City magazine Gratuit
2016
Printemps
Culture Tendances Lifestyle
Lorraine | Luxembourg NumĂŠro 14
G A L E R I E S L A F AY E T T E M E T Z 4 RUE WINSTON CHURCHILL D U L U N D I A U V E N D R E D I D E 9 H 3 0 À 19 H 3 0 E T L E S A M E D I D E 9 H 3 0 À 2 0 H *“Absent du bureau”
WEDNESDAY Agency - 44 GL 552 116 329 RCS PARIS
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Réalisation Myriam Commot-Delon / Photo Alexis Delon
Veste, tunique rayée boutonnée dos et pantalon en lin Ipsae. Mules en veau Givenchy.
Prochain numéro Zut ! 15 Sortie juin 2016
Une annonce dans nos pages ? Contactez nos chargés de développement
Bruno Chibane bruno.chibane@chicmedias.com 06 08 07 99 45 Caroline Lévy caroline.levy@chicmedias.com 06 24 70 62 94 Céline Loriotti celine.loriotti@chicmedias.com 06 64 22 49 57 Philippe Schweyer ps@mediapop.fr 06 22 44 68 67
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Zut ! Ours
Contributeurs Zut ! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administration & gestion Charles Combanaire Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker Promotion et partenariats Caroline Lévy, Céline Loriotti Commercialisation & développement Bruno Chibane, Anthony Gaborit, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer
Rédacteurs Emmanuel Abela, Florence Andoka, Cécile Becker, Benjamin Bottemer, Myriam Commot-Delon, Franck Dupont, Caroline Lévy, Lucie Lumet, Philippe Schweyer, Adèle Sagan Stagiaire rédaction Séverine Manouvrier Design graphique Hugues François, Clémence Viardot, Eva Coste Stylistes Myriam Commot-Delon, Adèle Sagan Photographes Aurélie Augé, Pascal Bastien, Julian Benini, Thibaud Dupin, Alexis Delon / Preview, Hugues François, Arno Paul Illustrateurs Laetitia Gorsy Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Modèles Romaine / Up Models Paris Coiffure Alexandre Lesmes / Avila Make-up Jacques Uzzardi Assistante mode Nour Mokaddem
Ce magazine trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Tirage : 7500 exemplaires Dépôt légal : avril 2016 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789
Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion LD Diffusion 32, rue d’Oelleville 88500 Totainville Abonnements abonnement@chicmedias.com
Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Romaine / Up Models Paris Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila Make-up artist Jacques Uzzardi Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview-tm.fr Robe en lin Céline. Lunettes solaires Nymphomany Thierry Lasry.
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Zut ! Sommaire
8 Édito
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29 Culture
Courrier des lecteurs
30 Portrait
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Éléonore Darmon
Au bon parfum Les parfums cultes # 1 : Jicky
14 Madeleine Radioactivités
16 Metz vu par Violaine Higelin, Henriette Mougenot, Dorothée Rachula
20 Nancy vu par Cécile Mouton, Camille Mutel, Françoise Mutel
24 Luxembourg vu par Marie-Hélène Onursal, Jessica Koeune, Stilbé Schroeder
La violoniste nancéienne revendique l’ouverture de la musique classique.
32 Rencontre Nina et Loulou Robert Les filles de Denis Robert évoquent leur enfance et leur rapport à la création.
34 Musique Grand Blanc Nos Messins favoris échafaudent avec Mémoires vives une musique urbaine, percutante et hypnotique.
36 Danse Breakin’ Convention Luxembourg
Le collectif Schlåss.
71 Lifestyle
44 Culture Zut !
72 Design
42 Neue Vague
Les sélections de la rédaction.
49 Tendances 50 Mode Unfolding Le printemps se déploie : couleurs et formes structurées.
60 Urban Styles La mode dans la rue C’est la wax qu’il préfère.
62 Mode Up to date Vague blue jeans dans les dressings.
La danseuse et chorégraphe luxembourgeoise Kendra J. Horsburgh revient sur ses terres en conquérante de la danse hip-hop.
64 Mode
38 Instant Flash
66 Tendances Zut !
Jain, Oxmo Puccino, General Elektriks.
Shopping Je te patche, tu me patches.
Les sélections de la rédaction.
Un moodboard vert & rose Les plus beaux objets aux couleurs du printemps.
76 Zut ! à table L’événement Les dîners insolites du patrimoine
78 Zut ! à table Les lieux Voyou Delicatessen, L’Instant
80 Lifestyle Zut ! Les sélections de la rédaction.
Nancy
46 rue Stanislas 54000 www.lilithparis.com
03 83 36 50 25
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Zut ! Édito
Panama Papers (suite) Par Philippe Schweyer
James Coburn
Cela faisait des semaines que mon banquier essayait de me joindre. J’ai fini par décrocher mon téléphone pour ne pas envenimer la situation. Il était temps pour moi d’affronter la dure réalité. - Vous savez pourquoi je vous appelle ? - J’imagine que c’est pour m’aider à trouver une solution miraculeuse à mes petits problèmes de trésorerie… - En quelque sorte. - Qu’est-ce que vous proposez ? - Le paradis. - Le paradis n’existe pas. - Oui, mais le Panama existe… - Quoi le Panama ? - Vous éditez bien un Zut ! Lorraine / Luxembourg, alors pourquoi pas un Zut ! Panama ? Je pourrais vous aider à financer votre implantation. - Je ne sais même pas où se trouve le Panama. - Moi non plus… On s’en fiche… Tout ce qu’il faut, c’est monter une boîte offshore au Panama pour éditer une nouvelle version plus exotique de Zut ! J’ai un client qui aimerait beaucoup investir dans la presse au Panama. - Il ne préfère pas investir dans la presse en Lorraine ? - Non, la Lorraine ce n’est pas son truc… - Et le Luxembourg ? J’ai de bons amis, Rachel D. et Marc S., qui connaissent toutes les combines au Lux.
-M on client préfère le Panama. Une question de climat sans doute… - Mais qu’est-ce qu’on va raconter dans ce Zut ! Panama ? - Je vous fais confiance pour raconter n’importe quoi. En fait, il n’y aura rien à raconter. Tout ce qu’il faut, c’est monter votre boîte… Zut ! Panama ça a de la gueule, non ? - Oui, mais je n’y connais rien en montage de boîte au Panama… - Je m’occupe de tout. - Vous êtes sûr ? Ce n’est pas évident de financer un magazine aussi classe que Zut ! en ce moment. Les commerçants sont de plus en plus frileux et les cultureux n’ont plus un rond. - Je sais… Je connais la rengaine… - Vous croyez qu’au Panama ce sera plus facile ? - Je vous dis que je m’occupe de tout… Tout ce qu’il me faut c’est votre signature. - Vraiment ? - Je peux aussi l’imiter, mais c’est tout de même plus réglo de vous faire signer… - Et après ? - Après, je vous laisse tranquille avec votre découvert. - Juré ? - Parole de banquier.
© OLIVIER MINAIRE
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Zut ! Chronique
Par Philippe Schweyer
Courrier des lecteurs
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GRAIN À MOUDRE
Une lectrice qui aime les meubles en sapin, une autre qui trouve que l’on ne devrait pas publier des photos d’ours mal léchés, un jeune lecteur qui rêve de changer le monde en rejoignant le mouvement Nuit Debout à Paris… Une fois de plus, nos lecteurs réagissent et se dévoilent ! Nuit debout Zut !, Depuis quelques jours, je rêve de prendre le train pour Paris afin d’aller passer mes nuits sur la place de la République, mais mes parents ne sont pas d’accord. Vivement mes 18 ans que je fasse enfin ce que je veux ! — Olivier, 15 ans. Nuit debout Olivier, Ne soyez pas trop pressé car viendra le jour où vous regretterez votre jeunesse… En attendant le Grand Soir, restez bien sagement au lit et feuilletez Zut ! pour prendre goût aux belles choses que vous ne pourrez pas vous payer quand vous serez grand.
Sapinbrut Zut !, C’est chouette de nous avoir fait découvrir dans votre dernier numéro les meubles en sapin des Vosges créés par Hervé Foucher. J’espère qu’après ce joli coup de pub pour Sapinbrut, vous continuerez aussi à suivre son boulot à la galerie Octave Cowbell. — Sabine, 34 ans Sapin Sabine, Bien sûr que nous continuerons à suivre ce qui se passe chez Octave Cowbell, comme chez My Monkey à Nancy et au Cercle Cité au Luxembourg où vous devez absolument vous rendre avant le 12 juin pour voir l’expo Local craft meets design. Toutouchic Zut !, J’ai appris que la galerie Toutouchic avait cessé ses activités. Cela fait des années que j’hésitais à m’y rendre et elle ferme juste au moment où je commence enfin à me sentir prêt à me frotter au monde de l’art… C’est vraiment dommage. — Lionel, 40 ans.
Hakola Zut !, J’ai entendu dire que le magnifique Theo Hakola (ancien leader d’Orchestre Rouge et Passion Fodder) sortait un album de reprises chez Médiapop Records. Info ou intox ? — Jipé, 55 ans.
Toutouchic Lionel, Vous n’êtes jamais allé au Toutouchic et pourtant votre vie n’est pas complètement ratée. Il reste de nombreuses galeries en Lorraine et au Luxembourg pour aiguiser votre œil et vous ouvrir au monde de l’art au lieu de rester vautré devant la télé.
Hakola Jipé, Ce n’est pas du flan, Theo Hakola a vraiment choisi Médiapop pour sortir ses versions perso de Blanck Generation, Song to the Siren, White Man in Hammersmith Palais ou Heroin ! D’ailleurs, le disque est déjà dispo en CD ou double-album vinyle sur mediapop-records.fr.
Murat Zut !, J’aime bien votre magazine, mais vous faites parfois preuve d’un laisser-aller qui frise la faute de goût. Comment avez–vous pu publier la photo de Jean-Louis Murat prise par Julian Benini dans le dernier numéro ? Un coup de peigne n’aurait pas été de trop ! — Lucienne, 69 ans.
Murat Lucienne, C’est vrai que Jean-Louis Murat photographié au saut du lit, ce n’est pas un spectacle très ragoûtant, mais nous avons pensé que nous devions la vérité à nos lecteurs. C’est regrettable, mais les plus grands poètes ont parfois l’allure d’ours mal léchés. Explication Zut !, Pourquoi les hommes sont-ils durs et cruels ? Je sais bien que vous n’avez pas réponse à tout, mais j’aimerais bien avoir un début d’explication si ce n’est pas trop demander à mon magazine préféré. — Lorraine, 27 ans. Explication Lorraine, Avec votre prénom, vous ne devez pas avoir trop de mal à faire craquer les hommes ! Et s’ils sont durs et cruels avec vous, c’est peut-être parce que vous les avez blessés ? Si ce n’est pas assez clair comme explication, adressez-vous à Psychologie magazine. Baricco Zut !, C’était au reste un de ces hommes qui aiment assister à leur propre vie, considérant comme déplacée toute ambition de la vivre. On aura remarqué que ceux-là contemplent leur destin à la façon dont la plupart des autres contemplent une journée de pluie. — Rachel, 29 ans. Baricco Rachel, Merci pour la citation du grand écrivain italien Alessandro Baricco. Comme nous n’avons pas mieux au courrier et qu’il n’arrête pas de pleuvoir sur le Luxembourg ce matin, nous avons décidé de la publier afin de donner du grain à moudre à nos chers lecteurs.
