Zut ! 12

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HIVER 2011

ZUT !

CULTURE TENDANCES & LIFESTYLE

STRASBOURG NUMÉRO 12

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PROCHAIN NUMÉRO ZUT ! PRINTEMPS 2012

Bruno Chibane // directeur de la rédaction & commercialisation / bchibane@chicmedias.com // 06 08 07 99 45 Emmanuel Abela // rédacteur en chef / eabela@chicmedias.com // 06 86 17 20 40 Myriam Commot-Delon // directrice artistique mode / myriamdelon@noos.fr // 06 14 72 00 67 Céline Loriotti // commercialisation / cloriotti@chicmedias.com // 06 64 22 49 57 Caroline Lévy // développement et rubrique Strasbourg vu par / levy_caroline@hotmail.com // 06 24 70 62 94 brokism // graphisme / hfrancois@chicmedias.com // 06 22 76 58 32

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TEAM ZUT ! DIRECTEUR PUBLICATION ET RÉDACTION Bruno Chibane RÉDACTEUR EN CHEF Emmanuel Abela RÉDACTRICE EN CHEF MODE Myriam Commot-Delon DIRECTION ARTISTIQUE brokism, Myriam Commot-Delon SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Sylvia Dubost GRAPHISME brokism

OURS CONTRIBUTEURS

RÉDACTEURS Cécile Becker, Anne Berger, Agnès Boukri, Myriam Commot-Delon,

Sylvia Dubost, Caroline Lévy, Fouzi Louahem, Flora-Lyse Mbella, Régis Meyer, Marc Paul, Philippe Schweyer RELECTURE ET CORRECTIONS Charles Combanaire, Sylvia Dubost STYLISTES Myriam Commot-Delon, Caroline Lévy PHOTOGRAPHES Eric Antoine, Alexis Delon / Preview, Caroline Lévy, Fouzi Louahem, Loïc Sander, Nathalie Savey, Christophe Urbain, Cécile Van Hecke, Philippe Walter ILLUSTRATEURS Laurence Bentz, Laetitia Gorsy, Jérôme Laufer, Monsieur Z ASSISTANT GRAPHISME Jérôme Laufer ASSISTANTS PHOTO Gautier Ramin / Preview, Laurianne Rieffel-Kast / Preview RETOUCHE NUMÉRIQUE Emmanuel Van Hecke / Preview, Camille Vogeleisen / Preview MANNEQUIN Barbara Morsbol / New Madison MAKE-UP Jacques Uzzardi / www.jacquesuzzardi.com COIFFURE Alexandre Lesmes / AVILA Secundo Piso - AVILA FACTORY DIFFUSION Zut ! Team + Ultimatum COMMERCIALISATION & DEVELOPPEMENT Bruno Chibane, François-Xavier Cheraitia,

Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL Roland Anstett STAGIAIRE COMMUNICATION Julie Fleisch STUDIO PHOTO / PREVIEW 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen - Tél. 03 90 20 59 59 - www.preview-tm.fr REMERCIEMENTS à Zoé Rumeau pour ses créations en fil de fer qui ont ponctué ce numéro / www.eux3.com et aux Petits Ateliers du Grandidier pour leurs créations et leurs succulents cupcakes ! www.lespetitsateliersdugrandidier.com Ce trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules - 67000 Strasbourg - S.à.R.L. au capital de 12500 euros Direction : Bruno Chibane - Administration, gestion : Charles Combanaire Impression : Ott imprimeurs - Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Tirage : 7500 exemplaires - Dépôt légal : décembre 2011 SIRET : 50916928000013 - ISSN : 1969-0789 Crédits couverture : Photographe Alexis Delon / Preview Costume en lainage (pré-collection) et sandales compensées MAISON MARTIN MARGIELA chez K.Collections. Boucles d’oreilles Hypnose or blanc et diamants, montre Baignoire grand modèle en or blanc et diamants, bague Trinity black XL en or gris, céramique, platine et diamants, le tout CARTIER. extensions audio / vidéo sur : zutmag.com facebook.com/zut flux4.eu twitter.com/ZUT_Magazine Décembre 1991 : 1er numéro de la revue LimeLight Décembre 2011 : sortie du 12e numéro de Zut !… 20 ans ! Emmanuel, je t’embrasse

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14 / ÉDITORIAL

18. Courrier des lecteurs

CHRONIQUES

20. Ce petit quelque chose : Mon petit Daho 22. Ma crise à moi : Une choucroute à Obsessionheim 24. Toute première fois : J’ai pas le permis (à 38 ans)

SOMMAIRE 26 / Sélections Zut ! Objets culturels ou fashion, tendances et événements : les sélections de la rédaction 32. Strasbourg vu par Elisabeth Biscarrat, Christian Ruppert, Daniel Depoutot, Dominique Di Matteo, Anne-Sophie Moreau, Catherine Gangloff, Hélène Bernhard, Yannick Kraemer, Valérie Pombart, Pierre Bardet

47 / CULTURE

48. L’exposition Tomi Ungerer et ses maîtres 50. Une application iPad made in Strasbourg sur Van Gogh 52. Le chantier de la BNU 56. Instant Flash : Rencontres avec Mélanie Laurent, Selah Sue, General Elektriks, Cults, Benoît Poelvoorde 64. Culture Zut !

71 / TENDANCES

73. Dossier mini Zut ! : Mode, design, créations pour les Kids 84. Série mode : La nuit je mens 96. Présents : Neuf thèmes à offrandes pour Noël 108. Urban Styles 110. Au bon parfum : Dans ta case ! 112. Tendances Zut !

123 / LIFESTYLE

124. Déco : Une collection 50’s exceptionnelle 132. Objet design : Konstantin Grcic 139. Lifestyle Zut ! 141. Gastronomie : Un marathon gourmand dans huit nouveaux restaurants strasbourgeois 146. Pâtisserie : Christian fête un demi-siècle de plaisirs gourmands 148. Gastronomie : La formule jeunes des Étoiles d’Alsace 150. L’Appétit vient en regardant : La pomme de terre 152. Z-U-Tape 2 154. Carnet d’adresses

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ZUT !

photo : Pascal Bastien

IMPRESSIONS REGARDS FRAGMENTS

TOMI UNGERER Un hors-série grand format à paraître mi-décembre, 212 pages

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IMPRESSIONS VIEWS FRAGMENTS

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EINDRÜCKE ANSICHTEN FRAGMENTE


HORS-SÉRIE À PARAÎTRE MI-DÉCEMBRE

À l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de cet artiste complet, l’équipe de Zut ! se penche sur une œuvre protéiforme aux ramifications infinies. Elle pose un regard singulier, loin de toute complaisance, sur Tomi Ungerer. Moments clés, illustrations chéries ou rencontres fructueuses font l’objet de sujets de fonds construits sur des formes variées (entretiens, portfolios, interventions, publications inédites…). Ce hors-série est proposé dans une édition trilingue, en français, en allemand et en anglais, avec des traductions intégrales de tous les articles. —— Diffusion Librairies, kiosques, musées dans toute la France Vente sur Internet Illustration : Tomi Ungerer, America, 1958


ÉDITO

Visuel : Gary Cooper

Par Philippe Schweyer

Le 11 novembre 2011 à 11 heures, pendant que d’autres commémorent l’armistice en faisant du shopping en Allemagne, je décide de faire la paix avec moi-même. Il me reste une dizaine de minutes avant 11h11 pour réfléchir au sens de ma vie. Ensuite, il sera peut-être trop tard.

ZUT À LA FIN DU MONDE !

11h01 : Plutôt que de réfléchir à une méthode pour aider la Grèce à sortir de la crise, je décide de me concentrer sur l’essentiel. 11h02 : J’ai bien quelques dettes, mais je refuse d’admettre que je suis en crise. Ou alors il va falloir que mon banquier se décide à éponger mes dettes pour que je puisse me payer un psy. 11h03 : Crise ou pas crise, cela fait une éternité que je ne suis pas allé au cinéma et je viens de perdre une minute à chercher le nom du dernier film que j’ai vu. Si j’ai oublié, c’est qu’il y a peut-être une raison… 11h04 : Il n’y a pas que le cinéma dans la vie. Un gros livre, c’est encore mieux qu’un long film. Et si je restais au chaud dans mon lit pour relire Les Puissances des ténèbres d’Anthony Burgess jusqu’à Nouvel an ? 11h05 : Rien de meilleur qu’un livre qui se lit jusqu’au bout de la nuit, mais je suis bien trop snob pour lire le dernier Prix Goncourt entre Noël et Nouvel an. Et si je me passais de sapin ? 11h06 : Est-ce vraiment une bonne chose d’essayer de réfléchir au sens à ma vie ? Plus j’y pense et plus je me dis que ça n’a pas de sens. C’est même quasiment insensé.

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11h07 : Rien que de penser aux fêtes de fin d’année, ça me donne envie de croire qu’il ne reste plus que trois minutes avant la fin du monde. Et si je demandais un crédit pour fuir au bout du monde ? 11h08 : J’allume mon téléphone portable. Il me reste un peu de temps pour écouter les deux messages qui trainent sur ma boîte vocale. Après, il sera peut-être trop tard. 11h09 : Premier message : un ami m’invite à la grosse fiesta qu’il organise le 23 décembre pour dédramatiser la soirée du 24. 11h10 : Deuxième message : un autre ami m’invite à sa fête du 30 décembre. Il m’annonce clairement qu’il fera le maximum pour empêcher ses invités de faire quoi que ce soit le 31. 11h11 : Il ne se passe rien. J’attends quelques secondes car je me souviens que ma montre avance légèrement. 11h12 : Toujours rien. En attendant le 12.12.12 à 12h, je décide d’arrêter de réfléchir. J’envisage assez sérieusement de recommencer à boire comme un trou, de me mettre à manger des trucs gras, d’arrêter de caresser l’idée de trouver un sport à ma convenance, de fumer comme un pompier et de faire la fête à en perdre la raison. Finalement, la fin de l’année s’annonce plus festive que prévu.




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COURRIER DES LECTEURS

LES PIZZAS DE DSK SALUTATIONS ZUT !

Par Philippe Schweyer

Très chic, le dernier Zut ! Il y a tout de même une faute de goût, c’est la photo de l’ignoble Bukowski et de sa poule avinée. Quelle honte de publier une horreur pareille ! La prochaine fois, ce serait bien que ce soit la directrice artistique qui choisisse la photo de l’édito. Constance, agrégée de lettres classiques

SALUTATIONS CONSTANCE,

Merci d’avoir pris le temps de nous livrer le fond de votre pensée. Bukowski n’est pas votre tasse de thé et vous n’êtes pas la seule. Pour une fois, Bruno Chibane a clairement manqué de « chic attitude ». ——

GRÜEZI ZUT !

UNE PHOTO DE BUKOWSKI QUI NE PASSE PAS, UN PIZZAÏOLO EN PÉTARD, UNE SUISSESSE QUI AIME LES BEAUX BIJOUX ET LES BEAUX MAGAZINES, UNE MAMAN FIÈRE DE SA FILLE OU UN FÉTICHISTE DE LA CHAUSSURE : VOUS ÊTES DE PLUS EN PLUS NOMBREUX À NOUS ÉCRIRE. ENCORE UN EFFORT ET ON SERA OBLIGÉ DE FAIRE DEUX PAGES DE COURRIER DES LECTEURS LA PROCHAINE FOIS.

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Je réside en Suisse et je ne viens que rarement à Strasbourg. Il y a quelques semaines, j’ai découvert Zut ! chez un bijoutier de la place qui m’a offert son dernier exemplaire. Est-il possible de m’envoyer les prochains numéros ? Ursula, 50 ans

GRÜEZI URSULA,

Merci Ursula pour votre gentille lettre et aussi pour le chèque de 30 CF (en fait, l’abonnement coûte 30 euros pour la France…). ——

CIAO ZUT !

Je m’appelle Marcello et je fais des pizzas au feu de bois depuis plus de trente ans. J’ai été scandalisé par l’article de Fouzi (c’est le même Fouzi que celui de la télé ?). Comment peut-il faire de la réclame pour des mafiosi qui font livrer des pizzas décongelées par des strip-teaseuses ? Si c’est ça l’avenir, je préfère retourner en Sicile tout de suite ! Ciao et basta la France !

CIAO MARCELLO

Est-ce que vous connaissez la pizza « Agnès » ? C’est beaucoup mieux qu’un strip-tease ! C’est comme si vous aviez un gros feu de cheminée au fond de la bouche ! Notre ami Fouzi (oui, c’est celui de la télé) est un vrai reporter et il est prêt à risquer sa peau pour nous montrer dans quel monde horrible nous vivons ! Je me demande si DSK se faisait livrer des « calzone » quand il travaillait dur au FMI ?

HOLA ZUT !

Cet automne, j’ai découvert Zut ! dans la salle d’attente de mon médecin. J’ai été fascinée par l’article sur Pierre Brighton. Ce garçon est vraiment un as du look ! Continuez à nous faire croire que le monde est peuplé d’extra-terrestres. Miranda, 30 ans

HOLA MIRANDA

Merci de penser à rapporter Zut ! à votre médecin. S’il s’est abonné, c’est pour que ses patients puissent en profiter ——

CHER ZUT !

Je suis un peu embêtée de vous écrire… car j’imagine que ma fille ne va pas être contente. En fait, je suis la maman de Cécile B. qui écrit pour vous. J’ai été très fière de lire dans votre dernier courrier des lecteurs qu’elle avait du talent. Je sais qu’elle aurait préféré rester aux Inrockuptibles où elle a fait ses classes, mais personnellement je trouve Zut ! beaucoup plus intéressant. Madame B. (par courrier)

CHÈRE MME B.,

L’avantage de Zut !, c’est qu’il n’y a que quatre numéros par an. Malgré cela, votre fille est un peu débordée ces derniers temps… Et dire qu’il va falloir boucler le numéro « Spécial Tomi » qui sort la semaine prochaine ! ——

BONJOUR ZUT !

J’aimerais vous dire à quel point j’apprécie Zut ! En effet j’adore les chaussures à talon et les jambes des femmes. Vous êtes le seul magazine à proposer d’aussi jolies photographies de chaussures. J’ai adoré la photographie de la page 81 dans le dernier numéro. François (au dos d’une carte de visite)

BONJOUR FRANÇOIS,

C’est vrai que c’est beau les jambes des femmes. C’est un peu comme des compas qui arpentent le globe… Pas vrai ? ——

HEY ZUT !

I was in Strasbourg last week. It’s such a cosy place. I still have the « empreinte » of this poly-chromic town in my heart ! But the very great thing is Zut ! What a beautiful mag ! Waouh ! Andy from New York

HEY ANDY,

Sorry, but I don’t speak English very well.



CHRONIQUE //

#12 Ce petit quelque chose

MON PETIT DAHO Par Emmanuel Abela

//// Palais des Fêtes, à Strasbourg, à l’automne 1984 : un jeune homme se produit sur scène, avec une formation qui pourrait faire penser à un jazz-band ; il twiste sur scène sur des rythmiques pop dans un costume à la Talking Heads. Son nom : Étienne Daho. « C’est ma première tournée, et je vous remercie d’être venu me voir. Et maintenant je vais vous interpréter mon prochain 45T qui sort dans quelques jours : Tombé pour la France. » Et plus tard : « La chanson qui suit, elle a été écrite par une amie : Françoise Hardy. » Au premier rang, un adolescent crie : « Qui ça ? » Avec un sourire gêné, le chanteur lui répond : « Laisse tomber, je t’expliquerai ! » * Deux ans plus tard, le Palais des Congrès est plein. On nage en pleine Dahomania ; les jeunes gens portent cols roulés et parkas. Cette génération, encore insouciante, va tout connaître : l’arrivée de la house music, la Guerre du Golfe, la crise du début des années 90, crise déjà financière, crise culturelle et surtout crise morale... Elle était la génération du renouveau de la pop, et pourtant elle vit le grand rien. Et Etienne Daho les accompagne dans ses propres incertitudes. Certains se gaussent même : Daho, des hauts, mais aussi des bas. D’autres leur répondent : oui, à la manière d’un David Bowie… *

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Il a suffi d’un titre, Ouverture, pour confirmer la résurrection de l’artiste. Ce titre, qui figure parmi ses préférés, montrait à quel point l’artiste restait connecté aux aspirations romantiques de son temps. Nous avions grandi avec lui, et il continuait à nous parler de nous, tout autant qu’il s’adressait à une nouvelle génération de jeunes fans qui se révélaient « superbes et enfantins » à l’écoute de Corps et Armes, l’album dont le titre était issu. « L’aventure, elle est pure […] » * Aujourd’hui, à l’écoute de la réédition de Mythomane et toutes les démos de ce petit chef d’œuvre encouragé par Elli et finalement produit par Jacno, on mesure le chemin parcouru. On mesure l’importance de cet artiste-passeur qui a su transmettre sa passion pour les Stinky Toys, Marquis de Sade, Syd Barrett, The Velvet Underground, The Gist, Edie Sedgwick, Jack Kerouac, William Burroughs, Françoise Hardy, Serge Gainsbourg, Marianne Faithfull, The Smiths… « Nous sommes toujours le résultat de quelque chose, nous explique-t-il, et je trouve extrêmement important de le dire et de chercher à transmettre à notre tour. J’estime qu’être passeur, ça fait vraiment partie de ma fonction d’artiste. » Trente ans après ses débuts, on ne peut que le constater : on lui doit beaucoup…


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CHRONIQUE //

#11 Ma crise à moi

UNE CHOUCROUTE À OBSESSIONHEIM… Par Agnès Boukri // Photo Benoît Burger

//// Je ne comprends pas les gens qui m’entreprennent sur des sujets qui les passionnent sans se poser la question de savoir si ces sujets présentent un intérêt pour moi. C’est le cas d’Howard qui, rentrant des courses, me met sous le nez un paquet de choucroute garnie sous vide à 3,90€. Il me détaille son contenu, m’explique que c’est prévu pour une personne mais qu’il y en a pour deux. Que c’est vraiment une bonne affaire ; il y a même une petite patate au dessus du chou. C’est génial. Je fais mine de m’y intéresser… Je dis « elle est à l’eau la patate ? », en espérant qu’il va se rendre compte que je m’en tape complètement. Hé bien non : j’ai droit à un quart d’heure de dissertation sur la meilleure façon de réchauffer cette petite patate. Puis, j’essaie de me mettre dans sa peau (d’Howard, pas de la patate) et de me souvenir de toutes les fois où j’ai moi-même parlé avec passion de sujets saoulant. Mais la leçon sur la cuisson de la petite patate me distrait, impossible de me concentrer sur autre chose. Howard prend les enfants à parti. La choucroute sous vide entre les mains, il file dans leur chambre et c’est reparti pour une soutenance de thèse avec, en bonus, des recommandations sur la date limite de péremption (après-demain). Il est donc impératif de la manger à deux, demain à midi ou seul, mais en moins de deux jours. Voui, voui… manger une choucroute devient une expérience scientifique. Je m’en veux tellement de ne pas réussir à m’impliquer dans cette passion dévorante. J’essaie alors de coopérer : j’ouvre le frigo, pousse les yaourts au bifidus actif pour faire une place de choix à la choucroute – je suis prête à tout pour rendre Howard heureux –, je referme le frigo en poussant un ouf de soulagement. Enfin, la vie va commencer … mais c’est sans compter sur l’arrivée de ma fille passionnée par son master en Hautes études Européennes.

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Damned, je l’écoute me parler de l’économie du Lichtenstein. J’ai les yeux en boule de loto. Je pense au fond de moi : « Non, ce n’est pas possible, ce n’est pas ma fille, il y a certainement eu un échange à la maternité. » En l’écoutant, un désespoir lent mais certain s’installe en moi et fige ma bouche dans un sourire faux-cul repérable à 15 bornes. Le petit génie va-t-il capter que sa mère est en train de penser à son matelas Épeda multispires ? Howard s’approche de nous. Non, pitié, pas la choucroute… Je réussis à m’extirper discrètement de cette maison de fous et téléphone à mon ami Denis toujours friand de nouvelles de ma famille. Je me dis que je vais lui faire grâce des obsessions des deux cinglés et l’entreprends sur ma dernière création artistique : une mare aux canards installée sur la table de mon salon. Je n’ai pas le temps de finir mon exposé qu’il me répond : « t’es complètement à la masse, ça ne m’intéresse pas ce que tu me racontes là ! » I beg your pardon, Denis ? Comment ça, à la masse ? Pas intéressante, mon œuvre d’art ? Je retourne penaude à Obsessionheim. Au moins entre gens névrosés, on se comprend !



CHRONIQUE //

#03 Toute première fois

J’AI PAS LE PERMIS (À 38 ANS) Par Fouzi Louahem

La petite enfourne des céréales dans sa bouche, elle sourit à son père. « Papa, on peut aller à Europa Park ? - Non. - Pourquoi ? - Parce qu’il est 6h du matin et que c’est trop loin. - Pourquoi ? - Parce qu’on est en France et qu’Europa Park est en Allemagne et qu’il faudrait prendre la voiture. - Pourquoi ? - Parce qu’à pied il faudrait cinq jours de marche. - Pourquoi ? - Je te l’ai dit c’est loin. - Non, pourquoi on y va pas en voiture ? - Parce que j’ai pas le permis, d’accord. - Pourquoi ? - Parce qu’à l’auto-école, j’étais défoncé tout le temps, je fumais trop de shit. - Pourquoi ? - Je pensais que c’était pas grave de ne pas avoir le permis. - Pourquoi ? - Je pensais que je pourrai l’avoir plus tard, mais ensuite j’ai rencontré ta mère et tu es arrivé, et maintenant je vends des bagels.

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- Pourquoi ? - Ben, c’est trop tard pour moi de me lancer dans une carrière ta mère gagne bien sa vie, moi je reste à la maison, je m’occupe de toi. - Pourquoi ? - Parce que tout ce que j’entreprends ressemble à une blague. - Pourquoi ? - Eh bien… parce que l’économie de service a remplacé l’industrie, et qu’il n’y a plus de vrais boulots en Alsace. - Pourquoi ? - Parce que les politiques n’ont plus de pouvoir, les actionnaires décident de tout, les gens achètent des produits de mauvaise qualité fabriqués à bas prix en Chine. - Pourquoi ? - Parce que Dieu est mort et que nous sommes seuls. - D’accord. » La petite finit son bol des céréales, elle sourit à son père.


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SÉLECTION ZUT !

Visuel : Campagne Movember 2011

LIVRE

ONE SHOT (NOT?)

AU POIL

PHÉNOMÈNE

Vas-y, mets ta moustache ! Philippe Katerine l’a chanté sur son dernier album et ne se doutait pas que la communauté Movember s’en donnerait à cœur joie ! Une initiative créée en Australie en 2004, qui a depuis contaminé toute la planète. Le concept : se laisser pousser la moustache durant le mois de novembre – la contraction des deux mots –, pour attirer l’attention et soutenir la recherche pour les maladies typiquement masculines. Le mouvement déchaîne les passions parfois même involontairement, avec par exemple le groupe Justice qui arbore fièrement une moustache travaillée, ou l’ex-sélectionneur du XV de France Marc Lièvremont, affichant une pilosité généreuse durant la Coupe du Monde – il a rasé sa moustache depuis, au grand dam de son épouse. À la mode hongroise, façon fer à cheval ou chevron, la moustache se taille et se laisse bichonner pour la bonne cause. Les « Mo bros » les plus audacieux la porteront tout l’hiver, lorsque les autres se consoleront sur Moustache is good, où l’on peut la choisir sur-mesure ! Petit clin d’œil local pour le site La Moustache de l’Henri, où un jeune artiste strasbourgeois présente ses réalisations graphiques et design. N’oublions pas qu’un poil coupé, c’est une moustache qui meurt, et ça c’est rasoir ! (C.L.) www.movember.com - www.moustacheisgood.com www.lamoustachedelhenri.com

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Un livre-objet, conceptuel sans vraiment l’être, autour du dessin, de la photographie et du texte. Des poèmes, des petits histoires, imaginaires ou réelles ? Peu importe, prenez ce qu’on vous donne à voir, imaginez, tournez les pages. Audrey Ohlmann, ex-Arts déco issue de la section livre-objet, a réuni autour d’elle des jeunes artistes qui ont partagé illustrations, sons, clichés, images instantanés. Sans thème, sans directives, ils ont proposé. Résultat : un beau projet auto-financé, développé entre l’Espagne et Strasbourg et diffusé en librairie à Paris, sur Internet et bientôt ici. Y aura t-il une suite ? Peut-être. Peut-être pas, mais ouvrez l’œil. (C.B.) Sans titre n°0, techniques mixtes 230 X 275, 18€ 100 exemplaires numérotés revuesanstitretechniquesmixtes. tumblr.com revue.sanstitren0@gmail.com


SERVICES

Tu ne voleras point

MUSIQUE

MILKY WAY

Vous vous souvenez des Milky Way ? Ces chocolats délicieux mangés par milliers quand nous étions plus jeunes ? Oui ? Et bien ce n’est pas de ça qu’il s’agit. Mais vous pouvez toujours manger des Milky Way en écoutant Milky Way de Luneville, même plus en regardant le beau clip signé Loïc Robine où jolies filles, instruments vintage et ambiance 80’s se croisent. Le 3 titres à la voix vocodée promet belles surprises mélodiques et envoûtement nostalgique, on attend la suite ! Alors, au lieu d’offrir une boîte de chocolat Célébrations, vous savez quoi mettre sous le sapin. (C.B.) Luneville, Milky Way (trois titres), Herzfeld En 45t (Fnac Strasbourg, Pop Shop, Gilbert Joseph) et en version numérique http://luneville.blogspot.com

PAPOTE POPOTTE

WEB

La plus toquée des journalistes gastronomiques, notre collaboratrice Flora-Lyse Mbella, lance enfin son webzine 100% régional, pour croquer toute l’actualité gourmande. Goûts d’Alsace est une plateforme d’informations et de bons plans décryptés par la plume de cette experte culinaire qui n’a pas peur de tester pour nous ! Au programme : les tendances de la saison expliquées par des chefs, des recettes élaborées à adapter selon ses hôtes avec leurs accords de vin. Enfin, notre foodistar se met à table et évalue les établissements gourmands, qu’elle décortique avec objectivité. À savourer de toute urgence sur la toile. (C.L.) www.goutsdalsace.fr

Si Danny Ocean, le beau George Clooney, et ses autres jolis copains avaient tenté de braquer le casino Bellagio sécurisé par les soins du groupe Interactis, je peux vous dire qu’ils auraient moins fait les malins. Parce que le système de vidéosurveillance numérique ou le contrôle d’accès biométrique made in chez nous, Soderbergh et son Ocean’s Eleven ou pas, est 100% efficace. Une boîte d’ici qui protège nos boutiques préférées comme l’Altra ou Algorithme, on approuve et on salue. Et si les voleurs d’aujourd’hui sont plus professionnels, Eric Braun et Azdine Zeltout dirigeants du groupe Interactis sont, eux, à la page et assurent des systèmes de « VisioVigilance » toujours plus évolués et adaptés à chaque société. Et si, à tout hasard, ils attrapent un type à la George Clooney, nous on veut bien le garder. (C.B.) Groupe Interactis 2, allée d’Oslo à Schiltigheim www.interactis-securite.com

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SÉLECTION ZUT !

