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Culture Tendances Lifestyle City magazine Gratuit
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Strasbourg ÉtÊ 2017 1
Ga l e r i e s l a fay e t t e st r as b o u r G 3 4 r u e d u 2 2 N ov e m b r e – t é l . : 0 3 8 8 1 5 2 3 0 0
Du lunDi au sameDi De 9h30 à 20h 44 GL 552 116 329 RCS PARIS - WEDNESDAY AGENCY - Photo REtouChéE
Un vrai regard sur les villes ZU
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Culture Tendances Lifestyle
ZU Culture Tendances Lifestyle
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City magazine Gratuit
City magazine Gratuit
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Le journal Haguenau & alentours
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REPORTAGE
La forêt de Haguenau
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DOSSIER
L'été dans l'eau
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N o 1 — MAI 2017
COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DE HAGUENAU LES TEMPS FORTS DE L'ÉTÉ
Oh les beaux jours !
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VU PAR…
Bischwiller Brumath Haguenau Pfaffenhoffen
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UV
REPORTAGE
Éco-quartier Thurot
U EA
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Lorraine Été 2017
Strasbourg Été 2017 1
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Trimestriel
Strasbourg
Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle
City magazine Free
Français | Deutsch
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Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle
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05 Rhin Supérieur Sud Oberrhein Sud
Frühling—Sommer Printemps—Été
Frühling—Sommer Printemps—Été
Franco-allemand
Zut 01 Journal "Haguenau et alentours"
2017
2017
Rhin Supérieur Nord
City magazine Free
Français | Deutsch
Rhin Supérieur Nord Oberrhein Nord
Zut 05
Trimestriel
Lorraine/Luxembourg
Semestriel
Zut 05
Semestriel
Rhin Supérieur Sud Franco-allemand
12 rue des Poules Strasbourg — 03 67 08 20 87 www.chicmedias.com
Semestriel
Le Camion
Marguerite Duras | Marine de Missolz 12 | 23 sept 2017
Tarkovski, le corps du poète Julien Gaillard | Simon Delétang 19 | 29 sept 2017
Le Pays lointain
Jean-Luc Lagarce | Clément Hervieu-Léger 26 sept | 13 oct 2017
Interview
Nicolas Truong | Nicolas Bouchaud | Judith Henry 29 sept | 7 oct 2017
Nathan !?
G.E Lessing | Elfriede Jelinek | Nicolas Stemann 8 | 17 nov 2017
Les Bas-fonds
Maxime Gorki | Éric Lacascade 23 nov | 1er déc 2017
Je suis Fassbinder
Falk Richter | Stanislas Nordey 18 | 22 déc 2017
Soubresaut
Théâtre du Radeau | François Tanguy 9 | 19 janv 2018
Actrice
Pascal Rambert 24 janv | 4 fév 2018
À la trace
Alexandra Badea | Anne Théron 25 janv | 10 fév 2018
La Fusillade sur une plage d’Allemagne Simon Diard | Marc Lainé 14 | 23 fév 2018
Le Récit d’un homme inconnu Anton Tchekhov | Anatoli Vassiliev 8 | 22 mars 2018
Au Bois
Claudine Galea | Benoît Bradel 14 | 28 mars 2018
1993
Aurélien Bellanger | Julien Gosselin 26 mars | 10 avril 2018
Alan
Mohamed Rouabhi 10 | 21 avril 2018
Je crois en un seul dieu Stefano Massini | Arnaud Meunier 24 mai | 3 juin 2018
Laurent Poitrenaux, acteur associé © Jean-Louis Fernandez
Saison 17-18
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Zut ! team
Contri— buteurs
contact@chicmedias.com ou prenom.nom@chicmedias.com
Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administration et gestion Gwenaëlle Lecointe Rédaction en chef Emmanuel Abela Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker Directeur artistique Hugues François Design graphique Hugues François Clémence Viardot Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Coordination Léonor Anstett Responsable promotion et partenariats Caroline Lévy
Commercialisation & développement Bruno Chibane +33 (0)6 08 07 99 45 Caroline Lévy +33 (0)6 24 70 62 94 Céline Loriotti +33 (0)6 64 22 49 57 Philippe Schweyer +33 (0)6 22 44 68 67 Alexandre Zebdi +33 (0)6 48 14 30 86
Rédacteurs Emmanuel Abela, Cécile Becker, Juliette Comte, Myriam Commot-Delon, Sylvia Dubost, Jean HansMaennel, Alice Herry, Anaïs Inizan, Paul Kempenich, Léa Lemmel, Caroline Lévy, Séverine Manouvrier, Wendy Noël, Philippe Schweyer, Romain Sublon Stylistes Myriam Commot-Delon Anaïs Inizan Caroline Lévy Photographes Pascal Bastien Alexis Delon / Preview Hugues François Christophe Urbain Henri Vogt Sandro Weltin Illustrateurs Laurence Bentz Laetitia Gorsy Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Modèle Léana Waldeck / Initials A.A
Stagiaire graphisme Clémentine Ohmann Lisa Santi
Coiffure Gregory Alcudia / Avila
Stagiaire rédaction Wendy Noël
Make-up et manucure Maili Nguyen
Stagiaire photo Louise Lejay
Ce magazine trimestriel est édité par chicmedias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 37 024 euros Tirage : 9000 exemplaires Dépôt légal : juin 2017 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789
Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau à Strasbourg Abonnements abonnement@chicmedias.com
Crédits couverture
Chemisier en popeline à manches drapées extra-longues Céline et short à taille élastiquée Fendi, les deux chez Ultima. Lieu : Groupe scolaire Simone Veil à Lingolsheim. Architectes : Richter architectes & associés. Nos remerciements aux architectes Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Léana Waldeck Initials A.A / www.initials-aa.com Coiffeur Gregory Alcudia / Avila www.avila-coiffure.com Maquillage et manucure Maili Nguyen / Avila Post-prod Emmanuel Van Hecke www.preview.fr Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview.fr
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> AGIR AU CŒUR DE VOS VIES
DU
AU
26 22 06 08
EXPOSITION À l’Hôtel du département Place du Quartier Blanc à Strasbourg - Entrée libre Du lundi au vendredi de 10h à 18h (fermé les jours fériés)
du
Haut-Koenigsbourg à laTerre du M ilieu
PLUS D’INFOS SUR bas-rhin.fr
2017
14 Éditorial 16 Tu viens de Stras, toi ? #4 : Victor Lugger
18 Au bon parfum Pour un homme Miss Dior, Dior
20 Les dessous de table Stéphane Bossuet & Jérémie Bellot
24 S trasbourg vu par
Sophie Bournet Adrien Priss Valérie Bach Cécilia et Jean-Luc Haessig Christophe Lasvigne André Dossmann
34 Dossier
Entretien avec le paysagiste et urbaniste Alfred Peter
41 — Culture 42 A UDIOVISUEL
Les 15 ans de SEPPIA
65 — Tendances 66 S ÉRIE MODE Coolness
78 R ENCONTRE
Léana Waldeck, covergirl alsacienne de Zut, et son agent Ann-Ly Anangue
80 L’HOMME
47 G UIDE
La sélection des expos et festivals à ne pas manquer cet été, à Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Bâle, Karlsruhe, Baden-Baden…
60 P ANIER CULTURE 62 N OUVELLE VAGUE
Marie Linden et Barbara Engelhardt, nouvelles directrices de l’OPS et du Maillon
Kit de plage au diapason
82 B IJOUX
Brillez, et puis Zut !
84 R EPORTAGE
Shopping chrono à Roppenheim
86 U RBAN STYLES Les touristes font aussi la mode
88 S ÉLECTIONS Les sélections de la rédaction
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STRASBOURG
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CLASSEMENTS AU PATRIMOINE MONDIAL
DE L’UNESCO RÉPONSE EN JUILLET
#strasunesco unesco.strasbourg.eu
Strasunesco
114 Z UT ! À TABLE
Le guide Les tables de l’été par affinités : Goûts d’ailleurs, Rhum & Coca Cola, Sur le produit, Sans chichis
126 S ÉLECTIONS Les sélections de la rédaction
130 J ’AI TESTÉ POUR VOUS Le BodySculptor à l’Institut de la Robertsau
95 — Lifestyle 96 S PORT
Le sport à l’école #3 : les années lycée
100 D ESIGN
Glamping chic Du rose et du gris
104 Z UT ! X MANOLYA
La boisson de la saison
106 Z UT ! À TABLE
Le chef présente Olivier Meyer présente Algae Natural Food et le Bunker comestible
108 Z UT ! À TABLE
La recette Brochettes de mignon de porc, glaçage façon teriyaki par Le P’tit Krut
110 Z UT ! À TABLE L’événement La Corde à linge fête ses 10 ans
112 Z UT ! À TABLE
L’actu Le nouveau Passeport gourmand
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Z UT Édito
Le droit au bonheur Par Philippe Schweyer
J’étais en panne au bord de l’autoroute des vacances avec la voiture du boulot. Le macadam collait à mes tongs et je n’avais rien d’autre à faire que de compter les voitures en attendant la dépanneuse. J’aurais pu me taper la tête contre la rambarde de sécurité, mais ça n’aurait servi à rien. Alors que je m’efforçais de positiver, une Mini Cooper s’est immobilisée sur la bande d’arrêt d’urgence. Vêtue d’un mini-short blanc et d’une chemise en lin légèrement transparente, une femme entre deux âges s’est approchée. Tout en désignant mon véhicule aux couleurs de Zut, elle a engagé la conversation :
— J’adore votre magazine. Ça doit être tellement euphorisant de bosser dans la mode. — Tout n’est pas si rose chez Zut… — Oui, mais quelle classe ce magazine ! — Il y a beaucoup de pression. — Sans pression, la vie serait tellement ennuyeuse ! — Il y a aussi de plus en plus de concurrence… — Aucun magazine n’arrivera jamais à la cheville de Zut ! C’est vous qui faites les photos de couverture ? — Non, c’est Alexis qui a l’exclu. C’est un as ! — Et vous, vous vous faites quoi comme photos ? — Je ne fais pas de photos. Je vends de la pub… — Mince, je vous avais pris pour un photographe. Si j’avais su, je ne me serais pas arrêtée… C’est dangereux de rester là. — C’est exactement ce que m’a dit le dépanneur. — Si vous aviez été photographe, je vous aurais proposé de boire un verre à la prochaine station. — Pas de chance… — Ne dites pas ça. Il faut de tout pour faire un monde. 14
— J’aurais préféré être du bon côté. — Dites-vous que vous auriez pu naître dans un pays en guerre. — La guerre est à nos portes. — Arrêtez de me faire peur. — Ce qui me fait peur à moi, c’est que ce soit si facile de plaire aux femmes quand on est photographe. — Vous êtes terriblement superficiel. — Je m’efforce d’être réaliste. — Ce que je recherche, c’est une relation stable et profonde, mais je dois avouer que les photographes me font rêver. — Si j’avais été photographe, j’aurais pu me payer un beau 4x4. Je ne serais pas là à attendre une dépanneuse en plein cagnard. — Arrêtez de vous plaindre. Je déteste les hommes qui gémissent. — Vous préférez sans doute les beaux photographes ténébreux. — La vie est trop courte pour se coltiner un vendeur de pub dépressif en panne sur l’autoroute. — Je crois que j’ai compris. — À votre place, je ferais un stage dans la photo. — J’ai la vue qui baisse. — J’adore les myopes, mais vous manquez trop d’ambition. Un peu plus tard, assis à côté du dépanneur, je me suis mis à somnoler. À la radio, Michel Houellebecq chantait Playa Blanca d’une voix délicieusement monocorde. La voiture de la boîte n’était pas réparable, mais cela n’avait pas grande importance. Je vivais dans un pays magnifique, remis en marche par un nouveau président plein d’allant. Les coins sympas pour planter ma tente ne manquaient pas. Le temps d’un été au bord de l’eau, rien ne m’empêchait de me faire passer pour un as de la photo. Moi aussi, j’avais droit au bonheur. Il suffisait de le vouloir.
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Z UT Chronique Chronique #3
Photo : Renaud Cambuzat
№ 04
Tu viens de Stras toi ? VICTOR LUGGER Par Caroline Lévy
C’est qui, lui ? Le food-ateur de 32 ans du concept parisien Big Mamma, devenu en seulement deux ans empire de la gastronomie italienne dans la capitale. Bientôt six restaurants et 400 collaborateurs. Tous Italiens sauf lui, résolument Strasbourgeois ! Son passage strasbourgeois « Je suis né à Strasbourg et j’y ai fait mon lycée [Kléber, ndlr] et ma prépa HEC. J’ai quitté cette ville à 20 ans pour Paris où je me sens toujours touriste ! » Sa fierté « Je constate que le fait d’être Alsacien justifie totalement le fait d’être passionné par la gastronomie. Même si j’ai lancé mon business dans les spécialités italiennes, tout le monde trouve ça parfaitement normal ! »
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Son héritage « Mon obsession pour la bouffe ! J’ai grandi avec l’amour des bons produits et de la qualité. En famille, on choisit chaque commerce, chaque resto, chaque vin… Parce que c’est du sérieux ! Dans quelle fermeauberge aller manger ? Pourquoi prendre cette vigne plutôt qu’une autre pour le vin ? Frick-Lutz ou Kirn pour la viande ? » Son empreinte « Je ne me déplace qu’à vélo [il répond à nos questions par téléphone, sur son deux roues, ndlr]. Dans Paris intra-muros, tout est quasiment à 20 minutes ; j’ai gardé mes habitudes. Écolo et tellement pratique ! » Son rituel « Je pose le pied à Strasbourg et je vais chez Naegel m’acheter une torche aux marrons – et surtout pas un Mont Blanc, ça n’a rien à voir ! Ensuite je craque pour l’éclair à la vanille de chez Patrick, avec une crème pâtissière qui touche au divin. » Son TOC « Je compare tout à Strasbourg, c’est maladif ! Peu importe où je me trouve dans le monde, il faut que j’y trouve un peu de ma ville natale. Même avec Tokyo, j’ai trouvé des points communs. Quand on me demande d’où je viens, je réponds toujours : Strasbourg ! » Ce qui lui reste d’ici « Toute ma famille. Je reviens 6 à 7 fois par an, souvent accompagné d’amis que je veux convertir à l’Alsace. Mais ce n’est pas très compliqué… » www.bigmammagroup.com
!" !" !"
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Chronique
№32
Au bon parfum MISS DIOR, CHRISTIAN DIOR, 1947 Parfumeurs : Jean Carles & Paul Vacher Par Sylvia Dubost Illustration Laetitia Gorsy
Et puis il y eut la guerre… Et comme la vie tout entière, la parfumerie connut une longue éclipse. Lorsqu’elles reprennent toutes les deux, elles sont gonflées d’une énergie qui ne demande qu’à déborder à nouveau. Ça donne le baby-boom, et un faste que le milieu de la mode n’a plus connu depuis longtemps. L’arrivée tonitruante de Christian Dior est un signe des temps. Après avoir œuvré entre autres chez Robert Piguet (qui s’est adjoint la revêche et entière Germaine Cellier, première femme parfumeur, dont on parlera très bientôt ici), il ouvre sa maison de couture en 1946. Son premier défilé l’année suivante, avec sa ligne corolle, baptisé New Look par la rédactrice en chef de Harper’s Bazaar, est un succès immédiat. Avec des modèles aux bustes et à la taille très marquée, il renverse l’allure des 40’s
et lui donne à la fois un coup de frais et de sensualité. Et pour accompagner ses robes, Dior se saisit de l’accord chypré, plutôt réservé aux hommes. Miss Dior, nom choisi en hommage à sa sœur Catherine, résistante, est pour lui le parfum de la femme d’aprèsguerre : sensuel, jeune et indémodable. C’est ainsi que Dior le veut, ce n’est sans doute pas tout à fait ainsi qu’on le sent. Le cœur intensément fleuri est une débauche de fleurs blanches capiteuses : jasmin, narcisse, néroli, rose et muguet. Pourtant, ce sont des notes de sous-bois caractéristiques des chyprés qui dominent : mousse de chêne, patchouli, vétiver, ciste-labdanum, ambre. Inspiré de Vol de nuit de Guerlain (1933), mais sans les notes chaudes, et surtout du Crêpe de chine de Millot (1925), Miss Dior est un adieu aux accords fleuris et orien18
taux. La femme Dior porte bien une jupe, mais son caractère est trempé et son sillage androgyne. Très puissant et presque hautain, celui-ci évoque pour l’historienne des parfums Elisabeth de Feydeau les héroïnes d’Hitchcock : sanglées dans un tailleur, aux faux airs de bourgeoises coincées sous lesquels le feu couve. Une dualité qui parcourt toute l’histoire de la parfumerie mais prend toujours des accents différents… Aujourd’hui un peu daté, surtout parce que les reformulations à répétition l’ont beaucoup fait souffrir, il est désormais considéré par sa maison-même comme un parfum vintage… Dior a choisi de « jeuniser » sa ligne en lui ajoutant du fruit et du sucre. Nommé Miss Dior chérie dans un premier temps, puis Miss Dior tout court, le nouveau parfum emblème de la marque a relégué celui de 1947 au fond de la gondole, avec le sous-titre « L’original » (sous-entendu, le vieux). C’est un peu triste et surtout injuste… Car à condition qu’on ne le réduise pas à sa caricature en le portant trop sanglé, justement, (on préfère l’option tailleur pantalon noir parfaitement coupé et baskets), il sait rester moderne, et d’une classe bien au-dessus de ses voisins de rayon… La même année Vent Vert, Balmain | Parfumeur : Germaine Cellier. Une overdose de galbanum pour un coup de fouet paradoxalement frais et doux. Un chef-d’œuvre dont la version actuelle n’est plus que banalité. Le Dix, Balenciaga | Parfumeur : Francis Fabron. Une merveille de douceur poudrée à la violette, dont la disparition récente nous a déchiré le cœur.
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Rencontre
№12
Dans chaque numéro de Zut, les personnalités alsaciennes se mettent à table avec Jean HansMaennel.
Les dessous de table Par Jean HansMaennel Photos Christophe Urbain
STÉPHANE BOSSUET & JÉRÉMIE BELLOT L’Usine, à Strasbourg
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L
e soleil de midi illumine la place de Orphelins. C’est la première fois que je vais manger à L’Usine. Le nom n’est pas commun pour un restaurant. « Une idée de mon associé… », commente la patronne, en m’accueillant avec un large sourire. Cette ancienne boulangerie, transformée un temps en agence bancaire, est devenue par bonheur, depuis quelques mois, l’antre de Marie Villien, énergique trentenaire, ex-marketeuse attirée par la culture et reconvertie en maîtresse des lieux. Le coopérateur Mon premier invité est accoudé au bar. Il boit de l’eau qui pique ; soirée agitée, m’explique-t-il. Stéphane Bossuet, 58 ans, figure strasbourgeoise de l’économie sociale et solidaire, serial entrepreneur. Cette tête de poète sur un corps de danseur – de claquettes, qu’il a pratiquées 8 ans – a fondé et dirige un corps de coopératives d’activité occupant aujourd’hui quelque 400 personnes. En 2005, il crée à Strasbourg la première coopérative d’artistes en France, Artenréel. Puis une seconde consacrée aux services à la personne, Copénat, en 2007. Deux ans plus tard naît Antigone, coopérative généraliste, qui occupe à elle seule la moitié des effectifs : consultants, formateurs, apporteurs d’affaires, bureau d’études… Cobâtir, dans les secteurs du bâtiment, sera lancée dans la foulée, et pour couronner le tout, une sorte de holding baptisée Coproduction. On se connaît déjà avec Stéphane Bossuet, du temps où je présidais la Fondation Kronenbourg. Comme je connais aussi le photographe Christophe Urbain qui arrive à l’instant. Marie Villien nous installe. Stéphane parle de son groupe coopératif : « Nous portons un projet d’intérêt général soutenu par la puissance publique : accompagner des entrepreneurs dans leur développement, sur trois ans aux termes desquels ils deviennent sociétaires ou quittent la structure. 80% sont des demandeurs d’emploi, des gens en réorientation, ex-salariés ou entrepreneurs sortant d’un échec. » L’idéal coopératif caractérise Stéphane et les entreprises qu’il anime portent « les vertus de l’économie sociale : démocratie d’entreprise (une personne = une voix), profit limité et réserves impartageables, entraide ».
