hiver 2014
culture tendances lifestyle
Strasbourg NumĂŠro 24 / Gratuit
du lundi 1er au mardi 23 décembre de 9h30 à 20h30, les dimanches 7 et 14 décembre de 14h à 18h30, le dimanche 21 décembre de 10h à 18h30, le mercredi 24 décembre jusqu’à 17h et le mercredi 31 décembre jusqu’à 18h. GALERIES LAFAYETTE STRASBOURG Place Kléber Plus de mode sur galerieslafayette.com
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Ouvertures exceptionnelles
Zut ! numéro 25
Pyjama en soie, collection Classics Agent Provocateur aux Galeries Lafayette, 34, rue du 22 Novembre. Photo : Alexis Delon / Preview
sortie printemps 2015
Bruno Chibane
Myriam Commot-Delon
Céline Loriotti
Direction de la rédaction & commercialisation bchibane@chicmedias.com 06 08 07 99 45
Directrice artistique mode myriamdelon@noos.fr 06 14 72 00 67
Développement commercial cloriotti@chicmedias.com 06 64 22 49 57
Emmanuel Abela
Caroline Lévy
Philippe Schweyer
Rédacteur en chef eabela@chicmedias.com 06 86 17 20 40
Développement commercial levy_caroline@hotmail.com 06 24 70 62 94
Développement commercial ps@mediapop.fr 06 22 44 68 67
4 Zut ! Ours
contributeurs zut! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique brokism Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost
Rédacteurs Emmanuel Abela, Cécile Becker, Marie Bohner, Myriam Commot-Delon, Sylvia Dubost, Éric Genetet, Chloé Hunzinger, Caroline Lévy, Fouzi Louahem, Marion Mendel, Julien Pleis, Denis Ritter, Sébastien Ruffet, Vanessa Schmitz-Grucker, Philippe Schweyer, Claire Tourdot, Joan Thouvenot Design graphique brokism, Adrien Visano Stylistes Myriam Commot-Delon, Caroline Lévy Photographes Eric Antoine, brokism, Pascal Bastien, Alexis Delon / Preview, Monsieur Paparazzo, Christophe Urbain, Henri Vogt Illustratrices Laurence Bentz, Laurène Boglio, Laetitia Gorsy, Ariane Pinel Retouche numérique Emmanuel Van Hecke et Camille Vogeleisen / Preview Mannequin Aya Coiffure Alexandre Lesmes / Avila Make-up Jacques Uzzardi
www.zut-magazine.com
Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Aya Coiffeur Alexandre Lesmes Make-up artist Jacques Uzzardi avec les produits M.A.C. Manteau Rick Owens chez Algorithme La Loggia Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen 03 90 20 59 59 www.preview-tm.fr
Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau à Strasbourg Commercialisation & developpement Bruno Chibane, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer Développement Allemagne et Suisse Roland Anstett
Ce trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Direction : Bruno Chibane Administration, gestion : Charles Combanaire Impression : Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Tirage : 8000 exemplaires Dépôt légal : décembre 2014 SIRET : 50916928000021 ISSN : 1969-0789
6 Zut ! Sommaire
10 éditorial
Zut numéro 24
12 courrier des lecteurs
14 toute première fois C’est le Pompon
16 au bon parfum La douce saison
19 Les dessous de table Éric Genetet avec Nadia Aubin, Jean Hansmaennel & Olivier Larizza
22 Strasbourg vu par Morgan Spengler, Anne Siegel, Gwenn Bauer, Marie Monfared, Christophe Didier, Laurent Ruh, Florence Feldmann, Jean-Marie Heintzelmann, Talia Guivante
43 Culture 45 PHOTO / ÉDITION Olivier Roller En avant-première, extraits du livre Visage. Mis à nu, Olivier Roller, regards sur 20 ans de portraits, à paraître aux éditions Chic Médias. 55 MUSIQUES Marxer + Original Folks Rail-trip avec Jacques Speyser et Franck Marxer entre Fegersheim et Lipsheim, à la source de leurs parcours musicaux. 61 ARTS Anne-Sophie Tschiegg Portrait amoureux et polyphonique de cette figure strasbourgeoise, peintre et illustratrice. 66 CARNET DE ROUTE Le Bulli Tour Europa Avec Claire Audhuy et Baptiste Cogitore, retour sur cinq mois de voyage et de reportages en Europe de l’Est. 70 INSTANT FLASH The Dø, Dominique Besnehard, Feu! Chatterton 76 CULTURE Les sélections de la rédaction
hiver 2014
culture tendances lifestyle
Strasbourg Numéro 24 / Gratuit
édition Strasbourg
BOUTIQUES PARIS (1 ER ARR. - 4 e ARR. - 6 e ARR.) LYON (2 e ARR.) AIX EN PROVENCE ROUEN CANNES BORDEAUX LILLE HAMBOURG (DE) CORNERS LE BON MARCHÉ — PARIS ESPACE HOMME & FEMME BOUTIQUE EN LIGNE WWW.HESCHUNG.COM
8 Zut ! Sommaire 152 SPORT Vincent Collet Entraîneur de la SIG et sélectionneur national, il est déjà entré dans l’histoire du sport français. 156 FORME Vitabike On a testé pour vous la dernière tendance fitness : pédaler dans l’eau !
87 Tendances
158 GASTRONOMIE Un chef, une recette Saint-Jacques snackées, potiron rôti à l’huile d’olive vanillée, coulis de carottes jaunes, par Geoffray Deshayes d’À bout de soufre.
88 MODE Face to Face 104 ACCESSOIRES Heschung Success-story de la maison alsacienne, qui conçoit des souliers urbains pointus en restant attachée à son savoirfaire. 112 SHOPPING Montagne de cadeaux Notre wishlist de Noël spécial Strasbourg 122 PARFUMS Échappées belles Quatre univers, 12 fragrances d’exception aux imaginaires riches, inspirés par les ailleurs et les poètes. Des voyages olfactifs inoubliables. 124 MODE G-Star RAW For The Oceans, ou quand la mode œuvre à la dépollution des mers. 126 MODE Uniqlo Le point sur les basiques japonais à avoir absolument dans son dressing. 128 URBAN STYLE La fashion dans les streets de Strasbourg. 130 TENDANCES Les sélections de la rédaction.
139 Lifestyle 140 BEAUTÉ/SANTÉ Weleda Pionnière dans le domaine des cosmétiques bio, la marque installée à Huningue n’a pas pris une ride en 90 ans ! Sa stratégie et des produits qui collent plus que jamais à l’époque.
160 GASTRONOMIE Noël chez Kammerzell Produit-phare de la saison, le foie gras réserve cette année aux visiteurs du marché de Noël une surprise au pied de la Maison Kammerzell. 162 GASTRONOMIE Zut ! à table Le Grillon, In Vino Veritas, Wine note, Chez Nous 166 LIFESTYLE Les sélections de la rédaction
144 DESIGN No Name Kitchen Manufacture Installée à Wettolsheim, cette non-marque a créé une nouvelle façon de penser la cuisine haut de gamme. Pour chacun. 148 IMMO AMConception Des constructeurs qui repensent leur métier en privilégiant une vraie relation à l’utilisateur. 150 DESIGN Thierry Boltz Après son désormais célèbre vélo en bois, le designer strasbourgeois lance une série limitée en acier.
hiver 2014
ça sent le sapin... de noël ! saison 3 Du 8 décembre 2014 au 4 janvier 2015
L’exposition originale de sapins originaux
HÔTEL DU DÉPARTEMENT
Place du Quartier Blanc à STRASBOURG Entrée libre
du lundi au vendredi de 10h à 18h, les week-ends et jours fériés de 14h à 18h. Fermé le 25 décembre et le 1er janvier.
Avec le concours de :
10 Zut ! édito
le coup de la panne PAR PHILIPPE SCHWEYER
Jean-Paul Belmondo dans Le Magnifique
Depuis qu’une brillante universitaire a eu l’étrange idée de rédiger une thèse en littérature comparée sur « Dernier espace de liberté dans la presse magazine strasbourgeoise au XXIe siècle ou l’art d’écrire des éditos sans queue ni tête et de faire une place à la fiction dans les pages glacées d’un city magazine strasbourgeois voué au culte de la consommation matérielle et immatérielle », je suis obligé de faire un peu attention à ce que j’écris. Comme je suis quelqu’un de plutôt modeste, j’avais jusque–là toujours refusé les interviews. Pour faciliter les recherches de la chercheuse téméraire et visionnaire qui a choisi de s’intéresser à ma prose saisonnière, j’ai bien voulu faire une exception. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans un café situé à deux pas du siège de Zut !, le magazine le plus hype de Strasbourg. Après m’avoir expliqué brillamment que j’étais probablement un des plus grands génies méconnus de la littérature française (ce qui m’a un peu étonné sur le coup), elle a sorti de son sac un petit dictaphone pour enregistrer notre conversation :
– Expliquez–moi comment vous vous y prenez pour élaborer vos fictions ? – Je ne prends pas de note, je n’ai pas de plan. – C’est dingue ! – Je ne tiens pas non plus de journal. Quoi qu’il puisse m’arriver, et quelles que soient les idées qui me viennent, il faut que je les laisse macérer avant de me mettre à écrire. – Wouah ! – Ensuite, si tout cela remonte à la surface, parfait, je me mets à taper très vite, et je viens à bout du premier brouillon aussi vite que possible. – Troulala ! Alors qu’elle s’apprêtait à me poser sa deuxième question, je me suis débrouillé pour renverser mon café sur son dictaphone. Elle n’a pas semblé trop m’en vouloir puisque j’étais un génie, donc forcément maladroit. Et comme ça ne servait à rien de poursuivre l’interview sans dictaphone, je l’ai abandonnée aussi sec pour filer écrire mon édito d’hiver dans le bureau super design du patron. Mais là, en me retrouvant face à ma page
vierge, j’ai réalisé que désormais chacune de mes phrases allait être disséquée, triturée, soupesée par une intello déterminée à percer à jour mes secrets de fabrication les plus intimes. Pour la première fois de ma vie, je me suis senti incapable de me laisser aller, totalement paralysé à l’idée que mes délires puissent être interprétés par une jeune femme qui ne connaissait rien de ma vie. Finalement, ce n’est qu’en m’imaginant qu’elle était en fait une espionne à la solde de l’éditorialiste en panne d’inspiration d’un magazine concurrent que j’ai enfin réussi à me libérer. Rien que d’y penser, je me suis à nouveau senti complètement libre d’écrire n’importe quoi sans avoir peur de passer pour un grand génie ou un grand malade, ce qui était sans doute à peu près la même chose. Une fois encore, j’avais vaincu l’angoisse de la page blanche. La vie était magnifique.
12 Zut ! Chronique
Par Philippe Schweyer
Courrier des lecteurs
16
AMOUR, CHEVAL ET VINYLE Accro Jean-Charles, Quoi que vous pensiez, votre femme est tout à fait normale. Une étude récente a d’ailleurs montré que 96% des femmes deviennent accro à Zut ! après seulement deux ou trois numéros. Le mieux est de faire comme si de rien était, en attendant que ça lui passe… Bref, rien d’alarmant !
23
automne 2014
TRINITY
Strasbourg - automne 2014
AMOUR. AMITIÉ. FIDÉLITÉ.
Strasbourg - 12, rue de la Mésange - 03 88 21 80 00
culture tendances lifestyle
Strasbourg Numéro 23 / Gratuit
03/10/2014 10:32
Un lecteur sous le charme après un après un trip éclair à Strasbourg, un autre qui chiale comme une madeleine en écoutant le vinyle de Marxer, une lectrice qui n’hésite pas à sécher les cours et à chiper Zut ! dans un salon de thé… Une fois de plus, nos lecteurs réagissent et se dévoilent !
Marxer Zut !, J’ai acheté l’album vinyle de Marxer que viennent de sortir les labels Médiapop Records et Rival Colonia. À chaque fois que je l’écoute, je ne peux m’empêcher de pleurer comme une madeleine. Ça devrait être interdit de faire des disques aussi beaux. — Karl, 48 ans.
Ça sent le sapin Catherine, Malheureusement, notre actionnaire majoritaire pense que les jolies femmes bien fagotées sont plus sexy que les vieux sapins enguirlandés. Si vous kiffez les sapins de Noël, je vous conseille de faire un tour à l’Hôtel du Département pour y découvrir une expo originale de sapins originaux. Flower Power Zut !, J’espère que toute l’équipe de Zut ! a signé la pétition pour que le fleuriste installé près de la place Gutenberg conserve son stand. C’est important les fleurs outdoor, non ? — Valérie, 40 ans.
Marxer Karl, C’est vrai que cet album est beau à tomber et que l’écouter en vinyle est une expérience encore plus troublante que de l’écouter bêtement en cd ou sur www.mediapop-records.fr et www.rivalcolonia.com.
Flower Power Vava, Bernard Deutsch est notre fleuriste préféré, d’ailleurs c’est chez lui que notre set designer a sélectionné les végétaux de la série mode et bijoux Corrélations dans notre dernier numéro. La bonne nouvelle, c’est qu’il pourra continuer à y vendre ses fleurs en 2015.
What’s the cake Zut !, Avec ma copine Emma, on a chipé un exemplaire de Zut ! chez What’s the cake ?, notre salon de thé préféré pour papoter et bouquiner pendant des heures au lieu d’aller au bahut. C’est vraiment un chouette magazine quand on aime le design et les fringues sympas. — Kate, 17 ans.
Étalon Zut !, Merci de diffuser l’avis suivant : « Recherche cavalier, la cinquantaine, cheveux longs blancs, aperçu rue SainteHélène mi-novembre perché sur un étalon gris ». Si vous le retrouvez, ce serait top de le faire poser à cheval pour la rubrique Strasbourg vu par. — Myriam, 39 ans.
Peace and love François, On dirait que Zut ! suscite des vocations bien au-delà de Strasbourg. Pas la peine de prêcher des convertis, cela fait quelques années que nous clamons urbi et orbi que Zut ! est le magazine de l’homme spirituel et de la femme élégante.
What’s the cake Kate, Bleuter c’est rigolo, mais voler Zut ! ce n’est vraiment pas très fair-play ! Ce qui est sûr, c’est que c’est une chance d’avoir un magazine aussi beau à Strasbourg. Comme dirait le poète Edouard Leclerc : « Nos régions ont du talent ! »
Accro Zut !, Je me suis rendu compte que ma femme est complètement accro à Zut !. Elle ne sort plus sans son magazine préféré et elle est constamment en train de le tripoter frénétiquement. C’est si pénible que je regrette presque l’époque où elle était accro aux textos. — Jean-Charles, 36 ans.
Ça sent le sapin Zut !, Vous ne trouvez pas que ce serait une bonne idée de mettre un sapin en couverture de Zut ! pour Noël ? Ce serait nettement plus écolo responsable que de faire venir une top-model en jet privé pour la photographier dans des fringues super cool mais hors de prix. — Catherine, 25 ans
Étalon Myriam, Nous ne sommes pas un journal de petites annonces. OK, vous avez flashé sur deux beaux étalons dont un cavalier grisonnant, mais ce n’est pas une raison pour nous imposer une séance photo ridicule. Pas question non plus d’inciter nos lecteurs à circuler à cheval, surtout pendant le marché de Noël. Nous sommes un magazine futile mais responsable. À bon entendeur, salut !
Peace and love Zut !, Depuis que j’ai découvert Zut ! à l’occasion de mon passage éclair à Strasbourg, je ne suis plus tout à fait le même. Est-ce que vous pourriez m’envoyer les prochains numéros sous enveloppe cachetée à mon attention au Saint-Siège de ma multinationale ? Ce serait un geste de paix et d’amour apprécié. — François, 78 ans.
Source d’énergie La est une forme – –– Source d’énergie Lacouleur couleur est une forme d’audace Art de vivre L’adaptabilité est symbole de modernité Art de vivre L’adaptabilité est symbole ded’audace modernité Art de vivre L’adaptabilité est symbole de modernité ––intérieur. Les systèmes d’aménagement USM dynamisent votre intérieur. systèmes d’aménagement USM dynamisent votre Les systèmes d’aménagement USM conjuguent esthétique créativité. Les systèmes systèmes d’aménagement d’aménagement USM USM conjuguent conjuguent esthétique esthétiqueetet et créativité. Les créativité.
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14 Zut ! Chronique
Par Fouzi Louahem Illustration Ariane Pinel / Central Vapeur
toute première fois
15
C’EST LE POMPON
Comment avoir une meilleure répartie ? Voici la requête que j’ai adressée au tout puissant Google. La veille, je m’étais fait insulter par un cycliste qui roulait sur le trottoir : « Tu peux pas faire attention, bla bla bla, connard, bla, bla, bla… » Insulte qui m’avait laissé sans voix, incapable de rétorquer quoi que ce soit à cette attaque verbale. L’inconnu ayant continué son chemin en zigzagant entre les piétons, je me retrouvais seul à me maudire de n’avoir pas su rétorquer une phrase assassine. J’aurais pu lui balancer une insulte en anglais ou en italien, un « go fuck yourself » ou un « vaffanculo » qui a le mérite d’allier le côté imagé de la langue à la possibilité d’un geste aussi appuyé qu’évocateur. L’autre parade eût été de dégainer une citation d’un grand auteur français du type : « Il y aurait plusieurs façons d’être con, mais le con choisit toujours la pire. » (Frédéric Dard), l’inconvénient dans les situations conflictuelles étant qu’on a rarement
un dictionnaire de citations à portée de main. Je n’ai fait ni l’un, ni l’autre, paralysé par la stupéfaction, marmonnant un piteux « ça alors, c’est le pompon ! » J’ai regardé autour de moi dans l’espoir de prendre un autre piéton à témoin, rien, la terre entière était indifférente. Mon malaise grandissant, je me jurais que je ne serai plus jamais victime et que dorénavant ma repartie sera assassine. Google dans sa grande mansuétude et sagesse m’a dirigé vers le Dr. Matthias Nöllke, pape des séminaires en communication et auteur de L’Art de la répartie. Les théories du Dr. Nöllke sont basées sur le Managementbionik, un courant de pensée qui préconise l’observation de la flore et de la faune afin de s’inspirer de l’ingéniosité et des forces en présence dans la nature. La clef résiderait dans l’idée que je suis un mâle Alpha qui doit défendre son territoire. Au fond, peu importe ce que les autres pensent de moi et de mes
paroles : tant que je me sens en phase avec moi-même, je dégage une aura. Ainsi, j’apparais comme ayant des valeurs et des principes solides, ce qui me rendra naturellement sympathique. Trop facile. La semaine suivante, plein de ma confiance retrouvée, j’arpentais mon nouveau territoire, le trottoir, en me répétant en boucle : je suis mâle Alpha, pas une oie, alors cycliste imprudent, gare à toi ! À ma grande surprise, personne ne m’a insulté, ni bousculé ce jour-là, ni depuis d’ailleurs. Ce n’est pas bien grave, car désormais je suis prêt et comme dit Nabilla : « Les aigles ne volent pas avec les pigeons. »
ANGERS
CENTRE COMMERCIAL ESPACE ANJOU, ZAC DE MONTREJEAU OPERATED BY SPACE ANJOU SARL
16 Zut ! Chronique
Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy
au bon parfum
23
LA DOUCE SAISON
Il est des moments qui ont résolument une odeur, et qui appartiennent, en quelque sorte, à l’imaginaire olfactif collectif. Une journée estivale à la plage sent le monoï, la noix de coco et une peau briochée, une promenade automnale en forêt le bois et la terre humides. Aussi, la période de Noël exhale le miel, l’orange confite, les épices, un chalet tapissé de bois inondé par la lumière de la cheminée. Elle charrie des couleurs chaudes, c’est une parenthèse ambrée dans une saison perlée, quand la neige convoque plus aisément les notes poudrées de l’iris, de l’amande et de l’héliotrope. Une atmosphère douce et légèrement gourmande dans laquelle on s’enroule comme dans grande couverture molle, et où il fait toujours nuit. Aussi si Noël est ambré, ses parfums le sont aussi. On a déjà évoqué dans ces pages cette famille chaleureuse, mais il y manquait quelques membres qui trouvent plus aisément leur place ici. Ce
sont peut-être les plus chauds, les plus doucement épicés, d’une gourmandise raffinée et en retenue. Ils se parent volontiers de cannelle, et il leur arrive même d’être sensuels et voluptueux. En parfumerie, on les classera donc dans les orientaux. Paradoxe, car il n’y a rien de plus occidental que l’atmosphère de Noël. Parmi les imaginaires collectifs, l’olfactif est peut-être le plus ouvert… Mes parfums de Noël Ambre Narguilé, Hermès (Jean-Claude Ellena, 2004). Une anomalie dans une collection Hermessence tout en transparence. Miel, pain d’épices et liqueur, un parfum rassurant et d’une puissance peu commune. Musc ravageur, éditions Frédéric Malle (Maurice Roucel, 2000). Le plus gourmand des muscs, avec une facette un peu beignet à la cannelle. Troublant, hautement envoûtant et addictif.
Bal à Versailles, Jean Desprez (1962). Miel, cire et encaustique, de lourdes tentures et un parquet où l’on glisse, une odeur charnelle légèrement animale. Pas forcément Noël, mais hiver au chaud assurément. Jolie alternative : Boudoir de Vivienne Westwood. Opium, Yves Saint Laurent (Jean Amic et Jean-Louis Sieuzac, 1977). Orange, épices, cannelle, et toute la chaleur de l’orient : loin du Shanghai décadent qu’il est sensé célébrer, il est en fait le parfum de Noël par excellence ! Tout comme Youth Dew d’Estée Lauder, dont Opium s’est largement inspiré.
Soleil noir Bague or blanc 18 carats, onyx et saphir jaune
Éric Humbert | 46 rue des Hallebardes 67000 Strasbourg | tÊl & fax 03 88 32 43 05 | info@eric-humbert.com | www.eric-humbert.com
19 Zut ! Rencontre
Les dessous de table 2
NADIA AUBIN, JEAN HANSMAENNEL & OLIVIER LARIZZA Lundi 3 novembre 2014 PAR ÉRIC GENETET PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
Dans chaque numéro de Zut !, les personnalités alsaciennes se mettent à table avec Éric Genetet.
