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Agenda

ENGRAIS AZOTÉS

La crainte d’une coupure de gaz russe tend le marché des engrais en Europe

Le cours des engrais azotés, propulsé par la flambée du prix du gaz naturel sur le marché européen, a connu une hausse rapide en juillet. Après dix jours de travaux de maintenance, c’est le 21juillet que le géant russe Gazprom devait redémarrer ses gazoducs de Nord Stream 1, reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique et approvisionnant une partie de l’Europe de l’Ouest. Les craintes avaient fait repartir à la hausse le prix du gaz européen. Alors qu’il tournait autour de 135€/MWh sur le TTF (la place de marché du gaz naturel des Pays-Bas) fin juin, il a dépassé les 182€/MWh le 13juillet. Après une baisse sur quelques jours, il était à nouveau haussier à la mi-journée du 19, avoisinant les 162€/MWh.

7 au 8 septembre Innov-agri Sud-Ouest à Ondes (31) www.innovagri.com 9 au 11 septembre Les Terres de Jim à Outarville (45) www.lesterresdejim.com 6 au 10 novembre

Sima au parc des expositions de Paris Nord-Villepinte (93) www.simaonline.com 30 novembre Les rencontres Oléopro à Paris (75) www.fopoleopro.com/agenda/ les-rencontres-oleopro 25 février au 5 mars 2023 Salon international de l’agriculture à Paris Expo Porte de Versailles (75) www.salon-agriculture.com

LA CITATION Cette campagne a été difficile pour les producteurs. Début avril, les céréales avaient un très bel état végétatif, après un hiver doux, mais certaines régions au sud de la Loire, en Charente, dans le Centre et l’Est, ont souffert du manque d’eau en mai.

JEAN-FRANÇOIS LOISEAU, président d’Intercéréales

STATISTIQUES 25 % DES AGRICULTEURS ONT 60 ANS OU PLUS

Les résultats du recensement agricole l’ont confirmé: 100000 fermes et 108000 exploitants ont disparu en dix ans. En outre, 43 % des chefs d’exploitation ont plus de 55 ans et 25 % plus de 60 ans. Soit respectivement 7 et 5 points de plus qu’en 2010. L’âge moyen augmente. Il passe de 50,2 à 51,4 ans. Plus de 210 000 agriculteurs devraient ainsi prendre leur retraite dans la prochaine décennie. Les moins de 40 ans restent proches de 20 %. Les chiffres sont globalement plus ou moins connus grâce aux différentes projections, mais d’autres ne le sont peut-être pas autant: la moitié des fermes françaises est pilotée par au moins un exploitant de plus de 55 ans, 54 % en grandes cultures et 52 % en élevage bovin viande. Un quart des structures sont détenues par un agriculteur de plus de 60 ans, soit 104000 au total, pour 5,1 millions d’hectares. Les exploitations dirigées par au moins un producteur de plus de 55 ans sont en général plus petites, moins converties en agriculture biologique (9 %, contre 19 % chez les moins de 40 ans), et en circuits courts (19 %, contre 31 %).

ADOBE STOCK

ADOBE STOCK

FERTILISANTS ET BIOSTIMULANTS CE QUE CHANGE LE RÈGLEMENT EUROPÉEN N° 2019/1009

La réglementation UE n° 2019/1009 est effective depuis le 16 juillet. Son rôle est d’harmoniser les règles de mises en marché des matières fertilisantes et des biostimulants en Union européenne. Le texte unifie les règles pour chaque pays; il remplace le règlement CE 2003/2003 qui ne prenait pas en compte les solutions contenant des produits organiques. Toutefois, il n’écrase pas les réglementations nationales existantes. Les deux voies restent possibles. L’accès au marché européen pour les fertilisants et les biostimulants devrait donc être facilité, tout produit constitué d’une matière autorisée et répondant aux fonctions précisées pouvant être homologué en une seule fois pour les 27 États membres. Côté agriculteurs, l’offre devrait par conséquent s’élargir.

COUR DES COMPTES

Trois chambres régionales d’agriculture doivent améliorer leur fonctionnement

La Cour des comptes a scruté en détail le fonctionnement des chambres régionales d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, du Centre-Val de Loire et du Grand Est depuis leur création. Ses rapports ont été publiés et plusieurs recommandations ont été faites: mieux promouvoir et soutenir la production biologique, mieux gérer leur patrimoine immobilier, et surtout, parfaire leur fonctionnement interne.

