City magazine
Un nouveau souffle.
Lorraine Printemps-Été 2019
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Photographe Alexis Delon / Preview — Réalisation Myriam Commot-Delon
Un nouveau souffle
——— L’hiver dernier, le numéro de Zut Strasbourg, qui marquait le 10e anniversaire du magazine, nous avait obligés à nous replonger dans nos propres archives. Et ce geste somme toute un peu narcissique nous avait conduits à articuler nos propres lignes de force, celles qui s’étaient dessinées presque à notre insu, en tout cas de manière simple, intuitive, évidente, au gré des désirs communs. ——— Cette auto-analyse nous aura donné envie de repenser le magazine, d’affirmer plus clairement, dans une maquette allégée et plus lisible, ces lignes de forces comme autant d’intentions éditoriales.
——— Se replacer dans la Cité, aux côtés de ceux qui la font vibrer, la pensent, la réinventent, la partagent, lui donnent de nouvelles formes et de nouvelles voix. ——— Revendiquer un Style mêlant mode et design, pétri d’allures, de beaux gestes, de lieux et d’adresses précieuses, de figures singulières et d’objets bien dessinés. ——— Se mettre à Table avec, à l’esprit, l’idée que notre assiette nous révèle, dans toutes nos singularités. Prochain numéro Automne/Hiver 2019 Sortie en novembre
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Zut team
Contri— buteurs
contact@chicmedias.com ou prenom.nom@chicmedias.com www.zut-magazine.com
Rédacteurs
Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administratrice et gestionnaire Gwenaëlle Lecointe
Commercialisation & développement Bruno Chibane +33 (0)6 08 07 99 45 Magali Murano +33 (0)6 70 70 55 74
Rédactrice en chef Cécile Becker
Caroline Lévy +33 (0)6 24 70 62 94
Directeur artistique Hugues François — Brokism
Philippe Schweyer +33 (0)6 22 44 68 67
Directrice artistique Cahier Le Style Myriam Commot-Delon Designer graphique Clémence Viardot Responsable promotion et partenariats Caroline Lévy
Emmanuel Abela, Cécile Becker, Benjamin Bottemer, Caroline Châtelet, Myriam Commot-Delon, Sylvia Dubost, Caroline Lévy, Philippe Schweyer, Aurélie Vautrin Styliste Myriam Commot-Delon Coordinatrice pages mode & design Caroline Lévy
Ce magazine semestriel est édité par chicmedias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg +33 (0)3 67 08 20 87 www.chicmedias.com S.à.R.L. au capital de 47 057 euros Tirage : 7500 exemplaires Dépôt légal : mai 2019 SIRET : 50916928000013 ISSN : 2271-4774
Photographes Pascal Bastien Alexis Delon / Preview Thibaud Dupin Romain Gamba Audrey Krommenacker Arno Paul
Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion
Illustratrices
LD Diffusion 32, rue d’Oelleville 88500 Totainville
Laurence Bentz Laetitia Gorsy
Abonnements abonnement@chicmedias.com
Relectures Léonor Anstett Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Mannequin Amandine P. / www.upmodels.fr Coiffure Greg Alcudia / La FabriK + Avila Make-up Emeline Vogel Stagiaires Claire Boespflug Acsa Irakoze Doriane L’Huillier Loïs Lechouane Eva Windenberger
Crédits couverture Top Poncho et jupe longue évasée Diamantina en jersey de lin Notshy. Chaise 280 Zig Zag, design Gerrit Thomas Rietveld, Cassina chez Pyramide. Photographe Alexis Delon / Preview www.preview.fr Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Amandine P. www.upmodels.fr Coiffeur Greg Alcudia La FabriK + Avila Make-up Emeline Vogel Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview.fr
Nouvelle Classe B. A partir de 1er loyer de
349 €
/mois*
3 500 € - LLD 37 mois/45 000 km
METZ / LA MAXE 03 87 31 85 85 - THIONVILLE / TERVILLE 03 82 80 17 20 FORBACH / MORSBACH 03 87 29 33 70 - NANCY / LAXOU 03 83 98 98 98 EPINAL 03 29 31 00 32 www.kroely.fr *Location Longue Durée. Nouvelle Classe B 180 Style Line BM6, 1er loyer de 3 500 € suivi de 36 loyers de 349 €**. Modèle présenté : Nouvelle Classe B 180 AMG Line BM6 avec peinture métallisée, projecteurs MULTIBEAM LED, Pack Sport Black et jantes alliage AMG 19” (48,3 cm) multibranches, 1er loyer de 3 500 € suivi de
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8 É ditorial 10 M etz vu par − Laurence May-Bolsigner − Ugo Schimizzi et Marine Pellarin − Mareva Georges − Sarah Robert 16 N ancy vu par − Hervé Gaudin − Véronique Laumesfelt − Michaël Ribeiro − Amandine Gollé
La Cité 23 C inéma Claire Burger Un territoire, des histoires 26 L ittérature Agathe Ruga Une autre vie 28 F estivals Festivals Passages à Metz et Bon Moment à Nancy
30 M usique Michèle Paradon La directrice artistique de l’Arsenal 34 I nstant flash − Augustin Trapenard − The Liminanas − Pi Ja Ma 38 L ’actu
Le Style 46 L a mode Daylight Matters 54 L e style Mode + Design 60 L ’inspiration Les créations made in Vosges 62 L a beauté J’ai testé pour vous Aloha Spa 64 L e parfum Les parfums cultes : Vol de Nuit de Guerlain 66 L ’actu
La Table 72 L es nouveaux lieux − Grandhuit bar − Oscar Caroll − Aux vieilles casseroles − Le Garden Tea Shop 76 L e chef Alexandre Monce du restaurant Les Petites Cocottes 78 L a rédaction aime La cave épicerie du Kristal 80 L es brasseries 86 L ’actu − Ô Sœurs Saveurs − La Capanna − Le Majeur − La Cloche − Symples − L’Opéra Café − Mini Bar
Les boules
C’était le premier jour d’un long week-end entre amis et la partie de pétanque tant attendue venait à peine de débuter. Je me suis baissé pour ramasser mes boules, mais quelque chose a craqué et mon dos s’est bloqué. Pas moyen de me relever. J’étais plié en deux comme un petit vieux, sauf que je n’avais même pas de canne pour me relever. — Tu tires ou tu pointes ? — Vous ne voyez pas que je suis bloqué. — Arrête ton cinéma. J’ai réussi à me traîner jusqu’à une chaise pour regarder la partie se poursuivre sans moi. Je commençais à m’ennuyer, quand ma sauveuse est enfin apparue. Elle était masseuse ou kinésithérapeute ou ostéopathe ou un truc du genre. Elle m’a demandé si j’étais capable de marcher jusqu’à ma chambre. Les autres ont rigolé, mais je n’avais pas du tout le cœur à me marrer avec eux. Une fois à l’intérieur, elle m’a fait enlever mon t-shirt et m’a demandé de m’allonger sur le ventre. Elle sentait quelque chose de bon. — Vous avez des soucis ? — Non. Juste mal au dos. Un lumbago, je pense. — On va voir ça. Vous en avez plein le dos ? — Non, ça va. — Le boulot, ça va ? — Oui, ça va. — Les collègues, ça va ? — Oui, mais… — Mais quoi ? — Non, ça va… — Des problèmes d’argent ? — Oui, mais ça va… — Des dettes ? — Oui, mais ça va… Je commençais à la trouver légèrement intrusive, mais j’avais tellement envie de guérir que je m’efforçais de répondre à ses questions. Comme elle appuyait un peu trop fort exactement là où
8 Édito. Par Philippe Schweyer
ça faisait mal, j’ai pensé que c’était à mon tour de l’interroger. — Vous ne croyez tout de même pas que mes collègues sont responsables de mon mal de dos ? — Ça se pourrait. Il m’arrive de feuilleter des vieux numéros de Zut entre deux rendezvous et j’ai remarqué que vous n’hésitiez pas à les taquiner. Il doit y avoir une raison. — Je n’avais pas conscience de ça. — Votre patron en prend aussi pour son grade. Il est maso ? — Plutôt sado, mais il faut dire qu’il a beaucoup de pression sur les épaules… — Vous lui trouvez des excuses. — Il est tendu comme un string de culturiste à cause des revendications des collègues. Faut bien qu’il décompresse un peu. — Au moins, il vous laisse écrire ce qui vous passe par la tête. — Il ne supporte pas que je dise du mal de ses clients. — Ce serait sympa de dire du bien de moi. Je viens de m’installer à mon compte. — Pourquoi pas… — J’aime votre style. J’aime les hommes qui ont de l’humour. Je commençais à me sentir un tout petit peu mieux. Elle avait les mains chaudes et une force incroyable dans les doigts. J’aurais voulu que ça dure des heures. Je l’ai laissée continuer : — Vous comprenez les femmes. — Vous trouvez ? — J’ai toujours été attirée par les hommes qui ont de l’humour et qui savent parler aux femmes. Je me sentais de mieux en mieux. — Vous aimez mon humour ? — Dommage que votre dos soit complètement bloqué. — Oui… c’est… les boules.
+ GRANDE HALLE DE L’OCTROI NANCY
24 • 25 • 26 MAI 2019
#BONMOMENTLAC
JUNGLE BY NIGHT RIZAN SAID CROCODILES VOYOU BUMCELLO GUERILLA TOSS MIEL DE MONTAGNE DOMBRANCE JOHNNY MAFIA 2PANHEADS KAZY LAMBIST BRUIT NOIR CAMP CLAUDE GENESIS OWUSU TOTORRO & FRIENDS OLIVIER DERIVIÈRE SOUL TRAIN PAR THE FAT BADGERS IAN CAULFIELD L’HOMME ORCHESTRE & BIEN D’AUTRES À VENIR ! 30 GROUPES ∙ 3 SCÈNES ∙ PARCOURS MUSIQUE & JEUX VIDÉO ∙ ANIMATIONS SPECTACLES EN FAMILLE ∙ RENCONTRE OENO-GASTRONOMIQUE ∙ BROCANTE
LAUTRECANALNANCY.FR
DANS LE CADRE DE LA PRÉFIGURATION DE L’OCTROI NANCY
Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Metz. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré et jouent au modèle.
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Par Cécile Becker / Photos Romain Gamba
Metz vu par
Laurence May-Bolsigner 49 ans
Maître de ballet à l’OpéraThéâtre Metz-Métropole
Salle de spectacle de l’Opéra-Théâtre « Je suis née à Metz, j’ai fait mes études au conservatoire et vivant à côté de ce théâtre, je passais quotidiennement devant, émerveillée. Un jour, j’y suis entrée pour passer une audition et je suis devenue danseuse professionnelle. Depuis, je ne l’ai plus quitté : 25 ans sur scène puis maître de ballet depuis 7 ans. Tous les jours, je retrouve cette même magie dans cette salle mythique, le plus ancien théâtre encore en activité. »
Actu
Inauguration de l’espace Europa (Montigny-lès-Metz) avec le ballet de l’Opéra-théâtre qui y interprètera Le Sacre du printemps. Clôture de la saison avec Carmen de Georges Bizet, les 16, 18, 20 et 22 juin. Les Suites de Carmen, création avec le ballet et arrangements musicaux, le 27 juin à 20h place du Marché à Metz, dans le cadre de Constellations. www.opera.metzmetropole.fr
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Ugo Schimizzi et Marine Pellarin 31 et 32 ans Fondateur et fondatrice de l’escape game Les Francs Limiers
Château de Courcelles, Montigny-lès-Metz « Nous avons organisé ici notre premier escape game éphémère et hors les murs, dans le cadre des Journées européennes des métiers d’art. Se servir des savoir-faire artisanaux et de la charge historique du lieu pour agrémenter notre intrigue a été passionnant. Relier le patrimoine lorrain, le jeu et la convivialité, c’est exactement ce qu’on aime faire. Et ce parc est très agréable ! »
Actu
Ouverture d’une seconde salle escape game, L’intronisation, où auront lieu des rites de passage pour intégrer la société secrète des Francs Limiers. Programmation d’événements éphémères à suivre sur la page Facebook Les Francs Limiers – Escape Game Les Francs Limiers 7, impasse Croix Blaise à Fèves www.lesfrancslimiers.com
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Sarah Robert 32 ans
Créatrice de la boutique Mother & Daughter
Pont des Roches
« Je passe tous les jours sur ce pont reliant la place de la Comédie à la place de Chambre et menant donc à la boutique. Pas un jour ne passe sans que je ne me dise que je vis dans un décor de carte postale, avec ces couleurs qui sortent de l’ordinaire et ce sentiment d’être en vacances chez soi… »
Actu
Mise en place de séances de shopping privées en soirée dès le mois de mai et pour tout l’été : les client.e.s peuvent privatiser la boutique tout en sirotant et en dégustant des boissons et mets de leur choix. Deux heures, des conseils personnalisés, le tout entre ami.e.s ! Mother & Daughter 22, place de Chambre e-shop : www.mother-daughter.fr
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Mareva Georges 25 ans Cheffe et gérante du restaurant Cultur’Cuisine
Place Jeanne d’Arc « Cette place me rappelle mes origines siciliennes : on retrouve ici un esprit de village, avec ses petits commerçants et restaurants, ses terrasses, une fontaine, des bancs... Cette convivialité simple et sans prétention est à l’image de mon restaurant. »
Actu
Brunch tous les dimanches : buffets sucrés et salés, cakes, tartes, quiches, viennoiseries, English breakfast… Nouveaux horaires les samedis et dimanches : ouverture en continu de 12h à 22h. Retour de la terrasse avec sa vue imprenable sur la cathédrale. Cultur’Cuisine 23, place de Chambre 09 81 35 23 56
197.Design vous invite à découvrir en exclusivité les solutions contemporaines de la manufacture Noblessa pour façonner votre cuisine... Sur un espace de 1600m², ce sont d’authentiques offres actuelles, intemporelles et avant-gardistes pour vos cuisines, meubles TV, bibliothèques, chambres et séjours qui s’offrent à vous ! 197.Design, des concepts et idées uniques pour l’aménagement et la décoration de vos espaces de vie.
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Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Nancy. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré et jouent au modèle.
