Vision transdisciplinaire de la logique dynamique du tiers inclus contradictoire

Page 1

1

Vision transdisciplinaire de la logique dynamique du tiers inclus contradictoire

Docteur Claude PLOUVIET

Docteur C.PLOUVIET


Logique classique (2), binaire, tiers exclus

3/5

2

 A et non A peuvent exister. Ils ne

peuvent coexister, ceci semble illogique

 La logique classique, ou binaire (ou

logique du tiers exclu) réussit à penser la changement mais seulement en l’analysant en termes successifs.

Docteur C.PLOUVIET


Logique classique, binaire Tiers exclus 2/5,

3

Deux propositions contraires ne peuvent être vraies ensemble ou fausses ensemble: si l’une est vraie, l’autre est fausse, il n’y a pas de tierce responsabilité. (bon ~ mauvais , vrai ~faux, bien ~ mal , haut~ bas , devant ~derrière, dessus ~dessous,

pour ~ contre…, blanc ~noir, coupable ~ innocent …, c’est oui ou c’est non … puis thèse antithèse synthèse.

Docteur C.PLOUVIET


Stéphane Lupasco (1900-1988) 4

Philosophe et scientifique français d’origine roumaine. De 1945 à 1955, il est chargé de recherches au C.N.R.S., section épistémologie. Son contrat au C.N.R.S. n'est pas renouvelé car ses travaux sont jugés inclassables. Il est proposé pour une chaire au Collège de France, en 1952, en même temps que Maurice Merleau-Ponty qui l'emportera. Docteur C.PLOUVIET


Stéphane Lupasco (1900-1988)

1/5

5

-  Le principe d’antagonisme et la logique de l’énergie,

Ed Le Rocher -  Les trois matières, Ed. Cohérence

-  L’énergie et la matière vivante, Ed. Le Rocher -  L’homme et ses trois éthiques, Ed. Le Rocher

Docteur C.PLOUVIET


S. Lupasco, B. Nicolescu

2/5

6

  Monsieur Basarab Nicolescu, physicien théoricien au CNRS,

Laboratoire de Physique Nucléaire et de Hautes Énergies, Université Pierre et Marie Curie, Paris.

  Professeur à la Faculté d’Études Européennes, Université de

Cluj-Napoca, Roumanie

  Spécialiste de la théorie des particules élémentaires   Ami de Stéphane Lupasco, défend et promeut sa mémoire et son œuvre.   Président du CIRET ( centre international de recherche et études transdisciplinaires)

  B.Nicolescu, « Qu’est ce que la réalité ? », Ed.Liber

Docteur C.PLOUVIET


Logique du tiers inclus (1) 7

  Si un évènement e se réalise (s’actualise), il passe

d’un état potentiel à un état actuel.   Ipso facto, son évènement antagoniste non-e est potentialisé par l’actualisation de e.   Si e s’actualise, non-e se potentialise; et réciproquement: si non-e s’actualise, e se potentialise.   L’actualisation conduit vers l’identité, en potentialisant la non identité.

Docteur C.PLOUVIET


Stéphane Lupasco (1900-1988) 8   A tout phénomène ou élément ou événement logique quelconque, et donc au

jugement qui le pense, à la proposition qui l'exprime, au signe qui le symbolise :

e doit toujours être associé, structuralement et fonctionnellement, un antiphénomène ou anti-élément ou anti-événement logique, et donc un jugement, une proposition, un signe contradictoire :

non-e   e ou non-e ne peuvent jamais qu'être potentialisés par l'actualisation de non-e ou

e, mais jamais disparaître.

non-e ou e ne peuvent donc jamais se suffire à eux-mêmes dans une indépendance et donc une non-contradiction rigoureuse.

Docteur C.PLOUVIET


Stéphane Lupasco

6

9

  La logique du contradictoire peut s'appliquer à des

choses quelconques à condition qu'elles soient des dynamismes : des phénomènes, des éléments, des événements, associés à leurs "anti-phénomènes", "anti-éléments", "anti-événements ».   Ce postulat remet en question l'absoluité du principe

de non contradiction ( logique binaire)

Docteur C.PLOUVIET


Logique du tiers inclus (2)

7/

10

  Chaque état intermédiaire contient en lui-même

une dynamique s’actualisant conjointe à sa dynamique antagoniste se potentialisant.   Chaque degré sera donc défini par TROIS

paramètres: l’actualisation, la potentialisation et le quantum d’antagonisme.

Docteur C.PLOUVIET


Logique du tiers inclus (+++) (3)

8/

11

  Sont exclues de cette logique : l’actualisation et la

potentialisation absolues des polarités.   Persiste toujours le quantum d’antagonisme,

lui-même contradictoire ( nommé tiers inclus) pouvant s’accroître aux dépens de l’actualisationpotentialisation des pôles contraires, mais les contenant en lui-même.

