Le Petit Stupéfiant #7

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Gazette de la raison sociale sur Châteauroux et ses environs à peu près...

Au programme : Les dé-boires de Georges Rambert Le procureur Mornet : une belle raclure locale ! EHPAD = esclavage moderne Politique, magouilles et indiscrétions … et encore pas mal de bêtises...

N° ISSN : 2272-074X

Châteauroux : Un centre-ville

dynamique !

N°7

1€ seulement


Les Brèves Stupéfiantes

Georges Georges Rambert Rambert ::

La mauvaise Tranche de l’Art

La mauvaise Tranche de l’Art Pénurie de profs de maths en FRANCE... BOTTEMINE, TELLIER et CLEMENT y voient une opportunité de reconversion : "Nous sommes Quand les élus castelroussins ganisant le plan de circulation de la en effet très doués en addition de pourcenta- admettront-ils la place prépondérante Ville, et surtout, - ce qui a permis à du mouvement culturel dans notre Jean-Pierre Pernaut un reportage ges"...

Manifestation aux Hérolles contre les éoliennes. Un écologiste renommé de l'exliste Bottemine donne son avis : "En tant que spécialiste, moi aussi je suis contre : de simples girouettes suffisent !" Le pacte de relance de l'industrie de la vaseline proposé par VALLS vient d'être adopté... ****** Rama YADE, candidate à la succession de JeanLouis BORLOO à la tête de l'UDI. Consciente de la tâche qui l'attend, elle entame un entraînement physique exceptionnel... Aujourd'hui : bars parallèles...

****** VALLS le généreux... Les retraites inférieures à 1 200 € par mois ne seront pas gelées… À partir de 1 201 €, si !!! fumiers de riches, va !!!

Georges RAMBERT dans la NR du 28/04/14 : "Quelqu'un qui mange bien et qui boit correctement (sic) n'est jamais négatif"... IN VINO VERITAS ! Et s’il y a bien un domaine dans lequel il risque d’être positif... Laurent FABIUS passera "une partie de ses vacances en Tunisie pour montrer l'exemple..." On aimerait bien pouvoir montrer l'exemple aussi…

****** Au Vatican, résultats sportifs du dimanche soir : Jean-Paul : 2 - Jean : 23 … y a pas photo !

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144 000 €... c'est le prix adjugé pour une lettre écrite à bord du Titanic juste avant qu'il sombre... À combien se vendront sous peu les tracts écrits à bord de la section castelroussine du Parti Socialiste ???

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société actuelle ? Ce sont les artistes et non les politiques - qui, historiquement, ont donné une identité à ce monde. De nos jours, les vrais artistes (musiciens, chanteurs, danseurs, sculpteurs, peintres, comédiens, photographes, magiciens, cinéastes, jongleurs, poètes…) ont également un message à faire passer, du plaisir à donner, de l'espérance à partager. Au-delà des clivages raciaux, de la barrière de la langue, des querelles droite-gauche, du MEDEF, l'Artiste impose son image, sa production, sa conception - parfois idyllique - de l'univers. Si l'ont veut construire une société équilibrée, on ne doit pas jouer avec l'art, car l'art n'est pas un jeu.

Par contre, s'il y avait eu au conseil municipal une place d'adjoint chargé des jeux, on pouvait la donner au 9ème adjoint plutôt que de lui confier la culture dont il se tape comme de sa première blennorragie. Le jeu, il connait. Du poker au jeu de grattage, il peut donner des conseils… Il faut dire aussi qu'une indemnité de maireadjoint cumulée à une indemnité de vice-président de la CAC, délégué au Développement Economique (durant le dernier mandat), soit quelque 3 000 € à rien branler (ne rigolez pas, c'est avec votre pognon), ça permet d'avoir un peu d'argent de poche et du temps pour le dépenser. Dans l'art, ce qu'il préfère l'adjoint à l'urbanisme, au patrimoine et à la culture ("cela comprend les archives et la documentation", précise le site officiel de la Ville de Châteauroux. Allez comprendre…), ce qu'il préfère, disa is-je, c 'est l 'art conceptuel. Il l'a prouvé, déjà, en or-

CLASH

BOOBA / RHOFF

exclusif au journal de TF1 - un rondpoint unique en France, reliant l’avenue de Blois, le boulevard de l’Ecole Normale, le boulevard du Moulin Neuf et la rue de Vaugirard. Il en était fait écho également dans le n° 62 (février-mars 2011), du magazine d'informations municipales, "Châteauroux pour Tous", dont l'évènement principal, en gros titre sur la couverture, était la "22ème semaine d'information sur la santé mentale". Faut-il y voir une cause à effet ?

