Zut Lorraine/Luxembourg 15

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Été City magazine Gratuit

2016

Culture Tendances Lifestyle

Lorraine | Luxembourg Numéro 15



Chez Zut !

Le costume n'est pas obligatoire

Zut ! recherche des commerciaux indépendants ! À Nancy, Metz et Luxembourg Envoyez votre candidature au directeur de la publication bruno.chibane@chicmedias.com


4 Zut ! Ours

Contributeurs Zut ! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administration & gestion Charles Combanaire Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker Promotion et partenariats Caroline Lévy Céline Loriotti Commercialisation & développement Bruno Chibane Anthony Gaborit Caroline Lévy Céline Loriotti Philippe Schweyer

Rédacteurs Emmanuel Abela, Florence Andoka, Sonia de Araujo, Cécile Becker, Benjamin Bottemer, Myriam Commot-Delon, Justine Goepfert, Caroline Lévy, Fabien Rodrigues, Adèle Sagan, Philippe Schweyer Stagiaire rédaction Séverine Manouvrier Émilie Bauer Ninon Fauchart Stagiaires communication Déborah Klintz Julien Marmillot Design graphique Hugues François Clémence Viardot Stylistes Myriam Commot-Delon Justine Goepfert Caroline Lévy Adèle Sagan Photographes Julian Benini, Alexis Delon / Preview, Thibaud Dupin Illustrateurs Laurence Bentz, Laetitia Gorsy Retouche numérique Camille Vogeleisen / Preview Mannequin Marie / Up Models Paris Coiffure Gregory Alcudia / Avila Make-up Jacques Uzzardi Assistantes mode Céline Breton Lil Scheiber

Ce magazine trimestriel est édité par chicmedias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 37 024 euros Tirage : 7500 exemplaires Dépôt légal : juillet 2016 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789

Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion LD Diffusion 32, rue d’Oelleville 88500 Totainville Abonnements abonnement@chicmedias.com

Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Marie / UP Models Paris Coiffeur Gregory Alcudia / Avila Make-up artist Jacques Uzzardi www.kaptive.fr Chemise en voile de coton, ceinture et jean boyfriend G-Star Raw. Colliers en or, brillants et opales Wolo d’Éthiopie Éric Humbert. Lunettes solaires Thierry Lasry.

Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview-tm.fr


TOUTES LES FEMMES SONT UNIQUES Nouvelle Collection Été

Bijoux en Argent 925/1000e, Charms à partir de 29€ / © 2016 PANDORA France - RCS Paris B 531 162 709

MULHOUSE 64 RUE DU SAUVAGE - COLMAR 12 RUE DES SERRURIERS - METZ 6 RUE DES CLERCS MUNDOLSHEIM GALERIE CORA 63 ROUTE NATIONALE - STRASBOURG 23 RUE DU DÔME


6 Zut ! Sommaire

8 Éditorial 10 Courrier des lecteurs 12 Au bon parfum Les parfums cultes #2 : L’Heure bleue

14 Metz vu par

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45

67

28 Médias Pierre Siankowski

46 Mode Super Land

68 Design Outdoor

Un vestiaire d’été archi super.

Campements contemporains pour gypsetters urbains.

Culture

Que seront les nouveaux Inrocks version Sianko, nouveau directeur de la rédaction ?

Le groupe Bambou Jimmy Weil Nicolas Pereira

32 Portrait Kuno Schlegelmilch

18 Nancy vu par

Le maquilleur de théâtre et de cinéma s’attache à créer du fond en modelant la forme.

Les Josette Tristan Ihne Jean-Philippe Vigneron et Raphaël Dufour

22 Luxembourg vu par Marc Scozzai Cathy Goedert Leslie Fefeu

34 Cahier d’été Sons & Visions Sélection d’expositions, d’animations et de festivals en Lorraine et au Luxembourg.

Tendances

54 Shopping homme On est pas bien là ? Envoyer valser le travail et filer à la mer.

56 Mode Fraiche Le label strasbourgeois aux vêtements à messages.

58 Bijoux Brillez, et puis zut ! Des nouveautés paradisiaques.

60 Dressing Come as you are Clara, instagrameuse voyageuse.

62 Tendances Zut ! Les sélections de la rédaction.

Lifestyle

70 Design V8 Designers Les V8 s’exposent au CIAV et revisitent des objets industriels de manière artisanale.

72 Zut ! à table Le portrait Christophe Dufossé de La Citadelle.

75 Les lieux Enfin Chez moi Coetlo’s quai Brigitte

80 Lifestyle Zut ! Les sélections de la rédaction.


© OLIVIER MINAIRE


8 Zut ! Édito

Oui et non Par Philippe Schweyer

Clint Eastwood

J’étais occupé à faire des abdos en regardant le foot sur l’écran de mon ordinateur de bureau quand le téléphone a sonné. Une femme à l’accent indéfinissable m’a proposé de me poser quelques questions pour une enquête commanditée par un mystérieux organisme. Il y en avait pour cinq minutes maxi. J’ai baissé le son tout en cherchant à deviner d’où elle pouvait appeler. Il y avait tellement d’écho sur la ligne qu’elle devait vivre sur une planète lointaine. Comme le match était ennuyeux et que mes collègues de bureau étaient tous en RTT, j’ai accepté de poursuivre la conversation. Elle a aussitôt démarré son questionnaire : - Nos convictions morales sont-elles fondées sur l’expérience ? Je ne savais pas quoi répondre. Je n’étais même pas certain d’avoir des convictions morales. - Qu’entendez-vous par « convictions morales » ? - Ce n’est pas à vous de poser les questions. Je répète : Nos convictions morales sont-elles fondées sur l’expérience ? J’étais embêté par la complexité de sa question. Comme je ne voulais pas lui faire perdre son temps, je me suis efforcé de répondre le plus clairement possible. - Oui et non. - Rien à ajouter ? - Non. - Le désir est-il par nature illimité ?

- Hmm… - Je n’ai pas bien compris. Merci d’articuler votre réponse, c’est déjà assez fatiguant comme ça ce boulot à la con. - D’accord, mais il n’est pas facile votre questionnaire. D’habitude, c’est moins compliqué. Est-ce que je peux répondre la même chose qu’à la première question ? - Vous êtes libre de répondre ce que vous voulez. - Alors, je dirais oui… et non. Ça vous va ? - Savons-nous toujours ce que nous désirons ? - Oui et non. - Faut-il démontrer pour savoir ? - Oui et non. - Travailler moins, est-ce vivre mieux ? Cette question-là, elle me paraissait nettement plus facile, mais il y avait sans doute un piège. J’ai réfléchi quelques instants. - Non. - Non ? - Je dirais plutôt que « travailler mieux, c’est vivre mieux ». - Pas mal… Croyez-vous que je devrais me mettre en grève pour obtenir une amélioration de mes conditions de travail ? - Oui et non. - Merci pour votre aide. Bonne journée ensoleillée. - Il pleut. - On ne peut pas tout avoir.


FATBOY - FERMOB - UNOPIU - UMBROSA - BLOFIELD PLUST - POTTERY POTS - MY YOUR 68, rue St-Franรงois | 57535 MARANGE SILVANGE | 03 87 80 57 77 www.vue-sur-cour.fr


10 Zut ! Chronique

Par Philippe Schweyer

Courrier des lecteurs

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SPÉCIAL SEXE

Une lectrice qui raffole des hommes à poil, une autre qui se demande pourquoi nous ne publions pas de numéro spécial sexe, un vieil homme qui nous encourage à nous intéresser à une jeune artiste talentueuse… Une fois de plus, nos lecteurs réagissent et se dévoilent ! La fin du Monde Zut !, Je suis vraiment dégoûté par la presse. Même le magazine du Monde s’y met en publiant un numéro spécial sexe. C’est la dernière fois que j’achète ce torchon ! Heureusement qu’il reste Zut !, un magazine droit dans ses bottes. — Charles-Henri, 60 ans. La fin du Monde Charles-Henri, Votre réaction est un peu excessive, mais vous n’êtes de loin pas le seul à nous avoir écrit pour nous faire part de votre surprise à l’occasion de la parution du numéro spécial sexe du magazine du Monde. Rocco Zut !, J’ai vu que Rocco Siffredi était en couverture du magazine du Monde. À quand un homme à poil en couverture de Zut ! ? Nous avons de très bons acteurs en Lorraine et au Luxembourg… Alors pourquoi ne pas profiter de votre numéro d’été pour nous émoustiller ? — Paulette, 55 ans. Rocco Paulette, Ce n’est pas parce que nos concurrents se vautrent dans la fange que nous allons les suivre sur cette pente glissante. À notre humble avis, le jeu de Rocco Siffredi manque un peu de subtilité. Rien à voir avec Marcello Mastroianni, Ugo Tognazzi ou Alberto Sordi !

Spécial sexe Zut !, Pourquoi est-ce que tous les magazines sortent un numéro spécial sexe avant l’été sauf Zut ! ? Moi qui pensais que vous étiez ouverts d’esprit, je commence à me demander si vous n’êtes pas un peu coincés ? — Brigitte, 34 ans

Irak Dénia, Cette exposition remporte un tel succès que le musée de la Cour d’Or a décidé de la prolonger jusqu’au 22 août. Il est vital d’offrir, dans ces temps particulièrement difficiles, une visibilité internationale aux artistes irakiens afin de les encourager à poursuivre leur travail.

Spécial sexe Brigitte, Ce n’est pas parce que tout le monde le fait qu’il faut le faire à notre tour. D’ailleurs, nous sommes tellement fiers de notre indépendance et tellement ouverts d’esprit que nous serions capables de sortir un numéro spécial sexe en plein hiver.

Vacances Zut !, Cet été je reste en Lorraine mais j’aimerais quand même profiter des vacances pour rencontrer des garçons sympas. Est-ce que vous ne pourriez pas remplacer le « courrier des lecteurs » par une rubrique « petites annonces » ? — Mirabelle, 22 ans.

Charme Zut !, Depuis que je suis en préretraite, je me suis remis à la photographie de charme. Mes copines adorent poser devant mon objectif et n’arrêtent pas de me dire qu’il faudrait que je vous montre mon book. — Charles, 40 ans.

Vacances Mirabelle, À votre âge, ce serait mieux de vous débrouiller toute seule pour faire des rencontres cet été. Le courrier des lecteurs est un espace de liberté auquel restent très attachés nos fidèles lecteurs. Pas question de céder à vos caprices, prenez plutôt un abonnement à la piscine !

Charme Charles, Vous n’êtes pas le premier à nous proposer de publier des photos de charme dans Zut ! À vrai dire, le chic n’est pas toujours au rendez-vous et nous avons tendance à nous méfier des préretraités qui se mettent à la photo afin de se rincer l’œil à peu de frais.

Tropiques Zut !, J’espère que vous allez annoncer l’exposition de Mélina Farine à la Basilique Saint-Vincent à Metz cet été. Cette jeune artiste talentueuse, dont je suis attentivement le travail depuis quelques années, mérite vraiment d’être soutenue par votre magazine. — Claude, 107 ans.

Irak Zut !, Je suis allée voir l’exposition Irak créer malgré tout au musée de la Cour d’Or à Metz. Malgré la guerre, les artistes irakiens continuent de s’exprimer avec beaucoup de courage à travers la peinture, la sculpture, la céramique, la gravure, la calligraphie ou la photographie. — Dénia, 19 ans.

Tropiques, Bravo Claude d’avoir gardé intacte votre curiosité pour la jeunesse. Rien que pour vous, il faut absolument que notre rédac chef trouve un peu de place pour annoncer l’exposition de Mélina Farine visible jusqu’au 21 septembre du mardi au samedi de 14 à 18h.


