ZUT Strasbourg 40

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ZU NumĂŠro anniversaire 10 ans

T


44 GL 552 116 329 RCS PARIS

OUVERTURES EXCEPTIONNELLES DIMANCHES 2 ET 9 DÉCEMBRE DE 14H À 18H30, DIMANCHES 16 ET 23 DÉCEMBRE DE 10H À 18H30 ET DU LUNDI 17 AU SAMEDI 22 DÉCEMBRE DE 9H30 À 20H30 GALERIES LAFAYETTE STRASBOURG - 34 RUE DU 22 NOVEMBRE


Prochaines parutions

Strasbourg Avril. 2019

Lorraine/Lux. Mai. 2019

Oberrhein Mai. 2019

Haguenau & Alsace du Nord LE JOURNAL

Photo : Alexis Delon / Preview - www.preview.fr — Réalisation Myriam Commot-Delon

Mai. 2019

Tunique oversize en crêpe à col V Alberto Biani, boucles d’oreilles à mailles doubles en porcelaine papier Raw Adornments.


Zut team

Contri— buteurs

contact@chicmedias.com ou prenom.nom@chicmedias.com

Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administration et gestion Gwenaëlle Lecointe Rédaction en chef Emmanuel Abela Sylvia Dubost Rédaction en chef Zut à table Cécile Becker Directeur artistique Hugues François

Commercialisation & développement Léonor Anstett +33 (0)6 87 33 24 20 Bruno Chibane +33 (0)6 08 07 99 45 Olivia Chansana +33 (0)6 23 75 04 06

Rédacteurs Emmanuel Abela, Cécile Becker, Marie Bohner, Olivia Chansana, Myriam Commot-Delon, Sylvia Dubost, Marie Germain, Caroline Lévy, Jibé Mathieu, Mylène Mistre-Schaal, Aurélien Montinari, Philippe Schweyer Stylistes Myriam Commot-Delon Caroline Lévy Photographes

Caroline Lévy +33 (0)6 24 70 62 94

Pascal Bastien, Alexis Delon / Preview, Milan Szypura, Christophe Urbain, Henri Vogt

Philippe Schweyer +33 (0)6 22 44 68 67

Illustratrice Laurence Bentz Design graphique

Design graphique Clémence Viardot

Nadia Diz Garna Mickaël Dard

Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon

Retouche numérique

Responsable promotion & partenariats Caroline Lévy

Alena / www.upmodels.fr

Chargée de projets & développement Léonor Anstett

Emmanuel Van Hecke / Preview Mannequin

Coiffure Alexandre Lesmes / Avila Make-up et manucure Maili Nguyen / Avila Stagiaire rédaction Grégoire Muckensturm

www.zut-magazine.com 4

Ce magazine trimestriel est édité par chicmedias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg +33 (0)3 67 08 20 87 www.chicmedias.com S.à.R.L. au capital de 47 057 euros Tirage : 9000 exemplaires Dépôt légal : décembre 2018 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789

Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau 67000 Strasbourg Abonnements abonnement@chicmedias.com

Crédits couverture | Détail, série mode Zut 17 - Printemps 2013 Photographe Alexis Delon / Preview www.preview.fr Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Laura Savicka Maquillage Jacques Uzzardi Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview.fr



10

É DITORIAL

Zut 10 ans DANS LE RÉTRO

14

S TRASBOURG

39

C ORRÉLATIONS

75

S TRASBOURG

99

F LASHBACK

l’équipe Zut

VU PAR

Au fil des numéros, des récurrences, des cohérences, des téléscopages.

VU PAR

les photographes de Zut Alexis Delon Pascal Bastien Henri Vogt

MODE

Vogue Paris ? Non, Zut Strasbourg !

115 I NSTANTS FLASH Les rencontres qui nous ont marqués.

138 O N LES SUIT

Les créateurs strasbourgeois dont nous suivons le parcours, avec attention, depuis 10 ans.

150 Z UT À TABLE

Sélection subjective et roborative des meilleures tables et zincs de la ville.

156 L ES LIEUX

Depuis 10 ans, ils ont changé Strasbourg.

ZUT HIVER 18-19

L’actu 168 Z UT LIST

Des cadeaux pour faire briller tous les yeux.

182 S UR LE QUAI

Shopping de Noël sur le nouveau quai des Bateliers.

191 — Culture 192 D ANSE

Amala Dianor Le chorégraphe orchestre une rencontre entre ballet, hip hop et sabar sénégalais.

194 T HÉÂTRE

Winterreise Kornél Mundruczó aborde l’errance des migrants en convoquant Schubert.

196 J EUNE PUBLIC

Momix Exigence et ouverture.

6


MaĂŽtre Joaillier

Le chat soleil Tourmaline, brillants Deux ors 18 carats 46 rue des Hallebardes 67000 Strasbourg | tĂŠl. 03 88 32 43 05 | info@eric-humbert.com | www.eric-humbert.com


198 É DITION

Kidikunst Une jeune maison strasbourgeoise défend un rapport singulier au bilinguisme.

200 S ÉLECTION Les sélections de la rédaction.

213 — Tendances 250 Z UT À TABLE

214 M ODE

Le classique Le lièvre à la royale

Série blanche.

226 S ÉLECTION

252 Z UT À TABLE

239 — Lifestyle

254 Z UT À TABLE

Les sélections de la rédaction.

240 Z UT À TABLE

Les nouveaux lieux Golden Tulip Le Tigre Big Fernand

242 Z UT À TABLE

La rédaction aime Le Snack Michel

244 Z UT À TABLE

La rédaction aime Chan Chira

246 Z UT À TABLE L’actu La Lanterne Velicious Monteleone Sébastien

8

La tendance Le rāmen

Spécial fêtes Les menus de Côté lac et du Banquet des sophistes, la bûche Gat’ô, les chocolats Stoffel et Eritaj, les plateaux de fromage Lohro et la sélection Bioclaire.

262 Z UT À TABLE Le bar La Cabane

264 Z UT À TABLE

Zut X Manolya Coffee La boisson de la saison

266 S ÉLECTION

Les sélections de la rédaction.



Z UT Édito

RDV dans 10 ans Par Philippe Schweyer

C’était la grande fête des dix ans de Zut. Dix ans de travail et d’amitié, ça valait bien une fiesta. Toute l’équipe était là. Le patron est monté sur le bureau du directeur artistique pour faire son discours. Il avait mis son vieux costume Paul Smith et ses santiags en croco. On aurait dit un mix de Patrick Bruel et Enrico Macias. Caro a dégainé son iPhone pour balancer des images en live sur Instagram. Dès que Dj Mots & Sons a coupé le son, le brouhaha a fait place à un silence quasi religieux. Sylvia s’est parfumée discrètement en attendant le début du speech. J’ai cru reconnaître Vol de nuit de Guerlain, un parfum singulier de 1933, idéal pour une frondeuse. Finalement, le patron a sorti un petit bout de papier froissé de sa poche : – Ces dix années sont passées à la vitesse d’un TGV lancé dans la plaine. Grâce à votre abnégation, Zut est désormais incontournable. Je remercie du fond du cœur chacune et chacun d’entre vous.

Tout le monde attendait la suite, mais le patron était incapable d’en dire plus. La gorge nouée, il est redescendu du bureau en se frottant discrètement les yeux pour chasser une larme. Manu a attendu quelques secondes avant de remettre le son et tout le monde s’est mis à danser sur Heart of Glass, un vieux tube de Blondie. Pas encore assez chaud pour me caler dans le rythme, je me suis resservi une rasade de Martini blanc. Travailler avec ses amis n’était pas de tout repos, mais la team Zut était incontestablement l’équipe la plus pro et la plus sexy de la ville. J’allais me resservir un Martini blanc quand Kate est apparue, en retard comme d’habitude. – J’arrive trop tard pour ton discours, my little chicken ? – Ce n’est pas moi qui fait le discours. – Mais tu es le boss ! – Pas vraiment… – What ??? – Le boss a déjà parlé. – Je croyais que c’était toi le boss ? Kate parlait de plus en plus fort. Je 10

n’avais pas envie que tout le monde nous entende. – Baby don’t cry ! – Je t’ai déjà dit que « cry » ne veut pas dire crier ! – Bon ben pas la peine de crier. Je n’ai aucune envie de prendre la place du boss. Si tu crois que c’est du cake de diriger une team pareille ! Il y a de very fortes personnalities dans la team Zut ! Trust me baby! – I know that. Tu me le répètes à longueur de journée. Mais quand ils font la fête, ils sont tous hyper doux comme des agneaux. – You know, ce sont mes amis pas des agneaux. Ils sont cool, sinon ça ne ferait pas ten years qu’on trime ensemble comme des bêtes. N’empêche, ce n’est pas tous les jours easy de se les farcir. – Farcir ? Tu crois que c’est easy pour moi ? Ça fait dix ans que je veux faire la couv de Zut… – Demande à Alexis et Myriam. Ils ont déjà « dégusté » pas mal de vin nature ce soir, c’est le moment ! – Tu brises mon cœur de verre baby. Ce n’est pas à moi de m’abaisser. C’est toi le boss ! – No no no, je ne suis pas le boss. Alexis et Myriam pensent que je ne connais rien à la mode. – Ça fait dix ans que tu fais ce job et tu n'y connais rien ??? Tes amis sont crazy ! – Baby don’t cry ! – Je t’ai déjà dit que « cry » ne veut pas dire crier ! – Ok sorry… Bien sûr que je m’y connais, mais on n’est pas forcément d’accord. Les goûts et les couleurs. – What ? – The goûts and the colors… – Comment tu me trouves ce soir ? – Resplendissante ! Et moi ? – Toi ? – Oui moi… Not the Pope. – Tu es super sexy Phil. Et tes amis aussi sont super sexy. I love you and I love tes amis ! – Merci Kate.


Le Petit Prince ® © Succession Antoine de Saint Exupéry. Licencié par SOGEX.

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Une nouvelle histoire‌ Jill Sander navy Paul Smith Ines de la Fressange Aspesi Alberto Biani Piazza Sempione Herno Momoni Gran Sasso Jean Louis Mascia Jean’s

Photo : Alber to Biani

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14, quai des Bateliers - Strasbourg 03 88 35 28 85


ZUT 10 ans

10 ans de regards sur la ville, les gens, les lieux

Dans le rĂŠtro 13


Strasbourg vu par la team Zut Une décennie de portraits de Strasbourgeois.e.s, une multitude de lieux et de styles. C’est à notre tour de prendre la pose et de livrer nos meilleures adresses, dans cette ville qui nous inspire. Réalisation Caroline Lévy

ZUT 10 ans


Bruno Chibane Directeur de la publication & de la rédaction 52 ans

Au fond du jardin du 12, rue des Poules « Un endroit magique, un jardin à l’anglaise au milieu de la Krutenau. Quel plaisir de pouvoir profiter d’un endroit pareil sur son lieu de travail ! D’abord théâtre de parties de ping-pong endiablées, cet espace est progressivement devenu mon bureau personnel… au grand dam des voisins ! »

Le Chut

Galerie Radial

« Au cœur de la petite France, un hôtel restaurant qui combine calme, raffinement et élégance. La formidable Mojgan Henriet, architecte, s’est totalement investie dans cet endroit atypique et magique, depuis longtemps mon lieu préféré. »

« Fredd Croizer, galeriste passionné, défend des artistes abstraits avec une prédilection pour la sculpture contemporain et le minimalisme. En quelques années, il a su imposer son regard et sa galerie est un endroit qui compte. »

4, rue du Bains aux Plantes 03 88 32 05 06

11, quai Turckheim www.radial-gallery.eu

Le canal de la Bruche « Avec mon fidèle deux roues électrique Moustache, j’arpente quotidiennement le canal, du bureau à mon home sweet home ! Du MAMCS à Wolfi’ : 30 minutes dont je profite à fond, un sas de décompression, un moment précieux. Sur mon vieil iPhone, trois artistes tournent en boucle : Daho, Miossec et Biolay ! »

Photo : Christophe Urbain

Chaussures Tod’s et pantalon Officine Générale chez Ultima Homme. Caban Hancock chez Revenge Hom.


BIG FERNAND STRASBOURG, 4 rue du Parchemin 67000 STRASBOURG 03 88 38 05 42

Bigfernandstrasbourg


Clémence Viardot Graphiste 27 ans

Quartier Malraux « Depuis mon arrivée à Strasbourg pour mes études, j’habite à proximité de ce quartier et le vois s’étendre et évoluer tous les jours. Ce nouveau centre-ville accueille festivités, animations, et même le feu d’artifice du 14 juillet, c’est dire !»

Les Haras « Son escalier magistral a été montré sous toutes ses coutures dans nos pages, mais comment ne pas évoquer cette magnifique brasserie ? J’y ai mangé une bouchée à la reine mémorable ! » 23, rue des Glacières www.les-harasbrasserie.com

La passerelle Mimram « J’aime l’idée d’être entre deux pays ! C’est aussi au jardin des Deux Rives que je viens prendre un bol d’air. Un lieu idéal pour se ressourcer ou faire du sport. »

CEAAC « En plus de la programmation, j’apprécie le côté épuré de l’espace d’exposition, qui mêle éléments patrimoniaux, matières brutes et lignes contemporaines » 7, rue de l’Abreuvoir www.ceeac.org

Photo : Christophe Urbain

Blouson zippé Moschino chez Algorithme.


Galerie K — 5, quai Finkmatt, 67000 Strasbourg, T. 03 88 32 63 46, www. galerie-k.fr Pyramide — 32, quai des bateliers, 67000 Strasbourg T. 03 88 37 31 95, www.pyramide-deco.fr


Myriam Commot-Delon Directrice artistique mode & design 51 ans

Terminal multimodal de Hoenheim-Gare par Zaha Hadid « J’ai toujours préféré les formes libres et les inclinaisons aux angles droits. Comme l’oblique du Z de Zut, du prénom de Hadid et de ce lieu à la force cinématographique extraordinaire. »

Raw Adornments

Catherine Gangloff

Les puces de Strasbourg

« Ma dernière palpitation : les bijoux slow design du duo de créateurs strasbourgeois, un dialogue sculptural entre bois et céramique. J’ai hâte de découvrir leur collection d’objets usuels prévue début 2019. Ceci est un message subliminal à tous ceux qui ne sauraient quoi m’offrir à Noël. »

« J’aime tout particulièrement ses peintures-objets, des compositions faites de bois découpés peints ou marouflés de tissus, un subtil équilibre entre rencontres et assemblages. »

« Mon parcours déco préféré ? Flâner le mercredi et samedi matin dans le quartier de l’Ancienne Douane pour trouver des pépites vintages et faire la tournée (à vélo !) des 3 QG design incontournables : la Galerie Fou du Roi, le showroom Elastabil / Cinna / Ligne Roset et la Galerie K by Pyramide. »

www.rawadornments.co

www.catherinegangloff.com

www.fouduroi.eu www.ligne-roset.com www.galerie-k.fr

Photo : Alexis Delon / Preview

Vêtements personnels.


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Une équipe disponible et proche de vous. Des conseils de qualité pour évoluer en toute sérénité.

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Emmanuel Abela Rédacteur en chef 51 ans

Collège épiscopal Saint-Étienne « En tant qu’ancien élève, j’ai toujours été fasciné par la particularité de cet établissement : une école construite autour d’une église – qui plus est, avec une forte charge historique pour Strasbourg. Des milliers de souvenirs pendant les neuf années passées ici, et notamment la classe de musique qui a révélé une vraie passion. On me doit l’acquisition des premiers disques pop de tout l’établissement… »

Le Rutsch

Le Café Brant

« Depuis ma découverte de ce restaurant discret à l’occasion d’un dîner mémorable avec la sublime Nancy Huston, je suis resté fidèle. Si bien qu’une table m’a été attribuée à l’intérieur et en terrasse. À chaque repas, j’ai le sentiment de découvrir des sensations gustatives nouvelles grâce à une cuisine du marché qui revisite les classiques à merveille. »

« Mon QG depuis mes années étudiantes au Palais Universitaire voisin. De tout temps, été comme hiver, à l’intérieur et en terrasse, je garde un plaisir intact. J’y ai mes habitudes, elles sont connues du personnel. J’adore y organiser mes rendezvous et venir y lire. »

9, rue du Renard Prêchant 03 88 25 20 20

11, place de l’Université 03 88 36 43 30

Librairie Gallimard du Monde Entier « Une fois entré, je me rends aux rayons poésie et musique, et je peux m’y perdre, entouré d’Allen Ginsberg ou E.E. Cummings. Je fouine ou vais interroger ma libraire préférée : Sophie. Elle me renseigne sur les possibilités de faire venir les ouvrages d’Outre-Manche. Un vrai bonheur ! » 31, place Kléber www.librairiekleber.com

Photo : Pascal Bastien

Parka Corneliani et écharpe reversible Canali chez Dome.


© Jean-Louis Fernandez

I am Europe CRÉATION AU TNS

Falk Richter

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Sylvia Dubost Rédactrice en chef 44 ans

La cour du Maillon « Je fais partie de cette génération qui a découvert ici de nouvelles formes scéniques venues du monde entier. Cette cour a été le réceptacle de nombreux chocs esthétiques et d’autant de conversations. Elle sera bientôt détruite et va beaucoup me manquer. J’espère que, même dans un théâtre plus conventionnel, le Maillon continuera à nous faire péter le cerveau ! »

La Rheinschneck « Enfin un lieu où les parents peuvent boire des bières et manger des saucisses pendant que les enfants patouillent dans l’eau ! L’été, ce lieu est indispensable à la bonne santé mentale. » Gustav-Weiß Straße 19 Kehl www.rheinschneck.de

Ombres portées « De très belles marques, accompagnées par des conseils éclairés et amoureux : le meilleur endroit de la ville pour se convaincre que la parfumerie est un art. On y trouve notamment les discrets Parfums d’empire, qui méritent plus d’attention. »

VRAC « Une association qui propose des achats groupés auprès des producteurs, sans intermédiaire et sans emballages. Les produits sont souvent bio, très goûteux et à prix très raisonnable. Une initiative à soutenir ! » Facebook : VRAC Strasbourg

7, rue du Sanglier www.ombres portees.fr

Photo : Henri Vogt

Cape zippée en peau Levinsky et pull col roulé en cachemire Maison Montagut chez Pôles.



Caroline Lévy

Responsable de développement & journaliste 36 ans

Le Pont de la Protestation « En plus de son nom évocateur, ce pont et cette colonnade attirent mon attention depuis l’enfance. Sur le chemin de l’école, je m’extasiais devant cette architecture originale en plein cœur de la Neustadt. Une influence grecque à Strasbourg : clin d’œil à mes origines ! »

Surtout « Très vite devenue mon QG, cette adresse rassemble tout ce que j’aime : une cuisine de marché généreuse, une déco soignée et une ambiance conviviale. À plusieurs ou en solo, je sais que je parlerai à la table voisine et passerai un bon moment ! » 11, rue Brigade Alsace-Lorraine www.surtout.cafe

La coursive de l’Atlantico « Presque les pieds dans l’eau et à l’abri des regards : c’est mon refuge, quelle que que soit la saison ! » Quai des Pêcheurs www.cafeatlantico.net

Split mix « C’était le RDV immanquable de l’année ! Dans le cadre du festival Contretemps, le cinéma Star se transformait en un espace scénique délirant : projections de films, jeux décalés, dancefloor et soirée mousse ! C’était sa dernière édition en juin dernier, à moins que… » www.contre-temps.net

Photo : Hugues François

Manteau Rick Owens chez Algorithme.


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Créa, scène conventionnée jeune public - Illustration : Isabelle Vandenabeele / Alphabet Momix : Daniel Depoutot

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Hugues François

Directeur artistique 34 ans

Rue de Vendenheim à Schiltigheim « C’est ici que les premiers magazines ont été réalisés, dans mon petit appartement où tout le monde venait travailler, échanger, corriger les maquettes. De très bons souvenirs de bouclages. »

L’Ottima Scelta

Le Club Vosgien

« L’épicerie italienne que je préfère, des produits excellents et des patrons sympas. Mention spéciale pour leurs super plateaux de charcuterie. »

« Strasbourg c’est bien mais les Vosges, c’est encore mieux. »

6, quai des Bateliers Facebook : L’Ottima Scelta

71, avenue des Vosges www.club-vosgien.eu

Cercle Magazine « Sûrement le meilleur magazine Strasbourgeois après Zut… J’aime beaucoup leur approche thématique, leur choix de visuels, le soin apporté à la maquette et à la typographie. » cerclemagazine.com

Photo : Alexis Delon / Preview

Veste Carhartt aux Galeries Lafayette.


Photos : Mariusz Marcin

Espace Européen Entreprise 2, place de Paris — 67300 Schiltigheim — 03 88 83 82 81 www.cote-lac.com


Léonor Anstett Chargée de projets & développement 48 ans

Quai des Bateliers « J’ai vécu quelques années sur ces quais, il y a plus de 20 ans. La vue sur la Cathédrale, le Palais Rohan et l’Ill… Aujourd’hui lieu de rencontre, ces quais me font redécouvrir autrement les belles façades des maisons. Et puis ce passage secret, c’est un peu comme à la campagne en plein centre-ville… »

Café Bretelles

Wolfi jazz

Le Préo

« À deux pas du bureau, au pied d’une maison à colombages, ce coffee-shop est l’endroit idéal pour un déjeuner sain, frais et coloré (pour les pressés, un croque-madame raffiné) et un cheesecake à se damner ! »

« Je me rends chaque année, à pied, à ce Festival qui a lieu dans le cadre atypique et exceptionnel du Fort Kléber. J’aime la programmation éclectique, j’y découvre de nouveaux talents et aussi des musiciens de la scène jazz, soul, blues ou funk emblématiques ! »

« Ce centre artistique regroupe une école de musique, une médiathèque, une belle salle de spectacle. Et aussi l’école de danse de ma fille. Théâtre, concerts, danse, humour et jeune public, à deux pas de la maison, c’est pratique ! »

57, rue de Zurich 03 88 23 20 96

Rue du Fort Wolfisheim www.wolfijazz.com

5, rue du Général de Gaulle Oberhausbergen www.le-preo.fr

Photo : Alexis Delon / Preview

Manteau en fausse fourrure Freeman T. Porter et blouse plissée Please chez Lagrange.


À Meisenthal Démonstrations des verriers / Boutique / Expositions Jusqu’au 29 décembre / sauf 24 & 25 tous les jours / 14h - 18h À Strasbourg Marché de Noël / Place B. Zix / Petite France 23 novembre  24 décembre Infos & autres points de vente : ciav-meisenthal.fr

©rdngr.com

Programme “Un Noël à Meisenthal” site-verrier-meisenthal.fr


Cécile Becker

Journaliste & rédac' chef Zut à table 31 ans

Bar La Cahute « J’aime les lieux pour les gens qui les habitent. Agnès, la patronne, incarne parfaitement son bar : elle est sans concessions et bienveillante. Je viens ici pour son crémant nature, sa playlist et sa clientèle d’habitués : âmes perdues, fous, artistes, vieux, jeunes, picolos, passionnés… Comme un bar de marins où on viendrait s’échouer pour les libertés qu’il permet. J’y ai vécu des moments importants, dont la rencontre avec l’amoureux. » 3, rue Saint-Guillaume

Le Comptoir à manger

L’Épicier Grand cru

Le festival Central Vapeur

« Un lieu intimiste, une cuisine nette et précise qui s’attache à mettre en valeur, avec beaucoup de finesse, les (excellents) produits du terroir. Bérangère et Carole sont bosseuses et sensibles. Le seul restaurant dont j’aime les desserts – qui ne sont d’ordinaire pas ma tasse de thé. »

« Sortant parfois trop tard du travail, je ne peux pas toujours passer par Au fil du vin libre. Ce restaurant-boutique (vive le fromage !) est ouvert assez tard et j’y trouve toujours de très bonnes bouteilles de vin nature, et le sourire de Marianne ! »

« Si Strasbourg reste une place forte de l’illustration c’est en grande partie grâce au travail de l’association Central Vapeur. Ce festival est la preuve manifeste des talents qui vivent, travaillent ou sont passés à ou par Strasbourg. C’est Central Vapeur qui m’a fait me passionner pour cet univers-là. »

10, petite rue des Dentelles www.lecomptoira manger.com

64, Grand rue www.lepiciergrand cru.com

centralvapeur.org

Photo : Christophe Urbain

Jupe Impérial, top en dentelles Ichi et perfecto en cuir Set, le tout à la boutique Singulière.



Philippe Schweyer

Éditorialiste et commercial 52 ans

Grand’rue « J’ai l’habitude d’emprunter cette rue un peu roots en arrivant de Mulhouse par le train. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est retrouver mes amis et collègues Bruno et Manu au Golbasi pour un repas arrosé de Yakut (un délicieux vin rouge de Turquie), puis faire une longue halte chez Quai des Brumes pour digérer en feuilletant les livres. »

L’Atlantico « Boire un verre entre amis sur cette péniche permet de fuir les bars conceptuels hyper design et de retrouver un peu de simplicité et d’authenticité tout en profitant d’un léger balancement très reposant. » 9a, quai des Pêcheurs 03 88 35 77 81

Le Club de la presse « Je n’y vais pas souvent, mais il s’y passe toujours quelque chose. C’est Frédérique Meichler, une journaliste mulhousienne auteure de deux livres parus chez Médiapop, qui a reçu le prix 2018 du Club de la presse Strasbourg-Europe. Une grande fierté. » 10, place Kléber 03 88 35 66 61

La BNU « Lorsque je franchis le seuil de la BNU magnifiquement restructurée, la plupart du temps pour y voir une expo, je regrette presque de ne pouvoir redevenir étudiant pour y passer mes journées au lieu de traîner dans des cafés enfumés. » 6, place de la République www.bnu.fr

Photo : Pascal Bastien

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Visuel : Tagliatore

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Gwenaëlle Lecointe

Responsable administrative 37 ans

Quai Zorn « Cet environnement très nature me rappelle ma campagne ! Le parc du Contades, sa végétation et son calme font de cette rue une étape idéale quand on arrive au cœur de la ville. C’est ici qu’a eu lieu ma rencontre avec une partie de l’équipe de Zut, bien avant sa création ! »

Le Cornichon masqué

La symphonie des Deux Rives

« En plus de la bonne cuisine, j’apprécie le cadre de ce restaurant. De la terrasse ombragée à la maisonnette atypique chargée d’histoire et de légende ! »

« C’est l’événement musical du début de l’été ! Ce concert en plein air permet de faire découvrir au plus grand nombre l’Orchestre philharmonique et tous ses instruments dans un environnement particulièrement agréable. »

17, place du Marché Gayot 03 88 25 11 34

Dim Sum Sam « Une adresse à quelques pas du bureau où j’ai pris mes habitudes. J’aime la cuisine parfumée de Sam et l’ambiance chaleureuse du lieu. » 9, rue de l’Abreuvoir 03 88 13 74 67

www.philharmonique-strasbourg.com

Photo : Pascal Bastien

Blouson zippé en fausse fourrure Samsøe & Samsøe chez Curieux ?


