NAGE, VÉLO ET COURSE À PIED
Octobre/Novembre 2015
10-21-42KM
TRIATHLON
Entrevue Pierre Heynemand Jr
+
Performance et chaleur
1 vie, 1 vitesse
10-21-42
Sommaire
KM
ÉDITION DE Oct/Nov 2015
PNI Productions Nouvelle Image 10-21-42km est une marque déposée de PNI
Rédacteur en chef Steve Lynch Adresse web www.pnimultimedia.ca Courriel 102142km@pnimultimedia.ca Publicité pub@pnimultimedia.ca Textes Karine Champagne Marlène Couture Amélie Roy-Fleming Bart Rolet Jérôme Bresson Antoine Joilicoeur Desroches Mariane Lajoie Steve Lynch Vivai
Note de l’éditeur Les p’tites vites Mon Ironman Entrevue Pierre Heynemand Jr 1 vie, 1 vitesse L’amour du sport Mon premier Ironman LA motivation Performance et chaleur Le capteur de puissance La saison morte Le «mur» du marathon : comment l’éviter? Entraîner ses boyaux! Mon Club:Club de Triathlon de Sherbrooke
p.03 p.08 p.30 p.34 p.42 p.44 p.46 p.48 p.54 p.61 p.66 p.70 p.74 p.77
Correction de textes Paul Perreault Photos Steve Lynch Anne-Marie Gareau Mariane Lajoie Delly Carr/ITU media
Copyright 2015
Pierre Heynemand JR au Ironman Mont-Tremblant
Photo couverture: Pierre Heynemand JR
Joliette.
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Note de l’Êditeur  
AoÝt et septembre Êtaient remplis de compÊtitions, avec les triathlons de Terrebonne, l’ironman de Mont-Tremblant, Verdun et Duchesnay. On a vu des triathlètes se donner à 100%. On a ri, on a pleurÊ, on a vu le plus beau de ce sport. Pierre Heynemand qui a participÊ à tous ces ÊvÊnements est un bon exemple d’athlète qui se donne à 100% à chaque compÊtition. On vous prÊsente dans cette Êdition un portrait de ce directeur d’Êcole engagÊ. Il nous parle des raisons qui le poussent à faire des Ironman. Il nous parle aussi de ses Êtudiants et de son prochain voyage à Kona pour la mythique course. Malheureusement, lors d’un entraÎnement de vÊlo, les espoirs pour sa participation au Championnat se sont envolÊs. À quelques jours de son dÊpart pour Hawaii, une voiture est venue couper sa trajectoire lors d’une descente à vÊlo: rÊsultat, deux côtes de cassÊes et la mâchoire Êgalement cassÊe en plusieurs endroits. En une fraction de seconde, des mois d’entraÎnements, de sacrifices, ce sont envolÊs et sa participation au championnat annulÊe. Je vous invite à dÊcouvrir un homme d’exception qui devra faire face à un adversaire tenace, la guÊrison.
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Du côtÊ de nos entraÎneurs, Bart nous explique comment fonctionne le capteur de puissance sur les vÊlos, Antoine y va de ses suggestions pour la saison morte et JÊrôme nous explique la gestion de course par temps chaud. De plus, Karine et Marlène nous parlent de leur toute dernière compÊtition. Je vous souhaite une bonne lecture et soyez prudent.
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Bonne saison de triathlon Ă tous. Steve Lynch
Vous avez des courriels! Si vous avez des commentaires, des suggestions ou des questions: n’hÊsitez pas à nous Êcrire à :
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Notre équipe NUTRITIONNISTE
JOURNALISTE
Mariane Lajoie
Amélie Roy-Fleming
Étude en journalisme UQAM
Dt.P., EAD Diététiste-nutritionniste, Éducatrice agréée en diabète
NOS CHRONIQUEUSES
Karine Champagne Chasseuse de rêves professionnelle. Après 21 ans de carrière dans les médias, Karine a choisi de courir vers les projets les plus fous. Auteure, conférencière, entrepreneure et future-ironman. La vie est trépidante lorsqu'on sort du cadre.
Marlène Couture Coureuse et blogueuse. Le blog: lesaventuresdemarly.blogspot .ca
http://jesuismere-veilleuse.com
NOS ENTRAÎNEURS
Jérôme Bresson Un des meilleurs triathlètes longue distance au Québec, ingénieur de formation, il n’a pas hésité à reprendre ses études en Kinésiologie pour faire de sa passion, son métier. Il est l’entraîneur Chef du club Triomax Junior de Drummondville et du club Vo2Max de St-Hyacinthe. Il entraîne également en privé de nombreux athlètes sous la bannière du Club Attitude, son entreprise. Son objectif est d’optimiser l’entraînement afin que celui-ci soit le plus efficace possible pour l’athlète. http://club-attitude.com/le-club/
Bart Rolet
Fondateur de BartCoaching et de La SwimSquad Entraîneur certifié Triathlon Canada Multiple IronMan et plusieurs participations aux championnats du monde à Hawaii. (PB en 9h30)
www.bartcoaching.com
Antoine Jolicoeur Desroches Triathlète québécois âgé de 21 ans, Antoine est aussi étudiant à l’université McGill en Science des Aliments et de la Nutrition. Il a deux passions: le triathlon et la nutrition. Il aime aussi beaucoup cuisiner et bien sûr manger! Il adore particulièrement le café et le chocolat noir. http://leblogdutriathlete.com/ portrait/
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TRIBU TRIATHLON
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Photo:ITU Championnat de triathlon de Chicago
 
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Les p’tites vites
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10-21-42KM c’est aussi un canal vidéo sur VIMEO. Découvrez notre émission sur l’Ironman 70.3 Mont-Tremblant 2015 le lien:https://vimeo.com/channels/502893
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Les p’tites vites
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Le livre est diviser en trois partie, soit la nutrition, les menu de 21 jours et plus de 50 recettes du chef Philippe Grand. Pour plus d’info: stephaniecote.ca
La coupe du monde en triathlon passera par Montréal en 2016 Union international du triathlon (ITU) annonçait le 15 septembre dernier les dix villes qui recevront la coupe du monde en triathlon. Les athlètes du circuit ITU arrêteront à Montréal le 6-7 août 2016 avant de repartir pour l’Équateur. Réservez vos 6-7 août puisque la compétition international passe par ici. Pour plus d’information: triathlon.org
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Les p’tites vites Séverine Bouchez, double championne du monde chez les 20-24ans Séverine Bouchez, étudiante en ergothéraphie à l’Université Laval, a participé la semaine dernière aux championnats du monde groupe d’âge à Chicago sur distance sprint et olympique avec l’objectif de rééditer ses exploits de la saison précédente. En 2014, elle avait gagné l’or au sprint, l’argent à l’aquathlon et le bronze sur la distance olympique. Ennuyée par des blessures au courant de l’été, l’athlète de St-Ambroise-de-Kildare, dans Lanaudière, est revenue en force au moment opportun et a gagné ses deux épreuves.
Source:Triathlon Québec
Andrew Yorke et Kirsten Sweetland terminent dans le top 10 malgré des conditions extrêmes au triathlon d’Edmonton Andrew Yorke de Caledon en Ontario a obtenu son meilleur résultat en carrière en terminant huitième de l’épreuve masculine tandis que Kirsten Sweetland de Victoria a connu sa meilleure course de la saison en prenant le dixième rang d’une épreuve difficile où la température est descendue à 7 degrés Celsius et la pluie tombait sur le parc Hawrelak d’Edmonton. Yorke, âgé de 26 ans, a enregistré sa meilleure course à vie avec un temps de 53 minutes, 49 secondes (53min :43s) dans des conditions extrêmes où on préfèrerait revêtir des manteaux d’hiver, des tuques et des gants plutôt que des maillots de bain. Source:Triathlon Canada
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ZONE COMPÉTITION
Sylvie Charest, présidente d'honneur de l'événement, était à la ligne de départ, aux côtés de ses rivales habituelles : Peggy Labonté et Josiane Daigneault. De son côté, Alain Lafleur, l'homme à battre en duathlon, avait annoncé la veille de l'événement qu'il déclarait forfait, en raison d'une tendinite. Toutefois, Jean De Guise, Mathieu Paquet et Pierre Heynemand, de par leur présence, assuraient un beau spectacle. La première étape consistait à parcourir, à la course à pied, deux boucles de 2,5 kilomètres chacune, permettant aux participants de croiser leurs adversaires et d'évaluer leur avance. Après la première épreuve, Josiane Daigneault a toutefois décidé d'abandonner la course. Sur le vélo, c'est un parcours venteux et aux virages techniques qui attendaient les duathlètes. Pierre Heynemand, qui était alors treizième, a réalisé le meilleur temps lors de ce 20 kilomètres, soit 34:00, pour remonter une à une les positions. De son côté, Peggy Labonté est entrée première chez les dames en T2. Alors qu'elle débarquait de son vélo, juste avant la ligne de débarquement, Charest s'est enfargée, pour voir son pédalier lui trancher son tibia sur 14 centimètres. Sa journée s'est vue freinée drastiquement. 14 points de suture seront nécessaires pour elle, mais la bonne nouvelle, c'est qu'elle n'a écopé d'aucune fracture.
Crédit photo:Mariane Lajoie
L'étrange déroulement du duathlon féminin de Terrebonne Lieu:Terrebonne Quand: 02 août 2015
Le Triathlon de Terrebonne, qui en était à sa sixième édition le 2 août dernier, était l'hôte de la troisième étape de la série Coupe du Québec en duathlon, en plus de faire office de Championnat provincial sur cette discipline, en distance sprint.
Un dernier segment de 2,5 km de course à pied restait à compléter pour les participants toujours en lice. Avec une avance d'environ trente secondes, Heynemand a tout donné pour aller chercher la victoire de la journée en 1:05:06 et le titre de champion provincial. « Je suis vraiment très heureux de ma performance, car je n'avais pas terminé premier depuis 2 ans ». Jean De Guise est arrivé deuxième et Mathieu Paquet, troisième. « Mon ami, et ancien élève, Jean Déguise, de Joliette, a terminé à quelques secondes de moi, pour prendre la seconde position. Disons que Lanaudière était très bien représentée lors de cette journée », s'est exprimé le vainqueur.
14
ZONE COMPÉTITION C'est sans surprise que Peggy Labonté est devenue championne québécoise en duathlon sprint. « Aujourd'hui il manquait beaucoup d'amis, c'est dommage! Certaines ne se sont pas présentées, d'autres ont malheureusement dû abandonner. Cela a donc plus ressemblé à un entraînement qu'à une compétition pour moi. » Ce revirement de situation a permis à Sandrine Veillette et à Jessica Picard d'accéder au podium. Pour Peggy, cette troisième victoire, en conséquence, lui octroie une première place au classement général de la Coupe du Québec 2015 en duathlon. « Ça fait du bien d'avoir une belle saison comme celle-là. J'ai eu deux fois moins d'entraînements qu'à l'habitude, mais les résultats sont là, alors, ça fait bien mon affaire. » Pour elle, sa saison se terminait ainsi et ici, à Terrebonne.
Duathlon Sprint, Coupe du Québec Rang Nom
Femme Temps
1
Peggy Labonté
1:11:25
2
Sandrine Veillette
1:15:51
3
Jessica Picard
1:16:18
Duathlon Sprint, Coupe du Québec Rang Nom
Homme Temps
1
Pierre Heynemand
1:05:06
2
Jean DeGuise
1:05:12
3
Mathieu Paquet
1:05:16
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Photos Coupe du Québec-Terrebonne
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15 17 Voir page 53 pour tirage
ZONE COMPÉTITION Crédit photo:Anne-Marie Gareau
Verdun couronne les champions de 2015 en triathlon
Lieu:Verdun Quand: 06 août 2015
La 18e édition du Triathlon de Verdun, qui s'est tenu le 9 août, a fait office de finale pour la Coupe du Québec et la Série Grand Prix, en offrant un triathlon sprint aux athlètes. Avec sa victoire, Robin Tétreault a confirmé sa première place au classement général groupe d'âge.
