City magazine Gratuit
2015
Hiver
Culture Tendances Lifestyle
Strasbourg NumĂŠro 28
WEDNESDAY Agency - 44 GL 552 116 329 RCS PARIS
OUVERTURES ExcEpTiOnnEllES lES DiMAncHES 6 ET 13 DEcEMBRE DE 14H à 18H30, DU lUnDi 14 AU MERcREDi 23 DÉcEMBRE DE 9H30 à 20H30 ET lE DiMAncHE 20 DÉcEMBRE DE 10H à 18H30
G a l e r i e s l a f ay e t t e s t r a s b o u r G 3 4 r u e d u 2 2 Novembre – 03 88 15 23 00
Prochain numéro Zut ! 29 Sortie avril 2016
Bruno Chibane Direction de la rédaction & commercialisation bchibane@chicmedias.com 06 08 07 99 45
Emmanuel Abela Rédacteur en chef eabela@chicmedias.com 06 86 17 20 40
Myriam Commot-Delon Directrice artistique mode mdelon@chicmedias.com 06 14 72 00 67
Caroline Lévy Développement et communication caroline@chicmedias.com 06 24 70 62 94
Céline Loriotti Développement commercial cloriotti@chicmedias.com 06 64 22 49 57
Philippe Schweyer
Réalisation Myriam Commot-Delon / Photo Alexis Delon
Développement commercial ps@mediapop.fr 06 22 44 68 67
6 Zut ! Ours
Contributeurs Zut ! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administration & gestion Charles Combanaire Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker Relectures Léonor Anstett Promotion et partenariats Caroline Lévy Commercialisation & développement Bruno Chibane, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer, Jolan Thouvenot
Rédacteurs Emmanuel Abela, Florence Andoka, Cécile Becker, Benjamin Bottemer, Marie Bohner, Myriam CommotDelon, Sarah Dinckel, Sylvia Dubost, Éric Genetet, Justine Goepfert, Paul Kempenich, Caroline Lévy, Fouzi Louahem, Noémie Rousseau, Sébastien Ruffet, Philippe Schweyer, Isabella Twist Stagiaire rédaction Nour Mokaddem Design graphique Hugues François, Clémence Viardot Stylistes Myriam Commot-Delon, Caroline Lévy Photographes Éric Antoine, Pascal Bastien, Alexis Delon / Preview, Hugues François, Olivier Legras, Christophe Urbain, Henri Vogt Illustrateurs Laurence Bentz, Laetitia Gorsy Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Modèles Marion D / Up Models Paris, Véronika / DMG Paris Coiffure Alexandre Lesmes / Avila Make-up Jacques Uzzardi Assistantes mode Lola Goncalves, Nour Mokaddem, Clémence Viardot
Ce magazine trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Tirage : 9000 exemplaires Dépôt légal : décembre 2015 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789
Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau à Strasbourg Abonnements abonnement@chicmedias.com
Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Marion D / Up Models Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila Make-up artist Jacques Uzzardi Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview-tm.fr Remerciements Marc Wenger
SuperdryStore Strasbourg Arcade 10, rue des Grandes Arcades 67000 Strasbourg
SuperdryStore Strasbourg Rivétoile Centre Commercial Rivétoile, Place Dauphine 3 67000 Strasbourg
8 Zut ! Sommaire
12 Édito
14 Courrier des lecteurs
16 Au bon parfum Les parfums cultes # 4 : le N°5
43 Culture 44 Illustration Festival Central Vapeur Focus sur Les Requins Marteaux, les Éditions 2024 et portfolio d’illustrateurs.
16 Les dessous de table Éric Genetet avec Grégory Ott et Marc Tubiana
24 Strasbourg vu par Stéphane Bossuet, Sally Patti, Chantal Regairaz, Étienne Bayart & Lucas Perruche, Éric Chenderowsky, André Bernhard, Morgane Fritsch & Fabrice Richard.
38 Ville Ososphère Retour sur la résidence d’Oso à l’université autour de la question : Quelle ville sommes-nous ?
50 Théâtre Gisèle Vienne La metteur en scène et chorégraphe revient avec des spectacles qui chamboulent l’art de la marionnette.
52 Le panier culture Sélection de livres et CD made in Strasbourg.
54 Les copains d’abord Des news de Pascal Bastien et Anne-Caroline Pandolfo.
56 Instant Flash Mansfield.TYA, Saul Williams, Flavien Berger, Pierre-Emmanuel Barré, Emmanuel Béart.
64 Neue Vague La nouvelle directrice de La Chambre, l’Espace K, le disquaire Locked Grooves.
70 Culture Zut ! Les sélections de la rédaction.
83 Tendances 84 Mode Stop ou encore Cet hiver, volumes seventies et démarche urbaine dans la valise de notre DA mode.
92 Série lingerie Sans dessus dessous Un mix de lingerie, carats et fards à outrance pour attiser la fin d’année.
100 Mode Shopping homme Une panoplie d’hiver.
100 Flash Mood Up to date Une liste de naissance à croquer.
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LILLE | AIX EN PROVENCE
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10 Zut ! Sommaire
104 Cadeaux La science des rêves Nos idées pour s’évader, se dorloter et rêver.
114 Bijoux Portrait Julie Schon-Grandin ouvre Pomponne, corner dédié à la boucle d’oreille.
116 Urban Styles La fashion dans les streets de Strasbourg.
118 Tendances Zut ! Les sélections de la rédaction.
127 Lifestyle 128 Sport Étoile noire Rencontre avec Daniel Bourdages, l’entraîneur du club de hockey strasbourgeois.
132 Saga Forgiarini De l’exil au succès, cette famille d’artisans a suivi un parcours à la fois ordinaire et exemplaire.
138 Déco Hiver, es-tu là ? Du confort et du chic dans les détails pour notre sélection d’objets.
142 Design USM Haller Le célèbre système d’aménagement modulaire fête ses 50 ans.
144 Design Anniversaire 150 icônes du design pour les 150 ans de Quartz design.
146 Déco AMConception Des architectes d’intérieur à l’écoute de tous les besoins.
148 Zut ! à table La recette Saumon mariné au sel d’agrumes par La Casserole.
150 Zut ! à table Le produit Le poisson par Cap d’Hag.
151 Zut ! à table La tendance De nouvelles épiceries fines à Strasbourg.
156 Zut ! à table Les lieux Sushi’s, Espace Kaleido, Le Cygne, Les frangines, Cinnamon, Le Cèdre
164 After work Café Brant La culture est de retour dans le café culte.
165 Lifestyle Zut ! Les sélections de la rédaction.
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12 Zut ! Édito
Liberté, égalité, vin chaud Par Philippe Schweyer Visuel Husbands de John Cassavetes
Alors que je m’approche du stand de Mathilde pour boire un vin chaud au marché de Noël, je tombe sur deux amis qui n’en sont manifestement pas à leur premier verre. Cela fait des années que l’on ne s’est pas vus. Il y a tellement de monde autour de nous que c’est impossible de m’enfuir. - Qu’est-ce que tu deviens ? - Rien de spécial… Je n’ai plus le temps de rien faire depuis que je bosse pour Zut ! - C’est quoi ce binz ? - C’est un magazine super chic fait par une bande de chics types et de chics filles. - Un machin politique ? - Notre truc c’est plutôt d’apporter du rêve dans ta vie. - Dommage que la politique ne fasse plus rêver ! - Heureusement, notre devise nationale continue de me faire rêver. - Liberté, égalité, fraternité ? - Tu ne trouves pas que ces trois mots tiennent la route ? - Disons que la liberté c’est très chouette, mais un peu compliqué en ce moment… - D’accord, mais l’égalité ? - L’égalité c’est aussi chouette que la liberté, mais encore plus compliqué… - T’as raison, il y a du boulot… Mais la fraternité ? - La fraternité, c’est nettement plus facile, on n’a besoin ni de loi ni de gouvernement pour y arriver. Il suffit de se rappeler qu’on est tous frères… - Si seulement c’était aussi simple.
- Tu devrais boire quelques verres de vin chaud pour te détendre. Avant de venir ici, j’avais le cafard et je ne croyais plus à rien. - Moi, ça fait des jours que j’étais super triste… - Et maintenant ? - Depuis que je suis au milieu de toute cette foule, je me sens mieux. - Moi, j’ai carrément envie de vous serrer dans mes bras. - C’est l’esprit de Noël ! - À vrai dire, j’ai envie de serrer la terre entière dans mes bras. - Là, ce n’est plus l’esprit de Noël, c’est le vin chaud ! - Moi, j’appelle ça l’esprit de fraternité. - Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. - Waouh ! C’est chez Zut ! que tu as appris ça ? - C’est pas parce qu’on est chic qu’on n’a pas de convictions. - Bon assez de bla-bla, on prend un dernier verre ? - D’accord… mais c’est toi qui paye ! - C’est ça ta fraternité ? - Non, mais c’est l’égalité. Chacun son tour. - Je croyais que c’était chacun selon ses moyens ? - Ici, c’est chacun son tour. - Alors, vive la liberté !
Liberté de mouvement La flexibilité valorise l’espace – Les systèmes d’aménagement USM multiplient les solutions. Source d’énergie La couleur est une forme d’audace – Les systèmes d’aménagement USM dynamisent votre intérieur. ALSACE/BELFORT/VOSGES/HAUTE SAONE Visitez notre showroom ou demandez notre documentation mobilier contemporain la maison75007 et le Paris, bureauTél. +33 1 53 59 30 30 USM U. Schärer Fils SA, 23 rue depour Bourgogne, 4 leBerlin, schlossberg, 68340 Zellenberg, Tél. 03 89York, 21 72Paris, 00 Tokyo Showrooms: Berne, Düsseldorf, Hambourg, New Visitez notre showroom ou demandez- notre documentation www.decoburo-store.com contact@decoburo.com info@fr.usm.com, www.usm.com USM U. Schärer Fils SA, 23 rue de Bourgogne, 75007 Paris, Tél. +33 1 53 59 30 30 Showrooms: Berlin, Berne, Düsseldorf, Hambourg, New York, Paris, Tokyo
14 Zut ! Chronique
Par Philippe Schweyer
Courrier des lecteurs
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DOCTEUR FEEL GOOD
Une lectrice qui caresse le dernier livre de Pascal Bastien pour se faire du bien, un lecteur qui n’a plus le cœur à rigoler après les attentats du 13 novembre, une autre qui se pose la question de déménager à Mulhouse… Une fois de plus, nos lecteurs réagissent et se dévoilent !
Déprime Zut !, Depuis le vendredi 13 novembre, je n’ai plus le cœur à rigoler. J’avais prévu de vous écrire une lettre drôle pour vous remercier de faire un magazine comme le vôtre, mais aujourd’hui tout ça me paraît bien futile. J’espère que vous allez bien. Amitiés. — Karim, 49 ans. Déprime Karim, Merci pour votre message. Bien sûr, c’est le sentiment de tristesse qui domine ces jours-ci, mais la vie continue… Il faut recommencer à vendre des belles pubs, à manger des bons kebabs et à boire du bon vin… C’est idiot de dire ça, mais que dire d’autre ? Gros problème Zut !, Ma petite amie a décidé de me quitter à cause de Zut !. Elle pense que je suis un has-been complet parce que je n’ai jamais été en photo dans votre magazine qui existe pourtant depuis sept ans. Sauvez-moi, l’avenir de mon couple dépend de vous ! — Seb, 30 ans. Gros problème Seb, C’est certain que c’est plutôt valorisant d’avoir sa photo dans Zut !. De là à vous quitter… À votre place, je me demanderais si ce motif un brin futile n’est pas un prétexte un peu facile pour se débarrasser de vous pour des raisons nettement moins avouables…
Mulhouse Zut !, Je viens de découvrir le livre Before Instagram et je me rends compte que les Mulhousiens savent faire la fête, voyagent dans le monde entier et n’hésitent pas à se mettre à poil pour vivre en paix. Je me demande si je ne vais pas déménager dans le sud… — Lisa, 27 ans. Mulhouse Lisa, Bien sûr que ce livre génial nous dévoile une facette insoupçonnée de Mulhouse… Mais, comme son titre l’indique, c’était une autre époque. Peut-être qu’il serait possible de faire un bouquin aussi chouette sur cette époque avec un photographe strasbourgeois ? Delon Zut !, Il paraît que le photographe qui fait toutes les couvertures de Zut ! a organisé une grosse fiesta pour ses 40 ans. Non seulement je n’ai pas été invité, mais en plus il semblerait qu’il se soit payé le luxe de faire venir DJ Abela en jet privé d’Ibiza. C’est vrai ? — Alain, 29 ans. Delon Alain, C’est vrai qu’Alexis n’est pas le dernier quand il s’agit de faire la fête et qu’il a eu beaucoup de chance pour son anniv : le sommelier, la cuistot et le DJ étaient en grande forme pour une soirée entre amis réussie qui ne regarde pas nos lecteurs. Sorry, mais nous ne sommes ni Gala ni Voici. Shocking Zut !, J’avoue avoir été choquée par le phallus qui illustrait le dernier édito. Était-ce vraiment nécessaire de ressortir cette eau-forte de 1793 ? Et est-ce vraiment nécessaire de publier des éditos qui n’arrivent décidément pas à la cheville de ceux de Christophe Barbier dans L’Express ? — Elisabeth, 90 ans.
Shoking Elisabeth, Vous avez tout à fait raison de protester. Un phallus, aussi design soit-il, ne devrait pas avoir sa place dans Zut !. Notre truc, c’est plutôt les belles plantes, les poèmes de Pascale Richter (voir in Le Saut de l’ange, en vente dans les bonnes librairies) et le mobilier de Fred Rieffel. PS : l’éditorialiste a reçu un blâme de la direction. Il devrait se tenir à carreau. Aujourd’hui, c’est toujours maintenant ? Zut !, Je viens de découvrir Aujourd’hui, c’est toujours maintenant ? le nouveau livre de Pascal Bastien et je le trouve aussi beau et aussi tendre que Comme neige au soleil. Enfin un peu de douceur et de poésie dans ce monde de brutes… C’est trop bon ! — Valentine, 33 ans. Aujourd’hui, c’est toujours maintenant ? Valentine, Comme vous le dites, le nouveau livre de Pascal Bastien est un vrai feel good book. On peut passer des heures à le feuilleter et à le caresser pour se faire du bien. Exactement le contraire de Madame Bovary ou de Belle du seigneur. Abonnement Zut !, Cette fois c’est décidé, je vais demander au Père Noël un abonnement à Zut !. J’ai l’habitude de le récupérer dans mes boutiques préférées, mais il part si vite que j’ai toujours peur de rater un numéro. Joyeuses fêtes. — Nono, 39 ans. Abonnement Nono, Vous avez raison, grâce à vous le Père Noël sera obligé de bosser quatre fois par an au lieu d’une. Il n’y a aucune raison qu’il se la coule douce les trois quarts de l’année pendant que nous bossons comme des dingues pour vos beaux yeux. Joyeuses fêtes à vous aussi.
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16 Zut ! Chronique
Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy
au bon parfum
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LES PARFUMS CULTES N°5, Chanel, 1921
C’est le parfum culte par excellence. Culte parmi les cultes, même. Sans doute en partie à cause de Marilyn, mais surtout à cause du jus lui-même. Le N°5, c’est l’éternel féminin, à la fois doux et ambré, propre et sensuel, avec ce soupçon de froideur qui le tient à distance et l’empêche de verser dans la mièvrerie. La légende (le parfum en véhicule un certain nombre) raconte qu’en le composant, Ernest Beaux surdosa par erreur l’aldéhyde aliphatique, composant qu’on maîtrisait encore mal à l’époque. Il est vrai qu’il y figure à 1%, concentration encore jamais sentie à l’époque. Il semblerait plutôt que le parfumeur de la maison Chanel, pour répondre à la commande de Coco de créer un parfum impossible à copier, ait augmenté les doses des ingrédients les plus chers. Les fleurs, donc : rose, ylang ylang, jasmin. Une composition somme toute pas si extravagante, mais ici opulente et parfaitement équilibrée. Les fleurs sont en effet sublimes, la note de fond s’étire à l’infini, faisant basculer le poudré savonneux de l’aldéhyde vers un piquant chaud-froid. Le tout porté par un je-ne-sais-quoi d’un peu pincé et grande bourgeoise qui marque la signature de la maison.
Depuis, le N°5 a donné naissance à une famille de parfums très nombreuse, qui compte quelques petites merveilles, y compris dans la parfumerie mainstream. Source d’inspiration inépuisable, il est surtout devenu un classique. De belles matières, des proportions justes, un travail sur l’ombre et la lumière, une recherche de simplicité : comme en architecture, la vraie modernité devient indémodable quand elle est juste et qu’elle échappe à la mode. Et quand s'y ajoute la grâce, la beauté devient éternelle.
Les enfants du N°5 Arpège, Lanvin (Paul Vacher, 1927) Plus boisé, plus chaud, un poil plus animal aussi : un col de fourrure grège dans lequel on s’enroule. Liù, Guerlain (Jacques Guerlain, 1929) Très proche du N°5, mais plus sombre et sec. Le côté obscur de l’aldéhyde, si tant est que cela existe… L’Interdit, Givenchy (Francis Fabron, 1957) Mutin, léger, frais, à l’image d’Audrey Hepburn pour qui il fut créé. Et qui d’ailleurs s’écria, quand Hubert de Givenchy annonça vouloir le
commercialiser : « Mon parfum ? Mais je vous l’interdis ! » Rive Gauche, Yves Saint-Laurent (Jacques Polge, 1971) On bascule dans les 70’s avec une version métallique très working girl. Calandre de Paco Rabanne est son jumeau. White Linen, Estée Lauder (Sophie Grojsman, 1978) Un linge séché au soleil de la East Coast : une version propre très américaine. Iris poudre, Éditions de parfums Frédéric Malle (Pierre Bourdon, 2000) Là où le N°5 apparaît plus solaire et en contraste, lui est immaculé : une pureté féérique.
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18 Zut ! Chronique
Par Fouzi Louahem Illustration Ariane Pinel / Central Vapeur
toute première fois
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LA VENGEANCE DU PETIT SCARABÉE
Comme tous les soirs, mardi dernier je vaquais à mes tâches ménagères de père qui finit son travail tôt et qui doit s’occuper de ses enfants. Entre la mise en orbite réussie d’une machine à laver et la mise en œuvre d’une calzone tressée, j’ai entrepris une excursion dans la chambre des enfants. Je grimpais sur un monticule de lego multicolores, enjambais une rivière de billes en verre, escaladais une falaise de Mickey Parade, avant de m’engouffrer dans un tunnel creusé dans des édredons, couettes et autre draps, pour enfin trouver mon gars – c’est ainsi que je surnomme mon fils de 10 ans –, seul, sanglotant, malheureux. Mon gars, c’est un garçon doux, rêveur, vif et intelligent, doué en dessin, passionné de lecture et avec une grande capacité à contenir ses larmes. De le voir à ce point effondré m’a surpris, je lui demandais donc de me raconter la raison de ses pleurs. La machine à laver était redescendue de la stratosphère et la calzone tressée cuisait doucement dans le four, quand il termina son histoire : depuis quelques jours, deux camarades d’école le frappaient, l’humiliaient en classe, à la cantine et jusque dans la cour de récréation.
Pour un parent, dans un cas de grande détresse comme celui-ci, il faut trouver les mots justes pour consoler mais aussi LA solution aux problèmes. Sincèrement, il a fallu faire un tri dans ma tête avant de lui soumettre quelques idées : 1. La voie diplomatique : esquiver les coups tout en proposant un règlement du conflit à l’amiable. 2. Soudoyer les brutes avec des friandises, de l’argent ou de la drogue. 3. S’en remettre à un psy. 4. S’en remettre à Dieu. 5. Engager une brute plus forte pour cogner sur les brutes qui cognent sur mon gars. 6. Être copain avec Nadine Morano. 7. Clasher Booba sur Twitter. 8. Attendre l’adolescence que ses super pouvoirs se réveillent. 9. Dire que son père écrit dans Zut ! : en général, ça impressionne. 10. Dire que son père travaille au GIGN : c’est sûr, ça impressionne ! Je lui ai expliqué que si la violence ne réglait pas les conflits, le seul moyen de se débarrasser d’une brute, c’était de lui tenir tête. Nous avons donc entamé
un programme de motivation à base de DVD de kung-fu et de documentaires sur Gandhi. Est-ce que cela a porté ses fruits ? Disons que oui. Pour l’un de ses camarades la discussion a suffi, pour l’autre la règle de légitime défense s’est appliquée. Échapper à la violence n’est pas chose facile mais la première étape c’est d’en parler. Sinon je vends la collection complète des meilleurs combats de Gandhi en free-fight sur Le bon coin.
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21 PAR ÉRIC GENETET PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
Les dessous de table 6
GRÉGORY OTT ET MARC TUBIANA Le 6 novembre 2015
Dans chaque numéro de Zut !, les personnalités alsaciennes se mettent à table avec Éric Genetet.
Pour ce sixième épisode des dessous de table, j’avais donné rendez-vous à un artiste, Grégory Ott, 44 ans, pianiste, et à un homme d’affaires, Marc Tubiana, 51 ans, patron de Novembre, l’agence de l’année. J’avais une chouette idée derrière la tête, un truc qui allait faire du bruit dans les soirées : réunir, devant l’objectif de Christophe Urbain, les deux plus beaux mecs de Strasbourg Chez mon ex. Enfin, pas la mienne, qui ne m’invitera plus jamais à déjeuner, mais dans ce nouveau resto que j’avais très envie de découvrir. J’avais un alibi en béton pour leur poser des questions hyper-intimes et, ainsi, révéler à la ville entière avec qui les deux plus grands (193cm pour Marc et 195 pour Grégory) beaux gosses du coin avaient fait un bout de chemin, provoquant la jalousie de la moitié de la gent féminine alsacienne et le désespoir absolu de l’autre. J’ai fait mon boulot : essayer de leur trouver des ex en commun, de leur arracher des secrets bien gardés. Pierre-Henri Bernasconi et Maxime Alves nous accueillent dans un cadre chaleureux et, avant l’arrivée du couple Delon/ Belmondo, me racontent l’histoire de leur nouveau resto : ils sont les propriétaires de Chez Laurette, rue du Marais Vert, Laurette étant l’ex de Maxime. OK ! Le décor est moderne, le concept poussé jusqu’au bout : des canards vibrants, des fauteuils
On peut rayonner depuis notre région, mais aller voir et ressentir ce qui se passe ailleurs, c’est important. Marc Tubiana
club, une bibliothèque, comme à la maison, enfin comme chez nos ex. Personnellement, je n’ai pas le souvenir d’une ex avec des canards dans sa cuisine, mais je suis d’une génération qui s’est secoué le bas des reins en « f’sant » coin-coin. Pour le menu, j’hésite entre la Caroline, la quiche de saison et le plat du jour. Nos deux invités choisissent le poisson baptisé la Simone. Deux Simone, et deux viandes rouges pour le photographe et ma pomme. Habituellement, à un rendez-vous pour Zut !, nous invitons deux personnalités qui ne se connaissent pas. Aujourd’hui, ce
n’est pas tout à fait le cas. Dans les années 80, Greg et Marco habitaient le même immeuble, dans le quartier de la cathédrale. Marco a vu grandir Greg, rue des Écrivains, où neuf familles se côtoyaient. Des antiquaires, comédiens, profs de philosophie, ouvriers vivaient là, s’engueulaient parfois, l’endroit avait son charme. Le père de Grégory avait accroché un sac de boxe dans la cour. Avant d’entrer au conservatoire et de devenir pianiste, Grégory a tapé de longues heures. Marc s’en souvient très bien, même si son truc à lui c’était le basket. Et puis, la vie a fait sa vie, ils se sont perdus de vue. Très récemment, ils se sont retrouvés grâce à un ami commun, l’artiste strasbourgeois William Saint-Val (choriste de Michel Jonasz, Céline Dion et Mariah Carey), qui a décidé de revenir vivre dans sa ville natale. Chacun a réussi de son côté : Grégory est devenu musicien et compositeur pour le Grégory Ott Trio depuis dix ans et trois albums, il est membre du groupe de Tchéky Karyo (acteur, ex élève du TNS, on se souvient surtout de son rôle culte dans Nikita) depuis deux ans et musicien pour la Nouvelle Star sur D8. Il participe à de nombreuses créations dans la région et tourne dans le monde entier avec plusieurs artistes.
