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Bon à savoir

RÉFORME DE L’ASSURANCE RÉCOLTE

Sans pool de co-réassurance, pas d’assurance pour certains

Votée en février, la réforme de l’assurance récolte attend la parution de ses textes d’application pour être mise en œuvre. Et si la constitution d’un pool de co-réassurance doit normalement en faire partie, le dernier projet d’ordonnance prévoit pour le moment «une procédure très administrative et très longue»pour sa mise en place, regrette Groupama. Le texte demande en effet aux assureurs de s’organiser afin de présenter un projet de groupement, ce qui a peu

ADOBE STOCK de chances d’aboutir, compte tenu des divergences de position entre les assureurs plutôt «agricoles», partisans de cette mutualisation, et les autres, estime Delphine Létendart, directrice Assurances chez Groupama. Ce pool ne verra donc peut-être jamais le jour, or «sa mise en place participe à la réussite de la loi qui doit développer l’assurance récolte», explique Pascal Viné, directeur des relations institutionnelles de Groupama. Car l’accès à la solidarité nationale n’est pas le même si l’agriculteur est assuré ou non, et c’est de la capacité à mutualiser que dépend la possibilité de proposer une assurance à tous les exploitants. «Sinon, la démarche de sélection du risque va inévitablement en laisser certains de côté, c’est ce qui se passe depuis quinze ans, et il n’y a aucune raison que ça change tant qu’on n’a pas mutualisé à l’échelle du marché», indiquet-il. Par conséquent, l’absence de pool limiterait l’accès à la solidarité nationale des agriculteurs n’ayant pas pu s’assurer faute d’offre adaptée à leur situation. Avec le changement climatique, les dégâts ont considérablement augmenté. «La sinistralité qu’on a connue ces dernières années dans la branche agricole, on ne pourra plus la soutenir», prévient Delphine Létendart. Aujourd’hui, Groupama s’inscrit de son côté dans une trajectoire de redressement, «avec des réductions de garanties, on ré-augmente les franchises, on retire des garanties optionnelles, on réalise des ajustements tarifaires à la hausse», ajoute-t-elle. L’ordonnance devrait normalement être publiée avant le 2septembre.

40% L’Ukraine devrait récolter 50 à 55 Mt de céréales cette année, contre 86 Mt en 2021. En oléagineux, le chiffre chute de 23 à 16 Mt, selon le cabinet UkrAgroConsult. Côté exports, le potentiel sera important en raison des stocks, mais ne pourra se réaliser que de façon limitée si les ports ukrainiens de la mer Noire restent bloqués.

BILAN DE RÉCOLTE UNE MOISSON TRÈS PRÉCOCE PONCTUÉE PAR UNE CADENCE INTENSE

Pour Axéréal, coopérative de la région Centre, la moisson 2022 s’est achevée avec deux semaines d’avance. La cadence intense liée au bon temps du mois de juillet a laissé place à des résultats dont la moyenne est correcte et la qualité plutôt très bonne, en phase avec les attentes de la filière française. Les taux de protéines sont satisfaisants (en moyenne à 11,9 pour le blé tendre). Cependant, des hétérogénéités ont été relevées entre les régions. En Centre, les rendements en blé tendre s’échelonnent entre 40 et 100 q/ha. L’orge oscille entre 65 et 85 q/ha, et le blé dur termine à un niveau supérieur à la moyenne (de 50 à 85 q/ha). Côté colza, la régularité permet de rester entre 30 et 50 q/ha.

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