NAGE, VÉLO ET COURSE À PIED
10-21-42KM
Fév/Mars 2017
TRIATHLON
Une saison 2017 bien remplie pour Antoine Jolicoeur Desroches
Compléter 12 Ironman pour espérer se rendre à Hawaii- l’histoire de Lucien Gagnon
10-21-42
KM
Sommaire ÉDITION OCT/NOV 2016
PNI
Productions Nouvelle Image 10-21-42km est une marque déposée de PNI
Rédacteur en chef Steve Lynch
Note de l’éditeur
P’tites vites
P.05
P.10
Éditeur Steve Lynch Adresse web www.pnimultimedia.ca Courriel 102142km@pnimultimedia.ca Publicité 102142km@pnimultimedia.ca Textes Amélie Roy-Fleming Bart Rolet Jérôme Bresson Antoine Jolicoeur Desroches Mariane Lajoie Dr.François Lalonde Richard Bernier Fredéric Roy Lisa-Marie Farley
La force du nombre
P.17
Antoine Jolicoeur Desroches
P.22
Ce jeune profesionnel en pleine ascension
Atteindre Kona par le long chemin
P.28
L’histoire de Lucien Gagnon
Correction de textes Paul Perreault Photos Steve Lynch Anne-Marie Gareau Mariane Lajoie ITU MEDIA IRONMAN WTC Copyright 2017
La Une:Antoine Jolicoeur Desroches Photo:Steve Lynch
photo:Steve Lynch
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Sommaire
Préparation/Volet natation
P.34
Même les entraîneurs peuvent avoir peur P.42
Les évaluations 2017 Technique de Crawl
P.48
P.54
La puissance à la course à pied
P.58
Commencer l’année du bon pied
P.62
Trois exercises de renforcement
P.67
Diètes populaires et perte de poid
P.72
Crédit photo:Steve Lynch Entraînement sur la Queen K
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Note de l’Êditeur  
Une nouvelle annÊe, une nouvelle saison d’entraÎnement qui dÊbute. C’est le meilleur temps de s’Êvaluer pour bien partir la saison. JÊrôme Bresson nous explique comment bien le faire. JP Leclerc pour sa part, nous parle de la puissance en course à pied et comment la calculer. Vous avez des craintes en lac? Charles Couturier nous dÊvoile comment il a surmontÊ à sa peur de l’eau.
Joignez-vous Ă la conversation. www.facebook.com/ 10.21.42km
De plus, deux belles rencontres avec des triathlètes: Antoine Jolicoeur Desroches et Lucien Gagnon, deux parcours très diffÊrents. Avec ou sans club?, FrÊdÊric Roy fait le tour de la question.
Retrouvez-nous sur Twitter. @102142km
Je vous invite à utiliser le code promotionnel d’un de nos partenaires publicitaires pour obtenir un 15% de rabais sur ses produits: Pro Circuit. Alors je vous souhaite une bonne lecture et une très bonne d’annÊe 2017. Steve Lynch Éditeur
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Photo:Guy Bresson
Vous avez des courriels! Si vous avez des commentaires, des suggestions ou des questions: n’hÊsitez pas à nous Êcrire à :
102142@pnimultimedia.ca
Notre équipe NUTRITIONNISTE
JOURNALISTE
Mariane Lajoie
Amélie Roy-Fleming
Journaliste diplômée de l’UQAM
Dt.P., EAD Diététiste-nutritionniste, Éducatrice agréée en diabète
NOS CHRONIQUEURS
Frédéric Roy Lisa-Marie Farley Antoine Jolicoeur Desroches Triathlète québécois âgé de 21 ans, Antoine est aussi étudiant à l’Université McGill en Science des Aliments et de la Nutrition. Il a deux passions: le triathlon et la nutrition. Il aime aussi beaucoup cuisiner et bien sûr, manger! Il adore particulièrement le café et le chocolat noir. http://leblogdutriathlete.com/portrait/
NOS ENTRAÎNEURS
Jérôme Bresson
Bart Rolet
Charles Couturier
Un des meilleurs triathlètes longue distance au Québec, ingénieur de formation, il n’a pas hésité à reprendre ses études en Kinésiologie pour faire de sa passion, son métier. Il est l’entraîneur Chef du club Triomax Junior de Drummondville et du club Vo2Max de St-Hyacinthe. Il entraîne également en privé de nombreux athlètes sous la bannière du Club Attitude, son entreprise. Son objectif est d’optimiser l’entraînement afin que celui-ci soit le plus efficace possible pour l’athlète.
Fondateur de BartCoaching et de La SwimSquad Entraîneur certifié Triathlon Canada Multiple IronMan et plusieurs participations aux championnats du monde à Hawaii. (PB en 9h30)
Fondateur Natation journée entière. Entraîneur de triathlon pour l’université de Montréal.
http://club-attitude.com/le-club/
www.bartcoaching.com
François Lalonde, PhD, DO François Lalonde Tri), PhD, Kin DO, PEC-SCPE, de triathlon et amateur!
(AKA Dr accrédité, entraîneur triathlète
Stagiaire postdoctoral au CRCHUM et à l’UQÀM
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TRIBU TRIATHLON 

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Photo:Steve Lynch
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Les p’tites vites
PREMIÈRE VICTOIRE POUR DANIELA RYF ET JAVIER GOMEZ À DUBAI
Ryf et Gomez étaient en feu lors de l’édition 2017 de l’IRONMAN 70.3 de Dubai, avec des temps de 04:01:40 pour Ryf et 03:42:21 pour Gomez. Première course de la Triple Couronne qui verse 1 millions de dollars aux vainqueurs.
KONA 2017 SANS Lionel SANDERS
Selon le site internet triathlete.com, Lionel Sanders aurait pris la décision de ne pas retourner à Kona en 2017. Déçu de sa performance sur la grande île, Lionel aurait dit au journaliste Chris Foster, «je n’ai pas respecté la course et je me suis présenté mal préparé.» Lionel prendra le temps de travailler sur son maillon faible: la nage. Pour 2017, Lionel se concentrera sur le championnat du monde en 70.3. Pour Plus d’information:http://bit.ly/2kFlZv2 10
Les p’tites vites
MISE À JOUR DES RÈGLES CHEZ TRIATHLON QUÉBEC
Fruit du travail du comité technique de Traithlon Québec, les nouvelles règles sont adaptées et assouplies pour rendre le triathlon plus accessible à un plus grand nombre d’adeptes. Il est donc conseillé de lire ces règles avant de vous lancer dans votre prochaine épreuve. Pour plus d’information:http:// bit.ly/2kFep3j
DEUX SUPER ÉVÉNEMENTS POUR LA COUPE DU QUÉBEC
Le triathlon de Victoriaville et le TriMemphré ont été sélectionnés pour être les « super événements » de la Coupe du Québec 2017. Ces événements offriront une nouvelle expérience aux athlètes participant à la Coupe du Québec en plus d’offrir les épreuves standards accessibles à tous et à tous les niveaux. Voici donc la description de ces deux « super-événements ». Chacun d’eux est calculé sur la méthode de pointage qui rapporte le maximum de points, soit 1200 points. Ne les manquez pas, ça peut faire mal à votre classement!
Pour plus d’info:http://bit.ly/2jIuIwe
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Les p’tites vites
IRONMAN TRAVAILLE SUR UNE NOUVELLE SÉRIE   TÉLÉVISÉE IRONMAN QUEST FOR KONA Pour une diffusion prÊvue cet automne, le groupe IRONMAN est à la recherche de plusieurs triathlètes qui ont pour but de ce qualifier pour le championnat mondial IRONMAN de Kona. Alors il faut s’inscrire d’ici le 06 fÊvrier. À vos claviers: http://bit.ly/2jIOIir
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UN TITRE DE CHAMPION IRONMAN AWA POUR DEUX CANADIENS. Pierre Heynemand jr sacrÊ champion IRONMAN AWA dans le groupe d’âge 50-54 ans, pour la saison 2016. Ainsi que Robert Buren d’Oakville, Ontario. Depuis 2013, le programme de classement pour les groupes d’âges offre aux athlètes une façon de se comparer avec d’autres athlètes du même groupe d’âge en leur allouant des points selon leur position finale. 13
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10-21-42KM est fier de vous présenter notre vidéo de YOGA Les triathlètes pourront bénéficier de plusieurs gains avec cette routine de Yoga dédiée au triathlon. L’instructeur de yoga, Jean-François Brunelle, a découvert le Yoga en 2005. Depuis ce temps, il accumule les heures d’expérience en livrant des séances à des athlètes de plusieurs disciplines. Vous y trouverez une séance de yoga de 45 minutes conçu pour enrichir le répertoire moteur des triathlètes. Disponible dès maintenant: http://102142km.pnimultimedia.ca/produits.html https://vimeo.com/ondemand/yogapourtriathletes
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Les p’tites vites Pour ceux qui ont manquÊ la diffusion du Championnat mondial d’Ironman à NBC
TSN a annoncÊ la diffusion de l’Êmission de 90 minutes entre le 06 fÊvrier et le 11 fÊvrier. Alors à vos enregistreurs, si vous dÊsirez garder une copie pour vos entraÎnements. Source; Triathlon Magazine Canada
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REPORTAGE
FRÉDÉRIC ROY
La force du nombre
Encadrement technique, club social et économies
d’échelle. Les avantages de faire partie d’un club de triathlon surpassent ceux de l’entraînement individuel.
« L’effet de groupe permet de dépasser un peu plus nos limites. Le piège est de trop les dépasser, mais quand on y est attentif, nous pouvons nous améliorer davantage qu’en s’entraînant seul », dit Corinne Chevarier, entraîneuse en chef du club de triathlon montréalais les Chickens.
