NAGE, VÉLO ET COURSE À PIED
10-21-42KM
Déc/Jan 2017
TRIATHLON
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Entrevue avec Pierre Heynemand jr Roger Girard Katy Létourneau
Le yoga avec Geneviève Bélanger
10-21-42
Sommaire
KM
ÉDITION OCT/NOV 2016
PNI
Productions Nouvelle Image 10-21-42km est une marque déposée de PNI
Rédacteur en chef Steve Lynch
Note de l’éditeur
Courriel 102142km@pnimultimedia.ca
P’tites vites
Décortiquer le coût d’un triathlon
Éditeur Steve Lynch Adresse web www.pnimultimedia.ca
P.05
P.10
P.20 P.26
Les records tombent à Kona
L’indescriptible Kona
P.31
Tête à tête avec Roger Girard
P.32
Publicité 102142km@pnimultimedia.ca Textes Amélie Roy-Fleming Bart Rolet Jérôme Bresson Antoine Jolicoeur Desroches Mariane Lajoie Dr.François Lalonde Richard Bernier Fredéric Roy
Tête à tête avec Marc-Antoine Langlois
P.36
Tête à tête avec Katy Létourneau Tête à tête avec Mario Hamel
P.40
P.44
Correction de textes Paul Perreault Photos Steve Lynch Anne-Marie Gareau Antoine Jolicoeur Desroches Mariane Lajoie ITU MEDIA IRONMAN WTC Copyright 2016
La une: Daniela Rif WC Ironman, Kona Photo:Steve Lynch
photo:Steve Lynch
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Sommaire Tête à tête avec Sarah Casaubon
P.48
Tête à tête avec Steeve Carpentier Tête à tête avec Pierre Heynemand JR
P.54
P.58
Le yoga, la quatrième discipline des triathlètes
P.68
Préparation / Volet vélo
Le triathlète d’hiver Qu’est ce que le Crawl
P.78 P.89
Vérités et mythes sur le Crawl
Entraînement de course à pied pendant l’hiver
P.109
Les sports d’hiver
Démystifier les gras pour faire de meilleurs choix
P.94
P.98
Trois entraînement sur rouleaux mécaniques La colonne vertébrale
P.72
P.104
P.114
P.119
Crédit photo:Steve Lynch Entraînement sur la Queen K
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Note de l’Êditeur  
Le championnat mondial d’Ironman en octobre dernier fÝt le thÊâtre de trois nouveaux records, soit; le meilleur parcours pour une femme, le doublÊ pour Ryf et Frodeno et un record de piste pour Lange sur le marathon. Beaucoup d’Êmotions en cette journÊe. On vous fait le compte rendu des performances de nos QuÊbÊcois. Vous trouvez que le prix des compÊtitions est cher et vous ne comprenez pas pourquoi? FrÊdÊric Roy nous explique les coÝts auquels doivent faire face les directeurs de course.
Joignez-vous Ă la conversation. www.facebook.com/ 10.21.42km
Une nouvelle chroniqueuse vient rejoindre l’Êquipe de 10-21-42km: Bienvenue à Lisa-Marie Farley, ostÊopathe et prÊsidente de l’institut SomaTraining. Lisa-Marie nous explique comment nous Êtirer pour amÊliorer nos performances sportives. Richard Bernier discute de la prÊparation vÊlo avec trois entraÎneurs en triathlon. Du côtÊ de nos entraÎneurs, JÊrôme Bresson nous dÊvoile quelques astuces pour une bonne prÊparation de course à pied en hiver, Bart Rolet nous explique un bon entraÎnement de vÊlo intÊrieur, avec Charles Couturier, on revient à la base avec les techniques pour le crawl. Antoine Desroches Jolicoeur nous suggère quelques sports alternatifs pour nos entraÎnements d’hiver. Une autre Êdition bien remplie.
Alors je vous souhaite une bonne lecture et une belle fin d’annÊe 2016. Steve Lynch Éditeur
Vous avez des courriels! Si vous avez des commentaires, des suggestions ou des questions: n’hÊsitez pas à nous Êcrire à :
102142@pnimultimedia.ca
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Photo:Guy Bresson
Notre équipe NUTRITIONNISTE
JOURNALISTE
Mariane Lajoie
Amélie Roy-Fleming
Journaliste diplômée de l’UQAM
Dt.P., EAD Diététiste-nutritionniste, Éducatrice agréée en diabète
NOS CHRONIQUEURS
Frédéric Roy Lisa-Marie Farley Antoine Jolicoeur Desroches Triathlète québécois âgé de 21 ans, Antoine est aussi étudiant à l’Université McGill en Science des Aliments et de la Nutrition. Il a deux passions: le triathlon et la nutrition. Il aime aussi beaucoup cuisiner et bien sûr, manger! Il adore particulièrement le café et le chocolat noir. http://leblogdutriathlete.com/portrait/
NOS ENTRAÎNEURS
Jérôme Bresson
Bart Rolet
Charles Couturier
Un des meilleurs triathlètes longue distance au Québec, ingénieur de formation, il n’a pas hésité à reprendre ses études en Kinésiologie pour faire de sa passion, son métier. Il est l’entraîneur Chef du club Triomax Junior de Drummondville et du club Vo2Max de St-Hyacinthe. Il entraîne également en privé de nombreux athlètes sous la bannière du Club Attitude, son entreprise. Son objectif est d’optimiser l’entraînement afin que celui-ci soit le plus efficace possible pour l’athlète.
Fondateur de BartCoaching et de La SwimSquad Entraîneur certifié Triathlon Canada Multiple IronMan et plusieurs participations aux championnats du monde à Hawaii. (PB en 9h30)
Fondateur Natation journée entière. Entraîneur de triathlon pour l’université de Montréal.
http://club-attitude.com/le-club/
www.bartcoaching.com
François Lalonde, PhD, DO François Lalonde, aussi connu sous le nom de Dr Tri, est stagiaire postdoctoral en sciences de l’activité physique. Il possède un doctorat en physiologie de l’exercice, une formation en ostéopathie et kinésiologie. François a également été nommé entraîneur de l’année en 2015 au gala de triathlon Québec. Il est aussi entraîneur-chef et fondateur du club de triathlon Trifort
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TRIBU TRIATHLON 

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Photo:Steve Lynch
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Les p’tites vites XAVIER GRENIER-TALAVÉRA RECOIT UNE BOURSE D’EXCELLENCE ACADÉMIQUE SAPUTO
Xavier Grenier-Talavéra à reçu le 18 octobre dernier une bourse d’excellence académique Saputo, dans le cadre du programme de la fondation de l’athlète d’excellence du Québec, aux côtés de 45 autres étudiansathlètes qui se sont partagé les 133 000$ remis en bourses. Source:Triathlon Québec
Lionel Sanders a établi un nouveau record pour l'Ironman Arizona avec un temps de 7:44:29. Toute une journée pour Lionel Sanders avec un départ difficile pour la nage, il a dû remonter tous ses opposants pour prendre la première place et établir un nouveau record de parcours pour l’Ironman d’Arizona.
Nage 53:45 mins Vélo: 4:04:38 C.à.p. : 2:42:31
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Les p’tites vites UN NOUVEAU TRIATHLON EXTRÊME AU QUÉBEC AVEC LE CANADAMAN/ CANADAWOMAN
Vous êtes à la recherche de votre prochain défi, la distance Ironman vous plaît, mais vous trouvez que la franchise est populiste. Le Norseman ou le Celtman vous font vibrer ? Alors le CanadaMan/CanadaWoman est pour vous. Les gens d'Endurance Aventure vous invitent à participer à ce tout nouveau triathlon extrême qui aura lieu dans la région du mont Mégantic. 100 personnes auront la chance de se rendre au fil d'arrivée tout en haut du mont, ce qui représente un dénivelé de 2500 mètres sur le parcours de vélo et 1600 mètres pour la course à pied. Avec un maximum de 100 participants, les places s'envoleront assez rapidement. On vous invite à écouter JeanThomas d'Endurance Aventure nous expliquer leur événement. Pour plus d'informations: caxtri.com
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Christian Triquet et Benoit-Hugo St-Pierre ont fait le bilan de leur TRI un DÉFI pour la VIE lors du Gala de Triathlon Québec. Cette année, leur périple de 11 triathlons en 11 jours de Gaspé à Mont-Tremblant a permis de récolter une somme de 128 759$, entre autres grâce à un don de 30 000$ de la Fondation des Canadiens pour l’Enfance et de 12 500$ du Grand Défi Pierre Lavoie. Le projet de prêt de flottes de vélos dans des écoles défavorisées pourra donc voir le jour dès le printemps prochain, alors que 127 vélos seront répartis dans 12 écoles primaires et secondaires au Québec dans les régions de Gaspésie, Chaudières Appalaches, Capitale nationale, Montréal, Outaouais et Saguenay.
LE TRI UN DÉFI POUR LA VIE
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Sourcel Triathlon Québec 11
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Les p’tites vites Gala Triathlon Québec 2016 – Une soirée olympique mémorable!
Samedi, le 19 novembre se tenait le gala annuel de Triathlon Québec à Terrebonne. La soirée s’est ouverte avec l’accueil chaleureux de nos deux olympiennes, SarahAnne Brault et Amélie Kretz, qui ont donné le ton à un gala sous le thème de l’olympisme, organisé et animé de main de maître par le club de Triathlon RiveNord. Voici les gagnants de la soirée:
Triathlon scolaire de l’année – Triathlon scolaire NDL 2016
Club de l’année – Club de triathlon Memphrémagog
Entraîneur GA de l’année – Alain Labarre
Entraîneur élite de l’année – Kyla Rollinson
Événement plus de 800 participants – triathlon Sani-Marc de Victoriaville 12
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Les p’tites vites
Mention spéciale – Triathlon International de Montréal
Athlète jeunesse féminin de l’année – Claudelle Dumas
Athlète jeunesse masculin de l’année – Léo Roy
Athlète junior masculin de l’année – Charles Paquet
Athlète élite féminin de l’année – Amélie Kretz
Athlète élite masculin de l’année – Xavier Grenier-Talavéra
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Les p’tites vites
Athlète GA masculin de l’année – Robin Tétreault
Hommage – Lise Dubé Lise fête cette année ses 10 ans d’implication comme officielle à TQ
Athlète junior féminin de l’année – Andréanne Brière-Dulude Officielle de l’année – Caroline Gélinas Athlète GA féminin de l’année – Annie-Claude Gaudet Événement moins de 800 participants – Triathlon Nitek Laser de Nicolet Mention spéciale – Jeux du Québec – Montréal 2016
PARTICIPEZ À L’ÉVOLUTION ! 14 102142km.pnimultimedia.ca FAITES BOUGER NOS JEUNES, FAITES UN DON : WWW.TRIATHLONQUEBEC.ORG
 
Voici Richard Varga. Alias The Fish Il a dominÊ la natation sur le circuit de l’ITU plus que tout autre triathlète. Richard n’a pas besoin d’une veste de flottaison, mais on peut dire qu’il en a une intÊgrÊe dans sa combinaison grâce au Aerious 2. Utilisant le même type de matÊriel qu’une veste de flottaison, le panneau de NBR sur les cuisses du Aerious 2 fournit 22% plus de flottaison que tout autre nÊoprene sur le marchÊ, incluant le Aero-dome.
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Les p’tites vites
HotShot vous connaissez? HotShot est une petite bouteille de 1.7 oz spécialement concoctée pour éliminer les crampes musculaires. Le produit prétend éliminer les crampes en quelques minutes, lorsque vous sentez la crampe vous envahir. Ce mélange liquide d’épices a un goût plutôt corsé comme le démontre cette vidéo.
Hot Shot n’est pas encore disponible au Canada.
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ClifBar avec un centre moelleux Lors du championnat mondial d’Ironman à Kona, on a eu la chance de déguster les nouvelles barres énergiques de ClifBar. Pour un «foodies» comme moi, ces nouvelles barres sont tout à fait succulentes. Celle que j’ai le plus aimée est celle au chocolat avec un centre moelleux de beurre d’arachide. Trois autres saveurs seront disponibles soit; Noix de coco et beurre d’amande, beurre d’arachide et chocolat et enfin beurre de noisette. Ça va me coûter cher lorsqu’ils seront disponibles au Canada.
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Les p’tites vites
Pentathlon des neiges Inscriptions en cours et plusieurs nouveautés
Quelques flocons sont déjà tombés sur l’ensemble de la province, c’est donc signe que la saison du Pentathlon des neiges présenté par MEC est à nos portes! Familles, amis, collègues et étudiants sont attendus pendant les 10 jours que durera le plus grand événement multisport d’hiver au monde. Les inscriptions ont été lancées sous le thème de l’accessibilité, parce que le Pentathlon les neiges, c’est aussi pour vous! Présentée par MEC, la 13e édition du Pentathlon des neiges se déroulera sur les plaines d’Abraham à Québec du vendredi 24 février au dimanche 5 mars 2017. Quelques nouveautés cette année Outre les défis de pentathlon et de triathlon – raquette, patin et ski de fond – dont la Coupe du monde de triathlon d’hiver S3, deux nouveautés sont proposées cette année. Le Sprint Ski Habiletés et le Championnat nordaméricain de raquette de la World Snowshoe Federation, qui se dérouleront respectivement le dimanche 26 février et le vendredi 3 mars. Ces deux nouveaux défis rejoignent spécifiquement les adeptes de ski de fond et de raquette. Ils offrent des parcours audacieux tout en demeurant accessible à tous. De plus, pour aider les participants, l’équipe du Pentathlon des neiges propose des entraînements les mardis soir et les samedis matin, et ce, dès le 22 novembre. Les séances sont offertes à tous, gratuitement, et sont supervisées par l’entraîneur James Poulin-Cadovius, du Collège Mérici, partenaire collaborateur de l’événement. Pour plus d’information: www.pentathlondesneiges.com/fr. 17
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Les p’tites vites Tri-suit plus aérodynamique chez Garneau
Élaborer avec l’équipe d’AlphaMantis, le nouveau tri-suit sera disponible en 2017. Éric Sakalowsky de l’équipe Garneau nous présente la nouvelle combinaison de triathlon.
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Nouveauté chez Argon18 Gervais Rioux d’Argon 18 nous présentait une nouvelle composantes éléctronique qui va calculer le coéficient de CDA, il pourra déterminer en temps réel si notre position aérodynamique s’améliore durant la sortie.
Cliquer sur la vidéo
Nouveau VIPER R chez CEEPO Joe Tanak a nous e xplique les nou ve autés réalisées sur le modèle VIPER de CEEPO.
▶ Cliquer sur la vidéo
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REPORTAGE
par Frédéric Roy
E
ntre les dépenses variables, les
Dépenses variables
dépenses fixes et les frais afférents, les organisateurs de triathlon au Québec doivent jongler avec tous ces facteurs pour s’assurer que le coût des inscriptions reste accessible.
Il s’agit des dépenses qui s’amortissent selon le nombre d’athlètes qui participent à l’événement. À terme, plus l’organisation sera en mesure d’attirer des participants, moins ses coûts seront élevés. Cette portion du coût, qui peut varier énormément, représente environ de 10 % à 20 % du budget des événements.
« Nous analysons généralement ce que les autres triathlons font pour se situer dans la moyenne. Il faut que notre événement offre une expérience de qualité pour les athlètes », dit Maryse Binette, directrice générale du Grand Défi de Victoriaville.
Nous y retrouvons principalement la location de l’endroit où se déroule la compétition, les bourses, les chapiteaux, la sécurité, la quincaillerie ainsi que la location des voitures. Par exemple, Patrice Brunet expliquait qu’il en coûte environ 1$ par cône, par jour. Sur un parcours, il est facile d’évaluer à des dizaines, voir des centaines le nombre de cônes.
