Zut26 strasbourg

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Été 2015

Culture Tendances Lifestyle

Strasbourg Numéro 26

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Bruno Chibane

Myriam Commot-Delon

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Direction de la rédaction & commercialisation bchibane@chicmedias.com 06 08 07 99 45

Directrice artistique mode myriamdelon@noos.fr 06 14 72 00 67

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automne | hiver 2015

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Contributeurs Zut ! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker

Rédacteurs Emmanuel Abela, Florence Andoka, Cécile Becker, Louise Bertin, Benjamin Bottemer, Marie Bohner, Myriam CommotDelon, Valérie Dietrich, Mégane Dongé, Sylvia Dubost, Anthony Gaborit, Paul Kempenich, Juliette Comte, Éric Genetet, Caroline Lévy, Antoine Oechsner de Coninck, Julien Pleis, Vanessa Schmitz-Grucker, Philippe Schweyer, Romain Sublon, Claire Tourdot Design graphique Hugues François Clémence Viardot Arnaud Schmitt Stylistes Myriam Commot-Delon, Caroline Lévy Photographes Éric Antoine, Pascal Bastien, Alexis Delon / Preview, Hugues François, Christophe Urbain, Henri Vogt, Sandro Weltin Illustrateurs Laurence Bentz, Laurène Boglio, Olivier Bombarda, Laetitia Gorsy, Ariane Pinel Retouche numérique Camille Vogeleisen / Preview Mannequins Lilas Marchand / Up Models Coiffure Alexandre Lesmes / Avila Make-up Jacques Uzzardi

www.zut-magazine.com

Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Lilas Marchand / Up Models Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila Make-up artist Jacques Uzzardi Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview-tm.fr

Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau à Strasbourg Commercialisation & developpement Bruno Chibane, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer, Jolan Thouvenot Développement Allemagne et Suisse Roland Anstett

Ce trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Direction : Bruno Chibane Administration, gestion : Charles Combanaire Impression : Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Tirage : 7500 exemplaires Dépôt légal : juin 2015 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789


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8 Zut ! Sommaire

42 Instant Flash 10 Éditorial

12 Courrier des lecteurs

14 Au bon parfum Les parfums cultes #2 L’Heure bleue

16 Toute première fois Mon premier chat

18 Les dessous de table Éric Genetet avec Antonia de Rendinger et Christèle Sturtz

22 Strasbourg vu par Cédric Kuster Sandrine Hugonot Catherine Gasser & Esther Schmitt Nicolas Rieffel Sandrine Ankaoua Corinne Orth Greg Taille & Yoann Nicod

37

Culture 38 Portrait Alex Lutz De la télé au ciné, l’enfant du pays a fait du chemin

40 Rencontre Jean Hansmaennel Éric Genetet adresse une lettre à l’auteur des Prisons mobiles.

130 Le produit

Anna Calvi Olivier Py Erica Antonioni Jean-Pierre Darroussin

Le pastrami

132 Les artisans

51 Dossier What do I do ? L’été culturel dans le Rhin Supérieur et dans le Grand Est

87

Tendances 88 Beauté Changes Des couleurs flashy pour un hommage à David Bowie.

96 Bijoux Shimatta Des objets qui se fondent dans le décor…

100 Mode

Les frères Henner, chocolatiers

104 Up to date Nos envies de saison : des bisous tout partout.

106 Urban Styles Du wax, des mélanges de motifs, du chic dandy : la S.A.P.E règne à Strasbourg.

108 Tendances Zut ! Les sélections de la rédaction

117

Lifestyle 118 Brocante

Profils génétiques de Annelie Schubert et Dries Van Noten.

Rencontre avec des chineurs sur le Marché européen de la Brocante et du Design du Broglie.

102 Shopping

122 Sport

Test ADN

Envie de nouvelles lunettes de soleil ?

134 La tendance Les baristas

136 Le média L'application Raconte-moi une recette

140 Les lieux Le Petit Tonnelier Chez Nous Le Goh Le Cheval Blanc Saint-Sépulcre La Binchstub À Bout de Soufre Le Jardin de l’Orangerie Le Bouchon & l’Assiette Square Delicatessen Brasserie de la Bourse Le 14 juillet.

162 Lifestyle Zut ! Les sélections de la rédaction

Reportage à l’Hippodrome de Hoerdt, où les traditions subsistent.

126 Zut à table 126 Un chef, une recette Du poulpe avec le chef de la brasserie Les haras

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10 Zut ! Édito

Garden Party C’était le début de l’été. En arrivant à la garden party de la boîte, j’ai tout de suite compris que j’avais bien fait de venir. Il y avait de la bière au frais, du taboulé à volonté, des tas de trucs à griller, une jolie piscine en forme de haricot et même un vieux DJ planqué derrière une pile de vinyles. Travailler pour un magazine haut de gamme n’avait pas que des désavantages. Bien sûr, les horaires de boulot étaient super flexibles et toute l’équipe frisait le burn-out à chaque bouclage, mais faire la fête entre collègues avec la crème des annonceurs permettait de souder l’équipe et de recharger les batteries. Une charmante créature s’est approchée de moi : - Alors, c’est vraiment toi le grand prêtre du bon goût ? - Moi ? - Oui, toi ! C’est toi qui fait la pluie et le beau temps ! C’est toi le faiseur de tendances ! C’est toi l’éminence grise de la mode à Strasbourg ! - Moi ? - Oui, toi ! C’est bien toi qui réponds par dessus la jambe au courrier des lecteurs ? - Ah oui… ça c’est vraiment moi et rien d’autre que moi ! - Et tu penses que tout le monde devrait porter le même short que toi ? - À vrai dire, je m’en fiche… Tout ce que je peux te dire, c’est que je suis super à l’aise dedans… - Je croyais qu’il fallait souffrir pour être beau ?

- Pas la peine d’être beau quand on passe ses journées à suer de la copie derrière un ordinateur. - Tu as de la chance de pouvoir te fagoter n’importe comment. Si tu savais combien de temps ça m’a pris de me pomponner pour cette soirée… - J’imagine… - Tu n’imagines rien du tout ! À force d’écrire des âneries, tu as fini par te persuader d’être un génie… Mais je suis sûre que tu ne connais même pas le designer qui a conçu cette superbe chaise longue ? - Fred Rieffel ? - T’es moins arriéré que je ne pensais… - Fred est un vieil ami du patron… - Tu pourrais au moins faire semblant. Maintenant que j’ai vu ton short, j’ai comme l’impression que je vais lire tes éditos d’un autre œil. - Il n’est pas glamour mon short ? - C’est un tue-l’amour ton short. Tu ferais mieux de bosser à Plouc Mag ! Comme elle commençait légèrement à m’ennuyer malgré son joli minois et que la bière ne suffisait plus à me rafraîchir les idées, j’ai sauté tout habillé dans la piscine en prenant soin d’éclabousser un maximum d’invités. C’était si bon d’être un gros plouc.

Photo : Peter Sellers dans La Party

PAR PHILIPPE SCHWEYER



12 Zut ! Chronique

Par Philippe Schweyer

Courrier des lecteurs

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LA POÉSIE DES LECTEURS  Après un essai concluant au printemps et pour fêter l’arrivée de l’été, nous avons sélectionné quatre petits poèmes parvenus à la rédaction. Pour participer à la prochaine sélection, n’hésitez pas à envoyer vos vers les mieux troussés à ps@mediapop.fr.

ÇA PLANE POUR MOI Allez hop ! La nana / Quel panard ! Quelle vibration ! De s’envoyer sur le paillasson / Limé, ruiné, vidé, comblé You are the king of the divan ! Qu’elle me dit en passant Hou ! Hou ! Hou ! Hou ! I am the king of the divan Ça plane pour moi / Ça plane pour moi Ça plane pour moi, moi, moi, moi, moi Ça plane pour moi, Hou ! Hou ! Hou ! Hou ! Ça plane pour moi BERTRAND P. Merci Bertrand pour cette tentative un peu ridicule. Ce n’est pas avec ce poème sans queue ni tête que vous irez bien loin, mais vous avez le mérite d’avoir mis la rédaction de bonne humeur, ce qui n’est déjà pas si mal. Un petit conseil en passant : allez-y mollo sur les drogues. Passé un certain âge, elles peuvent laisser des séquelles irréversibles… PASTÈQUE et les fenêtres s’ouvrirent cette nuit-là, la sueur d’un dieu en étain dégoulinait du plafond, et j’étais là à manger une pastèque, d’un rouge artificiel, le jus ruisselait lentement comme des larmes de rouille, et je crachais des pépins et j’avalais des pépins, et je n’arrêtais pas de me dire je suis un idiot je suis un idiot de manger cette pastèque mais quoi qu’il en fût je continuais à la manger. CHARLES B. Cher Charles, c’est cool d’avoir eu l’idée d’écrire un truc sur les pastèques, un fruit écolo (vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur) qui a le mérite d’étancher la soif presque aussi efficacement qu’une bière bien fraîche.

PATTI SMITH La voix emplie de chevaux Qui sortis de sa gorge Galopent sur la scène Auréolée de ses crachats Son livre jeté par terre Elle danse pieds nus Une guitare entre les dents GILLES W. Merci Gilles pour ces quelques vers déjà publiés dans le recueil Noël Jivaro et qui ont l’avantage de nous rappeler que Patti Smith sera en concert à Lörrach dans le cadre du festival Stimmen le 12 juillet et à la fondation Beyeler le 17 juillet pour An intimate evening of words and music with Patti Smith. AMOUR Toi sans qui rien n’aurait le même doux plaisir, Tu me caresses de mille mots en un souffle, Tu m'emplis de douceur, dans tes bras doucement Bercée. De mes yeux je remplis mon âme de ton corps, Qu’encore je désire couvrir de mes baisers Brûlés. Tu partages mes envies, mes grandes aspirations ; Supporte-moi que je te soutienne toujours, Et ce rêve de jeunes fous alors sera nôtre, Toi, mon égal. VALE Bravo Vale (Valentine ?) et merci pour les huit petits poèmes que vous nous avez gentiment adressés comme autant de bouteilles jetées à la mer. Ça fait plaisir d’avoir au moins une lectrice passionnée de poésie. Comme quoi, tout n’est peut-être pas perdu…


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14 Zut ! Chronique

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au bon parfum

25

LES PARFUMS CULTES L’Heure bleue, Guerlain, 1912

Aux premières heures de la parfumerie moderne, difficile d’échapper à la maison Guerlain. Elle n’est pourtant pas la seule à créer des parfums qui impriment la légende : Houbigant avec Quelques fleurs (1912) ou Caron avec Le Narcisse noir (1911) ont marqué durablement l’histoire de la parfumerie. Mais leurs jus ne sont plus aujourd’hui que l’ombre d’eux-mêmes, quand ceux de Guerlain ont traversé les décennies sans trop de dommages. Un peu plus de 20 ans après Jicky (lire Zut ! n°25), L’Heure bleue enfonce le clou de la parfumerie abstraite et rompt définitivement avec les bouquets fleuris. Créée par Jacques Guerlain (celui qu’on surnommait justement Jicky), elle tente de retranscrire olfactivement ce moment où le jour bascule, où le ciel prend une couleur inquiétante, où tous les oiseaux se mettent à chanter pour un court moment et où, en été, le sol relâche la chaleur accumulée dans la journée et les fleurs exhalent leur parfum. L’Heure bleue, c’est aussi le nom qu’on donnera

plus tard au Paris de la Belle époque, évoquant ce moment joyeux mais bientôt achevé, qui contient déjà une part de tristesse. Jacques Guerlain trouva l’inspiration, dit-on, par une belle fin d’après-midi d’été sur les berges de la Seine. « Dans une lumière bleue – le plus profond –, tout, le bruissement des feuilles, le clapotis de la Seine, semble exprimer un amour, une caresse, une infinie tendresse… », dira le parfumeur, qui rend avec sa création hommage à ses amis impressionnistes. La vérité, c’est que Jacques Guerlain s’est surtout largement inspiré de L’Origan de Coty (1905), son principal concurrent, dont il reprend la structure alors inédite presque à l’identique : notes de têtes fusantes, cœur opulent où le piquant de l’œillet se mêle à la douceur de la vanille, fond oriental, qui donnera naissance à une grande et fructueuse famille de parfums. Si c’est L’Origan le révolutionnaire, L’Heure bleue est l’équilibre et le

sentiment qui font les grands parfums. Jacques Guerlain a su allier douceur enfantine et sensualité dans une friandise à l’encaustique enveloppante, à la fois souriante et un peu nostalgique. L’Heure bleue est un parfum de peau qui évoque un amour aussi serein que voluptueux, chaud en version eau de parfum, presque poussiéreux en eau de toilette (ma préférée). Le parfum préféré d’Yvonne Printemps, que Buñuel fait porter à Catherine Deneuve dans Belle de jour et auquel l’actrice est restée fidèle pendant 25 ans. L’Heure bleue est de ces parfums qu’on aime toute la vie, dont on garde toujours un flacon même sans le porter, pour pouvoir y replonger, faire ressurgir les moments de joie, la douceur du soir et le chant des oiseaux.


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16 Zut ! Chronique

Par Fouzi Louahem Illustration Ariane Pinel / Central Vapeur

toute première fois

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MON PREMIER CHAT

Jeudi, j’ai rendez-vous devant le tabac en bas de chez moi et un monsieur va me donner un chat. L’idée d’adopter un animal est arrivée car des amis connectés avaient créé un Facebook pour raconter les aventures de leur chaton Attila, très mignon et avec un charisme incroyable. Mais il n’y avait pas que cette envie d’élever une future star du Net, il y avait aussi l’idée de responsabiliser mes deux enfants avec un petit animal dont ils ne se lasseraient pas au bout de deux jours et dont ils pourraient s’occuper. J’ai donc éliminé d’office le lapin, le hamster et le poisson rouge qui ont tendance à se la jouer perso. J’ai aussi renoncé aux furets et aux rats qui sont, paraît-il, super-intelligents mais qui pourraient grignoter la totalité des fils de l’installation home cinéma du salon et réduire l’humanité en esclavage. Reste la tortue, le chien et le chat. Que dire de la tortue, si ce n’est qu’elle est discrète et qu’elle intériorise beaucoup. Adopter un chien me tenterait bien, mais je n’ai pas envie d’avoir un ami fidèle que je dois sortir deux fois par jour pour qu’il fasse ses besoins

pendant que je checke mes mails sur mon smartphone. J’ai donc choisi d’accueillir un chat. Ça n’a pas été simple. On m’a d’abord conseillé des associations de réinsertion qui peuvent confier un chat abandonné. Elles visitent d’abord votre appartement, vous interrogent pour être sûres que l’animal sera bien traité, avec un suivi sur plusieurs mois. Ça voulait donc dire que je devais un minimum ranger l’ensemble de mon appartement, que je devais détruire les dénivelés naturels, les tunnels et autres terrains accidentés créées par des années d’entassement de magazines, de piles de DVDs, de tumulus de vêtements à repasser et qui, je suis sûr, serait un super terrain de jeux pour un chat. J’ai donc renoncé à faire appel à une association. L’autre solution pour adopter, c’est le site Le bon coin (on parle toujours de chatons…), qui propose quotidiennement des dizaines de chats gratuitement. Il paraît qu’il ne faut pas prendre un chaton avant huit semaines, car il pourrait ne pas avoir été correctement sevré. J’avais donc très peur d’en avoir un qui crache par terre, qui dorme

jusqu’à pas d’heure après avoir passé la nuit à tchater et me demander un iPhone (on parle toujours de chatons…). Non en réalité, s’il est mal sevré, il peut vous détruire votre canapé et faire ses besoins tous les matins dans vos chaussures, de quoi faire réfléchir, quand même. Je me suis alors demandé si avec un chat de marque (ou de race, mais vu les prix pratiqués, je dirais de marque) ces désagréments seraient évités ? En effet, quitte à dépenser plusieurs centaines d’euros, autant avoir un chat qui ait un minimum de savoir-vivre. J’ai vu un jour sur YouTube un chat ramener la télécommande de la télé à son maître et un autre faire directement ses besoins dans la cuvette des toilettes. J’en ai trouvé un qui sait faire les deux, c’est ce que m’a assuré son maître et aussi qu’il préférerait un paiement en liquide de 2000 euros. Je pense que je vais l’appeler Musclée.


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18 Zut ! Rencontre

Les dessous de table 4

ANTONIA DE RENDINGER & CHRISTÈLE STURTZ Jeudi 30 avril 2015 PAR ÉRIC GENETET PHOTOS HUGUES FRANÇOIS

Dans chaque numéro de Zut !, les personnalités alsaciennes se mettent à table avec Éric Genetet.


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C’est l’un des restaurants dont tout le monde parle à Strasbourg : L’Endroit, à la Krutenau. Un lieu simple, cosy et quasi familial, créé par Greg Taille et Yohann Nicod il y a moins de deux ans. Le mur de vieilles pierres dans la salle principale lui donne du charme, comme dans la chanson de Nino Ferrer, On dirait le Sud. Le temps dure longtemps.

J'ai vu qu'il ne fallait pas que je la cherche.

À table avec nous, deux femmes de caractère, deux brunes pétillantes qui ne comptent pas pour des quetsches. Antonia de Rendinger et Christèle Sturtz se rencontrent pour la première fois. A priori, elles n’ont rien en commun… à ceci près qu’elles ont presque le même âge, qu'elles sont strasbourgeoises, vivent en Alsace mais travaillent régulièrement à Paris pour la télévision. Antonia, après On ne demande qu’à en rire sur France Télévisions, vient de rejoindre l’équipe de Vendredi tout est permis, l’émission d’Arthur sur TF1. Christèle œuvre sur NRJ12, dans le nouveau show de Pascal Soetens, le Grand Frère. Elles connaissent le trajet vers la gare de l’Est et le TGV par cœur, elle ont dû se croiser, se recroiser, se décroiser des dizaines de fois, sans jamais se voir. Christèle est aussi la marraine d’ELA, association qui lutte contre les leucodystrophies [maladies génétiques qui attaquent le système nerveux, ndlr], un engagement qui rejoint son histoire personnelle, où les combats sont à mener chaque jour. Membre d’ELA depuis 15 ans, elle est maintenant chargée de développement dans le grand Est. Ex-championne de karaté, elle stoppe sa carrière il y a 10 ans pour devenir coach. Elle suit également les athlètes pour la Ligue d’Alsace. Restée proche du haut niveau, elle participe à l’éclosion des sports de combat pour les femmes. « On image les championnes de karaté, carrées, le regard sombre et la mâchoire serrée… » Christèle est l’exemple contraire, mais Antonia ne rate pas l’occasion de placer le déjeuner sous le signe de l’humour : « J’ai vu qu’il ne fallait pas que je la cherche ! » Comme la plupart des comiques, Antonia est en représentation permanente, c’est un réflexe pavlovien. Si elle peut dire une connerie, pourquoi s’en priver ? Elle utilise sa vie comme un laboratoire à vannes. Elle écrit d’ailleurs un nouveau spectacle avec une méthode bien à elle : sur scène,

elle fait de l’impro avec un maître de jeu (comme à l’origine de sa carrière), filme, garde les morceaux qui lui plaisent et les retravaille. Le statut de la comédienne a changé depuis ses prestations remarquées dans On ne demande qu’à en rire : ses sketchs sont vus jusqu’à 750 000 fois sur Internet. Son nouveau spectacle l’emmènera partout sur les routes de France, reste à ouvrir les portes du cinéma. Ce qui ne devrait pas tarder. Confidence pour confidence, il est possible qu’elle se retrouve à l’affiche d’un long métrage très bientôt, le projet est secret, pour le moment. Je sais immédiatement que j’ai affaire à deux gourmandes. Christèle, qui connaît déjà le restaurant, choisit le fameux cordon bleu aux morilles ; le jambon vient de la ferme Goettelmann à Barr, l’emmental de chez Lorho à Strasbourg, la sauce est faite maison, bref, un régal auquel Christèle ne

résiste jamais. Antonia choisit le poussin cuit dans du foin. Le patron nous explique sa recette originale : dans une cocotte en fonte, on met de l’ail en chemise, on sale et poivre les poussins, on fait cuire et au dernier moment, on allume le foin sec. Ça parfume le poussin, lui donne un goût subtil. Pour le vin, on demande un petit rouge sympa, « plutôt qu’un gros rouge dégueulasse », précise Antonia. Greg nous propose un Saint-Chinian (Languedoc-Roussillon). Choix validé sans délai de réflexion. La complicité entre les deux femmes est immédiate. Antonia enlève un cil sur le visage de Christèle qui rit à chacune de ses blagues. À la télévision, Christèle, qui faisait pourtant une réaction épidermique à la téléréalité (selon elle, elle ne montre qu’une version erronée de la vie), accepte de participer à SOS, ma famille a besoin


20 Zut ! Rencontre

Je sais immédiatement que j’ai affaire à deux gourmandes.

d’aide. Cette émission lui donne l’occasion de travailler dans ses domaines de prédilection : le coaching et le sport. Dans la première, elle recadre un adolescent en difficulté, elle le secoue, il prend une droite qui fera le buzz et installera Christèle dans le programme. Elle intervient quand les jeunes garçons ont de gros problèmes avec les femmes et l’image qu’elles leur renvoient. Une personnalité atypique dans l’univers de la téléréalité. « J’ai une bonne bouille et je sais aligner quelques mots. Lorsque je rencontre des jeunes en perdition, je leur parle de ceux qui n’ont pas la chance d’être comme eux, en bonne santé. » Elle les bouscule et, après seulement, leur parle. « Les producteurs n’avaient pas mesuré mon ultra sensibilité, quand j’en mets une, derrière je peux pleurer… » « C’est bon pour la télé, ça », glisse Antonia, qui connaît ce monde-là. Les yeux d’Antonia fixent l’un des tatouages de Christèle, on devine une étoile – qui correspond à son titre mondial de karaté – et le début d’une phrase dans son cou. J’en profite pour lui en demander le sens. « De profundis clamavi, j’ai crié des profondeurs, traduit Christèle. C’est un psaume d’espérance de la Bible. Baudelaire en a fait un chant de désespoir dans Les Fleurs du mal. Je suis une idéaliste en amour. Mes tatouages sont des cicatrices, les marques de ma vie, les traces de mes blessures que je ne cache pas, et que je vais, de toute façon, partager avec ceux que j’aime. Ce sont aussi des preuves d’amour. - Et vous, Antonia, comment cachez-vous vos blessures ? - En fait, j’avais toujours tendance à en dire trop, à trop me confier, même quand ce n’est absolument pas le bon moment. Et ça m’a posé des problèmes. Donc


