NOUVEAU, TOUJOURS PLUS : 12 PAGES !!! / Numéro 9 /// 1, 20 ¤ seulement /// N°ISSN : 2272-074X / Au sommaire de ce numéro : Un édito, une légion d’honneur, une soeur de nabila, un fabuleux destin d’un directeur de communication castelroussin, une tradition qui craint, des brèves stupéfiantes, un sondage exclusif sur les élections départementales dans l’Indre, une vérité sur le complot (soi-disant) contre « charlie », un super dossier sur alexandre marius jacob, un vitrail stupéfiant, un article exclusif de quelqu’un qui a vraiment connu les dessinateurs de « Charlie », une saint-valentin vue par alphonse et jeAnnine, un portrait doux et chaud sur sophie laronde, une planche de bd inédite de grohonk, un beau torticolis, un dessin inédit de ranson, des fesses et des fèces, un ours
300 Caméras à châteauroux :
une métropole…
… ça se surveille ! Gazette de la raison sociale sur Châteauroux et ses environs à peu près...
EDITO Chaque journal ou magazine digne de ce nom se doit d’avoir un édito … Donc, le Petit Stupéfiant doit avoir son édito. Pour dire ce qui doit être dit. Ce numéro aura donc son édito ! Mais qui peut écrire cet édito ? Bien entendu, le nom de notre vénéré maître à tous, Rolland Hénault a d’abord été avancé. Mais celui-ci faisant déjà les éditos pour Le Figaro, Valeurs Actuelles, Témoignage Chrétien, Les Echos, Point de Vue et images du Monde, il nous a vulgairement snobé… Fi ! cela glisse sur les blanches colombes que nous sommes ! Vu l’actualité brûlante, nous avons alors pensé aux frères Kouachi. Hélas, ceux-ci étant retenus par ailleurs, cette possibilité n’a pas pu aboutir. D’autre part, leur vocabulaire ne comportant que deux mots (« Allah Houakbar ! »), il a été jugé que l’édito aurait été un peu superficiel… Deux personnalités politiques locales, deux notables, sont alors apparus dans nos esprits pour se coller à cet exercice, ô combien valorisant, qu’est l’écriture de l’édito du Petit Stupéfiant : nos deux sénateurs indriens… Des rudiments médicaux nous ont alors fait comprendre que l’écriture et le Parkinson ne sont pas compatibles. Nous avons décidé de ne pas déranger le maire de CHATEAUROUX, celui-ci étant trop occupé à bouter la misère du Monde hors de nout’ bon Berry, tout en étant Charlie, ce qui, vous en conviendrez, lui prend beaucoup trop de temps… Il ne restait donc plus que la possibilité d’écrivains stupéfiants pour un édito stupéfiant… Ne voulant pas dire de méchancetés sur mes collègues stupéfiants, mais estimant que c’est moi le plus mieux des meilleurs, j’ai donc décidé de m’y coller et donc d’écrire cet édito. Voilà… mais comme il ne me reste pas beaucoup de place, j’espère tout simplement que ce premier édito stupéfiant vous aura plu et que le principal y aura été dit. Dac Rêveur
NEWS PEOPLE La sœur cadette de Nabila : encore plus conne que son aînée !!!
Allô ? Allô...? Allô ?? Allô !??... Allô !??? Allô ??? Allô ??? Allôeuh ?? Allôô ??? Allô !!!!????? Allô ?? Alllôô ?? Alllôô ??????
Georges Rambert : disposer "La Légion d’honneur ? il faut La mauvaise Tranche de l’Art d’un sacré piston pour ne pas l’avoir" 1 "Pour ne plus me trouver dans le cas d'avoir à refuser d'aussi désirables faveurs je les prierais qu'ils voulussent bien, leur Légion d'honneur, se la carrer dans le train, comme aussi leurs plaisirs élyséens." L'écrivain Marcel Aymé répondit ainsi joliment par un refus au ministère de l’Education nationale qui l’a proposé, en 1949, pour le nommer Chevalier de la Légion d'honneur. Rappelons que son comportement pendant l’Occupation - il écrivait dans des journaux collaborationnistes - lui fut hautement reproché après l'armistice. Ce dont on lui avait fait grief à la Libération avait été oublié bien rapidement. "La Légion d'honneur doit être remise en récompense d'un exemple de civisme", affirment ceux qui la décernent. Ce n'était pas vraiment le cas avec Marcel Aymé, et pourtant… Depuis longtemps, les opportunistes qui accèdent à un pouvoir sont rongés par un ver, un ténia qui s'appelle : les honneurs. Si à 50 piges tu n'as pas une Rolex et à 60 tu n'as pas la Légion d'honneur, tu as raté ta vie. Allo, quoi !... À seulement 44 ans, Thomas Piketty a décliné, il y a quelques semaines, la Légion d'honneur. L'économiste français, connu dans le monde pour son ouvrage Le Capital au XXVI° siècle , a déclaré : « Le rôle d’un gouvernement n’est pas de décider qui est honorable », paraphrasant ainsi Edmond Maire qui, lui aussi avait décliné la distinction et avait dit : « Ce n’est pas à l’État de décider ce qui est honorable ou pas ». Mimie Mathy, dans la même promotion, ne l'a sans doute pas reçu pour "ses mérites éminents et les services qu'elle a rendus à la Nation". Mais, il y a pire… Le coiffeur, le costumier et le bijoutier de Sarkozy, par exemple, l'ont obtenu, tout comme le père de son exfemme, Cécilia. On l'a aussi attribué à des sportifs exilés en Suisse ou à Monaco ; à des hommes d'affaires impliqués dans des affaires… mais judiciaires, celles-là ; à Bob Dylan, grand consommateur de marijuana... Depuis quelques années, dans un souci d'égalité, on l'octroie plus facilement aux femmes. Dans le département, nous n'en sommes pas exempts, il suffit de lire la presse. Mais c'est aussi, sans doute, pour leur civisme qu'on y trouve des chefs d'entreprises qui (parfois seulement) ont exploité leurs employés (mais juste un petit peu ) ; des élus avec, pour certains, des casseroles au cul ; des gradés militaires peinards ; des artistes qui ont pondu deux toiles ou une sculpture abstraite, voire un livre vendu à 35 exemplaires ; des membres du Rotary ; du Lion's ; des francs-maçons ; des qu'on la langue chargée à force de lécher ; etc. Mais pas de terrassiers, pas de manœuvres, pas de magasiniers, pas de couvreurs, pas d'ouvriers d'usines, pas de smicards…, qui se sont usés la santé pour que les plus nantis jouissent de leur petit confort. Laissons le mot de la fin à JeanYanne, qui avait refusé la distinction et avait dit : « La légion d’Honneur, c’est comme les hémorroïdes, aujourd’hui n’importe quel trou du cul peut l’avoir. » 1. Frédéric Dard -2-
