z a NumĂŠro anniversaire 5 ans
culture tendances lifestyle
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Strasbourg
Hiver 2013
NumĂŠro 20 / Gratuit
JEAN-PAUL GOUDE POUR AUBERTSTORCH-REMERCIEMENTS À ANGELIC PRETTY-44 GL 552 116 329 RCS PARIS
Ouvertures exceptionnelles
Les dimanches 8 et 15 décembre de 14h à 18h30 et le dimanche 22 décembre de 10h à 18h30 du lundi 16 au lundi 23 décembre de 9h30 à 21h
GALERIES LAFAYETTE STrasbourg Place Kléber Plus de mode sur galerieslafayette.com
Printemps 2014
Photo : Alexis Delon / Preview - www.preview-tm.fr
sortie mars 2014
Zut numéro 21
prochain numéro Bruno Chibane
Emmanuel Abela
Myriam Commot-Delon
Direction de la rédaction & commercialisation bchibane@chicmedias.com 06 08 07 99 45
Rédacteur en chef eabela@chicmedias.com 06 86 17 20 40
Directrice artistique mode myriamdelon@noos.fr 06 14 72 00 67
Caroline Lévy
Céline Loriotti
Philippe Schweyer
Développement commercial levy_caroline@hotmail.com 06 24 70 62 94
Développement commercial cloriotti@chicmedias.com 06 64 22 49 57
Développement commercial ps@mediapop.fr 06 22 44 68 67
4 Zut ! Ours
contributeurs zut! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Directeur artistique brokism Responsable d’édition Sylvia Dubost
Rédacteurs Natacha Anderson, Cécile Becker, Charles Combanaire, Myriam Commot-Delon, Jérémie Decoopman, Sylvia Dubost, Caroline Lévy, Fouzi Louahem, Vanessa Schmltz-Grucker, Julien Pleis, Valentine Schroeter, Philippe Schweyer, Romain Sublon, Jolan Thouvenot, Claire Tourdot Design graphique brokism Stylistes Myriam Commot-Delon, Caroline Lévy Photographes Eric Antoine, Pascal Bastien, brokism, By spielplatz, Alexis Delon / Preview, Léone Julitte, Christophe Urbain
Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Judith / Up Models Coiffeur Alexandre Lesmes Make-up artist Jacques Uzzardi avec les produits M.A.C. Top CELINE chez Albe. Bague et boucles d’oreilles Trinity trois ors CARTIER. Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen 03 90 20 59 59 www.preview-tm.fr
Diffusion Novéa 4, rue de Haugenau à Strasbourg Commercialisation & developpement Bruno Chibane, François-Xavier Cheraitia, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer
Illustratrices Laurence Bentz, Laetitia Gorsy, Ariane Pinel
Développement Allemagne et Suisse Roland Anstett
Stagiaire communication et développement Valentine Schroeter
Ce trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Direction : Bruno Chibane Administration, gestion : Charles Combanaire
Retouche numérique Emmanuel Van Hecke et Camille Vogeleisen / Preview Mannequin Judith / Up Models Coiffure Alexandre Lesmes / Avila Make-up Jacques Uzzardi
Impression : Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Tirage : 7500 exemplaires Dépôt légal : décembre 2013 SIRET : 50916928000021 ISSN : 1969-0789
6 Zut ! Sommaire
10 éditorial
39
12
Culture
courrier des lecteurs
Numéro anniversaire 5 ans
14 toute première fois La rigolade, quel mot étrange
16 au bon parfum Marche à l'ambre
18 strasbourg vu par Fabien Texier, Catherine Meyer, Fabien Tricaud, Sébastien Hinnewinckel, Nadia Aubin, Mathieu Beyer, Philippe Olivier, Claude Sabbah, Patrick Cohen
z édition Strasbourg
Zut numéro 20
a Numéro anniversaire 5 ans
44 CULTURES NUMÉRIQUES Le Shadok Le point sur le lieu du numérique pour tous à Strasbourg 46 MUSIQUES Anil Eraslan Portrait d'un violoncelliste tout terrain 48 LIVRES Le choix de Zut ! Les derniers opus d'Anouk Ricard, Emmanuelle Riss et Laurence Bentz, Pascal Bastien 50 INSTANT FLASH Guillaume Galienne, Valeria Bruni Tedeschi, Matali Crasset 54 CULTURE Les sélections de la rédaction
culture tendances lifestyle
p
Strasbourg
Hiver 2013
40 THÉÂTRE Liquidation Julie Brochen met en scène le texte d'Imre Kertész au TNS
Numéro 20 / Gratuit
www.zut-magazine.com
8 Zut ! Sommaire
111 Lifestyle 112 SPORT Aïkido Visite au Dojo de l'Aïkikai
65
117 LIEU Les Haras de Strasbourg Un nouvel espace emblématique dans la ville
Tendances 66 MODE Promesses Série mode femme
122 DÉTENTE Spa Visite à La source des sens
80 SHOPPING Idées cadeaux Une sélection Zut ! pour shoppeurs exigeants
124 DESIGN Bagelstein Gros plan sur l'un des lauréats de CommerceDesignStrasbourg 2012
86 SHOPPING Parfums 13 jus iconiques 90 BIJOUX Brillez, et puis Zut ! Du nouveau dans les boutiques de Strasbourg
127 GASTRO Le carré d'or Les pains Westermann, les fromages Lohro, Porcus
92 BOUTIQUE K.Collections Un lab colmarien bourré d'adrénaline
132 GASTRO Zut à table 134 GOURMANDISES Le chocolat Les nouvelles créations de Lathéral et Weiss
94 SHOPPING Flash Mood Tout ce qui nous plaît en ce moment
136 LOISIRS My Tennis Experience Une nouvelle manière d'envisager ce sport de gentleman
96 DRESSING Come as you are 98 STREET Urban Styles
138 LIFESTYLE Les sélections de la rédaction
102 TENDANCES Les sélections de la rédaction
1 49 hiver 2013
CAHIER ANNIVERSAIRE 5 ans - 20 numéros : une relecture
a
z p
Concours 2014 / agenda : • • • •
28 février : clôture des inscriptions 15 mai : annonce des Grands Prix 16 mai au 30 juin : vote du public septembre : annonce du « Coup de Coeur »
www.commercedesignstrasbourg.com
10 Zut ! édito
La maladie d’amour PAR PHILIPPE SCHWEYER
Roland et Fabienne dansent un slow dans La Boum (montage : Mei Yang)
Le tout Strasbourg était venu fêter les cinq ans de Zut !. L’alcool avait coulé à flot, les jolies filles étaient venues nombreuses avant de s’évaporer mystérieusement. Il ne restait qu’une poignée de sportifs de haut niveau habitués à tenir jusqu’au bout de la nuit et une brochette de femmes et d’hommes politiques qui n’auraient laissé passer pour rien au monde une pareille occasion de décompresser à quelques semaines des élections. Assis à la même place depuis le début de la soirée, Roland R. savourait sa Meteor en parlant du Racing de la grande époque avec Gilbert Gress qui s’était pointé à l’improviste vers une heure du mat. En entendant les premières notes de BeBop-A-Lula, Catherine T. me tira vers la piste. Elle dansait le rock acrobatique avec une telle aisance qu’il me suffisait de me laisser entraîner. À la fin du morceau, elle éclata de rire : - Je n’avais pas dansé le rock depuis des lustres ! La dernière fois, c’était en 1999 aux rencontres d’Arles quand j’étais ministre de la Culture. Quel pied ! J’étais si essoufflé que j’avais du mal à parler. Alors que je m’apprêtais à lui demander où elle avait appris à
danser comme ça, Manu a calmé le jeu en lançant Still loving you, un slow de Scorpions qui avait déclenché un baby-boom à lui tout seul au milieu des eighties. À la première note, Fabienne K. s’est approchée de moi. Comme avec Catherine, je me suis laissé guider. Le slow était ma danse préférée, il suffisait de suivre le tempo sans en faire trop. Fabienne se serrait de plus en plus fort contre moi. Elle avait manifestement envie de parler : - Il y a longtemps que je ne m’étais pas amusé comme ce soir. Ça me rappelle les surprises-parties de mon adolescence. - À mon époque, c’était plutôt des boums. J’attendais les slows de Scorpions avec impatience, mais le meilleur moment c’était It’s a man’s man’s world de James Brown qui durait 20 minutes. Vous aussi vous aimez les slows ? - Pas toujours ! Je me souviens d’avoir dansé sur La Maladie d’amour avec Robert quand j’étais maire. C’était l’horreur ! Il n’arrêtait pas de me marcher sur les pieds ! - Elle court, elle court, la maladie d’amour… - Waouh !
- Elle chante, elle chante la rivière insolente… - Génial, tu chantes mieux que Sardou ! - Merci Fabienne. - Tu sais, j’adorerais faire la couv de Zut !. - Ah, ça c’est compliqué… - Pourquoi ? - On préfère ne pas trop se mouiller, tu comprends… On a de tout parmi nos lecteurs, des commerçants, des étudiantes, des artistes, des dentistes… Pour l’instant tout se passe bien, mais c’est délicat de plaire à tous ces gens si différents. - Si seulement j’arrivais à me faire aimer par autant de monde que Zut !. - Elle court, elle court, la maladie d’amour, dans le cœur des enfants de 7 à 77 ans… À la fin du slow, Manu a mis God Save the Queen. Il était temps que je rentre. Je n’avais plus assez d’énergie pour pogoter avec François L. et Alain J. qui s’affrontaient au milieu de la piste de danse comme à la grande époque des Sex Pistols.
12 Zut ! Chronique
Par Philippe Schweyer
Courrier des lecteurs
11
TOUCHE PAS À MON ZUT ! Putain cinq ans Jacques Pas facile de répondre à un mail aussi sympa. Les compliments, ça nous met forcément mal à l’aise. Surtout quand ils sont pleinement mérités… On compte sur vous pour tenir encore cinq ans. Un dernier petit effort Jacques !
automne 2013
culture tendances lifestyle Strasbourg Numéro 19 / Gratuit
Une lectrice amatrice de lunettes déstructurées, une autre qui défend le boss comme si c’était la prunelle de ses yeux, un lecteur pris de remords après avoir signé un manifeste idiot, un autre qui n’est pas certain de tenir encore cinq ans pour fêter nos dix ans… Une fois de plus, nos lecteurs réagissent et se dévoilent ! Touche pas à mon Zut ! J’avoue j’en ai bavé d’avoir signé le manifeste « Touche pas à mon Zut ! »… Si j’avais su que ça allait me valoir la vindicte des “haters” sur les réseaux sociaux, j’aurais réfléchi un peu. N’empêche que j’assume mon addiction à Zut !. Je sais bien qu’on peut en trouver gratos, mais j’avoue qu’il m’arrive de payer pour passer la nuit avec un Zut ! les soirs où je me sens seul. — Frédéric, 48 ans. Touche pas à mon Fred Ben oui, c’était pas malin de signer sans réfléchir… Le succès de Zut ! aiguise les jalousies et mieux vaut rester discret que d’afficher ouvertement votre addiction maladive à un titre qui commence à faire des envieux à Paris. Prenez soin de vous. Putain cinq ans Zut ! C’est la première fois que je me donne la peine d’écrire à un magazine. Je voulais juste vous dire que ça fait cinq ans que je me régale grâce à toute l’équipe de Zut !. Le seul problème, c’est que je ne suis pas sûr d’être encore de ce monde pour fêter vos dix ans. — Jacques, 81 ans.
T’as de beaux yeux Zut ! Les lunettes de la fille en couverture du dernier Zut ! étaient vraiment dingues ! J’imagine la tête de mon boss si je me pointais au bureau avec des lunettes pareilles… Vous ne cherchez pas une fille stylée pour booster vos équipes ? — Sigmunda, 29 ans. T’as de beaux yeux Sigmunda Sachez que les lunettes révèlent beaucoup de choses chez un homme, mais peut-être encore davantage chez une femme. Des lunettes déstructurées ne sont pas franchement recommandées si vous souhaitez passer pour une personne équilibrée capable de résister à la folie ambiante qui règne au sein de nos équipes. Mollo Zut ! J’ai trouvé que votre éditorialiste était un peu dur avec votre boss dans le dernier numéro. À sa place, je ferais un peu attention. C’est facile de faire rire, mais s’il n’y avait pas de « vendeurs de pub » pour financer le magazine, il ne serait pas payé aussi grassement pour écrire des âneries. — Christel, 65 ans. Mollo Christel Vous n’êtes pas la seule à avoir réagi au dernier édito. Une certaine Line nous a également adressé un courrier émouvant. Nous avons procédé à un léger recadrage après une petite réunion de direction légèrement houleuse. Quoi qu’il en soit notre éditorialiste a été remis à sa place et il sera privé de prime de Noël. Hola Zut ! Je suis fan de votre magazine parce que vous ne faites rien comme les autres. J’ai adoré la photo de Laurent Spielmann dans le dernier numéro. Vous féliciterez
le photographe de ma part. Grâce à lui j’ai pris le temps de lire l’article, fort intéressant, que je n’aurais probablement pas lu si la photo n’avait pas été aussi originale. — Amadeus, 27 ans. Hola Amadeus Une fois de plus le photographe Arno Paul a fait des siennes. Tout le monde n’a pas trouvé cette photo aussi réussie que vous, mais ce qui est certain, c’est qu’elle aura eu le mérite de faire parler ! Coucouille Zut ! Ce n’est pas souvent que ça vous arrive, mais dans le dernier numéro vous avez fait une grosse coquille en oubliant carrément d’écrire le nom de la directrice générale de l’association régionale des industries alimentaires d’Alsace photographiée à l’Aubette 1928. — Coquine, 34 ans. Coucouille Coquine Merci de remuer le couteau dans la plaie. On espère que Sylvie Debra-Schott ne nous en veut pas trop pour cette énorme boulette… Le lieu du monde Zut ! Comment se fait-il qu’il n’y ait pas une seule ligne sur Le lieu du monde de Nathalie Sonntag dans Zut !? Pour une fois qu’une Strasbourgeoise écrit un roman qui tient la route, vous n’êtes même pas fichu d’en parler ! — Christophe, 40 ans. Le lieu du monde Christophe C’est vrai qu’on est un peu passé à côté de ce premier roman éblouissant. On aurait au moins pu annoncer que Nathalie Sonntag sera à la librairie Quai des Brumes le 6 février prochain. Une belle occasion de rencontrer une romancière prometteuse !
C’est le PLOUM des frères BOUROULLEC
ELASTABIL concessionaire LIGNE ROSET 8 Quai Kellerman - 67000 Strasbourg 03 88 23 16 23 - www.ligneroset.fr
14 Zut ! Chronique
Par Fouzi Louahem Illustration Ariane Pinel / Central Vapeur
toute première fois
11
LA RIGOLADE, QUEL MOT ÉTRANGE
C’est dans l’air. Les indices sont là. Avec le temps, j’ai appris à les déchiffrer. D’abord, il y a ces hommes qui tendent des fils électriques en travers des rues pour y accrocher des ampoules multicolores, et puis ceux qui construisent des petits enclos sur les places pour y parquer des résineux sauvages. Il y a aussi ce géant qu’on a fait venir d’une contrée lointaine pour l’exhiber à la vue de tous, ce sapin qui, tous les ans, me fait penser à King Kong et qui, cette année, penche à droite. C’est Noël, c’est dans l’air, c’est un refrain connu, enfin jusqu’à ce matin. Elle : Je pense que cette année, on ne devrait pas s’offrir de cadeaux... Moi : Tu peux répéter ? C’est quoi, cette arnaque ? C’est un signe de la fin des temps. Elle : Je propose qu’on achète chacun un petit cadeau, on fait un pot commun et chacun tire au sort un présent. C’est génial, non ? Moi : Non, c’est contraire à l’enseignement du grand sapin qui penche à droite. Elle : On devrait se limiter à un budget de vingt euros par exemple.
Moi : Tu peux répéter ? C’est quoi cette arnaque ? C’est un autre signe de la fin des temps. Et puis elle me sourit, elle me prend par la main, nous courons vers l’arbre bleu sponsorisé par les commerçants de Strasbourg, le vent froid fouette nos joues, nous improvisons une valse. Je ris, je me dis qu’avec vingt euros, je dois bien pouvoir acheter dix packs d’eau minérale ou quinze kilos de terreau pour plantes aromatiques. Je ris en pensent au temps que je vais prendre à soigneusement les emballer. Je ris parce que Noël, cette année, sera aussi drôle qu’un premier avril. Elle : Cette idée a l’air de te réjouir. Moi : Oui, ça ouvre des perspectives. L’année prochaine, on devrait s’offrir des cadeaux qui commencent par la lettre M. Elle : L’année suivante, on pourrait s’offrir des cadeaux qui sentent fort. Moi : Ou encore des cadeaux qui formeraient un rébus et celui qui trouve la réponse à l’énigme gagne une PlayStation 4... Elle : Tu veux une PlayStation pour Noël, c’est ça ? Moi : Si c’est la volonté du très haut sapin, alors oui.
Elle me sourit, elle me prend par la main, nous courons sous le chemin lumineux de la Grand Rue, le vent froid fouette nos joues, nous improvisons une polka. Les signes ne trompent pas, c’est la saison des miracles, c’est Noël. Bonus : Liste de cadeaux qui sentent fort : un munster, une loutre, un drap de bain en rollmops, un peigne pour pubis. Liste de cadeaux commençant par la lettre M : un munster, une montre molle, une marque de bronzage, un Mulhousien. Liste de cadeaux intransportables : six packs d’eau minérale, quinze kilos de terreau universel, soixante-dix rouleaux de papier toilette.
Art de de vivre Art vivre L’adaptabilité L’adaptabilitéest estsymbole symbolede demodernité modernité– –– Art de vivre L’adaptabilité est symbole de modernité Les systèmes systèmes d’aménagement créativité. Les d’aménagementUSM USMconjuguent conjuguentesthétique esthétiqueetet et créativité. Les systèmes d’aménagement USM conjuguent esthétique créativité.
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16 Zut ! Chronique
Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy
au bon parfum
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MARCHE À L'AMBRE
Longtemps, j’ai navigué dans le brouillard. J’aimais l’ambre sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. Les choses me paraissaient pourtant simples. Les parfums ambrés sont ceux qui sentent comme la pierre, ou plutôt la résine fossilisée, couleur de miel : une odeur solaire et sucrée, résineuse, épicée, envoûtante. Peu importe si l’ambre n’a, évidemment, pas d’odeur et qu’à aucun moment il n’entre dans une préparation cosmétique ou parfumée… J’ai même dû, un temps et comme beaucoup, confondre ambre et ambre gris. Celui-ci est une concrétion intestinale du cachalot, qui proviendrait d’une sécrétion due aux blessures que lui infligent les animaux qu’il ingurgite. On la retrouve flottant sur les océans ou échouée sur les plages. Frais, l’ambre gris dégage une odeur fécale très forte. Sec, il se fait iodé, musqué et sucré, avec des notes de miel, de cuir et tabac. Plus il est vieux, plus il est beau. C’est une matière mythique, introduite en Europe après les conquêtes asiatiques d’Alexandre le Grand. L’ambre, donc, n’est pas une matière : c’est un accord. Un accord extrêmement simple : labdanum (une des rares matières végétales à avoir une odeur animale), benjoin
(la résine du styrax) et vanille. Il peut varier mais s’inspire, comme son nom l’indique, de la résine végétale. Comme son faux cousin l’ambre gris, il charrie un imaginaire venu du Levant et de plus loin encore. Il évoque les compositions traditionnelles des parfumeurs arabes et, habillé d’autres matières, a même donné son nom à une famille olfactive – également appelé les « orientaux » – et quelques légendes. Le parfum le plus emblématique construit autour de cette base ambrée est sans conteste Shalimar… Aux orientaux à mon nez trop langoureux et ostensiblement féminins, je préfère les parfums que mettent en valeur et revendiquent cet accord de base. Comme les autres membres de cette famille, les « ambres » sont chauds et immédiatement aimables, mais ils ont en plus cette élégance de l’ambiguïté qui les rend magnétiques. Ils sont d’autant plus sensuels qu’ils se dérobent à toute classification genrée. Un bel ambre est un ambre androgyne ; un bel ambre est celui qu’on rêve sur un prince oriental mais qu’on porte avec jean, baskets et rouge à lèvres éclatant. Il semble sorti de la nuit des temps mais sa puissance sans tapage
le rend incroyablement moderne. Qu’un accord aussi simple puisse receler un tel pouvoir de suggestion : c’est toute la beauté du parfum… Mes ambres préférés Ambre russe (Parfum d’empire, Marc-Antoine Corticchiato, 2005) Chaud, alcoolisé, fumé : un luxe addictif qui évoque les riches heures des tsars. Ambre précieux (Maître parfumeur et gantier, Jean Laporte, 1988) Plus vanillé et légèrement chocolaté sans jamais être sucré : un ambre raffiné, à la fois poudré et androgyne. Ambre sultan (Serge Lutens, Christopher Sheldrake, 1993) Goudronneux et aromatique, ce prince des ambres est un parfum magnétique et d’une rare puissance. Magistral.
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Nuage Bijou d’équilibre
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Strasbourg vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent dans Strasbourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.
О Photo : Christophe Urbain
Réalisation Caroline Lévy
19
Fabien Texier 40 ans
Premier secrétaire de Central Vapeur
OÙ ? La maison à feu Je passe devant tous les jours et j’ai toujours été surpris par cette maison brûlée au cœur d’une caserne de pompiers ! Située à quelques pas de l’autorité de sureté nucléaire et d’un cimetière, elle a quelque chose d’inquiétant qui me plait bien.
Actu !
Festival Central Vapeur 3 (illustration, BD et dessin), jusqu’au 15 décembre. Battlestar de dessins – affrontement de 8 illustrateurs – au Cinéma Star le 14 décembre à 20h. www.centralvapeur.org Chemise Dsquared2, veste, manteau et cravate Paul Smith, le tout chez Algorithme.
20
Philippe Olivier Jeu 28 nov
61 ans
Directeur du Festival de musique de Strasbourg
Photo : brokism
Où ?
Presqu’île Malraux André Malraux était un homme de patrimoine et un visionnaire. C’est tout ce que l’on souhaite pour le festival, à l’aube d’une nouvelle période de sa longue histoire : être de plain-pied dans la modernité.
Actu !
76e édition du Festival de musique de Strasbourg. 33 manifestations dans tout Strasbourg et environs, du 7 au 15 juin 2014. www.festival-musique-strasbourg.com Manteau en peau retournée et écharpe en cachemire Dormeuil aux Galeries Lafayette Strasbourg.
15 > 26 janvier 2014 de Dennis Kelly mise en scène BlanDine savetier coproduction et création au tns 03 88 24 88 24 • www.tns.fr
Réagir sur le
b l o www.tns.fr/blog
22
Opticien
Fabien Tricaud
Mar 26 nov
37 ans
Photo : Eric Antoine
Où ?
Porte de Guerre Totalement méconnu des Strasbourgeois, ce lieu historique situé derrière la Gare a été le premier endroit que j’ai découvert en arrivant ici pour mon service militaire ! Je séjournais au Bastion 15, qui n’appartient plus à l’armée aujourd’hui. Il est le témoin et le point de départ de ma vie dans cette ville !
Actu !
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matériaux d'intérieurs
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24
Jeu 28 nov
Mathieu Beyer 37 ans
Négociateur immobilier
Photo : Eric Antoine
Où ?
Parc des Contades C’est un micro Central Park que je fréquente depuis ma naissance à quelques pas d’ici ! Au-delà des souvenirs d’enfance, c’est un espace vert qui n’a pas vraiment subi de changement, il garde son caractère authentique parachuté en pleine cité. Je suis d’ailleurs surpris qu’il n’y ait pas eu de projets immobiliers à cet endroit et m’en réjouis. La sur-urbanisation n’est pas une bonne idée…
Actu !
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26
Sébastien Hinnewinkel 44 ans
Conseiller en communication
Mar 26 nov
Photo : Eric Antoine
Où ?
Actu !
C’est ici que j’entame ma journée. Le café est chaud, les viennoiseries tièdes, le jus frais… et moi pressé ! Le matin on y observe des figures et des rites dont je ne me lasse pas. Une institution en place depuis toujours, constante et confortable, appliquée et vivante.
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Membre fondateur de l’association Hélène de cœur, qui soutient la recherche sur les maladies du cœur. www.helenedecoeur.com
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28
Nadia Aubin 51 ans
Mer 27 nov Directrice du Forum européen de Bioéthique
Photo : Eric Antoine
Où ?
Place du Vieil Hôpital Abritée par la Cathédrale, cette place est un quartier à elle toute seule ! On y retrouve galeries, restaurants, brocanteurs et coiffeurs. L’architecture est variée et rythmée par la diversité des vitrines qui la composent. Une atmosphère très « heimlich » que j’affectionne.
Actu !
4e édition du Forum européen de Bioéthique, du 27 janvier au 1er février à l’Aubette et à la Librairie Kléber et le 23 janvier à la SIM à Mulhouse. Préparation d’un livre autour du Forum aux éditions L’Harmattan, sortie en mai 2014. www.forumeuropeendebioethique.eu Blouson zippé à basques, doublé fourrure, Plein Sud chez L’Altra
Célébrez vos moments les plus précieux
BOUTIQUE PANDORA 23 RUE DU DOME 67000 STRASBOURG - Tél : 03 88 35 89 67
* *DES MOMENTS INOUBLIABLES
30
Président de Radio Judaïca
Patrick Cohen 43 ans
Mer 27 nov
Photo : Eric Antoine
Où ?