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depuis quelque temps, j’apprends à garder les choses pour moi et j’applique la phrase que me répétait ma maman quand j’étais petite : « Tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant dire des bêtises. » Dans mon métier, je suis beaucoup dans le partage, dans l’échange. J’avais très vite tendance à considérer les gens comme des amis. [Christèle ne peut pas s’empêcher de glisser des « pareil », « moi aussi »]. Au début, quand j’ai commencé à travailler chez Ruquier, que ma page Facebook est passée de 500 à 6000 fans [Christèle ajoute : « comme moi »], que tout d’un coup des gens m’écrivaient des trucs comme : « Bonjour, je m’appelle Marcel, je vais bientôt mourir, mais avant j’aimerais vous parler », moi je me disais que je ne pouvais pas laisser Marcel comme ça : il allait mourir, je ne pouvais pas faire autrement et j’appelais Marcel. Au bout d’un moment je me rendais compte que Marcel avait peut-être un peu exagéré sur son état de santé, qu’il avait une espérance de vie de… 20 à 25 ans. En fait, je ne pouvais pas m’impliquer dans la vie des gens et les autres ne pouvaient pas non plus s’immiscer dans la mienne. Mes blessures, je les partage avec quelques personnes, un cercle très restreint. » Christèle se reconnaît dans les propos d’Antonia, et de conclure par une phrase du film Into the Wild : « Le bonheur n’est réel que quand il est partagé. » Reste à trouver la bonne distance quand on a choisi d’exercer un métier pour un besoin de reconnaissance. Elles sont loin de se crêper le SaintChinian. On trinque. À votre santé mesdames. Je me dis que j’ai une chance de dingue, j’assiste à un moment unique, singulier. Elles ne se protègent pas trop, se livrent l’une à l’autre sans retenue, alimentent le débat avec générosité. Le vin est magnifique, mes invitées aussi. J’ai du bol, j’en vois un qui rigole. Vertige de l’échange. Je tente un truc. Je n’accorde pourtant aucune importance à tout ça, mais, devant cette connivence, je leur demande quel est leur signe du zodiaque. Et bingo, elles sont Capricorne toutes les deux. Les traits de caractère du capricorne sont : ordonné, efficace, ambitieux. Antonia : « Et attachiante. » Christèle approuve. On commence à manger, c’est le premier moment où personne ne parle. Mais

Le bonheur n’est réel que quand il est partagé. Christèle brise le silence, rapidement : « On n’est pas bien là… - À la fraîche, ajoute Antonia. - Et on bandera quand on aura envie de bander. Moi aussi je connais mes classiques. » Antonia goûte le cordon bleu aux morilles de Christèle, évoque les champignons qu’elle ramassait dans le sud-ouest où elle a grandi. Le temps passe, les confidences s’enchaînent : avant de gagner la coupe du monde de karaté dans les années 2000, Christèle a perdu quelqu’un de proche de la leucodystrophie, elle voulait tout arrêter. Pour oublier, faire son deuil, elle s’engage pour le Marathon des sables au Maroc, l’une des courses les plus difficiles de la planète, six jours dans les dunes, un décor

lunaire. Seule. Elle terminera l’épreuve en 42h et 31 minutes. Dans le même genre d’effort, Antonia n’est pas en reste. À 16 ans, championne de natation, elle participe à des épreuves longues distances : 24 kilomètres en 8 heures, son record. Elles se rapprochent encore. C’est une belle rencontre. Christèle pense que ce n’est pas un hasard, que des lumières qui éclairent notre chemin, comme ce déjeuner : « Quand je vois des nanas comme Antonia, ça me rassure sur les femmes. J’ai l’impression d’avoir un miroir en face de moi. C’était un beau moment », conclut-elle. Un miroir à deux faces, Antonia partage les mêmes ressentis. Le temps n’a pas assez duré, ce déjeuner est passé trop vite. En sortant du restaurant à l’angle de la rue de Zurich et du quai des Bateliers, il fait beau, on dirait le Sud.


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Strasbourg vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.

О

Réalisation et textes Caroline Lévy Photos Christophe Urbain

Où ? Îlot de la Meinau « Je connaissais ce lieu caché en tant que particulier avant de travailler avec lui ! C’est assez inédit de pouvoir trouver un producteur de qualité situé à proximité du centre-ville. Notre carte s’adapte à ce que l’on va y trouver pour garantir des plats de saison. »

Actu !

Reprise et ouverture du restaurant La Casserole à partir du 3 juillet. La carte du chef Marc Weibel change toutes les 3 semaines. La Casserole 24, rue des Juifs 03 88 36 49 58 Chemise et veste blazer Paul Smith et chino en toile Mason’s, le tout chez Algorithme


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jeu 28 mai

CĂŠdric Kuster 28 ans

PropriĂŠtaire de La Casserole


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Corinne Orth 50 ans

jeu 4 juin

Directrice du Clou

Où ? Carré d'or « Quartier de la gastronomie par excellence, il est aussi celui où je vis et travaille ! Le Carré d’or est comme un petit village dans la ville, où tout le monde se connaît : les artisans sont en place depuis longtemps et les commerces de qualité. J’y suis très attachée. »

Actu !

4e année de la reprise du restaurant Le Clou. Nouvelle terrasse et carte de suggestions estivale. Le Clou 3, rue du Chaudron 03 88 32 11 67 www.le-clou.com Robe bustier motif liberty Sessun chez Gloss


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Sandrine Hugonot 45 ans

Directrice du Régent petite France & spa jeu 28 mai

Où ? Les glacières de Strasbourg « Cet endroit préservé est peu connu des Strasbourgeois, il fait pourtant partie intégrante du patrimoine de la ville. On y produisait à l’époque des pains de glace et on utilisait les forces hydrauliques pour fournir des entreprises locales. À nous de préserver cette histoire et de la faire connaître. »

Actu !

Ouverture du Pavillon du Régent avec 17 chambres supplémentaires. Nouveau chef Boris Derendinger au restaurant le Pont Tournant. Nouvelle marque de cosmétiques Skinceuticals, experte en anti-âge, soins en exclusivité au spa de l’hôtel.

Régent Petite France & Spa 5, rue des Moulins Pavillon du Régent 6, rue des Moulins 03 88 76 43 43 www.regent-petite-France.com Robe Hugo Boss aux Galeries Lafayette



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Nicolas Rieffel 35 ans

Agitateur gastronomique

mer 3 juin

OÙ ? Rue du Puits « Cette rue m’a accueilli à 18 ans alors que je venais de quitter mon Niedernai natal ! J’y ai fait mes premiers pas de citadin et y ai vu des commerces grandir et d’autres s’éteindre. Cette rue est un peu l’histoire d’une vie... »

Actu !

Prototypage d’une nouvelle collection, Life is a game, vêtements professionnels et techniques. Tournage de la nouvelle saison de Chefs à bords sur Alsace 20, en tant que présentateur et directeur technique cuisine. Animations culinaires le 14 juillet pour les 40 ans d’Europapark et sur le stand Cook Show de la Foire aux vins de Colmar du 7 au 16 août. www.life-is-a-game.fr Veste La Comédie humaine, chemise Eton, nœud papillon Maison F, le tout chez Revenge Hom



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Sandrine Ankaoua 42 ans

mer 3 juin

Sophrologue

Où ? Jardin botanique « Pour moi, la nature ressource et enracine. Ce jardin, avec sa diversité de végétations, rend zen et apaise. Une parenthèse que je m’octroie dès que je peux. »

Actu !

Journée portes ouvertes de L’ilozen le samedi 13 juin : sophrologie, danse en conscience et sophro-méditation. Stages et soirées à thèmes autour de la sophrologie durant le mois de juillet. L’ilozen 22, boulevard Leblois 03 69 08 23 70 www.lilozen.fr Robe en soie Twin-set chez Vicino


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Catherine Gasser 43 ans

jeu 26 mars

Esther Schmitt 39 ans

Naturopathes

Où ? Rives de l’Église Saint-Paul « Malgré notre activité liée à la nature, nous sommes de vraies citadines. Cet endroit est un juste équilibre car on y vient se ressourcer et se couper de la ville sans devoir la quitter ! »

Actu !

Séjours de jeûne et détox dans les Vosges du 12 au 18 septembre, du 17 au 23 octobre et du 14 au 20 novembre. Week-end « jus », du 6 au 9 novembre. www.osezjeuner.com Esther : robe chemise en denim et blazer Catherine : jupe zippée, top et blouson en maille Le tout chez G-Star


Sur notre terrasse, la vue a du go没t !


34 PropriĂŠtaires de l'Endroit lundi 1 juin

Greg Taille 34 ans

Yoann Nicod 31 ans


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Où ? Musée Tomi Ungerer « Nous sommes de vrais fans de l’œuvre de Tomi Ungerer, qui est client du restaurant ! Ce musée est un témoignage magnifique que Strasbourg rend à cet artiste de génie... »

Actu !

Soirées « Salle à manger », regroupant 18 personnes autour d’une table – qui ne se connaissent pas –, tous les 2e mercredis du mois. Sur inscription. Le service du soir se rallonge désormais jusqu’à 23h30 les jeudis, vendredis et samedis. L’Endroit 5, rue de Zurich 03 88 23 48 45 www.lendroit-strasbourg.fr Yoann : t-shirt Galeries Lafayette et gilet zippé bi-matières Michael Kors Greg : t-shirt et blouson Tiger of Sweden aux Galeries Lafayette


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Photo | bentz+brokism

Cahier | Culture


38 Zut ! Culture Portrait

Goût de Lutz PAR JULIEN PLEIS PHOTO ÉRIC ANTOINE

On le devine tous les soirs sur Canal + sous le fard et la perruque dans Catherine et Liliane, signe que l’enfant du pays reste malgré tout discret. À l’occasion de la sortie de son premier film en tant que réalisateur, Le Talent de mes amis, levons le voile sur Alex Lutz, comédien-caméléon. Les années passent, Alex Lutz poursuit son chemin depuis Strasbourg. Marche après marche, il continue son ascension. Vingt ans le séparent désormais du lycée Jean Monet et de ses premiers émois théâtraux. De cette époque perdure au moins une chose : une amitié, celle nouée avec un certain Tom Dingler (fils de Cookie). Une rencontre construite autour de sandwichs et d’un sens de l’humour commun. Ce qui aurait pu n’être qu’un copinage de cours de récré s’est transformé en collaboration durable. Puis vint le temps des débuts parisiens où Alex est passé du théâtre aux séries policières, des feux de la rampe à la mise en scène. Il croise les routes de Sylvie Jolie, Pierre Palmade ou encore d’Arnaud Tsamere. Il fait la connaissance d’un autre futur inséparable, Bruno Sanches (dont la compagne est elle-même Strasbourgeoise, si si !). Toujours sur sa lancée, Alex écrit son one-man-show qu’il joue et enrichit sans discontinuer depuis 2007 et investit le cinéma avec des seconds rôles (OSS117 : Rio ne répond plus, Il reste du jambon ?). Le grand tournant a lieu en 2012 lorsque Bruno, Tom et Alex se réunissent autour d’un concept de shortcom (programme court entre le sketch et la comédie) qui intègre la programmation du Petit Journal sur Canal+. Après une première saison au succès relatif, la sauce prend, Catherine et Liliane montent

en puissance, gagnent en notoriété et imposent un style corrosif et léger, qui fait d’elles de véritables icônes du Paf. Pari réussi pour Alex et ses compères qui peuvent bucher sur de nouveaux projets. C’est ainsi que ce printemps Alex Lutz devient réalisateur de son premier film, Le Talent de mes amis, toujours accompagné de ses deux acolytes. Un nouveau défi, un brin périlleux, puisqu’il repose sur une création originale et un scénario inédit, refusant ainsi la facilité de plaquer maladroitement les aventures de Catherine et Liliane sur un format d’une heure et demie. Un buddy movie, sur les aspirations et questionnements de mecs de 35 piges face à leur réussite, leurs rêves de gosse et face à eux-mêmes. « J’ai essayé de l’écrire le plus sincèrement du monde, en étant drôle mais en assumant l’émotion, parce que j’adore ça, et en me faisant plaisir sur ce que je sais aimer… » Sans être véritablement autobiographique, malgré quelques touches ça et là, le film révèle un peu plus la personnalité et l’univers d’Alex. Des incursions poétiques et absurdes à la Jacques Tati, du Sautet, du Lelouch, des notes 80’s et des gimmicks pop : des influences que le jeune metteur en scène assume sans complexe. « Les filiations, il faut les assumer. Là où elles sont pipeaux et où elles se voient, c’est quand tu triches… C’est aussi ça, faire du

cinéma, c’est se dire : allez, je m’amuse ! » De même, la présence au casting de ses potes met en lumière des aspects profonds de son caractère : l’amitié, la fidélité, la confiance. Alex n’a jamais envisagé son film autrement qu’avec Tom et Bruno, étant même prêt à renoncer si l’aventure devait se faire sans eux. « C’était rédhibitoire. C’est sûr que si ce n’avait pas été nous trois, c’était même pas en rêve. » On retrouve également un petit hommage à notre chère région avec des bribes de dialogue enrobées d’un bel accent alsacien, tout ce qu’il y a de plus épais, preuve de l’attachement de monsieur Lutz : « J’adore l’histoire de l’Alsace. L’histoire compliquée, parfois plus douloureuse, me passionne. Et il y a Germain Muller, l’homme qui a œuvré à réconcilier la région avec elle-même, et je me rends compte que, dans la filiation artistique, il y a quand même quelque chose. J’ai envie que les gens se réconcilient, et le film parle aussi de ça. » Il réussit en tout cas à (ré)concilier le rire et l’intelligence, sur scène comme à l’écran, vivement la suite et vielmols merci !


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40 Zut ! Culture Livre

La lettre à Jean PAR ÉRIC GENETET PHOTO PASCAL BASTIEN

Quand un écrivain se retrouve séduit par l’ouvrage d’un ami, lui aussi écrivain, que fait-il ? Il lui écrit ! Ainsi, Éric Genetet écrit-il à Jean Hansmaennel pour lui dire tout le bien qu’il pense de son ovni littéraire, Les Prisons mobiles.

Jean, Depuis deux ans, on se croise, on s’étudie, on s’appelle, de loin, puis de plus près, on écrit chacun de notre côté, on se livre, on se lit. Quand tu m’as proposé d’animer la rencontre avec le public de la Librairie Kléber, je n’ai pas hésité. La présence de Julie Brochen pour « jouer » des morceaux de ton roman accentuait encore la dimension de l’événement. J’ai aimé Les Prisons mobiles pour des barils de bonnes raisons, parce que tu as mis le feu aux poudres, à mes yeux aussi, parce que tu fais exploser les mots du bon sens, bon sang. Il y a autant de cerveaux humains que de façons de parler de cet ovni. C’est, effectivement, un ovni. Dans cet engin, un seul pilote, un extraterrestre, un terrestre extra. Ce drôle de type, c’est toi, Jean. Alors, autant le dire tout de suite, ton roman remue. J’étais là, tranquille, je me baladais sur tes avenues le cœur ouvert à l’inconnu, je me perdais parfois et j’adorais ça. Et puis, paf, j’ai pris une claque. Paf, une autre. Paf, des petites, des grosses, des baffes qui caressent, oxymores, oxygène. Un piano dans des écouteurs, quelques violons, la nature qui défile, ton livre c’est comme un voyage en train, il permet de réfléchir à sa vie en regardant le paysage et, surtout, si l’on est disposé à cela, à l’arrivée en gare, de se remettre en question. Dans chaque wagon de ton « train où vont les choses », tu livres en

intraveineuses des réflexions philosophiques, tes mots font comme le sang, ils affluent vers le cœur. Tes pensées provoquent cette remise en question, ce courage qu’il faut avoir pour se connaître, pour naître, pour savoir qui l’on est, où l’on a envie d’aller. En vie, allez ! Électron. Libre. Il est fait pour cela ton ovni, pour sortir tes contemporains de ce que tu nommes « les programmes préétablis », la lutte contre notre plus grande peur : nous-mêmes. « Pour savoir qui l’on est, il faut surmonter ses peurs, les affronter d’abord, les dépasser ensuite. » Ce n’est pas le cachot qui nous emprisonne, mais notre façon de l’habiter. En gros, que fais-tu de ce qui t’arrive, c’est toi qui décides d’être libre, ou pas. En lisant un livre, on fait un pas de plus vers la bienveillance, l’indulgence, la tolérance, avec soi-même et avec les autres, l’autre, car « le niveau de langage est inversement proportionnel au niveau de violence », écris-tu. Comme tu as raison, je me couche. Cette violence dont tu parles est partout dans ce monde, « ce gros sac de merde », dans ses « affligeantes actualités » qui t’étranglent et qui te poussent à devenir con, « les tentations sont nombreuses », tu le sais, tu l’écris. Mais vivre est un acte de résistance. Tes armes de guerre sont les mots et le plaisir que tu prends à les placer avec délicatesse les uns derrière les autres. Ce texte, cette

histoire d’un « je » qui part à sa recherche, ce journal d’un prisonnier enfermé dans ses propres cellules, est une ode à la vie, à l’amour, à l’humour, toujours. Merci, Jean, d’inverser la courbe galopante de la connerie, merci d’enrayer la machine infernale de la médiocrité, merci de tordre le cou à l’étroitesse d’esprit et d’aimer l’Homme dans ce qu’il a de plus humain : « son désespoir et son excellence ». J’ajouterais, en ce qui te concerne, son humour, toujours. Car ce n’est pas pour me vanter, Jean, mais j’ai aimé ton livre et il fait beau aujourd’hui. Pour toi, un auteur est par essence « un animal déraisonnable ». Ton thriller poétique l’est également. J’ai adoré faire ce voyage déraisonnable avec toi, Bill. Oui, pour moi, tu es Bill désormais, parce que tu me fais penser à un personnage de roman futuriste qui se prénommerait Bill, et surtout, parce qu’avec ce texte, je suis heureux de t’avoir pris aux mots Bill.


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Histoire de “je” Jean Hansmaennel vit et travaille en itinérant entre Lyon, Paris et Strasbourg. Vice-président de Kronenbourg, musicien, président d’une compagnie de théâtre, philosophe et historien de formation, il est l’auteur d’un premier livre en 2011, Une goutte à la mer. Les Prisons mobiles, son deuxième livre est publié au Cherche-midi.

« Je » est prisonnier. Prisonnier d’un quotidien qui l’étouffe, il croupit entre les quatre murs de ses cellules : l’espace, le temps, la langue, l’autre. Réduit à son espace vital, soumis au temps interminable de la peine, coupé de l’autre et du monde, le prisonnier n’a que le verbe pour se sauver. Alors il raconte sa réclusion et se rend à l’évidence :

ce n’est pas tant le cachot qui l’emprisonne que la façon de l’habiter. Thriller poétique en trois actes, Les Prisons mobiles est une belle métaphore de notre finitude et de nos capacités à en jouer. Jean Hansmaennel Les Prisons mobiles Cherche-midi


42 Zut ! Culture Instant Flash

Lady, elle !

Anna Calvi PAR EMMANUEL ABELA PHOTO ÉRIC ANTOINE

C’est tellement bon d’être dans la confidence. Si, bien sûr, une petite part d’incrédulité nous a animé lorsqu’on nous a annoncé la présence d’Anna Calvi dans le cadre du Salon de la Duchesse à la PopArtiserie, l’excitation est allée grandissant à l’idée d’assister à ce qui s’annonçait comme un événement. La petite Anglaise, nous l’avions déjà vue sur scène lors de ses premiers passages strasbourgeois à La Laiterie, mais là, la perspective de la découvrir en solo dans un cadre aussi intimiste nous semblait improbable. L’histoire de la musique à Strasbourg est pourtant ponctuée de récits légendaires qui se sont construits dans la proximité : le split de The Cure en 1982 après une bagarre malheureuse dans une boîte de nuit, le shopping de Pulp dans le quartier de la place SaintEtienne en 1994, un shooting de Jeff Buckley aux abords de la ville en 1995, les Tindersticks en mode commando à la Fnac en 1997, les White Stripes prêts à se ruer vers le ciné-bal de l’Aubette pour y découvrir la conception de leur idole Theo van Doesburg en 2002, la balade Grand’rue de Lenny Kaye relatée par Patti Smith le soir même à La Laiterie en 2011, etc. Mais ça faisait quelque temps qu’une figure telle qu’Anna Calvi ne s’était pas attachée à notre bonne vieille ville.