20 Zut ! Rencontre
Pour cette deuxième rencontre, rendezvous est pris aux Haras avec la journaliste Nadia Aubin, cofondatrice du Forum de Bioéthique, Jean Hansmaennel, vice-président de Kronenbourg et auteur, et Olivier Larizza, universitaire et écrivain. On commence par un verre. Évidemment, Jean Hansmaennel choisit une bière : « Ils n’ont pas les bonnes, mais ici, pour le reste, c’est parfait. » Avant de poser ses lèvres sur son verre de Gewurz, Olivier Larizza souhaite changer de place : il voit mal d’un œil. Un point commun avec Jean Hansmaennel, « victime » d’une amblyopie. Deux paresseux du nerf optique, mais « pas de la cervelle », ajoute Nadia Aubin, une coupe de crémant alsacien à la main. Si on a tous un handicap, personne ne connaît celui de Nadia « à part la beauté et l’intelligence », j’ajoute. Une plaisanterie qui la fait rire à gorge déployée, elle qui se décrit pourtant comme timide. On lit l’étonnement dans l’œil de Jean, seul Alsacien de souche de la table et tout le contraire d’un homme réservé. Nadia Aubin est née en Algérie. Journaliste depuis 25 ans (elle fut présidente du Club de la presse), elle a créé avec Israël Nisand et Jean-Louis Mandel le Forum Européen de Bioéthique, dont la 5e édition aura lieu en février 2015, sur le thème de l’argent et de la santé. Une manifestation exigeante qui a réussi à attirer le grand public : l’année dernière, 20 000 personnes ont assisté à trente-cinq débats. Jean Hansmaennel a suivi des études de philosophie, d’histoire et de sciences politiques à Strasbourg, puis est parti découvrir le monde. Il reviendra en Alsace bien plus tard, pour entrer chez « KRO ». Entretemps, il a travaillé comme moniteur de ski, fait partie d’un groupe de rock (et n’oublie pas de rappeler qu’il s’est produit deux fois au Bandit, salle mythique des années 80 à Strasbourg). Il joue parfois sur les routes de France, a même fait la première partie de Sanseverino en 2011, est l’auteur du recueil de poésies Une goutte à la mer, et son prochain texte personnel, Les prisons mobiles, paraîtra en avril 2015 et sera un ovni littéraire. Dans son actualité, Kronenbourg, depuis 1664 retrace l’histoire de l’entreprise alsacienne. « Il n’y a pas beaucoup de boîtes avec 350 ans d’histoire. Elle a traversé dix guerres et autant de crises économiques. Tout le monde à une histoire avec « KRO »,
On n’a jamais autant lu dans l’histoire de l’humanité alors pour cet ouvrage, on s’est demandé ce que les artistes en avaient fait, au cinéma, dans la littérature, etc. » Imposer à Jean Hansmaennel de se présenter en quelques mots, c’est comme demander à Patricia Weller de ne pas être drôle, ou à Philippe Richert de l’être. Du coup, Olivier Larizza n’a pas encore ouvert la bouche, sauf pour croquer sa salade César. La parole enfin libérée, il évoque un passé douteux de braqueur de banque, puis d’éleveur de crocodiles nains et enfin sa reconversion dans la taxidermie, pour raison religieuse. Une activité qui occupe encore sa vie, sans pour autant en faire un homme riche : comme tous les écrivains, il vit d’amour et de bière fraiche. Il s’agit bien évidemment d’une plaisanterie… Olivier est devenu humoriste avec la publication de son 20e livre, Le best-seller de la rentrée littéraire, une satire d’un milieu dans lequel il évolue depuis presque vingt ans, parallèlement à sa carrière d’enseignant. Titulaire d’un doctorat en littérature anglaise, il a enseigné trois ans à l’Université de Strasbourg, avant celle des Antilles, et l’Institut de recherches en langue et littératures européennes à l’Université de Haute-Alsace. Olivier est aussi devenu éditeur et participe à l’aventure passionnante de l’installation en France de la maison danoise Andersen. Une entreprise qui innove en matière de distribution, avec une vision très précise du numérique. Olivier Larizza : La numérisation galopante qui existe pour la presse ne sera pas la même pour le livre papier, car l’attachement à l’objet est extrêmement puissant. Il faudrait un vaste bouleversement culturel pour basculer totalement vers le numérique, et cela ne se produira pas dans les cinquante ans qui viennent. Jean Hansmaennel : Mes enfants ne lisent que sur tablette, c’est déjà une génération écran…
Olivier : Ce n’est pas la même lecture. Jean : Je ne suis pas d’accord. Olivier : On n’a jamais autant lu dans l’histoire de l’humanité. Pour cette génération, l’écran est lié à la communication et au divertissement, pas à l’approfondissement et à la recherche. Nadia Aubin : Et « les petites poucettes » de Michel Serres [référence à Petite Poucette, ouvrage où le philosophe demande de l’indulgence à l’égard des jeunes générations, ndlr], alors ? Olivier : Les postulats de Michel Serre sont faux, sa démonstration est erronée. Comme c’est un très bon client des médias et qu’il va dans le sens de la pensée dominante, on le valorise, mais énormément de chercheurs ne sont pas d’accord avec lui. On a beaucoup de mal à construire un sens critique, uniquement par le rapport au numérique. Jean : Ce n’est pas une question de papier… Olivier : L’écran incite à la passivité. Jean : Pas plus que le bouquin ! L’écriture n’incite pas à la passivité, parce qu’il faut décoder. Olivier : Quand l’écriture est fondue dans un écran, elle s’assimile à une image. Elle n’est pas décryptée aussi bien qu’une écriture alphabétique et c’est la raison pour laquelle, dans nos cultures occidentales, on migre beaucoup plus difficilement vers le numérique, s’agissant de textes littéraires, alors que ça ne pose aucun problème en Asie, parce que l’alphabet est déjà constitué d’images. J’ai écrit en 2012 dans mon livre La Querelle des livres qu’aux USA on atteindrait un seuil, et c’est déjà le cas : le numérique est en régression. Nadia : J’entends bien la nuance, mais je pense qu’il y aura une explosion à un moment, le livre est un « produit » porteur. Le numérique trouvera sa place, et prendra même toute la place. Ça me rappelle une anecdote : en Algérie, chez les bonnes sœurs, quand je lisais, on me disait : « Vous rêvassez, mademoiselle ». L’écran est là, il existe, il a des avantages, il faut juste que l’on sache imaginer des limites pour les plus jeunes. Je reviens sur Jean qui partage sa vie entre Strasbourg et Lyon. Il en profite pour évoquer l’Alsace qu’il aime, mais aussi celle qu’il « déteste », cette Alsace parfois « fermée sur elle-même ».
21
Jean : Je m’exprime à titre personnel, bien sûr, mais lors de la manif contre le redécoupage territorial, les appels à la conscience identitaire, à une Alsace pure, c’est terrifiant ! Les bras m’en tombent. J’ai lu des slogans absolument indignes. Je suis très clairement pour une Alsace qui va de l’avant. Or, quand on écoute les discours dans les manifestations, c’est une Alsace qui est « contre ». À chaque fois que l’Alsace a été « contre », elle a été occupée. Occupée comme les cabinets, disait Tomi Ungerer. Quand l’Alsace est « pour », elle fait des trucs formidables. Elle fait la statue de la Liberté, la Cathédrale, la bioéthique. La question est : une Alsace pour quoi faire ? Les différences ne valent que quand elles sont affichées et ouvertes. Quand tu brasses ces différences, tu peux créer du lien, tu peux changer la vie. C’est toute la force de l’Alsace. Nadia : Je n’ai pas participé à la manif, car j’avais la certitude que l’on allait retomber dans un discours répulsif. Je suis en France depuis 26 ans, je trouve que l’Alsace ne sait pas parler d’elle. Quand je suis partie, les gens me disaient que j’allais souffrir dans une région raciste, enfermée sur elle-même. Rien n’a changé, l’Alsace ne sait toujours pas parler d’elle. Le racisme n’est pas propre à cette région. Il y a ici énormément de possibles. Pour moi, c’est « just do it » ! Si pour Nadia, l’Alsace c’est l’Amérique, ce n’est pas ce qu’on a vu sur les chaines nationales le jour de la manifestation place de Bordeaux qui va changer les choses. Je lui affirme que son discours est courageux, parce que le forum qu’elle organise est aussi subventionné par la Région Alsace. Elle répond du tac au tac que l’institution apporte une immense valeur ajoutée à notre région, qu’il ne faut pas oublier que « quand les élus décident de donner de l’argent, c’est un arbitrage, mais c’est l’argent du contribuable. Ils investissent, ils font de bons choix, mais l’argent ne sort pas de leurs poches. L’entrée des conférences du Forum de Bioéthique est gratuite, parce que les Alsaciens l’ont déjà payé ». C’est comme le Tour de France, conclut Olivier, spécialiste de la Grande Boucle à ses heures.
La question est : une Alsace pour quoi faire ? Les assiettes très chaudes arrivent. En plat de résistance : dos de merlu, sauce beurre blanc et riz pilaf. Une merveille. Jean reprend une bière. Olivier revient sur son roman La Cathédrale, gros succès notamment en Russie, et sur la sortie en France du Best-seller de la rentrée littéraire. Il y évoque les mœurs du monde littéraire en général, parisien et strasbourgeois, à travers le personnage d’Octave Carezza. « Rien à voir avec moi, c’est un écrivain de 37 ans qui quitte son poste à l’Université pour se consacrer à sa carrière d’auteur, mais aussi à l’angoisse de la page blanche, car il est très important pour lui de conserver un certain équilibre. J’ai vécu tellement d’histoires rocambolesques, rencontré tellement de personnages hors normes, décalés et
farfelus, que j’ai eu envie d’aborder les différents aspects de ce monde, à travers des personnages réels qui apparaissent, soit nommément, soit sous pseudonyme, comme Angelo Grisé, qui correspond à un certain Éric Genetet, quelqu’un que je remercie pour son sens de l’autodérision. » Fin de citation. Je me demande si je ne suis pas tombé dans la folie – la schizophrénie, forcément –, ou si je suis encore plus mégalo que cet écrivain dans le livre qu’Olivier Larizza a transformé en homme complètement déprimé… Ce déjeuner touche à sa fin. En dessert, brownies au chocolat et poires pochées. Des cafés, rapidement, avant de se quitter sans avoir vu passer le temps. Mes invités sont des gens très occupés, mais ils ont tous eu le sentiment d’avoir vécu un joli moment, dans un endroit qui inspirerait n’importe quel écrivain, même s’il se nourrit uniquement d’amour et de bière fraiche.
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Strasbourg vu par Réalisation et textes Caroline Lévy
О
Photo : Pascal Bastien
Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.
Où ? Passerelle des deux Rives
Marie Monfared 34 ans
« Sur cette passerelle, on est vraiment à la croisée de deux mondes… En arrivant de Téhéran, j’ai été marqué par l’absence de frontières en Europe. Cette structure métallique me rappelle aussi San Francisco, et m’évoque le voyage et l’évasion ! »
Actu !
Thèse en cours en Histoire et Civilisations de l’Orient, sur les Lettres persanes. Nouvelle carte au restaurant La Rivière, aux inspirations asiatiques, de l’Iran au Japon. La Rivière 3, rue des Dentelles 03 88 22 09 25 Manteau à capuche bi-matières Pianurastudio chez Vicino
jeu 27 nov
chef à La Rivière
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Christophe Didier 52 ans
adjoint de l’administrateur de la BNU
ven 28 nov
Photo : brokism
Où ? Toits de le BNU « Cette rénovation est la renaissance de l’un des fleurons du quartier de la Neustadt, qui sera peut-être un jour classé au patrimoine mondial de l’Unesco ! Au cœur de la ville et de l’Europe, ce lieu de savoir et de culture a subi une métamorphose spectaculaire, jusqu’aux toits du bâtiment. »
Actu !
Réouverture du bâtiment place de la République : 660 places de travail, 155 000 ouvrages en accès libre, un auditorium, une salle d’exposition et ouverture d’une cafétéria courant janvier 2015. www.bnu.fr Veste en laine La Comédie Humaine et pull John Smedley chez Revenge Hom.
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Talia Guivante
chirurgien dentiste
43 ans
jeu 20 nov
Photo : Christophe Urbain
Où ? Passerelle des Arquebusiers « Strasbourg regorge de ponts, plus beaux les uns que les autres. Ces passages et chemins lient des univers multiculturels et multicolores. Cette passerelle me tient particulièrement à cœur, car elle mène au Parc du Contades et offre une vue imprenable sur la Villa Osterloff, qui a bercé mon enfance. Je crois que c’est un peu ma madeleine de Proust ! » Manteau façon perfecto zippé Dior chez Ultima prêt-à-porter.
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28
directeur général de RH Multiservices Propreté
Laurent Ruh
mar 25 nov
45 ans
Photo : Christophe Urbain
Où ? Cathédrale Notre-Dame « J’ai toujours été subjugué par la grandeur de ce chef-d’œuvre architectural. Magistral, ce monument explose littéralement dans la ville, et je suis heureux qu’on lui rende hommage en célébrant le Millénaire de ses fondations. »
Actu !
Renouvellement du label ISO écoresponsable en 2015. Lancement prochaine d’une compagne de communication et refonte du site Internet. www.rh-multiservices.fr Manteau avec veste intégrée Vivienne Westwood chez Revenge Hom
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30
Anne Siegel 42 ans ven 21 nov
directrice agence A.S Communication
Photo : Christophe Urbain
Où ? Toit de l’église Saint-Jean « J’entretiens un lien fort avec cette église à plusieurs titres. Familial d’abord, mais aussi professionnel ! Grâce à la perspective depuis mon bureau, j’ai pu suivre aux premières loges les étapes de sa rénovation. Une merveille. »
Actu !
Faire vivre Noël aux clients de l’association du Cœur Gourmand. Réalisation du magazine de la Tribu des Gourmets des Vins d’Alsace. www.as-communication.eu Pull en laine Printemps et caban Pablo au Printemps Strasbourg
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Florence Feldmann 33 ans
mar 13 nov
directrice de Rivétoile Photo : Christophe Urbain
Où ? Gare de Strasbourg « C’est une véritable vitrine pour Strasbourg. Lorsque je suis venue en visite il y a 6 ans pendant la construction du site de Rivétoile, j’ai été marqué par tant de modernité. Strasbourg sait s’appuyer sur son patrimoine en proposant de nouvelles choses. Cette ville est tout sauf une belle endormie ! »
Actu !
Prise de fonction en septembre 2014. Nouvelle édition de Rivétoile On Ice, patinoire en plein-air, jusqu’au 3 janvier 2015. Robe Sinéquanone et escarpins San Marina, au centre Rivétoile
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Gwenn Bauer
commerçant et président des Vitrines de Strasbourg
39 ans
mer 26 nov
Photo : Pascal Bastien
Où ? La Petite France « Depuis tout petit, j’ai des souvenirs forts dans les rues de ce quartier, lorsqu’il n’était pas encore piéton. J’ai assisté avec beaucoup d’admiration à son évolution, notamment en matière de commerces. »
Actu !
Illuminations de Noël en partenariat avec la Ville de Strasbourg. www.vitrines-strasbourg.com Gérant de la boutique Lathéral : nouvelle gamme de Thés des parfumeurs Mariages Frères et lancement du sapin de lumières en chocolat Michel Cluizel. Lathéral 74, Grand’rue – www.latheral.com Doudoune zippée, chemise pantalon en toile et pull, le tout G-Star.
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Capitale de Noël
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chanteuse et effeuilleuse
ven 21 nov
Morgan Spengler 39 ans
Photo : Éric Antoine
Où ? L’arbre vert « Ce que m’évoque Strasbourg en premier, c’est la pierre, le végétal et l’eau. Situé au cœur du quartier de la Petite France où je réside, cet arbre symbolise le Strasbourg romantique dont je suis totalement amoureuse ! »
Actu !
Sortie d’Oscillations, 1er album jazz de reprises. www.morganchante.fr Sprütz Kabaret Show, dîner-spectable en décembre au PréO à Oberhausbergen. L’envers du dessus, production du Kafteur en tournée en Alsace de janvier à mai 2015. www.champagnemademoiselle.fr Manteau et robe Paule Ka au Printemps Strasbourg, bibi avec fourrure et parapluie Chantal Thomas chez Hermance.
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mer 26 nov
chef d’entreprise
Jean-Marie Heintzelmann 52 ans
Photo : Pascal Bastien
Où ? Le Carré d’Or « Mon premier souvenir de Strasbourg, c’était en 1965, lorsque mon grand-père m’a pris par la main pour m’amener à la winstub du Saint-Sépulcre boire une grenadine, et chez Fritz-Lutz m’acheter un morceau de saucisse de viande. Chaque fois que j’y retourne, ils m’en offrent toujours un ! Ce coin gourmand m’est très cher. »
Actu !
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LIVRE À PARAÎTRE le 26 février 2015
Olivier Roller
Regards sur 20 ans de portraits
visage
mis à nu
Visage. mis à nu, Olivier Roller, regards sur 20 ans de portraits, est un livre sur le travail photographique de celui qui est considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs portraitistes hexagonaux. Olivier a « rollerisé » (terme inventé par la presse) des comédiens, des écrivains, des metteurs en scène, des philosophes, des gens de la mode et des médias. Ce livre, conçu et édité par Chic Médias (société éditrice de Zut ! et de Novo), réunit 200 portraits, des interviews et contributions de personnalités qu’il a photographiés ou d’intellectuels qui décryptent ses images. Un ouvrage dont voici, en avant-première, quelques extraits.
Entretien — avec Olivier Roller
Valérie Donzelli 2012
À contre-courant d’une certaine idée de la photographie qui chercherait à magnifier le modèle, vous semblez vouloir le dépouiller. Pourquoi ? Mon travail part d’un constat : je suis assez étonné de la manière dont on regarde l’autre ou, pour être plus exact, de la manière dont on ne le regarde pas. Il y a toujours cette distance sociale de sécurité : on ne fait que regarder un bandeau que sont les yeux. Se rapprocher de quelqu’un et regarder autre chose de son visage provoque inévitablement une gêne alors qu’on ne regarde que ce qui s’offre à nous, ce qui est là, qui est montré et nu en permanence. Tout l’enjeu de mon travail est d’interroger toutes ces problématiques autour du visage. Il me semble qu’aujourd’hui, on a un réel problème avec les visages. Si l’on prend l’exemple des magazines féminins, c’est frappant. Il y a toujours un décalage entre l’iconographie et les mots. Le discours est toujours le même : comment s’assumer avec des kilos en trop, avec des rides, comment assumer sa petite taille, alors que leur iconographie est complètement à l’opposé de ce qu’ils peuvent prôner. Peu importe que la femme en couverture ait 7 ou 77 ans, elle en paraîtra toujours 21. Je trouve que le rapport au visage dans notre société est très pauvre. Soit les visages sont retouchés et montrés, soit ils ne sont pas retouchés et tout simplement pas montrés et c’est plus spécifiquement le cas pour les personnes médiatiques. Pour moi, c’est important que de décoder ça et d’aller à rebours d’une représentation idéalisée de la personne que j’ai à photographier. Je veux montrer quelque chose de nu, de simple. Une séance photo, c’est aller à la rencontre de l’autre, sans partage de fausses émotions. Ce qui m’intéresse c’est d’enlever les couches successives de masques pour révéler l’identité et l’intime. La question est ensuite de savoir si l’identité est conciliable avec l’intimité ?
Philippe Lacoue Labarthe 1998
Philippe Lacoue— Labarthe par Jean— Luc Nancy PHILOSOPHES
Ce qui est frappant ici, c’est que je vois dans la photo de gauche quelque chose qui ne colle pas tout à fait au Philippe que je connais. Et c’est justement ce que je trouve intéressant. Il a l’air un peu surpris, légèrement effaré, on voit qu’il résiste à quelque chose. Et s’il a bien quelque chose qu’il n’était pas, ou pas volontiers, c’était cet être effaré. J’avais d’ailleurs fabriqué pour lui cette formule : « Tu ne veux pas le savoir qui provient d’autrui et tu ne veux pas non plus l’apprendre d’autrui. » Il m’est arrivé de le prendre en flagrant délit d’affirmer qu’il savait une chose alors que c’était impossible. Dans la photo de droite, je retrouve par contre entièrement le Philippe que je connais. Il est rendu à lui-même car il est en train de fumer – c’est un geste permanent chez lui ! Cela permet au photographe de saisir ce mouvement de traction quand il avale la fumée, qui est remarquable chez lui. Tout le monde ne fume pas avec une tension aussi forte ; on sent qu’il a envie que ça lui descende bien profond dans la gorge. Et puis il regarde de manière observatrice, aigue, on pourrait dire acérée. Si quelqu’un avait une présence très forte, c’était bien lui, et cette présence, même si elle ne se décompose pas, me ramène une nouvelle fois au regard.
Tomi Ungerer 2001
Olivier Roller par David Le Breton ANTHROPOLOGUE ET SOCIOLOGUE
Si le visage est une anamorphose de l’individu, il n’existe aucune position idéale pour en redresser la forme et établir en une figure simple et cohérente la cartographie d’une histoire ou d’un avenir attendu, ni davantage le relevé sans équivoque d’un caractère ou d’une psychologie. Tout cela est seulement suggéré, en transparence, pressenti parfois, mais inaccessible en son contenu. Le visage est un mi-dire, un chuchotement de l’identité personnelle, non une affirmation caractérologique à l’abri de toute ambigüité. Il voile autant qu’il révèle. Sa surface est d’une profondeur redoutable. Le plus insaisissable de soi, chacun le croise quotidiennement dans le face à face avec le miroir. Le visage est en outre un lieu essentiel de la communication avec les autres. Il traduit d’emblée les émotions de l’individu, la part qu’il prend à l’échange même si chacun est susceptible de les masquer ou de les contrôler avec plus ou moins de sincérité. Il n’y a en ce sens dans un visage aucune transparence immédiate mais plutôt une scène propice autant à la sincérité qu’à la duplicité. Il est aisé d’afficher sur ses traits des signes qui donnent le change d’une émotion non éprouvée mais arborée dans une visée de manipulation. Tout visage est un théâtre des apparences. Extrait de Figures de pouvoir
Arielle Dombasle 2013
Jean Paul Gaultier 2013
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55 Zut ! Culture Musiques
EXPRESS POP PAR EMMANUEL ABELA PHOTOS HENRI VOGT
Et si la pop ne s’expliquait que par l’impulsion initiale ? Jacques Speyser et Franck Marxer se sont rencontrés sur le quai de la gare Fegersheim-Lipsheim. En prenant le train, ils parlaient musique et échafaudaient leurs premières collaborations musicales. Pour en savoir plus sur plus de 20 ans de musique, retour à la source avec le rail-trip le plus rapide du monde !
Jacques Speyser, Franck Marxer et Pierre Walter
56 Musiques Marxer + Original Folks
À l’heure du tout dématérialisé, on oublie ce que l’objet disque a pu susciter comme fantasme pour des générations entières. On se souvient que l’histoire des Rolling Stones a débuté sur le quai d’une gare, à Dartford dans le Kent, parce qu’un petit gars, Mick Jagger, tenait à la main un sac de disques de blues et qu’un autre l’avait approché pour lui demander où il les avait achetés. Depuis, des centaines de mômes se sont ainsi rencontrés, dans un café, chez un disquaire ou dans la rue, parce qu’ils sentaient que le lien passait par la musique. Ils n’ont pas tous formé des groupes, mais parfois ça a été le cas. En ce qui concerne Jacques Speyser des Original Folks et Franck Marxer du groupe Marxer, l’affaire ne se passe pas à Dartford, mais à Lipsheim ; on n’est pas dans les années 60, mais au tout début des années 90. La similitude – toutes proportions gardées, bien sûr – réside dans le fait qu’on se situe à une période musicale charnière, où les signaux pop repassent au vert : la vague montante des Wedding Present, Weather Prophets et surtout My Bloody Valentine, prêts à prendre le relais de la génération précédente, les Felt et autres Orange Juice qui ont illuminé la décennie précédente. Retournons à la source des destins croisés de ces deux amis qu’on a vu jouer si souvent ensemble depuis plus de 20 ans, et qui viennent tous deux de publier un disque sur leur nouveau label, Rival Colonia : un second album pour Jacques et les Original Folks – auquel Franck participe comme guitariste –, We’re All Set, et un premier EP pour Marxer, But The Vision Soon Faded, avec au chant Pierre Walter, qui les accompagne dans ce qui s’apparente à un road-trip. L’idée est simple : un aller-retour jusqu’à la gare de Fegersheim-Lipsheim, sur les terres de Jacques et Franck. 10 mn aller, 10 mn, le temps d’une interview express.