- DU 8 AU 17 FÉVRIER 2019 -

PHOTOGRAPHIE : PREVIEW

LA SAINT-VALENTIN DURE 10 JOURS

STRASBOURG-MONAMOUR.EU


Olivia Chansana Chargée de développement 27 ans

Parc de l’Orangerie « Proche des institutions européennes et du quartier de la Robertsau, le parc de l’Orangerie se pare en cette période de magnifiques couleurs automnales. C’est selon moi un grand havre de paix où l’on peut flâner en amoureux, se dépenser sans compter ou encore se faire prendre en photo pour Zut. »

Le Rouget de L’Isle « Un endroit fort chaleureux où vous serez servis par l’adorable MarieLuce Vonesch et son équipe, qui vous réconcilieront avec la cuisine traditionnelle française. » 24, avenue de la Marseillaise 03 88 36 92 92

Le Kalt « Le très discret club techno/ électro au design industriel propose en plus des soirées clubs, des concerts et des expositions. Une ambiance underground à la berlinoise, comme on les aime. » 1, rue La Fayette Facebook : Kalt. strasbourg

La pagode Wat Simoungkhoune « Dans ce lieu de culte bouddhiste laotien, de rencontre et de méditation, on apprend à vivre harmonieusement. Des cours de langue et de danse laotiennes favorisent les échanges culturels. » 1, rue du Ried Souffelweyersheim

Photo : Henri Vogt

Pull en laine Henrik Vibskov, pantalon Frisur, manteau Baum und Pferdgarten, le tout chez Signe du Temps.


LE SAVOIRVIVRE ? OFFRIR UN LIVRE Portraits de groupes 1880 – 1980

Lebensformen (Formes de vie) Janine Bächle

Avant-propos et direction d’ouvrage Nora Philippe et Cloé Korman

Ailleurs

Présenté par Nicole Marchand-Zañartu

Dans la peau d’une poupée noire

Sublime

Les Grands Turbulents

Les sentiments de l’été Pascal Bastien

À vélo

Bernard Plossu et David Le Breton

Journal de guère Daniel Carrot


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ZUT 10 ans

Corrélations Au fil des numéros, des récurrences, des cohérences, des collusions.

E 39


Je crois que le moment déterminant a été un concert d’Oasis auquel je suis allée à 11 ans, accompagnée de mon père. Le lendemain, j’ai supplié mes parents de m’acheter une guitare. Là, j’ai commencé à écrire des chansons avec ma guitare et à enregistrer. Je ne me suis jamais arrêtée. TESS PARKS, AUTRICE-COMPOSITRICE-INTERPRÈTE ZUT 25 —— 2015

Je suis comme un mathématicien, j’ai compris assez tard que j’avais un goût pour les harmonies et pour les émotions. Les artistes sont souvent dans le cliché, leur discours est très prévisible, ils ont peur d’être des individus…

LE DÉSIR, C’EST CE QUI VOUS TOMBE SUR LA TÊTE LE MATIN EN VOUS RÉVEILLANT. Patrick Bailly-Maître-Grand, photographe ZUT 22 —— 2014

CHILLY GONZALES, AUTEUR-COMPOSITEUR-INTERPRÈTE ZUT 18 —— 2013

Notre recherche identitaire passait en priorité par la musique ; elle était notre sujet de départ, elle nous a réunis. JACQUES SPEYSER, GUITARISTE ET CHANTEUR DES ORIGINAL FOLKSET GUITARISTE AU SEIN DE MARXER ZUT 24 —— 2014

Je ne pourrais jamais être un acteur marionnette, j’ai besoin d’être force de propositions, de me sentir concerné par mon personnage. D’être habité par lui. Tout doit être viscéral. TAHAR RAHIM, COMÉDIEN ZUT 19 —— 2013

ZUT 13 2012

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Photo Alexis Delon / Preview


ZUT 31 2016

Photo Alexis Delon / Preview

Les émotions que les êtres contiennent, c’est ce qui les constitue. Ça grandit, ça se transforme, mais je ne crois pas que ça s’en aille.

ZUT 24 2015

AUDREY BONNET, COMÉDIENNE ZUT 35 —— 2017

C’est très stimulant, parfois on ouvre une boîte et ça nous explose à la figure alors qu’on ne s’y attendait pas.

Je n’avais aucun doute et quand on a aucun doute, il y a toujours des gens pour vous suivre.

FLORIAN SIFFER, ATTACHÉ DE CONSERVATION AU CABINET DES ESTAMPES DES MUSÉES DE LA VILLE DE STRASBOURG ZUT 37 —— 2018

GABRIEL VALIBOUZE, SENSEI DU DOJO DE L’AIKIKAI ZUT 20 —— 2013

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Artiste Anne-Sophie Tschiegg


ZUT 03 2009

ZUT 31 2016

Photo Christophe Urbain

ZUT 20 2013

Photo Peter Knapp

Bijou de Sébastien Carré

Photo Pascal Bastien

Dojo de l'Aikikai

NOURRIR SON TRAVAIL DE SOI-MÊME PERMET DE MONTRER QUELQUE CHOSE QU’ON N’A JAMAIS VU ET QU’ON NE VERRA JAMAIS PLUS. 42

Stanislas Nordey, directeur du TNS ZUT 31 —— 2016


PRADO CHRISTIAN WERNER

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ZUT 23 2014 Photo Christophe Urbain Atelier de la carrosserie Hubert Haberbusch

NOUS, ON CHERCHE DES GENS PASSIONNÉS. LES FROIDS CALCULATEURS, ON LES FUIT COMME LA PESTE. Hubert Haberbusch, carrossier ZUT 23 —— 2014 ZUT 21 2014

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Photo Pascal Bastien

André Panza, ancien boxeur et directeur de Panza Gym


Être artiste, c’est à la fois viser la perfection et accepter de ne pas y arriver. TOM GAULD ZUT 36 —— 2017 ZUT 32 2016

Photo Alexis Delon / Preview

Réalisation Myriam Commot-Delon

Céramique Laurence Labbé

Être artisan, c’est une course folle. On a des produits ancestraux, bien sûr, on les maintient, mais en même temps la commercialisation doit évoluer avec les mœurs. JACQUELINE RIEDINGER-BALZER, BOUCHÈRE-CHARCUTIÈRE ZUT 14 —— 2012

J’ai toujours été un chercheur. Mon principe ? C’est la remise en question perpétuelle. ANDRÉ PANZA, ANCIEN BOXEUR ET DIRECTEUR DE PANZA GYM ZUT 21 —— 2014

Il faut retrouver en soi comment aller trop loin. S’empêcher d’explorer, ce serait se priver de notre vie même, parce que nous vivons tout le temps au-delà de nos extrêmes. CLAUDE RÉGY, METTEUR EN SCÈNE ZUT 31 —— 2016

Parfois, quand j’étais sur scène, j’entendais des rires et je me disais : si seulement le spectateur savait par quoi je passe en ce moment… Il y a des moments de découragement terribles… GUILLAUME GALLIENNE, COMÉDIEN ZUT 20 —— 2013

À chaque nouveau projet, on a un nouveau problème à régler. C’est ce qui fait l’intérêt de notre travail. CASIMIR LIS, CHEF DE L’ATELIER SERRURERIE DES ATELIERS DE CONSTRUCTION DU TNS ZUT 09 —— 2011

Tu te rends compte que tu as quelque chose de vivant entre les mains. C’est une découverte sans fin. GAUTHIER BAUER, SELLIER ZUT 23 —— 2014

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Il y a un côté immédiat dans le dessin, dans l’intelligence de la main. La pratique a une intelligence qui lui est propre. Et elle n’a rien à voir avec quelque chose de supposément magique. Si tu t’astreins à faire quotidiennement, il y a forcément quelque chose qui va se passer. GUILLAUME CHAUCHAT, AUTEUR-ILLUSTRATEUR ZUT 39 —— 2018

Quand on travaille un rôle, j’aime bien qu’il n’y ait pas trop de velléités. Je n’aime pas quand ça coince, quand on essaye de faire rentrer des choses qui ne sont pas dans le texte. C’est comme le thé, il faut y penser longtemps. C’est pas la peine de trop répéter, au contraire. GRÉGORY GADEBOIS, COMÉDIEN ZUT 25 —— 2015

Aux Arts décoratifs de Strasbourg, on a été encouragé à pousser notre pratique dans ce qu’elle pouvait avoir de singulier. J’y ai développé un langage qui n’a fait qu’évoluer et se préciser. Et c’est aujourd’hui mon outil le plus précieux. BÉNÉDICTE MULLER, ILLUSTRATRICE ZUT 33 —— 2017


ZUT 10 2013

Photo Christophe Urbain

Atelier culinaire pour enfants avec Olivier Meyer

ZUT 30 2016

DONNEZ-MOI UN PLAN, JE ME DÉBROUILLERAI. Dominique Bertrand, menuisier chez KS Aménagement ZUT Hors-série KS groupe —— 2018

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Photo bentz + brokism


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Tomi Ungerer Artiste

ZUT HORS-SÉRIE 01 2011 Propos recueillis par Emmanuel Abela, Cécile Becker et Bruno Chibane

Voyageur et son bagage, carnet d’esquisses, 1971-1975 Photo Olivier Roller

C’est étonnant, jusqu’à tout récemment vous n’aviez pas conscience de votre statut d’artiste… Les gens ne me croient pas : toute ma vie, j’ai vécu avec un complexe d’infériorité qui est une chose typiquement alsacienne. Après la guerre, à force de vous faire appeler “sale boche”, vous vous posez la question de votre identité. Moi, j’en ai plusieurs. À l’époque nazie, à l’école, j’étais un petit nazi. Avec mes copains, dans la rue, j’étais un Alsacien et à la maison j’étais Français avec une mère chauvine. Alors qui suis-je et quoi ? Ça donne ce « caméléonisme », comme je le dis parfois. Être alsacien nous permet de nous adapter où que nous allions, parce que s’adapter c’est aussi adopter. Pour répondre à votre question sur le sentiment d’infériorité, je ne peux regarder mes premiers livres que depuis trois ans : je revois avec plaisir ces dessins qui présentent la fraîcheur de l’innocence. Et puis, il y a eu cet instant de l’ouverture du Musée [le Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’illustration, ndlr] : je me sens comme un fantôme dans son opéra. Avec cette ouverture, j’ai eu le sentiment de tirer un trait sur ma carrière artistique et, en tirant ce trait, j’ai pris de la distance. Pour moi, d’avoir une exposition, de voir mes dessins accrochés au mur, c’était comme une torture : ça n’était jamais assez 48

bien, tout devait être corrigé. Finalement, je reconnais que dans l’ensemble, ça va dans tous les sens, mais prendre ainsi des libertés, ne pas être l’esclave d’un style, c’est quelque chose d’important pour moi. Tout ce que je fais en ce moment – mes collages, mes objets ou mes sculptures –, j’en suis très content. Je n’ai jamais autant pris de plaisir dans ma vie qu’à mon travail en ce moment. Quelles sont les choses qui vous insupportent aujourd’hui ? On vit dans une société de consommation qui a été tellement pervertie ! On s’imagine qu’on peut tout acheter, la consommation a pris le dessus sur la conscience humaine. Littéralement, les gens se replient sur le prix des produits. On devient soi-même un produit de consommation, ce qui constitue une grande catastrophe. En plus de ça, on a en face de nous un monde qui crève de faim avec le mondialisme bancaire, ça c’est de l’obscénité ! Et c’est très difficile à combattre. Un livre ne va pas changer les choses. D’ailleurs, ceux qui achètent un bouquin ont en général la même opinion que son auteur. Sur le plan mondial, depuis une dizaine d’années, on joue aux apprentis sorciers, quitte à sombrer dans l’irréparable. J’en suis arrivé à ce que toutes mes mares soient bourrées de pavés. Si on vit dans une société obscène, on ne peut que la décrire avec obscénité. Je crois que je suis

percutant. Je suis très souvent nourri par la colère et, plus que cela, le dégoût. Vous reste-t-il des espoirs ? Vous savez la Libération, c’était le plus grand rêve, mais aussi la plus grande désillusion de ma vie. Je me suis senti trahi dans mes espoirs. Depuis, j’ai fait du doute une religion. Mon doute est un doute ouvert, je me dis : pourquoi pas ? Tout est acceptable, mais tout se questionne. Il ne faut surtout pas d’espoir : « Don’t hope, cope. » Il ne faut pas espérer mais prendre la situation en main. Peut-être que l’espoir, c’est la misère. À l’époque nazie, quand nous avions les fascistes sur le dos, nous ne nous disputions pas, parce que nous avions tous les mêmes problèmes. Si nous avions aujourd’hui tous le même problème à affronter, peut-être pourrions-nous nous éloigner du matérialisme. Là, l’éducation joue un rôle plus important que jamais ! Il faut préparer les jeunes aux difficultés qui vont survenir. L’avenir, c’est la transmission. C’est pour ça que je veux enseigner le respect de la nourriture et de la nature dès le jardin d’enfants. On me reproche parfois d’être un prophète de malheur, mais je me renseigne sur le monde qui m’entoure, je suis juste réaliste.


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ON A TOUS ENVIE DE TROUVER UN ENDROIT D’EFFERVESCENCE, DE PARTAGER NOS ENVIES. CÉCILE PÉRICONE, COMÉDIENNE ZUT 11 —— 2011 50

ZUT 32 2016 Photo Pascal Bastien Cours de sport dans une école primaire


ZUT 33 2017

Photo Christophe Urbain

L’école est une utopie géniale, elle vous sort du coup d’éclat permanent et de la logique de réussite. THOMAS JOLLY, COMÉDIEN ET METTEUR EN SCÈNE ZUT 33 —— 2017

Certains pensent qu’ils ne sont plus capables alors une partie de notre mission est de les convaincre que si, c’est possible. MATHIAS PULIDO, ANIMATEUR DE L’EHPAD-DIACONESSES ZUT 37 —— 2018

ZUT 09 2011 Photo Christophe Urbain Les ateliers de construction de décors du TNS

ZUT 37 2018 Photo Benoît Linder Cabinet des Estampes des Musées de Strasbourg

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MES SAVOIRS ? ILS NE M’APPARTIENNENT PAS. MAURICE SALMON, RELIEUR ZUT 15 —— 2012

ZUT 31 2016

Photos Pascal Bastien

Programme 1er Acte au TNS

Je veux prendre le temps d’accueillir les gens, de discuter. Échanger pendant deux heures, même si le tatouage n’aboutit pas, ce n’est pas une perte de temps. Il y a une éducation à faire, par passion. FREAKO RODRIGUEZ, TATOUEUR ZUT 17 —— 2017

Un bon directeur d’école, c’est celui qui sait faire la boîte aux lettres, qui sait faire passer les messages, qui donne les moyens à chacun de se réaliser sans remettre en cause ce que peut réaliser le voisin. Il faut que les énergies restent fortes, intactes, mais se contaminent. OTTO TEICHERT, DIRECTEUR DE L’ÉCOLE SUPÉRIEURE DES ARTS DÉCORATIFS DE 2008 À 2012 ZUT 02 —— 2009

Le théâtre est un lieu fermé : on fait le noir pour mettre en lumière, créer un espace imaginaire. Il doit être un lieu de repli, nettoyé du réel mais en même temps nourri par lui. Il faut donc repenser l’articulation entre le dedans et le dehors. RENAUD HERBIN, METTEUR EN SCÈNE ET DIRECTEUR DU TJP ZUT 13 —— 2012

Je suivais des fiches, je regardais, je refaisais, j’appliquais. C’est seulement aujourd’hui que je réalise à quel point certains gestes et certaines cuisines m’ont marquée. AGATA FELLUGA, CHEFFE DE RESTAURANT ZUT 21 —— 2014

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ZUT 31 2017

Photo Alexis Delon / Preview

QUAND ON POSE DES ACTES RADICAUX, ON DONNE UNE ÉNORME LIBERTÉ.

Réalisation Myriam Commot-Delon

Stanislas Nordey, comédien, metteur en scène et directeur du TNS ZUT 23 —— 2014

ZUT 25 2015

Qu’est-ce qu’un architecte ? Quelqu’un qui sait embrasser la complexité du monde. Qu’est-ce qu’un bon architecte ? Quelqu’un qui fabrique des espaces généreux. L’architecte est-il un artiste ? Oui. Un artiste utile. Le style, c’est quoi ? C’est l’enfermement. Qu’est-ce qu’un bon projet ? C’est un projet qui a une radicalité. Que regarder en premier lorsqu’on entre dans un bâtiment ? La lumière. DOMINIQUE COULON, ARCHITECTE ZUT 35 —— 2017

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Photo Christophe Urbain

Tess Parks, autrice-compositriceinterprète


La musique doit passer par l'expérimentation, elle ne doit pas se contenter de s'inscrire dans une tradition.

Dans le métier, il n’y a pas d’évolution. C’est plutôt à nous, hommes, de nous adapter à la matière.

PHILIPPE MANOURY, COMPOSITEUR ZUT 30 —— 2016

BRUNO METZGER, MAÎTRE BOTTIER CORDONNIER ZUT 15 —— 2012

Les matériaux de l’urbanisme sont le soleil, les arbres, le ciel, l’acier, le ciment, dans cet ordre hiérarchique et indissolublement.

C’est très français, ça, d’en faire toute une montagne. Moi, je récolte des produits, et je les mets en valeur, voilà... C’est de l’artisanat.

LE CORBUSIER ZUT 03 —— 2009

OLIVIER MEYER, CHEF ZUT 03 —— 2009

ZUT 03 2009 55

Photo Alexis Delon / Preview


Je dessine tous les détails, jusqu’aux boulons. Tout est référencé. Comme dans une mélodie, chaque accord a déjà été utilisé et a donc une résonnance ; chaque projet est une constellation d’autres projets. C’est à ce prix-là qu’on peut faire des édifices qui ont une âme. GEORGES HEINTZ, ARCHITECTE ET ENSEIGNANT ZUT HORS-SÉRIE KS GROUPE —— 2018

Il n'est pas évident d'arriver à une forme, mais il est plus compliqué encore de dire quelque chose avec l'objet obtenu. SÉBASTIEN GEISSERT, DESIGNER (V8 DESIGNERS) ZUT 30 —— 2016

ZUT 31 2016

Photo Alexis Delon / Preview

CE N’EST PAS PARCE QUE C’EST POINTU QUE C’EST OBTUS ! EUGÈNE RIOUSSE, SCÉNARISTE ET ILLUSTRATEUR ZUT 16 —— HIVER 2012

ZUT 22 2014

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Photo Hugues François


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Alfred Peter

Architecte paysagiste ZUT 34 2018

Propos recueillis par Sylvia Dubost

Comment dessine-t-on un paysage urbain ? Par quoi commence-t-on ? La première chose est de comprendre où l’on est. Pourquoi cette ville est-elle là ? Strasbourg par exemple est à la confluence de l’Ill et du Rhin. On a construit sur le point haut, le seul endroit non inondable. Toutes ces subtilités géographiques, il faut les mettre en évidence. C’est la base de tout. Sorti de ça vous êtes perdus. Pourquoi s’en est-on éloigné ? Avec l’explosion des moyens, on a fait exploser la géographie. Jusqu’au XIXe, les tracés ont été inscrits dans géographie. Le TGV est maintenant un survol du territoire, complètement hors sol. Quand on traverse la Lorraine par exemple, on voit de la nature pure, alors que l’image qu’on en a est celle d’une région industrielle. J’avais proposé que les sièges soient parallèles à la marche, et qu’on regarde par la fenêtre, qui a le format d’un écran plat. Mais cela ne les intéressait pas… il n’y a que le temps qui les intéresse. Vous êtes biologiste de formation : qu’est-ce qui vous a mené au métier de paysagiste ? À l’origine, j’étais agriculteur, et je le suis probablement un peu resté. […] Le paysage, c’est aussi une façon d’utiliser les arbres. Cela m’a mené à l’école du paysage de Versailles. J’y ai compris que la question de la nature est aussi une question urbaine. Je suis passé à l’urbanisme car le champ du paysage me semblait étroit. Je travaille aujourd’hui plus généralement sur la question de l’écologie festive. Les bonnes pratiques écologiques sont toujours liées à forme de repentance. J’essaye d’en faire quelque chose de festif et de vertueux, à travers des formes de décisions plus ouvertes et moins verticales. Comment ? Pour l’instant, je travaille encore sur commande, sur le mode prince et architecte. Mais aujourd’hui, cela ne marche plus. C’est très intéressant de voir comment les gens ont envie de s’impliquer. C’est un télescopage avec notre manière verticale de décider, et cela va changer complètement notre métier, 58

Photo Pascal Bastien

que je considère de plus en plus la mise à disposition d’un savoir faire sous forme de dessinateur public, puis de mise en espace des choses. Mais la culture de la co-construction se heurte très violemment à une vieille tradition jacobine où les choses se dessinent d’en haut. Elle sera très difficile à renverser. Ce qui se passe aujourd’hui à Tempelhof à Berlin prouve qu’on peut fabriquer de la vie collective sans dépenser un euro. Le projet proposé par la mairie a été rejeté par les habitants, et le maire leur a dit : puisque vous ne voulez pas du projet, je vous donne le terrain, faites-en ce que vous voulez ! Cela fabrique des lieux incroyablement vivants et tolérants : je n’ai jamais vu un policier à Tempelhof ! 400 Syriens temporairement logés dans bâtiment de l’aéroport se sont par exemple retrouvés dans un processus d’intégration très simple : il y a tellement de choses qui se passent là qu’ils arrivaient à se rendre utiles, et apprenaient la langue. Est-on encore réellement dans le mode « grand projet » ? On n’arrête pas de dire qu’il n’y a plus d’argent… Il a toujours de l’argent. Il y en a trop. Pour l’instant, on fait comme avant mais avec 20% de budget en moins. Si on en avait 80% en moins, on ferait vraiment autrement. On

pourrait inventer plein de choses, on serait obligé de prioriser. Je vois une gabegie permanente, avec des projets trop riches, trop chers, des charges d’entretien énormes. En ce moment on travaille à Yangon, la capitale économique de la Birmanie qui a un problème de congestion. Située au confluent de plusieurs rivières, on a proposé comme 1re mesure de mettre des bateaux et des pontons. Ça ne coûte pas cher. Comment avez-vous senti évoluer le métier de paysagiste ? La question du durable émerge aujourd’hui à travers beaucoup de notions : climat, biodiversité, énergies… Comment fait-on du climat un projet ? C’est l’enjeu aujourd’hui. Il faut faire en sorte que la biodiversité devienne une valeur positive. Souvent elle est quelque chose à protéger et à surprotéger. Alors on verrouille tout, on met sous cloche, et on sous-entend que dans les zones non protégées, on peut faire ce qu’on veut. C’est de ça que je souffre le plus ici. Comment inventer rapport plus stable entre humain, animal et végétal ? Je dirai que tout est protégé et tout est ouvert. Qu’est-ce qui fait un bon projet ? Quand les gens ont l’impression que ça a toujours été comme ça.