« Avec un coach qui peut te suivre, c’est gratifiant de voir qu’il est là pour t’encadrer et t’encourager ».
Club de triathlon
Il existe plus de 55 clubs de triathlon au Québec, dont 46 se concentrent exclusivement sur les adultes, comme indiqué sur le site de Triathlon Québec.
De plus, le nombre d’athlètes varie énormément par groupe, allant d’une poignée à plus d’une centaine, et on retrouve des clubs éparpillés partout dans la province.
Triathlon Québec identifie l’encadrement technique comme un des avantages justifiant l’adhésion à un club.
En effet, les clubs ont des entraîneurs qualifiés et offrent des entraînements dirigés qui donnent aux athlètes une marche à suivre précise et complète.
« [Ça leur permet] d’avoir une structure, un encadrement et des planifications qui sont annuelles », dit Dominique St-Jean, présidente du club de triathlon de Sherbrooke. « Avec un coach qui peut te suivre, c’est gratifiant de voir qu’il est là pour t’encadrer et t’encourager ». 17
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REPORTAGE En étant accompagné plus étroitement, le triathlète pourra plus facilement atteindre les objectifs qu’il s’est fixés, et ce, en réduisant les chances de blessures.
espèce de vie sociale qui est autour du triathlon », souligne Corinne Chevarier. Bref, entre triathlètes, on se comprend et on se motive.
« Nous sommes bien entourés, il y a des gens d’expérience autour de nous. Nous avons l’encadrement qui nous permet d’y aller vraiment étape par étape », indique Corinne Chevarier, qui gère un groupe d’entraîneurs composé de sept personnes.»
« L’intégration, se faire des amis et rencontrer des athlètes qui aiment le sport, le club c’est assez bien pour ça », explique Dominique St-Jean.
Triathlon Québec souligne d’ailleurs sur son site Internet que Ceux et celles qui « l’effet viennent d e « Il y a des partys, des d’entraînement découvrir le triathlon grâce au groupe » chalets, toute une espèce de b é n é fi c i e r o n t développe « un vie sociale qui est autour du d’ailleurs de cet s e n t i m e n t e n c a d r e m e n t e t triathlon », souligne Corinne Chevarier. d’appartenance pourront également sociale ». De plus, se nourrir des cette appartenance à expériences de leurs comparses. un groupe permet d’élargir son réseau de contacts dans plusieurs sphères. Dans les clubs, les nouveaux et les plus expérimentés, appartenant à différentes « Dans un club, nous nous retrouvons catégories d’âge et ayant des objectifs avec des gens qui ne seraient pas multiples, se côtoient et peuvent nécessairement nos amis dans la vie de échanger. tous les jours », dit l’entraîneuse en chef des Chickens, club qui fête d’ailleurs ses Communauté d’athlètes 20 ans cette année.
Non seulement les clubs permettent aux athlètes de se développer et de performer, mais ils leur offrent également un milieu de vie, une communauté où tous sont liés par la passion pour la discipline. « Il y a des partys, des chalets, toute une
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REPORTAGE
Sherbrooke], les horaires pour aller nager ne sont pas intéressants du tout, alors qu’en faisant partie du club, nous avons l’avantage d’avoir une plage horaire et un bassin qui nous est réservé le samedi midi», explique Dominique St-Jean.
On retrouve une variété de professionnels dans un club, comme des médecins, des électriciens, des comptables ou des artistes. En bref, des gens qui n’auraient pas la chance de se côtoyer dans la vie de tous les jours et qui là, peuvent échanger.
À cela s’ajoutent les déplacements de groupe ou la location de chalet lors d’une compétition à l’extérieur de la région. Les coûts sont ainsi divisibles en fonction du nombre d’athlètes, permettant une autre économie d’échelle.
Économies substantielles
La pratique du sport implique déjà plusieurs dépenses pouvant être onéreuses, dont les compétitions et l’équipement. Alors les économies sont les bienvenues pour les athlètes de clubs.
« Ça revient bien moins cher de faire partie d’un club comme nous, que de s’entraîner seul», soutient Corinne Chevarier.
La force du nombre permet aux sportifs intégrés dans un club de bénéficier d’économies importantes sur le coût de leurs entraînements.
Par ailleurs, les clubs proposent différentes structures d’adhésion et de coûts, qui conviennent aux différents types de sportifs.
Les plans d’entraînement, l’accès aux entraîneurs, les locaux et des corridors réservés pour le club, ne sont que quelques exemples de bénéfices que retirent les membres. « Par exemple, à la piscine universitaire [de 20
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REPORTAGE « Nous offrons une semaine d’initiation, les gens peuvent venir s’entraîner toute la semaine avec nous, ils peuvent voir l’ambiance avant de payer leur abonnement », explique la présidente du club de Sherbrooke.
Pour ceux et celles qui privilégient ce mode d’entraînement, il existe d’ailleurs des ressources pouvant les aider à atteindre leur objectif.
En effet, plusieurs sites d’Internet offrent des plans d’entraînement que les athlètes peuvent acheter et suivre afin d’arriver à leur fin.
Mais généralement, le coût annuel d’inscription dans un club pour pratiquer les trois sports se situe dans une fourchette de quelques centaines de dollars.
Pour ceux qui ne sont pas convaincus, certains clubs offrent même des séances exploratoires gratuites. « Nous offrons une semaine d’initiation, les gens peuvent venir s’entraîner toute la semaine avec nous, ils peuvent voir l’ambiance avant de payer leur abonnement », explique la présidente du club de Sherbrooke. Seul, mais bien entouré L’entraînement individuel reste malgré tout une option à privilégier pour les triathlètes qui recherchent un encadrement très spécialisé ou qui préfèrent simplement cela. Ils doivent être conscients que le coût des divers abonnements, comme à la piscine ou des conseils d’entraîneurs privés, risque d’être supérieur à ceux dans un club.
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ENTREVUE
par Mariane Lajoie
Antoine Jolicoeur Desroches Ce jeune professionnel en pleine ascension
Antoine Jolicoeur Desroches, vous le connaissez, vous le lisez, il est chroniqueur pour 10-21-42km. C’est lui qui nous fait régulièrement découvrir des triathlètes émergents. Mais à son tour, il est lui-même en pleine ascension. Il entame sa troisième saison comme athlète professionnel sur les parcours Ironman 70.3. Au moment d’écrire ces lignes, Antoine Jolicoeur Desroches était en camp d’entraînement à Phoenix, en Arizona. Une vilaine ampoule qui s’est infectée et qui avait eu comme conséquence de doubler son pied en superficie, est venue gêner son entraînement pendant ces derniers jours. Aujourd’hui de retour à Montréal, son agenda déborde.
École-triathlon-dodo Mais à ça s’ajoute sa carrière comme triathlète professionnel sur le circuit Ironman 70.3. « Durant les examens, j’avoue que c’est difficile parfois, mais ça se fait bien. Pendant mes sessions universitaires, je m’entraîne entre 18 et 25 heures par semaine. L’été, ça peut monter jusqu’à 35 heures. »
Étudiant à l’université McGill, il complètera dans un an et demi un double baccalauréat en Food Science et en Nutrition Science. Son désir ? Travailler pour une compagnie sportive qui fait des produits nutritifs. « J’aimerais être engagé dans une compagnie émergente, pour ne pas seulement m’occuper du côté nutritionnel. Le côté marketing m’intéresse également. L’endroit idéal serait l’Espagne. Ou encore Boulder au Colorado, San Francisco, ou dans l’Ouest des États-Unis ou du Canada. J’aimerais bien travailler à l’extérieur », envisaget-il. Les rêves s’enchaînent dans sa tête, lui qui aspire à continuer d’écrire des articles et qui envisage même d’écrire un livre sur la nutrition sportive.
Antoine n’a pas eu trop de difficulté à passer de groupe d’âges à professionnel dans cette épreuve. « La différence de niveau n’est pas si impressionnante. C’était plus la distance qui était le défi. Au départ, j’avais de la difficulté à gérer mon énergie à vélo. Quand tu commences, tu es orgueilleux, tu gères moins bien ton énergie, tu pousses trop. Je n’ai pas encore fait de Championnats nord-américains ou de Mondiaux, mais à date, Tremblant est l’une des courses avec le plus de calibre », a-t-il remarqué. Cette année, l’athlète de 23 ans compte bien être de la course au Championnat nord-américain 70.3, à StGeorge, dans l’Utah.
