Zut0 rhin supurieur

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hiver — winter 2015

culture tendances lifestyle

kultur trends lifestyle

Oberrhein —Rhin Supérieur # 0 / Kostenlos — Gratuit


von Montag 1. bis Dienstag 23. Dezember von 9 Uhr 30 bis 20 Uhr 30 Sonntag 7. und Sonntag 14. Dezember von 14 Uhr bis 18 Uhr 30 Sonntag 21. Dezember von 10 Uhr bis 18 Uhr 30 Mittwoch 24. Dezember bis 17 Uhr und Mittwoch 31. Dezember bis 18 Uhr. GALERIES LAFAYETTE STRASBOURG Place Kléber *Monster Weihnacht

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Zut ! 01

Seidenpyjama, Kollektion Classics Agent Provocateur, Galeries Lafayette, 34, rue du 22 Novembre in Straßburg. Pyjama en soie, collection Classics Agent Provocateur aux Galeries Lafayette, 34, rue du 22 Novembre. Photo - Foto: Alexis Delon / Preview

Printemps — Frühling 2015

Bruno Chibane Direction de la rédaction & commercialisation Publikationsleiter & Marketing bchibane@chicmedias.com + 33(3)6 08 07 99 45 Emmanuel Abela Rédacteur en chef Chefredakteur eabela@chicmedias.com + 33(3)6 86 17 20 40

Myriam Commot-Delon Directrice artistique mode Künstlerische Leitung Mode myriamdelon@noos.fr + 33(3)6 14 72 00 67 Caroline Lévy Développement commercial Marketing & Entwicklung levy_caroline@hotmail.com + 33(3)6 24 70 62 94

Céline Loriotti Développement commercial Marketing & Entwicklung cloriotti@chicmedias.com + 33(3)6 64 22 49 57 Philippe Schweyer Développement commercial Marketing & Entwicklung ps@mediapop.fr + 33(3)6 22 44 68 67




6 zut ! Ours Impressum

Redakteure Rédacteurs Emmanuel Abela, Cécile Becker, Myriam Commot-Delon, Sylvia Dubost, Xavier Hug, Caroline Lévy, Julien Pleis, Denis Ritter, Sébastien Ruffet, Vanessa Schmitz-Grucker, Claire Tourdot

Bildnachweis Fotografen Alexis Delon / Preview Umsetzung Myriam Commot-Delon Haarstylist Alexandre Lesmes Make-up artist Jacques Uzzardi avec les produits M.A.C. Model Aya

Publikationsleiter Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane

Übersetzerinnen Traductrices Tatjana Marwinski Julia Kupish

Corset Mercy, Collection Classics Agent Provocateur. Korsett Mercy, Kollektion Classics Agent Provocateur.

Chefredakteur Rédacteur en chef Emmanuel Abela

Grafischer Designer Designer graphique Laurence Bentz, brokism

Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen + 33 (0)3 90 20 59 59 www.preview-tm.fr

Künstlerische Leitung Directeur artistique brokism Künstlerische Leitung Mode und Trends Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon

Stylistin Styliste Myriam Commot-Delon

Vertrieb Zut ! Team

Fotografen Photographes bentz + brokism, Dorian Rollin, Alexis Delon / Preview, Christophe Urbain Bildbearbeitung Retouche numérique Emmanuel Van Hecke et Camille Vogeleisen / Preview Model Mannequin Aya Haarstylist Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila Make-up Artist Jacques Uzzardi

Marketing und Entwicklung Bruno Chibane, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer Internationaler Projektleiter Roland Anstett


schwarzeSonne Ring Weißgold 18 Karat, Onyx und gelber Saphir

Éric Humbert | 46 rue des Hallebardes 67000 Strasbourg | tél & fax 03 88 32 43 05 | info@eric-humbert.com | www.eric-humbert.com


8 zut ! Sommaire Inhaltsverzeichnis

67

Lifestyle 68 WELEDA Brand

13

Kultur Culture

74 design No Name Kitchen Manufacture

14 BELLA TCHIEGG Portrait — Porträt 20 RADIAL Galerie d’Art — Kunst Galerie

43

22 MOMIX jeune public — Junges Publikum

Tendances Trends

24 CULTURE - KULTUR Notre sélection Unsere Tipps

44 FASHION Face to Face 52 HESCHUNG Factory Outlet 60 SHOPPING Curieux ? Concept Store 62 TENDANCES - TRENDS La sélection de la rédaction Die Auswahl der Redaktion

Rhin Supérieur Oberrhein

78 LIFESTYLE Notre sélection Unsere Tipps


WWW.SZENIK.EU

DAS ONLINE-MAGAZIN DER BÜHNEN AM OBERRHEIN Von Basel bis Karlsruhe, von Straßburg bis Baden-Baden, über Freiburg und Mülhausen, stellt die Website szenik eine Auswahl von Veranstaltungen und Konzerten in der Oberrhein-Region vor. Mit Infos aus drei Ländern, in zwei Sprachen, Text- und Video-Content ist szenik das erste zweisprachige, grenzüberschreitende MultimediaMagazin zum Thema Kultur am Oberrhein.

KLASSIK/CLASSIQUE ROCK-POP-ELECTRO JAZZ THEATER/THÉÂTRE

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VON ZUT! MAGAZIN

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TANZ/DANSE


10 zut ! Édito Vorwort

Effacer la frontière Grenzen überwinden Par — VON EMMANUEL ABELA

Zut ! poursuit son aventure en Allemagne… Après trois numéros rédigés en allemand et diffusés à Karlsruhe, Baden Baden et Fribourg, les choses prennent une nouvelle tournure avec cette première tentative bilingue, en français et en allemand. Le but ? Créer dès le printemps 2015 non pas un mais deux magazines, avec une fréquence trimestrielle désormais, qui couvriront l’ensemble de l’espace du Rhin Supérieur. Le premier s’ancrera dans un territoire qui ira de l’Alsace du Nord, avec les villes de Strasbourg, Haguenau et Wissembourg, jusqu’à Karlsruhe et Baden Baden ; le second s’attachera à l’Alsace du Sud, Colmar et Mulhouse, et aux villes voisines de Fribourg et Bâle. Avec ces deux éditions, c’est l’ensemble de l’actualité culture, tendances et art de vivre de ce vaste territoire historique qui sera couverte dans les deux langues, à destination des deux lectorats, aussi bien français qu’allemand. Derrière tout cela, il y a ce joli fantasme de populations qui se rencontrent et se mélangent autour de belles émulations créatives. On a beau chercher à l’occulter, mais la frontière reste encore trop marquée dans les esprits, malgré l’envie réciproque qui se manifeste. Historiquement, on le sait, l’histoire d’un pays comme les Etats-Unis était liée à l’idée de repousser sans cesse la limite, la fameuse Frontière, fondatrice du rêve collectif de toute une nation. Nous autres Européens, aimerions aller plus loin encore. En effaçant cette frontière, à jamais.

Das deutsche Abenteuer von Zut ! geht in die nächste Runde ... Nach drei deutschsprachigen Ausgaben, die in Karlsruhe, Baden-Baden und Freiburg auslagen, kommt nun eine zweisprachige, deutsch-französische Ausgabe. Das Ziel? Ab dem Frühjahr 2015 wird es zwei Magazine geben, die quartalsweise erscheinen und zusammen die gesamte Region Oberrhein abdecken. Das erste Magazin wird die Region vom Nordelsass mit seinen Städten Straßburg, Hagenau und Weißenburg bis hin nach Karlsruhe und Baden-Baden abdecken, und das Zweite das Gebiet vom Südelsass, mit Colmar und Mühlhausen, bis hin zu den Nachbarstädten Freiburg und Basel. Zwei Ausgaben können der deutsch- und französischsprachigen Leserschaft die Vielfalt der Angebote auf den Gebieten Kultur, Lifestyle und Genuss dieser historisch gewachsenen Region viel ausführlicher nahebringen als eine. Hinter dem Projekt steht natürlich der Traum der Begegnung zwischen den Menschen in der Region und der verbindenden Kraft der Kreativität. Auch wenn man es häufig verdrängt, aber die Grenzen in den Köpfen bleiben oft noch bestehen, selbst wenn der Wunsch aufeinander zuzugehen, immer stärker wird. Die Geschichte der Vereinigten Staaten ist eng mit dem Zurückdrängen einer Grenze verbunden, der Grenze zum Westen; darauf basiert der Gründungsmythos einer ganzen Nation. Wir in Europa möchten nun noch einen Schritt weitergehen, indem wir unsere Grenzen verschwinden lassen. Für immer.


Hugo Schüwer-Boss favicon Ausstellung 18. Januar | 25. Februar 2015

RADIAL

art contemporain 11b, Quai de Turckheim | 67000 Strasbourg - France | +33 661 14 53 26 radialgalerie@gmail.com | radial-gallery.eu Hugo Schüwer-Boss, Dorian, Acryl auf Leinwand, 150 x 150 cm - Foto : Nicolas Waltefaugle


Don Juan revient de la guerre De Ödön von Horváth Mise en scène Guy Pierre Couleau 19 . 01. — 23. 01 . : C D E, Colmar Guitou De Fabrice Melquiot Mise en scène Guy Pierre Couleau 14 . 01. — 16. 01 . : Le Préau, Centre dramatique régional de Vire 22 . 01. : Le MAC, Relais culturel de Bischwiller 27 . 01. — 31 . 01 . : C D E, Colmar 07 . 02. : Relais culturel de Haguenau 27 . 03. — 28. 03 . : Théâtre du Passage, Neuchâtel, Suisse 01 . 04. et 02 . 04 . : Le Fracas, Centre dramatique national de Montluçon 15 . 04. — 17 .04 . : La Filature, Mulhouse Comédie De l’Est Centre dramatique national d’Alsace 68027 Colmar Direction : Guy Pierre Couleau comedie-est.com / Réservation : 03 89 24 31 78


Culture — Kultur

Zut ! Magazine

Laurence Bentz + Hugues François | brokism


14 zut ! Culture — Kultur Art — Kunst

Autoportrait - Selbstbildnis d’Anne-Sophie Tschiegg


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Bella Tschiegg Par—VON DENIS RITTER

Anne-Sophie Tschiegg est une figure strasbourgeoise. Peintre et illustratrice, elle combine œuvre personnelle et travail de commande, notamment pour les structures culturelles de la région. Nous avons saisi l’occasion de son exposition à Stuttgart pour dresser de cette artiste forte et discrète un portrait amoureux et polyphonique.

Anne-Sophie Tschiegg vue par… Denis Ritter, illustrateur, parolier et graphiste « Algue kombu, fleur multicolore, herbe folle, feuille virevoltante, brindille bourgeonnante, roseau sauvage, belle plante, plante carnivore… Bavarde volubile, intello assumée, lectrice frénétique. Illustratrice, colleuse d’images, mais peintre avant tout. On est pas vraiment amie-ami mais plus copain-copine, on se croise se décroise et se recroise, toujours avec joie, elle m’appelle mon chou et moi  bella. » (D.R.) Tu entres dans une pièce où il y a 1000 pots de peinture de couleurs différentes. Tu en choisis deux : lesquels et pourquoi ? C’est redoutable comme question. Je suppose que je devrais répondre le noir et le blanc pour m’en tirer, mais je n’utilise jamais de noir… Ce serait plutôt du jaune de cadmium clair et un violet très sombre ; je me rends compte que j’utilise beaucoup ces deux couleurs parce qu’elles ont un spectre immense de possibilités. J’avais vu un jour une série de petits carrés de Klee qui déclinait un jaune et un violet : c’est incroyable ce qu’on peut obtenir. Si le violet est assez rouge, on peut même réussir un bel orange un peu sourd ou de très beaux chamois. Tes peintures sont parfois très grandes et parfois très petites. Ces petites toiles, sont-elles de la recherche ? C’est la même activité ; le corps y est engagé différemment mais c’est la même plongée. J’ai longtemps eu du mal avec

les formats intermédiaires. Avec les très petites toiles, je retrouve quelque chose de l’enfance, le goût des petites boites, des talismans qui forment un monde entier tenant dans la poche. Je m’y ramasse comme Alice qui change d’échelle. Dans les grands formats, je me déplie, je respire, j’amplifie le geste, et j’essaie d’occuper le territoire le mieux possible. Ce que j’aime par dessus tout, c’est perdre l’idée du format, justement. Une toile reproduite dont on ne parvient pas à dire si elle est grande ou petite est souvent une toile réussie. Il y a des formats immenses de de Kooning qui pourraient être des cartes postales et des miniatures de Delacroix qui ressemblent à des fresques parce que l’équilibre y est juste. Ça me fascine… Peinture, illustration, collage… trois de façon de créer, de travailler. Laquelle préfères-tu ? Peindre bien sûr. Mais c’est la plus difficile pour moi, ça n’est pas forcément un lieu de jubilation. Je dois batailler, c’est laborieux et périlleux mais cette difficulté me donne le sentiment de respirer en altitude un air plus salubre. J’ai les jetons et j’aime ça. Les collages, je les appelle mes récréations, je m’amuse. Quant aux illustrations, c’est ce qui m’évite d’être totalement cinglée. C’est le lieu du social, on me « demande » quelque chose, je parle à des gens réels qui attendent quelque chose de moi, c’est merveilleux.


16 zut ! Culture — Kultur Art — Kunst

Entre tes 30 ans et 40 ans, tu me dis que la peinture t’échappe : tu peins le soir et le lendemain tu repeins ta toile en blanc. Peintre la nuit, maçon le lendemain ? Elle m’échappe toujours, m’a toujours échappé, m’échappera jusqu’au bout. C’est comme ça que le désir peut faire son nid. Ce que je disais de ces dix années où je n’ai pas exposé c’est que je peignais tous les jours mais je ne voulais plus montrer ce que je faisais. Je trouvais tout affligeant, c’était littéraire et vide. J’attendais la Peinture… et je l’attends toujours. Parfois elle apparaît de façon très fugace et je suis comme Claudel à Notre-Dame : j’ai des illuminations ! J’avais plein de toiles retournées et mes amis Jan-Peter Tripp et Martine Landat sont venus. Je ne voulais pas qu’ils regardent, je trouvais cela très mauvais. Comme ce sont de vrais amis, ils m’ont dit d’arrêter mon cirque, ils ont tout pris, j’ai exposé en Allemagne, j’ai tout vendu et j’étais guérie. Voilà. C’est très mégalo au fond de ne rien vouloir montrer et de ne rien vouloir finir : on attend le moment où on va être génial et puisqu’on ne se frotte à aucun regard on se dit que ça peut arriver. Maintenant je suis heureuse dès que les toiles sortent de chez moi : bon débarras ! C’est toujours la suivante que j’aime, celle qui est pleine de tous les possibles. Pendant ces dix années, puisque la vie est bien faite, on m’a demandé de faire des affiches pour le TJP et le théâtre de Haguenau, je pouvais « raconter » des trucs, j’étais tranquille de ce côté-là. Maintenant je vais mieux je trouve… Ton Strasbourg secret ? Je n’ai pas vraiment de Strasbourg secret, au sens de bonnes adresses ou de lieux cachés. MON Strasbourg, c’est avant tout les amis qui y vivent. Je suis épatée par leur talent, c’est ce qui fait ma joie. Je pourrais faire la liste de ce que je dois à chacun, ce qu’ils m’ont appris, mais je n’en cite quelques-uns : Sylvie Bocqui, écrivain, avec qui nous tressons des lassos entre la poésie et la peinture depuis plus de trente ans (dernier livre : Une saison, aux éditions Arléa) ; Eve Ledig et Jeff Benignus qui créent des spectacles absolument bouleversants et avec lesquels j’ai des échanges absolument toujours renouvelés (dernier spectacle : Enchantés, au TJP) ; Philippe Miesch, scénographe, l’ami solide et bâtisseur (prochain décor pour

La Strada à l’Opéra national du Rhin)… Prix Nobel de délicatesse et d’efficacité : Pascale Richter, qui m’apprend l’espace, entre mille autres choses (la liste des chantiers est trop longue mais si vous lisez Zut !, vous connaissez la vitrine Zut !). Et puis Nathalie Bach, magnifique comédienne et confidente que je peux harceler à deux heures du matin si ça ne va pas (dernier spectacle : Louise elle est folle, de Leslie Kaplan), Sophie Petit qui m’a initiée à l’opéra, Esther Sanchez mon incendiaire, la coiff’ maqu’ qui connaît le mieux la nature humaine… Sans oublier Klaus Stöber, le peintre « d’ici » que j’admire et qui m’influence le plus… I ❤ Strasbourg !

Anne-Sophie Tschiegg & Jan Peter Tripp, jusqu’au 31 janvier à la galerie Valentien de Stuttgart www.galerie-valentien.de astschiegg.blogspot.fr


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Anne-Sophie Tschiegg ist eine Straßburger Ikone. Als Malerin und Illustratorin gestaltet sie sowohl persönliche Werke als auch Auftragsarbeiten, letztere hauptsächlich für die kulturellen Institutionen der Region. Wir haben ihre Ausstellung in Stuttgart zum Anlass genommen, von dieser starken und zugleich bescheidenen Künstlerin ein polyphones und liebevolles Porträt zu erstellen. Anne-Sophie Tschiegg in den Augen von… Denis Ritter, illustrator, Texter und Grafiker

„Kombu-Seetang, kunterbunte Blume, struppiges Gras, wirbelndes Blatt, knospender Zweig, wildes Schilf, schöne Pflanze, fleischfressende Pflanze… Wortreiche Rednerin, selbstbewusste Intellektuelle, besessener Bücherwurm. Illustratorin, Collage-Künstlerin, aber vor allem: Malerin. Wir sind eher Kumpel als Freunde, wir kreuzen und trennen uns und kreuzen uns aufs Neue, stets mit größter Freude, sie nennt mich mein Schatz und ich nenne sie Bella.“ (D.R.) Du betrittst einen Raum mit 1.000 verschiedenen Farbeimern. Du suchst dir zwei davon aus. Welche und warum? Das ist eine knifflige Frage. Ich denke, ich sollte Schwarz und Weiß sagen, um da wieder heil rauszukommen, aber ich verwende kein Schwarz. Eher helles Kadmiumgelb und sehr dunkles Lila; unglaublich, was man damit alles machen

kann. Wenn das Lila eher ins Rote geht, kann man sogar ein etwas stumpfes Orange mischen, oder ein sehr schönes Gelbbraun. Deine Gemälde sind manchmal sehr groß und manchmal sehr klein. Sind diese kleinen Gemälde Experimente? Es ist dieselbe Tätigkeit; der Körper wird unterschiedlich miteinbezogen, aber es ist dasselbe Eintauchen. Ich habe lange Zeit Mühe mit Zwischenformaten gehabt. In den ganz kleinen Gemälden finde ich ein Stück Kindheit wieder, den Spaß an den kleinen Schachteln, an den Glücksbringern, die

ein ganzes Universum in deinen Taschen bilden. Ich schrumpfe und schlüpfe dorthinein wie Alice im Wunderland. In den großformatigen Werken entfalte ich mich, atme auf, bewege mich freier und versuche, den Raum so gut wie möglich auszufüllen. Was ich absolut liebe ist, das Format komplett zu vergessen. Ein gutes Gemälde zeichnet sich unter anderem dadurch aus, dass man seine ursprüngliche Größe


18 zut ! Culture — Kultur Art — Kunst


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nicht erraten kann, wenn man es als Kopie sieht. So gibt es zum Beispiel riesige Bilder von Kooning, die wunderbare Postkarten abgeben würden, oder Miniaturen von Delacroix, die wie Fresken aussehen, weil darin alles im Lot ist. Das fasziniert mich… Malerei, Illustration, Collage… drei Arten, kreativ zu sein, drei Arbeitsweisen. Welche gefällt dir am besten? Die Malerei, natürlich. Aber für mich ist das zugleich auch die Schwierigste, da ist nicht zwangsläufig alles eitel Sonnenschein. Ich muss kämpfen, es ist anstrengend und riskant, aber gerade dieser Schwierigkeitsgrad gibt mir den Eindruck, reine Höhenluft zu atmen. Ich habe Angst und liebe das. Die Collagen nenne ich „meine Pausen“, damit habe ich einfach nur meinen Spaß. Was die Illustration betrifft, die hilft mir, nicht komplett durchzudrehen. Das ist sozial, man „bittet“ mich um etwas, ich spreche mit realen Menschen, die etwas von mir erwarten, das ist wunderbar.