22 Zut ! Rencontre
Les beaux gosses commandent à boire, une eau gazeuse pour Marc, un petit blanc pour Grégory qui poursuit l’évocation de son parcours : il vit à Schiltigheim, il aurait pu partir, vivre de sa musique ailleurs, à Paris ou à New York, mais il est resté en Alsace. « J’ai toujours pensé que je pouvais vivre ici et travailler partout. Rester en Alsace, c’est lié à mon histoire. Mon père était quelqu’un de très fantasque, séducteur, excessif, je me suis opposé à ça en vivant très rapidement avec quelqu’un, je voulais montrer que je pouvais être moi et ne pas reproduire ce qu’avait fait mon père. Je me suis installé avec une fille, ça a duré sept ans. Ce n’était pas un choix, ça s’est fait comme ça. J’aime ma qualité de vie. Ma compagne, la mère de mes enfants, est parisienne, travaille pour Arte : je n’ai plus aucune raison de partir, mais je bouge beaucoup.» Marc considère que, depuis Strasbourg, on peut faire des choses superbes : « Cette année, Novembre a été plusieurs fois récompensée au niveau local et national pour la campagne Lidl (la pub “on est mal patron, on est mal”). On peut rayonner depuis notre région, mais c’est vrai qu’aller voir et ressentir ce qui se passe ailleurs, c’est important. Je reviens du Sénégal, c’est très intéressant d’être en immersion dans un autre pays, on a toujours à apprendre. Je me dis que ma base est là, mes enfants sont là, mais si je peux trouver un moyen pour bouger régulièrement, c’est mieux. » Marc a longtemps cherché sa voie. Il connaissait le milieu de la pub, parce qu’il travaillait comme mannequin, mais pas plus que ça. Il ne savait pas encore que son métier allait devenir sa passion, qu’il aurait « chaque matin l’envie de se lever pour aller travailler ». Après un BTS communication où, pour la première fois, il était assidu, il travaille d’abord dans l’événementiel avant de créer Novembre, sur un modèle qui perdure : « L’agence est un espace d’expression, chaque personne qui arrive chez nous peut s’exprimer. Ce n’est pas toujours évident parce que, plus on est nombreux, plus c’est compliqué, mais nous brainstormons beaucoup : une petite idée peut devenir une grande. Nous avons créé les conditions pour que
chacun puisse s’exprimer. On essaye de maintenir cet état d’esprit. C’est une agence de com qui a su évoluer avec son temps, où le métier bouge à une vitesse phénoménale. Aujourd’hui, tout est média, nous sommes tous un média. La difficulté est d’arriver à maîtriser tout ça pour générer des messages cohérents. C’est plus compliqué qu’avant, mais c’est beaucoup plus intéressant. L’agence a plus de 20 ans, l’âge de raison. Aujourd’hui, nous sommes soixante. Je me rappelle d’une convention à Paris : avec Emmanuel mon associé, nous marchions du lieu de la convention jusqu’au restaurant, on était devant, on discutait tranquillement et à un moment, quand on s’est retourné, on s’est rendu compte que nous étions plus de cinquante. On a pris conscience de ça à ce moment précis. » Depuis, il n’a pas perdu la flamme : « Ce qui m’euphorise le plus dans mon métier, c’est de trouver l’idée. Une bonne campagne, c’est avant tout une idée simple… Une fois que j’ai fait ça, je me sens bien. » De son côté, Grégory vit ses plus grands moments, seul, lorsqu’il compose. Ces bulles de temps pour écrire, un rendez-
vous avec soi-même, des instants rares, quand on mène aussi une vie de famille. Mais, au-delà de la composition, c’est sur scène qu’il trouve ses plus grandes satisfactions. Dès lors, un nouveau dialogue : - Toi, tu as ça en plus, la scène. Tu te souviens de ta première fois ? - La première fois, c’est d’abord une audition au Conservatoire, au milieu de professeurs à chignon. Ce n’est pas très agréable. - Ce n’est pas la vraie scène ça, celle où tu flippes… - Je flippe toujours, mais je suis moins impressionné par les très grandes salles que par un petit club de jazz où tu sens dans l’haleine de ton voisin ce qu’il a consommé. - Tu as toujours de l’appréhension ? - Toujours. - Elle est nécessaire ? - Complètement. - Ton dernier gros trac, c’était quand ? - Pour le festival Saxopen cet été. J’ai joué avec le Philharmonique et j’ai flippé ma race. C’était un exercice
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de précision. Tu es un pion parmi 80 musiciens, mais quand tu es le seul pianiste, il faut répondre présent. J’en ai passé des nuits blanches, mais tout s’est bien terminé. - C’est quoi ton actu ? - Une tournée avec le Trio pour Les Régionales, dans de belles salles partout en Alsace. La Nouvelle Star en janvier et peut-être un album en piano solo. Il y a aussi le travail avec le comédien Christophe Feltz pour les spectacles autour de Vian ou Devos (Matière à rire) et le résultat de notre travail en commun avec William SaintVal. L’aventure ne fait que commencer. L’heure tourne, les plats sont presque avalés et je n’ai toujours aucune révélation au sujet des ex. Ils préfèrent évoquer leur carrière respective, et pour Grégory, le trac qui n’existe pas quand il endosse le rôle de pianiste répétiteur pour l’émission de télévision La Nouvelle Star sur D8. Il travaille du dimanche au jeudi avec les élèves avant leur passage en direct. Lorsqu’ils terminent leur poisson simultanément, j’en profite pour, habilement, leur
J’ai toujours pensé que je pouvais vivre ici, et travailler partout. Grégory Ott
rappeler le nom du resto. Mais toujours rien. Je conclus avec mon entrecôte, et je rate le début de leur nouvelle conversation. Je raccroche au moment où Marc évoque les mystères des relations humaines. Il parle de l’instant où l’on sait si l’on va s’entendre. Dans la première seconde, on sait, ça passe ou ça ne passe pas : « Dès la poignée de main, je peux dire si je ferai affaire ou pas. C’est de l’instinct. Il y a un truc dans le regard. Après, tu peux raconter tout ce que tu veux, c’est mort. Si le feeling ne passe pas, si le mec ne t’a pas
supporté une minute trente, il ne va pas te supporter un an et demi. Depuis quelque temps, avec l’expérience, je ne me trompe pas. » Une fois encore, je n’ai pas vu passer le temps, pas vu le photographe prendre les clichés, c’est déjà fini. Sous le regard bienveillant des coincoins, je n’aurais pas de révélation fracassante, pas de visite secrète la nuit à scooter dans Strasbourg, mais j’ai beaucoup mieux : deux hommes passionnés, deux grands types doux comme des agneaux, de l’amitié, un bon repas, dans un cadre et une ambiance qui vaut vraiment le coup. Chez mon ex, c’était bien, c’était chouette. Chez mon Ex 17, boulevard de la Victoire 03 88 37 31 74
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Strasbourg vu par
О
Réalisation et textes Caroline Lévy
Où ? 13, rue Martin Bucer « C’est ici que j’ai démarré ma carrière dans les métiers culturels, d’abord avec l’Ogaca puis avec Artenréel. Un cadre atypique pourtant situé en plein cœur de la ville, dans le quartier gare ! Il marque aussi la transition et le départ prochain vers la Coop, dans le cadre du projet KaléidosCOOP, prévu pour fin 2016. »
Actu !
10 ans d’Artenréel, coopérative d’activités et d’emplois pour les métiers artistiques et culturels. Sortie du livre Artistes en coopérative, co-écrits par les artistes entrepreneurs. www.artenreel.com
Photo : Henri Vogt
Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré et se prêtent au jeu du modèle.
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Stéphane Bossuet 55 ans
Directeur d’Artenréel
ven 27 nov
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Éric Chenderowsky 52 ans
Directeur de l’Urbanisme à la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg mar 24 nov
Photo : Pascal Bastien
Où ? Rue Pierre Bucher « J’ai toujours aimé les lieux où l’on peut s’extraire de la ville. Cette rue est comme un chemin de traverse où l’on s’imagine à Londres ou Bruxelles. Les influences européennes de l’architecture de la Neustadt m’ont toujours fasciné. »
Actu !
Présence de la Ville et de l’Eurométropole du 5 au 11 décembre au Grand Palais à Paris, dans le cadre de la COP 21. Poursuite du chantier du tramway, qui enjambera prochainement le bassin Vauban et le Rhin pour une ouverture de la ligne en 2017. Chemise Eton, cardigan John Smedley et manteau Jy Adams, le tout chez Revenge Hom
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* L’ensemble des dispositions relatives à la Loi Pinel modifiant la Loi Duflot participe à un projet dont le caractère définitif est conditionné, après la publication du texte de loi au Journal Officiel le 30 décembre 2014, à la promulgation de ses décrets d’application qui n’est pas encore intervenu. Les réalisations de VINCI IMMOBILIER bénéficieront de ces dispositions sous la seule condition de cette promulgation et de leurs éligibilités (à intervenir courant début d’année 2015). ** Le label NF logement démarche HQE est attribué par l’organisme certificateur Cerqual et l’Afnor. Il certifie que l’ensemble de la construction d’un immeuble, dans le cadre d’une VEFA, respecte certains critères liés à la qualité de service et d’exécution. VINCI Immobilier Résidentiel 435 166 285 RCS Nanterre - N° SIRET : 43516628500039. Les caractéristiques présentées dans ce document ne sont pas définitives : elles sont donc susceptibles d’être modifiées en fonction des contraintes techniques, financières, administratives ou réglementaires imposées à VINCI IMMOBILIER RESIDENTIEL et n’entrent pas dans le champ contractuel. Illustrations non contractuelles à caractère d’ambiance. Conception : Sakara.fr - 12/2015
28 Propriétaires de Chez Nous
Morgane Fritsch 32 ans
Fabrice Richard 43 ans
mar 24 nov
Photo : Pascal Bastien
Où ? Quai des Bateliers « Ces quais ont été notre première destination à Strasbourg. C’est ici que nous avons affiné le projet du restaurant et imaginé ensemble les menus. Entre les terrasses et le cadre agréable, nous avons trouvé une jolie source d’inspiration. »
Actu !
Mise en place du brunch avec des produits frais de saison, tous les dimanches. Chez Nous 359, route de la Wantzenau 09 83 22 44 34 www.cheznousstrasbourg.com Fabrice : manteau et pull Sandro, écharpe et casquette, le tout aux Galeries Lafayette Morgane : manteau Michael Kors aux Galeries Lafayette
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MADE IN ELSASS
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André Bernhard alias Dédé 63 ans
Président de l’association La Main du Cœur
jeu 26 nov
Photo : Éric Antoine
Où ? Quartier Saint-Thomas « C’est d’abord mon quartier spirituel en tant que protestant. Il fait aussi écho à mon premier métier dans l’immobilier car je suis un amoureux des vieilles pierres ! Un lieu chargé d’histoire à l’entrée de la mythique Petite France. »
Actu !
Installation du chalet du Chocolat du Cœur, en collaboration avec 4 chocolatiers, du 6 au 10 décembre au marché de Noël Place Kléber. Sortie organisée pour 1200 enfants de l’Association SOS Village, au Royal Palace de Kirrwiller, le 22 décembre. www.lamainducoeur.fr Doudoune bi-matière Moncler chez Ultima-Prêt-à-porter
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Chef du restaurant Le Gavroche à Strasbourg
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Sally Patti 37 ans
Responsable marketing et communication des Galeries Lafayette Strasbourg
mar 24 nov
Photo : Pascal Bastien
Où ? Terrasse des Galeries Lafayette « En plus de la perspective inédite à 360° sur Strasbourg, c’est sur ces toits, dans une démarche éco-responsable, que nous avons installé une dizaine de ruches. Une récolte 100% urbaine ! Les Grands Magasins représentent pour moi l’école de toute une vie ! »
Actu !
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jeu 26 nov
Photo : Éric Antoine
Où ? Épicerie Chez Ali « Pour moi, une ville, c’est aussi les habitants qui la composent. Cette épicerie récemment ouverte à la Krutenau, tenue par Ali et son fils Elies, fait vivre mon quotidien et mon quartier. Leur couscous fait maison est d’ailleurs excellent ! »
Actu !
Projet Trust, quatre versions du même texte de Falk Richter par les élèves de l’école du TNS, du 11 au 19 décembre. Les Liaisons dangereuses de Laclos, mis en scène par Christine Letailleur, du 6 au 16 janvier. Je suis Fassbinder de Falk Richter, mis en scène par Stanislas Nordey, du 4 au 19 mars. www.tns.fr Perfecto en cuir et pull One Step
Chantal Regairaz 44 ans
Directrice de l’information et de la communication au TNS
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CENTRE DE COMMERCES ET DE LOISIRS STRASBOURG
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Où ? Le toit de la Fabrique de Théâtre « Toute l’aventure de la série Hopla Trio a démarré ici ! Cet espace mis à disposition par la Ville permet une véritable interaction entre les gens du métier. Auditions, castings, scènes : il a vu naître bon nombre de créations et reste un lieu incontournable pour nous. »
Diffusion de la 2e saison d’Hopla Trio sur Alsace 20, tous les jours à 18h30, rediffusion le lendemain à 13h30. www.hoplatrio.fr Étienne : pull en maille Lucas : polo et blouson zippé col en fourrure Le tout Superdry
Photo : Hugues François
Actu !
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Étienne Bayart 38 ans
Comédiens
Lucas Perruche 20 ans
ven 20 nov
38 Zut ! Ososphère
La fabrique Par Sylvia Dubost et Cécile Becker Illustrations William Mauraisin
Illustration de William Mauraison, étudiant à la Hear, réalisée à partir d’interview d’habitants de Strasbourg décrivant les lieux qu’ils habitent.
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Du 12 au 15 novembre, Ososphère s’est installé à l’université. Et, à travers expositions, animations et cafés conversatoires, a posé la question : « Quelle ville sommes-nous ? » Tentative de restitution parcellaire et subjective de ces échanges, pour une amorce de portrait de Strasbourg où le fleuve joue désormais le premier rôle…
Festival dédié aux arts numériques, Ososphère accompagne depuis ses débuts les évolutions de la société, et leurs incarnations à l’échelle de la ville. Aujourd’hui, cette ville est plus que jamais en mutation, autour de quelques lignes de force, que précise Thierry Danet, directeur de l’Ososphère : « Une population à 90% urbaine, la globalisation, le numérique. » À Strasbourg, où s’ajoute à ces enjeux l’expansion vers le Rhin, la question de sa fabrique se pose avec acuité. Et ici, poursuit Thierry Danet, où le « Stammtisch a participé de la construction de la ville car il crée du sens commun, Ososphère aimerait voir s’il est possible de donner une forme à ce brouhaha de conversations ». À travers des cafés conversatoires – que Zut ! et Chic Médias accompagnent dans un projet éditorial au long cours –, des expositions d’artistes et d’architectes, des contributeurs de toutes obédiences ont partagé durant 4 jours leur vision de la ville en général et de Strasbourg en particulier.
— Thierry Danet Directeur de l’Ososphère Strasbourg « Strasbourg est une ville très paradoxale, et c’est une belle chose, parce que c’est dynamique. C’est une ville qui aime une certaine continuité, une certaine profondeur. À certains endroits on peut penser qu’on est dans de la tradition, voire du conservatisme. Mais en même temps, c’est une ville qui peut réagir très vivement, où la question du sens est toujours fondamentale. À Strasbourg, les choses sont inscrites dans l’histoire et réactivées régulièrement, en prise directe avec l’époque et la société. Peut-être de façon moins spectaculaire
qu’ailleurs, mais plus profonde. On a l’impression d’une continuité mais les choses bougent tout le temps, sans qu’elles ne s’affichent. Quand on fait passer un objet urbain comme le tram, qui a transformé profondément les mouvements de population et le paysage dont on avait l’impression qu’il n’avait pas changé depuis le Moyen-Âge – ce qui a suscité des réactions vives –il faut que le soir même on ait l’impression que ça a toujours été là. Il y a un mouvement permanent, mais pas de surlignage. »
— Henri Bava Paysagiste, associé fondateur de l'Agence TER En charge de la maîtrise d’œuvre urbaine pour le territoire des Deux-Rives Karlsruhe « Karlsruhe est une ville rhénane à distance du Rhin. Depuis le centre, on doit prendre le tram et traverser la forêt. On y sent un fleuve très naturel, avec d’anciens bras préservés. Depuis cette ville, créée au XIXe et rasée pendant la guerre donc, deux fois nouvelle, j’avais besoin de voir Strasbourg, les disparités et les similarités. Ici, j’ai le sentiment d’une compacité, d’une capitale, contrairement à Karlsruhe. Et on est aussi dans une ville rhénane qui n’est pas au bord du fleuve ; on est au bord de l’Ill, et l’enchevêtrement de la ville autour de l’eau offre beaucoup de surprises. Quand on s’approche du Rhin, la ville s’ouvre, elle a un rapport assez distendu au fleuve mais s’y s’accroche. La nature y est présente seulement par bribes, ce qui pourrait nous donner un fil conducteur autre que celui de l’eau, autre que les grandes infrastructures, pour accrocher la ville et développer un projet. »
40 Zut ! Ososphère
— Alexandre Chemetoff
— Alain Fontanel Premier adjoint au maire chargé de l’action culturelle Strasbourg « J’ai grandi à la Robertsau, et pour moi il y avait un seul fleuve, c’était l’Ill. On ne voyait jamais le Rhin car la digue représentait un obstacle. On n’allait pas si facilement que ça en Allemagne, il fallait toujours avoir ses papiers et on craignait de ne pas revenir autrement. Là, la Coop est un lieu de fracture mais c’est aussi un lieu d’interface : entre la ville et le port mais aussi entre différents types d’activités et différents modèles économiques. Elle a symbolisé quelque chose qui s’est écroulé avec le siècle. Reconstruire la ville dans cet endroit-là c’est aussi retrouver ces valeurs, cet esprit coopératif, une forme de responsabilité sociale, environnementale, un nouveau modèle économique. »
— Alain Beretz Président de l’Université de Strasbourg Strasbourg « Strasbourg était pleine de frontières. Il y a la frontière du Rhin, la frontière entre le quartier et le reste de la ville, entre la ville centrale et la Neustadt. Aujourd’hui on est dans une phrase de transformation des frontières, et peut-être qu’il est légitime que Strasbourg soit à la pointe de ce mouvement. […] Strasbourg est une ville particulièrement ouverte et dynamique. On a ici des choses qui fonctionnent. On est une petite ville, à l’est : tout pourrait nous laisser marginalisé. Ça ne veut pas dire que tout va bien, mais peut-être que Strasbourg est une ville plus propice à des innovations que d’autres villes universitaires similaires. La partie négative c’est en effet qu’une ville moyenne peut avoir de l’inertie. Parfois il nous faut des coups de pieds là où je pense. À un moment, il faut être directif, et à Strasbourg, ces directions reçoivent un écho positif. »
Architecte, urbaniste et paysagiste / Cabinet Chemetoff En charge de la Maîtrise d’œuvre urbaine pour le site de la Coop Paris « On s’est demandé pourquoi l’essentiel du programme de la Coop était culturel, et on a compris qu’il était aussi un programme culturel par défaut, qui préserve des relations de bon voisinage avec les activités industrielles. La ville s’accommoderait donc mal des activités portuaires. Autour de ça il y a un sujet. Personne ne peut s’opposer au développement de l’économie, mais est-ce que la ville est un obstacle ? Si chaque acte urbain, chaque industrie, logement, passage des camions, arbre, conservation et construction de bâtiment, est un acte culturel, alors on ne sera plus dans une friche consacrée à une activité par défaut, mais dans une ville où les gens qui conversent et les gens qui travaillent se croisent, où les camionneurs sont dans les mêmes restaurants que les gens qui préparent l’Ososphère. Ce qu’on peut espérer, fondamentalement, c’est ça. Et quand on va au café Le Bateau du Rhin, il y a quelque chose qui y ressemble, auquel doit aussi ressembler ce projet de coopérative. »
— Jean-Luc Marchal Chef de projet Innovation mobilité alternative Strasbourg « Le quartier de la Coop est la continuation de tout l’espace qu’on construit depuis 30 ans. Il représente un défi intellectuel, mais aussi juridique et technique. Comment faire pour que ce ce quartier devienne un quartier de Strasbourg, mais aussi de Kehl ? »
— Stefano Moor Architecte Lugano « Le problème de toutes les villes européennes, c’est qu’on gaspille le territoire autour. Il faut arrêter de penser que le territoire est infini : il faut densifier les villes et donner des limites. Nos ancêtres étaient plus forts que nous pour cela. Une ville historique a une grande qualité, c’est qu’il y existe des points, des bâtiments, autour desquels s’oriente le territoire. C’est ce qui fait qu’ils vivent plus que la vie d’un architecte : une construction de qualité doit pouvoir être transformée par d’autres. Cette ville a une chance énorme, c’est que dans l’espace du port, elle a une structure toute prête : des vides (l’eau), des pleins (la terre) et des structures magnifiques qui ont la force d’une cathédrale. Il faut inventer un dialogue avec l’existant, des bâtiments qui durent au-delà de leur fonction. Si on fait bien attention, on aura une des plus belles villes au monde. » www.ososphere.org
ANDRÉ DUCHEMIN Architecte
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Crédit photo : Eric Allard
“LES MEILLEURS CONSEILS ? MA FEMME, MAIS SURTOUT MON EX”
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Les Liaisons dangereuses 6 | 16 janv 2016 Texte Pierre Choderlos de Laclos Adaptation et mise en scène Christine Letailleur
03 88 24 88 24 | www.tns.fr #LesLiaisonsDangereuses
© 2015 illustration Pierre Faedi design Central Vapeur
Licences N° : 1085252 - 1085253 - 1085254 - 1085255 © Brigitte Enguerand
2015
ILLUSTRATION, BANDE DESSINÉE, DESSIN salon des indépendants + expositions + rencontres + concerts CENTRALVAPEUR.ORG
Culture
RĂŠalisaton : Myriam Commot-Delon / Photos : Alexis delon / Preview
44 Zut ! Culture Édition
Illustre festival Par Cécile Becker
Chaque année, le festival de l’association Central Vapeur secoue le monde de l’édition et de l’illustration en organisant son salon des indépendants, des expositions, des rencontres et des concerts. Qui sera là cette année ? Petit tour d’horizon.
Illustration issue d’Un monde merveilleux de Winshluss, Les Requins Marteaux
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Les Requins Marteaux
Questions à Fabien Texier, le grand patron du collectif pour la défense de l’illustration et la bande dessinée : Central Vapeur.