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ENTREVUE Tous les espoirs sont permis pour la saison à venir. « Je suis quand même content de ma précédente saison. Mais je n’ai pas eu de course qui est allée bien dans les trois disciplines. Il y avait toujours un sport qui allait moins bien. C’est motivant, parce qu’il me reste encore de la place à amélioration. » Il tentera donc au printemps d’aller chercher le maximum de points, en participant à cinq courses. « Cette foisci, le Championnat du monde 70.3 est aux États-Unis, donc c’est une destination proche et je veux donc essayer de m’y classer. Ils cumulent les cinq meilleures courses pour se qualifier. Si ça fonctionne, c’est certain que je vais faire un camp d’entraînement en altitude pour être prêt. »
fonctionnait bien, j’allais envisager de passer à l’Ironman. Mais j’ai eu une crevaison à vélo, alors je n’ai pas pu faire mon test. Je vais donc refaire le même processus cette année, ça ira donc peut-être au Ironman de Tremblant en 2018. » Un autre défi pour un étudiant à temps plein qui évolue comme professionnel dans son sport, c’est le financement. « C’est assez difficile. Il n’y a pas beaucoup d’argent à faire. L’an dernier j’étais avec l’équipe Sportium, mais elle a décidé de se dissocier de Garneau. Je suis donc resté avec Garneau, car j’ai aimé mon expérience avec eux, tout comme Skechers. J’essaie de me trouver un commanditaire financier qui n’est pas dans le monde du triathlon. Il n’y a pas beaucoup de compagnies dans le sport qui donnent de l’argent, puisqu’ils reçoivent beaucoup de demandes. »
La natation est sa force. Il n’est pas rare de voir Antoine sortir premier de l’eau lors d’une compétition. « Mon vélo s’approche de ma natation. C’est vraiment la course que je dois travailler, c’est ma faiblesse. J’ai eu beaucoup de blessures à la course. Donc, dès que j’augmente trop le volume ou l’intensité, je me blesse facilement. C’est difficile pour moi d’avoir une longue saison sans blessure et de façon constante. » Et la distance complète, le mythique 140.6, est-ce un objectif pour lui ? « Je m’étais dit cet été que j’allais faire le Championnat du monde ITU longue distance, qui équivaut à la distance entre le 70.3 et le 140.6. Si ça
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S’auto-infliger un entraînement rigoureux Antoine Jolicoeur Desroches a longtemps fonctionné sans entraîneur officiel. Pierre-Yves Gigou agissait à titre de mentor. « Je faisais mes plans, et Pierre-Yves regardait si ça avait de l’allure. J’avais ainsi un peu plus de contrôle sur ce que je faisais, sur mes sensations. » Par contre, après son camp d’entraînement en Arizona, les deux hommes ont décidé de procéder autrement. Pierre-Yves Gigou est donc devenu officiellement son entraîneur. « Pierre-Yves m’aide beaucoup. Je n’ai pas assez de connaissances, d’expérience pour tout faire seul. Des fois je veux en faire trop, et c’est là que les blessures apparaissent. » Son entraînement est assez rigoureux et fréquent. Il s’entraîne en moyenne trois fois par jour, quand ce n’est pas quatre. Le tout, entre ses cours universitaires. « Avant, j’avais une journée de repos le dimanche. À force de parler à d’autres professionnels, j’ai réalisé qu’ils ne prenaient pas de journée de congé. J’ai commencé à faire ça et je trouve que ça fonctionne assez bien. Avoir une routine ça aide. Je n’ai pas à y penser et je le fais. » Depuis trois ans, Antoine est végétarien, mais dans la dernière année et demie, graduellement, il est devenu végétalien. Il exclue donc la viande, les produits laitiers et les autres sous-produits animaux de son alimentation. « Quand j’ai commencé, je me demandais si j’allais avoir assez d’énergie. Je trouve que je peux plus facilement récupérer de longues sorties. Parce qu’il faut dire que des plantes, des fruits, des légumes, ça a un effet antiinflammatoire sur le corps. Et il est bien plus facile de digérer une salade de quinoa qu’un steak. » Il est possible de découvrir la plume et les photos de cet athlète à chacune des éditions du magazine de 10-21-42 km, ou sur Le Blog du Triathlète. Pour les fins connaisseurs des réseaux sociaux, Antoine est partout. Sur Facebook vous allez le retrouver sous Antoine Jolicoeur Desroches – Triathlète. Il est également possible de le twitter, ou de le suivre sur Instagram sous le nom antoinejdtri. Il vaut la peine d’être suivi!
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ENTREVUE
par Mariane Lajoie
Atteindre Kona par le long chemin Compléter 12 Ironman pour espérer se rendre à Hawaii
Comment est-il possible de se qualifier pour les Championnats du monde Ironman, qui se déroulent annuellement à Kailua-Kona ? En se qualifiant parmi les premiers de sa catégorie d’âge lors d’un Ironman, me dites-vous ? Oui, bonne réponse. Mais en fait, il existe trois autres façons de se retrouver parmi les athlètes à la ligne de départ, à Hawaii. Et ça, Lucien Gagnon, un triathlète de Montréal, l’a bien compris. Sauf que le chemin qu’il a choisi vers les Mondiaux est tout, sauf une voie rapide.
avoir au préalable complété à douze reprises l’épreuve du 140.6. Un tout nouveau mode de vie Lucien Gagnon est un ambulancier qui a été pendant dix ans sédentaire, avant de décider en 2011 de se lancer dans la course à pied. « À cette époque, c’était la dépression ou la remise en forme. J’ai choisi la seconde option, même si je n’avais jamais fait de courses officielles », se r a p p e l l e - t - i l . Enchaînant les demimarathons et les marathons durant cet été-là, il se rassasie toutefois rapidement de ces défis. « J’avais besoin d’un challenge supplémentaire. J’ai commencé à écouter des vidéos sur des compétitions Ironman. La plupart présentaient le Championnat du monde de Kona. En février 2012, je me suis dit que je devrais l’essayer, cette distance mythique de 140.6. Je n’avais pas de vélo, je ne savais pas nager, mais je me suis tout de même inscrit pour Cozumel, en novembre 2012. »
Chaque année, à travers le globe, ce sont plus de 80 000 athlètes qui prennent un départ Ironman. Parmi ce lot, seulement 2 000 se rendront aux Championnats du monde. En plus de se qualifier, il est également possible de tenter sa chance à la loterie Ironman, d’acheter une entrée au coût minimal de 10 000$ pour la Fondation Ironman ou encore de s’inscrire au programme Ironman Legacy. C’est ce dernier qu’a choisi Lucien Gagnon. Mais il faut dire qu’il comporte son lot de défis : il faut 29
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ENTREVUE Cet été de 2012, Lucien est allé tester ses acquis du printemps à l’Ironman 70.3 de Muskoka. « J’ai failli me noyer. Ce n’est pas une façon de parler, c’est littéralement ça. Tout le monde le sait, il ne faut faire aucune compétition avec du nouveau matériel. Mais j’ai acheté un trisuit que j’ai essayé le jour de la compétition. J’ai appris à mes dépends que son tissu rapetissait un peu au contact de l’eau et qu’il perdait de son élasticité. Je n’étais pas capable de prendre de respiration avec une bonne amplitude. Je me suis mis à paniquer. J’essayais de baisser la fermeture éclair qui était dans le dos, sans succès. J’ai fini par le déchirer et le descendre à la taille. Cette journée-là, j’ai failli me noyer. Deux secondes de plus et c’était terminé.» Ça ne l’a pas empêché de reprendre ses mouvements de crawl et de se diriger jusqu’à la ligne d’arrivée. « Pendant tout le parcours, il n’y a qu’une pensée qui m’a accompagnée du début jusqu’à la fin : j’ai failli me noyer et ne plus voir mon fils.» Et quelques mois plus tard, Lucien Gagnon réussissait son tout premier Ironman… d’une longue série.
septembre 2016, le triathlète avait complété douze Ironman. Son truc, pour que son corps accepte ce mode de vie ? « Je ne me donne jamais à 100% dans un Ironman. J’aime mieux réduire légèrement mes vitesses pour ne jamais arriver au seuil de souffrance. Il y en a qui finissent bien devant moi, mais qui ne marchent pratiquement plus après leur épreuve. Et quand tu vois des gens arriver après minuit, soit l’heure limite, et qu’ils n’ont pas de temps officiel, ça remet les choses en respective. Tu deviens très content de ta performance de 14 heures. »
Dès sa première inscription pour Cozumel, Lucien Gagnon savait qu’il répéterait l’expérience au moins à douze reprises. Dès le début, il avait comme objectif d’atteindre le Championnat du monde. En 2013, il a complété l’épreuve Ironman de Tremblant. En 2014, il en a ajouté quatre à son actif : Texas, Tremblant, Lake Placid et Maryland. En 2015 ? Whistler, Tremblant et Floride. En 2016, il est allé en Afrique du Sud, à Tremblant et au Wisconsin. Le décompte est bon. En date du 11 30
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Un dossier en règle Maintenant que ses douze Ironman obligatoires sont complétés, Lucien Gagnon a déposé son dossier de candidature à Ironman. « Je rencontre tous les critères. Il faut que je prouve que je suis déjà inscrit minimalement à un treizième Ironman dans la même année que je veux aller à Kona. Comme je tente d’accéder aux Championnats du monde de 2017, je me suis inscrit à l’Ironman du Texas, qui aura lieu en avril. Ironman me garantit que si je ne suis pas choisi dès ma première demande, ils me garantiront une place pour 2018 ou pour 2019. » Et comme Lucien Gagnon carbure aux défis et qu’il ne semble pas blasé par l’épreuve, son inscription pour Cozumel, qui se déroule après celle de Kona, est déjà complétée. Et après ? Lucien Gagnon a déjà plusieurs autres objectifs en tête, une fois que celui de Kona aura été réalisé. « Je veux essayer des triathlons extrêmes, comme le Norseman. Mais également, mon autre rêve, c’est de faire un 70.3 et un 140.6 avec mon fils Gabriel, qui est âgé de 16 ans. On va faire ensemble le marathon de Montréal en septembre prochain. Ce sera son premier. » D’ici là, Lucien Gagnon va attendre impatiemment jusqu’à la deuxième semaine de mars, où il apprendra s’il fait partie des 100 personnes à avoir été sélectionné pour l’Ironman 2017 de Kona. Après tous ces sacrifices et efforts, il mérite que son nom sorte du chapeau, non ?