Gil d'Eole
Le fabuleux destin d’un directeur de com’ en Castelroussie... C’est un parcours cohérent et d’une logique, somme toute, implacable que celui de Alexis Rousseau-Jouhennet, actuel Directeur de la Communication de la ville de Châteauroux et qui fût auparavant le Directeur de campagne de Gil Avérous aux dernières municipales de 2014. Mais ARJ (c’est plus simple, hein) avait déjà foulé les sols de la Mairie castelroussine quelques années déjà auparavant puisqu’il avait été embauché en qualité de stagiaire en 2008 par le maire de l’époque, Jean-François Mayet. Qui n’avait rien trouvé à en redire. À l’époque… En 2012, ARJ (vraiment plus pratique comme ça!) est alors responsable adjoint de la communication à Saint-Germain-En-Laye mais garde un œil curieux sur ce qui se passe à Châteauroux et ne manque jamais, via Facebook notamment, de donner son avis. Critique le plus souvent, l’avis. Par exemple, sur le rond-point de Castelflora. Ce qui avait déjà énervé Mayet qui, ce n’est pas un secret, n’aime ni les critiques ni internet. Puis, comme le montre le document que nous nous sommes procuré, ARJ (classe en plus, non?) a critiqué sur Facebook le nouveau site internet de la CAC (Communauté d’Agglomération Castelroussine). Là s’en est trop, Mayet fulmine et lui fait adresser le courrier (en date du 11/04/12) reproduit ci-contre. Et comme il est vraiment colère, il rajoute même une mention manuscrite rageuse : « Votre attitude est totalement déplacée et injustifiée au regard de votre passage dans nos services qui vous a bien aidé sans pour autant prouver chez vous des qualités à la hauteur de vos critiques répétées ». Et pan dans les gencives du jeune loup un peu trop ambitieux selon JFM (ça marche aussi pour lui, trop cool) ! Ces aimables échanges n’ont pas freiné pour autant la carrière prometteuse de l’actuel Directeur de la Com’ de Châteauroux qui peut légitimement se rêver en haut de l’affiche, d’autant plus aisément qu’à présent c’est lui qui les fait !
Monsieur Fulgor
La tradition, ça se discute pas ! Quelques jours avant Noël, la permanence du PCF de l’Indre à CHATEAUROUX a été joliment décorée par des nazillons qui ont remué leur bombe de peinture en même temps que leur neurone (un pour plusieurs, c’est la règle chez eux !)… « Non à l’Islam », une croix celtique et le symbole SS ont été tagués sur les volets et les murs… On peut se demander si la première inscription a été faite par les mêmes auteurs que le signe SS… En effet, écrire deux fois la même lettre, cela rentre dans le possible des capacités des bas du Front, mais quatre mots qui se suivent, cela devient plus dur… Quelques voix se sont élevées pour condamner cet acte… Le maire, Gil AVEROUS s’est distingué en nous rassurant : « Il n’y a pas de craintes particulières à avoir… on demande aux forces de police d’être attentives, mais c’est traditionnel en périodes de fêtes »… Ben oui, quoi ! c’est traditionnel… Qui n’a pas décoré ses fenêtres au moment de Noël avec des croix gammées ? Ou donné à ses enfants de beaux pochoirs avec des Totenkopf ?... Hein ? Qui ? Afin de rester dans la tradition, nous pouvons donc nous attendre à ce -3-
que la ville investisse dans de nouvelles décorations pour Noël 2015 : des Pères Noël articulés levant le bras bien droit, des miradors à la place des sapins, etc… sans compter un beau manège sur la Place de la République avec de mini chars Panzer pour faire plaisir à nos bambins ! De même quand un enfoiré de maire refuse l’enterrement d’un bébé Rom sur sa commune car les parents ne paient pas d’impôts, Gil AVEROUS déclare qu’il s’agit là avant tout d’une « maladresse » ! Qui a pu penser à autre c ho s e qu ’ à un e maladresse ?... du racisme par exemple… Hein ? qui ? Ah ! la tradition et les maladresses ! Heureusement qu’not’bon maire est là pour nous les rappeler. Dac REVEUR
Les Brèves Stupéfiantes I
Georges Rambert : SONDAGE EXCLUSIF ! La mauvaise Tranche de l’Art
Suite au succès de " 50 nuances de Grey", certains dévoilent au L’institut de sondage I.P.S.O.S. (Institut Petit Stupéfiant Olives Sky) grand jour leur tendances masochistes. . . Ainsi, à Châteauroux, vous offre son premier sondage sur les élections départementales les candidats PS font du porte à porte. dans l’Indre, et ce, à trois semaines du premier tour. Cardinal Giovanni Baptista Re: "le viol est moins grave que l'avortement". On lui coupe les couilles, ou on le sodomise avec un ciboire ? Un festival de pré-printemps à Châteauroux. Son nom : "Tournée Générale"... L'adjoint à la Culture ne peut que l'encourager.