“ Notre recherche identitaire passait en priorité par la musique” Gare de Strasbourg, 18h10 Franck et Pierre sont bien là, malheureusement, Jacques a été retenu au travail. Il arrive finalement mais c’est raté pour le train de 18h07. Nous expliquerons ça au contrôleur… Gare de Strasbourg, 18h24 Il y a du monde sur le quai, mais nous trouvons une place idéale à l’avant du compartiment. La discussion peut s’engager : pas évident de se replonger dans le passé… Gare de Strasbourg, 18h25 Le train démarre, Jacques se lance : « J’habitais à Lipsheim, et je me rendais au lycée, à Pasteur. » Pierre s’intéresse au récit : « Vous vous êtes rencontrés au lycée ? » « Non, pas du tout, précise Jacques, nous nous sommes rencontrés sur le quai de la gare. » Franck, qui venait de Fegersheim, confirme : « Oui, sur le quai de la gare, mais je ne sais pas pourquoi. » Jacques se souvient : « Franck avait un sac US avec des écussons de
groupes qui m’intéressaient, The Jesus and Mary Chain. » La mémoire revient, les choses se précisent : non pas un écusson, mais un pochoir, semble-t-il, bombé sur le sac. Ils ne se souviennent pas précisément de leur première rencontre – « J’étais trop timide pour aller l’aborder ! », avoue Jacques. Mais la rencontre se fait, les choses s’emballent et avec Etienne Greib [journaliste aujourd’hui à Magic!, ndlr] et Jean-Christophe Lott, respectivement amis de Franck et Jacques, non seulement l’amitié s’installe, mais un premier groupe est formé, Stephen’s Library, hommage à Stephen McRobbie alias Stephen Pastel, le séduisant leader des Pastels. Train Strasbourg-Lipsheim, 18h28 « Oui, les choses se sont engagées ainsi, sur la base de ces signes extérieurs de reconnaissance qui nous montraient qu’on écoutait à peu près les mêmes choses, raconte Jacques. Par la suite, nous avons développé notre culture musicale ensemble. » Le plus souvent, les sujets de
57 discussion portent sur la musique ; cellesci nous ont été relatées par le passé par un certain Franck Vialle, auteur, cinéaste et producteur, qui prenait le train avec eux et s’arrangeait pour capter ces instants de discussions qu’il jugeait « animées », en tout cas riches d’enseignements musicaux. « Animées ?, s’interroge Jacques, je ne sais pas. Ce qui nous animait c’était de trouver les disques, de se les échanger et de découvrir les nouveautés. Aujourd’hui, tout cela n’est plus possible ainsi, mais nous nous les cherchions vraiment ! » Toute une culture underground existe alors, avec les 45T qui circulent quasi sous le manteau, en tout cas dans des bacs à l’écart. Les fanzines, les publications anglaises, le NME mais aussi le regretté Melody Maker, ou la première mouture des Inrockuptibles, trimestrielle, bimestrielle puis enfin mensuelle, leur donnent des nouvelles de l’Angleterre, avec sa myriade de groupes d’un jour, tous plus sublimes les uns que les autres. Cette Angleterre, où ils se rendent parfois, mais uniquement pour se procurer les précieuses galettes. « Nous passions tous les jours, mais vraiment tous les jours, à la Fnac, pour dégotter ces nouveautés. Je me souviens des premiers maxis de My Bloody Valentine », raconte Jacques. Et d’évoquer « cette recherche identitaire qui passait en priorité par la musique ; elle était notre sujet de départ, elle nous a réunis, avant que nous développions une amitié différente. » Train Strasbourg-Lipsheim, 18h32 Ce premier groupe d’amis va vite s’élargir, notamment au moment de la rencontre avec Renaud Sachet, futur fondateur du label Herzfeld. « Lui, on l’a rencontré parce qu’il avait un T-shirt de Teenage Fanclub ! On se croisait chez les disquaires d’occase à Strasbourg, se souvient Jacques. Par contre, on l’a rencontré à Paris, à un concert des Pastels. » Franck reprend le récit : « Nos chemins se croisaient : à midi, il allait à la Fnac et c’était la course. Tu savais que si des disques des labels Creation ou Sarah Records étaient livrés en un ou deux exemplaires, il valait mieux être le premier à se les procurer ! » Le rituel s’installe : achat de disques à midi ou parfois le samedi après-midi, puis déballage des trésors au Freetime, un restaurant de hamburgers long format avec anneau en carton pour les maintenir. Ou comment allier plaisirs sonores – en l’occurrence visuels à la vue des pochettes – et gustatifs… Voilà déjà la gare de Fegersheim-Lipsheim. L’interview aller est terminée !
Gare de Fegersheim-Lipsheim, 18h35 Lipsheim, Lipsheim, moins de vingt minutes d’arrêt. On erre dans la petite gare comme des délinquants en mal d’un bon coup à jouer. L’instant est presque cinématographique. Jacques et Franck en profitent pour détailler à Pierre les changements opérés dans la gare, pendant une courte séance photo sous le panneau “danger”. Le temps d’emprunter les voies souterraines – c’est préférable, vue la vitesse à laquelle le TGV traverse cette gare perdue ! –, et nous voilà prêts à remonter dans le train en direction de Strasbourg. Train Lipsheim-Strasbourg, 18h52 Nous évoquons leurs débuts au sein des Stephen’s Library – un premier nom avait été choisi, Lawrence, en hommage au groupe Felt et à son leader Lawrence Hayward. « Nous étions en apprentissage de manière laborieuse, parce que personne n’avait appris la musique ! », reprend Jacques. Franck avait fait de la guitare classique, mais la question de la technique avait été écartée, les modèles dominants montrant que la justesse n’était pas une finalité. Etienne Greib a quitté le groupe, remplacé par Francesco Rees, batteur de jazz émérite. Jacques et Franck publient des 45T chez Cornflakes Zoo, un label bordelais, multiplient tous les deux les expériences au sein The Non Stop Kazoo Organisation – un projet solo de Jacques –, des Mollies avec Renaud Sachet au chant, de Grand Hôtel, avant de
58 Musiques Marxer + Original Folks
“ Il reste de nos discussions premières cette dimension indépendante qu’on trouve dans l’indie pop.” fonder respectivement les Original Folks et Marxer. Jacques exprime cependant un regret : « Notre parti pris de départ était de ne pas savoir jouer. » Franck justifie ce choix: « La technique conduit parfois à de la mauvaise musique. » Ça paraît étonnant de les entendre dire cela, tant on les sait perfectionnistes, parfois même à l’extrême. Avec la pointe de cynisme qui le caractérise bien, Franck botte en touche : « On a évolué. » Jacques insiste : « Oui, j’aimerais être un bon instrumentiste. » Finalement, 20 ans après, que reste-t-il du rêve initial, celui de jeunes gens qui se voient en musiciens pop dans un train ? « Nous avons peut-être envisagé cette possibilité-là, nous confie Franck, aujourd’hui professeur au lycée des Pontonniers. Mais quand on voit ce qu’est la vie d’un musicien professionnel aujourd’hui, on sait que ça n’est pas la fête tous les jours. Après, oui, il reste cette dimension glamour qu’on associe au mu-
sicien, même si c’est un cliché. » On ne peut s’empêcher de les interroger sur ce qui reste de ces années fondatrices dans les disques qui viennent d’être publiés. Jacques s’y colle : « Il reste de nos discussions premières cette dimension indépendante qu’on trouve dans l’indie pop. Musicalement, je reste attaché à cette forme-là, même si je suis naturellement plus ouvert, parce que c’est ma culture. » Franck se lance lui aussi : « Avec cette approche indie, on remplace peut-être la technique par une oreille. On situe ce qu’on aimerait entendre et on cherche à parvenir à ce son-là. » Ils finissent par disserter ensemble sur l’« émotion » qu’ils cherchent à dégager, une volonté majeure qui les lie, que ce soit dans leur parcours musical commune et dans les expériences qu’ils mènent séparés.
Gare de Strasbourg, 20h02 Notre mini rail-trip s’achève, le train entre en gare. Et si on allait boire un coup ? Allez, direction La Perestroïka… Original Folks, We’re all set, Rival Colonia / Mediapop Records Marxer, But the vision soon faded EP, Rival Colonia / Médiapop Records www.rivalcolonia.com www.mediapop-records.fr
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61 Zut ! Culture Arts
BELLA TSCHIEGG PAR DENIS RITTER
Anne-Sophie Tschiegg est une figure strasbourgeoise. Peintre et illustratrice, elle combine œuvre personnelle et travail de commande, notamment pour les structures culturelles de la région. Nous avons saisi l’occasion de son exposition à Stuttgart pour dresser de cette artiste forte et discrète un portrait amoureux et polyphonique.
Autoportrait d’Anne-Sophie Tschiegg
62 Arts Anne-Sophie Tschiegg
Anne-Sophie Tschiegg vue par…
Denis Ritter — illustrateur, parolier et graphiste « Algue kombu, fleur multicolore, herbe folle, feuille virevoltante, brindille bourgeonnante, roseau sauvage, belle plante, plante carnivore… Bavarde volubile, intello assumée, lectrice frénétique. Illustratrice, colleuse d’images, mais peintre avant tout. On est pas vraiment amie-ami mais plus copain-copine, on se croise se décroise et se recroise, toujours avec joie, elle m’appelle mon chou et moi bella. » (D.R.) Tu entres dans une pièce où il y a 1000 pots de peinture de couleurs différentes. Tu en choisis deux : lesquels et pourquoi ? C’est redoutable comme question. Je suppose que je devrais répondre le noir et le blanc pour m’en tirer, mais je n’utilise jamais de noir… Ce serait plutôt du jaune de cadmium clair et un violet très sombre ; je me rends compte que j’utilise beaucoup ces deux couleurs parce qu’elles ont un spectre immense de possibilités. J’avais
vu un jour une série de petits carrés de Klee qui déclinait un jaune et un violet : c’est incroyable ce qu’on peut obtenir. Si le violet est assez rouge, on peut même réussir un bel orange un peu sourd ou de très beaux chamois. Tes peintures sont parfois très grandes et parfois très petites. Ces petites toiles, sont-elles de la recherche ? C’est la même activité ; le corps y est engagé différemment mais c’est la même plongée. J’ai longtemps eu du mal avec les formats intermédiaires. Avec les très petites toiles, je retrouve quelque chose de l’enfance, le goût des petites boites, des talismans qui forment un monde entier tenant dans la poche. Je m’y ramasse comme Alice qui change d’échelle. Dans les grands formats, je me déplie, je respire, j’amplifie le geste, et j’essaie d’occuper le territoire le mieux possible. Ce que j’aime par dessus tout, c’est perdre l’idée du format, justement. Une toile reproduite dont on ne parvient pas à dire si elle est grande ou petite est souvent une toile réussie. Il y a des formats immenses de de Kooning qui pourraient être des cartes postales et des miniatures de Delacroix qui ressemblent à des fresques parce que l’équilibre y est juste. Ça me fascine… Peinture, illustration, collage… trois de façon de créer, de travailler. Laquelle préfères-tu ? Peindre bien sûr. Mais c’est la plus difficile pour moi, ça n’est pas forcément un lieu de jubilation. Je dois batailler, c’est laborieux et périlleux mais cette difficulté me donne le sentiment de respirer en altitude un air plus salubre. J’ai les jetons et j’aime ça. Les collages, je les appelle mes récréations, je m’amuse. Quant aux illustrations, c’est ce qui m’évite d’être totalement cinglée. C’est le lieu du social, on me « demande » quelque chose, je parle à des gens réels qui attendent quelque chose de moi, c’est merveilleux.
Entre tes 30 ans et 40 ans, tu me dis que la peinture t’échappe : tu peins le soir et le lendemain tu repeins ta toile en blanc. Peintre la nuit, maçon le lendemain ? Elle m’échappe toujours, m’a toujours échappé, m’échappera jusqu’au bout. C’est comme ça que le désir peut faire son nid. Ce que je disais de ces dix années où je n’ai pas exposé c’est que je peignais tous les jours mais je ne voulais plus montrer ce que je faisais. Je trouvais tout affligeant, c’était littéraire et vide. J’attendais la Peinture… et je l’attends toujours. Parfois elle apparaît de façon très fugace et je suis comme Claudel à Notre-Dame : j’ai des illuminations ! J’avais plein de toiles retournées et mes amis Jan-Peter Tripp et Martine Landat sont venus. Je ne voulais pas qu’ils regardent, je trouvais cela très mauvais. Comme ce sont de vrais amis, ils m’ont dit d’arrêter mon cirque, ils ont tout pris, j’ai exposé en Allemagne, j’ai tout vendu et j’étais guérie. Voilà. C’est très mégalo au fond de ne rien vouloir montrer et de ne rien vouloir finir : on attend le moment où on va être génial et puisqu’on ne se frotte à aucun regard on se dit que ça peut arriver. Maintenant je suis heureuse dès que les toiles sortent de chez moi : bon débarras ! C’est toujours la suivante que j’aime, celle qui est pleine de tous les possibles. Pendant ces dix années, puisque la vie est bien faite, on m’a demandé de faire des affiches pour le TJP et le théâtre de Haguenau, je pouvais « raconter » des trucs, j’étais tranquille de ce côté-là. Maintenant je vais mieux je trouve… Ton Strasbourg secret ? Je n’ai pas vraiment de Strasbourg secret, au sens de bonnes adresses ou de lieux cachés. MON Strasbourg, c’est avant tout les amis qui y vivent. Je suis épatée par leur talent, c’est ce qui fait ma joie. Je pourrais faire la liste de ce que je dois à chacun, ce qu’ils m’ont appris, mais je
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n’en cite quelques-uns : Sylvie Bocqui, écrivain, avec qui nous tressons des lassos entre la poésie et la peinture depuis plus de trente ans (dernier livre : Une saison, aux éditions Arléa) ; Eve Ledig et Jeff Benignus qui créent des spectacles absolument bouleversants et avec lesquels j’ai des échanges absolument toujours renouvelés (dernier spectacle : Enchantés, au TJP) ; Philippe Miesch, scénographe, l’ami solide et bâtisseur (prochain décor pour La Strada à l’Opéra national du Rhin)… Prix Nobel de délicatesse et d’efficacité : Pascale Richter, qui m’apprend l’espace, entre mille autres choses (la liste des chantiers est trop longue mais si vous lisez Zut !, vous connaissez la vitrine Zut !). Et puis Nathalie Bach, magnifique comédienne et confidente que je peux harceler à deux heures du matin si ça ne va pas (dernier spectacle : Louise elle est folle, de Leslie Kaplan), Sophie Petit qui m’a initiée à l’opéra, Esther Sanchez mon incendiaire, la coiff’ maqu’ qui connaît le mieux la nature humaine… Sans oublier Klaus Stöber, le peintre « d’ici » que j’admire et qui m’influence le plus… I ❤ Strasbourg !
Tu dis être diariste dans tes créations picturales, mais cela passe-t-il aussi par l’écrit ? J’écris pour moi, pour démêler des choses parce que je ne sais ce que je pense qu’en parlant ou en écrivant. J’ai un lien obstiné au langage. Tyrannique même. Je veux qu’on me parle, que ça parle, que tout parle. Ou j’écris des lettres, enfin des mails. J’entretiens plusieurs correspondances quasi quotidiennes avec un grand nombre de personnes. C’est-à-dire que j’écris au minimum une ou deux heures chaque matin. Mais j’écris comme je parle. Vite. En revanche, mon besoin de littérature est insatiable et multiforme, j’ai besoin de livres à habiter, à arpenter, je n’imagine pas ce que serait une journée sans lire : c’est ma came de base. Jan-Peter Tripp et toi, c’est quoi l’histoire ? Et pourquoi tant de fleurs dans ta dernière expo ? J’ai connu Jan il y a presque 20 ans… Notre amitié a vraiment démarré autour de la littérature. J’avais une immense admiration pour sa peinture et ses gravures.
Il faut dire que ce type est le plus grand peintre réaliste vivant, un fou qui passe des semaines à peindre un caillou (enfin non, j’exagère, il travaille en plus très vite mais il dit comme Cézanne assis devant la Sainte-Victoire : « je suis comme un chien devant ce caillou… »). Je dis toujours que sans lui et Martine [Landat, ndlr], la vie serait beaucoup plus compliquée. Ils m’ont ouvert des portes, sont mes premiers (redoutables) spectateurs et leurs encouragements me font avancer… Je ne sais même pas comment dire la fierté que j’ai à exposer avec lui, mais la vérité c’est que nos tableaux ont développé, presque hors de nous, une connivence tout à fait inattendue. D’ailleurs nous récidivons à Paris en avril. Tripp-Tschiegg, ça sonne bien… Et pourquoi tant de fleurs ? Parce que (c’est périssable). Anne-Sophie Tschiegg & Jan Peter Tripp, jusqu’au 31 janvier à la galerie Valentien de Stuttgart www.galerie-valentien.de astschiegg.blogspot.fr
64 Arts Anne-Sophie Tschiegg
Béatrice Fontanel — écrivain A.S. peint avec de la sève pure, de la moelle rosée et des étamines géantes. Avatar de Perséphone, elle ressuscite à chaque toile, et nous avec. Ses gousses explosent pour engendrer, sous nos yeux, des espèces végétales inconnues. Si elle était une fleur, A.S. serait un oiseau de paradis jaune, poussée sur les docks d’un grand port, ou une herbe folle, plus haute qu’un tournesol… Je me nourris à sa peinture, comme les papillons enveloppent en essaim les fleurs de buddleia aux bords des voies ferrées.
Jan-Peter Tripp — peintre Anne Sophie Tschiegg est une personne délicate. Mais cette artiste peintre a aussi tout du plantigrade dont la patte assurément est à même de déplacer des montagnes.
Sylvie Bocqui — écrivain Avec elle, j’ai mes échanges les plus denses - sur la durée, sur la persistance, sur l’écho, sur l’indice, l’indécelable - sur ce qu’on garde, sur ce qu’il faut abandonner, perdre, laisser revenir – sur l’opaque, l’épiphanie - sur la surprise, l’étonnement, la gratitude voire, le duende. En ce moment, novembre à Strasbourg, c’est sur la couleur de l’odeur des feuilles piétinées dans les allées (elle), sur l’odeur de la couleur des feuilles piétinées dans les allées (moi). On parle, quoi. Tout nous parle de peinture et de poésie, tout, tout le temps.
Eve Ledig — metteur en scène Elle ressent tout avec une acuité rare, précieuse. C’est une sauvage qui sait si bien dire, avec la subtile palette des mots, des formes, des couleurs. AnneSophie est un des plus beaux cadeaux de ma vie. Schatzele, petit trésor.
Hélène Sturm — écrivain
Michèle Jolé — sociologue
Il y avait de la peinture, mais pas la sienne. On a parlé d’un livre qui n’était pas de moi. Elle m’a collé une chanson dans la tête qui y est toujours. On a mangé des Tic Tac, la boîte est encore dans mon sac. Il pleuvait si fort qu’on a eu du mal à retrouver notre chemin. Je casserais volontiers la gueule à quiconque oserait dire que c’était un rendez-vous manqué. Je monterai l’escalier du nouvel appartement. Il y aura dans l’atelier de vraies fleurs et des fleurs vraies. Un jour je l’imagine comme ça, un jour autrement : par exemple je mets des vases vrais à la place des fleurs vraies, ou je bois du rouge parce qu’elle n’a pas de blanc. C’est pour la mémoire vive à venir que cette femme m’est « espérément » nécessaire.