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Préparation / Volet natation par Richard Bernier
Déjà février, notre programme d’entraînement bas son plein avec des objectifs clairs!!! Ici, aucune référence à des objectifs de résultat de course mais bien des objectifs d’entraînements. Atteindre nos objectifs de résultat de course n’est pas simplement une question de force physique et d’endurance mais d’amélioration technique afin d’y arriver. Rien de plus vrai à la natation. Avant tout, je voudrais attirer votre attention sur l’édition de décembre/ janvier du 10.21.42km dernier. Charles Couturier a écrit une excellente analyse du crawl, technique, vérités et mythes. Son analyse est complète et démontre bien combien technique est la natation. En parallèle à cette analyse, mon but dans ce volet natation est de vous présenter 3 points de travail qui seront gage de succès pour vos objectifs d’entraînement et par défaut, de résultat de course. 34
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Rapidement, mon analyse est la suivante :
La ZONE –hydrodynamique, section couleur de l’image, la dépasser ou déborder cette zone est synonyme de ralentissement, de déséquilibre, d’un effet de prise d’eau, de « Drag ». Le respect de cette zone, cet effet « rectiligne » sera bénéfique. Prendre l’eau à l’avant de notre tête pour la « ramer » vers l’arrière permettra au nageur d’avoir un effet de grâce, soit un effet de glisse efficace/rapide. Les 3 points d’amélioration sont : Flèche No 1 : La prise d’appuie « catch » : « Ramer » l’eau vers l’arrière du corps. Le coude doit être haut « pointé » à la surface de l’eau, hauteur épaule. On casse le coude en l’envoyant à la surface de l’eau. L’avant-bras et la main tombent vers le fond de l’eau et on rame l’eau vers l’arrière dans la zone hydrodynamique. Flèche No 2 : La poussée. Cette poussée vient du « tronc » de notre corps en rotation, l’expression « nombril au mur », pour un ajout de force. Également, cette rotation aura un effet de sortir l’épaule et une partie du corps hors de l’eau, maximisant l’efficacité de la poussée et notre vitesse (moins de surface de contact avec l’eau). À la fin de la poussée, la main devrait sortir de l’eau au bas de votre bassin telle une pagaie. Avoir une sensation de ramper dans cette masse solide, de se hisser/glisser vers l’avant est la sensation recherchée.
Flèche No 3 : Le battement des jambes «Le kick» est un geste abdominal et du haut des cuisses pour une amplitude maximale dans la zone hydrodynamique. Les genoux sont très peu sollicités. Un battement des jambes avec des genoux actifs, ex : en formation de petit chien, affectera votre flottabilité, vos jambes couleront, créant un effet de Drag, donc de ralentissement.
Ces 3 points sont dans vos objectifs? Merci Charles.
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Nos autres excellents collaborateurs, quels sont leurs conseils? Kathy Tremblay - Double olympienne et médaillée d’or coupe du monde de triathlon du Japon. Un bon coach…. Avoir un suivi, des bons conseils, c’est vital. Maintenir l’équilibre à la natation est clé. Les entraîneurs de triathlon ne sont pas nécessairement de bons nageurs/techniciens. L’option maître-nageur peut être gagnante tout comme un suivi par votre coach de triathlon pour l’équilibre global des 3 sports. Volume d’entraînement…Tout nageur devrait doser son volume d’entraînement en fonction de sa capacité. Un bon nageur n’a pas à suivre le même plan d’entraînement en volume et technique qu’un moins bon nageur. Équilibre et rythme… Afin d’être confortable dans l’eau, chercher un équilibre, il vient très souvent avec un rythme 1,2, respiration… 1,2 respiration…. Pendant la nage, la vision, le focus deviennent 1,2, respiration… 1,2 respiration… tous événements exceptionnels déstabilisant ce rythme sont une opportunité d’y revenir. Coup au corps, embuscade dans l’eau, calage, on encaisse et vite on revient à notre rythme. La performance vient de cette capacité au retour à cet équilibre, ce rythme en question. La peur de l’eau libre s’atténue par ce rythme également.
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Steve Horth - Club Bionick Triathlon
La natation. La frayeur du triathlète. Zone d’inconfort majeur. La discipline la plus technique de notre sport, et de loin. Entraîneur… Il est primordial, dès ses premières armes, d’avoir un entraîneur qualifié qui saura vous transmettre ses connaissances et vous enseigner les aspects techniques avec toute la patience du monde. J'ai parfois entendu ‘’Je vais faire quelques semaines en piscine en effectuant des longueurs et je prendrai un coach par la suite.’’ Erreur! Pendant ce temps, vous allez répéter et répéter les mauvais gestes sportifs et vous serez peu efficace! Eau libre…. Assurez-vous d’abord d’avoir quelqu’un qui s’y connaît en triathlon/ nage en eau libre. La ‘’transférabilité’’ de votre entraînement dans une étendue d’eau où les repaires sont très différents, où vous serez en contact physique direct avec d’autres nageurs et où les conditions sont en perpétuelle évolution, nécessitent un enseignement approprié. Objectifs…. Établissez un plan de match cohérent avec vos objectifs. Pas seulement vos objectifs de temps, mais aussi, et surtout, ceux davantage qualitatifs. Vous voulez assurément trouver votre zone de confort lors de la portion natation de votre prochaine course, bien la gérer, sortir de l’eau prêt à attaquer le vélo après une belle transition. Toute cette préparation débute dès l’automne. Faites-vous filmer. Visualisez les correctifs à apporter. Pratiquez, pratiquez, pratiquez. Ensuite, augmentez votre endurance et prenez de la vitesse. Techniquement, être confortable dans cet environnement inhospitalier qu’est un plan d’eau lors d’une course, exige d’être à l’aise en piscine. Bien des situations se pratiquent d’abord en piscine, comme de changer son patron de respiration, instinctivement, de pair avec les conditions environnantes (comme par exemple ‘arrivée de vagues, de compétiteurs), varier de vitesse selon les situations (souvent, par exemple, contourner une bouée demande des ralentissements et des accélérations marquées), maîtriser minimalement un ‘’style d’urgence’’ (perte de lunettes et crampe au mollet peuvent exiger un autre style de nage). Si vous maîtrisez votre crawl, vous passerez ainsi à une autre étape et serez en mesure d’appliquer le tout. La saison estivale approche? Voici le moment de sauter dans le lac. Combinaison isothermique, eau froide, plan d’eau éloigné et disponibilités restreintes. Voilà ce qui attend tout triathlète québécois. Aussitôt que possible, jetez-vous à l’eau (en toute sécurité, avec une bouée à la taille et au moins un accompagnateur). Ne succombez pas à la facilité en allant nager pour nager! Tout ce travail effectué en piscine, vos entraînements par intervalles et /ou d’endurance, techniques (sillonnage, départ, sortie, contournement de bouées, variation de vitesse, etc…), doivent toujours être au menu. Ne perdez pas la main ou ne plafonnez pas paresseusement! Il y a tant à faire et tellement d’entraînements originaux à effecteur! J’aurais tendance à dire encore plus qu’en piscine! Ayez du plaisir! Réunissez-vous en groupe pour pratiquer! Faites-vous coacher! Vous prendrez un plaisir fou à goûter à cette grande liberté de pratiquer notre sport entièrement à l’extérieur!
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Anastasia Polito: Club EnergiFit Rotation du bassin : Nage longue distance comme en eau libre, on pivote le bassin à chaque coup de bras, maximiser les gains. Le corps est plus hydrodynamique en rotation (moins de résistance). Ce pivotement ajoute de la force au mouvement des bras durant la traction et grâce à cette position, on utilise les muscles plus grands et efficaces du tronc travaillant en accord avec les muscles des bras.
Gains : position hydrodynamique, efficacité, appui pour démarrer la traction (catch) et terminer le finish, plus de distance nagée avec chaque coup de bras.
Une rentrée du bras à l’eau pour la prise d’appui «catch » à pic : L’eau libre se présente avec une diversité de conditions, ex : vagues et courants. L’entrée idéale « le piqué » tient la main à 70˚ afin de permettre aux doigts de « percer » un trou dans l’eau à la largeur des épaules et en avant de la tête. L’extension du bras continue endessous de la surface de l’eau, égale à la hauteur de l’épaule (6-8” sous la surface de l’eau).
Gains : rentrée hydrodynamique éliminant toute turbulence, diminution de friction contre les bras à la surface, extension à une profondeur optimale pour initier le catch.
L’alignement de la traction - Notre corps déplace l’eau (comme une coque d’un bateau). Une traction avec les mains alignées à la largeur des épaules sera le plus efficace pour avancer le corps vers l’avant. Nager avec l’image que nos mains suivent deux voies ferrées. Une traction plus large que les épaules ou sous le corps nuira à l’avancement du nageur en ligne droite.
Gains : plus de puissance dans l’eau, direction plus stable en eau libre, traction plus efficace.
Le kick - Plusieurs triathlètes n'aiment pas travailler le kick et plusieurs pensent que ce n'est même pas nécessaire lorsque vêtus d’une combinaison isothermique. Le kick donne un élan constant au nageur. Les autres avantages louables d’un bon kick sont : signaler à nos concurrents notre espace dans l’eau au départ d’un triathlon, lors de virages, pour éviter d’avoir un nageur sur votre dos et préparer les jambes pour la transition vélo à venir en augmentant la circulation sanguine dans les jambes.
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Conclusion : consensus, je pense maintenant très clairement que ces 3 aptitudes sont stratégiques. Elles doivent être travaillées, comme bien d’autres aptitudes également. Avec la force que j’ai à la natation, depuis le temps que je pratique cette discipline, j’ai tout à gagner d’être efficace lors de ma glisse. Pour le même effort… plus rapide je serai et vous aussi. Alors ajoutez-les à vos objectifs d’entraînement. Prochain article : La course à pied. Richard Bernier Triathlète – Groupe d’âge. Pour participer aux prochains articles, bien vouloir communiquer vos commentaires via 102142km@pnimultimedia.ca
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NAGE, VÉLO ET COURSE À PIED 10-21-42km
ENTRAÎNEMENT / COACHING / NUTRITION / ÉQUIPEMENTS
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Même les entraîneurs peuvent avoir peur
par Charles Couturier
Ma « carrière de nageur » a débuté au début des années ’80, sur une bien mauvaise note : celle d’une peur incapacitante de l’eau. Nous vivions en banlieue de Québec, au Canada, à une trentaine de minutes d’un centre de villégiature, où nous passions nos étés, en camp de jour. Au menu, de nombreuses activités aquatiques que j’ai vite appris à éviter. Il était à l’époque très difficile de me convaincre d’aller à l’eau, et carrément impossible de me convaincre d’aller dans la partie profonde. Ce cauchemar a duré au moins 2 années, pendant lesquelles j’étais la risée du groupe et le souffre-douleur des monitrices.