Central Vapeur réunit éditeurs, auteurs, illustrateurs, « faiseurs » : pourquoi représenter tous les métiers de l’édition ? C’est avant tout empirique. Le festival comme l’association se sont bâtis sur des nécessités : besoin d’un lieu de rencontres, d’échange et d’une vitrine pour la création locale, structurée par des collectifs d’illustrateurs regroupés autour des éditions qu’ils produisent. Ils ont leurs propres moyens d’impression qu’ils peuvent mettre à portée du public, comme le fait régulièrement Papier Gâchette. Bien sûr, on travaille aussi avec les libraires comme Séries Graphiques et Quai des Brumes. En quoi est-ce important que des « grandes » maisons d’édition indépendantes comme Les Requins Marteaux soient présentes ? Nous ne souhaitons pas être confinés à l’underground ou aux absolute beginners, on trace des perspectives, des débuts à une forme d’aboutissement. Avoir
sur le salon des titres mieux diffusés, plus connus, que ce soit des Fourmis Rouges ou des Requins Marteaux, c’est aussi une manière d’offrir un terrain déjà balisé pour le public. Et puis, on ne va pas se priver d’inviter des gens dont on adore le travail ! Strasbourg tient une belle place dans l’édition : que lui manque-t-il pour faire avance le milieu ? Un plus gros Central Vapeur ? Une plus grosse librairie graphique ? Une galerie comme My Monkey à Nancy ? Une coordination raisonnée entre ses différents acteurs ? On y travaille. Si nos moyens encore limités nous handicapent, il y a une volonté commune de la Ville, de l’Eurométropole et de la Région de nous pousser vers l’avant pour hisser haut les couleurs de l’illustration.
Le gros (mais sympa)
Beaucoup d’enfants nous lisent et rêvent probablement de devenir les prochains Anouk Ricard ou Pierre Faedi : pourquoi c’est chouette de devenir illustrateur ? Pour les enfants, c’est évident : c’est tellement génial d’avoir pour métier de s’exprimer par le dessin. Quant aux autres… vous vous demandez sérieusement en quoi c’est intéressant d’être une rock-star comme Anouk Ricard ou Pierre Faedi ? Central Vapeur5 4 -> 14 décembre Strasbourg www.centralvapeur.org
Ce n’est pas vraiment une maison d’édition, pas au sens strict du terme qui supposerait un projet éditorial clair, une charte graphique immuable et un pool défini d’auteurs. Les Requins Marteaux sont un collectif à géométrie variable, amoureux du mot « foutraque », lançant à tout-va des projets propulsés par l’envie. En 1991, à Albi, Marc Pichelin, Guillaume Guerse et Bernard Khatou, biberonnés à la culture fanzine, veulent jouer avec une certaine tradition de la bande dessinée en la frottant aux cultures pop. Un monde mouvant qu’ils ouvrent à tous les possibles : Les Requins Marteaux deviennent un moyen de monter des expositions, de créer des livres, produire des films et pourquoi pas même de proposer un festival de la bande dessinée qui soit indépendant des contraintes commerciales. À contre-courant d’une certaine idée de la société où il faudrait absolument vendre pour plaire et plaire pour vendre, ils posent leur regard acerbe, nourri à l’humour noir, inspiré par la folie et la stupidité des hommes. Ils s’amusent de et avec tout, et surtout de et avec rien. Avec Pierre Druilhe et Moolinex, ils cristallisent cet univers dans la revue Ferraille en détournant les hebdomadaires BD des années 50-60. En kiosque, les lecteurs ne savent que faire de cet objet non identifié, ça ne prend pas. La faute au marketing ? Autour de la désillusion Au bout de sept ans d’existence, l’équipe commence à peine à penser ses projets avec plus de professionnalisme : pour pouvoir s’amuser, il faut vendre, un peu, au moins. Non loin de là Winshluss, Cizo et Frédéric Felder dessinent, traînent ensemble et volent quelques autoradios (légende véhiculée par Franky Baloney, le double ni maléfique, ni tout à fait crétin, ni beauf’ mais tout en même temps de Felder). « On était jeunes, issus de la fin de la vague des années 80 à porter des fringues abominables, raconte Winshluss. On nous présentait des idées économiques merveilleuses qui ne nous parlaient pas.
46 Édition Central vapeur
On s’est connus dans cette ambiance de désillusion parfaite avec l’envie de faire des choses sans illusion sur notre talent et surtout pas dans le but de faire de l’argent. Un peu de travail et beaucoup de gueules de bois. » Un état d’esprit proche des Requins Marteaux qui leur confient en 2002 les rênes de Ferraille illustré, nouvelle formule de la revue, sorte de bizutage obligé avant de passer à leurs propres projets. « Ferraille illustré a clarifié la ligne éditoriale des Requins : sans vraiment d’idéologie on critique l’économie toujours en se basant sur la culture populaire mais avec un penchant pour l’humain », explique Winshluss. Des auteurs renommés se mettent à taper à leur porte – Yves Got ou Willem par exemple – et participent à la reconnaissance de la maison d’édition. En 2009, Winshluss remporte le prix du meilleur album au festival d’Angoulême avec Pinocchio et finit d’asseoir la réputation des Requins Marteaux. Des punks oui, mais des punks sans le sou défendant la liberté de la bande dessinée. Winshluss, depuis peu directeur de la maison d’édition et successeur de Franky, explique : « Pour moi, il n’y a pas de marché à conquérir mais il n’y a pas que la loi du plus fort. On jongle avec le fait que ce qu’on fait ne marche pas forcément mais on essaye de toucher les gens que ça peut intéresser. C’est un mélange de pragmatisme et de chaos assez difficile à gérer. Mais l’idée principale c’est de ne pas donner de trucs réchauffés aux lecteurs. De toute façon, je ne connais pas le concept du “doigt dans le nez”, galérer c’est un peu normal, qui ne galère pas ? Surtout dans l’édition. » Les Requins Marteaux continuent d’avancer comme bon leur semble en sortant
Winshluss, directeur des Requins Marteaux Photo : Julie Rey
environ cinq livres par an partagés entre leurs nombreuses collections (BD Cul, Comix, label jeunesse Articho). En direct de Bègles (à côté de Bordeaux), ils éditent désormais – et avec Cornélius, leur voisins d’atelier – le successeur de Ferraille illustré : Franky (et Nicole) et viennent tout juste de sortir une réédition du Gazoline de Jano, La Caïda et Coyota de Juliette Bensimon-Marchina et Alëxone Company présenté par Franky Baloney. Infatigables requins. www.lesrequinsmarteaux.com
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Fesse, Guillaume Chauchat, Éditions 2024
Éditions 2024 Le plus petit (mais costaud) Les deux gérants des Éditions 2024 n’attendront pas 2024 pour (enfin !) vivre de leur travail forcené. Depuis les débuts de cette maison d’édition strasbourgeoise en 2010, Olivier Bron et Simon Liberman ne se rémunèrent pas. Mais en cette fin d’année, l’horizon financier devrait enfin se dégager : les affaires reprennent après un an de ralentissement des sorties. Quatre « objets » sont sortis en moins de deux mois : Fesse de Guillaume Chauchat, Les Faux Poèmes chinois de Dai Rui & Da Wensan, Vers la ville de Tom Gauld et, sans aucun doute, le best-seller : La B.O2 -M-, un « rêve musical » de Matthieu Chedid, mis en images par Matthias Picard. Depuis la première tentative d’édition, à la sortie de l’école, du livre de Simon Liberman La Traversée des harengs, les Éditions 2024 ont fait un sacré bout de chemin, jalonné de livres et d’expositions, ces dernières permettant de financer leurs projets. Olivier Bron raconte : « Tout a commencé avec le festival d’Angoulême qui nous a proposé un espace et un budget pour monter une exposition sur Les Derniers Dinosaures de Donatien Mary, le premier livre que l’on a sorti. Des lieux nous ont ensuite demandé si elle était disponible. On a répété l’expérience avec Jim Curious de Matthias Picard en se rendant compte que c’était assez facile de faire tourner les expositions. L’idée, c’était de faire en sorte que les livres continuent de vivre et maintenir une actualité. » Avec un atelier placé en sous-sol de leurs bureaux où ils fabriquent eux-mêmes tous les éléments de leurs expositions, l’équipe arrive à maintenir à flots la petite entreprise qui compte sur l’engagement des auteurs. « Notre idée est de faire des beaux livres, avec le moins de concessions possibles.
Olivier Bron, co-fondateur des Éditions 2024 Photo : Christophe Urbain
Ce travail implique que l’on soit proche des auteurs à qui l’on fait confiance, qui partagent notre état d’esprit et notre vision d’un livre. » Un livre forcément singulier, par son travail précis de l’image et une vraie réflexion sur la narration. Leur travail s’inscrit dans un rapport ludique à l’objet mais pas nécessairement dans la même veine que leurs aînés, notamment les Requins Marteaux ou Cornélius. « Le mouvement qui nous a précédé a ancré la BD dans un truc très graphique, underground, parfois trash : des thèmes traités différemment de la BD à papa, explique-t-il. Mais j’ai l’impression que notre génération, profitant de ce terrain défriché, cherche à nouveau à raconter des histoires, à proposer des aventures tout en ayant intégré que ça n’empêche pas de faire des choses intelligentes. » Au-delà de l’édition de livres léchés, les
Éditions 2024 sont attachées au patrimoine et ont d’ailleurs pu rééditer des travaux de Gustave Doré (Des-agréments d’un voyage d’agrément, Histoire de la Sainte Russie). Elles préparent pour l’année prochaine un livre (en co-édition avec la BNF) consacré à G. Ri, auteur pionnier de la BD de science-fiction. Les projets et idées ne manquent pas, l’énergie que leur consacrent Olivier Bron et Simon Liberman non plus. Chapeau ! www.editions2024.com
48 Édition Central vapeur
Notre sélection d’illustrateurs d’ici et d’ailleurs Programme complet et infos sur www.centralvapeur.org
↘ Amina Bouajila L'illustratrice sera présente au Salon des indépendants à la Salle des Colonnes Ancienne Friche Laiterie
↘ Tom de Pékin, PiL Dialogue de dessins5 Tom de Pékin + Pierre Faedi du 5 au 13 décembre au Kafteur
↘ Violaine Leroy, planche issue de Dérangés Dérangés exposition de Violaine Leroy chez Séries Graphiques
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↘ Pierre Faedi Unknown Pleasures Face A Dialogue de dessins5 Tom de Pékin + Pierre Faedi du 5 au 13 décembre au Kafteur
I Apologize – Photo : Gisèle Vienne
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Zut ! Culture Théâtre
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Lˇambivalente Par Sylvia Dubost
Installée depuis deux ans à Strasbourg, la metteur en scène et chorégraphe Gisèle Vienne est l’une des artistes françaises les plus importantes d’aujourd’hui. Jusqu’au printemps, elle présente dans tout l’espace du Rhin Supérieur une œuvre qui propose une nouvelle approche de l’art de la marionnette.
Gisèle Vienne I Apologize 03.02.16 -> 05.02.16 Maillon Strasbourg The Ventriloquists Convention 04.02.16 -> 06.02.16 Kaserne Bâle 17.03.16 -> 24.03.16 TJP Strasbourg Exposition 23.03.16 -> 28.08.16 Frac Alsace Sélestat Projection du film Brando -> mars 2016 La Filature Mulhouse + Cinéma Star Strasbourg
Depuis ses débuts en 2000, la francoautrichienne Gisèle Vienne déploie un univers qui utilise tous les ressorts de la scène pour créer un théâtre d’images d’une beauté saisissante. Dans une scénographie très soignée et souvent impressionnante, où s’invitent même parfois forêt, neige et brouillard, le théâtre, la danse et le son s’associent pour constituer une expérience de spectateur sidérante. La marionnette, qu’elle soit poupée, mannequin, etc., y joue un rôle troublant et central. En témoigne cette dense programmation, à cheval entre France et Suisse, qui offre une vraie plongée dans l’univers de Gisèle Vienne, notamment à travers les deux pièces qui en constituent le cœur : I Apologize, qui date de 2004, et The Ventriloquists Convention, sa dernière création. Celle-ci, comme son titre l’indique, est la reconstitution fictionnelle d’une convention, avec une galerie de portraits de ventriloques et leurs différentes voix. Une pièce plutôt narrative (pas la forme qu’on retrouve le plus souvent chez elle) et « théâtrale, qui révèle ce qui préoccupe chacun et soulève des questions existentielles », précise Gisèle Vienne. « I Apologize est une pièce plus métaphorique, qui évoque ce désir de mort et d’érotisme, cette confusion liée à l’adolescence. Elle a été créée après les événements à Columbine, et reste malheureusement d’actualité… » Ici, les comédiens manipulent 17 poupées de taille humaine articulées. Car « quand on a un corps qui ressemble à l’humain, la confusion est plus forte… » C’est bien là l’un des enjeux majeurs de son travail.
Ces deux spectacles, formellement assez dissemblables, creusent des questions proches, qui traversent toute son œuvre. La vulnérabilité de l’adolescence, toujours sur le fil entre le désir de mort et de vie, qu’on retrouve dans I Apologize, mais aussi, et de manière moins habituelle, celle du ventriloque, cette figure un peu ringarde et pourtant « très enfantine, complexe car presque ridicule et très émouvante. » Cette vulnérabilité se manifeste chez Gisèle Vienne dans un rapport ambivalent au corps, souvent dissocié de l’être. Le corps humain adopte des gestes mécaniques, la poupée crée le trouble : le corps humain et le corps artificiel, « le corps incarné et le corps désincarné » entrent en confrontation (ou en dialogue), manifestant des troubles existentiels. Le ventriloque en est un parfait exemple, lui qui passe par une poupée pour s’exprimer. Dans son travail avec la marionnette, qu’elle a choisie après des études de philosophie, Gisèle Vienne réactive, à travers une esthétique très contemporaine, « des formes archaïques, souvent liées à la religion, qui ont une force très importante ». Sensuel, troublant ou anodin, cet objet-medium révèle en effet une puissance à la fois cathartique et poétique. Vienne n’est certainement pas la première à expérimenter de nouvelles manières de faire vivre les marionnettes, mais elle en est probablement l’une des représentantes contemporaines les plus singulières et les plus passionnantes.
52 Zut ! Culture Instant Flash
Magic cocottes
Mansfield. TYA Par Cécile Becker et Isabella Twist Photo Christophe Urbain
Comme un clin d’œil à notre précédente rencontre au festival C’est dans la vallée, nous sommes arrivées à La Laiterie avec deux bretzels. Surnommées par un local les « Bretzels d’amour », Julia Lanoë et Carla Pallone n’avaient pas caché leur attachement à l’Alsace. « Je n’avais jamais mangé de vrais bretzels, c’est trop bon ! », s’exclame Carla. Ce petit cadeau gourmand brise instantanément la glace, et les filles se sont montrées plus bavardes. L’occasion de les titiller sur leur refus d’être prises en photo de manière frontale, de manière à privilégier les déclinaisons de leur pochette : « Lorsqu’on enregistre un album, il faut que tout ce qu'on fait colle à son univers : c’est un vrai projet, un ensemble. On travaille avec des artistes, pour la pochette, en l’occurrence Théo Mercier, on a envie de privilégier ces échanges, de mettre en avant son talent. » L’univers de Corpo Inferno tire sur les mêmes cordes que les précédents en développant une atmosphère mystique – Julie confie s’y intéresser – et en jouant sur un contraste doux-amer que les deux artistes rapprochent volontiers de la comptine. « Je lis un petit livre de Federico García Lorca qui dit à quel point les berceuses peuvent être menaçantes, effrayantes, raconte Carla. On aime beaucoup ce décalage entre la musique
et le texte. Mais pour Corpo Inferno, on est vraiment allé vers les extrêmes. » De la même manière, les Mansfield.TYA vont plus loin dans l’usage de la langue. « On a pris de l’assurance par rapport à la langue française, raconte Julia. Un truc s’est décoincé dans l’écriture, c’est plus évident pour moi de jouer avec les mots et les références. » Libérées de la contrainte de la langue, les deux femmes semblent se rapprocher de la folie naïve de Brigitte Fontaine. « C’est une filiation nouvelle, c’est trop beau, on adore ! » Mystiques, magiques, magnétiques. Propos recueillis le 22 octobre à La Laiterie
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54 Zut ! Culture Instant Flash
Chasseur d’étoiles
Flavien Berger Par Emmanuel Abela Photo Christophe Urbain
De tout temps, la France a vu émerger des artistes en dehors du temps, entre pop et avant-garde, avec un univers personnel qui les a identifiés auprès du plus grand nombre. Flavien Berger, nouveau venu de la scène électro française, n’est peutêtre pas si éloigné de cette singularité qui animait des personnalités comme Christophe, Polnareff ou Brigitte Fontaine. Avec deux singles et un album, il a su installer quelque chose de rare. Bien sûr, les boucles sont électroniques, très ouvertement inspirées par les premiers Kraftwerk et Suicide – ce qu’il admet spontanément –, mais il y a quelque chose qui fait qu’elles s’étendent à l’infini. Il semble intrigué quand on fait référence au cinéma d’Antonioni. Le cinéaste italien
laissait tourner la caméra pour capter l’instant de réel, hors-champ, qui suivait la scène proprement dite. Pour lui, c’est pareil : le morceau se prolonge, comme s’il cherchait quelque chose, là-bas, au bout. Mais que cherche-t-il justement ? « Je pense qu’il y a quelque chose de juvénile dans cette attitude : je cherche à faire voyager l’auditeur au maximum. Ce qui importe pour moi, c’est de faire durer le phénomène. » Et de nous avouer « la relation animiste » qu’il entretient à son logiciel au moment de créer ses samples. Il en ressort quelque chose d’onirique ou de très contemplatif qui n’est pas sans rapport avec les expérimentations psychédéliques du début des années 70, celles de Gong ou de certains pionniers
en France comme Dashiell Hedayat. « Des choses qui m’attirent vraiment, mais que je ne connais pas encore très bien », nous avoue-t-il. Des sources parmi d’autres qui permettent à ce chasseur d’étoiles et amateur de science-fiction d’explorer un « ailleurs », avec beaucoup d’humilité certes, mais surtout avec brio. Propos recueillis le 22 octobre à La Laiterie
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Enfant de la nuit
Saul Williams Par Emmanuel Abela Photo Olivier Legras
Ce qui est plaisant avec Saul Williams, c’est qu’il nous donne régulièrement de ses nouvelles. Et à chaque fois, il change radicalement de projet – toute ressemblance avec son idole David Bowie ne serait que fortuite, bien sûr ! Il nous était apparu il y a presque 20 ans sous les traits du slammeur star ; on l’a vu entre temps dans un show totalement foutraque, avec paillettes et plumes, dans le plus pur style Funkadelic ; et là, on le retrouve au côté du grand saxophoniste David Murray dans un rôle qu’aurait apprécié Jack Kerouac, avec lecture Beat sur fond d’orchestration jazz enlevé. La référence le fait réagir, y compris en français dans le texte : « Bien sûr que les poètes Beat ont leur importance pour moi – ils sont magnifiques ! –,
mais je ne les ai découverts que dans un second temps. Ma culture n’est pas cellelà à la base. Je viens d’une autre forme de rythme, le breakbeat. Et ma culture même si elle a évolué vers des formes plus rock reste celle du hip-hop. » Et pourtant, c’est bien aux obsèques du poète Amiri Baraka – ex-LeRoy Jones –, figure black contestataire très proche des Beats, qu’ils se sont rencontrés, David Murray et lui. « Nous ne nous sommes pas dits grand chose, si ce n’est que nous avons décidé de répéter ensemble. » À les voir sur scène, l’évidence est là, de manière pulsionnelle et étonnamment combattive dans la plus parfaite fusion des mots et des sons. Dans un texte comme Children of the Night, morceau phare du set – « They are
seeds of light planted in the sky » [des graines de lumières plantées dans le ciel, nldr] –, peut-on lire un espoir, si ténu soitil ? « Oh, c’est plus que de l’espoir, c’est même une solide conviction ! Vous écrivez généralement ce que vous pensez savoir de vous-même, mais les mots peuvent vous permettre de transcender quelque chose de l’humanité. De tendre à une forme d’universalité. » Le message est reçu, et notre courage à nouveau stimulé. Propos recueillis le 12 octobre au Cheval Blanc à Schiltigheim
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Mise en beauté : Audrey Beaurain
Zut ! Culture Instant Flash
Le corps et la tête
Emmanuelle Béart Par Marie Bohner Photo Pascal Bastien
Emmanuelle Béart arrive à l’heure précise, pressée mais disponible. Il est 18h, elle monte sur scène à 20h. C’est un petit bout de femme, tout en nerfs, souriante, qui nous laisse, au photographe, à la maquilleuse et à moi, une « fenêtre de tir », comme l’écrit Rambert dans Répétition. C'est le corps qui lui fait préférer le théâtre : « Le corps au théâtre, contrairement au cinéma, n’est pas fragmenté, il apparaît vivant, dans sa globalité. » Les attentes, aussi, diffèrent : « Peu importe que ce soit moi ou une autre, les gens attendent quelque chose de l’actrice qui est sur scène. Il y a plus d’anonymat qu’au cinéma : je pense à l’idée de la troupe, à l’idée de ce passage de relais des uns aux autres. Le numéro d’acteur ne m’intéresse pas. »
Emmanuelle Béart détaille son rapport au théâtre par le truchement de l’auteur et metteur en scène Pascal Rambert : « Sa mise en scène est structurée dans sa façon d’écrire, dans ce qu’il a imaginé de nous – dans ce qu’il devine, connaît et fantasme de nous. Il y a un rapport de confiance absolu à partir du moment où il nous donne le texte. Il y a aussi une liberté totale de mouvement : chaque soir, nous avons une responsabilité de l’espace. Il s’agit d’improviser sans déséquilibrer les autres. Seul, le texte ne change pas. » Son nouveau statut d’artiste associée au TNS, elle l’apprivoise : « D’abord ça m’a paru énorme comme demande. Finalement c’est tout simple : l’imagination dépasse toujours la réalité. Ça veut dire que je viens
ici plus régulièrement. Je peux proposer des projets, m’inclure dans ce mouvement qui est en marche pour le théâtre de Strasbourg. Je peux faire des lectures, comme nous l’avons fait sur les migrants. C’est ma maison-théâtre tant que Nordey y est. » Elle ajoute aussi, au moment de se quitter, presque sur le ton de la confidence : « J’aime votre ville, c’est agréable de s’y promener, avec ses petites ruelles et ses petites maisons… Et puis, ici on a le temps… » Propos recueillis le 24 octobre au TNS, à l’occasion de la représentation de Répétition de Pascal Rambert