À l’invitation d’Adélaïde Golis alias Duchesse de Bretagne, elle est donc là, sa guitare à la main pour un set électrique d’un peu plus d’une demiheure qui mêle de manière rageuse ses chansons les plus emblématiques à un duo troublant sur Sing to me avec Zeynep Kaya du groupe Hermetic Delight et un inédit : une reprise sauvage de Foxy Lady de Jimi Hendrix ! Le cadeau est de taille, il est beau. Un cadeau d’amitié sans doute, mais un cadeau fait à la ville toute entière en toute humilité. Photo réalisée le 8 avril, à l’occasion de son concert solo à la PopArtiserie dans le cadre du Salon de la Duchesse


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44 Zut ! Culture Instant Flash

Engagé et lyrique

Olivier Py PAR MARIE BOHNER PHOTO PASCAL BASTIEN

Un ami du sérail me décrivait récemment Olivier Py comme « engagé et lyrique ». Je vois à présent ce qu’il voulait dire. Cela fait presque 20 ans qu’Olivier Py veut monter Ariane et Barbe-Bleue, l’opéra de Paul Dukas associé au livret de Maeterlinck. Tenace, apparemment très patient, il a de la suite dans les idées. C’est que cet opéra en regorge, justement, d’idées. Il dégage une lucidité visionnaire pour des périodes de « défaite du politique », essentielle pour le Maeterlinck du début du XXe siècle comme pour l’Olivier Py d’aujourd’hui. Homérique et wagnérien, c’est le combat de la vérité contre l’aveuglement qui se dégage à travers le personnage d’Ariane. C’est aussi un avertissement aux sceptiques, comme l’affirme Olivier Py :

« Quand la vérité apparaît, elle est beaucoup trop lumineuse et on n’arrive pas à la regarder. » Une sorte d’insoutenable lumière divine ? Ariane et Barbe-Bleue dénonce la condition des femmes qui revendiquent des droits tout en maintenant leur propre asservissement. Au-delà d’un certain féminisme, cet opéra luit d’une flamme plus universaliste, presque psychanalytique, contre toute forme d’oppression : « Maeterlinck a hautement conscience que des forces sombres et indicibles sont à l’œuvre, au niveau intime et au niveau des sociétés. » Olivier Py en est persuadé, c’est à travers la culture et l’éducation que nous sortirons de la crise et du manque d’engagement. Il ne rate jamais une occasion de le dire. Et c’est en décrivant avec

force détails et délectation les oppressions sociétales et politiques que nous subissons qu’il nous plonge en enfer pour pouvoir ensuite mieux nous sortir la tête de l’eau, à l’arrachée. Sans doute pour nous convaincre que finalement, le verre est plutôt à moitié plein, pourvu qu’on y mette un peu du sien. Propos recueillis le 21 avril, à quelques jours de la première de l’opéra Ariane et Barbe-Bleue, à l’Opéra national du Rhin


TNS Théâtre National de Strasbourg Clôture de l’amour

Small Town Boy

Pascal Rambert 15 | 27 sept 2015

Falk Richter 21 | 26 janv 2016

Ne me touchez pas

La Princesse de Clèves

Anne Théron 22 sept | 9 oct 2015

Madame de Lafayette | Magali Montoya 21 janv | 3 fév 2016

Le Méridien

Le Kung-fu

Paul Celan | Nicolas Bouchaud | Éric Didry 2 | 16 oct 2015

Dieudonné Niangouna 23 fév | 6 mars 2016

Répétition

Je suis Fassbinder

Pascal Rambert 21 oct | 7 nov 2015

En attendant Godot Samuel Beckett | Jean-Pierre Vincent 18 | 28 nov 2015

King Size Christoph Marthaler 30 nov | 3 déc 2015

Les Géants de la montagne Luigi Pirandello | Stéphane Braunschweig 10 | 19 déc 2015

Falk Richter | Stanislas Nordey 4 | 19 mars 2016

La Mouette Anton Tchekhov | Thomas Ostermeier 31 mars | 9 avr 2016

Rendez-vous gare de l’Est Guillaume Vincent 18 avr | 4 mai 2016

Incendies Wajdi Mouawad | Stanislas Nordey 25 avr | 15 mai 2016

Les Liaisons dangereuses

Jan Karski (Mon nom est une fiction)

Pierre Choderlos de Laclos | Christine Letailleur 6 | 16 janv 2016

Yannick Haenel | Arthur Nauzyciel 1er | 11 juin 2016

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46 Zut ! Culture Instant Flash

Une femme identifiée

Enrica Antonioni PAR EMMANUEL ABELA ILLUSTRATION OLIVIER BOMBARDA

On a beau s’attacher à l’œuvre de Michelangelo Antonioni, à la voir ainsi évoquée par la dernière épouse du cinéaste, l’actrice Enrica, l’émotion est particulière. L’occasion est ce court recueil intitulé Je commence à comprendre, qu’il a écrit alors plongé dans le silence provoqué par la maladie. Partiellement paralysé depuis le milieu des années 80 et privé de la parole, le langage passait par l’écrit. Enrica se souvient qu’il s’était beaucoup amusé à rédiger ces notes ou courts récits autobiographiques. Elle nous rappelle aussi combien le cinéma était « une souffrance pour Michelangelo ». Sa manière si particulière de se mettre en quête de l’instant poétique nécessitait chez lui « un effort physique et intellectuel considérable », alors que de rester ainsi

assis, face à la fenêtre, « avec pour horizon Rome et bien au-delà, lui permettait de puiser au fond de son âme ». Le propos de cette femme aimante est vibrant, l’hommage saisissant jusque dans la description de sa mort : « Sa mort est un chef d’œuvre, relate-t-elle devant l’assistance de la salle blanche de la Librairie Kléber qui écoute, la gorge nouée. Il s’est éteint dans son fauteuil, dans un ultime souffle, de manière silencieuse. » Sans doute, comme dans certaines des scènes de ses films qui se prolongeaient indéfiniment, comme en suspens. Il faut presque la tendre maladresse d’une auditrice à la petite voix aiguë – « Et il est mort, quand ? » – pour stopper l’ange en plein envol. On (re)situe là toute l’élégance d’un homme conscient que son métier, le

cinéma, englobait tout ses rêves : l’architecture et la peinture. Au fil des anecdotes et au gré des silences qui naissent entre les lignes du livre, Antonioni apparaît comme l’égal des plus grands. De Rothko par exemple, à qui il a écrit, découvre-t-on, une longue lettre : « Chez vous, derrière les couches de peinture naît la couleur. Et moi, je m’évertue à filmer le rien ! » Propos recueillis le 14 avril, à l’occasion de la rencontre à la librairie Kléber Michelangelo Antonioni, Je commence à comprendre, éditions Arléa


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Le temps de l´écriture

Jean-Pierre Darroussin PAR ÉRIC GENETET ILLUSTRATION LAURÈNE BOGLIO

Jean-Pierre Darroussin, comédien de la famille de Robert Guédiguian, du Bureau des légendes au Cœur des hommes, nous l’explique : il a tenté « l’aventure de l’écriture sans trop savoir pourquoi ». Il était pourtant de ceux qui pensaient superflu d’ajouter sa voix à tant d’autres, il imaginait une tempête à traverser, une galère, une indécence. Il a trouvé dans cet exercice « un plaisir qu’il n’imaginait pas, et la fierté d’avoir donné quelque chose de fort ». Comme son père quand il lui transmettait l’art de l’étamage (l’application sur un objet d’une couche d’étain), ce métier qui paraît simple mais demande du soin, du goût, de la rigueur ; un métier qui se perd, comme le soin, le goût, la rigueur et les souvenirs que l’on n’écrit pas.

L’auteur rend hommage à ce père, généreux et populaire, très bavard, travailleur, marxiste, athée, très occupé, trop souvent absent, mais aimant. Un homme qui respectait les hommes. Un homme engagé, doté d’une conscience politique, qui se perd si l’on ne l’écrit pas. Et le souvenir que je garde au cœur rassemble des chroniques du temps qui a passé, joliment racontées, gorgées de nostalgie. On y rencontre des personnages de l’enfance de l’acteur. Il évoque ses pas de jeune premier, le cours Florent, sa carrière, Marseille, le Berry, l’idée d’un tour du monde en bateau avec ses copains pour aller chercher la liberté, Adjani, qu’il croisa dans le bus pour l’école sans jamais oser lui parler, et puis ce père qui vieillit,

la mémoire qui s’égare. Il en sourit pour ne pas pleurer peut-être, et il chante, au fil des pages, Le Temps des cerises qui se termine par ces mots : « et le souvenir que je garde au cœur. » C’est aussi le titre de ce récit que l’on mettra à l’abri, dans un coin de notre cœur et sur l’étagère de nos ouvrages préférés. Rien n’est perdu quand on écrit. Propos recueillis le 29 avril, à l’occasion de la rencontre à la Librairie Kléber Et le souvenir que je garde au cœur, éditions Fayard



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Inscriptions par courrier jusqu’au 14 août, sur place à partir du 8 septembre. www.hear.fr

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avec :

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Centre d'art : 7 rue de l’Abreuvoir, 67000 Strasbourg © Amy Balkin, Public Smog sur Los Angeles — 2004 / en cours

GRAPHISME HORSTAXE.FR

Centre européen d’actions artistiques contemporaines

03.08 — 01.09.15 : Fermeture estivale

Centre européen d’actions artistiques contemporaines

Mer — Dim : 14h > 18h

cycle :

Think global, Act local

Commissaires invités : Maëva Blandin, Lauranne Germond & Loic Fel, COAL

Open Source

Image : © Antoine Lejolivet

Dessin, peinture, gravure, photo, vidéo, volume, illustration …

hear.fr

Ateliers publics 2015–2016

Strasbourg 26 — 28 juin

Haute école des arts du Rhin

03 69 06 37 77 03 69 77 77 20

diplômes 2015

Strasbourg — Mulhouse


été 2015

What do I do ? Strasbourg Baden-Baden Basel Colmar Épinal Freiburg Karlsruhe Luxembourg Metz Mulhouse Saint-Dié Nancy

Cahier culture Expositions Concerts Festivals


EXPOSITIONS

Schaulager | Basel (ch) www.schaulager.org 13.06.➀➄ → 31.01.➀➅

Future Present

Bruce Nauman, Sex and Death by Murder and Suicide, 1985 Photo : Martin P. Bühler, Öffentliche Kunstsammlung Basel

Future Present est un état des lieux de l’extraordinaire collection d’art contemporain de la fondation Emanuel Hoffmann. Créée en 1933 par Maja Sacher, elle est à l’origine du Schaulager qui fut initialement conçu pour conserver ces œuvres, de Delaunay à Beuys en passant par Dalí. Jamais encore elle n’avait été montrée dans toute son étendue. C'est chose faire désormais, sur 4 300 m2 appuyant dans le même temps le regard audacieux – résolument tourné vers l’avenir – de la fondation. (V.S-G.)


Museum der Kulturen | Basel (ch) www.mkb.ch → 28.02.➀➅

Fondation Beyeler | Riehen-Basel (ch) www.fondationbeyeler.ch → 06.09.➀➄

Holbein. Cranach. Grünewald

Marlene Dumas

For Whom the Bell Tolls, 2008

Hans Holbein le Jeune, Bildnis der Familie Holbeins: Die Frau des Künstlers mit den beiden ältesten Kindern, um 1528/29 Photo : Martin P. Bühler / Kunstmuseum Basel

Durant les travaux du Kunstmuseum, pourquoi devrait-on se priver ? L’occasion au contraire donner à voir des chefs d’œuvre de la peinture dans d’autres espaces, comme c’est le cas avec l’exposition consacrée aux maîtres allemands anciens au Museum der Kulturen (les œuvres modernes sont présentées au Museum für Gegenwartskunst). Le tout pour une vision qui s’appuie sur le passé pour nous laisser entrevoir le futur ! (E.A.)

Depuis plus de 40 ans, la Sud-africaine Marlène Dumas peint la souffrance physique et psychique. Des portraits souvent en gros plan, à la fois doux et terribles, dont la vision tient souvent du cauchemar. Des personnages isolés, connus ou inconnus, qui évoquent la tristesse du monde et provoquent la sidération. Des œuvres qui font d’elle une des artistes contemporaines les plus influentes, et que la fondation réunit ici en une imposante et nécessaire rétrospective. (S.D.)


EXPOSITIONS

Museum für Gegenwartskunst | Basel (ch) www.kunstmuseumbasel.ch|mgk → 30.08.➀➄

Frank Stella

Ifafa II, 1964 Photo : Martin P. Bühler Kunstmuseum Basel

On l’oublie un peu, mais l’Américain Frank Stella a suscité la polémique à ses débuts : « Ce que vous voyez est ce que vous voyez. » C’était sa manière de botter en touche, mais pas seulement. Une manière de rompre également avec l’avènement de l’art conceptuel. Ce que nous voyons aujourd’hui, aussi bien en peinture que sur papier, c’est un art qui a un impact immédiat sur le visiteur. Un art sensible et affectif qui joue des formes et des couleurs pour dire simplement ce qu’il est : vital et grave à la fois. (E.A.)


Museum Tinguely | Basel (ch) www.tinguely.ch → 06.09.➀➄

Fondation Fernet-Branca | Saint-Louis (fr) www.fondationfernet-branca.org → 04.10.➀➄

Haroon Mirza/ hrm199 Ltd.

Bernard Frize Günter Umberg

Bernard Frize, Suite à Onze N°18

LED Circuit Composition II, 2015 - Photo : David Bebber

Le titre de l’exposition n’est autre que le nom de l’atelier de l’artiste qui y développe des œuvres sensorielles et collaboratives. Cette notion se distingue de l’œuvre collective dans la mesure où il s’agit d’intégrer, voire de s’approprier, le langage d’autres artistes. Sa dernière réalisation, Duet for a duo, qui intègre des sons d’Alexandre Calder et Tinguely, condense les deux aspects – sensorialité et collectivité – de son travail. (V.S-G.)

Voici que les toiles de Bernard Frize rencontrent celles de Günter Umberg et que la peinture devient l’enjeu comme l’espace où s’esquisse le dialogue. Les deux peintres, toujours très attentifs à l’histoire de leur champ d’expression, incarnent deux voies possibles de la peinture abstraite, d’une part les mouvements méthodiques de Frize et de l’autre, les aplats vibrants de Umberg. (F.A.)


EXPOSITIONS

CRAC Alsace | Altkirch (fr) www.cracalsace.com 18.06.➀➄ → 20.09.➀➄

Kunsthalle | Mulhouse (fr) www.kunsthallemulhouse.com → 23.08.➀➄

Bonne chance

Projets pour une Possible Littérature

pour vos tentatives naturelles, combinées, attractives et véridiques en deux expositions

Jorge Méndez Blake

Joana Bastos, Non commercial artist Jorge Méndez Blake, Pangram I, 2015

Dans le domaine de l’art, le commerce n’est pas toujours le bienvenu. Et pourtant, derrière le commerce on trouve l’échange. Et c’est précisément sur cet échange que s’appuie cette exposition qui s’inspire de Charles Fourier, philosophe bisontin et figure du socialisme « critico-utopique ». Au programme, du coopératif tous azimuts qui aboutit aussi bien à de l’œuvre matérielle qu’immatérielle – et même à la denrée alimentaire comme du pain ! (E.A.)

La littérature est une source inépuisable pour l’artiste mexicain dont on devine, d’une installation à l’autre, la bibliothèque idéale où se côtoient Borges, Mallarmé et Lowry. Les œuvres, parfois monumentales et proches de l’architecture, donnent au texte écrit une matérialité, offrant ainsi une forme nouvelle aux images mentales des productions littéraires. (F.A.)


La Filature | Mulhouse (fr) www.lafilature.org → 07.07.➀➄

Espace d’Art contemporain André Malraux | Colmar (fr) www.colmar.fr 11.07.➀➄ → 27.09.➀➄

Antoine Schmitt

Marc Couturier

Demi-Lune (expositions Formes simples au Centre Pompidou-Metz, 2014)

War, 2015

Antoine Schmitt se penche sur le mouvement et ses causes et a choisi le programme informatique, matériau contemporain par excellence, pour révéler et manipuler les forces à l’œuvre. Ce pionnier de l’art du code présente ici sa dernière série, War, tableaux génératifs qui mettent en scène des situations de guerre où des pixels sont programmés pour se tuer les uns les autres, en même temps qu’un choix de pièces emblématiques de son travail. (S.D.)

Marc Couturier est un artiste croyant. Sa création s’enracine dans une expérience mystique survenue en 1984. Si le vocabulaire formel qu’il emploie dans ses oeuvres est issu du minimalisme et de l’art conceptuel, l’artiste y insuffle une dimension symbolique souvent relevée par ses exégètes comme un désir de faire advenir le sacré. L’œuvre d’art serait alors une hiérophanie. (F.A.)


EXPOSITIONS

CEAAC | Strasbourg (fr) 20.06.➀➄ → 18.10.➀➄ www.ceaac.org

Open Source

La Chambre | Strasbourg (fr) www.la-chambre.org 12.06.➀➄ → 19.07.➀➄ 19.08.➀➄ → 30.08.➀➄

Wirtschaftswunder

Amy Balkin, Public Smog / Douala, 2009

Deuxième volet du triptyque d’expositions conçu par le collectif COAL, spécialiste des questions esthétiques liées au développement durable, Open Source interroge la notion de propriété intellectuelle en se penchant sur des expériences artistiques utilisant la réappropriation des ressources et des savoirs. Après avoir analysé dans Systémique les liens inhérents au fonctionnement du monde vivant, sont présentées ici des alternatives au mode de pensée unique pour agir, ensemble et autrement. (C.B.)

Josef Heinrich Darchinger, Wirtschaftswunder, 1956

Les œuvres du photographe Josef Heinrich Darchinger offrent un regard documentaire, presque sociologique, sur l’Allemagne d’aprèsguerre alors déchirée. Le reporter s’attache à rendre les détails de la fièvre reconstructrice qui s’est emparée du pays dans les années 50-60, faisant écho au titre de l’exposition signifiant « miracle économique ». Des images en couleur, entre bouillonnement et perdition. (L.B.)


Musée Tomi Ungerer | Strasbourg (fr) www.musees.strasbourg.eu → 04.10.➀➄

HEAR | Strasbourg www.hear.fr 26.06.➀➄ → 28.06.➀➄

Cathédralement vôtre

Diplômes 2015

Coralie Lhote, Totem, 2015, installation, bois, plâtre, dimensions variables

Tomi Ungerer, sans titre, dessin pour le livre Mes Cathédrales, 2006 Photo : Musées de la Ville de Strasbourg

La cathédrale de Strasbourg est au centre de cette exposition qui célèbre son Millénaire. Sont présentées des affiches et des œuvres originales de l’illustrateur strasbourgeois Tomi Ungerer dont l’imaginaire a été nourri par cet édifice. L’artiste canadien John Howe – ancien étudiant de l’école des Arts décoratifs de Strasbourg, il a participé à la création de l’univers du Seigneur des Anneaux – présentera des planches de son livre pour enfants Cathédrale, à tendance heroic fantasy. Une source d’inspiration inépuisable. (C.B.)

Chaque année, l’exposition des diplômés de la HEAR marque le début de l’été. Entre musiques, gourmandises et œuvres produites pendant leur dernière année par quelques 130 étudiants plasticiens, illustrateurs, scénographes, designers ou graphistes, c’est l’événement qui nous fait humer l’air du temps dans une ambiance festive. Cette année, les diplômes se fêtent avec un faste nouveau : concerts organisés par demi-heures, ateliers pour les enfants qui apprendront notamment à fabriquer des jouets en bois, projections ou encore festival monté par les étudiants en scénographie au Hall des chars pour explorer les possibilités spatiotemporelles avec beaucoup de folie… Vaste programme ! (C.B.)


EXPOSITIONS

BNU | Strasbourg (fr) → 20.09.➀➄

(présentation partielle 18.06.15 > 14.08.15)

www.bnu.fr

Métamorphoses

Frac Alsace | Sélestat (fr) www.culture-alsace.org → 18.10.➀➄

À fendre le cœur le plus dur

Adam Broomberg & Oliver Chanarin, Afterlife 1, Afterlife, 2009

La grande salle de lecture de la BNU Photo : Jules Manias, 1914, coll. BNU

Deux histoires de la Bibliothèque nationale et universitaire s’articulent : celle d’un écrin dans lequel se déploient des trésors et les trésors eux-mêmes. En d’autres termes, l’histoire du bâtiment et celle des collections qu’il accueille. Sur les murs, on suit l’évolution des différentes restructurations de la BNU depuis sa construction au XIXe, dans un dialogue troublant avec des vitrines qui révèlent de magnifiques supports de l’écrit, de l’Antiquité à nos jours. (E.A.)

À l’initiative de l’historien Pierre Schill, À fendre le cœur… réunit, autour d'un reportage inédit de 1911 sur la guerre de colonisation entre l’Italie et l’Empire ottoman sur le territoire de l’actuelle Libye, des œuvres d’artistes qui s’attachent aux processus de représentation (Kader Attia, Rabih Mroué, Estefania PeñafielLoaiza, etc.). Un projet singulier qui tente d’analyser les archives, de comprendre l’événement et de le dépasser. (S.D.)


Museum Frieder Burda | Baden-Baden (de) www.museum-frieder-burda.de → 20.09.➀➄

Heinz Mack. Licht Schatten

Le traitement spécifique de la lumière de l’Allemand Heinz Mack – fondateur et théoricien du groupe ZERO – est l’un des aspects de son œuvre mis à l’honneur au musée Burda. C’est la lumière rayonnante, discrète ou cachée, qui est tour à tour en jeu dans les reliefs de ses sculptures abstraites, dans ses œuvres cinétiques ou ses créations Land Art. Les lacérations et espaces font ici vibrer la matière sans aucun artifice. Seul le choix du matériau conditionne les réactions à la lumière, donnant vie à ces œuvres surprenantes. (V.S-G.)

Heinz Mack, The Dance, 1963 © VG Bild-Kunst, Bonn 2015


EXPOSITIONS

Staatliche Kunsthalle | Karlsruhe (de) www.kunsthalle-karlsruhe.de → 06.09.➀➄

ZKM | Karlsruhe (de) www.zkm.de 19.06.➀➄ → 17.04.➀➅

Karoline Luise von Baden

Globale

Die Meister-Sammlerin

Œuvre de Ryoji Ikeda

Jean-Étienne Liotard, Prinzessin Karoline Luise von Hesse-Darmstadt, 1745, © Staatliche Kunsthalle Karlsruhe

Plongée au cœur des Lumières avec l’exposition consacrée à Caroline-Louise de Bade (1723-1783). La princesse a su constituer, à une époque où l’art était réservé aux hommes, une collection magnifique grâce à un réseau de correspondants à travers l’Europe toute entière. Cette grande exposition présente non seulement 200 tableaux ayant fait partie de son Cabinet de peinture – Rembrandt, Chardin, van Dyck, excusez du peu ! –, mais aussi bon nombre d’œuvres qui lui ont permis d’affiner un goût pourtant déjà sûr. (E.A.)

Le Centre d’art et de technologies des médias se lance dans une mission colossale : faire le point sur l’impact de la mondialisation et du numérique sur la culture. Expositions, symposium, performances, concerts pendant 300 jours, avec notamment cet été des installations de l’immense compositeur et artiste numérique Ryoji Ikeda (jusqu’au 9 août) et une expo sur le lien entre jeux vidéo et société contemporaine (à partir du 11 août). Un programme qui s’annonce stimulant et pertinent. (S.D.)


Casino Luxembourg (lu) Forum d’art contemporain www.casino-luxembourg.lu → 06.09.➀➄

Memory Lab IV – Transit

Aura Rosenberg, Black Noise n°2, 2006

Dans le cadre de la 5e édition du Mois européen de la photographie organisé par le Luxembourg, le Casino accueille l’un des quatre volets de cette exposition nationale. Trois artistes (Vladimir Nikolić, Adrian Paci et Aura Rosenberg) y interrogent la mémoire collective et individuelle.

