Giw 63 - Mars 2016

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IW G EM IN WAY

Journal étudiant des Gémiens

N° 63 - mars 2016


Edito Chers Gémiens et Gémiennes, La fin de l’année approche déjà à grands pas. Après un début d’année tranquille, c’est le moment (depuis quelque temps en fait, je vous le souhaite en tout cas) de chercher le sacro-saint stage, que j’espère avoir trouvé quand vous lirez ces lignes. De césure, de fin d’année, ou en alternance, nous attendons tous LE coup de fil qui nous délivrera et nous permettra de profiter des beaux jours à venir en toute sérénité. Et oui, avec le printemps arrivent pléthore d’évènements, à GEM et un peu partout, pour finir l’année en beauté.

Rédaction du Gem In Way Journal étudiant de GEM Publication Xpression Contact xpression@grenoble-em.com Rédacteur en chef Dorian Combe Responsable Maquette Pauline Brideron

Mais avant cela, profitons une dernière fois de la poudreuse (ou du verglas ou de la terre, à lire au choix selon la météo du moment). Altigliss est là, et, comme la neige se raréfie d’année en année et qu’en plus certains d’entre nous ne serons plus à Grenoble d’ici peu, c’est le moment de profiter des stations du coin !

Rédacteurs Nicolas Maia Méryl Gorge Cyril Carponcin Nathan Hardy Céline Schmitt Yu Ye Constance Tresca

D’ici là, profite de cet avant-dernier numéro pour découvrir comment skier pour peu cher, en apprendre plus sur Altigliss, apprivoiser les pistes alpines les plus difficiles, faire ton choix entre ski et snow, ou encore appréhender l’avenir du ski.

Maquettistes Charlotte de Verdière Nathan Hardy Xavier Jacquot

Bonne lecture !

Photos non contractuelles


Sommaire 7 16

societe «Le pays qui n’aimait pas les femmes»...p.10 L’illusion : une réalité ...............................p.12 Culture Les Aztèques, religion, sacrifices et autres joyeusètes ................................................p.14 A departed mountain ...........................p.16

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La vie de l'école Le festival de géopolitique .................p.4 Le Sénat, gouvernance collaborative et grandes ambitions .......................................p.6 Bilan d’un semestre en transcontinental Cambridge ...................................................p.7 L’article du Gem Career Center ....................p.8 Interview d’un ancien diplomé....................p.9

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Asso L’article d’Impact : Le ski survivra-t-il au réchauffement climatique?...........................p.18 L’interview de Marvin Blandin, Président d’Altigliss ....................................................p.19 Interview de Martin Bourreli, président de Startin’Block.....................................p.20 L’article du Gem Store...............................p.22 Interview du Président de Planètes ........p.23 expression LIBRE Les pistes les plus difficiles des Alpes, aka «les pistes noires +» ..........................................p.24 Ski ou snowboard, le dilemme .....................p.25 Les mots cachés du bon skieur................p.26 Skier sans se ruiner ? ...............................p.27 Petit guide de survie en Angleterre ..........p.28 Qui aura la garde des enfants ?...............p.29 Le Pourquoi du Comment ......................p.30 Les trésors de la langue française ..............p.31 Les 2 zouz...................................................p.32


Ecole Ce mois-ci, le GIW te fait découvrir ce qui fait la différence de GEM !

Le festival de

géopolitique Nous sommes allés à la rencontre du directeur du festival, M.Huissoud, et lui avons posé quelques questions à propos de l’évènement phare de l’école.

Quel est votre rôle au sein de l'organisation du festival ?

Pourquoi avoir choisi le thème de l'Afrique cette année ?

Je suis directeur du festival, responsable de l’ensemble de son organisation concrète (avec mon équipe), en relation avec le comité scientifique et les partenaires pour la construction du programme.

Parce que le sujet mérite qu’on s’y arrête, tant il est maltraité et mal traité. L’Afrique est une entité géographique hétérogène qu’on n’aborde que sous des angles simplistes (émergence, crises), sans doute parce qu’il est trop compliqué à comprendre. L’idée est de provoquer un changement de regard sur ce continent, extrêmement important pour nous, et avec lequel nous commettons beaucoup d’erreurs par incompréhension, y compris lorsque nous essayons de travailler avec lui ou d’apporter de l’aide, ce qui est d’ailleurs assez présomptueux en dehors des situations de catastrophes.

Quels changements par rapport à l'édition de 2015 ? Nous sommes désormais les seuls organisateurs. Le principal est le glissement du festival qui abandonne le créneau du dimanche matin au profit du mercredi après-midi. Un autre changement est la structuration d’une filière entreprise dense, le jeudi 17après-midi, avec des sujets d’intelligence économique et de management plus nombreux qu’auparavant (mais le sujet s’y prête). Enfin cette année de nouveaux partenariats arrivent ou se renforcent : avec Sciences-Po Grenoble, le Monde Afrique, etc… Sur les formes, nous tentons de monter un spectacle de théâtre musical autour de Franz Fanon, ce qui est également nouveau.

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Quel(le)s intervenant(e)s ront présents ?

se-

Sylvie Brunel a accepté d’être la marraine du festival. Avec elle plus de 100 intervenants, dont Francis Kpatindé, Olivier Weber, Yves Jego, Catherine Coquery-Vidrovitch, Alain Juillet, Gaston Asitaki, Philippe Hugon, Babacar Diallo, et bien d’autres.


Conseillez-vous un nant en particulier ?

interve-

Pourquoi ce festival est-il un évènement phare de l'école ?

Non, je pense qu’il y en a pour tout le monde selon les points d’intérêt de chacun. N’allez pas voir seulement les têtes d’affiche, c’est mon seul conseil.

Par la taille, d’abord : 4000 visiteurs (10000 si on compte comme les autres festivals le nombre de places prises dans les salles), plus 2800 connexions l’année dernière via la diffusion live. Ensuite parce que s’y retrouve l’essentiel de la communauté intellectuelle et de pratique sur ces questions, et que l’événement a aujourd’hui une renommée mondiale. Ensuite parce qu’il montre l’investissement de l’école dans les enseignements de sciences humaines et sociales qui en font l’originalité (par leur place importante dans les activités), et nous apporte une réputation de producteur d’intelligence de notre monde, ce qui dans la mondialisation est à la fois naturel et un plus certain dans notre philosophie. Nous avons pris un leadership sur ces questions et nous le gardons grâce au festival. C’est énorme en termes de retombées d’image.

Quelles seront les problématiques abordées durant ces 3 jours ? Il nous manque des choses sur l’environnement, mais en dehors de cela on abordera à peu près tout : la démocratie, les populations, l’économie, les TICs, les crises, les migrations, par région et à travers de multiples approches complémentaires. L'accès aux conférences estil réservé aux étudiants de l'école ? Non. L’accès est libre mais l’inscription obligatoire (ce qui permet de se faire son propre programme imprimable). Certaines conférences seront difficiles d’accès aux retardataires… Le festival est ouvert à tous, mais c’est vrai que les étudiants sont particulièrement à même d’être intéressés. Pouvons-nous voir la conférence en différé ? Celles qui seront filmées oui, sur le site du festival, quelques jours après sa clôture. On peut aussi les voir en direct. En principe toutes celles se tenant en A303 et 304, et celles dans l’auditorium. Cependant, les moments du festival laissant un temps de parole au public, c’est plus dynamique et intéressant d’être sur place si possible. D’autant que les intervenants sont assez accessibles.

A quel public est-il conseillé ? Tous. Que vous vous posiez des questions citoyennes, que vous envisagiez de voyager dans les régions traitées, que vous vous interrogiez sur le risque d’y investir, que vous soyez simplement curieux. Nous évitons les discours trop abscons type colloque ou consulting, au profit d’une forme qui favorise la réflexion, l’enrichissement, sans idéologie, dogme, ni injonction à penser comme nous.

Propos recueillis par

Nathan Hardy

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Ecole

Le Sénat ,

gouvernance collaborative et grandes ambitions Notre raison d’être Le Sénat est un organe de gouvernance, et non pas une association, qui a pour vocation de participer à la stratégie de l’école et d’initier des projets. Ces projets, nous y reviendrons, ont pour but d’améliorer le prestige de l’école, et donc sa valeur ajoutée pour le Gemien ainsi que de fournir un cadre d’étude plus agréable aux étudiants. C’est une entité tout à fait inédite dans les écoles de commerce et d’ingénieurs, nous espérons qu’en participant à la gouvernance de l’école nous parviendrons à améliorer sa gestion et à défendre ses intérêts et ceux des Gemiens. Le Sénat profite en premier lieu aux étudiants qui, par notre intermédiation, disposent d’un réel poids dans la formulation de la stratégie de leur école. Nous leur fournissons aussi une assistance à la réalisation de projets ; d’ailleurs, chaque étudiant est libre de nous transmettre son projet pour que nous puissions l’aider à sa réalisation.