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Par Aurélie Vautrin
Nancy vu par
Hervé Gaudin 53 ans
Directeur délégué marketing et communication de l’ICN
Artem
« Il s’agit d’un lieu emblématique de la ville. J’aime le fait que ce bâtiment appartienne aux citoyens. L’allée couverte et le jardin dépendent du campus, mais tout le monde peut y venir. On y croise des étudiants, français et étrangers, mais aussi des mamans avec des poussettes, des habitants du quartier… Cette idée de territoire ouvert, pas du tout élitiste, correspond à mes valeurs et celles de l’ICN. »
Actu Courant mai, accueil de 2 000 candidats venant passer le concours d’entrée. En septembre 2019, ouverture d’un nouveau campus à Berlin, qui s’ajoute aux deux établissements de Nancy et Paris. www.icn-artem.com
Photo : Arno Paul
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Créatrice de la boutique Ver’ Autre Chose
Rue Félix Faure
« À chaque passage dans cette rue, je reste admirative des façades Art nouveau… Celles réalisées par César Pain me touchent particulièrement avec leurs matériaux traditionnels de l’époque (opus incertum de meulière, granit, décors en briques émaillées, vitraux, charpentes apparentes, toits en ardoise…) et leurs peintures murales de fleurs et d’arbres fruitiers. Un magnifique savoir-faire qui n’est pas étranger à mon goût pour la décoration. »
Actu
Ver’ Autre Chose vient de fêter sa première année, avec trois univers liés (maison, jardin et senteur). De nombreux ateliers découvertes toute l’année : déco florale, déco intérieure, attrape-rêves, méditation… Facebook : verautrechose
Photo : Arno Paul
Véronique Laumesfelt 51 ans
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Michaël Ribeiro 28 ans
Photo : Thibaud Dupin
Créateur du concept store Boulet
Parc de la Pépinière
« Je suis originaire de Monaco, j’ai suivi mon compagnon à Nancy… Quand je suis arrivé ici, j’ai adoré l’idée d’un grand parc en centre-ville, c’est assez rare à présent. Et puis je suis un ancien sportif de haut niveau, donc je viens m’entraîner ici, d’autant qu’il y a une entrée à deux pas du store. »
Actu
Arrivée d’une nouvelle marque de prêt-à-porter féminin, Second Female, créée à Copenhague. Events toute l’année à la boutique ; à suivre sur sa page Facebook. www.boulet-store.com
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Artiste plasticienne, créatrice de la marque Yidjia Bijoux
Jardin Botanique Jean-Marie Pelt « Je viens ici depuis que je suis toute petite… C’est un lieu de rêverie, un voyage en soi, avec toutes ces espèces de plantes qui proviennent du monde entier. J’aime particulièrement ce coin de jardin, le magnolia, le pont, la rivière, il y a un côté très asiatique qui me plaît beaucoup… La nature m’inspire. »
Actu
Plusieurs expos à venir : en mai à la MJC Lillebonne, en juin au Salon des Artistes Lorrains à Alstom, en octobre à la Galerie Z, mais aussi des œuvres présentées à Metz, à Lyon… et en Chine. www.amandinegolle.blogspot.com
Photo : Arno Paul
Amandine Gollé 29 ans
UNIQLO EUROPE LTD, SUCCURSALE FRANÇAISE DE LA SOCIÉTÉ DE DROIT ANGLAIS AU CAPITAL DE 40.000.000£, 151 RUE ST HONORE 75001 PARIS, 794 759 001 RCS PARIS. /*Vêtements à vivre
www.mediapop-editions.fr L’homme qui aimait les livres Philippe Lutz
L’école de rame Nicolas Decoud
L’homme qui aimait les livres Philippe Lutz
Chroniques des années d’amour et d’imposture Christophe Fourvel
Les Grands Turbulents
Portraits de groupes 1880 – 1980
Let go Chloé Mons
Avant-propos et direction d’ouvrage Nora Philippe et Cloé Korman
Les sentiments de l’été Pascal Bastien
À vélo Bernard Plossu et David Le Breton
Lebensformen (Formes de vie) Janine Bächle
Ailleurs
Sublime
Présenté par Nicole Marchand-Zañartu
Dans la peau d’une poupée noire
Je crois en la simplicité. Il est aussi étonnant qu’affligeant de constater combien de tâches insignifiantes l’homme le plus avisé croit devoir accomplir chaque jour, et combien il néglige la plus importante. Aussi, simplifiez le problème de la vie, distinguez le nécessaire et le vrai. […] Sondez la terre pour voir où plongent vos racines. […] Je suis simplement ce que je suis, ou du moins je commence à l’être. ——— La Cité.
Henry David Thoreau, Je suis simplement ce que je suis
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Originaire de Forbach, Claire Burger a fait de ce territoire – et de celui de l’intime – une source qui ne cesse d’irriguer ses films. Rencontre avec la réalisatrice à l’occasion de la sortie de C’est ça l’amour. Par Cécile Becker / Photo Alexis Delon / Preview La Cité—Cinéma
Un territoire, des histoires
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Il y a quelque chose de désarmant : cette façon qu’ont les personnages de tout exprimer, ils sont sans filtre, très honnêtes… C’est quelque chose qui vient de ma culture du Nord-Est, il y a un rapport à la vérité qui est singulier dans le coin. Et puis je viens d’une famille protestante, on avait la possibilité d’être assez direct sur l’expression de nos sentiments. Ce sont des choses qui affluent culturellement, c’est ancré dans ma personnalité. J’ai été très influencée par le cinéma de Cassavetes. Chez lui, les gens ont un mode d’expression hyper brut. Je pense à Gena Rowlands, elle n’a jamais peur d’aimer, elle est très premier degré. Il y a une force et une beauté dans cette honnêteté et dans ces sentiments exprimés.
Après Party Girl, déjà tourné à Forbach et réalisé et co-écrit avec Marie Amachoukeli et Samuel Theis, comment est arrivé C’est ça l’Amour ? J’avais déjà travaillé sur un projet assez proche lorsque j’étais à la Femis : un documentaire sur mon père, à Forbach, qui s’appelait L’Amour de mon Père. J’en avais gardé un souvenir assez fort, parce que je suis allée le filmer dans sa difficulté à se remettre du départ de ma mère. Quand je suis arrivée, je me suis rendue compte qu’il était en train de tomber amoureux d’une femme et le documentaire s’est concentré là-dessus. En 2014, pendant la promo de Party Girl, j’ai eu envie de revenir explorer ça ; j’étais moi-même en train de vivre tout un tas d’histoires amoureuses un peu compliquées. À ce moment-là, j’ai aussi été capable de comprendre des choses sur la séparation de mes parents, que je n’avais pas comprises lorsque j’étais adolescente. Et puis Party Girl était le portrait d’une femme, j’ai voulu essayer de faire le portrait d’un homme, plutôt loin des clichés habituels de virilité : sensible et vulnérable. Alors que les réalisateurs ont souvent dressé le portrait des femmes, aujourd’hui, il y a plus de réalisatrices et je trouve intéressant que ces femmes donnent leur image de la masculinité, il faut aller vers de nouvelles représentations des modèles masculins.
Bouli Lanners interprète Mario, ce père quitté qui se retrouve à affronter cette nouvelle solitude et, en même temps, à gérer ses deux filles adolescentes, le tout dans ce territoire, Forbach, miné par le chômage. On lit dans le dossier de presse qu’il a souhaité vous rencontrer à Forbach, ce qui traduit un engagement fort ! Je ne m’y attendais pas… Lorsqu’il me l’a proposé, il m’a dit immédiatement : “Paris me gonfle”. C’était intéressant pour moi parce que j’allais tourner à Forbach, en région, avec beaucoup de professionnels et également, des gens de ma famille, des amis d’enfance (qui jouent dans le film), le tout dans la maison de mon père. Ce n’est pas évident de mélanger tous ces mondes. Les gens de mon équipe, je les recrute pour leurs talents techniques mais aussi pour leurs qualités humaines. Je les embarque au fin fond de la Lorraine dans un endroit un peu costaud socialement. C’est important que, comédiens et techniciens, soient vraiment des gens humainement capables de vivre ça. Ça crée quelque chose de chouette… Bouli était vraiment capable de ça. Il a une forme de simplicité dans les rapports humains, une vraie générosité. Un humanisme qui allait nourrir le personnage et transpirer sur le tournage. Le récit est une modulation de choses intérieures, de bouleversements intimes… il y’a pas de péripéties incroyables. Donc son engagement, son attitude, sa personnalité, ont été très importants.
Il y a beaucoup de parallèles dans ce film : Mario, issu de l’immigration italienne, travaille à la préfecture et rencontre les immigrés d’aujourd’hui, il y a la question du groupe et de l’intime, de la société et de la ville… Même si je fais des films intimistes, ils se sont toujours inscrits dans un territoire, dans une géographie mais aussi dans une société. Il y a quelque chose de vrai dans cet effet poupée russe. J’ai vécu la découverte de mon homosexualité à Forbach, au moment où mes parents se séparaient et dans une ville qui était en train de traverser une crise sociale avec la fermeture des mines. À l’intérieur de moi, tout s’est mélangé : je ne sais plus très bien si, quand j’étais ado, mon sentiment d’angoisse absolu venait de la découverte de mon homosexualité, de la situation de mes parents où de l’ambiance d’une ville extrêmement oppressante. Et en fait, je pense que c’est les trois. Ces choseslà s’alimentent les unes les autres. Ça m’intéresse de travailler comme ça : élargir et focaliser. Cela me fait penser à Didier Eribon, sociologue et philosophe auteur de Retour à Reims. Il parle très bien de l’influence du terreau familial et du territoire géographique sur nos identités. C’est un livre très important. Même si je ne suis pas issue de la classe ouvrière de Forbach, j’ai grandi avec des ouvriers autour de moi, dans une certaine mentalité, avec une mère communiste. Quand je suis montée à Paris, j’ai ressenti une violence sociale. J’ai mis un certain temps à me débarrasser de mes complexes provinciaux. J’étais regardée comme une prolétaire. Il y a un certain nombre de codes que j’ai dû apprendre pour survivre. Il y a ce sentiment de honte mais il s’agit de le dépasser pour savoir d’où l’on vient et en faire une force. Quand j’ai décidé de travailler sur Forbach, mon premier court métrage, c’était aussi une manière pour moi de transformer une faiblesse en force. C’est quelque chose de très présent dans mon travail…
Originaire de Nancy, Agathe Ruga vient de réaliser le rêve secret de la gamine qu’elle n’est plus : publier un roman, Sous le soleil de mes cheveux blonds, chez Arpège, la nouvelle collection Stock. Par Aurélie Vautrin / Photo Arno Paul
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La Cité—Littérature
Une autre vie Avant, elle était dentiste. Et blogueuse (re) connue sous le pseudo d’@agathe.the.book. Organisatrice du Grand Prix des blogueurs littéraires. Elle est maman de deux-bientôt-trois filles, et amie et fille et épouse et femme aussi. Aujourd’hui, elle est (en plus) l’auteure d’une formidable histoire sur l’amitié, l’amour, la trahison, la beauté. Un bouquin qu’elle a sorti de son ventre comme on sort un enfant, dans les cris et la douleur et le soulagement, un livre-testament, journal intime meurtri d’un passé révolu adoubé par l’auteur David Foenkinos… Interview d’une nouvelle plume à suivre de près. Tu étais blogueuse littéraire, te voilà auteure… Ça y est, tu es passée de l’autre côté ? Oui ! C’est tellement d’émotions contraires ! Je suis tellement terre à terre qu’en ce moment, je me dis surtout “vite, il faut que je commence le deuxième” alors que le premier est à peine sorti… Au quotidien, ça ne change rien, en revanche, tu continues à donner le bain à ta petite, faire à bouffer… La vie, quoi. À quel moment tu as vraiment pris conscience de ce statut ? Quand je suis arrivée chez Stock pour signer mes services presse. J’ai vu toutes les piles – c’était la première fois que je touchais physiquement le livre. On m’a tendu un stylo, en me disant : “Alors celui-là c’est pour Leïla Slimani…” Euh ? Mélange de panique et d’excitation extrême… Je me suis dis : “Bon bah ma cocotte, qu’est-ce que tu mets : pour, à… ?” Je n’avais pas réfléchi à tout ça. Et tu t’y sens bien, de l’autre côté ? Oui carrément. Mais je vais continuer à être Agathe the book, parce que je ne peux pas me passer des plumes des autres, et les mettre en lumière, c’est une manière de parler de soi en se protégeant un peu… Et puis quand en dédicace on me dit : “Votre
blog m’a redonné envie de lire”, c’est précieux. L’inspiration littéraire peut s’arrêter, mais ce pouvoir, je veux le garder. D’ailleurs je ne serais pas arrivée là sans le blog, puisque c’est en lisant une de mes chroniques que Caroline Laurent, mon éditrice, m’a contactée, en me disant qu’elle aimerait me publier un jour. J’avais déjà mon manuscrit qui attendait chez moi. Le rêve éveillé ! Cela faisait longtemps que tu travaillais sur ce livre ? L’idée est venue durant ma précédente grossesse, début 2017. En six mois, j’ai écrit frénétiquement tout ce que j’avais en tête – je rêve de retrouver cette sensation. Avec le recul, je sais que je ne l’aurais jamais écrit comme ça si j’avais su qu’il allait être lu. C’était presque de la purge… C’est toute l’ambivalence des premiers romans, la spontanéité, l’urgence. Ton double littéraire qui végète des phrases, mélange des sujets… Très récemment, j’ai encore compris des choses de mon roman dont je n’avais pas pleinement conscience, sur la maternité, les relations mère-fille, le transfert que l’on fait d’une personne à l’autre. C’est un livre complètement psychanalytique, qui part de la réalité pour s’envoler dans la fiction. “Les rêves des femmes enceintes peuvent changer le monde”, c’est une copine qui me l’a sorti. À l’époque, je n’arrêtais pas de rêver à mon amie disparue. Je me suis dit que je tenais ma première phrase… Ta manière d’écrire touche à l’intime. Comment réussir à se détacher de l’impact sur la réalité ? Alors ça… J’étais partie du postulat que la liberté de l’écrivain apportait quelque chose d’universel. Encore une fois, parce que je n’avais pas la prétention d’être publiée un jour. Aujourd’hui, cela me demande une grande dose détachement. On me dit : “Mais tu as pensé à Machine, la grande tante de ta cousine au second degré qui a un robot
« Pour moi, la vie ne sert à rien, sauf à écrire. » mixeur, quand tu parles de ça dans ton livre ?” Non non, je n’ai pas pensé à elle, le robot mixeur c’était juste un symbole contemporain pour raconter une caste. C’est hyper triste ce que je vais dire, mais j’écris pour combattre une sensation de vide. Pour moi, la vie ne sert à rien, sauf à écrire. À présent, il faut que je me focalise sur l’œuvre globale et faire le deuil de l’envie de faire plaisir à mes proches. Écrire pour t’émanciper ? Oui. Rétablir par la littérature ma vision de la vie. J’ai toujours suivi les règles, fait ce que l’on attendait de moi, les études de médecine, le diplôme de dentiste. Mais je rêvais d’écrire. Les sous-entendus : “Aaaaah Agathe, notre écrivain, notre artiste”, je ne l’assumais pas. Maintenant si. Tu mets quoi sur ta carte de visite, « auteure » ? Oh non, non, je ne me sens pas auteure au bout d’un roman… J’ai eu le cas récemment pour une inscription à la crèche. À côté de « profession », j’ai mis « écrivain » – il fallait bien écrire quelque chose pour avoir des points. En temps normal, je dis un truc à rallonge du genre : “J’étais dentiste, je me reconvertis dans la littérature, je chronique des livres.” Ça ne tiendra jamais sur la carte, ça. Sous le soleil de mes cheveux blonds, Agathe Ruga, éd. Stock
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Deux villes, Metz et Nancy, deux festivals printaniers, qui, chacun à leur manière et dans leur répertoire, pratiquent l’ouverture. La Cité—Festivals
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Intérieur/extérieur
La Maladie du Machrek, théâtre de rue, le 15 mai, place de la République à Metz.