ZUT HORS-SÉRIE HEAR —— 2018 Photo Christophe Urbain Simon Liberman et Olivier Bron, Éditions 2024

ZUT 36 2017

Photo Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon

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Yun-Jung Song


Ce que j’aime ici, c’est qu’on peut jouer, fort ou doucement et surtout avec les copains. J’apprends comment on fait de la musique. Moi, je pensais qu’on jouait tout seul, et là, on joue tous ensemble. DJIBRIL, ÉLÈVE À L’ÉCOLE JACQUELINE DE HAUTEPIERRE ZUT 25 —— 2015

TOUT CE QUE FAIT MON PARTENAIRE, MÊME S’IL NE LE SAIT PAS, PEUT ÊTRE UNE PROPOSITION POUR MOI. Marc Proulx, préparateur corporel à l’école du TNS Reportage lors du programme 1er acte, ZUT 31 —— 2016

ZUT 32 2016 Photo Pascal Bastien Cours de sport dans une école primaire

Ce n’est pas très intéressant de s’intéresser à un seul champ culturel, c’est l’articulation qui permet de comprendre les humains. GISÈLE VIENNE, CHORÉGRAPHE ET METTEUR EN SCÈNE ZUT 16 —— 2012

Je me sens comme un artisan révélateur de talents qui aime s’entourer de collègues ayant un éminent sens artistique, parce que l’amour de la matière se sent dans les gestes. HUBERT HABERBUSCH, CARROSSIER ZUT 23 —— 2014

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Quand tu es artisan, tu es presque par définition très proche de tes employés. Tu prends vite conscience que leurs vies reposent sur la réussite de l’entreprise. Il existe un lien très fort qui fait que ça devient vite beaucoup plus difficile de prendre des risques. GAUTHIER BAUER, SELLIER ZUT 23 —— 2014

Le théâtre est cet endroit de partage, d’expérience collective qui me réconcilie avec le monde et l’humanité. CÉCILE PÉRICONE, COMÉDIENNE ZUT 11 —— 2011


JOUER, C’EST APPRENDRE À VIVRE ENSEMBLE. ET PARFOIS, À PERDRE. Jérôme et Véronique Hatton, créateurs de la Ludus Académie, école de jeux vidéos ZUT 32 —— 2016

ZUT 01 2009

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Photo Christophe Urbain

Tu as déjà fait de la boxe ? Oui Sur un ring je veux dire. Ah. Euh, ben non. REPORTAGE À LA MAISON D’ARRÊT DE STRASBOURG ZUT 38 —— 2018

Que reste-t-il dans la vie à part deux corps qui s’attirent. MATHIEU AMALRIC ZUT 22 —— 2014

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ZUT 36 2017

Photo Christophe Urbain

ZUT 35 2017

VOYAGER SANS BAGAGE, NE JAMAIS FAIRE AUCUN COMPROMIS, RESTER IMPRÉVISIBLE ET SEULE DANS NOS OPINIONS. Arundathi Roy, écrivaine et activiste ZUT 37 —— 2018

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Photo Alexis Delon/Preview

Réalisation Myriam Commot-Delon

Un autre monde est possible ! Il est l’heure d’opérer toutes les transitions nécessaires : écologique et économique. La qualité de vie au travail, cela passe par la coopération. STÉPHANE BOSSUET ZUT 34 —— 2017

Oui, acheter des légumes qui viennent d’Espagne produits par des gens souspayés et qui ont fait des milliers de kilomètres, c’est moins cher. Mais est-ce que c’est moins cher du point de vue du porte-monnaie de la société ? MATHIEU FRITZ, AGRICULTEUR BIO ZUT 10 —— 2011


ZUT 34 2017

Illustration Laurence Bentz

Le capitalisme rhénan est une forme plus vertueuse du capitalisme héritée du protestantisme ; qui met en avant le rôle de l’entreprise dans la société et la vision à long terme. Nous sommes juste de passage, notre rôle est de faire en sorte que l’entreprise soit la plus pérenne possible, et travailler pour la génération suivante. ÉDOUARD SAUER, DIRIGEANT DE KS GROUPE ZUT HORS-SÉRIE KS GROUPE —— 2018

ZUT HAGUENAU & ALENTOURS 2017

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Photo Christophe Urbain


UNE ESTHÉTIQUE, UNE FONCTION ET LA PRODUCTION D’UN NOUVEAU MODE D’EXISTENCE. VOILÀ EN QUOI LE DESIGN ACTUEL REJOINT CETTE IDÉE DE SCULPTURE SOCIALE. Pierre Litzler, architecte et responsable du Master Design de l’UFR des arts ZUT 15 —— 2012

L’architecture est avant tout un art social. Dans un monde de matérialisation croissante à tous les niveaux, il reste une chose intangible : on aura toujours besoin de s’abriter. […] L’architecture est le réceptacle de nos liens sociaux ANNE-SOPHIE KEHR, ARCHITECTE ET ENSEIGNANTE À L’ENSAS ZUT 37 —— 2018

ZUT HORS-SÉRIE ADIRA - 2015 Photo Pascal Bastien L'escalier de la BNU 66



L’expérience physique peut modifier la pensée. GISÈLE VIENNE, CHORÉGRAPHE ET METTEUR EN SCÈNE ZUT 16 —— 2012

Ça vous fait quoi comme sensation de marcher ? Ça me fait du bien. C’est-à-dire ? Ça me redonne confiance en moi. REPORTAGE À L’HÔPITAL PSYCHIATRIQUE DE L’EPSAN ZUT 36 —— 2017

ZUT 26 2015

ZUT 38 2018 Photo Pascal Bastien

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Photo Hugues François

JE N’AIMERAIS PAS VIVRE ET NE PLUS POUVOIR FAIRE DE SPORT. Lucie Gauthier, 102 ans, pensionnaire de l’EHPAD Emmaüs-Diaconesses ZUT 37 —— 2018

L'hippodrome de Strasbourg-Hoerdt


ZUT 29 2016

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Photo Alexis Delon / Preview

RĂŠalisation Myriam Commot-Delon


Quand j’étais sportive, j’étais parfois vulnérable. Aujourd’hui, c’est l’endurance qui me rend plus forte. MARINA HANDS, COMÉDIENNE ZUT 37 —— 2018

On se demande pourquoi on se fait souffrir comme ça. EVELYNE LOUX, ÉLÈVE DU DOJO DE L’AIKIKAI ZUT 20 —— 2013

Le corps, je le fuis. Il est synonyme de souffrance à venir, d’entropie, de geignardise. Je fuis la misère humaine, je m’en fous. PATRICK BAILLY-MAÎTRE-GRAND, PHOTOGRAPHE ZUT 22 —— 2014

On est vivants, on se débrouille comme on peut… Nous nous agitons souvent inutilement, mais nous n’avons que cela à faire dans la vie puisqu’on sait tous comment cela va finir. ANNETTE MESSAGER, ARTISTE ZUT 15 —— 2012

ZUT HORS-SÉRIE TOMI UNGERER 2011 Illustration Tomi Ungerer Extrait de Totempole, 1976

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Responsable du pôle gynéchologie obstétrique des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg ZUT 36 2017

Propos recueillis par Cécile Becker

Comprendre « Je me sens dans l’obligation de me faire le témoin des souffrances. Le fait de rencontrer des femmes m’a fait évoluer… La première qui m’a bouleversé est une femme diplomate turque, elle accouche dans une clinique, l’enfant meurt, elle a une cicatrisation vicieuse de son épisiotomie qui ferme l’entrée du vagin, à l’exception d’un pertuis par lequel s’écoule le sang. Elle tombe à nouveau enceinte, fait à nouveau une complication de la grossesse, qu’on appelle un hématome rétroplacentaire, son utérus est noir, il faut le retirer. Cette femme, qui a perdu deux enfants, n’a plus d’utérus. Je la vois en consultation avec sa sœur et son mari, ils me demandent de bien vouloir pré-

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lever le sperme de son mari, prélever ses ovules, faire des embryons et les implanter à sa sœur… J’ai dû refuser… Je leur ai donné une adresse d’un copain en Belgique qui faisait ça à l’époque. J’ai eu trois faire-parts de naissance… Quelle objection morale peut-on avoir à ça ? » Débattre « J’aimerais que notre pays ait le courage d’en débattre… Cela fait des années qu’on n’ose pas parler de GPA et d’anonymat du don de gamètes… Quand je parle de GPA à la radio, je me fais tuer sur les blogs des cathos intégristes : en parler est devenu dangereux. Je me demande quelles sont les valeurs qu’on défend en interdisant la GPA… Les Français ont à faire à une classe politique autoritaire et paternaliste. On ne peut pas dire d’un côté que les femmes doivent être maîtresses de leur corps et de l’autre, leur dire : “Ah non, ça, tu ne peux pas le faire…” » Évoluer « Notre discipline, la gynécologie, a essuyé en 40 ans de nombreuses mutations. J’ai commencé à exercer le 1er octobre 1974, le

2 novembre, deux jeunes femmes sont décédées d’une septicémie après s’être injecté de l’eau savonneuse dans l’utérus pour avorter. Le seul péché de ces filles avait été d’être amoureuses d’un garçon. Je me souviens encore de leurs cris… J’avais 24 ans et je n’ai pas supporté… Je me suis dit que je n’allais pas pouvoir continuer. Le 17 janvier 1975 est arrivé et, depuis, je n’ai plus vu une femme mourir d’IVG. J’ai ceci dit vu mes maîtres dire aux femmes qui souhaitaient avorter : « Mais madame, vous voulez me faire commettre un crime ? » Tout ça a changé la discipline. Les salles d’accouchement étaient des endroits où certaines femmes hurlaient contre ces salauds de maris qui les avaient encore engrossées… C’est terminé. Il n’y a presque plus que des grossesses désirées. On a découvert tout un tas de moyens pour permettre la grossesse de femmes stériles ou dont les maris sont stériles. On s’est habitué à dire « oui » à toutes les demandes des femmes, y compris pratiquer des IVG après des fécondations in vitro. Cette spécialité, c’est celle de la lutte pour la défense des droits des femmes. »

Photos Christophe Urbain


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Strasbourg vu par les photographes de Zut Alexis Delon Pascal Bastien Henri Vogt


Miroir intime « Paysages, fragments et architectures jalonnent depuis dix ans mes séries mode. Un portrait de la ville kaléidoscopique, sans superflu, entre télescopages et corrélations. »

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Strasbourg vu par Alexis Delon

Alexis Delon


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Strasbourg vu par Alexis Delon


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Une tempête sur la cité Rotterdam et l’école maternelle du Conseil des XV, vu de la fenêtre de ma cuisine rue l’Yser.

Vivre sa vie « Des lieux qui ont rythmé ma vie à Strasbourg, des lieux où j’ai habité, travaillé, où j’ai aimé passer ou m’arrêter… »

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Strasbourg vu par Pascal Bastien

Pascal Bastien


Installation dans un nouveau quartier, rue de Thann à Neudorf.

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Strasbourg vu par Pascal Bastien


Printemps à la pépinière place de l’Étoile.

Passage Jean Robic, une piste cyclable passant sous l’A35. Elle a comme particularité d’être en pente et se termine par un angle droit sans visibilité. Longtemps il y était tagué sur le mur du tunnel « Le virage de la mort de l’ingénieur ». Je me souviens surtout d’avoir d’essayé tous les jours de passer le virage sans freiner, un jour j’ai failli finir dans le cours l’eau en contrebas.

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Cité Spach, il y avait une communauté d’anciens étudiants qui se refilaient les apparts depuis des années. J’avais réussi à en récupérer un, il y a ici une ambiance bohèmevillageoise.

Le terrain de foot de mon enfance. Nous étions une bande de gamins de la rue Curie, Cité Nucléaire à Cronenbourg, et on y passait tout notre temps libre.

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Strasbourg vu par Pascal Bastien


La gare de Kehl, c’est déjà un peu l’aventure, l’exotisme, le début d’un voyage.

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La rue de Lobstein ressemble à un décor de théâtre : pas d’habitant, une seule porte (un bureau de la sécu), peu de voitures, d’un coté des murs de pierre renfermant des animaux empaillés, de l’autre un mur de brique où s'entassent peut-être des dossiers poussiéreux.

Le jardin à l’entrée des Arts Déco (HEAR). Dans mon souvenir je n’y étais pas seulement étudiant, c’était comme ma maison.

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Strasbourg vu par Pascal Bastien


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Des Vosges « Une avenue, mon premier et peut-être mon dernier appartement à Strasbourg. Et aussi l’endroit où j’ai grandi. Une avenue où les gens sont sans cesse en mouvement, et dont j’ai toujours adoré l’architecture homogène. »

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Strasbourg vu par Henri Vogt

Henri Vogt


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Strasbourg vu par Henri Vogt


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Strasbourg vu par Henri Vogt


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ZUT 10 ans

Flashback mode

Photos Alexis Delon / Preview

RĂŠalisation Myriam Commot-Delon


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ZUT 01 2009


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ZUT 22 2014

RĂŠalisation Myriam Commot-Delon Commot-Delon


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ZUT 28 2015


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ZUT 10 ans

Instants Flash Nos plus belles rencontres avec les artistes de passage.

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Pendant dix ans Johnny Depp a travaillé mon imitation du chimpanzé et aujourd’hui il y arrive… En cela, j’ai été un transmetteur ! JEAN ROCHEFORT, ACTEUR (1930-2017) ZUT 6 —— 2010 Photo Nathalie Savey

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FANNY ARDANT, COMÉDIENNE ZUT 03 —— 2009 Photo Christophe Urbain

FLAVIEN BERGER, AUTEUR-COMPOSITEURINTERPRÊTE ZUT 28 —— 2015 Photo Christophe Urbain

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Strasbourg Hôtel.D + Hôtel Gutenberg + Hôtel Diana Dauphine + Hôtel du Dragon Molsheim Hôtel Le Bugatti + Villa Diana — Obernai Hôtel Le Colombier + Le Pavillon 7 Colmar Hôtel Le Colombier + Colombier Suites — Bâle The Passage + Hôtel.D Genève Hôtel.D. (ouverture printemps 2019) www.dianacollection.com


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C’EST CEUX QUI SONT PAS GENTILS QUI MÉRITENT DES P’TITS CÂLINS.

PHILIPPE KATERINE, AUTEUR-COMPOSITEURINTERPRÈTE ZUT 31 —— 2016 Photo Christophe Urbain 122


JAMES ELLROY, ÉCRIVAIN ZUT 05 —— 2010 Photo Pascal Bastien

JE PASSAIS MON TEMPS À BOIRE, ME DROGUER, À RENTRER DANS DES APPARTS VIDES ET À ME MASTURBER. J'ÉTAIS UN CLODO.

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ALEX LUTZ, COMÉDIEN-RÉALISATEUR ZUT 26 —— 2015 Photo Éric Antoine 124


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LES CONS, ON LES OUBLIE VITE ! LEÏLA BEKHTI, COMÉDIENNE ZUT 23 —— 2014 Photo Pascal Bastien

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TAHAR RAHIM, COMÉDIEN ZUT 19 —— 2013 Photo Christophe Urbain 127


LOÏC PRIGENT, CHRONIQUEURDOCUMENTARISTE ZUT 32 —— 2016 Photo Henri Vogt

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SI TU REGARDES BIEN DANS LES RESTOS, ON SE RETOURNE QUAND QUELQU'UN EST TRÈS BEAU OU QU'IL A L'AIR DRÔLE. L'HUMOUR EST LA BEAUTÉ DU PAUVRE. VINCENT DEDIENNE, COMÉDIEN ZUT 35 —— 2017

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BERTRAND BELIN, AUTEUR-COMPOSITEURINTERPRÈTE ZUT 01 —— 2009 Photo Christophe Urbain

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SERGE BOZON, RÉALISATEUR ZUT 19 —— 2013 Photo Christophe Urbain

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Le vêtement donne l’occasion de se trahir et de changer complètement ce qu’on est. C’est une forme de prière, on fabrique quelque chose.

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ARIEL WIZMAN, ANIMATEUR ET CHRONIQUEUR ZUT 01 —— 2009 Photos Christophe Urbain


LOUISE BOURGOIN, COMÉDIENNE ZUT 05 —— 2010 Photo Christophe Urbain

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PIERRE NINEY, COMÉDIEN ZUT 31 —— 2016 Photo Pascal Bastien

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ON APPREND À SE CONNAÎTRE AU-DELÀ DES MOTS, À TRAVERS L’ÉNERGIE DE L’AUTRE. 135

LOU DE LÂÂGE, COMÉDIENNE ZUT 29 —— 2016 Photo Pascal Bastien


LA POÉSIE SE CACHE DANS CES MOMENTS DE HASARD. RONE, PRODUCTEUR ÉLECTRONIQUE ZUT 25 —— 2013 Photo Christophe Urbain

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On les suit Les crĂŠateurs strasbourgeois dont nous suivons le parcours, avec attention, depuis 10 ans.

ZUT 10 ans


ANNE-SOPHIE TSCHIEGG

Photos Klara Beck

Artiste-peintre

Elle a dit dans Zut « Ce que je disais de ces dix années où je n’ai pas exposé c’est que je peignais tous les jours mais je ne voulais plus montrer ce que je faisais. Je trouvais tout affligeant, c’était littéraire et vide. J’attendais la Peinture… et je l’attends toujours. […] C’est très mégalo au fond de ne rien vouloir montrer et de ne rien vouloir finir : on attend le moment où on va être génial et puisqu’on ne se frotte à aucun regard, on se dit que ça peut arriver. Maintenant je suis heureuse dès que les toiles sortent de chez moi : bon débarras ! » Zut 24 – 2014

Quels seraient les 3 temps forts de votre « histoire » ? Le choix d’être peintre, la découverte de mon homosexualité, le cancer dans la gueule.

Vous en étiez où il y a 10 ans ? Je bataillais avec la couleur, vivais la nuit et n’avais aucun espoir quant à l’avenir de la planète, de la femme, de l’homme et de l’orang-outang.

Comment vous rêvez-vous en 2028 ? Je ne m’autorise pas ce luxe et je m’en fous.

Où en êtes-vous aujourd’hui ? Je bataille avec la couleur, vis le jour et suis d’un optimisme général qui me déconcerte moi-même. Quel regard portez-vous sur votre parcours ? Tranquille.

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Pourquoi Strasbourg ? Parce que Mulhouse. Qu’est-ce qui manquerait à la ville et dans votre domaine pour le porter plus haut ? Trop de choses pour que je puisse les lister en une page.

Dans votre domaine, qui ou quelle structure incarnerait la relève ? J’adorerais dire le nom d’un.e jeune peintre strasbourgeois.e, mais je ne les connais pas. Alors, Motoco, 118 km de Strasbourg [où Anne-Sophie Tschiegg a désormais installé son atelier, ndlr]. www.astschiegg.blogspot.com


OLIVIER MEYER

Photo Christophe Urbain

Pop-up chef

Il a dit dans Zut « J’aime que ce soit festif, joyeux, coloré, j’accorde beaucoup d’importance au beau, autant qu’au bon. Dans ma façon d’accorder les couleurs, de dresser une assiette, je suis influencé par l’art contemporain, le design minimaliste. » ZUT 03 - 2009 Vous en étiez où il y a 10 ans ? Il y a pile 10 ans, j’ai commencé à me mettre à mon compte. Mon premier client était une cliente : l’ambassadrice d’Islande à Strasbourg. Une très chouette personne qui a tout de suite compris que c’était mieux de me laisser préparer la tambouille comme j’en avais envie. Où en êtes-vous aujourd’hui ? Toujours en train d’imaginer de nouvelles choses. Quel regard portez-vous sur votre parcours ? Je vois beaucoup de joies, de belles rencontres, des situations improbables, des challenges assez dingo, une ZUT d’aventure en somme… Pourquoi Strasbourg ? Strasbourg, c’est ma ville natale. J’ai pourtant essayé de prendre le large à deux reprises, mais jusqu’à présent rien n’y a fait, je suis toujours revenu ici... C’est ma Heimat, comme diraient nos cousins germains. Comment vous rêvez-vous en 2028 ? Comme un patron cerbère et plein de soi, avec un gros ventre et une très grosse voiture. J’ai bien peur de ne pas y arriver.

V8 DESIGNERS Designers

Ils ont dit dans Zut « Le design est une autre façon d’affirmer une manière de vivre. Les objets sont les choses qui sont le plus proches de nous. » ZUT 11 - 2011 Vous en étiez où il y a 10 ans ? Nous avions l’habitude de freiner tard et de remettre les gaz au milieu du virage. L’enjeu était avant tout de prendre du plaisir et d’en donner au travers de projets généreux et sensibles. Où en êtes-vous aujourd’hui ? Nous aimons toujours mettre la même fougue dans nos projets. Chacun d’entre eux est toujours envisagé comme une spéciale dont on ne connait pas encore le tracé, et où on va devoir donner le meilleur de nous-mêmes. Ce questionnement permanent parfois laborieux et déroutant nous pousse à trouver des réponses qui au final ne doivent pas être légères et spontanées. Quels seraient les 3 temps forts de votre « histoire » ? La déflagration d’un concert de Wire, l’horizon qui pointe après 24h non-stop au volant d’une vieille bagnole, ou une salade d’artichauts frais dans une trattoria milanaise. À chaque fois, on se demande comment réussir à donner autant d’émotions à travers une chaise, une lampe ou une salle de bains. De belles rencontres, avec Meisenthal, Saint-Louis et bien d’autres nous ont parfois permis de toucher ces moments fragiles. Comment vous rêvez-vous en 2028 ? Naturellement beaux et riches, c’est la priorité. Avec une moustache, c’est en option. www.v8designers.com

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Sébastien Geissert et Pierre Bindreiff

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Photo Henri Vogt


BARBARA LEBŒUF

Photos Alexis Delon / Preview

Artiste céramiste

Vous étiez où il y a 10 ans ? Dans la même cave ! J’y suis depuis 11 ans. Où en êtes-vous aujourd’hui ? Dans le même rythme qu’il y a dix ans. J’ai toujours plusieurs projets en simultané, des expositions, des commandes et des cours. Je maintiens le rythme mais c’est vrai que j’envisage de le réduire en prévision des années à venir. Si c’est possible… Quel regard portez-vous sur votre parcours ? Les 10 ans de la Médiathèque André Malraux m’ont permis de monter une belle exposition. Depuis quelques années, je travaille avec de nouveaux matériaux : j’ai récemment fait de la sculpture sur pierre avec Christian Fuchs. Je continue à faire des rencontres qui satisfont mes envies. Toute la production de vaisselle marche bien, les restaurants gastronomiques strasbourgeois viennent me voir régulièrement. Ce qui me permet de ne plus avoir à prospecter. Qu’est-ce qui manquerait à Strasbourg et dans votre domaine pour le porter plus haut ? Une vraie politique culturelle sur le long terme et pas seulement des paillettes.

Comment vous rêvez-vous en 2028 ? Un peu moins dans la cave et plus dans la vitrine au-dessus [9 m2 donnant sur la rue Sainte-Hélène, ndlr] qui sera ouverte à partir de fin décembre. J’espère continuer à découvrir plein de choses, à avoir de l’envie. Il faut être et rester courageux pour faire ce qu’on fait. Dans votre domaine, qui incarnerait la relève à Strasbourg ? J’ai déjà réfléchi à cette question. Je ne sais pas trop, mais il m’arrive de retrouver d’anciens étudiants que j’ai eu en première année [à la fac d’Arts Plastiques, ndlr]. Ça me fait toujours plaisir, de voir des jeunes qui se lancent. Je n’ai pas forcément rencontré beaucoup de personnes de mon domaine, mais dans tous les cas, j’espère valoriser quelque chose chez les étudiants et les enfants, avec lesquels je fais du travail manuel et à qui je transmets l’importance du faire. www.barbara-studio.fr


CENTRAL VAPEUR

Photo Christophe Urbain

Soutien à l'illustration et à la bande dessinée

Vous en étiez où il y a 10 ans ? Je quittais Poly à la suite de mon directeur de la rédaction et d’une partie de l’équipe, je participais à la fondation de Zut ! J’écrivais un article maousse de 6-8 pages dans Novo sur un truc que j’ai oublié, on a fondé le blog culturel Plan 9 avec Sylvia Dubost, ma (rédac) cheffe préférée, et Christophe Urbain, qui a certainement fait des photos dans ce numéro. Ça n’existe plus, mais Jochen Gerner nous avait offert la titraille et un super papier-peint pour le fond du site. Où en êtes-vous aujourd’hui ? J’écris mal des dossiers de subvention de 6-8 pages pour une asso d’illustration, le Festival Central vapeur, les 24h de l’illustration et l’accompagnement pro, mais c’est moi le chef. Quel regard portez-vous sur votre parcours ? Ben j’écris vraiment comme un cochon par rapport à mes années fac, mais je peux influer sur notre petite histoire. Quels seraient les 3 temps forts de votre « histoire » ? 1982 : non seulement les méchants gagnent à la fin, mais en plus y’a pas de cavalerie. 2001 : je suis embauché comme journaliste par Douglas Fairbanks et Nicolas Sarkozy.

Fabien Texier, directeur de Central Vapeur 142

2012 : le projet de reprise du cinéma Odyssée nous échappe en finale, l’arbitre refuse de virer Schumacher, mais avec d’autres on a réussi à monter une troupe de rangers 80% féminine pour remplacer cette foutue cavalerie de mecs qui n’arrivent jamais. Pourquoi Strasbourg ? Des fois on croirait que l’illustration y est aussi importante que le foot. Qu’est-ce qui manquerait à la ville et dans votre domaine pour le porter plus haut ? Des sous. Comment vous rêvez-vous en 2028 ? En capitaine de bateau de pêche-contrebandier pour les touristes qui viendront visiter l’île du Champ du Feu. Dans votre domaine, qui ou quelle structure incarnerait la relève ? Peut-être Eloïse Rey, si elle reste à Strasbourg ?

Fabien Texier est l’un des associés minoritaires de Chicmedias qui édite Zut, mais ça ne nous empêche pas de trouver son travail et Central Vapeur vraiment super, en toute indépendance et objectivité. www.centralvapeur.org

Unknown Pleasures Face A / Illustration : Pierre Faedi


CLÉMENT COGITORE Artiste plasticien et cinéaste

Photo Stéphanie Linsingh

Il a dit dans Zut « L’idée que le monde se prolonge au-delà du visible, c’est une croyance. Et l’idée que le monde physique s’arrête au visible et qu’il constitue la totalité du monde, c’est pour moi une autre croyance. L’expérience humaine est une expérience de croyance – la croyance est une projection. Ce qui m’intéresse c’est de créer des constellations de sens, des liens entre des éléments qui n’ont pas de proximité apparente. » ZUT 21 – 2014 Où en étiez-vous il y a dix ans ? Je finissais mes études, je commençais à travailler. Où en êtes-vous aujourd’hui ? Je fais des films, des expositions, je voyage. Quel regard portez-vous sur votre parcours ? Pour l’instant je ne regarde pas dans le rétro. Quels seraient les 3 temps forts de votre « histoire » ? Trois histoires d’amour. Comment vous rêvez-vous en 2028 ? Au travail dans un grand atelier au calme, à la campagne. Dans le cinéma, qui incarnerait la relève à Strasbourg ? Je ne saurai pas dire mais je fais confiance aux jeunes réalisateurs strasbourgeois pour préparer la relève.

Clément Cogitore est lauréat du Prix Marcel Duchamp 2018, récompensant un artiste français représentatif de sa génération. www.clementcogitore.com

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ÉRIC HUMBERT

Portrait Pascal Bastien

Photo bijoux Alexis Delon / Preview

Joaillier

On l’a vu dans Zut Régulièrement présent dans les séries modes du magazine où mis en scène dans des shooting joailleries avec la complicité du photographe Alexis Delon, Éric Humbert fait briller les pages de Zut depuis la création du magazine.