WIKIMÉDIA COMMONS

INNOVATION

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SIMA 2022 :

L’AGRICULTURE EN MOUVEMENT

Jour après jour, les innovati ons font progresser l’agriculture. De la producti on d’énergie à l’opti misati on du temps de travail en passant par la roboti que ou l’intelligence embarquée, Terre-Net et le SIMA vous proposent un focus sur quatre thémati ques au cœur des enjeux actuels du monde agricole. Un avant-goût du programme de conférences SIMA TECH, nouvel espace phare du salon dédié aux nouvelles technologies et à l’agriculture de précision, pour apporter des soluti ons concrètes aux problémati ques de l’agriculture d’aujourd’hui et permett re de mieux appréhender les technologies et prati ques de demain.

FOCUS - EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE

L’AGRICULTURE DE PRÉCISION, LEVIER DE LA TRANSITION AGRO-ÉCOLOGIQUE

Les évoluti ons du machinisme, uti les pour réduire l’impact environnemental des acti vités agricoles ?

Frédéric Vigier, expert en agriculture numérique et agroéquipements à l’INRAE l’affi rme, « toutes les avancées technologiques peuvent contribuer à davantage d’agroécologie ». Dosage fi n des intrants, modulati on intraparcellaire, roboti sati on… décarboner l’agriculture passe aussi par l’uti lisati on de matériels performants.

Pour défi nir l’agriculture de précision, une formule revient souvent : la bonne dose, au bon endroit, au bon moment. « On parle aussi du triptyque : je mesure, je décide et j’agis », précise Frédéric Vigier, chargé de partenariat et d’innovati on agriculture numérique et agroéquipement à l’Inrae, membre du réseau scienti fi que et technique de l’INRAE (SITMA-FGR). Le chercheur pointe aussi l’impact sur la consommati on d’énergie carbonée desti née aux automoteurs (une faible part), mais aussi et surtout à la fabricati on des intrants issus de l’industrie pétrochimique.

n LES MATÉRIELS CONCERNÉS DE PLUS EN PLUS

NOMBREUX

Les épandeurs d’engrais restent à ce jour les matériels les plus en pointe sur le sujet, suivis par l’ensemble des équipements de protecti on des cultures. « La tendance s’étend aussi au désherbage mécanique de précision et pour l’applicati on des produits de biocontrôle, ce qui justi fi e de conti nuer de travailler sur la pulvérisati on », reprend le chercheur. À Montpellier, une équipe de l’Inrae a ainsi mis au point un pulvérisateur innovant bapti sé Bliss Ecospray. Uti lisé en viti culture, l’appareil met à profi t un eff et aéraulique pour créer un « mur » d’air et opti miser l’apport de produits phytopharmaceuti ques, tout en provoquant une agitati on du feuillage permett ant de mieux réparti r les goutt elett es. « Concernant la protecti on du sol et sa caractérisati on, celle-ci pourra aussi être eff ectuée directement au niveau des pneumati ques via des capteurs évaluant le niveau de tassement, en plus des images obtenues par satellites ou par drones. L’irrigati on intelligente se développe ; on ne la pilote pas encore à l’échelle du goutt eur, mais cela viendra. En grandes cultures, piloter l’avancement des canons est possible, sur une rampe ou un pivot, a forti ori équipé de pendillards, on peut arriver à faire du dosage fi n comme en pulvérisati on. »

n DES PERSPECTIVES POUR LE FUTUR DU TRAVAIL

AUX CHAMPS

Et demain ? « Toutes les avancées technologiques peuvent contribuer à davantage d’agro-écologie, même si celles-ci ne se restreignent pas uniquement au domaine de l’agriculture de précision », affi rme Frédéric Vigier. Les premiers tracteurs autonomes, pilotables à distance, sont déjà fabriqués et l’aspect réglementaire pour les mett re dans les champs en cours d’étude. « Et cela, ce n’est encore qu’en se projetant avec une mécanisati on basée sur l’usage de tracteurs et autres automoteurs agricoles classiques. On peut imaginer d’autres types d’engins permett ant d’automati ser ou de roboti ser l’ensemble des prati ques sur le terrain : porti ques mobiles, engins de peti te taille travaillant en troupeau, drones pour la cueillett e des fruits… » De la science-fi cti on ? « Au-delà de leur usage déjà courant pour de l’imagerie par télédétecti on de proximité, l’uti lisati on des drones se prati que déjà pendant les moissons pour repérer les animaux sauvages dans les parcelles, rappelle l’expert, plusieurs fois membre du jury et conseiller technologique pour les SIMA Innovati on Awards. Le machinisme agricole est un secteur énormément propice aux esprits créati fs. »