“ J’essaie de construire des outils pour permettre aux gens de s’épanouir, de devenir autonomes. ” JÉRÉMIE BELLOT
L'immergeur Annoncé avec cinq minutes de retard, le second invité nous rejoint. Lui aussi, je l’ai déjà rencontré, le 3 octobre 2016, au CICWacken, lors du lancement de L’Industrie Magnifique – un projet dont je m’occupe – où il réalisa une performance artistique avec son collectif AV Exciters. Cheveux noirs et drus, petite barbe, grand sourire, chemise sombre, zébrée, tatouages sur les avant-bras, il traverse le restaurant en saluant tout le monde. Il connaît la patronne. Il est un peu chez lui ici on dirait… Jérémie Bellot est architecte de formation. Né à Orléans en 1987. Arrivé à Strasbourg il y a 7 ans. Études d’archi commencées à Grenoble et finies à Strasbourg. En même temps, licence de cinéma à la fac. Son mémoire portera naturellement sur architecture et cinéma. De là naîtra son intérêt pour l’audiovisuel appliqué à l’architecture. « J’ai commencé à travailler à révéler l’architecture à travers le pixel, en intégrant le concept comme matériau, comme une brique. Et, à l’inverse, à utiliser la photographie et la filmographie dans des projets audiovisuels, dans des mappings. » Il a même fait un deuxième mémoire sur l’architecture bambou – « rien à voir » (sic). Entre ces deux matériaux, le bambou et le pixel, son travail s’est ordonné. Un travail d’architecte et d’artiste digital « autour de l’architecture des dômes qui accueillent les pixels, des projections à 360 degrés, la question de l’architecture immersive ; et ensuite le travail de l’image et du son dans ces architectures ». On a à faire à un client. Le restau se remplit, il est 12h45. Marie annonce le plat du jour : taboulé - merguez. Elle s’excuse de n’avoir plus qu’un suprême de volaille à la carte. Plat du jour pour tous, sauf pour Jérémie qui préfère le poisson. Le tout accompagné d’un petit vin rouge. Marie propose : Minervois ? Languedoc ? Beaujolais ? Cela m’est égal. Avec les merguez, plutôt un vin du Sud. Ce sera le Languedoc. Ça va bien avec le poisson aussi, dit Jérémie. 21
Serial entrepreneurs Comment en vient-on à l’archi ? Par vocation ? Pas du tout, s’exclame Jérémie : « J’étais un peu comme tout le monde, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’ai commencé par un LEA Anglais-Japonais à la fac d’Orléans. Puis direction Grenoble, parce que je voulais surtout pouvoir skier à ma guise ! L’archi est arrivée par hasard, complètement par hasard. » Stéphane, lui, quand il était petit, voulait-t-il déjà être entrepreneur ? « Entreprendre oui. Mais ce n’est pas un héritage familial. Mon père a été peintre décorateur, puis clown et après éducateur spécialisé. Moi j’ai fait de l’éducation… » Il établit le lien : « Je viens quand même du milieu des mutuelles et des coopératives. » Stéphane est né à Niort. « Je travaillais comme technicien télécom. Je me suis réorienté complètement vers 32 ans. Je voulais faire de la formation. J’ai passé un diplôme en gestion d’entreprise culturelle. La relation avec les artistes me plaisait bien. Je me suis mis à danser beaucoup aussi. Claquettes, danseur de jazz. » Il rigole, comme par connivence. À l’instar de Stéphane, Jérémie est entrepreneur et multiple. Avec sa compagne architecte, il a créé une société de « conception et construction d’habitats insolites » : des « dômes », un « cube suspendu en miroir » et dispose d'un terrain de deux hectares en Ardèche « sorte de laboratoire pour expérimenter des microarchitectures ». Ils sont tous deux associés avec « deux acolytes designers » dans Ateliers Bah, une entreprise d’aménagement et de mobilier intérieurs ; Jérémie fait un grand geste du bras : « C’est nous qui avons réalisé le mobilier du restaurant. » On est un peu chez eux ici… comme au Shadok d’ailleurs : la troisième société de Jérémie est le Fab Café, le bar du Shadok, repris avec le designer Rodrigo et un spécialiste de la restauration. « La quatrième c’est AVE (AV Exciters), c’est mon petit bébé : vidéo mapping architectural, scénographies pour des
Rencontre
“ Un autre monde est possible ! Il est l’heure d’imaginer les choses autrement, d’opérer toutes les transitions nécessaires : écologique, économique. ” STÉPHANE BOSSUET
festivals électroniques, œuvres destinées aux expressions art numériques. » Digital artist, il enchaîne les performances, aux quatre coins du monde, et les références se bousculent sur le site internet d’AV Exciters. Co-construire Stéphane et Jérémie se connaissent depuis un an. « On s’est rencontrés sur le projet Coop, avec des intérêts et des valeurs communes, explique Stéphane. La question des villes productives, des tiers lieux, de l’entredeux, des prototypes, du lien à faire entre les makers – il désigne Jérémie – et nous les artistes. » Dans le grand projet de réaménagement des anciens locaux de la Coop, la présence de Stéphane Bossuet passe par le projet KaléidosCOOP, « regroupement d’acteurs de l’économie sociale et solidaire pour imaginer un tiers lieu d’offre de services sur l’emploi, sur l’économie, en lien avec les 22
habitants. 3000m2 d’espaces partagés, de coworking, dans l’ancien SAV de la Coop. On imagine une société coopérative d’intérêt collectif pour animer le lieu. » Une sorte de pépinière coopérative d’entreprises sociales et solidaires. « On l’a appelé Pôle Transfrontalier de Coopération Économique, car on joue aussi avec l’Allemagne. Il s’agit de passer de l’idéal coopératif à la pratique. » Les plats arrivent. Simples et bons. Le Languedoc passe tout seul. Sur la Coop, Jérémie et l’association AV Lab qu'il a cofondée (elle gère le FabLab du Shadok) mènent le projet « Les Ateliers Eclairés », dans les anciennes menuiseries et garages de la Coop. « C’est un projet de maker space, un gros fab lab, pour schématiser. 1050 m2 qui comprendront une grande menuiserie, un atelier métal, une partie électronique, cartes, programmations, réalisation de PCV, impression 3D, découpe gravure laser pour différents usages – de la bijouterie à la création de luminaires. » Et puis, il y a des projets dans le projet. « La partie musicale, qu’on va apporter avec AVE, à travers l’installation d’un dôme 360° permanent pour accueillir des résidences d’artistes et de scientifiques. La question de l’immersion est au cœur de cela, avec un outil appelé le cave (la caverne), qui est un cube vidéo immersif. On a le dôme, le cube, le cave, l’hémisphère… et on travaille sur ces objets-là immersifs. »
Entre-makers J’ai un peu de mal à suivre. J’ai l’impression d’être en première année d’anglais et de parler avec un natif anglophone dont je ne capte qu’un mot sur cinq ! Je suis frappé par la volonté d’ouverture, de coopération, de pluridisciplinarité et le paradoxe du langage utilisé, assez fermé, jargonnant. « Ça se résout par l’usage, répond simplement Jérémie. Dans la communauté des makers on fonctionne par silos mais on partage. » Les makers ? « Ça vient des bricoleurs, bidouilleurs américains, un mouvement né il y dix ou quinze ans, très lié au Burning Man, et d’un magazine Make Magazine qui a développé un événement à San Francisco, la Maker Fair. Sculpteurs plasticiens et geeks de la Silicon Valley s’y sont rencontrés et ont créé un label. » L’acte et l’usage sont au cœur de cette communauté. Stéphane commente : « Ces gens qui font, ces makers, sont dans une économie collaborative et ont une appétence pour les formats coopératifs. La coopération se fait par l’usage. Entre les artistes et les makers, Artenréel et AV Lab, c’est assez évident. » On évoque le développement durable, l’écologie, la transition vers monde plus équilibré. Comment être indépendant ? Pas self made man isolé, mais autonome et appartenant à une communauté. Comment faire communauté, en partant des usages, souvent sans but lucratif ?
Les cafés sont servis avant les desserts. Original. Décalés, les crumbles arrivent. Rhubarbe-fraise. Une tuerie. Stéphane se définit comme « entrepreneur, ouais quand même… je suis entrepreneur dans le coopératif ». Jérémie hésite : « D’un côté je fais du design d’objets, je conceptualise des espaces ; de l’autre, je crée des animations en 3D. C’est toujours lié à une pratique artistique. Architecte est la bonne appellation. Sinon je mets souvent “digital artist”. » Stéphane revient à la charge : « Je suis entrepreneur de fait, mais éducateur d’abord. L’éducation est une clé de voute nécessaire. En coopérative, tu es à la fois une personne, un citoyen et un travailleur. Ce n’est pas évident de rassembler les trois. » Jamais évident d’innover. En créant du nouveau, on bouscule l’ordre existant. On crée un déséquilibre, un désordre, et notamment un désordre sémantique : on a du mal à nommer les choses qui changent ou à désigner quelque chose qui n’existait pas. Dans notre discussion, je ressens fortement ce décalage : « Vous vivez dans des environnements créatifs qui font bouger les choses, qui créent des nouveautés qui ne sont parfois pas encore nommées. » Je déjeune avec des dé-
Vous voulez des desserts ? Marie interrompt notre conversation. Le oui franc et massif des 4 convives la fait rire. Elle énumère : moelleux au chocolat – crème anglaise, tiramisu à la fraise, pana cotta maison… et j’ai un crumble rhubarbe-fraise… Tout le monde craque sur le dernier. Vendu ! Avec 3 cafés et un thé pour l’architecte. Tout réinventer Qu’est-ce que tu fabriques ? À cette question, Stéphane répond : « Je pense et je parle. Je parle beaucoup, j’explique pour former, je transmets, je suis dans la formation, je fais du catéchisme, j’essaie de structurer de l’intelligence collective. » Jérémie : « Je conceptualise et je bricole. J’invente. J’essaie de réaliser sans me laisser déborder. J’ai beaucoup d’activités, à la fois silos et vases communicants. C’est le bricolage qui me permet de tout faire fonctionner. Parfois on fait des choses assez spectaculaires avec des bouts de ficelles. » Économie de moyens. Bricolage. Coopération. Frugale innovation. 23
fricheurs, bricoleurs, parleurs, éducateurs… « Un autre monde est possible ! clame Stéphane. Il est l’heure d’imaginer les choses autrement, d’opérer toutes les transitions nécessaires : écologique, economique. Réinventer l’entreprise, la qualité de vie au travail, la consommation autrement, cela passe par la coopération et ses modes. » Jérémie embraie : « Qu’est ce qui me fait lever le matin ? Au sens propre, c’est ma fille, 18 mois. Au sens figuré, aussi, sur ce qui va se passer par la suite. J’essaie de construire des outils pour permettre aux gens de s’épanouir, de devenir autonomes. On fait ça avec l’association, le Fab Lab et les Ateliers Eclairés, et on veut développer ça à plus grande échelle, notamment sur le secteur du mobilier et du design. » La conversation se poursuivra bien après le dessert, passionnante, détaillée, sur les réseaux des fab lab, le mouvement maker, les coopératives d’activité, les histoires de parcours et les combats à venir, les 400 sociétaires de Coproduction et les 700 membres d’AV Lab… On s’est nourri mutuellement. On a bien mangé, du « fait maison », avec des produits plus « frais » que « locaux » comme le promettait la carte. On a bien discuté, en dépassant des traits. Il est presque 15h. On sort de L’Usine, place des Orphelins.
Strasbourg sait nous mettre l’eau à la bouche, et ses habitants aussi ! Ils sont restaurateurs ou chefs d’entreprise. La gastronomie et la cuisine sont leur métier. Ils nous font découvrir leur lieu préféré et jouent au modèle.
Stras bourg vu par
Sophie Bournet Consultante en communication spécialisée en gastronomie 49 ans
OÙ ?
Quai de Turckheim
RÉALISATION & TEXTES
Jeu. 08 | 06
PHOTOS
« Arrivée de ma Normandie natale il y a 25 ans, j’ai d’abord découvert Strasbourg par la Petite France. J’ai eu depuis l’occasion d’y travailler et j’ai vite été charmée par l’âme de ce quartier, bien loin de son image très touristique. Un village dans la ville ! »
Caroline Lévy Henri Vogt
Actu
Relations presse de la 29e édition du Passeport Gourmand du Bas-Rhin. Relations presse des Saisons Légumières d’Alsace d’Hubert Maetz au Rosenmeer à Rosheim. Communication digitale de l’association des Etoiles d’Alsace. sophie@bournet.info Top et jupe One step
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Adrien Priss Fondateur de Pachamate
OÙ ?
« Lycéen, j’empruntais cette rue quotidiennement. J’aime la dualité de ce quartier résidentiel qui garde un esprit urbain, mais aussi un côté historique presque patrimonial avec de vieux bâtiments donnant sur ces universités résolument tournées vers l’avenir. »
Rue Goethe Lun. 22 | 05
27 ans T-shirt et chemise en denim G-Star.
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Actu
1er anniversaire de Pachamate, boisson à base de maté. Partenaire du festival des Décibulles et de la course La Strasbourgeoise. De nouvelles boissons en cours de réalisation. www.pachamate.fr
Valérie Bach Gérante de l’Épicier Grand cru 33 ans
OÙ ?
« Situé à un point stratégique entre la place Kléber et la Cathédrale, ce manège est un endroit heureux qui continue de m’émerveiller. Si bien que je suis tentée d’y faire un tour à chaque fois. J’aime aussi la symbolique du mouvement… »
Carrousel de la place Gutenberg Ven. 09 | 06
Top Claudie Pierlot aux Galeries Lafayette.
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Actu
Ouverture de boutiques éphémères au Japon. Agrandissement de la gamme des vins nature. Lancement des thés glacés de la Maison Théodor. L’Épicier Grand cru, boutique et cheese bar 64 et 67, Grand rue www.lepiciergrandcru.com
Cécilia et Jean-Luc Haessig Gérants des P’tites cocottes
OÙ ?
Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg Mer. 24 | 05
22 et 52 ans Cécilia : top Bash et jean Liu Jo Jean-Luc : chemise en lin Galeries Lafayette Le tout aux Galeries Lafayette.
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« Le quartier cathédrale a toujours été le centre névralgique de notre vie de famille : les enfants, dont Cécilia, y ont été scolarisés et nous avons habité rue des Frères. Finalement, ce n’est pas un hasard si nous avons ouvert notre restaurant à quelques pas de là, sur la place du marché Gayot ! »
Actu
Ouverture en continu durant toute la période estivale, du mardi au samedi. Les P’tites cocottes 20, place du Marché Gayot 03 88 24 58 33
forgiarini.net
STRASBOURG
PORTE NORD
MATÉRIAUX D’INTÉRIEURS
4 rue Transversale C
67550 VENDENHEIM MATÉRIAUX BOIS
21 rue du chemin de fer 67450 LAMPERTHEIM
CENTRE ALSACE
KOGENHEIM
MULHOUSE
ILE NAPOLÉON
CARRELAGE PARQUETS SANITAIRE MEUBLES DE BAIN PIERRE NATURELLE PORTES TERRASSES BOIS SCIERIE
Christophe Lasvigne Marchand de vin
OÙ ?
« À l’âge de 13 ans, j’ai participé à un concours hippique à Strasbourg, mes chevaux logeaient dans l’écurie royale, juste ici ! Des haras situés en plein cœur de la ville, c’était exceptionnel voire unique à l’époque. Aujourd’hui, je suis toujours sous le charme du lieu malgré sa transformation. Il réunit mes passions : la gastronomie, le vin, les chevaux et le design ! »
Les Haras Lun. 12 | 06
47 ans Chemise et costume trois pièces Paul Smith chez Algorithme.
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Actu
Ouverture du Théâtre du vin, 1200 références classées par goût et accord mets et vins, à destination des professionnels et particuliers. Théâtre du vin 2, rue du Marché-Gare www.theatreduvin.fr
BCo [beko]
or 18 carats et brillants
Bretzel Cœur
Éric Humbert | 46 rue des Hallebardes 67000 Strasbourg | tél. 03 88 32 43 05 | info@eric-humbert.com | www.eric-humbert.com
André Dossmann
DG du groupe Meyer 40 ans
OÙ ?
Rue des Tonneliers Lun. 22 | 05
« C’est LA rue des épicuriens et de la gastronomie, où je viens régulièrement me ravitailler. C’est aussi ici que j’y ai rencontré mon épouse : tout un symbole… »
Veste blazer et pochette en soie Corneliani chez Dome.
Actu
Mise en place de Passion Cuisines Elite depuis janvier 2017 : un appartement aménagé de 85m2, où la cuisine prend place au centre de l’espace de vie. Passion Cuisines Elite Rue Transversale A Vendenheim www.passion-cuisines-elite.fr
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SOLDES
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28 JUIN > 8 AOÛT
J UNIOR
L'ENTRETIEN
Changer la vi[ll]e PROPOS RECUEILLIS PAR Sylvia Dubost PORTRAIT Christophe Urbain
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En accompagnant le tramway depuis la ligne A il y a 25 ans, Alfred Peter est l’un des acteurs majeurs de la transformation de Strasbourg. Aujourd’hui, il redessine les quais dont la première tranche sera terminée en novembre. Rencontre avec un paysagiste et urbaniste qui s’engage dans le monde entier pour l’émergence des villes durables et apaisées.
Quels sont pour vous les enjeux majeurs de ce projet des quais ? Quand j’ai commencé le tramway dans les années 90, on avait piétonnisé d’un seul coup la rue des Francs-Bourgeois et celle des Grandes Arcades, ce qui avait relié le plateau piétonnier de la cathédrale à celui de la petite France. Ces deux quartiers très visités sont devenus un continuum. Avec le projet des quais, on va avoir la même sensation avec la Krutenau et le centre. Pour l’instant, les quais sont une barrière, la limite du centre-ville. Or la Krutenau, qui a longtemps été considéré comme un quartier satellite, est très vivant. Finalement c’est un projet d’extension du centre-ville, dont les quais doivent devenir un lieu central. C’est pour moi l’objet essentiel. L’enjeu était-il aussi de rapprocher Strasbourg de l’eau ? Strasbourg n’existe que par l’eau. Originellement, ce rapport était déterminé par le Rhin, qu’elle va retrouver avec le projet Deux-Rives. Mais à Strasbourg il y a de l’eau partout : l’Ill avec son dédoublement, mais aussi l’Aar, des canaux, dont certains ont disparu… Ce rapport s’est un peu perdu car les quais ont été utilisés pour la circulation automobile. Le fait de retrouver des quais apaisés permettra de retrouver ce rapport à l’eau. Comme ils font 3 à 4 m de haut, on ne pourra pas reconstituer ce rapport intime à l’eau qui existe sur la rive d’en face, car les ponts ne le permettent pas. Mais on retrouvera le contact de manière ponctuelle à travers des pontons flottants, réservés aux piétons et à la bronzette. Peut-être même à la natation [rires]. Sur les images du projet, on ne voit pas de voitures, alors qu’il y en aura… Il y en aura beaucoup moins qu’aujourd’hui car le transit ne sera plus possible entre le quai des Bateliers et le quai Saint-Nicolas :
la seule échappatoire sera le parking Gutenberg. Cela va diminuer le nombre de voitures. On est dans un mode zone de rencontres jamais expérimenté à cette échelle, puisque le quai fait 15 m de large. Tout l’art de ce projet est d’installer un climat où la voiture est tolérée mais pas dominante. On jouera avec l’ameublement de manière à organiser ce rapport de force. On peut aussi imaginer que le succès sera tel que le nombre de piétons rendra la circulation impossible. De plus, beaucoup de manifestations vont utiliser les quais, qui seront alors bloqués à la circulation. Mais il ne faut pas fabriquer un système trop violent, car il y a quand même des livraisons. C’est un changement énorme. On ne peut pas rater ce projet, ni par la fréquentation, ni par sa qualité. Car tout est déjà là : l’eau, les façades sont magnifiques… Il faut surtout ne pas trop en faire. Au fond, si on mettait juste deux barrières pour couper la circulation, cela marcherait très bien !
