Le Petit Stupéfiant #8

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N° ISSN : 2272-074X

N°8

Gazette de la raison sociale sur Châteauroux et ses environs à peu près...

Dossier :

Les Anars 1 € Berrichons ! seulement

Par Guimou De La Tronche

Faut-il avoir peur des clowns à Châteauroux ? Article en page 2

Misère du droit au logement dans l’Indre… Article en page 3

Polémique sur le nom de certaines rues Castelroussines... Article en page 6

ENCORE UN ENFANT HEUREUX GRÂCE À L’ADOPTION !


Les Brèves Stupéfiantes Gil AVEROUS favorable au Circuit des Tourneix... Tant pis pour la flore et la faune locale. Il s'exclame : "CHATEAUROUX n'a pas vocation à accueillir toute la mauvaise herbe du Monde !" Salon de l'Habitat à ISSOUDUN : succès de la brosse "multi-usages"... André LAIGNEL pourra continuer à se faire brosser dans le sens du poil lors des mois qui viennent... Les chiffres d'Octobre sont tombés : hausse du nom‐ bre d'immatriculations de véhicules neufs en 2014 dans l'Indre... Mark BOTTEMINE se félicite pour la partie "camionnettes"...

****** Budget d'austérité à Châteauroux. Le doyen du Conseil Municipal prêt à le mettre en oeuvre....

****** POMMIERS : Un habitant blessé par une balle perdue provenant d'une battue au sanglier... Heureusement, le sanglier irresponsable a été interpellé. Le chasseur témoignera à charge lors de son procès.

Après le passage de Kev ADAMS au MACH 36 et afin de diversifier sa programmation, la salle se penche sur l'éventualité de faire passer un comique... Frédérique DE MOULIN-BEAUFORT, la présidente des associations familiales catholiques de l'Indre (tout çà...) s'offusque de la modulation des allocations familiales en fonction des revenus : "Diantre ! comment voulez-vous qu'une famille moyenne puisse payer la chaîne en or avec la médaille de la Vierge du petit dernier et la soutane de l'aîné ?!"

****** Scoop : Napoléon était fou, il se prenait pour luimême.

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Gros vol d'articles de sport et de vêtements à Décathlon… Le budget d'austérité touche la Berrichonne aussi... ****** Les légumes anciens bientôt interdits ! Nos deux sénateurs s'inquiètent pour leur avenir politique...

****** Assez amusant de voir les larmes de crocodile versées sur le sort des salariés de Fenwal à La Châtre par les différents élus du PS et de l'UMP alors que ce sont ces mêmes élus qui soutiennent et mettent en oeuvre depuis des années les politiques libérales causes de ce plan de licenciements.

****** Le saviez-vous ? Il y a 1, 5 millions d’années, la liste « Chasse, pêche et cueillette de baies » était ultramajoritaire.

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Georges Rambert : FAUT-IL AVOIR PEUR La mauvaise TrancheDES de l’Art CLOWNS ? Si je vous dis que j'ai rencontré des clowns à l'Hôtel de Ville ? Rien de nouveau, allez-vous me répondre… Mais, si je vous dis que j'y ai vu The Mask, ou peut-être L'Homme-qui-rit, je ne sais pas trop ? Alors là, je vous en bouche un coin ! Le même sourire greffé,… et on a dû oublier de lui retirer les fils, d'ailleurs… La même dentition cannibalesque. Eloignez vos enfants de la Mairie, éloignez-vous aussi… de crainte de tomber sur The Mask, ou L'Homme-qui-rit, voire même pire : Le maire. « Je représente l'humanité telle que ses maîtres l'ont faite. L'homme est un mutilé. Ce qu'on m'a fait, on l'a fait au genre humain. On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison, l'intelligence, comme à moi les yeux, les narines et les oreilles ; comme à moi, on lui a mis au cœur un cloaque de colère et de douleur, et sur la face un masque de contentement. » Ce message, plein de sensibilité et d'indulgence, c'est Victor Hugo, dans son livre L'Hommequi-rit, qui le fait passer. Pour ce qui est du magistrat castelroussin, l'ami de Sarko, c'est pas la même déclaration. La seule humanité qu'il applique se résume à virer, manu militari, juste à l'entrée de l'hiver, une pauvre famille Roumaine en détresse qui occupe un logement désaffecté au Grand Poirier. Voici des propos recueillis dans les colonnes de la Nouvelle République du 24/10/2014 : "Comme disait un ministre, Châteauroux " n'a pas vocation à accueillir toute la misère du monde " », clame-t-il, se passant volontairement de la suite des propos de Michel Rocard qui concluait : « Mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part. » « Je ne veux pas donner un mauvais signal, justifie Gil Avérous. C'est pourquoi j'irai jusqu'au bout de cette procédure, quitte à avoir recours à la force. » Le clown ne fait rire personne. Méfiez-vous des clowns !

