N° 32 – Automne 2010

TRENTE DEGRÉS N°32 AUTOMNE 2010

PORTFOLIO

Red Bull Illume 2010 Le meilleur de l’image sport

LIFESTYLE

Le YikeBike, le deux-roues urbain du futur ?

SOCIÉTÉ

L’énergie solaire, en prise directe avec l’avenir SPORT

Trails du monde Le Mont-Blanc à ski VTT à Anzère VOYAGE

TRENTE DEGRÉS N° 32 AUTOMNE 2010

La Suisse aussi possède ses icebergs !

Nuits blanches à Montréal La Réunion, un paradis à couper le souffle

Plus de 100 ans d’avance – présentés sans détour.

La dernière-née de la gamme Audi réunit toutes les valeurs de la marque dans de nouvelles dimensions. L’Audi A1 est le premier véhicule compact alliant sportivité et rendement élevé, tout en répondant aux exigences les plus pointues.

Son design racé et avant-gardiste séduit d’emblée. L’Audi A1 offre également de la place aux occupants – et à vos désirs d’individualité. Elle se laisse en effet personnaliser à souhait – notamment grâce au choix de teintes contrastées pour l’arche de toit ou de packs de design destinés à l’habitacle. De quoi rendre l’Audi A1 encore plus unique qu’elle ne l’est déjà. Envie de la tester? Votre partenaire Audi se réjouit de vous accueillir. Vous trouverez la liste des concessionnaires les plus proches et plus d’informations relatives à l’Audi A1 sur www.audi.ch/a1

Toutes antennes dehors, l’œil aux aguets, 30° parcourt le vaste monde. Notre mission ? Dénicher ce qui, une fois encore, réussira à vous surprendre. Un défi que nous relevons chaque fois avec le même enthousiasme. En français. En allemand. Et désormais en anglais. Rupture de stock : le nouveau 30° degrees a fait un carton cet été, nous vous en remercions. Un signe, peut-être, de l’engouement si anglo-saxon pour cet active lifestyle dont nous avons fait notre cheval de bataille.

Connaissez-vous, par exemple, le YikeBike ? Un vélo électrique, façon grand-bi revu et corrigé, qui se plie en quelques secondes pour rentrer dans un sac à dos… Étonnant, isn’t it ? Le monde, constamment, se réinvente.

Pour le fun. Pour la frime. Pour le futur, aussi. Le solaire s’annonce l’énergie de demain. Il triomphera à Masdar City, monopolise déjà l’énergie de nos meilleurs scientifiques et de nos plus grands aventuriers. Bertrand Piccard et son avion Solar Impulse. Les Neuchâtelois de Nolaris et leurs incroyables îles flottantes, qui produisent autant d’énergie qu’une centrale nucléaire.

Jusqu’à la nouvelle cabane du Mont Rose du Club Alpin Suisse, un bijou d’architecture étiqueté développement durable.

Place, également, aux défis humains. En ligne de mire : tutoyer les icebergs des lacs d’altitude tessinois, suer sur les courses à pied les plus extrêmes de notre planète, traverser l’Himalaya en VTT et les vertigineux cirques de l’île de La Réunion à pied, faire l’ascension du Mont-Blanc à ski. Voilà l’homme face à lui-même.

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Christian Bugnon / Directeur de la publication

TRENTE DEGRÉS | 03

SOMMAIRE N°32 AUTOMNE 2010 SPORT

Edito

003

Portfolio Red Bull Illume Quest 2010 Basket US, son nom est James, LeBron James!

Nissan Outdoor Games Chamonix 2010 : quand l’extrême se surpasse Sur les pistes des courses à pied les plus extrêmes du monde Trail Verbier Saint-Bernard, à chacun son défi Vélo tout terrain et pistes tout public à Anzère Cycling Tibet, Il a traversé l’Himalaya d’est en ouest à VTT Le Freeride World Tour 2011 s’offre deux nouvelles étapes Le Mont-Blanc à ski, mythique et peu fréquenté Club Alpin : la cabane qui transfigure l’architecture alpine

018 028

LIFESTYLE News

La Suisse aussi possède ses icebergs!

Chronique femmes : bientôt toutes (im)parfaites ?

Portrait cinéma : Javier Bardem : un Ibère au sommet Concours : Gagnez des voyages pour la Thailande !

Cinéma : action, émotion et animation au programme Musique : Train, à nouveau sur de bons rails!

Maryline Bonvin, l’enfant prodige du freeride Voyage : Nuits blanches à Montréal Voyage : La Réunion, un paradis à couper le souffle

SOCIETE

Mobilité, Le YikeBike, le deux-roues urbain du futur?

L’énergie solaire, en prise directe avec l’avenir La Suisse a rendez-vous avec l’histoire du solaire Le corps accord de Spencer Tunick Quand la technologie se porte à fleur de peau Ça bouge plus que jamais dans le jeu vidéo Les nouveautés dans l’univers des jeux Panoplies Bonnes adresses de 30° degrés

046 050 054 056 062 064 066 070

006 012 036 038 039 040 042 072 074 078

024 030 034 044 082 084 086 093 098

S‘envoler plus loin.

Billets d’avion moins chers en un clic.

Le leader suisse des agences de voyages sur Internet vous propose en un coup d’œil les meilleures offres parmi plus de 540 compagnies aériennes, y compris les compagnies low-cost. Réservez dès à présent 24 heures sur 24: www.ebookers.ch

DR

L’image réalisée par l’Américain Chris Burkard est de toute beauté (voir le portfolio en page 18 ) Elle montre le surfeur Peter Mendria glissant sous le soleil et sur les vagues de la côte ouest du Chili. Grâce à elle, le jeune homme de 24 ans remporte, à Dublin, le Red Bull Illume Image Quest 2010, le plus grand concours de photographies d’action et d’aventure de la planète. Le jury, constitué de 53 personnes travaillant toutes dans des rédactions photos de réputation internationale, a retenu son cliché parmi 22 764 autres, pris par quelque 5 000 photographes. Bien vu! www.redbull.com

Thierry Zufferey

MUSIQUE – LAUSANNE, PLUS JAZZY QUE JAMAIS JazzOne + Festival Lausanne, c’est le plus jazz des festivals romands. Pour sa 23e édition, qui aura lieu du 3 au 7 novembre prochain au Casino de Montbenon, cette manifestation annonce de grands noms du jazz, comme le géant du piano McCoy Tyner et son quartette, une rencontre inespérée des grands maîtres du jazz libertaire Archie Shepp et Joachim Kühn en quartette, ou encore Christian Scott, nouvelle star de la trompette. Aux onze concerts de gala prévus s’ajoutent dix concerts gratuits de jeunes groupes d’afrobeat, hip-hop, R&B, jazz rock, ethno jazz. Cet automne, ça va swinguer. www.jazzonzeplus.ch

