TipTopTelAviv magazine 54 - Mai 2020

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t i p t o p t e l a v i v. c o m

Le magazine du meilleur de la culture, des arts, de la mode et de la décoration, en France et en Israël

Mai 2020 | N o 54

EN VENTE NULLE PART

MICHEL JONASZ DE MISTER SWING À MISTER GROOVE

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Pierre ASSOULINE

"Tu seras un homme mon fils"

KAFKA

Son dernier procès Mai 2020


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L'ÉDITO

Chères lectrices et Chers lecteurs,

En raison du confinement, notre édition d’avril n’est pas parue. Cependant vous étiez nombreux à consulter nos publications sur nos pages Facebook et Instagram et sur notre site internet. Merci à vous.

Laurent Dorf Directeur de la rédaction

Permettez-nous d’adresser ici, refoua chelema aux malades, et aux familles. De tout cœur avec les endeuillés. Nous compatissons et savons qu’il vous faut du courage et de la Emouna, dans ces tristes circonstances. Nous partageons vos peines, et elles sont nombreuses hélas, autour de nous. Nous sommes de retour, avec un format diminué de pages, en raison de l’arrêt des activités culturelles. En effet nos annonceurs dans le domaine du spectacle et de la restauration, très présents dans notre magazine, souffrent et cela nous a impacté lourdement. Nous ne ferons pas de "cagnottes" pour poursuivre, mais nous allons nous relever et remercions nos fidèles abonnés abonnés.

Sandrine Houta Directrice de la publication

Dans ce 54e numéro, TipTopTelAviv met à en couverture le grand retour de Michel Jonasz, avec un album magnifique. Sa tournée française reprendra dans quelques mois, arrêtée, comme d’autres, brusquement en raison de la pandémie. Il est déjà venu en Israël pour chanter et pour jouer au théâtre. Mesdames et Messieurs les promoteurs, on compte sur vous pour ajouter à sa tournée une date en Israël, pays que l’artiste affectionne. Egalement dans ces pages, deux auteurs : le premier Benjamin Balint, qui raconte une histoire ka�aïenne et vraie ! Puisqu’il s’agit de la bataille menée par l’Etat d’Israël pour récupérer les lettres, croquis et écrits de...Franz Ka�a. Le second Pierre Assouline, qui pose la question de la responsabilité d’un père vis à vis de son fils à travers la tragédie vécue par Rudyard Kipling. Pour rester encore plus connecté, découvrez le site internet www.tiptoptelaviv.com, et nos pages Facebook et Instagram. Et surtout à toutes et à tous, portez-vous bien !!

Comment nous trouver

SOMMAIRE INVITES 6 Michel JONASZ 14 Pierre ASSOULINE

CULTURE & LOISIRS 16 Les news High Tech 17 Livres

VOS RUBRIQUES 8

Le Dvar Torah du Rav Prosper ABITBOL

Directrice de la publication : Sandrine Houta | Rédacteur en chef : Laurent Dorf Publicité : +972 (0)54 2619741 Graphisme : Yeochoua Allia : 0584322525@bezeqint.net Courriel : Contactiptoptlv@gmail.com Délai de remise des éléments publicitaires et rédactionnels du numéro de Juin 2020 : 25 Mai 2020 La rédaction décline toute responsabilité d’une part quant au contenu des textes, qui n’engagent que leurs auteurs et d’autre part, des annonces publicitaires (comme la cacherouth des restaurants). La direction se réserve le droit de modifier, réduire les textes proposés. TipTopTelAviv le magazine, n’accorde aucune exclusivité. Les articles et maquettes publicitaires restent la propriété exclusive de TipTopTelAviv et ne peuvent être reproduits d’aucune façon sans accord préalable écrit. Ce magazine contient des enseignements de la Torah. Mettez le dans la Gueniza après lecture et évitez de l’introduire dans les endroits incompatible à son respect.

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MICHEL JONASZ INTERVIEW 100% PUR "GROOVE"

Un album de Michel JONASZ, c’est toujours un millésime rare. 8 ans qu’on l’attendait, en rongeant notre frein. 8 ans après son dernier disque studio, Michel Jonasz nous revient (enfin!) avec un album de chansons inédites réalisé avec ses fidèles frères de groove et d’âme – Manu Katché, Jean-Yves d’Angelo, Jérôme Regard & Hervé Brault ... rejoints ici par d’autres grands musiciens de la scène française. Jonasz navigue ainsi entre deux eaux, le souvenir d’un côté et l’optimisme de l’autre. En résulte une embarcation des plus solides qui nous emporte avec plaisir dans cette pérégrination musicale. Alors, que vous ayez ou non le pied marin, n’hésitez pas à voguer sur La Méouge, le Rhône, la Durance !

