Z Culture Tendances Lifestyle City magazine Gratuit
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Lorraine | Luxembourg Printemps 2017
U T
chicmedias éditions
Collection desseins La collection desseins laisse libre cours aux artistes : photographes, plasticiens ou illustrateurs en publiant leurs carnets. Une adresse au corps, à la nudité, à la sexualité voire à la pornographie.
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ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg
Chic Médias éditions Collection desseins
➀
ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE
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L’ÊTRE PRIORITAIRE
Anne-Sophie Tschiegg
Hakim Mouhous Hélène Schwaller
100 pages
80 pages
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MILO Songbook Nicolas Comment
chicmedias éditions Collection desseins
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MILO SONGBOOK Nicolas Comment 116 pages
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LA NUIT Jérôme Mallien 136 pages
chicmedias éditions - 12, rue des Poules - 67000 Strasbourg - 03 67 08 20 87
➄
LOT ET SES FILLES
Peter Knapp et Emmanuel Abela 116 pages
Prix souscription
28€ au lieu de 33€ + frais de port offerts
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Zut ! team
Contri— buteurs
contact@chicmedias.com ou prenom.nom@chicmedias.com Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administration et gestion Gwenaëlle Lecointe Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Design graphique Clémence Viardot Stagiaire graphisme Lisa Santi Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Cécile Becker Coordination générale Léonor Anstett Responsable promotion et partenariats Caroline Lévy
Commercialisation & développement Bruno Chibane +33 (0)6 08 07 99 45 Caroline Lévy +33 (0)6 24 70 62 94 Céline Loriotti +33 (0)6 64 22 49 57 Philippe Schweyer +33 (0)6 22 44 68 67 Alexandre Zebdi +33 (0)6 48 14 30 86
Rédacteurs Emmanuel Abela, Cécile Becker, Benjamin Bottemer, Caroline Châtelet, Myriam Commot-Delon, Sylvia Dubost, Caroline Lévy, Camille Locatelli, Fanny Ménéghin, Alice Neurohr, Adèle Sagan, Philippe Schweyer, Aurélie Vautrin Stylistes Myriam Commot-Delon Caroline Lévy Adèle Sagan
Ce magazine trimestriel est édité par chicmedias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 37 024 euros Tirage : 7500 exemplaires Dépôt légal : avril 2017 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789
Photographes Julian Benini Sébastien Bozon Alexis Delon / Preview Anaïs Nannini Arno Paul Christophe Urbain
Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex
Illustrateurs Laetitia Gorsy
Abonnements abonnement@chicmedias.com
Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Modèle Natalia M / Up Models Coiffure Gregory Alcudia / Avila Make-up et manucure Maili Nguyen Serre et décor végétal Samuel Messer www.locationdeplantesvertes.com
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Diffusion LD Diffusion 32, rue d’Oelleville 88500 Totainville
Crédits couverture Top et jupe plissée en soie Prada. Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Natalia M Coiffeur Gregory Alcudia / Avila Make-up et manucure Maili Nguyen / Avila Post-prod Emmanuel Van Hecke Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview.fr
LE BEAU EST PARTOUT
20.05 > 30.10.17
Une exposition du 40e anniversaire du Centre Pompidou
centrepompidou-metz.fr #lebeauestpartout
Fernand Lége, Les Loisirs — hommage à Louis David (détail), 1948-1949 © Jean-François Tomasian — Cebtre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris, 2017
FERNAND LÉGER
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É DITORIAL A U BON PARFUM Les parfums cultes Shalimar, Guerlain, 1925 M ETZ VU PAR Juliette Pacquier Mylène Moll & Jérémy Fétique Typhaine Prassel
Cul Ten ture dan ces 26
A RT Les sculptures de Tony Cragg au Mudam Luxembourg
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P ORTFOLIO Visions artistiques de Jardin Infini au Centre Pompidou-Metz
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D ANSE Reportage au Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois, aka 3CL
N ANCY VU PAR Alexandre Dolle Sébastien Duchowicz Anaïs Lallemand L UXEMBOURG VU PAR Julie Conrad Sandrine Noel Anne Faber
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A RT Expérimentations, expositions et travail à l’Atelier.exe à Nancy
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M USIQUE Le pianiste luxembourgeois Francesco Tristano donne les résultats de sa résidence à Metz
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L ES SÉLECTIONS DE LA RÉDACTION
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A SÉRIE MODE L Vertigo
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LA RUE Visite guidée de la rue de la Visitation
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L ’HOMME Passer ses costumes à l’heure d’été
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L ES SÉLECTIONS DE LA RÉDACTION
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Life style 68
R EPORTAGE Balade aux Rotondes, lieu hybride en construction permanente
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Z UT À TABLE Le reportage Éleveur et boucher des stars, Alexandre Polmard privilégie la qualité et l’innovation
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Z UT À TABLE Le QG Food Autour de la place Saint-Louis à Metz : Les Vedettes et Monsieur Saint-Louis
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L ES SÉLECTIONS DE LA RÉDACTION
Photo: by Marc Lazzarini, Ville de Dudelange / layout by Bunker Palace
KLEIN. – ARTIST IN RESIDENCE BOJAN Z. – ARTIST IN RESIDENCE EXTENDED HANOI DUO – NGUYEN LE & QUANG NGO
HONG FEAT. PAOLO FRESU, MIEKO MIYAZAKI ...
THE COMET IS COMING – SHABAKA HUTCHINGS AKI RISSANEN TRIO CARLA BLEY TRIOS POL BELARDI’S FORCE THOMAS DE POURQUERY & SUPERSONIC DOCK IN ABSOLUTE JOACHIM KÜHN NEW TRIO FEAT. ENRICO RAVA NIK BÄRTSCH’S MOBILE EXTENDED ERIK TRUFFAZ QUARTET MICHEL REIS JAPAN QUARTET TILT – JOCE MIENNIEL YVAN PADUART & QUENTIN DUJARDIN FEAT. BERT JORIS, THEO DE JONG, MANU KATCHE
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Z UT Édito
Alors, tu votes pour qui ? Par Philippe Schweyer
Une fois de plus, le bouclage du magazine s’annonçait sportif. Nez dans le guidon, les rédacteurs crachaient de la copie à 200 mots/ minute que les graphistes mettaient immédiatement en page tout en se ravitaillant en pizzas entre deux pauses cigarette. Tendue comme un string, la directrice artistique virevoltait dans l’open space designé à grands frais par Fred Rieffel, tandis que les commerciaux roucoulaient au phone pour tenter de fourguer quelques annonces de dernière minute à des clients décidés à ne pas trop rogner sur leurs marges. Un peu avant midi, le PDG est arrivé au bureau avec de petits yeux, la mine défaite. On aurait dit qu’il avait passé la nuit à mater des séries sur son ordi au lieu d’échafauder une nouvelle stratégie pour séduire d’éventuels investisseurs. Ce n’était pas le moment de perdre du temps en papotages, mais il m’a fait signe de le suivre dans son antre tout en refermant la lourde porte capitonnée derrière lui : — Bientôt les élections… Tu sais pour qui tu vas voter ? — Bien sûr. — Ah oui ? Tu n’as pas d’hésitation ? — Ma décision est prise depuis longtemps. Aucune hésitation. — T’as regardé les sondages ? — J’ai jeté un œil aux programmes… — À quoi bon ? Les hommes politiques ne les respectent pas. — Ils ne respectent pas les sondages non plus. — C’est vrai, mais t’as pas peur ? — Si, un peu.
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— Moi j’ai peur. C’est pour ça que je vais sans doute voter utile. — Marre de voter utile. — Je sais, mais t’imagines… — Je préfère pas y penser… Ce serait terrible. — Qu’est-ce qu’on a fait pour en arriver là ? Les gens sont cons ! — Ce n’est pas en disant des horreurs pareilles que tu vas arranger les choses. — Mais quand même… On dirait vraiment que l’histoire bégaye. — Reste plus qu’à serrer les fesses en espérant éviter la catastrophe. — Nos enfants n’ont pas mérité ça. — J’espère qu’ils seront moins cons que nous… — Tu crois que c’est possible ? — Je ne sais pas. Avec les parents qu’ils ont, c’est pas gagné. — Merde, tu me fais flipper. — Dire qu’on a tout pour être heureux. — Parle pour toi… — Quoi, t’es pas heureux ? — Si, mais je ne suis pas seul au monde. Regarde autour de nous ! — Merde, on aurait dû y penser plus tôt. — Il n’est jamais trop tard. Restons optimistes. — Tu crois ? — J’essaye. Autour de nous, les gens sont loin d’être cons. — Tu parles… — Ce qui est sûr, c’est que nos lecteurs ne sont pas cons. — Ouais… Sinon, ils ne nous liraient pas ! — Nos collaborateurs non plus ne sont pas cons. — Ouais… Nos lecteurs, qui sont loin d’être cons, l’auraient forcément remarqué. — Et nos annonceurs ne nous achèteraient pas autant de pages de pub s’ils étaient cons. CQFD. — Tu me fais penser que je n’ai plus rien à me mettre. — Ne me dis pas que t’as besoin d’un nouveau costume. — Ben si justement… T’as pas un ami qui pourrait me dépanner ? — Tu te moques de moi ? — Ben non, c’est moi le patron. Alors, tu votes pour qui ?
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Chronique
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Au bon parfum LES PARFUMS CULTES Shalimar, Guerlain, 1925 Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy
En 1925, à l’occasion de l’exposition universelle, Jacques Guerlain lance une bombe : Shalimar. Elle explose accompagnée d’un récit qui vend du rêve. Le nom, qui signifie en sanskrit « Temple de l’amour », est celui du jardin que le roi Shah Jahan construisit pour sa bien-aimée Mumtaz Mahal à Agra, là où il fera plus tard ériger son tombeau, le Taj Mahal. Avec son sillage vanillé et épicé, Shalimar est le premier parfum oriental. En réalité, les jardins de Shalimar sont à Lahore et ont été construits dix ans après la mort de Mumtaz. Les origines du mot Shalimar restent inconnues et le premier
parfum oriental de l’histoire serait plutôt L’Origan de Coty (voir Zut ! n°26). Ces approximations peut-être involontaires ont sans aucun doute contribué à forger la légende de Shalimar, qui n’en demeure pas moins un parfum extraordinaire. Certes, il connaît aussi un fort désamour, sans doute parce qu’il est trop senti, souvent mal porté (à trop forte dose, il appelle effectivement la rombière emperlousée) et que ses médiocres imitations ont fini par écœurer. Mais il reste l’un des parfums les plus vendus de tous les temps. Une tête fraîche où domine la bergamote, un corps fleuri
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mais pas trop, des notes de fond chaudes où le cuir se mêle à la vanille pour éviter une surdose de sucre : Shalimar est une merveille d’équilibre. L’autre légende qui l’accompagne raconte que Jacques Guerlain aurait versé dans un flacon de Jicky une bonne dose d’éthylvanilline, une vanille de synthèse, pour voir… Il supprima ensuite les aromates et la lavande, ajouta la bergamote et créa Shalimar en même temps que la Guerlinade, cet accord qui signera désormais les grandes créations de la maison. Sa formule actuelle est certes moins subtile, et s’il n’est peut-être pas le premier, il reste l’archétype du parfum oriental. Shalimar nous emmène aux sources de la parfumerie, à l’Est de la Méditerranée, où il y a plusieurs siècles Shéhérazade portait « des robes parfumées de safran, de carthame, d’ambre, de musc et de santal ». Il charrie ce fantasme de la sensualité orientale qui traverse tous les arts et manquait encore à la parfumerie. Depuis le début du XXe siècle, les parfums se font de plus en plus séducteurs, s’éloignant des chastes bouquets que portaient les femmes à la fin du XIXe. Mais Shalimar va plus loin. Avec sa vanille qui lui donne une facette gourmande, il est presque érotique. La femme Shalimar reste élégante et altière, mais possiblement alanguie. Elle n’est plus la garçonne revendicatrice que célébraient les créations nées pendant et juste après la Grande Guerre. La femme ne se veut plus l’égale de l’homme, elle est désormais fatale.