MUTINY ON THE BOUNTY NAH 29.07

FRI

29.07

FRI

SH’NAPAN (SHOWCASE) FRI 29.07 HOKUBE FRI 29.07

PASCAL SCHUMACHER MEETS MAXIME DELPIERRE S GREG HAINES 30.07

AT

30.07

SAT

INVISIBLE BRITAIN (SCREENING) SUN 31.07

AUTUMN SWEATER MON 01.08 CYCLORAMA MON 01.08

GOAT (jp) 03.08 MORGAN DELT 04.08 USELESS EATERS 04.08 ANDRE BRATTEN 05.08 FLAVIEN BERGER 05.08 WED

THU

THU

FRI

FRI

KUSTON BEATER FRI 05.08

DIE NERVEN

SUN

07.08

DELMAR SUN 07.08 Napoleon Gold MON 08.08 TUYS (EXIT:LX SESSION) TUE 09.08

LIIMA LONE

WED THU

10.08 11.08

BINARY & DYSLEXIC feat. Jeff Herr THU 11.08 DAN SAN (colombe music night) + CLAUDINE MUNO + AAMAR + SOMNIUM SAT 13.08

KEVIN MORBY 14.08 DER LETZTE REMIX (SCREENING) 15.08 WHITNEY 16.08 THE INTERNET ( . VÖK 18.08 SUN MON

TUE

ORG DEN ATELIER) WED

17.08

THU

EDWIN ALDIN & CHARLOTTE BRIDGE THU 18.08 IGLOOGHOST (tmi & friends) FRI 19.08

ALEX VARGAS ( TOE 21.08

ORG. ROCKHAL) SAT

20.08

SUN

GLITTERSBERG MON 22.08 EDSUN MON 22.08

EXPLODED VIEW

WED

24.08

WHEN AIRY MET FAIRY (EXIT:LX SESSION) THU 25.08

FÖLLAKZOID

TVESLA FRI 26.08

FRI

26.08

+ SHOWCASES + EXIT:LX SESSIONS (IN PARTNERSHIP WITH MUSIC:LX) + SCREENINGS (IN COLLABORATION WITH ROCKLAB) + CITY OPEN AIR CINEMA (IN COLLABORATION WITH VILLE DE LUXEMBOURG & CINÉMATHÈQUE) + APERO FAMILLES + DJ SETS + BUVETTE + TERRACE + FOOD TRUCK...

Rotondes’ Summer Program Fri 29.07 ­ Fri 26.08. 2016


12 Zut ! Chronique

Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy

au bon parfum

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LES PARFUMS CULTES #2 L’Heure bleue, Guerlain, 1912

Aux premières heures de la parfumerie moderne, difficile d’échapper à la maison Guerlain. Elle n’est pourtant pas la seule à créer des parfums qui impriment la légende : Houbigant avec Quelques fleurs (1912) ou Caron avec Le Narcisse noir (1911) ont marqué durablement l’histoire de la parfumerie. Mais leurs jus ne sont plus aujourd’hui que l’ombre d’eux-mêmes, quand ceux de Guerlain ont traversé les décennies sans trop de dommages. Un peu plus de 20 ans après Jicky (lire Zut ! n°25), L’Heure bleue enfonce le clou de la parfumerie abstraite et rompt définitivement avec les bouquets fleuris. Créée par Jacques Guerlain (celui qu’on surnommait justement Jicky), elle tente de retranscrire olfactivement ce moment où le jour bascule, où le ciel prend une couleur inquiétante, où tous les oiseaux se mettent à chanter pour un court moment et où, en été, le sol relâche la chaleur accumulée dans la journée et les fleurs exhalent leur parfum. L’Heure bleue, c’est aussi le nom qu’on donnera

plus tard au Paris de la Belle époque, évoquant ce moment joyeux mais bientôt achevé, qui contient déjà une part de tristesse. Jacques Guerlain trouva l’inspiration, dit-on, par une belle fin d’après-midi d’été sur les berges de la Seine. « Dans une lumière bleue – le plus profond –, tout, le bruissement des feuilles, le clapotis de la Seine, semble exprimer un amour, une caresse, une infinie tendresse… », dira le parfumeur, qui rend avec sa création hommage à ses amis impressionnistes. La vérité, c’est que Jacques Guerlain s’est surtout largement inspiré de L’Origan de Coty (1905), son principal concurrent, dont il reprend la structure alors inédite presque à l’identique : notes de têtes fusantes, cœur opulent où le piquant de l’œillet se mêle à la douceur de la vanille, fond oriental, qui donnera naissance à une grande et fructueuse famille de parfums. Si c’est L’Origan le révolutionnaire, L’Heure bleue est l’équilibre et le

sentiment qui font les grands parfums. Jacques Guerlain a su allier douceur enfantine et sensualité dans une friandise à l’encaustique enveloppante, à la fois souriante et un peu nostalgique. L’Heure bleue est un parfum de peau qui évoque un amour aussi serein que voluptueux, chaud en version eau de parfum, presque poussiéreux en eau de toilette (ma préférée). Le parfum préféré d’Yvonne Printemps, que Buñuel fait porter à Catherine Deneuve dans Belle de jour et auquel l’actrice est restée fidèle pendant 25 ans. L’Heure bleue est de ces parfums qu’on aime toute la vie, dont on garde toujours un flacon même sans le porter, pour pouvoir y replonger, faire ressurgir les moments de joie, la douceur du soir et le chant des oiseaux.


— La France & les duchés, de René II à Stanislas — une exposition du 18 juin au 31 décembre 2016 nancy . palais des ducs de lorraine

antoine caquard

design graphique .

miguel costa

+

la lorraine — pour — horizon


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Metz vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Metz. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.

О

Réalisation Adèle Sagan et Caroline Lévy Photos Julian Benini

Où ? Le toit de TCRM-Blida « Endroit de prédilection de la création messine, Blida est un lieu que l’on fréquente régulièrement entre répétitions, première radio et premier shooting… Le toit offre une vue dégagée sur la ville. »

Actu !

Un EP pour la rentrée. Bambou www.facebook.com/ bamboutheband www.instagram.com/ bamboutheband Martin : chemise imprimée en coton et parka Vincent : t-shirt en coton et gilet bombers Adrien : chemise en jean et veste en cuir Le tout aux Galeries Lafayette à Metz.


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Bambou Martin, 25 ans Vincent, 28 ans Adrien, 25 ans

Musiciens

mar 21 juin


16

Gérant du salon de coiffure Rétrospective

Jimmy Weil 33 ans

mar 21 juin

Où ? Maison Rabelais « J’aime le côté historique de ce lieu. Agréable par beau temps, ce jardin dans la ville est paisible. Loin du bruit, il procure une sensation d’ailleurs. »

Actu !

Nouvelle gamme de produits S-Factor, le haut de gamme de Tigi. Travail d’ombrés en méchage ou en couleurs pour l’été. Salon Rétrospective 41, rue de la Tête d’Or à Metz 09 83 03 75 09 T-shirt et veste en jean Galeries Lafayette aux Galeries Lafayette à Metz.


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Nicolas Pereira 36 ans

mer 1er juin

Directeur des Galeries Lafayette Metz

Où ? Le Carrosse « Cette œuvre magistrale du plasticien Xavier Veilhan trône sur la place de la République et je peux la contempler depuis mon bureau ! L’acquisition du Carrosse fait écho au travail et à la réflexion menés par le Centre PompidouMetz et Paris, auxquels je suis très sensible. »

Actu !

Prise de fonction en janvier 2016. Arrivée de la marque de maroquinerie Coach et lancement du concept Sunglass Hut. Galeries Lafayette Metz 4, rue Winston Churchill www.galerieslafayette.com Costume, chemise, pochette et cravate tricot De Fursac aux Galeries Lafayette à Metz.


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Nancy vu par

О

Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Nancy. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré. Réalisation Justine Goepfert et Caroline Lévy Photos Thibaud Dupin

Où ? Le parking du centre commercial Saint-Sébastien « Les reliefs de ma Suisse natale m’ont toujours manqué à Nancy. Profiter des échafaudages pour monter sur les toits de la ville est donc rapidement devenu une de mes activités préférées ! Dès que l'occasion se présente, je prends de la hauteur pour admirer la vue… »

Actu !

Préparation de la pièce Plaisir Inconnu avec le CCN - Ballet de Lorraine. Représentations au Salder’s Wells de Londres en octobre et à l’Opéra National de Lorraine à Nancy en novembre. DJ sets réguliers à l’Old Fashioned de Nancy et au 7(7) de Metz sous le nom de Quinze Nonante Sept. www.ballet-de-lorraine.eu www.quinzenonantesept.tumblr.com Veste longue, chemise blanche col mao Anerkjendt et pantalon crop taille haute RVLT, le tout chez Turnover à Nancy. Baskets NMD Runner PK chez Adidas.


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Tristan Ihne 30 ans

Danseur du CCN Ballet de Lorraine et DJ

ven 17 juin


20

Amal Belabbes 25 ans

Alicia Janin Lucie Metz

27 ans

25 ans

Fondatrices de Stibidik et créatrices de Jabe et Les Josette

ven 17 juin

Où ? Le Salon de Justine « Amal habitait dans le quartier et par hasard, un jour, elle a découvert ce salon de coiffure et beauté, dont elle est immédiatement tombée amoureuse ! Très vite, nous sommes toutes devenues des habituées, puis des amies. Justine est la première personne à nous avoir traitées en créatrices et à avoir proposé nos produits à la vente. Et même si aujourd’hui nous sommes basées au Paddock, le Salon de Justine reste notre QG de cœur. » www.lesalondejustine.com

Actu !

Création du site Stibidik. Organisation de friperies éphémères : 3e édition prévue à l’automne. Nouvelles collections Jabe et Les Josette à la rentrée. www.stibidik.fr www.jabeofficiel.tictail.com www.lesjosette.tictail.com Amal : blouse blanche bohème en soie Sessun Lucie : top rayé en viscose Samsoe Samsoe Alicia : top blanc en viscose Samsoe Samsoe et blouson à franges Maison Scotch Le tout chez Le Vestiaire à Nancy.


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Raphaël Dufour 37 ans

Jean-Philippe Vigneron 36 ans

Co-gérants d’Iné.vi.table

lun 20 juin

Où ? Rue des Écuries « Cette rue peu fréquentée au charme fou conserve toute son authenticité, alors qu’elle se situe au cœur-même de la ville. Une valeur que l’on essaie d’insuffler aux assiettes et flacons de notre restaurant ! »

Actu !

3e anniversaire du bisto’rant et cave à vins, dont la carte change chaque semaine. Iné.vi.table 17, rue Gustave Simon 03 83 36 36 36 www.bistorant-inevitable.fr Raphaël : chemise Breuer et bermuda AT.P.CO Jean-Philippe : chemise Eleventy et pantalon en toile Mason’s Le tout chez Tolub Nancy


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Luxembourg vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Luxembourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.

О

Réalisation Adèle Sagan Photos Julian Benini

Où ? Rotonde 2 « Quand j’ai commencé à travailler en 2006, cette Rotonde était encore un atelier de réparation de bus. Ce bâtiment reste le dernier à ne pas être restauré. Encore dans son jus, cette magnifique friche en plein centre-ville est en cours de réflexion et de transition… »

Actu !

Nouveau programme de la saison 16/17 disponible. Congés annulés, du 29 juillet au 26 août, programmation de concerts, expositions, projections de films… T-shirt rayé Samsoe Samsoe chez Honey\Mustard à Luxembourg.

Rotondes Place des Rotondes Luxembourg rotondes.lu


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Responsable de la communication des Rotondes

Marc Scozzai 35 ans

mar 21 juin


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mar 21 juin

Cathy Goedert 27 ans

Gérante de la pâtisserie fine Cathy Goedert

Où ? Rue Chimay « La rue Chimay est une rue à la fois touristique et luxembourgeoise, vivante et passante, et se développe de plus en plus au niveau gastronomique. Ce melting-pot fait la force de ce lieu, où j’ai implanté ma boutique il y a deux ans. »

Actu !

Nouvelles dates pour les cours de pâtisserie : une fois par semaine le jeudi. Brunch sucré ou salé avec des pâtisseries de saisons. La pâtisserie du mois à découvrir très vite. Cathy Goedert 8, rue Chimay | Luxembourg www.cathygoedert.lu Top en soie Bruuns Bazaar chez Honey\Mustard à Luxembourg.


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Leslie Fefeu 31 ans

mar 21 juin

Chargée de communication des TROIS C-L

Où ? Banane Fabrik « C’est un lieu à la croisée des arts, des cultures et des histoires, un lieu pluridisciplinaire offrant un espace à l’ébullition artistique internationale. Il abrite également les bureaux des Trois C-L. »

Actu !

3 du Trois en septembre sur le thème Danses et Chimères avec Ando Danse Compagnie, Compagnie Flex… Trois C-L - Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois 12, rue du Puits | Luxembourg www.danse.lu Débardeur Modstrom et kimono imprimé Bruuns Bazaar chez Honey\Mustard à Luxembourg.


La Liste, La coLLection samueL-Weis d’art contemporain de David Cascaro Photographies de Anne Immelé —

aux frontières de L’ouBLi de Baptiste Cogitore —

tisseuses de fraternité de Frédérique Meichler et Darek Szuster —

Ailleurs

Sublime

médiapop Des livres

aujourd’hui, c’est toujours maintenant ? de Pascal Bastien —

méditations Westernosophiques de Marc Rosmini —

Before instagram de Philip Anstett —

La photo du jour de Philippe Lutz —

1, 2, 3… istanBuL ! de Bekir Aysan —

www.mediapop-editions.fr

je peux écrire mon histoire de Abdulmalik Faizi et Frédérique Meichler Dessins de Bearboz —

www.r-diffusion.org


Photo : Hugues Franรงois | Laurence Bentz

Cahier Culture

01


28 Zut ! Culture Médias


L‘acrobate

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Par Cécile Becker Photos Christophe Urbain

Directeur général adjoint des Nouvelles éditions indépendantes au côté de Matthieu Pigasse et directeur de la rédaction des Inrocks depuis janvier 2016, Pierre Siankowski revient au magazine qui l’a vu grandir. Trublion du Web, il n’en reste pas moins un homme de presse convaincu de l’intérêt d’une démarche éditoriale transversale. Entretien avec ce Lorrain, supporter du FC Metz, qui vote toujours chez lui.