« En uti lisant des moyens de mesure précis à l’échelle de la parcelle, des outi ls d’aide à la décision et du matériel adapté, vous pouvez aujourd’hui moduler les semis, les engrais, les produits de protecti on des cultures, l’irrigati on… et mieux gérer vos apports pour limiter l’impact sur l’environnement. »

Frédéric Vigier, expert en agriculture numérique et agroéquipements - INRAE et agroéquipements - INRAE

FOCUS - ÉNERGIES

PRODUCTION D’ÉNERGIES, CE QU’IL FAUT SAVOIR AVANT DE SE LANCER

Les énergies renouvelables représentent une nouvelle voie à explorer pour les exploitations agricoles. Solaire, biogaz, éolien… tour d’horizon des possibilités avec les acteurs du secteur, présents à la prochaine édition du SIMA.

#1 LE PHOTOVOLTAÏQUE

Une centrale de 100 kWc nécessite en moyenne 500 m2 de panneaux pour un coût compris entre 0,80 et 1 € par watt installé, hors raccordement. Une dizaine d’années est nécessaire pour amortir une installation standard. « Différentes formules de valorisation de l’électricité produite sont possibles, détaille Isabelle Hascoët, conseillère solaire photovoltaïque pour l’association des Agriculteurs Producteurs d’Électricité PHotovoltaïque Associés (APEPHA). En vente totale, le tarif est actuellement de 0,1003 €/kW pour toutes les installations sur bâtiment à partir de 100 kWc. Cette solution est à privilégier lorsque les besoins électriques de l’exploitation sont peu importants. » «Dans le cas contraire, on peut se tourner vers l’autoconsommation totale, reprend Isabelle Hascoët, qui permet de réaliser des économies sur sa facture d’électricité, protège des augmentations de tarifs et dispense des coûts de raccordement.» La conseillère précise qu’il est aussi possible de « panacher l’autoconsommation avec un contrat de vente en surplus pour valoriser ce que les panneaux produisent en plus de ses besoins. »

#2 LA MÉTHANISATION

La méthanisation nécessite des investissements plus élevés. L’étude PRODIGE 2 menée sur 20172020 par le réseau des Chambres d’Agriculture de France a estimé l’investissement moyen à 7700€/kW électrique (cogénération) et 31500€/Nm3 (injection). Comme pour le photovoltaïque, les contrats d’achat sont établis sur vingt ans avec un prix garanti. La filière traverse actuellement une crise : les tarifs d’achat ont baissé de 6% pour les systèmes fonctionnant avec les effluents d’élevage, de 15% pour ceux fonctionnant avec les Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique, revers auquel il faut ajouter la flambée des coûts de construction et d’exploitation, ainsi qu’une nouvelle réglementation plus contraignante. Selon Laurent Pauchard, directeur de Methalac, concepteur et constructeur, et de Biogaz services, mainteneur d’unités de méthanisation agricole : « La filière devrait cependant voir son tarif revalorisé car le biogaz est actuellement plus compétitif que le gaz naturel russe. »

#3 L’ÉOLIEN

L’énergie éolienne est le mode de production d’énergies renouvelables le plus coûteux en termes d’investissements, mais aussi celui qui génère les meilleurs revenus. En général, l’agriculteur loue simplement la partie de sa parcelle occupée par l’emprise de l’éolienne (25 à 30 ares), sur la base d’un bail emphytéotique. Le revenu généré peut ainsi aller de 12000 à 30000€ par an. « Pour les agriculteurs qui acceptent de mettre à disposition leurs terres, explique Kaspar Pöter, responsable du développement Poitou-Charentes Centre Limousin pour WPD, développeur implanté en France depuis 20 ans, la location est déjà une rémunération importante. Mais nous leur proposons d’aller plus loin en entrant dans le capital du projet de parc éolien. Le plus souvent, ceux qui se lancent se regroupent. » Une éolienne représente un investissement de 5 à 6 millions d’euros, tout compris. Ainsi, 20% de fonds propres sont nécessaires.