Du hast mir erzählt, dass du in den zehn Jahren zwischen deinem 30. und deinem 40. Geburtstag das Gefühl hattest, deine Malerei würde dir entgleiten: Du maltest am Abend, und am Morgen übermaltest du alles in Weiß. Malerin in der Nacht, Maurerin am Morgen? Sie entgleitet mir immer noch, sie ist mir immer entglitten, und sie wird mir bis zum Schluss immer entgleiten. Nur so kann die Leidenschaft entstehen. Was ich sagte, war, dass ich in den zehn Jahren, in denen ich nicht mehr ausgestellt habe, jeden Tag malte, aber meine Gemälde nicht mehr zeigen wollte. Ich fand alles sehr kümmerlich, es war literarisch und hohl. Ich wartete auf die Malerei… und ich warte immer noch. Manchmal erscheint sie mir flüchtig, und dann komme ich mir wie Claudel in Notre-Dame vor: Ich habe eine Erleuchtung! Ich hatte lauter umgedrehte Gemälde bei mir herumstehen und dann sind meine Freunde Jan-Peter Tripp und Martine Landat gekommen. Ich wollte nicht, dass sie sie sehen, fand sie richtig schlecht. Als echte Freunde haben sie mir gesagt, ich solle mich nicht so anstellen und haben kurzerhand alles mitgenommen; ich habe eine Ausstellung in Deutschland gehabt, habe alle Gemälde verkauft und war geheilt. Voilà! Im Grunde genommen ist es komplett größenwahnsinnig, nichts zeigen zu wollen und nichts beenden zu wollen: Man wartet auf den Moment, in dem man genial sein wird, und da man sich nie den Blicken der Anderen stellt, glaubt man, es könne irgendwann wirklich passieren. Jetzt bin ich froh darüber, dass die Gemälde weggekommen sind: Endlich war ich sie los! Ich mag immer nur das nächste Gemälde, das, in dem noch alles möglich ist. Und da es das Leben gut mit uns meint, habe ich in diesen zehn Jahren Aufträge für Plakate für das TJP und das Theater Haguenau bekommen, darin konnte ich etwas „erzählen“, ich hatte also diesbezüglich meine Ruhe. Jetzt geht es mir wieder besser, finde ich…

Dein geheimes Straßburg? Ich habe kein wirklich geheimes Straßburg, in Sinne von Geheimtipps oder verborgenen Sehenswürdigkeiten. MEIN Straßburg sind vor allem die Freunde, die dort leben. Ich bewundere ihr Talent, das ist, was mich glücklich macht. Ich könnte eine Liste dessen machen, was ich jedem einzelnen von ihnen verdanke, was sie mir beigebracht haben, aber ich will nur ein paar Namen nennen: Sylvie Bocqui, Schriftstellerin, mit der ich seit über dreißig Jahren Verbindungen zwischen Dichtkunst und Malerei knüpfe (ihr letztes Buch: Une saison, ist bei Arléa erschienen); Eve Ledig und Jeff Benignus, die absolut umwerfende Theaterstücke machen und mit denen ich mich immer wieder aufs Neue austausche (ihr letztes Stück: Enchantés, im TJP); Philippe Miesch, Bühnenbildner, der solide Freund und Erbauer (sein nächstes Bühnenbild: La Strada im Opéra national du Rhin)… Und der Nobelpreis der Feinfühligkeit und der Effizienz: Pascale Richter, die mir, unter vielem anderen, den Raum erklärt (die komplette Liste der verschiedenen Baustellen ist zu lang, um sie hier alle aufzuzählen, aber als Leser von Zut ! kennen Sie die Zut ! Boutique). Und Nathalie Bach, eine wunderbare Schauspielerin und ein Vertraute, die ich selbst um 2 Uhr morgens anrufen kann, wenn es mir nicht gut geht (ihr letzter Auftritt: Louise elle est folle, von Leslie Kaplan), Sophie Petit, die mich in die Welt der Opern eingeführt hat, Esther Sanchez, meine Brandstifterin, die MakeUp-Artistin, die zugleich auch die beste Menschenkennerin ist… und nicht zuletzt Klaus Stöber, der Maler „von hier“, den ich sehr bewundere und der mich am stärksten beeinflusst… I ❤ Strasbourg ! Anne-Sophie Tschiegg & Jan Peter Tripp, Noch bis zum 31. Januar in der Galerie Valentien, Stuttgart www.galerie-valentien.de astschiegg.blogspot.fr


20 zut ! Culture — Kultur Art — Kunst

Radial, une confirmation Par — VON Vanessa SCHMITZ-GRUCKER PORTRAIT — PORTRÄT NATHALIE SAVEY

Quatre années après son inauguration, la galerie Radial a définitivement imposé sa marque dans le paysage de l’art contemporain strasbourgeois. Frédéric Croizer, peintre et galeriste, a fait le choix de défendre des artistes abstraits, son domaine de prédilection. Lars Strandh et Till Augustin y côtoient Alain Clément et François Fries. Un lieu unique Au gré de ses voyages, Frédéric Croizzer se lie d’amitié avec ces personnalités attachantes qu’il expose dans un espace raffiné sur les quais. Cet espace atypique, ouvert sur l’extérieur, permet une grande visibilité aux artistes présentés avec des accrochages subtils dont Frédéric Croizer maîtrise toutes les ficelles. La lumière vient ajouter de la poésie aux peintures, installations, sculptures et photographies sélectionnées par le galeriste et les artistes. Le succès est au rendez-vous, Radial était présent pour la troisième année consécutive à la célèbre foire d’art contemporain St’art.

Des choix inédits S’il pratique la monographie, Frédéric Croizer avait, dès le départ, fait le choix de croiser le travail de deux artistes : « J’aime l’art contemporain abstrait. Je propose des sculptures, des peintures ou des photographies. L’idée est d’exposer deux artistes et de créer des connivences entre eux ». Ce travail de mise en résonnance est particulier à Radial tout comme la spontanéité de cette jeune galerie. Frédéric Croizer laisse, en effet, la place aux coups de cœur quitte à ne pas – ou si peu – planifier. Pour l’année 2015, c’est Hugo Schüwer-Boss qui ouvre une année prometteuse. Ce tout jeune artiste franco-suisse, à la peinture abstraite, géométrique et minimaliste renforce la radicalité de Radial.

Favicon — Exposition d’Hugo Schüwer-Boss Du 18 janvier au 25 février 2015 — Ausstellung von Hugo Schüwer-Boss Vom 18. Januar bis zum 25. Februar 2015 Radial art contemporain 11b, quai de Turckheim • Strasbourg +33 (0)06 61 14 53 26 radial-gallery.eu


Photos — Fotos Nicolas Waltefaugle

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Radial, eine Erfolgsgeschichte Schon vier Jahre nach ihrer Eröffnung ist die Galerie Radial zu einer festen Institution im zeitgenössischen Künstlermilieu Straßburgs geworden. Frédéric Croizer, Maler und Galerist, ist ein Freund der abstrakten Malerei und setzt sich dementsprechend für deren Künstler ein. Lars Strandh und Till Augustin stehen dort Seite an Seite mit Alain Clément und François Fries.

Ein außergewöhnlicher Ort Im Laufe seiner Reisen hat sich Frédéric Croizer mit einigen liebenswerten Künstlern angefreundet, die er nun in seinen raffiniert gestalteten Räumen auf den Straßburger Quais ausstellt. Seine ungewöhnlichen Räumlichkeiten, nach Außen offen, garantieren den ausgestellten Künstlern eine maximale Sichtbarkeit. Die für Croizer typische, raffinierte Aufhängung der Werke und die ausgefeilte Beleuchtung verleihen den Gemälden, Installationen, Plastiken und Fotografien, die der Galerist und die Künstler ausgewählt haben, eine zusätzliche, poetische Note. Der Erfolg hat nicht auf sich warten lassen, und so durfte Radial bereits zum dritten Mal an der berühmten Europäischen Messe für Zeitgenössische Kunst, der St’art, teilnehmen.

Eine innovative Auswahl Auch wenn Croizer sich der Monografie widmet: Er hat sich von Anfang an dazu entschlossen, stets die Arbeiten zweier Künstler gegenüberzustellen: „Ich liebe die abstrakte zeitgenössische Kunst. Ich stelle Plastiken aus, Gemälde und Fotografien. Die Idee dahinter ist, durch das gemeinsame Ausstellen zweier Künstler Verbindungen zwischen ihnen zu schaffen“. Dieser Ansatz und die Spontaneität sind die charakteristischen Merkmale von Radial. Frédéric Croizer lässt der Liebe auf den ersten Blick genügend Raum, auch wenn dies heißt, dass er kaum im Voraus planen kann. Das Jahr 2015 wird vielversprechend von Hugo Schüwer-Boss eröffnet. Dieser junge franko-helvetische Künstler zeigt eine abstrakte, geometrische und minimalistische Malerei, welche die Radikalität von Radial noch unterstreicht.


22 zut ! Culture — Kultur Jeune public — Junges Publikum

DeveniR grand

Aider à grandir en ouvrant à l’art, et au théâtre : c’est l’ambition que poursuit Philippe Schlienger, directeur du Créa de Kingersheim et programmateur de Momix, festival jeune public… mais pas que.

Momix, du 29 janvier au 8 février à Kingersheim et alentour www.momix.org

Affiche de À la renverse, spectacle du Théâtre du rivage Plakat von À la renverse, ein Stück des Théâtre du Rivage

Propos recueillis par / Das Interview führte Sylvia Dubost


23 Quelle est la couleur de cette édition ? On peut y déceler des lignes de force. J’essaye d’amener l’idée que le jeune public dépasse l’enfant : c’est une idée qui s’affirme dans le domaine du spectacle vivant. Le spectacle jeune public est très singulier, avec des approches plus sensorielles, plus émotionnelles. Plus on avance en âge, plus on travaille les écritures scéniques. Il y a des propositions qui s’adressent aussi aux ados, soit parce que spectacle leur est destiné, soit parce qu’il est suffisamment riche pour leur parler. Il s’agit de sortir du ghetto et de se placer dans une démarche intergénérationnelle. Avec les ados, que faut-il aller voir ? À la renverse, écrit par Karine Serres, raconte l’histoire entre deux ados, dans un espace intemporel, qui réinventent leur avenir et leur relation. C’est un texte poétique, porté par un travail musical, qui rejoint la réalité des questions que se posent les jeunes. Ali 74 [de Nicolas Bonnaud, ndlr] revient sur le combat du siècle entre Mohammed Ali et George Foreman, que les ados n’ont pas connu mais qui recèle une logique liée au racisme et une tension entre pouvoir américain et réalité africaine qui peut les nourrir. Hold on de Le Laabo leur fait découvrir le monde du travail. Et pour les tous petits ? Enchanté(s) par exemple, la nouvelle création d’Eve Ledig : un travail musical et sensoriel. C’est important de les confronter à cette ouverture artistique : les enfants sont aussi avides d’art dès le plus jeune âge, et il faut nourrir ça. Le rôle des adultes est très important. Je viens sans enfants, je vais voir quoi ? Tous les spectacles ne sont pas forcément dans réseau jeune public : Léon, qui fait la clôture du festival ; De passage, un travail du CDN de Montluçon, avec une écriture très particulière, peut vraiment intéresser les adultes. Et puis Opéra pour sèche cheveux de Blizzard concept, un spectacle de magie nouvelle, n’est vraiment pas que pour les enfants ! Après 24 éditions, certains spectateurs ont sans doute grandi avec Momix… Il y a en effet de jeunes parents, anciens spectateurs, qui reviennent avec leurs enfants. On a passé ce cap d’une nouvelle génération il y a quelques années. On creuse l’idée que les enfants, dans leur parcours de vie, aient eu la possibilité de s’ouvrir au monde à travers le spectacle, que le festival puisse forger des petites prises de conscience.

Erwachsen werden Den Heranwachsenden Kunst und Theater nahezubringen - das ist das Ziel von Philippe Schlienger, Leiter des Créa in Kingersheim und Programmdirektor von Momix, dem Jugendfestival... Aber nicht nur... Was macht die diesjährige Ausgabe des Festivals aus? Man kann einige Leitlinien erkennen. Ich versuche deutlich zu machen, dass ein junges Publikum mehr ist, als nur Kinder: Dieser Gedanke setzt sich in der Theaterwelt immer stärker durch. Jugendtheater ist etwas Besonderes, mit einem sinnlicheren, emotionaleren Ansatz. Je älter das Publikum, desto stärker arbeitet man das Szenische aus. Es gibt auch Angebote, die sich an Heranwachsende richten, entweder weil sich die Vorstellung direkt an sie richtet, oder weil sie dicht genug ist, um sie anzusprechen. Es geht darum, das Ghetto hinter sich zu lassen und einen Generationendialog zu starten. Was sollte man sich ansehen, wenn man mit Jugendlichen zum Festival kommt? À la renverse, geschrieben von Karine Serres, ist die Geschichte von zwei Jugendlichen in einem zeitlosen Raum, die selbst ihre Zukunft und ihre Beziehung neu erfinden. Es ist ein poetischer Text, der von einer musikalischen Arbeit getragen wird, und der die Realitäten und Fragen der Jugendlichen behandelt. Ali 74 [von Nicolas Bonnaud, Anm. d. Red.] befasst sich mit dem Jahrhundertkampf zwischen Mohammed Ali und George Foreman, den die Jugendlichen zwar nicht selber erlebt haben, aber der eine Logik des Rassismus und der Spannungen zwischen den Mächtigen in Amerika und der afrikanischen Wirklichkeit darstellt, die sie ansprechen kann. Hold on von Le Laabo führt sie in die Arbeitswelt ein.

Und was gibt es für die Kleinen? Enchanté(s) zum Beispiel, von Eve Ledig: eine musikalische Arbeit für alle Sinne. Es ist wichtig, die Kinder mit dieser Offenheit für Kunst zu konfrontieren: Sie sind von frühester Jugend an für Kunst zu begeistern, und das muss man unterstützen. Die Erwachsenen spielen hier eine wichtige Rolle. Ist das Festival auch für Erwachsene interessant? Die Stücke richten sich nicht unbedingt alle ausschließlich an ein junges Publikum: Léon, der das Festival beendet; De passage, eine Arbeit des CDN Montluçon, mit einem ganz eigenen Stil, der bei Erwachsenen durchaus Anklang finden kann. Und dann Opéra pour sèche cheveux von Blizzard concept, eine neuartige Zaubershow, die sich ganz klar auch an Erwachsene richtet! Nach 24 Ausgaben dieses Festivals gibt es inzwischen sicherlich Zuschauer, die mit Momix groß geworden sind… Wir haben in der Tat junge Eltern, die als Kinder zum Festival gekommen sind und nun ihre eigenen Kinder mitbringen. Wir haben die Grenze zur nächsten Generation bereits vor einigen Jahren überschritten. Wir sind davon überzeugt, dass die Kinder durch das Festival die Möglichkeit haben, sich in ihrer Entwicklung der Welt des Theaters zu öffnen, und dass das Festival zur Bewusstseinswerdung beiträgt. Momix, vom 29. Januar bis zum 8. Februar in und um Kingersheim www.momix.org


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Culture / Kultur

Visuel : Catcheur Congolais, Kinshasa, République démocratique du Congo, 2010 Bildunterschrift: Kongolesischer Ringer, Kinshasa, Demokratische Republik Kongo, 2010

Photo — FOTO

Dancing Ashes Dancing Ashes — Exposition de Colin Delfosse, du 5 décembre 2014 au 1er février 2015 — Ausstellung von Colin Delfosse, vom 5. Dezember 2014 bis zum 1. Februar 2015 — La Chambre • Strasbourg www.la-chambre.org

Membre fondateur du collectif Out of Focus, le photographe Colin Delfosse est journaliste de formation et cela se ressent dans ses images, qui dégagent une forme d’objectivité frontale. Delfosse a beaucoup arpenté l’Afrique, et s’est tout particulièrement attardé sur la République Démocratique du Congo, pays déchiré par la corruption et des décennies de guerres civiles. Il raconte ainsi les terribles conditions d’exploitation des mines de cuivre et de cobalt au Katanga, mais regarde aussi les catcheurs de Kinshasa et leurs inquiétants costumes. Il couvre aussi bien les élections présidentielles de 2011 que l’étrange pèlerinage des adeptes de l’Église Chrétienne de l’Union du Saint-Esprit. Depuis 2012, il suit différent groupes rebelles du Nord Kivu et dresse le portrait de cette province de l’Est du Congo, terrain de conflits incessants depuis près de vingt ans. Des images à la fois terrifiantes, bouleversantes et fascinantes.