SANS CONTREFAÇON, JE SUIS…

ÉVÉNEMENT

Je suis, je suis ? Le marché de Noël de Strasbourg, le vrai, l’inimitable, l’authentique. Et c’est bien sur ce point qu’a tenu à insister l’opération Capitale de Noël cette année. Après le lancement des illuminations par Michel Drucker et l’émission Noël sous les étoiles de Daniela Lumbroso (diffusée le 21 décembre sur France 3), le Noël strasbourgeois se poursuit sous de bons auspices. Les douze marchés de Noël et 300 chalets (rien que ça !) sont complétés par différentes animations à travers la ville. Cette année, la programmation est dense et perpétue la magie de Noël : des concerts et découvertes autour de la culture helvétique, les visites guidées d’une sage lanterne par le veilleur de nuit ou encore la traditionnelle marche aux flambeaux à la rencontre du Père Noël. Les enfants sont bien sûr à l’honneur avec un village dédié, des activités créatives, des spectacles et des contes tout au long de ces froides semaines. Car s’il est bien un temps où les têtes blondes méritent récompense, c’est bien Noël. Et pour papa, maman ? Promis, un bon vin chaud certifié par l’équipe test de la Ville s’il vous plaît. Et n’oubliez pas d’être généreux en vous rendant au village du partage où de nombreuses associations sont présentes ! Joyeux Noël, Strasbourg ! (C.B.) Strasbourg, Capitale de Noël, jusqu’au 31 décembre www.strasbourg.eu

DÉCIBELS

I DIALECTE

APPLI

On télécharge iYo illico, une nouvelle application iPhone pour découvrir 80 expressions actuelles remis au goût du jour et traduits en alsacien. ’S isch totàl bombisch (c’est d’la bombe) ! (C.L.) En téléchargement gratuit sur l’AppStore Plus d’infos sur www.olcalsace.org

ZUT ! 28

On connaissait la dimension communautaire et branchée du casque audio comme véritable objet de désir. Le géant Universal Music vient de frapper fort en créant le concept d’Audio Clothing, à travers son premier casque hybride : le in2 (Intwo), alliant esthétisme et technicité. L’accessoire utile devient mode : une sorte de cache-oreilles élaboré et élégant qui restitue un son impeccable ! Pratique, customisable, il permet aussi de partager de la musique grâce à ses deux sorties audio, le tout dans un habillage séduisant en jean, nubuck ou cuir perforé, pour parfaire sa silhouette jusqu’au bout des lobes ! Pour illustrer cette innovation, Universal a pioché dans ses poulains. Notre chouchou Irfane, le chanteur du groupe Outlines – et ex-strasbourgeois – joue les égéries. On en profite pour redécouvrir leur dernier EP et on crie ouïe ! (C.L.) www.in2headphones.com www.outlines.fr

HIGH-TECH


*Lancer de ricochets à Brooklyn N.Y.

Stone skimming in Brooklyn N.Y.

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SÉLECTION ZUT !

LIZA SAYS

On l’aime secrètement depuis bien des années. La vision de son joli minois égayait parfois nos journées au cœur même de notre belle ville, avant qu’elle ne fasse des apparitions en couverture de nos magazines (cf. Zut ! #10) ou dans des spots à la télévision. Mannequin, actrice, Liza Manili excelle dans tout ce qu’elle fait. Désormais, en tant que chanteuse, elle rajoute cette petite pointe d’espièglerie new wave qui renvoie à de jolis modèles pop acidulés : Elli et Jacno, Lio ou les Rita Mitsouko. Son Petit train à elle, loin du train-train quotidien, la conduit à faire des allers-retours entre Paris et Strasbourg. Prochaine destination : le succès ! (E.A.) En show-case le vendredi 9 décembre au Zen Club, en prévision de la sortie de son album chez EMI début 2012 EP Non non / Le Petit Train disponible sur iTunes Zen Club Ponts couverts, barrage Vauban 08 99 02 87 47

CADEAUX

Zut ! La crise

VIDÉOS EXQUISES

VIDEO

Des framboises, du froid, du chaud, de la neige, un peu de nature : le nouveau teasing de l’agence Atypiques appelle le souvenir et l’émotion. Agence de communication et de design graphique, Atypiques a fait appel au talent de Serge Tsoller, réalisateur d’origine russe pour produire une série de sept vidéos virales : Senskritiques. Connu pour ses réalisations, l’amoureux du clip avait déjà fait profiter les groupes Einkaufen (Herzfeld) et Electric Suicide Club (Deaf Rock) de son talent animal et animé. Une expérience créative. (C.B.) http://vimeo.com/user3962874 http://vimeo.com/senskritiques www.atypiques.fr

ZUT ! 30

Les temps sont durs, il fait froid, vous avez peur de perdre toutes vos actions, d’être dans le rouge… c’est vraiment pas drôle. Pire ! Noël arrive et le porte-monnaie crie famine. Jean Vandevelde vous a compris et tente de vous redonner le sourire avec le tableau Merry Crisis proposé chez Pop Shop. Pour la modique somme de 35€, faites un pied de nez à la crise et à Noël. Diabolique. (C.B.) Pop Shop 29, place de la Cathédrale www.pop-shop-strasbourg.com Visuel : Jean Vandevelde, Merry Crisis, 30 X 30 cm


MODE

SOLIDAIRE Quel sac sous le sapin pour Noël ? Celui que Keren Ann a dessiné pour la marque MySuelly. Pourquoi ? Parce qu’il est juste parfait, possède la bonne forme, la bonne couleur et que tous les bénéfices des ventes de ce sac seront reversés aux victimes du séisme du Japon par l’intermédiaire de la Croix-Rouge. (M.C.D) www.mysuelly.fr

JEU

L’AVENIR POUR 6 SOUS !

En ces temps incertains, certains donneraient très cher pour savoir de quoi demain sera fait… mais à vous, il ne vous en coûtera que 20€ ! Pas cher pour rassurer et épater vos amis pendant ces longues soirées d’hiver que vous passerez au coin du feu, à pester contre le plan d’austérité qui vous oblige à vous nourrir de châtaignes ! Les cartes de la Fortune de Madame Duberckowski, « jeu d’autoprédiction » qui expérimente « une méthode inédite de divination par l’illustration », sont donc le parfait antidote contre la crise. Joliment conçues par Amélie Jackowski, leur précédente édition avait connu un succès fou. On prédit que ce jeu fera un carton tant que le triple A ne sera pas garanti ! (S.D.) Les cartes de la Fortune de Madame Duberckowski, 20€ sur commande www.ameliejackowski.com

MODE

ROCK’N DOLL Pour clôturer l’année en beauté, les Galeries Lafayette prennent des allures de concert rock. Le grand magasin se transforme, le temps d’un Noël, en une scène déjantée et électrise ses vitrines avec un Girls band haute couture. Les Kouklistars, la dernière création de poupées de chiffon du talentueux Andrew Yang – artiste designer new-yorkais et protégé d’Anna Wintour – viennent faire le show dans des tenues dignes de rock stars. Réalisés à la main, ces objets d’art ont le visage peint avec minutie, la finition des silhouettes est troublante de réalisme, si bien qu’on les croirait sorties d’un podium. Une raison de plus de courir faire du lèche-vitrine ! (C.L.) Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre 03 88 15 23 00 www.galerieslafayette.com

31 ZUT !


STRASBOURG VU PAR ...

Coordination, stylisme et rédaction : Caroline Lévy Photos : Alexis Delon, Nathalie Savey, Christophe Urbain

ILS VIVENT, TRAVAILLENT, CRÉENT, SORTENT À STRASBOURG. LES HOMMES ET LES FEMMES QUI FONT VIBRER LA VILLE NOUS FONT DÉCOUVRIR LEUR LIEU PRÉFÉRÉ. ELISABETH BISCARRAT

35 ans, masterchef 2011 / mardi 15 novembre

OÙ ? CAVE HISTORIQUE DES HOSPICES DE STRASBOURG

ACTU ! Grande gagnante du concours Masterchef 2011, Elisabeth multiplie les événements et collaborations. Formation prochainement dans la prestigieuse école de cuisine Lenôtre à Paris. Écriture de son livre de recettes à paraître en 2012, éd. Solar. Séances de dédicaces de Masterchef Cookbook, éd. Solar, avec les 100 meilleures recettes de l’émission. Cape en laine et mohair Sandro aux Galeries Lafayette.

ZUT ! 32

Photo : Christophe Urbain

« Ce lieu totalement inédit appartenant à l’Hôpital Civil est le trait d’union entre mon métier d’infirmière et mon amour pour le vin et la gastronomie. Lors de mon intégration au sein de ce service hospitalier et de la journée d’accueil obligatoire, j’avais succombé au charme de cette cave insolite. Un vrai coup de cœur ! »


33 ZUT !


CHRISTIAN RUPPERT

60 ans, directeur de l’agence de communication Grafiti-Prospective / mercredi 9 novembre

OÙ ? LES TOITS DE STRASBOURG

« Regarder sa ville, ou son métier, sous un autre angle est une manière de la redécouvrir. Vue depuis les toits, Strasbourg, et en particulier la cathédrale, devient captivante, inattendue et plurielle. »

ACTU ! Dès janvier, grâce à l’association avec une agence de conseil en stratégies digitales, Grafiti-Prospective permet aux annonceurs d’intégrer efficacement le on et offline. www.grafiti.fr Manteau à col amovible et cardigan avec poches en cuir Givenchy, chemise Prada, le tout chez Ultima prêt-à-porter.

ZUT ! 34

Photo : Nathalie Savey


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DANIEL DEPOUTOT

51 ans, artiste plasticien / mardi 8 novembre

OÙ ? ATELIERS DE LA COOP

« Dernière zone urbaine vierge entre Strasbourg et Kehl, ce quartier constitue l’avenir de la ville, avec notamment la prochaine arrivée du tram. Ces espaces industriels dont la plupart sont en friche inspirent mes réalisations. J’y ai d’ailleurs installé mon atelier ! »

ACTU ! Exposition Daniel Depoutot et ses comparses en tôle à l’Illiade à Illkirch-Graffenstaden, jusqu’au 11 décembre. Exposition Camping sauvage avec Cécilien et Valentin Malartre et Pascal Zagari dans la Grande Halle verrière de Meisenthal, jusqu’au 23 décembre. Combinaison façon bleu de travail en denim G-Star.

ZUT ! 36

Photo : Christophe Urbain


DOMINIQUE DI MATTEO

Photo : Christophe Urbain

46 ans, propriétaire de Cartier Strasbourg / vendredi 4 novembre

OÙ ? PASSERELLE DES DEUX RIVES

« Cet endroit suspendu symbolise l’union transfrontalière entre la France et l’Allemagne, comme message fort autour de l’Europe que nous continuons à construire chaque jour. J’y passe régulièrement et voit ces péniches, l’eau qui traverse ; tout cela me donne des envies d’évasion et de vacances ! »

ACTU ! Cartier Strasbourg fête ses 15 ans : édition de montres gravées en série limitée (modèle homme et modèle femme). Nouveautés dans les collections Love et Trinity. www.cartier.com Manteau col zippé Paul Smith chez Algorithme.

37 ZUT !


ANNE-SOPHIE MOREAU

39 ans, directrice du magasin Hermès / lundi 7 novembre

OÙ ? PASSERELLE DUCROT

« Nous avons la chance de vivre dans une ville d’eau traversée par des ponts et des passerelles… Celle-ci est un lieu de transition et de passage entre ma vie professionnelle et personnelle. Avec les prémices de l’hiver, j’aime y voir suspendues des toiles d’araignée tout juste givrées ! »

ACTU ! Lancement de la nouvelle montre Le Temps suspendu : par simple pression sur le bouton, elle arrête le temps en immobilisant les aiguilles aux environs de 12 heures. Edition limitée en or rose à 174 exemplaires. Nouvelle collection Icône en or rose, qui réinterprète les modèles emblématiques de la maison Hermès. www.hermes.com / strasbourg@hermes.com Veste en alpaga et cachemire Hermès de la première collection de Christophe Lemaire.

ZUT ! 38

Photo : Nathalie Savey


NOUVELLE ADRESSE 34, RUE THOMANN À STRASBOURG

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CATHERINE GANGLOFF

58 ans, artiste plasticienne et enseignante / jeudi 17 novembre

OÙ ? QUARTIER DE L’OBSERVATOIRE

« J’ai vécu toute ma jeunesse rue de l’Observatoire. Avec son esprit « côté maison et côté jardin », elle est le théâtre de mes souvenirs. Le jardin botanique où je jouais enfant a été une source d’inspiration pour mes premiers dessins, ainsi que le Palais universitaire que j’ai fréquenté étudiante. Avec son équilibre architectural et naturel, ce quartier est un rectangle d’or ! »

ACTU ! Réalisation d’un livre d’artiste à partir de collages et dessins, avec le texte poétique de Daniel Cassel, professeur de philosophie et lauréat de plusieurs prix littéraires de poésie. Parution prévue avant le printemps 2012. www.catherine-gangloff.fr Blouson tricoté de fourrure et pull boutonné au dos, le tout Liu Jo chez Vicino.

ZUT ! 40

Photo : Alexis Delon


HÉLÈNE BERNHARD

Photo : Alexis Delon

30 ans, responsable Trade marketing Adidas France / samedi 19 novembre

OÙ ? PLACE DE ZURICH

« C’est le centre névralgique de mon quotidien et de ma vie au cœur de la Krutenau, avec les succulents petits pains du Pain de mon Grandpère ou les sessions DVD du dimanche soir aux Petites Fugues. Pour combler les petits creux, j’aime les bagels de Bagelstein, les gyros de la Taverne grecque ou les tartares de Com o resto. Et pour mon moment de détente, je me laisse dorloter par les doigts de fée de mon esthéticienne au Havre de beauté. J’aime vraiment mon quartier ! »

ACTU ! En plein aménagement d’un duplex ! Préparation des activations en magasin des grands événements sportifs de l’année 2012, avec notamment les J.O. de Londres et l’Euro. Lancement des nouveaux produits Adidas, sans pouvoir en dire plus ! www.adidas.fr Veste croisée et ceinture élastique, pantalon en velours côtelé prune, top en lin et étole en laine, le tout Lola.

41 ZUT !


YANNICK KRAEMER

50 ans, coiffeur / mardi 22 novembre

OÙ ? PASSERELLE DU FAUX REMPART

« Je suis très sensible au symbole du passage que représente une passerelle. Elle laisse le temps passer comme l’eau, sans interruption ni obstacle. Avec tous mes déplacements dans des mégalopoles, j’apprécie d’autant plus mes retours à Strasbourg, où je retrouve mes racines dans une ville à dimension humaine. »

ACTU ! Récentes ouvertures de salons de coiffure à Paris, à SaintGermain-des-Prés et dans le 17e arrondissement. Regroupement des salons Luis et Yannick Kraemer sous la seule enseigne Kraemer Paris. Ouverture de trois salons en Espagne courant décembre, au Portugal, Brésil et Mexique en 2012. www.yannick-kraemer.com Duffle-coat Gentleman Farmer, pull Lacoste et écharpe en laine Saint-Hilaire, le tout au Printemps.

ZUT ! 42

Photo : Nathalie Savey



VALÉRIE POMBART

42 ans, gérante de Revenge Hom et créatrice / mardi 15 novembre

OÙ ? LA COUR DES ORFÈVRES

« 100% citadine, je vis et travaille dans la vieille ville. Typique des cours secrètes du vieux Strasbourg, cet endroit me fait penser aux traboules du vieux Lyon, où il faut oser pousser la porte... Elles ont toutes un charme différent qui me donne le sentiment d’être ailleurs. Une sorte de cottage romantique en pleine ville ! »

ACTU ! Installation de Revenge Hom dans un nouvel espace.

Création d’une collection de chemises italiennes pour hommes et femmes. Des projets notamment en maroquinerie. Mise en ligne en décembre du nouveau site internet. www.revenge-hom.com Veste nouée intérieur en fourrure Ventcouvert chez l’Altra et chemise italienne, création Revenge Hom.

ZUT ! 44

Photo : Nathalie Savey


PIERRE BARDET

Photo : Christophe Urbain

Directeur général des Vitrines de Strasbourg / lundi 21 novembre

OÙ ? LE MANÈGE DE NOËL

« Situé place de la Cathédrale pendant la période de Noël, ce manège me rappelle mon enfance. Avec sa structure à l’ancienne, il raconte une histoire et traverse les générations avec émotion. En amoureux de l’œuvre de Saint-Exupéry, j’affectionne tout particulièrement sur ce manège l’avion inspiré du Petit Prince ! »

ACTU ! llluminations de Noël de Strasbourg (avec comme parrains cette année Michel Drucker et Amaury Vassili). Implantation de l’Arbre Bleu, avec show de lumières toutes les dix minutes (éclairage à économie d’énergie avec l’utilisation de LED). Nouvelle application iPhone des Vitrines de Strasbourg et des commerçants partenaires, avec géolocalisation. www.vitrines-strasbourg.com Blazer à écusson Christian Lacroix, chemise Méadrine et écharpe Féraud, le tout aux Galeries Lafayette.

45 ZUT !


CAROLE HERLAUT sculptures

expoSition juSqu’au 3 janvier 2012

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À MEISENTHAL

À STRASBOURG

TOUS LES JOURS / 14H—18H / SAUF 24 & 25 DÉC. / ENTRÉE LIBRE

POINTS DE VENTE GRAND EST COLMAR / SELESTAT / BOUXWILLER / OTTMARSHEIM / BESANCON / NANCY / METZ / SARREGUEMINES INFOS : 03 87 96 87 16 / CIAV-MEISENTHAL.COM

EXPO / DÉMOS / VENTE 12 NOV.—29 DÉC.

©RDNGR.COM

MARCHÉ DE NOEL / PETITE FRANCE PLACE BEN. ZIX / 26 NOV.—31 DÉC.


Œuvre de Zoé Rumeau - www.eux3.com

—CULTURE—


ARTS

TO-MIX Par Sylvia Dubost

BOULIMIQUE ET PROLIFIQUE, TOMI UNGERER EST UN ARTISTE LETTRÉ QUI A TOUJOURS BU À DE MULTIPLES SOURCES. POUR SES 80 ANS, LE MUSÉE TOMI UNGERER SE PENCHE ENFIN SUR LES RAPPORTS QU’IL ENTRETIENT AVEC L’HISTOIRE DE L’ART ET LA MANIÈRE DONT REJAILLISSENT SES ÉCLECTIQUES INSPIRATIONS.

ZUT ! 48

« L’art se nourrit de l’art », disait André Malraux. Pour Tomi Ungerer, tout commence dans la bibliothèque paternelle. De ce père obsédé par l’esthétique et la perfection, intéressé par tout, Tomi hérite une fringale permanente. « J’ai l’impression qu’à sa mort, dit-il, comme un transfert de pouvoir, il m’a légué tous ses talents et la passion de s’intéresser à tout. » Enfant, il dévore alors les contes de Balzac, les Fables de la Fontaine illustrées par Gustave Doré, les livres pour enfants de Benjamin Rabier, les contes d’Erckmann-Chatrian. Max und Moritz de Wilhelm Busch, Der Struwwelpeter de Heinrich Hoffmann, Les Pieds nickelés, les exemplaires de Simplicissimus. À l’école à Strasbourg, on « l’oblige » à regarder Dürer. Au collège à Colmar, il se perd dans la contemplation du retable d’Issenheim de Mathias Grünewald, sans doute son plus grand choc artistique. On pourrait dérouler à l’infini la liste de ses nourritures spirituelles, qu’il n’a jamais cessé d’enrichir. Et à l’éclectisme de ses influences répond la variété de son vocabulaire formel. « On me demande souvent quelle est la recette de la créativité. À la base, il faut développer la curiosité, qui permet de collectionner les connaissances. Et c’est de


Page de gauche : José-Guadalupe Posada, Cavalera las Bicicletas, vers 1900 Photo : Musée du dessin et de l’estampe originale, Gravelines __ Page de droite : Tomi Ungerer, sans titre, « Hommage à Posada », dessin inédit pour Rigor Mortis, 1981-1982 © Musées de Strasbourg - Photo : Mathieu Bertola

la comparaison des connaissances, si possible les plus éclectiques, que les idées naissent. » À la lumière de ses maîtres et à la poursuite de ses obsessions, Tomi Ungerer n’a jamais cessé d’expérimenter. Dessinateur multiple et acharné, il a tout testé : le livre pour enfants, évidemment, le dessin publicitaire, bien sûr, et aussi le dessin satyrique ou réaliste, la nature morte, le crayon gras, le lavis et l’encre, le noir et blanc, la couleur, la belle forme et le trait sec, et enfin le collage et l’assemblage où infusent dada et les surréalistes. Du dessinateur américain Saul Steinberg, il retient « l’utilisation minimale du trait pour transposer une idée », du peintre Bob Weaver, l’art de « construire [son] dessin autour d’un détail a priori anodin ». N’établissant aucune hiérarchie entre la peinture et l’illustration, il s’inspire largement des paysages romantiques de Caspar David Friedrich pour les forêts du Grosse Liederbuch. « Regardeur » éclairé, Tomi Ungerer n’est pas pour autant un pilleur. Des œuvres des autres, il retient surtout les sujets et les compositions : les sorcières d’Holbein auront inspiré les siennes, les rassemblements populaire d’Albert Dubout résonnent dans La Grosse Bête de monsieur Racine et les victimes de la guerre d’Otto

Dix dans sa série Rigor Mortis. Son trait en revanche, ouvert et variant, reste unique. Tomi Ungerer s’approprie et digère. Il pratique le détournement, la parodie, le pastiche, la citation, consciente ou inconsciente. En toute liberté, pour produire des œuvres qui n’appartiennent qu’à lui. L’exposition que lui consacre le musée met en relief ces filiations affirmées et tente quelques rapprochements, subjectifs mais pertinents, que l’artiste ne revendiquerait peut-être pas. Répondant à la démarche d’Ungerer, elle opère à son tour un échantillonnage et fait entrer en collision des œuvres, éclairant son travail d’Ungerer tout ouvrant des perspectives. Elle montre avant tout que Tomi, en fin « remixeur » est un véritable artiste, puisqu’il se nourrit de l’art des autres. CQFD. Tomi Ungerer et ses maîtres – inspirations et dialogues, jusqu’au 19 février au Musée Tomi Ungerer, Centre international de l’illustration www.musees-strasbourg.org Catalogue de l’exposition, édition Musées de Strasbourg

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NUMÉRIQUE

LA TABLETTE DU PEINTRE Par Anne Berger et Emmanuel Abela Photos Loïc Sander

Malgré l’essor planétaire de l’iPad, le bel objet n’a peut-être pas encore livré l’ensemble de ses potentialités éditoriales. L’an passé, le coup de cœur est unanime pour l’historien d’art Wouter van der Veen, le journaliste et réalisateur Fouzi Louahem et le graphiste et typographe Loïc Sander. Chacun y voit une promesse : l’arrivée de l’iPad constitue une véritable « épiphanie » pour tous les trois. « La première publication que j’ai vue était celle du magazine anglais Wired, se souvient Fouzi. Dès lors, j’ai constaté que ce médium a été créé pour des gars comme nous : toutes les pratiques, écrit, vidéo et graphisme, peuvent cohabiter dans une même page, et se répondre. » Il paraît évident que la dimension futuriste de ce médium tactile les séduit, mais l’argument principal se situe ailleurs : c’est bien dans l’appropriation des contenus que s’opère cette nouvelle révolution technologique, d’où l’idée de créer un livre d’art avec des vidéos dignes d’un documentaire. L’application débute comme dans tout livre par une couverture, une page de garde, un sommaire et des chapitres. « Nous voulions nous éloigner du modèle d’Internet », nous confie Fouzi. Il en résulte un propos étonnamment normalisé, d’où une grande familiarité pour celles et ceux qui continuent de privilégier le support papier au multimédia. « Le mot d’ordre pour nous, c’était l’immersion. Une application contrairement à Internet, ça comprend un début, un milieu et une fin. » Wouter van der Veen complète : « Oui, c’est un univers clos. » Ce qui surprend d’emblée, c’est l’incroyable émotion qui se dégage des pages qu’on feuillette de la gauche vers la droite, mais aussi de haut en bas. « Le plus important pour nous réside dans cette émotion, nous explique Wouter. Elle est rendue possible parce que les gens tiennent la tablette entre les mains. Dès lors qu’ils en ont fait l’acquisition, celle-ci s’installe dans leur vie, elle les accompagne en permanence. » Visuellement, l’œil est attiré par des extensions interactives tout à fait surprenantes qui nous révèlent la richesse de la palette de Vincent van Gogh. Tous les tableaux de la période auversoise, la dernière période de production de l’artiste avant sa disparition, y figurent de manière exhaustive, et les allers-retours sont nombreux vers les lettres qui nous sont lues, des croquis, mais aussi des explications sur la perspective ou les accords chromatiques construits sur la complémentarité des couleurs primaires. On sait