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ZONE COMPÉTITION
L'événement, qui était organisé par le club Phoenix Triathlon, était bien fier de son record de participation, avec plus de mille participants.
vraiment vite, car je voyais arriver Paul Lavoie. Lors du dernier kilomètre, j'ai beaucoup pensé à mon frère, décédé il y a deux semaines et il m'a donné l'énergie pour mon sprint final. » Chez les femmes, c'est Stéphanie Roy, la petite sœur de Karoll-Ann âgée de 20 ans, qui a remporté les honneurs, devant Jessica Murphy et Christine Crowe. « Malgré que j'ai gagné ce sprint, je dois dire que j'aime beaucoup plus les longues distances que les sprints. Je me suis qualifiée pour le Championnat du monde de demi-Ironman, en Autriche, mais en raison des coûts importants, je ne pourrai pas y aller. »
Chez les hommes élites, Julien Lemay, Francis Lefebvre et Charles Paquet ont été les premiers à sortir du fleuve St-Laurent pour courir vers la première transition. Ces deux derniers ont pris la tête des 20 kilomètres de vélo, poursuivis par une dizaine de cyclistes qui ont réussi à aller chercher plusieurs secondes sur le duo. Charles Paquet a néanmoins su, dès la première boucle de 2.5 km, gagner de l'avance sur Lefebvre et voler vers l'arche d'arrivée, pour remporter son premier titre de champion provincial. Lefebvre a suivi, tout comme Gabriel Legault, qui a finalement eu raison sur Nicolas Gilbert et Jérémy Obrand.
Classement final-triathlon Coupe du Québec Rang Nom
Chez les femmes élites, Élisabeth Boutin et Alia Cardinale, athlète du Costa Rica qui a récemment obtenu le seizième rang aux Jeux panaméricains de Toronto, ont également parcouru le parcours de vélo, nouvellement asphalté, en duo. Karol-Ann Roy et Marika Plourde-Couture suivaient derrière. Boutin, forte d'une expérience de deux mois en Espagne, a facilement parcouru les cinq kilomètres de course à pied, seule, pour l'emporter. « La course à pied, c'était mon aspect plutôt à travailler cet été et aujourd'hui, j'ai eu la preuve que mes entraînements de souffrance ont payé. J'ai fait une course qui m'a rendue très fière aujourd'hui. » Karol-Ann Roy a gagné l'argent et Cardinale, le bronze. Chez les groupes d'âge, Robin Tétreault savait qu'il devait obtenir les 1000 points de la victoire pour s'assurer sa première place au classement, chose qu'il a accomplie. « Je suis parti à la course à pied avec Pierre Heynemand et Patrice Brisindi. C'est à la mi-parcours que je me suis refait une santé. Il fallait que j'aille
1
Annie-Claude Audet
2
Stéphanie Roy
3
Christine Crowe Classement final-triathlon Coupe du Québec
Rang Nom 1
Robin Tétrault
2
Mathieu Pageau
3
Jérôme Bresson Classement final Série Grand Prix Sprint
Rang Nom 1
Karol-Ann Roy
2
Sévérine Bouchez
3
P-A Bachelder St-Pierre Classement final Série Grand Prix Sprint
Rang Nom
19
1
Francis Lefebvre
2
Nicholas Gilbert
3
Mohamad Alsabbagh
Femme Temps
Homme Temps
Femme Temps
Homme Temps
ZONE COMPÉTITION
C'est à partir de 6h42 qu'ont commencé à déferler les vagues des groupes d'âge, dont la plus volumineuse, soit celle des hommes âgés de 40 à 44 ans. L'Américain Brian Fleischmann a été le premier à sortir de l'eau, avec un temps de 46:16, et une légère avance sur ses plus proches poursuivants, Eric Limkemann et Paul Ambrose. Mary Beth Ellis n'a pas tardé à rejoindre les hommes à la sortie de l'eau, elle qui a réussi à compléter sa première épreuve en 50:22. Les athlètes ont alors une longue transition à courir sur le tapis rouge, combinaison isothermique à l'épaule, pour aller récupérer leur vélo et s'élancer sur une portion de 180 kilomètres.
L'édition 2015 de l’Ironman de MontTremblant signée sous la chaleur La quatrième édition du Subaru Ironman de Mont-Tremblant, qui se tenait le 16 août dernier sous l'une des plus chaudes journées de l'été 2015, attendait plus de 2600 athlètes, provenant de 27 pays à travers le monde. Jordan Rapp et Mary Beth Ellis ont été les grands gagnants de la journée.
Jordan Rapp, qui était sorti quatrième de l'eau, a réussi à remonter les positions, pour s'installer en tête, alors que derrière lui, Ambrose, Limkemann, Daerr et Sanders s'échangeaient les positions. De son côté, Ellis a démontré sa puissance en creusant l'écart sur ses adversaires à chaque kilomètre. La seconde boucle a causé bien des difficultés à Sanders, alors qu'il a été victime d'une crevaison. Une fois son pneu changé et prêt à repartir, son dérailleur a fait des siennes, pour lui coûter six précieuses minutes et deux positions. La championne en titre, Sara Gross, est dérangée par une blessure à un mollet et doit abandonner avant la conclusion de son épreuve de vélo. Un manque d'énergie a également obligé Pierre-Yves Gigou à mettre
Ce sont les hommes professionnels qui ont brisé la glace, à 6h36, se jetant à l'eau les premiers, à l’aurore, pour 3,8 kilomètres de natation. Parmi les 24 athlètes, on y retrouvait sept Canadiens, dont Lionel Sanders, gagnant du demi-Ironman de Mont-Tremblant de 2015 et deux Québécois : Pierre-Yves Gigou et Patrice Brisindi. Chez les femmes, les gagnantes des trois précédentes éditions du Ironman de Tremblant, soit Jessie Donavan, 10-21-42km /oct/nov 2015
Mary Beth Ellis et Sara Gross étaient de la partie. Quant à elles, Caroline St-Pierre et Caroline Martineau étaient les représentantes du Québec.
20
C'est Jordan Rapp qui est arrivé le premier à la seconde transition, où il a laissé son vélo aux bénévoles sur place, qui se sont assuré de le remettre à sa place, alors que l'athlète se rendait vers la grande tente blanche pour se changer et débuter son marathon avec une confortable avance de onze minutes sur Ambrose et Limkemann. C'est 8:17:37 après le coup d'envoi de la journée que Jordan Rapp a franchi le fil d'arrivée. Pour lui, il s'agissait d'une première victoire en trois ans. Justin Daerr est arrivé second et Paul Ambrose, troisième. Le Canadien Lionel Sanders a pour sa part pris le cinquième rang. Chez les dames, Mary Beth Ellis est allée chercher sa seconde victoire à l’Ironman de Mont-Tremblant. Blatchford est arrivée quelque temps après, suivie de Robert, qui a couru son marathon en trois heures. Caroline St-Pierre, qui en était à sa première expérience Ironman, est arrivée parmi les dix premières femmes professionnelles.
Pour les athlètes professionnels, un total de 100 000$ de bourses a été remis aux exécuteurs des meilleures performances, 21
tout comme d'importants points en vue du Championnat du monde de Kona. Pour les athlètes amateurs, des places automatiques étaient réservées aux quelques premiers de chacune des catégories d'âges. Jérôme Bresson a été le premier Québécois à franchir l'arche d'arrivée, en 9:09:21, un record personnel sur la distance. Lors d'un Ironman, les athlètes ont jusqu'à minuit pour traverser la ligne d'arrivée et entendre Mike Riley, la voix officielle de la marque Ironman, leur dire « You are an Ironman! ». En tout, 93% des participants ont réussi à atteindre leur objectif ultime. Ceux qui frôlaient le temps maximal de 17 heures d'efforts, soit à minuit, étaient aidés d'anges, des bénévoles tout de blanc vêtus, qui les accompagnaient, les encourageaient, lors des derniers kilomètres, pour tenter de les amener avant l'heure fatidique.
Rang
Nom-Top 3 homme
Temps
1
Jordan Rapp, É-U (CA)
8:17:37
2
Justin Daerr, É-U (CO)
8:36:12
3
Paul Ambrose, AUS (SYD)
8:38:12
Québécois 13
Jérôme Bresson, CAN, (QC)
9:09:21
Nom-Top 3 femme
Temps
1
Mary Beth Ellis, É-U (CO)
9:09:05
2
Liz Blatchford, AUS
9:09:55
3
Lisa Roberts, É-U (AZ)
9:13:45
Rang
Québécoise 11
Caroline St-Pierre, CAN (QC)
102142km.pnimultimedia.ca
9:55:53
Photos IRONMAN Mont-Tremblant
 
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ZONE COMPÉTITION Au total, 630 participants étaient présents à cette course dirigée par Francis Bachand. Un départ simultané a été donné pour les hommes et les femmes qui se sont élancés pour un dix kilomètres de course à pied, quarante km de vélo et cinq km de course à pied. Chez les hommes, les trois rivaux de la saison y étaient, soit Pierre Heynemand, Serge Laforge et Alexandre Nadeau. Du côté des dames, l'intouchable Peggy Labonté avait pris congé de la compétition, assurée de son titre avec trois victoires lors des dernières rencontres. Les femmes se mesuraient donc à Josiane Daigneault et Sylvie Charest.
Crédit photo:Anne-Marie Gareau
Lieu:Verdun Quand: 06 août 2015
Duathlon Duchesnay hôte de l'étape finale en duathlon Les duathlètes se sont déplacés dans la région de Québec le 5 septembre pour la quatrième et ultime étape de la Coupe du Québec en duathlon, où une épreuve olympique les attendait. Marilaine Savard et Pierre Heynemand ont été sacrés 23 champions québécois.
Pierre Heynemand, qui avait remporté la troisième étape de la Coupe, a recommencé l'exploit, 1:59:00 après le sifflet de départ. « Après la première boucle de cinq kilomètres à la course à pied, j'étais sous les 17 minutes. J'ai eu un moment d'angoisse, car j'étais vraiment trop rapide. » Il a été le plus rapide sur le vélo, n'ayant aucune difficulté à rattraper le meneur. « J'ai donné mon maximum dès le départ au vélo, avec comme objectif de rattraper la tête avant le quatrième tour. Après seulement le premier tour, j'avais réussi! » Serge Laforce est arrivé 48 secondes après, suivi d'Alexandre Nadeau. Après une absence de quatre ans en duathlon, Pierre Heynemand s'est donc offert le titre de champion de la Coupe du Québec comme récompense. « Je suis vraiment très heureux de ma performance d'aujourd'hui, car habituellement, je ne gagne pas souvent. Ça me donne espoir pour Hawaii, ce qui est bon pour le moral et pour la motivation. »
ZONE COMPÉTITION
Crédit photo:Anne-Marie Gareau
Classement final Duathlon, Coupe du Québec Rang Nom
De son côté, Marilaine Savard, vêtue aux couleurs de Trifort, en a surpris plus d'un au premier segment de course à pied, alors qu'elle s'est faufilée à travers un groupe d'hommes, non loin des meneurs. Elle a exécuté un parcours sans faille, pour monter sur la plus haute marche du podium, avec un chrono de 2:16:25. « C'est une belle surprise de mon côté, je ne m'attendais pas à ça! » Josiane Daigneault est arrivée tout juste après, et Sylvie Charest a complété le trio des vainqueurs.