L’inscription à un triathlon sprint varie entre 40 $ et 75 $ dollars, selon la période à laquelle l’inscription est effectuée. Le coût que les amateurs de la distance olympique doivent débourser est en moyenne de 80 $, d’après nos calculs. « Nous ne voulons vraiment pas que les prix soient élevés et nous souhaitons que ça reste raisonnable pour les athlètes », dit Patrice Brunet, président et chef de la direction du Triathlon International de Montréal.
De plus, certaines organisations offrent des compensations monétaires, souvent minimes, à ceux et celles qui se dévouent à faire de la compétition une réussite. C’est le cas de Caroline StPierre, directrice du Triathlon de Québec.
Ces coûts sont justifiés de différentes façons. C’est pourquoi nous avons demandé à trois organisateurs d’événement de nous expliquer comment ils arrivent à déterminer leur prix d’inscription.
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REPORTAGE « Nous étions deux personnes sur le comité organisateur avec un petit salaire, qui ne représente pas beaucoup pour le travail qu’on y met. C’est vraiment parce qu’on aime notre sport et que nous voulons en faire profiter les gens et le développer. »
malgré le fait qu’elles soient moins coûteuses pour les participants
Dépenses fixes
« Pour favoriser le développement du sport, nous ne pouvons pas charger 70 $ à un jeune de neuf ans. C’est pour cette raison qu’un jeune paye 25 $ et que nous enregistrons des pertes [dans cette catégorie] », indique Caroline St-Pierre.
Casques de bain, chandails, nourriture, chronométrage, chacun de ces éléments vient à un coût par athlète qui correspond approximativement au tiers du budget des organisations.
Ce sont ainsi les autres participants qui permettent de diminuer le prix d’inscription des plus jeunes ou des nouveaux initiés.
« Nos participants aux sprints nous permettent de financer les catégories dans lesquelles on veut avoir du monde pour développer le sport », ajoute-t-elle. Pour financer ces dépenses, les organisateurs peuvent se tourner vers des commanditaires. Ces derniers peuvent fournir des médailles, la nourriture, les casques de bain, les cadeaux, etc. Grâce à eux, les o r g a n i s a t e u r s p e u v e n t o ff r i r d e s événements relevés et de qualité.
Les moyennes présentées dans le tableau le sont à titre indicatif.
Cependant, peu importe la catégorie d’inscription, ces montants resteront les mêmes pour chaque triathlète. Cela signifie que plusieurs épreuves, souvent celles jeunesse ou initiation, impliquent les mêmes ressources financières pour les organisateurs, et ce,
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REPORTAGE
Frais afférents
permettre de faire 40 000 $ de profit. »
Cette portion du prix que paient les athlètes lors de leur inscription en ligne, correspond par exemple aux frais d’un jour à Triathlon Québec, aux taxes et aux autres coûts.
L’année dernière, l’organisation dont elle est la directrice générale, à remis plus de 45 000 $ dans la société.
Ces frais supplémentaires ne vont pas dans les poches des organisateurs, mais sont compris dans le prix total que les triathlètes paient. Généralement, ces frais se situent entre 5 $ et 15 $ par personne. Et les restants… La plupart des triathlons du Québec sont soutenus et organisés par des organismes à but non lucratif (OBNL). « [Les restants] sont réinvestis dans le club même, ça permet de payer une partie des salaires des coachs, d’offrir des meilleurs services au monde du club. C’est certain que d’avoir un quelconque profit permet soit aux jeunes ou aux élites d’avoir accès à des services qu’on n’aurait pas été capable de leur offrir autrement », explique Caroline St-Pierre. Ainsi, cela signifie également que les organisateurs ne peuvent faire de profits sur les activités qu’ils organisent. « Nous avons comme objectif de faire bouger la communauté, dit Maryse Binette. Nous ne pouvons nous 23
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Arrivée WC Kona d’Ironaman Alii Drive
ZONE COMPÉTITION
par Steve Lynch
Les records tombent à Kona
photo:Ironman
Daniela Ryf améliore l’ancien record de parcours de 6 minutes et Jan Frodeno défend son titre au 39e Championnat mondial d’Ironman à Kona, Hawaii. Daniela Ryf et Jan Frodeno étaient présents sur la ligne de départ pour défendre leur titre de champion mondial d’Ironman. En cette magnifique journée de compétition à Kona, ils sont le troisième duo à remporter deux années consécutives le titre de champion et le premier depuis 2009. Daniela qui a fracassé le record de 6 minutes a terminé avec un
temps de 8:46:46. Mirinda Carfrae qui est arrivée en deuxième place était la détentrice de l’ancien record. Jan Frodeno pour sa part, a su garder sa première place devant deux de ses compatriotes allemands, Sébastien Kienle et Patrick Lange avec un temps de 8:06:30.
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Frodeno est sortie de l’eau troisième pour se lancer sur le vélo avec une seule idée en tête, dominer. Même si Sébastien Kienle a challengé Frodeno à quelques reprises lors d’un 120 kilomètres très venteux, Frodeno a éventuellement prit le contrôle à la course à pied avec un marathon de 2:45:34, terminant en 8:06:30, soit 8 minutes 10 sec. plus rapide que l’an passé. Mais la performance mémorable est celle de Lange, qui a battu le record de parcours datant de 27 ans, appartenant à Mark Allen avec un temps de 2:40:04.
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Les trois première positions WC Kona 2016
Homme Jan Frodeno
8:06:30
Sébastien Kiele
8:10:02
Patrick Lange
8:11:14
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ZONE COMPÉTITION Du côté des femmes, c’est Meredith Kessler qui est sortie de l’eau en premier en améliorant de 4 minutes le temps de l’an passé avec un temps de 00:52:46. (Il a été mentionné qu’une des bouées aurait été déplacée de 200m vers la plage). Mais une fois sur son vélo, Danelia Ryf a pris le contrôle de la course pour détruire le record qui appartenait à Mirinda depuis 2013, avec un vélo qui a pris 4:52:26 et un marathon de 2:56:51.
Femme
Les trois première positions WC Kona 2016
Daniela Ryf
8:46:46
Miranda Carfrae
9:10:30
Heather Jackson
9:11:32
Près de 2,300 athlètes de 64 pays se sont confrontés aux champs de lave sur la grande ile d’Hawaii.
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1)Tim O’Donnell, 2)Jan Frodeno, 3)Heather Wurtele, 4)Heather Jackson, 5)Brent McMahon, 6)Lionel Sanders
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L’indescriptible Kona Années après années, à chaque mois d’octobre, se déroulent les Championnats du monde Ironman, qui se tiennent à Kailua-Kona, à Hawaii. Lors de cette journée, tous les yeux des amateurs du sport sont rivés sur la diffusion en ligne de la compétition, ou encore sur Facebook, pour suivre les publications des gens sur place, ou plutôt directement sur le parcours, pour les 2300 qui ont réussi à s’y qualifier. L’équipe de 10-21-42km vous dresse un dossier sur le sujet avec la rencontre de quelques Québécois, avant, mais aussi après leur épreuve de 140.6 miles. Au menu ? Quatre questions bien simples, mais qui prouvent qu’il n’y a pas qu’un chemin pour se rendre à Kona.
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ENTREVUE
par Mariane Lajoie / Steve Lynch
Tête-à-tête avec Roger Girard Photo:Steve Lynch
On peut dire que Roger Girard mange du triathlon, et ce, depuis fort longtemps. 26 ans pour être exact.
Il a complété son tout premier Ironman à Penticton. « Dans ce temps-là, on ne savait pas trop comment s’entraîner. Les gels n’existaient pas. Je pensais faire l’épreuve en 12 heures, alors que j’ai fait environ 10h35. J’ai ramassé un spot par le fait même pour Kona. » En 2016, il a réussi son septième Championnat du monde 140.6.
Souvenir de son premier triathlon « J ’ a i c o m m e n c é à f a i r e c e s p o r t individuellement en 1991, en Allemagne, quand j’étais avec les Forces canadiennes », se souvient-il. Après deux triathlons complétés en Allemagne, à son retour au Québec, il participe à celui de Montréal, sur le circuit GillesVilleneuve. « Dans ce temps-là, il faut comprendre que le triathlon n’était pas encore arrivé aux Jeux olympique et ITU n’existait pas vraiment. C’était encore le débat du sillonnage. Jimmy Riccitello, qui est aujourd’hui l’arbitre en chef de la WTC, ne voulait rien savoir du drafting. Il n’y avait pas une notoriété pour le sport au Québec. La Fédération n’était pas aussi impliquée qu’elle l’est aujourd’hui. La Coupe du Québec existait un peu, ça commençait », témoigne-t-il.
La signification de Kona Et pour l’édition de 2016, comment est-il allé chercher son collier de fleurs de qualification ? Par sa seconde place à l’Ironman Lake Placid. Il en était à sa cinquième participation à cet endroit. « Je commence à connaître le parcours. Il y a des parties que je trouve difficile, comme Kane, par exemple. Je ne suis pas une personne qui aime aller vite en descente.
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ENTREVUE J’ai eu un peu de problème à Placid, sur la course. J’ai pogné des crampes, avec de la difficulté à r e s p i r e r. J ’ a i f a i t p l u s l e n t qu’espéré. J’ai fait 10h38 ». Avant le jour J de 2016, Roger Girard était certain d’une chose : qu’il allait le réussir, et s’asseoir, une fois la ligne dépassée, la larme à l’œil. Et pour lui, cette compétition se distingue par son ambiance. « Les gens sont gentils. On parle avec des gens de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l’Angleterre. C’est mon 22 e Ironman et j’apprends encore. Il y a beaucoup de camaraderie ici » confirme-t-il.
« Mon ordi sur le vélo ne voulait rien savoir, alors que l'aimant ne tenait pas. C’était difficile de me fier à ma montre pour boire ou manger aux bons moments. » Il a complété son marathon en 4h21, et ce, malgré une douloureuse ampoule de sang à l’orteil. « J’ai fini en 12h16. Je peux vous dire que c'est un exercice d'humilité ici. Les athlètes sont super rapides, autant les gars que les filles. Je suis un peu déçu de mon temps et placement. Toutefois, c'est le mieux que je pouvais faire », conclue-t-il.
Meilleur souvenir à Kona Roger Girard s’est qualifié à sept reprises pour ce Championnat du monde. Une première fois en 1995, puis un retour en 2006. En 2016, c’est sa quatrième présence consécutive. Parmi toutes ces fois, quel est son moment inoubliable ? « Je me rappelle. C’était en 2006. J’étais en bas, à Energy lab. Là, il fait chaud, et on descend. À ma grande surprise, mes jambes, à 12-13km de l’arrivée, allaient bien. Je me rappelle d’être arrivé en bas, de tourner à droite, là où on sait qu’on a fini. J’ai entendu Mike Riley au loin. Il n’y avait plus rien qui faisait mal. J’ai vu les spots de lumière, c’était cool. » Le compte-rendu Après coup, comment s’est déroulée la compétition du 8 octobre de Rogier Girard ? « À la nage, tout allait bien, jusqu’au turn-around, à environ deux kilomètres. Les filles étaient parties 15 minutes après nous. Comme ma nage est un peu plus lente, je me suis fait ramasser par toutes les filles qui ont nagé 1h10 et moins », se souvient-il. La portion du vélo s’est également bien déroulée, si on tient compte des forts vents de face ou de côté. 33
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Ne manquez pas nos vidéos sur la coupe du Québec.
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En collaboration avec 35 Triathlon Québec
ENTREVUE
par Mariane Lajoie / Steve Lynch
Tête-à-tête avec Marc-Antoine Langlois
Marc-Antoine Langlois est un triathlète de Montréal qui baigne dans le monde du triathlon depuis une dizaine d’années.
Cette année, Marc-Antoine Langlois en sera à sa quatrième participation au Championnat du monde de Kona. Quatre participations qu’il a obtenues consécutivement. « Cette année, je me suis qualifié à la fin mai, au Brésil. Ça a été ma meilleure course jusqu’à présent. J’avais choisi le Brésil, car c’était une belle destination voyage, mais aussi pour me donner une meilleure chance de qualification. C’était un Championnat sud-américain, qui octroie davantage de places. Je peux dire que ça a été plutôt facile pour moi d’obtenir mon billet pour Kona », avoue-t-il.
Souvenir de son premier triathlon Se souvient-il de son tout premier triathlon réussi ? Évidemment. « C’était à Sainte-Agathe, avait des distances un peu étranges. On nageait un kilomètre, pédalait 30 kilomètres, avant de courir huit kilomètres. Ça avait bien été. C’était ma première natation en eau libre, c’était un peu plus stressant », se remémore-t-il. Sa qualification pour Kona 2016 36
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ENTREVUE La signification de Kona
Quand Marc-Antoine a débuté le triathlon, déjà, Kona était dans sa mire. « C’était un rêve. J’avais vu le Championnat du monde à la télévision, cet événement mythique. » Il se souvient qu’à sa première participation, il se sentait comme un enfant, à Noël, qui déballe ses cadeaux. « Au fil des années, ma mentalité a changé. Les objectifs deviennent différents, mon but est d’améliorer mes positions dans mon groupe d’âge. Mais je suis conscient que je ne suis pas nécessairement de calibre pour rivaliser avec les meilleurs de mon groupe d’âge, ici. » Et traverser la ligne d’arrivée, à Kona, c’est comment ? « C’est Mike Riley qui massacre mon nom à chaque fois, c’est l’euphorie de la ligne, c’est enfin pouvoir me rafraîchir avec plus de glace que pendant la course, c’est la fin de ma saison. C’est donc le repos après une longue saison », explique-t-il. Le compte-rendu Avec une quatrième présence à Kona en autant d’années, Marc-Antoine Langlois se trouve chanceux de savoir à quoi s’attendre. Selon son expérience, l’impondérable de ce parcours reste la météo, particulièrement le vent. « Dès que le départ est donné, je me suis efforcé de garder mon plan de course et de bien gérer mon énergie. Je suis resté conservateur à la natation, mais j’ai réussi encore une fois à améliorer mon meilleur temps », dit-il, heureux.
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ENTREVUE « Sur le vélo, j’ai commencé plus fort que les autres années, mais j’ai décidé de ralentir rapidement pour conserver mon énergie pour plus tard. Tout s’est bien passé, à part les pelotons qui me dépassaient, malgré l’interdiction du sillonnage. J’étais outré de cette situation ! Dès le début de la descente pour le retour vers Kona, j’ai ouvert les vannes et je me suis assuré de vider mes réserves de vélo d’ici la fin des 180km. Cette tactique a porté fruit et j’ai réalisé mon meilleur temps de vélo. J’étais en bonne posture pour améliorer mon temps final », se remémore-t-il.
La première partie de la course à pied s’est déroulée sans anicroche pour MarcAntoine. « À partir de ce moment-là, la fatigue s’installe et j’ai commencé à avoir de la difficulté à m’hydrater et à me refroidir. Je gardais en tête mon objectif d’améliorer mon temps et la promesse de mon cousin de refaire un Ironman avec moi si je réussissais. » Ce sont ces pensées qui lui ont permis de garder un bon rythme. Au final, Marc-Antoine réussit à améliorer son temps de 90 secondes. « Je suis très satisfait de ma quatrième journée de course à Kona, mais je reste déterminé à y retourner dès que possible », affirme-t-il, confiant.
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par Mariane Lajoie / Steve Lynch
Tête-à-tête avec Katy Létourneau photo:Steve Lynch
Malgré qu’elle ne fasse du triathlon de façon sérieuse que depuis trois ans, Katy Létourneau, du Club de triathlon Memphrémagog, cumule les succès. Souvenir de son premier triathlon Par contre, sa première véritable expérience remonte à quelques années. « Mon premier triathlon, je l’ai fait quand j’allais à l’université, en 1994 ou 1995. Je me souviens, il y avait un petit triathlon à l’Université Bishop. On nageait dans la piscine, on courait dehors. Imaginez, j’avais fait la portion vélo avec mon vélo de montagne. Ça avait été le fun. J’avais aimé l’expérience, la combinaison des trois sports m’avait plu », avoue-t-elle.