Pages de Mémoire de Bernard Plossu & Alberto Manguel Parution : 17.09.2015 20 € - 74 pages – 24x22 Hors-Collection
H-C
1, 2, 3… Istanbul ! de Bekir Aysan Parution : 15.11.2015 13 € - 144 pages – 12x18 Coll. Ailleurs № 17
Aujourd’hui, c’est toujours maintenant ? de Pascal Bastien Parution : 15.11.2015 15 € - 208 pages – 12x18 Coll. Ailleurs № 16
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Méditations westernosophiques de Marc Rosmini Parution : 15.11.2015 15 € - 224 pages – 12x18 Coll. Sublime № 14
Before Instagram de Philip Anstett Parution : 15.11.2015 20 € - 384 pages – 18x12 Coll. Sublime № 15
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Sept jours à Calais de éric Chabauty & Pierre Freyburger Photographies de Luc Georges Préface de Jean Ziegler Parution : 17.09.2015 – 15 € - 128 pages 15x22,5 – Coll. Les Portes de l’Europe
Martin Parr A taste for Mulhouse de Martin Parr Parution : 01.12.2015 10 € - 24 pages – 21x31 Hors-Collection
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58 Zut ! Culture Instant Flash
Loin d’être con
Pierre-Emmanuel Barré Par Isabella Twist Photo Sébastien et Olivier Legras
En voilà un qui cherche d’emblée à tromper sa timidité et un corps bien trop grand. Comme il me croise pour la deuxième fois, Pierre-Emmanuel Barré n’hésite pas à me prendre au dépourvu avec une anecdote concernant mon cher et tendre croisé à la gare quelques heures plus tôt. Sa manière à lui de briser la glace. On se sent invités pour l’apéro, un peu comme si on retrouvait un vieux complice. À l’écouter sur France Inter, Canal + ou en spectacle, on le supposait sans limite. Il nous précise les choses : la limite est fixée par rapport à ce qui ne le fait pas rire. Sinon, tout le monde en prend pour son grade : les politiques, les extrémistes, les migrants… Les femmes aussi, et tout ce qui a trait, comme on n’en est pas à un
paradoxe près, au sexisme. « Parce que c’est facile et que ça permet de récupérer le public. » À l’écouter attentivement, pour qui sait lire entre les lignes d’une écriture ultra maitrisée, on comprend que le rempart de l’absurde et de l’humour noir répond en réalité aux aberrations d’une société à la dérive, et que de la gaudriole dépend aussi l’efficacité. « Nous [lui et son copain Larsen, ndlr] passions parfois 9 à 10 heures d’écriture à rédiger une pastille de 3 minutes, parce que ça se joue souvent à une virgule près, au choix du mot juste. » Comme dans son nouveau rendez-vous, La Fabuleuse histoire du monde expliqué aux fils de pute, – qu’il trouve au passage « très joli dit dans [ma] bouche » –, c’est
à la manière d’une étreinte passionnée qu’il nous met face à nos comportements les plus douteux. Avec respect et fermeté, c’est par le rire – nerveux ! – ou en suscitant la perplexité que Pierre-Emmanuel Barré pointe l’absurdité de nos propres vies et de nos contradictions. Alors qu’on le retrouve sur France 2, dans l’émission hebdomadaire de Frédéric Lopez, son prochain spectacle est attendu en juillet et promet encore plus d’absurde. Ah ! Les promesses… Chacun le sait, les cons ça ose tout et c’est même à ça qu’on les reconnaît. Propos recueillis le 23 octobre à l’Illiade à Illkirch-Graffenstaden
60 Zut ! Culture News
Neue Vague Par Noémie Rousseau Photo Henri Vogt
Solenne Livolsi Nouvelle directrice de La Chambre Pourquoi la photo ? Je suis tombée dans la marmite au Centre d’art et photographie de Lectoure, que j’ai dirigé pendant quatre ans. C’est courageux d’être photographe en 2015 : la vie de bohême, c’est romantique, mais il faut bien payer son loyer, manger… Et puis la photographie, écriture de lumière, reste magique à mes yeux. J’aime beaucoup ce médium, mais n’étant pas du métier à proprement parler, j’entends apporter un peu de diversité à La Chambre. Je ne m’interdis pas d’aller du côté de la sculpture, des installations. J’ai envie de poursuivre les workshops avec la faculté des arts et d’en créer d’autres avec l’école de journalisme. L’image qui vous a marquée dernièrement ? Aujourd’hui, une image en chasse une autre mais l’art reste actuel en ce qu’il révèle quelque chose. J’ai beaucoup aimé les séries d’Arnaud Lesage. Il travaille sur la durée, collecte en cherchant la répétition, un interstice, une fissure. J’aime les choses plus spontanées aussi : les photos de famille, anciennes, anonymes. J’essaie de ne pas trop en chiner parce que j’ai un ami qui en a 500 000 et se trouve confronté au problème du classement. Qu’est-ce qui vous met en colère ? Tellement de choses ! La bouilloire qui ne fonctionne pas le matin... Le fait de voir des gens se démener pour créer des projets qui ne sont finalement pas valorisés. L’émotion que vous chérissez ? La joie et, avec elle, l’émerveillement. Votre livre de chevet ? Voyage d’une Parisienne à Lhassa d’Alexandra David-Néel : le récit de voyage de la première femme à avoir traversé l’Himalaya, avec des moyens rudimentaires, jusqu’à Lhassa, cité interdite aux femmes. www.la-chambre.org
mar 02 mer 03 ven 05 FÉvrIer 20h30
jeu 04 FÉv. 19h
TaPS LaITerIe
Cabanes Ma Cabane suivie de Cabane à sauvage D’après Walden ou la vie dans les bois de Henry David Thoreau Conception Gaël Chaillat et Ramona Poenaru Compagnie Des Châteaux en l’air, Strasbourg
saison 15 — 16
www.taps.strasbourg.eu tél. 03 88 34 10 36
SAUNA ET HAMMAM D’EXCEPTION
Distributeur exclusif KLAFS depuis 28 ans Show-room 200 m2 sur RDV SOREDI-HENRY - 68370 ORBEY 03 89 71 21 50 WWW.KLAFS-SAUNA.COM
62 Zut ! Culture News
Neue Vague Par Noémie Rousseau Photo Henri Vogt
Espace K Six ans déjà que Le Kafteur se sentait à l’étroit rue Thiergarten. « Financièrement, on n’y arrivait plus, raconte Jean-Luc Falbriard, créateur de ce théâtre d’humour en 1993. Quelques salariés, beaucoup de bénévoles, aucune subvention et même pas un restaurant ou un bar pour renflouer les caisses… » Après deux ans, en mai dernier, la ville lui confie le Hall des Chars, jusque là géré par l’association La Friche. Depuis, toute l’équipe s’active pour « donner une âme » à ce nouvel Espace K, grand hangar qui fait face à La Laiterie. Les gargouilles seront accrochées dans le couloir menant à la salle de spectacle, la billetterie dans l’entrée sera redécorée, une buvette va être installée. Sur scène, on pourra faire du trapèze, de la danse et des acrobaties, en plus du burlesque, du clownesque et autres réjouissances. À l’arrière, l’espace des curiosités accueillera des ateliers et des expos où flâner, une bière à la main, en attendant les trois coups. La taule et les rampes seront masquées par un ciel de parapluies ou un patchwork de lustres. Il y aura un petit coin cosy avec canapés, chaises et tables dépareillés. Restent la peinture dans le couloir et encore de nombreux détails avant l’ouverture prévue le 7 janvier. S’en suivront 11 représentations, avec le Capitaine Sprütz et un parcours inaugural ponctué de surprises. L’ambition de la ville est d’attirer de nouveaux publics. « On espère drainer des spectateurs qui ne sont jamais venus ici. Une dynamique pourrait émerger dans le quartier, un bistrot devrait ouvrir sur la rue dans un futur plus ou moins proche. Dans un mouchoir de poche, on a le TAPS, la salle des colonnes, le Molodoï, la Laiterie… », énumère Falbriard, qui rêve de voir se transformer le carrefour en « pôle culturel », un lieu de rencontres, de vie. Le Kafteur a même embauché un médiateur culturel pour tisser des liens avec les associations et structures du quartier. « J’ai envie de dire aux gens : venez, on va se démerder pour que dans l’ensemble de nos propositions vous y trouviez votre compte. Nous, on va continuer à faire ce qu’on aime, et ça va continuer à être sympa ! » Espace K Ouverture prévue le 7 janvier 10, rue du Hohwald www.kafteur.com
Saison 2015 Meisenthal expositions/démonstrations/vente jusqu’au 29 décembre/14h—18h (sauf 24 & 25) Points de vente en Alsace Starsbourg/Colmar/Sélestat/Ottmarsheim infos : 03 87 96 87 16 www.ciav-meisenthal.fr
Ici et là Photographies de Sandro Weltin Jusqu’au 16 janvier 2016
Moments suspendus, scènes de rue, nature éclatante, formes maitrisées. Des images, qui jouent des contrastes dans une Europe toujours en mouvement.
Suspenders Coffee Shop
36 rue du Bain aux Plantes • Strasbourg
64 Zut ! Culture News
Neue Vague Par Emmanuel Abela Photo Henri Vogt
Locked Grooves Ces trois-là le savent sans doute mieux que quiconque : l’achat d’un disque est un acte compulsif. C’est d’abord parce qu’ils ne trouvaient pas ce qu’ils cherchaient que Quentin Zimmermann, ancien professeur et organisateur de soirées, David Thiriet, vidéaste, et Phil Pollaert du Mudd se sont lancés dans cette aventure singulière : ouvrir un disquaire à Strasbourg, qui plus est spécialisé dans le vinyle. Sans doute en avaient-ils assez de vivre les choses uniquement sur l’Internet avec ce risque majeur de ne pas accéder à la galette de leurs rêves – dans l’instant, s’entend ! –, mais aussi de payer un prix déraisonnable, du fait des surcotes rapides. « Le disque apparaît sur le marché, tu le repères, mais en moins de 15 jours, il passe de 20 à 50 € », nous explique David. Faute de choix, « l’autre danger, c’est l’achat par défaut ! », s’empresse de rajouter Quentin. Les choses sont donc claires, c’est avant tout en consommateurs qu’ils ont pensé leurs lieux. David, qui se rend régulièrement à Berlin, a pu constater qu’un magasin de disques, c’est avant tout un lieu où l’on peut écouter de la musique, prendre le temps d’échanger avec un spécialiste et donc de vivre pleinement l’instant d’acquisition de l’objet précieux. Le magasin est agencé comme tel, des bacs mais pas trop, avec des classements judicieux qui racontent l’histoire de la musique, mais aussi des filiations – bien vu, le bac post-punk à proximité de l’électro ! –, sans ornières. « Oui, nous comptons ouvrir un bac musique classique ! » Presque une fierté pour ces DJs, grands amateurs de techno et de groove, qui ont pensé l’espace de manière conviviale, avec accrochage d’œuvres graphiques ou de peintures au mur et un corner d’exposition. Dans l’attente du prochain DJ-set, on se laisse attirer par ces LPs qui continuent à forger notre conscience, un petit Syd Barrett ici, un Pere Ubu là, un Robert Johnson ou un Horace Andy. Que du bonheur, donc ! Locked Grooves 15, rue de la Division-Leclerc www.lockedgrooves.fr
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NICOLAS COMMENT ROSE PLANÈTE 02.2016 VINYLE 33T
MOUSE DTC 04.2015 Vinyle 45T mpr 004
THE HOOK 04.2015 Vinyle 33T
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mouse dtc dans ton club 20.01.2016 Vinyle 33T
mpr 003
MARXER But The Vision Soon Faded 11.2014 Vinyle 33T
mpr 008
starHlight — Fonte : liFt-type.Fr
TUSCALOOSA Comme une guerre froide 10.2015 Vinyle 33T mpr 006 + 007
DU 23 JANVIER AU 5 MARS
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BANGBANGCOCKCOCK 05.2015 Vinyle 33T & 45T
distribution : la-baleine.com
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66 Zut ! Culture Made in Strasbourg
Panier culture 2 Par Emmanuel Abela & Cécile Becker Photo Hugues François
Dans le panier culture Zut ! de saison, du cinéma d’auteur, de la pop électronique, une balade désinvolte et des petits objets bien de chez nous.
La Septième Obsession #1
The Silent Ones
Se lancer dans l’édition d’un magazine aujourd’hui, c’est faire preuve d’abnégation et de courage. Nathalie Bittinger, maître de conférences en études cinématographiques, Ghislain Benhessa, docteur en droit et enseignant, tous deux Strasbourgeois, et Thomas Aïdan, rédacteur en chef, ont cofondé cette revue pointue mais jamais élitiste. Leur idée ? Évoquer la multiplicité des désirs de cinéma, sans rien s’interdire. Dans ce premier numéro, on retrouve des entretiens (Rafik Djoumi, Jean Baptiste-Thoret, etc.), des théories (Alain Badiou, Gao Xingjian, prix Nobel de littérature) ou un cahier critique entre cinéma d’auteur et populaire. Un hommage à toutes les cinéphilies. (C.B.)
The Magical Party Kompakt
Backyard Folk Club The Broken Spoon EP #14 Records Hélène Braeuner et Magali Lannoy se connaissent bien. Cela fait longtemps qu’elles mêlent leurs voix. De cette affinité vocale est née, en marge de Grand March, le projet Backyard Folk Club qui associe, outre ces demoiselles énergiques, Fred Lichtenberger à la batterie – et aux cuillères ! – et Cyrille Martin aux guitares. Une manière pour eux d’effectuer un retour à la countryfolk des origines tout en expérimentant une fabrication artisanale de petits objets – des chansons avec un joli son ! – comme on le faisait par le passé. À signaler, l’artwork de Tino, un premier jet graphique en parfaite résonance avec l’esprit du groupe : intimiste et immédiat. (E.A.) www.backyardfolkclub.com
Deux ans après leur EP dark wave The Lake et ses pics de grâce (le très joli Nola, le bipolaire Shapeshifting), le duo Silent Ones insuffle à sa musique un tournant plus lunaire sur The Magical Party, titre signé sur Kompakt, l’un des meilleurs labels d’électronique (ne mâchons pas nos mots). Une belle ascension pour le duo constitué par Aalik (ex-Strasbourgeois expatrié à Annecy) et Fred Traverso (Kings Love Jack), qui a eu la lumineuse idée de solliciter Jonas Bering. Le producteur, amateur d’un minimalisme pop, s’attaque au remix du titre éponyme qu’il passe en soirée devant le boss du label Michael Mayer. Instantanément amoureux, il décide de produire le maxi contenant l’original et deux remixes, celui de Jonas Bering et l’autre, de Ben Watts. Un goût de reviens-y qui nous rend impatients quant à la suite que préparent déjà The Silent Ones… (C.B.) www.kompakt.fm
A Second of June Pastel Palace Herzfeld Cela fait quatre trop longues années qu’on attend une suite au classique Psychodrama publié par les Strasbourgeois en 2011. Aujourd’hui, notre patience est récompensée avec ce nouvel opus qui tranche dès les premières notes par son approche colorée et lumineuse, new wave de manière totalement assumée. La chaleur du son analogique rajoute à
l’immédiateté des thèmes pop, ce petit quelque chose qui distingue A Second Of June : une intelligence qui conduit le groupe à un usage malicieux de l’électronique au service non seulement de la mélodie mais aussi d’une vision conceptuelle, presque plastique. Un disque excitant à bien des égards. (E.A.) www.hrzfld.com
Tom Gauld Vers la ville Éditions 2024 Dis, c’est encore loin la ville ? Deux personnages, un peu benêts, tentent un exode rural munis d’un gros sac à dos et d’une brouette brinquebalante remplie de vivres. Envers et contre tout : pluie, faim, sommeil, routes difficilement praticables, mais surtout faim ; ils suivent une direction inconnue, mus par le désir de changer de vie. Sous le crayon économe de Tom Gauld, le temps défile, divisé en série de dessins d’une très grande finesse. Vers la ville est symptomatique de l’attachement de Tom Gauld aux récits courts jamais dénués d’humour et d’absurde. D’abord édité par B.ü.L.b Comix sous le titre Move to the City, le livre bénéficie du regard affûté des Éditions 2024 qui confient avoir monté leur maison pour publier ce livre. Un très bel objet. (C.B.) www.editions2024.com
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68 Zut ! Culture Actu
Les copains dˇabord
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Pascal Bastien Aujourd’hui, c’est toujours maintenant ?
L'actu des collaborateurs et des amis de Zut !
02
Anne-Caroline Pandolfo & Terkel Risbjerg La Lionne, un portrait de Karen Blixen
Éditions Médiapop www.mediapop.fr
Un quotidien ordinaire, que l’on dévore en impudique que l’on est. Le matin avant l’école, les enfants qui ne veulent pas se coucher, les cyclistes sous la pluie, les toiles d’araignée sur les pantoufles dans la maison de famille, les vacances, les voyages. La Côte d’Azur désespérante, la France rurale, la montagne hors de prix, Bombay avec elle… deux ans et demi de travail. C’est touchant, délicat. C’est la vie avec ce qu’elle a de tendre, de cocasse, et de rude aussi. Le regard embrasse les choses comme elles viennent, simplement. Les photographies, noir et blanc, 6x6, sont illustrées de mots. De ceux qu’on se dit à soi, de ceux qui sortent de la bouche des enfants. (N.R.)
Éditions Sarbacane www.editions-sarbacane.com
Karen Blixen méritait mieux qu’Out of Africa. Autant le film nous a détournés d’elle, autant la bande dessinée La Lionne nous a donnés envie d’en savoir plus sur désirs et ses luttes en tant que femme. Avec un bien joli parti pris narratif, la vie de la célèbre aventurière danoise nous est restituée avec émotion. Le trait subtil à l’encre de Chine de Terkel – qui au passage rend un bel hommage à sa culture d’origine –, prolongé par de superbes lavis et d’étourdissantes mises en page, entre en résonance avec la poésie contenue dans le scénario. Au final, c’est la vie qui est interrogée, ainsi que toutes nos légitimes aspirations, filles et garçons confondus. (E.A.)
Caviste Bar à Vin Cours d’Œnologie
33, rue de Zurich 67000 Strasbourg 03 88 36 10 87 www.oenosphere.com
Licences N° : 1085252 - 1085253 - 1085254 - 1085255 © Jean-Louis Fernandez
La Princesse de Clèves 21 janv | 3 fév 2016 Texte Madame de Lafayette Adaptation et mise en scène Magali Montoya
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Méta— morphoses EXPO Racines d’Axel Gouala 23.01.16 -> 05.03.16 Galerie Le Point Fort Mittelhausbergen www.lepointfort.eu
Axel Gouala, P.V.C. (Petite Vague Cubique), 2014
Feu, terre, air, eau : l’œuvre d’Axel Gouala rassemble tous les éléments, les décline, les fusionne. Souvent, il semble que la forme surgisse du matériau. Coppia, le couple en italien, est un ensemble de deux sculptures, l’une noire et l’autre blanche, comme deux faces d’une même créature polymaste, ni monstre, ni nuage, recouverte de plumes ondoyantes. La sensualité est à l’œuvre dans la rencontre des matériaux bruts et raffinés, dans les volutes des vagues comme dans les feuilles d’Acanthe, qui résumeraient à
elles seules la Méditerranée dans l’esprit romantique de cet artiste prolixe et prometteur. Replacer la créature dans la création, l’œuvre humaine dans l’environnement qui la dépasse : Axel Gouala condense l’autrefois et l’ailleurs, les signes antiques et orientaux. (F.A.)
71 La boom La Bugz Night invite le label Affin, l’un des labels techno les plus pointus, avec Joachim Spieth, son patron et Keith Carnal, son étoile montante. (C.B.) CLUB Bugz night 06.02.16 Zénith Facebook : Bugz Night
1001 nuits C’est la première fois que le travail de Valérie Favre est montré en France ! Ses dernières peintures, monumentales, déploient un univers sombre et étrange, jamais sans humour. (C.B.)
EXPO Valérie Favre, La première nuit du monde -> 27.03.16 MAMCS www.musees. strasbourg.fr
7 up ! CONCERT Paul Kalkbrenner 19.02.16 Zénith www.zenith-strasbourg.fr
Depuis Berlin Calling, film à la bande originale ahurissante, Paul Kalkbrenner, DJ et producteur allemand, n’a plus rien à prouver, ou presque. Il aura fallu presque 10 ans pour que ses mélodies atteignent les côtes américaines ! Depuis signé sur Columbia, il sort 7, un disque où résonnent les mêmes boucles entêtantes et
soufflets synthétiques ponctués de ces scintillements typiques. Un délice quasi pop où l’on retrouve une relecture du classique White Rabbit de Jefferson Airplane ! (C.B.)
Le off L’hôtel Graffalgar, Pelpass, La Ruche aux deux reines, etc., lancent une programmation spéciale Noël entre expositions, shows, (contre-)visites de la ville, jeux et ateliers DIY pour fabriquer un son propre cadeau avec le FabLab des AV.Lab. Ouf ! (C.B.) NOËL Quartier Gare 03.12.15 -> 23.12.15 Facebook : Graffalgar
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Avenir en crise
André Evard, Selbstporträt vor Krokussen, 1913 © Messmer Foundation
Big ! FOIRE Art Karlsruhe 18.02.16 -> 21.02.16 Messe | Karlsruhe www.art-karlsruhe.de
Avec pas moins de 50 000 visiteurs en trois jours lors de sa précédente édition, Art Karlsruhe s’affirme comme une manifestation incontournable dans le Rhin Supérieur et, au-delà, dans toute l’Europe. De l’art moderne du début du XXe siècle aux formes les plus contemporaines, 210 galeries issues de 13 pays seront présentes pour cette 13e édition qui s’est donnée pour thème L’Homme, le
Marché, l’Art. Parmi les événements qui en ponctuent la programmation, deux expositions exceptionnelles : celle consacrée à l’artiste constructiviste André Evard et, les travaux photographiques inédits du peintre expressionniste Ernst Ludwig Kirchner. Incontournable, on disait ! (F.A.)
En digne héritier de la noirceur scandinave d’Ibsen et de Strindberg, Lars Norén s’applique à décortiquer nos sociétés occidentales, dans ce qu’elles ont de plus misérables. Une écriture sans espoir, de laquelle le jeune metteur en scène autodidacte Mathias Moritz réussit à dégager un magnétisme viscéral. Entre registre burlesque et pathétique, Akts débute dans l’étroite cellule d’une prisonnière mise en isolement pour acte terroriste. Le verdict est tombé : elle est condamnée à mourir. Pourtant, impossible de ne pas douter de sa culpabilité, comme de celles de tous ces hommes captifs de leur propre condition. Bourreau ou victime ? Les certitudes s’inversent et se recroisent, emportées par l’humour acide de l’auteur suédois. La compagnie strasbourgeoise Dinoponera / Howl Factory poursuit là son questionnement sur les réalités des métropoles actuelles et jette sur les événements récents un tout autre regard, nécessaire. (C.T.) THÉÂTRE Akts 19.01.16 -> 23.01.16 Taps Laiterie www.taps.strasbourg.eu
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Run the World CONCERT Ibrahim Maalouf 10.02.16 Point d’eau | Ostwald www.ville-ostwald.fr Résister à ses penchants naturels pour mieux construire son propre langage, c’est le credo d'Ibrahim Maalouf, musicien de génie pratiquant la trompette à quatre pistons, l'invention de son père. Ne cessant de courir les expérimentations aussi abstraites qu’accessibles, il mêle sa formation classique – il est passé par le Conservatoire de Paris – et un intérêt certain pour les cultures pop. Une chose est sûre à l’écoute de ses disques : le renouvellement du jazz passera par son ouverture, quitte à dérouter. Sorti la même année que le carrément électro-pop Red and Black Light – avec une reprise à la trompette de Run the World (Girls) de Beyoncé ! –, Kalthoum s’aventure largement du côté des musiques orientales pour rendre un hommage revendiqué à la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum, et plus largement aux femmes. (C.B.)