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1
Peggy Labonté
2
Josiane Daigneault
3
Sylvie Charest
Classement final Duathlon, Coupe du Québec Rang Nom
24
1
Pierre Heynemand
2
Serge Laforge
3
Alexandre Nadeau
Femme Temps
Homme Temps
Photos Coupe du Québec Duathlon-Duchenay
25
ZONE COMPÉTITION Championnat canadien de longue distance
La journée de samedi était réservée à la longue distance, où 1,9 kilomètre de nage, 91 km de vélo et 21, 1 km de course à pied étaient au menu. Une compétition fort intéressante se dessinait, alors que les experts de la longue distance s'étaient donné rendez-vous : Chuck Perreault, Pierre-Marc Doyon, Jérôme Bresson, Charles Brault, Antoine Jolicoeur-Desroches, pour ne nommer que ceux-là. Même son de cloche du côté des femmes, alors que la jeune Stéphanie Roy et la très solide Annie Gervais étaient de la partie. Avec une eau à 24 degrés, la combinaison isothermique était autorisée, puisque selon le nouveau règlement de Triathlon Canada, la température maximale autorisée, pour les longues distances, est de 24,5 degrés. C'est Pierre-Marc Doyon, de retour à la compétition après un été à guérir d'une blessure au péroné, qui est sorti le premier des eaux du Parc JeanDrapeau, suivi d'Antoine Jolicoeur-Desroches une trentaine de secondes plus tard. Chez les femmes, Stéphanie Roy et Marie Danais étaient aux coude-à-coude vers leur première transition. Sur le parcours de vélo, c'est 21 tours, sous la pluie, qui attendaient les athlètes. Avec une boucle de retard, Chuck Perreault et Jérôme Bresson se sont greffés à Doyon et Jolicoeur-Desroches pour se relayer la tête. Doyon et Jolicoeur-Desroches ont quitté la piste de vélo les premiers, avec l'avance qu'ils avaient gagnée à la natation.
Crédit photo:Mariane Lajoie
Lieu: Montréal Quand: 11-12-13 septembre
Le Triathlon Esprit de Montréal accueille les nationaux Le Triathlon Esprit de Montréal, qui, pour une première fois, se déroulait sur deux jours, a couronné les champions canadiens du triathlon longue distance et des duathlons sprint et olympique. L'événement faisait donc également office de qualification pour les Mondiaux groupe d'âge de 2016.
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ZONE COMPÉTITION
Au final, Pierre-Marc Doyon ne se fera jamais dépasser, car il a également mené la course à pied du début à la fin. Il a acquis le titre du champion canadien de longue distance en 3:59:38. « J'ai été blessé cet été donc j'ai travaillé fort mon vélo et ça a paru aujourd'hui, j'ai pu mettre toute la puissance désirée. » L'athlète originaire de Québec avait remporté l'Ironman d'Hawaii chez les 18-24 ans l'an passé. Cette année, il change de catégorie en raison de son âge et convoite une place parmi les cinq premiers. « Je suis bien prêt. La forme y est. Je change de catégorie. Je dois faire en bas de 9 heures, et c'est faisable. »
Au
terme
du
duathlon
sprint,
qui,
exceptionnellement, avait le format de 5 kilomètres de course, 20 km de vélo et 5 km de course, le plus haut titre a été remis à François Marceau, devant Robin Tétreault et Liam Donnelly. Jessy Lacourse, âgée de 18 ans, a remporté le titre féminin, arrivant plus vite que Sandrine Veillette et Marie-Claude Cyr. « C'est pour moi un retour au duathlon après un an et demi. Je suis plus une fille de course, mais ça me donne le goût de m'y remettre, de rembarquer sur mon vélo», s'est exprimé la gagnante. Au duathlon olympique, l'Albertain Jesse Bauer était très heureux de son parcours de 1:56:35. « C'est ma meilleure course à vie! Ça fait un an que je me prépare à cette course. Je suis arrivé depuis une semaine ici à Montréal, et aujourd'hui, Garry Mathieu, m'a offert la plus intense des batailles. Pour moi, ce titre national, c'est un rêve qui se réalise. » Garry Mathieu s'est offert la médaille d’argent et Moritz Haager, le bronze. Chez les femmes,
Antoine Jolicoeur-Desroches est allé chercher la seconde place du Demi-Esprit, et Chuck Perreault, la troisième. Du côté des dames, Stéphanie Roy a signé un temps de 4:28:36, devant Annie Gervais et Virginie Dufresne.
Lynda Gingras, Charlotte Jacquemin et Josiane Daigneault sont reparties avec les honneurs. Au total, 3000 participants ont participé à cette 26e édition du Triathlon Esprit.
Championnat canadien de duathlon
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Photos Triathlon Esprit Montréal
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1er dans son groupe d’âge 1er QuÊbÊcois à la ligne d’arrivÊe 7e toutes catÊgories confondues
Mix Master Move 2
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Carte blanche
par Karine Champagne
Mon IRONMAN
Photos:Steve Lynch
Un Ironman ça ne change pas le monde… sauf que…
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Carte blanche
16 septembre 2015. Un mois s’est écoulé depuis l’Ironman de Tremblant. Chaque jour j’y pense. Parfois 4-5 minutes. Quelques fois une seconde. Toutes ces sensations. Surtout toute cette gratitude. Je ne vous parlerai pas de ce qui s’est passé pendant 12h43 minutes. Trop long. Qui veut vraiment savoir les détails de ma natation ? Ou de ma promenade de vélo de 180km ? Je veux vous parler du avant et après. Ce qui fait que l’Ironman est si grandiose. Du moment où je suis arrivée, j’ai eu l’impression que j’étais une pro !
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Toute l’organisation, tous les bénévoles s’assurent que tout est A-1. Chaque athlète est traité comme de l’or. Un exemple ? Il y a eu un petit pépin avec mon coupon pour récupérer mon vélo. Le dit carton a disparu. Une employée du bureau-chef a pris en c h a r g e l e d o s s i e r. P h o t o c o p i e identification – numéro de cellulaire privé – tout a été mis en œuvre afin que je sois belle et bien la seule qui puisse récupérer mon vélo et qu’aucun vol ne puisse être commis par une personne malveillante. C’est vrai qu’avec 2400 vélos d’une valeur moyenne de 5 000$... Il n’y a pas vraiment de chance à prendre! Mais rien n’est laissé au hasard. Puis-je vous parler aussi d’un moment marquant ? Le vendredi soir, c’est la soirée des athlètes. On crevait de chaleur sous le grand chapiteau. Mais pour rien au monde j’aurais voulu être ailleurs. Musique, discours, présentation, feux d’artifices. Motton. Ah oui!- mes yeux ressemblent parfois aux chutes Niagara. 2400 athlètes ensemble pour célébrer l’accomplissement d’une année ou plus d’entraînement. Aucune différence entre les champions de groupe d’âge, l’élite et les mesdames comme moi. On est tous unies par une seule chose : des milliers de km dans les jambes et dans les bras pour réussir un ultime défi.
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Carte blanche J’ai terminé les Ironman avant 20h – après 12h43 d’efforts et de bonheur et de larmes. Toutes ces émotions formaient une grosse boule de gratitude. Après avoir câliné ma famille, pris quelques bouchées de fruits, la médaille fièrement au cou… voilà que mon petit genou ramolli ! Boum à terre, les 4 pattes en l’air… Pression basse – oxygène, spasmes, maux de cœur, vomissements.
Mon corps disait simplement : « Attention tout le monde descend ! » Et « J’en ai mon voyage des gels » Je me suis donc retrouvée pendant 4 heures au médical. Superbement entourée par une équipe quatre étoiles. Ce court séjour entourée de ces infirmières et médecins bénévoles passionnés était le summum de la journée. ‘’As-tu terminé ta course ? – Oui docteur. Parfait, c’est le plus important’’ Soluté, Gravol, sodium, et deux bouillons de poulet plus tard, je retourne dans la foule. Mon chum est vert, stressé de mon état. Mes amies inquiètent, se demandent si ce passage obligé au médical vient de mettre un nuage sur ma journée. Jamais. J’ai encore les yeux brillants. Ma médaille au cou. Je suis une Ironman après 33 ans à y rêver. Faire un Ironman ça ne change pas le monde. Sauf que cela prouve hors de tout doute que tout est possible.
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Pierre Heynemand Jr: Un directeur d'école inspirant
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ENTREVUE
par Mariane Lajoie
Pierre Heynemand Jr est un vétéran du triathlon au Québec. Avec un bagage impressionnant de 37 Ironman et un nombre incalculable de triathlons toutes distances à son actif, le directeur d'école tente, à sa façon, d'être un modèle quotidien pour son entourage et ses élèves de l'école Thérèse-Martin. Pierre Heynemand arrive sur le bord de l'eau, casquette Zoot à la tête, en saluant la majorité des athlètes qu'il croise. « Prêt pour dimanche, Pierre? » demande l'un d'entre eux, alors qu'ils s'échangent une poignée de main. C'est qu'avec un bagage de 25 ans dans le domaine, Heynemand n'a plus besoin de présentation. « Ça fait tellement d'années que je fais du triathlon que c'est rendu une seconde nature. C'est devenu un mode de vie, c'est ancré en moi », m'expliquet-il, alors que je lui demande où il puise sa motivation, après toutes ces années. Le matin, lorsque son cadran sonne, il ne se pose plus la question et il va nager, pour ensuite enchaîner avec de la course à pied. Le vélo, lui, se fait en fin de journée.
remanié de Triathlon Québec, Pierre a cette année décidé de faire un retour au duathlon, après quatre ans d'absence. « J'ai constaté qu'il y avait moins d'épreuves de triathlon cette année. Il y avait cinq triathlons et quatre duathlons. J'ai donc pu avoir neuf événements. » Avec cet horaire, il a volontairement décidé de ne pas faire d'autre Ironman avant celui de Mont-Tremblant, comparativement à son habitude. « Ça me permet d'arriver avec des conditions physiques favorables, mais je dois dire que je suis plus fébrile qu'à l'habitude. » C'est pourquoi il s'est promis d'accorder une attention particulière à son arrivée. « La descente des derniers 400 mètres, ça va être mon moment. Habituellement, pour sauver quelques secondes, j'essaie d'aller plus vite. Mais dimanche, je vais être prêt à sacrifier quelques secondes pour savourer la foule. Bientôt, je vais changer de catégorie d'âge alors je compte en profiter ». L'an prochain, le Lanaudois sera parmi les 50-54 ans.
En constante évolution Malgré son bagage impressionnant, l'athlète est en constante évolution. Avec un calendrier
En raison de tous les efforts qu'il a mis sur ses longues distances, le directeur reste confiant. « Quand tu fais des compétitions chaque fin de semaine, tu dois avoir un entraînement hebdomadaire particulier. Souvent, le lendemain d'une épreuve, ou même la journée même, je complète une longue sortie de course à pied, pour me donner une plus grande récupération possible pour la prochaine compétition du weekend suivant. J'espère que ça va payer, car cette année, de la course à pied, j'en ai fait! »
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ENTREVUE Un podium personnalisé
donner au suivant. » Pour s'assurer de garder leur place dans l'équipe, les étudiants n'auront pas d'autre choix que de remplir des exigences académiques. « S'ils veulent rester dans le programme, ils devront se forcer. Ça permet de rendre plus de jeunes en forme, motivés à leurs résultats scolaires. On ne peut pas se permettre d'avoir un taux de décrochage scolaire aussi important dans la région de Lanaudière. » C'est cette réflexion qui aura poussé Pierre Jr à écrire sur tout son équipement le slogan « Reste à l'école ». L'activité physique réveille le système sanguin, qui nous dispose davantage à une bonne concentration. « C'est une question d'oxygénation. Bouger te permet de prendre l'air, monter tes pulsations. Quand on active les jeunes, on est certain d'avoir des gains au niveau de la concentration et que leur énergie soit canalisée au bon endroit. »
Pierre Heynemand travaille toujours en fonction de ses capacités. C'est pourquoi il a décidé de se donner psychologiquement des médailles personnelles, qui n'ont pas de lien avec les podiums de la journée. « Ma médaille d'or, c'est si je complète mon Ironman en 9h30 et moins. Celle d'argent, c'est si je le réussis en 9h37 et celle de bronze, en 9h45. On n'a pas de pouvoir sur les autres, mais on en a sur soi. » Procédant ainsi, même s'il n'a pas une course parfaite, cela lui permet de rester motivé et d'essayer de conserver son objectif de terminer sur son propre podium. Évidemment, étant un compétiteur féroce, il ne se donne pas d'objectifs faciles pour accéder à l'une de ses médailles. C'est dans l'optique d'amener ses élèves à leur pleine capacité qu'annuellement, il leur offre la chance de se mesurer au directeur dans une course à l'école, qui compte comme évaluation. « Je leur dis toujours : celui qui va battre le directeur, je lui paie le Subway. » Cette année, un jeune très talentueux prénommé Victor a coûté un sous-marin au supérieur.