Chanteur à texte ou chanteur à groove ou les deux ? Michel Jonasz. Les deux ! C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Les deux sont en moi et ce n’est pas un hasard. Les premières musiques que j’écoutais étaient tziganes, hongroises. Et puis la chanson française que mes parents adoraient. Ils m’emmenaient voir Piaf, Brel sur scène. J’écoutais les disques de Brassens. C’est la tradition de la chanson française, l’importance des textes. J’avais un profond respect pour cela...de la poésie chantée. Dans les années soixante arrive le rock’n’roll. Et là, c’est une claque ! J’étais ado et j’ai eu un coup de foudre pour Ray Charles. J’ai toujours voulu créer un lien entre le texte et le groove. Le groove au service d’un texte, des émotions, des histoires que l’on raconte. 4

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Huit ans d’absence pour ce 19e album. C’est parce que les mots sont difficiles à vous venir ? MJ. L’écriture est une autre énergie que la scène. Et puis le temps passe vite. Et surtout j’ai eu beaucoup de concerts, entre la tournée piano-voix et celle du Quartet. J’ai fait du théâtre, du cinéma et des séries Tv. J’ai des grands cahiers d’écoliers à spirales de chansons que j’ai débutées, de bouts de textes. Le tout doit représenter 5 valises ! Je n’ai finalement eu que 2018-2019 pour enfin me plonger dans la réalisation de cet album. C’est ce qui explique ces 8 années. Il n’y a ni fainéantise, ni manque d’inspiration. Mais c’est


entend sur scène et même sur le nouvel album. Vous savez, on peut faire de la musique même si on ne se supporte pas. Mais pour moi, cela ne peut pas fonctionner. La musique ce n’est pas juste des notes et une partition. C’est aussi et surtout, ce qui se passe entre les êtres humains. Il y a avec mes musiciens un lien subtil dont on a besoin. La clef c’est tout de même la joie et l’enthousiasme de faire de la musique ensemble. Et c’est la base pour que ça groove ! Votre groove naturel est bien présent dans "Baby c’est la crise", véritable reflet de notre société. Certes l’époque est à la complainte mais une chose perdurera toujours...c’est l’Amour. On imagine que pour vous c’est bien là l’essentiel ? MJ. Oui, l’amour est présent dans mes titres. Cette chanson c’est aussi sur la difficulté d’un homme à se séparer d’une femme, en tentant de lui dire que la crise est partout, y compris dans le couple. Alors... Pourquoi ce titre d’album, La Méouge, le Rhône, la Durance" ? MJ. La Méouge est une rivière du sud-est de la France. J’avais une maison dans les Alpes du sud. Lorsque j’y allais j’aimais longer la Méouge et m’y baigner. Mais ce qui m’intéressait, c’est la sonorité, la musicalité des noms des fleuves. Lorsque j’ai cherché des noms de fleuves ou de rivières, ce sont ces trois la, que j’ai aimés. Ils ont des noms très chantants. Ça coule comme de l’eau.

vrai que je ne fais pas de musiques avant que tous mes textes soient terminés. Vos musiciens Manu Katché, JeanYves d’Angelo, Jérôme Regard vous accompagnent depuis longtemps. Sur cette tournée s’ajoute un guitariste Hervé Brault. Vous diriez être fusionnels et pas que par la musique ? MJ. Oui et c’est vrai que cette fusion fonctionne parfaitement. Il y a une osmose très forte entre nous qui donne ce son que l’on Mai 2020