Photo : Denis Rouvre
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Enfant roi
Photo : Brigitte Enguerrand
Esprits fins THÉÂTRE Les Liaisons dangereuses 06.01.16 -> 16.01.16 Théâtre National de Strasbourg www.tns.fr
La programmation du TNS a décidément pris un sacré coup de glamour depuis qu’elle est signée Stanislas Nordey. Après Emmanuelle Béart et Denis Podalydès dans Répétition de Pascal Rambert, débarquent les comédiens Dominique Blanc et Vincent Perez dans Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Ne nous y trompons pas, cependant, et voyons dans ces propositions une volonté d’exigence plutôt qu’une pluie de paillettes. C’est la metteur en scène Christine Letailleur, artiste associée au TNS, qui s’attaque ici à ce chefd’œuvre épistolaire et libertin. On se souvient de son adaptation réjouissante et précise de La Philosophie dans le boudoir du Marquis de Sade (avec Stanislas
Nordey, justement), présentée au studio Kablé. Letailleur aime se frotter aux œuvres sulfureuses, tout particulièrement à la littérature du 18e dont elle cherche à faire entendre toute la saveur et l’esprit. Elle nous plonge ici dans une écriture ciselée au service, entre autres, d’une critique de l’éducation des jeunes filles tout en livrant, avec ces deux acteurs fidèles de Chéreau, un regard sur une certaine histoire du théâtre. (S.D.)
L’enfance est l’âge de la subversion. Bon nombre de dessinateurs en ont profité pour délivrer des messages hautement transgressifs. Parmi ceux-ci, Tomi Ungerer bien sûr, mais bien avant lui, le grand dessinateur allemand Wilhelm Busch. Son Max und Moritz (1865) reste un chef-d’œuvre avec lequel les gamins ont égayé leur regard en Allemagne (et à travers le monde), mais est aussi une œuvre pionnière de la bande dessinée. Avec pas moins de 120 dessins – les originaux de Max und Moritz ont été présentés à titre exceptionnel pour célébrer les 150 ans de l’ouvrage, puis retirés pour des questions de conservation –, l’exposition livre les clés d’une œuvre satirique influente avec laquelle l’imaginaire s’anime, bien avant la naissance du cinéma et des premiers cartoons. (E.A.) EXPO Livres pour enfants sans tabous -> 10.01.16 Musée Tomi Ungerer Centre International de l’Illustration www.musees.strasbourg.eu Visuel : Wilhelm Busch (1832–1908), Max et Moritz. Une histoire de garçons en sept farces, crayon et aquarelle sur papier vélin avec collages, 1863/64
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Par la case presse Infatigable voyageur au cœur des paysages multiples de l'image, de la bande dessinée à l'illustration en passant par les murs des galeries, l'auteur nancéien Jochen Gerner a également expérimenté la pratique du dessin de presse (The New York Times, Le Monde, Libération...). En 2015, il collabore avec l'hebdomadaire Le 1 pour la série Repères. Une exposition vous invite à retrouver une sélection de treize de ces illustrations évoquant l'actualité de l'année écoulée. (B.B.)
EXPO Club de la presse 11.12.15 -> 05.02.16 www.club-presse-strasbourg.com
Jochen Gerner, dessin paru dans Le 1
Strasbourg
crédit photo : Stéphane Spach.
Capitale de Noël
Pays hôte
DU 27 novembre AU 31 Décembre 2015
Programme www.noel.strasbourg.eu #capitaledenoel
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Photo : Étienne Perra
Ring
Photo : Alain Kaiser
Éternel présent OPÉRA L’Affaire Makroupoulos 07.02 -> 18.02.16 Opéra de Strasbourg www.operanationaldurhin.eu
Le temps passe, les époques se succèdent, les gens meurent, les noms changent. Mais elle, E.M., reste là, immortelle. Ce qui a séduit le metteur en scène Robert Carsen dans cet opéra de Leoš Janácek, c’est l’interrogation sur la vie : comment bien utiliser le temps qu’il nous reste ? Avec un travail qui mêle la vision austère d’espaces bureaucratiques
dans le plus pur esprit kafkaïen et une esthétique hautement colorée, il n’hésite pas à faire le grand écart de la modernité pour cette intrigante partition. (E.A.)
Plus que n’importe quel autre héritage ancestral, la pratique de la lutte est le pendant de nos interactions sociales. Un combat perpétuel reproduit depuis des siècles par les lutteurs d’Afrique de l’Ouest et qui, dans les pas du chorégraphe Salia Sanou, se fait jaillissement de vie. Le Burkinabé réunit sur scène trois danseurs et cinq lutteurs pour une confrontation sensuelle : le corps, matière première d’un acte rituel fort, symbole de pouvoir, mais aussi de liberté, est mis en mouvement par la musique funk, jouée en live, du Camerounais Emmanuel Djob. Le langage chorégraphique tient dans ses hommes qui s’apprivoisent, résistent, se percutent dans des prises tantôt féroces, tantôt élégantes et envahissent progressivement un espace abordé comme un large volume graphique. Salia Sanou efface les frontières fragiles qui distinguent performance sportive et recherche contemporaine, ou comment figurer le sortilège de notre condition humaine. (C.T.) DANSE La Clameur des arènes 20.01.16 -> 22.01.16 Maillon (présenté avec Pôle Sud) www.maillon.eu
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Regionale 16 Par Florence Andoka
De part et d’autre du Rhin, Regionale célèbre l’art contemporain. Sélection de trois expositions à Strasbourg. www.regionale.org
Eva Borner, Dingzihù Joel Vergeat, Reign regained epilogue
Expérience immersive L’union possible de tous les arts animait Van Doesburg et le couple Arp lorsqu’ils ont agi à l’Aubette en 1928. Ce désir est remis à l’ordre du jour par les installations de Zahra Poonawala, Clara Denidet, Oh Eun Lee et Eva Borner, qui produit Dingzihù, vidéo analysant avec poésie la densité urbaine. Now I feel concerned 05.12.15 -> 15.01.16 Aubette 1928 avec Accélérateur de Particules www.musees.strasbourg.eu
Gaëlle Cressent, Cassiopee’s breakfast
Toujours plus près des étoiles Si le cosmos désignait le réel pour les Grecs anciens, on peut se demander s’il est, aujourd’hui encore, structuré par un ordre. 17 artistes nous font pénétrer leur univers entre infiniment grand et infiniment petit. Dans cette nébuleuse, les constellations faites de supports hétéroclites de Maude Léonard Contant répondent aux planètes incertaines de Gaëlle Cressent et aux météorites iridescentes de Martina Boettinger. Kosmodrome 05.12.15 -> 14.02.16 CEAAC www.ceaac.org
Renouveler l’image Gageant que le renouvellement résulte du métissage, Stimultania convie cinq plasticiens mêlant la photographie à d’autres disciplines, notamment à la sculpture. Dans une perspective politique, l’exposition explore les dispositifs de monstration des images comme autant de façons de résister à une société du spectacle où l’image tend à médiatiser tout rapport entre les individus. Vincent Chevillon, Doris Lasch, Serge Lhermitte, Mélodie Meslet-Tourneux et Joël Vergeat se heurtent à la difficulté de montrer l’image autrement pour créer non pas des images en plus, mais des images autres, devenues ombres, volumes ou fictions. Manège à images et autres ensembles 05.12.15 -> 31.01.16 Stimultania www.stimultania.org
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Oh baby !
Black Babar
En provenance d’Angleterre, tapis Billie le Blaireau en feutre fait main. Qui d’autre dans ce douillet terrier ? Toute une famille de jolis chaussons assortis.
Coup de cœur pour le label berlinois Noé & Zoé et ses collections intemporelles et théâtrales aux matières toutes douces !
Chez Vitra, ultra élégante Winter édition de l’Elephant de Charles et Ray Eames (1945).
Collection Howne, en vente en exclusivité chez Elan www.howne.com
www.noe-zoe.com
À la Galerie Fou du Roi www.fouduroi.eu www.vitra.com
Collection Red Valention A/W 2015
CARVEN – HIGH – JEAN-PAUL GAULTIER – MARY KATRANTZOU – MICHAEL KORS – PAUL & JOE – PAUL SMITH MÉTÉO BY YVES SALOMON – CHRISTIAN LACROIX FOULARDS – PLEATS PLEASE – RED VALENTINO — TWIN-SET JEANS J.BRAND – TSUMORI CHISATO – MM6 MAISON MARGIELA – SACS BAO BAO – THÉS MARIAGE FRÈRES
lundi : 14h-19h – mardi > samedi : 10h-19h Ouverture les dimanches : 6 - 13 - 20 décembre de 14 hoo à 19 hoo 33 bis rue des clefs – 68000 Colmar – 03 89 24 28 44 www.la-corrida.com
116 Zut ! Tendances § Portrait
Au bonheur des dames Textes et photos Sarah Dinckel
Depuis 13 ans, dans le Carré d’Or, Julie Schon-Grandin tient un repaire bien connu des amateurs de pièces uniques : les Antiquités Schon-Grandin. Elle y inaugurait en novembre Pomponne, un corner consacré aux boucles d’oreilles, avec une sélection pointue de pièces du XIXe au XXIe siècle.
Rares sont ceux qui peuvent se targuer d’avoir trouvé leur voie d’entrée de jeu. Pour la plupart d’entre nous, l’exercice doit beaucoup au hasard, est fait de loopings et de demi-tours. Julie, elle, n’est pas si loin du but lorsqu’elle s’inscrit en double licence d’histoire et d’histoire de l’art à Strasbourg. Ses études la passionnent et son appétit la conduit à Paris où elle entre à l’École des Métiers de la Culture et du Marché de l’Art. Mais les tableaux et les meubles ne la comblent qu’un temps. Il lui manque un petit quelque chose, une part de féminité dans ce milieu essentiellement masculin. La révélation viendra plus tard, au travers d’un stage chez un expert en bijoux anciens : une spécialité qui réunit tout ce qu’elle affectionne ! Julie a dès lors trouvé sa voie. Elle rédige un mémoire sur le bijou en France au siècle des Lumières puis, sur les conseils de ses relations, entame une solide formation qui lui permettra de réaliser son projet : revenir en Alsace et se mettre à son compte. Le brevet professionnel de l’Institut National de Gemmologie en poche, elle ouvre les Antiquités Schon-Grandin en 2002, dans un minuscule local autrefois annexe d’une boulangerie. On y trouve de l’orfèvrerie, quelques gravures et des bijoux anciens. Les particuliers viennent proposer leurs trésors ou les faire estimer, la boutique fonctionnant aussi en dépôt-vente. C’est la partie la plus amusante du travail : « Ce qu’il y a de génial dans ce métier, c’est que les gens entrent dans la boutique
en disant : “J’ai quelque chose à vous montrer”. Et là… » En quelques secondes, Julie scanne les objets d’un œil aiguisé, les date et les identifie. Ce sera oui pour cette dame, non pour ce monsieur. Le tact est de mise, la réponse se doit d’être précise. Il en va de même dans le cas de demandes d’expertise pour une assurance ou une succession. Se pomponner En 2013, les bars à bijoux ont le vent en poupe et la gemmologue s’engouffre dans cette tendance pour répondre à la demande de clients qui viennent chez elle de plus en plus nombreux trouver des boucles d’oreilles pratiques mais originales. Elle pense d’abord proposer des pièces à clips qui permettent d’habiller tous les lobes, mais étend rapidement son offre aux oreilles percées et à tous les styles (clous, girandoles, dormeuses, créoles...) Julie explique son choix : « Avec la bague, la boucle d’oreille est l’objet le plus désiré. Depuis la plus haute antiquité, les hommes et les femmes en ont porté. Ce qui m’intéresse, c’est qu’elles autorisent toutes sortes de matières et de formes, contrairement à la bague dont le volume implique forcément des limites. Les boucles d’oreille se portent quels que soient le temps et la tenue, mais c’est vrai que, soi-même, on ne les voit pas ou rarement ; c’est un peu un objet pour les autres ! » Sa collection propose à la fois des pièces neuves de petits créateurs
jusqu’ici introuvables à Strasbourg (Français, Allemands, Brésiliens, Indiens…), et d’autres chinées par ses soins, comme des paires en pierres précieuses ou des objets plus graphiques des années 80 et 90. Cette sélection servie sur un écrin de velours s’adresse à toutes les bourses (de 20 à 200€ la paire) et une magnifique console vénitienne en miroir du XIXe siècle attend les coquettes qui voudraient venir se pomponner dans cet espace boudoir. Pour l’anecdote, le nom commun « pomponne » existe bien et fait référence à un ancien alliage doré utilisé pour imiter l’or aux XVIIIe et XIXe siècles. Si en plus la culture s’en mêle, pourquoi se priver ? Pomponne Boucles d’oreilles 1880-1980-2020 Chez Antiquités Schon-Grandin 9, rue du Chaudron www.schon-grandin.com
117
118 Zut ! Tendances § Street
Urban Styles Réalisation Caroline Lévy Photos Christophe Urbain
Retour vers les 50’s grâce à ces looks rétro assumés dans les rues de Strasbourg. Ces amateurs de la période d’aprèsguerre en ont fait une mode de vie.
Talent aiguilles ! Collectif strasbourgeois de passionnées des années 30 à 60, les filles du Crochet du gauche créent des accessoires et vêtements réalisés aux aiguilles et en modèle unique. Béret, bandeau turban ou petit pull à la coupe rétro à petits prix, le tout en vente en ligne sur A little Market. www.facebook.com/ crochetdugauche
Dominique
47 ans Agent du patrimoine et DJ Un attirail pensé et suranné pour ce fan de la scène Hep – Cat, alliant élégance et bon mix. Il porte une veste mouchetée vintage rehaussée d’un foulard en soie et d’un pantalon à pinces résolument actuel. Fashion beats Put your cat clothed on de Carl Perkins. Ses repaires rétro Les second-hand shops de l’Ouest américain ont clairement sa préférence ! Mais pour trouver la perle rare, il se rend dans les festivals rockabilly en Europe, aux marchés aux puces et chez Emmaüs en Alsace. Il n’a pas encore franchi le cap d’acheter en ligne !
119
Nathalie
Fashion beats In the mood de Glenn Miller
Véritable puriste des années 50, cette éducatrice affiche un look rouge et noir chopé aux quatre coins d’Europe ! De Fribourg à Londres : tous les chemins mènent au vintage…
Ses repaires rétro À Strasbourg, la friperie Le Léopard et Emmaüs sont les destinations shopping de Nathalie. En ligne, le site Paradirama reste le must pour les souliers !
47 ans Éducatrice de jeunes enfants
Géraldine
38 ans Fonctionnaire territoriale Géraldine renoue avec les années 40 et 50 en mélangeant les codes rétro. Ses accessoires sont parfaitement coordonnés : on note la jupe plissée de la friperie strasbourgeoise Froc’n’Roll et les derbies Scholl trouvées neuves sur Ebay. Fashion beats Toute l’œuvre de Billie Holiday Ses repaires rétro Les boutiques spécialisées en tout genre, mais elle se fournit principalement sur le site Etsy.
David
46 ans Serveur barman Un complet d’époque qui nous replonge dans les années d’après-guerre ! Coup de cœur pour la chemise tout col dehors, dénichée au Secours populaire, et pour la coupe parfaitement gominée qui fait sensation. Fashion beats Hoochie Cootchie reprise par Nico Duportal Ses repaires rétro Amateur de ventes de charité et des Emmaüs de la région, David choppe aussi online. Dans la capitale, les boutiques Mamie et Mamie Blue sont un passage obligé !
120 SÉLECTIONS tendances
COM’
Slips top ! La dernière campagne Sloggi/EverNew (sousvêtements garantis à vie) en a dans le slip ! Conçue par le bureau Cécile Togni (ex-Putafrange), elle est appuyée par les (très belles) photographies de Spela Kasal et par Cours toujours, court métrage de Lola Bessis, fille de Daniela Lumbroso et jeune réalisatrice qui monte. (C.B.)
Sloggi disponible au Printemps 1-5, rue de la Haute Montée www.printemps.com www.sloggi.com
121 Photo : Yves Moutarda
COLLAB
Trappeur urbain
ACCESSOIRES
Autofocus
Depuis 2012, le très pointu label OAMC imaginé par Luke Meier et Arnaud Faeh (anciens directeurs de style de Supreme et Carhartt) insuffle au menswear une touche sport à la construction moderne. Une vision luxe et workwear qui sied parfaitement au savoir-faire exigeant de la manufacture alsacienne Heschung. (M.C.D.)
Zut ! aime les photographes et la marque de maroquinerie Bleu de Chauffe. Fondée en 2009 à Strasbourg par le designer Alexandre Rousseau et son associé Thierry Batteux, elle s’est fixé cette saison un objectif : agrandir son élégante famille de sacs de métiers traditionnels
d’une besace photo et d’une bandoulière en cuir végétal pour appareils Reflex. (M.C.D.) Corner Bleu de Chauffe chez Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg www.algorithmelaloggia.com www.bleu-de-chauffe.com
Boots Karakoram, cousu norvégien sur semelle gomme, édition limitée Heschung X OAMC www.heschung.com
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COM’
Gossip Liu Jo 8, rue Gutenberg www.liujo.com
Après Kate Moss et Dree Hemingway, Liu Jo s’offre deux nouvelles égéries de charme : les fracassantes Karlie Kloss et Jourdan Dunn, amies dans la vie et accessoirement deux des anges de Victoria Secret. Le concept ? Une nouvelle image, plus jeune et internationale, qui sied très bien à leur vestiaire ultra actuel et abordable ! Go, girls ! (M.C.D.)
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BIJOUX
Put a ring on it! Cet automne, Pêle-Mêle accueille la créatrice Ines Telles et sa ligne de bijoux minimal chic ! Coup de cœur sur la bague ajustable perlée de la collection Gutti que l’on choisit plaquée or ou argentée ! (J.G.) Pêle-Mêle 9, rue des Veaux www.pelemele.eu
NOËL
Culottées ! Alice Lange – Le Boudoir 4, rue de l’Outre www.aliceange-leboudoir.fr Photo : Henri Vogt
La rue de l’Outre devient un passage obligé pour vivre la féérie de Noël, grâce aux habillages de ses façades et vitrines. La boutique de dessous chics Alice Lange – Le Boudoir a fait appel aux spécialistes de MG Déco, qui proposent cette année un ballet entre affiches d’effeuilleuses 50’s, décorations de Noël et ensembles divins. De quoi inviter au lèche-vitrine ! (C.L.)
124
BEAUTÉ
Les yeux revolver
Tommy Hilfiger, collection A/W 2015-2016
NEW
Team gagnante Roppenheim, The Style Outlets 1, route de l’Europe | Roppenheim www.roppenheim.thestyleoutlets.fr
Le centre de marques de Roppenheim continue son ascension en accueillant des marques toujours plus désirables. Depuis fin novembre, le géant Tommy Hilfiger – marque américaine iconique qui vient de fêter ses 30 ans – s’installe dans un large espace pour y présenter ses collections. L’occasion aussi de profiter des animations du centre pour Noël. Féerique, du rayonnage au village ! (C.L.)
Ils sont votre atout beauté : vos yeux ont enfin un espace qui leur est dédié ! Cet institut, cosy et raffiné, propose de nombreux soins allant de la micropigmentation des sourcils au rehaussement de cils. Regard irrésistible garanti ! (J.G.)
Le Boudoir du Regard, ouverture mi-décembre 5, rue des Veaux www.boudoirduregard.com Illustration : Laurence Bentz
Découvrez nos collections Triumph et sloggi à prix magasin d’usine, ainsi que nos dernières nouveautés, dans notre magasin : 69 Boulevard d’Europe - 67 210 Obernai Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 18h
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MODE
ADN frenchy La collection capsule Midnight de Maje est sophistiquée, rock et sexy. Un manifeste d’amour et d’élégance à la française pour continuer à rendre étincelantes nos virées nocturnes. (M.C.D.)
OPTIQUE
Pop Eyes Anne & Valentin chez Les Lunettes de Gisèle 24, rue Brûlée www.leslunettesdegisele.fr
Aplats de couleur, transparence des matières et motifs sérigraphiés : les Kromatics d’Anne & Valentin ne peuvent que faire vibrer les visages avec leurs références à Lichtenstein, Gilbert et George et Daniel Buren… (M.C.D.)
Collection Maje Midnight Paris by Night aux Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre www.galerieslafayette.com
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Lifestyle
RĂŠalisaton : Myriam Commot-Delon / Photos : Alexis delon / Preview
132 Zut ! Lifestyle × Sport
Daniel Bourdages Né le 1er janvier 1960 au Québec Entraîneur
133
Hockey chorale Par Sébastien Ruffet Photos Pascal Bastien
Passionné, déterminé, un peu râleur, protecteur, incisif, fidèle, compréhensif, mais aussi un peu dur… Daniel Bourdages, entraîneur de l’Étoile noire, club de hockey strasbourgeois, est tout cela à la fois.
Daniel Bourdages est une personnalité hors norme, attachante, qui a su garder la petite musique de ce bel accent québécois malgré 26 ans de présence à Strasbourg. Le verbe reste haut, le pic acéré. Les comptes sont réglés, sans esbroufe ni agressivité. Et sans intonation alsacienne : c’est dire si le bonhomme résiste aux influences.
C’est beaucoup de téléphone, mais je peux vous assurer que l’un des prérequis pour venir à Strasbourg, c’est quand même l’attitude. Et l’attitude, ça va avec l’amour du travail. Je fais beaucoup d’entraînement hors glace, c’est là où les joueurs peuvent rechigner... Ce sont des joueurs de caractère que je cherche.
Daniel, « encore » une nouvelle saison avec l’Étoile noire… C’est la 26e… J’ai commencé en 1990-91.
Est-ce que tu dirais que Daniel Bourdages commence à avoir sa petite réputation dans le milieu ? [Sourire] Je ne m’attarde pas beaucoup à ça. Honnêtement. Je n’ai pas Facebook, rien de tout ça, donc je ne sais pas ce qu’on pense vraiment de moi, mais qui sait vraiment ? Qui sait vraiment qui pense quoi de qui ? L’important, c’est que le vestiaire soit bien, que les joueurs se respectent. Ce que je recherche, c’est pas qu’ils disent : “ah le coach il est sympa, il est bien”, mais plutôt qu’on puisse garder une communication tout au long de la saison, et qu’il n’y ait pas de mur entre l’entraîneur et les joueurs.
Et tout ce temps passé à Strasbourg, aucune lassitude ? Disons qu’il y a eu des moments plus compliqués, on se souvient du Wacken, où on devait démarrer la saison en novembre, et donc il fallait faire toute la préparation en Allemagne. C’était un peu difficile, mais à l’époque c’étaient mes débuts, j’avais un peu pris le pli… Ensuite, il y a eu des saisons difficiles, c’est dur quand on perd plus de matchs qu’on en gagne. C’est très dur pour un entraîneur. Ça s’est un peu réglé, mais maintenant je fais très attention au choix des joueurs, non seulement leurs statistiques, mais leur façon d’être hors glace, c’est aussi très important pour ne pas miner la bonne humeur. [Sourire] Sébastien Trudeau [joueur québécois] me disait : « On est peut-être pas l’équipe avec le plus de talent brut, mais on est une équipe de copains qui se bat. » C’est ça la marque de fabrique Daniel Bourdages de ces dernières années ? Disons qu’on n’est jamais certain de ce qui va arriver. Comme vous le savez, on a un certain nombre de joueurs étrangers, parfois 40-50%, et on n’a pas toujours la chance de les connaître parfaitement.