ZUT ! 50

VINCENT VAN GOGH AVAIT FORMULÉ LE RÊVE D’UNE LARGE DIFFUSION DE SES ŒUVRES. AUJOURD’HUI, UNE APPLICATION SUR L’IPAD CRÉÉE PAR UN TRIO STRASBOURGEOIS PERMET DE DÉCOUVRIR LE TRAVAIL DU CÉLÈBRE PEINTRE AVEC UNE ÉMOTION NOUVELLE.

l’attention que porte Wouter à la rectification de quelques lieux communs concernant l’artiste ; les œuvres de ce dernier vivent sous nos yeux avec une actualité presque déconcertante. On suppose un travail d’écriture très particulier. « Oui, c’est une forme d’écriture nouvelle avec des contraintes en termes de format ; il faut prendre en compte l’idée que la lecture se fera avec des instants de pause puisque le lecteur sera attiré par une interview filmée d’un spécialiste, une reproduction ou une animation interactive. » Quand le trio strasbourgeois se présente chez Adobe et Apple pour rendre compte de sa démarche, les deux géants de l’informatique s’étonnent qu’ils ne se soient pas présentés tous les trois plus tôt : ils découvrent alors qu’ils sont les seuls à avoir adopté un tel point de vue éditorial, ce qui leur garantit un soutien inconditionnel. « Au moment où nous avons démarré cette aventure, Adobe était en train de créer des outils qui permettaient développer ces applications afin que les graphistes puissent exprimer toute leur créativité, nous relate Loïc Sander, mais d’emblée, notre approche éditoriale était différente : alors que nous avions pris connaissance d’un certain nombre d’applications qui étaient construites sur la base de contenus disparates comme pour un magazine, nous avons opté pour des contenus unifiés. C’est sans doute ce qui a attiré l’attention d’Adobe et Apple. Nous utilisions les outils qu’ils créaient, non pas pour ce qu’ils avaient prévu à l’origine, mais plus pour produire quelque chose qui s’approche du livre d’art. » Il est évident que le potentiel éditorial est immense, d’où la création d’une société Mnestra [Manufacture Numérique d’Édition Strasbourgeoise], avec laquelle ils ont été invités par Adobe à Art Basel, à Miami Beach, pour le lancement de la version américaine et à l’Apple Store Opéra, à Paris, pour le lancement de la version française. L’aventure, en soi, ne fait que commencer… Le rêve de Van Gogh, application iPad disponible sur iTunes (durée : 163 pages, 90 mn de vidéo/audio) 7,99 € (mises à jour gratuites avec des contenus régulièrement augmentés) www.mnestra.fr


UN RÊVE VAN GOGH L’Institut Van Gogh a été fondé en 1987 par DominiqueCharles Janssens. Passionné par la vie du peintre, il décide de préserver sa mémoire en réinvestissant l’Auberge Ravoux à Auvers-sur-Oise, aujourd’hui appelée Maison de Van Gogh. Après avoir réhabilité ce lieu mythique, l’Institut de Van Gogh aspire à réaliser le rêve de Vincent van Gogh. Comme il l’écrit dans une lettre à son frère : « Un jour ou un autre, je crois que je trouverai moyen de faire une exposition à moi dans un café. » Touché par ces mots, l’Institut Van Gogh décide de se mobiliser pour acquérir un tableau auversois dans le but de l’exposer dans la chambre n°5 et ainsi de réaliser son rêve. Naît ainsi Van Gogh’s Dream / Invest in Dream, le nouveau projet de l’Institut Van Gogh. Outre les investissements et les dons, pour réussir ce nouveau challenge, deux produits dérivés ont été créés : d’une part, une édition de la clef de la chambre de Van Gogh grâce à laquelle les possesseurs peuvent visualiser du monde entier la pièce dans laquelle des caméras ont été disposée ; d’autre part, l’application iPad pensée et développée par l’équipe strasbourgeoise de Mnestra. « Van Gogh désirait partager avec un public aussi large que possible les chefs d’œuvre qu’il avait créés avec tant de passion. En téléchargeant cette application, chaque utilisateur contribue directement à la réalisation du rêve de Van Gogh », nous explique Dominique-Charles Janssens. www.maisondevangogh.fr

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B.N.NEW ARCHITECTURE

Par CĂŠcile Becker // Photos Philippe Walter

ZUT ! 52


AMBIANCE POST-APOCALYPTIQUE DERRIÈRE LES FAÇADES DE LA BNU. DE LA PLACE DE LA RÉPUBLIQUE, SEULS UNE GRUE, DES BARRICADES ET QUELQUES CAMIONS SONT VISIBLES, MAIS À L’INTÉRIEUR, ENTRE DÉMOLITION, GRAVATS ET RECONSTRUCTION, PLUS RIEN N’EST RECONNAISSABLE. MA BNU, OÙ ES-TU ? VISITE DE CHANTIER.

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ARCHITECTURE

Calme et volupté sur le chantier de la BNU. Pour le luxe, il faudra attendre encore un peu. Calme ? Absolument. Pas de précipitation, pas de cris, on prend son temps et on réfléchit. Les contraintes du bâtiment sont énormes : la façade, classée monument historique, est intouchable, mais il a fallu tout repenser à l’intérieur. Une seule grande entrée est donc praticable pour introduire le gros outillage et en faire sortir les 9000 m3 de gravats. Un tour de magie rendu possible par la quarantaine d’ouvriers de Demathieu & Bard et Urban, en charge du gros œuvre. Volupté ? Pourquoi pas. Se promener sur ce chantier éveille les sens : toucher les briques de l’ancien bâtiment tout juste réduites en gravats, sentir l’odeur du béton chaud, et écouter avec attention les explications de Julie Vagner, une des trois conducteurs de travaux, seule femme sur ce titanesque chantier. Et quand on lui demande ce que ça fait, elle nous répond : « Tout se passe très bien, c’est un projet valorisant, on m’écoute ». Elle tient même à placer ses collègues masculins : Fernando Carvalho et Kemal Kurban, affairés dans les futurs espaces de stockage des livres. C’est un gros chantier, oui, mais un chantier épousseté. Pour la visite du président de la République, accompagné des représentants des collectivités qui participent au projet (coût total : 61 millions d’euros), des dalles ont été coulées à la dernière minute, et les moindres recoins passés au peigne fin. De sa visite reste un indice qui laisse perplexe. Au dernier étage, trône une échelle qui mène sur le toit : le GIPN était confortablement installé autour du dôme pour protéger les arrières du président. Vu le temps passé là-haut, on se demande bien quelles traces on pourrait retrouver de leur passage. Passons… Ce qu’il y a de notoire ici, c’est que les deux derniers étages du magasin Est ont dû être conservé pour garder une partie de l’esthétique d’époque, un souhait de l’agence Nicolas Michelin qui a obtenu la maîtrise d’œuvre sur ce projet d’envergure. Julie explique : « Ça a été l’un des défis les plus importants sur le chantier. Pour conserver les deux étages supérieurs et tout démolir en dessous, nous avons dû les suspendre grâce aux poteaux d’origines. Il y a un mois, on avait ces poteaux qui ne soutenaient rien d’autre que ça, cette vision était assez extraordinaire. »

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NOUVELLE BNU : LE CASSE-TÊTE

Et des surprises comme celles-ci, il y en a eu beaucoup. Julie Vagner continue : « Sur un bâtiment comme celui-ci, c’est nous qui nous adaptons et pas l’inverse. Pour la démolition, comme on ne peut pas toucher à la façade, nous avons dû utiliser une machine télécommandée. On est tombé sur les coffrages énormes des statues qui trônent sur le toit de la BNU, il a fallu les soutenir pour que les statues ne tombent pas dans la rue au moindre coup de marteaupiqueur... » Arrivés au premier étage de la partie centrale, les arcades s’élèvent, seules. Ici même, il y a quelques mois, nous buvions du crémant à la gloire de l’ancienne BNU, qui allait disparaître. Quel étrange sentiment, alors, de les voir soutenues par un profilage… Sous elles, il n’y a rien, le vide. Et la belle coupole, enfin, dont la vue est entièrement dégagée de haut en bas, est un autre challenge : détruire les murs qui portaient le dôme, pour les reconstruire, encore. Un évidement impressionnant : place à la lumière. C’est bien le cœur du projet, puisque le but est de redonner au dôme sa centralité. Grâce à un escalier monumental placé dessous, la luminosité sera renforcée et réfléchie par des lames en inox. L’autre impératif est d’augmenter les surfaces de stockage. En 2014, l’espace de la BNU s’étalera sur 30 000 m2 avec les bâtiments rue Joffre et Rue Fischart. Au lieu des 30 000 ouvrages d’ordinaire présentés place de la République, les étalages pourront en accueillir 200 000. En janvier, il faudra alors réaménager les livres qui ont été sortis des étagères : un travail de fourmis nécessaire pour que la BNU retrouve son prestige d’antan, et bien plus encore... David-Georges Picard, conservateur et chargé de l’action culturelle, renchérit : « Il faudra assurer le service à la réouverture : une numérisation est prévue afin de proposer un fonds documentaire européen important autant en politique, qu’en stratégie que dans le domaine scientifique. La BNU aura également une vocation plus culturelle avec la présence d’un auditorium et d’un espace d’exposition. » Un projet architectural donc, mais surtout de restructuration globale, il fallait penser une nouvelle BNU, replacer le livre et le savoir au cœur de la réflexion. Si la partie emblématique de la BNU n’est plus ouverte, rappelons-le, les ouvrages continuent à être consultables et les services assurés. Quant aux inquiets, Julie Vagner les rassure et affirme timidement : « On est en avance par rapport à la date de livraison du chantier... » Mais qui sait quelle surprise réserve encore ce lieu chargé d’histoires ? À suivre...


AU PREMIER ÉTAGE, LES ARCADES S’ÉLÈVENT, SOUTENUES PAR DES PROFILAGES. EN DESSOUS, LE VIDE. TOUT A ÉTÉ DÉMOLI ET ATTEND D’ÊTRE RECONSTRUIT.

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INSTANT F L A S H

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ILS VIENNENT SE PRODUIRE SUR UNE SCÈNE À STRASBOURG, ASSURENT DES INSTANTS DE PROMOTION. ARTISTES POP, ACTEURS, RÉALISATEURS OU ÉCRIVAINS… ILS POSENT ET S’EXPOSENT. L’ÉQUIPE DE ZUT ! EN PROFITE POUR LES RENCONTRER.

MÉLANIE LAURENT FEMME ORCHESTRE

Par Caroline Lévy Photo Eric Antoine // Make-up Romina Moniaci

Rencontrer la femme la plus touche-à-tout du cinéma français, c’est un peu comme utiliser un couteau suisse : on ne sait jamais quel outil se montrera le plus efficace ! Mélanie Laurent est une artiste téméraire, joliment affûtée, qui excelle dans toutes ses facettes. Celle qui a foulé le tapis rouge à Cannes, d’abord en tant qu’actrice puis comme maîtresse de cérémonie cette année, est aussi chanteuse et a récemment a été sacrée égérie parfum pour la maison Dior. La jeune artiste livre Les Adoptés, son premier longmétrage. Tea time avec une apprentie diva, sincère et instinctive, qui ne se refuse rien, pas même de fumer à l’intérieur ! On l’adopte. Comment passe-t-on derrière la caméra tout en jouant dans son propre film ? Je n’ai vraiment pas assuré la première semaine ! Je lançais des regards de réalisatrice pendant mes scènes, j’ai eu besoin d’un petit temps d’adaptation. Mais j’ai eu la chance de choisir mes partenaires, des gens que j’aime et avec qui j’avais envie de partager ce projet, donc j’ai lâché prise rapidement ! C’était juste une gymnastique à trouver. Vous avez pensé au film depuis des années, jusque dans les moindres détails. Y a-t-il encore une part de liberté possible ? Plus les choses sont claires, plus on sait ce qu’on veut, plus on est libre ! Si on panique et qu’on se demande où placer la caméra, on s’empêche tout. Toutes les scènes d’instinct, dans l’improvisation totale, sont mes moments préférés du film. Je les ai toutes conservées… Notamment les fous rires : il en fallait des vrais ! Pour ce premier long métrage, pourquoi avoir écrit un scénario totalement fictif ? Je ne voulais surtout pas me raconter dans ce film, ni tomber dans l’impudeur. Je voulais écouter mon imaginaire, même si chaque personnage a un peu de moi au final. Au cinéma, on n’est pas obligé de raconter des choses réelles pour faire un film réaliste.

Comme votre façon d’utiliser les décadrages et les profondeurs de champ ? Oh c’est bien, madame s’y connait ! Je suis contente qu’on s’en rende compte. Le vertige que j’ai eu le premier jour de tournage, c’était de savoir si j’allais raconter ce film comme je l’avais en tête. Contrairement à mes courts métrages que je trouve vraiment mauvais et qui ne m’ont pas confortés dans l’idée que j’avais un œil pour filmer… 2011, c’est un peu votre année ! Comment appréhendez-vous l’avenir ? C’était l’année des premières fois ! Une année remplie de doute et d’angoisse, qui n’a pas été la plus agréable à traverser. Après le tournage du film, entourée de gens que j’ai choisi, j’ai dû affronter toutes ces premières fois seule. Aujourd’hui, le film ne m’appartient plus, mais je sais pourquoi je fais tout ça. Je ne me suis jamais sentie autant à ma place qu’en ce moment. On se souvient de vous dans votre smoking blanc signé Saint Laurent à Cannes. Vous êtes depuis peu la nouvelle égérie d’Hypnotic poison de Dior et la muse du jeune créateur Maxime Simoëns : quel rapport entretenez-vous avec ces univers ? Il faut que la mode m’amuse, parce que je ne suis pas pointue dans ce domaine. J’ai compris que je pouvais jouer à la princesse sur un tapis rouge comme je peux jouer à la poupée avec mes actrices. Ça m’amuse de trouver le plus beau trench et les plus beaux talons pour parfaire une silhouette dans mes films… Mais il faut ça reste artistique et créatif ! Propos recueillis à l’Hôtel Régent Petite France à l’occasion de l’avant-première du film Les Adoptés, le 25 octobre à l’UGC Ciné Cité

On sent un prisme esthétique très « Mélanie Laurent », notamment lorsque l’on regarde vos clips… On filme toujours la même chose je crois. Je suis en train de travailler sur mon second long métrage et je me rends compte que je le construis exactement de la même façon, tout en racontant une autre histoire. Je fonctionne beaucoup par images…

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Par Caroline Lévy // Photo Eric Antoine

SELAH SUE SOUL INFLUENCE

Selah Sue, c’est la classe ! Au-delà de la formule facile, c’est ce qui vient à l’esprit après une jolie rencontre et une performance scénique digne des plus grandes. Une voix sombre et puissante dans un corps qui n’est pas encore tout à fait sorti de l’enfance : la jeune flamande nous enchante avec son premier album. Un opus métissé qui balaye ballades soul, soubresauts funk et rythmes ragga empruntés au répertoire black qui lui est cher, avec comme inspiration Erykah Badu et Lauryn Hill, à qui elle dédicace son nom Selah, une chanson de l’ex-Fugees. « Je m’appelle Sanne Putseys, ce n’était pas assez exotique pour l’international ! J’avais envie d’un nom qui ait une signification forte. Selah veut dire méditation et louange. » La tornade belge transcende les genres et électrise la scène avec une énergie qu’elle ne ménage pas : « Ma musique évolue avec les années. Lorsque j’ai commencé à composer l’album à l’âge de 16 ans, je n’écoutais que du ragga et du hip hop, ce qui a fortement influencé mes sons. Aujourd’hui j’aime davantage les sons électro plus profonds. Ce qui ne veut pas dire

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que mon prochain album sera techno ! » Elle vient de remporter le Prix Constantin, une distinction très convoitée par nos artistes en herbe. Pourtant, du haut de ses 22 ans la jeune femme au chignon déglingué – qui rappelle celui d’une certaine Amy – n’en est pas à son coup d’essai. Cee Lo Green et Patrice ont déjà été séduits et Prince l’a même invité à faire la première partie de son concert à Anvers. Tous succombent à l’univers névrosé de Selah Sue qui livre une musique empreinte d’angoisse composée alors qu’elle était adolescente : « Cet album est vraiment le reflet de la période où je l’ai écrit ! Je passais d’un extrême à l’autre et ne maitrisais pas mes émotions. La musique a été une sorte d’exutoire de sentiments. Depuis heureusement je suis plus stable ! » Propos recueillis par Caroline Lévy et Anne Berger à La Laiterie le 19 novembre Album : Selah Sue, Because Music


Par Anne Berger // Photo Eric Antoine

GENERAL ELEKTRIKS GENTLEMAN SAUTILLANT

Il suffit d’une image improbable pour donner à un lieu comme La Laiterie sa dimension mythique : avant une rencontre avec Hervé Salters alias General Elektriks, quoi de plus jovial que la vision d’une petite fille à la coupe afro qui traverse le hall sur sa trottinette tout en riant aux éclats ? On se souvient de Raid on the Radio de General Elektriks, que nous n’avons cessé de siffloter depuis 2009. Un tube qui permet à cet artiste délicat de se désinhiber. Sur son dernier album, Parker Street, RV affirme même un réel plaisir pour le chant : « Je me sens plus à l’aise maintenant. Je ne me pose plus la question de savoir si je suis claviériste ou chanteur : je suis ce gars là ! » D’où une approche encore plus pop, qui ne l’éloigne pas pour autant de ses racines soul ou hip hop : « Sur mes trois albums, on retrouve les même ingrédients, le jazz, la soul, le funk avec les claviers, et la pop, mais à des degrés variables. Sur le troisième album, cet élément pop ressort plus nettement. Pendant sa création, j’écoutais beaucoup l’album de Scott Walker, Scott 4, de même que David Bowie, Hunky Dory. » De jolies références, on l’admettra bien volontiers.

La musique de General Elektriks se vit sur disque, mais elle se vit surtout sur scène : déchainé derrière ses claviers, le gars déborde d’énergie. Sa soul est chaleureuse, elle est généreuse, elle s’inscrit dans une tradition qui remonte aux riches heures des années 60. Quelle écoute porte-t-il lui-même sur le renouveau du genre ? « C’est un peu comme s’il y avait une deuxième génération de cette musique que j’aime. Maintenant, pour être tout à fait honnête, autant Amy Winehouse faisait passer quelque chose de fantastique, autant avec Sharon Jones et les Dap-Kings ça fonctionne, autant, je peux l’avouer, musicalement je continue de préférer Marvin Gaye, Curtis Mayfield ou Aretha Franklin. Il ne faut pas oublier que la soul était l’expression de revendications politiques très fortes. » Il admet volontiers que les artistes d’aujourd’hui peuvent jouer un rôle de passeurs. Tout comme lui, ils incitent la jeune génération à redécouvrir les sons originaux. Propos recueillis le 24 novembre à La Laiterie Album : Parker Street, Discograph 59 ZUT !


Par Cécile Becker // Photo Christophe Urbain

CULTS

L’AMOUR ET LA VIOLENCE Y a-t-il des points communs entre le film La Boum et le duo Cults ? L’adjectif culte écarté, il y a les amourettes, les sentiments, l’adolescence, le temps révolu qui continue de nous poursuivre. Il y a aussi les sunlights, les bisous baveux et les slows qui dérapent. Reality de Richard Sanderson deviendrait alors sans doute le beau You Know What I Mean, morceau viscéral qui réveillent la Vic et le beau Mathieu en chacun de nous. De leur pop moderne mêlant douceur sixties et démence punk, Madeline Follin et Brian Oblivion pratiquent l’amour sauvage. Votre musique est très spontanée, on dirait que vous avez pris vos instruments et appuyé sur le bouton « Record »… Brian : On voulait faire un album qui nous ressemble, qui aille dans tous les sens. Dès qu’on avait une idée, on la mettait en musique. On se levait le matin avec une mélodie en tête, on la couchait sur le papier, je jouais la ligne de basse, on enregistrait. Avant qu’on le sache, la chanson était quasiment finie. Ça a toujours été notre manière préférée de travailler. Madeline : Oui, rien n’a été planifié, on ne savait pas que quelqu’un écouterait. On voulait juste faire comme nos amis, être créatifs et partir en tournée. ZUT ! 60

Vous avez vraiment la culture des refrains, ça vous vient d’où ? B. : En ce moment, c’est la première fois depuis très longtemps que les jeunes groupes sont investis par la révolution pop. Tout ce qu’on fait avec Madeline a une sensibilité très pop. Ça n’est pas forcément raccroché à un moment particulier de l’histoire de la musique, l’idée c’est juste que la musique doit être quelque chose qui accompagne ta vie, quelque chose qui t[inspire, qui te pousse à faire des choses. On essaye vraiment de créer ce sentiment. Je vous entendais parler de BangBangCockCock (ex-Crocodiles), les Strasbourgeois qui jouent en première partie, vous en pensez quoi ? M. : En balance, ça sonne vraiment bien. Ils ont l’air vraiment géniaux. B. : Le nom est abrasif. Nous, Américains, ça nous interpelle. Ils auraient peut-être dû s’appeler BangBang... Nathan (bassiste) : Ou CockCock (rires). Propos recueillis à La Laiterie le 2 novembre Album : Cults, In the Name of


Illustration : Frédéric Pillot

Strasbourg Capitale de Noël

La Suisse, pays hôte Du 26 novembre au 31 décembre 2011 www.strasbourg.eu


Par Caroline Lévy // Photo Christophe Urbain

BENOÎT POELVOORDE TRUBLION DE GÉNIE

Rencontrer l’enfant chéri de la Belgique, c’est retrouver un peu de Jacques Brel : un personnage aussi instinctif que poétique qui transpire la vérité dans le moindre de ses gestes. Marque de fabrique belge des génies de l’interprétation, certainement ! Ce matin, dans les couloirs du Sofitel, Benoît Poelvoorde est incontrôlable, un peu comme dans son dernier film, où il tient le rôle d’un individu grossier qui tente de s’incruster dans la vie bien rangée d’une famille bourgeoise parisienne. Mon pire cauchemar, la dernière comédie d’Anne Fontaine avec qui il tourne pour la troisième fois, brise les codes du politiquement correct sur fond de lutte des classes et porte à l’écran un duo improbable savamment incarné par la rayonnante Isabelle Huppert et Benoît Poelvoorde. La presse l’attend sagement dans les salons de l’hôtel, mais l’acteur ne daigne pas descendre de sa chambre… Quand il arrive enfin, silhouette amaigrie et dégaine étudiée, il est difficile à canaliser. Avec sa clope au bec, il jette de-ci de-là ses cendres dans les plantes de l’hôtel sans trop se soucier de la bienséance de rigueur. Certaines de ses attitudes nous rappellent étrangement son personnage de baraki : « J’ai du sang de baraki évidemment ! J’adore les bagnoles, je pourrais exposer la mienne

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dans mon salon tellement je l’aime ! C’est une expression belge que vous traduiriez ici par beauf ou abruti, mais c’est une attitude beaucoup plus globale. On a tous en nous un peu de baraki ! » Ce rôle à fleur de peau, qu’il interprète sans difficulté, est le fruit de sa relation fusionnelle avec la réalisatrice : « Anne Fontaine aime s’intéresse aux milieux bourgeois et y ajouter des ingrédients qui peuvent bousiller les vies. Le côté festif, rigolard et arrosé d’alcool, c’est plutôt moi ! Par contre, elle voudra que j’y mette une sensibilité… boire avec élégance par exemple ! » Le titre du film est d’ailleurs un clin d’œil assumé à leur complicité : « Dans Entre ses mains, notre premier film ensemble, j’étais infernal et je rechignais sans cesse devant l’obstacle. Je crois que je l’ai vraiment torturée. Depuis presque dix ans, lorsque je l’appelle, je lui dis que c’est son pire cauchemar et c’est resté mon surnom. » Propos recueillis à l’Hôtel Sofitel à l’occasion de l’avantpremière de Mon pire cauchemar, le 19 octobre à l’UGC Ciné Cité et au Pathé Brumath


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pour l’opéra national du rhin !

pour lire le Qr code, téléchargez i-nigma sur votre smartphone


Illustration de Laurie Agusti et Jérôme Dubois pour Le Chat botté © Editions de l’Opéra national du Rhin

CULTURE ZUT !

JEUNE PUBLIC

CE QUI CONTE

SCÈNES

De la balle !

« L’industrie et le savoir-faire valent mieux que des biens acquis. » Il semblerait que notre époque se souvienne mieux du couvre-chef plumé et des bottes cirés de Maître chat que de la morale de son histoire. Les chanteurs de l’Opéra Studio invitent à une petite révision bienvenue en interprétant l’opéra pour enfants que Cesar Cui a composé en 1913 à partir du conte de Charles Perrault. On espère que, grâce à cette adaptation haute en couleurs du Chat botté, les jeunes spectateurs s’en souviendront mieux que leurs aînés ! Le livre édité pour l’occasion et inspiré de l’opéra permettra de s’en assurer… (S.D.) Le Chat botté, opéra, du 11 au 13 janvier à la Cité de la musique et de la danse Album illustré par Laurie Agusti et Jérôme Dubois – 5€ www.onr.fr

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Avec Convergence 1.0, en jonglant avec des balles virtuelles, Adrien Mondot nous avait épaté. Non seulement parce qu’il avait hybridé art ancestral et innovations informatiques mais parce qu’il avait réussi, en plus, à y injecter de la poésie. Dans Cinématique, il explore cette même veine et traverse, aux côtés d’une danseuse, des paysages projetés que les mouvements du corps transforment en permanence. Une rencontre entre danse, arts du cirque et arts numériques pour des images et des émotions inédites. (S.D.)