Notre organisation Les membres du Sénat ont été élus en décembre, ils sont au nombre de 5 : • Un Président, Aboulfaouz Ahmed Réda, 2A parcours Management • Un Vice-Président, Baptiste J. Lerner, 2A pourcours Management, double diplôme économie, initiateur du Sénat • Un Secrétaire Général, Charles Bazin, 1A parcours Ulysse • Deux Sénateurs, Juliette Merer & Mohamed Amine Farhane, respectivement 2A parcours parcours Trilingue & 1A parcours Management Notre organisation n’a été créée que cette année, nous envisageons de profiter de cette année pour définir les modalités de son fonctionnement. Sachez néanmoins que des élections auront lieu l’année prochaine avec plus de places ouvertes.

Nos Chantiers Lors d’une première réunion tenue avec Jean-François Fiorina, directeur de l’ESC Grenoble, et Jean-Philippe Rennard, doyen, nous avons reçu une explication détaillée de la stratégie de GEM. Au sein du Sénat, il y a une unanimité pour dire que nous sommes entre de bonnes mains, la stratégie nous parait cohérente avec l’environnement extrêmement concurrentiel des écoles de commerce ainsi qu’avec les intérêts des étudiants. Nous resterons toutefois critiques à l’égard de l’administration pour les aider à guider le navire dans la bonne direction. Nous avons mis à l’étude quelques projets dont la création d’une salle de détente pour le bien-être des étudiants et des enseignants et le sponsorat de l’école via des salles renommées par les entreprises qui financeraient plus GEM dans un contexte budgétaire tendu. Nous sommes aussi en voie d’organiser un concours des meilleurs projets, qu’ils viennent d’associations ou d’étudiants indépendants, permettant de développer l’école et de rendre heureux ses étudiants. Les membres du Sénat vous remercient pour votre confiance et attendent vos demandes, vos critiques, vos projets avec impatience.

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Par Charles Bazin


Ecole

BILAN D'UN SEMESTRE EN TRANSCONTINENTAL CAMBRIDGE Parce qu’ok Grenoble c’est cool, mais partir à l’aventure c’est mieux !

Une opportunite unique Cette année scolaire 2015-2016 a été marquée par un événement particulier : l’inauguration du parcours Transcontinental Cambridge. Une quarantaine d’élèves (dont moi, héhé) ont donc eu la chance de partir étudier la « corporate finance », « business law » et autres cours en Angleterre. Je sais, là vous vous dites : « mais pourquoi elle se la pète celle-là ? Moi aussi j’ai eu ces cours en English Track à Grenoble ! ». Oui mais voilà, la réelle valeur ajoutée de ce programme, c’est son cadre ! A savoir, l’une des plus prestigieuses universités du monde (et l’une des villes les plus mignonnes aussi).

« Cambridge n’est pas n’importe quelle ville anglaise, c’est LA ville étudiante par excellence »

Un semestre riche en eÉémotions

Partir étudier à Cambridge n’est pas de tout repos. Une fois réglé l’épineux problème du logement et avoir dit adieu à votre compte bancaire radieux (oui oui, il sera toujours plus radieux qu’en revenant), vous voilà désormais livrés à vous-mêmes, et il va falloir vous adapter. Il faut savoir qu’en Angleterre, le soleil disparaît à 16h dès le mois de novembre… et pointe le bout de son nez très (trop) tôt le matin. Or, comme les Anglais ne semblent pas voir l’utilité des volets (et pour peu que vos colocataires soient bruyants), vous voilà de bonne humeur pour la journée. Pour combler vos longues journées donc, vous pourrez arpenter les rues animées, vous arrêter à l’une des roulottes du coin pour manger ou bien tout simplement pique-niquer dans un des nombreux parcs de la ville. Sans oublier le célèbre tour de « punting », petite barque voguant sur les flots de la River Cam conduite par des Anglais à l’humour décapant.

Une ville dynamique Cambridge n’est pas n’importe quelle ville anglaise, c’est LA ville étudiante par excellence avec ses 31 «college» et son important centre de recherche. C’est simple, quand vous vous baladez dans la ville, vous croisez constamment des répliques d’Harry Potter, en robe noire « so trendy ». Au total, plus de 17 000 étudiants aux nationalités diverses se retrouvent dans cette ville des plus charmantes au patrimoine grandiose. Car si les locaux de l’université sont aussi mythiques, c’est qu’ils existent pour la plupart depuis 700 à 800 ans ! Et cela n’empêche pas la ville de générer toujours plus d’activités. Car au-delà des compétitions sportives (Cambridge vs Oxford, qui aura le fin mot de l’histoire ?) et des pubs bondés, de grandes entreprises comme Toshiba et Microsoft y ont récemment implanté leurs locaux.

Par Constance Tresca

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Ecole

EM Career Center Le Career Center travaille avec la GP « GEM Négocier » depuis maintenant 4 ans ! Afin de mobiliser les étudiants sur un projet à dominante commercial, en lien avec les entreprises et leurs futures opportunités de carrière.

Viens relever le challenge GEM Négocier ! GEM négocier est un concours de vente par binôme. Le concept est très simple : face à un jury formé par des entreprises (comme Google, Hilti ou Michelin pour ne citer qu’elles), le binôme devra vanter ses talents de négociateur à travers une étude de cas proposée par les entreprises ! La difficulté ? 20 minutes pour convaincre et être le roi de la négociation. L’avantage pour les étudiants est de rentrer en contact avec les entreprises en s’illustrant devant des professionnels, venus trouver des futurs talents, mais aussi de gagner des lots comme un voyage ou des tablettes (lots de la précédente édition) ! Alors préparez-vous pour les inscriptions le 8 mars 2016 à 14h00 sur la Mezzanine, une fois toutes les places parties, plus de négociation possible ! Nous vous donnons rendez-vous le 7 Avril prochain ! N’hésitez plus et venez nombreux participer à cette journée très professionnalisante ! Pas de pitié, pas d’amitié, un unique but : NEGOCIER. (OU l’important est de bien négocier et que la transaction soit validée.) Les entreprises qui ont déjà signé leur participation : Euler Hermes, Mondelez, Help Line, Rexel, SEA et Hilti !

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Evénements du Career Center à ne pas louper :

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Michelin Day – 10 mars 2016 Flash CV – 10 mars Conférence Christian Dior – 10 mars Conférence LVMH – 31 mars


Ecole Interview d'un ancien diplome Luis Tejadilla, business developer at Cast by Genii. Hi Luis, can you tell us more about yourself? I graduated in Mexico City with a Bachelor of Arts in Management. I love development and new technologies, so I pursued my studies with a Master in Science in Business Development at Grenoble Ecole de Management. I chose France for a lot of reasons! First of all, I was actually learning French before coming to France and wanted to go abroad. I had been interested in studying in the UK or in the US, but decided to go to France because they offer studies at a very fair price while the level is very high. I also wanted to do my Master in English and to improve my French skills, so coming to Grenoble seemed like a good compromise. I’ve now been working for 10 years in commercials. Please tell us about your work pathway! I’ve always been used to work, actually since I was 16 years old. My dad taught me how to work; he was an architect and was very supportive but wasn’t going to give me money if I was taking a girl out for example. So I began to work as an office boy and that made me like working. I also worked for a company that was involved with air conditioning and I was managing the customer service as well as dealing with the purchasing. After that I worked in the commercial area for executive services in Mexico. I was dealing with drivers who offered services in multiple languages. I was in charge of the development of the travel agency channels and the hotel channel. I learned a lot about commercial strategies. I also worked as a sales consultant for a panel of Microsoft for 3 years. They were dealing with banking and worked with the government. I finally worked for 5 years for a Swiss-American company dealing with emerging technologies, the country leader in Mexico. It was a very nice experience and afterwards, I did my Master’s degree. In Mexico, it is normal for people to build a solid work experience between the Bachelor and the Master, so I was 30 years old when I began my Master’s degree. What exactly is Cast by Genii? First, it can be described as “the world’s first social TV”. It will change the way people watch TV, as they will be able to share what they’re watching on their friends’ and family’s smartphones, tablets, other TVs etc.

