Le Dire Et L Ecrire 307

Page 1

13è année - n° 307

3 juin 2020

www.ledireetlecrire.com

En attendant la réouverture réelle des théâtres Depuis hier 2 juin 2020 (seulement le 22 juin pour les départements dits en « zone orange »), les théâtres peuvent ouvrir. Mais dans des conditions telles que ce sera seulement avec 20% à 50% de la capacité des salles. Ce qui continuera à mettre en cause leur viabilité économique. Nombre de théâtres, et la période estivale les y pousse, vont donc attendre la rentrée de septembre pour envisager une réelle ouverture. Un exemple

Julien Boissier Descombes, directeur général de la BD Comédie « Mon théâtre a 159 places. Si j'applique la distanciation, il me reste 38 places. Mon seuil de rentabilité est à 42 ! C'est pas la peine que j’ouvre ! »

En attendant de pouvoir physiquement retourner dans les salles, profitons de la mise en ligne de nombreuses pièces. Cette pratique initiée avec le confinement perdure, et parfois, pour certaines pièces, jusqu’en août 2020. C’est dans ce cadre que la Comédie Française, en partenariat avec France 5, continue de proposer plus de 10 pièces à voir ou à revoir.  A voir ICI


Page 2

Le dire et l’écrire

Vient de paraître

Un livre de Michèle Cléach & Delphine Tranier-Brard

Pour acheter dès aujourd’hui chez l’éditeur, cliquer ICI ,,

Dans vos librairies dès le 18 juin


Page 3

Le dire et l’écrire

Des livres

En vente promotionnelle sur le site de l’APA au prix de 11 euros, port compris

Amrita Patricia Reznikov "L'Europe appartient à Picasso, Matisse, Braque et bien d'autres. L'Inde n'appartient qu'à moi seule." Amrita Sher-Gil est à l'Inde ce que Frida Kahlo est au Mexique. Artiste de génie, femme libre à la vie fabuleuse et tourmentée, elle a marqué l'histoire de la peinture indienne avant de disparaître brutalement à l'âge de vingt-huit ans. Lorsque Iris achète un de ses tableaux, elle se lance, fascinée par son destin, sur les traces de cette artiste audacieuse, mihongroise, mi-indienne, espérant retrouver dans cette quête le goût de peindre qui l'a quittée depuis des années. De subtils échos se répondent entre les deux femmes dont l'existence est étroitement liée à la création, à l'amour de la peinture et à ses ressorts secrets. Patricia Reznikov nous entraîne dans un roman où les couleurs de l'Inde coloniale, de Lahore à Simla, se mêlent à celles du Budapest d'avant la Première Guerre, du Paris des avants-gardes et de Florence. Elle redonne vie à une figure féminine bouleversante et hors norme, méconnue du grand public.

Scrabble Michaël Ferrier. . «Mais moi, quand je ferme les yeux, je descends d'abord comme un noyé dans les eaux limoneuses du fleuve Chari, qui trace la frontière entre le Tchad et le Cameroun, où furent jetés tant d'hommes, de femmes et même d'enfants, parfois encore vivants, les mains ligotées dans le dos ou enfermés dans une gibecière. Je sombre avec eux vers le sable et l'argile, au milieu du vert et du brun, croisant des algues violettes, des tessons de poteries et des écailles de crocodile. Ma tête est plus lourde qu'un boulet et m'entraîne vers les abysses : je plonge dans un sac sans fond où les lettres s'entrechoquent ou s'esquivent, s'appellent ou s'ignorent, je baigne dans un espace illimité soustrait aux contraintes des cycles et des dates, et j'entre dans le temps de l'enfance qui précisément ne connaît pas le temps. Tous mes souvenirs s'envolent dans le vent des sables, le passé coule dans le fleuve, se joue dans les branchages, explose dans les feuillages. Le passé est tout autour de moi désormais - et je ris quand je dis "le passé", car rien de tout cela n'est passé.»