Un programme de triathlon à ThérèseMartin L'an prochain, à Thérèse-Martin, un programme de sports-études en triathlon verra le jour. « J'en suis bien fier. C'est ma façon de 10-21-42km /oct/nov 2015
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ENTREVUE
Selon Heynemand, chaque athlète a un devoir de responsabilité sur ses proches sédentaires. « On est plusieurs à travailler à amener notre population à être plus en forme. Avec des gens plus en santé, on désengorgerait notre système de santé. » Pour lui, la clé du succès pour amener les jeunes de son école à bouger, c'est que chacun d'entre eux puisse trouver une activité qui leur plaise. « Moi j'ai trouvé le triathlon. Je trouve que trois disciplines, ça me convient. Ça me permet d'éviter la monotonie d'un seul sport. Je ne me suis jamais tanné. » Pour d'autres, il se peut que ce soit des sports de raquettes, d'équipe, peu importe. « L'important n'est pas d'être un super athlète performant. L'important? Bouger. »
Lors de son Ironman de Mont-Tremblant, c'est son entourage de Thérèse-Martin qui l'a inspiré à poursuivre son chemin. « J'ai puisé ma motivation durant toute l'épreuve en pensant très fort à mes élèves et à mon personnel, à qui je demande de donner le meilleur d'eux. Je me devais de montrer l'exemple. » On peut dire que c'est mission accomplie. En plus d'être monté sur la seconde marche du podium dans sa catégorie d'âge, M. le directeur s'est mérité une médaille personnelle de bronze, grâce à son chrono de 9:43:55.
De plus, il conseille à tous de bien savoir s'encadrer. Pour sa part, sa conjointe Christiane et ses enfants, Félix et LaurieAnne, sont ses piliers. Le petit cœur que vous voyez dessiné sur sa main à chacune de ses courses, cela vient d'eux. « Je leur suggère aussi, peu importe l'activité, de s'inscrire avec un groupe. Ça permet d'avoir quelqu'un pour te motiver. Aussi, un bon entraîneur. On a vu trop d'athlètes avec un énorme potentiel se blesser et mettre en péril une saison, car ils étaient mal conseillés ou équipés. » Chose certaine, Pierre Heynemand a très bien compris qu'étant à la barre d'une école, il avait une responsabilité de modèle envers ses élèves. « J'espère en inspirer. Si quelqu'un prend la décision de se mettre en action, de donner son meilleur, pour moi, c'est un gagnant. »
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Dernière heure
Pierre Heynemand doit annuler sa participation à Kona Quelques jours après la rédaction du portrait de Pierre Heynemand, l'équipe de 10-21-42km a appris que Pierre avait été victime d'un accident, alors qu'il circulait en vélo.
multiples contusions. En plus de ses blessures, l'athlète doit se résigner à oublier sa participation aux Championnats du monde Ironman de Kona, à Hawaii. « Quelle déception de mettre une croix sur mon objectif de la saison! » Sa fille, sur sa page personnelle de Facebook, a lancé un cri du cœur aux usagers de la route. « Si seulement les gens pouvaient être plus compréhensifs face aux cyclistes, il y aurait beaucoup moins d'accidents comme celui de mon papa. Il aurait pu partir sans même que je puisse lui dire que je l'aime. Soyez prudents en vélo, restez concentré en voiture, un petit geste peut vraiment chambouler plusieurs vies. »
En effet, le 18 septembre, il a été happé par une voiture, alors qu'il descendait une côte. «Les conditions de la route étaient pourtant parfaites, une erreur de jugement d'un conducteur, qui avait sans doute sous-estimé ma vitesse... Je me suis retrouvé impliqué dans un impact terrible à haute vitesse », a-t-il témoigné quelques jours après les événements. Il souffre de fractures à la mâchoire et à deux côtes, en plus d'avoir de
photo:Pierre Heynemand Jr
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TRIBU TRIATHLON  
Lionel Sanders au Ironman Mont-Tremblant 2015
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Crédit photo:Anne-Marie Gareau
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ENTREVUE
Par Mariane Lajoie
1 vie, 1 vitesse
d'aller vers La Fondation La Force. C'est local. Ils viennent de Tremblant, comme nous. Ça touche des gens qu'on connaissait déjà. En plus, c'est parfaitement relié à ce qu'on fait : bouger », explique Steve Deroy, en regardant ses coéquipiers de l'équipe 1VIEtesse. « Image trois bons amis qui rencontrent une famille qui fait tout pour profiter d'une meilleure vie, ça a été du love at first sight », ajoute Daniel Cooper.
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atrick Lussier, Steve Deroy et Daniel
Cooper sont trois amis. En 2014, ils ont décidé de s'inscrire ensemble à l’Ironman 2015 de Mont-Tremblant. Toutefois, ils s'étaient fixé une consigne claire entre eux : trouver un moyen d'ajouter un défi supplémentaire, pour rendre l'expérience encore plus intéressante. L'idée absurde de rouler les 180 kilomètres avec un vélo à une seule vitesse les a finalement conquis. 10-21-42km a rencontré les trois hommes, à Tremblant, juste après qu'ils aient mené, armés de leur vélo, la course Ironkids.
La Force est une fondation qui désire améliorer la vie de jeunes garçons atteints de la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), cette maladie dégénérative qui s'attaque aux muscles et qui conduit vers une perte de mobilité totale et même, jusqu'à une mort prématurée. Marie-Catherine Duberger, maman du petit Anakin, diagnostiqué à l'automne 2013, en est l'investigatrice. À ce jour, il existe certes un traitement, l'Ataluren, mais il n'est approuvé qu'en Europe, et fort dispendieux.
« On se sent super bien. On est là pour s'amuser. Quand on y pense, pour nous, c'est simple; c'est une journée difficile de compétition. Pour Anakin, c'est du quotidien », assure Patrick Lussier. Parce qu'il est important de mentionner que tant qu'à y être, les amis ont senti le besoin de s'associer à une bonne cause. « Ça a été naturel pour nous 10-21-42km /oct/nov 2015
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ENTREVUE
C'est au printemps dernier que l'association entre les triathlètes et la famille Lacasse s'est faite. L'équipe 1VIEtesse a alors complété le demi-Ironman de Tremblant, en juin, habillée aux couleurs de La Force. « Ça s'est très bien passé. En partant au vélo, on dirait qu'on avait un peu oublié que l'on avait qu'une seule vitesse et j'avoue qu'on a peut-être un peu payé le prix pendant la course à pied. Il nous manquait un peu de jambes. Cette foisci, on va essayer de faire une course un peu plus intelligente », blague Steve Deroy. Depuis, le trio a gagné en popularité. « Ça a pris toute une tournure cette aventure, avec les médias, le fait qu'on nous en parle beaucoup. Aussi, on a davantage compris le processus d'approbation du médicament », rajoute Steve Deroy, lui qui en sera à son tout premier Ironman.
connu. « Donc oui, on sait ce qui nous attend. La nage va être relax. Au vélo, on va s'amuser ensemble. À la course, c'est définitivement là qu'on va avoir le plus besoin de support, mais on s'inquiète pas làdessus, avec l'ambiance folle de Tremblant », exprime Deroy. « Pour ma part, c'est la nage qui me stress le plus. Je ne veux pas perdre les gars de vue, je ne veux pas les ralentir », témoigne Lussier. « Et cette fois-ci, on va essayer de ne pas drafter et de garder nos distances minimales », rigole Cooper, faisant référence à la pénalité de sillonnage qu'ils ont les trois écopé, au demi-Ironman. Finalement, c'est 12:26:55 après leur départ que l'équipe 1VIEtesse a fait son arrivée sous l'arche, devant la foule impressionnée. Toute la petite famille Lacasse les attendait, émue, avec le petit Anakin, qui avait l'important rôle de distribuer les médailles à ses héros.
Pour les deux autres hommes, l’Ironman de Mont-Tremblant est un terrain de jeux déjà
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ENTREVUE
Partager plus que
l'amour d'un sport Caroline Martineau et Patrice Brisindi ont beaucoup en commun. En plus de vivre au quotidien ensemble, ce couple montréalais partage la même passion pour le triathlon. Nous les avons rencontrés à quelques heures de leur départ, alors qu'ils seront tous les deux parmi les athlètes professionnels.
Texte: Mariane Lajoie Photo: Steve Lynch
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Patrice
Brisindi pratique le triathlon depuis maintenant cinq ans et c'est lui qui a fait découvrir ce sport à sa conjointe, Caroline Martineau. Cette année, et ce, pour la première fois, ils ont tous deux acquis leur licence professionnelle. « À la veille de cette course, je me sens assez calme, mais tout de même fébrile, car ce sera mon tout premier Ironman en sol québécois », témoigne Patrice Brisindi. Même son de cloche du côté de Caroline Martineau, elle qui l'an passé, y prenait part avec les groupes d'âge et qui se sent plus en forme que jamais. « Je suis excitée, car j'ai hâte de voir où j'en suis rendue physiquement. » Les deux n'ont pas chômé lors de leur saison estivale. Ils ont passé tout le mois de juillet à Boulder, dans l'État du Colorado, puisque l'entraîneur de Caroline, Julie Dibens, championne de monde Ironman 70.3 en 2009, est basée à cet endroit. « Pour une première fois, nous nous sommes entraînés ensemble. D'habitude on ne le fait pas, car on a des valeurs différentes dans le sport. Ce n'est pas parce qu'on fait la même discipline qu'on la pense de la même façon. Mais ça s'est bien passé », raconte Caroline, en regardant son conjoint, le sourire en coin. Pour elle, cet exercice lui aura également permis de travailler sa confiance en soi. « Patrice est tellement fort à la nage, il est extraordinaire et moi, c'est mon maillon faible. Mon égo en a pris toute une! » Au moins, chacun a ses forces. « Dans les montées, mademoiselle est une véritable chèvre de montagne. Elle m'a fait vraiment travailler fort cet été. C'est comme ça que l'on se surpasse. Ça m'aide, et 45
elle me rend fier. Mais je dois dire que sur le plat, par contre, c'est l'inverse », ajoute en riant Patrice. Pour la course de dimanche, le mot d'ordre pour le couple sera de rester dans sa zone de concentration. « Je dois faire comme s'il n'était pas là, explique Caroline. Lors de L’Ironman du Texas, qu'on a tous les deux fait, je le cherchais sur le parcours, et je ne le voyais pas. Ça m'a rendue inquiète et j'ai perdu le focus. » Patrice, quant à lui, ne se gênera pas pour la chercher des yeux au fil des kilomètres. Qu’en est-il des objectifs? « En fait ma coach m'a dit de ne pas avoir de plan! Je vais y aller avec mon intuition et faire ma course dans ma zone, dans le moment présent », mentionne la nouvelle entraîneuse et fondatrice du Club de triathlon Puissance Tri3. « Je n'ai pas de but précis, à part le fait que je veux m'amuser. Dans le fond, un Ironman, c'est comme aller faire un tour à la Ronde! Mais je sens que cet Ironman va être plus émotif que les autres, avec toute l'énergie du monde que je connais que je vais absorber », conclue Brisindi.
ENTREVUE Vivre son tout
premier Ironman
Texte:Mariane Lajoie
Photo:Steve Lynch
Qu'arrive-t-il lorsque deux amies triathlètes aiment se lancer et réaliser des défis ensemble? L'une propose de s'inscrire à l’Ironman de Mont-Tremblant, l'autre accepte et les deux signent l'engagement, un an à l'avance. C'est ainsi que MarieMichèle Drolet et Anne-Marie Tremblay se retrouveront le 16 août 2015, sur le bord de la plage, pour se jeter vers l'inconnu au timbre du canon.