Festival Passages, Metz Pour sa nouvelle édition, Passages accueille de stimulants projets artistiques, pour certains bénéficiant là de leur unique programmation en France. Par Caroline Châtelet
Créé en 1996 à Nancy par Charles Tordjman et Jean-Paul Angot – respectivement ex-directeur et ex-directeur adjoint du Théâtre de la Manufacture - CDN de Nancy Lorraine –, Passages s’est durant longtemps consacré aux théâtres de l’Est, alors peu visibles sur les scènes françaises. Il a, au fil des éditions, ouvert plus avant son champ de prospection (et également migré de Nancy vers Metz), devenant progressivement le Festival des théâtres à l’Est de l’Europe et d’ailleurs. Ce travail de passeur et de saute-frontières, Hocine Chabira le prolonge avec intelligence depuis qu’il a succédé à Charles Tordjman
en 2015, et Passages relie désormais les mondes de l’Est comme de l’Ouest. Pour 2019, ce sont des artistes venus d’Afrique du Sud, du Burkina Faso, des Caraïbes, du Congo-Brazzaville, d’Éthiopie, d’Irak, de Syrie, de Turquie, d’Allemagne ou, encore, de Hongrie qui investissent Metz, proposant cirque, performance, musique, cinéma et lecture. Parmi toutes les formes réunies, dont plusieurs seront présentées pour la première fois en France, citons Mes amis (Safe european home) écrit par l’auteur Philippe Malone et mis en scène par Laurent Vacher, de la compagnie du Bredin. Dans cette pièce courte, la vie de
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Festival Bon Moment, Nancy Leyla bascule le temps d’une soirée dans un cauchemar : la jeune cadre trentenaire (brillamment interprétée par Lia Khizioua Ibanez) se retrouve contrainte par deux de ses amis à se justifier quant à ses origines maghrébines. Ou comment les injonctions perpétuelles à l’intégration adressée aux enfants d’immigrés ne sont que les signes d’un racisme profondément ancré. Autre projet, La Maladie du Machrek mise en scène par l’artiste irakien Haythem Abderrazak. La pièce s’inspire d’Horace du dramaturge allemand Heiner Müller. Elle permet à Haythem Abderrazak de s’intéresser à une problématique au cœur de la réalité qu’il vit en Irak, celle de la « distinction entre un crime et un geste héroïque. À quel moment considère-t-on quelqu’un comme un criminel à punir ou comme une personne à acclamer ? » Enfin, évoquons Monstres / on ne danse pas pour rien du Congolais DeLaVallet Bidiefono. Une pièce chorégraphique dont l’intitulé rappelle l’absolue nécessité pour ces artistes de représenter leur travail, élaboré comme une opposition poétique au régime politique en place. Une nécessité rendue possible par des structures telles que Passages... Festival Passages du 10 au 19 mai à Metz www.festival-passages.org
Après plusieurs événements qui ont convié le public à investir L’Autre Canal et ses abords pour des rendezvous festifs et décloisonnés, la structure nancéienne persiste et signe en inaugurant la première édition du festival Bon Moment. Par Benjamin Bottemer
De la même manière que l’on pousse les tables lors d’un anniversaire, L’Autre Canal a poussé les murs à l’occasion de ses dix ans en 2017 : des concerts se tenaient dans la salle mais aussi sur le parvis connecté à la Grande Halle voisine, récemment rénovée pour constituer le cœur de l’Octroi, pépinière culturelle et créative toujours en développement. La salle de musiques actuelles avait convié ses voisins et d’autres structures nancéiennes à se joindre à la fête. C’est sous cette forme et dans cet état d’esprit que se sont succédés deux événements estampillés Bon moment, alliant bon son, belles images et ambiance conviviale… une sorte de festival au banc d’essai. Cette année, ça y est, L’Autre canal a décidé de s’assumer : bienvenue, officiellement, au festival Bon moment.
Danse, joue, mange On s’inspire des bonnes recettes des expériences précédentes : place à la déambulation entre le fier navire tout de rouge vêtu et la métallique Grande Halle, avec entre les deux un espace ouvert où se tiendront également des concerts. À l’extérieur, c’est gratuit mais la programmation est loin d’être au rabais : Voyou, Bumcello, Camp Claude, Kazy Lambist et d’autres, c’est un joli panachage de la scène française émergente qui est ici offert. Dans la chaleur de la nuit du vendredi, un événement haut en couleurs investira la grande salle : le groupe soul-funk The Fat Badgers ressuscitera la mythique émission Soul Train, avec une troupe de danseurs amateurs formés aux déhanchements les plus suggestifs, histoire d’entraîner tout le dancefloor à sa suite. Samedi sera le jour le plus long : la musique résonnera dans tous les espaces entre L’Autre Canal et la scène extérieure de 11h à 5h du matin. La journée de dimanche sera plus paisible, quoique : au programme, de la musique mais aussi un parcours Musique et jeux vidéo avec game concert, conférences et tournois. Ajoutez à cela des ateliers assurés par les étudiants d’Artem et du Fab Lab de l’Université de Lorraine, et vous obtenez un rendez-vous de plusieurs forces vives nancéiennes au sein d’un quartier des Rives de Meurthe en pleine réhabilitation. Avec la présence de 30 formations aux esthétiques croisées, dont pas mal de groupes locaux, c’est un peu la synthèse de l’esprit Autre Canal qui est à l’œuvre pour ce festival Bon moment. Point de têtes d’affiches, un souci de sortir de ses murs dans un état d’esprit collaboratif, sous le signe de la découverte artistique et même « œno-gastronomique ». Le tout dans une atmosphère conviviale, à des prix abordables… juste ce qu’il faut pour susciter notre curiosité. Le 25 mai, de 16h45 à 18h45, une partie de la Zut team animera l'émission de radio "Zut ! Un bon moment" en direct de L'Autre Canal. Festival Bon Moment du 24 au 26 mai à L’Autre Canal à Nancy www.lautrecanalnancy.fr
Photo : Ben Pi
Michèle Paradon est la directrice artistique de l’Arsenal depuis son ouverture en 1989. À l’occasion des trente ans de la salle messine, retour sur une carrière qui se confond avec l'histoire du lieu, passé du statut de pari à celui d’axe majeur de la vie culturelle locale à la reconnaissance internationale. Par Benjamin Bottemer / Photo Audrey Krommenacker La Cité—Musique
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L’arme secrète L’arrivée des grands orchestres russes après la chute du Mur de Berlin, l’explosion de la danse contemporaine, l’ère des superstars du jazz, la mise en réseau marquée par le croisement des influences, la mondialisation et l’émergence de nouvelles générations… Michèle Paradon aura été au cœur des évolutions artistiques depuis la fin des années 80. Sorti de terre alors que Metz était quasi-invisible sur la carte culturelle de France et d’Europe, l’Arsenal a constitué pour elle une aventure permanente et passionnante. Aujourd’hui Cité musicale, avec les salles de musiques actuelles messines et l’Orchestre National de Metz, le lieu imaginé par l’architecte Ricardo Bofill poursuit sa mue, nourri par la sensibilité d’une figure qui a grandement contribué à forger sa réputation et son identité. Vous êtes arrivée à l’Arsenal à 29 ans, en tant que stagiaire, pour participer à l’ouverture. Vous avez finalement été nommée directrice artistique : c’est plutôt inhabituel comme situation, non ? C’est vrai que c’était un pari un peu fou, à l’image de ce lieu, créé à une époque où l’on construisait plutôt des théâtres. Après le succès de l’inauguration, on m’a proposé le poste un peu dans l’urgence, alors que l’Arsenal, qui devait être avant tout le lieu de l’Orchestre, a basculé vers une programmation pluridisciplinaire car cela correspondait aux attentes du public. J’avais quand même un peu d’expérience avant d’arriver à Metz : j’étais très investie dans le milieu du spectacle vivant à Reims, et j’y avais dirigé la création d’un cinéma d’art et d’essai.
J’imagine que l’on vous a fait d’autres propositions en trente ans ; pourquoi avoir choisi de rester ? Les conditions de travail à l’Arsenal, une des plus belles salles d’Europe, sont assez exceptionnelles, avec un projet qui a évolué au fil des ans. J’y ai toujours bénéficié d’une grande liberté avec, bien sûr, des cadres et des contraintes, mais c’est stimulant. On m’a proposé la direction d’un festival en Normandie, cependant j’ai choisi de rester à un poste en contact direct avec les artistes car c’est ce qui me plaît, et c’est moins usant qu’un poste de direction, ce qui peut aussi expliquer ma longévité. Quelle était l’atmosphère à l’ouverture en 1989 ? C’était très excitant, une véritable aventure. Metz n’avait jamais investi dans un tel équipement, et il existait une scène locale dynamique avec beaucoup d’attentes. La danse contemporaine était en pleine effervescence à l’époque, ça a été l’un des paris d’adapter tout de suite la salle pour pouvoir en programmer. Le directeur de l’époque m’a fait confiance sur ce point : dès la première saison, nous avons accueilli en résidence un jeune chorégraphe nommé Angelin Preljocaj, que l’on a suivi au fil de sa carrière, aujourd’hui internationale. Comment le projet et le contexte, local et international, ont-ils évolué ? Nous sommes passés d’un statut associatif à une Cité musicale incluant les quatre grandes structures messines dédiées à la musique, et d’une programmation de 65 concerts à quasiment le double aujourd’hui.
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« La raison pour laquelle je fais ce métier, c’est avant tout l’idée de partager avec le public, de lui faire découvrir ce que j’aime. »
L’idée d’exister « hors les murs » et la mise en réseau sont des notions qui ont pris beaucoup de place : avec les associations locales, les structures qui ont émergé dans la région, mais aussi en Europe ; on a beaucoup de liens avec la Belgique, où règne un état d’esprit pluridisciplinaire qui nous correspond plutôt bien. En quoi la Cité musicale, qui rassemble depuis 2016 l’Arsenal, la Boîte à musiques et les Trinitaires, et plus récemment l’Orchestre National de Metz, est-elle le reflet de cette culture actuelle de la mise en réseau ? Avant tout, la Cité musicale est une entité qui rassemble et mutualise les budgets et les forces vives qui y travaillent. Artistiquement, des connexions se créent aussi, même si le projet est encore en construction ; il faut trouver la bonne recette. Quand on invite un musicien comme Francesco Tristano, reconnu aussi bien par le milieu de la musique classique que celui de l’électro, ou encore Chapelier fou pour un projet avec l’ONM, ça fonctionne… On essaie des choses. Quelles anecdotes, quels souvenirs marquants vous reviennent à l’esprit ? Il y en a de toutes sortes : lorsque le bâtiment a été achevé, on s’est rendu compte que l’architecte n’avait pas créé des portes assez larges pour faire entrer les pianos... On a dû créer une trappe sous la scène pour les faire entrer par le sous-sol. Il y a aussi toute cette époque où les plus grands noms du jazz sont venus à l’Arsenal : Miles Davis, Herbie Hancock, Ray Charles ou encore Michel Petrucciani, qui humainement restera pour moi une rencontre unique. Je me suis vraiment fait plaisir !
Des regrets peut-être ? Peut-être n’avons-nous pas assez travaillé sur un grand festival à Metz, le genre d’événement qui permet vraiment à une ville d’exister culturellement au niveau national. Avec le patrimoine historique dont Metz dispose, il y avait quelque chose à imaginer. À l’échelle de l’Arsenal, je regrette toujours que nous n’ouvrions pas un restaurant autour de la salle de l’Orangerie et de notre superbe esplanade ! Ça apporterait vraiment un supplément d’âme. Nous avons les installations pour cela, d’ailleurs l’idée faisait partie du projet initial qui devait faire du lieu un « petit Beaubourg » ouvert de midi à minuit. Et votre plus grande fierté ? Avoir fait connaître l’Arsenal à l’international, pour la qualité de son accueil et du travail de ses équipes. Êtes-vous d’accord avec cette formule : l’Arsenal, salle de prestige ? Elle l’est, mais ceux qui nous taxent d’élitisme ne viennent jamais voir le travail que l’on fait ici. L’Arsenal s’est toujours adressé à tous, ce qui passe notamment par l’accueil des jeunes musiciens des écoles de musique et du public scolaire. C’est important pour moi : je ne remercierais jamais assez mon lycée de Châlons-en-Champagne de m’avoir fait découvrir la danse en nous emmenant voir un spectacle à Reims. Chez moi, on écoutait de la musique, on allait au musée, mais pas dans ce genre d’événements.
Votre métier implique de répondre aux attentes du public mais aussi de prendre des risques, d’expérimenter. C’est ce qui vous anime ? C’est certain qu’être directrice artistique implique de faire des choix et de mener des défis permanents ; faire adhérer à la musique contemporaine en est un. La raison pour laquelle je fais ce métier, c’est avant tout l’idée de partager avec le public, de lui faire découvrir ce que j’aime. Une programmation n’est pas faite que de cela bien sûr, mais il est essentiel d’y croire pour la défendre. Et que défendrez-vous dans les années à venir ? J’aimerais inviter des compagnies de danse brésiliennes, ce qu’ils font de nos jours est passionnant. Il y a bientôt les 800 ans de la Cathédrale pour lesquels on va organiser en son sein un concert assez unique, et la saison prochaine nous initions un cycle autour des percussions, instruments trop rarement sur le devant de la scène. On essaye d’être attentifs à tout dans un monde où les propositions artistiques se multiplient, de rencontrer les nouveaux venus tout en suivant des artistes pour pouvoir les montrer à différents stades de leur évolution. On réfléchit toujours plusieurs saisons à l’avance... Ces trente ans, je ne les ai pas vus passer ! L’Arsenal – Cité musicale Metz 3, avenue Ney www.citemusicale-metz.fr
Chic, un Site.
mai & juin 2019
mer 15 mai, 20:00, Arsenal And so you see… Robyn Orlin danse
sam 25 mai, 21:30, Bam Pantha du Prince Scratch Massive électro
En partenariat avec le festival Passages
Dans le cadre de Pierres Numériques et de Metz est wunderbar #4
mer 22 mai, 20:00, Arsenal Cécile McLorin Salvant jazz
Mannequin : Lilas Marchand / Up Models - www.dmg-paris.com
jeu 23 mai, 20:30, Bam Vaudou Game Muthoni Drummer Queen BCUC world/transe/funk/hip-hop ven 24 mai, 20:00, Arsenal Le Sacre du Printemps Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern symphonique
jeu 6 juin, 20:30, Bam Kery James DJ Jean Maron hip-hop Dans le cadre de la East Block Party #10
sam 8 juin, 20:00, Arsenal Kata Cie par Terre/Anne Nguyen danse Dans le cadre de la East Block Party #10 et de Bérénice
ven 14 juin, 20:00, Arsenal Nuit Django Théo Ceccaldi Trio The Amazing Keystone Big Band jazz
citemusicale-metz.fr
chicmedias.com
Arsenal 3 avenue Ney 57 000 Metz
Bam 20 boulevard d'Alsace 57 070 Metz
Trinitaires 12 rue des Trinitaires 57 000 Metz
N° de L.E.S. de Metz en Scènes : 1-1112124 (Arsenal) / 1-1112123 (St-Pierre-aux-Nonnains) / 1-1112125 (Trinitaires) / 1-1112122 (Bam) / 2-1112126 / 3-1112127. N° de L.E.S. de l’Orchestre national de Metz : 2-1111982 / 3-1111981. Photos : Tanja Aloha et D.R.
