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Bee-kome magazine
SOMMAIRE SECTEUR D’EMERGENCE Technologie mobile
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DIVERTISSEMENT ET CULTURE
31 ASTUCES
Comment faire la couverture d’un magazine
DECOUVERTE
BEE-KOME DISCOVER
MUSIQUE: Tenor, son parcours vers Universal Music
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DEVELOPPEMENT PERSONNEL
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L’utilisation d’une image dans ce magazine n’est nullement à des fins commerciales et en accord avec la loi de l’utilisation equitable des images.
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Bee-kome magazine
DIRECTEUR DE PUBLICATION Hermès NZIKO EDITRICE EN CHEF Carmene NEPEYIME REDACTEURS Hermès NZIKO, Carmene NEPEYIME Rhodes ABAN, André MBENG GRAPHISTE Carmene NEPEYIME
(+237) 653 650 995 Bee-Kome Media www.beekome.com marketing@beekome.com 3| Mars 2018
Bee-kome magazine
SECTEUR D’EMERGENCE
TUN EUNIVERS CH EVOLUTIF
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Bee-kome magazine
5| Mars 2018
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ASTUCES
5 ASTUCES POUR FAIRE LA
COUVERTURE D’UN MAGAZINE 1 AVOIR UN PRODUIT/CONCEPT/ PERSONNES INNOVANT(E) Quelques fois, tout ce qu’il faut pour faire la couverture d’un magazine, c’est de l’innovation dans ce que vous faites ou ce que vous êtes. Le simple fait d’être le premier à offrir un service d’organisation d’événements dans votre région vous confère non seulement la clientèle mais aussi l’attention des médias. Parfois le choix dépend de la personne. Par exemple un jeune bachelier de 14 ans qui devient millionnaire à 19 ans grâce à une application qu’il a vendu à Microsoft ; Comparez la même histoire mais avec un diplômé de MIT avec 10 ans d’expérience de travail. 6| Mars 2018
2 AVOIR UNE BONNE REPUTATION Tout se construit autour d’une bonne réputation. S’il ne vous est pas possible de vous positionner en tant que référence dans votre secteur d’activité, faites l’effort de vous positionner en tant que source crédible. Les utilisateurs de votre service doivent avoir confiance en ce que vous leurs offrez. Ça part de la qualité de l’information/service à la fréquence de l’information/service en passant par l’accessibilité de cette information/ service. Une bonne réputation dans votre secteur d’activité, vous assure que vous serez toujours mentionné dans le top 5 des acteurs du secteur en question. Bee-kome magazine
AVOIR UNE HISTOIRE INTERESSANTE
INTEGRER UN RESEAU DE MEDIAS Au préalable, il faudrait connaitre dans quels médias vous souhaitez apparaître : life style, business, cuisine, mode, féminin etc. Une fois identifiés, vous devez être capable de vous renseigner sur qui sont les principaux acteurs de la présentation des éditions. Traquez les réseaux de ces personnes et intégrez-les ; que ce soit Facebook, Twitter, LinkedIn et même whatsapp. Ceci est aussi possible via des événements de réseautage. Lorsque vous êtes dans le réseau, ne restez pas isolé. Interagissez avec tout le monde, discutez de votre produit/marque, de vos ambitions et de vos rêves, comment vous comptez arriver à votre but. En faisant cela, vous donnez envie aux autres de vous suivre dans l’aventure.
Nous ne comprenons pas suffisamment l’essence même de l’histoire d’un produit/marque. Les médias ne sont pas autant attirés par la valeur du produit/marque qu’ils le sont par l’histoire du produit/marque. D’ailleurs, votre produit pourrait être mauvais mais avec une bonne histoire, ça passe. Il vous faut trouver cette histoire qui donne envie de vivre l’aventure avec vous ; cette histoire que personne n’oublie et que l’on peut raconter à n’importe qui.
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3 5 WHAT YOU ASK IS WHAT YOU GET
Ce que tu demandes, c’est ce que tu auras. Si vous souhaitez faire la couverture de Bee-kome Magazine, alors ayez le courage d’aller voir l’éditeur en chef et proposez-lui de faire la couverture. S’il est bien vrai qu’à un moment donné il y a toujours un problème pour trouver du contenu, il est très probable que même après avoir appliqué les astuces ci-dessus vous ne faites pas la couverture. Pourquoi ? Tout simplement parce que, dans certains cas il vous faut demander directement. Ne vous inquiétez pas si la réponse n’est pas favorable à l’instant là, au moins vous êtes sur la liste de ceux qui voudrait faire la couverture. Y a plus qu’attendre que votre tour arrive.