Sans illustration Pauline Picquet «Une jeune femme de 33 ans, brûlée et défigurée dans un accident de voiture, découvre la double peine qui lui est infligée : la mutilation physique, irrémédiable, mais aussi l’assignation par les autres à la monstruosité et au renoncement à vivre « normalement ». Animée d’une détermination implacable, elle parvient à reconstruire sa vie, entre à l’université, développe des talents de conteuse et d’écrivaine. Tout cela au prix d’un long calvaire et d’une lutte de tous les instants pour affronter le regard de l’autre, souvent scandalisé qu’une femme autant handicapée sorte de la voie que le destin lui a tracée. C’est ce parcours étonnant, cette résilience que Pauline Picquet raconte dans son livre, choisissant de composer des fragments et de les présenter sous la forme d’un abécédaire dans lequel le lecteur est happé comme dans un roman.


Page 4

Le dire et l’écrire

Des livres

Requiem pour une ville perdue Asli Erdogan

Armen Hélène Gestern Au fond, j’ai eu envie d’écrire, à travers la vie d’Armen Lubin, la biographie de l’écriture. Armen Lubin (1903-1974) est né à Istanbul sous le nom de Chahnour Kérestédjian. Persécuté, comme ses compatriotes arméniens, il doit quitter la Turquie à l’été 1923, devenant de fait apatride. À Paris, il fait ses premiers pas de poète français, sous l’aile d’André Salmon et de Jean Paulhan, qui le publiera chez Gallimard. Très vite atteint d’une affection tuberculeuse redoutable, le mal de Pott, il passera sa vie dans des hôpitaux et des sanatoriums de l’Assistante publique. Soutenu par ses amis, parmi lesquels Henri Thomas, Madeleine et Jean Follain, il continuera d’écrire malgré la maladie et la douleur. Méditation sur l’exil, la perte et l’écriture, Armen est aussi le récit d’une affinité, d’une rencontre entre Hélène Gestern et son sujet. D’une ampleur incomparable, ce texte nous emporte dans les méandres de deux destinées que tout oppose et qui, pourtant, se répondent. C’est la première fois qu’Hélène Gestern livre avec pudeur quelques clés de son univers romanesque.

Ce texte est un requiem à la mémoire d’une solitude, celle de l’auteure au cœur de son pays perdu. De l’enfance, où la figure de la mère revient sans cesse, à la maturité tourmentée par l’engagement politique, esthétique et féministe, Asli Erdoğan dévoile ici le ressouvenir absolu de son existence tendue depuis toujours vers la nécessité d’écrire. Car, dit-elle, “écrire c’était pour que mes mains puissent toucher l’invisible dans tout ce qui se voit”. Au centre de cet art poétique se dresse, sublime, la ville d’Istanbul, telle une matrice vertigineuse. Et les ruelles de Galata, quartier tant aimé, arpenté, tel un labyrinthe grand ouvert sur le Bosphore. Ce livre est par essence un monde intérieur, qui précède et accompagne jusque dans l’exil l’une des voix majeures de la littérature contemporaine.

Entretien avec l’auteure (Maison de la Poésie)

Vidéo de présentation par l’auteure

Nouvelle page

La maison « Nous allons peut-être sortir avec un autre regard sur cette « maison » dans laquelle nous avons été "confits", bon gré, mal gré» Des livres pour nourrir votre réflexion.

Nouvelle page

Les jardins Note de lecture dans L’HUMANITE

« Il y aura toujours les livres pour nous emmener au cœur des jardins réels ou imaginaires, jardins où personne ne nous interdira d’entrer, même à plus de cent kilomètres ! Bonnes balades, dans les jardins de Colette, de Gilles Clément et de quelques autres. »


Page 5

Le dire et l’écrire

Des livres

George Floyd, afro-américain de 46 ans, mort sous le genou d’un policier blanc Aux Etats Unis, chaque année, la police tue par balles plus de mille personnes. En 2018, les hommes noirs ont représenté 22% du total des tués, alors qu’ils ne représentent que 6% de la population américaine. Ainsi Les Noirs ont 2,5 fois plus de chance que les Blancs d'être tués par la police aux États-Unis .