Passerelle des Juifs Cette passerelle relie le centre-ville à ce qu’on appelle parfois le « quartier juif », où sont situés les locaux de la radio. Sa triste vocation initiale est ancrée dans l’histoire de Strasbourg. Pour autant, elle symbolise aujourd’hui un pont entre les religions, les générations et les courants. C’est un passage que je trouve en plus très beau.
Actu !
30e anniversaire de Radio Judaïca, radio associative à écouter en direct sur 102.9 FM ou en podcasts. www.radiojudaicastrasbourg.fr Trench Burberry et écharpe Emporio Armani chez United Legend.
Auto’trement devient
135 voitures en libre-service dans 15 villes d’Alsace
03 88 237 347 • alsace.citiz.fr
32
Catherine Meyer 46 ans
Mar 26 nov Artiste
Photo : Eric Antoine
Où ?
Rue Sainte-Barbe Située en retrait, cette place est fréquentée par beaucoup de Strasbourgeois. Mon travail d’artiste autour du thème de l’Arbre s’inspire également de ce genre de végétal en plein cœur de la ville. C’est aussi un passage à vélo incontournable pour me rendre dans mes endroits phares, dont les Savons d’Hélène à quelques pas d’ici.
Actu !
Exposition de mail art « Faut être timbrés », aux Savons d’Hélène jusqu’au 31 janvier. Expositions de groupe à l’Atelier de l’instant et « Les artistes s’engagent pour l’égalité », organisée par le Centre d’information sur les droits des femmes et de la famille, à la Galerie Chantal Bamberger en mars 2014. Page Facebook : Cat.L. Meyer Artiste Pull à sequins Marc Cain et parka à intérieur en fourrure Foce chez Vicino.
Entre la Coop et l’Alsace, l’histoire dure depuis 111 ans. Une union en vert et avec tous, placée sous le signe de la qualité et de la proximité, de la tradition et de la modernité. Une longévité qui, si elle est exemplaire, n’a rien d’exceptionnelle en Alsace, car ici « Alti Lieb roscht nitt », les vieilles amours ne rouillent pas !
www.coop-alsace.fr
34
Mer 27 nov
Claude Sabbah 63 ans
Directeur de l’école ORT
Photo : Eric Antoine
Où ?
Place du Château Avec ses cinq musées, c’est la plus grande concentration d’œuvres d’art d’Europe. Depuis sa récente réhabilitation, ses dimensions architecturale et culturelle sont davantage mises en valeur. En 2015, nous fêterons le millénaire de la Cathédrale, je suis sûre que cette place saura parfaitement accueillir cette manifestation !
Actu !
Chevalier de la Légion d’honneur depuis octobre dernier, décoration remise par Armand Jung. Lancement d’une nouvelle formation : diplôme universitaire de Coordinateur de projets design, à partir de janvier 2014. www.strasbourg.ort.asso.fr Manteau en cachemire Dormeuil et écharpe Pierre Cardin aux Galeries Lafayette Strasbourg.
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Culture
Zut — 20
40 Zut ! Culture Théâtre
LA NÉCESSITÉ PAR SYLVIA DUBOST PHOTOS FRANCK BELONCLE
La maison d’édition
Julie Brochen, directrice du TNS, met en scène Liquidation, court et dense roman d’Imre Kertész, prix Nobel de littérature en 2002. Un mois avant la première, en pleines répétitions, elle commente pour nous le travail en cours, autour d’un texte pour elle indispensable.
« Sur le plateau, on a installé quelques étagères qu’on dirait brulées. Derrière deux plans d’étagères plus fonctionnelles, elles viennent dramatiser l’image. On dirait une maison d’édition déjà liquidée. Pour ces éléments, on a parlé de Christian Boltanski et d’Anselm Kieffer. Fantomatiques, ils ont une grande force plastique et rappellent l’existence de toutes les bibliothèques détruites. Ces dossiers contiennent des manuscrits, donc des vies. Les voir en cendres raconte autre chose. »
La mort de B
« Cette scène n’est plus dans le spectacle. C’est l’écrivain B. qu’on voit se coucher et ne plus se relever, mort d’une overdose de morphine. J’adorais ce gisant. Désormais il grimpe sur les étagères et les traverse. C’est comme l’irruption d’un fantôme, il déréalise la scène où Sarah, l’une des deux femmes de sa vie, lit à Keserü, l’éditeur, la lettre qu’il lui a laissé. Comment jouer un mort au théâtre ? Avec B. on se pose la question tout le temps. Il fallait aussi que le public soit impacté par cette lettre qui ne lui est pas adressée, qu’il s’en sente comme le destinataire. »
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— L’histoire Keserü, éditeur, est persuadé que son ami B, écrivain rescapé d’Auschwitz, a laissé un chef d’œuvre avant de se suicider. À travers les récits de ses proches, il tente de percer le mystère de ce personnage fascinant. Depuis une maison d’édition en pleine liquidation, Kertész déroule un récit polyphonique, philosophique et métaphysique, sur la figure de l’écrivain et la puissance de la création.
— Les répétitions « Quand on commence à travailler je prends des sources, je réunis des éléments qui rendent les choses claires pour l’équipe : des sons, des musiques, des peintures avec lesquelles j’essaye de traduire l’impact que le texte a sur moi. Depuis le début, Gainsbourg nous accompagne, car il a une sensibilité proche de Kertész : des textes très écrits, avec beaucoup de simplicité. On chante ensemble, c’est une très belle compagnie. Ensuite on cherche un principe. La maquette, on l’avait fin septembre. Il reste encore trois semaines, on a trouvé la forme minimale, et il ne faut pas qu’on perde la pureté et la simplicité. »
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L’origine
« C’est une scène-clé. Dans la quête de Keserü, surgit B. qui lui raconte l’histoire de sa naissance. « Quels idiots, dira Keserü des policiers venus enquêter sur son suicide. Ils remarquent le tatouage et connaissent sa date de naissance mais ne font pas le rapprochement. » C’est une matière compliquée pour les acteurs, une matière qui fait pleurer. Ils sont fragiles et vulnérables, et je dois protéger les gens dont j’ai la charge. C’est très intime ce qu’on fait, cela demande une acuité et une énergie particulière, un engagement total. »
Judith
« Ici, on est chez Edward Hopper. C’est la scène finale. Judith est la première femme de B., c’est le personnage central. Cette scène fait partie des scènes évidentes, car elle est nourrie de tout le reste. Mais elle est difficile à jouer, on y a travaillé jusqu’à 23h hier car c’est très délicat, très subtil. Cette scène je n’y touche plus. On n’a pas encore tous les choix des costumes, mais il faudrait qu’elle soit habillé comme ça… »
42 Théâtre TNS
“ C’est très intime ce qu’on fait, cela demande une acuité et une énergie particulière, un engagement total. ”
Sarah
« Cette scène aussi est dans le spectacle, même si ce n’est pas le bon manteau ! C’est Keserü et Sarah, la maîtresse de B., qui découvre le corps. Une femme catholique amoureuse folle de B., qui est juif. À travers ces deux femmes, on essaie de le connaître. C’est B. qui fait exister les personnages, il les relie tous, comme Kertézs nous relie aujourd’hui : c’est lui qui fait qu’on est là de 9h à 23h ! B. est Keserü, Kertész, les femmes. Mais c’est avant la figure de l’auteur. »
Liquidation, du 29 novembre au 19 décembre au Théâtre National de Strasbourg www.tns.fr
Julie
« J’ai l’air fatigué… Je vois l’impact du travail sur moi, parce qu’il y a une intensité et une nécessité. Ce doigt tendu me met en jeu vis à vis d’eux. Le regard est perçant, je me fais peur un peu… La veille on avait fait un filage, et ces papiers écrits c’est toutes mes notes, 12 pages en tout. Ça peut-être des choses anecdotiques ou très importantes, précises ou qui concernent tout le monde. Des questions de rythme, de texte, de regards, de costumes, de cadre. On fait des réajustements constants pour que la machine soit la plus fluide possible. Le travail de fond on l’a déjà fait, mais il faut rendre cette mise en place humaine et vivante. »
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44 Zut ! Culture Cultures numériques
Le Shadok ouvrira ses portes en 2015 aux Docks, l’ancien entrepôt Seegmüller. En attendant, une saison de préfiguration investit la ville pour présenter le projet et le concept. Le point sur cette Fabrique des cultures numériques avec sa directrice, Géraldine Farage.
STRAS BOURG 2.0
Visuel : Quartier Général
PAR SYLVIA DUBOST
Définissez le Shadok en une phrase ! On aime dire que c’est lieu du numérique pour tous à Strasbourg. C’est-à-dire ? C’est un lieu pérenne ouvert autant aux habitants qu’aux professionnels de la culture ou au monde de l’entreprise, qui pourront venir tester les usages du numérique et les questionner. L’idée n’est pas de convaincre, mais la ville évolue : on est entouré de ces technologies, et il s’agit de réfléchir à leur impact et de laisser place au regard critique. C’est un lieu de réflexion permanente sur l’évolution technique de la ville. Que va-t-on pouvoir y faire ? Il s’agit de présenter au public le plus large panel possible de ce qu’on peut faire avec le numérique. Cela peut-être un usage artistique de la vidéo et de l’image, ou la découverte de nouveaux services, comme le NFC pour les billets de transport sans contact. On peut monter un projet sur les objets communicants, qui implique aussi bien une entreprise comme Orange que des artistes. Il y aura aussi des outils : un Fablab ouvert à tous avec imprimante 3D, fraiseuse, découpe laser…
Quels sont les espaces ? En tout il y aura 2000 m2 : un RDC dédié à la convivialité avec des concerts, des après-midis familiales, un bar et une vitrine qui mettra en avant des créateurs strasbourgeois. Au premier, un plateau modulable de 700 m2 accueille expositions, conférences et le Fablab (70m2) et un atelier de résidence pour des équipes artistiques ou de recherche & développement. Au dernier étage, on trouve un espace de co-working et un studio de captation et de montage. Celui-ci pourra aussi servir aux co-workers qui travaillent sur les serious games. Comment va-t-il fonctionner ? Il ne sera pas dirigé du haut vers le bas, avec une programmation écrite par un directeur artistique. Celle-ci sera déterminée avec les porteurs de projet qui vont venir l’utiliser. Tous les projets qui se feront ici seront menés en co-production avec les acteurs culturels de la ville [Ceaac, Hear, Osophère, etc., ndlr]. Tout ce qu’on va montrer sera testé dans le lab. Et tout ce que va exposer Luc Schuiten, par exemple, pendant l’année de préfiguration, sera fabriqué ici pendant sa résidence.
Une saison de préfiguration D’avril à septembre 2014, le Shadok occupe la ville avec une saison hors les murs qui explore la question des « re/ présentations ». Luc Schuiten, dessinateur et frère de François, le co-auteur de la série des Cités obscures, travaillera à l’exposition inaugurale en association, notamment, avec la Hear, le Ceaac, l’Ensas et l’association aVlab, qui pilote le Fablab. Le Shadok s’associera aussi à des événements culturels comme le Festival du Film fantastique, Ososphère ou les Journées de l’architecture et lance un concours de mobilier auprès des étudiants, qui pourront utiliser les outils numériques pour réaliser leurs prototypes. www.shadok.strasbourg.eu
AUDITORIUM DES
MUSÉES
LE COLLÈGE DES ARTS Des conférences accessibles à tous sur l’art à travers les époques et les disciplines artistiques (arts plastiques, mais aussi littérature, cinéma, arts de la scène et musique) LE RIRE Ce cycle revient sur quelques-uns des visages d’une grande thématique de la création artistique à travers les siècles : humour, burlesque, distance critique ou pause de la pensée.
29 novembre > 19 décembre 2013 de Imre Kertész mise en scène Julie Brochen création avec la troupe du tns 03 88 24 88 24 www.tns.fr
En partenariat avec l’AMAMCS Mercredi 11 décembre à 19h Physionomie du rire de la Renaissance au Romantisme Par Martial Guédron, professeur d’histoire de l’art à l’Université de Strasbourg. Quand il sait traduire parfaitement le rendu des expressions, l’artiste peut même, en figurant le rire, le susciter par empathie chez ceux qui contemplent ses œuvres. Mercredi 29 janvier 2014 à 19h Le comique au cinéma Par Laurent Guido, professeur associé d’histoire et d’esthétique du cinéma à l’Université de Lausanne Mercredi 12 février 2014 à 19h Le rire en crise Par Sylvie Paillat, docteur en philosophie et professeur au lycée
Plus d’informations sur : www.musees.strasbourg.eu Auditorium des Musées Musée d’Art moderne et contemporain 1, place Hans-Jean-Arp, 67000 Strasbourg Tél. 03 88 23 31 31
Réagir sur le
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Trois artistes incompris et mécontents, 1850, Gustave Doré. Photo : Mathieu Bertola. Graphisme : Rebeka Aginako
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réservation conseillée : michele.buckel@strasbourg.eu
46 Zut ! Culture Musiques
TOTAL CELLO PAR EMMANUEL ABELA
Anil Eraslan est violoncelliste, mais pas seulement : il est également photographe et vidéaste. Avec une vision ouverte de l’art, il passe d’une pratique à l’autre, et finit par les mêler. On associe assez peu le violoncelle au jazz, et pourtant Anil Eraslan a vite fait de nous livrer les quelques noms de jazzmen qui ont su imposer cet instrument : Abdul Wadud, Tom Cora, Tristan Honsinger, FranceMarie Uitti ou Vincent Courtois. Ce choix s’est imposé à lui dès l’âge de 15 ans, parce que « son “ son” et sa présence » l’avaient marqué d’emblée. Pour le jeune homme qui a commencé à étudier le violoncelle, mais aussi le piano, à la School of Fine Arts à Ankara. Dès son arrivée en France, son entrée au Conservatoire de Strasbourg le plonge dans un milieu où l’on pratique indifféremment la musique baroque, le classique, la musique contemporaine, le jazz, les musiques improvisées et les musiques traditionnelles. « J’ai bien profité de cette diversité ; je me suis intéressé à la musique contemporaine et à l’improvisation, se souvient-il. Cet intérêt s’est élargi à plusieurs influences musicales : en dehors de la musique expérimentale, je pratique aussi la musique écrite et la musique traditionnelle. » Il retourne à celle de ses origines, en Turquie, intégrant avec un esprit d’aventure les sons qui lui sont si familiers à un environnement musical plus occidental, pour un mélange déroutant, mais souvent très émouvant. Dès lors, il multiplie les contributions diverses avec des personnalités issues du jazz, mais pas seulement : Trilok Gurtu, Lê Quan Ninh, Yann Tiersen ou Matt Elliott. Tous ces gens ont en commun de vouloir faire bouger les frontières des genres musicaux. « Je me suis orienté, nous affirme-t-il, non plus vers le jazz, mais vers la musique en valeur absolue. Laquelle favorise bien des libertés. » Des expériences du passé l’incitent à poursuivre dans cette voie, celle du Creative Home Studio par exemple, auquel il a rendu
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Anil Eraslan, en résidence avec Auditive Connection (Jeanne Barbieri au chant, Gregory Dargent à la guitare, Frédéric Guérin à la batterie) à l’Illiade d’Illkirch les 6, 7 et 8 janvier. Concert le 9 janvier www.anileraslan.com www.illiade.com
espace international
Delphine Gatinois PROIES Delphine Gatinois, les pagnes parlent 2, 2013
hommage au printemps avec le trio créé pour l’occasion, avec Sylvain Kassap à la clarinette et Eric Groleau à la batterie et aux percussions. Avec des figures essentielles comme Ornette Coleman, Don Cherry, Steve Lacy, Anthony Braxton ou Trilok Gurtu, le CHS avait initié le concept de worldjazz : une manière globalisante dans laquelle se reconnaît totalement Anil Eraslan et qui prône la rencontre, l’échange, notamment dans le cadre de l’improvisation. « Oui, l’improvisation, une véritable recherche pour soi-même : la démarche la plus proche de la vie. On la découvre chaque jour autrement, il n’y a jamais de fin. » Après, ce qui lui importe, le mot clé à ses yeux, c'est « l’écoute ». Il se pose ainsi la question de l’écoute de l’autre, comment écoutet-on ?, quelles sont nos habitudes ?, comment réécoute-t-on ?, etc., avec au final, la question de la liberté, et même du respect. « Quand on joue ensemble, il y a cette énergie qui se crée entre les gens. En duo, en trio ou à “plus-ieurs” [il insiste sur ce tiret qui isole le “plus”, ndlr], on partage tout, les bons et les mauvais moments. » On est tenté de lui poser la question de la performance solo. Est-ce une position de repli ? « Jouer en solo a un effet psychanalytique. On exprime des choses qui viennent de l’intérieur, parfois de loin, parfois de très très loin. J’aime cette idée de me retrouver seul à raconter des choses à des gens qu’on ne connaît pas forcément. » Il y a un autre exercice dans lequel il évolue en solo, c’est la photographie. Il s’y est attaché depuis qu’il a commencé à jouer de la musique. À travers elle, mais aussi avec la vidéo, il associe la musique à l’image, avec parfois une approche voisine, à la limite d’une forme d’abstraction. « La photographie m’intéresse encore plus quand elle devient organique, et se rapproche en cela de la musique. J’aime cette manière de sortir de la tradition tout en retournant à la source, comme c’était le cas au moment des débuts de la photographie ou avec les expériences menées dans les années 30. » Après des expositions aussi bien à Strasbourg, à Nancy, à Paris, mais aussi à Fort Louis aux États-Unis, à Istanbul, Izmir et Bursa en Turquie et à Alep en Syrie, il envisage pour son futur projet solo, Absorb, de travailler sur de la photographie sténopé – sur laquelle il a travaillé pendant trois mois dans le cadre d’une résidence du CEAAC à Berlin –, instantanée, de la vidéo et un environnement sonore qui mêle violoncelle, effets et voix. Comme on le constate, la tentation est forte pour lui d’associer tous ses champs d’explorations dans une démarche décloisonnée qui vise à une forme d’art global et englobant, voire total.
Guillaume Chauvin ENTRE SIBÉRIE ET AUJOURD’HUI EXPOSITION PRÉSENTÉE DU 7 DÉCEMBRE 2013 AU 5 JANVIER 2014 du mercredi au dimanche de 14h à 18h. Fermé les 25 & 26 décembre et le 1er janvier Entrée libre.
Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines 7, rue de l’Abreuvoir - 67000 Strasbourg +33 (0)3 88 25 69 70 www.ceaac.org
48 Zut ! Culture Livres
AFFINITÉS ÉLECTIVES PAR CHARLES COMBANAIRE
Vautrons-nous dans l’autopromotion en présentant quelques livres de nos amis. Photographes, illustrateurs ou éditeurs : en plus d’avoir le bon goût de travailler avec nous, ils nous éblouissent par leurs talents.
Comme neige au soleil Pascal Bastien Médiapop Éditions
C’est le dernier livre d’une riche année pour nos amis de Médiapop Éditions, avec qui nous coéditons la revue culturelle Novo. Ça commence comme du Perec, à coup de « Je me souviens ». La mobylette du père, les vacances, la caserne et les enfants : un condensé de vie qui retrace l’histoire d’une année. Au fil des formats carrés capturés avec son Reflex, Pascal Bastien nous fait partager son regard sur le quotidien, ses proches, son travail. Une réflexion onirique sur le temps qui passe, empreinte d’humour et de sensibilité.
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Plan-plan culcul Anouk Ricard Les Requins marteaux
Nouveau grand écart érotique pour Anouk Ricard, qui revisite les poncifs du cinéma porno dans son style toujours décalé. C’est en effet à cette auteure, déjà renommée pour ses productions jeunesses (Anna et Froga), qu’a été confié le 8e opus de la collection BD Cul, qui a le mauvais goût d’aborder la pornographie de biais et de manière caricaturale. On y retrouve la sempiternelle histoire du réparateur qui débarque pendant que l’héroïne se douche, tente de réparer une télé qui fonctionne parfaitement, avant l’arrivée de l’infirmière qui affectionne tout particulièrement de prendre la température des différents personnages. Avec un dessin marqué par des aplats de couleurs et la présence d’animaux stylisés, l’auteure nous propose une vision sans tabou de ce pan trop sous-estimé du 7e Art.
Suzel & Liesel Emmanuelle Riss et Laurence Bentz Éditions Émmanuelle Riss
Tous en voiture pour la deuxième collaboration de notre illustratrice préférée avec Emmanuelle Riss dont les contes, ancré dans notre région, éveillent l’imaginaire des enfants. Il était une fois, dans un village alsacien, les Mannalas : un couple de cigognes qui donne naissance à deux magnifiques cigogneaux. Il s’ensuit une histoire joliment illustrée qui nous fait survoler l’Alsace sur le dos de notre emblématique volatile. Servi par un dessin faussement naïf, qui cherche par la couleur à sortir d’une imagerie alsacienne poussiéreuse, cette histoire fera le bonheur des petits, mais pas seulement ! Dédicaces à La bouquinette le 14 décembre de 10h à 12h et à la Librairie Broglie le 22 décembre à partir de 15h.