FOCUS - TEMPS DE TRAVAIL

MIEUX GÉRER SON TEMPS POUR OPTIMISER LA RENTABILITÉ DE L’EXPLOITATION ?

Dans l’industrie, le temps affecté à chaque activité est mesuré avec précision afin de déterminer un coût horaire du travail. « Cette rationalisation peut tout à fait être appliquée au secteur agricole », affirme Simon Denonnain, co-fondateur de l’application Aptimiz, exposant au SIMA 2022. « Lorsque le nombre d’heures consacrées à chaque tâche est connu et mis en perspective avec les résultats comptables, il devient vite plus facile de prendre des décisions en faveur de la rentabilité. »

Matthieu Carpentier, Simon Denonnain et Armand Sachot - Fondateurs d’Aptimiz

Un meilleur pilotage de son temps de travail permet-il d’optimiser la rentabilité de l’exploitation ? En agriculture comme ailleurs, la valeur du travail fait partie intégrante des coûts de production. Une connaissance fine du volume horaire consacré à chaque activité sur la ferme aide à arbitrer les décisions stratégiques… « à condition de raisonner dans le vrai », prévient Simon Denonnain, co-fondateur avec Mathieu Carpentier et Armand Sachot d’Aptimiz, une application smartphone de mesure automatique du temps de travail basée sur la géolocalisation. « Quand on essaie d’estimer son temps de travail sans données sur lesquelles s’appuyer, l’écart entre le ressenti et le vérifié peut conduire à faire des choix hasardeux. »

n ARBITRER EN FAVEUR DE LA SOLUTION

LA PLUS RENTABLE...

Et de citer en exemple le cas de la main-d’œuvre familiale, souvent mal prise en compte dans le fonctionnement des exploitations. « Lorsqu’un aidant familial n’est plus opérationnel, cela peut avoir des conséquences sur l’organisation du quotidien, voire sur le maintien de l’activité. Une telle situation peut arriver sans prévenir. » Comptabiliser les heures effectuées par l’ensemble des forces vives sur la ferme, notamment à l’aide d’un outil automatisé tel qu’Aptimiz, peut permettre de déterminer s’il est plus rentable d’embaucher, de déléguer à un prestataire, d’augmenter le niveau d’équipement ou de redimensionner un atelier. n FAIRE LA CHASSE AUX TEMPS DE TRAVAIL

NON PRODUCTIF

En lien avec le pilotage des investissements, l’organisation du quotidien et l’ergonomie au travail sont aussi concernés. « Quand on constate qu’on perd tous les jours du temps sur des zones de non-production, par exemple à réparer ou entretenir le parc machine, continue Simon Denonnain, il peut être judicieux de renouveler certains éléments. C’est également vrai pour les trajets. Nous avons suivi grâce à Aptimiz une exploitation sur deux sites de production, dont un n’avait pas accès à l’eau pour remplir le pulvérisateur. À la fin de l’année, le temps passé sur la route représentait 15 000 €. L’agriculteur a donc fait raccorder l’eau. »

n DÉTERMINER LA RENTABILITÉ HORAIRE

DE CHAQUE PRODUCTION

Mesurer son temps de travail représente aussi un moyen de déterminer la rentabilité horaire production par production, en intégrant le temps de travail dans les charges. Il devient ainsi possible de comparer des itinéraires techniques entre eux, ou de fixer des prix de vente plus précis, plus rémunérateurs. « Bien sûr, il faut fixer une valeur à l’heure de travail pour aboutir au coût de la part main-d’œuvre. Elle est connue quand celle-ci concerne un salarié ; si c’est celle du chef d’exploitation, il faut se donner un objectif ou au moins un seuil en dessous duquel ne pas descendre. » Grandes cultures, productions animales, maraîchage, viticulture… mesurer le temps de travail est une démarche applicable à toutes les filières.

FOCUS - AGTECH ET SANTÉ

PÉNIBILITÉ : CES INNOVATIONS QUI DÉCHARGENT

Pénible, le méti er d’agriculteur ? Physiquement diffi cile, nerveusement fati gant ? Les conditi ons de travail en agriculture ont déjà largement bénéfi cié des avancées de la technologie. Aujourd’hui encore, l’Agtech et la multi plicati on des innovati ons contribuent à réduire la diffi culté des conditi ons de travail, tant aux champs, qu’à l’étable, et même au bureau.

