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3.- Ecriture d’un cabinet d’architecture : question de la spécialisation

2.- Rédaction des pièces écrites – rôle croissant de l’économie de la construction Dans la relation entre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre, le respect des coûts et des délais est une priorité absolue, autant que le respect de la qualité du projet architectural. Pour travailler avec les maîtrises d’ouvrage, qui considèrent la visibilité financière des réalisations comme une question capitale, la gestion de l’aspect financier d’un projet est une compétence cruciale de l’architecte. Aussi, afin de s'assurer des meilleurs résultats en la matière, l’architecte fait appel à un spécialiste de la gestion financière : l’économiste. Chez BGL, l’architecte est formé à être aussi un économiste de la construction. Ayant été diplômé en BTS étude et économie de construction avant d’intégrer l’école d’architecture, pour moi l’adaptation a été plutôt facile. M.Lefèvre (gérant de BGL Architecture) considère que l’architecte pour maitriser son projet doit avoir la casquette d’économiste. Ainsi, de la phase estimative jusqu’à la phase de consultation des entreprises, l’architecte doit pouvoir être capable de tout faire. Ma première expérience de métré, de rédaction des pièces comme CCAP-CCTP-DPGF a été riche pour la compréhension des travaux a exécuter. Je peux dire aujourd’hui que pour un architecte la rédaction de descriptif des travaux et le métré sont incontournables : ceux-ci permettent de se projeter plus facilement. Le descriptif des travaux est pour moi la projection littérale d’un projet ; une référence absolue dans l’acte de la construction. Chez BGL, il y a deux économistes : le premier est économiste et chargé d’affaires (associé), l’autre économiste et dessinateur. L’économiste peut intervenir dès la faisabilité du projet jusqu’à la réception des travaux. En phase conception, il détermine le coût estimatif de construction à tous les stades de l’avancement du projet (Esquisse, APS, APD et PRO), et établit un devis quantitatif estimatif (DQE) nécessaire à la consultation des entreprises. La justesse de ces estimations est indispensable, car dans le marché public, le dépassement du premier seuil de tolérance oblige l’architecte à reprendre ses études sans rémunération supplémentaire. En privé, il est question de donner des prix corrects au maître d’ouvrage. Dans la phase d’exécution du projet, l’économiste contrôle les diverses situations des entreprises, analyse les devis de travaux supplémentaires pour pourvoir respecter le deuxième seuil de tolérance, et assiste l’architecte, lors de la réception du projet, pour vérifier les décomptes généraux définitifs des travaux établis par les entreprises. Avec la complexification administrative, le rôle de l’économiste ‘est élargi, notamment dans la rédaction des pièces écrites. Même si l’architecte rédige souvent la notice descriptive du projet, il lui est difficile de prendre en charge la constitution de notices administratives, comme le cahier des clauses techniques particulières (CCTP), car il faut connaître les obligations réglementaires, les normes et les documents techniques unifiés (DTU). Comme le souligne Isabelle CHESNEAU, «la rédaction d’un tel documentestuntravail fastidieuxet chronophage que ne peuvent entreprendre que lesagences qui ont un service d’économie intégré»

9 . Dans le cas des petites agences, ce travail est donc souvent externalisé, en dépit de la nécessité d’une étroite collaboration entre l’architecte et l’économiste pour une parfaite compréhension de l’esprit de la conception

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9 Isabelle, CHESNEAU, Profession Architecte, Paris, Eyrolles, 2018, 576 p, p.198.

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