50 Zutâ&#x20AC;&#x2030;! Culture Instant Flash
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L’homme (im)parfait
Guillaume Gallienne PAR CÉCILE BECKER PHOTO CHRISTOPHE URBAIN
Filiforme, léger dans les gestes comme dans le phrasé, tendre dans le regard et débordant de sollicitude, Guillaume Gallienne est, dans son film Les Garçons et Guillaume, à table comme dans sa vie : un être fasciné par les femmes. « Je trouve les femmes prodigieuses, nous dit-il avec pétulance. Cette façon qu’elles ont de tenir la baraque, de tenir leur féminité, quel job ! Aller s’épiler, aller choisir l’accessoire qui va avec tel truc, les pompes qui vont aller avec telle tenue, et le coiffeur et les ongles... Et cette façon qu’elles ont d’encaisser, de parfois ne pas dire. Waow ! » Un rapport magnétique avec la gent féminine, entretenu dès sa plus tendre enfance. Il les observe, lorgne le moindre de leurs gestes, analyse le timbre de leurs voix, tente d’imiter leur délicatesse, jusqu’à cette scène, essentielle, où il assiste à un goûter entre femmes et comprend ce qui fait leur force. Leur souffle. À cet instant précis, on a la sensation d’assister à la métamorphose de Guillaume Gallienne, garçon féminin et discret, en comédien. Au-delà de la relation fusionnelle avec sa mère – il l’interprète avec brio, en plus de son propre rôle –, qui l’enferme sans cesse dans le cliché de l’homosexuel refoulé, Les Garçons et Guillaume, à table raconte une souffrance qui se transforme en force. La métamorphose d’un imitateur hors pair en comédien virtuose. Une évidence qui lui est apparue tardivement, lors des dernières représentations du spectacle qui a inspiré le film : « Lorsqu’on a pensé à adapter la pièce au cinéma, je cherchais
un fil conducteur. Avec mon metteur en scène, Claude Mathieu et Nicolas Vassiliev, collaborateur artistique, on tournait autour du pot sans jamais réussir à le formuler. Isabelle Adjani est venue me voir en sortant de mon spectacle. Elle ne m’a dit ni bonjour, ni bravo, ni merde, mais : c’est impressionnant à quel point on assiste à la naissance d’un acteur », raconte t-il en imitant (tiens, tiens !) l’actrice. « Tout d’un coup, elle formulait exactement ce qu’on cherchait. C’est drôle parce qu’en général, on ne veut pas savoir comment on devient acteur, ou bien, on le banalise. » Un basculement du théâtre vers le cinéma, « du théâtre à la réalité ». Le jeune Guillaume Gallienne a repris le contrôle de sa vie grâce à la comédie. Inévitablement, alors, le film inclut des scènes de théâtre. Une manière de faire des transitions, « dramaturgiquement », mais peut-être aussi de faire le lien entre le théâtre et sa nouvelle lubie. Le sociétaire de la Comédie-Française confie : « Parfois, quand j’étais sur scène, j’entendais des rires et je me disais : si seulement le spectateur savait par quoi je passe en ce moment... Il y a des moments de découragement terribles. Le théâtre m’enfermait dans une habileté, une précision qui me pesait. La performance prenait trop le dessus. Au théâtre, il ne faut jamais dire ce qu’on ressent, ce qu’on peut faire au cinéma. » Il se permet alors de raconter sa vie, sa famille, de se raconter lui-même avec une distance fascinante et un humour subtil. Subtil, comme sa mère, « qui n’est pas
tendre physiquement mais qui fait tout passer par le verbe ». Un personnage aristocrate, mais léger. Les Garçons et Guillaume, à table est un film de contrastes. Entre l’homme et la femme, la brusquerie et la douceur, le caché et le révélé, et colle à la personnalité de cet homme, constamment entre retenue et abandon. « Never Explain, Never Complain. » On y entend ritournelle de la haute bourgeoisie, mais surtout l’honnêteté et la simplicité d’un acteur proche des femmes. L’homme parfait ? Propos recueillis le 4 novembre à l’hôtel Sofitel, à l’occasion de l’avant-première de Les Garçons et Guillaume, à table
52 Zut ! Culture Instant Flash
Dualité féminine
Valeria Bruni Tedeschi PAR CAROLINE LÉVY PHOTO CHRISTOPHE URBAIN
Il est des femmes dont la silhouette fragile reprend vie lorsque qu’elles parlent de ce qui les anime. Valeria Bruni Tedeschi en fait partie, quand elle évoque son cinéma à la double culture. La réalisatrice murmure, d’un accent italien difficilement perceptible dont l’empreinte latine ressurgit parfois. Ses angoisses s’envolent au fil de la conversation et elle devient même tactile lorsqu’elle acquiesce et partage une idée. Un château en Italie, son 3e film dans lequel elle incarne le rôle principal, n’est pas vraiment inspiré de sa propre histoire, affirme-t-elle. Pourtant, tout y est : sa vie, son œuvre, jusqu’au choix des acteurs qui en font, pour la plupart, partie intégrante : « Lorsque je choisis ma propre mère dans le rôle de la mère, c’est que j’estime que c’est la meilleure personne pour le rôle. Quand je choisis Louis [Garrel, son ex-fiancé, ndlr], c’est parce qu’il n’y a pas d’acteur de son âge capable de jouer avec autant de finesse et d’originalité le personnage. Si en plus ce sont des gens que j’aime, alors tant mieux ! » Ce film ne serait-il pas le miroir de ses angoisses ? « Je ne travaille pas du tout dans la peur. On écrit, on s’inspire de la vie réelle mais on se sent libre. La seule limite que j’ai en tant
que réalisatrice, c’est la représentation de la sexualité, qui ne me pose pourtant aucun problème en tant qu’actrice ! » Formée à l’école Chéreau, disparu quelques jours plus tôt, elle appréhende l’avenir d’un goût amer : « J’ai toujours travaillé en imaginant ce que Chéreau allait penser. Je perds un père et ne réalise pas qu’il ne sera plus là pour me juger. Il faut que je prenne exemple sur lui, en continuant à travailler avec acharnement, même si le manque aujourd’hui me paraît vertigineux. » Propos recueillis le 14 octobre à l’Hôtel Régent Petite France, à l’occasion de l’avant-première du film Un château en Italie au Cinéma Star
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54 Zut ! Culture Instant Flash
Anti-confor(t)miste
Matali Crasset PAR CAROLINE LÉVY / PHOTO LÉONE JULITTE
Poétesse de la matière, amoureuse de la forme, la designer défend une philosophie du bien vivre ensemble. Comment décrire votre démarche ? Je ne m’affirme pas à travers l’esthétique, ce n’est pas ça qui me fait me lever le matin. Je veux donner du relief à la vie, expérimenter des choses différentes à travers les objets et les espaces. Je ne veux pas que ce soit une expérience formelle, je veux que ça aille bien au-delà. La forme est excluante : quand on voit un objet, on le lit en fonction de sa culture et on l’interprète. Je fais des objets qui sont à décrypter par l’usage, par la façon dont la vie va les imprégner. Dans vos travaux, la fonction est toujours élargie … C’est le minimum syndical que de travailler une fonction et une forme ! J’ai aussi l’idée de faire évoluer la société, même si je ne veux pas changer le monde ! Nos structures ne sont plus toujours adaptées, elles sont dangereuses à certains égards, comme notre façon de surinvestir les intérieurs. À quoi faites-vous référence ? À cet espèce de cocon que l’on crée dans nos maisons. C’est important d’être protégé mais il y a des limites : on ne parle plus à ses voisins, et ces conforts nous ramollissent…
Faudrait-il tendre vers des objets inconfortables ? Non, mais pas overconfortables ! Comme ces canapés avec une épaisseur de mousse délirante. Le canapé, on pourrait en parler pendant des heures. C’est quelque chose dont on a hérité et qui ne nous correspond plus, c’est un code bourgeois que l’on a détourné. Regarde les accoudoirs d’un fauteuil : ce n’est pas une question de confort, c’est un statut, un peu comme un trône. A-t-on a mérité cela ? N’avons-nous pas perdu quelque chose en chemin ? Quelle est votre alternative à cela ? Tous les projets auxquels je collabore tournent autour du vivre ensemble : inviter un copain, faire des choses avec son voisin… Ce sont que des prétextes, comme ce couteau que j’ai créé pour partager le dessert ! Quel est votre processus dans l’élaboration d’un objet ? D’abord, j’intellectualise ! Je réfléchis, je trouve une intention et les choses viennent se catalyser : la matière, la forme, et tout devient logique ! Propos recueillis lors du Salon Résonance(s), le 8 novembre au Parc des expositions du Wacken
COMMUNIQUÉ
CAMPAGNE DE DÉTECTION & NOUVEAU TRAITEMENT
L’arme révolutionnaire contre la sécheresse oculaire. Plus de 9 millions de Français souffrent de la sécheresse oculaire*. Sensations de brûlures et de démangeaisons, vision brouillée, fatigue des yeux sont les symptômes d’un problème chronique qui se dépiste et se corrige. Aujourd’hui une solution innovante et exclusive a été mise au point avec des résultats très prometteurs.
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Ce message a pour but de donner des informations sur la sécheresse oculaire. Pour tout renseignement, consultez votre ophtalmologiste. *Sources : www.e-sante.fr
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56 SÉLECTIONS culture
PHOTO
Regards d'ailleurs
Au CEAAC, l’espace international présente le travail de jeunes artistes partis ou venus en résidence. Parfois oublié, il regorge pourtant de talents et révèle la manière dont propos et esthétique s’accordent en une recherche induite par la résidence. Guillaume Chauvin, photographe pour la revue 6 mois et le journal Le Monde, s’inscrit dans la veine du photo-journalisme avec son travail Entre Sibérie et aujourd’hui. Faisant fi des clichés sur la Russie, il cherche à fouiller la vraie vie de ses habitants : derrière l’autorité, derrière les uniformes, derrière la neige, on découvre des êtres humains lassés, amusés ou concentrés. Choisissant d’être au plus près de la réalité, il fait écho au travail de Delphine Gatinois, qui, partie au Mali, évoque la fiction sous
le prisme de la réalité avec sa série Proies. Ses photographies transpirent la spiritualité et les mythes que la culture de ce pays se crée pour lier, et parfois confondre, le corps et la nature. Deux séries sur la formation ou la déformation de la réalité. (C.B.) Delphine Gatinois et Guillaume Chauvin, exposition du 7 décembre au 5 janvier à l’espace international du CEAAC, 7, rue de l’Abreuvoir à Strasbourg. www.ceaac.org Photo : Guillaume Chauvin, Clôture du bal des Cadets, Moscou, 2013
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CLASSIQUE
THÉÂTRE
Vom Himmel hoch
(D)étonnant
Il n’a que 21 ans, et pourtant Kit Armstrong évolue sur scène depuis l’âge de 8 ans. Est-ce l’expérience accumulée depuis ses débuts précoces qui lui permet d’afficher une telle autorité dans l’exécution ? En tout cas, ce qui surprend chez lui c’est cette manière d’allier aisance et décontraction sur scène. Ce jeune pianiste américain, qui a fait ses armes au Curtis Institute à Philadelphie et à la Royal Academy of Music à Londres, intègre régulièrement Chopin à ses récitals, et notamment son Concerto n°1 pour piano et orchestre en mi mineur, la dernière œuvre que le compositeur a interprétée en Pologne avant son départ pour Vienne. Une œuvre de jeunesse donc, dont les « traits inspirés », selon Maurice Ravel, nécessitent de la vélocité. Une œuvre de choix pour notre génie pianistique, lui-même compositeur à ses heures – il se permet en toute décontraction des variantes très contemporaines sur l’œuvre de Bach –, dont le prodige tient autant à sa vision personnelle de la musique qu’à sa grandeur d’âme. (E.A.) Fulgurances de la jeunesse, concert de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg avec Kit Armstrong au piano, le 6 février au PMC Salle Érasme www.philharmonique-strasbourg.com Visuel : Kit Armstrong - Photo : June
ROCK
Fuck Forever L’histoire du rock est jalonnée de ces figures en quête de salut, qu’on jette en pâture, avant de constater qu’elles ont façonné nos vies. À l’égal des plus grands, Pete Doherty peut se targuer de faire partie de ce cercle très restreint, non pas tant par ses frasques qui ne finissent par intéresser que ceux qui tentent de les relayer, mais par l’étonnante charge qui se dégage de la moindre des compositions qu’il couche sur le papier. Avec un sens incomparable de la démesure, il continue de progresser dans une quête de filiation qui lui permet de tutoyer la maestria mélodique des Kinks et des Jam, et ce dans la plus pure tradition britannique. Naturellement, l’incertitude est parfois liée à la dimension légendaire de la star et la liste de ses faux bonds, on le sait, est longue – certains se souviennent de l’annulation d’un concert des Libertines à La Laiterie. Mais quand il a décidé d’être là, la récompense est généralement à la hauteur des fébriles espérances de ses fans. (E.A.) Babyshambles, en concert le 10 février à La Laiterie www.artefact.org
Attention, haut potentiel créatif en vue ! Après les succès de Springville et Proposition I : réanimation présentés au TJP l’an passé, Miet Warlop est de retour à Strasbourg avec une création toujours aussi décoiffante de spontanéité. L’artiste belge imagine une performance à la croisée des arts, poursuivant sa quête de réinvention des codes scéniques et de l’espace. Un travail de renommée internationale réunissant détournements d’objets du quotidien et humour burlesque à la Buster Keaton. Se jouant des représentations, Mystery magnet nous entraine dans un monde surréaliste où personne n’est à l’abri de se retrouver martyrisé par ce qui l’entoure : des objets non identifiés pleuvent du ciel, des liquides douteux se déversent sur le sol tandis les performeurs traversent à grandes enjambés les murs. Une expérience visuelle colorée et onirique à vivre de toute urgence. (C.T.) Mystery magnet, les 24 et 25 janvier au TJP-Grande scène 03 88 35 70 10 www.tjp-strasbourg.com
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THÉÂTRE D'IMAGES
La beauté et l’effroi À la fois auteur, metteur en scène, chorégraphe et plasticienne, Gisèle Vienne conçoit ses spectacles comme des tableaux vivants où la réflexion du spectateur est activée par l’expérience physique. Elle construit sur le plateau des paysages sidérants où elle installe des figures sorties d’un rêve (à moins que ce ne soit un cauchemar). Un théâtre d’images inquiétant à travers lequel Vienne ne cesse d’explorer ses obsessions. La question de la beauté, par exemple, dont elle examine les deux versants : la perfection de la jeunesse et la fascination de la déchéance. Elles se fondent en cette figure d’icône blonde, désarticulée et secouée de spasmes. Dans un tunnel noir éclairé de LEDs, décor post-apocalyptique digne de Blade Runner, elle semble se consumer sur le bûcher du désir ou dans les flammes de l’enfer. Une figure à la fois sublime et glaçante, dont on se demande si elle est réellement de chair. (S.D.) The Pyre, les 16 et 17 janvier à Pôle Sud à Strasbourg. Une co-réalisation Pôle Sud, Le-Maillon dans le cadre du programme Dance Trip www.pole-sud.fr www.maillon.eu Photo : Marten van den Abeele
THÉÂTRE
Hymne à Devos ILLUSTRATION
Ça tire ! On connaît la satire contemporaine de Willem (Libération), Luz (Charlie Hebdo) ou Rémi Malingrëy (Le Nouvel Observateur), mais on connaît aussi les critiques à son encontre… La satire, omniprésente dans les médias au XXe siècle, est-elle désormais en danger ? R.O. Blechman, Paul Flora, William Steig et Tomi Ungerer prouvent sa vitalité pendant son âge d’or à travers 160 dessins originaux. Ces cinq dessinateurs ont en commun des dessins épurés mais très expressifs, aux lignes très affirmées – d’où le titre de ce corpus : Une ligne satirique – mais aussi la publication régulière de quatre d’entre eux (sauf Paul Flora, plutôt édité dans Die Zeit) dans le New Yorker. Une exposition qui nous permet de comprendre l’origine de la satire, tant dans le traitement des sujets que dans l’esthétique : la société de consommation, la mondialisation et les conflits internationaux en prennent pour leur grade. (C.B.) Une ligne satirique, jusqu’au 16 mars au Musée Tomi Ungerer Centre International de l’Illustration, 2, avenue de la Marseillaise www.musees.strasbourg.eu Visuel : R.O. Blechman, affiche pour The New Yorker, 1979 / Photo : Musées de la Ville de Strasbourg, Mathieu Bertola
« Parce que si l’on savait ce qui amuse les atomes, on leur fournirait matière à rire... », affirmait Raymond Devos dans un de ses textes. Christophe Feltz, comédien, metteur en scène, formateur et voix d’Arte, s’était déjà penché sur les textes de Pierre Desproges, puis sur les chansons de Serge Gainsbourg, et met aujourd’hui à l’honneur l’humoriste français à travers l’interprétation de quelques uns de ses sketches mythiques. Liberté, fantaisie et dérision se mêlent dans une mise en scène sobre soulignée par d’élégants jeux de lumière. Une question se pose alors : le rire serait-il l’essence-même de la nature humaine ? Le spectacle tente d’y répondre et, à l’image de celui à qui il rend hommage, « triture, malaxe, déconstruit le monde pour mieux le faire entendre et comprendre ». Véritable hymne à l’humour et à la sensibilité de Raymond Devos, Christophe Feltz signe là un instant d’émotion et fait revivre l’un des plus grands humoristes français : « Raymond Devos est vivant. » (V.S.) Matière à rire, du 6 au 8 février au Centre Culturel de Vendenheim - 03 88 59 45 50 espace.culturel@vendenheim.fr
FRAC ALSACE 30 ANS DE COLLECTION MUSÉE HISTORIQUE HAGUENAU
Une ligne satirique
« Une ligne satirique » est le second chapitre que le Musée Tomi Ungerer consacre aux illustrateurs du XXe siècle. Composé de près de 160 dessins originaux, cet accrochage met en lumière le travail de R. O. Blechman, Paul Flora et William Steig, dont l’œuvre est ici présentée pour la première fois, et de Tomi Ungerer. Ces quatre géants des arts graphiques ont pour point commun la « ligne » de leur œuvre satirique, au sens propre et figuré du terme. WWW.MUSEES.STRASBOURG.EU
FONDATION FERNET-BRANCA SAINT-LOUIS
OCT 2013 / MARS 2014
GRAPHISME POSTE 4 + REBEKA AGINAKO
15 novembre - 16 mars 2014 Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration
FRAC ALSACE SÉLESTAT
Paul Flora, « Ballvergnügen », 1977, encre de Chine sur papier © Nachlassvertretung Paul Flora. Graphisme : Rebeka Aginako
R.O. Blechman, Paul Flora William Steig, Tomi Ungerer
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN STRASBOURG
Dans le cadre de la présidence de l’Autriche du comité des ministres du Conseil de l’Europe, avec le soutien de la Représentation Permanente de l’Autriche auprès du Conseil de l’Europe.
« Et si on essayait d’être heureux,
ne serait-ce que pour donner l’exemple »
Jacques Prévert
im Vendenhe e d l e r u t l 014 Cu x pour 2 l’Espace u e e o d v e s ip r u u q ille L’é te ses me n e s é r p s vou VENDENHEIM > 14, rue Jean Holweg 03 88 59 45 50 espace.culturel@vendenheim.fr www.vendenheim.fr
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OPÉRA
Ça rigole plus !
JAZZ
New Thing Depuis Albert Ayler, le jazz se vit sur un mode effréné et avec un haut sens de la spiritualité. Il n’est pas évident que les membres de Big Four se reconnaissent dans la moindre intention spirituelle. Par contre, ils empruntent à leur génial devancier cette manière d’imbriquer et de déstructurer dans le plus pur esprit d’une fanfare en plein déchainement sonore ; ils le font tout en s’inscrivant dans la tradition du Sidney Bechet quartet de 1940. Avec Steven Bernstein à la trompette – par ailleurs directeur artistique d’Antony & The Johnsons et même de Marianne Faithfull –, le Français Noel Akchoté à la guitare, le tonitruant saxophoniste autrichien Max Nagl, Brad Jones à la contrebasse et le virevoltant Joey Baron en cinquième membre occasionnel à la batterie, le cocktail ne peut être que détonnant : blues hurlant, gospel débridé et improvisation. De la Nouvelle Orléans à New York, le groupe chemine, pas à pas, touche après touche, avec un vrai sentiment d’allégresse. (E.A.) Big Four (+ Part of Art), le 14 février à Pôle Sud www.jazzdor.com www.pole-sud.fr
THÉÂTRE
Nice bérénice « Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie ; il suffit que l’action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse qui fait tout le plaisir de la tragédie ». Voilà les ingrédients de la tragédie selon Racine, qui applique scrupuleusement sa recette dans Bérénice : du pouvoir, des secrets et les larmes d'un amour impossible, qui ancrent parfaitement l'œuvre dans le genre. Titus, empereur de Rome, nourrit un amour sans limite à Bérénice. Une idylle rejetée par tous les Romains mais surtout par Antiochus, Haut roi de Babylone et son meilleur ami, secrètement épris de Bérénice. La Compagnie OC&CO, menée par Olivier Chapelet, veut proposer ici une interprétation forte et authentique, qui s’appuie avant tout sur un texte magistral et la justesse des comédiens, attachés à transmettre l’intégralité de la force émotionnelle de ce grand classique. (V.S.)
En 1851, l’opéra Rigoletto marque un tournant dans la carrière de Verdi ; il se situe comme l’un des sommets de ce compositeur extrêmement prolifique qui a composé depuis Nabucco en 1842 pas moins de 14 opéras en 9 ans. Avec une partition écrite en moins de 40 jours, Verdi atteint la perfection de son art : dans un souci d’équilibre, il espace les airs afin de les adapter à la situation des personnages principaux, avec un chant qui révèle l’âme dans toute sa nudité. S’appuyant sur le drame de Gilda, la fille du bouffon, courtisée puis livrée au Duc de Mantoue, Rigoletto ouvre un nouveau volet : la trilogie de la « maturité », aux côtés de Il Trovatore et bien sûr de La Traviata, créés en 1853. Les partis pris audacieux du metteur en scène canadien Robert Carsen risquent de surprendre les plus frileux d’entre nous – ceci dit, la vue de quelques jeunes filles dénudées entre en résonance avec l’esprit d’une œuvre populaire, certes, mais subversive. Une belle manière de rendre hommage à la modernité à ce chef d’œuvre éternel. (E.A.) Rigoletto, opéra de Giuseppe Verdi, mise en scène de Robert Carsen, le 8, 14, 16, 19, 21 et 23 décembre à l’Opéra de Strasbourg www.operanationaldurhin.eu Photo : Patrick Berger - Artcomart
Bérénice, du 11 au 16 février au Taps Scala 03 88 34 10 36 www.taps.strasbourg.eu
P R É-P R O D U C T I O N
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PRISES DE VUES
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PHOTO
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POST-PRODUCTION
— 03 90 20 59 59 —
W W W. P R E V I E W-T M . F R
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VIDÉO NUMÉRIQUE
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bentz + brokism
Tendances
Zut — 20
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Top CELINE chez Albe. Bague et boucles d'oreilles Trinity trois ors CARTIER. Mise en beauté Jacques Uzzardi pour MAC Cosmetics : fond de teint Face and Body C1, blush Dollymix, fard à paupières Satin Taupe, crayon à sourcils Stud, mascara Extended Play Gigablack, gloss Lustreglass Instant Gold. Manucure réalisée avec le vernis Essie, couleur First Timer.
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Promesses Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon
Mannequin Judith / Up Models Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila www.avilacoiffure.fr Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com Maquillage réalisé avec les produits M.A.C Cosmetics aux Galeries Lafayette www.maccosmetics.fr Post-prod Emmanuel Van Hecke et Camille Vogeleisen / Preview Assistante stylisme Valentine Schroeter Assistante maquillage Audrey Beaurain Assistants photo Lucas Horenburg et Margot Breteau / Preview
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Cape, jupe et chemisier en soie RED VALENTINO chez Algorithme la Loggia. Ballerines VALENTINO GARAVANI aux Galeries Lafayette. Bague et bracelets Le Clou en or rose, or blanc et diamants, CARTIER.
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Robe DSQUARED2 chez Algorithme la Loggia. Manteau noué à la taille DOLCE & GABBANA et escarpins GIANVITO ROSSI chez Ultima. Pendentif Essentiel en or blanc, brillant et perle de Tahiti et bague Perle Sauvage en or jaune, brillant et perle de Tahiti, ERIC HUMBERT. Mise en beauté Jacques Uzzardi pour MAC Cosmetics : fond de teint Face and Body C1, rouge à lèvres Russian Red lipglass. Manucure réalisée avec le vernis Essie, couleur First Timer. Stickers de peau Inès de Castilho (www.ines-de-castilho.com).
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Top bustier et pantalon DOLCE & GABBANA chez Ultima. Pendentif Essentiel en or blanc, brillant et perle de Tahiti et bague Perle Sauvage en or jaune, brillant et perle de Tahiti, ERIC HUMBERT.
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Sweat-shirt BALENCIAGA T'S chez Ultima. Jean Davin Loose Tapered G.STAR.
Tee-shirt BALENCIAGA T'S et escarpins GIANVITO ROSSI chez Ultima. Sac VALENTINO GARAVANI aux Galeries Lafayette.
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Sac MIU-MIU chez Ultima.
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Déshabillé en voile plumetis IMPLICITE et nuisette en soie MARJOLAINE, les deux chez Alice Lange le Boudoir. Short en denim New Radar G.STAR. Pendentif Gatsby en or blanc et diamants, MESSIKA aux Galeries Lafayette.
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Tee-shirt SAINT LAURENT PARIS chez Ultima. Jean Davin Loose Tapered G.STAR.
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Top bustier et pantalon taille haute DOLCE & GABBANA, escarpins GIANVITO ROSSI, le tout chez Ultima.
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Blue Jasmine
Zut ! Tendances § Cadeaux
Par Myriam Commot-Delon
Miroirs Shape, design Sylvain Willenz pour Hay Design à la Galerie Fou du Roi
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Protège Ipad, Dsquared2 chez Algorithme La Loggia Boîte de 40 macarons, Pierre Hermé, en exclusivité aux Galeries Lafayette Cafetière en porcelaine, Objets du quotidien par Seletti chez Cuisine Sifferlin Lampe à poser Container By, Benjamin Hubert pour Ligne Roset Décorations Clouds en tissu Kvadrat, Ronan & Erwan Bouroullec pour Ligne Roset Bonbonnière Zoo en cristal et porcelaine, Jaime Hayon pour Baccarat au Printemps Diffuseur de fragrance Sablier, Diptyque à La Belle Parfumerie du Printemps Porte cupcake en porcelaine, Seletti chez Cuisine Sifferlin Kit de produits de soin pour homme Intensity, Aesop à la Galerie Fou du Roi Lampe à LED Double Bubble, Eero Aarnio à La Maison Scandinave Cardigan en cachemire, Jodphur aux Galeries Lafayette
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Yellow Magic Visuel : Papier peint intissĂŠ (disponible aussi version tissu) Tuuli, Marimekko Ă La Maison Scandinave
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Robot jaune, collection Kmix, Kenwood au Printemps Céramique Faiseurs de rêve, design Meyer-Lavigne à la Galerie Fou du Roi Platine vinyle hi-fi, Pro-Ject Debut Carbon Esprit chez 33 and Co et au Salon acoustique Toque en fourrure, Yves Salomon au Printemps Cabas en python, pièce unique, chez Revenge Hom Pichet thermos Kontra, design Troels Seidenfaden, Stelton à La Maison Scandinave Bracelets en or et email, collection Pepita, Frey Wille Parfum Playing with the Devil, By Kilian à La Belle Parfumerie du Printemps Low-boots en veau façon poulain léopard, Barbara Bui chez L’Altra Patère Bubble en verre, design Vaulot & Dyèvre, Petite Friture à la Galerie Fou du Roi Eau de cologne Colonia Essenza, Acqua di Parma à La Belle Parfumerie du Printemps, aux Galeries Lafayette et chez Ombres Portées
84 Zutâ&#x20AC;&#x2030;! Tendances § Cadeaux
Rainbow Rising Mobile Themis Mono Mobile, design Clara Von Zweigbergk pour Artecnica www.artecnicainc.com
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Panières en papier lavable, plusieurs tailles et couleurs, Uashmama à la Galerie Fou du Roi Bougeoir en bois, Ferm Living au Printemps Fauteuil Oppo de Blå Station, design Stefan Borselius chez decoburo Sac cartable Alexa, Mulberry au Printemps Boutons de manchette réalisés à la main, Tateossian chez Revenge Hom Haute Musique, coffret de 10 CD, Nova à La Fnac Jack, sculpture-oiseau à monter soi-même, Ibride à la Galerie Fou du Roi Photophore en biscuit de porcelaine, Bernardaud au Printemps Bottines à talons cloutés, Michael Kors aux Galeries Lafayette Bague Spirale, à porter juxtaposée ou séparée, Dinh Van aux Galeries Lafayette Chaussons en feutre, Charentaise Tcha chez 33 and Co
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86 Zut ! Tendances § Parfum
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Parfums icônes PAR SYLVIA DUBOST ILLUSTRATION ISAAC BONAN
Rares et emblématiques de maison d’exception, ces jus iconiques aiguisent notre imaginaire. Une sélection de parfums à offrir, à soi avant tout, pour parfaire son allure.