06 | TRENTE DEGRÉS

Christian Bugnon

TECHNOLOGIE – DES PRISES INTELLIGENTES Les prises intelligentes de la start-up de Martigny Geroco permettent de comprendre et d’agir sur la consommation d’énergie (électricité et chauffage) de son domicile. Un petit boîtier à brancher entre la prise et l’appareil électrique enregistre les données de consommation, que l’on transfère ensuite sur un ordinateur via une clé USB. Grâce à une plateforme Web, on peut alors piloter les prises de sa maison. Chez Geroco, on parle d’une économie pouvant atteindre 15%. www.geroco.ch

DR

PHOTOGRAPHIE – LE LAURÉAT DU RED BULL ILLUME IMAGE QUEST 2010

VOYAGE – A NEW YORK, LA NUIT SE PAIE TRÈS CHÈRE New York donne le vertige. Avec ses impressionnants gratte-ciel, mais aussi en raison des prix de ses chambres d’hôtels, les plus élevés du monde. En juillet dernier, la moyenne y était de 194,50 euros (14,9% de hausse par rapport à 2009). La Grosse Pomme devance, selon Hotel.info, Londres (146,60 euros), Stockholm (145,30 euros) et Zurich. Rio (5e, +44,60%) et Shanghai (16e, +30%) sont les cités où les prix ont le plus augmenté en un an. Pas vraiment de quoi faire de doux rêves !

ART – MONET S’EXPOSE COMME RAREMENT La lumière jaillit de partout. Elle brouille les formes, favorise les couleurs au détriment des contours. C’est cet univers teinté de poésie, où la vision prime sur la précision du trait, que nous propose de découvrir le Grand Palais de Paris grâce à la plus importante manifestation depuis près de trente ans dédiée au peintre impressionniste Claude Monet. On peut y admirer, jusqu’au 24 janvier prochain, quelque 200 toiles venues du monde entier, soit environ 10% de ses œuvres. www.monet2010.com

SANTÉ – LE SENS DE L’HUMOUR FAIT VIVRE PLUS LONGTEMPS !

Vous avez un sens de l’humour bien aiguisé ? Une chance si vous comptez faire de vieux os. Une étude norvégienne, menée sur 53 000 personnes durant 7 ans, vient en effet de prouver que cette capacité contribuerait à prolonger la vie de 20%. C’est l’humour « amical » (ni conflictuel, ni insultant) qui a été étudié. « L’humour doit être distingué du rire, et n’a pas besoin d’être extériorisé. Un pétillement dans le regard peut suffire », précise le chercheur Sven Svebak. Développer son sens de l’humour, c’est donc une question de bon sens !

ECOLOGIE – DES CABAS COMPOSTABLES CHEZ SWITCHER Qu’il soit à moitié vide ou bien plein à craquer, le sac plastique dans lequel nous portons nos achats pèse habituellement lourd dans un bilan écologique.

Pour améliorer cette ultime étape entre la matière première et le consommateur, la marque Switcher s’est associée avec la société BioApply, de Gland (VD), afin de proposer à ses clients des cabas compostables. Ils sont dès maintenant vendus dans les boutiques de la marque à la baleine jaune au prix de revient, soit entre 15 et 60 centimes suivant leur taille. www.switcher.ch

ART – NOS DÉCHETS PRENNENT FORME… ANIMALE Jusqu’au 9 janvier prochain, le Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel propose de découvrir des petites bêtes pas tout à fait comme les autres grâce à une exposition intitulée « Espèces en voie d’apparition ». François Riou nous propose son propre inventaire naturaliste, directement sorti de son imagination et… des poubelles ! Car l’artiste se sert des dépouilles de la grande consommation, de notre quotidien de dépeceurs d’emballages pour donner vie à une biodiversité colorée et surprenante. www.museum-neuchatel.ch

INTERNET – UN SITE QUI FAIT L’APOLOGIE DE LA LENTEUR Les messages instantanés de Twitter vous insupportent ?

Alors, vous allez peut-être aimer l’idée du Britannique Russell Davies, le créateur du site Dawdlr. Il propose en effet de surfer à contre-courant! Le principe est simple : vous racontez ce que vous faites à l’instant présent, mais, à la différence de Twitter, vous le faites sur une carte postale que vous allez lui envoyer. Les missives sont ensuite scannées… chaque six mois. Un beau pied de nez à la rapidité des nouvelles technologies. http://dawdlr.tumblr.com/

MAMMUT ET GORE-TEX PRÉSENTENT LE PLUS GRAND ÉVÈNEMENT FILM DE LA COMMUNAUTÉ OUTDOOR EUROPÉENNE: Lors du 10e European Outdoor Film Tour, le programme, qui dure 2 heures, garantit un pur shoot d’adrénaline. Vous pourrez voir de nombreux films de sports outdoor comme par exemple l’ascension en Free Solo du Big Wall, un base-jump sous-marin ou encore l’équipe Pro Team Mammut dans le Peak District.

La diversité des films satisfera aussi bien les alpinistes que les fans de canoë et de Downhill-Freaks. Le tour commence le 10 octobre à Füssen (D) et fera un stop début décembre dans 6 villes en Suisse. Les dates sur www.mammut.ch/eoft.

DR

Erwin Polanc

SPORT – HOMMAGE À CHLOÉ GRAFTIAUX Elle n’avait que 23 ans, la vie devant elle, et des centaines de parois rocheuses à escalader. Mais la Belge Chloé Graftiaux, 3e de la Coupe du monde d’escalade de bloc 2010, s’est tuée le 21 août lors de la descente de l’Aiguille Noire de Peuterey, sur le versant italien du Mont Blanc. Un rocher s’est décroché, l’emportant dans une terrible chute de 600 mètres. Toutes nos pensées accompagnent cette sportive d’exception… www.chloegraftiaux.com

SPORT – LE COLUMBIA FREEZER TOUR 2010 Le point le plus froid de Suisse devient mobile, et se retrouve, du 29 septembre au 3 octobre 2010, dans diverses villes de Suisse à l’occasion du Columbia Freezer Tour. Outre la présence d’une sorte de gros frigo qui nous propulse dans une ambiance hivernale, Columbia, pour marquer les esprits avec sa technologie thermique révolutionnaire Omni-Heat, propose un grand nombre de concours attractifs. Venez leur rendre visite.