Docteur C.PLOUVIET


Logique à caractère tri-dialectique (+++) 12

  Le tiers inclus n’est pas la résultante de deux

identités mais la troisième voie co-existante.   La logique du tiers inclus est une logique à trois valeurs, par opposition à la logique binaire à deux valeurs. Il ne s’agit pas d’admettre successivement A et non-A; S.Lupasco admet en même temps A, non-A et le quantum d’antagonisme   Le tiers inclus porte en lui la dynamique et les caractères du devenir, il n’est jamais reconduit dans un statut de polarité pouvant à nouveau servir de polarité à l’un ou à l’autre opposé. (tripolarité, transfinition) Docteur C.PLOUVIET


Deux principes sont à la base de la réflexion Lupascienne 7/

13

  1.Homogénisation, dirigé vers l’identique: (Principe

de Carnot-Clausius ou 2ème principe de la thermodynamique. (dégradation de l’énergie vers la chaleur: l’entropie)   2.Hétérogénisation, dirigé vers le différent (principe

d’exclusion de Pauli, 1925): deux particules ne peuvent avoir le même nombre quantique, elles s’excluent mutuellement, principe de différenciation de la matière ( 4 nombres, N définit l’énergie, L : l’azimut, l’orbite, M : magnétique: orientation de l’orbite, S ou spin, sa

rotation intrinsèque)

Docteur C.PLOUVIET


S. Lupasco, Logique Tri-dialectique 14

  Ces deux mécanismes d’homogénisation et

d’hétérogénisation se trouvent dans une relation d’antagonisme.   Cet antagonisme est LE dynamisme organisateur.   La logique axiomatique de Lupasco dégage trois

orientations: une dialectique d’homogénisation, ¡  une dialectique d’hétérogénisation, ¡  une dialectique quantique. ¡

Docteur C.PLOUVIET


Précision de l’objectif 15

Vision trans-disciplinaire du caractère tri-dialectique de la logique dynamique du contradictoire et sa polyvalence tripolaire transfinie par opposition à la logique binaire à non contradiction rigoureuse Docteur C.PLOUVIET


S. Lupasco, Approche ternaire 16

  S.Lupasco apporte une approche ternaire du réel,

ouvrant de nouveaux espaces d’investigation tant dans les sciences dites exactes que dans les sciences humaines   La logique binaire n’est pas fausse mais n’est qu’un cas particulier de la logique dynamique du contradictoire.

Docteur C.PLOUVIET


Vision trans-disciplinaire de la logique du tiers inclus contradictoire 4/5

17

  Après avoir précisé cette définition du Tiers inclus,

nous tenterons de repérer dans le voyage interdisciplinaire qui va suivre, les concepts émanant d’interactions entre polarités, répondant à ces critères   Vision non exhaustive, certaines disciplines seront

seulement mentionnées

Docteur C.PLOUVIET


Ferdinand de Saussure ( 1857-1913)

1/

18

  Chapitre IV du CLG: le concept de valeur

linguistique.   Préalable: si les mots représentaient des concepts

donnés d’avance, ils auraient chacun, d’une langue à l’autre, des correspondants exacts pour le sens.( mieten/ vermieten; sheep, mutton /mouton; pluriel sanscrit…)

  La valeur diffère de la signification, elle s’en

distingue tout en étant sous sa dépendance Docteur C.PLOUVIET


Le Signifiant (Sa) 19

  Ce qui importe dans le mot, ce n’est pas le son lui-

même, mais les différences phoniques qui permettent de distinguer ce mot de tous les autres, car ce sont elles qui portent la signification.   Dans son essence, le Sa n’est nullement phonique, il

est incorporel, constitué non par sa substance phonique, mais par les différences qui séparent son image acoustique de toutes les autres

Docteur C.PLOUVIET


Le Signifié ( Sé) 20

  Le signifié est une image conceptuelle purement

différentielle, définie non pas positivement par son contenu, mais négativement par son rapport avec les autres images conceptuelles du système. Sa plus exacte caractéristique est d’être ce que les autres ne sont pas.

Docteur C.PLOUVIET


La valeur linguistique, 21

La valeur de n’importe quel terme est déterminée par ce qui l’entoure.

(Là/ las; Levi Stauss observe que les peuplades qui ne connaissent pas la cuisson des aliments n'ont pas de mot pour dire « cuit ». Mais par contrecoup, elles n'ont pas davantage de mot pour dire « cru » puisque le concept même ne peut en être caractérisé.

  Saussure, considéré comme structuraliste, n’a lui jamais

parlé de structure mais de système: la primauté des relations sur les éléments s’oppose à la simple somme des éléments: la langue est une forme, non une substance

Docteur C.PLOUVIET


La langue: un système relationnel

(1)

22

  Un système de différences de sons combiné à une

série de différences d’idées.   Des valeurs modifiables sans modification du son ou

du sens, par la seule présence, modification ou absence d’un terme voisin.

Docteur C.PLOUVIET


La langue: un système relationnel

(2)

23

  Un système où les polarités n’existent pas seulement

en elles-mêmes mais aussi et surtout par leurs interactions.   Troisième voie, tiers inclus entre les entités tant au

niveau du signifiant, que du signifié, que de la valeur du signe linguistique.   Instantanéité de la communication humaine (pouvant parfois déraper: quiproquos, jeux de mots…);

Docteur C.PLOUVIET

et infinité des combinaisons


Jean- Marie Lehn 24

  Prix Nobel de chimie 1987. Collège de France   Il fonde la chimie supramoléculaire et le concept

d’auto-organisation de la matière, processus par lequel un ordre matériel, vivant ou pensant, émerge d’un désordre d’éléments irréductibles.