un grand succès, ndlr], Michel Corajoud n’a rien créé, il a nettoyé. De même, je travaille en enlevant. Mais cela ne marche que quand tout est bien ; en périphérie ce n’est pas souvent le cas…
Contrairement à l’architecture, qui a parfois tendance à construire des monuments, les projets paysagers ou d’urbanisme paraissent souvent non spectaculaires. Qu’est-ce que ça implique en réalité, pour que ça marche ? Dans le cas des quais, le travail du paysagiste-urbaniste est celui d’une femme de ménage : on nettoie un peu pour que tout devienne évident. On redonne à voir cette frontalité architecturale, où toutes les maisons sont différentes mais fabriquent un front bâti exceptionnel dans son homogénéité. En passant en voiture, on ne le regarde jamais. Le travail du paysage est un travail de révélateur. On n’a pas créé le fleuve, le quai, les maisons, on donne un coup de pouce. À Bordeaux [où le projet de réaménagement des quais connaît
Le tramway de Strasbourg n’était pas le premier en France, pourtant il est souvent cité en exemple. Les tramways de Nantes et Grenoble avaient déjà commencé avant Strasbourg, mais c’étaient purement des moyens de transports. Strasbourg est le premier projet dans lequel on a posé la question de l’urbanité du tramway : en même temps qu’on fabrique le mode de transport, on reconsidère la ville qu’il traverse. Sur la 1re ligne, on a beaucoup travaillé sur le design urbain, pour la 2e, on a essayé de faire un vrai projet d’espace public, et ensuite, un vrai projet urbain. On passe alors de la mobilité en ville, à la ville des mobilités. Prenez le nouveau centre-ville d’Illkirch : le tramway y est une pièce décisive, qui manque peut-être à Schiltigheim
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Vous êtes le paysagiste-urbaniste du tram à Strasbourg : comment votre travail a-t-il évolué depuis la 1re ligne ? Aujourd’hui, je vois beaucoup de défauts. Par exemple, il n’y a pas de vraie piste cyclable avenue de Colmar, car il fallait absolument 2x2 voies. À l’époque, toucher à un carrefour était un crime. Un boucher m’a même poursuivi dans la rue avec un couteau ! Nous avons toujours soutenu que le tram et le vélo devaient se développer en parallèle. Pour 1 m linéaire de tram, on faisait 1 m linaire de piste cyclable. Et dès que vous commencer à intégrer des pistes sur les grands axes, vous libérez la pratique. Il reste aujourd’hui à régler le problème de l’avenue des Vosges, qui est anachronique…
L'ENTRETIEN
“Sur les quais, tout est déjà là : il ne faut surtout pas trop en faire !”
et Cronenbourg. Au Neuhof, il y a concomitance entre le projet de rénovation urbaine et le transport. Ici, il est question de résidentialisation, de la fabrique d’une image de quartier normal. Le tram apporte de l’énergie dans un projet. Comment le tramway contribue-t-il à construire la ville de demain ? L’enjeu premier était de trouver l’antidote à l’étalement urbain. On parle de redensification de la ville, mais c’est difficilement réalisable s’il n’y a pas de mobilité indépendante de la voiture. Il s’agit aussi de retrouver un rapport à la nature très puissant. Ce sont pour moi les trois éléments indissociables d’une bonne ville durable du XXIe siècle. Le tram est un activateur de projet basé sur ce trépied [densification, mobilités, nature]. Cette attitude a contribué à son succès. Le tram de Strasbourg a fait des petits dans le monde entier, au-delà de mes espérances : en Allemagne, à Jérusalem, Casablanca, en Asie. Et peut-être demain à New York. C’est devenue une école, basée sur l’idée que urbanité et transports se tricotent. En 20 ans, c’est devenu évident. A-t-il été un projet charnière dans l’évolution de la ville ? On commence à avoir un retour d’impressions de gens qui ont connu Strasbourg et qui reviennent. C’est à ces regards-là qu’on sent le changement. Hier j’ai accueilli une délégation géorgienne, qui a senti un climat urbain très apaisé. On peut se parler dans la rue, c’est une forme de pratique de la ville. Le vivre ensemble est moins stressant. Ce n’est pas très quantifiable, mais c’est un élément majeur de l’attractivité. En ce moment, Bordeaux
a la cote, mais la ville a suivi le même chemin que Strasbourg. Je vis aussi à Lyon, et il n’y a pas ce climat, sauf dans quelques endroits. Le tramway de Strasbourg a-t-il donné naissance à celui de New York ? [L’Atelier Alfred Peter est lauréat du concours pour un tram sur toute la longueur de la 42e rue, reliant les deux rives de Manhattan, en passant par Grand Central Station, le Chrysler Building et l’ONU] On a eu le même raisonnement que sur les quais. Ce n’est pas une rue, mais un espace public. Aujourd’hui personne ne traverse ces 7 km. L’idée est que Manhattan retrouve ses deux rives, qui sont maritimes et pas seulement autoroutières, comme c’est le cas aujourd’hui. Mais depuis que le projet a été lauréat, la municipalité a changé, et ce projet ne fait peut-être plus partie de ses priorités… Vous êtes biologiste de formation : qu’est-ce qui vous a mené au métier de paysagiste ? À l’origine, j’étais agriculteur, et je le suis probablement un peu resté. En fait mon parcours a été une succession de corrections de trajectoires, pour parler comme en balistique. La première était la conviction que l’agriculture n’avait pas d’avenir ; je voulais donc transformer l’exploitation familiale en pépinière. Je suis parti à Angers pour apprendre, mais j’ai vite compris que la seule solution était de me marier avec une pépiniériste, car les banquiers m’expliquaient qu’un arbre mettait 15 ans à pousser, et que je ne pouvais pas attendre aussi longtemps pour que mon entreprise soit rentable. 36
© Atelier Alfred Peter
C’est la 2e correction de trajectoire : je veux faire du paysage. C’est aussi une façon d’utiliser les arbres. Cela m’a mené à l’école du paysage de Versailles qui venait juste de rouvrir. J’y ai compris que la question de la nature est aussi une question urbaine. Je suis ensuite passé à l’urbanisme car le champ du paysage me semblait étroit. Je travaille aujourd’hui plus généralement sur la question de l’écologie festive. Les bonnes pratiques écologiques sont toujours liées à forme de repentance. Or, on peut faire de l’écologie sans se flageller tous les matins. J’essaye d’en faire quelque chose de festif et de vertueux, à travers des formes de décisions plus ouvertes et moins verticales. Comment ? Pour l’instant, je travaille encore sur commande, sur le mode prince et
architecte [où l'architecte répond à une commande du pouvoir]. Mais aujourd’hui, cela ne marche plus. C’est très intéressant de voir comment les gens ont envie de s’impliquer. Le métier d’urbaniste est en pleine explosion. L’exposition sur le Grand Paris par exemple avait attiré énormément de monde. Et l’informatique permet de mettre les gens en relation. C’est un télescopage avec notre manière verticale de décider, et cela va changer complètement notre métier, que je considère de plus en plus en mise à disposition d’un savoir faire sous forme de dessinateur public, puis de mise en espace des choses. Dans 20 ans, quand on fera un projet comme les quais, on les fermera à circulation et on regardera ce qui se passe. Progressivement seulement, on aménagera. Mais la culture de la coconstruction se heurte très violemment à
une vieille tradition jacobine où les choses se dessinent d’en haut. Elle sera très difficile à renverser. Ce qui se passe aujourd’hui sur le site de l’ancien aéroport de Tempelhof à Berlin prouve qu’on peut fabriquer de la vie collective sans dépenser un euro. Le projet proposé par la mairie a été rejeté par les habitants, et le maire leur a dit : puisque vous ne voulez pas du projet, je vous donne le terrain, faites-en ce que vous voulez ! Progressivement, des choses se sont créées, mais pas sur le mode « grand projet ». Cela fabrique des lieux incroyablement vivants et tolérants : je n’ai jamais vu un policier à Tempelhof ! 400 Syriens temporairement logés dans un bâtiment de l’aéroport se sont par exemple retrouvés dans un processus d’intégration très simple : il y a tellement de choses qui se passent là qu’ils arrivaient à se rendre utiles, et ont ainsi appris la langue. 37
“Si on en avait 80% de budget en moins, on ferait vraiment autrement !”
L'ENTRETIEN
LES NOUVEAUX QUAIS, EN BREF Est-on encore réellement dans le mode « grand projet » ? On n’arrête pas de dire qu’il n’y a plus d’argent… Il a toujours de l’argent. Il y en a trop. Pour l’instant, on fait comme avant mais avec 20% de budget en moins. Si on en avait 80% en moins, on ferait vraiment autrement. On pourrait inventer plein de choses, on serait obligé de prioriser. Je vois une gabegie permanente, avec des projets trop riches, trop chers, des charges d’entretien énormes. En ce moment on travaille à Yangon, la capitale économique de la Birmanie qui comme toutes les villes du monde a un problème de congestion, elle est située au confluent de plusieurs rivières. On a proposé comme 1re mesure de mettre des bateaux et des pontons. Ça ne coûte pas cher. Les Japonais ont proposé des monorails à trois niveaux, qui est leur technologie, mais c’est trop cher pour la ville qui devrait s’endetter…
Quelle est la mode aujourd’hui en matière d’urbanisme ? Molle et poilue ! Dans le projet du Grand Paris, on voit des formes organiques partout et des plantes qui sortent par toutes les fenêtres. Ça va très vite être daté et puis on voit bien que ces architectes et urbanistes n’ont jamais planté d’arbres de leur vie. Ils n’imaginent pas qu’il faut de la terre ! Qu’est-ce qui fait un bon projet ? Quand les gens ont l’impression que ça a toujours été comme ça. Atelier Alfred Peter www.alfredpeter.fr
Le petit parking devant l’église Saint-Guillaume sera supprimé pour créer une place qui marquera le départ de la « zone de rencontres » à sens unique qui s’étendra jusqu’à la place du Corbeau. L’itinéraire de la ligne 10 sera déplacé. Les quais seront repris pour effacer le dénivelé des trottoirs. Un large ponton flottant sera installé en contrebas du quai des Bateliers, entre le pont du Corbeau (dont l’encorbellement sera supprimé) et le pont Sainte-Madeleine. Le quai des Pêcheurs est dégagé des péniches (à l’exception de l’Atlantico) pour permettre l’installation d’un port pour les livraisons et les petits bateaux électriques à l’usage des habitants.
CALENDRIER DES TRAVAUX Place du Corbeau -> rue Sainte-Madeleine Août à fin novembre 2017. Installation du ponton Avril 2018.
© Atelier Alfred Peter
Sainte-Madeleine -> Saint-Guillaume Août à novembre 2018. Quai Saint-Nicolas + quai des Pêcheurs Calendrier à déterminer 38
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Culture
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Set Design Myriam Commot-Delon — Photo Alexis Delon / Preview
Z UT Culture Audiovisuel
SEPPIA fête cette année ses 15 ans. La Société d’édition et de production de programmes interactifs et audiovisuels est l’une des structures les plus dynamiques du Grand Est en matière de coproduction européenne : documentaires haut de gamme, outils de production broadcast, diversification, indépendance. Portrait d’une boîte de prod qui va bien… Par Séverine Manouvrier Photos Henri Vogt
DU RÉEL AU VIRTUEL Lucas Litzler, ingénieur du son stagiaire, au travail chez SEPPIA
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“Produire un film, c’est promettre des rêves réalistes.” Pascaline Geoffroy
ans le vaste appartement qu’occupe SEPPIA depuis 2008 en face du parc du Contades, les salles techniques se succèdent, en enfilade, comme les étapes qui marquent la fabrication d’un film : studio son avec traitement acoustique pour l’enregistrement des commentaires et des doublages, salles de mixage, d’étalonnage, de montage, de sous-titrage… Derniers investissements en date : un auditorium de design sonore et de mixage 5.1 ou surround installé dans un 2e lieu à Neudorf et le matériel nécessaire au doublage labial pour les fictions, qui permettra de finaliser le premier long-métrage de studio coproduit par SEPPIA, le film arménien Bravo Virtuose. En veille technologique permanente, Pascaline Geoffroy et Cédric Bonin, co-gérants et producteurs depuis 2009, assurent la pérennité de la société « en expérimentant des choses nouvelles et en développant des activités parallèles ». Dans un domaine où « l’enjeu est de trouver les bons projets et de faire en sorte que les films aient le plus de chances de trouver leur public », selon Cédric, diversifier ses activités est une stratégie judicieuse. La société, créée en 2002 par Jean-Jacques Schaettel sous le nom de Carmin films, a ainsi organisé son savoirfaire autour de 4 entités : SEPPIA Film, SEPPIA Lab (regroupant ses prestations techniques), SEPPIA Impact (production de films institutionnels) et SEPPIA Interactive (pour s’adapter aux canaux de diffusion liés aux nouvelles technologies). Selon Georges Heck, président-fondateur de l’association Vidéo Les Beaux Jours, et ancien directeur du département cinéma et audiovisuel de la ville de Strasbourg et de l’Eurométropole, « un des atouts de SEPPIA est d’avoir plusieurs cordes à son arc, avec la production pure de qualité, soutenue par des collectivités, et le travail multilingue pour Arte. Une chaîne comme Arte est une chance pour Strasbourg, en plus de France 3 43
Cédric Bonin et Pascaline Geoffroy, co-gérants de SEPPIA
Alsace et Alsace 20, car l’une des conditions d’obtention du soutien demandé en amont pour le documentaire est d’avoir un diffuseur. » Au cœur de l’Europe L’ancrage de SEPPIA au cœur de l’Europe constitue une particularité qui fait sa force puisque, depuis 2005, elle s’attache à développer la dimension internationale de ses productions, en multipliant les coproductions, travaillant avec des collaborateurs artistiques en provenance de toute l’Europe et revendant ses films à l’étranger. « SEPPIA a beaucoup joué sur le franco-allemand, ce qui a été initié par Cédric Bonin, précise Georges Heck. En cherchant des coproducteurs de l’autre côté du Rhin, elle a pu monter des projets plus ambitieux avec des possibilités de diffusion en Allemagne. » SEPPIA est la première société de production en France à proposer ses films en Haute Définition (dès 2005), mais aussi à faire de la vidéo en 360° et des films en réalité virtuelle. En 2012, elle produit le premier film en 3D d’Alsace, Le Défi des Bâtisseurs, sur l’histoire des maîtres d’œuvre qui
Z UT Culture Audiovisuel
ont édifié la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Son plus beau succès à ce jour, à la fois en salle et en DVD. Un pari réussi puisqu’un budget de 850 000€ lui avait été consacré (quand celui-ci n’excède pas 250 000€ par film en moyenne). Complémentarité Pascaline Geoffroy et Cédric Bonin cultivent leur goût du risque dans une complémentarité qui les prémunit de toute versatilité : « Un film, c’est toujours une prise de risque. Quand l’un s’enflamme, l’autre tempère ! », avoue Cédric. Et Pascaline d’ajouter : « Cédric s’occupe des relations publiques, et moi, des finances. Il faut faire rêver en trouvant un équilibre. Produire un film, c’est promettre des rêves réalistes, il faut des qualités commerciales sans faire de la survente. On est à l’interface, notre rôle est de faire tampon entre les créateurs et les diffuseurs. » Avec un catalogue de plus de 130 films produits en 15 ans, tournés dans 50 pays, sur des thématiques très éclectiques traitant aussi bien de culture, d’histoire, de géopolitique que de sciences ou de société, soit plus de 150 heures de programmes diffusés sur environ 165 chaînes françaises et européennes, SEPPIA, dont l’équipe n’est composée que de 9 membres permanents, montre que des projets de grande envergure peuvent être menés à l’échelle locale, loin des mastodontes de l’industrie cinématographique. Pascaline Geoffroy et Cédric Bonin font preuve de clairvoyance en s’adaptant constamment aux avancées technologiques, en proposant du contenu là où d’autres tombent dans l’écueil du profit à tout prix. Pascaline l’affirme avec modestie : « Faire du documentaire, c’est un parti pris, défendre des valeurs. » Un parti pris rationnel, comme en témoigne la sortie de trois films (Braguino, Bravo Virtuose, et Les Testicules de Tarzan) et de deux séries en réalité virtuelle (Art Stories et Dolphin Man) en 2017-2018. www.seppia.eu
15 ANS DE SEPPIA Quatre films ont particulièrement marqué son parcours.
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Bravo Virtuose (2017)
Albert Einstein et Clara Haskil. » « Un très beau film pour comprendre ce qu’est l’interprétation en musique, raconte Cédric Bonin. Clara Haskil est la plus grande femme pianiste du XXe siècle. Il y a une modernité, quelque chose d’intemporel dans son jeu ».
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Le Divan du monde (2014) Réalisé par Lévon Minasian et co-produit par Robert Guédiguian, « c’est le premier long-métrage de fiction coproduit par SEPPIA, explique Cédric Bonin. Une comédie noire sur la mafia en Arménie. » Alik, clarinettiste de 25 ans, se prépare à un grand concert avec son orchestre. Son destin bascule lorsque son mécène est assassiné. Le musicien se retrouve en possession d’un téléphone appartenant à un tueur à gages nommé Virtuose, dont le seul usage est de commanditer des meurtres…
(2)
Clara Haskil, le mystère de l’interprète (2016)
De Swen de Pauw. Une plongée saisissante au cœur des consultations d’un psychiatre atypique. Ses patients viennent d’un village voisin, du quartier, sont demandeurs d’asile ou clandestins. Tous viennent trouver refuge et raconter leur histoire.
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La Paloma, une chanson nommée désir (2008)
De Pascal Cling, Prune Jaillet et Pierre-Olivier François. Un premier film-documentaire sur cette interprète surnommée « le soleil noir du piano ». Née dans une famille juive à Bucarest, elle fuit le régime nazi pour s’installer en Suisse où elle pourra enfin exprimer son talent. À son enterrement, Charlie Chaplin déclara : « J’ai rencontré 3 génies dans ma vie : Winston Churchill, 44
De Sigrid Faltin. « Un film coup de cœur, à voir. La Paloma est la chanson la plus chantée dans le monde, explique Cédric Bonin. Le film cherche ses résonances dans les différentes cultures. » En racontant l’histoire cette chanson cubaine du XIXe siècle, ce documentaire voyage à travers les pays où elle a laissé une trace : Mexique, Cuba, Espagne, Allemagne, Roumanie, Hawaï et Zanzibar.
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LÉTÉ CULTURE La sélection des expos et festivals à ne pas manquer cet été, ici et chez nos voisins.
BÂLE
STRASBOURG 30.06.17 → 23.07.17 + 16.08.17 → 03.09.17 ARNAUD LESAGE La Chambre www.la-chambre.org Visuel : Série Openings, France 2017
Photographe voyageur, Arnaud Lesage s’intéresse aux paysages non pas en tant que sujets mais comme pures formes. Une approche plastique, qu’il prolonge ensuite en atelier en créant des associations de formes similaires photographiées dans des endroits différents. Cette distance géographique ouvre au spectateur un espace de contemplation et d’interprétation. Lesage aborde ainsi la question du multiple et de la répétition à travers la photographie de paysage. Pour l’exposition de Strasbourg, ville
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frontalière, il propose un choix d’images abordant la notion de séparation. Sa série Anatopées rassemble ainsi des photos de formes verticales barrant la perspective dans les territoires les plus divers. Présentées ensemble, elles révèlent paradoxalement ce qui rapproche ces différents espaces. À Strasbourg, on est bien placé pour savoir que la frontière est aussi un trait d’union. (S.D.)
18.07.17 → 10.08.17 TAPS SAISON ESTIVALE TAPS Laiterie + TAPS Scala www.taps.strasbourg.eu Visuel : Fratries © Raoul Gilibert
Pour sa programmation d’été, le Théâtre Actuel et Public de Strasbourg se tourne résolument vers le jeune public et les familles, avec huit spectacles inventifs qui croisent les formes et les disciplines. On y retrouvera le très beau Fratries d’Eve Ledig, variations musicales et dansées sur les liens fraternels, portées par un quatuor de comédiennes mises en mouvement par Ivan Favier (à partir de 8 ans). Dans Pluie, Emmanuelle
Zanfonato et Pierre Zeidler se livrent à un théâtre d’objets musical pour les toutpetits (à partir de 18 mois). La compagnie Lucamoros poursuit avec Non mais t’as vu ma tête ! sa recherche sur la peinture en direct et propose un dialogue comique et intime entre un peintre et son autoportrait. (S.D.)
29.06.17 → 02.07.17 DIPLÔMES 2017 HEAR www.hear.fr
Pour humer l’air du temps, rien de mieux que d’aller voir ce qui se trame dans les écoles d’art. La nouvelle promotion des diplômés de la HEAR dévoile son travail à l’occasion d’un weekend festif. Au programme, notamment : vernissage le vendredi à 18h30 avec food truck et bières fraîches dans les jardins de la rue de
l’Académie, expo des travaux de scéno à la Manufacture des tabacs, concerts des étudiants du conservatoire et choix d’œuvres d’élèves au CEAAC. (S.D.)