Bien triste, la culture à Châteauroux qui a été donné à un élu qui ne voit dans ce vocable que l'action de cultiver la terre… Les artistes plasticiens ne sont pas près d'avoir, dans leur chef-lieu départemental, une salle d'exposition digne de ce nom qui drainerait un fort potentiel d'admirateurs, de passionnés, et de grands noms du monde artistique comme on en trouve aux expositions du musée de l'Hospice Saint-Roch d'Issoudun, par exemple. Mais, pour Châteauroux, c'est pas demain la veille…

Gil d'Eole M. Georges RAMBERT est neuvième adjoint, concernant l'urbanisme, le patrimoine et la culture à la mairie de Châteauroux.

… les années rap !

Après les années twist... -2-


Attaque de tortues ninja à Velles !

Brèves Stupéfiantes : la suite !

Dans la petite bourgade de Velles, où il ne se passe absolument rien depuis des siècles, le maire a pourtant tenu à faire installer quatre caméras de surveillance. Une initiative remarquable pour communiquer sur l’attraction de cet endroit injustement oublié ! Car depuis lors, le village s’est vu pillé de la plupart de ses plaques d’égout (soit une bonne vingtaine !). Seules quatre ont été épargnées. Monsieur le Maire, rajoutez autant de caméras qu’il y a de plaques d’égout car vos concitoyens ont PEUR… de tomber dans un trou! La Bête Furieuse

Premier jour des soldes : un mort au cœur du magasin Carefuel ! Deux hommes, intéressés par le même grille-pain, en sont venus aux mains : l’un d’eux a fracassé le crâne de l’autre après avoir glissé sa main dans la fente dudit grille-pain afin de s’en servir comme d’un assommoir. De son côté, l’enseigne a porté plainte pour dégradation de matériel. Be carefuel ! ***** Interviewé au sujet de sa carrière, Jean-Claude Van Damme a eu droit à la remarque comme quoi il n’avait jamais fait de cinéma d’auteur, ce à quoi il a répondu : « Justement, dans mon prochain film, l’action se situera au sommet du Mont-Blanc ! ». ***** Si on lui lance un bâton de dynamite enflammé, le

Chantal Goya au M.A.CH 36

chien perd ce réflexe stupide de ramener les bâtons. ***** Tous les VRAIS écolos ont des toilettes sèches. Bon, sauf quand ils ont la gastro...

Nouveau Trafic de Stupéfiant à Palluau ! Dans la nuit du 10 au 11 mai, le village de Palluau a été le théâtre d’un beau coup de filet : le gang des « Papillons de nuit » a été pris sur le fait tandis qu’il essayait d’écouler une centaine d’exemplaires volés du dernier numéro du « Petit Stupéfiant » ! Proverbe un peu con :

C’est en forgeant qu’on devient Guy Forget !

Putaiiin… Il cartonne cet acide !

Voyage dans le temps en Berry J'aime bien muser en forêt... la forêt de CHÂTEAUROUX est un bon lieu pour faire comme Rousseau et rêver solitairement... On se croirait presque échappé du XXIème siècle... les arbres, les p'tis zoziaux, et soudain.... Non ! pas ici ! Des codes-barre !!! Oui ! Oui ! des codes-barre !!! Des codes-barre placardés sur les arbres coupés par l'ONF.... On sait bien que la marchandisation de la société est partout, mais de là à trouver des code-barre en forêt ! Merde, alors ! Du coup, la promenade romantique style XVIIIème siècle se transforme vite en samedi après-midi de supermarché de 2014 ! On se retrouve à Carreclerc, Aufour, Interchan ou Leader Marché en une seconde ! Finalement, dans l'Indre on peut voyager dans le temps... Hop ! du XVIIIème au XXIème siècle... Déjà que l'on savait qu'à CHÂTEAUROUX le sénateur-maire était resté au XIXème siècle en ce qui concerne la reconnaissance des syndicats... on n'a plus qu'à tomber sur la soirée mensuelle Place de la République où les "Veilleurs" prient contre les méchants homos pour se retrouver très vite au Moyen-Âge ! "Nom de Zeus !!!" comme aurait dit Doc de "Voyage vers le Futur" ! Dac REVEUR -3-

***** Médias : Scandalisés par les salaires des animateurs de France 2, les stars d'Arte exigent le remboursement de la carte orange deux zones.