Des personnalités de passage, croisées dans la ville. Par Benjamin Bottemer / Photo Audrey Krommenacker
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La Cité—Instant Flash
La littérature dans la peau. Augustin Trapenard
Au festival littéraire Le Livre à Metz, le journaliste Augustin Trapenard ne vient pas présenter un premier roman qu’il aurait couvé des années durant, mais parler de Bibliothèques sans Frontières, association qui œuvre pour transmettre la lecture dans le monde entier, de Boulogne-sur-Mer à la Jordanie, et dont il est le parrain. « Ça m’a permis d’incarner véritablement mon discours, de lui donner du sens », explique-til. Ce discours, c’est celui qu’il distille chaque matin sur l’antenne de France Inter dans son émission Boomerang, où deux millions d’auditeurs rencontrent par son truchement une personnalité du monde de la culture. On peut aussi le voir sur Canal + sur le plateau de l’émission de cinéma Le Cercle ou dans 21 cm, où il rencontre des auteurs. Passé par Le Grand Journal et le magazine Elle, c’est peu de dire qu’Augustin Trapenard, agrégé
d’anglais qui a fait hypokhâgne et l’École Normale Supérieure, n’a rien du critique littéraire façon Le Matricule des anges. « Je ne me suis jamais considéré comme tel, je suis plutôt un intervieweur. La critique, le jugement de goût, c’est pour moi une construction sociale, qui en dit plus sur celui qui l’émet que sur son objet, nous expose-t-il. On la retrouvera certainement à l’identique chez quelqu’un qui a eu la même éducation : pour moi, bourgeoise, entouré de livres qui étaient à la fois un refuge et un moyen de me connecter aux autres. » Il a eu « la chance » de rencontrer des invités aussi différents que Patti Smith, Le Clézio, Anne Teresa de Keersmaeker ou Martin Scorsese, cultivant toujours « une curiosité » mais aussi une bienveillance assumée. « On a si peu de temps, de place pour accueillir des invités, pourquoi les faire venir pour les assassiner ? Tous ne me plaisent
pas, mais toujours ils m’interrogent. » Au jeu de l’invité rêvé figurent Paul McCartney, Joni Mitchell ou J.K. Rowling. « Ça se fera ! », dit-il. Et parmi les disparus, Emily Brontë, dont il a étudié l’œuvre des années durant ; il a ses mots tatoués sur le corps aux côtés de ceux de Kerouac, Fitzgerald, Duras ou Faulkner, et s’il « ne souhaite à personne » sa « maladie obsessionnelle autour de la littérature », l’enthousiasme et la fameuse bienveillance qui se dégagent de sa personne sont hautement contagieux. Propos recueillis le 7 avril à l’Arsenal, à l’occasion du festival Le Livre à Metz
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La Cité—Instant Flash
Par Aurélie Vautrin / Photo Arno Paul
Le rock à l’envi. ~ The Liminanas
Elle, cheveux de feu sur tenue noire, ponctuant d’une voix douce les mots de son homme sur scène et dans la vie. Lui, barbe de 300 jours façon biker américain, les mots qui claquent, le geste ample et assuré. Malgré un succès retentissant, outre-Atlantique d’abord, dans l’Hexagone à présent, ces deux-là ont gardé la simplicité de ceux qui ont (beaucoup) roulé leur bosse avant d’en arriver là. De ceux qui sont tombés dans la musique parce qu’ils s’ennuyaient à crever dans leur village des Pyrénées. Qui montent des groupes de rock depuis qu’ils sont grands comme trois amplis. Qui fonctionnent à l’envie, ne s’arrêtent jamais, aiment les rencontres et refaire le monde. « On utilise souvent le mot “bricolage” pour parler de notre musique, parce que ça colle bien avec notre manière de faire. On enregistre dans un garage, avec assez peu de matériel, plein d’instruments que l’on a chiné à droite à gauche… L’idée c’est de pratiquer – souvent très mal d’ailleurs, mais surtout sans honte et sans prétention – un tas d’instruments qu’on ne maîtrise pas du tout, pour donner de la texture, de la couleur à la musique. En fait, la base d’un morceau, c’est une sorte d’accumulation de boucles jouées par divers instruments. » De la bricole ciselée comme de la haute couture : The Limiñanas, c’est le mélange des genres et le son qui envoie, les barrières qui sautent et l’anticonformisme d’un rock futuro-vintage qui brille par son intelligence. À écouter d’urgence ! Propos recueillis le 31 janvier à L’Autre Canal à Nancy
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Par Aurélie Vautrin / Photos Arno Paul
Les deux pans. Pi Ja Ma
Ne leur dites pas qu’ils font de la pop sucrée, la formule façon bonbon (re)mâché dans chaque interview va les faire sourire (comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs.) « Je me dis toujours que personne ne parle comme ça dans la vraie vie, “de la pop sucrée et acidulée”, si ? En même temps, c’est vrai, ce qu’on fait c’est assez coloré, assez joyeux… C’est juste les termes que je trouve drôles. Comme les articles où on lit que j’ai 16 ans depuis cinq ans... » Pauline et Alex se sont bien trouvés – vingt ans d’écart et pourtant le même parti d’en rire. Une spontanéité solaire, un univers façon
joyeux bordel au second degré salvateur. « Ça permet la fuite, non ? Moi j’ai envie de rigoler toute la journée. Au départ sur scène j’étais un peu timide, à présent je raconte n’importe quoi, ça me libère d’un truc et tout le monde se détend. Quand tu assumes ce que tu es, même si on te met de côté parce qu’on te trouve bizarre, ça change tout. » Dans les allées de chez Glorieuses, Alex cherche un jouet pour son fiston, Pauline pioche des idées pour son troisième livre pour enfants. « J’ai toujours été méga flemmarde et chanceuse à la fois… Quand j’ai fait Nouvelle Star,
c’était comme faire un concours de cheval alors que je n’ai jamais fait de cheval, tu vois le truc. Ça a permis la rencontre avec Alex, c’est ça qui compte. » Leur premier album, Nice to meet U, est dispo depuis début 2019. « C’est pas un travail, c’est même pas une passion, c’est un autre truc. Faudrait inventer un nom. Bah voilà, c’est un Pi Ja Ma. » Voilà. Propos recueillis le 5 avril chez Glorieuses à l’occasion du festival OFF Kultur à Nancy
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Photo : Romain Gamba
Prendre racine Un rhizome, c’est la tige souterraine remplie de réserve alimentaire de certaines plantes vivaces (#merciWiki)… C’est aussi le nom du nouveau disquaire de Nancy, Rhizome Record Store, qui, avec ses milliers de références, se plaît à tisser des ramifications entre les genres de musique. Aux platines (vinyles, évidemment), on retrouve les gars d’Ici d’ailleurs, le label nancéien qui, depuis plus de vingt ans, met en lumière les pépites de la scène indé. Autant dire que les maîtres des lieux savent de quoi ils parlent lorsqu’ils disent brasser un maximum de styles musicaux – punk-rock, ambient, reggae,
electro, garage, folktronica (…) – avec ce même niveau d’exigence. Mieux : ils ont transformé le store en un véritable lieu culturel alternatif, où l’on échange autour d’un verre de jus de fruit (bio, local et original, évidemment) tout en profitant d’un bon concert. Et comme là-bas les idées fusent telles les notes en pleine impro de jazz, on peut dire que l’aventure ne fait que commencer… (A.V.) Rhizome Record Store 15, rue Gilbert à Nancy Facebook : rhizomerecord
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Photo : Jean-Louis Fernandez
Moi, Bernard, par Jean de Pange, cie Astrov
Bruit et musique
Actuel
Les spectateurs du Théâtre national de Strasbourg avaient été ravis, nul doute que ceux de Nancy ressentiront le même réjouissement devant ce spectacle d’un autre genre, DJ Set (sur) écoute mis en scène et interprété par Mathieu Bauer, entouré de musiciens. Sous la forme d’un concert enlevé côtoyant la conférence, ils nous invitent à nous interroger sur l’écoute, le son, la musique, la voix, le bruit, le silence… Quand Kate Bush côtoie Purcell (mais pas que)… (C.B.)
Après avoir entamé la saison estivale du Théâtre du peuple par une randonnée à travers les Vosges comtoises (du 30 avril au 11 mai), le directeur Simon Delétang (il monte là sa deuxième programmation) nous invite à plonger dans les problématiques contemporaines en conviant d’une part le metteur en scène Jean-Yves Ruf et La vie est un rêve (Pedro Calderon de la Barca), texte baroque questionnant l’honneur, la morale et la politique, et d’autre part Jean de Pange, qui, dans la peau de Bernard-Marie Koltès racontera les singularités de l’auteur via ses correspondances (Moi, Bernard). Enfin, le directeur portera lui-même les mots de l’autrice vosgienne Magali Mougel et en l’occurrence, son saisissant texte Suzy Storck, le quotidien qui déborde et explose d’une femme qui subitement, laisse s’exprimer ses désirs. Entre les temps de représentations, des impromptus sous forme de lectures et cartes blanches et, en clôture de saison, un Bal littéraire mêlant théâtre, pop et bonne humeur. (C.B.)
DJ Set (sur) écoute Du 21 au 24 mai Théâtre de la Manufacture à Nancy www.theatre-manufacture.fr
La saison du Théâtre du peuple Du 27 juillet au 8 septembre à Bussang (88) www.theatredupeuple.com
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Phasmes, de la compagnie Libertivore présentée au festival de Chassepierre 2019 Photo : Joseph Banderet
Photo : Jean-Philippe Gross par Viallet Greff
L’art sans frontières
Et la lumière fut
Il paraîtrait que Chassepierre soit l’un des plus beaux (tout petits) villages de nos voisins wallons… Et qu’en plus, chaque été, il se transforme en centre névralgique du spectacle vivant de la Belgique ! Pour preuve, cette année encore s’y tient le Festival International des Arts de la Rue – l’un des plus anciens de toute l’Europe : cela fait désormais 46 ans que ça dure. Ainsi, les 17 et 18 août, plus de cinquante compagnies, venues de France, d’Espagne, de Belgique, des Pays-Bas, d’Allemagne, de Suisse et de Tchéquie, ont prévu de venir donner mouvements et émotions aux rues du village – et à ses prairies… Du cirque traditionnel ou contemporain, de la danse, du théâtre, des performances, de la musique, une filambule, de la poésie, des acrobaties – et même des femmes-escargots (!), le programme, furieusement moderne, met l’eau à la bouche. Cela mérite bien un petit city break en Belgique, non ? (A.V.)
Musique Action dure sept jours comme les sept jours de la Création. Sept jours de belles créations, serionsnous tentés de rajouter, tant ce festival – comme lors des 34 éditions précédentes – nous a ouvert la voie à des découvertes musicales et sonores ; mais aussi chorégraphiques ou vidéo, dans un grand tout qui émeut d’année en année. Une fois de plus, la programmation s’attache aux grands compositeurs du répertoire contemporains, tels Morton Feldman, Iannis Xenakis ou Moondog, interprétés ou « convoqués » ici ou là, non comme cautions mais comme guides pour des instrumentistes de renom, parmi lesquels Lê Quan Ninh ou les membres des Percussions de Strasbourg, ou pour tous ces artistes dont Jean-Philippe Gross, qui continuent d’explorer toutes ces formes lumineuses. (E.A.)
Festival International des Arts de la Rue de Chassepierre (BE) Les 17 et 18 août www.chassepierre.be
Musique Action festival Du 6 au 12 mai CCAM à Vandœuvre-lès-Nancy www.centremalraux.com
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Photo : Arno Paul
Acoustique artistique
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Pour la dernière de sa saison anniversaire postcinquantenaire, le CCN Ballet de Lorraine de Nancy met les bouchées double avec Piano / Piano, soirée acoustique avec deux pièces jouées en live et chorégraphiées. For Four Walls, tout d’abord, de Petter Jacobsson et Thomas Caley d’après le Four Walls de Merce Cunningham – une création dramaticochorégraphique interprétée par la fabuleuse pianiste Vanessa Wagner. La deuxième, Jour de Colère, est signée par la chorégraphe Olivia Grandville. L’œuvre s’appuie sur l’énergie folle de Julius Eastman, compositeur activiste, noir, et gay, figure injustement méconnue du minimalisme américain et 24 danseurs dans la plus pure énergie. (A.V.)
C’est probablement le meilleur disque d’électronique de la décennie : Black Noise de Pantha du Prince est immortel… d’une efficacité redoutable, aussi organique que puissant. Depuis la sortie de cet album en 2010, l’Allemand a bien tenté quelques expérimentations réussies avec son Bell Laboratory (oui parce que les cloches et les sons cristallins, ça le connaît !) et sorti une compilation en 2017, mais rien de neuf sous le soleil. Si ce n’est qu’il faut absolument le voir sur scène, d’autant qu’à Metz il partage l’affiche avec Scratch Massive. (C.B.)
Piano / Piano Du 23 au 26 mai CCN – Ballet de Lorraine à Nancy www.ballet-de-lorraine.eu
Pantha du Prince + Scratch Massive + Guests Le 25 mai La BAM à Metz www.citemusicale-metz.fr
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Sumi Jo (la Reine de la Nuit) dans La Flûte enchantée de W. A. Mozart mise en scène par William Kentridge, La Monnaie, Bruxelles, avril 2005 © William Kentridge Photo Johan Jacobs, dans le cadre d’Opéra Monde au Centre Pompidou-Metz.
World Doctors Orchestra 2016 – Photo : Stefan Socaciu
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Une B.O. pour une B.A.
Troisième édition pour Constellations, le programme estival et culturel de la ville de Metz qui cette année s’inscrit dans le cinquantenaire des premiers pas de l’Homme sur la lune et s’appuie sur la présence de l’eau dans la ville. Deux couleurs mais beaucoup, beaucoup de nuances avec des parcours et un programme riche qui va dans le sens de partenariats entre les structures de la ville mais aussi au-delà. Ainsi le Centre Pompidou-Metz propose l’exposition Opéra Monde. La quête d’un art total qui entrera en résonance avec l’Opéra-Théâtre de Metz mais aussi l’Opéra national de paris. On note l’intervention mapping sur la cathédrale de l’artiste Vincent Masson, mise en musique par l’implacable collectif SIN (dont fait partie Flavien Berger), un parcours Pierres Numériques par la galerie Octave Cowbell et l’artiste Anaïs Tondeur, un parcours Street Art par Kogaone mais aussi des concerts avec notamment Bon entendeur et Étienne de Crécy. Un été dans les étoiles. (C.B.)