Retrouvez les lieux et les dates sur www.30degres.ch ou www.columbia.com

TRENTE DEGRÉS | 07

DR

L’image réalisée par l’Américain Chris Burkard est de toute beauté (voir le portfolio en page 18 ) Elle montre le surfeur Peter Mendria glissant sous le soleil et sur les vagues de la côte ouest du Chili. Grâce à elle, le jeune homme de 24 ans remporte, à Dublin, le Red Bull Illume Image Quest 2010, le plus grand concours de photographies d’action et d’aventure de la planète. Le jury, constitué de 53 personnes travaillant toutes dans des rédactions photos de réputation internationale, a retenu son cliché parmi 22 764 autres, pris par quelque 5 000 photographes. Bien vu! www.redbull.com

Thierry Zufferey

MUSIQUE – LAUSANNE, PLUS JAZZY QUE JAMAIS JazzOne + Festival Lausanne, c’est le plus jazz des festivals romands. Pour sa 23e édition, qui aura lieu du 3 au 7 novembre prochain au Casino de Montbenon, cette manifestation annonce de grands noms du jazz, comme le géant du piano McCoy Tyner et son quartette, une rencontre inespérée des grands maîtres du jazz libertaire Archie Shepp et Joachim Kühn en quartette, ou encore Christian Scott, nouvelle star de la trompette. Aux onze concerts de gala prévus s’ajoutent dix concerts gratuits de jeunes groupes d’afrobeat, hip-hop, R&B, jazz rock, ethno jazz. Cet automne, ça va swinguer. www.jazzonzeplus.ch

06 | TRENTE DEGRÉS

Christian Bugnon

TECHNOLOGIE – DES PRISES INTELLIGENTES Les prises intelligentes de la start-up de Martigny Geroco permettent de comprendre et d’agir sur la consommation d’énergie (électricité et chauffage) de son domicile. Un petit boîtier à brancher entre la prise et l’appareil électrique enregistre les données de consommation, que l’on transfère ensuite sur un ordinateur via une clé USB. Grâce à une plateforme Web, on peut alors piloter les prises de sa maison. Chez Geroco, on parle d’une économie pouvant atteindre 15%. www.geroco.ch

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PHOTOGRAPHIE – LE LAURÉAT DU RED BULL ILLUME IMAGE QUEST 2010

VOYAGE – A NEW YORK, LA NUIT SE PAIE TRÈS CHÈRE New York donne le vertige. Avec ses impressionnants gratte-ciel, mais aussi en raison des prix de ses chambres d’hôtels, les plus élevés du monde. En juillet dernier, la moyenne y était de 194,50 euros (14,9% de hausse par rapport à 2009). La Grosse Pomme devance, selon Hotel.info, Londres (146,60 euros), Stockholm (145,30 euros) et Zurich. Rio (5e, +44,60%) et Shanghai (16e, +30%) sont les cités où les prix ont le plus augmenté en un an. Pas vraiment de quoi faire de doux rêves !

ART – MONET S’EXPOSE COMME RAREMENT La lumière jaillit de partout. Elle brouille les formes, favorise les couleurs au détriment des contours. C’est cet univers teinté de poésie, où la vision prime sur la précision du trait, que nous propose de découvrir le Grand Palais de Paris grâce à la plus importante manifestation depuis près de trente ans dédiée au peintre impressionniste Claude Monet. On peut y admirer, jusqu’au 24 janvier prochain, quelque 200 toiles venues du monde entier, soit environ 10% de ses œuvres. www.monet2010.com

SANTÉ – LE SENS DE L’HUMOUR FAIT VIVRE PLUS LONGTEMPS !

Vous avez un sens de l’humour bien aiguisé ? Une chance si vous comptez faire de vieux os. Une étude norvégienne, menée sur 53 000 personnes durant 7 ans, vient en effet de prouver que cette capacité contribuerait à prolonger la vie de 20%. C’est l’humour « amical » (ni conflictuel, ni insultant) qui a été étudié. « L’humour doit être distingué du rire, et n’a pas besoin d’être extériorisé. Un pétillement dans le regard peut suffire », précise le chercheur Sven Svebak. Développer son sens de l’humour, c’est donc une question de bon sens !

ECOLOGIE – DES CABAS COMPOSTABLES CHEZ SWITCHER Qu’il soit à moitié vide ou bien plein à craquer, le sac plastique dans lequel nous portons nos achats pèse habituellement lourd dans un bilan écologique.

Pour améliorer cette ultime étape entre la matière première et le consommateur, la marque Switcher s’est associée avec la société BioApply, de Gland (VD), afin de proposer à ses clients des cabas compostables. Ils sont dès maintenant vendus dans les boutiques de la marque à la baleine jaune au prix de revient, soit entre 15 et 60 centimes suivant leur taille. www.switcher.ch

ART – NOS DÉCHETS PRENNENT FORME… ANIMALE Jusqu’au 9 janvier prochain, le Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel propose de découvrir des petites bêtes pas tout à fait comme les autres grâce à une exposition intitulée « Espèces en voie d’apparition ». François Riou nous propose son propre inventaire naturaliste, directement sorti de son imagination et… des poubelles ! Car l’artiste se sert des dépouilles de la grande consommation, de notre quotidien de dépeceurs d’emballages pour donner vie à une biodiversité colorée et surprenante. www.museum-neuchatel.ch

INTERNET – UN SITE QUI FAIT L’APOLOGIE DE LA LENTEUR Les messages instantanés de Twitter vous insupportent ?

Alors, vous allez peut-être aimer l’idée du Britannique Russell Davies, le créateur du site Dawdlr. Il propose en effet de surfer à contre-courant! Le principe est simple : vous racontez ce que vous faites à l’instant présent, mais, à la différence de Twitter, vous le faites sur une carte postale que vous allez lui envoyer. Les missives sont ensuite scannées… chaque six mois. Un beau pied de nez à la rapidité des nouvelles technologies. http://dawdlr.tumblr.com/

MAMMUT ET GORE-TEX PRÉSENTENT LE PLUS GRAND ÉVÈNEMENT FILM DE LA COMMUNAUTÉ OUTDOOR EUROPÉENNE: Lors du 10e European Outdoor Film Tour, le programme, qui dure 2 heures, garantit un pur shoot d’adrénaline. Vous pourrez voir de nombreux films de sports outdoor comme par exemple l’ascension en Free Solo du Big Wall, un base-jump sous-marin ou encore l’équipe Pro Team Mammut dans le Peak District.

La diversité des films satisfera aussi bien les alpinistes que les fans de canoë et de Downhill-Freaks. Le tour commence le 10 octobre à Füssen (D) et fera un stop début décembre dans 6 villes en Suisse. Les dates sur www.mammut.ch/eoft.

DR

Erwin Polanc

SPORT – HOMMAGE À CHLOÉ GRAFTIAUX Elle n’avait que 23 ans, la vie devant elle, et des centaines de parois rocheuses à escalader. Mais la Belge Chloé Graftiaux, 3e de la Coupe du monde d’escalade de bloc 2010, s’est tuée le 21 août lors de la descente de l’Aiguille Noire de Peuterey, sur le versant italien du Mont Blanc. Un rocher s’est décroché, l’emportant dans une terrible chute de 600 mètres. Toutes nos pensées accompagnent cette sportive d’exception… www.chloegraftiaux.com

SPORT – LE COLUMBIA FREEZER TOUR 2010 Le point le plus froid de Suisse devient mobile, et se retrouve, du 29 septembre au 3 octobre 2010, dans diverses villes de Suisse à l’occasion du Columbia Freezer Tour. Outre la présence d’une sorte de gros frigo qui nous propulse dans une ambiance hivernale, Columbia, pour marquer les esprits avec sa technologie thermique révolutionnaire Omni-Heat, propose un grand nombre de concours attractifs. Venez leur rendre visite.