BAM TRINITAIRES
20 BLD D’ALSACE 57000 METZ-BORNY 03 87 39 34 60 12 R DES TRINITAIRES 57000 METZ 03 87 20 03 03
AVRIL JUIN 2016
AVRIL
13 BAM LA FOUINE
JUIN
28 BAM BINKBEATS LENPARROT
14 TRINITAIRES
2
TRINITAIRES NIGHT BEATS IMARHAN
4
BAM
29 TRINITAIRES GIRLS NAMES PETHROL 30 TRINITAIRES TREMPLIN ZIKAMETZ
MAI 4
TRINITAIRES
APPARITION (MUSIQUES VOLANTES)
SYRACUSE ESSAIE PAS LEEN 20 TRINITAIRES CHRISTINE SALEM SAGES COMME DES SAUVAGES 21 TRINITAIRES MOONDOG PAR L’ENSEMBLE MINISYM MOONDOG SUPER BAND 21 BAM LIBERTÉS CHÉRIES / LES VOIX SOLIDAIRES
RELEASE PARTY
JAN MÖRGENSON DANIEL BACHMAN 6/7 TRINITAIRES FESTIVAL
WE ARE A YOUNG TEAM 5 7
BAM ANTHONY B & BONFIRE BAND MELTING POT & FRIENDS
PONY PONY RUN RUN 26 TRINITAIRES BLEACHED FRANKIE COSMOS 27 TRINITAIRES THEE VERDUNS FILIAMOTSA TAGO MAGO
11 TRINITAIRES ROVER BLONDINO 13 TRINITAIRES RELEASE PARTY
M.E.C. FLYING ORKESTAR
www.trinitaires-bam.fr
EAST BLOCK PARTY
GUTS LIVE BAND JAZZY BAZZ 8
TRINITAIRES TORTOISE MATT ELLIOTT
10/11
TRINITAIRES
FESTIVAL DU FILM SUBVERSIF
SEVENTEEN AT THIS TIME MALAÏSE + ‘SELF’ LE CRABE SCORPION VIOLENTE 15/17 TRINITAIRES ‘LA TRÈS BOULEVERSANTE CONFESSION DE L’HOMME QUI A ABATTU LE PLUS GRAND FILS DE PUTE QUE LA TERRE AIT PORTÉ’ 18 TRINITAIRES FENSCH GROOVE CONSORTIUM PRÉSENTE SUMMER SESSION
DJ RAHAAN 24 TRINITAIRES ANNIVERSAIRE LA FACE CACHÉE
FRUSTRATION FRED A RRAOUHHH ! TUSCALOOSA
Et plus encore à découvrir sur www.trinitaires -bam.fr
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Zut ! Chronique
Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy
au bon parfum
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LES PARFUMS CULTES #1 Jicky, Aimé Guerlain, 1889
On n’avait encore rien senti de pareil. Jusqu’alors, un parfum ne pouvait être qu’un bouquet ou un soliflore composé d’essences naturelles. Certes, il y avait eu un précédent : en 1882, la maison Houbigant lance Fougère Royale (1882) et invente le fantaisiste accord fougère (pour mémoire, celle-ci n’a pas d’odeur) en introduisant pour la première fois une molécule de synthèse, la coumarine, isolée en 1868. Si son nom y fait toujours référence, on s’éloigne pour la première fois de la parfumerie naturaliste. Quelques années plus tard, Aimé Guerlain, fils du fondateur de la maison, reprend cet accord et y ajoute, entre autres, une autre molécule de synthèse : la vanilline. Il crée alors une lavande à la fois sombre et pétulante, précédée d’hespéridés et d’aromates fusants plutôt masculins, soutenue par des notes orientales et, surtout, par un très audacieux fond animal de civette, d’ambre et de castoréum. Plus rien, désormais, dans sa création, ne rappelle la nature. Pas même son nom, Jicky, vraisemblablement le surnom de son neveu Jacques (qui créera L’Heure
Bleue, Mitsouko et Shalimar), même si la légende raconte que c’était celui d’une jeune Anglaise dont Aimé tomba éperdument amoureux sans jamais pouvoir l’épouser… 20 ans après La Grenouillère de Renoir, alors qu’on célèbre la prise de la Bastille et qu’on installe la Tour Eiffel sur le Champ de Mars, le parfum fait sa révolution impressionniste. Avec Jicky, pour la première fois, il transmet non plus le réel mais une atmosphère, une histoire, une idée. Il devient un art, et désormais tout est possible. Ici comme souvent, la modernité se heurte à la circonspection. Les femmes pour qui il a été créé ont du mal à s’approprier ces notes « sales ». Il est d’abord porté par les hommes et le beau monde : d’après Truman Capote, l’impératrice Eugénie ne portait que lui, et d’après Cocteau, Proust aussi. Le grand public féminin ne l’adoptera pas avant 1912, quand la presse fait, enfin, son éloge. Si les molécules de synthèse ont aujourd’hui remplacé les matières animales dans sa composition, lui
faisant perdre de sa profondeur, Jicky a finalement très peu changé depuis sa création. Il est aujourd’hui le plus ancien parfum produit sans discontinuité (Fougère Royale a connu une longue éclipse et, à force de lifting, n’est plus que l’ombre de lui-même). Il marque à la fois les débuts de la parfumerie moderne et l’âge d’or de Guerlain, car il amorce la fameuse Guerlinade, signature olfactive de la maison à sa grande époque. Encore aujourd’hui, Jicky reste un parfum culotté et troublant, qui demande à être apprivoisé, un parfum facetté qu’on peut porter inlassablement car on n’en aura jamais fait le tour. Un chef d’œuvre qui apporte surtout la preuve que la vraie modernité et la vraie beauté sont intemporelles.
Photo: ©101Studios / layout by Bunker Palace
SIGURDUR FLOSASON (DE) LUX PROJECT BOJAN Z & JULIEN LOURAU SYLVAIN RIFFLET – “ACOUS_MATIC” FRANCESCO BEARZATTI TINISSIMA 4TET CALIBRO 35 TATSUYA NAKATANI & ASSIF TSAHAR GREG LAMY 4TET BUGGE WESSELTOFT’S NEW CONCEPTION OF JAZZ PIT DAHM TRIO W/HARMEN FRAANJE NOSTALGIA 77 MAXIME BENDER “UNIVERSAL SKY” VOODOO – PHIL GORDIANI RITA MARCOTULLI – EUROPEAN LEADERS ORIOXY HIDDEN ORCHESTRA RUBRICA ART ENSEMBLE FRED WESLEY AND THE NEW JB’S
WWW.JAZZMACHINE.LU
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Zut ! Chronique
Par Franck Dupont
madeleine
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RADIOACTIVITÉS
J’hésitais. Il ne fallait surtout pas se tromper. Le générique d’une telle ligne de chance ne pouvait pas être pris à la légère. La radio avait toujours été une affaire sérieuse à Longwy. Des flux de parole donnée à entendre avaient libéré et soudé la vallée dans le passé à défaut d’avoir sauvé les vis et les boulons des usines. Je ne me mettais aucune pression particulière mais gardais tout de même à l’esprit une scène primitive ou originaire que tout bon praticien clinique s’efforcerait d’érotiser (inutilement). Madeleine d’enfance : orée des années 80. La sidérurgie est déjà condamnée mais un petit trafic de mots bat son plein à Longwy. Conscients que le tract a fait son temps et exaspère, des militants syndicaux décident d’offrir à une monoindustrie vieillissante et jugée obsolète une voix moderne. À l’aube du tout communiquant, c’est-à-dire peu avant que Jacques S. ne puisse s’équiper en Rolex grâce aux royalties de « la force tranquille », ils décident de monter une radio libre qui donnera la parole à tous ceux qui ne l’ont jamais eue ou un peu en criant dans les manifestations de rue et de désespoir. Ils sont aidés par Marcel Trillat et Jacques Dupont, deux professionnels de la profession qui se souvenaient que dans amateur, il y a aimer. Lorraine Cœur d’Acier (LCA), c’est le nom de cet émetteur hors-la-loi que toute la vallée a adopté au point de faire corps pour empêcher la saisie du matériel à chaque alerte policière. Un dimanche, j’accompagne mon père sur la grande place de l’Hôtel de Ville (là où ces flibustiers ne se cachent pas) pour écouter-voir dans une drôle de bulle ceux qui causent tous les jours dans le poste avec les vrais gens. Je ne sais plus ce qu’ils racontaient ou plutôt l’enfant que j’étais, déniaisé par les larmes de
ses voisins de cité, ne le savait que trop. Mais ils causaient, riaient, fumaient, débattaient et vivaient. Et ça avait fait son effet. Sur mon père, taiseux comme pas deux (« Ce Marcel Trillat, c’est quand même quelqu’un. Il sait parler avec tout le monde ») et sur l’élève Dupont, souvent sanctionné pour bavardage, ravi que l’on puisse ainsi parler, sans entrave ni sanction. Il n’en fallait pas plus, peutêtre l’écoute nocturne de Feedback de Bernard Lenoir, la tête planquée sous l’oreiller, pour avoir envie à mon tour de bon grain (de voix) et d’ivraie. Je connaissais le visage de cet installateur de chaine hi-fi dernier cri. Je l’avais croisé au lycée Alfred Mézières à une réunion qu’il animait avec quelques autres vieillards de deux ou trois ans mes ainés. Mes amis l’appelaient le « Baron ».
Il représentait l’APAV (Association de Promotion pour l’Audiovisuel ; au mitan des 80’s, ça ne s’invente pas) et mettait en place une des premières radios lycéennes de France avec du matériel récupéré des années syndicales. Tandis qu’il finissait de câbler la bête dans le salon familial, il interrogea ma mère : « Vous auriez, s’il vous plait, un disque sous la main pour qu’on fasse faire les tests de son ? » Je la devançais, non sans l’angoisser, avec une caisse de vinyles sous le bras. Elle redoutait mon choix car j’avais déjà pas mal éprouvé le mange-disque, l’électrophone, la famille et le quartier avec ma collection. Golden Brown résonnait comme jamais. « C’est sympa ça, Madame. Vous n’aimez pas ? » « On peut se tutoyer ? Tu as déjà pensé à faire de la radio ? » J’avais fini d’hésiter : il fallait amener son propre disque au studio pour diffuser le générique chaque semaine. Transmission, c’était l’évidence même pour une émission de radio. Mais ce 45 tours m’avait couté bien plus d’argent que l’album de Killing Joke. We have joy, c’était tous les vendredis à 18h sur Radio APAV avec Franck et Jean-Marc.
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Metz vu par Elles vivent, travaillent, créent et sortent à Metz. Ces femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.
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Réalisation Adèle Sagan Photos Julian Benini
Où ? Quai du Temple neuf « C’est ici que l’on s’est implantés en arrivant à Metz ! Cet endroit plein de charme est une belle ouverture sur la ville, où il fait bon vivre et travailler. »
Actu !
Arrivée d’une carte de saison avec steaks végétariens, burgers aux fruits et nouvelles sauces. Soirée fin avril pour les deux ans de l’Assiette au Bœuf avec DJ et dégustations. Blouse et manteau chez Liu Jo à Metz
Boogie Burger et L’Assiette au Bœuf 1, rue du Pont des Morts | Metz 07 51 31 65 71 03 87 32 43 12 www.burgerboogie.com www.assietteauboeuf.fr
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Henriette Mougenot 32 ans
ven 4 mars
Co-propriétaire de Boogie Burger et de l’Assiette au Bœuf
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Dorothée Rachula 37 ans
jeu 24 mars
Chargée de valorisation du patrimoine / Ville de Metz
Où ? Basilique Saint-Vincent « J’ai eu un véritable coup de cœur pour cet endroit quand j’ai commencé à travailler pour la valorisation du patrimoine en 2009. Une vraie rencontre avec ce bâtiment qui, depuis, est désaffecté au culte. En été, c’est un lieu vivant avec des rendez-vous cinéma, théâtre et musique. »
Actu !
Programmation Les Origines de l’Art proposée par les étudiants en Licence 2 Arts Plastiques pendant tout le mois d’avril. Regards Croisés autour de la photographie contemporaine par Photo-Forum du 13 mai au 11 juin. Tropiques : photographies, installations et projection vidéo du 24 juin au 18 septembre. Spectacles d’été à découvrir dans l’agenda d’été et sur le site de la Ville de Metz. www.metz.fr
Chemise et blazer aux Galeries Lafayette à Metz
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Violaine Higelin 26 ans
Artiste - Fondatrice du collectif Let’s Dyke!
jeu 14 avril
Où ? Moulin des Thermes « J’aime cet endroit entre les eaux, en suspens. Organiser un événement festif dans un lieu comme celui-ci, c’est créer le décalage qu’on aime chez Let’s Dyke! C’est assez représentatif de notre volonté de proposer des événements envisagés comme des espaces de réflexion et de création, en dehors de la standardisation »
Actu !