Pêle-mêle : Jeux et pesanteur. Travail et grâce. Goût passionné de la couleur : sa peinture, ses affiches, oui, mais aussi sa maison, ses vêtements… Goût passionné des mots, littérature et poésie bien sûr, mais aussi ceux qu’elle adresse à l’autre : en effet, elle parle. Érotisme et féminité. Amitié débordante et goulue. Quête soutenue, parfois douloureuse, de la puissance organique, de l’élan vital qui traverse les choses, les êtres, les arbres, les bêtes…
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66 Zut ! Culture Carnet de route
EUROPA EUROPA PAR CHLOÉ HUNZINGER PHOTOS CLAIRE AUDHUY ET BAPTISTE COGITORE
Voici déjà dix ans que Baptiste Cogitore et Claire Audhuy s’intéressent aux récits mémoriels en Alsace. Du 10 mai au 5 octobre, ils ont voyagé dans un vieux combi, afin de déployer leurs explorations humaines et historiques vers l’Europe de l’Est. Retour en images sur leur Bulli Tour, dans une Europe où tout reste à construire…
Route entre Minsk (Biélorussie) et Vilnius (Lituanie) « Devant un arrêt de bus où aucun bus ne s’arrête, on est heureux de quitter la très laide capitale et de profiter du calme de la campagne. À ce moment précis, nous avons hâte de rejoindre l’Union européenne : des journalistes sans visa en Biélorussie, c’est très mal vu par le régime… »
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Synagogue, Zejmariai (Lituanie) « Nous rencontrons le peintre français Gilles Vuillard, qui se passionne depuis une dizaine d’années pour les synagogues en bois du pays. Il n’en reste qu’une quinzaine, toutes en très mauvais état et souvent à l’abandon. Selon Gilles, il est encore tabou, en Lituanie, de parler du rôle des Lituaniens dans le génocide juif. »
Ils ont fondé dès 2004 leur compagnie de théâtre et maison d’édition, Rodéo d’âme, puis creusé durant une décennie des thématiques obsédantes : les mémoires de la guerre, les génocides, les synagogues alsaciennes… Il y a là, dans cet intérêt qui n’a jamais faiblit mais qui tout au contraire s’est approfondi au fil du temps, quelque chose d’étonnant lorsque l’on considère leurs âges. Aujourd’hui, Claire n’a que 29 ans et Baptiste, 27 ans. D’où viennentils ? Lui : études de lettres et école de journalisme dont il est sorti diplômé en 2013. Elle : thèse sur le théâtre, soutenue en novembre 2013. « Nos parcours ont déterminé les sujets sur lesquels nous avons travaillé. » Désormais, ils allient leurs compétences pour imaginer de riches chantiers qu’ils déclinent sous des formes multiples : écrits, sons, vidéos… Après s’être intéressés à leur région, Baptiste et Claire ont souhaité « élargir la
focale » : « Nous nous sommes demandés simplement : où en sont nos voisins ? » L’idée du Bulli Tour est donc née du désir d’aller à la rencontre d’autres Européens : « Nous souhaitions réaliser un voyage suffisamment long pour nous rendre compte d’un certain nombre de réalités. » Voyage tout à la fois studieux et généreux, le Bulli Tour Europa s’est focalisé sur trois paires de thèmes : identités et minorités ; mémoire et nationalisme ; théâtre et résistance. Des thèmes mis au service d’un vaste projet multimédia. Il a fallu aux deux jeunes gens réaliser un long travail de préparation (itinéraire, calendrier, rendez-vous, recherche d’interprètes…) avant de pouvoir prendre la route dans un fragile et poussif combi datant de… 1978. Durant cinq mois, ils ont parcouru près de 16 000 kilomètres, de Strasbourg à la Hongrie, en passant par les Balkans en mai, la Macédoine en juin, l’Ukraine en
juillet, la Pologne en août, la Biélorussie en septembre. Ils ont pris conscience des distances géographiques et mentales entre ces pays. Leur défi ? Travailler sur la route : « Notre génération est très mobile, et nous aussi. Nous pouvons bosser partout ! Mais nous nous sommes mis dans une situation éprouvante, sans jamais lever le pied. » Durant vingt-deux semaines, ils n’ont cessé de tourner, monter, commenter des « sujets ». Ils œuvraient dans leur combi, dans une médiathèque, parfois au sein d’un centre culturel, transmettant grâce aux connexions chaque semaine trois ou quatre moments forts. Ainsi, ils ont publié chaque dimanche un reportage pour le journal L’Alsace ; diffusé cinq minutes sonores pour Radio Judaïca ; tenu une chronique pour Rue89Strasbourg ; publié des vidéos sur Youtube. De la rencontre avec l’écrivain centenaire Boris Pahor à celle d’un général serbe
68 Zut ! Carnet de route Bulli Tour Europa
Ancien siège du parti communiste, Buzludzha (Bulgarie) « Entre 1981 et 1989, le lieu fut visité par énormément de gens. Mais à la chute du régime, l’État laissa volontairement le monument aux mains des pilleurs, préférant oublier la part sombre de l’histoire du pays. Résultat : l’immense édifice de béton s’effrite lentement et encombre la mémoire collective bulgare. » considéré comme un héros à Sarajevo, Baptiste et Claire ont décillé leur regard… L’émotion ressentie dans certains lieux, la journée passée dans le plus grand camp de réfugiés syriens, la découverte d’un bidonville où vivent 800 roms, la beauté mélancolique des dernières synagogues en bois : autant de moments intenses qui les habitent et les hantent. Au tout début du voyage, Baptiste dit qu’il portait « un regard global » sur tous ces pays qui, croyait-il, « avaient plus ou moins la même histoire, du communisme vers l’économie libérale ». Avec encore une vision très occidentale, il s’est senti impressionné par cet itinéraire le menant « de fosses communes en champs de bataille et de champ de bataille en camps de concentration ». Il s’est interrogé : « L’Europe nouvelle n’est-elle que cela ? » Au fil des pays arpentés, la perception du
réel s’est modifiée : « Notre vision s’est fragmentée, du fait des minorités ethniques et des spécificités locales. Il faut parler des Serbes de Bosnie, des Croates de Bosnie, des Bosniaques de Croatie. Il y a des identités multiples. Tout se déploie au point qu’il est compliqué d’avoir un regard transversal. » Le couple a aussi pris acte « de la difficulté d’obtenir un récit mémoriel collectif lorsque chacun se perçoit comme victime. » Voyage tout à la fois spatial, temporel et mental, le Bulli Tour présente « des histoires plus hallucinantes les unes que les autres ». Et ce n’est pas un hasard si le jeune couple vient de se voir décerner le Prix du citoyen européen (une belle consécration lorsque l’on sait que, en France, seuls cinq projets ont été soutenus par le Parlement européen). À présent, il s’agit pour le duo d’entamer une nouvelle étape.
Prendre du recul, relier les fils, dégager ce qui peut être encourageant… Entamer l’écriture d’un livre sur les mémoires européennes… Produire un documentaire destiné à une chaîne cablée… La récolte est loin d’être achevée. Pour tout savoir sur le Bulli Tour Europa www.bullitour.eu www.rodeodame.fr
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Camp de réfugiés, Harmanli (Bulgarie) « Dans ce centre d’enregistrement pour migrants clandestins, près d’un millier de Syriens attendent un avenir meilleur en Europe. Tous cherchent à rejoindre l’Allemagne ou l’Angleterre. Certains obtiendront leur passeport, d’autres seront reconduits à la frontière et retenteront leur chance. »
Bidonville, Moldava-nad-Bodvou (Slovaquie) « L’une des journées les plus difficiles du voyage : tourner un reportage à l’intérieur du bidonville. Environ 800 Roms vivent dans des conditions insalubres. La plupart des habitations n’ont ni égouts, ni eau courante, ni électricité. C’est ainsi depuis 20 ans. »
70 Zut ! Culture Instant Flash
71 Superhéros pop
The Dø PAR EMMANUEL ABELA PHOTO CHRISTOPHE URBAIN
Il est toujours appréciable de constater qu’un groupe garde la tête froide au fil des années. Et pourtant, le succès ou les tournées à répétition auraient pu avoir raison de The Dø. On le sait, Olivia Merilathi et Dan Levy ont laissé quelques plumes dans leur aventure commune et ne forment plus ce joli couple à la vie comme à la scène, mais quand on les croise ensemble leur complicité reste totale. En témoigne ce troisième album qui semble explorer des voies sonores nouvelles avec l’apport grandissant de l’électronique. « Le but, c’était de donner de la chaleur, nous précise Dan. On nous dit que le digital c’est froid, aussi bien dans le domaine de la musique que de la photo. » « Maintenant, ça fait partie de la vie de tout le monde », souligne Olivia. Une évolution naturelle, selon eux. « Oui, poursuit Olivia, mais nous restons dans un cadre naturel : celui de chansons pop, un format revendiqué, en tout cas pour moi ! » La question qui se pose dès lors, c’est comment capter cette chaleur au cœur de la technologie. « La technologie importe peu, c’est ce qu’on met dedans qu’on retient. Aujourd’hui, que les Beatles soient écoutés en vinyle ou en mp3, c’est pareil. Au final, on s’attache aux chansons », nous explique Dan, conscient que son discours va à l’encontre des idées reçues. Olivia, elle, revient à l’intention première du disque : « Nous cherchions une émotion assez immédiate. Si nous avions passé trop de temps sur le processus créatif, peut-être nous serions-nous éloignés de cette émotion, justement ». Le propos semble paradoxal, quand on sait que les choses se sont passées à distance avec des envois de fichier numérique via Internet. Mais pour Dan, rien d’incompatible entre cette manière de faire et l’immédiateté avancée par Olivia : « C’est comme si nous avions dû échanger par télégrammes. Nous formulions les choses à l’économie, donc de manière concise. Nous faisions en sorte qu’en l’espace de
quelques secondes, l’autre puisse saisir une intention. Les gens oublient que nous sommes deux à faire de la musique. Tout se fait dans l’échange, le message se doit d’être instantané. Nous vivons dans une société de l’instantané, justement, et plutôt que de se montrer critique il est parfois bon de s’interroger sur ce qui nous motive à cultiver cette immédiateté, cette instantanéité-là. » Olivia poursuit : « Il y avait un état d’urgence, il fallait s’appuyer sur cela et s’en inspirer ! » Au-delà de la gravité qu’elle sous-entend, il en résulte, et c’est sans doute la chose la plus surprenante, une incroyable cohérence sur le disque ou sur scène, avec des chansons qui s’inscrivent pleinement dans leur temps. On ne saurait dire si le groupe vient d’écrire les chansons d’une génération – tous les éléments sont pourtant présents, la solennité des paroles par exemple –, mais le duo frappe sans doute un grand coup en s’installant durablement dans le paysage médiatique français, voire international. On ne peut s’empêcher de les interroger sur la dimension visuelle sur scène, avec des costumes, rouge pour elle, blanc pour lui – à ce titre, les accords de couleur bleu qu’ils arborent backstage montrent qu’ils restent en phase esthétiquement –, ajoute quelque chose à la distinction du groupe, un peu à la manière des Beatles première époque, Kraftwerk ou Metronomy. « Nous n’avions pas envie de partir dans tous les sens. Nous cherchions à resserrer le propos », justifie Olivia. « Oui, et en même temps j’aime l’idée du super héros, s’amuse Dan. Une fois qu’il a mis son costume et sa cape, on sait qu’il s’agit de Superman. Moi, quand je vois Olivia débarquer avec sa combi rouge, je me sens bien ! » Propos recueillis le 22 novembre à La Laiterie
72 Zut ! Culture Instant Flash
Agent double
Dominique Besnehard PAR CAROLINE LÉVY PHOTO CHRISTOPHE URBAIN
Ça pourrait être un cliché. Pourtant Dominique Besnehard est bien comme on l’imaginait. Cet agent artistique au phrasé reconnaissable, célébré par le tout Paris, est un personnage entier. Pendant des décennies, il a fait passer ses protégés de l’ombre à la lumière des sujets. C’est peut-être le point commun avec le mythique studio Harcourt, qui l’a choisi pour signer les textes de Harcourt, le mythe, 80 portraits d’anthologie pour célébrer en images les 80 ans du studio photo. En dégustant une tête de veau dans une Winstub strasbourgeoise, il évoque les célébrités qu’il côtoie quotidiennement, et son caractère sans filtre le mène sans trop de difficulté à raconter ouvertement ses amitiés. Celles avec Carla Bruni notamment, qu’il ponctue de déclarations à sa tarte à l’oignon, se félicitant durant tout le repas de l’avoir choisi comme entrée ! « Cette année, j’ai fêté mes 60 ans, et lorsque je me suis rendu compte du nombre d’acteurs présents, ça m’a mis la puce à l’oreille ! Pourtant, je préfère les acteurs à la photographie… », assume l’ex-agent devenu depuis producteur. On apprend au cours du déjeuner qu’à une certaine époque, un bas Dior troué à la cigarette permettait d’obtenir le flou-net
cher à Harcourt, qu’une dizaine de photographes y travaillent aujourd’hui sans jamais y apposer de signature excepté celle du studio, comme un sceau de perfection. « Il y a quelque chose de religieux dans l’approche du studio Harcourt : on pense aux portraitistes du XVIIe siècle. La photo artistique n’a jamais eu autant de valeur qu’aujourd’hui. Il faut compter 20 heures de travail pour un portrait, même avec un appareil photo numérique ! » L’éphémère se fige à jamais dans un noir et blanc presque virginal et dans un clair-obscur hésitant entre pureté naïve et narcissisme exacerbé. La photo Harcourt masque le temps et traverse les époques sans jamais les subir. Elle est éternelle. Propos recueillis le 4 novembre au restaurant Chez Yvonne, à l’occasion de la rencontre à la Librairie Kléber À lire : Harcourt, le mythe, Éditions de la Martinière. Cabine Studio Harcourt au 3e étage des Galeries Lafayette Strasbourg
74 Zut ! Culture Instant Flash
Cinq garçons dans le vent
Feu ! Chatterton PAR MARIE BOHNER PHOTO CHRISTOPHE URBAIN
Même si leur nom est déjà adoubé par les bouches médiatiques les plus influentes, ils gardent la candeur de leurs 25 ans. Depuis le début de leur aventure, il y a deux ans, les cinq de Feu! Chatterton semblent un peu effarouchés par l’engouement qu’ils suscitent. « Il y avait un décalage entre la maturité de notre rapport au public et la maturité de notre rapport aux médias, témoigne Arthur, chanteur romantique à la voix sombre et sauvage. On a encore tout à prouver, et c’est une chance. » La chance, on peut dire que c’était aussi et surtout celle du public strasbourgeois, qui avait bravé des trombes d’eau pour se laisser prendre au son chaud et un peu aphrodisiaque de Feu! Chatterton dans la touffeur du Club de La Laiterie. Leur show est volontaire, énergique, incarné : ils ont tout à prouver, ils le savent et ils le disent, le sourire franc et la mèche au vent, dandys en diable. Strasbourg est leur cinquième date de tournée française, et les Feu! Chatterton n’en reviennent toujours pas. « C’est toujours une surprise, dit Clément, de voir que dans des villes de province des gens viennent nous voir et de constater qu’ils réagissent dès qu’ils entendent les premiers accords de La Mort dans la
pinède ou La Malinche. » Sébastien, Raphaël, Clément, Arthur et Antoine nous rejoignent après leur set en première partie de Chapelier Fou, le front encore rouge d’excitation. Il semble que tout est neuf encore pour ces cinq-là : l’énergie d’un rock chaloupé, envoûtant et puissant, la rencontre de publics fans qui connaissent les chansons par cœur, les spotlights, les loges. Tant de modestie accompagnée d’une joie sincère, ça donne envie de les accompagner encore un peu plus loin. Et de fredonner avec eux des chansons vives et charnues, qui donnent des envies de voyages et d’effusions sentimentales. Propos recueillis le 15 octobre à La Laiterie
Nouveau chef, Nouvelle carte ! La Brasserie de la Bourse
Ouvert tous les jours de 11h30 à 14h30 et de 18h30 à 23h30 1, Place du Maréchal de Lattre de Tassigny à Strasbourg – Tél. 03 88 36 40 53
76 SÉLECTIONS culture
THÉÂTRE
Mission impossible ?
Le dispositif est minimaliste : debout derrière un pupitre de conférencier, un prêtre missionnaire raconte ses 50 années passées au Congo. Pendant près de 2h de récit sans aucun temps mort, il livre son regard (pas toujours orthodoxe) sur son propre parcours, son expérience du pays, sa foi et son engagement. Avec lucidité, ironie et beaucoup de drôlerie, il raconte les tracas quotidiens, la chaleur, les moustiques, les femmes, les remous politiques. Il dévoile la difficulté de sa tâche, pose la question de l’engagement et de ce qui le rend possible, dans un monde violent et individualiste en décalage avec ses idéaux et missions. Simple, juste, mordant, drôle et émouvant, l’extraordinaire acteur Bruno Vanden Broecke porte de bout en bout Mission,
le puissant et très documenté texte de David van Reybrouck, qui s’appuie sur des entretiens avec des pères blancs installés au Congo. Un beau moment de théâtre, à la fois poignant et lumineux. Mission, du 13 au 19 février au TNS www.tns.fr Photo : Koen Broos
77
ART
PHOTO
Absurde génie
Noir continent
Pour déceler le secret de Jules Perahim, il faut creuser du côté du figuré et de l’abstrait, deux opposés qui chez lui se rejoignent. Impossible de rattacher le maître de l’avant-garde roumaine à une école : il est à la fois surréaliste, illustrateur proche des poètes et peintre au service du réalisme socialiste soviétique. Un artiste libre pour une œuvre polymorphe célébrée par le musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg à l’occasion d’une rétrospective exceptionnelle. Né il y a 100 ans dans une Europe tourmentée, Perahim se nourrit de rencontres et de voyages pour bâtir une œuvre teintée d’humour, intimement liée à son histoire personnelle. Au fil des 150 œuvres picturales et graphiques réunies, se détache un univers peuplé d’animaux fantastiques, de rêves d’Afrique, de paysages absurdes. (C.T.)
Membre fondateur du collectif Out of Focus, le photographe Colin Delfosse est journaliste de formation et cela se ressent dans ses images, qui dégagent une forme d’objectivité frontale. Delfosse a beaucoup arpenté l’Afrique, et s’est tout particulièrement attardé sur la République Démocratique du Congo, pays déchiré par la corruption et des décennies de guerres civiles. Il raconte ainsi les terribles conditions d’exploitation des mines de cuivre et de cobalt au Katanga, mais regarde aussi les catcheurs de Kinshasa et leurs inquiétants costumes. Il couvre aussi bien les élections présidentielles de 2011 que l’étrange pèlerinage des adeptes de l’Église Chrétienne de l’Union du SaintEsprit. Depuis 2012, il suit différent groupes rebelles du Nord Kivu et dresse le portrait de cette province de l’Est du Congo, terrain de conflits incessants depuis près de vingt ans. Des images à la fois terrifiantes, bouleversantes et fascinantes.
Perahim, la parade sauvage, jusqu’au 8 mars au musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg www.musees.strasbourg.eu Visuel : Déclaration enflammée ou travailler du chapeau, 1993 Photo : Mathieu Bertola © ADAGP, Paris 2014
Dancing Ashes, exposition de Colin Delfosse, du 5 décembre au 1er février à la Chambre www.la-chambre.org Visuel : Catcheur Congolais, Kinshasa, République démocratique du Congo, 2010
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DESIGN
Éclat de verre Alors que l’hiver tarde à recouvrir d’un blanc manteau nos campagnes alsaciennes, le Centre international d’art verrier (CIAV) de Meisenthal donne à sa boule de Noël 2014 une curieuse dimension sensorielle. Le son si singulier des pas qui crissent dans la neige fraîchement tombée a été enregistré par les alchimistes-designers Juan Pablo Naranjo et Jean-Christophe Orthlieb, puis matérialisé en trois dimensions pour dessiner les lignes élégantes d’une création verrière répondant au doux nom de MIX. La boule de Noël du Studio Nocc s’éloigne de ses petites sœurs plus figuratives pour entrer dans un univers à mi-chemin entre maîtrise technique et poésie conceptuelle. Déclinées en plusieurs coloris, elle s’inscrit dans une tradition instaurée par le CIAV il y a 15 ans, réunissant savoir-faire ancestral et création contemporaine. En voilà une idée cadeau qui sort de l’ordinaire ! (C.T.) Mix, création Studio Nocc, édition CIAV www.ciav-meisenthal.fr Photo : Guy Rubmeister
EXPO
L’aventure intérieure Le Vaisseau nous invite à découvrir un territoire fascinant, proche et pourtant méconnu : notre propre corps. Une machine exceptionnellement sophistiquée, que cette exposition tout public nous permet de mesurer et de tester. Elle déroule un parcours en trois parties – Mon corps en mesure, Mon corps en mouvement, Mon corps a de l’esprit –, où à travers des manipulations et expérimentations simples et malines, le visiteur pourra se familiariser avec des notions plutôt complexes comme la physiologie, la neurologie ou encore la biomécanique… On y apprendra quelques données bien concrètes, comme le volume pulmonaire ou les décibels des cris, mais surtout à aborder la question de la normalité et du positionnement de soi par rapport aux autres, dans un monde où l’on a tôt fait de jauger et de juger. Une exposition à la fois ludique et salutaire, qui propose de mieux se connaître pour appréhender le monde. Trop fort ton corps, jusqu’au 30 août 2015 au Vaisseau www.levaisseau.com
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www.levaisseau.com 1 bis rue Philippe Dollinger 67000 Strasbourg
80
LIVRE
LIVRE
Un peu de Carda-mômes ?
De la couleur
Aux douze coups de minuit, le soir de Noël, ne soyez pas surpris. Les cigognes Suzel & Liesel tournoieront au-dessus de la cathédrale et, comme par miracle, se mettront à parler en vous délivrant un doux message d’espoir. Après avoir suivi l’envol de nos deux cigogneaux préférés dans le tome 1, retrouvez l’animal fétiche de la plaine d’Alsace au cœur de cette nouvelle aventure remplie des saveurs de Noël imaginée par Emmanuelle Riss. Suzel & Liesel aideront Anna et Guschti à réaliser leurs rêves en plein marché de Noël : sauver leur maman gravement malade et permettre au petit Guschti d’exercer le métier dont il a toujours rêvé en secret. Au-delà de la fierté de retrouver les symboles de notre belle région illustrés par les doigts de fée de Laurence Bentz (collaboratrice de Zut !), ce livre permet de découvrir toujours plus de subtilités made in chez nous en proposant des traductions d’expressions alsaciennes et des pages bien documentées sur la cathédrale de Strasbourg. Un livre au goût de cardamome, cannelle et vin chaud, à mettre en-dessous du sapin pour ravir petits et grands ! (C.B.) Emmanuelle Riss et Laurence Bentz, Suzel & Liesel, la magie de Noël, Le thé aux histoires Illustration : Laurence Bentz
Difficile de saisir l’essence de cet artiste protéiforme qui s’est illustré dans le dessin, la peinture, le graphisme, le design, la sculpture ou encore le cristal avant de disparaître il y a dix ans. De Freddy Ruhlmann, journaliste un peu poète, un peu philosophe mais surtout humaniste, ne restent que les œuvres réunies avec délicatesse par sa veuve Marie-Paule Urban-Ruhlmann – qui fût sa commissaire d’exposition – dans un livre-hommage explorant autant l’homme que toutes les facettes de son art. Au fil de ses rencontres et de ses envies, l’artiste s’est frotté à tous les médiums tentant de modeler la matière et la lumière à l’image d’un monde qu’il veut résolument ouvert et optimiste. Le point commun de toutes ses œuvres ? Des couleurs souvent vibrantes, un trait affirmé, un attachement aux mots pour former une poésie des yeux. (C.B.) Marie-Paule Urban-Ruhlmann, Freddy Ruhlmann, I.D. l’Édition Visuel : Freddy Ruhlmann, Création liquide, 1972-73, Aquarelle
82 SÉLECTIONS culture
SCÈNES
Être et Objet
On commence à bien connaître son univers au croisement de la danse, du théâtre et des arts visuels. Après This is how you will disappear, Kindertotenlieder et The Pyre, Gisèle Vienne revient à Strasbourg avec une autre pièce qui tient autant de la chorégraphie que du tableau vivant. Showroomdummies#3 (car c’est la 3e version), conçu avec le plasticien Étienne Bideau-Rey, s’inspire de La Vénus à la fourrure de Leopold Von Sacher-Masoch. Un récit dans lequel le héros s’éprend d’une statue de Vénus et, aux termes d’un contrat conclu avec sa maîtresse qui la personnifie, s’engage à être son esclave, subissant toutes les humiliations qu’elle choisit de lui infliger. Dans cette partition troublante réécrite pour le Ballet de Lorraine, Gisèle Vienne questionne la représentation et la tension entre vivant et artificiel. On y retrouve toute sa fascination pour la beauté et sa destruction, et sa gestuelle largement inspirée des arts de marionnette. (S.D.)
Showroomdummies#3, au Maillon-Wacken du 27 au 29 janvier (co-réalisation avec le TJP) www.maillon.eu www.tjp-strasbourg.com Photo : Mathieu Rousseau
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VIDÉO NUMÉRIQUE
Cahier Tendances
Zut ! Magazine
Laurence Bentz + Hugues François | brokism
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Gilet en lainage imprimé et bottines Saint Laurent Paris chez Ultima prêt-à-porter et Ultima2, 3 et 4, petite rue de l’Église. Corset Mercy, collection Classics Agent Provocateur aux Galeries Lafayette, 34, rue du 22 Novembre. Boucles d’oreilles Orchidée en onyx, or blanc et brillants Susie Otero chez Dayline, 3, petite rue de l’Église.