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NATATION
Un jour, mon père nous a acheté une piscine pour enfants. Elle devrait faire environ 3 mètres de diamètre, et 50 centimètres de profondeur. Par un bel après-midi d’été, alors que j’étais seul donc très calme, je me suis amusé à m’y détendre, sur le ventre, avec l’intention de me coucher bien au fond de l’eau. Et c’est là que j’ai finalement vu la lumière!
heureuse de ma carrière, afin de démystifier la peur de l’eau, et surtout de faire ressortir qu’on n’a pas à la porter comme un boulet, pendant des semaines, des mois, des années. Survivre en piscine La phobie de l’eau est principalement inspirée par la peur de couler à pic. Une personne qui a peur, est une personne qui ignore qu’elle flotte naturellement. La toute première étape pour remporter cette bataille est de trouver une piscine bien adaptée à la situation. Dans mon cas, elle se devait d’être minuscule. Explorez votre potentiel de flottabilité dans un endroit calme, peu fréquenté, dont l’eau est chaude (le plus possible, pour éviter de devenir tendu). Tenezvous loin donc des grands centres sportifs où on se rend généralement pour enfiler les longueurs, dans une eau fraîche. Gardez ça pour plus tard.
Malgré tous mes efforts, je n’arrivais même pas à atteindre le fond de cette minuscule piscine. Cette expérience de quelques minutes a suffi pour provoquer un changement énorme. Je me suis donc rendu le lendemain dans une piscine publique pour exploiter cette découverte! J’y ai sauté sans lunettes de natation, sans technique, et je me suis mis à nager un crawl tête sortie plutôt approximatif. Après plusieurs longueurs, un sauveteur est descendu de sa chaise pour me donner un truc. Il m’a rapidement enseigné à laisser mon visage dans l’eau, et à le tourner sur le côté pour respirer. Ce jour-là, à ma première séance, j’ai nagé 56 longueurs en bassin de 50M en un peu moins de 3 heures.
Pour survivre en piscine, prenez d’abord conscience de votre potentiel de flottabilité, comme je l’ai fait. Ensuite, vous devrez investir quelques heures pour apprendre à bouger d’une façon à pouvoir vous garder la tête hors de l’eau, tout en vous déplaçant lentement vers le bord de la piscine.
Allons-y, mouillons-nous! J’ai pensé à partager avec vous cette période d’abord difficile, ensuite très
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NATATION Prendre conscience qu’on flotte
cela vous amène au stade d’étoile de mer. Il manque un aspect important, soit celui de pouvoir garder sa tête hors de l’eau, sans paniquer, et le cas échéant rejoindre le bord de la piscine. Les plus téméraires parmi vous ignorerez cette étape, comme ce fut mon cas après avoir fait ma grande découverte.
Voici 3 exercices parmi tant d’autres qui pourront vous permettre de réaliser qu’il est très difficile de couler au fond de l’eau. Ces exercices doivent bien sûr être faits en partie peu profonde. Un mètre d’eau suffit largement pour cette prise de conscience: 1. Tenter d’aller chercher un petit objet au fond de l’eau. On sent ainsi la force qui nous empêche de couler. 2. Aller s’asseoir ou se coucher à plat ventre au fond de l’eau. Ici, après s’être battu pour descendre, on sent la force qui nous ramène à la surface. Évitez de faire cet exercice sur le dos, afin d’éviter de boire la tasse par le nez. 3. Pour les plus braves, essayer de nager sous l’eau (par n’importe quel moyen), en visant à demeurer le plus proche du fond. Amusezvous, prenez un masque de plongée, et tenter d’aller explorer le fond.
Pour les autres, vous devez apprendre à bouger les mains et les jambes d’une façon à vous permettre d’être surplace, ou « quasi » surplace, en plus de pouvoir évoluer calmement dans une direction ou une autre. Voici quelques trucs qui pourront vous aider : 1. Vos mains, quoi que vous fassiez, devraient demeurer dans l’eau en tout temps. Il n’est pas du tout productif de les sortir, lorsque votre intention est de faire du surplace (ou « quasi surplace ». 2. Expérimentez un mouvement des mains très similaire à la nage du petit chien. 3. Pour l’action des jambes, certains auront des affinités avec un mouvement alternatif de type style libre. Ce serait la première chose à essayer. Dans ce cas, le résultat devient la nage du petit chien en bonne et due forme.
Une autre façon simple d’évaluer de notre potentiel de flottabilité serait de se laisser flotter en position fœtale. Il s’agit de la seule position permettant à quiconque, sauf quelques rarissimes exceptions, de flotter. Il suffit de garder de l’air dans ses poumons. Dépasser le stade d’étoile de mer Flotter représente certes une police d’assurance en milieu aquatique, mais
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NATATION 4. Il existe tout de même un profil de nageur un peu particulier, que les entraîneurs qualifient de « brasseur naturel », dans le sens où ce nageur possède un mouvement de jambes de brasse inné. Vous découvrirez si c’est votre cas par le fait que votre pied sera naturellement totalement plié. Vous pousserez tout aussi naturellement avec l’intérieur du talon. Une bonne façon de combiner les 2 aspects importants pour survivre en piscine serait de se livrer à un exercice qui était enseigné jadis dans le cadre du cursus de la Croix-Rouge. À l’époque, ça s’appelait le « SuResCon », pour Survie en Respiration Constante. Ça consistait en une alternance entre se laisser calmement flotter, visage dans l’eau, et bouger calmement les mains pour élever la tête et prendre une respiration.
triathlon, ou de la nage en eaux vives en général
Une fois ces 2 aspects bien maitrisés, vous êtes prêt à survivre à toute activité en piscine, incluant dans la partie profonde, car vous êtes débarrassée de cette peur d’y laisser votre peau. En prime, il convient de mentionner que certaines piscines vous permettent d’enfiler votre combinaison isothermique. Celles-ci vous font flotter naturellement. Ça peut représenter un outil intéressant, à condition de viser à pouvoir s’en passer à court terme.
1. Assurez-vous d’avoir un bon niveau de forme physique, et ne sousestimez pas la force des courants dans certaines conditions. Si votre meilleure allure de nage tourne autour de 5 ou 6 minutes / 100m, vous avez probablement raison d’avoir peur de certains plans d’eau. Assurez-vous d’être de niveau. Une allure de 3 :30 /100m me semble suffisante pour affronter la plupart des conditions.
Évidemment, si vous êtes rendu à ressentir une peur de la nage dans ces conditions, c’est que vous savez déjà nager en piscine. C’est la transition piscine / eaux vives alors qui pose problème. Voici quelques principes qui pourraient vous aider à passer cet obstacle :
Survivre en eaux vives On peut se sentir parfaitement à l’aise en piscine, et avoir tout de même une peur bleue des départs massifs en
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NATATION
2. Si vous êtes de niveau, mais ressentez tout de même avec cette crainte de vous faire passer dessus par le peloton en entier, porter votre combinaison isothermique même lorsqu’elle n’est pas permise. Les règlements permettent aux triathlètes de porter leur combinaison en tout temps, sauf lorsque l’eau est dangereusement chaude. Or il est rarissime qu’elle le soit. Au pis allé, vous n’aurez pas le droit de monter sur le podium, ou de
réclamer votre place au championnat du monde. 3. Choisissez une bonne position au départ, une position plutôt à l’arrière qu’à l’avant du peloton. Vous éviterez ainsi de vous faire nager dessus. Ceci dit, méfiezvous de l’arrière du peloton, là où on retrouve beaucoup de gens qui nagent en brasse. Un seul coup de pied de brasse pourrait vous envoyer à l’urgence. D’ailleurs, par respect pour les autres, tentez d’éviter ce style en triathlon. En conclusion Ne trainez pas votre peur éternellement comme un boulet. J’ai dû former et entraîneur plus de 1000 nageurs. Je n’en ai croisé que 3 qui ne flottent pas. Ne négligez pas l’importance de dénicher la piscine parfaite pour faire vos premiers pas.
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ENTRAÎNEMENT
par Jérôme Bresson
LES ÉVALUATIONS
Les résolutions de 2017 sont prises et vous vous êtes fixé l’objectif de vous améliorer en triathlon, et ce, dans les 3 disciplines. Pour cela, vous avez bâti un plan d’entraînement qui vous semble solide et vous aimeriez savoir si votre plan va être le bon. Vous demandez alors conseil auprès d’un ami qui a de l’expérience et celui-ci vous dit que vous devriez faire des tests pour faire l’évaluation de votre progression. Vous en prenez note et vous cherchez sur internet le moyen de passer des tests et les résultats de vos recherches vous laisse sur votre faim tant ceux-ci sont nombreux et variés : FTP / PAM en vélo, VAM / Vo2Max en course à pied, CSS en natation, analyseur de gaz, prise de lactate, et autres appareils sophistiqués, le tout ayant des coûts très variés allant jusqu’à plus de 350$. Que faire et vers quoi se tourner?
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ENTRAÎNEMENT Vous trouverez dans les lignes ici-bas, quelques réponses à cette question bien souvent entendue.
réalisez le même test après un camp d’entrainement sans avoir pris de repos. Le résultat du test pourra également varier suivant l’état de motivation pour l’effectuer. Un test effectué lors d’une compétition, avec une personne qui vous encourage ou bien seul n’apportera pas le même degré de motivation.
