Relation

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Ma relation avec Dieu

MĂŠditations bibliques

Corinne et Michel Siegrist P i e r r e - Yv e s Z w a h l e n


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Édito Il peut paraître évident pour un chrétien, de parler de relation avec Dieu. Nous sommes très fiers et très heureux de la porte que Jésus a ouverte pour nous offrir un libre accès auprès de son Père. Mais, en profitonsnous vraiment ? Savons-nous explorer tous les mystères, toutes les joies et toutes les libertés que le Seigneur nous propose. Notre relation à Dieu est telle vivante, forte et généreuse, ou marquée par la routine, les peurs, la tradition ? Il est souvent plus facile d’établir une relation avec l’église, avec un modèle religieux inspiré de nos mentors spirituels, que de le faire avec Dieu lui-même. Malheureusement, nous tombons facilement dans ce piège.

C’est peut-être pour cela que nous avons tellement de mal à expérimenter la vraie joie, la paix sereine, même au cœur des tempêtes de nos vies. Au travers de ce guide, nous allons aborder quelques questions qui devraient nous aider à progresser dans notre relation à Dieu. Mais la liste est loin d’être exhaustive ! Notre désir n’est pas de vous donner un outil clé en main, vous permettant de restaurer une relation vivante avec Dieu, mais de vous donner l’envie, le goût, l’impatience d’en apprendre davantage sur Dieu. Pierre-Yves Zwahlen

Responsable du ministère biblique Ligue pour la lecture de la Bible

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Il n’y a pas de relations sans connaissance Alors reconnaissons le SEIGNEUR comme Dieu. Cherchons vraiment à le connaître. Sa venue est sûre comme la venue du matin. Il viendra à nous comme la pluie, comme la dernière pluie de la saison qui arrose la terre. Osée 6.3

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Cela peut sembler tomber sous le sens, mais c’est pourtant une vérité profonde : il n’y a pas de relations sans connaissance réciproque. La preuve : les nombreux inconnus que nous croisons tous les jours dans la rue ou dans les transports publics et qui, malgré la fréquence de nos rencontres, demeurent des inconnus. On peut bien sûr développer une relation fantasmée, ou imaginaire, avec une de ces personnes. On peut imaginer sa personnalité, son emploi, ses loisirs. On peut même aller jusqu’à créer des dialogues, un semblant d’amitié que l’on alimentera au gré de notre imagination. Mais tout cela ne fait pas une relation ! Pour qu’il y ait relation, il faut qu’il y ait une connaissance réciproque. Il est nécessaire que les deux partenaires se découvrent dans la vérité de leur être. Pour cela, il faut qu’un dialogue s’installe. Dialogue des regards, échange des mots qui viennent enrichir le portrait

incomplet que l’on avait de l’autre, le modifier, le compléter. De cette découverte naitra, ou non, le désir de poursuivre cette relation naissante. Mal connaître quelqu’un, c’est courir le risque des quiproquos, des méprises gênantes ou douloureuses, des partages superficiels qui se limitent à des observations météorologiques ou à des nouvelles de la famille. Mieux nous connaitrons l’autre, plus notre relation sera riche, complète, tonifiante, apaisante. Il en va de même dans notre relation à Dieu. Nous pouvons le croiser tous les dimanches, avoir quelques idées sur sa personnalité ou sur son action. Nous pouvons parler en son nom. Mais tout cela ne fait pas une relation ! Connaître Dieu, c’est le regarder dans les yeux, l’écouter, parler avec lui, vivre avec lui… au risque de le découvrir différent de ce que nous imaginions !


n Est-ce que je connais Dieu, ou est-ce que j’imagine le connaître ? n Que pourrais-je entreprendre pour mieux faire connaissance avec lui ? n Ce que je sais de Dieu m’incite-t-il à chercher à encore mieux le connaître ? 5


Qui dites-vous que je suis ?