Images archivées ou images de l’instant – ou même juxtaposition des deux –, ces œuvres photographiques ou vidéos permettent une mise à distance du passé mais aussi des jeux entre fiction et réalité via l’enregistrement et la manipulation de l’image. (V.S-G.)


EXPOSITIONS

Mudam | Luxembourg (lu) www.mudam.lu 09.07.➀➄ → 17.01.➀➅

Frac Lorraine | Metz (fr) www.fraclorraine.org → 04.10.➀➄

Eppur si muove

Tous les chemins mènent à Schengen

Tatsuo Miyajima, Life (Corps sans Organes) No.18, 2013 © Tatsuo Miyajima & Lisson

Beat Lippert, Duplication #11, 2012

L’exposition, montée avec le musée des Arts et Métiers du Luxembourg, interroge les liens entre la technique et l’art contemporain. L’espace entre ces deux notions révèle l’instrumentalisation d’un savoir – notamment scientifique – dans le processus de création. De même, on retrouve dans l’intuition des chercheurs l’esprit créatif des artistes. Temps, matière et invention se lisent ici comme trois chapitres interdépendants où l’art croise la science. (V.S-G.)

Centrée autour de la figure de l’éternel marcheur, depuis le juif errant jusqu’aux migrants de Calais en passant par la communauté des gens du voyage, cette expo réunit les œuvres de dix artistes contemporains et une sélection d’archives historiques, pour une réflexion autour du statut de l’immigré, du voyageur, et sur la notion d’accueil au sein de nos sociétés modernes. L’événement sera prolongé par l’organisation d’une série de marches thématiques. (B.B.)


Centre Pompidou-Metz (fr) www.centrepompidou-metz.fr → 14.09.➀➄

Leiris & co

Picasso, Portrait de Michel Leiris Michel Leiris, photographié par Man Ray, vers 1930

Figure inattendue dans la programmation du Centre Pompidou-Metz, l’ethnographe, poète et écrivain français Michel Leiris fait l’objet d’une exposition à l’approche pluridisciplinaire et multi-direction-nelle, à l’image de sa pratique de l’ethnographie. Leiris révolutionna la vision post-coloniale de l’Afrique et des Antilles, et se plût à mêler le récit

autobiographique à l’analyse culturelle. Aux masques africains et antillais et au riche corpus de documents permettant de mieux saisir l’homme et ses engagements viennent s’ajouter de nombreux chefs-d’œuvre d’artistes dont il fut proche : Picasso, Giacometti, Lam, Bacon, Masson, Miró… (B.B.)


EXPOSITIONS

Galerie Poirel | Nancy (fr) www.poirel.nancy.fr → 06.09.➀➄

Musée des Beaux-Arts | Nancy (fr) www.mban.nancy.fr → 31.08.➀➄

Regarder

Autoportraits du Musée d’Orsay

Œuvre de Mathias Schweizer

Regarder réunit près de 500 œuvres d’art graphique collection du graphiste Vincent Perrottet, réalisées depuis le début des années 80 par des artistes français, britanniques, américains, japonais, allemands, polonais… Elle met ainsi en évidence le foisonnement des formes et des couleurs, les écritures singulières et novatrices d’un graphisme en dialogue constant avec la culture populaire et les mouvements artistiques. (B.B.)

Portrait de l'artiste vers 1889, Gustave Caillebotte (1848-1894) Paris, musée d'Orsay RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / photo : Martine Beck-Coppola

Le Musée d’Orsay s’est associé au Musée des Beaux-arts de Nancy à l’occasion des expositions décentralisées de ses collections. Sur le thème de l’autoportrait, une quarantaine d’œuvres de Van Gogh, Gauguin ou encore Cézanne, sur la période du XIXe siècle, sont exposées tout l’été. L’exposition met en regard l’exercice d’introspection que constitue l’autoportrait avec la vision du peintre de son art et le contexte de création, l’autoportrait constituant parfois un manifeste et une prise de position à l’égard d’une certaine tradition. (B.B.)


Musée Pierre-Noël | Saint-Dié (fr) www.saint-die.eu 04.07.➀➄ → 20.09.➀➄

Épinal (fr) www.museedelimage.fr 04.07.➀➄ → 04.10.➀➄

L’image en dialogues

Le chemin des images

Œuvre de Delphine Gatinois Chloé Begey, Le Sommeil du Pêcheur, 2015

Franz Kappus n’a pas encore 20 ans lorsqu’il ose écrire à son aîné Rainer Maria Rilke. Les Lettres à un jeune poète sont le résultat de leur correspondance. Reprenant ce motif de la transmission, de la confrontation des expériences et plaçant au cœur du dispositif la rencontre des sensibilités, le Laboratoire de recherches photographiques expose les regards qui se croisent de jeunes photographes et d’auteurs confirmés. (F.A.)

Comme chaque année, la Ville d’Épinal, accompagnée par le Musée de l’image et le musée départemental d’Art ancien et contemporain, invite 15 artistes français ou internationaux issus d’écoles d’art à interpréter 15 images de la collection du Musée de l’Image. Ces interprétations drôles, analytiques, fidèles ou abstraites seront affichées partout dans la Ville en un parcours entre regard historique et esthétique contemporaine. (C.B.)


DESIGN

Espace Saint-Martin | Haguenau (fr) www.ville-haguenau.fr → 06.09.➀➄

Musée du verre | Meisenthal (fr) www.site-verrier-meisenthal.fr → 31.10.➀➄

Métamorphose(s)

Château Meisenthal

dialogue entre patrimoine et création

Photo : Guy Rebmeister

Et si le flacon avait tout à voir avec l’ivresse ? En septembre 2013, le Centre International d’Art Verrier (CIAV) questionnait le vin et son contenant moulé en verre, à l’occasion d’un workshop réunissant des étudiants en design de Bruxelles et Saarbrücken. L’audacieux résultat, aujourd’hui exposé, éclaire une union impérissable entre deux savoir-faire régionaux : celui des maîtres verriers et des vignerons. (C.T.) Œuvre de Juliette Vergne

Les musées haguenoviens et la Fédération des métiers d’art d’Alsace proposent une exposition confrontant des objets anciens à leurs interprétations contemporaines. Comment peut-on réinvestir un héritage artistique ? La céramique, en bonne place dans les collections muséales, est à l’honneur. Cet art du feu bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt de la part des créateurs. (F.A.)


Musée Lalique | Wingen-sur-Moder (fr) www.musee-lalique.com → 01.11.➀➄

Vitra Design Museum | Weil am Rhein (de) www.design-museum.de → 13.09.➀➄

Le verre au quotidien

Making Africa

Expand Design, Splice, 2012, Hocker/tabouret © Ifeanyi Oganwu, courtesy Expand Design Ltd, Galerie Armel Soyer and Priveekollektie

Gérard Coing, DRAC Lorraine SRA

Il y a de cela plus de 600 ans, le Moyen-Âge voyait naître au tréfonds des Vosges du Nord la tradition verrière. Des siècles plus tard, en 1921, René Lalique implantait son industrie sur cette même terre. Au travers de vestiges archéologiques, de tableaux, de plans, d’objets témoins de ce riche passé, le musée Lalique retrace l’héritage verrier technique et usuel d’une région façonnée par l’exploitation du précieux alliage. (C.T.)

L’Afrique enfin présentée comme terre créatrice ! L’exposition du Vitra réunit plus de 120 designers et artistes africains et montre comment leur travail accompagne et parfois devance les changements politiques et économiques du continent. Making Africa révèle l’Afrique comme un territoire d’expérimentations, où les artistes posent des questions cruciales et proposent des solutions que les autres continents commencent à observer avec intérêt. (S.D.)


JAZZ

La Petite Pierre (fr) www.festival-augresdujazz.com 01.08.➀➄ → 16.08.➀➄

Festspielhaus | Baden-Baden (de) www.festspielhaus.de 26.06.➀➄

Au grès du Jazz

Bobby McFerrin & Chick Corea

Seun Kuti

Bobby McFerrin & Chick Corea

Le jazz ne peut se vivre que dans sa version plurielle au gré des cultures rencontrées ; il lui en faut peu pour virer au groove ou s’enrichir des sons d’ici ou là. Cerné des cimes des sapins, le très joli festival de La Petite Pierre rend compte de cette richesse-là, avec des artistes majeurs comme Archi Shepp, Gary Peacock, Chucho Valdés, Seun Kuti ou l’Amsterdam Klezmer Band, parmi d’autres, et ce toujours avec un vrai souci de cohérence pour un public constitué d’amateurs exigeants. (E.A.)

Lorsque deux pointures du jazz telles que Bobby McFerrin – le hit Don’t worry be happy, c’est lui – et Chick Corea, pianiste aux doigts d’or, se réunissent, on s’attend à un moment magique ! Improvisateurs émérites, ils savent mieux que personne jongler avec les mots et les notes. Avec un timbre de voix fragile et chaud, Bobby McFerrin trouve en Chick Corea le parfait partenaire pour nous offrir un jazz toujours surprenant. (L.B.)


Fort Kléber | Wolfisheim (fr) www.wolfijazz.com 24.06.➀➄ → 29.06.➀➄

Mulhouse (fr) www.festival-meteo.fr 25.08.➀➄ → 29.08.➀➄

Wolfi Jazz

Météo

James ‘Blood’ Ulmer

Lucky Peterson

Pour la 4e édition de ce festival, on retrouve The Kenny Garett Quintet au saxophone furieux et aux musiques suaves, Lucky Peterson, authentique symbole du blues américain, Lisa Simone, fille de la célèbre diva, dont la voix de velours porte haut les plus grands titres du jazz et dans un autre registre, la cultissime formation jazz-funk Earth, Wind and Fire. La liste des grands noms ne s’arrête pas là, avec notamment Gregory Porter, l’un des meilleurs vocalistes de sa génération ! (L.B.)

Libérer les genres musicaux, dépasser les frontières et creuser les « sillons de la Terre », ce ne sont pas les moindres des finalités de météo. Ce festival peut s’appuyer sur la belle légitimité qui découle d’une histoire vieille de plus de 30 ans pour poursuivre sans relâche son travail de défricheur : les musiciens qu’il invite, qu’ils s’appellent James ‘Blood’ Ulmer, Okkyung Lee ou Akira Sakata, mènent une bataille contre les idées musicales préconçues. Il suffit d’un peu d’empathie pour se montrer réceptif à leur message et passer des moments inouïs. (E.A.)


CLASSIQUE

Route romane d’Alsace (fr) www.voix-romane.com 28.08.➀➄ → 13.09.➀➄

Voix et Route Romane

Temple Saint-Matthieu, Koïfhus (salle Roesselmann) & chapelle Saint-Pierre | Colmar (fr) www.festival-colmar.com 03.07.➀➄ → 14.07.➀➄

Festival international de Colmar

Diabolus in Musica - Photo : Benjamin Dubuis

Ce festival c’est « avant tout un public de mélomanes, un public qui vient pour le recueillement et un autre parce que c’est une parenthèse de sérénité, à un moment où tout s’emballe », affirme Denis Lecoq, son directeur. Cette année, dans les plus beaux sites romans alsaciens, le festival sera placé sous le signe des Rivages. Un véritable voyage, géographique et spirituel, auquel nous convie le seul festival français entièrement dédié aux chants médiévaux. (A.O.C)

Vladimir Spivakov

Le festival international de Colmar a acquis une notoriété indiscutable durant ses 35 années d’exercice en rendant hommage aux grands noms de la musique classique sans camper sur des positions usuelles. Cette année, honneur au trompettiste Maurice André avec un concert exceptionnel et l’omniprésence en soli de son instrument de prédilection, au cours d’un programme aussi majestueux qu’audacieux. (A.O.C)


Pays de Rouffach (fr) www.musicalta.com 19.07.➀➄ → 05.08.➀➄

Nef de Wissembourg (fr) www.wissembourg-festival.com 19.08.➀➄ → 06.09.➀➄

Musicalta

Festival de Musique de Wissembourg

La Reverdie

Le directeur artistique parle de Musicalta comme d’un « pari fou » tenu depuis 1996, avec cette volonté de mêler la musique du XVIIIe siècle à la musique contemporaine. Pour cette 20e édition, nous entendrons, entre autres, le jeune Victoire de la Musique 2015 Edgar Moreau, La Chanson des vieux amants de Brel et des classiques faisant la solidité du programme : Bach, Beethoven, Mozart, La Truite de Schubert… Un pari séduisant ! (A.O.C)

Quatuor Zemlinsky

Cette année, le festival propose un programme très dense avec 25 concerts conviant deux orchestres de chambre et près de 60 musiciens. Temps forts : l’invitation de deux pianistes, Vyacheslav Gryaznov et Nikita Mndoyants, pour jouer Le Sacre du Printemps de Stravinsky, la venue de l’Academy of Taïwan Strings et des Quatuors Ébène, Gerhard, Szymanowski et Zemlinsky. L’occasion de rendre un magnifique hommage au chef d’orchestre Dresdois Herbert Kegel. (A.O.C)


ROCK—POP

Festival Stimmen | Lörrach (de) 12.07.➀➄

Fondation Beyeler | Basel (ch) 17.07.➀➄

Zeltival, Tollhaus | Karlsruhe (de) 21.07.➀➄

Patti Smith

Photos : Olivier Roller

Patti Smith reprend intégralement Horses, l’album qui a contribué à l’avènement du punk. Aujourd’hui, rien n’a changé malheureusement, ni le contexte de crise ni l’étonnante capacité de rayonnement de cette poétesse toujours aussi attachée au rock qu’à Arthur Rimbaud. Le constat peut sembler amer, mais la nécessité de libérer les

consciences reste la même, 40 ans après ! Avec une ferveur qui ne se dément pas au fil des années, Patti Smith nous bouscule toujours autant, que ce soit avec la charge de guitares électriques hurlantes en reprenant l’album Horses ou celle des mots comme dans le cadre d’une soirée de lecture intimiste à la Fondation Beyeler. (E.A.)


Tunisee | Freiburg (de) www.seayou-festival.de 18.07.➀➄ → 19.07.➀➄

Noumatrouff | Mulhouse (de) www.betesdescene.com 26.06.➀➄ → 27.06.➀➄

Sea You Festival

Bêtes de Scène

Nina Kraviz

Les pieds au bord du Tunisee avec vue sur la forêt noire, la tête remplie de musique (techno), c’est ce que propose le Sea You Festival. Au programme de ces deux jours, des pointures de de l’électronique tels Carl Cox, Sven Väth ou encore Nina Kraviz mais aussi des activités sportives avec du wakeboard ou du ski nautique. Pour les plus flemmards – ou les plus fatigués ! –, grands lits blancs, hamacs sont mis à disposition des festivaliers. (P.K.)

WhoMadeWho

Comme chaque année, le festival Bêtes de Scène dédié aux musiques actuelles s’invite à Mulhouse. Pendant deux jours, des artistes internationaux feront danser les festivaliers, toujours plus nombreux. Le vendredi, l’électro et le hip-hop seront à l’honneur avec des artistes comme Chill Bump, Cherokee ou Koudlam tandis que le samedi fera la part belle à la pop avec, notamment, les Danois de Whomadewho. (P.K.)


ROCK—POP

Mundenhof Park | Freiburg (de) www.zmf.de 01.07.➀➄ → 19.07.➀➄

Presqu’île de Malsaucy | Belfort (ch) www.eurockeennes.fr 03.07.➀➄ → 05.07.➀➄

Zelt-Musik-Festival Les Eurockéennes de Belfort

Die Orsons

Petite Noir

Un festival de musique sous tentes, c’est le concept du Zelt-Musik-Festival à Fribourg. Trois grands chapiteaux, un open air, du théâtre de rue, des ateliers créatifs pour les plus jeunes, des scènes gratuites : tout est pensé pour que chacun trouve son bonheur. Et ce n’est pas une mince affaire car cette année le festival attend quelques 120 000 visiteurs. Côté musique, l’offre est variée avec des concerts allant de la musique classique au hip-hop en passant par le jazz et l’électro. (P.K.)

Au tout début de l’été, les Eurockéennes de Belfort constituent une étape musicale incontournable. Le festival continue de s’appuyer sur les têtes d’affiche (cette année, The Chemical Brothers, Die Antwoord ou Étienne Daho), pour des plateaux qui révèlent également les artistes de demain. C’est toujours le cas avec les chouchous de la rédaction de Zut ! : les Français Rone et Forever Pavot, le duo psychédélique Foxygen ou encore Petite Noir, artiste sud-africain immense et future star planétaire. (E.A.)


Parc du Natala | Colmar (fr) www.hiero.fr 16.07.➀➄ → 19.07.➀➄

Rotondes | Luxembourg (lux) www.rotondes.lu 01.08.➀➄ → 28.08.➀➄

Natala

Congés Annulés

Viet Cong - Photo : Colin Way

Electric Electric

En plein air, sous les arbres, baigné de musique indé, fourni en bonne bouffe (et bonnes bières !), entrecoupé d’animations ultimes et de concerts géniaux, le festival Natala est une ode au bien vivre. Cette année : James Finch Jr. prince d'un rock’n’roll tout doux et bien fichu, Où est la maison de mon ami d’Abbas Kiarostami revu en musique par les foufous d’Electric Electric ou encore un concert dessiné avec Vincent Vanoli et Lauter. Et même un karaoké ! Un festival parfait. (C.B.)

Alors que les salles de concert vivent leur fermeture estivale, les Rotondes proposent leur temps fort : Congés Annulés. Tout le mois d’août, la programmation alterne le meilleur des découvertes indie, noise ou électro. Pour cette première édition dans les édifices circulaires fraîchement inaugurés, sont annoncées les déflagrations sonores des Canadiens de Viet Cong qui seront entourés d’autres noms, à l’heure où nous écrivons ces lignes, encore gardés secret… (A.G.)


ROCK—POP

Vallée de Villé | Neuve-Église (fr) www.decibulles.com 10.07.➀➄ → 12.07.➀➄

Lörrach (de) | Saint-Louis (fr) | Augst (ch) www.stimmen.com 02.07.➀➄ → 26.07.➀➄

Décibulles

Stimmen Festival

Lionel Richie

IAM

Une programmation éclectique, des têtes d’affiches internationales mais aussi des découvertes maison : pas étonnant que Décibulles, heureux mariage des décibels et des bulles (de bière), soit devenu un événement incontournable du grand Est français. Rock, hip-hop ou encore électro, tous les genres seront représentés par des artistes comme Hubert-Félix Thiéfaine, Cypress Hill, IAM, Le Peuple de l’Herbe et bien d’autres. (P.K.)

Stimmen, qui signifie voix en français, en dit long sur le projet du festival : rendre hommage à cet instrument naturel. Lors de sa 22e édition, on retrouvera des artistes internationaux comme Bob Dylan, Lionel Richie, Patti Smith ou encore Status Quo et des concerts plus classiques disséminés dans différents lieux à travers le sud du Rhin supérieur. Un festival qui s’impose donc en véritable carrefour culturel entre ces trois pays. (P.K.)


Parc des expositions | Colmar (fr) www.foire-colmar.com 13.08 ➀➄

Baden-Baden (de) www.swr3.de/musik/new-pop-festival 10.09.➀➄ → 12.09.➀➄

Iggy Pop / Foire aux vins

New Pop Festival

Kwabs

Il incarne le rock à lui tout seul. À 68 ans, Iggy Pop continue de se tortiller sur scène, le corps meurtri, mais insensible à la douleur. Et celui qu’on surnomme l’Iguane n’est pas prêt de s’arrêter tant il conserve d’énergie. Qu’on se le dise, l’un de ses concerts se vit comme une rencontre non seulement avec l’Histoire mais aussi avec cette impulsion punk initiale, pionnière du rock éternel. Avec sa plus profonde humanité, ce rockeur au cœur tendre sait conduire son public à la limite de ce qui lui semble admissible, dans un mouvement de subversion absolue à la fois très inspirant et libérateur. (E.A.)

Baden-Baden est une ville thermale où l’on sait aussi faire la fête. Et pour cause, chaque année depuis 20 ans, le New Pop Festival – organisé par la radio SWR3 – réunit pendant trois jours des artistes majeurs ou des talents en devenir de la scène pop internationale. Cette année, les festivaliers auront l’occasion de voir (ou de revoir) des artistes tels que le Londonien Kwabs, les Irlandais de Kodaline ou de découvrir le chanteur Joris. (P.K.)


ROCK—POP

Tollhaus | Karlsruhe (de) www.tollhaus.de 01.07.➀➄ → 12.08.➀➄

Kaserne | Basel (ch) www.openairbs.ch 14.08.➀➄ → 15.08.➀➄

Zeltival

Open Air Basel

Little Dragon

Shantel & Bucovina Club Orkestar

Après une édition exceptionnelle pour son 30e anniversaire, le Zeltival, rendez-vous musical incontournable de la ville de Karlsruhe, revient cette année avec l’envie de faire encore mieux ! Têtes d’affiche internationales et grands noms de la musique allemande se côtoieront au Tollhaus pour offrir aux festivaliers de belles soirées d’été. L’on pourra déguster une tarte flambée ou un cocktail confortablement installés dans un transat au son d’artistes comme Shantel, Patti Smith, Sophie Hunger, Calexico ou Scott Matthew. Voilà l’alléchant programme de cette édition 2015. (P.K.)

Deux jours durant, la cour de la Kaserne se transforme en immense lieu de fête. En famille ou entre amis, c’est l’occasion de suivre une programmation d’artistes internationaux tout en profitant des stands culinaires. Cette année le Mark Lanegan Band, Little Dragon ou encore Maribou State répondront présents. Le festival est par ailleurs organisé en coopération avec l’association Vica con Agua qui milite pour l’accès à l’eau potable à travers le monde. Du tout bon, donc. (P.K.)


THÉÂTRE

Bussang (fr) www.theatredupeuple.com 11.07.➀➄ → 23.08.➀➄

Abbaye des Prémontrés | Pont-à-Mousson (fr) www.meec.org 21.08.➀➄ → 27.08.➀➄

La saison du Théâtre du Peuple

La Mousson d’été

Neuf petites filles, mise en scène Philippe Labaune - Photo : Eric Didym

120 ans, ça n’est pas rien ! C’est surtout l’occasion de célébrer tant et tant de propositions théâtrales au cœur de l’été. Et comment le faire mieux qu’en organisant une année allemande autour des œuvres de Bertold Brecht – son célèbre Opéra de Quat’Sous ! – ou de Friedrich von Schiller ? Ou en s’attachant à un hommage à Maurice Pottecher qui réunit 60 amateurs pour des lectures exceptionnelles d’extraits de ses pièces les plus emblématiques ? Tout cela de manière festive, avec toujours autant de belles perspectives ! (E.A.)