89 Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon
face face TO
Mannequin Aya Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila www.avilacoiffure.fr Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com Maquillage réalisé avec les produits M.A.C Cosmetics aux Galeries Lafayette www.maccosmetics.fr Post-prod Emmanuel Van Hecke et Camille Vogeleisen / Preview Assistante photo Claire / Preview Lieu La Source des Sens hôtel, spa et restaurant. 19, rue de Haguenau à Mosbronn-Les-Bains 03 88 09 30 53 lasourcedessens.fr
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Body bi-matière Christies Lingerie chez Alice Lange Le Boudoir, 4, rue de l’Outre. Collier en bakélite Angela Caputi chez Revenge Hom, 4, rue du Fossé des Tailleurs. Boucles d’oreilles Orchidée en onyx, or blanc et brillants Susie Otero, chez Dayline, 3, petite rue de l’Église. Escarpins Giuseppe Zanotti chez Ultima, 8, petite rue de l’Église.
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Ensemble Chantal Thomass chez Alice Lange Le Boudoir, 4, rue de l’Outre. Sautoir en or blanc et perles Isabelle Langlois et bague double Entrelacs en or blanc et diamants blancs Eternamé chez Dayline, 3, petite rue de l’Église.
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Corset Mercy, collection Classics Agent Provocateur aux Galeries Lafayette, 34, rue du 22 Novembre. Collier Fission Eric Humbert Joaillier, 46, rue des Hallebardes.
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Manteau Rick Owens chez Algorithme La Loggia, 6, rue Gutenberg.
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Pyjama en soie, collection Classics Agent Provocateur aux Galeries Lafayette, 34, rue du 22 Novembre.
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Chemisier en soie orné d'une broche fleur Miu Miu chez Ultima Prêt-à-porter et Ultima2, 3 et 4, petite rue de l’Église. Culotte haute avec harnais amovible Maison Close chez Lady Mistigris, 23, rue Sainte-Madeleine. Bagues double Entrelacs en or et diamants Eternamé chez Dayline, 3, petite rue de l’Église.
Corset Mercy, collection Classics Agent Provocateur aux Galeries Lafayette, 34, rue du 22 Novembre. Portemanteau Ooga Booga, design Bertjan Pot pour Moustache à la Galerie Fou du Roi, 4, rue du Faisan. Bague double Entrelacs en or noir et diamants noir Eternamé chez Dayline, 3, petite rue de l’Église.
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Soutien-gorge bandeau et string taille haute avec harnais amovible Maison Close chez Lady Mistigris, 23, rue Sainte-Madeleine. Boucles d’oreilles Orchidée en onyx, or blancs et brillants Susie Otero chez Dayline, 3, petite rue de l’Église. Sac Saint Laurent Paris et escarpins en soie Dior, chez Ultima2 et Ultima, 3 et 8, petite rue de l’Église.
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Robe dos nu et escarpins cloutés Miu Miu chez Ultima prêt-à-porter et Ultima2, 3 et 4, petite rue de l’Église. Collants Chantal Thomass chez Alice Lange Le Boudoir, 4, rue de l’Outre. Jonc en or blanc, perles et cabochons saphir Dayline et boucles d’oreilles Orchidée en onyx, or blanc et brillants Susie Otero chez Dayline, 3, petite rue de l’Église.
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104 Zut ! Tendances § Mode
Des pieds, des mains PAR CÉCILE BECKER PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
105 Fabriquée à deux pas de Saverne et diffusée dans le monde entier, Heschung est bien plus qu’une marque. Elle conçoit des souliers urbains et intemporels de haute qualité tout en restant très attachée à la l’humain, au savoir-faire et à la nature. Une philosophie, une famille, une success-story. La nouvelle est tombée il y a quelques semaines et a secoué le cœur des filles de la maison : Matthew McConaughey, flic fascinant de la dernière série à succès True Detective et oscarisé pour son rôle dans Dallas Buyers Club, sera chaussé par Heschung pour la promotion du film Interstellar. La manifestation d’une confiance – et d’une certaine classe – qui serait presque balayée d’un haussement d’épaules par l’équipe, car Heschung préfère se positionner loin des paillettes et de l’éphémère de la mode. Sophie Dubreuil, responsable marketing, explique : « Nous sommes attachés au fait que monsieur et madame Tout-le-monde portent nos chaussures. Nous préfèrerons toujours valoriser cette clientèle-là. De manière générale, nous sommes plus adeptes de la discrétion que de l’ostentation. » Une discrétion qui se retrouve dans l’effacement du patron. Pierre Heschung se dérobe aux yeux des médias mais sa présence, elle, se ressent partout où passe la marque : « Pierre est à l’origine de toutes les collections et en suit tout le processus, complète Sophie Dubreuil. Il implique beaucoup l’équipe qui teste les prototypes et donne son ressenti, mais chacune des décisions porte sa trace. » Sa trace, ses inspirations, son impulsion : un fonctionnement à l’ancienne, très familial, qu’il a probablement hérité de son père, Robert, et de son grand-père, Eugène, qui ont marqué l’histoire d’Heschung en faisant de la fabrique familiale un allié incontournable des grands skieurs français. Dès ses débuts, la marque se construit en complicité avec la nature. Montagne, bois, forêt, neige : un univers omniprésent encore aujourd’hui dans l’esthétique des catalogues autant que dans l’inspiration des modèles. Des lignes épurées, un porté sobre, le cousu norvégien ou Goodyear hérité du savoir-faire traditionnel de la maison, utilisé pour l’imperméabilité des chaussures de ski, un résultat forcément
de qualité et durable, qui implique des gestes précis et une certaine idée de la transmission. Que ce soit en Alsace, au travers de la collection Ateliers Heschung (où tout est fait main, produit en séries limitées, avec le cuir provenant de tanneries locales), en Hongrie ou en Toscane pour certaines subtilités de modèles femme, Heschung cultive ses différences : le goût du détail et du travail bien fait. De l’artisanat pur perpétué par des employés qui, pour certains, sont là depuis 40 ans et répètent inlassablement, consciencieusement, les mêmes jeux de main.
106 § Mode Heschung
“ Nous préférons ne pas faire plutôt que de mal faire”
Savoir-faire et faire savoir Un travail traditionnel, oui, mais avec une touche ultra-contemporaine apportée par Pierre Heschung qui, dès son arrivée, redynamise la marque en affirmant un positionnement luxe. Il lance par ailleurs des modèles femme et ouvre une boutique parisienne rue du Vieux Colombier. Devenue flagship store – comprendre : vaisseau amiral –, elle s’étend aujourd’hui sur 250 m2 avec un showroom ouvert sur l’espace de vente où les clients peuvent passer des commandes spéciales, donc personnaliser les modèles phares. En portant Heschung sur des rails plus créatifs, Pierre Heschung exprime ses propres obsessions : des inspirations plutôt scandinaves et minimalistes, autant dans le design que dans l’architecture, qui viennent nourrir les modèles et même la décoration de ses boutiques. On retrouvera forcément du Arne Jacobsen (le canapé Mayor) ou les chaises de Hans Wegner quelque part dans les aménagements. Mue par la chose créative, mais toujours par la même exigence, Heschung multiplie les collaborations depuis 2008 en créant des collections capsule qui continuent de porter l’aura de la marque. Conséquence : 13,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 et multiplication des boutiques, la plupart ouvertes en propre pour une meilleure maîtrise de son image voulue authentique. « Nous sommes à la fois impatients de nous développer mais
nous restons mesurés, explique Sophie Dubreuil, car il y a beaucoup d’investissements et de réflexion. Nous préférons ne pas faire plutôt que de mal faire. Chaque ouverture est mûrement réfléchie : nous attendons l’emplacement idéal, la bonne boutique. » La stratégie de communication se veut, elle, moins discrète qu’auparavant en affirmant un positionnement désormais intégré par tous : l’outdoor chic. Des modèles plus urbains et, pour la femme, plus fins, notamment dans la collection printemps-été 2015. Un luxe discret qui continue de séduire les aficionados de la marque et en draine toujours de nouveaux. Heschung prévoit de doubler le nombre de ses boutiques dans l’Hexagone dans les cinq années à venir et, avec 25% de ses ventes à l’export, se rêve à Berlin, Munich, Londres, Chicago, Boston et New York, où elle revend déjà chez Barney’s. La classe, à la française. www.heschung.com
107 § Mode Heschung Heschung la timeline 1934 — Eugène Heschung créé la fabrique Heschung, près de la maison familiale en Alsace du Nord. 1949 — Création des premières chaussures de ski en cuir. 1952 — Robert Heschung succède à son père. 1955 - 1960 — La marque s’industrialise. Création des premières chaussures de ski de compétition. Heschung devient fournisseur officiel de l’équipe de France de ski, qui remporte médaille sur médaille aux Jeux olympiques de 1968 et 1972. Le petit Pierre Heschung est très marqué par les allées et venues de Jean-Claude Killy dans l’atelier de Steinbourg. 1972 — La marque Heschung reçoit l’Oscar de l’exportation. 1986 — Pierre Heschung rejoint son père au sein de la société et en prend la direction en 1992. 1995 — Lancement de la ligne femme. 1999 — Ouverture de la première boutique parisienne au 20, rue du Vieux Colombier et de la boutique du 7, rue Gasparin à Lyon. 2001 — Première boutique Rive Droite à Paris au 8, rue du Marché Saint-Honoré. 2003 — Corner dans le grand magasin Isetan au Japon. 2008 — Ouverture de la boutique à Bordeaux. 2011 — Lancement de la collection Ateliers Heschung dont les modèles sont fabriqués à 100% dans les ateliers alsaciens. 2013 — Ouverture du flagship du 18, rue du Vieux Colombier à Paris, et lancement du service de Commandes Spéciales. Ouverture à Rouen. 2014 — Ouvertures à Cannes, Lille et Hambourg
Eugène et Madeleine Heschung en 1934
108 § Mode Heschung
La fabrique C’est un lieu hors du temps. Une bulle discrète nappée de brouillard et entourée de verdure. C’est ici, dans ce hangar, que se fabriquent les modèles phares de la marque Ateliers Heschung. Des modèles empreints de toute la créativité de Pierre Heschung et de son équipe de stylistes, qui derrière la large vitrine sont installés autour d’une grande table rappelant les tablées familiales dominicales. Le silence et la concentration règnent, il faut se faire petit, observer presque sans bruit. Derrière la large vitrine sont concentrées toutes les étapes de fabrication d’une paire de chaussure. D’abord les stylistes dans leur bureau d’études qui, à deux pas de l’atelier, respirent les ronronnements des machines et assistent aux allées et venues des ouvriers. Autour d’eux, les derniers tests de matières et de couleurs : une fourrure un peu bleutée, un tableau d’inspirations où sont épinglées des images fortes, seule marque des tendances qui font la mode de demain : des motos, des images industrielles, des images de nature, toute l’essence d’Heschung se résume ici. L’homme et la femme Heschung aiment la nature mais sont résolument citadins : des hybrides campagne-ville. Dans ces ateliers, on fabrique, mais on répare aussi : les clients d’Heschung sont attachés à leurs modèles avec lesquels ils ont évolué. Des modèles qui se suivent – certains ici datent d’une vingtaine d’années – mais ne se ressemblent pas toujours : quelques détails changent au fil des années, de la mode, du choix de matières, notamment la semelle. Ici se côtoient d’anciennes machines des années 50, irremplaçables, et d’autres plus modernes, comme cette grande bête servant à la découpe du cuir provenant des tanneries Haas et Degermann (toutes les deux alsaciennes), spécialisées en cuir de veau mais aussi de tissus. Les cuirs sont entreposés dans une large et haute bibliothèque avant de passer sous les mains des ouvriers. D’abord le plaquage, où la claque (le dessus de la chaussure) est positionnée sur la forme d’un pied puis envoyée dans la salle des mariages pour être assemblée
avec sa semelle en un piquage réalisé main variant selon les cousus utilisés. Un travail très sensoriel et intuitif : les gestes doivent être précis, entretenus parfois pendant 40 ans et passés de père en fils. Une précision qui s’entretient jusqu’à l’emballage des chaussures, protégées par un film avant de rejoindre religieusement leurs boîtes. Les voilà ensuite attendant patiemment des propriétaires dont elles épouseront le pied, révélant alors tout le savoir-faire et les histoires qui ont accompagné leur création. L’histoire de ces hommes et femmes travaillant avec passion.
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110 § Mode Heschung
CO-BRANDING
Inventory PAR MYRIAM COMMOT-DELON
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Reflet d’une époque, Ateliers, la ligne premium de Heschung, est aussi un lab créatif à la démarche contemporaine, collaborant chaque saison avec des labels pointus. Une symbiose trendy, jalonnée de must-have intemporels. Revue de détails.
C
D
A — Ateliers Heschung x JVB Jens Vom Brauck, designer allemand de la marque JvB Moto, est un atelier de customisation à l’esthétique agressive et dépouillée. Résultat de cette collab pétaradante ? Des bottes de moto en cuir Suportlo + une Triumph Scrambler/ Atelier Heschung + un film aux réminiscences sixties.
E — Ateliers Heschung x OAMC La marque OAMC (Over All Mastercloth), développée par Carhartt WIP, dessine une mode masculine pragmatique et affutée, férue de tissus issus des nouvelles technologies, comme le Kevlar. Une collab 2.0 inspirée par les archives Heschung.
Bottes de moto Scrambler, Ateliers Heschung x JVB www.jvb-moto.com
B
B — Ateliers Heschung x Bleu de Chauffe Heschung ne pouvait qu’être séduit par l’esprit workwear et la fabrication artisanale de Bleu de Chauffe, une marque française de maroquinerie privilégiant le tannage végétal et inspirées par les vieux sacs de métiers. Sac Coursier en cuir Yucatan recouvert de paraffine www.bleu-de-chauffe.com
E
Chaussure Composite Black, modèle en vente à Bordeaux chez Graduate Store www.oamc.com — Bonne Gueule x Ateliers Heschung. La prochaine collection capsule à découvrir en décembre prochain ? 150 exemplaires du modèle Cobra (réalisé en exclusivité pour Bonne Gueule), un blog de conseils en mode masculine qui collabore chaque saison avec des marques emblématiques aux compétences précises. www.bonnegueule.fr
C — Ateliers Heschung x De Bonne Facture Déborah Neuberg, la créatrice de la marque de vêtements De Bonne Facture travaille uniquement avec des ateliers français au savoir-faire expérimenté. Sa proposition textile pour Heschung ? Deux chemises en coton japonais et deux pulls marins. Quatre pièces universelles.
D — Ateliers Heschung x Yuketen La marque japonaise Yuketen est spécialisée dans l’outdoor traditionnel américain. Les modèles créés par Yuki Matsuda et Pierre Heschung font désormais partie des collab hype et internationales les plus recherchées par les férus de chaussures authentiques.
Pull en lainage et feutre Arpin www.debonnefacture.fr
Modèle femme Verbier www.yuketen.com
Heschung, magasin d’usine 2, rue de lIndustrie à Dettwiller (67) 03 88 91 41 37 www.heschung.com
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A 30 minutes de Strasbourg A35 Direction Karlsruhe / Sortie N°56 Roppenheim Lundi - Samedi : 10h00 - 19h00 • /RoppenheimTheStyleOutlets
112 Zut ! Tendances § Wishlist
Vuarnet x John Dalia, collection capsule du créateur John Dalia pour célébrer le modèle iconique 002 de la marque Vuarnet. Opticiens Maurice Frères, 40, rue des Hallebardes www.maurice-freres.com
MONTAGNE de cadeaux PAR MYRIAM COMMOT-DELON
Notre wishlist de Noël spécial Strasbourg vous guidera dans votre quête des cadeaux à offrir… ou à se faire offrir !
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Montre Dreaming 14, en or rose et jaune Swatch Swatch Store | 12, rue des Hallebardes 03 88 22 22 68 | www.swatch.com
Sac en crocodile et galuchat Revenge Hom Revenge Hom | 4, rue du Fossé des Tailleurs | www.revenge-hom.com
Casque audio LCD-2, Audeze Le Salon Acoustique | 19a, avenue de la Paix | www.salon-acoustique.com
Blouson réversible célébrant le 10e anniversaire de la collab Marc Newson by G-Star Raw G-Star Raw | 9, rue du Dôme www.g-star.com
Chaîne et pendentif Bill en saphirs bruts multicolores Catherine Michiels Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg www.algorithmelaloggia.com Lampes Get Out en médium naturel ou gris Eno Galerie Fou du Roi | 4, rue du Faisan www.fouduroi.eu
Huile d’olive de Toscane Tenuta di Ghizzano Bio Olivers & Co Olivers & Co | 6, rue du Fossé des Tailleurs | www.oliviers-co.com
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Bagues en argent, collection hiver 2014-2015 Pandora
Collection de thés de Noël Dammann Frères
Foulard en soie imprimée camouflage papillons Valentino
Pandora | 23, rue du Dôme www.pandora.net
Dammann Frères | 48, rue du Fossé des Tanneurs | www.dammann.fr
Hermance | 33, rue des Hallebardes 03 88 32 52 01
Sac seau petit modèle en cuir grainé gris rosé Lancel
Mouton bibliothèque Mr Pelote Noir en kraft, vendu à plat Cocoricraft
Lancel | 9, place Kléber www.lancel.com
Tadzio | 13, rue des Juifs www.tadzio.fr | www.cocorikraft.com
Bottes en cuir pailletté, Ugg Ultima Bis | 34, rue Thomann www.ultima-mode.com
Bracelet Giverny hommage à Claude Monet, en émail et or Frey Wille
Pull Kelby, disponible en 2 gammes de couleurs John Smedley
Frey Wille | 1, place du Temple Neuf www.freywille.com
Revenge Hom | 4, rue du Fossé des Tailleurs | www.revenge-hom.com
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116 Zut ! Tendances § Wishlist
Trophée Bear en carton, existe en 3 modèles et 3 couleurs (blanc, bleu, brun) Assembli Curieux? 6a, quai Kellermann | www.curieux-store.com
Bijou de sac en vison Fendi Ultima | 8, petite rue de l’Église www.ultima-mode.com
Bougeoirs Interior en verre soufflé bouche Sagaform
Bague Arc Brillant, or blanc, aigue marine et brillants Eric Humbert
La Maison Scandinave | 5, quai des Pêcheurs | www.lamaisonscandinave.fr
Eric Humbert | 46, rue des Hallebardes www.eric-humbert.com
Tablettes de chocolat Unelefante Médaillons de Noël en porcelaine peints à la main Laurence Bentz x Laurence Labbé
Boutique Noire du Printemps | 1, rue de la Haute Montée www.printemps.com
Laulab | 6, rue de l’Épine www.laurencelabbe.com www.laurencebentz.com
Skateboard Plastique Banzai Boutique Noire du Printemps 1, rue de la Haute Montée www.printemps.com
Amphore Versailles en céramique mate et fluo, Serax La Cuisine et L’Espace Sifferlin 6a, quai Kellermann | www.sifferlin.com
Chaises Numbers Billiani decoburo | 4, Le Schlossberg à Zellenberg | 03 89 21 72 00
Meuble d’appoint USM e-shop | www.decoburo-store.com
Voiture à pédales Bolide Rouge, Baghera
Sweat-shirt logo en coton Superdry
Boutique Noire du Printemps | 1, rue de la Haute Montée | www.printemps.com
Superdry | 10, rue des Grandes Arcades et Centre Commercial Rivétoile www.superdry.fr
Cubes en bois faits main, fabrication européenne Wooden Story
Bougie Résine Diptyque La Belle Parfumerie du Printemps 1, rue de la Haute Montée www.printemps.com
De Retour | 12, rue de Bienne www.deretour-boutique.fr
Doudou musical double face Super papa et Super maman Crok Bouille De Retour | 12, rue de Bienne www.deretour-boutique.fr
Bague Love explosion Swatch Swatch Store | 12, rue des Hallebardes | 03 88 22 22 68 www.swatch.com
Guéridon O-I-X, frêne et médium laqué, Ligne Roset Ligne Roset Elastabil | 8, quai Kellermann | www.ligneroset.fr
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Pour nous contacter : Espace Européen de l’Entreprise 6, rue de la Haye – 67300 Schiltigheim Tél. : 03 88 330 503 Email : vitabike@vitabike.fr Internet : www.vitabike-strasbourg-europe.fr
120 Zut ! Tendances § Wishlist
Bougie chandelier en cire, Tallow, 12 teintes disponibles, design Tineke Beunders & Nathan Wierink Ontwerpduo Galerie Fou du Roi | 4, rue du Faisan www.fouduroi.eu | www.ontwerpduo.nl Photo : Lisa Klappe
Centre de table Liconi en acier inoxydable Alessi
Womb Chair, design Eero Saarinen, Knoll
Printemps | 1, rue de la Haute Montée www.printemps.com
Galerie K | 30, rue de l’Ail 03 88 32 63 46
Boite en bois laqué à couvercle en verre et jeu de poker, Flamant Lisème Home | 2, quai Finkmatt www.deco.liseme.com
Assiette Taikka Iittala La Maison Scandinave | 5, quai des Pêcheurs | www.lamaisonscandinave.fr
Sneakers fourrés Philippe Model Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg www.algorithmelaloggia.comcom
Plaid imprimé en coton bio Fabulous Goose La Maison Scandinave | 5, quai des Pêcheurs | www.lamaisonscandinave.fr
Escarpins en daim Bottega Veneta
Piano Confetti Janod
Tabouret Petstool Ella Petite Friture
Galeries Lafayette | 4, rue du 22 Novembre | www.galerieslafayette.com
Galeries Lafayette | 34, rue du 22 Novembre | www.galerieslafayette.com
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122 Zut ! Tendances § Parfums
Échappée belles TEXTES SYLVIA DUBOST ILLUSTRATIONS LAURÈNE BOGLIO
Quatre univers, 12 fragrances d’exception aux imaginaires riches, inspirés par les ailleurs et les poètes. Des voyages olfactifs inoubliables. Annick Goutal Un univers rétro d’une belle cohérence pour cette maison qu’on affectionne tout particulièrement. D’abord centrée sur la rose, elle a construit une collection impressionniste presque exclusivement fleurie, toute en délicatesse et en raffinement. Un matin d’orage Un parterre de gardénias encore tout tremblants et humides, d’où s’exhale lentement l’odeur des feuilles, des fleurs et des tiges. Sublime. Ninfeo mio Hespéridés et figue pour ce jardin qui évoque cette douceur de vivre et cet imaginaire méditerranéen que la maison maîtrise si bien. Frais mais nostalgique. Vent de folie Une inspiration new-yorkaise pour le petit dernier de la collection, qui explore le trop rare pois de senteur. Primesautier. Aux Galeries Lafayette Strasbourg 34, rue du 22 nobembre www.galerieslafayette.com
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Laboratorio Olfattivo Né en 2009, ce studio créatif revendique une démarche expérimentale et radicale. Parmi les nez, on retrouve Pierre Guillaume, le patron de Parfumerie générale… gage de qualité s’il en est. Une ligne raffinée et accessible qui condense tout le raffinement de l’Italie, l’autre pays de la parfumerie. Notre sélection Cozumel Inspirée par l’île au large du Yucatan, au Mexique, une figue légèrement épicée, fort singulière et très pointue. Daimiris Hommage à l’éternel féminin, ce bel iris sur accord ouaté de daim est un poudré velouté à porter comme un col de fourrure. Patchouliful Un cœur de patchouli ourlé de fleurs blanches et d’épices : le dernier-né de la ligne concilie prince du pacifique et beatnik californien. Chez Curieux? 6a, quai Kellermann www.curieux-store.com
By Kilian Son enfance fut bercée par la « part des anges », ces effluves qui s’échappent des fûts du précieux cognac Hennessy. Kilian, petitfils du fondateur de LVMH, est le créateur d’une ligne ultra-luxe, où chaque atmosphère se décline en une mini-collection. Notre sélection A Taste of Heaven Dans la collection L’œuvre noire, cette note verte douce et amère s’inspire de la drogue des poètes : l’absinthe. Un parfum d’interdit. Liaisons dangereuses Rose de Damas, prune, pêche, fruits rouges et cannelle pour un jus ensorcelant évoquant la décadence du Shanghai des années 1920. Light my Fire L’odeur de plus fin des cigares cubains, le mythique Montecristo, et un hommage à son aficionado Rudyard Kipling. Au Printemps Strasbourg 1, rue de la Haute Montée www.printemps.com
Histoires de parfum Une ligne inspirante pour amateurs de littérature et d’histoire, construite par Gérard Ghislain comme une bibliothèque olfactive convoquant des personnalités hors du commun. Et notamment des hommes : aussi rare qu’enthousiasmant ! Notre sélection 1740 Un boisé épicé audacieux et racé, où patchouli et immortelle évoquent les mœurs licencieuses du Marquis de Sade. 1804 Un ambré fruité aux épices enivrantes, généreux et sensuel, pour célébrer la naissance de la première femme moderne : George Sand. 1899 De la fraîcheur de la bergamote à la chaleur de l’ambre, une promenade olfactive dans la vie de bohême parisienne d’Ernest Hemingway. Chez Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg www.algorithmelaloggia.com
124 Zut ! Tendances § Mode
Super heRAWs PAR JULIEN PLEIS
125 La dépollution des mers, une utopie ? Pharrell Williams et la marque G-Star, eux, y croient dur comme fer, puisqu’ils portent l’ambitieux projet RAWFor The Oceans. Une nouvelle façon de penser et concevoir le vêtement, avec conscience et respect.