Der Fotograf Colin Delfosse, Gründungsmitglied des Kollektivs Out of Focus, hat eine Ausbildung als Journalist genossen, und das spiegelt sich in der sozusagen frontalen Objektivität seiner Bilder wider. Delfosse ist kreuz und quer durch Afrika gereist, hat sich besonders intensiv mit der Demokratischen Republik Kongo befasst, ein Land, das von Korruption und jahrzehntelangen Bürgerkriegen gezeichnet ist. Er erzählt auch von den unsäglichen Bedingungen, unter denen Kupfer und Kobalt in den Minen von Katanga gewonnen werden, beobachtet aber auch die Ringer in Kinshasa mit ihren furchteinflößenden Kostümen. Er berichtet sowohl von den Präsidentschaftswahlen im Jahr 2011, als von der bizarren Wallfahrt der christlichen Pfingstbewegung. Seit 2012 folgt er verschiedenen Rebellengruppen im nördlichen Kivu und zeichnet ein Porträt dieser Provinz im Osten des Kongos, die seit fast zwanzig Jahren Schauplatz anhaltender Konflikte ist. Schreckliche Bilder, die zugleich erschüttern und faszinieren.


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Almagul Menlibayeva, My silk road to you 4, 2011 © Courtesy of American- Eurasian Art Advisors LLC.

ART — KUnst

La vie est une légende — e.cité La vie est une légende — Du 6 décembre 2014 au 8 mars 2015 — Vom 6. Dezember 2014 bis zum 8. März 2015 — Musée d’Art Moderne & Contemporain • Strasbourg www.musees.strasbourg.eu

Le MAMCS fait le choix audacieux de présenter une production ignorée du public puisque issue d’un pays à l’Histoire sociopolitique incertaine, le Kazakhstan. La complexité de la situation n’empêche en rien la jeune génération de s’interroger et sur cette Histoire, passée ou en cours, et sur la culture populaire kazakh. De la sculpture à la vidéo, en passant par l’installation, l’exposition s’attache à mettre en scène la vitalité créatrice qui meut ce champ inexploré. (V.S.G)

Das MAMCS (Museum für Zeitgenössische Kunst Straßburg) ist ein Wagnis eingegangen und hat sich für eine Ausstellung entschieden, die beim Publikum bislang wenig Beachtung gefunden hat, weil sie sich mit einem Land auseinandersetzt, dessen gesellschaftliche und politische Entwicklung weitestgehend ungewiss bleibt: Kasachstan. Die Komplexität der Lage hindert allerdings die jüngere Generation nicht daran, ihre Geschichte zu reflektieren, über die Vergangenheit und die Gegenwart nachzudenken, sowie über ihre Volkskultur. Ob Plastiken, Videos oder Installationen: Die Ausstellung inszeniert die kreative Vitalität auf diesem bislang unerforschten Feld. (V.S.G)


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Culture / Kultur

ART — KUnst

Paul Gauguin La Fondation Beyeler rassemble les pièces maîtresses de Paul Gauguin pour signifier la position unique, même marginale, d’un artiste à la recherche de soi et d’un art inédit. L’exposition fait une place large à la période tahitienne, bien connue du grand public, où l’harmonie se situe au point d’équilibre entre le rêve et la réalité. Spiritualité et mysticisme, érotisme sont les grands thèmes à redécouvrir dans les toiles aux couleurs sourdes et aux larges aplats ou encore dans les sculptures à l’esthétique primitive. (V.S.G)

Die Fondation Beyeler stellt die wichtigsten Werke Paul Gauguins aus, um die einzigartige Stellung eines Künstlers und Außenseiters auf der Suche nach sich selbst und einer neuen Kunstform zu verdeutlichen. Die Ausstellung räumt der bekannten Tahitianischen Periode einen großen Platz ein, in der die Harmonie der Werke auf dem Gleichgewicht zwischen Traum und Wirklichkeit beruhen. Glaube, Mystizismus und Erotik sind die großen Themen dieser in gedämpften Farben gehaltenen Gemälden mit großen farbigen Flächen und der primitiv anmutenden Skulpturen. (V.S.G)

Paul Gauguin — Du 8 février au 28 juin 2015 — Vom 8. Februar bis zum 28. Juni 2015 — Fondation Beyeler • Riehen www.fondationbeyeler.ch



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Culture / Kultur

ART —  KUnst

Marc Bauer, cinérama

ART —  KUnst

Perahim, la parade sauvage Pour déceler le secret de Jules Perahim, il faut creuser du côté du figuré et de l’abstrait, deux opposés qui chez lui se rejoignent. Impossible de rattacher le maître de l’avantgarde roumaine à une école : il est à la fois surréaliste, illustrateur proche des poètes et peintre au service du réalisme socialiste soviétique. Un artiste libre pour une œuvre polymorphe célébrée par le musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg à l’occasion d’une rétrospective exceptionnelle. Né il y a 100 ans dans une Europe tourmentée, Perahim se nourrit de rencontres et de voyages pour bâtir une œuvre teintée d’humour, intimement liée à son histoire personnelle. Au fil des 150 œuvres picturales et graphiques réunies, se détache un univers peuplé d’animaux fantastiques, de rêves d’Afrique, de paysages absurdes. (C.T.) Perahim, la parade sauvage — Jusqu’au 8 mars 2015 — Bis zum 8. März 2015 — Musée d’Art Moderne & Contemporain • Strasbourg www.musees.strasbourg.eu

Déclaration enflammée ou travailler du chapeau, 1993 Photo : Mathieu Bertola © ADAGP, Paris 2014. Bildunterschrift: Déclaration enflammée ou travailler du chapeau, 1993. Foto: Mathieu Bertola © ADAGP, Paris 2014

Um hinter Jules Perahims Geheimnis zu kommen, muss man sich mit abstrakter und figurativer Kunst befassen, zwei Gegensätze die sein Werk vereint. Dieser Meister der rumänischen Avantgarde lässt sich keiner Schule zuordnen: Er war zugleich ein mit Dichtern befreundeter Surrealist und ein Maler des sozialistischen Realismus. Er kam vor 100 Jahren zur Welt, als Europa stürmischen Zeiten entgegensah. Das Museum für moderne und zeitgenössische Kunst Straßburg zelebriert das vielgestaltige Œuvre dieses singulären Künstlers in einer großen Retrospektive. Perahims Kunst speist sich aus Begegnungen und Reisen, und so durchzieht leiser Humor seine Werke, die eng mit seiner persönlichen Geschichte verbunden sind. 150 grafische Werke und Gemälde bieten Einblick in eine Welt, die von fantastischen Tieren bevölkert wird, und die den Betrachter in absurde Landschaften entführt. (C.T.)

La mémoire, faite de réinterprétation et d’oubli, nous construit comme individus. L’Histoire est cette science perméable qui s’échafaude sur l’imbrication complexe de milliers de destins individuels pour donner un sens à nos mémoires. Le cinéma est l’art d’associer langage et temporalité au sein d’un procédé narratif. Les dessins de Marc Bauer, aux traits nerveux et à la texture charbonneuse, croisent toutes ces données pour en faire ressortir des fictions, qui sont autant d’instantanés figeant la geste cinématographique, les errances mémorielles et les ruptures historiques. (X.H.) Unser Erinnerungsvermögen, das auch aus Umdeutungen und Vergessen besteht, ist, was unsere Individualität definiert. Die Geschichte ist eine durchlässige Wissenschaft, die, auf den Schicksalen Tausender Individuen aufbauend, unseren Erinnerungen einen Sinn verleiht. Das Kino ist die Kunst, Sprache und Zeit in einem erzählerischen Rahmen zu verbinden. Die dynamischen Zeichnungen von Marc Bauer, mal mit leichtem Strich geführt, mal energisch, berücksichtigen all dies, um Fiktionen zu schaffen, die wie abfotografierte Bilder aus einem Film, dem Fluss der Erinnerungen oder historischen Ereignissen wirken. (X.H.) Marc Bauer, cinérama — Jusqu’au 22 février 2015 — Noch bis zum 22. Februar 2015 — FRAC Alsace • Sélestat www.culture-alsace.org


BOSC

Bosc (Jean Maurice Bosc, dit) (1924-1973), sans titre (Sud-Ouest Dimanche, n° 1237, 29 avril 1973, p. 14) Coll. Alain Damman © Ayant droits Famille Bosc. Graphisme : Rebeka Aginako

Humor mit schwarzer Tinte 17. OKTOBER 2014 - 1. MÄRZ 2015 MUSEUM TOMI UNGERER – INTERNATIONALES ZENTRUM FÜR ILLUSTRATION VILLA GREINER 2, AVENUE DE LA MARSEILLAISE WWW.MUSEES.STRASBOURG.EU

Edgar Degas, Chanteuse de café-concert (détail),1880 © Staatliche Kunsthalle Karlsruhe

18 rue de Guise - 54000 NANCY Tél : 33 (0) 383 322 468 - www.hoteldeguise.com

Expositio n prolongé e jusqu’au 15 février 2015

S TA AT L I C H E KU N S T HAL LE KARL S R U H E

CLASSICISME ET EXPÉRIMENTATION 8.11.2014 –1.2.2015 www.kunsthalle-karlsruhe.de Hans-Thoma-Straße 2-6, D-76133 Karlsruhe Mardi à dimanche : 10 h – 18 h, Jeudi Nocturne 21h Visite guidée en français samedi et dimanche à 15 h 30

PASS TGV EXPO KUNSTHALLE Degas : billet TGV pour Karlsruhe à – 50% + entrée à tarif réduit, au départ de Strasbourg, Mulhouse, Lyon, Paris... Réservation dans les gares et boutiques SNCF.


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Culture / Kultur

ART —  KUnst

Prendre le temps Prendre le temps — Jusqu’au 9 mars 2015 — Noch bis zum 9. März 2015 — Fondation Fernet-Branca • Saint-Louis www.fondationfernet-branca.org

Notre époque oscille de la décroissance à l’accélération effrénée alors qu’il suffirait de prendre le temps… Pour éviter d’en perdre ? C’est ce à quoi nous invite cette rétrospective dressant en quatre temps – un par décennie, de 1970 à nos jours – le parcours de sept artistes résidant entre Strasbourg et Bâle. Représentatifs de la même génération, se côtoyant, ces parcours chronologiques mettent en évidence la construction d’un monde esthétique, les influences réciproques et celles de leurs temps, parti-pris qui permet de serrer au plus près leur quotidien. (X.H.)

Unser Zeitalter schwankt zwischen Entschleunigung und Vollgas, dabei würde es doch vielleicht reichen, sich ein bisschen mehr Zeit zu gönnen… um keine mehr zu verlieren? Genau dazu lädt uns diese Retrospektive ein, die uns in vier Zeitkapiteln, eines für jedes Jahrzehnt, von 1970 bis heute, die Arbeit von sieben Künstlern aus der Region zwischen Straßburg und Basel nahebringt. Als Produkt einer selben Generation zeigen diese vier parallelen Künstlerkarrieren die Entstehung einer eigenen Ästhetik, sowie die Wechselwirkungen und die Einflüsse der damaligen Zeit auf die Kunst. (X.H.)


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ART — KUNST

Daniel Steegmann Mangrané

Expo — AUSSTELLUNG

Délire d’assiettes L’expression « allier l’utile à l’agréable » prend tout son sens cet hiver à Guebwiller. Alors que la ville se pare de ses plus beaux atours pour fêter la 6e édition de son Noël Bleu, le musée Théodore Deck invite seize artistes internationaux à décliner un objet incontournable de notre quotidien : l’assiette. Qui n’a jamais gouté au plaisir de découvrir progressivement le motif caché sous le contenu de son écuelle ? Au creux de ces Délires d’assiettes, un nouveau monde fait de gré, porcelaine et céramique se dessine. Certains s’inspirent du monde animal, d’autres entament un retour au primitif usant de matières organiques, tandis que la couleur en aplat s’impose pour allier tradition et modernité. Pour prolonger l’expérience visuelle, toutes les créations sont en vente sur place. De quoi dénicher quelques bonnes idées de cadeaux pour les fêtes ! (C.T.) Délire d’assiettes — Du 29 novembre 2014 au 1er février 2015 — Vom 29. November bis zum 1. Februar 2015 — Musée Théodore Deck • Guebwiller www.ville-guebwiller.fr

Diesen Winter erfährt man in Guebwiller, was der Ausdruck „ Das Angenehme mit dem Nützlichen verbinden“ bedeuten kann. Während die Stadt sich anlässlich der 6. Auflage ihrer Blauen Weihnacht schmückt, lädt das MuseumThéodore Deck sechzehn Künstler ein, sich mit einem unumgänglichen Gegenstand unseres Alltags zu befassen: dem Teller. Wer hat sich nie einen Spaß daraus gemacht, nach und nach das Motiv des Tellerbodens aufzudecken? Die Ausstellung «Délires d’assiettes» bringt eine neue Welt aus Steingut, Porzellan und Keramik ans Licht. Einige lassen sich von der Tierwelt inspirieren, andere kehren zu uralten Techniken zurück, indem sie organisches Material verwenden, während die schlichte Farbgebung Tradition und Moderne verbindet. Um den ästhetischen Genuss zu verlängern, sind alle Modelle käuflich zu erwerben. Viele schöne Ideen für Weihnachtsgeschenke! (C.T.)

Il semble mi-insecte mi végétal, mais il peuple tout l’univers de Daniel Steegman Mangrané : le phasme. La nature est au coeur du projet de cet artiste qui s’intéresse aux phénomènes de perception et s’attache aux facultés d’adaptation des mondes végétaux et animaux, à la dualité résistance-fragilité des êtres vivants mais aussi à la source inépuisable d’inspiration qu’ils constituent pour la pensée humaine. (A.M.) Die Welt von Daniel Steegman Mangrané wird von einem hybriden Wesen, halb Insekt, halb Pflanze, bevölkert: die Stabheuschrecke. Dies ist nicht weiter überraschend: Die Natur steht im Zentrum des Werkes dieses Künstlers, der sich für die unterschiedlichen Wahrnehmungsphänomene interessiert und sich mit der Anpassungsfähigkeit der Tier- und Pflanzenwelt sowie dem Dualismus zwischen der Widerstandsfähigkeit und der Zerbrechlichkeit ihrer Lebewesen beschäftigt, aber auch mit der Tatsache, dass sie dem menschlichen Geist ein unendlicher Quell der Inspiration sind. (A.M.) Daniel Steegmann Mangrané — Jusqu’au 18 janvier 2015 — Noch bis zum 18. Januar 2015 — CRAC Alsace • Altkirch www.cracalsace.com


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Culture / Kultur

ART — KUNST

Ernesto Ernesto — Du 29 novembre 2014 au 15 février 2015 — Vom 29. November 2014 bis zum 15. Februar 2015 — CEAAC • Strasbourg www.ceaac.org

L’exposition clôt la trilogie présentée par Elodie Royer et Yoann Gourmel autour de personnages respectivement pensés par Stein, Salinger et Duras. Rose incarnait la découverte du monde et du langage, Seymour la quête spirituelle, Ernesto achève cette série de portraits qui révèlent une vitalité, la clef de compréhension du monde. L’art rencontre la littérature autour des oeuvres de 7 artistes dont le propos incarne l’écriture initiale. (V.S.G)

Die Ausstellung beendet die Trilogie, welche Elodie Royer und Yoann Gourmel rund um die von Stein, Salinger und Duras ersonnenen Figuren gestaltet haben. Rose stand für die Entdeckung der Welt und der Sprache, Seymour für die Sinnsuche, und Ernesto beendet nun diese Porträtreihe, die eine Lebenskraft offenbart, die der Schlüssel zum Verständnis der Welt ist. Hier trifft Kunst auf Literatur, anhand der Werke von 7 Künstlern, welche die geschriebene Vorlage verkörpern. (V.S.G)


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Expo — Ausstellung

Trop fort ton corps Echt stark dein Körper! — Jusqu’au 30 août 2015 — Bis zum 30. August 2015 — Le Vaisseau • Strasbourg www.levaisseau.com

Le Vaisseau nous invite à découvrir un territoire fascinant, proche et pourtant méconnu : notre propre corps. Une machine exceptionnellement sophistiquée, que cette exposition tout public nous permet de mesurer et de tester. Elle déroule un parcours en trois parties – Mon corps en mesure, Mon corps en mouvement, Mon corps a de l’esprit –, où à travers des manipulations et expérimentations simples et malines, le visiteur pourra se familiariser avec des notions plutôt complexes comme la physiologie, la neurologie ou encore la biomécanique… On y apprendra quelques données bien concrètes, comme le volume pulmonaire ou les décibels des cris, mais surtout à aborder la question de la normalité et du positionnement de soi par rapport aux autres, dans un monde où l’on a tôt fait de jauger et de juger. Une exposition à la fois ludique et salutaire, qui propose de mieux se connaître pour appréhender le monde.

Le Vaisseau lädt uns ein, eine faszinierende Welt zu entdecken, die uns allen so nah und doch so fremd ist: Unser Körper, eine äußerst komplexe Maschine, die wir im Rahmen dieser Ausstellung nach Lust und Laune vermessen und testen können. Sie besteht aus drei Teilen mit den Schwerpunkten Maße, Bewegung und Geist, in denen die Besucher sich dank einfacher und cleverer Experimente mit komplexen Konzepten wie der Physiologie, der Neurologie oder der Biomechanik vertraut machen können. Doch die Ausstellung vermittelt nicht nur konkrete Messdaten wie Lungenvolumen oder Stimmkraft: Sie zeigt den Besuchern auch, wie relativ das Konzept einer menschlichen Normalität ist, in einer Welt, in der oft vorschnell beurteilt und verurteilt wird. Eine spielerische und heilsame Ausstellung, die seinen Besuchern helfen will, sich besser selbst zu kennen, um die Welt besser zu verstehen.