→ 30.07.17 RIEN N’A JAMAIS CESSÉ DE COMMENCER MAMCS www.musees.strasbourg.eu Visuel : Promenade sage, 2015
21.08.17 → 26.08.17 STRASBOURG DANSE L’ÉTÉ CIRA www.ciradanses.fr Avant de démarrer sa nouvelle saison de stages, le CIRA se met en jambes pour la rentrée et propose une semaine d’ateliers pour enfants, adolescents et adultes, autour de différentes pratiques chorégraphiques. Les adolescents et adultes, initiés comme débutants, pourront notamment LÉTÉ CULTURE — 4 9
participer avec Bernardo Montet à la création de la pièce contemporaine O’More, découvrir l’afro urban dance avec Abdoulaye Trésor Konaté ou se perfectionner en jazz et classique. Pour les enfants de 4 à 6 ans, des ateliers d’éveil corporel ludiques et pour les plus grands, notamment, du hip hop avec la géniale Yvonette Hoareau de la compagnie Mira. Tout ce beau monde se retrouvera pour une soirée de clôture chamarrée. On peut évidemment suivre plusieurs stages, et ceux qui s’inscriront avant le 17 juillet bénéficient d’un tarif préférentiel ! (S.D.)
En partenariat avec la Haute École des Arts du Rhin et le LaM, musée d’art moderne de Lille, les musées de Strasbourg rendent hommage à Pierre Mercier, plasticien et enseignant. Au cœur de ce projet pluridisciplinaire et multi-sites : la question de la transmission et du flux comme moteur et témoin de l’humain. Le MAMCS expose photographies, vidéos, dessins ou installations produits entre les années 1980 et 2015, l’année de son décès, et donne à voir une œuvre qui laisse une large place au bricolage et au grotesque, nourrie de philosophie, de poésie et d’histoire de l’art. Performances et journée d’étude complètent ce riche parcours qui se poursuivra à l’automne à Lille. (S.D.)
VOSGES
14.07.17 05.08.17 → 27.08.17 → 15.08.17 ESTIVALES 2017
AU GRÈS DU JAZZ
Théâtre du peuple Bussang
La Petite Pierre
www.theatredupeuple.com
festival-augresdujazz.com Visuel : Archie Shepp — Photo : Sébastien Bozon
Visuel : En dessous de vos corps…, mise en scène Vincent Goethals – Photo : Jean-Jacques Utz
Dernière saison à la tête du mythique théâtre forestier pour le directeur Vincent Goethals qui signe cet été deux créations. La Dame de chez Maxim… ou presque est un vaudeville enlevé du maître du genre, Feydeau, sur des airs d’Offenbach. Joué l’aprèsmidi, il offre un contrepoint tout en légèreté au spectacle du soir : En dessous de vos corps, je trouverai ce qui est immense et qui ne s’arrête pas, tragédie contemporaine de Steve Gagnon qui emprunte ses personnages et leurs déchirements au Britannicus de Racine. Une programmation en clair-obscur sur les amours humaines. (S.D.)
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Chaque année, on se fait la réflexion que décidément Au Grès du Jazz inscrit à sa programmation le fleuron du jazz contemporain. Au point qu’il nous faut l’admettre : le petit festival de cette commune des Vosges du Nord a rejoint les grands. Avec la présence cette année de Avishen Cohen, Biréli Lagrène, Jan Garbarek et Trilok Gurtu, Nils Peter Molvaer et Archie Shepp, on atteint des sommets ! (E.A.)
→ 31.10.17 UN ÉTÉ À MEISENTHAL Site verrier de Meisenthal www.site-verriermeisenthal.fr Photo : Guy Rebmeister
Au cœur de ce pittoresque et bucolique village de fond de vallée, les bâtiments du site verrier portent les traces des activités passées et de leurs mutations. Le Musée du verre, le Centre International d’Art Verrier et la Halle verrière racontent une histoire à la fois singulière et universelle, où la pratique artisanale a emprunté les trois voies possibles : tradition, innovation et transformation. Au cœur l’été, ils offrent ainsi la possibilité d’une échappée culturelle et forestière au beau milieu du massif des Vosges du Nord. (S.D.)
— Le Musée du verre expose une centaine d’opalines de foires, objets du quotidien en verre opaque fabriqués en série et à petit prix entre 1865 et 1930. (→ 31.10.17) — Le CIAV invite à observer les souffleurs de verre au travail et à assister aux démonstrations de soufflage commentées. Le résultat de leur travail, conçu avec des designers, est disponible dans la galerie-boutique. (→ 31.10.17) — La Halle verrière fait entrer en collusion les grandes installations minimalistes et radicales d’Alf Schuler avec les autoportraits un peu foufous de Urs Lüthi, qui cohabitent ainsi dans cette friche immense. (01.07.17 → 31.08.17)
Photo jerome@jisays.com
Soutenez SOS hépatites en téléchargeant les deux hymnes rock de la campagne composés et interprétés par Jewly, marraine de l’association.
www.savoir-c-guerir.com #savoirCguerir
est fier de porter cette campagne.
Avec le soutien de
Ensemble pour
KARLSRUHE / BADEN-BADEN 08.07.17 → 26.11.17 RODNEY GRAHAM Museum Frieder Burda Baden-Baden www.museum-frieder-burda.de Visuel : Rodney Graham, Newspaper Man, 2016
Artiste protéiforme et complexe autant que réjouissant, le Canadien Rodney Graham examine depuis les années 70 notre culture occidentale. Dans des formes d’expression très variées, souvent non dénuées d’humour, il utilise malaxe et réinterprète références littéraires, philosophiques ou plastiques, de Black Sabbath à Alfred Hitchcock en passant par Sigmund Freud ou les cultures populaires. Modèles architectoniques, illuminations de la nature, pièces textuelles et musicales, films, et aussi photographies grand format présentées dans des caissons lumineux. Cette part de son œuvre est sans doute la plus connue, parce qu’aussi la plus abordable. L’artiste s’y met volontiers en scène, dans une série de clins d’œil ironiques et amoureux à la littérature, au cinéma, aux icônes de l’histoire de l’art. (S.D.)
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→ 06.08.17 ANDO TAMBELLINI. BLACK MATTERS ZKM - Karlsruhe www.zkm.de Visuel : Neutro, Study of Internal Shapes and Outward Manifestations, 1965-1968 © Aldo Tambellini Archive
Parmi les pionniers de l’art multimédia, Aldo Tambellini est sans doute l’un des plus méconnus. Ce peintre, sculpteur, vidéaste, performeur et poète fut pourtant l’une des figures phare de l’underground new-yorkais des 60’s. Artiste et agitateur, maillon entre l’expressionnisme abstrait et
les premières expériences d’art multimédia, Tambellini produit une œuvre marquée par la lutte pour les droits civiques, la guerre du Vietnam et la conquête spatiale. Dès les années 60, la couleur noire devient un élément central de son travail : le noir de la peau, le noir de l’infini et du néant donnent naissance à des cycles foisonnants de vidéos, installations, lunagrammes (diapositives peintes à la main)… Le ZKM propose ici la première rétrospective consacrée à cet artiste au moment où le mouvement Black lives matter réactive le combat pour les droits des noirs. L’installation Black matters qu’il a créée pour l’occasion prouve une nouvelle fois la pertinence artistique et politique de son œuvre. (S.D.)
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Lire, voir, entendre le paysage à travers sept siècles de peintures, de poèmes et d’essais : un parcours pictural, littéraire et sonore qui revisite l’histoire des représentations de la nature, avec comme compagnons de voyage Caspar David Friedrich, Gustave Courbet, Paul Cézanne, Franz Marc, Paul Klee, René Magritte ou Max Ernst. (S.D.)
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08.07.17 → 02.10.17 RODTCHENKO COLLECTION POUCHKINE Musée Unterlinden — Colmar www.musee-unterlinden.com Visuel : Alexandre Rodtchenko, Composition sur fond jaune n°113, 1920 Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou © Adagp, Paris 2017
On le sait, Alexandre Rodtchenko est particulièrement attaché à la notion même de structure que ce soit dans ses prises de vues – à l’aide des lignes de fuite –, des bâtiments et de l’espace urbain qui LÉTÉ CULTURE — 5 4
l’entoure, mais aussi dans ses peintures, composées de formes géométriques. Figure emblématique de l’avant-garde russe, on doit à ce touche-àtout, précurseur de génie et artiste complet, photographe, peintre, plasticien et designer, les premiers photomontages modernes, et cela dès le début des années 20. Nous venant tout droit du musée des Beauxarts de Moscou, la collection Pouchkine met en valeur, au travers d’une centaine de travaux la variété d’une œuvre rayonnante. (M.K)
→ 27.08.17 A WORLD NOT OURS Kunsthalle Mulhouse kunsthallemulhouse.com
plus beaux rendez-vous pour tous les amateurs d’un jazz qui frictionne les oreilles, qui sature et qui dérange, bref qui ouvre. Derrière les experts du genre, avec la présence exceptionnelle du guitariste Marc Ribot, les mythiques Pere Ubu de David Thomas ou des saxophonistes Evan Parker et Peter Brötzmann, c’est plus qu’une scène qui se révèle d’année en année : c’est une attitude frondeuse. C’est la volonté d’en découdre avec la vie, tragiquement et de manière sublime, en suivant d’autres voies, vers d’autres aventures que celles qu’on cherche à nous imposer sans cesse. Un festival salutaire, à bien des égards. (E.A.)
Photo : Aslan Gaisumov, Volga, 2015
08.07.17 → 08.10.17 SPEEDY GRAPHITO BIG BUZZ SHOW Espace d’Art Contemporain André Malraux Colmar www.colmar.fr Visuel : VanGoguette, 2016
Certains regards amusés l’ont bien noté : quand, après son investiture, Anne Hidalgo a accueilli à l’Hôtel de Ville de Paris le nouveau président de la République, que découvret-on au fond de son bureau ? Une immense toile de Speedy Graphito ! Il faut dire que cet artiste phare des années 80 est resté associé à sa ville, dont il a couvert les murs de ses peintures reconnaissables au premier coup d’œil. On pensait pourtant l’avoir perdu de vue, mais il n’a jamais cessé de décliner les figures de la pop
culture. À Colmar, avec des toiles monumentales, des installations et des objets, il s’approprie l’Espace d’Art Contemporain André Malraux afin d’immerger le spectateur au cœur de son univers : saturé et foisonnant. Inquiétant parfois, parce que plongé au tréfonds de notre inconscient, mais toujours plein d’une incroyable vitalité colorée. (E.A)
Nous serions-nous habitués à ces images de migrants qui débarquent – dans le meilleur cas ! – sur les plages d’Europe ? Nous serions-nous ainsi résignés ? Ça serait bien la pire des choses. L’exposition collective A World Not Ours nous conduit justement à poser un regard différent sur un drame absolu. Des artistes, photographes, cinéastes et militants, qui pour beaucoup sont originaires de régions directement confrontées au danger, à la guerre et à l’exode, s’attachent au périple des réfugiés et insistent sur deux temps : l’avant et l’après. En élargissant le cadre de ces images qu’on reçoit au quotidien, ils nous imposent de nous interroger de manière plus complète sur ce qui constitue le signe manifeste d’une faillite globale. (L.L.)
03.08.17 → 26.08.17 FESTIVAL MÉTÉO Mulhouse www.festival-meteo.fr Qu’on se le dise : le festival Météo – anciennement Jazz à Mulhouse – reste l’un des
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27.07.17 → 06.08.17 FOIRE AUX VINS DE COLMAR www.foire-colmar.com Visuel : The Pixies
La Foire aux Vins de Colmar célèbre sa 70e édition cette année, et ça n’est pas rien. L’occasion est d’autant plus belle de festoyer (sans excès). La programmation qui s’annonce nous y invite allégrement : Sting, les Pixies, la nuit blanche et la hard-rock session, entre autres belles surprises pour une édition explosive ! (E.A)
BÂLE → 01.10.17 WOLFGANG TILLMANS Fondation Beyeler Riehen / Bâle www.fondationbeyeler.ch
Ses photographies sont devenues iconiques, en vingt ans, Wolfgang Tillmans est parvenu à se construire une réputation d’artiste éclectique. Sa complexité artistique et sa capacité à capter l’instant présent, l’énergie de personnes, d’objets ou de situations, constituent sa marque de fabrique. Inventeur d’un nouveau langage iconographique, il arpente les frontières de la photographie : du sublime de la nature au vaste monde urbain, il s’attaque parfois à une vision abstraite des choses qui nous pousse à porter un regard différent sur ce qui nous entoure. L’exposition réunira 200 travaux photographiques de l’artiste réalisés entre 1989 et 2017 montrant ainsi la complexité de son art, la beauté de son monde, à la fois irrésistible et effrayante. (L.L)
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→ 20.08.17 ¡HOLA PRADO! Kunstmuseum www.kunstmuseumbasel.ch
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14.07.17 → 24.09.17 ETTORE SOTTSASS Vitra Design Museum Weil am Rhein (DE) www.design-museum.de Lampes de table Halo Click (approx. 1988, éd. Philips) et Tahiti (1981, éd. Memphis) Photo : Jürgen Hans
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En 2015, le musée du Prado à Madrid exposait 10 toiles de Picasso, gracieusement prêtées par le Kunstmuseum de Bâle. Aujourd’hui, ce sont 26 œuvres en provenance de la capitale espagnole que les visiteurs peuvent admirer en déambulant dans le musée suisse. Cet échange de bons procédés est une chance unique pour les deux institutions aux collections les plus anciennes d’Europe. La spécificité de ¡Hola Prado! est de faire dialoguer les chefs-d’œuvre de ces deux collections. De cette confrontation inédite nait une mise en perspective nouvelle et valorisante : Titien, Vélasquez et Goya côtoient Rembrandt ou Holbein le Jeune dans un étourdissant concentré artistique. (W.N.)
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Photo : Julian Salinas / Kunstmuseum Basel
L’homme qui aurait eu 100 ans aujourd’hui reste dans la légende : Ettore Sottsass, signataire de la machine à écrire Valentine et fondateur du groupe Memphis, a réussi à bousculer les codes et renouvelé l’approche du design. Esprit anticonformiste, l’artiste italien se revendiquait comme un architecte et affirmait que « l’art se regarde et l’architecture, on vit dedans ». Haut en couleurs, les meubles, œuvres et bâtiments qu’il a conçus tout au long de sa carrière s’imposent dans l’espace avec une incroyable liberté. L’exposition au Vitra Design Muséum illustre et explore la complexité de cet homme aux multiples facettes qui a envisagé le design comme une façon non pas de « donner forme à un produit », mais bien de « débattre de la vie ». (L.L)
→ 01.11.17 JÉRÔME ZONDER Musée Tinguely www.tinguely.ch Jérôme Zonder, Tirer un trait, 2015 Photo : Courtesy Galerie Eva Hober, Paris
À l’occasion de la présentation exceptionnelle de MengeleTotentanz (1986), Jérôme Zonder entre en résonance avec cette œuvre tardive de Tinguely. Avec pas moins de 40 pièces, dessins, œuvres murales et installations, le Français aborde les thèmes les plus macabres : viol, actes de cruauté ou massacres, comme pour mieux signifier le chaos possible. Forcément dérangeant, mais sans doute nécessaire. (E.A.)
ON PRÉPARE LA RENTRÉE À STRASBOURG 15.09.17 → 24.09.17 FESTIVAL EUROPÉEN DU FILM FANTASTIQUE www.strasbourgfestival.com Illustration : Mahon / Les Films du spectre
20.09.17 → 07.10.17 FESTIVAL MUSICA www.festivalmusica.org Visuel : Die Puppe, ciné-concert de Martin Smolka sur le film d’Ernst Lubitsch, le 24.09 à la Cité de la musique et de la danse
Nouvelle saison pour le festival de musiques contemporaines, la première pour son président, Laurent Bayle – qui avait créé Musica en 1982 et prend la suite du regretté Rémy Pflimlin –, l'avant-dernière pour son directeur, Jean-Dominique Marco. Une quarantaine de manifestations, une centaine d’œuvres dont 28 créations mondiales ou françaises ! Pour résumer, cette édition sera placée sous le signe des passions. D’abord, avec un grand « P », avec les Passions selon Marc, Sade, Marie ou Matthieu vues respectivement par Michaël Levinas, Antoine Gindt, Zad Moultaka – qui présentera également son Combattimenti et une série d’antiennes d’Hildegard von Bingen – et Romeo Castellucci. Ensuite, passion des nouvelles
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formes. Ainsi, pour le week-end d’ouverture, deux œuvres du compositeur-maison Philippe Manoury (Kein Licht et Ring, entre jeu parlé-chanté et spatialisation sonore) et une incursion bienvenue du côté du rock, avec Un orchestre d’hommes-orchestres joue à Tom Waits. Le tout élégamment saupoudré de quelques habitués (l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, les Percussions de Strasbourg ou encore l’Ensemble intercontemporain) et illuminé par Barbara et l’homme en habit rouge présenté par Roland Romanelli, son ancien accordéoniste et amour, et Rébecca Mai. (C.B.)
Déjà 10 ans que le FEFF régale les amateurs de cinéma de genre. Pour son anniversaire, plus de 80 films seront à voir et revoir dans les salles des Star, Vox et UGC, à travers deux compétitions de long-métrage, trois de court-métrage, des midnight movies, des séances spéciales. À l’heure où nous imprimons, l’équipe peaufine encore la partie événementielle
que requiert un tel événement, mais a déjà dévoilé une partie de sa prog, avec une rétrospective très SF et pile dans l’air du temps sur l’être humain 2.0, avec Robocop, Ghost in the Shell, Terminator, Bienvenue à Gattaca ou encore Tetsuo. Des concitoyens et contribuables bientôt comme les autres ? (S.D.)
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Ouverture fin août du nouveau Showroom Venez y découvrir nos univers de style :
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PANIER CULTURE
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Photo Hugues François
Un arbre au fil des saisons, un peu de Louisiane, un battle de dessins, quelques océans et une bonne dose de désirs… le tout en 50 nuances de noir. À la piscine, au parc ou sur la plage, un panier d’été à emporter s’il vous plaît !
Parages 02
What’s flowin’ in my veins
Théâtre national de Strasbourg Dans la lignée des grandes revues théâtrales, Parages se veut détachée des contingences de l’actualité des salles pour être un libre objet de pensée et d’écriture. Cette nouvelle livraison, traversée par les secousses du désir, convoque à nouveau les artistes associés et les fidèles, qu’on a vu cette saison et/ou qu’on reverra en 17-18 – Jean-René Lemoine avec un très beau récit autobiographique, Eric Pellet, Claudine Galea, Alexandre Badéa et Anne Théron… – et propose un focus sur L’Arche, éditeur de théâtre majeur. (S.D.) www.tns.fr
Dirty Deep Deaf Rock Records Dirty Deep rejoint le catalogue Deaf Rock avec cette réédition, augmentée de quatre titres inédits, qui clapote allégrement dans les bayous : entre cyprès chauves, humidité et alligators. De la Louisiane, ils apportent la sècheresse des guitares, une folie caractéristique des rues fascinantes de La Nouvelle-Orléans, une certaine tradition blues et gospel – là où ils sont d’ailleurs les plus justes (on citera Muddy Waters, John the Revelator et Mud turns blood) – et pas mal de transpiration rappelant la promiscuité des corps alanguis de musique, agglutinés dans les clubs et bars louisianais. (C.B.) www.deafrockrecords.com
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Dialogue de dessins #7
Arbre
Cercle N°5
Jochen Gerner & Guillaume Chauchat Central Vapeur Ce “catalogue“ fait suite à l’excellente exposition Dialogue de dessins orchestrée par l’excellente association Central Vapeur lors de son dernier festival. Guillaume Chauchat et Jochen Gerner s’y répondent, jouant sur les motifs, les traits, les textures et les objets dessinés par l’un et l’autre. Plus qu’un catalogue, il s’agit d’un portfolio dont on peut retirer tout ou partie des pages pour les afficher, s’en servir de papier à lettres de luxe (fourni par Lana) ou jouer aux 7 différences. On préférera, évidemment, la première option. (C.B.) www.centralvapeur.org
Amandine Laprun Actes Sud Junior On dénoue son joli ruban, on empoigne son tronc, on fait défiler les saisons, on le dépose éventuellement sur une table, en volume. Vous l’aurez compris (ou pas), Arbre est un livre-objet qui se feuillette (ou “s’effeuillette”, surtout en hiver) et se manipule pour devenir objet de jeu ou même de décoration. C’est Amandine Laprun, illustratrice strasbourgeoise et scénariste BD, qui, de son trait agréablement naïf, fait de cet arbre un objet poétique où viennent se percher oiseaux, fruits, feuilles et autres curiosités. (C.B.) www.actes-sud-junior.fr
Océans Lâchez donc le Moby Dick de Melville et ses passages encyclopédiques répertoriant les mystères et évidences de l’océan et nagez gaiement au creux des vagues de la dernière production magazine du Cercle, qui, avec passion et talent, réunit récits, bestiaires, échanges scientifiques, propositions artistiques, bribes de design, d’architecture ou de mode autour des océans. C’est beau, intelligent, bien monté, ça se lit sans faim/sans fin, avec ou sans lunettes de plongée. (C.B.) www.cerclemagazine.com
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Z UT Culture News
Marie Linden Directrice générale de l’OPS à partir du 1er septembre 2017
NEUE VAGUE
D’où venez-vous, où allez-vous ? Je viens de Strasbourg, où j’ai grandi jusqu’à l’âge de 13 ans. Je reviens aujourd’hui dans cette ville qui m’est chère, avec un orchestre qui m’est cher. Il m'a donné une passion de la musique, qui est le fil conducteur de toute ma vie professionnelle. Que vouliez-vous être quand vous étiez petite et pourquoi avez-vous renoncé ? J’ai toujours voulu travailler auprès des musiciens, et par chance, je n’ai pas eu à renoncer.