Prenez place autour d’une table moderne et épurée, en harmonie avec le Centre Pompidou-Metz. Une adresse unique, dans le nouveau quartier de l’Amphithéâtre, pour que votre visite dans ce cadre exceptionnel, soit une nouvelle expérience.
1, parvis des Droits de l’Homme - Metz - 03 87 66 66 45 lavoileblanchemetz www.voile-blanche.fr
Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Metz. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré et jouent au modèle. Réalisation Caroline Lévy Photos Julian Benini
Metz vu par
Juliette Pacquier Attachée de presse de la Cité Musicale-Metz 32 ans
OÙ ?
Jardin botanique Lun. 27 | 03
« J’ai grandi au pied de ce jardin qui m’évoque beaucoup de souvenirs, si bien que je viens encore aujourd’hui avec mon fils ! »
Actu
Nouvelles missions : en charge des relations avec la presse de l’Arsenal, des Trinitaires, de la BAM et de l’Orchestre National de Lorraine (ONL). Projet 100% Cité Musicale-Metz avec le concert Light from the Outside World de Jeff Mills et l’ONL, le 22 avril à la BAM. www.metzenscences.fr Chemisier en soie Kenzo, chez TED
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Mylène Moll & Jérémy Fétique Coiffeurs 29 et 30 ans
OÙ ? Église SaintPierre-auxNonnains Lun. 27 | 03
Mylène : Trench zippé Mackage Jérémy : T-shirt Balenciaga, blouson en cuir bi-matières réversible Seraphin, le tout chez TED
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« L’une des plus anciennes bâtisses de la ville qui s’avère aussi être un des lieux les plus agréables pour se promener. C’est un peu comme si le temps se mettait sur pause en pleine agitation urbaine ! »
Actu
4e anniversaire du salon Inspiration. Nouvelle marque de soins capillaires System Professional. Salon Inspiration 16, rue Taison
Typhaine Prassel Co-fondatrice de by Outffiter
OÙ ? Vue sur le Temple Neuf Lun. 27 | 03
25 ans Cropped top et jupe, chez by Outfitter
« À quelques pas du showroom, cet endroit offre une des plus belles perspectives de Metz : ma ville et mon terrain de jeux ! Je ne la quitterais pour rien au monde… »
Actu
Corner au Printemps Metz, jusqu’au 27 mai. 2nd vide-dressing dans un lieu insolite, courant mai. Collaboration avec la YouTubeuse messine Les Bonheurs de Camille. Show-room by Outfitter sur rendez-vous 6 bis, rue Poncelet www.byoutfitter.com
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Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Nancy. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré et jouent au modèle. Réalisation Caroline Lévy Textes Aurélie Vautrin Photos Arno Paul
Nancy vu par
Alexandre Dolle Comédien, metteur en scène et directeur de la Compagnie Stasima 27 ans
OÙ ?
Parc Sainte-Marie Mer. 29 | 03
« C’est là que j’ai fait mes premiers pas à treize mois ! Juste à côté du lycée Chopin, où j’ai eu mon premier poste d’intervenant en théâtre. On s’y retrouve avec les amis dès que les beaux jours arrivent pour boire un verre, se détendre et flâner au soleil… Bref un lieu aussi symbolique d’un point de vue personnel, que professionnel. »
Actu
Sinbad dans la pièce de théâtre Shéhérazade par la Compagnie Poisson de Lune, texte et mise en scène de Loren Chrismann, le 27 avril à la Salle Louis Pergaud, à Laxou. www.stasima.free.fr T-shirt et blouson Vero Moda chez Le Repère, à Nancy
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Sébastien Duchowicz Directeur des Vitrines du Grand Nancy 39 ans Veste, chino et polo, le tout chez Father & Sons
OÙ ? Centre Commercial Saint Sébastien Mer. 29 | 03
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« C’est là que tout a commencé pour moi : pour financer mes études, je travaillais comme vendeur à la boutique WE Men… Je ne suis finalement pas devenu prof mais responsable de la première boutique Father & Sons de Nancy… Et désormais directeur de la plus grande association de commerçants de France. »
Actu
Grande semaine commerciale organisée par les Vitrines du Grand Nancy du 17 au 24 juin 2017 : animations et nocturnes sur le thème de San Francisco en parallèle de la Foire Internationale.
Anaïs Lallemand Community manager, créatrice du blog Madame Antoine
OÙ ? Jardin Paul Verlaine
« J’adore me promener dans ce parc, j’habite juste à côté, j’y viens tous les jours avec mon chien. Les couleurs, les arbres… Je m’y sens bien. Et c’est l’endroit parfait pour des photos Instagram ! »
Mer. 29 | 03
Actu
Nouveaux coups de cœur à venir sur le blog et un coup de gueule, le premier de l’histoire du blog, sur les pistes cyclables de Nancy. www.madameantoine.com
27 ans Robe ceinturée et blouson Vero Moda, le tout chez Le Repère
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Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Luxembourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré et jouent au modèle. Réalisation Adèle Sagan Photos Julian Benini
Luxem bourg vu par
Julie Conrad Designer 28 ans
OÙ ?
Quartier Bonnevoie Jeu. 30 | 03
« Mon premier bureau était dans ce quartier, celui que j’ai actuellement aussi. Bonnevoie est un quartier que j’adore pour ses cafés et son dynamisme : la Buvette des Rotondes, le Sawasdee Café… Habitant dans le Grund, je viens et je circule aisément à pied ici. Le pied ! »
Actu
Première étape à Milan de l’exposition No taste for bad taste - Le french design, dont fait partie son paravent Unpaper. Conception de sacs (projet dévoilé bientôt). Coaching au Project Squat, un lieu destiné à la création de projets (pour jeunes jusqu’à 30 ans). www.julieconrad.lu Chemisier manches courtes Samsøe Samsøe et veste en jeans Flippa K, le tout chez Honey/Mustard
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Sandrine Noel Gérante de WedZem Luxembourg et Belgique
OÙ ? Gonderange Jeu. 30 | 03
43 ans Marinière Second Female et trench Samsøe Samsøe, le tout chez Honey/Mustard
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« C’est ici que j’ai grandi et que je passe désormais tout mon temps, puisque j’y vis et travaille. Mes enfants vont à l’école et ont leurs activités extrascolaires ici. Toutes mes journées s’articulent autour de cet endroit dépaysant, calme et reposant, à seulement quelques kilomètres de Luxembourg Ville. »
Actu
Recommandation de prestataires par secteurs d’activités sur le site Internet WedZem. Service gratuit d’organisation de mariages. WedZem www.lu.wedzem.com
Anne Faber Food entrepreneur
OÙ ? Au 1535°
« C’est au 1535° que je tourne une fois par semaine mes émissions de cuisine avec et dans le studio de la société de production Radar. Ma maquilleuse est également en résidence ici. J’aime l’ambiance créative de ce lieu, il y a une réelle synergie, nous collaborons les uns avec les autres. »
Jeu. 30 | 03
33 ans Sac en cuir Decadent Copenhagen et lunettes de soleil Monokel Eyewear, le tout chez Ho-ney/Mustard
Actu
En mai : Anne’s Table au Ca(fé)sino, un pop-up restaurant ouvert chaque jeudi soir. Sortie du livre Anne’s kitchen home sweet home aux éditions Schortgen. En septembre : nouvelle saison d’émissions sur RTL. Anne’s Kitchen www.anneskitchen.co.uk
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TRinitaires & BAM
avril juin Thee Oh Sees Le Peuple de l’Herbe Jeff Mills & l’Onl East Block Party #8 Vaudou Game Toots & The Maytals L’Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou Georgio Festival We are a Young Team Xiu Xiu + Totorro + God Is An Astronaut Peter Peter Chut, Oscar ! Aquaserge Francesco Tristano & Kinan Azmeh Imany Juniore Jacques ...
.fr s-b- Mam trinCiittéaimursiceale etz
Cité musicale - Metz
Licences 1-1097303 & 1-1097302, 2-1097304, 3-1097305
Set Design Myriam Commot-Delon — Photo Alexis Delon / Preview
25 La culture façon Zut
Tony Cragg, Forminifera, 1994 - Collection Mudam Luxembourg © Adagp 2017, Paris - Photo : Rémi Villaggi / Mudam Luxembourg
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Culture Exposition
DES TONNES D’IDÉES
Par Benjamin Bottemer
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A
u sein des espaces les plus volumineux du Mudam, dont le Grand hall et les salles à l’étage, se déploient une quarantaine de sculptures qui impressionnent par leur taille et leur subtile complexité. Les colonnes elliptiques de Points of view, celles, imbriquées de Lost in thought, les stratifications et compressions d’Even after, Versus et Pool, les courbes d’Outspan, évoquant un coquillage ou une oreille humaine, ou de Spring, coup de pinceau figé dans l’air... Des œuvres présentant une grande diversité de formes et de matériaux (bois, verre, bronze, pierre, acier, fibre de verre...). Tony Cragg use de techniques extrêmement pointues de travail de la matière ; on pense notamment à sa technique de fonte du bronze permettant d’obtenir des formes inédites, presque liquides. Un processus fascinant, mais qui ne constitue que la partie visible de l’iceberg. « La science explique seulement comment fonctionnent les choses, c’est l’art qui donne sa valeur, sa signification, à la matière », rappelle celui qui a travaillé dans un laboratoire de biochimie avant que son goût pour le dessin ne le mène vers des études d’art au Royal College of Art de Londres, conclues en 1977. Le sculpteur britannique, qui vit et travaille à Wuppertal en Allemagne, où l’on peut visiter son Skulpturenpark, se définit comme « un matérialiste » s’intéressant à la façon dont « le matériau nous touche », privilégiant une approche émotionnelle et sensorielle de l’art : sous la surface, ce sont des mondes à explorer, ceux de la nature,
Pour Tony Cragg, l’émotion se cache sous la surface. Le Mudam Luxembourg nous invite à retracer l’inlassable exploration des matériaux et des formes menée par cette figure majeure de la sculpture contemporaine.