Jésus part avec ses disciples vers les villages voisins de Césarée de Philippe. Sur le chemin, il demande à ses disciples : « Pour les gens, qui suis-je ? » Les disciples lui répondent : « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste. D’autres disent que tu es Élie. D’autres encore disent que tu es l’un des prophètes. » Jésus leur demande : « Mais vous, qu’est-ce que vous dites ? Qui suis-je ? » Pierre lui répond : « Tu es le Messie. » Alors Jésus leur commande sévèrement : « Ne dites rien à personne ! » Marc 8.27-30 6


Quand j’ai commencé à fréquenter l’église d’un peu plus près, les chrétiens me disaient que Jésus était mort pour moi, pour que je puisse être en relation avec Dieu. Outre le fait qu’il me fallait faire une gymnastique intellectuelle pour déterminer la différence entre Jésus et Dieu, je butais sur la notion d’être en relation. De par mon caractère, j’aime bien savoir avec qui j’entre en relation. Ce Dieu avec qui j’avais la possibilité de communiquer, je ne le connaissais pas. Je ne savais pas qui c’était. J’aime la question que Jésus pose à ses disciples : « Savez-vous qui je suis ? ». Voilà quelques temps que les disciples vivent avec Jésus, le côtoient, voient des miracles, l’entendent enseigner. Mais ont-ils compris qui il est ?

Jésus, comme à son habitude, témoigne d’une finesse exemplaire dans sa pédagogie. Il ne va pas commencer par leur demander « qui dites-vous que je suis ? » Mais : « que disent les gens à mon sujet ? » Il les renvoie aux pensées ambiantes qui ont forgé leurs apriori. Nous pourrions dire que Jésus les oblige à une petite enquête sociologique pour découvrir les influences qui façonnent leur vision du monde et du Messie. C’est suite à cette enquête, qu’il va leur demander de se positionner personnellement. « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Pierre répond à la question de Jésus. Ce que j’apprécie dans la démarche, c’est qu’il y a en premier lieu une vraie réflexion qui est demandée aux disciples, mais ensuite, il y a aussi

une démarche spirituelle voire miraculeuse. C’est l’Évangile de Matthieu qui nous révèle cela. Ce n’est pas une personne humaine qui t’a fait connaître cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Être en relation avec Dieu signifie qu’il y a la nécessité de la connaissance. Et cette connaissance s’apprend et se construit. n apprendre à connaître en enquêtant n apprendre à connaître en côtoyant n apprendre à connaître en se laissant insuffler le souffle de Dieu

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Comment Dieu se présente-t-il à nous ? Le SEIGNEUR voit que Moïse fait un détour pour regarder. Alors Dieu l’appelle du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Moïse répond : « Je suis là ! » Le SEIGNEUR dit : « N’approche pas du buisson ! Enlève tes sandales parce que cet endroit est saint. Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. » Exode 3.4-6 Il est difficile de répondre à cette question sans tomber dans le piège de la généralité désincarnée ou, à l’inverse, dans celui du cas particulier ou du témoignage. Cependant, la lecture de la Bible trace deux grandes voies qui semblent présider à la révélation divine. La première est celle de l’intimité ; la seconde, celle de la gloire et de la sainteté. L’intimité Le récit du buisson ardent est un bon exemple de cette intimité dans laquelle Dieu semble aimer se révéler. Alors qu’il aurait pu choisir un cadre et un moment grandiose pour se manifester à Moïse, Dieu choisit de le faire dans la discrétion et la soli-

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tude du désert. Personne ne sera témoin de cette rencontre. Elle se passe dans le secret du cœur à cœur. Seul, ce qui en naitra sera visible pour les autres. Dieu se révèle à Moïse comme un Dieu qui ose le rejoindre dans son humble condition de berger. Il n’a pas besoin de temple grandiose, de décorum, d’une armée de prêtres pour exister. Un simple buisson enflammé lui suffit. La rencontre est proposée, suggérée et non imposée. C’est à Moïse de décider s’il s’approchera, et établira une relation avec ce Dieu mystérieux.