Comment vous rêvez-vous en 2028 ? Accompagné d’une muse, progressant dans mon métier, en étant déchargé d’horaires imposés tout en restant en contact avec ma clientèle. J’ai parfois le sentiment que cette société m’enlève ma liberté d’ouverture, d’aller et venir comme bon me semble !

Vous en étiez où il y a 10 ans ? En pleine créativité. Intuitif, autant dans le voyage que dans la création. Puis il y a une période très difficile, il y a trois ans, avec la perte de ma sœur Laurence. Nous avions des rapports fusionnels et nous travaillions aussi ensemble à la bijouterie… Ses six ans de souffrances à se battre contre la maladie m’ont profondément touché et son départ m’a coupé les ailes.

Qui suivre ? L’apprentissage représente beaucoup trop de responsabilités : il faut s’y consacrer avec abnégation pendant trois ou quatre années, et mon besoin d’évasion et d’autonomie est trop viscéral pour que j’endosse ce rôle. Je suis un solitaire. Claude Humbert, mon père et maître joaillier, était l’héritier de toute une cascade d’enseignements transmis. La seule et dernière rescapée de cette transmission est aujourd’hui cette table de travail en chêne dans mon atelier, témoin immuable d’une centaine d’années de joaillerie.

Et aujourd’hui ? Je me suis reconstruit, petit à petit, et je me sens enfin à nouveau connecté et fidèle à la maxime qui me guide depuis mes débuts : « L’invisible lumière qui nous inspire ne nous parvient qu’en étant libres et ouverts au monde. »

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www.eric-humbert.com


FRED RIEFFEL Designer

Il a dit dans Zut « Dans le domaine du design, tout va vite, j’aimerais qu’au-delà des modes, mon design s’inscrive dans le temps. » ZUT 11 – 2011 Où en étiez-vous il y a 10 ans ? J’étais Boulevard Clemenceau. Ça faisait déjà 10 ans que j’étais à mon compte. Beaucoup de dessins et quelques trouvailles. Où en êtes-vous aujourd’hui ? Je suis à Koenigshoffen, dans ma caverne. J’essaye de faire un peu plus de design d’espaces. Il y a du travail à Strasbourg. Je me pose beaucoup plus de questions qu’il y a 10 ans : ma place de designer ? Quel regard portez-vous sur votre parcours ? J’ai couru après pas mal d’éditeurs, certains ont bien voulu de moi ! J’avoue être dans une phase de remise en question ; il y une telle profusion d’objets, à quoi bon en rajouter ? Comment mettre notre savoir-faire au service de la société sans n’être qu’un chaînon de la machine à produire ? Dans une récente bio communiquée à un nouvel éditeur, je parle de produire peu, de faire des projets qui durent. L’un de mes premiers sièges est toujours fabriqué, depuis 1999.

WAIT édition Sif (F) 2017 145

Pourquoi Strasbourg ? Pourquoi ailleurs pour travailler ? Qu’est-ce qui manquerait à la ville et dans votre domaine pour le porter plus haut ? Strasbourg n’a pas besoin d’être portée davantage, elle se développe plutôt bien et les designers trouvent leur place naturellement. Je ne crois pas que l’on soit dans une compétition, étant donné que notre monde doit être réinventé, Strasbourg peut être un véritable laboratoire. Comment vous rêvez-vous en 2028 ? J’espère qu’on sera encore tous là… Je crois que je souhaiterais être plus manuel, il n’y a rien de plus épanouissant pour moi, il me manque juste un atelier. Pourquoi ne pas opérer un virage ? Dans votre domaine, qui incarnerait la relève à Strasbourg ? Si l’on parle des jeunes trentenaires, je citerais Thibaut Schell un ancien de la HEAR (eh oui). Un travail sensible et intelligent. www.fredrieffel.com


LES ÉDITIONS 2024 Éditeurs

Ils ont dit dans Zut « Notre idée est de faire des beaux livres avec le moins de concessions possibles. » Zut 28 – 2015

Dans votre domaine, qui ou quelle structure incarnerait la relève ? Men Only : une revue de BD éditée par L’Amour Éditions et créée ici qui manifeste un réel intérêt pour la narration, et ils font ça très bien. Une partie de la bande a déménagé à Nantes, mais l’une des fondatrices vit à Strasbourg. www.editions2024.com

© Éditions 2024

Vous en étiez où il y a 10 ans ? 2024 n’existait pas encore, on était encore respectivement étudiant et fraîchement sorti des Arts décoratifs, en illustration. Nous bricolions déjà des fanzines en sérigraphie, parmi les encres et les solvants, et passions du temps à la Papeterie du Boulevard, haut lieu de la reproduction numérique, déjà fréquentée par le gotha de la micro-édition strasbourgeoise. L’envie de créer 2024 est apparue au courant de l’année 2009, pour une création en avril 2010 ! Où en êtes-vous aujourd’hui ? Le catalogue s’installe tranquillement dans les rayons des librairies, et on existe de mieux en mieux dans le paysage éditorial… Nous menons très régulièrement des expéditions hors des frontières d’Alsace, à la rencontre de nos auteurs éparpillés en France, ou pour installer nos expositions (Suisse, Taïwan ou Mexique…). Louis et Claire nous ont rejoint en cours de route et nous aident à prêcher la bonne parole en librairies, médiathèques, festivals… Quel regard portez-vous sur votre parcours ? Nous avions envie d’accompagner notre génération (nos brillants copains de promotion) en les éditant de la façon la plus chic qui soit, en soignant leurs livres, leurs expositions… On fait de notre mieux, et on a réussi à rester copains avec nos brillants auteurs, c’est déjà bien !

Pourquoi Strasbourg ? Strasbourg, avec la HEAR, accueille un atelier d’illustration unique en France (constamment menacé par ailleurs), et de laquelle d’éminents auteurs sont sortis – qui constituent la majeure partie de nos auteurs. Cette raison suffit amplement. Qu’est-ce qui manquerait à la ville et dans votre domaine pour le porter plus haut ? Un musée à la gloire de 2024. Et une statue de tous les auteurs devant la cathédrale, façon photo de classe. Comment vous rêvez-vous en 2028 ? Nous ferons du fitness, des UV, quelques piercings pour faire « jeune » ; et nous racolerons les jeunes auteurs à la sortie de la HEAR à bord d’une fiat panda décapotable. Vroum.

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MATHIEU BOISADAN

Portrait Christophe Urbain

Artiste-peintre

Vous en étiez où il y a 10 ans ? Il y a 10 ans, j’étais déjà plasticien, très actif au sein d’Accélérateur de Particules et je résidais au Bastion. Mon travail était surtout connu au niveau « régional »… Où en êtes vous aujourd’hui ? Je suis toujours peintre mais aussi enseignant à la HEAR. Depuis quatre ans, je suis représenté par la galerie Patricia Dorfmann. En 2017, je fus lauréat du Prix Antoine Marin. Aujourd’hui, la Place des Arts est bien loin, j’en suis très heureux. Quel regard portez-vous sur votre parcours ? N’ayant aucune formation artistique, je suis surpris de mon parcours. Pendant mes études de philosophie, je me suis aperçu que je peignais bien et que je philosophais souvent mal. J’ai accepté la peinture comme langage avec incertitude et angoisse. C’est ainsi qu’à aucun moment je me serais permis d’espérer que j’en obtiendrais tant. Quels seraient les temps forts de votre « histoire » ? Cette question est pénible puisqu’elle se joue de l’intime et du public. Convaincu que l’un ne peut s’extraire de l’autre, je dirais sans retenue que la mort précoce et inattendue de ma mère

Portrait tiré du Zut 00 — 2008

a été l’épreuve la plus difficile de ma vie. Après cela, bien des choses semblent faibles et inappropriées pour décrire des moments « forts de mon histoire ». Qu’est-ce qui manquerait à la ville et dans votre domaine pour le porter plus haut ? Je regrette la Silicon Valley alsacienne du XVe siècle. À cette époque, la grâce et l’exigence des hommes étaient ici, au bord du Rhin. Aujourd’hui, nous sommes des esclaves de cette mollesse insupportable de l’absence de choix. Comment vous rêvez-vous en 2028 ? La projection m’angoisse ! Dans votre domaine, qui incarnerait la relève à Strasbourg ? La personne que je suivrais serait un ami, un collègue de la Hear qui vit à Paris. Alain Della Negra et sa compagne Kaori Kinoshita m’offrent des territoires utopiques et sensibles qui me subjuguent et offrent la possibilité d’un autre monde. Exposition à la galerie Patricia Dorfmann (Paris) jusqu’au 5.01.2019

L’Innocence fragile, 240x200cm, huile sur toile, 2018


RICHTER ARCHITECTES Anne-Laure Better, Jan Richter & Pascale Richter

Vous étiez où il y a 10 ans ? Dans les prémisses d’aujourd’hui. À l’époque, nous faisions presque uniquement du médico-social et commencions à nous ouvrir à d’autres types de programmes. Mais les obsessions étaient déjà les mêmes qu’aujourd’hui. Où en êtes-vous aujourd’hui ? On vient de remporter l’Équerre d’argent, c’est une joie immense. D’autant plus que le contexte est difficile pour la place de l’architecture dans la société. Beaucoup de gens nous disent qu’ils sont contents que le prix soit attribué à ce bâtiment, avec cet usage, dans ce contexte, dans cette région. Cela rappelle que dans ces endroits-là, on peut aussi faire de l’architecture. Et que ce n’est pas l’agence qui est primée, mais un bâtiment, avec toute une équipe de maîtrise d’ouvrage. Quel regard portez-vous sur votre parcours ? « L’architecture est un long chemin, fait d’engagement, de convictions et de concentration, où l’on s’interroge toujours sur le sens de ce qu’on fait. Le fait d’être à plusieurs nous d’avoir plus de recul sur notre production. C’est renforcé par le fait que nous enseignons tous les trois, et que nous avons pu diversifier les sujets sur lesquels nous travaillons [logement, médico-social, scolaire, ndlr]. On a tendance à assigner les architectes à des

domaines, or cette diversité nous donne plus de liberté. L’un des plus grands dangers de l’architecte, c’est le réflexe. » Qu’est-ce qui manquerait à la ville, dans votre domaine pour le porter plus haut ? « Un Gestaltungsbeirat [qui, en Allemagne, conseille les élus sur les questions d’architecture et d’urbanisme]. Et quelques piscines avec des bassins de 50m. » Comment vous rêvez-vous en 2028 ? Sereins et toujours plus libres. On espère que l’Équerre nous permettra de sélectionner davantage les projets sur lesquels nous travaillons et que nous aurons plus de poids dans les échanges. Et continuer à faire une architecture de qualité dans un contexte de plus en plus contraint… www.richterarchitectes.com

148 Gymnase Colette Besson | Lingolsheim – Photo : Luc Boegly

Logements collectifs Elypseo | Strasbourg – Photos : Jean-Baptiste Dorner


Le 26 novembre, l’agence Richter obtient l’Équerre d’argent pour le centre de soins psychiatriques de Metz/Queuleu. Décerné par Le Moniteur, c’est le plus prestigieux prix d’architecture français, remis pour la première fois à une agence strasbourgeoise (et même à une agence du Grand Est), et à un bâtiment dédié à la santé mentale. Revue de détails. Le contexte « L’objectif était de regrouper ici différentes entités, d’assurer une meilleure qualité d’accueil et une meilleure accessibilité, pour les patients et le personnel. Le centre reste cependant à l’échelle d’une grande maison. Il est situé dans une zone d’activité en périphérie de Metz, le long d’une départementale, dans une zone urbaine sans ordre apparent. Le terrain est en pente et le voisinage hétéroclite : autour, il y a un concessionnaire automobile, une station-service, un petit bois très dense et un grand paysage avec vue très lointaine. En sachant que dans une zone d’activités, tout cela est susceptible de changer à tout moment… Nous avons répondu à ce contexte avec une forme stable, permanente. » Les contraintes « Spatialement, quelqu’un qui ne va pas bien doit être dans une juste proportion des espaces. S’ils sont trop grands, il peut perdre pied, s’ils sont trop petits, il peut se sentir enfermé. Toutes les dimensions ont été vérifiées avec le personnel. Ensuite, à l’échelle du bâtiment, il s’agissait de produire une enveloppe qui protège et fabrique son propre paysage, dans laquelle on peut trouver des appuis et se rouvrir au monde. L’architecture correspond ainsi au protocole de soin. L’accueil a été le sujet le plus débattu ; cette enveloppe doit montrer que quand on l’aura franchie, on sera à l’abri tout en n’étant jamais complètement coupé du

149 Centre de soins psychiatriques | Metz Queuleu – Photos : Luc Boegly

monde. Ensuite, on arrive dans un environnement paisible, où le corps est libre mais contenu. La cuisine thérapeutique est ainsi largement ouverte. Tout est organisé autour de patios, ce qui évite les longs couloirs. Les atmosphères sont chaleureuses et neutres, avec des matériaux comme la résine et le bois, dans un nuancier très doux. Cela donne un côté domestique, et participe à la reconstruction des personnes en mal-être, qui n’ont pas le sentiment d’être à l’hôpital. » L’enveloppe « Nous avions l’idée dès le départ d’une intervention artistique sur le bâtiment ; on a toujours eu cette pratique à l’agence. Il nous a semblé évident que quelqu’un intervienne sur l’enveloppe de ce bâtiment. Grégoire Hespel [qui a eu aussi l’idée du rideau dans la vitrine Zut, ndlr] a fait un corps à corps avec le béton. Il est intervenu au moment du décoffrage, et lui a donné un aspect géologique. C’est l’expression de la permanence du projet. »


Menu Maxi Best Of Zut SĂŠlection subjective et roborative des meilleures tables et zincs de la ville.

Textes CĂŠcile Becker

ZUT 10 ans


L’Oro di Napoli 40, RUE DES BOUCHERS 65, RUE DE SÉLESTAT WWW.LORODINAPOLI.FR

Tout le monde aime la pizza, mais tout le monde la préfère quand elle est bien faite, fournie en ingrédients de qualité, ornée d’une belle pâte à base de farines bien sélectionnées, et à un prix juste. Pizze frites, classiques ou « originales » (vous serez surpris de constater que, dans certaines contrées italiennes, on met aussi des frites sur les pizze) ? Vous y trouverez votre bonheur. #passionpizza Photo : Henri Vogt 151

Le Banquet des sophistes 5, RUE D’AUSTERLITZ WWW.LE-BANQUET.COM

À en croire Murat Sancar, le gérant, le Banquet serait un « gastro décomplexé » : oui, mais encore ? Ce qui frappe surtout, c’est la synergie entre les membres de l’équipe : le service est aussi fluide et avisé que la cuisine attentive. La bonne humeur se retrouve dans l’assiette, d’autant plus appréciée. Leur patte ? Partir de classiques et les agrémenter d’une petite touche de fun. Dernier exemple retenu : le poulet en croûte de corn flakes. Photo : Henri Vogt

Binchstub 6, RUE DU TONNELET ROUGE 28, IMPASSE DE L’ÉCREVISSE WWW.BINCHSTUB.FR

Les Strasbourgeois.e.s le savent : difficile de trouver une bonne tarte flambée en ville – pour cela, rendez-vous dans la pampa. Mais celles de la Binchstub, même si certains puristes les boudent (du comté sur la flammkueche, et alors ?), sont tout bonnement excellentes. Les ingrédients qui la garnissent sont issus des fermes environnantes, d’excellentes farines sont mélangées pour lui donner son goût et sa croustillance si particulières, et l’ambiance est souvent on fire. Un incontournable.


Le Phonographe 2, RUE DE L’ARC-EN-CIEL 03 88 22 21 86

Certes Rob, le super patron, concocte de très bons cocktails, mais un conseil : arrêtez-vous après le deuxième Hemingway, la boisson la plus mythique de ces lieux qui vous vaudra des lendemains qui chantent… Mis à part ce petit détail tout à fait subjectif (quoique), on aime y boire un coup au comptoir, en grignotant les biscuits préparés par la maman de Rob, bercé par du très bon hip-hop. Photo : Christophe Urbain

Au Petit tonnelier 16, RUE DES TONNELIERS WWW.AUPETITTONNELIER.COM

Au gré des changements de chef de cuisine, le Petit Tonnelier a su conserver sa super french touch en perpétuant des assiettes élaborées depuis 1995 ! Ainsi, en plus des escargots au beurre, de l’œuf mollet foie gras, des divines galettes de pommes de terre ou du fameux tartare coupé (minute !) au couteau, on trouve d’excellent.e.s entrées et plats de saison et une formule déjeuner de haute volée qui reste néanmoins abordable.

Café Bretelles 2, RUE FRITZ 36, RUE DU BAIN-AUX-PLANTES FACEBOOK : CAFÉ BRETELLES

L’ascension fut fulgurante et toute méritée : après avoir ouvert un café à la Krutenau où l’on boit de très (très) bons cafés, où l’on mange bien le midi (des petits plats mitonnés avec amour, dont un végétarien) et aussi à l’heure du goûter ou du brunch, l’équipe Bretelles a ouvert un second lieu à la Petite France. Surtout, elle torréfie désormais elle-même les grains de café sélectionnés par Mokxa, au cœur du centre-ville. Photo : Henri Vogt

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Le Garde Fou

Bastardo

Le Graffateria

8, RUE DU FAUBOURG NATIONAL

17, RUE DES TONNELIERS 03 88 21 01 01

17, RUE DÉSERTE WWW.GRAFFALGAR-HOTEL-STRASBOURG.FR

Nicolas Di Pol Moro a vu juste en ouvrant, après son Bistrot Coco, ce restaurant qui fait twister la cuisine italienne. On se fournit chez les maraîchers du coin et on complète évidemment avec une belle sélection de produits italiens premium. Côté cuisine : pas de pizza mais des scarpettas, pas de planchettes mais des assiettes composées. L’idée étant de se jouer des codes et de le faire brillamment !

Un hôtel, mais bien plus encore. Un hôtel qui a réussi le pari d’attirer aussi les Strasbourgeois.e.s, grâce à une programmation d’événements originaux (expositions, soirées, apéros) mais aussi grâce à son restaurant. Elise Hausherr aux manettes conçoit des menus déjeuners chaque semaine (du mercredi au samedi) entre simplicité et gourmandise et un brunch du mercredi au dimanche pour les grands gourmands, végétariens ou vegans, les dynamiques et les kids. On y passe toujours un bon moment.

Il y eût Le Grincheux, Le Grognon, puis vint Le Garde Fou : un vrai bar de copains où l’on a plaisir à se retrouver pour (au choix) : boire du vin naturel (et du très bon), être étourdi par la sélection d’excellentes bières d’ici ou d’ailleurs, jouer à la pétanque (au sous-sol, et oui !), déguster une planchette fournie en bons produits ou des assiettes concoctées dans la cuisine attenante au bar. Le + ? L’équipe participe à la très bonne ambiance.

Alma 18, RUE HANNONG 03 88 22 08 48

Au menu : cuisine nikkei, fusion entre Japon et Pérou. En somme, tout tourne autour du poisson : des ceviche agrémentés de produits de saison, des huîtres, des sashimi et autre chirachi ultra-frais. Pauline Walther et Julien Sinay accordent un soin tout particulier à la qualité de leurs produits et servent des assiettes particulièrement saines. Les formules midi à 17 € sont à base de soupe miso, plat de poisson (selon arrivages) et bol de riz. Le vendredi soir, les cocktails sont à l’honneur avec des soirées gins agrémentés de saveurs surprenantes. Photo : Henri Vogt

La Hache 11, RUE DE LA DOUANE WWW.LA-HACHE.COM

Une ambiance unique, saturée de murs bleu canard, des pièces de chair pour sustenter les viandards, des légumes croquants pour ravir les végés et des plats canailles pour combler petites et grandes faims : à La Hache, c’est cuisine tradi de midi à minuit (assez rare pour être souligné !). L’une des plus vieilles brasseries de la ville et, surtout, une institution à Strasbourg. Photo : Alexis Delon / Preview

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La Fabrique 32, RUE DE LA GARE | SCHILTIGHEIM WWW.LAFABRIQUE-RESTAURANT.COM

Après être passé par la Dame de Pic à Paris et avoir enchaîné les étoilés, Xavier Jarry s’est installé à Schiltigheim en 2016. Retrouver l’Alsace, territoire où il a étudié, c’était aussi retrouver un lien intime au terroir et au produit. Sa carte est justement pensée pour mettre en valeur un aliment en particulier et associe « dinguerie » technique et saveurs aussi authentiques que surprenantes. Avec sa compagne, Anouk Bonnet, ils forment un duo désarmant de sympathie. Photo : Christophe Urbain 154

L’Ottima Scelta

Surtout

6, QUAI DES BATELIERS 09 84 08 20 67

11, RUE DE LA BRIGADE ALSACE-LORRAINE WWW.SURTOUT.CAFE

Aux heures de pointe, la tentation de râler ou de quitter la file d’attente vous guette. Mais attiré par le fumet des charcuteries, fromages et antipasti, vous finirez par patienter, comme tout le monde, envoûté par les gestes de la formidable petite équipe. Le lieu, très exigu, est devenu le repaire des gourmand.e.s/Italien. ne.s/descendant.e.s de la botte (ou du caillou), et pour cause : les produits sont ultra-sourcés, bons marchés et… délicieux. Mention spéciale aux plateaux de charcuterie, évidemment, et aux pâtes faites maison (fabriquées dans leur labo).

Une cuisine faite maison, locavore, des salades, gâteaux, petits plats à déguster sur place, dans un décor signé Édith Wildy / Atelier Fou du Roi, ou à emporter. Ce qu’on aime ? Cette large et belle stammtisch où l’on peut partager son déjeuner avec de parfaits inconnus avec lesquels on se plaît à engager la conversation. Et aussi : la disponibilité de beaux bouquins, si on préfère rester dans sa bulle. Photo : Alexis Delon / Preview


Supertonic 1, PLACE D’AUSTERLITZ 03 67 68 01 15

Ce qu’on aime ici : la liste étourdissante de gins qui ne cesse de révéler la très large palette aromatique de cet élixir, le choix des tonics qui nous a instruit sur l’importance de leur qualité, les saucisses de l’artisan-boucher JeanLouis Lorch, les plats sans chichis mais bien travaillés, la terrasse au printemps-été, ainsi que les nouvelles lunettes de Jérémy, l’un des barmans les plus sympathiques de la ville.

Le Comptoir à manger 10, PETITE RUE DES DENTELLES WWW.LECOMPTOIRAMANGER.COM

Des infusions, des mousses, des sorbets, des réductions et autres délicatesses fumées, sans poivre, sans huile d’olive… Ici, la technique sert une vision de la cuisine qui tombe sous le sens : partir des produits et les valoriser sans les dénaturer. Lesdits produits sont élevés/cultivés/sélectionnés par des product.rice.eur.s du coin et mis à l’honneur, par quatre, durant un mois. Une vraie philosophie, une sensibilité accrue, une atmosphère cosy et un service décontracté. Attention : y réserver une table relève du miracle… Photo : Sandro Weltin

Au Pont Corbeau 21, QUAI SAINT-NICOLAS 03 88 35 60 68

Ce n’est pas parce que c’est une winstub qui attire des brouettes de touristes que l’on devrait s’empêcher de passer la porte de ce restaurant qui aborde les plats authentiques alsaciens avec le respect qu’on leur doit (ici, pas de knacks roses fluo…) Premier restaurant de la ville à avoir servi des vins naturels bien avant qu’ils ne soient à la mode, il en propose une carte absolument ahurissante. L’un de ces rares lieux où voir l’équipe maugréer fait partie intégrante de son charme.

Au fil du vin libre 26, QUAI DES BATELIERS WWW.AUFILDUVINLIBRE-STRASBOURG.COM

Comment c’est arrivé ? Impossible à dire… Mais toutes et tous les fondu.e.s de vin nature disent désormais aller « chez Jean », comme Jean Walch, patron de cette boutique-caviste dont la sélection pointue et exigeante convainc autant que les récits qui l’accompagnent. Ici, on connaît les vignerons et producteurs qui viennent régulièrement faire déguster leurs produits, et on en repart toujours chargé de quilles – dont beaucoup deviendront vos prochaines favorites.

Dim Sum Sam 9, RUE DE L’ABREUVOIR 03 88 13 74 67

Ce fut le grand amour au premier regard et aux premières senteurs. Sam, la patronne, cuisine minute des bouchées vapeur (des bao de toutes sortes : Xia long bao, banh bao végétarien, cheung fung – crêpes vapeur –, etc.) enrobant de pâte maison des produits frais. Ça fait toute la différence ! On trouve aussi des plats régulièrement mis à jour : pad thai, salades (les nem lao !), bouillons et autres rouleaux de printemps. Délicieux, rien à dire de plus. Photo : Henri Vogt


ZUT 10 ans

Les nouveaux lieux En 10 ans, Strasbourg a réinventé son patrimoine.

