t i p t o p t e l a v i v. c o m
Le magazine du meilleur de la culture, des arts, de la mode et de la décoration, en France et en Israël EN VENTE NULLE PART
Mars 2020 | N o 53
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Eliette ABECASSIS
Romancière engagée
Manuel VALLS
Conversation avec un défenseur d’Israël
Nées à Paris en 1909, à découvrir à l'Opéra de Tel Aviv du 16 au 19 avril Mars 2020
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L'ÉDITO
C’est un événement à ne pas rater, et pour lequel la "une" de ce mois-ci est consacrée : "Les Saisons Russes". C’est avant tout une histoire qui a pris racine à Paris au tout début du siècle dernier. On vous la raconte dans ce numéro, et on vous offre une réduction de 10% pour assister à deux ballets en un ! Du 16 au 19 avril prochain, 50 danseuses et danseurs présenteront chaque soir deux grands ballets : "Shéhérazade" et "L’oiseau de feu". Ne vous en privez pas !
Laurent Dorf Directeur de la rédaction
Rendez-vous sur le site internet : www.tiptoptelaviv.com, pour réserver vos places et bénéficier de la réduction.
Le premier exprime très clairement son attachement à l’Etat d’Israël et ce, sans "langue de bois". La seconde vient de publier son dernier roman "Nos rendez-vous". Philippe Cohen dans son "Billet d’Art", présente l’exposition à visiter au Musée d’Art de Tel Aviv : Jeff Koons. Jusqu’au 10 octobre. Il y a encore plus à découvrir, alors parcourez les pages de ce magazine, découvrez le site internet, "likez" notre page sur Facebook, suivez-nous sur Instagram. Restez ainsi totalement "connectés" avec l’actualité de la culture. Pourim Sameah et bienvenue au Printemps !
Egalement dans ce nouveau TipTopTelAviv magazine, deux grands entretiens, avec Manuel Valls et Eliette Abecassis.
Sandrine Houta Directrice de la publication
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La culture libère le corps de lʼesclavage du travail, elle le dispose à la contemplation. Umberto Eco
"
Comment nous trouver
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EN COUVERTURE
"Les Les Saisons Russes", ce sont deux Ballets en un, que vous allez découvrir dans nos pages et du 16 au 19 avril à l’Opéra de Tel Aviv. En plus, une réduction est à découvrir sur www.tiptoptelaviv.com
No 53 | Mars 2020
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INVITES
Les Saisons RUSSES
6 Les Saisons Russes 10 Manuel VALLS 32 Eliette ABECASSIS
CULTURE & LOISIRS 8 Musique 18 Le Billet d’Art de Philippe COHEN :
10
Manuel VALLS
Jeff KOONS
20 Agenda culturel 30 Livres 18
MODE, DECO & ART DE VIVRE 34 Le Top de la mode 36 Les tendances déco
Jeff KOONS
VOS RUBRIQUES 16 22 28 38
Le Consulat vous informe Recettes Le Dvar Torah du Rav Prosper ABITBOL Jeux
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Eliette ABECASSIS
Directrice de la publication : Sandrine Houta | Rédacteur en chef : Laurent Dorf Publicité : +972 (0)54 2619741 / +972 (0)50 3010445 Graphisme : Yeochoua Allia : 0584322525@bezeqint.net Courriel : Contactiptoptlv@gmail.com Délai de remise des éléments publicitaires et rédactionnels du numéro d'Avril 2020 : 25 Mars 2020 La rédaction décline toute responsabilité d’une part quant au contenu des textes, qui n’engagent que leurs auteurs et d’autre part, des annonces publicitaires publi (comme la cacherouth des restaurants). La direction se réserve le droit de modifier, réduire les textes proposés. TipTopTelAviv le magazine, n’accorde aucune exclusivité. Les articles et maquettes publicitaires restent la propriété exclusive de TipTopTelAviv et ne peuvent être reproduits d’aucune façon sans accord préalable écrit. Ce magazine contient des enseignements de la Torah. Mettez le dans la Gueniza après lecture et évitez de l’introduire dans les endroits incompatible à son respect.
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"Les Saisons Russes", est un hommage au ballet russe de Sergei Diaghilev, que nous vous recommandons de voir à Tel Aviv du 16 au 19 avril. Deux ballets exceptionnels au programme: Shéhérazade et L’Oiseau de feu. Une reconstitution spectaculaire par le metteur en scène et danseur de renom Andris Leipa, à découvrir à l’Opéra de Tel Aviv.
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nterprété par les danseurs du Natalia Sets National Opera et le Ballet de Moscou, la star du Bolchoï Andris Leipa a mis en place un programme spectaculaire. "Les Saisons russes" ont été données par la célèbre compagnie de ballet russe rassemblée en 1907 par l’impresario Sergei Diaghilev. La première saison a eu lieu au théâtre parisien du Châtelet en 1909. Pour les Français, ce fut une véritable découverte de la Russie et de son art impressionnant de la danse. C’est à Paris que Diaghilev avec Les Ballets russes a écrit une nouvelle page dans l’histoire de cet art... Un hommage se déroulera à Tel Aviv avec deux spectacles de ballet en une seule soirée. Une reconstitution spectaculaire par le metteur en scène et danseur de renom Andris Leipa, avec un décor et des costumes étonnants créés par l’artiste Lowe Bessett, et une cinquantaine de danseurs. 6
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C’est donc deux chefs-d’œuvre qui seront présentés, à commencer par "Shéhérazade", un drame en un acte, sur une musique de Nikolai Rimsky Korsakov. Le ballet a été écrit en 1910 dans le cadre d’un programme initié par Sergei Diaghilev. Dès les débuts, l’œuvre était considérée comme une percée audacieuse, car jusque-là, il n’y avait aucune expression dans les ballets présentés au public du désir d’amour. Plus d’un siècle après, cela reste passionnant à découvrir. L’histoire est celle du sultan Shahriar, un homme solitaire vivant dans son palais, et que plus rien ne rend heureux, même lorsqu’il voit ses maîtresses danser. Toutefois seule la fraîcheur de sa femme Zubida continue à le troubler. Pour se distraire, sur les conseils de son frère cadet, il part à la chasse. Alors qu’un sort d’amour est jeté sur le Palais durant l’absence du Sultan, les concubines passent du temps avec de jeunes hommes et Zubida rencontre Le serviteur d’or. Mais alors que le souverain rentre plus tôt de la chasse, il devient furieux lorsqu’il découvre sa femme avec son esclave. Il ordonne alors de tuer tout le monde. L’esclave sera pendu, et Zubida se poignarde alors qu’elle meurt de chagrin. Le second ballet est "L’oiseau de feu", sur une musique d’Igor Stravinsky. Dans le royaume du sorcier Kashchai, au crépuscule, le Chevalier de la nuit apparaît. Au matin, les ombres de l’aube font germer
des arbres et pousser des pommiers magiques. Alors qu’un éclair de feu descend de l’arbre durant une tempête, une femme d’une grande beauté danse avec élégance et ne remarque pas la venue de Ivan qui tente de l’attraper. Elle essaie de s’échapper, de voler et demande sa liberté. Alors qu’il acceptera de la libérer, Ivan s’efforcera de sauver des jeunes femmes alors qu’elles sortent du château du sorcier. "Les Saisons Russes", ont étonné le public à Paris, Londres Rome et dans d’autres grandes capitales européennes. Qu’il s’agisse du ballet, des musiques, ces "Saisons", ont écrit une nouvelle page de l’histoire de la culture. Car "la crème de la crème "de la culture russe a participé à cette création, avec des danseurs et musiciens tels que le chanteur Shalipin, le designer et peintre Lau Bakhtet, les compositeurs Rimsky Korsakov, Rachmaninoff, Stravintaki, le chorégraphe Pokin et des danseurs légendaires tels que Pavlova et Nizhinekas, Brack et Jean Cockato. Toutes les œuvres créées pour Les Saisons Russes sont devenues un jalon dans la culture mondiale, œuvres auxquelles le monde artistique se réfère souvent pour innover et se développer. "Quand je suis né en 1962, dit Andris Leipa, mon père était déjà un danseur bien connu au Bolchoï. J’aimais tout de son monde. La danse, la musique, les costumes et le décor, j’étais fasciné par l’histoire de la danse et j’ai beaucoup appris de lui, sur tous ces grands artistes et entrepreneurs comme Diaghilev. Lui et ses contemporains ont ouvert une nouvelle voie. Ce qui a été d’une grande influence durant le 20e siècle".