Où étais-tu quand je plaçais la terre sur ses fondations ? Si tu sais la vérité, renseigne-moi. Qui a décidé ses dimensions, est-ce que tu le sais ? Job 38.4

La gloire et la sainteté Le chapitre 38 de Job nous présente une vision de Dieu radicalement différente. Il n’est plus question ici de discrétion ou d’apparente faiblesse. Dieu se fait impérieux, presque agressif. Il apostrophe durement son serviteur, le remettant à sa place d’humain, sans violence, mais sans ménagement. « Où étais-tu quand je créais le monde ? Qui es-tu pour questionner Dieu, remettre en question ses jugements et ses actes ? » Dieu nous rappelle, si nous l’avions oublié, que la tendresse de son amour ne saurait effacer l’étonnante différence qui existe entre nous. Il est Dieu, nous sommes humains. n Comment reconnaître les « buissons ardents » que Dieu allume dans ma vie ? n M’arrive-t-il parfois d’être trop familier avec Dieu ? n Devrais-je revoir certaines attitudes, paroles, prières ?

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Dieu me connaît-il? Quand je viendrai pour juger les gens, beaucoup me diront : « Seigneur, Seigneur, c’est en ton nom que nous avons parlé, c’est en ton nom que nous avons chassé les esprits mauvais ! C’est en ton nom que nous avons fait de nombreux miracles ! » Alors je leur dirai : « Je ne vous ai jamais connus. Allez-vous-en loin de moi, vous qui faites le mal ! » Matthieu 7.22-23

Je ne vous connais pas. Venant de Dieu, c’est une phrase étonnante voire effrayante. Surtout que les personnes à qui elle s’adresse ont accompli des actes incroyables : des miracles, chasser des esprits mauvais, parler dans le nom de Dieu. Ils n’apparaissent pas comme les plus païens qui soient. J’imagine même que cela pourrait être des personnes que nous admirons pour leurs actions « chrétiennes ». Et pourtant, Jésus leur assène ce dur verdict: « Je ne vous connais pas ». Cela nous oblige à partir à la découverte de la raison de ce verdict, à notre regard injuste ou injustifié. La connaissance de

Dieu semble être, comme à l’habitude dans l’économie divine, tout autre. Et ceci est profondément déroutant. Ce n’est pas ce que nous faisons qui est primordial. Ce n’est pas le faire dans la norme évangéliquement correcte qui est fondamental. L’être humain aime se définir par ce qu’il fait. Il aime s’élever vers Dieu par ses actes, ses normes et ses lois. Il croit qu’il lui suffit d’établir une liste et de l’accomplir pour pouvoir se présenter devant Dieu en toute bonne conscience. Cette valeur est profondément ancrée au plus profond de l’être humain. Et la perversité de cette norme est qu’elle peut revêtir les plus beaux habits.

n Qu’est-ce qui définit un chrétien? n A qui Dieu dit-il: Je te connais? 10


Jésus, en disant qu’il ne connaît pas ces personnes, brise cette pensée. Ce n’est pas le faire, aussi déontologique soit-il, qui est fondamental. Ce n’est pas ce que nous faisons qui intéresse Dieu – dans un premier temps. C’est ce que nous sommes. Plus précisément, ce que nous sommes en Lui. La vie chrétienne pourrait se résumer à : découvrir ce que je suis dans le regard de Dieu. Apprendre à se connaître comme Dieu nous connaît. Dieu nous dit aujourd’hui: je te connais. Mais, il nous faut sortir de nos schémas pour entrer dans sa connaissance.

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J’aime les moments que je passe avec toi. Les temps de prière dans l’intimité du matin quand je m’arrête pour un long cœur à cœur, ta parole entre mes mains. J’aime la force de la relation qui nous unit. Mais, je ne peux pas croire que j’aie déjà tout reçu de toi !


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