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07 Rhin Supérieur Oberrhein Printemps — Été Frühling — Sommer
2018
Photographie Benoit Lapray
Communication Ville de Metz - 2018
parcours artistiques concerts spectacles expositions
Prochains numéros
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en partenariat avec la Haute École des Arts du Rhin Sonderausgabe in Zusammenarbeit mit der Haute École des Arts du Rhin 06.2018
Zut Strasbourg n°38 06.2018
Zut Oberrhein n°8 11.2018
Zut team
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Commercialisation & développement Marketing und Entwicklung Léonor Anstett +33 (0)6 87 33 24 20 Olivia Chansana +33 (0)6 23 75 04 06 Bruno Chibane +33 (0)6 08 07 99 45 Guy Hassenfratz +33 (0)6 17 90 34 71 Caroline Lévy +33 (0)6 24 70 62 94 Philippe Schweyer +33 (0)6 22 44 68 67
Mitarbeiter
Rédacteurs — Redakteure Emmanuel Abela, Cécile Becker, Carmen Bente, Myriam Commot-Delon, Ute Dahmen, Sylvia Dubost, Julie Friedrichs, Jean HansMaennel, Caroline Lévy, Marine Mai, JiBé Matthieu, Mylène Mistre-Schaal, Mayra Schaeffel, Philippe Schweyer Photographes — Fotografen Klara Beck, Sébastien Bozon, Alexis Delon / Preview, Maxime Gautherot, Catherine Kohler, Arno Kohlem, Dorian Rollin, Christophe Urbain, Henri Vogt Traductrices — Übersetzerinnen Claire Bray, Scadi Kaiser, Julia Kupisch, Tatjana Marwinski, Monika Schreiber, Catharina Zimmermann Illustratrice — Illustratorin Laurence Bentz Styliste — Stylist Myriam Commot-Delon Stagiaires — Praktikantinnen Margot Gésiot, Ambre Haller, Charlotte Payant, Déborah Schmitt, Caroline Wintz Retouche numérique — Bildbearbeitung Emmanuel Van Hecke / Preview Mannequin — Model Chloé François / DMG Paris Coiffure — Hairstylist Alexandre Lesmes / Avila Assistantes mode Modeassistentinnen Ambre Haller, Caroline Wintz
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Ce magazine semestriel est édité par Diese halbjährlich erscheinende Zeitschrift wird herausgegeben von chicmedias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg +33 (0)3 67 08 20 87 www.chicmedias.com S.à.R.L. au capital de 37 024 € Gumbh mit einem Kapital von 37 024 € Tirage/Auflage 10 000 ex Dépôt légal/Pflichthinterlegung Juin 2018 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789
Impression /Druckerei Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion/Vertrieb Zut Team Abonnements abonnement@chicmedias.com
Crédits couverture Einbandsbildnachweis
Blouson Laetitia Ivanez x Galeries Lafayette. Casquette en coton brodé The Dude Maison Labiche. Puces d’oreilles, or blanc et brillants, collection Pavée, Éric Humbert. Jacke Laetitia Ivanez x Galeries Lafayette. Bestickte Baumwollkappe The Dude Maison Labiche. Ohrringe aus Weißgold und Brillanten, Kollektion Pavée, Éric Humbert. Photographe / Fotograf Alexis Delon / Preview Réalisation / Umsetzung Myriam Commot-Delon Mannequin / Model Chloé François / DMG Paris www.dmg-paris.com Coiffeur / Hairstylist Alexandre Lesmes / Avila www.avila-coiffure.com Post-prod / Postproduktion Emmanuel Van Hecke / Preview Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle F-67205 Oberhausbergen www.preview.fr
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39 — kultur culture 40
E NTRETIEN IM GESPRÄCH Hubert Burda
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L ’ÉTÉ CULTURE KULTUR IM SOMMER
Expositions et festivals dans le Rhin supérieur Ausstellungen und Festivals in der Oberrheinregion
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A VANT-GOÛT VORGESCHMACK
La saison 18-19 de l’Opéra national du Rhin par Eva Kleinitz Eva Kleinitz über die Saison 18-19 der Opéra national du Rhin
67 — trends tendances 68
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Chronique—Chronik
Comme toi Wie du
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U P TO DATE
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S ÉLECTIONS DIE AUSWAHL DER REDAKTION
Éditorial—Vorwort Portrait en pied de lettres Von Kopf bis Fuß, ein Porträt in Anfangsbuchstaben Christophe Hohler
M ODE
Quand viendra l’heure de la baignade… Pack die Badehose ein …
87 — lifestyle 88
D ESIGN
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P ORTRAIT
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D ÉCO / DEKO
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D OSSIER
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Z UT À TABLE ZUTISCH
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Lou d’Adélaïde Ancavi Living | Kehl Gin et cocktails dans le Rhin supérieur Gin und Cocktails in der Oberrheinregion
Les lieux — Locations My Heart Beats Vegan | Karlsruhe La Hâche | Strasbourg Keimberg | Cleebourg La Rivière | Strasbourg L’Atelier du peintre | Colmar Nomad | Mulhouse Il Cortile | Mulhouse
Vu Par—Aus der Sicht von
Basel Roland Wetzel Mulhouse Anne Immelé Offenburg Dominik Fehringer Karlsruhe Patrick Christmann Colmar Julie Juen
Nos envies de saison Lieblingsstücke der Saison
S ÉLECTIONS DIE AUSWAHL DER REDAKTION
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ILE NAPOLÉON
CARRELAGE PARQUETS SANITAIRE MEUBLES DE BAIN PIERRE NATURELLE PORTES TERRASSES BOIS SCIERIE
Z UT
Éditorial Vorwort
Un vieux slow au bord de l’eau
Eine Wehmutsballade am Kanal Par/Von Philippe Schweyer
J’étais en train de pédaler tranquillement sur la piste cyclable en direction de la guinguette. La radio d’un pêcheur planté au bord du canal diffusait Always Somewhere, un vieux slow de Scorpions qui me rappelait cruellement mes premiers émois. Un peu plus loin, j’ai aperçu une femme penchée sur son vélo. Sa chaîne avait déraillé. J’ai jeté mon vélo dans l’herbe et je me suis approché pour lui proposer mon aide. Dès que j’ai eu fini de remettre sa chaîne en place, elle est repartie sans prendre la peine de me remercier, me laissant seul avec mes deux mains pleines de cambouis. Quelques kilomètres plus loin, j’ai rattrapé la femme qui était à l’arrêt au bord de la piste.
– Vous avez encore déraillé ? – Je crois bien que oui… Alors que je faisais tourner son pédalier de la main gauche pour finir de remettre sa chaîne en place, je me suis coincé la main droite dans son dérailleur. Sans se soucier de mon pouce ensanglanté, elle est remontée sur son vélo en sifflotant le refrain du vieux slow de Scorpions entre ses dents. J’étais bien décidé à ne plus jamais avoir affaire à elle, mais en arrivant à la guinguette quelques minutes plus tard, je l’ai trouvée installée à ma place préférée, à l’ombre d’un pommier. Pour me venger, je me suis assis à sa table sans lui demander sa permission et j’ai bu sa bière d’un trait. – J’ai l’impression que vous m’en voulez de ne pas vous avoir attendu… Comment va votre pouce ? – … – Au moins grâce à moi, vous aurez quelque chose à raconter dans votre magazine. – … – Si je me suis enfuie, c’est que je n’ai aucune envie de devenir un de vos personnages… Malheureusement pour moi, tout ce que vous savez faire, c’est raconter votre vie. – … Je me suis levé pour commander une autre bière et une part de tarte à la rhubarbe. L’été approchait et je n’avais effectivement rien d’autre à faire que de raconter ma vie. Tant pis pour ceux qui avaient le malheur de croiser ma route ou qui n’avaient rien de mieux à faire que de me lire. Ich befand mich auf einer gemütlichen Radfahrt auf dem Weg zum Gartenlokal. Am Kanalufer hockte ein Fischer, aus dessen Radio Always Somewhere ertönte, eine alte Ballade der Scorpions, die mich schmerzlich an meine erste Jugendliebe erinnerte. Ein Stückchen weiter stand eine Frau über ihr Fahrrad gebeugt, ihre Kette war abgesprungen. Ich warf mein Rad ins Gras und ging zu ihr hinüber, um zu helfen. Kaum hatte ich die Kette wieder aufgezogen, stieg sie auf und fuhr ohne ein Dankeschön davon, während ich ihr mit ölverschmierten Händen 8
nachsah. Ich setzte meine Fahrt fort, nur um die Dame einige Kilometer weiter erneut am Wegrand anzutreffen. – Ist sie wieder abgesprungen? – Es sieht ganz so aus … Ich bewegte mit der linken Hand das Pedal, um die Kette wieder aufzulegen, und klemmte mir dabei die rechte Hand im Schaltwerk ein. Ohne sich um meinen blutenden Daumen zu kümmern, stieg sie wieder aufs Rad, den Refrain der Scorpions-Ballade durch die Zähne pfeifend. Für mich stand fest, dass sie mir von nun an gestohlen bleiben konnte. Doch als ich kurz darauf das Gartenlokal erreichte, saß sie bereits dort, auf meinem Lieblingsplatz im Schatten eines Apfelbaums. Um mich zu rächen, setzte ich mich, ohne zu fragen, an ihren Tisch und trank ihr Bier in einem Zug leer. – Sie nehmen es mir offenbar übel, dass ich nicht auf Sie gewartet habe … Wie geht es Ihrem Daumen? – … – Zumindest haben Sie dank mir nun eine Geschichte für Ihr Magazin. – … – Ich habe die Flucht ergriffen, weil ich keine Lust hatte, zu einer Ihrer Figuren zu werden. Unglücklicherweise ist das ja alles, was Sie können: aus Ihrem Leben erzählen. – … Ich stand auf, um noch ein Bier und ein Stück Rhabarberkuchen zu bestellen. Der Sommer stand bevor, und ich hatte in der Tat nichts anderes zu tun, als aus meinem Leben zu erzählen. Pech für all diejenigen, die meinen Weg kreuzen oder denen nichts Besseres einfällt, als meine Geschichten zu lesen.
Le Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg fête ses 20 ans !
L’entrée au MAMCS est gratuite pour les personnes ayant 20 ans entre mai 2018 et mai 2019.
* Joyeux 20e anniversaire
mai 2018 - mai 2019
Tout public Gratuit
#happy20mamcs Infos et programme sur : www.musees.strasbourg.eu/happy20
graphisme : Rebeka Aginako
Expositions / ateliers / street art / événements
Paroles Jean HansMaennel Musique Roland Anstett Images Klara Beck
Portrait en pied de lettres
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Christophe Hohler Il vit et travaille dans un coin du Sundgau, où l’Alsace tire la langue à la Suisse, son pays natal. Il n’a d’abord dessiné que des femmes. Maintenant, il ne peint plus que des hommes. Ou presque. Son trait est unique. Comme le sont ses sons. Portrait en pied de lettres de Christophe Hohler, peintre et musicien, esthète du contraste.
« C’est via la peinture que je parle », prévient-il d’entrée. Christophe Hohler craint l’exercice de l’interview et m’avoue avoir préparé la nôtre… mais ne sait plus où il a mis ses notes ! Il s’exprime avec douceur et un fond d’accent, l’accent du Sud de l’Alsace. Il ne fait pas son âge, je trouve. Il nous accueille à Hagenthal, dans son atelier, une ancienne synagogue de 300 m2, aux volumes généreux, qu’il occupe depuis 2004. L’endroit est truffé d’œuvres, de toiles, de sculptures, mais aussi de quelques très beaux instruments de musique : un piano à queue Yamaha, un orgue d’église, un authentique orgue Hammond… Christophe Hohler est pianiste. Moi aussi. On improvise un petit bœuf. Après on s’assoit au milieu de l’atelier. On cause. On boit un peu. Du vin blanc. Et puis on passe à table. Il a préparé une blanquette de veau qu’il commente en la servant. « Y a pas d’artifice là-dedans. Salé, poivré. Oignon, ail et carottes, pour le sucré. » Il aime bien faire la cuisine. Ici, le premier endroit qu’il a aménagé, c’est la cuisine. « J’ai pensé restauration avant peinture ! » Maintenant, on se régale et on parle la bouche pleine.
comme Confédération Helvétique « Je suis Suisse. Je suis un bâtard. Je pense alsacien et français, mais je suis Suisse. Je viens de Zuzgen, en Argovie. » Sa famille vient de là, son arrière arrière-grand-père. « À l’époque, ils crevaient la dalle, donc ils venaient en France. Aujourd’hui c’est l’inverse. » Né en 1961, il grandit à Neuviller, en Alsace, dans la ferme familiale, avec sa double nationalité, française et suisse, en initiales : CH, Christophe Hohler.
comme lettre moche « Je n’aime pas cette lettre du tout. Elle m’a toujours posé des problèmes en graphisme, quand je faisais des logos avec un r… C’est une lettre moche. » Christophe Hohler a été graphiste. Diplômé des Arts Déco de Strasbourg, il travaille 7 ans comme illustrateur dans la publicité, à Bâle, avant de vivre de sa peinture. « Je n’étais pas bon à l’école, pas fait pour les études. Et le dessin, à la maison on disait : tu ne gagnes pas ta vie avec ça ! » De 16 à 20 ans, il passe un CAP de copiste essayeur en offset et prend des cours du soir à la Kunstgewerbeschule de Bâle. C’est son père, dessinateur en bâtiment, qui l’inscrit au dessin. « Je ne savais pas ce 11
que voulait dire Aktzeichnung. Mon père ne m’avait pas prévenu, par pudeur sans doute. J’arrive avec 5 mn de retard, la porte était fermée. J’ouvre et je vois une femme à poil. Je la referme, rouge tomate. Je ne voulais pas entrer, j’attends. À la pause, le prof me dit : M. Hohler, il faut dessiner. Et cela a été pour moi un élément déclencheur, ce rapport à l’objet, à l’objet corps. Je l’ai dessiné, j’ai bossé et cela m’a permis d’avancer. »
comme île avec un chapeau Christophe est amoureux de la Corse. Depuis dix ans, son épouse et lui y séjournent régulièrement et ont noué de solides amitiés, à Cargèse, dans le Sud-Ouest de l’île, le village des Colonna et des Rossi. « Une île a deux versants : paradis et ghetto. Deux opposés. Pour moi, la vie est construite de noir et de blanc, de contrastes. Quand on crée le silence, il fait appel à quelque chose de fort, tout est dans la musique. Une musique doit être contrastée. Et la peinture doit être contrastée. C’est vite dit, mais c’est très difficile. »
comme silence Christophe déteste Paris. « J’ai été forcé d’y aller parce que c’est un passage professionnel obligé. Mais je déteste y
aller. Le repos n’existe pas. Ou alors ils se reposent sur le bruit. Ils ont la recette, moi je ne l’ai pas. Je tiens trois, quatre jours, puis je dois sortir. Le silence est un luxe. » Christophe explique que lorsqu’il joue de la musique avec ses acolytes, en public, il s’efforce de penser au silence. « Quand tu es tendu, ça n’est pas bon du tout en musique ; tu es stressé, tu t’emballes, tu veux trop en faire. Il faut songer à rester silencieux par moment. » De 12 à 25 ans, Christophe a été organiste à la paroisse de Neuwiller. Une formation sur le tas, marquée par Bach. Puis, il arrête totalement la musique et se consacre pleinement à la peinture. « La peinture est un chapitre que j’ai ouvert et il me demandait de rattraper un temps perdu, car je n’avais jamais fait de peinture. Donc je n’avais pas de temps pour la musique, je pense… » 15 ans sans jouer. Il s’y remet quand il s’installe dans son atelier synagogue. Il se produit régulièrement sur scène, avec son groupe Décibels, ou dans des performances associant peinture et musique, avec d’autres musiciens, comme le saxophoniste de jazz Archie Shepp.
souvient : « À l’école de Bâle, c’était toujours des arcs, des ellipses, on construit le corps comme ça. Moi j’ai commencé par l’œil, parce que la fille qui posait, je la regardais. Je ne regardais pas ses fesses, ni ses pieds, ni ses seins, je la regardais. »
comme Portiragnes « C’est mon deuxième chez moi. » La plage de Béziers et un cul de sac comme Neuwiller. Peu de gens connaissent. « J’y vais depuis 40 ans, depuis tout petit. J’y dessine et j’y peins. » Il désigne d’un geste ample ses toiles dans l’atelier. « Tous ces personnages viennent de Portiragnes. Beaucoup de gens disent que ça les fait chier d’être à la plage, avec les gens et les odeurs de Nivea… Moi j’adore ça ! Là, tu vois la vérité du corps, les gens sont naturels, ils ne posent pas. » Portiragnes est un de mes repères, comme l’est la Corse. Il réfléchit : « Voilà, un savant mélange de vide et de civilisation. J’aime la crème Nivea, j’aime l’artifice, j’aime le confort – parce que je ne suis pas un aventurier – mais j’aime flirter avec le vide. On a tous deux forces, deux pôles. »
comme table « Regarde là, on est bien… » Christophe pose ses deux mains sur le plateau de la table. « J’en ai fabriqué quatre, des tables. Celle-là je l’aime parce qu’elle porte les traces de fêtes. Elle est imprégnée de bouffées de vie. Ma grand-mère tenait un resto et, par économie, elle ne mettait pas de nappes. Ses tables avaient une odeur, agréable, comme les tables d’écoles ou de Kilb – les fêtes de village – imprégnées d’odeurs de vin. » Une table des matières, ouvrant sur des chapitres de vie. Les tables sont des livres.
comme un cercle « O est la plus belle lettre, ma préférée. » De son doigt, il trace un rond dans l’air : « Ce geste-là est inné, c’est le premier qu’on peut faire, celui de l’enfant. Il y a partout des cercles, tout s’inscrit dedans… » Il s’interrompt : « Je commence systématiquement une peinture avec un cercle. C’est l’iris, l’œil du personnage. Je commence toujours par son œil. Parce que c’est ce point qu’on regarde dans les tableaux. » Il se
comme Hitler Il dit penser beaucoup à ça : « La plus grosse connerie qu’ait faite l’École de Vienne, c’est de ne pas accepter ce Hitler. Qu’est-ce qu’il aurait bien fait de continuer ses aquarelles ! Hitler est un peintre raté, Picasso était un Hitler raté. Picasso était un salaud. Nous sommes tous des salauds potentiels. Surtout dans le domaine de la création. La création est presque un acte totalitaire. Un artiste est un égoïste potentiel, un malgré lui. »
comme Émile « Mon grand-père paternel Émile ne connaissait rien à la musique, rien à la peinture, rien de tout ça. Et pourtant il écoutait et il regardait. » À 18 ans, Christophe jouait de l’orgue dans un groupe de musique. « J’ai expliqué à mon grand-père qu’il me fallait un Leslie, un ampli mythique, avec un son rotatif. Il m’écoutait sans rien comprendre à mon charabia, mais il comprenait que j’avais besoin de ça. 12
Alors il a vidé son porte-monnaie, 5000 francs, c’était énorme en 1980 ! Je ne peux pas oublier ça. Le bonhomme s’est dit c’est à ma mesure, j’ai cet argent, je lui achète ça. Ouvert à la culture, sans comprendre quoi que ce soit. » Émile était paysan et plâtrier.
comme hyper « Hypermarché, Hyper U, hyper sympa, hyper cool… tout est hyper aujourd’hui ! Les jeunes disent toujours hyper. Ils ont ce besoin de vivre plus vite que la musique. Alors il y a les superlatifs et le terme hyper est rentré partout. Des fois, je me défends de le dire. Hyper sympa ? Tu es sympa, pourquoi j’aurais besoin de dire hyper ? Was soll es heissen ? Hyper est un mot absurde utilisé à toutes les sauces. Je serre les fesses quand j’entends ça. N’empêche le Hyper U chez nous est super ! C’est un paradis de la bouffe. Il ouvre même le dimanche. »
comme origine Dans O il y a le cercle, mais aussi origine. « Quand je commence une peinture, je ne réfléchis pas à quelque chose. Je ne suis pas un intellectuel. Ma peinture me guide et un moment donné j’ai intérêt à la rattraper. » Longtemps, il n’a peint que des femmes. « Il n’y avait que des femmes qui posaient nues. Mais je me suis rendu compte que j’étais victime du sujet : je ne trahissais pas le modèle qui posait. » Il y une vingtaine d’années, sa rencontre avec le pianiste Michel Petrucciani marque un tournant : « Je me suis amusé à peindre ce personnage difforme. Il a posé au piano me permettant de tourner autour de lui. Ces peintures, exposées à Paris, ont toutes été vendues en peu de temps. Là, j’ai compris que ce n’était pas forcément le sujet… Je pouvais peindre des hommes. Depuis je ne peins plus de femmes. »
comme homme Les tableaux de Hohler, c’est toujours la figure humaine, l’homme qu’il peint. « Mes premiers dessins, à 15 ans, étaient des paysages. Quand je me suis mis à mon compte, j’avais les sages conseils de mes parents et grands-parents : peins des
paysages, tu y arrives, peins des maisons alsaciennes… Mais comme le dessin de nu m’a plu, j’ai peint des personnages. Et en plus ils sont devenus torturés, comme ça. » Il désigne un ensemble de toiles posées près de nous : « À Oslo, ma prochaine expo, ils attendent de moi des personnages, c’est devenu ma marque de fabrique ».
comme lustig Lustig, joyeux, rigolo. « Mes peintures ne sont pas rigolotes. On connaît ma peinture, mais on n’en connaît pas forcément l’auteur. J’entends souvent ça de moi : mais il n’est pas torturé, le type, comme sa peinture, il est même lustig ! » Il passe à l’alsacien : « J’ai fait 10 expos à Paris. Beaucoup d’Américains y passent. Jamais aucun n’a tenu à mon égard les mêmes propos qu’un Français, à savoir que c’est dur ce que je fais ! Cette année, l’Estampe organise ma 8e expo à Oslo. En Finlande, on dit de ma peinture : It’s strong, c’est fort ce que vous faites. Entre dur et fort, il y a une nuance ! ».
comme électricité Réponse éclair : « L’électricité, c’est clé. Tu coupes le jus, tout s’arrête. » Christophe évoque « une des plus belles œuvres de Raoul Dufy, la fée électricité », une commande de la Ville quand Paris fut électrifiée. « Raoul Dufy, un fauve, un coloriste hors pair. Chagall aussi est coloriste de génie. » Et puis, il revient sur terre : « Je me suis tapé des court-jus, tu ne peux pas savoir, parce que je suis un bidouilleur. Toujours ce Emile Hohler, mon grand-père. Il m’a toujours tout permis. Une prise de courant, deux fils dénudés, et tu fais plein d’expériences. J’ai retapé des radios, quand j’étais jeune, des fois ça marchait, des fois ça ne marchait pas. C’était un ensemble d’énigmes. Alors que la mécanique s’explique, je trouve que l’électricité ne s’explique pas. »
comme rien On n’est pas loin du silence. « Derrière mes peintures, il n’y a rien. Ce n’est pas à moi de dire. Je fais des propositions. Lâchement, après moi le déluge. Il ne 13
m’appartient pas de sacraliser, de dire à mes enfants vous ne jetez pas ce que j’ai pondu. Pour mon hygiène mentale, j’ai intérêt à ne pas me laisser piéger par mon ego. C’est un problème chez les artistes, l’égo. Je fais gaffe. » Qu’est-ce qu’il y a après ? Il n’y a rien. « Mais nous sommes tous conscients à cette table que ce qu’il reste de quelqu’un c’est la mémoire. On est tous en train, de son vivant, de produire sa propre mémoire. On parlera de toi, en bien ou en mal. Tu laisses des traces. » Franco-Suisse par héritage de l’arrière arrière-grand père. Ça ne se perd pas. De Zuzgen, dans le canton d’Argovie. www.christophe-hohler.com En permanence à la galerie de L’Estampe à Strasbourg www.estampe.fr
Text Jean HansMaennel Musik Roland Anstett Fotos Klara Beck
Von Kopf bis Fuß, ein Porträt in Anfangsbuchstaben 5
Christophe Hohler Er lebt und arbeitet in einem Eckchen im Sundgau, da wo das Elsass in die Schweiz, sein Herkunftsland, hineinragt. Erst malte er nur Frauen. Mittlerweile malt er nur noch Männer. Zumindest fast. Seine Linienführung ist einzigartig. Wie auch seine Musik. Porträt in Anfangsbuchstaben von Christophe Hohler, ein Maler und Musiker und Ästhet der Kontraste.