La Fondation Cancer fête cette année son 25e anniversaire, mais surtout, elle organise à la Philharmonie Luxembourg un concert unique en son genre : les musiciens du World Doctors Orchestra, orchestre constitué de médecins, interpréteront la Symphonie N°3 de Mahler mais pas forcément dans sa totalité… Car le public, en même temps qu’il achète sa place, achète une partie de la partition qui sera alors jouée. On espère que cette œuvre sera entendue d’un bout à l’autre car outre sa beauté, les bénéfices seront intégralement reversés à la Fondation. Une symphonie, une bonne action. (C.B.)
Constellations Du 20 juin au 7 septembre à Metz www.constellations-metz.fr
Takte Geben Krebs World Doctors Orchestra 25 ans de la Fondation Cancer Le 9 juin Philharmonie Luxembourg www.philharmonie.lu
46e FESTIVAL INTERNATIONAL DES ARTS DE LA RUE
17&18 août 9
Tous les visages de la musique
50 compagnies professionnelles 200 artistes internationaux
www.chassepierre.be
Théâtre, cirque, danse, marionnettes… Defracto (FR), La Fausse Cie (FR), La Débordante (FR), Cie Rhizome (FR), Bivouac (FR), Les P’tits Bras (FR/BE), HuryCan (ESP), Eia (ESP), Libertivore (FR), L’Art Osé (FR), Leandre (ESP), Joshua Monten (CH), Be Flat (BE) Daddy k7 (BE), Off Road (BE), …
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PRÉVENTE jusqu’au 16 août à 19 h 1 jour : 16 € (enfants : 8 €) 2 jours : 24 € (enfants : 12 €)
Corps en mouvement, Corps émouvants
LIBRAMONT
BASTOGNE
E411
BOUILLON NEUFCHATEAU
SUR PLACE 17 & 18 août
BERTRIX
(paiement uniquement en liquide) Si mo n 6698
1 jour : 20 € (enfants : 10 €) 2 jours : 30 € (enfants : 15 €)
U NOUVEA
A METZ
CHASSEPIERRE FLORENVILLE FRANCE
ARLON
VIRTON MONTMEDY
G-D DE LUXEMBOURG
LES
FRANCS
LIMIERS escape game reservez en ligne sur www.lesfrancslimiers.com
BAM & TRINITAIRES mai juin 2019
10 -> 19 mai 2019 ——— THéâTrE METZ pLACE DE LA rÉpuBLiquE et ailleurs
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citemusicale-metz.fr
Dans le cadre de Pierres Numériques, un projet soutenu par l’Union européenne dans le cadre du programme Interreg V A Grande Région.
Photos : Marie de Crécy et D.R.
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studiohussenot.fr / photo pascal rome
Mohamed Lamouri • Puppetmastaz BCUC • Muthoni Drummer Queen • Pantha du Prince • Scratch Massive The Intelligence • Snapped Ankles • Odezenne • La Bergerie • Kery James Étienne de Crécy Festival Constellations de Metz PLK • Vaudou Game • Marduk • ...
N° L.E.S. Metz en Scènes : 1-1112124 (Arsenal) / 1-1112122 (Bam) / 1-1112125 (Trinitaires) / 2-1112126 / 3-1112127.
danse cirque concerts poésie
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www.festival-passages.fr |
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pré-production — prises de vues — photo post-production — vidéo numérique — 03 90 20 59 59 —
C’est assez désagréable, s’écria Édouard, de ne pouvoir plus rien apprendre pour toute la vie ! Nos aïeux s’en tenaient aux enseignements qu’ils avaient reçus dans leur jeunesse : mais nous, il nous faut recommencer tous les cinq ans, si nous ne voulons pas être démodés. ——— Le Style.
Johann Wolfgang von Goethe, Les Affinités électives
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Caftan en soie à motif patchwork Pierre-Louis Mascia.
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Daylight Matters Photographe Alexis Delon / Preview RĂŠalisation | stylisme & set design Myriam Commot-Delon
Mannequin Amandine P. | www.upmodels.fr Coiffure Greg Alcudia - www.la-fabrik.art | www.avila-coiffure.com Maquillage Emeline Vogel / www.emelinevogel.fr Assistante mode Prune D. Post-prod Emmanuel Van Hecke / Preview | www.preview.fr
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Trench long Black Shine en gabardine et bottines cow-boy Jade Liu Jo. Chaise vintage SĂŠrie 7, design Arne Jacobsen, Fritz Hansen.
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Robe Egitto en popeline de coton Momoni et sac bandoulière Baby Senda en cuir camel Inès de La Fressange.
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Pull, pantalon en soie à motif patchwork et bottines Rylee, le tout Chloé. Fauteuil Butterfly Chair à assise en feutre, Knoll. Coupe Nera Bowls, design Monica Förster, Zanat. Végétaux Fleurs de Pays.
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Tunique Ă col chemise lacĂŠ en coton jacquard bandana Saint Laurent. Pantalon Ipsae.
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Veste et pantalon en lin sur un top sans manches en coton à empiècement dentelle de Calais, le tout Ipsae. Sandales Giuseppe Zanotti.
Le Style—Mode + design
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Cruel Summer La saison s’annonce vitaminée, rafraîchissante, lumineuse et végétale. Par Caroline Lévy
1——— Des guides qui donnent envie de prendre le large. Recueil de photos de villes, ces carnets de voyage colorés sont le passeport du routard en mal d’authenticité. Ici, la cité des Anges vue par le photographe Vincent Mercier. Portraits de Villes, éd. Be-poles À La Cour des Hommes 11, rue des Clercs à Metz www.lacourdeshommes.com 1
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2——— Chez Optique Moïse, la marque Neubau Eyewear nous en met plein les mirettes. En plus de son design épuré, la marque autrichienne rend hommage au quartier branché de Vienne et s’engage dans une démarque éco-responsable en créant notamment son propre matériau à base d’huile de ricin. Chez Optique Moïse 54, rue Serpenoise à Metz www.optiquemoise.fr 3——— Pleins feux sur la griffe de la créatrice Leticia Ponti désormais disponible chez Mother & Daughter. Ces précieuses amulettes (médaillons, bagues ou bracelets) s’accumulent et se portent aussi bien recto que verso. À fleur de peau. Chez Mother & Daughter 11, place de Chambre à Metz www.mother-daughter.fr
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4——— On craque pour les robes estivales, vaporeuses et féminines de la marque danoise Just Female qu’on n’hésite pas à associer à une paire de mules ou de sneakers. À shopper d’urgence à la boutique luxembourgeoise Honey\Mustard. Chez Honey\Mustard 11, rue du Marché-aux-herbes à Luxembourg www.honeymustard.eu 5——— Le sac filet : le nouveau it-bag ? Depuis plusieurs saisons, le contenant à provisions s’échappe des marchés pour envahir les rues. On opte pour le filet originel Filt, fabriqué en Normandie à un prix mini ! Chez Turnover Concept Store 17, rue de la Visitation à Nancy www.turnovercs.com
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1+3——— Rendue célèbre grâce à ses suspensions en pétales et plumes, Umage revient en force avec une gamme ultra désirable de mobiliers polyvalents et flexibles pensée pour les petits espaces. Les lignes épurées et les formes organiques de la marque danoise s’inscrivent dans la pure tradition du design scandinave, tout comme la jolie vaisselle Bitz du nom de son designer Christian Bitz. Cette gamme colorée en grès émaillé encouragerait les gens à prendre le temps de déguster leur repas, un clin d’œil à l’autre profession de Christian Bitz, également nutritionniste. Yummy ! Chez Ver’Autre Chose 14, rue du Pont Mouja à Nancy www.verautrechose.fr 2——— Cette saison Uniqlo joue le lin sur tous les tons et le choisit comme le textile phare de sa collection. Toujours dans une démarche responsable et raisonnée, la marque japonaise confirme le partenariat avec la Confédération européenne du Lin et du Chanvre à travers une quarantaine de références pour une allure universelle multi-générationnelle. Uniqlo au C.C Muse 2, rue des Messageries à Metz www.uniqlo.com
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1——— Inspirée des luminaires du XIXe siècle, Mooon de chez Fermob casse les codes de l’éclairage outdoor nomade. Juchée sur une structure alu, cette lampe autonome se décline en plusieurs couleurs acidulées et peut changer de température d’éclairage. Magic light ! Chez Pampilles & Concept 4, rue Pierre Hardie à Metz www.pampillesmetz.wixsite.com 2——— Imaginée par le designer israélien Nir Chehanowski pour Studio Cheha, cette lampe de bureau Ziggy à l’allure classique est le résultat d’un travail époustouflant. Une plaque de plexi gravée au laser pour un effet d’optique futuriste et une ampoule
LED pour une faible consommation d’énergie. En vente chez Turnover Concept Store 17, rue de la Visitation à Nancy www.turnovercs.com 3——— Sediment, la marque de la créatrice messine Jennifer Gaspard installée à Bliiida, c’est notamment Capsule, une gamme de lampes bétonnées. Leur ligne minimaliste sublime la matière et offre un éclairage chaud et subtil. www.sediment.fr Chez Superhuit Concept-store 8, rue d’Amerval à Nancy et chez Ana & Tom 14, rue Taison à Metz
Le Style—Mode + design
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1——— Full love pour ce full imprimé floral qui illuminera nos soirées estivales. Chemise kimono et pantalon en satin Paradise Seduction. Liu Jo 2, rue Pierre Hardy à Metz www.liujo.com
2——— Une vague verte s’empare des cadrans de nos garde-temps. L’horloger Rolex, au célèbre logo green, innove avec la nouvelle génération d’Oyster Perpetual et sa déclinaison du modèle Day-Date créé en 1956. Un vert ombré au dégradé concentrique qui donne l’heure, la date et le jour en lettres capitales, le tout serti de diamants. À la bonne heure ! Rolex Day-Date 36 Bijouterie Nora 14, rue Saint-Georges à Nancy www.bijouterie-nora.fr Bijouterie Jean Hardy 1, rue Serpenoise à Metz www.joaillerie-hardy.com
Réalisation : Myriam Commot-Delon / Photo : Alexis Delon / Preview
3——— Coup de cœur pour le joli plateau émaillé de la petite griffe lyonnaise Bonnessœurs. On l’imagine déjà accueillir les cocktails rafraîchissants de l’été ! Chez Ana & Tom 7, rue Taison à Metz
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4——— On aime le motif luxuriant de la chemisette en ripstop de coton APC. À mixer avec un costume ou simplement à utiliser comme la touche décalée d’une silhouette plus basique. La dégaine de Tom Selleck, ça se travaille ! Chez Boulet Store 51, Grande rue à Nancy www.boulet-store.com
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5——— Un mini-jardin sous verre dans son salon, une révolution ! La serre autonome de Pickaplant récrée le biotope humide du caféier qui recycle en continu l’eau et l’air. Dans sa bulle, la plante dispose des ressources nécessaires pour un écosphère équilibré. Malin et garanti sans entretien. Chez Pampilles & Concept 4, rue Pierre Hardie à Metz www.pampillesmetz.wixsite.com
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6——— Tel un eden enchanteur, l’arrivée de la marque de mobilier de La Redoute AM.PM aux Galeries Lafayette de Metz s’annonce comme la sensation déco de la saison. Une collection offrant « un art de vivre holistique, doux et confortable », affirme le directeur artistique de la marque. Une promesse furieusement dans l’air du temps ! AM.PM aux Galeries Lafayette 4, rue Winston Churchill à Metz www.galerieslafayette.com
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Le Style—L’inspiration
Dans la forêt Cap sur le massif des Vosges, terre d’inspirations pour des créations locales 100% nature. Par Caroline Lévy
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ko.kot
1——— Par amour du territoire, trois amis originaires des Vosges ont lancé la marque de textile responsable ko.kot. La cocotte, c’est le petit nom que les Vosgiens donnent à la pomme de pin tombée du sapin. C’est d’ailleurs l’arbre star du massif qui s’affiche sur leur toute première collection, composée de pièces basiques numérotées et fabriquées en séries limitées. La marque prône les filières courtes et une consommation locale et raisonnée. Chapeau. www.ko-kot.fr
Atelier Darbroche
2+3——— C’est la rencontre entre l’arbre et la roche, et la connexion avec la nature qui ont donné naissance à Atelier Darbroche. La matière brute comme seule ressource, sublimée par la main de Guillaume Ougier, artisan du bois installé à Nancy. Ses pièces sont précises, affûtées, mais surtout conscientes. Qu’elles soient usuelles ou de décoration, elles n’en restent pas moins uniques et produites au cœur des Vosges. Laissez-vous guider par la balade forestière enivrante et poétique sur le compte instagram de l’artisan. Un bijou. www.atelierdarbroche.fr Chez Bloom 1, bis rue Gustave Simon à Nancy 1
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Le Style—La beauté
J’ai testé pour vous Un soin visage au SPA Aloha Beauté.