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Issoudun. Le kiosque à musique en forme de soucoupe volante rénové... André Laignel et Dominique Roulllet prévoient d'y embarquer les candidats PS pour une planète inconnue après le 22 Mars…
Crise économique dans l'Indre... En raison d'un mauvais résultat sur les locations de camionnettes, nous apprenons, par certaines sources, que Mark Bottemine, grand rassembleur de la gauche au premier tour des municipales castelroussines, et bien au delà lors du second tour, a rendu sa carte du PS… Une reconversion comme portier de nuit à l'Elysée Hôtel est possible... Télé-réalité. . . Avec la première d'un jeu où tout le monde est à poil. . . Enfin la réalité ! Car avec les mesures gouvernementales. . . Nicolas Forissier sur France Bleu demande à Frésénius de payer les jours de grève aux salariés de Fenwal... En période électorale, il arriverait presque à nous faire croire qu'il est candidat sur une liste "Communistes" ce gars là !
****** Pas d'engouement de la part des éleveurs de l' Indre pour emmener leurs animaux au Salon de l' Agriculture à Paris. . . La plupart des candidats aux départementales sont d'accord sur un point : " Le principal c'est que les moutons soient là fin mars ! ". . . ****** Départementales. 60 binômes de candidats dans l' Indre. Chacun nous dira bien sûr la vérité. . . Nous aurons donc 60 nuances de vrai. . .
Tous nos pourcentages ont, bien sûr, été affinés au plus juste par nos politologues. L’UMP obtiendrait un certain pourcentage de sièges. Sièges adaptés en fonction de l’âge des élus. Sièges à trous notamment. Le Président Louis Pinton crie déjà victoire (mais pas trop fort près des sonotones). Le PS, sous l’impulsion de Dominique Roullet, espère avoir 100 % de ses candidats pour le jour de l’élection. Les récompenses promises pour s’être présenté seront remises seulement le lendemain de celleci afin qu’il n’y ait pas d’évasion avant. Le FN a déjà affrété 100 % des charters disponibles au départ de l’Aéroport de CHATEAUROUX-DEOLS pour, en cas de victoire, mettre un frein à l’immigration massive que subit notre campagne berrichonne que ce soit à Belâbre, St-Août ou encore Neuillay-Les-Bois. (Gil Avérous se propose de lui divulguer des endroits où l’on peut trouver de la misère du Monde…). Les anciens de la liste municipale Bottemine-Clément-Tellier, liste bien sûr apolitique, publieront en exclusivité 100 % de leurs résultats dans Le Figaro et Valeurs Actuelles. Le jus de pommes qui sera bu par les candidats Europe Ecologie (Alternative Citoyenne s’il vous plaît...) sera 100 % Bio. 100 % des écharpes rouges portées par les candidats Front de Gauche (Alternative Citoyenne s’il vous plaît...) sont tricotées par JeanLuc Mélenchon. Le NPA, sur Saint-Gaultier, aura présenté avec quatre candidats, 100 % de ses adhérents dans l’Indre. Lutte Ouvrière est 100 % absente de cette élection. 100 % des candidats des listes «Communistes » qui ne seront pas élus, c’est-à-dire 100 %, seront déportés en Sibérie. Quel que soit le résultat de ces élections, George Rambert est sûr à 100 % de l’arroser. Enfin, nos derniers chiffres indiscutables : 100 % des élus se seront présentés. 100 % des abstentionnistes n’auront pas voté. 100 % des poissons de nos étangs et rivières ont peur des 22 et 29 Mars.
Chiffres vérifiés par Dac REVEUR (sondage effectué sur un échantillon représentatif de 500 000 personnes, poules et oies incluses, soit l’équivalent d’une métropole berrichonne)
Les Brèves Stupéfiantes II Le concept du "piano en gare " se développe... Cependant, bien loin des ces petitesses, CHATEAUROUX METROPOLE va inaugurer "l'orchestre symphonique en gare"... Non mais… Le 08 Mars 2015, les détecteurs de fumée seront obligatoires... Jean-Marie Le Pen ne commente pas... Casimir sera la vedette du Carnaval de Châteauroux le 21 Mars.... Manière détournée pour certains candidats de nous servir encore du GloubiBoulga alors que la campagne électorale sera terminée... -4-
VOUS AVEZ DIT COMPLOT ? Je suis obstinément pour la retraite à 60 ans. Même bien avant, encore. Quand vous voyez qu'on est obligé de liquider les travailleurs de 80 ans (Wolinski), de 77 ans (Cabu), de 73 ans (Honoré), de 68 ans (Oncle Bernard)… C'est pas chrétien, ma bonne dame, de faire bosser des gens comme ça, de cette génération. Où en sommes-nous arrivés ? Vous n'allez pas me dire qu'à 80 ans, on n'a pas droit à une retraite mérité ? Peut-on encore dessiner correctement à cet âge avancé alors que Parkinson vous guette ? Par compassion, Charb et Tignous allaient chercher les vieillards à la maison de retraite et les emmenaient, une matinée par semaine, dans les locaux de Charlie Hebdo. À la rédaction du Petit Stupéfiant, nous faisons la même chose avec Guimou de la Tronche… Mais lui, on ne le déclare pas, vu qu'on ne le paie pas. Mais ça, il ne le sait pas. Pour en revenir à cet acte terroriste, éprouvé par le "journal irresponsable", n'aurait-il pas été mandaté par le MEDEF ? Que nenni, il faut chercher par ailleurs. Cette infâme organisation patronale qui n'aime pas le monde ouvrier vous