En plus d’être une superstar de la musique, Pharrell Williams est depuis longtemps reconnu pour son sens aigu de la mode et du design. Au fil des années, il est devenu une véritable icône, multipliant les collaborations avec des grands noms du prêt-à-porter pour créer des collections audacieuses qui font baver d’envie les fashionistas excités. Apres Vuitton en 2006, Moncler en 2009, Uniclo et Adidas, Pharrell s’associe cette année à G-Star pour une plus grosse entreprise : RAW For The Oceans, piloté également par Bionic Yarn, the Vortex Project, et Parley for the Oceans. Mais cette fois, au-delà du style, du swag et de la com’, la collab entre Pharrell, G-Star et leurs camarades possède une dimension autrement plus noble : l’écologie. Explication : les océans sont de plus en plus pollués, notamment par les matières plastiques, à tel point que, dans certaines zones maritimes, la concentration de détritus crée de véritables « continents » appelés aussi « soupes plastiques ». Face à cette alarmante dégradation de l’environnement marin, G-Star et Bionic Yarn ont planché sur un début de solution. Ils ont créé une gamme de vêtements taillée dans une matière innovante, issue du recyclage des déchets en plastiques récupérés en mer
par l’association The Vortex Project. Ainsi toute la collection a été mise au point à partir d’un tissu hybride, 50% plastique, 50% coton, à l’impact écologique réduit. À n’en pas douter, cette première ligne RAW for the Oceans représente l’avant-garde de la mode durable, puisqu’elle a déjà permis le recyclage de 10 tonnes de rebuts provenant des océans. Happy ! Boutique G-Star 9, rue du Dôme 03 88 23 51 66 rawfortheoceans.g-star.com
126 Zut ! Tendances § Mode
Archipel mode PAR CAROLINE LÉVY
La marque japonaise Uniqlo a pris ses quartiers en novembre dans la capitale alsacienne, pour y secouer les codes du basique. Voici ceux à avoir absolument dans son dressing.
Uniqlo Strasbourg 5, rue du Noyer www.uniqlo.com
Maille absolue Le cachemire est incontestablement la valeur sûre d’Uniqlo, déclinée dans 25 couleurs et différents modèles à prix doux. À partir de 49 €
Poids plume D’une légèreté surprenante, la doudoune iconique en duvet ULD – Ultra Light Down – devient le must-have de l’hiver. En solo ou sous un manteau, elle se transporte dans son étui. À partir de 39,90 €
Froid polaire Les frileux se jettent sur cette pièce sportswear créée pour l’outdoor. Le polaire est léger et facile d’entretien, et avec son revêtement en nylon, la pluie ne passe pas par lui ! À partir de 19,90 €
Flanelle dans la ville À porter boutonnée jusqu’en haut à la mode hipster ou en surchemise décontractée, la chemise en flanelle est l’indispensable du dressing masculin et féminin. À partir de 29,90 €
Denim à Tokyo Avec une tenue incomparable que beaucoup de marques lui envient, la toile japonaise utilisée pour les jeans a fait le succès d’Uniqlo. À partir de 19,90 €
Sweat dreams À capuche, structuré ou à messages, le sweat c’est le confort en toute circonstance. À partir de 24,90 €
LEONARD • KENZO CHRISTIAN LACROIX VALENTINO • UNGARO CHANTAL THOMAS foulards • sacs • parapluies • bijoux 33, rue des Hallebardes 67000 Strasbourg 03.88.32.52.01 Boutique Hermance.Strasbourg
128
Urban Styles
Zut ! Tendances § Street
TEXTES CAROLINE LÉVY PHOTOS HENRI VOGT
Zut ! s’est infiltré dans la soirée Rage Against the Disco, proposée par Club Icôn au mythique Snooker. Clichés furtifs de noctambules lookés pour une party très 90’s.
Alice
Erwan
Alice
32 ans
24 ans
32 ans
Opulence de motifs et de clins d’œil aux années 90 pour la sémillante Alice, qui joue avec les codes du rétro rigolo. Un top ridicool, un boyfriend taille haute et des derbies ajourées laissant apparaître de jolies socquettes : on aime.
Il y a tant de référence aux plus sombres années fashion qu’on ne sait plus où donner de la tête ! Étendard du lol, Beckham s’affiche fièrement sur le recto – et vous n’avez pas vu le verso ! – sous un bandana, le it-accessoire de l’époque. Mention spéciale pour le top effet tatoo qui finalise magistralement ce look second degré !
La jolie créatrice de bijoux adopte un look revival 90’s parfaitement adapté à la soirée. La panoplie est complète, du jean neige jusqu’aux creepers en passant par ce survêt’ d’un autre temps qui lui sied à merveille, à Alice ! www.lamontagnebijoux.fr
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Jérôme 28 ans Clouté de la tête aux pieds, du collier plastron aux sleepers : c’est Jérôme le plus audacieux ! Un combo jogging, denim et cuir qui reste cependant tout confort, et parfait pour se déhancher sur le dance-floor !
130 SÉLECTIONS tendances
SHOPPING
Mode in UK
Après une monstrueuse party inaugurale pour fêter l’arrivée de Noël, les Galeries Lafayette ont décidé d’offrir un fashion cadeau à leurs clientes : installer la marque anglaise de tous les désirs, Topshop, sur 100 m2 à l’espace Femme. Un corner intégralement dédié au Swinging London, à travers une collection hommage aux 60’s incarnée par le top déluré Cara Delevingne. Cropped tops, combinaisons sophistiquées, petites robes adorables et it-accessoires… Effet garanti pour briller sur le dance-floor ! (C.L.)
Topshop aux Galeries Lafayette Strasbourg 34, rue du 22 novembre 03 88 15 23 00 www.galerieslafayette.com
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JOAILLERIE
Fleur de peau Démocratiser le diamant, dépouiller de tout or superflu et en faire un bijou de peau, c’est le concept inédit de la marque La Brune et La Blonde. La brune Véronique et la blonde Rebecca – native de Strasbourg – ont fait leurs armes place Vendôme avant d’imaginer il y a 3 ans une marque de joaillerie accessible qui libèrerait la pierre pour en décupler l’éclat. On affectionne tout particulièrement l’écrin façon crème de jour, qui accueille cette précieuse joaillerie à porter sur peau nue. (C.L.) La Brune et La Blonde, en exclusivité chez Dayline Joaillerie 3, petite rue de l’Église – 03 88 23 53 13 www.dayline-joaillerie.com
MODE
Happy End Plus de 19 ans au service de la mode et des femmes… Karine Goldschmidt, dénicheuse de créateurs hors pair, quitte sa boutique K.Collections pour se consacrer à sa seconde passion, l’hypnothérapie. Impossible ne pas profiter de la liquidation de son vestiaire hors-normes, et de ne pas évoquer le travail de Christian Wijnants, dernier créateur belge à avoir rejoint sa sélection affûtée. Des kimonos surdoués, des teintes délicates, des superpositions et des volumes, un travail empreint de délicatesse et d’histoires. Comme celles vécues lors de nos nombreuses collaborations. Merci Karine ! (M.C.D) K.Collections, liquidation jusqu’au 7 janvier 5, rue de Marchands à Colmar 03 89 23 07 06 Visuel : Christian Wijnants
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OUTLET MODE
Dur à cuir Chez G-Star, il n’y a pas que le denim, il y a aussi le cuir ! La preuve cet hiver avec ce perfecto asymétrique, à la fois sport et chic. Issu de la belle collection Midnight, ce blouson affûté d’un noir profond, sobre et radical, ravira les bikers dandys et rockeurs raffinés. (J.P.) Camcord perfecto leather jacket, G-Star – 9, rue du Dôme 03 88 23 51 66
Wish-list Qui a dit qu’il fallait forcément casser sa tirelire pour (se) faire plaisir ? Le centre de marques de Roppenheim n’en finit pas d’accueillir des griffes toujours plus désirables à prix tout petits. Depuis peu, Cacharel a débarqué avec des collections néo-romantiques aux lignes joliment reboostées par le duo de designers Dawei Sun et Ling Liu. Ce Noël, on en profite aussi pour vivre au rythme des animations et de la grande Parade de Peter Pan, le 14 décembre. De quoi retomber en enfance sans trop culpabiliser ! (C.L.) Cacharel au Roppenheim Style Outlets Ouverture des Style Outlets les dimanches 7, 14 et 21 décembre de 10h à 18h. www.ropppenheim.thestylesoutlets.fr
NOËL
Trench d’envie Christmas is coming. La maison britannique Burberry traverse exceptionnellement la Manche pour réveillonner à la française. Le Printemps nous habitue chaque année à de sublimes collaborations, ce Noël c’est la marque au trench iconique qui prend ses quartiers dans le temple de la mode, en proposant des pièces inédites. C’est aussi l’occasion de participer aux nombreuses animations : du Bar à styles pour une coiffure parfaite aux ateliers culinaires pour des idées recettes créatives. Show devant ! (C.L.) Burberry, au Printemps Strasbourg 1, rue de la Haute Montée www.printemps.com
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I L É T A I T U N E F O I S …
aitent Vos opticiens vous souh e de très belles fêtes et un excellente année 2015 !
STRASBOURG - 40 rue des Hallebardes - www.maurice-freres.com
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MODE
Veni, Vidi, Vici SUR-MESURE
Comme un gant ! Voitures volantes, lunettes intelligentes, ça d’accord… Mais comment s’habille-t-on dans le futur ? Les Nouveaux Ateliers, boutique ouverte depuis le 18 septembre, a sa petite idée. Là-bas, on vous fait entrer dans une cabine pour récolter 200 points de mesures et vous concevoir un costume sur-mesure et à un prix défiant toute concurrence. Madame ne sait pas quoi vous offrir à Noël ? Suggérez-lui une carte cadeau pour le costume de vos rêves qui, pour une fois, n’aura pas besoin de retouches ! Comme un gant on vous dit ! (C.B.) Les Nouveaux Ateliers, 20, rue du 22 novembre – 03 88 24 18 76 www.lesnouveauxateliers.com
De l’accessoire au vêtement, Vicino se distingue toujours par une sélection à la fois moderne et haute en couleur. Cette saison, on craque à nouveau pour la collection MarcCain. La marque leader du prêt-à-porter en Allemagne doit son succès à ses tricots sophistiqués, aux imprimés élaborés et aux mélanges de matières uniques. Un vestiaire racé, élégant et audacieux, pour exploratrice urbaine moderne. Tout nous, quoi ! MarcCain, chez Vicino 6 rue Frédéric Piton 03 88 23 19 39
BIJOUX
Jolis tours Pêle Mêle s’installe chez Avila. Le salon de coiffure a invité la boutique de la rue des Veaux à proposer une sélection de bijoux à sa clientèle exigeante et pointue. Un match parfait. On y trouve ainsi, entre autres, les créations de Céline Flageul, Olfie, Lucie Saint Leu, Aurélie Joliff et, bientôt, de Christelle dit Christensen et Clara Jasmine. Sans oublier celles de Laurence di Costanzo, dont ces bracelets 5 tours en pierres semi-précieuses et miyuki, perles en verre japonaises, qui se transforment en sautoir ou en double ras du cou. (S.D.) Pêle Mêle chez Avila, 69, rue des Grandes Arcades www.pelemele.eu
Arts de la table Bijoux Luminaires Papiers peints Tapis Textiles Objets décoratifs Idées cadéaux
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Red lips necklace (Hring eftir Hring)
5 quai des Pêcheurs, 67000 Strasbourg · Tél. 03 88 22 08 03 · info@lamaisonscandinave.fr www.lamaisonscandinave.fr · Horaires d’ouverture: mardi – samedi 10h – 18h30
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Question : Kenza, 36 ans, Strasbourg : Propriétaire d’un appartement, je souhaite casser le mur entre la cuisine et le séjour pour en faire une pièce unique. D’après les plans en ma possession, ce mur est porteur. Quelle est la procédure à suivre ? Réponse de l’expert : La faisabilité de votre projet passe par plusieurs étapes, la première étant de soumettre cette modification lors d’une assemblée générale de copropriété. Puis dans un deuxième temps et pour «blinder» vos travaux, je vous conseille de contacter un Bureau d’Etudes-Structures qui mettra sur pied un dossier technique précis mais aussi un devis de réalisation des travaux. J’ai récemment eu l’occasion d’assister les acquéreurs d’un bien vendu par AIC TRANSACTIONS pour le même type de sujet, je les ai orienté vers le Bureau d’Etudes-Structures TST à Fegersheim où Pierrre Lackner a accompli toutes les études et formalités nécessaires à cette transformation. Une opération réalisée avec succès !
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Si vous êtes propriétaire au sein d’une copropriété dont les ascenseurs datent d’avant le 27 août 2000, vous êtes concerné par la dernière phase de mise aux normes. Les travaux sont à réalisés avant le 3 juillet 2018 et non 2021 comme cela a pu être dit. Il s’agit uniquement de conformité sur la précision d’arrêt des cabines qui reçoivent du public. L’obligation initiale d’installer un système de protection contre la vitesse excessive de la cabine en montée a été supprimée.
IMMO-scope
Votre horoscope immobilier de la saison hivernale. Cette année encore, nombre d’entre nous fêteront Noël entourés de leurs enfants, eux-mêmes entourés de jouets du Père Noël. Malheureusement, d’autres nombreux enfants seront, eux , sans jouets ni doudous à câliner. A sa manière, l’agence AIC TRANSACTIONS joue au Père Noël et cherche des lutins pour l’aider dans sa mission ! Si vous avez des jouets et peluches en bon état qui ne servent plus chez vous, merci de les déposer au siège de l’agence 2b allée des Romains à Wolfisheim ou de téléphoner au 03.88.45.25.79 pour qu’un membre d’AIC TRANSACTIONS vienne les récupérer. Le Père Noël de l’immobilier se chargera de les distribuer aux plus nécessiteux via une association caritative. Oh, oh, oh, joyeux Noël à tous !
aic transactions · 2B allée des Romains · 67 202 Wolfisheim TÉLÉPHONE 03 88 45 25 79 · FAX 03 88 34 02 72 · EMAIL contact@aic-immo.com
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Conception graphique : Chic medias / Photo : Christophe Urbain
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Parc de l’Orangerie • 67000 Strasbourg • 03 90 41 68 05 W W W. J A R D I N O R A N G E R I E . F R
Cahier Lifestyle
Zut ! Magazine
Laurence Bentz + Hugues François | brokism
140 Zut ! Lifestyle × Beauté / Santé
Le nouveau site de Weleda à Huningue, inauguré en 2011, mise sur des lignes organiques qui renvoient aux matières premières utilisées par la marque et à son logo, dessiné par Rudolf Steiner. Le mur végétal à l’entrée est entretenu de manière éco-responsable.
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BIO-graphie d’une marque PAR CAROLINE LÉVY PHOTOS DORIAN ROLLIN
L’authentique n’a jamais été aussi tendance. Aussi, avec ses packaging minimalistes et rétro, ses produits à base de plantes fabriqués au cœur de l’Alsace transfrontalière avec une stratégie éco-responsable, diffusés essentiellement dans l’espace rassurant de la pharmacie, la marque suisse Weleda n’a jamais été aussi désirable. Ses produits sont toujours restés fidèles aux préceptes qui lui ont donné naissance : ceux de Rudolf Steiner, fondateur de l’anthroposophie et de la médecine anthroposophique, qui envisage l’être humain dans ses dimensions à la fois physiques, psychiques et personnelles. Une philosophie qui pose également les bases de l’agriculture biodynamique, conduit à la fondation des écoles Waldorf-Steiner et véhicule des valeurs vers lesquelles on se tourne à nouveau aujourd’hui. « Rudolf Steiner était certes un philosophe, mais il avait un sens pratique très aiguisé !, explique Peter Braendle, président du Directoire France depuis 2012. Il a amené beaucoup d’idées concrètes que nous utilisons encore dans nos produits, mais aussi dans un management très axé sur le dialogue. » Et la marque entend bien conserver ces valeurs fondamentales. La consomm-actrice universelle Née en 1921, Weleda installe ses laboratoires à Arlesheim en Suisse (à une dizaine de kilomètres de Bâle) et à Schwäbisch-Gmünd en Allemagne puis, dès 1924, à Saint-Louis en Alsace, à quelques kilomètres de son site actuel. Elle développe des produits pharmaceutiques, utilisés en complément de traitements médicaux, ainsi que des cosmétiques. Très vite, la marque s’exporte aux quatre coins du monde et doit s’adapter aux marchés locaux, favorisant l’autonomie des 17 filiales qui distribuent ses produits dans plus de 50 pays. Ces dernières années, Weleda se recentre ainsi sur un marketing destiné à une consommatrice informée et ultra mobile. « Aujourd’hui, nous avons plusieurs types de clientes, explique
Pionnière dans le domaine des cosmétiques naturels et bio, Weleda n’a pas pris une ride. Née il y a 90 ans et installée à Huningue, elle est toujours restée fidèle à ses principes et à son image, qui correspondent aujourd’hui parfaitement à une époque avide d’authentique et de développement durable. Portrait d’une marque dans l’air du temps.
Peter Braendle. Celles qui recherchent le bio à tout prix et ne tombent pas dans le piège du greenwashing, et celles qui ne sont intéressées que par l’efficacité du produit, en fermant les yeux sur le détail de sa composition. Notre défi est de rester fidèle à notre philosophie en jouant le jeu du marché. » Dans sa conquête d’une clientèle diversifiée, Weleda a même réussi à investir les coulisses des Fashion Weeks internationales, en y proposant des ateliers de massage post-défilés pour les mannequins aux pieds encore endoloris par le show. Victoria Beckham serait d’ailleurs l’une des adeptes de la Skin Food, la crème multi-usages réparatrice qu’elle emporte partout avec elle ! Naturellement bio La force du groupe Weleda réside notamment dans l’étendue de sa gamme qui offre des solutions et des soins pour tous les âges. Les soins bébé et maternité sont largement recommandés par les sagesfemmes, et tous les cosmétiques (visage, corps, capillaire, hygiène, etc.) répondent à une Charte qualité bénéficiant de la garantie du label Natrue – True Friends of Natural and Organic Cosmetics. La Nature demeure l’élément fondateur de Weleda, et les formules sont parfois les mêmes depuis 90 ans, comme celle de l’huile de
massage à l’Arnica, lancée en 1926, dont la plante provient du massif des Vosges. « Nous portons une grande attention à la qualité des produits, clame Peter Braendle, et pour l’atteindre au mieux, nous avons créé nos propres jardins afin de travailler avec les plantes les plus fraîches possibles, en Alsace, Allemagne, Angleterre et dans le Bénélux. » Et de surenchérir : « Chez Weleda, nous préférons capitaliser sur les produits « avec » plutôt que sur les « sans » (sans parabènes, sans parfum, etc., ndlr) en recherchant les actifs et formules les plus efficaces. » En véritable précurseur, faisant aujourd’hui écho à la folie locavore, Weleda s’appuie sur son territoire en en utilisant au mieux les précieuses ressources et en le valorisant. En témoigne son rapprochement avec l’association la Petite Camargue Alsacienne – première réserve naturelle d’Alsace, située à 4 km du site Weleda –, qu’elle mécène afin de promouvoir la biodiversité dans la région. Design écolo-chic Répondant à une politique cohérente au niveau du groupe et à une réglementation stricte, le site français produit la quasitotalité de ses médicaments. L’évolution du cadre règlementaire a conduit les laboratoires pharmaceutiques et
142 Beauté / Santé × Weleda
Les laboratoires Weleda fabriquent des préparations pharmaceutiques, diététiques et des produits cosmétiques « naturels » distribués dans le monde entier. Les matières premières proviennent de ses jardins bio-dynamiques mais aussi du commerce équitable.
“ Chez Weleda, nous préférons parler de produits “avec” plutôt que de produits “sans” ! ”
cosmétiques à adapter leurs outils de production et à devoir repenser toute la structure du bâtiment. Le projet de refonte totale du site a été porté en association avec l’architecte-paysagiste parisienne Maryam Ashford-Brown et l’architecte alsacien Richard Lang. Après deux années de travaux et 700 000 € d’investissement, le site Weleda a fait peau neuve en décembre 2011. Un écrin contemporain et résolument écologique sur une surface doublée. « L’idée de nature est omniprésente dans le nouveau bâtiment, de l’architecture aux lignes arrondies et organiques jusqu’au mur végétal de 70 m2 conçu par Patrick Blanc », explique Jean-Michel Libion, directeur technique et un des deux chefs de projet Weleda. Un cadre de travail exceptionnel où la lumière naturelle prime, où les couleurs « vives » des sites de production ont été choisies en concertation avec les salariés, dans une démarche collaborative très actuelle. L’ergonomie a été optimisée sur l’ensemble du bâtiment, dans un souci environnemental constant, afin de rester cohérent avec la devise de la marque et les préceptes de Rudolf Steiner : être en accord avec l’être humain et la nature. www.weleda.fr
Weleda en chiffres — Leader sur le marché de la cosmétique bio et 3e acteur sur le marché de la cosmétique naturelle et bio. — Chiffre d’affaires de 60 millions d’euros en France en 2013. — 24 millions d’euros pour les produits pharmaceutiques et 36 millions pour les produits cosmétiques. — 1300 références de produits pharmaceutiques, dont la grande majorité sur prescription. 3 à 4 ans de recherches avant le lancement d’un nouveau produit, garanti 100% naturel et bio, avec un packaging respectueux de l’environnement (contre en moyenne 12 mois dans l’industrie cosmétique). — 50% des ventes Weleda se font en pharmacie, 25% en para-pharmacie et 25% dans les magasins bios. — La France est le 2e marché après l’Allemagne.