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ça drôle, mais ça m’est resté en tête. Il a alors développé une équipe, et j’ai embarqué. Le but de l’équipe, c’était de se qualifier pour Kona. C’est comme si mon rêve devenait alors un but. » Cette nouvelle quête a changé la vie de Katy, qui s’est davantage appliquée sur son entraînement et sur son alimentation.
Katy s’est qualifiée pour Kona à Lake Placid, le 24 juillet dernier. « La course à pied a été difficile. J’avais une petite blessure qui me faisait peur mais que j’ai pu maîtriser. Mentalement, ça été plus difficile, mais j’ai réussi », est-elle fière de constater. Comme plusieurs adeptes de cette distance, la compétition de Kona est souvent un but ultime.
Traverser la ligne d’arrivée, à Kona Si Katy se ferme les yeux, et qu’elle s’imagine traverser le fil d’arrivée, à Kona, que voit-elle ? « Je m’imagine avec un mélange d’émotions, être fière, être contente, avoir beaucoup d’appréciation du fait que je suis capable de faire ça. Je sais que je vais penser à remercier tout le monde qui m’a aidée à réaliser mon défi. Et probablement que ça va avoir fait mal », s’imagine-t-elle, souriante.
Katy se rappelle qu’à 13 ans, elle avait regardé le Championnat du monde, à la télévision. La petite fille de l’époque n’aurait jamais imaginé qu’elle s’y retrouverait, un jour. « À mes débuts dans le triathlon, j’espérais qu’un jour, peut-être, que j’allais venir à Kona. C’est le rêve de tous les triathlètes, mais je ne pensais pas que ça se réaliserait. » Pendant ces trois années d’entraînement, ses partenaires d’entraînement lui ont fait réaliser que cet objectif n’était pas si inatteignable. « Mon ami Frédéric Côté, après le 70.3, je m’en rappellerai toujours, il m’a dit ‘Katy, tu vas aller à Kona. ‘ J’ai trouvé
Le compte-rendu Katy Létourneau a réussi. Elle a complété son tout premier Championnat du monde 140.6, avec un chrono de 11h55 et une 1540e place au général. Parmi les 45-49 ans, elle a pris le 38e rang.
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par Mariane Lajoie / Steve Lynch
Tête-à-tête avec Mario Hamel On peut dire qu’en débutant le triathlon il y a quatre ans, Mario Hamel était loin de se douter qu’il cumulerait une trentaine d’événements à ce jour. Souvenir de son premier triathlon « Je me suis entraîné pour un triathlon il y a quatre ans, et ça devait être le seul », avoue-t-il. Ironiquement, cette première compétition s’est déroulée… à Hawaii. « Ça s’est passé un 24 mars. J’étais avec Team in training, pour amasser des fonds pour la Société de leucémie. J’avais alors fait une distance olympique. On était loin_de l’Ironman. Ça avait bien été, comme je l’avais espéré », se souvient-il. Sa qualification pour Kona 2016 Pour Mario Hamel, le Championnat du monde Ironman n’était pas dans les plans. « Je veux que ma première expérience soit une belle expérience. Je sais ce que je suis capable de faire, ce que je ne suis pas capable de faire. Je me suis qualifié à la fin de la saison de l’an dernier. Ça a donc été beaucoup de courses, d’entraînement, de sacrifices, de changement dans le style de vie. Ça va être la récompense de ces deux grosses années », assure-t-il. 44
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Cette qualification, il l’a obtenue lors de son troisième Ironman en carrière, à Cozumel, au Mexique. « C’était totalement inattendu, je ne visais pas une qualification, je visais une bonne course, de contrôler mon vélo pour être capable de bien courir, car c’est ça mon problème. » Il est arrivé second dans son groupe d’âge, à peine 50 secondes devant son plus proche rival. Mario assure qu’il a vécu à ce moment sa plus belle course en quatre ans. Traverser la ligne d’arrivée, à Kona Et cette grosse récompense, comment imagine-t-il la vivre, une fois accomplie ? « Je suis certain que je vais être fier. Jusqu’à présent, à chaque ligne d’arrivée que je traverse, je suis fatigué, émotif, content pour moi, pour ceux qui m’encouragent, qui me soutiennent dans la démarche. Je suis sûr que je vais être heureux, surtout si j’ai une belle journée », soutient celui qui fait partie de l’équipe Bart Coaching.
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ENTREVUE Le compte-rendu
simple, on se calme et on évite la surchauffe. Je suis content d'attaquer la montée et tellement excité d'apercevoir la foule assemblée pour nous encourager à ce fameux turn-around marquant la mi-parcours. » Les derniers 50 kilomètres lui semblent toutefois interminables. Mario frappe un mur à Waikola, en raison des forts vents. « À la zone de transition, je me souviens clairement de débarquer du vélo et, curieusement, de vérifier que mes souliers soient resté accrochés au vélo, mais je réalise que je n'ai aucun souvenir de laisser mon vélo à un bénévole ni d'accéder à la zone de transition. »
Arrivé quelques jours avant le jour J, Mario Hamel se sent comme un enfant qui visite Walt Disney. Il tient à participer à toutes les activités offertes, à visiter chacun des kiosques, à discuter avec le plus de monde possible. Le tout, sans déroger de son plan d’entraînement, évidemment. « Quelques minutes avant le départ officiel de la compétition, je nage jusqu'à l'avant, pour voir et ressentir les planchistes qui patrouillent la ligne de départ. Je vais sous l'eau pour voir les milliers de jambes qui nagent sur place en attendant le départ. Il y a des nageurs partout autour de moi. C'est tellement comme dans les vidéos que Son objectif, pendant le marathon, est j'ai regardées si souvent pendant mes de ne pas marcher. « Palani Drive est le entraînements intérieurs! J'ai à peine le hot spot du parcours, car on y passe temps de me reculer un peu, que notre deux fois en vélo et deux autres fois à la départ est donné et soudainement, 1 course à pied. Dave Scott y était à mon 600 nageurs convergent vers la même passage pour encourager les coureurs. bouée », réalise-t-il, impressionné. J’étais pas mal fier quand il a crié mon Mario réalise une nage confortable du nom pour m'encourager. Je doute fort début à la fin, malgré la densité des qu’il s’en souvenait, il l'a sûrement lu athlètes présents. sur mon dossard, mais ça donne quand Anastasia Polito: même la chair de poule », témoigne Il attaque toutefois trop rapidement le Besoin d'un plan avec des buts clairs et réalistes. • Mario. Cet encouragement bien spécial parcoursd’entraînement. de vélo. « Une fois Aimerdu le processus •début semble lui avoir servi car le reste du rendu sur la Queen K, le mot d'ordre est •Écouter son corps sur chaque étape, pour parcours se déroule sans anicroche. « De recueillir les meilleurs résultats. retour sur la Queen K, mon pace ne •Visualisation de la réalisation de vos buts. cesse d'augmenter. Toujours sur le cola sur vos faiblesses avec diligence. •Travailler électrolytes, vanede mieux pas en accepter que ça la vie se déroule •Iletfaut mieux et et,contrairement au vélo, je parfaitement des fois, il faut changer le plan le marathon force. Je determinerai la journée, semaine, en entraînement/ dépasse encore quelques participants compétition. sur les derniers kilomètres, parmi une foule déchaînée. Cette finale est magique et se déroule beaucoup trop vite. » 46
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par Mariane Lajoie / Steve Lynch
Tête-à-tête avec Sarah Casaubon
En 2015, Sarah Casaubon a fait partie de la première mouture de Steeve Carpentier « Devenir Ironman ». Sa toute première participation à un Ironman 140.6 lui avait permis de se qualifier pour Kona. C’est toutefois depuis 2013 que la médecin, originaire de Saint-Édouard-de-Maskinongé, en Mauricie, a intégré le triathlon à son quotidien. Souvenir de son premier triathlon Son premier triathlon, Sarah Casaubon l’a complété à Tremblant, comme la majorité de ses courses. « C’était en 2014, j’avais fait un olympique. Je me souviens que j’étais vraiment nerveuse. C’était ma première compétition en eau libre, je n’avais fait que deux ou trois entraînements en lac. Le départ de foule me stressait. On ne voit pas le fond, c’est avec un wetsuit, etc. Mais quand tu n’as pas d’attentes, tu ne peux qu’être surpris du résultat », mentionne-t-elle.
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ENTREVUE Sa qualification pour Kona 2016 Une fois de plus cette année, Sarah a obtenu sa qualification lors de l’événement de Tremblant. « Disons que les conditions étaient assez spéciales. Mais ça s’est très bien passé. Il y a eu beaucoup de pluie, mais pas trop de chaleur au marathon. Je pense que j’ai réussi à bien gérer ma course », assure-t-elle. La signification de Kona Il y a quatre ans, Sarah était en voyage à Kona, mais pas pour le Championnat du monde. Elle avait quand même vu l’endroit où se déroulait la course, et elle avait été
visiter la boutique officielle de Ironman. « Le monsieur qui vendait les objets m’a dit ‘un jour tu vas être du départ’. Moi dans ma tête, je me disais que c’était impossible. Mais deux ans plus tard, j’y étais, et je suis de retour cette année. Je suis très chanceuse », mentionne-t-elle. Comparativement à l’année dernière, Sarah a été capable de faire tous les entraînements de son programme. Aucune blessure ne l’a gênée cette fois-ci. « Je veux faire de mon mieux, je vais y aller au feeling, avec la température, avec les vents. Je veux m’amuser. C’est le but premier. »
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ENTREVUE Le compte-rendu
Elle anticipe toutefois la portion vélo, en se souvenant de son expérience de 2015. « J’ai eu droit à ma première pénalité de drafting à vélo. Cinq minutes sur le bord de la route qui m’ont paru 30 minutes, pour avoir été trop près d’une compétitrice dans une côte. » Soixante kilomètres plus loin, elle réussit à rattraper les filles qui l’avaient dépassée pendant cet arrêt forcé. Son temps est comparable à celui de sa première présence à Kona, mais elle se sent en bien meilleur état.
L’Ironman d’Hawaii était donc le quatrième départ de Sarah dans cette distance. Elle se sent davantage outillée que l’année précédente pour affronter ce parcours particulier. « Je crois que je n’aurai jamais assez de mots pour d’écrire le départ de natation. Ce moment est tellement impressionnant. Pendant dix minutes, une centaine d’athlètes de différents pays font de la nage stationnaire. Il y a des hélicoptères, du tamtam et des gens qui nous encouragent en bruit de fond. Dix minutes où j’ai l’impression que toute mon année défile rapidement dans ma tête et pendant lesquelles j’apprécie vraiment d’être en santé et de pouvoir participer à cette course. » Sarah améliore son temps de natation de six minutes, par rapport à sa course de l’an dernier.
« Ce fut pour moi un excellent marathon. J’ai réussi à boucler le marathon dans le temps que je m’étais fixé pour Hawaii, soit un temps de 20 minutes plus rapide que celui de l’an dernier, 10h41 :18. J’ai quitté Big Island en pleine forme, avec la motivation encore plus grande de poursuivre dans ce merveilleux sport.»
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ENTREVUE
par Mariane Lajoie / Steve Lynch
Tête-à-tête avec Steeve Carpentier
Steeve Carpentier fait partie de ces athlètes reconnus au Québec qui semblent faire du triathlon depuis toujours. Depuis deux ans, le triathlète a décidé de se donner comme défi de partager sa passion, en amenant des gens de sa région, la Maurice, à traverser la ligne d’arrivée de l’Ironman de Mont-Tremblant, à travers le projet Devenir Ironman. Souvenir de son premier triathlon Steeve Carpentier a commencé le triathlon en 1988, alors qu’il était âgé de 19 ans. « Mon premier triathlon ? Celui de l’île Sainte-Hélène. C’était une distance olympique. La natation, ce n’était pas mon meilleur sport. Mais j’ai tout de suite été emballé par la discipline, par le défi physique, le challenge. C’est rapidement devenu une passion, un mode de vie. Dans ces années, c’était un sport méconnu. On était l’exception. » Avec les années, et encore plus avec l’arrivée du Ironman de Mont-Tremblant en 2012, ce sport a grandement gagné en popularité dans la province de Québec.
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ENTREVUE Sa qualification pour Kona 2016
Kona a longtemps été un rêve, un objectif à atteindre pour Steeve. Ça lui aura pris quelques tentatives avant d’y arriver, en 2012. « C’est rendu une habitude, ou presque. Ma participation de 2016 est très différente de ma première fois. Je connais la ville, je connais le parcours. Je sais que ça va être difficile. Mais même si je suis confiant d’avoir ce qu’il faut, c’est toujours une grande aventure. La météo n’est pas de notre côté. » Steeve ajoute que c’est pour ces raisons, la m é t é o c a p ri c i e u s e , le parcours difficile, que l e s Championnats du monde se déroulent annuellement à Kona, depuis 1978. « Le parcours de vélo est costaud. On peut faire 20 kilomètres rapidement, puis le vent change de côté, et on se met à pédaler à 24km/heure avec un effort soutenu. Et au marathon, c’est presque drôle tellement c’est difficile », peut-il témoigner. Il confirme que sa première participation au Championnat du monde aura été, jusqu’à présent, sa plus difficile.
Ça fait quatre fois que Steeve Carpentier participe au 140.6 de Tremblant, et ça fait quatre fois que cette course l’amène à Kona. « C’est un parcours qui me convient bien. C’est un super triathlon, avec une belle organisation. Et avec mon mouvement Devenir Ironman, j’arrive avec les athlètes que j’ai guidés dans l’année et je le fais moi aussi cet Ironman, et je le croise sur le PHOTO:Gilles Cantin
parcours. » C’est important aussi pour l’athlète de faire traverser, à sa façon, ses protégés, à Kona. Il confectionne à chaque année une pancarte, avec leurs noms indiqués dessus, qu’il lève haut dans les airs en franchissant le fil d’arrivée. La signification de Kona 55
ENTREVUE
Le compte-rendu
« Pourquoi je fais ça? T'es trop orgueilleux pour rouler avec des femmes inspirantes? Tu pratiques ton sport uniquement pour le chrono? Ce foutu chrono qui te fait plaisir par moment et qui a le pouvoir de t’anéantir », se questionne-t-il. Et puis Steeve Carpentier décide de chasser ses idées noires, pour apprécier sa journée et encourager les athlètes qu’il croise.
La journée de Steeve a bien débuté. Il réalise sa meilleure nage, et de beaucoup, en 1h01 et ce, pour reprendre ses mots, dans une tranquillité inquiétante. « Je me sentais tellement bien, pas essoufflé, comme un matin où je nagerais dans la rivière St-Maurice avec mes amis, en fait. » Les choses se compliquent lors du vélo. « Q u i e s - t u ? C'est la question que je me suis posée au 50e kilomètre du parcours de vélo. Ça faisait une dizaine de minutes que j'avais de drôles de sensations dans ma conduite de vélo. Mon guidon semblait vouloir me lâcher. Je ne pouvais pas y croire, se souvient-il. Je n'ai qu'une seule clé hexagonale dans mon sac. Je dois ouvrir le boitier de protection pour serrer le jeu de direction. Je n'avais pas cet outil. » Cette situation déconcentre Steeve, qui misait sur le vélo pour rattraper sa blessure à l’aine. Un membre de l’équipe technique vient toutefois à sa rescousse et il peut repartir pour les 130 kilomètres qui lui restent à rouler.
