Zatopek France n°57 Liseuse

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ZOOM_PHOTO EN OBSERVANT ATTENTIVEMENT UNE IMAGE, ON PEUT DÉCOUVRIR UN TAS DE DÉTAILS QUI ÉCLAIRENT LE SPORT SOUS UN AUTRE PROFIL. CETTE PHOTO DATE DE 1928. ELLE EST PEU CONNUE. POURTANT, C’EST L’UNE DES PLUS K GILLES GOETGHEBUER IMPORTANTES DE TOUTE L’HISTOIRE DE L’ATHLÉTISME. .

_ L’ AT H L É T I S M E

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vant de porter son attention sur le finish de cette course mythique, prenons le temps de planter le décor et de présenter les principaux protagonistes du drame. Voici le baron français Pierre de Coubertin (1863-1937), l’inventeur des Jeux olympiques modernes. Dans son esprit, ceux-ci devaient être exclusivement réservés aux hommes. Pierre de Coubertin n’écartait cependant pas la possibilité que les femmes puissent y assister, contrairement à la règle d’exclusion qui prévalait en Grèce antique. Mais elles devaient se contenter d’un rôle de spectatrices et si elles descendaient dans l’arène, cela

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ne devait être que pour «couronner les vainqueurs». Machiste, le baron? Pas vraiment. Pierre de Coubertin vivait entouré de femmes: sa mère, sa sœur, son épouse et surtout sa fille, mademoiselle Renée, qui sombra dans la folie et dont il s’est beaucoup occupé jusqu’à sa propre mort en 1937. Il n’était pas non plus opposé à la pratique sportive féminine. Il la recommandait même sur le modèle de ce qu’il avait vu aux Etats-Unis et en Angleterre. En revanche, il était hostile à sa mise en spectacle et craignait le voyeurisme des foules. «Les spectateurs qui se groupent autour de telles compétitions n’y viennent point pour voir du sport», écrit-il.

lice Milliat (1884-1957) fut elle aussi une grande amoureuse du sport: natation, aviron, hockey sur gazon, elle excellait dans toutes ces disciplines. Elle militait aussi en faveur du droit des femmes, notamment la pratique libre du sport et, dès le milieu des années 1910, dénonçait les interdits coubertiniens. «Puisqu’on ne nous laisse pas concourir aux Jeux olympiques», s’indigne-t-elle au début des années folles, «nous organiserons nos propres Jeux». Voilà comment sont nés les Jeux féminins qui eurent effectivement lieu à quatre reprises entre 1922 (Paris) et 1934 (Londres), contribuant ainsi à faire plier le monde olympique. Les femmes obtinrent enfin le droit de concourir dans le stade olympique à partir des Jeux d’Amsterdam en 1928. Certes, on leur avait promis dix épreuves avant les Jeux pour n’en octroyer finalement que cinq. Mais cela marquait tout de même un cap dans l’histoire du sport. A présent, intéressons-nous aux photos ci-contre.

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