Retrouvez les lieux et les dates sur www.30degres.ch ou www.columbia.com

TRENTE DEGRÉS | 07

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RIP CURL PRO 2010 - PENICHE (PORTUGAL) 7-18 OCTOBRE 2010 Après le succès du Ripcurl Pro Search en 2009, Ripcurl revient à Peniche (Portugal) en 2010, pour la 8e étape du circuit mondial, du 7 au 18 octobre. Le spot mythique portugais de Supertubos offre des vagues très creuses de 4/5 mètres lui valant le surnom de « Pipeline européen ».

Du beau spectacle en perspective. www.ripcurl.com

CLIMATOLOGIE – UN DÉBUT D’ANNÉE HISTORIQUEMENT CHAUD Au mois de juillet, il a fait chaud, très chaud. Par rapport aux courbes du même mois enregistrées entre les années 1951-1980, l’augmentation moyenne est de 0,55 degré Celsius. Selon une étude publiée par l’équipe de James Hansen, de la Nasa, le mois de juillet contribuerait même à porter les sept premiers mois de 2010 au premier rang des années les plus chaudes depuis 130 ans.

Qui a parlé de réchauffement climatique ?

SPORT – UN NOUVEAU CONCEPT DE SKI-ALPINISME AUX DIABLERETS Trois disciplines, trois défis, trois « days » de compétition. La Diablerets 3D est la nouvelle épreuve que cette station vaudoise a inscrite au calendrier 2011 du ski-alpinisme helvétique et international. Cette compétition offre aux coureurs toutes les spécialités de ce sport : verticale race, course longue distance, et relais par équipes de deux coureurs. Du 4 au 6 février 2011, les initiateurs de cette manifestation, qui propose un total de 4 000 mètres de dénivellation sur les trois jours, nous feront donc la preuve par trois de la nécessité de ce nouveau concept… www.diablerets3d.ch

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TECHNOLOGIE – L’IPHONE SE MET À LA TABLE DES RESTAURANTS En lieu et place de son calepin, le serveur tient dans sa main un iPhone. Grâce au wi-fi, la première commande de ses clients affamés est directement transmise en cuisine. Cette application inattendue du smartphone d’Apple fait progressivement son apparition dans les restaurants helvétiques. Mais à quand la carte des mets sur iPad ? Certainement pour bientôt, car aux quatre coins du monde (Sri Lanka, Australie, France…), la tablette technologique commence à concurrencer les menus en papier.

THE NORTH FACE® ULTRA TRAIL DU MONT BLANC – LA COURSE DE MONTAGNE LA PLUS DURE D’EUROPE Fin août s’est déroulée la 8e édition du fameux The North Face® Ultra Trail du Mont Blanc®. Avec ses 166 km et presque 10 000 mètres de dénivelé positif, elle est considérée comme la course de montagne la plus dure d’Europe. Une météo très difficile a contraint les organisateurs à stopper l’épreuve pour ne pas mettre en danger les participants. Suite à l’amélioration des conditions, ils ont décidé de lancer un nouveau départ sur un parcours raccourci entre Courmayeur et Chamonix en passant par le Grand col Ferret et Vallorcine en Suisse. Cette édition raccourcie de l’UTMB® a été remportée par les Britanniques Lizzy Hawker et Jez Bragg, membres de l’équipe de The North Face®. www.northface.com

08 | TRENTE DEGRÉS

© Damiano Levati

DESIGN – DES POUBELLES TRÈS SUISSES La Suisse est un pays propre en ordre ! Désormais, elle l’affiche en rouge et blanc sur des containers et des poubelles situés dans certains hauts lieux du tourisme de notre pays, comme Säntis, Engelberg ou encore Haute-Nendaz. En toutes lettres même : « Pays propre ! ». Ce slogan, écrit en quatre langues sur ce mobilier urbain, s’accompagne d’une croix suisse ou d’une scène de la poya.

Pour donner raison à l’entreprise genevoise Grellor, ne reste plus qu’à y jeter scrupuleusement ses déchets. Et cela contribuera du même coup à entretenir le mythe !

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ICEBERGS

LA SUISSE AUSSI POSSÈDE SES

Durant l’hiver, les lacs alpins situés à plus de 2 000 mètres d’altitude se parent d’une épaisse couche de glace. Cette petite banquise imparfaite donne naissance à des formations fantastiques en surface, mais surtout sous l’eau. Immersion, au Tessin, dans un monde féerique et éphémère.

Texte°°° SABRINA BELLONI Photos°°° FRANCO BANFI Iceberg. Le mot en appelle aux rêves les plus fous de Grand Nord et de Grand Sud, d’expéditions légendaires et de… réchauffement climatique. On les imagine loin, inatteignables. Mais ils peuvent être beaucoup plus près, au cœur même des Alpes suisses, dans des recoins secrets où personne ne s’aventure jamais. Le prix à payer est lourd: celui du matériel à charrier jusqu’au site isolé. Mais la récompense est à la hauteur, puisque nous glissons sous la croûte de glace du lac.

Durant les longs hivers, la surface des lacs alpins situés à plus de 2 000 m d’altitude gèle, formant une épaisse couche de glace renforcée par la chute des flocons. D’autres masses neigeuses instables s’agrègent, dévalant des pentes alentours dans les bassins, s’accumulant sur le tapis blanc, se compactant, avant de s’y enfoncer sous l’effet de leur propre poids. A la fin du printemps et au début de l’été, lorsque la débâcle a débuté, il n’est pas rare que le mauvais temps fouette le lac comme un batteur des œufs en neige. La glace éclate, s’agrège à nouveau, formant de gros glaçons. Poussés par les vents vers les berges, ils s’y entassent, s’agglutinent à la faveur des températures nocturnes, plus basses, dessinant une banquise imparfaite, accidentée. En surface comme en dessous, ses formations sont fantastiques, mais imprévisibles et dangereuses. Avec le retour des beaux

,

Parfois, les petits lacs de la région de Naret (Tessin) proposent une expérience vraiment rare sous nos latitudes: nager autour des icebergs naturels, grands amas de glace qui flottent exactement comme les plus célèbres icebergs polaires, tandis que tout autour, les prairies sont encore recouvertes de neige.

TRENTE DEGRÉS | 013

ICEBERGS

LA SUISSE AUSSI POSSÈDE SES

Durant l’hiver, les lacs alpins situés à plus de 2 000 mètres d’altitude se parent d’une épaisse couche de glace. Cette petite banquise imparfaite donne naissance à des formations fantastiques en surface, mais surtout sous l’eau. Immersion, au Tessin, dans un monde féerique et éphémère.