Est-ce qu’il y a une certaine forme de fierté à avoir réussi à monter et développer un vrai projet hockey à Strasbourg ? C’est certain qu’avec un peu de recul... On a démarré en 2e division, on est monté en 1ère, maintenant la Magnus [le plus haut niveau du championnat de France de hockey sur glace, ndlr], on a été vice-champion il y a quelques années… Je ne m’attarde pas non plus à ça. Ce que j’aimerais, ce serait peut-être que d’autres personnes reconnaissent ce qui a été fait. De façon à ce qu’on n’attende pas quatre ans pour qu’on nous change une balustrade… Là, j’entends à travers les branches [sic] que les travaux qu’on nous avait promis pour les vestiaires
ne seraient peut-être pas faits finalement... Et demain je vais regarder les journaux, et je vais lire : « On a encore fait ça pour telle équipe… » Qu’est-ce qu’on doit faire de plus ? On remplit l’Iceberg, on se maintient avec l’un des plus petits budgets. Qu’estce qu’on doit faire maintenant pour qu’on nous donne un vrai coup de main et qu’on respecte les engagements ? C’est finalement ça la plus grande difficulté ? À Strasbourg, en Alsace, tu as le Racing, la SIG, d’autres clubs qui marchent bien à haut niveau… Si on compare à Briançon ou Rouen, où ils n’ont que le hockey… Oui, mais à Strasbourg, ça ne devrait pas être un problème. On aime le sport ou on n’aime pas le sport. Le hockey, c’est un très beau sport. Si vous regardez les Jeux Olympiques d’hiver, le sport n°1, ça reste le hockey sur glace. C’est un spectacle formidable. Je ne connais pas beaucoup de gens qui ne reviennent pas après avoir vu un match. Il s’agit de s’y intéresser, mais il faut que les bonnes personnes s’y intéressent. Je pense qu’il y a de la place pour l’Étoile Noire à Strasbourg. On rame en ce moment financièrement. C’est-à-dire ? C’est combien la « rallonge » nécessaire ? Ce n’est pas énorme. On peut parler de 100 000 euros et j’ai l’impression que tout le monde serait content. On n’aurait pas à se casser la tête comme on le fait, on est nerveux, on est tendus… Moi je souhaite que tout le monde soit payé en date et en heure, et à chaque fois, c’est le stress. Mais bon, on est là parce qu’on aime ça [sourire]…
134 Zut ! Lifestyle × Sport
“ L’un des prérequis pour venir à Strasbourg, c’est quand même l’attitude.”
Un coach passionné, avec une équipe de passionnés : vous avez fait un démarrage en trombe cette saison, avant un petit coup de mou… Ce qui vient un peu tacher la saison, ce sont les deux défaites contre des équipes qui sont en-dessous de nous. On a battu les gros : Rouen, Grenoble, Bordeaux, Amiens, Épinal… Sauf qu’on a perdu contre Lyon et Briançon, et en Ligue Magnus, pas en coupe de la Ligue. Si on avait gagné ces deux matchs – les deux seuls où on était favoris – on serait à égalité avec Rouen. Ce ne serait pas si mal ! Mais bon, ça correspond aussi à une réalité. Avec le 13e budget sur 14, il faut être réaliste, tout en restant optimiste et ambitieux. Ces deux défaites que tu évoques, c’était 3-2 à chaque fois, c’est donc très frustrant. Et vous arborez une des meilleures défenses du championnat… En début de saison, les pronostics nous voyaient comme pratiquement relégables, donc il fallait que quelque part on soit dominants et c’est vrai qu’on travaille beaucoup la défense. Vladimir Hiadlovsky, notre gardien, fait un gros début de saison. Une des caractéristiques de notre équipe, c’est qu’on bloque beaucoup de lancers, les gars sont très courageux. Ils ressortent avec beaucoup de bleus, ils sont marqués [rire]. Mais du coup, ça limite l’adversaire à peu de buts. Et même mes joueurs offensifs s’impliquent défensivement. C’est vrai que ça peut laisser des buts en moins, mais au final on gagne par des petits scores.
Un mot sur l’évolution de la Ligue Magnus ces dernières années ? Et comment tu vois les prochaines années ? Disons que la Fédération va assez vite. On est passé de 6 joueurs français obligatoires à 8, puis à 11 maintenant. Pour la progression c’est bien. Et même si la saison prochaine, on passe de 14 à 12 équipes – au niveau budget, ce sera encore un peu plus exigeant–, pour le hockey français en général, ça devrait être bon. Il y aura de la qualité, et les bons joueurs seront plus tentés de rester en France, plutôt que de s’expatrier en Suède, en Finlande, etc. Et même si au calendrier on rajoute les matchs de coupe de la Ligue et de France, ce qu’ils veulent c’est jouer des matchs de championnat. Là, avec la réforme de la Ligue Magnus [le doublement des matchs aller-retour], ça devrait être plus attractif. Le niveau va augmenter. Et Daniel Bourdages dans tout ça ? … Daniel Bourdages, il vit saison après saison. Il regarde ce qui se passe. On va voir les intentions de la Mairie envers le hockey sur glace. Les élus jouent un rôle énorme. C’est quand même le maillot de Strasbourg qu’on porte, et on le porte fièrement. Depuis 26 ans, à chaque match à l’extérieur, je suis fier de représenter Strasbourg. Ce que j’espère, ce que je peux leur demander, si j’ai le droit de demander quelque chose, c’est qu’ils jettent un petit coup d’œil et qu’ils pensent à nous les prochaines saisons, et qu’ils viennent nous encadrer comme ils ont pu le faire avec l’équipe de basket [sourire].
La réforme prévue pour la Ligue Magnus en 2016-2017 • Passage de 14 à 12 équipes professionnelles • Championnat en double allers-retours (soit 44 matchs) • Les 8 premiers qualifiés pour les play-offs • Une seule descente • Suppression de la Coupe de la Ligue • Obligation d’un budget minimum (à déterminer) • Label Centre de Formation obligatoire
Jake Goldberg, défenseur de l'Étoile noire
136 Zut ! Lifestyle × Success story
Les 13 membres de la famille Forgiarini qui travaillent aujourd'hui dans l’entreprise
137
Family Business Par Valérie Dietrich & Cécile Becker Photos Pascal Bastien
De l’Italie à Kogenheim, les Forgiarini ont développé depuis les années 50 un savoirfaire dans le domaine du bois, élargi au fil des générations à toute une gamme de produits pour la maison. De l’exil au succès, une saga familiale à la fois ordinaire et exemplaire.
Nous sommes dans les années 30. Jérôme Forgiarini partage ses journées d’enfant entre son travail à la ferme familiale de Formeazzo, au nord de l’Italie, et l’école, à sept kilomètres. Des conditions de vie difficiles dont il conservera toutefois la nostalgie des trajets à ski l’hiver. Adolescent, il se rend à Innsbruck, au cœur des Alpes autrichiennes, pour apprendre le métier de menuisier-ébéniste avant d’être embauché dans une usine de skis dans son Frioul natal. Son destin bascule avec la Seconde Guerre mondiale, qui restera un traumatisme. Il déserte et rejoint la résistance avant de fuir vers la France pour arriver à Poitiers. Jérôme Forgiarini a 20 ans et ne parle que le patois de sa région d’origine. Avec comme seul bagage un petit sac à dos et une paire de chaussures trouées, il part pour Colmar où il sera accueilli dans un foyer par la sœur Marie Damien. Commence alors le travail de reconstruction et d’intégration. Jérôme Forgiarini ne se ménage pas : il apprend le français, l’alsacien, utilise son savoir-faire pour rebâtir les maisons dévastées par la guerre. Son entrain et sa rapidité fondent sa réputation. Début 1949, Jérôme Forgiarini épouse Madeleine, rencontrée dans un restaurant de Benfeld et avec laquelle il passera sa vie. Ensemble, ils souhaitent bâtir, entreprendre. Jérôme Forgiarini sillonne
chaque jour la région, en train ou à vélo, pour se rendre sur des chantiers et gagner sa vie. Le soir venu, il forme son épouse à la vente et travaille à la fabrication de son propre dépôt de bois. Pendant ce temps, la famille s’agrandit, avec l’arrivée de Joséphine (Fifine), puis Gérard, Mario et enfin Daniel. La scierie, matrice de la famille Leurs efforts se voient récompensés lorsqu’en 1958 ils lancent leur propre affaire : une scierie à Kogenheim. Jérôme vend son bois aux artisans de la région, Madeleine gère l’administratif tout en s’impliquant pleinement à l’atelier. Le travail reste très physique, la scierie nécessite du matériel lourd et d’importants investissements. D’années en années, l’activité se déploie en s’appuyant sur l’énergie de tous, enfants compris. La scierie, accolée à la maison familiale, se transforme en un fabuleux terrain de jeu. Elle devient la matrice, porteuse des valeurs et de la culture familiale : sens du travail, politesse, respect et immersion dans l’univers du bois. La scierie, en dehors d’un espace où les clients sont régulièrement conviés à partager le repas familial, est aussi un cocon où il fait bon retrouver la communauté italienne. Jérôme Forgiarini espère bien pouvoir transmettre son entreprise à ses enfants le jour venu. Il les observe et, en fonction
du tempérament de chacun, imagine une répartition des rôles : Gérard à la comptabilité et à l’administratif ; Mario, très manuel, prendra en charge le volet technique et la production ; Daniel endossera le rôle du commercial. Fifine, quant à elle, choisira de travailler dans le milieu hospitalier. La seconde génération est intégrée à l’entreprise à l’époque où le flair de Jérôme Forgiarini l’amène à étendre son activité. Vers la seconde génération Désormais, Forgiarini vend du bois à des fabricants dont il revendra ensuite les meubles. Armoires en chêne, commodes de valeur… Les commandes affluent, tant et si bien qu’il faut agrandir la scierie, acheter des véhicules, développer des petits espaces de vente et du personnel hors du cadre familial. Arrivent les années 80 et avec elles les grandes enseignes de mobiliers « prêts à consommer ». Un contexte hyper concurrentiel qui modifie en profondeur le marché du meuble. Jérôme Forgiarini a alors une idée qui amorcera un tournant décisif : importer du carrelage d’Italie, où il a conservé quelques contacts, afin de le revendre aux églises de Colmar. Un travail de négociant renforcé début 90 par l’embauche d’un commercial. Ensemble, ils parcourent l’Italie et cherchent à nouer des partenariats
138 Success story × Forgiarini Madeleine et Jérôme Forgiarini devant le poulailler, sur le site de Kogenheim, dans les années 60.
“ La scierie, accolée à la maison familiale, se transforme en un fabuleux terrain de jeu.”
commerciaux. La marque Imola est intéressée et propose à Jérôme Forgiarini de l’aider à développer son activité en l’équipant gratuitement. Le marché est conclu, posant ainsi les bases d’une activité qui s’avèrera lucrative et pérenne. Tandis que la seconde génération porte et développe cette nouvelle impulsion, c’est au tour de la troisième de parcourir les allées de la scierie à vélo, de se livrer à d’excitantes parties de cache-cache au milieu des stocks de planches. « Il ne fallait pas forcément que ce soit utile mais il fallait être là, c’était important pour nos parents et nos grands-parents », témoigne Jérôme, fils de Daniel (et donc petit-fils du fondateur) et actuel co-gérant de l’entreprise. La famille est au cœur de l’entreprise, l’entreprise au cœur de la famille. Aujourd’hui, Forgiarini est leader sur le Grand Est dans le domaine du carrelage. L’offre s’est élargie aux sanitaires et l’on trouve désormais une large gamme de produits de décoration intérieure. Si Jérôme et Madeleine Forgiarini ne sont plus là pour le voir, leurs valeurs sont portées par cinq cousins qui ont, au fil des années, intégré la société : Jérôme est en charge du commercial et de la communication, Guillaume, son frère, s’occupe du bois, Médard de la technique,
Séverine des ressources humaines et Eve prend progressivement la responsabilité des tâches administratives. Leur point commun ? Avoir rodé leurs connaissances hors de la maison mère. Des expériences qui leur feront prendre conscience de l’étendue du savoir-faire développé par leurs parents et grandsparents. Une mission de taille lorsqu’on sait qu’actuellement la société emploie 75 personnes et génère de très gros volumes d’affaires. Le sens de la famille se décline jusque dans leur façon de recruter : « Nous considérons nos collaborateurs comme faisant partie de notre famille élargie. Ils partagent avec nous cette vision des choses, cette solidarité, sans quoi cela ne pourrait pas fonctionner », explique Jérôme. Ne soyez pas étonnés de croiser leurs enfants et ceux de leurs employés aux détours des allées des quatre showrooms où des espaces de jeux sont prévus pour accueillir les familles. Des enfants de la 4e génération qui peut-être un jour, écriront à leur tour la suite de la saga Forgiarini.
Les showrooms Forgiarini — ZAC – 4, rue Transversale C à Vendenheim +33 (0)3 88 18 41 41 — 23, rue du Chemin de fer à Lampertheim +33 (0)3 88 18 20 01 — 227, route Nationale à Kogenheim +33 (0)3 88 74 70 20 — 1, avenue du Général de Gaulle à Sausheim +33 (0) 03 89 59 51 51 www.forgiarini.net
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Chasseurs de tendances Carrelage, sanitaire, pierre naturelle, parquets, portes, terrasses, what else? En plus de la longue liste de matériaux de base disponibles chez Forgiarini, l’entreprise offre un vrai regard sur la décoration intérieure et l’aménagement. L’existence des showrooms est d’ailleurs le signe du soin apporté à la mise en espace. L’autre manifestation évidente ? Une sélection pointue de carrelages – Jérôme Forgiarini parle plus volontiers de « céramiques » – avec, notamment, les marques Porcelanite ou Mutina et leur nouvelle collection imaginée par les frères Bouroullec. Forgiarini conserve un œil acéré sur les tendances et affiche ses inspirations sur Pinterest, où l’on croise notamment les travaux de Matali Crasset. Chaque conseiller est recruté pour sa sensibilité à la décoration, et mène l’enquête auprès de chaque client pour coller au plus près à l’univers de l’habitat.
Photo : www.gillespeter.com
140 Success story Ă— Forgiarini
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Mouvement perpétuel Dans l’arrière-boutique du showroom de Kogenheim, où il rêve de réinstaller la grande table autour de laquelle se réunissait autrefois la famille pour déjeuner, Jérôme Forgiarini, petit-fils du fondateur et co-gérant, livre sa vision de l’entreprise.
De quelle manière votre génération poursuit-elle la vision de votre grand-père ? Nous avons toujours placé le service au cœur de notre démarche. Tout ça est très lié à nos valeurs familiales. Chez nous, c’est tout à fait naturel d’entrer dans l’entreprise comme vous entrez dans notre maison, on vous accueille avec une tasse de café comme si vous étiez notre invité. Dans le même temps, nous modernisons nos méthodes de communication et de vente : à travers un changement de logo, en travaillant le nom Forgiarini comme une marque, en élargissant nos gammes de produits mais aussi en nous dirigeant à la fois vers les professionnels et les particuliers. On pourrait parler d’hyperpersonnalisation… Absolument. Plus on grossit, plus c’est difficile, mais on y arrive. La seule chose que l’on demande aux clients, c’est de prendre rendez-vous !
Votre grand-père avait enclenché la diversification de l’entreprise en important du carrelage d’Italie, comment continuez-vous à ouvrir votre offre ? Le carrelage s’est ajouté au bois car nous développons une vraie logique autour des métiers du bâtiment. Il en va de même pour le sanitaire qui faisait partie de nos savoir-faire depuis 15 ans. Aujourd’hui, nous revenons à notre cœur de métier : le bois, avec du parquet, du sol stratifié, des terrasses ou la conception de dressings. Nous ne sommes plus seulement sur du produit brut, mais sur des produits très qualitatifs, finis ou semi-finis. C’est surtout une réponse aux attentes des consommateurs qui sont à la recherche d’un seul et unique interlocuteur pour tous les travaux et changement qu’ils envisagent. Aujourd’hui, nous sommes les seuls dans la région à proposer ce mix produit et ces savoir-faire. Nos scores sont plus qu’honorables sur le sanitaire et nous sommes leader dans notre secteur en carrelage. Avec quatre showrooms, vous maillez le territoire alsacien. Cela fait-il partie d’une politique d’expansion ? Cette politique est pour l’instant régionale. Nous cherchons à nous développer mais il faut savoir que de nos jours, il n’y a quasiment plus que des grands groupes. Le fait de s’étirer sur la région est naturel puisque c’est ici que sont nos clients. Nous vendons un peu partout, en HauteSavoie, dans les pays limitrophes tout en nous occupant d’un client qui habite à Mulhouse et déménage à Strasbourg. Il faut être capable de le recevoir à différents endroits. C’est une forme de réussite par rapport à ce que notre grand-père avait commencé à faire : être présent partout, au service de la demande, avec des outils qualitatifs.
Quelles sont vos perspectives ? L’idée est de continuer à nous développer pour acquérir une légitimité auprès des fournisseurs, offrir de bons prix à nos clients tout en maintenant le niveau de service. L’objectif n’est pas de devenir une franchise avec 250 magasins comme Comafranc, mais plutôt de coller aux tendances du marché et aux besoins du consommateur sans passer par une centrale d’achats. La difficulté est de rester accessible tout en se développant, mais on ne s’arrête jamais. Dès qu’il y a une tendance sur le marché, nous tentons de l’exploiter et de la communiquer au consommateur avec, toujours, cette idée de partage. En terme de nouveautés, nous fabriquons des portes intérieures même si cela s’inscrit dans la continuité de notre métier. Nous avons de belles perspectives avec de nombreuses demandes en dehors de nos frontières régionales et nationales, c’est très surprenant. Les gens s’intéressent à notre business model et à notre mix produit puisqu’on est quasiment les seuls à le faire avec cette qualité-là et à ces prix-là. Les espaces d’exposition changent tous les 6 mois, on y intègre des nouveautés : des carreaux de ciment, des produits vintage. Nous sommes en perpétuels renouvellement et remise en question. La nouveauté ? C’est que ça ne s’arrête jamais !
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Les vertus de la constance Par Emmanuel Abela
L’entreprise USM fête les 50 ans de son produit phare, un classique du design : le système d’aménagement USM Haller. Retour sur l’histoire d’un objet-phare, qui suit celle de nos espaces de bureau. Un anniversaire en dit parfois long sur l’esprit d’une entreprise. Chez USM, on ne célèbre pas les 130 ans de la création par Ulrich Schärer d’un atelier de forge en 1885 dans le village de Münsingen, près de Berne. On ne fête pas non plus le démarrage de la construction métallique et de l’usinage de la tôle en 1946. On aurait pu s’attacher à l’arrivée de Paul Schärer junior, le petit-fils du fondateur, comme ingénieur dans l’entreprise, ou à la commande à l’architecte Fritz Haller d’un nouveau bâtiment d’usine en 1961. Deux événements déterminants dans l’histoire de l’entreprise puisque c’est leur collaboration qui donne naissance, en 1963, aux fameux systèmes d’aménagement USM Haller. Non, ici on célèbre l’année 1965, où Paul Schärer junior fait breveter la boule de connexion : la pièce qui permet de relier deux meubles par l’intermédiaire de tubes d’acier. D’un produit confidentiel… Au commencement était donc la connexion ! Dans les années 60, l’évolution de l’espace de bureau se fait dans un vaste mouvement d’ouverture : c’est l’affirmation de l’open space, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe occidentale. Dès lors, cette connexion tend à lier aussi bien le mobilier que les salariés dans un échange constant. À ce titre, il est amusant de constater que l’entreprise USM ne cherchait pas à vendre son système d’aménagement, elle se l’était réservée pour ellemême. « De manière égoïste », précise de manière amusée Lionel Klintz, le directeur commercial de decoburo, l’entreprise basée à Zellenberg, spécialisée dans l’aménagement d’espaces professionnels et privés,
qui distribue les produits USM. Et de nous rappeler que ce système n’avait été conçu que pour l’extension de l’usine de Münsingen par un bâtiment dédié à des espaces de bureau. « Ce sont les clients de l’entreprise qui ont voulu eux aussi équiper leurs propres espaces », et donc acquérir les astucieux systèmes d’aménagement. Ils étaient séduits par la forme des cases adaptée à la fois au dossier suspendu, au classeur ou à la boîte de classement, et par une forme graphique qui, comme le souligne Lionel Klintz, « s’harmonise avec toute architecture, contemporaine ou plus classique ». D’où la nécessité de passer, dans un second temps seulement, à une production en série. …à la production en série. Nous sommes face à un cas singulier : l’existence du produit a précédé la demande à une plus large échelle. Le système d’aménagement a été éprouvé, affiné, optimisé dans sa conception et son esthétique avant même que quiconque ne songe à le placer sur le marché. Le niveau de fonctionnalité qui permet des possibilités quasi infinies dans tout type d’espace, aussi bien de bureau que particulier, a séduit d’emblée. « Il est possible d'imaginer des combinaisons en fonction de deux impératifs qui sont la demande d’organisation du client et l’intégration du produit dans l’espace. » Le succès s’appuie sur une pleine modularité, « avec cette possibilité de configurer l’espace à partir de produits déjà achetés, complète Lionel Klintz, quand le client est amené soit à déménager ou à repenser son espace de travail. Chez decoburo, 15 % de l’activité concerne la reconfiguration d’espaces à partir de produits
dont le client dispose déjà. Un logiciel nous permet d’analyser ses besoins et de commander des pièces détachées en complément. » C’est d’autant plus aisé que les pièces sont standardisées depuis le début. « C’est un achat intelligent, le client ne remet jamais en cause un investissement déjà engagé. » De plus, le produit est écologique dans la mesure où il n’arrive jamais, du fait de sa réutilisation, en phase de recyclage. Et même si ça devait être le cas, ces tubes et ces plaques d’acier se recyclent aisément. Modulaire modèle Cinquante ans après sa création, le mobilier USM Haller est devenue une référence du design qui ne cesse de s’adapter à tous les usages. La nouveauté tient justement dans cette vision pérenne d’espaces modulables à l’infini, avec une grande cohérence à la fois dans les volumes mais aussi dans les couleurs. « Quatorze couleurs de tôle ont été arrêtées au départ. Pour assurer l’homogénéité de son espace de bureau, le client n’est pas dépendant d’un changement ni de couleur ni de stratifié. Là aussi, USM a imposé à ses fabricants des modèles standard. Une démarche de cohérence dans le temps. » Une constance et une simplicité, qui font du système USM Haller un produit intemporel, et donc éternellement moderne. USM Haller chez decoburo 4, Le Schlossberg | Zellenberg +33 (0)3 89 21 72 02 www.decoburo-store.com
144 Zut ! Lifestyle × Déco
Hiver, es-tu là ? Par Myriam Commot-Delon
Les clefs d’un décor réussi ? Du confort, du chic dans les détails et des objets avec un supplément d’âme.
CHEF DE FILE
Ilse Crawford, décoratrice superstar Décor du showroom VitraHaus à Weil am Rhein réalisé par Ilse Crawford
On avait adoré cet automne sa formidable collection Sinnerlig, dessinée pour Ikea, et on rêve de vivre dans le décor bohème du loft fictif d’un couple d’artistes qu’elle a créé pour le VitraHaus à Weil am Rhein. Également fondatrice de la version anglaise de Elle Déco et à la tête du Studioilse depuis 2001, Ilse Crawford cultive sa différence : un design juste et harmonieux où l’humain est au centre. www.studioilse.com
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Entrée habitée
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Et pourquoi pas un chaman dans le couloir ?
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Patère Ooga Booga en frêne massif, design Bertjan Pot, Moustache à la Galerie Fou du Roi à Strasbourg. www.fouduroi.eu Miroir hexagonal Mask teinté plomb, design Federico Floriani, Petite Friture, Galerie Fou du Roi à Strasbourg. www.fouduroi.eu
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Set de mobilier pour enfant à accrocher après usage comme un masque ou à customiser comme par le décorateur Vincent Darré. Table et chaise Vodo Masko, design Ambroise Maggiar, TOG. www.togallcreatorstogether.com
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Du marbre et des luminaires minimalistes.