« Comment vous sentez votre peau en ce moment ? » Allongée en peignoir sur la table chauffante, je réfléchis un court instant. Hum. Alors, vu le joli teint terne que j’affiche depuis des semaines et la taille des valises sous mes yeux… je me dis que l’esthéticienne du SPA Aloha Beauté pose la question pour la forme – pas sûr qu’elle m’aurait cru si je lui avais répondu qu’elle pétait le feu. Je suis là pour tester le soin visage Rituels Fleurs de Bali, un « coup d’éclat » inspiré des rituels de beauté balinais, où se mêlent les huiles, les fruits et les fleurs tropicales. Pour la petite info, sachez que les Balinais.es utilisent même des légumes dans leur cosmétique homemade. Tout en me démaquillant avec une eau micellaire aux 5 fleurs pour les yeux et une pâte de fleurs pour le reste, la demoiselle m’indique qu’il s’agit d’un soin de chez Cinq Mondes, l’une des quatre marques so chic utilisées dans ce SPA, avec Payot, Themae et LPG. Et qu’elle l’adapte en fonction des besoins,
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Par Aurélie Vautrin / Illustration Laurence Bentz
en s’appuyant sur l’approche sur-mesure développée par la marque : « la diététique de la peau » – la mienne nécessitait notamment un léger extra d’hydratation (#ironie) pour lui redonner un bon coup de boost. Calmement, le silence se fait. L’esprit bercé par un fond de musique douce, je me concentre sur les sensations. La délicatesse des gestes et la douceur des produits, la précision des mouvements, concentrés évidemment sur le visage, mais aussi sur la nuque, le cou, le cuir chevelu… L’application du masque « hydratation intense aux 7 plantes chinoises », onctueux comme une double dose de chantilly mais sans les calories. Les odeurs végétales emplissent la pièce. L’expérience sensorielle est totale… Niveau d’endorphines maximum. Le soin est rapide, 20 minutes, pourtant la détente est complète – et les résultats sont bien là. Plus tard, en sirotant mon eau gazeuse dans la tisanerie, je savoure cette sensation de bien-être enveloppant mon visage qui
se prolongera jusque tard dans la journée. Dans une main, une ordonnance résumant les must have utilisés aujourd’hui et comment prolonger les bienfaits du soin à la maison – l’élixir précieux éclat pour redonner de la lumière à la peau, l’onguent contour des yeux aux 7 plantes chinoises pour hydrater et « prévenir les premiers signes de l’âge » (#sic)… Dans l’autre main, la carte des autres soins du SPA. Tiens, un massage aux coquillages chauds… Je vais peut-être prendre une carte de fidélité, tiens ! — Soins du visage à partir de 39€ (abonné) ou 49€ (tarif normal) — Massages corps à partir de 30€ (abonné) ou 38€ (tarif normal) Aloha Spa 13, allée des Tilleuls à Jouy-aux-Arches www.alohabeautespa.fr
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Le Style—Le parfum
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——— Par Sylvia Dubost / Illustration Laetitia Gorsy
Les parfums cultes #12 Vol de nuit, Jacques Guerlain, 1933 Huit ans après Shalimar, Jacques Guerlain signe un nouveau chef-d’œuvre. De tous ceux qui peuplent le catalogue de la maison, c’est sans doute le plus singulier. Un oriental avec l’esprit d’un chypré et la retenue d’une cologne. Le nom évoque évidemment le livre d’Antoine de Saint-Exupéry, dont Jacques Guerlain était l’ami. Ç’aurait pu être celui d’un parfum d’homme, mais Guerlain décide que le goût du risque et de l’aventure, l’audace, le panache et la folie siéent tout aussi bien à une femme. Le galbanum, racine d’une plante herbacée caractéristique des accords chyprés, sonne un départ très vert et aromatique, voire épicé. Apparaissent ensuite le jasmin, profond mais étonnamment mesuré, et la très rare et étonnante jonquille, dont l’odeur mêle fleurs blanches et biscuit. En fond, la chaleur de la vanille et des notes ambrées, et en filigrane, une note animale discrète, diffuse mais bien réelle. Une extraordinaire évolution, une explosion rêche et piquante qui s’apaise et s’adoucit, comme un voyage ou plutôt la traversée d’une vie. Vol de nuit
est un parfum complexe, vibrant et vivant, qui, à chaque bouffée semble différent. À certains, ses notes poudrées et poussiéreuses peuvent apparaître un peu vieillottes. Et ce n’est pas totalement faux. Mais c’est surtout une composition étrange, masculine par sa verdeur et son âpreté, féminine par sa douceur, et étonnamment discrète, quand l’époque privilégie des accords opulents (voir Joy et Shalimar dans les numéros précédents). De toute évidence, la passagère de ce Vol de nuit est résolument à part. Une femme en pantalon, certes, résolue et peut-être un peu frondeuse. Mais pas une de ces garçonnes à la mode des années folles, au cheveu court et au verbe haut. Plutôt une aventurière déterminée, discrète parce que sûre d’elle, qui tient tête aux hommes sans nécessité de briller, et dont l’élégance vient de la présence plutôt que de la parure. Audace, panache et grain de folie, disait-on. Comme elle, ce parfum ne ressemble à aucun autre, ni avant ni après lui.
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Lundi Jeudi | 10h-19h Vendredi | 10h-20h Samedi | 9h-19h
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Sapeuse Surannée mais affreusement stylée, la dégaine de Jill ne passe pas inaperçue dans les rues nancéiennes. C’est aux côtés de ses frères et en digne héritière de l’esprit sapeur congolais que l’ancienne conseillère en image s’est forgée un œil pour chiner. Un œil qu’elle met aujourd’hui au profit de Moluki Shop, site de vente en ligne de seconde main pour hommes et femmes. Empreinte digitale son compte instagram @kobosana_te, devenu le lookbook de ses tenues quotidiennes shootées par sa fille dans les rues de Nancy. Inspiration mode La seconde main (et pas le vintage, elle y tient) tout en gardant une attention particulière aux matières. Rituel de chineuse Fouiller et repérer dès le matin, mais pas sur le net ! Direction les brocantes et fripes à Paris, Amsterdam et toute la région Lorraine.
Accessoire élémentaire Le chapeau. Elle collabore notamment avec le chapelier Caboche rue de la Visitation. Devise
Préférer le costume Cifonelli à la robe à traîne ! (C.L.) www.moluki.com
Photo : Romain Gamba
Photo : Romain Gamba
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Fresh fleur
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Ici, les fleurs sont une affaire de famille ! Artisane fleuriste, Claire s’est associée à son amoureux Tarik pour ouvrir une jolie boutique champêtre, simple et authentique. Composition de fleurs séchées et sélection végétale de saison, ici on est éco-responsable jusqu’au bout de la tige ! Résultat : zéro plastique et cellophane pour emballer, et du papier recyclé à l’encre d’eau pour sublimer vos bouquets. On aime. (C.L.)
Un meuble coiffeuse dans une chambre ? L’emplacement idéal ! Pour son nouveau salon de coiffure situé place de Chambre, Émilie s’est entourée de Clément son coéquipier et ami de toujours, qui en plus de son coup de ciseau propose ses services de barbier. Dans cet écrin de 60 m2 agencé avec soin, le duo accueille les client.e.s qui ont préalablement réservé sur la plateforme en ligne Planity. So 201-9 ! (C.L.)
Loli Blumen 2, rue Taison à Metz Facebook : Loli Blumen
L'atelier 9 9, place de Chambre à Metz 09 83 85 26 11 www.planity.com
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Photos : Romain Gamba
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À ma guise
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Fin de chantier ! Depuis plusieurs années, l’Hôtel de Guise enchaîne les rénovations, du magnifique escalier façon Jean Lamour à l’ensemble des 49 chambres que comprend l’établissement… Bonne nouvelle : les travaux sont désormais terminés. « La principale difficulté pour l’architecte d’intérieur, Isabelle Kolb, fut de trouver le juste équilibre entre deux époques », explique le directeur, Christophe Marion. « Conserver l’esprit de cette demeure de caractère du XVIIIe, tout en ajoutant un design moderne et élégant. D’autant que toutes les chambres sont différentes… » Résultat, moulures et parquets Versailles flirtent avec une déco très contemporaine. Pour preuve, ces immenses miroirs teintés, cachant en leur cœur… une salle de bain. So chic ! (A.V.)
Le concept-store nancéien se dote à l’étage d’un nouvel espace féminin. On y découvre les collections des marques françaises APC ou Maison Labiche et de nouvelles griffes scandinaves comme Soulland, Selected ou Second Female. Passez par la cabine d’essayage imaginée comme une douche, elle vaut le détour !
Hôtel de Guise 18, rue de Guise à Nancy www.hoteldeguise.com
(C.L.)
Boulet 51, Grande rue à Nancy www.boulet-store.com
Photos : Romain Gamba
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Pêle-mêle Bonne nouvelle, les commerces indépendants continuent de contaminer la rue Taison ! Cette fois, c’est la famille Sally & Jane qui s’agrandit, avec la boîte à trésors Ana & Tom. Ana – la créatrice locale de sacs Ana Ibanez installée à Bliiida – y a notamment rassemblé ses voisin.e.s d’atelier. On y trouve donc les créations délicates et bétonnées de Sédiment ou les illustratrices et illustrateur Lucie Morel, Tatiana T. et Loïc Lusnia. On se réjouit aussi de shopper la gamme presque complète de broches et écussons Macon & Lesquoy. (C.L.) Ana & Tom 7, rue Taison à Metz
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— Sélection de vins français et Bio — Large choix de spiritueux, Rhum, Whisky, Gin, Cognac, Armagnac..... — Animations dégustation : (programme à retrouver sur notre site et réseaux sociaux)
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Collection desseins Une adresse au corps, à la nudité, à la sensualité.
EN VENTE À LA VITRINE !
édition Le Bureau 12, rue des Poules | Strasbourg La Vitrine 14, rue Sainte-Hélène | Strasbourg www.chicmedias.com
14, rue Sainte-Hélène | Strasbourg
Mange ta soupe. Tiens-toi droit. Mange lentement. Ne mange pas si vite. Bois en mangeant. Coupe ta viande en petits morceaux. Tu ne fais que tordre et avaler. Ne joue pas avec ton couteau. Ce n’est pas comme ça qu’on tient sa fourchette. On ne chante pas à table. Vide ton assiette. Ne te balance pas sur ta chaise. Finis ton pain. Pousse ton pain. Mâche. Ne parle pas la bouche pleine. Ne mets pas tes coudes sur la table. Ramasse ta serviette. Ne fais pas de bruit en mangeant. Tu sortiras de table quand on aura fini. Essuie ta bouche avant de m’embrasser. Cette petite liste réveille une foule de souvenirs, ceux de l’enfance… C’est très longtemps après qu’on arrive à comprendre qu’un dîner peut être un véritable chef-d’œuvre. ——— La Table.
Jean Cocteau, Petite Lettre à la dérive
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La Table — Les nouveaux lieux
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Les nouveaux lieux Par Caroline Lévy et Aurélie Vautrin
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Grandhuit Bar1+2
Oscar Caroll3
Aux vieilles casseroles4
8, Grande Rue | Nancy Facebook : Grandhuit bar
32, rue Stanislas | Nancy 03 57 29 92 57
31, rue Pasteur | Metz 03 87 35 63 88
C’est quoi ? Comme son nom l’indique (un peu), le GrandHuit Bar est le petitfrère de Superhuit, concept store ultra tendance situé à quelques pavés de là. Un bar hybride, hype et feutré à la déco indus’, mélange de bois, de métal et de verdure, avec mur de boissons et éclairage canon.
Le concept Du fast good à déguster dans des cubes en carton recyclé… Parce que l’on n’a pas toujours le temps de prendre le temps de manger, mais que cela ne devrait pas empêcher de le faire sainement.
Qui ? Quoi ? Laurent Sainoux et Laetitia Specht ont fait leurs armes dans plusieurs restaurants à Metz avant d’ouvrir leur propre affaire. On vient mettre les pieds sous la table un peu comme chez mamie !
On mange quoi ? Des produits simples, frais, issus de la cuisine traditionnelle française. On choisit son élément principal – viande, poisson, végé – et on complète avec la sauce et les accompagnements au choix : classiques ou grains de folie. Et l’on ne s’en lasse pas : en plus de changer selon les saisons, la carte propose des milliers de combinaisons à prix corrects, de 9,90€ à 18,90€ (formules à partir de 15€).
Et dans l’assiette ? Puisque c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes, place à la cuisine française tradi et généreuse déclinée sur une carte courte. Tomahawk de bœuf ou pomme de ris de veau, par exemple, et des propositions végé friendly. Attention à l’addiction aux pommes de terres sautées !
Pourquoi on y va ? Pour la carte des cocktails, originale et so chic, comme le Superhuit (tiens, tiens), vodka, sirop de basilic et de framboise, purée de fraise, soda… Mais aussi pour l’ambiance lounge, l’équipe chaleureuse, et la playlist musicale des plus pointues pour chiller ou networker. Les + Des soirées spéciales avec DJ set triés sur le volet, vaste mélange des (contres et sub) cultures. Et si l’on tenait le nouveau spot incontournable des nights in Nancy ? (A.V.)
What else? Un brunch le dimanche, des smoothies et des jus de fruits maison (délicieux « Embarquez pour l’Asie », pomme, pamplemousse, rhubarbe) et des cubes spéciaux consacrés aux cuisines du monde, qui font voyager de la Nouvelle Zélande à l’Italie. À déguster sur place, en livraison ou à emporter. (A.V.)
Côté déco Du lourd ! Accompagné dans le concept et la déco par Claire Bourguignon de Pop White concept store, chaque recoin du restaurant vaut le détour. Entre les abat-jours délirants signés Boboboom et les murs habillés d’une quinzaine de papiers peints différents, la déco se veut super vintage mais soignée, comme les plats. Le + Une jolie terrasse de 40 couverts à l’arrière. (C.L.)
La Table — Les nouveaux lieux
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Par Cécile Becker / Photo Romain Gamba
Le Garden Tea Shop
Une joyeuse bande de copains, tous conscients des enjeux écolo et alimentaires actuels, a ouvert un salon de thé responsable qui se veut aussi être un lieu de vie. Qui ? Jonathan Former, menuisier de formation, Camille Letellier, étudiante en psychologie, Loïc Piccinonno en BTS informatique et Allan Navarerre, animateur et éduc’ spé, ont, aux détours d’une discussion entre potes, voulu changer de vie et devenir leurs propres patrons en ouvrant un lieu en accord avec leurs valeurs. Pourquoi ? « Pour prendre soin de la terre, bien se nourrir, maîtriser notre impact en privilégiant le circuit court et les produits de
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saison et proposer un lieu où se cultiver : lire, jouer et profiter de conférences et d’initiation à la méditation, au yoga ou aux massages ! » En trois mots : bio, bien-être et détente. Il s’agissait de rendre le bio accessible et de proposer des alternatives vegan et sans gluten. Ils ont donc sourcé leurs produits et restent à l’écoute des propositions qui répondent à leur philosophie. On mange ? Des sandwichs qui font la part belle aux charcuteries italiennes, mais aussi des versions végé avec des bases variées (pesto, betteraves, avocat) et des salades complètes avec légumes, fruits frais et secs et légumineuses. Le brunch du dimanche Trois options pour 25 €. Le classique : plateau charcuteries et fromages, muesli,
Mar. → ven. | 10h - 19h Sam. | 9h - 20h Dim. | 10h - 17h
pâtisseries, tartine sucrée ou salée, boissons chaudes et jus de fruits frais. Le végétarien et le poisson (avec trois tartines, en fonction de l’option et du fromage). En vente ici Des cosmétiques bio 100% français : les marques Comme Avant et Pulpe de vie. Et aussi toute la gamme de thés ! Le truc de ouf D’excellentes pâtisseries, dont le fondant au chocolat au cœur tout fondant de matcha, le brownie vegan et des expérimentations concluantes, on a notamment croisé des barres de céréales maison. Gourmand et innovant ! L’équipe prépare aussi les matés et les matchas de façon traditionnelle !