de la vie organique, et par prolongement de notre cerveau et de notre esprit. « Ce sont des fictions, pas des formules mathématiques », dit-il à propos de ses Early forms, l’une des grandes familles de son œuvre : fruits de recherches sur la surface et la texture débutées à la fin des années 80, elles représentent la base et le développement de son travail à venir. « Ces Early forms parlent des matériaux et de leurs effets ; ces derniers sont tout pour moi. La sculpture a dépassé la tradition de copie qui prévalait jusqu’au XIXe siècle. Je crois en la sculpture car aujourd’hui elle peut nous proposer de voir ce qui se cache sous sa surface. » Tony Cragg prévient : « Je ne suis pas un artiste conceptuel. » Chacune des réalisations du britannique est solidement ancrée dans la réalité, dans le monde qui nous entoure, tout en invitant à un voyage intérieur, à un rêve, à des fantasmes de géologie ou d’anatomie déformés, étirés, développés, signes d’un imaginaire aussi riche que le travail de la matière est sophistiqué. À la base de ses Early forms, on retrouve d’ailleurs, comme un clin d’œil à ses débuts de laborantin, la fonte de récipients de laboratoire, flacons, éprouvettes et autres ustensiles industriels. « Mon travail ne relève ni de la nature ni directement du monde industriel. Il existe un moyen unique de créer de nouvelles formes. » L’œuvre de Tony Cragg – s’il insiste sur son refus de « reproduire » – évoque souvent des entités biologiques familières : colonnes comme des arbres, constituées de strates parfois faites de pièces de bois agglomérées, référence aux organismes minéraux primitifs dans Forminifera, autoportrait déroutant autour des cinq sens avec Making Sense... Cette supposée fantastique leçon de science naturelle ne serait que le fruit d’une observation superficielle ? Pour l’artiste, ce qui compte avant tout, c’est une notion de mouvement, de dynamique sous l’immobilité apparente. « Tout ce que nous avons sous les yeux est en mouvement permanent, le fruit de changements métaboliques constants et 27
infinis : un arbre, notre corps, le soleil... celuici ressemble à une boule dans le ciel, mais si l’on pouvait tourner autour comme avec une sculpture, on verrait les innombrables explosions atomiques qui témoignent de son intense activité intérieure. Comment exprimer cette dynamique, toute cette émotion, cette folle complexité à travers la pierre ? », s’interroge Tony Cragg. À ses débuts, Tony Cragg accumulait des objets de production industrielle de la vie courante, essentiellement en plastique. Disposés au sol ou sur les murs, ils semblent plats, écrasés. Bien avant les Early forms et les œuvres de Cragg qui s’étendront, s’étireront, contenant en eux une foule de mouvements et de vie, cette démarche première s’apparentait à un travail de recherche sur les matériaux et leur usage. « Ce matériau trouvé, ces bouts de plastique sont le reflet des décisions industrielles ennuyeuses qui façonnent notre monde. Les procédés industriels appauvrissent les matériaux en leur donnant des formes plates, répétitives, primitives. » Tony Cragg confie avoir souvent entendu, à propos de son travail, que celuici serait déconnecté de tout message politique. Il réagit : « L’observation la plus pertinente et la plus politique que l’on puisse faire à propos de nos existences, c’est que tout ce que nous avons en tête, notre monde intérieur est influencé par ce qui vient du monde extérieur : les formes, les émotions... Vivre dans un monde simpliste et stérile affecte votre esprit, votre sensibilité et votre attitude dans la vie. Je crois que la sculpture, c’est créer à travers chaque nouvelle forme une nouvelle idée, une nouvelle émotion, et une nouvelle liberté. »
Tony Cragg —› 03.09
Mudam | Luxembourg www.mudam.lu
Le Jardin infini du Centre Pompidou-Metz est libre, ouvert et sauvage : loin du jardin à la française, c’est une multitude d’identités vivaces qui y prolifèrent. Voici quelques-unes de ces visions artistiques débordant des cultures en milieux fermés.
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Culture Portfolio
DÉTOURS PAR LE JARDIN Par Benjamin Bottemer
Printemps cosmique de František Kupka La toile de ce pionnier de l’abstraction passionné de botanique donne son nom à la galerie 3 et introduit la visite. Kupka livre ici une représentation microscopique et bouillonnante de la vie à l’heure où il enjoint les artistes, dans son essai La Création dans les arts plastiques, à transcender le mimétisme de la nature pour pénétrer au-delà de la surface du « monde objectif ». —
František Kupka, Printemps cosmique I, 1913-1914 - Galerie nationale de Prague © Adagp, Paris, 2016
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Grafted Garden de Tetsumi Kudo Le « jardin greffé » de Tetsumi Kudo est une vision postapocalyptique d’une nature polluée et en mutation qui échappe à toute tentative d’asservissement par la main de l’homme... Elle est ici littéralement ingérée au sein d’un parterre d’hybrides. Avec ce diorama tragi-comique, marqué
Pétales et jardin de la nymphe Ancolie de Max Ernst Au sein de cette peinture réalisée par Max Ernst pour un dancing zurichois, présentée pour la première fois en France et suggérant une flamboyante fleur exotique, se côtoient la sensualité et l’excentricité. Elle est également habitée par la figure de l’oiseau Loplop, alter-ego de l’artiste évoquant la liberté mais aussi la menace de sa destruction, dans le contexte mortifère de l’Allemagne nazie. —
Max Ernst, Pétales et jardin de la nymphe Ancolie, 1934 - Zurich, Kunsthaus © Adagp, Paris, 2016
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par Hiroshima, Kudo aborde en précurseur le thème du désordre environnemental. —
Tetsumi Kudo, Grafted Garden / Pollutioncultivation-nouvelle écologie [Jardin greffé / Pollution-Cultivation-Nouvelle écologie], 1970-1971 - Musée national d’art moderne © Adagp, Paris, 2016 Photo : Georges Meguerditchian
Flower Crystal Power d’Ernesto Neto Dispositif participatif et espace spirituel, cette installation d’Ernesto Neto, sous laquelle les visiteurs peuvent s’étendre dans l’espace décloisonné de la galerie 2, est constituée de pistils contenant minéraux et épices, mis en place selon un système de contrepoids. Depuis quelques années, le Brésilien s’inspire des représentations sacrées d’une tribu amazonienne, les Huni Kuin. Dans le Forum, Leviathanmain-toth reproduit ce principe à une échelle monumentale. —
Ernesto Neto, Flower Crystal Power, 2014 - Courtesy Ernesto Neto et Tanya Bonakdar Gallery, New York Photo : Tony Prikryl
Jardin au sol de Jean Dubuffet En 1955, Jean Dubuffet s’installe à Vence et y cultive son « jardin de l’Ubac », souhaitant s’affranchir de la culture dominante affichée par les jardins bourgeois de l’arrièrepays niçois, à la luxuriance convenue. De ce nouvel atelier, d’où sortira une œuvre prolifique, naîtront Petits travaux d’aile de papillon, Tableaux d’assemblage ou les fragments de végétaux de ce Jardin au sol. — Jean Dubuffet, Jardin au sol, automne 1958 © Fondation Dubuffet/ Adagp, Paris, 2017
Jardin infini —› 28.08
Centre Pompidou-Metz www.centrepompidou-metz.fr 30
GRAND THÉÂTRE 03 & 04/05/2017 à 20h00
NederlaNds daNs TheaTer 2
CHORÉGRAPHIES D’EDWARD CLUG, JOHAN INGER ET SOL LEóN & PAUL LIGHTFOOT 09/05/2017 à 20h00
heleNa WaldmaNN
GUTE PäSSE SCHLECHTE PäSSE - EINE GRENzERFAHRUNG -
01/06/2017 à 20h00
zemmourballeT
LA BRISURE DES VASES
PIèCE POUR 5 DANSEURS & UN INTERVENANT
17 & 18/06/2017 a sadler’s Wells ProjeCT
breaKiN’ CoNveNTioN
AN INTERNATIONAL FESTIVAL OF HIP HOP DANCE THEATRE
MIT EINER 5-KöPFIGEN zEITGENöSSISCHEN TANzKOMPANIE, EINER 5-KöPFIGEN NOUVEAU-CIRqUE-KOMPANIE & 2 BOTSCHAFTERN
20/06/2017 à 20h00
11 & 12/05/2017 à 20h00
“LAST WORK” By OHAD NAHARIN (2015)
PeePiNg Tom
MOEDER (MèRE)
baTsheva daNCe ComPaNy
PERFORMED By 18 BATSHEVA DANCE COMPANy DANCERS
27 & 28/06/2017 à 20h00
16/05/2017 à 20h00
ComPagNie hervé Koubi
CE qUE LE JOUR DOIT à LA NUIT
PIèCE POUR 12 INTERPRèTES
KoeN augusTijNeN / omar rajeh / aNaNi saNouvi / hiroaKi umeda WiTh le Trio joubraN
BEyTNA (OUR HOME)
HANDMAN © Joris-JAN Bos
WITH 4 CHOREOGRAPHERS, 4 MUSICIANS & 1 COOK
GRAND THÉÂTRE I 1, ROND-POINT SCHUMAN I L-2525 LUXEMBOURG INFORMATIONS WWW.LESTHEATRES.LU RÉSERVATIONS WWW.LUXEMBOURGTICKET.LU I TÉL.: + 352 47 08 95-1
ZU T
Culture Reportage
À LEUR TOUR Par Benjamin Bottemer Photos Thibaud Dupin
En décembre dernier, d’anciens étudiants des Beaux-arts et de l’École d’Architecture de Nancy se sont installés dans la tour Kennedy pour créer l’Atelier.exe, lieu de travail, d’expérimentations et d’expositions. Les 13 et 14 mai, ils ouvrent leurs portes à l’occasion des Ouvertures d’Ateliers d’artistes.
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C'
est un immeuble d’habitation haut de 54 mètres qui se dresse juste derrière la gare de Nancy. On monte un peu, à l’entresol, jusqu’à un ancien cabinet de prothésiste dentaire investi en fin d’année dernière par les membres de l’association Atelier.exe. Quelques meubles de récupération parsèment un salon improvisé dont les fenêtres donnent directement sur les quais, et d’où l’on aperçoit la façade des locaux de l’Est Républicain, boulevard Joffre. De l’autre côté du local, donnant sur la rue, l’installation lumineuse et modulable Time(s) Squares, inaugurée le 24 mars par l’Atelier.exe, et que plusieurs artistes pourront se réapproprier. « On n’a pas vocation à être une galerie mais plutôt un espace de travail ouvert, néanmoins, c’est important de montrer ce que l’on fait. Ça nous apprend par exemple à expliquer notre travail, ce qui est décisif pour un artiste. » Les expositions sont éphémères et n’existent que le temps d’un vernissage, comme pour War Mimicry en février, qui a duré deux soirs avec deux accrochages différents. Le lieu se divise entre un magasin dédié aux matériaux, un atelier pour les peintres, un autre pour les sculpteurs et un espace de travail commun : une configuration idéale pour accueillir les multiples pratiques des neuf membres de l’Atelier.exe (dessin, peinture, photo, graphisme et art numérique,
sculpture...). Outre les aspects financiers et pratiques, c’est la localisation, en plein cœur de Nancy, qui les a séduits. « D’une part, c’est facile de s’y retrouver et c’est accessible pour quiconque nous rejoindrait ou nous rendrait visite. On a aussi constaté que beaucoup d’étudiants partaient de Nancy au sortir de l’école ; nous, on a voulu travailler et s’exposer à Nancy, dans notre quartier, notre ville, où il reste beaucoup de choses à faire. » L’un d’entre eux est particulièrement attaché à la tour Kennedy ; lorsque l’on évoque son architecture plutôt froide et impersonnelle, Franck, photographe dont le travail s’axe sur la ville des années 60 et 70, réagit : « Il y a dans notre éducation l’idée que le style Renaissance est une référence. Mais on a tous grandi au sein de cette architecture des années 60 et 70 ; la tour Kennedy m’a attiré : la vue, la gare, les passants... » La plupart d’entre eux sortent tout juste de l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy. Après plusieurs années à intégrer « une méthodologie qui nous a appris à retourner les concepts dans tous les sens », ils se lancent dans l’aventure Atelier.exe pour avoir leur lieu à eux. Un risque ? « Le risque, c’est surtout de rester bosser tout seul chez soi. On a tous fait ça pendant une année, et on s’est rendus compte que ça n’avait pas donné grand-chose », remarque Cyril. Margot 33
explique qu’une simple discussion peut aboutir à une idée, et qu’elle a beaucoup avancé en termes de références. « Chacun a ses propres projets, mais les échanges créent de l’émulation », ajoute Alix. « Nous aussi on se lève le matin pour aller “au bureau”, note Vincent. On part quelques jours, et quand on revient, de nouvelles choses sont accrochées : c’est hyper stimulant. » Leur principale ambition : entretenir l’effervescence au sein de l’Atelier.exe, avec pourquoi pas quelques résidences d’artistes. Au sein de ce qui constitue une première expérience commune en tant qu’artistes et un nouveau lieu d’apprentissage, « il faut avant tout que ce soit un lieu vivant, et ne surtout pas se replier sur nous-mêmes. »
L’Atelier.exe participe aux Ouvertures d’Ateliers d’artistes 13-14 mai : samedi | 13h —› 23h dimanche | 13h —› 19h L’Atelier.exe 3 avenue Foch | Nancy www.pointexe.tumblr.com
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Culture Reportage
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MOUVEMENT PERPÉTUEL Par Benjamin Bottemer Photos Julian Benini
Un lieu pour danser, une équipe pour accompagner et du temps pour créer : le Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois, alias 3CL, contribue à l’émergence des danseurs et chorégraphes de demain et à leur découverte par le public.