Qu’est-ce qui t’avait amené à quitter Les Inrocks pour prendre la rédaction en chef de la partie culture du Grand Journal, pour revenir au bercail un an plus tard ? J’avais envie de découvrir autre chose. C’était aussi l’occasion de travailler avec Antoine de Caunes que je regardais à la télé quand j’étais petit (Rapido ou Nulle Part Ailleurs). C’était mon héros. Quand j’ai pu travailler avec lui, je me suis dit « banco » ! Je travaillais pour la boîte de production KM Prod et Canal+ a décidé de ne plus faire LGJ avec eux : toute l’équipe est partie. Je me suis retrouvé sans emploi et je suis donc revenu aux Inrocks. Au départ via Les nouvelles éditions indépendantes [holding de Matthieu Pigasse détenant Radio Nova, Les Inrockuptibles, des parts du groupe Le Monde, et Vice News], et plus tard, en tant que directeur de la rédaction.

des contenus avec Nova… Dans ces deux boîtes, il y a deux savoir-faire dont on peut profiter pour, pourquoi pas, faire des émissions de radio avec Les Inrocks, sur le site par exemple.

Pourquoi cette première étape LNEI ? Je suis revenu travailler sur Nova et Les Inrocks, pour envisager des synergies communes. Tout n’a bien sûr pas encore abouti, nous travaillons sur des projets de city guides, de chaînes Internet, des projets télé… Je connais bien le magazine, suis passé par tous les postes, suis calé en web, et ai fait de la télé et de la radio [il a été producteur de Magasin Central sur Mouv’, ndlr], tout ça a dû jouer dans la décision de m’embaucher à LNEI. Il fallait penser à ce que deviendront Les Inrocks de demain, travailler sur d’autres formats, développer

En 2010, Les Inrockuptibles ont changé de formule en accordant une place plus conséquente aux sujets politique et société, un choix éditorial qui vous a été reproché par certains abonnés. Comment faire pour satisfaire tout le monde ? Tout le monde peut trouver son compte dans le magazine : il y a de la musique, du cinéma, du théâtre, de la littérature aussi. Au moment de la mort de David Bowie, il y a eu un numéro spécial, et trois jours après, un hors-série de 96 pages. Notre volonté, c’est de traiter de culture et de politique, et de culture dans

Comment gères-tu le fait d’être détenu par l’homme d’affaires Matthieu Pigasse ? Très bien. Il m’a embauché 14 minutes après que j’ai perdu mon travail au Grand Journal, donc il doit me faire confiance. Depuis que je travaille aux Inrocks, il n’est jamais intervenu sur le fond du magazine. C’est quelqu’un qui nous soutient financièrement dans une période qui n’est pas facile pour la presse, donc nous n’avons aucun reproche à lui faire. C’est même un plaisir de travailler avec lui. J’ai testé Bolloré, j’ai testé Pigasse, et mon choix est vite fait !

la politique. Il n’y a pas de volonté de séparer les deux. Quand on fait la couv’ avec Charline Vanhoenacker, c’est un choix politique, elle est plutôt radicale. Avec Vincent Lindon, idem : c’est le héros de La Loi du marché, qui est plutôt un film de gauche [dans Libération, Pierre Siankowski assumait clairement produire un magazine « de gauche », ndlr]. David Bowie aussi a beaucoup apporté sur la question du genre, nous avons fait un papier là-dessus. J’aimerais que les artistes eux-mêmes aient un propos politique. Nous allons essayer de faire moins d’interviews promo et plus d’interviews où on les questionne sur leur vision de la société. Tous nos choix sont politiques, mais pas au sens doctrinaire. Les lecteurs sont assez intelligents pour faire eux-mêmes le tri. Le site est-il amené à changer ? Oui, il y aura beaucoup plus de vidéos, et beaucoup plus de son. Les trois premières couv’ ont toutes ont été accompagnées d’une vidéo. J’ai demandé à ce que tous les shootings photo soient filmés. Aux Inrocks, il y a une réunion le mardi pour le web, une le mercredi pour le papier, une réunion d’ajustement le jeudi pour les deux, donc le web est au même niveau que le papier, ce qui n’arrive quasiment jamais dans les rédactions. L’idée est de créer des ponts entre le papier et le web. Par rapport au site du Guardian par exemple, nous avons cinq ans de retard. Les sites anglais sont géniaux, alors qu’en


30 Zut ! Culture Médias où les gens ne font pas les malins. Aux dernières élections, j’ai dû rentrer voter pour un candidat de droite pour éviter que celui d’extrême-droite ne passe. C’est compliqué, la Lorraine a beaucoup souffert. Depuis cette année, je donne aussi des cours à la fac de Metz, dans le cadre du master Musiques actuelles. J’y avais fait ma prépa ; je suis ravi. Je prends aussi beaucoup de stagiaires de l’Est… Ceux de Metz ont un peu plus de chances que les autres d’être acceptés ! Quand je vais là-bas, je reprends très facilement l’accent lorrain, qui est pourtant très dur à faire [rires]. Qu’est-ce qui t’a donné envie d’être journaliste ? À la base, j’avais plutôt envie de devenir journaliste sportif, suivre le FC Metz. J’ai fait un stage au Républicain Lorrain aussi, c’est là que j’ai fait mon premier article, je devais avoir 12 ans ! C’était sur un centre de loisirs, un petit article de 15 lignes, mais c’était cool !

France on a une culture du papier, du livre, une culture d’intello. Il y a une défiance envers tout ce qui se passe sur le web, mais aujourd’hui c’est obligatoire d’aller s’y battre. Et mieux encore, sur le téléphone. Le format est ce qu’il est, certes c’est petit, mais on peut faire de la vidéo, des portfolios, de la vidéo interactive, de la création numérique… Ça veut dire nouvelles applications, nouveaux formats pour le téléphone… Les annonceurs ont tendance à mettre beaucoup moins d’argent dans le web que dans le papier. Comment invente-t-on une nouvelle économie ? Tout simplement en développant le brand-content. Nous avons commencé à faire ça il y a pas mal de temps, le site dédié Les Frères James [sponsorisé par la marque Jameson, ndlr] par exemple, est une belle réussite éditoriale, nous allons multiplier ces formats. Il s’agit aussi de montrer que ce n’est pas parce que nous travaillons avec une marque que le contenu est moindre. On peut faire des choses plutôt cool, notamment en vidéo. Aujourd’hui c’est nécessaire, car tout ce qu’on appelle le display [publicité classique en ligne : bannière,

pop-up, etc., ndlr] perd du terrain, il faut donc développer du contenu intelligent. Ces contenus sont bien sûr signalés par des balises qui permettent de savoir si c’est du brand-content ou non. La frontière entre journalisme et communication devient plus fine… Il faut faire attention. C’est à nous, journalistes, de fixer la limite. Plus il y a de dialogue avec les annonceurs, plus la limite est claire et définie. Venons-en aux choses sérieuses : tu viens de Moyeuvre-Grande, non loin d’Amnéville, et tu reviens régulièrement en Lorraine. À quel point es-tu attaché à cette région ? Mon attachement est très fort, notamment pour le foot ! Je regarde tous les matchs du FC Metz, je suis d’autant plus supporter quand ils sont en Ligue 2 [depuis l’entretien, l’équipe est repassée en Ligue 1, ndlr]. Dès que je peux, je vais voir des matchs. Le jour de mon anniversaire, le club m’a followé sur Twitter, un beau cadeau [rires] ! Je reviens souvent voir mes parents en Lorraine, j’y étais d’ailleurs il y a deux week-ends, c’est une région

Pourquoi avoir fait Sciences-Po si tu voulais être journaliste sportif ? J’avais bêtement lu le guide de L’Étudiant qui disait que pour être journaliste il fallait faire des écoles, et pour entrer dans les écoles il fallait faire SciencesPo, donc j’ai bêtement appliqué la procédure. Ça rassurait mes parents qui me disaient que journaliste était un métier de saltimbanque ! Et la région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, ça t’évoque quoi ? Ça ne me dérange pas. Je suis copain avec des mecs de Metz, des mecs de Strasbourg… Nous avons quand même les mêmes problèmes d’alcool ! www.lesinrocks.com Après notre entretien avec Pierre Siankowski, Bernard Zekri, directeur général des Nouvelles éditions indépendantes, annonçait dans Télérama un déménagement « sur un seul et même site parisien qui rassemblera Nova, Les Inrocks et Vice ». Ce lieu regrouperait studios d’enregistrement, école de journalisme, et peut-être galerie d’art, maison d’édition et label musique. Nous avons cherché à obtenir une confirmation et quelques informations mais n’avons pas eu de réponses à nos mails et appels.


chicmedias éditions

Collection desseins La collection desseins laisse libre cours aux artistes : photographes, plasticiens ou illustrateurs en publiant leurs carnets. Une adresse au corps, à la nudité, à la sexualité voire à la pornographie.

ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg

Collection desseins

1

Au départ, l’idée est de Bruno Chibane. À la fin, ça me ressemble. On s’est d’abord dit que ça parlerait de couleur et que ça montrerait le cul. Pas vraiment le contraire, ou alors sans narration parce que parler de cul c’est toujours enlever, c’est recreuser les trous pour y loger le désir et tout ce qui passe.

ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg

Prix : 28 €

ISBN : 978-2-9544852-1-8

9 782954 485218

Chic Médias éditions

Chic Médias éditions Collection desseins

MILO Songbook

ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE Anne-Sophie Tschiegg

Nicolas Comment

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Collection desseins

Commandez-le en avant-première

MILO SONGBOOK

H. Schwaller

Nicolas Comment

9 782954 485225

Prix : 20 €

ISBN : 978-2-9544852-2-5

112 pages - 165x220 mm - 600 exemplaires

Milo, la muse, l’amante, immortalisée par Nicolas Comment. Le photographe et musicien couche ici sur le papier nudité, sensualité et les textes de certaines de ses chansons. Lettres et images d’amour.

L’ÊTRE PRIORITAIRE Hakim Mouhous Hélène Schwaller

Ce livre réunit dans l’ ordre chronologique et de manière non exhaustive les textos poétiques et les dessins qui m’ont été adressés par H. au début de notre relation. Ces deux expressions artistiques sont nées de notre relation fusionnelle, de nos séparations régulières, et ce, dès le début de notre rencontre. L’autre absent, mais qui est là et nous inspire. Cette balade érotique évoque l’amour dans sa quête d’absolu, ses manques, les souffrances qui en découlent quelquefois, ses exaltations aussi, et le caractère « cyclique » de la relation. Ce livre est certes un objet intime, mais chaque lecteur pourra y reconnaître « son intime ». Mes réponses à H. existent, mais liberté est laissée au lecteur de les imaginer.

L'ÊTRE PRIORITAIRE Expéditeur Hakim Mouhous Destinataire Hélène Schwaller

Chic Médias éditions Collection desseins

Chic Médias éditions

2

L’ÊTRE PRIORITAIRE Hakim Mouhous Hélène Schwaller

À commander sur www.shop.zut-magazine.com Sortie en librairie octobre 2016 chicmédias éditions - 12 rue des Poules - 67000 Strasbourg - 03 67 08 20 87

Finalement, c’est devenu une sorte de journal qui dit les appétits au jour le jour. Les mots sont posés vite, par liste, comme des images et les images suivent les élans. J’avais juste envie de m’y sentir bien, que ce soit polymorphe et joyeux, que la femme y soit au centre, dessus et dessous. (Et techniquement, c’est le frottement d’un index sur un iPad). Anne-Sophie Tschiegg


32 Zut ! Culture Portrait

Le sens des métamorphoses Par Séverine Manouvrier & Déborah Klintz Portrait Christophe Urbain

Kuno Schlegelmilch, chef maquilleur à La Comédie de l’Est à Colmar et au Théâtre du Peuple de Bussang, évoque sa conception du métier et son rapport singulier au metteur en scène. Rencontre avec un artiste qui s’attache à créer du fond en modelant la forme.