Soirée Let’s Dyke! #5 prévue fin mai-courant juin. www.letsdyke.com Veste en jean Levi’s et t-shirt Calvin Klein, le tout aux Galeries Lafayette à Metz
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Nancy vu par Elles vivent, travaillent, créent et sortent à Nancy. Ces femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.
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Réalisation Adèle Sagan
Où ? Libraire L’Autre Rive « Étant très souvent en voyage de par mon métier, dès que je reviens à Nancy, je me rends dans cette librairie pour acheter ou feuilleter des livres. Cet endroit calme est un lieu de pensée et de développement personnel. »
Actu !
Plusieurs dates avec la compagnie Li(luo) : Camille Mutel Wrecking Crew, le 3 juillet à Luxembourg, Etna ! en septembre à Thionville, Go, go, go, said the bird en décembre au théâtre du Saulcy. Nouvelle création à l’automne 2017, autour des pratiques de travestissement au sein du carnaval. www.compagnie-li-luo.fr Veste fluide Lilith Photo Arno Paul
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Camille Mutel 37 ans mer 30 mars
Danseuse et chorĂŠgraphe
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Cécile Mouton
Blogueuse
31 ans ven 25 mars
Photo Arno Paul
Où ? Ruelle Saint-Antoine « Mes parents habitent dans le quartier, alors enfant, je passais souvent dans cette ruelle, elle me fascinait… Elle n’était pas encore aussi joliment (et librement) taguée qu’aujourd’hui mais l’endroit était mystérieux. Une petite artère bizarre, qui m’amenait de chez moi au cœur de la ville. J’y reviens aujourd’hui avec plaisir. »
Actu !
Le blog Good Morning Nancy, avec bonnes adresses, tranches de vie et tests produits. www.goodmorningnancy.fr Gilet en maille Les Petits Hauts chez Appolonie à Nancy
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Françoise Mutel 63 ans
Gérante et chef de cuisine de La Maison dans le Parc
ven 25 mars
Photo Thibaud Dupin
Où ? Cour intérieure, rue Calo « Cette cour intérieure décorée avec des plantes magnifiques est un petit coin d’Italie au centre de Nancy. »
Actu !
Carte qui évolue en fonction des saisons et du moment. Ouverture de la terrasse chauffée donnant sur le parc avec l’arrivée des beaux jours. T-shirt rayé, gilet en coton et écharpe imprimée, le tout chez Lilith à Nancy
La Maison dans le Parc 3, rue Sainte-Catherine | Nancy 03 83 19 03 57 www.lamaisondansleparc.com
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Luxembourg vu par Elles vivent, travaillent, créent et sortent à Luxembourg. Ces femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.
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Réalisation Adèle Sagan Photos Julian Benini
Où ?
Aquarium du Casino « Réalisé par l’architecte Jean Prouvé, cet endroit dédié aux ateliers pédagogiques possède une ouverture sur l’extérieur que j’affectionne particulièrement. Le mobilier sur-mesure conçu par Claudine Kaell réaménage l’endroit, réouvert depuis peu, sans toucher à sa base. »
Actu !
Réouverture du Casino et célébration de ses 20 ans. Actuellement, exposition de l’artiste espagnole Lara Almarcegui. Nouvel espace dédié à l’art vidéo, la « BlackBox ». Pull en laine mérinos Filippa K et trench Samsoe Samsoe chez Honey / Mustard à Luxembourg
Casino Luxembourg Forum d’Art contemporain 41, rue Notre-Dame 7, boulevard F. Roosevelt Luxembourg +352 22 50 45 www.casino-luxembourg.lu
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mer 23 mars
Stilbé Schroeder 30 ans
Coordinatrice d’expositions au Casino Luxembourg
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Marie-Hélène Onursal 44 ans
mer 23 mars
Directrice du Sofitel Luxembourg Europe
Où ? La Philharmonie du Luxembourg « Située à un emplacement stratégique entre le nouveau Kirchberg et le Pont rouge du Luxembourg, ce lieu magnifique est au croisement entre l’histoire et la modernité. Dans l’hôtel, beaucoup de choses s’articulent autour de ce lieu : portraits des chefs d’orchestres de la Philharmonie dans les suites, le rituel des bougies le soir en gants blancs et baguettes d’orchestres… »
Actu !
Des événements tous les mois : afterworks, festivals autour d’un produit dans les différents restaurants de l’hôtel, soirée autour du cigare, petits-déjeuners spéciaux… Veste Baum Und Pferdgarten chez Honey / Mustard à Luxembourg
Sofitel Luxembourg Europe 4, rue du Fort Niedergrunewald Luxembourg +352 43 77 61 www.sofitel.com
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Jessica Koeune 35 ans
mer 23 mars
Responsable de communication aux Musées de la Ville du Luxembourg
Où ? Jardin de la Villa Vauban « Ce jardin en plein centre-ville est un super endroit pour se détendre, déjeuner et se rencontrer. J’aime le voir évoluer selon les saisons. »
Actu !
Exposition Les cinq sens dans la peinture jusqu’au 26 juin à la Villa Vauban, augmentée d’un parcours de neuf « stations d’expériences ». Robe longue en soie Won Hundred et veste en cuir Samsoe Samsoe chez Honey / Mustard à Luxembourg
Villa Vauban 18, avenue Émile Reuter Luxembourg +352 47 96 49 00 www.villavauban.lu
CDN Nancy Lorraine
Damien Deroubaix, Garage Days Re-visited, 2016 (détail de l'œuvre en cours de réalisation dans l'atelier de l'artiste) Courtesy de l'artiste et galerie Nosbaum Reding, Luxembourg © Photo : Guy Rebmeister
M U DA M LU XEM B OU RG 2 0 .0 2 .2 0 1 6 – 2 9 .0 5 .2 0 1 6
DAMIEN DEROUBAIX PICASSO ET MOI
CRÉATIONS FRANÇAISES
LES ÉVÈNEMENTS (THE EVENTS), QUATRE INFIRMIÈRES SUÉDOISES EN DÉPLACEMENT
CRÉATIONS Avec le soutien exceptionnel du :
Partenaire de l'exposition :
TANK MAN, DRIVE IN, Truc&Truc
CRÉATIONS VÉGÉTALES JOHNNY LEBIGOT ... Mudam Luxembourg Musée d‘Art Moderne Grand-Duc Jean 3, Park Dräi Eechelen | L-1499 Luxembourg t +352 45 37 85 1 | www.mudam.lu
Pangramme – learning type design 50 projets typographiques issus d’écoles en France et à l’étranger, exposés à l’ École Supérieure d’Art de Lorraine, Metz. Plus d’informations sur www.pangramme.org Jury Andrea Tinnes, Allemagne Alejandro Lo Celso, Argentine Matthieu Cortat, France Hans-Jürg Hunziker, Suisse Gerard Unger, Pays-Bas
École Supérieure d’Art de Lorraine, Metz 1 rue de la citadelle, Metz + 33 (0) 3 87 39 61 30 Vernissage 28 avril 2016, 18 h Exposition 29 avril – 20 mai 2016
Rencontres Internationales Nouvelles Générations
Set Design : Myriam Commot-Delon / Photo : Alexis Delon / Preview
Cahier.Culture
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Zut ! Culture Musique
Anti-diva Par Benjamin Bottemer Photos Arno Paul
Talent précoce, soliste au sein d’orchestres prestigieux enchaînant concerts internationaux et récompenses… À 29 ans, la violoniste nancéienne Éléonore Darmon sait aussi déjouer, souvent avec humour et une ferveur communicatrice, certains clichés autour de son univers.
Éléonore Darmon n’a pas beaucoup dormi, au lendemain de son concert avec le pianiste David Violi à la salle Poirel de Nancy. Elle s’excuse plusieurs fois : ses réponses lui semblent un brin désordonnées. Mais on y perçoit toujours ce qui fait, dans un entretien avec un artiste, le plus grand bonheur de son interlocuteur : une passion omniprésente et vivace. Elle brise immédiatement l’image précieuse et conventionnelle que l’on peut se faire de la soliste prodige, et par la même occasion de la musique classique en général. « On s’imagine une musique classique où les codes et les règles sont essentiels. Bien sûr, il faut une très grande rigueur, mais ce n’est pas ainsi que j’ai appris : je joue avec le cœur, à l’instinct ; la technique n’est qu’un moyen de corriger ce qui ne va pas », précise-t-elle. Bricoler les notes Après avoir fait ses classes au piano, en famille, Éléonore choisit le violon, un instrument « avec lequel tu peux tout bidouiller, même des notes qui n’existent pas. Le risque, c’est de jouer beaucoup de fausses notes... et souvent, celles-ci sont les plus expressives ! L’essentiel, c’est de raconter une histoire ». Elle entre à 14 ans au prestigieux Conservatoire Supérieur de Paris, et se produit pour son premier concerto à 16 ans avec l’Orchestre Symphonique de Nancy. Elle jouera ensuite en Ukraine, en Chine, au Maroc au sein d’orchestres reconnus, et entame une tournée en 2010 avec le Vienna Walzer Orchestra en tant que violon solo. Là où certains musiciens insistent sur la nécessité de rendre hommage au répertoire, de le respecter pour être au service
de la musique, la Nancéienne préfère une approche naturelle et spontanée, quitte à s’autoriser des écarts. Une philosophie qui colle parfaitement à la personnalité d’une jeune femme qui semble allergique à toute formalité. « Le meilleur moyen de rendre hommage à un répertoire, c’est de le rendre vivant, réagit la jeune femme. Un compositeur transmet uniquement des notes sur une partition, comme un auteur de théâtre avec ses mots : ensuite, on peut les dire avec d’innombrables intonations. » L’émotion live Nous avons affaire, pour ainsi dire, à une accro à la scène qui apprécie peu l’aspect figé et rigoureux des enregistrements et des concours ; même si elle a remporté dans sa carrière plusieurs prix internationaux… pendant lesquels elle ne se privait pas de blaguer avec le jury. « Je n’ai jamais été capable d’être irréprochable ; la musique, ce n’est pas ça, lance-t-elle. Je préfère les concerts, ou faire des bœufs impromptus sur des partitions inconnues : c’est là que tu tentes des choses. Les enregistrements, c’est très bien pour écouter les morts. Sinon, c’est un truc promotionnel, une carte de visite. » Pour elle, rien de pire que d’être face à une audience « brimée » ou « masquée ». Elle aimerait que l’on puisse parler, se lever, taper des pieds pendant les concerts, applaudir entre les mouvements. Bref, en profiter sans retenue. « Je ne veux pas que des gens se sentent mal à l’aise, pensent que c’est un instant où tout est codifié, un univers mondain et élitiste, explique la violoniste. La musique classique n’a rien d’élitiste, surtout pas au niveau du prix des
billets ; il n’y a qu’à voir les tarifs pour les concerts de rock dans un stade… » Jeune maman, Éléonore évoque aussi son désir de laisser aux enfants et aux plus jeunes le plaisir de la découverte plutôt que de les soumettre à une approche scolaire ou documentaire. « Il ne faut pas les dégoûter, sinon, c’est tout un public que l’on perd. Les premiers concerts sont essentiels, on doit les prendre aux tripes. » Débrancher le cerveau Également chambriste, Éléonore aime se frotter au répertoire tsigane. La veille, elle jouait le Boléro de Ravel à Poirel. On peut aussi la voir interpréter Libertango d’Astor Piazzolla auprès du guitariste Emmanuel Rossfelder. Un attrait qui est surtout, pour la jeune femme, « un prétexte pour aller plus loin, et pour faire “racler” le son, quelque chose qui me parle plus qu’un “beau” son, indique-t-elle. Le violon gitan, l’esprit d’exécution des musiciens, est sans retenue. » À 29 ans, tandis qu’elle ralentit le rythme des concerts pour profiter de sa maternité, elle n’exclut aucune perspective et refuse de s’enfermer dans un rôle ou une étiquette, privilégiant les projets qui lui tiennent à cœur, cultivant une envie capable d’emporter le public avec elle. Elle confie avoir été, dans sa jeunesse, un peu « fleur bleue », touchée par un Gabriel Fauré qui évoquait l’idylle naissante avec sa promise. « Tous les sentiments sont dans la musique classique, elle peut donc toucher tout le monde. Il faut juste se laisser embarquer, débrancher le cerveau », conclut-elle. www.eleonoredarmon.com
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“Le meilleur moyen de rendre hommage à un répertoire, c’est de le rendre vivant.”