Andris Leipa a également rejoint Bolshi à l’âge de 18 ans. Il est rapidement devenu soliste dans les grands et célèbres ballets et est devenu le premier danseur russe à travailler en occident, dansant à New York, puis dans la version de Swish Lake de Ballishnikov à l’American Ballet Theatre. En 1996, l’année où son père fêtait ses 60 ans, il a fondé la fondation à son nom. Une fondation visant à promouvoir et à préserver les traditions culturelles du ballet, dont l’une des initiatives est la production des "Saisons Russes "du 21e siècle. Laurent Dorf
Le Club TipTopTelAviv vous offre 10% de réduction sur les dates présentées à l’Opéra de Tel Aviv, du 16 au 19 avril prochain. Connectez-vous sur
www.tiptoptelaviv.com pour réserver.
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DÉCOUVREZ LES ARTISTES DʼISRAËL ARIEL SEGAL
Premier single pour la chanteuse Ariel Segal. Le clip a été tourné à Paris et en Israël, et raconte l’histoire de deux jumeaux, chacun vivant sa vie sur un chemin parallèle - l’un à Tel Aviv, l’autre à Paris. À un moment, leurs chemins se croisent, et les deux se mettent immédiatement en route sans connaître leur destin commun.
ANAT MALAMUD
Premier single en radios et deuxième album. Cette jeune diplômée de la Jerusalem Academy of Music, vit à Jérusalem. Avec une voix magique et pénétrante, cette pianiste et auteure de ses textes et compositrices de ses mélodies, va envahir les playlists des radios.
NOY FADLON
La chanteuse sort un nouveau single "I Missed", une chanson d’hiver passionnante qui va captiver votre cœur, et suscite déjà la curiosité et l’intérêt de l’industrie musicale israélienne, car déjà plus de 30 millions de vues sur YouTube. En plus de sa percée fulgurante l’artiste a écrit et composé des succès pour des artistes de premier ordre: Itai Levy, Moshe Peretz, Kobe Peretz et de nouvelles chansons pour les prochains albums d’Omar Adam et Liran Danino.
MOR
A 18 ans, c’est l’une des plus grandes surprises de l’année. Son premier single est devenu le plus gros hit de ces dernières semaines, et approche les 6 millions de vues sur YouTube. Moore fait preuve de personnalité, de vocalisme impressionnant, de qualités extraordinaires et de beaucoup de charme personnel.
DIKLA
La chanteuse possède l’une des voix les plus puissantes, de la musique israélienne, avec deux titres consécutifs de "chanteuse de l’année", et des performances à guichets fermés à travers le pays. Son nouvel album est maintenant disponible. 8
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DOLI & PENN ET ROTEM COHEN
Après l’énorme succès de "My Brother Is Marrying" (avec Mosh Ben Ari) et "Happy" (avec Liran Danino et Noa Kirl), qui ont conquis les radios, avec des centaines de milliers d’écoutes Spotify et Apple, Doli & Penn continuent de surprendre avec un troisième single et une collaboration avec Rotem Cohen.
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Manuel Valls est l’invité le 17 mars de LiveStage. Cette "Conversation avec" sera l’occasion pour l’ancien Premier ministre, de rappeler son attachement à l’Etat d’Israël. C’est sans langue de bois qu’il s’exprimera. Comme ici, dans cet entretien, où il évoque, entre autres, la hausse des actes antisémites, le plan de paix de Donald Trump et sa vision d’Israël dans la région.
Manuel Valls, vous avez déclaré "Je sais, et tout le monde sait que Jérusalem est la capitale d’Israël, et personne ne va la remettre en cause". Et pourtant, cette réalité n’est toujours pas reconnue par l’ONU. Selon vous, comment faire bouger les lignes ? Manuel Valls. Avec du courage et de la lucidité. Jérusalem est la capitale de l’État d’Israël depuis 1949. Il est temps que cette réalité soit reconnue par la communauté internationale et par tous. Comme un acte de paix et de concorde. Pour cela, son caractère de "ville sainte", juif, chrétien et musulman, doit être profondément respecté et préservé. Cette ville est unique et magique. Elle ne laisse personne indifférent. Jérusalem accueille aussi Yad Vashem, si important pour la mémoire des victimes de la Shoah, pour que nous ne les oubliions jamais. Jérusalem doit rassembler l’humanité, et non la diviser. Un Plan de Paix a récemment été proposé par les Etats-Unis. Qu’en pensez-vous ? M.V. Toutes les lectures sont possibles, notamment celles qui concernent la vie politique américaine ou israélienne. Je ne suis pas un fan du Président américain et encore moins de sa 10
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brutalité, de sa vulgarité et surtout de son populisme. Dans bien des domaines les États-Unis ne jouent plus –et depuis longtemps- leur rôle de première puissance politique. Mais le plan présenté par Donald Trump est terriblement réaliste –peut être même cynique- car il prend acte du rapport de force qui s’est imposé depuis 72 ans. Les guerres de 1948, 1967 et 1973 ont progressivement dessiné les cartes. Il faut avancer. Je ne pense pas que nous puissions revenir aux frontières de 1967. Il y a eu tellement d’occasions gâchées depuis Oslo. On peut le regretter mais c’est ainsi. Aucun diplomate sérieux ne vous dira le contraire. N’étant pas aux responsabilités, je peux vous éviter la langue de bois... qui certes permet de gagner du temps et évite d’entériner l’implacable réalité. Les Palestiniens devraient s’asseoir autour de la table des négociations, car ils n’ont plus d’alliés crédibles dans les circonstances actuelles. Et les Israéliens doivent comprendre que toute solution, avec deux États, ne peut pas être imposée comme une humiliation aux Palestiniens. J’ose croire qu’il y a des marges de manœuvre. Mais la sécurité d’Israël et la fin du terrorisme sont aussi des lignes rouges. Enfin, face à la menace que représente le régime iranien, je reste persuadé qu’une grande alliance est possible entre Israël et le monde
arabe sunnite. Une entente stratégique – sur l’économie, l’énergie, l’eau, la recherche ou la culture - bénéficierait à tous. C’était le rêve de Shimon Peres qui, je l’espère, s’imposera peu a peu. La recrudescence des actes antisémites en France, et plus généralement en Europe, ne semble pas s’enrayer, bien au contraire. Au-delà des grands discours, quelles mesures concrètes faudrait-il prendre pour combattre ce fléau ? M.V. Ces actes traduisent partout en Europe mais aussi aux ÉtatsUnis un mal profond. Ils sont par essence annonciateurs de grandes catastrophes si nous n’agissons pas. Ces vagues antijuives sont le fruit de l’antisémitisme radical d’extrême droite et d’extrême gauche – nous y reviendrons-, du propalestinisme mythique et de l’islamisme. Ils accompagnent la crise de la démocratie et la montée du national-populisme. Il faut d’abord admettre et connaître cette réalité, qui est plus forte en France que dans d’autres pays européens, pour mieux la combattre. Il faut nommer les choses, ne pas avoir peur de s’exposer, avoir du courage. Les hésitations ou les lâchetés au moment des assassinats antisémites d’Ilan Halimi ou de Sarah Halimi me révulsent. Sachons que le combat sera long et difficile. Sur tous les fronts: sécuritaire et judiciaire, éducatif et culturel, mémoriel. Dans la société, dans les quartiers, à l’école, sur les réseaux sociaux. C’est aussi une bataille idéologique, culturelle, intellectuelle et civilisationnelle. Il faut la gagner. Voilà pourquoi je revendique ma triple fidélité à l’héritage de Clémenceau – aux avant-postes avec Zola pour Dreyfus, à la République qui émancipa les Juifs et à l’État d’Israël, car ceux qui veulent le détruire veulent nous détruire aussi. Plus de 75 ans après la fin de la Shoah, alors que les rescapés s’éteignent, la transmission est une nécessité. Que faire face à des élèves qui, en France, refusent d’écouter ou des professeurs d’enseigner la Shoah ? M.V. Transmettre, transmettre, transmettre sans cesse. Les historiens et les chercheurs ont fait et font un travail extraordinaire. La mémoire des rescapés est plus que jamais vivante. Les lieux de mémoire – comme le Mémorial de la