Au 27e kilomètre de course à pied, il croise son ancienne élève, Sarah Casaubon. « Je me dit qu’au pace où elle court, elle va être très proche de moi au fil d’arrivée. Tout près de la fin, je ralentis un peu la cadence pour l’attendre. Un moment magique! Nous avons vaincu les Dieux, le vent, la chaleur et surtout l'orgueil. Nous avons traversé la ligne d’arrivée ensemble, avec notre pancarte de Devenir Ironman 2017. » 56
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par Mariane Lajoie / Steve Lynch
Tête-à-tête avec Pierre Heynemand JR
Le retour en selle L’année 2016 de Pierre Heynemand a été fort remplie. Quatre Ironman, les Championnats du monde ITU de longue distance, sept triathlons olympiques ou sprint, six duathlons et le marathon d'Ottawa. Surprenant, non ? Surtout quand on se souvient du 17 septembre 2015. Une voiture est entrée en collision avec lui, alors qu’il s’entraînait en vélo. Le conducteur avait sous-estimé sa vitesse dans une descente. Côtes et mâchoire cassées, il n’avait évidemment pas pu participer à Kona. Mais un an plus tard, il y est.
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ENTREVUE L’année suivant son accident
« Kona, c’est un pied de nez à mon accident », lance-t-il. Pierre Heynemand Jr a souvent dit qu’on reconnait les champions quand ça va mal. Après son accident, il n’a pas eu d’autres choix que d’appliquer les mots qu’il se plaisait à dire. « Ça aura été tout un processus. Je me souviens des premiers moments où je faisais de la musculation, avec une conserve de pâte de tomates. Après ça j’ai commencé à faire des push-up sur un mur. Ensuite, je descendais les escaliers. Est venu le vélo stationnaire, et petit à petit, j’ai pu reprendre la course. La natation est venue à la toute fin du processus, à cause de la fracture à la mâchoire. » Il a été capable de se réinscrire à une course pour la première fois en avril dernier, lors du 10 kilomètres de Ville Saint-Laurent. « Ça a vraiment été difficile mais j’ai eu beaucoup de bonheur à simplement épingler mon dossard, et me dire que j’étais en vie », confie-t-il.
Ironman. Celui de Kona représente sa 41e participation et sa sixième présence à Kona. « Le premier triathlon auquel j’ai participé, c’est une drôle d’aventure. Une enseignante en éducation physique m’avait dit que je devais organiser un triathlon. Je nageais alors pour l’équipe de mon collège, et j’étais en techniques administratives. J’avais un projet de session à faire. J’ai organisé le premier triathlon de Joliette », se souvient-il. Il a alors décidé qu’il y participerait, lui aussi. En vélo, il a écrasé la concurrence, lui qui était un cycliste aguerri à l’époque. Ça lui a permis de remporter l’épreuve. « Par la suite j’ai vu la naissance de la Fédération, la naissance du circuit québécois, et je suis tout autant passionné. »
Souvenir de son premier triathlon Pierre Heynemand Jr en est à sa 27e saison de triathlon et il cumule les
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ENTREVUE Sa qualification pour Kona 2016
Il y a des gens de tous les pays, de tous les continents. Ça amène un taux de stress plus important qu’ailleurs. Ici, tout le monde sont des champions, qui se sont qualifiés pour venir ici. Dans leur tête, ils veulent être tous en avant. Parce qu’habituellement, lors d’un Ironman, on voit beaucoup de gens qui désirent réussir l’exploit de réussir leur toute première épreuve 140.6. Alors qu’ici, les gens l’ont tous déjà réalisés et même souvent à plusieurs reprises. » Pour le directeur d’école, l’important, c’est d’être patient dans cette course. « Quand je vois des gens filer les premiers 60 kilomètres en vélo, dans ma tête, je leur dis à bientôt, car je sais que je vais les rattraper. Ça me demande évidemment beaucoup de gestion et de contrôle de soi », avoue-til.
Après son accident, Pierre est resté craintif sur un vélo. Il s’est rendu à Lake Placid pour une épreuve 140.6. « Sur le parcours, il y a une grande descente de plusieurs kilomètres. Juste à l’imaginer, j’en avais des frissons. J’ai dû aller passer plusieurs jours en camp d’entraînement là-bas, pour me familiariser avec la descente. J’ai seulement réussi à la descendre, sans freiner, le jour de la course ». Cette réalisation lui a donné un billet pour le Championnat du monde. Il a ensuite aligné plusieurs compétitions de la Coupe du Québec et l’Ironman de Tremblant et du Wisconsin. « J’ai rencontré mon Waterloo à Tremblant, il pleuvait beaucoup. J’ai fait un premier 21 kilomètres de course à pied extrêmement difficile. Habituellement, je n’envisage jamais d’abandonner. Une chance que ma conjointe et ma fille étaient là, parce que j’y ai pensé. » Pierre Lavoie était également de la course, dans la même catégorie d’âge qu’Heynemand. « C’est un athlète que j’estime beaucoup. J’ai fait mon premier Kona avec lui, vers 1988. Il est arrivé premier, moi deuxième. Les autres courses que j’ai faites cet été, j’ai fini premier dans ma catégorie. Mais quand c’est Pierre Lavoie qui arrive devant nous, on est quand même très content ».
Une année pour lui La préparation psychologique et physique de Pierre a été très bonne cette année. Lui et sa conjointe ont décidé de prendre une année sabbatique. « Habituellement, ce qui est plus difficile, c’est d’être parfois fatigué, d’avoir à concilier le travail, l’entraînement et la famille. Là, j’ai eu la chance d’avoir plus de temps pour la récupération. J’ai pu m’entraîner au moment qu’il me convenait, pendant la durée qui me convenait. » Il s’est servi de toutes les Coupes du Québec pour faire de l’intensité.
La signification de Kona Pour Pierre, Kona, c’est particulier. Il s’agit d’un triathlon à part. « Ce sont les olympiques du triathlon longue distance.
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ENTREVUE Le compte-rendu Pierre Heynemand qualifie sa natation de chaotique, malgré le fait qu’il a réalisé un temps de 58 :02. « J'ai pris plus de 1000 mètres avant d'avoir l'impression de ne plus devoir défendre ma position et de sortir de la machine à laver. Je n'ai pas pu tout donner tellement je me suis senti emboîté. J'ai préféré me garder de l'énergie pour la suite. » Son expérience aura permis à Heynemand de bien gérer son effort lors des 180 kilomètres à vélo, avec un chrono de 5 :04 :20. « Ma déception est le manque de rigueur des officiels pour la surveillance du sillonnage. De nombreux triathlètes ne respectaient pas les règles. Habituellement, nous devons garder une distance de 10 mètres entre les athlètes, alors que j'ai régulièrement dépassé des cyclistes collés à 10 centimètres », déplore-t-il, amer. Le marathon s’annonçait toutefois pénible, avec des crampes dès le début de la course. « Après environ dix kilomètres, j'ai réussi à me relancer, mais les dégâts étaient faits. Ensuite, je me suis imposé un rythme très élevé. J'étais à Hawaii alors, je pouvais prendre le risque d'exploser. Il fallait prendre des risques si je voulais faire le podium, qui à Hawaii, est réservé aux cinq premiers », explique-t-il. Au final, Pierre est arrivé cinquième dans sa catégorie, avec un temps total de 9 :40 :25. « Avec un peu de recul, je réalise que mes six dernières semaines ont sans doute été trop chargées en terme de compétitions. J’ai terminé le troisième Québécois, ce qui me comble et qui met un terme à une saison de rêve. »
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NOS HÉROS PARMIS LES GROUPES D’ÂGE Le championnat du monde d’Ironman à Kona attire les meilleurs triathlètes à travers la planète, cette année n’a pas fait exception. Le Québec y était bien représenté avec un contingent de triathlètes déterminés.
Nom:Scott Cooper G-A:25-29 Temps:09:07:29 Troisième
Nom:Pierre Heynemand jr G-A:50-54 Temps:09:40:25 Cinquième
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Nom:Éva Alexy G-A:65-69 Temps:15:45:31 Troisième
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Nom:Pierre-Marc Doyon G-A:25-29 Temps:09:22:34
Nom:Marc-Antoine Langlois G-A:30-34 Temps:09:42:22
Nom:Carl Desruisseaux G-A:40-44 Temps:10:14:29
Nom:Bernard Alix G-A:45-49 Temps:10:26:33
Nom:Mario Hamel G-A:25-29 Temps:10:38:23
Nom:Sarah Casaubon G-A:25-29 Temps:10:41:18
Nom:Steeve Carpentier G-A:45-49 Temps:10:56:18
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102142km.pnimultimedia.ca Nom:Bernard Tourigny
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Nom:Claude Pratte G-A:25-29 Temps:09:07:29
Nom:Katy Létourneau G-A:45-49 Temps:11:55:20
Nom:Roger Girard G-A:60-64 Temps:12:16:45
Nom:Lucie Turcotte G-A:50-54 Temps:12:40:53
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Le yoga, la quatrième discipline des triathlètes - Partie 2
par Mariane Lajoie
Dans la dernière parution de 10-21-42km, nous vous proposions une entrevue avec Marilaine Savard, kinésiologue et physiothérapeute adepte du yoga. On vous offre une seconde partie à ce sujet, cette fois-ci avec Geneviève Bélanger, une athlète qui revient de Kona. C’est justement à cet endroit, lors des Championnats du monde de 2016, qu’elle a découvert une véritable passion pour ce sport.
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Mariane Lajoie : Dis-moi Geneviève, pour quelles raisons as-tu décidé de t’initier davantage au yoga, quelques jours seulement avant une épreuve importante ?
M. L. Qu’est-ce que le yoga t’apporte ? G. B. : Le yoga m’apporte l’équilibre. Il me fait prendre conscience de tout mon corps et permet de me ressourcer, de faire une pause dans ma vie pour simplement être et me sentir bien. Ça donne du bon à mon corps, tant au niveau physique qu’au niveau mental.
Geneviève Bélanger : J’ai pratiqué à tous les jours le yoga, à Kona, afin de remplacer mes entraînements de course, pour tenter de guérir ma blessure au pied. Mon but était aussi de prendre soin de moi et de découvrir autre chose que le triathlon. Je voulais me changer les idées et rencontrer de nouvelles personnes. Ça m’a tellement plus, que je suis en train de regarder plusieurs options pour prendre des cours, pour l’enseigner.
M. L. Quel type de yoga pratiquais-tu à Kona ? G. B. : À Hawaii, nous faisions du yoga chaud avec des infrarouges et j’ai vraiment adoré l’expérience. Selon moi, une heure de yoga intense équivaut à deux heures de vélo. On sue toutes les toxines, on s’étire. C’était vraiment intense, mais quel sentiment merveilleux à la fin!
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M.L. S’entraîner pour un Ironman demande beaucoup de temps et d’énergie. Comment réussit-on à ajouter une quatrième discipline à notre agenda ?
G. B. : Je pense que le yoga et le stretching sont aussi importants que la nage, le vélo et la course. Avant, j’y allais à fond dans les trois autres sports, sans jamais me stretcher. Je me suis rendue compte que je courrais toujours, sans jamais m’arrêter, et que j’oubliais la base comme le sommeil, l’alimentation et que je me blessais tout le temps. Je dépensais une fortune à voir des massothérapeutes, des physiothérapeutes et des chiropraticiens pour arranger mon corps brisé. Le yoga me permet de vivre le moment présent et d’être simplement heureuse.
M. L. : Quelles seraient les positions de yoga incontournables pour les triathlètes?
G.B.: J’adore the chataroonga (planche, cobra et downward dog). J’aime aussi beaucoup la position du guerrier deux. À vrai dire, je les aime toutes, car elles permettent d’étirer toutes les parties de mon corps et aussi de travailler sur mon équilibre et mon focus. Certaines positions nous permettent aussi de se reposer et d’assimiler les autres positions et simplement d’être, comme la pause de l’enfant. J’aime aussi terminer par la chandelle ou le happy baby pour étirer mon bas de dos et mes jambes, qui sont souvent très sollicitées à vélo dans la position aéro.
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PROCHAIN RENDEZ-VOUS 14 octobre 2017 71
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Préparation / Volet vélo par Richard Bernier
Dans ma série d’articles proposés, suite au volet Psychologique paru en octobre dernier, je vous propose dans le présent texte d’explorer les bases du vélo. Voici des « quick win », c’est-à-dire des techniques de base que nous devrions apprivoiser et qui, lorsque bien travaillées, perfectionnées, maîtrisées, auront un gain notable sur nos performances. Tel que présentés dans mon premier article, mes collaborateurs pour ce volet sont : • Kathy Tremblay - Double olympienne et médaillée d’or coupe du monde de triathlon du Japon. • Steve Horth – Club : Bionick Triathlon • Francis Bachand – Club : Capitale triathlon. 72
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Le plus long segment de course en triathlon, la portion vélo est un segment stratégique et déterminant sur le temps d’une course. Qu’elles sont les bases à travailler? La cadence, le wattage, la durée, la vitesse, l’équilibre, l’aérodynamisme, les techniques de conduites et de routes, (les montées, les descentes, les attaques, les courbes, le respect des autres cyclistes) ce sont beaucoup de facteurs à penser, non? Simple, selon Joe Friel, célèbre entraîneur américain dans son manuel « The triathlete’s training bible – 3rd Edition », le vélo se compose de deux simples éléments : vous et votre vélo - Positionnement (FITTING)- et l’efficacité avec laquelle vous pédalez ! Si simple non!!! Donc l’énergie perdue causée par un mauvais positionnement sur votre vélo se traduira par une perte d’aérodynamisme, d’équilibre, de confort et, vous le devinerez, une perte énorme de force appliquée sur les pédales au risque même de blessures. Mes collaborateurs nous conseillent quoi exactement ? Kathy Tremblay : • Le psychologique a préséance ; rester dans le moment présent. • La gestion de la course est clé. • La cadence, élément clé du reste de la performance lors d’un long événement. Une cadence élevée de 100 rpm a tendance à éliminer l’acide lactique accumulé dans les j a m b e s . L’ a c i d e l a c t i q u e s’accumule avec un rapport de force sur le vélo à plus basse cadence, ce rapport de force est signe de fatigue. Également, cette cadence élevée est critique par la suite… liaison gagnante pour votre prochain segment de course à pied…. Cette cadence programme les mémoires cellulaires, donc à la course, on vient « répéter » cette cadence élevée (98 pas/minute).
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• Francis Bachand :
•Le
haut du corps : J’attire votre attention dans ces quelques lignes sur l’utilisation et la position de vos bras… à vélo. Savoir bien relaxer les bras et impliquer la chaîne abdominale n’est pas donné à tous. Des bras trop crispés et raides occasionneront une dépense énergétique et un stress non nécessaire. L’énergie dépensée à maintenir cette mauvaise position restreint donc le plein déploiement de nos jambes. Savoir relaxer… Garder un tronc droit et très stable passe inévitablement par une ceinture abdominale engagée. Conserver cette position optimale et éviter les mouvements parasitaires tel le ballottement du haut du corps, vous feront assurément économiser de l’énergie. Le gainage ! Un travail de gainage peut être fait périodiquement. La planche abdominale fait partie des nombreux exercices de renforcement faciles à intégrer. Travailler le relâchement des bras sur le vélo est également facile à pratiquer. Il vous suffira, au début de chaque sortie, d’enlever complètement le poids sur vos mains et contracter la chaîne abdominale. Ce petit exercice peut être fait à plusieurs reprises avant de devenir la norme dans votre façon de rouler. Cet investissement de quelques minutes par entraînement vous évitera bien des courbatures et vous assurera un coup de pédale souple et efficace !
•
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Steve Horth: Discipline où il est plus facile de laisser l’aspect technique de côté ! Si vous prenez votre entraînement au sérieux (sans nécessairement vous prendre au sérieux !), plusieurs aspects techniques peuvent vous emmener à devenir un meilleur cycliste et ainsi augmenter vos performances. Grosso modo, cette discipline compte pour la moitié du temps de votre triathlon, en plus d’avoir un effet direct sur votre temps total puisque votre gestion de course sera elle aussi meilleure.
