NOT ICE
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“Apprivoiser” le parcours alimentaire à LAC Mégantic vers une mutation des habitudes alimantaires et une mise en scène dans le paysage.
ÉTUDIANT(S)
YAZJI Yara
TITRE
Titre
MARCH ARCH
UNIT
UE101D - PROJET 10 PFE - Le Risque D’habiter
RESP.
ROUEFF B.
DE. PFE
LIEVRE S.
DE. MEM
ENCADREMENT Stéphane Lievre
SEM 19-20
Promo
PROJ ATEC
© ENSAL
remerciements
Je tiens à remercier en premier lieu mon directeur d’études Monsieur LIEVRE Stéphane pour le suivi, l’aide, les critiques et les conseils précieux qu’il m’a apporté pour l’accomplissement et l’enrichissement de ce projet de fin d’étude, tout le long de cette année. Je remercie également mes parents pour leur soutien moral et matériel. Je leur dédie ce travail en guise de reconnaissance pour leur aide et encouragements infinis et inconditionnels pendant mes études à l’ENSAL. Je remercie ainsi, tous celles et ceux qui ont contribué de prêt ou de loin à la réussite de ce travail, notamment Sally et Amira, pour leur aide et leurs critiques données sur la démarche et les solutions architecturales; Sam, pour son aide et ses conseils précieux tout au long de cette année ; Alejandra, Tristan et Alexandra pour leur amitiés et les nombreux échanges et avis donnés sur la démarche de mon travail. Enfin, je n’oserais oublier de remercier Monsieur ROUEFF Boris et les encadrants du DEM ATEC pour le travail énorme qu’ils ont effectué pour nous créer les conditions les plus favorables pour le bon déroulement de cette année.
sommaire
I. Contextualisation
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-Localisation et genèse de Mégantic -A la recherche d’une centralité -Du global au local : incohérence territoriale
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II. à la recherche d’une mutation des habitudes alimentaires
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- les habitudes alimentaires au Canada et au Québéc
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- Tendances et ouverture au terrain de l’alternaif - Récits des habitudes alimentaires à Lac Mégantic
III. Reconcilier les fractures paysagères et reconquête d’un territoire en péril -Sur les Traces d’un paysage industriel a. Historique, actualités et recul sur l’industrie b.Mise en scèrne de l’industrie dans le paysage(les sites du projet) c.Les friches: Terrains d’opportunités -A la recherche d’une harmonie entre le milieu urbain et le milieu rural a.L’agriculture: un moyen pour réconcilier les milieux ? b.Théorie de l’infiltration de Sébastien Marot c. Mobilisation d’un tracé synonyme de risuqe ?
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35 37 37 41 47 49 49 53 57
IV. Les temps du projet -Etablir un démarche: (Réinventer les usages entre Ville, Industrie et Agriculture) a.Dépolluer le sol, le cultiver ultérieurement b.Pérenniser le parcours, anciennement risqué c.Valoriser le local, Revisiter le vérnaculaire -Aboutir par un programme et une réponse architecturale a.Réapprendre à manger: Un centre de recherche pédagogique b.Savourer la production alternative: Une tour de culture maraîchère c.consommer autrement: Un marché-gare
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I. Contextualisation
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-Localisation et genèse de Mégantic -A la recherche d’une centralité -Du global au local : incohérence territoriale
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7
CANADA1 37 560 207 habitants 3.76 hab./km² 9 984 670 km² Ottawa - capitale du pays 0
200
400
Localisation & Comparaison d’echelles
8
800 KM
QUébec3 8 390 499 habitants 5 hab./km² 1 667 712 km² 17 régions administratives 6 régions métropolitaines > Montréal - capitale économique > Québec - capitale politique
france2 66 992 699 habitants 117.48 hab./km² 551 695 km²
Québec éstrie
Montréal Ottawa
9
Métropole de Lyon4
14 Circonscriptions legislatives 1 259 353 habitants 2 588 hab./km² 538 km²
municipalité régionale de comté du granit (MRC DU GRANIT)3
20 Municipalités 22 019 habitants 7.6 hab./km² 2 821 km²
Sherbrooke Lac mégantic5
Magog
Chef lieu de la MRC 5 632 habitants 260 hab./km² 21.76 km²
Coaticook
ESTRIE1 0
10
25
50 KM
7 MRC 89 Municipalités 10 197km² 324 000 habitants 31.8 hab./km²
Lyon6
47 km² 10 772.8 hab./km² 515 695 habitants
département du rhône2 14 Circonscriptions legislatives 1 835 903 habitants
1 - Bulletin statistique régional, Edition 2017. Institut de la statistique du QUebec. 3 - MRC du Granit, Rapport Annuel 2018. 5 - Découpage administratif MERN, janvier 2019. 4 - Grand Lyon la métropole. 2014. 6 - Données INSEE Lyon. 2016. 2 - Données INSEE Rhône. 2016.
i. CONTEXTUALISATION
1- Localisation et genèse de Mégantic Mégantic est située à respectivement 180 et 250 km de Québec et Montréal, sur un axe majeur reliant l’Atlantique et le Pacifique (de Halifax à Vancouver). La ville se trouve également à une trentaine de kilomètres de la frontière avec les Etats-Unis. Lac Mégantic est la capitale du MRC* Granit, c’est à dire la municipalité la plus importante d’un comté de 2 800km. Pourtant, la ville est peuplée de seulement 6 000 habitants pour 25km². Lac-Mégantic se niche dans un milieu naturel exceptionnel entouré de forêts à perte de vue et d’anciennes carrières de granit. La ville s’installe sur la rive nord du Lac Mégantic. Le lac est la source de la rivière Chaudière qui traverse la ville et se jette dans le fleuve de Saint Laurent 180km plus loin. Depuis sa création en 1885 par les colons français, Lac-Mégantic s’est développé autour de la présence du chemin de fer. Il en fait d’abord une ville d’escale, de jeux et de bon temps. Ensuite, au moment de l’industrialisation, le secteur ferroviaire garantit la croissance économique de la ville permettant la prospérité des scieries et des entreprises liées au travail du bois. Vue la situation géographique stratégique de Lac Mégantic et son essor industriel, les lignes de trains transportant les marchandises se multiplient et la ville acquiert une place centrale dans la région. -Le passage du train au cœur de la ville s’est transformé en un risque majeur depuis l’augmentation du transport du pétrole dès 2008 et la détérioration graduelle de l’état des voies ferrées. Dans la nuit du 6 juillet 2013, une catastrophe sans précédent s’est produite dans la ville, l’accident ferroviaire le plus grave qu’ait connu le Québec. Un train de 72 Wagons chargés de pétrole a déraillé au virage de la voie et a explosé en plein centre. 47 personnes ont perdu la vie et une vingtaine de bâtiment dans le centre ont été dévoré par le feu. D’autres bâtiments entre le lieu de l’accident et le lac ont ensuite été déconstruit pour dépolluer le sol.
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de reconstruction
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2- A la recherche d’une centralité -Lac Mégantic était à l’origine composé de deux villages séparés géographiquement par la rivière Chaudière et reliés par un seul pont. Les deux municipalités se sont unies administrativement dans les années 1960 en gardant leur deux paroisses catholique et protestante complétement distinctes. -Dans l’imaginaire des habitants les deux quartiers sont de part la césure géographique qu’impose la rivière mais aussi par la disparition sociale des deux quartiers et les conflits religieux. -Après la catastrophe, un grand vide s’est formé dans le centre-ville et de diverses décisions concernant la relocalisation des commerces et des habitations touchés ont étaient prises. L’église du quartier Fatima a été démoli dans le but de reconstruire des commerces sur son terrain, La rue Papineau a également été créer pour en accueillir quelques-uns. Un deuxième pont a également été construit pour relier la rue Papineau au quartier Fatima lorsque le premier a été rendu inaccessible à cause de l’accident. -Depuis 2013, tous les efforts de la municipalité et du bureau de reconstruction se sont principalement concentrés sur des solutions pour dépolluer, rebâtir et réaménager le grand vide centrale. Cette tâche s’est révélée difficile et longue. Cela s’explique par plusieurs faits : les commerçants et les habitants touchés par la catastrophe se sont dispersée dans la ville s’ils ne l’ont pas quittée. Rares sont ceux qui envisagent de revenir au centre et d’y reconstruire une quotidienneté loin du souvenir de la catastrophe. Avant que la catastrophe provienne, la démographie générale et surtout des jeunes étaient en déclin, et depuis il est d’autant plus difficile d’attirer de nouveaux habitants. Malgré les efforts constants du bureau de reconstruction et de la municipalité, les investisseurs privés qui se sont intéresser à la reconstruction se sont révèle très rares.