J'ignorais alors que les triathlètes n'étaient pas réputés pour être d'excellents nageurs », mentionne Marie-Michèle, en riant. C'est ainsi que l'année d'après, elle s'inscrivait au Club, là où elle a rencontré Anne-Marie. En 2011, elle complétait son premier triathlon sprint. « Veut, veut pas, la préparation commence là. J'ai eu 30 ans au mois de mars et l'année passée, je me suis dit que je ferais quelque chose de cool pour l'occasion. Beaucoup ont des enfants, moi je me suis dit que je ferais autre chose. » Et cette autre chose porte le nom mythique d'Ironman. De prime abord hésitante, AnneMarie Tremblay s'est décidée à s'inscrire à la suite de sa journée comme bénévole au Ironman 2014 de Mont-Tremblant. « J'ai vu l'ambiance. J'ai vu qu'il y avait toute sorte de personnes qui le complètent, que ce n'était pas juste pour les pros. »
La fascination du triathlon pour MarieMichèle remonte à fort longtemps. « Au chalet chez mes parents, il y avait de vieux exemplaires du Reader's Digest, certains dataient des années 80. J'avais lu un article sur les sœurs Puntous et je me demandais c'était quoi cette affaire de fou, le triathlon. Je devais avoir environ 11 ans. » Puis, à 15 ans, elle a vu Simon Whitfield gagner les Jeux olympiques de Sydney. « Je pensais que je n'étais pas assez bonne à la nage pour m'inscrire au Club de triathlon de l'université. 46
Durant leur préparation de longue haleine, les femmes ont dû bucher fort. « La combinaison du travail, de ta vie de famille et l'entraînement, c'est vrai que ça peut parfois te donner le goût d'abandonner. Il faut tenter de trouver un équilibre autour de cela », témoigne l'Abitibienne Marie-Michèle. De son côté, Anne-Marie a été agréablement surprise de réaliser que le défi était moins éprouvant que prévu. « Je dois dire que ça s'est moins bien déroulé que je pensais, mais que ça a été plus facile. Je pensais que je trouverais ça plus difficile me lever très tôt le matin pour aller m'entraîner. » De plus, Marie-Michèle a dû faire face aux désagréments d'une blessure à la hanche, en début de saison estivale. « Je n'ai pas couru du mois de mai. Moi qui voulais bien préparer ma course, vu que c'est ma faiblesse! J'ai déjà tenté de courir un marathon, mais j'ai malheureusement abandonné. »
L'après-Ironman de Marie-Michelle devrait porter sur des longues distances à la natation en eau libre. Pour Anne-Marie, elle souhaite davantage se concentrer sur le demi-Ironman, pour tenter de se qualifier au Championnat du monde.
Au terme de leur défi, Marie-Michèle a enregistré un temps de 13:23:38 et AnneMarie, 11:38:15. C'est donc un crochet à mettre à leur to do list.
Alors qu'on leur demande de visualiser leur journée de compétition, le mot plaisir revient dans chacune des réponses. « Je veux garder le sourire tout au long de mon Ironman. Il y a beaucoup de gens qui vont venir me voir et je veux qu'ils aient une image positive de moi, avoue Anne-Marie. Je sais que dans le dernier 400 mètres, je vais danser, tout en tentant de ne pas pleurer. Parce que ma mère, elle, c'est certain qu'elle va le faire! Et là je ne parle pas à quel point j'ai hâte à la poutine d'après... » Pour Marie-Michèle, le moment dont elle a le plus hâte, c'est une semaine après son Ironman. « Ça va être la finalité de quelque chose, d'un bel accomplissement, et je ne serai plus raquée! »
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Motivation
par Marlène Couture
photo:Marlène Couture
LA motivation
m’amène à vous parler de la diversification dans l’entraînement. La diversification! Je crois que le fait de ne pas faire un seul et même sport ou plutôt de le faire de façon différente m’aide grandement à garder ma motivation et surtout à garder mon plaisir. Je pratique la course à pied sur route ainsi que la course en sentier. De plus, je fais du vélo de route et me déplace régulièrement au travail avec mon super vélo hybride. Sans oublier mes entraînements de musculation dans la salle de gym, de trois à quatre fois par semaine. Ce qui fait que je ne fais pas que courir… oui, oui je passe beaucoup plus de temps à courir qu’à faire d’autres sports, mais mes entraînements croisés m’aident énormément et pas seulement physiquement… ça fait du bien de courir un peu moins… ça me donne hâte d’aller courir… et ça me permet de savourer beaucoup plus la chance que j’ai de pouvoir courir!
Comme ça va vite, la saison passe à la vitesse de l’éclair et pour certains, elle est déjà terminée. Nous voilà déjà en octobre… les couleurs changent… et de belles sorties automnales sont à notre portée! J'adore l'automne et ses températures plus fraîches pour courir... admirer les couleurs... découvrir de nouveaux paysages. Et pourquoi pas aussi pratiquer d’autres sports! Comment va votre motivation? Souvent rendue à ce stade-ci de la saison, quelques-uns en ont perdu un bout en cours de route… quelquefois c’est aussi de la fatigue qui se pointe le bout du nez ou même de l’épuisement dans certain cas. Ce n’est pas seulement la motivation qui est en cause… il faut faire attention à cet aspect. Et parfois il s’agit tout simplement d’une «écoeurantite» aiguë… trop de quelque chose peut parfois nous amener là!!!! Ce qui 10-21-42km /oct/nov 2015
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Motivation C’est après quelques blessures en 2011 que j’ai fait la découverte de la course en sentier. Ça faisait un petit bout de temps que j’en entendais parler par des amis coureurs des bois, mais je résistais… probablement parce que de façon inconsciente je savais que j’allais aimer ça et j’avais peur d’avoir à faire un choix. Mais comme mes objectifs de course n’étaient plus du côté du chrono à ce moment-là, faire un saut du côté du sentier était parfait pour moi… car dans le bois, le chrono importe peu, je devrais dire qu’il n’importe pas du tout. Et c'est pas mal à ce moment que courir pour le plaisir est entré dans ma vie.
Se donner un nouveau défi autrement… comme l’hiver dernier. Afin de rester motivée et me pousser à courir plus à l’extérieur que par le passé ( il faut dire que je suis (ou plutôt j’étais) une vraie poule de luxe et que par les hivers passés je faisais pas mal de km sur le tapis roulant du gym… qui était mon meilleur ami), je me suis donné comme défi personnel de faire au moins un aller-retour hebdomadaire au travail, à la course et j’ai réussi mon défi. Cet hiver j’aimerais en faire encore un peu plus…
Moi aussi il y a des jours où j’ai un peu moins le Pour moi le sentier était une suite logique dans mon goût de sortir courir… pour toutes sortes de raisons parcours sportif . Comme plus ou moins bonnes. Dans j’ai fait mes vrais débuts ces moments-là, je me dans le sport d’endurance Se donner de nouveaux défis donne un bon coup de pied d u c ô t é d u v é l o d e c’est motivant, mais un défi ne dans le popotin et je me montagne, ayant fait transforme en coureuse veut pas nécessairement dire beaucoup de randonnée avec mon plus beau ti-kit et pédestre et étant devenu s’inscrire à une course officielle je chausse mes souliers de une coureuse, la course en course les plus voyants… car parfois le budget ne suit pas. sentier m’attirait sans et je me dis que l’appétit contredit. vient en mangeant… et vous savez quoi? Bien Ça m’a fait du bien de m’éloigner du monde de la souvent c’est effectivement ce qui arrive… je pars en route pendant un certain temps, m’éloigner de la me disant que je ferai au pire un 5km et il n’est pas performance, courir seulement pour et par plaisir, rare que je revienne avec un 10km au compteur et gambader dans le bois… faire quelque chose de parfois même un peu plus…. un grand mystère de nouveau a ramené ma motivation à me dépasser, coureuse! Mais je me donne le droit, si ça ne va pas, mais autrement que par le chrono. Au fil du temps et de revenir à la maison. Je pars et je prends ça 1km à des découvertes en sentier, ma motivation grandissait la fois… et si ça ne va vraiment pas… si mes raisons avec la distance à parcourir… et pourtant je ne suis de ne pas sortir courir étaient vraiment réelles, Hé! pas une athlète exceptionnelle… mais j’avais un bien je reviens sans m’en vouloir… parce que ça nouveau défi; me dépasser moi-même, courir plus arrive que ça n’aille vraiment pas… je ne fais pas loin… plus loin que moi-même… je suis la fille à d’acharnement… je me reprendrai une autre fois… il dépasser! vaut mieux un petit entraînement, qu’une blessure… ou une «écoeurantite». Et vous savez quoi? Il n’y a Se donner de nouveaux défis c’est motivant, mais un pas que la course… on peut faire autre chose pour défi ne veut pas nécessairement dire s’inscrire à une garder la forme… attendre que la tempête passe! Il course officielle car parfois le budget ne suit pas. Ça ne faut pas oublier qu’on le fait pour le plaisir, et revient assez dispendieux une saison de course (le qu’on ne gagne pas notre vie avec notre sport! moins dispendieux c’est de courir sur le circuit local, comme ça on diminue nos frais de déplacement).
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Motivation
Dernier droit de la saison de course 2015!
dans ma progression en tant qu'«ultratrailrunneuse». Et aussi, comme je veux avoir du plaisir dans ma course, faire le 55km est une valeur sure pour moi, un peu comme une zone de confort... même si dans un ultra ou peu importe la course, rien n'est garanti.
Si vous lisez mes chroniques depuis le tout début de l'année 2015, vous savez que j'avais une certaine hésitation quant à la distance que je ferai au Bromont Ultra le 12 octobre prochain... tout vient à point à qui sait attendre... la réponse est venue par ellemême. À la mi-juillet je prenais le départ... et l'arrivée (car on ne sait jamais quand on prend le départ si on se rendra à l’arrivée)... de mon troisième ultramarathon depuis 2013. Je prenais part à “The North Face Challenge” à Blue Mountain en Ontario, “Far Far lointain”. C'était un 50km, qui faisait en réalité un 53km, ce qui arrive très fréquemment en course de trail. Les 40 premiers kilomètres, tout va très bien, l'énergie et les jambes sont là... ensuite, la chaleur n'aidant pas, ce fût disons un peu plus difficile, mais rien de dramatique... c'était un ultra après tout... et qui a dit qu'un ultra c'était facile? En tout cas, certainement pas moi!
Ce n'est pas fini tant que la ligne d'arrivée n'est pas franchie! Quand on s'inscrit à une course, quelle que soit la distance il faut garder à l'esprit que c'est notre défi à nous, que ce sera notre réalisation. Suite à la réalisation de notre défi et à l’atteinte de nos objectifs on en ressent une grande valorisation… c’est du carburant pour la motivation… ça la nourrit! C’est clair que le 80km reste dans ma tête, qu’il garde sa place dans mes objectifs de coureuse… à court ou moyen terme… je le ferai quand je me sentirai prête à affronter la bête. Je le réaliserai peut-être en 2016… peut-être pas… je ne sais pass. Je verrai où j’en suis à ce moment-là et quels sont mes réels objectifs de course en 2016.
Bref, entre le 40e et le 50e km la décision pour le Bromont Ultra est arrivée... tout était clair dans ma tête... je ne me sens pas prête à faire le 80km du Bromont Ultra… et cela même s'il me restait 12 semaines de préparation... et même (surtout) si c'est mon objectif en terme d’ultra... faire le 80km... “fifty miles” comme disent les Anglais. Ça sonne un peu comme “Fifty Shades of Grey” à mes oreilles. Mais tant qu’à prendre le départ du 80km en me disant que je ne me rendrai probablement pas à l’arrivée dans les temps… car il y a des temps de passage à respecter (cut off time) Hé! bien je préfère prendre le départ du 55km… et avoir du plaisir! Car après tout c'est pour le plaisir que je cours!
Même si 2015 n’est pas terminée, je regarde déjà devant vers la saison de course 2016… car certaines choses doivent être mise en place dès maintenant. En terminant… n’oubliez pas que je ne suis pas une spécialiste, que j’écris mes chroniques sans prétention aucune. Je suis une simple coureuse passionnée, je ne me base sur aucune étude mais bien sur mon expérience personnelle à moi pour écrire cette chronique! Au plaisir de vous croiser et de parler de course… bien entendu!!