Quand on nous dit maquillage, on pense grimage, postiche, barbouillage, superficialité et entourloupe. On maquille une voiture volée, on masque la réalité, on cache la misère, au mieux on enjolive. Pour Kuno Schlegelmilch, maquilleur et coiffeur pour le théâtre et le cinéma, il s’agit de tout autre chose : le maquillage est un art, l’art de donner forme à un contenu. « La forme pour la forme ne m’intéresse pas », dit-il. D’origine allemande, c’est à Francfort, puis à Hambourg, notamment aux BeauxArts, qu’il s’est formé. En Allemagne, le métier de maquilleur comprend à la fois la fabrication des perruques, le maquillage, les effets spéciaux et les masques. Enfant, déjà, il était entouré d’une famille d’artistes, baignait dans le monde du théâtre, de l’opéra, de la musique et de la peinture. « J’ai eu l’honneur de jouer dans une mise en scène coachée par Bertolt Brecht. Comme j’étais moi-même maquillé, que j’ai eu des perruques et fait l’objet de transformations, petit à petit je me suis intéressé à cela, car c’était lié à la littérature et à la musique, à la forme et au contenu », explique Kuno. À Hambourg, il rencontre Jérôme Savary qui le fait venir à Montpellier, au Nouveau Théâtre Populaire de la Méditerranée. Puis c’est aux côtés de Patrice Chéreau qu’il exercera son art. Il conçoit son travail comme un processus créatif, une synthèse entre l’acteur, le personnage et les intentions du metteur en scène qu’il traduit en dessins, dans un premier temps : « Pour La Reine Margot,

j’ai fait entre 1 500 et 1 800 dessins jusqu’à ce que Patrice Chéreau fasse son choix. » C’est en lisant le texte qu’il trouve son inspiration : « Je me fie à ma perception. Mon travail est subjectif : je cherche ce qui est vraiment nécessaire dans la description de l’auteur, c’est un exercice de style. Je peux prendre des libertés, mais qui doivent être raisonnées par rapport à un contenu et un personnage, ce que le metteur en scène veut raconter ». Dans La Reine Margot, par exemple, sur les conseils du réalisateur, il s’est inspiré du Radeau de la Méduse afin d’atteindre une esthétique dans l’horreur, une beauté dans la mort. Kuno Schlegelmilch cherche avant tout à être juste ; pour s’approcher au plus près de la vérité, il va jusqu’à parfaire ses connaissances en anatomie : « Quand je sculpte un nez, je dois comprendre comment il est constitué. Quand on comprend l’intérieur, l’extérieur est simple ! » Sa démarche se situe du côté de la finesse et de la subtilité, voire de la psychologie : « L’acteur doit transparaître, rester lisible malgré la transformation et l’intégrer, sinon cela ne fonctionne pas. » À écouter Kuno Schlegelmilch, on en oublierait presque que le théâtre est un jeu de vraisemblances tant il cherche à transcender le réel.


33 Esquisses préparatoires de maquillage par Kuno Schlegelmilch. Personnage d’Obéron sur le visage de Pierre-Alain Chapuis et de Titania sur le visage d’Anne Le Guernec.

Le Songe d’une nuit d’été

« Par l’art, pour l’humanité. » Utopie ou philosophie, telle est la devise visible de chaque côté de la scène du Théâtre du Peuple, classé monument historique en 1976. Une scène qui fait se côtoyer amateurs et professionnels l’espace d’une saison, depuis 1895. Premier théâtre populaire français, né de l’idéal philanthropique de démocratisation culturelle de Maurice Pottecher, fils d’un industriel devenu écrivain et poète, ce symbole de la décentralisation nous invite cette année à profiter d’une parenthèse anglosaxonne après le Canada, la Belgique et l’Allemagne à l’honneur les saisons précédentes. Mise en abyme du 6e art, cette pièce semble

coller à la peau, toute de bois faite, du Théâtre de Bussang, à travers la promesse d’une brise estivale. Le cadre du théâtre du Peuple, qui sera cet été le décor d’un songe, mettra en lumière une forêt magique, étrange, point de rencontre entre plusieurs personnages : Obéron, roi des Elfes, Titania, reine des fées, une troupe d’artisans répétant une pièce de théâtre, et deux couples d’amoureux transis. Un moment d’ensorcèlement en plein cœur des Vosges. Guy Pierre Couleau, metteur en scène du Songe d’une nuit d’été et directeur de la Comédie de l’Est à Colmar, nous invite à partager « une saison et une année placées sous le

signe de la métamorphose ». Métamorphoses d’Ovide ou métamorphose de Kuno Schlegelmilch, voyage de notre humanité dans le monde des esprits, écho d’une transformation nécessaire de notre société ; l’hybridation semble d’actualité. Entre onirisme et jeu, fantasme et réalité, le passage à Bussang semble être, à l’instar du passage dans le monde des esprits, une étape nécessaire. (D.K.)

Le Songe d'une nuit d’été Mise en scène Guy Pierre Couleau 14.07 --> 27.08 Théâtre du Peuple Bussang (88) www.theatredupeuple.com


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SONS & VISIONS

Darren Almond, Until MMXLI.VII,2003

L’été, la belle saison, propice à la découverte. Sélection d’expositions et de concerts.


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11.02.16 -> 05.09.16 Centre Pompidou Metz centrepompidou-metz.fr

SUBLIME. LES TREMBLEMENTS DU MONDE Qu’est-il arrivé au sublime à l’aube d’une crise environnementale sans précédent ? De sa position de spectateur silencieux face à la nature, l’homme moderne réalise qu’il est à la fois victime et acteur du bouleversement de l’équilibre déjà précaire de notre écosystème. Ne serions-nous donc plus transportés par la beauté terrible de Mère Nature ? Pas si sûr, à en croire les 300 œuvres exposées. De Léonard de Vinci à Lars von Trier, plus d’une centaine d’artistes sont présentés, associés à des époques et des mouvements artistiques variés avec des contrepoints historiques, scientifiques et cinématographiques. Et dès les premiers pas dans l’exposition, nous franchissons les Portes de l’enfer. Face à nous, une doline gigantesque brûle, depuis plusieurs décennies, par la présence du méthane qui en émane. Ce serait la conséquence de l'effondrement d’une cavité souterraine créée par le forage des hommes. Dans le bruit sourd de la combustion, la danse hypnotique des flammes provoque un sentiment d’effroi et de douce terreur. Fasciné par la puissance dévastatrice de la nature, l’homme n’en reste pas moins insensible à la lente détérioration de la planète. Tout au plus est-il partagé entre mélancolie et exaltation. En revisitant la notion de sublime, les artistes relaient une nouvelle perception de notre environnement. Celle-ci permet d’appréhender différemment l’imaginaire de la catastrophe qui participe du déni dans lequel nous sommes plongés. Elle permet également de rouvrir le champ des débats, essentiellement réservé jusqu’alors à la sphère scientifique et politique. Dès les années 60 et 70, des artistes proches du Land Art témoignent d’un éveil écologique ; ils associent équité sociale et respect environnemental dans des démarches qui annoncent les modèles du développement durable. À l’instar des performances de l’artiste française Gina Pane ou de Ana Mendieta, certains d’entre eux aspirent à la fusion du corps avec la nature. Une entreprise qui vise à réenchanter la relation qu’on entretient avec elle. Une manière également de rompre avec l’ensemble de ces tentatives qui ont visé à dominer notre propre animalité et à refouler celle-ci en instaurant des rapports de force dominateurs. La réelle prise de conscience écologique passe par un autre rapport avec la nature : ne plus penser contre, mais avec elle, afin de construire le monde de demain en pleine harmonie. Comme en témoigne l’exposition Sublime, l’art y apporte sa précieuse contribution. (E.B.)

-> 18.07.16 Musée de la Cour d’Or Metz Métropole musee.metzmetropole.fr

IRAK, CRÉER MALGRÉ TOUT

Ali Shaker, acrylique 100 x 120 cm ou 90 x 90 cm

En Irak, la guerre semble ne jamais se terminer. Aux images de désolation, les artistes du pays tentent de superposer une autre vision. Quand, en 2003, après l’invasion du pays par les forces américaines, le journaliste messin Dominique Hennequin est parti à la rencontre Quasim Sabti et Ahmed Nussaif pour un reportage sur Arte, il est loin de se douter qu’une exposition mettrait 13 ans à voir le jour. Le conflit se poursuivant, la menace prenant un nouveau visage, il ne semblait pas du tout évident de permettre à tous ces artistes contemporains, peintres, sculpteurs, céramistes, graveurs, calligraphes ou photographes, de réunir et montrer leurs œuvres. Et pourtant, cela semble une nécessité absolue tant l’art participe à une reconstruction possible. Le sous-titre de l’exposition nous dit tout : créer malgré tout. Comme une impulsion irrépressible. Vitale et salutaire. (E.A.)


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-> 08.01.17 MUDAM | Luxembourg mudam.lu

-> 04.09.16 Casino | Luxembourg casino-luxembourg.lu

WIM DELVOYE

LE GYPSE

Wim Delvoye, Concrete Mixer,
2012
 Courtesy Studio Wim Delvoye © ADAGP, Paris, 2016 / Wim Delvoye Lara Almarcegui, Le Plâtre, 2016 Lara Almarcegui, Materiaux de construction Photos : Patty Neu

Pour fêter ses dix ans, le Mudam propose une rétrospective de Wim Delvoye, l’artiste déjà présent aux tout débuts du musée. On le sait, le Belge tatoue sans distinction les hommes et les porcs, fait bâtir des cathédrales métalliques, crée des vitraux où s’incrustent des squelettes, parodie le chemin de croix avec des radiographies de rats ou taille des ornements floraux dans des pneus… Une manière pour lui d’affirmer une posture cynique qui prolonge l’aventure du Pop art. Sans que l’on sache toujours si c’est du lard ou du cochon ! (F.A.)

Ils ne sont pas si nombreux, les artistes à se préoccuper de l’espace dans lequel ils évoluent. L’artiste conceptuelle espagnole Lara Almarcegui a sondé les couches géologiques du Casino Luxembourg. Qu’y a-t-elle décelé ? La présence de gypse en sous-sol. Par la suite, elle a interrogé les matériaux du bâtiment lui-même. Au-dessus, le plâtre, mais aussi le bêton, la pierre, la brique, l’acier se retrouvent révélés avec des effets de nudité étonnante ; en dessous, le gypse voit sa présence réaffirmée par la réactivation de son exploitation potentielle. Le tout dans un jeu fascinant entre passé et présent, invisible et tangible. (E.A.)


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09.07.16 -> 04.09.16 Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge (CACLB) Montauban-Buzenol (BE) caclb.be

DANS TOUS SES ÉCLATS

-> 21.09.16 Basilique Saint-Vincent | Metz melinafarine.com

MÉLINA FARINE. TROPIQUES

Espace d’exposition du CACLB sur le site de Montauban-Buzenol Mélina Farine, Tropiques, tirage photographique sous plexiglas 3 mm. Palmiers, plantes en pots, néons.

Ils nous viennent d’Anvers ou de Bruxelles. Tinka Pittoors, Kris Fierens, Bernard Gilbert et Laurent Trezegnies sont sensibles à la lumière, aux couleurs tantôt éclatantes, tantôt diluées, aux formes sinueuses, à la force, la dynamique, la fragilité de la nature. Constituées de boules multicolores et de figurines d’animaux, de cubes, de structures organiques entrelacées, les installations de Tinka Pittoors suggèrent une mutation du vivant. Elles sont l’expression d’une dichotomie entre gravité et légèreté. Tout comme les œuvres du peintre et sculpteur Kris Fierens, les couleurs vives que Bernard Gilbert insère entre les pierres afin qu’elles s’y reflètent ou les installations de Laurent Trezegnies, un artiste qui recrée le rayonnement solaire avec des sangles rouges reliant les arbres. Tous, ils nous invitent à penser la nature dans ce qu’elle représente de plus immuable ou éphémère. (S.M.)

Comment restituer le caractère sacré d’une basilique comme celle de Saint-Vincent, à Metz, si ce n’est de l’ancrer à nouveau dans son environnement initial, minéral et végétal ? Dans sa démarche de redécouverte du patrimoine de sa ville, la photographe messine Mélina Farine ouvre le regard. Le sien comme celui du spectateur. Avec ce projet qui mêle photographies, installations et projections vidéo, elle l’invite à cheminer dans un espace narratif troublant, onirique par bien des aspects, et renoue ainsi avec la vocation déambulatoire d’un lieu chargé de vie. Les plantes, les animaux, la jungle artificielle qu’elle fait naître, ouvrent l’imaginaire comme une extension mentale à sa propre quête. (E.A.)