Muscs koublaï khän Serge Lutens (1998)
Un fauve au repos, à la fois sauvage et ronronnant. Le plus beau musc de la parfumerie, sensuel en diable. On l’imagine sur : Benicio del Toro — www.sergelutens.com
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Heure Exquise
Lily of the Valley Penhaligon's (1976)
Méchant Loup
Annick Goutal (1984)
Une rose enveloppée de santal. Une merveille de nostalgie poudrée, douce comme un cachemire. On l’imagine sur : Grace Kelly dans High Society
Un muguet délicat et légèrement vert, naturaliste et primesautier, qui dégage un charme fou et sans artifices, et qu’on se garde pour le printemps. On l’imagine sur : Audrey Hepburn dans Funny Face
Une noisette un peu verte et balsamique, habillée de bois blonds. Complexe et unique, et plus chaleureuse qu’il n’y paraît. On l’imagine sur : Jean-Paul Belmondo époque Godard
— Aux Galeries Lafayette, au Printemps, chez Ombres Portées et à la boutique L’artisan Parfumeur
— Aux Galeries Lafayette, au Printemps et chez L’artisan Parfumeur
Colonia
Boutonnière n°7
Vétiver fatal
Acqua di Parma (1916)
Arquiste (2012)
Une cologne limpide et intemporelle, magnifiquement travaillée : la quintessence du chic décontracté. On l’imagine sur : Steve McQueen
Un gardénia pour homme d’une rare finesse, allongé sur un lit de mousse de chêne et de vétiver. Pour affirmer un goût sûr et une allure sans faute : une belle découverte. On l’imagine sur : Gatsby le magnifique
— Aux Galeries Lafayette, au Printemps et à la boutique Annick Goutal
— Aux Galeries Lafayette, au Printemps et chez Ombres Portées
— Chez Ombres Portées
L'artisan Parfumeur (1997)
Atelier Cologne (2012) Racé et surprenant, lumineux et sans chichis, l’âcreté boisée si caractéristique se déploie sur le tard. Le vétiver à son apogée. On l’imagine sur : Robert Redford dans son ranch de Sundance — Aux Galeries Lafayette
88 § Parfum Jus iconiques
Lipstick rose
Frédéric Malle (2000) Poudre de riz et bâton de rouge, un parfum cosmétique et gai, délicieusement rétro et über-féminin. On l’imagine sur : Louise Brooks — Chez Ombres Portées
L'Eau
Diptyque (1968) Une potion aromatique unique, mystérieuse et étonnante. Un philtre d’apothicaire parfaitement unisexe. On l’imagine sur : Katherine Hepburn — Au Printemps
Bal d'Afrique Byredo (2009)
Une harmonie d’herbes et des fleurs tropicales légèrement salées sur fond d’ambre, de musc et de cèdre : la terre d’Afrique après une chaude journée. On l’imagine sur : Karen Blixen — Chez Ombres Portées
L'Air de rien
Escentric 01
Robert Piguet (1948)
Miller Harris (2006)
Escentric Molecules (2006)
La tubéreuse dans toute sa splendeur : solaire et envoûtante. Un parfum de femme fatale drapée de soie noire. On l’imagine sur : Gloria Swanson à son heure de gloire
Un musc à la fois fleuri et androgyne, à porter avec jeans et converse, comme celle pour qui il a été créé ! On l’imagine sur : Jane Birkin, évidemment
Bois clair, violette, ambre gris : la molécule Iso E super joue les stars, habillée de poivre rose et d’iris, dans ce nouveau classique faussement simple. Un parfum concept. On l’imagine sur : le prochain James Bond
Fracas
— Au Printemps et aux Galeries Lafayette
— Chez Ombres Portées
— Chez Algorithme La Loggia
× O S c a l i t O • J O h n G a l l i a n O • P r i m a D O n n a • r a c h E l Pa P P O • S i m O n E P é r è l E Pa i n D E S u c r E • l i S E c h a r m E l • w a c O a l • l a P E r l a • E r E S • F E r a u D • V E r S a c E a n t i G E l • c h a n ta l t h O m a S S • V a n i n n a V E S P E r i n i • V E r D E V E r O n i c a • I M P L I C I T E ×
Li n g e r i e • Mai LLots d e Bai n • Li n g e r i e d e n u i t • P r othès e s MaM Mai r e s
4, rue de l'Ou t r e - S t r a sb o u r g - 03 8 8 22 6 9 83
90 Zut ! Tendances § News Bijoux
Brillez, et puis zut ! Oui, les bijoux sont modulables, abordables et très désirables.
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Are you ready to rock ? 1
L’argent massif est au cœur de la nouvelle collection Pomellato 67. S’inspirant des pièces iconiques de la maison, les modèles, réalisés à la main, sont grossis et transformés en bijoux contemporains et ultra rock... On s'enchaîne pour les fêtes avec cette bague nimbées des sombres reflets de la marcassite. (M.C.D) Ligne Pomellato 67, en exclusivité aux Galeries Lafayette Strasbourg 34, rue du 22 Novembre 03 3 88 15 23 00
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Charms
Connexions
Les jolies breloques des bracelets Pandora s’accumulent selon l’humeur, et les bagues aussi ! À multiplier et mélanger pour avoir le joli geste tendance de l’hiver. Cette bague en argent et spinelle noire tutoiera ainsi avec désinvolture le quartz fumé. Une adresse à prix doux à inscrire manu-militari sur la it-liste de Noël ! (M.C.D)
Christophe Burger, créateur de bijoux et designer alsacien, revisite le lien de manière ultra-contemporaine. Basé sur la résilience du caoutchouc, knΩtforall© est un bijouconcept dont les embouts se clipsent sur un lien qui coulisse pour modifier les boucles… On l’ajuste, on le place et le tour est joué ! Où ? À Helsinki, dans la boutique du musée Alvar Aalto et à Colmar dans son atelier. (M.C.D)
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Pandora 23, rue du Dôme 03 88 35 89 67 www.pandora.net
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knΩtforall©, modèle XS, en inox et hématite mate, à partir de 130 € Atelier Christophe Burger 6, rue Saint-Jean à Colmar 03 89 23 38 65 www.christopheburger.com www.knotforall.com
Ondée
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La pluie, que ce soit en Inde, en Afrique ou au MoyenOrient, est une bénédiction qui déclenche l’euphorie… En Alsace aussi ! Cet hiver, Éric Humbert, joailliercréateur inspiré, fait pleuvoir des perles sur sa nouvelle collection “Petit Nuage”, un condensé de poésie et d’équilibre. Une harmonie d’épure et de modernité qui n’échappe pas aux lois de la mécanique et dont le mobile est de nous faire pleurer de joie. (M.C.D) Plusieurs déclinaisons disponibles, à partir de 900 € Joaillerie Éric Humbert 46, rue des Hallebardes 03 88 32 43 05 www.eric-humbert.com
—— PRÊT À PORTER SOULIERS FOULARDS SACS
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BarBara BUI lamBerto loSaNI BrUNello cUcINellI BUrBerrY loNdoN BUrBerrY BrIt VeNtcoUVert JUSt caVallI l I l p o U r l’ a U t r e pleIN SUd armaNI
Place du TemPle Neuf STraSbourg | 03 88 75 12 11 W W W . a l t r a m o d e - m p. c o m
92 Zut ! Tendances § Boutique
Modern
PAR MYRIAM COMMOT-DELON
Isaac Reina
Quittons un instant Strasbourg et filons à Colmar, où la boutique K.Collections nous dessine une silhouette unique, à grand renfort de pièces de créateurs.
Maison Martin Margiela AW 2013-2014
Each X Other AW 2013-1014
J Brand Pull en cachemire Lamberto Losani / AW 2013-1014 photo Camille Nehlig
K.Collections est le fief de Karine Goldschmidt, tête chercheuse de ce lab colmarien bourré d’adrénaline. Avoir le goût de l’avant-garde : un exercice qui pourrait paraître périlleux en province. Mais c’est justement là toute la différence de ce vestiaire féminin singulier. Il faut avouer que Karine excelle dans l’art d’accumuler des volumes, de draper un top de mille manières ou de mixer matières et couleurs. L’ADN des lieux ? L’Atelier Gustavolins, Each X Other – label unisexe, androgyne et collaboratif qui fait dialoguer mode et
art contemporain –, l’avant-garde des couturiers belges avec Maison Martin Margiela, A.F Vandervorst, Jean-Paul Knott, des Italiens raffinés comme Ilaria Nistri, Lamberto Losani, Herno, Piazza Sempione ou du très pictural comme la Japonaise Tsumori Chisato. Un clash toujours réjouissant entre minimalisme austère, volumes virtuoses ou fantaisie débridée. On craque aussi pour son corner de rêve dédié au denim US, avec J Brand et Bleu Lab dont les jeans réversibles nous bluffent, et pour sa sélection pointue d’accessoires. Cette saison, on retient les souliers de la Londonienne Kate Macony
et les sacs Atelier Marchal, qui rejoignent la maroquinerie straight d'Isaac Reina, (ex-Margiela et Hermès), parce qu’il est difficile de faire simple et que ce designer ultra-doué y est arrivé à grands coups d’épure et de précision. K.Collections une allure à part, radicale et moderne. K.Collections cour Waldner Stephan 5, rue des Marchands à Colmar 03 89 23 07 06
www.szenik.eu Le magazine vidéo des scènes du rhin supérieur Un média unique dans le Rhin supérieur Une sélection de spectacles sur 3 pays et dans 2 langues, des contenus textes, vidéo et son : szenik met le web 2.0 au service de la création dans la région
L’appLication mobiLe szenik est désormais disponibLe
ClassiqUe/KlassiK
RoCK-pop-eleCtRo
théâtRe/theateR
Danse/tanz
jazz Dépasser les frontières : projet après projet.
Projet cofinancé par le Fonds européen de développement régional - FEDER.
szenik.eu
layout / lepool
gratuitement pour smartphones et ipad
94 Zut ! Tendances § Flash Mood
UP to date PAR MYRIAM COMMOT-DELON
Des envies, en vrac : des fringues, des shoes, du design, tout et rien. Giant
Chez soi 1 flocon er
Vite, une paire de moonboots ras la malléole ! Pour qui ? Les kids qui vont sauter à pieds joints dans les Mini Kiss de la coolab Les Prairies de Paris x Bonton. Où ? Chez Bonton www.bonton.fr
Élodie Laléous est créatrice de linge de maison et de mobilier fabriqué en France. Pour ? Ses coussins et rideaux sur-mesure, en lin teinté à la demande suivant le nuancier Farrow & Ball. Mais encore ? On s’y fournit en tissus A.P.C, Kvadrat ou Liberty pour du DIY. Où ? www.lab-boutique.com Photo : Johanna Tagada Hoffbeck
Home kids Indispensable pour hipstériser le corner jouet du salon, un pochon en coton sérigraphié avec 6 petites maisons en cèdre de l’Atlas non traité pour du 100 % handmade réalisé en Alsace. Où ? Dans le shop du très joli blog By spielplatz. www.byspielplatz.com
À poil Sur une peau de renne. Pourquoi ? Pour réchauffer l’atmosphère mais aussi son canapé ou le grillage hostile d’un fauteuil Bertoia. Où ? À Strasbourg à La Galerie Fou du Roi. www.fouduroi.eu
Star Trek Cet hiver, pas de rando urbaine sans ce sac à dos de la coolab BWGH x Drifter, marque tokyoïte. Pour ? Son coton canvas un chouia used, sa fab US et son bon mood couleur. Où ? À Strasbourg chez Le Nouvel Accord. www.lenouvelaccord.fr
Mickael Print Panthères, zèbres, léopards, serpents, pffff… Laissez filer la savane et passez à l’imprimé bambi de la maison Carven. Où ? Dans le très pointu corner Maria Luisa du Printemps Strasbourg.
Envie de tricoter ? Filez à Soho chez Loopy Mango et repartez avec des aiguilles en bois XXL et un cocon géant de laine mérinos pour vous attaquer à la réalisation d’un plaid. Pour qui ? Les nuls en tricot aussi. Où ? À shopper sur l’e-shop canadien : www.galerie-co.com www.loopymango.com
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96 Zut ! Tendances § Dressing
PAR MYRIAM COMMOT-DELON PHOTOS BY SPIELPLATZ
Come As You Are
Passeport, Mademoiselle ! Angèle Maillard, installée à Strasbourg depuis une quinzaine d’années, artiste plasticienne diplômée en Art aux Arts Décoratifs et titulaire d’un CAP de couture flou ! Quand je ne suis pas intermittente du spectacle à l’atelier costumes du TNS, je fabrique des objets, des créations textiles, je fais du stylisme photo et j’alimente mon blog By spielplatz. Mes images, souvent réalisées à quatre mains avec mon compagnon Thomas, architecte et musicien, cadrent avec ce qu’on aime, notre quotidien,
entre émotions, simplicité et détails. Sur le blog, on vend aussi des tables d’appoints en plywood et nos petites maisons en bois de cèdre, entièrement réalisées à la main. Question mode, tu fonctionnes comment ? Le shopping, c’est plutôt à Paris ou Berlin et sur Internet. Je ne suis pas une grande acheteuse, j’aime avoir peu de pièces mais de qualité. Un impératif : des coupes confortables, car je suis plutôt “active”. Le look doit suivre :
Cet hiver, Zut ! se réchauffe dans le dressing hipster et cosmopolite de la blogueuse de By spielplatz. Un réjouissant terrain de jeu, 100 % handmade !
sous la pluie, à vélo, avec un sac à dos rempli et mon petit garçon Joseph de 2 ans et demi… Ça change la vie et sa façon de s’habiller ! Et à Strasbourg ? COS, Petit Bateau, Aigle, Saint James, Le Vieux Campeur et beaucoup de vintage.
97 Tes préférés, ailleurs ? Les créations d’Ilana Kohn, basée à NY, les mitaines de la Suédoise Klara Bothén, les sacs et pochettes Rennes de Julia Okun à Boston. www.ilanakohn.com http://klarabothen.blogspot.fr www.rennes.us
“J’aime avoir peu de pièces mais de qualité. ” www.byspielplatz.com
Des bijoux ? Deux bagues toutes fines, une gourmette, ma petite montre Swatch, noire, very simple… Pour le sur mesure : le petit atelier familial du bijoutier Roger Fruhauf, rue du Chaudron, Odette NY et Mociun, des créatrices de Brooklyn. http://mociun.com http://odetteny.com À talons ou à plat ? Des Zizi Repetto, des New Balance, les tennis-espadrilles La Vague, La Botte Gardiane… Tes e-shops ? www.apc.fr www.plumo.com www.americanapparel.net www.centrecommercial.cc http://oeuvre4.blogspot.fr www.odettavintage.com www.youmustcreate.com www.ilovemykanken.com www.mimiberry.co.uk
98 Zut ! Tendances § Street
Urban Styles Textes & photos Caroline Lévy
Lyne
Julien
18 ans, étudiante en art
20 ans, maquilleur
Colorama explosif pour Lyne, qui ose l’association de motifs et de couleurs de la tête aux pieds. On salue le tie & die version malabar bi-goût, qui illuminera tout couvre-chef par grand froid ! Le titre qui définit ton style ? Skin de Boy. Ton fashion faux-pas J’ai eu une période d’inspiration Emo qui faisait peur, j’avoue je n’en suis pas super fière !
Ce jeune make-up artist mixe la barbe, nouvel accessoire masculin 100 % naturel, avec une banane parfaitement travaillée. Tenue rock jusqu’au bout du piercing, il est au (ZZ) top!
Le titre qui définit ton style ? Papi Pacify de FKA Twigs. Ton dernier ZUT ! Le jour où mon chat a voulu se reproduire avec l’une de mes fourrures… C’était un renard (mort) me semble-t-il !
100 Zut ! Tendances § Street
Urban Styles
Quentin 22 ans, étudiant à la Hear Quentin who ? Il assume son sweat presque Chanel assorti à sa teinture grise, sans faire old-fashioned pour autant ! Derbies Dr. Martens et slim retroussé, ses 50 nuances de gris annoncent un best-styler ! Le titre qui définit ton style ? Oblivion de Grimes. Ton fashion faux-pas ? Adolescent, je me faisais chaque matin le même symbole chinois à l’encre de chine sur la cheville. J’étais persuadé qu’à force il ne partirait plus… Mais au final si, heureusement !
Sally Brown 23 ans, barmaid On craque pour la néo pin-up version confort, qui affiche tous les codes du burlesque. Coiffure ultra stylisée agrémentée de fleurs et make-up sophistiqué, Sally lâche pourtant ses stilettos au profit d’une salopette rétro. Bien joué, bébé ! Le titre qui définit ton style ? He’s a real rockin papa de Nico Duportal Ton dernier ZUT ! Ce matin, quand j’ai appris que les encres de tatoo colorées vont être interdites à partir du 1er janvier. C’est très très rageant…
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102 SÉLECTIONS tendances
MODE
Reflets slaves
Frey Wille, marque créée en 1951, s'est forgé une renommée internationale dans le domaine des bijoux d'art décoratif. En alliant élégamment émail précieux et poudre d'or, la marque est désormais synonyme de luxe. Mais au delà des matériaux de prestige, Frey Wille tient à donner une âme à ses bijoux et s'imprègne de l'histoire de l'art pour dessiner ses bagues, bracelets et pendentifs. Après s'être inspirée des œuvres des plus grands artistes comme Monet, Hundertwasser ou Klimt, l'orfèvre mise cette année sur une ligne hommage à la Russie, très chère aux fondateurs de la marque. Dans ces collections, quatre univers distincts se côtoient, tous ancrés dans le folklore russe : My Matrioshka s'inspire des contes de fée,
Golden Kalinka évoque les paysages de la Volga, Swan Lake le ballet mythique et Glorious Firebird illustre le phénix, oiseau légendaire des pays slaves. Empreint d'émotion, le design coloré de la collection Passionate Russia retranscrit avec modernité la tradition russe. (V.S.) Frey Wille 1, place du Temple Neuf 03 88 32 13 85 www.freywille.com
103
SHOPPING
Dessous chocs Collection AW Burberry 2013-2014
En digne héritier de sa mère, la queen du punk baroque Vivienne Westwood, Joe Corre a lancé la griffe de lingerie la plus irrévérencieuse du marché : Agent Provocateur ! Vingt ans plus tard, ses dessous se la jouent néo porno-chic, mêlant impertinence et sensualité avec une touche britannique assumée, malgré son nom so frenchy ! Cette saison, la lingerie de luxe s’installe en exclusivité dans son joli écrin aux Galeries Lafayette. L’hiver sera show. (C.L.) Agent Provocateur aux Galeries Lafayette - 34, rue du 22 Novembre 03 88 15 23 00 - www.galerieslafayette.com
MODE
Leçon de style
ACCESSOIRES
Bag à part Atelier Marchal est une ligne artisanale de maroquinerie belge aux détails soignés, créée par le créateur espagnol Josep Garcia-Marchal et sa sœur Ana. Leurs it-bags ? Un cabas à une seule poignée qui vous twiste l'allure et un mini-sac disque à la rondeur moderne où glisser l'essentiel. Le plus ? Une bandoulière (amovible comme la poignée) pour un porté plus cool. De quoi upgrader d’un geste théâtral notre dégaine hivernale. (M.C.D) Sacs Atelier Marchal en exclusivité chez K.Collections 5, rue de Marchands à Colmar 03 89 23 07 06
United Legend, le QG préféré des Strasbourgeois urbains chics accueille cette saison Burberry London et son vivier de pièces iconiques et indémodables, comme ses trench-coats (fittés et modernisés), ainsi qu’une sélection d’accessoires et de prêtà-porter. Comme son créateur Christopher Bailey, qui perçoit cette ligne comme un vestiaire idéal au quotidien, Marie et Thomas Tistounet insufflent avec justesse leur vision contemporaine d’une mode masculine affûtée. Un regard à part, mixant avec discernement Saint Laurent Paris, Dior Homme, Dolce & Gabbana, Emporio Armani ou Lanvin dans leur luxueuse boutique de la rue des Juifs. Et une des adresses sélectionnées par le très pointu site Farfetch, un concept unique d’e-shop regroupant les meilleures boutiques indépendantes du monde. (M.C.D) United Legend 3, rue des Juifs – 03 88 22 32 88 www.farfetch.fr
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MODE
Crocodile dandy Récemment sélectionné dans Le Guide de l'homme stylé… Même mal rasé, qui vient de sortir aux éditions Pyramyd, Revenge Hom fait partie de ces concept stores où on adore se rendre en duo pour dénicher accessoires et vêtements hors du commun. À l’heure du tout standardisé, Valérie, sa pétillante instigatrice, souhaitait offrir une nouvelle peau trendy à ses accessoires et à son prêt-à-porter Made in Italy, composé de pièces uniques provenant d'ateliers travaillant pour la haute couture, et ses pièces très british, comme le vestiaire de Vivienne Westwood Men ou John Smedley. Des teintes sourdes, des meubles de métiers et une chicissime moquette en laine tartan donnent le ton de la saison : tenez-vous à carreaux et foncez-y pour y dénicher vos cadeaux de Noël ! (M.C.D) Revenge Hom - 4, rue du Fossé des Tailleurs - 03 90 22 37 69
MODE
Florissant Et si un imprimé cerisier était le twist printanier pour être la plus jolie pendant les fêtes de fin d’année ? Difficile de ne pas craquer pour la soie fleurie de cette veste Liu Jo qui se glissera sans sourciller sur une petite robe ou, pour une allure plus moderne, sur un jean et un top lingerie en soie de chez Twin-set. Un très bon motif pour se rendre chez Vicino, qui promet de bousculer avec entrain et gaieté les dressings trop sages. (M.C.D) Vicino - 6, rue Frédéric Piton 03 88 23 19 39
MODE
Le charme de l’unique La styliste-modéliste Marie-José Moisson a offert à Strasbourg un petit cocon arty : la boutique Marjy & Co. S’y rassemblent des pièces uniques de prêt-à-porter mais aussi des accessoires avec notamment un large choix d’écharpes. Cet hiver, Marie-José et Christine Schoettel-Birgy, créatrice de bijoux, y installent une collection capsule élégante et intimiste : de petites robes noires, valeurs sûres de nos penderies, ainsi que des bijoux assortis. Une collection inventive qui tombe à point nommé en cette période de fêtes. (V.S.) Marjy & Co 30, rue des Juifs à Strasbourg 09 81 72 74 32
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CADEAUX
Home-mode Le DIY – Do it yourself – remporte décidément tous les suffrages de la hype. Pour les plus paresseuses et les amoureuses du fait-main, la créatrice lilo bibelo invite à la poésie. Motifs à pois ou en liberty, avec ou sans nœud : on s’emballe pour ses pochettes surprises résolument girly et ses kits naissance personnalisés à croquer. Douillet et décoratif, on s’amourache de son coussin nuage. Déli-cieux ! (C.L.) MODE
Prima Donna Le ton donné à La Diva est raffiné. Sous l’emprise de son vêtement, elle contient la chaleur de son galbe au creux de tissus qui dévoilent et habillent ses charmes. Un cocon cosy où se mêlent intimement les designs de créateurs généreux dans leur approche de la féminité et des modèles emprunts d’élégance pour la sublimer : Leo Guy, Blanc Nature, Cambio s’essayent avec attention dans la tranquillité des afterworks-shopping, chaque jeudi de 18 à 21h, jusqu’au 19 décembre. (J.J.)
Christmas Free Market, les 14 et 15 décembre aux Savons d’Hélène 6, rue Sainte Hélène En vente aussi sur Little Market et sur Etsy lilobibelo@gmail.com
La Diva 8, quai Kellermann 03 90 40 78 97
MODE
Lingerie 2.0 Le boudoir, espace intime et fantasmé, se vit également sur Internet. Avec la mise en ligne du nouveau site web d’Alice Lange Le Boudoir, vous retrouverez sur la toile l’ambiance élégante de cette boutique de lingerie du centre-ville strasbourgeois, ses dentelles fines et ses dessous chics. Avec les nouvelles fonctionnalités du site, vous aurez le loisir de passer en revue toutes les nouveautés et de rester ainsi connectées à votre propre féminité ! (V.S.) Alice Lange Le Boudoir 4, rue de l’Outre à Strasbourg 03 88 22 69 83 ww.alicelange-leboudoir.fr
2chainz ! Voici une jolie nouveauté que la boutique Pêle-Mêle nous a dénichée ! Les bracelets crées par l’atelier parisien Room Service sont tous des pièces uniques, entièrement faits à la main et qui révèlent toute la minutie du travail accompli. Ces petites merveilles sont fabriqués à partir d’un enchevêtrement de mailles métalliques et de tissus colorés, alliant le brut et le délicat, pour un résultat « ethnique-chic » très rafraichissant. (J.P.) Pêle-Mêle 9, rue des Veaux www.pelemele.eu
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STRASBOURG
Communiqué
« Le groupe SCHWARTZ Automobiles change de mains »
Depuis le 1er juin 2013, le Groupe BAILLY figurant parmi les plus grands groupes de distribution automobiles français, présidé par Stéphane BAILLY, a fait l’acquisition du groupe SCHWARTZ via le groupe Oblinger dirigé par Jean Louis BOUCHEZ, Directeur Général associé. Ce dernier, fort d’une carrière de 27 ans chez Automobiles Citroën, où il occupa dans ses dernières fonctions le poste de Directeur Régional pour la région Nord-Est de la France, a rejoint le 1er septembre 2008 le groupe BAILLY, en prenant la direction générale du groupe OBLINGER, lequel regroupe 7 concessions Citroën (Haguenau – Colmar – Sélestat – Saverne – Sarrebourg – Pont-à-Mousson – Toul) représentant un volume annuel de 4000 véhicules neufs et 2500 véhicules d’occasion. Ce Breton, homme de terrain passionné d’automobiles, vient de prendre également la direction générale du groupe SCHWARTZ Automobiles représentant les marques Audi, Volkswagen véhicules particuliers, Volkswagen utilitaires et Seat à Haguenau ; Volkswagen véhicules particuliers, Volkswagen utilitaires et Seat à Sarrebourg ; Volkswagen véhicules particuliers, Volkswagen utilitaires et Seat à Saverne, totalisant un volume annuel de 1400 véhicules neufs et 500 véhicules d’occasion.