Lampe de table Marbel Light SV6 à globe en verre soufflé bouche et ampoule halogène remplaçable, design Studio Vit, & Tradition à la Galerie Fou du Roi et chez Quartz Design. www.fouduroi.eu www.quartz-design.fr
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Un meuble précieux à regarder Sven Laurent, installation au Palazzo Clerici pendant la Milan Design Week 2015
Lampe de table Marie, design Toni Grilo, Haymann en vente sur l’e-shop Silvera : www.silvera-eshop.com
Le bureau suspendu du Studio Anne Holtrop pour la galerie bruxelloise Maniera. Une série de meubles inspirés par la collection de pierres précieuses de Roger Caillois, philosophe et sociologue français, fasciné par leurs formes et leur structure si proche de la peinture abstraite. Son twist ? Un trompe-l’œil d’agate, jaspe et onyx réalisé par Sylvie Van der Kelen du prestigieux Institut Supérieur de peinture décorative Van der Kelen Logelain à Bruxelles. Maniera 02 / DESK Hanging desk www.maniera.be www.vanderkelen.com
Lampe Snoopy (1967), design Achille & Pier Giacomo Castiglioni, Flos. www.quartz-design.fr
Lampe Marball en marbre blanc ou marron, Habitat - www.habitat.fr
148 Zut ! Lifestyle × Design
WOW ! Par Myriam Commot-Delon
Actu chargée chez Quartz à l’occasion des 150 ans de l’enseigne.
Photo : Alexis Delon / Preview
En Alsace, la famille Klein s’est donnée pour mission de meubler avec un sacré panache sa vie et nos intérieurs depuis… un siècle et demi ! Son fief ? Mulhouse, où la Maison Klein-Albert fête 150 ans d’esprit décoratif. Une passionnante histoire de famille qui a débuté avec l’atelier d’ébénisterie d’Auguste Albert. Pascale et Bertrand Klein poursuivent cet amour du beau meuble et du rare dans la Galerie des Tanneurs, leurs trois boutiques Quartz et les enseignes Ligne Roset et Cinna à Mulhouse et Colmar où ils expriment leur passion du design et de la décoration. La relève ? Leur fils Arnaud qui les a rejoints et a créé le studio de design
et d’aménagement d’espaces Desikon. Et à Strasbourg ? On file dans leurs deux showrooms, Kartell et Quartz dont l’espace vient d’être entièrement relifté pour mieux accueillir leur vocabulaire décoratif riche de références prestigieuses.
Jusqu’au 31 décembre, 150 icônes du design à -15 % dans les boutiques Quartz
À noter aussi cette saison Exposition exhaustive des collections B&B Italia et Maxalto, deux pointures du design italien qui infusent leur luxe contemporain à l’esthétique intemporelle. Jusqu’au 31 décembre dans la boutique de Mulhouse, exposition-vente de l’édition limitée du foulard lauréat du concours de design textile lancé à l’occasion des 150 ans de Quartz.
7, route de Neuf-Brisach Colmar
20, rue des Tanneurs Mulhouse
Quartz / Kartell 8-9, quai Saint-Jean Strasbourg www.quartz-design.fr
149 « Il y a trois réponses possibles à une pièce de design – oui, non, et WOW! Wow est la réaction que vous devez rechercher. » Milton Glaser
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L’œil de Zut ! ➁
5 assises hyper expressives ➀
D’une seule haleine Chaise Zig Zag, Gerrit Thomas Rietveld (1932-34), Cassina
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En voir de toutes les couleurs Fauteuil Proust Geometrica, Alessandro Mendini (1978), Cappellini
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Fine fleur Chaise Tulip, Eero Saarinen (1956), Knoll
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Sortir de sa coquille Fauteuil Egg Cuir Classic, Arne Jacobsen (1958), Fritz Hansen
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Enfant de la balle Fauteuil Série-Up, Gaetano Pesce (1969), B&B Italia
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150 Zut ! Lifestyle × Architecture d'intérieur
De l'écoute à l'usage Par Emmanuel Abela & Nour Mokaddem
Dans sa relation à l’utilisateur, le cabinet d’œuvre AMConception accorde une importance particulière à l’écoute. Hervé Siévert, architecte d’intérieur, évoque une démarche qui vise à créer des espaces adaptés à l’usage de chacun. Peut-on rapprocher architecture d’intérieur et psychanalyse ? Hervé Siévert, architecte d’intérieur chez AMConception, tenterait presque le rapprochement quand il insiste sur le point commun entre les deux démarches : le travail d’écoute. Dans son cas, nulle thérapie bien sûr, mais la volonté de « faire transparaître plastiquement la façon de vivre de quelqu’un chez lui ». Une manière d’affirmer une chose essentielle : le rapport humain. Il évoque de manière amusante une « décontraction pertinente dans ce rapport. L’architecture d’intérieur ne doit pas s’appuyer sur un fantasme apporté par le créateur ; le rôle de ce dernier est de guider le client pour que l’objet réalisé soit le reflet de sa personnalité ». Comment s’y prend-il ? En posant des questions de « vie usuelle » : les déplacements, les instants de repas, les moments de détente partagés en famille. Autant d’informations qui favorisent chez lui une visualisation des espaces comme base de sa conception architecturale. Même s’il admet la pertinence de celle-ci, la tendance reste pour lui un « habit, une coque ». Qu’il s’agisse d’adapter un bien à remodeler ou de construire du neuf, il lui faut trouver le bon compromis entre ce qui relève du désir et le principe de réalité – les contraintes de prix, de réalisation et de délais –, tout en adaptant sa proposition. Cela concerne aussi bien l’habitat que l’espace commercial, deux domaines sur lesquels s’est clairement positionné le cabinet d’œuvre AMConception, basé à Eckbolsheim, avec notamment une expertise dans le domaine médical, « un marché niche très spécifique » selon Hervé Siévert. La problématique est voisine de celle de
l’habitat dans la mesure où il s’agit de privilégier le bien-être des usagers, à cette différence près qu’il lui faut composer avec « la contrainte physique d’un matériel extrêmement anxiogène ». La sobriété est de mise en fonction de la thématique dominante, espace médicalisé, pharmacie ou boutique spécialisée. Dans les deux cas, habitat et espace commercial, sa signature architecturale s’appuie sur l’humain comme une préoccupation majeure. Chaleur des espaces, relief des volumes, gaieté des couleurs
– avec une jolie tonalité pop –, tout contribue à affirmer la dimension non seulement fonctionnelle mais aussi ludique de lieux à investir, un court instant ou durant la vie toute entière. AMConception 1B, rue des Frères Lumières Eckbolsheim www.amconception.com
PANDORA | Colmar
LE BONHOMME DE BOIS | Strasbourg
LES MAINS DANS LA FARINE | Strasbourg
LE CRÉDIT LYONNAIS | Strasbourg
HEMA | Mulhouse
VANS | Strasbourg
www.lacompagnie.eu - Photographies : Zélie Noreda
JACQUES BOCKEL | Strasbourg
THOMAS COOK | Colmar
MEPHISTO | Mulhouse
KIKO | Mulhouse
EXPERT CHR ET COMMERCE DE VILLE BOUTIQUES | FONDS DE COMMERCE IMMEUBLES | BUREAUX | HÔTELS
STRASBOURG | COLMAR | MULHOUSE | BELFORT | MONTBÉLIARD | BESANÇON
H&M | Mulhouse
S 03 88 32 02 32 cef@procomm.fr
152 ZUT À TABLE LA TENDANCE
Éthique à croquer Textes et photos Sarah Dinckel
Plus informés que jamais et échaudés par les frasques de l’industrie agroalimentaire, nous sommes devenus des consommateurs ultra-exigeants, tant sur le fond que sur la forme. Zoom sur trois nouvelles initiatives strasbourgeoises qui replacent la qualité du produit au centre des priorités.
Il est bien loin le temps où l’on mangeait tout et n’importe quoi sans réfléchir ! L’époque est à la prise de conscience et à la consommation responsable. L’alimentation devient une manière d’afficher ses convictions, et on passe plus de temps à lire les étiquettes au supermarché que des romans dans son lit. On traque les pesticides dans les fruits et les légumes, la gélatine de porc dans les biscuits ou encore le gluten un peu partout. On devient vegan, végétalien, flexivore, paléovore (la liste est sans fin) et bien sûr, l’offre n’a jamais été aussi forte dans le domaine de la restauration. De nouveaux concepts comme les foodtrucks fleurissent à tous les coins de rue, bref,
la nourriture est devenue furieusement tendance. Côté caddie, les boutiques bios se multiplient, les AMAP pratiquent des prix abordables et même les supermarchés développent leur gamme eco-friendly. Alors pourquoi se contenter de produits médiocres et sans éthique ? Chacun à leur manière, ces trois lieux mettent en place les codes d’une nouvelle ét(h)iquette de la consommation : un shopping éclairé, le retour de l’humain au cœur du commerce, le beau comme étendard. Dans la capitale de l’Europe, la gourmandise ne sera plus un péché !
153 Le pain sacré
La Bäckerstub 2, place Clément 09 83 64 01 34 www.labackerstub.fr Mardi -> samedi | 7h - 19h « On est ce qu’on mange », résume Édith Maurer, fondatrice avec son compagnon Jonathan Miquel de la Bäckerstub, version upgradée de la traditionnelle boulangerie. Pour toute une nouvelle génération d’entrepreneurs, l’ouverture d’un commerce ne se fait plus sans valeur ajoutée. On y appose nécessairement un concept, en l’occurrence celui d’une stub, où l’on peut venir manger, écouter du piano et participer à des ateliers. Le bien-consommer est lié à l’épanouissement de la communauté et prétexte à l’inventivité. Ces deux mélomanes (elle est violoniste, lui pianiste) marient donc musique et pâtons 100% bio dans un esprit de convivialité. « L’idée est de sensibiliser, de redonner du sens et de la valeur à ce qu’on mange. Du début jusqu’à la fin, les terres sont bichonnées, protégées ; les producteurs – qu’on connaît – transforment les céréales avec amour pour nous les remettre », continue Édith. Jonathan, qui est passé par la boulangerie du Plaza Athénée chez Christophe Michalak, travaille uniquement avec du levain : « Contrairement à la levure, il offre une grande biodiversité de ferments, plus de saveurs et une meilleure pré-digestibilité. C’est vivant, il faut le nourrir, l’observer. Ça demande un savoir-faire et ça se mesure à l’odeur, à la vue. » Aux classiques de la viennoiserie, toujours pur beurre, ils ajoutent une gamme de créations rythmées par les saisons, avec ou sans gluten : « Un pain à la farine de châtaigne moulue en partie à la force de l’eau par Rémi Jung à Hoffen ; au printemps, des choses parfumées aux fleurs sauvages et aux fleurs de sureau, au lierre terrestre ; à la période des vendanges, un levain avec du jus de raisin, des petits grains de gewurtz ou bien du pain aux orties, à l’ail des ours… » On emporte ses achats dans un étui en coton recyclé, histoire d’être cohérent jusqu’au bout.
154 ZUT À TABLE LA TENDANCE
L’épicerie 2.0
OH! 7, rue de la Brigade Alsace-Lorraine 03 88 22 24 23 www.epicerie-oh.com Lundi -> samedi | 10h - 19h30 Une fois son pain dans le sac, on aimerait bien dénicher un accompagnement qui lui fasse honneur. C’est chose possible puisqu’Olivia Coutire et Hugo Tarsiguel ont créé l’épicerie de demain : OH!, remplie de produits responsables et gourmets. On y vient pour des œufs, du café ou une bouteille de vin, mais on repart avec bien plus : la certitude d’avoir encouragé des producteurs engagés et la découverte d’une flopée de micro-marques voire de produits qu’on n’aurait jamais connus (la gelée de foin, le quinoa d’Anjou ou encore la farine de coco). Hugo explique : « Notre priorité, ce sont les produits artisanaux. Ensuite, viennent le goût et la proximité. 70% des produits sont locaux ou au moins fabriqués en Alsace et on se base sur des labels mais pas que : certains très bons petits producteurs n’ont pas les moyens de s’en payer un. On ne se gêne pas non plus pour se servir hors de France si on n’est pas satisfaits. L’huile d’olive niçoise est traitée depuis des années à cause des mouches des oliviers. » Olivia rappelle que l’histoire du produit importe plus que son étiquette. La sélection se veut généraliste et regroupe tous les types de denrées. « On a des œufs mais pas en ce moment parce que leur poulailler est en train d’être nettoyé ! », s’amuse la jeune femme. Un coin légumes de saison sera bientôt en place, et le couple va proposer des paniers brunchs qui seront disponibles le dimanche, en retrait ou en livraison. La valeur ajoutée puisqu’il y en a toujours une, ce sont le webshop et l’option click & collect qui permettent de remplir son panier en ligne pour passer le chercher en sortant du travail.
155 La gastronomie à emporter
Fleck & Co 9, rue du Ruisseau Bleu 03 88 65 61 35 www.fleckandco.com Lundi -> vendredi | 10h - 19h Sam | 9h30 -> 14h Avoir de bons produits est une chose, encore faut-il avoir le temps de les cuisiner. Notre exigence alimentaire s’étend aussi aux plats à emporter : on veut bien manger, même entre deux rendez-vous. Fleck & Co embrasse cette évolution du temps de pause et s’adresse à ceux qui veulent faire rimer plat réchauffé avec qualité. Aux fourneaux, deux chefs aux parcours étoilés, Clément Fleck et Arnaud Perlot ; à l’avant, Carole Fleck, compagne du premier et responsable de la boutique. Le couple a tenu L’Escale aux quais durant 10 ans et leur ami est l’ancien chef de la Vino Strada Stub. L’originalité de cette initiative réside aussi dans son contenant : les mets sont servis dans un bocal en verre de la marque allemande centenaire Weck. Objet déco pile dans l’air du temps, il se garde ou se troque en tant que consigne contre un bon d’achat. Carole explique : « On mange chez nous comme on pourrait manger dans un bistro ou un gastro. On propose toute une gamme de plats, d’entrées et de desserts de chef mais aussi des apéritifs : de la tapenade, du caviar, des pickles… Il y a même des fioles de grand cru à l’unité ! » On délaisse avec plaisir son sandwich pour un met gastronomique comme le boudin noir d’Alsace aux pleurotes, mousseline de potimarron et pommes, et on enchaîne avec un cheesecake au coulis de mangue, ananas confit au citron vert et vanille. Un rayon épicerie à la décoration léchée permet de repartir avec des produits artisanaux utilisés en cuisine. Le souci du beau se retrouve jusque dans le packaging de ces objets made in France sélectionnés par Carole.
156 ZUT À TABLE LA RECETTE
Un pois c'est tout Par Myriam Commot-Delon Photo Alexis Delon / Preview
N’y voyez pas de métaphore grivoise : depuis sa réouverture cet été, passer à La Casserole est la nouvelle tendance gustative à Strasbourg.
Point d’outrage, loin de là. Cette Casserole new face est à déguster sans ambages. Cédric Kuster, jeune trentenaire fringant et ex-directeur de salle du Crocodile, est le nouveau propriétaire de ce nid gourmand et bien troussé. D’emblée, on est séduit par l’épure et le raffinement des lieux où s’exprime une brigade de jeunes gens affûtés autour du chef Marc Weibel, autre jeune trentenaire souriant passé par le Crillon et le Plaza Athénée à Paris. Ses assiettes ? Visuelles et diablement bien revisitées : homard, turbot, pigeonneau d’Alsace ou cochon fermier d’Auvergne s’accompagnent de sucs délicats, d’émul-
sions aériennes, de condiments impertinents, de jus enivrants (et trop injustement oubliés ces dernières années), de pickles vifs ou de coulis sensuels… L’entrée couture à reproduire chez soi ? Ce gravlax de saumon aux zestes d’agrumes qui va stimuler les papilles de vos invités et vous laisser du temps le jour J pour vous pomponner ! L’instant arty ? Armés de vos poches à douilles, piquetez des assiettes dignes d’une œuvre de l’artiste japonaise Yayoi Kusama de délicats pois bicolores.
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Pour le saumon • 600 g de dos de saumon d’Écosse bio • 500 g de gros sel • 50 g de sucre • 1 orange, 1 citron et 1 pomelo bio • 10 g de baies roses • 10 g de baies de Sichuan • 10 g de poivre malabar Pour la tartelette d’endives • 100 g de pâte feuilletée • 5 endives • 1 citron • 10 cl de jus d'orange frais • 6 cl d’huile d'arachide • 25 g de beurre doux • Gros sel • Sel fin • Sucre Pour la mayonnaise d’aneth • 10 g d’aneth • 20 cl d’huile de pépins de raisin • 1 jaune d'œuf • 10 g de moutarde de Dijon • Vinaigre de Xérès • Sel Pour le coulis de canneberge • 50 g de canneberges séchées • 20 cl de jus de canneberge Finitions • 1 endive rouge • ¼ de botte de cerfeuil • ¼ de botte d’aneth • Sel de Maldon • Piment d’Espelette
La Casserole 24, rue des Juifs 03 88 36 49 68 www.restaurantlacasserole.fr Menus 62 -> 150€ Mardi -> samedi Midi & soir
Saumon mariné au sel d’agrumes, tartelette d’endives tiédie, coulis de canneberge et mayonnaise d’aneth Pour 6 personnes
— Pour le saumon Parez et désarêtez le filet de saumon. Mélangez le gros sel, le sucre, les zestes de l’orange, du citron et du pomelo ainsi que les épices concassées, disposez cette préparation sur et sous le filet de saumon. Laissez mariner au frais au moins 12 heures. Dessalez le saumon et laissez-le tremper dans l’eau froide pour enlever l’excès de sel. Taillez le saumon en tranches fines et réservez. — Pour la tartelette Préchauffez le four à 180°C. Abaissez votre feuilletage sur une épaisseur de 2mm et placez-le entre 2 feuilles de papier sulfurisé et 2 plaques. Mettez à cuire pendant 20 minutes. Taillez le pied de 4 endives, retirez les feuilles extérieures et émincez finement. Dans un sautoir, faites-les revenir avec de l’huile et du beurre moussant en les faisant légèrement caraméliser. Déglacez avec le jus d’orange. Laissez totalement réduire, rectifiez l’assaisonnement et faites refroidir. Taillez le pied de l’endive restante et retirez les feuilles extérieures, effeuillezla totalement en prenant soin de retirer au fur et à mesure la partie blanche à la base de la feuille. Dans un rondeau haut avec de l’eau bouillante salée (10g de gros sel par litre d’eau), sucrée et citronnée, cuisez les feuilles durant 5 minutes. Rafraîchissez et égouttez sur un linge. Disposez harmonieusement les feuilles d’endives sur un papier film en bande et placez au centre les endives caramélisées. Roulez le rouleau d’endive en le serrant bien puis conservez-le au froid afin de le raffermir.
— Pour la mayonnaise à l’aneth Lavez et effeuillez l’aneth, mixez-le très finement au blender avec l’huile et le gros sel. Dans un bol, mélangez le jaune d’œuf avec la moutarde et montez la mayonnaise avec l’huile d’aneth. Terminez avec le vinaigre et rectifiez l’assaisonnement. — Pour le coulis de canneberge Faites chauffer doucement dans une casserole la canneberge et le jus, afin de bien faire gonfler les baies. Mixez au blender afin que le coulis soit lisse, rectifiez la consistance si besoin avec un peu de jus de canneberge. — Finitions et dressage du plat Coupez le rouleau d’endive et le feuilletage cuit à taille égale et tiédissez le tout au four. Dressez sur assiettes les tranches de saumon, disposez le rectangle de feuilletage et le rouleau d’endives sur le dessus afin de former la tartelette. Décorez-la de quelques feuilles d’endive rouge taillées en plumes et terminez avec quelques pluches de cerfeuil et d’aneth. À l’aide de poches à douilles ou de pipettes, réalisez un décor harmonieux sur l’assiette en alternant les gouttes de vinaigrette et de coulis.
158 ZUT À TABLE LE PRODUIT
Le sel de la mer Par Emmanuel Abela Photos Hugues François
Rien n’arrête Stéphane Griffet. Avec son associé, René Hartmann, il s’appuie sur son expérience de la restauration pour développer Cap d’Hag, qui associe poissonnerie, traiteur et épicerie fine. Rencontre au moment de l’ouverture de son 3e magasin.
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Cap d’Hag 147, Grand’Rue Haguenau 48, rue Boecklin Strasbourg (Robertsau) 2, rue du Sanglier Strasbourg capdhag.free.fr
Associer poissonnerie, épicerie fine et sélection de vins, est-ce une manière d’affirmer une véritable culture du poisson ? Nous venons tous deux de la restauration : lui en cuisine et moi en salle. Je viens de Belgique – il est évident que le poisson y est présent au quotidien –, puis j’ai travaillé à l’étranger, aux Antilles, en Australie, en Thaïlande et en Inde. René, lui, était chef de partie poissonnerie à l’Hostellerie Louis XIII à la Meinau à Strasbourg. C’est pour cela que nous mettons l’accent sur les produits qui accompagnent le poisson. Je suis un passionné de vins, créer une cave était pour moi de l’ordre de l’évidence. Aviez-vous constaté un manque ? À l’époque où nous travaillions ensemble dans un restaurant, René et moi, je faisais le constat que je n’arrivais pas à me fournir en bon poisson. L’idée est venue de là : s’appuyer sur un nouveau réseau de fournisseurs et nos connaissances spécifiques pour se lancer dans l’aventure. Ce que les gens veulent, une fois rassurés sur la qualité du produit, c’est échanger avec un professionnel sur la préparation. Pourquoi avoir choisi Haguenau en premier ? René est de Betschdorf et je suis installé sur le Val de Moder. Haguenau semblait la ville idéale. De plus, il s’agit là d’une zone de chalandise importante qui couvre tout un territoire jusqu’à Wissembourg et Saverne. En moins de deux ans, vous avez ouvert trois magasins, pourquoi ce choix risqué ? Des opportunités nous ont été offertes, comme celles d’investir cet ancien local d’assurance dans la rue Boecklin à la Robertsau ou de racheter la Poissonnerie du Centre, à 150 m de la cathédrale, dans le carré
d’or, le coin le plus prestigieux de Strasbourg ! Avec un seul magasin, nous rencontrions des difficultés auprès de certains fournisseurs. Comme nous ne voulions plus vendre des produits du marché gare pour des questions de qualité, il nous fallait trouver des solutions pour atteindre un certain volume. C’était la condition pour que nous puissions garantir des arrivages de poisson frais en provenance directe de la mer, de Boulogne par exemple : là, aujourd’hui, le poisson est pêché dans la nuit, il est proposé à la criée vers 4 heures du matin, chargé sur le camion vers 9h et nous parvient le lendemain matin, donc à peine plus de 24 heures après avoir été pêché. Ça nous permet aussi de diversifier les fournisseurs et les produits en fonction de leurs spécialités. Ainsi, je travaille avec une personne à Lorient qui fait la tournée des criées pour pouvoir me fournir du poisson sauvage, de la dorade, du bar de ligne. De même pour le poisson acheté en Islande, du cabillaud pêché à la ligne, du loup…
On ne vend pas le poisson dans une ville comme Strasbourg de la même manière que dans une ville de bord de mer. Comment s’y prend-on ? Les Alsaciens n’ont malheureusement pas l’habitude de manger le poisson entier, ils s’attachent principalement aux filets. Nous essayons de faire preuve de pédagogie pour les amener à repenser leur manière de consommer le poisson. Nous le constatons sur Haguenau, nous parvenons à varier les plaisirs et en moins de deux ans, les ventes de poissons entiers ont augmenté de 20%. Nous ferons preuve sur Strasbourg de la même volonté de partage, je ne doute pas de parvenir à familiariser la clientèle avec une autre manière d’aborder le produit.