ferait bosser jusqu'à crever plutôt que de vous supprimer… L'exploitation est leur credo. Tu meurs pas, tu bosses. Non, je pencherais plutôt vers les jeunes caricaturistes à la recherche d'un emploi et prêt à tout pour piquer la place aux anciens. Siné ? Loup ? Pétillon ? Plantu ?... Euh, j'ai bien dit des jeunes ? Seulement , la nouvelle génération ne dessine que des mangas et est capable de caricaturer un islamiste avec une gueule d'ange et des cheveux violets, comme ceux de votre grand tante Artémise. Assez tergiversé! L'affaire Charlie Hebdo est-elle un complot et, dans l'affirmatif, pour quelle raison si ce n'est d'éliminer des travailleurs de plus de 60 ans pour prendre leur job ? Mais, dans cette optique, pourquoi ne pas envoyer les exécutants au 15, rue de Vaugirard, à Paris, où plus de trois cents sénateurs, vieux et cumulards, empochent l'argent de l'Etat (le vôtre) pendant leur sieste ? On aurait pu, dans ces conditions, les remplacer par des hommes et femmes d'âge canonique. On en aurait fini avec les gâteux. Alors, je dis oui à la retraite à 60 ans même 50, tiens - pour tous, et non aux complots et autres actes de terroristes ! Gil d'Éole
Révélations et complots :
La vérité ! Beaucoup de choses ont été dites ou écrites sur les attentats du 7 Janvier dernier contre « Charlie Hebdo ». La thèse du complot n’a pas tardé a être évoquée… et qu’il n’y aurait en fait pas de lien avec l’idéologie jihadiste, que ce serait un coup des services secrets et d’autres thèses plus ou moins farfelues… Le Petit Stupéfiant a donc enquêté sur le sujet et ce qu’il a découvert dépasse l’inimaginable : car oui, il s’agit bien d’un complot ! Mais pas contre « Charlie », non. Contre « Dorothée », celle-là même qui a, hum, enchanté l’enfance des terroristes d’aujourd’hui ! Qui veulent se venger, ce qui peut à la limite se comprendre… L’attentat du 7 Janvier ne visait en fait que Cabu qui a participé aux émissions de Dorothée de 1978 à 1982 dans « Récré A2 » ! N’oublions pas que, déjà, le 4 janvier disparaissait Framboisier, du célèbre groupe « Les Musclés » qui accompagnait… Dorothée, oui, enQui sera le prochain ?
core ! Jusqu’où cela va-t-il aller ? Qui sera le prochain sur la liste ? Ariane, Jacky, Corbier ou même Patrick Simpson-Jones doivent-ils réclamer une protection policière ? Le Petit Stupéfiant tire la sonnette d’alarme ! Certes, Dorothée et sa bande ont lobotomisé durablement toute une génération de jeunes qui, aujourd’hui, n’ont plus aucun repère… Mais fallait-il vraiment en arriver jusque là ?
Monsieur Fulgor Brèves stupéfiantes : Spéciales DSK ! DSK bientôt blanchi à Lille. . . Ah bon ? Il aime aussi les faciales sur lui ? Pour la journée de la femme DS Queue s'exprime : " femme fontaine, je ne boirai plus de ton eau".
DSK s’est dit prêt à tout déballer devant le tribunal : il a fallu évacuer la salle de peur qu’il ne sorte sa bite. La fessée bientôt interdite en France… DSK s’en fout : à priori, la bifle n’est pas concernée... -5-
Le dossier du Stup : Alexandre Marius Jacob Je n’évoquerai que l’épisode berrichon de la vie de Marius Jacob. Pour le reste voyez le livre d’Alain Sergent, réédité (première publication : 1950) sous ce titre par les Editions Libertaires grâce à Jean Marc Raynaud. Dans le même ordre d’idées, Jean-Marc a édité le livre de Joaquim Serrat « Chemins d’espoir et d’exil ». Joaquim est né à 800 mètres de mon lieu de naissance. Ce qui prouve que l’idée libertaire est de nature épidémique. Mais arrivons au (mauvais) sujet. Marius est arrivé à Reuilly, au début des années 1930. Je ne retrace pas la vie de Marius. Écoutez, si ça vous intéresse les « Ecrits » de Jacob sont publiés par les Editions l’Insomniaque. Et vous trouverez des renseignements supplémentaires sur Internet, y compris ma réponse détaillée alors que j’étais interrogé (sans violence !) par l’honorable Jean Marc Delpech auteur d’une thèse de doctorat : « Parcours et réseaux d’un anarchiste ». Le Bois Saint Denis
lage ».
L’installation de Marius à Reuilly est due au hasard. Mais il a trouvé à Reuilly des gens sympathiques et quelques militants anarchistes. On peut dire qu’il a été reçu avec bienveillance. Ici encore l’esprit libertaire subsistait à l’état endémique. A Reuilly, l’opposition entre les rouges et les blancs, si elle n’a donné lieu à aucune guerre civile, était fortement ancrée dans les esprits. Or, la banlieue rouge de Reuilly, c’était le Bois Saint Denis. Mme Bougnoux, ex-institutrice à Reuilly m’a donné une autre explication pour cette couleur rouge. « Au Bois Saint Denis, les gens avaient vite compris qu’il fallait se rembourser les assurances incendie… Que sinon on était perdant… Or, il y avait une solution radicale, et une seule. Provoquer les incendies et on en n’aurait pour son argent…le rouge était donc le rouge des flammes… » Je lui laisse la responsabilité de son raisonnement. Et elle continuait : « les incendies débutaient souvent le samedi, jour de marché à Issoudun ». Ainsi les Reuillois rouges avaient vite appris la théorie de la « reprise individuelle ». Ils étaient donc, non pas des « Travailleurs de la nuit » comme la bande à Marius Jacob, mais des « Travailleurs du samedi après midi ». Ce qui est tout aussi honorable. Et même si les réflexions de Mme Bougnoux sont nées de son imagination, Mme Bougnoux connaissait bien les Rouges de Reuilly, elle avait donc l’imagination réelle, parfaitement authentique.
Il faut dire que c’était un super professionnel du vol ! Pas un gagne petit comme nos ministres actuels. Non un vrai de vrai ! Il avait inventé le coup du parapluie, qui peut servir quand on perce un trou dans le plafond d’une riche habitation, afin d’éviter le bruit que font les gravats, si on sait bien l’employer. Écoutez, cette astuce a été réutilisée par le cinéaste Jules Dassin dans « Du rififi chez les hommes » sorti en 1955.