Shoah à Paris ou le Camp des Milles à Aix-en-Provence - sont didactiques, pédagogiques et expliquent aussi pourquoi l’histoire et les tragédies peuvent se répéter. Et ne laissons rien passer. A l’école notamment. Rien, l’antisémitisme ou le négationnisme ne sont pas, seulement, l’affaire des Juifs mais bien de nous tous. En 2016, vous aviez déclaré que "l’antisionisme était synonyme d’antisémitisme et de la haine d’Israël". Un texte allant dans ce sens a été voté à l’Assemblée Nationale en décembre dernier par un très faible nombre de voix, une grande majorité de députés s’étant abstenue. Que pensez-vous du malaise suscité par ce texte auprès des parlementaires de tous bords ? M.V. Prenons un peu de hauteur. Á partir des écrits de Raymond Aron sur la double appartenance, des travaux de Pierre-André Taguieff sur la "nouvelle judéophobie" ou des analyses d’Alexis Lacroix sur les permanences de l’antisémitisme dans son magnifique "J’ACCUSE" (Éditions de l’Observatoire, 2018). A l’antique antisémitisme chrétien disséqué par Léon Poliakov s’est greffé un modernisme antijuif, une haine des juifs – si proches de la "France juive" de Drumont, et une détestation d’Israël, présents dans toute la sphère politique, de l’extrême-gauche à l’extrêmedroite. Dieudonné et Soral parmi d’autres sont l’expression de cette haine. Ce que j’ai nommé l’islamo-gauchisme qui a prospéré dans les quartiers populaires, dans les banlieues, cache son antisémitisme sous une forme d’anticapitalisme, de rejet de la mondialisation, assimilés "aux Juifs qui dominent le monde grâce à l’argent" (rien de très original dans la rhétorique...) et de l’antisionisme qui n’est que la négation de l’État d’Israël, instrument de cette domination dont les Palestiniens seraient les premières victimes.... Vous trouvez ces discours dans l’extrême-gauche française ou chez Corbyn en Grande-Bretagne. La haine du Juif et d’Israël a également prospéré avec l’essor de l’islamisme dans nos pays européens, à travers les réseaux sociaux ou les paraboles relayant la culture antisémite et antiisralienne d’une partie du monde arabe. Faute d’avoir compris ces phénomènes et aussi cette complexité, une partie des responsables politiques hésite à s’engager dans cette condamnation claire et évidente de l’antisionisme qui n’est que le paravent de l’antisémitisme. Il faut en prendre toute la mesure pour mener un combat déterminé. Mars 2020
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Vous avez twitté "Il y a 70 ans naissait Israël. Un grand projet qui venait de loin, le sionisme, et une volonté incroyable après l’innommable, après la Shoah. Je reste plus que jamais engagé, attaché à Israël avec qui nous partageons valeurs communes et intérêts stratégiques". Quelle est aujourd’hui votre vision de l’Etat d’Israël ? M.V. Israël est le fruit d’une volonté politique incroyable, née au 19ème siècle, celle de Theodor Herzl et des premiers sionistes, et de la plus grande tragédie de l’histoire: l’anéantissement des Juifs d’Europe pendant la Seconde guerre mondiale. C’est un projet politique, mystique, humain qui me fascine et qui reste mobilisateur malgré le temps qui s’écoule et les fissures politiques, sociales et religieuses qui tourmentent la société israélienne. Ce petit État, la seule démocratie de la région, résiste et se développe dans un environnement hostile. Le dynamisme de Tel Aviv, la beauté de Jérusalem, le mélange des cultures, la gastronomie, le développement de cette Start-up Nation, l’armée toujours, font d’Israël un pays à part que j’aime profondément. Quelles relations entretenez-vous avec le monde juif, notamment avec les Juifs d’Espagne ? M.V. Très différente de celle que j’entretiens avec le monde juif en général et en France du fait du faible nombre de Juifs espagnols. L’Espagne a persécuté puis ignoré le monde juif pendant des siècles, depuis 1492 et l’expulsion des Juifs. La mémoire de la Shoah est peu présente. Mais les choses changent depuis que les autorités espagnoles ont décidé de concéder la nationalité espagnole aux séfarades. Les Rois Juan-Carlos et Felipe VI ont joué un rôle essentiel dans cette reconnaissance. La présence de ce dernier à Jérusalem aux cérémonies du 75ème anniversaire de la libération des camps d’extermination d’Auschwitz- Birkenau et son discours ont marqué les esprits. En septembre dernier, j’ai visité deux magnifiques synagogues séfarades à Safed qui témoignent de cette relation avec la patria d’origine, si lointaine et si présente à la fois. Les livres et les clés sont les marques de cette histoire et de cette mémoire tragiques. Désormais beaucoup d’Israéliens investissent à Barcelone ou à Madrid. J’espère que les relations politiques et économiques entre les deux pays connaîtront un véritable essor. 12
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Mais, en Espagne aussi, il faut lutter contre l’antisémitisme encore enfoui dans la mémoire populaire et également présent dans la rhétorique d’une certaine gauche anti-israélienne et prompte à donner son soutien aux mouvements de boycott, type B.D.S. Il faut être très vigilant. L’œuvre de Maïmonide et sa synthèse aristotélicienne devrait être une référence pour tous... Vous venez une nouvelle fois en Israël, cette fois-ci dans le cadre du cycle "Conversation avec". En quoi cet échange avec les francophones d’Israël est-il important pour vous ? M.V. Je suis très touché par cette invitation. C’est l’occasion pour moi de rappeler la relation particulière entre la France et Israël depuis 1948. Il y a tant à faire ! Cette relation mérite d’être approfondie dans tous les domaines et, là aussi, elle devrait être stratégique car nous partageons les mêmes intérêts géopolitiques et les mêmes valeurs. Les francophones qui vivent en Israël doivent être les premiers ambassadeurs de ce lien. Un mot encore : les raisons de l’Alyah peuvent être différentes mais je vis comme un échec pour la République que, depuis 20 ans, beaucoup soient venus ici à cause de la montée en puissance de l’antisémitisme et parce qu’ils avaient le sentiment que la France ne les protégeait plus. Je leur dis une nouvelle fois que sans les Juifs de France, la France ne serait plus la France. Ils peuvent toujours compter sur moi.