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Secteur incendie
Secteur centre-ville historique
Nouveau centre-ville élargi
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Secteur Promenade papineau
Secteur fatima
Zone rouge Après la tragédie, un nouveau plan d’urbanisme est établi en urgence et définit un élargissement des limites du centre-ville en 3 secteurs : Le Grand Centre-Ville - secteur Frontenac > cœur historique - secteur Papineau > nouveaux complexes de services + centre sportif - secteur Salaberry > magasins de grandes surfaces Ce «grand centre-ville» est un nouveau centre-ville élargi qui fait maintenant le pont entre les deux rives. 15
Rivière Chaudière
Contournement Voie Férée
Quartie St-Agnès
Voie Férée
Quartier Fatima
Lac Mégantic
Tracés et quar tiers de Lac Mégantic
Secteur du nord
Rue Laval Secteur Papineau Centre-ville historique Secteur Fatima
Centralités et zones commerciales dévéloppées dans la ville
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-Aujourd’hui la ville essaye de recréer une image de Lac-Mégantic loin de la triste histoire de sa tragédie. Cela par la communication sur ses atouts paysagers, sa situation géographique stratégique et son parc industriel. Un plan urbain a été proposé en 2015, mais en réalité ce n’était qu’un nouveau plan de zonage et de découpage parcellaire principalement dédié à la reconstruction du pavillonnaire mono-familiale. L’urbanisme au Québec n’a aucune similarité avec l’urbanisme Français. L’urbanisme se limite à une opération pour dater, chiffrer et proposer un découpage en lots et, non à concilier le paysage, l’architecture et de concevoir des espaces publics accessible à tous. Et si le regard ne se concentre plus sur la création d‘un seul et même grand espace appelé le « Centre – ville », et si au lieu de recréer une centralité, nous envisageons la possibilité de réunir et solidifier les atouts paysagers et urbains de ces deux quartiers longuement divisés ? Et si cette démarche consiste à s’inscrire dans la configuration actuelle de la ville ou plusieurs centralités se développent simultanément ?
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L é g e n d e
Exploitation des ressources naturelles minérales et agricoles de la mrc du granit
Concentration d’exploitations agricoles Exploitations agricoles moin denses
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Concentration d’exploitations minières
3- Du global au local : incohérence territoriale. -Les regards de la municipalité sont concentrés sur l’attribution d’une nouvelle image à la ville. Une autre image que celle qui l’a rendue célèbre : la tragédie ferroviaire. Lors de notre voyage à Lac Mégantic, et pour donner suite aux diverses rencontres et présentations qui nous ont été organisées sur place, j’ai ressenti la volonté et la recherche constante chez les acteurs de la ville ainsi que chez les habitants pour retrouver une nouvelle image de leur ville. Les sujets touchant au développement durable et au Label « Cittaslow » obtenus par Lac-Mégantic ont souvent été abordés.
« Cittaslow, est un label International né en Italie en 1999, inspiré du mouvement Slow Food qui prône, entre autres, une alimentation locale saine, le plaisir de manger et les traditions culinaires. Le développement de l’agriculture et le lien avec la nature font également partie des 7 domaines de la charte du label » Personnellement Intéressée par le sujet de la revitalisation de la ville et la démarche liée au mode de vie décrit par le label CittaSlow, je me suis lancée dans la recherche de cette démarche à la recherche de l’alternative comme levier de développement de la ville. Lac-Mégantic se situe dans une région boisée, connue pour ses activités liées à l’agriculture, à la production alimentaire locale, et à la production forestière. Ces activités ne sont pas particulièrement présentes à Lac-Mégantic mais plutôt dans les communes voisines, comme à Frontenac, Woburn et Propolis. Lac Mégantic reste un milieu qui se distingue par un mode de vie ou l’urbain et le rural se mêlent. La forêt ainsi que les terrains agricoles composent les limites de la ville et l’entourent pour former une enceinte végétale peu perçue depuis le centre-ville et les deux quartiers. Aujourd’hui, la ville se dénude de sa végétation de plus en plus et les habitants ne
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L é g e n d e Producteur acéricole Producteur laitier nombre d’exploitations par type de production agricole de la MRC en 2015
Producteur horticole, fruits, légumes Autre product. animale
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Producteur fourrage, céréales, protéagineux
reconnaissent plus leur ville autrefois agricole et nourricière. A l’encontre de sa longue histoire et de ce que la municipalité essaye de mettre en place, Lac Mégantic est en effet totalement dépendante des productions agricoles et nourricières de ses communes voisines. Les données du Québec parlent aujourd’hui des risques liés à la malnutrition de la population canadienne et les habitudes liées à l’industrialisation des aliments et les modes de vie rapide. Ces habitudes de l’alimentation malsaine sont clairement constatées lors du voyage à Lac Mégantic. Les statistiques sur la nutrition au Canada et les constats que j’ai pu faire sur place concernant les habitudes alimentaires sont le fil directeur qui a guidé mon investigation sur les habitudes alimentaires, et les pratiques liées à l’alimentation dans la ville.
MRC DU GRANITE
lAC Mégantic
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II. à la recherche d’une mutation des habitudes alimentaires - les habitudes alimentaires au Canada et au Québéc - Tendances et ouverture au terrain de l’alternatif - Récits des habitudes alimentaires à Lac Mégantic
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faits Saillants
Au pays des vaches, à peine 39% des Québécois consomment suffisamment des produits laitiers ou leurs équivalent.
Moins d’un quart de la population (24 %) mange assez de fruits et de légumes.
(12 %) sont ceux qui consomment les portions prescrites de grains entiers.
Potentiels améliorations:
L’augmentation de la consommation : - de fruits entiers et de légumes, -de produits laitiers réduits en gras, - de produits céréaliers à grains entiers.
il est urgent que des actions soient prises, par exemple par l’industrie alimentaire ainsi que le milieu de la restauration, afin de réduire la quantité de sodium dans les produits offerts aux consommateurs.
https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/983_NutritionResume_FNL.pdf https://www.lapresse.ca/vivre/sante/nutrition/201812/06/01-5206970-les-quebecois-ne-mangent-pas-mieux-quil-y-a-15-ans.php
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II. à la recherche d’une mutation des habitudes alimentaires
1- les habitudes alimentaires au Canada et au Québéc La mentalité nord-américaine s’étend au-delà des frontières des USA, au Canada. D’après les données récentes de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) sur la consommation et l’alimentation, l’enquête a permis de démontrer que la qualité du régime alimentaire des Canadiens était « médiocre »1. Au contraire de ce qu’on l’on pourrait imaginer, malgré le climat difficile en hiver qui peut mettre fin à toute ambition de manger des fruits et des légumes tout au long de l’année, le Canada emploie le principe d’autosuffisance alimentaire depuis un quarantaine d’années. Il est en effet facile de s’approvisionner, de faire ses courses et de « manger locale » tout au long de l’année. L ’Ontario produit 69 % des légumes en serre au Canada et la Colombie-Britannique 19 %. Le Québec, quant à lui, est resté dans l’obscurité avec une part de production nationale de 6 % 2. Les habitudes alimentaires des Québécois ne se sont pas améliorées au cours des 15 dernières années. Selon les chercheurs, ces résultats mettent en lumière la nécessité d’élaborer des politiques de santé publique plus efficaces en matière de nutrition, en intervenant notamment sur les environnements alimentaires. Par ailleurs, l’étude montre que les ménages à faibles revenus et les personnes moins scolarisées s’alimentent encore moins bien que le reste de la population. L’alimentation saine et équilibrée parait d’autant plus un défi au Québec. Malgré le fait qu’environ la moitié des achats alimentaires des Québécois proviennent d’ici, et que 70% des ventes du secteur agricole sont destinées aux entreprises de transformation du Québec3.