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Zut ! Culture Entretien
Les belles sœurs Par Caroline Lévy Photos Hugues François
Loulou & Nina Robert
Loulou est mannequin et écrivain alors que son aînée Nina est réalisatrice. Leur père Denis Robert, le journaliste tumultueux – qui a notamment révélé l’affaire Clearstream – leur a ouvert la voie de la créativité et d’une liberté sans faille, qu’elles expérimentent avec succès. Interview croisée et sans filtre avec ces sœurs originaires de Metz, d’une fraîcheur déconcertante.
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Je ne peux commencer l’interview sans évoquer votre père Denis Robert… Nina Robert : En même temps, c’est un peu ce qui nous rapproche toutes les deux ! Journaliste, écrivain, plasticien, c’est un boulimique de travail. Quel héritage artistique vous a-t-il transmis ? Loulou Robert : Grâce à lui, on a toujours su que tout était possible ! N.R. : Exactement. Faire des photos, des vidéos ou écrire. Au final, on n’a jamais eu peur de ne pas y arriver… Il a forcément stimulé votre sensibilité artistique. L.R. : Pas tant que ça ! On n’a pas été élevées dans un milieu trop intello non plus. Il ne m’a jamais forcée à lire par exemple, même s’il savait très tôt que j’écrirai. Vous êtes très proches et complices toutes les deux. Quel regard portez-vous sur vos activités respectives ? Arrivezvous à conserver une part d’objectivité ? N.R. : Oui ! Loulou m’envoie souvent ses chapitres. Je n’hésite pas à lui donner mon avis : une tournure de phrase trop gnangnan ou un passage vraiment beau. L.R. : Surtout qu’il n’y a pas de rivalité entre nous. On a chacune notre univers, on se tient au courant chaque jour de ce qu’on fait. Votre famille est très présente dans vos propos. À quoi ressemblait votre enfance à Metz ? L.R. : Je crois qu’on a pas le même point de vue là-dessus ! Je n’étais pas très gaie enfant alors que Nina a toujours été joyeuse. Et puis l’affaire Clearstream nous a marquées. J’avais 7 ans quand tout a commencé, je ne comprenais pas tout. Pour autant tu enregistres et ça rentre dans ta peau. Ça a fait partie de notre vie au quotidien, sans que cela nous empêche de vivre. Il y a donc eu un avant et après Clearstream ? L.R. : Je ne me souviens pas de l’avant ! N.R. : On était plus sereins, plus légers. Et je crois que mon père ne travaillait pas autant. Aujourd’hui son boulot l’habite en permanence, il m’envoie souvent des mails à 4h du matin !
Aujourd’hui, l’une habite Paris et l’autre Metz. Quel lien entretenez-vous avec cette ville ? L.R. : J’ai très vite voulu la quitter, c’était presque physique. Mon adolescence n’a pas été simple et avec mes lectures, j’idéalisais Paris. Aujourd’hui j’ai plaisir à revenir. Metz, c’est ma famille ! Cette période adolescente, qui a d’ailleurs inspiré le personnage de Bianca, est marqué par ton passage à Auschwitz en classe de terminale. Qu’as-tu ressenti à cette époque ? L.R. : Je suis de nature très sensible. Là-bas, il y une atmosphère tellement lourde que je n’arrive toujours pas à la décrire aujourd’hui. Je suis rentrée cassée et ma réaction fut très violente. Du jour au lendemain, j’ai décidé de ne plus aller à l’école, à quelques semaines du bac. Et mes parents l’ont respecté. Toi Nina, tu es toujours installée à Metz ? N.R. : J’ai toujours rêvé d’ailleurs, de partir loin ! Mais j’ai trouvé un équilibre à Metz. Je vis en coloc’ avec ma meilleure amie et j’ai un chien ! Je ne sais pas si je finirais mes vieux jours ici même si j’aime cette ville. Je me dis que la terre est grande et que j’ai envie de vivre d’autres choses… Tu as été nommée aux César au côté de ton père pour Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde j’écrirai, dans la catégorie meilleur documentaire (finalement décerné à Mélanie Laurent et Cyril Dion pour Demain)… N.R. : Tu ne peux pas savoir à quel point j’étais émue en recevant ma nomination officielle. J’ai tellement galéré à faire ce film, que ce que j’ai ressenti était très fort. Quelles ont été les difficultés ? N.R. : Notre chic, c’est de nous lancer avant même d’avoir les financements parce qu’on est trop impatients ! Ce n’est surtout pas évident d’être producteur et réalisateur en même temps, d’où la mise en place d’un KissKissBankBank. Le sujet n’intéressait pas. Pour l’anecdote, dans le cadre des César, nous avons donné une seule interview à un journaliste qui a cru qu’il s’agissait d’un docu-fiction sur Anthony Kavanagh !
Vous avez commencé le film en 2010. Entre temps, Cavanna est décédé, il y a eu l’attentat de Charlie Hebdo (dont Cavanna était le fondateur). Comment as-tu vécu ces événements ? N.R. : Entre 2010 et 2014, on a juste tourné les entretiens avec lui en espérant trouver une chaîne pour la version télé. Et c’est seulement quand il est mort qu’on en a trouvé une. Les gens deviennent formidables une fois morts… Et après les attentats ? N.R. : Après le choc, ce fut un vrai questionnement. Comment l’aborder ? On a fait le choix de ne rien changer. Certes, ce n’est pas ma famille, mais j’ai tellement travaillé sur eux, regardé d’archives… Ils sont morts le mardi et nous avions rendezvous avec Wolinski le vendredi. En 2010, qui pouvait prédire l’histoire ? À la base, c’est un film sur Cavanna, mais vu que c’est lui qui a fondé ce journal et amené ces talents, à travers le film, on rend aussi hommage à ces victimes…
“ Grâce à notre père, on a toujours su que tout était possible. ” Et dans l’avenir, imaginez-vous un projet ensemble ? L.R. : Oui pourquoi pas ! Soit un film adapté d’un de mes romans, soit jouer dans un de ses films… N.R. : On trouvera un truc pour bosser ensemble c’est sûr ! Loulou Robert, Bianca, éd. Julliard Nina et Denis Robert, Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai
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Zut ! Culture Musique
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East coast blues Par Benjamin Bottemer Photo Julian Benini
La capacité de fascination de Grand Blanc est indéniable. La nouvelle sensation de l’électro-pop hexagonale, distillant poésie sombre et son puissant, suscite l’enthousiasme de la presse branchée. On retrouve les visages de Camille et Benoît, les voix du groupe, shootés par Hedi Slimane pour Saint Laurent Paris… Derrière le buzz, l’identité et l’inspiration sont intéressantes et durables : elles prennent leur source à Metz et en Moselle, où ont grandi Luc, Camille et Benoît. À Paris, ils rencontreront Vincent pour donner naissance à Grand Blanc. Un EP apparaît en 2014 : sur la pochette, fumées d’usines et coulée de métal en fusion côtoient une cathédrale surmontée d’une croix de Lorraine, sous le regard d’une lune blafarde. Quelques chansons marquées par une mélancolie urbaine évoquent les soirées de jeunes loups désœuvrés et l’ennui ambiant. Il n’en fallait pas plus pour que la presse parisienne s’empresse de comparer Metz à une « Manchester du nord ». « Manchester, c’est très différent de Metz… Pour nous, c’était un petit théâtre dans lequel nous avons placé notre EP. Une Metz rêvée, sublimée », souffle Camille, aux claviers et au chant au sein de Grand Blanc, passée du Conservatoire où elle a joué de la harpe. « On avait choisi en guise de bio un texte poétique, qui évoquait Bashung, Joy Division, Kraftwerk et Albert Camus… Je crois que ça a bien plu aux médias, avance Benoît, guitariste et chanteur. Les retours nous ont fait halluciner ! » « Il y avait autour de ce premier essai un exotisme un peu froid dans lequel les médias se sont engouffrés, enchaîne Luc, guitariste. Après, ce n’est pas un concept ; quand tu te construis, c’est normal de chercher tes racines. » Images changeantes Les trois Messins se rencontrent à Paris, au sein de la diaspora qui écume la capitale. Ils s’amusent de s’être retrouvés là-bas autour de cette identité commune. « On a deux histoires avec Metz, explique Benoît. On en est parti assez tôt, puis on y est revenu avec notre petit guide touristique en vinyle, pour y revivre beaucoup de
Les Messins de Grand Blanc, installés à Paris, sont revenus sur leur terre natale à l’occasion d’un concert attendu à la BAM. Avec, dans leurs bagages, un premier album percutant et vénéneux, Mémoires vives. L’occasion d’évoquer la place qu’occupe la cité mosellane dans leur parcours et dans leur cœur.
choses. » Aujourd’hui, ils conviennent qu’avec Mémoires vives, ils ont pris une autre dimension et dépassé le statut de curiosité. Au sein d’un album dense et homogène, romantisme noir et musique percutante et/ou planante forment une vibration primaire, beaucoup plus nuancée et moins austère que sur leur EP. Le tout littéralement habité par la voix de Benoît qui semble toujours couver une colère sourde, et le timbre plus apaisé et hypnotique de Camille. « Quelques beats, des phrases martelées : on a essayé de créer des images qui se fracassent, décrit Benoît. L’enjeu de l’album, c’était de réussir à y mettre notre énergie, à rester libres tout en étant cohérents. » Dans le clip de Surprise Party, on retrouve la bagnole pourrie, les mauvais garçons, les canettes et la baston du clip de Degré Zéro, issu de l’EP. Mais l’ensemble est plus stylisé, traversé de lumières, de couleurs, de contrastes ; comme la musique de Mémoires vives. « Ce clip est une façon de dire : les choses n’ont pas changé, mais on les présente différemment. Les gens ont pris notre EP trop au premier degré. À Metz, organiser un concert sous le pont de l’A31, tout le monde trouve ça marrant ; à Paris, ça les fait juste flipper », rigole Benoît. Inspiration et retour aux sources À Paris, les membres de Grand Blanc vivent regroupés, en colocation. « C’est une ville difficile pour nous qui ne sommes ni mondains ni très sociables, raconte Benoît. À Metz, on a été beaucoup soutenus, par les Trinitaires, l’asso Zikamine...
À Paris, ça a été plus dur de trouver la porte d’entrée. » Comme une grande partie de la scène indépendante locale et de son public, Grand Blanc affiche son attachement à un territoire à la fois ingrat et précieux en termes d’identité. Dans leur musique surgissent des villes en négatif, des lieux, des souvenirs. Mais seulement en filigrane. « Cet ancrage régional sera toujours présent chez nous, glisse Luc. C’est un sujet, mais pas un propos. » « La Lorraine est un laboratoire génial pour questionner son identité, et c’est cool pour nous d’avoir Grand Blanc pour répondre à ces questions, lâche Benoît. La guerre, les mines, la sidérurgie... Il y a un lien entre cet héritage et notre futur : on cherche notre place, notre légitimité, avec angoisse et inquiétude mais aussi beaucoup de jubilation. » Après le concert, la bande se retrouvera le dimanche pour « une sorte de brunch de mariage » avec la famille et les proches. « Nos familles sont très importantes pour nous, elles nous ont toujours soutenu, note Benoît. On fait pas semblant d’être des rockers sans attaches ! » Grand Blanc navigue donc entre les eaux troubles d’atmosphères urbaines délétères et les rendez-vous dominicaux entre charcuterie et petits gâteaux. Tant pis si ça casse le mythe : il suffit de glisser Mémoires vives dans la platine, et la réalité explose à nouveau. À écouter : Grand Blanc, Mémoires vives, Entreprise
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Zut ! Culture Danse
Corps conquérant Par Benjamin Bottemer
Installée depuis dix ans à Londres, la danseuse et chorégraphe luxembourgeoise Kendra J. Horsburgh s’est réalisée au contact de la capitale britannique. Du hip-hop au théâtre en passant par le monde des médias, et aujourd’hui avec l’événement londonien Breakin’ Convention à Luxembourg, son espace vital n’en finit pas de s’élargir.