1) Un test et une évaluation, qu’est ce que c’est? Le Larousse nous renseigne sur cet aspect : - Te s t : « E x a m e n , o u é p r e u v e standardisée et étalonnée, permettant d’évaluer des aptitudes physiques ou psychologiques chez un individu donné. » - Évaluation : « Action d’évaluer, de déterminer la valeur de quelque chose » - Larousse.fr Ainsi, comme indiqué, une évaluation est le jugement porté sur un examen que l’on effectue. Et l’examen permet de collecter des données pertinentes à ce propos. Donc, une fois la prise de données effectuée, il faut l’analyser pour en tirer des conclusions. 2) Pourquoi réaliser un test? Dans quelle circonstance? Le but de réaliser un test peut être très varié, par exemple déterminer différentes zones d’intensités, évaluer la progression réalisée au cours d’un cycle d’entrainement ou d’une année à l’autre, estimer l’intensité cible d’une compétition ou encore obtenir des informations sur votre technique. Il faut donc définir quel est l’objectif de votre test et quelle information vous voulez obtenir. Aussi, votre test ne sera pas tout le temps valable et peut varier suivant le contexte il se situe. Par exemple, si vous effectuez un test de PAM dans un état relativement reposé, le résultat sera sans doute plus élevé que si vous
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ENTRAÎNEMENT Enfin, en général, un test permet d’évaluer la progression d’un athlète, il sera donc important d’essayer de reproduire des conditions similaires à chaque test afin d’obtenir des résultats justes.
b) Les paramètres physiologiques Les paramètres physiologiques à analyser sont multiples et varient suivant les sports. - La natation
1) Qu’est ce que je dois évaluer?
Dans ce milieu aqueux, il faut considérer que la perte de vitesse lorsque l’on double la distance est très linéaire. De ce fait, lorsque vous savez combien de secondes au 100m vous perdez pour passer d’une distance à son double, vous pouvez estimer toutes les vitesses des différentes distances que vous voulez. Le meilleur exemple est le test appelé « CSS » (critical swim speed), qui consiste à réaliser un 400m puis un 200m à vitesse maximale. Si vous avez une perte de 5 secondes au 100m entre ces deux distances (exemple 1’25/100m pour le 200m et 1’30/100m pour le 400m), alors votre vitesse sur 800m sera approximativement 5 secondes par 100m moins vite (soit 1’35/100m). Cela permet donc de définir des zones d’intensité en fonction des vitesses, mais également de suivre la progression pendant la saison en réalisant plusieurs fois le test.
Maintenant que vous savez ce qu’est un test et pourquoi vous voulez faire un test, il faut déterminer quels sont les paramètres à évaluer. Ceci afin de réaliser un test permettant de mesurer les bonnes informations. a) Les paramètres techniques Acquérir un bon patron moteur est très important en triathlon. Que ce soit pour la prévention des blessures (geste répétitif mal exécuté), ou bien en termes d’économie gestuelle (dépenser moins d’énergie pour une même vitesse ou aller plus vite pour une même dépense énergétique). Dans ce cas, la réalisation du test est relativement facile. Il suffit de filmer le mouvement (natation/vélo ou course à pied) comme on est habitué à le faire. Il faut faire attention cependant, lorsqu’on est filmé, on a souvent tendance à trop faire attention à notre gestuelle et donc tendre vers le modèle vers lequel on veut aller. Afin d’éviter ce biais et d’être plus spécifique, l’idéal serait de se faire filmer au milieu d’une compétition sans le savoir. Attention, la position de la caméra par rapport à l’athlète est très importante afin d’avoir les bonnes prises de vue pour l’évaluation. Une fois la prise de données (film) réalisée, il faut être en mesure de l’analyser. Seul l’œil d’un expert pourra vous donner les informations nécessaires et vous prescrire des exercices spécifiques afin d’améliorer votre patron moteur. 50
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ENTRAÎNEMENT - Le vélo
La deuxième qualité, est la mesure du FTP (qu’on appelle aussi le seuil). C’est la puissance que vous êtes capable de générer lors d’un effort d’une heure. Sans rentrer dans les détails physiologiques, c’est un peu la mesure de votre endurance. Pour réaliser ce test, il faut faire un effort de 20 minutes et prendre 93 à 95% de cette puissance pour l’estimer sur une heure.
En vélo, le meilleur moyen de prendre des mesures est avec un capteur de puissance. Le tout, corrélé avec un analyseur de gaz et une prise de lactate. Cependant, ces analyses sont très dispendieuses. Si vous voulez suivre votre progression régulièrement, un athlète amateur n’aura pas nécessairement besoin d’accéder à ces données qui leur seront trop peu utiles. Avec la généralisation des capteurs de puissance (sur vélo et sur rouleau d’entrainement), il vous sera facile de collecter régulièrement les données nécessaires pour en faire le suivi. Plusieurs tests sont réalisables pour déterminer v o t r e PA M ( P u i s s a n c e Aérobie Maximale) ou votre FTP (seuil de puissance « fonctionnel » ou F u n c t i o n n a l T h re s h o l d Power). Ces deux qualités physiologiques sont très importantes pour réaliser une bonne performance en triathlon.
À noter, si vous voulez évaluer votre progression à l’entrainement, les tests effectués avant et après le bloc d’entrainement devront tenir compte des qualités que l’on veut développer. Par exemple, si vous réalisez un bloc d’entrainement afin d’améliorer la PAM, alors un t e s t d e PA M s e r a p l u s judicieux qu’un test pour évaluer votre FTP. -La course à pied Il est plus compliqué en hiver de suivre la progression en course à pied à l’extérieur. Les conditions sont très changeantes et donc les vitesses ne seront pas stables. Une piste intérieure peut être votre alliée afin de réaliser des entrainements (de qualité) et des tests précis. Une course continue de 2000m ou 3000m vous permettra d’estimer votre VAM (Vitesse Aérobie Maximale) ainsi que votre Vo2Max.
La PAM est la puissance que l’on est capable de développer à Vo2Max (volume d’oxygène maximal que le corps est capable de consommer par minute). On parle alors d’un effort que l’on peut soutenir entre 5 et 10 minutes. Il y a deux moyens d’effectuer ce test. Soit de façon triangulaire (par palier) où la puissance augmente au fur et à mesure que le temps avance ou un test rectangulaire où l’athlète essaye de réaliser la meilleure puissance moyenne possible sur un effort de 5 à 10 minutes.
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ENTRAÎNEMENT Le tapis de course peut être un bon outil, mais la spécificité est tout autre sachant que l’on ne pourra pas retranscrire une vitesse sur tapis directement sur la route. Vous pouvez toutefois voir votre évolution et progression d’un test à l’autre sur ce dernier. Dans notre contexte hivernal, arrivé au printemps, le meilleur moyen d’évaluer votre progression est de participer à des petites compétitions (5km, 10km voire même un demi marathon). Ce sera un repère annuel qui vous permettra de voir si le travail effectué en course à pied est bénéfique.
ces données. Il faut aussi prendre conscience que l’évaluation n’est pas juste un évènement éphémère, mais bien un processus continu pour savoir où vous vous situez dans l’entrainement.
4) L’évaluation continue Lorsque vous avez le matériel nécessaire, il devient facile de suivre l’évolution de votre progression. Chaque entrainement devient un repère qui vous permettra de voir si le travail porte fruit. Un record sur une distance ou sur un temps donné battu est le meilleur indice de progression. Mais il y a d’autres informations à retirer comme la fréquence cardiaque en fonction d’une puissance de travail ou d’une vitesse ou encore le nombre de coups de bras par longueur amélioré pour le même temps effectué sur une distance. Mais il faudra faire bien attention, car à trop vouloir mesurer, on finit toujours par essayer de battre son record, le risque est de se bruler les ailes et de stresser à chaque entrainement de peur de ne pas voir d’amélioration.
Pour conclure, les évaluations, bien que simples, restent délicates à intégrer dans le processus d’entrainement. Même si vous avez la possibilité de vous faire évaluer par un entraineur, avec des outils ultra-sophistiqués, il faudra considérer le fait de pouvoir utiliser
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ENTRAÎNEMENT-NATATION
Technique de Crawl
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Dans le style nage libre, il est très important d’avoir une bonne rotation du corps. Cela permet d’être hydrodynamique et de fendre l’eau. En tournant le tronc, on peut aussi aller chercher plus d’eau a l’avant ce qui permet d’avoir une traction efficace et de parcourir le plus de distance par coup de bras. Une bonne rotation permet aussi de solliciter plus de muscles dont les grands dorsaux et les pectoraux au lieu de seulement solliciter les épaules. Lorsque l’on débute la traction, on doit lever le coude et les doigts entrent dans l’eau en premier. Par la suite, on allonge le bras pour aller chercher l’eau à l’avant et on plie le coude pour avoir un bon appui dans l’eau. Une erreur que l’on voit souvent est de casser le coude ou de garder le bras allongé ce qui ne permet pas d’avoir un bon appui dans l’eau. Finalement, on termine la traction au niveau du bassin en sollicitant les triceps. Cela permet d’optimiser notre traction le plus possible. Dans l’édition d’avril, on va vous proposer quelques éducatifs pour améliorer votre technique. 54
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ENTRAÎNEMENT-LA PUISSANCE EN COURSE À PIED
par JP LECLERC
LA PUISSANCE EN COURSE À PIED De nos jours, la puissance à vélo est chose plutôt connue et rependue chez les cyclistes et son utilisation n’est plus exclusivement l’intérieur des grands pelotons du Tour de France. La plupart des athlètes connaissent maintenant l’importance de cette valeur, tant pour sa spécificité durant l’entrainement, que par son utilité lors de la gestion d’effort en compétition.