1-https://www.corporate.nestle.ca/fr/media/pressreleases/une-nouvelle-etude-explore-les-habitudes-alimentaires-des-canadiens 2-https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/autosuffisance-legumes-quebecois-reve-realite_qc_5eb41749c5b6526942a324b9
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PRODUCTION
TRANSFORAMTION
CONSOMMATION
RECYCLAGE
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2-Tendances et ouverture au terrian de l’alternatif Alternatif : adj. Qui présente une alternance > périodique > Courant alternatif > Qui propose de concevoir autrement le système de production et de consommation : Agriculture alternative. (Emploi critiqué.) Qui constitue une solution de remplacement. Dans cette partie nous allons à la recherche des indices et des solutions alternatifs face aux habitudes alimentaires malsaines dont la plupart des études et des statistiques font part. Nous distinguons trois différentes catégories de l’alternatifs : les modes de production alternatifs, Les tendances de la consommation alternatifs et les produits alimentaires alternatifs. - En ce qui concerne la production alternative, comme mentionnée auparavant, l’autosuffisance alimentaire n’est plus un mythe au Canada. L’idée est rendue possible par l’ancien ministre de l’agriculture Jean Garon. Le principe est simple, il vise à produire le maximum d’aliment chez soi pour créer des emplois et nourrir sa population. Comme les néerlandais, champions de la culture en serre, le Québec possède atouts majeurs pour réussir le tour de force serricole. Les prix de l’électricité au Québec est le moins chers en Amérique du Nord, de plus les installations de recherche universitaire concernant l’autosuffisance alimentaire se multiplient dans les universités (Laval, UQO, MCGILL,). Ajoutons à cela l’apparition, de multiples modèles coopératifs fort dans la transformation alimentaire qui fédère les efforts des petits producteurs. Et si la serriculture maraîchère devient le levier du développement de la production alimentaire alternative ? -la consommation alternative est souvent responsable. Elle est généralement entendue comme « l’attention délibérée et consciente portée aux décisions de consommation afin de traduire des positions politiques liées à des conceptions morales et à des responsabilités globales » Il est important de mentionner que les modes de consommation alimentaires alternatives soulignent surtout combien la frontière entre “l’alternatif” et le “conventionnel” est floue, fluctuante, constamment brouillée. 3-https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/autosuffisance-legumes-quebecois-reve-realite_qc_5eb41749c5b6526942a324b9
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Les réseaux alimentaires alternatifs mêlent généralement des enjeux comme le lien entre les institutions et les expériences, la récupération de la critique des mode de consommation par les marchés industrialisés et le la critique sociale économique. Les « consom’acteurs » ou ceux qui adoptent un mode de consommation alternatif ont de multiples motivations communes comme : l’accès à des légumes biologiques, le soutien à l’économie locale ou les relations conviviales entre participants ; mais aussi, le retour à des « gestes concrets » contre les dérives et les conséquences de l’agriculture industrielle. Ces « consom’acteurs » souhaitent « reprendre en main » certains de leurs choix. Il existe d’autres scénarios de la consommation alternative comme celui de la « consommation critique ». Elle cible plus spécifiquement des pratiques, acteurs et enjeux qui allient une consommation responsable à une démarche de critique de la société de consommation et des marchés globalisés. Cette dimension critique s’ancre dans une « culture activiste » qui conçoit le changement social à partir d’actes concrets du quotidien, de l’expérience vécue et du niveau local. Les produits alimentaires alternatifs sont souvent issus des systèmes de production locales écologique, plus responsable et respectueuse de l’environnement et des systèmes de production traditionnels. Désormais les consommateurs veulent savoir ce qu’ils mangent et éviter les produits fabriqués à l’autre bout du monde. La nourriture alternative pourrait donc être synonyme d’une production locale et biologique mais ne se limitent pas forcément à ceci. Un régime alimentaire alternatif pourrait signifier le choix d’une alimentation spécifique comme les régimes végétariens, macrobiotiques, végétaliens…etc. La plupart de ces régimes alimentaires nécessitent des compléments alimentaires pour combler les manques nutritionnels. Ces compléments alimentaires pourraient se baser sur des nutritions extraites des insectes, des algues, etc. Les régimes alimentaires pourraient aussi être basés sur des convictions personnelles et socio-économique critique. Il existe des 28
études qui démontrent par exemple que le nombre d’habitants sur Terre ne cesse d’augmenter, et que le besoin de trouver des sources d’alimentation alternatives devient de plus en plus pressant.
Plus profondément, ce proet de fin d’étude est un tentative qui a pour but d’investiguer sur les modes de consommation alternatifs à Lac Mégantic, mettent en lien acteurs locaux et acteurs institutionnels. Cela nous amènent à repenser le rapport entre institution et expériences d’émancipation dans leur complexité et leur ambivalence.
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Niveau d’accessibilité aux commerces d’alimentation à la MRC Granit
commerces liées à l’alimentation à Lac-mégantic SUPERMARCHE
RESTAURENT
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BOULANGERIE
3- Récits des habitudes alimentaires à Lac Mégantic J’ai étudié la notion du « désert alimentaire » qui est considérée comme un terme « négatif » qui qualifie l’accessibilité géographique d’une ville aux produits alimentaire. Cela est clairement dans le but d’évaluer l’autosuffisance alimentaires à Lac Mégantic et sa dépendance des communes voisines. Lac-Mégantic peut- elle être qualifiée comme un désert alimentaire ?
alimentaire : Un secteur qui procure un faible ac“ -Désert cès à des commerces pouvant favoriser une saine alimentation et qui est défavorisé sur le plan socio-économique Accessibilité spatiale : L’accessibilité spatiale fait référence à la relation entre la localisation des commerces d’alimentation et des restaurants et la localisation des consommateurs (participants aux études). Cette relation est souvent exprimée par une mesure de distance. Accessibilité économique: Comme son nom l’indique, cette dimension fait référence à la relation entre le prix des aliments et le revenu
“
disponible des consommateurs pour ce type de dépenses
J’ai vite appréhendé que Lac-Mégantic ne se trouvait pas dans une situation critique la qualifiant de désert alimentaire. L’offre alimentaire est présente dans un périmètre géographique accessible en voiture et beaucoup moins à pied, sachant que les habitants sont complétement dépendant de leur voiture. L’offre alimentaire y compris les supermarchés et les restaurants sont principalement présent dans le centre et au nord de la ville, et se font rares dans la partie sud de la ville correspondant au quartier Fatima. Selon les habitants, le prix des produits alimentaires dans les supermarchés et les plats dans les restaurants à Lac-Mégantic est beaucoup plus chère que dans d’autres villes à proximité. Cela est notamment à cause de la Monopole qu’exerce certains commerces vu le peu de concurrents qui existent dans le périmètre géographique de proximité. 31
1- Ecole Notre Dame de Fatima 2- Boulangerie Pain sur la Planche 3- Restaurent Mange ta Main 4- Jardin Potager chez Suzette & Michel 5-Initiative Frigo public Fri-FREEGo
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La situation de désert alimentaire ne se définit pas seulement par l’éloignement géographique de l’offre alimentaire mais aussi par les moyens financiers de la population. La présence d’une population vulnérable limité par ses moyens financiers et l’existence d’un quartier ouvrier dans le secteur Fatima posent question d’un point de vue socio-économique. La vulnérabilité de certains habitants ne leur permette pas d’avoir accès à une alimentation saine même lorsque cette dernière est suffisamment présente. - Dans cette partie j’ai procédé au filtrage des commerces alimentaires et aux activités liées aux pratiques alimentaires dans la ville. notamment les jardins potagers et initiatives éducatives mises en place par la municipalité ou les associations. J’ai tenté de comprendre les modes de consommation de la population à travers des entretiens avec des habitants de la ville. Dans cette partie nous pouvons voir certaines initiatives dans la ville montrant une volonté pour une mutation dans les habitudes alimentaires à Lac Mégantic. J’ai classé les commerces et les autres pratiques liées à l’alimentation dans 3 catégories que j’ai défini ci dessous.*
education
1-L’expérience personnelle des habitants avec la production des aliments et les initiatives éducatives : Le jardin potager de Suzette et Michel dans la rue La Salle, l’Atelier Cinq Epices à l’Ecole Notre Dame de Fatima. 2-Les commerces alimentaires locaux ayant une approche alternative : Le Restaurent Mange ta main et garde l’autre pour demain, La Boulangerie Pain sur la Planche. 3-Le Recyclage et la re-distribution de surplus des aliments L’Ecocentre: une plateforme de compostage des boues et des matières organiques, l’initiative du frigo public
PRODUCTION
Fri-FREE-Go.