Par Sylvia Dubost Photos Pascal Bastien
Avez-vous un credo professionnel ? Je pourrais l’emprunter à Bergson : il faut agir en homme de pensée, et penser en homme d’action. À quoi dites-vous toujours oui ? À un bretzel ! À quoi dites-vous toujours non ? Aux relations mondaines. La sincérité est fondamentale à mes yeux. Si vous pouviez être quelqu’un d’autre pendant une journée, qui seriez-vous et que feriez-vous ? Je serais une scientifique, et je rêverais de découverte médicale. Sur notre cerveau par exemple, dont on ignore tant de choses. Comment vous détendez-vous ? En marchant dans la montagne. Quels livres se retrouvent régulièrement sur votre table de chevet ? Je reviens toujours aux grands romans du XIXe, mais comme pour les films, il y a tellement de nouveaux auteurs que c’est difficile à la fois de relire et de découvrir. Le disque qui tourne en boucle en ce moment L’intégrale des symphonies de Mahler sous la direction de Pierre Boulez avec le Cleveland Orchestra. Boulez est tellement précis qu’on entend tout, à la fois la trajectoire de l'œuvre et les moindres détails. L’œuvre d’art qui ne cesse de vous fasciner La pyramide du Louvre de Ieoh Ming Pei. Un coup de génie d’une audace extraordinaire. www.philharmonique-strasbourg.com 62
Barbara Engelhardt Directrice du Maillon à partir du 1er septembre 2017 D’où venez-vous, où allez-vous ? Je viens d’une petite ville à la frontière, et je vais vers un horizon plus européen ; et d’un milieu plutôt scientifique vers un champ plus artistique. Que vouliez-vous être quand vous étiez petite et pourquoi avez-vous renoncé ? Petite, je voulais être médecin et sauver le monde, et j’ai abandonné en réalisant que c'était un travail collectif. C’est par le biais des arts que ce collectif peut se former, et permet au moins de changer le regard sur le monde. Si vous pouviez être quelqu’un d’autre pendant une journée, qui seriez-vous et que feriez-vous ? Je serais probablement une goutte d’eau, je tomberais du ciel et serais absorbée par la terre pour changer de statut chimique et redevenir autre chose. Pourquoi faites-vous tout ça ? Par envie de partager des expériences pour moi très importantes et qui permettent d’aller vers autrui, d’échanger, de modifier notre rapport au monde. Quels livres se retrouvent régulièrement sur votre table de chevet ? Je suis une grande lectrice, donc ça tourne. En ce moment, il y a Jack Kerouac, Roberto Bolaño, Thomas Mann et le poète Marcel Beyer. L’œuvre d’art qui ne cesse de vous fasciner ? Je parlerais plutôt d’univers, comme celui de Marcel Duchamp qui célèbre le décalage dans l’approche du réel, en a fait une théorie et l’a transposée dans de multiples formes. J’aime aussi beaucoup les photos de Walker Evans qui a une façon fascinante de capter le regard des personnes portraiturées. On sent qu’il y a là un vrai échange de regards. Billetterie en ligne pour la saison 17-18 www.maillon.eu 63
pré-production — prises de vues — photo post-production — vidéo numérique — 03 90 20 59 59 —
Tendances
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Set Design Myriam Commot-Delon — Photo Alexis Delon / Preview
Photographe Alexis Delon / Preview www.preview.fr Réalisation Myriam Commot-Delon
Coolness Mannequin Léana Waldeck / Initials A.A www.initials-aa.com Coiffeur Gregory Alcudia / Avila www.avila-coiffure.com Maquillage et manucure Maili Nguyen / Avila Post-prod Camille Vogeleisen /Preview www.preview.fr Lieu Groupe scolaire Simone Veil à Lingolsheim. Architectes : Richter architectes & associés.
Haut Ă effet pliage, pantalon de jogging et trainer basses Speed en maille stretch, le tout Balenciaga chez Ultima.
Body en coton Fraiche chez www.fraichestore.com.
Sautoir en perles de Tahiti et perles de nacre, bracelet en perles, saphirs et or jaune Eric Humbert. Manucure Maili Nguyen / Avila avec le vernis Mon Bleu de Kure Bazaar chez Algorithme La Loggia.
Robe longue AnaĂŻs en coton, collection Laetitia Ivanez x Galeries Lafayette. Sandales en cuir bicolore Givenchy chez Ultima.
Hoodie XXL en coton Fraiche chez www.fraichestore.com.
Lunettes rondes avec fleurs en métal Dolce & Gabbana Eyewear, collection Mambo printemps-été 2017, à l’espace solaire des Galeries Lafayette.
Veste et short en toile de coton Jil Sander Navy chez Marbre. Sac Air Hobo avec bandoulière amovible Balenciaga aux Galeries Lafayette.
Top drapé en soie à col bénitier et dos en maille et jupe évasée en lin Ipsae. Lunettes Dolce & Gabbana Eyewear, collection Mambo printemps-été 2017, à l’espace solaire Galeries Lafayette. Casquette en coton Fraiche chez www.fraichestore.com.
Chemisier en popeline à manches drapées extra-longues Céline et short à taille élastiquée Fendi, les deux chez Ultima.
Haut Crinkled à lavallière Balenciaga, short boyfriend en jean Zoé Karssen, mules Scarlett en cuir Sergio Rossi, le tout chez Ultima.
Crop-top asymétrique en coton et lin mélangé (existe aussi en noir) Isabel Benenato chez Algorithme La Loggia www.algorithmelaloggia.com. Culotte Fraiche chez www.fraichestore.com. Lunettes Gucci à l’espace solaire des Galeries Lafayette.
ZU T Tendances Covergirl
L’œil et la new face Par Myriam Commot-Delon
Photo : Rayan Nohra
Mais qui est la ravissante covergirl de ce numéro estival ? Rencontre avec Léana Waldeck, mannequin et diamant brut alsacien, et son agent, Ann-Ly Anangue.
Comment vous êtes-vous rencontrées ? Léana : On s’est connues il y a deux ans dans un centre commercial à Strasbourg. Ann-Ly est venue me voir, m’a posé quelques questions, m’a dit qu’elle était photographe et qu’elle faisait du scouting. Elle m’a dit qu’elle était très intéressée par mon profil et m’a laissé ses coordonnées. Depuis elle est mon agent, chargée de gérer ma carrière. Ann-Ly, en quoi consiste votre métier au sein d’Initial MGMT, l’agence de scouting que vous venez de lancer à Paris ? Je fais du scouting et du développement. En tant que photographe, j’ai toujours cherché de nouveaux visages intéressants. Mon métier consiste à trouver ceux qui marqueront les esprits et le monde de la mode. Je repère les filles et les garçons qui ont de la personnalité, 78
ce petit truc en plus, et je leur apprends ce qu’est le métier de mannequin. Puis je les conseille, les relooke au besoin et réalise leur book. J’établis ensuite une stratégie pour leur carrière : quel mannequin ils pourraient être, quels jobs ils pourraient booker, quels designers pourraient les choisir, etc. Une fois que j’estime qu’ils sont prêts, je propose leur profil aux agences de mannequin internationales avec lesquelles j’ai de solides relations. Études, mannequinat, danse moderne, chant, comédie… Comment concilier tout à 16 ans ? Léana : Cela demande beaucoup d’implication ! J’adore faire des photos, chanter et danser, même si je pense orienter ma carrière artistique vers la comédie. Ann-Ly : Léana mène beaucoup de choses de front, c’est impressionnant pour son jeune âge, et en plus elle a une scolarité exemplaire [elle entre en 1re ES à la rentrée prochaine, ndlr]. On essaie de placer le mannequinat et les auditions pour la comédie pendant les vacances et d’interférer le moins possible avec ses activités extra-scolaires. Ann-Ly, quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent débuter dans ce métier ? Tout d’abord bien s’informer sur l’univers de la mode, connaître les différents designers, s’intéresser au métier, se tenir au courant des fashion weeks et des mannequins du moment. Avoir de la personnalité et être cultivé c’est très important, il ne faut surtout pas lâcher ses études. Et avoir une bonne hygiène de vie, être très motivé.e.s, car les places sont rares pour beaucoup de candidat.e.s. Les filles, on veut bien vous suivre ! Ann-Ly | www.initialsmgmt.com www.annleee.com www.facebook.com/Annlee.Arts.Photo/ www.instagram.com/annlee.1/ Léana | www.instagram.com/leanawdk/
Soins de Beauté Visage Soins du Corps Soins des Mains & des Pieds Maquillage Épilations Possibilité d’abonnement H O R AIR E S :
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Kit de plage au diapason
ZU T Tendances Shopping
Par Myriam Commot-Delon
1 | Comme Gainsbourg, Bebel ou Newman Montre en acier Oyster Perpetual Milgauss Rolex chez Jacquot Joaillier-Horloger
4| Admirer ses orteils Plagettes Pool Slider Superdry
2 | Protéger ses beaux yeux Lunettes solaires modèle Baron Edwardson Eyewear chez Les Lunettes de Gisèle
3| Couvrir ses épaules du soleil T-shirt en coton, collection Les jeux olympiques, Tee Library chez Revenge Hom
5| Opter pour de l’uni Maillot de bain The Kooples Sport aux Galeries Lafayette
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Jouer au Frescobol
Soigner le revers de son peignoir
Set de raquettes Frescobol Carioca chez Bungalow à Stuttgart www.bungalow-gallery.com
Broche brodée Macon & Lesquoy chez Galerie Fou du Roi et peignoir en coton gaufré Vivaraise www.vivares.fr
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New-York style Italian Delicatessen www.square-deli.com
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RISTORANTE. ENOTECA. CAFFÈ.
Pizzas à la part & Café au piston le tout, sur place ou à emporter petits–déjeuners sucrés ou salés formules au déjeuner / antipasti apéritifs, bières & vins fins italiens
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tous les jours 9:00 à 00:30 cuisine ouverte de 11:30 à 23:30
MAR-SAM 9h à 23h
DIM 12h à 17h
ZU T Tendances Bijoux
Brillez et puis zut. Par Myriam Commot-Delon
Un été sans femmes, sans bretzels et sans amour, est-ce bien sérieux ?
Un sacré cœur Chez Poiray, l’arrivée de la créatrice Aurélie Bidermann en tant que directrice artistique va obligatoirement faire souffler un vent de hype. Pour se mettre en bouche, on découvre sa toute première création, L’Attrapecœur, un thème récurrent chez le joaillier parisien : un cœur bretzel inspiré par ceux qu’elle aime tant croquer à New York, décliné en colorama avec des diamants, des lapis lazulis, des turquoises ou des onyx… de quoi régaler tous les jolis cous ! → Boutique Poiray Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre www.galerieslafayette.com
La femme
Photo : Peter Lindberg
Dans sa nouvelle campagne publicitaire, shootée par Peter Lindberg, le joaillier italien Pomellato célèbre la beauté intemporelle de six femmes et leurs façons infiniment personnelles de porter ses créations. Parmi elles, l’artiste newyorkaise Anh Duong, la nutritionniste anglaise Rosmary Ferguson ou l’écrivaine et it-girl parisienne Pihla Hintikka… À découvrir sur forwomen. pomellato.com et à s’offrir à Strasbourg à la joaillerie Jacquot. → Jacquot Joaillier 10, rue du Dôme 03 88 32 82 81 82
Femme / Homme
Photo : Alexis Delon / Preview
UN SAVOIR-FAIRE D’EXCEPTION
Le bizou Pour toutes les amoureuses et les facétieuses, l’iconique ligne Bretzel du joaillier Éric Humbert s’agrandit cette saison des nouveaux pendentifs Beko. Mi-baisers, mi-bretzels, leur délicat dessin se pare à l’envi de diamants ou, en toute simplicité, juste d’or blanc ou d’or jaune. Un talisman « Made in Alsace » empreint d’amour, à inscrire dans la wishlist des bijoux à porter urgemment cet été. → Eric Humbert 46, rue des Hallebardes www.eric-humbert.com
EIS-IOS (NOUVEAUTÉ)
Amincissement
CRYOTHÉRAPIE (NOUVEAUTÉ)
• La cryothérapie avec CRYO 21, • Le froid qui vous fait fondre • Traitement anti-cellulite • Amincissement & raffermissement ventre, bras, jambes, fesses, poirtrines • Diminution du double menton THÉMAÉ
• Massage Singapourien • Massage régénérateur • Lomi-maé • Soin Cocoon (soin spécial femme enceinte) CARITA
• Soin visage et corps avec l’appareil Cine-tic CINQ MONDES
• Rituel du corps • Soin visage Kobido et Fleur de Bali ANNAYAKE
• Science et Raffinement du Japon
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3h30 chrono pour se ravitailler juste avant l’été. Direction Roppenheim et les Styles Outlets, où plus de 100 boutiques à prix réduits attirent depuis cinq ans autant les curieux de toute la région que les vrais accros au shopping ! Notre sélection.
ZU T Tendances Reportage
À vos marques Par Caroline Lévy Photos Henri Vogt
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14:15 Une navette gratuite attend les visiteurs du centre de marques. Un départ au choix depuis la gare de Strasbourg ou la place de Bordeaux, sur le parking de France 3 Alsace. Je choisi la seconde option : un trajet d’une petite demiheure avant d’entrer dans l’arène.
14:50 Arrivée. Le village alsacien regorge de boutiques en tout genre. Équipementiers sportifs, marques branchées de mode et beauté et autres marques « lifestyle ». Mais il nous faut d’abord casser la croûte pour être efficace, sachant qu’on a sauté le déjeuner pour prendre la navette…
14:54 Le shopping attendra. Entrée chez Ruff ’s Burger, le petit nouveau de la restauration. Une enseigne allemande qui prône le fait maison aux quantités très généreuses. J’accompagne mon burger d’une portion de frites à l’huile de truffes : divin ! Les doigts truffés… de gras, je me rafraîchis avant de rejoindre les boutiques où les bonnes affaires attendent de se faire ferrer…
15:16 Retour à la case départ pour entamer le parcours shopping. Nike Factory pour (re)faire le plein en équipement de sport, Petit Bateau pour retrouver les anciennes collaborations et repartir avec les basiques indispensables de l’été. La boutique The Kooples, ouverte cette année, est le paradis des modeuses ! Très grande et bien agencée, on y retient cette petite robe fleurie en soie de la saison dernière, parfaite pour les douces soirées estivales.
16:41
17:49
Passion coco ? La tentation de la glace est trop forte et on y cède honteusement ! Les sorbets c’est plus healthy, non ?
Le couvre-feu approche… Restons efficaces. Une paire d’Havaianas pour les bords de mer et, pour être coordonnée, une ribambelle de vernis acidulés et flashy trouvés chez Kiko.
16:46 C’est le retour de la mule ! Cette chaussure hybride entre babouche, claquette et pantoufle est la grande tendance de cette saison. Les miennes affichent fièrement des pompons à glands !
17:01 Impossible de faire l’impasse sur American Vintage. De la maille, de la couleur et surtout du confort : bref, des pièces hautement indispensables. Petit coup de cœur pour les pochettes fourretout en lin, à glisser par exemple dans un joli tote bag.
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18:05 L’appel du sucre est décidemment trop fort. Juste le temps de remonter le centre en courant jusqu’à la boutique Haribo et shopper mes confiseries préférées à la contenance indécente. Des Dragibus par milliers ! En parlant de bus…
18:21 Just in time ! Le bus repart vers Strasbourg à 18h30 pile et le trafic décidera de notre heure d’arrivée. Heureusement qu’on a prévu des bonbons pour faire passer le temps… www.roppenheim.thestyleoutlets.fr
Couvre-chef, appareil photo et cornet de glace… L’attirail complet du parfait touriste fait souvent sourire. Mais c’est aussi une façon d’importer son style à Strasbourg. Rencontre fugace avec de joyeux lookés de passage, capturés au pied de la Cathédrale.
ZU T Tendances Street
Urban Styles Par Caroline Lévy Photos Christophe Urbain
Soo-Yeon Wan et Seon-Young Moon — 26 ans Corée du Sud Une dégaine copiéecollée pour ces deux copines amoureuses de vintage. Du chapeau de paille aux baskets en toile Superga, elles cumulent les must-have, dont le selfie-stick !
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Ute — 63 ans Allemagne La jolie senior a débarqué à Strasbourg en voisine. Originaire de Karlsruhe, cette prof opte pour un total look black rehaussé d’un rouge à lèvre carmin. Son sport préféré : mixer les pièces cheap et chic comme un rien. Wunderbar !
Sompith et Khanthaly — 52 et 57 ans Laos Ces sœurs soleil jouent des couleurs et des imprimés et nous contaminent de leur bonne humeur communicative. Chapeaux fleuris et salutation locale, elles irradient la place du Château !
Will et Sisi — 36 et 34 ans Hong Kong Arrivés à Strasbourg un peu par hasard, les trentenaires sillonnent la ville leur smartphone à la main pour ne rien rater. Look preppy mais confort avec espadrilles D&G pour Will et slippers métalisées pour Sisi. Dommage qu’on ne distingue pas le Nail art imitation marbre qu’elle arbore fièrement !
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Sélections Tendances
OPENING
Panier garni Chic, enfin une boutique Des Petits Hauts à Strasbourg ! Tout y est doux, sa déco bohème, son vestiaire féminin et girly empreint de fraîcheur, son blog, sa ligne de papeterie délicate, ses bijoux, ses accessoires… Et cet été, pour faire le plein d’exotisme et de vitamines, les jeunes filles rempliront leur panier d’osier de leurs imprimés jungle, toucans ou fruits ! (M.C.D.) Des Petits Hauts 6,8 rue des Juifs www.despetitshauts.com
MODE
Bien poli(cé) L’artiste typographe Pieter Ceizer est Hollandais, vit à Paris, a collaboré avec Coca Cola, Colette… Et à Strasbourg, c’est le concept store Curieux? qui accueille cette saison sa « typofunk » déclinée sur textiles. Des mots et des lettres qui nourrissent l’esprit et habillent le corps avec des mots empreints de savoir-vivre. (M.C.D.) Studio Ceizer chez Curieux? Concept Store 6a, quai Kellermann www.curieux-store.com
FIXETTE
OH ! MARREZ VOUS !
Avant de vous attabler les pieds dans l’eau devant un plat de crustacés, faites un petit détour chez Fou du Roi pour faire le plein de homards… mode et déco ! Des broches brodées de Macon & Lesquoy, à épingler sur votre panama ou au revers de votre veste, aux sculptures XXL en crochet de Anne-Claire Petit, à accrocher au mur ou jeter sur le canapé, les décapodes nous amusent ! (M.C.D.) Galerie Fou du Roi 4, rue du Faisan www.fouduroi.eu
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BIJOUX
COULEURS D’AILLEURS En plein cœur de Strasbourg, Aimée.K Gallery propose une sélection d’objets originaux, parmi lesquels de jolies créations joaillères, dont celles, uniques et colorées, d’Aniki, Anne Maï et Christine Devouceux, trois créatrices alsaciennes. La première ne jure plus que par les perles depuis son voyage au Vietnam. En céramique, en jade, en nacre, en bambou, elle les combine élégamment avec pompons et médaillons. La seconde raffole des pierres précieuses en provenance des quatre coins du monde. S’inspirant de leurs émotions et de leurs voyages entre Orient et Occident, elles donnent à chacune de leur création une histoire et un sens. Des parures qui conviennent aux journées urbaines comme aux soirées estivales. (W.N.) Aimée.K Gallery 28, rue des Tonneliers www.aimeekgallery.fr
En haut : colliers Anne Maï En bas : colliers Aniki
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SWIMMWEAR
FRENCH RIVIERA
On applaudit French Resort, la collection capsule Uniqlo x Princesse tam.tam. Des maillots, robes de plage, paréos et tongs aux imprimés floraux, unis ou couverts de fines rayures qui sentent bon l’été. La pièce la plus chère ? Le maillot de bain une pièce à 29,90€. Bonheur. (M.C.D.)