„Ich spreche durch die Malerei“, warnt er uns gleich zu Anfang vor. Christophe Hohler mag Interviews nicht besonders und gibt zu, das unsrige vorbereitet zu haben … findet aber seine Notizen nicht mehr! Er spricht mit weicher Stimme und einem leichten Akzent, dem des südlichen Elsass’. Ich finde, man sieht ihm sein Alter nicht an. Er empfängt uns in Hagenthal, in seinem Atelier, einer alten geräumigen Synagoge von 300 m2, in der er seit 2004 wohnt. Alles ist voller Kunstwerke, Leinwände, Skulpturen und auch einiger sehr schöner Musikinstrumente: ein Yamaha Flügel, eine Kirchenorgel, eine echte Hammond Orgel … Christophe Hohler ist Pianist. Ich auch. Also setzen wir uns an die Tasten und improvisieren ein bisschen. Dann setzen wir uns mitten ins Atelier, unterhalten uns, trinken ein bisschen, Weißwein. Dann geht’s zu Tisch. Er hat uns Kalbsgeschnetzeltes zubereitet und kommentiert beim Austeilen: „Da drin sind nur natürliche Zutaten. Salz, Pfeffer, Zwiebeln, Knoblauch und Karotten, für die süße Note.“ Er kocht gerne. Das Erste, was er hier eingerichtet hat, war die Küche. „Bevor ich ans Malen dachte, dachte ich ans Kochen!“ Dann genießen wir und reden, mit vollem Mund.
wie die Abkürzung für Schweiz „Ich bin Schweizer. Ein Mischling. Ich denke elsässisch und französisch, aber ich bin Schweizer. Ich komme aus Zuzgen im Aargau.“ Seine Familie stammt von dort, sein Ururgroßvater. „Damals kamen sie um vor Hunger, also sind sie nach Frankreich gekommen. Heute ist es andersrum.“ Er selbst
ist 1961 geboren und in Neuwiller im Elsass auf dem Familienhof aufgewachsen, mit zwei Nationalitäten, der französischen und der schweizerischen, dessen Initialen sind CH, wie Christophe Hohler.
wie ein hässlicher Buchstabe „Diesen Buchstaben mag ich überhaupt nicht. Ich hatte immer Probleme damit, wenn ich Logos mit einem R gezeichnet habe … Das R ist ein hässlicher Buchstabe.“ Christophe Hohler war Grafiker. Er hat seinen Abschluss an der „Ecole des Arts Décoratifs“ in Straßburg gemacht und sieben Jahre als Illustrator für Werbung in Basel gearbeitet, bevor er von seiner Malerei leben konnte. „Ich war nicht gut in der Schule und nicht fürs Studieren gemacht. Und über die Malerei hieß es zu Hause: Davon kannst du nicht leben!“ Als 16 - 20-Jähriger macht er eine Ausbildung zum Offsetdrucker und nimmt an einem Abendkurs an der Kunstgewerbeschule in Basel teil. Sein Vater, ein Bauzeichner, meldet ihn am Zeichenkurs an. „Ich wusste nicht, was ’Aktzeichnung‘ bedeutet. Mein Vater hat mir nichts gesagt, wahrscheinlich aus Scham. Ich hatte fünf Minuten Verspätung und die Tür war schon zu. Ich hab sie aufgemacht und vor mir eine nackte Frau gesehen. Da bin ich knallrot geworden und hab die Tür schnell wieder zugemacht. Ich wollte da nicht rein, also hab ich gewartet. In der Pause sagte der Prof zu mir „Monsieur Hohler, kommen Sie zeichnen. Das war für mich ein Schlüsselerlebnis, dieser Bezug zum Gegenstand, dem Körper als Gegenstand. Also habe ich gezeichnet, geübt, und so bin ich vorangekommen.“ 15
wie Insel Christophe liebt Korsika. Seit zehn Jahren fahren er und seine Frau dort regelmäßig hin, genauer gesagt nach Cargèse, dem Dorf der Colonna und der Rossis, im Südwesten der Insel, wo sie echte Freundschaften geschlossen haben. „Eine Insel hat zwei Seiten: eine ist Paradies und die andere Ghetto. Zwei Gegensätze. Für mich besteht das Leben aus Schwarz und Weiß, aus Kontrasten. Wenn man Stille erschafft, dann entsteht daraus etwas Starkes, alles steckt in der Musik. Musik muss kontrastreich sein. Und Malerei ebenso. Das sagt sich leicht, ist aber sehr schwer umzusetzen.“
wie Stille Christophe hasst Paris. „Ich war aus beruflichen Gründen gezwungen, hinzugehen. Aber ich hasse es, dort hinzugehen. Dort gibt es keine Ruhe. Oder sie ruhen sich im Lärm aus. Sie wissen vielleicht wie’s geht, aber ich weiß es nicht. Ich halte es drei, vier Tage aus, dann muss ich weg. Stille ist ein Luxus.“ Christophe erklärt uns, dass er sich dazu zwingt, an die Stille zu denken, wenn er mit seinen Kumpanen vor Publikum Musik macht. „Wenn du angespannt bist, ist das gar nicht gut für die Musik, dann bist du gestresst und alles geht mit dir durch, dann willst du zu viel. Manchmal muss man einfach nur schweigen.“ Zwischen seinem Zwölften und seinem Fünfundzwanzigsten Lebensjahr war Christophe Gemeindeorganist in Neuwiller. Er hat sich alles selbst beigebracht und wurde dabei von Bach geprägt. Dann hat er mit der Musik aufgehört und sich ganz der
Malerei gewidmet. „Die Malerei war ein neues Kapitel, das ich eröffnet habe, und das bedeutete, dass ich verlorene Zeit aufholen musste, denn ich habe vorher nie gemalt. Also hatte ich keine Zeit mehr für die Musik, glaube ich … “ 15 Jahre lang hat er nicht gespielt. Er fängt erst wieder an, als er sich in seinem Synagogenatelier niederlässt. Mittlerweile spielt er wieder regelmäßig vor Publikum, mit seiner Band Décibels oder mit anderen Musikern, wie dem Jazz-Saxophonisten Archie Shepp, in Performances, die Musik mit Malerei kombinieren.
wie Tisch „Schau mal, hier sitzen wir doch gut, oder?“ Christophe legt beide Hände auf die Tischplatte. „Ich habe vier Tische gebaut. Den hier mag ich, weil viele Feste ihre Spuren auf ihm hinterlassen haben. Er ist mit Lebensfreude getränkt. Meine Großmutter hatte ein Restaurant und aus Sparmaßnahmen legte sie keine Tischdecken auf. Ihre Tische rochen angenehm, wie Schultische, oder wie die von Kilb – Dorffesten – die nach Wein riechen.“ So werden Tische also zum Symbol für Lebensabschnitte. Tische sind wie Bücher.
wie ein Kreis „O ist der schönste Buchstabe, mein liebster.“ Mit seinem Finger malt er einen Kreis in die Luft: „Diese Geste ist angeboren, das ist die erste, die man lernt, die eines Kindes. Überall gibt es Kreise, alles ist darin inbegriffen.“ Ihm kommt ein neuer Gedanke: „Ich fange meine Gemälde immer mit einem Kreis an. Das ist dann die Iris, das Auge der Figur. Ich fange immer mit dem Auge an. Weil das der Punkt auf Gemälden ist, auf den man schaut.“ Er erinnert sich: „An der Schule in Basel haben wir immer Rundungen und Ellipsen gemalt, weil man so einen Körper aufbaut. Aber ich habe mit dem Auge angefangen, weil ich das Mädchen anschaute, was ich malte. Ich habe nicht ihren Hintern, ihre Füße oder ihren Busen angeschaut, ich habe sie angeschaut.“
wie Portiragnes „Das ist mein zweites Zuhause.“ Der Strand unweit von Béziers ist genauso ein Niemandsland wie Neuwiller. Kaum einer weiß, wo das liegt. „Ich fahre seit 40 Jahren da hin, seit ich klein bin. Ich zeichne und male dort.“ Mit ausschweifender Geste zeigt er auf seine Bilder im Atelier. „All diese Figuren kommen aus Portiragnes. Viele Leute sagen, sie hassen es, am Strand zu sein, mit all den Leuten und dem Nivea-Geruch … Ich liebe das! Da kannst
du die wahrhaftigen Körper sehen, die Leute sind ganz natürlich, sie posieren nicht.“ Portiragnes ist einer meiner sicheren Häfen, wie es auch Korsika ist. Er denkt nach: „Das ist es, was ich brauche: eine gelungene Mischung aus Leere und Zivilisation. Ich mag Nivea-Creme, ich mag das Menschengemachte, den Luxus – weil ich kein Abenteurer bin – aber ich flirte gerne mit dem Nichts. Jeder hat zwei Kräfte, zwei Pole.“
wie Hitler Das denkt er sich immer wieder: „Der dümmste Fehler, den die Wiener Kunstakademie je gemacht hat war, diesen Hitler nicht aufzunehmen. Hätte er doch nur weiterhin seine Aquarelle malen können! Hitler ist ein gescheiterter Maler, und Picasso war ein gescheiterter Hitler. Picasso war ein Dreckskerl. Wir sind alle potentielle Dreckskerle. Vor allem die Kreativen. Kunst schaffen ist fast ein totalitärer Akt. Ein Künstler ist ein potentieller Egoist.“
wie Émile „Émile, mein Großvater väterlicherseits, verstand nichts von Musik, nichts von Kunst, nichts von all dem. Und doch hat er hingehört und hingesehen.“ Mit 18 spielte Christophe Orgel in einer Band. „Ich habe meinem Großvater erklärt, dass ich einen Leslie brauche, einen Rotationslautsprecher. Er hat mir zugehört ohne auch nur das Geringste von meinem Kauderwelsch zu verstehen, aber er hat verstanden, dass ich einen Leslie brauchte. Also hat er seinen Geldbeutel geleert, 5000 Francs, das war 1980 extrem viel Geld! Das werde ich nie vergessen. Ich kann mir das leisten, hat sich der gute Mann gedacht, ich habe das Geld, also kaufe ich ihm das. Er war für Kultur offen, ohne das Geringste davon zu verstehen.“ Émile war Bauer und Gipser.
wie Original, Ursprung Im O steckt der Kreis, aber auch das Original, der Ursprung. „Wenn ich ein Gemälde anfange, denke ich an nichts Bestimmtes. Ich bin kein Intellektueller. Meine Malerei führt mich, und irgendwann kommt immer der Punkt, an dem ich sie auf jeden Fall einholen sollte.“ Lange Zeit hat er nur Frauen gemalt. „Es waren immer nur Frauen, die nackt Modell standen. Aber dann habe ich festgestellt, dass ich mich zu sehr auf die jeweilige Frau konzentrierte: Ich habe nicht meine eigene Interpretation in die Zeichnung des Modells mit eingearbeitet.“ Als er vor ungefähr zwanzig Jahren den Pianisten Michel Petrucciani traf, wurde das zu seinem persönlichen Wendepunkt: „Ich habe mir einen Spaß daraus gemacht, seinen unförmigen Körper zu malen. Er hat für mich Modell am Klavier gesessen und mir erlaubt, um ihn herumzugehen. Die Gemälde, die so entstanden sind und in Paris ausgestellt wurden, habe ich alle innerhalb kürzester Zeit verkaufen können. Da habe ich verstanden, dass es nicht auf das Modell ankommt … Ich konnte auch Männer malen. Seitdem male ich keine Frauen mehr.“
wie homo sapiens Hohlers Gemälde zeigen immer menschliche Figuren, er malt immer Menschen. „Meine ersten Zeichnungen, mit 15, waren Landschaften. Als ich angefangen habe mein Geld damit zu verdienen, habe ich den gut gemeinten Rat meiner Eltern und Großeltern bekommen: Male Landschaften, das kannst du, male elsässische Häuser … Aber da mir Aktzeichnung gefiel, habe ich Menschen gemalt, und dann wirkten sie auch noch gequält, so gar nicht idyllisch.“ Er zeigt auf einige Leinwände neben uns: „In Oslo, wo meine nächste Ausstellung stattfindet, erwarten sie, dass ich Menschen male, das ist zu meinem Markenzeichen geworden“.
wie hyper, mega „Hypermarché, Hyper U (französische Supermarktketten, Anm. d. Übs.), mega nett, mega cool … heutzutage ist alles mega! Die jungen Leute sagen ständig mega. Sie müssen unbedingt in einem schnelleren Rhythmus als die Musik leben. Also sprechen sie in Superlativen und alles ist plötzlich mega. Manchmal wehre ich mich dagegen, das Wort zu verwenden. Mega nett? Du bist nett, warum sollte ich noch mega dranhängen? Was soll das heißen?“ fragt er auf Deutsch. „Mega und hyper sind absurde Wörter, die bei jeglicher Gelegenheit bemüht werden. Mir läuft’s kalt den Rücken runter, wenn ich das höre. Der Supermarkt Hyper U hier ist allerdings super! Ein Paradies für Essen. Und er hat sogar sonntags auf.“ 16
wie lustig Lustig, fröhlich. „Meine Gemälde sind nicht lustig. Man kennt meine Werke, aber nicht unbedingt den Künstler. Ich höre so etwas oft über mich: Der Typ ist gar nicht so gequält wie seine Figuren, er ist sogar lustig!“ Er geht zum Elsässischen über: „Ich hatte zehn Ausstellungen in Paris. Sie ziehen viele Amerikaner an. Und nie hat einer gesagt, was die Franzosen über meine Bilder sagen, nämlich dass sie heftig sind! Dieses Jahr organisiert meine Agentur und Galerie, die Estampe, meine 8. Ausstellung in Oslo. In Finnland sagt man über meine Malerei: It’s strong, stark, was Sie machen. Zwischen heftig und stark besteht ein kleiner Unterschied!“
wie Elektrizität Die Antwort kommt blitzschnell: „Elektrizität erlaubt uns alles. Wenn du den Saft abstellst, geht nichts mehr.“ Christophe erzählt uns von „einem der schönsten Werke von Raoul Dufy, die Fee Elektrizität“, ein Auftragswerk für die Stadt Paris, als die Stadt elektrifiziert wurde. „Raoul Dufy war ein Vertreter des Fauvismus’ und ein einzigartiger Kolorist. Auch Chagall ist ein genialer Kolorist.“ Dann kommt er wieder zum Thema zurück: „Wie viele Stromschläge ich schon abgekriegt habe, das geht auf keine Kuhhaut! Ich bin nämlich ein Bastler. Und da wären wir wieder bei Émile Hohler, meinem Großvater. Der hat mir immer alles erlaubt. Mit einer Steckdose und zwei nackten Drähten kann man eine Menge Erfahrungen sammeln. Als ich jung war, habe ich Radios repariert. Manchmal hat’s funktioniert und manchmal nicht. Das Ganze war ein Haufen voller Rätsel. Mechanik kann man erklären, aber ich finde, für die Elektrizität gibt es keine Erklärung.“
wie rein gar nichts Das ist so ähnlich wie mit der Stille. „Hinter meinen Gemälden steckt rein gar nichts. Es ist nicht meine Aufgabe, das Rätsel zu lösen. Ich mache eher feige Vorschläge, nach mir die Sintflut. Es steht mir nicht zu, alles für heilig zu erklären und meinen Kindern zu verbieten wegzuschmeißen, was ich geschaffen habe. Für meine geistige Hygiene sollte ich darauf achten, mir nichts von meinem Ego diktieren zu lassen. Das Ego ist ein Problem bei Künstlern. Also passe ich auf.“ Und was kommt dann? Rein gar nichts. „Aber wir wissen alle, dass das, was von uns übrig bleibt, die Erinnerung an uns ist. Während unserer Lebenszeit schaffen wir das, woran sich die Menschen nach unserem Tod erinnern werden. Man wird über dich sprechen, ob im Guten oder im Schlechten. Du hinterlässt Spuren.“ Seine französisch-schweizerischen Wurzeln hat er von seinem Ururgroßvater. Und er lebt sie immer noch. Der ehemalige Zuzger aus dem Kanton Aargau. www.christophe-hohler.com Durchgängig in der Galerie L’Estampe in Straßburg www.estampe.fr 17
Basel vu par Basel aus der Sicht von
ROLAND WETZEL
52 ans—Jahre
Directeur du Musée Tinguely Direktor des TinguelyMuseums
PAR—VON Julie Friedrichs PORTRAIT Sébastien Bozon
ACTU—AKTUELL
OÙ ?—WO?
Roche Bâtiment 1 Roche-Turm Bau 1
Jusqu’au 23 septembre, Too early to panic de Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger. Exposition interactive, ludique, labyrinthique, entre labo et cabinet de curiosité. Collection permanente sur les relations hommemachine et leurs développements actuels. Bis zum 23. September: Too early to panic von Gerda Steiner und Jörg Lenzlinger. Eine interaktive, spielerische und labyrinthartige Ausstellung zwischen Laboratorium und Kuriositätenkabinett. Dauerausstellung über das Verhältnis MenschMaschine und dessen aktuelle Entwicklungen.
→ 16.05 « Peu de personnes savent que le sommet de la Tour Roche est accessible. Il s’agit du bâtiment le plus haut de Suisse ; c’est spectaculaire. La perspective est presque aérienne. Quel panorama [quand il fait beau ! ndlr] ! Avec ces miroirs au centre, où que l’on porte le regard, on profite de cette vue d’ensemble. Imaginez : travailler dans cet espace lounge avec son ordinateur portable… » „Nur wenige wissen, dass die Spitze des Roche-Turms zugänglich ist. Es ist das höchste Gebäude der Schweiz; es ist spektakulär. Man hat beinahe eine Vogelperspektive. Was für ein Panoramablick [bei gutem Wetter! Anm. d. Red.]! Durch die Spiegel in der Mitte genießt man, wo immer man hinblickt, rundherum diese Aussicht. Stellen Sie sich vor, mit Ihrem Laptop in dieser Lounge zu arbeiten...“
www.tinguely.ch
www.roche.ch 18
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Basel
Les bonnes adresses de Roland Wetzel Roland Wetzels Lieblingsadressen
1 / Photo—Foto : Stephan Schmidlin
3 / Restaurant Boo
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« La baignade dans le Rhin, c’est unique. On entre dans l’eau juste en contrebas du musée, avec son “Wickelfisch” [sac en forme de poisson dans lequel les baigneurs mettent leurs affaires, ndlr] qu’il faut tourner 7 fois pour qu’il devienne étanche. C’est aussi une façon de découvrir la ville autrement. »
« Il n’est pas évident de recommander une boulangerie à des Français ! Mais vraiment, celle-ci vaut le détour… L’initiative revient à de jeunes gens de Bâle qui font tout eux-mêmes. Je recommande la Rhybolle Ruch (“boule du Rhin”) ou les pains au chocolat et à la banane… »
« Une rue dans laquelle je recommande une promenade. Le quartier s’est développé et est devenu très vivant avec beaucoup de petits restaurants à découvrir. Une ambiance, de jolis lieux, et des spécialités de cuisine du monde, comme à La Fourchette ou chez Boo… »
Der Strand
Bäckerei Kult Elsi
La plage
„Das Rheinschwimmen ist einmalig. Man steigt direkt unterhalb des Museums ins Wasser mit seinem „Wickelfisch“ [Badesack in Form eines Fisches, in dem man seine Sachen aufbewahrt, Anm. d. Red.], den man sieben Mal wickeln muss, damit er wassersicht ist. Auf diese Weise lässt sich die Stadt auch mal anders entdecken.“
Klybeckstrasse
Boulangerie
„Durch diese Straße empfehle ich einen Spaziergang. Das Viertel hat sich entwickelt und ist sehr lebendig geworden mit vielen kleinen Restaurants, die es zu entdecken gilt. Es hat Flair, hübsche Ecken und kulinarische Spezialitäten aus aller Welt, wie im La Fourchette oder im Boo ...“
„Franzosen eine Bäckerei zu empfehlen, ist nicht leicht! Aber diese hier lohnt wirklich den Umweg ... Die Initiative geht auf junge Basler zurück, die alles selbst machen. Ich empfehle die Rhybolle Ruch (’Rheinkugel‘) oder die Pains au chocolat et à la banane (’Schoko-BananenTeigtaschen‘) ...“
→ La Fourchette Klybeckstrasse 122 www.lafourchettebasel.com → Boo Klybeckstrasse 86 www.boobasel.com
→ Elsässerstrasse 43 www.baeckereikult.ch
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Pharmaziemuseum Universität Basel « Un musée très “musée”, charmant, petit avec beaucoup d’informations. Il reflète la tradition de la production industrielle pharmaceutique bâloise et la recherche universitaire. Un petit bijou. » „Ein Museum, das ’ganz ein Museum‘ ist, bezaubernd, klein und sehr informativ. Es spiegelt die Tradition der industriellen Pharmaproduktion in Basel und der universitären Forschung wider. Ein kleines Juwel.“
→ Totengässlein 3 www.pharmaziemuseum.ch
Vins & Crémants d’Alsace Vignoble de Strasbourg à Traenheim
Ouvert 7j/7 5/
Dégustation
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Maison des Arts Électroniques
Vente directe
« Je trouve leur programmation intéressante car elle touche aux sujets importants de la vie. Actuellement, l’exposition de Lynn Hershman Leeson parle du progrès biologique, des recherches sur les anticorps. Il s’agit d’un travail avec Novartis aussi. Il y a quelque chose de très touchant… fascinant. »
Soirées de dégustation à thème
Haus der elektronischen Künste (HeK)
„Ich finde sein Programm interessant, weil es wichtige Themen des Lebens berührt. Derzeit setzt sich die Ausstellung von Lynn Hershman Leeson mit dem biologischen Fortschritt, der Antikörperforschung auseinander. Es ist auch eine Zusammenarbeit mit Novartis. Es hat etwas zutiefst Berührendes ... Faszinierendes.“
→ www.hek.ch
W W W. C A V E - D A G O B E R T . C O M 21
L’ a b u s d ’ a L c o o L
est dangereux pour La santé.
consommez
av e c m o d é r at i o n .
Mulhouse vu par Mulhouse aus der Sicht von
PAR—VON Philippe Schweyer PORTRAIT Dorian Rollin
ANNE IMMELÉ OÙ ?—WO?
46 ans—Jahre
Directrice artistique de la Biennale de la photographie de Mulhouse Künstlerische Leiterin der Biennale der Fotografie von Mulhouse
ACTU—AKTUELL
Musée des Beaux-arts Museum für bildende Künste
Troisième édition de la Biennale de la photographie de Mulhouse jusqu’au 2 septembre : 36 photographes invités, 12 expositions à Mulhouse, Freiburg, Chalampé, Hombourg et Hégenheim. Dritte Ausgabe der Biennale der Fotografie Mulhouse bis zum 2. September: 36 eingeladene Fotografen, 12 Ausstellungen in Mulhouse, Freiburg, Chalampé, Hombourg und Hégensheim.
→ 09.05 « Installé en plein centre, dans une villa ouverte sur le parc Steinbach, le musée est associé à la naissance de la biennale. Depuis 2012, j’ai pu y concevoir quatre expositions. C’est un plaisir de travailler avec l’équipe et d’imaginer un parcours dans des salles aux dimensions variables, qui permettent de mettre en relation les œuvres de différents photographes. » „Das Museum, mitten im Zentrum gelegen, in einer Villa mit Blick auf den Steinbach-Park, ist eng mit der Entstehung der Biennale verbunden. Seit 2012 habe ich dort vier Ausstellungen konzipieren können. Es ist mir eine Freude, mit dem Team zusammenzuarbeiten und einen Rundgang durch die unterschiedlich großen Räume zu ersinnen, die es ermöglichen, die Werke verschiedener Fotografen in Beziehung zu setzen.“
www.biennale-photomulhouse.com
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Mulhouse
Les bonnes adresses d’Anne Immelé Anne Immelés Lieblingsadressen
1 / Photo—Foto : Sébastien Bozon
3 / Photo—Foto : Sébastien Bozon
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« Pour la fraicheur des produits et pour l’accueil chaleureux de Manuela et Nicolas. Les plantes disposées à l’extérieur donnent une touche de verdure et de fantaisie à la rue de la Moselle. »
« C’est une rue où je passe tous les jours. Je l’ai vue se transformer en une rue vivante, dynamique. Pratique pour donner des rendez-vous de travail, je vais souvent chez Tílvíst ou au Temps d’une pause, j’apprécie aussi le Engel’s Coffee. Une amie a eu cette formule : Ah ! C’est la petite rue sympa près de P.J [Porte Jeune, ndlr] ! »
« Librairie incontournable de Mulhouse, j’aime y découvrir les nouveautés du rayon essais et philosophie au premier étage. »
« L’espace ouvert sur la galerie Engelmann m’incite à y aller régulièrement pour guetter les nouveautés du rayon photos et discuter avec Frédéric Versolato, libraire ô combien dynamique. »
Le jour du Poisson
Fischmarkt
„Wegen der frischen Produkte und wegen Manuelas und Nicolas’ herzlicher Art. Die draußen vor dem Laden angeordneten Pflanzen verleihen der Rue de la Moselle eine grüne und fantasievolle Note.“
→ 17, rue de la Moselle
Rue de la Moselle
Librairie Bisey
Buchhandlung Bisey
„Der Buchladen ist aus Mulhouse nicht wegzudenken. Ich gehe sehr gerne dorthin, um die Neuerscheinungen aus der Abteilung Essays und Philosophie im ersten Stock zu entdecken.“
„Durch diese Straße komme ich jeden Tag. Ich habe miterlebt, wie aus ihr eine lebendige und dynamische Straße wurde. Praktisch für Geschäftstreffen: Ich gehe oft ins Tílvíst oder Le Temps d’une pause; auch das Engel’s Coffee mag ich sehr. Eine Freundin von mir drückte es mal so aus: Ah! Das ist die kleine, nette Straße neben dem P.J [dem Einkaufszentrum Porte Jeune, Anm. de. Red.]!“
→ 35, place de la Réunion www.bisey.eu
Librairie 47°nord
Buchhandlung 47°nord
„Der offene Raum in der Galerie Engelmann verführt mich dazu, dort regelmäßig vorbeizuschauen, um zu sehen, was es im Bereich Fotografie Neues gibt und um mit Frédéric Versolato zu plaudern, einem äußert umtriebigen Buchhändler.“
→ 8b, rue du Moulin www.47degresnord.com
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KITCHEN & BAR KITCHEN & BAR
6 / Photo—Foto : Sébastien Bozon
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« Pour la 3e année, je suis “amapienne”, et ne me lasse pas des légumes frais, bio et de saison de l’Amap Cœur du Sundgau, du pain de Cezamie et de la charcuterie de l’Étable gourmande… Suivre le rythme des saisons, consommer et soutenir les producteurs locaux me paraît un mode de vie prioritaire aujourd’hui. »
« En pleine reconversion, le site de l’ancienne usine DMC est immense. Les bâtiments de brique rouge sont un décor magistral pour les prises de vue, et abritent des initiatives alternatives comme des ateliers d’artistes ( j’ai aussi mon atelier à Motoco&Co) ou l’Art et la Matière, plateforme de matériaux récupérés et revendus à moindre coût. »
Rhenamap
„Ich mache nun schon das dritte Jahr bei AMAP [dem frz. Netzwerk Solidarischer Landwirtschaft, Anm. der Red.] mit und bin immer noch begeistert von dem frischen Biogemüse der Saison von Cœur du Sundgau, vom Brot von Cézamie und von den Fleisch- und Wurstwaren von Étable gourmande ... Dem Rhythmus der Jahreszeiten zu folgen und lokale Erzeugnisse zu konsumieren und zu unterstützen, scheint mir heute als Lebensweise vorrangig zu sein.“
→ www.rhenamap.org
DMC
„Das Gelände der ehemaligen DMC-Fabrik, in dem gerade ein Kulturzentrum entsteht, ist riesig. Die roten Backsteingebäude bilden eine majestätische Kulisse für Aufnahmen und beherbergen alternative Initiativen wie Künstlerateliers (auch ich habe mein Atelier bei Motoco&Co) oder die Plattform L’Art et la Matière, die recycelte Werkstoffe preiswert weiterverkauft.“
→ 13, rue de Pfastatt Facebook : motocoandco 25
Offenburg vu par Offenburg aus der Sicht von
DOMINIK FEHRINGER
41 ans—Jahre
Gérant de la WRO WRO-Geschäftsführer
PAR—VON Ute Dahmen PORTRAIT Arno Kohlem
ACTU—AKTUELL
OÙ ?—WO?
Parc technologique d’Offenburg Technologiepark Offenburg
Mise en place d’une véritable culture entrepreneuriale en Ortenau avec un programme d’aide aux entreprises, des collaborateurs qualifiés recrutés dans l’Europe entière et la numérisation pour thème général. Aufbau einer echten Gründerkultur in der Ortenau und optimale Unterstützung, europaweite Suche nach Fachkräften für die Mitgliedsunternehmen und ganz allgemein Themen der Digitalisierung.