Les cyclistes utilisent la puissance, car elle procure une mesure précise et objective de l’intensité fournie, sans variations et influences externes. Prenons la fréquence cardiaque par exemple, qui est une bonne valeur d’entrainement, cependant elle sera directement influencée par une fatigue accumulée, un manque de sommeil ou bien une petite bière de trop la veille. Cela vient donc fausser les données et rendre l’entrainement beaucoup moins spécifique, donc moins productif. La puissance elle…elle se fout de tout ça et vous donne l’heure juste sur l’effort que vous donnez et ce peu importe la fatigue, le stress ou bien la quantité de vent! 200w c’est 200w!
comme le capteur de puissance pour la course à pied est totalement innovatrice et je dirais même plus, révolutionnaire. Cela permettra donc de pouvoir avoir des zones de puissances précises pour chaque athlète. Donc en utilisant le wattage comme valeur principale, nous pourrons dissocier les fameuses zones d’entrainement de la cadence ou du rythme cardiaque, qui sont très variables selon l’état de l’athlète ou du terrain emprunté. Tout comme le vélo, nos jambes agissent comme la transmission, à l’aide de ses nombreux senseurs et de son processeur puissant, le capteur enregistre les accélérations, décélérations et déplacements sur plusieurs axes, ainsi que la déflexion, pour en faire la corrélation avec la force requise pour produire ces mouvements.
La course à pied étant un sport qui ne requiert pas beaucoup d’accessoires, depuis plusieurs années il y avait très peu de nouveaux gadgets sur le marché après l’arrivée massive des capteurs de fréquences cardiaques et des montres GPS. Donc, la création d’un outil
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ENTRAÎNEMENT-LA PUISSANCE EN COURSE À PIED Ensuite, on met le tout dans l’équation simple : Force X Vélocité = Puissance (W)
facile alors plus d’énergie et de ce fait il est possible d’aller plus vite. Cadence, temps de contact au sol, vitesse, longueur de foulée, oscillation verticale sont des datas plutôt méconnues, mais essentielles pour une analyse plus poussée de l’efficacité d’un coureur. Changer votre cadence, baisser les épaules, se pencher légèrement vers l’avant, ayant la possibilité d’en savoir plus, on peut alors plus facilement savoir sur quel point travailler pour améliorer sa technique, donc optimiser son efficacité et la résultante finale serait d’obtenir une baisse de la puissance générale requise pour courir. Outils intéressant aussi lors d’entrainements ou évènements, afin de voir la variation de puissance au moment où notre foulée se détériore avec la fatigue et de se redresser.
Cependant, la course est beaucoup plus complexe que le vélo qui est contrôlé par les pièces précises et contient trop de variables biomécaniques, alors il ne faut pas penser que c’est exactement la même chose que la puissance en vélo. Également, le but ultime en course à pied est de fournir une plus petite puissance pour une allure donnée, contrairement au vélo où l’on veut pousser le plus de watts que possible afin d’aller plus vite. Le capteur de puissance à la course à pied «running power meter» devient donc un outil important afin d’analyser la foulée et de quantifier l’efficacité du coureur, deux aspects hyper cruciaux, mais qui jusqu’à présent étaient très difficiles à quantifier.
Un peu comme la natation, où avec la résistance de l’eau il est plus flagrant de voir qu’une bonne technique efficace et économe est requise pour avancer le plus vite avec le moins d’effort possible. Cette même théorie s’applique aussi à la course à pied et il nous sera maintenant possible de travailler cet aspect avec l’aide du capteur de puissance pour la course!
Dans la course, il n’y a aucune puissance associée à la motion avant, mais elle provient toute de l’énergie dépensée à bouger nos membres. C’est donc dire que d’avoir une meilleure forme et technique de course vous rendra plus efficace, donc plus économe sur chaque foulée pour la même vitesse. Plus économe donc plus facile, plus
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DR Tri
par Dr.François Lalonde
COMMENCER L’ANNÉE DU BON PIED : BONNE SAISON!
Premièrement, je tiens à souhaiter aux lecteurs une belle année 2017! Je vous souhaite évidemment la santé, qui vous permettra de réaliser vos objectifs sportifs et plus! Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez à mes articles depuis un an et je vous annonce (avec le GO de l’éditeur!) que je serai parmi vous pour cette saison! Alors vaut mieux commencer du bon pied… ou du bon genou, si on veut être dans la thématique de cet article!
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DR Tri Je ne vous apprends sûrement rien, mais nous ne sommes pas plus forts que le plus petit maillon de notre chaîne! Et en plus de ce fait, on peut dire que chaque partie du corps est inter reliée! Pour être en santé (et performer), il est donc important d’entretenir son corps pour harmoniser chacun des segments! Le corps est bien fait, s’il détecte une lacune, il va aussitôt compenser puisque sur le long terme, cela peut se traduire par des blessures sur un site spécifique…ce qui vous ralentira vers vos objectifs!
aider1. Si on enlève des conditions médicales majeures2, la majorité des troubles musculosquelettiques liés au genou des triathlètes sont les suivants : • Syndrome fémoro patallaire3 (douleur sous la rotule). • Syndrome de la bandelette ilio-tibiale4 (douleur sur le côté latéral (externe) de votre genou). • Tendinopathie rotulienne. Je ne vous décrirai pas chacune de ces conditions (mais j’ai placé des références traitements spécifiquement pour chacun de ces sujets que j’ai déjà couverts). Je vais plutôt vous donner quelques conseils pratico-pratiques à faire durant votre phase de préparation générale (donc cet hiver!) afin de PRÉVENIR ces fâcheuses douleurs de genou. Alors, sortons la baguette magique de la prévention (qui provient d’un vieil adage toujours actuel: vaut mieux prévenir que guérir!).
Prenons l’exemple du genou. Un genou n’est pas seulement un genou, dans le sens qu’il est le point central entre le bassin et les pieds! Donc une douleur de genou est souvent, chez le triathlète, la pointe de l’iceberg!
Il faut donc jouer au détective pour trouver la cause de votre douleur ET surtout, apporter les changements appropriés! Évidemment, je vous réfère à mon article de la revue Parcourir en cas de douleur afin de trouver le bon professionnel pour vous
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DR Tri Je ne vous décrirai pas chacune de ces conditions (mais j’ai placé des références traitements spécifiquement pour chacun de ces sujets que j’ai déjà couverts). Je vais plutôt vous donner quelques conseils praticopratiques à faire durant votre phase de préparation générale (donc cet hiver!) afin de PRÉVENIR ces fâcheuses douleurs de genou. Alors, sortons la baguette magique de la prévention (qui provient d’un vieil adage toujours actuel: vaut mieux prévenir que guérir!).
bassin = petit/moyen fessier; pieds= muscles de l’arche plantaire). • Tension musculaire (prenez soin de vos muscles après les entraînements… Donc on priorise : 1- un retour au calme actif à basse intensité de 10-20 minutes; 2- hydratation/nutrition; 3cryothérapie/vêtement de compression 4- automassage avec un foam roller ou le stick ou massage 5- bon sommeil! • Mauvais FIT de vélo (angle de vos cales de souliers mal ajusté, hauteur du siège, position des bras, selle trop avancée/reculée). Profitez du temps sur votre base d’entraînement pour vous assurer que votre positionnement soit adéquat…et confortable!
Premièrement, connaître les causes des problèmes musculo-squelettiques vous aidera certainement dans votre processus de prévention : • Surcharge qui provient d’un mauvais dosage de volume/intensité/fréquence/ type d’entraînement). Notez que malgré les multiples effets d’un entraînement de groupe, il est facile d’écouter seulement son orgueil et aller à des intensités trop élevées pour nous! Règle du 3-10%! Progression de 3-10 % de volume par semaine et/ou de 3-5 % d’intensité!
• Technique de cours et de vélo. (Apprendre la base ainsi qu’avoir une bonne conscience corporelle des muscles que vous sollicitez). • Dans certains cas : votre chaussure de course (usure, est-elle adéquate pour vous?) Cette fois-ci, je ne vous donne pas des exercices, mais trois petits tests fonctionnels provenant de mes collègues physiothérapeutes et triathlètes (Mélanie Roch et Pamela-Ann Bachelder-St-Pierre) qui vous permettront de tester vos capacités. Voici les exercices…relevez le défi! Sinon, travaillez jusqu’à en être capable!
• Déséquilibres musculaires (l’importance de la musculation, d’une bonne préparation physique ainsi qu’une bonne périodisation!). Donc, ne négligez pas les muscles internes et stabilisateurs de l’unité (ex. : genou = poplité; stabilisation lombaire = multifides, transverse, diaphragme;
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DR Tri 1. Overhead Deep Squat
Critères : cuisses parallèles au plancher, bon alignement pieds-genoux-hanches, poids égal sur les deux jambes, tronc parallèle aux tibias.
2. Squat unipodal Critères: capacité à maintenir le plan horizontal du bassin, bon alignement pied-genou-hanche, pas de pronation excessive du pied, colonne lombaire neutre (maintien de la courbure, aucune rotation du tronc).
