HENRI RAULT, ÉMILE HOUDUS
UNE FAMILLE DE PHOTOGRAPHES DU PAYS DE FOUGÈRES TEXTES DE MAËVA ROGER
PORTRAIT DE NOCE DES ÉPOUX ROMÉ > 26 SEPTEMBRE 1916, TREMBLAY, HENRI RAULT
Au début du XXe siècle, nombreux sont les clichés de mariés pris en studio. Mais très vite, le photographe se déplace sur le lieu de la noce, dispose son fond photographique en extérieur en recréant l’illusion d’un espace intérieur. Ici, Henri Rault immortalise cet évènement marquant pour l’un de ses proches et employé au jardinage : Eugène Romé.
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CUISINIERS DE LA NOCE LEROY > 2 MAI 1928, SOUGÉAL, HENRI RAULT
La photographie de mariage constitue une part essentielle de l’activité d’un photographe en milieu rural. Mais photographier les cuisiniers et serveurs de la noce reste plus atypique. De la même manière qu’avec les mariés et invités, le photographe met en scène les cuisiniers et les serveurs pour célébrer ce moment.
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CUISINIERS DE LA NOCE ROBERT
> 8 FÉVRIER 1932, SAINT-RÉMY-DU-PLAIN, ÉMILE HOUDUS
Vêtus de tabliers, les cuisiniers et serveurs de la noce Robert honorent à leur façon la cérémonie sous l’œil du photographe. Bouteilles de vin et accordéon sont de la partie.
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FÉLIX GEHL AU VIOLON
> 2 FÉVRIER 1911, TREMBLAY, HENRI RAULT
On ne se douterait pas que cet enfant au violon troquerait un jour sa blouse et ses sabots contre la soutane. Félix Gehl, proche de la famille RaultHoudus, partagea l’enfance de Marie-Thérèse et figura sur les premiers clichés produits par Henri Rault. Ce chanoine jovial est connu dans l’Ouest pour son implication auprès des mouvements liés à la jeunesse et aux sports ; il deviendra une icône dans les stades bretons.
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PORTRAIT DE JULES HOUDUS
> 7 SEPTEMBRE 1915, TREMBLAY, HENRI RAULT
Entouré de ses jouets, Jules Houdus tient la pose avec assurance devant l’œil du photographe.
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PORTRAIT DES ENFANTS HOUDUS
> 2 SEPTEMBRE 1921, TREMBLAY, HENRI RAULT
Peu à peu, l’enfant accapare l’appareil photographique. En effet, les portraits d’enfants constituent une part importante de la production d’Henri Rault qui n’hésite pas à mettre en scène les enfants dans des poses délicates ou affublés d’accessoires des plus hétéroclites.
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PORTRAIT D’ENFANT
> 1923, TREMBLAY, HENRI RAULT
La cigogne aurait-elle déposé ce beau bambin dans le studio du photographe ? L’équilibre est précaire mais l’enfant manifeste un calme insoupçonnable malgré la posture.
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ENFANT BELLOUARD
> 28 OCTOBRE 1926, ANTRAIN, HENRI RAULT
Quelle belle pêche ! Malgré la situation, l’enfant reste aussi calme et stoïque que la carpe.
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BÉBÉ TACHER
> 26 AVRIL 1936, ANTRAIN, ÉMILE HOUDUS
L’arrivée d’un enfant est toujours un évènement que l’on souhaite garder en mémoire. Pour le photographe, toutes les fantaisies sont bonnes pour sublimer ce bambin. La bougeotte et les flous sont l’ennemi du photographe qui tente par tous les moyens de capter l’attention de l’enfant.
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PORTRAIT D’UN ENFANT MORT
> 28 FÉVRIER 1932, TREMBLAY, ÉMILE HOUDUS
Genre singulier auparavant réservé aux plus fortunés, le portrait commémoratif devient grâce à la photographie, une pratique courante et populaire dès la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1950. Durant le premier quart du XXe siècle, le taux de mortalité des nourrissons et jeunes enfants demeure élevé. Les portraits post-mortem les représentant sont en conséquence parmi les plus nombreux exécutés par Henri Rault et Émile Houdus.
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PORTRAIT DE JEAN HOUDUS
> 13 JUIN 1937, TREMBLAY, ÉMILE HOUDUS
Dès 1910, on distingue deux types de communions : la communion privée, à l’âge de 6 ans et la communion solennelle célébrée au seuil de l’adolescence. Pour les garçons effectuant leur communion solennelle, c’est l’occasion d’étrenner un costume neuf - même dans les milieux modestes - sur lequel est accroché le brassard du communiant, large nœud de soie blanc serré à l’avant-bras gauche. Vers 1955, le brassard disparaît en France lorsque l’aube remplace le costume du communiant.
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PORTRAIT DE L’ABBÉ BAUDRY
> 11 NOVEMBRE 1948, RENNES, ÉMILE HOUDUS
Vêtu de son habit ecclésiastique : soutane, camail et mosette, Jules Baudry, proche de la famille, pose solennellement devant Émile Houdus. Cet aumônier universitaire, ordonné prêtre en 1911 et natif de Tremblay, aura été une figure marquante dans le milieu universitaire rennais.
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PORTRAIT DE FEMMES
> 25 AVRIL 1926, ANTRAIN, HENRI RAULT
Regroupées autour d’une table, feuilletant un album photographique, ces femmes se prêtent au jeu de la photographie avec naturel.
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PORTRAIT DE FAMILLE
> 30 MAI 1912, TREMBLAY, HENRI RAULT
Jusqu’en 1930, près de la moitié de la clientèle d’Henri Rault est originaire de Tremblay. Agriculteurs, commerçants, petites gens comme aristocrates figureront sur ses premiers clichés.
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PORTRAIT DE MADAME SIMON ET SES ENFANTS > 18 SEPTEMBRE 1935, TREMBLAY, ÉMILE HOUDUS
À la campagne, les conditions de vie restent difficiles. L’habitat n’évolue que très lentement. L’ameublement et l’aménagement rudimentaires perdurent dans les demeures les plus modestes. Les familles nombreuses sont monnaie courante : le peu d’écart d’âge entre les enfants dans les milieux les plus pauvres induit des difficultés matérielles quotidiennes.
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