Photos : Raoul Lemercier (en haut) et Adrien Mondot (en bas)

Cinématique, du 20 au 25 janvier au Théâtre de Hautepierre À partir de 8 ans – un spectacle proposé par Le-Maillon www.le-maillon


Till Rabus, Épouvantail 4, 2011 160 x 230 cm, huile sur toile

ARTS

LE GRAND « SOYONS LES FRISSON PLUS BEAUX » Voilà un projet ambitieux. Une exposition collective d’art contemporain, à forte teneur en peinture, hors institution, regroupant une vingtaine d’artistes dont plusieurs de notoriété internationale : l’audace de l’initiative mérite déjà d’être soulignée. Le contenu est à l’avenant : Thrill se penche sur l’indicible émotion qui lie le spectateur à une œuvre et propose des rencontres artistiques bouleversantes avec et entre des artistes comme Damien Deroubaix, Stéphane Pencréac’h, Léopold et Till Rabus, Marc Desgrandchamps ou Simon Pasieka. Un projet mené par Impact et Accélérateur de particules. (S.D.)

MUSIQUE

Des calebasses, des tambours maliens, une pop minimaliste, des arrangements légers : la musique de François Marry et de ses Atlas Mountains fait tout simplement plaisir. Après un premier album convaincant, le petit frenchy chéri des Anglais revient avec E Volo Love, un opus empreint de fraîcheur. Les chansons, tantôt en français, tantôt en anglais, parfois en franglais, survolent Bristol (où François a passé 4 ans) et l’Éthiopie avec des accents dandy et ensoleillés. Ce beau mélange a séduit le label Domino qui a, là, signé son premier groupe français. À ne pas rater. (C.B) Visuel : Tom Cops

François and the Atlas Mountains, le 24 mars à La Laiterie 13, rue du Hohwald www.laiterie.artefact.org www.francoisandtheatlasmountains.com

Thrill, jusqu’au 15 janvier à l’Ancienne Douane www.thrill-art.com

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Sans titre, O 50/251 © Pierre Bourdieu / Fondation Pierre Bourdieu, Saint-Gall. Courtesy : Camera Austria, Graz

CULTURE ZUT !

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SOCIOGRAPHIE

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LES JOURS D’APRÈS

L’ÂGE FRAGILE

THÉÂTRE

En avril 2011, un mois après le tremblement de terre et le tsunami, Pascal Bastien se rend au Japon pour arpenter, à vélo, les 60 kilomètres qui séparent Sendai d’Ishinomaki, les grandes villes le plus proches de l’épicentre. Sur place, tout n’est évidemment que désolation. Les agglomérations sont détruites, les champs souillés de boue, les habitants qui ont fui commencent tout doucement à revenir pour nettoyer ce qui reste de leur maison et de leur quartier. Pendant dix jours, Pascal Bastien a pris le temps d’aller à leur rencontre et témoigne de l’ampleur de la catastrophe à hauteur d’homme. (S.D.)

Les habitués du TJP la connaissent bien. Avec sa compagnie Le fil rouge, Eve Ledig explore en chansons les peurs et les affres de la vie d’avant l’âge adulte. Sa dernière création, L’été où le ciel s’est renversé, se penche sur le gouffre de l’adolescence, cette période charnière où l’on erre entre l’enfance et l’âge adulte. Les cinq adultes en scène se souviennent avec émotion mais sans mièvrerie de ce moment qui les a forgés, réunis et séparés. Un joli spectacle, à voir à partir de 11 ans.

Jusqu’au 22 décembre au Club de la presse, 10, place Kléber www.club-presse-strasbourg.com www.pascalbastien.com

L’été où le ciel s’est renversé, au TJP Grande Scène, rue des Balayeurs, du 17 au 21 janvier www.theatre-jeune-public.com

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(S.D.)

On connaît Pierre Bourdieu pour ses analyses sociologiques d’après-guerre qui ont notamment influencé les sciences humaines, on le connaît beaucoup moins pour ses photographies. Pourtant cellesci ont un lien fort avec son travail sur l’homme et son environnement. En 1955, Pierre Bourdieu arrive en Algérie pour son service militaire et y reste ensuite, pour devenir enseignant. C’est là-bas qu’il se lance dans sa carrière de sociologue. Un moment décisif donc, qu’il a immortalisé en photographiant ce pays en mutation. Paupérisation, dépaysannisation, description du peuple, chômeurs, il photographie sans être vu des instants de vie dénonçant alors la colonisation. Ni artistiques, ni journalistiques, ces photos sont un témoignage humaniste et engagé. L’exposition présentée chez Stimultania recontextualise l’époque en y apposant des coupures de presse et textes écrits par Sartre, Mauriac, ou encore Malraux. Rencontres et conférences sont également au programme. Passionnant. (C.B.) Images d’Algérie de Pierre Bourdieu, jusqu’au 12 février à Stimultania 33, rue Kageneck www.stimultania.org


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Photo : Mathieu Schoenahl

CULTURE ZUT ! JAZZ / POÉSIE

À CORDE ET À VOIX

Une poésie de l’accumulation, faussement plate et redondante, dans laquelle il introduit de légers décalages qui révèlent toute la finesse de la langue. Si elle est célébrée par ses pairs, l’œuvre de Christophe Tarkos, disparu en 2004 à l’âge de 40 ans, reste méconnue du grand public. À travers une lecture-performance, le pianiste de jazz Philippe Ochem et le comédien Frédéric Solunto lui rendent un hommage intense et largement improvisé, à « mots cognés et cordes frappées ». (S.D.)

ARTS

Photo : Daniel Batail

UN PEU D’ASTUCE, D’ESPIÈGLERIE…

Ville invisible

THÉÂTRE

Bruno Meyssat non plus n’a rien vu à Hiroshima. Lorsque le metteur en scène se rend dans la ville japonaise en 2009, il réalise qu’hormis au Musée du mémorial, il ne subsiste aucune trace de cette catastrophe majeure. Restent les témoignages et les silences. À partir de cette expérience troublante d’une réalité invisible, Bruno Meyssat s’interroge dans Observer sur la capacité de l’homme à détruire à la fois le monde et les images qui en témoignent. (S.D.) Observer, du 10 au 22 janvier au Théâtre National de Strasbourg www.tns.fr

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« Je veux fabriquer des images qui s’impriment dans le cortex des gens qui regardent mes pièces ; si elles parviennent jusque-là, elles ont peut-être une chance de modifier leur perception des choses. » Drôles et poétiques, les œuvres de Samuel Rousseau détournent et décalent des objets du quotidien en les « habillant » de projections vidéo. Des mises en scène malicieuses et pertinentes qui veulent questionner notre modernité et où, derrière une apparente espièglerie, surgit toute la fragilité de l’individu. (S.D.) Samuel Rousseau, jusqu’au 12 février au CEAAC www.ceaac.org

Visuel : Samuel Rousseau, Montagne d’incertitude, 2010 - Photo : K. Stöber

Ochem et Solunto jouent Tarkos, les 9 et 10 février à Pôle Sud www.pole-sud.fr


Visuel : Mondkopf

ÉVÉNEMENT

FRANCE ELEC-TRANSE Ososphère prépare sa prochaine édition en 2012 et, histoire de nous mettre l’eau à la bouche, organise un antipasti alléchant où petits frenchies sont largement représentés. Cette année, une soirée labellisée Ososphère croise nouvelles têtes et génies oubliés sur des styles allant de la nu disco à la dance en passant par l’italo. Effet transpi garanti sur le dancefloor. Mondkopf, prodige méconnu de l’électronique française, nous est revenu avec un album à la fois sauvage et doux : Rising Doom. Le jeune loup de chez Fool House avait subjugué le public de la Gaîté Lyrique en mars dernier et nous promet un live à la fois organique et électronique. On croisera aussi Para One, disparu, revenu, qui a mine de rien influencé tout un pan de l’électronique française, ou encore Agoria, grand manitou du festival lyonnais Nuit Sonores et les petits nouveaux du duo Logo repéré par le label Kitsuné. Bras en l’air, yeux fermés, on va danser. (C.B.) Ososphère persiste et signe, le 10 décembre à La Laiterie 13, rue du Hohwald www.laiterie.artefact.org

ARTS

DES CORPS BIEN SCULPTÉS « Sculpter, c’est comme écrire un poème », écrit Carole Herlaut. La relation de l’artiste à la sculpture est particulière, profonde, Carole Herlaut met le sentiment dans ses formes. Dans ses œuvres en grès il y a le monde, des instants de vie, des ressentis. De fait, ses œuvres prennent vie sous le regard du spectateur qui peut tout s’imaginer, tout se raconter. Organiques, sensuelles, les sculptures de Carole Herlaut interpellent par leur primitivité. Un travail introspectif à apprécier entre les murs de la galerie Pascale Froessel. (C.B.)

Carole Herlaut, sculptures, jusqu’au 3 janvier à la galerie Pascale Froessel 14, rue des Dentelles www.galerie-pascale-froessel.fr

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———————————— Les bavoirs de LA RUCHE DE LORINE

— VESTIAIRE DE FÊTE ZUT ! 74

Robe en voile de coton, gilet matelassé, leggings, chaussons et bonnet, le tout BURBERRY chez Vanille et Cachou. Bottines fourrées en peau retournée EASY PEASY chez Poids Plume. Bavoir en coton, vendu roulé comme un sucre d’orge LA RUCHE DE LORINE chez Une autre Ligne & Co.


MADE IN CHEZ NOUS ————————————

ZUT !

———————————— Les écharpes de EMY BLUE

A

B

C

D

A) Costume en velours, chemise, cravate et ceinture HUGO BOSS chez Vanille et Cachou. Guirlande en papier fait main LES PETITS ATELIERS DU GRAND DIDIER. B) Gilet au crochet en mohair et robe en voile de coton BAKKER. Cartable pailleté MINISERI, poupée MAILEG, écharpe, pièce unique fait main, EMY BLUE, le tout chez Baptiste & Garance. Guirlande en papier fait main LES PETITS ATELIERS DU GRAND DIDIER.

C) Gilet en coton, blouse, jupe et collant en coton et lurex APRIL SHOWER BY POLDER. Bottes en caoutchouc PETIT BY SOFIE SCHNOOR, le tout chez Marcel & Finette. Chapka en mouton retourné et moufles EASY PEASY chez Poids Plume. Guirlande en papier fait main LES PETITS ATELIERS DU GRAND DIDIER. D) Tutu Savannah, t-shirt en jersey de coton, veste en laine et cachemire, bonnet à nœud en lainage, gants et écharpe rose en laine, le tout REPETTO chez Ooxoo. Guirlande en papier fait main LES PETITS ATELIERS DU GRAND DIDIER.

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Coco Amardeil

ZUT ! KIDS / CRÉATRICES

LA CERISE SUR LE GÂTEAU ANNE HUBERT L’ESPIÈGLE Trop kawaï ! Entendez : trop mignon version japonaise. Parce que Anne Hubert séduit beaucoup les Japonais avec ses créations à croquer. Des torchons basiques saupoudrés de petits pois flashy aux tabliers moustachus pour les enfants, la créatrice mélange romantisme et touches fluo. Un contraste qui fait boom ! Son histoire « Petite, je faisais des robes à mes poupées dans mes mouchoirs, je peignais mes jouets dont la couleur ne me plaisait pas, explique Anne Hubert. J’orientais mes choix par l’esthétique, c’est comme une maladie. J’ai été styliste freelance dans la déco pendant quelques années, et puis je ne trouvais pas de torchons drôles alors j’ai décidé d’en faire, et puis ça a plu, alors j’ai continué. » L’univers de la cerise sur le gâteau se construit peu à peu et reste proche de l’enfance et de la fantaisie : il était donc logique que la créatrice touche aux vêtements pour enfants. Entre temps, cette Parisienne rencontre son amoureux, un Alsacien, et là voilà parmi nous, partageant son temps entre la capitale et Mulhouse.

ZUT ! 76

Ses inspirations Doudou Simone, coussin Bambie ou taie d’oreiller Queen, les créations d’Anne Hubert sont décalées. Entre illustration d’aujourd’hui et motifs d’hier comme le liberty, elle n’a pas choisi son camp, et c’est tant mieux. Elle observe le quotidien et y ajoute un côté singulier : « J’aime la couleur en général, pour moi la déco doit pouvoir se changer facilement, être légère et ne pas se prendre au sérieux. Dès qu’un mouvement, une couleur, un détail me parle, je le photographie et le stocke, jusqu’au jour où j’ouvre ma boîte de Pandore et j’interprète ses éléments. » Cerise sur le gâteau : les photos de ses collections sont prises par Coco Amardeil, chouette photographe, avec qui elle partage ses histoires de clowns. On adore ! (C.B.)

OÙ LA TROUVER ? ——

http://lacerisesurlegateau.fr www.lacerisesurlegateaueshop.com À Strasbourg, à la galerie Fou du Roi


SPOTS MODE ZUT ! MADE IN CHEZ NOUS ————————————

ZUT !

———————————— La robe de ZOUZA CRUMBLE

POUR ÊTRE LA PLUS BELLE DES FILLES ET LE PLUS CHOUETTE DES GARÇONS À LA RÉCRÉ.

MODE / JEUX

BAPTISTE & GARANCE

6, rue des Veaux / 03 88 35 19 26 Mylène Lipp, propriétaire de la boutique d’accessoires féminins Mirabilé Visu, est aussi depuis 2010 celle de la boutique de mode et jouets pour enfants Baptiste & Garance, juste en face… Sa singularité ? Soutenir les jeunes créatrices strasbourgeoises et les diffuser dans ses boutiques dans un esprit « labo créatif » très gai ! Des jolis vêtements Bakker aux cartables Miniseri, en passant par une foule de jouets originaux et à tous les prix. Un bonheur ! (M.C.D.)

— MODE / ACCESSOIRES

UNE AUTRE LIGNE & CO

Robe en jersey, motif peint à la main ZOUZA CRUMBLE par Edith Rodeghiero chez Une autre Ligne & Co. Sac en cuir végétal et toile vintage et chausson en cuir EASY PEASY chez Poids Plume. Bonnet rouge en angora MARCEL & FINETTE. Fraises décoratives en tissu LES PETITS ATELIERS DU GRAND DIDIER.

8, rue Sainte-Madeleine / 03 88 35 07 65 Il y un esprit in progress dans la boutique de Mathilde Parmentier. On y trouve de jeunes créatrices régionales produisant des pièces uniques ou de petites séries, comme Petits à Petits, La Ruche de Lorine ou la prometteuse Edith Rodeghiero et sa marque Zouza Crumble. Ah ! et aussi Un oiseau sur un Fil, la ligne de Coralie Saunier, jeune maman nancéienne qui fait des chemises et des blouses délicieuses, dignes de grandes marques dont je tairai le nom… (M.C.D.)

MODE / DÉCO

MARCEL & FINETTE

32, rue des Juifs / 03 69 31 21 85 Nouvelle dans la classe, Virgine Thivet a ouvert il y quelques mois ce joli concept-store trendy et chou comme tout… Que ce soit April Shower pour les filles ou Finger In The Nose pour les garçons, sa sélection 2-12 ans est ultra pointue et on aime tout. Un espace déco et linge de nuit complète ce joli vestiaire avec une sélection de mobilier vintage relifté dans des teintes sourdes… (M.C.D.)

BLOG / DÉCO

MILUCCIA-MILUCCIA

Pyjama ADRI, chaussons en cuir végétal et leur pochette de rangement (utilisée pour le visage) EASY PEASY, les deux chez Poids Plume. Guirlande en papier fait main LES PETITS ATELIERS DU GRAND DIDIER.

http://miluccia-miluccia.blogspot.com On adore le blog de Céline (anciennement Les Bulles de Miluccia et qui vient de changer d’adresse web), une jeune maman strasbourgeoise qui œuvre sur la toile pour nous offrir un florilège d’ambiances à tomber. (M.C.D.)

77 ZUT !


ZUT ! KIDS / CRÉATRICES

MÉRÉSINE

SANDRINE ZIEGLER LA MIRACULEUSE

Voilà une marque Kids dont l’Alsace ne pourrait pas se passer : Mérésine, bientôt 15 ans, passe la barre de l’adolescence et mûrit une gamme de vêtements pour enfants depuis 2006. Sandrine Ziegler pour les kids, ce sont des drôleries et mignonneries imprimées sur des coloris originaux. Un mot d’ordre : le confort. Son histoire Mérésine, ça nous fait un peu penser à un conte de fées. Un conte qui commencerait, disons, en 1997 à Mulhouse. Sandrine Ziegler est alors décoratrice étalagiste et découvre une résine souple avec laquelle elle créé des abats-jour. Elle raconte : « J’ai présenté ces décorations et autres petits accessoires lors du salon Maison & Objet, ça a assez bien marché. Au fur et à mesure des années et des rencontres, la marque a évolué. Lors d’un voyage à Lourdes, j’ai détourné la médaille de la Vierge. C’est à partir de là que j’ai commencé à faire des bijoux, plus de décorations. Et puis, mon fils est né, j’ai créé des petits bodys, des choses simples : le succès a été rapide... »

ZUT ! 78

Ses inspirations Chez Mérésine, il y a une vrai concept : faire des vêtements confortables et modernes qui gardent une touche couture : « On veut que l’enfant soit bien dans son vêtement, on fait des choses en maille, en jersey, la matière est agréable, simple, fait penser au t-shirt de publicités, sauf qu’on le rend élégant. Il y a des clins d’œil partout sur nos vêtements, des choses ludiques. Un t-shirt à manches boules, d’accord, mais un t-shirt à manche boules qu’on choisit en noir et auquel on ajoute un motif avec des lunettes dorées, c’est chic ! » Et ça marche ! Aujourd’hui, Mérésine propose un univers global avec une gamme textile et bijoux de plus en plus importante. Cinq personnes travaillent à temps plein pour la marque, diffusée dans une vingtaine de pays. (C.B.)

OÙ LA TROUVER ? ——

www.meresine.com À Strasbourg, quelques modèles chez Poids Plume


MODE

OOXOO

8, rue Gutenberg / 03 88 16 12 69 Stéphanie et Yves Lequen, les charmants propriétaires de cette enseigne qui regroupe les différentes marques du groupe Marèse, le grand spécialiste de la mode enfantine française, proposent les looks enchanteurs de Repetto ou ceux « comme des grands » (pour les filles et les garçons) d’Ooxoo, la marque éponyme de l’enseigne, Teddy Smith et bien sûr les imprimés hauts en couleur de Marèse. Une garde-robe variée en un seul lieu ! (M.C.D.)

— MODE

VANILLE CACHOU

106, rue du Général Gouraud à Obernai 03 88 49 81 50 Un cocon « smart » et luxe qui enveloppe avec délices les mini fashionistas à partir de la naissance. Nichée à Obernai, la boutique d’Audrey Benchetrit a choisi une belle sélection de basiques contemporains, ou le sportwear de qualité se mélange aux panoplies très anglaises de Burberry, Chloé, Marithé + François Girbaud, Hugo Boss. Une belle occasion de ballade avec les enfants pour shopper ailleurs qu’à Strasbourg. (M.C.D.)

MASQUES, GUIRLANDES ET CUPCAKES Les Kids veulent créer, comme maman ! Un cri du cœur et des mains entendu par les deux jolies filles des Petits ateliers du Grandidier. Amandine et Anaïs, deux « A » pour Amour de la création, ont lancé il y a peu leurs ateliers maisons où gourmandise et bricolage s’entremêlent. Entre après-midis entre filles, ateliers créatifs pour enfants et cours de peinture, il y a l’embarras du choix. Amandine et Anaïs ont compris que le vintage, le Do it Yourself et les gâteaux plaisent autant aux mamans qu’aux jeunes femmes et aux enfants. Un joli compromis. Une fois par vacances scolaires, elles amènent les enfants à fabriquer de petits objets à partir d’une liste de thèmes choisis par leurs soins : masques, baguettes magiques, pâte à sel ou encore marionnettes. Pas question pour autant de n’en faire profiter que les petits. Pour nous, les filles, un concept : le drink&do. Les dimanches de spleen, vous êtes invitées à créer entre copines toutes ces choses que vous n’avez jamais eu le temps de faire : jolis nœuds, fanions, fleurs en papier. Amandine et Anaïs fournissent matériel, petites douceurs et conseils avisés. Et puis, les amoureux du pinceau qui se rêvent Picasso, débutants ou amateurs, peuvent s’essayer à la peinture à l’huile : de précieuses techniques sont distillées au gré des nombreux modèles qu’elles proposent. Dernière info de taille : les petits ateliers ouvriront leurs portes le 10 décembre de 10h à 21h pour une vente de Noël entre créateurs/trices et particuliers. Une bonne idée pour dénicher des cadeaux originaux. Les Petits ateliers du Grandidier, une nouveauté qu’on attendait depuis longtemps ! (C.B.) www.lespetitsateliersdugrandidier.com + page facebook lespetitsateliersdugrandidier@gmail.com

MODE

DES JOURS ET DES LUNES

1, rue des Juifs / 03 88 32 92 90 Une minuscule boutique à la déco vraiment originale qui cache une sélection ultra fashion avec une foule de marques extra comme Bonpoint, les doudounes chics de Moncler ou celles de Pyrenex, Napaijiri, Burberry… Un 10/10 aux paquets cadeaux handmade de la propriétaire, qui égrène sur les emballages de jolies phrases manuscrites à l’encre, sans jamais oublier d’y glisser des bonbons ! (M.C.D.)

— MODE

TEENS FACTORY

7, rue Gutenberg / 03 88 22 40 27 Leader sur le marché de la mode teenagers, cette enseigne est un concentré d’adolescence. Des licences variées avec Oxbow, Caterpillar, Chipie, IKKS… En bref, une ambiance rock et industrielle pour la déco et un vestiaire qui plait aux gamins actifs voulant être habillés à la mode. On trouve ici tous les hits qui font l’unanimité chez les ados ou pré-ados. (M.C.D.)

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ZUT ! KIDS / CRÉATRICES

— MODE

IKKS

126, Grand’Rue / 03 88 23 24 26 On ne présente plus cette marque de vêtements qui plait tant aux enfants… et aux parents qui vont craquer pour le Russian look de cet hiver. À grand renfort de noir, rouge sombre et Matriochka imprimées ou message codé, IKKS concocte, comme toujours, une garde robe bien dans l’air du temps avec un esprit sportwear épatant.(M.C.D.)

— ACCESSOIRES

LUTIN BOTTÉ

8, rue du Marché 03 88 22 10 27 C’est la boutique incontournable pour les petits pieds agiles et les parents qui veulent bien les chausser ! On s’y rend les yeux fermés et sans trébucher. Repérées et adorées : les bottes Plouf Hair de Pom d’Api, qui arborent un revers chevelu du meilleur effet pour affronter les flaques et la neige avec le brushing impec. (M.C.D.)

ANATOPIK

VÉRONIQUE SCHOENY L’ONIRIQUE

— MODE

RAYON MODE ENFANTS

Dire qu’Anatopik est atypique est un beau pléonasme. Derrière cette marque : Véronique Schoeny, une créatrice qui a compris qu’en nous, femmes, se cache toujours une part d’enfance qui ne demande qu’à ressortir. Quoi de plus naturel, alors, que de créer des connivences vestimentaires entre les femmes et leurs enfants ? La gamme enfant, très contrastée et appelant l’imaginaire, naît finalement en 2008. Son histoire Une formation d’architecte à son actif, Véronique Schoeny décide de changer de voie et de se consacrer à la mode. Dans sa tête, beaucoup de couleurs vives et de contrastes qu’elle matérialise en une collection destinée aux femmes. Un univers poétique où motifs issus de l’illustration côtoient histoires enfantines. En 2005, le côté féminin est largement développé et séduit celles qui veulent autre chose que du basique. En 2007, Véronique Schoeny donne naissance à un petit garçon et plutôt que de l’habiller avec des couleurs pastels, elle décide de lui créer une turbulette originale. L’histoire commence. Ses inspirations « On utilise les mêmes matières pour la collection femme, que pour la collection enfant. Le viscose, c’est un tissu très confortable : une partie est imprimée, une partie unie. On s’adresse aux femmes qui veulent aussi, logiquement, habiller leurs

ZUT ! 80

enfants, des nourrissons aux petites filles : body, turbulette, robes, écharpes. Nos créations sont, en fait, des déclinaisons de notre collection femme. Souvent, je porte un manteau Anatopik et ma fille porte le même motif sur son écharpe », explique Véronique Schoeny. Un duo féérique, fantastique qui trouve un écho dans les histoires que les mamans racontent à leurs enfants. Un clin d’œil malicieux. (C.B.)

OÙ LA TROUVER ? ——

ww.anatopik.com À Strasbourg : boutiques I.T.O (2, rue de l’Épine et 18, rue des Sœurs)

Galeries Lafayette 03 88 15 23 00 À vos marques ! Le kids store des Galeries Lafayette est incontournable pour choisir en flânant les hits que votre progéniture arborera fièrement dans la cour de recrée (ou vous en l’y menant). Version paré et bien protégé avec Timberland, Elle ou Petit Bateau ; version habillée et élégante avec Chloé, Hugo Boss ou Armani junior… Mais le top pour les fêtes restera le tutu et le pull marin de notre JPG national et sa marque kids Gaultier Junior ! Le summum du chic sous le sapin. (M.C.D.)