What is that you do at Cast by Genii? I was called to work for them after my Master’s degree as a business developer. I manage the social network strategy. In a start-up, you do everything. Once Cast was running after approximatively 3 months as the community was build and people were aware of the project, it decided to grow. I also got responsible for the Kickstarter Campaign. I have many jobs: some days I’m a community manager, on other days I work as a receptionist or even as a lawyer, that’s how it works in a start-up. Can you talk about the CES (Consumer Electronic Show) in Las Vegas? Cast by Genii was invited to the CES this year and it was an important event to gain visibility, so my job was to define what part of Cast we were going to show. When we launched the Kickstarter Campaign, people were interested, but we realised that they wanted more and in that way, Cast wasn’t ready for the market. There is a live demo to present for the CES, so it was a real challenge to produce one. People wanted more mainly from a technical point of view, they wanted to share everything, they wanted MDHI and also the ability to share content from old VHS for example. We had one month to produce the live demo. But it went well and Cast got a really positive reception. That was important as the content providers had to give their acceptance for share. Now Cast by Genii will be ready by the Summer of 2016 and it was a great opportunity to show the world what we were doing. What kind of advice do you have for business students? One very important piece of advice is to have a strategy in life in general. In business, you got to have a goal, no matter how often you change it. Another very important piece of advice is to ask the experts. Sometimes we think our project is going to work but the expert’s feedback is always going to improve your project. Finally, I would suggest not to worry because it takes time and energy. Work hard and tomorrow is gonna be ok! Also: go to Cast by Genii website and register! We are giving away 5 boxes for free.

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Société Les problèmes de la société actuelle...

"Le pays qui n'aimait pas les femmes"

Encore aujourd’hui, il ne fait pas bon être une femme en Inde. Zoom sur un phénomène de société alarmant.

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’Inde, souvent présentée comme « la plus grande démocratie du monde », en taille peutêtre. Ce pays émergent est le lieu de toutes les transformations, de toutes les évolutions. Pourtant, il reste une ombre très noire au tableau : la place des femmes dans la société. Ce problème de société, prégnant et très grave, est d’autant plus paradoxal que de nombreuses femmes sont, et ont été, à la tête de l’État. Indira Gandhi a été Première Ministre de 1966 à 1977, Pratibha Patil a été Présidente de l’Inde de 2007 à 2012, et Meira Kumar est l’actuelle Présidente de la Lok Sabha (chambre basse du parlement indien), pour ne citer

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qu’elles. En France, nous en sommes encore bien loin. Cependant, le viol collectif et meurtrier mené sur une jeune étudiante en 2012 a levé le voile sur un pouvoir public qui restait sourd face aux violences faites aux femmes. Les violentes manifestations ont montré une jeunesse qui en avait marre d’être toujours prise pour des êtres inférieurs. Bien sûr, les viols, les meurtres, le harcèlement sexuel sont sévèrement punis, parfois par la peine de mort. La loi est, en théorie, du côté des femmes, multipliant les mesures punitives pour tenter de les protéger. Cela serait un beau pas en avant, si seulement la loi était respectée.


Société Les violences faites aux indiennes commencent avant même la naissance, avec l’avortement sélectif, ce qui induit un manque flagrant de femmes dans la société indienne. La moyenne nationale à la naissance est de 933 femmes pour 1 000 hommes, ce qui signifie qu’il a environ 40 millions d’hommes qui, prosaïquement, ne trouveront pas de compagnes. Ce problème démographique est tel qu’une loi a été votée en 1994, interdisant de déterminer le sexe du fœtus. Mais dans la réalité, la loi est souvent ignorée et les médecins eux-mêmes participent parfois aux avortements sélectifs. Quand la loi est respectée ou quand le matériel pour les examens prénataux n’est pas disponible, l’infanticide est pratiqué, encore régulièrement. Dans certaines tribus, ce sont même les mères qui sont obligées de commettre l’infanticide, comme en témoigne Sugan Kanwar dans son autobiographie1 - que je ne conseillerais jamais assez si vous voulez découvrir une facette de l’Inde contemporaine.

« Les violences faites aux indiennes commencent avant même la naissance » Ainsi, dans la culture indienne, le garçon restera prioritaire sur l’éducation voire sur la nourriture pour une famille pauvre. Mais comment expliquer cela ? Un élément de réponse se trouve dans l’existence de la dot, pourtant interdite avec le Dowry Prohibition Act de 1961. Une jeune fille à marier est donc un poids pour sa famille puisqu’elle doit apporter de l’argent et des biens en grands nombre à son futur époux. De plus, si la fille épouse un homme d’une caste supérieure, les parents peuvent devenir les obligés des nouveaux beaux-parents, parfois soumis à leurs caprices. Dans un pays où la population est encore en large majorité pauvre et rurale, avoir une fille peut être synonyme de ruine, au point que certaines se suicident ou sont assassinées si la dot est trop élevée pour la famille. Encore aujourd’hui, des drames ne cessent de défrayer la chronique. Des dizaines de femmes sont brulées à l’acide, souvent sans aucun autre motif que le fait d’être femme. Les viols sont nombreux et la justice aveugle, voire complice. En 2015, deux sœurs avaient été condamnées à être violées parce que leur frère s’était enfui avec une femme mariée 1

Seule fille de mon village, Sugan Kanwar, Flammarion, 2014

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« La condition de l’enfance dans le monde en 2009 », UNICEF

d’une caste supérieure. L’entité à l’origine de cette sanction barbare ? Un conseil local, uniquement formé d’hommes des castes supérieurs. Ces conseils locaux sont illégaux en Inde mais ils continuent d’exister et se disent les garants de la tradition, au point que les peines soient encore appliquées dans certaines régions. À cela s’ajoute le mariage forcé de fillettes à des hommes, parfois bien plus âgés. Un rapport de l’UNICEF2 datant de 2009 montre d’ailleurs que 40 % des mariages de mineures dans le monde ont lieu en Inde. La femme est toujours vue comme inférieure à l’homme, reléguée aux tâches ménagères et domestiques, confinée à l’intérieur. Mais ce qui est peut-être le plus problématique est que les jeunes filles ont intériorisé cette condition, elles s’y sont résignées voire l’approuvent. Un gros travail d’éducation commence à être mis en place car l’égalité est un principe inhérent à la démocratie et les lois pour punir les crimes sont inefficaces si le gouvernement ne fait rien pour les prévenir. C’est tout un système social qui doit être chamboulé pour que les femmes deviennent véritablement indépendantes, pour que l’ignorance cesse et pour que la moitié d’un pays arrête d’être oppressée.

Abélia Catty

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Société

L’illusion : une rEalitE « Panem et circenses » [« Donnez-leur du pain et des jeux ! »]

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a société française s’est construite autour d’idéaux tels que la liberté, la sûreté et le respect de la vie privée. L’époque où ces derniers étaient respectés semble aujourd’hui bien lointaine. Nos ancêtres se sont battus des siècles durant pour protéger l’individu, pour faire de l’humanité une priorité. Aujourd’hui, qu’en reste-t-il ? « L’habit ne fait pas le moine », et pourtant. La société dans laquelle nous vivons s’efforce à prouver le contraire. Les apparences, voilà ce qu’il faut sauver à tout prix. Notre avis, quel que soit le sujet, est une information de la plus haute importance dans la réalisation de cet objectif. Un simple soupçon peut faire craqueler un empire et provoquer des catastrophes (Volkswagen gate). Le Greenwashing ne sert-il pas cet objectif de conservation des apparences au même titre que les promesses en politique qui, d’ailleurs, n’engagent que ceux qui y croient ? Les magiciens, maîtres dans l’art de l’illusion, sont partout. Notre attention est constamment happée, détournée, pour que la supercherie elle, passe inaperçue. Une question alors se pose : à quand la fin du spec-

tacle ? Celui-ci n’a que trop duré. Aussi divertissante soit-elle, cette représentation est un danger : plus elle dure, moins nous en sortirons indemnes. Car les illusionnistes eux, ne sont pas dupes, et connaissent leurs intérêts : pour continuer à nous charmer, ils réalisent des tours de plus en plus osés. Le dernier en date ? La suppression de nos libertés. Sous couvert de se débarrasser du terrorisme, voilà que l’état d’urgence est mis en place. Mis en place, renouvelé, et susceptible de rester : «L’état d’urgence va être prolongé pour trois mois encore. Face à une menace qui est là, lourde, c’est une manière de mobiliser le peuple français» (Manuel Valls, 23/01/16). Alors que cet état a montré maintes fois son inutilité dans la lutte contre Daesh, que Mediapart apporte chaque jour des preuves d’abus, il reste présenté comme LA solution. Mais sérieusement, de qui se moque-t-on ? La lutte contre le terrorisme est une guerre fantôme, l’Etat Français n’est pas directement menacé comme il l’était lors des deux Guerres Mondiales. C’est étrange de vouloir maintenir un peuple dans l’urgence ; qu’en penserait Orwell ?