Cette 21e édition de la Mousson d’été, événement européen dédié à la découverte, la formation et la promotion des nouvelles écritures dramatiques, réunira auteurs, metteurs en scène, éditeurs, comédiens et universitaires autour de la présentation de textes inédits. Lectures, spectacles, conférences et rendez-vous quotidiens avec les auteurs mettront en lumière le travail de la langue et des mots, premiers surgissements de la forme théâtrale. (B.B.)


THÉÂTRE

TAPS Laiterie + TAPS Scala | Strasbourg (fr) www.taps.strasbourg.eu 21.07.➀➄ → 21.08.➀➄

Mulhouse (fr) www.scenesderue.mulhouse.fr 16.07.➀➄ → 19.07.➀➄

Été cour, été jardin

Scènes de rue

The Color of Time d'Artonik Photo : Medly Zouiten

Olivier Musica Photo : Laurent Khrâm Longvixay

Les concerts, soirées classiques, lectures et spectacles jeune public des TAPS déroulent pour un nouvel été une ligne de conduite simple : faire découvrir des univers riches et singuliers. On y retrouvera Boris Vian vu par Christophe Feltz, les corps remuants d’Olivier Musica ou encore les belettes musicales de Jeanne Barbieri et Marie Schoenbock. (L.B.)

Une manifestation en plein essor avec un projet artistique bien ficelé et des artistes de divers horizons, voilà ce qui définit Scènes de rue. Festif et populaire, ce festival entame sa 10e édition tournée vers le cirque et les arts de la rue. L’occasion pour les curieux et amateurs d’art, de vivre une aventure à échelle humaine, festive, colorée et propice aux belles rencontres. (L.B.)


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VIDÉO NUMÉRIQUE


Photo | bentz+brokism

Cahier | Tendances


CH— —AN GE— —S

Photographe Alexis Delon / Preview

Réalisation Myriam Commot-Delon

Mannequin Lilas Marchand / Up Models www.upmodels.fr Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com

Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila www.avila-coiffure.com

Assistants photo Claire, Lucie et Florian / Studio Preview Post-prod Camille Vogeleisen / Preview www.preview-tm.fr

Maquillages réalisés par Jacques Uzzardi avec les produits M.A.C Cosmetics, disponibles aux Galeries Lafayette.


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Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon

Shimatta

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Mannequin Lilas Marchand / Up Models www.upmodels.fr Make-up artist Sabrina Salza www.sabrinasalza.com Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila www.avila-coiffure.com

Post-prod Camille Vogeleisen / Preview www.preview-tm.fr

Sur la silhouette découpée, short et chemise en jacquard de soie et lurex Liu Jo, bague et bracelet en or et diamants Bollwerk Joailliers. Bougeoirs en marbre Tellus, collection Atipico à la galerie Fou du Roi, carrelages et pierres naturelles Forgiarini.

*Zut ! en japonais

Assistants photo Claire et Lucie / Studio Preview


Sur la silhouette découpée, robe Carven et bague en diamants noirs Bollwerk Joailliers. Bougeoirs en marbre noir collection Tellus, Atipico à la galerie Fou du Roi. Jonc large Star Spell en acier fin revêtu de PVD de couleur or rose, collier et bague Montblanc 4810 en or rose et diamants, le tout Mont Blanc. Carrelages et pierres naturelles Forgiarini.


Sur la silhouette découpée, robe Twin-Set Simona Barbieri, minaudière Red Valentino, bague et bracelet en or et diamants Bollwerk Joailliers. Modules de puzzle 3d Home en bois naturel Cinqpoints à la galerie Fou du Roi. Bracelets à charms en or, argent et verre de Murano facetté, bague Gouttelettes en or et oxydes de zirconium, bague Bulles en or et bague en or et diamants, le tout Pandora. Sur le sol et au mur, carrelages et pierres naturelles Forgiarini.


Sur la silhouette découpée, robe Isabel de Pedro, bracelet et bagues en diamants blanc et noirs Bollwerk Joailliers. Ronds de serviette Exagon en laiton massif, éditions Ferm Living à la galerie Fou du Roi. Au sol, à gauche, pendentif La baroque en or jaune et perle d’eau douce ; à droite, pendentif Fil de lumière en or jaune, brillants et sunstone ; en haut, pendentif La griffe en or jaune, brillants et quartz paysage, le tout Eric Humbert. Carrelages et pierres naturelles Forgiarini.


100 Zut ! Tendances § Mode

Tests ADN

Profils génétiques de deux créateurs qui affolent la modosphère. PAR MYRIAM COMMOT-DELON

Dries Van Noten Son empreinte digitale Homme aux mille références et superpositions, il nous enchante avec ses patchworks, broderies et motifs qui perpétuent un savoir-faire fantastique. Sa paternité couture Une éducation artistique et sartoriale. Diplômé en 1981 de l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers, il est né dans une famille de tailleurs. Son tissu biologique Cet hiver, il nous entraîne dans un voyage lointain et japonisant où cohabitent vestes réversibles, pantalons kilts, chemises à carreaux et parkas militaires. Où ? La collection homme A/H 2015-16 fait son entrée dès cet été chez Algorithme La Loggia.


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Annelie Schubert Son empreinte digitale À 28 ans, cette jeune francoallemande vient de remporter le Grand prix Première Vision pour la mode du Festival de Hyères. Sa paternité couture Passée chez Haider Ackermann, il y a du Christophe Lemaire et Phoebe Philo chez cette jeune surdouée. Son tissu biologique Le fil conducteur de son succès à Hyères ? Le tablier. Un jeu de couches et de volumes opulents et élégants. Où ? Il va falloir patienter un peu et attendre ses futures collabs avec les métiers d’Art de Chanel et la marque française Petit Bateau.


102 Zut ! Tendances § Mode

indice 30 PAR MYRIAM COMMOT-DELON PHOTO ALEXIS DELON / PREVIEW

+ 30° à l’ombre ? Vite, un ventilo et une nouvelle paire de lunettes solaires pour se rafraîchir le regard.

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La +

peace

Modèle Jameston, Paul Smith — Monture homme En vente chez Jacques Marmet 2 La +

authentique

Modèle Route des plages, Jacques Durand — Monture femme En vente chez Maurice Frères 3 La +

construite

Modèle Bauhaus, Lesca Lunetier — Monture homme En vente chez Maurice Frères 4 La +

autrichienne

Modèle Surprise, Andy Wolf — Monture homme En vente chez Maurice Frères 5 La +

architecturale

Modèle Poppy, Face à Face — Monture femme En vente chez Maurice Frères 6 La +

parisienne

Modèle Chanel — Monture femme En vente chez Jacques Marmet 7 La +

planante

Modèle Aviator, Ray Ban — Monture mixte En vente chez Jacques Marmet

8 La +

grisante

Modèle Chanel — Monture femme En vente chez Jacques Marmet 9 La +

mythique

Modèle Olivers Goldsmith — Monture femme En vente chez Maurice Frères 10 La +

couture

Modèle Lanvin — Monture femme En vente chez Maurice Frères 11 La +

handmade

Modèle Anne & Valentin — Monture femme En vente chez Jacques Marmet Made in Jura 12 La +

80's

Modèle Saint Laurent Paris — Monture mixte En vente chez Maurice Frères 13 La +

vintage

Modèle Shaefer, Oliver Peoples — Monture homme En vente chez Jacques Marmet

Optique Jacques Marmet 7, rue des Hallebardes www.optique-marmet.fr Opticiens Maurice Frères 40, rue des Hallebardes www.maurice-freres.com

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104 Zut ! Tendances § Flash Mood

Up to date À bouche que veux-tu. PAR MYRIAM COMMOT-DELON

(C)lips

Lobe love

Ballerines Bolero en daim à boucles bouches, Rupert Sanderson www.rupertsanderson.com

Boucle d’oreille en or, perle et bouche en émail. Différentes couleurs disponibles www.delfinadelettrez.it

French kiss T-shirt imprimé bouche et slogan « Presque parisienne », Être Cécile www.etrececile.com

Zou bisou bisou Charm bouche sur cordon rouge en or fait main en Inde, Marie-Hélène de Taillac www.mariehelenedetaillac.com

Shu Shu Ligne de maquillage Yazbukey for Shu Uemura, édition limitée P/É 2015 www.shuuemura.fr


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9, rue des Hallebardes 03 88 32 39 61

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106 Zut ! Tendances § Street

Urban Styles RÉALISATION CAROLINE LÉVY PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN

Alors que le Palais de Tokyo vient de consacrer une expo sur l’univers de la S.A.P.E*, Strasbourg n’est pas en reste. Sélection de silhouettes qui portent haut les couleurs du black dandysme.

Mireille 20 ans Étudiante en art La sylphide Mireille est chicissime dans son tailleur en wax qu’elle a elle-même dessiné et fait réaliser directement au Cameroun. Le + arty : mixer les motifs et oser l’imprimé floral pour faire sensation ! Roots & style Originaire de Douala au Cameroun. La rue et les gens d’ici et d’ailleurs l’inspirent, elle aime se faire confectionner des tenues en y ajoutant quelques touches africaines.

*Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes


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➀ Arno

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| 30 ans

Étudiant en art Amateur de la S.A.P.E, cet étudiant en Art a travaillé pour son diplôme de fin d’étude sur ce thème qu’il maîtrise à la perfection. Coup de cœur pour sa veste bariolée envoyée du Congo par sa sœur. Roots & style Originaire de Kinshasa au Congo. La sapologie est un mode de vie que les Congolais intègrent à leur quotidien, jusqu'à Strasbourg.

➁ Arnaud | 21 ans

➂ Eva | 19 ans

➃ Valentine | 21 ans

Étudiant ingénieur Une dégaine presque new-yorkaise pour cet ingénieur en herbe bien dans ses baskets qui se la joue décontracté sans se prendre la tête !

Photographe Tendance 70’s pour la photographe strasbourgeoise, qui pour une fois, se retrouve de l’autre côté de l’objectif ! Un petit côté Foxy Brown avec une coupe afro totalement assumée.

Étudiante en Tourisme Addict des sneakers, qu’elle dégaine à toute occasion, et amoureuse des bons basiques, la jolie Valentine ose une coupe afro asymétrique qui pulvérise son look !

Roots & style Originaire de Yaoundé au Cameroun. Ne calcule rien, adopte un style au hasard sans inspiration particulière.

Roots & style Guadeloupe-Alsace : avec ses différents styles et son envie d’en changer souvent, elle reconnaît un désir de retour aux sources. www.evapenner.com

Roots & style Martinique-Alsace : un métissage qui ouvre ses inspirations stylistiques dans le monde entier, Solange Knowles en sait quelque chose !


108 SÉLECTIONS

Photos : Pascal Bastien

tendances

EXPO

Bijoux de famille Senad et Sead Sofic, du 9 juillet au 28 août chez Avila www.avila-coiffure.com

Senad et Sead Sofic, joailliers de Sarajevo, ont œuvré au côté d’Agnès b. il y a une dizaine d’années en réalisant son fameux cœur. Dans le cadre de la présidence de la BosnieHerzégovine du Conseil des Ministres du Conseil de l’Europe, ils sont invités par Alexandre Lesmes, notre coiffeur préféré (la coiffure des jolies filles de nos séries mode, c’est lui !), à montrer leur réédition de bijoux royaux historiques : des pièces chatoyantes et impressionnantes de finesse adoptées par Angelina Jolie, et même Mickey Rourke ! (C.B.)


SOLDES

DÈS 9H LE MERCREDI 24 JUIN

C E N T R E D E C OM M E RC E S E T D E L O IS I RS STRASBOURG

Soldes du 24 juin au 4 août 2015. - *Bénéficiez-en pour tout achat sans montant minimum les vendredis et samedis, et à partir de 20 € d’achats cumulés les autres jours, en vous garant au parking P1 Commerces et sur présentation des tickets de parking et de caisses du jour à la réception du centre. - Photo : Estelle Hoffert.


Sarah Pacini P-É 2015

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SHOPPING

Fugue

Bijoux de Céline Flageul - photos : Fanny Pommé

BIJOUX

Charmés ! Pêle-Mêle 9, rue des Veaux www.pelemele.eu

Dans la vitrine de Pêle-Mêle, on craque pour les bracelets modernes et minimalistes façon charms de la créatrice Céline Flageul et pour la collection épurée de Laurence Di Costanzo, la propriétaire de la maison : des bracelets fins en argent ou laiton sublimés de perles du Japon couleur azur et corail, à superposer évidemment ! De quoi nous faire rêver sans se ruiner. (L.B.)

Depuis 14 ans, Emmanuelle Cahn, propriétaire de la boutique Sarah Pacini à Colmar, cultive son goût pour les lignes pures, le noir et le blanc et une mode intemporelle. Et comme l’enseigne n’est pas implantée à Strasbourg, vous savez ce qu’il vous reste à faire ! Lui rendre visite et vous enivrer de ses tricots surdoués et de ses lins et matières raffinées aux teintes subtiles. (M.C.D.)

Sarah Pacini 1, rue Saint-Nicolas à Colmar 03 89 41 78 70


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PLONGEON

Gros poisson

MODE

Panoplie Annette Görtz, en vente chez Vicino 6, rue Frédéric Piton 03 88 23 19 39

Quelle serait la garde-robe idéale pour fêter les deux nouvelles éditions bilingues de votre cher magazine Zut ! ? Celle de la créatrice allemande Annette Görtz, un vestiaire aux teintes sourdes et aux matières contemporaines, qui risque d’être la proposition vestimentaire la plus stylée pour y arriver. (M.C.D.)

Ces vacances, les hommes barbotent dans un maillot de bain issu de la collab’ entre Le Slip Français et Aigle. Et comme chez Revenge Hom, on aime savoir d’où viennent les articles, il était cohérent de sélectionner ce beau maillot fabriqué avec amour à La Selle-en-Coglès. (M.C.D.)

Revenge Hom 4, rue du Fossé des Tailleurs www.revenge-hom.com


Notre sélection de solaires pour faire papillonner vos yeux !

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Photo : Alexis Delon / Preview

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ACCESSOIRES

Amen JOAILLERIE

Hop là ! Eric Humbert 46, rue des Hallebardes www.eric-humbert.com Fermeture de la joaillerie du 6 au 28 juillet, vente à prix exceptionnels du mardi 30 juin au samedi 4 juillet

Changement imminent de décor pour le joaillier créateur Éric Humbert. Mais avant de revêtir sa nouvelle peau, la bijouterie offre une semaine de vente à prix privilégiés. Une occasion en or pour acquérir l’un de ses divins bijoux inspirés par ses nombreux voyages ou pour craquer pour l’un des modèles de sa fameuse ligne Bretzel, un brillant clin d’œil à son atelier alsacien. (M.C.D)

Cet été, chez Heschung, beaucoup de pieds graciles vont vouloir entrer dans les ordres pour arborer Margaux, une sandale à talon et jupon immaculé ou Mistra, une sandale plate confessant un subtil jeu de brides. Deux souliers modèles pour pêcher d’envie. (M.C.D)

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Les accessoires signature de vos intérieurs Aimée.K Gallery, une sélection unique d’accessoires contemporains et intemporels... Que ce soit un coussin, un vase, un bougeoir, du nappage, des photophores, voire des fragrances. Notre sélection répondra à vos envies de magnifier votre cadre de vie !

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Photo | bentz+brokism

Cahier | Lifestyle

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118 Zut ! Lifestyle × Brocante

Passion rétro PAR CAROLINE LÉVY ET PAUL KEMPENICH PHOTOS PASCAL BASTIEN

La saison des brocantes bat son plein et les chineurs, souvent connaisseurs, savent ce qu’ils cherchent. Rencontres avec ces lève-tôt exigeants venus dénicher la perle rare au Marché européen de la Brocante et du Design du Broglie, qui célèbre ses dix ans cette année. Quel(s) objet(s) pour quel acheteur ? Décryptage matinal.


119 Mickael, 30 ans Profil de chineur : compulsif et connaisseur Contaminé par sa femme il y a six ans – amatrice de vintage et plus particulièrement de mobilier industriel –, il se rend dès que possible en brocante pour dénicher la pièce à laquelle il redonnera une seconde vie, pour son usage personnel ou dans l’idée de la revendre. Chez lui, il a dédié un espace à cette activité devenue un vrai hobby. Ses coups de cœur Les meubles de tri postal ou les lampes Jieldé très recherchées qui sont devenues de véritables icônes de l’art industriel français. Il affectionne aussi le mobilier de bureau de l’entreprise alsacienne Strafor. Ce qu’il aime sur ce marché L’aspect professionnel de la manifestation et la qualité des exposants : « J’essaie de venir à chaque fois ! J’aime l’histoire des pièces et des marques. Il faut s’y connaître un minimum pour ne pas se faire avoir ! Internet aide aussi à connaître la cote des objets. »

Eve, 18 ans

Nuno, 40 ans

Uta, 45 ans

Profil de chineuse : passéiste avertie Le XIXe siècle n’a pas de secret pour cette lycéenne qui en a fait un véritable art de vivre. Style vestimentaire, magazines d’époque et usage quotidien d’objets anciens ; sa passion l’a poussée à se spécialiser en Histoire de l’art, qu’elle espère étudier à la fac. Eve chine utilitaire et non décoratif : « Tous ces objets sont des témoins de l’histoire. Il faut qu’ils vivent à nouveau ! »

Profil de chineur : mono-produit et déterminé Amateur de montres anciennes – surtout des années 50 –, il écume les brocantes pour parfaire sa « petite » collection déjà composée d’une centaine de pièces ! Les stylos font également partie de ses recherches mais s’avèrent très compliqués à trouver dans la région.

Profil de chineuse : voyageuse dénicheuse Cette Allemande originaire de Francfort et de passage à Strasbourg est une habituée des brocantes en tout genre. Lors de ses voyages, elle regarde systématiquement s’il y a une manifestation de ce type à proximité.

Son coup de cœur Un service de toilette complet. « Authentique et raffiné, il n’a plus rien à voir avec les articles d’aujourd’hui, comme ces brosses à cheveux que l’on trouve partout et sans aucun charme. » Ce qu’elle aime sur ce marché L’offre très ciblée des exposants, avec des pièces souvent en très bon état mais un peu plus chères. Elle se fixe un budget préalable à ne pas dépasser.

Son acquisition Une montre Fortis des années 70 négociée à 30 € alors qu’elle en vaut environ 200 ! Ce qu’il aime sur ce marché Nuno est présent à chaque édition pour rencontrer des exposants professionnels et garder contact pour des ventes ultérieures : « Je ne suis pas fan des vide-greniers. On y trouve le plus souvent des objets sans intérêt qui auraient plus leur place dans une poubelle ! »

Ses acquisitions Des ustensiles d’époque pour sa cuisine, dans le nouvel appartement qu’elle vient d’aménager. Ce qu’elle aime sur ce marché Elle s’est précipitée sur le marché, découvert le matin même dans la presse, pour y dénicher des objets déco : « Il y a chaque semaine des manifestations de ce type en Allemagne, dans toutes les grandes villes. Pourtant la sélection des exposants est moins spécialisée et les objets moins anciens. Ici, la qualité des articles est extraordinaire et l’offre très variée ».


120 Brocante × Passion rétro

Jeunes pousses Nicolas Hecquet et Hugo Payet, deux jeunes passionnés strasbourgeois, sont les deux derniers entrants au club des exposants du Marché européen de la Brocante et du Design. Le premier a ouvert sa galerie d’art et d’ambiance il y a moins d’un an : le salon Sloan est un lieu hybride et singulier, spécialisé dans la photographie anonyme et dans le mobilier d’époque, principalement entre 1900 et 1950. Le second s’intéresse à une période plus récente : la boutique de design vintage Polychrome est installée depuis 2010 et propose une variété de mobilier et d’objets déco pop et acidulés des années 50 à 70. Sur un stand ou en boutique, ces deux professionnels proposent une sélection à la qualité garantie. Salon Sloan 5, rue des Veaux www.salon-sloan.com Polychrome 5, rue de l’Arc-en-ciel www.boutique-polychrome.fr

Marché européen de la Brocante et de Design du Broglie, les samedis 13 juin, 5 septembre et 3 octobre www.brocantes-strasbourg.com


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122 Zut ! Lifestyle × Sport

La ritournelle PAR ROMAIN SUBLON PHOTOS HUGUES FRANÇOIS

C’était mieux avant. Cette phrase est devenue un hymne populaire. On regrette le prix du pain, la disparition des pellicules photos, les Raider et la France de Valéry Giscois Mitt’rand. Il y a des lieux qui ne changent pas, eux : l’hippodrome de Hoerdt est de ceux-là. Récit d'une après-midi sur le champ de course.


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La caisse à l’entrée n’a pas subi un lifting vert-violet, le kiosque vend toujours le fameux programme du jour, rudimentaire mais efficace (2 € au lieu de 10 francs, tout part à vau-l’eau ma bonne dame), la sandwicherie, le rond de présentation des chevaux, la tribune… Tout est comme avant, rien n’a changé. Et le petit monticule, dans ce qui serait la fosse pour un concert, continue d’être prisé par les plus fervents – mais pas forcément les plus pointus. Justement, la passion chevaline n’est-elle pas à rapprocher de la passion cinéphile ? Posée autrement : n’y a-t-il pas autant de meilleures places pour regarder une course qu’il y a de spectateurs ? « C’est en haut, c’est sûr, affirme Frédéric, un peu plus de la vingtaine et autant d’années passées à arpenter l’Hippodrome. On peut voir la course et distinguer certaines manœuvres tactiques. » Les passionnés sont les mêmes, et ceux qui regardent la course à la rambarde hurleraient si on les conviait à prendre de la hauteur. D’ailleurs, quand on y regarde de plus près, ou qu’on

les prenne de haut, les spectateurs non plus n’ont pas changé. Ils se renouvellent. J’arpentais déjà cet hippodrome il y a 25 ans. C’était même mon rendez-vous dominical – un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires, tout n’était pas mieux avant. Voilà pourquoi je m’autorise ce constat d’un conservatisme feutré : puisque tout le monde se sent bien, que tout trotte comme sur des sabots, pourquoi changer ? Le lieu se suffit à lui-même. Il est midi quand je reviens pour la première fois depuis 15 ans sur le lieu de mes crimes adolescents. Je décide très vite de tout faire « comme avant », l’éthique journalistique saura me pardonner cet écart ; parier sur le lieu de mon reportage – merci petit Jésus de la loyauté pécuniaire de m’avoir in fine tout fait perdre. Je vais parier 10 € (65 francs à l’époque). 2 € sur les courses qui précèdent le grand rendez vous du Quinté+ – en mon temps, le Quarté était le Graal –, puis 4 € pour l’événement majeur de la journée. Le grand frisson.