— COUTURE

LA PETITE ÉMILIENNE

21, rue Sainte Madeleine 03 88 36 64 47 Foin de trop de facilité : acheter tout fait, c’est trop… simple ! Alors que s’enorgueillir d’avoir réalisé de ses propres mains, la blouse de Line, c’est tout de même plus chic, non ? Cette petite mercerie à l’ancienne, tenue avec le sourire par Nancy Coutant, regorge de tissus à croquer, en liberty ou en lainages douillets, de coton imprimés de chez Petit Pan ou de patrons japonais simples et parfaits pour réaliser des créations handmade. La boutique parfaite pour traîner quand vos doigts agiles vous démangent. (M.C.D.)


SPOTS JEUX & DÉCO ZUT !

HISTOIRE DE LIRE, DEVENIR SAVANT ET JOUER DANS UNE CHAMBRE CANON.

— JEUX / DECO Pandacoustique, pop-up pour Djeco, Amandine Piu.

POIDS PLUME

PIOU-PIOU !

Les enfants, modeux en devenir, s’intéressent de plus en plus à leurs vêtements. Pourquoi cet intérêt ? Parce que les motifs leur parlent. Et c’est là que les illustrateurs (trices) interviennent : aujourd’hui ils sont multi-supports et illustrent vêtements, histoires, jeux ou encore objets. Coup d’œil sur une de ces génies du coup de crayon, Amandine Piu, 29 ans, ex-Arts Déco, bon élève du talent local. Vous avez sûrement déjà croisé ses parodies enfantines de publicités quelque part, que ce soit les fameuses Nespouik ou P’tit Nécolé, sur boîte ou cartes postales. Grande enfant, elle raconte : « Je ne me suis jamais arrêtée de griffonner. Quand j’étais gamine, j’écrivais des histoires et je jouais des pièces de théâtre devant ma famille. J’ai décidé d’en faire mon métier. Au début, je faisais des choses un peu glauques, j’ai beaucoup dessiné Snoopy et ça m’a paru logique de continuer dans l’illustration pour enfants. Je regarde beaucoup de dessins animés qui m’inspirent. » En 2003, diplôme en poche, elle suit les Éditions de Mai à Montreuil et rencontre Milan Presse. S’ensuit une longue liste de livres, de travaux pour la presse et d’autres rencontres fructueuses. L’illustratrice, outre son envie d’écrire ses propres histoires, est pleine de projets, notamment avec Djeco, éditeur de jeux pour enfants pour lequel elle crée des dessins pédagogiques et ludiques. Des idées et dessins par milliers. (C.B.) www.piupiu.fr www.djeco.com

TAPIKID Marie et Charlotte sont deux sœurs passionnées par les formes et les couleurs. Charlotte, ex-LVMH, s’occupe de chercher confectionneurs et imprimeurs et Marie, sortie des Arts déco, crayonne, découpe et invente. Avec l’aide d’Elsa, elles mettent en perspective leurs idées pop et appellent l’imaginaire des petits. Pour les enfants de 2 à 10 ans, elles créent coussins, tapis et serviettes de table originales, tous conçus en coton 100% bio et imprimés avec des encres naturelles. Respecter le monde et s’asseoir dessus ? Pas contradictoire grâce au Tapikid : une série de cinq tapis représentant la savane, la ville ou encore la campagne, pour jouer, se raconter des histoires et pourquoi pas pique-niquer ? (C.B.) Tapikid vendu chez Baptiste & Garance www.deuz.biz

7, place des Meuniers / 03 88 35 52 90 www.poids-plume.com Marilyn Lefebvre et Candice Bieth ont relevé le défi : interdire les jouets qui ne soient pas en bois, textile ou matière naturelle. La règle ici, étant de proposer des jouets qui se transmettent, que ce soit beau et que ça plaise tant aux parents qu’aux enfants. Dans le désordre : les poupées Petitcollin, les déguisements canadiens épatants, les draisiennes moto ou scooter, Sirch et son beau design, le mobilier écologique et malin de Nonah, leur super petit corner pyjama avec des chaussons tip top et même de sublimes tricots fait main gansés de liberty par Mamina, une grand-mère du quartier ! Et le grand plus des lieux étant aussi l’organisation d’anniversaires déments avec clowns, magiciens ou marionnettes et ceci, sur place ou chez vous ! Leur site internet récapitule toutes les possibilités, il est donc à visiter d’urgence ! (M.C.D.)

— LIVRES / JEUX

LA BOUQUINETTE

28, rue des Juifs / 03 88 35 69 18 La librairie spécialisée en livres pour enfants, c’est elle. Le choix est immense, les nouveautés sans cesse proposées et les vitrines toujours un happening ! Mais l’endroit n’est pas seulement une librairie, c’est aussi une maison d’édition : Callicéphale. Sa particularité ? Être le premier éditeur français de Kamishibaï, avec déjà 32 histoires éditées à ce jour ! (M.C.D.)

— DÉCO

LA MAISON SCANDINAVE

5, quai des Pêcheurs / 03 88 25 00 32 La Maison scandinave, c’est un concentré finlandais d’optimisme et de couleurs en un seul lieu hautement recommandable ! Impossible d’échapper à la vague nordique de Marimekko et ses imprimés épatants pour booster une déco de chambre trop sage avec une horloge de chez Normann Coppenhagen, une peau de mouton au sol, une suspension de Verner Panton et un tabouret d’Alvar Aalto… Sans oublier d’accrocher un mobile Moomins de Tove Jansson ! (M.C.D.)

81 ZUT !


ZUT ! KIDS / SHOPPING

C B

A

D F

E

H

G

I

J L K

M

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N

O


— DÉCO

GALERIE FOU DU ROI

4, rue du Faisan / 03 88 24 23 25 Le Sentou strasbourgeois, c’est ici. Ce n’est pas la peine d’en faire des tonnes, on y vient dès que nos enfants biberonnent pour les baigner dans un bain de design cosmopolite dès la naissance. Cet hiver, nous jouerons avec eux avec les cartes Eames, on enveloppera la petite Chiara dans un délicat plaid Hay fait en Inde, Prune fera ses devoirs sur un bureau Sirch fait en Allemagne tandis que Sacha apprendra son Chinois éclairé par une lampe Objekto dessinée par un designer brésilien. Dur d’être un enfant ici. Mais ne veut-on pas le meilleur pour nos chers rejetons ? (M.C.D.)

— JEUX

LE BILBOQUET

1, rue de la Lanterne / 03 88 23 17 40 20 ans de bons et loyaux services, cela ne s’improvise pas ! C’est l’institution strasbourgeoise du beau jouet et pour tous les âges : du porteur « flamme » utile pour les hommes de plus de 18 mois aux jeux de société, des poupées et autres jouets d’éveil aux peluches qu’il serait impensable d’oublier sous le sapin ! (M.C.D.)

— ACCESSOIRES / JEUX

CÉLESTE

14, petite rue de la Course / 03 88 23 51 70 Pour les petits cadeaux de mère en fille, la boutique Céleste est juste parfaite. Pendant que Mum fouille dans les bijoux ou les vêtements de la boîte de Pandore de Dominique Bordot et son univers girly mais pas gnangnan, Lily-Rose en profite pour remplir un cabas La Marelle de jolis carnets, colliers ou jouets Londji… Ah ! Et aussi les pochettessurprises d’Ambroise et d’Ambroisine ! Parfait pour les copines. (M.C.D.)

A / Elephant CHARLES & RAY EAMES à la Galerie Fou du Roi B / Mobile Cumulus MENDEL HEIT, édition CIAV C / Puppy, chien à chevaucher d’EERO AARNIO, MAGIS chez Quartz D / Draisienne en bois façon scooter KIDDIMOTO chez Poids Plume E / Abitacolo, lit enfant de BRUNO MURANI, ROBOTS chez Made in Design F / Coussin FERM LIVING à La Maison scandinave G / Bureau Vaclav SIRCH chez Poids Plume H / Luge en acier THONET chez Poids Plume I / Peluche SIGIKID à La Bouquinette J / Suspensions VERNER PANTON à La Maison scandinave K / Suspension Volière de MATHIEU CHALLIÈRES chez Mémé en Autriche L / Housses de couette MARIMEKKO à La Maison scandinave M / Fauteuil Diamond enfant HARRY BERTOIA, KNOLL à la Galerie K N / Casque KIDDIMOTO chez Poids Plume O / Chaise Seggiolina Pop ENZO MARI chez Poids Plume

— DÉCO

MÉMÉ EN AUTRICHE

10, rue Sainte-Madeleine / 03 88 13 25 58 Ex Baptiste et Garance, Philippe Meyer est à part, avec sa boutique au drôle de nom décalé : c’est une vraie caverne d’Ali Baba, un peu kitch parfois mais pas toujours. Du trophée au crochet grandeur nature d’Anne-Claire Petit, à la vaisselle Rice ou aux stylos de Shinzi Katoh qui plairont à Bettina... La liste est longue et les idées de cadeaux nombreuses. On y trouve même de beaux papiers d’emballage et des making tape aux imprimés canon. Avis aux paquets prochains à ficeler joliment s’il vous plait ! (M.C.D.) 83 ZUT !


LA N U I T JE M E N S Photographe Alexis Delon / Preview

Réalisation Myriam Commot-Delon

Boutiques Alice Lange Le Boudoir, Cartier, Gabrièle Schwartz, K.Collections, L’Altra, Lilith, Ultima

Coiffeur Alexandre Lesmes / AVILA Secundo Piso AVILA FACTORY http://avilafactory.fr Make-up artist Jacques Uzzardi / www.jacquesuzzardi.com avec les produits M.A.C COSMETICS Mannequin Barbara Morsbol / Agence New Madison Post-prod Camille Vogeleisen / Preview Assistant photo Gautier Ramin / Preview Assistante mode Julie Fleisch


Veste MAISON MARTIN MARGIELA, chez K.Collections. Montre Ballon bleu extraplate, grand modèle en platine série limitée (199 pièces), bague Love or blanc, CARTIER.



Robe bustier FAITH chez Ultima. Boucles d’oreilles Hypnose or blanc et diamants CARTIER. Chaussures JIMMY CHOO chez Ultima. Loup en dentelle LISE CHARMEL chez Alice Lange Le Boudoir.


Combinaison pantalon en crêpe MAISON MARTIN MARGIELA chez K.Collections. Boucles d’oreilles, bague Panthère et collier Demoiselle à la panthère en or jaune et diamants, le tout CARTIER. Chaussures SERGIO ROSSI chez Ultima.


Veste en vison à col capuche, brandebourg et ceinture nouée en cuir RIZAL et legging en agneau plongé stretch CAVALERO, le tout chez L’Altra.


Manteau en lainage à col en renard JUST CAVALLI chez L’Altra. Soutien gorge, serre-taille, culotte et loup en dentelle LISE CHARMEL, bas OSÉ le tout chez Alice Lange Le Boudoir. Boucles d’oreilles Hypnose or blanc et diamants, montre Baignoire grand modèle en or blanc et diamants et bague Trinity black XL en or gris, céramique, platine et diamants, le tout CARTIER.


Pardessus en tweed doublé coton YVES SAINT LAURENT, escarpins pailletés SERGIO ROSSI, les deux chez Ultima. Nuisette en soie et dentelle de Calais MARJOLAINE chez Alice Lange Le Boudoir. Manchette en titane et diamants, série limitée N°4/17 DINH VAN, bague REPOSSI, les deux chez Gabrièle Schwartz Joaillerie.


ZUT ! 92


Manteau boule en mohair ceinturé de cuir, deux jupons superposés en tulle doublé de soie et tee-shirt en résille, le tout LILITH. Soutien-gorge CHANTAL THOMASS chez Alice Lange Le Boudoir. Chaussures SERGIO ROSSI chez Ultima. Bague Trinity en or gris, céramique, platine et diamants CARTIER.

93 ZUT !



Robe de soirée en soie A.F. VANDERVORST, pochette en cuir encre ISAAC REINA, les deux chez K.Collections. Chaussures Sergio ROSSI chez Ultima. Montre Baignoire grand modèle en or rose et diamants, CARTIER.


SHOPPING

— PRÉSENTS — IMPOSSIBLE CETTE ANNÉE DE RESTER DE MARBRE DEVANT LE SAPIN. SUIVEZ CES NEUF THÈMES À OFFRANDES POUR VOUS INSPIRER ET CHOISIR… ENTRE PASSÉ ET PRÉSENT.

Réalisation Myriam Commot-Delon __ Natures mortes Alexis Delon / Preview

ZUT ! 96


— VOYAGE AMOUREUX — Collier cœur en argent massif, dessiné en 1969 par Astrid Fog. GEORG JENSEN chez Gabrièle Schwartz. / Boutons de manchette, « dé » dévissable pour une utilisation plus ludique que de maintenir le poignet d’une chemise… TATEOSSIAN chez Revenge. / Accumulation de cinq bracelets Diva en émaux, collection Sarah Bernhardt, FREY WILLE. / Crumpled City Maps, plan de ville en Tyvek, PALOMA à la Galerie Fou du Roi. / Main sur support, outil d’apprentissage médical, chez Antiquités Richard. / Main porte bracelets en fil de fer peint, ZOÉ RUMEAU pour Eux3.

97 ZUT !


— CUISINE & DÉPENDANCES — Gants en peau lainée, casquette en tweed « Sherlock Holmes » et cache-oreilles en vison recyclé, HARRICANA par MARIOUCHE. Le tout chez Le Canotier. / À gauche, huile de bain bio au patchouli et grain de café et gommage bio pour le corps au grain de café et cannelle, les deux chez Atmostore. / Au premier plan, eau de cologne Double Dry, SUPERDRY. / Main en bois articulée et trio de champignons en plâtre peint, les deux chez Antiquités Richard.

ZUT ! 98


— IN-TIME — En bas à gauche : Parfum Cœur de vétiver sacré, L’ARTISAN PARFUMEUR. / À droite, pendulette de bureau, décor Chemin de fer, finition palladiée et laque noire, Cartier. / Scotché sur le mur, bracelet manchette Love en or rose et diamants, CARTIER. / Boîte peinte avec jais naturalisé et squelette de main provenant d’un outil d’apprentissage médical, les deux chez Antiquités Richard. / À l’arrière, Fuck, mot d’oiseau en fil de fer soudé par ZOÉ RUMEAU pour Eux3.

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— DEXTERITÉ — À gauche, posé sur une boîte décorative empruntée à la boutique Superdry, un bracelet et une bague Diva, collection Living Art, FREY WILLE. Au milieu et à droite, jean slim fit (Midge Colt Skinny, Vintage destroy) et chemise homme en denim usé (Re Worker Cyber Skirt), les deux chez G-STAR RAW.

ZUT ! 100


GALERIES LAFAYETTE STRASBOURG Pour être sur de faire plaisir : Offrez la carte cadeau Galeries Lafayette Ouvertures et horaires exceptionnels sur www.galerieslafayette.com Ouvert du lundi au samedi de 9h à 20h Galeries Lafayette - Place Kléber - 03 88 15 23 00


— LE CŒUR SUR LA MAIN — Au mur, sautoir en or blanc et lapis-lazulis, améthyste, corail, jade, labradorite, jaspe, pierre de lune, cornaline, agate et chrysoprase. Dessous, bracelet en perles de Tahiti et or blanc et, au sol, sautoir en or blanc, améthystes, aigue marine, citrine, saphir orange, saphir vert et tsvavorite, le tout CRÉATIONS GABRIÈLE SCHWARTZ. / Vase en verre (posé à l’envers), SENTOU, en vente à la Galerie Fou du Roi.

ZUT ! 102


— TAPIS VOLANT — À droite, vase Savoy, ALVAR AALTO chez IITTALA et, posés à l’arrière, échantillons à mèches coupées et nouées en pure laine pour réaliser des tapis sur mesure. De gauche à droite : Sahara (col.1160 white), Logs (col.4008 marble), Stone (col. 2900 carbone), BIC CARPET. Le tout chez Idde. / À droite, bracelet en cordon de coton et argent et, au mur, applique potence en acier laqué rouge, HOUSE DOCTOR, les deux chez Atmostore. / Longs gants en cuir noir, G-STAR RAW et Zut en fer, Zoé Rumeau pour Eux3.

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— BOUNTY HUNTER — En haut, ceinture tressée et boucle en argent sculpté, ATELIER DE CRÉATION chez Revenge. / En dessous, porte-crayon brosse en crin et bois, BAUMSATZ à la Galerie Fou du Roi. Piqués dedans, stylo à bille et à plume, décor Chemin de fer, finition palladiée et laque noire, CARTIER. / À droite, chaussure outdoor, en cuir et toile huilée avec une semelle Vibram blanche, modèle Diego, ATELIERS HESCHUNG.

ZUT ! 104


INTÉRIEUR DESIGN DÉCOR ATION ÉCO

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STRASBOURG: 1, place du Temple Neuf | Tél. + 33 3 88 32 13 85

BORDEAUX: ouverture décembre 2011 | PARIS | CANNES www.freywille.com | vienna, austria


— NIGHT & DAY — À gauche, boule de neige géante MAISON MARTIN MARGIELA à la Galerie Fou du Roi. / Au centre, pochette à anse bracelet en veau noir, CARTIER. / À droite, flacon de Vinaigre de toilette DIPTYQUE (200ml) et, devant, cuillère à café en métal argenté et manche sculpté « grain de café » en métal, finition bronze, MICKAEL ARAM chez Revenge.

ZUT ! 106


— À COR ET À CRI — Grande étoile lumineuse en fil de fer noir, ZOÉ RUMEAU pour Eux3 et, couché sur une peau de renne, un verre recyclé réalisé à partir d’une bouteille et pied en liège, LAURENCE BRABANT pour C QUOI, les deux à la Galerie Fou du Roi. / Pendulette de bureau Tank américaine, finition palladiée, cuir de veau noir et quartz, CARTIER. / Magnum de vin nature, « Au Hasard et souvent... », Les terres promises par JEAN-CHRISTOPHE COMOR, en vente chez Entre deux verres. / Au premier plan, bracelet homme Urushi en nylon tressé et argent et accroché au mur, bracelet multi rangs en cuir tressé turquoise et argent, les deux TATEOSSIAN chez Revenge.

107 ZUT !


U R B A N S T Y L E S MODE

Textes et photos Caroline Lévy

SIMON 16 ANS, LYCÉEN

Avec sa silhouette longiligne et sa coupe déglinguée, Simon se la joue néo-intello ! Son blouson en velours hérité du dressing de son grand-père et ses derbies old-school lui donnent une vraie dégaine. On lui filerait volontiers le Bac du style !

LE TITRE QUI DÉFINIT TON STYLE ?

Tangled up in blue de Bob Dylan

TON FASHION FAUX PAS ?

DJELISSA

Ça ne se voit peut-être pas, mais j’ai une énorme tache sur mon blouson, certainement faite par mon grand-père ! C’est irrattrapable et pourtant je la mets tout le temps…

21 ANS, ÉTUDIANTE EN COMMUNICATION VISUELLE

TON DERNIER ZUT !

LE TITRE QUI DÉFINIT TON STYLE ? Book of Revelation de The Drums

Lorsqu’on m’a volé mon iPod en soirée. Depuis j’ai heureusement retrouvé le voleur…

Djelissa a tout compris aux codes de la saison. Emmitouflée dans sa cape et affichant son joli col claudine, elle cultive un look preppy à croquer. Mention spéciale pour le sac bowling à l’effigie de chatons, acheté dans une boutique de souvenirs près de la cathédrale. On a trouvé notre Djelistar !

TON FASHION FAUX PAS ? Vers l’âge de 16 ans, je faisais des mix improbables, comme mes sabots à glands en fourrure (que j’ai toujours !), associés à un tutu démesurément grand. Un régal pour les yeux ! TON DERNIER ZUT ! Pensant avoir commandé le plus beau manteau au monde, je me rends compte en l’essayant enfin qu’on dirait une vraie robe de chambre ! Un ascenseur émotionnel…

ZUT ! 108


INSTANTS VOLÉS OU FURTIVES RENCONTRES AVEC DES STRASBOURGEOIS EN GOGUETTE… ILS ONT DU STYLE ET PRENNENT LA POSE…

CÉLESTE 22 ANS, ÉTUDIANTE EN ANGLAIS

Allergique aux couleurs s’abstenir ! Céleste adopte un look d’inspiration rainbow tombé du ciel. Superposition de motifs et accessoires flashy avec son bracelet à facettes Steven Shein : elle ose et on dit « applause ! »

LE TITRE QUI DÉFINIT TON STYLE ?

I’m so free de Lou Reed

MAXIME 27 ANS, ÉTUDIANT EN ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR

Une allure à la Où est Charlie ? qu’on adore. Pantalon en velours côtelé rouille de rigueur et chemise Sandro : Maxime pousse le style en assortissant ses chaussettes à son bonnet ! So arty.

LE TITRE QUI DÉFINIT TON STYLE ? Stratosphere de Digitalism TON FASHION FAUX PAS ? Avoir osé porter la coupe mulet et un t-shirt griffé

Dolce & Gabbana !

TON FASHION FAUX PAS ?

Euh… Mon look entier est une faute de goût ! Mais j’ai un amour tout particulier pour le mélange de motifs, en associant notamment carreaux et rayures !

TON DERNIER ZUT !

Lorsque mon chat a mangé mon gâteau d’anniversaire ! (Décidément, pas commodes ces félins, ndlr !)

TON DERNIER ZUT ! Lorsque mon chat Colette a cassé mon vase Alvar Aalto,

un coup dur !

109 ZUT !


CHRONIQUE //

#11 Au bon parfum

DANS TA CASE ! Par Sylvia Dubost // Illustration Laetitia Gorsy

//// Pas plus tard qu’il y a quelques jours, ma chère collègue MCD m’envoie un mail à pas d’heure pour me questionner sur L’Eau Sento de Iunx (Olivia Giacobetti, 2004). Je me suis alors souvenue que j’avais un petit décant de ce parfum. Alors que je n’y avais pas pensé depuis des mois, je me suis souvenue exactement où il était rangé. Il y a quelques années, quand ma collection commençait à nécessiter une prise en main, on m’avait offert un grand bloc à six compartiments dans lequel j’avais, en toute logique, classé mes décants en six catégories. Les eaux d’été et assimilés, les fleurs d’été, les fleurs d’hiver, de printemps et d’automne, les androgynes, les orientaux et, dans le dernier casier, les cuirs et les inavouables. Une typologie toute personnelle et visiblement opérante puisque tout y a toujours trouvé place sans grande hésitation et que toutes les cases sont équitablement occupées. J’y ai rapidement retrouvé L’Eau Sento au fond du compartiment « androgyne » – et non dans celui des eaux – où son accord de bois blond et d’encens l’avait mené avec évidence. Je me suis alors rappelé qu’il y a quelques années, un autre cher collègue m’avait confié qu’il rangeait son impressionnante collection de disques par associations d’idées, et que son classement évoluait donc sans cesse. Une stratégie qui m’avait à l’époque séduite et que j’avais, bien plus tard et sans plus y penser, interprété à la sauce statique. Ce problème de classification me posait décidément question. Est-il possible de classer les parfums, et toute œuvre d’art, autrement que de manière subjective ? J’ai donc entrepris de réorganiser toute ma collection d’après la classification établie en 1984 par la Société française des parfumeurs et qui sert aujourd’hui référence à l’ensemble de la

ZUT ! 110

parfumerie. Soit en sept familles : ambré, boisé, chypré, floral, fougère, hespéridé et cuir. Un petit jeu qui m’a bien occupé toute une soirée. Devant le tas de fioles récalcitrantes qui ne voulaient pas trouver leur place, j’ai dû appeler à la rescousse Le Guide des parfums de Rebecca Veuillet-Gallot. D’après lui, Jicky (Guerlain, 1889), magnifique lavande animalisée par la civette, est à ranger dans le casier Fougère, ainsi nommé en hommage à une création d’Houbigant aujourd’hui disparue (Fougère royale, 1882) et pour l’heure encore désespérément vide. Une « dénomination de fantaisie, qui ne prétend pas se rapporter à l’odeur des fougères, et comprend un accord généralement réalisé avec des notes lavandées, boisées, mousse de chêne, coumarine, bergamote, géranium, etc… » Elle m’a toujours laissée perplexe. Pot-pourri, superbe bouquet aromatique à l’allure médiévale, n’est, lui, pas dans le guide. Le N°18 (Chanel, 2007), bel accord iris-pêche lumineux qui démarre sur une note de saké désinvolte, non plus. Me voilà fort marrie. Quant à Un Jardin en méditerranée, variation poétique et éthérée autour d’une promenade dans la verdure d’Hammamet, il y est classé dans les boisés. N’importe quoi. Et Cozumel (Laborattorio Olfattivo), ce lacté épicé étrange inspiré des plages du Mexique, que vais-je en faire ? J’ai fini par renoncer, et tout remettre en ordre. Mon ordre. Mes parfums ne se laisseront mettre en case par aucune classification officielle. D’autant moins que je n’en ai que six.