BIJOUX
Summer crush
Uniqlo 5, rue du Noyer www.uniqlo.com
Les rayons brûlants du soleil vont adorer cette bague ouverte en argent plaqué or de Louise Hendricks, ornée de deux tourmalines rough-cut vertes et bleues dotées de super pouvoirs. Une bonne excuse pour filer chez Pêle-Mêle, l’adresse préférée des filles aimant chiner du mobilier vintage et dénicher de craquants bijoux d’été. (M.C.D.) Pêle-Mêle 9, rue des Veaux www.pelemele.eu
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« En plein cœur de la petite Venise, un univers raffiné et élégant »
Hôtel Colombier Suites 11, rue de la Poissonnerie 68000 Colmar 03 89 23 96 00 info@colombier-suites.com www.colombier-suites.com
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coiffeurs indĂŠpendants
69, rue des Grandes Arcades 67000 Strasbourg - 03 88 23 05 43
https://www.etsy.com/fr/shop/louloudicosta
Lifestyle
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Set Design Myriam Commot-Delon — Photo Alexis Delon / Preview
Tout au long d’une série en trois épisodes, avec cliffhanger et tout le tintouin qui va bien, nous nous (re)plongeons dans le sport à l’école. L’épisode 1 était dédié à l’école primaire, le 2e aux années collège et, de fait, nous terminons entre les murs du lycée. Cette fois, il sera question de coeff., d’escalade, du Palladium,de swag, de pompiers et même de K-pop.
Z UT Lifestyle Sport
Je t’aime moi non plus SPORT
À L'ÉCOLE № 03
Par Romain Sublon Photos Pascal Bastien
“J’aime pas le sport, ça sert à rien et on transpire.”
L
e lycée n’est pas exactement le théâtre des nuances. « J’aime pas le sport, ça sert à rien et on transpire » ou « C’est trop ma matière préférée, d’façon tout le reste j’suis nul. » Ça paraît caricatural, mais il faudra nous croire ; on ne fera pas de sondage pour justifier de cet état de fait. Le sondage c’est le mal de ce siècle. Au lycée, le sport, on l’aime ou on le quitte. En fait, à bien y repenser, il y a tout de même une petite exception, une virgule, un point de nuance : « J’aime pas trop le sport mais je me donne quand même à fond, ça pourra m’aider à rattraper ma note au BAC ! » Car oui, l’EPS c’est aussi une discipline qui compte au moment du sacro-saint examen. À coeff. 2, c’est pas le Pérou mais ça vaut pas des clous. Sur le site officiel du ministère de l’Éducation Nationale, voici ce qu’on peut lire (enfin, sous réserve de prochains changements, puisqu’il paraît que finalement le changement c’est maintenant) : « Tous les lycéens suivent un enseignement obligatoire d’EPS de 2 heures par semaine. Par la pratique scolaire, adaptée et diversifiée, d’activités physiques, sportives et artistiques, l’EPS concourt à l’épanouissement des élèves. Cet enseignement participe à la condition physique et à la bonne santé tout au long de la vie tout en développant des valeurs citoyennes. Il permet un engagement corporel, qui représente pour 97
beaucoup de jeunes la seule pratique d’une activité physique. Il tend à donner le goût et le plaisir de pratiquer de façon régulière et autonome. L’évaluation de l’EPS à l’examen du baccalauréat s’effectue par contrôle en cours de formation (CCF) au cours de la classe terminale. La note de l’épreuve obligatoire résulte d’un ensemble certificatif (sic) comportant trois épreuves faisant appel à des compétences distinctes. Cette note est affectée d’un coefficient 2. » Au lycée, ce n’est pas la même limonade selon que vous soyez en Seconde ou en Première / Terminale. « En classe de Seconde, les sports sont imposés, alors qu’en Première et Terminale, avec le BAC en objectif, on fonctionne avec des menus. On soumet aux élèves plusieurs sports parmi cinq familles, ils choisissent et à la majorité, on décide des trois sports qui animeront l’année », explique Patrick Billat, professeur au lycée Marie Curie, à Strasbourg. Alors, dans la famille Performance je voudrais l’athlétisme (vitesse / relais) et la natation (vitesse), dans la famille Gymnastique l’accrosport et l’escalade, dans la famille Confrontation le badminton, le tennis de table et le squash (en individuel), le basket, le hand et le volley (en collectif) et pour finir dans la famille Connaissance de soi, je demande le step et la musculation. Souvent, la bonne pioche ressemble à ce tiercé : accrosport / step / badminton, avec aussi une tendance favorable à l’escalade, l’athlétisme et le basket. Encore une fois,
Z UT Lifestyle Sport
“Ce que j’attends d’eux, c’est qu’ils progressent, qu’ils puissent faire mieux que la fois précédente.”
le tennis de table est un parent pauvre du sport français ; c’est dommage parce que quel autre sport permet de se donner bonne conscience tout en restant dans sa cuisine ? La natation, elle, a disparu des radars. « En primaire et au collège, c’est obligatoire, au lycée ce n’est plus le cas. Et si la natation n’est plus obligatoire, elle disparaît. Les élèves, surtout à cet âge, ne tiennent pas à se montrer en maillot. » Souvenirs, souvenirs… « Passer du collège au lycée, c’est comme changer de métier ! Après dix ans passés à enseigner au collège, j’avais l’impression d’anticiper toutes les situations, d’avoir réponse à tout », s’amuse Patrick Billat, heureux du chamboulement. Il ne faut pas de longues heures d’observation pour recenser les nombreuses différences. Au lycée, le sport n’est plus le premier exutoire, il y a désormais les fêtes, l’amour et Instagram pour cela. À un élève arrivant pile à l’heure, davantage en tenue pour un concert rock au Palladium que pour une séance d’athlé, Patrick Billat demandera : « Tu te changes n’est-ce pas ? » / « Oui monsieur. » Résultat : le garçon est en tenue de sport mais tout a fait compatible avec un concert rock au Palladium. C’est ça, le swag. En primaire, on met les fringues que nos parents ont préparé le matin (on choisit pas sa famille). Au collège, on met les premières fringues que l’on trouve (on choisit pas son placard). Au lycée, on met les fringues à la mode de chez nous (on choisit pas son époque). Alors, évidemment, le cours d’EPS est un curseur ; des vestiaires au terrain, on appréhende son corps et le regard que l’autre, Le Grand Autre, peut poser dessus. On travaille sa foulée, sa gestuelle, sa roulade ou son lancer comme si l’on jouait là l’amour de sa vie, Le Grand Amour. 98
« J’aime pas me changer, j’aime pas mettre un short ou des baskets ou ce genre de trucs », concède une élève, qui attend que ça passe. Il y a aussi le style désabusé, avec le sourire : « Je fais du sport parce que j’ai pas le choix, avoue Eda, l’air de rien. Mais je fais des efforts hein, on me dit que c’est bon pour la santé. Je me suis même inscrite à la salle de sport ! Mais bon, c’est histoire de. » Romane, elle, s’échauffe en faisant un tour de piste, tranquillement, casque dans les oreilles. « Le prof est d’accord, c’est cool et ça m’aide ! J’en profite pour écouter de la musique qui me motive. Là c’est de la K-Pop. » De la K-Pop ? « Une sorte de techno sud-coréenne. » On prend note. Un peu plus tôt dans la matinée, cours d’escalade, avec une classe de Seconde. Les garçons d’un côté, les filles de l’autre, comme en politique. « Bon là c’est vrai ils ne se sont pas trop mélangés, mais ça vaut surtout pour les Seconde, en Première et Terminale il n’y a plus trop de soucis avec ça », assure Patrick Billat. Au lycée Marie Curie, la mixité s’entend dans le sens le plus large du terme : « On est le lycée de secteur pour des quartiers très différents et éloignés (Vauban, Robertsau, Cronenbourg) donc on a des gamins de partout, qui arrivent ici sans trop se connaître. La classe de Seconde est celle de la découverte pour beaucoup de choses. » C’est là que le cours d’EPS fait sens ; il permet de mieux se connaître. « Ce que j’attends d’eux, c’est qu’ils progressent, qu’ils puissent faire mieux que la fois précédente. C’est ce que je mets en place dans le système d’évaluation ; les notes se calculent aussi bien en fonction de la performance que du progrès par rapport à un projet, l’idée étant de valoriser l’élève. En seconde, en tout cas ici à Marie Curie, toutes les matières, du français aux maths en passant par le sport, sont au même coeff. Ce qui garantit un investissement égal des élèves. » Et c’est évidemment favorable à l’EPS, discipline parfois prise à la légère. Jusque dans la salle des profs ou en conseil de classe ? « Il faut savoir se faire sa place, sourit monsieur le professeur. En tout cas, moi j’aime bien participer aux discussions d’orientation. Je suis d’ailleurs prof principal, ce qui m’implique à fond dans certaines décisions. J’ai des élèves qui sont en difficulté toute l’année, qui ont des moyennes faibles, le cours de sport est pour eux l’occasion de reprendre confiance. Et puis on voit en sport une facette des élèves que l’on ne voit pas forcément dans
“Y a un sport que je déteste vraiment c’est le step.”
les autres cours. » Et à l’âge du lycée, les facettes sont multiples. Patrick Billat échange beaucoup avec ses élèves, il n’est ni avare de compliments, prenant un soin particulier à magnifier chaque cap passé par un élève, ni de petites blagues bien senties. « Je m’amuse beaucoup avec eux, puis ils sont bon public ! » Les élèves ne sont pas en reste. Chamoun et Abdus se chambrent sur le choix de la voie à emprunter pour grimper le mur. Plus loin, Amal s’inquiète du silence : « Oh c’est trop calme là, parlez ! » Puis, quand elle est bloquée à la 2e prise, le professeur intervient : « Bouge pas Amal, j’appelle les pompiers ! » Finalement, et sûrement un peu piquée, elle atteint son Graal : « J’suis trop fière de moi ! » Son professeur aussi, et surtout, il le lui dit. Fin de matinée, piste d’athlétisme, dernier cours pour des Première et Terminale avant l’évaluation du BAC. Les élèves s’encouragent, même si, à de rares exceptions près, aucun ne se réjouit du 3 x 500 mètres qui les attend. « Même moi j’aurais pas envie de le faire ! », confesse Patrick Billat, dont le physique robuste de rugbyman laisse à penser qu’il a avalé un bon paquet 99
de tours de piste, fut un temps. À la sortie du premier tour, Shayan reconnaît qu’il préférait les séances de bowling de l’année passée. Un autre élève : « Y a un sport que je déteste vraiment c’est le step. » / « Mais c’est facile le step ! », lui répond son camarade, avec assurance / « Pas pour moi, j’ai des problèmes de coordination. » / « Ouais mais ça c’est un problème de toi avec toi. » Même après 500 mètres courus pied au plancher, on peut faire preuve de bon sens. Quand les portes du lycée se fermeront, et pour ceux qui auront obtenu le précieux sésame, les cours de sport seront à ranger du côté des souvenirs. Ils auront alors toute une vie pour regretter cette époque d’insouciance, où l’on joue au foot avec une balle de hand, où l’on s’embrasse derrière un cheval d’arçon, où l’on prétexte une maladie rare de l’os du coude pour échapper à un duel d’escrime. En garde ! La grande vie commence. Merci au Lycée Marie Curie et tout particulièrement à Catherine Bischoff et Patrick Billat pour nous avoir facilité la réalisation du reportage photographique qui accompagne cet article.
Z UT Lifestyle Design
Serendipity
Pour voir la vie en rose, associez-le à du gris ! Par Myriam Commot-Delon
— 01 Fauteuil, table basse et d’appoint en cèdre Eco Outdoor, Riva 1920 197 Design 197, avenue de Strasbourg à Brumath www.197design.fr
— 02 Housse de couette Noche Blush en coton, Winkler eshop : www.winkler.fr
— 03 Canapés composables Architettura, collection Shabby Chic, présenté ici avec des housses en lin, design Giorgio Soressi, Erba Italia 197 Design 197, avenue de Strasbourg à Brumath www.197design.fr
— 04 Meuble mi-haut, 6 cases, en acier laqué gris, référence couleur MB023.GR, USM Systèmes d’aménagement decoburo store USM www.decoburo-store.com 100
— 05 Au mur, carrelages en grès cérame Luci Di Veneza, disponibles en formats 60x60cm et 30x30, 2 épaisseurs et 8 couleurs Au sol, carrelages Trax, disponibles en formats 75x75cm et 37,5x75cm, design DB Studio, Decoratori Bassanesi Forgiarini ZAC – 4, rue Transversale C à Vendenheim www.forgiarini.net
— 06 Lampe Borne Béton à source LED pour l’intérieur et l’extérieur, design Le Corbusier (1952), Nemo Ligne Roset / Elastabil 8, quai Kellermann 03 88 23 16 23
Design d’ici La bonne idée du designer strasbourgeois Tamim Daoudi ?
Keller-sculpture 14, route de DachsteinMolsheim 03 88 38 10 93 www.tamimdaoudi.com
Photo : Julie Duffet / Hello Jack
Utiliser le grès des Vosges pour concevoir un vase composé d’anneaux de grès et en faire surgir toute la modernité et la douceur de ses nuances. À choisir en plusieurs exemplaires pour se créer une jungle architecturale à piqueter de branchages délicats et fleurs sauvages glanés lors d’une balade dans les Vosges du Nord.
Vase Haafa, en grès composé de 5 anneaux en grès interchangeables et d’un contenant en verre, design Tamim Daoudi, sculpté et gravé main à la commande par François Keller, maitre sculpteur sur bois et pierre, 110€.
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Z UT Lifestyle Design
Glamping chic
Se prélasser dans des sièges aux faux-airs de mobilier de camping. Par Myriam Commot-Delon
— 01 Fauteuil lounge S 35 en résille synthétique anti-UV, piétement luge en acier tubulaire et accoudoirs en bois d’iroko (coussins disponibles en option) + repose-pieds, les deux design Marcel Breuer, Thonet All Seasons. En vente chez decoburo 4, Le Schlossberg | Zellenberg www.decoburo-store.com
— 02 Chaise pliante Mash en acier galvanisé et tissu de polyester adapté à un usage extérieur et accoudoirs en chêne massif ou en frêne thermo-traité, design Alexander Seifried, Richard Lampert. En vente à la Galerie Fou du Roi 4, rue du Faisan www.fouduroi.eu
— 03 Fauteuils empilables (disponibles en plusieurs couleurs) et tables Shine en aluminium verni et bois de teck, design Arik Levy, Emu. En vente chez decoburo 4, Le Schlossberg | Zellenberg www.decoburo-store.com
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— 04 Rocking chair de la collection Click (existe aussi en version fauteuils hauts, repose-pieds et bains de soleil), en métal laqué époxy, lamelles d’assises en plastique et accoudoirs et patins en bambou, design Henrik Pedersen, Houe En vente chez Quartz Design 8, quai Saint-Jean www.quartz-design.fr
L’envie La sensation d’un intérieur qui se fond avec l’extérieur… On prolonge sa pièce à vivre en unifiant son revêtement avec celui de la terrasse. Carrelages Cosmos pour sol et murs en grès cérame de la société espagnole Inalco Ceramica, disponibles en grand format (jusqu’à 150x300cm), en gris ou sable. En vente chez Forgiarini ZAC – 4, rue Transversale C à Vendenheim www.forgiarini.net
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Zut x Manolya Par Séverine Manouvrier Photo Henri Vogt
ÉTÉ 2017
Chaque saison, une nouvelle boisson Zut à découvrir chez Manolya. On connaît les chaï lattè, les chocolats, les frappés, les smoothies du Manolya Coffee, signature gourmande de la maison ! Cet été, qui s’annonce des plus caliente, Manolya élabore pour les lecteurs de Zut (et les autres aussi) un thé glacé particulièrement désaltérant. Thé vert, litchi frais et jus d’aloe vera : une boisson 100% summer et sans sucres ajoutés.
LE THÉ L’Oriental de Dammann Frères , un thé vert aux arômes de fruit de la passion et aux douces notes de pêche de vigne et de fraise des bois.
→ Manolya
2, petite rue du Vieux Marché aux Vins www.manolya.fr Facebook : Manolya-coffee
L’INGRÉDIENT PHARE L’aloe vera est une plante succulente dans tous les sens du terme. Riche en acides aminés, vitamines et minéraux, ses vertus sont multiples : l’aloe vera est notamment reconnu pour ses bienfaits au niveau du système digestif.
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www.le-banquet.com
Rhétorique raffinée
de plats bistronomiques à Strasbourg
Le Banquet des Sophistes
03 88 68 59 67
5, rue d'austerlitz, 67000 Strasbourg
2 place Benjamn Zix - Strasbourg - Petite-France Informations et réservations au 03 88 22 15 17 Cuisine continue de 11h30 à 23h00. Dishes served non-stop from 11.45 am to 11.00 pm Durchgehend warme Küche von 11h45 bis 23h00
2007
2017
la Corde à Linge fête ses 10 ans !
ZUT À TABLE Un chef, son fournisseur
Le chef présente… Par Cécile Becker Photos Christophe Urbain
Que serait un.e chef. fe sans ses produits ? À chaque numéro, Zut présente un couple chef. fe/fournisseur.se. Pour cette première fois, Olivier Meyer a choisi Algae Natural Food et le Bunker Comestible. Une assiette bio, locale et innovante.
Gauche : Bunker Comestible Droite : Algae Natural Food
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Olivier Meyer est un chef-traiteur aux aguets. Si la mode est au local et au responsable, lui met un point d’honneur à se tenir au courant de tous les procédés – traditionnels ou modernes – qui permettent de travailler des produits de qualité, en circuit court (parfois très), et à rencontrer celles et ceux qui les cultivent. « J’ai besoin de les voir, de sentir leur énergie, c’est une question de valeurs », dit-il. Une philosophie qui le mène à une créativité de tous les instants, et à une cuisine où il valorise ses fournisseurs.ses, dont le Bunker Comestible et Algae Natural Food. Leurs points communs ? Cultiver de manière innovante et investir l’urbain.