FANTAISIE DE PETIT COMMERCE Dans cette fameuse bijouterie qui jouxte le marché Voltaire, par un samedi du soleil d’avril, je veux faire changer un bracelet de montre. Le client précédent quant à lui souhaite acheter une bague. Comme c’est un grand élégant la vendeuse lui demande : En Or ? Et notre homme plein d’allure, de lui répondre sans le moindre embaras : Non c’est pour une rupture. La situation aurait pu me suffire, mais c’était sans compter sur la vendeuse qui conclut connaisseuse : Ah, je vois, alors en plaqué ? Louis-Victor Martin-Henry (LVMH)


Les gens de chez nous : André Mornet

Par Guimou De La Tronche

Un berrichon de race pure Le cimetière de Nohant ne comporte pas seulement la dépouille de Georgette, mais celui de Vicq, tout à côté, contient le cadavre du Procureur André Mornet. Un personnage garanti pur porc, issu de nos élevages du Berry. Infiniment plus néfaste que l’innocent auteur de la Mare au Diable, pour laquelle nous éprouvons, par comparaison, de la sympathie. Mr le Procureur est un brillant fusilleur pour l’exemple ! Il a poussé au pays et grandi sans traitements chimiques. Regardons-le d’un peu plus près, cet amoureux de la guerre. Si toutefois, vous avez le cœur bien accroché ! Il est né le 5 janvier 1870 à la Châtre (36). Comme son papa est décédé prématurément, en abandonnant sa famille, il a été élevé par son papy, à Levroux. C’est donc un Berrichon de race pure, qui cumule une naissance dans le Boischaut et un élevage dans les plaines de Champagne berrichonne ! Il s’est fait connaître par une allègre distribution de peines de mort contre les déserteurs et autres trouillards des tranchées, au cours de l’empoignade de 1418. Il vaut le détour, ce procureur qui tue par procuration ! Un monument historique à lui tout seul ! A inscrire au patrimoine mondial. Et commençons par le commencement ! C’est-à-dire par ses condamnations des pacifistes et des déserteurs, qui infestent la planète.

Le « Bonnet Rouge » de Jean-Baptiste Vigo (dit Miguel Almereyda) Oui, ce Jean Baptiste Vigo, c’est bien le père de Jean Vigo, le cinéaste qui fait référence aujourd’hui. (« A propos de Nice », « Zéro de conduite ». « L’Atalante »). Almereyda avait fondé ce journal anarchiste, le « Bonnet Rouge ». Il est arrêté et accusé à tort « d’intelligence avec l’ennemi ». En réalité, le « Bonnet Rouge » est animé par ce militant libertaire qui a déjà tâté de la prison à

avec l’ennemi ». En réalité, le « Bonnet Rouge » est animé par ce militant libertaire qui a déjà tâté de la prison à plusieurs reprises. Almereyda avait lancé un appel à la désertion au moment de la conscription de 1914. Vous imaginez un peu la malignité foncière du personnage. Il refuse l’étripage des tranchées ! Avant, il avait adhéré à la S.F.I.O. et encouragé la révolte des vignerons du Languedoc en 1907. Il persiste durant la période 1914-1917 jusqu’à son arrestation le 4 août de la même année…Il a tout pour déplaire au berrichon Mornet, plus hystérique que jamais. Mornet s’est spécialisé dans la justice militaire. Dans le cas de Almereyda, il ne peut pas venir constater sur place que « justice est faite », comme il dira plus tard avec MataHari. Ce moment délicieux lui est refusé. André Mornet est privé de dessert, et ça lui manque. En effet, Almereyda est lâchement mort, à la prison de Fresnes, étranglé par un lacet. Le salaud ! Du coup, la thèse du suicide est une explication plus difficile à soutenir ! Il n’est pas aisé de s’étrangler seul avec un lacet. Essayez vous-même !