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La Maison Scandinave · 5 quai des Pêcheurs · 67000 Strasbourg tél. 06 08 86 67 30 · info@lamaisonscandinave.fr Horaires d’ouverture: lundi 13h – 18h30 · mardi – samedi 10h – 18h30


TENDANCES ZUT ! LINGERIE

Biscuit Avant de s’aventurer chez Alice Lange Le Boudoir, il faut commencer par énumérer certaines marques comme Eres, Lise Charmel, Simone Pérèle, La Perla ou Chantal Thomass… et c’est un bon début. Puis, vous chuchoter qu’une couturière corsetière ajustera au plus près les modèles pour atteindre la perfection : un argument précieux qui en fait une adresse incontournable à Strasbourg ! Natacha Brand, sa jeune et passionnée propriétaire, tient, avec son équipe de choc, une lingerie comme on n’en fait plus. Elle saura combler toutes vos envies de serretaille, shorty ou combinaison en dentelle et satin, présentées dans ce joli boudoir à l’ancienne, à l’ambiance très Marquis de Sade. Difficile de bouder son plaisir et ne pas y causer dentelle de Calais ou jarretières en toute intimité. (M.C.D) Alice Lange Le Boudoir 4, rue de l’Outre 03 88 22 69 83 www.alicelange-leboudoir.fr

PARFUM

L’ODEUR DU CRIME

Un départ est presque médicinal, comme un philtre d’amour préparé dans l’arrière-cour sombre d’une échoppe d’apothicaire : c’est sûr, cette potion-là causera votre perte. La tubéreuse de Lutens est vraiment criminelle : elle fera de vous la victime d’irrépressibles et coupables désirs. Car là où les autres interprétations de cette fleur lumineuse et fracassante sont plus solaires, celle de Lutens, verte et camphrée, est d’autant plus troublante qu’elle est tout en retenue, comme enserrée dans un corset dont la chair blême ne demande qu’à être libérée. La sortie en export de ce jus jusqu’ici disponible exclusivement dans les salons du palais royal promet de faire des ravages… (S.D.) Tubéreuse criminelle, Serge Lutens (Christopher Sheldrake, 1998) 95€ les 50ml - disponible aux Galeries Lafayette et au Printemps

ZUT ! 112


JOAILLERIE

PHÉNOMÉNALE

Photo : Alexis Delon / Preview

Les bagues riquiqui sont out, hors sujet ! La tendance est à l’enveloppant et aux volumes qui ne cherchent pas à passer inaperçus. Comme cette toute dernière création d’Éric Humbert, qui nous donne des envies de froid et d’aurore boréale… (M.C.D) Duo de bagues Givre en or blanc, perles et diamants et or blanc, Éric Humbert www.eric-humbert.com

MODE

Chaud time Une dégaine calquée sur l’allure urban cool des New-Yorkaises, un style casual aux coupes actuelles : la femme Freeman est libre et affronte l’hiver sans sourciller. Elle oscille entre la peau lainée impeccable et la doudoune effet cocon, qu’elle associera de pièces en maille tout confort. Le grand froid nous fait fondre ! (C.L.) Freeman Store 17, rue de la Haute Montée www.freemantporter.com

INUIT INOUÏ

MODE

On est impatient d’affronter l’hiver avec élégance et de protéger ses oreilles du grand froid. Harricana, la griffe canadienne écoluxe, innove et révolutionne l’univers tant décrié de la fourrure, en utilisant des peaux recyclées et des stocks vintage de particuliers qu’elle redessine avec style. En bête de mode, on se rend chez Le Canotier, temple du chapeau, pour choisir sa chapka inédite et être au chaud sans culpabiliser. Hot hat ! (C.L.) Chapka Harricana, disponible chez Le Canotier 2, rue du Fossé des Tailleurs - 03 88 75 51 46

113 ZUT !


Photo : Yves Mourtada

TENDANCES ZUT !

1

MODE

DRESS CODE 1. Pull jacquard Creek en alpaga, fabriqué au Pérou, Moonchild (ex-styliste d’april 77) www.centrecommercial.cc www.moonchild-paris.com 2. Collection Didier Ludot pour Petit Bateau, à partir de 55 euros www.petit-bateau.fr 2 Photo : Petit Bateau

Cette année, pour être parfaite sous le sapin, ce sera soit un gros pull, soit un col Claudine immaculé sur une petite robe noire, deux tendances incontournables et radicales qui vous éviteront de faire tapisserie. (M.C.D)

ZUT ! 114

MODE

PAR ADE Derrière Lilith se cache Lily Barreth, une créatrice de mode nancéienne réputée pour ses lignes poétiques et ses imprimés délicieux. De Paris à Lyon, New York, San Francisco, Johannesburg, Anvers, Tokyo ou Strasbourg, ses collections nous enchantent en mêlant harmonieusement mode, art et avant-garde. On ne rate jamais l’occasion d’admirer ses vitrines toujours pleines de fantaisie. Il faut avouer que Lilith a du style ! Ses jupons aériens, ses manteaux ronds et enveloppants, ses imprimés à pois ou écossais, ses tweeds moelleux, égrènent avec élégance leur nuancier subtil pour nous faire ressembler aux héroïnes floues et picturales de sa photographe fétiche, Sarah Moon. Et cet hiver, on visionnera sur son site la vidéo The Reverence de Cécile Rogue… Un hommage à Jacques Tati fait de découpages exquis et de montages surannés qui collent parfaitement à son univers onirique et romanesque. (M.C.D) Lillith 2, rue des Juifs www.lilith.fr


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TENDANCES ZUT ! MODE

ARIGATO

Bon, autant le savoir : à part des bons cadeaux ou des billets dans une enveloppe, il est difficile de combler à Noël de jeunes gens dans le vent. À part en piochant dans les modèles de la marque anglaise SUPERDRY. Et surtout en choisissant un de leurs hits aux graphismes japonais, sac pour les cours ou t-shirt aux couleurs flashy, ou en optant pour une chemise écossaise ou un gros gilet torsadé. En collant aux pièces phares de rigueur cet hiver, vous ferez un sans faute ! (M.C.D) Sac en nylon avec poche de protection intégrée pour ordinateur, SUPERDRY 16, rue Gutenberg 03 88 23 24 89

MODE

BEST FRIEND

Des sacs de mec qui plaisent aussi aux filles : une gageure ? Pas si les objets du désir sont en série limitée, numérotés et faits pour se patiner et se bonifier avec l’âge. Vous dire qu’ils sont présents en exclu chez Revenge… est accessoire puisque vous le saviez déjà. (M.C.D) Sacs Meilleur Ami Paris, en vente chez Revenge Hom 6, rue du Fossé des Tailleurs 03 90 22 37

ZUT ! 116

SHOESUP L’empire Ultima n’en finit plus de nous surprendre. Après les liftings réussis de deux boutiques, le petit frère spécialiste du soulier Ultima bis, jusqu’ici installé rue du Vieux Marché aux Vins, se rapproche enfin de sa fratrie ! Situé en face de l’hôtel Sofitel, la boutique investit le quartier et jette son dévolu sur de nouvelles marques, toujours plus pointues. Avec ses incontournables Ash, Marithé + François Girbaud et QSP+, la femme Ultima bis ne saura plus où donner de la tête et des pieds ! Entre les ballerines ravissantes Repetto et les modèles chiquissimes du chausseur d’Hollywood Stuart Weitzman, la boutique renoue avec le créateur Stéphane Kélian, qu’elle distribuait à ses débuts. Elle reçoit aussi en exclusivité la jeune griffe scandinave Emma Go, avec une collection fraîche et actuelle à prix accessibles, sans oublier la qualité des souliers aux lignes impeccables Robert Clergerie, la crème des chausseurs français. Perchée sur ses talons aiguilles ou dans ses jolies derbies, on court découvrir cette nouvelle adresse stylée(to) ! (C.L.) Ultima bis 34, rue Thomann

Visuels : Robert Clergerie

MODE


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SAINT - S(T)YLVESTRE Pour cette fin d’année, la silhouette Lola fera twister votre réveillon. Certaines préfèreront la dégaine faussement garçonne, avec un costume à la coupe parfaite emprunté au vestiaire masculin qu’on féminisera de stilettos. D’autres, pour faire valser la sempiternelle petite robe noire, bousculerons les habitudes et la choisirons rouge sang, avec un dos nu à faire pâlir toutes femmes de l’assistance ! On succombe. (C.L.)

présente…

Lola - 3, rue du Temple Neuf www.lola.fr

MODE

CHIC KIDS

Vanille Cachou, à Obernai, est une nouvelle adresse de mode enfantine dédiée à nos chères têtes blondes. Audrey Benchetrit, la propriétaire, voulait juste faire la joie des mamans languissant de devoir se rendre à Strasbourg pour habiller leurs enfants dans les grandes marques luxe. Au final, on y trouve le fin du fin de la mode enfantine, de la naissance à la taille 14 ans : Burberry, Chloé, Timberland, Junior Gaultier ou Hugo Boss. Nous y avons repéré, sans aucune difficulté, tous les cabans, doudounes et vestes chaudes de rigueur et de saison ou de jolies tenues plus habillées pour les fêtes à venir, que vos kids soient wild ou preppy ! Ah ! savoir qu’ils n’auront pas froid cet hiver et qu’ils seront les plus beaux… cela n’a pas de prix. Vanille, ton bonnet, ma chérie ! (M.C.D) Vanille Cachou 106, rue du Général Gouraud 67210 Obernai - 03 88 49 81 50

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TENDANCES ZUT ! GÉOMÉTRIE VARIABLE Charte graphique réussie pour ESCADA SPORT et sa collection capsule de fin d’année signée par le très lancé Jonathan Saunders, designer écossais au background plus qu’intéressant. Graphiste et ex de la Saint Martins School, il s’est fait connaître en 2002 avec un premier défilé remarqué d’imprimés sérigraphiés. Une mode qui a depuis fait bien des émules et attisé l’intérêt des milieux arty, sensibles à la tendance géométrie Pantone. Impossible de résister à cette « cubomania » et à ce vestiaire vif et trendy. C’est l’imprimé qu’on veut pour nos coussins, notre papier peint et notre garde-robe, là, tout de suite, et ESCADA ne s’y est pas trompé. Les adeptes de la marque savent que coupes et couleur sont sa force, restait à séduire une clientèle plus jeune : au final, les codes sont similaires, il suffisait juste d’y apporter cette dose d’insolente énergie pour affoler les modeuses de cet hiver, en pleine période Twiggy. (M.C.D)

MODE

La collection ESCADA SPORT par Jonathan Saunders est disponible à Strasbourg dans la boutique ESCADA 8, rue de la Mésange

MODE

ARTY CHAUD

Addiction instantanée aux écharpes ou chèches en cachemire, laine et soie de Faliero Sarti, luxueuse marque Italienne qui fabrique ses modèles depuis 1949 selon une ancienne tradition : à la main et sur des métiers à tisser. Monica Sarti et sa tornade arty nous livrent chaque saison des collections divines aux textures ultra light et aux imprimés à collectionner sans modération, pour s’envelopper de douceur et s’effeuiller avec style. (M.C.D) Les écharpes Faliero Sarti sont en vente chez K.Collections Cour Waldner Stephan 5, rue des Marchands à Colmar 03 89 23 07 06

ZUT ! 118


lingerie rétro

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TENDANCES ZUT ! Map Mode

MODE

Et si, pour Noël, on allait voir ce qui se passe ailleurs ? En pleine transformation, le Printemps Strasbourg fait un voyage dans le temps et nous envoie des cartes postales des quatre coins du monde. La mode se décline au travers de onze villes mythiques, de Byzance à Venise en passant par Moscou : une promenade onirique aux sources d’inspiration typiques. Des tableaux cosmo(de)polites qui invitent à l’évasion, avec la complicité de la Maison Chanel et de son créateur Karl Lagerfeld qui réinterprètent le thème et signent la campagne avec, pour égérie, la top Freja Beha. Pour un tour du monde des tendances, une escale shopping à la Boutique Noire s’impose : des idées cadeaux au dépaysement garanti ! (C.L.) Printemps 1-5, rue de la Haute-Montée www.printemps.com

MODE

CUSTOMANIAC

Pour vous, les modeuses un brin compulsives qui rêvez de pièces uniques que vous ne retrouverez pas sur la fille plantureuse d’en face – oui, celle qui a acheté la même petite robe que vous mais la porte définitivement moins bien ! – nous avons la solution : personnalisez ! Moins cher que le sur-mesure, il permet de se constituer une garde-robe totalement customisée à prix doux. Avec ID by Me, on plonge dans les grands classiques de la mode : pulls en cachemire, trenchs et ballerines pour un look bobo 100% modifiable. Les amoureuses de montres flashy choisiront la combinaison de couleurs idéale sur My Watchy, pour jouer du poignet avec élégance ! Notre coup de cœur revient à la créatrice Alix de la Forest qui, inspirée par le principe des réunions Tupperware, propose de mettre la mode personnalisable à nos pieds ! Lovée dans un canapé avec ses amies, on choisit le modèle et les couleurs de ses escarpins qu’on accessoirise à l’infini ! Jusqu’à présent dans la capitale, Alix souhaite exporter bientôt ses shoes party à Strasbourg, alors réveillez la stilettoaddict qui est en vous ! (C.L.) www.idbyme.fr www.mywatchy.com www.alixdelaforest.com ZUT ! 120


Visuel : Nat & Nin

DIVIN

MODE

CÉLESTE est une charmante boutique de mode, accessoires et bijoux qui fait la part belle aux jeunes créateurs, ainsi qu’un espace dédié au dépôt-vente. On attend avec impatience son déménagement, prévu courant décembre, Grand’Rue (surveillez l’info sur son site), où elle accueillera avec plus d’aisance ses collections de maroquinerie (Nat & Nin, Lili Cabas…) et un corner la Fiancée du Mékong. Et bien sûr, un choix vertigineux de bijoux fantaisies qui mixe du très branché, comme les bijoux légers de 5 octobre ou les mitaines de Charlotte Sometime avec des créateurs comme Marie Duvert, Aline Contencin et les parures baroques de Camille Lescure… Sans oublier une foule de pochettes, cabas et carnets La Marelle, de la papeterie, les objets ludiques de Filf et les petits jouets Longhi. Une vraie caverne d’Ali Baba qui fait la joie des Strasbourgeoises, où vous trouverez toujours mille et une idées délicieuses de cadeaux pour les fêtes ! (M.C.D) Boutique Céleste 14, petite rue de la Course - 03 88 23 51 70 www.boutiqueceleste.com

ÉVÉNEMENT

COIFFURE

IF YOU WANNA COME, DO IT L’effeuillage est un art. Cassandre Dagon, une étudiante en communication plutôt en phase avec son temps, sollicite les créatrices Claire Brandin, Mousseline & Chou d’Amour et Poupet Pounket pour un show très chaud qui révèle les dernières tendances coquines en ce qui concerne les corsets, la lingerie et même… les vêtements ; bref, tout ce qu’on porte au dessus et en dessous, devant et derrière. (E.A.) Relax Baby Be Cool, soirée burlesque avec défilé et show d’effeuillage, le vendredi 30 mars 2012 à La Salamandre (événement gratuit)

COIFFÉ(E)S POUR L’HIVER

En plus de pratiquer la green attitude et de vous coiffer au bio, Agnès, prêtresse de Viva la Vie à Strasbourg est pleine de conseils. Son adage pour cette saison qui s’annonce froide et triste : osez le glamour ! La dernière collection dans ses salons ? On revient aux boucles, aux coupes années 30 pour des formes plus féminines et plus sensuelles. Réveillons la Barbara Stanwyck qui est en nous ! (C.B.) Viva la Vie By Lylou 2, rue Sédillot - 03 88 24 56 56 Viva la Vie By Laureline 46, rue de la Krutenau - 03 88 36 44 41

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Œuvre de Zoé Rumeau - www.eux3.com

—LIFESTYLE—


DÉCO

ZUT ! 124


__ Par Myriam Commot-Delon

ENTRE PA R E N T H È S E S __ Photos Alexis Delon / Preview

MARIER DESIGN VINTAGE, ŒUVRES D’ART ET VIE QUOTIDIENNE DANS UNE MAISON BOURGEOISE D’UN QUARTIER TRANQUILLE DU CENTRE VILLE DE STRASBOURG, RIEN DE BIEN FOU… SI CE N’EST QUE LES PIÈCES QUI JALONNENT LE QUOTIDIEN DE CETTE FAMILLE REPRÉSENTENT LA CRÈME DU MOBILIER MODERNISTE ET QUE LE TEMPS Y SEMBLE SUSPENDU.

—— Toute en gracilité et prouesse filaire, un lustre contemporain constitué d’une légère monture géométrique en métal anodisé avec des verres soufflés et satinés, Lightweight, de Tom Dixon (1995, Foscarini) surplombe l’escalier. À droite, en dessous d’une applique Cachan de Serge Mouille (1957), une photographie de Jean-Pierre Sudre.

125 ZUT !


DÉCO

—— La bibliothèque Maison du Mexique de Charlotte Perriand est habitée par une collection d’objets cohabitant amicalement : une sculpture de Jean Hans Arp, Homme vu par une fleur, en bronze patiné or
et socle de marbre (1958), un moule de tête de poupée Bella, un pot vert en céramique de Robert Picault, un toucan en céramique d’Édouard-Marcel Sandoz chez Haviland ou un charmant hippopotame en bois de Kay Bojesen… Un véritable inventaire à la Prévert.

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—— À droite de la fenêtre : deux tables basses de Pierre Guariche éditées chez Steiner en 1960 mettent en scène un vase des frères Cloutier et un autre de Dany et Jacques Ruelland avec un imposant vase en céramique au décor abstrait la manufacture Alsacienne Elchinger. Ces poteries connurent une forte notoriété dans les années 1950 et 1960, avec la réalisation de vases et de pichets aux formes épurées. Un esprit très graphique comme le montre ce grand vase qui ne cherchait pas à ressembler aux poteries de Vallauris très en vogue à l’époque… Et pour surmonter cette harmonieuse composition de poteries aux lignes courbes, rien de plus érotique que la photographie du corps de Lisa Lyon, première femme championne du monde de body-building, qui fut l’égérie féminine favorite du photographe Robert Mapplethorpe.


LE COMPAS DANS L’ŒIL Nous voici face à une maison de ville typique des années 30. Loin d’être un terrain de jeu neutre pour le propriétaire, cette demeure appartenait à son grandpère. Elle abrite aujourd’hui une collection exceptionnelle de mobilier et de sculptures des maîtres des années 1950 : Prouvé, Perriand, Mouille, Noll… Le tout pimenté par la vision de ce couple d’esthètes et sa collection d’art piquetée d’œuvres contemporaines d’artistes alsaciens. Dès l’entrée, on fait face à l’escalier, l’épine dorsale de la maison. Impressionnant et surdimensionné, il est flanqué de deux coursives desservant les chambres et des pièces plus intimes. Le bois ciré de sa rambarde moulurée met en scène, avec une rigueur géométrique et assez théâtrale, le dépouillement et la sobriété du décor. On ressent immédiatement une volonté assumée de maximiser les effets sans pour autant céder à des gestes décoratifs superflus. Le regard glisse discrètement vers l’étage où un accrochage varié laisse entrevoir une partie de la collection de ce couple passionné d’art contemporain, ainsi que les travaux du propriétaire, amateur éclairé de photographie. Notre œil redescend pour découvrir, entourant l’escalier, un ballet de portes qui laisse distinguer, sans vraiment les dévoiler, les pièces du rez-de-chaussée. On est aussitôt séduit par les ramifications qui se tissent entre les œuvres exposées et le mobilier. Et c’est ce dialogue, offrant des interactions amusantes entre art et design, qui prend le dessus lors de cette première visite. Le sentiment d’intimité que transmet ce QG – entre galerie et maison – est loin de laisser insensible.

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DÉCO

—— Au mur, une encre de chine de Chaval, Moustaches donnant l’air martial, illustration originale de 1966 réalisée pour le Dictionnaire des idées reçues de Gustave Flaubert aux éditions Castor Astral avec une préface de Daniel Prevost. Petite table d’appoint orange en Rigitulle de Xavier Matégot.

Une pièce, à la droite de l’escalier, se voit attribuée une double fonction. D’un côté, un bureau et des chaises de Jean Prouvé sont fixement scrutés par les yeux hypnotiques d’un géant de Christophe Meyer et l’on peut aussi deviner sur le mur, près de la fenêtre, une très belle croix en céramique noire lustrée de George Jouve. Et de l’autre, on découvre une imposante photographie de Patrick Bailly-Maître-Grand (une commande représentant le profil du propriétaire) qui scénarise avec force un duo de banquettes passepoilées et une magnifique version de la table basse Afrique en acajou de Jean Prouvé (édité par Air France Congo). Une sculpture d’Alexandre Noll en ébène noire du Gabon accentue, avec son architecture naturelle, la tribalité de la mise en scène. Cette pièce qui sert autant à travailler qu’à écouter de la musique s’ouvre sur un petit salon intime meublé de canapés et de fauteuil en cuir de Vico Magistretti et d’une imposante bibliothèque, sans rupture. Le parquet de chêne vitrifié marié au gris mat de la peinture murale joue de ses brillances et de ses nuances poudrées pour créer une symbiose et une intimité bienvenue entre les meubles et les œuvres d’art. Viennent s’y inviter plusieurs peintures de Jean Rustin, l’excentricité d’une peinture pixeliste de Magguy Crouzet ou un vase de Gaetano Pesce… Des confrontations qui ne font qu’appuyer cette scénographie savamment orchestrée, magnifiée par une tentaculaire suspension Araignée de Serge Mouille.

ZUT ! 128

Dans la salle à manger, une suspension de 50 lampes de Gino Sarfatti, datant de 1958, fait office de lustre parfait. Avec son éclairage ambiant remarquable, il surplombe une table Compas de Jean Prouvé, ici présentée dans une rare version « bulgommée », comme les chaises Standard qui l’entourent. Ce furent les premières acquisitions modernistes des propriétaires et si, aujourd’hui, la table accueille en son centre, une sculpture d’Alexandre Noll (venant de chez Jousse entreprise), elle ne rechigne pas à accueillir aussi amis et famille depuis de longues années… Histoire de ne pas oublier qu’à l’origine tous ces meubles étaient conçus dans des matériaux industriels pour une utilisation courante et quotidienne ! Quant à l’iconique bibliothèque Maison du Mexique de Charlotte Perriand, elle s’entoure d’un bureau de Georges Nelson (1958) et d’un meuble de dentiste en acier laqué, au plateau recouvert d’une accumulation de vases en verre sablé seventies, le tout chapeauté d’une applique Tuyau de Serge Mouille. Un bel exercice de mise en scène vivifiant et haut en couleur, mixant sans difficulté quelques pièces datées des années 60 ou 70 aux plus emblématiques pièces de la période 1950.


« C’EST À CET INSTANT QU’ON RECONNAÎT PRÉCISÉMENT LE COLLECTIONNEUR. IL SE FICHE DE LA MODE. IL TRANSCENDE LE TEMPS. » JEAN ETHIER-BLAIS

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DÉCO

MOUILLE & NOLL, — CRÉATEURS SENSUELS SERGE MOUILLE (1922-1988) : L’ÉROTIQUE Orfèvre d’origine, Serge Mouille a façonné des lampes comme personne, privilégiant la pureté des formes et une réalisation exemplaire. Son inspiration provenait de son observation du corps humain et principalement du corps féminin. Comme les abats jours de la lampe Araignée qui trône au plafond du bureau symbolisant des seins féminin. Shocking ! Et ne disait-il pas d’ailleurs : « Les lampes, c’est comme le cul et les nichons, ça se touche ! » Un provocateur amoureux des formes, reconnu à son époque et qui fait toujours partie des luminaires emblématiques aujourd’hui… ALEXANDRE NOLL (1890-1970) : LE CHARNEL D’origine alsacienne, Alexandre Noll avait choisi le bois comme moyen d’expression pour ses vertus originelles. Sa maîtrise du bois, il ne la devait qu’au matériau lui-même, respectant toujours ses inclinaisons, veines, formes et accidents pour élaborer ses créations au rendu poli si significatif. Ébène du Gabon, poirier, sycomore… Chaque meuble ou sculpture était réalisé en taille directe dans des pièces de bois massif, le matériau toujours respecté. Un aboutissement, des lignes arrondies singulières et un rendu d’une très grande sensualité.

—— Toile de Magguy Crouzet, artiste, mathématicienne et peintre qui créa la Pointi-sculpture et un étonnant mannequin en plexiglas (signé Vitra) et fil de fer (possible provenance du magasin Magmod, ex-Galeries Lafayette).

ZUT ! 130


—— La cuisine a gardé sa place initiale, elle est meublée d’un buffet Biedermeier et d’une cuisine intégrée de Pierre Chapo. Cet ébéniste prônant un retour à un mobilier en bois emprunt de simplicité employait les mêmes techniques de fabrication que Charlotte Perriand (elle collabora d’ailleurs avec lui pour meubler appartements et restaurants de la station des Arcs). Sa fabrication en orme d’Amérique massif fut réalisée par l’entreprise alsacienne d’ébénisterie Seltz.