Texte°°° SABRINA BELLONI Photos°°° FRANCO BANFI Iceberg. Le mot en appelle aux rêves les plus fous de Grand Nord et de Grand Sud, d’expéditions légendaires et de… réchauffement climatique. On les imagine loin, inatteignables. Mais ils peuvent être beaucoup plus près, au cœur même des Alpes suisses, dans des recoins secrets où personne ne s’aventure jamais. Le prix à payer est lourd: celui du matériel à charrier jusqu’au site isolé. Mais la récompense est à la hauteur, puisque nous glissons sous la croûte de glace du lac.

Durant les longs hivers, la surface des lacs alpins situés à plus de 2 000 m d’altitude gèle, formant une épaisse couche de glace renforcée par la chute des flocons. D’autres masses neigeuses instables s’agrègent, dévalant des pentes alentours dans les bassins, s’accumulant sur le tapis blanc, se compactant, avant de s’y enfoncer sous l’effet de leur propre poids. A la fin du printemps et au début de l’été, lorsque la débâcle a débuté, il n’est pas rare que le mauvais temps fouette le lac comme un batteur des œufs en neige. La glace éclate, s’agrège à nouveau, formant de gros glaçons. Poussés par les vents vers les berges, ils s’y entassent, s’agglutinent à la faveur des températures nocturnes, plus basses, dessinant une banquise imparfaite, accidentée. En surface comme en dessous, ses formations sont fantastiques, mais imprévisibles et dangereuses. Avec le retour des beaux

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Parfois, les petits lacs de la région de Naret (Tessin) proposent une expérience vraiment rare sous nos latitudes: nager autour des icebergs naturels, grands amas de glace qui flottent exactement comme les plus célèbres icebergs polaires, tandis que tout autour, les prairies sont encore recouvertes de neige.

TRENTE DEGRÉS | 013

jours, lorsque les températures remontent, la glace s’affine, lentement. La voie est enfin libre. Mais le timing est essentiel : tout va désormais aller très vite. Reste à espérer qu’un coup de vent ne scellera pas l’accès au site de plongée.

DES KILOS DE MATÉRIEL Nous sommes dans la région tessinoise de Naret. La route serpente à flanc de montagne, épingle à cheveux après épingle à cheveux. Nous abandonnons le 4x4 dans un pâturage. Impossible d’aller plus loin sans moto de trial, car le chemin est jonché de rochers et d’arbres tombés au moment du dégel. La logistique s’annonce ardue. Il nous faut transporter des kilos de matériel jusqu’aux berges du lac, par-delà la forêt, dans les hauts alpages caillouteux encore semés de névés. La pluie et le vent s’en mêlent, transperçant les couches épaisses de nos vêtements jusqu’à nous engourdir.

Nos ordinateurs de plongée s’adaptent à la pression atmosphérique et indiquent déjà 20h de désaturation avant même notre arrivée... La côte sud du lac est libre de glace, sa moitié nord couverte d’une banquise épaisse, dont les crevasses et les fissures se remodèlent sous nos yeux. Au centre flottent de superbes icebergs. Le challenge est désormais plus mental que physique.

Les icebergs dansent comme des bouchons sur l’eau, se frottent et s’écorchent sur le fond du lac lorsqu’ils sont poussés vers la

Un plongeur se prépare à s’immerger. Le matériel moderne est conçu pour faire face aux environnements extrêmes. Tant que l’on n’a pas essayé, on ne se rend pas compte de la difficulté de porter un tel équipement.

La comparaison avec le corps du plongeur montre clairement la taille de cet énorme cube de glace. Poussé par le vent dans les eaux peu profondes, l’iceberg est confiné entre la surface et le fond rocheux du lac.

014 | TRENTE DEGRÉS

Passion for Sport & Nature - www.peakperformance.com

La partie immergée des icebergs est beaucoup plus grande que celle qui est émergée. Mais les dimensions se réduisent rapidement. Avec l’érosion causée par le vent, la fusion découlant de températures élevées, la fragmentation provoquée par les violentes tempêtes d’été et par les collisions, les icebergs finissent inexorablement par fondre complètement dans le bassin du lac. berge. A chaque nouveau coup de vent, ils menacent de basculer, se dressent avant de s’effondrer, frappent le fond, libérant à chaque impact des morceaux de glace. Un comportement erratique qui n’est pas fait pour créer un environnement de plongée des plus sûrs… Il nous faut choisir avec attention le plus stable d’entre eux. Explorer le royaume des glaces exige une bonne condition physique, mais aussi de la détermination.

UNE VISIBILITÉ INCROYABLE La longue préparation achevée, nous plongeons enfin dans le grand silence des Alpes encore endormies. Assis sur un rocher, le regard arrimé au miroir noir du lac, si impénétrable en apparence, un sentiment de paix, de respect pour l’environnement nous envahit. Conscients de nos limites, nous enfilons notre équipement, vérifions que tout fonctionne, passons les rochers glissants, puis nageons jusqu’au centre du plan d’eau.Enfin, nous voilà sous la surface. La visibilité est incroyable, révélant le corps massif d’un iceberg. Comme suspendus dans l’espace, ignorants de la gravité, nous observons le ballet des glaçons, petits et gros, qui remontent simultanément vers la surface ou s’enfoncent vers les profondeurs.

L’exploration des grottes et des tunnels submergés, à l’extrémité nord du lac, sera pour une autre fois: elle exige une expérience que nous n’avons pas. Un tel environnement ne pardonne pas la moindre erreur.

016 | TRENTE DEGRÉS

Le plus grand concours de photographies d’action et d’aventure de la planète regroupant quelque 5’000 photographes et 22’764 images. www.redbullillume.com

ii Rami Hanafi (FIN) Truckee, CA, USA i Nathan Smith (AUS) Wamberal, New South Wales, Australia p Chris Burkard (USA) grand vainqueur du Red Bull Illume Image Quest 2010 Le cliché gagnant du photographe professionnel de 24 ans présente le surfeur Peter Mendria glissant sous le soleil et sur les vagues de la côte ouest du Chili.

PORTFOLIO RED BULL ILLUME IMAGE QUEST 2010 iconographie°°° CHRISTIAN BUGNON

Le plus grand concours de photographies d’action et d’aventure de la planète regroupant quelque 5’000 photographes et 22’764 images. www.redbullillume.com

ii Rami Hanafi (FIN) Truckee, CA, USA i Nathan Smith (AUS) Wamberal, New South Wales, Australia p Chris Burkard (USA) grand vainqueur du Red Bull Illume Image Quest 2010 Le cliché gagnant du photographe professionnel de 24 ans présente le surfeur Peter Mendria glissant sous le soleil et sur les vagues de la côte ouest du Chili.