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"La maison de retraite" est un titre empli d’amour. On ne sera jamais trop vieux pour se dire que l’on s’aime et se regarder dans les yeux. C’est une chanson d’espoir qui ne met pas la maison de retraite comme le lieu où l’on place une personne pour la laisser mourir, mais au contraire pour y vivre. MJ. Cette chanson est sur la force de l’amour qui n’a pas de limites. Je suis très touché par les couples âgés qui vivent ensemble et qui s’aiment toujours. L’amour peut vaincre toutes les barrières, toutes les limites. Même celle du temps qui passe. Même celle de l’aspect physique et de l’âge. Par exemple, dire à l’autre : "non, ce soir n’allons pas dormir... allons regarder les étoiles, comme lorsqu’on avaient 20 ans." Peut-être n’aurais-je pas dû l’appeler ainsi ? Mais ce titre est symbolique de ce que pourrait être négativement la vieillesse. Et je comprends très bien que des gens ne puissent pas faire autrement que de placer un parent. Que c’est compliqué pour différentes raisons que de garder ses parents à la maison. Mais si on peut, il vaut mieux. Ceci étant dit c’est triste de placer une personne. C’est un peu comme un abandon. Au début on va les voir plusieurs fois par semaine et puis, un peu moins. Quel est votre rapport au judaïsme ? MJ. Je n’ai pas été élevé dans la tradition juive. C’était une démarche personnelle dans ma recherche de spiritualité qui m’a poussée vers l’Inde et Israël. Un jour j’ai eu envie d’aller dans des synagogues et écouter les rabbins et entendre les chants. J’ai toujours su que j’étais Juif. Ce qui n’était pas le cas de certaines personnes de ma famille. J’ai toujours su que derrière cette judéité, il y avait une richesse, une douleur, une peur. Ma mère me disait lorsque j’évoquais à la télévision le fait que je suis Juif, de ne pas le raconter. Parce qu’on ne sait jamais "s’ils revenaient..." ! Je me souviens d’une anecdote à l’école communale avec un camarade qui disait du mal des Juifs. Je ne lui ai pas dit que je l’étais, mais que j’avais un ami Juif qui était très sympa ! C’était pour moi une façon de me rassurer sur le fait que les juifs sont des gens bien. La fierté intérieure de faire parti d’un peuple profond et riche de sa culture, de son Histoire, et en même temps...attention ! Ca peut nous jouer des tours, on est différents, faut faire un peu gaffe. N’oublions pas que ce sont les messages que j’ai entendu pendant ma jeunesse. On a souffert parce que l’on était Juif. Aujourd’hui j’aime par exemple le moment de Kippour. Ce moment où l’on se coupe de tout. J’aime aussi fréquenter la synagogue de la place des Vosges à Paris et le Rabbin Olivier Kaufmann. 6

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Et à Israël où vous avez chanté plusieurs fois et joué dans une pièce de théâtre "Abraham" ? MJ. Lorsque je suis allé en Israël, j’ai été très touché par l’accueil que j’ai pu recevoir. Et notamment en incarnant "Abraham" à l’Opéra de Tel Aviv devant 1600 personnes ! C’est l’histoire de mon grand-père maternel juif polonais, qui juste avant de mourir va se souvenir de sa vie, de son enfance, le départ de Pologne, l’arrivée en Hongrie, la rencontre avec sa femme, leurs enfants, l’amitié, les joies, les peines... jusqu’à l’exil et la déportation. J’ai des souvenirs très forts d’Israël où j’aimerai revenir pour y chanter et pourquoi pas jouer ma dernière pièce "Les fantômes de la rue Papillon". Lorsque je suis en Israël, je ressens une énergie spirituelle très forte. Je me sens très lié à cette Terre. A mes racines... Laurent Dorf


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TORAH 8

En attendant le Messie, apprenons Ă vivre heureux !

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LIVRE : A QUI APPARTIENT KAFKA

KAFKA avait rendu l’âme depuis bien longtemps. De tuberculose, au sanatorium de Kierling, près de Vienne, le 3 juin 1924 a 40 ans. Née une décennie après sa mort, Eva Hoffe ne l’a pas connu. Son existence se trouve pourtant liée à l’auteur du "Procès". Ironie de l’histoire, c’en est un, deux procès ultime, qui voit la vieille dame le 27 juin 2016 assise les mains crispées sur un banc de l’immense salle des pas perdus de la Cour suprême israélienne, à Jérusalem. Elle attend la décision d’un trio de juges. Deux ans plus tard, elle meurt à 85 ans. Le verdict ce jour-là ne sera pas en sa faveur. Il a clos en tout cas une histoire rocambolesques de succession, menée par des personnages pittoresques à travers des frontières et des démêlés...ka�aïens. C’est cette histoire que raconte Benjamin Balint dans son livre "Le dernier procès de Ka�a."

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’est à la fable du pot de terre et du pot de fer que fait penser l’image de cette femme seule face à la justice étatique. Et peutêtre à Joseph K., l’accusé du roman posthume de Ka�a. L’écrivain israélo-américain Benjamin Balint a choisi d’ouvrir son livre "le dernier procès de Ka�a " sur cette apparente disproportion entre la fragile personne privée qui revendique la propriété d’un héritage familiale et l’institution d’État. Le conflit concernait des manuscrits de Franz Ka�a, qu’Eva Hoffe détenait par les hasards de la vie, et qu’elle ne voulait pas lâcher. Les autorités israéliennes ont eu raison de son obstination, et mis la main sur les feuillets pour les calfeutrer dans leur bibliothèque nationale. L’auteur s’interroge : "À qui appartient Ka�a ?" Grande question. La réponse finale paraît d’autant plus incroyable que ces papiers séculaires qui agitaient encore en 2016 les plus fameux juristes israéliens auraient dû être depuis longtemps partis en fumée. La "trahison " originelle est bien connue, entre deux amis depuis plus de 20 ans, tous deux praguois de langue allemande et de confession juive, Franz Ka�a, introverti et obsédé par écriture, et Max Brod, écrivain aussi, joyeux et plein d’énergie, fervent admirateur de l’autre. Le premier, dont on estime qu’il a brûlé de son vivant environ 90 % de son travail, meurt en laissant des consignes strictes au second chez ses parents à Prague: "Tout ce que je laisse en fait de carnets, de manuscrits, de lettres, etc, doit être brûlé sans restriction et sans être lu, et aussi tous les écrits ou notes que tu possèdes de moi." Max Brod emporte chez lui tout un ensemble de carnets, de brouillons inachevés et un journal. Un mois après, il publie dans 10