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23.08.16 -> 29.08.16 Abbaye des Prémontrés Pont-à-Mousson meec.org

MOUSSON D’ÉTÉ

Happy manif de David Rolland

L’Abbaye des Prémontrés à Pont-àMousson devient pour la 22e année le foyer des écritures théâtrales contemporaines, accompagné de son pendant hivernal. Parce que « tout commence toujours par un auteur », ce rendez-vous précieux du spectacle vivant en France et en Lorraine met en lumière des textes du monde entier. Cette année, les mots de l’Amérique du Sud seront particulièrement vivaces : nous retrouverons notamment en lecture et traduits Rose Mexicain et Anatomie de la gastrite des Mexicains de Luis Ayhllon et Itzel Lara, Abnegaçao du Brésilien Alexandre Del Farra ou encore Anestesia de la Cubaine Agnieska Hernandez Diaz. Des textes

d’auteurs italiens, français, britanniques, italiens, polonais se feront aussi entendre. Trois mises en espace sont également programmées : Moi, Corinne Dadat du collectif Zirlib, fable sociale autour du corps/instrument de travail d’une femme de ménage, les Scènes de violences conjugales de Gérard Watkins, où un couple en errance se forme puis se déchire, et la « déambulation chorégraphique joyeuse et décalée » Happy manif (Walk on the love side), un spectacle de rue de David Rolland. En marge de ces lectures et représentations, la Mousson d’été est un lieu de rencontres entre auteurs, metteurs en scène, éditeurs

et producteurs venus découvrir ces écritures nouvelles. Des concerts, des débats, conférences et rencontres sont organisés lors de cet événement né d’un travail de réseau entre la Maison Européenne des Écritures Contemporaines, organisatrice de l’événement, et de nombreux partenaires, dont Fabulamundi, Playwriting Europe, projet de coopération entre des théâtres, des festivals et des organismes culturels d’Italie, de France, d’Allemagne, d’Espagne et de Roumanie. La Mousson d’été accueillera, comme à son habitude, une université d’été réunissant 75 stagiaires européens venus se former aux dispositifs d’écriture à travers une série d’ateliers. (B.B.)


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07.07.16 -> 10.07.16 Dans l'espace public Metz hophophop.eu

HOP HOP HOP

07.07.16 L’Autre Canal | Nancy lautrecanalnancy.fr

RATATAT

Photo : Timothy Saccenti

Calixte de Nigremont - Photo : Jean-René Denliker

Septième édition du Hop hop hop festival, qui a débuté autour de la place Saint-Louis à Metz avant de s’étendre à tout le centre-ville. Cette année, il accueille une centaine de représentations, dont plusieurs créations inédites, par 25 compagnies européennes qui se consacrent aux arts de la rue. Attention, ici point de bateleurs, de marionnettes chiffonnées ou de circassiens virevoltants : plutôt une série de spectacles où à l’écarquillement oculaire succède le décrochage des zygomatiques. On a souvent peine à croire ce que l’on voit, avant de trouver ça hautement ridicule et improbable, puis de se résigner : oui, ces policiers qui arpentent le festival sont montés sur des motos de supermarché (Kiddy ride police patrol), ce Belge aveugle demande qu’on le guide (Tact’ils), ces personnes en lycra prennent les rues pour un gymnase (Les Deux du stade et Les Moldaves)… De la place d’Armes au jardin de l’Hôtel de Gournay, de la place Saint-Louis à la porte des Allemands, mauvais goût, distinction, hommage rock, saillies punkoïdes s’épanouiront quoi qu’il en coûte, jusqu’au village rue de la Chèvre où se tiennent chaque soir les afters musicaux, cette année aux couleurs des Balkans. (B.B.)

Après leur accrocheur premier album éponyme, les New-Yorkais Evan Mast et Mike Stroud, réunis sous la bannière Ratatat, mettent la guitare électrique au cœur d’une musique électronique punchy dans Classics, avant d’aborder un virage plus biscornu avec LP3 et LP4. En 2015, retour aux sources avec un cinquième opus où flambe plus que jamais la guitare steel, en une odyssée rétro-futuriste où images pixellisées d’un Miami 80’s, réminiscences heavymetal et funk flashent nos synapses juste ce qu’il faut. Fourmillant de mélodies imparables, Magnifique est la bande-son d’un été langoureux, magnétique, un peu troublant, à savourer au volant de sa Ferrari Testarossa ou, pour les plus modestes, en salle. Dans une certaine enceinte écarlate nancéienne, par exemple. (B.B.)


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21.07.16 -> 31.07.16 Argonne fetemusicaledelaforet.fr

20.08.16 + 21.08.16 Chassepierre (BE) chassepierre.be

RENCONTRES INTERNATIONALES DE MUSIQUE D’ARGONNE

FESTIVAL DES ARTS DE LA RUE

Born To Be Wild, compagnie 3 secondes

Dans ce coin de Meuse, le festival de musique de chambre réunit chaque année de jeunes musiciens classiques rassemblés par le violoniste Arthur Bedouelle, originaire du territoire. Une résidence sur place permet aux musiciens de préparer un programme inédit joué à l’occasion de sept concerts au sein de cinq églises de l’Argonne. Quelques moments magiques en perspective au cœur de ces édifices sacrés, où résonneront cette année les œuvres de Beethoven, Brahms, Chausson et Tchaïkovski, où planera la figure de Shakespeare, tandis que deux compositions pour orchestre symphonique seront données par des ensembles de chambristes. (B.B.)

Le petit village de Chassepierre, niché au sein de la « Provence belge » wallonne, invite depuis quarante-trois années des compagnies internationales à venir envahir bruyamment son cadre bucolique : 80 compagnies participeront cette année au festival. Autour de l’église Saint-Martin, sur une quinzaine de sites, devant la salle de Breux, l’abreuvoir, la fontaine ou même au cœur des prairies environnantes, l’accent est mis sur la diversité des esthétiques et des propos, comme l’évoque le thème de cette édition : Équilibres et contrepoids. Marionnettes, théâtre, musique, cirque, spectacles déambulatoires par des compagnies belges, françaises, hollandaises, espagnoles, italiennes et britanniques sont à découvrir. (B.B.)


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05.08.16 Rotondes | Luxembourg Dans le cadre de Congés annulés rotondes.lu

FLAVIEN BERGER De tout temps, la France a vu émerger des artistes en dehors du temps, entre pop et avant-garde, avec un univers personnel qui les a identifiés auprès du plus grand nombre. Flavien Berger, nouveau venu de la scène électro française, n’est peut-être pas si éloigné de cette singularité qui animait des personnalités comme Christophe, Polnareff ou Brigitte Fontaine. Avec deux singles et deux albums – dont un offert ! –, il a su installer quelque chose. Bien sûr, les boucles sont électroniques, très ouvertement inspirées par les premiers Kraftwerk et Suicide – ce qu’il admet spontanément –, mais il y a quelque chose qui fait qu’elles s’étendent à l’infini. Il semble intrigué quand on fait référence au cinéma d’Antonioni. Le cinéaste italien laissait tourner la caméra pour capter l’instant de réel, hors-champ, qui suivait la scène proprement dite. Pour lui, c’est pareil : le morceau se prolonge, comme s’il cherchait quelque chose, là-bas, au bout. Mais que cherche-t-il justement ? « Je pense qu’il y a quelque chose de juvénile dans cette attitude : je cherche à faire voyager l’auditeur au maximum. » Et de nous avouer « la relation animiste » qu’il entretient à son logiciel au moment de créer ses samples. Il en ressort quelque chose d’onirique ou de très contemplatif, qui n’est pas sans rapport avec les expérimentations psychédéliques du début des années 70, celles de Gong ou de certains pionniers en France comme Dashiell Hedayat. « Des choses qui m’attirent vraiment, mais que je connais pas encore très bien », nous avoue-t-il. Des sources parmi d’autres qui permettent à ce chasseur d’étoiles d’explorer un « ailleurs », avec beaucoup d’humilité certes, mais avec brio. (E.A.)

Photo : Christophe Urbain

Congés annulés Pas de repos pour les braves : les Rotondes zappent le soleil des plages et lui préfèrent l’éclat de la scène indé internationale, avec la 8e édition de Congés annulés. Une douzaine de concerts électriques, éclectiques et aventureux : le R’n’B moite de The Internet, le punk qui tourne à la sueur des Allemands de Die Nerven, le rayonnement électro-pop de Vök, le psychédélisme solaire de Morgan Delt, la douceur pop d’Alex Vargas, l’invitation au voyage de Flavien Berger…

De toute façon, l’été sera chaud aux Rotondes. Vous pourrez aussi vous dorer la couenne lors des apérosconcerts en terrasse ou vous rafraîchir dans le club à l’occasion de projections de films documentaires. (B.B.) 29.07 -> 29.08 Rotondes | Luxembourg rotondes.lu


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26.08.16 -> 04.09.16 Nancy fifnl.com

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE NANCY LORRAINE

Au cœur de sa programmation de plus de 150 films, longs métrages, courts métrages et documentaires, répartis sur 80 séances, le festival, qui fête ses 22 ans, affirme plus que jamais une identité résolument sans frontières : l’événement a initié des partenariats avec le Goethe Institut à Nancy, l’association le Chien qui aboie, dédiée à la promotion du cinéma d’Amérique latine, ainsi que Ojo al Sancocho, festival du film court de Bogota. Une tendance annonciatrice d’une édition 2017 qui sera encore davantage tournée vers le continent sud-américain. « Historiquement, nous nous sommes toujours tournés vers le cinéma d’Europe de l’Est, mais nos choix sont très ouverts : l’Allemagne, la Grande région, avec une sélection dédiée, ainsi que l’Amérique du sud sont d’autres territoires que nous explorons, précise Toni Glamcevski, président de l’association. Nous avons choisi d’être un festival généraliste pour permettre au public de profiter d’une grande diversité de propos et d’esthétiques. » Le thème de cette année : la migration et les réfugiés. Un engagement qui fait écho à l’actualité pour un festival « installé dans une ville où beaucoup de belles choses ont été bâties par un immigré, souligne Toni Glamcevski. Le cinéma est l’une des meilleures manières de défendre cette cause de tolérance. » Parmi les bobines déjà sélectionnées, les documentaires Flotel Europa de Vladimir Tomic ou Logbook Serbistan de Zelimir Zilnik. Concernant les fictions, Love Steaks de l’Allemand Jakob Lass, Babai de Visar Morina ou Kar Kosanlari de Faruk Hacihafizoglu feront partie de la sélection. L’invité d’honneur sera Predrag « Miki » Manojlovic, acteur connu pour

Babai de Visar Morina

ses nombreux rôles dans les films d’Emir Kusturica. Dans la Cour de la Manufacture pour ses séances Sous les étoiles, au sein du Caméo Commanderie ou dans d’autres lieux à Nancy, le public retrouvera aussi une programmation jeune public, des apéros-concerts, et sera invité à choisir son coup de cœur avec un tout nouveau Prix du public. (B.B.)


et l’Abbaye des Prémontrés présentent

la mousson d’été écrire le théâtre d’aujourd’hui

EXPOSITIONS JUILLET  AOÛT 2016 ART CONTEMPORAIN “HORIZONS DEFERRED” EL ULTIMO GRITO DESIGN VERRIER “PRÉÇIEUSES CONTREFAÇONS” V8 DESIGNERS ART NOUVEAU COLLECTION PERMANENTE ÉMILE GALLÉ, DÉSIRÉ CHRISTIAN… AVEC LE SOUTIEN : DU MINISTÈRE DE LA CULTURE (DRAC GRAND EST) DE LA RÉGION ALSACE CHAMPAGNE-ARDENNE LORRAINE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA MOSELLE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS DE BITCHE

WWW.SITE-VERRIER-MEISENTHAL.FR

du 23 au 29 août 2016

université d’été européenne rencontres théâtrales internationales à l’Abbaye des Prémontrés Pont-à-Mousson – Lorraine 03 83 81 20 22 – www.meec.org

au programme de cette 22e édition lectures, spectacles, conférences, débats, spectacle de rue, Université d’été européenne avec notamment TIM CROUCH (Angleterre) DIMITRIS DIMITRIADIS (Grèce) ZINNIE HARRIS (Angleterre) AGNIESKA HERNANDEZ DIAZ (Cuba) LARA ITZEL (Mexique) YANNIS MAVRITSAKIS (Grèce) GUILLAUME POIX (France) TADEUSZ SLOBODZIANEK (Russie)

en partenariat avec le projet de coopération Fabulamundi. Playwriting Europe «Crossing generations» soutenu par le programme culture 2014-2020 de l’Union Européenne / avec le soutien du CnT, de la SACD et de l’ONDA

Programme complet le 15 juin 2016 sur www.meec.org et sur facebook : www.facebook.com/lameeclamousson

• conception graphique Julien Cochin

Programmation en cours.