Après avoir observé et analysé les différents commerces et initiatives liées à l’alimentation dans la ville, j’ai réalisé que le développement dans ce secteur reste difficile vue les habitudes alimentaires malsaines présentent chez une grande partie de la population et leur situation
CONSOMMATION
socio-économique vulnérable. La population reste tentée par les restaurants cantines, les FastFood et la commodité des produits disponibles aux supermarchés. Cependant les actions personnelles et les initiatives bénévoles montrent une véritable envie pour un changement dans le secteur d’alimentation. Même si les initiatives restent à petite échelle, les plans guidant le développement de la ville semblent encourager les changements dans le
RECYCLAGE
secteur alimentaire. Nous pouvons ainsi imaginer la possibilité de créer un circuit court reliant ces initiatives et générant une économie locale!
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III. Reconcilier les fractures paysagères et reconquête d’un territoire en péril -Sur les Traces d’un paysage industriel a. Historique, actualités et recul sur l’industrie b.Mise en scèrne de l’industrie dans le paysage c.Les friches: Terrains d’opportunités -A la recherche d’une harmonie entre le milieu urbain et le milieu rural a.L’agriculture: un moyen pour réconcilier les milieux ? b.Théorie de l’infiltration de Sébastien Marot c. Mobilisation d’un tracé synonyme de risuqe ?
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Masonite - Quar tier Fatima
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IIi. Reconcilier le fractures paysagères et reconquête d’un territoire en péril 1- Sur les traces d’un paysage industriel a. Historique de la naissance et du recul des industries. L’histoire de Lac Mégantic est étroitement liée à l’histoire des industries qui se trouvent sur place, principalement les industries de bois et du Granit. Les scieries de bois et les industries anciennement implantées au cœur de la ville ont disparu. Désormais, Les industries sont principalement situées dans le parc industriel dans la périphérie nord de la ville. La municipalité de Lac-Mégantic souhaite que le développement industriel continue par l’étalement du parc industriel au nord de la ville, mais cela en respectant les exigences du ministère de l’environnement. Il faut le faire avec zéro émission, ce qui est compliqué dans un contexte où les investisseurs estiment que la ville est en train de faire une chute économique et pourrait éventuellement perdre son attractivité industrielle dans la région. Le Bois : Dans les années 1910, les municipalités font des intéressantes offres au prometteurs et aux industriels pour investir dans la ville. Les usines de transformation de bois sont parmi les premières industries qui s’installent à Lac Mégantic. Les Frères Cliche fondent Megantic Broom Manufacturing et commencent à embaucher les habitants de Mégantic, l’entreprise ouvre ensuite des moulins à scie dans toute la région. La famille Cliche continue à participer à l’essor de Lac Mégantic jusqu’au années 1980. A cette date l’usine de Lac Mégantic a du mal face aux prix de l’importation du bois de sciage. Face aux difficultés, des locaux de la ville se réunissent pour racheter l’entreprise et la maintenir en fonctionnement. En 2002, la majeure partie de l’entreprise a été rachetée par Masonite, l’un des plus importants fabricants de portes au niveau mondial. Historiquement, les frères clichés ont installé l’usine sur une parcelle située dans le quartier Fatima, à proximité de la voie ferrée, cette usine est d’ailleurs la seule usine qui, jusqu’à aujourd’hui maintien sa place au cœur de la ville. Pourtant elle est vouée à déménager dans le parc industriel dans le futur proche. 37
Maison du Granit - Saint-Sébastien.
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Le Granit Le granit est également une ressource importante de la région de Lac-Mégantic, la MRC du Granit se nomme significativement d’après cette ressource précieuse. La présence historique d’usines de granit est due à l’abondance de cette ressource dans cette zone du plateau appalachien. Aujourd’hui, les industries de la région transforment ces pierres et façonnent une variété de produits allant du granite architectural aux comptoirs et autres pièces de mobilier souvent exportés à l’international.
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b. La mise en scène de l’industrie et de l’infrastructure dans le paysage.(Les sites du projet)
-Paysage au croisement du chemin de fer -Masonite- Au croisé de la voie ferrée avec deux rues du quartiers Fatima, une rangée de pavillons mono-familiales, un petit trottoir à peine existant, une petite étalée d’herbe et des sapins si grands. C’est dans ce décor de premier plan que la limite se compose nettement entre ville et industrie. Derrière, un second plan : la voie ferrée qui continue rigoureusement son passage, un grillage, des piles de bois et une cheminée apparaissent signalent l’emprise de Masonite au cœur de la ville. Au fond, un troisième et dernier plan : la végétation qui a repris ses droits, quelques arbres parfaitement alignés et puis des champs qui témoignent encore des pratiques agricoles passées et de l’occupation du site. Historiquement, l’industrie n’a cessé de gagner du terrain sur les terres agricoles composant la limite périphérique de la ville. Petit à petit l’industrie a grignoté les cultures et les granges qui se trouvaient sur le chemin derrière masonite. La ville et l’industrie ont autrefois évolué simultanément, l’une produisant de la richesse tandis que la seconde a accueilli la main d’œuvre ouvrière toujours plus nombreuse à Fatima.
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-Paysage privilégié sur le littoral-L’ancienne Coopérative agricoleDe derrière, en contrebas de la voie ferrée peu élevée, un rare morceau de terre s’avance sur le lac, temporairement vide, privilégié par une vue splendide, sur ses cotés latérales la végétation reprend progressivement ses droits, le bruit du ruisseau résonne, et un corps de ferme rouge apparait derrière une haie. D’ici le regard s’échappe sur le large du lac et le paysage lointain boisé, d’ici le vide dialogue avec les géants de la ville : la mairie, la marina, la cathédrale et les cheminées du parc industriel. D’ici, le passage du train n’interrompe plus les pensées et le regard. Ici Le vide s’installe, tandis que la mémoire habitante persiste, mais pour combien de temps ? et qui se souviendrait encore de la Coopérative agricole et de l’odeur de l’ancienne beurrerie ? Ce site a longtemps servi comme un lieu collectif pour les méganticois et les paysans de la région. En effet, c’était à cet endroit ou s’est fondée la première beurrerie municipale. Ici, un réfrigérateur municipal a été installé ou les habitants pouvaient stocker leurs aliments. Suite à un incendie, une coopérative agricole s’y installe, ce lieu a longuement été un point de rencontre pour les agriculteurs et les habitants jusqu’en 2006 quand la coopérative a déménagé.
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-Paysage encombré – au croisement de l’infrastructureDe passage, coincé entre la grande rue Frontenac, le contrebas du talus de la voie ferrée, et le barrage de la Chaudière, un petit terrain caché par la superposition des infrastructures, un terrain pourtant soigné, là ou il y a un banc, là où les jardinières passent inaperçues, là où nul s’arrête, là ou la voiture se gare, là où les bruits se superposent, là ou la voie ferrée s’envole.
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46 Le littorale -ancie site de la CO-OP agricole
Le site de Masonite voué à déménager
l’intersection entre les infrastructures et les deux quarties
Vide centrale causé par la catastrophe
c. Les friches: Terrains d’opportunités
A Mégantic l’industrie recule et le vide avance. Depuis la fermeture de divers industries et scieries, de grandes portions du territoire se libèrent, offrant un paysage surprenant où le temps semble s’être arrêté. La végétation reprend progressivement et le vide semble éternel. Les terrains libérés continuent à être habités par leur mémoire. Quand l’on entend les habitants de Mégantic parler de ces terrain vagues, nous avons l’impression que rien n’a changé. Toutefois, la ville doit aujourd’hui faire face à l’immensité des terrains vacants, cet état de l’arrêt « temporaire » laisse pourtant un maigre espoir d’un futur changement par de futures occupations. La reconquête des terrains industriels et des interstices vides est une opportunité pour replacer Lac Mégantic au cœur d’un schéma de cohérence territoriale. Par les échelles qui se confortent, le territoire ne peut accueillir une architecture isolée, la réflexion doit donc prendre en compte des dispositifs qui pourraient encourager la population à se réapproprier les sites délaissés tout en gardant leurs mémoires. J’appellerai ces friches industrielles « les terrains d’opportunités ». Cela me laisse imaginer un programme capable de combler les vides et réconcilier les paysages fragmentés. Comment faire de ces territoires un atout socio-économique à l’échelle locale de la ville, ses limites périphériques et ses habitants ?