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Bee-kome magazine
Vous aimez ce que nous faisons, nous aimons ce que vous faites DECOUVREZ NOS OFFRES DE PUBLICITES SELON LES FORMATS SUR NOS RESEAUX SOCIAUX
Contaminez l’amour de votre entreprise chez
marketing@beekome.com 8| Mars 2018
Bee-kome magazine
Discover ENTREPRENEUR
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Danielle AKINI
START-UP
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CAMERDRINKS ROYAL G TAHMANI HEALTH CM TALENT MANAGEMENT VIKI
NEW COMER
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Aurel TAYOU
DECOUVERTE
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WORDCAMP Buea
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Bee-kome magazine
E N T R E P R E N E U ENTREPRENEUR R 10| Mars 2018
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BEE-KOME DISCOVER ENTREPRENEUR
DANIELLE AKI« ON PEUT MENTIR AUX AUTRES, MAIS IL FAUT ÊTRE HONNÊTE ENVERS SOI-MÊME
QUI EST DANIELLE AKINI AKINI Marie Danielle de son nom de jeune fille est une passionnée de technologie, du digital, de l’égalité de la femme, de valorisation des enfants et de l’éducation. Elle a grandi dans son pays d’origine, le Cameroun, où elle obtient son Baccalauréat C en 2006. En 2010, elle obtient sa Licence en MIAGE-GI (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises et Génie Informatique), de l’Université de CocodyAbidjan, Côte-d’Ivoire. De 2010 à 2014 elle alterne et cumule certains emplois dans différentes entreprises. A chaque fois son rôle était toujours orienté vers le développement technologique/ digital de l’entreprise. Parmi ces entreprises elle occupe le poste 11| Mars 2018
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de formatrice et développeuse chez SACY Communication Abidjan, Côte d’ivoire ; responsable informatique chez AR Inter Negoce ; Consultante à S.I.I (Solutions & Ingénieries Informatique). En 2013, elle se lance dans le bénévolat. Au cours des 05 années qui ont suivi, elle assiste des communautés telles que le Google Developers Group, Barcamp, JCertif, Africa IT Women dans le développement de leurs communautés. Ceci se faisait à travers divers actions : en tant que conférencière, fondatrice du Africa IT Women, responsable technique pour n’en citer que ceux-ci. En Juillet 2015, elle décide finalement d’attaquer un projet qui lui a toujours hanté l’esprit depuis l’université. C’est ainsi que Genius Centers, le
centre des petit génies, voit le jour. En 2017, elle gagne le prix de Woman In Tech de l’année désignée par La Nuit Du Web ; elle participe à un Summer internship à Disney ; elle remporte le prix de Career Woman de l’année. GENIUS CENTERS Etant étudiante à l’Université de Cocody-Abidjan, AKINI Marie Danielle s’est rendue compte que dès la deuxième année où il fallait passer aux ateliers pratique, certains de ses camarades étaient plus à l’aise qu’elle. En cherchant à comprendre pourquoi, elle réalise que plus jeunes, ses camarades avaient été initié au code par leurs grand-frères, oncles et autres. C’est à ce moment que l’idée naquît dans sa tête. A son retour au Cameroun, son travaille Bee-kome magazine
avec diverses entreprises l’a conduite à la Silicon Valley. Là elle fût approchée par une organisation qui est pour la promotion de l’éducation des technologies, afin de les représenter au Cameroun. Cette opportunité combinée avec l’expérience acquise au sein de l’incubateur Activspaces, lui confirma qu’effectivement il y avait un réel problème de formation aux nouvelles technologies.
trepreneuriat. Avec déjà 03 ans d’activité, Genius Centers a réussi à réunir près de 4000+ utilisateurs sur sa plateforme GeniuseLab. Cette plateforme donne la possibilité à l’enfant, de s’initier à des pratiques telles que le hacking (codage hardcore et administration de système), montage des
systèmes robotisés, l’entrepreneuriat, le design thinking pour n’en citer que ceux-ci. Les utilisateurs ont accès à cette plateforme peu importe là où ils se trouvent avec un ordinateur et une connexion internet. Chaque année Genuis Centers organise le Demo Kids. Un événement unique en son genre, qui
« … C’est ainsi que je démarre Genius Centers timidement… Au départ je ne savais pas si je voulais une start -up ou une association. Ce n’est qu’en 2017 que je décide de faire de Genius Centers une entreprise… » Genius Centers est une start-up qui prône le développement technologique chez les enfants à travers l’application GeniuseLab. Cette plateforme est offerte gratuitement aux écoles. A travers cette application, les enfants apprennent à coder, le design graphique et l’en-
”
Il y a énormément de sacrifices que j’ai dû faire, que je ne conseillerai à personne.
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Bee-kome magazine
permet de montrer au public le génie caché derrière chaque enfant. Genius Centers fait un travail énorme et chaque jour démontre à quel point chacun d’entre nous est un génie.
grande satisfaction… »
Allant d’une idée qu’elle avait, AKINI Marie Danielle a investi l’argent qu’elle avait déjà provenant de divers revenues afin d’organiser le premier codelab de Genius Centers. Initialement en tant qu’activité ludique pour LE DEVELOPPEMENT DE GEles enfants durant les vacances, NIUS CENTERS elle s’est très rapidement créée un fan base de parents qui ai« …Cest pas évident de commencer une entreprise à partir ment le travail qu’elle effectue. C’est cette fan base qui a prode rien. Il y a énormément de pagé le message et a assuré sa sacrifices que j’ai dû faire, que croissance. Elle est quitté d’un je ne conseillerai à personne. J’ai dû mettre ma vie sociale en espace éphémère en 2015 pour un local entièrement dédié à pause, j’ai dû bootstrap pour Genius Centers dans la ville de pouvoir démarrer l’entreprise. Douala et une plateforme avec Cétait vraiment pas évident, plus de 4000 utilisateurs. Damais de voir ces enfants heureux d’apprivoiser la technolo- nielle AKINI nous assure n’avoir gie en tant que créateur et non jamais eu recours à une campagne de crowd-funding, mais consommateur c’est ma plus
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a préféré réinvestir les profits générés de son activité.