Autour de moi, les mœurs n’ont pas changé ; l’alsacien domine, rendant incompréhensible certains tuyaux dont j’aurais pourtant aimé tirer profit, et les sommes sont parfois folles (en ces temps de crise ma bonne dame, si vous êtes toujours là) ; j’ai entendu un monsieur miser 100 € (656 francs !) sur Saga Win gagnant dans la 3e ! Saga Win ! Ça sentait pourtant le piège non ? Peu importe, le jeu est (aussi) une question d’intuition. Il suffit d’ailleurs de regarder se dérouler, irrémédiablement, la petite mécanique des fluides qui précède chaque course ; d’abord, les chevaux font le tour de ce que l’on appelle le rond (qui est ovale, entendons-nous) pour être présentés au public. « T’as vu comme il est beau ? » ; « J’adore les chevaux gris, ils ont l’air triste » ; « Trop chou lui avec ses nattes » ; « Il a l’air nerveux celui-là, faut pas le jouer, crois-moi ! » ; « S’esch besser as a Drett vum a Esel* » (*C’est meilleur que le coup de pied d’un âne = c’est pas mal) Cette étape est aussi l’occasion pour les propriétaires et/ou entraîneurs de donner quelques conseils avant la course, car comme le souligne Jess Parize, ex-jockey désormais entraîneur – transition idéale et naturelle – « parfois les jockeys ne connaissent pas les chevaux qu’ils montent ». Les propriétaires possèdent les chevaux, les entraîneurs entraînent les chevaux et les jockeys montent les chevaux. Seule une infime minorité – le gratin ! – monte toujours le même cheval, pour un attelage de haute volée. Là, le conseil était d’avoir « une conduite fluide ». Une consigne qui se défend, même si « muscle ton jeu Robert » fut en son temps plus marquant. Puis, les chevaux se préparent pour la course et les spectateurs courent préparer leurs paris. Ça discute, ça hésite, ça étudie et analyse les précédents résultats – selon le handicap, les dernières performances, le niveau de la course, la couleur de la casaque ou le nombre de syllabe de tel ou tel canasson –, ça guette le gros coup en regardant les dernières cotes. On s’étonne du peu de gens qui utilisent


124 × Sport Hippodrome Hoerdt

“ Un cheval choisi consciencieusement a fait de moi, à la fin de sa course, un amoureux transi.”

leurs téléphones intelligents pour parier ; les caisses avec des vrais gens derrières sont les plus prisées. Puis la course, et son lot de surprises. Lors de cette grande réunion, on assistera à la blessure d’un cheval après le franchissement d’une haie – fracture de la jambe, confirmé par mon voisin pédiatre, l’égal d’un vétérinaire. Le traitement qui lui fut réservé, bien que précautionneux, fut plus brutal que le sort connu par Djibril Cissé lors de sa fracture tibia-péroné en plein match. Pour le speaker, le cheval n’a pas terminé sa course. Il ne terminera plus grand’chose d’ailleurs. Certains pleurent, les autres continuent leurs paris. Show must go on, paraît-il. La course terminée, les chevaux s’offrent quelques tours d’honneur dans un autre rond – vraiment rond celui-là – et un petit question-réponse attend le jockey vainqueur. Bon, les jockeys n’ont rien à envier aux footeux, même si eux ne prennent pas les matches les uns après les autres. Pour autant, « la route est longue mais quand on gagne la route est mieux ». À méditer. La fièvre du jeu s’empare des plus prudents, c’est même sur eux qu’elle se révèle galopante. Dans la foule attentive se distinguait un homme portant fièrement des santiags. Un Texan à l’hippodrome, mais qui n’y connaît rien. Comme si un

mec en pattes d’eph’ n’avait jamais dansé en boîte de nuit un samedi soir. Forcément, il convenait de lui demander son ressenti sur cette première fois. « Ma première aux courses, c’est d’abord une excitation d’enfant. La présence animale des chevaux au paddock, le trajet jusqu’en tribune avec la crainte de manquer le départ, les vibrations du sol au passage du peloton, la vitesse et la puissance des chevaux au galop, les chevaux au loin que l’on voit à peine, le speaker qui parle trop vite pour que je puisse comprendre la course qu’il nous raconte, les gens qui crient et tapent des pieds dans la dernière ligne droite, et déjà l’arrivée. Oui, cela dure un instant. Et puis, évidemment, il y a le pari. Pour 2 €, c’est un amour joué à quitte ou double. Un cheval choisi consciencieusement a fait de moi à la fin de sa course un amoureux transi, même à 7,80 €. À mon cher Caufield [arrivé placé dans la 4e, ndlr]. » L’hippodrome de Hœrdt est un petit village où, d’une certaine façon, tout le monde se connaît, où les nouveaux se sentent comme chez eux. Un lieu qui, au-delà même d’une revendication conservatiste, a su préserver son âme. Un lieu qui n’était pas mieux avant, un lieu qui est comme toujours.


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V.I.P. la classe garantie ! Les courses à l’hippodrome de Hœrdt, on aime aussi les vivre de manière privilégiée. Ça tombe bien : avec une possibilité d’accueil de 200 personnes lorsque la terrasse est déployée, l’espace Entreprise se prête à des instants d’exception : la découverte de la course au poteau d’arrivée – au bord de la piste ! –, la visite de l’hippodrome et d’autres animations, notamment le baptême de poney pour les enfants. Comme son nom l’indique, les

entrepreneurs en profitent pour inviter clients, partenaires et prescripteurs à vivre un moment rafraîchissant, à l’abri de la foule, autour d’un buffet dressé toute l’après-midi – avec du champagne à discrétion, ce qui est loin d’être le cas partout. La plupart en profite pour découvrir le monde hippique qu’il connait peu ou pas du tout : on les convie à rendre visite aux acteurs de la course dans un hippodrome de 1ère catégorie, l’équivalent d’une première division au foot, les jockeys, les commissaires de course et les préparateurs des chevaux, les lads. Instant privilégié entre tous : la voiture de piste qui permet sur une piste parallèle, le temps

d’une course, de vivre celle-ci de l’intérieur. Effets et émotions garantis ! Un moment marquant pour tous ceux qui le partagent. Bien sûr, chacun a la possibilité de jouer à un guichet privatif, ce qui évite de faire la queue et de bénéficier de conseils de jeu. Mais on le sait, ce qu’on cherche avant tout, ça n’est pas tant le pari que le spectacle, n’est-ce pas ? Quoiqu’il en soit, chacun sort de là, ravi, avec l’envie de fredonner la chanson de Françoise Hardy : « V.I.P., most important person to me / V.I.P., première classe, accueil garanti… ». (E.A.)


126 ZUT À TABLE LA RECETTE

En selle l'été ! PHOTOS ALEXIS DELON / PREVIEW RÉALISATION MYRIAM COMMOT-DELON

Cuisinier à l’instinct, François Baur, chef de la brasserie Les Haras, a dévoilé en avantpremière pour Zut! cette recette méditerranéenne pétrie de goûts et de soleil.


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Poulpe et ventrêche de thon en Niçoise Pour 4 personnes

« S’exprimer », voilà probablement le verbe préféré de François Baur. Sous nos yeux, et dans la sculpturale cuisine des Haras, il s’est livré en direct à une création endiablée et spontanée. Le résultat ? Une assiette généreuse et picturale qui sera adaptée et simplifiée pour rejoindre dès la mi-juin la carte estivale de la brasserie. Son produit phare ? Le poulpe, ce monstre marin plein de délicatesse qui n’est pas sans évoquer le tentaculaire et vertigineux escalier dessiné par le duo d’architectes Jouin Manku… Et ce n’est pas le chef triplement étoilé de l’Auberge de l’Ile, Marc Haeberlin, en charge de l’exploitation de la brasserie, ni son beau-fils, Maxime Muller, à la tête de cette brigade de choc, qui nous diront le contraire ! Élue l’an passé « Best Overall Restaurant Design », cette brasserie est décidément celle que le monde entier nous envie.

Brasserie Les Haras 23, rue des Glacières 03 88 24 00 00 www.les-haras-brasserie.com

— Étape 1 • • • • • • • •

1 poulpe de 1,5 kg 6 gousses d’ail 1 cs de paprika 2 petits piments 1 bouquet de persil frais sel, poivre 10 cl d’huile d’olive 1 bouillon de légume bio

> La veille, cuisez le poulpe dans un bouillon de légumes durant 30 à 40 minutes. Le laisser refroidir et l’égoutter. Préparer la marinade galicienne : couper l’ail en fines lamelles, hacher le persil et verser dans l’huile d’olive avec le paprika, les piments, du sel et du poivre. Mettre le poulpe à mariner 12 heures.

— Étape 2 • 4 filets de sardines levés en papillon • 3 gousses d’ail • 1 piment d’Espelette (ou 2 piments oiseaux) • 1 bouquet garni (6 branches de thym, 1 branche de romarin et 3 feuilles de laurier) • 20 cl d’huile au goût neutre • 7,5 cl de vinaigre de Xérès (ou du vinaigre blanc) • 7,5 cl de vinaigre de vin rouge • 25 cl d’eau • sel La marinade Escabèche servira à cuire les sardines et assaisonner d’autres étapes de la recette. Verser les ingrédients dans une sauteuse, faire bouillir et laisser infuser une heure. Y faire ensuite mariner les filets de sardines de 2 à 5 min.


128 ZUT À TABLE LA RECETTE

— Étape 3 • 1 pot de ventrèche de thon • Les légumes : 1 mini poireau, 2 brocolinis (ou du kai-lan, un brocoli chinois à acheter en épicerie asiatique) 1 cœur d’artichaut quelques pois mange-tout 4 mini-navets, 1 mini-fenouil, 1chou Bok Choy 2 petits poivrons (un jaune et un rouge) 1 poignée de fèves de soja • 4 tomates • 4 olives Taggiasche dénoyautées et coupées en rondelles • 1 pimento del piquillo • Des feuilles de shizo vert • Du basilic pourpre • 1 citron confit • Réserver un peu de fanes des légumes pour le décor • Quelques pommes de terres de type rattes • Vinaigre de muscat • Huile d’olive • Piment d’Espelette Préchauffer le four à 180°. Cuire les légumes verts à l’anglaise en faisant bouillir une grande quantité d’eau salée dans un faitout. Prévoir un saladier d’eau et glaçons pour le refroidissement. Suivre les temps de cuisson suivants : mange-tout — 2 min fèves — 2 min brocolini — 2 min poireaux — 4 min chou Bok Choy — 5/6 min fenouil — 4/5 min.

Réalisez une vinaigrette en émulsionnant de l’huile d’olive avec du citron confit, du sel et un peu de vinaigre de muscat, faire mariner les légumes pendant une demiheure. Cuire le cœur d’artichaut pendant 15 à 17 min. dans la marinade Escabèche de l’étape 2. Confectionner une papillote avec du papier sulfurisé et y placer les navets nappés d’un filet d’huile d’olive, de thym et de romarin. Cuire pendant 32 minutes à 180 °. Peler et couper en quartiers les poivrons. Mettre de l’huile d’olive dans une poêle et les faire revenir avec une gousse d’ail jusqu’à ce qu’ils soient fondants. Pour réaliser la garniture mousseline qui servira à farcir les filets de sardines, faire cuire les rattes dans de l’eau, les peler et les égoutter. Les réduire en purée et les assouplir d’un peu d’huile d’olive, saler et saupoudrer de piment d’Espelette. Préparez ensuite le coulis de tomates. Faire revenir dans une poêle un peu de marinade galicienne (le chef conseille de ne jamais perdre les saveurs qui servent à la préparation) et y faire suer les tomates avec un oignon finement coupé et du fenouil émincé. Ajouter un bouquet garni et mouiller d’un peu de vin blanc, de Noilly Prat et d’une pointe de Pastis. Cuire à feux doux pendant environ 15 minutes puis mixer.

— Étape 4 Égoutter le poulpe et le snacker dans un peu de marinade galicienne. Quant il est doré, déposer un morceau dans chaque assiette et commencer le dressage. L’entourer des différents légumes cuits à l’anglaise et marinés, d’un filet sardines farcie de purée et chapeauté de rondelles d’olives (pour faire écho aux ventouses des tentacules), de morceaux de ventrêche de thon et parsemer de gouttes de coulis de tomate. Puis finaliser votre composition en décorant avec le shizo, le basilic pourpre et les fanes de légumes.

— La bonne adresse de François Baur Pour cette recette, François nous propose de réduire le temps de préparation en commandant le poulpe et la ventrèche de thon, déjà cuisinés, chez un de ses fournisseurs, la maison Byzance qui distribue les produits Bellota Bellota. Un e-shop de rêve pour un pique-nique 3 étoiles ! www.bellota-bellota.com — Le vin Guillaume Zehnacker, chef barman et sommelier de la Brasserie Les Haras a sélectionné un très beau Riesling du Domaine Pfister, élégant et cristallin pour accompagner ce plat aux accents du Sud. > Riesling Grand Cru Engelberg, millésime 2011. www.domaine-pfister.com


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130 ZUT À TABLE LE PRODUIT

Folie pastrami PHOTOS PASCAL BASTIEN RÉALISATION VALÉRIE DIETRICH

Le pastrami, célèbre spécialité new-yorkaise à base de bœuf, connaît un vent de folie sur le Vieux Continent. Chez Smokey Brothers, le premier delicatessen ouvert à Strasbourg par les frères El-Haïk, on peut même le déguster fait maison.

Meg Ryan simulant un orgasme face à un Billy Crystal stoppé net en pleine dégustation d’un sandwich au pastrami, ça vous parle ? Le Katz’s Deli, l’un des delicatessen les plus réputés de New York propose toujours, 25 ans après, à sa clientèle de s’asseoir à la table où a été tournée cette scène de Quand Harry rencontre Sally, devenue culte. Au-delà de ce jalon cinématographique qui marque la fin des happy eighties, c’est bel et bien un pan de la culture nord-américaine qui nous est livré au travers de ces échoppes nommées delicatessens ou delis, combinant lieu de restauration et épicerie fine, où sont vendus des produits souvent frais et prêts à être consommés. Ces commerces d’abord répandus en Europe de l’Est sont progressivement importés dans les années 1870-80 par les immigrants juifs venus s’installer à New York. On peut y manger ou y acheter des spécialités gastronomiques issues de la tradition ashkénaze, dont le fameux pastrami, une préparation de poitrine de bœuf saumurée, fumée puis cuite à la vapeur avant d’être finement tranchée afin d’assurer sa conservation. Vendu au poids ou servi chaud, en garniture entre deux tranches de pain de seigle, le pastrami s’impose rapidement comme un pilier de la culture new-yorkaise mais aussi québécoise dans sa variante smoked meat. Aujourd’hui, bien qu’issue du Vieux Conti-

nent, ces spécialités restent peu connues en Europe et plus particulièrement en France. Un constat partagé par Emmanuel, Jeremy et Cyrille El-Haïk qui viennent d’ouvrir le premier delicatessen strasbourgeois, le Smokey Brothers dans le quartier de la Krutenau. Une nouvelle aventure pour ces deux frères qui, au cours de leurs nombreux séjours à Montréal se sont laissés charmer par les delis et les saveurs épicées du pastrami. Le Smokey est né d’une envie de mutualiser leurs savoir-faire dans le domaine de la restauration et de proposer un produit artisanal de belle qualité. Leur pastrami est donc fait maison, cuit et découpé sur place, au même titre que les différents pains proposés à la carte dont le pain traditionnel new-yorkais, le bun ou encore le pain halla, ce pain de shabbat tressé et légèrement brioché. Des salades

à base de pastrami sont également disponibles sur une carte qui devrait progressivement s’élargir à d’autres spécialités issues de la tradition culinaire juive. Côté boissons, le Smokey Brothers se démarque aussi avec une offre de vins soigneusement sélectionnés par la sommelière des lieux : « Nous travaillons avec des petits vignerons et proposons trois références qui sont changées tous les deux à trois mois. » Et, histoire de garantir un dépaysement total, la carte des bières et des softs fait la part belle à des boissons fabriquées dans l’État de New York, à ce jour encore très peu connues en France.


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Horaires d'ouverture lundi -> samedi | midi & soir

Smokey Brothers 18, rue de la Krutenau 03 88 35 74 74

La fabrication du pastrami Le pastrami est fabriqué à partir de poitrines de bœuf, plus ou moins grasses suivant les goûts et les cultures. Toutefois, le terme n’évoque pas tant une pièce de viande qu’une préparation, une méthode de conservation en trois étapes développée à une époque où les réfrigérateurs n’existaient pas. Afin de mieux comprendre ce procédé, les frères El-Haïk nous ont ouvert les portes de leur cuisine, nous livrant ainsi quelques secrets de fabrication de cette savoureuse charcuterie de bœuf qui devrait séduire les Strasbourgeois.

— Étape 1 : le saumurage « Nous travaillons sur la partie haute de la poitrine de bœuf qui est la partie la moins grasse. Nous préparons nous-mêmes un mélange à base de poivres, de coriandre et d’autres épices qui sera mis en panure autour de la pièce de bœuf et laissé au repos durant 10 à 12 jours. » — Étape 2 : le fumage « La pièce de bœuf est ensuite fumée à la sciure et aux copeaux de bois dans une armoire durant plusieurs heures. »

— Étape 3 : la cuisson vapeur « La cuisson de la viande se poursuit à la vapeur pour quelques heures encore. » « Une fois ces trois étapes achevées, nous laissons reposer la viande 24h à 48h avant de la travailler. Elle est ensuite réchauffée et découpée en très fines lamelles afin de préserver son côté tendre et juteux. »


132 ZUT À TABLE LES ARTISANS

Duo de choc PAR JULIETTE COMTE PHOTOS SANDRO WELTIN

Deux frères, une passion commune pour le bon, le beau, et voilà qu’à la Robertsau naît Henner Frères. Une chocolaterie, une vraie, de celles qui nous donnent de douces émotions, tout en finesse et délicatesse.


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Ici, le praliné est fait maison. La ganache est reine. Le chocolat est subtil et de grand cru. Les noisettes viennent du Piémont italien, les amandes Valencia d’Espagne, la pistache de Bronte au pied de l’Etna en Sicile, les noix du Périgord, la vanille de Bora Bora… On soigne l’origine des ingrédients pour révéler à ces douceurs chocolatées force, subtilité, caractère, douceur ou souplesse. Les deux frères Henner ont de la ressource : de formation, Thomas est chocolatier et Benoît œnologue. À eux deux, ils travaillent méticuleusement pour que la technique soit au service du palais. La collaboration est une évidence, avec la volonté de créer un univers bien à eux et qui conjugue leurs talents. Thomas, esthète et technicien, travaille la matière et aiguise les procédés. Benoît, curieux au fin palais, recherche des produits de qualité et de l’éclat en bouche. Ensemble, ils créent des chocolats avec passion et détermination. De Françoise et Jean-Dominique Gelle de la chocolaterie Morand à La Clusaz, ils ont appris la passion du métier, le savoir-faire à l’ancienne et l’obsession de la juste matière. De leur famille, caviste à Mulhouse, ils ont acquis le sens du service, le nez et le palais ! Ainsi, Benoît sélectionne de fins spiritueux pour les ganaches mais aussi à déguster au verre : des éditions limitées de whisky, de rhum, d’Armagnac, et d’eau de vie. Du très confidentiel, à consommer avec modération ! Sans exagération, le praliné ici est dément. Et fait maison, ce qui est de plus en plus rare. Il nécessite de longues heures de travail, d’attente, pour venir croquer et fondre en bouche. Pur noisette, pur amande ou mélange amande-noisette, on torréfie en premier lieu le fruit sec,

avec pour obsession la température qui lui confèrera plus ou moins de caractère, de notes aromatiques. Puis vient la caramélisation et le broyage, pour obtenir une jolie pâte. Ces bonbons pralinés sont alors une invitation à de nouvelles découvertes et au voyage, comme le praliné lait-amande aux zestes de combava. Quant aux ganaches, elles font la part belle aux grands crus, aux fruits et aux saveurs délicieuses : pure origine Équateur, infusion au thé fleurs de jasmin, lait caramel au sel bleu de Perse, rhum de Guatemala… Praliné et ganache se retrouvent en bonbons et en tablettes, qui se font coquettes et deviennent de vrais cadeaux à se faire et à offrir… Fins glaciers et pâtissiers, les frères Henner proposent aussi tartes aux fruits ou cakes, glaces et sorbets maison aux douces notes. Ovation à la glace Plombières remise au goût du jour avec ses éclatants cédrats, citrons, oranges, cerises italiennes macérées dans un kirsch haut en couleurs sur une base vanille. Le duo a même pensé tous les détails de la boutique : imposant et noble comptoir en chêne et marbre blanc, aériennes étagères dans un îlot de lumière. Un repère pour fins palais et esthètes ! Du packaging au service, tout chez Henner Frères est chic, graphique, couture et délicieux. Henner Frères 55, rue Boecklin 03 88 66 41 21 www.henner-freres.fr


134 ZUT À TABLE LA TENDANCE

Profession : barista PAR CÉCILE BECKER PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN

Flat white, latte art, capuccino : autant de mots qui ont intégré le lexique du cool à grand renfort de photos Instagram. Si les dessins en mousse de lait ne sont pas étrangers à ce succès, il est surtout dû au talent du barista, un métier qui cache un vrai savoir-faire.