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une revue les notes de Ka�a qui lui interdisaient toute publication. Puis, À l’encontre de ses dernières volontés, Il bricole les trois romans inachevés et les fait éditer à un rythme rapide : en 1925, le en 1926 et Amerika en 1927. Brod a " expurgé à sa guise, parfois avec subtilité", écrit Benjamin Balint, qui retrace de bout en bout ce qu’on pourrait appeler "l’affaire K.", alternant ces racines européennes avec ses épisodes judiciaires israéliens de la dernière décennie. Max Brod, tout en désobéissant, a joué le rôle de gardien et de maître d’œuvre des écrits de son ami. Sans lui, nous n’aurions pas le Ka�a que nous ne connaissons.


LIVRE Sans lui, nous n’aurions pas eu ce feuilleton épique. Le soir du 14 mars 1939, lui et sa femme Elsa prennent le dernier train autorisé a traversé la frontière tchécopolonaise avant sa fermeture par les nazis. Dans leur périple vers la Palestine, Max emporte une volumineuse valise en cuir craquelé bourrée de liasse ka�aïennes : journal, récits de voyages, ébauches, croquis, centaines de lettres et minces carnets de notes noirs dans lesquelles Ka�a. "Que pouvait-il faire des reliques de Ka�a une fois en Terre promise!" s’interroge Benjamin Balint. La suite s’avère pittoresque. Max Brod lègue à sa mort en 1968 ses archives à Ester Hoffe, sa secrétaire et sans doute maîtresse. Dans son testament daté de 1961, Il l'avait désigné comme seule exécutrice testamentaire en lui enjoignant cependant de déposer l’ensemble à "l’université hébraïque de Jérusalem ou à la bibliothèque municipale de Tel Aviv ou à une autre institution en Israël ou à l’étranger." Souhait écrit qui sera un élément

déterminant dans la bataille juridique avenir. A la mort d’Ester, à 101 ans en 2007, le legs est toujours en sa possession, mis à part quelques éléments" monétisés" : elle avait mis notamment aux enchères en 1974, 22 lettres et cartes postales de Ka�a à Brod. En 1988, elle s’était délestée des 316 pages originales du Procès pour 2 millions de dollars chez son Sotheby’s au profit d’un marchand de livres agissant pour le compte des Archives littéraires allemandes de Marbach. Elle n’avait pas respecté les recommandations testamentaires the Brod, mais lui-même n’avait-il pas passé outre le vœu de Ka�a ? Pendant près de 40 ans, l’héritage de Brod est resté reparti entre des coffres forts des banques israéliennes et suisses, ou empilé dans un petit appartement sombre durée de chaussée de la rue du rez-de-chaussée de la rue Spinoza à Tel Aviv, cohabitant avec des dizaines de chats en liberté, au grand dam deux spécialistes anxieux pour sa conservation. Ceux-ci ont été autorisés à les consulter jusque dans les années 80, puis après. L’assistante de Brod avait deux filles. Ruth Wiesler et Eva Hoffe héritent du paquet. Dès 1973, l’État d’Israël, préoccupé de voir les manuscrits de Ka�a vendus à l’étranger, avait intenté un procès pour se les approprier mais fut débouté. Ester sera même arrêtée en 1974 à l’aéroport Ben-Gourion, avec des lettres et un journal de voyage de l’écrivain, soupçonnée d’avoir tenté de les faire sortir clandestinement. Une fois la secrétaire disparue. La bibliothèque nationale revint à la charge. La procédure judiciaire contre les deux sœurs démarre en 2009 et va durer jusqu’à il y a quelques mois. Une première décision de justice conclut en 2010 la remise des documents à l’établissement, mais le feuilleton va se poursuivre émaillé de cambriolages de l’appartement rue Spinoza, de l’ouverture des coffres forts et des recours judiciaires d’Eva Hoffe, en tête de lutte. Celle-ci, ne voyait aucune raison de renoncer à la succession littéraire de Max Brod, susceptible en plus d’être monnayable. Le couperet final tombe donc le 8 août 2016. Eva se trouve déshéritée, la Cour suprême a rejeté son dernier rappel, qui a clos définitivement "l’affaire K.", les manuscrits étant désormais propriété d’Israël. Des secousses se sont faites encore ressentir en 2019. En mai, l’Allemagne remettait à Israël des milliers de papiers et de manuscrits volés il y a dix ans rue Spinoza lors sans doute des fameux cambriolages. En juillet, une dernière cache, un coffre-fort de la banque UBS À Zürich, Suite page 12

