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Les robots ne résoudront qu’une partie de l’équation

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Tout juste les récoltes estivales terminées, c’est déjà l’heure des salons de rentrée. Le moment où chacun fait le premier bilan et part à la pêche aux informations, aux nouveautés voire aux bonnes affaires. Par les temps qui courent, autant dire que l’idée est bonne, elle devrait permettre à chacun de trouver des réponses à ses questions, avec pour objectif d’adapter son système selon les contraintes ultra-locales de sa ferme. En outre, avec la hausse des prix que tous auront constatée, plus question d’acquérir du matériel à tout va. Pour traverser la crise, mieux vaut avoir pesé chaque détail de sorte que seul l’indispensable soit acheté. En témoignent d’ailleurs les carnets de commandes des constructeurs qui, après l’essor ayant succédé à la pandémie, semblent fondre telle neige au soleil.

Les organisateurs d’Innov-agri l’ont bien compris, le Covid-19 a changé la donne. Des adaptations étaient indispensables pour prendre en compte le nouveau comportement des agriculteurs. Fini la démesure point de vue taille de stand, celle-ci a volontairement été limitée, ce qui a poussé les exposants à faire mieux avec moins ! Mais n’est-ce pas là le leitmotiv de la profession, à présent ? La société n’attend-elle pas que les paysans produisent mieux avec moins d’intrants, pour respecter la santé de chacun et l’environnement ? Le message est entendu, et c’est sans doute de là que sont nés les « villages » thématiques structurant l’agencement du salon… Pourquoi ne pas mieux profiter des installations déjà en place pour illustrer les propos, personnaliser les réponses en fonction des contraintes de chacun ? Après tout, on le sait bien, la recette magique n’existe pas, surtout avec le monde du vivant.

Face à la pénurie de main-d’œuvre et au manque de repreneurs, nombreux sont ceux qui imaginent que la relève risque d’être les robots. Un scénario qui semble peu plausible. Comment voudriez-vous qu’une machine puisse à elle seule remplacer l’expertise de chacun d’entre vous ? Même en la bardant de capteurs et autres intelligences artificielles, difficile de croire qu’elle puisse remplacer l’œil de l’agriculteur, qui connaît parfaitement sa terre, et soit capable de décider de la réponse à donner. Les plus pessimistes diront sans doute qu’il suffit de coupler l’intelligence du robot aux algorithmes des outils d’aide à la décision. Mais les contraintes sont trop locales pour que même un milliardaire mise sa fortune sur le développement de modèles à l’échelle de chaque ferme. Soyez rassurés, votre métier est beaucoup trop complexe pour que la machine prenne la suite ! Certes, la robotique passe du registre de la science-fiction à celui de la réalité, mais avant que les robots produisent à notre place, de l’eau aura coulé sous les ponts.

Bonne lecture !

Sébastien Duquef

N° 105

Août-septembre 2023

REPÈRES

6 Bon à savoir

7 Agenda

10 Décryptage : ce qu’il faut savoir lorsqu’on embauche un saisonnier

TENEZ-VOUS PRÊT

12 TEMPS FORT

Quel avenir pour les robots en grandes cultures ?

20 Les critères pour choisir ses variétés de colza

DOSSIER

22 Innov-agri : veni, vidi, vici

PARTAGE D’EXPÉRIENCE

32 TEMPS FORT

13 000 km/an grâce à une seule vache

40 Embarquer des extincteurs adaptés pour être moins vulnérable

BRÈVES DES CHAMPS

42 La revue des réseaux

43 « Recourir aux ETA doit être perçu comme une solution pour l’agriculture »

44 Des tiges de céréales moins hautes = moins de paille pour les éleveurs ?

45 Éclairage : la facture électronique obligatoire

46 Shopping

ANNONCES D'OCCASION

48 Sélection de matériels de seconde main

22

10

32

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Sont joints à ce numéro, sur la totalité de la diffusion, un encart Duraplas et, sur une partie, un encart Agram et un guide Innov-agri.

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