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Les cafés sont partout, généralement passés aux filtres Instagram et affiliés à la vague #pornfood, ce hashtag qui accompagne les photos en gros plan d’un plat ou breuvage à la manière d’une caméra gonzo. Des gimmicks qui rappellent la relation charnelle que nous entretenons à la nourriture et, surtout, le pouvoir d’Internet d’élever un produit banal en phénomène pop. Or, sur les réseaux sociaux, que serait un capuccino sans son chapeau de mousse décoré à la force du poignet ? Voilà qui révèle le regard réducteur qu’on porte sur le métier de barista, ces « barmans » pourtant capables de décliner le grain en multiples boissons caféinées. Ny Aina Bernardson, co-fondateur et gérant du Café Bretelles et du petit nouveau Suspenders – les premiers baristas strasbourgeois –, avoue œuvrer tous les jours contre ce cliché. « Quand un nouveau client veut tout de suite goûter l’expresso barista [l’expresso du chef en quelque sorte, réalisé avec un grain fort, ndlr] parce que ça fait cool, il faut prendre le temps de lui expliquer ce qu’est le café, et user de beaucoup de pédagogie. » Une pédagogie nécessaire dans un pays pourtant à la pointe de la gastronomie, où le café a été relégué à une simple boisson énergétique, au mieux à une note venant clôturer un repas. Ça n’a pas toujours été le cas. En 1825, dans la Physiologie du goût de Brillat-Savarin, épicurien par excellence, on apprend que de nombreux spécialistes s’entêtaient à trouver « la meilleure manière de faire le café ». « Historiquement, la France a une culture du café robusta [plus corsé et plus amer que l’arabica, ndlr] qui nous vient des pays colonisés et de la culture latine, explique Ny Aina Bernardson. De cet héritage, on garde l’habitude du “petit noir” dégusté au zinc. On ne s’interroge pas sur ce qu’on a dans la tasse. » Il nous aura fallu Georges Clooney et sa Nespresso pour (ré)apprendre que l’expresso pouvait revêtir moult saveurs alors que les pays anglo-saxons ont intégré depuis longtemps sa diversité aux cartes de leurs coffee shops. C’est justement de ces coffee shops que vient le métier

de barista, dont Ny Aina Bernardson et Olivier Wernert, les fondateurs des cafés Bretelles et Suspenders, se sont inspirés. Après avoir regardé un documentaire sur le sujet et s’être rendus dans les coffee shops de Paris, les deux amis Strasbourgeois, alors étudiants en finance – à cette époque, Olivier portait des bretelles pour se différencier du traditionnel costume, d’où le nom Café Bretelles – plaquent tout pour en lancer un à Strasbourg sans même réaliser une étude de marché (un comble pour des financiers !). Ils s’enquièrent d’une formation auprès du torréfacteur lyonnais Mokxa – qui deviendra leur principal fournisseur – et apprennent les bases du métier. Il faut en moyenne trois mois pour maîtriser tous les paramètres d’un bon café et ses différentes déclinaisons. D’abord, il y a le grain, dont le goût dépend du lieu de récolte mais également des conditions météorologiques sur place – le café pourrait d’ailleurs être millésimé. Sélectionné par Mokxa, il est négocié directement avec les producteurs avant d’être torréfié et choisi par les baristas strasbourgeois. « Une fois chez nous, les grains sont moulus. La taille de la mouture dépend du type de café que l’on fait, mais également de la température de l’eau. Ensuite, la machine, la pression que l’on opère pour tasser le café, le poids du café et le temps découlement de l’eau vont jouer, détaille Ny Aina Bernardson. Imaginez quand vous ratez un café… » Chez eux, les baristas prendront toujours le temps et le nombre d’essais nécessaires pour être certains de proposer le

meilleur café. Pour ceux augmentés de lait, ils ne sélectionnent qu’un lait entier qu’ils montent en mousse soyeuse. Deux mois d’exercices sont requis pour obtenir la mousse parfaite avant de s’adonner aux joies du latte art qui est sans doute, lui, l’affaire d’une vie. On peut aussi goûter au café filtre Aeropress, sorte d’infusion de café qui permet d’en discerner toutes les subtilités. Attention toutefois, plus le café met de temps à s’écouler, plus il sera fort en caféine. Mais pas de panique, l’équipe des cafés Bretelles et Suspenders n’hésitera pas à vous rediriger vers le café idoine en fonction de l’heure de la journée – à accompagner d’un déjeuner au Bretelles, de la lunch box au Suspenders, ou d’un sublime cheesecacke ou twix maison dans les deux shops – et de la maturité de votre palais ! Café Bretelles 57, rue de Zurich 03 88 23 20 96 www.cafe-bretelles.fr lundi -> vendredi | 8h -> 19h samedi | 9h -> 19h Suspenders 36, rue du Bain aux Plantes 09 83 88 16 56 suspenders.fr mardi -> samedi / 9h -> 19h


136 ZUT À TABLE LE MÉDIA

L'Alsace de toutes les saveurs PAR EMMANUEL ABELA ET JULIE MARTEL PHOTOS PASCAL BASTIEN

L’Alsace n’a pas fini de nous en faire voir. On en tient pour preuve cette nouvelle application, Raconte-moi une recette, éditée conjointement par l’OLCA et les strasbourgeoises Éditions du Bout des Doigts. À travers des recettes en alsacien et les portraits de ceux qui les réalisent, elle nous permet de porter un regard très engageant sur notre région.


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L’alsacien se transmet au quotidien. Un échange dans une épicerie, un renseignement pris dans le bus, une discussion matinale au pied de l’immeuble : autant d’occasions de l’entendre chantonné, ravivé avec gaieté ou un brin de gravité. Mais il est un lieu où il se pratique encore plus, c’est au moment du repas. Et plus encore dans la cuisine. L’Office pour la Langue et la Culture d’Alsace (OLCA) le sait, et l’idée de s’associer aux Éditions du Bout des Doigts pour la création d’une application en alsacien sur des recettes a rapidement fait son chemin. Fouzi Louahem, président des Éditions, se souvient : « Nous avions un projet de livre de recettes en alsacien. Il s’avère que l’OLCA voulait également en publier un. Nous leur avons proposé un support numérique, avec la possibilité d’intégrer la vidéo et de multiplier les interactions. En moins de deux minutes, tout le monde a trouvé l’idée géniale ! » Encore faut-il savoir quoi faire de ces instants en cuisine pour faire vivre la langue. La chose est simple : pourquoi ne pas faire expliquer en alsacien les recettes par celles – et ceux – qui les exécutent en direct. La langue, loin de s’effacer, retrouve là sa vocation première : la transmission. Elle n’est pas une finalité mais la sert, et sa présence est d’autant plus essentielle. « L’application Raconte-moi une recette, nous explique Camille François, chef de projet aux Éditions du Bout des Doigts, se situe à mi-chemin entre le livre de recettes et le documentaire vidéo. Ce qui nous intéressait au-delà des plats eux-mêmes, c’étaient les gens derrière.» D’où l’idée de se rendre chez eux, avec une petite équipe de tournage, et de leur faire raconter une recette de leur enfance. « Certaines d’entre elles n’avaient même pas de nom et n’apparaissaient pas dans les livres de cuisine traditionnels. » C’est le

cas, par exemple, du dessert proposé par Stéphane Bossler, journaliste et directeur de Radio Bienvenue Strasbourg, réalisé par sa grand-mère et qu’il a fallu baptiser pour l’occasion : le fondant de semoule au cacao. Le dispositif qui propose la réalisation de la recette, pas à pas, de manière interactive sur la tablette, est une invitation à un voyage gustatif qui nous plonge au cœur même de l’être. Les anecdotes et les souvenirs relatés en bonus créent une émotion particulière : la personne replonge dans les odeurs de son enfance, évoque la mémoire d’une personne chère, parfois disparue. La madeleine fonctionne à merveille, sans pathos, mais avec beaucoup de subtilité pour un résultat qui joue la carte de la transmission. C’est bien pour cela que le choix s’est porté non pas sur des cuisiniers confirmés, mais bien sur des personnes du quotidien – autant d’hommes que de femmes, d’ailleurs. « L’idée c’était ça, nous confirme Fouzi avec son enthousiasme habituel, qu’il n’y ait pas de distance, mais cette authenticité-là. Une authenticité qui se créée autour d’un plat réalisé sous nos yeux comme personne ne l’avait réalisé jusqu’alors. » Tout cela, on l’imagine, n’est pas évident pour des gens dont ça n’est pas le métier. Pour obtenir cette simplicité, il a fallu beaucoup travailler en amont : rencontrer

les personnes avant le tournage, échanger sur leur choix, bien connaître leur histoire pour qu’elles se sentent à l’aise devant la caméra, loin de toute inhibition. Camille évoque plusieurs mois de préparation. « Toutes les personnes sourient à l’écran. Visiblement, elles ont aimé faire ça ! » Le tournage se fait de manière conviviale, y compris en famille, histoire de créer du sens, voire du lien, autour de la rencontre qui naît sous nos yeux. On retrouve là une approche éditoriale basée sur l’affectif, qui fait le succès de la revue de cinéma initiée par les Éditions du Bout des Doigt, Bande à Part. La dimension tactile de la tablette se double de cette dimension sensible, comme si c’était la charge contenue en arrière-plan dans le sujet qui faisait le sujet lui-même. D’où cette réception particulière multi-sensorielle, qui dépasse le cadre du simple reportage filmé : ici, son, image – les vidéos comme les magnifiques photos de Pascal Bastien, collaborateur de Zut ! – et récits concourent à de bien jolis modules multimédia, qui dépassent les formats habituels. Et l’alsacien dans tout cela ? L’aurait-on perdu de vue en cours de route ? Qu’on se le dise : l’alsacien est omniprésent. Si la personne interviewée pratique le dialecte, les conseils se font en alsacien, de même que le récit. Et surtout, la recette est lue en alsacien. La langue se vit plei-


138 ZUT À TABLE LE MÉDIA

“ L'idée était

qu'il n'y ait pas de distance entre une personne et sa recette.”

nement, elle est vivante, avec un parti pris audacieux : il ne s’agit pas de recettes strictement alsaciennes – avec une juste répartition entre Haut-Rhin et Bas-Rhin –, mais bien de recettes faites en Alsace. La nuance est de taille parce qu’avec les plats alsaciens cohabitent des plats réalisés également par des Alsaciens d’adoption et que bon nombre de « natifs » s’attachent à des plats d’autres régions ou d’autres pays. Fouzi insiste : « En Alsace, on peut manger du tajine ! Bon nombre d’Alsaciens cuisinent des tajines. Ils ont tous une histoire à raconter : sur ce plat se greffent des souvenirs, mais aussi une vision de la vie. » C’est le cas de la comédienne Christine Wolff qui relate comment, tombée en panne, elle est recueillie par une famille pendant un mois au Maroc. Les femmes, en cuisine, lui apprennent à faire le meilleur tajine au monde. Et de retour en Alsace, elle l’inscrit à son menu de manière régulière et nous le fait découvrir à travers l’application. Avouons que la recette du tajine lue en alsacien, symboliquement, c’est quelque chose ! De même que de faire cohabiter fleischschnake, lewerknepfle et empanadas de queso : cela nous raconte avec force l’intimité de l’Alsace, région frontière, terre de passage – et d’installation – de populations successives, mais plus encore cela vivifie une langue qu’on cherche, ici ou là, à cantonner à ses clichés traditionnalistes.

Ça la restitue dans toute sa vivacité, et mieux que cela : ça lui donne une vie nouvelle, et même un avenir alors qu’on ne cesse de prophétiser sa disparition ! Fouzi en a pleinement conscience : autour de ces instants partagés en cuisine, il est bien sûr question du vivre ensemble. De cet acte de réappropriation d’un espace, la cuisine, et d’une langue, l’alsacien, autour de ces plats variés découle une vision presque engageante. « Chacun amène au débat global quelque chose d’intéressant sous le prisme de la cuisine », ajoute-t-il. La cuisine, on le sait, raconte ce que nous sommes. Avec cette démarche conjointe de l’OLCA et des Éditions du Bout des Doigts, elle nous réunit plus fortement que jamais. Raconte-moi une recette, application gratuite disponible pour smartphone dans l’App Store et sur Google Play et en webreader sur le site www.racontemoiunerecette.alsace


Samedi de 8h Ă 18h 13 juin - 5 septembre - 3 octobre 2015

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140 ZUT À TABLE LES LIEUX

Chez Nous PAR JULIETTE COMTE PHOTOS SANDRO WELTIN

Déjeuner — plat du jour 14€ Formule — à partir de 24€ Brunch — 30€ Horaires d'ouverture mercredi -> dimanche | midi & soir dimanche | jusqu'à 17h

Chez Nous 359, route de la Wantzenau 09 83 22 44 34 www.cheznousstrasbourg.com

Une table gourmande à la campagne, qui charme avec sa belle et grande terrasse le long de l’Ill. On y court cet été, en famille ou entre amis, pour un doux déjeuner ou un dîner aux notes exquises. Morgane Fritsch et Fabrice Richard aiment le frais, le bon, le vert et proposent fruits et légumes du jardin, œufs de la voisine, pommes d’à côté, tarte de la grand-mère… Le menu évolue au fil des saisons et des rencontres, et tout est fait maison : que du local, essentiellement bio et respectueux de la nature pour des recettes hautes en couleurs et en saveur. Nouveau,

le dimanche soir : la formule « rosé confidentiel » et son apéro dînatoire promettent un beau voyage estival. En semaine, on aime l’accueil souriant de Morgane, les jolies recettes de Fabrice, l’ambiance douce et poétique de ce restaurant. Bistronomie et nature, un bel endroit à découvrir !


Comptoir à tartes flambées artisanales

Cuisine maison de saison Vins naturels uniquement et alcools authentiques

mardi au samedi 12h00-14h00 • 17h30-00h30 01h30 le week-end 3 rue de la Courtine 67000 Strasbourg 03 90 24 93 25 www.aboutdesoufre.fr www.facebook.com/aboutdesoufre

Tous les soirs | 19h > 00h30 Vendredi & samedi | jusqu’à 01h30 6, rue du Tonnelet Rouge | Strasbourg 03 88 13 47 73 | www.binchstub.fr


142 ZUT À TABLE LES LIEUX

Le Goh Restaurant PAR MÉGANE DONGÉ PHOTOS PASCAL BASTIEN

Menu Goh créations — 34 € Horaires d'ouverture lundi -> vendredi | midi & soir samedi soir dimanche et jours fériés buffet jusqu’à 13h

Le Goh Restaurant Sofitel Strasbourg Grande Île 4, place Saint-Pierre-le-Jeune 03 88 15 49 10 www.goh-restaurant.com

Avec sa nouvelle carte, Goh Origines insiste sur une cuisine constituée de produits du terroir. Le Goh – pour Guest of Honor –, restaurant du Sofitel Strasbourg Grande Île, annonce pour cet été de délicieux plats De-Light. Le chef Stéphane Humbert et son équipe ont concocté des recettes diététiques tout en gardant une cuisine créative. Le concept De-Light ? Des assiettes aussi colorées que légères, comme cette soupe de petit pois et ses cubes de saumon assaisonnés de betteraves et de raifort ! À côté de ces propositions, certains plats proposés au cours de l’été sont déjà allégés pour s’adapter à la saison, comme cet appétissant tartare de thon accompagné de haricots, d’anchois marinés et d’œufs de caille dur. À venir déguster en restaurant, avant

d’aller se détendre sur les canapés de la terrasse du 7 ! Baptisée ainsi en référence aux sept cépages plantés au cœur de la terrasse, elle offre un cadre verdoyant, idéal pour une dégustation du vin 100 % homemade qui sera proposé au moment des récoltes.



144 ZUT À TABLE LES LIEUX

Le Jardin du Pourtalès PAR JOLAN THOUVENOT PHOTOS HENRI VOGT

Horaires d'ouverture lundi -> dimanche | midi & soir

Le Jardin du Pourtalès 161, rue Mélanie 03 88 45 75 17 www.lejardindupourtales.fr

Depuis l’arrivée en cuisine de Jacques Zimmermann, jeune promu de l’Institut Paul Bocuse, un vent d’air frais souffle sur l’ancienne bâtisse entièrement rénovée du Jardin du Pourtalès et dans les allées de la terrasse ombragée du restaurant. À l’orée des bois du parc de Pourtalès, on vit une immersion en pleine nature, d’où l’idée de prolonger l’instant et l’envie d’y flâner toute la journée. La carte de la brasserie est colorée et capable de satisfaire bien des appétits. Sur la table, des assiettes légères accompagnées de leurs assaisonnements d’été, ainsi que des plats plus copieux comme du poisson grillé à la plancha ou de succulentes bouchées à la reine, la spécialité de ces lieux. Un

artisan glacier a pris place dans l’enceinte de l’établissement, proposant pas moins de 18 parfums de glaces et de sorbets. Une nouveauté gourmande. Et rafraîchissante.


AU PETIT TONNELIER - Cuisine du marché - Espace privatif - Terrasse en été - Concerts jazzy ou classiques (certains mardis soirs)

—— Ouvert tous les jours sauf le dimanche

@cheznousstrasbourg

16 rue des Tonneliers / 67000 Strasbourg 03 88 32 53 54 ——— www.aupetittonnelier.com

Chut Hôtel - Restaurant CHUT 4 rue du Bain aux Plantes 67000 Strasbourg - France Tel. +33 (0)3 88 32 05 06 Fax. +33 (0)3 88 32 05 50 E-mail. contact@hote-strasbourg.fr www.hote-strasbourg.fr


146 ZUT À TABLE LES LIEUX

Saint-Sépulcre PAR JULIETTE COMTE PHOTOS SANDRO WELTIN

Horaires d'ouverture — Ouvert 7j/7 midi & soir

Saint-Sépulcre 15, rue des Orfèvres 03 88 75 18 45 www.saintsepulcre.fr

Une adresse presque confidentielle dans la rue la plus gourmande de Strasbourg. On passe devant sans forcément l’apercevoir, pourtant cette Winstub, reprise par la jolie et sympathique Claude Fricker, vaut le détour. Pour la repérer : de belles fleurs aux fenêtres, et quelques tables au soleil de midi… La déco, revisitée par Pascal Claude Drach (qui a entre autres œuvré pour La Hache et La corde à linge) flirte entre tradition et modernité : du chiné, du bois, du brut, de l’original, et du typique ! Côté cuisine, on retrouve les spécialités alsaciennes exécutées par le chef Emilien Meyer, avec pour garantie le 100% maison. Le best of : la salade tiède de pot-au-feu et ses pommes sautées, les escargots

au beurre d’ail, la tête de veau sauce gribiche et bien évidemment le jambon en croûte qui fît jadis la renommée de la maison. Et péché de gourmandise : Claude Fricker nous propose une meringue glacée, qui impressionne par sa démesure ! On aime le Saint-Sépulcre pour ses plats copieux et goûteux, sa jolie carte de vins alsaciens, sa situation exceptionnelle rue des Orfèvres, et son ambiance conviviale. On y va tous les jours à midi et en soirée, pour retrouver notre gastronomie locale ou la faire découvrir !


Conception graphique : Chic medias / Photo : Christophe Urbain

Restauration 7j/7 • Entreprises • Fêtes de fin d'année • Cocktails • Réceptions

Le Jardin de l’Orangerie

Parc de l’Orangerie • 67000 Strasbourg • 03 90 41 68 05 W W W. J A R D I N O R A N G E R I E . F R


148 ZUT À TABLE LES LIEUX

La Binchstub PAR JOLAN THOUVENOT PHOTO HENRI VOGT

Tartes flambées — 10 -> 20€ Sur place ou à emporter Horaires d'ouverture Ouvert 7j/7 de 19h -> 00h30

La Binchstub 6, rue du Tonnelet Rouge 03 88 13 47 73 www.binchstub.fr

Pourtant dédié à l’art de la flammekueche, le lieu est aux antipodes du cadre de dégustation traditionnel. Passez la porte : vous entrez dans le comptoir à tartes flambées le plus underground de Strasbourg. Ici, les réjouissances, c’est tapas façon Alsace sur échafaudage ! Régis Nombret impose un style alternatif pour faire partager son sens de la création gustative. Le quotidien rythmé par un approvisionnement en denrées fermières, son désir est de nous faire retrouver les saveurs champêtres. Au menu : une pâte faite sur place, le fondant des fromages de la Maison Lohro, une quinzaine de tartes à la carte dont la moitié sont végétariennes

et une flam’ proposée selon l’inspiration du jour. Cet été, la courgette, chèvre, ail, ciboulette sera parfaite accompagnée d’un vin bio ou d’une bière trappiste. Les apparences sont souvent trompeuses, et bien que la Binchstub paraisse bondée en permanence, on vous trouvera toujours une place.


gloss prêt à porter féminin

Rue de l’Écurie | 67000 Strasbourg | 03 88 22 67 82

Les Nouvelles Gastronomiques d’Alsace, gratuites en 1 clic + de 300.000 pages vues/mois, 2 newsletters/semaine 2014 : prix du rayonnement de la gastronomie Alsacienne dans le monde Contact : Sandrine Kauffer - 06 75 48 13 04 Rejoignez-nous sur : www.julienbinz.com Le-Journal-de-Julien-Binz Nouvelles-Gastronomiques-dAlsace #JulienBinz direction@julienbinz.com


150 ZUT À TABLE LES LIEUX

À bout de soufre PAR CÉCILE BECKER PHOTO HENRI VOGT

Lundi -> midi Mardi -> samedi | midi & soir (jusqu’à 0h30, 1h30 le week end) Menus — Entrée + Plat ou Plat + Dessert -> 25 € — Entrée + Plat + Dessert -> 33 €

À bout de soufre 3, rue de la Courtine 03 90 24 93 25 www.aboutdesoufre.fr

Dans ce restaurant et bar à vins cosy et intimiste, il y a les immuables : les assiettes faites maison, les produits de saison, le vin sans soufre et les idées qui, elles, fusent et se renouvellent. Quand la carte à boire ne cesse de s’allonger à mesure des rencontres de vignerons, la carte à manger conserve ses classiques assaisonnés de soleil et d’herbes fraîches, comme les gambas à la plancha, pamplemousse et légumes croquants aux parfums d’Asie, le risotto jaune parmesan et fenouil ou, en dessert, le mille-feuilles vanille et fleur de sel. À l’heure de l’apéro, quand le soleil est encore haut, on s’installe sur la terrasse attenante pour déguster un

verre de vin frais accompagné de planchettes flambant neuves, entre charcuterie (bresaola, saucisson et compagnie) et fromage de chez Tourrette – l'un des meilleurs fromagers de la ville – ou les deux. En été, il y a des plaisirs simples qui ne changent pas.