L’ATELIER 9 COIFFEUR BARBIER CRÉATEUR
LATELIER9.METZ
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ÉVÉNEMENTS / COURS D’ART FLORAL / LIVRAISON
FLEURS CHAMPÊTRES / BOUQUETS ET COMPOSITIONS FLEURS SÉCHÉES / COURONNES PLANTES VERTES / SUCCULENTES / CACTUS
C U I S I N E FA I T E M A I S O N MARDI AU SAMEDI — 9H-19H30 / DIMANCHE — 9H30-13H30
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La Cloche Metz 37, place de Chambre | Metz | 03 87 36 04 23
La Table — Le chef
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Veste blanche immaculée, pose à la Paul Bocuse, toque vissée sur le crâne, Alexandre Monce a le sourire malicieux d’un gamin qui en veut et l’assurance passionnée d’un vétéran qui a déjà vécu. 24 années au compteur et déjà huit dans la restauration… Rencontre aux Petites Cocottes à Metz, son premier restaurant. Par Aurélie Vautrin / Photo Audrey Krommenacker
La gentillesse dans l’assiette Au-dessus du comptoir, une statuette du rat bleu de chez Pixar avec sa petite cuillère en bois. « Vous voyez, Ratatouille, c’est chez moi ! » Non pas que le Chef Monce ait un mulot sous la toque (« Je la porte parce que je suis déjà en train de perdre mes cheveux, c’est tout. »), mais parce qu’il partage cette philosophie d’une (bonne) cuisine simple et accessible à tous. L’idée de coller des sourires sur les visages des clients de tous les âges… Ou de surprendre le silence d’une grande tablée, synonyme classique de contentement gastronomique. C’est pour cela qu’il fait ce métier : le plaisir de faire plaisir. Simple, basique « Quand j’étais gamin, j’étais attiré par la cuisine et tenté par l’armée. » C’est la première qui remporte le match, très vite – il faut dire qu’avec Alexandre Monce, tout va très vite, depuis toujours. Petit, il traîne dans les pattes de ses grands-parents, cuisiniers eux aussi. Adore l’ambiance des repas de famille, l’atmosphère de fête qui découle souvent de ce que l’on sert dans l’assiette. Issu d’une fratrie de sept enfants, il observe sa mère jongler avec les (mêmes) aliments, histoire de varier les repas quand le budget ne suivait pas. Il en fait sa base : améliorer les produits simples pour les transformer en plats travaillés. « J’ai beau avoir 24 ans, j’aime la cuisine à l’ancienne, dans le sens où il y a des classiques auxquels il ne faut pas toucher – un poisson, pour moi, ça doit être cuit au beurre, pas à autre chose. Mais en même temps, je cherche toujours une épice ou un petit truc étonnant, du yuzu japonais, des
perles de poivrons du Brésil, des herbes de petits pois… Apporter une petite touche nouvelle qui va tout changer, dans le goût, dans l’aspect. Et puis il faut dire que je me lasse vite ! » Au vu de son parcours, on le croit sur parole. À la fin de la seconde, il sait déjà que les bancs de la filière générale ne sont plus pour lui. Comme il veut travailler, le proviseur de son lycée lui dégote un apprentissage à La Popote. Il a 16 ans, la machine est lancée. « J’ai commencé avec le service avant d’être en cuisine. J’aime toujours les deux. Je préfère la cuisine parce que le milieu se modernise tellement vite qu’il faut toujours savoir s’adapter… Mais j’adore aussi le contact avec les clients, discuter avec eux… » Un an et demi plus tard, direction Le Chat Noir, brasserie chic et tendance, spécialisée dans les produits de la mer. Autre ambiance. Le rapport à la clientèle n’est pas le même, il lorgne du côté des cuisines… Six mois plus tard, il passe son CAP, est embauché comme commis, puis second de cuisine. « À 20 ans je suis passé chef. J’étais le plus jeune de mon équipe, mon second avait 27 ans et mes deux apprentis 24 et 25 ans. » Il en garde encore (bien logiquement) une fierté non dissimulée. Deux ans plus tard, il est nommé directeur. L’envie de voler de ses propres ailes le pousse à monter son propre projet… Octobre 2017, il ouvre Les Petites Cocottes, en rêvant déjà tout haut de son futur second établissement. Vous avez dit ambitieux ? Très certainement, mais de ceux qui savent garder les pieds sur terre en se remettant en question. Ainsi, encore aujourd’hui, il s’inscrit régulièrement à des
stages proposés par des MOF, pour continuer à proposer une cuisine en constante évolution. Bougez, éliminez ! Aux Petites Cocottes, la carte change tous les deux mois. « Au bout de quinze jours, je suis déjà en train de travailler sur la suivante, je me lasse vite, j’ai besoin de tester, d’expérimenter… Par exemple, la glace au roquefort qui accompagne le tartare de bœuf, j’ai mis deux ans pour trouver la bonne recette ! » Il ose le mariage méconnu (langoustines et pied de cochon), les transformations visuelles (Forêt noire en jardin fleuri), le mélange des textures (purée de carottes, carottes au beurre et copeaux de carottes), et les légumes dans chaque plat, aussi, parce qu’« en Lorraine, on mange des patates à chaque repas, c’est fatiguant à force, non ? » Le sourire qu’il affiche depuis le début de l’interview se fait un peu plus grand. « Moi j’ai la banane quand je viens travailler. Alors, c’est vrai, avec les prix que j’affiche, je ne fais pas les marges que je devrais faire, mais tant que je peux payer mes factures et mes employés, et que mes clients peuvent manger du homard sans vider leur porte-monnaie, moi, je suis content. » Et le Bib Gourmand ? « C’était mon objectif à l’ouverture du restaurant, mais ça ne l’est plus. J’ai l’impression que le Guide Michelin n’est pas trop attiré par Metz. » À bon entendeur… Les Petites Cocottes 31, place des Charrons | Metz 09 87 37 74 63
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La Table — La rédaction aime
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Adossée à l’inénarrable Kristal Palace, la cave épicerie perpétue le haut esprit de convivialité des lieux. Une sélection intelligente de produits habille ce petit espace où il fait bon déguster vins bio, biodynamiques ou natures, fromages du Jura, bières locales… Par Cécile Becker / Photo Romain Gamba
Cave-épicerie du Kristal L’amour, ça vous tombe dessus sans crier gare. C’est le propre de ce sentiment : rien ne semble indiquer qu’il arrive, et badaboum… Dans un quartier qui semble enfin prétendre à un nouveau dynamisme, cette cave passe au premier abord inaperçue. Passés la porte, on décide de ne pas se laisser impressionner par quelques références adorées : les excellentes quilles natures du
domaine de Nicolas Vauthier, Coulanges la Vineuse, les fromages du Pré Verdot, ou encore, sans alcool (la fête n’est pas plus folle, mais c’est quand même très bon !), les jus sur le fruit d’Alain Milliat… Oui parce que savoir sourcer des produits de qualité, c’est bien, encore faut-il que le tenancier incarne des valeurs en cohérence : éthique, sympathie et juste ce qu’il faut de folie.
Bingo ! L’engagement très humain porté par Maxime François nous achève : la cave épicerie du Kristal sera notre nouveau QG, le palpitant déjà tout frétillant de découvrir, goûter et partager l’apéro régulièrement improvisé avec la troupe d’habitués. Lui a pris les rênes de la cave en juin 2015, les patrons – qui dirigent le Kristal Palace – ont ouvert cette cave épicerie fin 2014 où l’on retrouve quelques produits coups de cœur servis à table et la sélection de vins d’Alex Mercier, figure du nature à Nancy où il tient avec brio la cave bar à vins L’Échanson. Cette collaboration, toujours à l’affiche, est désormais augmentée par les découvertes de Maxime : « Au hasard de mes promenades et des rencontres, je vais voir les vignerons avec lesquels je travaille en direct. On échange, on discute, on prend des nouvelles. Mon truc, c’est de trouver des vins bien faits, droits, qui procurent du plaisir. » Il vous parlera avec beaucoup d’emphase des très bons jus des Frères Soulier du Languedoc ou du travail de Stéphane Cyran (ses pétillants naturels Incipit sont remarquables !) qu’il va régulièrement aider sur son domaine. Côté miam, les pains bio sont signés Vagabond (boulangerie à Gorze dans le 57), la charcuterie est fournie pour l’artisan basque Louis Ospital, la biérothèque locale est très pointue et La conserverie locale vient régulièrement déposer ses gourmandises anti-gaspi. Décidément, la rédaction aime beaucoup cette adresse. Cave-épicerie du Kristal 3, rue Gambetta | Metz 03 87 66 08 16
UN SALON DE THÉ ET PAS QUE…
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La table — Les brasseries
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En Lorraine comme partout en France, les micro-brasseries poussent comme des champignons. Jeunes brasseurs et résistants de la première heure se structurent, séduisent un plus large public, et contribuent à changer l’image d’un breuvage populaire. Par Benjamin Bottemer / Photo Pascal Bastien
Soif de nouveauté
Laurent Kobler brasse depuis vingt ans sa Chaouette dans le village meurthe-et-mosellan de Saizerais. Au moment de notre rencontre, il revient tout juste du Salon du Brasseur à Nancy, installé il y a quelques années encore au Musée de la brasserie de Vandœuvre. Désormais, l’événement investit 6 500 m2 du Parc des expositions de Nancy, constitue le premier salon français dédié aux professionnels et accueille le public pour une Fête de la bière avec food-trucks et concerts. « Les retours ont été très bons, tout le monde travaille, confie Laurent Kobler. L’engouement du public est de plus en plus important, on a même du mal à suivre la demande. » Pour structurer tout ce petit monde, Laurent et d’autres brasseurs ont fondé en 2016 l’Union des Brasseurs du Grand Est, réunissant actuellement une quarantaine de producteurs, pour la plupart lorrains. Objectifs : promouvoir leur métier et leurs particularismes, réaliser des achats groupés, s’unir pour de grosses commandes ou encore organiser des formations. « L’UBGE rassemble aussi bien les jeunes créateurs adeptes des IPA [Indian Pale Ale,
bières riches en houblon, ndlr] que les plus anciens et les ruraux, plus traditionnels », décrit Laurent Kobler. Petits mais costauds À l’heure actuelle, on compte en Lorraine au moins 80 micro-brasseries, un chiffre dont l’évolution est si rapide qu’il est difficile d’en assurer l’exactitude. Certaines productions dépassent allégrement les 1 000 hectolitres par an et n’ont plus rien de la petite brasserie installée dans le garage familial. Une constante : se différencier de la bière industrielle, affirmer sa créativité et son attachement à la qualité. « Une concentration toujours plus forte de la production industrielle pour tirer les prix vers le bas a donné naissance à un produit complètement dénaturé et suscité une baisse d’intérêt du public, explique le président de l’UBGE. Les micro-brasseries ont redoré cette image de marque et attirent de nouveaux buveurs. » Stéphane Canet croise quotidiennement certains d’entre eux : il est l’un des responsables de la cave à bières Les Trois Moussequetaires à Metz, où figure en bonne place
une sélection de bières lorraines, et également gérant du bar Au Fût et à Mesure situé à quelques rues de là. Il confirme le changement d’habitudes des consommateurs. « On a encore des clients qui viennent nous acheter de la Leffe, mais aussi des curieux et des touristes qui suivent des guides bières locales, décrit-il. On essaye de faire de la pédagogie, notamment en faisant comprendre pourquoi c’est plus cher… » Stéphane est clairement un adepte de la nouvelle génération et des brasseurs aventureux. Et ce n’est pas ce qui manque : houblons de l’autre bout du monde, poivre du Sichuan, agrumes mystérieux s’invitent dans des bières aux étiquettes graphiques. « De nos jours, produire juste une blonde, une brune, une ambrée n’a plus aucun intérêt lorsque chacun peut définir son propre style avec des produits issus du monde entier, juge-t-il. Et les gens veulent de la nouveauté, de l’explosif. » Nouveau monde Longtemps influencée par l’école allemande, la bière lorraine s’affirme : certains font le choix du bio et du local, d’autres
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L'orge maltée qui servira à l'empâtage pour la fabrication de la bière.
La table — Les brasseries regardent vers des horizons plus lointains. Si pour les micro-brasseries la distribution reste majoritairement locale, plusieurs ont acquis une notoriété nationale voire internationale, sans faire particulièrement valoir une identité régionale. « Nous sommes à une époque où tout le monde peut faire de tout partout, explique Laurent Kobler. Avant les deux guerres qui ont détruit l’industrie, les réseaux de transports limités et l’instabilité de la conservation faisaient que l’on consommait local avec des produits locaux. Aujourd’hui, il y a peu de terroir, même si certains défendent encore cette notion. » La production de houblon lorrain est actuellement en phase de test, par exemple chez Aurélien Morhain de la brasserie de Haute-Rive en Moselle ; un projet de malterie du côté de Colombeyle-Bel est également en réflexion. Des activités coûteuses et complexes qui resteront à petite échelle en comparaison des capacités belges et surtout allemandes. Mais un élément assurera toujours la particularité de la bière lorraine : l’eau. « Tout part de là, glisse Laurent. L’eau des Vosges, plus douce, celle du nord de la Lorraine, plus minérale... ça fait la différence. Dans l’industrie, ils modifient leur eau pour tout uniformiser. » Cette dernière suit d’ailleurs la tendance en rachetant de petites brasseries ou en copiant l’esthétique des étiquettes de ces concurrents qui grignotent des parts de marché. Le creux de la vague ? Née d’un phénomène issu du RoyaumeUni et des États-Unis, la vague de micro-brasseries française devrait dans quelques années atteindre un pic : fusions et disparitions de quelques-uns sont inévitables. « Les très bons, ceux qui parviendront à s’améliorer, resteront », analyse Stéphane Canet. Quant à Laurent Kobler, après avoir connu trente ans d’un marché en berne, il préfère penser au dynamisme qui agite le milieu en Lorraine et évoquer les nouveaux projets en cours. Quatorze siècles après que, selon la légende, des pèlerins de passage en Lorraine vinrent à manquer de bière et virent leurs tonneaux se remplir miraculeusement sous l’influence de Saint-Arnoul, ceux-ci seraient aujourd’hui assurés de trouver en Lorraine tous les breuvages dont ils pourraient rêver.