Le 17 mars 2020 Conversation avec Manuel Valls Musée Eretz Israël, Tel Aviv Réservations : livestage.show 03.966.41.08
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ISRAEL TSEDAKA BY QUALITA DIMANCHE 8 MARS
La solidarité en action L
’alya n’immunise pas contre les accidents de la vie. La montée en Israël et surtout Jo Zrihen l’intégration des juifs de France, pour laquelle se bat Qualita depuis son existence, peuvent parfois être heurtées par des événements dont il est plus difficile de se relever dans un nouveau pays où on n’a plus ses anciens repères. Pour ces raisons, Marc Eisenberg président de Qualita et le Docteur Joseph Zrihen ont décidé de lancer Israël Tsedaka by Qualita, avec une grande journée unique de dons destinés aux olim francophones, le 8 mars, veille de Pourim. Comment est né ce projet d’Israël Tsedaka by Qualita ? Marc Eisenberg : A l’heure où le monde entier ferme ses frontières, l’Etat d’Israël est le seul à tant investir dans l’intégration des nouveaux immigrants. Pourtant nous avons identifié, avec nos partenaires municipaux et du Ministère des Affaires Sociales, plus de 1000 familles francophones en Israël se trouvant dans une situation de précarité. Des familles qui, fraichement arrivées dans le pays et sans la maitrise de la langue, ne savent pas vers qui se tourner pour demander de l’aide. Jo Zrihen, pourquoi avez-vous pris en charge le projet d’Israël Tsedaka by Qualita ? Jo Zrihen : Nous avons découvert, à la création de Qualita, que les problèmes sociaux faisaient partie intégrante des difficultés des olim francophones. Pour certains, ces difficultés préexistaient en France. Pour d’autres, des petits obstacles successifs ont entrainé des situations d’urgence. Un remboursement maladie qui n’arrive pas, un litige avec un propriétaire qui s’envenime, ou bien encore une séparation, un licenciement... Des situations dont on pourrait se relever avec un réseau social et un moral solide, mais qui peuvent être amplifiées dans un pays dont on ne maitrise pas encore bien le fonctionnement. De nombreuses associations travaillent déjà avec ces familles francophones ? Marc Eisenberg : Les associations font un travail formidable sur le terrain. La société civile, en Israël, est incroyablement active dans ces domaines-là. Mais elles ont, elles aussi, besoin
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d’aide pour prendre en charge un plus grand nombre d’Olim. Cette opération Israel Tsedaka by Qualita doit fédérer, Marc Eisenberg réveiller les consciences et aboutir à la création d’un fonds d’urgence dont les sommes seront reversées à la fois aux associations qui s’occupent d’aider les olim mais aussi directement aux familles, selon les situations. Israël Tsedaka by Qualita a été conçu comme une journée unique de dons, le 8 mars ? Jo Zrihen : Il ne s’agit pas d’une opération unique mais d’une prise de conscience réelle et d’un engagement sur la durée. D’abord, aider les olim à se nourrir, régler les situations d’urgence, et à retrouver leur dignité. Ensuite les accompagner dans un processus de reconstruction, pour une meilleure intégration dans leur nouveau pays. Marc Eisenberg : Nous avons besoin de tout le monde. Chacun doit, dès à présent et jusqu’au 8 mars, date à laquelle aura lieu la grande journée de collecte, donner à son échelle. Par ailleurs, chaque shekel ou euro donné sera doublé par des mécènes qui se sont engagés. Ainsi, si vous donnez 100 shekels, une famille en recevra 200 mais cela ne vous en coûtera que 64 grâce à la déduction fiscale. Et, de la même manière, 100 euros vous en coûtera 34, mais 200 iront à une famille. Parce que, comme le dit Emmanuel Levinas, "le moi devant autrui est infiniment responsable". Nous ne pouvons rester les bras croisés. Chacun a le devoir de donner à quelqu’un de beaucoup moins chanceux que lui. Chacun doit toujours donner quelque chose à quelqu’un qui a un peu moins que lui.
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Votre consulat vous informe :
Lʼélection des Conseillers des Français de lʼétranger Dimanche 17 Mai 2020 Le dimanche 17 mai 2020, vous êtes appelés à voter pour renouveler vos élus. Votre consulat se mobilisera pour vous accueillir de 8h à 18h. 7 bureaux de vote seront ouverts à : • Tel-Aviv, dans les locaux du consulat général 1 rue Ben Yehuda, 11ème étage (2 bureaux de vote) • Haïfa, dans les locaux du consulat – 37 rue Hagefen • Natanya, dans les locaux de Beit Kehilot 2 rue Salomon • Ashdod, dans les locaux du matnas Safra 4 rue Avenue, Rova Youd Beth • Beer Sheva, au merkaz Hamorim – 85 avenue Rager • Eilat, sur le campus de l’université Ben Gurion 162 avenue Hatmarim N’oubliez pas votre pièce d’identité française Pour voter à l’urne, vous devrez justifier de votre identité par l’un des documents suivants : • carte d’inscription consulaire valide • passeport français ou carte nationale d’identité française, valides ou périmés ; • tout autre document officiel délivré par un Etat membre de l’Union européenne ou de l’Association européenne de libre-échange (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse), en cours de validité ; ATTENTION ! La date limite d’inscription sur les listes électorales consulaires est fixée au jeudi 9 avril 2020. Et si vous n’êtes pas en Israël ou pas en mesure de vous déplacer pour voter... • Vote par internet Pensez à vérifier si vous avez renseigné une adresse électronique et un numéro de téléphone valides lors de votre inscription au consulat afin que votre identifiant (par courriel) et votre mot de passe (par sms) puissent vous être envoyés. 16
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CONNECTEZ-VOUS sur service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33307 Le vote par internet sera ouvert pendant 5 jours consécutifs du vendredi 8 mai 2020 à midi (heure de Paris) jusqu’au mercredi 13 mai 2020 à midi (heure de Paris). L’adresse de l’espace de vote vous sera fourni par votre consulat quelques jours avant l’ouverture du scrutin. • Vote par procuration Vous devez vous présenter en personne, • au Consulat général de France à Tel-Aviv : du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30, • au Consulat de France à Haïfa : du lundi au vendredi de 8h à 12h, • auprès de nos consuls honoraires : • à Natanya, 2 rue Machnes - le dimanche de 10h00 à 13h00 et le mercredi de 16h00 à 19h00, • à Beer Sheva, 2 rue Istadrout (prochaine permanence : le 16 mars 2020 de 15h à 17h). • à l’occasion d’une tournée consulaire (dates et lieux sur https://il.ambafrance.org/Liste-des-prochaines-permanencesconsulaires). Appel à volontaires : Vous êtes Français, inscrit sur la liste électorale consulaire et disponible le 17 mai prochain, contactez-nous pour aider au bon déroulement de cette journée électorale. Pour toute question, elections.tel-aviv-jaffa-fslt@diplomatie.gouv.fr Qu’est-ce qu’un Conseiller des Français de l’étranger ? Elus pour 6 ans, ils sont vos représentants de proximité auprès des ambassades et des consulats, au sein des conseils consulaires, et peuvent être consultés sur toute question concernant vos démarches administratives et les aides sociales, l’éducation, la sécurité...
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©Flavien Prioreau pour Artcurial
L PHILIPPE COHEN
JEFF KOONS EXPOSE POUR LA PREMIÈRE FOIS EN ISRAËL
e Musée d’Art de Tel Aviv présente pour la première fois en Israël une exposition personnelle de l’artiste américain Jeff Koons dont les œuvres proviennent toutes de la collection Mugrabi. Considéré par beaucoup comme l’artiste vivant le plus important, le plus influent, le plus populaire et le plus controversé au monde, Koons est un phénomène culturel unique et inhabituel, dont les résonances et les influences s’étendent bien au-delà des limites du monde de l’art.
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oons est le premier des artistes néo-pop américains qui ont émergé dans les années 1980 ayant exploré le sujet de l’art et du spectacle à une époque saturée par les médias, tout en adoptant une esthétique qui utilise la culture de consommation de masse. Son travail accentue la division qui existe entre le "bon goût" et le "mauvais goût", mélangeant ce que les américains appellent "high and low" culture et le kitsch. Il est dans la lignée des artistes Pop des années 60 à l’instar de Warhol qui a su réconcilier avant-garde et
Jeff Koons
Bear and Policeman, 1988 Polychromed wood Edition 1 from an edition of 3 plus AP © Jeff-Koons 18
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Photo Chris Fanning
culture de masse. Il s’approprie comme l’a fait Warhol 50 ans avant les objets et les images d’une société capitaliste et de surconsommation, surement pour mieux la dénoncer, et c’est en cela qu’il est un artiste subversif qui a su imposer l’image d’une culture populaire au sein d’une culture savante de l’art. Koons est bien aussi le grand héritier de marcel Duchamp, en particulier au début de sa carrière lorsqu’il s’approprie des ready-made comme les ballons de basket et les aspirateurs dans des vitrines lumineuses. Plus tard, l’utilisation d’images colorées issues de la culture kitsch se substituent aux images industrielles: chiots, fleurs, ours en peluche ou jouets en porcelaine, céramique et bois. Koons ensuite utilisant l’appropriation d’images de la culture populaire, crée des
BILLET D'ART séries dans lesquelles il a surdimensionné des objets simples, en acier inoxydable, en marbre et d’autres matériaux. Certaines sculptures mettent en vedette des célébrités telles que Michael Jackson et Lady Gaga, des jouets gonflables ou des personnages de dessins animés comme Popeye et Hulk le géant vert. Ces œuvres ont été produites avec un perfectionnisme extrême, ce qui leur confère une aura unique quasi religieuse, et dont raffolent les grands collectionneurs d’art et le grand public.