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LIVRE : A QUI APPARTIENT KAFKA

était ouverte. " Nous avons rapporté 60 dossiers de Suisse contenant du matériel original", se félicitait alors Stefan Litt, archivistes de la bibliothèque nationale. À qui donc appartient Ka�a ? Dès l’acte de désobéissance de Max Brod, il ne s’est plus appartenu lui-même. La cascade d’événements et de protagonistes a vu ses papiers récupérés par Max Brod atterir en Palestine. Les déclarations politiques de Ka�a comme de Brod allaient occuper une place centrale dans le procès et dans le jugement des juges. D’abord parce que les archives littéraires allemandes de Marbach étaient aussi sur les rangs pour s’occuper du trésor, présentant avec subtilité Israël comme un acteur tardif de l’entreprise Ka�a, alors que l’écrivain n’avais jamais fait l’objet d’un quelconque culte dans le pays comment en Allemagne, en France ou aux Etats-Unis. La bibliothèque nationale d’Israël, qui a en dépôt les archives d’Einstein et de Martin Buber, considérait, elle, en être au contraire la demeure naturelle. Il y avait eu également débat sur le judaïsme de Ka�a. Il voulait s’installer à TelAviv et ouvrir un restaurant. Il avait commencé à apprendre l’hébreu en 1917 et affectionnait le théâtre yiddish argumentaient les uns. D’autres désignaient à l’inverse sa distance avec le sionisme. En 1914, Ka�a s’interroge dans son journal : "Qu’ais-je de commun avec les Juifs ? C’est à peine si j’ai quelque chose de commun avec moi-même." Ce procès, du où et du à qui, a également mis en relief l’ambiguïté du pays envers la culture de la diaspora, en train de regarder d’avantage ses racines d’Europe de l’Est. Le récit de Benjamin Balint

illustre la complexité du sujet, affectif, juridique et confessionnel. Où se situer ? Du côté d’Eva Hoffe dépouillée décrite par l’auteur comme une victime ? Du côté de la Bibliothèque nationale d’Israël, soucieuse d’offrir la consultation d’écrits jamais vu ? Du côté des défenseurs du judaïsme de Ka�a ou plutôt du côté de ceux qui le considèrent comme universel ? Du côté de Max Brod qu’il ne brûla pas les papiers ou du côté de Ka�a, qui les voulaient anéantis ? Dilemme. Laurent Dorf

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RENCONTRE LITTÉRAIRE

Pierre Assouline est biographe, romancier, membre du comité scientifique du magazine “L’Histoire” et de l’Académie Goncourt. Mais aussi enseignant à Sciences-Po. Lors de son passage à Tel Aviv, nous avons pu échanger sur son dernier livre "Tu seras un homme, mon fils", qui raconte l’histoire d’un jeune professeur de lettres qui rencontre par hasard son auteur favori, Rudyard Kipling. C’est alors qu’une amitié se lie entre eux, jusqu’à la mort du fils du célèbre écrivain dans les tranchées de la première guerre mondiale. Ce qui va alors changer leur relation.

Etait-ce votre rêve de rencontrer Kipling, et pourquoi vous touche-t-il personnellement ? Pierre Assouline. Non, mon rêve n’était pas spécialement de le rencontrer. Il y a d’autres écrivains que j’aurais rêvé de rencontrer, comme Proust. Ce qui m’intéresse surtout à travers lui, c’est la relation avec son fils. J’admire l’écrivain mais ce n’est pas un de mes écrivains de chevet. Ce qui me rapproche le plus de lui, ce sont ses faiblesses, ses failles et les moments où il fend l’armure, notamment à la mort de sa fille et de son fils. Pourquoi lui rendre hommage ? Est-ce pour rappeler que celui-ci n’était pas seulement l’auteur du "Livre de la Jungle", mais aussi un très grand poète, sachant que vous êtes un amoureux de la langue française ? PA. Ce livre n’est pas un hommage. Je voulais mettre en avant la responsabilité d’un père dans le destin de son fils. J’ai pris comme modèle Kipling car c’est une histoire tragique. La question que je me pose souvent quand je lis un livre c’est : qu’est ce que ça dit d’autre que l’histoire qui y est racontée ? Ce livre ne raconte pas que Kipling et son fils, mais d’autres choses qui ont une valeur beaucoup plus universelle et intemporelle. Ne trouvez-vous pas que le poème "if —" se rapproche sensiblement de nos lois juives ? Comme par exemple, respecter son prochain comme soi-même ? Ou rester fort et croyant devant l’épreuve, ou encore, l’homme se doit de se relever pour redevenir souverain de sa vie ? PA. Kipling n’a rien de juif, il est même plutôt antisémite ! Il est certes nourri par les Dix Commandements puisqu’il 14

