13 è année - n° 283
4 mars 2020
www.ledireetlecrire.com
Clara Zetkin : l’instigatrice de la Journée internationale des femmes
Le 8 mars : journée internationale des femmes
Les femmes, ces oubliées du monde littéraire ! « (Le juré littéraire) qu’il soit homme ou femme, il ou elle est passé.e par l’école primaire, le collège, le lycée, puis en général l’université ou une grande école. Quelle est l’image de la littérature française qu’on lui a donnée ? Une image quasiment exclusivement masculine. Si ce même juré, et c’est vraisemblable, possède comme moi un grand nombre de volumes de la bibliothèque de la Pléiade, et si tout à coup il essaye d’y trouver des femmes, il aura bien du mal… Il faut attendre pour la Pléiade le numéro 97 et le numéro 112 pour voir apparaître la Marquise de Sévigné. Ensuite, George Sand apparaîtra au numéro 215-227. Vous aurez Yourcenar et Colette dans la série des 300 ; il faudra attendre la série des 400 pour avoir Nathalie Sarraute, Jane Austen et les sœurs Brontë. Et si vous avez la curiosité de prendre les 600 premiers volumes de la Pléiade, vous avez une dizaine de femmes : il faut rajouter aux noms que je viens de donner Marguerite Duras, Virginia Woolf, et Thérèse d’Avila. Donc si on prend la bibliothèque la plus prestigieuse qui existe, et qui forme par conséquent notre inconscient et notre jugement littéraire, il n’y a quasiment pas de femmes ! » Lire l’article sur le site de France Culture (4 novembre 2019)
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Le dire et l’écrire
Des livres
Tous les livres mentionnés sur notre site depuis 2009 sont désormais disponibles dans un fichier Excel. Au 4 mars 2020, le fichier comporte
1 110 livres et 1 063 auteur.e.s
Des femmes en littérature Djamila Belhouchat est professeure de lettres modernes. Céline Bizière est fondatrice du Salon des dames. Michèle Idels et Christine Villeneuve sont membres de l’équipe responsable du Dictionnaire universel des créatrices et co-directrices des Éditions des femmes Antoinette Fouque. Des écrivaines enfin dans les programmes scolaires !
Alors que le premier texte de littérature mondiale remonte au XXIIIe siècle avant notre ère et est attribué à une poétesse et scribe mésopotamienne, En-Hedu-Ana, ce n’est qu’en 2017 qu’un texte de femme a pour la première fois été inscrit au programme du baccalauréat littéraire. Et les femmes restent à ce jour encore largement exclues des programmes et des manuels scolaires dans toutes les disciplines.
Catherine Schmutz-Brun, docteure en sciences de l'éducation, spécialisée en histoires de vie et en formation, est interviewée à la RTS à propos du livre Le Récit de vie de la personne âgée en institution.
Les éditions des femmes-Antoinette Fouque ont souhaité, avec le Salon des Dames, les faire entrer de plain pied dans la culture commune à travers l’éducation, permettant ainsi aux élèves d’avoir accès à d’autres visions du monde, à un plus large abord de la création humaine. Des femmes en littérature est né de ce désir et de l’accueil enthousiaste de Belin Éducation, par ailleurs partenaire historique du Dictionnaire universel des créatrices initié par Antoinette Fouque. Cette anthologie de cent textes à étudier en classe offre, conformément aux programmes officiels du collège, un panorama complet des grandes œuvres littéraires écrites par des femmes du Moyen Âge à nos jours. Elle propose des rencontres passionnantes avec les œuvres et leurs auteures à travers des présentations originales et « des repères culturels » qui rappellent l’état des connaissances sur les sujets abordés. Elle est accompagnée de nombreuses ressources pédagogiques pour enrichir l’étude des textes. Destinée aux enseignant.e.s, elle ne manquera pas d’intéresser aussi le grand public par son caractère novateur et original, la richesse de son contenu et le plaisir qu’il suscite à la lecture.