Hôtel DE LA

CATHÉDRALE

25, place de Chambre 57000 METZ Tél. : 03 87 75 00 02 Fax : 03 87 75 40 75


pré-production — prises de vues — photo post-production — vidéo numérique — 03 90 20 59 59 —


Photo : Hugues Franรงois | Laurence Bentz

Cahier Tendances

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Photographe Alexis Delon / Preview RĂŠalisation Myriam Commot-Delon

Super Land Post-prod Camille Vogeleisen / Preview www.preview-tm.fr Mannequin Marie / Up Models Paris www.upmodels.fr Coiffeur Gregory Alcudia / Avila www.avila-coiffure.com www.lapagedegreg.com Make-up artist Jacques Uzzardi www.kaptive.fr Assistantes mode CĂŠline Breton et Lil Schreiber


Blouse en popeline de coton Sofie D’Hoore En vente sur www.farfetch.com Montre Ma Première Poiray Poiray 83, Grand Rue | Luxembourg



Maillot de bain Watercult. Orcanta CC Saint SĂŠbastien | Nancy



Make-up artist Jacques Uzzardi www.kaptive.fr Maquillage réalisé avec la base de maquillage pour les yeux Eye shadow Primer Potion d’Urban Decay, le crayon liner Drawing pencil M white 91 (édition limitée printemps 2016) de Shu Uemura x Kye, le rehausseur d’éclat Glow Creator Warm Glow de Shu Uemura, le rouge à lèvres mat doté d’une pigmentation hybride et d’un confort extrême Unlimited Suprême Matte Naive beige de Shu Uemura. www.mabeauteluxe.fr

Chemisier Paul Smith. Paul Smith 3-5, rue du Fossé | Luxembourg Collier en or et opale Wolo d’Éthiopie Éric Humbert. www.eric-humbert.com



Top, blouse et pantalon Dries Van Noten. www.driesvannoten.be Bracelets et pendentifs plumes Catherine Michiels. En vente sur www.janedeboy.com Collier en or et opale Wolo d’Éthiopie Éric Humbert. www.eric-humbert.com


On est pas bien là ?

54 Zut ! Tendances § Shopping Homme

Par Myriam Commot-Delon Photographe Alexis Delon / Preview Assistants Céline Breton, Lil Schreiber et Julien Marmillot Post-prod Camille Vogeleisen / Preview www.preview-tm.fr

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Pour s’allonger, décontracté, au bord de l’eau, une panoplie aussi bleue que les flots.

01 | Filet en coton Filt. 02 | Lunettes Garrett Leight x Thierry Lasry. 03 | Short de bain Le slip Français. 04 | Short de bain Orlebar Brown. 05 | Espadrilles Art of Soule. 06 | Claquettes Valentino. 07 | Montre Casio G-Shock. 08 | Short de bain Paul Smith. 09 | Lunettes Etnia. 10 | Chèche en lin brodé Altea. 11 | Masque de plongée adaptable à la vue Mares. 12 | Panama Paul Smith.

Gérard Depardieu et Patrick Dewaere dans Les Valseuses de Bertrand Blier (1974)

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Photo : Julian Benini

Ouvert du mardi au samedi 12h00-14h00 19h30-22h00 22, place des Charrons Metz 03 87 74 39 79


DA Matthieu Ruiz Photographe Ann-Ly Anangue Modèle Paul Deschamps

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Zut ! Tendances § Mode


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Fraiche, archi Fraiche Par Myriam Commot-Delon

Avec leurs messages parfois provocs, les t-shirts à messages nous avaient fait frôler l’overdose avant que des griffes arty et parisiennes comme le label Vetements ne s’en emparent à nouveau. Et dans le Grand Est ? On a FRAICHE, un jeune label qui (dé)rappe avec aisance entre mots et mode.

C’est quoi FRAICHE ? Un studio créatif composé par Ann-Ly Anangue et Matthieu Ruiz, un label vidéographique, plus qu’une simple marque de prêt-à-porter. Bien qu’on soit pour l’instant plus connus pour notre streetwear unisexe. Vos débuts ? Matthieu : Originaire de Mittelbronn, près de Sarrebourg, j’ai lancé le label FRAICHE après des études de design à Strasbourg, peu de temps avant de rencontrer Ann-Ly, parisienne et photographe. Notre tandem créatif [aussi un couple à la ville, ndlr] est né en 2012 avec une envie de créer des pièces aux messages positifs en langue française. Ann-Ly est en charge de l’univers visuel et des photos des collections, moi des vidéos et du design général de FRAICHE. Pourquoi ce nom ? Matthieu : Je voulais proposer une ambiance nouvelle, quelque chose de français et de simple qui aille droit au but et puisse en même temps avoir un certain second degré, le mot Fraiche était le mélange parfait de ces ingrédients. Un défaut ? On est ultra-perfectionnistes ! Du coup, on tient à tout maitriser. De la conception aux photos et à la vidéo en passant par la distribution… Quand on a été repérés par la plateforme RAD, le partenariat n’a pas été immédiat. On ne souhaitait aller trop vite et, finalement, on a convenu de ne distribuer chez eux que des collections exclusives afin de garder notre liberté artistique et de pouvoir éditer d’autres collections avec nos propres tissus et coupes. Ce contrat nous permet financièrement de faire évoluer la marque à notre rythme.

Les FRAICHE hits ? Ma Copine c’est la plus fraiche et Amour, Gainsbourg, ». Nos premiers messages, des permanents qui ont toujours autant de succès ! La collection de cet été ? Un mini-vestiaire unisexe + nos basiques + une vidéo : SS16, Piscine Reloaded Un avant-goût de celle de l’AH 2016-17 ? Une vidéo + pas mal de jean + un acronyme : ARTS (L’Amour Runs The Street). On a opéré un virage, on s’est refermés pour puiser une nouvelle inspiration. Le label évolue, notre vestiaire s’est densifié [disponible en pré-commande dès cet été sur leur site, ndlr]. L’unisexe, un choix transgenre ? Aujourd’hui, sur la scène streetwear, un t-shirt ou un blouson en jean sont aussi bien portés par une fille qu’un garçon. Pour s’affranchir du calendrier mode, on a décidé cet hiver de produire principalement des vêtements oversized, en taille unique. Pour offrir à chacun, avec sa personnalité et son propre style, qu’il soit fille ou garçon, la possibilité de s’approprier chaque pièce. www.fraichestore.com www.rad.co/fr/brands/fraiche.html Et chez Dievx, ConceptFlat Rue Saint-Dizier à Nancy www.dievx.com


58 Zut ! Tendances § Bijoux

Brillez et puis Zut ! Par Myriam Commot-Delon

Des nouveautés paradisiaques.

L’objet du désir La nouvelle Oyster Perpetual de Rolex est plus que désirable. Iconique et hyper-féminine dans cette version en or rose Everose 18 carats, son boîtier a été redessiné et élargi à 28 mm. Son mouvement mécanique, le calibre 2236, bénéficie de la certification Chronomètre Superlatif redéfinie par Rolex en 2015 pour garantir des performances hors normes au poignet. What else? Joaillerie Noël 1, rue du Petit Paris | Metz 1, rue Chimay | Luxembourg www.horlogerie-noel.com

Kiss Cool Dernière création de la maison Pandora : une bague spirale aux accents Art déco nommée Océan scintillant. Chaque pierre d’oxydes de zirconium de couleur menthe glaciale semble posée au sommet de vagues dessinées par des lignes en argent aux étincelantes facettes triangulaires. À porter avec

une accumulation de bracelets ornés de clips et de charms en verre turquoise pour un double effet menthol ultrarafraîchissant. Et pour révéler ces vibrantes couleurs, juste une chemise immaculée et une peau délicatement hâlée. Pandora 6, rue des Clercs | Metz www.pandora.net


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Steinengraben 51 | 4051 Basel, Suisse | TĂŠl. +41 61 631 51 51 | sleep@thepassage.ch

www.thepassage.ch


60 Zut ! Tendances § Dressing

Come as you are Réalisation Adèle Sagan Photos Julian Benini

Étudiante et instagrameuse, la pétillante Clara nous a ouvert les portes de son dressing messin.

Passeport Mademoiselle ! Clara Hesse, 23 ans. Après une prépa hypokhâgne-khâgne, je me suis orientée vers des études de droit, et je termine ma 5e année. Après ? On verra. Je me laisse porter par les rencontres, expériences et opportunités. J’ai un compte Instagram où je poste en vrac des photos de mes coups de cœur, de mes looks, des expos et voyages que je fais (Berlin, New York, la French Riviera, et dernièrement les Îles Canaries), et de Paris, because « Paris is always a good idea ! » [dixit Audrey Hepburn dans Sabrina, ndlr]

Comment définirais-tu ton style ? Comme je séchais un peu sur cette question, je me suis permise de la poser à un de mes amis et sa réponse fût : « Toi, t’es frenchcore ! », à cause de mes Air Force 1 que j’aime mixer avec des griffes haut de gamme, des coupes classiques et des matières nobles. Mais je n’ai pas que des Nike ! J’aime porter ma paire de Bobby Isabel Marant avec un jean slim et une blouse pour un look plus chicdécontracté.

Qu’est-ce que tu aimes dans la mode ? J’aime la consommer, mais j’aime aussi pouvoir la contempler, l’admirer. Ma curiosité naturelle me pousse à toujours vouloir en savoir plus à son sujet. Je considère la mode comme un art à part entière, et comme tout art, elle a une histoire. On ne se rend pas toujours compte que les modes ont transfiguré les silhouettes tout en accompagnant des évolutions sociétales majeures.


"J’ai une obsession : le noir, le noir, le noir."

7, avenue Albert 1 e r 57100 Thionville www.bagatelle-sho p . c o m

Ton tic en mode ? J’ai une obsession : le noir, le noir, le noir. Mon dressing en déborde, j’en possède dans toutes les matières et dans tous les tiroirs de mon armoire : perfecto en cuir, manteau en fourrure, chapeau en feutre, sous-vêtements en dentelles, sans oublier le pull en angora. Je ne m’en lasse pas, et ça ne fait pas de moi une goth pour autant !

Le vêtement le plus improbable de ta penderie ? Un pull couture fait main complètement fou chiné dans une fripe, il faut le voir pour le croire : noir mais avec des couleurs feu, chatoyantes, des paillettes. Vraiment improbable !

Quelle est la pièce de ta penderie que tu ne céderais pour rien au monde ? Mes Dr. Martens – noires bien sûr ! – dénichées dans ma friperie messine préférée (ce qui m’a évité de devoir m’escrimer à travailler le cuir). C’est tout juste si je ne dors pas avec ! Usées juste ce qu’il faut au bout. Je les porte avec tout et elles vont avec tout : jean slim, jupe en cuir, short en soie, pantalon de tailleur. Elles me permettent de casser le côté chic ou girly de certaines tenues, pour un look plus rock. www.instagram.com/clarahesse


62 SÉLECTIONS tendances

MODE

Sacerdoce

Liu Jo 2, rue de la Pierre Hardie | Metz 14, rue de Jemmapes | Thionville www.liujo.com Tabouret, design Ettore Sottsass, collection capsule Kartell goes Sottsass. A tribute to Memphis Boutique Kartell 35T, rue Saint-Nicolas | Nancy www.kartell.com et chez Sichel Home 34 Rangwee | Houwald (LU)

Photo : Alexis Delon / Preview

Pour s’envoler en Grèce cet été, les prêtresses 2.0 ne peuvent que glisser dans leur valise ces bottes de vestales en cuir doré. À porter avec ? Un top aux volumes oversized + un short imprimé ethnique. À shopper où ? Dans la collection Liu Jo P-É 2016, un concentré de pépites tendances. (M.C.D.)


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BEAUTÉ

Karma Avec l’ouverture d’une nouvelle boutique Rituals à Luxembourg, voilà une excuse de plus de craquer pour leurs produits. Dernier repéré, la brume pour le lit et le corps de la collection Ritual of Karma, aux doux parfums de lotus blanc et de bergamote. De quoi rafraîchir nos chaudes nuits d’été en une vaporisation ! (A.S.) Rituals 53, Grand Rue | Luxembourg www.rituals.com

MODE

Pop hype L’éphémère comme concept durable ? C’est l’idée originale du duo messin de By Outfitter : des ventes privées chic à Nancy, Metz et Luxembourg en forme de pop-up stores à la sélection pointue mode et déco, adaptée à chaque lieu. Le + ? L’ouverture d’un show-room au courant de l’été, rue Poncelet à Metz ! (C.L.) www.byoutfitter.com

MODE

Je t’aime à l’italienne ! Velvet 12, rue Notre-Dame Luxembourg +352 26 20 07 60

Besoin de légèreté et de fluidité pour un été en bonne et due forme ? Cette robe blanche à volants et aux épaules dénudées signée Mbym vous donnera un air charmant et un look bohème. Dolce Vita, es-tu là ? (A.S.)