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est d’origine chrétienne, mais en même temps, c’est un agnostique total. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de transcendance. Elle se retrouve plutôt dans ses rapports avec la franc-maçonnerie. C’est plutôt là qu’il faut chercher quelque chose de mystique plus que spirituel. Sinon, ce n’est pas une apologie de la force. Mais plutôt, comment se comporter dans la vie par rapport aux autres hommes. Et aussi parfois, dans le paroxysme des défaites, des victoires. Ou alors, dans une métaphore de batailles intérieures et personnelles. Ce poème fait partie de votre vie ? PA. Oui, comme des milliers de gens à travers le monde. Mais cela n’a rien d’exceptionnel. Depuis que ce livre est sorti, tous les gens que je rencontre me disent la même chose : lorsqu’ils étaient adolescents, leur père avait encadré et accroché ce poème dans leur chambre. C’est un poème de sagesse qui indique comment affronter le monde quand on est jeune et lorsque l’on s’apprête à mûrir et à entrer dans la vie active. Il y a toujours un peu de panique à sortir du cocon familiale et de l’école pour affronter la société. C ‘est, un peu à la fois, une sorte de guide pour rester fort et croyant face à l’épreuve.


En 1973, alors adolescent et militant, vous décidez d’aider en remplaçant dans un mochav un jeune soldat parti combattre. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ? PA. Cela me paraissait naturel étant militant sioniste depuis quelques années. Donc, quand il y eut la guerre, j’ai simplement obéit à ma conscience et j’ai fait en sorte de mettre mes actes en phase avec mes idées. Quels liens entretenez-vous avec Israël et comment percevez-vous le pays aujourd’hui ? PA. J’y suis beaucoup venus, mais moins depuis quelques années. L’évolution me paraît à la fois positive, avec notamment le développement technologique, une croissance économique. Mais il y a aussi des choses négatives qui me navrent : la croissance s’accompagne d’une augmentation des inégalités que je trouve dramatique. Je ne suis pas persuadé que le maintien au pouvoir de l’actuel Premier ministre soit le meilleur choix pour la société israélienne. Je regrette aussi l’accentuation de la présence accrue des religieux dans le gouvernement et dans la société.

Pourquoi avoir écrit de nombreuses biographies notamment celle de Marcel Dassault, Gaston Gallimard, Albert Londres ou encore Hergé ? PA. C’est parce que j’admire avant tout leurs œuvres. Hergé en soit ne m’intéresse pas. Mais d’avoir crée Tintin, une œuvre inégalée m’intéresse. Beaucoup de biographie d’hommes, mais jamais de femmes ? PA. Je ne me pose pas la question, homme ou femme? L’évolution de la société au 19e et au 20e siècle a fait que toutes ces choses, comme les galeries de tableaux, les maisons d’éditions, les œuvres, ce sont les hommes qui en avaient le monopole. À un moment, j’ai voulu faire une biographie d’un écrivain qui se trouve être une femme, Marguerite Duras. Mais d’autres avaient eu la même idée et s’apprêtaient à publier. Je ne voulais pas arriver après, mais j’ai regretté de ne pas l’avoir fait. À la place j’ai fait un documentaire sur elle. Sandrine Houta

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NEW HIGH TECH

J’ECOUTE 2020, c’est en matière de

son, une place grandissante accordée aux écouteurs "true wireless" et aux dispositifs à réduction active du bruit, voire aux produits qui proposent les deux. La marque Bose a d’ores et déjà annoncé lancer deux paires d’écouteurs true wireless. La première, appelée Bose Earbuds 500, prendra la relève des actuels SoundSport Free en étant plus élégants et en intégrant à présent une interface tactile. Le deuxième modèle, appelé Bose Noise Cancelling Earbuds 700, possèdera un niveau de réduction active du bruit qui, selon la marque, sera comparable aux casques les plus puissants proposant cette fonctionnalité comme le Headphones 700.

Google aussi compte se faire une

place avec la réédition de ses Pixel Buds. Cette fois-ci le câble entre les 2 écouteurs disparaitra. Parmi les avancées, on compte l’adaptation automatique du volume en fonction de l’environnement et une détection de la parole s’appuyant sur les mouvements de la mâchoire pour se concentrer sur la voix et réduire les bruits parasites. La traduction en direct de Google Traduction sera également présente ainsi que Google Assistant.