Docteur C.PLOUVIET


« Sociologie » supramoléculaire 25

  La chimie moléculaire est la chimie de la

construction des molécules à partir d’atomes.

  La chimie supra moléculaire tente de comprendre

comment les molécules interagissent les unes avec les autres.

Docteur C.PLOUVIET


Quatre exemples d’interactions 26

Les 4 exemples suivants illustrent la dynamique des phénomènes relationnels, interactionnels entre molécules. Les ensembles créés ont des propriétés qui, si elles ne sont pas réductibles à celles des molécules isolées, peuvent dans certains cas en être toutefois déductibles.

Docteur C.PLOUVIET


J.M Lehn, H²O (1) 27

Une molécule H²O isolée ne peut ni geler ni bouillir. Un verre d’eau est un ensemble de molécules en interaction, un ensemble supra moléculaire dont les propriétés émergent dès le moment où les molécules sont ensemble et peuvent interagir. L’interaction crée des propriétés nouvelles.

Docteur C.PLOUVIET


J.M Lehn, H²O (1) 28

  Ce qui vaut pour l’eau vaut pour des objets

infiniment plus complexes, y compris les organismes vivants ou pensants.   A chaque niveau de complexité croissant, de

nouvelles propriétés apparaissent.

Docteur C.PLOUVIET


J.M Lehn, Le génome humain(2) 29

  Le génome de tous les êtres vivants est constitué de la combinaison de 4 groupes chimiques: A, G, T, C. (Adenine, Guanine, Thymine, Cytosine)

Condensation de 5 molécules de H, C, N   A + H²0 = G.   Avec quelques simples transformations chimiques, on obtient T et C.   A:

  Seule l’interaction permet la lecture des

séquences: la lecture est supramoléculaire (tiers inclus des entités moléculaires)

Docteur C.PLOUVIET


Les énantiomères(3) 30

  Enantios (qui fait face)   La propriété diffère selon la configuration spatiale

alors que la composition est rigoureusement identique (Ac.lactique naturel, mélange racémique de 2 isomères ( un C asymétrique): lévogyre (lait tourné), dextrogyre ( présent dans le sang), 2 énantiomères du limonème: R limonème (orange)et S limonème, (citron) ,2 énantiomères de la carvone: menthe et cumin ou fenouil, thalidomide: racémique de l’ac.glutamique dont seul l’énantiomère S est toxique,le R est dépourvu de toute toxicité

  Ici encore, l’interaction crée des propriétés

nouvelles alors que la composition est inchangée. Docteur C.PLOUVIET


Surfusion (4) 31

  La surfusion est la modification de la température

de fusion de certains solides due à la modification de surface des récipients (la température de fusion d’un alliage Au, Si peut ainsi diminuer de 120° en dessous du seuil auquel il cristallise habituellement)

  La surfusion s’explique par la modification des

interactions due aux modifications des arrangements géométriques engendrant un retard du processus de solidification.

Docteur C.PLOUVIET


Interaction/ auto-organisation 32

  L’interaction est le maître mot de la chimie

supramoléculaire.   L’énorme diversité des combinaisons et interactions

possibles permet de concevoir le vivant et le pensant.

Docteur C.PLOUVIET


Le tableau de Mendeleïev 33

  Les éléments disposés

sur une même colonne ont des propriétés apparentées.   Ce tableau classe tous les

atomes qui constituent la matière visible de l’univers.

Docteur C.PLOUVIET


Le tableau de Mendele誰ev 34

Docteur C.PLOUVIET


JM. Lehn, Les interactions moléculaires 35

  Il est possible de créer

une infinité de formes avec une seule brique.   La multiplicité des

briques, les forces de la physique et les interactions moléculaires, génèrent l’infinie diversité des combinaisons possibles.

Docteur C.PLOUVIET


JM. Lehn, Complexité, Evolution 36

  A chaque niveau de complexité croissant, de nouvelles

propriétés apparaissent.

  Matière inerte

matière vivante matière pensante (dont une seule forme nous est connue) ??

  Dire qu’il existe d’autres formes de matières pensantes

est un impératif cosmique.

Docteur C.PLOUVIET


Auto-organisation 37

  La matière contient en elle-même, du fait de ses

interactions, les propriétés qui lui permettent de s’auto-organiser, cette organisation de plus en plus complexe crée de nouvelles propriétés.

  Compréhension des mécanismes   Reproduction des mécanismes…

? Docteur C.PLOUVIET


J.M. Lehn, Complexité, Multiple, interaction 38

  Selon Jean Marie Lehn, la complexité est une

combinaison du multiple ( diversité des briques) et de l’interaction, maître mot de la chimie supra moléculaire.   Les ensembles créés ont des propriétés non

réductibles à celles des molécules isolées.   L’interaction contient en elle-même le quantum

dynamique d’antagonisme. Docteur C.PLOUVIET


Pierre Legendre (1930) 39

  Historien des institutions, a étudié la constitution

des bureaucraties occidentales, professeur émérite Paris I, directeur études EPHE, sciences religieuses   Fondateur du concept d ’anthropologie dogmatique   P. Legendre part de l’écart pour parvenir à la relation

binaire.