Valise à roulettes à la main, laptop en bandoulière, Kendra Horsburgh est de passage à Luxembourg en tant qu’ambassadrice et membre de l’organisation de la Breakin’ convention, événement dédié à la danse et à la culture hip-hop qui s’exporte pour la première fois. À l’occasion de cette collaboration entre le Sadler’s Wells Theatre de Londres et le Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg, la jeune femme redécouvre et auditionne le milieu des crews hip-hop luxembourgeois où elle fit, adolescente, ses premiers pas de danseuse. Après avoir fréquenté le Conservatoire et l’école de danse Helen’s Dance, elle part à Londres à 18 ans pour vivre pleinement sa passion. « J’étais concentrée sur une seule et unique chose : danser. Mais j’ai vite été impliquée dans la chorégraphie, l’enseignement, la sélection des danseurs… Créer des déclics, repérer les talents et pouvoir les guider, c’est aujourd’hui quelque chose qui me motive. » Une identité à forger À l’instar de la philosophie hip-hop dans laquelle elle a grandi et évolue encore aujourd’hui, la danse est plus qu’un langage pour Kendra : c’est une identité. Un moyen de gagner en assurance, de soigner et de renforcer son corps et son esprit. « La danse a été une thérapie pour moi, raconte la jeune femme. Je suis devenue “Kendra la danseuse”, ça me définissait. Ensuite, j’ai dû me demander : “quelle danseuse veux-tu être ?” Danser, c’est savoir pourquoi tu es là et ce que tu veux, et le hip-hop, c’est tout un langage de soi, ça montre comment tu te perçois. » De ce côté là, peu de place au doute : elle doit partir pour s’accomplir. Son bac en poche, Kendra intègre immédiatement pour la Urdgang Academy à Londres. Là-bas, elle Photo : TAPS photography
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apprend « tout le package » : la danse, le chant, la comédie, les claquettes… Mais la tentaculaire capitale britannique mettra aussi à l’épreuve la jeune Luxembourgeoise : « J’avais peur, j’étais excitée… tout à la fois ! Ça a été dur de s’installer et de s’intégrer. L’esprit de compétition était très présent. Je voyais des jeunes de 16 ans avec un tel niveau ! J’ai essayé de m’impliquer à fond, et avec le soutien de ma famille à Luxembourg, j’ai pu avancer. » Vol en formation La fondation de Birdgang aux côtés d’Ivan Blackstock, Ukweli Roach et Simon Qsyea constituera pour Kendra une première étape vers le monde professionnel. Plus qu’une compagnie, une véritable famille. Birdgang navigue entre des créations originales, le monde de la musique en participant aux clips de Will.I.Am, Hexstatic, Dizzee Rascal ou 50 Cent, et aussi la publicité. « Créer des ponts entre le hip-hop et le milieu commercial peut
"Danser, c’est savoir pourquoi tu es là et ce que tu veux, et le hip-hop, c’est tout un langage de soi, ça montre comment tu te perçois." corriger la vision qu’en a le grand public : filles dénudées, grosses voitures, argent, violence… Si l’on m’engage, c’est pour que je puisse apporter ma propre vision. » Après avoir découvert le foisonnant milieu artistique londonien, Kendra explorera les États-Unis, notamment avec la Breakin’ Convention, où Birdgang et Kendra se produisent chaque année depuis 2007. Le grand show itinérant Blaze, qui l’emmènera au Qatar, en Russie, en Australie et en Thaïlande, ouvrira encore davantage ses horizons. Elle évoque un détour par les Philippines, à la rencontre de la scène locale, comme un moment particulièrement marquant. « J’ai découvert le niveau stupéfiant des breakers là-bas : des talents bruts, une attaque, une énergie... et une attitude conquérante, volontaire, qui colle parfaitement à l’état d’esprit hip-hop. »
Phots : Belinda Lawley
Esprit guerrier Une attitude conquérante : voilà qui semble lui coller à la peau. Œuvrant à rapprocher les mondes du hip-hop et du « high art », elle ne perd pas de vue l’énergie et la valeur originelle d’un mouvement urbain et spontané. « C’est sa force et sa spécificité, il faut la conserver, tout en l’ouvrant à de nouvelles perspectives, et montrer que le hip-hop a autant de valeur que le ballet ou la danse contemporaine. » Une autre famille compte beaucoup pour la danseuse : Boadicea, crew 100% féminin, baptisé du nom d’une reine guerrière de l’antiquité britto-romaine. Combattantes de tous profils à l’identité affirmée, les filles de Boadicea véhiculent-elles un message féministe ? La question fait rire Kendra, qui répond par la négative mais affirme : « Nous sommes des femmes qui exprimons
notre force et notre féminité et brandissent notre danse comme des guerrières. On veut montrer que les femmes peuvent se tailler un chemin par elles-mêmes. » Kendra Horsburgh continue de multiplier les projets, en bande et en solo, avec une envie grandissante de faire progresser les autres. « Dans le futur, je vais me tourner encore davantage vers la chorégraphie, continuer à connecter différents mondes entre eux, avance-t-elle. Je me vois bien en mentor : je veux montrer aux jeunes talents qu’en se battant et en s’affirmant, on peut vivre de sa passion. Ça aussi, c’est hip-hop. » Breakin’ Convention Luxembourg 18.06.16 + 19.06.16 Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg www.lestheatres.lu www.kendraj.com
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Zut ! Culture Instant Flash
Jain Entrée en jeu
Par Benjamin Bottemer Photo Arno Paul
Petit objet bourré de sons amoureusement bricolés par une jeune artiste qui a fait son apprentissage musical entre la France, le Congo et l’Arabie Saoudite, Zanaka, le premier album de Jain, se balade gentiment entre pop, afrobeat, hip-hop et reggae. Jain passe son adolescence au cœur du jaillissement musical qui agite la ville congolaise de Pointe-Noire. « Là-bas, la musique surgit de partout : dans les cafés, les radios... Les plus anciens écoutent de la rumba congolaise, les jeunes du hiphop ; ça crée souvent des collisions incroyables », raconte-t-elle. Sur la pochette de son album, Jain apparaît comme une Shiva aux bras multiples évoquant son côté geek et touche-à-tout : dans ses bagages, avec son inséparable petite robe noire et blanche, elle trimbale son matériel. « Réaliser l’album seule et le défendre de la même façon sur scène avait d’abord un côté pratique, qui est devenu un vrai parti-pris, explique-telle. Je veux aller au bout de cette idée avant de faire évoluer le projet avec des musiciens. » Revenue à Paris pour suivre des études d’art, elle construit avec soin l’identité graphique de son personnage, de la pochette de Zanaka au clip de son tube Come. L’image très sage de Jain, au
sein d’une maison cosy et lumineuse, y est traversée de grains de folie visuels rappelant les tableaux de Magritte et le surréalisme d’André Breton. « Musicalement, visuellement, Jain est un joyeux bordel. J’absorbe ce que je vois, ce que j’écoute, de manière très spontanée. Ça représente ce que je suis actuellement. » Enthousiasmée par les expérimentations photographiques de notre photographe, Jain en redemande : la séance photo est un jeu auquel elle se prête volontiers. Un état d’esprit qui habite également sa musique et sa façon de vivre cette première aventure artistique, dont elle ne vit peutêtre que les prémices. Propos recueillis le 30 mars à l’Autre Canal de Nancy
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Zut ! Culture Instant Flash
Voyage stellaire
Oxmo Puccino Par Benjamin Bottemer Photo Aurélie Augé
Affalé sur un canapé, engoncé dans une énorme doudoune noire, un grand monsieur du rap français répond aux questions, blasé, voire agacé. Cela se passe par téléphone, quelques minutes avant notre entretien. Le mystérieux collègue semble s’intéresser bien peu à La Voie lactée, le dernier album d’Oxmo Puccino, ou même à la musique en général. « Je ne comprends pas qu’on m’interpelle sur tous les maux de la société, explique-t-il. Je veux parler de ma musique, tout est dans mes disques. C’est comme un objet à démonter, si tant est qu’on le comprenne à la fin. » Plutôt que de décortiquer l’actualité ou de faire de l’ingénierie inversée autour de son album, on s’attaque plutôt à
l’histoire de la musique, qu’Oxmo explore en « archéologue » : Lipopette bar et sa réunion heureuse avec les Jazzbastards, sa rencontre avec Ibrahim Maalouf sur Au pays d’Alice, jusqu’aux surprenants rythmes électro rétro de La Voie lactée, l’évolution de l’artiste s’est faite par sauts de puce. « C’est quand j’ai appris que le hip-hop était à 95% samplé que j’ai commencé à découvrir un univers immense, explique-t-il. Tu mates les crédits, tu fais des rencontres, tu vois que tout et tout le monde est relié. Tu te rends compte que ça a toujours été comme ça dans la musique, en dehors de toutes les idées préconçues qu’on nous sert, de toutes les étiquettes. » Le « Black Jacques Brel », qui semble avoir surpris les observateurs hexagonaux en
démontrant qu’un rappeur pouvait avoir une plume, s’attaque aujourd’hui à un scénario. Ça parlera de musique, « bien sûr », et d’une jeunesse à la conquête du monde. Un peu comme celle qu’il a entamé en 1998 avec Opéra Puccino, pour continuer, aujourd’hui, à expédier le hip-hop français dans les étoiles. Propos recueillis le 11 mars à l’Autre Canal à Nancy
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Salut l’étranger
General Elektriks Par Benjamin Bottemer Photo Julian Benini
Seul ou presque aux commandes du projet General Elektriks depuis 2003, Hervé Salters faisait déjà chauffer les claviers au côté de Matthieu Chedid lorsqu’il ne s’appelait pas encore -M-, ou au sein de l’OVNI rock Vercoquin, « super expérience collective » mais « mauvais mariage » avec Universal. « J’ai eu ensuite besoin de me défouler, de me faire du bien musicalement : General Elektriks est un accident qui est devenu une priorité », explique l’intéressé. Il vit à Paris et à Londres avant de déménager à San Francisco en 1999. Son premier album Cliquety cliqk est marqué par l’influence hip-hop du collectif Quannum Projects, sa « famille d’accueil » sur place. Il restera douze ans à Frisco et sortira deux
autres disques avant de s’installer à Berlin il y a trois ans. Son électro-funk traversée de fulgurances rock, jazz, hip-hop, objet de laborantin qui explose sur scène en un show électrique, est à l’image des villes qu’il a traversées : kaléidoscopique, bouillonnant, créatif. Le titre de son dernier opus, To be a stranger, évoque cet état d’esprit de globe-trotter permanent. « Être un étranger, c’est comme cela que je me sens depuis que j’ai quitté la France, lâche-t-il. Je ressens un mélange de liberté et de nostalgie. Je ne sais pas si j’aurais persévéré dans General Elektriks si j’étais resté ici ; j’aurais eu le sentiment d’avoir des boulets au pied, de devoir me justifier de faire ceci ou cela. À Berlin, où il y a beaucoup de créatifs très radicaux, on ne
te juge pas. À SF c’est pareil, bien que ce soit plus facile de vivre là-bas, où tout le monde est étranger. » Producteur, compositeur, chanteur et musicien touche-à-tout, Hervé Salters alterne entre la solitude en studio et la communion en live (où il est notamment accompagné du Mosellan Éric Starczan à la guitare !), traçant sa route avec le groove comme unique destination finale. Propos recueillis le 29 mars à la BAM de Metz En concert le 26 novembre à l’Autre Canal, à Nancy
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Zut ! Culture News
Neue Vague
Le collectif Schlåss a été fondé l’an dernier à Metz par des passionnés issus d’associations telles que Zikamine ou le label Kitokat et de groupes comme The Yupps ou Mute. Objectifs : organiser des concerts de rock à petite échelle, dans des lieux atypiques et intimistes, avec une organisation souple et une programmation pointue et aventureuse. « Des événements comme Zikametz et Musiques Volantes à Metz sont devenus de grosses machines, explique Julien, co-fondateur de Schlåss. Il y avait un manque de renouveau du côté des petites assos, donc on sentait qu’il y avait une place pour notre projet. » Schlåss a déjà organisé des concerts du côté de la basilique Saint-Vincent et de la Porte des Allemands, et reprend cette année le festival We are a young team, qui enchaînera cinq dates en avril et en mai avec quinze groupes programmés entre les Trinitaires, TCRM-Blida à Metz et l’Autre Canal à Nancy. We are a young team, du 23 avril au 7 mai à Metz et à Nancy Facebook : Schlåss
Photo : Jacob Korn par Schlass
Collectif Schlåss
Photo: Sébastienn Grisey
Par Benjamin Bottemer
ARSENAL
LES ÉMERGENCES : VOLUME 3
Un projet du TROIS C-L - Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois
MUSIQUES ET DANSE 2015-2016
Simone Mousset & Elisabeth Schilling Hannah Ma Giovanni Zazzera & Sergio Mel Baptiste Hilbert & Catarina Barbosa Jill Crovisier
ROCÍO MÁRQUEZ
3 avenue Ney 57000 Metz
+ 33 (0)3 87 74 16 16 www.arsenal-metz.fr
Représentations 27. - 29.04.2016 | 20:00 30.04.2016 | 16:00 + 20:00 Banannefabrik | 12, rue du Puits L-2355 Luxembourg-Bonnevoie Billetterie : www.danse.lu
Flamenco
18.05.16 20H
MERCREDI
Photo : C. Casillas. Conception : fredetmorgan.com L.E.S : 1-1024928 / 2-1024929 / 3-1024930
CULTUR’ALL asbl
Partenaire de l’exposition
44 SÉLECTIONS culture
FESTIVAL
Mécanique vivante La 5e édition du festival Like a jazz machine à l’Opderschmelz de Dudelange réunira 17 formations, artistes confirmés ou en devenir, projets contemporains et/ou expérimentaux, du duo au grand ensemble. L’événement nous propose l’icône de la funk Fred Wesley et ses New JB’s, Bojan Z et son jazz balkanisé au côté du saxophoniste lorrain Julien Lourau ou encore le all-star band European leaders de la pianiste Rita Marcotulli, qui intègre notamment Michel Benita au sax et Andy Sheppard à la basse. Notons également l’hommage de Francesco Bearzatti et son quartet au songwriter Woody Guthrie avec This Machine kills fascists. Parmi les locaux, nous retrouverons Maxime Bender au sein du quartet franco-luxembourgeois Universal sky, Jeff Herr, Marc Demuth et Michel Reis en sortie de résidence avec le Sigurdur Flosason project ou le trio du batteur Pit Dahm. Calibro 35, Nostalgia 77 ou le Hidden Orchestra assureront la partie la plus audacieuse d’un festival à la programmation relevée et variée. (B.B.)