PORTFOLIO RED BULL ILLUME IMAGE QUEST 2010 iconographie°°° CHRISTIAN BUGNON

i Sterling Lorence (CAN) Kamloops, BC, Canada g Christoph Schoech (AUT) Hintertux, Austria f Mike Killion (USA) Hammond, IN, USA

i Sterling Lorence (CAN) Kamloops, BC, Canada g Christoph Schoech (AUT) Hintertux, Austria f Mike Killion (USA) Hammond, IN, USA

g Agustin Munoz (ARG) Negril, Jamaica f Derek Frankowski (CAN) Big Water, UT, USA ii Eric Boomer (USA) Palouse Falls State Park, WA, USA i Brian Bielmann (USA) Teahupoo, French Polynesia p Oskar Enander (SUE) Engelberg, Switzerland

g Agustin Munoz (ARG) Negril, Jamaica f Derek Frankowski (CAN) Big Water, UT, USA ii Eric Boomer (USA) Palouse Falls State Park, WA, USA i Brian Bielmann (USA) Teahupoo, French Polynesia p Oskar Enander (SUE) Engelberg, Switzerland

LE YIKEBIKE LE DEUX-ROUES URBAIN DU FUTUR ?

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN

Ce vélo électrique pliable de près de 10 kg, en provenance de Nouvelle-Zélande, vient tout juste d’entrer dans sa phase de production, mais peut déjà être commandé.

En selle pour un galop d’essai sur cet engin écolo-chic qui fait partie des meilleures inventions 2009 selon le magazine Time.

Le grand-bi est l’un des ancêtres du vélo, le YikeBike pourrait bien écrire une page de son avenir.

Près de 150 ans les séparent, mais tous deux partagent cet esthétisme particulier, avec cette roue avant surdimensionnée par rapport à la petite roue que l’on trouve à l’arrière. Grant Ryan, l’inventeur néo-zélandais de ce « vélo » électrique ne désavoue d’ailleurs pas cette filiation, même si sur un YikeBike, on ne pédale pas. Fin toutefois de la comparaison ! « Nous avons remplacé la chaîne, les roues, les pédales et les disques de frein », précise Grant Ryan, qui produit sa trouvaille depuis septembre de cette année. « Proportionnellement au nombre d’habitants, la Suisse est l’un des pays où l’on a actuellement le plus de demandes », confie-t-il, sans pour autant dévoiler de chiffres.

Alliant technologie électronique, système de direction et configuration des roues sophistiquées, le YikeBike fait, depuis sa naissance en 2009, entrer les deux-roues dans un nouveau… cycle ! Il donne une nouvelle liberté urbaine lors de trajets allant jusqu’à 10 km, la distance maximale que l’on peut parcourir à 25 km/h (limite de vitesse volontairement imposée par le constructeur) sans avoir besoin de le recharger sur une prise de courant standard.

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Jet Photography

Jet Photography

MOBILITÉ

UN BIJOU TECHNOLOGIQUE On est là face à un bijou technologique, comme le laissent supposer des lignes épurées et un design futuriste. Il est léger, très léger même, puisque les fibres de carbone utilisées lui confèrent un poids total d’à peine plus de 10 kg. Le vélo électrique le moins lourd du monde est également pliable en moins de 15 secondes dans un sac de 15 cm d’épaisseur, 60 cm de large et 60 cm de hauteur, soit un volume de 40 litres ! Plus besoin de le cadenasser à un poteau pour éviter qu’il ne soit volé, il suffit de le prendre sur son dos.

Ces singularités lui ont d’ailleurs valu de figurer au 15e rang sur la liste des meilleures inventions 2009 selon le magazine

TRENTE DEGRÉS | 025

LE YIKEBIKE LE DEUX-ROUES URBAIN DU FUTUR ?

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN

Ce vélo électrique pliable de près de 10 kg, en provenance de Nouvelle-Zélande, vient tout juste d’entrer dans sa phase de production, mais peut déjà être commandé.

En selle pour un galop d’essai sur cet engin écolo-chic qui fait partie des meilleures inventions 2009 selon le magazine Time.

Le grand-bi est l’un des ancêtres du vélo, le YikeBike pourrait bien écrire une page de son avenir.

Près de 150 ans les séparent, mais tous deux partagent cet esthétisme particulier, avec cette roue avant surdimensionnée par rapport à la petite roue que l’on trouve à l’arrière. Grant Ryan, l’inventeur néo-zélandais de ce « vélo » électrique ne désavoue d’ailleurs pas cette filiation, même si sur un YikeBike, on ne pédale pas. Fin toutefois de la comparaison ! « Nous avons remplacé la chaîne, les roues, les pédales et les disques de frein », précise Grant Ryan, qui produit sa trouvaille depuis septembre de cette année. « Proportionnellement au nombre d’habitants, la Suisse est l’un des pays où l’on a actuellement le plus de demandes », confie-t-il, sans pour autant dévoiler de chiffres.

Alliant technologie électronique, système de direction et configuration des roues sophistiquées, le YikeBike fait, depuis sa naissance en 2009, entrer les deux-roues dans un nouveau… cycle ! Il donne une nouvelle liberté urbaine lors de trajets allant jusqu’à 10 km, la distance maximale que l’on peut parcourir à 25 km/h (limite de vitesse volontairement imposée par le constructeur) sans avoir besoin de le recharger sur une prise de courant standard.

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Jet Photography

Jet Photography

MOBILITÉ

UN BIJOU TECHNOLOGIQUE On est là face à un bijou technologique, comme le laissent supposer des lignes épurées et un design futuriste. Il est léger, très léger même, puisque les fibres de carbone utilisées lui confèrent un poids total d’à peine plus de 10 kg. Le vélo électrique le moins lourd du monde est également pliable en moins de 15 secondes dans un sac de 15 cm d’épaisseur, 60 cm de large et 60 cm de hauteur, soit un volume de 40 litres ! Plus besoin de le cadenasser à un poteau pour éviter qu’il ne soit volé, il suffit de le prendre sur son dos.

Ces singularités lui ont d’ailleurs valu de figurer au 15e rang sur la liste des meilleures inventions 2009 selon le magazine

TRENTE DEGRÉS | 025

DR

FICHE TECHNIQUE EN UN CLIN D’ŒIL Poids total : environ 10 kg.

Puissance du moteur électrique : 1,2 kW. Vitesse maximale : 25 km/h.

Autonomie : 10 km.

Temps de recharge : 40 minutes pour faire le plein, 20 minutes pour recharger à 80%.

Durée de vie de la batterie : 1’000 rechargements.

Prix : environ 3’500 euros, taxes et frais d’envoi inclus.

Le YikeBike est muni de feux de stop, mais aussi de clignotants et de phares LED.

Time. « Cela nous donne une vraie crédibilité », se réjouit Grant Ryan. Même la chaîne BBC y est allée de son commentaire élogieux : « Facile à conduire et étonnamment stable. » Contrairement à ce que l’on pourrait croire de prime abord... Le guidon donne effectivement l’impression d’avoir été monté à l’envers.