L’étage réservé aux pièces plus intimes, jalonné d’autres toiles de Christophe Meyer, est dans la continuité du rez-de-chaussée. Un étonnant et imposant cabinet en métal oxydé, rare meuble réalisé par l’artiste dans les années 80 à la demande des propriétaires, fait face, dans une petite chambre de lecture, à un Daybed de Jean Prouvé et Charlotte Perriand. Mais ce serait dévoiler leur intimité que de poursuivre la visite des autres chambres, qui recèlent bien d’autres surprises, comme un papier peint d’Allan Jones, le décorateur de Stanley Kubrick, auteur des fameux meubles anthropomorphiques que l’on

pouvait apercevoir au début d’Orange Mécanique… Finalement, le plus surprenant dans l’antre de collectionneurs est la mise en scène et la confrontation qu’ils mettent en œuvre pour arriver à donner une cohérence à leurs acquisitions. Mais sans occulter, ici, que ces pièces d’exception accompagnent le quotidien des occupants de cette maison et que tout a commencé par l’achat d’une table et de chaises capable de réunir de belles tablées d’amis à la maison…

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02

OBJET DESIGN

— Par Régis Meyer — Réalisation Myriam Commot-Delon — Photos Preview

MAYDAY

DESIGN/ KONSTANTIN GRCIC

ÉDITION FLOS, 1999

CECI N’EST PAS UNE PIPE Ceci est un cornet fait pour accueillir des boules de glace. Ceci est hygiaphone qui porte la voix. Ceci est un plot de cantonnier matérialisant une déviation. Ceci est une lampe. Comme on n’en fait plus. Ou plutôt comme on en a toujours fait : abat-jour + support + câble = lampe. Dessinée par Konstantin Grcic (prononcez [grichik]) en 1999, Mayday est, de l’aveu même de son concepteur, un outil trouvant sa place partout. Et nulle part en particulier. Prenez un cône en polypropylène opalin et prolongez-le dans une sorte de crochet multitâche destiné à suspendre la lampe, à la prendre en main ou à enrouler ses 4,85 mètres de câbles et vous avez Mayday. Ni suspension, ni applique, ni lampe de sol… Les 53 cm et 750 gr de Mayday se baladent entre tous les usages. Une matière industrielle à la limite du vulgaire, un aspect plus proche d’une non-forme que d’une ligne artistique sculpturale, une volonté de s’effacer au profit de la fonction… Simplement efficace, Mayday est, en quelque sorte, une espèce d’antithèse des lampes de designers travaillant pour une grande marque de luminaire italienne, en l’occurrence ici pour Flos. En dessinant Mayday, Grcic ne s’est pourtant pas éloigné de ses aînés qui ont contribué à faire des années 50 une décade fondatrice du design contemporain. Stilnovo, Arredoluce, Arteluce… les productions de ces maisons d’édition sont reconnues, aujourd’hui plus que jamais, pour leur élégance certaine et continuent à influencer la plupart des productions actuelles. Mise en abîme

ZUT ! 132

de l’archétype de l’abat-jour, Mayday réussit le tour de force d’enfoncer le clou de la banalité, comme Miss Sissi de Starck a pu le faire en 1991, en jouant sur des références fortement évocatrices issues d’un quotidien partagé par tous. Mayday est nouvelle. Et pourtant, elle existait avant d’être conçu. Enfin, et c’est loin d’être un détail dans un monde où la starisation des designers l’emporte parfois sur leur travail, Mayday file le concept jusque dans son prix. Abordable, elle en devient presque aussi nécessaire que ces allumettes que l’on garde dans un tiroir du buffet. Au cas où. En recevant en 2001, le Compasso d’Oro pour Mayday, Grcic est entré dans la cour des grands avec une petite lampe. Une lampe à tout faire. Et qui le fait bien. http://konstantin-grcic.com www.madeindesign.com


Ouverture à Brumath

Nos conseillers et architectes d’intérieur vous présentent des solutions pour composer votre séjour, cuisine et chambre, mais aussi des idées décos afin de créer le cadre de vie qui vous ressemble !

Mardi au Vendredi 9h30 à 12h00 & 14h00 à 19h00 Samedi 9h30 à 18h00 Autoroute A4 sortie 48

197 Av de Strasbourg - Brumath 03 90 29 50 40 133 ZUT !


LIFESTYLE ZUT ! DESIGN

Visuel : Color Wasabi de Sengtai Bambou

Il tape sur des bambous

Chez Pêle Mêle, il est aussi facile de s’arrêter sur les nouveautés bijoux qui parsèment la boutique que de tomber amoureux du mobilier vintage qui donne vie à l’espace. Vintage oui, mais résolument contemporain ! En ce moment, on craque sur Sengtai Bambou, un jeune designer éco-responsable qui a déjà fait parler de lui lors du dernier salon Maison & Objet. Son mobilier, tout de bambou vêtu, mêle formes épurées des années 50 et lignes de couleurs pour un résultat des plus modernes, dans la plus pure tradition chinoise. Un mélange des genres délicat et délicieux. (C.B.) Sengtai Bambou chez Pêle Mêle 9, rue des Veaux www.pelemele.eu www.sengtai.com

F A M I L Y BUSINESS

RESTO

RELEASE

DESIGN

Ergonomie et design ne font qu’un avec la chaise longue P40 de TECNO. Lounge sur toute la ligne avec une structure réglable en hauteur et des accoudoirs ajustables : s’y installer, c’est un peu comme si le temps se suspendait et que le stress disparaissait d’un basculement de dossier. On serait presque tenté de démissionner si notre patron ne nous en offrait pas une pour nous récompenser de tout le labeur effectué cette année. Mieux qu’une pause Kit-Kat. (M.C.D) Decoburo 4, le Schlossberg - 68340 Zellenberg Tél 03 89 21 72 00

ZUT ! 134

Après quatre ans de silence, les familles El-Haïk et Bertani, pros de la restauration familiale, débarquent en force à Strasbourg avec un concept abouti. Après les incontournables Aux Bons crus d’Alsace et Autre Part, la descendance frappe fort et ouvre La fabrique à Miam, un restaurant différent basé sur le même précepte que ses aînés : une cuisine familiale et instinctive où il fait bon venir manger ! Jessica, Manu et Pierre ont concocté une carte originale avec pizzas, flambées, salades et poissons certifiés 100% casher, mais sans viande! Pour les non-initiés, sachez qu’on ne la mélange pas au lait dans les plats, ce qui n’enlève rien à leur créativité. Ambiance récup’ et rétro dans un cadre contemporain à découvrir d’urgence courant décembre. Si si, la famille ! (C.L.)

La fabrique à Miam 10, rue Gloxin 03 88 24 01 10


DESIGN

Blanc comme neige BOUTIQUE

FINNOISERIES Vous aimez le design scandinave et sa philosophie de vie prônant un style simple et intemporel, accessible à tous et représenté par de grands designers ? La Maison scandinave est un concentré vivifiant de tout cela. Elle remplace l’ex-boutique Aquatinte et annonce le retour de la charmante Anita Gardelliano qui change d’enseigne et revient pour dynamiter nos intérieurs avec plein de nouveautés ! En guest star, bien sûr, Marimekko, qui pour fêter les 60 ans de la marque offre jusqu’au 20 décembre et à partir de 120€ d’achats, un sac shopping et les frais de confection si vous achetez un tissu pour faire une nappe. On retrouve aussi Artek, Louis Poulsen, Iittala, Normann Copenhagen, ArchitectMade, Ferm Living, Woodnotes etc. (M.C.D) La Maison scandinave 5, quai des Pêcheurs 03 88 25 00 32 www.lamaisonscandinave.fr

Si l’on en croit la sélection de La Maison contemporaine, en cette saison, le blanc fait son entrée dans nos salons. Une manière d’appeler la neige ? De mettre en valeur les objets qui vous sont chers ? Tout s’adapte et se construit avec le blanc. D’inspiration nordique, comme on l’aime, l’enseigne favorise la rationalisation de l’espace pour un effet épuré. Modulables, multifonctions, esthétiques, des adjectifs qui s’adaptent à loisir à toutes vos envies. On irait en tout cas bien se lover devant ce meuble télé. (C.B.) La Maison contemporaine 17, rue du Commerce à Vendenheim www.lamaisoncontemporaine.com DESIGN

EN VERS ET EN VERT La Boule Verte se décrit joliment comme un espace de création où naissent des objets subjectifs ayant un mot à dire à leurs propriétaires… Vases, bougeoirs, bouquets à messages ou planchettes à dégustation… Les créations de Christina Stein sont ultra poétiques, responsables et toutes réalisées en Alsace ou en Allemagne. Et en bonus, cette ancienne journaliste, qui designe plutôt bien pour une autodidacte, se déplace aussi à Strasbourg et dans sa région pour enjoliver le décor de vos soirées, repas d’amis ou mariage à venir. Un supplément d’âme et des mises en scène fleuries qui changent tout. (M.C.D) www.la-boule-verte.com

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LIFESTYLE ZUT ! MICRO-TENDANCE / L’ŒUF DESIGN

01 RON RON Poo Poo Pee Do ne manque pas d’humour… Cette jolie niche ou maison de toilette pour chat de forme oblongue ouvre son antre à nos amis félins grâce à une ouverture en forme d’œuf. Elle est l’œuvre de David Frering : ce jeune créateur et photographe strasbourgeois fourmillant d’idées a crée un design épuré et malin qui va d’emblée trouver sa place dans nos appartements. Et pour ne rien gâcher, sa société SinDesign est 100 % made in France et 100% recyclable ! En vous connectant sur le site, vous pourrez même, jusqu’au 24 décembre, tenter d’en gagner une… Chapeau ! (M.C.D) www.sindesign.com

DÉCO

DESIGN

VIDEO

02 VLAN !

03 OOOH !

04 SPLATCH

Butée de porte œuf par boîte de 2 Ligne 13, objets et éditions de la nouvelle ligne Objets Blancs de la Maison Martin Margiela En vente à la galerie Fou du roi

Lampe de table Trash Me, Victor Vetterlein pour la maison danoise AndTradition Disponible à la boutique du Vitra Design Museum à Weil am Rhein vitrahaus@vitra.com

www.lernertandsander.com Visuel : extrait de la vidéo Revenge, 2009

L’esprit minimaliste et l’obsession monochrome de la Maison Martin Margiela déclinent son univers décalé à nos intérieurs qui s’ennuient parfois de fantaisie. Sa version du cale-porte mimant l’œuf de cane mimant ! (M.C.D)

ZUT ! 136

Trash me est une lampe en papier mâché recyclé qui ne manque pas de style : on aime sa forme simple et fonctionnelle. En clair, une lampe d’appoint qui va faire un bœuf. (M.C.D)

Le duo d’artistes hollandais Lenert & Sander ne manque ni d’esthétisme, ni d’humour… Dans ses vidéos, il manie l’absurdité en utilisant des objets quotidiens et nous sommes fans de ses plans fixes qui nous ravissent… En marche pour devenir cultissime, ce duo explose les œufs comme personne… entre autres ! (M.C.D)


NOUVEL ESPACE D’EMBELLISSEMENT À VENDENHEIM Meubles • Salons • Décorations

k Dir. Strasbourg m

Zone commerciale de Vendenheim 17, rue du commerce (à 100 m de la Pyramide) 03 88 19 62 79 www.lamaisoncontemporaine.com

Dir. Vendenheim

Découvrez l’excellence !

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La Maison Contemporaine

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LIFESTYLE ZUT ! VIE PRATIQUE

FESTIVAL DE CANNES

Pour certains, la vie n’est affaire que d’équilibre, et pour reprendre la célèbre énigme posée par Sphinx, l’apparition de la canne en constitue un moment inéluctable et déterminant. Ce que le mythe ne raconte pas, ce sont les vicissitudes qu’on peut rencontrer à la laisser tomber, d’où l’idée assez géniale d’une canne qui tient debout, en équilibre, toute seule, et se relève par une simple pression du pied. La bien nommée Tango est une canne culbuto. Elle ne vous invite pas à la danse, mais presque, tant elle favorise la liberté de mouvement et l’élégance. Qu’elle soit adaptée à l’esthétique de son époque et qu’elle puisse être déclinée dans un style urbain n’enlève rien au plaisir, bien au contraire ! (E.A.) Canne Tango, distribuée en vente directe par le réseau de retraités Ambassadeurs www.123tango.fr

SALTO AVANT (GARDISTE)

DESIGN

Historique et jeune à la fois, Desalto a gardé sa fraîcheur d’antan, propose des meubles d’inspiration traditionnelle et y ajoute des techniques d’aujourd’hui. Fabricant ultime de design, Desalto touche l’originalité dans son plus simple appareil. Tordre les pieds d’une table ronde : facile ? Vous n’aviez qu’à le faire vous même ! ILS l’ont fait. Vingt ans que la marque accompagne l’évolution du design. Retrouvez Desalto et bien plus dans le bel espace de 197.Design. 2000 m2 de bonheur. (C.B.) 197.Design 197, avenue de Strasbourg à Brumath 03 90 29 50 40

ZUT ! 138


DESIGN

DESIGN

LE JUSTE POIDS Cette année, vous allez soulever de la fonte et faire ployer les branches du sapin. Cette année, avec l’aide du CIAV, je vois enfin se profiler une fin d’année plus musclée. Cette année, ce sera un peu comme si, à la place de l’arbre de Noël, Iggy Pop trônait, torse nu au milieu du salon. Et oui ! Cette année, la boule Kilo des deux designers de BL119 reprend la forme archétypale des poids en fonte utilisés sur les balances des épiciers ! Elle rejoint donc, tout en force et apesanteur, la dizaine de boules de designers que compte déjà la collection contemporaine des boules de Noël de Meisenthal. (M.C.D) KILO, boule de Noël, design BL119, édition CIAV Différents coloris, à partir de 18 € www.ciav-meisenthal.fr

VINTAGE TODAY !

Chez Polychrome, on court les brocantes, on chine, on fouine et on restaure. Dans cette caverne d’Ali Baba, que des objets et mobiliers qu’on aurait pu croiser chez pépé mais très bien sélectionnés par Fanny et Hugo. Du pop, du glam ! On aime la lampe 60’s Eclisse signée Vico Magistretti : une forme ronde, et des jeux de lumière qui permettent de simuler une éclipse. De toute beauté. (C.B.) Polychrome 5, rue de l’Arc en ciel www.boutique-polychrome.fr

ASSURE CHAUSSURE !

CYCLES

Papa Noël vous a offert un beau vélo Velojob, mais vous n’osez pas le sortir de peur de le rayer ou de vous le faire voler ? On comprend. Mais ne faites pas les timides, sortez la bécane, Velojob vous propose une assurance à partir de 65 € (selon la valeur du vélo) pour deux ans. Utile ! Papa Noël pense à tout, voyez-vous. (C.B) Velojob 58, rue de Zurich 03 88 36 18 18 www.velojob.fr 139 ZUT !


Découvrez le menu «Marché» à 9,90 euros (entrée + plat) Les Mardis et Mercredis midi, un dessert offert Les Jeudis, Vendredis & Samedis midi, le «Café Gourmand» est offert Des Savories à la cuisine chaleureuse Chaque mois, une Exposition d’Art Café Concert (selon programme)

6, rue Sainte Catherine - 67000 Strasbourg 03 88 21 06 83 - contact@lecarrestrasbourg.fr www.lecarrestrasbourg.fr

2 RUE dE L'aRc-En-ciEL // STRaSbOURg

HORAIRES du Mardi au Samedi de 12h à 14h & à partir de 17h30 Happy Hour de 18h à 20h

OUVERT TOUT LES JOURS // 16H - 1H30


EAT GIRL

Photo : DR

Par Flora-Lyse MBella // Illustrations Jérôme Laufer

VOTRE MISSION, SI VOUS L’ACCEPTEZ : TESTER HUIT NOUVEAUX ENDROITS GOURMANDS EN DIX JOURS. EUH NON, EN UNE SEMAINE… MISSION IMPOSSIBLE ? FLORA-LYSE RELÈVE LE DÉFI ! 141 ZUT !


GASTRONOMIE

DAY 02

L’OIGNON

LA VIE DE CRITIQUE GASTRONOMIQUE PREND PARFOIS DE FAUX AIRS DE MARATHON... EN ATTENDANT DE REPRENDRE UNE VRAIE ACTIVITÉ SPORTIVE, VOILÀ DE FAMEUSES RENCONTRES ET SURTOUT DE SUPERBES REPAS DANS TOUTES CES NOUVELLES ADRESSES STRASBOURGEOISES. MÊME SI JE N’AI PAS DE RAQUETTE EN MAIN, JE L’AI FAIT, MON GRAND CHELEM À MOI !

DAY 01

LA SALAMANDRE

— Première halte de cette petite promenade : une drôle de cantine au sein d’une boîte de nuit. Bienvenue à La Salamandre, un des rares endroits à Strasbourg où l’on peut manger jusqu’au bout de la nuit. On peut y commander à manger jusqu’à 6h du matin le week-end, qu’on se le dise ! Sirotant (avec modération) un mojito et accompagnée d’un groupe d’amis, me voilà attablée. La carte arrive. Surprise : elle est multiple, sur des boîtes de conserve. Au milieu d’une forêt de plats traditionnels venus de toute la France (blanquette de veau, kouign-amann breton, etc.), je choisis le fameux camembert rôti au lard et ses mouillettes. Quand il arrive, on me jalouse, on m’observe. Ce n’est pas un camembert frit, il est rôti. Une cuisson moins violente, qui favorise le goût. Avec son lard, ses mouillettes et sa petite salade, cette entrée me fait l’effet d’un plat. Rassasiée, je suis. Mais la tarte aux légumes de mon amie d’en face de moi me fait de l’œil. Elle bénéficie d’une cuisson parfaite et a bien été fabriquée sur place ; la pâte brisée ne ment que rarement. Fondante, goûteuse et servie avec une salade relevée juste ce qu’il faut d’une vinaigrette discrète, elle est parfaite. Une sacrée performance pour un établissement de nuit, guère étonnante quand on sait que c’est l’ancien chef de la winstub Le Clou qui dirige la brigade. ——

LA SALAMANDRE

3, rue Paul Janet 03 90 41 87 27 www.lasalamandrestrasbourg.com

— Cette fois encore, je dîne. Direction L’Oignon, au cœur de la Petite France. La relève de la cuisine, avec Fanny Steinmetz en salle, la nièce de Babette Lefebvre, chef étoilée de la Cambuse toute proche, et Thomas Gilibert, chef jeune mais habile. Quatre personnes à ma table ce soir-là pour tester ce lieu au succès grandissant et attendu au tournant. Y compris par moi. C’est parti. Ici, point de boîtes de conserve mais des ardoises pour présenter le menu. Entrée-plat-dessert cette fois. Entrée : plancha d’escargots, légumes d’antan, œuf poché. Le chef prend des risques mais relève le défi. C’est surprenant, acidulé, herbeux. La saveur y est, la cuisson est impeccable. Le plat est une suggestion de saison, à base de ris de veau, légumes et champignons. J’aime le goût, j’aime la douceur, j’aime le contraste des textures, j’aime la gourmandise du chef. Je suis servie, on ressent tout ça à travers ce plat d’hiver, qui tient bien au corps. Je lorgne vers le Tiger steak de mon voisin, servi avec des légumes braisés et du riz blanc. Il a l’air très content, la viande est fantastique. Je goûte le carpaccio des filles d’en face, en sirotant une des petites pépites de la carte des vins. Étrange : il est rose à cœur, un chouia cuit à l’extérieur, servi à volonté avec son citron et ses généreux copeaux de parmesan. La viande est un des arguments de l’Oignon. À raison. Quant aux frites maison, elles reviennent à la mode. Les filles d’en face se régalent et je sais pourquoi. Le thé gourmand final est une explosion. J’avais décidé de peu parler des desserts. Mais ce petit assortiment est vraiment à essayer, ainsi que la gourmande banane au four avec sa glace au lait. Oui, tout est fait maison. Ça se sent. ——

L’OIGNON

4, rue des Moulins - 03 88 16 59 81

DAY 03

CHEZ PÉPÉ ET JOJO

— On se détend avec un petit brunch chez Pépé et Jojo. Pas spécialement situé dans un secteur passant pour les chercheurs de restaurants, cela reste une adresse à suivre. Parce que Jojo, c’est Johanna Kaufmann, blogueuse culinaire, auteure de livres et ancienne animatrice sur Cuisine TV. LA spécialiste de la cuisine toute simple et qui fait mouche. Et il faut le dire, le restaurant est totalement dans cet esprit. Six personnes à ma table pour ce brunch où tout est à volonté. La soupe légumes-crevettes, les lasagnes goûteuses, la salade de pâtes juste bien assaisonnée, les œufs à la coque réalisés à la demande parmi les plats salés. Les gaufres servies chaudes, croustillantes et fondantes, les pancakes accompagnés du sirop d’érable et d’une très régressive pâte à tartiner ultra-connue, le gâteau au chocolat au moelleux à tomber, le gâteau aux pommes si fondant, le thé, les jus de fruits... Aller chez Pépé et Jojo, c’est un peu aller chez Mémé, avec les assiettes qu’on avait à la cantine, le décor très années 60-70 : on est à la bonne franquette, on ne se prend pas la tête, on se régale. Que demander de plus ? ——

CHEZ PÉPÉ ET JOJO

64, rue du Faubourg National 03 88 52 01 76 www.chez-pepe-et-jojo.com

ZUT ! 142


Chez Vigne & Vache

DAY 04

LUCULLUS + VIGNE & VACHE

— Alors là, je cumule, le temps presse, le bouclage arrive. Ce midi-là, rendez-vous chez Lucullus. Avec ma co-goûteuse du jour, nous hésitons. Et trouvons la solution : nous allons faire moitié-moitié. Pour chaque plat. Avec ces banquettes rouge orangé, ces stamm (hors d’Alsace, on dirait tables hautes), ce bar, ces murs bleus ou gris tirant vers l’industriel et cet immense passe-plat qui laisse apercevoir une bonne partie de la cuisine, je dis : bistro chic. Caroline, l’hôtesse, est aussi chaleureuse que son décor, mais elle préfère parler de « cuisine du marché ». Tout est à l’ardoise ici aussi. Tarte fine au boudin noir à l’huile de truffe et mâche, œuf en meurette aux escargots du Kochersberg : voilà nos entrées. Examen réussi : la pâte feuilletée de la tarte est effectivement toute légère, le boudin est goûteux, le tout relevé juste comme il faut. L’œuf en meurette aux escargots est assez doux, gourmand à souhait, avec une cuisson juste et un bel équilibre des saveurs, avec notamment de surprenants et pertinents épinards. Nos plats : pièce de bœuf Simmenthal façon Rossini (avec une tranche de foie gras poêlé dessus), servie avec ses frites maison et quelques légumes craquants, et Parmentier de pied de cochon morilles et châtaignes : on est dans la même veine que pour les entrées. Saveurs bien marquées, produits de qualité, bonne exécution : Lucullus tient bien la route. Mon dessert : tiramisu au caramel beurre salé. Ma foi, il est gourmand, mais il ne faut pas oublier de plonger la cuiller au fond.

—— “ UN RESTAURANT AMOUREUX DES BEAUX PRODUITS ” ——

— J’ai gardé de la place pour le soir. Direction Vigne & Vache, seul établissement de cette sélection situé hors de la ville. Ah, l’endroit se mérite ce soir-là, tant la brume est épaisse. Franck Zirotti est en salle, dans ce restaurant très clair aménagé dans une grange et amoureux des beaux produits. En entrée, les sardines Lou Ferrignade, à qui un passionné redonne leurs lettres de noblesse. Et il est clair que cela ne ressemble franchement pas à celles qui dorment dans votre cave. Fraîcheur, moelleux, un vrai goût de poisson servi avec un bon pain croustillant à souhait. Je manque de protéines, mais voilà la pièce de bœuf de Coutancie. Une qualité de viande irréprochable, servie avec ses petits légumes et la version Vigne et Vache de la frite maison : en robe des champs et moins dorée que ses copines d’ailleurs, mais pas moins savoureuse. ——

LUCULLUS

15, rue Jacques Peirotes 03 88 37 11 07 ——

VIGNE & VACHE

29, rue Principale à Handschuheim 03 88 16 18 96 www.vigne-et-vache.fr

143 ZUT !


GASTRONOMIE

DAY 05

LE BISTROT DU BOULANGER

— Ouf, on lâche un peu de lest. Déjeuner « seulement » cette fois. Le Bistrot du Boulanger a ouvert mi-octobre. Il n’y a pas encore d’enseigne mais c’est plein. Pas moins de trois journalistes ce midi-là dans le restaurant ouvert par Patrick et Bruno Dinel, surtout connus pour le Pain de mon Grand-père, les boulangeries. On s’en sort très bien. La queue de bœuf et foie gras accompagnés de la petite salade est très bien cuite, la salade bien mise en valeur. La tartine de campagne à la tapenade et ses filets de rougets se tiennent totalement, avec beaucoup de parfum et une cuisson du poisson adéquate. La carte du chef Alexandre Nicola est assez méditerranéenne, il faut le signaler. $Le petit thé gourmand est pas mal non plus, sachant que l’endroit accueille toute la journée à partir de 7h, avec la qualité de pains et de viennoiseries que l’on connaît. Ajoutons à cela un décor très sobre et chaleureux, et on dira que le Bistrot du boulanger est une affaire qui roule. ——

LE BISTROT DU BOULANGER

42, rue de Zurich 03 88 37 95 95

DAY 06

LE CARRÉ

— On continue à la Krutenau avec ce nouvel endroit très lounge et jazzy : Le Carré, nouvel astre dans la galaxie Bohrer-Delalleau, celle du Crocodile, de la table de Louise, du Bistrot des Copains, etc... Impossible de les citer tous. Moïse Goïta est celui qui vous accueille. À l’image de l’endroit, élégant et chaleureux. Et la carte très sage et efficace. Le burger a titillé ma curiosité mais j’ai pris le magret de canard sauce mangue-balsamique pour mon premier déjeuner en solitaire dans cette affaire. Et surprise, quand il arrive, il est enrichi de quelques figues fraîches du meilleur effet. Le produit est de première qualité, les petites pommes de terre rates servies avec montrent une certaine imagination dans les présentations et les accompagnements. Bientôt, des concerts de jazz, notamment manouche, et des expositions. Moi, je dis oui. D’autant que la carte des vins est aussi un voyage. Le coup de cœur chilien de Moïse, le Punto Niño, est un petit bijou. Le lieu a ouvert il y a un mois : à suivre. ——

LE CARRÉ

6, rue Sainte-Catherine 03 88 21 06 83

Au Café de l’Opéra

DAY 07

CAFÉ DE L’OPERA + L’ABSINTHE

— Alors là, on n’a plus le temps car les deux endroits qui restent ne font de restauration que le midi, et le bouclage, c’est demain. Donc deux déjeuners en un : si ce n’est pas du dévouement ! Le premier au Café de l’Opéra, qui a changé de concept en même temps que de propriétaire. On joue à fond la carte du bistrot parisien, et on n’a pas oublié qu’il s’agit d’un café avant tout. La carte des boissons, thés, cafés, vins, est éloquente et fournie. On peut également y manger : choisissez la semaine, où la carte est nettement plus riche que le week-end avec, notamment, des salades, quiches ou des plats bien plus familiaux comme une bonne choucroute peuvent se déguster. Tentez le bagel au saumon, très réussi. — Le deuxième à L’Absinthe. Là aussi, on ne mange que le midi, avec un décor néo-bistro chaleureux et sobre. Pareil pour la carte, qui se pique tout de même d’une certaine créativité. Cannelloni aux châtaignes, estragon, champignons, velouté de panais et copeaux de parmesan : ma foi, une belle découverte avec de beaux produits, du goût et de la douceur.