Docteur C.PLOUVIET


P.Legendre, Narcisse, identité~relation, écart (1) 40

Narcisse ( Caravage)

P. Legendre

  L’identité repose sur

une relation d’identité   L’identification est sous-tendue par l’écart, l’intervalle d’un vide qui introduit la séparation du sujet d’avec soi. Docteur C.PLOUVIET


P.Legendre, Narcisse, aliénation, articulation (2) 41

Narcisse ( Caravage)

P. Legendre   Lorsque Narcisse, aliéné

dans son image, ne reconnait pas le vide entre son image et lui, il s’abîme en deçà de toute relation à soi, la relation d’identité est en panne.   L’écart rend possible l’articulation entre le sujet et son image Docteur C.PLOUVIET


P. Legendre, Narcisse, pensée, tiers constitutif

( 3)

42

Narcisse ( Caravage)

P. Legendre   Il n’est de miroir que si

l’image est reconnue.

  De la reconnaissance de

l’autre de soi naît la pensée.

  L’écart ( et donc le miroir)

est le messager du sens par lequel l’identité s’organise comme relation d’identité, il est le tiers constitutif de la médiation sujet-image

Docteur C.PLOUVIET


P. Legendre, Narcisse, sujet-image~institution, socialisation ( 4)

43

  En instaurant la division,

l’écart rend possible l’articulation sujet-image, sujet-institutionnalité.   Comment habiter à la fois

le lieu de son altérité pure et celui de son image?   Ceci est le prélude à la

socialisation. Docteur C.PLOUVIET


Rapport au tiers inclus: Rapport apodictique (1)

(apodéiknumi: prouver, démontrer) ( apo, déiknuô (qui sert à montrer), apodicticus ( péremptoire)

44

Le rapport d’adéquation entre le sujet et son image est dit apodictique: Ce qui est dit comme vérité renvoie à autre chose qu’aux deux termes en présence (le sujet et son image)

(nécessaire en

soi, et non en vue d’autre chose)

Docteur C.PLOUVIET


Rapport au tiers inclus: Rapport apodictique (2) 45

La vérité du rapport d’adéquation (le tiers) trouve son fondement ailleurs que dans la juxtaposition des termes, elle le trouve en « ce dont l’image apporte la preuve pour le sujet », son rapport au tiers.

Docteur C.PLOUVIET


Narcisse ( Caravage) 46

Docteur C.PLOUVIET


Pierre Legendre, Tiers Social 47

  La conscience de l’altérité est un préalable à la

socialisation   Oppose le thème de l’autonomisation radicale de l’homme, sujet-roi contemporain, objet de méprise pour lui-même et le thème totalitaire de fusion de l’homme et de la référence sociale. (absolutisations des polarités)   Il retravaille la notion d’image par rapport aux deux notions que sont le sujet et l’institution   Comment instituer la vie comme enjeu de différenciation?   L’enjeu est double: il se situe à la fois comme Tiers inclus de spécularité individuelle et sociale. (Speculare: observer)

Docteur C.PLOUVIET


P. Legendre, Tiers social 48

  Le rapport au monde est le résultat de la relation

spéculaire

  La société n’est pas seulement présence de l’écart

pour le sujet, mais en temps qu’entité instituée, elle vit elle-même et se construit de cet écart qu’elle produit. ( dynamique du tiers inclus)

  Le tiers social institue les fondements du discours

normatif, qui guide les individus et cimente les sociétés

Docteur C.PLOUVIET


Magritte ( 1898-1967) 49

  Peintre surréaliste belge   « Je veille, dans la mesure du possible, à ne faire

que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l’enchantement nécessaire à la vie des idées »

Docteur C.PLOUVIET


La trahison des images

(1929),

50

Docteur C.PLOUVIET

Magritte ( 1898-1967)


La Trahison des images ( 1929) 51

  Magritte met à nu le

rapport d’adéquation , il manifeste le mystère.   Il rejoint Korzybski et

le concept de sémantique générale, (« la carte n’est pas le territoire », les mots ne sont pas les

objets réels, le mot « chien » ne mord pas.)

Docteur C.PLOUVIET


Reproduction interdite,(1937) Magritte ( 1898-1967) ( accès au mystère de l’image à travers l’image)

52

Docteur C.PLOUVIET


Reproduction interdite,(1937) Magritte ( accès au mystère de l’image à travers l’image)

53

  A la fois personnage et 

    

Docteur C.PLOUVIET

spectateur Il met en scène le mystère de la réflexivité, la logique du tiers. Le spectateur a accès au mystère de l’image Il permet une prise de conscience de l’écart Aventures d’A.G. Pym, vertige de la symétrie, récit où foisonnent les réflexivités hors norme.