160 ZUT À TABLE LE PORTRAIT
Le Cygne Par Léonor Anstett Portrait Estelle Hoffert
À la croisée des chemins des Vosges du Nord, à Gundershoffen, se niche une superbe maison bleue à colombages. C’est dans ce restaurant étoilé que Laure et Fabien Mengus exercent leur talent depuis quatre ans.
Quand à l’âge de 29 ans, Fabien Mengus se voit proposer de reprendre le flambeau du Cygne, restaurant gastronomique de renom, il sait que le challenge est d’autant plus dur à relever que le restaurant est distingué par deux étoiles au Guide Michelin. Le fait qu’il y ait fait ses armes durant dix ans explique sans doute un premier succès quelques mois seulement après la reprise : non seulement il s’est approprié ces étoiles – à sa grande surprise – mais en plus il est devenu le chef doublement étoilé le plus jeune de France… Accompagné de sa femme Laure, qu’il connaît depuis le berceau – leurs mères étaient meilleures amies – et qui a radicalement changé de vie pour être à ses côtés, il continue son ascension, en toute discrétion. Pour eux, travailler ensemble était une évidence. « Le meilleur maître d’hôtel du monde n’osera jamais vous dire ce que vous dit votre femme ! » , ironise-t-il avec malice. Petit à petit, ils ont fait leurs propres choix, à tous les niveaux, et ils se sentent aujourd’hui, au bout de quatre ans, sereins et convaincus d’avoir pris le bon chemin. Laure, d’un naturel charmant et joyeux, accueille ses convives avec grâce. Le cadre est chic, épuré et distingué : bois blond, cuir, lumières tamisées… Elle a créé la salle principale il y a deux ans, à son image. Le service y est prévenant, alerte. Dans l’assiette, les saveurs sont finement dosées, les produits sélectionnés avec soin, au gré des saisons, comme en ce moment la selle de chevreuil rôtie à l’os, son filet rôti à la poêle, sauce aux épices douce ou, tout au long de l’année, ce paleron de bœuf Black Angus, accompagné aujourd’hui de son estouffade de navets blancs, salsifis et mange-tout, parmentier de joue et queue de bœuf… Fabien magnifie les produits du terroir.
Une cuisine qui va de l’avant sans renier ses racines. À la carte, le lièvre à la royale figure en bonne place, avec des lamelles de truffes et des dés de céleri… Une recette phare du Cygne réadaptée par Fabien. Ses plats signatures ? Des déclinaisons autour de la langoustine ou du foie gras, tout aussi subtiles qu’audacieuses, ou encore le homard bleu « charbon » au citron… À seulement 33 ans, Laure et Fabien ont relevé le défi tout en jouant admirablement leur carte personnelle. Chapeau !
Menus 50€ -> 115€ Mardi | soir Mercredi -> samedi | midi & soir Dimanche | midi
Le Cygne 35, Grand’Rue Gundershoffen 03 88 72 96 43 www.aucygne.fr
c
S, 33 iOn 2 33 t 3 eP éc 3 88 r S 0 vO OuS r u n PO tezc ta On
LIVRAISON
SUR PLACE
À EMPORTER
Sushi’s
c’est sain-plement bon !
gourmet Vous souhaite de Joyeuses Fêtes de fin d’année
Surprenez vos convives !
Ouvert du Lundi au Samedi de 10 h à 19 h
un cocktail dînatoire magique! (réservation 48 h à l’avance)
31 rue du FOSSé deS tanneurS 67000 StraSbOurg 03 88 32 33 33
www.o-gourmet.fr
03 88 14 08 08 Resto Sushi’s Centre
1 rue de la Demi-lune 67000 STRASBOURG
/restosushis.strasbourg.centre
03 88 44 88 44 Resto Sushi’s Robertsau
34 rue Boecklin 67000 STRASBOURG
/restosushis.strasbourg.robertsau
Ouvert 7J/7J
www.resto-sushis.com
162 ZUT À TABLE LES LIEUX
Au Cèdre Par Nour Mokaddem Photos Henri Vogt
Menu Saint-Sylvestre 65€ hors boissons Lundi -> vendredi | midi & soir Samedi | soir Dimanche | soir Service à emporter
Au Cèdre 1, rue du Saint-Gothard 03 88 25 14 69 www.au-cedre.com
Depuis près de 20 ans, Le Cèdre perpétue les traditions libanaises au cœur de la Krutenau. Considéré comme l’un des meilleurs restaurants libanais de la région par les critiques gastronomiques pullulant sur le web, il offre un panorama des traditions culinaires du pays tout en agrémentant sa carte d’un zeste d’occident. L’atmosphère chaleureuse contribue à sa belle réputation. Jamais en manque d’idées pour faire vivre l’esprit festif, le chef propose à l’occasion de la SaintSylvestre un menu spécial, composé de farandoles de mezzés chauds et froids d’une grande variété : beignets au fromage, aux épinards, grillades et même un trou libanais (il faut bien faire de la place) à base d’alcool de figues. Le tout régulièrement arrosé d’alcools typiques
du Liban et évidemment de bière de Noël ou agrémenté pour les connaisseurs d'une belle sélection de vins libanais ou de grands crus français. En dessert, place au flan libanais, à la glace et à l’alcool de figues. Du bon et du généreux à partager en bonne compagnie.
Sushi's
163
Par Paul Kempenich Photo Henri Vogt
Menu déjeuner — 12,90€ Plateaux — 15,90€ -> 100€ Lundi -> dimanche | midi & soir
Sushi’s 1, rue de la Demi-Lune Strasbourg 03 88 14 08 08 www.resto-sushis.com
« En Alsace, les sushis : ça nous connaît ! » Si cette phrase vous paraît incongrue, il est temps d’aller faire un tour du côté de chez Sushi’s. L’enseigne alsacienne de gastronomie japonaise s’est récemment implantée au centre-ville de Strasbourg : ici, pas de surgelés, ni de concession sur la qualité. L’arrivage de produits est quotidien et les fournisseurs certifiés locaux. Un élément échappe à la règle, la star du menu, j’ai nommé : le poisson. Sushi’s utilise du saumon rouge d’Ecosse, réputé de meilleure qualité que son cousin norvégien, et élevé dignement dans un souci de respect de l’environnement. La gamme de produits ne se limite pas aux sushis et ravira aussi bien les plus affamés des carnivores que les plus regardants des végétariens. Si l’envie
prend les gourmets de déguster une bonne bouteille, le restaurant propose des crus sélectionnés en partenariat avec l’enseigne Au Millésime, histoire de célébrer un mariage gagnant : celui du sushi et du vin. Les sushis alsaciens sont disponibles avec des livraisons effectuées à vélo en centre-ville. Bien sûr, on peut les déguster sur place ou les emporter.
164 ZUT À TABLE LES LIEUX
Les Frangines Par Myriam Commot-Delon Photos Alexis Delon / Preview
Horaires d'ouverture Lundi -> samedi | 10h - 18h
Les Frangines 18, rue des Sœurs 03 88 68 60 04
Aux manettes de cette nouvelle adresse sucrée/ salée de vente à emporter : Be et Go, deux vraies sœurs aux diminutifs pleins d’allant, et une pâtissière aux doigts de fée, Stéphanie. L’envie ? Infuser une jolie énergie à la rue des Sœurs en y cultivant l’art du bien grignoter et du homemade. La déco ? Un comptoir immaculé flanqué d’une coquette Stammtisch entourée de coussins moelleux pour y papoter avant de repartir avec son déjeuner sous le bras. Dans le bec ? Des quiches ou des lasagnes revisitées sacrément convaincantes, des salades de graines et de légumes, la soupe du jour et des pâtisseries aussi caressantes que régressives. Ce jour-là, c’était un cheesecake citronné, des petits gâteaux aux carottes généreusement nappés de fondant, une tarte aux pommes toute
dorée donnant le ton d’un éternel retour à l’enfance ou, plus sophistiquées, des tartes aux alliances orange / thé matcha ou citron vert / meringue vanillée. Sans oublier des cookies XXL sagement rangés dans de gros bocaux qui n’attendent que l’heure du goûter. La cerise sur le gâteau ? Plusieurs produits sans gluten, des bredele et des pains d’épices. Si l’envie de faire appel à ces habiles pâtissières vous titille, elles réalisent aussi sur commande des cake design et des buffets pour une prochaine fête. Ces Frangines sont déjà un peu les nôtres : la preuve, les clients s’y sentent comme à la maison !
POISSONNERIE ツキ TRAITEUR Nouveau au centre-ville ! HAGUENAU 147, Grand Rue 67500 Haguenau 03 88 90 59 46
STRASBOURG CENTRE-VILLE 2, rue du Sanglier 67000 strasbourg 03 88 24 00 24
ROBERTSAU 48, rue Bナ田klin 67000 Strasbourg 09 86 17 00 07
166 ZUT À TABLE LES LIEUX
Cinnamon Par Jolan Thouvenot & Sami Saleh Photos Henri Vogt
À découvrir Les bienfaits du thé indien aux quatre épices : gingembre, cannelle, graine de fenouil et clous de girofle. Menu du jour -> 12 € Menu du chef -> 21 € Menu Cinnamon -> 30 € Lundi | midi &soir Mercredi -> Samedi | midi & soir Dimanche | midi Service traiteur
Cinnamon 15, rue de la Division Leclerc 03 88 32 89 79 www.cinnamonrestaurant.fr
Cinnamon, le petit protégé du Maharaja, 1er restaurant indien du Strasbourg des années 80, s’inscrit dans la continuité d’un savoir-faire familial. Vithiyananthan Vithuchan, le visage de cette nouvelle génération, partage sa propre expression de la cuisine indienne dans un cadre à son image : minimaliste, sobre et élégant. Sur une base de techniques traditionnelles, comme ces naans cuits à même les parois du four, le désir est de créer des plats originaux, riches en saveurs. La carte, élaborée avec le docteur Kaushik Gupta, d’obédience ayurvedique – la médecine traditionelle et holistique indienne – propose de découvrir une déclinaison de grillades tikkas ainsi qu’une large sélection de plats végétariens, sans gluten et cuits à la minute par des chefs venus tout droit de Bombay. Une cuisine médicinale exquise qui ouvrira tous vos chakras.
Espace Le Kaleido
167
Par Paul Kempenich Photos Henri Vogt
Espace Le Kaleido Allée du Château de Sury Vendenheim 03 88 68 12 01 www.lekaleido.com
Cela fait plus de trente ans que Kieffer Traiteur se situe au sommet de la gastronomie événementielle de la région. La fusion récente avec Effervescence a nécessité de revoir l’organisation, d’où la recherche d’un terrain pour un nouveau laboratoire. De manière presque inespérée, une double opportunité s’est présentée avec la mise en vente de l’ancien Espace 22, à Vendenheim : celle de construire et d’aménager un centre de production gastronomique de plus de 1000 m², en capacité de créer plus de 300 000 repas par an, mais aussi de transformer les anciennes salles en espaces de festivité sur près de 600 m². Son nom, le Kaleido, dit tout de ses possibilités : modulable à l’envi, avec un large hall et trois salons de taille généreuse, il peut accueillir mariages, séminaires, défilés, road-shows ou
soirées de gala, avec une prestation complète. En plus de disposer de salles de travail et de réception équipées ainsi que des repas préparés par les équipes de Kieffer Traiteur, les convives savourent des moments de détente sur la terrasse en lisière de forêt ou plongeront dans quelques mois, une fois la belle saison revenue, dans la grande piscine aménagée.
168 Zut ! Lifestyle × After Work
Lieu de vies Par Lizzie Lambert
Le Café Brant rythme ses semaines de culture, avec des soirées jazz et une belle collaboration entre le comédien-metteur en scène Christophe Feltz et le pianiste Grégory Ott.
Institution à Strasbourg, le Café Brant jouit d’un emplacement idéal, à la croisée des institutions européennes, des facultés et du centre-ville, mais aussi d’une place privilégiée dans la vie des habitants. Plus qu’un lieu de passage où l’on vient boire un café ou siroter une bière, c’est un véritable lieu de rendez-vous où l’on croise personnalités locales, journalistes, étudiants et professeurs. Très naturellement, les artistes commencent à s’emparer du lieu pour en faire un outil de diffusion, au même titre qu’un café-théâtre dont la tradition est déjà bien ancrée à Strasbourg. D’une rencontre informelle vont naître Les mercredis du Brant : un moment de théâtre au café. Christophe Feltz, parfois accompagné d’autres comédiens, y lit et j o u e d e s tex te s d ’ a u te u rs, m i s e n musique par le pianiste Grégory Ott. Une parenthèse ouverte aux fidèles du Brant, amateurs de théâtre ou néophytes. Une pause durant laquelle le temps s’arrête, même le service et où vibrent les textes de Raymond Devos, Jean-Michel Ribes, Alex Métayer et Jacques Prévert. « Le café
Brant, c’est un lieu où peuvent s’exprimer les sens », analyse Christophe Feltz. Ici, on revient à une forme primale : un texte, un acteur, une douce musique, un public. Le décor se suffit à lui-même. Seul un pupitre fait office de sobre mise en scène. « C’est un moment d’humanité, le comédien ne se protège pas », confie le comédien qui accueille en personne pas loin de 120 spectateurs chaque mercredi. Les jeudis sont eux, consacrés au jazz. Des after works adaptés aux actifs qui souhaitent pimenter leur chemin entre boulot et dodo, organisés en partenariat avec Jazzdor ou directement avec des artistes désireux de goûter à ces échanges privilégiés avec l’auditoire. Parfois, les échanges se font plus solennels, au détour d’une conférence éclairée d’un professeur de la faculté de droit. D’autres fois, une atmosphère plus frivole s’installe avec notamment la soirée des Valentines organisée dans le cadre de Strasbourg mon Amour. Une programmation de conférences et d’événements pour replacer l’échange, l’humain et la culture en essentiels.
Matière à rire de Raymond Devos, par Christophe Feltz avec Grégory Ott au piano, le 16 décembre dans le cadre des Mercredis du Brant Concerts de Jazz deux jeudis par mois Café Brant 11, place de l’Université www.facebook.com/cafelebrant
Derrière ce plat symbolique se cache une partie de notre histoire
Derrière ces murs sont scellés les secrets de Stammtisch passionnés Derrière ces paravents se sont régalés de célèbres gourmands
Le Clou, l’histoire continue… avec vous ! 3, rue du Chaudron à Strasbourg 03 88 32 11 67 www.le-clou.com
170 SÉLECTIONS lifestyle
Photo : Guy Rebmeister
DECO
Dame Jeanne Jeanne & Cie, en vente chez Alba 5, quai Finkmatt www.alba-design.fr
Et si l’on donnait à voir non pas le produit fini mais son empreinte ? C’est la réflexion qu’a menée le designer Régis Mayot, invité par l’éditeur Bernard Chauveau à puiser dans la moulothèque du Centre International d’Art Verrier de Meisenthal. De ces 2000 moules, véritable patrimoine technique d’une
autre époque, il tire Jeanne & Cie, une collection de pièces sublimant l’outil, soufflées par les verriers du Centre, et un livre qui retrace l’histoire du projet. (D.S.)
171
RÉTRO
Suranné Festival européen de l’Antiquité, de la Brocante et du Design de la Bourse, les 30 et 31 janvier à la Salle de la Bourse www.brocantes-strasbourg.fr Illustration : Laurence Bentz
DÉCO
Wishlist Aimée.K Gallery 28, rue des Tonneliers 03 90 41 09 65
Pour fêter la 10e anniversaire du Festival européen de l’Antiquité, de la Brocante et du Design de la Bourse, 24 exposants professionnels proposent une sélection de pièces toujours plus exclusive pour chineurs avertis ou amoureux de l’ancien. Mention spéciale aux appareils photo d’époque, qui trouveront à coup sûr leurs amateurs. (C.L.)
Cet hiver, Aimée.K Gallery revisite les classiques de Noël. Entre bougeoirs étoilés, photophores illustrés et décorations made in Alsace, on shoppe aussi les parfums d’ambiance Bleu Kelsch quetsche-cannelle pour un cadeau typique et unique. (J.G.)
172
NEW
Coffeelicious Vous en rêviez ? Starbucks débarque enfin Place Kléber ! D’ici quelques mois, le géant du cocktail caféiné régalera nos palais affamés. Grâce à qui ? Au cabinet Eric Folzer, spécialisé en immobilier professionnel et implantation commerciale… (J.G.)
Photos : Henri Vogt
VIN
Du nez ! Oenosphère 33, rue de Zurich www.oenosphere.com
Qui n’a jamais rêvé d’épater ses convives en parlant parfaitement de vin ? Oenosphère propose une fois par semaine des cours d’œnologie à thème selon les régions, l’élaboration du vin ou même son analyse sensorielle. De quoi devenir un pro ! (C.B.)
Ouverture prévue début 2016 Cabinet Eric Folzer 15, place Gutenberg
Photo : Henri Vogt
DÉCO
L’Ill aux trésors Ville et Campagne 23, quai des Bateliers 03 88 36 96 84
En pénétrant dans l’antre raffiné de Ville et Campagne, niché depuis 30 ans au bord de l’lll, on découvre un écrin romantique dédié à la décoration et à l’univers de la maison. Minutieusement mis en scène par son hôte Corinne Mangin, ellemême décoratrice, les jolis luminaires cohabitent avec les
miroirs, cloches en verre et autres carafes anciennes au design parfait. De petites merveilles à (s’)offrir. (C.L.)
5, rue de Zurich Strasbourg 03 88 23 48 45 www.lendroit-strasbourg.fr Fermé Samedi midi Dimanche et Lundi (Toute la journée)
174
Photo : Sarah Dinckel
DÉCO
Coolab
Illustration : Laurence Bentz
EVENT
So fresh ! Soirées So Ice 14.01.16 + 04.02.16 + 10.03.16 Sofitel Grande Ile 4, place Saint-Pierre le Jeune www.sofitel-strasbourg.com
Le Link, bar emblématique du Sofitel, revient avec les soirées So Ice. Exciting ! Au programme ? DJ set, canon à neige, cocktails à base de vodka et atelier saumon. Dress code ? Doudounes chics, bonnets à pompons, fourrures et bonne humeur. Luxe, musique et raffinement dans l’hôtel le plus branché de la ville, ou comment garder au cœur la passion de l’art de vivre à la française… Tous en terrasse ! (I.T.)
Côté pile, une bougie 100% végétale aux huiles essentielles réalisée par Emma Vila, créatrice de la marque Le Chat dans l’Armoire ; côté face, une petite tasse en grès ou en porcelaine, modelée par les mains délicates de la céramiste Laurence Labbé. Cet objet deux en un totalement artisanal embaumera les intérieurs durant 25 à 30h, version thé fumé ou thé gourmand. Le plus dur sera de choisir… (D.S.) Atelier-boutique Laurence Labbé 17, rue de Rosheim www.laurencelabbe.com
NOËL
Par-Tea Time Pour fêter le millénaire de la Cathédrale de Strasbourg, le leader de la distribution du thé en vrac lui rend hommage à travers une création en édition limitée. Un mariage de saveurs détonant dans un packaging réalisé pour l’occasion. On craque aussi pour les chicissimes coffrets Noël : effet garanti ! (C.L.) Dammann Frères 48, rue du Fossé des Tanneurs www.dammann.fr
CINNAMON Restaurant indien
Service traiteur Vente à emporter 15, rue de la Division Leclerc 67000 Strasbourg Tél. 03 88 32 89 79 Retrouvez nous sur
Photo : Henri Vogt
Facebook : cinnamon Instagram : restaurantcinnamon
TECH
À l’écoute Le Store 3, rue des Aveugles www.lestore.boutique
Le Store, spécialiste du son Bose change de propriétaire et d’emplacement et prend ses quartiers rue des Aveugles. Il se distingue désormais dans tout le Grand Est avec la mention d’« Excellent Center » et sa gamme
complète qui ravit les mélomanes et sonorise les intérieurs. Du conseil à l’installation, on a trouvé notre audio guide ! (C.L.)
www.cinnamonrestaurant.fr
Illustration : Laurence Bentz
176
Appli
GIVE ME FIVE ! En cette fin d’année, l’application de paiement mobile Fivory propose une multitude de bons plans. Notre sélection branchée pour shopper malin ! HELIXIR Photo : Greg Matter
PATINOIRE
Lovely Ice Rivétoile on Ice Place Dauphine Du lundi au jeudi de 10h à 20h (21h les vendredis et samedis) jusqu’au 2 janvier
Imaginez-vous dans un film romantique de Noël où, parés de vos patins, vous vous laissez glisser sur la glace en compagnie de votre moitié ou de vos chérubins ? Pour la 3e année consécutive, le centre Rivétoile et la Ville de Strasbourg vous font vivre les joies de la glisse en plein cœur de la cité, grâce à la patinoire éphémère fraîchement installée ! (C.L.)
15% de remise à partir de 5 € d’achat. Smoothies, jus et soupes : une cure survitaminée pour affronter l’hiver. 3, place Dauphine à Rivétoile
BAGELSTEIN
Pour tout bagel acheté, la boisson et le dessert sont offerts. L’anneau garni importé des US qui ravit nos papilles ! 18, rue des Bateliers 13, rue des Francs Bourgeois
ACTE 2
Une remise de 30% pour le tout premier paiement avec l’application ! Un vestiaire féminin élégant faisant la part belle aux marques italiennes premium. 3, rue des Juifs
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Simultania 33, rue Kageneck 03 88 23 63 11 www.stimultania.org
Les Lunettes de Gisèle 24, rue Brûlée 03 88 21 51 00 www.leslunettesdegisele.fr
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Zénith 1, allée du Zénith 03 88 10 50 50 www.zenith-strasbourg.fr Tendances Alice Lange – Le Boudoir 4, rue de l’Outre 03 88 22 69 83 www.alicelange-leboudoir.fr Acte 2 3, rue des Juifs 03 88 23 13 81 Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg 03 88 23 61 61 www.algorithmelaloggia.com Antiquités Schon-Grandin 9, rue du Chaudron www.schon-grandin.com Le Boudoir du regard 5, rue des Veaux www.boudoirduregard.com Calzedonia 16, place Gutenberg 03 88 35 59 87 www.calzedonia.com
La Laiterie 10, rue du Hohwald 03 88 22 46 71 www.artefact.org
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Locked Grooves 15, rue de la Division Leclerc www.lockedgrooves.fr
Curieux? 6a, quai Kellermann 09 84 48 33 62 www.curieux-store.com
Le Maillon 7, place Adrien Zeller 03 88 27 61 71 www.maillon.eu Musée Tomi Ungerer Villa Greiner 2, avenue de la Marseillaise 03 68 98 51 53 www.musees.strasbourg.eu
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MAMCS 1, place Hans Jean Arp 03 88 23 31 31 www.musees.strasbourg.eu
Élan Chaussures 1, rue Thomann 03 88 22 64 47 www.elan-chaussures.fr
Opéra national du Rhin 19, place Broglie 0 825 84 14 84 www.operanationaldurhin.eu
Eric Humbert 46, rue des Hallebardes 03 88 32 43 05 www.eric-humbert.com
Point d’eau 17, allée René Cassin Ostwald 03 88 30 17 17 www.ville-ostwald.fr
Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre 03 88 15 23 00 www.galerieslafayette.com
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