« Une question alors se pose : A quand la fin du spectacle ? Celui-ci n’a que trop duré. Aussi divertissant soit-il, cette représentation est un danger : Plus elle dure, moins nous en sortirons indemne. »

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Société Car les similarités entre son œuvre et le monde actuel sont bien là. Les smartphones ont remplacé les caméras et les télévisions. Nous sommes dorénavant géolocalisés 24h/24 et 7j/7, les procédures pour être mis sur écoute ont, grâce au parti socialiste, été largement simplifiées. Mais le pire reste sans doute que tout ceci est largement accepté. Au nom de quoi ? Du confort ? Du plaisir d’être « normal » ? Alors que nous clamons haut et fort être « nous-mêmes » et donc par essence, différents, nous arrivons malgré tout à tous vouloir les mêmes choses. Belle ironie n’est-ce pas ? Marx écrivait : « La religion est l’opium du peuple ». Il pensait la religion comme une drogue qui tend à faire oublier nos souffrances tout en occultant la réalité dont elle est l’effet. Pour lui la religion était illusion et résignation de l’être opprimé : un poison qui ne s’attaque pas aux causes véritables du problème et qui nous fait désirer un remède. En outre, il percevait la religion comme étant une institution par laquelle la classe dominante imposait son idéologie aux autres. Maintenant remplacez « religion » par « consommation » et vous vous apercevrez que cette citation est toujours d’actualité. Et là où les illusionnistes ont fait fort, c’est qu’ils ont créé les besoins que nous cherchons si désespéré-

ment à satisfaire. Le marketing, ou comment faire en sorte qu’un système économique non durable dure le plus longtemps possible. Le capitalisme, aussi bénéfique et élévateur fut-il il y a quelques décennies, n’est aujourd’hui qu’une machine à broyer notre humanité. Bon nombre de pratiques et activités liberticides sont acceptées lorsqu’exécutées par une entreprise : espionnage et filature sur internet pour offrir des « offres personnalisées » ou pour connaître instantanément l’avis des utilisateurs sur le dernier Star Wars, analyse de notre vie privée grâce à Facebook… Malheureusement, peu à peu, ces pratiques seront acceptées par et dans la société même. N’est-ce pas par petites injections que l’on finit par ne plus sentir le poison ? Anesthésiés par cette nouvelle religion qu’est la consommation, nous ne réagissons plus, ne luttons plus. Béats, par fainéantise ou par peur, nous ne faisons qu’attendre la fin de cette pièce tragique mettant en scène la mort de nos droits fondamentaux. Mais où diable sont les Daniel Balavoine de notre temps ? Ce chant des sirènes n’est-il pas encore devenu insupportable ? Prométhée nous offrit la vie, il semble pourtant que son frère nous ait plus, bien plus, inspiré.

Nathan Hardy

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Culture La culture comme tu ne l’as jamais vue, sous toutes ses formes ! Envie d’un peu d’hémoglobine et de rituels sanglants ? Retour au temps des Aztèques !

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es civilisations précolombiennes fascinent. Elles furent des sociétés complexes et brillantes, avec des techniques incroyablement développées et un patrimoine inestimable. Une grande partie de ce patrimoine provient de la religion. Chez les Aztèques, la religion est le résultat d’un syncrétisme religieux alambiqué, un savant mélange de divinités venues de part et d’autres, le tout dans un panthéon illimité. À cela s’ajoutent les transformations utiles aux hommes politiques et il en ressort une mythologie et des rituels d’une complexité rare, et fichtrement intéressants. Certains dieux sont connus comme Quetzalcoalt, le Serpent à Plumes, ou Tezcatlipoca, son opposé. Mais les dieux ne sont pas simples, ils ont souvent quatre à cinq formes, jamais vraiment distinguées, et le tout repose sur le concept de dualité.

LES AZT

Mais lorsque l’on parle des Aztèques, une chose ressort : les sacrifices humains. Et les récits des conquistadors sont assez édifiants à ce sujet, les Aztèques débordant d’ingéniosité. Combat inéquitable, imaginez-vous attaché à une pierre avec une arme en bois en train de combattre de vrais soldats avec de vraies armes, décapitation de danseuse pendant l’exercice de leur art, noyade d’enfants pour honorer le dieu de la pluie ; j’en passe et des meilleures.

religion, sa autres jo

Le sacrifice est une chose que nous pouvons difficilement concevoir, cela nous choque profondément. Pourtant, les sacrifices avaient une signification bien particulière. Dans la mythologie, il existe le sacrifice originel : celui des dieux pour créer le soleil. Dans les ténèbres de Teotihuacan, une petite divinité mal fichue se sacrifia pour créer le soleil mais celui-ci ne bougeait pas. Il fallut que toutes les divinités présentes se jettent dans le brasier pour que le soleil démarre sa course, tirant sa vitalité de la mort. C’est la naissance du drame cosmique, pour que le soleil bouge, l’humanité doit suivre les dieux et abreuver le soleil de sang pour que jamais les ténèbres ne s’abattent. Selon cette croyance, le sacrifice est nécessaire, c’est un devoir sacré envers le soleil et les dieux qui ont montré l’exemple.

« Pour les Aztèques, il n’y avait aucune haine ni désir meurtrier »

Un dieu pourtant était plus sympa que les autres, il s’agit de Quetzalcoatl. Il refusait les sacrifices car il aimait trop les Hommes. Manque de peau, il a été chassé par son nemesis, laissant le Mexique à la merci des dieux assoiffés de sang.


culture Qui désigne-t-on par «Aztèques» ? Il s’agit d’un peuple mésoaméridien, aussi appelé Mexicas, qui occupait le plateau central du Mexique, dominant le plus vaste empire de la Mésoamérique postclassique. Ils vécurent vers 1200 après. J.-C. jusqu'à 1521 après. J.-C, date de la fin du siège de Tenochtitlan, remporté par les conquistadors. Leur capitale était Mexico-Tenochtitlan, plus grande ville de l’empire. Les sacrifices étaient également très codifiés et à haute portée philosophique. Les victimes étaient décorées et habillées de telle sorte qu’elles devaient ressembler aux dieux. Ainsi, c’est le dieu lui-même qui périssait devant sa propre image, rappelant le premier sacrifice. Cela valait aussi pour le cannibalisme rituel – autant ne pas faire les choses à moitié. Un peu comme la bonne vieille communion chrétienne, l’hostie en moins et le vrai sang en plus. Malheureusement pour eux, la pratique des sacrifices acheva de convaincre les conquistadors que tout ce petit monde descendait directement du Diable et cela ne facilita pas du tout les rapports entre les Espagnols et les Mexicas. Surtout à partir du moment où, la guerre aidant, les victimes devinrent des Espagnols. Beaucoup d’Espagnols. Mais pour les Mexicas, il n’y avait aucune haine ni désir meurtrier – sauf peut-être en ce qui concernait les envahisseurs. Ce n’était que la réponse, la seule qu’ils avaient trouvée, à l’instabilité du monde et à l’éphémère de toute chose. Les victimes étaient déifiées, elles étaient les messagers divins et non de vulgaires condamnés. Les victimes étaient désignées depuis l’enfance, elles étaient résignées à leur sort, préparées depuis de longues années et refusaient toujours la clémence quand on leur offrait. Cela aurait été contre la volonté des dieux. Il y a d’ailleurs chez les Aztèques, une très forte soumission au destin. Les légendes foisonnent de chefs et de seigneurs qui, alors qu’ils étaient faits prisonniers, se virent proposer des postes de gouverneur ou de général, par respect pour leur bravoure. Et tous commirent des suicides, pour ne pas se soustraire au destin, exhortant les autres prisonniers à faire de même.

TEQUES

acrifices et oyeusetEs

Mais vous vous en doutiez bien, qui dit sacrifice dit fête – évidemment – et qui dit fête dit calendrier, histoire de s’y retrouver. Et le calendrier des Aztèques était une petite merveille d’astronomie et de philosophie, mais ça, ce sera pour le prochain numéro.

Abélia Catty

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Culture

A departed

M

ountain may depart (Au delà des montagnes) is the first movie that I saw in the beginning of this year, which, I like it more than I expected. Directed by Zhangke.Jia, a newsharp director, the movie showed how personal relationships changed in China with the exponential growth in economic development over the 25 years as we can only see the snapshots of 1999, 2014 and 2025 and had to deduce what happened in between. Many changes take place over the years but something remain unchanged.