Au 1er janvier 2014, le groupe SCHWARTZ prendra la dénomination OBLINGER. Jean-Louis BOUCHEZ, très investi auprès de ses équipes dans ses affaires Alsaciennes et Lorraines, reste très attaché aux valeurs régionales qu’il reconnait comme siennes. Son crédo : « la qualité totale au service des clients » et une volonté clairement affichée d’accompagner ses équipes dans une dynamique gagnante et responsable. Nous lui souhaitons bon vent, et nulle doute que cet épicurien, amateurs de vins alsaciens et de bonnes tables, mais aussi homme engagé et volontaire (Ambassadeur Alsacien, Rotarien, partenaire sportif : SAHB Sélestat, Racing Club de Strasbourg, Loeb Events…), saura toutes voiles dehors filer sur le chemin du succès !
Jean-Louis BOUCHEZ a le vent en poupe !
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Un nouveau concept de salle de bains
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bentz + brokism
Lifestyle
Zut — 20
112 Zut ! Lifestyle × Sport
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L’art du déséquilibre PAR ROMAIN SUBLON PHOTOS PASCAL BASTIEN
Né de la rencontre entre les techniques de combat et une réflexion métaphysique sur le sens de la pratique martiale à l’ère moderne, l’Aïkido est un art jeune. Visite au Dojo de l’Aikikai de Strasbourg et rencontre à Kœnigshoffen avec son créateur, Gabriel Valibouze
Place de la gare, à Strasbourg. Du bruit, de la fureur, des pots d’échappements et des vendeurs de marrons. Puis, après quelques coups de pédales, la Route des Romains, à Koenigshoffen. Toujours du bruit, moins de fureur, autant de pots d’échappement et des vendeurs de marrons qui se sont transformés en distributeurs de châtaignes. Oui, je pars au Dojo Aikikai, et sur le trajet, des gens se battent comme des chiffonniers. S’ils savaient qu’à quelques mètres de là, un homme saurait les immobiliser avec son seul avant-bras… Je franchis la porte du Dojo, il n’y a plus un bruit. Juste des soupirs, des souffles parfois courts, la toile des pantalons qui vient frotter le sol dans ce qui ressemble à un léger embrasement. Et puis, clac ! La première chute (Ukemi). Le silence est rompu. Dis-moi comment tu chutes je te dirai qui tu es ; l’Aïkido est l’art du déséquilibre. Savoir chuter n’est plus une nécessité, c’est le salut qui naît du péril. « Il ne faut pas oublier que ça reste un mouvement d’attaque, dit le Sensei. Il faut toujours voir la lumière. » Les élèves, qui
sont là devant moi mais surtout devant Gabriel Valibouze, leur Sensei, me sont inconnus. Tout au long de ce cours d’1h30, je n’apprendrai pas à les reconnaître à leur visage ou à leur nom, mais à leur façon unique de chuter. Et c’est beau ! Il y a un grand tapis vert turquoise (Tatami). En face, un mur d’Honneur (Kamisa) sur lequel se trouve le portrait du fondateur. Les élèves s’alignent face au Sensei, rien n’est jamais dit, pourtant tout se comprend. Voilà ce qui frappe au visage en premier dans ce lieu qui n’a de sacré que ce que l’on y projette ; éloge du langage corporel. Et c’est fascinant. Le Sensei du jour, car ils sont plusieurs à dispenser leur savoir, est aussi le fondateur du Dojo, Gabriel Valibouze, 6e dan, titulaire d’un brevet d’état et d’un diplôme japonais d’enseignement (Shihan). Il pratique l’Aïkido depuis 30 ans, a passé plus de six ans au Hombu Dojo à Tokyo, où il a étudié sous la direction notamment du fils du Fondateur, Kisshomaru Ueshiba (19231999). Depuis 1989, il suit l’enseignement de T.K. Chiba Shihan. La voix de Gabriel est posée, le discours clair et fulgurant.
C’est le coup porté et l’accompagnement dans la chute, l’amour et la violence. Il est le Sensei. Qu’est ce qu’un Sensei ? « C’est celui qui vient avant. Celui qui détient un peu plus de connaissances que l’autre. Si vous êtes journaliste depuis un mois, vous êtes le Sensei du débutant. Un bon Sensei fait en sorte que son élève puisse grimper sur ses épaules. Mais en faisant attention qu’il ne s’envole pas ! C’est beaucoup de contradictions cette relation… » Gabriel fait la démonstration de l’exercice à faire avec la participation douloureuse d’un élève. Les autres regardent, enregistrent les mouvements, tentent d’en comprendre les subtilités avant de tout reproduire. « Les élèves aiment bien faire le contraire de ce que demande le Sensei », sourit Gabriel laissant entrevoir une pointe d’autorité. Chacun pratique son Aïkido, trimballant son histoire comme une matière à malaxer ; l’Aïkido interroge sur le rapport au corps comme sur le rapport à soi, un acte politique si l’on ose dire. Evelyne Loux, élève depuis plus de sept ans, témoigne après l’effort, les yeux creusés par une discipline qui puise
114 × Sport Aikikai Strasbourg
jusque dans vos entrailles ; « Je suis venu à l’Aïkido parce que c’était pratique, c’était l’occasion de faire quelque chose entre midi et deux. C’est tout. Puis, assez vite, j’ai augmenté les heures, et j’ai fait quelques stages. Là, on prévoit un voyage au Japon. Je suis contaminée ! On se demande pourquoi on se fait souffrir comme ça. C’est très dur physiquement, évidemment, mais surtout émotionnellement. J’ai plusieurs fois voulu arrêter, à chaque fois j’arrivais au cours en me disant maintenant ça suffit ! Et puis le cours se passe bien… Et on continue. » Une aventure, humaine forcément. Pour en comprendre l’intensité, il suffit de se plonger quelques minutes dans le regard de Gabriel, un regard qui cache le vertige. « La première seconde où j’ai rencontré l’Aïkido, ma vie a changé. Je l’ai tout de suite su. C’était en 1976. Dès le début, je faisais 15h par semaine. Puis un autre ami m’a parlé du Japon et j’y suis allé pendant cinq ans, dans une sorte de supermarché de l’Aïkido. J’ai aussi pris des cours privés avec un type que j’aimais bien. Il partait à Berkeley et je l’ai suivi. J’ai fait des pubs pour la télé, des traductions, des magazines, j’ai fait plein de boulot pour gagner un peu de sous. Et puis c’est à San Diego que la connexion avec l’Aïkido s’est faite définitivement. J’y ai rencontré l’homme de ma vie, un Sensei incroyable. Le maître c’est toujours vous, il n’y en a pas d’autres. Et il arrive des moments où les connexions vont de soi. C’est comme le coup de foudre, ça vous tombe dessus, vous êtes amoureux et vous ne savez pas pourquoi, mais c’est comme ça. »
Et la création de ce Dojo, en 1996, une évidence ? « Grâce à la cortisone que j’ai pris pendant deux ans, pour une greffe du rein, j’ai été assez désinhibé pour créer ce Dojo à partir de rien. Je rentrais de voyage, je n’avais pas un rond. J’ai mis un costume et une cravate pour ressembler à quelqu’un et ça a marché. Je n’avais aucun doute et quand on n’a aucun doute il y a toujours des gens pour vous suivre. En six mois, sans rien savoir faire, ce Dojo est né. Quand j’ai arrêté la cortisone, j’étais un bibendum qu’on dégonfle... Mais le Dojo était là ! Je me suis dit : « Putain qu’est-ce que j’ai fait ? » Le Dojo n’est qu’un outil, pas une finalité. Il n’est pas sacré non plus, même si chacun le sacralise. C’est un très
bel outil avec lequel on peut faire beaucoup de choses. » Et de conclure : « Si mes élèves font un beau mouvement d’Aïkido, je suis heureux. » J’ignore si Gabriel a vu l’un de ces mouvements qui peut le combler de joie, mais son œil souriait. Et c’est beau ! Aikikai de Strasbourg 234, route des Romains 03 88 28 10 98 www.aikido-strasbourg.com
115
« C’est en associant d’excellents produits, que l’on fait un repas inoubliable ! »
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de les retrouver le vendredi 22 Novembre 2013 à partir de 19h30.
PAINS WESTERMANN Boulangerie salée & sucrée
Invitation strictement personnelle et non transmissible. 1 rue des Orfèvres - 03 88 22 56 45 - www.westermann.fr
RSVP grâce au coupon-réponse joint avant le 12/11/13 ou par mail à contact@maison-lorho.fr
PORCUS Charcuterie - Restaurant Maison Lorho • 03 88 32 71 20 • contact@maison-lorho.fr
6 place du 03 88 23 19 38 - www.porcus.fr 3 rueTemple des OrfèvresNeuf • 67000-Strasbourg • www.maison-lorho.fr
MAISON LOHRO Artisans Fromagers Affineurs
3 rue des Orfèvres - 03 88 32 71 20 - www.maison-lohro.fr
Le pied à l’étrier PAR VANESSA SCHMITZ-GRUCKER PHOTOS PATRICK BOGNER
La reconversion du site historique des Haras s’est faite sous l’impulsion du professeur Marescaux, fondateur de l’IRCAD. Une brasserie, un hôtel et un biocluster ont vu le jour sous la main des architectes Denu et Paradon et des designers de l’Agence Jouin-Manku, et forment un nouveau lieu emblématique dans la ville.
117 Zut ! Lifestyle Architecture ×
118 × Architecture Les Haras
“ Il y a un apport contemporain qui peut et qui doit être audacieux.” Les anciens locataires, de nobles étalons, ont quitté les lieux en 2005. Cinq ans plus tard, les travaux ont débuté afin que le projet de l’IRCAD puisse voir le jour fin 2013. L’objectif est d’accueillir, dans le meilleur cadre possible, les chercheurs invités. Le nouvel espace s’inscrit résolument dans l’univers équestre de ce site historique, construit entre 1752 et 1760. Le cuir et le bois sont porteurs d’une invitation au voyage dans d’autres temps, dans d’autres lieux. Noble et brute à la fois : l’agence Jouin-Manku a développé une nouvelle idée du luxe et du confort, avec la brasserie comme point fort. Jeux d’échelle et de lumière, déclinaisons de quatre matériaux – inox, zinc, chêne brut, cuir –, cette simplicité laisse éclore à l’étage une yourte, empruntée à l’habitat traditionnel d’Asie centrale, que les designers ont voulu recréer dans toute sa monumentalité. Sa silhouette bombée, son cuir brun tendu et sa structure de croisillon en bois en ont fait le symbole des Haras. Si l’ensemble de la rénovation du site est assuré par le cabinet strasbourgeois Denu et Paradon, l’architecture d’intérieur est signée par l’agence parisienne JouinManku. L’hôtel est exploité par Jean-Pascal Scharf tandis que la brasserie a été confiée au célèbre chef alsacien, Marc Haeberlin. L’occasion de belles rencontres et de beaux échanges.
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Vivre le patrimoine Le cabinet d’architecture Denu et Paradon, auteur de nombreux édifices à Strasbourg, revient sur la restauration des Haras.
À l’arrière, du côté de la rue des Glacières, l’espace a été dégagé pour laisser place à un parvis. Quelle était l’intention de cette ouverture ? Autrefois, le site était fermé. On ne voyait pas ce qui se passait à l’intérieur, on ne voyait pas les façades. L’enceinte du XIXe et ses petits bâtiments ne présentaient aucune valeur historique et n’étaient pas classés. On a donc libéré cet espace pour donner à voir le bâtiment, la façade du manège et la ligne générale du site. Votre intervention a été encadrée par de stricts critères historiques… Oui, nous avons travaillé avec un architecte du patrimoine, Jacques Fabbri. Une demande particulière de la DRAC qui a exigé cette présence. Il nous a aidé à effectuer des sondages historiques et à refaire des enduits en reprenant les textures, les compositions relevés sur le site. Votre projet comporte des éléments spectaculaires, comme la brasserie ou la pépinière d’entreprises, le biocluster. Comment les idées cheminent-elles dans votre esprit ? Sont-elles évidentes, comme une réponse idéale à un site ? Oui et non. Tout d’abord, il s’agissait de répartir le programme de notre client dans l’ensemble du site. Ce programme comporte un hôtel de 55 chambres, une grande brasserie et un biocluster [concentration d’entreprises de formation et de recherche, qui coopèrent dans le cadre de projets complémentaires, ndlr]. Il s’agissait de savoir comment loger ces locaux et leurs fonctions annexes, comment les répartir de la manière la plus fonctionnelle possible. La première question est celle de l’implantation des différents lieux dans le site. On a émis diverses hypothèses et on est arrivé à cette solution, qui permet l’entrée indispensable par la cour pour la rendre, dans un sens, noble. Mais il fallait
également un autre accès, une desserte de service, rue des Glacières. Ce sont des contraintes qu’on a fini par articuler autour d’une entrée à double face. Enfin, pour que l’hôtel soit économiquement viable, il fallait un certain nombre de chambres. C’est la raison pour laquelle nous avons construit une extension qui a permis de créer une quinzaine de chambres supplémentaires. On a construit ce bâtiment de façon à ce qu’il vienne restituer le carré de la cour. Les premiers problèmes sont donc fonctionnels. Puis, très vite, on a su que la brasserie serait un élément pivot du projet qu’on allait loger dans le bâtiment le plus noble, le plus imposant : la grande écurie. Avec le manège [la carrière couverte de travail pour les chevaux, ndlr], c’est l’espace le plus intéressant.
L’agencement du biocluster est-il le miroir de la charpente d’origine, suspendue et non posée ? Oui, c’est un écho. La charpente d’origine est suspendue par une poutre longitudinale, par ce qu’on appelle un système de poinçon. Mais ce n’est qu’illusion puisque les boîtes en verre destinées à devenir des espaces de travail, elles, ne sont pas littéralement suspendues. En réalité, elles reposent sur de fins poteaux métalliques. Elles sont posées mais paraissent en suspension parce que l’espace en dessous est dégagé. L’idée de suspendre ces boîtes un peu comme des alvéoles est venue assez rapidement car nous voulions, d’une part, évoquer la ruche et parce que, d’autre part, cet espace se veut fonctionnel pour que les chercheurs puissent échanger. Mais là aussi, le diagnostic historique a joué. Un des principes de la restauration
120 Zut ! Lifestyle × design
est qu’on puisse, à tout moment, restituer le site tel qu’il était. La façon dont nous avons travaillé le volume du manège nous a permis de ne pas toucher aux murs. L’œuvre est totalement indépendante de l’enveloppe physique du bâtiment. C’est, d’ailleurs, ce qui donne cette impression de flottement et de légèreté. En dehors de cette idée de restaurer fidèlement un bâtiment, il y a aussi la problématique de l’intervention contemporaine. Il y a un apport contemporain qui peut et qui doit être audacieux. Cet apport est une véritable mise en scène... Oui, c’est évident dans la manière dont on a valorisé la charpente de la brasserie. Au départ, elle n’était pas visible. C’était un simple grenier à foin. Elle avait une valeur constructive et non esthétique. Les charpentes de la grande écurie étaient cachées par un plafond de poutre enduit à la chaux. On a donc créé cette grande percée dans laquelle on a logé l’escalier. Elle dévoile la hauteur et on met en scène la charpente qui est de grande qualité, comme dans le biocluster. Il faut bien comprendre que le classement n’est pas un obstacle à l’innovation, mais ce travail se fait dans le dialogue avec l’Architecte des Bâtiments de France et avec le Conservateur en Chef des Monuments Historiques. On leur présente des propositions respectueuses du site. Quand on parle d’innovation et d’expérimentation contemporaines, il ne s’agit pas de construire un ovni dans la cour ! La problématique était là. C’est un projet sage à l’extérieur : la partie neuve est en brique et se fond à la brique voisine. Et à l’intérieur, on découvre des espaces plus spectaculaires, comme dans le biocluster ou la brasserie.
Hôtel Les Haras 23, rue des Glacières 03 90 41 75 33 www.les-haras-hotel.com
Les vertus de la cuisine Chef triplement étoilé de l'Auberge de l’Ill à Illhaeusern, Marc Haeberlin a obtenu carte blanche pour la cuisine de la brasserie des Haras. Il évoque pour nous cette aventure.
Le fait d’intervenir dans un lieu historique à l’allure si noble représente un challenge immense même pour un chef expérimenté… En fait, ce qui est difficile, surtout au début, c’est de monter une équipe. J’ai eu la chance d’avoir le soutien de proches, l’adhésion immédiate d’anciens chefs d’Illhaeusern et de ma famille, ma sœur, ma nièce et Maxime mon beau-fils. On y est ainsi présents tous les jours. Mais je n’ai eu aucune réticence ni crainte. Lorsque le Professeur Marescaux, que je connais depuis des années, m’a proposé de m’associer à ce projet, j’ai dit oui d’emblée, d’une part parce que c’est un lieu magique et d’autre part parce qu’il a de suite accepté que l’agence JouinManku intervienne pour designer cet espace. Ma seule crainte, finalement, était liée au volume et au succès de la brasserie. Et il ne faut jamais oublier que ce n’est pas gagné : il va falloir durer. Vous êtes donc à l’origine de l’intervention de l’agence Jouin-Manku ? Oui. On se connaît depuis six ans. Patrick Jouin avait alors designé
l’Auberge de l’Ill, et nous avons, actuellement, le projet commun, cet hiver, d’un spa à Illhaeusern. J’avais donc apporté ma contribution à ce projet bien avant l’ouverture. La cuisine que vous y proposez se veut-elle à l’image de ce singulier projet ? Ma cuisine est inspirée du terroir, proche de la cuisine classique française avec, de temps en temps, des inspirations étrangères : des souvenirs de voyages japonais, oriental ou thaï. Je réserve une place au terroir alsacien auquel je suis attaché, je garde la choucroute et le baeckeoffe mais je ne suis pas là pour faire concurrence aux winstubs. La carte évolue encore. Une question revient assez souvent : y trouvera-t-on un jour du cheval ? Non. Je suis un ancien cavalier et ce serait mal venu, surtout avec la mauvaise publicité qu’il y a eu autour de la viande de cheval cette année ! Je n’ai, de toute façon, jamais proposé de cheval nulle part et je ne pourrais pas le faire, même si je sais que beaucoup de gens affectionnent cette viande.
Strasbourg
Capitale
Noël CUS - Illustration : Frédéric Pillot
de
Pays hôte
Du 29 novembre au 31 décembre 2013 www.noel.strasbourg.eu
122 Zut ! Lifestyle × Hôtellerie
L’eau à la bouche PAR NATACHA ANDERSON PHOTOS ALEXIS DELON / PREVIEW
Deux ans de travaux pour créer un spa et des chambres en harmonie avec la nature : bienvenus au Logis la Source des Sens !
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À Morsbronn-les-bains, aux portes du Parc Naturel des Vosges, coulent trois rivières : la Sauer, l’Eberbach et le Holzmatt. N’est-ce pas le meilleur endroit pour profiter des joies d’un spa entouré de verdure, tout près de sources déjà prisées par les Romains ? Pierre Weller, héritier en 2001 de l’hôtel familial anciennement appelé Hôtel de la Marne, qu’il a rebaptisé La Source des Sens, a su en chef cuisinier aux papilles délicates s’orienter vers une cuisine de saison que les critiques gastronomiques qualifient à raison d’« instinctive ». Depuis, il s’est décidé à tirer tout le parti que lui offrait son environnement favorable. Il a investi 7 millions d’euros dans l’ajout de chambres nature, l’agrandissement et l’harmonisation du spa existant, en augmentant sa superficie de 5200 m2 d’installations, qui comprennent une piscine intérieure, une piscine extérieure chauffée à 34 degrés, 2 hammams, 3 saunas, un bassin Kneipp, une grande salle de repos avec des lits à eau, des alcôves de luminothérapie… Il résulte de ces impressionnants travaux de rénovation un « ensemble concept » : toutes les baies vitrées sont tournées vers la nature et la lumière du jour. Il en va de même pour les chambres au style épuré et moderne. Big up pour les fauteuils bulles disposés au bord de la piscine intérieure : on a déjà envie de s’y lover. L’autre objet insolite et épatant, c’est la Grotte à Sel, cernée de bois ajourés, où l’on s’abandonne à l’ionisation, la vaporisation d’air salin, à demi-allongé sur des assises en mosaïques chauffées. L’une des nouveautés très prisées, l’Exclusive, est un espace privatisable au sein du spa – avec sauna, hammam, douche, salon détente, mini-bar,
jacuzzi extérieur et sundeck. Mais le must, c’est quand l’une des quatre thérapeutes du site vous prend par la main pour vous conduire vers la Parenthèse, une succession de sept expériences « sensorielles » à vivre en solo ou en duo, d’une durée d’une heure et 45 minutes, où vous ne croiserez personne. Un parcours dont Pierre Weller ne dévoile pas le mystère, mais nous qui sommes un peu dans le secret pouvons vous l’affirmer : franchement, cela met les sens en éveil et l’eau à la bouche ! D’ailleurs, à propos de bouche : entre massages, soins de beauté et autres douches exotiques, vous pouvez savourer fruits et macarons tout en sirotant votre coupe de champagne du bout des lèvres. « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme
et volupté », écrivait Charles Baudelaire. C’est un peu l’esprit de la Source des Sens... Et comme une bonne nouvelle arrive rarement seule, grâce à une variété de forfaits et formules (avec ou sans nuitée et repas à l’hôtel) et la possibilité de bons cadeaux, l’abandon au « total bienêtre » reste un plaisir accessible. Logis Hôtel la Source des Sens 19, route de Haguenau à Morsbronn-les-Bains 03 88 09 30 53 www.lasourcedessens.fr
124 Zut ! Lifestyle × Gastro
Bagelmania PAR VALENTINE SCHROETER PHOTO PASCAL BASTIEN
Ça y est ! Les inscriptions au Concours CommerceDesignStrasbourg 2013 sont ouvertes ! Organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie, il récompense les commerçants strasbourgeois pour l’aménagement de leur boutique. Nous sommes partis à la rencontre d’un des Grands Prix du Jury 2012 : Thierry Veil, fondateur associé de Bagelstein. Bagelstein, c’est d’abord une ambiance : des tables en vieux bois de granges suisses, un logo peint à la main sur le carrelage « métro », des lampes industrielles chinées mais surtout des murs recouverts de tableaux. Entre les affiches et les unes de journaux, il reste peu de place pour entrevoir la couleur de la peinture. Mais cette accumulation situe parfaitement le concept du lieu : « Ce qui nous intéresse, c’est que le client qui rentre chez nous se souvienne, manifeste de la nostalgie, s’amuse, s’énerve, devienne méchant (parce que ça arrive). En fait, qu’il se passe quelque chose », explique Thierry Veil, pionnier du bagel à Strasbourg. Bagelstein, c’est bien plus qu’un endroit où l’on mange. On y vient pour passer un bon moment entre amis, pour rire ou débattre. « Ici, on vient passer les premières bonnes minutes de la journée », nous lance un client. Et quoi de mieux qu’une bonne dose de dérision pour pimenter un repas ou un encas ? Les joyeux associés du bagel ont donc poussé la dérision jusqu’au moindre sachet de sucre. Mais l’atmosphère, premier grand pilier de l’aventure du bagel strasbourgeois, ne serait rien sans un deuxième élément indispensable : des produits de qualité. « Le caractère conceptuel et design de la boutique est fondamental, au moins autant que la qualité de ce qu’on y mange. » 100% home made, sans colorants ni conservateurs, 100% frais, les petits pains troués Bagelstein ont tout pour plaire. Ce bel endroit et sa nourriture qualitative, fruits d’un concept pensé jusqu’au moindre détail, ont valu bien des nuits blanches à ses inventeurs. Jusqu’au jour où leur travail a eu la chance d’être récompensé : Bagelstein s’est retrouvé dans la liste des 20 coups de cœur du jury du
ConcoursCommerceDesign, séduit par « l’humour et l’irrévérence pour un petit en-cas et le sandwich comme à Manhattan ». « C’est une vraie reconnaissance du travail accompli. Ce concours nous a permis d’avancer dans l’aventure, nous évoque Thierry Veil non sans une pointe de fierté. Depuis, nous avons beaucoup grandi, et ça nous a permis d’affirmer le concept comme une valeur forte de la marque. » Confortés dans leur projet, les fondateurs de Bagelstein projettent
maintenant d’agrandir la famille en France, au-delà de la vingtaine de franchises déjà existantes, mais aussi dans toute l’Europe. Et qui sait, le concept convivial et pêchu des bagels alsaciens détrônera peut-être un jour les géants new-yorkais ? Bagelstein à Strasbourg 18, rue des Orphelins 5, rue Saint-Etienne 15, rue des Francs-Bourgeois www.bagelstein.com
8e
Samedi 25 et Dimanche 26 janvier 2014 de 10h Ă 19h
SALLE DE LA BOURSE 1 PLACE DE LATTRE DE TASSIGNY 67000 STRASBOURG www.brocantes-strasbourg.fr contact@brocantes-strasbourg.fr tram
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tram
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127 Zut ! Lifestyle Gastro ×
Trinité gourmande PAR CÉCILE BECKER PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
Au cœur du Carré d’Or sévissent trois copains, fous de bonne bouffe et de bons produits : Anne Westermann (Pains Westermann), Olivier Klein (Porcus) et Cyrille Lorho (Maison Lorho). Du pain, de la charcuterie et du fromage, rien de tel pour la convivialité.