Gil d'Eole

Dunet, future capitale régionale ! La place tant convoitée de nouvelle capitale du futur ensemble de plus de plus de 80 000 m², avec des axes avec des axes de près de 500 kms et des diagonales de 400, ne peut être choisie qu’en vertu d’un seul critère objectif : l’équidistance. Le centre géographique parfait de cet ensemble savamment étudié est logiquement DUNET, commune du sud de l’Indre. Cette solution est la seule à pouvoir mettre d’accord les Corréziens et les Beaucerons , les Berruyers et les habitants de l’Ile de Ré. De mauvais esprits vont sans doute penser que ce choix est fait pour des raisons personnelles ! C’est vrai que j’habite à Dunet, d’ accord . Et l’Egalité, ça vous dit quelque chose ? Luc Portier -2-


Pousse-au-crime et cache-misère ! En un an d’existence, le comité Dal – droit au logement – 36 a pu se faire une idée de l’état de la politique sociale dans notre département. « De par nos actions, de par les témoignages des personnes qui nous contactent, lors des rendez-vous avec les responsables des différents services, nous nous apercevons que tout est fait pour que la misère progresse et qu’elle soit, dans le même temps, moins visible. » nous alerte un membre du Dal. Tout d’abord, des manques de moyen chroniques qui deviennent de plus en plus criants. En matière d’hébergement, cela conduit à la saturation du service d’accueil et d’orientation. Concrètement, les gens à la rue qui téléphonent au 115 le soir se voient proposer, dans le meilleur des cas, deux nuits, parfois à l’autre bout du département – à charge pour elles de s’y rendre – puis retour à la rue. Mais le plus souvent, il n’y a même pas de prise en charge, faute de place. Ces familles vivent donc dehors, dans leur voiture lorsqu’elles en ont une, à l’hôpital, dans des squats. Les services de l’état le savent et le tolèrent ! On laisse des enfants dormir dans la rue. Pour couronner le tout, il n’y a pas d’enveloppe ASE (Aide sociale à l’enfance), une des rares aides encore inconditionnelles, qui peut pourtant permettre de payer la cantine ou la garderie si les parents travaillent ! Les bailleurs, notamment les bailleurs « sociaux », durcissent dans le même temps leurs exigences dans l’attribution des logements, et les procédures d’expulsions s’accélèrent. À tout ça, il faut ajouter une période particulièrement difficile pour l’emploi et la perpétuelle hausse des loyers. On a donc de plus en plus de personnes sans logement ou en cours d’expulsion et les services de l’état qui ne peuvent fournir la moindre solution d’hébergement. Tout ça dans un département rural avec un très fort taux de logements inoccupés (près de 10 %, soit 2 600 logements vides rien qu’à Châteauroux). En réalité, on pousse les gens à squatter ; car quel autre choix, pour des parents, que de mettre leurs enfants à l’abri dans un de ces nombreux logements vides (et qui restent chauffés l’hiver) ? La préfecture connaît bien ce phénomène et accepte parfois de fermer les yeux, à condition que tout se passe discrètement… Au Dal36, les choses sont vu différemment : « Nous comprenons la nécessité de s’abriter, pour chaque citoyen. Lorsque quelqu’un occupe un logement de manière irrégulière et nous contacte, nous le conseillons et le soutenons. Mais le but est de rechercher une solution régulière, adaptée à sa situation. Nous ne voulons pas de squats mais des logements décents pour tous ! Nous pensons que cela ne relève pas de la bienveillance de tel ou tel décideur mais qu’il s’agit d’un droit. » Ce droit est inscrit dans la loi, dans de nombreux articles : Déclaration universelle des droits de l’Homme, Charte sociale européenne, loi Quillot, loi Mermaz, loi Besson…. Malheureusement, on cherche à le nier. On cherche également à nier la dure réalité que vivent mal-logés et sanslogis dans l’Indre. Une véritable omerta est mise en place et le discours officiel est : il n’y a pas de problème ! « Des personnes qui nous ont contactés ont subi des pressions de la part des services sociaux avec demande expresse de couper les ponts avec le Dal36. La préfecture nous a reproché de médiatiser nos actions, et, malheureusement, un certain nombre de partenaires jouent le jeu de cette opacité. Cela ne fait que renforcer notre détermination. Nous sommes et resteront des lanceurs d’alerte. » ajoute notre interlocuteur. C’est pour cela que des listes Dal36 – HLM se sont montées, afin que dans les conseils d’administration des bailleurs siègent des citoyens qui se feront l’écho des revendications des plus modestes et informeront chacun en retour. La transparence est une des conditions de la conquête de ce droit fondamental : le droit de chacun à un logement digne. (remerciements à Nico !) -3-