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New-York style Italian Delicatessen www.square-deli.com

where

12 rue du vieux marché aux grains strasbourg 03 88 32 11 05

Pizzas à la part & Café au piston le tout, sur place ou à emporter petits–déjeuners sucrés ou salés formules au déjeuner / antipasti apéritifs, bières & vins fins italiens

open

tous les jours 9:00 à 00:30 cuisine ouverte de 11:30 à 23:30


152 ZUT À TABLE LES LIEUX

Le 14 Juillet PAR JOLAN THOUVENOT PHOTOS HENRI VOGT

Brunch — sur réservation le dimanche à 15€ Horaires d'ouverture lundi -> samedi | midi & soir (jusqu’à 21h en semaine, 23h le week-end) dimanche | 10h -> 14h

Le 14 Juillet 1b, rue de l'Hôpital Militaire 03 88 35 09 74 www.restaurant-le14juillet.fr

Comme sur un air de Joséphine Baker – « J’ai deux amours, mon pays et Paris… » –, le 14 Juillet est le projet un peu fou de quatre provinciaux tombés sous le charme de la place du Tertre à Montmartre. Le temps d’un repas, ils nous transportent de la Krutenau aux typiques bistrots parisiens. Une déco au chic intemporel de l’entre-deux guerre et une cuisine française, mais atypique. À l’image de son cordon-bleu sauce camembert, Christophe Hamm revisite les classiques avec une touche… so frenchie. Nous pourrions poursuivre sur un air de Jacques Dutronc – « il est 5 heures, etc. » –, car très tôt le matin, tout le monde est à pied d’œuvre pour servir du fait maison. Bref, c’est Paris mais en mieux, car l’accueil est aimable et particulièrement souriant.

Le + de Zut ! Un petit détour s’impose par le Bar à Linge by Mémé en Autriche, géré par les mêmes patrons au 25, rue de Lucerne, où on vous rafraîchit de cocktails dans un cadre cosy.



154 ZUT À TABLE LES LIEUX

Brasserie de la Bourse PAR CÉCILE BECKER PHOTO SANDRO WELTIN

Lundi -> jeudi | 11h30 -> 23h Vendredi et samedi | 11h30 -> 23h30 Dimanche | 11h30 -> 23h Menus — Entrée + plat ou plat + dessert | 19,50 € — Entrée + plat + dessert | 23,50 €

Brasserie de la Bourse 1, place du Maréchal de Lattre de Tassigny 03 88 36 40 53 www.restaurant-de-la-bourse.fr

Il y a des institutions qui bougent et ne se reposent pas sur leurs lauriers. La Brasserie de la Bourse est de celleslà, en renouvelant sa carte chaque saison et en proposant un plat du jour qui ravira autant les fines bouches que les travailleurs pressés. Une cuisine familiale de qualité faite de produits frais et de saison à déguster sur la belle et large terrasse ensoleillée où l’on croise des serveurs apprêtés. Pour l’été, la carte se pare d’une salade niçoise, d’une symphonie de tomates et mozzarella crémeuse, d’un gaspacho andalou glacé, pesto et copeaux de parmesan ou encore d’un carpaccio pistou au basilic et parmesan. Elle n’oublie pas non plus

les gourmands en affichant toujours ses fameuses tartes flambées, son dodu cordon bleu ou sa belle entrecôte. Une brasserie typique qui mise sur son atmosphère unique autant que sur les goûts !


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156 ZUT À TABLE LES LIEUX

Le Jardin de l'Orangerie PAR MÉGANE DONGÉ PHOTOS PASCAL BASTIEN

Le restaurant lundi -> dimanche | midi & soir La terrasse 10h00 -> 00h00

Le Jardin de L'Orangerie Parc de L'Orangerie 03 90 41 68 00 www.jardinorangerie.fr

Il n’a fallu que quelques minutes au propriétaire du Jardin de l’Orangerie, Didier Wollenschlæger, pour nous confier sa passion pour la chasse : « Comme nous possédons environ 5000 hectares de territoires de chasse, un gibier sur trois en provient. La transformation du gibier se fait directement dans nos laboratoires. » Cet amour-là, on le retrouve dans les assiettes de son restaurant avec, à la carte, un carpaccio de chevreuil ou un éventail de melon avec du jambon fumé de sanglier ou de cerf. La cuisine du restaurant propose toutes les saveurs locales : terrine forestière, sauté de gibier Marengo ou encore sorbet mirabelle. Un rendez-vous immanquable pour les adeptes des produits frais et alsaciens. Les œufs proviennent de la ferme Graff à Rittershoffen, les légumes de L’îlot de la Meinau et l’eau pétillante Celtic… de Niederbronn-les-Bains ! Voilà

qui confirme une confiance accordée aux circuits courts et aux produits locaux ! À l’image de son propriétaire qui, « une fois le service terminé » aime s’isoler « pour retrouver [ses] animaux », le cadre du restaurant, installé en plein cœur du Parc de l’Orangerie offre un magnifique panorama sur le petit lac, et nous maintient à l’écart de la foule, à l’abri du bruit. L’immense terrasse ombragée est idéale pour une pause culinaire qu’on complète avec la tarte à la rhubarbe meringuée et d’autres desserts faits maison. Ou simplement pour venir boire un verre et profiter de la vue.


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158 ZUT À TABLE LES LIEUX

Le Petit Tonnelier PAR CAROLINE LEVY PHOTOS HENRI VOGT

Horaires d'ouverture lundi -> samedi — 12h -> 14h — 19h -> 22h30 (23h les vendredis et samedis)

Le Petit Tonnelier 16, rue des Tonneliers 03 88 32 53 54 www.aupetittonnelier.com

Dans cette rue plébiscitée par les gastronomes strasbourgeois, un joli écrin de saveurs mis en scène par son hôte Vincent Jungmann se distingue depuis déjà 20 ans. Le Petit Tonnelier évolue au fil des saisons, de sa carte inventive du marché jusqu’à sa vitrine. Un mot d’ordre domine pourtant dans cette institution du bon goût : la stabilité. Les habitués y retrouvent certains plats sur la carte depuis ses débuts, comme le sauté d’onglet de bœuf au munster ou les divines galettes de pommes de terre, un des plats-signature ! Une ambiance chaleureuse et détendue instaurée par l’accueil du propriétaire des lieux, des deux niveaux du restaurant à la terrasse, très prisée dès les beaux jours.

Le + arty : Le coup de pinceau qui enjolive l’assiette, grâce aux murs habillés des toiles colorées et oniriques de Vincent. Le + privé : Les alcôves voutées du charmant caveau de 20 places, à privatiser pour des occasions. Le + intello : Les soirées littéraires à thèmes à venir dès la rentrée.


Le Bouchon & l'Assiette

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PAR JOLAN THOUVENOT PHOTOS HENRI VOGT

Menu — 31€ Menu retour du marché le midi 11,50€ -> 16,50€

Le Bouchon et l’Assiette 132, route de Lyon à Illkirch 03 88 66 48 21

Ouvert depuis le 1er avril, Le Bouchon & l’Assiette a pour vocation de se frayer une place de choix parmi les restaurants gastronomiques de la région. Francs partisans du slow food, gageons que les chefs Philippe Straub et Lionel Geiger le feront à leur rythme, sans rien précipiter, en maintenant un engagement quotidien inscrit dans une réelle logique d’alterconsommation. Dans leurs casseroles ne trouvent leur place que des produits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée. Pour révéler la fraîcheur des aliments, ils pratiquent la haute voltige culinaire : légumes encore croquants, viandes d’une grande tendresse délivrent des saveurs folles. À tous les coups, on succombe ! Avec une carte élaborée

au jour le jour, ce qui favorise la variété des choix – veau, volaille, cochon, poisson et plats végétariens –, Le Bouchon & l’Assiette est l’adresse des épicuriens adeptes de belles sensations.


160 ZUT À TABLE LES LIEUX

Square Delicatessen PAR JULIETTE COMTE PHOTOS SANDRO WELTIN

Formule petit déjeuner — à partir de 8 € Formule déjeuner — à partir de 10,80 € Pizza à la part — à partir de 3,90 € Horaires d'ouverture Ouvert 7j/7 de 9h -> 00h30 Service à emporter

Square Delicatessen 12, rue du Vieux Marché aux Grains 03 88 32 11 05

Little Italy, de Big Apple à Strasbourg : un mélange des genres savamment orchestré par une équipe jeune et branchée, à deux pas de la place Kléber. On apprécie sa salle baignée de lumière et joliment décorée avec du moderne chic et choc. On adore sa grande terrasse ensoleillée et son personnel. Au menu, pizzas Bufala e basilico ou quatro formaggi… La pâte est croustillante et moelleuse, et les ingrédients variés. Les pizzas sont servis al taglio (à la part) et se partagent sans chichi. Cet été, on craque pour les salades croquantes et colorées. Et à l’apéro, antipasti et spritz ! Côté sucré, des délices à grignoter tout au long de la journée : cheesecake,

panna cotta, brownies. Et dans la plus pure tradition italienne, succombez au café Kimbo, moulu à la demande et préparé au piston. Une adresse qui se visite à toutes les heures de la journée !


Chic Médias & Médiapop Éditeurs de magazines

Bordeaux Numéro 4

City magazine

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Lorraine N°10

Strasbourg N° 26

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Printemps 2015

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Lorraine Numéro 10

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Bordeaux N°4

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City magazine Français | Deutsch Free

Printemps | É té Frühling | Sommer 2015

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

Printemps | été Frühling | Sommer 2015

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La culture n'a pas de prix

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04 —> 06.2015

34


162 SÉLECTIONS

Crédit : Guy Rebmeister

lifestyle

DÉCO

Moule moulé !

Depuis 2011, le designer Régis Mayot a mené ses recherches sur d’anciens moules de soufflage collectés par le CIAV : il s’est attaché à révéler l’outil-moule et à ses caractéristiques esthétiques propres. Il a ensuite réalisé des empreintes d’une sélection de moules pour donner naissance à Jeanne & Cie, une série d’objets qui jouent sur contenant et contenu, intérieur et extérieur. (E.A.)

Jeanne & Cie au Centre International d’Art Verrier, à Meisenthal www.ciav-meisenthal.com


FOOD

Illustration : Laurence Bentz

It meat Boucherie-CharcuterieTraiteur Riedinger-Balzer www.riedinger-balzer.fr 5, avenue du Général Leclerc Vendenheim 2, rue de la Gare Mundolsheim 24a, rue du Général Leclerc La Wantzenau

Les grillades sont évidemment à l’honneur en saison, notamment sur les étals de la boucheriecharcuterie-traiteur Riedinger-Balzer, qui regorgent de viandes et de kilomètres de saucisses en tout genre. La reine de l’été ? La côte de bœuf maturée trois semaines, précédée pour les gourmands de lards bonanza ou de brochettes de volailles aux épices tandoori et deux citrons jaunes. Miam ! (C.B.)

5, rue de Zurich Strasbourg 03 88 23 48 45 www.lendroit-strasbourg.fr Fermé Samedi midi Dimanche et Lundi (Toute la journée)

DESIGN

L’assise est dans le pré

Tabouret Gouvy en acier (existe en plusieurs hauteurs et 15 couleurs), design Céline Lhuillier, Nantavia www.natavia.fr Exposition-vente chez Curieux ? www.curieux-store.com

Vous allez aimer ces tabourets à siège tracteur et piétement filaire édités par Nantavia, une jeune maison d’édition nancéienne réjouissante à découvrir absolument ! (M.C.D)


164

EXPO

Bien joué ! 67, faites vos jeux du 19 juin au 11 septembre à l’Hôtel du département www.bas-rhin.fr

À l’heure où le vintage est partout, on en oublierait presque le pouvoir qu’il exerce sur la mémoire. Une assertion d’autant plus vraie quand elle touche au jouet. Le Conseil départemental du Bas-Rhin nous donne l’occasion de

nous replonger dans nos souvenirs les plus précieux avec une exposition qui retrace l’évolution du jouet de 1960 à nos jours et nous permet par ailleurs de découvrir les missions de l’institution. (C.B.)


Illustration : Laurence Bentz

NEW

Roue libre

Photo : Pascal Bastien

Pour pédaler dans l’eau avec résultat garanti à la veille de l’été, on court découvrir le dernier né de la famille Vitabike, centre joliment pensé par Marie Henninger. Toiles colorées au mur et bouquets romantiques : sous ses airs girly, le centre d’aquabiking qui accueille trois cabines privées – dont deux communicantes –, est par ailleurs mixte. (C.L.) Vitabike - centre Corbeau 1, rue d’Or 03 88 51 67 62 www.strasbourgcentrecorbeau. vitabike.com

NEW

Viva villa La Villa Quai Sturm 1, quai Jacques Sturm 03 88 39 52 10

La sublime bâtisse d’inspiration vénitienne retrouve enfin ses lettres de noblesse après une restauration spectaculaire ! La Villa Quai Sturm, idéalement située au cœur de Strasbourg, accueille désormais des espaces de réception sur deux niveaux reliés par un escalier d’époque. Des volumes pensés pour faciliter tous les types de prestations, en conservant l’authenticité du lieu, tout en restant dans l’air du temps. (C.L.)

IMMO

The place to be L’implantation de la nouvelle banque LCL rue de la Mésange et de Sushido rue du Vieux Marché aux Vins à Strasbourg, c’est lui ! Le cabinet d’agent d’affaires Eric Folzer, véritable facilitateur, simplifie les démarches achat/vente et déniche les perles rares du centre-ville pour installer boutiques, cafés, hôtels ou restaurants. Des conseils précieux ! (M.D.) Cabinet Eric Folzer 27, rue du Vieux Marché aux Vins www.procomm.fr/strasbourg-1


166

DÉCO

Aimez-la !

Sebastian Herkner, Tolix Chaise A, France Design 2015 Face à face avec une icône, exposition à la Milan Design Week 2015

DESIGN

Happy birthday A ! Chaise A et tabourets Tolix en vente chez decoburo 4, le Schlossberg à Zellenberg 03 89 21 72 00

Chez Tolix, la Chaise A de Xavier Pauchard fête ses 80 ans et ne fait pas du tout son âge. Une poignée de designers a d’ailleurs été invité à la customiser et lui a offert une fringante garde-robe pour l’occasion. Indestructible, cette chaise industrielle qui fait partie de la collection du Moma est à mixer bien entendu avec l’incontournable Tabouret H ! (M.C.D.)

La boutique Aimée.K Gallery regorge de petits trésors pour égayer chaque pièce de la maison, et même votre bras ! À côté de coussins de soie ikat ou d’un cœur de lavande tissé de rubans s’affichent les sacs en toile de jute en fond de tissu faits maison de la marque Le Grand Cerf, parés de symboles alsaciens et à remplir de cadeaux déco à (s’)offrir. (C.B.)

Aimée.K Gallery 28, rue des Tonneliers 03 90 41 09 65


LUMINAIRES

Garder la ligne

Non, il n’y pas que l’obsession du maillot de bain qui nous étreint dès le mois de juin. En déco, il y a aussi la tendance crayonnée et plus particulièrement ces nouvelles lampes en papier non-tissé éditées chez Ligne Roset et réalisées par le designer cubain Renée Barba. (M.C.D)

En vente chez Elastabil + Ligne Roset 8, quai Kellermann 03 88 23 16 23

Le Jardin du Pourtalès restaurant terrasse

Brasserie et glacier l’après-midi

FOOD

SATIsfaction ! Torréfacteur depuis 1926, l’Alsacien Sati s’associe à l’univers de la gastronomie et signe d’une note corsée bon nombre de tables de la région. La gamme Sati Gastronomie s’appuie sur un savoir-faire originel y insufflant des valeurs d’aujourd’hui basées sur le développement durable. Petit crème, noisette ou serré, son arôme est incomparable. Un grand cru du cru. (C.L.) www.cafesati.com © Reneka

161, rue Mélanie Strasbourg-Robertsau 03 88 45 75 17 www.jardindupourtales.fr


Architecture Richter architectes | Mobilier Fred Rieffel Studio | Photo Alexis Delon / Preview

La vitrine 14 rue Sainte Hélène 67000 Strasbourg T 03 69 74 89 60

Point de diffusion des magazines Zut ! et Novo au cœur de Strasbourg EN VENTE SUR PLACE

Livres, disques, revues…


La vitrine


Culture BNU 6, place de la République 03 88 25 28 00 www.bnu.fr CEAAC 7, rue de l’Abreuvoir 03 88 25 69 70 www.ceaac.org CIAV 1, place Robert Schuman à Meisenthal 03 87 96 87 16 www.ciav-meisenthal.fr HEAR 1, rue de l’Académie www.hear.fr 03 69 06 37 77 Musée Tomi Ungerer 2, avenue de la Marseillaise 03 69 06 37 27 www.musees-strasbourg.org TAPS-Laiterie 10, rue du Hohwald 03 88 34 10 36 www.taps.strasbourg.eu TAPS-Scala 96, route du Polygone 03 88 34 10 36 www.taps.strasbourg.eu

Pandora 23, rue du Dôme 03 88 35 89 67 www.pandora.net

La Binchstub 6, rue du Tonnelet Rouge 03 88 13 47 73 www.binchstub.fr

Saint-Sépulcre 15, rue des Orfèvres 03 88 75 18 45 www.saintsepulcre.fr

Pêle-Mêle 9, rue des Veaux 03 88 32 54 59 www.pelemele.eu

Boucherie-Charcuterie-Traiteur Riedinger-Balzer

Smokey Brothers 18, rue de la Krutenau 03 88 35 74 74

Revenge Hom 4, rue du Fossé des Tailleurs 03 90 22 37 69 www.revenge-hom.com Shu Uemura 29, rue des Hallebardes 03 88 22 45 95 www.shuuemura.fr Vicino 6, rue Frédéric Piton 03 88 23 19 39

Déco & Design Aimée.K Gallery 28, rue des Tonneliers 03 90 41 09 65 Curieux ? 6a, quai Kellermann 09 84 48 33 62 www.curieux-store.com

Tendances

decoburo 4, le Schlossberg à Zellenberg 03 89 21 72 00 www.decoburo-store.com

Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg 03 88 23 61 61 www.algorithmelaloggia.com

Elastabil + Ligne Roset 8, quai Kellermann 03 88 23 16 23 www.ligneroset.fr

Avila

Forgiarini

69, rue des Grandes Arcades 03 88 23 95 43

227, route Nationale D1083 Kogenheim 03 88 74 70 20

33, rue du Maréchal Lefebvre 03 88 22 26 71 www.avila-coiffure.com Joaillerie Éric Humbert 46, rue des Hallebardes 09 69 80 34 45 www.eric-humbert.com

23, rue du Chemin de fer Lampertheim 03 88 18 20 01 4, rue Transversale Vendenheim 03 88 18 41 41 www.forgiarini.net

5, avenue du Général Leclerc à Vendenheim 03 88 69 40 08 2, rue de la Gare à Mundolsheim 03 88 20 17 90 24a, rue du Général Leclerc à La Wantzenau 03 88 96 67 00 www.riedinger-balzer.fr

Suspenders 36, rue du Bain aux Plantes 09 83 88 16 56 www.suspenders.fr

Le Bouchon et l’Assiette 132, route de Lyon à Illkirch 03 88 66 48 21

Wawa 4, place Saint-Nicolasaux-Ondes 03 88 23 07 75

Brasserie de la Bourse 1, place du Maréchal de Lattre de Tassigny 03 88 36 40 53 www.restaurant-de-la-bourse.fr

Et aussi

Brasserie Les Haras 23, rue des Glacières 03 88 24 00 00 www.les-haras-brasserie.com Café Bretelles 57, rue de Zurich 03 88 23 20 96 www.cafe-bretelles.fr La Casserole 24, rue des Juifs 03 88 36 49 68

Villa Quai Sturm 1, quai Jacques Sturm 03 88 39 52 10

L’Endroit 5, rue de Zurich 03 88 23 48 45 www.lendroit-strasbourg.fr

Henner Frères 55, rue Boecklin 03 88 66 41 21 www.henner-freres.fr

Optique Jacques Marmet 9, rue des Hallebardes 03 88 32 39 61 www.optique-marmet.fr

Salon Sloan 5, rue des Veaux 03 67 07 88 96 www.salon-sloan.com

Le Jardin de L'Orangerie Parc de L'Orangerie 03 90 41 68 00 www.jardinorangerie.fr

Opticiens Maurice Frères 40, rue des Hallebardes 03 88 32 14 81 www.maurice-freres.com

Gastro

Le Jardin du Pourtalès 161, rue Mélanie 03 88 45 75 17 www.lejardindupourtales.fr

Sarah Pacini 1, rue Saint-Nicolas à Colmar 03 89 41 78 70 www.sarahpacini.com

À bout de soufre 3, rue de la Courtine 03 90 24 93 25 www.aboutdesoufre.fr

Citiz Strasbourg 5, rue Saint-Michel 03 88 23 73 47 www.alsace.citiz.coop

Le Clou 3, rue du Chaudron 03 88 32 11 67 www.le-clou.com

Polychrome 5, rue de l’Arc-en-ciel 09 81 94 59 25 www.boutique-polychrome.fr

Le 14 Juillet 1b, rue de l'Hôpital Militaire 03 88 35 09 74 www.restaurant-le14juillet.fr

Cabinet Eric Folzer 27, rue du Vieux Marché aux Vins www.procomm.fr/strasbourg-1

Hôtel du département Place du Quartier blanc 03 88 76 67 67 www.bas-rhin.fr

Le Goh Restaurant Sofitel Strasbourg Grande Île 4, place Saint-Pierre-le-Jeune 03 88 15 49 10 www.goh-restaurant.com

Mont Blanc 18, rue de la Mésange 03 88 22 20 98 www.montblanc-boutiquestrasbourg.com

Alliance Automobiles 67, route de Brumath à Souffelweyersheim 06 68 97 51 95 www.alliance-automobiles.fr

Chez nous 359, route de la Wantzenau 09 83 22 44 34 www.cheznousstrasbourg.com

Fou du Roi 4, rue du Faisan 03 88 24 23 25 www.fouduroi.eu

Liu Jo 8, rue Gutenberg www.liujo.com

Square Delicatessen 12, rue du Vieux Marché aux Grains 03 88 32 11 05

Le Petit Tonnelier 16, rue des Tonneliers 03 88 32 53 54 www.aupetittonnelier.com

Vitabike centre Corbeau 1, rue d’Or 03 88 51 67 62 www.strasbourgcentrecorbeau. vitabike.com Régent Petite France & Spa 5, rue des Moulins Pavillon du Régent 6, rue des Moulins 03 88 76 43 43 www.regent-petite-France.com L’Ilozen 22, boulevard Leblois 03 69 08 23 70 www.lilozen.fr



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