Algae Natural Food
Ce que Olivier Meyer a dans le ventre — COMPOSITION
Produits locaux non traités, 0% de produits transformés — PRÉOCCUPATIONS
Créer du lien, revenir à la terre, rechercher la qualité optimale. — SA CUISINE
Une cuisine de valeurs ancrée dans son environnement local, qui cherche avant tout à révéler le produit, son producteur, mais aussi à surprendre. — SES TRUCS
Développer des recettes en partenariat, dépasser ses limites, innover. — 3 MOTS
Confiance, engagement, patience. Kuirado - Centre culinaire 19, route des Romains 06 23 57 81 12 Facebook : Kuirado - Centre culinaire
— Spiruline Au cœur du parc d’innovation de Strasbourg, à Illkirch, se dressent depuis janvier 2016 les laboratoires de cette entreprise spécialisée dans la production de micro-algues, et notamment de spiruline. Ce “superaliment” hyperprotéiné renforce les défenses naturelles, et peut être consommé sous formes d’algues fraîches, paillettes ou comprimés. Au festival Ososphère, première collaboration entre le chef et Algae, la spiruline fraîche s’est accommodée avec du fromage de chèvre frais et des amandes de Sicile. D’un côté, on a donc un chef que des convictions fortes ne prédestinaient pas à collaborer avec l’industrie. « J’ai longtemps été assez intégriste, mais j’ai fini par comprendre qu’il ne fallait pas être fermé. On participe tous à la vie locale, il y a des possibilités de travailler ensemble, il faut s’écouter. » De l’autre, Francis Kurz, PDG bavard et passionné, a pris le temps de trouver un procédé sûr, propre et transparent qui permette de produire une algue ultra-qualitative et surtout traçable, ce qui est loin d’être le cas de celle qu’on trouve habituellement sur le marché. Quand certains choisissent comme nutriment l’urée, Algae a planché 6 mois avant d'opter pour le jus de malt, plein d’azote, rejeté par Cargill, entreprise du Port du Rhin où Algae est en pleine installation. Résultats de la transformation de l’orge cultivé en agriculture raisonnée, ces effluents sont filtrés et nettoyés plusieurs fois avant de rejoindre les bassins et serres d’algues. S’ensuivent de nombreux tests à l’issue desquels la spiruline a souvent été définie comme « la meilleure du monde ». « C’est de l’économie circulaire, on crée de la valeur au niveau local. C’est en provoquant des synergies et en cherchant la qualité optimale que nous allons tirer l’industrie vers le haut. » Faire différemment, à son échelle, pour bouger les lignes, un discours qui correspond parfaitement à la pratique d’Olivier Meyer. www.algae-natural-food.com
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Bunker Comestible
— Champignons, endives et jeunes pousses À deux pas du Bastion, dans cette ancienne poudrière datant de 1880, JeanNoël Gertz, Théophile Champagnat (entreprise Cycloponics) et de petites mains s’activent depuis mai pour ajuster ventilateurs, température et taux d’humidité. Sur des étagères éclairées par UV – à hauteur d’homme, c’est important –, des jeunes pousses de radis, shiso, poireau, moutarde, petit pois… En mezzanine, des bottes de paille entourées de plastique (pour protéger le mycélium de la lumière) sur lesquelles poussent des shiitakes et des pleurotes aidés par du substrat : du marc de café bio. Au fond, baigné dans le noir le plus total : des endives cultivées en hydroponie, dont le délicat dessin rappelle les fractales fascinantes du chou romanesco. Des denrées 100% bio – la certification est en cours. Pourquoi cet écosystème ? « Nous voulions trouver une solution qui permette de relocaliser la production au plus près du consommateur – 80% des gens vivent en ville –, revaloriser des lieux qui n’intéressent personne, réinventer quelque chose qui existait déjà et l’adapter au nouvel urbanisme », explique Jean-Noël Gertz, ingénieur thermicien isolation. Ce qui existait déjà – la firme anglaise Growing Underground est l’exemple le plus criant –, ces jeunes passionnés ont souhaité l’humaniser : impossible ici de se passer du regard et de la main humaine, les cultures ont besoin d’une attention totale pour éviter toute dégradation. Le modèle séduit déjà les investisseurs : cet été, Cycloponics installera une ferme souterraine pour nourrir les habitants de la résidence HLM, dans un parking de 3500m2 à Porte de la Chapelle (Paris). Présent sur les marchés — Krutenau (mer.) — place de Bordeaux (sam.) — boulevard de la Marne (mar.) www.bunkercomestible.com
ZUT À TABLE La recette
Brochettes de mignon de porc, glaçage façon teriyaki Réalisation Anaïs Inizan Texte Cécile Becker Photo Henri Vogt
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Le P’tit Krut est un petit bistrot contemporain tenu par David Vurpillot (en cuisine) et Nicolas Fouché, ancien du Marché Bar (en salle). Une cuisine simple, matinée d’inspirations asiatiques et relevée d’épices, à prix doux, et servie dans une ambiance chaleureuse. Attention, réservez ! Le P’tit Krut 18, rue de la Krutenau 03 88 35 74 74
→ Pour 4 pers.
Ingrédients • 800g de mignon de porc GLAÇAGE
• 20cl de sauce soja • 10cl de mirin (saké très doux) • 1 c. à s. d’huile de sésame • 100g de miel • 8 pics à brochettes de 15cm • 20g de graines de sésame GARNITURE
• 2 carottes moyennes • 1 poivron rouge • 50g de gingembre frais • 100g de pousses de soja • 2 gousses d’ail • 2 tiges de cébette • 50g de shiitakes frais • 2 œufs • 6 brins de coriandre fraîche • 5cl d’huile de tournesol • 4 feuilles de pâte filo • Sel, poivre
Réalisation Parer le mignon de porc, couper en cubes (environ 2cm sur 2cm). Mariner la viande dans la sauce soja et l’huile de sésame pendant 2 heures. Monter les brochettes et réserver au frais. Dans une petite casserole, réduire le reste de la sauce soja, le mirin, le miel jusqu’à l’obtention d’un sirop. Réserver. Laver, éplucher et tailler les légumes en juliennes. Les blanchir dans l’eau bouillante salée pendant quelques secondes. Les rafraîchir à l’eau froide, égoutter et réserver.
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Rincer les shiitakes, les émincer et les faire sauter à la poêle. Assaisonner de sel et poivre et incorporer les œufs battus. Laisser cuire en remuant quelques minutes. Réserver jusqu’à refroidissement complet. Monter les croustillants de shiitakes. Huiler ou beurrer à l’aide d’un pinceau les feuilles de filo. Déposer l’appareil de shiitakes et œufs et rouler comme un nem. Une fois roulé, le badigeonner très légèrement de matière grasse et saupoudrer de graines de sésames. Cuire dans un four chaud, pendant une petite dizaine de minutes à 180°C. Pendant ce temps, marquer en cuisson les brochettes de porc préalablement assaisonnées. Les badigeonner de glaçage et terminer la cuisson au four pendant 5 mn. Dans un wok ou une poêle chaude, sauter les légumes quelques minutes. — Dressage Sur une assiette chaude, resserrer les légumes dans un cercle, le croustillant de champignons et les brochettes. Arroser à nouveau légèrement les brochettes de la réduction soja/mirin/miel. Décorer de quelques brins de coriandre fraîche. Déguster.
Et avec ça, on boit quoi ? David suggère le Diablerie 2015 du domaine Les Hauts de Riquets, un Côtes de Duras bio et cultivé en biodynamie « très fruité avec une note prononcée de fruits rouges qui s’accorde parfaitement avec une cuisine épicée ». Les cépages ? Merlot, Cabernet, Malbec.
ZUT À TABLE L'événement
J'ai 10 ans ! Par Alice Herry Photo Christophe Urbain
À la Petite France, La Corde à linge célèbre son dixième anniversaire. Une décennie pendant laquelle les recettes ont régalé une clientèle melting-pot. Plat du jour 8,90 € Carte 11 -> 23 € Tous les jours 10h30 -> minuit Ven et sam -> 1h Cuisine chaude 11h45 -> 23h La Corde à linge 2, place Benjamin Zix 03 88 22 15 17 www.lacordealinge.com
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D
e fil en aiguilles, La Corde à linge est devenue incontournable auprès des touristes et des Strasbourgeois. En plein cœur de la Petite France, avec sa vue imprenable sur l’Ill et les maisons à colombage, ce restaurant apporte la preuve que l’on peut servir jusqu’à 1 000 couverts sur une terrasse en été, sans pour autant renoncer à la qualité. Et ce cadre, aux airs de carte postale, séduit autant que sa cuisine, labellisée par le prestigieux titre de maître restaurateur l’an dernier (jolie cerise sur le gâteau). Voilà une décennie que l’établissement satisfait les palais des plus gourmands. Le restaurant a tissé des liens particuliers avec sa clientèle dès sa première corde tendue, grâce à une cuisine fraîche à base de produits locaux et à une démarche éco-responsable. François, responsable de salle et Mickaël, chef cuisiner, veillent chaque jour à servir et proposer des plats « simples, efficaces, qui ont du goût et qui plaisent ». Il y a dix ans, Gilles Egloff et Jérôme Fricker, fidèles associés, se lançaient dans le grand bain « pour faire revenir les Strasbourgeois sur la place et redynamiser le quartier grâce à une bonne cuisine et un service de qualité ». Avant à la tête de L’Épicerie, située rue du Vieux Seigle, les deux hommes ont emprunté un (léger) tournant professionnel et ont réussi à faire de La Corde à Linge, une institution. Pour Gilles Egloff, fier de prendre de l’âge (pas lui mais son restaurant), le succès s’explique « par une grande équipe qui se donne du mal et une cogérance complémentaire. Je m’occupe de ce qui se voit et Jérôme de ce qui ne se voit pas ! On est content de souffler les bougies ! » Dix années d’évolution, dix années de saveurs du terroir et de progression, mais surtout dix années de passion ont permis d’élever l’établissement au rang d’incontournable dans le paysage de la restauration strasbourgeoise. Le contenu des assiettes et la convivialité des tables participent aussi au dynamisme. Avec ses spécialités à base de spätzles, ses salades copieusement variées et ses burgers gourmands, La Corde à Linge égaye les papilles. Le restaurant a écrit son histoire en s’inspirant de celle des lavandières d’autrefois. Son décor retro-design mêle des fils à linges tendus avec layettes en laine suspendues à des photographies de l’époque. La carte colle au thème : Coton est un émincé de volaille, sauce à la crème et mélange de champignons, Dentelle un plat de fleischkechles accompagné d’une sauce à la moutarde à l’ancienne et Le Corset une salade alsacienne à l’emmental et au cervelas. La Corde à Linge n’a pas pris une ride – ni même un pli ! –, les clients s’y attablent pour raconter leurs souvenirs et anecdotes au quotidien… Bref, ils en pincent pour elle. Joyeux anniversaire !
ISÉE IMAT L C E SALL
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OUVERT TOUS LES JOURS de 12:00 à 01:30 Cuisine en continu jusqu’à minuit
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11 rue de la douane STrasbourG
réservez votre table au 03 88 32 34 32
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ZUT À TABLE L'actu
Malin et gourmand Par Séverine Manouvrier Photo Louise Lejay
Entretien avec Jean-Luc Holz, créateur du Passeport Gourmand, dont la nouvelle édition bas-rhinoise est en vente depuis le 15 mai. Comment est née l’idée du Passeport Gourmand ? En 1988, je me suis inspiré des chéquiers de couponing américains. J’ai repensé ce produit afin de l’adapter à Strasbourg, en créant les éditions Hovenco (Holz Vente Correspondance) pour le commercialiser. Comment a-t-il évolué depuis sa création ? Au départ, il ne faisait que 36 pages, avec 22 restaurants, était vendu 275 francs ! Aujourd’hui, il fait 240 pages et coûte 59€ ! Je propose 130 restaurants. La première édition s’est vendue à 900 exemplaires, puis c’est allé crescendo. Aujourd’hui, il est édité à 7 000 exemplaires. En quoi consiste-t-il ? Le fonctionnement a toujours été identique : 50% de remise pour une table de 2 personnes, hors boissons et menus du jour, 40% pour 3,30% pour 4,20% pour 5 ou 6 couverts. L’offre loisirs est un plus : il y a des musées, des séjours hôteliers, des parcs aventures, des commerçants… Quels sont les avantages pour les restaurateurs ? Le passeport peut amener des milliers de clients locaux par an dans certains restaurants. Le but, c’est qu’ils découvrent et y retournent. D’où l’intérêt de la carte Privilège VIP, fournie avec chaque passeport, qui offre une remise de 10% à 20% lors d’une prochaine visite.
Vous veillez à ce que des nouveautés et une diversité soient proposées à chaque édition ? Dans cette édition, il y a une vingtaine de nouveaux restaurants. Les clients les regardent en priorité ! J’essaye de proposer une grande variété, de la winstub au restaurant gastronomique, en passant par la cuisine exotique, libanaise, chinoise, italienne, bio. Comment parvenez-vous à vous différencier face à une concurrence accrue ? Internet a révolutionné les offres de ce type. J’ai la chance d’avoir été le premier. Le côté réel de l’objet fait sa force car beaucoup de gens l’achètent pour l’offrir. Ce serait une erreur de le rendre numérique. En complément, j’ai créé une application qui touche une clientèle plus jeune, sur les mêmes principes, avec 3 offres différentes : l’offre 112
découverte à 5€, valable un mois dans un restaurant, l’offre gourmande à 48€, valable un an dans 15 restaurants et l’offre premium à 75€, valable sur l’intégralité des établissements. C’est aussi ce qui fait le succès du passeport : il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses ! www.passeport-gourmandalsace.com
Conception : chicmedias — Photos : Henri Vogt
Restaurant Bastardo Italian / Urban / Food 17, rue des Tonneliers 03 88 21 01 01 Mardi -> Samedi 12h -> 14h 19h -> 23h
Bistrot Coco 8, rue de l’Écurie 03 90 20 39 39 Mardi -> Samedi 12h -> 14h 19h -> 22h30
ZUT À TABLE Le guide de l'été
Goûts d’ailleurs
Le Jasmin
Par Juliette Comte
Une famille généreuse, et le meilleur couscous de Strasbourg !
Photso Sandro Weltin
C’est l’histoire d’une famille qui, depuis plus de quarante ans, conquiert le cœur des Strasbourgeois. En 1975, Ahmed El Amari, et son épouse Najiba, ouvrent, place du Marché Gayot, leur premier restaurant : Amilkar. On y vient pour l’excellence de sa cuisine, et pour ce couple, généreux et chaleureux, qui accueille « comme à la maison ». On y croise la famille, les amis et les habitués. Aujourd’hui, loin de la foule, proche de l’Orangerie, c’est leur fils Badi qui est aux commandes. Avec son frère Klif, et maman en
cuisine, il perpétue la tradition… les secrets sont bien gardés. Mais, il y a un secret qui n’est pas dissimulable : c’est leur amour des bonnes choses et l’amour des autres. Ici, on nous chouchoute, on connaît nos habitudes et nos petites manies, et on nous sert un couscous exceptionnel : semoule orangée et aérienne, travaillée dans les règles de l’art, légumes et sauces subtilement épicés, justesse de la cuisson, inimitables keftas à la menthe. On sirote le thé à la menthe et ses doux pignons… Un petit air de Tunisie
Le Jasmin
1, rue Schimper 03 88 61 87 96 / www.restaurant-lejasmin.com
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flotte dans l’air : c’est doux, c’est bon, si agréable ! Au déjeuner, une formule sans fausse note : couscous à l’assiette ou plat du jour, comme le délicieux riz djerbien, le poulet aux olives, et aussi le tajine tunisien… Le soir venu, les bleus de Sidi Bou Saïd, les parfums de Sousse, les céramiques artisanales, nous offrent une parenthèse de bonheur et de simplicité. Réservation conseillée !
La Fuga Par Séverine Manouvrier
En plein cœur du Kochersberg, la vraie cuisine italienne du terroir.
Photo Henri Vogt
C'est nouveau
Les saveurs italiennes s’invitent à Truchtersheim, au restaurant La Fuga ouvert le 4 mars dernier, au sein de l’EsKapade (avec un K comme Kochersberg), un pôle culturel à l’architecture moderne. Cet été, on profite d’une visite à La Maison du Kochersberg pour s’échapper à La Fuga, où le chef Gianluca Ottaviani et son second Lorenzo Di Vizio proposent une bistronomie italienne à des prix accessibles, inspirée de la Sardaigne et des Pouilles, leurs régions d’origine. À la fois ristorante, enoteca et caffè, le lieu, ouvert en continu, dispose
La Fuga
d’une vaste terrasse à l’abri de la circulation et d’une salle aux allures de bistrot italien contemporain, une déco réalisée par Charles du Pouget, designer et décorateur d’intérieur qui avait déjà œuvré au Café Bâle. À chaque heure de la journée, son petit plaisir gustatif. Au déjeuner, on savoure antipasti (burrata, salades de poulpe, tartare de thon rouge…), primi e secondi piatti (spaghetti aux palourdes et crème d’ail confit, tartare de bœuf à la moutarde à l’ancienne, tagliatelles de fenouil et épinards…), des plats faits maison, des produits
frais, de saison. À l’heure du goûter (merenda), délicieuses bruschettas, tortas della casa et pâtisseries artisanales napolitaines à base de pistaches, amandes et chocolat émoustillent petits et grands. La sélection de vins en provenance du Piémont, de Sicile, de Toscane, de Vénétie ou de Lombardie promet des moments de dégustation divins à l’aperitivo !
4, place du Marché / Truchtersheim / 03 88 11 96 42 / www.lafuga.fr 115
ZUT À TABLE Le guide de l'été
Goûts d’ailleurs
Une version twistée de la cuisine italienne. Déjà aux manettes de Bistrot Coco, Nicolas Di Pol Moro a ouvert le 17 juin Bastardo avec « une volonté de dépoussiérer la cuisine italienne dans une ambiance populaire et décomplexée ». Du 100% italien, du carrelage aux tables en marbre de Gênes, en passant par la farine et l’eau minérale importées de Naples pour faire la pâte à pizza : « Je travaille avec les maraîchers de proximité, mais pour le reste, j’ai pris soin de travailler en amont sur la sélection de produits italiens premium : vin des Pouilles, mortadelle de Bologne, burratina, bières artisanales…», explique-t-il. Jouant avec son « solfège qui lui laisse le champ libre », acquis auprès de Joël Robuchon et au Crocodile, ce jeune chef propose une cuisine créative et moderne, surtout pas figée : « Ma vraie dynamique c’est d’essayer de faire ce qui n’existe pas, en apportant un twist original aux recettes classiques. » Au Bastardo, pas de pizzas, mais des scarpettas (« littéralement, des godasses ! »), pas de planchettes, mais des « assiettes fraîcheur composées » selon l’inspiration et les produits de saison, des recettes adaptables en pâtes (fraîches) ou risotto. Du 100% fatto in casa, dans un lieu où les lustres en verre de Murano côtoient un mur graffé, où la cuisine s’ouvre sur la salle, où flotte un « son italien un peu vintage et un son hiphop dans l’air du temps : un style bâtard, sans codes ! » Nicolas Di Pol Moro l’affirme : « J’ai cette volonté d’interpeller les gens, plaire à tout le monde, c’est compliqué, mais interpeller c’est plus simple ! » Parole de bâtard !
Bastardo Par Séverine Manouvrier
Photo Henri Vogt
Bastardo
17, rue des Tonneliers 03 88 21 01 01 Facebook : restaurantbastardo
C'est nouveau
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Dim Sum Sam Par Alice Herry
Photo Henri Vogt
C'est nouveau
Les P’tites Cocottes RESTAURANT - BRASSERIE - CAFÉ
Les P’tites Cocottes 20, place du Marché Gayot - 67000 Strasbourg - 03 88 24 58 33
De la cuisine vapeur asiatique faite maison, préparée avec des produits frais.
Partie à Hong Kong pour se former, Savankha Tanovan concocte ses délices au vu de tous – la cuisine est ouverte. Dans ce restaurant installé depuis avril du côté de la Krutenau, la farine vient de Chine, le riz est parfumé au jasmin et le gingembre subtilement mêlé aux thés. « On cible les amateurs de plats asiatiques qui ont voyagé et veulent retrouver des saveurs authentiques ! » Trois
Dim Sum Sam 03 88 13 74 67
spécialités nous plongent en Asie dès la première bouchée : les Dim Sum (ravioles) aux crevettes ou aux légumes, les Banh Bao (brioches farcies) au porc et champignons parfumés et les rouleaux de printemps au poulet kiwi ou à la fraise, roquette et menthe fraîche pour les végétariens. Pour couronner le tout, du bon vin et des thés grands crus.
9, rue de l’Abreuvoir
Cuisine du chef Joël Margotton.
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi midi & soir Mardi midi Samedi soir 52, rue de Zurich — Strasbourg Les canailles restaurant Epicurien.
ZUT À TABLE Le guide de l'été
Rhum & Coca Cola
Où aller se faire voir/ boire ? Café du TNS
On n’y pense pas assez, mais la terrasse du café du TNS est l’une des plus agréables à l’heure de l’apéro. Leurs cocktails, très bien servis, sont à 6€ ! (C.B.) 1, avenue de la Marseillaise 03 88 24 88 61 Par Séverine Manouvrier
Photos Henri Vogt
Le Link Après l’ouverture de son nouveau restaurant Terroir & Co en octobre dernier, le Sofitel confirme sa volonté d’être un espace ouvert sur la ville. Avec une terrasse récemment réaménagée par l’agence de design et d’architecture Julie Fuillet Studio, son bar Le Link offre une ambiance propice à la convivialité et aux rencontres. Un ours végétal invite à prendre place dans des canapés noirs, réveillés par des coussins de couleur pourpre et orange, ou autour d’une Stammtisch centrale. Un cadre dans un esprit lounge et cosmopolite où Fabrice, le chef barman, propose sa carte de cocktails d’été : créations sous forme d’acrostiches (Lutzelhouse, Ichtratzheim, Neuf-Brisach et Kintzheim pour les short drinks,
Le Link www.sofitel.com
De divins cocktails au bar du Sofitel
Louisiane, Illinois, New York et Kansas pour les smoothies), ses originels revisités (So Bloody, So Caïpi ou So Spritz), ses cocktails signature ou une belle sélection de champagnes, dont la suggestion Coupe Cœur, à accompagner de tapas et de snackings. Pour une soirée plus animée, préférez le jeudi soir en présence du DJ Xavier Grant ou les afterworks organisés dans le vignoble, la cour intérieure de l’hôtel. Cet été les soirées I Love Wine & Sax en partenariat avec les Galeries Lafayette et Serge Comtesse promettent d’être mémorables ! I Love Wine & Sax, 13.07 + 21.09 / 18h30 -> 21h30 Sur réservation
FabCafé
À l’écart du centre-ville, la terrasse du café du Shadok offre un panorama reposant. Tips ? En profiter en buvant leurs excellents thés glacés. (C.B.) 25, presqu’île Malraux 03 88 39 73 37
Art Café
Prendre un bouquin en plein après-midi, seul.e, contempler les toits de Strasbourg, et profiter du soleil et d’un perrier-rondelle bien frais. What else? (C.B.) 1, place Hans-Jean Arp 03 88 22 18 88
Barbu’to
Ambiance bistrot sur cette terrasse souvent bondée où l’on se régale de pizzas et belles planchettes. Les végés y trouveront aussi leur compte. (C.B.) 15, rue Sainte-Barbe 03 67 07 41 53
4, place Saint-Pierre-le-Jeune
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Le Botaniste Par Paul Kempenich
Photo Henri Vogt
C'est nouveau
Resto, salon de thé et bar avec une spécialité : le gin. Né d’une amitié entre Clémence, Guillaume et Noémie et d’un amour commun pour le gin, le Botaniste est un nouveau restaurant-bar qui a vu le jour au tout début de l’année 2017. Nommé d’après un fameux gin écossais, The Botanist, l’établissement propose plusieurs ambiances tout au long de la journée. La carte du midi, très variée,
change toutes les trois semaines et est élaborée à partir de produits de saison. Pour le bar, en plus de nombreux et singuliers cocktails imaginés par l’équipe et arrangés par un mixologue, un choix de 14 gins est proposé. Pour faire son choix, on demande à l’équipe, ce sont des passionnés !