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Culture / Kultur

MUSIQUE — MUSIK

Im März wird Pierre Boulez 90 Jahre alt und seit 60 Jahren hat der höchst innovative französische Komponist, Dirigent und Musiktheoretiker Baden-Baden zu seiner Wahlheimat auserkoren. Grund genug für die Kulturschaffenden dieser mondänen Bäderstadt im nördlichen Schwarzwald, ihn in mehreren facettenreichen Konzerten mit vielen Beteiligten zu feiern: In einer Kooperation von Schauspielhaus und Theater gibt es am Sonntag, 18. Januar 2015 unter dem Titel „Baden-Baden feiert Pierre Boulez“ eine große Hommage an den eigenwilligen Künstler, der als einer der größten Musiker des 20. Jahrhunderts, als einer der bedeutendsten Vertreter der seriellen Musik gilt. Und der als junger Mann noch alle Opernhäuser der Welt in die Luft jagen wollte – wenn auch nur in der Theorie. Und so beginnt der Boulez-Reigen denn auch mit einer „Messagesquisse“, Domaine für Klarinette und Orchester namens „Sprengt die Opernhäuser in die Luft!“ die vom SWR Sinfonieorchester Freiburg und BadenBaden unter der Leitung von François-Xavier Roth um 11 Uhr im Theater aufgeführt wird. Ebenfalls im Theater gibt es um 15 Uhr Variationen zu Boulez’ Thema „Experimente“ und in der Hauptveranstaltung am Abend (19 Uhr) im Schauspielhaus werden schließlich einige seine berühmten „Notationen“ gespielt, darunter „explosante fixe“ für Flöte, Ensemble und Live Elektronik und die Première Sonate für Klavier. Hier wirken auch Sophie Cherrier (Flöte), PierreLaurent Aimard (Klavier) und das SWRExperimentalstudio mit. Pierre Boulez — Konzert am 18. Januar 2015 — Concert le 18 janvier 2015 — Festpielhaus • Baden - Baden www.festspielhaus.de

Photo — Foto : Jörg Reichardt

Pierre Boulez

Pierre Boulez aura 90 ans au mois de mars; il y a maintenant 60 ans que le français, compositeur, chef d’orchestre et théoricien innovateur de la musique, a élu domicile à Baden-Baden. Deux raisons parmi d’autres pour que le monde culturel de cette ville thermale mondaine au Nord de la ForêtNoire lui rende hommage en organisant plusieurs concerts d’une grande diversité, auxquels participeront de nombreux artistes. Schauspielhaus et théâtre coopèrent pour fêter le 18 janvier 2015 sous le titre de „Baden-Baden feiert Pierre Boulez“ (BadenBaden rend hommage à Pierre Boulez) un artiste indépendant que l’on compte parmi les grands musiciens du 20e siècle et qui est l’un des représentants les plus importants de la musique sérielle. Et qui voulait dans sa jeunesse faire exploser tous les opéras de ce monde – en théorie bien sûr. La fête débutera par une « Messagesquisse », Domaine pour clarinette et orchestre qui porte le titre de « Sprengt die Opernhäuser in die Luft! » (« Dynamitez les opéras! ») qui sera donnée à 11h au théâtre par le SWR

Sinfonieorchester Freiburg et Baden-Baden sous la direction de François-Xavier Roth. À 15h, au théâtre également, on pourra entendre des variations sur le thème de Pierre Boulez « Experimente » et à la représentation principale, le soir à 19h au Schauspielhaus, on jouera quelques unes de ses célèbres « Notations », dont « explosante fixe » pour flûte, ensemble et électronique en temps réel ainsi que la première sonate pour piano. À cette occasion, on pourra entendre aussi Sophie Cherrier (flûte), Pierre-Laurent Aimard (piano) et le SWR-Experimentalstudio.


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MUSIQUE — MUSIK

Lambchop Lambchop — En concert le 20 janvier 2015 — Konzert am 20. Januar 2015 — Laiterie • Strasbourg www.artefact.org

Et si Nixon restait le meilleur album du groupe américain Lambchop ? En tout cas, de l’avis de beaucoup, il reste un classique. Publié en 2000, le disque a marqué les esprits, et la critique s’est montrée unanime, notamment au Royaume-Uni pour affirmer qu’il ouvrait non seulement une nouvelle voie pour le groupe, mais aussi pour la musique populaire en général. Le groupe s’est même vu propulsé dans les charts avec un remix de l’envoûtant Up With People par Zero 7. Tout cela est peut-être resté sans suite et le groupe est aussitôt retourné à une confidentialité bien confortable, mais à la réécoute on est surpris rétrospectivement par la gravité du tout. Laquelle est compensée par des arrangements qui renouent avec une certaine tradition soul, celle de Marvin Gaye par exemple de l’époque de What’s Going On. Là, le fait que Kurt Wagner, à la manière des groupes qui reprennent en tournée leurs grands disques, revisite son propre patrimoine ne présente rien d’innocent : Nixon n’a pas pris une ride en 14 ans, et situe clairement les enjeux esthétiques du groupe depuis ses débuts, autrement cette forme de langueur racée, délicatement cuivrée, qu’il n’a cessé de développer à contre-courant de tout. À la limite de la chanson jazz et du gospel, avec cette belle certitude ancrée dans la tradition folk-pop américaine, celle de Gene Clark, Townes van Zandt et consorts. (E.A.)

Könnte es sein, dass Nixon noch immer Lampchops bestes Album ist? Auf jeden Fall ist und bleibt es in den Augen vieler ein Klassiker. Die Platte erschien 2000 und hinterließ einen bleibenden Eindruck; die Kritik war einstimmig, insbesondere in Großbritannien, und versicherte, sie würde nicht nur der Band, sondern der Popmusik im Allgemeinen neue Wege eröffnen. Durch den Remix von Zero 7 schaffte es die Band mit ihrem Song Up With People sogar in die Charts. Mag sein, dass das alles folgenlos blieb und die Band gleich darauf in ihre vertraute kleine Komfortzone zurückkehrte, aber beim erneuten Hören ist man nachträglich von der Schwere des Ganzen überrascht. Diese wird durch Arrangements wettgemacht, die sich auf eine gewisse SoulTradition besinnen, auf die von Marvin Gaye zum Beispiel aus der Zeit von What’s Going On. Dass Kurt Wagner nach Art der Bands, die auf Tourneen ihre erfolgreichen Platten wieder aufgreifen, sein eigenes Vermächtnis neu interpretiert, hat nichts Unschuldiges: Nixon hat in 14 Jahren noch keinen Staub angesetzt und macht die ästhetischen Entscheidungen der Band seit ihren Anfängen deutlich: diese Form kultivierter Melancholie, mit dezent volltönendem Timbre, die sie gegen den allgemeinen Trend stetig weiter entwickelt haben. Zwischen Jazz- und Gospelsongs, mit der wunderbaren Sicherheit, die sich aus der amerikanischen Folk-Pop-Tradition speist, der von Gene Clark, Townes Van Zandt und anderen. (E.A)


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Culture / Kultur

MUSIQUE — MUSIK

DJ Shadow & Cut Chemist Renegades of Rhythm — am 31. Januar 2015 — le 31 janvier 2015X — Kaserne • Bâle www.kaserne-basel.ch

Es bedurfte keiner Geringeren als der berühmten DJ Shadow und Cut Chemist, um den großartigen Afrika Bambaataa, Vater des Hip-Hops und Begründer der ZuluNation-Bewegung, den seit über 30 Jahren ganze Generationen von jungen Rappern, Breakern und Scratchern verehren, angemessen zu würdigen. Die beiden Turntabler haben die besten Stücke aus der gigantischen Sammlung des Meisters ausgewählt (immerhin 40.000 Platten!) und haben daraus die Essenz herausdestilliert, um eine Show zu realisieren, die alles bisher Dagewesene übertrifft. Ein gelungener Coup, bei dem die sechs Turntables sich ganze zwei Stunden lang wild drehen und Funk, Hip-Hop und Elektro atemlos aneinanderreihen, das Ganze mit einer visuellen Animation unterlegt, die richtig fresh ist. Doch die Show ist mehr als nur ein Konzert: Sie ist wie eine Biografie aufgebaut und erzählt Bambaataas Geschichte als DJ-Pionier, Erfolgsproduzenten und Denker, der die Menschen zusammenbringen konnte. Dem „Master of Records“ scheint das Werk jedenfalls gefallen zu haben, glaubt man seinem Kommentar: „DJ Shadow and Cut Chemist are going to blow your funky mind.“ Womit alles gesagt wäre! (J.P.)

Il ne fallait rien de moins que les illustres DJ Shadow et Cut Chemist pour rendre hommage au monument qu’est Afrika Bambaataa : père fondateur du hip-hop, créateur du mouvement Zulu Nation, vénéré depuis plus de 30 ans par des générations de rappeurs, breakeurs et autres ambassadeurs du scratching. Les deux turntablists ont pioché les meilleurs morceaux de la gigantesque collection de vinyles du maitre (40 000 galettes tout de même ! ) et en ont tiré la substantifique moelle nécessaire à la réalisation d’un show hors norme. Le pari est réussi puisque pendant deux heures, les six platines tournent à plein régime et les beats funk, hip-hop, et electro s’enchainent fiévreusement, le tout sublimé par une animation visuelle so fresh. Mais au delà d’un simple concert, le set servi par le duo est construit comme une véritable biographie et raconte Bambaataa tour à tour à travers son destin de DJ pionnier, de producteur à succès et de penseur et rassembleur. le « Master of Records » a semble t il apprécié l’ouvrage puisqu’il s’est fendu d’un petit commentaire élogieux : « DJ Shadow and Cut Chemist are going to blow your funky mind. ». Tout est dit ! (J.P.)


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MUSIQUE — MUSIK

Flavia Coehlo Renegades of Rhythm — am 27. Januar 2015 — le 27 janvier 2015 — Jazzhaus • Freiburg www.jazzhaus.de

Was für eine Karriere! Flavia Coelho wurde im Nordosten Brasiliens geboren. In Europa tritt sie zum ersten Mal 2002 mit einer Karnevalstruppe auf und reist mal hierhin, mal dorthin. 2006 lässt sie sich in Frankreich nieder und singt erst in der Metro, dann in Bars und schließlich auf einigen kleineren Bühnen der Stadt. 2011 ist das Jahr ihres künstlerischen Durchbruchs, in dem sie das Festival Génération Réservoir gewinnt. Sofort danach bietet ihr das Label Discograph einen Plattenvertrag an und gibt ihr Album Bossa Muffin heraus, dass sie kurz zuvor komponiert hatte. Sie tritt fortan auf verschiedenen Festivals auf, wo sie mit ihrem hybriden Stil – der dem Reggae ebensoviel schuldet wie dem Baile Funk – das Publikum erobert und die Kritiker begeistert. Die „Bomba Carioca“ kehrt dieses Jahr mit einem zweiten Album zurück, Mundo Meu (Meine Welt), ebenso exotisch und präzise komponiert wie sein Vorgänger und mit berühmten Gästen (Patrice, Speech von Arrested Development). Nachdem sie die Ehre hatte, im Oktober im Olympia aufzutreten, geht zu nun auf Tournee, um ihrem Publikum entgegenzureisen und ein wenig ihres Optimismus und ihrer Wärme zu verschenken. (J.P.) Que de chemin parcouru par Flavia Coehlo ! Native du Nord-est brésilien, elle débarque en Europe en 2002 avec une troupe de carnaval, et vadrouille de ci de là. En 2006, elle s’installe en France et connait le métro parisien comme premier public, puis chante dans des bars avant de briller sur quelques scènes de la capitale. 2011 est l’année de son ascension artistique puisqu’elle remporte le tremplin Génération Réservoir. Immédiate-

ment le label Discograph lui offre un contrat et édite son album Bossa Muffin composé quelques temps auparavant. Elle se produit alors dans différents festivals où son style hybride, empruntant au reggae autant qu’au baile funk, charme les spectateurs et séduit une critique enthousiaste. La « Bomba Carioca » revient cette année avec un second opus, Mundo Meu (Mon Monde), toujours exotique et minutieusement concocté avec l’aide d’invités prestigieux (Patrice, Speech d’Arrested Development). Après avoir eu l’honneur d’occuper la scène de l’Olympia en octobre, elle retourne aujourd’hui sur les routes pour rencontrer tous ses publics et offrir un peu de son optimisme et de sa lumière. (J.P.)


Culture / Kultur

Photo — Foto : Koen Broos

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Théâtre — THEATER

Mission Mission — Du 13 au 19 février — Vom 13. bis zum 19. Februar — TNS • Strasbourg www.tns.fr

Le dispositif est minimaliste : debout derrière un pupitre de conférencier, un prêtre missionnaire raconte ses 50 années passées au Congo. Pendant près de 2h de récit sans aucun temps mort, il livre son regard (pas toujours orthodoxe) sur son propre parcours, son expérience du pays, sa foi et son engagement. Avec lucidité, ironie et beaucoup de drôlerie, il raconte les tracas quotidiens, la chaleur, les moustiques, les femmes, les remous politiques. Il dévoile la difficulté de sa tâche, pose la question de l’engagement et de ce qui le rend possible, dans un monde violent et individualiste en décalage avec ses idéaux et missions. Simple, juste, mordant, drôle et émouvant, l’extraordinaire acteur Bruno Vanden Broecke porte de bout en bout Mission, le puissant et très documenté texte de David van Reybrouck, qui s’appuie sur des entretiens avec des pères blancs installés au Congo. Un beau moment de théâtre, à la fois poignant et lumineux.

Das Bühnenbild ist minimalistisch: Hinter einem Rednerpult steht ein Priester und Missionar, der 50 Jahre seines Lebens im Kongo verbracht hat. Zwei Stunden lang berichtet er fast ohne Pause von dieser Zeit, erzählt (recht unorthodox) von seinem eigenen Parcours, den Erfahrungen, die er im Land gemacht hat, seinem Glauben und seinem Engagement. Mit Klarsicht, Ironie und viel Humor schildert er die Ärgernisse des Alltags, die Hitze, die Mücken, die Frauen und die politischen Wirren. Er zeigt auf, wie schwierig seine Aufgabe ist und fragt, ob Engagement in einer brutalen und individualistischen Welt, die im Widerspruch zu seinen Idealen und seiner Mission steht, noch möglich ist. Mit seiner treffenden, schlichten, bissigen, witzigen und bewegenden Darbietung hält der überragende Schauspieler Bruno Vanden Broecke von Anfang bis Ende das Publikum in seinem Bann. Den starken und sehr gut recherchierten Text zu Mission, der auf Interviews mit weißhäutigen Patern basiert, liefert David van Reybrouck. Ein zugleich ergreifendes und erhellendes Theaterexperiment.


Photo — Foto : Mathieu Rousseau

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Théâtre — THEATER

Showroomdummies#3 Gisèle Vienne — Du 27 au 29 janvier au MaillonWacken (spectacle en co-réalisation avec le TJP) • Strasbourg — Vom 27. bis zum 29. Januar im Maillon-Wacken (Eine gemeinsame Veranstaltung mit dem TJP) • Strasbourg www.maillon.eu www.tjp-strasbourg.com On commence à bien connaître son univers au croisement de la danse, du théâtre et des arts visuels. Après This is how you will disappear, Kindertotenlieder et The Pyre, Gisèle Vienne revient à Strasbourg avec une autre pièce qui tient autant de la chorégraphie que du tableau vivant. Showroomdummies#3 (car c’est la 3e version), conçu avec le plasticien Étienne Bideau-Rey, s’inspire de La Vénus à la fourrure de Leopold Von Sacher-Masoch. Un récit dans lequel le héros s’éprend d’une statue de Vénus puis

d’une femme, Wanda, qui lui ressemble et la personnifie. Il conclut avec elle un contrat qui leur permet d’assouvir tous leurs fantasmes et d’entrer dans une relation de maître-esclave. Dans cette partition troublante réécrite pour le Ballet de Lorraine, Gisèle Vienne aborde la question de la représentation et du fantasme. Sur la partition de Peter Rehberg, avec qui elle collabore régulièrement, des femmes-objets et/ou des Showroomdummies (mannequins) se désarticulent, dans un allerretour et une tension permanents entre vivant et artificiel. On y retrouve toute la fascination de Gisèle Vienne pour la beauté et sa destruction, son univers inquiétant et sa gestuelle largement inspirée des arts de marionnette. (S.D.) Langsam beginnt uns ihre Welt an der Schnittstelle zwischen Tanz, Theater und visueller Kunst vertraut zu werden. Nach This is how you will disappear, Kindertotenlieder und The Pyre kehrt Gisèle Vienne mit einem weiteren Stück zurück nach Straßburg, das ebenso sehr eine Choreografie wie ein Tableau vivant ist. Showroomdummies#3 – denn es ist bereits die 3. Fassung – entstand in Zusammenarbeit mit dem bildenden Künstler Étienne Bideau-Rey und basiert

auf der Novelle Venus im Pelz von Leopold von Sacher-Masoch. Der Held verliebt sich erst in eine Venusstatue und dann in Wanda, eine junge Frau, die ihr ähnlich sieht und ihre Personifizierung ist. Sie schließen einen Pakt, der ihnen erlaubt, all ihre Fantasien auszuleben, wobei ihre Beziehung von Dominanz und Unterwerfung geprägt ist. Gisèle Vienne beschäftigt sich in ihrem irritierenden und für das Ballet de Lorraine überarbeiteten Tanzstück mit der Frage der Darstellung und der Fantasien. Zur Musik von Peter Rehberg, mit dem sie eine regelmäßige Zusammenarbeit verbindet, renken sich Frauenkörper, die wie Objekte wirken - bzw. Showroomdummies - in einem permanenten Auf und Ab und der Spannung zwischen Lebendigkeit und Künstlichkeit die Glieder aus. Hier zeigen sich erneut Gisèle Viennes Faszination für Schönheit und die Zerstörung von Schönheit, ihr beunruhigender Kosmos und ihre marionettenhaften Bewegungen. (S.D.)


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Culture / Kultur

DANSE - TANZ

Radhouane El Meddeb & la Cie de soi — Le 17 & 18 février 2015 (en co-production avec Le Maillon à Strasbourg) — Am 17. & 18. Februar 2015 (eine Coproduktion mit Le Maillon in Straßburg) — Pôle Sud • Strasbourg www.pole-sud.fr

Photo — Foto : Agathe Poupeney

Au temps où les arabes dansaient

On se souvient avec émotion de la pièce Sous leurs pieds, le paradis, et de ce solo incroyable avec lequel Radhouane El Meddeb rendait hommage aux femmes sur le classique d’Oum Kalthoum El Atlal. Le danseur et chorégraphe tunisien revient avec Au temps où les Arabes dansaient, une pièce écrite pour quatre danseurs masculins. Comme pour Sous leurs pieds, il inverse les codes et aborde l’éternel féminin, celui magnifié par le cinéma égyptien des années 50, en jouant sur la part de féminité contenue dans chacun des mouvements qu’il fait interpréter. Les corps avancent en ligne, puis se déploient, s’articulent, ondulent avec sensualité pour recréer le lien éternel à la terre et aux éléments. On le sait, El Meddeb est militant ; ce qu’on mesure moins c’est le courage qu’il lui faut à lui, et naturellement à ses danseurs, pour aller ainsi au combat. Combat pour la dignité, combat pour la liberté. Combat tout simplement pour l’humanité. Là, où les causes semblent entendues et la subversion une idée galvaudée, ce courage-là, incarné par la danse du ventre l’engage, tout comme le spectateur, dans une prise de conscience radicale. Avec, au bout du voyage, quelque chose d’irrépressible, une pulsion initiale. El Meddeb célèbre le corps et rien que le corps, le désir et une envie qu’il formule ainsi : « danser entre démesure et ravissement ».(E.A.)