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LA MÉDIATHÈQUE MALRAUX ARCHITECTES JEAN-MARC IBOS ET MYRTO VITART LIVRAISON SEPTEMBRE 2018 Photo Christophe Urbain

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« Strasbourg est une ville très paradoxale, et c’est une belle chose, parce que c’est dynamique. C’est une ville qui aime une certaine continuité, une certaine profondeur. À certains endroits on peut penser qu’on est dans de la tradition, voire du conservatisme. Mais en même temps, c’est une ville qui peut réagir très vivement, où la question du sens est toujours fondamentale. À Strasbourg, les choses sont inscrites dans l’histoire et réactivées régulièrement, en prise directe avec l’époque et la société. Peut-être de façon moins spectaculaire qu’ailleurs, mais plus profonde. On a l’impression d’une

continuité mais les choses bougent tout le temps, sans qu’elles ne s’affichent. Quand on fait passer un objet urbain comme le tram, qui a transformé profondément les mouvements de population et le paysage dont on avait l’impression qu’il n’avait pas changé depuis le Moyen-Âge – ce qui a suscité des réactions vives – le soir-même on a l’impression que ça a toujours été là. » THIERRY DANET, DIRECTEUR DE L’OSOSPHÈRE ZUT 28 — 2015


LE CHANTIER DE LA BNU Photo Pascal Bastien

La BNU nouvelle

ARCHITECTE | NICOLAS MICHELIN LIVRAISON | NOVEMBRE 2014

« À l’époque, on voulait moderniser la ville, et maintenant on la met sous cloche : c’est absurde. Dans le cas des deux bâtiments transformés récemment dans le quartier, la BNU et le Palais de justice, on a gardé l’extérieur et détruit l’intérieur. On a construit un bâtiment contemporain invisible et gardé l’enveloppe ancienne pour dire qu’on n’a touché à rien, alors que c’est faux. On n’aura pas de ville moderne car on ne la verra pas, elle sera cachée. Je ne vois pas comment une nouvelle génération pourra s’y reconnaître… » DIDIER LAROCHE, ARCHITECTE ET HISTORIEN DE L’ARCHITECTURE ZUT35 — 2017

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Le quartier Coop « Le paysagiste Michel Corajoud dit qu’entrer dans un projet, c’est comme entrer dans une conversation qui a commencé. Il y a plusieurs manières de le faire ; on s’est inséré en douceur. Les autres habitants doivent sentir que ce quartier n’est pas une autre ville, mais qu’il leur appartient. Ça, c’est notre ambition depuis le départ. » HENRI BAVA / AGENCE TER, URBANISTE DU TERRITOIRE STRASBOURG DEUX-RIVES ZUT 33 — 2017

« L’existant n’est pas simplement un élément du passé, quelque chose auquel il faudrait revenir. Il nous fait avancer, et nous aide à aujourd’hui fabriquer

un quartier, dans une ville. […] Dans la restauration des bâtiments, il y a toujours cette tentation de faire propre, de repeindre… Mais en même temps, il faut se demander ce qu’on raconte alors, comme histoire. Est-ce qu’on garde les serrureries ? L’enduit ? On ne parle plus d’un problème technique mais de la philosophie d’un projet. On accepte l’altérité et on joue avec. La diversité des plantes, des essences, c’est une richesse. Le patrimoine est fait de cette diversité ; elle est consubstantielle à la capacité de ce patrimoine à être transmis. Je crois que fondamentalement, c’est ce qu’on partage : on ne fait pas un projet contre, mais avec. » ALEXANDRE CHEMETOFF, URBANISTE, PAYSAGISTE ET ARCHITECTE, AUTEUR DU PLAN-GUIDE DU QUARTIER DE LA COOP LE JOURNAL DE LA COOP BY ZUT | 2018


Les docks

ARCHITECTES | AGENCE HEINTZ-KEHR LIVRAISON | 2014 RUE DU BASSIN D’AUSTERLITZ

« C’est un programme assez exceptionnel car il est multifonctionnel [bureaux, logements, espaces recevant du public avec le Shadok, et commerces, ndlr]. En France, on fait beaucoup de projets monoprogrammatiques, un système hérité du zoning, où il y a dans des villes des quartiers de logements, de commerces ; une répartition qu’on retrouve dans les bâtiments. La mixité, tout le monde trouve ça génial mais ça ne se fait pas. La réalité, c’est qu’on n’a pas envie de se compliquer la vie et de gérer 50 intervenants. Alors on fait de la mixité seulement en rezde-chaussée. Sur le quartier Malraux, l’ambition affichée dans le concours était de construire là un nouveau centre-ville, un nouveau pulsar. » GEORGES HEINTZ, ARCHITECTE

LA CAVE À VINS DE LA COOP Photo Christophe Urbain

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Photo Heintz-Kehr


Les Haras : Brasserie, Hôtel et Biocluster

ARCHITECTES | AGENCE DENU & PARADON DESIGNER | JOUIN MANKU LIVRAISON | 2013 23, RUE DES GLACIÈRES

« Quand on voit une rénovation comme celle qui a été faite aux Haras, la façon dont travaillent les Compagnons du Devoir, c’est exactement le travail d’un chirurgien. Le chirurgien apprend aussi dans le compagnonnage, en opérant. » PROFESSEUR JACQUES MARESCAUX, INITIATEUR DU PROJET

« Ma première impression, c’était : Pfiou… Je ne sais pas.[…] Si j’ai bonne mémoire, nous en sommes à la 18e version de courbe depuis le début pour ce qui a été effectivement fabriqué. On revenait dans tous nos états de ces nombreuses réunions. Parfois, cela donnait envie de tout laisser tomber. […] C’est quand même un bel ouvrage. On devrait en faire plus souvent, des choses comme ça. Il y a une vraie fierté. » CHRISTOPHE REGEL DES ATELIERS DE FERRONNERIE STROH, QUI A DESSINÉ L’ESCALIER D’APRÈS LE PROJET DES DESIGNERS JOUIN MANKU

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Photo Hélène Hilaire pour l'Agence Jouin Manku


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PERSONNELLEMENT, J’AI ABANDONNÉ LES MAGAZINES QUAND LE RÉDACTEUR EN CHEF N’ÉTAIT PLUS CELUI QUI AVAIT ENVIE DE LIRE SON JOURNAL EN PREMIER. 162


Hiver 2018

ZUT Actu

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Le compte à rebours de Noël vient de commencer et Strasbourg a revêtu son manteau de fête. Il est grand temps de penser à gâter ses proches avec des cadeaux à faire briller (tous) les yeux !

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01 | Sac en cuir et poignées en métal à bandoulière amovible, Numero 10, Revenge Hom – 4, rue du Fossé des Tailleurs – www.revenge-hom.com — 02 | Tables basses Humea, design Massimo Castagna, Gallotti & Radice, 197.Design – 197, avenue de Strasbourg à Brumath – www.197design.com — 03 | Bottes Mavis 100 en tissu check argenté et pailleté, Jimmy Choo, Galeries Lafayette – 34, rue du 22 Novembre – www.galerieslafayette.com — 04 | Collection Meisterstück Le Petit Prince Spécial Édition, disponible en version Le Grand et Classique, Montblanc – 18, rue de la Mésange – www.montblanc-boutique-strasbourg.com — 05 | Lampe de table PH 3/2, édition 2018, laiton mat et verre ambré, Louis Poulsen, Lumières d’Alsace – 1, rue du Girlenhirsch à Illkirch-Graffenstaden – www.lumieres-alsace.com 06 | Lunettes en acétate façon écaille, monture sur mesure, C l’Optique / Claude Fersing – 26, rue des Tonneliers – www.cloptique.com — 07 | Eau de parfum Nun, Laboratorio Olfattivo, Curieux? Concept Store – 6a, quai Kellermann – www.curieux-store.com 170


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01 | Boutons de manchette en or rouge Essential Sartorial, Montblanc – 18, rue de la Mésange – www.montblanc-boutique-strasbourg.com — 02 | Chevalière pour homme en argent et diamants gris, Tobias Wistisen. Algorithme La Loggia – 6, rue Gutenberg – www.algorithmelaloggia.com — 03 | Bague en or blanc et chatons en or blanc sertis de diamants Buccellati. Jacquot Joaillier Horloger – 10, rue du Dôme – www.jacquot-horloger.com — 04 | Jonc Le Cube Diamant, petit modèle, or rose et diamants – Dinh Van, 14bis, rue de la Mésange – www.dinhvan.com — 05 | Montre Datejust 41, Oyster, 41 mm, acier Oystersteel et or rose, Rolex. Jacquot Joaillier Horloger – 10, rue du Dôme – www.jacquot-horloger.com — 06 | Boucles d’oreilles Nudo Classic en or rose et or blanc avec prasiolite, Pomellato. Jacquot Joaillier Horloger – 10, rue du Dôme – www.jacquot-horloger.com — 07 | Boucles d’oreilles Étoiles de mon cœur en cristal et vermeil, design Lorenz Bäumer, Baccarat – 44, rue des Hallebardes – www.baccarat.fr — 08 | Bague Disc Ring en or rose 18 carats avec diamants noirs, Ginette NY. Galeries Lafayette – 34, rue du 22 Novembre – www.galerieslafayette.com 173


Z UT Cadeaux

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01 | Parka homme en duvet Rookie Superdry – 10, rue des Grandes Arcades – CC Rivétoile – www.rivetoile.com – www.superdry.fr — 02 | Coffret Sapin de Lumière avec bougie parfumée et vaporisateur d’intérieur, Diptyque, Galeries Lafayette – 34, rue du 22 Novembre – www.galerieslafayette.com — 03 | Portefeuille en crocodile, Revenge Hom – 4, rue du Fossé des Tailleurs – www.revenge-hom.com —04 | Furlane en velours et semelle gomme (chaussons vénitiens), plusieurs couleurs disponibles, Marbre –14, quai des Bateliers – www.marbre-strasbourg.com — 05 | Jumelles Trinovid 10x32, Leica, Meschenmoser – 37, rue du Vieux Marché aux Vins www.meschenmoser-opticien.fr — 06 | Ceinture Il Giardino D'inverno, Liu Jo – 8, rue Gutenberg – www.liujo.com 174



Gourmets et gourmettes Par Myriam Commot-Delon

Dessous de plat chaîne en terre cuite Malle W. Trousseau. Galerie Fou du Roi 4, rue du Faisan www.fouduroi.eu Décanteur Egg.s, design Sebastian Bergne, Iconic Product Collection. Curieux? Concept Store 6a, quai Kellerman www.curieux-store.com Décor : Carrelages Allmarble en grès cérame effet marbre, Marazzi. Forgiarini 4, rue Transversale Vendenheim www.forgiarini.net

Photos fond marbre | Alexis Delon / Preview | www.preview.fr — Set design | Myriam Commot-Delon

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01 | Sirop de cacao Trinitario du Vietnam créé par Arnaud Stengel, 350ml et 700ml, Erithaj Chocolat – 6, rue Brûlée – www.erithaj.com — 02 | Set de 3 planches à découper, Serax. Galerie Fou du Roi – 4, rue du Faisan – www.fouduroi.eu — 03 | Théière japonaise en fonte, Wazuku (since 1604) – Les Jardins de Gaïa www.jardinsdegaia.com — 04 | Seau à champagne Antartica en acrylique, Mario Luca Giusti. Art du Spa, ZAC du Rosenmeer – 1, rue Jean-Marie Lehn, Rosheim www.artduspa.com— 05 | Bouteille d’huile d’olive Castello Di Poppiano, Olivers & Co – 6, rue du Fossé des Tailleurs – www.oliviers-co.com — 06 | Livre culinaire Fêtes végétales écrit par Angèle Ferreux-Maeght, Alain Ducasse et Romain Meder, Ducasse Éditions. La Librairie de la Presqu’île, CC Rivetoile – 3, place Dauphine www.rivetoile.com — 07 | Assortiment de poivres de Kampot IGP (3 x 25g), Erithaj Chocolat – 6, rue Brûlée – www.erithaj.com — 08 | Cafetière en verre à collier bois, Chemex. Alice Délice / CC Rivetoile – 3, place Dauphine – www.rivetoile.com — 09 | Candélabre Arborescence en acier (haut. 43,9 cm), design Ora-Ito, Christofle. Galeries Lafayette – 34, rue du 22 Novembre – www.galerieslafayette.com 177


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01 | Mini sac zippé à paillettes, Zara – CC Place des Halles – www.zara.com — 02 | Faon en laine 100% baby alpaga (produit estampillé Go For Good), Main Sauvage, Galeries Lafayette - 34, rue du 22 Novembre - www.galerieslafayette.com — 03 | Trousse de toilette en cuir, Revenge Hom – 4, rue du Fossé des Tailleurs www.revenge-hom.com — 04 | Sac porté main, maroquinerie française, Berthille, Pôles – 90, Grand’rue – 03 88 22 13 40 — 05 | Chaise 280 Zig Zag, design Gerrit Thomas Rietveld, Cassina, Galerie K by Pyramide – 5, quai Finkmatt – www.galerie-k.fr — 06 | Lampe LED Mini Mais plus que cela je ne peux pas (version indoor h.15 cm), design Rudy Riciotti, Nemo, Elastabil / Ligne Roset / Cinna – 8, quai Kellermann – 03 88 23 16 23 — 07 | Écharpe tartan, High – 22, rue de la Mésange www.high-everydaycouture.com — 08 | Bottines The Original 6 – Inch Boot, Timberland, CC Rivetoile – 3, place Dauphine – www.rivetoile.com 178


BIJOUX ANCIENS & EXPERTISES

lundi | 14h – 18h mardi — samedi | 10h – 12h / 14h – 18h 9, rue du Chaudron | 67000 Strasbourg +33 (0)3 88 32 24 81 www.schon-grandin.com

35 - 37, rue du Vieux-Marché-aux-Vins Strasbourg | 03 88 32 47 71 www.meschenmoser-opticien.fr

Andy Wolf

Depuis 1878


Plumages & ramages Par Myriam Commot-Delon

Avec leur poésie et leurs lignes parfaites, les oiseaux Kotori dessinés par la talentueuse architecte d’intérieur MarieChristine Dorner (originaire de Strasbourg) nous donnent des ailes ! Disponibles en version liège ou noyer massif, Ligne Roset chez Elastabil / Ligne Roset / Cinna – 8, quai Kellermann www.ligne-roset.com Décor : Carrelages Allmarble en grès cérame effet marbre, Marazzi, Forgiarini 4, rue Transversale à Vendenheim www.forgiarini.net 180

Photos fond marbre | Alexis Delon / Preview | www.preview.fr — Set design | Myriam Commot-Delon

Z UT Cadeaux


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01 | Lapin en coton bio, Anne-Claire Petit, Pyramide – 32, quai des Bateliers – www.pyramide-design.com — 02 | Montre gousset Tateossian, Revenge Hom 4, rue du Fossé des Tailleurs – www.revenge-hom.com — 03 | Trophée mural en peluche (h.30cm), Wild & Soft, Curieux ? Concept Store – 6a, quai Kellermann www.curieux-store.com — 04 | Boucles d’oreilles Cheyenne en plumes dorées à l’or fin, Stalactite, L’Air du Temps – 30, rue des Juifs – 07 81 17 16 43 05 | Suspension, collection Cloud en feutrine de polyester, design Franck O. Gehry, Belux, — decoburo – 4, le Schlossberg à Zellenberg – www.decoburo-store.com 06 | Lunettes solaires, Celine, Meschenmoser – 37, rue du Vieux-Marché-aux-Vins – www.meschenmoser-opticien.fr — 07 | Pochette de costume en soie, Calabrase 1924, Revenge Hom – 4, rue du Fossé des Tailleurs – www.revenge-hom.com — 08 | Meuble bas 4 cases, 6 coloris disponibles et livraison gratuite sous 15 jours, USM Haller, decoburo – 4, le Schlossberg à Zellenberg – www.decoburo-store.com 181


SUR LE QUAI

Et si le nouveau Quai des Bateliers et ses alentours s’annonçaient comme l’épicentre des festivités de Noël, à l’écart d’une Grande-île difficilement accessible en décembre ? Fourmillant de boutiques indépendantes, showroom élégants, commerces gourmands, librairies spécialisées et échoppes d’artistes, il offre le bon mix pour séduire les tribus contemporaines dans leur quête du cadeau parfait !

Par Myriam Commot-Delon Photos Alexis Delon / Preview

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1 | MODE

Signe du Temps

Il y a une quinzaine d’années, Valérie Meyer s’installait quai des Bateliers. L’ambiance y était plus bohème qu’aujourd’hui, et c’est ce qui lui avait plu. Avec les nouveaux quais, une nouvelle clientèle déambule, plus chic, les vélos zigzaguent, les voitures se font rares… et Signe du temps, avec son nom plein d’allant, s’amuse du changement ! Une boutique éclectique où dénicher (en exclusivité France) Henrik Vibskov et Pop Copenhagen, ou des marques comme Rinascimento, Twist & Tango ou Baum und Pferdgarten. Un patchwork inspiré, comme le plateau de verre recyclé de la table Brasilia des frères Campana qui trône au centre de la boutique. 17, quai des Bateliers www.signedutemps.com

2 | MODE 1

3 | ARTY

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Marbre

Avec sa vue enchanteresse sur le palais Rohan et la Cathédrale, le vestiaire ultra-chic et nimbé de rose de Micheline Christophe inaugure cette année son tout premier « popup de noël ». Au programme, une sélection d’œuvres animalières en fil de fer de sa fille, la sculptrice Marie Christophe (www.mariechristophe. com), les assiettes et robes en soie vintage de la Double J, la lingerie de Germaine des Prés, les coussins, plaids et kimonos de La Cabane de Stella, les foulards arty de Pierre-Louis Mascia ou d’adorables chaussons en velours vénitiens. 14, quai des Bateliers www.marbre-strasbourg.com

Le Générateur

Pour des cadeaux qui changent, cette boutique associative fourmille d’une multitude de créations originales d’artistes comme les délicates couronnes de Maison Magique. Un souffle d’air frais à Strasbourg où céramistes, bijoutiers, plasticiens, brodeurs et amuseurs en tout genre se partagent les lieux dans une ambiance bonne enfant. 8, rue Sainte-Madeleine www.generateur-strasbourg.fr


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4 | MODE

Le Nouvel Accord

Un dressing mixte alternatif et streetwear où dénicher collabs et marques pointues. De quoi ravir les millénials et leurs parents affutés. 34, quai des Bateliers www.lenouvelaccord.fr

5 | DESIGN

Pyramide

Qui n’a jamais rêvé d’un meuble ou d’un objet d’un grand designer, en regardant la devanture ébène du showroom Pyramide ?

D’une précision esthétique imparable, l’architecte d’intérieur Jean-Paul Pfeffer y déploie les grands classiques du design d’éditeurs tels que Cassina, Knoll ou Fritz Hansen… mais aussi des luminaires, des paniers en feutre XXL, les parfums d’intérieur Culti ou les animaux géants et crochetés d’Anne-Claire Petit… des idées de cadeaux iconiques et aussi poétiques qu’un inventaire à la Prévert ! 32, quai des Bateliers www.pyramide-design.com

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6 | MODE

Guipure

Déroulant un joli ruban de marques de lingerie, bain, accessoires et prêt-àporter, on s’y rend de mère en filles, unies par la même envie de simplicité et de raffinement. 27, quai des Bateliers 03 88 36 06 56


7 | MODE

Ipsae

Face à la passerelle de l’Abreuvoir, loin du tumulte de la ville, la boutique de Catherine Bourion affiche avec sérénité de beaux volumes architecturaux et un vestiaire minimaliste sans faux-pas. Livres d’art, mobilier, antiquités asiatiques ou africaines – collections personnelles de la maitresse de maison – se mêlent avec harmonie à un vestiaire féminin haut-de-gamme et des cachemires et étoles paysagées, idéaux pour des cadeaux de fin d’année. 35, quai des Bateliers 03 88 52 13 55

8 | BIJOUX 7

Black Hole

Difficile de ne pas succomber aux créations graphiques et audacieuses de la jeune bijoutière Camille Goutard. Un panorama moderne et actuel, sur la wishlist des filles d’aujourd’hui avec ses parures rock en argent ou vermeil. 11, rue Sainte-Madeleine www.blackholebrand.com

9 | ÉPICERIE

L’Ottima Scelta

Un excellent choix que de s’engouffrer dans cette épicerie italienne réputée pour ses divines charcuteries et produits bien sourcés, en provenance de Sardaigne, le pays d’origine de la famille Cerina ! Et rien n’empêche de faire fi des traditions alsaciennes (au moins un soir) et de s’y rendre pour composer un dîner de réveillon 100 % italien et « delizioso », comme en Italie ! 6, quai des Bateliers 09 84 08 20 67

10 | CAVISTE

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Lookbook AH 2018 © Auriane Perez

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Au Fil du Vin Libre

Jean Walsch, caviste chouchou des adeptes de vins vivants et libres, a tout ce qu’il faut pour azimuter la hotte du Père Noël et nos tables de fêtes avec ses nectars natures finement flairés dans les meilleurs domaines viticoles d’Alsace. 26, quai des Bateliers aufilduvinlibre-strasbourg.com


11 | CULTURE

Librairie JDBD

Pour exaucer tous les vœux des amateurs de bande-dessinées, cette librairie spécialisée du portail Canal BD regorge d’ouvrages neufs ou d’occasion, d’exlibris et de produits dérivés. De quoi combler tous les âges. 36, quai des Bateliers www.canalbd.net

La Librairie des Bateliers

12 | CULTURE

La belle halte culture du quartier ! Une librairie ouverte sur l’ailleurs, rare et paisible, à « l’esprit wabi ». Un pont entre l’Orient et l’Occident où se mêlent les passions d’Afifa Monkachi pour le Japon, les arts premiers, les petites maisons d’édition inconnues, les textes de qualités, les antiquités asiatiques et les rencontres / débats. 5, rue Modeste Schickelé 03 88 37 90 60

→ Rendez-vous

Le 12 décembre, la Librairie des Bateliers rend visite à deux de ses voisins. À 17h, RDV à la pâtisserie Sébastien Gillmann pour une dégustation en lecture et musique d’un gâteau hommage au livre Mademoiselle Euphorbia de Luigi Ballerini (sur réservation), et à 18h30, dégustation de vin et présentation du livre Grand cru déclassé Au Fil du Vin Libre, suivie d’une rencontre à la librairie avec son auteur, Gérard Descrambe.

13 | CAVISTE

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Oenosphère

Vous allez aimer ce caviste fichtrement bien oenocentré, sa déco vintage au comptoir flanqué d’une volée de tables et ses étagères bibliothèques croulant sous les belles références bio et naturelles ! Pour festoyer à moins de 30€, ces trois pépites suggérées par Benoît Hecker, à dégoupiller les yeux fermés : 1 | Ethnick 2017 (13,50€) du domaine Fischbach à Traenheim, un Auxerrois nature, légèrement gras, aux notes de fruits à chair jaune et notes de sésame grillé. 2 | Le Coupe Soif, A.O.P Fitou 2017 (13€), du domaine Mamaruta, un flacon glouglou à se procurer par carton, sa fraîcheur lui procurant un haut pouvoir de buvabilité ! 3 | La Pierre Noire 2014 (30€), un rouge bio du Lorrain Philippe Gimel, installé à Saint-Jean du Barroux au pied du Mont Ventoux. Un vin de fête, complexe et à l’élégance rare.

33, rue de Zurich www.oenosphere.com

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NIKKEI FOOD & DRINKS

Le

3, rue de la Courtine | Strasbourg | 03 90 24 93 25 www.lebistrotdantoine.com

Caviste

18, rue Hannong | Strasbourg | 03 88 22 08 48

Photo : Victor Schallhausser

Bar à Vin Cours d’Œnologie

33, rue de Zurich 67000 Strasbourg 03 88 36 10 87

Pâtissier-chocolatier Organisateur de réception

www.oenosphere.com 20, quai des Bateliers | Strasbourg | 03 88 36 47 05


Rue Sainte-Barbe Strasbourg - Centre

11 rue de la douane STrasbourG - Centre

zas P izo f f e e & C h Art w it

12 rue du vieux marchĂŠ aux grains strasbourg - centre


2 place des Orphelins Strasbourg - Krutenau

2 place Benjamin Zix Strasbourg - Petite-France

HAPPY BIRTHDAY ZUT ! Les établissements du groupe Diabolo Poivre Gestion, partenaires enthousiastes du magazine ZUT depuis déjà 10 ans ! www.diabolo-poivre.com


pré-production — prises de vues — photo post-production — vidéo numérique — 03 90 20 59 59 —


Photo | Alexis Delon / Preview - www.preview.fr — Set design | Myriam Commot-Delon

Culture

Décor | Revêtement de sol et mur en grès cérame, collection Pico, design Ronan & Erwan Bouroullec pour Mutina. Au sol, petits pavages en grès cérame colorés dans la masse, collection Hex, Design. Le tout chez Forgiarini - www.forgiarini.net


Z UT Culture Danse

Avec The Falling Stardust, le chorégraphe Amala Dianor, artiste associé à Pole-Sud, monte un prétexte à la rencontre et aux croisements.

CONSTELLATIONS Par Marie Bohner

Amala Dianor est artiste associé à PoleSud depuis 2017. Danseur et chorégraphe aux mille facettes, il cherche l’hybridation transcendante de tous les vocabulaires dansés qui ont nourri son parcours : du sabar sénégalais à la danse contemporaine en passant par le hip hop. Avec The Falling Stardust, il va cette fois-ci taquiner la danse classique jusque dans ses fondements. Plus le mouvement est osé, plus belle est la rencontre. Entretien. Existe-t-il des différences de mouvement majeures, techniquement, entre la danse classique, le hip hop et d’autres vocabulaires chorégraphiques ? Quand j’étais étudiant en danse contemporaine, on avait régulièrement des cours de danse classique – avec l’idée d’avoir une meilleure connaissance du corps, une structuration. Un travail sur l’axe. Le travail de la danse hip hop est très éloigné de ça, mais les deux se rejoignent dans la rigueur et dans l’exigence de s’approcher du mouvement parfait.

animaux, essentiellement des oiseaux qui veulent s’envoler. Un rapport au sol très présent et une volonté d’élévation. Prendre des danseurs virtuoses dans un domaine pour les emmener vers un autre vocabulaire chorégraphique, est-ce les mettre en danger ? C’est là tout l’intérêt de ce projet. Les danseurs, classiques ou autres, tendent à une maîtrise totale de leur technique. Ils ne sont formés qu’à ça. Moi, ce sont les individus qui m’intéressent, danseurs à part entière. Je veux les inviter à se révéler autrement, avec leurs forces et leurs faiblesses.