Dans le rétro ! Parce que les infos d’hier… feront les affaires de demain ! Deux poids, deux mesures Lors du conseil municipal du 20 juin à Châteauroux, l'association Alliance France Israël pour le département de l'Indre a obtenu une subvention de 500 euros afin de l'aider à organiser ses différentes manifestations dont son voyage annuel en Israël. Les deux élus frontistes se sont abstenus sur ce dossier. À son époque, Pétain, lui, ne rechignait pas à subventionner les voyages en train des Juifs à destination de l’Allemagne. Parlez-vous Chinois? Le 11 juin, une grand messe était organisée au château d'Ozans sur la commune d'Etrechet pour le lancement de la plateforme franco-chinoise EuroSity. Une façon de faire taire les mauvaises langues qui mettaient en doute l'arrivée maintes fois annoncée des Chinois à Châteauroux. Pour l'heure, on est encore loin de l'El Dorado promis. Deux entreprises vont s'installer. La première ne débutera pas son activité avant dix-huit mois. Avec combien d'emplois à la clé? Les responsables de la SFECZ, la société chargée de commercialiser la zone, restent très évasifs sur ce point. Conclusion : si la langue de Molière n'est pas encore familière à nos amis Chinois, il semble qu'ils maîtrisent par contre beaucoup mieux la langue de bois. Douloureux dilemme Les élus n’ont pas la vie facile, contrairement à ce que certains pourraient croire. Surtout, ils sont beaucoup sollicités. Lundi 23 juin en fin d’après-midi , Georges Rambert, le nouvel adjoint à la culture de la ville de Châteauroux, était ainsi invité à la même heure à l’assemblée générale de l’AGEC, l’association qui gère la scène nationale Equinoxe et au choix de la cuvée Darc 2014 à l’Escale. L’élu a opté pour le deuxième rendez-vous. Sur quel critère ? Mystère…

Hector Boyaud

30 Millions d’amis...

Salut, bande de tarlouzes !

Monjéjé

rnière minute… Dernière minute… Dernière minu

Alors qu’il relisait les épreuves de son dernier roman, Jean D’Ormesson est mort d’ennui en son appartement parisien dimanche 30 Novembre.


Le dossier du Stup : Le Berry anarchiste ! Oui, le Berry est anarchiste. Ou libertaire, c’est comme vous voudrez. Le premier mot a plus mauvaise réputation. Un anarchiste, ça lance des bombes sur la gueule des chefs d’état. Très bien. Un libertaire, ça lance des idées. Toujours dans la même gueule. Ce premier anarchiste n’est pas berrichon de naissance. Je l’ai fait exprès, parce que c’est un étranger. Il s’agit de Gaston Couté. Il est connu dans le Berry depuis longtemps. Beaucoup de conteurs récitaient ses textes notamment l’ancien maire de Veuil, André Renard et Yves Champigny. Couté est aussi connu pour son voyage de Meung sur Loire à Gargilesse, en 1899. En terre anarchiste. Ou libertaire, prenez-le comme vous voulez. Les Gaulois sont anarchistes Mais d’abord, disons que l’esprit anarchiste en Berry remonte au moins aux Gaulois. Oui, les Gaulois étaient anarchistes. Et pas seulement pour leurs histoires gauloises. Ils se sont battus contre les Romains. Les Romains ? Des enculés et des oppresseurs. Les Bituriges (les Berrichons étaient très bien équipés) se regroupaient en villages, et ils formaient déjà des tribus. Plus tard, les Berrichons font la révolution avant les Français. A Issoudun, les royalistes fêtent le 14 juillet en… 1589. Oui, les royalistes ! Il s’agit de la rivalité entre la Ligue et le Roi. Et c’est encore un royaliste, Romain Guignard, qui sauve de l’oubli, l’anarchiste Gaston Couté Regardez bien un berrichon dans le blanc de l’œil. Le blanc de l’œil est rouge. Il est plein de tortuserie ! (lire « Gaston Couté » de Pierre Valentin Berthier). On peut jamais savoir où se cache le rouge. La marche est anarchiste J’arrive au voyage de Gaston (Couté). Gaston voyage à pied avec son ami Maurice Lucas. (Un artiste peintre). La marche est anarchiste, on le sait au moins depuis David Henri Thoreau Un américain pas con, qui a écrit un petit grand livre : « De la marche ». Extraits : « Chaque marche est une sorte de croisade, prêchée par un Pierre l’Hermite qui sommeille en chacun de nous… » Encore une ? : « …il vous faut marcher comme un chameau dont on dit qu’il est le seul animal qui rumine en marchant… » L’anarchiste rumine en marchant ! Gaston et Maurice partent de Meung sur Loire. Meung c’est historique, à cause de Villon et de Chrétien de Troyes. Et de Gaston Couté. Les anarchistes ne peuvent pas rester assis. Alors ils marchent. Rimbaud a écrit un poème contre les vocations de bureaucrates. « les Assis ». Les Assis sont amoureux de leurs chaises. Les anarchistes sont amoureux de la vie.