Les bons mots de Clémenceau Le Bonnet Rouge, c’est un parcours exactement à l’opposé de celui de Clemenceau, le prétendu « tigre ». Il a commencé par bouffer du riche en soutenant l’amnistie en faveur des Communards, mais attendez la suite ! Au début c’est un plaisantin, bien français. Il manie l’humour à propos de Félix Faure, mort comme on sait au cours d’une fellation, mais on disait « un pompier ». Bref il dit de Félix Faure : « Il voulait être César, il a fini Pompée ! ». Ce serait une bonne plaisanterie de cul très hexagonale, s’il n’était pas devenu, par la suite, briseur de grèves à coups de fusil, et jusqu’auboutiste en 1918 ! Bref, moins il bande, ce tigre, plus il a besoin d’excitants, c’est-à-dire de cadavres bien frais. C’est son viagra, la souffrance du pauvre … Il écrit par exemple : « Je fais la guerre ! Je fais la guerre ! Je fais toujours la guerre ! » En réalité, il ne la fait pas, il la fait faire, la guerre. Au début il -4-


ne la fait pas, il la fait faire, la guerre. Au début il s’adonne aux jeux de mots. En vieillissant, il passe aux jeux de morts. Le cadavre, c’est toujours exquis, un aphrodisiaque connu chez les chefs d’états. Exactement comme Churchill qui prenait son pied en survolant les champs de bataille. C’est signalé par Louis Calaferte (« Droit de cité »). Or, l’orgie des tranchées a procuré beaucoup de plaisir aux Généraux. On devrait le dire plus franchement. Les chefs militaires font massacrer les pauvres gens par plaisir ! Ces vieux merdaillés avaient grand besoin d’être titillés par des spectacles forts. Ils bandaient quand les poilus agonisaient ! Il leur fallait du sang, des bras coupés, des tripes à l’air…

1914 - 1918 : L’Orgie des tranchées C’est bien d’une sorte d’orgie qu’il s’agit. Une gigantesque partouze, que les chefs observent de loin, à la lorgnette. Ils sont les spectateurs, les voyeurs. Et tout le monde s’y met, sauf les premiers intéressés. La commémoration, en 2014, de la première guerre mondiale, c’est encore du voyeurisme ! L’Alsace et la Lorraine, les chefs de guerre font presque croire que c’est des femmes ! Les boches nous ont volé nos femmes ! Un affront digne de l’enlèvement d’Hélène, qui a déclenché la guerre de Troie. Les hommes sont pris par la queue. Surtout les chefs. Les pauvres poilus, hébétés, ils savent même pas pourquoi ils sont là, dans les tranchées. A l’époque, le service militaire, c’est ce qui permet de voyager. Souvent, on leur a seriné, dans les campagnes, que c’est « l’occasion de prendre le train, pour la première fois ». Le peuple rêve. Moins que maintenant toutefois, et il continue de creuser des sillons, un peu plus profonds : les tranchées ! Alors les « bandits qui sont causes des guerres » (« la Butte Rouge », chanson emblématique contre le grand banditisme) s’en donnent à cœur joie ! A couilles joie !

Demi-mondaines ou prostituées à temps plein ? Il faut revenir sur la situation des femmes au début du 20ème siècle. L’espionnite va gagner ses titres de noblesse, et c’est une ambiance générale, qui permet une exploitation de la femme. On désigne par des mots plus ou moins innocents, les prostituées (des « cocottes ») ou les femmes entretenues (« demi-mondaines »). Toutes ont en commun de vouloir jouer un rôle dans la nation. La prostitution est embellie par le service de l’Etat. Ces femmes sont donc prises à leur propre piège, mais victimes malgré tout, du pouvoir du mâle. La fameuse Marthe Richard, celle-là même qui fit fermer les « maisons closes », a eu la prétention de jouer un rôle historique. En fin de vie, elle est revenue à des sentiments plus conformes à la morale. Il en va de même pour Mata Hari qui se défendit d’abord en soulignant qu’elle avait contribué à sauver la France. Tous les détenteurs d’une autorité, grands amateurs de prostituées, se sont engouffrés dans cette voie salutaire, qui leur redonnait de l’honneur ! Ainsi en va-t-il de notre berrichon, le « juste » Mornet. Tout ça se fait sur le dos du bon peuple, et on ne parle pas des « maisons d’abattage » et des maquereaux ! Il est piquant de constater que, si le lexique a changé, la même attitude se retrouve avec les chefs d’états actuels, qu’ils soient juifs, musulmans, ou catholiques. Ainsi parle-t-on des premières « dames de France » avant d’enchaîner sur les