L’histoire de l’agriculture est jalonnée d’inventi ons audacieuses. Savez-vous que la première machine à traire est l’inventi on d’une Américaine qui en déposa le brevet en 1879 ? Ou que la mise au point du tout premier logiciel de comptabilité agricole était l’œuvre d’un français ?

« L’innovati on telle qu’on la connaît aujourd’hui, à travers le digital ou la roboti que, s’inscrit dans le prolongement de cett e dynamique », pointe Karine Cailleaux, porteparole de l’associati on La Ferme Digitale, une des vitrines de l’Agtech hexagonal et partenaire du SIMA. « Les agriculteurs ont toujours su saisir les propositi ons nouvelles. D’ailleurs, 90% des start-ups adhérentes de la Ferme Digitale sont portées par des personnes issues du milieu agricole. »

n CONFIER LES TÂCHES PÉNIBLES AUX ROBOTS Les nouvelles techniques ont déjà signifi cati vement réduit la pénibilité des tâches, d’abord physiques, mais aussi mentales. Si la profession connaît encore une prévalence élevée de troubles musculosquelett iques, le confort est un paramètre désormais systémati quement pris en compte par l’industrie des agro-équipements. L’évoluti on des matériels de traite dans les élevages laiti ers consti tue un exemple révélateur : planchers réglables, décrochage automati que, exosquelett es… tout est conçu pour soulager l’opérateur, quand il n’est pas, purement et simplement, remplacé par un ou plusieurs robots. « La roboti que est un axe majeur de développement, confi rme Karine Cailleaux. Les start-ups de ce domaine s’att ellent ainsi d’abord aux tâches diffi ciles, pénibles et peu grati fi antes. » Si le coût de tels matériels reste conséquent, il devrait baisser à mesure de leur déploiement.

TÉMOIGNAGE

UNE ÉDITION CENTENAIRE POUR UN SIMA RENOUVELÉ

Aurélien Gonnard,arboriculteur et maraîcher à Saint-Cyr (Ardèche) 3 hectares de verger, 2 hectares de légumes 3 hectares de verger, 2 hectares de légumes plein champ, 2 000 m2 sous serres « J’uti lise un robot Oz conçu par Naïo Technologies, notamment pour désherber les poireaux et les choux. Avant, c’était les cultures sur lesquelles je passais le plus de temps en binage, entre autres parce que je ne mets pas de plasti que. Je m’en sers aussi pour certains semis. Le robot apporte également une aide précieuse à la récolte en transportant les légumes sur sa remorque. Globalement, j’esti me que je gagne une journée de travail par semaine et ça réduit considérablement la pénibilité sur un certain nombre de tâches. »

n LE NUMÉRIQUE POUR GAGNER EN SÉRÉNITÉ Les agriculteurs doivent aussi supporter une charge mentale de plus en plus importante. Ils font tourner leur outi l de producti on, subissent les caprices de la météo, travaillent avec du vivant, gèrent l’administrati f, du personnel, les approvisionnements... À l’ère où le numérique se retrouve dans des applicati ons aussi diverses que la gesti on de troupeau, le suivi parcellaire ou l’accès aux cours des céréales, il apparaît comme une soluti on pour gagner en sérénité et réduire le stress. « Une stati on météo connectée ne permet pas d’éviter le gel, mais elle vous prévient au bon moment, quand il est encore temps d’anti ciper et éventuellement de limiter la casse », cite en exemple Karine Cailleaux. « Att enti on, on ne vend pas du rêve pour autant, prévient-elle. Un des mots-clés de La Ferme Digitale c’est « pragmati sme ». Les bonnes idées sont celles qui remontent du terrain. »

Le SIMA, salon interna onal des solu ons et technologies pour une agriculture performante et durable, ouvrira ses portes du 6 au 10 novembre 2022 à Paris-Nord Villepinte. Ne manquez pas cett e éditi on centenaire repensée avec un tout nouveau posi onnement, une o re enrichie, de nouveaux espaces, un contenu tourné vers l’innova on, a n de répondre au mieux aux a entes du secteur aujourd’hui et demain.

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