Le Samsung Galaxy Z Flip est officiel Nous savons depuis longtemps maintenant que Samsung travaillait sur un nouveau smartphone avec écran pliable. Dans un concept bien différent du Galaxy Fold, le Z Flip est maintenant officiel. Samsung a opté pour un design à clapet. Lorsque l’appareil est plié, il ressemble à un petit carré mais une fois ouvert, il offre un grand écran de 6,7 pouces. Assurément l’un des points forts de ce smartphone. Ce qui lui confère une grande flexibilité, dans tous les sens du terme. Contrairement au Galaxy Fold, le Galaxy Z Flip n’offre pas un écran complet à l’extérieur de l’appareil. Samsung a choisi d’intégrer un petit écran OLED de 1,1 pouce pour afficher les notifications. Celui-ci sert aussi de viseur pour le mode caméra/ appareil photo. L’appareil a 8 Go de RAM, 256 Go de stockage interne, une caméra frontale de 10 MP à f/2,4 et un double module caméra arrière combinant un capteur ultrawide 12 MP et un grand angle de 12 MP. 16

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La PS5

C’est l’un des produits phares attendus cette année et si sa sortie est prévue pour novembre ou décembre 2020, tout le monde languit d’impatience de découvrir la console. Tous les indices pointent désormais vers une présentation imminente. Sony a en effet mis en ligne une page web consacrée à la PS5. On peut y lire le message suivant : "PlayStation 5 is coming". Vous l’aurez compris. Apprêtez-vous, la PS5 arrive.

Samsung Galaxy Watch active. En plus de sa ligne Gear S et Gear Sport, Samsung a dévoilé l’année dernière une nouvelle montre connectée : le Galaxy Watch avec un design soigné, une lunette rotative et des fonctionnalités sport et bien être. Samsung propose une nouvelle version de la montre connectée baptisée Galaxy Watch Active, qui dispose d’un cadran circulaire d’un diamètre de 40 nm. Sur le côté, il y a deux boutons fonctionnels pour gérer les interactions entre la montre et l’utilisateur. La montre dispose des connectivités WiFi et Bluetooth 4,2. Elle bénéficie une étanchéité jusqu’à 50 mètres, et dispose d’une puce NFC pour l’utilisation de Samsung Pay (paiements sans contact). Enfin, le Galaxy Watch Active dispose également du GPS.


LIVRES

Yishaï Sarid Le monstre de la mémoire

Albert Camus et Maria Casarès Correspondance (1944-1959)

"T

u es entrée, par hasard, dans une vie dont je n’étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J’ai mieux respiré, j’ai détesté moins de choses, j’ai admiré librement ce qui méritait de l’être. Avant toi, hors de toi, je n’adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n’a jamais été qu’une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j’ai accepté plus de choses. J’ai appris à vivre. C’est pour cela sans doute qu’il s’est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense». Pendant quinze ans, Albert Camus et Maria Casarès échangent des lettres où jaillit toute l’intensité de leur amour. Entre la déchirure des séparations et les élans créateurs, cette correspondance met en lumière l’intimité de deux monstres sacrés au sommet de leur art.

Frédéric Saldmann On n’est jamais mieux soigné que par soi-même

A

près le récent succès de Vital, le Dr Frédéric Saldmann publie une nouvelle enquête passionnante et riche de révélations et conseils à appliquer au quotidien pour vivre mieux et plus longtemps. Parce que l’hygiène de vie a un rôle majeur dans notre équilibre comme notre longévité, parce que l’énergie, le bonheur, le bien-être dépendent de la qualité de notre santé mais aussi de gestes quotidiens que l’on oublie de faire ou que l’on ne connait pas, cet ouvrage - qui s’appuie sur des recherches médicales inédites - donnera à chacun de ses lecteurs tous les atouts pour gagner la partie d’une vie aussi épanouie que réjouissante.

Isaac Bashevis Singer Le charlatan

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ertz Minsker était arrivé à New York en 1940, amenant avec lui une nouvelle épouse qui avait abandonné un mari - et deux enfants - à Varsovie. On racontait qu’il travaillait depuis des années à un chef-d’oeuvre qui éblouirait le monde, mais jusque-là, personne n’en avait rien vu». Hertz Minsker, pseudo-philosophe, pseudo-sociologue et véritable charlatan, vit aux crochets de son ami d’enfance, Morris Calisher, magnat de l’immobilier. Hertz, séducteur invétéré, a pour quatrième femme la ravissante Bronia, qui ne se remet pas d’avoir laissé derrière elle ses deux jeunes enfants, désormais prisonniers du ghetto de Varsovie. Morris, lui, est marié à la plantureuse Minna. Depuis des mois, Hertz et Minna entretiennent une liaison passionnée au nez et à la barbe de leurs conjoints respectifs. Quand l’ex-mari de Minna fait irruption dans leurs vies et décide de vendre à Morris des Picasso et des Chagall - tous faux, bien entendu -, le château de cartes s’écroule et les péripéties s’enchaînent.