juifs, musulmans, ou catholiques. Ainsi parle-t-on des premières « dames de France » avant d’enchaîner sur les secondes. On a pu voir l’ampleur du phénomène avec Mr Sarkozy, Mr D.S.K, et le « Président normal. »

Mata-Hari, un bon procès à la sauce Mornet ! C’est dans ce contexte, qu’il faut situer Mata-Hari. Elle est exécutée le 15 octobre 1917 après avoir beaucoup fait bander le procureur Mornet. Il devrait lui en être reconnaissant ! Mornet porte « le cheveu long et la barbe en broussailles » (Fred Kupferman, « Mata-Hari » éd. Cartouche). C’est presque un poilu ! Presque. Il s’en faut d’un poil ou deux. Mornet est un poilu de l’arrière et qui rigole pas tous les jours : « Il agite frénétiquement son képi quand il s’enflamme, la voix forte avec des trémolos d’acteur du Français » (sic). Mornet, c’est une bête de prétoire. Un très grand comédien. Il bande pour un rien. On n’oubliera pas que le lexique des chefs militaires mélange la guerre et le sexe. C’est pourquoi les glorieux combattants tuent et violent abondamment. Petit rappel pour les nuls: « bander » c’est d’abord bander un arc. Le « braquemart » est d’abord une épée. « Décharger », c’est « tirer une salve d’artillerie ». Les petites natures « tireront un coup » un seul. (« Dictionnaire du français non conventionnel » de Jacques Cellard et Alain Rey). Donc, Mornet est un gros bandeur ! Il en a tout particulièrement contre les femmes, comme en témoigne ce jugement. Il hait « les femmes féroces qui préparent les tueries et se servent de leur beauté pour contribuer à l’œuvre destructrice de nos ennemis… » La souffrance des autres et spécialement des femmes, ça le fait jouir au plus haut point ! C’est encore mieux quand le procès est truqué ! Que la victime est innocente, comme Mata-Hari, dont il avouera en 1949, à Paul Guimard, au cours d’une émission de radio : « Il n’y avait pas de quoi fouetter un chat ! ». A plus forte raison une chatte. Mr le Procureur dispose d’une méthode : « Dans une affaire, il suffit de rassembler un ou deux documents apportant la preuve de un ou deux faits pour lesquels il est impossible d’opposer la preuve contraire ». Cette méthode est citée dans « Les ministres devant la justice » (Actes Sud, 1997). Vous voyez je raconte pas que des conneries. Le supplice de l’ancienne demi-mondaine doit être saignant, avec des larmes en quantité. Ca fait bander Mr le Procureur ! Rien de tel que l’injustice pour parvenir à ce résultat. Et c’est notre Berrichon, le procureur Mornet, qui prend la décision de traduire la fausse espionne en justice et à Huis Clos. Suffit pas de se branler, encore faut-il se cacher ! Sinon l’éjaculation n’est pas convenable.

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… Suite de l’article en page 6...

AVIS à LA POPULATION ! Pour nous envoyer vos articles, idées, avis, coups de gueule, bouteilles de Reuilly… c’est par ici que ça se passe :

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Mornet : Le procureur-fusilleur !