L’empire des lumières, Magritte ( 1898-1967) 54

Docteur C.PLOUVIET


Clairvoyance, Magritte ( 1898-1967) 55

Docteur C.PLOUVIET


La lunette d’approche, Magritte ( 1898-1967) 56

Docteur C.PLOUVIET


Georges Mathieu, (1921)Cérémonie commémorative de la deuxième condamnation du « Siger de Brabant », Paris 1957 57

  Organisée par G. Mathieu à Paris en 1957, plusieurs

artistes ont mis en cause les fondements de la civilisation occidentale depuis l’invasion de la pensée d’Aristote.

  Ils présentèrent un immense portrait de Lupasco

accompagnant le buste d’Aristote dans une cage fermée.

Docteur C.PLOUVIET


Aristote, Platon 58

Aristote

Docteur C.PLOUVIET

Platon


G.Mathieu- S.Lupasco 59

  La création figurative est

le réflexe naturel pour atténuer l’antagonisme du monde.

  La figuration incarne la

vie rassurée.

  Le peintre abstrait tente

d’abstraire le psychisme de la gangue dans laquelle il se trouve.

Docteur C.PLOUVIET


G.Mathieu- L’abstraction lyrique 60

L’art abstrait applique les éléments de la destruction, c’est-à-dire de la contradiction.

Docteur C.PLOUVIET


G. Mathieu, Chaos dans l’ordre éternel 61

G. Mathieu, Chaos dans l’ordre éternel

Fureur de l’acte créateur   Dans toute sa nudité

existentielle, cette fureur semble surgir de la matière psychique du tiers inclus.

  Elle met en évidence

éclatante l’affectivité, ce tiers caché qui a hanté Mathieu durant toute sa vie (écrit Basarab Nicolescu.)

Docteur C.PLOUVIET


G. Mathieu, Chaos dans l’ordre éternel 62

Docteur C.PLOUVIET


Roger Bastide ( 1898-1974) L’acculturation

(ac: idée de tendance, de rapprochement, de direction vers)

63

  Bastide est le pendant de l’américain Herkovits pour

la recherche afro-américaniste française   Bastide a voulu dépasser le débat opposant

Herskovitz à Frazier au sujet de l’apport de l’Afrique à la société afro-américaine.   Il remet en question les notions de culture telles que

les deux auteurs américains l’ont définie Docteur C.PLOUVIET


Frazier / Herskovitz 64

  Frazier explique la prétendue absence de culture

afro-américaine par l’arrachement, qu’ont subi les africains au départ d’Afrique.   Pour Herskovitz, c’est le pouvoir blanc et

l’esclavage qui sont à l’origine du phénomène de déculturation.

Docteur C.PLOUVIET


Roger Bastide ( 1898-1974) L’acculturation 65

  Bastide leur reproche une logique externe pour

expliquer les cultures noires: - L’Afrique ou l’absence d’Afrique pour Frazier - Le pouvoir blanc ou l’esclavage pour Herskovitz.   Dans les deux cas, logique binaire non contradictoire   Il réfute l’absence de conception dynamique incluse

évolutive de la culture Docteur C.PLOUVIET


Roger Bastide ( 1898-1974) L’acculturation 66

  L’acculturation n’est pas une résultante mais trouve son

dynamisme en elle-même, tiers inclus au contact des pôles identitaires.   L’acculturation est permanente lorsqu’il y a contact direct

et durable entre groupes humains, interpénétration de civilisations   Le tiers inclus peut exister si l’un des pôles est anéanti

(E.Glissant)

Docteur C.PLOUVIET


Tragédie de l’anse Cafard, Martinique, 8 avril 1830 67

  Le 8 Avril 1830, un bateau négrier effectue en pleine

tempête, des manœuvres très risquées au large de la côte du Diamant, des craquements sinistres déchirent la nuit. Le bateau se disloque sur les rochers. Pris dans la furie d'une mer déchaînée, il est entièrement détruit. Le lendemain, 46 cadavres sont repêchés. Les corps des marins négriers furent inhumés au cimetière du Diamant et les noyés africains, à quelque distance du rivage. ( texte n°1)

Docteur C.PLOUVIET


Mémorial de l’anse Cafard ( 1) Martinique (Tragédie du 8 Avril 1830)

68

Docteur C.PLOUVIET


Mémorial de l’anse Cafard (2) 69

Docteur C.PLOUVIET

(Tragédie du 8 Avril 1830)


Mémorial de l’anse Cafard ( 3) 70

Docteur C.PLOUVIET

(8 Avril 1830)


Mémorial de l’Anse cafard (4) Martinique (8 Avril 1830) Lire l’extrait

71

Docteur C.PLOUVIET


Bastide, Glissant 72

  L’Acculturation n’est pas une résultante, elle

trouve son dynamisme en elle-même, tiers inclus au contact de pôles identitaires quand bien même l’un des pôles est un gouffre.   La dynamique du tiers inclus se poursuit si l’un des

pôles est anéanti (E.Glissant). Absolutisation?