L
e lieu a le charme des espaces industriels réinvestis par la culture, portant encore les stigmates d’une histoire prolongée par le détournement de leur condition première. Ceux-ci semblent habités d’énergies particulières, celles du « work in progress » : l’adaptation, l’improvisation, la (re)construction et le mélange des genres y cohabitent, ce qui colle plutôt bien à l’identité du Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois, qui s’est installé à la Banannefabrik en 2011. Cet ancien dépôt de fruits, qui abrite cinq structures culturelles luxembourgeoises, avait pour ambition de répondre à une revendication née dans les années 90 : mettre à disposition un lieu de répétition et de création qui manquait cruellement à la capitale. Le 3CL y accueille des danseurs professionnels pour des répétitions, des cours, des créations ainsi que des événements permettant au public de découvrir ce monde en mouvement.
Assister à l’émergence L’accueillant forum, entre coussins, livres, bar et meubles de récupération, est cerné par trois salles servant au travail des artistes, dont l’une peut recevoir une centaine de spectateurs pour d’occasionnelles représentations. À l’étage, un centre de ressources et des bureaux auxquels on accède par une passerelle rappelant celle surplombant une scène de théâtre. Au plafond, se balancent vêtements et chaussures de danse, une installation artistique qui s’éclaire et s’anime les soirs d’ouverture. « Le cadre et l’atmosphère séduisent beaucoup, les gens aiment s’y retrouver, c’est un cadre propice aux discussions. Ils viennent vraiment pour la découverte, sans savoir si cela va leur plaire ou non », nous explique-t-on en évoquant les 3 du Trois, rendez-vous mensuels présentant les créations chorégraphiques en cours. Les cours du matin, totalement gratuits, sont l’occasion pour des danseurs professionnels de se perfectionner auprès de chorégraphes de la Grande région ou en résidence. Ce matin, quatre danseurs et autant de nationalités différentes, dont Andreas, l’enseignant du jour. « Je n’ai jamais vu ailleurs en Europe ce principe de gratuité des cours, c’est un aspect très important de ce lieu, qui permet de découvrir différents univers chorégraphiques. » 35
Carrefours Bernard Baumgarten est directeur artistique du 3CL depuis sa fondation en 2011 dans le sillon de l’association Théâtre Dansé et Muet en 1994. À l’initiative du ministère de la Culture, la structure a en charge l’attribution des aides allouées à la danse contemporaine. Au-delà, coordonner, soutenir, former les artistes et sensibiliser le public sont ses missions principales. « Le TDM rassemblait des profils et des sensibilités très différents, raconte Bernard Baumgarten. Il est né d’une recherche pour développer la danse au Luxembourg en étant proche de la création et des créateurs, notamment des jeunes partis à l’étranger qui souhaitaient revenir pour travailler. » Est-ce qu’empêcher l’exil de ces jeunes vers des terres plus attrayantes faisait partie des raisons de la création du 3CL ? « Au contraire, on les encourage à aller à l’étranger, mais en restant en contact avec nous, pour mieux revenir plus tard. Ici, ils trouvent une écoute, des moyens et une confiance : pour un premier projet, c’est parfait. » Un carrefour des esthétiques et aussi des nationalités : c’est une autre des caractéristiques du 3CL, qui n’est pas destiné qu’aux Luxembourgeois mais à tous ceux qui choisissent de faire vivre la création au Luxembourg. Une identité internationale propre au milieu de la danse contemporaine,
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Culture Reportage
ENFANTS SAUVAGES en particulier dans une capitale européenne. « On critique l’émergence d’une danse globalisée ; c’est peut-être une réalité, mais les jeunes savent réévaluer le sens de leurs origines, se les réapproprier et les mélanger avec des variations infinies », précise le directeur et metteur en scène. Travaux continus Le 3CL, que Bernard Baumgarten décrit avec un sourire comme « un petit poisson » a une activité dense et des projets sous le coude. Au printemps, auront lieu les Émergences, événement annuel présentant une étape de création puis les premières de spectacles élaborés sur place. D’ici à 2020, l’une des ambitions est la création d’une « plate-forme nationale de la danse » qui convierait des programmateurs du monde entier à venir découvrir la création en territoire luxembourgeois. Sans compter la rénovation de la Banannefabrik, réalisée progressivement depuis son ouverture. Là aussi règne le « work in progress », en somme. « Cette philosophie constitue une partie de notre identité depuis le tout début, déjà à l’époque de Dance palace, un lieu de travail éphémère que j’ai proposé pour convaincre de la pertinence de ré-ouvrir ce lieu... à l’époque, il y avait des arbres qui poussaient à l’intérieur. » Aujourd’hui, c’est un autre « terrain fertile » qui s’y développe : un projet qui permet l’évolution des jeunes pousses de la danse contemporaine de demain.
La chorégraphe Sarah Baltzinger et les danseurs de sa nouvelle création Fury se sont rencontrés au Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois, « une maison » où partager et créer ensemble. Ils désignent avec humour les équipes du 3CL comme leurs « parents ». Sarah Baltzinger, Jill Crovisier, Baptiste Hilbert et Catarina Barbosa ont entre 25 et 29 ans, sont Français, Luxembourgeois, Belges, Portugais et incarnent à merveille l’esprit de croisement des cultures et des esthétiques du 3CL. Ils ont tous participé en tant qu’élèves aux cours du matin ; aujourd’hui, ils y enseignent et préparent
Les Émergences 19.04 —› 06.05 3CL / Banannefabrik Luxembourg www.danse.lu
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plusieurs créations à la Banannefabrik. Passés par des centres chorégraphiques dans le monde entier, ils restent attachés à l’esprit des lieux et aux opportunités qu’ils y trouvent. « En matière de danse contemporaine, beaucoup de choses restent à créer au Luxembourg, et le 3CL y participe grâce à sa capacité d’écoute, ses contacts, la crédibilité et surtout les moyens humains dont on bénéficie. Le plus important ici, c’est l’équipe », résument-ils. « Glitter » Début juin sera présenté au 3CL la première de leur spectacle Fury, co-produit par divers partenaires dont l’Arsenal de Metz et la structure luxembourgeoise. Une pièce pour six danseurs et un musicien live où s’immisce la création numérique, en écho au propos principal du spectacle : la fuite en avant d’une société où l’intimité des corps s’efface, face à celle des identités virtuelles. « Fury est une création nourrie par une énergie violente, primitive, pour laquelle je voulais des corps et
De gauche à droite : Jill Crovisier, Sarah Baltzinger, Catarina Barbosa et Baptiste Hilbert.
des identités différents, marqués, indique Sarah Baltzinger, chorégraphe de la compagnie Mirage. On y ressentira intensément cette urgence, cette vitesse et ses paradoxes. » Sarah a cherché à recréer le « glitter », cette sensation de trop-plein visuel et sensoriel, avec les images, les matières et les corps pour y parvenir. « Dans Fury, la danse n’est pas une finalité, elle est un outil, explique Baptiste. Ce que j’aime, c’est qu’il y a beaucoup d’espaces de liberté. » Jill salue quant à elle la maturité d’une chorégraphe âgée d’à peine quelques années de plus qu’elle. « Sarah a un langage chorégraphique très personnel qui a émergé très tôt. C’est un cadre d’expression attirant pour un danseur. » La dernière résidence et la première auront lieu ici, au 3CL, là où tout a commencé, alors que Fury n’était qu’une idée dans l’esprit de Sarah : « La boucle est bouclée ! »
Home sweet home Les interprètes de Fury sont partout au 3CL : Baptiste et Catarina présenteront leur création With my eyes à l’occasion des Émergences, événement annuel qui propose au public des stages d’initiation et des spectacles réalisés au 3CL par des valeurs montantes de la scène contemporaine. La troupe de Fury est également familière des 3 du Trois, qui proposent au public, chaque mois, d’assister à des étapes de création. « Ce genre de petites formes sont idéales dans un lieu intimiste et au statut de laboratoire comme celui-ci, explique Catarina. Les Émergences sont le signe qu’ici il y a des perspectives pour nous ; au Portugal, c’est beaucoup plus difficile... » Pour Sarah, ces moments constituent des expériences enrichissantes aussi bien pour le public que pour les artistes. « Ces confrontations avec le public te font 37
prendre du recul sur ton travail, te donnent des paliers à franchir et t’apprennent à transmettre au mieux ton message. » Après des années de travail autour de Fury, une nouvelle étape est franchie pour la troupe, qui s’envolera peut-être ensuite vers d’autres horizons pour mieux revenir se retrouver du côté de Luxembourg.
Fury 03.06 + 04.06 (Premières) 3CL / Banannefabrik | Luxembourg 09.11 Arsenal | Metz www.arsenal-metz.fr
Z UTT ZU Culture Culture Bande dessinĂŠe Musique
SYNTHALLIANCE Par Benjamin Bottemer Photo Julian Benini
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Le pianiste Francesco Tristano, qui navigue entre musique classique et électronique, inaugure un projet 100 % techno au côté de la légende Derrick May. On y découvre son installation P:anorig, hydre de synthétiseurs au centre d’une performance électrique.