LAPINE UP du STUPE

Le pétainiste Mornet demande la mort du Maréchal ! Mornet a été pétainiste avant de demander la mort du Maréchal. En août 1940, on le trouve à la Cour de Riom, où il juge Léon Blum. Le 6 septembre 1940, donc sous Pétain, le voilà « Vice-Président de la commission chargée d’épurer les naturalisés de fraîche date ». Je sens que vous voulez des preuves. On ne peut rien vous refuser, les voilà : « Oui, j’ai accepté d’expulser de la nation ceux qui étaient ses ennemis ». Belle formule pour désigner les Juifs. (D. Venner. « Histoire de la collaboration ». Ed. Pygmalion). Bien sûr, on peut objecter que Venner est un méchant militant d’extrême droite, mais il est aussi le conseiller de François de Grossouvre, lui-même conseiller de François Mitterrand. Ca fait beaucoup de conseillers. On sait que de Grossouvre sera retrouvé mort dans

Vote en Syrie...

Rectificatif

son bureau de l’Elysée. Mais si on commence à chipoter sur les détails, il vaut mieux s’en tenir à l’idée que la proximité des Chefs d’Etats est très mortifère. Revenons à Mornet, qui est passé aux actes. C’est infiniment plus grave que l’attitude de Céline, qui écrit des pamphlets antisémites, comme Bernanos, mais qui soigne les juifs pauvres. Pourtant on en veut à Céline, jamais au Procureur Mornet. Il est en train de se refaire une virginité de citoyen présentable. En 1945. Il en a grand besoin. On ne va pas trop plaindre le vieux Maréchal sénile. Mais il est piquant de voir le « vainqueur de Verdun » condamné par un de ses suppôts. Notez bien que Pétain, le 26 avril 1944, est acclamé à Paris, par une foule enthousiaste. De Gaulle entrera dans Paris, le 25 août de la même année. Triomphalement. Le même phénomène a eu lieu à Châteauroux, le 28 mai 1944. Un amateur devrait pouvoir retrouver les photos de la libération en septembre 1944. D’innocents berrichons reconnaîtraient leurs ancêtres sur les deux photos. Ça tient à peu de choses, l’héroïsme !

De l’importance de bien définir un communiqué et se méfier tout autant des formules trop rapides à la radio-télévision nationale. Ainsi des milliers de fans de chansons française ont frôlé l’apoplexie en apprenant il y a quelques semaines sur les ondes que c’en était fini de leur artiste favori. La formule oralisée « François Valérie c’est fini » a fait craindre le pire aux groupies de l’ange blond, éternel interprète de « Aimons-nous vivant » et notamment de « Chicago, c’est fini » dans l’album prémonitoire « Chanson d’Adieu » en 1981. Heureusement, il ne s’agissait là que de la fin d’une idylle entre un Président et une journaliste, notre chanteur peroxydé n’étant mort qu’artistiquement à ce jour. Parfois connu sous le pseudo de Claude Larra ou son patronyme Jean-Louis Mougeot, il s’est évidemment trouvé quelques moqueurs pour surtout relever le couplet prophétique « N’attendons pas que la mort nous donne du Guimou De La Tronche talent ». W.E. -6-


Article caritatif Bien qu'étant allergique à la curetaille en général, il en est certains représentants qui forcent mon respect. Ce fut le cas de l'Abbé Pierre, qui au lieu de s'occuper du cul de ses ouailles et de se lancer dans des discussions sans fin sur l'utilité ou non de la capote (perso, je préfère sans... mais pas pour procréer, comme le veulent les saintes écritures...) ou savoir s’il faut guillotiner ou lapider ces enfoirés d'homosexuel(le)s, a préféré s'occuper du logement de ce que l'Église appelle nos prochains (pourquoi prochains et pas tout de suite ? mystère de la liturgie...) La communauté Emmaüs de l'Indre célèbre donc ses 60 ans... si on peut appeler ça une célébration... 60 ans que rien n'a changé et que les pauvres peuvent toujours se les geler pendant que les culs-bénis sont bien au chaud dans leur caleçons molletonnés sous la soutane. Les compagnons ont donc été sensibiliser les castelroussins sur le marché... mais la concurrence est rude et le marché est beaucoup prisé en ces temps électoraux... Ils auraient dû attendre quelques mois pour avoir un peu plus de place... Mais rassurons nous : pour nos élus, le logement du Peuple est le principal souci... La preuve : le jour où nous apprenons dans le journal local à grand tirage (très bon pour allumer le feu comme aurait dit un regretté gros à rayures !) qu'Emmaüs Indre "célèbre" (sic) ses 60 ans, le principal souci de nos parlementaires adorés, JF, Loulou, Babelle et Popaul est de savoir si il faut être pour ou contre le cumul des mandats ! Conseillons-les donc et aidons-les à se prononcer très vite : le mandat cash sur leurs indemnités à donner à la communauté Emmaüs et aux autres orgas caritatives qui remplissent le rôle de l'État pourrait être un premier pas...