Docteur C.PLOUVIET


F.Kafka ( 1883- 1924) Récits et fragments narratifs. 73

  Or les sirènes possèdent une arme plus terrible que

leur chant, et c’est leur silence. Il est peut être concevable, quoique cela ne soit pas arrivé, que quelqu’un ait pu échapper à leur chant, sûrement pas à leur silence. Franz Kafka, récits et fragments narratifs, Pléiade, tome II, p.542, trad. Marthe Robert

Docteur C.PLOUVIET


E. Glissant (1928-2011), le « Tout monde » 74

  E. Glissant s’est probablement inspiré de ce gouffre

pour élaborer son concept du «Tout monde » lorsque, au sein de son groupe d’amis le «Francjeu », alors que la Martinique était totalement isolée du monde par le blocus anglais, coupée de tout, affamée, ce groupe d’amis rêvait le monde.

Docteur C.PLOUVIET


E. Glissant (1928-2011), le « Tout monde » 75

  Ils réfléchissaient en l’absence de toute information,

de toute influence. 

Tiers inclus de leur propre existence et de ce gouffre de l’isolement , ils imaginaient ce qui se passait dans le monde et s’y raccrochaient, le tout monde fut un grand instant de poésie. ( lire le texte n°2)

Docteur C.PLOUVIET


François Jullien ( 1951) 76

  Philosophe et sinologue   Directeur de l'UFR Asie orientale de l'Université

Paris VII (1990-2000)

  Président du Collège international de philosophie

(1995-1998)

  Professeur à l'Université Paris Diderot et directeur

de l'Institut de la pensée contemporaine

Docteur C.PLOUVIET


François Jullien(1), Manichéen ~ Stoïcien 77

  Le manichéen radicalise le mal en temps qu’adverse

du bien, aussi consistant que lui.

  Le stoïcien fait apparaître à l’orée du mal une

positivité cachée recelant sa contrepartie. Le bien suffit à expliquer le mal; la vertu suffit à expliquer le vice, en implication de l’affinité des contraires

  F. Jullien souligne que bien des traits stoïciens se

retrouvent dans la pensée chinoise notamment dans son versant confucéen.

Docteur C.PLOUVIET


Logique classique: Rappel 78

La logique classique (binaire ou logique du tiers exclu) réussit à penser le changement en l’analysant en termes successifs, la succession des moments contradictoires se comprend mais leur coexistence elle semble illogique.

Docteur C.PLOUVIET


F. Jullien 79

  Selon F.Jullien, la transition fait « trou » dans la

pensée occidentale, l’«entre » n’existe pas en luimême, il est reconduit dans un statut d’extrême en servant de nouveau de contraire à l’un ou à l’autre opposé.   En chinois, le mot transition se dirait modification-continuation: Bian (er) tong.   «er» peut à la fois signifier mais ou de sorte que   En chinois, la notion de transition rompt en même temps qu’elle promeut Docteur C.PLOUVIET


F. Jullien: L’écart Trois réflexions dans l’esprit du tiers inclus

80

  L’écart de la diversité culturelle n’isole pas, mais

détache la pensée de ce qu’elle considère comme évidence de part et d’autre.

  L’écart met sous tension ce qu’il a séparé et le

découvre l’un par l’autre, le réfléchit l’un dans l’autre.

  L’écart est une ressource alors que la différence

renvoie à l’identité comme à son contraire en les isolant.

Docteur C.PLOUVIET


François Jullien: L’écart 81

L’écart rompt l’évidence et la déploie

F. Jullien renvoie à la notion de dynamique intrinsèque et non de résultante: la pensée chinoise se détache de l’évidence, elle ne résulte pas mais se trouve en elle-même

Docteur C.PLOUVIET


F. Jullien: La pensée grecque 82

La pensée grecque a permis de déployer l’exigence de la détermination, de produire du vrai et de construire indéfiniment cette pensée mais l’a aussi privée de fécondité inverse, délaissée, lui permettant d’appréhender l’indéterminable de la transition. Docteur C.PLOUVIET


F. Jullien: La pensée chinoise 83

C’est l’indifférenciation qui permet à la pensée chinoise de prêter attention - à ce que l’on regarde mais que l’on ne perçoit pas, - à ce que l’on écoute mais que l’on entend pas, - à ce stade en amont des délimitations, des définitions, du déterminisme. Ce que les taoïstes nomment le Tao, la voie où tout trait délimité est extrait, est-il dit dans le Laozi Docteur C.PLOUVIET


F. Jullien: le Paysage 84

  La pensée chinoise ne songe pas à sous-entendre de

troisième terme, pour définir la réalité. Elle n’aborde pas le réel en terme d’être ou de substance.   Le tiers n’est pas reconduit dans un statut de polarité   En témoigne par exemple le terme «shanshui»

traduit mot à mot par «montagne-eau» ( paysage)

Docteur C.PLOUVIET


F.Jullien 85

  Les occidentaux ont besoin de la détermination pour

concevoir la transition   Le chinois ( mandarin) déjoue ce mode prédicatif, en

quoi il résiste à la traduction en nos langues qui reprédicatisent et ré-essentialisent le tao.   On retrouve cette approche dans le texte de Tolstoï

sur le calcul, extrait de guerre et paix

(p22)

Docteur C.PLOUVIET


Augustin Berque ( 1942) 86

  Géographe et orientaliste, directeur d’études à l’EHESS   Le sauvage et l’artifice, les japonais devant la nature   Du geste à la cité, formes urbaines et lien social au Japon   Ecoumène, introduction à l’étude des milieux humains   Etres humains sur la terre, Principes d’éthique de l’écoumène   Histoire de l’habitat idéal- De l’orient vers l’occident (2010)   Grand Prix de Fukuoka en 2009

Docteur C.PLOUVIET


A. Berque : Topos/ Khôra 87

  Le topos est un lieu substantiel, lié à la logique

aristotélicienne basée sur le principe d’identité (lieu des coordonnées cartésiennes)   La chôra (Platon) est un milieu existentiel. Ici, le

lieu dépend des choses et les choses dépendent du lieu, il s’agit d’une conception relationnelle, d’une dépendance réciproque d’un rapport en devenir.