Je préfère avoir du plaisir sur 55km et terminer fièrement ce défi, que de terminer ma saison sur un DNF (Did Not Finish) pour avoir vu trop grand, pour avoir pris le départ d'une course pour laquelle je ne suis pas tout à fait prête. Je dois respecter où j'en suis
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NAGE, VÉLO ET COURSE À PIED 10-21-42km
ENTRAÎNEMENT / COACHING / NUTRITION / ÉQUIPEMENTS
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par Jérôme Bresson
ENTRAÎNEMENT
PERFORMANCE ET CHALEUR
photo:Steve Lynch
Hawaii, Texas, Cozumel… quel est le point commun de ces trois régions? Il y a un Ironman (en mai, en octobre et en novembre respectivement) et ces trois courses se déroulent dans une température très chaude et une humidité importante. Étant à la veille de l’Ironman le plus suivi sur la planète, le championnat du monde à Hawaii, il tombait sous le sens d’essayer de vous donner les différents moyens de réaliser une bonne performance dans ces conditions. Adaptation à la chaleur, hydratation et transpiration, pertes en électrolyte et la thermodynamique sont 4 éléments à prendre en compte dans votre préparation.
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ENTRAÎNEMENT 1) Adaptation à la chaleur.
c) Lorsque la température monte au-delà de 30°C (et plus avec l’humidex), considérez plus un entraînement long de course à pied plutôt qu’un entraînement de vélo (ou bien un long enchaînement). En effet, le refroidissement éolien obtenu en vélo ne vous fera pas sortir de votre zone de confort autant qu’à la course à pied. Ainsi, la température ressentie en courant est bien plus importante qu’en vélo et donc les adaptations se traduiront par de meilleurs gains.
À la manière de l’entraînement spécifique, où l’on réalise des entraînements à l’allure de course afin d’améliorer notre efficacité à cette allure cible, vous vous devez de réaliser ces entraînements dans les conditions climatiques qui se rapprochent le plus de celle du jour de la course. À force de s’entraîner à la chaleur, le corps s’adaptera à celle-ci et aura une meilleure efficacité. Vous allez également découvrir les différents signaux d’alerte que le corps peut vous envoyer et vous apprendrez à ajuster votre intensité en conséquence. Habitant au Québec, il est difficile de réaliser ces entraînements suivant les différentes périodes de l’année. En fait, seuls les mois de juin, juillet et août sont les plus propices à l’entraînement à la chaleur. Voici quelques pistes de solutions (par ordre d’importance) : a) En premier lieu, il faut savoir à quelle période de l’année est la compétition. Si celle-ci est en mai, il sera difficile de s’entraîner à l’extérieur avec de la chaleur. b) Deuxièmement, il faut se poser la question si vous avez la possibilité de faire un camp d’entraînement à la chaleur. Une semaine peut être intéressante, idéalement deux semaines afin de créer un maximum d’adaptations. Si ce n’est pas le cas, est-ce vraiment un bon choix que d’aller faire un Ironman au mois de mai à la chaleur? Le volume d’entraînement étant encore faible, la performance désirée ne sera peutêtre pas la meilleure.
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ENTRAÎNEMENT d) Si les températures redeviennent fraîches et qu’il devient difficile de s’entraîner à la chaleur, utiliser une veste coupe-vent à manches longues par exemple. Ainsi, la température de l’air autour de la peau augmentera car celui-ci ne circulera pas beaucoup. On peut augmenter l’effet en mettant des gants, tuque, collant, etc. Toutefois, il faut faire attention à ces pratiques, car il est possible de se retrouver déshydraté en un rien de temps; il faut donc optimiser sa stratégie d’hydratation.
l’entraînement et enfin se peser à nouveau. Le calcul suivant est simple : POIDS (kg) avant – POIDS (kg) après – POIDS (kg) aliment / HEURES entraînement = perte en liquide (Kg)/heure Ainsi, avec un poids de 70kg au départ, de 69 kg à l’arrivée et 500ml (500g) d’eau prise pendant un entraînement d’une heure à la chaleur, me permettent de déterminer une perte de 1,5Kg à l’heure, soit 1.5 litre de transpiration.
e) Faire des entraînements à l’intérieur peut être également une solution. Personnellement, ce n’est pas dans ces entraînements que j’y retrouve le plus de plaisir (facteur important dans l’entraînement). Ici aussi, veillez à garder une bonne hydratation.
Oui, mais 1,5L à l’heure est un taux de sudation relativement élevé et il est impossible de combler ces pertes complètement. Cependant, on peut les atténuer. Que fait-on alors? On effectue des tests pendant l’entraînement pour savoir quelle est la capacité de mon estomac à tolérer le liquide. De plus, pour améliorer la vidange gastrique, il faudra que votre liquide soit isotonique, c’est-à-dire que la concentration (ou osmolarité) de celui-ci soit identique à celle du plasma sanguin. Si la vidange gastrique est optimisée, alors la capacité de s’alimenter sera meilleure.
f) Prendre des saunas peut également avoir une influence, en les combinant même avec des exercices de gainage. Toutefois, les adaptations resteront minimes. 2) Hydratation et transpiration Dans quelle mesure sommes-nous capable de combler nos pertes? Tout est question de vidange gastrique (capacité de l’estomac à évacuer son contenu) et de taux de transpiration. Ainsi, il faut déterminer les pertes en liquide lors de la compétition. Pour ce faire, il faut réaliser un entraînement dans les conditions de course. Il faut tout d’abord se peser (nu et après avoir uriné) avant l’entraînement, puis réaliser un long entraînement (1h et +) tout en mesurant avec précision le poids de liquide et des aliments qui seront ingérés pendant
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ENTRAÎNEMENT Toutefois, si vous n’avez pas accès à cette opportunité, en roulant avec d’autres personnes, vous pourrez constater si vous perdez beaucoup ou peu de sel en fonction des autres cyclistes. Mais à quoi cela peut servir? Il faut savoir que les électrolytes sont des composés chimiques qui s’ionisent dans l’eau pour produire des solutions aqueuses qui conduisent le courant électrique dans notre organisme. Les principaux électrolytes sont le Chlore (Cl-) le Sodium (Na+), le Potassium (K+) et le Magnésium (Mg2+). Ils se retrouvent dans le liquide plasmatique (le sang), interstitiel (autour des cellules) et intracellulaire (à l’intérieur des cellules) et permettent entre autres d’assurer le bon fonctionnement du système musculaire et nerveux.
3) Pertes en électrolytes Est-ce qu’à la fin de vos longues sorties de vélo, votre cuissard est tout blanc de sel? Si oui, c’est possiblement le signe que vous perdez beaucoup d’électrolytes dans votre transpiration.
De plus, le fait de ne pas avoir d’électrolytes dans votre alimentation de course peut vous conduire à un état d’hyponatrémie, c’est-àdire lorsque la quantité de sodium dans le plasma sanguin devient inférieure à 135mmol/l. Ce qui peut entraîner une perte de conscience et même la mort dans les cas les plus extrêmes.
Mesurer la quantité de sodium dans la transpiration n’est réalisable qu’en laboratoire. Cette année à Hawaii, le Gatorade Sport Science Institute (GSSI) offrira la possibilité de réaliser ce test quelques jours avant la course : http:// www.gssiweb.org/about/ironman-athletetesting
Rassurez-vous, rares sont les boissons énergétiques qui n’en contiennent pas. Toutefois, sur les épreuves de très longue durée (Ironman) et à la chaleur, il est recommandé de prendre des capsules d’électrolytes (saltstick par exemple) afin de combler une partie de ces pertes.
Il s’agit de faire un test d’une heure de vélo, de mesurer le poids perdu ainsi que les pertes en sodium à différentes places sur le corps. Suivant les résultats, vous aurez des recommandations sur votre alimentation en course.
En général, 1 à 2 capsules par heure (suivant la concentration de votre transpiration) seront bénéfiques sur votre course.
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ENTRAÎNEMENT 4) Thermodynamique
b) L’évaporation
Le corps humain est une machine incroyable, toutefois, il a un rendement très médiocre. Tout comme un moteur, pour avancer, le corps génère de l’énergie (Joule) dont une partie est perdue en chaleur. Le rendement est le pourcentage de l’énergie utilisée pour avancer. Le rendement du corps est situé entre 20 et 25%. Ce qui veut dire que plus de 75% de l’énergie consommée par le corps sera perdue en chaleur. De ce fait, lorsque vous réalisez une activité physique, vous allez générer de la c h a l e u r , beaucoup de chaleur.
L’évaporation est la transformation d’un liquide en vapeur; c’est-à-dire, lorsque l’eau change de l’état liquide à un état gazeux. Il y a une perte de chaleur qui se produit et il en résulte naturellement un effet de rafraîchissement. Ce mécanisme est efficace lorsque l’air est frais et surtout lorsque l’humidité relative de l’air est basse. Toutefois, lorsque le taux d’humidité augmente, la transpiration ne peut s’évaporer et la perte de chaleur n’est plus efficace. La transpiration ruisselle alors sur le corps. c) La convection
Ainsi, des mécanismes de régulation de la température vont se mettre en place dont la plus importante, la transpiration. Voici différents modes de transfert de chaleur (thermodynamique) qui se retrouvent lors de l’activité physique :
La convection se produit lorsque la chaleur corporelle est transférée à de l’air ou de l’eau qui sont en contact avec la peau. Ce mécanisme est très efficace sur le vélo car l’air en contact avec la peau est constamment renouvelé et la perte de chaleur s’effectue plus facilement (il en est de même pour la radiation et l’évaporation de la transpiration). Toutefois, en course à pied, ce phénomène est rapidement atténué lorsqu’il fait chaud, surtout lorsqu’il y a un léger vent de dos.
a) La Radiation : La chaleur générée par le corps se transfère à l’air ambiant. Ainsi, lorsqu’il fait frais, le corps peut facilement se refroidir car la différence de température entre le corps et l’air est grande. Toutefois, ce mécanisme devient inefficace lorsque la température de l’air se rapproche de celle du corps. 10-21-42km /oct/nov 2015
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ENTRAÎNEMENT d) La conduction
Le deuxième moyen est d’utiliser au maximum l’effet de conduction avec de l’eau froide. Ainsi, réalisez de petites pauses lors des ravitaillements et appliquez de la glace sur la plus grande partie de votre corps (bras, nuque, tronc, jambes, etc.). Ainsi, le sang sous-cutané, c’est-à-dire proche de la peau, sera automatiquement refroidi et transfèrera le froid vers les organes internes. Autre solution, qui va beaucoup dépendre de la tolérance de votre estomac au froid, est de boire les boissons les plus froides possibles. Ainsi, le liquide arrivant à votre estomac vous permettra de vous refroidir de l’intérieur.
Enfin, le moyen le plus important lorsqu’il y a de fortes températures est la conduction. Le corps transfert sa chaleur à tout objet en contact direct avec la peau. Ainsi, la perte de chaleur par conduction se produit lorsque la peau est soumise à de l’air froid ou de l’eau froide. Cependant, la conduction dans l’eau se fait 25 fois plus rapidement par rapport à l’air à des températures similaires. Ainsi, lorsque la température de l’air approche celle du corps humain (38 à 40°), le refroidissement du corps ne fonctionne plus. Il faut alors l’aider à conserver sa température optimale (au-delà de 40°C, le corps est en surchauffe). Le meilleur moyen de limiter l’augmentation de la température corporelle est de diminuer l’intensité de l’effort (ralentir). Je conseille donc d’effectuer de petites pauses (30 secondes) afin de baisser le rythme cardiaque et d’atténuer l’effet de surchauffe.
Enfin, il faut prévoir à l’avance que vous allez surchauffer. Ainsi, vous devez mettre en application ces conseils avant que votre corps vous envoie les signaux de surchauffe car, à ce moment-là, il sera déjà trop tard.