Le Botaniste
3, rue Thiergarten lebotanistestrasbourg.fr
re tro u ve z- no
u s su r :
EEN EAST CANT
restaurant / bar mixed asian food & beverages Gyozas / Baozi / Okonomiyaki / Dak Gangjeong Pad Thaï ... Bières japonaises / Thés glacés maison Sakés / Cocktails / Whiskeys japonais ...
2 place des Orphelins - Krutenau 03 67 68 01 08 eastcanteen.com
ouvert 7j/7 - cuisine en continu de 12h à 23h
ZUT À TABLE Le guide de l'été
Rhum & Coca Cola
Le p'tit Bâle Par Séverine Manouvrier
C'est nouveau
Photo Henri Vogt
L’extension du Café Bâle, Le p'tit Bâle, propose d’étonnants cocktails en terrasse.
Le Douanier
C'est nouveau Par Paul Kempenich
Photo Henri Vogt
Un bar dédié à l’art du cocktail et à l’amour du voyage.
C’est dans un joli local à l’ambiance cosy, aux murs en briques apparentes et au sol en carrelage rosé que Suleyman Akbulut, ancien du Lab à Montréal et du Raven Café à Strasbourg, a choisi de poser ses bagages. Du Mexique au Japon, en passant par le Soudan ou l’Italie, chaque pays est représenté sur la carte du bar par un cocktail aux fruits pressés et aux sirops maison. Le Grand Pygmée est à base de rhum pampero especial et de liqueur de vanille aux noix et la tequila, infusée à l’hibiscus et liqueur de pêche, le gin tonic, lui, peut être créé sur-mesure. Sont également prévus, dans les mois à venir, des initiations à la création de cocktails et de la petite restauration. Alors, pour un voyage bien corsé, allez voir le Douanier !
Début juin, le Café Bâle s’est offert une annexe, Le p'tit Bâle, située dans le prolongement du café principal, soit une trentaine de places supplémentaires en terrasse pour siroter les cocktails concoctés par Fred. Profitez d’une happy hour pour découvrir ses créations originales : le Garden (vodka, limonade et purée de fruits frais), le Freddy (rhum, jus d’orange, citron, grenadine et angostura), ou le Picon-mojito (il fallait oser !), avant de vous laisser tenter par la toute nouvelle, toute fraîche carte d’été du chef Guillaume Duchhart. Au menu, salades composées, tartare de thon, carpaccio de Saint-Jacques marinées, linguine au pesto, tomates confites et gambas, en plus de nos finger foods et burgers favoris !
Le p'tit Bâle
Le Douanier
24, rue d’Austerlitz 03 88 25 53 82 / www.cafebale.com
5, rue de la Douane Facebook : barledouanier 120
Article sponsorisé — Illustrations : Laurence Bentz
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Rapide, sécurisée et encore plus performante, Fivory laisse place à Lyf Pay, une application de paiement mobile nouvelle génération qui vous facilitera le quotidien. Bons plans, programmes de fidélité et nouveaux services, voici nos idées pour passer un été connecté !
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SE DÉSALTÉRER À PRIX MINI Des offres dans les meilleurs spots strasbourgeois pour profiter de l’été sans plomber le portemonnaie ! *
↳ Vert ici
Des produits naturels issus de l’agriculture locale passés à l’extracteur de jus pour un smoothie hautement rafraichissant ! 0,70 € le smoothie de 30 cl 31, place Kléber *Offres valables jusqu’au 31/08/2017
↳ Gagao
On craque pour Agao, la boisson glacée signature de la cacaotéria, à base d’aloe vera avec fruits de la passion ou à l’hibiscus. 0,39 € l’Agao (30 cl) au lieu de 3,28 € 20, rue des Frères et à la Gare de Strasbourg
↳ Square Delicatessen
À l’heure de l’apéro, on succombe au Spritz sous toutes ses formes. C’est La boisson tendance venue d’Italie ! -7 € dès 13 € dépensés 12, rue du Vieux Marché aux Grains
ZUT À TABLE Le guide de l'été
Sur le produit
Par Séverine Manouvrier
Photos Henri Vogt
Une carte courte, une cuisine de saison, un cadre épuré : ici, on joue la carte de la bistronomie.
Le Banquet des Sophistes Le Banquet des Sophistes, c’est toute une philosophie insufflée par Murat Sancar, jeune diplômé en commerce qui souhaitait « ouvrir un endroit convivial où les gens se retrouvent pour échanger, passer un bon moment autour de bons plats, de bons vins pour refaire le monde ». Avec Nicolas Koffel, chef cuisinier, assisté par Loïc et Alexis en cuisine et Camille et Mélibée
Le Banquet des Sophistes 5, rue d’Austerlitz 03 88 68 59 67 / www.le-banquet.com
en salle, l’équipe, en passe de s’agrandir, fait preuve d’un dynamisme et d’une implication qui se ressentent aussi bien dans l’assiette que dans le service. Au terme gastronomie, le chef préfère « bistronomie » ; il définit son art comme « une cuisine accessible, intelligente, qui respecte la nature », en travaillant des produits de saison, privilégiant les
circuits courts, proposant une carte restreinte renouvelée chaque mois et chaque semaine pour celle du déjeuner (avec une sélection de vins affinée par les filles). Grand voyageur, Nicolas Koffel propose des plats créatifs, raffinés, agrémentés de touches exotiques, orientales ou asiatiques : churros de poulet, émulsion légère Gochujang, Katsuo-
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bushi et pesto de roquette, abanico ibérique, poivrons confits, falafels de quinoa à la menthe et jus… Des noms qui sonnent comme des promesses que la dégustation surpasse amplement. Pour Murat Sancar, « nous sommes tous des sophistes modernes, uniques, avec une richesse, quelque chose qui nous caractérise ».
L'hédoniste Par Cécile Becker
Photo Henri Vogt
Des produits frais, une cuisine simple et moderne, deux jeunes chefs qui aiment le sud. C'est nouveau
Julien Hoffbeck et Benjamin Hecht n’ont pas chômé depuis leur sortie du lycée hôtelier : le Bristol, le Georges V, Le Chambard (Olivier Nasti) pour l’un, Le Louis XV (Alain Ducasse), Le Côte Saint-Jacques (Jean-Michel Lorain) pour l’autre, et en mars dernier, l’ouverture de leur premier restaurant. Dans l’assiette, des goûts étonnants : santoline et pimprenelle par ci, des sauces et condiments très bien travaillés par là – on se souvient encore de cette excellente sauce, goulument saucée au pain, accompagnant des nuggets de poulet, craquants et fondants à la fois. Un menu de la semaine et une carte, évoluant tous les mois, qui fait la part belle à la saisonnalité. Les produits sont fournis par l’omnipotent Jean-Michel Obrecht, le Bunker Comestible ou le marché Gare, et servis de main de maîtresse par Axelle, cheffe de salle pointilleuse.
L’Hédoniste
1, rue Schimper 03 88 61 14 57 / www.lhedoniste-restaurant.fr
24, rue d’Austerlitz – 67000 Strasbourg – 03 88 25 53 32 – www.cafebale.com Ouvert tous les jours : 7h30 – 01h30
ZUT À TABLE Le guide de l'été
Sans Chichis
Le SaintSépulcre En 2013, Claude Fricker a repris les rênes du Saint-Sépulcre, véritable institution strasbourgeoise créée par la famille Lauck au début du siècle dernier. Elle a su moderniser cette winstub emblématique avec goût sans pour autant altérer son authenticité. Photos anciennes et objets chinés, tables habillées de kelsch, un livre sur Tomi Ungerer par-ci, un recueil de recettes de bredele par-là, les souvenirs et les saveurs d’antan planent dans la salle comme autant d’invitations à se délecter dans le respect des traditions. En tant que maître-restaurateur depuis
Par Séverine Manouvrier
Cuisine authentique et cadre convivial : une des meilleures winstubs de Strasbourg. Le Saint-Sépulcre 15, rue des Orfèvres 03 88 75 18 45 / www.saintsepulcre.fr
2014 et « alsacienne qui adore la région et sa cuisine », elle rend hommage aux spécialités locales. Le chef Émilien Meyer célèbre les produits régionaux : fameux jambon en croûte (dont la renommée n’a rien d’une légende urbaine) en provenance d’un artisanboucher qui élève ses cochons, crudités et pommes de terre issues de la ferme du Ried à Hoerdt… Il réinterprète aussi les classiques, à l’image de sa saltimbocca à l’alsacienne cuisinée avec du munster, du Ribeaupierre et du jambon de la Forêt-Noire. Les habitués de la maison et les friands
Photos Henri Vogt
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de fleischschnäcke de passage se retrouvent autour de plats typiques et généreux, assortis d’une carte des vins regroupant les meilleurs cépages d’Alsace. La cuisine entièrement réaménagée cet été permettra de laisser une place aux spätzles et galettes de pommes de terre maison. What else? (Ou plutôt was noch ?, parce qu’ici on parle alsacien, évidemment !)
Par Cécile Becker
Où se ravitailler ?
Photo Henri Vogt
C'est nouveau
Paco de Maria
Épicerie, traiteur, restaurant et (très) bonne humeur. Des bons produits d’Espagne : chorizo, jambon pata negra, iberico bellota, Manchego, lomo… et le sourire du patron ! (C.B.) 67, rue Saint-Urbain www.pacodemaria.fr
Le Bocal
Des graines, farines et condiments en veux-tu en voilà, des produits ménagers, le tout souvent bio et sans déchets, un aménagement au top et des beaux bocaux. Que dire de plus ? (C.B.) 21, rue de la Krutenau 03 88 36 70 61
L’Ottima Scelta
Beaucoup, beaucoup d’Italie, de l’excellente charcuterie, des mini-prix, des raviolis… et une brouette d’autres produits délicieux, qui ne finissent pas en « i » mais avec délice dans l’estomac. (C.B.) 6, quai des Bateliers 09 84 08 20 67
Oh !
Impossible de sortir d’ici sans un produit… Tout y est bon, beau, bien fait et irrésistible : de la déco aux produits, en passant par les packagings. (C.B.)
7, rue de la Brigade Alsace-Lorraine Site + e-shop : www.epicerie-oh.com
Chez Ciro Enfin ! Il ne manquait plus que ça au quartier : un coin de terrasse des plus agréables pour boire un coup, prendre un petit-déjeuner ou tester la belle sélection de charcuteries en vitrine. Ce quartier, Ciro Sicignano le connaît justement très bien : après près de 15 ans de bons et loyaux services aux manettes du restaurant italien La Cucina di Mamma Mia au 17 de la même rue, il déménage deux numéros plus loin pour faire profiter les habitant.e.s du quartier de délicieux produits du soleil, à emporter ou déguster sur place, à toute heure de la journée : de la mortadelle (évidemment), de la bresaola, des pâtes (fraîches également), des gressins, des
Chez Ciro 03 88 44 81 80
19, rue Geiler
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Épicerie, petit café, bar, traiteur : un petit coin d’Italie.
fromages, de l’huile d’olive, des olives, de la sauce tomate, du vin, des biscuits, des plateaux de charcuterie – que l’on peut commander –… bref, le meilleur de l’Italie, le tout à des prix raisonnables. La déco est sobre et bien pensée pour mettre en valeurs les nombreuses trouvailles de notre homme. Quelques tables à l’intérieur pour profiter du fameux “apéro de Ciro”, mais c’est surtout la petite terrasse qu’on affectionne : quelques plantes, quelques fleurs, des oliviers, un verre de spritz, une jolie planchette, tout y est ! Une petite échoppe très agréable et conviviale !
Sélections Lifestyle
Photo : Sybilla Weran / need-h.com
VÉLO
HORS CADRE
www.velotadao.com
Il y a un an, l’architecte d’intérieur et designer strasbourgeois Guillaume Neuburger a décidé de lancer sa propre marque de vélos à l’allure racée. Des modèles hybrides alliant minimalisme emprunté au fixie et matériaux bruts comme le bois et le cuir, tout en intégrant le 126
rétropédalage pour plus de confort de conduite. Une prouesse technique pour ces cycles urbains signés Vélo Tadao – référence à l'architecte japonais Tadao Ando – réalisés sur-mesure ou à customiser à la demande. (C.L.)
Opening soon Les Nouveaux QG
Gourmets et gourmettes Vous rêvez d’une cuisine unique ? Partez en vacances tranquillement, oubliez tout et fin août, revenez à Strasbourg découvrir la nouvelle adresse du cuisiniste haut de gamme allemand SieMatic. Un exemple de ses prouesses ? Le meuble SieMatic 29 des designers berlinois Kinzo, qui ont reçu le German Design Award 2016 en réinventant le buffet de cuisine. Les + ? La possibilité d’y intégrer prises de courant, éviers, hotte ou table de cuisson ou de l’utiliser comme un buffet classique, en complément d’armoires de rangement et plans de travail de la collection SieMatic Urban. La cible ? Les nouveaux consommateurs, hipsters, locavores et jardiniers en herbes… Oui, oui, il existe aussi un meuble « jardinière », prévu pour cultiver vos herbes aromatiques ! (M.C.D.)
LIEU DE VILLE Le quartier de la rue du 22 Novembre continue sa métamorphose en fêtant l’ouverture attendue de l’hôtel Boma fin juillet. Aussi attractif pour ses futurs résidants que pour les Strasbourgeois à la recherche d’un nouveau lieu de vie en plein cœur de la ville, les 103 chambres au design ethnique viennent compléter l’espace à vivre du rez-de-chaussée. On y viendra s’y restaurer, siroter un verre ou simplement travailler dans un cadre « african style » pensé par l’équipe des Agenceurs. La Bomattitude implique aussi un engagement responsable et éthique, du choix des produits locaux et bio des assiettes jusqu’aux cosmétiques dans les chambres. Stay tuned ! (C.L.)
Store SieMatic 20, avenue de la Marseillaise www.cuisine-3C.com
Hôtel Boma 7, rue du 22 Novembre www.boma-hotel.com
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Opening Les Nouveaux QG
VIVE LES THÉS !
Photo : Henri Vogt
Le soin de soi C’est dans un cadre chaleureux à la décoration soignée que vous accueillent Emilie et Juliette. Ces deux esthéticiennes ont ouvert en septembre dernier Les Soins d’Ella, un institut de beauté où tout est fait pour passer un agréable moment. Outre des soins manuels parfaits pour la détente, est proposée la technologie Skintex pour visage et corps. Cette machine à
infrarouge fait pénétrer en profondeur les actifs cosmétiques et tonifie les muscles. Rides lissées, cuisses amincies, le résultat est si efficace qu’on en redemande. Les produits Ella Baché sont par ailleurs en vente à l’institut : une première à Strasbourg. Pose de vernis, épilation ou maquillage sont également proposés à des prix accessibles. (W.N) Les Soins d’Ella 31, avenue des Vosges www.lessoinsdella.fr
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Après le succès de sa 1re boutique au cœur de la Petite France, la maison de thé Dammann Frères s’offre une adresse de choix dans le Carré d’Or. Rooïbos, thé vert ou noir, qu’il se déguste chaud ou glacé, accompagne goûters ou collations salées, l’art du thé s’invite et s’emporte partout ; et notamment dans ce shopping bag en coton imperméabilisé qui ne vous quittera pas de tout l’été ! (C.L.) Dammann Frères 48, rue du Fossé des Tanneurs 19, rue des Orfèvres www.dammann.fr
Photo : Jonathan Sarago
EXPO
Château et hobbits Cet été, les fans du Seigneur des anneaux seront comblés puisqu’ils auront la chance de voir à Strasbourg la porte de la Moria, l’anneau unique ou encore le gant de Sauron. C’est à l’occasion des 10 ans du rattachement du Haut-Kœnisbourg au département du
Bas-Rhin qu’a lieu une singulière exposition… Le château alsacien a en effet été une influence majeure pour la célèbre trilogie, version cinéma. John Howe, le directeur artistique des films et ancien étudiant strasbourgeois, s’est fortement inspiré de la forteresse et de son mobilier pour élaborer 129
décors et costumes. Sera ainsi exposé un fauteuil du XVIIIe siècle dont la copie quasi exacte apparaît dans la maison de Bilbo le Hobbit. Un été plein de fantasy ! (W.N.) Du Haut-Kœnisbourg à la Terre du Milieu 26.06 -> 22.08.17 Hôtel du département à Strasbourg
J’ai testé pour vous — Le BodySculptor Par Caroline Lévy Illustration Laurence Bentz
Cette journée de mai est caniculaire… Heureusement que le tram est climatisé. Direction l’Institut de la Robertsau dans le quartier éponyme, pour un test des plus audacieux. Le BodySculptor promet des miracles. Un nom de film pour une machine qui aurait le pouvoir de transformer la silhouette des gens, et si ce n’était pas une fiction ? C’est en tout cas ce qu’affirme Mélanie, l’esthéticienne qui s’occupera de moi pendant toute la durée du protocole. Perdre jusqu’à deux tailles de vêtement : si ça implique une nouvelle raison de faire du shopping, je signe ! Bien sûr, pour une cure efficace, il faut compter au minimum 12 séances de trente minutes, à raison de deux à trois fois par semaine pour tonifier la peau, affiner la silhouette et drainer en profondeur. Pour ma part, je ne vivrai l’expérience qu’une seule fois, mais devrais déjà en ressentir les bienfaits : des jambes légères, malgré une température extérieure frôlant les 35°C. J’aurais peut-être dû opter pour une cryothérapie… Le bilan esthétique
décidera pour moi. On me palpe, m’interroge, vérifie mon réseau veineux et prend mes mesures. Le résultat est sans appel : le BodySculptor est fait pour moi. Je cumule l’ensemble des problèmes corporels disgracieux : peau d’orange – pour ne pas dire cellulite –, mauvaise circulation sanguine, tissu adipeux… Tout ça sur une belle masse musculaire ! C’est déjà ça, avec tout le sport que je m’inflige… Je prends à cœur mon rôle de « parfait » cobaye : dans l’ordre, j’enfile une sorte de panty pour l’hygiène, des bottes géantes, des sangles pour les bras et une ceinture abdominale. J’évite de peu le masque, car l’ovale de mon visage n’a apparemment pas besoin d’être sculpté. L’appareil est lancé et mon habit de lumière gonfle tout doucement. Mi-bibendum mi-cosmonaute, je me surprends à rire nerveusement en m’imaginant raconter cette expérience ! Pendant une demi-heure, je sentirai sur l’ensemble du corps de petites pressions favorisant la circulation sanguine. Totalement indolore voire relaxant, je passe la séance à envoyer des selfies à mes collègues et amies, leur assurant qu’il ne faut plus forcément souffrir pour être belle, mais avoir une bonne dose d’autodérision ! Et sinon, comment ça marche ? En associant champ magnétique basse fréquence et micro-pressions, le BodySculptor aide à déstocker les cellules graisseuses et favorise le drainage lymphatique. Une révolution. D’abord sur mes jambes, dégonflées à bloc ! Elles sont aussi légères… qu’elles sont blanches. Et si on inventait une cure d’amincissement qui en même temps hâlerait la peau sans danger ? Le Sun-BodySculptor ! À suivre. Institut de la Roberstau 30, rue Boecklin www.institut-robertsau.com
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