Couté n’a que 19 ans en 1899. Il a toujours été en avance. Même pour mourir. La preuve, il a toujours été anarchiste. Les anarchistes, ça meurt souvent jeune. Mais il y a des exceptions. Pierre Valentin Berthier, l’Issoldunois. Il a passé la barre des cent ans. L’anarchisme conserve. Baudelaire à Châteauroux est anarchiste En 1850, Charles Baudelaire fut invité à devenir le Rédacteur en Chef d’un journal de Châteauroux, « l’Indépendant de l’Indre ». Il y fait tout de suite sensation. Son premier article évoque « Marat le doux Marat » et « Robespierre l’honnête. » Il souhaitait qu’on guillotine quelques centaines de milliers de citoyens, dont la tête dépassait. Charles (Baudelaire) s’était déplacé en compagnie d’une créature, qu’il avait présentée comme son épouse. Or, c’était une prostituée. Quand on émit des doutes sur la validité de son mariage, il prit la fuite en disant : « la compagne d’un poète vaut bien la femme d’un notaire ». En fait, Baudelaire avait échangé une correspondance avec le fondateur de l’anarchisme, Joseph Proudhon. Et dans les « Petits poèmes en prose », il exprime sa sympathie pour les plus pauvres. Donc, Baudelaire est anarchiste. Romain Guignard, royaliste issoldunois, est anarchiste Mais qui est donc, ce Romain Guignard ? Un professeur d’histoire, né à Vatan, puis enseignant à Issoudun, et qui découvrit Couté dans les tranchées. Exactement au 298ème Régiment d’infanterie territoriale, en 1915, en première ligne, au « bois d’Hirtzbach, en Haute Alsace ». Un jeune lieutenant récitait par cœur « les Conscrits » et « les Gourgandines », deux poèmes phares de Couté. Et c’est, muni de ces renseignements que Guignard partit à la recherche de Gaston Couté ! Romain Guignard, royaliste, avait été sensible à l’individualisme farouche du « Gars qu’a mal tourné ». Et à la misère des pauvres. Mais aussi à la qualité littéraire des textes de Couté. Il va être à l’origine de la réédition des textes du poète anarchiste. Extrait des « Conscrits » : « Pourquoué soldats ? I’s en savent ren!/ I’s’ront soldats pour la défense/ D’la Patri’ ! Quoué qu’c’est ? – C’est la France…/ La Patri’ !...C’est tuer des Prussiens !... » Le patois est anarchiste en… 1900 ! La plupart du temps, Couté écrit en patois. En 1900, tout le monde comprend. C’est la langue des pauvres. Couté désobéit aux lois de la grammaire. Villon écrivait en argot au 15ème siècle. En 2014, le patois n’est plus compris. Il y a un siècle, les bourgeois vont « s’encanailler » en écoutant les poètes patoisants. Le peuple, c’est en -4-