Mit Freude erinnern wir uns an das Stück „Sous leurs pieds, le paradis“ und das fantastische Solo, mit dem Radhouane El Meddebs zu den Klängen des Klassikers der ägyptischen Sängerin Umm Kulthum den Frauen huldigte. Nun kehrt der tunesische Tänzer und Choreograph mit „Au temps où les Arabes dansaient“, einem Stück für vier männliche Tänzer, auf die Bühne zurück. Auch hier kehrt er die etablierten Geschlechterrollen um und setzt sich mit dem ewig Weiblichen, dem sich auch das ägyptische Kino der 50er Jahre widmete, auseinander und spielt durch die Bewegungen seiner Tänzer auf die unterdrückten weiblichen Anteile an. Die Körper der Tänzer bewegen sich zunächst in einer Reihe, um sich dann daraus zu lösen, neu ineinander zu fügen und sich sinnlich hin und her zu wiegen. Auf diese Weise stellen sie die Verbindung zur Erde und zu den Elementen wieder her. Dass El Meddeb ein Kämpfer ist, wissen wir. Weit weniger gut können wir ermessen, wie viel Mut ihm und auch seinen Tänzern abverlangt wird, um sich im Tanz dem Kampf zu stellen. Dem Kampf für Würde und Freiheit, in dem es um nichts weniger geht als die Humanität. Dieser Mut,

der sich im Bauchtanz manifestiert, verlangt von ihm und auch von den Zuschauern eine radikale Bewusstwerdung. Und das auch dort, wo scheinbar alles gesagt wurde und sich der Gedanke an Subversion längst abgenutzt hat. Und am Ende der Reise steht etwas, das sich nicht mehr unterdrücken lässt, ein angeborener, unbändiger Drang. El Meddeb feiert den Körper an sich, die Begierde und ein Verlangen, das er folgendermaßen beschreibt: „Tanzen zwischen Maßlosigkeit und Entzücken“. (E.A.)


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TATJANA MARWINSKI Traductrice diplômée de l'ITIRI Diplomübersetzerin des ITIRI

Théâtre — THEATER

Festival Décalages Festival Décalages — Du 15 au 24 janvier 2015 — Vom 15. bis zum 24. Januar 2015 — Scènes du Nord-Alsace • Strasbourg www.scenes-du-nord.fr

Faire la part belle à l’inattendu, à la déroute, à l’inqualifiable : voilà comment pourrait se résumer ce projet porté depuis maintenant sept ans par les structures scéniques de Bischwiller, Haguenau, Niederbronn-les-Bains, Reichshoffen, Saverne, Soultz-Sous-Forêts et Wissembourg. Le festival Décalages est un condensé de créations contemporaines ayant pour mot d’ordre l’inventivité et la beauté de la performance scénique. Arts plastiques, musique, live painting, théâtre... Les sept spectacles de l’édition 2015 se distinguent tous par leurs univers singuliers. Il sera ainsi possible de rire avec les clowns de la compagnie Ludor et Consort tout autant que de méditer sur le passage à l’âge adulte avec Ma Cabane ou de s’amuser des farces de L’Ami belge. On aurait tort de s’en priver ! (C.T.) Sieben Veranstaltungsorte, sieben Produktionen, die neue szenische Ausdrucksformen würdigen, in denen sich Gesang, Musik, Theater, visuelle Kunst, Performance und sogar Zauberkünste mischen. Werke oder Produktionen, die im Elsass noch nicht zu sehen waren und an die das Publikum schon im Vorfeld des Festivals durch Begegnungen, Lesungen, Performances und Workshops herangeführt wurde. Zwar mögen manche Darbietungen befremdlich wirken, doch sie stimulieren die Neugier der Zuschauer. Manchmal muss es schräg sein. (C.T.)

Allemand → Français Français → Allemand Deutsch → Französisch Französisch → Deutsch

DOMAINES DE COMPÉTENCE Littérature, culture Marketing, publicité Contenus Web Audiovisuel

FACHGEBIETE

Literatur, Kultur Marketing, Werbung Webinhalte Audiovisuelles

+33 (0)6 42 18 09 45 t.marwinski@gmx.de


André Benitah la Brune et la Blonde Christofle Roberto Coin dinh van Eternamé Garaude Isabelle Langlois Susie Otéro

3, petite rue de l’Eglise | Strasbourg +33 (0) 3 88 23 53 13 www.dayline-joaillerie.com


Tendances — Trends

Zut ! Magazine

Laurence Bentz + Hugues François | brokism


Gilet en lainage imprimé et bottines Saint Laurent Paris. Corset Mercy, collection Classics Agent Provocateur. Boucles d’oreilles Orchidée en onyx, or blanc et brillants Susie Otero. Bedruckte Strickjacke und Stiefeletten von Saint Laurent Paris. Korsett Mercy, Kollektion Classics Agent Provocateur. Ohrringe Orchidée aus Onyx, Weißgold und Brillanten Susie Otero.


Photographe - Fotograf Alexis Delon / Preview Réalisation - Umsetzung Myriam Commot-Delon

face face to

Mannequin — Model Aya Coiffeur — Hairstylist Alexandre Lesmes / Avila www.avilacoiffure.fr Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com Maquillage — Make up www.maccosmetics.fr Post-prod — Postproduktion Emmanuel Van Hecke Camille Vogeleisen / Preview Assistante photo — Assistentin fotografie Claire / Preview Lieu — Location La Source des Sens hôtel, spa & restaurant. 19, rue de Haguenau à Mosbronn-Les-Bains +33 (0)3 88 09 30 53 lasourcedessens.fr


Corset Mercy, collection Classics Agent Provocateur. Collier Fission Eric Humbert Joaillier. Korsett Mercy, Kollektion Classics. Halskette Fission von Eric Humbert, Juwelier.



Robe dos nu et escarpins cloutés Miu Miu. Collants Chantal Thomass. Jonc en or blanc, perles et cabochons saphir Dayline. Boucles d’oreilles Orchidée en onyx, or blanc et brillants Susie Otero.

Neckholderkleid und Pumps mit Nietenbesatz, Miu Miu Strumpfhose, Chantal Thomass. Armreif aus Weißgold, Perlen und Saphir-Cabochon, Dayline. Ohrringe Orchidée aus Onyx, Weißgold und Brillanten, Susie Otero.



Pyjama en soie, collection Classics Agent Provocateur. Seidenpyjama, Kollektion Classics, Agent Provocateur



52 zut ! Tendances — Trends § Mode — Mode

Des pieds, des mains Par — VON Cécile Becker Photos — FOTOS Christophe Urbain


53 Fabriquée à deux pas de Saverne et diffusée dans le monde entier, Heschung est bien plus qu’une marque. Elle conçoit des souliers urbains et intemporels de haute qualité tout en restant très attachée à la l’humain, au savoir-faire et à la nature. Une philosophie, une famille, une successstory.

La nouvelle est tombée il y a quelques semaines et a secoué le cœur des filles de la maison : Matthew McConaughey, flic fascinant de la dernière série à succès True Detective et oscarisé pour son rôle dans Dallas Buyers Club, sera chaussé par Heschung pour la promotion du film Interstellar. La manifestation d’une confiance – et d’une certaine classe – qui serait presque balayée d’un haussement d’épaules par l’équipe, car Heschung préfère se positionner loin des paillettes et de l’éphémère de la mode. Sophie Dubreuil, responsable marketing, explique : « Nous sommes attachés au fait que monsieur et madame Tout-le-monde portent nos chaussures. Nous préfèrerons toujours valoriser cette clientèle-là. De manière générale, nous sommes plus adeptes de la discrétion que de l’ostentation. » Une discrétion qui se retrouve dans l’effacement du patron. Pierre Heschung se dérobe aux yeux des médias mais sa présence, elle, se ressent partout où passe la marque : « Pierre est à l’origine de toutes les collections et en suit tout le processus, complète Sophie Dubreuil. Il implique beaucoup l’équipe qui teste les prototypes et donne son ressenti, mais chacune des décisions porte sa trace. » Sa trace, ses inspirations, son impulsion : un fonctionnement à l’ancienne, très familial, qu’il a probablement hérité de son père, Robert, et de son grand-père, Eugène, qui ont marqué l’histoire d’Heschung en faisant de la fabrique familiale un allié incontournable des grands skieurs français.

Dès ses débuts, la marque se construit en complicité avec la nature. Montagne, bois, forêt, neige : un univers omniprésent encore aujourd’hui dans l’esthétique des catalogues autant que dans l’inspiration des modèles. Des lignes épurées, un porté sobre, le cousu norvégien ou Goodyear hérité du savoir-faire traditionnel de la maison, utilisé pour l’imperméabilité des chaussures de ski, un résultat forcément de qualité et durable, qui implique des gestes précis et une certaine idée de la transmission. Que ce soit en Alsace, au travers de la collection Ateliers Heschung (où tout est fait main, produit en séries limitées, avec le cuir provenant de tanneries locales), en Hongrie ou en Toscane pour certaines subtilités de modèles femme, Heschung cultive ses différences : le goût du détail et du travail bien fait. De l’artisanat pur perpétué par des employés qui, pour certains, sont là depuis 40 ans et répètent inlassablement, consciencieusement, les mêmes jeux de main.

“ Nous préférons ne pas faire plutôt que de mal faire”


54 zut ! Tendances — Trends § Mode — Mode

Savoir-faire et faire savoir Un travail traditionnel, oui, mais avec une touche ultra-contemporaine apportée par Pierre Heschung qui, dès son arrivée, redynamise la marque en affirmant un positionnement luxe. Il lance par ailleurs des modèles femme et ouvre une boutique parisienne rue du Vieux Colombier. Devenue flagship store – comprendre : vaisseau amiral –, elle s’étend aujourd’hui sur 250 m2 avec un showroom ouvert sur l’espace de vente où les clients peuvent passer des commandes spéciales, donc personnaliser les modèles phares. En portant Heschung sur des rails plus créatifs, Pierre Heschung exprime ses propres obsessions : des inspirations plutôt scandinaves et minimalistes, autant dans le design que dans l’architecture, qui viennent nourrir les modèles et même la décoration de ses boutiques. On retrouvera forcément du Arne Jacobsen (le canapé Mayor) ou les chaises de Hans Wegner quelque part dans les aménagements. Mue par la chose créative, mais toujours par la même exigence, Heschung multiplie les collaborations depuis 2008 en créant des collections capsule qui continuent de porter l’aura de la marque. Conséquence : 13,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 et multiplication des boutiques, la plupart ouvertes en propre pour une meilleure maîtrise de son image voulue authentique. « Nous sommes à la fois impatients de nous développer mais nous restons mesurés, explique Sophie Dubreuil, car il y a beaucoup d’investissements et de réflexion. Nous préférons ne pas faire plutôt que de mal faire. Chaque ouverture est mûrement réfléchie : nous attendons l’emplacement idéal, la bonne boutique. » La stratégie de communication se veut, elle, moins discrète qu’auparavant en affirmant un positionnement désormais intégré par tous : l’outdoor chic. Des modèles plus urbains et, pour la femme, plus fins, notamment dans la collection printemps-été 2015. Un luxe discret qui continue de séduire les aficionados de la marque et en draine toujours de nouveaux. Heschung prévoit de doubler le nombre de ses boutiques dans l’Hexagone dans les cinq années à venir et, avec 25% de ses ventes à l’export, se rêve à Berlin, Munich, Londres, Chicago, Boston et New York, où elle revend déjà chez Barney’s. La classe, à la française. www.heschung.com

Hand und Fuß Heschung ist weit mehr als bloß ein Label. Die im Elsass gegründete und, unter anderem, bis nach Bordeaux exportierte Marke (genau wie Zut !) entwirft hochwertige Stadtschuhe und bewahrt sich dabei stets den Blick für den Menschen, das Handwerk und die Natur. Eine Philosophie, eine Familie, eine Erfolgsgeschichte.


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“Ehe wir etwas falsch machen, machen wir lieber gar nichts.” Die Nachricht kam vor wenigen Wochen und sie hat die Herzen der Mädchen des Hauses höher schlagen lassen: Matthew McConaughey, der faszinierende Cop der letzten Erfolgsserie True Detective, der für seine Rolle im Film Dallas Buyers Club mit dem Oscar ausgezeichnet wurde, würde bei seiner Promotour für den Film Interstellar Schuhe von Heschung tragen. Ein Vertrauensbeweis - und der Beweis für eine gewisse Stilsicherheit - welche das Team beinahe kalt lassen würde, denn das Selbstverständnis von Heschung sieht die Marke jenseits des Glamours und der Vergänglichkeit der Mode. Die Marketingverantwortliche, Sophie Dubreuil, erklärt: „Wir sind stolz darauf, dass unsere Schuhe vom normalen Durchschnittsbürger getragen werden, und wir werden uns stets lieber dieser Kundschaft widmen. Ganz allgemein kann man sagen, dass uns Diskretion lieber ist als Protzigkeit.“ Eine Diskretion, die sich auch in der Bescheidenheit des Chefs wiederspiegelt. Pierre Heschung meidet die Medien, aber seine Präsenz ist in den Produkten seiner Marke spürbar: „Pierre entwirft alle Kollektionen und begleitet den kompletten Herstellungsprozess“ ergänzt Sophie Dubreuil. „Er bezieht das Prototypen-Team, das ihm Feedback gibt, stark mit in die Entwicklung ein, aber jede Entscheidung trägt seine Unterschrift.“ Seine Unterschrift, seine Inspiration, seine Impulse: Eine althergebrachte Arbeitsweise, sehr familiär, die ihm wahrscheinlich von seinem Vater, Robert, und seinem Großvater, Eugène,

vererbt wurde, die die Geschichte des Hauses Heschung geprägt hat, und die die Marke zu einem der wichtigsten Partner der großen französischen Skisportler gemacht hat. Von Anfang an steht Heschung in enger Verbindung zur Natur. Berge, Holz, Wald, Schnee: Elemente, die man auch heute noch überall in den Katalogen und in den Produkten wiederfindet. Puristische Linien, Sachlichkeit, Norweger- oder Goodyear-Nähte, die einst für die Dichtigkeit der Skischuhe sorgten, allesamt Elemente, die auf dem tradierten Wissen des Hauses aufbauen, und die alle zur Unverwüstlichkeit der qualitativ hochwertigen Produkte beitragen.

Ob im Elsass, wo die Kollektion Ateliers Heschung in Handarbeit hergestellt wird, mit limitierten Serien und Leder aus lokalen Gerbereien, oder in Ungarn oder der Toskana, wo manche Damenschuhe hergestellt werden: Heschung pflegt seinen Besonderheitsstatus, indem er auf Detailverliebtheit und gut gemachte Arbeit setzt. Bestes Handwerk, das von Mitarbeitern gepflegt wird, die gewissenhaft und unermüdlich dieselben althergebrachten Handbewegungen gekonnt wiederholen und von denen die ältesten bereits seit 40 Jahren bei dem Unternehmen sind.


56 zut ! Tendances — Trends § Mode — Mode

Erfahrung vermitteln Eine traditionelle Arbeit, gewiss, aber äußerst zeitgemäß umgesetzt: Als Pierre Heschung die Unternehmensleitung übernahm, frischte er die Marke auf, indem er sie auf dem Luxusmarkt positionierte. Die Marke bekam nun auch eine Frauenschuhkollektion und öffnete eine Boutique in Paris, in der Rue du Vieux Colombier. Als heutiger Flagship-Store, also dem Aushängeschild des Hauses, verfügt sie heute über eine Gesamtfläche von 250 m² und eine Ausstellungsfläche, welche direkt in den Verkaufsraum übergeht, wo die Kunden Sonderanfertigungen auf Basis der bekanntesten Modelle bestellen können. Der skandinavisch inspirierte, puristische Ansatz von Pierre Heschung spiegelt sich nicht nur in seinen Modellen wieder, sondern auch in der Architektur und Inneneinrichtung seiner Boutiquen. So findet man dort zum Beispiel eine Couch von Arne Jacobsen oder Stühle von Hans Wegner wieder. Getrieben von der Kreativität, aber stets demselben Qualitätsanspruch verpflichtet, setzt Heschung seit 2008 vermehrt auf Partnerschaften und kreiert limitierte Sonderkollektionen, welche den Bekanntheitsgrad und den Glanz der Marke erhöhen. Am Ende steht ein Umsatz von 13,2 Millionen Euro (für das Jahr 2013) und immer mehr Boutiquen, die meisten davon in Eigenregie eröffnet, um eine bessere Kontrolle über sein authentisches Image zu haben. „Einerseits können wir es kaum erwarten, uns weiter zu vergrößern, aber auf der anderen Seite wollen wir auch nicht jedes Maß verlieren, da doch erhebliche Investitionen und sehr viel Denkarbeit damit verbunden sind. Ehe wir etwas falsch machen, machen wir lieber gar nichts. Jede Neueröffnung ist wohlüberlegt: Wir warten auf den idealen Standort, die richtige Boutique“, erklärt Sophie Dubreuil. Die Kommunikationsstrategie ist hingegen

weniger zurückhaltend als früher und setzt voll auf den sogenannten Outdoor Chic. Insbesondere die Frühjahrs- und Sommerkollektion 2015 fällt durch urbanere und, für die Dame, feinere Modelle auf als bisher. Diskreter Luxus, der Stammkunden begeistert und Neukunden erobert. Heschung will die Anzahl seiner französischen Boutiquen in den fünf kommenden Jahren verdoppeln und träumt – mit seinen 25% Exportanteil – schon von Berlin, München, London, Chicago, Boston und New York, wo die Marke übrigens schon bei Barney‘s vertrieben wird. Eleganz - Made in France. www.heschung.com


57 Heschung la timeline

Heschung: Die Zeitleiste

1934 — Eugène Heschung créé la fabrique Heschung, près de la maison familiale en Alsace du Nord.

1934 — Eugène Heschung gründet die Fabrik Heschung, in der Nähe des Familienhauses im Nordelsass.

1949 — Création des premières chaussures de ski en cuir.

1949 — Herstellung der ersten LederSkischuhe.

1952 — Robert Heschung succède à son père.

1952 — Robert Heschung tritt die Nachfolge seines Vaters an.