→ 22.05 « La WRO est une agence de développement et de mise en valeur de la région Ortenau réunissant un réseau unique au niveau fédéral de 53 villes et communes, de chambres de commerce et des métiers, de banques et de caisses d’épargne régionales comme de 160 entreprises parmi les plus importantes et les plus créatives. » „Die WRO ist die Agentur für Standortmarketing und Öffentlichkeitsarbeit der Ortenau. In einem bundesweit einmaligen Zusammenschluss kommen 53 Kommunen, der Kreis, die Kammern, die regionalen Sparkassen und Volksbanken sowie die 160 größten und innovativsten Unternehmen zusammen.“
www.wro.de
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Offenburg
Les bonnes adresses de Dominik Fehringer Dominik Fehringers Lieblingsadressen
4 / Haus Zauberflöte - Photo—Foto : Arno Kohlem
4 / Freiraum
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« Près d’Offenburg, le Hausberg (546m) se prête autant à la petite promenade qu’à la randonnée sportive. Du haut de sa plateforme panoramique à 20m du sol, la vue s’étend par-delà la plaine du Rhin et le Kinzigtal. Par temps clair, il est même possible d’apercevoir la cathédrale de Strasbourg. »
« Le Fight Gym est bien plus qu’une simple salle de sport. Le fitness, la musculation et le self-defense se pratiquent ici en équipe mettant débutants et champions du monde sur le même plan. L’esprit sportif règne dans la salle grâce au propriétaire Mirko, un ancien champion de boxe. »
« Les rives de la Mühlbach et de la grande digue (Großer Deich) constituent une belle sortie. Près de la retenue d’eau de la Kinzig, on peut profiter de la nature et du temps qui passe. Sur place, l’établissement Zum Grossen Deich permet également de se restaurer avec une vue magnifique en sus. »
Hohes Horn
„Der Aufstieg zum Offenburger Hausberg (546m) kann gemütliche Erholung oder sportliche Herausforderung sein. Von der Aussichtsplattform des 20 Meter hohen Turms bietet sich ein einmaliger Blick in die Rheinebene, aber auch ins benachbarte Kinzigtal. Bei guter Sicht ist sogar der Straßburger Münsterturm zu erkennen.“
Mirko’s Fight Gym
Großer Deich
„Das Fight Gym ist mehr als ein Sportstudio. Es vereint Fitness, Kraftsport und Selbstverteidigung auf ganz besondere Weise. Anfänger und Weltmeister sind hier ein Team. Inhaber Mirko, selbst ehemaliger Deutscher Meister im Boxen, sorgt für den richtigen Spirit.“
„Ein lohnenswerter Ausflug ist ein Spaziergang entlang des Mühlbachs an den Großen Deich. Dort am Wehr, wo sich die Kinzig staut, lässt es sich prima verweilen und die Natur genießen. Und ein Ausflugslokal gibt es auch: Die Gaststätte Zum großen Deich bietet kalte und warme Speisen mit herrlicher Aussicht an.“
→ Wilhelm-Röntgen-Straße 25 fightgym-offenburg.de
→ Badstraße 65
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Le « Goldene Viereck » « En soirée, un tour en ville s'impose pour découvrir les hauts lieux du carré d’or (Goldene Viereck) dont le club Freiraum, le restaurant Zauberflöte, le Gecko bar et le restaurant-bar Schoellmanns. Le Freiraum est ouvert le vendredi et le samedi soir, il accueille également des soirées spéciales dont des concerts avec le groupe Kemi Cee & Band. »
Das „Goldene Viereck“
„Abends lohnt ein Rundgang durch die Stadt. Dabei unbedingt das Goldene Viereck auf Veranstaltungen und nette Begegnungen prüfen: Freiraum, Zauberflöte, Gecko und Schoellmanns. Der Freiraum ist ein Club der Freitag- und Samstagabend geöffnet hat, aber auch immer wieder Sonderveranstaltungen wie Konzerte mit Kemi Cee & Band anbietet.“
→ reiraum-offenburg.de 28
ncavi
LIVING
CALAMUS-AREAL
Öffnungszeiten: Öffnungszeiten Horaires Di - Fr d’ouverture 0900 - 1800 10 - 18| 0900 - 1800 Dim.-Fre.Sa / Mar.-Ven. Mo + So | geschlossen Sam. 1000 - 1800 00
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Lampen Dekoration Möbel
Luminaires Décoration Meubles
Boschstraße 4b • 77694 Kehl-Sundheim • Tel.: + 49 7851 6209 - 471 • www.ancavi-living.de www.facebook./AncaviLIVING/
Instagram: @ancaviliving
Karlsruhe vu par Karlsruhe aus der Sicht von
PATRICK CHRISTMANN
49 ans—Jahre
Associé de Velvet Point Gesellschafter Velvet Point
PAR—VON Mayra Scheffel PORTRAIT Arno Kohlem
ACTU—AKTUELL
OÙ ?—WO?
Château de Gottesaue Schloss Gottesaue
Grand choix de pièces vintage à chiner en permanence dans la boutique. Nouvel e-shop avec mobilier et accessoires neufs, dans le même esprit 50-60-70’s. Im Showroom treffen Vintage Objekte fast täglich ein. Neu-produzierte Möbel und Accessoires im Stil der 40er bis 70er Jahre im neuen OnlineShop.
→ 17.05 « Le château de Gottesaue représente bien l’esprit de Karlsruhe par la relation établie entre l’architecture et le parc environnant – les nombreux espaces verts rendent la ville très attrayante ! L’existant est détourné de son but original – encore une caractéristique de Karlsruhe. Le Alter Schlachthof (un parc culturel et créatif) en est un autre exemple! » „Das Schloss Gottesaue ist für mich repräsentativ für Karlsruhe, weil junge Architektur sich hier mit dem umgebenden Grün bricht – die zahlreichen Grünflächen machen Karlsruhe attraktiv! Bestehendes wird in einen neuen Bezug gesetzt – auch das ist typisch für Karlsruhe. Der nahe gelegene Schlachthof ist ein weiteres Beispiel dafür!“
www.velvet-point.de
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Karlsruhe
Les bonnes adresses de Patrick Christmann Patrick Christmanns Lieblingsadressen
1 / Photo—Foto : Arno Kohlem
2 / Photo—Foto : ARTIS - Uli Deck
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« Les Rheinauen abritent un petit bourg inchangé depuis des siècles : Daxlanden sur la commune de Karlsruhe. Tous les deux ans, il organise un festival de rue et l’auberge Schwarzer Adler accueille de la musique live. Je me sens ici comme ailleurs – un ailleurs que je peux rejoindre rapidement en vélo. »
« Depuis quelques années, habitants de Karlsruhe et visiteurs viennent admirer les illuminations du château : projetées sur ses façades, des maisons s’effondrent et un tableau de Van Gogh pourchasse une œuvre de Monet. J’aime bien aussi m’asseoir au restaurant sous chapiteau que l’on installe à l’occasion de l’évènement. »
Les Rheinauen à Daxlanden
Rheinauen bei Daxlanden
„Bei den Rheinauen befindet sich das noch ganz ursprüngliche, zu Karlsruhe gehörende Örtchen Daxlanden. Dort gibt es alle zwei Jahre das Straßenfest mit Live-Musik im Biergarten des Schwarzen Adler. Ich fühle mich hier wie in einer anderen Welt – und das, obwohl es mit dem Fahrrad schnell zu erreichen ist.“
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Illuminations du château
Ottos Weinbar « Ce bar à vins propose une super sélection de vins et de gin ! Il est aménagé avec goût, attire une belle clientèle et offre un service personnalisé. » „Hier gibt’s eine tolle Auswahl an Wein und Gin! Das ’Otto‘ ist ansprechend eingerichtet, gut besucht und bietet einen persönlichen Service.“
→ Yorkstraße 8 www.otto-karlsruhe.de
Schlosslichtspiele
„Seit einigen Jahren kommen und staunen Karlsruher und Auswärtige über die Schlosslichtspiele. Hier fallen auf das Schloss projizierte Häuser in sich zusammen, und ein Monet wird von einem Van Gogh über das Schloss gejagt. Ich sitze auch gern rechts davon am Pavillon, der zu dieser Gelegenheit dort aufgebaut wird und ein gastronomisches Angebot hat.“
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Gasthaus Gutenberg « Une auberge traditionnelle de style bavarois avec une cuisine couleur locale préparée avec des produits frais. Le service est toujours aimable et la place Gutenberg, une des plus belles de Karlsruhe, se trouve juste en face. On est très bien en terrasse ! » „Ein traditionelles Gasthaus im bayrischen Stil mit zünftiger Küche, immer frisch zubereitet. Die Bedienung ist immer freundlich. Und der GutenbergPlatz, einer der schönsten Plätze Karlsruhes, ist direkt gegenüber. Hier lässt es sich schön draußen sitzen!“
→ Nelkenstraße 27 gasthaus-gutenberg.de
→ Schlossplatz www.schlosslichtspiele.info 32
* Faites le à votre image !
Make it yours!*Dimensions, couleurs, aménagements : les lignes intemporelles des systèmes d’aménagement USM suivent vos envies et structurent subtilement l’espace. Design et qualité suisse depuis 1965.
www.usm.com
Colmar vu par Colmar aus der Sicht von
STÉPHANIE JUEN
41 ans—Jahre
Responsable communication Colmar Expo Leiterin Kommunikation „Colmar Expo“
PAR—VON Caroline Lévy PORTRAIT Dorian Rollin
OÙ ?—WO?
ACTU—AKTUELL
→ 22.05
71e édition de la Foire aux vins de Colmar, du 27 juillet au 5 août. Lancement de la nouvelle version du site : www.foire-colmar.com 71. Weinmesse Colmar, vom 27. Juli bis 5. August. Eine neue Version der Webseite www.foire-colmar. com ist ab sofort online.
Toit du Hall 3 du Parc Expo Auf dem Dach der Halle 3, Gelände „Parc Expo“
« Cette vue magnifique n’est pas accessible au public... Durant certaines manifestations, il m’arrive de venir m’y poser pour échapper à la pression et à la foule. Un agréable moment pour décompresser ! » „Diese tolle Sicht ist der Öffentlichkeit nicht zugänglich … Während mancher Veranstaltungen komme ich hier her, um dem Druck und der Menge zu entkommen. Hier kann man wunderbar entspannen!“
www.colmar-expo.fr
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Colmar
Les bonnes adresses de Stéphanie Juen Stéphanie Juens Lieblingsadressen
2 / Photo—Foto : DR
4 / Photo—Foto : DR
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« J’aime l’esprit décalé et créatif de cette marque alsacienne tenue par Sylvain et Gaston, deux frères courageux qui aiment autant la Foire aux Vins d’Alsace que moi ! »
« Le restaurant gastronomique étoilé qui réunit toutes les caractéristiques pour passer un moment formidable : la déco, le service, l’assiette ! Un vrai délice pour les yeux et les papilles. L’humour du chef en prime ! »
« LE restaurant japonais à ne pas rater… Monsieur est en cuisine et Madame au service, la qualité des plats est extraordinaire et l’accueil irréprochable. »
« Une toute nouvelle galerie d’art urbain qui vient d’ouvrir ses portes. Un lieu exceptionnel au choix artistique exigeant, auquel je suis très sensible. Une pépite ! »
Bretzel Airlines
„Ich mag den etwas verrückten und kreativen Stil dieser elsässischen Marke, die von Sylvain und Gaston geführt wird, zwei mutigen Brüdern, die die Elsässische Weinmesse, Foire aux vins d’Alsace genauso mögen wie ich!“
→ 39, rue des Clefs
www.bretzelairlines.com
L’Atelier du Peintre
Au Soleil Levant
„DAS japanische Restaurant, das man sich nicht entgehen lassen sollte … Er steht in der Küche und sie bedient, die Speisen sind vorzüglich und am Service ist nichts auszusetzen.“
„Dies ist ein Feinschmecker Sterne-Restaurant, das alle Eigenschaften hat, die es braucht, um einen außergewöhnlichen Abend zu genießen: die Deko, den Service und die Speisen! Ein wahrer Genuss für Augen und Gaumen. Und den Humor des Chefkochs gibt’s noch obendrauf!“
→ 15, rue Berthe Molly www.au-soleil-levant.fr
→ 1, rue Schongauer www.atelier-peintre.fr
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Villa Tschaen
„Eine ganz neue Galerie für zeitgenössische Kunst und StreetArt, die gerade eröffnet hat. Ein außergewöhnlicher Ort mit sorgfältig ausgewählten Werken, die mich sehr ansprechen. Ein Kleinod!“
→ 71, rue de Neuf-Brisach Facebook : Villa Tschaen Urban Art Gallery
LE DESIGN COMME SOURCE D’INSPIRATION
COLMAR CUISINE CRÉATION I 160A Rue du Ladhof | COLMAR I colmar-cuisine-creation.com SIEMATIC STORE BY 3C CUISINE I 20 Avenue de la Marseillaise I STRASBOURG I cuisine-3c.com
NEW ID
10.6. — 29.10.18
Place Unterlinden, Colmar musee-unterlinden.com
Georg Baselitz, Ach rosa, ach rosa, 2015, huile sur toile, Collection Mr and Mrs Abu-Suud. © Georg Baselitz 2018 – Photo Jochen Littkemann, Berlin
Corpus Baselitz
EIN BLICK AUS DEM ELSASS Christophe Meyer, Eric Meyer & Florent Meyer
FÊTE DE L’ESTAMPE 18/06 R28/07 2018
GUTENBEAR
JEAN-CLAUDE KLINGER - CHRISTOPHE MEYER - ERIC MEYER FLORENT MEYER - JEAN-LUC SCHICKÉ - HENRI WALLISER
GALERIE D’ART LA PAIX 5 PLACE DU MARCHÉ VERT
www.galerielapaix.org www.galeriedartlapaixselestat.over-blog.com
67600
mardi 10:30 R18:00 / mercrediRvendredi 13:00 R18:00 samedi 13:30 R17:00 / 3e dimanche du mois 14:00 R18:00
SELESTAT
03 68 05 41 36 / 06 87 30 25 82
VERNISSAGE JEUDI 21 JUIN à 18:00
MEYER, MEYER & SOHN MEYER, MEYER &FILS Malerei, Skulptur, Plastik Peinture, gravure, sculpture
DEMONSTRATION SAMSTAG 16. JUNI AB 14.30 UHR ZEIGEN DIE KÜNSTLER LEHRREICH KUNST-UND GRAVURTECHNIKEN AUF UNTERSCHIEDLICHEN MATERIALIEN IN DER GALERIE.
Galerie RENNBAHN ∞ ACHT, Achern
Samstags und Sonntags von 14:30 Uhr bis 17:00 Uhr geöffnet bis 1.Juli 2018- und nacht telephonischer Vereinbarung
Rennbahnstrasse 8, D-77855 Achern
T: +49 173 704 10 69
Réalisation/Umsetzung Myriam Commot-Delon — Photo/Foto Alexis Delon Compositions réalisées avec le papier Cacao de la papeterie Lana Die Kompositionen wurden mit dem Cacao-Papier der Papiermanufaktur Lana hergestellt. www.lanapapier.fr
culture. kultur.
Z UT Culture Kultur
LA VALLÉE DES IMAGES Par Ute Dahmen Photos Arno Kohlem
À la tête d’une importante holding dans le domaine de l’édition, dont le siège est encore et toujours à Offenburg, Hubert Burda a consacré sa vie à l’art, à la presse et à l’innovation. Il évoque avec nous cette région singulière du Rhin Supérieur et son rôle dans l’histoire des médias.
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ous avez appelé la plaine du Rhin Supérieur la « vallée des images ». Pour quelle raison ? À cause de la force visuelle des œuvres exceptionnelles réalisées ici par des artistes comme Martin Schongauer à Colmar, Hans Holbein l’Ancien à Issenheim, le Maître H.L, auteur de l’impressionnant maître-autel de la cathédrale de Breisach, et évidemment Matthias Grünewald. Enfant, j’allais tous les Noëls voir avec mon père le retable d’Issenheim au musée Unterlinden. Nous y admirions également les gravures sur cuivre de Schongauer, des œuvres déjà étudiées par Albrecht Dürer. Martin Schongauer fut le premier à produire des gravures en grand nombre et à les distribuer commercialement. La question a toujours été la même : comment faire circuler les images ? Jules César fut le premier souverain à faire graver son portrait sur une pièce de monnaie romaine. 40
Tout aussi important fut le travail réalisé par Adolphe Braun, un photographe qui devint mondialement célèbre pour la grande qualité de ses reproductions d’œuvres d’art. Nous avons acheté son atelier à Dornach en 1980. Ces exemples montrent la vitalité et la rapidité de croissance de cette « vallée des images » que représente la région du Rhin Supérieur. ——————————— Avec l’utilisation des caractères mobiles dès 1450, Johannes Gutenberg déclenche en Europe une révolution des médias. L’art de l’imprimerie a également été inventé dans la région du Rhin Supérieur... L’histoire des médias du Rhin Supérieur est écrite par les hommes et les femmes vivant au bord du fleuve. En inventant les lettres mobiles, Gutenberg a sans aucun doute joué un rôle déterminant. Tout comme Google ou Facebook aujourd’hui, il a transformé la structure de la communication. Comme le rappelle la célèbre phrase de Walter Benjamin :
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quand les médias se transforment, la société se transforme. Les médias sociaux comme Facebook, Instagram, Pinterest ou Snapchat participent également au changement. Il suffit de voir la façon dont le scandale des données chez Facebook ou les derniers Tweets de Donald Trump agitent les esprits. Jamais le pouvoir politique n’a été aussi dépendant des médias qu’aujourd’hui. Pourtant il s’agit de médias-Internet et non de médiasGutenberg. Mais l’invention de l’imprimerie a elle aussi eu des conséquences : sans Gutenberg, le schisme protestant n’aurait pas eu lieu et Luther n’aurait pas existé. Seule la reproduction lui permit de transmettre sa théorie et de s’opposer à une papauté corrompue par le commerce des indulgences. L’espoir d’une vie après la mort se payait en argent comptant. ——————————— En parlant d’argent... Gutenberg était non seulement un inventeur extraordinaire, mais aussi un homme d’affaires astucieux qui fabriqua des « souvenirs » pour le pèlerinage d’Aix-la-Chapelle, un haut lieu du tourisme religieux au nord des Alpes à la fin du Moyen-Âge. Gutenberg serait-il un pionnier de l’économie du divertissement ? Le succès économique et les idées novatrices se produisent toujours là où se rassemblent des personnes intéressantes en quête de possibles. Europa-Park à Rust en est un parfait exemple. Les visiteurs peuvent y passer une journée distrayante avec des attractions, des spectacles et des restaurants proposant une cuisine internationale. Le public se compose essentiellement d’Allemands, de Français et de Suisses. Ce goût pour le divertissement est une tradition. Les territoires de chaque côté de cette artère dynamique qu’est le Rhin ont toujours été densément peuplés. Pour divertir la population, on organisait des évènements festifs – autrefois, des marchés saisonniers et des bals - tout au long de l’année liturgique.
« Comme le rappelle la célèbre phrase de Walter Benjamin : quand les médias se transforment, la société se transforme. » ——————————— En 1983, vous quittez pourtant Offenburg avec Bunte, le magazine people qui vient de fêter ses 70 ans, pour rejoindre Munich. Pourquoi ? Le succès des trois principaux médias du XIXe siècle – la photographie, l’enregistrement sonore et l’image en mouvement – transforma Munich en eldorado de l’économie du divertissement. La division de Berlin après la Seconde Guerre mondiale donna l’avantage à la ville bavaroise. Là, le quartier de Geiselgasteig abritait les studios de Bavaria Film et le Bayerischer Hof accueillait les Bal parés et les cérémonies des Bambis*. La ville n’a rien perdu de son pouvoir d’attraction. Bunte est entre de bonnes mains à Munich, mais de nombreuses autres publications Burda sont produites avec grand succès à Offenburg, comme les revues Freizeit Revue, Mein schöner Garten ou Lisa. ——————————— La nouveauté de Bunte était ses images en couleur. Encore une idée qui est née dans la « vallée des images »... Bunte était imprimée sur des presses quatre couleurs de Frankenthal près de Speyer am Rhein. Pendant des siècles, le journalisme était uniquement un journalisme de textes, une langue parlée traduite en texte écrit. Le média en cours était celui du journal sans illustrations. Au XVIIIe et XIXe siècle sont apparues différentes techniques comme la lithographie, et puis bien 42
sûr, la photographie et l’impression d’images en noir et blanc. Les médias illustrés racontent des histoires. Aujourd’hui, Internet prend le relais. En même temps, la parole étouffe de plus en plus l’écrit. Le tirage des journaux et des magazines est en baisse. ——————————— L’imprimerie fut inventée à Strasbourg et à Mayence, le tube cathodique à Karlsruhe et Strasbourg, et Strasbourg est le siège de la chaîne de télévision culturelle Arte. Vous possédez des imprimeries à Offenburg et en Alsace. À quel point les échanges franco-allemands sontils importants ? C’est un grand sujet européen. Il n’existe en Europe aucun autre fleuve comme le Rhin, ni le Pô, ni le Tage, ni la Tamise ne forment une limite à ce point déterminante. Avec le partage des territoires à la suite de la mort de Charlemagne, le Rhin se transforma en fleuve du destin ; il suffit de penser à la Première Guerre mondiale. Heureusement, la pensée européenne a résolu ce problème constant qui se rattachait au fleuve pendant des siècles. Mon amour pour la France n’a jamais été terni par cette frontière fluviale. J’ai vécu une année à Paris et ma thèse avait pour sujet les ruines dans l’œuvre d’Hubert Robert. Le XVIIe et le XVIIIe siècles français me sont aussi familiers que l’époque moderne allemande. Les frontières géographiques ont causé beaucoup de dégâts.
DAS TAL DER BILDER Von Ute Dahmen Fotos Arno Kohlem
——————————— Quel est le sens d’un réseau régional dans un monde globalisé ? L’environnement régional détermine la socialisation secondaire de l’individu après la cellule familiale. Ma région est Offenburg et tout ce qui est autour. Jeune homme, je me rendais aussi facilement à Strasbourg qu’à Freiburg ou BadenBaden. L’environnement social, la langue et la culture régionale forgent l’identité de l’individu. Et il ne s’agit pas seulement des statues en grès de la cathédrale de Freiburg ou des grands peintres comme Hans Holbein, Anselm Feuerbach ou Hans Thoma, mais aussi de choses ayant trait au quotidien : la cuisine locale, les célébrations, les évènements sportifs, le ski en Forêt-Noire. Ici, chacun se développe en relation avec son environnement. Je ne connais personne qui puisse devenir champion d’Allemagne du jour au lendemain. On joue d’abord en division départementale puis en division régionale... jusqu’au moment où l’on est prêt. Cette évolution est un processus salutaire car l’individu apprend à s’orienter au sein de la communauté et à s’engager vis-à-vis d’elle. *Récompense artistique créée en 1948 et décernée par le groupe Burda
Prof. Dr. Hubert Burda ist geschäftsführender Komplementär und Verleger der Hubert Burda Media Holding, die ihrem Stammsitz in Offenburg all die Jahre treu geblieben ist. Er hat sein Leben der Kunst, der Presse und der Innovation gewidmet. Wir haben uns mit ihm über die Einzigartigkeit der Oberrheinregion unterhalten und ihn nach der Rolle des Unternehmens in der Geschichte der Medien gefragt. ——————————— Sie haben die Oberrheinische Tiefebene einmal das „Tal der Bilder“ genannt. Was meinen Sie damit? Die Bildgewalt der Künstler, die hier einzigartige Kunstwerke geschaffen haben: Martin Schongauer in Colmar, Hans Holbein der Ältere in Issenheim, Meister HL, von dem der eindrucksvolle Hochaltar im Stephansmünster in Breisach stammt, und natürlich Matthias Grünewald. Als Kind besuchte ich jedes Jahr zu Weihnachten mit meinem Vater den Isenheimer Altar im Musée Unterlinden. Dort bewunderten wir auch die Kupferstiche Schongauers, die schon Albrecht Dürer studierte. Schongauer hatte als Erster Druckgrafiken in großer Zahl hergestellt und kommerziell verbreitet. Die Frage lautete immer: Wie setze ich Bilder in Umlauf? Julius Cäsar war der 43
erste Herrscher, der sein Konterfei auf eine römische Münze prägen ließ. Fantastische Arbeit leistete im 19. Jahrhundert auch Adolphe Braun in Dornach, der weltweit bekannt für seine hochwertigen Reproduktionen berühmter Gemälde wurde. Seine Druckerei haben wir 1980 gekauft. An diesen Beispielen sieht man, wie stark der Oberrheingraben als Tal der Bilder ist, und wie schnell die Entwicklung fortschreitet. ——————————— Mit der Verwendung von beweglichen Lettern ab 1450 löste Johannes Gutenberg in Europa eine Medienrevolution aus. Auch die Buchdruckerkunst wurde am Oberrhein erfunden … Die Mediengeschichte am Oberrhein haben die Menschen entlang des Flusses geschrieben. Gutenberg war mit seiner Idee der beweglichen Lettern sicherlich maßgeblich. Er hat, vergleichbar mit Google oder Facebook heute, die Kommunikationsstruktur verändert. Es gibt diesen berühmten Satz Walter Benjamins: Wenn sich die Medien verändern, dann verändert sich die Gesellschaft. Heute zeichnen auch soziale Medien wie Facebook, Instagram, Pinterest oder Snapchat dafür verantwortlich. Wir verfolgen, wie der Datenskandal um Facebook die Gemüter bewegt, oder die neuesten Tweets von US-Präsident Donald Trump beunruhigen. Noch nie war politische Macht von den Medien so abhängig wie heute. Dabei handelt es sich um Internet-Medien, nicht mehr um Gutenberg-Medien. Doch auch die Erfindung des Buchdrucks war folgenschwer: Ohne Gutenberg hätte
es keine protestantische Separation und keinen Luther gegeben. Erst die Vervielfältigung ermöglichte ihm die Verbreitung seiner Thesen und den Widerstand gegen das Papsttum, das, bedingt durch den Verkauf von Ablassbriefen, korrupt war. Die Hoffnung auf ein Leben danach musste mit Geld bezahlt werden. ——————————— Apropos Geld … Gutenberg war nicht nur ein genialer Erfinder, sondern auch ein kluger Geschäftsmann, der Wallfahrtsandenken für die sogenannte „Heiltumsfahrt“ nach Aachen, im Spätmittelalter bedeutendstes Ziel für Pilgertourismus nördlich der Alpen, fertigte. War er ein Pionier der Entertainment Economy? Wirtschaftlicher Erfolg und innovative Ideen entstehen immer, wo interessante Menschen zusammenkommen und nach Möglichkeiten suchen. Bestes Beispiel für die Region ist der Europa-Park in Rust. Hier können Besucher einen erlebnisreichen Tag mit Fahrgeschäften, Shows und internationaler Küche verbringen. Das Publikum besteht vorrangig aus Deutschen, Franzosen und Schweizern. Diese Lust auf Unterhaltung hat Tradition. Die Gebiete links und rechts des Lebensstroms Rhein waren schon immer stark besiedelt. Um die Menschen aufzuheitern, wurden Feste gefeiert, die durch das liturgische Jahr bestimmt waren. Die Events von einst waren Jahrmärkte und Tanzveranstaltungen. ——————————— Mit dem PeopleMagazin Bunte, das soeben 70 Jahre alt geworden ist, sind Sie 1983 dennoch von Offenburg nach München umgezogen. Warum? Durch den Erfolg von drei zentralen neuen Medien im 19. Jahrhundert – Fotografie, Schallplatte und bewegtem Bild – entwickelte sich München zum 44
Eldorado der Entertainment Economy. Die Teilung Berlins nach dem Zweiten Weltkrieg schuf München einen Vorteil. Hier saß die Bavaria Film in Geiselgasteig, wurden Bal parés im Bayerischen Hof und Bambi-Verleihungen zelebriert. Und noch immer hat die Stadt nichts von ihrer Anziehungskraft verloren. Die Bunte ist also in München bestens aufgehoben, doch viele andere Burda-Blätter wie Freizeit Revue, Mein schöner Garten oder Lisa werden sehr erfolgreich in Offenburg produziert. ——————————— Das Neue an der Bunte waren die farbigen Bilder. Auch eine Idee, die im „Tal der Bilder“ geboren wurde … Die Bunte wurde gedruckt auf Vierfarbmaschinen aus Frankenthal bei Speyer am Rhein. Journalismus war jahrhundertelang reiner TextJournalismus, sprich in Text umgesetzte Sprache. Das Medium war die Zeitung ohne Bilder. Im 18. und 19. Jahrhundert kamen unterschiedliche Techniken wie die Lithografie auf, dann natürlich die Fotografie und der Druck von SchwarzWeiß-Bildern. Illustrierte Medien erzählen Geschichten. Heute geschieht das vorzugsweise über das Internet. Dabei verdrängt das gesprochene Wort immer mehr die Schrift. Die Auflagen von Zeitungen und Zeitschriften gehen zurück. ——————————— In Straßburg und Mainz wurde der Buchdruck erfunden, in Karlsruhe und Straßburg die Braunsche Röhre. Straßburg ist Sitz des deutsch-französischen Kulturkanals Arte. Sie besitzen Druckereien in Offenburg und im Elsass. Wie wichtig ist der deutschfranzösische Austausch? Das ist ein großes europäisches Thema. Es gibt in Europa keinen anderen Fluss wie den Rhein – nicht den Po, nicht den Tejo, nicht die Themse –, der so eine bestimmende Grenzmarkierung
„Es gibt diesen berühmten Satz Walter Benjamins: Wenn sich die Medien verändern, dann verändert sich die Gesellschaft.“
bildet. Mit den Teilungen nach dem Tod von Karl dem Großen wurde der Rhein zum Schicksalsstrom; man denke nur an den Ersten Weltkrieg. Mit dem europäischen Gedanken hat sich dieses über Jahrhunderte dauernde Problem, festgemacht an dem Fluss, glücklicherweise gelöst. Meiner Liebe zu Frankreich hat dieser Grenzfluss nie Abbruch getan. Ich habe ein Jahr lang in Paris gelebt und meine Doktorarbeit über die Ruinen in den Bildern Hubert Roberts geschrieben. Das 17. und 18. Jahrhundert in Frankreich sind mir so vertraut wie die Frühe Neuzeit in Deutschland. Geografische Grenzen haben viel Unheil angerichtet. ——————————— Welche Bedeutung hat in einer globalisierten Welt der regionale Netzwerkgedanke? Nach dem Familienverband bestimmt das regionale Umfeld die sekundäre Sozialisation. Meine Region ist Offenburg und alles drumherum. Ich bin als junger Mann ebenso selbstverständlich nach
Vue sur le parc Felix-Burda, Offenburg et les Vosges depuis le château Seebach (Burda-Schlössle) à Fessenbach. La tour Burda (Media Tower) marque la “skyline” d’Offenburg. Blick auf den Felix-Burda-Park, Offenburg und die Vogesen vom Fessenbacher Schlössle. Der Burda Media Tower prägt die „Skyline“ von Offenburg.