Le développement de l’athlète D’abord, en tant qu’entraîneur, lorsque nous planifions le développement d’un athlète, nous devons tenir compte de l’expérience de l’athlète, de son âge, de sa réponse au stimulus (tous ne répondent pas de la même façon aux entraînements), de ses forces et lacunes, de la région géographique où il évolue (les athlètes de Lévis ont des terrains plutôt plat à proximité et ceux de Magog plutôt vallonnés par exemple), de la planification annuelle (on ne s’y prend pas de la même façon pour un triathlon en juin ou en novembre dans la périodisation!), de sa condition physique générale et de ses contraintes familiales et professionnelles. Fiou! Cela prévaut évidemment pour chaque discipline mais le climat et les réalités québécoises viennent compliquer davantage le tout en vélo.
L’endurance. La force. Les habiletés techniques
Ensuite, trois éléments sont concomitants dans la détermination de la performance : 1) L’endurance, 2) La force, 3) Les habiletés techniques ➢ Dans le cas du vélo particulièrement, puisque fréquemment négligé, j’attirerais votre attention sur le point 3. Au Québec, l’hiver rigoureux nous empêche carrément de pratiquer cette discipline à l’extérieur. Et c’est parfois long. Mentalement. Afin d’optimiser le travail et le temps que mes athlètes passent en entraînement, je préconise une approche ‘qualité’ plutôt que ‘quantité’ en période froide (préparation générale). Sur rouleau et/ou sur ‘’hometrainer’’, je prescris plusieurs exercices techniques diversifiés après avoir analysé le coup de pédale de mes athlètes. L’un n’empêche pas l’autre. Il y a aussi pour ceux et celles qui peuvent se le permettre, des séances visant le développement des autres déterminants « aérobie » (point 1 et 2) à l’horaire.
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➢Le coup de pédale : C’est le point technique sur lequel j’aime m’attarder et où j’ai vu le plus de gain transférable. Instinctivement, on peut penser que pour l’améliorer, il suffit de faire un grand volume de pédalage. Je prioriserais le volume de pratique pour perfectionner ce geste sportif. Quand on use l’asphalte à coup de centaines de kilomètres, on a, tôt ou tard, tendance à relâcher sa technique. Faire l’apprentissage d’un pédalage rond va améliorer votre performance et augmenter le nombre de muscles travaillant à chaque rotation, répartissant ainsi la charge de travail et vous garantira un coup de pédale souple et optimisé qui, ultimement, vous garantira des sorties plus longues et agréables. Également, une stratégie d’entraînement plus court axée sur son développement et sur l’acquisition de la coordination neuromusculaire nécessaire, vous procurera aussi l’occasion d’entraîner votre mental à se maintenir et la concentration nécessaire sur ce geste pendant des périodes de plus en plus longues.
Conclusion Pendant cette saison froide sur votre base d’entraînement de vélo, simplement deux points d’amélioration : « la position » sur votre vélo et le coup de pédale / cadence…. Le ferez-vous ? Les 2 volets qui me restent à couvrir sont : la Nage et, vous le devinerez, la course à pied.
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Erratum : Dans mon dernier article intitulé « Saison 2017 – Préparation / Volet psychologique » dans l’édition d’octobre 2016, j’ai fait la mention suivante : « Club Bionick- Steve Horth : Scientifique de formation, fondateur du club Bionick (2 ans déjà) qui connait déjà une progression fulgurante. Entraîneur privé de plus de 45 athlètes. »
Le nom du club est : Bionick Triathlon Ce club compte déjà à son actif : • 124 membres actifs et 10 entraîneurs répartis dans plusieurs régions du Québec. • Un programme Sport-Études au secondaire, à Lévis. • Ces camps d'été ET du parascolaire pour les jeunes de 7-11 ans et 12-17 ans. Richard Bernier Triathlète – Groupe d’âge Pour participer aux prochains articles, bien vouloir communiquer vos commentaires via 102142km@pnimultimedia.ca
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R E V I H ’ D N O L H X T U A I E R C T R LE U O P D I E L O L R I F A T S E A P D I T F N É O ’ D N N I U U Q E L L E C T E ! X U E Y AUX Le triathlon est un sport en croissance dans la belle province et partout en Amérique. L’image mentale que vous vous faites du triathlon est surement un sport qui combine un enchaînement de natation, vélo et de course à pied. Effectivement cette formule de triathlon a taillé sa place aux Jeux olympiques d’été depuis 2010 par l’Union International de Triathlon (UIT) et a été popularisé par la série Ironman par la World Triathlon corporation. L’UIT a également créé des sous-catégories provenant du format standard de triathlon tel : le duathlon (course/vélo/course), l’aquathlon (nage/course), le triathlon en relais, le cross triathlon (natation/ vélo de montagne et course en sentier) et le triathlon d’hiver (qui le cœur de notre sujet!). Le premier format de triathlon d’hiver proposé par l’UIT consistait78à enchaîner la 102142km.pnimultimedia.ca course à pied, le vélo de montagne et le ski de fond (en pas de patin ou style libre).


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REPORTAGE
par François Lalonde
Le problème avec ce format est qu’il ne peut pas se qualifier pour les Jeux d’hiver à cause de la course à pied et du vélo de montagne qui sont déjà des sports d’été. Toutefois, les organisateurs du grand évènement du pentathlon des neiges (vélo/course à pied/ski de fond style libre/patin/raquette) avec triathlon Québec sont arrivés avec un nouveau format qui pourrait répondre aux critères de bases à la fin de 2013. Ce format est donc un enchaînement de course en raquette suivie de patin de vitesse pour terminer avec du ski de fond style libre. La première compétition internationale sanctionnée par l’UCI s’est donc déroulée sur les plaines d’Abraham dans la ville de Québec en mars 2014. Les distances standard sont donc les suivantes : 5 km de course en raquette; 12 km de patin de vitesse et 8 km de ski de fond style libre (toutefois le pas de patin est plus rapide que le pas classique) (voir tableau 1 pour les différentes distances). L’objectif de cet article est donc de vous décrire les bases du triathlon d’hiver et de vous démontrer qu’au même titre que le triathlon d’été, qu’il peut devenir un sport accessible associé à plusieurs bénéfices santé.
Table 1. Les différentes distances de triathlon hiver. * Étant donné que la portion de raquette est souvent très difficile, certains organisateurs ont souvent remplacée par de la course à pied dans les distances sprint ou initiation. Il faut également noter qu’il est possible de couvrir ce triathlon en équipe de deux ou de trois! La course en raquette Le départ du triathlon d’hiver se fait en raquette. Comme dans un événement de course à pied, il s’agit d’un départ de masse à partir du signal de départ. Pour les spectateurs et les participants, ce départ est très impressionnant puisqu’ils voient apparaître soudainement un gros nuage de neige! Le parcours de course en raquette est considéré comme étant la portion la plus exigeante du triathlon puisque le parcours peut être montagneux, étroit, venteux et difficile en fonction de la neige sur le trajet. Souvent les participants courent très vite en début de course afin de se positionner pour les sentiers plus étroits. Pour ces raisons, un échauffement adéquat avant le départ est fortement recommandé.
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REPORTAGE À cet effet, je recommande 10 à 15 minutes de course à pied incluant 4 à 6 accélérations progressives de 10 à 15 secondes avant d’enfiler les raquettes. Mais quelle paire de raquettes dois-je porter? Ma vielle paire en babiche? Notez que tous les types de raquettes sont acceptés pour les triathlons d’hiver tant qu’elle respecte la longueur minimale émise par les officiels de triathlon Québec. Toutefois, pour optimiser vos performances et votre expérience, des raquettes spécifiquement conçues pour la course sont recommendées. Elles sont plus légères, étroites et la plupart s’adaptent bien à vos chaussures de course. Oui! oui! Vous courez avec vos chaussures de courses dans ces raquettes, donc il faut prévoir des bas chauds, surtout lorsqu’il fait très froid!
• Lorsque vous amorcez une descente, vous pouvez utiliser la queue de vos raquettes pour vous laisser glisser! • Contrairement à la course à pied sur route, il est difficile d’établir des allures précises à cause des différents parcours et des conditions de neiges. Toutefois, avec l’expérience, vous pourrez établir quelles sont vos vitesses moyennes sur différents parcours et les corréler avec l’échelle de perception d’effort. En contrepartie, vous allez rapidement vous rendre compte que vos fréquences cardiaques seront très élevées durant cette partie du triathlon! • N’oubliez pas de pratiquer les montées et si vous sentez à l’aise de travailler des intervalles en montés comme cet exemple : 4 à 10 x 10 à 15 secondes de montées très rapides entrecoupées de 60 à 90 secondes de marche.
Voici quelques conseils pour la section de raquette : • Si le sentier est très enneigé, il faut penser à s’économiser un peu, donc il est plus sage de suivre quelqu’un qui ouvrira les sentiers pour nous!
• Afin de se préparer pour la course en raquette, je vous suggère la course en sentier (lire mon article sur ce sujet dans le numéro précédent!).
• Souvent les sentiers de raquette sont très étroits, il donc important de bien se positionner dès le départ selon sa vitesse, un peu comme en natation lors d’un triathlon d’été.
Les habiletés que vous développerez en raquette seront transférables pour votre course à pied. Vous travaillerez indirectement votre technique, puisque vous n’aurez pas le choix d’effectuer une bonne flexion de la hanche et d’atterrir à la portion mi- pied! De plus, vous serez surpris de la puissance que vous développerez! Préparez-vous à avoir chaud malgré le froid!
• Demeurez polies avec les autres participants! Si vous ralentissez et que vous entendez derrière vous quelqu’un qui pourrait vous dépasser, cédez le passage!
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REPORTAGE Le patin de vitesse
tours, ce qui peut être parfois mélangeant! En contrepartie, les patineurs peuvent former un peloton comme en vélo pour se protéger du vent et pour économiser son énergie. Toutes les sortent de patins sont acceptés pour la partie de patin, toutefois, les lames nordiques sont les plus populaires auprès des triathlètes d’hiver. Les lames nordiques ont les mêmes longueurs que les patins de vitesse, toutefois elle présente l’avantage d’avoir une fixation similaire à celle utilisée en ski afin d’utiliser les mêmes bottes. De plus, l’utilisation de ces lames permet de mieux courir de la zone de transition à la patinoire. Les lames nordiques sont également plus résistantes que les lames de patins de vitesse haut de gamme face aux conditions variables extérieurs qui ne sont pas parfaites comme dans un aréna. En triathlon d’été, les vélos de contre-la-montre sont souvent appelés vélo de triathlon, peutêtre que les lames nordiques deviendront les lames de triathlon? Pour des raisons de sécurité, le casque est obligatoire pour la section de patin. Un casque de vélo peut faire le travail (certains athlètes ont même des casques de contre-la-montre de vélo !) ou un casque spécifique au patin de vitesse. De plus, pour augmenter la sécurité face aux coupures, des gants et une combinaison de kevlar sont fortement recommandés par triathlon Québec (ils seront probablement obligatoires sous peu…). Le dernier aspect de sécurité à prévoir est la protection contre le froid. Comme vous avez eu très chaud en raquette, il est fort probable que vous soyez mouillé. À cela s’ajoutent la grande vitesse du patin et le vent qui peuvent créer des engelures. Donc prévoir une protection en conséquence (messieurs, n’oubliez pas de vous protéger l’entrejambe puisqu’il s’agit réellement d’un site d’engelure très douloureux!).
En faisant un parallèle avec le triathlon d’été le segment du patin de vitesse peut se comparer à la section vélo dans une course où le sillonnage (drafting) est permis. Cette section du triathlon se fait souvent sur un lac ou sur une patinoire extérieure. L’avantage est que les spectateurs sont dans le cœur de l’action. Toutefois, les athlètes sont responsables de comptés leur nombre de
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REPORTAGE Voici quelques conseils pour le patin :
• Durant l’automne, il est possible de s’entraîner dans une aréna (assurezvous que les longues lames sont permises) ou avec des patins à roues alignées.
• La technique de patin de vitesse est unique et spécifique! Pas parce que vous avez joué au hockey quand vous étiez jeunes que vous maitriser le patin de vitesse! Donc s’associer à un entraîneur de patin de vitesse pour la technique est une bonne idée! • Les techniques de base sont les suivantes : la position de base, les virages croisés (en sens antihoraire), accélération, freinage (en pointe de tarte!) et les techniques de sillonage. • Il faut également apprendre aiguiser ses lames! Les lames nordiques ou de patin de vitesse ne s’aiguisent pas comme des lames de hockey! Pour cela, vous aurez besoin d’une pierre d’aiguisage, d’un burin et d’un support pour les patins. Il est recommandé d’aiguiser vos patins après trois entraînements (ou lorsque vous sentez que les patins perdent du mordant) et avant les compétitions. • N’oubliez pas la politesse! On dépasse à gauche et on patine à droite. Si vous devez effectuer un dépassement, crier : «Attention, à gauche!» et n’oubliez pas de remercier le participant de vous céder le passage! • Vous allez rapidement vous apercevoir que 12 km de patin…ça peut apporter un inconfort dans le bas du dos! Il faut donc penser travailler les muscles profonds : transverse, multifides et plancher pelvien!
• Si vous voulez prendre des gels ou autres formes de nourriture ou boisson, la section du patin est le bon moment de le faire!
• Dans vos entraînements, inclure des séances d’intervalles, de technique et de longue distance!
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REPORTAGE Le ski de fond style libre
• Il est également recommandé de suivre un cours de base pour cirer ses skis.
Tout comme la natation, le ski de fond est le sport le plus technique et le sport qui fait appel à tous les muscles du corps. La portion de ski de fond peut se faire selon le style au choix : le style classique (dans les pistes tracées mécaniquement) ou en style libre dans les pistes plus larges. Toutefois, le style libre est beaucoup plus rapide que le style classique, mais est quand même associé à une plus grande dépense énergétique et à une difficulté technique supplémentaire pour un débutant. Le parcours peut varier énormément d’une course à l’autre. De plus, la température de l’air et de la neige joue un rôle majeur en ski de fond, d’où l’importance de bien cirer ses skis! L’équipement de ski fond dépend en fait du style que vous allez adopter. Les pôles, les skis et les bottes sont différents du classique que du style libre, faites-vous bien conseiller et ajuster en magasin!
• Inclure des entraînements techniques, d’intervalles et de longue distance. • À l’automne il est possible de s’entraîner sur les pistes cyclables ou sur la route avec des rollerskis ou de ski bounding.
Conseils pour le ski de fond : • Étant donné que la technique est primordiale, avoir un entraîneur privé ou de groupe est une très bonne idée pour débuter. • Les techniques de base en style libre sont les suivantes : la doublepoussée, le un pas, le deux pas, le style décalé (montée), le ski libre, la descente et les virages. • Les techniques de bases en ski classiques sont : la double-poussée, les montées, les descentes, le pas alternatif et le un pas/double poussée.
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REPORTAGE Les transitions
enfiler vos bottes de ski/patin. Une fois que vos bottes sont mises, vous pouvez courir jusqu’à la zone d’embarquement de la patinoire avec vos patins en mains, avant d’entrer sur la glace, vous avez simplement à placer vos pieds dans la fixation! La deuxième transition se caractérise par la fin du parcours de
Comme en triathlon d’été, les transitions en triathlon d’hiver jouent un rôle primordial, je vous réfère donc à mon article sur ce sujet afin d’approfondir cette section. Mais voici les grandes lignes pour le triathlon d’hiver. Premièrement, il faut bien
préparer sa zone de transition qui comprend habituellement un banc et un espace pour accrocher vos skis. Notez que si vous avez des lames nordiques, il y aura seulement un changement de bottes à faire étant donné que les bottes de patin et de ski seront les mêmes! La première transition se fait lorsque vous avez terminé le parcours de raquette. Je vous conseille de prendre le temps de vous assoir sur votre chaise, d’enfiler et d’attacher votre casque en premier lieu et ensuite d’enlever vos pieds directement des souliers (au lieu de défaire les fixations des raquettes) pour
patin. Une fois que vous avez terminé, vous pouvez enlever vos patins à l’endroit prévu à cet effet près de la glace et courir jusqu’à votre zone de transition. De là, enlevez votre casque et déposez vos patins pour prendre votre matériel de ski. Il faut placer son équipement de ski seulement après la ligne d’embarquement, donc vous devez courir avec la pointe de pôles vers le sol et la pointe des skis vers le ciel jusqu’à cette ligne. Une fois la ligne franchie, on peut enfiler nos dragonnes et placer nos pieds dans les fixations. 85
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REPORTAGE
Les avantages du triathlon d’hiver
• Vo u s p o u v e z p r o f i t e r d e l’excitation des compétitions même en hiver!