Le regard fascinant de Marius Ses yeux ont ébloui Mme Bougnoux ! Elle observait en pédagogue intuitive : « Ce qui était impressionnant, c’était son regard…on ne pouvait pas supporter son regard… » Elle a la même réaction que Jo Attia, un truand de haut de gamme : « …ce type, j’étais fasciné par ses yeux, éblouissants de richesses, tellement éblouissants que, rien qu’à le regarder tu te laissais aller au vol à l’éta-
Le livre de Sergent avait été publié en 1950 et presque tous les habitants de Reuilly l’avaient lu. Il est le seul voleur (avoué) considéré comme respectable à Reuilly. Il a même son nom sur une plaque, ça s’appelle « Impasse Marius Jacob ». Son nom mériterait une avenue, vu le nombre d’escrocs réputés honorables et qui sont des hommes de pouvoir en 2015. Marius le chroniqueur de la vie reuilloise Marius a tenu une correspondance qui est publiée aujourd’hui (Éditions de l’Insomniaque) et qui est une très intéressante chronique de la vie d’une petite ville rurale dans les années 50. Dans le journal que tient son ami Robert Passas, on a droit à sa philosophie de la vie. Extraits, à propos du soldat inconnu : « s’il pouvait parler celui-là, il leur botterait les fesses ». Ou encore : « la religion est une gendarmerie ». Son amour des animaux est total. Marius en parle comme des hommes. « Grand père Négro », c’est son chien : « hier, il a mangé huit morceaux de sucre », et Doudou, Zézette et Pupuce ses chats. Ce qui ne l’empêche pas de suivre la maladie du père Malbète, le grand père de Guy Malbète, le fameux vigneron emblématique de Reuilly: « le père Malbète ne va pas bien. Il a les artères en tuyaux de pipe. » ou encore : « ce pauvre vieux père Malbète…il vient tous les dimanches faire un brin de causette… » Selon Marius, il est le seul reuillois intéressant. Mais il est attendri par les berrichons à qui il
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pardonne leur lenteur : « j’ai fait dire au couvreur du bled de venir me voir. Il y a cinq jours de cela. Je l’attends encore. C’est normal, c’est un berrichon… »
de Marius, il les avait reconverties. Il pesait ses produits de traitement des vignes avec ce souvenir égalitaire. Chez les Malbète on était libre penseur on se faisait incinérer avant que ça devienne une mode.
Marius et son barnum Marius est marchand ambulant. Il se déplace avec un barnum, sorte de tente qui l’abrite, lui et sa marchandise, dans les marchés non couverts. Ce barnum a une histoire. Il a fait peindre son nom, Marius, et il a omis « Alexandre ». C’était trop long et trop cher. Marius fait les marchés à Issoudun, à Vierzon, à Valençay, à Orléans, en Touraine. Dans ce milieu, il est en accord avec d’autres marchands, qui peuvent être riches mais qui sont instruits, en général.
La mort toute simple de Marius Jacob Quand il a vu qu’il était devenu une bouche inutile et que la vie n’avait plus d’intérêt, Marius a décidé de mettre fin à son existence. Pas sur un coup de tête. Il avait prémédité son coup, comme me l’a répété Guy Malbète : « Il avait une ampoule (de la morphine) et il la montrait aux familiers »… Alors Marius est parti en beauté. La veille il avait réuni une dizaine d’enfants de Reuilly, il leur avait servi des gâteaux et des jus de fruits, il les avait promenés une dernière fois dans sa camionnette. Et puis il s’était fait luimême sa piqûre de morphine. Il avait fait la même chose pour son chien Negro. Comble d’élégance, il avait laissé un mot : « linge lessivé, rincé, séché, pas repassé, j’ai la cosse. Excusez. Vous trouverez deux litres de rosé dans la paneterie. A votre santé ! » Ca se passait le 28 août 1952.
Instruit, il l’est, Marius. Il lit Schopenhauer, Marcel Aymé, Stirner, et il suit l’actualité du milieu libertaire. Il lit « Défense de l’homme » le journal de Louis Lecoin. Il discute avec Pierre Valentin Berthier. Il connaît les Briselance, dont l’un va créer le magasin Polyplastic rue Ledru-Rollin à Châteauroux. Marius correspond avec Denizeau (pas Denizot le gugusse de Canal+) avec Jean Maitron, auteur d’un dictionnaire des anarchistes : « le Mai- En 2015, on refuse l’inhumation à un tron ». Rom. A Reuilly on ne refuse rien, même pas à un bagnard. Au contraire, Cependant, Guy Malbête a conser- la tombe de Marius est intégrée au cirvé quelque chose de son grand cuit touristique de l’Office du Toupère. Il ne répugne pas à alimenter risme ». J.P Berlot, le maire commules anarchistes du CIRA. Le mot ne niste de Reuilly m’avait dit: « si tu veux lui fait pas peur. Il faut dire que Guy acheter une place ici, tu seras le bienavait hérité des fameuses balances venu. »
LF Celine et Marius Jacob Selon plusieurs sources, très fiables, Marius, avait été le premier lecteur du « Voyage au bout de la nuit ». Marius vivait en 1932 avec une dactylo, du nom de Chenevier. Le cambrioleur en retraite avait aidé à déchiffrer le manuscrit du maudit de la littérature. Il est sûr que Céline s’intéressa au cas Jacob lors de la parution du livre de Sergent en 1950. Des lettres l’attestent clairement. Céline écrit à Pierre Monnier le 28 novembre 1950: « Je voudrais bien recevoir « un anarchiste de la belle époque : Marius Jacob ».(1) En somme l’écrivain Céline s’était senti le frère du voleur « de haut vol ». Le voyageur au bout de la nuit est bien le frère du travailleur de la nuit. J’ajoute pour finir qu’Alain Meilland, cofondateur du Printemps de Bourges, avait monté un spectacle à partir de la vie de Marius Jacob. Bon je vous ai donné toutes les références et si vous voulez devenir voleur, vous avez le choix entre la carrière politique et le vol individuel. La seconde solution est plus difficile mais plus morale : vous choisissez vos victimes. Vous n'exploitez pas le peuple. Achetez le livre aux Éditions libertaires, ça coûte 12 euros. Vous verrez comment on sait vivre quand on est un vrai anarchiste. (1) Yves Pagès « Céline, fictions du politique » Thèse de doctorat. Éditions Libertaires 35 allée de l'Angle Chaucre 17190 St Georges d'Oléron l'Insomniaque 43 rue de Stalingrad 93100 Montreuil sous Bois Par Guimou De La Tronche
Progrès de la médecine...