effet la « canaille ». Voici donc Gaston Couté et son ami Lucas, en « état de marche ». Ils arrivent à Mehun-surYèvre. Scandale. La gendarmerie est alertée. Qui sont ces voyous qui marchent à pied ? Et qui prétendent s’adresser au public des bistrots dans une tenue très incorrecte ? A Saint Florent sur Cher, les deux « chemineux » ( mot employé à l’époque !) sont conduits à la gendarmerie. A Issoudun, c’est beaucoup mieux. Ils vont rester six jours chez le « cafetier Margis », nous dit la chronique, « dans l’euphorie d’une gloire qui chaque soir grandit ». Une marche triomphale ? Presque. On est entrés en pays d’anarchie. À Châteauroux le Pierrot Noir est anarchiste À Châteauroux c’est la fête et elle dure quinze jours. Trente drôles de citoyens viennent encourager les deux « traîneux ». Le lieu est un cabaret « Montmartrois ». Le « Pierrot noir » Place de la République, est en effet, un café qui a bonne ou mauvaise réputation, selon les points de vue. Mais il réunit des poètes du crû, libertaires et parfois francs maçons. A la fin du 19ème siècle et au début du 20ème. Au total quarante personnes. Et pratiquement tous les soirs. André Laignel est anarchiste La preuve, il l’a dit lors de l’inauguration d’un square Pierre Valentin Berthier, auteur d’un ouvrage sur Gaston Couté. Plus précisément, André Laignel a prononcé la phrase suivante : « tous les anarchistes sont socialistes, mais tous les socialistes ne sont pas anarchistes ». Il n’empêche qu’André Laignel a rendu hommage à un anarchiste d’Issoudun et qu’il évoqué Marius Jacob, à Reuilly, et Louis Lecoin natif de Saint Amand. Donc, il est anarchiste. On ne va pas se mettre à dos André Laignel, déjà qu’il nous subventionne grassement, et c’est la raison pour laquelle nous nous déplaçons tous en Mercedes de très hauts de gamme. Certains font même travailler des métayers sur leurs propriétés. Demandez à Michel Sapin. Les Berrichons d’aujourd’hui sont anarchistes Je continue. Dans les années 70, deux types avec des bonnes têtes embroussaillées sont venus dire des textes de Gaston à Issoudun, dans un club de jeunes. Ils s’appelaient Vania Adriensens et Bernard Meulien. On était une douzaine dans la salle. Mais après on a fait venir Meulien au Gargaillou, un genre de cabaret, à Buzançais. On avait entassé 120 personnes. Meulien a fait merveille. A cette époque, les années 70, on n’avait pas peur des mots, c’était au joli temps du Provisoire. Mais le Stupéfiant est capable de prendre le relais… Sur Gaston Couté, j’aurais trop de choses à dire. Maintenant, il est bien installé dans le Berry anarchiste. La preuve, la salle de Belle Isle porte son nom. Et, en plus, il y a un itinéraire de randonnée qui reprend le trajet de Couté et Lucas entre Meung sur Loire et Gargilesse. Il faut dire qu’à Gargilesse, il y a des séquelles anarchistes. On rejoint les peintres de l’Ecole de Crozant. Une tradition anar. A Gargilesse même, l’anarchisme est une tradition, inscrite dans les mémoires. Bon je vous laisse. Sur Internet, il y a tous les renseignements que vous chercherez. Les éditeurs de Gaston ? Editions du Vent du Ch’min et les Editions Pirot. Vous savez tout. Enfin presque tout. Je peux vous laisser seuls. Vous ferez pas de conneries. Vous êtes grands maintenant.

RENDEZ-MOI MON ARGENT Les cartes de paiement sont un indéniable avantage. Voilà qui est dit et posé. Mais il est bientôt de plus en plus difficile de dépenser son propre argent. Faire ses courses du mois dans une enseigne à l’oiseau et vous ne pourrez plus payer par chèque, ni non plus pour faire de l’essence à feu Le Petit Suma ! Alors un dimanche, ça relève du court-circuit touristique… Mais le pire pour tout être honnête, c’est d’être empêché d’aller retirer à La Poste un bon gros billet de 500 ! La caissière vous annonçant comme s’il s’agissait d’une évidence que la Banque de France n’en délivre plus non plus. Loin de moi l’idée de deve-

nir un brigand ou de préférer les bars de jeux clandestins de l’avenue De Gaulle pour générer mon Liquide, mais comment froisser son propre cash à loisir ? Je suis jeune, mais je pense à ces frêles mamies pour qui la mémoire d’un code personnel ou l’usage de ladite carte est esquivé depuis des années. Peur d’une mémoire qui peut trahir. Peur de trop de cash dans un sac à main qui peut tenter. Chèques de plus en plus souvent bannis. Dois-je alors faire fondre mes bijoux en or, tout solder à easy cash ou gager mes allocations aux hasards du loto ? Jean-Michel Arpagon

Visite de chantier :