Quant aux femmes noires, elles ne sont pas plus à l’abri, puisqu’elles ont environ 1,4 fois plus de chances d’être tuées par la police que les femmes blanches.

Dessin publié initialement par le site « L’1dex »

A lire ou à relire des romans, des autobiographies, des essais traitant de la question raciale aux Etats Unis


Page 6

Le dire et l’écrire

Articles, entretiens

Le poème de Paul Eluard, écrit en 1941, réadapté par Charline Vanhoenacker Sur la vitre en plexiglas Sur les flèches collées au sol Sur le drone qui nous survole J’écris ton nom

Le 28 mai 2020

Sur le sable dynamique Sur les déserts médicaux Et sur les vents de panique J’écris ton nom Sur les arbres des parcs fermés Sur la carte en rouge et vert Sur l’autel de la croissance J’écris ton nom Sur le silence des tribunes Sur les sièges vides des théâtres Et sur la selle de mon tigre J’écris ton nom Sur l’écaille d’un pangolin Sur la barbe d’Edouard Philippe Sur les motifs impérieux J’écris ton nom Sur la paye de la caissière Sur les cernes de l’infirmier Et sur le revers de la médaille J’écris ton nom

Sur l’écran de ma tablette Sur ma tablette de chloroquine Sur un masque jeté au sol Ecouter sur France Inter J’écris ton nom Ecouter Paul Eluard Sur un bandeau BFM récitant son poème

Sur l’urne des municipales

Sur le CV d’Agnès Buzyn J’écris ton nom Sur la transparence politique Sur les urgences en tension Et sur l’attestation de sortie J’écris ton nom Sur la ligne 13 du métro Sur une livre de gariguettes Sur le retour de Roselyne Bachelot J’écris ton nom Sur les 100 kilomètres Sur le ciel vide et sans avions Sur la javel et Stop-Covid J’écris ton nom Et par le pouvoir d’un mot J’entre dans le monde d’après Et j’espère t’y recroiser Pour te nommer Liberté


Page 7

Le dire et l’écrire

Ils nous ont quittés

Salah Stétié 1929-2020

Guy Bedos 1934-2020

Bilan d’une vie Un article de « L’Orient littéraire » paru en … 2014 Diplomate, poète, essayiste, ancien responsable de L’Orient Littéraire dont il fut le fondateur, Salah Stétié a beaucoup lu, écrit, voyagé et observé. Dans un ouvrage intitulé L’Extravagance, à paraître en septembre [2014] chez Robert Laffont, il retrace son parcours fécond et nous fait découvrir une foule de personnages connus ou méconnus qui ont façonné sa pensée Albert Memmi et marqué sa carrière. 1920-2020 La suite et autres documents

COMMUNIQUÉ des « BOUILLONS » Bonjour, Nous vous espérons en forme, parfaitement déconfinés et impatients de pouvoir à nouveau assouvir votre fringale de lecture. Les Bouillons reprendront leurs soirées coutumières à la rentrée, à compter du mois d’octobre, et ce, dans le respect des mesures de protection en vigueur, avec nos partenaires habituels. Le 10 juin, dans un premier temps, vous recevrez notre revue des Coups de cœur pour l’été : une quinzaine d’ouvrages que nous avons chroniquée et vous recommandons chaudement. Vous pourrez les retrouver sur une table, à la librairie. Le 11 juin, l’équipe des Bouillons sera présente à Contact, pour vous retrouver avec grand plaisir et vous parler de tous ces Coups de cœur pour l’été. Nous vous ferons part aussi du futur calendrier et nous l’espérons, du premier auteur qui ouvrira notre saison littéraire. A très bientôt donc, Recevez toutes nos amitiés, Christine Tharel, Catherine Malard, Benoît Fourrier


Page 8

Le dire et l’écrire

La minute poétique Les poèmes de confinement de Catherine Malard

Disponibles ⧫ au

format PDF

⧫ au

format livret Calameo

⧫ au

format livret ISSUU

Des textes Sur une proposition d’écriture de Michèle Cléach

Disponibles ⧫ au

format PDF

⧫ au

format livret Calameo

⧫ au

format livret ISSUU


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.