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terrains agricoles - HORS la ville terrains boisés - HORS la ville
terrains agricoles - la périphérie de lac-megantic
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1- A la recherche d’une harmonie entre le milieu urbain et le milieu rural a.L’agriculture: un moyen pour réconcilier les milieux ?
-La forêt ainsi que les terrains agricoles composent les limites de la ville et l’entourent pour former une enceinte végétale peu perçue depuis le centre-ville et les quartiers. Aujourd’hui, la ville se dénude de sa végétation de plus en plus et les habitants de la ville ne reconnaissent plus leur ville autrefois agricole et nourricière.
Philippe Madec écrit en 2015 pour la revue AMC:
“le territoire ne peut se résumer aux milieux urbains.(..) : l’espace urbain et celui agricole sont interdépendants et doivent se servir mutuellement. Cette volonté de rendre la limite floue entre ville et campagne, apparaît dès lors comme un premier enjeu dans un but d’équité territoriale entre urbanité et ruralité. Plus largement, il s’agit de regarder la complémentarité et l’interdépendance de ces territoires.” L’avenir de l’agriculture à Lac Mégantic est aujourd’hui incertain. Les métiers de l’agriculture restent dévalorisés et le secteur rencontre des difficultés pour susciter l’intérêt des jeunes. Dans le passé la ville et ses industries n’ont pas cessé de grignoter sur les terrains agricoles et à l’échelle du territoire, depuis plusieurs décennies une nette diminution des surfaces agricoles est observée.
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Ferme de maraîchage quatres-temps
https://tourduquebec.ca/monteregie/ferme-quatre-temps-la-ferme-du-futur/
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La possibilité du développement des terrains agricoles est presque un mythe dans la ville. Le bilan des terrains pollués n’a pas cessé de s’alourdir après la disparition de certaines industries, scieries de bois et suite à la tragédie ferroviaire. En effet, cela a entrainé la mort biologique des sols et par conséquence la multiplication des terrains vagues. Ce phénomène de pollution est encore non évalué sur certains terrains vides( ex: Masonite) , cela nous amène à nous questionner sur le potentiel productif de ces territoires anciennement industriels. Toutefois, L’avenir de la filière agricole passe par l’innovation, tant dans les méthodes de cultures que dans la manière d’aborder le territoire et le dépolluer pour le cultiver à long terme. Le développement des cultures sous serre joue un rôle déterminant dans l’altération des paysages agricoles dans la région, d’ailleurs de multiples fermes de production alternatives et respectueuses de l’environnement sont nées à proximité comme la ferme des quatretemps.
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ILLUSTRATION DE LA THéorie de l’infiltration de sébastien marot.
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a. Théorie de l’Infiltration Sébastien Marot
“ Il y a un récit sous-jacent au travail de ceux qui profitent des surfaces négligées des villes et des métropoles - comme les toits- terrasses, les terrains vagues, les terre-pleins ou les trottoirs - pour réinsérer l’horticulture et les jardins potagers dans le paysage urbain ; mais aussi de ceux qui, en renouvelant les pratiques de production agricole, construisent des réseaux locaux qui contournent les circuits du commerce alimentaire à grande échelle.
Sans
remettre en cause la logique et les réalités de la condition urbaine mais en exploitant les nombreuses niches, lacunes et décalages de celle-ci, ces initiatives variées s’emparent de la culture et de la consommation alimentaire (et de leur réintégration dans la filière locale ou courte) comme moyen de construire des pratiques collectives et solidaires dans les territoires déracinés de la métropole. Qu’elles passent par une insertion directe dans le tissu urbain ou par l’adhésion à des exploitations agricoles mixtes et à des coopératives dans l’arrière-pays, ces approches tendent toutes plus ou moins à stimuler un degré plus élevé d’interaction locale dans les territoires urbains qui pourraient évoluer vers une constellation de biens communs. Bien qu’elle puisse être encouragée ou feinte par les autorités locales, l’infiltration est essentiellement un phénomène ascendant et une logique opportuniste d’auto-organisation qui ne relève pas de la planification ou de l’urbanisme mais fleurit ici et là comme les mauvaises herbes dans les chutes et les interstices des territoires urbains. Cependant, dans un contexte de déclin ou de désorganisation économique grave comme celui de La Havane (et de Cuba en général) pendant une période particulière, ou de la ville de Detroit après l’effondrement de son industrie automobile. Ce phénomène fait évidemment prendre les dimensions d’un glissement de terrain et d’une reconquête importante des parcelles urbaines par des pratiques de production de denrées alimentaires individuelles ou collectives.
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Terrains vagues, potentiellemnt exploitables au coeur de la ville terrains boisés
voie férée
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Étant donné que l’économie et les prix de l’énergie sont susceptibles de frapper un nombre croissant de grandes métropoles et de régions urbaines dans un avenir proche, et d’étendre la quantité de zones urbaines en friche, on peut s’attendre à ce que le scénario d’infiltration (par exemple, une agriculture non planifiée récupérant les écosystèmes urbains et leurs extensions suburbaines) ressemble de moins en moins à une acupuncture et s’étende de plus en plus sur de plus grands territoires métropolitains où il impliquerait une variété de tissus, de formes et de langages “rurbains”. Nous pouvons croire que ceux-ci coexisteront dans les palimpsestes de la métropole, dans la variété de ces espèces, et leur lutte pour l’existence.”4 Désormais, je constate un territoire saturé de friche, d’industries et d’infrastructures, Cependant, en se basant sur la théorie de l’infiltration de Marot, une opportunité se présente, celle de l’agriculture urbaine comme levier d’une stratégie réconciliant les fractures entre les différents milieux. Développer un paysage productif et comestibles pour réanimer les interstices de la ville mais aussi pour subvenir en partie aux besoins alimentaires de sa population.
4-Marot, S. (2020). Taking the country’s side, Agriculture and Architecture. Poligrafa.p:205-206
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c. Mobilisation d’un tracé, Synonyme de risque
La voie Ferrée de Lac Mégantic sera bientôt déclassée, elle est vouée à devenir un élément du paysage oublié, dont la mémoire sera toujours liée au risque et à la catastrophe. Pourrait-elle être conservée? Pourrait-elle recréer une nouvelle identité ? Pourrait-elle devenir une opportunité pour relier et redessiner le paysage entre la ville et l’industrie, questionnant ainsi les limites de chaque territoire qu’elle traverse ?
L’espace de rejet peut devenir un espace de rénovation, de création; c’est d’une certaine façon, un espace à géométrie souple et à économie variable (...) ; plus disponible puisque moins intégré dans la stratégie du système qui l’a déclassé (...) La marge spatiale est une aire dont la vacance laisse une liberté d’initiative pour le changement, c’est une réserve d’hypothèses d’usages» Gouhier, 1999 Cet élément du paysage voué à l’oubli, serait donc la colonne vertébrale de la ville, créant des liens entre les deux quartiers de Lac Mégantic. L’intervention tout au long de ce tracé nous permettra de sillonner la ville à la découverte de ses différents milieux et paysages proches et lointains. Ce tracé aujourd’hui considéré comme un risque majeur dans la ville deviendra un nouveau vecteur de vie. Le projet architectural naitra des différentes interventions ponctuelles le long de cette voie en relation avec les terrain vagues décrits précédemment. De plus la voie ferrée traverse la ville dans sur différents points d’hauteur, L’intervention au long de ce tracé permet de traiter la question de la mise en scène urbaine dans la ville. Dévoiler, cacher, bénéficier et mobiliser les différents paysages entourant la ville.
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IV. Les temps du projet -Etablir une démarche: (Réinventer les usages entre Ville, Industrie et Agriculture) a.Dépolluer le sol, le cultiver ultérieurement b.Pérenniser le parcours, anciennement risqué c. Valoriser le local, revisiter le vérnaculaire -Aboutir par un programme et une architecture a.Réapprendre à manger: Un centre de recherche pédagogique b.Savourer la production alternative: Une tour de culture maraîchère c.consommer autrement: Un marché-gare
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lA PHYTOREMédiation Parmi les plantes qui s’implantent spontanément sur le site (sélection naturelle), on peut identifier des candidats intéressants à tester en laboratoire et tester au champ avant l’implantation. Si l’on sélectionned’autres espèces, il faut le faire en fonction des conditions locales (par exemple, terrestres ou aquatiques). Parmi les hyperaccumulatrices, il y a des espèces exotiques (Brassica juncea) et d’autres déjà naturalisées (Thlaspi arvense). Des espèces plus productives peuvent être choisies, comme des herbes qui couvrent bien le sol (Festuca arundinacea) ou des plantes issues de l’agriculture ( Helianthus annuus) dans quel cas on doit prendre garde à la contamination de la chaîne alimentaire. Parmi les espèces à plus fort potentiel de production de biomasse et d’évapotranspiration, il y a des espèces récoltées aux 2-3 ans et d’autres récoltées au 10-15 ans. Enfin, en milieu aquatique, certaines espèces flottantes sont utiles parce qu’ellesse propagent et se récoltent facilement.