• Le triathlon d’hiver permet aux gens de redécouvrir les sports d’hiver et de passer du temps à l’extérieur tout en travaillant votre forme physique (mais soyez avertis! Ce n’est pas facile!).
• Bonne préparation pour le pentathlon des neiges !
• Ce sport peut être utilisé dans la phase de préparation générale des triathlètes d’été amateur puisqu’il couvre les objectifs principaux d’endurance de base, et de progression cardiovasculaire et musculaire non spécifique). Voir le tableau 2 qui illustre une semaine typique d’entraînement de groupe avec mes athlètes dans Trifort de janvier à mars. • Ceux et celles qui veulent pratiquer le sport de triathlon d’hiver plus sérieusement ou au niveau élite, une préparation spécifique est à envisager. En ce sens, la préparation générale se fait de septembre à décembre. • En pratiquant le triathlon d’hiver, vous aurez également la condition physique pour essayer des événements de raquette (5 ou 10 km de Gatineau), patin (7,5 ou le 50 km du lac Beauport) ou de ski individuel (Ex. : le loppet des Mont-Valin). • Vous aurez une belle condition physique dès le printemps.
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REPORTAGE
Table 1. Voici l’exemple des entraînements de groupe supervisés par des entraîneurs dans le club Trifort. Ici on remarque un chevauchement du triathlon d’hiver et d’été. Conclusion Alors que ce soit pour approfondir votre culture sportive ou pour vous donner le goût de pratiquer des sports d’hiver, j’espère que cet article vous sera utile! N’oubliez pas que le triathlon, sous toutes ses formes, a pour objectif de s’amuser, de se dépasser, mais surtout d’être en santé via l’adoption d’un mode de vie actif! En espérant vous croiser sur les pistes de ski!
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NAGE, VÉLO ET COURSE À PIED 10-21-42km
ENTRAÎNEMENT / COACHING / NUTRITION / ÉQUIPEMENTS
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par CHARLES COUTURIER
ENTRAÎNEMENT-NATATION
Qu’est-ce que le Crawl?
Un peu d’histoire Même si dans la plupart des sociétés modernes, le crawl est la première nage enseignée, il ne s’agit pas du style de compétition le plus ancien, du moins pas de l’ère moderne. En effet, la brasse, bien avant le crawl, était le seul style nagé en compétition. C’est en 1844 qu’une forme très embryonnaire de crawl pointait le bout de son nez en Grande Bretagne dans le cadre d’une épreuve de natation, alors que deux Amérindiens se méritaient l’or et l’argent. À l’époque, la tête était
maintenue hors de l’eau. Cette victoire n’a pas su convaincre les britanniques, pour qui ce nouveau style inspirait d’avantage la barbarie, que l’efficacité. Il a fallu attendre autour de 1920 pour voir ce nouveau style migrer dans sa forme actuelle, avec le visage gardé dans l’eau pour un meilleur hydrodynamisme, et un battement de jambes plus régulier. D’ailleurs, c’est pendant ces années que le record du monde sur 100 mètres est descendu sous la barre de la minute.
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ENTRAÎNEMENT-NATATION
À la base Le crawl est un des 2 styles de nage dit « alternatif », ou « rotatif », des attributs qu’il partage avec son frère, le dos crawlé. Il est considéré à raison comme étant le style le plus rapide, autant pour des épreuves courtes que longues. D’ailleurs, il n’existe pas en tant que telle d’épreuve de crawl en natation, au risque de vous surprendre. Ce style est nagé pendant l’épreuve de style libre, ce qui signifie qu’on peut nager de n’importe quelle façon, sans aide. Si un personnage brillant parvient à trouver une façon encore plus rapide de nager qu’en crawl, ce dernier risquerait de tomber dans l’oubli. Donc le crawl existe, mais il n’existe pas en tant qu’épreuve formelle. Le style est nagé en position ventrale. Les bras effectuent des tractions sous-marines en alternance, et sont recouvrés à l’extérieur de l’eau. Le mouvement de jambes est également alternatif, et de faible amplitude.
tractions. Théoriquement, une respiration aux 3 est avantageuse en ceci qu’elle permet de rendre le style plus symétrique, si bien sûr la symétrie absolue est un avantage réel en soit. J’y reviendrai. La tête est souvent maintenue en position neutre. On peut utiliser la position de sa tête pour aider à équilibrer le corps sur l’eau. La position optimale de la tête est donc personnelle à chacun, mais une position neutre devrait être le point de départ. La position et l’action du corps Afin de lutter contre la résistance frontale, le corps devrait être le plus en surface possible. C’est cet important principe qui confère au wetsuit une si grande popularité. Il est normal que les jambes s’immergent légèrement sous la surface, puisqu’elles bougent de haut en bas. Mais les fesses devraient être à la surface de l’eau. Peut-être la plus grosse fraude en crawl, la plus grande fausse illusion, serait de croire que le style est nagé à plat ventre. En réalité, le crawl bien nagé implique une rotation constante du corps. Il « transite » en position ventrale, mais dans son mouvement d’un côté à l’autre. Cette caractéristique lorsque bien maitrisée, ajoute beaucoup de puissance dans la traction, puisqu’il permet de placer le corps d’une façon à mieux exploiter les muscles « grand dorsaux ».
La position de la tête et la respiration De nos jours, les athlètes respirent soit à chaque 2 tractions, soit à chaque 3 tractions, soit de façon systématique ou encore de façon plus ou moins aléatoire. À un haut niveau, on peut présumer que les athlètes respirent suffisamment pour combler leurs besoins. On voit une majorité d’hommes de grand gabarit respirer à chaque 2 tractions, et une proportion non négligeable respirer à chaque 3
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ENTRAÎNEMENT-NATATION La traction Elle représente un des aspects les plus difficiles à maîtriser. Elle est composée de plusieurs phases, qu’on pourrait catégoriser par soucis de simplicité en 3 phases importantes : - La prise d’appui (Catch) : Doit être assez profond, avec la main plus basse que le poignet, le poignet plus bas que le coude, et le coude plus bas que l’épaule. On maximise ainsi la surface pour prendre appui sur l’eau - La traction : Ici on tire l’eau, ou représenté autrement, on prend appui p e n d a n t l e « catch » et on propulse notre corps audelà de cette prise d’appui. Lorsque bien exécutée, ce sont les muscles parmi les plus puissants du corps, soit les grands dorsaux qui sont engagés le plus. - La poussée : Très souvent négligée, on incite même bien souvent les nouveaux nageurs à l’escamoter. Mais la science elle, observe un peak de puissance et de vélocité pendant cette phase. Des senseurs mesurent la force appliquée par la main, et d’autres mesurent la variation de vitesse de
déplacement du corps. Un pic est observé dans les 2 cas Le recouvrement Beaucoup plus facile à apprendre que la traction, son action varie beaucoup d’un type de nageur à l’autre, et selon les contextes. Un triathlète portant un wetsuit à manches longues ne recouvre pas de la même manière qu’un élite spécialiste du 100M, et mesurant 2 mètres. Les 2 éléments les plus importants du recouvrement sont : - Le bras devrait être détendu le plus possible, car le recouvrement représente un moment de repos - Il s’effectue par une élévation du bras, et non une rotation. Il serait assez fastidieux d’expliquer en très peu de mots cet important principe, mais je tente tout de même une analogie. Imaginez l’exercice en salle de gym, consistant à élever un petit haltère sur le côté. On le fait généralement debout avec un haltère dans chaque main, et on lève à la hauteur des épaules. C’est réaliser une élévation latérale du bras. Un recouvrement devrait être une élévation latérale du bras. Une rotation est blessante pour les épaule, et c’est malheureusement un problème de santé publique.
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TRIBU TRIATHLON 

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Crédit photo:IRONMAN
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par CHARLES COUTURIER
ENTRAÎNEMENT-NATATION
Vérités et Mythes sur le CRAWL Comme nous avons tous une idée plus ou moins précise de ce qu’est le crawl, je vais simplement définir le style dans les grandes lignes, en se concentrant sur 10 vérités et 5 mythes.
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ENTRAÎNEMENT-NATATION
10 vérités sur le crawl
devrait pas être conséquent à l’incapacité à faire autrement.
1. En nage de distance, les jambes servent surtout au maintien du corps en position horizontale. Comme la propulsion vers l’avant est provoquée par l’éjection d’eau vers l’arrière, le pied dont la forme favorise de pousser l’eau vers le fond n’est pas très efficace. De l’énergie est perdue si on utilise trop nos jambes (le corps étant déjà en surface).
3. Seuls les muscles engagés dans un geste propulsif devraient être sous tension. Lorsqu’une main effectue une traction, l’autre bras qui recouvre par-dessus la surface devrait être parfaitement détendu. La grande majorité des nageurs débutants sont bien trop tendus. 4. Le corps est bien en surface, et doit effectuer une rotation latérale, dont l’angle acceptable de rotation varie de 30 à 60 degrés. Attention à la sur-rotation. Elle est souvent fréquente chez le nageur débutant et même intermédiaire. Elle se produit lorsque le nageur respire, son corps atteignant souvent 90 degrés de rotation. La contrepartie est souvent une sousrotation de l’autre côté, laquelle peut devenir irritante pour l’articulation de l’épaule.
2. La grande majorité des nageurs, de tous âges, des tous les niveaux respirent à chaque 2 ou 3 tractions de bras. Le choix de la fréquence de respiration est personnel. Une respiration à chaque 3 tractions représente tout de même un avantage, sur le plan de la symétrie dans le style. Par ailleurs, il est très fortement recommandé d’être à l’aise à respirer des 2 côtés. Le choix de respirer aux 2 tractions ne
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ENTRAÎNEMENT-NATATION 5. La respiration devrait se faire en tournant le corps et non juste la tête. De plus, on doit éviter d’élever le corps en s’appuyant avec la main opposée. On respire bien lorsqu’on parvient à conserver une lunette dans l’eau pendant l’inspiration. Faire Popeye avec sa bouche peut aider à empêcher l’eau d’entrer du côté immergé.
devrait être faite sans puisque la main n’est pas vers l’arrière. La main se bonne position pendant d’appui.
efforts, orientée place en la prise
9. Nager le style libre requière une bonne sensation de l’eau, afin de s’agripper à celle-ci pour hisser notre corps au-delà de notre main. Pratiquez les éducatifs de godilles, afin de laisser vos mains trouver la bonne façon de tirer en crawl.
6. Le bras peut recouvrir avec divers niveaux de flexions; un bras en extension complète n’est pas une faute technique en soi. Le type de recouvrement dépend d’un nombre de facteurs, dont la morphologie, la vitesse de rotation, le port d’un wetsuit à manches longues, etc.
10.L’efficacité du battement de jambes est principalement déterminée par le niveau de flexibilité et de détente des chevilles C’est cruel, mais c’est un fait. Tel que précisé au point #1, le pied n’est pas fait pour évacuer l’eau vers l’arrière. Il le fait grâce à l’hyperextension de la cheville, permettant au pied d’agir comme une palme Plus la cheville est souple et détendue, plus le battement de jambes est efficace.
7. Le recouvrement ainsi que l’entrée à l’eau de la main sont détendus. La main et le bras tombent dans l’eau. Cet état provoque un relâchement au niveau des muscles deltoïdes. 8. L a p r i s e d ’ a p p u i , p h a s e t r è s importante, se fait plutôt en profondeur, avec la main plus basse que le poignet, le poignet plus bas que le coude, et le coude plus bas que l’épaule. La phase précédent la prise d’appui, et donc suivant l’entrée à l’eau
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ENTRAÎNEMENT-NATATION revanche, il est très important d’être parfaitement à l’aise à respirer des 2 côtés. Si l’apport en oxygène que procure une respiration bilatérale est suffisant, alors on peut adopter cette technique. La priorité, c’est l’oxygène.
5 mythes à propos du crawl
1. On devrait nager en faisant le moins de tractions possibles, donc d’avoir le maximum de glisse à chaque traction. Faux. Bien que de s’exercer à nager ainsi puisse s’avérer être une bonne façon de développer un aspect important du style, soit la distance par traction, votre vitesse optimale qu’importe la distance est rarement obtenue en allongeant le style au maximum.
4. La traction se fait en forme de S. Vrai… Vrai? Alors ce n’est pas un mythe? En fait oui et non. La science observe, grâce à des outils prévus à cet effet, que la main des meilleurs nageurs au monde se déplace latéralement, et non juste d’avant-arrière. Or, réaliser un S délibérément lorsqu’on apprend le style est inefficace. Les exercices de godilles (déplacements latéraux des mains) enseigne aux mains à exploiter la traction. Si un S doit se produire dans votre style, il est préférable que ça vienne naturellement
2. On devrait augmenter le rythme de tractions le plus possible Faux. Il existe diverses méthodes pour trouver son rythme de tractions optimal, selon sa morphologie et autres caractéristiques. Ne manquez pas à ce sujet le sympathique système des profiles de nageurs S w i m S m o o t h (www.swimtypes.com), afin de voir auquel type vous correspondez.
5. Si je m’entraîne pour le triathlon, les épreuves courtes, telles le 100 mètre, ne sont pas importantes. Très faux, et malheureusement une grande cause de progrès à pas de tortue chez cette clientèle. Le développement de la vitesse sur 100 mètres demeure un moyen remarquablement efficace d’obtenir du progrès rapide sur plus longue distance.
3. La respiration doit être bilatérale à tous prix. Faux. Si c’était le cas, on verrait d’avantage d’hommes respirer en bilatéral et avoir du succès sur la scène mondiale. Hors ce n’est absolument pas le cas. En 97
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Par Jérôme Bresson
ENTRAÎNEMENT-COURSE À PIED
Entraînement de course à pied pendant l’hiver – les bons trucs. Les saisons défilent et nous voilà déjà aux portes de l’hiver. C’est le temps de faire les changements de pneus pour être bien chaussé et éviter les sorties de routes. Il en est de même en course à pied. La neige ne va pas tarder à arriver et les plus mauvaises conditions pour courir sont devant nous. Vous trouverez dans ce texte divers éléments de réponse pour passer un bel hiver à la course! 1) Des vêtements adéquats
longues avec un vent de dos avant de retourner avec un vent de face. La raison est simple, vous transpirez beaucoup, les vêtements deviennent plus humides. Lorsque vous vous retrouvez face au vent, indéniablement, l’humidité gèle et vous gelez à votre tour. Ainsi, prévoyez vos parcours en fonction du vent afin de commencer par le vent de face et de terminer par un vent de dos.