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Straßburg gefahren, wie nach Freiburg oder Baden-Baden. Das soziale Umfeld, die Sprache, die regionale Kultur prägen einen Menschen. Das sind nicht nur die Sandsteinfiguren am Freiburger Münster oder großartige Maler wie Hans Holbein Anselm Feuerbach oder Hans Thoma, sondern auch Dinge, die im alltäglichen Leben eine Rolle spielen: heimische Gerichte, Feste, Sport-Events, Skifahren im Schwarzwald. Hier entwickelt sich ein jeder zunächst in seiner Umgebung. Ich kenne niemand, der aus dem Stegreif Deutscher Meister wird. Erst kommt die Vereinsliga, dann die Stadtliga, dann die Bezirksliga … dann kommst du weit. Diese Entwicklung ist ein heilsamer Prozess, weil der Einzelne dabei lernt, sich an der Gemeinschaft zu orientieren und sich für dieselbe zu engagieren.
CLÉMENT BAGOT l’Élément Courbe du 7 juillet au 7 octobre 2018
ESPACE D’ART CONTEMPORAIN ANDRÉ MALRAUX 4 Rue Rapp 68000 COLMAR rens. au 03 89 24 28 73 ou artsplastiques@colmar.fr ENTRÉE LIBRE - du mardi au dimanche de 14h à 18h, sauf le jeudi de 12h à 17h.
FoNDatioN FeRNet-BRaNCa Saint-Louis (alsace)
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40 ans de passion ! Collection David H. Brolliet, Genève
expositions
Nature to Nature David Nash
27. Mai — 30. Septembre 2018
L’impermanence Léa Barbazanges, Céline Cléron, Marie Denis Stéphane Guiran, Philippe Lepeut
2 rue du Ballon 68300 Saint-Louis (Fr) www.fondationfernet-branca.org
L'été culture Kultur im Sommer Expositions / Ausstellungen Festivals
Baden-Baden Karlsruhe Wingen-sur-Moder La Petite-Pierre Schweighouse-sur-Moder Offenburg Erstein Strasbourg Colmar Sélestat Freiburg Mulhouse Weil-am-Rhein Saint-Louis Basel
— Baden-Baden Museum Frieder Burda www.museum-frieder-burda.de → 09.06 > 28.10.18
James Turrell
James Turrell, Stone Sky, Stonescape, 2005 © James Turrell - Photo/Foto : Florian Holzherr
Dans les années 70, sous le soleil brûlant de Californie, naît le mouvement Light & Space. Parmi ses représentants les plus notables, Bruce Nauman, Doug Wheeler et James Turrell qui, 50 ans plus tard, continue inlassablement de sculpter la lumière quand ses ex-acolytes ont choisi d’autres médias. Naturelle ou artificielle, il la met en scène dans d’impressionnantes installations lumineuses qu’il qualifie d’ « espaces perceptuels ». La faisant dialoguer avec l’architecture, il crée des mondes d’une beauté saisissante, qui jouent avec notre perception, ses possibilités et ses limites. Une expérience sensorielle et esthétique qui
appelle à la contemplation, voire à la méditation. L’exposition de Baden-Baden rassemble des œuvres marquantes d’un artiste qui se fait aujourd’hui de plus en plus rare. Un passage obligé ! Unter der heißen Sonne Kaliforniens wurde in den 70er-Jahren die Bewegung Light & Space geboren. Zu ihren namhaftesten Vertretern zählt neben Bruce Nauman und Doug Wheeler auch James Turrell, der noch 50 Jahre später unermüdlich Lichtskulpturen kreiert, während sich seine ehemaligen Kameraden längst anderen Medien zugewandt haben. Natürliches und 48
künstliches Licht inszeniert er in eindrucksvollen Installationen, die er „Wahrnehmungsräume“ nennt. Im Dialog mit der Architektur entstehen Welten von ergreifender Schönheit, die die Möglichkeiten und Grenzen unserer Wahrnehmung ausloten. Ein sinnlich-ästhetisches Erlebnis, das zum Betrachten und Meditieren einlädt. Die Ausstellung in Baden-Baden zeigt bedeutende Werke dieses Künstlers, den man heute immer seltener zu sehen bekommt. Ein Pflichttermin! (S.D.)
— Karlsruhe ZKM www.zkm.de → 13.07.18
— Karlsruhe www.tollhaus.de → 29.06 > 05.08.18
Kunst in Bewegung
Zeltival
Morcheeba
Banū Mūsā ibn Shākir, Automatische hydraulische Orgel (Rekonstruktion) © ZKM Karlsruhe - Photo/Foto : Harald Völkl
En 1983, Gilles Deleuze parlait « d’image-mouvement » pour tenter de qualifier les nouveaux paradigmes visuels induits par le cinéma, la vidéo et le multimédia. Aujourd’hui, l’intrusion de ces supports dans l’art contemporain est devenue chose plus que courante. Autour de 100 œuvres canoniques, toutes issues des « Nouveaux médias », le ZKM construit une exposition qui nous permet de rembobiner. Des pratiques artistiques récentes inspirées par l’informatique et le Web, jusqu’aux œuvres pionnières du genre telles que la fameuse Wipe Circle de Frank Gillette et Ira Schneider composée de téléviseurs en simultané. Le mouvement, quand il est généré par les nouvelles technologies, devient un flux d’informations, souvent ininterrompu, qui repense l’espace et fragmente le temps en écrans multiples.
1983 prägte Gilles Deleuze den Begriff vom „Bewegungsbild“ zur Beschreibung neuer visueller Paradigmen, die mit Kino, Video und Multimedia einhergingen. Inzwischen haben diese Medien längst Einzug in die zeitgenössische Kunst gehalten. Anhand von 100 kanonischen Werken, die allesamt mithilfe „Neuer Medien“ entstanden, zeigt das ZKM eine Ausstellung, die den Besucher „zurückspulen“ lässt: beginnend bei neueren künstlerischen Praktiken, die von der Informatik und dem Internet inspiriert sind, bis zu Pionierarbeiten wie dem berühmten Wipe Circle von Frank Gillette und Ira Schneider, ein Werk aus simultan geschalteten Monitoren. Die Bewegung, die durch neue Technologien erzeugt wird, wird zum oftmals ununterbrochenen Informationsfluss, der den Raum neu definiert und die Zeit auf eine Vielzahl von Bildschirmen verteilt. (M.M-S) 49
Depuis bientôt 20 ans, le Tollhaus fait vibrer l’été à Karlsruhe. Cette année, la (grand) messe explore des genres allant du reggae à l’indie rock. Entre les deux, il n’y aura pas qu’un seul pas : jazz, soul et focus sur la musique africaine. En vrac : Little Steven et ses Disciples of Soul – guitariste de Bruce Springsteen, il incarne aussi l’excellent Silvio Dante dans la série The Sopranos –, Morcheeba, Fatoumata Diawara, le groupe touareg Imarhan, Avishai Cohen, Ziggy Marley… d’autres noms et surprises sont à venir. Seit nun bald schon 20 Jahren rockt das Tollhaus den Karlsruher Sommer. Dieses Jahr sind Genres von Reggae bis IndieRock vertreten. Dazwischen ist noch Platz für Jazz, Soul und einen Schwerpunkt Afrikanische Musik. Im Einzelnen: Little Steven – der seine Karriere als Gitarrist von Bruce Springsteen startete, in der Fernsehserie Die Sopranos Silvio Dante verkörperte und nun mit seinen Disciples of Soul auftritt – Morcheeba, Fatoumata Diawara, die Tuareg-Band Imarhan, Avishai Cohen, Ziggy Marley … Weitere Namen und Überraschungen sind noch zu erwarten. (C.B.)
— Wingen-sur-Moder Musée Lalique www.musee-lalique.com → 04.11.18
— La Petite-Pierre www.festival-augresdujazz.com → 04.08 > 15.08.18
Au grès du jazz
Prisme
Zaha Hadid, Fontana bowl © Lalique SA
Chez Lalique, croiser savoir-faire techniques et création artistique est inscrit dans les gênes de la maison. Pour sa collection Lalique Art, lancée en 2011, l’honorable manufacture de cristal invite des stars de l’art contemporain à dessiner des pièces. Anish Kapoor, Damien Hirst, Zaha Hadid, Terry Rodgers ou Yves Klein : c’est en présentant l’ensemble de leurs créations pour la maison que Lalique a choisi de fêter ses 130 ans.
Rokia Traoré
D’année en année, à La Petite-Pierre, on continue de creuser un sillon entre blues, funk et musique du monde. Avec les Brooklyn Funk Essentials, Al McKay, le premier guitariste d’Earth Wind and Fire, le bluesman star Lucky Peterson, la chanteuse Melanie de Biasio, le pianiste Abdullah Ibrahim, Laurent de Wilde et Christophe Imbs – le Strasbourgeois, régional de la belle étape ! – et la rayonnante Rokia Traoré, le jazz se vit au temps présent. Comme une évidence.
Technische Expertise und künstlerisches Schaffen zusammenzubringen ist eine fest verankerte Tradition im Hause Lalique. Für ihre 2011 lancierte Kollektion Lalique Art lässt die angesehene Kristallglasmanufaktur zeitgenössische Künstler ans Werk. Anish Kapoor, Damien Hirst, Zaha Hadid, Terry Rodgers sowie Yves Klein dürfen anlässlich des 130-jährigen Bestehens von Lalique ihre gesamten Kunstwerke präsentieren. (S.D.)
In La Petite-Pierre wird jedes Jahr aufs Neue das Verbindende zwischen Blues, Funk und Weltmusik herausgestellt. Und mit Persönlichkeiten wie den Brooklyn Funk Essentials, Al McKay, dem ersten Gitarristen von Earth Wind and Fire, dem berühmten Bluesmusiker Lucky Peterson, der Sängerin Melanie de Biasio, dem Pianisten Abdullah Ibrahim, Laurent de Wilde und Christophe Imbs – dem Straßburger Lokalmatadoren! – und der brillanten Rokia Traoré, erklingt der Jazz auf zeitgemäße Weise. Wie eine Selbstverständlichkeit. (E.A.)
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— Schweighouse-sur-Moder Forêt d’Ohlungen www.summerlied.org → 17.08 > 19.08
— Offenburg www.offenburgopen.de → 29.07 > 25.08.18
Offenburg OPEN
Summerlied
Peter Bond - Photo/Foto : Alex Florès
Pour la seconde fois, 20 artistes venus d’Alsace et du pays de Bade exposent en vitrine peintures, photographies, graphisme et installations. Parmi eux, les artistes français Tomi Ungerer, Jean Remlinger, Pierre Ferrenbach et Peter Bond et les artistes allemands Stefan Armbruster, Katja Foos, Eva Schaeuble et Axel Bleyer. Cet évènement estival propulse Offenburg au rang de véritable ville artistique. Parallèlement à Offenburg OPEN, des œuvres de Jonathan Borofsky, Sandro Chia, Bernhard Heiliger ou Stefan Strumbel sont à découvrir dans les espaces publics.
Thomas Dutronc – Photo/Foto : Yann Orhan
20 Künstlerinnen und Künstler aus dem Elsass und Baden zeigen zum zweiten Mal Malerei, Fotografie, Grafik und Installationen in Schaufenstern. Dabei sind u. a. die französischen Künstler Tomi Ungerer, Jean Remlinger, Pierre Ferrenbach und Peter Bond sowie die deutschen Künstler Stefan Armbruster, Katja Foos, Eva Schaeuble und Axel Bleyer. Offenburg präsentiert sich mit dieser SommerAktion als Stadt der Kunst. Neben Offenburg OPEN gibt es im öffentlichen Raum Arbeiten von Jonathan Borofsky, Sandro Chia, Bernhard Heiliger oder Stefan Strumbel zu entdecken. (U.D.)
L’ADN de ce festival musical et forestier ? La musique de genre. Et ce n’est pas si courant. Cela donne une affiche éclectique, forcément, où l’on retient la folk de Thomas Schoeffler Jr. (l’un des nombreux régionaux de l’étape), le jazz manouche de Thomas Dutronc (presque un régional lui aussi, tant il a frayé avec le guitariste Bireli Lagrène, originaire de Soufflenheim) et les rythmes cubains du légendaire grupo Compay Segundo. De quoi se mettre la tête au vert et le corps en mouvement. Woraus besteht die DNA dieses im Wald stattfindenden Musikfestivals? Aus Genremusik. Und das ist eine Seltenheit. Somit entsteht ein buntes Programm, auf dem u.a. Folk-Musik von Thomas Schoeffler Jr. zu hören ist (einem der zahlreichen regionalen Künstler, die am Festival teilnehmen), Gypsy-Jazz von Thomas Dutronc (auch er fasst schon ein Elsässer, so oft ist er schon mit dem Gitarristen Bireli Lagrène aus Soufflenheim aufgetreten) und die kubanischen Rhythmen des legendären Grupo Compay Segundo. Jetzt heißt es nur noch im Grünen die Seele baumeln lassen und den Körper bewegen. (S.D.) 51
— Strasbourg MAMCS www.musees.strasbourg.eu → 05.06 > 26.05.19
— Strasbourg Bibliothèque nationale et universitaire www.bnu.fr → 07.10.18
FAILE, From the Air We Share
Mai 68 en Alsace
FAILE, From the Air We Share, 2018, Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg - Courtesy Galerie Magda Danysz.
Il court, il court, le poème… sur les murs du MAMCS, fraîchement tatoués d’une entêtante ritournelle en noir et blanc. La fresque géante se déploie comme une bande dessinée, métissant le mot et l’image. Le collectif de streetartistes FAILE y déploie une alchimie visuelle émaillée de références subtiles à certains mythes locaux, de la cigogne porteuse de couffins, jusqu’à Sainte Odile, ressuscitée dans une boule à neige ! Pour ses 20 ans, le musée opère une mue inattendue, inscrite à la surface de sa peau de pierre.
Si le monde entier a regardé vers Paris, il a oublié qu’en cette année 68 (et même avant), Strasbourg et son université avaient plusieurs longueurs d’avance… Cette exposition bienvenue rappelle le rôle qu’ont joué ici les situationnistes, que Strasbourg a été la première Université à se déclarer autonome, elle évoque aussi les liens avec les grévistes salariés de Colmar et Mulhouse et invite les Strasbourgeois à se souvenir que, fût un temps, ils habitaient une ville où s’inventaient une nouvelle société…
Der Titel des Gedichts, aus dem die neue SchwarzweißVerzierung an den Außenwänden des MAMCS hervorging, könnte bildhafter nicht sein. Das monumentale Fresko wirkt wie ein Wort und Bild kombinierender Comic. Die regionalen Mythen, mit denen das visuelle Gesamtkunstwerk des Streetart-Kollektivs FAILE gespickt ist, reichen vom Storch mit Babytragekorb bis zur Heiligen Odilia, die in einer Schneekugel zu neuem Leben erwacht! Ein ungewohntes Gewand, in dem sich das Museum anlässlich seines 20-jährigen Bestehens präsentiert. (M.M-S.)
Während die ganze Welt auf Paris schaute, war weniger bekannt, dass Straßburg und seine Universität bereits vor 1968 einige Längen Vorsprung hatten. Die sehenswerte Ausstellung erinnert an die Rolle der hiesigen Situationisten, daran, dass Straßburg als erste Universität autonom wurde, und nicht zuletzt an die Verbindungen zu den Arbeiterstreiks von Colmar und Mulhouse. Den Straßburgern ruft sie somit die Zeit in Erinnerung, als ihre Stadt im Begriff war, eine neue Gesellschaft einzuläuten. (S.D.) 52
— Strasbourg Musée Tomi Ungerer www.musees.strasbourg.eu → 13.08 > 01.10.18
Expect the Unexpected Tomi Ungerer, Expect the Unexpected, affiche pour The Village Voice, 1968
Hélène de Beauvoir, Sans titre, 1956, huile sur toile, collection privée / Photo : Christian Kempf
Le problème de Tomi Ungerer, c’est qu’on cherche sans cesse à le réduire sur la base d’œuvres emblématiques. C’est le cas avec ses affiches contre la guerre du Viêt Nam et bien sûr contre le racisme. Mais pour mesurer la part de génie, il s’agit d’embrasser son œuvre dans toute sa diversité. Pour Tomi Ungerer, l’affiche est reine. Elle est même « La reine des médias », selon lui. De manière irrévérencieuse souvent, inattendue toujours, il s’est amusé beaucoup à « épater la galerie », car pour lui « c’est là le but de l’affiche. ».
Tomi Ungerers Problem ist, dass man stets versucht, ihn auf seine symbolträchtigen Werke zu reduzieren. Das ist zum Beispiel der Fall bei seinen Plakaten gegen den Vietnamkrieg und natürlich auch bei denen gegen Rassismus. Doch um das ganze Ausmaß seiner Genialität ermessen zu können, muss man sein Gesamtwerk in seiner ganzen Vielfalt erfassen. Für Tomi Ungerer ist das Plakat König. Es ist seiner Ansicht nach sogar „Der König der Medien“. Oft auf respektlose Art und Weise, immer überraschend, hat er sich oft einen Spaß daraus gemacht, „Staunen hervorzurufen“, denn für ihn besteht darin „der Sinn eines Plakats“. (E.A.)
— Sélestat Frac Alsace www.frac.culture-alsace.org → 16.06 > 26.08.18
In-Formations
Frédéric Pagace, Every (Détail/Ausschnitt), 2017 | Photo/Foto : Christian Creutz
Après avoir déroulé le fil rouge de la phénoménologie dans son exposition précédente, le FRAC Alsace s’attaque aux contours mouvants de la forme. Quatre artistes, issus de la région du Rhin supérieur, deviennent alchimistes de la forme et de la matière, le temps d’interroger nos perceptions. C’est notamment autour du son que se cristallise la réflexion : plusieurs installations déclinent la plasticité sonore tout en donnant corps à un stimulus a priori invisible. Les concrétions de porcelaine de Frédéric Pagace, une fois activées, peuvent entamer une conversation poétique, tandis que les haut-parleurs semés par
l’artiste Zahra Poonawala, permettent un voyage sonore dans l’espace. Quatre sensibilités s’accordent autour d’un art vivant, évolutif et surtout inter-actif ! Nachdem der Fonds für zeitgenössische Kunst FRAC Alsace in seiner vorherigen Ausstellung der Phänomenologie auf den Grund gegangen ist, nimmt er nun die wechselnden Umrisse der Form unter die Lupe. Vier Künstler aus der Region des Oberrheins werden zu Alchimisten für Form und Materie und hinterfragen so unsere Wahrnehmung, insbesondere unseren Gehörsinn: Mehrere Installationen demonstrieren die Plastizität von Ton und erschaffen
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gleichzeitig einen auf den ersten Blick unsichtbaren Reiz. Die Porzellanformen von Frédéric Pagace können, einmal in Gang gesetzt, einen poetischen Dialog eröffnen, wohingegen die im Raum verteilten Lautsprecher der Künstlerin Zahra Poonawala zu klanglichen Reisen durch den Raum einladen. Vier verschiedene Herangehensweisen finden durch eine lebendige, sich entfaltende und vor allem inter-aktive Kunst zum Einklang! (M.M-S.)
— Erstein Musée Würth www.musee-wurth.fr → 09.09.18
Hélène de Beauvoir
10-15 SEPTEMBRE 2018
23 édition
Hélène de Beauvoir, Sans titre, 1958, Huile sur toile / Öl auf Leinwand, Collection privée / Privatbesitz Photo/Foto : Ch. Kempf
Chez elle, à Goxwiller, la maison qu’elle avait achetée dans les années 60 avec son mari qui travaillait à Strasbourg, Hélène de Beauvoir, la petite sœur de Simone, conversait aisément sur des thèmes qui lui étaient chers : l’art bien sûr, mais aussi l’évolution de la société toute entière. Son engagement n’était pas chose feinte : le féminisme et la cause environnementale faisaient partie des combats de sa vie. Femme libre, elle l’a été, consacrant sa vie à ce qui avait sans doute le plus de sens pour elle : la peinture, toujours la peinture et encore la peinture. Une peinture qu’on découvre aujourd’hui dans ses développements oniriques, à mi-chemin entre Sonia Delaunay et Chagall, dans le cadre d’une rétrospective qui restitue à Hélène sa place dans l’Histoire.
Bei sich zu Hause in Goxwiller, in dem Haus, das sie in den 60er-Jahren mit ihrem Mann, der in Straßburg arbeitete, gekauft hatte, sprach Hélène de Beauvoir, die kleine Schwester von Simone de Beauvoir, mit Leichtigkeit über die Themen, die ihr wichtig waren: über Kunst natürlich, aber auch über die Entwicklung der Gesellschaft als Ganzes. Ihr Engagement war keine Heuchelei, denn der Feminismus und Umweltfragen gehörten zu den Dingen, für die sie im Leben kämpfte. Sie war eine freie Frau und widmete ihr Leben dem, was für sie vermutlich am meisten Sinn machte: der Malerei, der Malerei und nochmals der Malerei. Eine Malerei, die in Traumwelten irgendwo zwischen Sonia Delaunay und Marc Chagall zuhause ist, und die man nun in einer Retrospektive entdecken kann, die Hélène den Platz in der Geschichte gibt, den sie verdient. (EA.) 55
#colmarjazz
— Colmar Musée Unterlinden www.musee-unterlinden.com → 10.06 > 29.10.18
— Colmar Espace culturel André Malraux www.colmar.fr 07.07 > 7.10
Corpus Baselitz
Clément Bagot L'élément courbe
Clément Bagot, Fluxel (détail 7), 2016
À la manière des jazzmen, Clément Bagot part de la structure – le thème – pour faire naître des projections mentales, parfois improvisées. Ses œuvres prennent la forme de dessins ou de volumes, des projets ou des « maquettes » – c’est ainsi qu’il les baptise parfois – qui annoncent un futur possible. Des cités obscures sorties de son imaginaire, inhabitables pour certaines, mais qui prennent corps sous nos yeux comme cette nouvelle sculpture en bois, Opseis, réalisée à l’occasion de cette nouvelle exposition.
Georg Baselitz, Ankunft demnächst (Presque arrivé), 2017, Huile sur toile / Öl auf Leinwand, Collection privée / Privatbesitz
En histoire de l’art, on évoque parfois les œuvres de jeunesse et celles de la vieillesse, comme si les replacer dans une trajectoire de vie permettait de mieux en cueillir les secrets. Avec Corpus Baselitz, le musée d’Unterlinden présente 70 œuvres inédites de l’artiste allemand, produites entre 2014 et 2017. À 80 ans, Baselitz s’interroge surtout sur son corps devenu le réceptacle des marques du temps. Mais avec une verve, une densité picturale qui affirme qu’œuvre de maturité n’est pas incompatible avec vitalité.
Wie ein Jazzmusiker beginnt Clément Bagot mit der Struktur, dem Thema, um – bisweilen improvisierte – mentale Projektionen zu schaffen. Seine Werke manifestieren sich als Zeichnungen oder Körper, Projekte oder „Modelle“, wie er sie auch nennt, die auf eine mögliche Zukunft hindeuten. Die düsteren Städte, die seiner Fantasie entwachsen, mögen manchen unbewohnbar erscheinen, doch vor unseren Augen nehmen sie Gestalt an, so wie die neue Holzskulptur Opseis, die für die bevorstehende Ausstellung entstand. (E.A.)
In der Kunstgeschichte legt man den Fokus oft auf die Jugend- und die Alterswerke, als könnte man ihnen, indem man sie in einen Lebensweg einfügt, leichter ihre Geheimnisse entlocken. Mit der Ausstellung Corpus Baselitz präsentiert das Museum Unterlinden 70 neue Werke des deutschen Künstlers, die in den Jahren 2014 und 2017 entstanden sind. Im Alter von 80 Jahren beschäftigt sich Baselitz vor allem mit seinem Körper, der zum Behältnis der Spuren der Zeit geworden ist. Und das tut er mit einem Elan, einer malerischen Dichte, die deutlich macht, dass Spätwerk keinesfalls mangelnde Vitalität bedeutet.(M.M-S.) 56
— Colmar festival-jazz.colmar.fr → 10 > 15.09.18
— Freiburg Museum für Neue Kunst www.freiburg.de → 07.10.18
Colmar Jazz Festival
Your North Is my South
Asad J. Malik, Asad und Assad, 2018, augmented reality documentary Courtesy the artist and studio 1RIC. Courtesy Philipp Pflug Contemporary Photo/Foto : Wolfgang Günzel Sarah Lenka chante / singt Bessie Smith, 13.09
Un changement d’échelle, d’optique ou de paradigme peut facilement nous déboussoler. Your North is my South le constate, la perception des territoires est souvent bien plus relative que nos atlas le proclament. Le travail autour des limites géographiques mène les artistes participants à s’interroger sur d’autres frontières, comme celle entre le tangible et le virtuel. Hologrammes, réalité augmentée et espaces 2.0 s’érigent comme des lieux parallèles qui interpellent nos perceptions et nos repères.
Le 23 Colmar Jazz Festival s’affiche : apéros et soirées concerts, tremplins, jazz acoustique, musette, pop, blues, électro rock, New Orleans revisité, années 50, jazz contemporain… C’est dit : pour tous les goûts et tous les âges. S’ajoutent des master class, expos photos rétrospectives, conférences. Avec en nouveauté, une carte blanche à Sébastien Troendlé qui invite cinq artistes suisses à l’accompagner. Son BD-concert Un peu de bois et d’acier d'après Christophe Chabouté est aussi au programme. e
Veränderungen des Maßstabs, Blick- und Paradigmenwechsel können uns leicht die Orientierung nehmen. Your North is my South zeigt, dass unsere Wahrnehmung von Orten oftmals viel relativer ist, als es die Landkarten darstellen. Durch ihre Arbeit mit geografischen Grenzen kamen die teilnehmenden Künstler auch mit anderen Grenzen in Berührung, wie der zwischen greifbarer und virtueller Welt. Hologramme, Augmented Reality und Räume 2.0 tun sich zu Parallelorten auf, die an unsere Wahrnehmungsweisen und Bezugspunkte appellieren. (M.M-S.)