1955 - 1960 — La marque s’industrialise. Création des premières chaussures de ski de compétition. Heschung devient fournisseur officiel de l’équipe de France de ski, qui remporte médaille sur médaille aux Jeux olympiques de 1968 et 1972. Le petit Pierre Heschung est très marqué par les allées et venues de Jean-Claude Killy dans l’atelier de Steinbourg.

1955 - 1960 — Die Marke industrialisiert sich. Herstellung der ersten Profisport-Skischuhe. Heschung wird zum offiziellen Lieferanten der französischen Skinationalmannschaft, die bei den olympischen Spielen von 1968 und 1972 eine Medaille nach der anderen gewinnt. Der junge Pierre Heschung ist damals von den Besuchen Jean-Claude Killys in der Steinburger Werkstatt sehr beeindruckt.

1972 — La marque Heschung reçoit l’Oscar de l’exportation.

1972 — Die Marke Heschung bekommt den Oscar der französischen Exportwirtschaft.

1986 — Pierre Heschung rejoint son père au sein de la société et en prend la direction en 1992.

1986 — Pierre Heschung unterstützt nun seinen Vater im Unternehmen. Die Leitung übernimmt er 1992.

1995 — Lancement de la ligne femme.

1995 — Start der Damen-Kollektion.

1999 — Ouverture de la première boutique parisienne au 20, rue du Vieux Colombier et de la boutique du 7, rue Gasparin à Lyon.

1999 — Eröffnung der ersten Pariser Boutique, 20, rue du Vieux Colombier sowie der Boutique in Lyon, 7, rue Gasparin.

2001 — Première boutique Rive Droite à Paris au 8, rue du Marché Saint-Honoré.

2001 — Erste Boutique auf der Rive Droite in Paris, 8, rue du Marché SaintHonoré.

2003 — Corner dans le grand magasin Isetan au Japon.

2003 — Verkaufsfläche im japanischen Großkaufhaus Isetan.

2008 — Ouverture de la boutique à Bordeaux. 2011 — Lancement de la collection Ateliers Heschung dont les modèles sont fabriqués à 100% dans les ateliers alsaciens. 2013 — Ouverture du flagship du 18, rue du Vieux Colombier à Paris, et lancement du service de Commandes Spéciales. Ouverture à Rouen. 2014 — Ouvertures à Cannes, Lille et Hambourg

2008 — Eröffnung der Boutique in Bordeaux. 2011 — Start der Kollektion Ateliers Heschung, deren Modelle zu 100% in den elsässischen Ateliers hergestellt werden. 2013 — Eröffnung des FlagshipStores, 18, rue du Vieux Colombier in Paris, und Start des Sonderanfertigungsdienstes. Eröffnung der Boutique in Rouen. 2014 — Eröffnung von Boutiquen in Cannes, Lille und Hamburg


58 zut ! Tendances — Trends § Mode — Mode

Co-branding

Inventory Par — VON myriam commot-delon

Reflet d’une époque, Ateliers, la ligne premium de Heschung, est aussi un lab créatif à la démarche contemporaine, collaborant chaque saison avec des labels pointus. Une symbiose trendy, jalonnée de musthave intemporels. Revue de détails. Als Spiegelbild einer ganzen Epoche, ist Ateliers, die Premiumkollektion von Heschung, auch ein zeitgemäßes Kreativlabor das in jeder Saison mit anderen Spitzenlabels zusammenarbeitet. Eine trendige Symbiose, voller zeitloser Must-Haves. Eine Detailansicht.

A — Ateliers Heschung x JVB Jens Vom Brauck, designer allemand de la marque JvB Moto, est un atelier de customisation à l’esthétique agressive et dépouillée. Résultat de cette collab pétaradante ? Des bottes de moto en cuir Suportlo + une Triumph Scrambler/ Atelier Heschung + un film aux réminiscences sixties. Bottes de moto Scrambler, Ateliers Heschung x JVB www.jvb-moto.com A — Ateliers Heschung x JVB Jens Vom Brauck, deutscher Designer der Marke JvB Moto, setzt auf eine aggressive und puristische Ästhetik. Das Ergebnis dieser röhrenden Zusammenarbeit? Die Motorradstiefel Suportlo-Leder + eine Triumph Scrambler/Ateliers Heschung + ein Film mit Anleihen an die sechziger Jahre. Motorradstiefel Scrambler, Ateliers Heschung x JVB www.jvb-moto.com

B

A

B — Ateliers Heschung x Bleu de Chauffe Heschung ne pouvait qu’être séduit par l’esprit workwear et la fabrication artisanale de Bleu de Chauffe, une marque française de maroquinerie privilégiant le tannage végétal et inspirées par les vieux sacs de métiers. Sac Coursier en cuir Yucatan recouvert de paraffine www.bleu-de-chauffe.com B — Ateliers Heschung x Bleu de Chauffe Heschung musste ja förmlich von dem Workwear-Geist und dem ManufakturCharakter von Bleu de Chauffe begeistert sein - einem französischen LederwarenLabel, das auf pflanzliche Gerbung setzt und sich von den alten französischen Handwerkertaschen der 40er und 50er Jahre inspirieren lässt. Tasche Coursier aus Yucatan-Leder Paraffinbeschichtet www.bleu-de-chauffe.com

C — Ateliers Heschung x De Bonne Facture Déborah Neuberg, la créatrice de la marque de vêtements De Bonne Facture travaille uniquement avec des ateliers français au savoir-faire expérimenté. Sa proposition textile pour Heschung ? Deux chemises en coton japonais et deux pulls marins. Quatre pièces universelles. Pull en lainage et feutre Arpin www.debonnefacture.fr C — Ateliers Heschung x De Bonne Facture Déborah Neuberg, die Gründerin des Bekleidungslabels De Bonne Facture arbeitet ausschließlich mit erfahrenen französischen Manufakturen zusammen. Ihr textiler Beitrag zu Heschung? Zwei Hemden aus japanischer Baumwolle und zwei Pullover im Matrosenstil. Vier universelle Meisterwerke. Pullover aus Merinowolle und Arpin-Filz www.debonnefacture.fr


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D

C

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D — Ateliers Heschung x Yuketen La marque japonaise Yuketen est spécialisée dans l’outdoor traditionnel américain. Les modèles créés par Yuki Matsuda et Pierre Heschung font désormais partie des collab hype et internationales les plus recherchées par les férus de chaussures authentiques.

E — Ateliers Heschung x OAMC La marque OAMC (Over All Mastercloth), développée par Carhartt WIP, dessine une mode masculine pragmatique et affutée, férue de tissus issus des nouvelles technologies, comme le Kevlar. Une collab 2.0 inspirée par les archives Heschung.

Modèle femme Verbier www.yuketen.com

Chaussure Composite Black, modèle en vente à Bordeaux chez Graduate Store www.oamc.com

D — Ateliers Heschung x Yuketen Die japanische Marke Yuketen ist auf traditionelle amerikanische OutdoorKleidung spezialisiert. Die von Yuki Matsuda und Pierre Heschung entworfenen Modelle gehören bereits zu den weltweit begehrtesten Schuhen, die jemals aus einer Partnerschaft entstanden sind. Damenschuh Verbier www.yuketen.com

E — Ateliers Heschung x OAMC Die Marke OAMC (Over All Mastercloth), die von Carhartt WIP entwickelt wurde, steht für pragmatische und treffsichere Männermode, die auf modernste Materialien setzt wie zum Beispiel Kevlar. Eine 2.0-Partnerschaft, inspiriert von den Archiven des Hauses Heschung. Schuhe Composite Black, Zu beziehen in Bordeaux bei Graduate Store www.oamc.com

F — Bonne Gueule x Ateliers Heschung. La prochaine collection capsule à découvrir en décembre prochain ? 150 exemplaires du modèle Cobra (réalisé en exclusivité pour Bonne Gueule), un blog de conseils en mode masculine qui collabore chaque saison avec des marques emblématiques aux compétences précises. www.bonnegueule.fr F — Bonne Gueule x Ateliers Heschung. Im Dezember erscheint eine neue limitierte Kapsel-Kollektion: 150 Exemplare des Modells Cobra, exklusiv für Bonne Gueule gefertigt, einem Beratungsblog für Männermode, das in jeder Saison mit einer anderen Auswahl an spezialisierten Vorzeigemarken zusammenarbeitet. www.bonnegueule.fr

Heschung, Factory Outlet 2, rue de l’Industrie • Dettwiller + 33 (0)3 88 91 41 37 www.heschung.com


60 zut ! Tendances — Trends § Store

Hype & Hide PAR — VON MYRIAM COMMOT-DELON & CECILE BECKER Photos — FOTOs Alexis Delon/ Preview

Curieux? est un nouveau concept store strasbourgeois. Un lieu hybride, entre objets soigneusement sélectionnés et mode masculine, qui va combler les hommes mais aussi les curieuses aimant fureter, flâner ou boire une tasse de thé.

On y va pour la déco et le maître des lieux. Murs de briques, béton ciré et blancheur immaculée scénarisent la sélection affûtée de Patrick Verchot qui vous accueillera chez Curieux ? « comme à la maison ». Ex-propriétaire d’Algorithme 1ère mouture, époque rue de l’Épine, ses choix font référence. Après 12 ans d’exil parisien et londonien, il est revenu à Strasbourg pour fonder ce lieu alléchant, curieux et über-branché. Sa botte secrète ? Ses deux associés « faiseurs de bons et beaux lieux à Strasbourg », Jérôme Fricker et Gilles Egloff.

On craque pour… Côté vestiaire : les doudounes Pyrenex (1) : l’outsider français du « duvetà-porter » s’est largement imposé ces dernières années grâce à un positionnement terroir et des modèles sobres et très actuels, les écharpes Jo Gordon (2) qui nous font fondre une nouvelle fois comme neige au soleil devant les motifs géométrique, les bonnets Robert Mackie (3) et les chaussettes Bonne Maison. Côté accessoires et déco : la papeterie graphique de Mapoésie by Elsa Poux (4) et Papier Tigre, la vaisselle en mélamine chic de Thomas Paul (5) ou encore la petite maroquinerie Carré Royal.

On se régale in situ Avec les pâtisseries Mulhaupt et en sirotant un Café Goutte (servi avec une adorable bouteille d’Evian de 20cl) ou un Thé Curieux ? à choisir parmi les 21 références de thés bios et de crus d’exception de la collection des Jardins de Gaia. Le + ? L’intrigant logo Curieux? dessiné par Slydelux, des expos et vernissages d’artistes locaux prévus tous les deux mois, des soirées privées… Et pour se garer finger in the nose, un service VIP avec parking privé : un simple coup de fil pour prévenir de son arrivée et le portail de Curieux? s’ouvrira illico. Carrément !


61 Curieux? ist ein neuer Straßburger Concept Store. Ein hybrider Ort, der sowohl eine abwechslungsreiche Palette an ausgesuchten Produkten als auch Männermode anbietet. Ein Ort, der Männer und Frauen begeistern wird, die gerne stöbern, flanieren oder eine Tasse Tee trinken. Allein die Deko und der Herr des Hauses sind schon Gründe genug für einen Besuch. Backsteinwände, Wachsbeton und ein reines Weiß setzen die ausgesuchte Warenauswahl von Patrick Verchot in Szene. Der ehemalige Chef des ersten Algorithme, aus der Zeit der Rue de l’Épine, möchte, dass seine Kunden sich „wie zu Hause fühlen“. Seine Produktauswahl setzt Trends. Nach 12 Jahren im Pariser und Londoner Exil ist er nun nach Straßburg zurückgekehrt, um diesen attraktiven, faszinierenden und super trendigen Treffpunkt zu erschaffen. Sein Geheimnis? Seine zwei Partner, beide „Macher schöner und guter Orte in Straßburg“, Jérôme Fricker und Gilles Egloff. Unwiderstehlich sind… In Sachen Bekleidung: Die Pyrenex Daunenjacken (1): Der französische Daunen-Outsider hat sich in den letzten Jahren dank einer bodenständigen Kollektion und sehr aktuellen und sachlich gestylten Modellen etablieren können, die Schals von Jo Gordon (2), vor deren geometrischen Mustern wir dahinschmelzen wie Schnee in der Sonne, die Mützen von Robert Mackie (3) und die Socken von Bonne Maison. In Sachen Accessoires und Deko: Die bemusterten Papierwaren von Mapoésie by Elsa Poux (4) und Papier Tigre, das schicke Melamin-Geschirr von Thomas Paul (5) oder auch die Lederwaren von Carré Royal.

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Verpflegung vor Ort... Mit den Köstlichkeiten der Konditorei Mulhaupt, dazu vielleicht einen Kaffee (der mit einer tollen 20cl-Flasche Evian serviert wird) oder einen der 21 Curieux?–Tees, deren hochwertige Sorten aus dem Bio-Anbau der Jardins de Gaia stammen. Der Mehrwert? Das faszinierende Curieux?Logo, entworfen von Slydelux, die Ausstellungen und Vernissagen lokaler Künstler, die alle zwei Monate stattfinden, die Privatempfänge... Und der VIP-Service mit Privatparkplatz: Ein kleiner Anruf vorab reicht, damit sich das Tor von Curieux? für Sie öffnet. Sie allein. Ganz im Ernst!

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Curieux ? Concept store 6a, quai Kellermann • Strasbourg +33 (0)9 84 48 33 62 Ouvert le lundi de 14h à 19h30 et du mardi au samedi de 11h à 19h30 Öffnungszeiten: montags, von 14. bis 19.30 Uhr und dienstags bis samstags von 11 bis 19.30 Uhr. www.facebook.com/curieuxstore


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Tendances / Trends

Shopping

Mode in UK Topshop Galeries Lafayette • Strasbourg 34, rue du 22 novembre + 33 (0)3 88 15 23 00 www.galerieslafayette.com

Après une monstrueuse party inaugurale pour fêter l’arrivée de Noël, les Galeries Lafayette ont décidé d’offrir un fashion cadeau à leurs clientes : installer la marque anglaise de tous les désirs, Topshop, sur 100 m2 à l’espace Femme. Un corner intégralement dédié au Swinging London, à travers une collection hommage aux 60’s incarnée par le top déluré Cara Delevingne. Cropped tops, combinaisons sophistiquées, petites robes adorables et it-accessoires… Effet garanti pour briller sur le dance-floor ! (C.L.)

Nach ihrer prunkvollen AdventsEinweihungsparty setzen die Galeries Lafayette noch einen drauf, indem sie dem begehrten englischen Label Topshop eine Fläche von 100 m² in ihrer Frauenabteilung widmen: Eine vorgezogene Bescherung für alle modebegeisterten Kundinnen! Außerdem bieten die Galeries eine dem Swinging London verpflichtete Ecke, mit einer Kollektion, die wie eine Hommage an die sechziger Jahre anmutet, verkörpert von dem extrovertierten Top Model Cara Delevingne. Crop Tops, raffinierte Ensembles, traumhafte Kleidchen und trendige Accessoires... Der GlamourEffekt auf der Tanzfläche ist garantiert! (C.L.)


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Sur-mesure MaSSkonfektionen

Comme un gant ! Voitures volantes, lunettes intelligentes, ça d’accord… Mais comment s’habille-ton dans le futur ? Les Nouveaux Ateliers, boutique ouverte depuis le 18 septembre, a sa petite idée. Là-bas, on vous fait entrer dans une cabine pour récolter 200 points de mesures et vous concevoir un costume sur-mesure et à un prix défiant toute concurrence. Madame ne sait pas quoi vous offrir à Noël ? Suggérez-lui une carte cadeau pour le costume de vos rêves qui, pour une fois, n’aura pas besoin de retouches ! Comme un gant on vous dit ! (C.B.)

Mode

Perfekter Schnitt Basler, Bloch Gensburger • Colmar 3 & 5, rue des Boulangers + 33 (0)3 89 41 26 47 www.bloch-gensburger.fr

Incontournable, une « Little Black Dress » à trois trous est hautement recommandée dans un vestiaire féminin. Elle revient cet hiver dans une version bi-matière, en lainage ponctué de cuir et petits mancherons graphiques. Un less is more aux lignes parfaites, sélectionné chez la griffe allemande Basler. (M.C.D) Ein kleines Schwarzes ist praktisch das Must-have einer jeden weiblichen Garderobe. In diesem Winter besteht es aus einer Kombination aus Wolle und Lederelementen, mit kurzen, grafischen Ärmeln. Ein perfekt geschnittener Vertreter des Less-is-more von dem deutschen Label Basler.

(M.C.D)

Fliegende Autos, intelligente Brillen, ja, schon... Aber wie wird man sich in der Zukunft kleiden? Die Nouveaux Ateliers, deren Boutique seit dem 18. Dezember eröffnet ist, wissen es bereits. Der geneigte Kunde wird dort in einer Kabine anhand von 200 Messpunkten aufs Ausführlichste vermessen, bevor ihm zu einem unschlagbaren Preis ein perfekt sitzender Maßanzug geschneidert wird. Sie wissen nicht, was Sie Ihrem Gatten schenken sollen? Wie wäre es mit einem Gutschein für den Anzug seiner Träume? Passt wie angegossen! (C.B.) Les Nouveaux Ateliers, 20, rue du 22 novembre • Strasbourg +33 (0)3 88 24 18 76 www.lesnouveauxateliers.com


Photo — Foto : Charlotte Aleman

Tendances / Trends

Photos — Fotos : Oriane Blandel

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Créateur  Kunsthandwerk

Japan Style

L’évasion se porte autour du cou avec Juliette Vergne ! Au regard de l’exposition Impressions du Soleil Levant consacrée au textile japonais, l’artiste alsacienne a imaginé une écharpe en exclusivité pour le Musée de l’Impression sur Étoffes de Mulhouse. Les 37 pièces, uniques de par leur procédé de fabrication artisanal, ont été confectionnées à partir d’étoffes de soie teintées à l’indigo naturel et ornées de motifs végétaux. Un bijou de douceur made in Alsace. (C.T.) Écharpe création Juliette Vergne, disponible au Musée de l’Impression sur Étoffes de Mulhouse www.cargocollective.com/juliettevergne www.musee-impression.com

Im Rahmen der Ausstellung Impressions du Soleil Levant (Eindrücke aus dem Land der Aufgehenden Sonne) das im Musée de l’Impression sur Étoffes de Mulhouse gezeigt wird, hat Juliette Vergne einen Schal entworfen, der uns mit auf Reisen nimmt. Die Ausstellung widmet sich dem japanischen Textildruck und so hat die elsässische Künstlerin exklusiv für das Stoffdruckmuseum einen Schal kreiert. Die 37 nummerierten handwerklichen Unikate aus Seide wurden mit natürlichem Indigo gefärbt und sind mit Pflanzenmotiven verziert. Ein Meisterstück made in Elsass. (C.T.) Schalkreation Juliette Vergne, erhältlich im Musée de l’Impression sur Étoffes de Mulhouse www.cargocollective.com/juliettevergne www.musee-impression.com


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Joaillerie Schmuck

Or jeux Passage de flambeau scintillant et réussi pour la joaillerie petite rue de l’Église à Strasbourg. Dayline Joaillerie remplace désormais Gabrièle Schwartz dans un tout nouvel écrin aux marques toujours plus désirables. La nouvelle hôte, Sibel Fuchs, y présente de précieux créateurs comme Garaude ou Eternamé, ou encore la jeune griffe prisée La Brune et la Blonde, avec le diamant nu comme signature. Dinh Van et plus récemment la ligne de bijoux de Christofle viennent compléter cette sélection élégante. Enfin, la marque italienne de haute-joaillerie Buccellati est annoncée prochainement et en exclusivité ! (C.L.) Shopping

Tokyo hotel 5, rue du Noyer • Strasbourg www.uniqlo.com

Séisme mode cette rentrée avec l’arrivée de la marque nippone Uniqlo. Vestiaire inépuisable de bons basiques, de cachemires, de jeans en toile japonaise et autres pièces ultra-mode à prix tout petits. Accessible et pointue, Uniqlo complètera les dressings homme, femme et enfant de ses gammes innovantes et techniques, avec notamment le petit dernier : ULD, une doudoune douillette et légère à ranger dans son sac ! Voilà qui fera des heureux, c’est sûr ! (C.L.) Im Herbst hat ein wahres Erdbeben die Modewelt erschüttert: das japanische Label Uniqlo wartet mit einem schier unendlichen Angebot an Basics, Kaschmirpullovern, Jeans aus japanischem Tuch und anderen topmodischen Artikeln auf. Bezahlbar und chic bereichert Uniqlo Männer-, Frauen- und Kindergarderoben mit seinen innovativen und technisch ausgefeilten Produkten, wie zum Beispiel den ULD, Daunenjacken, die in eine Tasche passen! Der Erfolg ist sicher! (C.L.)