Docteur C.PLOUVIET


A. Berque, Médiance, Mésologie 88

La médiance est le couplage dynamique de deux « moitiés»: l'une est l'individu, l'autre son milieu. (complexe éco-techno-symbolique) Sans ce milieu, l'individu n'est qu’abstraction. Il ne peut pas exister sans cette autre moitié. Tel est, dans l'optique d‘ A. Berque, le principe de base de la mésologie (étude des milieux) Docteur C.PLOUVIET


A. Berque: Ecoumène/ La réalité 89   L’écoumène est la relation à l’étendue terrestre.   Les choses possèdent à la fois une identité physique et une valeur pour l’existence

humaine.

  Les choses ne sont pas des objets indifférents, purs en-soi mais sont soumises à des

« prises », à savoir ces ressources, contraintes, risques ou agréments que sont nécessairement pour nous les choses de notre milieu.

  Exemples :   L’eau est une réalité physique localisable dans les limites d’un topos « S », mais,

dans une logique éouménale, la réalité de l’eau est aussi ce qui la charge de prédicats au fil de l’histoire ( ce qui possède une valeur pour l’existence humaine « P » ( Sauternes)   Le pétrole (S), est une ressource (P).

Docteur C.PLOUVIET


A. Berque: Ecoumène/La réalité 90

  Dans un monde humain comme dans un monde

animal, le principe de la réalité peut se représenter par la formule r = S/P, ce qui se lit : la réalité, c’est S (le sujet logique) en tant que P (le prédicat).

Docteur C.PLOUVIET


A. Berque, Trajection, Co-suscitation A. Berque, le Sauvage et l’artifice. Les Japonais devant la nature, Paris, Gallimard, 1986; Écoumène, op. cit.

91

  La réalité « r » des milieux humains réside dans cette

interrelation S/P :   ni seulement matière, ni seulement esprit   ni seulement signifiante, ni seulement signifiée   ni seulement objective ni seulement subjective,   elle est trajective.   Autrement dit, elle naît du mouvement même (la trajection), de l’assomption du sujet en prédicat (S→P), et de l’hypostase en retour du prédicat en sujet (S←P). Docteur C.PLOUVIET


A. Berque, Réalité écouménale 92

  r = (((S/P)/P’)/P’’)/P’’’…

  Ce qui était S/P dans la réalité initiale devient S’ (par

rapport à P’), S’’ (par rapport à P’’), etc.

Docteur C.PLOUVIET


A.Berque: Trajection/ Tétralemme 93

  Dans la logique trajective de cette concrescence, où

l’assomption du sujet en prédicat et l’hypostase du prédicat en sujet font indéfiniment naître la réalité, les signes naissent des choses, et les choses des signes.

Docteur C.PLOUVIET


A.Berque: Trajection/ Tétralemme 94

  Cet étrange « est/n’est pas » (soku 即) contrevient

radicalement à la logique aristotélicienne de l’identité du sujet. Il incarne une logique très différente, celle du tétralemme de Nagarjuna, philosophe indien du IIe-IIIe siècle qui marqua décisivement le bouddhisme du Grand Véhicule (Mahâyâna).   Le tétralemme exploite les quatre possibilités d’une figure logique : affirmation ; négation ; ni affirmation ni négation; affirmation et négation. Docteur C.PLOUVIET


A/ Berque, Nishida / TOM / Réalité 95

  Nishida Kitaro absolutise le prédicat Logique du lieu et vision religieuse du monde, Ed Osiris.

  Le TOM absolutise le sujet, il forclot le lien

écouménal.

Docteur C.PLOUVIET

A.Berque, Ecoumène,


A/ Berque, Réalité 96

La réalité écouménale d’A.Berque peut être considérée comme:   Le tiers inclus, contenant en lui-même la dynamique du devenir   Le tiers inclus n’est jamais reconduit dans un statut de polarité   La trajection co-suscitée du rapport sujet~prédicat: S/P   L’interaction incessante entre l’homme et son milieu dans une

dynamique à la fois constructrice et destructrice.

Docteur C.PLOUVIET


Di Scipio (1962), Emergence sonologique 97

  L’émergence est un événement qui n’est pas

expliqué par ses constituants : un système autopoïétique auto-organisé.

  La musique de Di Scipio introduit un équilibre

instable entre silence et grains, les uns semblant émerger des autres et vice et versa.