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l n’a jamais lâché les claviers, depuis tout gamin où il s’entourait déjà de petits synthétiseurs, sur les traces de Bach un peu plus tard, puis à New York lors de ses études à la prestigieuse Juilliard School où il s’ouvre à la techno de Détroit. Concerts de musique baroque, lives à Ibiza, expérimentations entre musique et spectacle vivant, collaboration avec Carl Craig et signatures sur InFiné, le label d’Agoria, le Luxembourgeois Francesco Tristano refuse de choisir : ce sera toute la musique ou rien. Aujourd’hui, ces expériences se superposent et se succèdent. Après Not for piano, manifeste pour piano bricolé, deux albums très réussis avec le trio Aufgang et plusieurs concerts mémorables, il présente aujourd’hui un projet tout en puissance et en élégance. « J’ai eu envie de recréer sur scène mon environnement en studio ; quand je joue en club, je peux faire cinq trucs en même temps ou juste appuyer sur « play », le public ne le voit pas, explique-t-il. L’idée du P:anorig est de rendre le live visuel tout en restant dans une esthétique minimaliste. » Après Berlin, Tokyo et Amsterdam, Francesco a débarqué à la BAM de Metz en février pour la première française du P:anorig, dans le cadre d’une résidence en trois parties, après Vivaldi 2.0 à l’Arsenal en novembre dernier. Sur scène, une structure très design rappelant le corps d’un piano acoustique, un jeu de lumières qui découpent l’oxygène comme des katanas, et surtout plusieurs machines, dont deux énormes Yamaha. « C’est une vraie joie d’avoir ces synthés, avec P:anorig on alterne les modèles selon les dates, c’est très modulable
et le concert est différent à chaque fois, précise Tristano. À Metz, j’utilise le Motif, mon synthé de chevet depuis quinze ans, et un Montage, un monstre avec lequel tu peux faire dix albums sans te répéter ! Et puis de plus petits synthés, qui ont une patate monstre. » Au début du projet, le pianiste avait un souhait : convaincre Derrick May, figure majeure de la techno de Détroit, de l’accompagner en live et sur album. Francesco lui fait écouter le titre d’ouverture, un remix de Merry Christmas Mr Lawrence du pianiste japonais Ryuichi Sakamoto. « Il m’a dit : “Je le veux pour Transmat !” Le fait qu’il ait voulu sortir un single puis tout l’album sur son label est le plus beau signe de reconnaissance possible », explique Francesco, qui a réussi à faire enregistrer à May ses premiers titres originaux depuis Strings of Life il y a près de vingt ans, titre qu’il avait d’ailleurs repris au piano en 2006 chez InFiné. « Au bout de quelques minutes, Derrick avait choisi ses synthés et trouvé le son de l’album. C’est un génie, mais pas très discipliné ; tu ne peux pas lui demander de faire le montage par exemple. Il vient et on joue pendant des heures, ensuite tu dois réduire le truc en pistes de quelques minutes ! J’ai assez de matière pour un second album... je pense que l’on va sortir un EP en plus. » Sur Surface Tension, le disque qui a résulté de ce travail en studio, la moitié des compositions du pianiste sont marquées par la patte du producteur américain. Ses interventions sont plus austères que les pistes jouées en solo par Francesco, souvent un peu plus « funky », entre passages Miami 80’s ou samples de biwa japonais, tandis que Derrick May use de toute sa puissance maîtrisée, hypnotique... mis à part sur l’aérien Esoteric Thing, qui clôt la traversée 39
sur une atmosphère de sérénité. Le titre de l’album, évoquant le phénomène physique de « tension superficielle » qui permet aux insectes de marcher à la surface de l’eau, était la métaphore idéale pour le jeune pianiste lorsqu’il a fallu résumer un projet qui a nécessité beaucoup d’investissement. « Cela résume ce que je fais depuis toujours : essayer d’avoir une légèreté, une fluidité, naviguer sur quelque chose de fragile qui peut céder à tout moment... comme en live, comme en musique en général. » La dernière partie de la résidence de Francesco à Metz prendra la forme d’une Carte Blanche aux Trinitaires, pour laquelle il a choisi d’inviter le clarinettiste Kinan Azmeh. Il prépare également un nouvel album au piano acoustique ; après cette aventure techno où il virevolte d’un synthé à l’autre, il ressent le besoin de revenir à la formule « deux mains, un piano ». « Je m’intéresse depuis toujours à l’électronique tout en ayant une formation classique, j’ai toujours fait les deux, contrairement à cette image du musicien classique qui un jour a viré vers l’électro. Ce bagage, le solfège, le Conservatoire, je n’essaye pas de m’en défaire, je m’en sers : ça refait surface. »
Carte Blanche à Francesco Tristano 12 mai | Trinitaires | Metz, dans le cadre du festival Passages Surface Tension, chez Transmat.
Sélections Culture
Jérôme Klein
Cocktail ! FESTIVAL Like a jazz machine 25 --> 28.05 Dudelange (lux) www.jazzmachine.lu
Jeune et vibrant de la pure énergie du jazz : voilà comment décrire en peu de mots le festival Like a Jazz Machine. Sur scène cette année, se côtoieront bien sûr les plus grands noms, véritables légendes vivantes venues briller une nouvelle fois sur scène, tels Carla Bley, Joachim Kühn ou Erik Truffaz. Mais on y découvrira aussi de jeunes talents, notamment grâce aux résidences d’artistes 40
mises en place par le festival. Celles-ci ouvrent un large champ de liberté créative aux artistes invités – Bojan Z et Jérôme Klein cette année – et représentent pour les deux musiciens une belle occasion de développer de nouveaux projets musicaux in situ, spécialement pour le festival. Un cocktail printanier pour célébrer la vitalité du jazz. (A.N.)
Bien roulée Quintet passionnant, Aquaserge explore depuis ses débuts une certaine lascivité à la française : quand la bossa nova flirte avec le yéyé évoluant en triangle amoureux avec une légère musique d’ascenseur et une musique baroque bien roulée. Une pop protéiforme donc, qui n’en reste pas moins inspirée par ce qui se cultive de mieux sous la bruine anglaise : Soft Machine en chef de file. Dernier coup d’éclat ? Un voyage fanfardesque, surréaliste et loufoque sur Laisse ça être, album paru en janvier dernier. (C.B.) CONCERT Photo : Christophe Urbain
Aquaserge 21.04 Trinitaires | Metz www.trinitaires-bam.fr
BIRTHDAY PRESENT Il a été de tous les combats. Combats musicaux, au côté de Thelonius Monk dans la voie de la libération du jazz, puis explorant les pistes que Coltrane avait ouvertes. Combats politiques dans la reconnaissance de la cause noire ou des minorités. Citoyen du monde, il a parcouru la Terre entière – l’Algérie, l’Inde, l’Amérique du Sud – autant pour dispenser un message d’ouverture que pour recevoir, lui le musicien, saxophoniste, clarinettiste et pianiste virtuose, mais aussi poète et dramaturge. Sa présence sur scène rejoint la légende, d’autant plus que le 24 mai c’est son anniversaire. Qu’on se le dise : Archie Shepp fête ses 80 ans avec son quartet à l’Arsenal ! (E.A.) CONCERT Archie Shepp Quartet 24.05.17 Arsenal | Metz www.arsenal-metz.fr
Photo : Sébastien Bozon
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Guignols & co Pour son 10e anniversaire, le festival Geo Condé continue son exploration des arts de la marionnette, loin des clichés qui lui sont rattachés. Pour leur tordre le coup, on retient VentrilOque !, interrogation d’un artiste de music-hall sur sa pratique ; la farce Guignol et les 40 couverts ; ainsi que l’intrigant LuluKnet, un karaoké marionnettique.
LuluKnet
Graou ! Il est l’enfant terrible de sa génération. Et de loin l’un des plus talentueux ! Dans la plus pure tradition des grands compositeurs britanniques, Peter Doherty a posé, que ce soit avec les Libertines, les Babyshambles ou en solo, quelques-uns des hymnes de la nation rock toute entière. Ce mélodiste hors pair, ce showman génial, cet être hautement charismatique jusque dans certains de ses pires excès, ne connaît pas d’équivalent aujourd’hui. Sa seule vérité : l’intégrité sans faille d’un artiste qui, tel un James Dean des temps modernes, subjugue son public par sa fureur de vivre, dans l’instant et pour l’éternité. Autres noms à l’affiche du JDM : les Sum 41 et Dilated Peoples, icônes des années 2000, Feder et son électronique biscuit et les Strasbourgeois du groupe Amoure. Du graou partout. (E.A.) FESTIVAL Le Jardin du Michel 02 --> 04.06 Toul www.jardin-du-michel.fr
Peter Doherty
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Des spectacles venus de France, d’Italie, d’Allemagne ou de Russie, qui prouvent que la marionnette est un art inventif, curieux, et exigeant. (C.C.) FESTIVAL Géo Condé 21.04 --> 29.04 Théâtre Gérard Philipe Frouard + Nancy, Vandœuvre, bassin de Pompey www.tgpfrouard.fr
Des incises Thee Oh Sees, « le plus grand groupe de rock’n’roll au monde » selon Jim Jarmush, publie un album par an et signe trois opus indispensables : Putrifiers II, bijou de pérégrinations psychédéliques, Floating Coffin, album musclé, ou le plus récent, A Weird Exits, totalement décadent. Des refrains efficaces, des mélodies entêtantes et une voix, celle de Dwyer, reconnaissable parmi 1000. (C.B.) CONCERT Thee Oh Sees 06.06 BAM | Metz www.trinitairesbam.fr
Photo : Andreas J. Etter
FACE AU MONDE Danse Gute Pässe schlechte Pässe 09.05.17 Grand Théâtre du Luxembourg www.theatres.lu
La Berlinoise Helena Waldmann est sans doute l’une des chorégraphes les plus ouvertement politiques d’aujourd’hui. Avec ses pièces de théâtre dansé, elle se penche sur les plaies et fractures du monde contemporain. Mais à la différence du théâtre documentaire, qui revient en force depuis quelques années, il ne s’agit pas tant de restituer sur scène des témoignages, mais de trouver une forme qui porte le fond. Ainsi, dans Made in Bangladesh, les frappes répétées du pied des danseuses de Kathak évoquaient la cadence 43
infernale des machines à coudre dans les usines textiles au service des marques de fast-fashion. Avec Gute Pässe schlechte Pässe, Waldmann se penche sur la brûlante question de la frontière et la conception très asymétrique de liberté de circulation. Pour cela, elle réunit sur scène ses danseurs et des artistes de cirque, dont les cultures différentes du mouvement et de la scène créent tensions, frictions, échanges et partage. (S.D.)
Printemps des familles Il y eût Red Sugar, échappées bipolaires entre la Sarthe et Jérusalem, South From Here a suivi l’année dernière, franchement plus lumineux et synthétique, mais batifolant toujours dans une marre de mystères. On se réjouit de voir Xavier Klaine et Ruth Rosenthal et leur famille d’hiver ! (C.B.) CONCERT Winter Family 09.06 L’Autre Canal | Nancy www.lautrecanal nancy.fr
pré-production — prises de vues — photo post-production — vidéo numérique — 03 90 20 59 59 —
Set Design Myriam Commot-Delon — Photo Alexis Delon / Preview
45 Les tendances façon Zut
Blouse foulard en soie mixant imprimĂŠ chinois et Op art Pierre-Louis Mascia. Lunettes Tavat.
Vertigo. Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon
Mannequin Natalia M / Up Models www.dmg-paris.com
Post-prod Emmanuel Van Hecke www.preview.fr
Coiffeur Gregory Alcudia / Avila www.avila-coiffure.com
Serre et décor végétal Samuel Messer www.locationde plantesvertes.com
Maquillage et manucure Maili Nguyen / Avila
Robe The swing dress, imprimĂŠ Liberty Rosa (archives Mantero, design Suzanne Kientz, 1950), La DoubleJ Editions et claquettes Jil Sander Navy.
Chemise en soie à col pincé et sac Balenciaga, sandales Céline. Collants résille Calzedonia.
Chemisier en soie Victoria Victoria Beckam. Jean Eldwood 5620 3D, coloris Extreme Painted G-Star Raw. Collants rĂŠsille Calzedonia. Escarpins en daim Isabel Marant.
Robe courte en popeline (disponible aussi en version longue) et sandales CĂŠline.
Manteau coupe-vent Ă col effet foulard, imprimĂŠ Http Balenciaga sur la manche, Balenciaga.
Robe en soie mélangée et casquette en coton brodé Balenciaga.
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Tendances Le QG
Visite guidée Par Aurélie Vautrin Photos Arno Paul
Incontournable à Nancy, la rue de la Visitation regroupe concept-stores, boutiques déco, artisans, bars et cafés. Portrait d’un coin de ville qui bouge.