Un entretien avec Céline Bizière, une des auteures, paru dans ELLE, le 19 septembre 2019
La fiche du livre
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Le dire et l’écrire
Des livres
Le récit de vie, Daniel Bertaux (édition numérique)
Un amour de la route lettres à Simone de Beauvoir : août-octobre 1958
Chaque parcours de vie d’une personne est synthèse de multiples déterminations, d’interactions et des actions de la personne elle-même. Aussi chaque récit d’un parcours de vie contient-il, sous forme narrative, des informations et des significations sur des niveaux très divers de réalité. Comment le sociologue doit-il s’y prendre pour recueillir des récits de vie — et auprès de quelles personnes — afin que chacun contribue à la compréhension de l’objet étudié ? Comment construire cet objet sociologiquement, comment développer l’enquête et la mener à bien, comment y insérer des moments d’observation directe des interactions ? Comment recomposer peu à peu par l’analyse un modèle réaliste de l’objet d’étude, un modèle qui en donne une description analytique et dynamique la plus riche et la plus fidèle possible ? C’est à ces nombreuses questions que répond l’ouvrage, dont la 4e édition a été largement revue.
Blossom Margaret Douthat Segaloff Envoûtantes, tourmentées, les lettres de Blossom Margaret Douthat à Simone de Beauvoir racontent, sous la forme d’un journal intime, un voyage en autostop de Paris à Milan pendant l’été 1958. D’une liberté absolue, la jeune Blossom a décidé de coucher avec qui lui plaira, « sans me retenir mais sans m’attacher », et pourvu que l’amant soit de gauche... En dehors de son intérêt historique, et de l’histoire romanesque qui entoure la découverte de ce manuscrit exceptionnel, Un amour de la route est une tentative d’œuvre littéraire à part entière qui relève à la fois de la correspondance, du journal et du roman. La jeune femme caresse le rêve fou d’une écriture qui aurait plus de réalité que la vie.
Des revues
La Faute à Rousseau Numéro 83-février 2020
Le Nouveau Magazine Littéraire N° 27
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Le dire et l’écrire
Notes, articles
La femme-siècle Un article de Tiphaine Samoyault, paru le 7 février 2020 sur le site EAN Connaît-on vraiment Nathalie Sarraute ? Rarement citée comme référence par les jeunes lectrices ou lecteurs, est-elle bien lue encore aujourd’hui ? Ne souffre-t-elle pas d’être enrôlée sous une bannière qui ne rend pas justice à la variété sensible de son œuvre ? La biographie que lui consacre Ann Jefferson nous la révèle sous tous ses jours : ... L'intégralité de l'article d'EAN La fiche du livre (édition Flammarion)
Georges Perec : faire son temps Un article de Jean-Pierre Salgas, paru le 15 février 2020 sur le site EAN … Faire son temps : tel est le titre ambivalent de la rétrospective Christian Boltanski qui se tient jusqu’au 16 mars au Centre Georges-Pompidou. Aux antipodes de toute chronologie, l’artiste y rebat les cartes de son œuvre. En exergue du catalogue, Georges Perec. ... L'intégralité de l'article sur EAN La fiche du livre
L’esthétique de Georges Perec Un article de Hicham-Stéphane AFEISSA, paru le 2/02/2020 sur le site NONFICTION Pour tous les amoureux de Georges Perec, sa disparition en 1982, à l’âge de quarante-six ans seulement, des suites d’un cancer du poumon, est une tragédie. Celui que l’on peut bien tenir pour l’un des plus grands romanciers français de la seconde moitié du XXe siècle – l’auteur de l’inoubliable La Vie mode d’emploi (1978), lauréat du prix Médicis, mais aussi de W ou le souvenir d’enfance (1975), de Les Choses. Une histoire des années 1960 (1965), lauréat du prix Renaudot, pour ne citer que les plus connus – bouillonnait littéralement de projets, tous plus passionnants les uns que les autres, comprenant des projets de traductions, d’écriture de scénarios pour le cinéma, de pièces de théâtre, de romans, de nouvelles, de livres pour enfants, de livrets d’opéra, etc. ,... L'intégralité de l'article Fiche du livre