Vous connaissez sans doute le proverbe qui dit qu’il n’y a pas de mauvaises températures, juste des mauvais vêtements. Sachez qu’il a sa part de vérité. Prenez soin de mettre plusieurs couches de vêtements pour être isolé du froid externe. Si vous avez trop chaud, vous pourrez en enlever. Je conseille d’enlever une couche interne plutôt que la couche externe car elle aura tendance à être mouillée et risquerait de geler alors que celle externe, exposée au vent, sera votre principale protection. Toutefois, ce ne sont pas les structures musculaires qui risquent le plus de geler, ce sont les extrémités. En effet, à l’effort, le corps redirige le sang vers les muscles, donc les mains et les pieds se voient diminuer l’effet « thermique » du sang. C’est ainsi qu’il faut bien prendre soin d’isoler ces parties au maximum du froid. Les mitaines restent le meilleur moyen car elles permettent aux doigts de rester proche les uns des autres et donc bénéficier de la chaleur de chacun. 2) Le vent Il faut faire attention, lorsque vous courrez le vent de dos, la perception de la température est très différente qu’avec le vent de face. Vous risquez même d’avoir chaud. Ainsi, je conseille d’éviter de faire des périodes trop 99
ENTRAÎNEMENT-COURSE À PIED
3) Les changements de surface
humeur. Malheureusement, les heures d’entraînement (à part la fin de semaine) sont souvent tôt le matin ou en après midi. Ainsi, il est difficile de prendre une dose quotidienne de soleil. Par contre, et si votre travail le permet, prenez un 30 à 45 minutes le midi pour votre entraînement (à la place du matin ou du soir) quitte à finir un peu plus tard de travailler. Vous optimiserez ainsi votre temps et surtout votre efficacité au travail. Si un entraînement est impossible, une marche de 30 minutes au soleil sera un bon compromis pour votre bonheur et votre santé.
Avec l’arrivée de la neige, la surface sur laquelle vous êtes habituées à courir (la route) change. Inutile de préciser que l’une des plus grandes sources de blessure est un changement trop brutal et rapide dans les habitudes (changement de soulier, de patron moteur, de surface). Ainsi, profitez de l’automne pour faire des entraînements sur d e s t e r r a i n s d i ff é r e n t s (sentier en gravier ou trail par exemple). Soyez progressif également et commencez par des courts entraînements. Ainsi, une fois que la route sera recouverte de neige, vous aurez déjà créé des adaptations au niveau de vos structures (musculaires, tendineuses et osseuses). Par le fait même, vous serez moins assujettis au risque de blessures induites par le changement.
5)Les trottoirs en ville Résident de la ville, il devient vite difficile de courir sur le trottoir en plein hiver. En effet, l’entretien n’est pas aussi important que celui des rues et bien souvent, une accumulation de glace et le terrain très instable rendent la pratique de la course en ville difficile, voire dangereuse. Il n’y a pas énormément d’alternative à ce problème, il faut juste éviter les endroits les moins bien entretenus. Je vous conseillerais également d’utiliser une paire de chaussure adéquate (pour la course en Trail) et d’adapter votre vitesse en fonction du terrain. Mieux vaut perdre quelques secondes plutôt que de se faire une entorse à la cheville et en avoir pour plusieurs mois d’arrêt. D’autres alternatives peuvent être utilisées et sont expliquées dans les points suivants.
4) L’heure de vos entraînements À cette période de l’année, l’ensoleillement quotidien est à son plus bas niveau, le taux de vitamines D que le corps peut produire diminue grandement et le moral ainsi que le niveau d’énergie ont tendance à être également à la baisse. Bien évidemment, prendre un supplément de vitamines (et vitamines D) permet d’éviter certaines carences. Toutefois, cela n’enlèvera jamais ce que le soleil peut faire sur notre bonne 10-21-42km Déc/Jan 2017
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ENTRAÎNEMENT-COURSE À PIED
6) Le tapis roulant 8) Les raquettes Le tapis roulant peut être un bon outil pour travailler sa course. Vous pouvez installer des miroirs qui vous donneront une rétroaction directe sur votre patron moteur de course. Avec le tapis, on peut régler précisément les vitesses de course en fonction des intensités voulues. On peut également simuler des montées pour travailler en force. Toutefois, il y a plusieurs éléments qui font que je recommande cet outil avec des doses homéopathiques. Tout d’abord, le tapis déroule en dessous de nos pieds alors qu’en réalité, nous devons nous propulser pour avancer. Cela peut nous amener à réduire l’utilisation de la chaîne musculaire postérieure et diminuer aussi l’extension de celle-ci. De plus, le tapis a un très long temps de réponse pour atteindre les vitesses demandées. Des intervalles courts ne sont donc pas les plus efficaces car il faudra entre 10 et 15 secondes avant d’atteindre une grande vitesse et de même façon pour réduire la vitesse.
Les raquettes de course sont très populaires et il est fréquent de voir les gens courir avec. Personnellement, c’est un outil intéressant pour jouer dehors afin de changer le mal de place et permet également un bon travail musculaire. Mais la structure de la raquette nous oblige à modifier considérablement notre patron moteur de course ainsi que notre cadence. Donc, ici aussi, l’utilisation importante de raquettes peut augmenter les risques de blessures (pendant l’entraînement l’hiver, mais aussi lors du retour à la course à pied). Il n’est donc pas conseillé de substituer tous vos entraînements de course par de la course en raquette.
7) Les pistes intérieures Résidents de la ville, vous avez sans doute la chance d’avoir une piste d’athlétisme intérieure à proximité. Sachez que c’est le meilleur endroit pour faire vos intervalles pendant la saison d’hiver. En effet, l’environnement étant fixe, et les distances connues, vous êtes capable de courir à la bonne vitesse et de voir facilement votre progression. Mais attention, encore une fois, une utilisation abusive de la piste peut augmenter les risques de blessures. 101
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ENTRAÎNEMENT-COURSE À PIED 9) Une semaine type
Ainsi, suivant toutes ces recommandations, voici un exemple d’une semaine d’entraînement en course à pied l’hiver :
Cette semaine type n’est qu’un exemple. L’adaptation d’un plan à vos besoins, disponibilités et vos objectifs demeure la meilleure des recettes.
Pour conclure, l’entraînement hivernal en course à pied n’est pas le plus évident pour les habitants des pays nordiques. Cependant, en apprenant à aimer l’hiver, et en s’appuyant sur des sports connexes, nous sommes capables de réaliser de très longues saisons d’entraînement sans que la monotonie ne puisse s’installer.
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par Jérôme Bresson
ENTRAÎNEMENT-VÉLO
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Par Bart Rolet
Trois entraînements sur rouleaux mécaniques Le Home Trainer (rouleaux mécaniques) est un outil de plus en plus utilisé par les triathlètes. Il y a quelques années à peine, seuls les plus "motivés" et "compétitifs" s'entraînaient sur ces systèmes pendant l'hiver. Les autres préféraient des "cours de Spin" ou simplement mettre le vélo de coté en hiver. Aujourd'hui, il n'est pas rare de voir des athlètes s'entraînant à l'intérieur à l'année longue. L'arrivée sur le marché de systèmes "intelligents" à prix compétitifs et avec des fonctionnalités très puissantes et conviviales (pré-programmation, parcours virtuels, puissance imposée,...) n'y est pas étrangère. Une semaine type pour un triathlète pourra donc comporter 3 types d’entraînement: Technique, Force et Travail au seuil. Des entraînements à varier et spécifiques sont le gage de la réussite. 104
ENTRAÎNEMENT-VÉLO
Voici 3 exemples pour vous lancer: ils sont basés sur votre FTP (c’est la puissance moyenne que l’on peut tenir pendant 1 heure (détails ici)). Vous pouvez la déterminer via différents tests, nous préconisons le test CP20 (lien expliquant le test).
Entraînement #1: Session technique Le Home Trainer permet de faire des entraînements spécifiques qui pourraient s'avérer plus dangereux à l'extérieur. Comme pédaler d'une jambe ou à une cadence très élevée. Échauffement: 10min. progressives de 40 à 60% de FTP Bloc Principal:
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- 3min. Éducatif à une jambe: pédaler à une seule jambe en déclipant l'autre, alterner environ 30sec. chaque jambe. Mettre une résistance facile. - 2min. facile. - 3min. Haute cadence: pédaler à la cadence la plus haute possible sans sauter sur la selle, en gardant un mouvement bien rond. - 2min. facile - 2min. @85% de FTP @90rpm en focusant sur le coup de pédale. - 2min. facile, cadence libre. Retour au calme: Terminer par 5 à 10min. de retour au calme. Conseil: conserver le haut du corps souple et non crispé.
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ENTRAÎNEMENT-VÉLO
Entraînement #2: Session Force + SweetSpot La zone de puissance travaillée ici, juste en dessous de votre FTP, est la zone la plus efficace pour les triathlètes: ni trop facile, ni trop dur, juste assez bonne si vous travaillez sur des intervalles assez longs. Le travail en Force permet un développement musculaire très important pour être capable de bien courir après le vélo. Échauffement: 10min. progressives de 40 à 60% de FTP. Bloc Principal: Set Principal:
3x 4min. @70rpm et 80% de FTP Focus Piston* - 2min. @90rpm facile. 3min. @70rpm et 85% de FTP - 2min. @90rpm facile. 2min. @70rpm et 90% de FTP - 2min. @90rpm facile.
Retour au calme: Terminer par 5 à 10min. de retour au calme. Note: Piston*: Focuser sur l'alignement Hanche-Genoux-Cheville et Pied durant la poussée. Garder le haut du corps relax lors du travail. Lors du travail en force à 70RPM, le cardio doit rester sous contrôle, c'est un travail musculaire avant tout. 106
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ENTRAÎNEMENT Entraînement #3: Session FTP Le but de cette session est de développer votre FTP en travaillant directement à cette valeur. En plus, ce genre de pratique développe votre résistance mentale: "devenir confortable dans la zone inconfortable", savoir qu'on peut pousser malgré les jambes qui brûlent et améliorer l'élimination de l'acide lactique.
Échauffement: 10min. progressives de 40 à 60% de FTP. 4x30sec. progressives de 70 à 100% de FTP.ec. 1min. facile. Bloc Principal: 1min. easy. 4 x [2min. entre 90% et 100% de FTP suivant votre niveau de forme - 1min. easy] 3 x [4min. @90-100% de FTP- 2min. easy] 2 x [6min. @90-100% de FTP - 3min. easy] Retour au calme: Terminer par 5 à 10min. de retour au calme. Ces séances durent entre 45min. et 1h00, c'est en générale une bonne durée pour les entraînements intérieurs. En alternant ces 3 types d'entraînement sur une semaine et en montant progressivement le niveau de difficulté, vous verrez rapidement des progrès et votre "FTP" augmenter lors de votre prochain test CP2O !
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La colonne vertébrale
par Lisa-marie Farley Osteopathie / SomaTraining
Nous connaissons tous l’importance d’une colonne vertébrale en santé. Mais saviez-vous qu’elle pourrait vous aider à améliorer vos performances sportives et éviter les blessures?
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ENTRAÎNEMENT
Votre colonne vertébrale envoie constamment des informations posturales à votre cerveau pour vous aider à vous positionner dans l’espace. C’est un ensemble de micro contractions musculaires constantes qui nous permettent de se positionner en rapport avec la gravité. De manière générale, une bonne posture vous permettra d’effectuer les activités de la vie quotidienne efficacement et sans douleur. Une altération de la posture pourrait grandement diminuer votre efficacité de mouvement et surcharger inutilement certains muscles. Cette surcharge pourrait progresser en inflammation (tendinite, bursite et fasciite, des blessures bien connues chez les triathlètes et les coureurs) ou en compression vertébrale (bombement ou hernie discale).
Comment éviter cette surcharge, améliorer votre posture, votre niveau d’énergie et vos performances? Faites comme Chantal Serafini, triathlète qui avait intégré les ELDOA dans sa routine d’entraînement lorsqu’elle a réussi son Ironman en 10 heures et 5 minutes à Mont-Tremblant en 2014. Les ELDOA (Étirements Longitudinaux Décoaptation Ostéo Articulaire) sont des exercices de décompression vertébrale qui ont été développés par Guy Voyer, DO, un ostéopathe français. Ces exercices sont d’une efficacité redoutable pour réaligner votre posture et éliminer les contraintes au niveau de votre colonne vertébrale. C’est par des mises en tension très précises des fasciae que les ELDOA réussissent à redonner de l’espace entre les vertèbres, en réhydratant les disques intervertébraux et en améliorant l’endurance des chaînes musculaires posturales profondes. Il existe plus d’une soixantaine d’exercices, tous différents, mais dont le but est de redonner de la vitalité à votre colonne vertébrale. Nous avons choisi ici les trois exercices les plus efficaces pour les triathlètes.
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ENTRAÎNEMENT Chacune des épreuves du triathlon demande une liberté de mouvement spécifique. Lors de la nage, la variable de mouvement la plus importante est au niveau de la contre-rotation du haut et du bas du corps. Cette torsion est primordiale pour une efficacité et une puissance de mouvement, mais ne devrait pas affecter la traction des bras ou les battements des jambes. C’est pourquoi je vous recommande cet ELDOA pour décompresser l’espace D8-D9.
Assis au sol; Dos plat; Pieds à la largeur des hanches; Poussez l’arche interne du pied vers le sol; Poussez les genoux vers l’extérieur; Poussez le bassin vers le sol; Rentrez le menton pour aligner la tête avec le dos; Soulevez doucement les bras vers le ciel et poussez les paumes vers le ciel; Respirez et maintenez la position pour 60 secondes.
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ENTRAÎNEMENT Pour l’épreuve de vélo, je vous recommande de pratiquer cet exercice de décompression cervicale C4-C5 après vos entraînements. La position de la tête en vélo de route crée énormément de compression au niveau cervical et pourrait vous occasionner des pertes de force au niveau des bras et du cou. Le niveau C4-C5 est aussi très important pour les athlètes d’endurance car il laisse passer le nerf moteur (phrénique) de votre diaphragme, le muscle principal de la respiration. Allongez-vous au sol; Montez un genou à la fois; Soulevez les orteils vers le ciel; Maintenez le bas du dos au sol; Placez les bras à 90 degrés; Rotation externe des bras (pointez les doigts vers les genoux); Rentrez le menton au maximum et soulevez la tête du sol; Maintenez 60 sec. **Pour relâcher, attrapez l’arrière de la tête avec les mains, relâchez les muscles du cou avant de déposer la tête au sol
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ENTRAÎNEMENT Finalement, pour l’épreuve de la course à pied, je vous recommande un ELDOA au niveau L5-S1. La course à pied engendre beaucoup d’impact sur les membres inférieurs et sur le bassin. Cet exercice vous permettra de bien récupérer au niveau des jambes, d’harmoniser vos débalancements au niveau du bassin et de soulager vos tensions au niveau du bas du dos.
Allongez les jambes sur le mur avec le bassin collé au mur; Placez les jambes à la largeur des hanches; Tirez les orteils vers vous et vers l’intérieur; Poussez les talons vers le ciel; Montez les bras le plus haut possible au-dessus de la tête; Poussez dans les paumes; Rentrez le menton au maximum; Poussez le bas du dos vers le sol; Respirez et maintenez 60 secondes.
Pour en apprendre davantage sur les ELDOA ou pour trouver un praticien de la technique dans votre région, consultez le site web www.institutsomatraining.com/eldoa
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ENTRAÎNEMENT-ALTERNATIVE
Par Antoine Jolicoeur Desroches
L’hiver est l’occasion de pratiquer d’autres sports pour se mettre en forme pour la saison de triathlon, développer de nouvelles aptitudes et aussi, bien sûr, s’amuser. Ce n’est pas nécessaire de s’enfermer dans sa « pain cave » tout l’hiver pour bien performer l’été prochain puisque les sports d’hiver comme le ski de fond, la raquette et le fat bike sont de très bons compléments au triathlon.