Il se situe juste en dessous de la selle et passe dans le dos du conducteur pour revenir latéralement à hauteur de mains, ce qui lui permet d’actionner les feux de stop, les clignotants, les phares LED, ainsi que les freins. Selon les personnes qui l’ont testé, la roue avant de plus de 30 cm de large suffirait à répondre à ce besoin de stabilité. Quant à la posture très droite et peu conventionnelle que l’on arbore une fois sur le YikeBike, elle s’acquière, toujours d’après ceux qui l’ont chevauché, après seulement quelques galops d’essai. De plus, la sécurité a été soignée, avec un système de freinage électronique antidérapant, qui offre une distance de freinage plus courte qu’avec un vélo traditionnel.

ATTENTION AUX BOUCHES D’ÉGOUT !

Par rapport à un vélo traditionnel, le moteur de 1,2 kW, muni d’une batterie dernier cri Lithium/Phosphate, permet également de s’affranchir totalement des coups de pédales, d’ailleurs remplacées par des cale-pieds. Fini donc le temps où l’on arrivait tout transpirant au travail. Exit aussi les traces de graisse sur les pantalons.

Attention en revanche aux bouches d’égout, dans lesquelles peut se coincer la roue arrière. Là où cela peut aussi coincer, c’est au niveau des mensurations du conducteur. Ce dernier doit peser moins de 100 kg, alors que sa taille ne doit ni être inférieure à 163 cm, ni dépasser les 193 cm. De plus, il lui faut avoir un porte-monnaie bien garni, car il lui en coûtera 2’635 euros, plus les frais d’envoi et les taxes douanières, qui se montent à environ 865 euros ! Près de 3’500 euros à payer pour faire partie des privilégiés qui auront la chance de se déplacer au guidon de cet engin écolo-chic. « A l’avenir, nous espérons pouvoir proposer un modèle moins cher, mais qui sera en revanche légèrement plus lourd », nous affirme-t-on depuis la Nouvelle-Zélande.

D’ici quelque temps, la roue devrait donc tourner, le prix baisser, et le côté chic céder sa place au populaire…

DR

Plié en moins de 15 secondes, le YikeBike se glisse dans un sac de 15 cm d’épaisseur, 60 cm de large et 60 cm de hauteur.

026 | TRENTE DEGRÉS

DR

COMMENT SE PROCURER UN YIKEBIKE ?

Toutes les commandes de YikeBike ont lieu par Internet, sur www.yikebike.com. « Eu égard aux mensurations et au poids du YikeBike, l’envoi se fait par la poste. Il faut compter entre trois et quatre mois entre la commande et la réception du vélo », souligne son inventeur, Grant Ryan. Une fois reçu, il vous faudra encore, comme nous l’indique l’Office fédéral des routes (OFROU), demander une homologation aux services routiers de votre canton afin de pouvoir l’utiliser sur la route, car le constructeur n’a – tout du moins pour l’heure – pas fait les démarches nécessaires au niveau national.

Et il convient aussi d’avoir un permis pour les motocycles légers (dont la puissance est inférieure à 4 kW et la vitesse de moins de 45 km/h). Avis aux amateurs…

Qualité, design et fonctionnalités à 100 % en PET recyclé

DAKINE est convaincu que pour vivre en accord avec son environnement, chacun doit réduire son impact sur ce dernier. La ligne Re-Gen s‘engage dans cette direction: fabrication à 100 % à partir de bouteilles PET recyclées et de surplus de matière plastique.

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LEBRON JAMES! S P O RT Texte°°° SERGE GRETER

Keystone

C’est certainement le basketteur le plus doué de sa génération.

Mais après avoir battu tous les records de précocité, cet ailier peine aujourd’hui à décrocher son premier titre de champion de NBA. La saison 2010/2011 – qui débutera en octobre – s’annonce cependant différente, car il a quitté les Cleveland Cavaliers pour les Miami Heat.

LeBron James attend toujours son couronnement. « King James », 26 ans, a beau régner en maître sur la ligue américaine de basketball professionnel (il a notamment été sacré meilleur joueur de la saison régulière ces deux dernières années), son surnom n’en reste pas moins usurpé. Cet ailier n’a toujours pas gagné le moindre titre de champion NBA. Son équipe des Cleveland Cavaliers, en tête du championnat avant la phase finale des deux dernières éditions, a vu, lors de la dernière saison, ses espoirs réduits à néant au terme d’une demifinale de Conférence Est perdue face aux Celtics de Boston. Le roi de la NBA serait-il maudit ? Le numéro 23, qu’il arbore sur son maillot comme une passation de pouvoir avec un certain Michael Jordan, serait-il trop lourd à porter ?

Peut-être. Pour cette saison 2010/2011, qui débutera en octobre, il a donc décidé de jouer la carte du changement… De numéro tout d’abord, afin d’arborer le 6, cher à Julius Erving, mais surtout de club, puisqu’il a signé aux Miami Heat. S’agira-t-il de l’équipe et du numéro gagnants ?

Si seul l’avenir nous le dira, le passé nous en dit long sur les aptitudes et le talent précoce du garçon… Tout commence dans son petit lycée d’Ohio, où il séduit déjà les médias avec ses incroyables performances. Au point de voir ses matches retransmis sur des chaînes câblées! Il est rapidement surnommé « Chosen One » (l’élu). Après ses années de lycée, le phénomène local au potentiel illimité se retrouve en tête de la draft (bourse aux joueurs qui vont débuter dans la ligue nord-américaine) 2003. Dans la foulée de son recrutement par Cleveland, il signe un contrat de 90 millions de dollars sur sept ans avec l’équipe-

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mentier Nike. Un pont d’or en forme de voie royale vers la NBA, auquel LeBron James fait tout de suite honneur en devenant le prince des parquets d’outre-Atlantique, puisqu’il est nommé « Rookie of the year » (meilleur débutant). Une saison plus tard, il s’empare, notamment, du record du plus jeune joueur ayant marqué plus de 50 points durant le même match.

IL DÉFIE LES LOIS DE L’APESANTEUR Outre un physique avantageux, avec ses 2,03 mètres pour près de 120 kilos (digne d’un intérieur), ce natif d’Akron, dans l’Ohio, possède une vision du jeu hors du commun, une rapidité de mains digne d’un passeur, une maturité collective éprouvée, et une détente qui défie les lois de l’apesanteur sous la raquette.

Des qualités qui lui valent en février 2006 le titre de meilleur joueur (MVP) du All Star Game, match réunissant les meilleurs joueurs de la planète NBA. Il est d’ailleurs le plus jeune à décrocher cette distinction. Cette saison-là (2005/2006), son équipe se qualifie aussi pour la première fois pour les playoffs.

Deux ans plus tard, Cleveland est éliminée en demi-finale de Conférence par Boston, et il se console avec un nouveau titre de MVP du All Star Game. Ses actions bancaires continuent également à grimper, puisque le magazine Forbes le classe premier du classement des personnes de moins de 25 ans les plus riches, avec des revenus annuels de 27 millions de dollars ! L’or, ce père de deux enfants le touche aussi aux Jeux olympiques 2008. Ne manque plus qu’un couronnement en NBA. Peut-être que cette année, avec le 6 des Miami Heat, James a tiré LeBron numéro…

Keystone

SON NOM EST JAMES

Rider:Yvan Métrailler/Photo: Sébastien Staub

The park to be…

Nouveau park, nouvelles lignes, nouveaux modules, nouveau boardercross.