Like a jazz machine 05.05.16 -> 08.05.16 Opderschmelz Dudelange (LU) www.jazzmachine.lu
Sylvain Rifflet
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Damien Deroubaix, Life, 2014. Courtesy de l’artiste et de la galerie In Situ - Fabienne Leclerc Photo : Aurélien Mole
Photo : Sergio Armstrong
FESTIVAL
Dans les cordes Ring 21.04.16 -> 29.04.16 Nancy et alentour www.nancyringtheatre.fr
Toujours aux avant-postes de la création contemporaine, le festival de théâtre nancéien RING, organisé par le Théâtre de la Manufacture – Centre Dramatique National, met en résonance passions exacerbées, vérités insolentes, interpelle les consciences et les formes avec un état d’esprit résolument rock’n’roll. Ces cinquièmes Rencontres Internationales Nouvelles Générations présentent une vingtaine d’événements dans une dizaine de lieux à Nancy et agglomération. Des compagnies locales et italiennes, russes, belges, britanniques, chiliennes ou argentines ont répondu à l’appel de RING. Le saisissant Drivein et son incursion au sein des supermarchés de la prostitution, le clochard céleste de Sandokan, la communauté de The Events, agressée par l’un des siens, la relecture allumée et urbaine de L’Île des esclaves… autant de créations destinées à bousculer les idées, les codes et les esprits. (B.B.)
EXPO
Filiation Deroubaix et Picasso, qui l’eût cru ? À 19 ans, Damien Deroubaix découvre Guernica dans un musée en Arles : c’est décidé, il sera peintre. Plus qu’à la naissance d’une vocation, l’exposition s’attache à relater la liaison que Damien Deroubaix entretient avec la figure tutélaire qu’il s’est choisi. Assassinat symbolique ou hommage ultime au père, Deroubaix a reproduit, à sa manière, Guernica, prouvant ainsi l’étonnante actualité de l’œuvre. Damien Deroubaix Picasso et moi ->29.05.16 MUDAM | Luxembourg (LU) www.mudam.lu
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Mattia De Salve, Lewis Seivwright Photo : Andreas Etter
FESTIVAL
Danser comme un homme
Photo : Sven Becker
FESTIVAL
Lève-toi et danse Marionettefestival 14.05.16 ->16.05.16 Tadler à Esch-sur-Sûre (LU) www.rotondes.lu
Humanité désarticulée, manipulable à l’envi, les marionnettes repoussent, intriguent, amusent. Aussi, le festival convie 16 compagnies du monde entier à dévoiler leurs dernières créations dans le cadre champêtre de Tadler. Parmi les compagnies programmées, on note la présence du collectif d’artistes MASKéNADA, à l’origine du festival, qui présente en avant-première son nouveau spectacle : Flöck. (F.A.)
Si le genre d’une personne n’est pas réductible à son sexe, alors qu’est-ce qui le caractérise ? Judith Butler estime que le genre est toujours une performance, aussi, pour cette nouvelle édition du 3 du Trois, le genre masculin se danse. Les trois jeunes chorégraphes invités ont écrit des pièces pour danseurs en duo, comme si le genre était toujours une affaire de couple, une silhouette, un mouvement qui n’existe que dans la relation à l’autre. (F.A.) Le 3 du Trois Danse d’hommes 03.05.16 Centre chorégraphique du Luxembourg www.danse.lu
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Mechanical songs Les amours des images et des sons ne se jouent plus à l’écran, le cinéma est devenu performance. Ici, projecteurs et pellicules font de la musique. (F.A.) CONCERT Gaëlle Rouard, Juke Boxe Film 16.05.16 CCAM | Vandœuvre www.centremalraux.com
Relectures urbaines
Photo : Pascal Bastien
CONCERT
Maxi Rover
Photo : Sébastien Lacroix
CONCERT Elles sont folles de lui, et pour cause ! Rover est grand (très grand même !), il est beau, il est fort. Et en plus, il a le charme de ces gars tendres et ténébreux à la fois. Lui feint de nier tout cela même s’il mesure le chemin parcouru depuis sa première merveille pop éponyme publiée en 2012. Avec l’assise de ses modèles aussi bien anglo-saxons – les Beatles, Lou Reed ou David Bowie – que français – de Polnareff à Gainsbourg –, il explore des voies qui le conduisent à « fusionner les styles et assumer une forme de liberté ». Comme lorsqu’il invoque cette rythmique krautrock inspirée de Neu! sur le morceau In The End, une manière pour lui d’établir un pont entre chanson et musique contemporaine. « J’ai peutêtre ce fantasme de faire de la musique classique de 2016 avec des instruments empruntés au rock », nous dit-il en toute humilité. Nous, on le croit volontiers parce qu’en plus d’être grand, beau et fort, le gaillard-là est brillant. Tout pour nous plaire, donc ! (E.A.) Rover 16.05.16 Trinitaires | Metz www.trinitaires-bam.fr
Amis Amis S’agirait-il, à propos de Tuscaloosa, d’évoquer un savant mélange entre musiques, images et amitié ? Probablement. Les Lorrains, toujours en marge des schémas de promotions habituels (et c’est tant mieux), l’album Comme une guerre froide (Mediapop Records) sous le bras, proposent une série de concert dont un, à deux pas de Longwy, accompagnés de quelques amis. Vincent Vanoli exposera ses Songs to learn and sing – il est l’auteur de la pochette du disque – et dévoilera son nouvel ouvrage, Calou offrira une performance guitare à pile / mégaphone et Fantôme interprétera quelques morceaux à sortir prochainement sur le label Nuun Records. On fonce. (C.B.) Tuscaloosa & friends www.soundcloud.com/tuscaloosamusic www.mediapop-records.fr 21.05.16 Espace culturel Jean Ferrat | Longlaville 24.06.16 Trinitaires | Metz
La East block party, rassemblement dédié à la culture hip-hop, proposera des concerts à la BAM, le ballet hip-hop Opus 14 ainsi qu’une projection de documentaire Du lindy hop au hip-hop à l’Arsenal et des ateliers. (B.B.) FESTIVAL 31.05.16 -> 05.06.16 Metz www.arsenal-metz.fr www.trinitaires-bam.fr
Trois ombres Le Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg accueille la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker avec Verklärte nacht, pièce pour trois danseurs empreinte de passion et de drame sur la composition éponyme d’Arnold Schönberg. (B.B.) DANSE Verklärte nacht 24.05.16 Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg (LU) www.theatres.lu
Chez Zut !
Le costume n'est pas obligatoire
Zut ! recherche des commerciaux indépendants ! À Nancy, Metz et Luxembourg
Envoyez votre candidature au directeur de la publication bruno.chibane@chicmedias.com
Set Design : Myriam Commot-Delon / Photo : Alexis Delon / Preview
Cahier.Tendances
RĂŠalisation Myriam Commot-Delon
Unfolding
Photographe Alexis Delon | Preview
Maillot de bain deux pièces Eres. Top en PVC et coton Fraiche www.instagram.com/fraichestore
Robe housse ceinturÊe en popeline Sofie D’Hoore. Bracelets et collier en os et gros-grain Rindu et sneakers slip-on en cuir Armani Jeans.
Robe en lin et sac seau à sangle en veau blanc et surpiqûre noire Céline. Mules en veau Givenchy.
Jogging brodé et escarpins en veau vernis fluo Philipp Plein. Sac portefeuille Karlito en cuir de veau clouté et fourrure avec chaîne d’épaule amovible Fendi.
Chemise en coton mélangé à ornements pailletés Dries Van Noten. Lunettes Kollektion & Julian Zigerli.
Robe drapĂŠe en soie et coton Rick Owens. Escarpins et cabas en cuir vernis fluo Philipp Plein.
Trench en crêpe kaki, combi-short avec haut bordé de dentelle et bas short de coupe masculine en popeline, sac « clutch » recouvert de strass multicolore avec chaîne amovible, le tout Liu Jo. Col en résille Prada.
Post-prod Emmanuel Van Hecke | Preview Assistante mode Nour Mokaddem Mannequin Romaine | Up Models Paris www.upmodels.fr Coiffeur Alexandre Lesmes | Avila www.avila-coiffure.com Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com Lieu Bains Municipaux de Strasbourg
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Urban Styles Par Adèle Sagan Portrait Julian Benini
Le leitmotiv de ce printemps ? Un max de Wax ! Tout droit venu d’Afrique, il s’impose comme le meilleur allié mode et déco de la saison. Cet art de vivre aux motifs traditionnels se veut urbain et exotique : on valide ! Yann L’imprimé Wax, c’est la tendance du printemps à adopter et Yann l’a bien compris. Dr. Martens aux pieds et slim noir, il combine parfaitement son top imprimé avec des pièces plus sobres. Il met l’Afrique à l’honneur avec assurance et modernité.