Il y a des rues, comme ça, qui font battre le cœur d’une ville. Parfois doucement, parfois plus fort, en fonction des époques, des modes, des moments. Des lieux incontournables qui changent et se transforment. S’endorment puis se réveillent. Ainsi, dans un centre-ville où poussent les grandes enseignes, une rue fait de la résistance, la Rue de la Visitation, « la rue qui monte », celle qui relie la célèbre rue Saint-Jean à la non moins fameuse Place Carnot. Un passage semi-piéton où, depuis peu, sont apparues des couleurs sur le sol et sur les devantures et de jolies boutiques shopping-délicebonheur-cadeaux. Où vous trouverez forcément LE truc introuvable ailleurs, pour l’anniversaire de votre dulciné(e) ou de tata Julie – ou vous faire plaisir tout simplement, parce que l’on n’y pense pas assez souvent – et aussi parce que, de toute façon, c’est quasi
mission impossible de gravir la rue sans avoir flashé sur une veste, une bougie, une lampe ou une ceinture. Et tout ça, sans faire (trop) de trous dans votre portemonnaie, car, contrairement aux idées reçues, les prix y sont tout à fait abordables et ne risquent pas de faire exploser votre budget de l’année. Qualité du produit et rapports humains en prime. Derrière les enseignes, il y a des femmes et des hommes, indépendant.e.s, qui ont mis tout leur cœur et beaucoup de leurs tripes pour aller au bout de leur rêve. Tous n’ont qu’une seule idée en tête : faire de la Visitation une rue incontournable pour flâner, dénicher, rencontrer… Pour de l’inédit et de l’originalité. Forcément, une (nouvelle) petite visite guidée de nos coups de cœur s’imposait.
Ambiance Eté 2015. Deux artistes dessinent sur le sol d’étranges formes géométriques avant de les barbouiller de couleurs criardes. Elle, c’est Sabina Lang, lui, Daniel Bauman, des adeptes du street painting, dont on peut marcher sur les œuvres à Tokyo, Paris ou Bern. La rue de la Visitation est choisie comme terrain de jeu pour le duo artistique. Si Le Vertigo – salle de spectacle célèbre en ce temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître – a définitivement baissé le rideau en 2011, son remplaçant, le BAB, a su faire de ses mojito une référence auprès des clubbers de la ville. Le bar fait désormais figure d’irréductible, tout comme Arcadia, boutique de jeux bien connue des accros au Time’s Up et autres Aventuriers du Rail, ou encore La Caboche, située au numéro 8 de la rue, où le chapelier fou Hervé Brocker officie depuis presque vingt ans. www.facebook.com/babnancy www.arcadia-jeux.com www.cabochenancy.wordpress.com
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Tout pour mes cheveux Trois portes plus bas, c’est Florian Henry qui prend soin de vous dans le premier salon de coiffure TIGI Concept de France : le bien nommé Onze, lové dans un appartement en étage, à la déco furieusement tendance. Là-bas, les sièges sont massants, le thé exquis et l’équipe aux petits soins pour vous aider à vous sentir bien. On en sort looké comme jamais, avec une coiffure aux allures d’œuvre d’art, mélange pop-vintage-haute-couture-grungy, grâce aux conseils avisés du maître des lieux, capable de préparer pour votre chevelure toutes les couleurs de Pantone les yeux fermés. Et parce que le poil est délicieusement tendance, le salon propose également un service barber shop pour aider les hipsters à dompter leur crinière. What else?, comme dirait George. www.11ze.fr
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Photo : Julian Benini
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Et du culte
(Nouvelle coupe de) cheveux au vent et emplettes sous le bras, nous voilà donc chez Turnover, concept-store by David Holfeier, joyeux trentenaire responsable de boutique le jour, DJ la nuit et dénicheur de nouveautés entre les deux. Le shop est à son image : des vinyles de deep électro et de dark minimale à écouter sur une platine dédiée, des lampes 3D, des boîtes à Bento en forme de nigiri, des roulettes à pizza petit vélo fleuri Fixie, et bien sûr, des chaussures, des accessoires et des vêtements pour tous les goûts – dont ce très (très) joli top en dentelle rose de chez Ichi qui nous obsède depuis. Pijama, Wemoto ou Pepaloves, les marques se démarquent et nous embarquent. L’ambiance est punchy, moderne, et là aussi, soignée dans les moindres détails.
En retrouvant l’air pur de la rue, on se dit que l’on aura bientôt plus assez de main pour porter tous nos achats. Pour autant, il serait franchement dommage de ne pas aller jeter un œil à ce que propose la petite nouvelle, La Friperie by Vintage Showroom. D’autant que la sélection d’Aurélie Anastas est vraiment faite avec soin – véritable temple de toutes les tentations pour les amateurs du look rétrovintage 70-80-90’s. On y trouve autant le (cultissime) Levi’s 501 que le (tout aussi cultissime) sac à main Chipie, mais aussi le blouson surplus militaire et la veste coupe-vent Reebok années 90. Aurélie chine chaque vêtement, chaque accessoire toute seule, privilégiant toujours la qualité, dans l’espoir aussi, de dépasser l’effet mode et faire entrer la seconde main dans les mœurs des Nancéiens. Une vraie démarche sociale, en somme, en totale adéquation avec l’atmosphère très familiale de la rue de la Visitation.
www.turnovercs.com
www.facebook.com/ vintageshowroomncy
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Du punch !
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Tendances QG
Aurélie Anastas, la fripe c’est chic
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Pour son entourage, c’était une évidence. Pour elle, un peu moins. À 32 ans, Aurélie Anastas vient de réaliser un joli saut dans le vide en ouvrant sa propre friperie, le Vintage Showroom, faisant ainsi de sa passion de toujours, son métier. Solaire, pétillante, chaleureuse, la demoiselle a la tête sur les épaules et le sourire communicatif. Une sacrée dose de maturité, aussi. Il faut dire qu’elle a déjà vécu plusieurs vies en une… De son enfance au Haut-du-Lièvre, elle garde des souvenirs de voyage en Europe avec sa MJC de quartier, elle qui n’a jamais vraiment roulé sur l’or mais a toujours su se débrouiller. Berlin, Londres, Bruxelles, encore maintenant elle a besoin de bouger pour se ressourcer. En tire une grande ouverture d’esprit qui la nourrit au quotidien. Tour à tour vendeuse en boutique de prêt-à-porter, coach basket au SLUC Nancy, éducatrice spécialisée en MJC et en mairie, elle est donc désormais responsable de boutique dans l’une des rues les plus branchées de la ville. Mais chez elle, porter des vêtements de seconde main, retaper un meuble ou offrir une nouvelle vie à des tasses Choki va bien au-delà d’une certaine tendance – c’est une philosophie de vie, un état d’esprit. C’est ce qu’elle aimerait partager, aussi, grâce à son showroom aux allures de boudoir. « Ça m’est arrivé une quinzaine de fois de craquer sur un top chez H&M, de sortir du magasin et de croiser vingt filles qui avaient le même. Ça, je ne peux plus ! » Comme pour se libérer d’une société trop codifiée et être fière de sa propre identité… À présent, 80% de son dressing, c’est de la fripe et la déco de son appart’, 100% Formica. Si aujourd’hui, Vintage Showroom est (surtout) une friperie, elle se voit bien y vendre aussi des meubles relookés comme elle le faisait un temps sur Internet, des tas de bibelots d’époque et pourquoi pas des chaussures. « Pour moi, c’est plus qu’un changement de vie, c’est un commencement. »
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Tendances QG
Le repaire des branchés Si le Onze offre une gamme complète de produits cosmétiques, vous en trouverez également au Repère, le concept-store qu’Eric Jurion a ouvert il y a désormais un an et demi. Une boutique cosy aux allures de cocon, doux, lumineux, où il suffit d’un quart de seconde pour se sentir bien. À l’intérieur, les bougies naturelles suédoises de chez L:A Bruket côtoient les ceintures en tissus Billybelt, les pièces de chez Only & Sons s’acoquinent avec les vestes de Vero Moda, les produits de soin Barbe N Blues 100% bio trônent sur une belle table en bois de caractère.
Chaque détail prouve un certain savoir-faire – et un savoir-faire certain. Alors on craque pour une montre belge de chez Komono, et l’on s’imagine déjà se promener à la Pép’ avec un chapeau Barts vraiment trop craquant. Avec la quasi-certitude d’être seul à le porter dans le coin : le crédo du proprio est de proposer 80% de son magasin en totale exclusivité sur Nancy. On en sort avec un paquet à la main et le sourire aux lèvres… D’autant qu’Éric nous invite à rencontrer David, voisin de palier et voisin de concept, pour trouver d’autres perles tout aussi rares. C’est ça aussi, l’état d’esprit de la rue de la Visitation : pas de concurrence mais de l’entraide.
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Bientôt, Le Repère proposera des expos de peintres et photographes locaux, et les uns et les autres parlent d’investir la rue, faire des animations, organiser des nocturnes, des événements… Au final, on en sort avec une certaine fierté, l’impression d’avoir consommé mieux et autrement… Et c’est peut-être le plus important… www.lerepere.eu
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Dans le cadre de Bérénice, réseau d’acteurs culturels et sociaux en Grande Région pour lutter contre les discriminations. L’EPCC Metz en Scènes reçoit le soutien financier de la Ville de Metz, de la Région Grand Est et de la Drac Grand Est. Zad Moultaka est compositeur en résidence à l’Arsenal de Metz, en partenariat avec l’Orchestre national de Lorraine, avec l’appui du ministère de la Culture et Communication / Dgca et la Sacem, pour les années 2016 et 2017. Licences 1-1024928 / 2-1024929 / 3-1024930
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Sélections Tendances
DRESSING
Élégance démocratique Galeries Lafayette 4, rue Winston Churchill Metz www.galerieslafayette.com 62
Cette saison, la créatrice Laetitia Ivanez met en stand-by sa marque Les Prairies de Paris pour signer, de ses lignes nettes et couleurs qui claquent, la première collection de mode féminine des Galeries Lafayette. Un vestiaire chic et graphique, comme le grand magasin qui fête en mai ses 50 ans à Metz. (M.C.D.)
MODE
Fantasque et fugace À porter : ces robes Kenzo à l’imprimé zinzin. À voir : le court-métrage Music is my mistress filmé par Kadhill Joseph (le réalisateur de Lemonade de Beyoncé) illustrant avec brio la campagne printemps-été 2017.
© Delphine Lamarque
BIJOUX
(M.C.D.)
Atis(s)er le regard
TED 20, rue Serpenoise Metz www.ted-metz.com
Parmi les fringantes nouveautés à retrouver dans l’écrin aux trésors de Morgane Mercier et Mimi Lee Spann, les créations inspirées de l’art premier de la marque 5 octobre, les clutches ultra-pop signés Corita Rose ou les bijoux tissés avec une extrême finesse de Delphine Lamarque. Effet waow garanti ! (C.B.) Chez Sally & Jane 14, rue Taison | Metz +33 (0)3 55 80 17 54
MODE HOMME
Beau travail Entre labels français et scandinaves triés sur le volet, produits d’épicerie fine, lieu d’exposition, bar et déco wasi-sabi mâtinée d’une pincée d’italianisme (une fiat 500 vintage trône dans les lieux), le concept-store Boulet est l’endroit où dénicher les marques urbaines et workwear qui ont le vent en poupe. À l’image de la collection PE17 Bleu de Chauffe 63
qui réinterprète les classiques du vêtement de travail et militaire avec les influences nineties et les volumes oversized qu’on aime aujourd’hui. (M.C.D.)
Boulet Store 51, Grande Rue | Nancy www.boulet-store.com
OPENING
Jo Malone Unisexe, unique, sexy, chic, typiquement british et toujours espiègle, Basil & Néroli est la dernière collection du parfumeur Jo Malone qui nous réveille et nous colle à la peau. Les notes fleuries de Néroli et la fraîche touche de basilic en font toute sa particularité. Une aventure olfactive qui nous transporte à Londres : de Hyde Park à Soho en passant par Mayfair, c’est fair et c’est à Luxembourg depuis peu ! (A.S.) Jo Malone 29, rue Philippe II Luxembourg www.jomalone.fr
Photo : Julian Benini
OPENING
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C’est l’histoire d’une passion commune, d’une mère et de sa fille, pour la décoration, la mode et les bijoux. Mother & Daughter c’est une petite boutique ouverte depuis quelque mois dont l’intérieur meublé avec goût est aussi élégant que leur sélection de bijoux. Mother & Daughter c’est un choix osé parmi le top des créatrices du moment : Delphine Pariente, Poggi, Dear Charlotte, Joon… Des merveilles en argent massif, plaqué or 18/24 carats et en pierres semi-précieuses renouvelées tous les mois. Mother & Daughter est multiple et unique. Foncez ! (A.S.)