3. Bird dog à 4 pattes Critères: bonne stabilité scapulaire, bonne stabilité du tronc, colonne vertébrale neutre.
Ces petits tests rapides vous permettront de dépister des lacunes musculaires! N’hésitez pas à en parler à votre entraîneur (qui a une formation en kinésiologie et/ou physiothérapie) pour une bonne interprétation! En espérant que ces conseils de début d’année vous permettent de commencer votre saison du bon pied…avec des genoux en santé! Je souhaite donc une bonne préparation et pour les adeptes de triathlon d’hiver, on se donne rendez-vous sur les plaines d’Abraham! If you fail to plan, you are planning to fail! Benjamin Franklin 10-21-42km Déc/Jan 2017
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par Jérôme Bresson
ENTRAÎNEMENT-VÉLO
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Trois exercices de renforcement pour optimiser votre préparation au triathlon
par Lisa-marie Farley Osteopathie / SomaTraining
On connait tous l’importance de l’entraînement technique de chacune des disciplines du triathlon. C’est souvent de cette façon que les gens débutent dans ce sport. Mais le renforcement musculaire spécifique est souvent mis de côté par manque de temps ou de motivation.
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ENTRAÎNEMENT
En cabinet d’ostéopathie, ce que j’observe le plus souvent comme blessures chez le triathlète sont les maux de dos, l’inflammation de la bandelette ilio-tibiale, la fasciste plantaire et les douleurs aux épaules. À mon avis, une grande partie de ces blessures pourraient être évitées avec un simple programme de renforcement musculaire spécifique aux faiblesses de l’athlète. Je vous partage ici trois exercices de SomaTraining© qui, selon moi, sont les plus bénéfiques à pratiquer hors saison afin de: - Maintenir un équilibre de tension et ne pas développer de pathologie inflammatoire (bursite, fasciste, tendinite); - Maintenir un bon alignement des articulations en lien avec la gravité; - Stabiliser le bassin et les omoplates. 1. Le renforcement segmentaire du moyen fessier: Allongé sur le côté; La jambe au sol fléchie à 90 degrés; La jambe du haut est dépliée avec le pied en dorsiflexion; o Poussez dans le talon; o Soulevez la jambe vers le ciel; L’objectif est d’atteindre 3 séries de 100 répétitions pour chaque jambe.
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ENTRAÎNEMENT
2. Le renforcement segmentaire des abdominaux/portion sous-ombilicale: Couché sur le dos; Les deux hanches fléchies à 90 degrés; Les bras en ouverture avec les paumes vers le ciel; Une serviette sous la tête; o Soulevez le bassin vers le ciel SANS amener les genoux vers vos épaules; o Expirez en contractant les abdominaux; o Redescendez doucement le bassin vers le sol; Pour les débutants, aidez-vous en tenant un banc au-dessus de la tête. L’objectif est d’atteindre 3 séries de 50 répétitions.
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ENTRAÎNEMENT
3. Le renforcement segmentaire des rhomboïdes: Allongé sur le ventre; Le menton appuyé au sol; Les bras en croix avec les mains légèrement plus hautes que le niveau des épaules; o Descendez les épaules vers les hanches; o Soulevez les bras vers le ciel en essayant d’approcher les omoplates de la colonne vertébrale; Si vous souffrez de douleur aux épaules, ajustez l’angle de vos bras pour exécuter l’exercice sans douleur. L’objectif est d’atteindre 3 séries de 100 répétitions.
Pour optimiser vos résultats avec ces exercices, je vous recommande de les faire 3 fois par semaine, 3 séries en alternant les exercices (1. 2. 3. , 1. 2. 3. , 1. 2. 3).
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par Amélie Roy-Fleming Dt.P., Nutritionniste
NUTRITION
Diètes populaires et perte de poids : soyez informés! Régime paléo, mode sans gluten, diète cétogène ou hyperprotéinée : il n’est pas toujours facile d’y voir clair. Malheureusement, ces diètes restrictives sont rarement fondées sur des études scientifiques fiables et ne sont pas étudiées à long terme. Nous savons par contre que, de façon générale, le corps les perçoit comme une période de famine et diminuera l’énergie dépensée pour favoriser la mise en réserve.
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NUTRITION Ces types de diètes peuvent
également comporter des risques tels
Mais pourquoi sont-elles si
que :
populaires et attrayantes? Probablement parce qu’elles sont présentées avec des
• Favoriser une perte de masse
promesses de perte de poids pré-
maigre (muscles) et une
déterminées à l’intérieur d’une période
déshydratation, ce qui n’est pas
donnée. Si cela semble trop beau pour
favorable, surtout pour les sportifs
être vrai, c’est que ce l’est! Il ne faut pas se faire berner, chaque individu est différent et une perte de poids rapide n’est pas gage de santé, au contraire. Perdre du poids trop rapidement, sans encadrement professionnel, pourrait se faire au détriment de la performance, mais surtout, de la santé physique et peut-être mentale. Par contre, une perte de
et athlètes;
poids plus graduelle, permettant
• Induire des carences en certains
d’éviter les carences, peut aider à
nutriments comme les protéines,
maintenir la masse musculaire sans trop
le fer et le calcium;
influencer la performance. D’ailleurs, la
• Entraîner une reprise du poids
période hors-saison du triathlon est un
perdu;
bon moment pour consulter une
• Créer une fatigue, une difficulté
nutritionniste-diététiste si l’on vise une
de concentration, des maux de
perte de poids pour améliorer notre
tête et possiblement diminuer la
performance.
performance sportive.
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NUTRITION
Cette professionnelle vous aidera à établir un objectif de poids à court et à long terme, réaliste et sécuritaire en tenant compte de vos caractéristiques personnelles. L’hiver peut également être un bon moment pour améliorer vos compétences culinaires et pratiquer votre planification de repas. Une perte de poids, ou simplement de meilleures habitudes alimentaires, passent, sans contredit, par des repas et des collations cuisinés à la maison. Pas facile avec les horaires chargés, mais c’est possible!
Références : Association pour la Santé Publique du Québec, La face cachée et l’imposture des produits, services et moyens amaigrissants (PSMA), État des lieux 2008-2014, 2015 Dietitians of Canada, Nutrition and Athletic Performance: Position of Dietitians of Canada, the Academy of Nutrition and Dietetics and the American College of Sports Medicine 2016 Gravel K., Satisfaction garantie ou argent remis, article de blogue consulté le 15-01-2017 en ligne au : http:// www.karinegravel.com/blogue/satisfaction-garantie-ou-argent-remis MacLean PS, Bergouignan A, Cornier M-A, Jackman MR. Biology’s response to dieting: the impetus for weight regain. American Journal of Physiology - Regulatory, Integrative and Comparative Physiology. 2011; 301(3):R581-R600. doi:10.1152/ajpregu.00755.2010.
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Prochaine parution de 10-21-42km 02 avril 2017
Autres dates 02 mai 2017 02 juin 2017 02 juillet 2017 02 août 2017
Peu importe la vitesse de course, tu seras toujours plus vite que ceux qui restent assis sur leur divan. » - Richard Paradis
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MON CLUB
Par Mariane Lajoie
Lumière sur les clubs
de triathlon québécois : Un club de triathlon qui existe depuis 1991, disons que c’est remarquable. C’est le cas du club Jet Triathlon, fondé par Alain Labarre. Aujourd’hui, c’est encore lui qui tient les rênes de cette organisation. Portrait de ce club de Joliette, qui a vu son fondateur se faire décerner le titre d’entraîneur de l’année, lors du dernier gala annuel de Triathlon Québec. « À l’époque, en 1991, je faisais du triathlon et j’étais le partenaire d’entraînement de Pierre Heynemand. J’étais enseignant en éducation physique et dans ce temps, je pouvais ouvrir la piscine, sans sauveteur, et permettre aux jeunes qui le désiraient de s’entraîner en même temps que moi. Disons qu’aujourd’hui, les règles sont plus strictes », se remémore Alain Labarre. Il y a 26 ans, l’entraîneur comptait sept ou huit membres. Aujourd’hui, le chiffre s’élève à plus de cent. Quiconque a le désir de pratiquer le triathlon peut se greffer à ce regroupement dans Lanaudière. « On a des athlètes entre 7 et 70 ans. Il y en a qui prennent ça au sérieux, d’autres non, et c’est correct ainsi. On a vu beaucoup de gens évoluer avec nous. C’est le cas de Charles Perreault, qui est aujourd’hui l’entraîneur du club de triathlon du Rouge et Or de l’Université Laval. » Les entraînements se donnent tout de même à longueur d’année, d’autant plus qu’il y a un volet sport-études en triathlon à l’École secondaire Thérèse-Martin de Joliette. Alain Labarre, qui n’a jamais quitté le club qu’il a fondé, a vu ce sport tri-disciplinaire énormément évoluer avec les années. « On a tout vu depuis 1991. L’équipement a énormément changé. Dans le temps, le drafting, c’était impensable pour les élites. Maintenant, il faut rendre le sport spectaculaire et l’une des façons de le faire, c’est d’inclure le sillonnage, tout en rendant « justes » les courses qui ne le permettent pas. La Fédération de Triathlon Québec est aussi beaucoup plus mature. » Selon Alain Labarre, son club, qui compte sept entraîneurs, se distingue par l’offre de service qu’il est capable d’offrir avec les conditions à leur disposition. « On est une région peu populeuse. En termes de plateaux sportifs, on n’a pas de piste intérieure, on a une seule piscine. Côté élites, on arrête au collégial car après, on perd nos jeunes, qui se rendent à l’extérieur à l’université. Notre tâche, c’est donc le développement. » C’est également ce club qui organise le triathlon de Joliette, qui est toujours la première étape dans le calendrier de la Coupe du Québec. « C’est toujours un défi de trouver des bénévoles à notre propre événement, car nos athlètes veulent participer à la compétition. Mais je crois qu’on s’en tire bien avec cet événement. C’est la première course à l’agenda, c’est le premier triathlon en eau libre. On ne sait jamais quelle température il va faire en début juin. C’est toujours un peu inquiétant. Les gens suivent l’évolution de la température de l’eau sur les réseaux sociaux. C’est pratiquement un roman-feuilleton », conclue le fondateur du Jet Triathlon. 76
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