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Blouse Maison Château Rouge www.maison-chateaurouge.com
Chaises Wax Going On, tissu africain sur design danois, Sandrine Alouf www.sandrinealouf.com
Coussin Angalia en coton Nature et Découvertes 1, rue des Clercs | Metz Centre Saint-Sébastien | Nancy Shopping Center La Belle Étoile | Luxembourg www.natureetdecouvertes.com
Montre Vlisco Winston avec boîtier métallique Komono Chez ExtraBold 24, avenue de la Liberté | Luxembourg www.extrabold.eu
Veste en coton Liu Jo Chez Liu Jo 2, rue Pierre Hardie | Metz 14, rue de Jemmapes | Thionville www.liujo.com
Veste Axessoirement Wax | Nancy 03 83 52 95 86
Baskets basses pour hommes Caleido en toile et semelle en gomme Gucci Chez Ted 20, rue Serpenoise | Metz www.ted-metz.com
Écharpe Laccolite en viscose Essentiel Antwerp Chez Appolonie 23, rue Gambetta | Nancy 03 83 32 41 32
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Zut ! Tendances § Flash mood
Up to date Par Adèle Sagan
Une vague blue jean s’abat sur notre garde-robe.
Patchwork Les escarpins BB Jeans sont le fruit de la collaboration Amélie Pichard x Pamela Anderson. Le + ? Ils sont made in France et vegan. Où ? Amélie Pichard www.ameliepichard.com
Bi-colore Légère et color block, on ne peut que l’adopter. Son nom ? Elsa. Sa marque ? Athé
Denim Allure
Où ? Chez So(on) 25, rue du Pont Mouja | Nancy www.soon-nancy.fr
Cheveux dans les yeux, on opte pour le total look denim Reiko. Où ? Chez Bagatelle 7, avenue Albert 1er | Thionville www.bagatelle-shop.com
Coupe droite Cette jupe Modström a ce petit fendu qui nous fait du bien. Où ? Honey / Mustard 11, rue du Marché-aux-Herbes | Luxembourg www.honeymustard.eu
Wild Wild Veste La pièce phare des eighties réapparaît dans nos dressing. Viva ! La marque ? Maje.
L’été indien
Où ? Au Printemps 2, avenue Foch | Nancy 12-14, rue Serpenoise | Metz www.printemps.com
Des franges, oui, mais en denim s’il vous plaît ! La marque ? Claudie Pierlot. Où ? Galeries Lafayette 4, rue Winston Churchill Metz www.galerieslafayette.com
1, rue du Pont des Morts à Metz 07 51 68 35 04 www.burgerboogie.com — Ouvert 7 jours / 7 12h - 14h30 / 19h - 23h
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Zut ! Tendances § Shopping
Et si on se patchait ? Par Myriam Commot-Delon
On bizute ses classiques avec du patch à gogo.
Bomber oversize Please chez Transat 1a, En Bonne Ruelle | Metz 03 87 18 87 35
Set de patchs Mango www.shop.mango.com
Jean à patchs Zara www.zara.com
Rustines Macon et Lesquoy chez Sally & Jane 14, rue Taison | Metz 03 57 28 84 73
Bottines en denim Laurence Dacade chez www.luisaviaroma.com
Sweat-shirt Scotch & Soda chez Le Vestiaire 5-7, rue Ladoucette | Metz 30, rue Gambetta | Nancy Stickers Anya Hindmarch www.anyahindmarch.com
Pochette Crabe en cuir Hilfiger Collection | 18, Grand-Rue Luxembourg www.tommy.com
et chez Scotch & Soda 17a, rue des Bains | Luxembourg www.scotch-soda.com
66 SÉLECTIONS tendances
BIJOUX
Le printemps aux doigts Pandora 11, rue des Clercs | Metz www.pandora.net
Gouttelettes d’eau ou petite averse printanière : l’esprit de la dernière collection Pandora se veut scintillant et éclatant de couleurs. Tel un bouquet de printemps, on accumule les bagues et on combine les couleurs et tailles. Poétique ? Jouez les associations selon l’humeur, la tenue et le temps. (A.S.)
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SHOES
Régressif
Photo : Anna Katina
Le créateur Nicholas Kirkwood rend hommage à l’emblème du jeu vidéo 80’s : Pac Man. Graphique et pixélisé, le graphisme rétro de cette ballerine se mixe à des lignes plus contemporaines. De quoi jouer le jeu à fond ! (A.S.)
Cape Cod 11, avenue de la Porte-Neuve Luxembourg +352 31 07 71 413
SHOPPING
Lifting ExtraBold 24, avenue de la Liberté Luxembourg www.extrabold.eu
Une fois n’est pas coutume : ExtraBold fait peau neuve et nous surprend une fois de plus par ses choix en matière de déco et de style. Plus lumineux, plus sobres et plus scandinaves, les rayons ont été réorganisés par leur architecte fétiche Charlotte Sauer. Le + ? Un espace plus grand pour la femme et de nouvelles marques street : Samsoe Samsoe, Bellfield, Fjäll Räven, Champion, Levi’s… Craquage assuré ! (A.S.)
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SHOES
Glitter Prêtes à briller grâce à ces chaussures Liu Jo en daim et talon pailleté ? Aussi Mignon que leur nom, ces escarpins résolvent cette équation ardue : allier le confort et le girly. Plus question d’attendre qu’il fasse noir pour sortir les sequins, on brille en pleine journée ! (A.S.) Liu Jo 2, rue de la Pierre Hardie | Metz www.liujo.com
LOL
SHOPPING
Opening Boulet 51, Grand Rue | Nancy www.boulet-store.com
La nouvelle du printemps ? L’ouverture de Boulet, un concept-store branché pour hommes. La sélection de textiles, accessoires et épicerie fine est principalement française et scandinave. On fonce illico rhabiller son homme. Entièrement. (A.S.)
Selfie gagnant Programme du mois : rire aux éclats. Dans la selfie-room des Galeries Lafayette, c’est chose faite. On se prend en photo dans cette pièce pop et acidulée à l’entrée du magasin, on poste la photo sur Facebook #glmetz et le tour est joué ! Un selfie peut nous faire gagner une carte cadeau de 100 euros. À vous de jouer. (A.S.) Galeries Lafayette 4, rue Winston Churchill | Metz www.galerieslafayette.com
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SPORTSWEAR
À bicyclette Nul besoin de s’envoler vers d’autres horizons pour voyager. Chez Turnover Concept Store, Olow Trademark, une marque française de vêtements pour hommes, prône un style de vie simple, d’évasion et de poésie. On se laisse porter par l’inspiration de la dernière collection Roues Libres… (A.S.) Turnover Concept Store 17, rue de la Visitation | Nancy 03 83 44 46 48
BIJOUX
Jolis gris-gris On aime ça, pas vrai ? La boutique Bagatelle l’a bien compris, ce printemps vous allez toutes rêver de porter des bijoux Virginie Monroe. Pour se prélasser sous le soleil printanier, rien de mieux que ses dernières créations chics et raffinées en laiton doré à l’or fin. Embarquement immédiat et coup de cœur pour la collection Quetzal, qui s’inspire du bel oiseau d'Amérique centrale. (A.S.) Bagatelle 7, avenue Albert 1er | Thionville www.bagatelle-shop.com
7, avenue Albert 1 e r 57100 Thionville www.bagatelle-shop.com
ATELIER DE FABRICATION POUR VOS CRÉATIONS SUR MESURE
1, rue du Pont des Morts à Metz 03 87 32 43 12 www.assietteauboeuf.fr — Ouvert 7 jours / 7 12h - 14h30 / 19h - 23h
Hôtel DE LA
CATHÉDRALE
25, place de Chambre 57000 METZ Tél. : 03 87 75 00 02 Fax : 03 87 75 40 75
Set Design : Myriam Commot-Delon / Photo : Alexis Delon / Preview
Cahier.Lifestyle
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Zut ! Lifestyle × Design
Épingler le printemps Un moodboard vert et rose Par Myriam Commot-Delon
Catalogue The Collection (2015) by &tradition
Photo : Alexis Delon / Preview
Clips gold, House Doctor chez Mémé en Autriche à Nancy www.memeenautriche.com
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Pot The Phytophiler, terre cuite et rétroviseurs en laiton, design Dossofiorito www.dossofiorito.com
Plats Fish & Fish en aluminium, design Paola Navone, Serax chez Le Vélo Rose à Metz www.velo-rose.fr et chez Deva à Nancy
Photo : Omar Nadalini
3
Téléviseur sans fil Serif TV, design Ronan & Erwan Bouroullec, 3 tailles et couleurs, piètement en option, Samsung chez Formes et couleurs à Metz et Nancy - www.formesetcouleurs.fr et chez Intemporale / Ligne Roset à Augny – www.intemporale.com
4
Canapé Hudson, houssé de lin, design Didier Gomez, Ligne Roset chez Intemporale / Ligne Roset à Augny www.intemporale.com
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Lampe Costanza, design Paolo Rizzatto (1986), nouvelle collection de couleurs pastel Mezzo Tono, Luceplan chez Formes et couleurs à Metz et Nancy www.formesetcouleurs.fr
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Zut ! Lifestyle × Design
Coup de blush Le nouveau rose. Moins girly, plus minimal.
Erigé au rang de couleur de l’année, le Rose Quartz est l’une des deux couleurs Pantone® 2016 avec Serenity, un bleu lavande hyper doux. Un rose poudré remis au goût du jour, idéal pour adoucir un univers classique ou contemporain. Les éditeurs lui ont fait une jolie place dans leurs collections.
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Farrow & Ball Peignoir n°286
Rose Quartz 13-1520, Inspired by Pantone® www.tollens.com
1 | Sur un lieu Le restaurant Sketch à Londres et sa monochromie bubble-gum, art déco et hyper glam signée par l’architecte et designer India Mahdavi. www.sketch.london 2 | Sur un sol Pour du rose version graphique, on jette son dévolu sur ces carreaux de ciment aux riffs seventies de la collection Butterfly d’India Mahdavi pour Bisazza. En vente chez Carreaux Centre Luxembourg à Walferdange (LU) - www.carreaux-centre.lu 3 | Sur les murs Côté peinture, on file chez Farrow & Ball pour envelopper son intérieur de Peignoir n°286, un gris rose voilé issu du nouveau nuancier. www.farrow-ball.com En vente chez Zolpan à Nancy - www.zolpan.fr Et chez Lucien Schweitzer à Luxembourg www.lucienschweitzer.lu Chez Tollens, un vieux rose modernisé ajoutera profondeur, éclat et douceur à une pièce. Rose Quartz 13-1520, Inspired by Pantone® www.tollens.com
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2
1
Suspension Ambit rose, design TAF Architects, Muuto chez Deva à Nancy
Réédition du fauteuil Plumy (1980 – existe en pouf et 2 tailles de canapés), design Annie Hiéronimus, Cinna 31, rue Saint-Nicolas à Nancy - www.cinna.fr
3
Pouf Circus, design Simon Legald, Normann Copenhagen chez Sichel à Luxembourg www.sichel-home.lu
4
Fauteuil déhoussable Mia, design Francesco Bettoni, MDF Italia chez Sichel à Luxembourg www.sichel-home.lu
5
Lampe Binic, design Ionna Vautrin, Foscarini chez Carré Rouge à Luxembourg – www.carrerouge.lu
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Fauteuil et pouf Manarola, design Philippe Nigro, Ligne Roset chez Intemporale / Ligne Roset à Augny - www.intemporale.com
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ZUT À TABLE L'ÉVÉNEMENT
Les Dîners insolites du patrimoine Par Caroline Lévy
Quelques dates en Lorraine Théâtre de la Manufacture | Nancy 20 octobre 2016 Musée de la Cour d’Or | Metz 2 -> 4 décembre 2016 Château des Lumières | Lunéville 20 -> 22 janvier 2017 TCRM BLIDA | Metz 17 -> 19 février 2017 L’Arsenal | Metz 10 -> 12 mars 2017
Informations & réservations 03 29 35 35 76 contact@dinersinsolites.com www.dinersinsolites.com
Lorsque Les Dîners insolites du patrimoine débutent en 2010, ils n’auraient jamais imaginé que la région Grand Est – fraîchement nommée par ses habitants – deviendrait enfin réalité six années plus tard. Initié par le Pays d’Epinal-Cœur des Vosges, le concept inédit fait coexister deux univers, celui de la gastronomie et du patrimoine. Pour cette 7e édition, la culture adoucit toujours les fins palais et fait vivre les territoires de Lorraine, Alsace et depuis peu Champagne-Ardenne, où s’organisent ces rendez-vous étonnants. C’est au Musée de la Cour d’Or, sur un site chargé d’histoire au cœur de Metz, que la saison 2016-2017 a été lancée autour d’un déjeuner orchestré par des chefs de renom. Comme dans une salle de spectacles, on découvre une programmation aux petits oignons dans des sites emblématiques et des lieux insolites, où l’idée même de partager un repas d’exception entourés de convives inconnus peut surprendre. Créer la surprise, de l’assiette jusqu’au décorum, tel est l’objectif de ces dîners, qui se tiendront par exemple à La Porte des Allemands ou à la friche culturelle TCRM BLIDA à Metz, à l’Aquarium de Nancy ou encore au Château de Lunéville. Les chefs sélectionnés sont évidemment la clé du succès de ces manifestations gourmandes. Habitués à leur zone de confort en cuisine entourés de leur
brigade, ils se prêtent pour l’occasion au jeu et se livrent à un exercice singulier : dresser 40 à 80 couverts dans un lieu totalement dépourvu d’aménagements pour recevoir. Pour pimenter la saison des Dîners, les acteurs régionaux de la culture sont également associés. Performances musicales et spectacles mettront tous les sens en éveil pendant toute la soirée. Celui-ci se décline d’ailleurs en cinq variations de 35 à 105 €, en fonction des budgets et des envies. Du « Pique-nique » à « l’Exceptionnel », la formule la plus premium, les hôtes se laisseront porter par ce voyage gustatif dans plus de 50 lieux d’exception, dont une majorité en Lorraine. Banco !