143 Produits de saison
Crème aux plantes médicinales Skin Food
Jus de bouleau bio
produit : à utiliser pur ou dilué, » Spécial « shopping fêtesLeil stimule de fin d’année les processus d’élimination Le produit : un riche concentré de plantes médicinales aux vertus réparatrices pour les peaux abîmées, à utiliser sur le visage, les mains, les pieds, les lèvres.
COFFRET GRENADE WELEDA de l’organisme. La peau s’éclaircit et le teint se purifie. Le + : un geste détox hautement recommandé.
Crème revitalisante à l’onagre bio Le produit : à base d’huiles de jojoba et de germe de blé, le dernier-né pour peaux matures prévient le relâchement cutané en renforçant les capacités naturelles d’hydratation de la peau.
Le + : une à toutau faire comme subtil et raffiné de la cultissime gamme à laLe + : un délice sur peau encore ccombez cette fincrème d’année parfum on les aime ! enade bio, en offrant à vos proches ce coffret en édition limitée*. Une idée cadeauhumide ginale, pour être sûr de faire plaisir !
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Belle et scène ! Dans une démarche de dynamisation de son image, la marque a lancé cette année les Weleda Bioty Tour dans toute la France, avec la chanteuse française Joyce Jonathan comme égérie. Le concept : un tour de France du bien-être avec de soirées filles organisées dans 11 villes en collaboration avec les Apéros Beauté, orchestré par la mulhousienne Fanny Boltz – dont le top départ fût donné à Strasbourg. Un concert privé de la chanteuse s’est tenu le 2 décembre à Paris, pour clôturer l’événement en beauté ! www.weledabiotytour.fr
144 Zut ! Lifestyle × Design
145
Soul Kitchen PAR JULIEN PLEIS PHOTOS DORIAN ROLLIN
Une marque qui n’en est pas une, un patron passionné, des prestations à la carte : bienvenue chez No Name Kitchen Manufacture. Roland Szélé a créé une nouvelle façon de penser la cuisine haut de gamme. Pour chacun.
Petit récapitulatif : Roland Szélé commence son chemin parmi les cuisines en 1975. À 25 ans, il est le premier à importer la marque allemande Bulthaup, désormais mondialement connue. Il démarre petit, dans un simple studio colmarien, pour devenir au fil des années Directeur général France du groupe, créer un véritable réseau de distribution et hisser la marque parmi les leaders mondiaux des fabricants de cuisine « très haut de gamme ». Cette fidélité à Bulthaup et sa persévérance lui permettent d’acquérir une connaissance et une maitrise sans faille du métier et l’amènent à collaborer avec des sommités de la gastronomie. D’ailleurs, quelle meilleure école que le travail aux côtés de grands chefs ? Chez Anne Sophie Le Pic, Olivier Roellinger et consorts, l’amateurisme n’existe pas. Et en ce qui concerne l’agencement et l’optimisation de leur espace de travail, l’exigence est totale. Une série de défis que Roland relèvera, dans une quête constante de qualité et avec perfectionnisme. 36 ans plus tard, en 2012, lassé par un rythme de travail effréné et un business de plus en plus déshumanisé, Roland sent poindre l’envie d’autre chose : s’approcher à nouveau de ce qu’il appelle « les belles valeurs ». Il quitte donc l’entreprise mère, tout en restant distributeur de la marque, et réfléchit à ses options d’avenir. La retraite ? Très peu pour lui. Il veut rester actif et a encore des choses à montrer. Rejoindre la concurrence ? Ce serait pure hérésie, trop attaché qu’il est aux trois décennies passées chez Bulthaup. Que faire alors ? C’est à ce moment qu’il se décide à monter sont propre studio de création. Pas une marque, plutôt un label,
à taille humaine, emprunt des valeurs qui lui manquent tant et qui exprimera tout son savoir faire ainsi que celui des artisans avec qui il travaille. Il cherche alors un nom qui soit évocateur de cette « non-marque ». Ce sera No Name, tout simplement, auquel il joint tout de même Kitchen pour rappeler le domaine de compétence. Mais quelque chose manque encore : un terme qui marquerait l'aspect artisanal du projet et ses rapports privilégiés avec collaborateurs et clients. Il penche alors pour Manufacture. No Name Kitchen Manufacture est né. Son travail tourne autour d’une idée majeure, presque une obsession, qu’il formule ainsi : « Remettre l’individu au centre du processus créatif. » Chacune de ses créations est unique, prenant en compte au maximum les attentes, les spécificités et les goûts de chaque client. Fini les cuisines certes luxueuses et suréquipées, mais standardisées. Fini les modules normalisés, les couleurs issues de nuanciers et les catalogues de références simplement déclinées. Désormais, Roland travaille le sur-mesure, du corps de meuble à la profondeur des tiroirs en passant par les finitions, brossées, vernies ou mattes. Une personne, un univers, une cuisine. Mais pour arriver à ce résultat, il repense la manière d’élaborer cet espace de vie. Une cuisine, qu’est-ce que c’est ? C’est un véritable espace de convivialité, pas un musée, et plus que tout, c’est un espace où l’on cuisine ! Cela parait évident, mais au fil de sa carrière Roland s’est rendu compte que pour beaucoup (clients ou professionnels) l’esthétique passe avant la fonctionnalité… Chez No Name Kitchen
146 Design × No Name Kitchen Manufacture Manufacture, l’ergonomie et le design ne font qu’un, sans jamais prendre le pas l’un sur l’autre, atteignant un parfait équilibre. Pour y parvenir, il faut commencer dès la phase de recherche et d’études, explorer le spectre des contraintes. Tout débute par une série de questions élémentaires mais souvent ignorées par les cuisinistes, même dans le milieu restreint des prestations haut de gamme. Par exemple, un fondamental, trop rarement abordé lors de la phase de conception : « Êtes-vous droitier ou gaucher ? » De même, « les personnes qui utilisent la cuisine sontelles grandes ou petites ? » À partir de là, les paramètres sont à affiner pour permettre à chaque usager de profiter au mieux de sa cuisine, d’un point de vue pratique et esthétique. Une fois cette étape bouclée, vient le temps des goûts et des couleurs, qui feront véritablement l’identité de la cuisine et sa singularité. Matières, couleurs, formes, rien n’est laissé au hasard, et surtout aucune demande ne s’entend répondre « non ». Une cuisine entièrement noire, c’est possible. Une cuisine quasi invisible sans poignées ni accessoires apparents, c’est possible. Une cuisine composée de chêne blanc et d’inox massif, c’est possible. Les seules limites seront techniques ou spatiales, pour le reste, encastrable, modulable, motorisé, manuel, c’est à la convenance du client. Enfin, Roland Szélé a réussi un tour de force : se soustraire aux sirènes dévorantes du branding. Aucun de ses meubles, aucune de ses cuisines ne sont estampillés No Name Kitchen Manufacture. La discrétion fait partie des valeurs qu’il défend, et à l’humilité répond la place à la qualité du travail. No Name Kitchen Manufacture 1, rue des Peupliers Les Erlen à Wettolsheim 03 89 41 02 43 www.nn-kitchenmanufacture.com
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148 Zut ! Lifestyle × Immo
La maison qui nous ressemble PAR EMMANUEL ABELA
Basé à Eckbolsheim, le cabinet de maîtrise d’œuvre AMConception repense son métier en privilégiant une vraie relation à l’utilisateur.
On le sait, du fait de la crise les métiers du bâtiment vivent de profonds changements. Aurélien Moussan a bien compris que seuls ceux qui rétablissent un lien de proximité à leur clientèle potentielle auront la possibilité d’exister sur le marché. C’est sur ce constat qu’il a quitté un groupe de construction de maison individuelle et de promotion immobilière pour créer AMConception en septembre 2012. « Nous n’avions plus la même vision du métier. Le client a besoin d’être accompagné dans ses choix, affirme-t-il, il a également besoin qu’on affine tous les détails avec lui. » Avec ses collaborateurs (Mariano, Vincent, Hervé, Carmen et Romain), il vit les choses en passionné en tant que gérant et chargé d’affaires dans le cadre d’une société qui allie compétences techniques et commerciales. Le métier AMConception, c’est la construction de maisons individuelles sur mesure, la rénovation énergétique avec labellisation, le développement de concepts intérieurs (particulier/professionnel) et l’aménagement médical. « Aujourd’hui, sur ce métier, vous avez des architectes très créatifs et vous avez des bureaux d’étude qui sont très techniques, nous précise-t-il. De notre côté, on cherche à cumuler les deux sous une même entité, tout en apportant un niveau d’expertise et une plus-value, c’est l’offre globale. » Cette plus-value se
situe notamment dans la transparence des coûts. « Le client va obtenir une prestation complète, une conception qui correspond à ses envies, et en même temps la prise en compte de la réalité économique et budgétaire de son projet. » Cette réalité concerne bien sûr le respect des délais et la garantie d’un prix « qui n’augmentera pas ». Cette réalité s’anticipe, Aurélien Moussan nous précise les conditions de cette anticipation : « Nous passons plus de temps au moment de l’étude de manière à vérifier que tous les besoins soient pris en compte et qu’il n’y ait, par conséquent, pas de surprise ». Avec une pointe de fierté, il nous lance son mot d’ordre : « Qualité, budget, timing. » Pour cela, le prix est donné uniquement lorsque tous les choix sont effectués par le client – la typologie d’une baignoire ou d’une colonne de douche, le choix du carrelage ou du parquet, le type d’éclairage… La volonté affichée est celle de maintenir un certain
niveau de confiance qui s’établit entre le client et le maître d’œuvre en bâtiment en tant qu’interlocuteur unique. Si aujourd’hui l’architecte d’intérieur d’AMConception propose des créations aussi bien dans le domaine de la rénovation que du mobilier, Aurélien Moussan nous annonce que dans un avenir proche la collaboration avec des architectes de renom dans le domaine du tertiaire pourrait servir de joli levier de développement. On le constate, l’aventure ne fait que commencer… www.amconception.com
MADE IN ELSASS
MADE IN ELSASS MADE IN ELSASS
150 Zut ! Lifestyle × Outdoor
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Toc, Toc, Toque PAR JULIEN PLEIS
Deux ans après WOOD.b, son désormais célèbre et minimaliste vélo en bois, le designer strasbourgeois Thierry Boltz continue son aventure dans le monde du deux-roues. Avec sa marque BSG, fleuron alsacien de la bicyclette haut de gamme, il lance une série limitée aux lignes rétro : BSG Acier.
Au printemps 2013, Thierry Boltz voit se concrétiser un rêve : le vélo qu’il a imaginé avec son associé Claude Saos devient réalité et peut désormais se lancer à la conquête des routes. Ce WOOD.b (c’est son petit nom) est révolutionnaire, tant par son design que par sa conception. Car comme son nom l’indique, ce vélo de ville est fabriqué à partir d’un cadre en bois ! Immédiatement, c’est l’emballement : BSG et son WOOD.b sont encensés par la presse, avec plus de 300 parutions diverses – Zut ! vous en parlait déjà dans son numéro 18 ! Le site de la très respectée BBC l’intègre dans son classement des 10 plus beaux vélos et Brooks, le fabricant de selles en cuir le plus renommé au monde, a certifié WOOD.b « Bike of Distinction » (ce qui peut se traduire par : « Vélo d’exception », ou plus simplement par « Wouah, respect ! »). Fort de ce succès, BSG développe cette année BSG acier : une nouvelle série financièrement plus accessible – WOOD.b reste un vélo ultra-haut de gamme – sans pour autant transiger sur la qualité de la fabrication et des prestations. Côté design c’est également un revirement : avec leur ligne élégante et leurs magnifiques tubes à raccords manchonnés, ces deux-roues en acier aux lignes rétro rappellent les silhouettes des bicyclettes de l’entre-deux-guerres. Des vélos chics, aux finitions impeccables, qui nous font retrouver le plaisir de rouler avec style. La collection BSG acier se décline en quatre variantes, pour correspondre au mieux aux attentes de chaque cycliste : Single Malt, Black Betty, Mont Blanc et Roadster. Chaque modèle n’est produit qu’en (très)
petite quantité : des séries limités de 36 exemplaires, tous numérotés. Il est également possible de commander son vélo à la carte et de choisir chaque composant. Car c’est l’autre point fort des nouveaux venus : le soin consacré à l’équipement et le souci acharné du détail. Un choix pléthorique d’options est ainsi disponible, parmi des pièces de qualité à l’esthétique sûre, des béquilles aux porte-paquets, des protège-chaines à l’éclairage. Mentions spéciales pour les garde-boues minimalistes, en alu ou en bois, ainsi que pour la sellerie et la maroquinerie entièrement signées Brooks – encore eux ! Les connaisseurs apprécieront ! BSG - Bicyclette Française, chez Espace Cycles 17, rue de la Division Alsace Lorraine chez Rustine & Burette 1, rue des Sœurs www.bsgbikes.com
152 Zut ! Lifestyle × Sport
153
Objectif Lune PAR SÉBASTIEN RUFFET PHOTOS PASCAL BASTIEN
Entraîneur de la SIG et sélectionneur national, il est déjà entré dans l’histoire du sport français en décrochant le titre européen avec les Bleus et un premier podium mondial. Vincent Collet ne compte pas s’arrêter là, et vise une consécration en club. À l’étranger. C’est un homme très occupé qui prend place sur l’un des canapés regroupés entre les bureaux et la salle de presse. Vincent Collet, en survêtement de la SIG, a jonglé toute la journée entre les interviews. Suivi par les caméras de Stade 2, pisté par un journaliste du quotidien L’Alsace, le sélectionneur national, qui vient de raccrocher et de rattraper son petit chien qui se faisait la malle, trouve quand même un instant à accorder à Zut ! Dans un dernier échange avec notre confrère de la presse écrite, il raconte comment, à l’occasion, il prend le train depuis Obernai plutôt que la voiture : « Ça permet de regarder quelques vidéos, et de la gare de Strasbourg au Rhénus, je viens à pied. J’en ai pour une demiheure, ça fait du bien. » Vincent Collet se trimbale une image un peu froide. D’où vient-elle ? Difficile à dire quand on le côtoie régulièrement. Peut-être les médias ont-ils toujours préféré mettre en avant son intelligence tactique et ses compétences de coach plutôt que sa personnalité. « Contrairement à ce qu’on pourrait penser, j’aime bien l’humour, plaisanter, mais vous êtes toujours prisonnier de certains clichés », glisse-t-il en préambule, l’air malicieux. Dans l’entourage du club, on n’hésite pas à parler de lui comme d’un « gros chambreur ». Collet réfute : « Non, je suis un peu chambreur ». « Quand tu le
chambres, vaut mieux pas se louper, parce que le retour peut faire mal », souligne néanmoins notre observatrice privilégiée, dont on taira le nom ici, pour lui éviter un retour qui pourrait faire mal. Sérieux, mais pas trop Les joueurs arrivent au compte-goutte et passent près de nous avec un petit sourire ou un petit geste de la main. Le Skrek local, Ali Traoré avait refusé d’être filmé par Stade 2, « une émission de vieux ». Dans la catégorie chambreur, le pivot de la SIG n’est pas loin du podium national, pour ceux qui suivent ses digressions sur Twitter. Le clin d’œil lâché par le grand Ali, ici, vaut son pesant de sticks. Si Vincent Collet avoue balancer des vannes, l’entraînement en revanche, c’est du sérieux. Les séances sont précises, rigoureuses, pointilleuses même. Paul Lacombe décrit son entraîneur comme « un enseignant qui connaît son cours sur le bout des doigts. Et moi je suis un élève qui apprend ses leçons tous les jours. » « Tu sais, même en excellence régionale, il y a des égos, avance Collet. Les caractères, ce n’est pas facile à gérer. Le respect ne se gagne pas facilement. Quand tu débutes, il faut te construire la crédibilité. Et quand tu as des titres, tu dois justifier ta réputation ! Ce qu’il faut,
c’est construire une relation de confiance. Ce que les joueurs veulent, c’est gagner. Et toi tu veux gagner aussi. Donc il faut le faire ensemble. » Celui qui a trempé dans le basket depuis tout petit – la faute à des parents qui s’occupaient d’un club – est un vrai stakhanoviste. Après une « carrière moyenne » de joueur, selon lui et malgré un titre de champion de France, Collet débute comme coach au Mans en 2006, avant de cumuler depuis 2009 les postes d’entraîneur (à l’ASVEL et à la SIG) et de sélectionneur de l’équipe de France. Autrement dit, quand les uns partent en vacances l’été, lui file avec les Bleus de Tony Parker et Boris Diaw. Et quand ils vont loin, comme lors des derniers mondiaux, il récupère en cours de route la préparation de son équipe de club, qui commence sans lui à la fin de l’été. Du coup, entre vidéos, entraînements, briefings et coups de fil pour le recrutement, celui qui a fêté ses 51 ans le 6 juin dernier ne s’arrête jamais vraiment. Un vrai choix. « Clairement, c’est compliqué pour la vie familiale, reconnaît-il. C’est aussi ce qui va guider mes orientations futures : trouver un club ambitieux pour continuer à progresser et revivre en club ce que j’ai vécu avec l’équipe de France. » Ce que l’on comprend entre les lignes, c’est qu’il faut que tous les sacrifices n’aient pas
154 × Sport Vincent Collet
“ On s’en fout que l’adversaire soit meilleur que nous. ” été vains. Et si la ProA essaye de grandir, c’est bien à l’étranger qu’il faut s’attendre à retrouver Vincent Collet, sans doute dès la saison prochaine, après une approche de l’Olympiakos, l’un des grands clubs grecs, et ténor de la scène européenne au début de l’automne. « Le championnat qui m’attire, c’est l’Espagne, c’est le plus complet. Le problème c’est qu’en France, même si on travaille dur pour combler le retard, ce qui nous sépare des autres, c’est un gouffre. Rien qu’en Eurocoupe [la 2e compétition européenne après l’Euroligue, ndlr], Bamberg a 9 millions d’euros de budget, avec une masse salariale deux fois plus grosse que la nôtre. Et encore, ils ont que le troisième budget en Allemagne, derrière le Bayern et l’Alba Berlin. » Et on vous fait l’économie du CSKA Moscou ou du Real Madrid. Première explication, la faiblesse des droits télé. La SIG, double finaliste du championnat de France, auteur d’un parcours honorable en Euroligue l’année dernière (trois victoires), coachée par le sélectionneur national et menée par Antoine Diot, meneur champion d’Europe, compte ses passages sur Canal+ Sport. « On a 6 millions d’euros à se partager sur la saison, quand le foot vend ses droits 600 millions… » Le constat est accablant. Terrible. Et c’est pour ça « qu’aller loin en Eurocoupe, ce serait une vraie satisfaction ». Le groupe d’Eurocoupe, s’il est jouable, s’avère aussi relevé. Bamberg, Reggio Emilia, Bonn, Saragosse, Paris-Levallois, « cherchez pas y’a pas de tocards », disait récemment Vincent Collet lors d’un point presse plus classique. Ce qui n’a pas empêché Strasbourg de signer 4 victoires sur ses 4 premiers matchs dans la compétition avant de chuter au PL. « Sur le papier, c’est presque cuit d’avance, mais après, c’est le sport. C’est comme aux Mondiaux en Espagne… Franchement, l’Espagne, c’est plus fort que nous. Quelques jours avant ils nous avaient tapé en phase de poule. Mais le jour où il fallait gagner, on l’a fait. On s’en fout que l’adversaire soit meilleur en moyenne. »
Chassagne-Montrachet et Châteauneufdu-Pape Pour célébrer une victoire, Vincent Collet s’accorde volontiers une bonne bouteille de vin. Sans tomber dans les excès d’Amélie Mauresmo, qui avait fait péter un Château Yquem 1937 pour fêter sa victoire à l’Open d’Australie. 7900 euros. Ce qu’elle avait gagné en passant rien que le premier tour, me direz-vous. Non, Collet, ce sont de « bonnes bouteilles, mais pas forcément chères. Je suis amateur, mais j’ai pas les moyens d’Amélie Mauresmo. » Sur l’argent dans le basket, l’entraîneur a une anecdote plutôt amusante : « À l’époque du Mans, on faisait des travaux dans la maison, et j’ai reçu un devis incroyable. J’ai renvoyé le devis avec un petit mot : je suis entraîneur de basket, pas de football, veuillez reconsidérer. - Et alors ? - Il a reconsidéré. » Ses goûts se dirigent vers le Bourgogne Blanc : Châblis et Chassagne-Montrachet, le « meilleur blanc du monde ». Alsacien d’adoption, il a aussi appris à aimer les blancs d’Alsace, mais sa passion « locale » va pour le Picon. « Je connaissais les frères Hemmerlin, Franck et Alain qui venait de Mulhouse, et le parrain de mon fils était kiné à Brumath, du coup je me suis fait quelques week-ends en Alsace quand j’étais joueur, et c’est là que j’ai découvert le Picon. Avec citron, je précise. » « Discret, réservé et humble », pour reprendre la description fournie par Jérémy Leloup, autre joueur de la SIG, Vincent Collet n’aime rien de plus que de faire progresser les jeunes. « C’est un formateur qui n’hésite pas à prendre du temps pour travailler avec les jeunes joueurs », poursuit le n°9 strasbourgeois. Et d’ici quelques années, Collet n’exclut pas de revenir à ses premières amours : la formation. « À la fin de ma carrière, c’est clair que je reviendrai vers les plus jeunes. C’est ce que j’aime, c’est là que j’ai commencé, et ce sera une manière de boucler la boucle. » Avec quelques titres supplémentaires en poche d’ici là, il ne devrait pas rencontrer de problème particulier à se faire respecter.