« … Dans 05 ans, il faudrait que dans chaque famille au Cameroun il y est au moins 01 ordinateur. Que tous ces enfants puissent être interconnectés et avoir accès à des ressources pour permettre leur développement technologique… » « … Dans 05 ans, il faudrait que dans chaque famille au Cameroun il y est au moins 01 ordinateur. Que tous ces enfants puissent être interconnectés et avoir accès à des ressources pour permettre leur développement technologique… »
Par Hermes NZIKO
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START-UP 14| Mars 2018
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BEE-KOME DISCOVER START-UP
CAMER DRINKS BOIRE DU CHEZ SOI
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AMER DRINK est une start-up qui fait dans l’industrialisation et la commercialisation de jus de fruits naturels d’origine exclusivement camerounaise tout en orientant sa production suivant les préférences des consommateurs. Cela est rendu possible grâce à sa plateforme web qui laisse aux clients la possibilité de voter pour les saveurs désirées. Après avoir observé le mar-
ché des boissons des jus naturels au Cameroun, Ella Raïssa MENYE (promotrice de CAMER DRINK) a pu observer que les jus naturels fabriqués au Cameroun très souvent ne respectent pas les normes de qualité et d’hygiène ; ainsi exposant les consommateurs a des risques. En ce qui concerne les produits importés, la présence de conservateur éloigne l'aspect naturel du jus. Motivée par la volonté de faire la différence, elle réunit quelques camarades
et ensemble participent à Start-up Week-end Prepa Vogt. Leur Business model a su convaincre le jury et leur a permis de décrocher la première place. Afin de démarrer son activité, CAMER DRINK souhaite pouvoir obtenir l’expertise nécessaire, le soutien moral et financier de potentiels partenaires. À long terme, CAMER DRINK souhaite devenir l’un des leaders sur le marché international de distribution de jus naturels. Par Hermes NZIKO
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START-UP
R OYA L G LA CULTURE DU VETEMENT SUR MESURE
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oyal G Industrie telle que décrit par son fondateur, Alain G. WAMBA, est une maison vestimentaire qui habille tout le monde. Sans critères de style vestimentaire ou d’âge ou encore de taille, Royal G c’est la marque faite pour tous.
réelle pour ce qu’il a entre ses mains. C’est au cours de la troisième année que les pièces se rassemblent et il commence à rêver plus grand. Accompagné par le centre de formation où il a appris son art au côté de sa mère, il commence le travail pour réaliser la vision de Royal G Industrie.
Tout au long de son enfance il a appris les bases de la couture, en grandissant avec une maman qui était dans ce secteur. Quelques années plus tard, il décide de vivre de sa connaissance et commence à travailler dans son atelier de couture. Pendant 02 ans, il s’est contenté de servir ses clients, sans vision
Alain G. WAMBA décrit la vision de Royal G Industrie : « … Avec Royal G Industrie, on souhaite valoriser toute les cultures vestimentaires et s’établir à travers le monde entier. Avoir une usine de production et une unité de distribution partout dans le monde. Et pourquoi ne pas aussi con-
quérir d’autres planètes?... » L’on pourra dire que la fièvre d’Elon Musk commence à se propager, mais une chose de certaine, avec déjà 05 ans à son actif et une crédibilité qui n’est plus à prouver, Alain G. WAMBA nous rassure que ce n’est que le début de Royal G Industrie. Pour le paraphraser : « …Selon notre plan d’action, le travail principal derrière Royal G Industrie se verra plus clairement en 2019… » Jusqu’à là nous gardons un œil dans l’industrie de la mode.
Par Hermes NZIKO Bee-kome magazine
START-UP
THAMANI HEALTH REDUIRE LES DÉCÈS GRACE AU NUMERIQUE
T
hamani health c'est une application web et mobile à travers laquelle les utilisateurs peuvent prendre des rendezvous médicaux, localiser les formations sanitaires légales, avoir des conseils des spécialistes et être informés sur les moyens de prévention de la santé. Tout en suivant sa formation en Médecine, Gatienne Temgoua, fondatrice de Thamani Health, a été témoin du décès de nombreux patients dû à des complications médicales. Certains de ces cas auraient pu être évités par une consultation médicale, un conseil médical fiable ou encore par la connaissance des gestes d'urgence. « Je me suis
dit que de pareilles situations pourraient être évitées grâce au numérique qui permet d'at17| Mars 2018
teindre des millions de personnes en même temps. » A ce jour, Thamani Health réunit 283 abonnés sur un service gratuit en phase Béta. Le service a permis l’enregistrement de près de 62 rendez-vous médicaux et une centaine de conseils médicaux ont été delivré aux utilisateurs. Il est accessible à travers son site internet www.thamanihealth.com . Thamani health a pour vision de devenir le standard d'urgence nationale. "Parce que le corps humain est un ensemble et que notre santé dépend de celle de chaque membre, nous ne touchons pas qu'à une spécialité médicale, nous sommes assez diversifiés pour assurer un suivi complet de nos utilisateurs et clients." Par Hermes NZIKO Bee-kome magazine
START-UP
Moment que j’ai commencé à exercer l’objet de ma formation académique. Présentement je suis agent financier dans une institution financière.