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MERCI !!! Idée : Luc Fori / Dessin : Kasper Parot -7-
Balles tragiques à Charlie : 12 morts 11h30. Le mercredi 7 janvier 2015. Le portable de Patrick Pelloux donne un signe de vie. Sms. « Viens vite, on a besoin de toi. » Ce texto venait du téléphone d’un des collaborateurs de Charlie-hebdo. Où a traditionnellement lieu, tous les mercredis, la réunion de rédaction qui décidera des orientations et de la répartition des sujets du numéro à venir, le mercredi suivant. Le 7 janvier, tout le monde est sur le pont. C’est la première de l’année. Hélas, on va vite le voir, pas la meilleure. Patrick avait demandé qu’on le prévienne dès que la réunion serait finie, pour aller boire un pot avec les copains. Traditionnellement, à midi trente, à peu près. Hé, ho, ça va, m’énervez pas, c’est pas le jour ! Je le sais, j’y ai assisté une bonne vingtaine de fois. Invité par Cabu. J’ai fait sa connaissance en 1980. Très peu après avoir fait celle de Philippe Val, qui cherchait un professeur de piano. Et avec qui je suis devenu ami. Non, pas « ami facebook ». A l’époque on savait vivre. Un vrai. Donc, par ricochet, de Patrick Font. Oui, Font et Val, je vous explique, un célèbre duo de chansonniers libertaires que ceux qui avaient moins de vingt ans quand ceux qui en avaient plus de quarante n’en avaient pas encore quatrevingt ne pouvaient pas connaître. Démerdez-vous pour faire le calcul, je n’ai pas l’esprit à ça. Ricochons, donc. Pat, Rick, Philippe, Hochons. Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? Patrick Font, qui a eu le culot, ou le courage, de me balancer sur la scène, devant des spectateurs, au cul, au cul, aucune hésitation … Pardon, au cul de la compagnie du Chalet, (n’y voyez-là aucune allusion sexuelle, bande d’obsédés, je n’ai vraiment pas non plus le cul, pardon, le cœur à ça aujourd’hui). Alors que je n’avais pas la moindre idée de la manière dont il fallait accompagner une chanson. Même les siennes. Faciles à accompagner ? C’est vous qui le dites ! Bon, j’avoue, comme dirait bizarrement une copine un peu obsédée, ce ne sont pas les plus dures, c’est pour ça que ça passait facilement. Et puis, merde, on s’en branle, de la manière dont j’accompagne au piano, on n’est pas là pour parler de moi. Cabu, Font et Val, c’est le même esprit. Celui de la liberté de tout dire, pourvu que ce soit intelligent et drôle. Plusieurs des pochettes des disques des deux derniers ont d’ailleurs été illustrés par le premier. Cabu a glissé à l’oreille de Philippe, au détour d’une de leurs conversations : « le petit pianiste, là, la façon dont il accompagne telle chanson, c’est rigolo. » Philippe me laisse un message sur mon répondeur pour me dire ça. J’en suis d’autant plus flatté que … Et merde, j’emploie le présent, putain. Non, pas merde, putain. Fuck le passé. Ces mecs-là sont éternellement vivants. D’autant plus flatté que la chanson s’appelle (toujours, donc) : « audessous de ta ceinture » ; « au-dessous de ta ceinture, y’a des trucs sympas, des beaux récits d’aventure qui n’se racontent pas, on me dit, c’est dépassé, ben, dépassezmoi, et laissez-moi brouter » … J’étais super flatté, vous imaginez. L’accompagnement c’était du style « stride », middle jazz, et Cabu adorait ça. On est devenu amis aussi. Non, toujours pas facebook … Cabu, facebook ? C’est tout juste s’il a un répondeur sur
sa ligne fixe, et encore, quand il fonctionne, il ne prend même pas les messages. Et merde, encore ce présent … Putain, je ne vais pas m’y faire. Tant mieux. Ils sont vivants. Si. C’est juste un cauchemar. Un sale cauchemar. Et puis, l’expérience de la grosse Bertha, pour Val. Avec une bonne partie des anciens, dont Cabu, évidemment, Wolinski, Honoré, et Bernard Maris. Et tous les petits nouveaux de l’époque, dont Charb et Tignous. Morts, tous les six … MORTS, putain ! C’est vraiment dur d’être tué par des cons ! Je sais, on perd tous une partie de notre vie avec eux, et plus encore ceux qui les ont côtoyés d’un peu plus près, mais, eux, ils l’ont perdue TOTALEMENT. Merde, qu’est-ce qui peut se passer dans le crâne de quelqu’un qui a le sourire quasi-enfantin de Cabu en ligne de mire en face de lui, et qui le transforme en passoire à bout portant avec une Kalashnikov ? Cabu ! Un mec d’une gentillesse tellement incroyable, qu’à côté de lui, Pocahontas, c’est Nadine Morano ? Et Bernard Maris, tellement empressé à défendre les moins puissants et à se foutre de la gueule, avec le talent qui est le sien, des économistes qui nous les gonflent ? Et chez qui j’ai mangé de si bons légumes à la Toussaint dernière, juste avant le cours de piano que j’ai eu la joie de lui donner … Comment accompagner « Boum », de Charles Trenet … « Boum » … J’en suis malade … Et Honoré, ce personnage exquis, se dérangeant luimême, un de ces fameux jours de conférence de rédaction, pour venir vers moi se présenter … « Honoré ». Oui, je n’ai pu que lui répondre comme un con : « je sais ». Heureusement que je ne suis pas tombé dans le réflexe de le lui faire à la Jean Gabin ! Patrick Pelloux aurait dû être dans la salle de rédaction. En recevant le « sms », il a cru à une farce. Et nous tous, dans un cauchemar … Dans la vie, il y a deux Larme du crime... sortes de gens. Ceux qui dessinent et qui écrivent, et ceux qui ont une Kalash. Toi, tu meurs. Mais le talent ne peut pas mourir. En sortant, les lâches salopards ont hurlé : « on a tué Charlie ». Non, immondes connards. Vous avez « seulement » tué douze personnes, dont cinq dessinateurs géniaux et un économiste de gauche. Arrêter de pleurer. Et survivre ? En vivant pour eux, en gueulant, en continuant à se battre pour eux, contre la peur et la bêtise. Charlie sortira mercredi. Et son dessin de « une » sera, à coup sûr, un gigantesque uppercut en forme d’éclat de rire, ou l’inverse, ça marche aussi, dans votre sale tronche de pourris ignares.