Comment réussir en politique quand on est con et franchouillard ? L'intelligence n'est pas l'atout indispensable pour être maire ou adjoint à Châteauroux… cela se saurait. On a pu, dans les deux derniers mandats, maintes fois constater le contraire. Pour les dernières élections municipales de mars, le recrutement de la liste victorieuse a été initié par cooptation. La majorité avait préparé préalablement son vivier parmi les membres maçonniques d'une même obédience, le maire sortant étant lui-même le pilier de l'une des loges. Cette caste est réservée, bien entendu, aux membres argentés. Aux travailleurs, on tire le doigt d'honneur. Les francs-maçons castelroussins - qui n'ont jamais touché une truelle -, n'ont rien à voir avec leurs aînés qui avaient alors pour objectifs l'évolution de la société. Et non pas, comme on le constate chaque jour, sa rétrogression. Il ne suffit pas d'avoir de l'argent pour qu'une collectivité avance, il faut aussi une certaine culture sociale, un sens du partage, un peu d'amour pour son prochain, beaucoup de réflexion, et avoir surtout l'envie de créer un monde idyllique qui ne repose pas uniquement sur le fric. Il est bien loin le temps des cathédrales… Avec l'équipe municipale et celle de la CAC, nous sentons venir (se poursuivre ?) le temps des magouilles. Gil d'Eole De ceux qui jargonnent à qui mieux mieux !

ou le docteur inquiétant...

Voici arrivé le joli mai et avec lui sa visite programmée depuis onze mois chez l’ophtalmologiste. Comme bien souvent le cabinet est sombre, coquet voire luxueux, mais sombre à se foutre la gueule dans tous coins de mur. Un comble. Venues de l’Est, les peintures abstraites au mur rendraient fou un caméléon et les daltoniens apprécient pour leur part des nuances colorées que les “valides” ne soupçonnent pas même. Je passe l’ensemble des contrôles dans un silence qui sied aux cercles anglais. De sa voix sous-chuchotée la quinquagénaire spécialiste en oeillologie semble songeuse. “ Votre oeil droit est emmétrope, mais pas le gauche, nous reprendrons rendez-vous”. À demi-inquiété je me précipite sur mon atlas de l’hypocondriaque urbain et découvre qu’un oeil emmétrope est précisément un oeil qui a une vue on ne peut plus normal. Tout ça Dac REVEUR, le rockeur du Parti d'En Rire pour ça...

Dr. Botrytis

(dessin : Burki)

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L’EHPAD, ou l’esclavage moderne...