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Etudiant en Masters 1 arts et photographie à l’université de Yaoundé I, le jeune Calmette MANG est un passionné de la photographie et des « belles choses » (images, tenues, personnes, paysages etc.). Sa passion pour la photographie l’a conduit à en faire un métier. Petit à petit il s’est fait un nom dans la ville de Yaoundé en tant que photographe professionnel. Cette reconnaissance était loin de satisfaire le lionceau. Accompagné de quelques amis pour le soutenir il décida en Avril 2017 de mettre sur pied CM TALENT MANAGEMENT. La même période, il organise le premier casting de mannequin
amateur dans la ville de Yaoundé et sélectionne une dizaine de jeunes avec qui il démarre l’aventure. Calmette MANG décrit CM TALENT MANAGEMENT comme une agence de formation de talents artistiques avec un intérêt particulier pour les mannequins et les modèles photos. Il ajoute par la suite : « … C'est un ensemble de jeunes
stylistes, photographes, vidéastes, maquilleurs, coach sportifs, musiciens, artistes et communicateurs qui m'accompagnent sur ce projet. Pour un départ nous avons Bee-kome magazine
START-UP décidé de nous attarder d'abord sur le Côté mode. En fait l'idée est de fabriquer les prochaines stars du modeling au pays. C'est bizarre certes mais nous sommes partis de l'idée américaine selon laquelle l'on crée des célébrités ; nous avons décidé de fabriquer nos propres célébrités dans le milieu de la mode au Cameroun. C'est un peu ça notre défi, prendre des jeunes comme nous parfois
Titre: Au Garage Model: Arlette TSADE
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sans expériences, passionnés par la mode en particulier et l'art en général et essayé de travailler tous ensemble à travers une formation pour en faire des modèles photos et des mannequins. » Après pratiquement 01 an d’activité, Calmette MANG et ses anges se font déjà connaître dans l’industrie de la mode. Parmi leurs différentes apparitions on remarque la pré-
sence d’un ange de Calmette dans le clip de LADY PONCE : Mon Médécin. On note aussi l’organisation en Août dernier, le premier d’une série de show signé CM TALENT MANAGEMENT : Le Show Des Anges. L’agence annonce la première édition d’un jeu concours en ligne qui leur permettra de sélectionnés leur prochains anges. Par Hermes NZIKO
Titre: Au Garage Model: Kyrian YAO
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START-UP
VIKI ASSISTANTE DE TRAVAIL
V
IKI est une assistante personnelle développée par Adelrick, une startup camerounaise se spécialisant dans le domaine de l’Intelligence Artificielle et de la Robotique. VIKI rend intelligent tout terminal dans lequel il est embarqué. Elle peut vous rappeler un rendez-vous important, contacter quelqu’un pour vous, jouer de la musique à vos heures de pause, et bien plus encore. Il s’agit là d’une assistante virtuelle conçue pour interagir en langage naturel et qui a pour principal atout la prise en compte des particularités de l’environnement local camerounais. Patrick Mveng, fondateur de la startup VIKI trouve sa passion pour l’Intelligence Artificielle en 20| Mars 2018
regardant un film pendant qu’il était Elève-ingénieur à l’Institut Africain d’Informatique à Libreville au Gabon. Il avait donc pensé à la mise au point d’un outil qui pourrait suppléer l’homme dans ses tâches quotidiennes, répétitives ou non puis a travaillé au développement d’une architecture logicielle basée sur le modèle du cerveau humain. C’est en 2011, au bout de cinq années de recherche et de développement que VIKI voit le jour à travers Adelrick. La startup ambitionne à moyen terme de fabriquer des robots humanoïdes équipés de VIKI capables de résoudre des problèmes de l’environnement. Pour le grand public africain, l’assistant personnel vocal VIKI Bee-kome magazine
app permet d’accéder rapidement et facilement à une information (pharmacies de garde, résultats pari mutuel, etc.) ; de lancer un service téléphonique sans taper de code USSD, et bien d’autres actions, juste en parlant à son téléphone. Pour les PME africaines, VIKI for Business est une sorte d’assistante commerciale, qui parcourt les réseaux sociaux,
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des sites spécialisés, identifie en temps réel les prospects qui ont besoin des produits et services de la PME et notifie l’équipe commerciale pour qu’elle engage la vente. VIKI est disponible sur Android depuis l’application mobile VIKI App téléchargeable sur le Google Play. L’assistante est offerte sous sa version VIKI SMS aux utilisateurs ne disposant pas de téléphones équi-
pés d’Android, ceux-ci peuvent alors interagir avec VIKI à l’aide de messages courts au numéro 8193. La tarification est de 50 FCFA le SMS ou forfaitaire.
Par Rhodes ABAN
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NEW COMER
22| Mars 2018
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BEE-KOME DISCOVER NEW COMER
AUREL TAYOU Pouvez-vous vous présenter d’Informations. Un an plus tard pour nos lecteurs s’il vous j'intègre l’Association des Diplaît ? recteurs de Systèmes d’Information du Cameroun en tant Je m’appelle Aurel TAYOU et je que Chargée de Projets. suis une jeune femme audacieuse, créative et débordante Grâce à ces initiatives, j'ai été d’énergie. Ma passion pour sélectionné pour participer au l’entrepreneuriat se développe Programme "Techwomen depuis mon plus jeune âge à Emerging Leaders" à la Silicon travers diverses initiatives dont Valley (Etats-Unis) en 2016. la création d’une junior entre- Durant ce programme, j’ai eu prise de services informatiques l'opportunité de m’imprégner (SmartyTech) alors que j’étais des meilleures pratiques des encore étudiante et la conduite start-ups à succès telles que de projets d’envergure tels que Google, Facebook, Twitter, l’implémentation de la suite Autodesk ; et de développer Microsoft Office 365 dans mon mes connaissances en Université (Université Catho- "business development". C'est lique d’Afrique Centrale) au ainsi que j'obtiens une certifisein duquel j’obtiens un Master cation en Management de en Management des Systèmes l’innovation et décide de 23| Mars 2018
mettre ces nouveaux acquis au service du développement des PMEs et start-ups camerounaises, en créant un accélérateur d’entreprises : BRAINBOOSTER. Qu’est-ce qu’est Brain Booster ? Brain-Booster est un accélérateur d’entreprises qui apporte aux entrepreneurs camerounais des solutions modernes et éprouvées de travail collaboratif et de développement d’affaires afin de les aider à manager avec efficacité leurs entreprises, booster leur productivité et leur compétitivité et ainsi réduire le fort taux de faillite des PMEs/Startups au Cameroun. Bee-kome magazine
Brain-Booster apporte une solu- ayant conduit à la construction de tion complète à 3 dimensions : ce projet : - Des espaces de Coworking - Une plateforme Digitale d’exposition - Un programme haute performance d’accélération d'entreprises Qu’est-ce qui vous a motivé à créer Brain Booster ? Deux constats ont produit le déclic
avec pour objectif de faire du chemin reste extrêmement faible au Cameroun. Les entreprises qui survivent ont tendance à stagner et à se contenter de réaliser des exercices bénéficiaires. On note difficilement dans notre environnement des entreprises qui décollent véritablement et surtout des entreprises qui réussissent tout au moins à rester INNOVANTES et à faire face à la concurrence.