Hulk (Rock), 2004-2013 Polychromed-bronze and marble AP from an edition of 3 plus AP © Jeff-Koons
Les œuvres de l’importante collection Mugrabi offrent un point de vue intéressant, chronologique mais aussi thématique sur le travail de Jeff Koons. Il s’agit du deuxième projet conjoint du Musée d’art de Tel Aviv et de la Collection José Mugrabi, dont certaines œuvres emblématiques ont été exposées en 2013 dans l’exposition "Wanted" comprenant des œuvres d’Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat et Richard Prince. L’exposition "Jeff Koons : valeur absolue - œuvres de la collection Mugrabi" est organisée par Doron Rabina, commissaire de l’exposition et conservateur en chef du Musée d’art de Tel Aviv. Elle présente une sélection d’œuvres de grand format et de différentes périodes de la carrière de Koons, des années 1980 à nos jours. Les œuvres appartiennent aux séries les plus connues de l’artiste, couvrant ainsi un large éventail de médiums. Les œuvres les plus iconiques sont Bear and Policeman (1988) de la série "Banality" présenté à la rétrospective Koons au Whitney Museum of American Art de New York, au Centre Pompidou à Paris et au Guggenheim Museum de Bilbao; Ballon Vénus Dolni Vestonice (Violet) (2013-2017) de la fameuse série "antiquité" ; Hulk (Rock) (2004-13), Dolphin Taz Trashcan (2007-11) de la série "Inflatable". Koons’s Balloon Dog (Orange) chez Christie’s NY en 2013. © Crédit Don Emmert/Agence France-Presse — Getty Images
En mathématiques, la "valeur absolue" d’un nombre réel est sa valeur numérique sans tenir compte de son signe. On peut la comprendre comme sa distance de zéro. L’adoption du concept comme titre de l’exposition pose la question de la valeur en tant que concept fondamental dans la pratique artistique de Koons, et affine la controverse en cours sur l’attribution de valeur (ou de non-valeur) à l’objet artistique. Ce concept illustre bien la méthode de l’artiste qui manie parfaitement la valeur symbolique et la valeur économique de ses œuvres. Si Warhol a ouvert la voie du phénomène de starification de l’artiste, l’artiste vivant qui incarne le mieux aujourd’hui ce processus est incontestablement le très polémique Jeff Koons, qui avait déjà en 2014 vendu aux enchères pour 149 millions de dollar d’œuvres dans le monde, chiffre énorme pour un artiste vivant. En 2013, il détenait le record du monde pour un artiste vivant avec sa monumentale sculpture Balloon dog (orange) la couleur la plus pop et la plus recherchée, vendue pour 58,4 millions de dollars dont le propriétaire était le méga-collectionneur Peter Brand et qui a été acheté à l’époque par José Mugrabi. Ce record a été détrôné cette année avec l’adjudication record de 91 millions de dollars pour le Rabbit (voir Tip Top juillet 2019). Koons est souvent décrié comme l’a été Warhol et pourtant tous les indicateurs nous montrent qu’il sera un des plus grands artistes de sa génération et qu’il s’installera durablement dans l’histoire de l’art.
https://tamuseum.org.il/en/exhibition/jeff-koons-absolute-value/ Mars 2020
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4,5,12 et 15 mars 20
Scènes de ménage Sophie Rachel Attal et sa troupe
Mercredi 4 mars : Jérusalem Jeudi 5 mars : Ashdod Jeudi 12 mars : Tel Aviv Dimanche 15 mars : Netanya
Réserv. : Livia 053-7089757
17 mars 2020
Conversation avec
Manuel Valls
Musée Erets Israël Tel Aviv
livestage.show 03.966.41.08
Jusqu'au 15 Avril 2020
Van Gogh en immersion Complexe Arena Herzliya
eventim.co.il
Du 16 au 19 avril 2020
Les Saisons Russes
Opéra de Tel Aviv Réduction : 10% code 0445
TipTopTelAviv.com
30 Mai 2020
Iron Maiden Bloomfield Tel Aviv
www.tmisrael.co.il
18-30 mars 2020 e
17 Festival du Cinéma Français
Cinémathèques de Tel Aviv, Jérusalem, Herzliya, Beit Yohanan-Netanya, cinémas Lev (Tel Aviv, Lev Daniel, Lev Omer, Lev Even Yehuda).
31 mai 2020
Michel Drucker Tel Aviv
livestage.show 03.966.41.08
*6876.
1er/2 avril 2020
Le Corbeau Blanc Jérusalem et Tel Aviv
livestage.show 03.966.41.08
5 au 30 juin 2020
Kooza
Cirque du soleil Parc Hayarkon
eventim.co.il 20
Mars 2020
Retrouvez plus d’événements sur tiptoptlelaviv.com et sur notre page Facebook
10 juin 2020
Funkyard
Park Hayarkon - Tel Aviv
www.tmisrael.co.il
14 juillet 2020
Pixies
Bitan 1, Centre des expositions de TTel Aviv
eventim.co.il
4 et 5 août 2020
Céline Dion
Parc Hayarkon - Tel Aviv
eventim.co.il
9 juillet 2020
Sarah BRIGHTMAN Heichal Menorah Mivtachim Tel Aviv
leaan.co.il
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4 et 5 novembre 2020
André Rieu Heichal Menorah Mivtachim Tel Aviv
www.leaan.co.il
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DES DESSERTS DE L’ENFANCE AUX SAVEURS WAOUH ! Allez-vous être capable de résister à la tentation ? MINI CHUUROS
250 g de farine de blé 1 c. à soupe de sucre en poudre 20 cl d’eau 1 c. à soupe d’eau de fl eur d’oranger 1 bain d’huile de friture 1 c. à soupe de sucre glace 1 pincée de sel élanger la farine, le sucre en poudre et le sel, creuser un puits. Porter l’eau à ébullition et la verser sur la farine. Ajouter l’eau de fleur d’oranger. Remuer puis couvrir d’un linge propre et laisser reposer la pâte 1 h. Remplir l’appareil à churros de pâte. Faire chauffer l’huile dans une grande casserole. Façonner des petits tronçons de pâte au-dessus de l’huile. Laisser dorer 3 min de chaque côté. Une fois cuits, saupoudrer le sucre glace sur les churros et servir chaud.
M
BARQUETTE AU CHOCOLAT • 50 g de farine T80 • 50 g de sucre de coco • 2 oeufs • 1 cuil. à café d’arôme de vanille • Un peu de beurre pour le moule • Pour la ganache au chocolat • 100 g de chocolat • 100 g de crème entière 30 % MG minimum. réparez la ganache. Hachez le chocolat. Dans une casserole, portez la crème à ébullition, puis versez-la sur le chocolat en trois fois en mélangeant intimement. Réservez. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Séparez les blancs des jaunes. Dans la cuve d’un robot ou à l’aide d’un batteur électrique, montez les blancs en neige. Dans un grand bol, blanchissez les jaunes et le sucre. Ajoutez la farine et la vanille et mélangez. Incorporez délicatement les blancs en neige dans la préparation. Beurrez chaque alvéole d’un moule à barquettes, déposez-y l’appareil et enfournez pour 15 minutes environ. À la sortie du four, faites un creux au centre de chaque barquette à l’aide du dos d’une petite cuillère. Remplissez les barquettes de ganache, puis mettez au frais pour 30 minutes.
P
GAUFFRE AU LAIT CONCENTRÉ • 200 g de farine de blé T45 • 1 boîte de 410 g de lait concentré non sucré • 45 g de beurre • 3 œufs • 1 sachet de levure chimique • 25 g de sucre en poudre • 2 sachets de sucre vanillé • 1 pincée de sel • Cuisson : • 1 noix de beurre ou 1 goutte d’huile Garniture au choix • Sucre glace • Chocolat • Confiture • Nutella • Beurre salé aire fondre le beurre 60 secondes au micro-ondes. Dans une grande jatte, mélanger tous les ingrédients secs: farine, levure chimique, les sucres et la pincée de sel. Faire un puits et ajouter le beurre fondu. Commencer à mélanger tout doucement au fouet en versant le lait concentré en filet. Puis incorporer les œufs entiers un à un et bien fouetter le mélange afin d’obtenir une pâte lisse et homogène. Graisser très légèrement les plaques chaudes du gaufrier et verser une 1/2 louche par emplacement à gaufre. Faire cuire entre 2 et 3 minutes. Les déposer sur une assiette Servir saupoudrées de sucre glace, ou nappées de la garniture de votre choix.