在地球上這種漿果真正的天堂 Reconnus comme journalistes du tissu économique castelroussin, deux membres du Petit Stup’ furent désormais conviés à la pose de la première pierre du Sinocomplexe de la Martinerie. À l’aspect purement protocolaire de l’exercice et de son inévitable conférence de presse, annonçant combien le futur serait un idéal tapis de roses, furent également posées les questions plus techniques, financières, sociales et notamment sur les problématiques d’emploi. La diplomatie, la traduction et… l’inconnu (ou glorieuse incertitude du sport) ont fini de ne pas répondre aux interrogations les plus populaires et tout ce petit monde est très vite passé à table. Cas de le dire ; alors que le repas avançait et qu’on était presque tous devenus des amis par breuvages interposés, un des industriels chinois louait (déjà) notre territoire en disant « Ce Berry, un véritable paradis sur terre ! ». Chargé du même mauvais esprit qui lui permit d’entrer naguère au Petit Stupéfiant, mon collègue posa au vénérable industriel la question : Comment peut-on savoir qu’Adam et Ève n’étaient pas des Chinois ? C’est presque sans attendre que celui qui sauvera à coup sûr notre el dorado répondit : S’ils avaient été chinois, ils auraient mangé le serpent et non la pomme !

Par Guimou De La Tronche

Alain Filtré -5-


Rebaptisons le nom des rues de Châteauroux !

Débaptisons le nom des rues de Châteauroux !

Bon... même si j'ai pu écrire dans le précèdent numéro de ce magnifique journal que vous tenez entre les mains (ou entre les pieds pour les manchots ou entre ce que vous voulez après tout...) que j'aime muser en forêt, je suis si complexe (si ! si !) que j'aime également flâner dans les rues de cette ville-préfecture que toute la France nous envie, CHATEAUROUX.. Et il se trouve qu'à CHATEAUROUX, et ceci à l'instar des grandes villes européennes (ce qui prouve bien que... ), les rues ont des noms... Et là, il m'arrive quelquefois, alors que j'étais sorti de chez moi d'un air badin, d'avoir une furieuse envier de botter le cul à ceux qui ont pu baptiser certaines de ces rues... Déjà, je me demande bien ce que vient foutre une rue du Clergé dans une ville sous un régime dit républicain et laïc ! De même la Pucelle, j'ai nommé Jeanne d'Arc, figure dans la nomenclature des rues de notre belle ville. Celle qui a boutoit les anglois hors de France, symbole des culs-bénis intégristes et de tous ce que l'on compte de ras du Front en France, symbole du chauvinisme le plus exacerbé,... Bon d'accord, elle n'a pas droit à une rue, mais à une impasse... Remarquez, une impasse pour une pucelle, c'est normal ! va falloir forcer le passage ! Je parlais plus haut de République... et là, nous arrivons à la rue Albert 1er ! Un nom de monarque ! On rêve ou quoi ! Ceci dit, il se sussurre qu'un ancien maire s'étant comporté en monarque habiterait cette rue (je cite personne, hein.. un gars qui aime les doigts d'honneur et les Mercédès... celle ou celui qui trouve, envoie sa réponse au Petit Stupéfiant ; il recevra en retour toute ma considération)... donc, cela permet au moins de la repérer et de faire le rapprochement... Nous n'avons pas fini notre balade à gerbe... Jacques Cartier, encore un beau nom, une place cette fois-ci... un enfoiré d'explorateur qui a été emmerder les amérindiens qui ne lui demandaient rien et qui lui proposaient aimablement de se la garder sa "civilisation" ! Tout comme le Général Galliéni à qui un trouduc a décerné une rue... grand administrateur colonial français en Afrique...ayant administré, comme ils disent, sur les principes raciaux de Gobineau ("Essai sur l'inégalité des races humaines")... Y a bon Banania ! Et aucun maire n'a débaptisé le rond-point Deschizeaux, enflure de première, député socialiste ayant voté les pleins pouvoirs à Pétain... Toutes les manifs passent par ce rond-point, faudra bien arriver par les arracher ces pancartes avec le nom de ce déchet ! En parlant de manifs, n'oublions pas qu'un hommage a également été rendu à un fusilleur du Peuple de première: la rue de l'Amiral Ribourt, l'un de ceux ayant commandé les troupes pour massacre la Commune ! Bon, on se la fait quand la balade castelroussine avec le matos nécessaire à virer ces plaques ?? Gageons que nous trouverons vite des noms pour rebaptiser convenablement ces rues !

Il faut débaptiser TOUS les noms de TOUTES LES RUES. Il y a des salauds partout et un gros con qui sommeille en chacun de nous. Seule exception : les rédacteurs du Stupéfiant.