Conclusion La réalisation d’une épreuve de longue distance telle un Ironman à la chaleur est une tâche très difficile car en plus de gérer adéquatement l’effort et la nutrition, il faut veiller à éviter la surchauffe, la perte d’électrolytes et la déshydratation. L’appel d’un nutritionniste expert et spécialisé dans le domaine pourra vous guider sur la bonne démarche à suivre pour optimiser votre plan de 59
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par Bart Rolet
ENTRAÎNEMENT
Le capteur de puissance : Introduction photo:Steve Lynch
À chaque sport sa référence et ses outils de mesure : le plus souvent nous utilisons la vitesse (ou l’allure) et le cardio, facilement utilisables en course à pied et en natation; c’est en revanche beaucoup moins précis lorsqu’on embarque sur le vélo. La fréquence cardiaque varie en fonction de nombreux paramètres extérieurs (température, fatigue, déshydratation, cadence de pédalage, durée de l’intervalle). Celle-ci peut donc être utilisée comme un indicateur complémentaire plutôt qu’une référence. 61
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ENTRAÎNEMENT
Notez que de plus en plus d’entraîneurs utilisent la FTP comme référence et travaillent en pourcentage de celui-ci pour travailler encore plus finement qu’avec les zones. L’entraînement et la théorie permettent également de déduire assez précisément la puissance cible à viser durant vos intervalles ou en compétition. Les points forts à l’entraînement :
En vélo, le capteur de puissance est donc l’outil de prédilection. Plus abordable, il est maintenant communément répandu chez les athlètes de tous les niveaux. Cet équipement permet de mesurer la puissance développée par l’athlète quand il pédale, donnant du même coup une donnée bien plus précise que la vitesse, le cardio ou le ressenti. Que vous soyez face au vent ou dans une pente, votre « wattage » sera toujours identique si vous mettez la même intensité sur les pédales, que vous rouliez à 40km/h ou à 15km/h.
#1 Efficacité : La qualité de vos sessions sera multipliée : avec une session structurée et des chiffres précis à tenir, chaque minute devient efficace. Point non négligeable quand on sait le temps que prend le triathlon dans notre vie !
#2 Mesure du progrès : Il est très facile de mesurer votre progression et de comparer les entraînements entre eux. Les données comme la puissance nominale permettent de comparer plus efficacement des entraînements variés. #3 Répétabilité : Vo u s p o u v e z r é p é t e r d e s s é a n c e s d’entraînement précisément si vous savez qu’elles ont porté leurs fruits avant une compétition ou tester comment vous courrez après avoir développé un certain wattage sur le vélo afin de prévoir votre stratégie lors de votre prochaine course.
Comment utiliser cet outil ? Pour bien utiliser le ‘’powermeter’’ vous devez déterminer vos zones d’entraînement, de la même manière que vous le feriez avec votre cardio-fréquencemètre. Pour ce faire, plusieurs tests sont disponibles soit en laboratoire ou avec un équipement spécifique (test par palier), soit à faire sur votre propre vélo (test CP20 ou CP30) à l’extérieur ou sur votre rouleau d’entraînement. Vous allez ainsi déterminer votre seuil lactique (ou FTP pour ‘’Functional Treshold Power’’) et pourrez en déduire vos zones.
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ENTRAÎNEMENT #4)Transfer et analyse des données : Il existe de plus en plus d’outils pour analyser vos données de puissance couplées aux autres paramètres tels que le cardio, la cadence, etc… afin de déterminer les facteurs influents et les points à travailler. Si vous disposez d’un coach, celui-ci a également accès à toutes ces informations et peut s’en servir pour bâtir un plan encore plus spécifique à votre profile.
#2 Économiser votre énergie et vos muscles : Être capable de maintenir une puissance constante que ce soit en montée ou en descente, c’est la clef d’une course à pied efficace lors du triathlon. Les logiciels tels que TrainingPeaks ou WKO disposent d’algorithmes pour noter la régularité de votre session.
#5 Besoin de repos ? La puissance ne ment pas. Si vous n’arrivez plus à entrer vos entraînements, cela peut être un bon indicateur que votre niveau de fatigue est trop élevé et que vous avez besoin de repos afin que vos prochains entraînements soient payants. N’oubliez jamais que le repos fait partie de l’entraînement; si les chiffres ne rentrent pas, il ne faut pas nécessairement ajouter de l’entraînement, mais plutôt vous reposer ! Les points forts en compétition :
#3 Analyse et comparaison de votre effort en compétition: Les facteurs extérieurs ne permettent pas d’utiliser la vitesse ou la fréquence cardiaque pour analyser objectivement le déroulement de l’épreuve. Avec la puissance, vous allez pouvoir analyser votre gestion durant le parcours et comparer avec d’autres compétitions et ainsi en tirer des leçons constructives.
#1 Éviter de partir trop rapidement : Avec l’adrénaline et un corps reposé, il est très facile de partir beaucoup trop vite au début du vélo et cela se paye cash sur la seconde partie d’un 70.3 ou d’un IronMan. Suivre votre wattage vous permettra de contrôler vos ardeurs dans la première heure de course !
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ENTRAÎNEMENT
S’entraîner et compétitionner avec les données de puissance est donc un atout majeur dont peu de triathlètes expérimentés peuvent se passer une fois qu’ils y ont gouté, mais attention à ne pas devenir complètement dépendant du wattage : vous devez également savoir rouler « au feeling ». Un capteur de puissance peut tomber en panne ou pire se décalibrer (afficher de mauvaises valeurs !).
Donc, quoi qu’il arrive, n’oubliez pas que ce sont vos jambes qui font le travail, le capteur est un outil d’information supplémentaire, mais ne vous démoralisez pas si vous ne parvenez pas à tenir vos watts, la journée est longue, peut être que votre capteur est décalibré ou bien vous avez une mauvaise journée en vélo mais que vous allez sortir une course à pied incroyable !
Comment s’équiper ? Le capteur de puissance est un outil dispendieux, il faut débourser de 700$ à 3000$ suivant le système et ses options. Ils peuvent se trouver dans les pédales, le pédalier ou la roue. Une boutique de vélo saura vous conseiller efficacement sur le matériel adéquat. Attention, cet équipement peut être un vrai casse-tête à installer/paramétrer, donc misez sur une boutique locale plutôt que sur des boutiques en ligne afin de profiter de leur service après-vente. Presque une nécessité pour l’entraînement hivernal Si vous êtes un athlète assidu, il y a de fortes chances que vous deviez rouler à l’intérieur cet hiver. Utiliser un rouleau d’entraînement dans son sous-sol n’est pas vraiment l’activité la plus épanouissante, mais avec un entraînement précis à tenir et une progression mesurable précisément, vous seriez étonnés de voir les athlètes devenir accrocs à leur rouleau ! En effet, quoi de mieux que de voir qu’on tenait péniblement 150w pendant 5min et que quelques semaines plus tard, vous maintenez cette même valeur sur 15 ou 20 minutes ! Côté matériel, vous pouvez opter pour un rouleau qui capte lui-même votre puissance développée et surtout qui peut ‘’forcer’’ un wattage donné : alors dans ce cas, pas le choix de pousser les watts demandés. Mais vous pouvez y aller avec un rouleau standard et utiliser un capteur de puissance qui serait installé sur votre vélo afin d’en profiter également quand vous roulez dehors.
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OKÉ
triathlon
www.oketriathlon.com
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par Antoine Jolicoeur Desroches
ENTRAÎNEMENT
La saison morte
La saison morte, ce n’est pas seulement le moment d’arrêter de s’entraîner et de manger n’importe quoi. Bien sûr que c’est correct de se gâter un peu et de manger des aliments que l’on s’empêchait de manger durant la saison. Par contre, c’est aussi le moment de se donner des objectifs pour la saison prochaine.
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ENTRAÎNEMENT
Avant de se donner des objectifs, il faut tout d’abord analyser sa saison. Pour se faire, il est plus facile de demander l’avis d’une autre personne comme votre entraîneur. En effet, on a tendance à être très demandant envers soi et on a de la difficulté à prendre conscience de ce que l’on a bien réussi durant la saison. Ça peut être intéressant d’écrire sur une feuille de papier les objectifs réalisés durant la dernière saison, les points à améliorer, ainsi que les objectifs pour la prochaine saison. Si vous n’aviez pas fixé d’objectifs avant le début de la dernière saison, ce n’est pas grave, vous n’avez qu’à écrire les compétitions dont vous êtes fiers. Il est important de ne pas seulement accorder de l’importance au temps final du triathlon ainsi qu’au temps de chaque discipline, mais plutôt de penser à tous les éléments comme votre technique, votre forme physique, votre nutrition, etc. Pour améliorer votre technique, je vous suggère de demander à quelqu’un de vous filmer lorsque vous vous entraînez ou, idéalement, lors d’une course. Si vous savez que quelqu’un vous filme, vous allez penser à votre technique et vous n’allez probablement pas nager ou courir de la même façon que vous nagez et courrez habituellement. C’est pourquoi une vidéo de vous lors d’une compétition révèle d’avantage vos défauts. Tout au cours de la prochaine saison, demandez à quelqu’un de vous filmer lors de vos compétitions et comparez la vidéo avec la vidéo de l’année antérieure. De cette façon vous pourrez déterminer si votre technique s’est améliorée. Idéalement, demandez à un entraîneur de regarder la vidéo pour déterminer les points à améliorer. Sinon, regardez des vidéos de triathlètes de haut niveau et comparez avec votre vidéo.
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ENTRAÎNEMENT Si vous voulez être plus léger pour la prochaine saison, il est important de non seulement de vous peser pour connaitre votre poids actuel, mais aussi de déterminer votre pourcentage de gras. En effet, si vous déterminez seulement votre poids et non votre pourcentage de gras, vous ne pouvez pas savoir si vous avez grossi ou seulement pris de la masse musculaire. En effet, il se pourrait que vous pesiez plus, mais en fait, vous avez augmenté votre masse musculaire et diminué votre pourcentage de gras. Vous pouvez mesurer votre pourcentage de gras dans un centre de conditionnement physique tel qu’Énergie Cardio. Il est important d’avoir un objectif réaliste et d’avoir une stratégie pour atteindre votre objectif. Par exemple, vous pourriez décider d’éliminer tous les mets frits ainsi que les boissons gazeuses ou de boire seulement du vin la fin de semaine et non la semaine. L’important, c’est que votre restriction calorique n’affecte pas vos entraînements. Donc assurez-vous d’avoir assez de « carburant » pour chaque entraînement. Il existe plusieurs façons de déterminer votre niveau de performance dans chacune des disciplines. Par exemple, en vélo, vous pouvez déterminer votre FTP, soit votre «Functional Treshold Power». C’est une bonne façon de déterminer votre niveau de forme actuel, ainsi que de déterminer vos différentes zones d’entraînement. En effet, chaque zone d’entraînement correspond à un pourcentage de votre FTP. La FTP est mesurée en effectuant un effort maximal de 20 minutes sur un vélo stationnaire avec un moniteur de puissance. Ce test mesure donc la puissance, en Watts, que vous pouvez fournir pendant 20 minutes. Vous pouvez effectuer ce test dans un centre d’entraînement de vélo tel que «Powerwatts» ou chez vous si vous disposez d’un capteur de puissance. Si vous compétitionnez avec un vélo munis d’un capteur de puissance, vous pouvez déterminer la puissance que vous devez fournir tout dépendant de la distance (Sprint, Olympique, 70.3 ou Ironman). En course à pied, il est intéressant d’effectuer des courses de 5 ou 10 km tout au long de l’année pour déterminer votre niveau actuel en course à pied. Même si vous compétitionnez majoritairement à des Ironmans, il n’est pas nécessaire, ni recommandé, de mesurer votre niveau de forme en courant un marathon. En effet, vous pouvez participer à des courses de 5-10 km plus fréquemment et ces courses n’affecteront pas votre planification mensuelle de votre entraînement étant donné que ces distances ne nécessitent pas une grosse période de préparation et de récupération contrairement à un marathon. Également, la saison morte est l’occasion d’aller voir un physiothérapeute si vous êtes blessé ou si vous avez eu des blessures durant l’année. Votre physiothérapeute pourra aussi vous faire un plan de musculation pour solliciter vos muscles qui travaillent moins bien et ainsi diminuer le risque de blessure l’année prochaine. Pensez aussi à travailler votre flexibilité, soit en allant à un studio de yoga ou en regardant des vidéos de yoga sur internet. Toutes les petites choses que vous faites durant la saison morte auront un immense impact sur la prochaine saison. Bonne saison morte! Profitez-en au maximum! 10-21-42km /oct/nov 2015
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par Amélie Roy-Fleming Dt.P., Nutritionniste
NUTRITION
Le «mur» du marathon : comment l’éviter?