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Mars 2020
RIZ AU LAIT • 130 g riz rond • 1 litre de lait 1 ⁄2 écrémé • 25 cl de crème entière • 200 g de sucre en poudre • 150 g de sucre en poudre pour le caramel • 2 gousses de vanille • 1 ⁄4 cl de jus d’orange
F
aire bouillir le lait. Ouvrir les gousses de vanille, racler l’intérieur avec un couteau, mélanger au lait. Verser le riz et les 200 g de sucre en poudre. Baisser le feu, cuire à feu doux 30 à 40 minutes en remuant. Pour la crème fouettée, préparer un large récipient avec des glaçons. Sur les glaçons, poser un récipient plus petit. Verser la crème liquide et fouetter jusqu’à ce qu’elle épaississe. La maintenir au froid. Pour le caramel, cuire 150 g de sucre en poudre et 2 cuillerées d’eau à feu fort. Lorsque le caramel est prêt, le déglacer en y ajoutant 1 ⁄2 de cl de jus d’orange. Pour finir Verser le riz au lait dans le récipient qui a servi à monter la crème, toujours sur les glaçons. Incorporer 4 cuillerées de caramel, puis la crème fouettée et mélanger jusqu’à ce que ce soit onctueux. Répartir le riz au lait dans chaque bol. Avant de servir, décorer avec un peu de caramel.
©Ovlac
Le Par Derrière est un bar à vin et restaurant romantique.
Son nom unique "Par derrière" fait référence a son jardin secret. Depuis 2009 Le Par Derrière, offre une expérience de la nourriture et du vin dans une atmosphère agréable. Originalement situé au cœur de Tel Aviv il est aujourd’hui localisé dans le quartier de Noga a la frontière de Yaffo et de Tel Aviv.
A l’occasion de Pourim cette Année le restaurant s'inspire du Maroc. Du 9 au 11 mars le restaurant reçoit un Chef invité Yosi Hanoka, deux fois médailles d’Or dans des compétitions internationales, chef Égérie de la campagne "Taste the best Israel" financée par l'Union Européenne Il nous préparera à partir de 19h, des plats de la cuisine traditionnelle Marocaine revisités. La Musique orientale, les vins marocains et une ambiance joyeuse et
festive accompagneront les mets et desserts du Maroc. Les plats de tailles moyennes vous permettrons de partager et de gouter différentes saveurs : "Sfinj" au foie gras et à la confiture de cerise (52Nis), Couscous aux poissons (66Nis), "Frena" aux Calamars à la sauce poisson marocaine (48Nis), etc. Sans oublier des desserts comme le "Baklaoua" authentique et sa glace pistache ou le Malabi maison (33Nis).
Nous vous recommandons de réserver votre table et de venir déguisés !
Il est très facile et simple de venir au PAR DERRIERE. Le stationnement est possible dans les parkings autour du restaurant dont celui du complexe de l’Hatahana. (Neve Tsedek)
PAR DERRIERE
g7 Bat Ami, Noga, Tel Aviv Jaffa téléphone: 03 - 629 2111 Mars 2020
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BIEN ETRE
DETOX DE PRINTEMPS : MAIGRIR AVANT LʼÉTÉ AVEC THERAFORM U
ne chose est sûre: aujourd’hui, on peut mincir sans être obligé de concurrencer Usain Bolt ni de mastiquer des brocolis en guise de chocolat ! C’est ce que propose la Plastithérapie, une méthode d’amincissement sans précédent, mise au point il y a un quart de siècle et pratiquée actuellement dans plus de 120 centres en France, et à présent dans l’unique centre israélien en plein cœur de Tel Aviv. Pratiquée par Sophie Dobrowlanski et Anne Abitbol, les plastithérapeutes certifiées et agréées associent soins manuels et rééquilibrage alimentaire personnalisé. Leur objectif constant : un remodelage spectaculaire de votre silhouette !
de succès votre cure, qui jusque là étaient en sommeil dans votre organisme. Ainsi votre corps retrouvera rapidement ses réflexes naturels et sa souplesse qui fut la sienne. Avec leur savoir-faire et leur qualité d’écoute, Anne et Sophie deviennent votre garantie d’un proche avenir de beauté retrouvée et d’équilibre apaisant, que vous soyez homme ou femme. Le résultat est garanti, et le suivi également. Car il s’agit de pérenniser celle nouvelle silhouette, et tous les bonheurs qui vont avec !
La particularité de cette méthode est le traitement en profondeur des causes de votre prise de poids. Au cours de la première séance, votre Plastithérapeute établit avec vous l’objectif de perte de poids et le programme qui s’y adaptera. Puis, à raison de deux ou trois séances d’une demi-heure par semaine, la Plastithérapeute stimulera les différentes zones de votre corps pour diminuer votre appétit, éloigner les pulsions alimentaires "dangereuses" et rééquilibrer votre organisme. Pas de faim irraisonnée ou de fatigue accablante. Pas d’emprisonnement dans un carcan sensé vous faire dégonfler, pas d’exposition à une température à faire périr un ours polaire. La plastithérapie est une méthode d’amincissement naturel, offrant même un regain d’énergie et de bonne humeur qui participent au confort et au plaisir de mincir sans contrainte. Seuls les plastithérapeutes formés et agréés Théraform sauront réveiller les fonctions nécessaires pour couronner 24
Mars 2020
Vous souhaitez les contacter ? Tel 03.947 53 32 ou theraform. israel@gmail.com Leur rendre visite ? Bar Kokhva 63, Tel Aviv En savoir plus : www.theraform.com
Mars 2020
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POURIM
Clore Garden of science
L
e Clore Garden of Science Museum est le premier musée des sciences en plein air au monde. Les visiteurs peuvent expérimenter et jouer avec plus de quatre-vingt-dix expositions couvrant les pelouses de l’Institut Weizmann des sciences.
The Weizmann institute of Science 234 rehov Herzel - Rehovot - Tél. 08-9344401 -----------------------------------------------------------------
La fete des rues Charles CLore Garden • Tel Aviv
(face hôtel David Intercontinental)
Vendredi 6 mars de 12h à 17h30
La fête mettra en vedette des DJ et des artistes de premier plan en Israël et à l’étranger. L’entrée est gratuite. -----------------------------------------------------------------------
Namal de tel Aviv Mercredi 11 mars de 11 h à 16 h près du bac à sable.
L
e port de Tel Aviv offrira une variété de spectacles, comme du théâtre qui interagira avec le public, par exemple: "feuilleton", l’histoire de personnages d’opéra qui créent des numéros humoristiques avec de la musique et des bulles de savon. Ou encore "The Arctic Monkeys" -Un spectacle mettant en vedette trois singes musiciens et clowns. Le public pourra participer à des jeux de réflexion, des jeux de chance, des maquillages et bien plus encore. Plus d’activités sur : www.tiptoptelaviv.com 26 26 26
Mars 2020
Olympique Experience 2 rehov Shitrit - Tel Aviv - Tél : 03 649 83 85
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xposition We are Olympians, and you ? dans l’espace "Focus" (niv. 1) Découvrir l’esprit olympique tout en s’amusant à travers plusieurs parcours. Que signifie gagner pour un athlète, ou perdre ? Pourquoi, pour qui gagne-t-on ? Ce sont autant de questions soulevées dans la partie "Me &You" de l’exposition temporaire. Elles sont présentées sous forme de babyfoot truqué et de BD interactives pour que le visiteur fasse l’expérience en situation.Un film d’animation et des témoignages d’athlètes, éthiques et repentis, l’invite aussi à se positionner sur ces questions qui touchent aux valeurs. Découvrir l’esprit olympique tout en s’amusant, à travers plusieurs parcours.