Vincent Collet Né le 6 juin 1963 à Sainte-Adresse (76) Joueur — AL Montivilliers — Le Mans — Caen — ASVEL — Le Mans — Le Havre — Champion de France en 1982 Entraîneur — Le Mans — ASVEL — SIG Champion de France 2006 (Le Mans) Champion de France 2009 (ASVEL) Coupe de France 2004 (Le Mans) Vainqueur de la Semaine des As 2006 (Le Mans) et 2010 (ASVEL)
Sélectionneur depuis 2009 —C hampion d’Europe 2013 en Slovénie —M édaille d’argent au championnat d’Europe 2011 en Lituanie —M édaille de bronze aux championnats du monde 2014 en Espagne
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7 / 7 jours de
18hh à 04h — petite restauration de 18h à 22h Hot dog all nigHt long
Les Aviateurs, 12 rue des Sœurs | 67000 STRASBOURG | 03 88 36 52 69 | contact@les-aviateurs.com www.les-aviateurs.com | www.facebook.com/aviateurs création graphique : jérôme sallerin
Chut Hôtel - Restaurant CHUT 4 rue du Bain aux Plantes 67000 Strasbourg - France Tel. +33 (0)3 88 32 05 06 Fax. +33 (0)3 88 32 05 50 E-mail. contact@hote-strasbourg.fr www.hote-strasbourg.fr
156 Zut ! Lifestyle × Forme
Maillot jaune PAR CAROLINE LÉVY ILLUSTRATION LAURENCE BENTZ
En roue libre dans un bassin d’eau pour sculpter son corps sans trop se faire mal, l’aquabiking est le sport tendance du moment. C’est parti pour une immersion sans boire la tasse !
Quand on m’a demandé de tester pour la bonne cause le phénomène sportif du moment, en enfourchant un vélo immergé, j’ai d’abord pensé qu’en hiver, se mettre en maillot n’avait aucun sens. Je suis revenue à la raison en repensant aux milliers de nageurs compulsifs qui par météo hostile arborent leur bonnet de bain comme je porte le cache-oreilles en fourrure ! L’aquabiking ou aquacycling, c’est pédaler dans l’eau, peu importe l’environnement : piscines intérieures ou extérieures, clubs de sports, jacuzzi… Il affine et redessine la silhouette en faisant travailler le cardio et le gainage, sans être traumatique, et gomme de façon efficace la peau d’orange (après plusieurs séances). Promesse éprouvée cet été à la piscine du Wacken, où j’avais assidument suivi les cours d’un coach-maître nageur, au milieu d’une vingtaine de femmes en délire armées de chaussons waterproof pour éviter les blessures. Chez Vitabike, l’accompagnement est tout autre. Claquettes, chaussons et serviettes sont mis à disposition. 5 jaccuzzis sont dédiés à la pratique de l’aquabiking, tous à une température différente pour satisfaire les envies de chacun, et un écran détaille les mouvements à suivre. Parée de mon plus beau maillot liberty (à bretelles, car un accident est vite arrivé), je m’installe dans une cuve étroite où l’eau commence à monter (!), comme une marée haute
par mer agitée. Le courant s’accélère et fait frémir le bas de mon corps pour un drainage plutôt actif. Exécutant avec application les mouvements demandés par l’écran, j’arrose copieusement murs, sol et plafond alentour. Ce qui ne semble pas inquiéter le coach, qui vient toutes les 10 minutes vérifier que tout se passe bien, après avoir préalablement réglé la monture en fonction de mes capacités et des objectifs fixés. 30 minutes de pédalage intensif et 7,6 kms plus tard, je transpire mais dans l’eau, ça ne se voit pas ! J’ai dépensé 320 calories, perdu mes cale-pieds deux fois et attends le verdict. Il semblerait que j’ai l’endurance d’une future marathonienne et que la prochaine fois, je devrais être capable de faire 15 kms en 45 minutes. Où puis-je acquérir un joli bonnet de bain ? Vitabike Europe Espace européen de l’entreprise 8, rue de La Haye à Schiltigheim www.vitabike-strasbourg-europe.fr
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éphémères
158 Zut ! Lifestyle × Miam
Un chef une recette Rien que pour Zut ! PHOTOS ALEXIS DELON / PREVIEW RÉALISATION MYRIAM COMMOT-DELON
159 Cet hiver, nous nous sommes glissés chez À bout de soufre, le restaurant de Geoffray Deshayes, QG bistronome apprécié par les amateurs de bons produits de saison et de vins nature. La recette de fête que nous a concocté son chef, Nastasia Janel ? Un diptyque flamboyant – du potiron cru-cuit et des SaintJacques généreuses – qui méritait une livrée noire aussi chic qu’un smoking !
Saint-Jacques snackées, potiron rôti à l’huile d’olive vanillée, coulis de carottes jaunes Ingrédients pour 2 personnes •6 belles coquilles Saint-Jacques sans le corail • 300g de potiron • 1 belle carotte jaune de 50g • 1 gousse d’ail • 50g de beurre • 10g de sucre • Huile de vanille • 1 gousse de vanille • Fleur de sel • Poivre du moulin • 1 citron vert
- Allumez le four sur th 7-8 / 220°. - Éplucher et couper le potiron, prélever quelques copeaux crus pour la présentation. - Couper le reste du potiron en cube de 2cm. - Éplucher la carotte jaune et la couper en morceaux. Réservez. - Poser dans un plat à four le potiron avec le beurre, l’ail écrasé, la moitié du sucre et une pincée de sel et faire cuire pendant une dizaine de minutes. - Dans une casserole, faire cuire la carotte dans 10 cl d’eau jusqu’à ce qu’elle s’écrase facilement. - Miser la carotte avec 5 cl d’huile de vanille, une pointe de couteau de gousse de vanille, le reste du sucre, sel et poivre. - Saler et poivrer les Saint-Jacques puis les snacker à la poêle ou à la plancha, 1 minute pour chaque face. - Pour le dressage, alterner le potiron cuit-cru, les Saint-Jacques et des gouttes de coulis de carotte. Terminer avec de la fleur de sel, un trait d’huile de vanille puis râper un zeste de citron de vert.
— Vin Chardonnay, Bourgogne Vézelay La Châtelaine, Domaine de la Cadette, récolte 2013.
Restaurant À bout de soufre 3, rue de la Courtine 03 90 24 93 25 www.aboutdesoufre.fr
160 Zut ! Lifestyle × Gastro
Instants de liesse PAR VANESSA SCHMITZ-GRUCKER PHOTO HENRI VOGT
Produit-phare de la saison, le foie gras réserve cette année aux visiteurs du marché de Noël de Strasbourg une surprise au pied de la Maison Kammerzell. Un petit détour s’impose devant ce monument de la cuisine alsacienne.
Impossible de manquer ce nouveau stand devant la Maison Kammerzell. Jean-Noël Dron, successeur de l’emblématique créateur M. Baumann, a fait appel à des artisans et à un peintre décorateur pour concevoir ce petit chalet au décor en trompe-l’œil qui se fond dans l’atmosphère. À lieu d’exception, produit d’exception. Alors, comment se positionne-t-on sur la place comme leader du foie gras ? Christophe Muller, associé sur ce projet à Gilles Reinhardt, tous deux officiant chez Bocuse à Lyon, revient sur l’élaboration de ce bijou : « C’est une idée que nous avons eue avec M. Baumann qui reste actif au sein de la Maison. Celle-ci est connue dans le monde entier ; je me suis dit que ce serait intéressant de développer ce projet dans le cadre du marché de Noël de Strasbourg, qui lui aussi est connu de par le monde. Gilles et moi sommes tous deux Meilleurs Ouvriers de France alsaciens, c’était donc d’autant plus cohérent d’associer tous ces éléments pour obtenir un produit de qualité. » Ce produit se décline en quatre recettes : un foie gras aux figues rangées à la main, un foie gras aux deux poivres, un foie gras mi-cuit et bloc de foie gras. Et sur l’origine de la recette, Christophe Muller est intarissable : « L’an prochain, je distribue mon foie gras, rencontre entre Sarlat et l’Alsace, donc entre les figues et le Gewurztraminer, dans les aéroports. À partir de ces produits, j’ai revu les assaisonnements et on a élaboré des recettes pour le marché de Noël. » S’il y en aura pour tout le monde, le produit est une exclusivité strasbourgeoise qu’on ne retrouvera ni chez Kammerzell ni chez Bocuse mais uniquement dans ce petit chalet de saison où l’on vous invite à une dégustation sans modération ! Maison Kammerzell 16, place de la Cathédrale 03 88 32 42 14
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162 Zut ! Lifestyle × Restos
Zut à table !
Photo : Henri Vogt
Photo : Julian Benini
In Vino Veritas
Chez Nous
25, place de la Cathédrale www.restaurant-invinoveritas.com
359, route de la Wantzenau 09 83 22 44 34 cheznousstrasbourg.com
In Vino Veritas est né de la rencontre d’Andrea, Cyril et Giuseppe, et de leur amour pour les saveurs piémontaises. De cette passion commune, ils ont créé un bar à vins, afin de faire découvrir la richesse des cépages italiens. Dans leur volonté de défendre et de soutenir un terroir, ils ont choisi de ne proposer que de crus issus de l’agriculture biologique ou biodynamique, respectant l’environnement et les techniques ancestrales de vinification. Un respect que l’on retrouve dans l’assiette, au travers d’une petite carte très maitrisée, emprunte des valeurs de la « slow food », avec des produits authentiques, rares et précieux, à contre-courant de l’uniformisation des goûts et de la surproduction inutile. Pour se faire une idée de cette philosophie, on commandera les Plin al tarufo nero con olio di tartufe, avec un Barolo vigoureux… Sourire garanti ! (J.P.) — Ouvert les midis (sauf mercredi et dimanche) et tous les soirs à partir de 18h
Prenez une cuisine du marché, une carte de saison qui change tous les mois, voire toutes les semaines pour les suggestions, et des produits frais de la région, et vous avez les beaux ingrédients de la carte de Chez Nous ! On craque pour les potages et les risottos du moment et on salive devant le Chez Nous Burger au lard croustillant… Le restaurant tient aussi à être un lieu convivial, voire festif, puisqu’il propose des brunchs ultra-complets le dernier dimanche de chaque mois, et accueille des groupes allant jusqu’à une quarantaine de personnes. Invitez donc Chez Nous votre famille nombreuse et tous vos amis ! (J.P.) — Ouvert le midi sauf le lundi et le soir du jeudi au samedi
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164 Zut ! Lifestyle × Restos
Zut à table !
Photo : Monsieur Paparazzo
Le Grillon
Wine Note
18, route de Strasbourg à La Wantzenau 03 88 96 27 84 www.legrillon-restaurant.com
45, rue Finkwiller 09 53 72 68 40
Les vents hivernaux sont glaciaux et pourtant la terrasse du restaurant Le Grillon reste accessible en permanence. Ouverte en 1791, cette institution est tenue avec classe par Corinne Daull et s’est équipée du savoir-faire nordique en installant dans sa cour deux kotas d’origine finlandaise. Selon le modèle, ces chalets sont capables d’accueillir 6 à 16 personnes : une proximité qui rend très vite l’atmosphère chaleureuse, surtout quand arrivent les plats traditionnels de la Wantzenau, généreux de nature. Commande à la carte ou bien groupée, le service se fait sur le palier d’une manière on ne peut plus privilégiée ! Juste de l’autre côté du bois, c’est ambiance “heimlich” entre amis, et l’intimité que procure ces lieux est exquise pour les délices de fin d’année. (J.J.) — Lundi, jeudi, vendredi & dimanche de 11h45 à 14h et 18h à 22h, Mardi de 11h45 à 14h, Samedi de 18h à 22h
L’un est passionné de jazz, l’autre de vin. En toute logique, ils se sont associés pour ouvrir le 19 novembre dernier Wine Note, à la fois bar à vin et jazz club (le seul de la ville pour l’heure). Dans une ambiance feutrée de circonstance, bien calé dans son fauteuil, un excellent millésime à la main, on succombe au groove d’un concert ou d’un DJset. Pour accompagner cette sensation de volupté, le patron propose également des planchettes de charcuteries artisanales et de fromages, histoire de nourrir les corps autant que les esprits. Et pour ceux qui veulent prolonger la rêverie au-delà de ces murs, les excellents vins servis au bar sont disponibles à la vente… (J.P.) — Ouvert lundi & mardi de 11h à 23h30, mercredi de 11h à 0h, jeudi & vendredi de 11h à 1h30, samedi de 16h à 1h30
boucher charcutier traiteur
Riedinger-B lzer créateur d’émotion gourmande
166 SÉLECTIONS lifestyle
DESIGN
De mille feux Daum s’invite chez Pyramide le temps d’une exposition où les visiteurs pourront admirer des pièces méconnues de la cristallerie. Si cette maison s’est inscrite dans une certaine tradition, elle n’a pas hésité à faire appel au talent de nombreux artistes pour raviver ses formes et couleurs. La pureté du cristal se mêlera donc aux pièces design de Pyramide pour d’heureuses confrontations ! (C.B.) Exposition Daum, jusqu’au 31 décembre à la boutique Pyramide 33, quai des Bateliers www.pyramide-design.com Visuel : Carafe Plume, Daum
FOOD
Fermier boutique Dans la mouvance locavore qui incite à acheter et consommer local, 22 producteurs alsaciens proposent leurs produits dans un lieu réhabilité et chargé d’histoire. Le magasin de 250 m2 rebaptisé La Nouvelle Douane soutient les circuits courts entre producteur et consommateur, grâce à la vente de produits frais issus directement des exploitations. Le panier gourmand complet respecte le cycle des saisons sans dépasser les frontières alsaciennes. A’Gueter les goûteurs ! (C.L.) La Nouvelle Douane 1a, rue du Vieux Marché aux Poissons www.lanouvelledouane.com
MIEUX QU’UNE VOITURE... > 150 voitures en libre-service 24h/24 à Strasbourg et dans 15 villes d’Alsace. DÉCO
New vintage Valérie aka La cabane de Jeanne chine et revisite du mobilier vintage. Pour la collection Mobilier graphique, elle s’est associée à l’illustrateur Tino qui habille commodes, enfilades et coussins de motifs géométriques. Résultat : des objets déco et design singuliers, tous uniques, à découvrir lors de l’exposition Eclectic, où l’on pourra dénicher moult cadeaux réalisés par des créateurs locaux. (M.M.) Eclectic, jusqu’au 24 décembre à l’atelier 152 152, route de Bischwiller à Schiltigheim - www.lacabanedejeanne.fr
> 5 tailles de voitures adaptées à vos besoins. > Nouvelles stations : Laiterie, Hœnheim gare, Saint-Louis, Poteries.
alsace.citiz.fr 03 88 237 347
168
DÉCO
À carreau
Forgiarini a la solution à toutes vos questions esthétiques et techniques. Cette saison, il surfe sur la tendance vintage avec une large gamme de carrelages pour habiller aussi bien vos sols que vos murs. On aime l’idée d’un mur de carreaux petit format façon New York, ou d’un grand espace à l’ambiance loft post-indus tapissé de grandes lames de ciment, unies ou à motifs. Comme toujours, Forgiarini regorge d’idées et nous donne envie de changer d’intérieur.
Forgiarini 227, route Nationale D1083 à Kogenheim 03 88 74 70 20 www.forgiarini.net Visuel : Ambientazioni
Thés de Fêtes
GALETTE
Royal Cette année, vous serez peut-être le roi (ou la reine) pour de bon. Ouvre l’œil : Koenig et Saveurs Bretzel (à Obernai) glisseront dans une des leurs galettes une fève en forme de bretzel. Si jamais vous la croquez, gardez-la précieusement et rapportez-la chez votre boulanger-pâtissier. En échange, vous repartirez avec un bretzel bijou en or 18 carats, créé par le joaillier strasbourgeois Éric Humbert (d’une valeur de 450€). Épiphanie !
Coffrets aux couleurs éclatantes, saveurs délicieusement parfumées ...
Pâtisserie Koenig 10, rue des Francs Bourgeois www.patisserie-koenig.com
HI-FI
Le son de vie Fans de Brahms, inconditionnels d’Aphex Twin, unissez vous ! Il existe un temple dédié à la pureté sonore. Le Salon acoustique propose une autre façon de penser et de vivre la musique, avec des dispositifs audio d’une précision incroyable signés par des pointures telles qu’Apertura, Air Tight ou Devialet (conception et production 100% française). La boutique dispose également d’un salon d’écoute, afin que les clients mélomanes puissent tester dans les meilleures conditions la qualité de leurs futurs équipements. (J.P.) Le Salon acoustique 19a, avenue de la Paix - 03 88 32 51 48 www.salon-acoustique.com Photo : Henri Vogt
Votre nouvelle adresse à Strasbourg
48, rue du Fossé des Tanneurs 09 50 50 18 64 www.dammann.fr
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OPTIQUE
En verre et contre tout VOYAGES
Sankyû* Ok, c’est l’hiver. Mais c’est aussi la période idéale pour préparer un voyage au Japon en mai prochain. On file donc découvrir le blog de deux de nos fidèles collaborateurs, l’illustratrice Laurence Bentz et Hugues François aka brokism, photographe/graphiste (et D.A. de Zut !), qui nous offrent leurs regards croisés et empreint de fraicheur sur le printemps japonais. (M.C.D) * Merci www.bouche-a-bouche.tumblr.com
Le saviez-vous ? Les lumières dont la longueur d’onde correspond au bleu-violet sont nocives pour les yeux et peuvent provoquer DMLA, cataracte et autres joyeusetés. Or, ces lumières-là, nous y sommes confrontés tous les jours (LED, smartphones, TV, etc.). L’opticien Jacques Marmet prend le taureau par les cornes et a décidé de lutter de manière préventive. Jusqu’à la fin de l’année, pour l’achat d’une paire de lunettes, les clients se verront offrir le traitement de verres Prevencia, qui filtre les mauvais rayonnements. (J.P.) Optique Jacques Marmet 7, rue de l’Église et 9, rue des Hallebardes www.optique-marmet.fr Illustration : Laurence Bentz
BIEN-ÊTRE
Yoda Accéder à encore plus de sagesse ? C’est possible grâce à la formation que Yogamoves dispense en partenariat avec YogaWorks, expert américain de l’enseignement de cette discipline. Organisée sur trois mois, elle s’adresse aux professeurs qui affichent déjà 200h de formation au compteur et qui pourront ainsi passer à 500h. Une première en France ! (C.B.) Formation du 21 mars au 27 juin Yogamoves, 10 rue de la Râpe à Strasbourg et 19, rue du Commerce à Vendenheim www.yogamoves.fr Visuel : Pascal Bastien
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MIAM
ŒNOTHÈQUE
Pop délice
Buvez, souriez !
Voilà une nouvelle adresse déjà incontournable ! Après 20 ans chez Naegel, Eric Weibel a décider de voler de ses propres ailes et de mettre son savoir faire d’excellence au service de ses propres créations. Macarons poudrés, tartes folles, éclairs épurés, biscuits croquants : sa collection gourmande s’habille de couleurs acidulées et entend surprendre par ses textures et ses associations de matières. Désacraliser la haute pâtisserie, c’est le credo d’Éric Weibel.
Chez Ô Gourmet, c’est Noël jusqu’au printemps ! Pour les heureux lecteurs de Zut ! en tout cas, qui bénéficieront de la promo spéciale fêtes jusqu’au 31 mars. Venez de notre part et repartez avec un carton de Monsieur Moustache, la sympathique et pileuse cuvée de Bordeaux spécialement sélectionnée pour les fêtes, au plaisant tarif de 7,65€ la bouteille au lieu de 9€ (pour l’achat de 12). On adore les étiquettes rétro-chic créées par Auguste Derrière, avec contrepèteries et calembours vintage en bonus. (S.D.)
(M.M.) Éric Weibel 6, rue de la Galerie à Truchtersheim 03 88 11 96 09
Monsieur Moustache Chez Ô Gourmet 31, rue du Fossé des Tanneurs et au Printemps www.o-gourmet.fr
GOURMANDISE
Showcolat Le chocolat n’est pas uniquement destiné à être dévoré par tablettes entières, il peut également se déguster sous forme de généreux breuvages ! Les chocolatiers Lindt ont ainsi ouvert un Chocolat Bar, au sein de leur boutique de Roppenheim. Chaudes ou froides, une grande variété de boissons régaleront les gourmands de passage. Les plus gloutons pourront compléter leur menu cacaoté avec des assortiments de bouchées, préparées dans la plus pure tradition chocolatière. (J.P.) Boutique Lindt 1, route de l’Europe à Roppenheim 03 88 80 10 99
Romantik
BBB
Hôtel Beaucour Strasbourg
Chez moi, vous êtes chez vous !
49 chambres de charme et 3 salles de séminaires 5, rue des Bouchers | Strasbourg | 03 88 76 72 00 W W W. H O T EL - B E AU CO U R . CO M
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NOËL
Pop up GOURMANDISE
Winter is coming Vous croyez encore que les bûches se ressemblent toutes ? Que nenni, elles sont désormais des objets de créateurs ! La pâtisserie Gillmann a ainsi fait appel à une as du design culinaire (mais pas que) pour ravir nos yeux et nos papilles : la Strasbourgeoise Sonia Verguet. Sa bûche Pas à pas évoque une vallée enneigée qu’un petit oiseau aurait traversé. Un délice de douceur et de poésie, qui cache sous la glace un sorbet fraise et cassis et une crème glacée à la vanille bourbon, pour 6 ou 8 personnes. (C.B.) Bûche Pas à pas, création Sonia Verguet, à la pâtisserie Gillmann - 20, quai des Bateliers - 03 88 36 47 05 soniaverguet.com
Tandis que dehors c’est la course aux chalets, la boutique Anastasia nous invite à faire durer le plaisir du shopping dans un espace cocooning spécialement conçu pour les fêtes. Un petit coin de fantaisie où détente, chaleur et réconfort s’échappent des tasses de chocolat chaud, jus de pomme ou d’orange aux épices, et bien sûr des intemporels bredeles… Une astuce originale pour enfin savourer l’attente de vos amies qui ont la fâcheuse tendance d’élire domicile en cabine ! (J.J.) Anastasia 15, rue du Vieux Marché aux Vins 09 53 10 48 49
MIAM
NOËL
L’eau à la buche
Christmas city
Attention les petits bidons, les établissements Riedinger-Balzer préparent un feu d’artifice gustatif ! Pour les repas de fin d’année, ils se font les distributeurs de Soir de fête, une création originale de la Corporation des Bouchers Charcutiers Traiteurs du Bas-Rhin. Une exquise buche de foie gras aux griottes enrobée de chocolat ! Osé… et magique ! (J.P.) Bûche Soir de fête chez Riedinger-Balzer à Vendenheim, Mundolsheim et La Wantzenau www.riedinger-balzer.fr
« Strasbourg Capitale de Noël ». Ça sonne comme un refrain bien connu, puisque depuis 444 ans les artisans et les animations ravissent les flâneurs ébahis. Derrière cette apparente routine se cachent quelques trésors moins connus, notamment du côté de la place des Meuniers… Les « Irréductibles petits producteurs d’Alsace », ces ambassadeurs du terroir, y proposent des perles culinaires à se damner, des confitures du Climont au foie gras traditionnel. (J.P.) Le marché des Irréductibles petits producteurs d’Alsace Place des Meuniers www.noel.strasbourg.eu
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Communiqué
Depuis le 1er juin 2013 le groupe automobile Oblinger représente la marque Audi sur le territoire du Nord Alsace. Basé à Haguenau au 102 route de Marienthal, il représente également les marques Volkswagen et Seat. Fortes de son implantation historique sur le territoire alsacien et de son attachement à sa région, toutes ses équipes formées et rompus aux standards des marques Audi, Seat et Volkswagen, s’engagent à vous réserver le meilleur accueil et un service de qualité irréprochable. Nos engagements – – – – – – – – – –
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