« C’est l’endroit gourmand de Strasbourg !, s’exclame Cyrille Lorho au sujet du Carré d’Or. On a une clientèle fabuleuse dans ce quartier. C’est l’esprit des villages d’antan, tout le monde se connaît. » Une grande chaleur palpable le week-end, lorsque les clients entament un circuit presque tracé d’avance : quelques charcuteries chez Porcus, des morceaux de fromage chez Lorho et, bien sûr, du pain chez Westermann. Des produits typiques de la gastronomie française qui relèvent de l’esprit convivial alsacien. Anne Westermann, avec son pain comme trait d’union entre la charcuterie et le fromage, explique : « C’est une histoire de synergie. On a tous les trois la même exigence de qualité, et un vrai amour pour les producteurs avec lesquels on travaille. » De fait, lorsque Pains Westermann ouvre juste à côté, Cyrille Lorho arrête de travailler avec son boulanger et se fournit chez Anne lorsqu’il organise des dégustations. Idem, chez Pains Westermann, on trouve des sand-
wichs garnis de jambon Porcus. Logique : Olivier Klein est actionnaire de Pains Westermann. Anne explique : « Olivier est un ami de longue date de Jean, mon mari. On ne voulait pas porter cette affaire seuls et comme Olivier a un sens aigu du commerce de proximité, il s’est associé à l’aventure ! » Amitié et bonne humeur, une atmosphère typique du Carré d’Or, où contrairement à une légende urbaine, on ne vient pas forcément pour trouver des produits de luxe. Olivier Klein s’en défend : « Je ne fais pas de charcuterie de luxe, je m’adresse à tout le monde. Un matin, j’ai eu un ouvrier, une étudiante et une vieille dame des beaux quartiers. C’est ça, c’est populaire. On fait attention aux produits que l’on vend, ils sont préparés avec des matières premières sélectionnées avec soin. » Des produits hauts de gamme, pas forcément plus chers qu’ailleurs, préparés par des passionnés : ça fait la différence. www.lecarredor-strasbourg.fr
128 × Gastro Carré d'Or
Anne Westermann Éveil des sens
Avec un chalet garni de bredele installé sur la place du Temple Neuf pour le marché de Noël, des bûches et pains spéciaux à mettre en place, les restaurants à livrer au quotidien, les rendez-vous qui se succèdent et le téléphone qui sonne incessamment, pas une seconde de répit pour Anne Westermann, co-gérante de Pains Westermann. Depuis son ouverture en avril 2012, la boutique ne désemplit pas, et les éloges sur le pain Westermann continuent d’affluer : des produits simples, bons et très travaillés. « Parce que le pain, on ne s’en doute pas, c’est un produit très technique, nous dit-elle. Avec ce produit, les sens sont en éveil : le toucher au moment du travail de la pâte, l’odeur, le regard, même l’oreille : quand vous sortez le pain du four vous l’entendez chanter ! » Et le pain, les
Pains Westermann 1, rue des Orfèvres 03 88 22 56 45 www.westermann.fr
Westermann connaissent ! Anne Westermann explique : « Eric, mon beau-frère et mon beau-père Antoine ont toujours fait le pain eux-mêmes au Buerehiesel. Mon époux, Jean, faisait de même à Secrets de table. Et puis leur grand-père avait une boulangerie à Wissembourg… Les clients des restaurants demandaient souvent de repartir avec leur pain. » L’emplacement, lui, est tout choisi : celui de l’épicerie fine, installée rue des Orfèvres depuis 17 ans, au cœur d’un quartier qui respire les bons produits, où les Strasbourgeois aiment faire leurs courses, où les touristes adorent flâner. Noël approchant, les pains Westermann deviennent incontournables. « Avec un foie gras ? Je conseille notre pain de campagne, ou le pain figues raisins qui
s’accorde aussi parfaitement avec les fromages à pâte persillée. » Côté bûches, on retrouve le best-seller : la Croustichoco et de nouvelles recettes dont l’Exotique, fraîche et légère, parfaite après un repas copieux. D’autres classiques viennent compléter les rayons de la boulangerie : pâté en croûte au foie gras, le foie gras entier préparé par Eric Westermann ou encore le vacherin. Parce que oui, à Noël, à Nouvel An, on mange et on mange bien.
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Cyrille Lorho
Du fromage et des hommes
« Je suis un peu anarchiste », nous dit Cyrille Lorho. Anarchiste, car il veut de l’humain derrière la production. Anarchiste, car il milite contre la « misère gustative », pour que les gens arrêtent de manger par réflexe. Un anarchiste des papilles installé depuis plus de 20 ans dans les Vosges et qui vient de fêter, avec sa compagne Christelle, les 15 ans de la boutique strasbourgeoise. Chez Lorho, il y a l’amour du bon produit mais surtout un respect immense pour le travail de l’homme. Comment est née votre passion pour le fromage ? À 25 ans, je suis monté à Paris, j’ai trouvé une place de commis fromager. Je n’y connaissais rien mais je me suis battu avec le produit, et j’ai adoré. Là-bas, j’ai
rencontré Christelle, ensemble on a partagé cette passion : on aime ce qu’on fait et on aime les gens. Qu’en est-il de ce jour où vous avez été nommé Meilleur Ouvrier de France ? C’était un joli jour dans ma vie. Cette reconnaissance, ça n’est pas rien, ça oriente ta vie autrement, ça te donne une sorte d’aura. Tu deviens un peu un grand frère : on forme, on apprend, on continue à transmettre. Après, il faut maintenir l’excellence. Quel fromage faut-il avoir sur la table à Noël ? Ils vont se l’arracher parce qu’ils l’attendent : notre brie aux truffes. Sinon le stilton au porto. Les fromages baignent
Maison Lorho 3, rue des Orfèvres 03 88 32 71 20 www.maison-lorho.fr pendant six semaines dans le porto. L’alliance du côté chaud du porto et du bleu du fromage, c’est divin. Nous avons aussi le brie aux marrons glacés ou le Fougerus Berawecka. Tout cela se retrouve dans nos coffrets. Dans cette histoire de 15 ans à Strasbourg, quels moments vous ont marqué ? Obama au palais Rohan, à qui on a servi une assiette de fromage. L’arrivée du TGV, qui a été une fête populaire extraordinaire. L’après M.O.F, où les gens ont été d’une générosité incroyable ! C’était presque trop !
130 × Gastro Carré d'Or
Olivier Klein
Porcus
Ode à la truffe
L’Alsacienne de Gastronomie, la maisonmère de l’enseigne Porcus, fête cette année ses 80 ans. 80 ans de savoir-faire, de savoir-choisir, de savoir-mélanger autour de la charcuterie. Olivier Klein, dirigeant de la société, prévient : « Je fête cet anniversaire mais les 100 ans, je ne les fêterai pas. » Un prétexte de plus pour célébrer cet événement comme il se doit ? Malice pour nous faire languir ? Olivier Klein, entrepreneur virtuose, sait comment susciter des envies et ajoute : « Plutôt qu’un long discours, mieux vaut une bonne bouchée d’un bon produit. » Alors pour marquer cet anniversaire, la maison a imaginé un nouveau produitphare depuis septembre 2012 : la truf-
6, place du Temple Neuf 03 88 23 19 38 www.porcus.fr
fée d’Alsace, sous-titrée la knack 75°7. Comprendre : une knack à la truffe noire tuber melanosporum, à réchauffer 7 minutes dans de l’eau frémissante à 75°C, avec une pincée de sel pour révéler les arômes de ce champignon délicat. Pourquoi la knack ? « Elle fait partie du savoirfaire typique du charcutier alsacien : il faut bien mélanger le porc, le bœuf, le veau et les épices. Nous avons voulu faire un pont entre cette tradition charcutière et la tradition gastronomique alsacienne en y ajoutant la truffe. » Un produit fin et léger que Porcus a décidé de mettre en valeur dans sa choucroute de Noël : du chou adouci au riesling, une escalope de foie gras d’oie, du confit d’oie, la fameuse truffée d’Alsace
complétée par un boudin blanc lui aussi truffé. Un festival de saveurs délicatement composé, qui vient couronner la douzaine de choucroutes déjà à la carte du restaurant à l’étage de la boutique. En cette fin d’année, donc, laissez-vous surprendre par la knack, qui occupe une place de choix au côté du traditionnel foie gras, un incontournable de Porcus !
Conception graphique : Chic medias / Photo : Christophe Urbain
Restauration 7j/7 • Entreprises • Fêtes de fin d'année • Cocktails • Réceptions
Le Jardin de l’Orangerie
Parc de l’Orangerie • 67000 Strasbourg • 03 90 41 68 05 W W W. J A R D I N O R A N G E R I E . F R
132 Zut ! Lifestyle × Resto
Zut à table !
Jour de fête
Ô Gourmet
Pâtisserie Koenig
Dans son film Jour de Fête, Jacques Tati pose une question : comment s’adapter à un monde qu’on voit filer ? L’affiche du film, trônant sur les murs du restaurant, n’est pas anodine. Ici, on prend le temps de goûter ce que d’autres producteurs ont pris le temps de sortir de terre : une cuisine sensible et des vins natures passionnants servis par une équipe généreuse. Puisque le nom s’y prête, un repas de Noël festif est programmé le 20 décembre, avec des surprises de saison autour des fruits de mer et des truffes. Un menu dégustation arrosé de l’excellent champagne de Manu Lassaigne. « Que du bon ! » : la devise de l’équipe. On en salive d’avance ! (C.B.)
Rien de tel, pour conjurer les rigueurs de l’hiver, que de faire appel, idéalement 48 heures à l’avance, aux saveurs méridionales. Ô Gourmet vous propose, à prix doux et à emporter, une multitude de réjouissantes verrines, bouchées et mignardises à base d’aubergines, d’olives, de ricotta… Tout est frais du jour, fait maison et complet : les mets, choisis à la carte, l’apéro, le dessert et la vingtaine de boissons disponibles. Vous repartez même avec les couverts et une ardoise qui permettent de dresser rapidement une belle table. Ah, le sud : paresse plutôt que stress… Pour les fêtes, pas de santons mais des recettes de Noël revisitées et des tartinades de fruits de mer ! (J.D.)
L’Alsace, région gastronome par excellence, doit sans nul doute sa réputation à des institutions incontournables comme la pâtisserie Koenig. La pétillante propriétaire Annabelle BarrosCardoso s’inscrit dans la plus pure tradition tout en sublimant sans cesse les produits locaux dans de nouvelles créations sucrées et salées. Des macarons aux bouchées à la reine, les douceurs Koenig régalent nos papilles depuis maintenant 50 ans. L’anniversaire est gourmand pour le roi de la pâtisserie strasbourgeoise ! (V.S.)
Repas de Noël le 20 décembre au soir, sur réservation
6, rue Sainte Catherine 03 88 21 10 10
31, rue du Fossé des Tanneurs 03 88 32 33 33 www.o-gourmet.fr
10, rue des Francs Bourgeois 03 88 32 28 36 www.patisserie-koenig.com
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gourmet
- S av e u r S M é d i t e r r a n é e n n e S -
Traiteur et Epicerie Fine
S’Wacke Hiesel Avec sa situation géographique atypique, la winstub S’Wacke Hiesel pourrait presque passer inaperçue… Ce serait bien dommage, car cette authentique maison alsacienne, située entre le Maillon et la Maison de la Région, s’avère un bijou de la gastronomie régionale. Repris au mois d’août, le restaurant est désormais piloté par l’estimé Fernand Graff, qui a fait le choix d’une carte réduite mais ultra-maitrisée et d’une cuisine de saison généreuse à souhait. Parmi les spécialités proposées, on retrouve le jarret braisé ou encore un cordon bleu au munster très très gourmand. Mais le plus, c’est la qualité des tartes flambées (Flammekueche pour les gens du cru), préparées dans les règles de l’art. (J.P.) Place de la Foire Exposition www.swacke-hiesel.com
Ouvert du Lundi au Samedi de 10 h à 19 h
un cocktail dînatoire magique pour vos fêtes de fin d’année ! (réservation 48 h à l’avance)
31 rue du FOSSé deS tanneurS 67000 StraSbOurg 03 88 32 33 33
www.o-gourmet.fr
134 Zut ! Lifestyle × Gourmandises
Au pays de l’or noir PAR JULIEN PLEIS
En cette fin d’année, le chocolat revêt ses plus beaux atours pour ravir les papilles et conquérir les tables festives. Les artisans-créateurs rivalisent d’imagination pour transformer leurs délices cacaotés en œuvres d’art, en bijoux ou en Rolls des desserts.
Chocolaterie Weiss
Lathéral
Chez Weiss, on pense le chocolat comme un objet noble. La maison séculaire s’est toujours évertuée à rendre ses créations belles et authentiques en adhérant à une charte de qualité intransigeante. Aujourd’hui encore, elle démontre son savoir-faire par des compositions luxueuses qui, cette saison, empruntent à la joaillerie. Le thème des Pierres précieuses a été décliné en plusieurs coffrets : Saphir Héritage et ses palets décorés à la feuille d'or, Rubis Noir Absolu aux liqueurs voluptueuses. Le crescendo savoureux s’achève par la Boîte à Bijoux, un écrin satiné dont les tiroirs renferment le nec plus ultra des arômes cacaotés, des ganaches fruitées et des pralinés au lait… L’apothéose !
C’est un véritable temple des saveurs qui a récemment ouvert au centre-ville de Strasbourg ! Pour un maximum de plaisirs gourmands, la boutique Lathéral a décidé de contenter les aficionados du chocolat avec toute la force de l’excellence. Ne se satisfaisant que du meilleur, l’enseigne devient le premier lieu en France à représenter le nouveau concept de « comptoir » Michel Cluizel, la star des chocolatiers. Parmi la gamme exceptionnelle de douceurs proposées, on croise une pâte à tartiner onctueuse et parfumée et les « macarolats », des macarons tout chocolat aux fourrages surprenants. Mais le fleuron de cet hiver, ce sont les boules Or Série, de délicates orbes façonnées à la main, qui recèlent des truffes moelleuses et riches. Vous avez dit raffinement ?
7, rue des Orfèvres www.chocolat-weiss.fr
74, Grand’Rue www.latheral.com
136 Zut ! Lifestyle × Loisirs
Match Point PAR JULIEN PLEIS PHOTO PASCAL BASTIEN
Attention, première mondiale à Strasbourg : le concept MyTennisExperience (MTE), développé par Rémi Gilberton (ancien joueur pro) et Gilles Auberger, promet de révolutionner la pratique du tennis et son apprentissage. Jeu, set et match ! Ne devient pas Raphael Nadal qui veut ! Un constat sans appel. À cause de son extrême technicité, le tennis demande un temps certain avant que le joueur ne ressente le plaisir de jouer. Or, le plaisir du jeu, c’est justement ce que nos amis de MTE ont voulu remettre au centre du court. Pour eux, « il faut créer de la réussite à l’entrainement pour donner l’envie de continuer ». C’est pourquoi ils ont repensé et adapté l’infrastructure et la pédagogie pour une approche plus ludique, plus motivante. Par le biais de courts aux dimensions réduites et de balles aux formats adaptés, le néophyte ou simple amateur peut désormais rapidement s’amuser et surtout progresser sans être frustré. À cela s’ajoutent des ateliers « technologiques » avec notamment les murs de cibles à LED pour affiner la précision de ses coups, ou des robots lance-balles programmables, qui permettent de travailler comme les champions des circuits ATP et WTA. Pour Rémi Gilberton, cette incursion des nouvelles technologies dans le sport-loisir est un vrai plus. « Cela rend l’apprentissage interactif, et les possibilités quasi infinies des programmes permettent de s’entrainer seul. » Mais au-delà de dimension technique, MyTennisExperience vise également à tisser du lien social au sein de son espace sportif, et cherche à dépasser la rigidité de la pratique en binômes fixes. Sa flexibilité en terme de jeu et d’accueil – « Que l’on soit un joueur débutant ou de haut niveau, on peut venir seul et trouver un partenaire de niveau adapté sur place » – crée de la convivialité et de l’échange humain autant que tennistique. MTE semble décidé à renouveler toutes les bases de ce sport de gentlemen.
MyTennisExperience 4, rue de l'Industrie à Mundolsheim www.mytennisexperience.fr
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138 SÉLECTIONS lifestyle
DÉCO
Precious home
Les aficionados de beaux intérieurs vont être conquis : Ligne Roset – boutique gérée par le décorateur et tapissier Elastabil – expose dans son espace en bord de quais une sélection de lustres Baccarat taille XXL. Les myriades de reflets translucides, résultat d’un cristal à la pureté rare, révèlent toute l’élégance d’un mobilier intemporel. En cette fin d’année, Ligne Roset offre tout au long du mois de décembre 15% sur son canapé Ploum des frères Bouroullec. On craque sans modération pour cette griffe d’exception ! (C.T.)
Ligne Roset 8, quai Kellermann 03 88 23 16 23 www.ligneroset.fr
PATISSERIE - SALON DE THÉ CHOCOLATIER - TRAITEUR
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DÉCO
Trolls chou Papa Moomin, Maman Moomin et Moomin sont de ravissantes créatures rondes et débonnaires, vivant dans une vallée de Laponie pleine de mystères et de légendes. Nées de l’imagination de Tove Jansson, juste après la deuxième Guerre mondiale, pour permettre aux enfants de rêver à un monde doux et attachant, leur univers plein de grâce n’a pas pris une ride et enchantera votre hotte à cadeaux. Pléthore d’objets dérivés ou de livres Moomins sont à découvrir à La Maison Scandinave. Fantastique ! (M.C.D) La Maison Scandinave 5, quai des Pêcheurs 03 88 22 08 03
PÂTISSERIE
É-tranche Vous cherchez un moyen d’échapper à la traditionnelle bûche de Noël ? Sonia Verguet, designer culinaire ayant plus d’un tour dans son sac, l’a revisitée pour le pâtissier et chocolatier Sébastien Gillmann. Ma part de bûche est un petit bijou surréaliste qui ne vous laissera pas de bois, mesurant 22 cm de haut et offrant une texture craquante à souhait, entre crème glacée et spéculos. (M.C.D) Pâtisserie Gillmann 20, quai des Bateliers - 03 88 36 47 05 http://soniaverguet.com
DESIGN
Héros des bois Attention, Noël supersonique en vue ! Aussi vite que Buzz l’Éclair, la boule 2013 éditée par le Centre International d’Art Verrier (CIAV) de Meisenthal rejoindra sans aucun doute les branches de votre sapin pour des festivités placées sous le signe des super-héros. Cette création est le dernier fruit de la ligne de boules contemporaines, contrepoint à la désormais légendaire collection traditionnelle et issue d’une série de partenariats fertiles avec des artistes et designers, initiée en 1999. Répondant au doux nom de Sylvestre, le nouveau et ludique héros des Vosges du Nord, Stallone de la forêt, joue aussi les défenseurs d’une mémoire industrielle et artistique en permanent renouvellement. Ligne contemporaine, déclinaison de coloris, légèreté du trait… cette boule de Noël imaginée par le studio BrichetZiegler est le must have de l’hiver en matière de wonder déco. Et chez Zut !, on adore ! (C.T.) Boule Sylvestre, design studio BrichetZiegler Informations et points de vente sur www.ciav-meisenthal.fr - www.studiobrichetziegler.com
« Retrouvez nous pendant le Marché de Noël, au chalet Koenig - Lathéral, place de la Cathédrale ! »
10 Rue des Francs Bourgeois Tél. 03 88 32 28 36 info@patisserie-koenig.com
www.patisserie-koenig.com
Ubik-design
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AUTO
i-Bryde À l’image de la cuisine labellisée bio, l’industrie automobile promet de vivre un véritablement séisme avec l’arrivée de BMWi, la marque 100% électrique du constructeur allemand. Pour le lancement de son nouveau bébé hybride BMW i3, les Haras, – it-lieu strasbourgeois s’il en – accueillaient l’événement de l’année lors d’une soirée qui marquera à coup sûr les amoureux de l’auto ! Composé de fibre carbone la rendant ultra légère et résistante, ce modèle possède tous les attributs de la voiture de demain. La révolution est en route. (C.L.)
Diane Peters
BMWi à l’Espace H 2, rue Emile Mathis à Hoenheim - 03 88 75 37 53 110, route de Strasbourg à Haguenau - 03 88 06 17 17
ARTISANAT D'ART
Pourquoi ne pas ajouter une touche d'art et de culture aux traditionnels vin chaud et guirlandes lumineuses du Marché de Noël ? C'est ce que propose entre autres la Fremaa à travers l'exposition de métiers d'art, rebaptisée OZ. À deux pas de la place Broglie et de son Christkindelsmärik seront exposées des œuvres de créateurs locaux : décoration, ameublement, bijoux… une variété impressionnante d'objets artisanaux de qualité qui pourraient bien finir sous le sapin. Le rendez-vous immanquable des curieux ou des passionnés d'art contemporain en quête d'idées cadeaux originales ! (V.S.) OZ, les métiers d'art, expo-vente du 13 au 22 décembre à la Résidence Charles de Foucault 1, rue de la Comédie à Strasbourg www.fremaa.com
Frédéric Pillot
Stands d'artistes
NOËL
Culture en fêtes Le marché de Noël de Strasbourg, temple éphémère de la féérie et de la tradition, est également prétexte à une riche programmation culturelle. Strasbourg, capitale de Noël mais surtout de l'Europe, invite cette année la Croatie, récemment entrée dans l'Union. En plus de cette ouverture sur le monde, la ville accueille entre autres la Biennale internationale du verre au barrage Vauban, organise un concert hommage à Berlioz et vous propose un parcours découverte des corporations de métiers strasbourgeois. Un bain culturel aux effluves de fêtes. (V.S) Marché de Noël de la Ville de Strasbourg, jusqu’au 31 décembre www.noel.strasbourg.eu
HI-FI
La boîte à musique Le Salon acoustique est le QG des audiophiles strasbourgeois, avec des produits haut de gamme (B&W, Devialet, Naim, Sennheiser), sélectionnés avec expertise, et deux auditoriums où tester à loisir platines, amplis et enceintes. Ivann Cazali se mettra en quatre pour vous accompagner dans l'élaboration, la personnalisation et l'installation de votre système hi-fi. Les addicts au MP3 ne seront pas en reste puisque le Salon propose désormais la boîte concept LD 120, premier dock haute-fidélité pour ordinateurs portables et appareils sans fil. (S.D.) LD 120, disponible en 4 coloris (noir, gris, blanc, rouge), 979 € Le Salon acoustique, 19 a, avenue de la Paix 03 88 32 51 48 - www.salon-acoustique.com
FLEURISTE
Bouquet de saveurs À Noël, le Carré d’Or revêt ses habits de fête. Grâce à qui ? Bruno Schnebelen, de l’atelier Sensation Nature. Fleuriste au goût prononcé pour l’aménagement d’intérieur, il s’adresse principalement aux professionnels : Porcus, Westermann, L’Altra, Wolfberger, La Boîte à bougies ou encore le chocolatier Weiss… Un travail moderne, tout en délicatesse. Sensation Nature, c’est aussi des cours d’art floral pour le grand public et des décorations de mariage. Petit tip de Bruno pour décorer votre table en ces fêtes de fin d’année : la fleur blanche, amaryllis, rose, hellébore ou tulipe pour un effet plus graphique ! (C.B.) Sensation Nature 6, rue Jeanne d'Arc - 06 21 43 48 74 - www.sensation-nature.fr
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SPORT
Noël sportif Ça y est, les fêtes arrivent : on troquerait bien volontiers les baskets et le survêt’ contre les chaussons et le cocooning ! Mais avec Yogamoves, pas de « laisser-aller » cet hiver ! Et pour vous encourager à pratiquer, le centre a créé un calendrier de l’Avent très original : une fenêtre ouverte chaque jour à l’issue de la séance de yoga. À la clé : des bons d’achat pour la boutique (vêtements et accessoires de yoga) pour être les mieux équipés pour l’année 2014. (V.S.) Yogamoves 10, rue de la Râpe à Strasbourg 03 88 23 64 02 - www.yogamoves.fr
DESIGN
Multiplication Entre l’agencement d’intérieurs et celui des cuisines, Jean-Luc Sifferlin, en plus d’être un menuisier 2.0 avec un outillage numérique à la pointe de la technologie, crée et édite aussi du mobilier. C’est dans son show-room, La Cuisine, qu’il expose en décembre plusieurs prototypes de R235, son lounge chair en multipli de bouleau, dont vous pourrez découvrir les différentes étapes de réalisation. Aline Bachmann, responsable de ce concept-store gourmand où l’on se rend également pour suivre des cours de cuisine, shopper les objets du quotidien de l’italien Seletti, du petit électroménager ou une sélection ultra-ciblée d’objets d’artistes locaux, fourmille de conseils avisés et saura vous conseiller avec bon sens et enthousiasme… Un cuisiniste vraiment à part, qui donne furieusement envie de se mettre à table ! (M.C.D) Lounge chair R235 (900 €) et repose-pieds R134 (250 €) en multipli de bouleau, finitions bois dans la teinte souhaitée La Cuisine 6a, quai Kellermann - 03 88 37 59 72 - www.sifferlin.com
LITERIE
Un nid pour la nuit Le lit est source de plaisir, mais pas seulement ! Un bon couchage est une condition nécessaire au confort de vie. Avec le nid douillet signé Hüsler Nest, l’homme et la femme retrouvent la sensation d’une relation intime à la nature : le bois, la laine de mouton 100 % naturelle, le latex d’hévéa, sont autant d’éléments qui recréent l’environnement favorable, avec maintien optimal du corps et de la colonne vertébrale, à des nuits apaisantes, reposantes et, bien sûr, câlines. (E.A.) Hüsler Nest France chez Taglan Création 4, rue Grenchen à Sélestat - 03 88 82 82 16
DÉCO
L’art chez soi Vous êtes en quête d’une idée déco aussi élégante qu’originale ? Basé à Mittelhausen, Thierry Herr, peintre-décorateur et restaurateur, invite l’art dans votre habitat : ce spécialiste de la fresque, qui intervient aussi au Luxembourg, en Allemagne et en Suisse, réinvente les façades ou les espaces intérieurs avec des peintures figuratives, des trompe-l’œil, des imitations de bois et de marbre ou des dorures et des patines. Avec un esprit d’invention, cet artiste éclectique imagine également des créations plus contemporaines et géométriques en travaillant la feuille d’aluminium et de cuivre. Une belle manière de faire rimer technicité avec diversité. (V.S.) Thierry Herr 5, rue des Tulipes à Mittelhausen - 03 88 69 65 42 - 06 80 71 79 21 – thierryherr.fr
THIERRY HERR
Créateur de décors peints style contemporain ou classique 5, rue des Tulipes 67170 Mittelhausen
03 88 69 65 42 - 06 80 71 79 21 www.thierryherr.fr
NOUVEAUTÉ : dÉcOrATiON pEiNTE sUr sOl
Fresque – TroMpe-l'Œil – paTine DÉCoraTiVe DÉCor peinT – resTauraTion De DÉCors
1er comptoir de chocolats Michel cluizel de France, dépositaire des thés Mariage Frères et accessoires de dégustation.