„Jeder soll die Möglichkeit haben, Jazz zu erleben.“ Das 23. Jazz Festival Colmar gibt sich ambitioniert: Abendkonzerte und Musik zum Apéro, der TremplinWettbewerb für Nachwuchstalente, akustischer Jazz, Musette, Pop, Blues, Elektro-Rock, New Orleans in neuer Interpretation, 50er-Jahre, zeitgenössischer Jazz … Kurz: Es ist für jeden Geschmack und für Jung und Alt etwas geboten. Hinzu kommen Master Class-Angebote, eine Foto-Retrospektive und Konferenzen. Als Neuigkeit hat Sébastien Troendle Carte Blanche, um fünf Schweizer Künstler einzuladen, ihn zu begleiten. Sein Comic-Konzert „Un peu de bois et d’acier“ (Ein bisschen Holz und Stahl) mit Christophe Chabouté steht ebenfalls auf dem Programm. (J.F.) 57
— Mulhouse www.biennale-photo-mulhouse.com → 02.06 > 02.09.18
Biennale de la photographie de Mulhouse
Julien Magre, Elles - Courtesy Galerie Le Reverbère, Lyon
La BPM se donne cette année pour objectif de capter le chemin du regard. En prenant l’Attraction pour thème, elle convoque les forces actives qui s’exercent entre le spectateur, regardeur ou voyeur, et le cliché qu’il est amené à croiser. Une trentaine de photographes internationaux a pointé l'objectif en quête de l’instant décisif qui aimante les yeux, de l’élan qui embarque dans l’image. Comme cette petite fille saisie par Shane Lavalette, renversée sur sa balançoire, profitant de la sensation grisante de l’envol ou le regard, aussi voilé qu’énigmatique, de l’apparition en noir et blanc de Denis Roche. Le festival transfrontalier sème ses photographies
dans 12 lieux d’exposition en France et en Allemagne (également à Hombourg, Chalampé, Hégenheim, Freiburg) pour mieux combler nos pupilles. Die BPM hat sich dieses Jahr das Ziel gesetzt, den Weg einzufangen, den der Blick des Betrachters eines Fotos nimmt. Durch die Wahl des Themas „Attraction(s)“ untersucht sie die Kräfte, die zwischen Zuschauer, Betrachter oder Voyeur, und der Fotografie am Werk sind. Rund dreißig internationale Fotografinnen und Fotografen haben sich zur Aufgabe gemacht, den entscheidenden Moment einzufangen, in dem die Augen wie magnetisch von 58
einem Bild angezogen werden, die Dynamik, die den Zuschauer zum Bild hinzieht. Wie bei dem kleinen Mädchen auf dem Foto von Shane Lavalette, das sich auf seiner Schaukel zurücklehnt und das berauschende Gefühl des Aufflugs genießt, oder dem ebenso verschleierten wie rätselhaften Blick der Erscheinung in Schwarzweiß von Denis Roche. Das grenzüberschreitende Festival präsentiert seine Fotografien an zwölf Ausstellungsorten in Frankreich und Deutschland (unter anderem in Hombourg, Chalampé, Hégenheim, Freiburg), um unsere Augen noch mehr zu erfreuen. (M.M-S.)
— Mulhouse www.festival-meteo.fr → 21.08 > 25.08
— Weil-am-Rhein Vitra Design Museum www.design-museum.de → 09.09.2018
Festival Météo
Night Fever. Design und Clubkultur
Saul Williams - Photo/Foto : Olivier Legras
À découvrir la liste des concerts de cette nouvelle édition de Météo, on en aurait presque le tournis : la fine fleur de la scène improvisée avec le batteur Chris Cutler et le bassiste John Greaves – tous deux ex-Henry Cow –, le violoniste déjanté Jon Rose, le pianiste Keith Tippett – ex-King Crimson première époque –, le slammeur Saul Williams, entre autres figures d’exception, côtoie la jeune génération. Mais cerise sur le gâteau : la reformation des cultissimes This Heat, pionniers d’une esthétique entre jazz et post-punk.
Épicentres de la culture pop, les discothèques et les clubs ont joué un rôle central non seulement dans l’histoire de la musique, mais aussi dans celles du design, de la mode, de l’architecture, des arts graphiques… C’est sur cette influence que se penche cette rafraîchissante exposition, où l’on croise Andy Warhol, Grace Jones, Peter Saville, Miu Miu, Roger Tallon, dans les backrooms et sur les dancefloors du Studio 54, de l’Haçienda ou de Berghain, entre autres lieux de perdition nocturne… Als Epizentren der Popkultur spielten Diskotheken und Nachtclubs nicht nur in der Musikgeschichte eine tragende Rolle, sondern auch auf Gebieten wie Design, Mode, Architektur und grafischen Künsten. Um diese Einflüsse dreht sich die beflügelnde Ausstellung, in der wir Andy Warhol, Grace Jones, Peter Saville, Miu Miu und Roger Tallon in den Hinterzimmern und auf den Dancefloors von Studio 54, Haçienda, Berghain und weiteren Orten nächtlicher Ausschweifung begegnen. (S.D.)
Es könnte einem fast schwindelig werden, wenn man die Liste der Konzerte des diesjährigen Festivals Méteo sieht. Sie versammelt die Crème de la Crème der Improvisationsszene. Mit dabei sind Schlagzeuger Chris Cutler und Bassgitarrist John Greaves, alle beide ehemalige Henry-Cow-Mitglieder, der abgedrehte Jon Rose, der Pianist Keith Tippett, ein Ex-King Crimson der ersten Stunde, der Slammer Saul Williams und weitere Ausnahmemusiker, die sich unter die junge Generation mischen werden. Das Sahnehäubchen ist allerdings das Comeback der ultra-kultigen This Heat, den Pionieren einer Ästhetik zwischen Jazz und Post-Punk. (E.A.)
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— Saint-Louis Fondation Fernet Branca www.fondationfernet-branca.org → 30.09.18
— Basel Musée Tinguely www.tinguely.ch → 06.06 > 23.09.18
Collection David H. Brolliet
Too early To panic
Gerda Steiner & Joerg Lenzlinger, Metafloristics, 2016
Daniel Arsham, Pyrite Cracked Face, 2015 © Daniel Arsham, collection David H. Brolliet
La Fondation Fernet-Branca propose de voir au travers de l’œil du collectionneur suisse David H. Brolliet et nous laisse entrer dans les méandres subjectifs qui président aux choix et aux paris esthétiques. Les œuvres présentées, avec leurs résonances et/ ou leurs contradictions, dessinent en filigrane le portrait de celui qui les a adoptées. Elles esquissent les contours d’une sensibilité proche de la nouvelle scène artistique des années 90, et attestent d’une grande liberté. La scénographie restitue d’abord l’intimité de l’appartement parisien du collectionneur, antichambre où s’accumulent les œuvres, avant de les présenter dans un espace plus dépouillé. Elle retrace le voyage qui part de l’espace privé jusqu’au moment du partage avec le public.
Die Stiftung Fernet-Branca lädt dazu ein, die Dinge durch die Augen des Schweizer Sammlers David H. Brolliet zu sehen, und gibt uns somit einen Einblick in die subjektiven Betrachtungen, die ästhetischen Entscheidungen und Wagnissen zugrunde liegen. Die präsentierten Werke zeichnen ein vortreffliches Porträt desjenigen, der sich ihrer annahm. Sie skizzieren die Konturen einer Sensibilität, die der neuen Kunstszene der 90er-Jahre nahe stand, und zeugen von einer großen Freiheit. Die Szenografie stellt zunächst die Pariser Wohnung des Sammlers nach, eine Art Vorraum, in dem sich die Werke ansammeln, und führt dann in einen kargeren Raum. Sie spürt dem Weg nach, der vom privaten bis hin zum öffentlichen Raum führt, wo die Kunst mit dem Publikum geteilt wird. 60
Le règne végétal et ses ramifications extraordinaires déroulent leurs branches et leurs étranges fruits dans la plupart des œuvres du duo suisse Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger. L’installation Too early to panic invite à la promenade, dans les méandres d’un labyrinthe peuplé d’êtres inattendus qui résument plus de 25 années de création. Comme au pays des contes, l’onirisme frôle parfois la bizarrerie, dans la rencontre entre figurines en plastique, œufs d’autruche, cristaux en mutation et dessins de fourmis. In den Werken des Schweizer Duos Gerda Steiner und Jörg Lenzlinger entfalten die Pflanzenwelt und ihre außergewöhnlichen Verästelungen ihre Zweige und ihre seltsamen Früchte. Die Installation Too early to panic lädt dazu ein, durch ein verwinkeltes Labyrinth voller unerwarteter Lebewesen zu spazieren: Ein Resümee aus über 25 Jahren künstlerischen Schaffens. Wie im Märchenland grenzt im Zusammenspiel aus Plastikfiguren, Straußeneiern, interessant geformten Kristallen und Zeichnungen von Ameisen Träumerei bisweilen an Skurrilität. (M.M-S.)
— Riehen / Basel Fondation Beyeler www.fondationbeyeler.ch → 02.09.18
Bacon Giacometti
Alberto Giacometti, Grande tête mince, 1954, Fondation Giacometti, Paris © Succession Alberto Giacometti/2018, Prolitteris, Zurich
Croiser le regard de deux icônes de l’histoire de l’art de l’après-guerre et faire dialoguer leurs trajectoires, c’est en quelques mots le projet de la Fondation Beyeler, sobrement intitulé Bacon-Giacometti. Les interférences entre leurs œuvres prennent une résonance particulière. Les corps d’airain de Giacometti promènent leurs silhouettes longilignes devant les toiles bardées de couleurs de Bacon. La ligne surprend la couleur, sans jamais la heurter. Mais c’est probablement autour de la représentation de la chair que le contraste est le plus saisissant. Le peintre procède par
Francis Bacon, Lying Figure, 1969. Fondation Beyeler, Riehen/Basel, Collection Beyeler © The Estate Of Francis Bacon. All Rights Reserved / 2018, Prolitteris, Zurich. Photo/Foto : Robert Bayer
multiplication, fragmentant une chair débordante ; le sculpteur, lui, préfère la soustraction amenuisant la matière. Tous deux présentent des corps doublement chargés : par l’outrance de leurs contours et l’intensité émotionnelle qu’ils dégagent. Einen Blickwechsel zwischen zwei Kunstikonen der Nachkriegszeit, einen Dialog zwischen den Wegen ihres Schaffens herzustellen, darauf zielt die Ausstellung Bacon-Giacometti der Fondation Beyeler. Die Gegenüberstellung ihrer Werke lässt eine ganz eigene Dynamik
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entstehen. Giacomettis Bronzefiguren heben sich als langgliedrige Silhouetten vor den leuchtenden Farben von Bacons Gemälden ab, ohne diese zurückzudrängen. Gerade in der Darstellung menschlicher Körper liegt der wohl augenfälligste Kontrast. Während der Maler die Elemente seiner Körper raumgreifend vervielfacht, überlagert und fragmentiert, lässt der Bildhauer die Substanz seiner Figuren schwinden, indem er das Material reduziert. Bei beiden Künstlern treten die überspitzten Konturen der Körper sowie die emotionale Kraft hervor, die von ihnen ausgeht. (M.M-S.)
— Basel Schaulager — Kunstmuseum www.schaulager.org www.kunstmuseumbasel.ch → 26.08.18
Bruce Nauman, Disa ppearing Acts
Bruce Nauman, Green Horses, 1988, Video installation - Photo/Foto : Ron Amstutz © Bruce Nauman, ProLitteris, Zurich
Chez Bruce Nauman, la variété – dessin, sculpture, installation, vidéo – dit quelque chose de l’inconstance, et peutêtre même de l’urgence. L’esprit fertile de cet artiste américain saute d’une idée à l’autre, donnant le sentiment d’une certaine frivolité, mais en s’y attachant mieux que cela, on constate que chaque œuvre prend le temps ; un temps bien à elle, triple, le temps de s’installer dans sa conception même, le temps de sa réalisation et le temps de pénétrer nos esprits. Chacune d’entre elles vaut
pour elle-même, détachée du tout. Il est même nécessaire, pour mieux la recevoir, de la détacher mentalement, de l’isoler et de la fréquenter pleinement comme s’il s’agissait d’un être à part entière. Bei Bruce Nauman sagt die Vielfalt zwischen Zeichnung, Skulptur, Installation und Videokunst etwas über das Endliche aus, ja, vielleicht sogar über die Dringlichkeit. Der produktive Geist dieses amerikanischen Künstlers springt von einer Idee zur nächsten und lässt so den Eindruck 62
einer gewissen Oberflächlichkeit entstehen. Indem man sich aber in seine Werke hineinvertieft, entdeckt man, dass jedes Werk Zeit nimmt, eine Zeit, die ihm eigen ist, in dreifacher Hinsicht: die Zeit, sich in seiner Konzeption wiederzufinden, die Zeit, geschaffen zu werden, und die Zeit, bis zu unserem Geist vorzudringen. Jedes Werk steht für sich selbst, ist losgelöst vom Ganzen. Um es zu begreifen, muss man es sogar gedanklich loslösen, es isolieren und sich ganz hineinbegeben, so als würde es sich um ein anderes Lebewesen handeln. (E.A)
1er septembre, 6 octobre 2018
Un été à Meisenthal
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Place Broglie Strasbourg 8h - 18h
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Marché Européen de la
Avec le soutien : du Ministère de la Culture (Drac Grand Est) de la Région Grand Est du Conseil Départemental de la Moselle de la Communauté de Communes du Pays de Bitche du Parc naturel régional des Vosges du Nord
site-verrier-meisenthal.fr
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LA CONNEXION DES INTENTIONS Par/Von Margot Gesiot & Emmanuel Abela Illustration Laurence Bentz
Pour sa deuxième saison à la tête de l’Opéra national du Rhin, Eva Kleinitz enfonce le clou. Le point en quatre mots clés.
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P
rintemps Si elle ne devait retenir que deux instants de sa première saison ? « D’abord, le silence qui régnait dans la salle après Francesca da Rimini [opéra de Riccardo Zandonai, nldr]. Les personnes qui ne connaissaient pas le livret de Tito Ricordi se sont laissées submerger par l’énergie de la scène. Ensuite, la journée Arsmondo consacrée aux enfants, avec la présence d’un jazz-band et de l’association Kakemono [organisatrice de la Japan Addict à Strasbourg, ndlr]. Le printemps s’annonçait, l’ambiance était magnifique ! » Communauté Eva Kleinitz l’admet : après une première saison réussie, la pression augmente un peu, et la peur d’un échec aussi. Mais elle s’appuie sur un bel outil, ses ateliers et ses équipes, pour avancer avec toujours cette envie de permettre aux amateurs comme aux néophytes de partir à la rencontre d’œuvres méconnues. Son envie ? Que la relation se noue avant, pendant et après la représentation. « Je trouve assez génial de faire son propre travail de recherche, de lire un recueil de poésies ou de ressortir un film pour mieux situer la connexion des intentions. » De prolonger le « voyage » en quelque sorte. Femme Depuis quelques années, l’OnR se montre fidèle à la metteure en scène Mariame Clément qui revient pour l’opéra d’Offenbach Barkouf ou un chien au pouvoir. Eva Kleinitz cherche à révéler d’autres personnalités féminines à la mise en scène, comme la Néerlandaise Jetske Mijnssen avec La Divisione del mondo de Giovanni Legrenzi et Marie-Eve Signeyrole avec Don Giovanni de Mozart. Pas question de quotas concernant la présence des femmes à la mise en scène et à la direction d’orchestre, sa volonté est vraiment de s’attacher à leur regard singulier. C’est le cas de Don Giovanni qui permettra, en fin de saison, d’éprouver « l’objet éternel du séducteur ».
Argentine La première édition d’Arsmondo était consacrée au Japon, nul doute que le choix de l’Argentine, riche de son passé littéraire et musical pour la deuxième édition fédérera de la même manière. Pour les nouvelles productions de Beatrix Cenci d’Alberto Ginastera et l’opéra-tango pour 16 danseurs Maria de Buenos Aires sur une musique d’Astor Piazzolla, le choix s’est porté sur des jeunes artistes : le metteur en scène Mariano Pensotti et le chorégraphe Matias Tripodi. Eva ne nie pas la dimension politique de ce choix d’un pays qui a connu la dictature, et dont de nombreux artistes ont connu l’exil en France, des metteurs en scène, des cinéastes, des dessinateurs qui ont su insuffler « l’esprit poétique de l’âme argentine ».
Intentionen verbinden Für ihre zweite Spielzeit an der Spitze der Opéra national du Rhin setzt Eva Kleinitz noch eins drauf. Eine Bilanz in wenigen Stichworten. Frühling Wenn sie nur zwei wichtige Momente ihrer ersten Spielzeit herausgreifen sollte? „Zunächst einmal die Stille, die nach Francesca da Rimini [Oper von Riccardo Zandonai, Anm.d.Red.] im Saal herrschte. Diejenigen, die das Libretto von Tito Ricordi nicht kannten, waren von der Energie der Bühne überwältigt. Und dann der Kindertag des Festivals Arsmondo, mit einer Jazzband und der Vereinigung Kakemono [Veranstalterin der Japan Addict in Straßburg, Anm.d.Red.] Der Frühling stand vor der Tür, die Stimmung war großartig!“ Gemeinschaft Eva Kleinitz räumt ein, dass der Druck nach einer erfolgreichen ersten Spielzeit ein wenig steigt und auch die Angst vor einem Misserfolg. Aber sie 65
stützt sich bei ihren Projekten auf ein gut funktionierendes Räderwerk, ihre Werkstätten und ihr Team, immer in dem Bestreben, Opernkennern wie Neulingen wenig bekannte Werke näherzubringen. Ihr Wunsch? Dass vor, während und nach der Vorstellung eine Beziehung entsteht. „Ich finde es schon toll, wenn man selbst recherchiert, einen Gedichtband liest oder einen Film hervorholt, um besser einordnen zu können, worin die Verbindung der Intentionen besteht.“ Die „Reise“ gewissermaßen fortsetzt. Frau Seit einigen Jahren arbeitet die OnR regelmäßig mit der Regisseurin Mariame Clément zusammen, die mit der Inszenierung von Offenbachs Oper Barkouf oder ein Hund an der Macht zurückkehrt. Eva Kleinitz ist bestrebt, weitere wichtige Regisseurinnen bekannt zu machen, wie die Niederländerin Jetske Mijnssen mit La Divisione del mondo von Giovanni Legrenzi und Marie-Eve Signeyrole mit Mozarts Don Giovanni. Eine Frauenquote bezüglich der Inszenierung oder Orchesterleitung kommt nicht infrage, ihr geht es wirklich darum, dem besonderen Blick der Frauen Bedeutung beizumessen. Das ist bei Don Giovanni der Fall, der gegen Ende der Spielzeit ermöglicht, sich in das „ewige Objekt des Verführers“ hineinzuversetzen. Argentinien Die erste Ausgabe von Arsmondo war Japan gewidmet; zweifellos wird die Wahl Argentiniens mit seiner literarisch wie musikalisch reichen Vergangenheit für diese zweite Ausgabe die Besucher ebenso begeistern können. Bei den neuen Produktionen, Beatrix Cenci von Alberto Ginastera und der Tango-Oper Maria de Buenos Aires für 16 Tänzer zur Musik von Astor Piazzolla, fiel die Wahl auf junge Künstler: den Regisseur Mariano Pensotti und den Choreographen Matias Tripodi. Eva Kleinitz leugnet nicht die politische Dimension der Wahl dieses Landes, das unter der Diktatur litt und aus dem zahlreiche Künstler nach Frankreich ins Exil gingen, Regisseure, Filmemacher und Zeichner, die den „poetischen Geist der argentinischen Seele“ mitzubringen wussten. Opéra national du Rhin Strasbourg, Colmar, Mulhouse www.operanationaldurhin.eu
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Pantoletten aus zweifarbigem Velours-Leder mit goldener Oversize-Schnalle Prada, erhältlich bei Ultima in Straßburg. Schmuck Éric Humbert.
(Gauche/Links) Caftan court et brodé Isabel Marant Étoile chez Ultima à Strasbourg. Bague et puces d’oreilles collection Pavée et collier collection Fil de lumière, Éric Humbert.
(Droite/Rechts) Robe-housse en coton et dentelle macramé Tsumori Chisato chez La Corrida à Colmar. Puces d’oreilles, or blanc et brillants, collection Pavée, Éric Humbert.
Kurzer bestickter Kaftan Isabel Marant Étoile erhältlich bei Ultima in Straßburg. Ring und Ohrstecker Kollektion Pavée, Collier Kollektion Fil de lumière, Éric Humbert.
Hängekleid aus Baumwolle und Makramee-Spitze Tsumori Chisato erhältlich bei La Corrida in Colmar. Ring und Ohrstecker aus Weißgold und Brillanten, Kollektion Pavée, Éric Humbert.
Z UT Tendances Trends
Up to date
Quand viendra l’heure de la baignade… Pack die Badehose ein ...
Par/Von Myriam Commot-Delon
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Jean et veste Palazzo en denim italien et col en velours côtelé + maillot de bain (7), collection capsule AKOG Hotel GROUP, les deux fait main en Allemagne, A Kind Of Guise. Jeans und Palazzo-Jacke aus italienischem Denim und Kragen aus Kordsamt + Badehose (7), Capsule Collection AKOG Hotel GROUP, handgemacht in Deutschland, A Kind Of Guise. Set & Sekt + Oooid Store, Basel www.setandsekt.com www.ooid-store.com www.akindofguise.com
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2 | Montre de plongée Oyster Perpetual Rolex Deepsea, nouveauté Baselworld 2018, Rolex. Taucheruhr Oyster Perpetual Rolex Deepsea, Neuheit auf der Baselworld 2018, Rolex. Bollwerk Joailliers Mulhouse (offizieller RolexVertragshändler) www.bollwerk-joailliers.com 3 | Carré (3) 90 Sea, Surf and Sun en twill de soie, dessin de Filipe Jardin, Hermès Paris. Hermès-Seidentuch (3) 90 Sea, Surf and Sun aus Seidentwill, Bild von Filipe Jardin, Hermès Paris. Boutiques Hermès Strasbourg | Baden-Baden | Basel www.hermes.com
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4 | Mules Monza H Epure en cuir nubuck Ebony, fait main en France, K Jacques Saint-Tropez. Pantolette Monza H Epure aus EbonyNubukleder, handgefertigt in Frankreich, K Jacques Saint-Tropez. E-Shop: www.kjacques.fr 5 | Plaid numéroté (15 ex.) réalisé par la tisserande suisse Jessica Correia de Freidas. Plaid, stark limitierte Stückzahl (15 Exemplare) von der Schweizer Weberin Jessica Correira de Freidas. Grimsel x Tessitura Valposchiavo Grimsel | Basel www.grimsel.net www.tessitura.ch
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6 | Sac Marin Classic Sable en coton bio fait main en Allemagne, Marine et Marine. Seesack Marin Classic Sable aus Biobaumwolle, handgefertigt in Deutschland, Marine et Marine.
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Dress Code Shop 5, rue Mangold | Colmar 8 | Tee-shirt en coton, imprimé poitrine « Salut, ça va ? », Ami. Baumwoll-T-Shirt mit Print auf Brusthöhe: „Salut, ça va?“, Ami. United Legend Men | Baden-Baden www.unitedlegend.com
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9 | Gommage corporel biologique et vegan friendly, parfum orange et bois de cèdre. Nathalie Bond. Biologisches und veganes Körperpeeling mit Orangen- und Zedernholzduft. Nathalie Bond. Tarzan | Basel www.tarzan.ch
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Sélections Die Auswahl der Redaktion
MODE
OLÉ
Bloch Gensburger 5, rue des Boulangers Colmar www.bloch-gensburger.fr
La styliste barcelonaise Isabel de Pedro signe cette saison une collection estivale ultra-féminine et explosive, entre imprimés arty, rayures graphiques, pois sexy et motifs floraux. Un bel exemple de l’énergie créative de la mode espagnole, bien représentée à Colmar chez Bloch Gensburger, où Brigitte Meyer peaufine avec acuité coupes parfaites et maisons européennes de bonne facture.
Die aus Barcelona stammende Stylistin Isabel de Pedro kreiert in dieser Saison eine ultra feminine und feurige Sommerkollektion, mit Kunstaufdrucken, grafischen Streifen, sexy Punkten und Blumenmustern. Ein schönes Beispiel dafür, wieviel kreative Energie spanische Mode hat. Ansprechend präsentiert wird sie in Colmar bei Bloch Gensburger, wo Brigitte Meyer mit Präzision perfekte Schnitte und große europäische Marken zusammenbringt. (M.C.D)
ACCESSOIRES
L’ENVIE
Ah ! Enfin ! Afficher à nouveaux ses orteils et les glisser dans de parfaites sandales estivales. De Paros à Saint Trop, la boutique multi-marques colmarienne Différence, parmi ses nombreuses références, a sélectionné de quoi nous combler avec deux marques incontournables : l’iconique K.Jacques et Sandalia Cyclades, petite sœur de style, en provenance de Grèce. Le plus difficile sera de choisir son camp… pied grec ou gaulois ?
Neid lass nach! Na endlich! Jetzt kann man wieder seine Füße zeigen, die natürlich in perfekten Sommersandalen stecken. Die MultiLabel-Boutique Différence aus Colmar hat zahlreiche Marken im Angebot, die uns glücklich machen. Darunter zwei Label aus Paros und St. Tropez, an denen kein Weg vorbei führt: die französische Kultmarke K.Jacques und Sandalia Cyclades, die kleine stylische Schwester aus Griechenland. Jetzt hat man die Qual der Wahl: hellenische oder lieber gallische Treter? (M.C.D)
Chaussures Différence 32, rue des Têtes | Colmar Facebook : Différence Colmar
MODE
Online Avec trois adresses à Mulhouse, deux à Strasbourg et une à Baden-Baden, l’enseigne United Legend donne la bonne cadence street luxe et créateurs. Des labels phares, incontournables de l’époque et une sélection ultra-pointue : Martin Margiela, Alix, Heron Preston, Comme des Garçons… en passant par le menswear surdoué de Jun Takahashi, designer du label Undercover (visuel). Un bonus online ? Un e-shop masculin affuté. Mit drei Läden in Mulhouse, zwei in Straßburg und einem in Baden-Baden muss sich das Label United Legend im Bereich LuxusStreetwear und Designernode wirklich nicht verstecken. Topmarken, modische Evergreens und eine messerscharf getroffene Auswahl : Martin Margiela, Alix, Heron Preston, Comme des Garçons … Nicht zu vergessen : die Menswear-Marke des Überfliegers Jun Takahashi, Designer beim Label Undercover (Bild). Ein Online-Bonbon gefällig ? Es gibt einen tollen E-Shop für Herrenmode. (M.C.D)
www.unitedlegend.com
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OUTLET
Beach party ! Et si le centre de marques devenait la destination branchée de l’été ? En plus des bonnes affaires dans plus de 100 boutiques, l’incontournable outlet du Nord de l’Alsace accueille des activités de loisirs qui séduiront petits et grands. Envie de sensations fortes ou simple besoin de chiller, Roppenheim Plage accueille cet été un parcours aventure et un coin détente pour faire une pause dans un cadre agréable. Sortie estivale recommandée pour les aventuriers du shopping ! Ob diesen Sommer das Marken-Outlet im NordElsass zu unserem liebsten Ausflugsziel wird? Hier locken über 100 Läden mit unzähligen Schnäppchen, und zudem gibt es spannende Freizeitangebote für Groß und Klein. Ob Nervenkitzel oder einfach nur zum Chillen zwischendurch: „Roppenheim Plage“ bietet für jeden etwas, vom Abenteuer-Parcours bis zur Sitzecke für die entspannte Pause. Ein lohnender Besuch für alle ShoppingAbenteurer! (C.L.)