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L'EHPAD c'est un nouvel horizon, le nouvel Eldorado pour personnes très âgées. Tout est dans le titre: Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes! Eh oui, il arrive un âge où vous êtes dépendants des autres, de leur bonne volonté à s'occuper de vous. Et quand la bonne volonté fout le camp, en même temps que votre dignité à vous faire torcher par un inconnu, vos enfants vous "placent" dans l'une de ces 53 merveilleuses institutions qui peuplent l'Indre. Avec votre accord parfois, avec l'accord du docteur souvent, la complicité bienveillante des soignants surtout. Vous avez vu "Vol au-dessus d'un nid de coucou"? Oups je m'égare... Soit, nous reparlerons un autre jour de comment on traite les vieux en France. Non pas que je veuille prendre ma mère chez moi hein! Non pas que les vieux ne l'aient pas mérité. Y'a qu'à voir comment ils traitent leur progéniture, ce n'est que justice après tout, un juste retour des choses. Ils sont bien mieux en France qu'en Allemagne où devenus trop chers à faire garder, les grands-parents allemands partent séjourner en République Tchèque, en Hongrie. Ca doit leur rappeler leurs jeunes années... En France, les EHPAD ont du personnel qualifié certes : infirmière débordée, aide-soignante surchargée ou aide médico-psychologie déprimée, Agent de soin hospitalier polyvalent et remplaçant, des professionnels férus de petits vieillards et des "je-suis-là-parce-qu'ils-embauchaient". Mais tout ce petit monde peut vous décrire des conditions de travail difficile : il faut faire vite (c'est le mot d'ordre), des absences non remplacées, des tensions au sein du personnel... bientôt les transmissions orales seront interdites car c'est une perte de temps, la surcharge de travail qui frise l'épuisement professionnel, et la pression de certains chefs toujours enclins à percevoir une nouvelle prime après avoir atteint des objectifs de rentabilité. Oui, un EHPAD est dirigé par des groupes d'hospitalisation privée à but lucratif comme ORPEA ou Domus VI implantés en France dont l'Indre comme en Europe. L'objectif affiché: faire du profit dans le secteur sanitaire et social et répondre à des appels d'offre de plus en plus croissante d'hébergement pour personnes âgées, de soins de suite après hospitalisation, de rééducation fonctionnelle, de cliniques psychiatriques. Depuis 2013, ils sont cotés en Bourse avec 1,6 milliard de chiffre d'affaire l'année passée. Et pour que rien n'arrête cette ascension vertigineuse, ce même ORPEA a déjà fait appel en 2012 à des sociétés d'intelligence économique spécialisée entre autres choses dans la gestion du risque social. Des taupes pour étouffer dans l'œuf rebellions et grévistes, à la recherche des empêcheurs de se faire du fric en rond. Et tout ça pour des p'tits vieux. Allez souriez! Vous êtes espionnés!

Ce roman vient de sortir, c’est du polar, y’a une belle couv’, un beau titre, un beau pitch (qui mêle archéologie et mystère en Sibérie, avec meurtres à la clé et le retour de l’héroïne ethnologue Deirdre McNeill). En vente dans toutes les bonnes crémeries (ou librairies, c’est selon) ! « Rouge Ivoire » de Pierre-Olivier Lombarteix, éd. La Bouinotte, coll. black Berry, 16,80 €

LITTERATURE : Le secret de Marc Levy

Mimi Cracra

J’écris avec une Machine à calculer !

Courrier des Lecteurs... Le Petit Stupéfiant, et ce n’est pas la première fois, aime le cinéma. Celui qui divertit, mais surtout celui qui rend moins tabazin. Notre gazette, et c’est heureux, fait office pour certains lecteurs, de guide, de conseiller avisé… Ainsi un lecteur de Saint-Lactencin, désirant rester anonyme, car il ne voudrait pas qu’au village on sache qu’il aime les films courts, muets, en noir et blanc, nous demande des précisions sur Esther Ralston (1902-1994). Nous avons donc fouillé nos archives, puis délégué un de

nos rédacteurs jusqu’à la cinémathèque de Paris. C’est qu’on fait ça bien… Là, nous sommes tombés sur le seul jour où le musée était fermé, mais sommes néanmoins rassurés de pouvoir répondre à notre lecteur lactencinois que sur ladite photo, elle a plutôt une vingtaine d’années. On estime la photo à 1926…

W. E.

LA PEAU DE L’ OURS

Le Petit Stupéfiant est édité par l’association loi 1901 « Les Éditions Stupéfiantes » /// Rédac’chef : Olivier Latissiere /// Comité de rédaction : Rolland Henault, William Etiève, David Verdier, Fanette Bernaer, Sandrine Brisson /// Ont participé de gré ou de force à ce numéro : Gil d’Eole, Dac Rêveur, Claude Turier, Guimou De La Tronche, La Bête Furieuse, Mimi Cracra, W.E., Monsieur Fulgor, Candy Raton /// Remerciements : à ta mère sans qui tu ne serais rien et à ton père grâce à qui tu n’es pas grand-chose /// Les textes, dessins et photos envoyés à la rédaction ne sont ni rendus ni renvoyés sous leur forme originelle. Ils sont ingérés par un ami boulimique et rendus en l’état /// Pour nous envoyer de jolis articles ou dessins ou photos ni payés ni rendus : petitstupefiant@gmail. com /// IPNS, ce numéro a été tiré à 400 exemplaires /// Dépôt légal : Mai 2014 /// Numéro ISSN : 2272-074X /// Voilà, vous pouvez maintenant refermer votre gazette, en toute sécurité.


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