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Helianthus annuus tournesol :
comestible, les graines fournissent une huile recommandée pour combattre le diabète. Elles peuvent être consommées directement, ou germées.
Moutarde Brassicaceae:
Grande capacité à volatiliser le sélénium.
Brassica oleracea choux commun :
comestible, tous les choux communs du chou sauvage aux variétés hybrides sont comestibles, et riches en vitamines. Bien que bons dépollueurs, les choux sont utilisés de manière privilégiée pour l’alimentation humaine. dépolluant :cadmium, césium, nickel, strontium, zinc.
IIi. les temps du projet
1- Etablir une démarche : (Réinventer les usages entre Ville, Industrie et Agriculture) a. Dépolluer le sol
Les industries reculent en laissant des terrains pollués derrière elles, cela a notamment été le cas lors de la fermeture de nombreuses scieries de bois à Lac Mégantic comme l’ancienne scierie Billots Sélect. De nombreux travaux de réhabilitation environnementale devaient être réalisés pour dépolluer les sols des résidus de bois. Ces travaux sont habituellement une étape nécessaire avant d’entamer toute construction ou nouvelle utilisation des sols. Dans ce projet, nous nous intéressons aux trois terrains en friches anciennement occupés par des industries polluantes ou fortement exposés à l’écoulement des eaux polluées. Ces sols pollués sont à la fois une ressource et un danger. Le rapport à ce sol pollué est un sujet inévitable du fait du programme et des thématiques urbaines traitées. Ici, nous abordons des solutions alternatives à l’excavation des terres polluées, au lieu de déplacer les polluants vers des sites de décharge, nous mettons en places des stratégies visant à dépolluer et maitriser la proagation de composantes polluantes dans le sol. Nous acceptons le risque des sols pollués qui se présente sur les terrains en friches, nous essayerons de le maitriser et de composer avec le sol en péril au lieu de l’excaver. Plusieurs recherches dans la région du Québéc démontrent la capacité des plantes dépolluantes et des jardins filtrants à dépolluer le sol et l’eau ruisselante. De divers processus impliquant des plantes dépolluantes peuvent être employés. Ici, nous choisissons la phytoremédiation pour régénérer les sols et les préparer à de futurs cultures comestibles. La phytoremédiation consiste à extraire les polluants grâce à la capacité des plantes, à accumuler les contaminants dans leurs racines ou dans leurs parties aérienne ( Phytoextraction). Pour retirer les contaminants, les parties aériennes (la biomasse) doivent être cultivée régulièrement. La production de la biomasse est souvent vue comme une ressource à valoriser. Elle est souvent incinérée pour générer de l’électricité ou même récupérer de l’énergie thermique.
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01- IDENTIFIER DES MILIEUX
02- recentrer à traver un tracé
03- créer des points de repères
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b. Pérenniser le parcours, anciennement risqué
- Intervenir tout au long du tracé de la voie ferrée permettra de redessiner et de mettre en mouvement le paysage entre ville, nature et industrie. La voie ferrée traverse la ville sur des hauteurs différentes, elle sera accompagnée d’une promenade permettant aux habitants de sillonner la ville à la découverte des différents milieux proches et lointains et à mettre en scène les différentes interventions architecturales dans leurs milieux. La promenade est accompagnée par des interventions de mur construits accompagnant les piétons et les guidant. Ces interventions pérennisent le parcours, hiérarchisent, orientent et mettent en mouvement le corps et le regard tout au long de la promenade. Les interventions ponctuelles tout au long de la promenade permettent de continuer l’idée du développement des nouvelles centralités dispersées dans la ville, ainsi, c’est une tentative visant à mettre en place des moments de pause et de contemplation des différents milieux urbains, souvent méconnus par les habitants de Lac-Mégantic.
- Vue d’un des murs en granit accompagnant la promenade 63
64 Granit
Granit
epinette
c. Valoriser le local, revisiter le vérnaculaire
-Lors de l’arpentage du territoire, nous avons pu identifier et observer les différentes typologies des bâtiments présents dans la ville. Le tissu urbain semble saturé avec du pavillonnaire monofamilale de styles différents. La petite échelle du tissu villageois se mêle à l’échelle des édifices publiques, religieux et industriels très imposante dans le paysage. Nous distinguons une autre composante du paysage bâti, celle des granges à toit brisé. Ces bâtisses de corps de ferme sont souvent délaissées à l’abandon à Lac Mégantic, cependant leurs typologies me paraissent intéressantes à explorer dans le cadre de ce projet. Ces granges étables sont facilement identifiables par les jeux d’angles particuliers de leur toiture et l’assemblage de la charpente en petit bois, qui diffèrent d’un bâtiment à l’autre. Nous nous intéressons ainsi à la forte relation que ces bâtisses entretiennent avec le sol et le dénivelé. Nous interprétons et expérimentons de diverses possibilités d’assemblage des petits bois d’essence locale pour atteindre des hauteurs sous-plafond nécessaire pour les divers espaces du programme. Nous revisitons ainsi d’autres éléments spécifiques à cette typologie comme l’espace en sous-sol de la cave à fumier/chaudière et la rampe d’entrée à la grange. Dans le cadre de ce projet, nous nous intéressons à maintenir les influences de l’architecture locale. La démarche du projet vise à fabriquer une architecture du milieux qui à la fois s’ancre dans un sol si particulier, dialogue avec la frugalité de la petite échelle mais s’affronte également à l’echelle imposante des bâtiments institutionelles et industrielles. Ici, l’architecture entretient un lien visuel et paysager avec les géants de la ville, signalant la pérennisation d’une démarche alternative.
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+1 +1Centre de recherche pédagogique +2 tour de culture maraîchère +3 Marché-GARE
66
+3
+2
67
+3 été
phytoremédiation culture biomasse
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+2 transformation en chaleur pour la culture en serre
+2 +1
+3
recherche sur l’état des sols/ eau + parcours pédagogique
vente produits
2-Aboutir par un programme et une architecture Le programme se base sur la réinvention des usages entre industrie, agriculture et les pratiques quotidiennes du territoire liées à l’alimentation. Le projet se compose de trois pôles principaux visant à mettre en place un circuit court entre les trois pôles et à encourager les habitants à redécouvrir leur territoire en empruntant la promenade sur la voie-férée.
+1 Hiver lac
+1
+2
+3
ou recherche sur l’état des eaux / culture de la spiruline + Parcours pédagogique
culture en serre
vente
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a- Réapprendre à manger: Un centre de recherche pédagogique
dialoguer, rassembler
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b. Savourer la production alternative: Une tour de culture maraîchère
AFFIRMER, profiter
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c. consommer autrement: Un marché-gare
Relier, Continuer
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Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire cette notice. L’intégralité du projet vous sera présentée le jeudi 10 septembre 2020, à 14h40.
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Bibliographie
Livres: 1- Gorgolewski, M., Komisar, J., & Nasr, J. (2011). Carrot city. Monacelli Press. 2- Marot, S. (2020). Taking the country’s side, Agriculture and Architecture. Poligrafa. 3- Rosenstiehl, A. (2018). Capital agricole : Chantiers pour une ville cultivée. Pavillion de l’Arsenal.