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ENTRAÎNEMENT-ALTERNATIVE Le ski de fond Le ski de fond est un sport très complet qui demande un effort cardiovasculaire et musculaire. En effet, c’est l’un des sports le plus complet et les skieurs de fond sont considérés par plusieurs comme les meilleurs athlètes tous sports confondus. Personnellement, au lieu de faire un long entraînement de vélo sur le rouleau, je préfère faire une longue sortie de ski de fond. Je vais avoir le même bénéfice cardiovasculaire tout en effectuant un effort musculaire du haut du corps, qui va être bénéfique pour ma natation. C’est un deux en un ! Il existe deux disciplines de ski de fond, soit le pas classique et le pas de skate. Le pas classique nécessite un bon transfert de poids et une bonne coordination. C’est aussi nécessaire de mettre un fartage sous les skis pour pouvoir avoir une bonne traction, particulièrement dans les côtes. Par contre, il existe aussi des skis de fond avec des « écailles de poisson », donc ce n’est pas nécessaire de mettre un fartage. Personnellement, j’ai une paire de skis avec écailles de poisson pour le ski horspiste. C’est très pratique puisque je sauve beaucoup de temps en ne mettant pas de fartage sous mes skis et je peux skier sur mon lac ou dans la forêt et créer mes propres pistes. Le pas de skate sollicite encore plus les jambes que le pas classique et est donc un très bon entraînement pour le triathlon. Également il n’est pas nécessaire de mettre un fart de retenue, donc ça prend moins de temps pour se préparer que le pas classique. Il est possible de mettre un fart de glisse, surtout pour les compétitions, mais pour l’entraînement, ce n’est pas nécessaire. Évidemment, plus la saison approche, plus il est nécessaire de faire des entraînements spécifiques pour le triathlon. Donc, c’est plus approprié de faire les longues séances de vélo sur le vélo dans sa position aérodynamique pour habituer ses muscles à cet effort spécifique. Par contre, au milieu de l’hiver c’est moins important. Si vous voulez vous entraîner en vélo mais n’êtes pas très enclin à passer plusieurs heures sur un rouleau, je vous conseille le fat bike. 115
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ENTRAÎNEMENT-ALTERNATIVE Le fat bike La popularité du fat bike est en croissance depuis plusieurs années, ce qui n’est pas étonnant puisque c’est une activité très plaisante. Effectivement, sillonner des sentiers de vélo de montagne sur une couche de neige est vraiment excitant. En plus, contrairement au vélo de montagne l’été, si vous tombez en fat bike l’hiver, vous tombez sur la neige, donc vous pouvez dévaler les pentes à vive allure sans crainte de vous blesser (faites attention aux arbres tout de même !). L’avantage du fat bike, c’est que les muscles sollicités et le mouvement sont les mêmes que sur un vélo de route, contrairement au ski de fond, donc c’est un entraînement encore plus spécifique. Évidemment, c’est plus difficile de faire des entraînements d’intensité très précis puisque l’on a moins de données que lorsque l’on fait un entraînement de vélo sur le rouleau (puissance, cadence, vitesse etc.). Par contre, vous pouvez porter une ceinture cardiaque et vous fier à votre rythme cardiaque pour faire des intervalles. Personnellement, je préfère faire mes séances d’intensité sur le rouleau que mes longues sorties sur le fat bike. Je porte ma ceinture cardiaque pour me donner une idée de l’effort fourni puisque parfois on avance à peine, puisqu’il y a beaucoup de neige, mais on fournit un gros effort. Si vous vous ennuyez de la compétition et vous voulez avoir un challenge pour l’hiver, il y a plusieurs compétitions de fat bike dont la traversée du lac Saint-Jean.
La raquette La raquette, c’est plus demandant que ça en ait l’air ! Effectivement, marcher en raquettes dans plusieurs pieds de neige sollicite votre système cardiovasculaire ainsi que vos jambes. Également, c’est possible de courir avec des raquettes spécialisées pour la course à pied. Elles sont plus légères et plus petites. Étant donné que courir avec des raquettes est très difficile, vous allez avoir l’impression de voler la prochaine fois que vous allez courir sur la route. Il y a aussi plusieurs courses en raquettes au Québec.
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ENTRAÎNEMENT-ALTERNATIVE
Le patinage de vitesse Si vous avez la chance d’avoir un anneau pour le patinage de vitesse à proximité de chez vous, c’est un excellent sport complémentaire pour le triathlon. Tout comme pour le pas de skate en ski de fond, le patinage de vitesse sollicite les adducteurs et les abducteurs. Étant donné qu’en course à pied et en vélo on n’effectue pas de mouvements de côté, ces muscles sont peu sollicités, donc le fait de les solliciter en faisant du patinage de vitesse peut permettre de réduire le risque de blessure. Ce sport sollicite aussi grandement le système cardiovasculaire, donc il peut remplacer un entraînement de vélo ou de course à pied. L’escalade Pour les journées moins ensoleillées ou très froide, l’escalade en gym est une activité très agréable et un bon complément pour le triathlon. C’est une bonne façon d’augmenter sa force musculaire du haut du corps ainsi que sa souplesse et flexibilité. Également, l’escalade sollicite aussi les jambes. Si vous voulez seulement faire quelques séances d’escalade et ne souhaitez pas obtenir d’accréditation, plusieurs centres d’escalade ont des murs avec une moulinette, donc vous pouvez escalader seul sans être assuré par quelqu’un. Également, il y a plusieurs centres d’escalade de bloc, donc vous escaladez des parois de faible hauteur sans corde. C’est vraiment plaisant comme activité et c’est complètement différent du triathlon, puisque le temps n’est pas important et on se concentre sur un problème (une façon de grimper une paroi) et on prend autant de temps que l’on désire pour récupérer et se reposer entre chaque tentative. Personnellement, c’est mon activité préférée durant la saison morte puisque je peux enfin faire un sport sans devoir regarder ma montre constamment et sans me préoccuper de ma vitesse, de mon temps etc. Je peux seulement me concentrer sur la paroi et je peux relaxer et me détendre autant que je le désire entre les tentatives d’escalade.
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ENTRAÎNEMENT-ALTERNATIVE Le Yoga Ce n’est peut-être pas aussi excitant que de faire de l’escalade ou du fat bike, mais ça pourrait vous permettre de mieux performer en triathlon l’été prochain. En effet, la grande majorité des triathlètes sont peu flexibles du haut du corps et manquent de souplesse. Ce manque de souplesse ne permet pas d’avoir une traction efficace en natation puisque le corps ne tourne pas assez et les épaules ne sont pas assez souples. Aussi, ce manque de flexibilité vous empêche probablement d’avoir une position optimale et aérodynamique sur votre vélo ou est la cause de problèmes de bas du dos lorsque vous roulez en vélo. Participer à un cours de yoga est l’idéal si vous n’avez jamais fait de yoga, puisque l’instructeur pourra corriger les pauses, donc vous apprendrez la façon adéquate de faire les poses et cela réduira le risque de blessure. Si vous avez un peu d’expérience, il y a plusieurs vidéos de yoga sur YouTube. Personnellement, ma chaîne YouTube de yoga préférée est Yoga TX puisqu’il y a de nombreux vidéos et chaque vidéo a un objectif précis, comme augmenter la souplesse des hanches, régler les maux de dos, etc. Aussi, plusieurs poses sollicitent les abdominaux et le corps, ce qui est très bénéfique pour le triathlon. Aussi, il n’est pas nécessaire de toujours faire une longue séance de yoga. Vous pouvez intégrer quelques poses tout au long de votre journée, par exemple en vous levant et avant de se coucher, avant de s’entraîner ou entre des exercices de musculation. Le yoga est aussi une façon de relaxer et de décompresser après une longue journée de travail ou d’école.
Profitez de la neige et du bon temps pour vous entraîner et vous préparer pour votre prochaine saison ! Bon hiver et bon entraînement !
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par Amélie Roy-Fleming Dt.P., Nutritionniste
NUTRITION
Démystifier les gras pour faire de meilleurs choix. En cuisine, il ne suffit que de penser aux croissants, au bacon croustillant ou à une pâte brisée pour comprendre que le gras confère aux aliments une saveur et une texture délectables. Pour leur effet sur la santé par contre, tous les gras ne sont pas égaux en termes de qualité. Les différents types de gras, aussi appelés lipides, font partie intégrante de l’alimentation au quotidien, mais encore faut-il savoir les choisir et les consommer en quantité modérée. Leurs fonctions dans l’organisme sont d’une grande importance. C’est pourquoi une alimentation sans aucun lipide ne serait pas souhaitable. Les lipides permettent le transport des vitamines A, D, E et K, constituent les membranes des cellules, servent à fabriquer certaines hormones et représentent une grande réserve d’énergie. En effet, contrairement aux glucides et aux protéines, chaque gramme de lipide fournit un peu plus que le double d’énergie, soit 9 calories. Globalement, dans une alimentation équilibrée, les lipides fournissent de 20 à 35% de l’énergie quotidienne. Chez les athlètes d’endurance, on vise plutôt 20 à 25%. Il est tout à fait normal que cette proportion diminue en période de surcharge en glycogène.
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NUTRITION solides à la température de la pièce. On les retrouve surtout dans les produits animaux, notamment dans le beurre, les fromages, la viande, le bacon, la peau de la volaille, mais aussi dans les huiles de palme et de palmiste par exemple. Ils participent à l’augmentation du niveau de LDL-cholestérol dans le sang, soit le «mauvais» cholestérol, ce qui représente un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires. Pour en diminuer la consommation, on choisit des viandes maigres, de la volaille et on évite les aliments transformés. En effet, au Canada, la majorité des gras saturés consommés proviendraient des aliments transformés.
Les lipides et la santé
Les différents types de lipides ont des effets sur la santé, positifs ou négatifs. Il est donc important d’avoir quelques notions de base pour faire des choix éclairés et être en mesure d’interpréter les tableaux de valeur nutritive. Voici une courte description des
Les gras trans Ceux-ci résultent d’un procédé appelé hydrogénation qui est utilisé dans la fabrication de certains produits comme les margarines. D’ailleurs, il est préférable de choisir des margarines faites à partir d’huile nonhydrogénée. On retrouve des gras trans également dans les pâtisseries commerciales, tels les biscuits et les beignes. Tout comme les gras saturés, les gras trans augmente le niveau de LDL-cholestérol dans le sang, mais ils diminuent également le niveau de HDLcholestérol, soit le «bon» cholestérol. De façon générale, les gras trans devraient être évités le plus possible.
types de lipides qui sont souvent catégorisés entre les «mauvais gras» (acides gras saturés et trans) et les «bons gras» (acides gras monoinsaturés et polyinsaturés). Ceci prend toute son importance puisqu’on sait que le type de gras consommé est un meilleur indice sur la santé que la quantité consommée.
Les gras saturés Les gras saturés peuvent être facilement identifiés puisqu’ils sont
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NUTRITION Les gras mono-insaturés D’origine végétale, ce sont les gras monoinsaturés qui sont à privilégier pour leur impact positif sur le «bon» cholestérol sanguin. On les retrouve notamment dans les huiles de canola et d’olive, les amandes, les noisettes, les arachides et les avocats.
des cas, ce type de diète n’aide pas à la performance et diminue même la disponibilité du glucose comme source d’énergie. D’un autre côté, une alimentation trop restrictive en lipides pourrait engendrer des manques d’acides gras essentiels comme les omégas-3 et nuire à la diversité alimentaire. Bref, les glucides restent le carburant de choix pour les coureurs et les triathlètes. On devrait donc éviter une grande consommation de lipides juste avant l’entraînement, question de favoriser le confort gastro-intestinal. De plus, les lipides ne sont pas avantageux pour la récupération en collation postentraînement.
Les gras polyinsaturés Les gras polyinsaturés sont aussi un bon choix. Ils contiennent notamment les acides gras oméga-3, un gras essentiel bénéfique pour la santé du cœur avec des vertues antiinflammatoires. On les retrouve dans les poissons (saumon, truite, hareng, sardines etc.), dans les huiles de lin, de soja, de tournesol et de maïs, dans les graines de lin, de citrouille et de tournesol et dans les noix de Grenoble.
En sommes, afin d’intégrer de bonnes sources de lipides dans son alimentation, on préfère les lipides d’origine végétale (huiles de canola et d’olive, noix et graines, avocat), des viandes maigres et du poisson. Et pourquoi ne pas essayer d’autres sources de protéines comme, les légumineuses et le tofu qui, elles, sont faibles en matières grasses? Encore une fois, la variété et la modération priment dans une saine alimentation!
Les lipides et les sports d’endurance. Même si beaucoup d’intérêt est porté envers des diètes faibles en glucides et riches en lipides chez les sportifs d’endurance, dans la majorité
Références : • Burke L., Deakin V., Clinical Sports Nutrition, 4th edition, pp. 398-410, 2012 • Dietitians of Canada, Nutrition and athletic performance: Position of Dietitians of Canada, the Academy of Nutrition and Dietetics and the American College of Sports Medicine 2016 • Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, Déclaration de la Fondation : Les gras saturés, les maladies du cœur et l’AVC, (en ligne) http:// www.fmcoeur.com/site/c.ntJXJ8MMIqE/b.9314925/k.4CA7/Les_gras_satur233s_les_maladies_du_c339ur_et_l8217AVC.htm, consulté le 13-11-2016.
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Prochaine parution de 10-21-42km 02 février 2017
Autres dates 02 avril 2017 02 mai 2017 02 juin 2017 02 juillet 2017
Seulement ceux qui prendront le risque d’aller trop loin découvriront jusqu’où on peut aller. -T.S. Elliot
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MON CLUB
Par Mariane Lajoie
Lumière sur les clubs
de triathlon québécois : Connaissez-vous le Club Béluga de La Baie ? Ce club regroupe une centaine de jeunes athlètes et maîtres, dans la région du Saguenay– Lac-Saint-Jean. Bien qu’il soit situé à près de 500 kilomètres de Montréal, la route ne fait pas peur aux Bélugas, et ils sont présents à de nombreuses étapes de la Coupe du Québec. Ça fait plus de trente ans que le Club Béluga de La Baie existe. À la base, il ne couvrait que le volet natation, ce qui a changé au cours des dix dernières années, pour faire place au triathlon. Le Club Béluga a une philosophie bien singulière : assurer un programme à long terme, sur plusieurs années. « On veut une progression lente et personnalisée pour nos jeunes. Ainsi, pour un groupe âgé entre 12 et 16 ans, il y a trois horaires différents d’entraînements. Chaque progression est respectée selon l’expérience, l’âge, selon ce que doit travailler la personne », explique l’entraîneur-chef, Aurélie Côté. Un volet sport-études à Chicoutimi Comme le CNBB a une école de natation à la piscine de l'école secondaire des Grandes-Marées à La Baie, chaque enfant qui vise le triathlon passe par la formation de quelques années en natation. C’est vers l’âge de 10 ou 11 ans qu’il commencera à être initié à la course à pied et le vélo suivra. « Il faut que les jeunes aient avant tout une bonne base en natation, c’est la partie très technique du sport », ajoute-t-elle. Ce club est le seul à offrir du triathlon aux enfants au Saguenay. Et à l'École secondaire de l'Odyssée Lafontaine/Dominique-Racine, 17 adolescents sont inscrits au programme sport-études, approuvé par le ministère de l’Éducation. « Évidemment, il a fallu répondre à de nombreux critères pour être accepté. On a donc un entraîneur de niveau 2 en triathlon disponible à temps plein. Et cette année, on a notre premier athlète sport-études triathlon au cégep », est fière de noter Aurélie Côté. Le défi de la distance Un défi notable que doit surmonter les Bélugas, c’est l’éloignement. Deux triathlons se déroulent annuellement dans leur région, soit le triathlon de La Baie et celui de Jonquière, mais aucun ne fait partie de la série Coupe du Québec. Ainsi, l’organisation veille à amener une vingtaine d’athlètes à cinq ou six étapes de la Coupe du Québec, dont les événements se tiennent davantage dans la région de Montréal. « Ça nous prend entre trois et cinq heures de transport à chaque fois. Ça nous oblige à partir la veille et à bien penser à nos horaires d’entraînement. Mais pour développer la performance de nos triathlètes, c’est primordial », assure Aurélie Côté. Pour garder sa notoriété, rien n’est plus important pour les Bélugas que la bonne formation de la dizaine d’entraîneurs engagée. L’organisation s’assure qu’ils soient qualifiés, présents aux différents colloques et formations offerts par les fédérations. « Une bonne partie du succès repose là-dessus. Les entraîneurs doivent être au fait des actualités, études et nouvelles techniques d’entraînement dans tous les sports », assure Mme Côté.
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