de l’année 2017 ce qui représente plus de la moitié des entreprises créées entre 2010 et 2016). Une population si énorme et grandissante ne contribue paradoxalement qu’à environ 36% du PIB national.
Pour le bien de notre économie et le bonheur de tous ces entrepreneurs qui prennent le risque de se lancer dans la tumultueuse aventure entrepreneuriale, nous devons trouver les mécanismes vériCependant ces PMEs/TPEs repré- tablement fonctionnels pour les sentent environ 95% de notre tis- booster et les accompagner vers le su économique et le taux de créa- succès. Mon expérience à la Silicon tion d’entreprises ne cesse de Valley survient au moment même croître (selon le MINPMEESA, près où je recherchais la formule adéde 15.219 entreprises sont dé- quate pour contribuer à l’améliocomptées entre 2010 et 2016 et ration de cet état des choses. Je plus de 8.000 nouvelles sont suis engagée à mettre au profit de créées durant le premier semestre cette cause, toutes les connais-
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Le taux alarmant de disparition des entreprises camerounaises. 72,24% des entreprises créées en 2010 sont aujourd’hui inexistantes selon une étude menée par le MINPMEESA. Bien que ce taux inclue les entreprises créées pour des raisons ponctuelles, il n’en reste pas moins que le taux de résistance des entreprises créées
”
Nous devons trouver les mécanismes véritablement fonctionnels pour les booster et les accompagner vers le succès
Bee-kome magazine
sances et expériences dont j’ai pu approcher les institutions goubénéficier et que je continue vernementales et non gouverned’ailleurs à développer. mentales afin d’obtenir du soutien dans ce processus. Comment avez-vous implémenté Brain Booster ? En parallèle, nous préparons le lancement de la plateforme digiNotre première étape était la tale qui sera suivie d’une vaste mise sur pied et le test du precampagne d’inscription des mier service de Brain-Booster : PMEs/Startups à travers le pays. le Coworking. Les feedbacks obPour cette phase également, tenus des usagers de notre esnous avons commencé à appropace pilote à Etoa-Meki sont très cher des institutions pour obtenir enrichissants quant à l’orientadu soutien car une telle mobilition à donner à notre Headquasation demandera un investisseter que nous comptons ouvrir au ment logistique considérable. centre-ville de Yaoundé. Nous continuons d’étudier le marché Quant au programme d’accélépour décider des régions dans ration, nous comptons lancer la lesquelles d’autres espaces se- phase pilote en juillet 2018 avec ront ouverts et commençons à un nombre restreint d’entre-
prises afin de tester le dispositif, l’ajuster, présenter les premiers résultats fin 2018 et l’ouvrir au grand public début 2019. Avez-vous un dernier conseil pour nos lecteurs ? Contrairement à ce que beaucoup semblent croire, il n’existe pas un gêne de l’entrepreneur où un chromosome spécial que portent tous les entrepreneurs. On devient Entrepreneur lorsqu’on entame le processus et qu’on se confronte aux challenges que cela implique.
Par Hermes NZIKO
Brain Booster à la Sixième édition des Journées d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’Innovation du Cameroun
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Bee-kome magazine
DECOUVERTE 26| Mars 2018
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BEE-KOME DISCOVER DECOUVERTE
BUEA
WORDCAMP
Le WordCamp est un évènement WordPress annuel tenu par des passionnés de WordPress, organisé par pays et sponsorisé par WordPress. Depuis maintenant 03 ans, la communauté WordPress Cameroun WP4S (WordPress4Startup) a reçu le soutient officielle de WordPress pour promouvoir WordPress au Cameroun. C’est avec cette même passion qu’en 2017,
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la communauté WP4S a décidé d’organiser le premier WordCamp au Cameroun, et ainsi le premier WordCamp d’ Afrique Centrale. Après une première édition réussie, la communauté WP4S souhaite remettre ça cette année à Buea. Au cours de cette rencontre de passionnés de WordPress, vous aurez la possibilité d’interagir avec d’autres membres de la
communauté la plus grande sur internet. Des discussions avec des chefs d’entreprises, des designers, des blogueurs, des commerçants et même des développeurs. En somme, suivre cette rencontre vous permettra d’acquérir des connaissances de base pour l’utilisation de WordPress. Elle permettra aussi aux utilisateurs de comprendre chaque outil et comment
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DECOUVERTE optimiser son site pour exploiter au maximum la plateforme WordPress. Si vous êtes développeurs, chef d’entreprises, blogueur ou simple passionné des nouveautés, cet événement est fait pour vous. La prochaine édition se tiendra à Buea et pourra accueillir jus-
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qu’à 250 personnes. Afin de participer à cet événement, il faudra se rendre sur le site officiel (2018.buea.wordpress.org) et payer via les numéros Orange Money et MTN Mobile Money et suivre les instructions. Par Hermes NZIKO
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Bee-kome magazine
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DIVERTs ET CULTURE MUSIQUE