Articles: 1- Bonnet, F. (2012). Architecture des milieux. Journals.openedition.org. Consulté le 25 March 2020. https://journals.openedition.org/leportique/2493. 2- Brun, L. (2020). Autonomie alimentaire: le Québec a tout pour réussir. Quebec.huffingtonpost.ca. Consulté le 14 Avril 2020. https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/autonomie-alimentaire-quebec-tout-pour-reussir_qc_5e9db0a0c5b69cdf36e5a8ce. 3- Mesly, N. (2020). Manger des légumes québécois à l’année : entre le rêve et la réalité. [online] Quebec. huffingtonpost.ca. Consulté le 22 Mai 2020. https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/autosuffisance-legumes-quebecois-reve-realite_qc_5eb41749c5b6526942a324b9. 4- Pleyers, G. (2020). La consommation alternative, entre critique et récupération. The Conversation. Consulté le 11 Avril 2020. https://theconversation.com/la-consommation-alternative-entre-critique-et-recuperation-56316. 5- Stott, R. (2020). Degrowth: the Radical (Re)Action Needed to Avoid Total Economic and Environmental Collapse. ArchDaily. Consulté le 12 December 2019. https://www.archdaily.com/905546/degrowth-the-radical-re-action-needed-to-avoid-total-economic-and-environmental-collapse?ad_source=myarchdaily&ad_medium=bookmark-show&ad_content=current-user. 6- Une nouvelle étude explore les habitudes alimentaires des Canadiens. Nestlé. (2020).Consulté le 8 Mai 2020. https://www.corporate.nestle.ca/fr/media/pressreleases/une-nouvelle-etude-explore-les-habitudes-alimentaires-des-canadiens.
Manifestos, Conferences et expositions: 1- Capitale Agricole, Exposition au Pavillion de l’Arsenal à Paris, 2019 https://www.pavillon-arsenal.com/fr/expositions/10992-capital-agricole.html 2- L’invention de l’Architecture Frugale, Philippe Madec https://www.youtube.com/watch?v=ZcpnIqEU_GY
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3- Le manifeste de la décroissance – La triennale d’Oslo http://oslotriennale.no/en/aboutoat2019 4- Prendre la clef des champs, Sébastien Marot https://www.canalu.tv/video/ensa_lyon/conference_ sebastien_marot_prendre_la_clef_des_champs_agriculture_et_architecture.54607 5- Exposition de Sébastien Marot à la Triennale de Lisbon https://www.metalocus.es/en/news/ talk-talk-talk-agriculture-and-architecture-taking-countrys-side#
références Architecturales: 1- A Craft house Atelier, Peter Zumthor and Partner, Haldenstein http://en.werkraum.at/werkraumhaus/architecture/ 2- Centre équestre du lac des sapins, Cublize (69), Fabriques Architectures http://www.fabriques-ap.net/2017/08/centre-equestre-de-cublize-69/ 3- Cité Maraîchère de Romainville, Ilimelgo Architectes https://www.actuarchi.com/projet/cite-maraichere-romainville-ilimelgo/ 4- Etable de Stabulation Libre, LOCAL ARCHITECTURE, Lignières https://www.archdaily.com/442813/etable-de-stabulation-libre-localarchitecture 5- Hedmark Museum, Sverre Fehn, 1967–2005 https://www.atlasofplaces.com/architecture/hedmark-museum/ 6- Mädcheninternat Kloster Disentis, Gion A. Caminada, 2001–2004. https://www.atlasofplaces.com/ architecture/madcheninternat-kloster-disentis/ 7- Mason Lane Farm, De Leon & Primmer Architecture Workshop, Goshen - USA https://www.archdaily.com/100573/mason-lane-farm-de-leon-primmer-architecture-workshop 8- MYSTERRA MAISON DU PARC DES LABYRINTHES QE, VNAC BOIS ET PIERRE - 2014 / 2018 https:// www.atelierphilippemadec.fr/architecture/equipements-culturels/mysterra-_-maison-du-parc-des-labyrinthes-_-qe-vnac-_-bois-et-pierre.html 9- Shatwell Farm, Stephen Taylor Architects, Somerset http://www.stephentaylorarchitects.co.uk/project/shatwell-farm-somerset/ 10- Neuf bâtiments d’élevage, Bonneval-sur-Arc , Fabriques Architectures http://www.fabriques-ap.net/2014/09/neuf-batiments-delevage-bonneval-sur-arc-73/ 11- PÔLE CULTUREL , PASSIF & VNAC , BOIS ET TERRE, 2012- 2017 https://www.atelierphilippemadec.fr/architecture/equipements-culturels/pole-culturel-_-qe-passif-etvnac-_-bois-et-terre.html 13- R-Urban MOE Atelier d’Architecture Autogérée MOA Collectif R-URBAN https://www.telerama.fr/sortir/avec-r-urban,-lecologie-citoyenne-prend-du-galon-en-europe,n5417759.php 14- Agripolis, Paris https://www.archdaily.com/923857/the-worlds-largest-urban-farm-opens-next-year-in-paris/?ad_ source=myarchdaily&ad_medium=bookmark-show&ad_content=current-user 76
ANNEXES Pendant mon parcours d’itinérances, je ne me suis pas laissé guider dans la ville pour chercher des réponses, mais j’ai plutôt investigué, au préalable, les lieux qui pouvait m’intéresser, j’ai ciblé la localisation précise du commerce ou de l’endroit d’intervention pour l’observer et le décrypter de près. Mon analyse de ces endroits ne s’appuie pas seulement sur mes ressentis et mes points de vue personnelles mais aussi sur le retour que j’ai pu récolter des habitants que j’ai croisé sur mon chemin ou que j’ai interviewé.
1- Ecole Notre Dame de Fatima 2- Boulangerie Pain sur la Planche 3- Restaurent Mange ta Main 4- Jardin Potager chez Suzette & Michel 5-Initiative Frigo public Fri-FREEGo
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1-Les commerces alimentaires industrialisés : -Le Supermarché MetroJ’ai longé la rue Frontenac, j’ai traversé le pont du Barrage à côté de la station-service ESSO et j’ai remonté la rue Salaberry pour arriver au Supermarché. Le Métro se trouve dans le secteur Fatima mais il est toujours dans le prolongement du nouvel axe commercial du centre-ville déplacé. Le Métro occupe l’angle de la rue Montcalm avec la rue Salaberry. Les deux énormes routes sont très
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fréquentées par les voitures et l’implantation du Métro aux croisement des deux routes intensifie la fréquentation piétonne sur cette partie du quartier Fatima. Le trajet me parait loin et segmenté, peu de piétons traversent le pont à pied et remonte la rue Salaberry, il me semble que les véhicules sont prioritaires sur ce croisement et que la voie ferrée surélevée cadre le passage de la Rue Salaberry. J’ai eu l’impression de traverser un portail qui m’a donné un sentiment instantané d’enclavement dès le changement du quartier. J’ai sillonné Métro pour observer les choix alimentaires des gens à l’heure du repas du midi mais aussi pour savoir si le Supermarché met à disposition des gens des produit alimentaires locaux. Je suis toute de suite tombée sur les produits de la Fromagerie Chaudière sur un petit stand proche de l’entrée, seul produit confectionner au cœur de la ville. Plusieurs produits de la région du Québec y étaient aussi présents. J’ai essayé d’interroger une jeune femme sur ses habitudes alimentaires quotidiennes quand elle sortait du Métro, elle était pressée pour retourner à son travail et elle m’a brièvement expliqué qu’acheter son repas de midi à Métro est devenu une habitude car c’était proche de son lieu de travail, rapide et pratique pour une pause de midi courte. Après cette courte observation et les interrogations rapides que j’ai pu faire sur place, j’ai constaté que la plupart des gens qui venaient acheter leurs repas à Métro étaient des habitués. J’ai croisé mes constats avec des informations que j’avais lu dans un article traitant le sujet de l’alimentation industrialisée pour tirer des conclusions sur mon premier axe d’observation. Il est difficile de changer nos habitudes alimentaires et nos modes de consommation quand on est habitué au facteur de la commodité qui pousse souvent les consommateurs à prendre des décisions sur quoi acheter et quoi manger. La facilité, la disponibilité et la proximité sont parmi les critères importantes pour déterminer ce qui commande. 79
MANGE TA MAIN
MANGE TA MAIN
LA BOULANGERIE
LA BOULANGERIE
2-Les commerces alimentaires locaux ayant une approche personnalisée
-Le Restaurant Mange ta main et garde l’autre pour demain, La Boulangerie Pain sur la PlancheDans cette partie j’ai tenté de sélectionner les commerces alimentaires qui ont une approche plus personnelle de l’alimentation et des produits qu’ils proposent. Le restaurant Mange Ta Main se trouve au croisement de la rue Champlain avec la rue Villeneuve. Il est à proximité du centre-ville mais à l’écart de l’axe commerciale ou la plupart des commerces se situent. Le choix d’implantation dans ce quartier résidentiel est
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issu de la volonté de proposer un restaurant de proximité pour les locaux, loin du centre-ville commercial souvent fréquenté par les touristes et passants occasionnels. Le restaurant propose une variété de plats et de formules relativement plus chers que d’autres en ville. Selon la propriétaire, les prix des plats sont élevés à cause des aliments de qualités employés dans leurs recettes. Les aliments utilisés ne sont pas tous issus de l’agriculture ou de la production locale. Les propriétaires préfèrent importer des aliments quand ils sont de meilleure qualité. La clientèle du restaurant ne vient pas principalement de la ville de Lac-Mégantic. Le restaurant est également connu dans les autres communes et dans les villes frontalières aux Etats-Unis. Malgré la démarche de qualité que le restaurant adopte et le mode de consommation alternatif que propose l’épicerie, la carte du restaurant reste hors de prix pour une grande partie de la population. La boulangerie Pain sur la planche se trouve sur la rue Salaberry, en face du supermarché Métro, il me semble important de mentionner que la boulangerie est actuellement en vente. D’après la dame qui travaille dans la boulangerie ceci est dû aux habitudes alimentaires des gens liées à la notion de commodité. Le supermarché en face reste plus accessible en termes de prix et offre une plus grande variété alimentaire. Pourtant tous les aliments préparés dans la boulangerie sont issus d’une agriculture ou d’une production locale, la boulangerie met en place plusieurs produits à la vente dans ces locaux. Même si la boulangerie bénéficie d’une visibilité sur une rue commerçante et met à disposition des produits à prix accessible, elle reste très peu fréquentée, même à l’heure du déjeuner. Ces deux commerces montrent qu’il y a des potentiels liés à l’évolution des habitudes alimentaires dans la population de Lac-Mégantic, cependant la réalité socio-économique de la population et le peu de visibilité de ce type de commerce ne permet pas une réelle mutation des habitations alimentaires.