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h
74 Grand’rue à Strasbourg • +33 (0)3 88 756 100 www.latheral.com
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ANTIQUITÉS
Nouvelle ère Le huitième Festival européen de l'Antiquité, de la brocante et des collections ouvre ses portes à Strasbourg. Dans un cadre intimiste et chaleureux (au sens propre comme au figuré) sont réunis 24 exposants avec en tête d'affiche le stand de Chris Broc, qui mêle avec brio des pièces en céramique du XXe d'exception (Jean Cocteau, Jean Derval, Roger Capron…) et la céramique contemporaine en suivant les artistes les plus prometteurs comme Marc Piano, Clem et Max Siffredi. Cette huitième édition amorce un nouveau tournant : l'entrée en beauté de l'art contemporain dans le monde des collectionneurs d'antiquités. (V.S.) DESIGN
Trees important En hiver, on a un besoin viscéral de verdure chez soi ou dans son bureau. Une très bonne raison pour installer ces gigantesques pots de Jean-Marie Massaud pour Serralunga, qui reproduisent le tronc de l’arbre en l’épurant à l’extrême. Une des nombreuses propositions réjouissantes de la société decoburo, spécialiste de l’aménagement des bureaux, qui n’a de cesse d’embellir notre quotidien et d’y apporter un brin de poésie afin d’alléger notre dur labeur. (M.C.D) Collection techno-éthique Missed Trees, en polyéthylène rotomoulé 100% recyclable et acier brossé Serralunga chez decoburo 4, le Schlossberg, à Zellenberg 08 77 45 08 08
8e Festival européen de l'Antiquité, de la brocante et des collections, les 25 et 26 janvier à la Salle de la Bourse www.brocantes-strasbourg.fr ÉCOLE
Design moi un mouton ! Avis aux futurs Philippe Starck, un vent de nouveauté souffle à l’école ORT! En partenariat avec l’Université de Strasbourg, l’école nichée au cœur du Contades développera dès 2014 son pôle créatif avec la mise en place d’un cursus de “Coordonnateur de Projets Design”. Dispensée de janvier à fin octobre, cette formation transfrontalière en alternance délivre un diplôme universitaire niveau licence et permet aux étudiants de se confronter aux divers aspects du design. Les élèves seront amenés à évoluer dans différents ateliers, perfectionnant aussi bien leur coup de crayon que leurs connaissances en matière de stratégie d’entreprise. (J.P.) Ecole ORT – 14, rue Sellénick www.strasbourg.ort.asso.fr Renseignements et inscriptions : 03 68 85 49 74 - s.eberhardt@unista.fr
oZ les métiers d’art
Passionné(e) de musique ? Pour les fêtes de fin d’année, venez écouter et composer
votre système
audio !
19 a, Avenue de la Paix à Strasbourg + d’infos au
03 88 32 51 48
du 13 au 22 décembre Résidence Charles de Foucauld 1 rue de la comédie StRaSbouRg www.fremaa.com
fédération régionale
boutique & expo-vente MétieRS d’aRt
métiers d'art
frémaa alsace
Décoration de Noël et idées cadeaux!
Xmas Trees & Mini Balls (Lovi)
5 quai des Pêcheurs, 67000 Strasbourg · Tel. +33 388 22 08 03 · info@lamaisonscandinave.fr www.lamaisonscandinave.fr · Opening hours: Tuesday – Saturday 10.00 – 18.30
Chic Médias & Médiapop éditeurs de magazines
z a Numéro anniversaire 5 ans
hiver 2013
culture tendances lifestyle
p
culture tendances lifestyle
Strasbourg
Strasbourg N°20
Numéro 5 / Gratuit
Lorraine n°5
automne / hiver 2013
culture tendances lifestyle
Lorraine
Numéro 20 / Gratuit
Hiver 2013
Hiver 2013
Bordeaux n°0
Winter 2013
kultur trends lifestyle in Straßburg
culture tendances lifestyle
Haut-Rhin n°2
Haut-Rhin
Deutschland
Numéro 2 / Gratuit
Nummer 1 / Kostenlos
Allemagne n°1
Novo n°27
www.zut-magazine.com www.novomag.fr
Chic Médias / 12 rue des Poules - 67000 Strasbourg médiapop / 12 quai d'Isly - 68100 Mulhouse
Bordeaux Numéro zéro / Gratuit
z a p 1
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How to do zap? Zut ! Strasbourg 5 ans - 20 numéros : une relecture
Zap sur les tendances ! Zap sur les personnalités ! Zap sur les lieux ! We zap’d you! Zap mode Zap archi Zap déco Who do we zap? Zap arts Zap sons Zap ciné
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What do we zap? Zap design Zap graphisme Zap stylisme How do we zap? Zut ! Zap
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Les Incorruptibles ×
Depuis que Zut ! est devenu le magazine préféré des Strasbourgeoises et des Strasbourgeois, ma vie est devenu un enfer. Désormais, je suis obligé de porter des lunettes noires jour et nuit pour éviter d’être reconnu par des inconnus qui rêvent d’un quart de page de célébrité. Dans la rue, des filles s’agrippent à moi comme des furies. Elles sont prêtes à tout pour se retrouver dans l’objectif de nos photographes. Les hommes politiques me suggèrent avec insistance des publi-reportages à leur gloire, les artistes m’invitent à dîner dans leurs lofts mal chauffés, les attachées de presse m’adressent des dossiers de presse parfumés et les commerçants sont devenus tellement aimables que cela en devient presque gênant. Au restaurant, on m’offre systématiquement l’apéro, le café et du rab de viande. Pourtant, il n’est pas question de me laisser acheter. Ce n’est pas parce qu’un concessionnaire automobile met gentiment à ma disposition une décapotable dernier cri que je vais faire l’éloge de la vitesse. Ce n’est pas non plus parce qu’un patron de boîte de nuit sabre un magnum de champagne en mon honneur et me réserve sa meilleure table que je vais inciter la jeunesse à s’oublier dans l’alcool et la danse au lieu d’étudier l’Histoire pour se préparer à affronter la crise. Pas question de céder aux pressions hédonistes ! Même si ma propre mère me demandait de publier ses photos de vacances à la Grande Motte ou ses clichés d’araignées tropicales, je refuserais sans aucun état d’âme. Il en va de ma réputation. Mon intégrité légendaire ne doit pas être qu’une légende. La liberté de la presse est un bien précieux qu’il faut préserver coûte que coûte en refusant toute compromission et nous entendons rester indépendants malgré toutes les sollicitations. Ainsi, Bernard Tapie, qui intrigue pour s’incruster dans le capital de Chic Médias, la société désormais éditrice de trois éditions de Zut ! (Strasbourg, Lorraine et Haut-Rhin), peut toujours se brosser. Nous ne sommes pas à vendre ! Et ce n’est pas en m’offrant une paire de jeans, une côtelette grillée ou des vacances aux Seychelles que l’on pourra infléchir d’un millimètre la ligne éditoriale de Zut !. Si notre indépendance n’a pas de prix, nous chérissons plus que tout notre liberté de style et de ton. Bon, si une de nos lectrices m’invite à une super soirée de Nouvel An, je veux bien lui faire un peu de pub… Enfin, juste quelques lignes de promo dans le prochain édito… Et peut-être éventuellement publier sa photo… Bref, pas de quoi fouetter un chat… Mais à condition que sa fête soit une réussite… Pas question de me laisser corrompre pour un Nouvel An foireux ! Z 16
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M 5 ode Ă&#x2014; Z 02
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Mode Ă&#x2014; Z 10 + 06
Joaillerie Ă&#x2014; Z 09
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Instant Flash Ă&#x2014; Z Z01 01 Barbara Carlotti Photo Christophe Urbain
Ouverture Ă&#x2014; Z12
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Instant Flash Ă&#x2014; Z 17 Edouard Baer
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Instant Flash × Z 00 Lilly Wood & the Prick, Sandrine Bonnaire, Philippe Djian, Maïwenn
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Déco × Z 11
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Shopping Ă&#x2014; Z 12
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Mode Ă&#x2014; Z 06
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Mode Ă&#x2014; Z 11
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Gastronomie Ă&#x2014; Z 14 Olivier Klein
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Artisanat et Urban Styles Ă&#x2014; Z 01 + 14
Disco Nostalgie Vol 1 ×
La boîte de nuit était bondée. Des filles aux visages polychromes dansaient le long des murs monochromes. Alcool et clope à la main, je me suis approché de la piste de danse au moment où le disc jockey lançait Love to Love You Baby. J’avais seize longues minutes devant moi. Lentement, je me suis faufilé jusqu’au centre de la piste. Les filles se balançaient de plus en plus langoureusement, les yeux à peine entrouverts. Au bar, les conversations futiles se sont brutalement arrêtées. I love to love you baby… Donna Summer soupirait de plus en plus fort des paroles clairement érotiques puis, comme pour mieux faire monter le plaisir, laissait régulièrement la place aux violons. Les gémissements de la diva disco rebondissaient d’un mur à l’autre, diffusés à plein volume par les immenses enceintes suspendues aux quatre coins de la discothèque. I love to love you baby… Tandis que la basse et le synthé faisaient leur boulot, chaque coup de grosse caisse était comme un uppercut qui m’allait droit au bas ventre. Au bout d’une dizaine de minutes, j’ai senti de grosses gouttes de sueur glisser le long de ma colonne vertébrale. L’atmosphère était de plus en plus étouffante. Accrochée au plafond, une boule à facettes tournoyait de plus en plus vite. Il ne me restait que peu de temps pour choisir la fille qui finirait la nuit à la belle étoile dans ma décapotable. Regroupées autour de moi sous une énorme lampe qui diffusait une lumière noire, les danseuses, de plus en plus lascives, me souriaient en remuant la langue entre leurs dents étonnamment blanches. L’été s’annonçait torride. Le monde m’appartenait et je n’avais qu’à en profiter sans me soucier d’un avenir bien trop lointain. J’ai balancé mon bassin en me calant sur la ligne de basse tout en bénissant Giorgio Moroder et Pete Bellotte d’avoir étiré Love to Love You pour en faire ce Love to Love You Baby qui était en train de me rendre dingo. Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais fait durer le morceau jusqu’au petit matin. I love to love you baby… Alors que je venais de repérer une fille sublime qui ressemblait curieusement à ma nouvelle voisine, j’ai sursauté en entendant les grands coups frappés à la porte de ma chambre. Sans réfléchir, j’ai sauté de mon lit pour baisser le volume de ma chaîne stéréo afin de stopper net les gémissements compromettants de Donna Summer. C’était l’été de mes dix ans et je venais d’entrer dans l’ère du disco. Z 14
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Instant Flash Ă&#x2014; Z 16 Cabaret New Burlesque
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Instant Flash Ă&#x2014; Z 03 Au revoir Simone
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Scènes × Z 09 Atelier décor du TNS
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Chronique parfum × Z 13 +11
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Mode Ă&#x2014; Z 04 + 08
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Instant Flash Ă&#x2014; Z14 Connan Mockasin & Charlotte Gainsbourg
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Reportage Ă&#x2014; Z16 Dossier Coop
Mon Coming Out ×
Cela fait des mois que je dors mal, que je n’ai plus d’appétit et que je ne me lave qu’une fois par semaine. Rongé par le remord, je ne peux plus me regarder dans une glace sans baisser les yeux. Je transpire pour un rien et il m’arrive de fumer deux cigarettes à la fois. Depuis trois ans, je squatte les premières pages de Zut !, alors que je n’ai aucun goût, pas le moindre style, zéro classe, que je ne connais rien aux marques et que je suis incapable de flairer les tendances les plus flagrantes. Je n’ai jamais rien compris au design, je suis daltonien et je confonds les jupes et les robes, les bas et les collants, le botox et le latex… Je me fais passer pour le « Pape de la mode à Strasbourg » alors que je ne sais même pas quelle marque de jeans portait Claude Levi-Strauss et que j’ai longtemps cru que Dolce & Gabbana étaient des vendeurs de crème glacée. Bref, je suis un imposteur ! Ah, si seulement j’avais été démasqué dès le début… Malheureusement, personne n’a rien vu venir et petit à petit je me suis pris au jeu. Moi, l’homme aux chaussettes dépareillées incapable de faire la différence entre une Nike Air Max gonflée à bloc et une vieille santiag trouée, j’ai fini par m’auto-persuader que j’avais vraiment du goût ! Moi qui porte le même sous-pull depuis la fin des années 70 et qui ne repasse jamais mes vieux t-shirts Sonic Youth, j’ai terriblement honte d’avoir menti si longtemps pour conserver une place en or dans le Saint des Saints de la hype strasbourgeoise. Honte d’avoir fini par croire à mes propres mensonges. Honte d’avoir fait croire que mes conseils étaient avisés, alors que je ne faisais que pomper (en les enjolivant) les résultats scientifiques de recherches menées patiemment par mes collègues de bureau (lesquels n’hésitent pas à se ruiner la santé en boîte de nuit pour mieux humer l’air du temps). Honte parce que je croyais tellement à mon personnage que quand quelqu’un se permettait de moquer ma coiffure approximative ou mon éternel pull gris, je le renvoyais dans les cordes avec une arrogance qui aurait dû mettre la puce à l’oreille : - Hey mec, je te rappelle que je suis le King de la mode ! - Toi ? - Et ouais, je bosse pour Zut ! - Oh, désolé… - Ouais mec ! T’as bien entendu, je bosse pour le plus beau magazine de Strasbourg ! Le plus hype ! Et toi, t’es qui pour me donner des leçons ? - Ouais bon désolé… Je ne savais pas… respect. Avec mon aplomb et ma carte de visite, j’avais fini par croire que moi, le gros plouc élevé à la campagne, j’étais devenu une bête d’élégance… La supercherie aurait pu durer, mais un matin, en me rasant, j’ai compris qu’il était temps d’arrêter de trahir la confiance de mes lecteurs et surtout de mes lectrices. J’étais un imposteur ! C’est ce jour-là, que tout a commencé à se détraquer. Et c’est pour retrouver enfin le sommeil, que je me suis décidé à faire mon coming out. Voilà ! Je le redis une dernière fois pour ceux qui n’auraient pas compris : ce n’est pas parce que je suis où je suis, que je suis qui vous imaginez que je suis. Ouf, ça va mieux en le disant… Je me sens déjà plus léger, prêt à repartir à zéro et à en mettre plein la vue à la Terre entière. Le plus drôle, c’est que depuis ma prise de conscience, j’observe les autres beaucoup plus attentivement. Particulièrement ceux qui voudraient me faire croire qu’ils sont plus intelligents que tout le monde et qu’ils disposent des qualités exceptionnelles nécessaires pour nous gouverner. Combien y a-t-il d’imposteurs parmi eux ? Et si nous étions tous des imposteurs ? Z 13 32
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Instant Flash Ă&#x2014; Z 12 Benoit Poelvoorde
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Déco × Z 07
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Gastronomie Ă&#x2014; Z 10 Vincent Molz
Mode Ă&#x2014; Z 17
Zut au plagiat ! ×
C’est l’été indien sans Joe Dassin, mais ça fait du bien quand même. Après une semaine stressante, je me détends en sirotant un amer à l’ombre de la cathédrale. Une femme élégante s’approche et me demande si elle peut s’installer à ma table. Elle a les bras chargés de magazines. Au bout de quelques minutes, elle se tourne vers moi : - C’est vous qui écrivez les éditos dans Zut !? C’est la première fois qu’une femme m’aborde grâce à mes éditos. Et moi qui pensais que j’aurais mieux fait de faire de la politique… - Oui, comment vous m’avez reconnu ? Elle me montre la couverture de Télérama. - Vous avez vu ça ? - Quoi, le dossier sur le plagiat ? - Oui, le dossier sur le plagiat ! Son ton est légèrement agressif. Je me demande où elle veut en venir. - Vous avez de la chance que Zut ! ne soit connu qu’à Strasbourg, sinon vous auriez été démasqué comme les autres ! - Comment ça, vous me prenez pour un plagiaire ? - Bien sûr que vous plagiez. Vous n’êtes qu’un vulgaire plagiaire ! Un minable comme vous serait incapable d’écrire tout seul ce que vous écrivez. Vous n’avez vraiment pas le look d’un type qui écrit dans Zut ! - Ah bon ? Pourtant, c’est moi qui écris ce que j’écris. Je ne vois vraiment pas qui j’aurais pu plagier pour écrire les bêtises que j’écris… - Vous me prenez pour une idiote. J’ai reconnu des morceaux de Raymond Carver et aussi du John Fante et même du Bukowski dans vos éditos. Je pourrais vous dénoncer au Club de la Presse… - Du Raymond Carver ??? - Arrêtez, je vois dans votre jeu. Vous devriez avoir honte de pomper les génies américains. Bukowski avait une sale gueule comme vous, mais il savait boire avec style. Je vous ai vu tremper vos lèvres dans votre bière, on dirait que vous avez peur de vous brûler. Vous n’êtes qu’une chochotte qui n’arrive pas à la cheville de Bukowski ! - N’empêche que je ne lui ai jamais pompé une ligne ! - En plus vous persistez ! Vous êtes dans le déni… John Fante, à votre place, il aurait reconnu ses erreurs. Vous n’avez aucune classe… Je me demande comment vous avez pu être recruté par Bruno Chibane. Lui au moins, il sait parler aux femmes et il a le chic pour faire des magazines qui sortent du lot… C’est plutôt les autres qui essayent de le pomper. Je me suis levé. Ma vessie était sur le point d’exploser. - Vous permettez que j’aille aux toilettes ? - Vous voyez, même pour aller pisser vous pompez Raymond Carver ! Cette femme était dingue. En ressortant des toilettes, je suis parti discrètement sans payer pour m’en débarrasser une bonne fois pour toutes. Arrivé chez moi, mes yeux sont tombés sur le tome 1 des œuvres complètes de Carver qui traînait au pied de mon lit. En l’ouvrant au hasard, j’ai commencé à lire Dans le viseur, la nouvelle qui démarrait page 15. Au milieu de la page il était écrit noir sur blanc : « Vous permettez que j’aille aux toilettes, a dit l’homme sans mains. » La femme avait vu juste. J’étais un sale pompeur, un moins que rien, un voleur de mots, un vulgaire plagiaire qui ne méritait pas d’écrire dans Zut !. Heureusement, il me restait mes deux mains. Je me suis allumé une cigarette de la main gauche tout en décapsulant une canette de Meteor de la main droite. La vraie vie était encore plus dingue que tous les génies américains réunis. Z 11 38
39 Urban Styles Ă&#x2014; Z11 Atef
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Culture Ă&#x2014; Z 16 Coop
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Shopping et Mode Ă&#x2014; Z 12 + 15
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Déco × Z 11
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Déco × Z 03
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Instant Flash Ă&#x2014; Z 09 DJ Mehdi
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Shopping Ă&#x2014; Z 00
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Culture Ă&#x2014; Z 16 Coop
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Miam Ă&#x2014; Z 18
Design Ă&#x2014; Z 15
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Instant Flash Ă&#x2014; Z 08 Ludivine Sagnier
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Instant Flash Ă&#x2014; Z 11 Anna Calvi
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Mode Ă&#x2014; Z00 + 08
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Déco × Z 02
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Scènes × Z 09 Atelier décor du TNS
Les salades de Kate ×
Alors que je suis affalé dans le canapé, Kate débarque à l’improviste avec un assortiment de sushis et de makis, une belle laitue et une bouteille de Porto. Depuis son mariage avec Jamie, elle ne m’a pratiquement pas donné signe de vie si ce n’est un petit message de temps en temps. Alors que je plonge les mains dans l’eau glacée pour laver consciencieusement la salade, Kate, qui aime bien me montrer ses jolis seins quand elle prépare l’assaisonnement, s’approche de moi avec sa jolie petite moue boudeuse : - Dis donc, ça marche bien ton Zut ! - Ben oui, pas mal… - Il paraît que tu vas même en faire un en allemand ? - Punaise, qui t’as dit ça ? - Quelqu’un… - Baden-Baden c’est cool-cool ? - Selbstverständlich ist es cool ! (Bien sûr que c’est cool…) Je vois bien qu’elle me fait un peu la gueule, mais je ne sais pas trop où elle veut en venir. Kate est comme la plupart des femmes, un peu compliquée à décrypter à froid et impossible à stopper une fois qu’elle est lancée. Tout en secouant le panier à salade de toutes ses forces, elle tire nerveusement sur sa cigarette électronique. - Tu ne trouves pas ça bizarre ? - Was ? (Quoi ?) - Phil ! Cela fait plus de quatre ans que Zut ! existe et je n’ai pas fait une seule fois la couv ! You’re amazing, my dear! (tu es incroyablement étonnant mon chéri !) - Bien sûr que je suis étonnant… You see, Zut ! is not a magazine comme les autres… - Don’t tell me fucking french salads! (ne me raconte pas de salades). I am not born from the last rain! Do you really think that i’m not assez belle for Zut ! ? - Don’t shout, Kate! (ne crie pas, les voisins vont appeler la police) I’m not the boss (je ne suis qu’un petit employé de rien du tout). Bruno is the big boss and Manu is the very big rédaction chief ! I love you Kate! (je t’aime mais c’est Bruno et Manu qui décident) - Si tu love me, call your Bruno immediately! - But Bruno is very busy… (mais Bruno ne répond jamais au téléphone) - Shut your mouth! I bring you some delicious sushis and you are so bad with me! - If you want, i will speak to Alexis. He is a big photographer (je glisserai un mot au photographe qui fait toutes nos photos de couverture). And i will also speak to Myriam, she’s a very good styliste! (je ferai mon possible, mais c’est Myriam qui décide…) - It’s so cruel! I want so much to be on the next cover… (je veux être en couv du prochain Zut ! ou je fais un malheur !) - Ok… I will see ce que je peux faire for you… Give me a glass of Porto, please! (Ok, calme tes nerfs et sers-moi vite un verre de Porto. Je meurs de soif, moi). Une heure plus tard, enfin apaisée, Kate s’endort sur mon canapé sans avoir touché à ses sushis. Elle a à peine avalé trois minuscules feuilles de salade et une demibouteille de Porto. Je m’approche pour contempler son visage si particulier animé de tics imperceptibles. C’est le moment d’en profiter pour la photographier en plein sommeil, histoire de faire le buzz sur Instagram et Facebook. Mais pas question de la mettre en couv de Zut ! Non mais… Z 18
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Instant Flash Ă&#x2014; Z 09 Yolande Moreau
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Mode Ă&#x2014; Z 13
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Joallerie Ă&#x2014; Z 08
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Mode Ă&#x2014; Z 06