Né en 1998 MENGOUMOU AYIA THIERRY plus connu sur son pseudonyme « Tenor », est un jeune camerounais passionné de musique urbaine camerounaise dont il représente les valeurs à travers ses diverses idéologies et passions. Il débute ses études maternelles à Yaoundé puis le primaire dans la ville Bertoua où il obtient son certificat d’études primaires. Tenor continu son parcours au collège la retraite, puis au collège catholique Père Monti où il obtient son brevet d’études du premier cycle (BEPC) et décide de quitter l’enseignement générale pour se diriger vers l’enseignement technique du côté d’Edéa. Tenor laisse sa passion pour la musique prendre le dessus et commence à rédiger des chansons qu’il interprète lors des évènements périscolaires. 31| Mars 2018
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MUSIQUE En 2009, intègre l’académie de musique ART EUTHERPE de bastos où il suit des cours de chant. Voulant faire connaitre ses œuvres aux publics, il se tourne vers les studios d’enregistrements. C’est là qu’il rencontre son grand frère, Ghislain LARACHE qui lui fait suivre des formations intenses dans le but de faire évoluer son talent à l’aide de qui il enregistre son premier single intitulé « Maman ». Dans le but de s’améliorer et d’acquérir de l’expertise, Tenor travaille avec des artistes et révélations camerounaises tels que : Dj Saiza, 2 SANS 2, Doc Chakallo et autres. C’est en collaboration avec le label 937 MUZIK STAR et WARMACHINE que le jeune prodige Tenor prend son envol, ce qui lui permettra de faire plusieurs tournées à yafé 2012-2013, fomaric 2013 et bien d’autres. Sa rencontre
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avec les grands frères tels que TONY NOBODY, BOUDOR, STANLEY ENOW lui ouvre les yeux et lui permette de construire une idéologie pure camerounais vu à travers son single ALLELUIA en collaboration avec 937 MUZIK STAR. Il décide alors de faire un vidéogramme avec SHAMAK ALLHARAMADJI de BRAIN FILMS. Il pousse encore plus haut et plus fort et sort son premier freestyle titré CAMEROUNAIS. La chanson va très vite se faire remarquer, et apparaitre sur plusieurs sites et mentionnée dans plusieurs webzines. Il enchaine ainsi plusieurs freestyles dont DOROBUCI tout en annonçant la sortie de son single Ebanflang qui a laissé une trace sur la toile et a été classé comme le numéro 1 du classement VRJMUSIC.COM majorant ainsi plusieurs tubes du même mo-
ment. Il enchaine ensuite avec son single TU ES DANS LE NDEM qui sortira juste pour donner raison à l’un de ses freestyle intitulé NATHALIE sous le Label WAR MACHINE de DEX Willy qu’il finira par clipper sous l’effet du buzz et pour attirer l’attention autour de lui. Ce démarquage ne suffit pas pour Tenor qui en veux encore plus, c’est ainsi que le jeune lion décide de mettre la barre plus haute en sortant le single DoLeDab qui est considéré comme un hit. Le jeune prodige ne s’arrête pas là il
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MUSIQUE continu à se surpasser en sortant d’autres singles tels que : KABAGONDO, BAD THINGS et bien d’autres. Il aura notamment des featurings avec des artistes tels que Mani Bella, Locko, Minks, Rythmz, Magasco et Arafat DJ pour n’en citer que ceuxci. Sa soif de conquérir lui a valu d’élargir ses tournées à l’internationales dans des pays tels que le Gabon, Congo Brazzaville,
la guinée équatoriale, la France, cour des grands en signant avec la Belgique, l’Allemagne… Universal Music Africa (UMA) et devient le premier artiste de Il se voit décerner 03 titres au l’Afrique Centrale signé chez balafon music awards 2017 : réUMA. vélation de l’année, video clip de l’année avec BAD THINGS, meil- Le jeune artiste prône la culture leur artiste de l’année. Son ta- camerounaise et ne cesse lent lui a permis de se faire un d’éblouir la foule et de s’élever nom dans l’industrie musicale toujours plus haut dans l’indusafricaine. trie de la musique Africaine. Tenor Ebanflang entre dans la Par André MBENG
Tenor et sa maman à la conférence de UNIVERSAL MUSIC
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DEVELOPPEMENT PERSONNEL
MON QUART DE
REVE
Enfin, je suis vieux. Du moins, presque. Je crois que j’ai perdu ma jeunesse le jour où j’ai obtenu mon premier client à 18 ans. J’avais le sentiment que je pourrais enfin prendre ma vie en main. J’étais loin du compte. Du point de vue marketing, je serais moins intéressant dans 12 mois. En effet je serais sorti de la catégorie reine du moment, les 18/25.J’écraserai presque une petite larme de nostalgie. J’adore rêver ma vie, c’est la première étape pour vivre mes rêves. Cela m’occupe l’esprit, ça me permet de visualiser l’endroit ou l’instant de demain avec un sentiment de sérénité. Rêver me donne le sentiment que je « connais » mon avenir. Je pratique énormément la pensée positive. Je me visualise toujours dans le 35| Mars 2018
moment où j’ai réussi avant d’affronter une épreuve. Chaque fois que j’ai douté, j’ai échoué. Je vais vous confier quelque chose, toute ma vie j’ai grandi dans une bulle, un peu/ beaucoup coupé du monde. J’avais plus d’interaction avec les reportages de planète et national geographic qu’avec les enfants de mon âge. Mes parents ont toujours assumé leur choix de nous « déconnecter » de la réalité, l’idée était de nous façonner tel qu’ils le souhaitaient en limitant au maximum les interactions avec le monde extérieur. Ça peut sembler étrange, ce n’était pas parfait (souvent difficile à vivre) mais ça a marché. J’ai eu mon baccalauréat littéraire espagnol à 15 ans (je dois souvent rappe-
Rêver me donne le sentiment que je « connais » mon avenir.