Photo/Foto : Dorian Rollin
Roppenheim Plage 18.07 → 11.08 www.roppenheim.thestyleoutlets.fr
OPENING
Illustration : Laurence Bentz
New QG À Colmar, Tamara Oberlé vient de déménager son charmant dressing bohème. On y retrouve Sessùn, Nümph, Vila, Lapdip, Pepaloves… tous coquettement installés dans un bel espace au plafond tapissé de nuages délicats. Une ambiance comme on les aime, cosy, chaleureuse, avec de vrais vêtements à porter et à essayer, qui donnent juste envie de renouveler toute sa garde-robe ! Im siebten Himmel Tamara Oberlé hat gerade ihren charmanten Boho-Kleiderschrank in 84
Colmar neu gestaltet. Unter anderem gibt es dort Labels wie Sessùn, Nümph, Vila, Lapdip und Pepaloves … Alle hübsch arrangiert in einem traumhaften Raum mit einer Decke, die in einem zarten Wolkenmuster tapeziert ist. Das schafft eine Atmosphäre, wie wir sie lieben: gemütlich, warmherzig und voller Kleider, die man wirklich gerne trägt. Die Versuchung ist groß, gleich seine ganze Garderobe auszutauschen! (M.C.D)
Dress Code Shop 24, rue Saint-Nicolas | Colmar Facebook : Dress Code Shop Colmar
DESIGN DANOIS DEPUIS 1952 D ä n i sch e D esigner möbe l seit 1 9 5 2
BoConcept Strasbourg
4 rue du Chemin de Fer . 67450 Lampertheim 03 88 81 66 53
BoConcept Mulhouse
81 Rue de Guebwiller . 68260 Kingersheim 03 89 50 02 02 www.boconcept.fr
presse — édition — communication
Réalisation Myriam Commot-Delon — Photos Alexis Delon / Preview
chicmedias.com
Réalisation/Umsetzung Myriam Commot-Delon — Photo/Foto Alexis Delon Compositions réalisées avec le papier Cacao de la papeterie Lana Die Kompositionen wurden mit dem Cacao-Papier der Papiermanufaktur Lana hergestellt. www.lanapapier.fr
lifestyle.
Z UT Lifestyle
décorum Par/Von —— Myriam Commot-Delon
Nos envies de saison. Unsere Lieblinge der Saison.
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Doux Duo. Quitte à cocooner cet été dans son salon, autant le faire dans des assises aux rondeurs régressives. 1. Quand le designer alsacien Fred Rieffel collabore avec l’enseigne Fly, cela donne un craquant canapé bi-goût et tout rebondi, Dou (aussi disponible en gris) - 599,90 € 2. Potelé et sculptural avec des lignes inspirées de l’origami : le fauteuil Fusion, design Studio Nendo, BoConcept – piétement en chêne massif et revêtement personnalisable, à partir de 1319 € Hübsches Duo. Wenn wir den Sommer im Wohnzimmer verbringen, dann nur auf diesen Sitzmöbeln mit den Rundformen im Retro-Look. 1. Wenn sich der elsässische Designer Fred Rieffel und die Marke Fly zusammentun, ist das Ergebnis diese faszinierende, drall geformte Couch-Kombi. Dou (auch in Grau erhältlich) - 599,90 € 2. Die Kunst des Origami hat die Linien dieses rundlichen Design-Sessels inspiriert: Fusion, design Studio Nendo, BoConcept – Gestell aus massiver Eiche, der Stoff kann individuell angepasst werden. Erhältlich ab 1319 €
Déjà 60 ans ! Où ? Wo? Boutique Danoise | Basel www.boutiquedanoise.ch
Fly — www.fly.fr BoConcept 4, rue du Chemin de Fer | Lampertheim 81, rue de Guebwiller | Kingersheim www.boconcept.com
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Pour fêter l’anniversaire de l’iconique suspension PH5 de Poul Henningsen, Louis Poulsen l’a rhabillée de nouvelles couleurs solaires. À découvrir dans le showroom préféré des obsédés de la ligne scandinave. 60 Jahre! Die berühmte Pendelleuchte PH5 von Poul Henningsen feiert Geburtstag und wurde zu diesem Anlass von Louis Poulsen mit strahlenden neuen Farben eingekleidet. Nichts wie hin in den Showroom, von dem Fans des skandinavischen Designs schwärmen.
Pour chiller. La société Swisspearl® est le spécialiste du fibrociment, que ce soit pour réaliser des façades ou des couvertures de toiture. Mais aussi du mobilier design lounge, contemporain ou en réédition (Willy Guhl). Sponeck Chair, design Julia von Sopneck. Chill mal. Swisspearl® ist Experte für Faserzement, ein Material, aus dem Fassaden und Dächer, aber auch Möbel im zeitgemäßen oder neu aufgelegten Lounge-Design entstehen – wie etwa die Stühle von Willy Guhl. Sponeck Chair, Design Julia von Sponeck www.swisspearl.com - www.jardinchic.com
Argiles. On visite le musée et la boutique de la manufacture Majolika, dernier centre de production céramique allemande en activité. Et on s’offre ce grisant soliflore 3D. Keramik-Kunst. Museum und Laden der Manufaktur Majolika, die als letzte Produktionsstätte in Deutschland noch Keramik herstellt, lohnen einen Besuch – und sei es nur für diese hinreißende 3D-Stielvase. Où ? Wo? Majolika | Karlsruhe www.majolika-karlsruhe.de
Ah ! Chiner en Suisse… Surtout chez Designbutik, une galerie où débusquer des pépites vintage et une belle sélection de design suisse. Auf Schatzsuche in der Schweiz … Am liebsten in der Galerie Designbutik, wo sich Vintage-Schätze sowie eine feine Auswahl Schweizer Designerstücke entdecken lassen. Où ? Wo? Designbutik | Basel www.designbutik.ch
Épinglé. Tick, Design Jacob Schenk, Linie 58 Où ? Wo? Family Tree Shop | Karlsruhe www.familytreeshop.tictail.com
Un jeu de pieds de tables universels disponibles en plusieurs hauteurs, vendus seuls ou avec différents plateaux. Solide Basis. Die universellen Tischgestelle gibt es in verschiedenen Höhen und wahlweise mit oder ohne Tischplatte.
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Z UT Lifestyle
L’éditeur
MyYour. Et si le mobilier outdoor bousculait ses habitudes, au point de faire salon ? La ligne de la jeune firme italienne MyYour se taille une jolie place au soleil en abolissant la frontière entre espace intérieur et extérieur. L’allure, résolument contemporaine, est aussi audacieuse et révolutionnaire que leur matériau de prédilection : le Poleasy®. En plus de se plier à toutes les fantaisies des designers collaborant avec MyYour, ce polyéthylène rotomoulé est antitraces et anti U-V, d’entretien ultra-facile et d’une robustesse inégalable !
Design-editor Was, wenn das OutdoorMobiliar plötzlich zur Wohnzimmereinrichtung wird? Die Linie der jungen italienischen Firma MyYour löst die Grenzen zwischen Innenund Außenraum auf und sichert sich damit einen Platz an der Sonne. Ihr bewusst zeitgemäßer Stil zeugt von ebensolch einer bahnbrechenden Kühnheit wie ihr bevorzugtes Material Poleasy®. Das rotationsgeformte Polyethylen ermöglicht es den Designern von MyYour, ihrer Fantasie freien Lauf lassen und ist darüber hinaus flecken- und UV-beständig, extrem pflegeleicht und unvergleichlich robust! Où ? Wo? Decoburo 4, Le Schlossberg Zellenberg +33 (0)3 89 21 72 02 www.decoburo-store.com
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1 — Modules Pandora, à utiliser en luminaires ou en poufs, design Federico Traverso
3 — Suspensions Funnel à aspect métal, existent aussi en version portable avec batterie autonome.
— Module Pandora für den Einsatz als Leuchte oder Sitzpuff, Design Federico Traverso.
— Pendelleuchten Funnel in Metalloptik, auch in mobiler Ausfertigung mit eigener Stromversorgung.
2 — Bar modulable Dublin, disponible en version lumineuse et dans 30 couleurs, mat ou oxydé. Tabouret de bar Oxford, design Brogliato Traverso. — Modulare Bar Dublin, auch erhältlich mit Beleuchtung, 30 verschiedene Farben, matt oder oxidiert. Barhocker Oxford, Design Brogliato Traverso.
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4 — Canapé monobloc 2054, designer Valerio Cometti, paravent ou cloison modulable Frame et lampadaire orientable Hollywood façon projecteur de cinéma. — Einteilige Couch 2054, Designer Valerio Cometti, modulare Sichtblende oder Trennwand Frame und verstellbare Stehleuchte Hollywood in Filmstrahler-Optik.
Z UT Lifestyle
La cuisine
Arty Geometrie. Nouvel opus dans la collection Pure de SieMatic. D’une discussion cultivée entre le cuisiniste allemand et l’équipe de designers berlinoise Kinzo est né ce jeu magistral de lignes et de surfaces, où l’îlot se mue en bar et la péninsule en buffet, pour mieux connecter les deux espaces tout en créant des zones de rencontre. Küchen-Ideen Ein neues Opus in der Kollektion Pure von SieMatic: Aus dem fruchtbaren Dialog des deutschen Küchenherstellers mit dem Berliner Designer-Team Kinzo entstand dieses Meisterwerk aus Linien und Flächen. Aus der Insel wird eine Bar, aus der Halbinsel ein Büffet, um eine Verbindung zwischen beiden Bereichen und einen Ort für Begegnung zu schaffen. Où ? Wo? 3C Cuisine – SieMatic Store 20, avenue de la Marseillaise Strasbourg | www.cuisine-3C.com Colmar Cuisine Création 160A, rue du Ladhof | Colmar www.colmar-cuisine-creation.com
L’idée en + : fusionner art et cuisine
En créant un dialogue raffiné avec cette sculpture murale de l’artiste alsacienne Catherine Gangloff. Construction NB2, technique mixte. Für das gewisse Extra: die Fusion von Kunst und Küche Durch das raffinierte Zusammenspiel mit dieser Wandskulptur der elsässischen Künstlerin Catherine Gangloff. Construction NB2, Mixed Media. www.catherine-gangloff.com
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LE DERNIER JOUR DE LA DOUZIÈME LUNE,
Joseph Stol
LE DIEU DU FOYER S’EN RETOURNE AU CIEL
COIFFEUR
FAIRE SON RAPPORT
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1, place du Marché aux Choux | Wissembourg | 03 88 54 27 36 1 Place du Marché aux Choux 67160 Wissembourg
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La salle de bains
Ode à la féminité. Avec des surfaces XXL aux motifs délicats
Collection Cover, design Patricia Urquiola, Mutina. La bonne idée ? Mixer les différents motifs, du sol au mur, en restant dans la même gamme chromatique.
L’idée en + — Disséminer des tabourets rondins. Les Woodcutters www.les-woodcutters.fr — Collectionner les serres autonomes. Pikaplant www.pikaplant.com
Avec un sol poétique façon néo-mosaïque
Collection Bonbon, design Paola Navone, DB Studio by Decoratori Bassanesi. La bonne idée ? Idéal pour créer une barrière visuelle dans une salle de bain ouverte sur une chambre.
Für das gewisse Extra — Holzklotz-Hocker im Raum verteilen. Les Woodcutters www.les-woodcutters.fr — Eine FlaschengartenSammlung anlegen. Pikaplant www.pikaplant.com
Bad-Ideen
Ode an die Weiblichkeit Mit fein gemusterten XXL-Oberflächen Kollektion Cover, Design Patricia Urquiola, Mutina. Tipp: für Boden und Wände verschiedene Motive innerhalb derselben Farbpalette wählen. Mit einem verspielten Fußbodendesign im NeoMosaik-Stil Kollektion Bonbon, Design Paola Navone, DB Studio by Decoratori Bassanesi. Tipp: Ideal als visuelles Trennelement zwischen Bad und offenem Übergang zum Schlafzimmer.
Où ? Wo? Forgiarini ZAC – 4, rue Transversale C Vendenheim 1, avenue du Gal de Gaulle Sausheim www.forgiarini.net
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Z UT Lifestyle
Femme à plumes Par/Von Julie Friedrichs
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i l’élégance est un langage, Lou d’Adélaïde en connaît tous les accents et les ponctuations. Avec sa marque aux trémas, créée en 2015, elle explore d’insoupçonnées possibilités de décoration. Les tissus, rigidifiés et ciselés, se muent en feuilles, palmes, dentelles végétales… Agrémentés d’éléments de bois, travaillés en volumes et transparences, ils deviennent plumes, tapisseries, bijoux muraux ou luminaires. Toutes les créations de Lou d’Adélaïde, uniques et délicates, semblent hors du temps et des modes. Son parcours professionnel l’a menée, diplôme de la Haute Ecole des Arts du Rhin (HEAR – master en Design Textile) en poche, à rejoindre Bristol puis Paris, à côtoyer le monde de la décoration enfantine, celui de l’événementiel et de l’édition textile. Mais ses influences restent la nature. Enfant du chant des oiseaux, des herbes folles et des quatre saisons, elle porte en bandoulière ses jumelles ou son appareil photo pour étudier et immortaliser encore et encore une foliole, une nervure, un bourgeon… « Le monde végétal a toujours été pour moi une source d’inspiration, d’exploration et d’évasion », confirme-t-elle. Un peu magicienne, un peu fée, rigoureuse et imaginative, Lou d’Adélaïde cherche, essaye, recommence. « Je passe par des étapes, explique cette trentenaire perfectionniste, drôle et sensible. J’ai besoin de faire des essais, des croquis, ensuite je travaille le papier pour tester les formes… j’expérimente continuellement. » Ses contacts avec le public, les professionnels et les institutions ont de suite été prometteurs. La Fremaa (fédération régionale des métiers d’arts d’Alsace)
avait choisi l’un de ses bijoux muraux pour l’affiche de son expo-vente de pièces contemporaines juste avant Noël. Le public en redemande ; certaines de ses pièces phares ne sont déjà plus disponibles à la vente. Prochain projet-challenge : devenir décoratrice et designer textile à plein temps. « Faire évoluer une pièce, avoir le pouvoir de changer l’ambiance d’un lieu… c’est ce qui m’intéresse. De plus en plus. »
Federfrau Lou d’Adélaïde haucht den Materialien, die sie umgeben, Leben ein. Die in Saint-Louis ansässige Textildesignerin lässt sich von der Pflanzenwelt inspirieren, um Deko-Objekte aus Stoff, Wandschmuck oder Leuchten zu entwerfen ...
Wenn die Eleganz eine Sprache ist, so kennt Lou d’Adélaïde all ihre Akzente und Interpunktionen. Mit ihrer 2015 gegründeten Marke erforscht sie ungeahnte Möglichkeiten der Dekoration. Die Stoffe, verstärkt und fein bearbeitet, verwandeln sich in Blätter, Palmzweige und filigrane Pflanzenmotive. Mit Holzelementen versehen, plastisch und lichtdurchlässig gestaltet, werden sie zu Federn, Wandbehängen, Wandschmuck oder Leuchten. Alle von Lou d’Adélaïdes einzigartigen und zarten Kreationen scheinen außerhalb der Zeit und der Moden zu stehen. 96
Lou d’Adélaïde donne vie aux matières qui l’entourent. Designer textile installée à Saint-Louis, elle s’inspire du monde végétal pour des objets de décoration en tissus, bijoux muraux et luminaires. Découverte de ces beautés délicates…
Ihr beruflicher Werdegang führte sie nach einem Master in Textildesgin an der Haute Ecole des Arts du Rhin (HEAR) nach Bristol und dann Paris, wo sie mit der Welt des Designs für Kinder, der Eventbranche und des Textilverlags in Berührung kam. Aber ihr Einfluss bleibt die Natur. Als ein Kind von Vogelgesang, wilden Gräsern und der vier Jahreszeiten hat sie stets ihr Fernglas oder ihren Fotoapparat umgehängt, um immer wieder ein Blättchen, eine Blattaderung oder Knospe zu studieren und zu verewigen ... „Die Pflanzenwelt ist für mich immer eine Quelle der Inspiration, der Erforschung und der Alltagsflucht gewesen“, bestätigt sie. Lou d’Adélaïde ist eine kleine Zauberkünstlerin, eine kleine Fee, rigoros und fantasievoll; sie sucht, probiert und beginnt wieder von Neuem. „Ich gehe Schritt für Schritt vor“, erklärt die 30-Jährige, die perfektionistisch, voller Humor und sensibel ist. „Ich muss herumprobieren, Entwürfe machen, danach teste ich die Formen mit Papier ... Ich experimentiere ständig.“ Ihr Kontakt mit Publikum, Fachleuten und Institutionen erwies sich von Anfang an als vielversprechend. Der Regionalverband des Kunsthandwerks im Elsass (FREMAA) hatte eines ihrer Wandobjekte zum Plakatmotiv für seine vorweihnachtliche Verkaufsausstellung moderner Designerstücke gewählt. Das Publikum verlangt nach mehr; manche ihrer Meisterstücke sind bereits nicht mehr erhältlich. Ihre nächste angestrebte Herausforderung: hauptberuflich Raumausstatterin und Textildesignerin zu werden. „Ein Objekt weiterzuentwickeln, die Atmosphäre eines Ortes verändern zu können ... Das ist es, was mich immer mehr interessiert.“
Lou d’Adélaïde Cité Danzas 12, rue Théo Bachmann Saint-Louis www.loudadelaide.fr En vente chez / Erhältlich bei Meïka | Belfort Exposition / Ausstellung 23 - 24 juin /Juni ATRIA | Belfort
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Z UT Lifestyle
Welcome Home Par/Von Marine Mai Photos/Fotos Alexis Delon / Preview
Les produits sont mis en scène par Sonia et Selina, les collaboratrices de Raphaela Schreibeisen. Die Einrichtungsgegenstände werden von Selma und Selina, die Mitarbeiterinnen von Raphaela Schreibeisen, in Szene gesetzt.
Installé depuis décembre au cœur de l’espace Calamus Areal à Kehl, Ancavi Living regorge de perles dénichées chez les plus grands designers européens. Fondée et pilotée par Raphaela Schreibeisen, la boutique met en situation une sélection pointue, dans des intérieurs chaleureux et raffinés où tout le monde peut se projeter. ——————————— Votre sélection est à la fois exigeante et éclectique : à qui vous adressez-vous ? Nos clients recherchent tout sauf du standard. Les visiteurs les plus « aventureux » seront séduits, par exemple, par les généreux coussins de velours vert du canapé Ohlinda, créé par le fabricant allemand Bretz. Les plus « classiques » apprécieront le raffinement et la légèreté de la marque scandinave Muuto. Les « puristes » seront sensibles aux tubes d’acier et au cannage de l’iconique chaise S34, conçue par Mart Stam pour Thonet. S’ils ont un coup de cœur, ils peuvent repartir sur le champ avec les pièces, puisque nous avons la chance de pouvoir stocker dans nos locaux des collections complètes. Pas d’attente ni de frais de livraison ! ——————————— Que proposez-vous pour les plus petits budgets ? Le linge de maison Gant et les objets décoratifs restent très abordables. Nos clientes apprécient beaucoup la gamme de parfums d’intérieur Collines de Provence, qu’elles ne retrouvent pas ailleurs. En ce moment, c’est la saison des pique-niques, alors nous avons mis à l’honneur la marque danoise Rice et sa vaisselle en mélamine aux couleurs acidulées, qui plaît tout particulièrement aux enfants ! ——————————— Calamus Areal s’engage dans le développement durable. Comment votre boutique s’inscrit-t-elle dans cette volonté ? Au sein de la boutique, nous proposons du mobilier vegan dont le cuir et la laque sont remplacés par des étoffes
Raphaela Schreibeisen à L'Orangerie, le lieu événementiel du Calamus Areal / in der Orangerie, dem Veranstaltungsort des Calamus Areal.
et des bois naturels, ou des chaises créées par un fabriquant hollandais à partir de bouteilles en plastique recyclées… Les clients sont de plus en plus attentifs à l’origine des pièces qu’ils achètent. ——————————— Quels sont vos projets pour la boutique ? J’ai envie que les clients découvrent Ancavi Living autrement. Nous exposons régulièrement les œuvres d’artistes locaux, pourquoi ne pas les faire connaître, par exemple, à l’occasion de vernissages ? J’aimerais faire de cet endroit un lieu convivial où les gens se sentent bien, un peu comme à la maison. Ancavi Living Boschstraße 4b | Kehl www.ancavi-living.de 99
Ancavi Living, seit Dezember im Calamus Areal in Kehl ansässig, hat ganz besondere Einrichtungsperlen der größten europäischen Designer im Angebot. Die Gründerin und Inhaberin Raphaela Schreibeisen präsentiert eine feine Auswahl in gemütlichen und raffinierten Innenräumen, in die sich jeder hineinversetzen kann. ——————————— Ihr Angebot ist ebenso anspruchsvoll wie vielseitig: Wer ist Ihre Zielgruppe? Unsere Kunden suchen alles abseits des Standards. Die „Abenteuerlustigsten“ sind z.B. begeistert von den gemütlichen Kissen aus grünem Velours des Sofas Ohlinda des deutschen Herstellers Bretz. Die eher
„Klassischen“ schätzen die Raffinesse und Leichtigkeit der skandinavischen Marke Muuto. Den „Puristen“ gefällt das Stahlrohrgestell und das Geflecht des Kultstuhls S34, den Mart Stam für Thonet entworfen hat. Wenn sie direkt ihr Herz an ein Stück verlieren, können sie es gleich mitnehmen, da wir das Glück haben, ganze Kollektionen in unseren Räumlichkeiten lagern zu können. Man hat also keine Wartezeiten und Lieferkosten! ——————————— Was bieten Sie für kleinere Geldbeutel an? Die Heimtextilien von Gant und die Deko-Gegenstände bleiben absolut erschwinglich. Unsere Kunden schätzen auch die Auswahl an Raumdüften von Collines de Provence, die sie nur hier finden. Im Moment ist ja die perfekte Jahreszeit, um ein Picknick zu machen, also haben wir der dänischen Marke Rice und ihrem Melamingeschirr in peppigen Farben, das besonders Kindern gefällt, einen Ehrenplatz eingeräumt. 100
——————————— Calamus Areal setzt sich für nachhaltige Entwicklung ein. Wie genau sieht das Engagement aus? Im Laden haben wir vegane Möbelstücke im Angebot, bei denen Leder und Lacke durch Stoffe und Holz ersetzt wurden, oder auch Stühle aus recycelten Plastikflaschen eines holländischen Herstellers ... Die Kunden achten auch immer mehr darauf, woher die Produkte kommen. ——————————— Welche Pläne haben Sie für Ihr Geschäft? Ich fände es schön, dass die Kunden Ancavi Living in einem anderen Kontext kennenlernen. Wir stellen regelmäßig Werke von lokalen Künstlern aus, warum sollte man nicht beispielsweise Vernissagen organisieren, um sie bekannter zu machen? Ich würde aus dem Laden gerne einen geselligen Treffpunkt machen, wo sich jeder wohlfühlen kann, ein bisschen wie zu Hause. Ancavi Living Boschstraße 4b | Kehl www.ancavi-living.de
GRAFISCHE REPUBLIK
29. JULI – 25. AUGUST 2018 20 KÜNSTLER – 20 SCHAUFENSTER 29 JUILLET – 25 AOÛT 2018 20 ARTISTES – 20 VITRINES DIE STADT ALS GALERIE Die Offenburger Innenstadt wird im August zur Galerie. 20 Künstlerinnen und Künstler aus dem Elsass und Baden präsentieren unter dem Titel Offenburg OPEN vier Wochen lang ihre Kunst in Schaufenstern.
VERNISSAGE 29.07.2018, 11 Uhr Rathausplatz, Offenburg Begrüßung: OB Edith Schreiner Rundgang Umtrunk & Imbiss
FINISSAGE 25.08.2018, 18 Uhr Rathausplatz, Offenburg White Dinner mit Livemusik Die Teilnehmer werden gebeten, weiß gekleidet zu kommen und ihr eigenes Picknick und Geschirr mitzubringen.
GALERIE URBAINE En août, le centre-ville d‘Offenburg prend des allures de galerie d‘art. Sous le label Offenburg OPEN, une vingtaine d‘artistes du Pays de Bade et d‘Alsace exposent leurs œuvres dans les vitrines durant un mois.
29 / 07 / 2018, 11h Place de la Mairie, Offenburg Salutations de Mme le Maire Edith Schreiner Visite du parcours Apéro
25 / 08 / 2018, 18h Place de la Mairie, Offenburg Pique-nique en blanc avec de la musique « live » Il est demandé aux participants de venir vêtus de blanc et d‘apporter leur propre pique-nique et leur vaisselle.
www.offenburgopen.de
Zut à table | ZUTisch
Gin & Co
En Allemagne, France ou Suisse comme ailleurs, le gin s’affiche comme la boisson du moment. Elle est remise au goût du jour par le travail remarquable de distilleries, notamment en Forêt Noire, et par des mixologues experts qui subliment ses botaniques.