Dac REVEUR -6-

Auxquels nous ajoutons quelques fortes personnalités : Landru, le Dr Petiot, Ravachol, La Bande à Bonnot, la Bande à Baader, Dieu, Gilles de Rais, Mandrin…le Marquis de Sade, les patrons qui dirigent la crapulerie actuelle, les employés qui leur obéissent…la liste n’est pas limitative. Sans compter tous les responsables des guerres qui sont des tueurs en séries approuvés par le public! La douce George Sand qui approuvait la répression contre les Communards sera exclue des noms de rue qui déshonorent l’humanité, il faudra remplacer Manuel Vals par Robespierre, et par Marat, le doux Marat, Guillotin le bon docteur…cherchez vous allez très vite arriver à un chiffre important. Le mieux serait peut-être de choisir : Avenue de cette Saloperie d’Humanité ! Guimou

Rions ensemble...

On n’attend pas maman pour la photo…?

Une toute seule ! Mais d’ailleurs, c’est vrai, elle est où ta mère ??

Monjéjé


Puisqu’on fait fi de nos régions... Au-delà d’une douce billevesée, pourquoi Châteauroux ne se jumellerait-elle pas avec Châteauroux ? Loin de nous, l’idée de remettre en cause les jumelages internationaux déjà existants et valeureux entre le Burkina, la Pologne ou l’Allemagne. Mais il est, touristiquement, un jumelage au moins aussi séduisant chez des cousins fort méconnus. Chacun a pu entendre alentour quelques grincheux se dire « Châteauroux, c’est le trou du cul du monde ». « Châteauroux, c’est mou, il ne s’y passe jamais rien ». Tout ça parce que comparée à la Pomme new-yorkaise nous aurions à peine huit millions trois cent soixante mille trois cent seize habitants de moins... c’est mesquin. Homologue Homonyme En ces époques où le redécoupage des régions est une petite révolution culturelle ou chauviniste, la rédaction du Petit Stupéfiant s’est demandée si, au prétexte d’une petite sortie touristique avec bâtons et crampons, la ville de Châteauroux ne pourrait pas pérenniser une fraternité avec son homologue homonyme ! Pas besoin de braver la vague océane pour rencontrer l’Embrun... il y en aura pour tout le monde : des fins buveurs aux fashionistas et même pour les crapoteux rigolards.

Cépage de la Pisse Sur la commune de Châteauroux-Les-Alpes, depuis 1988, une vigne expérimentale teste huit cépages, dont une vendange tardive dans cet arrondissement de Gap. Et le torrent de montagne estampillé parc national s’y dénomme Cascade de la Pisse ! Ça vaut Bellbouche ou Etrangle-Chèvre. Avec ses 1117 habitants, la commune de Châteauroux a pris sa particule montagneuse en 1996. À cette époque La Berri accédait à la Division 1, c’était certainement pour se préserver ensuite de confusions plus gênantes. Nous laisserons enfin loisir à nos copains théopolitains de Villedieu de s’acoquiner ou pas avec les sourds dinandiers Bas-Normands de Villedieu-les-Poêles. Mais le Petit Stupéfiant aime la calembredaine et, quand on parle de Poêle, on parle de Manche. L’officier de Tourisme