Das Label La Brune et la Blonde hat sich das ehrgeizige Ziel gesetzt, den Diamanten zu demokratisieren. Dazu wird er von allem überflüssigen goldenen Ballast befreit und direkt auf der Haut getragen. Die braunhaarige Véronique und die blonde, aus Straßburg stammende, Rebecca haben ihre ersten Schritte auf der Place Vendôme gemacht, bevor sie vor 3 Jahren ein erschwingliches Schmucklabel erfanden, um den Brillanten zu befreien und ihm seinen vollen Glanz zurückzugeben. Dabei besticht auch die Schatulle, die darauf anspielt, dass man den Brillanten wie eine kostbare Lotion direkt auf der Haut tragen kann. (C.L.) La Brune et La Blonde, - Exclusivité chez Dayline Joaillerie - Exklusiv bei Dayline Joaillerie 3, petite rue de l’Église • Strasbourg + 33 (0)3 88 23 53 13 www.dayline-joaillerie.com


nt mome io n d u ll u n g it s o p e Ex rausst Sonde

RK A T S ECHT ! R E P R Ă– K S! P N I R O E C D N

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www.levaisseau.com 1 bis rue Philippe Dollinger 67000 Strasbourg

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Lifestyle

Zut ! Magazine

Laurence Bentz + Hugues François | brokism


68 zut ! Lifestyle × Beauté / Santé

Le nouveau site de Weleda à Huningue, inauguré en 2011, mise sur des lignes organiques qui renvoient aux matières premières utilisées par la marque et à son logo, dessiné par Rudolf Steiner. Le mur végétal à l’entrée est entretenu de manière éco-responsable. Das neue Weleda-Werk in Hüningen, eröffnet 2011. Die organischen Linien verweisen auf die natürlichen Rohstoffe, welche von der Marke eingesetzt werden, und auf ihr von Rudolf Steiner entworfenes Logo. Die Pflege der Pflanzenwand im Eingang ist nachhaltig gestaltet.


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Bio-graphie d’une marque L’authentique n’a jamais été aussi tendance. Aussi, avec ses packaging minimalistes et rétro, ses produits à base de plantes fabriqués au cœur de l’Alsace transfrontalière avec une stratégie éco-responsable, diffusés essentiellement dans l’espace rassurant de la pharmacie, la marque suisse Weleda n’a jamais été aussi désirable. Ses produits sont toujours restés fidèles aux préceptes qui lui ont donné naissance : ceux de Rudolf Steiner, fondateur de l’anthroposophie et de la médecine anthroposophique, qui envisage l’être humain dans ses dimensions à la fois physiques, psychiques et personnelles. Une philosophie qui pose également les bases de l’agriculture biodynamique, conduit à la fondation des écoles Waldorf-Steiner et véhicule des valeurs vers lesquelles on se tourne à nouveau aujourd’hui. « Rudolf Steiner était certes un philosophe, mais il avait un sens pratique très aiguisé !, explique Peter Braendle, président du Directoire France depuis 2012. Il a amené beaucoup d’idées concrètes que nous utilisons encore dans nos produits, mais aussi dans un management très axé sur le dialogue. » Et la marque entend bien conserver ces valeurs fondamentales. La consomm-actrice universelle Née en 1921, Weleda installe ses laboratoires à Arlesheim en Suisse (à une dizaine de kilomètres de Bâle) et à Schwäbisch-Gmünd en Allemagne puis, dès 1924, à Saint-Louis en Alsace, à quelques kilomètres de son site actuel. Elle développe des produits pharmaceutiques, utilisés en complément de traitements médicaux, ainsi que des cosmétiques. Très vite, la marque s’exporte aux quatre coins du monde et doit s’adapter aux marchés locaux, favorisant l’autonomie des 17 filiales qui distribuent ses produits dans plus de 50 pays. Ces dernières années, Weleda se recentre ainsi sur un marketing destiné à une consommatrice informée et ultra mobile. « Aujourd’hui, nous avons plusieurs types de clientes, explique

Par — VON Caroline Lévy PHOTOS — FOTOS Dorian Rollin

Pionnière dans le domaine des cosmétiques naturels et bio, Weleda n’a pas pris une ride. Née il y a 90 ans et installée à Huningue, elle est toujours restée fidèle à ses principes et à son image, qui correspondent aujourd’hui parfaitement à une époque avide d’authentique et de développement durable. Portrait d’une marque dans l’air du temps.

Peter Braendle. Celles qui recherchent le bio à tout prix et ne tombent pas dans le piège du greenwashing, et celles qui ne sont intéressées que par l’efficacité du produit, en fermant les yeux sur le détail de sa composition. Notre défi est de rester fidèle à notre philosophie en jouant le jeu du marché. » Dans sa conquête d’une clientèle diversifiée, Weleda a même réussi à investir les coulisses des Fashion Weeks internationales, en y proposant des ateliers de massage post-défilés pour les mannequins aux pieds encore endoloris par le show. Victoria Beckham serait d’ailleurs l’une des adeptes de la Skin Food, la crème multi-usages réparatrice qu’elle emporte partout avec elle ! Naturellement bio La force du groupe Weleda réside notamment dans l’étendue de sa gamme qui offre des solutions et des soins pour tous les âges. Les soins bébé et maternité sont largement recommandés par les sagesfemmes, et tous les cosmétiques (visage, corps, capillaire, hygiène, etc.) répondent à une Charte qualité bénéficiant de la garantie du label Natrue – True Friends of Natural and Organic Cosmetics. La Nature demeure l’élément fondateur de Weleda,

et les formules sont parfois les mêmes depuis 90 ans, comme celle de l’huile de massage à l’Arnica, lancée en 1926, dont la plante provient du massif des Vosges. « Nous portons une grande attention à la qualité des produits, clame Peter Braendle, et pour l’atteindre au mieux, nous avons créé nos propres jardins afin de travailler avec les plantes les plus fraîches possibles, en Alsace, Allemagne, Angleterre et dans le Bénélux. » Et de surenchérir : « Chez Weleda, nous préférons capitaliser sur les produits « avec » plutôt que sur les « sans » (sans parabènes, sans parfum, etc., ndlr) en recherchant les actifs et formules les plus efficaces. » En véritable précurseur, faisant aujourd’hui écho à la folie locavore, Weleda s’appuie sur son territoire en en utilisant au mieux les précieuses ressources et en le valorisant. En témoigne son rapprochement avec l’association la Petite Camargue Alsacienne – première réserve naturelle d’Alsace, située à 4 km du site Weleda –, qu’elle mécène afin de promouvoir la biodiversité dans la région.


70 Beauté / Santé × Weleda

“ Chez Weleda, nous préférons parler de produits “avec” plutôt que de produits “sans” ! ” Weleda en chiffres

Les laboratoires Weleda fabriquent des préparations pharmaceutiques, diététiques et des produits cosmétiques « naturels » distribués dans le monde entier. Les matières premières proviennent de ses jardins bio-dynamiques mais aussi du commerce équitable. Weleda stellt „natürliche“ pharmazeutische und kosmetische Produkte sowie Diätetika her, die in der ganzen Welt vertrieben werden. Die Rohstoffe stammen aus den markeneigenen Biogärten und aus fairem Handel.

Design écolo-chic Répondant à une politique cohérente au niveau du groupe et à une réglementation stricte, le site français produit la quasitotalité de ses médicaments. L’évolution du cadre règlementaire a conduit les laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques à adapter leurs outils de production et à devoir repenser toute la structure du bâtiment. Le projet de refonte totale du site a été porté en association avec l’architecte-paysagiste parisienne Maryam Ashford-Brown et l’architecte alsacien Richard Lang. Après deux années de travaux et 700 000 € d’investissement, le site Weleda a fait peau neuve en décembre 2011. Un écrin contemporain et résolument écologique sur une surface doublée. « L’idée de nature est omniprésente dans le nouveau bâtiment, de l’architecture aux lignes arrondies et organiques jusqu’au

mur végétal de 70 m2 conçu par Patrick Blanc », explique Jean-Michel Libion, directeur technique et un des deux chefs de projet Weleda. Un cadre de travail exceptionnel où la lumière naturelle prime, où les couleurs « vives » des sites de production ont été choisies en concertation avec les salariés, dans une démarche collaborative très actuelle. L’ergonomie a été optimisée sur l’ensemble du bâtiment, dans un souci environnemental constant, afin de rester cohérent avec la devise de la marque et les préceptes de Rudolf Steiner : être en accord avec l’être humain et la nature. www.weleda.fr

— Leader sur le marché de la cosmétique bio et 3e acteur sur le marché de la cosmétique naturelle et bio. — Chiffre d’affaires de 60 millions d’euros en France en 2013. — 24 millions d’euros pour les produits pharmaceutiques et 36 millions pour les produits cosmétiques. — 1300 références de produits pharmaceutiques, dont la grande majorité sur prescription. 3 à 4 ans de recherches avant le lancement d’un nouveau produit, garanti 100% naturel et bio, avec un packaging respectueux de l’environnement (contre en moyenne 12 mois dans l’industrie cosmétique). — 50% des ventes Weleda se font en pharmacie, 25% en para-pharmacie et 25% dans les magasins bios. — La France est le 2e marché après l’Allemagne.


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BIO-grafie einer Marke Als Pionier der Natur- und Biokosmetik konnte sich Weleda seine Jugend bewahren. Die vor 90 Jahren in Hüningen gegründete Marke ist ihrem Image und ihren Prinzipien immer treu geblieben, Werte, die heute erstaunlich gut in eine Zeit passen, in der man sich wieder auf Authentizität und Nachhaltigkeit besinnt. Beschreibung einer ewig zeitgemäßen Marke. Authentizität war noch nie so trendy. Mit ihren minimalistischen und altmodisch anmutenden Verpackungen, den auf Pflanzenbasis im Herzen des Elsass umweltschonend hergestellten Produkten und dem prestigeträchtigen Vertrieb Apothekenpflichtiger Produkte ist die Marke Weleda heute begehrter als je zuvor. Ihre Produkte sind nach wie vor ihren Gründungsprinzipien treu geblieben: Es sind die Prinzipien von Rudolf Steiner, dem Gründer der Anthroposophie und der anthroposophischen Medizin, die den Menschen in seiner physischen, psychischen und individuellen Ganzheit wahrnimmt. Eine Philosophie, die auch den Grundlagen der biodynamischen Landwirtschaft entspricht, zur Gründung der Waldorf-oder RudolfSteiner-Schulen geführt hat und genau die Werte vertritt, auf die man sich heute zurückbesinnt. „Rudolf Steiner war ein Philosoph, aber er war sehr praktisch orientiert!“ erklärt Peter Braendle, der seit 2012 französischer Vorstandsvorsitzender ist. „Er hat sehr viele konkrete Ideen eingebracht, die wir bis heute in die Herstellung unserer Produkte einfließen lassen, ebenso wie in unseren Managementstil, der sehr auf Partizipation beruht“. Grundlegende Werte, welche die Marke auch in Zukunft weiterleben will.

Die universelle Verbraucherin Weleda wurde 1921 gegründet. Die Labore der Marke entstanden zunächst in Arlesheim, in der Schweiz (10 km von Basel) sowie in Schwäbisch-Gmünd in Deutschland. 1924 kam noch eines in Saint-Louis hinzu, im Elsass, nur wenige Kilometer von dem heutigen Firmensitz entfernt. Weleda entwickelte von Anfang an Pharmaprodukte der Komplementärmedizin sowie Kosmetik. Bald schon wurden die Erzeugnisse der Marke in alle Welt exportiert, und Weleda musste seine Produkte den Anforderungen seiner Märkte anpassen, was zu einer großen Unabhängigkeit der 17 Filialen führte, die für den Vertrieb in 50 Ländern sorgen. In den letzten Jahren hat sich das Marketing von Weleda entsprechend auf eine informierte und hochmobile weibliche Kundschaft fokussiert. Peter Braendle erläutert: „Heute haben wir

unterschiedliche Kundinnen. Diejenigen, die unbedingt Bio kaufen wollen und die nicht dem Greenwashing auf den Leim gehen, und diejenigen, die nur ein wirksames Produkt wollen und denen die Einzelheiten der Herstellung egal sind. Unsere Herausforderung ist es, unserer Philosophie treu zu bleiben und gleichzeitig den Anforderungen des Marktes gerecht zu werden.“ Auf seinem Weg zur Diversifizierung seiner Zielgruppen ist es Weleda sogar geglückt, sich in den Kulissen der internationalen Modeschauen zu etablieren, indem es den wundgelaufenen Modells nach der Show Massage-Ateliers anbot. Viktoria Beckham soll angeblich sogar ein Fan der Skin Food sein, einer vielseitigen Hautcreme, ohne die sie angeblich nie verreist!


72 Beauté / Santé × Weleda

Natürlich bio Die Stärke der Weleda-Gruppe liegt vor allem in ihrer Produktvielfalt, die für jedes Alter das passende Pflegeangebot hat. Die Produkte für Babys und Mütter werden regelmäßig von Hebammen empfohlen, und alle Kosmetika (Gesicht, Körper, Haare, Hygiene, usw.) erfüllen die Anforderungen der vom Label Natrue – True Friends of Natural and Organic Cosmetics definierten Qualitätscharta. Die Natur bleibt das Herzstück von Weleda, und die Formeln haben sich teilweise seit 90 Jahren nicht geändert, wie zum Beispiel die des Arnika Massageöls, das 1926 zum ersten Mal angeboten wurde und dessen Arnika in den Vogesen angebaut wird. „Wir achten sehr auf die Qualität unserer Produkte“ sagt Peter Braendle, „und um dieser Anforderung am besten gerecht zu werden, haben wir im Elsass, in Deutschland, in England und im Benelux eigene Gärten angelegt, um stets die frischesten Pflanzen zu haben. Wir bei Weleda setzen lieber auf Produkte „mit“ als auf Produkte „ohne“ (Anm. d. Red.: wie z. B. Produkte „ohne“ Parabene, Parfum, usw...), indem wir die effektivsten Wirkstoffe und Formeln einsetzen.“ Als wahrer Vorreiter des heutigen Trends zu regionalen Erzeugnissen hat Weleda sich von Anfang an auf seine Herkunft besonnen, seine Region aufgewertet und dessen Ressourcen so effektiv und sinnvoll wie möglich eingesetzt. Ein weiteres Beispiel dafür ist Weledas Unterstützung des Vereins zum Schutz der Petite Camargue Alsacienne, der dem Erhalt des größten elsässischen Naturschutzgebiets verpflichtet ist und somit zum Erhalt der Biodiversität der Region beiträgt.

Öko ist chic Im Einklang mit der Firmenpolitik und gemäß geltender französischer Gesetzgebung werden die medizinischen Produkte von Weleda alle im Französischen Werk produziert. Eine Veränderung in der Gesetzgebung hat die pharmazeutischen und kosmetischen Labore dazu gezwungen, ihre Produktionswerkzeuge und -gebäude vollkommen zu erneuern. Das umfassende Erneuerungsprogramm des Werks entstand in Zusammenarbeit mit der Pariser Architektin und Landschaftsgärtnerin Maryam Ashford-Brown sowie dem elsässischen Architekten Richard Lang. Nach zweijährigen Umbauarbeiten und einer Gesamtinvestition von 700.000 € wurde der runderneuerte Weleda-Standort im Dezember 2011 eröffnet. Das Werk ist nun ein zeitgemäßer Rahmen für die Marke, umweltveträglich und besitzt eine doppelt so große Fläche

wie zuvor. „Das Konzept der Natur ist im neuen Gebäude überall präsent, von der Architektur mit ihren gerundeten, organischen Linien bis hin zur 70 m² großen Pflanzenwand, welche Patrick Blanc entworfen hat“, erklärt JeanMichel Libion, technischer Leiter und einer der beiden Projektleiter von Weleda. Ein einzigartiges Arbeitsumfeld mit viel natürlichem Licht, in dem die „lebhaften“ Farben der Produktionsanlagen in Abstimmung mit den Mitarbeitern gewählt wurden, im Rahmen eines sehr zeitgemäßen partizipativen Ansatzes. Auch die Ergonomie wurde im gesamten Gebäude mit Blick auf die Umwelt optimiert, um dem Wahlspruch der Marke und den Prinzipien von Rudolf Steiner treu zu bleiben: Stets im Einklang mit dem Menschen und der Natur zu handeln. www.weleda.fr


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Weleda in Zahlen — Marktführer bei Naturkosmetik in Europa und drittgrößter Anbieter im Markt für Natur- und Biokosmetik. — Jahresumsatz 2013 für Frankreich: 60 Millionen Euro. — 24 Millionen bei Pharmazeutika und 36 Millionen bei Kosmetika. — 1.300 pharmazeutische Produkte, davon die meisten verschreibungspflichtig. 3 bis 4 Jahre Forschungsarbeit vor Start jedes neuen Produktes (gegen 12 Monate in der konventionellen Kosmetikindustrie). Alle Produkte zu 100% natürlich und biologisch. Umweltverträgliche Verpackung.