Tao, the female protagonist, is hardworking and independent woman, and does not forget her roots no matter how bad the circumstance turns out. She is like a pillar against all the changes around her. Her dumplings, her love for her son, and her love for dogs did not change. She treasures keys. She even remembers the dance steps she learnt 25 years ago. According to Confucius teaching dated back more than 2000 years ago, a woman needs three obedience: obey her father before marriage, obey her husband after marriage and obey her son after her husband is dead. Interestingly this movie mentioned these three important men in a women’s life. However, the values are no longer valid with the feminist movement and the rapid changes in economic development and migration. In the case of our protagonist, Tao has a close relationship with her father before her marriage but she seems to have chosen someone her father does not approve. More than a decade later, Tao emerges into a mature business woman who is divorced. When her father dies she has no husband to obey but instead of asking her 7- year-old son to attend his grandfather’s funeral. In the third part of the movie, we are not even sure mother and son ever reunite across two continents. And her son seems to be as lost as his father once was. Lovers, father, husband and son all left but Tao goes on with her life, with the same smile, wrapping the same dumplings she had made for her loved ones. She has no one to answer to but only herself to depend on in new China and she seems fine. On the contrary, the male characters seems to be at a loss in one way or the other. In 1999, Tao’s lover Liangzi left his hometown with a broken heart after Tao chose the wealthier Jinsheng. He only returned to his old house after his health deteriorated. Perhaps if he and Tao has been together he would not have had to leave, then there will be another result. He always had that sad face and it is painful to see him struggle with life. But Liang is fortunate to have a nice wife who asks Tao for financial help. We do not see Tao regretting her choice even though she has kept his keys all along and passes it back to him. She even keeps the wedding invitation she sent him but he left in the house 15 year ago. Perhaps to her, that was all part of her history.

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culture

d mountain Jinsheng is the one who changes the most throughout the years. In the beginning he wins Tao over with his wealth and material comfort. The aggressive high achiever even cuts off his friendship with Liangzi, in competition for Tao. He is so into wealth that he names his only son Dollar. A decade and a half later, Jinsheng and Tao have been divorced and he works in risk management in Shanghai and sends their son to an international school. Again, he thinks money can do everything and provides material comfort to his 7-year-old son. Another decade later, in Australia, Jinsheng is a lonely old man who does not speak English and feels alienated in a strange land. He is even lonelier than before because he finally has freedom but he does not know what to do with it. He has escaped from his enemy so there is no one to chase or fight against. His freedom ironically forms an invisible jail that traps him in his huge mansion facing the beach. All his life he has been chasing for money; now he only has money: but no wife, no lover, no son, no life skills, no happiness or fulfillment. He cannot communicate with his own son. From cars to money to guns, he has all the material comfort he can afford but he is still lonely and insecure and anxious. It is somehow a reflection of the inner emptiness of the rich class in China because the “new moneys” actually do not know what they were working towards.

His freedom ironically forms an invisible jail that traps him in his huge mansion facing the beach

Dollar, his 18-year-old son decides to quit college because nothing excites him anymore. He can do anything but he does not remember what his mother’s name was. He has not met her since he was 7. Maybe that’s why he develops a relationship with his teacher who could be his mom. He is open to new opportunities but he does not realize that reality can be tough – in this sense he is just like his father. Being uprooted is tough and Jinsheng has done it two times over 25 years while dragging his son along. Something exists throughout these three periods: dogs, key to home, dance, Sally Yeh’s song «Treasure», Tao’s smile and calmness, her dumplings, mobile phone and electronic devices that supposed to be connecting people but instead causing more misunderstandings and making people even more alienated. It is quite an inspiring and visionary piece to force us to reflect on what kind of life we are living the developing world today, and what type of life we would like to live for the future.

Yu Ye

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Asso

L’article d’

Ce mois-ci, parole à plusieurs assos!

Le ski survivra-t-il au réchauffement climatique?

N

on seulement le réchauffement climatique risque de faire disparaître nos produits préférés (chocolat, café…), mais il menace aussi l’activité préférée des Grenoblois : le ski.

Lorsque l’on évoque l’avenir des stations, le sujet du changement climatique est devenu inévitable. En effet, et les climato-sceptiques n’ont qu’à bien se tenir, en 30 ans le niveau d’enneigement des Alpes a baissé de 30%. Aujourd’hui, le froid arrive plus tard qu’au début du XXème siècle et décembre a été 2,5° au-dessus des moyennes saisonnières. Mais le réchauffement climatique n’affecte pas seulement le temps d’enneigement, il affecte aussi la hauteur de neige moyenne, passée d’1m20 à 50 cm en 55 ans et la « qualitey » de la neige. L’an dernier, l’université canadienne Waterloo prévoyait qu’en 2080 les JO d’hiver pourraient seulement être organisés dans six des dix-neuf villes les ayant déjà accueillis. Ce chiffre est des plus inquiétants, cependant le choix des villes pour ces épreuves est d’ores et déjà plus restreint : on peut toujours organiser les JO d’Hiver à Albertville, mais plus à Grenoble. D’ici une à deux décennies, toute station en-dessous des 1.800 mètres, soit 100 dans les Alpes, sera condamnée. Cette évolution est inquiétante pour le secteur, notamment dans les Alpes du Sud où il représente 15 000 emplois et 800 millions d’euros de recettes annuelles. Les petites stations sont les premières touchées et s’y préparent d’ores et déjà en développant la multi-saison et la multi-activité (randonnées, tirs à l’arc, VTT, etc.) pour compenser les pertes à venir. C’est un défi de taille lorsqu’on sait que le tourisme estival en montagne ne cesse de décliner, délaissé au profit du «grand ski» et des prestigieuses stations. Pour compenser ces problèmes à venir, trois solutions sont régulièrement évoquées : le canon à neige, le stockage de neige et le ski indoor, mais ces solutions sont-elles viables ? En Suisse déjà, les stations utilisent 40 % de neige artificielle contre 5% il y a 20 ans. Cependant, les canons à neige sont efficaces uniquement quand la température est inférieure à 0 °C. Le stockage de neige, utilisé lors des JO de Sotchi, peut s’avérer utile durant quelques semaines hivernales, mais guère plus. Finalement, le indoor permettrait une température modulable et une piste parfaitement damée mais l’indoor s’éloigne des racines du ski alpin et peut difficilement proposer d’autres épreuves que des slaloms étant donné la longueur des pistes. Rassurez-vous, le ski ne devrait pas totalement disparaître de nos belles montagnes, en 2050 on pourra skier mais uniquement au-dessus de 1800mètres, plus tard dans l’année et surtout dans des conditions météorologiques plus aléatoires avec des années sans neige comme des années très enneigées. Donc si vous voulez sauver vos saisons de ski, il est temps d’agir pour limiter le réchauffement climatique !

Victoria Gomez - Respo Reporter ImpAct

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Asso

Interview de Marvin Blandin,

président d'Altigliss Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je viens de Normandie, je suis le président d’Altigliss et je suis un mec cool et plutôt sympa, malgré les apparences !

Comment es-tu devenu président d’Altigliss ?

Je me suis présenté pour le poste l’an dernier en avril. Il y avait de la concurrence, 4 personnes se présentaient pour le poste de président. J’ai fait ma profession de foi devant les membres de l’association. J’étais très motivé et je voulais vraiment être membre du bureau. J’étais entouré d’une bonne team et ça m’a donné envie d’élaborer une stratégie pour l’année suivante.

Quel poste occupais-tu en première année ? J’étais assistant logistique.

Quelles surprises nous réserve le GEM Altigliss Challenge 2016 ?

Tout d’abord, nous avons repensé tout le village et tout ce qui est organisation du village. Nous avons aussi réélaboré toutes les activités ; il y en a plus, elles sont plus développées. Au niveau des artistes, ça va être du lourd aussi, vous verrez. Sinon on a beaucoup amélioré l’organisation générale, on a sollicité beaucoup de partenariats, il y a des voyages à gagner etc…

Depuis quand préparez-vous cette semaine ?

Depuis avril 2015, depuis les passations. Il fallait suivre les relations partenariats mais aussi mettre en place la stratégie pour cette année. Sinon, la bourse aux skis a aussi été un gros challenge.

Comment définirais-tu ton rôle en tant que président ?

Je dirais que je coordonne ce que fait l’équipe d’Altigliss. S’ils ont des problèmes, c’est moi qui essaie de les régler. C’est moi aussi qui prends les décisions, mais je suis un soutien, j’essaie d’améliorer et de corriger ce qui ne va pas.

Comment Altigliss est-elle devenue la "2ème association étudiante de France" ?

(Rires) 1ere l’an dernier… On s’est penché vers l’international, je pense que c’est cela qui fait notre succès. On porte de l’importance à avoir des équipes étrangères. Nous avons réduit la part de Gémiens participant pour augmenter la part d’étrangers. Nous avons tenu à ce qu’il y ait plus de monde sur les épreuves. Il fallait que le Challenge ait une portée plus internationale, nous avons fait notre possible pour marquer le pas.

Que faisait Altigliss avant le GEM Altigliss Challenge ?

Altigliss était Olympub avant : une compétition de ski comprenant moins de personnes. Jusqu’en 1995, 300 personnes y participaient. Il y avait des participants d’écoles extérieures, mais beaucoup moins de Gémiens, les promos étant plus petites également. En 2000, l’association a été renommée et l’école a conseillé une dimension plus internationale pour s’ouvrir aux autres écoles.