Devenu spécialiste de la Shoah malgré lui, un historien israélien accompagne des groupes de lycéens dans leurs visites imposées au cours de «voyages de la mémoire» systématisés par l’Etat. Le voilà guide des camps de la mort. Cette expérience, cette fréquentation intime et quotidienne des processus d’extermination nazis, doublées de sollicitations diverses autour des différentes formes que prend l’entretien officiel d’une inflammable mémoire, entament progressivement et profondément son rapport au monde et aux autres. Rédigé sous la forme d’une lettre adressée au président de Yad Vashem (l’Institut international pour la mémoire de la Shoah sis à Jérusalem), cette sorte de rapport de mission bouscule le lecteur comme un interrogatoire musclé. Rapidement, le ton se tend. Une rage sourde imprègne chaque phrase, contamine le regard. On y lit l’implication et la rigueur scientifique du guide mais aussi sa solitude, son sentiment d’impuissance. Dans une époque vouée au virtuel autant qu’au pragmatisme, Yishaï Sarid soumet à sa propre absurdité cette mise en scène de la mémoire au service d’un projet national qui érige la survie en triomphe.

LA LIBRAIRIE DU FOYER - 14 place Masryk | 03-5243835 | www.librairie.co.il | librairiefoyer@gmail.com Mai 2020

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RECETTES

Les oeufs , recettes faciles et rapides Tortilla d’omelette aux champignons et epinards Ingédients • 2 Oeufs • 100g Champignons de paris • 1poignée Jeunes pousses d’épinards • 1cuil. à soupe Huile • 1cuil. à soupe Vinaigre balsamique • Sel • Poivre. Préparation Fouettez les oeufs dans un saladier. Lavez les champignons, éliminez leurs pieds et coupez-les en petits dés. Rincez les jeunes pousses d’épinards et égouttez-les soigneusement. Hachez grossièrement les feuilles d’épinards. Placez-les dans un saladier avec les champignons, et arrosez-les du balsamique, salez, poivrez et mélangez. Faites chauffer une poêle antiadhésive avec l’huile, sur feu vif. Dès qu’elle est chaude, versez-y l’équivalent de 2 cuil. à soupe d’oeufs battus. Penchez la poêle de tous les côtés pour bien répartir l’oeuf et obtenir une sorte de crèpe fine. Décollez-la dès qu’elle est cuite avec une spatule fine et réservez-la sur une assiette. Répétez l’opération pour obtenir 4 galettes fines. Garnissez-les de pousses d’épinards et de champignons en dés, puis roulez-les et dégustez-les comme des wraps.

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O uf mornay Oe Ingédients • 4Grandes tranches de pain aux céréales 4Oeufs • 400g épinards • 50cl Lait • 70g Gruyère râpé • 40g Beurre • 1 cuil. à soupe Farine • Sel • Poivre. Préparation Rincez les épinards, équeutez-les et faites-les cuire à la vapeur quelques min. Préparez la sauce mornay : faites fondre le beurre dans une casserole. Ajoutez la farine en remuant bien et faites cuire quelques instants. Versez le lait au fur et a mesure sur le mélange farine/ beurre, tout en fouettant sans cesse. La béchamel va épaissir. Assaisonnez et ajoutez le gruyère lorsque sa consistance est suffisamment épaisse. Pendant ce temps, mettez de l’eau à bouillir dans une casserole et faites-y cuire les oeufs mollets durant 7/8 min. Toastez le pain au grille-pain. Déposez les tranches de pain dans une assiette : déposez les épinards par-dessus, puis 1 oeuf poché écalé et nappez de sauce avant de servir sans attendre.

O uf cocotte aux tomates Oe et a la ciboulette Ingédients • 4 œufs • 1 Tomate • 20cl Crème liquide • 4pincées Comté râpé • Brins de ciboulette(un peu) • Sel • Poivre. Préparation Faites préchauffer le four à 200 °C. Lavez la tomate, coupez-la en 2, ôtez la pulpe et détaillez-la en petits dés. Rincez et ciselez la ciboulette. Versez la crème liquide dans 4 ramequins allant au four et cassez les oeufs dedans. Ajoutez les dés de tomate, le comté, du sel, du poivre et la ciboulette. Mettez les ramequins dans un plat allant au four rempli d’eau bouillante. Mettez au four 10 à 15 min environ. Dégustez.



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