— 50% der Verkäufe finden in Apotheken statt. 25% der Verkäufe in Drogerien und ähnlichen Einrichtungen. Weitere 25% in Bio-Läden. — Frankreich ist der zweitgrößte Markt nach Deutschland.

“Wir bei Weleda setzen lieber auf Produkte „mit“ als auf Produkte „ohne“!”


74 zut ! Lifestyle × Design

Une marque qui n’en est pas une, un patron passionné, des prestations à la carte : bienvenue chez No Name Kitchen Manufacture. Roland Szélé a créé une nouvelle façon de penser la cuisine haut de gamme. Pour chacun.


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Soul Kitchen Par — VON Julien Pleis Photos — FOTOS Dorian Rollin

Petit récapitulatif : Roland Szélé commence son chemin parmi les cuisines en 1975. À 25 ans, il est le premier à importer la marque allemande Bulthaup, désormais mondialement connue. Il démarre petit, dans un simple studio colmarien, pour devenir au fil des années Directeur général France du groupe, créer un véritable réseau de distribution et hisser la marque parmi les leaders mondiaux des fabricants de cuisine « très haut de gamme ». Cette fidélité à Bulthaup et sa persévérance lui permettent d’acquérir une connaissance et une maitrise sans faille du métier et l’amènent à collaborer avec des sommités de la gastronomie. D’ailleurs, quelle meilleure école que le travail aux côtés de grands chefs ? Chez Anne Sophie Le Pic, Olivier Roellinger et consorts, l’amateurisme n’existe pas. Et en ce qui concerne l’agencement et l’optimisation de leur espace de travail, l’exigence est totale. Une série de défis que Roland relèvera, dans une quête constante de qualité et avec perfectionnisme. 36 ans plus tard, en 2012, lassé par un rythme de travail effréné et un business de plus en plus déshumanisé, Roland sent poindre l’envie d’autre chose : s’approcher à nouveau de ce qu’il appelle « les belles valeurs ». Il quitte donc l’entreprise mère, tout en restant distributeur de la marque, et réfléchit à ses options d’avenir. La retraite ? Très peu pour lui. Il veut rester actif et a encore des choses à montrer. Rejoindre la concurrence ? Ce serait pure hérésie, trop attaché qu’il est aux trois décennies passées chez Bulthaup. Que faire alors ? C’est à ce moment qu’il se décide à monter sont propre studio de création. Pas une marque, plutôt un label, à taille humaine, emprunt des valeurs

qui lui manquent tant et qui exprimera tout son savoir faire ainsi que celui des artisans avec qui il travaille. Il cherche alors un nom qui soit évocateur de cette « non-marque ». Ce sera No Name, tout simplement, auquel il joint tout de même Kitchen pour rappeler le domaine de compétence. Mais quelque chose manque encore : un terme qui marquerait l'aspect artisanal du projet et ses rapports privilégiés avec collaborateurs et clients. Il penche alors pour Manufacture. No Name Kitchen Manufacture est né. Son travail tourne autour d’une idée majeure, presque une obsession, qu’il formule ainsi : « Remettre l’individu au centre du processus créatif. » Chacune de ses créations est unique, prenant en compte au maximum les attentes, les spécificités et les goûts de chaque client. Fini les cuisines certes luxueuses et suréquipées, mais standardisées. Fini les modules normalisés, les couleurs issues de nuanciers et les catalogues de références simplement déclinées. Désormais, Roland travaille le sur-mesure, du corps de meuble à la profondeur des tiroirs en passant par les finitions, brossées, vernies ou mattes. Une personne, un univers, une cuisine. Mais pour arriver à ce résultat, il repense la manière d’élaborer cet espace de vie. Une cuisine, qu’est-ce que c’est ? C’est un véritable espace de convivialité, pas un musée, et plus que tout, c’est un espace où l’on cuisine ! Cela parait évident, mais au fil de sa carrière Roland s’est rendu compte que pour beaucoup (clients ou professionnels) l’esthétique passe avant la fonctionnalité… Chez No Name Kitchen

Manufacture, l’ergonomie et le design ne font qu’un, sans jamais prendre le pas l’un sur l’autre, atteignant un parfait équilibre. Pour y parvenir, il faut commencer dès la phase de recherche et d’études, explorer le spectre des contraintes. Tout débute par une série de questions élémentaires mais souvent ignorées par les cuisinistes, même dans le milieu restreint des prestations haut de gamme. Par exemple, un fondamental, trop rarement abordé lors de la phase de conception : « Êtes-vous droitier ou gaucher ? » De même, « les personnes qui utilisent la cuisine sontelles grandes ou petites ? » À partir de là, les paramètres sont à affiner pour permettre à chaque usager de profiter au mieux de sa cuisine, d’un point de vue pratique et esthétique. Une fois cette étape bouclée, vient le temps des goûts et des couleurs, qui feront véritablement l’identité de la cuisine et sa singularité. Matières, couleurs, formes, rien n’est laissé au hasard, et surtout aucune demande ne s’entend répondre « non ». Une cuisine entièrement noire, c’est possible. Une cuisine quasi invisible sans poignées ni accessoires apparents, c’est possible. Une cuisine composée de chêne blanc et d’inox massif, c’est possible. Les seules limites seront techniques ou spatiales, pour le reste, encastrable, modulable, motorisé, manuel, c’est à la convenance du client. Enfin, Roland Szélé a réussi un tour de force : se soustraire aux sirènes dévorantes du branding. Aucun de ses meubles, aucune de ses cuisines ne sont estampillés No Name Kitchen Manufacture. La discrétion fait partie des valeurs qu’il défend, et à l’humilité répond la place à la qualité du travail.


76 Design × No Name Kitchen Manufacture

Eine Marke die keine ist, ein passionierter Chef, Küchen à la Carte: Willkommen bei No Name Kitchen Manufacture. Roland Szélé hat die hochwertige Küche neu definiert. Für jeden. Zunächst ein kurzer Rückblick: Roland Szélé beginnt seine Laufbahn im Küchengeschäft im Jahr 1975. Mit 25 Jahren ist er der erste französische Importeur von Bulthaupt, der inzwischen weltweit renommierten deutschen Marke. Er fängt klein an, in einem einfachen Colmarer Küchenstudio, steigt im Laufe der Jahre zum französischen Generaldirektor der Unternehmensgruppe auf, schafft ein richtiges Vertriebsnetz und verhilft der Marke zu ihrem heutigen Platz unter den absoluten „High-End“ Küchenanbietern. Diese Treue zu Bulthaupt und sein Durchhaltevermögen haben ihm zu seinem außergewöhnlichen Wissens- und Erfahrungsschatz verholfen und ihm Partnerschaften mit einigen der größten Persönlichkeiten der Gastronomie ermöglicht. Welch bessere Schule kann man sich vorstellen, als an der Seite eines großen Chefs zu lernen? Bei Anne Sophie Le Pic, Olivier Roellinger und ihren Kollegen gibt es keinen Platz für Dilettantismus. Und die Zusammenstellung und Optimierung ihrer Arbeitsräume müssen den höchsten Ansprüchen genügen. Herausforderungen, die Roland durch sein ständiges Streben nach Qualität und Perfektion erfolgreich gemeistert hat. 36 Jahre später, 2012, ist er den atemlosen Arbeitsrhythmus und das immer entmenschlichtere Geschäft leid: Er will

etwas Neues, eine Rückkehr zu dem, was er die „schönen Werte“ nennt. Er verlässt also den Mutterkonzern, bleibt aber Vertretung der Marke, und überlegt sich, wie er seine Zukunft gestalten will. Ruhestand? Nicht für ihn. Er will aktiv bleiben und noch vieles Beweisen. Zur Konkurrenz gehen? Nach drei Jahrzehnten bei Bulthaupt für ihn undenkbar. Was also? Roland entscheidet sich für ein eigenes Küchenstudio. Keine Marke, eher ein Label, in menschlicher Größe, in dem die Werte, die er so vermisst, gelebt werden, und in dem er zusammen mit seinen Handwerksmeistern ihrem gemeinsamen Können den Raum geben kann, den es verdient. Er überlegt sich einen Namen, der dieses Konzept einer

„Nicht-Marke“ wiedergibt und klar als Küchenstudio erkennbar ist: „No Name Kitchen“. Doch es fehlt noch etwas: ein Begriff, der auf die handwerkliche Dimension und auf seine besondere Kundenausrichtung hinweist. Die „No Name Kitchen Manufacture“ war geboren. Seine ganze Arbeit dreht sich um einen Hauptgedanken, beinahe schon eine Obsession, die er wie folgt beschreibt: „Wieder das Individuum ins Zentrum des kreativen Prozesses stellen“. Jede seiner Kreationen ist einzigartig und bezieht die Erwartungen, den Geschmack und die Besonderheiten der jeweiligen Kunden so weit ein, wie es nur irgend möglich ist. Das


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ist das Ende der superausgestatteten aber standardisierten Luxusküchen, das Ende der normierten Module, der vorgegebenen Farben und der Referenznummern. Jetzt kreiert Roland Maßkonfektionen, vom Korpus bis zur Schubladentiefe, mit einer Vielzahl von Oberflächenfinishs, egal ob gebürstet, lackiert oder matt. Ein Individuum, eine Welt, eine Küche. Doch um zu diesem Ergebnis zu gelangen, musste er zunächst die übliche Sichtweise auf diesen Lebensraum hinterfragen und neu definieren. Was ist eine Küche? Es ist ein Ort der Geselligkeit, kein Museum, und vor allem, es ist der Ort, an dem gekocht wird! Was selbstverständlich erscheint, ist es nicht immer: Roland hat im Laufe seiner Karriere oft erlebt, dass vielen Kunden oder Profis das Design wichtiger ist, als die Funktionalität. Bei No Name Kitchen schließt das eine das andere nicht aus, und beide stehen im Gleichgewicht zueinander. Um zu diesem Ergebnis zu gelangen, bedarf es von Anfang an der entsprechenden

Planung und Analyse, und ein Anforderungskatalog muss erstellt werden. Er beginnt mit einer Reihe einfacher Fragen, die leider – selbst in den anspruchsvollsten Küchenstudios – oft vergessen werden: „Sind Sie Rechts- oder Linkshänder?“ oder „Wird die Küche eher von großen oder von kleinen Menschen benutzt?“ Von dort aus werden die Parameter immer weiter präzisiert, bis die für den Kunden beste Küche dabei herausspringt, sowohl was die Funktionalität als auch was das Design angeht. Ist diese Etappe abgeschlossen, wird der Kunde nach seinen Designwünschen gefragt, welche die Identität der Küche und ihre Einzigartigkeit bestimmen. Materialien, Farben, Formen, nichts ist dem Zufall überlassen und kein Kunde wird jemals „nein“ zu hören kriegen. Eine komplett schwarze Küche: Gerne! Eine praktisch unsichtbare Küche ohne Griffe oder sichtbare Geräte: Kein Problem! Eine Küche aus weiß gebeizter Eiche und Edelstahl: Aber ja! Die einzigen Einschränkungen sind

technischer oder räumlicher Natur, alles andere, ob eingebaut, modular, motorisiert, manuell, kann der Kunde bestimmen. Roland Szélé hat eine wahre Tour de Force vollbracht: Er hat sich den Lockungen des Brandings entzogen. Keines seiner Möbel trägt das Label No Name Kitchen Manufacture. Diskretion gehört zu den Werten, die er verteidigt, und so groß seine Bescheidenheit ist, so viel Platz gewährt er der Qualitätsarbeit. No Name Kitchen Manufacture 1, rue des Peupliers Les Erlen • Wettolsheim +33 (0)3 89 41 02 43 www.nn-kitchenmanufacture.com


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lifestyle

Shopping

e-shop design decoburo, en plus de son showroom à Zellenberg consacré à l’univers du bureau, possède désormais un site de vente ligne entièrement dédié à la marque USM. Ce classique incontournable du mobilier système, fort de ses presque 50 ans d’expérience et qui joue la métamorphose en permanence puisque reconfigurable à l’infini, est désormais disponible d’un clic et livrable sous 15 jours. Neben seinem der Bürowelt gewidmeten Showroom in Zellenberg besitzt decoburo nun einen Extra-Online-Shop für das Label USM. Dieser beinahe 50-jährige Klassiker im Bereich des modularen Möbeldesigns ist mit seinen immer wieder aufs Neue kombinierbaren Modulen nun nur noch einen Klick und maximal 15 Tage Lieferzeit von Ihnen entfernt. www.decoburo-store.com


Photos — Fotos : Henri Vogt

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RESTAURANT

In Vino Veritas

In Vino Veritas est né de la rencontre d’Andrea, Cyril et Giuseppe, et de leur amour pour les saveurs piémontaises. De cette passion commune, ils ont créé un bar à vins, afin de faire découvrir la richesse des cépages italiens. Dans leur volonté de défendre et de soutenir un terroir, ils ont choisi de ne proposer que de crus issus de l’agriculture biologique ou biodynamique, respectant l’environnement et les techniques ancestrales de vinification. Un respect que l’on retrouve dans l’assiette, au travers d’une petite carte très maitrisée, emprunte des valeurs de la « slow food », avec des produits authentiques, rares et précieux, à contrecourant de l’uniformisation des goûts et de la surproduction inutile. Pour se faire une idée de cette philosophie, on commandera les Plin al tarufo nero con olio di tartufe, avec un Barolo vigoureux… Sourire garanti ! (J.P.) In Vino Veritas 25, place de la Cathédrale • Strasbourg www.restaurant-invinoveritas.com Ouvert les midis (sauf mercredi et dimanche) et tous les soirs à partir de 18h Mittags geöffnet (außer mittwochs und sonntags) sowie jeden Abend ab 18.00 Uhr

In Vino Veritas entstand durch die Begegnung von Andrea, Cyril und Giuseppe, und ihrer gemeinsamen Vorliebe für die Genüsse des Piemonts. Aus ihr heraus schufen sie diese Weinbar, um auch ihre Kundschaft auf den Geschmack des Reichtums der italienischen Reben zu bringen. Da sie den Wunsch haben, ein Terroir zu unterstützen und zu verteidigen, haben sie sich dazu entschlossen, ausschließlich Wein aus biologischem oder biodynamischem Anbau anzubieten, weil dieser zugleich die Umwelt schützt und zum Erhalt der althergebrachten Techniken zur Weinerzeugung beiträgt. Derselbe Respekt spiegelt sich auch in der kurzen, aber perfekt beherrschten Speisekarte wieder, die, voller authentischer, seltener und hochwertiger Zutaten, dem « slow food » verpflichtet ist und dem heutigen Zwang nach Überproduktion und Vereinheitlichung die Zunge herausstreckt! Um sich mit dieser Philosophie näher vertraut zu machen, empfiehlt sich beispielsweise die Bestellung der Plin al tarufo nero con olio di tartufe, zusammen mit einem kräftigen Barolo... Es wird Ihnen ein Lächeln ins Gesicht zaubern! (J.P.)


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lifestyle

HOTEL

Die Geschichte umarmen Hôtel de Guise • Nancy 18, rue de Guise +33 (0)3 83 32 24 68 www.hoteldeguise.com

Qui n’a rêvé d’avoir rendez-vous avec l’Histoire – avec un grand “H” –, celle qui n’a jamais cessé de nous faire fantasmer ? Dès qu’on entre dans l’Hôtel de Guise, à Nancy, on mesure la délicieuse présence de celleci ; la douce charge historique s’inscrit à chaque endroit dans les espaces détente et naturellement dans la décoration intérieure qui renoue avec la grande tradition. Construit dans une demeure seigneuriale du XVIIIe, elle-même érigée sur les bases d’une ancienne abbaye du début du XVIIe, l’Hôtel nous permet d’embrasser les vestiges d’un passé glorieux : la comtesse de Bressey, initiatrice de cette demeure avec le marquis de Jouffroy, n’a-t-elle pas été la favorite à la cour du roi Stanislas ? Bref, les poutres et fleurs de lys peintes, le dallage, la cheminée monumentale, le magnifique escalier en fer forgé, tout concourt à vivre des instants de romance au cœur de la vieille ville de Nancy. (E.A.)

Wer hat noch nie davon geträumt, ein Stelldichein mit der Geschichte zu haben? In eine Zeit zu reisen, die einen ins Schwärmen bringt? Wer das Hôtel de Guise in Nancy betritt, spürt die Strahlkraft der Geschichte in jedem Winkel, sei es nun in den Entspannungsräumen oder in der Innendekoration, welche das Erbe des Hauses wiederspiegelt. Das Hotel befindet sich in einem großen Herrenhaus des 18. Jahrhunderts, das seinerseits wiederum auf den Grundmauern einer ehemaligen Abtei aus dem 17. Jahrhundert errichtet wurde. Der Gast kann sich der prunkvollen Vergangenheit des Ortes nicht entziehen: Die Comtesse de Bressey, welche zusammen mit dem Marquis de Jouffroy einst dieses Haus errichtete, war schließlich eine der Favoritinnen des König Stanislas. Die Balken, die gemalten Lilien, die Bodenkacheln, der monumentale Kamin, die wunderbare, gusseiserne Treppe – all dies trägt zur einmaligen Stimmung in diesem im Herzen Nancys gelegenen Haus bei. (E.A.)


Conception graphique : Chic medias / Photo : Christophe Urbain

7 Tage in der Woche geöffnet • Betriebsfeste • Weihnachstfeiern • Cocktails • Empfänge

Le Jardin de l’Orangerie

Parc de l’Orangerie • 67000 Strasbourg • 03 90 41 68 05 W W W. J A R D I N O R A N G E R I E . F R


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Chic Médias & Médiapop Zeitschriftenherausgeber

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Automne / Hiver 2014

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La culture n'a pas de prix

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Haut-Rhin N° 4

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Oberrhein —Rhin Supérieur

Numéro 4 / Gratuit

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Oberrhein N° 0

Novo N° 32

www.zut-magazine.com www.novomag.fr

Chic Médias / 12 rue des Poules - 67000 Strasbourg médiapop / 12 quai d'Isly - 68100 Mulhouse

12 —> 01.2015

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SONDERAUSGABE 01

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TOMI UNGERER WWW.ZUT-MAGAZINE.COM

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22 €

foto : Pascal Bastien

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