Mode / Z 03 Photo Alexis Delon / Preview
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Mode Ă&#x2014; Z 01
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Instant Flash × Z 04 Valérie Donzelli
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Vous faites quoi dans la vie ? ×
C’était samedi soir et je m’apprêtais à passer la soirée en solo devant la télé après une semaine passée à chercher un sens à ma vie chez Pôle Emploi. J’avais une provision de canettes au frigo et suffisamment de bretzels à grignoter pour calmer mes angoisses. Le téléphone a sonné. C’était B. qui était invité à une soirée chez un de ses plus gros clients. Sa fiancée refusait de l’accompagner et il comptait sur moi pour lui servir de faire-valoir. Je n’étais pas très chaud : - Tu ferais mieux d’y aller avec une de tes amies top modèle, histoire de te faire mousser. - Non, L. serait jalouse. Alors qu’avec toi… - Pourquoi tu n’y vas pas tout seul ? - J’ai peur de m’ennuyer… Allez, fais un effort ! Le relationnel, c’est hyper important quand on est au chômage ! -… Lorsque je suis arrivé à la soirée, la maîtresse de maison m’a accueilli sur le perron avec un sourire interrogateur. - Bonsoir, vous faites quoi dans la vie ? - Je suis artiste… (Mieux valait enjoliver. Chômeur, ce n’était pas très glamour.) - Artiste ? Quel genre ? - Pas encore célèbre, mais j’y travaille. - Waouh ! Je me suis faufilé jusqu’au salon où une dizaine de personnes commentaient les résultats des élections en suçotant leurs cigares. Un homme qui aurait fait un très bon président de chambre de commerce dans un téléfilm, a soufflé un petit nuage de fumée dans ma direction : - Bonsoir, vous faites quoi dans la vie ? - Je suis dans le “conseil”. - Très bien. Moi, je suis dans “l’import-export”. A dire vrai, j’importe plus que j’exporte, mais qu’importe… Vous permettez que je vous soutire un petit conseil ? - Je vous en prie… - J’ai une combine pour acheter de l’huile d’olive bio à prix cassé à un Grec qui voudrait que je lui expédie des mouchoirs en papier. Il dit que les Grecs n’ont pas fini de pleurer. Vous croyez que c’est une bonne idée ? - Ça dépend. - De quoi, de l’euro ? - Non, de vous. - De moi ? - Oui, si vous pensez que votre vie aura plus de sens et que ça peut vous aider à oublier l’essentiel, allez-y… - Et sinon ? - Sinon, mieux vaut profiter de la crise pour faire une pause et réfléchir au sens de votre vie… - Je vous dois combien ? - Rien, c’était un conseil d’ami. Une grande fille très sexy s’est approchée de moi : - Bonsoir, vous faites quoi dans la vie ? - Psy… Elle m’a aussitôt attiré vers la chambre à coucher en me laissant à peine le temps d’attraper au vol un magnum de champagne bien frais. Pendant qu’elle s’allongeait langoureusement sur le lit pour me raconter un rêve érotique particulièrement alambiqué, j’ai repensé à la soirée que j’avais failli passer tout seul devant la télé avec mes canettes. La vie était belle. Et vous, vous faites quoi dans la vie ? Z 05 76
Instant Flash Ă&#x2014; Z 14 Django Django
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Mode et Shopping Ă&#x2014; Z 14
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Instant Flash × Z 04 Philippe Manœuvre, Abd al malik, John & Jehn
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Mode Ă&#x2014; Z 13
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Ouverture Ă&#x2014; Z 17
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Géraud Didier / Conseiller art. Maillon Toit du Maillon
Anka Wessang / Directrice du Club de la Presse Jardin Botanique
Flore Tournois / Adjointe de direction Cinémas Star Petite France
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Julie Brochen / Directrice TNS Ancien conservatoire
E. Marco, A. Rigaud, N.Urban / Attachées presse Agence A.come Place du Marché Gayot
Stras bourg vu par Y. Capacitor et Crocodildo des Crocodiles / Musiciens Stade Vauban
Mathieu Boisadan / Plasticien Route du Petit Rhin
Géraldine Husson / Plasticienne Parc de Pourtalès
Philippe Felix-Geoffray / Plasticien Place de la République
Sylvain Dorange / Auteur BD, webmaster, compositeur Sur son balcon
Audrey Canalès / Illustratrice, plasticienne Bar du Maillon
Fouzi Louahem / Journaliste cinéma Palais Universitaire
D. Jost et F. Pontarolo / Illustratrice & auteur BD Cour du 24 rue des Orfèvres
Dimitri Konstantinidis / Directeur d'Apollonia Passerelle, Jardin des Deux Rives
A. Bureau alias Rob / Barman & DJ École Nationale du Premier Degré
Emeline Dufrennoy / Chargée de projet Chambre à Part jardin de Chambre à Part
L. Augier et E. Vial / Animateurs & producteurs Église Saint-Pierre-le-Jeune
Eric Genetet / Journaliste & écrivain Café de l’Opéra
Benoît Lichté / Journaliste et réalisateur Skate park de Cronenbourg
Marie Labory / Journaliste & présentatrice télé Passerelle Ducrot
Michelle Lavallée / Conservatrice du Patrimoine au Musée des Beaux-Arts Dernier étage du parking Woodli
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Carine Duspeaux / Freelance Relations publiques & Évén. Rue des Orfèvres
S. Robinot - DJ Tal Stef / Prog. Festival Contre-Temps Place d’Austerlitz
Jocelyne Choukroun / Responsable com. de la CCI Contades
Marjorie Deshayes / Consultante en histoire de l'art Palais Universitaire
Chantal Tempel / Dirigeante de la boutique Swatch MAMCS
Marc Clémeur / Directeur ONR Quai des Pêcheurs
Raymond-E. Waydelich / Artiste & archéologue du futur Place du Château
Michel Gomez / Architecte France 3 Alsace
Tartine Reverdy / Auteur, compositeur, interprète Quai de la gare
Charlène Hoffsess / Animatrice TV sur Alsace 20 Quai du Chanoine Winterer
Barbara Roméro / Journaliste aux DNA Pont de l’Abreuvoir
Michèle et Philippe Moubarak / Dirigeants d'Ultima & M&F Girbaud Petite rue de l’Église
Yan et Pascale Richter / Architectes Terrasse du Printemps
E. Loux et C. Meyer / Directrice CEEAC & peintre Atelier Volant
Grégory Jérôme / Responsable projets, Ogaca Jardin Botanique
S. Beau et M. Goïta / Commerciale & responsable de bar Restaurant La Vignette
Christophe Greilsammer / Metteur en scène Avenue des Vosges
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Yan Gilg / Artiste & DA Cie Mémoires vives Rue de Rhinau
Joseph Pasquier / Journaliste & créateur de strastv.com Rue Edouard Teutsch
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S. Jacquemot-Pusel / Home organiser Lycée des Pontonniers
S.Kauffenstein & S. Dinkel / Accélérateurs de Particules Place de la République
Patrick Minard / Directeur Général Orchestre Philharmonique Strasbourg Pont du Faisan
Stéphane Gross / Artisan chocolatier Cathédrale
Héloïse Conésa / Concervatrice au MAMCS MAMCS
Nicolas Juillard / Fondateur de Simana Villa Schützenberger
Sébastien Geissert et Pierre Bindreiff / V8 designers H.H. Services
Axelle Benamran / Consultante et animatrice Place Broglie
Stéphane Haegeli / Libraire de livres anciens et modernes Bibliothèque du Grand Séminaire
Nicolas et Barbara Poillotte / Commerçants, G.Star Cour intérieure, rue du Dôme
Aline Bachmann / Bulthaup - La Cuisine Place Saint-Pierre-le-Jeune
Olivier Larizza / Écrivain Parc de l’Orangerie
Nathalie Hemmendinger /Chargée de projet Festival Contre-Temps Rue du Sanglier
C. Gleitz & M. Hussenot-Desenonges / Chanteuse et Man machine Kids&Knife La Laiterie
Barbara Salerno-Lefèvre / Responsable com. Bemac Place Saint-Étienne
Christophe Feltz / Comédien et metteur en scène Théâtre Jeune Public
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Deniz, Erdal et Hasan Chiangir / Restaurateurs Grand’Rue
Julie Claden - Jewly / Auteur, compositeur, Interprète Musée de l’œuvre Notre-Dame
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Thierry Pouillaude / Dirigeant AgileBusiness Place Benjamin Zix
Nathalie Roos / Prés. europe Mars & conseillère Région Alsace Maison de la Région
Roland Anstett / Publicitaire & fondateur East-West Fontaine de Janus
Loïc Guingand / Comédien & chroniqueur radio Musée zoologique
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Jacques Rieg-Boivin / Journaliste Président du Club de la Presse Balcon du Club de la Presse
François Wolfermann / Librairie Kléber Passerelle du Pont aux Chats
Sylvie Chauchoy-Bècle / Directrice Zénith Strasbourg Sentier de l’Aubépine
Eric Folzer / Gérant de Strasbourg Transaction Place des Tripiers
Horéa / Plasticienne Palais Universitaire
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Olivier Kubler / Dirigeant Advisa & Président UCCA Port du Rhin
Vincent Anstett / Escrimeur Stade de la Meinau
Seda Pumpyanskaya / Conseillère com. Conseil de l'Europe L’ESCA
A. Giraudo, P. Souviron & Louison / Illustratrice & plasticien Antiquités Richard
Anne-Claire Cieutat / Journaliste cinéma Rue Sainte-Hélène
Madani / Plasticien École des Arts Décoratifs
Aurore Heidelberger / Danseuse & vidéaste Hôpital Civil
N.Schuster et F. Werckmann / Fondateurs de My Client is Rich Bains Municipaux
Antonia de Rendinger / Comédienne Cabaret du Magic Mirror
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Julien Rhinn / Paysagiste Église Saint-Paul
Kansas of Elsass / Superstar Zénith
Aurore Mongel / Nageuse Presqu’île André Malraux
Benjamin Bohem / Chanteur et lycéen Pont tournant
Jérôme et Clara Mallien / Journaliste et taekwondoïste Passage Walter Benjamin
Caroline Van Maenen / Restauratrice Rives du Pont du Corbeau
Pascal Sarliève / Directeur de Roche Bobois Cour du Corbeau
Grégoire Ruault / Designer Gare
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Christine Ferber / Pâtissière, confiseur & chocolatière Musée Alsacien
Dan Leclaire / Entrepreneur & Illusionniste Pont Abraham Deutsch
Cédric Moulot et Stéphane Wenz / Restaurateurs Palais Rohan
Marc-Paul Baise / Restaurateur Bassin Vauban
Johanna Kaufmann / Blogueuse culinaire Parc de l’Orangerie
Stéphan et Christine Maser / Restaurateurs Jardin Botanique
Guy Untereiner / Créateur & Illustrateur Rue Baldung-Grien
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David Cascaro / Directeur HEAR Cour de la CUS
Jean-Dominique Marco / Directeur du festival Musica Cité de la Musique et de la Danse
Jean-Louis Bouchez / Directeur Général du groupe Oblinger Pont tournant
Véronique Schoeny / Créatrice de mode Manège des chevaux de bois
Franck Meunier / Entrepreneur AFGES
Frédéric Cronenberger / Directeur de Novembre Digue de la Robertsau
Babette Lefevre / Chef de cuisine Cathédrale
Clément et Carole Fleck / Restaurateurs Krutenau
Yasmina Khouaidjia / Commissaire d'exposition Cour du Chapon
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Elisabeth Biscarrat / Masterchef 2011 Cave des hospices
Christian Ruppert / Directeur de Grafiti-Prospective Toits de Strasbourg
Daniel Depoutot / Plasticien Ateliers de la Coop
Dominique Di Matteo / Propriétaire de Cartier Strasbourg Passerelle des Deux Rives
Anne-Sophie Moreau / Directrice du magasin Hermès Passerelle Ducrot
Catherine Gangloff / Plasticienne & enseignante L’Observatoire
Hélène Bernhard / Responsable Trade-Marketing Adidas France Place de Zurich
Yannick Kraemer / Coiffeur Passerelle du Faux Rempart
Valérie Pombart / Gérante de Revenge Hom & créatrice Cour des Orfèvres
Pierre Bardet / Directeur Général des Vitrines de Strasbourg Manège de Noël
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Pauline Haas / Harpiste Opéra du Rhin
Sylvain Cote Colisson / Designer & graphiste Place de l’Étal
Ayline Olukman / Peintre & Photographe Parc de la Citadelle
Pierre France / Journaliste & Cofondateur de Rue89 Strasbourg Place Sainte Madeleine
Vincent Froehlicher / Directeur Général de l'ADIRA Gare
Laurence Peiffer / Directrice du Printemps Strasbourg BNU
Emmanuel Lecureur / Tapissier Décorateur L'Atlantico
Leïla Kaddour-Boudadi Journaliste TNS
F. Maufras-Samson / Resp. prog. Auditorium des Musées Strasbourg Pont de l’Europe
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L.Munsch et M. Meyer / Attachées de presse Gare
Claire-Lise Baumann / Directrice de l'Hôtel Beaucour Pont du Corbeau
Jacques Bockel / Chocolatier créateur Écluse de la Petite France
Anne Gerber / Gérante de maisons d'hôtes Jardin Robertsau
Thierry Schwartz / Cuisinier Marché des petits producteurs
Marie-Anne Iacono / Chargée de prog. pour Arte Rue de la Coopérative
Aline Ricau / Directrice des Galeries Lafayettes Strasbourg Rive du Fossé des Faux Remparts
Isabelle Barth / Chercheur et DG de l'École de Managemement Terrasse de l’Isis
Katharina Schlaipfer / Directrice Générale du Hilton Strasbourg Parlement Européen
Natacha Brand / Propriétaire de la boutique Alice Lange - Le Boudoir Stade de la Meinau
Sueli Gross-Nast / Couteau-suisse de La Laiterie Boutique Culture
Claire Harrison / Bloggeuse TheTrendygirl.com Brocante Chez Fred
Nadine Dehaye / Animatrice Radio Observatoire astronomique
Efkan Cagras / Coiffeur-créateur École Saint-Thomas
Sylvie Bocqui / Écrivain Ferme de la Bussière
R. Schneider & M. PrzybylskiDiouf / Restaurateurs Bastion 14
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Anne-Sophie Tschiegg / Artiste-peintre Bains Municipaux
Fernand Graff Chef de cuisine Place de Zurich
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Stéphanie Feder / Maîtresse de Boudoir Impasse des Pénitents
Mojgan Henriet / Architecte & restauratrice Cloître du Grand Séminaire
Mafalda Kong-Dumas / Secrétaire générale de Musica Palais Universitaire
Xavier Hédoire / Créateur vêtements sur mesure pour homme Pont Winston Churchill
Christophe Fleurov / Galeriste & marchand d'art Place d’Austerlitz
Alina Bagaric / Responsable de la boutique Frey Wille Rue des Orfèvres
Nikita / Artiste-peintre Palais Rohan
C.Protto & M. Z’Graggen / Créateurs de Scène de bain Rue de l’Arc en Ciel
Philippe Samoy / Imprimeur grand format Librairie Quai des Brumes
Shina / Chanteuse de Fado Pâtisserie Koenig
Viviane Beoletto / Dir. associée Publicis Activ - Présidente UCCA Rue des Dentelles
Azdine Zeltout / Chef d'entreprise Médiathèque Malraux
Régis Boughazra / Comédien & DA des Improvisateurs Place du Temple neuf
Régis Gutapfel et Magali Karl / Restaurateurs Berges de l’Ill
J. C. Turblin et L. Robine / Réalisateurs et vidéographeurs Rue des Récollets
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Anne Westermann / Co-gérante de Pains Westermann Place Broglie
Benoit Hecker / Caviste alternatif Square du Quai Finkwiller
Christophe Tailleur / Hôtelier restaurateur Berges
Vincent Jungmann / Restaurateur Zuem Ysehuet
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Camille / Aventurière Koh-Lanta 2012 Médiathèque A. Malraux
P.Balland et C.Muller-Philippe / Directrice et propriétaire Montblanc Parc de la République
Beatrix Li-Chin Loos / Designer Arte
A. Barros-Cardoso / Restauratrice Parc du Contades
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Gilles Egloff et Jérôme Fricker / Restaurateurs Place Gutenberg
Isabelle Chalaye / Animatrice radio France Bleu Alsace
Sylvie Schott / Dir. Générale de l'ARIA Aubette 1928
A. Fantinel et G. Froehly / Co-auteurs & réalisateurs Cour d’Oxford
Janine Francke / Gérante de Yogamoves Pont Sainte-Madeleine
Audrey Charpiat / Espace Sifferlin Place Gutenberg
Dominique Grylla / Comédien Cloître Saint-Pierre-le-Jeune
Saori Jo / Auteur, compositeur, Interprète Passerelle du Pont aux Chats
Vincent Léopold / Créateur du concept Trop bon Place des Tripiers
Les Webavardes / Filles connectées L’Atlantico
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Philippe Olivier / Festival de musique de Strasbourg Presqu’île Malraux
Fabien Tricaud / Opticien Porte de guerre
Mathieu Beyer / Négociateur immobilier Parc des Contades
Sébastien Hinnewinkel / Conseiller en communication Café-Brasserie Le Michel
Catherine Meyer / Artiste Rue Sainte-Barbe
Nadia Aubin / Directrice forum européen Bioéthique Place du Vieil Hôpital
Patrick Cohen / Président de Radio Judaïca Passerelle des Juifs
Claude Sabbah / Directeur de l’école ORT Place du Château
Jean-Baptiste Schmider / Créateur de France Autopartage Square Saint-Jean
Fabien Texier / Central Vapeur La maison à feu
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ZUT ! ZUT !
HIVER 2009/2010
ÉTÉ 2009
printemps 2009
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AUTOMNE 2009
ZUT !
CULTURE TENDANCES & DÉTOURS FREE
STRASBOURG
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PRINTEMPS 2010
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NUMÉRO 4
NUMÉRO 3
numéro 2 • STRASBOURG
HIVER 2010
numéro 1• STRASBOURG
CULTURE TENDANCES DÉTOURS
CULTURE TENDANCES DÉTOURS
STRASBOURG
STRASBOURG
NUMÉRO 5
NUMÉRO 6
STRASBOURG
CULTURE TENDANCES DÉTOURS
NUMÉRO 7
ZUT !
HIVER 2011
ÉTÉ 2011
STRASBOURG NUMÉRO 8
AUTOMNE 2011
ZUT !
CULTURE TENDANCES DÉTOURS
CULTURE TENDANCES & LIFESTYLE
CULTURE TENDANCES & LIFESTYLE
VOUS ALLEZ DÉGUSTER ! TeNdaNces cUliNaiRes & bONNes adResses
STRASBOURG
STRASBOURG
STRASBOURG
NUMÉRO 11
NUMÉRO 10
NUMÉRO 12
ÉTÉ 2012
—— CULTURE TENDANCES & LIFESTYLE ——
STRASBOURG NUMÉRO 14
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ÉTÉ 2013
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automne 2013
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Culture Te n d a n c e s Lifestyle STRASBOURG
NUMÉRO 18
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Numéro anniversaire 5 ans
Strasbourg Numéro 19 / Gratuit
culture tendances lifestyle
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Strasbourg
Hiver 2013
Numéro 20 / Gratuit
Couverture Zut ! / numéro Zéro
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Zut ! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique brokism Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Éditorialiste Philippe Schweyer Administration, gestion Charles Combanaire Commercialisation & développement Bruno Chibane, François-Xavier Cheraitia, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer Développement Allemagne et Suisse Roland Anstett
Cette publication est éditée par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Impression Ott imprimeurs Parc d’activités / Les Pins 67319 Wasselonne Ces pages font l'objet d'un tiré à part Tirage : 1200 exemplaires Dépôt légal : janvier 2014 SIRET : 50916928000021 ISSN : 1969-0789
Nous tenons à remercier tous celles et ceux qui ont apporté leur contribution à l’élaboration ou à la réalisation des numéros de Zut ! Strasbourg depuis 5 ans, ainsi que tous nos partenaires et annonceurs, sans qui la publication de ce magazine ne serait pas possible.
Ont participé à Zut ! depuis 2008 Rédaction 2ni, Natacha Anderson, Gabrielle Awad, Géraldine Bally, Magali Barret, Sophie Beau, Cécile Becker, Sébastien Belguise, Anne Berger, Olivier Bombarda, Nicolas Borg, Benjamin Bottemer, Agnès Boukri, Emmanuelle Chauvet, Quitong Cheng Avril, Anne-Claire Cieutat, Charles Combanaire, Myriam Commot-Delon, Jérémie Decoopman, Sylvia Dubost, Pauline Edme, Laura Fabing, Cécile Fassel, Magali Fichter, Anthony Gaborit, Ilona Garnier, Éric Genetet, Justine Goepfert, Adelaïde Golis, Stéphane Haegeli, Sylvie Haaser, Herminie Henry, Pauline Hofmann, Xavier Hug, Didier Julliard, Yassine Khelfa M’Sabah, Kim, Louise Laclautre, Olivier Legras, Nicolas Léger, Caroline Lévy, Stéphanie Linsingh, Céline Loriotti, Fouzi Louahem, Coline Madec, Leïla Martin, Flora-Lyse Mbella, Régis Meyer, Céline Mulhaupt, Stéphanie Munier, Marc Paul, Vanessa Schmitz-Grucker, Thomas Porreca, Nicolas Querci, Catherine Remmy, Sophie Ruch, Sébastien Ruffet, Catherine Schickel, Leslie Schmidt, Valentine Schroeter, Philippe Schweyer, Romain Sublon, Fabien Texier, Jolan Thouvenot, Claire Tourdot, Marine Voelckel, Fabrice Vonné, Elysa Vuillez Relecture Charles Combanaire, Sylvia Dubost, Céline Loriotti, Arlette Jacq-Muller Design graphique brokism Maquette Laurence Bentz, Juliette Fiszka, Jérôme Laufer, Valentine Schroeter, Stylisme Myriam Commot-Delon, Caroline Lévy Set design Myriam Commot-Delon Photographie Cécile Almeida, Éric Antoine, Chloé Bamberger, Pascal Bastien, Sébastien Boue, brokism, Karim Chergui, Lucas Cournut, Alexis Delon / Preview, Stephen Dock, Régis Guillaume, Sébastien Grisey, Gustave Gurs, Estelle Hoffert, Léone Julitte, Caroline Lévy, Fouzi Louahem, Stéphane Louis, Chrystel Lux, Marianne Maric, Olivier Metzger, Naohiro Ninomiya, Olivier Legras, Laurianne Rieffel-Kast / Preview, Catherine Remmy / Preview, Olivier Roller, Anémone du Roy de Blicky, Loïc Sander, Nathalie Savey, Benoit Schupp, segafredou, Tony Trichanh, Cécile Van Hecke, Christophe Urbain, Philippe Walter, W*Dima Assistants Prod Emmanuelle Chauvet, François-Xavier Cheraitia, Justine Goepfert, Lisa / Preview, Gautier Ramin / Preview, Manon Ribs, Laurianne Rieffel-Kast, Valentine Schroeter
Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview, Camille Vogeleisen / Preview Illustration Bearboz, Laurence Bentz, Blutch, Laurène Boglio, Isaac Bonan, Olivia Boutrou, Audrey Canalès, Myriam Commot-Delon, Julien Croyal, Lucie Durbiano, Léonie Foster, Chloé Fournier, Sherley Freudenreich, Le Futur, Laetitia Gorsy, Mélanie Kochert, Jérôme Laufer, Leftism, Letty, Hugo Mast, Monsieur Z, Paye ton blason, Ariane Pinel / Central Vapeur, Bernard Quesniaux, Terkel Risbjerg, Zoé Rumeau, Johanna Tagada, Henri Walliser Modèles Alice, Audrey, Myriam, Clara, Sarah, Dimitri, Elena, Fel, Hanna, Henri, Hermès, Justine, Létance, Lida, Lise, Lucas, Luce, Liza, Mariana, Marie, Marina, Martin, Matilde, Barbara, Nolween, Linda, Morgane, Olga, Petra, Praskovia, Prune, Laura Savicka, Sacha, Arnaud, Siméon, Solweig, Stéphane, Wandi Agences de mannequins Angels, DMA, New Madison, Studio KLRP, Up Models, Zenith Coiffure Francis Bermon / Extatic, Carole aka Darling, Miss Esther, Olivier H / Customkératine, Alexandre Lesmes / Avila, Henry Olivier, Sébastien Rick, Xavier Thammavongsa / Avila Maquillage Ana Anacker, Sabine Reinling, Nathalie Sienko, Jacques Uzzardi Merci à Henrique Monteiro et à tous ceux qui nous ont accueillis, suivis et soutenu. Zap Crédits Photos Eric Antoine p. 35
Pascal Bastien pp. 13, 22, 59, 73
bentz + brokism pp. 83, 93, 95
Alexis Delon pp. 5, 6, 7, 8, 14, 15, 16, 18, 28, 29, 34, 36, 42, 43, 45, 46, 47, 50, 54, 55, 56, 61, 62, 64, 65, 66, 68, 69, 70, 72, 74, 77, 78, 79, 82
Tony Trichanh p. 13
Christophe Urbain pp. 10, 12, 13, 19, 20, 24, 25, 30, 31, 33, 40, 48, 52, 57, 80, 81
Caroline Lévy p. 39
Illustrations Myriam Commot-Delon p. 44
Chloé Fournier p. 53
Laetitia Gorsy pp. 26, 27
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www.zutmagazine.com
Volumes Zoé Rumeaux pp. 51, 11
Graphisme Le Futur p. 12
Stylisme & Set design Myriam Commot-Delon pp. 5, 6, 8, 14, 15, 16, 29, 34, 36, 42, 43, 45, 47, 50, 54, 55, 61, 62, 64, 65, 66, 69, 70, 74, 78, 79, 82
Textes Philippe Schweyer
cartier.fr