Vous parlez « d’axe » : qu’entendez-vous par là ? Dans la danse classique, il y a une réelle recherche de verticalité. Tendre à se détacher du sol pour s’envoler. C’est là, à mon sens, tout son intérêt. S’élever, en opposition à d’autres danses qui pourraient être plus primales et terriennes, avec un appui au sol très enraciné.

Vous êtes allé chercher de fortes personnalités pour ce projet. L’objectif est-il aussi de vous laisser surprendre par rapport à votre propre recherche chorégraphique ? Il s’agit vraiment de faire un chemin les uns vers les autres. J’y découvre et j’y apprends des choses. Au départ, par exemple, je devais danser dans ce spectacle. Mais, après les auditions, je me suis rendu compte qu’il y avait une forte différence de générations et de techniques avec les danseurs retenus – 5 danseurs classiques et 4 contemporains. Je n’y avais pas ma place. Par contre, je les invite à comprendre comment se construit le mouvement dans mon corps pour qu’ils puissent, ensemble, transgresser ce qu’ils ont appris.

Vous dites justement que vous venez « de la terre »… Je fais un lien avec mes origines et les premières danses que j’ai pratiquées au Sénégal, le sabar par exemple. Sa particularité est d’être une danse terrienne qui imite des

Comment est-ce que la scénographie et la musique accompagnent ce mouvement ? Je travaille pour la première fois avec un scénographe qui s’appelle Clément Debras, qui va aussi faire les costumes. 192

Ensemble, nous avons réfléchi à la façon de transgresser les codes. La danse classique, c’est la danse du Roi Soleil, un cadre prestigieux. Il y a souvent un lustre. Comment donner à cet objet une autre couleur ? Il prend une place inédite dans le projet, c’est le dixième danseur. Pour la musique, j’ai travaillé une fois de plus avec Awir Léon. Nous sommes en train de créer ensemble la partition en se référant à une œuvre composée pour un orchestre classique, transposée en électro. Le titre du spectacle, The Falling Stardust, évoque la chute… Plus que les chutes, ce qui m’intéresse ce sont les poussières d’étoiles et les étoiles filantes. Poussières d’étoiles en référence aux danseurs qui ne sont cantonnés qu’à une seule technique. Je pense aussi au danseur étoile, à ce que cela révèle d’élitisme dans la danse classique. Ceux qui ne sont pas étoiles brillent moins, or ce sont eux que je voudrais donner à voir. Vous questionnez l’élitisme en vous appuyant sur des danseurs virtuoses. Pour questionner, il faut donner à voir. Mais pour moi tout cela est d’abord un prétexte à la danse plus qu’un discours politique. Ce que je veux avant tout, c’est entrer dans la danse.

The Falling Stardust 16 —› 18.01.19 Théâtre de Hautepierre www.pole-sud.fr


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Photo : Jef Rabillon


Z UT Culture Théâtre

NO FUTURE

Le metteur en scène Kornél Mundruczó s’empare de la brûlante et poignante question de l’errance des migrants, en convoquant le Voyage d’hiver de Schubert.

Par Sylvia Dubost

On connaît le Hongrois Kornél Mundruczó pour des films singuliers qui n’hésitent pas à faire se percuter film social et cinéma fantastique. White God, prix de la sélection Un certain regard à Cannes en 2014, suivait ainsi une meute de chiens se vengeant des hommes qui les ont si longtemps réduits en esclavage. Au théâtre – où, selon lui, les spectateurs sont davantage prêts à des expériences radicales (et où il s’est formé) – on l’a découvert dès 2008 avec The Frankenstein Project, son 2e spectacle, présenté à l’occasion du festival Premières. À Strasbourg, on l’a retrouvé avec Disgrace, d’après le roman de J.M. Coetzee, sombre portrait de l’Afrique du Sud post-apartheid, et Imitation of Life, autour de la cruelle éviction d’un couple de son appartement. Dans son théâtre au réalisme cru et brutal, comme dans son cinéma souvent plus onirique, Kornél Mundruczó se consacre aux laissés pour compte et aux marginaux, « parce

qu’ils nous tendent un miroir ». Avec sensibilité et frontalité, servi au théâtre par des comédiens au jeu direct et très physique, il part en quête de ce qui nous reste d’humanité, dont il déniche des bribes le plus souvent dans les petits détails d’un quotidien souvent sordide. En 2014, Kornél Mundruczó se rend ainsi dans un camp de réfugiés pour filmer quelques images… Il raconte que le dénuement et le désespoir qu’il y a rencontré l’ont si profondément bouleversé qu’il n’a pu en rendre compte par des mots… Il se tourne alors vers Winterreise (Voyage d’hiver), le cycle de Lieder profondément mélancolique composé par Franz Schubert en 1827 sur les poèmes de Wilhelm Müller. De cette figure romantique du Wanderer, ce voyageur errant sans but et sans espoir qui traverse le cycle, le migrant lui semble la plus récente et juste incarnation. Dans sa mise en scène, il opte pour un dispositif d’une redoutable 194

simplicité : un comédien-chanteur, János Szemenyei, forcément seul, interprète avec son accent hongrois les mots de Müller, tandis que l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg interprète en direct la partition revisitée par Hans Zender en 1993. Derrière, des images filmées dans les camps tour à tour nous mettent à distance de la réalité et nous l’envoient en pleine figure. Poignant et révoltant tout en évitant le piège du pathos, Winterreise interroge sur ce qu’un homme peut bien construire lorsqu’il est coincé au purgatoire, et sur ce qui pourrait lui offrir un refuge.

Winterreise

Spectacle en allemand surtitré en français 17 —› 18.01.19 Maillon www.maillon.eu


Frédéric Beigbeder La Frivolité est une affaire sérieuse 99 essais

1, rue des Francs Bourgeois | Strasbourg www.librairie-kleber.com

12.12.18 18H


Z UT Culture Jeune public

ALLONS ENFANTS Propos recueillis par Sylvia Dubost

28e édition pour Momix, festival de théâtre jeune public indispensable aux petits comme aux grands. Et qui, selon nous, articule comme aucun autre exigence artistique et ouverture au public. Philippe Schlienger, son directeur, commente quelquesunes de nos affirmations subjectives à son égard. comme les migrants, l’amour, la maladie, de manière poétique et imagée. On est loin de la façon dont la culture de masse proposée aux enfants évoque le monde. Sur scène, le corps, l’image, le son, le texte… apportent plusieurs niveaux de lecture et des possibilités de débat intéressantes. » Des spectacles à voir cette année ? I.GLU. « Une proposition très poétique et sans paroles pour les petits, une ode à la nature et à vie écologique, qui permet aux enfants de vivre un moment de plaisir dans un espace conçu pour eux. » À partir de 3 ans. Kevin. « Jean-Pierre Baro met en scène le texte de Amine Adjina : une écriture extrêmement vive, accessible, et très exigeante. Issu de culture nord-africaine, Adjina s’est demandé pourquoi des jeunes vont faire le Djihad. Le texte est très intéressant car pas moralisateur, pas pédagogique. » À partir de 13 ans. Le Cirque piètre. « Julien Candy est un artiste de cirque iconoclaste qu’on suit depuis des années. Il manipule des objets très innocents – plume, bâton, feuille – et révèle quelque chose en eux de l’ordre de la poésie. » À partir de 8 ans.

La Cosa — Claudio Stellato Company — Photo : Massao Mascaro

Momix est un activateur de regard « Oui, tout à fait. Un activateur de consciences aussi, à travers les artistes qui ont cette responsabilité d’interroger les enjeux de notre société. Ils activent un regard exigeant, affuté. Un regard actif, finalement, qui est pour moi la posture du spectateur. » Momix est un festival avant-gardiste (dans sa manière d’articuler exigence artistique et ouverture aux publics) « On est de notre temps. En revanche, on était pionnier dans la volonté de mettre en

valeur des compagnies qui s’adressaient à des publics divers avec un vrai propos artistique. Les spectateurs fidèles ont vraiment ce sentiment d’avoir été être nourris par des formes peu présentes dans le domaine du jeune public. » Momix est un festival engagé « Je suis assez sensible à l’idée qu’on va au spectacle d’abord pour se faire plaisir : c’est le premier vecteur de tout acte culturel. Mais il s’agit aussi de savoir ce qu’on raconte. Les spectacles de Momix abordent des sujets 196

Le truc en + ? : Focus Allemand 6 spectacles de compagnies allemandes, essentiellement du théâtre visuel et de la danse, pour lesquels aucune compétence linguistique n’est nécessaire.

Momix

Festival international jeune public 31.01.19 —› 10.02.19 Kingersheim (68) www.momix.org


Quand on a du style, on offre du vinyle FÉROCES Joséphine MPR021 CD / Vinyle

FRED POULET The Soleil MPR020 Vinyle 33T

MANSON’S CHILD Catalog MPR019 Double album Vinyle 33T

www.mediapop-records.fr

SCARLATINE Scarlatine MPR018 CD / Vinyle

NAPOLEON DA LEGEND

Brooklyn In Mulhouse MPR017 CD / Vinyle

THE HOOK Too Much Blood MPR015 CD / Vinyle


Z UT Culture Édition

SUR LE BOUT DE LA LANGUE

Jeune maison d’édition strasbourgeoise, KidiKunst s’est forgé un caractère sur mesure : la littérature jeunesse, un rapport singulier au bilinguisme et une place de choix accordée à l’illustration. Rencontre avec Barbara Hyvert, sa fondatrice.

Par Mylène Mistre-Schaal Portrait Pascal Bastien

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oir se dessiner les traits d’un visage dans les nœuds d’un tronc d’arbre ou déceler la silhouette d’un animal dans le flot des nuages est une expérience qu e b eau co u p d’e n t re n o u s connaissent. Une assimilation de formes par surprise ou par jeu, qui nourrit l’imaginaire. C’est avec une poésie toute personnelle que Sag mal, comment on fait les animaux ?, deuxième album publié par KidiKunst, reprend à son compte notre goût pour les métamorphoses. Une rép ons e inventive à la qu estion des origines de la vie, à hauteur d’enfant. On l’entend déjà dans le choix de ce titre, Barbara Hyvert, fondatrice de KidiKunst, entretient un rapport très particulier au langage. Ayant grandi dans une famille binationale, le métissage de l’allemand et du français est à ses yeux quelque chose de naturel. « Quand on est bilingue, on se crée en quelque sorte son langage, c’est un jeu ! » Une singularité qui est devenue une des marques de fabrique de sa maison d’édition. « Mêler les deux langues était l’occasion de créer quelque chose de nouveau. Je ne voulais pas être dans un modèle trop pédagogique ou didactique, je préfère vendre du rêve aux enfants en racontant une histoire… » Elle encourage une forme de bilinguisme peu conventionnelle qui s’exprime autrement que par la traduction littérale. À la clé, point de texte avec sa traduction en miroir, point de redondances ; chacun des trois albums jusqu’ici publiés par la jeune maison d’édition donne lieu à sa propre hybridation bilingue et invente de nouveaux modes d’imprégnation de la langue. Dans Lunes… eine mondlose Nacht, l’histoire débute en français pour se finir en allemand. Lancé à la poursuite de la lune disparue, le lecteur veut 198


Suzy Vergez, Sag mal, comment on fait les animaux, 2018

connaître le dénouement de l’histoire et en oublie presque le changement d’idiome. S’il veut connaître la fin, il faut qu’il se prenne au jeu ! Avec Sag mal, comment on fait les animaux ?, chaque phrase est l’occasion d’un métissage, souvent poétique, du français et de l’allemand. Le dernier né, Mes petits gâteaux de Noël, envisage la langue sous l’angle des compétences et des savoirs. « Au fil des recettes, l’enfant peut associer un mot, un geste et une action : c’est un apprentissage ludique ! » Des modes de lecture variés qui parlent sans aucun doute à l’imaginaire des enfants. « Un adulte plus « éduqué », ou disons clivé, risque d’être surpris », précise l’éditrice, par ailleurs enseignante bilingue à Strasbourg et anciennement responsable du service éducatif de Stimultania. « Je teste les livres sur mes enfants et dans les classes. Généralement, c’est un bon indicateur ! » L’édition jeunesse est aussi l’occasion pour Barbara Hyvert de renouer pleinement avec sa sensibilité d’historienne de l’art. Pour Lunes… eine mondlose Nacht, Mélanie Vialaneix déploie des ambiances nocturnes à la patine travaillée. Elle choisit la peinture sur bois et une touche dense, presque matiériste, qui évoque les reflets de la lune au travers des feuilles, ou la lumière changeante qui moire le plumage d’un hibou. Les lignes plus dépouillées des papiers découpés de Suzy Vergez, ancienne élève des Arts décoratifs de Strasbourg, se prêtent quant à elles aux facétieuses métamorphoses animales de Sag mal… Le cactus se fait hérisson, les rebonds d’un ricochet se muent en poisson d’eau douce et des rondins de bois flottants prennent les contours de crocodiles, comme si de rien n’était. Le format des pages favorise 199

Mélanie Vianaleix, Lunes… eine mondlose Nacht, 2017

le dévoilement, avec une page rabat qui se déploie, permettant de mieux suivre des yeux le processus de transformation. « Si j’ai une prédilection pour les univers doux et poétiques, je ne suis arrêtée sur rien et je suis prête à explorer des rythmes et tons variés », souligne l’éditrice. Pour preuve, un album en cours de production, avec Patrice Seiler, qui s’éloigne un instant de son univers de bric et de broc, le temps de dresser l’histoire d’un loup migrant. « On y retrouvera un trait assez proche de la caricature et une dimension sociale plus affirmée. » Un éclectisme qui signe une envie de diversité sans cesse renouvelée, « il ne s’agit pas d’exploiter un concept qui a bien marché et de le développer cinquante fois dans une série d’ouvrages, mais de trouver une autre manière de faire de la littérature enfantine. » Avec KidiKunst,

Barbara Hyvert nous met sur la piste de beaux albums qui ne s’épuisent pas à la première lecture et suscitent de nouvelles manières de raconter des histoires.

À lire — Lunes… eine mondlose Nacht 2017 - Mélanie Vialaneix

— Sag mal, comment on fait les animaux ? 2018 - Suzy Vergez

— Mes petits gâteaux de Noël – Meine kleine Weinachtsbäckerei 2018 - Barbara Hyvert, Marion Pedenon, Mélanie Vialaneix

www.kidikunst.eu


Sélections Culture. THÉÂTRE

MONSTRE et sanglante, Thyeste est sans doute aucun la plus noire et la plus folle des tragédies de Sénèque, où rien ne nous est épargné : guerres, cannibalisme, meurtres d’enfant. Servi par la riche traduction de Florence Dupont, Thomas Jolly en livre ici une version étouffante et inquiétante. Interprétant lui-même le monstre principal (car ils sont bien plusieurs…), il montre, dans une scénographie impressionnante aux accents fantastiques, la sourde

avancée des forces du mal. Il incarne avec justesse la solitude et la mélancolie de ce prince qui s’avance vers l’horreur et la folie, et lui donne de terrifiants accents contemporains. « Y a-t-il une racine monstrueuse en chacun de nous », interroge Thomas Jolly. (S.D.) Thyeste 05 → 15.12.18 TNS www.tns.fr

Photo : Jean-Louis Fernandez

Après l’épopée d’Henri VI et Richard III de Shakespeare, Thomas Jolly, metteur en scène et artiste associé au TNS, s’attaque à un autre monstre. Peut-être le pire de tous. Ancien roi d’Argos, trahi par son frère Thyeste qui lui a volé sa femme et son trône, Atrée rumine sa vengeance. Rongé par le ressentiment, il bascule dans la démence et imagine un châtiment que toutes les morales réprouvent. Réputée inmontable car trop sombre

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©David Baltzer

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Sélections Culture.

EXPOSITION

Rêve américain Tomi Ungerer part à New York en 1956 « avec 60 dollars en poche et une cantine de dessins et manuscrits ». Et il a raison, la conjoncture est très favorable à l’illustration au cours de la décennie qui suit avec l’avènement de la presse, de l’affiche publicitaire et de l’édition. Le succès du jeune Alsacien est fulgurant. Il publie beaucoup et en profite pour porter un regard sur une société qui le fascine et le terrifie en même temps : c’est le temps de l’American Way of Life, mais c’est aussi le temps de la lutte pour les Droits Civiques et de la Guerre du Vietnam. Ce moment où l’Amérique vit le retour du refoulé, avec violence. Tomi en profite, il renvoie tout le monde dos à dos et met le doigt là où ça fait mal – comme il sait si bien le faire. Sa critique est acerbe, elle

Tomi Ungerer, sans titre, vers 1960 - Collection Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration, Strasbourg © Tomi Ungerer Photo : Musées de la Ville de Strasbourg

prend les contours d’une satire mordante au point que certaines de ses affiches deviennent des icônes de la contestation politique. Cela ne va pas sans lui attirer quelques ennuis, le FBI le surveille, certains médias le boudent, le rêve tourne au cauchemar ; en 1971, il est acculé au départ. Peu de temps après, il regroupe certains de ses dessins parmi les plus emblématiques de son séjour dans un recueil très sombre : le sobrement intitulé America. L’un des sommets de son art. (E.A.) America. Dessins satiriques de Tomi Ungerer → 17.03.19 Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration www.musees.strasbourg.eu

Tomi Ungerer, sans titre, 1968 - Collection Musée Tomi Ungerer Centre international de l’Illustration, Strasbourg © Diogenes Verlag AG Zürich / Tomi Ungerer Photo : Musées de la Ville de Strasbourg

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exposition Galerie Poirel 9 nov. 2018 > 24 fév. 2019

Opéra ! Trois siècles de création à Nancy EN VENTE À LA VITRINE ! lab • leblond • tytgat

14, rue Sainte-Hélène | Strasbourg


Sélections Culture.

EXPOSITION

(Em)prise Quid de l’humain face au progrès technique ? Une question aussi vieille que l’humanité, sans cesse réactivée, et qui requiert sans doute aujourd’hui une acuité toute particulière. C’est cette question, entendue présentement comme le rapport que nous entretenons aux nouvelles technologies, que la toute nouvelle Biennale d’art contemporain de Strasbourg a choisi d’explorer au fil de ses éditions.

Pour interroger « L’homme à l’ère du numérique », la première, intitulée Touch me, observe ce que produit sur nous un geste aussi anodin (quoique…) et quotidien que celui de déverrouiller notre téléphone portable. Il nous projette dans le monde en même temps qu’il nous en éloigne, et c’est dans ce hiatus que plongent les 18 artistes de 9 nationalités et 40 œuvres rassemblées par la commissaire d’exposition Yasmina Khouaidjia. Photos, vidéos, installations investissent l’Hôtel des Postes bientôt transformé, et interrogent notamment la notion de citoyenneté quand l’espace et le temps sont devenus totalement élastiques. (S.D.)

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Biennale d’art contemporain de Strasbourg 13.12.18 → 03.03.18 Hôtel des Postes Rue Wencker | Strasbourg www.biennale-strasbourg.eu Visuel : Evan Roth, Landscapes (Courtesy Erik Nordenhake) Common Interests and Reciprocal Esteem Erik Nordenhake Stockholm, 2018


1518 la fièvre

20 oct. 2018 — 24 févr. 2019

Urs Graf, Couple de paysans dansant, Paris, école nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) © Beaux-Arts de Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image Beaux-arts de Paris. Graphisme : Rebeka Aginako

de la danse une exposition du

Regionale 19 Accélérateur de particules: HEAR – La Chaufferie + Shadok, Strasbourg (F) Ausstellungsraum Klingental/Rank, Basel (CH) Cargo Bar, Basel (CH) CEAAC, Strasbourg (F) E-WERK – Galerie für Gegenwartskunst, Freiburg (D) FABRIKculture, Hégenheim (F) HeK (Haus der elektronischen Künste Basel), (CH) Kunsthalle Basel (CH) Kunsthalle Palazzo, Liestal (CH) Kunsthaus Baselland, Muttenz (CH) Kunsthaus L6, Freiburg (D) Kunst Raum Riehen (CH) Kunstverein Freiburg (D) La Filature, Scène nationale – Mulhouse (F) La Kunsthalle Mulhouse (F) Projektraum M54, Basel (CH) Satellit M54 – Nord Théâtre, Cité Danzas, Saint-Louis (F) Städtische Galerie Stapflehus, Weil a. R. (D) T66 Kulturwerk, Freiburg (D)

ne rg héna u bo -r as n tri r t C io S AA 18 a rég , E 0 2.2 e l es k, C 1.1 ain d ticul ado 0 h r u ar ir d mpo de p rie, S t r a r te fe À p con ateu hauf t r Ar célé  La C Ac AR – HE

22.11.2018 —6.1.2019

Zeitgenössische Kunst im Dreiländereck/Art contemporain de la région tri-rhénane

Musée de l’Œuvre Notre-Dame / /  Arts du Moyen Âge

01.12.18

› 24.02.19

Parallèle Super Regionale 19 Image #4 Exposition autour du dessin contemporain

Exposition /vente d’affiches sérigraphiées

Avec : Franziska Furter Mireille Gros Marianne Mispelaëre Saba Niknam Maren Ruben Baktash Sarang Maria Tackmann

Avec : aaaaa-atelier Alexis Beauclair Alaric Garnier Anne Margot Ramstein Bettina Henni Frite & Vase Grégoire Romanet Horstaxe

7 rue de l’Abreuvoir, F—67000 Strasbourg www.ceaac.org

Mer > Dim : 14h > 18h Fermeture :24.12.18 > 02.01.19 & jours fériés


Sélections Culture.

VIDÉO

KALEIDOSCOPE Aller voir un opéra d’un genre nouveau, scénographié entre les murs de béton brut du Kalt club, ressemble de près à une rencontre du troisième type. Mêlant architecture, chorégraphie et performance musicale, l’installation Orlando promet une immersion multisensorielle. Simultanément, sur sept écrans géants, des silhouettes entreprennent une chorégraphie au rythme hypnotique imaginée par Julie Beauvais et captée sur fond d’horizons variés par la caméra d’Horace Lundd. De ces vastes paysages habités de

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corps en mouvement se dégage une sensation d’essentiel. Une proposition d’Accélérateur de particules et du Shadok, dans le cadre de Regionale. (M.M.S.)

Installation vidéo Orlando 19 + 20.12 Kalt | 1, rue de la Fayette www.regionale.org À voir également l’exposition Hyperconscience, jusqu’au 21 décembre au Shadok


EXPOSITION

Opéra3 Si l’Opéra de Nancy fête cette année ses 100 ans, l’art lyrique (et le spectacle en général) a connu d’autres maisons avant lui. C’est cette histoire de 3 siècles en 3 actes et 3 lieux qu’une exposition invite aujourd’hui à revisiter. Elle nous transporte à travers les coulisses du premier opéra, construit en 1709 par l’architecte italien Francesco Galli da Bibiena et considéré comme une des plus belles salles d’Europe. À travers celles de l’opéra de la

place Royale (future Stanislas), qui remplace dès le mitan du 18e la salle vite devenue trop exigüe : un lieu plusieurs fois rénové et fort fréquenté, où Sarah Bernhardt joua à guichets fermés, et détruit par un incendie en 1906. Et enfin, à travers la construction et les créations de l’opéra actuel, nouveau phare de la vie artistique de Nancy depuis un siècle. (S.D.)

FESTIVAL

EXTRA DANSE

Opéra ! → 24.02.19 Galerie Poirel | Nancy www.poirel.nancy.fr

Pere Faura Martin Schick Marco Da Silva Ferreira Jan Martens Arno Schuitemaker Meytal Blanaru Ann Van den Broek Igor + Moreno Barbara Matijevic + Giuseppe Chico Fouad Boussouf Vidal Bini

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PHOTO : © J.SURRIBAS / SWEET TYRANNY - PERE FAURA

19 MARS > 05 AVRIL 2019

Francisco Galli da Bibiena, Décor pour l’Opéra de Nancy sous le duc Léopold, colonnades torses et perspective, 1er quart du XVIIIe siècle ©Nancy, Palais des ducs de Lorraine Musée lorrain - Photo : J.Y. Lacôte


Sélections Culture. THÉÂTRE

DANSE

COMBATS

Le Lac reloaded

Parce que les principes fondamentaux du droit et de la liberté sont tous les jours foulés au pied par l’état d’urgence, le metteur en scène strasbourgeois Mathias Moritz orchestre une révolution théâtrale en trois pièces classiques revisitées. Du sang aux lèvres d’après Coriolan de William Shakespeare, Purge d’après La Mort de Danton de Georg Büchner et Assassin d’après Massacre à Paris de

Photo : Compagnie Dinoponera / Howl Factory

Christopher Marlowe : un cycle brutal et bruyant, qui réaffirme l’universalité de ces questions et la nécessité de nous en emparer, en nous appuyant sur les poètes. Engagé et combattif. (G.M.)

On avait adoré les spectacles précédents de Radhouane el Meddeb, cette façon de nous prendre aux tripes avec un parti pris chorégraphique pourtant radical. Cette fois, il s’aventure du côté d’une icône du ballet académique : Le Lac des cygnes de Tchaïkovski et Petipa. Soit à mille lieux de son univers artistique. Bien campé sur les deux rives de la Méditerranée, Radhouane el Meddeb s’intéresse dans

Trilogie de l’état urgent 15 → 19.01.19 TAPS Scala www.taps.strasbourg.eu

Photo de répétitions : Agathe Poupeney

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ses spectacles à ce qui fonde notre identité et la possibilité d’un rapport à l’autre. Avec cette création interprétée par le Ballet du Rhin, il s’aventure ici dans des eaux nouvelles, ce qui laisse présager une aventure artistique palpitante. (S.D.) Le Lac des cygnes Opéra 10 → 15.01.19 www.onr.fr


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La collection desseins laisse libre cours aux artistes : photographes, plasticiens ou illustrateurs en publiant leurs carnets. Une adresse au corps, à la nudité, à la sensualité.