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Le haut fourneau U4 à Uckange Photo : Marc Domage
Le Musée de la Cour d'Or Photo : JF Hamard
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ZUT À TABLE LES LIEUX
Voyou Par Lucie Lumet Photos myspaceplanner
Burger : 14€50 (avec accompagnement frites et salade) Mar -> sam | midi & soir Voyou Burger 20, rue Stanislas | Nancy 03 72 14 87 25 www.voyou-burger.com
Burger : 8 € Burger + frites + boisson : 12 € Mar -> ven | midi & soir Sam | 11h45 -> 21h30 Ouverture le dimanche prévue très prochainement Voyou Delicatessen 10, rue de la Faïencerie | Nancy
À l’image de ses deux restaurants, Matthieu Patard est un original. Armé de son café serré, il nous expose le concept du Voyou, le premier restaurant ouvert en 2014, construit autour d’un burger totalement home made : des buns livrés directement par l’artisan boulanger nancéien Frédéric Villa, des viandes labellisées viandes bovines du terroir, des fromages certifiés AOP, des sauces BBQ maison et des frites maison, of course ! Le concept rencontre un tel succès que l’idée d’un deuxième « bébé » s’impose rapidement. Le Voyou Delicatessen ouvre ses portes en février avec la volonté de toucher une clientèle estudiantine. Sur place, les spécialités des delis new-yorkais viennent compléter une carte différente. Une manière d’offrir une expérience street-food unique dans un espace aménagé dans un esprit post-industriel et vintage par l’agence d’architecture myspaceplanner. Selon Matthieu, le plaisir passe aussi par un bel environnement. « De l’ampoule à
l’assiette », comme il aime le préciser dans une logique de convivialité. Ce qui ne l’empêche pas de développer l’idée du fast-food dématérialisé avec le principe de livraisons à domicile – à vélo ! –, le tout orchestré de concert avec des start-ups nancéiennes. Une démarche qui entre en pleine cohérence avec l’esprit d’un lieu dans lequel on prône le bio et le respect des produits. Après, à la question très tentante du « jamais deux sans trois ? », il nous répond sans détour : « Pourquoi pas ? Mais cette fois-ci à Metz ! ». Ambitieux, le Voyou !
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L'instant Par Adèle Sagan Photos Julian Benini
Horaires d’ouverture Mardi -> jeudi | 9h à 17h30 Vendredi -> samedi | 9h à 23h Dimanche | Brunch 11h à 15h
L’Instant 27, rue Taison à Metz 03 54 62 17 35 http://l-instant.fr
Il suffit d’un instant pour se décider sur le choix de notre cantine… Un instant, tiens ! Comme le nom de ce restaurant situé rue Taison. Cet endroit au style épuré et scandinave est le lieu idéal pour une pause culinaire. Quel que soit le prétexte, petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner ou brunch, les patrons nous accueillent avec le sourire et nous livrent une carte des plus gouleyantes, laquelle change tous les mois. Toutes les occasions sont bonnes pour déguster leurs plats soignés et de qualité : croustillant de moules, salade de mesclun, vinaigrette à l’orange, épaule d’agneau de lait confite, polenta crousti-fondante ou encore duo de chocolat à la fève de Tonka. Nul besoin de casser sa tirelire pour que notre palais voyage. Maxime le chef promet jour après jour des produits frais et variés. Quant aux pâtisseries de Julie, vous les croquerez à l’infini. Beau à voir, bon à manger, nulle raison de résister. Mention spéciale pour le brunch avec buffet à volonté, un délice !
80 SÉLECTIONS lifestyle
EXPO
In-Design Local craft meets design 28.04.16 -> 12.06.16 Cercle Cité Place d’Armes | Luxembourg www.cerclecite.lu
Dans le cadre de la biennale Design City Luxembourg, Cercle Cité et In progress a.s.b.l s’associent pour présenter le travail de 12 designers ayant développé projets et objets avec des entreprises locales. En plus de l’exposition, l’application in progress propose des mises en situation originales en réalité augmentée. (C.B.)
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HOME
Belle indienne On instille un avant-goût estival à sa chambre ou au canapé du salon avec cette courtepointe Caravane imprimée à la main à Jaipur en Inde selon la technique de l’impression par bloc de bois. Le détail flashy ? Les pompons confectionnés et assemblés à la main. (M.C.D) DÉCO
Tablée japonaise www.le-jacquard-francais.fr
Pour fêter l’arrivée du printemps, on jette sur nos tables les nappes enduites Fleur de Tokyo de la manufacture Le Jacquard Français. On craque pour ces écritures florales, motifs traditionnels de kimonos et de papiers japonais et leur entretien super easy ! (M.C.D)
Courtepointe Folio Caravane, largeur 180 x 110 cm. En vente dans le concept-store La Villa 1901 et sur l’e-shop : www.lavilla1901.fr
Des magazines 5 numéros par an
Titres trimestriels
Lorraine | Luxembourg Numéro 14
Strasbourg Numéro 29
04 —> 06.2016
39
2016
printemps
Culture Tendances Lifestyle
Printemps 2015
Culture Tendances Lifestyle
La culture n'a pas de prix
City magazine
City magazine
Gratuit
Gratuit
Strasbourg N° 29
Novo N° 39 (En co-édition avec médiapop)
Lorraine / Luxembourg N°14
NUMÉRO - 01
Titres trimestriels bilingues
Rhin Supérieur Nord / Oberrhein Nord Numéro 02
Automne | Hiver Herbst | Winter 2015 City magazine Colmar - Mulhouse - Freiburg - Basel Français | Deutsch
City magazine Colmar - Mulhouse - Freiburg - Basel Français | Deutsch
HORS-SÉRIE / TOMI UNGERER
HORS-SÉRIE 01
Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle
Automne | Hiver Herbst | Winter 2015
Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle
Rhin Supérieur Sud / Oberrhein Süd Numéro 02
IMPRESSIONS REGARDS FRAGMENTS
~
IMPRESSIONS VIEWS FRAGMENTS
~
TOMI UNGERER
Free
Free
Rhin Supérieur Nord N° 2
Rhin Supérieur Sud N° 2
Hors-Série ADIRA
2016 | Gratuit
City magazine Gratuit
Hors-Série
Hors-Série
Entreprise Réseau Territoire
Portraits.
Internationaux de Strasbourg 15.05 -> 23.05 2015
Février 2015 — Gratuit
Hors-série ADIRA N° 1 Février 2015
Hors-série ADIRA N° 2 Avril 2016
NUMÉRO - 01 FRANCE : 22 €
9 771969 789015
Hors-série Tomi Ungerer Impressions, regards, fragments Décembre 2011
Des hors-séries événementiels
L’économie au cœur des territoires.
EINDRÜCKE ANSICHTEN FRAGMENTE
Hors-série Tennis N° 1 Mai 2015
CEN AU
Des livres Collection Desseins
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Ce livre réunit dans l’ ordre chronologique et de manière non exhaustive les textos poétiques et les dessins qui m’ont été adressés par H. au début de notre relation. Ces deux expressions artistiques sont nées de notre relation fusionnelle, de nos séparations régulières, et ce, dès le début de notre rencontre. L’autre absent, mais qui est là et nous inspire. Cette balade érotique évoque l’amour dans sa quête d’absolu, ses manques, les souffrances qui en découlent quelquefois, ses exaltations aussi, et le caractère « cyclique » de la relation. Ce livre est certes un objet intime, mais chaque lecteur pourra y reconnaître « son intime ». Mes réponses à H. existent, mais liberté est laissée au lecteur de les imaginer.
ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg H. Schwaller
Au départ, l’idée est de Bruno Chibane. À la fin, ça me ressemble. On s’est d’abord dit que ça parlerait de couleur et que ça montrerait le cul. Pas vraiment le contraire, ou alors sans narration parce que parler de cul c’est toujours enlever, c’est recreuser les trous pour y loger le désir et tout ce qui passe.
L’ÊTRE PRIORITAIRE Hakim Mouhous Hélène Schwaller
ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg
Collection desseins
Collection desseins
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Finalement, c’est devenu une sorte de journal qui dit les appétits au jour le jour. Les mots sont posés vite, par liste, comme des images et les images suivent les élans. J’avais juste envie de m’y sentir bien, que ce soit polymorphe et joyeux, que la femme y soit au centre, dessus et dessous. (Et techniquement, c’est le frottement d’un index sur un iPad). Anne-Sophie Tschiegg
Chic Médias éditions Collection desseins
Visage, mis à nu Olivier Roller Regards sur 20 ans de portraits Décembre 2014
Assez flirté, baisser culotte Anne-Sophie Tschiegg Avril 2016
L A CLOISON AMOVIBLE
CLOISONS, ESPACES & MÉTROPOLES
In Inclusive Societies: A Challenge and A Goal
NT ANS D’AVENTURE INDUSTRIELLE UTOUR D’UN PRODUIT UNIQUE :
UN SIÈCLE
CLESTRA HAUSERMAN Living Together
1913 - 2013
UN SIÈCLE CLESTRA HAUSERMAN
C L O I S O N , E S PA C E S & MÉTROPOLES
Des ouvrages d'entreprises et institutionnels
7th Global Forum Baku 2016 United Nations Alliance of Civilizations
Un siècle Clestra Hauserman Cent ans d'aventure industrielle autour d'un produit unique : la cloison amovible Mai 2014
Me We Us Des personnalités et ONG questionnent le vivre-ensemble sur l'invitation de l'Alliance des civilisations des Nations Unies. Avril 2016
Chic Médias éditions
ISBN : 978-2-9544852-2-5
9 782954 485225
Prix : 20 €
Prix : 28 €
ISBN : 978-2-9544852-1-8
Chic Médias éditions
Chic Médias éditions Collection desseins
9 782954 485218
L'ÊTRE PRIORITAIRE Expéditeur Hakim Mouhous Destinataire Hélène Schwaller
L'être prioritaire Hakim Mouhous et Hélène Schwaller Avril 2016
Chicmédias, un gang de fines plumes au service des contenus Presse Du magazine au hors-série thématique ! Stratégie éditoriale, découpage, writing, secrétariat de rédaction et éditing Rédaction Du billet au livre ! Conception, accompagnement éditorial et suivi de réalisation Photographie Des clics qui claquent ! Portraits, création d’images d’entreprise et institutionnelles Illustration Du crayon à l’écran ! Dessins de presse, portraits
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Graphisme De l’idée à la conception ! Création d’identité visuelle et d’univers graphiques
CHAQUE MAMAN EST UNIQUE
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*Or 585/1000e et Argent 925/1000e / Prix publics conseillés TTC / © 2016 PANDORA France - RCS Paris B 531 162 709
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