Photo/Foto : Alexis Delon / Preview
Par Cécile Becker
SuperCocktail by Bar Supertonic, Strasbourg
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Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Celui, aussi délicieux que traumatisant, où l’alcool fort – en l’occurrence, le gin – était de mauvaise qualité, arrosé de softs discutables, laissant en souvenir migraines et remontées acides (dans le meilleur des cas). Ce temps-là semble révolu : jeunes et moins jeunes redécouvrent les saveurs de cet alcool à base de maïs, d’orge et d’autres céréales dont le seigle, distillé après infusion des fameuses baies de genièvre, d’aromates et d’épices. Pour comprendre ce retour en grâce débuté avec l’apparition du Bombay Sapphire en 1988 et dont l’apogée se situe, selon des spécialistes, en 2014, il faut observer la gin nation : la Grande-Bretagne. En 2018, le HM Revenue & Customs (l’équivalent du service des impôts) dénombrait 315 distilleries, soit le double par rapport à 2013 – le chiffre est néanmoins à relativiser, certaines firmes s’autoproclamant distilleries alors qu’elles produisent du Compound Gin, mélange d’alcool neutre avec un concentré d’alcool de gin ou des essences artificielles, le tout sans redistillation et destiné à la consommation de masse (les cuites adolescentes, c’est lui). Poussées par une clientèle de plus en plus éduquée au goût et par l’explosion de la mixologie (l’art des cocktails), les distilleries créent de nouvelles saveurs en utilisant de nouvelles botaniques (aromates et épices) permettant de révéler la palette aromatique du gin. En Forêt-Noire, même phénomène : près de 1 000 distillateurs se consacrent à l’eau-de-vie. Logique : on trouve ici fruits, eau de source de qualité et bois pour chauffer les alambics. Dans ce milieu ultra-concurrentiel, certains cherchent à tirer leur épingle du jeu en se consacrant au gin. Monkey 47 (rachetée par Pernod Ricard en 2016), Boar Gin, Fies, Bimmerle (pour Lidl) ou encore Maidli Gin : l’Office de Tourisme de la Forêt Noire dénombre une vingtaine de distilleries de gin. La demande était là, il suffisait de la saisir. Réaction en chaîne, les bars proposent désormais plusieurs marques de gin – certains se sur-spécialisent, comme le Supertonic à Strasbourg –, créent des cocktails pour sublimer les botaniques et séduire les palais les plus réticents. Comme la
mode, le monde des spiritueux fonctionne par cycles. Il semblerait d’ailleurs que de nombreuses distilleries de gin anglaises se soient d’ores et déjà mises au whisky, attendant patiemment que l’alcool vieillisse en fût avant la prochaine tendance…
Gin & Co In Deutschland, Frankreich, der Schweiz und anderen Ländern ist Gin das Getränk der Stunde. Er wird durch die beachtliche Arbeit der Brennereien, besonders im Schwarzwald, und von erfahrenen Barkeepern, die die Inhaltsstoffe stetig verfeinern, dem aktuellen Geschmack angepasst. Ich spreche von einer Zeit, die Leute unter 20 Jahren wohl gar nicht mehr kennen. Eine ebenso köstliche wie traumatisierende Zeit, in der hochprozentiger Alkohol – in diesem Fall Gin – von schlechter Qualität war und mit fragwürdigen Softdrinks gestreckt wurde, was Erinnerungen an Kopfschmerzen und Sodbrennen (im günstigsten Fall) aufkommen lässt. Diese Zeiten scheinen nun vorbei zu sein: Junge und weniger junge Leute kommen wieder auf den Geschmack dieses Getränks auf Basis von Mais, Gerste und anderen Getreidesorten wie Roggen, das nach Zusetzen von Wacholderbeeren, Aromaten und Gewürzen gebrannt wird. Um diese erfolgreiche Wiederkehr zu verstehen, die 1988 mit dem Erscheinen des Bombay Sapphire ihren Anfang nahm, und deren Höhepunkt Experten zufolge das Jahr 2014 war, muss man einen Blick in die gin nation werfen: Großbritannien. 2018 zählte die HM Revenue & Customs (die britische Finanz- und Zollbehörde) 315 Brennereien, was im Vergleich zu 2013 einer Verdopplung entspricht. Diese Zahl muss jedoch relativiert werden, da einige Firmen sich selbst „Destillerien“ nennen, während sie in Wirklichkeit den sogenannten Compound Gin herstellen: eine Mischung aus neutralem Alkohol mit einem Gin-Alkohol-Konzentrat oder künstlichen Essenzen, die nicht erneut destilliert wird, und für den Massenkonsum gedacht ist (beliebt z.B. bei Jugendlichen). Um die Nachfrage der Kundschaft zu stillen, die einen immer geschulteren Geschmack hat, und durch den stetig →
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SuperCocktail by Supertonic Par Cécile Becker
Une variante de Gin Fizz : le SuperZut Fizz, concocté pour Zut par Joseph Thomas, grand manitou du Supertonic, bar (et cantine !) strasbourgeois spécialiste du gin (+ de 50 références). — 4 cl de gin Bobby’s (gin hollandais, où la citronnelle est très prononcée) — 3 cl de liqueur de violette (fleuri et doux) — 2 cl de jus de citron jaune (légère acidité) — 2 cl de blanc d’œuf — 1 cl de sirop de sucre de canne Shakez le tout, versez dans un tumbler (verre à fond plat) préalablement garni d’une tranche de concombre afin d’amener de la fraîcheur. Complétez avec de l’eau gazeuse. Eine Variante des Gin Fizz: der SuperZut Fizz, extra für Zut zusammengemixt von Joseph Thomas, dem großen Meister des Supertonic, der Straßburger Bar (und Kantine!), die sich auf Gin spezialisiert hat (über 50 Sorten). — 4 cl Bobby’s Gin (holländischer Gin mit deutlichem Zitronengras-Aroma) — 3 cl Veilchenlikör (blumig und süß) — 2 cl Zitronensaft (leicht säuerlich) — 2 cl Eiklar — 1 cl Rohrzuckersirup Alles mixen, in einen Tumbler (Glas mit flachem Boden) gießen, in den zuvor eine Gurkenscheibe gelegt worden ist, die für Frische sorgt. Mit Sprudelwasser abrunden.
Zut à table | ZUTisch
höheren Stellenwert, den die Kunst des Cocktail-Mixens genießt, kreieren die Brennereien mithilfe neuer Kräuter und Gewürze neue Geschmacksrichtungen, sodass die Aromapalette des Gins laufend erweitert wird. Im Schwarzwald lässt sich das gleiche Phänomen beobachten: Über 1000 Destillateure widmen sich dort dem Schnapsbrennen. Das ist auch logisch: Hier gibt es Früchte, hochwertiges Grundwasser und Holz, um die Destilliergeräte zu erhitzen. In diesem stark konkurrierenden Umfeld versuchen manche ihr Glück, indem sie sich auf die Gin-Produktion verlegen. Monkey 47 (2016 von Pernod Ricard aufgekauft), Boar Gin, Fies, Bimmerle (für Lidl) oder Maidli Gin: das Verkehrsamt der Schwarzwaldregion zählt etwa 20 Gin-Brennereien. Die Nachfrage bestand, man musste sie nur abrufen. Domino-Effekt: Die Bars bieten inzwischen mehrere Gin-Marken an, und einige, wie das Supertonic in Straßburg, spezialisieren sich ausschließlich darauf. Zudem werden Cocktails kreiert, um Kräuter und Gewürze zu sublimieren und auch die kritischsten Gaumen zu erfreuen. Ebenso wie die Mode, funktioniert auch die Welt der Spirituosen zyklisch. Es scheint übrigens, als hätten so einige englische Gin-Brennereien bereits auf Whisky umgestellt und warteten geduldig darauf, dass er reift, um gerüstet für den nächsten Trend zu sein.
Boar Gin
La distillerie vers l’infini Par Cécile Becker
« Ce qui est étonnant, c’est qu’aujourd’hui on a des jeunes gens de 20 ans qui savent précisément quel genre de gin ils veulent boire et quel tonic y associer… » Mo Kaba, Guts & Glory
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Sur le chemin qui mène à Boar Gin, les exploitations fruitières, d’eaux de source et scieries se succèdent, fournissant les matières premières aux distilleries depuis le XIXe siècle. Mais rares sont celles qui peuvent se targuer d’avoir derrière elles une histoire aussi longue que l’entreprise familiale Kessler, installée à Bad Peterstal depuis 1884. En 2014, Markus Kessler, 6e génération de maître-distillateur, officie aux manettes de l’alambic, encore dédié à l’eau-de-vie lorsqu’il rencontre Torsten Boschert et Hannes Schmidt, deux passionnés de gin. En plein doute sur l’avenir de sa petite entreprise, il prend le virage encouragé par deux compères à la recherche de la recette parfaite, « celle qui adoucit l’âpreté tant redoutée du gin », selon Hannes Schmidt. Elle mettra un an et demi à émerger, grâce à un ami du cru qui dispose d’un terrain débordant de truffes dont la cueillette, interdite sous le régime nazi, reste encore trop rare en Forêt Noire. Six mois d’expérimentations ont été nécessaires pour équilibrer les saveurs avec celles de la truffe. Il développe alors un gin à 43% d’alcool et à base de 19 botaniques : genièvre évidemment (« celui de la Forêt Noire étant amer, il est complété avec d’autres baies provenant de Slovénie et de Toscane », précise Hannes Schmidt), lavande, cardamome, zestes de citron, thym, romarin – et d’autres qu’ils tairont. Macérées entre 10 et 14 jours, elles sont redistillées avec l’alcool de base. Ils en préparent des mignonettes et visitent les bartenders de la région, qui ne tarissent pas d’éloge sur l’originalité du breuvage. En un an, Boar Gin est plébiscité, tant et si bien que l’équipe réserve une édition aux mixologues (Boar Black avec un degré d’alcool plus important), et concocte une cuvée vieillie en barrique de vin blanc d’Oberkirch, destinée à la dégustation de gin pur. Résultat : les médailles d’or s’accumulent, notamment dans le cadre des Frankfurt International Trophy, Global Spirit Awards (Las Vegas), Chinese Wine & Spirits Awards (Hong Kong) ou le concours international de Lyon. Résultat (bis) : la petite pièce d’une vingtaine de mètre carrés où Markus Kessler officie se fait trop petite. La distillerie est en plein travaux d’agrandissement… www.boargin.de
Nos bonnes adresses — Gute Adressen
OFFENBURG
Hauptstrasse 88
Schoellmanns Bar & Küche — Un endroit où on se sent privilégié grâce à l’atmosphère british sophistiquée. Les + ? Les cocktails étonnants et la terrasse en rooftop. — Ein Lokal, in dem man sich privilegiert fühlt – so „british“ elegant ist die Atmosphäre. Die Pluspunkte? Erstaunlich gute Cocktails und die Rooftop-Terrasse.
Boar Gin
Der unaufhaltsame Aufstieg einer Brauerei Auf dem Weg zu Boar Gin reihen sich Obstplantagen, Quellen und Sägewerke aneinander. Seit dem 19. Jahrhundert versorgen sie die Schnapsbrennereien mit Rohstoffen. Doch von diesen können nur wenige von sich behaupten, so eine lange Geschichte hinter sich zu haben wie das Familienunternehmen Kessler, das seit 1884 in Bad Peterstal ansässig ist. 2014 hat Markus Kessler, Brennmeister in 6. Generation, die Hebel des Destillierapparats in der Hand – der bis dahin nur dem Brennen von Obstschnäpsen gewidmet war –, als er den beiden begeisterten Gin-Liebhabern Torsten Boschert und Hannes Schmidt begegnet. Schnell war man sich einig, die Brennerei gemeinsam fortzuführen. Um sich etwas vom Konkurrenzdruck im Renchtal zu distanzieren, schlagen sie gemeinsam eine neue Richtung ein und entwickeln einen Gin. Getrieben von ihrer Leidenschaft suchen die drei Enthusiasten unermüdlich nach dem perfekten Rezept und scheuen auch nicht vor unkonventionellen Wegen zurück. Deshalb kommt es nach einiger Zeit auch zur Zugabe des Schwarzwälder Trüffels, den sie von der Plantage eines Bekannten beziehen, ein Pilz, der in dem Gebiet immer noch viel zu selten geerntet wird (die Ernte war unter den Nazis verboten). Die Feststellung ist verblüffend: „der Trüffel entzog dem Destillat im Herstellungsprozess Bitterstoffe und Schärfe, eine Sensation!“, sagt Hannes → 105
KARLSRUHE Waldstrasse 30
Miad
— Un autre bar consacré par le magazine Mixology, caché celui-là (il faut actionner la sonnette pour se voir ouvrir la porte). Pas de carte mais des cocktails qui s’adaptent aux goûts des clients. — Eine andere Bar, die vom Magazin
Mixology empfohlen wird, ist ziemlich gut versteckt: Man muss klingeln, um eingelassen zu werden. Keine Speisekarte, aber Cocktails, die ganz dem Geschmack der Gäste angepasst werden.
KLEIN-BASEL Feldbergstrasse 51
Angel’s Share
— Des cocktails classiques revisités, une carte changeant tous les mois et travaillée autour des boissons phares : gin, saké, mais aussi whisky, que les propriétaires apprécient particulièrement. Le - ? À 17€ le cocktail, on boit avec modération… — Klassische Cocktails in neuem Gewand, eine monatlich wechselnde Speisekarte, die passend zu den Topgetränken erstellt wird: Gin, Sake, aber auch Whiskysorten, die die Eigentümer besonders schätzen. Pluspunkt? Bei 17€ für einen Cocktail trinkt man mit Maß...
Zut à table | ZUTisch
Schmidt. Geschmacklich musste der Trüffel jedoch noch richtig integriert werden, was alleine 6 Monate Entwicklungszeit in Anspruch genommen hat. Der Gin mit 43% Alkohol enthält in seiner Rezeptur 19 Kräuter und Gewürze: natürlich Wacholder („da die Beeren aus dem Schwarzwald bitter sind, werden sie mit anderen Beeren aus Slowenien und der Toskana vermischt“, erklärt Hannes Schmidt), Lavendel, Kardamom, geriebene Zitronenschale, Thymian, Rosmarin – die anderen bleiben ein Geheimnis. Die Ingredienzen werden 10 bis 14 Tage lang mazeriert und dann mit dem Basisalkohol erneut destilliert. Als das Rezept endgültig steht, füllen die drei Freunde den Gin in Fläschchen, um ihn den Barkeepern der Region vorzustellen. Diese loben die Originalität des Gins in höchsten Tönen. Innerhalb eines Jahres findet BOAR Gin großen Anklang, so sehr, dass das Team eine spezielle Version für die Barkeeper bereit hält (BOAR „Black Edition“ mit einem höheren Alkoholgehalt und geänderter Rezeptur.) Weiter gibt es auch eine in Barriquefässern gereifte Edition Royal. Das Ergebnis: Sie erhalten zahlreiche Goldmedaillen, unter anderem im Rahmen der Frankfurt International Trophy, der Global Spirit Awards (Las Vegas), den Chinese Wine & Spirits Awards (Hongkong) oder dem Concours International de Lyon. Ergebnis Nummer zwei: Da der kleine 20-Quadratmeter-Raum, in dem Markus Kessler seiner Kunst frönt, langsam zu klein wird, befindet sich die Brennerei mitten in Umbaumaßnahmen ... www.boargin.de
Guts & Glory Les mixologues avertis Portraits Arno Kohlem
Guts & Glory Hirschhof 5 | Karlsruhe Facebook: Guts & Glory
Mo Kaba
„Erstaunlich ist, dass manche 20-Jährige heute ganz genau wissen, welche Sorte Gin sie trinken wollen und mit welcher Sorte Tonic Water...“ Mo Kaba, Guts & Glory 106
Jamais nous n’avions été aussi transportés par un cocktail et aussi fascinés par le travail d’orfèvre des mixologues à l’œuvre derrière le bar central. On vient au Guts & Glory – 2 fois primé par Mixology, magazine de référence – d’abord pour sa carte thématique, qui change environ deux fois par an, où les recettes originales sont imaginées par toute l’équipe. Mais aussi pour la décoration, sobre et minimale, et pour la gentillesse de l’équipe. Rencontre avec Mo Kaba, grand spécialiste du cocktail de (très grande) qualité, qui a évolué dans le monde de la nuit et de l’hôtellerie de luxe avant d’ouvrir le Guts & Glory à Karlsruhe, sa cité de cœur et l’une des villes allemandes à la pointe de la mixologie.
Qu’est-ce qui fait un bon mixologue ?
Il faut être toujours à l’affût, le monde des bars évolue très vite. Je voyage très souvent, notamment au Japon où je constate une très belle mentalité autour de tout ce qui concerne la gastronomie. J’ai travaillé avec beaucoup de barmen là-bas, très méticuleux. Dans le monde de la mixologie, la curiosité est primordiale. Au Guts & Glory, on aime travailler avec des références pas ou peu connues, l’arrack [boisson asiatique obtenue par la fermentation de fruits, céréales de canne à sucre ou sève de cocotier, ndlr] pour n’en citer qu’une.
Lorsqu’on observe l’équipe à l’œuvre, la concentration est telle et les gestes si précis qu’on pense notamment à la pâtisserie…
Tout ce que l’on peut utiliser en cuisine, on l’utilise ici sous forme liquide. La patate douce ? On peut l’utiliser dans un cocktail après l’avoir réduite en purée. On travaille aussi avec de la liqueur de cannabis par exemple, ou du pesto à base de basilic et de menthe filtré pour ne garder que l’essence. Quant aux contenants, nous adaptons leurs formes aux spiritueux qui doivent être intégrés à froid pour conserver toutes leurs qualités. Les verres sont entreposés dans des congélateurs qui les maintiennent à -25°C. Mon rêve, c’est d’être reconnu par le Guide Michelin…
Et le gin ?
Lorsqu’on a ouvert le bar, nous avions beaucoup de références de gin, notamment parce que le Gin & Tonic était très prisé. Ce qui est étonnant, c’est qu’aujourd’hui on a des jeunes gens de 20 ans qui savent précisément quel genre de gin ils veulent boire et quel tonic y associer… Ici, on a 7 tonic par exemple. Mais je pense que le Gin & Tonic a un peu perdu de sa valeur aujourd’hui, les gens cherchent des cocktails plus élaborés.
Guts & Glory
Versierte Mixologen Noch nie hat uns ein Cocktail so begeistert, und noch nie waren wir so fasziniert von den kunstvollen, präzisen Handgriffen der Mixologen die hinter der Theke in der Mitte des Raums am Werk sind. Ins Guts & Glory – zweimal mit den Mixology Awards vom führenden Barkultur-Magazin ausgezeichnet – geht man vor allem wegen seiner Themenkarte, die etwa zweimal im Jahr wechselt, und deren originelle Kreationen vom ganzen Bar-Team ersonnen werden. Aber auch wegen der schlichten und minimalen Einrichtung und wegen des netten Teams. Wir haben Mo Kaba getroffen, der ein großer Experte auf dem Gebiet (äußerst) hochwertiger Cocktails ist und der nach verschiedenen Stationen im Nachtleben und der Luxushotellerie in Karlsruhe – seiner Lieblingsstadt und einer der Topstädte in Sachen Mixologie – das Guts & Glory eröffnete.
Was macht einen guten Mixologen aus?
Man muss aufmerksam bleiben, die Welt der Bars verändert sich sehr schnell. Ich reise sehr viel, besonders nach Japan, wo mir die Mentalität rund um alles, was mit Gastronomie zu tun hat, sehr gefällt. Ich habe dort mit vielen, äußerst akribischen Barkeepern zusammengearbeitet. In der Welt der Mixologie ist Neugier sehr wichtig. Im Guts & Glory arbeiten wir gerne mit unbekannten oder kaum bekannten Spirituosen, wie dem Arrak [asiatisches Getränk, das durch Gärung von Obst, Getreide, Zuckerrohr oder Palmsaft gewonnen wird, Anm. d. Red.], um nur eine zu nennen.
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Wenn man das Team am Werk beobachtet, so lassen die hohe Konzentration und die präzisen Handgriffe an einen Konditor denken...
Alles, was sich in der Küche verwenden lässt, verwenden wir hier in flüssiger Form. Süßkartoffel? Die kann man in einem Cocktail verarbeiten, nachdem man sie püriert hat. Wir nutzen zum Beispiel auch Hanflikör oder Basilikum-Minze-Pesto, das wir passieren, um nur das Aroma zu behalten. Was die Behältnisse betrifft, so passen wir ihre Form den Spirituosen an. Letztere müssen kalt verarbeitet werden, um alle ihre Eigenschaften zu erhalten. Die Gläser lagern in Gefrierschränken bei -25 °C. Mein Traum ist es, vom Guide Michelin anerkannt zu werden...
Und der Gin?
Als wir die Bar eröffnet haben, hatten wir viele Gin-Sorten, vor allem deshalb, weil der Gin Tonic sehr beliebt war. Erstaunlich ist, dass manche 20-Jährige heute ganz genau wissen, welche Sorte Gin sie trinken wollen und mit welcher Sorte Tonic Water... Wir haben zum Beispiel 7 Sorten von Tonic Water hier. Aber ich glaube, dass der Gin Tonic heute ein bisschen an Bedeutung verloren hat, die Leute suchen nach raffinierteren Cocktails.
Zut à table | ZUTisch
Guts & Glory présente Heiko Hoos « Heiko s’est lancé seul dans le gin, en marge de son métier de graphiste : il le fabrique et le distribue. Son gin est unique, ne conviendra pas à tout le monde et est plutôt destiné à ceux qui aiment la sophistication. C’est un des rares gins que l’on peut boire à toute heure du jour et de la nuit. »
Carte d’identité N aissance : 2014 à Karlsruhe articularité : processus 100% P artisanal, notamment la mise en bouteille M éthode de distillation : London Dry Gin, où les botaniques sont macérées avant distillation B otaniques : bio ! Cardamome, camomille, citron, orange, coriandre, mélisse, pin… À la dégustation : des notes boisées, un équilibre des botaniques et une finesse sidérante !
Mo Kaba www.hoos-london-gin.de
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Guts & Glory stellt Heiko Hoos vor „Heiko hat sich alleine an den Gin gewagt, neben seinem Beruf als Grafiker: Er stellt ihn her und vertreibt ihn. Sein Gin ist einzigartig, passt nicht zu jedem und ist eher für diejenigen bestimmt, die auf Raffinesse stehen. Er gehört zu den raren Gins, die man zu jeder Tages- und Nachtzeit trinken kann.“ (Mo Kaba)
Steckbrief — Entstehung: 2014 in Karlsruhe — Besonderheit: 100 % handwerkliche Herstellung, insbesondere auch die Abfüllung — Destillationsmethode: London Dry Gin, eine Methode, bei der die Kräuter und Gewürze vor der Destillation mazeriert werden. — Kräuter und Gewürze: Bio! Kardamom, Kamille, Zitrone, Orange, Koriander, Melisse, Pinie... — Bei der Verkostung: holzige Noten, eine Balance der botanischen Zutaten und eine atemberaubende Finesse!
Nos bonnes adresses — Topadressen
STRASBOURG 5, rue de la Douane Le Douanier - Photo/Foto : Henri Vogt
Le Douanier
— De belles bouteilles, des mixologues au poil (Sully est finaliste de la 10e édition de la compétition World Class), des cocktails ultraoriginaux et agrémentés de fruits et aromates frais. — Schöne Flaschen, hervorragende Barkeeper (Sully ist Finalteilnehmer der 10. Ausgabe des Wettbewerbs World Class), höchst innovative Cocktails, die mit frischen Früchten und Aromaten ausgeschmückt werden.
BASEL Gasstrasse 1
Conto 4056
KARLSRUHE Werderstraße 35
Electric Eel
— La dernière idée de ce bar cosy ? La carte des cocktails a été élaborée en fonction des goûts et des personnalités des clients réguliers. Top ! — Der neueste Clou dieser
kuschligen Bar? Die Cocktailkarte wurde anhand der Geschmäcker und Persönlichkeiten der Stammgäste erstellt. Top!
BASEL St. Johanns-Rheinweg 46
Cargobar
— La simplicité n’est pas un vilain défaut et ici, elle s’adresse à une clientèle arty qui aime les choses franches et bien faites : comme le gin par exemple. — Einfachheit ist nichts Schlechtes, und hier richtet sie sich an eine „arty“ Klientel, die echte und gut gemachte Dinge zu schätzen weiß: zum Beispiel Gin.
Le Botaniste - Photo/Foto : Henri Vogt
— Une belle carte de gin et une bartender exceptionnelle : Chloé Merz, personnalité reconnue du monde de la mixologie. Les cocktails, d’une apparente simplicité, font œuvre d’une grande finesse. — Eine schöne Auswahl an Gins und eine außergewöhnliche Barfrau: Chloé Merz, die in der Welt der Barkeeper sehr angesehen ist. Die Cocktails wirken einfach, zeugen aber von einer ausgeprägten Finesse.
STRASBOURG 3, rue Thiergarten
Le Botaniste
— Des cocktails créatifs associés à une très jolie carte de plats (influences : asiatiques), excellent indice de l’attention portée aux produits. — Einfallsreiche Cocktails gepaart mit einer höchst attraktiven Speisekarte (asiatische Einflüsse), ein exzellenter Indikator dafür, welch große Aufmerksamkeit den Produkten zuteil wird.
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FREIBURG Oberlinden 8
One Trick Pony
— Trois prix gagnés au Mixology Bar Awards fin 2017 ! Pourquoi ? Une ambiance décontractée, des cocktails qui ne rayent pas le parquet mais marquent l’exigence de l’équipe. — Drei Preise bei den Mixology Bar Awards Ende 2017! Warum? Eine entspannte Atmosphäre und unprätentiöse Cocktails die es in sich haben und zeigen, welch hohe Ansprüche das Team hat.
Zut à table | ZUTisch
My Heart Beats Vegan Par/Von Mayra Scheffel
Mar. → Dim. / Di. → So. 11:30 - 22:00
En mai 2014, un nouveau concept du nom de My Heart Beats Vegan fait son apparition dans le monde de la restauration. Les créateurs, David Specht et Daniel Kretz, étudiants à l’Université de Heidelberg, testent d’abord leur idée sur les routes de l’Allemagne à bord d’un food-truck, avant d’ouvrir un an plus tard leur premier restaurant à Karlsruhe, dans la Kriegstraße, près du théâtre national. Seule l’entrée du lieu évoque encore l’ancien camion-restaurant, sinon les deux grandes pièces aux étagères remplies de livres donnent une impression de liberté et de générosité que renforce la présence d’un petit Biergarten décoré de plantes vertes. Nous commandons deux burgers et bien que nous ne soyons pas végétariens, la première bouchée d’un petit pain croustillant à souhait et 100% végétarien – sans additifs ni exhausteurs de goût – nous convainc immédiatement ! Après avoir dévoré le burger, terminé toute la sauce et avalé une limonade maison, on parvient à cette conclusion définitive : le végé, c'est vraiment bon !
Photo/Foto Arno Kohlem
→ Limonade maison citron vert, 0,5 L 3,90 € → Burger New York Classic 7,50 € → Hausgemachte Limonade
Kriegsstraße 94 | Karlsruhe +49 (0)721 9766 7731 www.myheartbeatsvegan.de
Zitronen-Limette, 0,5 L 3,90 € → Burger New York Classic für 7,50 €
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Seit März 2014 gibt es die Geschäftsidee My Heart Beats Vegan in Form eines Food-Trucks und Catering-Service. Die Gründer David Specht und Daniel Kretz, Studenten der SRH Heidelberg, tourten damit erst einmal durch Deutschland und eröffneten dann im Juni 2015 ihr erstes Restaurant in Karlsruhe an der Kriegsstraße, nahe dem Staatstheater gelegen. An den Foodtruck erinnert noch die Frischetheke im Eingangsbereich. Sonst aber haben wir das Gefühl von Freiheit und Großzügigkeit: in zwei Räumen mit hohen Wänden und Bücherregalen können wir uns einen Platz suchen, und es gibt auch einen mit Pflanzen begrünten kleinen Biergarten. Wir bestellen uns zwei Burger und obwohl wir sonst nicht vegan essen, denken wir beim Hineinbeißen in den knusprigen, absolut veganen (ohne Geschmacksverstärker und Aromazusätze) Burger sofort: lecker! Und nachdem wir alles bis zur veganen Soße, die genau so toll schmeckt und eine tolle Textur hat, rateputzekahl leer gegessen haben, trinken wir unsere hausgemachte Limonade und denken: Es muss doch nicht immer Fleisch sein, oder?
Tous les jours | Täglich von 12:00 - 01:30 11, rue de la Douane Strasbourg +33 (3) 88 32 34 32 www.la-hache.com
La Hache Par/Von Myriam Commot-Delon
Photos/Fotos Alexis Delon / Preview
Oui, vous allez aimer être haché menu. Par qui ? La cuisine tradi d’une des plus vieilles winstub de Strasbourg, subtilement twistée par un staff jeune et affûté. Le nouveau chef, Alexandre Haudenschild, œuvre avec précision et simplicité. En cuisine, du net, du gourmand et du bien dressé : les rillettes de canard s’azimutent au poivre de Timut, les quenelles de fromage blanc se parent d’une solaire crème de carottes au cumin, le tartare de bœuf et le fish & chips nous emballent toujours autant. Seul mot d’ordre : tout faire maison, de l’entrée au dessert (miam… la brioche perdue, divinement caramélisée, et le riz au lait tout crémeux acidulé de pommes granny !) et changer la carte tous les 2/3 mois en proposant des suggestions du jour et de saison. Côté flacons, ça dégoupille tout aussi joliment, entre une carte des vins fraîchement diplômée au concours des meilleures cartes de France et des cocktails old school bien shakés derrière le beau zinc en cuivre.