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La Rotonde 1, vue du pont de gare.
Roulez, Rotondes ! Par Camille Locatelli Photos Anaïs Nannini
Deux coupoles se dessinent, côtoyant les hautes caténaires de la voie ferrée. Les trains et passants se pressent, elles, restent de marbre. Un paysage industriel, dont les Rotondes conservent l’acier et la force. 68
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onstruites en 1875, les Rotondes appartenaient à la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois et servaient d’atelier et d’espace de stockage pour les locomotives à vapeur. En 1960, la Rotonde 1 est transformée en atelier de maintenance et la Rotonde 2, en atelier de réparation pour les bus. Jusqu’en 2000, elles sont soumises à des appels à projets, sans qu’aucun ne soit retenu, certains étant complètement saugrenus. C’est grâce à l’année culturelle ayant eu lieu au Luxembourg en 2007 qu’elles sont, pour la première fois, utilisées comme support à l’art. Durant cette année, le ministère de la Culture et la Ville se mettent d’accord pour poursuivre dans cette voie. À partir de là, commence une longue réflexion de sept ans autour d’un futur programme lié à la culture et aux jeunes publics. Les Rotondes, qui s’étaient déplacées temporairement dans un bâtiment industriel situé 500 mètres plus loin (sous le nom Carré Rotondes) afin que le site soit décontaminé et réhabilité, ouvrent officiellement en juin 2015, lors d’une fête organisée pour l’occasion. Même si les travaux ne sont pas entièrement terminés, l’on découvre, en s’approchant, la métamorphose qui, depuis quelques années, s’empare de ce lieu atypique : une caravane-buvette qui brille sous le soleil, des ampoules colorées suspendues au-dessus d’une terrasse qui, en ce temps printanier, est déjà bien remplie…
Au milieu des deux constructions du XIXe siècle, un bâtiment rectangulaire s’ancre avec ses façades contemporaines d’acier et de bois. Et puis plus au fond, un petit jardin participatif où poussent chou kale ou rhubarbe. Il y a même une friperie improvisée. Comme aime le dire Steph Meyers, le directeur de la programmation « les Rotondes sont un lieu hybride ». Ici, on cultive la singularité. Différentes associations se côtoient pour faire vivre de façon alternative les quatre départements : arts de la scène (TRAFFO), arts visuels (EXPO), musique actuelle (EXIT07) et partie socio-culturelle (OPEN SQUARE). La Rotonde 1, restaurée dès 2001 par le service des Sites et Monuments Nationaux, abrite la Grande Salle (338 places), ainsi qu’une très belle structure en bois créée en 2015 par les architectes Teisen & Giesler. Elle se déroule à l’intérieur des volumes circulaires et loge les salles de conférence et d’expositions, occupée en ce mois de mars par les travaux des lycéens section E (art). La jeunesse est mise en avant, et les Rotondes sont une mise en lumière exceptionnelle pour ces futurs artistes. D’autres événements se tiennent également plusieurs fois dans l’année, comme la biennale Design City, afin de promouvoir la jeune création,
Le Container City.
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au cœur du projet des Rotondes. La Grande Salle sert à tout type de représentation, et sa très bonne acoustique étonne. On raconte que les spécialistes du son doutaient de ses capacités phoniques lors des travaux, à cause de sa forme circulaire plutôt inhabituelle. L’on se dirige ensuite vers le Container City, un bâtiment « durablement provisoire », démontable entièrement. Situé au milieu des deux rotondes, il est constitué de containers récupérés ainsi que de bois, et accueille les studios et la Black Box (salle de 80 places) au rez-de-chaussée, les locaux de la radio Ara (radio indépendante luxembourgeoise) et de Graffiti à l’étage. Salles multi-usages Danse, ateliers, spectacles, ces salles sont le support de domaines divers, s’adaptant aux demandes et projets à venir. L’idée est de déplacer dans un futur proche ces différents espaces dans la deuxième Rotonde, qui contrairement à sa jumelle, est encore à l’état brut. Traversée par une gigantesque boîte provisoire, elle accueille le Klub (salle de concert) et le bistro (la Buvette), ouvert récemment. Si les travaux sont compliqués à mettre en œuvre de par leur ampleur, c’est également dû au fait que l’association aimerait garder la Rotonde 2 « dans son
L'entrée sur la place.
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Lifestyle Reportage
jus ». Une vision qui s’oppose à celle de la Ville, qui aimerait en faire un bâtiment très « propre ». L’objectif serait donc de couler une chape de béton et de mettre en valeur les poteaux et charpentes existants, afin d’accueillir dans cette grande nef toutes sortes de spectacles et d’expositions, en plus du bistro et de la salle de musiques actuelles déjà installés. Steph Meyers nous a même fait part de l’idée un peu folle : construire une structure à l’intérieur de celle existante, afin d’accueillir des éléments de cirque. Ce futur hall hybride serait en lien avec le bistro qui deviendrait une sorte d’antichambre. Si pour l’instant rien n’est acté, la Buvette directement reliée au Klub (250 places) est déjà un lieu d’habitués. Des événements et petites expositions sont organisés régulièrement, et le brunch du dimanche a déjà ses fidèles. Quand on lui demande quel est le profil type des personnes venant ici, il répond avec humour : « Des bobos et des artistes ! » En effet, comme dans tout endroit alternatif, on croise de jeunes gens issus de milieux créatifs, mais pas seulement ! Les familles aiment également s’y rendre, particulièrement durant les week-end ensoleillés, ainsi que les publics sensibles à la culture. Ici, au même titre que les têtes d’affiche, les artistes émergents et locaux sont représentés. Ce savant mélange se retrouve par exemple au sein de la programmation festival Congés Annulés qui a lieu au mois d’août, et où se rencontrent groupes rock/ électro locaux et internationaux. On retrouve cette envie de mettre en avant de nouveaux artistes avec la Triennale Jeune Création. Reliant le triangle Lorraine/ Luxembourg/Wallonie, cette plateforme artistique organisée en collaboration avec le Cercle Cité Luxembourg a pour but de développer et enrichir la scène artistique locale. La quatrième édition aura lieu cette année, du 30 juin au 27 août avec comme titre Jet lag/out of sync.
En haut : la structure bois de Teisen & Giesler (Rotonde 1) En bas : la Buvette
Si les Rotondes ont connu quelques périodes de flottement, notamment dues à des difficultés financières, la chance semble tourner. Avec plus de 300 000 visiteursspectateurs depuis 2008 et 50 représentations prévues rien que pour l’année 2017, les prévisions semblent radieuses. C’est tout ce qu’on leur souhaite ! Rotondes Place des Rotondes Luxembourg www.rotondes.lu
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MØME
ZUT À TABLE Le reportage
Retour à la chair
À 27 ans, Alexandre Polmard est l’héritier d’une famille d’éleveurs et de bouchers dont le savoir-faire entre haute technologie et tradition, cultivé à Saint-Mihiel en Meuse, est désormais reconnu à l’international et plébiscité par de grands chefs.
Par Benjamin Bottemer Photos Julian Benini
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ur la place centrale de Saint-Mihiel trône la boucherie Polmard, fief historique d’une famille qui entretient depuis quatre générations l’amour de la viande de bœuf. Nous y rencontrons Alexandre, qui a repris les rênes en 2013 pour développer ce qui est devenu une marque connue dans le monde entier. Il a crée un site de vente en ligne et ouvert des boutiques mettant en valeur ses pièces de viande comme des bijoux ; à Paris, au cœur du VIe arrondissement, l’établissement fait fureur. « Je n’ai fait que prolonger le travail de mon père en lien avec mon époque et ses moyens, explique Alexandre. Papa est toujours un avant-gardiste, à fond derrière tous ces projets. » François Polmard est à l’origine du procédé d’hibernation de la viande permettant de la conserver dans son état optimal des années durant ; une technique qui a mis le nom des Polmard à la Une de la presse internationale, lorsque l’une de leurs côtes de bœuf, conservée pendant dix-sept ans et acquise par Fabrice Vulin, chef étoilé du Caprice à Hong-Kong, s’est envolée à 3 000 € à la carte. Mais le cœur de cette aventure se
situe loin des projecteurs et des lumières des grandes villes : à Saint-Mihiel, autour des bêtes dans la ferme toute proche, et dans le laboratoire de la boucherie familiale. De New York à Saint-Mihiel Parti aux Etats-Unis dans l’optique de suivre des études de commerce, Alexandre a renoncé à la trépidante vie new-yorkaise pour revenir en Meuse. « Là-bas, j’allais dans les steakhouses et je faisais cuire la viande dans ma chambre. Je me disais “tu ne penses qu’à ça !” et j’ai pris conscience qu’il y avait un savoir-faire exceptionnel chez moi. » En précisant que ce séjour lui a appris « à voir en grand, et différemment », il raconte comment il a délaissé son projet d’études et réappris le métier depuis la base, passant des heures à la table de désossage, persuadé que sa place était là, au côté d’un père qui constitue pour lui un modèle. L’hibernation, les plats cuisinés pasteurisés, les premières recherches sur l’alimentation des animaux et l’adoption de ces belles blondes d’Aquitaine qui s’ébattent à la ferme... François Polmard est à l’origine de ce qui fait le succès de l’entreprise familiale. « Polmard est devenu une marque grâce à notre produit, au fait que l’on a toujours privilégié la qualité à la rentabilité d’une bête », précise Alexandre. 72
Cette viande-là est aujourd’hui à la carte de grands chefs étoilés : Arnaud Lallement de L’Assiette Champenoise près de Reims, Gérald Passedat du Petit Nice à Marseille ou encore Frédéric Sandrini au Quai des saveurs à Hagondange. « Chez Frédéric, c’est ma cantine. Avec son adjoint Geoffrey Buquet, ils se sont beaucoup consacrés à la recherche dans leur cuisine : on parle d’un tartare où on va réinjecter le bouillon de bœuf par impulsion magnétique. C’est fascinant. » Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs : avant de nous intéresser à l’assiette, il convient d’aller voir ces fameuses bêtes de près. On fait tout de même le trajet à rebours, avec un détour par le labo, où Alexandre prend en charge une livraison de truffes et nous tend une assiette de carpaccio de bœuf fraîchement tranché : « Goûte ça ! » La viande crue à 9h du matin, aussi soyeuse soit-elle, reste une expérience. « Lui, il est tombé dedans quand il était petit ! », rigole l’un des bouchers. Parlons bœufs On passe devant les grandes chambres froides où se déroule l’hibernation, après le désossage, la transformation et l’operculage, tous effectués sur place. De la viande fraîche est aussi proposée à la boucherie,
De la fourche à la fourchette Avec l’ouverture entre juillet et août d’une boucheriecharcuterie assortie d’un restaurant rue Stanislas à Nancy, à deux pas de la place du même nom, Alexandre Polmard revisite une autre facette de l’aventure familiale. « Mon père avait ouvert le premier restaurant du boucher en France, à Saint-Mihiel, où l’on choisissait sa viande à la boucherie avant de la faire cuire sur une plaque de cuisson. » Un concept qui inspire celui de ce restaurant accolé à la boucherie (où l’on trouvera des produits frais et hibernés) mais où la cuisine sera assurée par un chef. Les étoilés Arnaud Lallement et Frédéric Sandrini viendront y officier pour une soirée spéciale avec un menu autour de la viande de bœuf. L’atmosphère y sera « authentique et conviviale », avec de grandes tables, pour une vingtaine de couverts. « Ce sera un endroit qui casse les codes de la boucherie, au niveau de la décoration notamment, explique Alexandre. On pourra y parler de notre travail, redonner envie aux gens de manger de la viande. » 73
ZUT À TABLE Le reportage
“Polmard est devenu une marque grâce à notre produit, au fait que l’on a toujours privilégié la qualité à la rentabilité d’une bête”
mais il est vrai que ce processus où la viande est traitée à -120°C et ventilée à 120 km/h, intrigue. « L’eau se cristallise à l’intérieur de la viande, sans modifier son goût, sa tendreté et son jus, explique le jeune éleveur. Et comme il n’y a plus d’oxygène, on peut la conserver de nombreuses années, tant qu’il n’y a pas de rupture de la chaîne du froid. » On embarque ensuite dans le 4x4 du maître des lieux, direction la ferme. On est accueillis par ces blondes d’Aquitaine dont le mode de vie fait toute la qualité de la viande Polmard. Elles sont donc chouchoutées, avec une alimentation équilibrée et naturelle, vivant en plein air toute l’année, avec des parcs d’été et d’hiver et des chalets pour dormir au sec. « Lorsque j’ai repris, on avait 80 bêtes, là elles sont 240, avec l’objectif d’en avoir entre 500 et 600 dans deux ans. En respectant une certaine limite, on peut se développer sans toucher à la qualité. » Ce n’est pas la place qui manque sur les 120 hectares de terrain à disposition, où il faut parfois chercher longtemps un animal parti en vadrouille. Alexandre nous explique que le grand problème qui reste à régler est l’abattage, ou plutôt le trajet jusqu’à l’abattoir. Car aujourd’hui les bêtes sont encore emmenées jusqu’à Metz pour cela, et le stress du voyage « fait perdre 50% de la qualité de la viande. Je vais donc faire construire un abattoir et un laboratoire ici, pour un abattage ultra-rapide : moins de vingt minutes à partir de la première manipulation. Il faut refaire des abattoirs de proximité, c’est mieux pour les animaux et au final, pour le consommateur. »
Grands crus Amoureux et connaisseur, sensible au développement par les nouvelles technologies et l’ouverture de boucheries dont l’une s’installera cet été à Nancy, accompagnée d’un restaurant (voir encadré), Alexandre Polmard symbolise un métier en évolution, en parallèle à « une prise de conscience » de consommateurs souhaitant à nouveau manger bon et juste, conformément à l’image cultivée par Polmard : celle d’une viande d’exception. « La différence entre un vin et une viande, c’est que tous les éléments qui entrent dans la création d’un vin sont compris et maîtrisés : on peut reconnaître un millésime, un domaine, un cépage... en tant qu’éleveur et boucher, en maîtrisant tous ces éléments on fait que la viande Polmard soit 74
reconnaissable et reconnue. » Alexandre a aussi le regard tourné vers l’international, avec une ambition : revenir à New York avec sa viande meusienne et s’installer parmi les steakhouses qu’il fréquentait encore il y a quelques années.