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ACCESSOIRES

Design sur le nez Quoi de plus naturel quand arrive l’été que d’aller chez MCO découvrir ou redécouvrir la marque mythique de la New Wave, Robert la Roche ? Audacieuses, ces montures ont su garder l’héritage de la culture et le design des années 80. Le + ? L’audace des couleurs et des matériaux. (A.S.) MCO Opticien 11, rue Marguerite Puhl-Demange | Metz www.mcopticien.fr

BIJOUX

Perçant BIJOUX

Demi-lune On monte au ciel avec la nouvelle collection de bijoux Sessùn. Dorées et ajourées, les chaînes sont délicates et la fabrication française. À porter avec une jolie robe de la collection ou un combishort pour un combo parfait. Craquage assuré ! (A.S.) Bagatelle 7, avenue Albert 1er | Thionville www.bagatelle-shop.com

Honey\Mustard 11, rue du Marché aux herbes Luxembourg www.honeymustard.eu

Puisque que toutes les occasions sont bonnes pour allez chez Honey\Mustard, on retourne à nos tendres années de lycée en adoptant la dernière collection de la créatrice danoise Maria Black. Inspirée du look piercing et sculptée à la main, Helix combine l’argent et l’or avec esthétique et élégance. Sculpturales, ces spirales élégantes suivront la courbe de votre oreille, entoureront votre doigt ou sublimeront votre poignet. Au choix ! (A.S.)


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Distributeur exclusif KLAFS depuis 28 ans Show-room 200 m2 sur RDV SOREDI-HENRY - 68370 ORBEY 03 89 71 21 50 WWW.KLAFS-SAUNA.COM


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% Photo : Hugues Franรงois | Laurence Bentz

% Cahier Lifestyle

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68 Zut ! Lifestyle × Design

Meubler l’été

Terrasses et patios sont les oasis des gypsetters urbains. Notre sélection outdoor pour les transformer en campements contemporains et profiter du soleil avant de prendre le large.

Par Myriam Commot-Delon

Magic Et si vous sortiez le tapis persan pour piqueniquer ? Surtout cette version, imperméable d’un côté, toute douce de l’autre, aux motifs d’apparence classique qui dévoilent des graphismes ludiques (donuts, ampoules, oiseaux…) et transformable en sac pour le transport. Tapis Picnic Lounge (avec une balayette et 4 sardines), design Alex Bergman, Fatboy chez Vue sur Cour 68, rue Saint-François
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Coupé décalé L’alternative moderne aux meubles de jardin traditionnels ? Ce canapé aux lignes claires et aux accoudoirs creux et tronqués pour y ranger journaux ou téléphone. Canapé Magic Hole de Philippe Starck et Eugeni Quitllet, Kartell 35T, rue Saint-Nicolas | Nancy www.kartell.com

La Balade des gens heureux La première lampe éditée par Fermob est à LED et possède une autonomie de 28 heures. Pour les (très) longues soirées. Lampe nomade Balad Fermob chez Vue sur Cour 68, rue Saint-François | Marange Silvange (57) www.vue-sur-cour.fr

Et hop ! Pour le gonfler, on le lance dans les airs, comme on déplierait une serviette de plage, et on le range ensuite dans son sac à bandoulière. À moins de 80 €, le nouvel indispensable des vacanciers aimant leur confort. Lamzac The Original en nylon ripstop, design Marijn Oomen, disponible en 7 couleurs, Fatboy chez Vue sur Cour 68, rue Saint-François | Marange Silvange (57) www.vue-sur-cour.fr

Ariba, ariba ! Pour les tablées à rallonge, cette table d’extérieur passe de 6 à 10 convives en un clin d’œil. À choisir couleur piment ou dans les 22 autres couleurs disponibles. Table Costa en aluminium, Fermob chez Vue sur Cour 68, rue Saint-François | Marange Silvange (57) www.vue-sur-cour.fr

She’s a rainbow Kettal fête ses 50 ans de création et d’innovation dans le mobilier extérieur. On allume les bougies, bien installés dans la toute nouvelle assise des frères Bouroullec. Fauteuil Stampa, design Ronan et Erwan Bouroullec (disponible en 30 couleurs), Kettal chez Espace Brajou La Sapinière, rue des Affouages | Laxou / Nancy www.espacesbrajou.fr


70 Zut ! Lifestyle × Design

Fonction première Par Emilie Bauer et Emmanuel Abela Portrait Henri Vogt

Depuis 10 ans, Sébastien Geissert et Pierre Bindreiff, les V8 Designers, entretiennent une relation soutenue au Centre International d’Art Verrier de Meisenthal. Les deux Strasbourgeois y exposent une série d’objets usuels réinterprétés en verre. Des objets industriels « contrefaits » de manière artisanale. Rencontre à deux voix.

Verres à vin Collision Photo : Guy Rebmeister Suspensions Projo Photo : Guy Rebmeister


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La relation qu’entretiennent Pierre Bindreiff et Sébastien Geissert au CIAV remonte au début de leur carrière commune, à l’époque où, fraîchement diplômés de l’École des Arts Décoratifs, ils viennent de fonder V8 Designers. À la suite d’une rencontre à Strasbourg, Yann Grienenberger, directeur du CIAV, leur offre leur baptême du feu dans les ateliers, à Meisenthal. « Nous découvrions l’artisanat véritable et un savoir-faire épatant, se souvient Sébastien. Quand nous avons travaillé sur le gobelet en verre soufflé Bix, nous avons élaboré un certain nombre d’idées, mais sans la contribution des artisans, aucune de ces idées n’était réalisable. » Selon eux, le verre est un matériau évident pour un designer, notamment le verre industriel. « C’est chatoyant et fluide. À un moment donné ça se moule, puis ça devient rigide. Alors réfléchir à la manière de créer une forme avec ce matériau, c’est relativement simple », explique Pierre. Ça l’est beaucoup moins cependant en ce qui concerne le verre soufflé. Sébastien précise : « Il n’est pas évident d’arriver à créer une forme, mais il est encore plus compliqué encore de dire quelque chose avec l’objet obtenu. Le processus est excessivement contraignant, mais il est en même temps très motivant. » Et de nous rappeler toutes les difficultés rencontrées autour de la production d’un objet du XXIe qui pose la question : comment boit-on aujourd’hui ? « De là est venue l’idée de la canette, nous relate Pierre. Nous ne souhaitions pas dessiner, nous étions dans la transposition de formes archétypales et pour nous ça suffisait à créer du sens. » Partir de l’objet de masse, et magnifier sa forme par le verre. Avant d’obtenir les 333 exemplaires de la série – une déclinaison numérotée comme un jeu autour des 33 cl du contenant original ! –, il en a fallu des tests et des réajustements de détails. « Le moule, il fallait en exagérer certaines parties pour obtenir la forme telle qu’elle a été pensée au départ. » D’où une relation au temps particulière : « Quand on voit un ouvrier souffler dans le verre, on a le sentiment que les choses vont vite, mais le

temps de préparation est très long. » Avec le simple rajout d’un liseret en platine, seul élément distinctif de la forme originale, l’objet prend sa véritable dimension : une forme ordinaire, mais sublimée, qui s’inscrit dans son époque. Le titre un tantinet provocateur de l’exposition, basé sur une formule antinomique, Précieuses contrefaçons, nous renseigne sur les intentions des deux designers : comme pour la Bix, il s’agit d’interroger non seulement la valeur qu’on associe à un objet usuel, mais aussi l’attachement qu’on lui porte. « On constate en alignant tous les objets que nous avons produits au CIAV, que nous avons toujours fait référence à des objets industriels. D’une certaine manière, nous cherchons à contrefaire la production de masse. Ce qui nous semble “précieux”, c’est bien la fonction qu’on cherche à révéler derrière ces objets : le sens qu’on peut attribuer à ces objets-là. » À regarder ces objets de près, le verre à vin Collision, le réchaud Hot, la Baladeuse ou la suspension Projo, on ne se situe pas dans une critique de la société de consommation. Contrefaire n’est pas contredire, bien au contraire. On sent quelque chose de très respectueux dans l’acte de déclinaison de l’objet usuel choisi. La démarche est valorisante, elle permet de reconsidérer la forme d’un œil nouveau et parfois attendri. « Oui, j’aime l’idée que ça puisse revaloriser l’objet. Sa préciosité tient à ce qu’il raconte », confirme Sébastien. « Oui,

poursuit Pierre, ce qui nous importe c’est d’exprimer un point de vue global sur l’objet. Et de lui associer des sensations. » Sensations visuelles, mais aussi tactiles. Ils l’admettent, ce qu’ils cherchent tous deux est de l’ordre de l’« indivisible », comme s’ils retournaient à l’essence même des objets quand ceux-ci sont réduits à leur plus simple expression, à leur « fonction primordiale ». Notamment quand il s’agit d’objets entrés dans la mémoire collective. Cette manière de penser rejoint leur manière de faire : au moment de la conception, dans l’échange, ils fonctionnent plus par soustraction que par addition. « Sans le vouloir, on parle forcément de nous, admet Pierre. Les envies s’expriment chez l’un et chez l’autre. Nous cherchons une forme qui nous soit commune. Forcément, l’on parle d’identité, ce qui nous conduit à enlever ce qui semble en trop. » Enlever pour d’enrichir. « Plus on enlève, plus l’idée nous semblera forte ! », renchérit Sébastien. Les objets qui en découlent sont chargés. De manière intime, ils portent une mémoire. La leur à tous deux, la nôtre aussi. Précieuses contrefaçons --> 18.09 Centre International d’Art Verrier Meisenthal (57) www.ciav-meisenthal.fr


72 ZUT À TABLE LE CHEF


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La griffe du chef Par Sonia de Araujo Photo Julian Benini

Depuis plus de dix ans, Christophe Dufossé est aux commandes de La Citadelle, fleuron de l’hôtellerie de luxe à Metz. Le chef étoilé, porté par une farouche ambition, est aussi un entrepreneur redoutable. Il a fait de son nom une marque, symbole de l’excellence de la gastronomie française.

La veille, il était encore en Chine à enquiller, à un rythme effréné, conférences de presse, séances photos, entretiens avec politiques et fournisseurs. Pourtant, lorsqu’on le retrouve à Metz, Christophe Dufossé est frais comme un gardon. Déjà sur le pont. Aux commandes de son navire : La Citadelle, fortification militaire du XVIe siècle, réhabilitée en 2005 en un hôtel et un restaurant luxueux. Ses traits n’accusent ni le décalage horaire, ni le manque de sommeil. Cheveux coiffés au gel, barbe de cinq jours soignée, il a revêtu sa « tenue de civil » – jean et chemise noirs –, celle de l’entrepreneur efficace et exigeant. « Je me lève à 7h et me couche à 1h du matin. Entre les deux, c’est du non-stop. » Christophe Dufossé n’aime pas l’inactivité, encore moins la monotonie. La peur de l’ennui le pousse à aller toujours de l’avant. L’ambition aussi, au risque de déplaire. Christophe Dufossé est un bâtisseur. À 47 ans, il est avec son épouse Delphine à la tête de la société Christophe Delphine Dufossé, employant 100 personnes. La holding réunit son restaurant Le Magasin aux Vivres, étoilé depuis 2006, le seul de la place, La Citadelle, hôtel luxueux 4* de 66 chambres et deux suites. Mais aussi son école de cuisine et d’œnologie lancée en 2008 et 2011, la brasserie qu’il a créée en 2014, déjà récompensée d’un bib gourmand, une société de consulting, un service

“Je suis un

produit, il faut me vendre.” traiteur et, depuis 2015, une boutique de produits dérivés estampillés Christophe Dufossé (foie gras, vin, macarons, cognac, caramel, etc). Infatigable et insatiable, le chef enchaîne les projets, les créations. Le fin stratège a fait de son nom une marque. « Elle a été déposée. Je suis un produit, il faut me vendre », lâche-t-il avec une franchise désarmante. Une école hôtelière à son nom en Chine Depuis 2012, il s’exporte aussi. Il a ouvert Jin Yue (qui signifie bonheur et richesse) By Christophe Dufossé, un restaurant gastronomique français en Chine, dans la province du Sichuan. À Chengdu plus précisément, dans un palace cinq étoiles, l’hôtel Jinjiang, contrôlé par l’État chinois. C’est là qu’il vient de passer huit jours et qu’il mûrit l’un de ses prochains grands projets. En septembre, une école hôtelière portant aussi sa griffe verra le jour : les classes de cuisines françaises by Christophe Dufossé. Le « Ch’timi » originaire de Calais, qui s’est frotté à la rigueur alsacienne dès l’âge de


74 ZUT À TABLE LE CHEF

“Quand je ne maîtrise pas, je me sens perdu.”