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ler que je ne suis pas ingénieur, mais juste un passionné de technologie autodidacte).Jusqu’en 1ere année d’école de commerce, je ne connaissais les quartiers de Yaoundé que de nom pour la plupart. Ma vie avait un schéma simple Ecole-MaisonEcole. Je ne mettais jamais les pieds hors de ma zone de confort, encore aujourd’hui je suis une sorte d’Hermite casanier qui vit entre des mangas, des drones et des PowerPoint et des avions à l’occasion…Je le vis bien. Dans ce quart de rêve je suis allé en boite de nuit quatre fois, les deux premières je me suis endormi et j’ai préféré rentrer tellement je m’ennuyais. Je ne sais toujours pas danser (contrairement au cliché sur les talents des noirs en la matière), je ne sais toujours pas nager et j’ai toujours une aversion profonde pour le goût du poisson. Je ne bois et ne fume toujours pas. Bref ma vie est naze du point de vue d’un « jeune », une fois une connaissance pleine de bonne foi m’a dit « William, il faut
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profiter de la vie » et moi de lui répliquer « c’est exactement ce que je fais. C’est juste que nous n’en profitons pas de la même façon ». La joie, compréhensible, que vous avez sur fond de musique électro en boite de nuit, je l’ai devant mon pc quand je réussi un combo sur un jeu vidéo. Je dirais même que ça frise l’euphorie pour les actions les plus « techniques ».Parfois la solitude est douloureuse mais tant que la famille est là, c’est gérable. Mentalité de Geek/ Gamer je sais, mais bon peu importe, c’est ma vie, right? J’ai eu le temps d’aimer 2 fois, de me sentir trahi 4 ou 5 fois, de trahir les autres aussi sans forcément le vouloir, de commettre des erreurs. Sur ce point j’ai cessé de chercher l’âme sœur en permanence, je laisse la vie faire le reste. Aimer un entrepreneur est un travail ingrat, je l’ai appris dans les -multiples- sms de rupture que j’ai reçu avec le même motif: manque d’at-
tention. On peut avoir le sentiment que le travail a plus de place que la relation, honnêtement c’est un peu/ beaucoup vrai par moment. En fait, dans tous les livres/ articles sur l’entrepreneuriat ou publié par les plus grands entrepreneurs, on nous « prévient » tout de suite qu’on a de fortes chances de finir seul. Du coup, pour beaucoup d’entre nous, ces pertes (hormis la famille qui est évidement vitale) font juste partie du «game ». On nous prépare au fait que nos amis, notre famille, notre conjoint (e) vont parfois nous tourner le dos ou se sentir incompris/ mis à l’écart au profit d’une idée qui parfois ne rapporte pas un centime. Et c’est exac-
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DEV. PERSONNEL tement ce qui arrive en vrai. Mais on relativise, on y croit et on persiste. L’entrepreneur est têtu, je suis têtu, parfois borné mais toujours ouvert d’esprit en général. Bilan: je suis célibataire et visiblement, c’est parti pour longtemps. Les femmes n’ont pas besoin d’argent -du moins pas exclusivement-, elles ont besoin d’attention. Un jeune « normal » peut lui donner cette attention. Moi, il vaut mieux savoir tout de suite dans quoi on s’embarque. On dit que l’amour véritable résiste à la distance et au temps. Sinon comment feraient ces épouses de militaires déployées parfois sans nouvelle pendant des semaines/mois. La volonté camarades, la volonté… Passons. À 25 ans j’ai le sentiment d’avoir vécu 9 vies. J’ai été commercial, consultant pour le secteur de la défense, journa-
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liste, entrepreneur dans l’ecommerce, leader de communauté tech, j’ai organisé une conférence TEDxBonanjo dans mon pays, j’ai reçu des prix de la part du gouvernement et de médias internationaux pour mon travail au service de la technologie. Au final, ce ne sont que des titres. J’ai formé des centaines d’étudiants, d’élèves, de jeunes, pro Bono. J’ai bataillé et je lutte encore pour démontrer que l’innovation technologique africaine n’est pas du bricolage etc…Bref je suis fier de moi. Je sais que la culture francophone a tendance à inhiber ce sentiment de fierté vis à vis de ce qu’on a déjà accompli de peur que l’ego l’emporte, mais je pense qu’il faut s’assumer pleinement sans gêne. Ceci dit, il faut garder les pieds sur terre en ayant conscience du chemin qu’il reste à parcourir. Parfois j’ai trouvé qu’on en faisait trop à mon sujet vu le gap immense qui me sépare du point que je veux atteindre. Je considère
que nous ne sommes pas encore dans la moyenne internationale des startups. Croyezmoi, une levée de fonds de 200.000$, c’est bien mais ce n’est pas extraordinaire. Une startup à Paris lève aujourd’hui 10 fois plus avec un peu de sérieux, 20 fois plus pour une startup à la Silicon Valley. Je me souviens encore de ce responsable d’un fond d’investissement américain qui a refusé d’investir dans mon entreprise. Son argument m’a édifié à vie, il m’a dit « Non » parce que bien que mon projet lui semblait pertinent, il ne pouvait investir sur des projets avec un ticket intérieur à 10 millions de $, oui 10 comme les commandements(vous pouvez me maudire en commentaire).Autrement dit, c’était la première fois de toute ma vie qu’on me refusait de l’argent parce que je n’en demandais pas assez! Le problème n’était pas le projet mais la vision. J’ai passé les mois qui ont suivi à travailler ma vision plus que mon business model. Comment? Il suffit de se poser « The billion question »:Comment ce que je fais peut impacter un milliard de personnes? En 2016, au mo-
