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Et vous, voulez-vous sous-traiter davantage aux ETA?
from Terre-net Le Magazine n°99
by NGPA
D’après une enquête Datagri menée pour la Fédération nationale entrepreneurs des territoires, près de sept agriculteurs sur dix comptent avoir davantage recours aux ETA (voir page ci-contre). Certains lecteurs de Terrenet semblent, eux, plutôt réticents, en particulier pour la moisson. D’autres craignent que les exploitants deviennent « hors sol ». Mais vu le prix exorbitant du matériel agricole, le partager se révèle de plus en plus indispensable…
Total64:
« Je ne sollicite les ETA que pour les récoltes d’automne “compliquées” nécessitant des chenilles, pour les maïs entre autres. Sinon, ma TX65 de 97 avec 5 000 h tourne comme une montre et ne coûte pas grand-chose. »
Grochat:
« […] j’ai une moissonneuse cabriolet qui sert à faire des échantillons, le premier tour et les fourrières en attendant que la grosse machine arrive. Si elle tarde trop et que la météo est incertaine, je moissonne tout avec la mienne. »
Agrifatigue:
« À voir le retard que les ETA prennent dans les travaux, il faut bien réfléchir. Et accepter qu’avec une moisson très très compliquée comme l’an dernier, elles arrivent trop tard la plupart du temps. En plus, elles ont aussi souvent des (grandes) exploitations qu’elles font passer en premier. […] »
DaSa:
«Totalement d’accord! On va bientôt voir que ça, des agriculteurs qui travaillent à l’extérieur et cultivent leurs terres à façon. C’est triste... Le métier d’agriculteur est avant tout une passion. »
Très drôle:
agricoles, pas agriculteur! Un agriculteur gère une entreprise pour qu’elle soit rentable. Et la rentabilité s'articule autour des ventes, des achats et de la performance agronomique. […] »
MOMO
Bibi:
« Le mieux est de réunir le savoir-faire sur le terrain et une gestion comptable minutieuse. L'un sans l'autre donne souvent des résultats moyens. Un comptable n'a jamais fait un bon agri et un chauffeur acharné non plus. Donc, selon moi, le recours aux ETA reste un non-sens. »
No:
spécifiques. Certains devraient changer de calculatrice. L'ETA revient plus cher. Elles achètent du matériel surdimensionné pour épater la galerie, ce n’est pas rentable. »
Rebelle:
« Dans les ETA, il y a de tout […]. Le souci: elles sont de moins en moins nombreuses et les pro ont six mois de travail d’avance! Par contre, le prix du matériel agricole n’est pas justifié. Un Valtra de 6 ans, par exemple, paie un Kubota neuf de puissance égale et garanti cinq ans. Mais ce n’est qu’un Kubota… »
Momo:
« […] un tracteur c’est 150000 balles, une batteuse ou ensileuse 350000, etc. Beaucoup d’exploitants ont recours aux ETA faute de moyens pour s’équiper ou parce qu’ils ne trouvent pas de machine dont la taille et le prix correspondent à leur exploitation. Les ETA touchent 40 % d’aide à l’investissement et nous, rien. Les gammes moyennes ont disparu, ou sont réservées à l’exportation [..] »
Nico:
« [...] on peut trouver des tracteurs, des moiss-batt, des outils de travail du sol de milieu de gamme. Les marchands [...] et les centres de gestion bourrent le crâne des exploitants en leur disant d’investir pour ne pas payer d’impôts. [...] » ■