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ZUT À TABLE Le QG Food
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Place to be ! Bordée par ses arcades magistrales, la place Saint-Louis a vécu au fil des siècles des métamorphoses folles, avant sa dernière reconversion en place centrale piétonne dont profitent les Messins en goguette. Terrasses de café, restaurants et boutiques indépendantes font la part belle aux amoureux de la ville mosellane. Les Vedettes et Monsieur Saint-Louis sont les derniers arrivés.
Prix
Planche | 8 € Tartines | de 5 à 7 € Cocktails | 8 €
Horaires d’ouverture Mar + mer | 11h -> 1h Jeu -> Sam | 11h -> 2h Dim | 11h > 20h
Les Vedettes 24, place du Quarteau Metz +33 (0)3 87 62 56 84
Les Vedettes Par Fanny Ménéghin Photo Julian Bénini
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ans la vieille-ville, caché derrière quelques recoins, il y a un bar où l’on peut manger toute la soirée et faire la fête toute la journée, à moins que ça ne soit l’inverse ? Ou les deux en même temps ? En tout cas, si vous avez envie de mojito et de cheesecake à 14h, rendez vous aux Vedettes, vous trouverez votre bonheur. Si vers minuit, trop affamé d’avoir fêté la fin de semaine, vous désirez partager une planche apéro et des tartines, c’est possible aussi. Le décor est rétro et chaleureux, mais surtout très éclectique : on s’enfonce dans un fauteuil club alors que les voisins dînent sur une ancienne table d’écolier. Accroché au mur, une porte de 2CV et des affiches des années 60 rendent le lieu excentrique et absolument confortable. Chez Les Vedettes, les VIP se sont les produits : tous frais, parfois maisons, et dans tous les cas, issus du 77
commerce équitable et de l’agriculture durable. C’est le cas par exemple avec le gin Éléphant, la vodka Tigre Blanc ou encore la bière Bon Poison, star des cafés messins. Tous les soirs, on peut profiter d’un peu de musique live : acoustique la semaine, électro le week-end. Pour être au courant des événements, il faut jeter un coup d’œil à leur page Facebook. Les beaux jours arrivent, la terrasse va se déployer… de quoi profiter des premiers rayons du soleil et mettre vos lunettes noires, comme des vedettes.
ZUT À TABLE Le QG Food
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Monsieur Saint-Louis Par Caroline Lévy Photos Julian Benini
M
onsieur a su se faire désirer… Il ouvre enfin ses portes sur la place éponyme. Ne voyez pas une théorie du genre dans le nom de ce nouvel établissement tenu par le duo de messins Angelo Montana et Florian Pitsch, chez Monsieur Saint-Louis, il y a certes une empreinte masculine, mais on s’adresse à un public mixte, amoureux de bonne chère et de joyeux cocktails. Et dans le domaine, la team n’en est pas à son coup d’essai, puisque ces deux-là se sont rencontrés dans la rhumerie de la rue Taison Les arrangés du bocal, où Florian officiait en tant que barman alors qu’Angelo y est toujours le tenancier. L’envie d’ouvrir un bar-restaurant où la mixologie – l’art des cocktails – serait reine, fait alors son chemin. C’est d’abord dans un bar éphémère dédié au gin que les futurs associés testent et mûrissent ensemble leur prochain concept tenu secret jusqu’à l’ouverture de Monsieur Saint-Louis début avril. Sur deux niveaux, l’atmosphère y est chic mais pas guindée, mêlant les différents univers savamment étudiés pour faire de ce lieu une expérience unique, quelque soit son heure d’arrivée. Le comptoir central donne le ton dès l’entrée, car au rez-de-chaussée, on sirote et déguste des spiritueux et cocktails, qui s’accompagneront volontiers de bouchées gourmandes salées et sucrées. Le concept du foodpairing prend ici tout son sens en proposant des petits plats aux saveurs parfaitement adaptées aux recettes de mixologie proposées à la carte. On se laissera par exemple tenter par l’association huîtres et Istr Gimlet, un cocktail à base de gin aux notes de céleri et
de fenouil. À l’étage, Monsieur Saint-Louis prend des allures de restaurant élégant, dont l’habillage au camaïeu de bleu et de cuivre confère une réelle chaleur au lieu. Dans l’assiette, la créativité et le savoir-faire du chef Gregory Schombourger– ex-second de cuisine du restaurant étoilé La Lorraine à Zoufftgen –, assisté de Marion Foinont, passée notamment chez Éric Maire. Seuls quelques plats au menu (différents le midi et le soir), gage d’une cuisine du marché prônant les produits frais et de saison, dont la majorité des fournisseurs sont locaux ! Si l’intérieur regorge encore de jolies surprises à découvrir, on profite aussi cette saison de la terrasse de 56 couverts, histoire de sentir vibrer un peu plus le cœur de la place ! 79
Horaires d’ouverture
Lun | midi Mar -> sam | midi & soir (jusqu'à 22h30 en semaine, jusqu'à 0h30 les vendredis et samedis) Bar | mar -> sam | jusqu’à 2h
Monsieur Saint-Louis 59, place Saint-Louis Metz +33 (0)9 83 24 41 34
Photo : Arno Paul
Sélections Lifestyle OPENING
MODULABLE
Twister son intérieur en craquant pour de la nouveauté à prix abordable ? Bienvenue chez Modules, fraîchement installée dans la cité ducale. L’ancienne infirmière Anne Pélissier prend le pari de faire revivre l’héritage familial : son père était architecte d’intérieur et sa mère tenait la boutique Modules à Lunéville dans les années 70. Ici, une sélection rafraîchissante de luminaires, jolie vaisselle et petit mobilier, où cohabitent les marques 80
de déco en vogue Serax, Ferm Living, Muuto ou Pomax. On craque aussi pour les créations végétales de Pikaplant, qui recréent le biotope humide du caféier : une plante qui recycle l’air et l’eau et peut s’épanouir sans rien ! (C.L.) Modules 17, rue d’Amerval Nancy +33 (0)3 83 23 15 59
DÉCO
PLAY MOBILE
Créés par Charles et
d’éléments abstraits qui
Ray Eames en 1941,
ne cessent de se tourner
dans le cadre d’une série
autour. Magique ! (C.B.)
d’expériences autour de la technique de moulage du contreplaqué, ces mobiles furent suspendus
Chez Formes et Couleurs 9, rue de Lancieu | Metz 4, rue Saint-Nicolas | Nancy www.formesetcouleurs.fr
dans leur appartement de Los Angeles. Réédité par Vitra, chaque Plywood Mobile se compose
RESTAUR ATION BAR À COCKTAILS Restauration jusqu’à
22h30
semaine
81
0h30
weekend
59, place Saint-Louis - Metz 09 83 24 41 34
BIEN-ÊTRE
Mon beau savon Les senteurs de Berga’sens sont de celles qu’on ne peut oublier. De fabrication artisanale, ces savons nous transportent à différents endroits et différentes époques : Le Pavé de Nancy à la bergamote, Le Majorelle à l’huile d’Argan, ou encore le dernier né, Mona, à l’huile essentielle de pépin de raisin, parfumé à l’orchidée… Conçues par Abdel Azzab, nancéien d’adoption, les recettes sont d’origine marocaines, fournies en produis naturels et locaux. (A.S.) Berga’Sens 23, rue Claudot | Nancy www.bergasensnancy.fr
DÉCO
Boules de plantes Lucile crée des kokedamas – les racines des plantes sont enveloppées d’argile, puis de mousse –, que le Onze ou Turnover Concept Store à Nancy ont déjà adoptés. De l’art floral à suspendre ou déposer pour un effet touffu tout flamme. (C.B.) www.facebook.com/ kokedamasdelucile
Photo : Julian Benini
CAFÉ
Addicts ! Sortir du lit sans café ? Impossible ! Bloom est l’assurance d’un réveil tout en douceur. Son leitmotiv ? Un café d’exception et une bonne utilisation du produit pour en sortir la quintessence. Pour cela, les patrons de ce coffee shop sélectionnent de petits torréfacteurs à travers le monde. Chaque tasse est pesée et le café sublimé pour un petit-déjeuner soigné. La déco chinée vous
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donne envie d’y rester toute la journée pour dévorer gâteaux et viennoiseries maison, avocado toast ou salades de saison, un jus Patrick Font ou un soda bio. Go ! (A.S.) Bloom 10, rue Adolphe Fischer Luxembourg +352 2899 8020
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