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N°3

N°5

Assez flirté, baisser culotte Anne-Sophie Tschiegg

Milo Songbook Nicolas Comment

Lot et ses filles Peter Knapp Emmanuel Abela

N°2

N°4

L’Être Prioritaire Hakim Mouhous Hélène Schwaller

La Nuit Jérôme Mallien

éditions

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Photo | Alexis Delon / Preview - www.preview.fr — Set design | Myriam Commot-Delon

Tendances

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PORTRAIT DE JEUNE FILLE Photographe Alexis Delon / Preview www.preview.fr Réalisation Myriam Commot-Delon

Mannequin Alena | www.upmodels.fr — Coiffure Alexandre Lesmes / Avila — Maquillage Maili Nguyen / Avila — Post-prod Emmanuel Van Hecke / Preview 214


À gauche Bracelets cylindriques en papier porcelaine Raw Adornments. Branchages Fleurs de Pays. À droite Manteau en lainage Isabel Benenato chez Algorithme La Loggia. Parure composée de 2000 perles de porcelaine, cuir et fil métal, Raw Adornments.

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À gauche Robe en velours ras Alberto Biani chez Marbre. Bague « poing américain » en ébène du Gabon et boucles d’oreilles à mailles doubles en porcelaine papier Raw Adornments. À droite Chemise Unae en popeline de coton Hana San chez Pôles. Culotte gaine en microfibre Dim aux Galeries Lafayette. Bottes Gianvito Rossi chez Ultima. Bague boule en ébène du Gabon, boucle d’oreille mono (2 pièces séparables) et bague en porcelaine papier Raw Adornments.


Tunique oversize en crêpe à col V Alberto Biani, pantalon en lainage Jil Sander Navy, les deux chez Marbre. Bottines Celine chez Ultima. Boucles d’oreilles à mailles doubles en porcelaine papier et bague « poing américain » en ébène du Gabon Raw Adornments.

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Hoodie XXL en lainage double face Celine et bottes hautes en cuir vernis Gianvito Rossi, les deux chez Ultima. À gauche Bracelets et double bague « poing américain » en papier porcelaine. À droite Boucles d’oreilles à clips en ébène du Gabon. Le tout Raw Adornments. www.rawadornments.co



À gauche Robe en velours Alberto Biani chez Marbre. Sur les épaules, jupon en tulle pailleté Ermanno Scervino chez Algorithme La Loggia. À l’oreille et à la main, boucles d’oreilles en porcelaine papier Raw Adornments. À droite Manteau en cuir (pré-collection PÉ 2019 Babel) Rick Owens chez Algorithme La Loggia. Boucles d’oreilles (2 pièces séparables) en ébène du Gabon Raw Adornments.

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À gauche Robe macramé oversize en dentelle et motif GG en rubans de cuir Gucci chez Ultima. À droite Manteau et pull Isabel Benenato chez Algorithme La Loggia. Jupon en tulle pailleté Ermanno Scervino chez Algorithme La Loggia. Mules en velours, talons moyens et boucle G carrée, rehaussée de cristaux rectangulaires, Gucci chez Ultima.


Sélections Tendances.

BIJOUX

LE BEL ÉCRIN

Plein feux sur l’une de nos adresses de bijoux vintage préférées. Nichée au cœur du Carré d’Or, le boudoir à trésors de Julie Schon-Grandin est le secret bien gardé des initiés qui s’y rendent pour sa sélection joaillière de haute volée, regorgeant de pièces aux styles et époques variées. Mais on y va aussi pour dénicher des pépites à prix mini, parmi son incroyable collection de clips vintages (ça tombe bien, c’est à nouveau dans l’air du temps !) ou pour des pièces d’argenterie ou d’orfèvrerie. Un petit hors-d’œuvre pour vous mettre en bouche ? Cette craquante parure fantaisie de la créatrice américaine Myriam Haskell et ce bracelet, si graphique, en or jaune et verre gravé des années 30. À moins que vous ne préféreriez cette paire de boucles d’oreilles fleurs en or jaune et diamants à l’éclat très particulier ? Ou peut-être cette bague Tank des années 40/50, juste parfaite ? Cadeaux, cadeaux… (M.C.D.)

Antiquités Schon-Grandin 9, rue du Chaudron www.schon-grandin.com

Photo : Alexis Delon / Preview

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NEW

Pas timide Contemporaine, responsable et ultra moelleuse, la griffe française de cachemire Not Shy, créée en 1998 par Olivier Criq et Jean-Pascal Candeau, souffle cette année sa vingtième bougie. L’occasion de fêter cette seconde décennie en éditant Capsule#20, une ligne de pièces inédite et en s’offrant une ambassadrice de renommée internationale avec la sublime Malgosia Bela. On file découvrir leur nouvelle adresse strasbourgeoise, un bel espace aux volumes épurés, écrin parfait pour abriter le dressing

idéal d’une femme moderne et sensuelle. Sur les cintres, une majorité de pulls aux volumes oversize bien maîtrisés et aux coupes variées, déclinés dans un réjouissant clash de couleurs escortés d’une sélection d’accessoires made in Italy, dont les sacs artisanaux Campomaggi. (M.C.D)

Not Shy 20, rue du Vieux Marché aux Poissons www.notshy.fr

AZUNI STALACTITE CAMILLE ENRICO THE BLOSSOM BOHEMIAN PIERRE PAUL JACQUES LACO ORIENT LES BIJOUX DE LU

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Sélections Tendances. NEW

JOAILLERIE

Eye level

Précieuses

Les sublimes montures de la marque londonienne For Art’s Sake viennent de rejoindre la sélection pointue et exigeante de la Lunetterie du coin. Précieuses, géométriques et ornementales, qu’elles soient solaires ou de vue, elles sont toutes faites à la main et à un prix accessible. Chic ! (C.L.)

Marque iconique du groupe Galeries Lafayette, Guérin Joaillerie vient enfin d’installer son écrin au sein du grand magasin strasbourgeois. On est séduit par l’univers du joaillier, son savoirfaire du diamant et ses sublimes collections aussi pures que sculpturales. L’occasion aussi de

La Lunetterie du coin 24, rue du Faubourg de Pierre 50, rue du Bassin d’Austerlitz www.lalunetterieducoin.fr

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découvrir l’Atelier Guérin et son service de personnalisation, du choix de la couleur de la pierre à celui de l’or, pour une parure unique à porter à fleur de peau. (C.L.)

Guérin Joaillerie aux Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre www.galerieslafayette.com


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Mâle aimé On avait déjà assisté à une vague contagieuse de barber shops à Strasbourg. C’était sans compter l’arrivée du petit dernier. Chez Maison Galant, le poil aussi est à la fête. Mehdi accueille dans son salon élégant aménagé sans chichi, mais avec goût, à quelques pas de la Cathédrale. Ici les matériaux sont bruts et le mobilier bien choisi ; on y reconnaît d’ailleurs la patte des designers du studio Petit

Martin ! Coiffure, barbe, soins du visage et des mains : devenir galant sera définitivement votre plus bel atout, Messieurs ! (C.L.)

Maison Galant 10, rue du Vieil Hôpital 03 67 97 87 95

Photo : Henri Vogt

Sélections Tendances.

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Un concept unique.

Nous offrons une large gamme de montures neuves et d’occasion, toutes de qualité. Opticien zéro-gaspi suivant une éthique écoresponsable,apportez-nous vos anciennes montures pour gagner une remise allant jusqu’à 70€. Rassurez-vous, les montures d’occasion sont briquées avant d’être remises en circulation et elles sont prises en charge par vos mutuelles comme nos montures neuves. Yesterday is the new tomorrow.

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Sélections Tendances. OPENING

TRÉSORS

Back to fashion

GEMSTONES

Les boutiques multi-marques sont devenues si rares qu’on applaudit chaque ouverture ! Déjà bien installée à Haguenau, Lucile Koch - qui revient de cinq années en Corée vient d’ouvrir un magasin Lagrange à Strasbourg. Dans une ambiance industrielle décorée de pièces chinées par ses soins, on retrouve un vestiaire à l’élégance casual avec Freeman T. Porter, et les collections travaillées des marques italiennes en vogue Imperial, Please et Kocca,

venant parfaire la sélection. Une offre inédite et variée et un conseil de choix grâce à l’expertise de Lucile et son équipe, pour dénicher la tenue parfaite pour toutes les occasions. Bravo ! (A.M.)

Lagrange 17, rue de la Haute-Montée 03 88 38 66 58

Au gré de ses coups de cœur, Aimée.K Gallery propose un mélange d’influences inédit à Strasbourg, qui mêle artisanat local et pièces uniques. Le métissage de la tradition alsacienne (on retrouve, notamment, le fameux trait de Guy Untereiner ou le travail de la céramiste alsacienne Pascale Klughertz) et de beaux objets qui évoquent des contrées lointaines. Les bijoux en particulier sont une véritable invitation au voyage. Ils subliment les pierres fines (cornaline, agate, améthyste), dans un beau jeu de matière : du bleu lapis lazuli rehaussé par des éclats d’or à la touche plus ethnique des colliers de perles de verres africaines. Des parures de caractère, qui revendiquent une présence forte ! (M.M.S.)

Aimée.K Gallery 28, rue des Tonneliers www.aimeekgallery.fr

Photos : Milan Szypura

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NE CROYEZ PLUS AU PÈRE NOËL…


Sélections Tendances. MODE

OUTLET

Noël à l’italienne

GENTLEMAN

C’est sûr, on se rhabille pour l’hiver avec les collections des marques italiennes, toujours gages de qualité, et judicieusement sélectionnées par Le Garage. Selon sa personnalité fashion, on opte pour les pièces casual chic d’Imperial (et ses velours hautement désirables), les multiples coupes de jeans Please et le vestiaire boho de Dixie. Le plus difficile sera de choisir. (O.C.) Le Garage 5a, rue de l’Industrie | Vendenheim Facebook : Le Garage Vendenheim

L’élégance british à prix doux ! C’est ce que promet l’ouverture de la boutique Hackett au centre de marques de Roppenheim. La griffe anglaise confirme et signe un vestiaire masculin chic et preppy empreint de tradition, tout en restant

résolument dans l’air du temps. Du style en toute occasion : l’Homme Hackett saura se faire désirer. (C.L.) Roppenheim The Style Outlets www.roppenheim. thestylesoutlets.fr

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1

4, rue du Parchemin Facebook : Big Fernand Strasbourg

L’idée Fini le colonialisme américain, ici on mange des hamburgés (oui, vous avez bien lu) garnis de produits garantis franco-français. En témoigne le burgé végétarien, où le champignon de Paris remplace le steak. On y déguste Des produits ultrafrais. Il y a plusieurs arrivages par jour et la préparation se fait minute pour que la viande soit toujours tendre et les légumes croustillants. Même le ketchup est fait maison ! Le + La franchise, qui a même séduit Hong-Kong, adapte sa carte en fonction du territoire où elle est installée. La touche Strasbourg, c’est la bière Perle à la pression et le choix de vins. Bientôt... Une recette de hamburgé alsacien au munster est à l’essai et sortira dans quelques mois. (G.M.)

Photo : Alexis Delon / Preview

Golden Tulip

Le Tigre

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5, rue du Faubourg National Facebook : Le Tigre

Qui ? Geoffroy Lebold a travaillé dans la fonction publique territoriale. Rien à voir avec le monde de la brasserie ni de la restauration. C’est pourtant autour de son idée qu’il a fédéré ses associés et noué un partenariat avec Kronenbourg pour l’élaboration de la Tiger Bock. On y va Pour le cadre, ébouriffant, distribué sur plusieurs espaces : un bar aux tabourets hauts, des alcôves intimistes, un coin lounge avec canapés comfy, des mange-debout autour des fours à tartes flambées, un restaurant sous la verrière et une terrasse qui envoie du lourd. On y déguste Une carte brasserie et des tartes flambées maison – la pâte est pétrie sur place et cuite au feu de bois. Et bien sûr, la gamme des Tiger Bock développée par Kronenbourg : la Non Filtrée, l’Extra Malt, l’Effet Weissen, une IPA et une bière de Noël. (J.M.)

Photo : Jésus s.Baptista

The Garden

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9, rue des Magasins www.strasbourg-the-garden-goldentulip.com

Le concept S’appuyant sur une offre « playful », le groupe Golden Tulip veut détendre les voyages d’affaires et favoriser les échanges entre résidants de l’hôtel et clientèle locale. À boire et à manger Une cheffe et une barmaid aux manettes. Dans le lobby : boissons chaudes ou cocktails accompagnés de quelques tapas. Au resto (ouvert seulement le soir pour le moment) : flambée à partager ou burger local fait maison et d’autres plats de brasserie, comme l’entrecôte et son beurre de chorizo. Fort comme un bœuf ! Le plus ? Les patios ! En plus des 120 chambres et du spa sur deux bâtiments, ils s’annoncent comme les pièces maîtresses, envisagées par le paysagiste Gabriel Milochau comme des jardins dans la ville. (C.L.)

Photo : Nis & for

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Zut à table.

La rédaction aime Snack Michel

20, avenue de la Marseillaise 03 88 35 45 40

Par Marie Bohner

Tous les jours | 6h - 21h sauf le dimanche

Photo Henri Vogt

En + ?

Petits-déjeuners possibles jusqu’à la fermeture, steak hâché au poivre dès 7h du matin. Tout fait maison, à toute heure : authentique en diable.

Qui n’a jamais testé le moelleux incomparable des banquettes du Snack Michel, ses alcôves où trouver refuge ou ses croix à la cannelle ? Qui n’a jamais parlé de façon inédite avec sa ou son voisin.e de tablée, avocate, ouvrier, lycéenne ou professeur à la retraite ? Sébastien Vonesch, qui a repris avec son frère l’affaire créée par ses parents en 1968 – un moment où les grévistes y tenaient table ouverte du matin au soir pour refaire le monde –, aime du Snack Michel ce que tout le monde y trouve : son ouverture. « Ici, les stammtisch

se créent naturellement. » En gardant une carte simple de brasserie, à prix doux, pour accueillir pêle-mêle autour de 80 000 couverts à l’année. Depuis 1968, l’espace s’est agrandi, d’abord avec le « self » dans les années 70 – « c’était le top : déco panthère et petits miroirs brillants, et les plateaux comme à la cantine » – là où se trouve maintenant la vente à emporter des viennoiseries. Les recettes viennent du paternel, boulanger à l’origine. La partie centrale, ajoutée dans les années 80, a permis de doubler le chiffre d’affaires du jour au lendemain.

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Et puis il y a Sylvie, fidèle au poste depuis 40 ans, qui connaît les habitudes de 4 générations différentes... Le Snack Michel, du nom du patron précédant les Vonesch, est sans doute l’une des adresses strasbourgeoises au public le plus hétéroclite, maison tant commune que modeste. Elle abrite des grandes et petites conversations qui toutes participent de ce qui constitue la ville.


Fêtez NOËL à 37° ! L A MAGIE

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D’UN SPA POUR NOËL ,

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NOTRE ADRESSE

HORAIRES D’OUVERTURE

ZAC DU ROSENMEER 1, RUE JEAN MARIE LEHN 67 560 ROSHEIM

DU LUNDI AU VENDREDI : 9H À 12H / 14H À 18H SAMEDI : 14H À 18H

a r td us p a . com Tél : +33 3 88 62 08 05 - E-mail : contact@artduspa.com - Facebook : artduspa F I N A N C E M E N T • D I S P O N I B I L I T E • L I V R A I S O N & I N S TA L L AT I O N • S E RV I C E


Zut à table. La rédaction aime

Chan Chira Par Marie Bohner

Photo Christophe Urbain

Cela fait bientôt 16 ans que l’œil est attiré par ces tons de velours violines et ces lampes douces à pendentifs, lorsqu’on erre dans la Petite France avec des ami.e.s venu.e.s de loin. Les soirs de pluie, on longe ces fenêtres basses en se disant que le lieu appelle un dîner intime et réconfortant. La décoration, pensée et sans cesse enrichie par l’un des frères de Chameng Ly, le maître des lieux, a été inspirée par les hauts lieux de la culture asiatisante parisienne, du Buddha Bar à L’Éléphant Bleu. On joue la carte exotique à fond : cela tranche de façon inimitable dans ce quartier par ailleurs alsacien jusqu’au bout de la quenelle. Aux débuts de Chan Chira (« le soleil et la lune ») se trouvent une histoire familiale, un enjeu de transmission et des perspectives d’avenir dans une ville à des

milliers de kilomètres du Laos originel. Aujourd’hui, la famille Ly propose, à Strasbourg et dans d’autres établissements des environs, une cuisine d’inspiration laotienne et thaïlandaise, qui ne s’interdit pas les « classiques » des recettes asiatiques occidentales – en adaptant toutefois le degré de piment au palais local. En cuisine, la fantastique et haute en couleur cheffe Mme Noie officie depuis 8 ans au Chan Chira en maniant avec subtilité lait de coco, basilic thaï, galanga, curry jaunes, rouges et verts. À retenir surtout : le nem « Lao », salade ultra-réjouissante de riz croustillant. Une petite merveille de sensations craquantes et citronnées aux herbes fraîches. Mme Noie l’affirme, un sourire satisfait et plein de défi au coin des lèvres : « Essayez de faire la même chez vous, vous n’y arriverez pas ! » On la croit volontiers.

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En + ? Ouvert tous les soirs de la semaine, une opportunité rare à Strasbourg. Penser à réserver, surtout en fin de semaine.

2, rue des Moulins 03 88 32 68 34 Ouvert tous les soirs 19h - 22h vendredi mardi 12h 14h30


OUVERT TOUTE L’ANNÉE À 40 MIN. DE STRASBOURG ET COLMAR

Thés, infusions, épices, ateliers ou cours de l’École de thé, cérémonies, instants thé à partager dans notre Maison de thé … pour les fêtes offrez le temps du thé !

6, RUE DE L’ÉCLUSE 67820 WITTISHEIM

Des Plaines du Delta du Mékong, au Coeur de l’Alsace…

Mardi > Vendredi 10h–12h30 / 14h00–18h30 Samedi 10h–13h00 / 14h00–19h00

6, rue Brûlée | Strasbourg | 03 69 57 68 19 www.erithaj.com


Zut à table. L'actu à boire et à manger

La nouvelle

Les burgers de

Lanterne Par JiBé Matthieu

Vélicious Burger Par JiBé Matthieu

Photo Pascal Bastien

En octobre, pour les 20 ans de la maison, Marc Jenny s’est offert une belle fête. Avant de conférer à ce lieu connu de Gambrinus, une déco industrielle raccord avec le spot et ses allures d’entrepôt. Les cuves en cuivre jouent les sentinelles et la cuisine s’offre des horaires XXL. Désormais, à la Lanterne, on s’attable midi et soir devant la carte brasserie, même si les tartes flambées (à emporter) sont toujours au rendez-vous. « On veut travailler des plats à la bière – comme ce burger de jarret enveloppé de pain maison – mais on reste convivial », précise le tavernier, visage rond et barbe hirsute : « On peut venir à dix, même s’il n’y en a que deux qui mangent ! » D’ailleurs, dans cette micro-brasserie, on peut manger à toute heure. Et boire des coups aussi. Blondes, blanches ou ambrées, pas loin d’une dizaine de variétés se succèdent dans l’année, avec happy hour en soirée, en continu le mercredi ; un rendez-vous de connaisseurs. « On croise tout le monde assure le boss : des étudiants, des jeunes actifs, même des parlementaires… » La stammtisch l’atteste : « C’est aussi ça, l’esprit de la Lanterne. » À partir de janvier, la petite scène accueillera des soirées concerts.

Photo Henri Vogt

Sherwood, le burger du moment : steak et fromage végétal, sauce fromagère maison, champignons, persillade, cornichons, oignons, salade.

Cédric, le boulanger-pâtissier français a travaillé cinq ans dans la restauration. Elena est Allemande et a été formée au management. Lorsqu’ils se rencontrent, déjà convertis au veganisme, ils peinent à trouver de quoi titiller leurs papilles. Un crowdfunding plus tard (Vélicious soutient d’ailleurs ces jours-ci la jeune pousse strasbourgeoise Végéman, un autre projet de financement autour du kebab végane), les voilà à la tête de leur premier restaurant 100% vegan : Vélicious, rue Geiler. « On avait fait un test sur les burgers qui avaient cartonné. » Ni une, ni deux, le couple même pas trentenaire se replonge dans l’aventure avec l’idée de créer un resto pilote de burgers vegan où tous les produits sont bio, sourcés localement et cuisinés maison. Le tout sans être moralisateur. « Ce n’est pas notre job de faire culpabiliser les gens. On est là pour montrer qu’il existe une alternative et que c’est bon. » Que vous soyez vegan, en passe de l’être ou réfractaire, leurs burgers méritent d’être goûtés pour ce qu’ils sont : d’excellents sandwichs bien présentés. « Les trois-quarts de nos clients sont des mangeurs de viande », reconnaît d’ailleurs Cédric. Et si la Grand rue vous semble trop longue à enfiler, faites-vous donc livrer : Vélicious est le resto préféré de la communauté Deliveroo !

5, rue de la Lanterne | 03 88 32 10 10

20, Grand Rue 09 72 62 60 76

samedi | 11h - 1h30 Lundi Dimanche | 16h - 1h30

Lundi 246

samedi | 11h45 - 22h


RAMEN

SHOP N O O D L E

B A R

TERRASSE CHAUFFÉE / À EMPORTER

OUVERT

7J/7

LUNDI -SAMEDI DIMANCHE

EN CONTINU

12H00 - 22H00 12H00 - 21H00

PÂTISSERIES ROSES & COMPAGNIE

Chan Chira RESTAURANT THAÏLANDAIS À LA PETITE FRANCE

Galerie Cora Mundo | Mundolsheim 33B, rue Fossé des Tanneurs Strasbourg / 03 88 32 37 41

MAR > VEN | 12:00-14:30 / 19:00-22:00 SAM > LUN | 19:00-22:00

www. auxpralinesdemelanie.fr

2, rue des Moulins | Strasbourg | +33 3 88 32 68 34


Zut à table. L'actu à boire et à manger

La nouvelle adresse du

Le nouvel espace de

Par Marie Bohner

Par JiBé Matthieu

Monteleone

Sébastien

Photo Henri Vogt

Photo Pascal Bastien

Depuis février dernier, les portes du Monteleone Faubourg de Saverne s’étaient fermées, laissant ses convives errer comme des âmes en peine en se rappelant la saveur unique des pennette de Ragù bianco di vitello profiumato agli arumi ou du Cono di seppie al carasau. Massimo Solinas, devenu deux fois papa en peu de temps, avait choisi de se consacrer pleinement à sa famille. Il revient aujourd’hui avec un format à horaires plus resserrés, une salle petite et cosy en mode « cantoche italienne, trattoria ». On gagne en décontraction et on ne perd rien en qualité. Seules les pizzas passent à l’as – pour l’instant. On y trouve aussi un corner épicerie et notamment les malloreddus, pâtes sardes par excellence. Ouf, Monteleone is back ! Pensez à réserver : la salle est petite et les amateurs nombreux !

Croquer avec bonheur dans un gros nougat gourmand ? C’est l’expérience (imaginaire) qu’offre Sébastien Gillmann, depuis le réaménagement de la pâtisserie familiale imaginé par les V8 Designers et mis en formes par Creatio. La vue sur le Palais Rohan et la cathédrale, c’est cadeau ! Pour la cerise sur le gâteau, prière d’attendre la terrasse au printemps. « Je ne voulais pas d’une boutique trop chic, trop distante, dans laquelle les gens n’auraient pas osé entrer avec leurs enfants… » Là, les jeunes femmes s’installent avec leur portable et travaillent pendant des heures sans déranger personne. Elles grignotent sucré-salé. Les spécialités défilent. Car Sébastien sait tout faire. Et fait tout bien. Excellant dans les choses simples, redécouvertes à sa façon. Raffinées. Sauf pour le sucre. Plutôt miel ou Muscovado. Ici, la tendance est à la pâtisserie cuisinée, aux gousses de vanille véritables, aux noisettes du Piémont et aux fruits de saison. Faire des choses à son niveau, mais en les sublimant. « On voulait que ça sente l’orange pressée, le café moulu et le vin chaud. » Sorti du four, servi dans l’instant. Le luxe du juste à temps. Le plus bel hommage aux gourmands.

On aime Les assiettes extra-copieuses, parfaites pour l’arrivée de l’hiver.

23, rue du Fossé des Treize | 03 67 07 80 52

20, quai des Bateliers | 03 88 36 47 05

vendredi | 11h30 14h30 Lundi Mardi + jeudi | 19h - 22h

Lundi, mardi, jeudi et vendredi | 7h30 - 19h Dimanche | 7h30 - 17h30

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C A F E D E S A N G E S R Y T H M E L E S N U I T S S T R A S B O U R G E O I S E S D E P U I S 1 1 A N S

MERCREDI 23H>5H JEUDI/VENDREDI/SAMEDI 23H>7H 5

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de plats bistronomiques à Strasbourg

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Le Banquet des Sophistes 5, rue d'austerlitz, 67000 Strasbourg Réalisation graphique

Agence Adeliom

03 88 68 59 67


Zut à table.