Chronique de Christophe Sybille du 8 janvier 2015 pour la radio associative locale BALISTIQ (103 FM) -8-
La Saint-Valentin de Alphonse et Jeannine Alphonse et Jeannine sont deux habitants d’nout’ beau département… Les lecteurs de la page Facebook du Petit Stupéfiant commencent à bien les connaître… Bien qu’habitants ploucs (comme aurait dit un célèbre Rolland…) d’cheu nous, ils sont loin d’être renfermés sur eux-mêmes et sortent beaucoup. Nous avons pu les retrouver à la sortie du Salon du Livre de Saint-Maur, à la baignade de Noël à Belle-Isle, à la grande manif « Je suis Charlie » à Châteauroux, au Salon du Mariage d’Issoudun, au cinéma, etc… Je suis leur interviewer attitré et j’en suis fier, même si je me demande à chaque fois ce qu’ils vont encore bien pouvoir faire… Dac Rêveur Alphonse raconte sa Saint-Valentin… « Bon, v’la ben qu’elle r’vin c’te date… c’te SaintValentin qui faut encor’ s’creuser l’caberlot pour fare plaisir à ma droyère, la Jeannine… Queque j’va ben trouver pour qu’elle soit benaise et qu’elle veuille faire un calinot à son Fonfonsse ? J’eu beau farfouiller… elle a tout c’te drôlesse ! Des affutiaux en veux-tu en v’là, même s’ils datent de sa m’man… des coulottes et des r’tin pis un peu ravaudés mais encore bons, queques dorures d’son héritance d’sa grand m’man… tout ! elle a tout ! J’avions ben pensé à queque chose de zexotique qu’on n’a point dans c’Berry, mais coum l’aut bas-cul il a décidé qu’’il voulions pu s’embrenailler d’lamisère du Monde dans ce grande ville, j’pensions ben qu’tout est parti depuis. Et là, i m’est passé une berline dans l’tétiau d’un seul coup ! J’allions emmener la Jeannine à Reuilly dans c’t’affaire qu’ils z’appellent une boîte échangiste… J’m’étions dit qu’p’têt ben qu’elle pourra échanger queques affaires… çà f’ra ben coum un cadeau tout neuf ! J’y avions dit : en voiture dans la 4L, Ninine, j’va t’faire une surprise ! Et nous v’là arrivés à châtieau, ben joli d’ailleurs…. La Ninine et moi on est ben étonnés qu’ils faillent attendre à l’hustiau avant d’entrer la d’dans… mais bon… Vl’à t-y pas qu’un bounhoume i nous ouvre, nous dit d’entrer et qu’une droyère elle nous d’mande si on veut s’débiller tout d’suite ! J’m’étions dit qui f’sons p’têt chaud là d’dans alors pourquoi pas…ou qu’alors c’était pour échanger ces nippes ! E’m’dit : tout, faut tout enlever, la coulotte, le r’tin pis d’la Jeannine, tout ! Ah non alors ! On a ben gardés nos sous-affutiaux ! Et v’là qui nous emmènent dans une salle où qu’ils sont tous à poil en train de s’fartouiller et va z’y qu’on voit les divartissouères des drôlesses et l’paquet des bounhoumes ! J’étions tout accagné d’vouère tout çà et çà m’chatouillons ben à queque part, mais v’la ben qu’la Jeannine s’est mise à s’comparer aux autres drôlesses ! Bon c’est sûr qu’son quintal et demi j’té là d’dans çà aurait fait queques défunts… un peu plus qu’à Charlie Hebdo ! Çà l’a toute effourvoyée et elle a voulu qu’on s’fasse la fouine ! En deux s’condes on avaient r’pris nos nippiaux, on s’étaient attiffés et bonsoir la compagnie ! Ben, la Saint-Valentin, finalement, j’va y acheter une blouse au marché d’Saint-Août, çà f’ra l’affaire… -9-
30 millions d’amis...
Et ben, il est où votre papa ??