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Rémi Schlienger, fondateur de la Fabrique des Grô
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La Fabrique des Grô En investissant le site des anciennes Brasseries de Maxéville, Rémi Schlienger se fait l’héritier d’une tradition centenaire tout en symbolisant la nouvelle génération de brasseurs lorrains. Reportage au cœur de la Fabrique des Grô. Par Benjamin Bottemer / Photo Thibaud Dupin
Au sein des vastes bâtiments de brique rouge, entre 1870 et la Seconde Guerre mondiale, 200 brasseurs se sont affairés à donner ses lettres de noblesse à l’industrie brassicole lorraine. Devenu friche industrielle, investi par la compagnie Materia Prima qui en fera son T.O.T.E.M. jusqu’en 2014, le site des anciennes Brasseries de Maxéville a muté pour accueillir associations et entrepreneurs. Il y a deux ans, Rémi Schlienger, cherchant un point de chute pour monter sa brasserie, y croise presque par hasard l’équipe municipale lors d’un concert de musique punk, son autre passion. Son projet, son expérience séduisent. « Un vrai coup de chance, confiet-il. J’ai tout de suite trouvé le lieu beau, plein d’activité tout en restant dans son jus. » « Brew la lose » Rémi est tombé dans la marmite, ou plutôt dans la cuve, après ses études, à un moment où il se cherchait un peu. « Il y a eu un déclic : associer mon envie d’indépendance, ma passion pour la bière et mes études », raconte-t-il. Diplômé en génie chimique et en protection de l’environnement, il se spécialise avec l’obtention d’une Licence Sciences des procédés appliquées aux boissons. Son apprentissage se fera à la dure : chez « Marjo », Marjorie Jacoby, à la brasserie Le Paradis en Meurthe-et-Moselle, point de locaux fonctionnels et de matériel de pointe. Tout se fait à l’ancienne, avec pas mal d’huile de coude. « J’ai pu y voir la technique mise à nue, sans technologie, dans un esprit très artisanal. On collait les étiquettes à la main. »
Trois ans plus tard, direction La Bouquine de Mathieu Aubert, à Verzenay dans la Marne. Un cadre de travail un peu moins « brew la lose », moins improvisé, où Rémi débutera le brassage de sa bière à lui, qu’il baptise la Grô : un nom bien de chez nous. Au four et au moulin À Maxéville, tout était à faire : évacuations, sols, électricité... Rémi emprunte 325 000€ pour démarrer son activité, avec un soutien de la mairie pour les travaux. Il voit grand : ses installations permettent de produire 600 hectolitres de bière par an ; actuellement 500 hectolitres sortent de la Fabrique des Grô, « en pleine croissance ». Brasseur, Rémi s’en est vite rendu compte lors de son apprentissage, est un métier exigeant : « un boulot de manutentionnaire » associé à une fibre créatrice, un peu scientifique et à des qualités commerciales et administratives. Il avoue passer « pas mal de temps au bureau » pour faire vivre son projet avec l’aide de son apprenti Thibaut. Autour des cuves et des fermenteurs, un petit monde gravite : les voisins passent volontiers boire un verre ou manger un bout dans l’entrée du hangar qui accueille régulièrement un food-truck, et les soirs, rendezvous dans la Tap room, le bar de la brasserie où Rémi joue l’hôte derrière les tireuses. Un lieu central pour cet adepte de la convivialité et de l’atmosphère des bars et des concerts. « J’aime avoir un ressenti direct, simple et franc à propos de ma bière », explique-t-il. Le goût de la famille La famille des Grô compte sept membres permanents, dont l’Originale, une « bâtarde » entre bière belge, IPA et « bière de soif », la Grô’Niasse, aromatique, composée de houblons japonais, néo-zélandais et américains ou encore la Grô’Gnon, une triple ambrée « parfaite pour oublier le froid lorrain ». S’y ajoutent les brassins éphémères plus expérimentaux comme une
Stout impériale, une IPA basse fermentation très douce... Clin d’œil à l’Histoire, Rémi a également ressuscité la Maxéville, la Pils originelle brassée sur place jusqu’en 1942, grâce à de vieilles variétés de houblons allemands et tchèques. Futur papa, il a trouvé là l’occasion de concrétiser une envie, créer une bière sans alcool « qui a du goût » : bienvenue à la Grô’Sesse. Les créations de la Fabrique des Grô ont déjà décroché plusieurs récompenses au Concours général agricole et à celui du Musée de la brasserie de Saint-Nicolas-de-Port. Une brasserie qui va faire du bruit La Fabrique des Grô, à l’image de plusieurs autres micro-brasseries lorraines nées cette dernière décennie, aux côtés de quelques anciens également créatifs, cultive sa singularité. Une identité que l’on retrouve en bouteille ou en fût mais aussi autour de la brasserie, au sein d’un lieu emblématique qui résonne aussi bien du labeur des brasseurs que des voix des buveurs. Et la musique y est, comme pour son fondateur, indissociable d’une dégustation réussie : le Grô’Stival, qui a accueilli l’an dernier un millier de participants, se tiendra sur place le 7 mai pour sa seconde édition dédiée à tous les amateurs de houblon et de son. De quoi faire mousser encore plus la réputation grandissante de cette jeune brasserie. — La Fabrique des Grô 151, rue des Brasseries Maxéville — Bar ouvert du lundi au mercredi de 16h30 à 21h, « (beaucoup) plus tard » le vendredi. — Grô’Stival, le 7 mai à la brasserie www.lafabriquedesgros.fr
La table — Les brasseries
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Notre sélection Hoppy road —— Installée depuis deux ans sur les rives de Meurthe à Maxéville, cette microbrasserie dont la réputation a rapidement dépassé les frontières lorraines cultive des envies d’exotisme. Amoureux des arômes des houblons américains, australiens et néo-zélandais, Hoppy road voit son activité comme « un terrain d’expérimentation ». À goûter : la légère et acidulée Flamingo à l’hibiscus et au citron vert bio, dont la robe rose ne passe pas inaperçue, et la Velvet, plus gourmande, aux framboises bio et aux notes de vanille, à la texture soyeuse apportée par une pointe de lactose. 25, avenue de la Meurthe Maxéville Facebook : Hoppy road
Matrina America —— Avec sa trilogie de bières et une petite production de 100 hectolitres par an, Claude Devin fait ce qu’il aime : faire découvrir la force des houblons américains alliés aux excellents orges français et aux caractéristiques unique de l’eau de Saint-Dié-desVosges, région forestière préservée de l’activité agricole et industrielle. Au programme, une Sunset ale aux accents de conifères et de céréales, une triple blonde riche en malts et en houblons et une Stout noire aux arômes de café, réglisse et caramel, qui rêvent de se faire connaître de l’autre côté de l’Atlantique... 6, rue de la Bolle Saint-Dié-des-Vosges www.matrina.fr
Brasserie La Tuilerie —— Baptiste et Timothée se sont installés l’été dernier sous le Pont des roches, en plein cœur de Metz. À La Tuilerie, ils revisitent quelques grands classiques en y injectant un peu de leur histoire. La Numéro 2, bière blonde à 6°, est relevée par le goût des feuilles de frêne qu’ils allaient cueillir minots pour confectionner la Frênette, une boisson fermentée sans alcool qu’ils ont choisi d’intégrer à leur gamme. S’y côtoient American Pale Ale, Indian Pale Ale ainsi qu’une Super Ginette au houblon alsacien, « parce qu’il n’y a pas que les houblons US qui ont du goût » ou encore une blanche au Combava aux arômes citronnés. 30, rue des Roches Metz www.brasserielatuilerie.fr
Brasserie de Nettancourt —— Un peu plus qu’une brasserie… Coopérative d’Intérêt Collectif appartenant à 45 habitants d’un territoire aux confins de la Meuse, la Brasserie de Nettancourt fait valoir son rôle de lien social en ruralité. « Je vends et me fournis au plus près, toujours en bio, et on organise régulièrement des estaminets pour créer des lieux de rencontre », explique JeanLuc Poncin, son fondateur. Le malt forge le caractère d’une gamme qui annonce la couleur : blanche, blonde, brune, ambrée, avec une curiosité : une surprenante bière fruitée à l’ortie... bio, bien sûr. 7, rue Leurande Nettancourt brasseriedenettancourt.fr
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La Table — L’actu
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Par Cécile Becker / Photos Romain Gamba
Les brunchs de Ô Sœurs Saveurs Les deux sœurs Typhaine et Juliette continuent de faire de leur coquette échoppe un salon de thé – mais pas que : on peut aussi y déjeuner –, un véritable havre de gourmandises. Ici, tout nous fait envie et évidemment, leurs brunchs aussi. Ce qui fait la différence, c’est que ce désormais classique des restaurants, cafés et salons de thé, est ici préparé avec un soin immense. C’est-à-dire que, comme le reste, tout (jusqu’à la pâte et autant dire que ça prend du temps et de l’amour !) est fait maison ! Ainsi, on peut ici déguster à volonté, présentés sur les comptoirs, fromages et charcuteries bien sûr, mauricettes, rillettes, pommes de terre thym ail, du lard, des cakes, salades et œufs mais jamais brouillés pour vous proposer de la qualité, côté salé. Et, côté sucré : des mini-muffins, des cookies, des madeleines, des tartelettes, des cakes (le carrot ! le carrot !), des mi-cuits, des salades de fruits et des confitures maison !
Et aussi ? Pour l’été, des salades composées et des apéros à déguster (petites planches) pour notamment profiter de leur petite terrasse… Restez branchés à leur page Facebook pour + d’infos…
Ô Sœurs Saveurs Mer. → sam. | 9h - 18h30 Mar. | 11h - 18h30 Dim. | 11h - 15h (brunch en 2 services | 11h + 13h15) 19, rue Taison | Metz 03 87 78 43 55
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Par Cécile Becker / Photo Audrey Krommenacker
Par Cécile Becker / Photo Romain Gamba
L’aperitivo de La Capanna
L'accueil sur-mesure du Majeur
Au cas où vous ne connaîtriez pas La Capanna, rappel : ce lieu très sympathique est l’incarnation même de la convivialité puisque tout est « comme à la maison ». La cuisine ? Familiale, faite maison et italienne, inspirée des origines lombardes des deux sœurs (Marité Braster, l’artiste et plasticienne en salle et Jacqueline Rivet, aux fourneaux) qui sont à l’origine du lieu qui accueille également l’atelier de Marité et celui de Gilles Rivet, artisan tapissier. L’épicerie ? Sourcée, comme à la maison, c’est-à-dire de leurs nombreux allers-retours dans la botte ! Elles achètent et échangent directement avec les producteurs. La déco ? Comme à la maison et made in chez nous (puisque les artistes et artisans vendus ici sont locaux) et les clients peuvent tout acheter ! On peut même partir avec la table sur laquelle on vient tout juste de profiter de ce généreux plat du jour (leurs pâtes sont divines !) dégustable de midi jusqu’à la fermeture ! Leur dernier coup d’éclat, c’est d’avoir lancé les aperitivi du mardi (à partir de la mi-mai) où des assiettes dégustation accompagnent à merveille un verre de vin, évidemment sur leur terrasse à l’écart de la folie de la ville, ouverte jusqu’à fin septembre.
On ne présente plus Le Majeur à Nancy qui fait carton plein tous les midis et à l’heure du brunch le week-end, mais il y a tout de même quelques nouveautés à noter. D’abord, une terrasse qui revêt ses habits de printemps et aussi les (nombreuses) possibilités de privatisation. On retient surtout que tous vos événements sont concoctés sur-mesure : cocktails ? Team-building d’entreprises ? Réunions ? Dîners ? Fêtes de famille ? Anniversaire ? Baptême ? No problemo : que ce soit sous forme de buffet ou entrées/ plats/desserts servis à table (et aux petits oignons !) Laure et Matthieu vous écoutent, vous accueillent et adapteront leur proposition à tous les besoins/envies/régimes alimentaires. Le duo propose également des cours de cuisine et de cocktails : deux groupes de cinq peuvent s’essayer simultanément à ces deux arts et ensuite, déguster le tout. Plaisirs, découvertes et gourmandises.
Concept-store La Capanna Mar. → jeu. | 9h30 - 19h Ven. | 9h30 - 23h 29, rue François Simon | Saint-Julien-lès-Metz 09 80 66 44 59
Le Majeur Lun. → ven. | 8h - 18h Dim. | 11h - 15h (brunch) Cours cocktails & cuisine | 65€ (2h de cours + repas compris) 13, rue du Grand Rabbin Haguenauer | Nancy 09 51 13 53 94
La Table — L’actu
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Par Cécile Becker
Par Cécile Becker
Les dîners « Entrepotes » de La Cloche
L’engagement green de Mini Bar
Voilà un restaurant qui a la capacité et l’énergie de se réinventer chaque saison. La carte s’adapte aux produits du soleil en conservant néanmoins les classiques sur lesquels autant les habitués que les touristes comptent, en vrac : quiche lorraine, terrine de campagne ou le fameux burger lorrain. En plus, le restaurant propose une soirée thématique pour dynamiser le jeudi soir, juste avant la folie du week-end. Le concept ? On vient déguster une entrecôte, pièce de viande de plus d’un kilo, entre amis ou en famille, le tout goulûment arrosé de vin rouge. L’équipe, fana de jeu de mots en tous genres, a donc imaginé les soirées « Entrepotes », déjà plébiscitées ! Pensez à réserver ! Déguster une gigantesque pièce de viande, le tout, installés sur la belle terrasse avec vue sur cathédrale… La vie, la vraie.
Après 6 ans passés à la tête du View, Florence Della Catta a conservé l’adresse, a chamboulé la carte, l’aménagement mais aussi ses habitudes pour créer Mini Bar, un bar éco-responsable. Et autant dire que cela dépasse le sourcing des produits – même si le bar travaille exclusivement avec des marques haut de gamme et quelques-unes engagées sur le terrain du développement durable, notamment la vodka française Tigre Blanc qui œuvre pour la sauvegarde des tigres. Florence garde un œil attentif sur ses fournisseurs, à qui elle demande de récupérer les bouteilles en verre non consignées, privilégie le circuit-court, travaille les produits de saison (exit les cocktails à base de fraise en été, logique !), préfère les pailles en carton, le bio et les sirops faits maison… On peut aussi déguster des petit-déj #healthy et quelques surprises restent à venir… Pour le printemps-été ? Le retour du soleil signe l’arrivée de 10 nouveaux cocktails en plus des thés glacés maison. Florence soutient la Gay Pride en proposant une soirée festive le 15 juin et invitera des DJs pour la Fête de la musique le 21 juin…
La Cloche Mar. → sam. | midi & soir Dim. | après-midi
Mini Bar Lun. → sam. | 8h - 2h Dim. | 9h - 2h
37, place de Chambre | Metz 03 87 36 04 23
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La Table — L’actu
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Par Cécile Becker
Par Cécile Becker / Illustration Laurence Bentz
Les boissons bio de Symples
Les apéros de L’Opéra Café
Des boissons comme des potions, qui jouent sur les vertus des infusions de plantes médicinales et aromatiques mêlées à la fraîcheur du fruit, c’est Symples ! Une marque et une idée lancées par deux anciens de l’ENSAIA Nancy qui militent pour un retour au naturel. La bouteille est en verre 100% recyclable et le contenu est 100% bio, préparé avec des produits français et trois fois moins sucré que les sodas traditionnels. Pour faire symple, c’est délicieux, healthy et funky. Pour l’instant, deux mélanges sont disponibles mais la gamme devrait s’élargir, d’autant que la toute jeune marque est déjà largement sollicitée et ce, au-delà des frontières du Grand est. Entre l’Énergisante (citron, mirabelle, menthe poivrée…) et la Relaxante (cerise, myrtille des Vosges, lavande, camomille…), notre cœur bat pour la première, extrêmement rafraîchissante, légèrement gazeuse et étonnamment revigorante, parfaite pour matcher avec le soleil. On adore ! On a pu les croiser Ô Sœurs Saveurs, ou à la cave épicerie du Kristal à Metz ou encore Au P’tit bio, au marché couvert de Nancy. La liste complète des points de vente est disponible sur leur site.
On le sait, l’Opéra Café c’est the place to be pour faire la bringue et boire un l’apéro en terrasse avec vue, of course ! Mais ici, on connaît aussi la beauté des choses simples et ainsi, pour compléter l’apéritif (le meilleur moment de la journée, on est d’accord ?), la team a dégainé des planchettes complètes avec charcuteries, fromages, tomates-mozza à picorer, légumes et fruits de saison et également de nouveaux cocktails assortis à la chaleur de l’été, dont notre préféré à base de fraises, gin et menthe. On n’oublie pas les « Jeudredis », les soirées club du vendredi et du samedi et la longue liste d’événements sur-mesure créées pour les grandes occasions. À suivre sur la page Facebook du bar…
Symples www.symples.fr
L’Opéra Café Lun. → sam. | 10h - 2h Dim. | 17h - 2h 39, place de Chambre | Metz 03 87 36 80 26
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