Peut-être l’avez-vous déjà ressenti, ou craignez-vous ce fameux trentième kilomètre à l’approche de votre premier marathon? Ce moment de l’épreuve qualifié de «mur» par plusieurs, quand une soudaine fatigue se fait ressentir, une perte d’énergie. Est-ce évitable? Bien sûr! Il s’agit de comprendre le phénomène et de, surtout, bien préparer sa course!
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NUTRITION En fait, ce moment où l’on «frappe le mur» concorde avec de la déplétion des réserves de glycogène dans l’organisme. Il s’agit du moment lorsque le sucre en réserve dans les muscles et le foie, sous forme de glycogène, n’est plus présent en quantité suffisante pour fournir l’énergie nécessaire au maintien de l’effort. S’en suit une perte d’énergie, une lourdeur des jambes qui empêche de maintenir son allure. Ceci se produit car, malheureusement, la capacité de mise en réserve des sucres dans le corps est limitée et il est possible de l’épuiser lors d’un effort d’intensité modérée à élevée de plus de 90 minutes.
permettra de remplir les réservoirs. C’est ce qu’on appelle surcharge en glycogène, ou carbload. Attention, il ne s’agit pas que d’un repas de spaghetti la veille ou, au contraire, d’un buffet de sucreries et de junk food à volonté. Le protocole standard de surcharge en glycogène suggère de 7 à 12 g de glucides par kg de poids corporel par jour durant les 3 jours précédant l’épreuve. Pour une femme de 50 kg, cela représenterait de 350 à 600g de glucides par jour. En plus de cet apport élevé en glucides dans les jours précédant la course, il faudra s’assurer de consommer des aliments ou des boissons contenant des glucides tout au long de la course afin de maintenir le taux de sucre dans le sang. On parle ici de 30 à 60g de glucides par heure d’effort.
De plus, contrairement aux muscles, le cerveau dépend du sucre (glucose) comme unique source d’énergie. Sans compter le fait que cet organe n’a pas la capacité d’en faire des réserves. C’est pourquoi, une baisse du taux de sucre dans le sang (hypoglycémie) peut également amener des symptômes tels qu’une faiblesse mentale, des changements d’humeur et un trouble de concentration.
Par ailleurs, en plus de cet apport en glucides, certains experts mentionnent que de diminuer légèrement la vitesse de course pourrait aider à économiser les réserves de glycogène et d’ainsi maintenir plus facilement le rythme jusqu’au fil d’arrivée. Quoi qu’il en soit, l’idéal est de faire des essais à l’entraînement et de bien se connaître. Ainsi vous aurez une stratégie prête pour le grand événement et ne serai pas tenté d’essayer de nouveaux aliments le matin de la course.
Vo u s l ’ a u r e z d e v i n é , p l a n i f i e r s o n alimentation avant et pendant un effort de plus de 90 minutes prend ici toute son importance. Un apport élevé en glucides durant les jours qui précèdent l’épreuve
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NUTRITION SPORTIVE
Par l’équipe de VIVAÏ Experts en nutrition
Entraîner ses boyaux ! Quelle tristesse de s’entraîner si fort en vue d’un triathlon et de vivre une mauvaise expérience à cause de troubles digestifs. Nombreux sont nos clients triathlètes, ou sportifs d’endurance, qui ont été sujets à des inconforts digestifs nuisant à leur performance. Heureusement, dans la plupart des cas, on peut s’entraîner à mieux digérer et surtout, à mieux planifier! Les troubles gastro-intestinaux les plus souvent rapportés pendant des efforts de plus de 120 minutes sont les reflux gastro-œsophagien, les nausées et les crampes abdominales, tandis que les nausées, les vomissements et la diarrhée sont surtout ressentis avant ou après l’effort. Certains vont également souffrir d’envie d’uriner trop fréquentes et de pertes urinaires en cours d’épreuves. Plus l’épreuve est longue, plus la demande énergétique est importante et l’impact d’une bonne digestion et absorption est crucial pour une performance optimale. L’activité physique est, par définition, un stress pour l’organisme, qui placera la digestion en second plan après les besoins cardio-vasculaires et musculo-squelettiques. D’où le fait que l’envie d’uriner passe souvent une fois le départ donné. On estime que jusqu’à 85% des sportifs d’endurance expérimentent des symptômes gastrointestinaux allant de 4 à 32% de symptômes sévères. Les principales causes sont : 12345-
une mauvaise planification alimentaire avant la course la consommation de glucides à l’effort l’intensité et le stress un environnement chaud et humide la position ou le mouvement de rebond (position sur le vélo, course à pied) Qui dit triathlon, dit entraînements et épreuves pouvant durer plus de 120 minutes. Comme la capacité de consommer des glucides à l’effort assure une meilleure performance mais est aussi lié aux troubles digestifs, c’est un élément important à maîtriser. Plus la consommation glucidique est importante, plus les symptômes peuvent être sévères. C’est pourquoi il est généralement recommandé de consommer une boisson isotonique à l’effort, c’est-à-dire une boisson dont la composition en glucides, en électrolytes et en eau est similaire à celle du sang avec une concentration glucidiques de 4 à 8 %. De plus, il est suggéré de varier les sources de glucides (gels, boissons, barres, jujubes, etc.), de bien répartir cet apport au cours de l’effort et ne pas attendre trop longtemps avant de débuter la prise de glucides à l’effort.
10-21-42km /oct/nov 2015
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NUTRITION SPORTIVE
Voici notre top 4 des recommandations pour limiter les troubles digestifs : 1) Penser : alimentation pour bébé ☺ Simplifier l’alimentation pré-exercice : 1-4g/kg de poids corporel de glucides, une à quatre heures avant l’entraînement ou l’événement, et privilégier les liquides ou aliments semi-liquides plutôt que les aliments solides. 2) Cycle délicat Mélanie Olivier explique souvent de voir le tube digestif comme une laveuse et lors d’évènements, penser à faire des lavages au cycle délicat. En d’autres mots, éviter les aliments plus irritants (caféine, alcool, suppléments, vitamines, épices et anti-inflammatoires) et les aliments plus longs à digérer, comme les fibres alimentaires, les protéines et les gras. 3) Hydratation 101 Maintenir un état d’hydratation optimal lors de l’effort en buvant selon votre soif et vos pertes en sueur. Le corps n’aidera pas à la digestion si l’eau doit servir à maintenir la température corporelle. 4) Entraîner vos boyaux S’entraîner à tolérer de plus grandes quantités de glucides bien choisis pendant l’effort (testés avant en entraînement!) pour optimiser la performance, vous aidera à trouver la formule qui fonctionne pour vous selon différentes distances ou conditions. Enfin, si malgré vos essais alimentaires vos problèmes digestifs persistent, il est important de faire évaluer par votre médecin la possibilité de souffrir de problématiques cliniques autres comme des allergies et intolérances, du reflux gastro-oesophagien, des maladies inflammatoires de l’intestin, etc. Rappelez-vous que les troubles digestifs peuvent être multifactoriels, les solutions sont individuelles et le tube digestif s’entraîne.
1 N. MeyerPresented at: 2013 Sport Nutrition Conference New York. https://www.nestlenutrition-institute.org/Resources/onlineconferences/Pages/Clinical_Issues_in_Endurance_Athletes_From_Gut_to_Bone.aspx 2 Pfeiffer, B., Stellingwerff, T., Hodgson, A. B., Randell, R., Pottgen, K., Res, P., & Jeukendrup, A. E. (2012). Nutritional intake and gastrointestinal problems during competitive endurance events. Med Sci Sports Exerc, 44(2), 344-51.
3 Jeukendrup, A. E., & McLaughlin, J. (2011). Carbohydrate ingestion during exercise: effects on performance, training adaptations and trainability of the gut.
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102142km.pnimultimedia.ca
Prochaine parution de 10-21-42km 02 décembre 2015
Triathlon 101 Autres dates 02 février 2016 02 avril 2016 02 mai 2016 02 juin 2016
Ne rêve pas que ce soit plus facile. Décide simplement d'être meilleur.
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MON CLUB
Par Mariane Lajoie
Lumière sur les
clubs de triathlon
Fondé il y a 13 ans, le Club de Triathlon de Sherbrooke (CTS) était, à la base, un programme haute performance associé au Vert et Or de l'Université de Sherbrooke. Depuis 2006, le CTS est devenu une association à but non lucratif, ouvert à tous, qui compte plus de 80 membres. Portrait sur ce club des Cantonsde-l'est qui se vêt de jaune et noir. « Nous sommes encore un club perçu comme tourné vers le compétitif. Nous pensons que la personne qui débute en triathlon ou qui veut simplement se mettre en forme, peut grandement bénéficier des conseils et de l’inspiration procurée par les élites. Nos athlètes apprécient de tous s'entraîner ensemble, malgré les niveaux disparates », témoigne Estelle Chamoux, présidente et entraîneuse du Club. La majorité des entraînements se tiennent encore à l'Université de Sherbrooke. Ainsi, les membres reçoivent une carte d'accès au centre sportif pour pouvoir s'y rendre. Afin d'aider tous ces athlètes à découvrir le sport qu'est le triathlon ou encore pour se perfectionner, le Club de triathlon de Sherbrooke compte sur un entraîneur-chef, Simon Gignac et sur trois entraîneurs adjoints, soit Angelina Lacroix, William Blanchet et Estelle Chamoux, sans oublier l'aide inestimable de sept bénévoles qui composent le comité d'administration. Pour rejoindre le plus d'adeptes possible, le CTS offre trois volets à son équipe : le volet pour adultes de développement, qui a pour but de compléter un triathlon sprint, le volet compétitif, qui amène les sportifs à un premier triathlon olympique ou longue distance, ou encore à améliorer leurs performances, et le volet jeunesse/parent-enfant. « Ce dernier permet de former la relève et peut permettre aux parents d'intégrer le sport à leur vie familiale », explique Audrey Doucet, vice-présidente du Club. 10-21-42km /juin 2015
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MON CLUB Parmi les membres du CTS, on compte Julien Biboud, qui a terminé cette année septième chez les 25-29 au classement général Ironman. À Tremblant, il avait fait une performance de 9h31. « Julien est justement ce genre d'athlète de haut niveau qui prend plaisir à s'entraîner en même temps que les débutants. Il les encourage, les aide, les inspire. C'est une ambiance unique à Sherbrooke. » De plus, les femmes à la tête du conseil d'administration sont très fières de souligner les exploits de Suzan Taylor. En 2013, cette participante a décidé de se prendre en main, afin de se débarrasser d'un surpoids important. « C'est alors qu'on lui a parlé de la clinique d'initiation au triathlon. Après avoir bien ri, l'idée a fait son chemin. » Cette année, cette même Suzan a réussi à compléter son tout premier demiIronman, à Tremblant. « C'est un accomplissement hors du commun, une détermination à toute épreuve, bravo! » Malheureusement, tout n'est jamais tout rose dans aucune organisation. « L'un des coups durs de 2015 a été le moment où le Ministère des Transports a bloqué la tenue du Triathlon de Sherbrooke, au dernier moment. Nous avions mis beaucoup d’énergie pour offrir un tout nouveau parcours, dans un lieu magique, mais nous avons dû tout annuler au dernier moment et il était bien trop tard pour revenir à l’ancienne version du Challenge O2. » Évidemment, cela a eu des répercussions au niveau de la visibilité et des revenus du Club. Malgré tout, la saison de triathlon ne connaît pas de temps morts et l'équipe est prête pour entamer une nouvelle étape. « La nouvelle saison a officiellement débuté au début septembre. Nous n'arrêtons jamais! Présentement, nous faisons plus de renforcement musculaire, de technique et les entraînements sont plus courts. Cela nous permet de récupérer de notre saison de compétitions et les nouveaux peuvent intégrer le CTS en commençant de façon progressive. »
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