Un mot pour la fin ?

Rendez-vous le 19 mars, ça sera le feu, un vrai feu.

Propos recueillis par Meryl Gorge

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Asso

I n t e rv i e w d e M a président de Bonjour Martin, peux-tu te présenter en quelques mots ? Je m’appelle Martin Bourreli, j’ai 22 ans. Je suis d’origine marseillaise et j’ai fait 3 ans de classe prépa ECE à La Nativité à Aix avant d’arriver à GEM. Je suis un passionné de sport, foot notamment. L’année dernière je faisais partie du projet Bénin à SOS, et du tout nouveau pôle Rencontres Informelles de Job Odyssey.

Pourquoi Startin’Block ? Nous avons changé le nom de l’asso en fin d’année dernière. Avant cela nous nous appelions Job Odyssey. Ce changement de nom fait en fait partie d’un vaste changement d’identité. Job Odyssey s’essoufflait ; nous avons donc procédé à une refonte totale de l’asso, en commençant par redéfinir ses missions et lui trouver un nom qui correspondrait à sa nouvelle identité. Nous avons aussi créé un nouveau logo, avec l’aide d’un prestataire extérieur. Notre objectif est de permettre aux Gémiens de se créer un réseau avant de sortir de l’école. Startin’ Block est donc un tremplin pour te lancer au mieux dans le monde de l’entreprise, le point de départ d’un gros carnet de contact et peut être de futurs stages.

Peux-tu nous présenter les nouvelles missions de Startin’Block ? Comme toutes les assos nous sommes divisés en pôles. Le pôle Rencontres Informelles, qui date de l’année dernière, a pour but de permettre aux Gémiens de rencontrer des chefs d’entreprises lors de « rencontres informelles ». Il s’agit de voir des professionnels dans un cadre plus détendu que les conférences ou les entretiens. On peut poser les questions que l’on veut. C’est aussi un très bon moyen pour trouver un stage ! Sur le long terme ce pôle pourrait être amené à proposer des prestations aux autres assos de GEM, par exemple en leur faisant rencontrer des chefs d’entreprises de leur secteur.

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Le pôle ONU travaille sur plusieurs simulations de débats comme ceux qui se déroulent à l’Organisation des Nations Unies et réunissent presque tous les pays. 12 membres de Startin’Block iront à Londres du 4 au 8 février pour participer à des simulations organisées par l’ESCP et qui réunissent toutes les grandes écoles d’Europe. Nous voulons ouvrir ce projet à tous les Gémiens l’année prochaine. Puis la semaine du 21 mars nous envoyons 6 personnes à New York, pour une simulation ONU avec les plus grandes universités du monde ! Notre équipe y défendra la Mongolie. Enfin cette année le pôle ONU va pour la première fois organiser sa propre simulation de débats, ici à GEM en collaboration avec l’IEP de Grenoble ! Cela se passera en avril et l’événement s’appellera le MUNTAIN. Nous avons relancé cette année le pôle Conférences, qui a pour objectif d’organiser des conférences métiers. Nous invitons des managers qui présentent leur parcours, leur entreprise, et leur secteur. Pour la première conférence en début d’année on a invité Safigec, cabinet d’experts comptables et d’audit. C’était la première conférence d’une longue série, je l’espère. Nous sommes dans une année de transition, avec pleins de nouveaux projets qui peuvent aller très loin.

Comment es-tu devenu prez ? En fin d’année dernière j’ai fait partie de la commission de changement d’identité. J’ai vu un gros potentiel dans l’asso et je me suis pris au jeu. J’étais conscient que l’image de l’asso à l’extérieur ne correspondait pas à ce qu’on pouvait offrir. Il y avait donc un gros challenge : tout relancer, avec une nouvelle équipe. Nous étions 35 l’année dernière. Cette année nous sommes 58, et pourtant bien plus proches grâce aux teambuildings que nous avons relancés. Nous avons refait le local, créé de nouveaux chants… Pour l’instant je suis satisfait du renouveau de Startin’Block ! Tout cela a été possible grâce au très bon travail de mon bureau et des nouveaux respos.


Asso

artin Bourreli, S ta r t i n ’ B lo c k

« Startin’ Block est donc un tremplin pour te

lancer au mieux dans le monde de l’entreprise, le point de départ d’un gros carnet de contact et peut être de futurs stages. » Un dernier mot ? J’invite tout le monde à passer dans notre local pour se renseigner sur ce que l’on fait (et venir se détendre sur notre canap) ! J’espère que les 1A qui reprendront l’asso continueront sur cette dynamique, car Startin’Block a les projets pour devenir une des plus grosses asso grenobloises d’ici 3 ans !

Dorian Combe

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Asso

L’article du le gem store en chiffres

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Vous êtes à avoir commandé votre pull de promo sans même l’avoir vu, et à vous être rués dessus lors des préventes de septembre ! Merci de faire confiance au GEM Store ! D’ailleurs, selon nos stats, être sapé GEM Store permettrait de chopper

3 fois plus !….

Top 3 des articles du GEM Store On vous dévoile en exclusivité le top 3 des articles GEM Store selon vous. Un match très serré entre les accessoires et les produits textiles… And the winner is…. LE SAC DE SPORT !

Le nouveau MUG

le sac de sport

le bonnet sans pompom

Le site internet

Le GEM Store, c’est aussi la création et le lancement de 13nouveaux produits en 2014-2015, et encore plus de projets cette année !

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Trop bien dans ton lit pour te rendre à la boutique de l’école ?? Pas de problème, maintenant c’est le GEM Store qui vient à toi. Viens visiter notre boutique en ligne et commander tes articles préférés en un clic : www.gemstore.fr


Asso

Interview Planètes Peux-tu te présenter en quelques mots ? C’est très simple, Maxime Piednoir, 21 ans, je vivais à Angers, j’ai fait une prépa à Rennes (de quoi satisfaire tous les bretons qui lirons ça) et oui, c’est un cliché mais j’aime l’audiovisuel !

Pourquoi as-tu voulu être président de cette association ?

Je suis très souvent ambitieux dans ce que je fais donc peu importe l’association dans laquelle j’aurais été, la question de la présidence se serait posée. Vu l’année que j’ai passé à Planètes j’ai rapidement réalisé que c’était réellement ce que je voulais faire. J’avais vraiment envie d’avoir une vue globale sur l’asso, de travailler avec tout le monde et d’avoir cette impression de pousser au maximum l’avancée de Planètes. Le graal était pour moi la présidente… Non pardon, la présidence !

Quel rôle Planètes a-t-elle dans le déroulement du festival de géopolitique ? Planètes réalise toute la couver-

ture du FGG, cela passe par l’enregistrement et la diffusion en live de conférences en collaboration avec d’autres prestataires, mais également la couverture photo, la réalisation d’interviews des intervenants et le community management. Toute l’équipe est mobilisée sur le projet et apprend à maitriser toutes les capacités nécessaires pour faire un travail professionnel et aider au rayonnement du festival.

Planètes reçoit-elle des instructions directes de l’école durant le festival ? Toute l’élaboration du projet se fait en relation avec l’école, nous proposons un ensemble d’éléments que nous pouvons réaliser, nous en discutons avec elle pour aboutir à une couverture complète et cohérente.

Cet évènement est-il le plus important que vous couvrez ? Le festival de géopolitique est l’un des plus gros événements sur le thème des relations internationales en Europe, il représente donc une véritable vitrine pour

GEM en France comme à l’étranger. C’est donc bien entendu le plus gros évènement que nous allons couvrir. En effet le festival est suivi en direct par plus de 10 000 spectateurs, 2500 sur place et le reste depuis tous les continents (vraiment) grâce au travail acharné de nos staffeurs qui assurent la couverture média de l’évènement.

L’association a-t-elle une stratégie particulière cette année ? Nous avons voulu continuer à insister sur la professionnalisation de l’association avec l’achat de matériel que vous avez pu découvrir pendant des tournages comme le drone, des caméras, un stabilisateur. Nous nous attardons le plus possible sur la formation des 1A pour qu’ils puissent bien prendre le relai. Nous mettons un point d’honneur à garder la cohésion qu’il y a chaque année, je pense qu’il y a un esprit Planètes qui fait qu’on peut être pros quand il le faut et cons quand on le peut.