  On ne sait jamais où commencent ou finissent les

morphologies sonores, au point de se demander s’il existe un matériau

Docteur C.PLOUVIET


Di Scipio, Emergence sonologique 98

  La théorie de l’émergence sonologique prétend

élaborer des types de systèmes proches des systèmes vivants, caractérisés par leur capacité d’autoorganisation.   Cette musique n’est pas une création de sons voulus,

mais une création d’interactions voulues laissant des traces audibles! Docteur C.PLOUVIET


Musique africaine, Répons 99

  Dans la musique africaine, ( Fang du Gabon), les

dimensions des compositions sont si variées qu’elles ne peuvent être perçues toutes à la fois.   L’auditeur reçoit l’émanation d’une pluralité dont la

distinction identitaire est difficile et doit graduellement modifier sa propre position.

Docteur C.PLOUVIET


F. Varela, (1946-2001), Enaction 100

  Biologiste, neurologue, philosophe   Propose le concept d’ Enaction (ou cognition

incarnée) permettant d’appréhender l’action adaptative de tout organisme vivant comme tiers de la polarité: connaissance/action çè action/connaissance.   Il dépasse le dualisme objectivisme ≠ subjectivisme.

Docteur C.PLOUVIET


Gibson, Affordance

The Ecological Approach to Visual Perception, 1979

101

  Dans l’approche cognitiviste, l'œil est comme une

caméra et le cerveau un ordinateur.   Ceci est insuffisant pour expliquer son fonctionnement en tant que système perceptif   Les individus qui perçoivent sont avant tout dans une relation à l’environnement   Cette approche écologique dispose de ses propres unités   Il ajoute à l’approche cognitiviste le monde propre et l’environnement qu’il distingue par ailleurs. Docteur C.PLOUVIET


R. Debray, Médiologie 102

  Le centre de la réflexion est l’entre-deux   L’intérêt ne porte ni sur l’objet, ni sur une région du

réel mais sur les rapports entre ces objets ou ces régions, entre une idéalité et une matérialité… (Ex: rapport entre l’évènement bicyclette et l’avènement du féminisme, du cinétisme en art, de l’individualisme démocratique…, transformation du désir d’immortalité sous l’effet de la peinture, de la photo, du cinéma, de la télé..)

  Le choix des corrélations est immense, intra, inter,

trans-systèmes… ex: itinérance en milieu désertique et la percée monothéiste, ce que l’électricité a modifié dans le tour de France…

Docteur C.PLOUVIET


E. Morin, Complexité 103

www. mcxapc.org

E. Morin

  La vision

transdisciplinaire restitue la notion de complexité que le cloisonnement des disciplines a tendance à désintégrer. Docteur C.PLOUVIET


CONCLUSION ( N°1) 104

  Valeur de Saussure, auto-organisation de J.M Lehn,

de l’ écart de Legendre, différentielle de l’histoire de Tolstoï, de la Répons, de l’émergence de Di scipio, rapport apodictique de Narcisse, de l’acculturation de Bastide, du Mystère de Magritte, de l’écart de F.Jullien, de l’écoumène ou de la trajection d’ A. Berque, de la complexité d’E. Morin, de l’énaction de F. Varela, de l’affordance de Gibson.   On retrouve les caractères du tiers inclus Docteur C.PLOUVIET


Les caractères du tiers inclus 105

  L’actualisation et la potentialisation absolues sont

exclues   La logique du tiers inclus est une logique à trois

valeurs, elle admet en même temps A ,non-A et le quantum d’énergie, pouvant s’accroître aux dépens de l’actualisation-potentialisation des pôles, mais les contenant en lui-même.

Docteur C.PLOUVIET


Les caractères du tiers inclus ( rappel) 106

  Le tiers inclus n’est pas une résultante mais la

troisième voie co-existante co-suscitée.   Il porte en lui les caractères du devenir, il n’est

jamais reconduit dans un statut de polarité pouvant à nouveau servir de polarité à l’une ou à l’autre polarité.

Docteur C.PLOUVIET


Conclusion, questions… 107

  L’uniformisation de la mondialisation conduit les

hommes à renforcer les identités nationales et aller chercher d’autres contradictions.   La mort de l’homme n’est actualisation que pour l’esprit humain   Clonage   Oxymore   Cloisonnement des informations pour détenir un secret défense.   Hypnose   Concomitance des avancées transdisciplinaires   Notions binaires de Nord et Sud Docteur C.PLOUVIET


Leibniz, Monadologie ( 67)

Extrait des minutes du colloque « Intelligence de la complexité: épistémologie et pragmatique »

108

Chaque portion de matière peut être conçue comme un jardin de plantes et un étang plein de poissons. Mais chaque rameau de la plante, chaque membre de l’animal, chaque goutte de ses humeurs est encore un tel jardin, ou un tel étang. Docteur C.PLOUVIET


Leibniz, Monadologie (56) 109

Or cette liaison ou cet accommodement de toutes les choses créées à chacune et de chacune à toutes les autres, fait que chaque substance simple a des rapports qui expriment toutes les autres, et qu’elle est par conséquent un miroir vivant perpétuel de l’univers. Docteur C.PLOUVIET


110

Docteur C.PLOUVIET


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.