La hache bedeutet „die Axt“, doch hier gibt es keineswegs nur Kleingehacktes. La Hache ist eine der ältesten Weinstuben Straßburgs, deren traditionelle Küche von einem jungen, gewieften Team gekonnt modernisiert wird. Der neue Küchenchef, Alexandre Haudenschild, geht mit Sorgfalt und Einfachheit ans Werk. In seiner Küche ist alles präzise, schmackhaft und schön angerichtet: Die Enten-Rillettes werden an Timut-Pfeffer serviert, die kloßartigen Rahm-Quenelles gibt es an einer sonnengelben Karottencreme mit Kümmel, und das Rindertartar und die Fish&Chips begeistern uns nach wie vor. Die einzige Devise lautet: Alles ist hausgemacht, von der Vorspeise bis zur Nachspeise, (lecker … ein süßer Armer Ritter aus Brioche, himmlisch karamellisiert, und ein cremiger Milchreis mit fein säuerlicher Granny Smith Note!) und alle 2-3 Monate wird die Karte gewechselt, wobei es Tages- und saisonale Gerichte gibt. Was die guten Tropfen angeht, so rinnen die nicht weniger gut die Kehle hinunter: Die Weinkarte wurde gerade als eine der besten Karten Frankreichs ausgezeichnet, und die Cocktails nach alt bewährter Art werden hinter dem schönen Kupfertresen gemixt.
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Le + ? Une ambiance unique, saturée de murs bleu canard, des pièces de chair pour sustenter les viandards, des légumes croquants pour ravir les végés et des plats canailles pour combler petites et grandes faims de midi à minuit. Das Besondere? Eine außergewöhnliche Atmosphäre mit stylischen, leuchtend blauen Wänden, großzügige Fleischportionen für echte Fleischfresser, knackiges Gemüse, das die Vegetarier beglücken wird, und urfranzösische Klassiker für den kleinen und großen Hunger.
Zut à table | ZUTisch
Keimberg Par/Von Marine Mai
Photo/Foto Maxime Gautherot
Christian, Marc et Bruno Jacky ne sont pas restaurateurs, mais ils refusaient de voir Au Tilleul fermer ses portes. Ils rachètent les murs, entreprennent des rénovations et choisissent un nouveau nom : le Keimberg.
Dans ce restaurant de village, ils proposent aujourd’hui « une carte bistronomique et simple » à base de produits frais, issus de cultures biologiques ou raisonnées, que travaille le chef Sylvain Cosquet. Lui qui a officié au Cygne à Wissembourg, est un voyageur qui ne peut se contenter de plats traditionnels. Passé par l’Asie, la Réunion et le Chili, il en revient avec de nouvelles saveurs inspirantes. Avec son décor qui évoque le village viticole, Le Keimberg entend prouver qu’il fait bon vivre en Alsace. Il accueillera d’ailleurs des touristes dans un petit hôtel, qui ouvrira en juillet. Pour les frères Jacky, faire revivre cet établissement permet d’animer tout le village. Ils y organisent même des concerts de bluesrock une fois par mois. Christian, Marc und Bruno Jacky sind keine Gastronomen, sie wollten nur nicht tatenlos dabei zusehen, wie das Au Tilleul
schließen muss. Und so kauften sie kurzerhand das Gebäude, führten Renovierungsarbeiten durch und gaben dem Lokal einen neuen Namen: Keimberg. In dem Dorfrestaurant bieten sie nun eine „Bistronomische und einfache Speisekarte“ auf Basis frischer Produkte aus biologischem oder nachhaltigem Anbau an, die Chefkoch Sylvain Cosquet verarbeitet. Er hat bereits im Cygne in Wissembourg gearbeitet und ist ein Reisender, der sich nicht mit traditionellen Gerichten begnügt. Nach Stationen in Asien, La Reunion und Chile kehrte er mit neuen inspirierenden Geschmackserlebnissen zurück. Mit seiner Einrichtung im Stil eines typischen Winzerdorfs, möchte das Keimberg beweisen, dass es sich im Elsass vortrefflich leben lässt. In Kürze können Touristen außerdem in einem kleinen angeschlossenen Hotel nächtigen, das im Juli eröffnet. Und einmal im Monat finden im Keimberg sogar Blues-Rock-Konzerte statt.
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Mer. → Dim. | Mi. → So. 86, place du Tilleul Cleebourg +33 (0)3 88 90 18 29 www.keimberg.fr
La Rivière Par/Von Jibé Matthieu
Photo/Foto Henri Vogt
aussi millimétrée que la disposition des grains de sable dans un jardin zen. Les pâtes sont cuites selon une recette japonaise, au degré près, les sashimis tranchés à la lame Yanagiba en provenance de Kyoto, les eaux de bouillons filtrées à 0,3 micron, « pour une plus grande netteté des saveurs » et les vins, à 95% natures, redynamisés au moyen de carafes aux proportions respectant le nombre d’or. « Plus qu’un restaurant, c’est une expérience, une invitation au voyage », assure Richard Meier, qui se fait fort de susciter l’émotion des convives en même tant que de ravir leurs palais. C’est gagné !
Suprême de volaille façon tajine au citron confit Tajine-Geflügelbrust mit eingelegter Zitrone
Mar. → Sam. | à partir de 19h Di. → Sa. | ab 19h 3, rue des Dentelles Strasbourg +33 (0)3 88 22 09 25
Son cours vous emportera le long de rives exotiques et surprenantes, au fil d’un voyage énigmatique, sensoriel, enivrant et même un peu mystique. « Je travaille sur le sens de chaque élément », détaille Richard Meier qui se défend de faire dans le « truc ésotérique ». D’ascendance asiatique par sa mère, Richard et son épouse iranienne proposent une cuisine asiatique au sens large – surtout pas un resto chinois ni une cuisine fusion si l’on entend par là réunion de tout et n’importe quoi ! –, où tout est d’une précision
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La Rivière – der Fluss. Auf einer geheimnisvollen, sinnlichen, berauschenden und auch ein wenig mystischen Reise führt er uns an exotische, unbekannte Ufer. „Ich versuche, jeden dieser Aspekte einfließen zu lassen“, erläutert Richard Meier, der sich keineswegs als „esoterischen Spinner“ betrachtet. Richard, der durch seine Mutter asiatische Wurzeln hat, bietet zusammen mit seiner iranischen Frau eine asiatische Küche, die weit entfernt ist vom typischen China-Restaurant oder einer alles wild zusammenmixenden Fusion-Küche. Präzision ist hier oberstes Gebot, wie bei der Anordnung der Sandkörner in einem Zen-Garten. Die Nudeln werden nach japanischem Rezept gradgenau gegart, das Sashimi mit Yanagiba-Klingen aus Kyoto in Scheiben geschnitten und das Kochwasser auf 0,3 Mikrometer gefiltert, um die „Reinheit der Aromen zu erhöhen“. Die zu 95 % natürlichen Weine werden mit Karaffen, deren Proportionen dem Goldenen Schnitt entsprechen, energetisiert. „Es ist nicht nur ein Restaurant, sondern ein Erlebnis, die Einladung zu einer Reise“, bekräftigt Richard Meier, dessen Ziel es ist, bei seinen Gästen Emotionen zu wecken und zugleich ihre Gaumen zu erfreuen. Absolut gelungen!
Zut à table | ZUTisch
L’Atelier du Peintre Par/Von Caroline Lévy
Photos/Fotos Dorian Rollin
Une année après sa réouverture posttravaux d’envergure, la table étoilée de Loïc Lefebvre et Caroline Cordier vient d’être distinguée par le Trophée de Techniques d’excellence 2018 du Gault et Millau. D’excellence, il en est question de l’assiette au service, plus qu’irrépro-
chable. Mais aussi dans l’expérience client, avec la création de la « Table du chef », qui offre la possibilité à quatre convives de vivre une immersion totale en cuisine, en plein service ! On déguste un repas haute couture attablé dans un coin feutré tout en profitant du spectacle.
« L’idée était de partager la quintessence et la passion du métier en ne dissimulant rien : les codes, le rythme, la gestion de l’inattendu, la difficulté d’un service aussi et surtout donner de l’émotion », raconte Caroline Cordier. À l’instar de l’artiste dans son atelier, la magie opère et régale. À réserver d’urgence. Nach umfangreichen Umbauten wurde das Sternerestaurant von Loïc Lefebvre und Caroline Cordier ein Jahr nach seiner Neueröffnung kürzlich durch Gault&Millau mit der Trophée de Techniques d’excellence 2018 ausgezeichnet. Die Exzellenz betrifft alles, von den Speisen bis hin zum rundum perfekten Service, aber auch das Gästeerlebnis: durch die Schaffung eines „Table du chef “ bietet sich vier Gästen die Möglichkeit, ganz in den Küchenbetrieb einzutauchen! Von ihrem Tisch in einem ruhigen Eck aus sehen sie dem Treiben in der Küche zu, während sie ein erlesenes Menü genießen. „Die Idee war, die Quintessenz und die Leidenschaft des Berufs zu vermitteln und dabei nichts zu verbergen: die Codes, den Rhythmus, die Bewältigung von Unvorhersehbarem, auch die Schwierigkeiten des Service und vor allem die Emotionen“, erzählt Caroline Cordier. Wie der Künstler in seinem Atelier ist die Magie am Werke und verzückt. Unbedingt reservieren.
Mer. → Sam. / Mi. → Sa. 12:00 → 13:30 Mar. → Sam. / Di. → Sa. 19:00 → 21:30 1, rue Schongauer | Colmar +33 (0)3 89 29 51 57
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NoMad Par/Von Sylvia Dubost
Photos/Fotos Catherine Kohler
Mar. → Sam. / Di. → Sa. | 17:30 - 01:00 Brunchs | Dim. / So. | 10:30 - 15:30 28b, rue François Spoerry Mulhouse +33 (0)3 89 43 63 40 www.nomadcafe.fr
Le + ? La terrasse qui donne l’impression d’assister en direct à la transformation de la ville. On est ici mais en même temps un peu ailleurs ! Das i-Tüpfelchen? Die Terrasse, auf der man das Gefühl hat, live die Umwandlung des Viertels mitzuerleben. Man ist hier und doch ein bisschen woanders.
Un lieu comme il en manquait à Mulhouse. Un bar-resto façon Brooklyn, versant Williamsburg : une friche industrielle en briques rouges, une cuisine locale, bio et roborative, des boissons cool et une ambiance détendue… Le NoMad coche toutes les cases. Installé fin février au rez-de-chaussée de la menuiserie de l’ancienne SACM (la Société Alsacienne de Construction Mécanique), il devient le point central du quartier de la Fonderie, là où la ville transforme son passé industriel en avenir créatif. À partir de 17h30, on s’attable sous ses hauts plafonds pour du fingerfood à partager, des planchettes de charcuteries sacrément
fournies, des salades et des burgers à arroser de cocktails maison très actuels (ici aussi, on aime le gin !). Une carte parfaite pour des apéros ou dîners entre copains, servie dans une ambiance sans chichis. Simplement sympa, et donc déjà incontournable. Ein Ort wie dieser fehlte noch in Mulhouse. Eine Bar-Restaurant wie man sie in Brooklyn, Williamsburg finden würde: ein ehemaliges Fabrikgebäude aus roten Ziegelsteinen, lokale Küche, nicht nur bio sondern auch sättigend, coole Getränke und gediegene Atmosphäre … Beim NoMad gibt’s das alles zusammen. Ende Februar ist es im Erdgeschoss der Schreinerei der
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ehemaligen SACM (elsässische Gesellschaft für mechanische Konstruktion) eingezogen und wird nun zum Mittelpunkt des Viertels Fonderie, da, wo die Stadt ihre industrielle Vergangenheit in eine kreative Zukunft verwandelt. Ab 17:30 Uhr gibt’s unter den hohen Decken leckeres Fingerfood, reich garnierte Fleischplatten, Salate und Burger, und dazu sehr angesagte und hausgemachte Cocktails (auch hier trinkt man gerne Gin!). Die Karte ist wie geschaffen für ein Abendessen unter Freunden in ungezwungener Atmosphäre. Einfach nett und jetzt schon ein Muss.
Zut à table | ZUTisch
Mar. → Sam. / Di. → Sa. 12:00 - 13:30 + 19:30 - 21:30 Cour des Chaînes 11, rue des Franciscains | Mulhouse +33 (0)3 89 66 39 79 www.ilcortile-mulhouse.fr
Il Cortile Par/Von Philippe Schweyer
Jean-Michel Feger vient de reprendre les rênes du restaurant étoilé Il Cortile, niché dans une aile de la Cour des Chaînes au cœur de Mulhouse. L’homme, qui dirige la cuisine depuis l’ouverture du restaurant en 2001, ne souhaite qu’une chose : « rendre les gens heureux ! » Pour cela, il propose davantage de convivialité et de saisonnalité, notamment en travaillant les produits de saison, qu’ils soient locaux ou du pourtour de la Méditerranée. Ainsi, l’asperge bien de chez nous, choisie chez un producteur local, est poêlée plutôt que pochée, et le jus de sureau s’invite dans la carte pendant quelques jours. Plutôt qu’une cuisine flatteuse à l’œil mais sans consistance, Jean-Michel Feger s’emploie à faire rimer simplicité et créativité, mariant les saveurs sans s’égarer, pour offrir une cuisine qui a du goût et… une âme ! Rien n’est figé sur la carte, qui se limite à trois propositions d’entrées, de viandes, de
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Photo/Foto Sébastien Bozon
poissons et de desserts. Largement de quoi passer un moment agréable dans un cadre de rêve (la terrasse est la plus belle de la ville). Et pour ceux qui hésitent encore, le menu affaires est proposé à 29 euros. À ce prix tout doux, il est plus que tentant de se laisser tenter… Vor kurzem hat Jean-Michel Feger im Sterne-Restaurant Il Cortile die Zügel in die Hand genommen. Das Restaurant hat sein Plätzchen in einem Flügel der Cour des Chaînes im Herzen von Mulhouse gefunden. Der Mann, der die Küche des Restaurants seit seiner Eröffnung 2001 leitet, kennt nur eine Maxime: „Die Leute glücklich machen!“ Um dieses Versprechen einzuhalten, hat er alles besonders gemütlich eingerichtet und bietet saisonale Produkte an, insbesondere solche aus der Region und aus dem Mittelmeerraum. So kommt der frische Spargel von einem Bauern aus der Gegend und wird gebraten, statt pochiert, und einige Tage lang steht Holundersaft auf der Karte. Statt einem Teller der schön anzusehen ist, aber sonst nicht viel zu bieten hat, setzt sich Jean-Michel Feger dafür ein, Einfachheit und Kreativität zu vereinen. Er kombiniert Aromen, ohne abzuheben, für eine Küche mit Geschmack … und einer Seele! Auf der Karte bleibt nichts wie es war, es gibt immer drei Vorschläge für Vorspeisen, Fleisch, Fisch und Nachtisch. Und das reicht dicke, um einen netten Abend in traumhaftem Ambiente zu verbringen (die Terrasse ist die schönste der Stadt). Für diejenigen, die noch zögern: Es gibt ein Mittags-Menü für 29€. Bei diesem moderaten Preis ist es doch wahrlich verführerisch, sich verführen zu lassen …
RESTAURANT
L’élégance en toute circonstance
1, rue Schongauer | Colmar | 03 89 29 51 57 | www.atelier-peintre.fr
BOUTIQUE HÔTEL COLMAR
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À gauche/links : Hübsch - À droite/rechts : House Doctor
Sélections Die Auswahl der Redaktion
OPENING
Inspirant ! Inspiration Design 2, rue Reiset Colmar www.inspiration-design.fr
Caroline Fischer, ex-commerciale à l’international, passionnée de voyages et de textiles, vient de déposer son joli paquetage déco à Colmar. Un lieu cosmopolite façon loft industriel où dénicher en exclusivité le mobilier scandinave de Hübsch, joliment mixé avec les créations de Bloomingville, Petite Friture, House Doctor, Serax, mais aussi avec la papeterie raffinée de Monograph et les joyeux accessoires de fêtes pour les kids branchés de Meri Meri. Une pépite lumineuse à petit prix ? Les luminaires tendances 118
d’Opjet Paris. Un siège décalé pour l’intérieur ? Les balançoires artisanales de Baleinerouge aux assises cuir, tissu ou mouton. Inspirierend! Caroline Fischer ist ehemalige Kauffrau auf internationaler Ebene, sie liebt Reisen und Textilien, und sie hat gerade ihren wunderbaren Deko-Laden in Colmar eröffnet. Eine Location mit kosmopolitischem Industrie-Loft-Charakter, wo es ganz exklusiv so einiges zu finden gibt: skandinavische Möbel von Hübsch, schön
kombiniert mit Kreationen von Bloomingville, Petite Friture, House Doctor und Serax, aber auch raffinierte Schreibwaren-Artikel von Monograph und die tollen Partyaccessoires für hippe Kids von Meri Meri. Suchen Sie vielleicht leuchtende Ideen zu kleinen Preisen? Dann schlagen wir die trendigen Leuchten von Opjet Paris vor. Und eine außergewöhnliche Sitzgelegenheit für drinnen? Wie wär’s damit: eine abgefahrene, in Handarbeit hergestellte Schaukel mit Sitzfläche aus Leder, Stoff oder Schaffell von Baleinerouge. (M.C.D)
EVENT
MEN IN WHITE
White Dinner Offenburg 25.08.18 → 18:00 Facebook : White Dinner Offenburg
Chaque année, 800 invités participent au White Dinner qui se déroule devant l’hôtel de ville à Offenburg. Habillés de blanc de la tête aux pieds, ils apportent des paniers à pique-nique, du vin, de la vaisselle blanche, des verres et des couverts et dînent ensemble. Avec des amis, mais aussi des inconnus qui deviendront des amis... Une longue tablée décorée de nappes blanches pour festoyer avec spontanéité et gaieté. Ensemble.
Hôtel - Restaurant - Oenotourisme
EVENT
¡Viva Frida! Fridas Fiesta 21.06.18 → 19:00 Haus Zauberflöte | Offenburg Lindenplatz 12 +49 (0)781 9666696 www.haus-zauberfloete.de/ fridasfiesta
Photo: Ute Dahmen
800 Gäste kommen jedes Jahr zum White Dinner vor dem Rathaus in Offenburg. Alle Besucher, weiß eingekleidet von Kopf bis Fuß, bringen Picknickkörbe, Wein, weißes Geschirr, Gläser und Besteck und tafeln gemeinsam. Mit Freunden, mit Fremden, die zu Freunden werden … eine riesige lange Tafel, die, mit weißen Tischdecken bestückt, darauf wartet, dass spontane, fröhliche Menschen gemeinsam ein Fest feiern. (U.D.)
La cuisine était l’une des grandes passions de Frida Kahlo et les fiestas de l’artiste mexicaine furent légendaires. La maison Haus Zauberflöte célèbre dans ses jardins le solstice d’été avec une fête qui aurait beaucoup plu à Frida Kahlo : les plats – réalisés d’après ses recettes – et les cocktails sont mexicains, et la musique est latine. Les accordéonistes Marion et Jesper Dyremose animent la soirée avec des morceaux d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Les femmes sont priées de porter une robe de couleurs vives, des fleurs dans les cheveux et les hommes, un chapeau Panama, une chemise blanche et un cigarillo à la main. Viva la Vida ! Eine der Leidenschaften der mexikanischen Künstlerin Frida Kahlo war das Kochen und Fridas Fiestas waren legendär. Zur Sommersonnenwende wird im Garten des Haus Zauberflöte ein Fest gefeiert, wie Frida Kahlo es geliebt hätte: mit mexikanischer Küche nach ihren Rezepten, mexikanischen Cocktails und Latin Music. Marion und Jesper Dyremose spielen Stücke aus Mittel- und Südamerika auf dem Akkordeon. Frauen werden gebeten, mit bunten Kleidern und Blumenschmuck im Haar zu kommen, Männer mit Panama-Hüten, weißen Hemden und Zigarillos. ¡Viva la vida! (U.D.) 119
86, place du Tilleul — 67160 Cleebourg 03 88 90 18 29
www.keimberg.fr
Photo/Foto : Sébastien Bozon
OPENING
MELTING POT Voici un vivier déco comme on aimerait en voir plus souvent ! Le bÔcal, composé à 80% de créateurs locaux éco-responsables et d’une pincée de vintage, est l’œuvre de deux maîtresses des lieux enthousiastes : la décoratrice Carine de Marin (dont l’atelier jouxte la boutique) et la créatrice Claire Zemb. Une mise en scène hyper réussie où décoration et artistes peintres
s’exposent en symbiose. Un terrain de jeu 100 % créatif pour mobilier, petits objets, sculptures, art de la table, céramiques d’artistes (Dominique Stutz), cosmétiques locaux (Virentia), textiles (Juliette Vergne), papiers peints (Alexandre Poulaillon) et pléthore d’autres trésors, à découvrir d’urgence. Endlich mal wieder eine Deko-Boutique wie man sie so gerne öfter finden würde! Das Le bÔcal, wo das Angebot zu 80% lokal und nachhaltig ist, mit einer kleinen Prise Vintage obendrauf, ist das Werk zweier leidenschaftlicher Damen: der Dekorateurin Carine de Marin (dessen Atelier direkt an die Boutique angrenzt) 120
und der Künstlerin Claire Zemb. Die Inszenierung ihrer Boutique ist sehr gelungen, Deko-Artikel und Malerei gehen hier eine perfekte Symbiose ein. Der Laden ist ein zu 100% kreativer Spielplatz mit Möbeln, kleinen Objekten, Skulpturen, Tisch-Deko, Keramiken (von Dominique Stutz), lokaler Kosmetik (Virentia), Textilien (Juliette Vergne), Tapeten (Alexandre Poulaillon) und einer Fülle anderer Schätze, die dringend darauf warten, entdeckt zu werden. (M.C.D) Le bÔcal 4, rue de la Somme | Mulhouse Facebook : Le Bôcal
HAIR
Mains de maître Formé par l’immense Vidal Sassoon himself, Joseph Stoll cumule sens de la coupe, de l’intuition et de l’observation. Aussi, et on les comprend, ses clientes ne confieraient leurs cheveux à personne d’autre. Certaines viennent même d’Outre-Rhin pour passer entre ses mains expertes. Celui qui est sans conteste l’un des tout meilleurs coiffeurs de la région les accueille dans son salon à l’ambiance chic et zen, où, à 64 ans, il n’en finit pas d’expérimenter et de se réinventer. Photo/Foto: Guy Rebmeister
DESIGN
gestellt, und so ist die Vase Crok
En dents de scie
entstanden, die sich in die Kollektion
Le CIAV a encore frappé. Les
Brachfläche entdeckt hatten, was
maîtres-verriers ont mis leur savoir-faire au service des designers Sophie Larger et Laurent Godart, dont le vase Crok vient agrandir la collection Meisenthal-France. Ils ont cette fois maltraité le verre en fusion avec d’imposantes lames de scies, que les créateurs ont découvert au détour d’une friche du coin, et qui leur a inspiré cette création. Elles donnent au verre délicat des morsures intrigantes, et à chaque pièce un caractère unique. Miam !
Meisenthal-France einreiht. Das Glas wurde mit großen Sägeblättern malträtiert, welche die Gestalter bei einem Streifzug auf einer sie auf die Idee zu diesem Stück brachte. Und so wird das filigrane Glas mit faszinierenden Kerben versehen, was jedem Exemplar einen einzigartigen Charakter verleiht. Sehr geschmackvoll! (S.D.) Vase Crok Design Sophie Larger & Laurent Godart, CIAV, 40€ En vente à la galerie-boutique du Centre International d’Art Verrier Verkauf in der Ladengalerie des Centre International d’Art Verrier www.ciav-meisenthal.fr
Sägezahnförmig Der CIAV, das Internationale Zentrum für Glaskunst Meisenthal, hat wieder zugeschlagen. Die Glasermeister haben ihr Know-how in den Dienst der beiden Designer Sophie Larger und Laurent Godart 121
Von Meisterhand Joseph Stoll wurde vom großen Vidal Sassoon höchstpersönlich ausgebildet. Doch er beherrscht nicht nur sein Handwerk, er hat dazu noch eine gute Intuition und Beobachtungsgabe. Und so würden seine Kundinnen, und das verstehen wir nur zu gut, ihre Haare auch niemand anderem anvertrauen. Einige von ihnen kommen sogar extra von der anderen Rheinseite, um sich in seine Meisterhände zu begeben. Und er, der wohl ohne jeden Zweifel der beste Friseur in der ganzen Region ist, empfängt sie in seinem gediegenen und eleganten Salon, in dem er auch mit 64 noch nicht aufhört, zu experimentieren und sich neu zu erfinden. (M.M.) Coiffure Stoll 1, place du Marché aux Choux Wissembourg (FR) +33 (0)3 88 54 27 36
BROC
WEEK-END EN CHINE Que les amateurs de brocante se réjouissent : avec les beaux jours, c’est le retour de la Chine à l’air libre et de la plus grande broc’ dans l’espace public du grand Est ! Cette année, le Marché européen de la brocante et du design investit à nouveau la place Broglie. Et la petite nouveauté pour les vintage lovers : son succès le conduit à y ajouter un dimanche, pour de la seconde main de premier choix ! Ein Wochenende zum Vertrödeln Trödel-Fans dürfen sich freuen: Das schöne Wetter lädt zur Antiquitätenjagd im Freien ein, und das auf dem größten öffentlichen Trödelmarkt in der Region Grand Est! Dieses Jahr findet der europäische Antiquitäten- und Designmarkt wieder auf der Place Broglie statt. Und weil er so beliebt ist, haben Vintage-Liebhaber nun auch am Sonntag Gelegenheit, Erstklassiges aus zweiter Hand zu erwerben. (H.P.)
Ensemble, houblonnons ! Historiquement, la dernière
Auf zum Hopfenfest!
dizaine d’août sonne pour
In Hagenau, wo der Hopfenanbau
Haguenau, ancienne grande
seit jeher eine bedeutende Rolle
productrice de houblon, l’heure
spielt, ist in den letzten Augustta-
de sa récolte. Depuis 50 ans, le
gen traditionell Erntezeit. Seit 50
festival qui commémore cette
Jahren wird zu diesem Anlass das
époque accorde évidemment
Hopfenfest gefeiert, bei dem natür-
une large place à la gastronomie
lich Bier und kulinarischer Genuss
et à la bière, mais rend aussi
im Mittelpunkt stehen und Musik
hommage aux chants des
und Tänze aus aller Welt an den
saisonniers, en s’ouvrant aux
Gesang der Saisonarbeiter erin-
musiques et aux danses du
nern. Eine gemeinsame Parade von
monde entier. Une parade
hunderten darbietenden Künstlern
rassemblant les participants
aus 17 Ländern bildet den krönen-
de toutes les animations, soit
den Abschluss dieses fröhlichen
des centaines d’artistes venus
Fests, mit dem der elsässische Som-
de 17 pays, clôturera ainsi cette
mer von Groß und Klein gebührend
manifestation conviviale et
gefeiert wird. (A.P.)
familiale, incontournable de l’été alsacien.
21.08 -> 26.08 Haguenau festivalduhoublon.eu 122
Marché européen de la brocante et du design du Broglie Strasbourg Europäischer Antiquitätenund Designmarkt, Place Broglie Straßburg 01.09 + 06.10 www.brocantes-strasbourg.fr
Photo/Foto :Christophe Urbain
ANIMATION
LA MODE Carven Christian Lacroix Foulards Fuzzi High
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