Maxime Piednoir

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Libre

Les pistes les plus difficiles des Alpes, aka "les pistes noires + " by Cyril Carponcin

S

e retrouver en difficulté sur une piste de ski n’est jamais un moment agréable à passer, qu’il s’agisse d’une piste verte - si vous êtes autant à l’aise sur une paire de ski qu’un lamantin - ou d’une piste noire raide et bosselée, comme on les aime (ou pas) au Gem In Way. Lorsque l’on se retrouve bloqué en haut d’une piste noire tellement raide que l’on n’ose pas amorcer le premier virage, on aimerait être absolument partout sur Terre autre part que là, genoux tremblants et songeant aux 500 mètres de dénivelés restants. Et bien voici un petit florilège des pistes noires les plus dangereuses des Alpes, ces pistes qui ont été le théâtre d’innombrables chutes comme de performances à couper le souffle.

3

Station COURCHEVEL, piste du Grand Couloir

Cette piste est de loin la plus difficile du domaine des 3 Vallées. Vous débuterez sur une crête sur les premiers cent mètres, puis déboucherez ensuite sur un couloir très raide (d’une déclivité moyenne de 80%) en forme d’entonnoir inversé où vous n’aurez que peu de marge de manœuvre. Rassurez-vous cependant, ce couloir n’est jamais encombré, pas besoin de vous expliquer pourquoi.

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1

Station Mayrhofen, piste Harakiri

Pour débuter ce top en beauté, voici LA piste effrayante d’Autriche par excellence, dont le nom laisse déjà suggérer une descente aux enfers en bonne et due forme. Avec une déclivité continue de 78° sur 150 mètres, cette piste est devenue tellement célèbre qu’un photoshoot est maintenant organisé au milieu de la piste, pour les Gémiens aventureux qui souhaiteraient immortaliser en image leur visage crispé par l’effort et leur style de descente pas très académique.

2

Station VERBIER (Suisse), piste du Mont Fort

Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette station pour son très grand domaine de freeride, mais elle comporte aussi son lot d’adrénaline à l’intérieur du domaine balisé ; la piste noire en question est surtout impressionnante par son allure de vaste champ de bosses immaculé – la piste n’étant jamais damée - et sa longueur, puisqu’elle s’étend sur 350 mètres de dénivelé et plus d’1.8 km de descente ! Plus physique que technique donc, cette piste aura au moins le mérite de mettre vos genoux en compote.

4

Station L’ALPES D’HUEZ, piste Le tunnel

Particulièrement proche d’ici, cette piste fait figure de référence en termes de technicité, mais aussi parce qu’elle porte bien son nom: sur 200 mètres, vous emprunterez une véritable grotte taillée dans la montagne ! Une fois sorti du tunnel, vous aurez droit à une superbe vue sur la station en contrebas ainsi que sur le champ de bosses particulièrement impressionnant qui vous attend…


Pas facile de choisir entre ces deux pratiques quand chacun y va de son avis.

Libre

Ski ou snowboard, le dilemme

D

’un côté, les riders, qui pour rien au monde ne délaisseraient le snowboard pour le ski, réservé aux familles et aux gens bien comme il faut. De l’autre les skieurs, pas pressés de se mettre à « la planche » pour perdre leurs journées à mordre la poudreuse en joyeuses gamelles. Depuis la démocratisation du snowboard, le monde des sports d’hiver et ainsi fait qu’il se divise en deux camps bien distincts qui ne se mélangent pas vraiment. Pourtant aucunes de ces deux pratiques n’a le monopole du plaisir.

Ski, snowboard, quelle est la forme de glisse la plus accessible? On entend souvent dire que le snowboard est plus difficile à maîtriser que le ski, mais ce n’est pas forcément vrai. La plupart des gens commencent en réalité par le ski, et sont donc particulièrement surpris par les mouvements asymétriques que requière le snowboard, d’où les chutes à répétition. Les premières heures en snowboard sont donc très délicates, mais l’apprentissage est plus ardu en ski. En effet, bien que le snowboard nécessite plus d’équilibre, le ski demande beaucoup de technicité dans les pentes raides, notamment pour les virages parallèles, alors qu’il est possible de passer des pistes très difficiles en snowboard sans une maîtrise énorme.

Quelle pratique pour quelles sensations ? Le skieur pourra mieux accrocher la neige et prendre de la vitesse plus facilement qu’un snowboardeur, en tout cas sur les pistes damées. A contrario, le snowboard est l’engin de glisse idéal pour le free ride, car avant tout conçu pour la poudreuse, et le snowboardeur bénéficiera d’un avantage non négligeable sur le skieur enlisé dans la neige profonde. Pour les amateurs de freestyle en revanche, aucun moyen de glisse n’est privilégié sur l’autre, bien que cette pratique soit plus assimilée au snowboard, qui a une image plus cool et jeune.

« Le monde des sports d’hiver [...] se divise en deux camps bien distincts »

Alors, toi le skieur qui n’a jamais retenté le snowboard après t’être ramassé tout la journée, sache que tu pourras commencer à maîtriser les courbes du snowboard dès le deuxième jour, et ainsi commencer à t’amuser. Quant à toi, snowboardeur qui ne jure que par la planche, sache que tu pourrais bien retrouver, en te remettant au ski, des sensations et une adrénaline qui tu avais peut-être fini par oublier. Finalement, pourquoi se limiter à une seule forme de glisse quand on peut allier les plaisirs ! Pour finir, sachez que le monde de la glisse n’est pas aussi binaire que ça : vous pourrez aussi vous essayer au véloski, au snowblade (petits skis de seulement un mètre de long), ou encore au yooner, la luge nouvelle génération !

Cyril Carponcin

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Libre

Les mots cachĂŠs du bon skieur

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Libre

Skier sans se ruiner ?

Les vacances au ski sont chères, c’est un fait non discutable. Pourtant, il existe des méthodes pour éviter de casser sa tirelire lorsque l’on veut profiter des pistes enneigées.

L

es premiers flocons d’hiver tombent enfin et habillent les montagnes d’un délicat manteau blanc. Vous vous dites : chouette, je vais pouvoir aller skier. Tout euphorique, vous consultez vos comptes bancaires et vous vous rendez compte que ce dernier frôle les abysses. Désespéré, vous vous jetez sur votre lit en pleurant. Et pourtant, il est encore possible de profiter des pistes sans vous ruiner. Petit tour d’horizon des différentes possibilités :

3 – Trouver le bon hébergement : Se faire héberger coûte très cher et est une part importante de notre budget vacance. Et pourtant, il existe des solutions simples comme le « couchsurfing » ou l’art d’être hébergé gratuitement (par des particuliers ou des auberges qui peuvent vous fournir un petit canapé où dormir).

« Il est encore possible de profiter des pistes sans vous ruiner…» 1 – Privilégiez l’équipement d’occasion : cela pa-

raît simple au premier abord, mais peu d’étudiants y pensent. De nombreuses petites annonces fleurissent sur les sites spécialisés et vous proposent des skis, des bâtons ou des chaussures déjà utilisés à moindre coût.

2 - Essayez le « hors-saison » : Difficile pour des

étudiants mais tout de même faisable selon les emplois du temps, profiter des pistes hors vacances ou congés permet de drastiquement réduire les prix appliqués lors des vacances scolaires sur le matériel, les forfaits, la nourriture, etc… En plus, vous pourrez skier en toute liberté, seul sur la montagne.

4 – Choisir le bon forfait : Il existe

une multitude de forfaits différents qui pourront s’adapter à vos besoins. Inutile de prendre la journée si vous savez qu’à 14 h vous avez une activité de prévue. De plus, de nombreux sites internet cassent les prix des forfaits par rapport aux stations et il peut être très intéressant de passer par ce biais plutôt que le traditionnel forfait acheté en station.

5 – Attention au piège des achats souvenirs : Vous

arpentez les rues du village après une rude journée de descente et vous craquez sur une magnifique peluche exposée dans la vitrine d’un magasin. Stop, arrêtez-vous, vous allez dépenser une fortune pour des souvenirs qui finiront rangés dans votre armoire. Le meilleur moyen de dépenser son argent au ski est d’acheter ce genre de futilités.

Nicolas Maia


Libre Petit guide de survie en Angleterre Ou comment cohabiter avec nos amis les rosbifs

Règle n°1 : à l’heure tu seras à ton arrêt de bus Il faut savoir qu’en Angleterre, rien ne sert de courir après son bus, de taper désespérément à ses portes ou encore de faire signe au conducteur, il ne s’arrêtera pas. C’est simple, soit tu es à l’heure, soit tu te sers de tes petites jambes. Et vue la température locale, le choix est vite fait. Règle n°2 : la queue tu feras Vous allez dire que je fais une fixette avec les bus mais sachez que les Anglais prennent très au sérieux l’ordre d’arrivée dans les transports en commun et les ordres de passage en règle générale. Alors tous en file indienne et avec le sourire s’il vous plait ! Règle n°3 : docile tu seras Gare à toi qui aimes transgresser les règles ! Ici, tout n’est qu’ordre et… discipline. Et gardez à l’esprit que vos moindres gestes sont épiés à chaque coin de rue. Merci la technologie ! Règle n°4 : un parapluie tu garderas sur toi Il faut avouer qu’il ne fait pas si froid que ça en Angleterre… mais qu’est-ce qu’il pleut ! Afin d’affronter la fine brume anglaise, mieux vaut donc ne jamais se séparer d’un parapluie ou d’un bon manteau à capuche.