Dans ton cul...
rencontre :
SOPHIE LARONDE Nous avons rencontré Sophie Laronde, chez elle, aux confins du Berry, autour d’une bouteille de vin. C’est une artiste locale qui se fout bien du terme d’artiste, et on vous parle pas du local ! Si elle a toujours dessiné, depuis 1 an elle a décidé d’en faire son activité principale et son dessin plutôt figuratif et réaliste à déjà beaucoup évolué au rythmes de hachures, d’ombrages de plus en plus travaillés… avec toujours cette même obsession : représenter les rêves (et peut-être certains cauchemars diront certains) qui télescopent ses nuits. Techniquement, elle utilise surtout de l’encre de chine et des stylos feutres mais là n’est pas le plus important pour elle. Lorsqu’on lui demande si ses dessins sont féministes, elle se marre et nous dit ce qu’elle en pense. Que pourquoi pas du masculinisme aussi alors, qu’elle comprend que les féministes défendent leur beefteak, mais que elle, elle n’est pas un beefteak !… Même si elle concède que ce n’est pas le cas dans tous les pays, elle préfère parler d’humanisme. Alors on lui demande si elle cherche pas à faire de la provoc’… alors Sophie se re-marre (car, oui, elle rit beaucoup… au tas le cliché de l’artiste torturée!) et nous dit qu’elle cherche seulement à troubler, pas forcément à choquer. Si elle a déjà exposé un dessin dans une expo collective à la galerie centrale de Liège organisé par « United Dead Artists » en Octobre 2014, et si elle a déjà l’idée de la façon dont elle aimerait exposer… Sophie se laisse le temps… celui d’évoluer et de s’améliorer encore et encore… Nous, on trouve déjà son travail bluffant et pas seulement à cause de la bouteille de vin qu’on a éclusé. Sophie nous montre différents dessins, on parle un peu de cul (parce qu’elle aime parler de cul et nous aussi), et on lui demande de nous en choisir trois pour le Stup : ceux qui pourraient le mieux la définir à la place des mots... Voici donc, page suivante, le choix de Sophie… →
Première précision d’importance déjà, les dessins reproduits sur cette page ne rendent que très faiblement justice de la qualité de son travail qu’il faut voir en vrai… comme toute œuvre qui se respecte, ah mais! Deuxième précision, aussi importante même si on voit bien que vous n’arrêtez pas de zieuter les dessins au lieu de lire le texte, c’est que nous n’allons pas nous lancer dans une analyse psychologique de bazar pour tenter de définir Sophie. Non, tout simplement, on va vous dire ce qu’on a ressenti. Il y a dans le travail de Sophie une apparente obsession pour le cul (le sien, souvent, qu’elle dessine très bien d’ailleurs!) mais pas que. Même si, bon, hein, oui, pas mal quand même. Il y a aussi une forme d’innocence, de candeur… on irait même jusqu’à évoquer une part d’enfance… On sait tous que l’enfance, c’est aussi la cruauté parfois… Sophie, indéniablement, aime le corps humain, sous toutes ses formes, dans toutes ses positions, dans tous ses retranchements… Le grotesque, à l’occasion, ne lui fait pas peur mais jamais rien de morbide… juste une forme d’hédonisme total et sans tabou, qui n’hésite pas à montrer le côté monstrueux (souvent littéralement d’ailleurs) enfoui en nous. « Je veux troubler, pas forcément choquer » nous dit Sophie. Cette phrase résume (et la résume) à merveille son travail ! Régulièrement, elle publie son travail en cours (c’est passionnant à voir !) ou achevé sur sa page Facebook : « Sophie Laronde » . Allez vite découvrir ça ! Sinon, pour les réfractaires aux réseaux sociaux, un livre de ses dessins sort en juin 2015 aux éditions indépendantes bordelaises « peravprod » (http://peravprod.blogspot.fr/)… là aussi, on vous invite fortement à guetter sa sortie. Elle vend également des sérigraphies à des prix très populaires (achetez-les vite avant qu’ils ne soient hors de prix !). Vous pouvez donc la contacter là : sophie.laronde@hotmail.fr pour plus de renseignements.
- Le PORTFOLIO du STUP -
Propos recueillis et vin consommé par la Bête Furieuse et Monsieur Fulgor… Et encore merci à Sophie pour son accueil ! - 10 -
GROHONK :
une planche inédite pour le STUP !
Merci à GARF (au dessin) et JICÉ et retrouvez GROHONK en album aux éditions MAKAKA (dans toutes les bonnes librairies !) - 11 -
Pendant ce temps à la télé...
PUB spécial COPINAGE !
LES AGRICULTEURS DE « L’AMOUR EST DANS LE PRÉ » NE SE LAISSENT PLUS FAIRE !
Une nouvelle revue littéraire dans l’Indre vient de voir le jour ! 13 auteurs et 21 nouvelles, copieux programme ! « TORTICOLIS » (collectif), éd. Torticolis, 120 pages, 5 €
Tu prendras un bain et tu déjeuneras quand t’auras bossé, faignasse !!!
Pendant ce temps, sur les réseaux sociaux….
Dessin : Kasper Parot / Idée : Luc Fori
LA PEAU DE L’ OURS
Le Petit Stupéfiant est édité par l’association loi 1901 « Les Éditions Stupéfiantes » /// Rédac’chef : Olivier Latissiere /// Comité de rédaction : Rolland Henault, William Etiève, David Verdier, Fanette Bernaer, Sandrine Brisson /// Ont participé à ce numéro : Gil d’Eole, Dac Rêveur, Guimou De La Tronche, La Bête Furieuse, Monsieur Fulgor, Ranson, Christophe Sibille, Kasper Parot, Luc Fori, Jeremy Prevost, Sophie Laronde, Garf, Jicé /// Les textes, dessins et photos envoyés à la rédaction ne sont ni rendus ni renvoyés. Merci de laisser cette gazette dans l’état où vous l’avez trouvée en arrivant. Pour des raisons d’hygiène et de propos désobligeants, ne pas laisser ouvert après usage /// Pour nous envoyer de jolis articles ou dessins ou photos ni payés ni rendus : petitstupefiant@gmail.com /// IPNS, ce numéro a été tiré à 500 exemplaires /// Dépôt légal : Mars 2015 /// Numéro ISSN : 2272-074X /// Je sais pas vous mais moi j’ai encore des restes de la grippe, c’est vrai qu’elle a été sévère
Dessin inédit de ranson pour le stup, merci !