Esprit de conquête et d’usurpation « L'ennui naquit un jour de l'uniformité », a écrit l’écrivain et dramaturge Antoine de La Motte (1672 –1731). Et ce n’était pas un rigolo, le gars, puisqu’il fut nommé chevalier de la « Mouche à Miel ». Eh oui !... C’est autre chose qu'Henri de Montherlant (1895‐1972) romancier, essayiste, auteur dramatique et membre de l’Agagadémie française, qui, paraphrasant de La Motte, a eu l’outrecuidance d’écrire : « L’ennui naquit un jour de l'uniforme ôté ». Il venait d'être démobilisé, en 1919, et se plaignait de ne pas en avoir eu son saoul. Il parlait d'épreuves guerrières. Comme quoi, on peut être un écrivain reconnu mais aussi être un vrai con. Mais revenons au propos principal de cette diatribe contre l'uniformité. Car, c'est bien là le sujet. Nous sommes dans un monde formaté, aux individus sans identité, ou chacun veut ressembler à l'autre. Ce sera, parmi les plus jeunes, celui qui aura la crête peroxydée la plus immonde pour ressembler à un joueur de foot illettré, le tatouage le plus grossier pour avoir l'air d'avoir l'air (abruti), pour d'autres, la barbe jusque là pour ressembler à rien, être métrosexuel, ou encore hipster, après la mini‐jupe, le voile pour se donner une contenance… La connerie humaine se résume à s'identifier à l'autre : un acteur, un chanteur, un sportif, un gourou, etc. Prendre modèle. L'uniformité. Tiens, moi, par exemple, qui ai un pied (le gauche, normal) dans la philosophie libertaire, je ne veux pas ressembler pour cela à Rolland Hénault et, tout comme lui, boire du Reuilly… Non, j'ai ma personnalité… Et je préfère le Quincy, alors. Mais ce qui m'horripile le plus, m'exaspère au plus haut point, ce sont les hommes politiques qui sont incapables de s'assumer. J'en connais un, comme ça, qui va même jusqu'à ne pas dépasser son maître par la taille. Les habitants de Châteauroux lui ont donné la mairie parce que… Bon, je ne vais pas faire le procès des castelroussins, là, maintenant… C'est un autre sujet. Ce nouveau magistrat, donc, s'est entiché de l'ex‐président de la République malgré toutes les casseroles judiciaires qui lui "collent au cul", à Iznogoud : Bygmalion, Karachi, le financement libyen, Bettencourt, l'affaire du Kazakhstan, les faux sondages de l'Elysée, les écoutes téléphoniques, l'affaire Tapie‐Lagarde, etc. Le Sarco‐phage, (‐phage étant employé dans son acception grec : mangeur) celui qui veut tout bouffer, ses amis comme ses ennemis, est l'idole du maire de… Comment peut‐on soutenir un homme politique aussi véreux, si on ne tend pas à le devenir soi‐même ? U‐NI‐FOR‐MI‐TÉ, j'vous dis ! L'édile semble prêt à tout pour y arriver, voire même à faire alliance avec le diable. Maire, ensuite député, va savoir, peut‐être ministre ? Au pire sénateur ? Ambition, quand tu nous tiens, adieu toute morale. Quant à Châteauroux, pfffff, ce n'est qu'un tremplin… Et les castelroussins des moutons. Ce qui fait peur, maintenant, c'est qu'à force de vouloir copier son modèle, il joue avec le budget de la mairie, donc vos impôts, petites gens, et qu'il n'ait pas plus de scrupules que son mentor. Castelroussin, freinez ses ardeurs pendant qu'il est temps, si vous ne voulez pas d'un suppôt de Sarko… après avoir à entretenir un sbire de Mayet. « La variété, c’est de l’organi­ sation ; l’uniformité c’est du mécanisme. La variété, c’est la vie ; l’uni­ formité, c’est la mort. » Benjamin Constant (Extrait de « De l’esprit de la conquête et de l’usurpation »). Gil d’Eole -7-


Indre & Tourisme : un nouveau parc d’attraction vient d’ouvrir ses portes...

JURASSIC PARK !

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Ceci est le quatrième roman de David Verdier (qui officie également dans le Stup, gage de qualité !). Ceci est la quatrième aventure du détective Paul Kestevan. Ceci est à lire absolument ! « Le Manoir Messakine » de David Verdier, éd. La Bouinotte, coll. black Berry, 17 €

La recette de la semaine :

LA FRISÉE AUX LARDONS Ingrédients : ► 1 mère frisée (si on ne trouve pas de mère frisée, on lui fera une permanente) ► Ses enfants ► 1 vinaigrette Lavez la frisée à grande eau jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus. Faites revenir les lardons à la poêle. C’est prêt. Servez vite (avec la vinaigrette) pour profiter du chaud et froid. Bon appétit, et joyeux noël !!! L’équipe du Stup

Déjanté, délirant, le seul vrai polar berrichon !… par deux auteurs du Stup (un gage de… bon, ok) et premier livre des Editions Stupéfiantes! “ Plein la Tranche !” de Rolland Hénault & Olivier Latissiere Les Editions Stupéfiantes, 10 €

LA PEAU DE L’ OURS

Le Petit Stupéfiant est édité par l’association loi 1901 « Les Éditions Stupéfiantes » /// Rédac’chef : Olivier Latissiere /// Comité de rédaction : Rolland Henault, William Etiève, David Verdier, Fanette Bernaer, Sandrine Brisson /// Ont participé à ce numéro : Gil d’Eole, Dac Rêveur, Luc Portier, Guimou De La Tronche, Hector Boyaud, Monsieur Fulgor, Alain Filtré, jean-Michel Arpagon, Monjéjé /// Les textes, dessins et photos envoyés à la rédaction ne sont ni rendus ni renvoyés. Exemplaire droits réservés. Toute reproduction doit se faire avec les précautions d’usage visant à limiter les MST (Mycoses Socialement Tourmenteuses) et les FRP (Futures Recherches en paternité) /// Pour nous envoyer de jolis articles ou dessins ou photos ni payés ni rendus : petitstupefiant@gmail. com /// IPNS, ce numéro a été tiré à 400 exemplaires /// Dépôt légal : Novembre 2014 /// Numéro ISSN : 2272-074X /// Attention ! Là ! Derrière-toi !………………..Non, je déconne.


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