Journal de Sandor Maraï Un article de Gabrielle Napoli, paru le 25 février 2020 sur le site EAN Le Journal de Sándor Márai représente une partie absolument majeure de l’œuvre de l’écrivain. Il n’avait encore jamais été traduit en France, contrairement à l’œuvre romanesque. Bien connue des lecteurs français, celle-ci frappe par la finesse de l’analyse psychologique. Márai est aussi apprécié pour ses remarquables analyses de la société hongroise et plus largement de la société européenne tout au long du XXe siècle (Les confessions d’un bourgeois, Mémoires de Hongrie). ... L'intégralité de l'article sur EAN La fiche du livre
Le dire et l’écrire
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Les « Bouillons » d’Angers
Une rencontre avec Arno Bertina Rencontre organisée par les « Bouillons » le 5 mars 2020 à 19h00 à la Sadel d’ Angers Son livre « L’âge de la première passe » doit paraître le 5 mars 2020 aux éditions VERTICALES
Une rencontre avec Cécile Coulon Rencontre organisée par les « Bouillons » le 26 mars 2020 à 19h00 à la Bibliothèque Toussaint d’ Angers
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Le dire et l’écrire
Des formations Ateliers d’écriture - Masterclasses
Inventer des vies
L’association belge « Traces de vie » vous propose un cycle de formation
Les 3, 4 et 5 juin 2020,
Catherine Malard Masterclass avec Arnaud Cathrine le 14 mars à 10h00 à Paris (rencontre organisée par Aleph Ecriture)
propose une formation « Chantiers de tailles Réécrire, composer, finaliser »
Initiation au recueil de récits de vie 2020-2021
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Le dire et l’écrire
L’ agenda
Rencontres
Spectacles
Mars Avril Mai
Mars Avril Mai
Expositions
Formations
Mars
Mars Avril Mai
Du 20 au 23 mars 2020 à Paris
L’autobiographie en mouvement, nouvelles recherches, nouvelles pratiques Le samedi 28 mars 2020, de 15h à 17h30, Table-ronde de printemps de l’APA à l’École Normale Supérieure 45 rue d’Ulm, 75005 Salle des Actes (1er étage)
Les histoires de vie dans un monde en transformation : au carrefour de la recherche, de la formation et de l'intervention
Sur le site dédié, voir 30 ans : 1990 - 2020
►La liste de intervenants ►L’argumentaire et le pro-
gramme ►Les modalités d’inscription
et les tarifs
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Le dire et l’écrire
Des livres en prison
Aux oubliées Une initiative, une association, un site Une initiative qui a pour but de distribuer des livres, personnalisés par un mot, une lettre, une inscription de cadeau à des femmes en prison. Les donateurs sont vous, nous, des personnalités du monde des arts, de la politique, du sport, des entrepreneurs mais surtout des inconnus, tous ceux qui ont envie de faire un don à des femmes privées de tout. Le projet Quel livre, offririez-vous à une femme en prison ? C’est par cette question que commence l’aventure de collecte de livres avec message pour faire oublier leur réalité aux femmes incarcérées, le temps d’une lecture, mais également pour générer une réflexion et un débat autour d’un collectif de personnes oubliées de la société : les femmes détenues.
Quel type de livre ? Vous avez toutes les libertés, alors a vous de choisir… Un livre pour rire, ou bien un autre pour voyager ou pour inciter ces femmes à prendre des décisions importantes à leur sortie ? Fiction ou histoire ? Neuf ou d’occasion ? Essai ou biographie ? Court ou long ? C’est l’exercice de la liberté… Et les livres peuvent également être des livres étrangers, toutes les femmes détenues ne sont pas françaises.
« Aux oubliées » est une initiative culturelle, féministe, poétique et solidaire lancée en Espagne, il y a un an, par Maria Rufilanchas… Lors de la toute première édition, elle a collecté près de huit cents livres dédicacés en seulement quatre semaines, grâce aux réseaux sociaux. Elle s’est rendue à la prison Del Soto à Madrid, a distribué les livres récoltés aux femmes détenues, a instauré un dialogue autour du pouvoir de la littérature, et leur a offert un moment de partage. Cette première expérience a récolté un tel succès qu’elle en a appelé une autre. Trois prisons plus tard et plus de trois mille livres distribués, cette initiative souhaite se répandre partout en Espagne, et dans le reste de l’Europe. Et elle s’ancre aujourd’hui en France… Visiter Le site Facebook