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—— “ ICI, ON JOUE LA CARTE DU BISTROT PARISIEN ” ——

De la belle ouvrage, comme on dit, et une belle fraîcheur, y compris dans la présentation et le service, aimable et volontairement connivent. Le cordon bleu à la volaille et la mimolette, goûtée dans l’assiette de ma co-goûteuse du jour, se tiennent très bien. Le petit dessert, tarte aux poires et crème d’amandes, sent le fait maison, avec une pâte brisée bien fraîche et des fruits de saison. Ouf. Après tout ça, je crois que j’ai gagné le droit... de me faire un petit resto ce soir, ça faisait longtemps. ——

CAFÉ DE L’OPÉRA

19, place Broglie 03 88 22 98 51 www.cafedelopera.fr ——

L’ABSINTHE

22, rue des Bouchers 03 88 24 59 89

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La gastronomie Italienne “au cœur de Strasbourg... ”

17 rue Geiler à Strasbourg ˜ 03 88 61 65 41


GASTRONOMIE

UNE PASSION DÉVORANTE Par Flora-Lyse Mbella // Photos Maurice Rougemont

LA CÉLÈBRE MAISON STRASBOURGEOISE FÊTE SES 50 ANS. ET POUR L’OCCASION, UN OUVRAGE LUXUEUX, OFFERT AUX CLIENTS, RETRACE SON HISTOIRE GRÂCE À LA PLUME TOUJOURS INSPIRÉE DE GILLES PUDLOWSKI ET AUX CLICHÉS GÉNÉREUX ET GOURMANDS DE SON COMPLICE MAURICE ROUGEMONT.

On ne se figure pas à quel point la maison Christian a pu être à l’origine de pas mal de révolutions. Sur le fond, sur la forme de la pâtisserie, Christian Meyer a innové et continue à le faire. Âgé désormais de 77 ans, le patriarche de la maison de la rue de l’Outre est toujours dans son laboratoire à 3h30 du matin, et ne quitte le travail qu’autour de 14h, quand tout va bien... Dans son ouvrage, Gilles Pudlowski décrit la vie de cet homme passionné, travailleur acharné et esprit libre de la pâtisserie. Car après tout, Christian Meyer a beaucoup lutté. Contre sa famille qui voulait le voir embrasser la carrière de juriste plutôt que le destin de pâtissier de son grand-père. Contre les préjugés qui voudraient que la pâtisserie soit toujours pleine de beurre et de sucre : il a été le premier à utiliser la mousseline plutôt que la crème au beurre, et la quête du moins de sucre est toujours d’actualité à tous les étages de la boutique. Contre la tradition de la crème glacée à tout va alors que lui a préféré travailler les fruits en sorbet, allégeant considérablement les délices glacés.

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Entouré de ses trois enfants et de son épouse, il a été le pionnier. Ils l’ont aidé à se développer, chacun apportant sa patte à la bonne marche de l’entreprise, librement. Car si deux de ses enfants travaillent toujours directement avec lui (la benjamine Caroline dirige la Cour de Honau), chacun a son domaine et cela ne s’est pas toujours fait facilement. Christian Meyer a mis très tôt ses enfants au travail. Ce qui ne les a pas empêchés d’être attirés par une carrière dans les gourmandises. Christophe, son seul fils, pensait ne pas pouvoir l’exercer jusqu’à ses 14 ans, jusqu’à ce qu’on lui pose cette question : « Alors, que veux-tu faire ? » Aujourd’hui, en charge de la « bijouterie sucrée », il s’occupe des glaces, du chocolat, des entremets proposés dans les deux boutiques de la marque. Christian Meyer est toujours le maître d’œuvre de la partie « farinée » des créations : gâteaux, viennoiseries, etc. Question d’étages, l’un étant au premier, l’autre au deuxième de la rue de l’Outre, il leur arrive de ne pas se croiser de la journée.


Le troisième visage est celui d’Isabelle, la cadette de la fratrie. Isabelle est l’âme du restaurant-boudoir de la rue Mercière. Elle est le liant de tout ce petit monde. Dans ce rôle, elle s’est glissée à sa façon dans la place restée vacante après la disparition de sa maman, Denise, en 2006. Plus jeune, Isabelle ne voulait pas entendre parler de pâtisserie mais la cuisine, c’est son truc. En témoigne l’activité de cette quasi-ruche à l’heure du déjeuner et où la réservation est impossible. Sans l’être pour le porte-monnaie, les places sont chères dans ce lieu pourtant si préservé des regards extérieurs. Peut-être est-ce ce concept si novateur du menu de saison accompagné d’un vin ou d’un thé rare, cette recherche du bon ingrédient, du plat léger et équilibré, toujours de saison et de ce buffet à dessert posé au milieu de la salle, sorte de bonbon géant rempli des créations issues du laboratoire de la rue de l’Outre. Le point commun entre ces trois-là : des journées interminables qui passent telles des éclairs, une passion dévorante pour le bon le plus beau possible dans le raffinement tout en restant accessible au plus grand nombre. Après tout, comme dit Prosper Montagné : « On ne

fait du bon qu’avec du très bon. » Les produits sont soigneusement choisis et contrôlés à l’arrivée au labo par Christian et Christophe Meyer, les fournisseurs ne sont pas forcément les plus connus, mais la qualité est irréprochable. Sinon, comme les grands chocolats Valrhona, on prend la porte pour laisser la place à ceux qui ont la même philosophie. Le bon, le beau, la qualité : cet ouvrage est à l’image de la maison, désormais cinquantenaire et qui se trouve décidément dans la force de l’âge. Pâtisseries Christian 12, rue de l’Outre - 03 88 32 04 41 10, rue Mercière - 03 88 22 12 70 Gilles Pudlowski et Maurice Rougemont, Travail et passion…, Christian Strasbourg

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GASTRONOMIE

LES JEUNES PEUVENT CROQUER Par Flora-Lyse Mbella

Les origines des Étoiles d’Alsace sont bien modestes, mais correspondent aux signes des temps. En 1983, les bons produits sont à Rungis, près de Paris. Alors Fernand Mischler, chef du Cheval Blanc de Lembach, décide de prendre son camion frigorifique et d’aller s’approvisionner sur place. Le manège a lieu une à deux fois par semaine. Progressivement, les grands chefs bas-rhinois finissent par lui passer commande, le « partage » se fait sur une aire d’autoroute. C’est la naissance d’Unis 7, sept chefs se réunissant dans une association surtout consacrée à des achats collectifs. De l’autre côté de la frontière départementale, Force 8 se construit sur les mêmes bases, menée par Paul, Jean-Pierre et Marc Haeberlin de l’Auberge de l’Ill. Et puis, en 1990, les deux associations en créent une troisième : les Étoiles d’Alsace. En 1992, les chefs alsaciens, auxquels se joignent des artisans de bouche après le service du restaurant VIP des Jeux Olympiques d’Albertville, comprennent que l’avenir est dans la jeunesse. C’est la Formule Jeunes, unique en France à l’époque. Après avoir été servie 11 000 fois l’année dernière, la 21e édition de cette formule réservée aux moins de 35 ans vient de commencer. L’idée est simple : on permet aux jeunes ayant réservé de déguster un menu complet, avec apéritif (champagne ou crémant), vins en harmonie avec les mets, eaux et café compris, dans l’un des établissements participants. Il existe quatre échelons, de la formule

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Visuel : DR

LA GASTRONOMIE EST À LA MODE. TÉLÉ, RADIO, PRESSE ÉCRITE, INTERNET : ON N’ARRÊTE PAS DE PARLER LA BOUCHE PLEINE. UNIS DEPUIS PRÈS DE 25 ANS, LES CHEFS DES ÉTOILES D’ALSACE PROPOSENT AUX JEUNES DE DÉGUSTER AU LIEU DE SALIVER DEVANT LA LUCARNE.

Excellence (100€) pour les établissements nantis de 2 à 3 étoiles dans le guide Michelin à la winstub pour la formule du même nom (37€). La plupart du temps, l’économie par rapport à un repas « normal » à la carte est de 50%. Car le menu en question est copieux, surtout dans les grands établissements. Il comprend en général une entrée, un poisson, une viande, un dessert, sans compter les amuse-bouche et autres mignardises qui viendront embellir le tout. Utile à savoir : les menus ne sont pas figés et changent en fonction des arrivages et des saisons. La Formule Jeunes ne concerne pas uniquement les restaurants. Elle est aussi proposée dans les hôtels attenants aux établissements, histoire de ne pas vous laisser repartir dans de mauvaises conditions. Et puis, une fois que vous avez dégusté, on vous permet de continuer à profiter de bons produits. Avec votre addition, vous trouverez des bons de réduction à dépenser chez les artisans membres : fromagers, boulangers, pâtissiers, bouchers-charcutiers. Certains arborent fièrement le col tricolore de Meilleur Ouvrier de France. Et chez eux aussi, on peut croquer. Formule Jeunes des Etoiles d’Alsace, jusqu’au 31 mai 2012 www.etoiles-alsace.com


RESTAURANT

Restauration 7j/7 Entreprises : Fêtes de fin d'année Cocktails / Réceptions

Le Jardin de l’Orangerie Parc de l’Orangerie 67000 STRASBOURG Tél : 03 90 41 68 05 www.jardinorangerie.fr


CHRONIQUE // L’appétit vient en regardant n°11

La pomme de terre, ou patate, est un tubercule comestible produit par l’espèce Solanum tuberosum, appartenant à la famille des solanacées. Tout le monde connaît ce légume, mais son histoire est loin des clichés. Ses qualités nutritives et sa facilité de culture ont fait d’elle l’un des aliments de base de l’humanité.

TOUT SUR LA POMME DE TERRE Par Marc Paul / www.ghosttv.fr // Illustration Laurence Bentz

//// L’histoire des pommes de terre a commencé il y a environ 8000 ans sur les hauts plateaux de la Cordillère des Andes, où elles poussaient à l’état sauvage. Les Incas, qui les appelaient « papas », les ont cultivées dès le XIIIe siècle. La pomme de terre a ensuite traversé l’Atlantique vers 1570, avec les conquistadores espagnols de retour des Amériques. Introduite d’abord en Espagne sous le nom de « patata », elle se déplace timidement vers l’Italie et les états pontificaux, qui la prénomment « taratouffli » (petite truffe), puis vers le sud de la France et l’Allemagne. C’est à SaintAlban-d’Ay, en Ardèche, que la plante produisant les tubercules de pommes de terre, aujourd’hui encore appelés « Truffoles » (du patois « las Trifòlas ») aurait été cultivée pour la première fois en Europe. Elle fait une seconde entrée en Europe au milieu du XVIe, cette fois-ci par l’Angleterre où l’a ramené l’aventurier Walter Raleigh. Et c’est d’ici qu’elle partira coloniser l’Amérique du Nord. Elle est introduite en France dès le début du XVIIe siècle, dans le sud par Olivier de Serres, sous le nom de « cartoufle », et à l’est par Charles de l’Escluze. Mais où est Parmentier dans tout cela ? Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, grâce à la ténacité et l’ingéniosité d’Antoine-Augustin Parmentier, pharmacien aux armées, que ses qualités sont enfin reconnues. Parmentier avait pu apprécier les vertus nutritives de la pomme de terre pendant qu’il était en captivité en Prusse. Il la recommande donc pour résoudre le problème des

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famines endémiques qui ravageaient encore la France. Il va plus loin en plantant des champs de pommes de terre aux alentours de Paris et en obtenant du roi qu’ils soient gardés, le jour seulement, par des soldats. La nuit, les habitants dérobent les précieux tubercules et en assurent ainsi la publicité. Le couronnement de l’action promotionnelle de Parmentier est le dîner qu’il offre au roi et à la reine en 1785 et au cours duquel ne sont servis que des plats comportant des pommes de terre. La recette Il y a mille façons de consommer la pomme de terre. Ce légume vous permet d’être inventif mais pour moi, la meilleure recette reste la purée : une bonne purée au beurre avec un jus de veau au milieu. Une adresse Pour déguster cette princesse des légume, je vous conseille Le Coin des pucelles, une petite winstub pleine de charme et de surprises. En cuisine, le chef patron saura vous faire des patates dignes de leur légende. Une très belle table dans un cadre chargé de souvenirs. Je vous conseille de réserver. Restaurant Le Coin des pucelles 12, rue des Pucelles 03 88 35 35 14 Fermé les dimanche et lundi


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Z-U-TAPE MUSIQUE

Par Emmanuel Abela

NOUVEAUTÉS COMPULSIVES, NUGGETS INTEMPORELLES, OU COMMENT SE RÉCHAUFFER L’HIVER EN 10 TITRES !

— Battant, Shutter

Visuel : The Sparks

L’annonce de la disparition de Joel Dever, moitié de Battant, en octobre dernier, à quelques jours de la sortie du deuxième album du groupe, nous a glacé le sang. À l’écoute de ce nouvel hit imparable, on entame une danse. Une danse malaisée certes, mais danse de vie malgré tout. — Vashti Bunyan, Winter is blue

— The Supremes, Let The Music Play

Avec un tel talent, Vashti Bunyan aurait dû laisser ses rivales Marianne Faithfull et Sandie Shaw sur le carreau, mais cette superbe brunette n’a pas choisi la voie la plus facile. En témoigne cette ballade mélancolique, glaciale au départ, puis sensuelle, qui donne envie de se blottir au coin du feu.

Au détour d’une compilation d’inédits, une merveille des Supremes : Let the music play just a minute longer / keep this magic going / keep those trompets blowing all through the night. La voix d’une Diana Ross vient nous titiller les sens. À redécouvrir d’urgence ! — Feist, Graveyard

— Connan Mockasin, Faking Jazz

Together [Extended] Alors lui, on l’aime ! On l’aime encore plus depuis qu’on l’a vu sur scène au Club de la Laiterie. L’année 2011 est son année. Nul doute qu’avec ce single d’un genre nouveau, un jazz psychédélique aventureux, ce Néo-Zélandais facétieux n’enfonce le clou pour vivre l’hiver bien au chaud. — Glen Campbell, Guess I’m Dumb

Il a suffi de quelques mesures pour reconnaître immédiatement la production de Brian Wilson : un instant pop unique qui donne envie d’en savoir plus sur cet artiste country atypique, musicien sur scène avec les Beach Boys et en studio pour le compte d’un certain Phil Spector.

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Sans doute l’artiste féminine la plus talentueuse de son époque ! En quelques albums, la jeune Canadienne s’est imposée comme une évidence, mais on ne soupçonnait guère qu’elle parviendrait à ce niveau de maturité et d’émotion. Un doute pour vos cadeaux de fin d’année ? F-E-I-S-T. — Kurt Vile, The Creature

Parmi les songwriters de talent, Kurt Vile fait son trou. Aujourd’hui adulé par les amateurs de pop indépendante, il finira bien par élargir son public. Cette production saturnienne devrait contribuer à forger la légende de ce natif de Philadelphie.

— The Smiths, Reel Around

The Fountain [Troy Tate Reel] Que dire sur les Smiths qui n’a été dit ? Que dire de cette fulgurance au moment où nos espoirs musicaux volaient en éclats blah blah blah ? Que dire si ce n’est d’inciter chacun à se plonger dans les méandres de l’intégrale remastérisée pour y dénicher des trésors encore cachés, comme cette version démo de l’un de leurs plus beaux morceaux. — The Sparks, Thank God It’s

Not Christmas Et pour ceux qui détestent tout en bloc, les sapins de Noël, le Père qui va avec, le Christkindelbinz, les guirlandes, le vin chaud, les mouflets, les illuminations (même à basse consommation), il reste cet hymne des Sparks. Juste histoire de croire un instant qu’ils pourront échapper à la période qui s’annonce. — Dominant Legs, Hoop of Love

Enfin, il y a ceux qui, à contre-courant, s’obstinent à ne vivre, insouciants, qu’au printemps, sans se soucier ni de l’évolution du temps ni de l’environnement. L’Histoire n’a pas de prise sur ces deux-là, fraîchement issus de la nouvelle vague de San Francisco : leur jeunesse est éternelle !



CARNET D'ADRESSES

MODE • Alice Lange - 4, rue de l'Outre - 03 88 22 69 83 • L'Altra - 5, place du Temple Neuf - 03 88 75 12 11 • Céleste - 14, petite rue de la Course - 03 88 23 51 70 • Escada - 8, rue de la Mésange - 03 88 32 50 72 • Hermès - 2, rue de la Mésange - 03 88 32 39 91 • Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre - 03 88 15 23 00 • G-Star - 9, rue du Dôme - 03 88 23 51 66 03 88 32 50 72 • K.Collections - 5, rue des Marchands à Colmar 03 89 23 07 06 • Lola - 3, rue du Temple Neuf- 03 67 10 13 35 • Lilith - 2, rue des Juifs - 03 88 22 02 88 • Marithé + François Girbaud - 22, rue de la Mésange 03 88 23 08 08 • Printemps - 1-5, rue de la Haute Montée - 03 69 71 40 75 • Ultima, Ultima prêt-à-porter, Ultima 2 - 8, 4 et 3, petite rue de l’Église 03 88 32 87 69 • Superdry - 16, rue Frédéric Piton - 03 88 23 24 89 • Ultima bis - 34, rue Thomann - 03 88 75 64 32 • Vicino Boutique - 6, rue Frédéric Piton - 03 88 23 19 39 ACCESSOIRES • Cartier - 12, rue de la Mésange - 03 88 21 80 00 • Eric Humbert Joailler - 46, rue des Hallebardes - 03 88 32 43 05 • Frey Wille 1, place du Temple Neuf - 03 88 32 13 85 • Heschung - 11, rue du Chaudron - 03 88 32 31 80 • Joaillerie Gabrièle Schwartz - 3, petite rue de l'Église 03 88 75 52 72 • Le Canotier - 2, rue du Fossé des Tailleurs - 03 88 75 51 46 • Revenge Hom - 4, rue du Fossé des Tailleurs - 03 90 22 37 69 BEAUTÉ • Atmostore - 4, quai des Bateliers - 03 88 25 15 38 • Avila - 69, rue des Grandes Arcades - 03 88 23 05 43 • Avila Factory - 33, rue du Maréchal Lefebvre - 03 88 22 26 71 • Luis Kraemer - 7, rue des Artisans à Vendenheim - 03 88 20 12 02 • M.A.C aux Galeries Lafayette - 34, rue du 22 Novembre - 03 88 36 00 15 • Viva la Vie by Lylou - 2, rue Sédillot - 03 88 24 56 56 • Viva la Vie by Laureline - 46, rue de la Krutenau - 03 88 36 44 41 ENFANT • Anatopik - I.T.O - 2, rue de l'Épine - 03 89 21 72 00 et 18, rue des Sœurs - 03 88 35 55 93 • Baptiste & Garance - 6, rue des Veaux 03 88 35 19 26 • Des jours et des lunes - 1, rue des Juifs - 03 88 32 92 90 • IKKS - 126, Grand'rue - 03 88 23 24 26 • La Bouquinette - 28, rue des Juifs - 03 88 35 69 18 • Le Bilboquet - 1, rue de la Lanterne - 03 88 23 17 40 • Lutin botté - 8, rue du Marché - 03 88 22 10 27 • Marcel & Finette 32, rue des Juifs - 03 69 31 21 85 • Mirabile visu - 5, rue des Veaux - 03 88 35 58 56 • Ooxoo - 8, rue Gutenberg - 03 88 16 12 69 • Poids plume 7, place des Meuniers - 03 88 35 52 90 • Teens Factory - 7, rue Gutenberg - 03 88 22 40 27 • Une Autre ligne & Co - 8, rue Sainte-Madeleine 03 88 35 07 65 • Vanille Cachou - 106, rue du Général Gouraud à Obernai - 03 88 49 81 50 Créatrices enfants :Deuz - www.deuz.biz • La Cerise sur le Gâteau - www.lacerisesurlegateau.fr • La Ruche de Lorine - www.laruchedelorine.blogspot.com Les petits ateliers du Grandidier - www.lespetitsateliersdugrandidier.com • Miluccia-Miluccia - www.miluccia-miluccia.blogspot.com Mérésine - www.meresine.com • Piu Piu - www.piupiu.fr • Un oiseau sur un fil - www.1oiseausur1fil.blogspot.com • Zouza Crumble www.zouzacrumble. over-blog.com DÉCO-DESIGN • 197.Design - 197, avenue de Strasbourg à Brumath - 03 90 29 50 40 • Antiquités Richard - 1, quai au Sable - 03 88 24 06 58 CIAV Meisenthal - www.ciav-meisenthal.com • IDDE - 8, quai des Pêcheurs - 03 88 36 03 91 • Décoburo - 5, place de l'Ancienne Douane à Colmar 03 89 21 72 00 • Galerie Fou du Roi - 4, rue du Faisan - 03 88 24 23 25 • Galerie K - 30, rue de l'Ail - 03 88 32 63 46 • Kabinn by Julien Rhinn 57, allée de la Robertsau - 03 88 77 98 74 • La Maison contemporaine - 17, rue du Commerce à Vendenheim - 03 88 19 62 79 • La Maison scandinave 5, quai des Pêcheurs - 03 88 25 00 32 • La Boule Verte - www.labouleverte.com • Made in Design - www.madeindesign.com • Mémé en Autriche 10, rue Sainte-Madeleine - 03 88 13 25 58 • Pêle-Mêle - 9, rue des Veaux - 03 88 32 54 59 • Polychrome - 5, rue de l'Arc en ciel - 09 81 94 59 25 • Pop Shop 29, place de la Cathédrale - 03 90 24 98 66 • Quartz - 8-9, quai Saint-Jean - 03 88 22 47 78 • USM / Décoburo - 4, Le Schlossberg à Zellenberg - 03 89 21 72 00 GASTRONOMIE • Café de l'Opéra - 19, place Broglie - 03 88 22 98 51 • Chez Pépé et Jojo - 64, rue du Faubourg National - 03 88 52 01 76 L'Absinthe - 22, rue des Bouchers - 03 88 24 59 89 • La Fabrique à Miam - 10, rue Gloxin - 03 88 24 01 10 • La Salamandre - 3, rue Paul Janet 03 90 41 87 27 • L'Oignon - 4, rue des Moulins - 03 88 16 59 81 • Le Carré - 6, rue Sainte-Catherine - 03 88 21 06 83 • Le jardin de l'Orangerie Parc de l'Orangerie - 03 90 41 68 05 • Lucullus - 15, rue Jacques Peirotes - 03 88 37 11 07 • Le Coin des Pucelles - 12, rue des Pucelles - 03 88 35 35 14 Pâtisserie Christian - 12, rue de l'Outre - 03 88 32 04 41 - 10, rue Mercière - 03 88 22 12 70 • Vigne & Vache - Cour de la Mairie - 29, rue Principale à Handschuheim - 03 88 16 18 96 HÔTELS • Régent Petite France - 5, rue des Moulins - 03 88 76 43 43 • Sofitel - 4, place Saint-Pierre-Le-jeune - 03 88 15 49 00 CULTURE • Accélerateur de particules - 12, rue du Faubourg de Pierre - 03 88 32 22 02 • Apollonia - 12, rue du Faubourg de Pierre - 03 88 52 15 12 CEAAC - 7, rue de l'Abreuvoir - 03 88 25 69 70 • L'Ancienne douane - 6, rue de la Douane • La Laiterie - 10, rue de Hohwald - 03 88 237 237 L'Illiade - 11, allée François Mitterand - 03 88 65 31 00 • Le Maillon - Place Adrien Zeller - 03 88 27 61 81 • Opéra National du Rhin - 19, place Broglie 03 88 75 48 01 • Galerie Pascale Froessel - 14, rue des Dentelles - 03 88 32 74 48 • Pôle Sud - 1, rue de Bourgogne - 03 88 39 23 40 • Stimultania 33, rue Kageneck - 03 88 23 63 11 • TJP - 7, rue des Balayeurs - 03 88 35 70 10 • Théâtre National de Strasbourg - 1, avenue de la Marseillaise 03 88 24 88 24 • UGC Ciné Cité - 25, route du Rhin - 08 92 70 00 00 • Zee Art - 5, rue des Frères - 03 88 32 21 41 DIVERS • Bemac - 18, quai Saint-Nicolas - 03 88 25 84 88 - 14 bis, rue de la Mésange - 03 88 22 78 87 • Cave Historique des Hospices de Strasbourg 1, place de l'Hôpital - 03 88 11 64 50 • Citroën - 101, route de Marienthal à Haguenau - 7, rue Grenchen ZI Nord à Sélestat - rue du Kochersberg à Saverne Zone Ariane de Buhl à Sarrebourg • Club de la Presse Strasbourg-Europe - 10, place Kléber - 03 88 35 66 61 • Interactis Sécurité - 2, allée d'Oslo à Schiltigheim - 03 88 77 56 69 • Iseg - 4, rue du Dôme - 03 8836 02 88 • Les Vitrines de Strasbourg - 10, place Gutenberg - 03 88 32 51 13 • Terra Computer - 7, rue des Artisans à Vendenheim - 03 88 20 85 50 • Velojob - 58, rue de Zurich - 03 88 36 18 18 • Zen Club - Ponts couverts, barrage Vauban 08 99 02 60 74

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Photo: JB Thiele

3, rue du Temple Neuf 67000 STRASBOURG - 03 67 10 13 35 SHOW ROOM - 3, place des Vosges 75004 PARIS

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