Le classique Par Cécile Becker

Photos Alexis Delon / Preview

Bistrot d'Antoine 3, rue de la Courtine www.lebistrotdantoine.com

14h30, fin de service au Bistrot d’Antoine ; farandole de tables déjà dressées et téléphone hurlant ses résa du soir. Antoine Kuster éconduit un crieur de boissons avant d’enrober son lièvre à la royale de récits possiblement troublants pour le gastronome cerbère des temps modernes, ébahi par la débandade de globules rouges et autres abats que notre Maïté nationale ne renierait pas. Le lièvre à la royale c’est ça : une recette d’un autre temps où le plomb du chasseur se perdait dans la daubière, fascinante pour ce qu’elle raconte d’une cuisine bourgeoise tombée en désuétude et pour ce qu’elle révèle du savoir-faire du cuisinier. Une étape ratée et passent aux oubliettes l’équilibre délicat de la farce montée en boudin ou l’élégance subtile de cette sauce couvrante

vendredi | midi et soir Mardi Samedi | soir

Le lièvre à la royale Cité comme le plus beau plat de gibier, le lièvre à la royale est l’un des classiques de la gastronomie bourgeoise française. Une recette de haute voltige tutoyée par le chef Antoine Kuster (Bistrot d’Antoine).

lissée au sang et au foie gras (Antoine Kuster y ajoute un brin de vinaigre). « Gamin, j’étais traqueur, on revenait à 16h30 de la chasse pour se réchauffer avec du civet en sauce et des spätzle. Cette sauce, c’est l’odeur de la forêt, c’est la cuisine que je revendique. Quand je prépare le lièvre à la royale, c’est le dimanche ou le lundi quand le resto est vide, j’ai besoin d’une concentration absolue. » Et pour cause : au Bistrot d’Antoine, une fois la bête désossée et vidée, la chair est abaissée, parsemée de sauge, roulée autour d’un boudin mêlant trompettes de la mort, chanterelles, abats, lard de Colonnata et foie gras. Enrobée de crépine puis d’un torchon, elle rejoint ensuite pour 10 heures (!) un bouillon d’os concassés, vin blanc, vin rouge, garniture aromatique, oignon et ail pour être resserrée par un se-

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cond torchon et par un passage en chambre froide, avant d’être réchauffée au four puis de se voir nappée par sa sauce et auréolée par la puissance d’une truffe blanche d’Alba – dont l’odeur embaume la pièce en un rien de temps. Cette version périgourdine, fruit défendu d’Escoffier, sortie du placard par l’immense Alain Senderens au Lucas Carton et vertement adorée par le boutefeu David Rathgeber de L’Assiette à Paris, fait honneur à la cuisine authentique et gourmande du Bistrot d’Antoine. On y trouve au passage blanquette de veau, daube de paleron de bœuf ou poule au pot. Prochaine étape : dégoter du lièvre de Beauce pour remplacer son compère certes galopant, mais briton. Comptez 50 € pour rendre justice au colossal travail du cuisinier.


Maison a r t i s a n s

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3, rue des Orfèvres | Strasbourg | 03 88 32 71 20 www.maison-lorho.fr


Zut à table.

La tendance Le rāmen Par Cécile Becker

Photo Christophe Urbain

Des nouilles (et un bouillon)

Le rāmen, c’est une démonstration du cosmopolitisme de la cuisine. Si les légendes restent floues, les nouilles de farine de blé chinoises sont son point de départ. Étirées ou coupées, elles sont, à l’aube du XXe siècle, simplement plongées dans un bouillon aromatisé au sel et à l’os de porc avec, éventuellement, quelques garnitures. Grégoire Mathiot du Ramen Shop ajoute : « La teinte jaunâtre, la texture ferme et plus élastique des nouilles vient de l’eau alcaline ajoutée à la farine. »

Chacun son truc

Parler d’un plat associé à un pays, c’est s’exposer à l’inflexibilité des puristes. Sauf que le rāmen, c’est justement la quintessence de la singularité. Chaque région japonaise a son rāmen, à l’image de la pizza en Italie. On dénombre quatre bases de bouillons : shio (sel), tonkotsu (os de porc bouilli), shôyu (sauce soja) et miso. À ces bases viennent s’agréger un bouillon de viandes et/ou poissons, puis encore de multiples possibilités de garnitures. À Sapporo, il est courant de croiser du maïs dans son rāmen.

Du classique Tampopo, film de Juzo Itami, au récent La Saveur des ramen d’Eric Khoo, en passant par Naruto et par les comptoirs branchés, le rāmen est partout. Grégoire Mathiot du Ramen Shop propose sa version sur-mesure. Le rāmen, c’est quoi au juste ?

Les garnitures

« Le rāmen classique, comme j’ai pu en manger au Japon, est surmonté de chashu (porc grillé en tranches), d’algues, de menma (pousses de bambou marinées), de narutomaki (précurseur du surimi) et de cébette, explique Grégoire Mathiot. Au Ramen Shop, il est possible de choisir cette version très authentique mais nous avons aussi des variantes aux produits asiatiques dont les goûts sont trop prononcés pour s’adapter à la clientèle occidentale. »

Au Ramen Shop

Les produits sont frais et finement sélectionnés – le chou est made in chez nous. Les seuls produits qui ne sont pas faits maison sont les nouilles, fournies par un grossiste japonais, et les gyozas. L’honnêteté est de mise. Chacun.e peut se composer son rāmen (choix du bouillon, des nouilles, de la viande et des garnitures, avec déclinaison végé), et les ingrédients sont régulièrement mis à jour. Les hits ? Le karaagé, beignet de poulet mariné, le bouillon au soja « plus léger » et le demi-œuf mollet orangé et crémeux, le tout finement saupoudré de musique d’anime.

22, rue du Vieux Marché aux Grains www.ramenshop.eu Ouvert tous les jours | 12h - 22h (dim. jusqu’à 21h)

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Centre d’Affaires et de Loisirs

La zone CALAMUS-AREAL s’étend sur 46.000 m2. Ce concept inédit dédié à la famille et aux loisirs propose un restaurant-café-bar italien, une verrière pour l’organisation d‘événements, un magasin de décoration, une station de lavage auto haut de gamme, une piste de karting électrique avec son bar américain, et enfin, un hôtel intégrant salles de séminaire et restaurant-grill avec «Biergarten». En 2019, sera inaugurée l‘aire de jeux indoor SENSAPOLIS: 2000 m2 d’amusement pour les enfants qui pourront même y organiser leur anniversaire...

Tél.: +49 (0)7851-6430-400 · Boschstraße 6 · 77694 Kehl-Sundheim · www.calamus-areal.de


Zut à table.

Les fêtes

5, rue d’Austerlitz www.le-banquet.com samedi Mardi 12h - 14h / 19h - 22h

Un dîner au Banquet des sophistes Par Cécile Becker

Photo Henri Vogt

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Ce soir-là, en plein bouclage du magazine, petite parenthèse pour vivre pleinement l’expérience d’un dîner de fêtes. Pour faire comme si, nous avons dérogé au vin bio ou nature et d’abord commandé un apéritif maison aux couleurs festives (et sexy) : crémant d’Alsace, jus de pomme, crèmes de cassis et de châtaigne – étonnant – puis enchaîné sur un Menu Dégustation décliné en 6 assiettes aux portions généreuses. Petit tip : faites l’impasse sur les bredele de 16h pour laisser votre estomac prendre ses aises. Ce fut le festival de saveurs entamé par deux entrées : un foie gras qui s’acoquine d’une purée de potimarrons et un saumon, façon gravlax sur une salade de chou équilibrée et rafraîchissante. Le tout arrosé du plus qu’honorable Pierres Sauvages, pinot légèrement oxydatif du Vignole du Rêveur. La suite ? Gargantuesque. Un bar sauce bisque de langoustine et ses lardons fermiers et un poulet, fermier lui aussi, sur une excellente purée de chou rouge – les purées du Banquet sont décidément des petits bijoux pour les papilles –, émincé de chou kale et petits marrons. Suivez les conseils de la sommelière et n’hésitez surtout pas à accompagner viande et poisson du super rouge Rouze, nature et léger, signé Château Beauregard-Mirouze. Deux desserts : l’un fruité, aérien et léger (financier à l’ananas, sorbet passion citron vert) l’autre plus gourmand mettant joliment en scène une dacquoise et une glace, le tout aux noisettes. La boucle est divinement bouclée par le petit cadeau maison – un rooibos chaud et puissant – et par les attentions en salle. Petites bougies dans un cadre cosy, à l’abri de la touristique et décidément noëlesque Grande île. Bingo.


Flori’graines, la Nature au cæur d’une tablette gourmande et savoureuse.

quinoa

petit épeautre

lin & chia

courge

tournesol HAGUENAU Chocolaterie Daniel Stoffel

www.daniel-stoffel.fr

RIBEAUVILLÉ Chocolaterie du Vignoble

50 chambres dont 3 Junior Suites 9 Supérieures et 25 Conforts Canal + | Canal Sat | TNT | Wifi gratuit

18, rue de Guise | 54000 Nancy +33 (0)3 83 322 468 www.hoteldeguise.com


Zut à table. Les fêtes

Un dîner à Côté Lac Par Marie Bohner

Photos Pascal Bastien

Les doux reflets du lac à travers les baies vitrées et une décoration étudiée procurent dès l’entrée un sentiment d’apaisement. Les attentions d’Olivier Kennel et de son équipe, ensuite, préfigurent une soirée d’exception. Yoann Gonzalez, le jeune chef qui officie à Côté Lac, présente sa carte avec gourmandise : le tourteau, toujours femelle, cuit et décortiqué délicatement sur place, sera marié à une étonnante – et délicieuse – glace de topinambour sur déclinaison de chou-fleur. La fraîcheur en bouche transporte : on est en bord de mer. Le Sud de l’Europe s’affirme avec un omble chevalier dentelé de lard de Colonnata ou avec la Blonde de Galice (bœuf espagnol d’exception !). Olivier Kennel l’accompagne d’une carte des vins choisie avec soin, riche de producteurs indépendants. Un Sylvaner Vieilles Vignes 2012 d’Albert Seltz sublimera une mise en bouche de foie gras et pomme verte sur pain de pomme de terre. Tout est pensé pour que le convive lévite dans un subtil équilibre entre plaisir enfantin du temps retrouvé et vertige envoûtant du pays lointain. Évasion garantie.

Pour les fêtes La traditionnelle soirée festive de Nouvel An décline les classiques (foie gras, saumon fumé, oursin) de façon étonnante en 7 plats à découvrir – réserver absolument ! Bonus À partir de décembre, un festin à emporter, pour apprécier chez soi les subtilités de la signature Côté Lac – réserver également.

2, place de Paris | Schiltigheim Espace européen de l’Entreprise 03 88 83 82 81 vendredi | 12h - 13h30 Lundi mardi samedi | 19h - 21h30 Fermé du 22 au 27 décembre

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Les bûches de Gat’Ô Par Grégoire Muckensturm Photo Henri Vogt

Cette saison, la jolie pâtisserie sans lactose de la cheffe Sarah Abitan s’ouvre à la création locale pour une série d’expositions à croquer. Ce ne se seront pas des toiles mais des gâteaux qui serviront de supports à différentes collaborations avec des artistes, tous Alsaciens. La première est une collection pour Noël de trois bûches signées et illustrées par Amandine Giraudo alias Maison magique. Cette déclinaison de bûches bÔnsoir Ma Dame s’inspire des fameuses broches cathédrale d’Amandine. Tout l’univers poétique de l’artiste se retrouve dans ces biscuits, qui en inspire jusqu’aux associations de saveurs : chocolat-cerise, matcha-jasmin et fleur d’oranger-amande. Ce partenariat aussi évident que détonant marque les deux ans de la boutique, qui s’engage bientôt dans de futures collaborations avec notamment le street artist Dan23 et la designer culinaire Sonia Verguet. À suivre…

- vin nature -

Bûches de Noël Gat’Ô x Maison Magique, sur commande Pâtisserie Gat’Ô 55, avenue des Vosges 03 90 41 73 78

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L’ a b u s d ’ a L c o o L

est dangereux pour La santé.

consommez

av e c m o d é r at i o n .


Zut à table. Les fêtes

Le chocolat Daniel Stoffel

Le panier bio Bioclaire

Par Aurélien Montinari

Par Sylvia Dubost

Photo Milan Szypura

Le chocolatier Daniel Stoffel régale les Alsaciens depuis 50 ans avec ses tablettes, boîtes et ballotins. Des chocolats d’exception préparés avec passion à partir d’ingrédients de qualité et dans le respect des traditions. Pour la famille Stoffel, saveur et créativité sont les seuls mots d’ordre. Une gourmandise à (s’) offrir ? La nouvelle Flori’graines, une tablette 60% cacao où le craquant des graines vient rencontrer l’intensité du chocolat noir, propose un mariage au naturel pour une gourmandise raisonnée. À découvrir bientôt également, la tablette chocolat et yaourt à la fraise, inspirée des glaces à l’italienne et celle aux fruits rouges et chocolat noir, sur des notes acidulées. Nos papilles pétillent d’impatience.

Ce n’est pas parce que c’est fête qu’on oublie tous ses principes ! Aussi, pour Noël ou Nouvel an, on accueille famille et amis avec des produits bio et éthiques, de préférence locaux, shoppés chez Bioclaire à La Robertsau. Voici notre sélection :

Pour l’apéro Les légumes séchés produits par Biosaine cuisine à Wingen-sur-Moder. Prégermés et séchés à basse température, sans gras, riches en goût et en nutriments. Pendant le repas Une jolie sélection de vins de viticulteurs, dont pas mal de bio. Après Un petit thé de noël bio Passport Tea, made in Wiwersheim ? Au petit-déj Les Confitures du Bonhomme, particulièrement riches en fruit. À tout moment Les chocolats Moulin des moines (Krautwiller), moulés à la main, dont les couleurs sont des poudres de fruits et de légumes. Et dans le sac de ceux qui repartent après les fêtes ?

On glisse un pot de gelée au Gewürtztraminer de Paulen (Geiswiller). Miam ! 50, route de Bitche | Haguenau | 03 88 63 95 90 Lundi

samedi | 9h - 18h30

Route de Guémar | Ribeauvillé | 03 89 71 20 20 www.daniel-stoffel.fr Lundi

Bioclaire 85, rue Boecklin Facebook : Bioclaire

samedi | 10h - 19h

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horaires d’ouverture lun.-ven. / 8h30-15h suivez-nous sur

restaurant - Café - Boutique - Traiteur privatisation du lieu - événements

11, rue Brigade Alsace-Lorraine Strasbourg 03 88 35 11 81


Zut à table. Les fêtes

Un plateau de fromages Lorho

Le chocolat Erithaj

Par Cécile Becker

Par Grégoire Muckensturm

« On aime ce qu’on fait et on aime les gens ! » Depuis 20 ans (déjà !), Christelle et Cyrille Lorho, artisans fromagers affineurs, ravissent les Strasbourgeois.e.s et gourmand.e.s de passage avec leurs merveilleux (sans exagérer) fromages, par la passion qu’ils mettent dans leur métier et le respect qu’ils portent à leur terroir. Cette année, pour les fêtes et pour fêter ces 20 années de délectation, Christelle Lorho a imaginé un plateau de fromages d’exception décoré d’un dessin de l’artiste du cru Raymond Waydelich. On se régalera de Brie de Meaux, du persillé César Régalis ou encore de Saint-Nectaire, à déposer sans sourciller sur la table de Noël. D’autres plateaux (Surprise du fromager, cocktail, La ronde des plaisirs ou Le must) vous attendent sagement aux côtés des it de la saison : stilton au porto (qui y barbote pendant 6 semaines), brie aux marrons glacés ou brie 100% truffe. C’est simple : tout est divin.

Les tablettes Erithaj amènent le savoir-faire du Delta du Mékong jusqu’à Strasbourg, dans un choc des cultures de chocolat. Avant de le proposer aux gourmands exigeants, l’entreprise familiale contrôle toutes les étapes de récolte du cacao et de production, et s’appuie sur de petites exploitations au Vietnam. En portant une attention toute particulière au processus de transformation, notamment la fermentation, Erithaj révèle toutes les nuances aromatiques de ses cacaos grand cru. Les tablettes aux touches épicées et fruitées n’ont pourtant d’autres ingrédients que la fève de cacao et une touche de sucre de canne. Le cacao se décline sous toutes les formes : tablette, poudre, sirop, confiture et même vinaigre. Tout une gamme de produits d’exception sans fioritures pour les amateurs de vrai chocolat.

Le + ? L’astuce d’Erithaj pour un vrai bon chocolat chaud ? Émulsionner du lait entier et y ajouter sa poudre de chocolat confectionnée à base de pâte de cacao pure origine, qui garantit plus de matière à la boisson qu’une poudre à base de fèves. (G.M.)

Maison Lorho 3, rue des Orfèvres | www.maison-lorho.fr Fermé le dimanche et le lundi matin

Erithaj Chocolat 6, rue Brûlée www.erithaj.com

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8 place d’Austerlitz 67 000 Strasbourg 03.88.23.85.32 contact@milanotorino.eu www.milanotorino.eu

Restaurant végane 43 rue Geiler 67000 Strasbourg Réservation au 09 72 53 07 35

Ouvert du lundi au samedi Restaurant - Lieu de vin 12h - 14h30 & 19h - 22h

Pâtisserie - Salon de thé 14h30 -18h30

Plats et pâtisseries sur place et à emporter Plus d’infos sur www.velicious.fr

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Zut à table.

Le bar Par Caroline Lévy

Photo Henri Vogt

La Cabane

6, rue du Tonnelet rouge 03 88 16 51 07 Facebook : La Cabane Lun.

À Strasbourg, pour boire du rhum arrangé, il y avait déjà La Cahute. Il y a aussi La Cabane, le refuge des bons cocktails, qui vient tout juste de souffler sa première bougie.

Dim. | 19h à 4h

Où ?

Dans un caveau. Il fallait oser nicher une cabane tropicale dans cet espace voûté, qui prend alors des allures de guinguette. Au plafond, des guirlandes colorées et une création végétale signée Maison Magique.

Derrière le bar ?

Quatre agitateurs du shaker tous formés au CEFPPA d'Illkirch. Cette joyeuse team de trois barmans et d’une barmaid (enfin !) s’en donnent à cœur joie dans la composition des cocktails, et la carte change tous les quatre mois.

Dans le verre ?

Puissants, gourmands, floraux, épicés, les cocktails sont divins et les associations fonctionnent à merveille, à l’instar du Gringo, en ce moment à la carte : un savoureux mélange de mezcal, poivron, blanc d’œuf et bitter piment, réhaussé de citron vert. Et si la mixologie est un art, ici le flacon est aussi une religion. Que ce soit pour des short ou long drinks, le contenant fait la différence dans la présentation des breuvages.

Le + ?

Ouvert 7j/7, l’amplitude horaire de l’établissement est suffisamment rare à Strasbourg pour être relevée, et attire donc une large clientèle.

Le vrai + ?

La playlist venue d’un autre temps ! Les tubes des 80-90’s rythment la dégustation, et la fête est forcément plus folle !

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Chic, un Site.

chicmedias.com


Zut à table.

Cet hiver, la boisson Zut x Manolya se fait caliente  : un chai latte vegan, sobrement nommé Chaï Coco, où clapote un mélange d’épices revigorant.

La collab’ Par Grégoire Muckensturm Photo Henri Vogt

Après le VegaMacchiato, c’est au tour du chai latte, boisson intemporelle, de se décliner en version animal free. Le Chaï Coco, c’est une base classique, et une bonne dose d’exotisme pour affronter l’hiver.

Le thé

On reste simple avec du thé noir nature, toujours de chez Dammann frères. Un goût neutre pour ne pas encombrer cette boisson riche en arômes.

La signature du chef

Le mélange d’épices est préparé maison avec de la cannelle, du gingembre, du clou de girofle et de l’anis, tout aussi efficaces pour lutter contre le froid. Une touche de vanille de Madagascar vient finaliser cette explosion épicée.

Manolya 2, petite rue du Vieux Marché aux Vins Facebook : Manolya-Coffee Instagram : manolyacoffee

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RESTAURANT

Le Rouget de l’Isle Lun. → Ven. | 12h-14h / 19h-22h Sam. | 12h-14h 24, avenue de la Marseillaise | Strasbourg 03 88 36 92 92

Lun. - Ven. | 06h - 21h • Sam. | 06h - 19h Exceptionnellement ouvert les 4 dimanches avant Noël 20, avenue de la Marseillaise | Strasbourg | 03 88 35 45 40

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Mar > Jeu | 10h-22h Ven > Sam | 10h-23h Dim | 10h-15h

1b, rue de l’hôpital Militaire | Strasbourg 09 53 01 07 72


Sélections Lifestyle.

DESIGN

SUPER BOULE « Chaque année, c’est la même histoire », comme le formule si justement Yann Grienenberger, directeur du Centre International d’Art Verrier de Meisenthal (67). Chaque année, en effet, on attend que soit dévoilée la nouvelle boule de Noël, résultat d’une étroite collaboration entre un designer et les maîtres verriers du centre, tenants d’une tradition séculaire. Cette année, elle est l’œuvre de Nathalie Nierengarten, qui s’inspire de la forme de

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l’artichaut. Un légume bien désuet, dont la forme rappelle un peu la pomme de pin, qu’on effeuille certes comme un cadeau, mais qu’on n’imaginait certainement pas dans le sapin. Et maintenant, on le veut ! (S.D.) Boule Arti, design Nathalie Nierengarten En vente au CIAV | Meisenthal (57) ou à la Vitrine Zut 14, rue Sainte-Hélène ciav-meisenthal.fr


DESIGN

L’art du beau Une bonne résolution pour l’année 2019 ? Revisiter son intérieur en lui offrant une belle pièce design. Pour trouver l’inspiration (et les conseils), on s’accorde une longue visite chez 197.Design, et on se laisse submerger par les formes et les matières d’une sélection qui regroupe les plus beaux éditeurs : Team 7, Thonet, Draenert, Riva 1920, Lema, Desalto, Reflex, Erba, Leolux ou Rimadesio. Des pièces de caractère, des solutions sur-mesure si l’envie vous prend de voir plus grand, avec la possibilité de créer de lustres, tissus, rideaux et tapis personnalisés. 2019 sera beau, forcément ! (S.D.)

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Sélections Lifestyle. AMÉNAGEMENT

Sur mesures Une harmonie de tons taupes et beiges, réchauffés par la blondeur du bois signent une ambiance chaleureuse tout en fluidité. C’était une grande maison bi-famille des années 70, ce sont désormais 5 appartements à la modernité intemporelle, bordés de larges terrasses. AMC habitat a

orchestré la métamorphose des lieux, habilement optimisés selon les souhaits des propriétaires, qui voulaient des biens plus adaptés au marché locatif. Une rénovation exigeante et soucieuse de préserver l’esprit du bâtiment originel. Le soin apporté aux finitions se manifeste dans le

Photo : Frédérique Clément

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choix de matériaux nobles et dans l’ajout de détails pointus et personnalisés. Une équation réussie pour une projet qui associe rénovation et immobilier. (M.M.S.)

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Sélections Lifestyle. BIEN-ÊTRE

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SPA AT HOME

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C’est généralement lors des premiers frimas que le besoin de se glisser dans les remous d’une eau chaude et enveloppante devient intense. Synonyme de relaxation, de bienêtre et de purification, le bain est un rituel millénaire hautement bénéfique. À Rosheim, Art du Spa nous rappelle que prendre soin de soi est aussi un style de vie. Son showroom propose une gamme de spas, de saunas et de

hammams accessibles et personnalisables, pour un moment de « selfness » à la maison ! (M.M.S.)

Art du spa ZAC du Rosenmeer 1, rue Jean-Marie Lehn Rosheim www.artduspa.com

Des douleurs musculaires après une journée de shopping trop intense ? Et si vous alliez pédaler dans l’eau chaude, chez Wettabike place des Halles ? Les bienfaits de l’aquabiking ne sont plus à démontrer : il affine la silhouette en faisant travailler le cardio sans être traumatique, et gomme rapidement la peau d’orange après quelques séances. Ce qui est bien plus efficace que de pédaler dans la choucroute, un plat qui n’est d’ailleurs pas toujours recommandé par les coachs nutritionnels présents sur place. Il est même possible d’achever ses kilomètres de pédalage en douceur par une séance détente de luminothérapie. De quoi se jeter à l’eau sans hésiter ! (G.M.) Wettabike 12, place des Halles www.wettabike.com

Illustration : Laurence Bentz

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TRÉSORS

ARTY-SANAT Entre art et artisanat d’art, les frontières sont parfois poreuses… Les Herbes folles relève le pari de les réconcilier. La boutique strasbourgeoise, qui vient de fêter ses deux ans, rassemble un choix éclectique de créateurs. Des aquarelles florales du Cocon de Zouh aux broderies de Libertybrod, en passant par les bijoux en pierres fines Clair de

Lune de la créatrice Fany Moraitis, par ailleurs chef d’orchestre de la boutique. Une mine d’inspiration pour notre whishlist de Noël ! (M.M.S.)) Les Herbes folles 2, rue des Veaux Facebook : Boutique les herbes folles

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Sélections Lifestyle. CUISINE

SHOPPING

S(h)elf service

FAMILY TIME

Dans la collection Classic de Siematic, je voudrais… l’étagère ouverte ! Chic à souhait pour exposer sa plus belle argenterie et sa bibliothèque culinaire. On est d’emblée séduit par ses réminiscences seventies et son luxe show off, à peine tempéré par de subtiles finitions métalliques. À choisir comme un bijou

Il y a trois ans, Alexander Schreibeisen et son épouse Raphaela s’apprêtaient à changer le visage de la zone d’activités de Kehl-Sundheim. Avec un vaste terrain de plus de 46 000 m2, ils ont développé un espace à mi-chemin entre le centre commercial et le parc de loisirs. Si le projet est encore en développement, on y trouve d’ores et déjà la boutique Ancavi Living (pour un shopping déco et design affûté : on recommande !), des restaurants (Julia’s pour les amateurs de cuisine italienne et le tout nouveau Chattanooga Steakhouse pour les fanas

personnalisable, en noir satiné mat, bronze doré satiné brillant ou nickel brillant, et en plusieurs hauteurs et largeurs. (M.C.D.)

Calamus Areal Kehl-Sundheim www.calamus-areal.de

Chattanooga Steakhouse

3C Cuisine – SieMatic Store 20, avenue de la Marseillaise www.cuisine-3C.com

de viande), un circuit de kart indoor et un sportsbar à l’américaine, pour ceux qui ont peur de rater le dernier exploit de la Mannschaft. L’idée : y passer la journée en famille, et revenir avec des souvenirs plein la tête et le coffre bien rempli ! (M.G.)

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