Dimanche 8 mars 2020
4e journee internationale de la Femme à l’Hôtel Crowne Plaza Beach de Tel Aviv de 9h à 19h
V
éronique Dahan, créatrice et fondatrice d’Israël Woman, aura le plaisir de vous convier à six conférences, et à de très nombreux ateliers proposés par des intervenants renommés. Pour participer aux ateliers, la réservation est obligatoire. Vous y trouverez de très nombreux stands : mode, beauté, santé, coaching, art, decoration, esthetique, medecines alternatives, massages, architecte et desi- gner, culture, theatre, assurance, service consulaire, univers du bébé et de la mariée. Le prix de l’entrée est de 50 Nis Contacter Véronique au 050-4845565
QUELQUES UNS DES PARTICIPANTS A LA JOURNEE DE LA FEMME
dressing en bois et baignoire
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TORAH 28
Notre Histoire ne se répète pas, elle se corrige ! L
’Histoire du peuple juif avec les évènements qui la caractérisent n’est pas due au hasard. Notre histoire a un sens avec un début et une fin. Elle est rectiligne dans son devenir et cyclique dans son rapport aux exigences du mode de vie juif. Pour les juifs croyants tout ce qui nous arrive est le fruit d’une causalité transcendante qui dépasse l’entendement humain face à Dieu l’indicible qui dans Son immanence se révèle, dialogue et ouvre une relation avec l’Homme. Parfois on peut penser et à juste raison, que l’histoire se répète, alors qu’en fait il ne s’agit que de situations identiques perçues comme déjà-vu. Pour le mystique ceci s’explique, entre autres, par la théorie de l’incarnation développée par le Ari za’l dans son livre Chaar ha Guilgoulim et dans le livre du Ramha’l – Rabbi Luzzatto dans derekh Hachem 2.3 à savoir "une âme viendra à différents moments dans différents corps, et en faisant cela, elle pourra corriger ce qu’elle a gâché autrefois, ou compléter ce qu’elle n’a pas terminé." Dis-leur, rapporte le prophète Ezéchiel 33.11 "Je ne souhaite pas, dit le Seigneur que le méchant meure, mais qu’il renonce à sa voie et qu’il vive !". Corriger ce qui a été gâché est l’étape ultime du Tikoun qui s’apparente à une réparation à une époque donnée et dans un espace-temps qui se joue dans une autre dimension divine qui contient toute chose, passée, présente ou future. Notre notion du temps n’est pas celle de Dieu "Aussi bien, mille ans sont à Tes yeux comme la journée d’hier quand elle est passée, comme une veille dans la nuit." Psaumes 90.4. D’après la théorie de l’incarnation et de la compression du temps l’histoire de Pourim, de la reine Esther et de Mordekhai dévoilent dans le récit de la Meguila les secrets extraordinaires d’un Guilgoul et d’un Tikoun. Le philosophe Nietzsche disait que "Toute l’histoire du monde se conçoit comme la biographie d’un seul homme" et c’est dans celle des personnages de la bible que s’est dessiné le destin d’israel. Le juif Mordechai est une réincarnation de Jacob notre patriarche et Hamann le ministre de roi Assuérus celle de Ésaü son frère. Dans Genèse 33.3 Jacob notre ancêtre a eu tort de s’incliner devant Ésaü lors de leur rencontre. En se réincarnant dans Mordechai le patriarche refuse cette fois de se prosterner devant Hamann qui est Esaü. Le texte de la Méguila précise que Mardochée était de la tribu de Benjamin qui est maintenant digne de corriger cette erreur, parce qu’il était le seul qui n’était pas encore née pendant que son père et ses frères s’inclinaient devant Ésaü. La haine de Hamann pour Mordechai est compréhensible, car ce dernier est la réincarnation de Jacob qui a pris son droit d’aînesse et ses bénédictions. Sachant Mars 2020
que lors de sa précédente vie, Esaü s’était juré Genèse 27.41 de tuer son frère Jacob, et maintenant Hamann/ Esaü vise à terminer la triste besogne. Jacob a servi à son père son ragout préféré Genèse 27.4 et du vin. A Pourim comme recommandé dans le Talmud traité meguila 7.2 nous buvons aussi du vin jusqu’à confondre les identités "maudit soit Hamann et que soit béni Mordechai". Jacob a suivi les conseils de sa mère Rivka qui lui a fait porter des vêtements de chasse et s’est déguisé, d’où la coutume des masques de Pourim. Certains kabbalistes voient dans Esther la réincarnation de Eve et Hamann le serpent présent dans le jardin d’Eden. Tout comme ce dernier avait séduit Eve en la poussant à manger ce qui était interdit, tentation qui privera l’homme de la vie éternelle et limitera sa durée par la mort inéluctable. A l’instar du serpent Hamann conseille d’inviter les juifs de Perse à venir au banquet d’Assuérus pour manger et boire, l’entrainer à la débauche et empêcher les juifs de retourner en Israel pour reconstruire leur temple. Consciente de sa faute Eve revoit et corrige son histoire avec Esther elle demande aux juifs de jeûner à "son intention" livre d’Esther 4.16 pour ensuite organiser un diner, invitant à boire et à manger, le roi et Hamann pour le confondre et sauver son peuple. Les événements revus et corrigés de l’histoire seront l’occasion d’après le grand kabbaliste rabbi Haim Vital livre de la réincarnation Ch.61 d’une réconciliation des frères ennemis et par extrapolation une reconnaissance de Jérusalem par Rome. Rabbi Yehuda ha Nassi rédacteur de la Michna au IIe siècle serait la réincarnation de Jacob et son meilleur ami, l’empereur romain Antoninus qui s’est converti au judaïsme est l’incarnation de Esaü Talmud Avoda Zara 11. Notre devenir est le prolongement de notre passé et grâce au ciel nous ne sommes pas soumis à un déterminisme absolu qui nous priverait de notre libre arbitre et par conséquent de notre capacité à tirer des leçons de situations passées et corriger nos erreurs. Les enfants d’israel peuvent affirmer Haggada de Pessah "qu’à chaque génération se lèvent contre nous des ennemis pour nous anéantir" et pour combattre ce que nous représentons et fort heureusement sans succès car Psaumes 90.4. "Certes, Il ne s’endort ni ne sommeille, Celui qui est le gardien d’Israël". Prosper Abraham ABITBOL Kehila francophone Torat Moshe Tel Aviv Conférences du rav tous les chabbat matins à 10h15 Beth Hahayal Weizman 58 Tel Aviv Abitbolcenter@gmail.com
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Pierre-Andre Taguieff Criminaliser les Juifs
Sophie Nahum Les derniers
Ils ne sont plus nombreux à pouvoir témoigner des camps de concentration. A peine une centaine d’hommes et de femmes, qui se sont longtemps tus face à une France d’aprèsguerre peu encline à les écouter. Rescapés grâce à une succession de hasards avant tout, ils ont su se reconstruire avec un courage remarquable. Sophie Nahum est allée à la rencontre des "Derniers", ces résilients hors du commun, dont Ginette Kolinka et Elie Buzyn, pour une série de documentaires courts, de laquelle résulte ce livre choral. Leurs témoignages croisés se font écho tout en laissant apparaître la singularité de chaque destin. Ainsi, les derniers survivants de la Shoah nous offrent - 75 ans après la libération d’Auschwitz - un regard poignant sur leur vécu.
Grégoire Delacourt Mon père
"Au recto. Un lac d’un bleu d’encre qui donne envie de s’y baigner. Au verso. A droite, dans la partie réservée au destinataire, il est juste écrit : Papa, et mon adresse. A gauche, trois mots, qui semblent chuter : Viens me chercher."Je me suis toujours demandé ce que je ferais si quelqu’un attentait à l’un de mes enfants. Quel père alors je serais. Quelle force, quelle faiblesse. Et tandis que je cherchais la réponse, une autre question a surgi : sommes-nous capables de protéger nos fils ?
Karine Giebel Toutes blessent, dernière tue
la
Maman disait de moi que j’étais un ange. Un ange tombé du ciel. Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais... Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin... Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures. Un homme dangereux. Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique. Qui est-elle ? D’où vient-elle ?
Les Juifs ont souvent été accusés de pratiquer le "meurtre rituel": de la judéophobie antique à l’antisionisme radical d’aujourd’hui, en passant par l’antisémitisme racial moderne, cette accusation mensongère s’est traduite par des légendes qui n’ont cessé de susciter des mobilisations politiques et des violences meurtrières (émeutes sanglantes, pogromes, attentats terroristes). Ces récits de meurtres, qui stimulent la haine, permettent la criminalisation d’un peuple tout entier : les Juifs. Un peuple imaginé comme étant constitué d’assassins potentiels. La haine des Juifs n’a certainement rien inventé de pire. Pierre-André Taguieff, à travers l’analyse de nombreux exemples, montre que cette accusation n’a cessé, au cours de l’histoire, d’être reformulée dans des contextes très différents, et qu’elle est la matrice d’un enseignement de la haine destiné à susciter de l’indignation. En se diffusant massivement sur Internet, ces récits diffamatoires préparent le passage au "tout est permis" contre les Juifs, et ainsi justifient les actions les plus violentes contre eux.