« Ici, tout n’est qu’ordre et… discipline. » Règle n°5 : la bise tu oublieras Ou comment éviter un moment gênant. L’Anglais n’est pas particulièrement affectueux ni tendre. Pour dire bonjour donc, inutile de tendre votre joue, un simple « hi » suffira. Règle n°6 : le pudding tu apprécieras Qui dit Angleterre dit nourriture saine et raffinée. Non je rigole. Pour survivre au pays des Rosbifs il te faudra entrainer ton palet à apprécier les plats en sauce et autres mets gélatineux. Sinon, il y aussi les bons fast-foods bien gras du coin qui sauront combler tes envies les plus sournoises pour ta ligne. Règle n°7 : les règles du rugby tu apprendras En Angleterre, le rugby, c’est sacré. Alors si tu veux briller lors des soirées au pub du coin et conclure avec ta target autour d’une pinte de bière, il vaut mieux t’intéresser un minimum au sport national. Règle n°8 : ton porte-monnaie tu cajoleras Enfin, ne te laisse pas berner par les prix en apparence attractifs. N’oublie jamais (ô grand jamais) ton ami le taux de change qui est là pour te rappeler que cette robe à 15£ coûte donc en fait une vingtaine d’euros.

Constance Tresca

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Libre

Qui aura la garde des enfants ?

Après 43 années de vie commune, de joie et de bonheur, ils se sont séparés : on vous dit tout sur cette rupture.

Q

ui aurait pu le prédire ? Tout semblait (littéralement) rose. Rose Barbie. Mais pourtant, après 43 longues et belles années de vie commune, sans prendre une ride (le plastique, c’est quand même miraculeux), Barbie a quitté Ken en 2004. Tout ça pour Blaine, surfeur australien à la virilité de bulot. Je sais, ça peut paraître surprenant mais Mattel a bel et bien osé séparer le couple quadragénaire. Oui, mais pourquoi ? Parce que c’était prendre le risque d’un énorme raté (ce que ce fut). J’ai plongé pour vous dans ce monde rose siliconé (vous me remercierez plus tard).

Ken était devenu trop viril pour son temps. Malheureusement, c’est un énorme échec pour Mattel : les petites filles boycottent le surfeur, ce traitre qui a arraché Barbie aux bras de Ken. En 2010, Mattel annonce les retrouvailles de leurs deux poupées stars. Et il ne faut pas longtemps à Ken pour reconquérir sa belle : il revient changé et sûr de lui (et moins viril aussi, me direz-vous). Et miracle sans nom (surtout pour le chiffre d’affaire de Mattel), à la Saint Valentin 2011, annonce mondiale : Barbie et Ken, ça recommence !

« Après 43 longues et belles années de vie commune, Barbie quitte Ken en 2004. »

Après une forte baisse des ventes de poupées, notamment de Ken, et une industrie de plus en plus compétitive, Mattel a décidé de se renouveler, d’apporter un peu de sexitude au monde de Barbie. Lors d’une conférence de presse en 2004, les attachés de presse de Barbie et Ken (oui, oui, vous avez bien lu, ces poupées ont des attachés de presse) ont annoncé publiquement leur séparation à la suite de problèmes conjugaux devenus insoutenables lors du tournage du dernier opus des films Barbie. Peu de temps après, Blaine, nouvelle conquête de Barbie fait son apparition. Il est beau, bronzé, avec un petit côté métrosexuel.

Vous imaginez bien que ces évènements ont fait couler de l’encre. Les psychologues y ont tous mis leur grain de sel : « ce divorce brise la croyance qu’ont les enfants en l’amour éternel », « les enfants évoluent dans la vie réelle, un divorce ne les traumatisera pas »… Aucun avis ne concorde de ce côté-là. En revanche, du point de vue marketing, il y a accord : ce fut un terrible échec. Comme quoi, vouloir intervenir dans les affaires d’un couple aussi rodé, ça se fait avec pertes (en millions de dollars) et fracas. Et si vous vous demandez pourquoi je parle de ces deux poupées comme si elles existaient IRL, prenez le temps de lire les communiqués de presse Mattel…

Rébecca Cardot

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Libre

Le pourquoi du comment Pourquoi existe-t-il un nom pour chacun de nos doigts mais pas pour nos orteils ?

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ais pourquoi diable aucune association de lutte contre la discrimination n’a encore pris la défense de nos appendices les plus bas ? Encore une terrible injustice dont est responsable Obama ? La raison principale pour laquelle nos orteils sont anonymes est la suivante : ils n’ont pas de fonction préhensile (faculté de saisir quelque chose) tels que les doigts de la main. Pas de fonction, pas d’usage. Pas d’usage, pas de nom. Pas de nom, pas de nom. Enfin… C’est inexact. Tout d’abord, deux de nos orteils ont un nom : le petit et le gros. On les appelle respectivement : petit orteil et gros orteil. Oui bon, c’est mieux que rien, n’estce pas ? Ensuite, dans le jargon médical, tous nos orteils ont un nom. Je vous présente donc, de l’intérieur vers l’extérieur : bifux, depasus, centrus, pre-exterius et exterius. Là se cache la seconde raison pour laquelle nous n’utilisons pas leur nom, que je laisse à votre réflexion.

Pourquoi la plupart de nos sociétés sont-elles patriarcales ?

L

a naissance du patriarcat est débattue encore aujourd’hui et plusieurs théories tentent d’en expliquer l’origine. Toutefois, des points communs ressortent de chacunes d’elles. La naissance du patriarcat serait fortement liée à la sédentarisation. Ce nouveau mode de vie nécessita deux éléments pour bien fonctionner : la production de richesses (nourriture, peaux, métaux) et leur protection. Chacune de ces deux tâches échurent aux hommes du fait de leur meilleure condition physique et surtout du fait qu’ils n’ont pas d’entraves liées à la reproduction. Les richesses accumulées ainsi par ces derniers leur auraient donné un pouvoir que les femmes n’avaient pas. Celles-ci conservant les tâches liées à la maternité, la division sexiste du travail apparut ou s’exacerba. De siècles en siècles, de croyances en religions, les femmes furent de plus en plus dépossédées de leurs droits et exclues de la société masculine. Toutefois, imaginez ceci : et si le patriarcat était né car les femmes ont un pouvoir que les hommes n’ont pas : donner la vie ? Pour combler ce manque, les hommes auraient contrôlé les femmes, les réduisant, au pire, au rôle de procréatrices. De nos jours, les femmes se libèrent définitivement du joug de l’homme et des contraintes liées à la maternité. En même temps, elles récupèrent leurs droits fondamentaux. A quand une société sans hommes ?

Nathan Hardy

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Libre

Les trésors de la langue franCaise Se faire mousser

Cette expression nous vient tout droit du début du XIXe siècle et signifie se donner une importance exagérée ou imméritée. En effet, imaginez faire mousser du savon et pensez à l’ampleur que les bulles peuvent prendre… C’est cela, une ampleur bien supérieure au contenu des bulles, qui lui est… nul, oui. Il s’agit effectivement du même phénomène lorsque quelqu’un se présente comme étant très important, alors qu’il n’en est rien en réalité.

La lune de miel

Il s’agit là d’un terme qui est devenu tellement commun dans le langage quotidien (et pour cause : son apparition dans la langue française date du XVIIIe siècle) qu’on ne se pose plus la question de l’origine. Ce joli terme nous vient de l’anglais « Honeymoon » et il semble bien que lors des noces, le père de la mariée ait eu pour habitude de donner à son gendre autant de « mead » (bière au miel) qu’il pouvait en avaler durant le premier mois du mariage. A l’époque, l’on comptait les mois en lunes et c’est ainsi que le premier mois du mariage est devenu la lune de miel. Va savoir pourquoi le mois où l’on buvait le plus de bière au miel possible était dit être le plus doux de l’union…

Faux-jeton

Il semble que l’origine de ce terme remonte à très longtemps, avant que l’on ne compte avec les chiffres arabes. En effet, l’on se servait de colonnes tracées, sur lesquelles étaient jetés des jetons pour faire un total. Ces jetons ressemblaient parfois à de vraies pièces de monnaie, et forcément, certaines personnes essayaient de s’en servir auprès de gens faciles à berner, d’où l’emploi du terme « faux comme un jeton ».

Meryl Gorge

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Les 2 zouz Le ski vu par Agathe, 3A qui dessine pour son plaisir et le n么tre!

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Appel au lecteur

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