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LE JARDIN DE MICHEL ET SUZETTE
3-L’expérience personnelle des habitant avec la production des aliments et les initiatives éducatives:
-Le Jardin Potager de Suzette et Michel dans la rue La Salle, Des cours de cuisines et les l’initiative du frigo public Fri-FREE-GoGrace aux échanges que j’ai eu avec les membres du bureau de reconstruction sur la question de l’agriculture urbaine et l’autonomie alimentaire. Ils m’ont encouragé à rencontrer un couple d’habitants qui cultivent un jardin potager sur leur propriété privé. Je me suis rendu chez Michel et Suzette jeudi pour bien comprendre leur activité et le rôle qu’ils jouent dans l’encouragement de cette activité à Lac Mégantic. Le couple pratique l’agriculture urbaine depuis 20 ans sur leur petit terrain en ville, ils sont complétement autonomes dans la production de leurs légumes et fruits pendant l’année. Ils utilisent différentes techniques pour cultiver leur jardin. Ils passent d’abord par une phase de préparation du sol, ou ils nourrissent la terre de composte biologique et de feuilles mortes. Ils plantent leur terrain durant l’hiver ou le printemps et ils cultivent les aliments tout au 82
long de l’été. Michel et Suzanne achètent très rarement des légumes dans les grandes surfaces, ils se rendent peu dans les restaurants car ils estiment que la nourriture qu’ils cuisinent est d’une meilleure qualité de ce qu’ils peuvent trouver dans les commerces. Ils achètent leurs viandes chez un producteur locale à Woburn. Michel et Suzette propose des visites de leurs jardins à leur entourage et aux habitants intéressés par l’agriculture urbaine à Lac Mégantic. Ils sont souvent sollicités pour donner des conseils aux jeunes qui sont intéressées par leur mode de vie et de consommation. Michel estime que l’agriculture urbaine est un art de vivre. Le couple travaille avec la municipalité pour proposer des idées et mettre en place des initiatives liées à l’éducation sur les l’alimentation saine et l’agriculture urbaine dans l’espace public. Ils ont récemment proposé de remplacer les pots de fleurs dans le parc des vétérans par des plantes comestibles. L’éducation joue également un rôle important dans le développement de nouvelles habitudes alimentaires et de consommation. Des initiatives liées à l’éducation alimentaire sont nées cette année à Lac Mégantic. Un atelier sur l’alimentation saine a été créé par Monique Fortier et subventionné par le centre de bénévoles de Granit. Cette incitative offre des cours et des ateliers de cuisine-nutrition dans plusieurs écoles comme à l’école Notre Dame de Fatima. Le Centre d’action de Granit propose aussi l’initiative FRI-free-GO, cette activité vise à réduire le gaspillage alimentaire en permettant aux citoyens, commerçants et restaurateurs de donner leurs surplus alimentaires. La population reste tentée par les restaurants cantines, les fast Food et la commodité des produits disponibles aux supermarchés. Cependant les actions personnelles de la population et les initiatives bénévoles montre une véritable envie pour un changement dans le secteur d’alimentation. Même si les initiatives restent à petite échelle, les plans guidant le développement de la ville semblent encourager les changements dans le secteur alimentaire. Imaginons donc la création d’un circuit cours reliant des initiatives locales à Lac-Mégantic et générant une économie locale ! 83
fr Le paysage de Lac-Mégantic mêle les deux modes de vie, l’urbain et le rural. Quand l’on observe sa situation géographique, on a l’impression d’être immergé dans la nature alors que la réalité n’est pas pareille. La forêt ainsi que les terrains agricoles composent les limites de la ville et l’entourent pour former une enceinte végétale peu perçue depuis le centre. Aujourd’hui, après la catastrophe ferroviaire de 2013, Lac-Mégantic s’est d’avantage dénudé de sa végétation et ses habitants ne reconnaissent plus leur ville autrefois agricole et nourricière. Désormais, on constate un territoire saturé de terrains vides, de friches industrielles, d’infrastructure bientôt déclassée et une population dépendante de la voiture et héritière des habitudes alimentaire à la nord-américaine. A L’échelle urbaine, le projet vise à réconcilier les fractures paysagères entre les différents milieux et à réinterroger les habitudes alimentaires dans la ville. Une opportunité se présente, celle du développement d’un paysage productif et comestible pour réanimer les interstices de la ville mais aussi pour subvenir en partie aux besoins alimentaires de sa population. La voie ferrée sera bientôt déclassée, elle est un élément du paysage voué à l’oubli et sa mémoire sera toujours liée au risque et à la catastrophe. Son tracé traversant la ville ne pourrait-il pas devenir la colonne vertébrale du projet ? Cette voie ferrée deviendrait une opportunité pour relier et redessiner les liens entre le paysage rural et urbain. Le projet architectural naît des différentes interventions ponctuelles le long de la voie ferrée, interroge le statut et la nouvelle identité des terrains en friches qu’elle traverse. L’enjeu principal pour l’architecture ici sera d’articuler le potentiel naturel et paysager du territoire avec l’échelle de l’habitant et ses pratiques quotidiennes du territoire liées à l’alimentation.
EN The landscape of Lac-Mégantic blends the two lifestyles, the urban and the rural. When observing its geographical location, one has the impression of being immersed in nature, whereas the reality is not the same. The forest as well as the agricultural fields make up the town frontiers and surround it to form a vegetal enclosure little perceived from the centre. Today, after the railway disaster that occurred in 2013, Lac-Mégantic has been stripped even more of its vegetation and locals no longer recognize their formerly agricultural and nurturing town. The town is now saturated with vacant lands, industrial wastelands, soon to be declassified infrastructure, and a vehicle-dependent population that has inherited North American-style eating habits. On an urban scale, the project aims to reconcile the landscape fractures between the different milieus and to interrogate the eating habits in the city. An emerging opportunity is the potential for the future development of a productive and edible landscape to revive the interstices of the city but also to partially meet the food needs of its population. The railway will soon be declassified; it is a landscape component doomed to be forgotten as its memory will constantly be associated to both risk and catastrophe. Wouldn’t its track through the city become the backbone of the project? This railway would become an initiative to interconnect and redefine the bonds between the rural and urban landscape. The architectural design is the outcome of various interventions along the railway track, questioning the status and the emerging identity of the wastelands it crosses. Here, the main challenge of the design is to articulate the natural landscape potential of the area with the inhabitant’s scale and his daily practices of the city’s territory related to food.