Yaël König | Staccato
Commissaire de police à Nice, Nathan Godfine doit enquêter sur le meurtre d’Isaac Van Jong, baryton mondialement connu qui a été assassiné à l’Opéra de Nice quelques heures seulement avant le début de sa représentation. Signe distinctif : mort par strangulation, un découpage post-mortem précis sur le thorax de la victime, et une étrange poupée déposée à côté du corps. Pour Nathan, le temps fait un écart brutal de quinze ans, le ramenant à sa première enquête et à l’échec cuisant infligé à sa ferveur de néophyte. Il en est certain, il y a un seul et même tueur dans ces deux affaires ! La traque ne fait que commencer...
LA LIBRAIRIE DU FOYER - 14 place Masryk | 03-5243835 | www.librairie.co.il | librairiefoyer@gmail.com 30
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Mars 2020
Aimer jusqu’à l’impossible... C’est possible. Cette chanson de Tina Arena, aurait pu être le titre du nouveau roman d’Eliette Abecassis, "Nos rendez-vous". Un livre qui sur 30 ans raconte l’histoire de deux personnes qui s’aiment sans se le dire. Chacun prendra une route différente. Il se retrouveront, se perdront encore de vue, pour un jour, faire de leur "rendez-vous", le dernier, afin que l’Amour débute. Ce livre pose la question des sentiments, du temps "accéléré". Rencontre avec son auteure en prenant le temps.
Votre nouveau roman, "Nos rendez-vous" est une succession de rendez-vous manqués sur 30 ans. Comment ce thème vous est-il venu ? Eliette Abecassis. J’ai mis 25 ans à l’écrire. C’est un roman que je n’aurai pas pu écrire à 20 ans. C’est le roman d’une vie, de réflexions sur la vie. J’ai eue l’envie de parler d’amour et de sentiments, parce que j’ai l’impression que l’on est dans un monde où tout s’accélère et où l’on est en train de perdre les sentiments qui "durent". La sociologue Eva Illouz, (ndlr. Universitaire israélienne spécialisée dans la sociologie des sentiments et de la culture), avec son dernier livre "La fin de l’amour", présente un portrait qui fait peur. Cela fait longtemps que je suis son travail. Peut-être que mon livre, qui parle d’amour, vient un peu à rebours de l’époque, pour dire que ce qui est important et donne un sens à la vie, ce sont avant tout les sentiments. Vous semblez perturbée par la question du temps... EA. En effet, la question du temps m’obsède beaucoup. D’ailleurs un autre sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa, livre une étude magistrale sur la société de "l’accélération". 32
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On vit tellement une vie en mode "accélérée". On a plus le temps de rien, ni même d’aimer. J’ai voulu parler de ce dont on n’ose plus parler, d’une histoire d’amour avec justement tout ce qui ne se dit pas. Finalement l’amour est une question de temps, de kairos, du bon moment. Il ne suffit pas de rencontrer la bonne personne, il faut la rencontrer aussi au bon moment. Il y a des moments où l’on n’est pas disponible alors que c’est la bonne personne. Et d’autres moments où l’on est disponible, et ce n’est pas la bonne personne. Ces 30 ans c’est aussi une traversée d’une époque. Ces moments sont aussi importants que vos deux personnages ? EA. J’ai essayé de prendre ce qui avait "marqué" chaque époque. Les années 80 représentent l’arrivée du virus du Sida. Des années d’engagements, SOS Racisme, les grands concerts d’aide à l’Afrique, des musiques comme Barbra Streisand avec "Woman in love". Maintenant on est passé au rap.
Amélie et Vincent vont se retrouver grâce à un réseau social. Quelle est votre perception des réseaux sociaux et du Smartphone ?
Vous êtes très engagée dans des associations de défense du droit des femmes, pour la protection de l’enfance. C’est un combat que vous menez depuis longtemps ?
EA. C’est ni bon, ni mauvais. Parce que finalement les héros se perdent de vue à cause de ce vieux téléphone gris avec fil que l’on avait chez nos parents. Lorsqu’on était étudiante on changeait parfois même de numéros en déménageant. On se perdait de vue. Aujourd’hui c’est impossible. Vincent et Amélie vont se retrouver grâce à Facebook. Cela remet du lien entre les gens et c’est le côté positif de cette aventure technologique qui est en train de changer nos mœurs et nos civilisations. Et en même temps, le téléphone est aussi un révélateur de vérité, lorsque chacun des personnages dans leurs propres histoires, découvrent des sms qui vont détruire leurs couples. Tout cela change les comportements et la façon de s’aimer.
EA. Je suis marraine de plusieurs associations, pour la défense des violences faites aux femmes, pour l’aide aux femmes divorcées, contre les violences conjugales. Mais aussi contre la GPA qui est une forme de "location" de l’utérus, et de "vente" d’enfants. C’est important pour moi. Malheureusement les choses ne vont pas toujours dans le bon sens. Justement la GPA est devenu un vrai marché mondial difficile à réguler. C’est très important que les intellectuels, les philosophes, les psychanalystes aussi, puissent nous redonner ce sens humain qui se perd.
Il y a, chez vous, un style philosophique, comme un regard que vous portez sur le monde et sur la vie. Vous variez les genres : romanesque, thriller ésotérique, récit personnel, livre pour la jeunesse ou essai. Quel est le style commun à ces différentes approches ? EA. La philosophie est très présente pour moi et c’est peut-être dans tous les livres, malgré des genres très différents, le plus important. Non pas d’apporter des réponses, mais de se poser des questions existentielles.
Israël vous est cher. Qu’en est-il de cette idée de vous y installer ? EA. Ce pays est un point d’élévation. C’est de plus en plus présent. J’ai envie de m’y voir un prochain jour. Pour mes enfants aussi. C’est un pays extraordinaire, plein d’énergies. C’est le pays où on se sent bien. Ce qu’il y a d’unique en Israël, c’est que on est dans le sens. On sait que l’on est dans la spiritualité et on est dans ce "projet" collectif incroyable, qu’est le sionisme. Revenir sur notre terre, pour essayer d’y former une société idéale. Laurent Dorf
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MODE & TENDANCES
UN SAC OUI, MAIS AVEC UNE LARGE BANDOULIÈRE ! Le sac à large bandoulière est un accessoire d’autant plus pratique puisqu’il laisse la possibilité d’avoir les mains libres. Un détail pratico-pratique o�rant une allure de citadine élégante.
Stella McCartney
Louis Vuitton
Zara
Stella McCartney
Bimba Y Lola
Marc Jacob O�white
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Tommy Hilfiger
Marc Jacob
ACCESSOIRES
Louis Vuitton
Stella McCartney
Prendre de la hauteur ! Zara
Bimba y Lola
Charles Keith Converse Steeve Madden
Mango Mars 2020
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Par Sandrine Houta
Idées de luxueux dressing à copier E
n cette veille de Pessah, on commence à vouloir faire du rangement et aérer nos placards, bien souvent trop remplis. On rêve toutes et tous d’une pièce dédiée, d’un dressing aussi grand que beau. Mais si la plupart d’entre nous n’ont pas l’espace pour cela, sachez que 3 à 5 mètres suffisent pour créer le dressing de ses rêves. dressing dans un angle
dressing comme un couloir
Dressing façon show room 36
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Dressing en guise de séparation
dressing planqué
Dressing cosy
DECO
dans une armoire exotique
dressing le long du mur
L
e dressing se conçoit souvent sur mesure, pour s’adapter parfaitement aux envies et à l’agencement de la pièce.
Dressing dans un grenier
N’hésitez pas à miser sur des accessoires malins, comme des séparateurs de tiroirs, des paniers, des boites et même des portescintres coulissants.
dressing en bois et baignoire
tout en transparence Mars 2020
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CAHIER DE JEUX
SUDOKU
MOTS CROISÉS
MOTS MÉLANGÉS
Solutions
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