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DEV. PERSONNEL ment de cet échange, je n’avais pas la réponse, je croyais penser grand mais mon esprit était encore prisonnier de mes propres craintes. En 2017, j’ai trouvé « la » réponse. Les gens me prenaient pour un fou qui rêve trop, j’ai lu tant de fois « Qui va te donner plus de 100 millions de FCFA pour fabriquer des drones au Cameroun? », la vie m’a permis de rencontrer des gens qui partagent ma folie et m’amènent chaque jour à mettre la barre plus haut envers moi-même. Mes mentors sont de toutes les couleurs et de toutes les cultures. Au niveau local, mon montant visé semblait élevé, au niveau international c’était à peine de quoi recruter 2 bons développeurs à la silicon valley (Le salaire annuel d’un développeur à la Silicon Valley peut
facilement dépasser les 150.000$ par an).Désormais je conseille à tous les jeunes que je croise lors de conférences dans les universités au Cameroun de viser au moins 1 million de $. L’Afrique est en manque de repères et l’entrepreneur apparait parfois comme un héros des temps modernes. En Afrique, les gens n’attendent pas forcément de la performance ou de l’argent d’une startup, mais surtout de l’espoir. C’est une épée à double tranchant. D’une part c’est un signe positif parce qu’on croit en la capacité de cette jeunesse à créer de la valeur pour l’avenir et changer la perception de l’Afrique. D’autre part c’est dangereux parce que les startuppers risquent de se contenter de peu, d’un peu de gloire dans quelques articles de presse et
d’une relative réussite sur le marché africain pour s’endormir sur leurs lauriers et rentrer dans le cercle malheureux de la « hype entrepreneuriale ». En disant ça, je scie un peu la branche sur laquelle je suis assis mais il faut que l’entrepreneur africain se remette en question et pense plus grand que les limites de notre continent. Le monde est trop vaste pour que je m’arrête en Afrique parce que je suis Africain. Les autres peuvent conquérir le monde avec leurs idées, alors moi aussi. Aussi simple que ça. C’est une question de volonté et de confiance en soi. Ceci dit, je tiens à rappeler que les startups américaines souvent prises pour modèles, Cf.Uber, sont loin d’être des modèles de rentabilité. Le marketing fait partie du jeu pour une startup
Il suffit de se poser « The billion question »: Comment ce que je fais peut impacter un milliard de personnes ? William ELONG et toute l’équipe de Wil & Brothers
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DEV. PERSONNEL que ça plaise ou pas. Aujourd’hui nous avons le leader mondial des cartes graphiques, Nvidia, comme partenaire dans le cadre du programme Inception. Même mon équipe avait des doutes quand je leur ai dit « Nvidia vient d’appeler », j’ai vu dans leurs yeux un mélange de fierté et d’incrédulité à cet instant qui m’a conforté dans l’idée que le challenge est avant tout l’etat d’esprit. Je m’attèle chaque jour à leur dire que dans quelques années nous serons les leaders du marché des drones professionnels en Afrique et dans le reste du monde. J’en suis absolument convaincu. C’est une simple question de travail. Rien de plus. La meilleure décision de mon quart de rêve a été de rentrer au Cameroun. Si je n’étais pas rentré au Cameroun, au mieux j’aurais fini cadre dans un grand
groupe à Paris, on m’aurait donné de quoi oublier mes lubies entrepreneuriales. Au pire, j’aurais obtenu un poste/stage en deçà de mon niveau scolaire et j’aurais fini par prouver que je peux être utile à l’organisation sur des sujets plus stratégiques. Quoi qu’il en soit, je n’aurais pas obtenu la reconnaissance et le réseau d’affaires que je me suis tissé en Afrique. Sans ces deux éléments les portes qui s’ouvrent à moi en Occident aujourd’hui me seraient probablement restées fermées. Le meilleur moyen d’être influent en Europe c’est d’agir en Afrique, le meilleur moyen d’être influent en Afrique c’est d’avoir de l’écho en Europe. C’est malheureux, mais c’est encore la réalité. Dans ce nouveau quart que j’entame je me suis lancé de nouveaux défis improbables. Je voulais conquérir le ciel, c’est
fait. Je veux désormais conquérir l’intelligence artificielle et l’espace. L’Afrique est engluée dans des débats sociopolitiques sans fin, entre temps le futur ne nous attend pas. Nous devons prendre le train de l’intelligence artificielle maintenant. Mon équipe et moi avons conçu «Cyclop», une intelligence artificielle pour les drones et le traitement d’image. Nous ne pouvons pas tous penser au présent uniquement. L’avenir est dans les nanotechnologies, la blockchain ,le deep learning, la réalité «mixte» (à mi-chemin entre réalité virtuelle et réalité augmentée – exemple: Microsoft Hololens). Nous devons aller vers ces enjeux MAINTENANT sinon il y aura toujours un gap technologique Nord/Sud. Sur ma bio twitter j’ai marqué « Je transforme mes rêves en réalité ». C’est mon quotidien, ma bulle. On m’a tellement traité de rêveur plus jeune que j’en ai fait mon credo, le monde appartient à ceux qui rêvent trop. Blessings! Par William ELONG
William ELONG tenant le drone: Algo
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