8 ans, a tôt fait ses preuves. Fraîchement diplômé d’un CAP au lycée hôtelier de Guebwiller, il a pris son baluchon pour se former aux côtés des plus grands : Alain Ducasse au Louis XV à Monaco, Arnaud Poëtte à L’Eden Roc à Antibes, Serge Champion au Byblos des Neiges à Courchevel. À 28 ans, il a décroché sa première étoile au Relais et Châteaux Royal Champagne à Épernay (Marne), puis à la table du Domaine du Roncemay à Aillant-surTholon (Yonne). Même scénario en 2005, lorsqu’il s’installe à La Citadelle. Le Magasin aux Vivres gagne son étoile l’année suivante. Celui qui voulait être footballeur professionnel – il a raté l’admission au centre de formation de Mulhouse – est devenu l’un des cuistots lorrains les plus en vue. « Un équilibre parfait entre le ying et le yang » Ce succès est collectif, insiste-t-il. « J’aime pousser les gens ambitieux comme moi, qui ont envie d’évoluer. » Avec son épouse Delphine, ils forment un couple redoutable. Rien ne semble leur résister. Elle préfère rester dans l’ombre, lui s’est habitué à la lumière. Elle est plus mesurée, lui plus enthousiaste. « Un équilibre parfait entre le ying et le yang. » Perfectionniste, recherchant l’excellence à tout prix, Christophe Dufossé ne laisse rien au hasard. Au Magasin aux Vivres, l’ADN de sa holding, il a pensé chaque détail : la tenue des équipes, la vaisselle, la carte du restaurant… L’ordre règne, rien ne dépasse. Avec ses toiles de maîtres au mur, la salle joue l’épure et le luxe, en noir et blanc. « Quand je ne maîtrise pas, je me sens perdu. » C’est en cuisine lorsqu’il revêt son tablier que Christophe Dufossé est le moins sûr de lui, que sa carapace se fendille. « Le goût est subjectif. J’ai peur de décevoir. » Il s’efface pour laisser parler le produit. C’est lui la star. Il le sublime dans la cuisson, apporte une touche de créativité au travers

des épices, des parfums, et lui insuffle de la légèreté, de la souplesse. Le chef veut procurer du bonheur, de l’émotion. « C’est le lieu de la créativité. C’est là que je me ressource. Mon métier est ma passion. Il me permet d’oublier mes tracas, mes responsabilités d’entrepreneur. » Dans un coin de la cuisine, il a installé son bureau. Une petite pièce de quelques mètres carrés. Christophe Dufossé y a accumulé au fil des années ses souvenirs, ses récompenses, ses passions. Les murs débordent, pas assez grands pour tout raconter. On y lit sa vie. Entre les prix remportés par son équipe au Salon Smahrt de Metz, de beaux livres de cuisine, les photographies de stars rencontrées dans son restaurant – Pierre Arditi, Laurent Gerra, Pierre Perret et plein d’autres –, un maillot dédicacé de l’équipe du FC Metz et une télé pour suivre d’un coin de l’œil les matchs de football, on découvre des photos de ses deux garçons Marc-Antoine et Paul-Henri à différents âges. Ce bureau, Christophe Dufossé ne le dévoile qu’à la fin de l’entretien, alors même qu’il faut repartir. Comme exprès. On aurait aimé y faire toute l’interview, s’imprégner de chacun des détails. On aurait aimé en savoir plus sur Marc-Antoine, 19 ans, qui, après avoir dit que le métier de son père « c’était de la merde », se lance finalement dans l’hôtellerie. « Comme ça je te verrais, m’a-t-il dit. » Découvrir toujours plus l’homme derrière le chef, derrière l’entrepreneur, derrière la marque. Mais Christophe Dufossé tient à préserver sa vie privée, son jardin secret. La notoriété a ses limites.

Hôtel La Citadelle et restaurant Le Magasin aux Vivres Restaurant fermé dimanche, lundi et samedi au déjeuner. — Menu Émotion du Marché 51 € hors boissons (3 plats), au déjeuner du mardi au vendredi hors jours fériés. — Menu Au Détour des Saisons, Saveur Terre & Mer 84 € hors boissons (4 plats). — Menu Collection 125 € hors boissons, du mardi au vendredi et le samedi soir. La Brasserie de la Citadelle Ouverte 7j/7 midi et soir. — Menu Brasserie 29 € (entrée, plat, dessert) 22€ entrée-plat / plat-dessert — À la carte entrée 10 € plat 16 € dessert 7 € — Menu des P’tits Loups 12 €

5, avenue Ney | Metz 03 87 17 17 17 www.citadelle-metz.com www.christophedufosse.com


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9 771969 789015

Hors-série Tomi Ungerer Impressions, regards, fragments Décembre 2011

www.shop.zut-magazine.com www.zut-magazine.com

12 rue des Poules - 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 – contact@chicmedias.com


76 ZUT À TABLE LES LIEUX

Enfin Par Adèle Sagan Photos Julian Benini

Tarifs Plat du jour | 8,90 € Horaires d’ouverture Lun -> dim | 9h -> 15h & 18h -> 23h

Enfin 27, place Saint-Jacques | Metz 03 87 74 86 75

Quand, pour la dernière fois, a-t-on mangé un vol-au-vent suivi d’une compote avec fromage blanc et granola au miel ? Parce que oui, c’est possible ici. La carte de Florence et Romain suit les mêmes plats historiques qu’auparavant – anciennement Chez Grégoire – retravaillés aux palais d’aujourd’hui. Bistrot à la cuisine sympathique, à la fois traditionnelle et moderne, il réussit l’équilibre parfait : quand le jarret braisé côtoie les fish & chips. Tout est fait maison. Qu’on y aille pour le plat du jour à midi, pour les mojitos à la mirabelle, les planches de charcuterie à l’heure de l’apéritif ou pour profiter des deux suggestions le soir, l’expérience reste la même : savoureuse. Dessiné par le Studio d’Alessandro, l’espace mêle les codes de l’industriel et du bois : des couleurs sombres et éclatantes. Les grandes banquettes bleues nous appellent et le mur jaune nous interpelle. La terrasse nous fait rester toute la journée… Le plus dur est de choisir, avant de repartir pour mieux revenir !


Brigitte

77

Par Fabien Rodrigues

Photo : DR

Tarifs 30 – 40 € Horaires d’ouverture Lun -> ven | midi & soir Sam | midi

Brigitte 10, route d’Echternach Luxembourg +352 27 84 80 78 www.brigitte-brasserie.lu

Après avoir ravi les amateurs de terrasses pleines de charme en officiant en 2013 comme bar éphémère au cœur du quartier pittoresque du Grund, Brigitte a posé ses valises à quelques minutes du centre-ville pour devenir un restaurant aussi branché qu’agréable. Brigitte, c’est l’alliance parfaite entre tradition luxembourgeoise et minimalisme contemporain, à l’instar de la carte que le propriétaire a voulu simple et efficace. On y retrouve de grands classiques comme des flammekueches, cordon bleu, entrecôte, fish & chips, salades composées… mais aussi et surtout de délicieux kniddelen, probablement ce qui se fait de mieux à Luxembourg depuis des siècles (on exagère à peine) ! Chez Brigitte, on y va pour bien manger, certes, mais aussi pour le cadre ! Un soin tout particulier a été apporté à la décoration intérieure. Avec ses dominantes de noir et blanc, un élégant mobilier moderne en bois et une superbe

terrasse (point fort incontestable du restaurant), c’est le spot parfait pour voir et être vu. Dernier gimmick qui fait plaisir : Brigitte a gardé derrière le bar l’enseigne flash en néon jaune qui la rendait si reconnaissable au bord de l’Alzette… Avec autant de cartes gagnantes, on parie que Mademoiselle Brigitte sera tout sauf éphémère !


78 ZUT À TABLE LES LIEUX

Chez moi Par Séverine Manouvrier Photo Julian Benini

Tarifs Midi | plat à 12 €, menu à 20 € Soir | plat à 18 €, menu à 31 € Horaires d’ouverture Mar -> sam | midi & soir

Chez moi 22, place des Charrons | Metz 03 87 74 39 79

Chez Antoine Mocellin, chef de 27 ans dont le talent n’a d’égal que sa modestie, on se laisse surprendre par des classiques revisités. La carte est volontairement réduite et renouvelée chaque semaine, le cadre est sobre, à l’image de son propriétaire qui nous accueille en Stan Smith. Sans chichis, donc. L’originalité se joue dans l’assiette. Après avoir fait ses armes à L’Écluse, puis à L’Atelier de Joël Robuchon à Londres, chez Jean-Georges Klein à L’Arnsbourg, ou encore Guy Savoy, le chef propose une cuisine accessible, « un peu originale et sans prétention », dit-il. Le cordon bleu est un roulé aux trois viandes garni d’une béchamel de comté et parmesan, avec une panure de panko frite, accompagné de pesto, ketchup et divine purée, le tout fait maison. On comprend alors que la cuisine d’Antoine Mocellin est une affaire de détails qui font toute la différence. Maki de bœuf, tartare de dorade et sa vinaigrette

japonisante, soupe de betteraves et ricotta en dessert, le chef travaille « des produits de saison, au feeling ». Avec sa terrasse recouverte de gazon, sur une place à l’abri de la foule, Chez moi, ouvert depuis le 28 mars, est une de ces adresses dont on fait vite un repaire.


Coëtlo's Quai

79

Par Séverine Manouvrier Photos Julian Benini

Tarifs À la carte | plat à partir de 12,50 € Horaires d’ouverture Mar-> sam | midi & soir Lun + dim | midi

Coëtlo’s Quai 32, rue du Coëtlosquet | Metz 06 72 09 99 51

Quand deux amis d’enfance réalisent leur rêve de gosse, la complicité et la cohérence sont de mise. Billy Basin, en salle, et Geoffrey Di Giuseppe, aux fourneaux, ont ouvert le Coëtlo’s Quai à mi-chemin entre le bar lounge, pour l’ambiance décontractée et la modernité du décor, et le restaurant pour la cuisine à base de produits frais de qualité. La carte s’affiche sur ardoise avec des intitulés de plats énigmatiques. Billy se charge de les élucider et d’exciter vos papilles. Le tartare de bœuf aux pistaches ? Coupé au couteau. Le suprême de poulet ? Élevé plus de cent jours et sélectionné par un meilleur ouvrier de France. Le dimanche, un buffet sucré et salé est dressé entre 11h et 18h pour un brunch des plus conviviaux. À partir de 15 personnes, pour une occasion festive, Billy et Geoffrey offrent la possibilité de privatiser leur restaurant et s’adaptent à toutes vos demandes. Généreux et

gourmands, avec une touche d’originalité (on craque pour le tiramisu au chocolat blanc et spéculoos), les plats du Coëtlo’s Quai offrent un rapport qualité/quantité/ prix inégalable. Un nouvel endroit messin à découvrir, y compris les soirs de matchs de foot où le mur d’ardoise se pare d’un écran géant !


80 SÉLECTIONS lifestyle

HÔTEL

Traveller chic Le Grand Est regorge décidemment de pépites loin des sentiers battus ! Bordant la Bruche et situé sur la Route des Vins d’Alsace à Molsheim, l’Hôtel Diana – fraîchement quadragénaire – affiche ses atouts pour une parenthèse idéale. 64 chambres contemporaines, un spa, un restaurant à la cuisine créative qui vient de se doter d’une sublime terrasse. Le tout dans une déco élégante ponctuée d’œuvres artistiques. Une charmante virée du côté de chez soi dans la région ! (C.L.) Hôtel Diana Restaurant & Spa 14, rue Sainte-Odile Molsheim (67) www.hotel-diana.com


81

LOL

À vous les studios Envie de photos décalées, ludiques et originales ? De vous amuser et de vous lâcher ? Le Studio les Vieux Singes connaît bien le secret – fous rires garantis entre déguisements loufoques et décors azimutés. Le nouveau Flamingo Beauty Salon est à découvrir d’urgence ! (A.S.)

Studio les Vieux Singes www.lesvieuxsinges.fr

Illustration : Laurence Bentz

DRINK

Chic breuvage Une cure détox à l’approche de l’épreuve du bikini ? Wandertea, la marque healthy élaborée par le duo made in Lorraine, Caroline Receveur – l’instagirl au million de followers – et la Messine Jenn Boistelle, lance sa dernière infusion Ice Fruits : un thé glacé aux vertus anti-oxydantes. Cocktail énergisant au packaging euphorisant, en édition limi-thé ! (C.L.) www.wandertea.fr

SPORT

Open up ! Open de Moselle 18.09.16 -> 25.09.16 Arènes de Metz www.moselle-open.com

Pour sa 14e édition, l’Open de Moselle s’annonce prometteur : si la liste définitive des 28 joueurs qui viendront fouler le Greenset sera divulguée en août, on peut d’ores et déjà compter sur la présence de Dominic Thiem et David Goffin, respectivement 7e et 11e au classement ATP. Du grand tennis en perspective ! (S.M.)


La Vitrine Point de diffusion des magazines Zut ! et Novo 14 rue Sainte Hélène 67000 Strasbourg 03 69 74 89 60

Prochain numéro Zut ! 16 Sortie octobre 2016

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