Rdv en décembre 2010… nendaz.ch - 027 289 55 89

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f Masdar City, aux Emirats arabes unis, devrait sortir de terre d’ici 2015, et devenir la capitale internationale du développement durable.

DR

p Près de 50 000 personnes vivront dans cette ville ultramoderne située à environ 120 km au sudouest d’Abou Dhabi, et qui fonctionnera entièrement aux énergies renouvelables, essentiellement solaires.

De nombreux projets permettant de produire de l’énergie solaire fleurissent comme des tournesols à travers le monde. Ce secteur est en plein boom, et les estimations prévoient que 25% de l’électricité mondiale proviendra de l’astre solaire d’ici 2040. La Suisse n’est pas en reste. Prémices d’un avenir énergétique rayonnant…

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN Le projet est pharaonique et aurait certainement plu à Rê, le dieu du soleil de la mythologie égyptienne. Pourtant, c’est bien dans les Emirats arabes unis qu’est actuellement en passe de se construire la plus grande centrale solaire à concentration au monde (2,5 km2). D’ici la fin 2012, 768 miroirs paraboliques devraient regarder le soleil de Madinat Zayed, à environ 120 km au sud-ouest d’Abou Dhabi.

Ils concentreront son énergie afin de générer de la vapeur d’eau destinée à faire tourner des turbines électriques. D’une capacité de 100 mégawatts, elle permettra d’éviter l’émission de près de 175 000 tonnes de CO2, ce qui reviendrait à enlever 15 000 voitures de la circulation.

Cette centrale devancera de trois ans la naissance de la ville qu’elle alimentera : Masdar City. Près de 50 000 personnes vivront dans cette capitale internationale du développement durable, qui fonctionnera entièrement aux énergies renouvelables, essentiellement solaires, et n’émettra pas de gaz carbonique.

En ce début de XXIe siècle, le soleil brille de mille feux dans le paysage énergétique mondial. Aux centrales, qui utilisent la concentration de la lumière grâce à des miroirs pour chauffer un fluide, font écho les panneaux photovoltaïques, dont les cellules produisent du courant continu à partir du rayonnement solaire. Ces deux techniques capables de produire de l’énergie solaire nous permettront en partie de nous affranchir de l’énergie fossile, qui s’épuise goutte après goutte.

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L’ÉNERGIE

SOLAIRE

EN PRISE DIRECTE AVEC L’AVENIR 030 | TRENTE DEGRÉS

RIVALISER AVEC LES PRIX DU CHARBON D’ICI 20 ANS Tous les indicateurs sont d’ailleurs au… jaune ! Les estimations en matière d’utilisation du solaire sont à l’image du trajet matinal du soleil : ascendantes. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) pronostique que 25% de l’électricité produite dans le monde pourrait provenir du solaire d’ici à 40 ans, contre 0,1% actuellement ! Selon la même agence, son prix devrait rivaliser avec le charbon d’ici à 20 ans. Et si l’Allemagne, l’Espagne, les Etats-Unis et le Japon éclipsent aujourd’hui les autres nations, la Chine et l’Inde illumineront certainement prochainement la scène internationale. Aujourd’hui, la firme américaine Sun Power vient de sortir de nouvelles cellules photovoltaïques dont l’efficience atteint les 24,2%, record absolu, mais demain, la prouesse viendra peut-être des pays émergeants...

DES ÎLES FLOTTANTES SUR LES TOITS SUISSES Les projets mondiaux tournés vers le soleil fleurissent tels des tournesols un peu partout. Desertec, par exemple, ambitionne d’installer en Afrique du Nord des centrales solaires permettant de couvrir à terme 15% des besoins énergétiques européens. Le début des travaux est annoncé d’ici moins de dix ans.

Et la Suisse, est-elle aussi en prise directe avec cet avenir solaire ? De nombreux défis internationaux en forme de première mondiale sont en cours (Solar Impulse ou PlanetSolar, voir p.32). On trouve également d´autres réalisations helvétiques de

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f Masdar City, aux Emirats arabes unis, devrait sortir de terre d’ici 2015, et devenir la capitale internationale du développement durable.

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p Près de 50 000 personnes vivront dans cette ville ultramoderne située à environ 120 km au sudouest d’Abou Dhabi, et qui fonctionnera entièrement aux énergies renouvelables, essentiellement solaires.

De nombreux projets permettant de produire de l’énergie solaire fleurissent comme des tournesols à travers le monde. Ce secteur est en plein boom, et les estimations prévoient que 25% de l’électricité mondiale proviendra de l’astre solaire d’ici 2040. La Suisse n’est pas en reste. Prémices d’un avenir énergétique rayonnant…

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN Le projet est pharaonique et aurait certainement plu à Rê, le dieu du soleil de la mythologie égyptienne. Pourtant, c’est bien dans les Emirats arabes unis qu’est actuellement en passe de se construire la plus grande centrale solaire à concentration au monde (2,5 km2). D’ici la fin 2012, 768 miroirs paraboliques devraient regarder le soleil de Madinat Zayed, à environ 120 km au sud-ouest d’Abou Dhabi.

Ils concentreront son énergie afin de générer de la vapeur d’eau destinée à faire tourner des turbines électriques. D’une capacité de 100 mégawatts, elle permettra d’éviter l’émission de près de 175 000 tonnes de CO2, ce qui reviendrait à enlever 15 000 voitures de la circulation.

Cette centrale devancera de trois ans la naissance de la ville qu’elle alimentera : Masdar City. Près de 50 000 personnes vivront dans cette capitale internationale du développement durable, qui fonctionnera entièrement aux énergies renouvelables, essentiellement solaires, et n’émettra pas de gaz carbonique.

En ce début de XXIe siècle, le soleil brille de mille feux dans le paysage énergétique mondial. Aux centrales, qui utilisent la concentration de la lumière grâce à des miroirs pour chauffer un fluide, font écho les panneaux photovoltaïques, dont les cellules produisent du courant continu à partir du rayonnement solaire. Ces deux techniques capables de produire de l’énergie solaire nous permettront en partie de nous affranchir de l’énergie fossile, qui s’épuise goutte après goutte.

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L’ÉNERGIE

SOLAIRE

EN PRISE DIRECTE AVEC L’AVENIR 030 | TRENTE DEGRÉS

RIVALISER AVEC LES PRIX DU CHARBON D’ICI 20 ANS Tous les indicateurs sont d’ailleurs au… jaune ! Les estimations en matière d’utilisation du solaire sont à l’image du trajet matinal du soleil : ascendantes. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) pronostique que 25% de l’électricité produite dans le monde pourrait provenir du solaire d’ici à 40 ans, contre 0,1% actuellement ! Selon la même agence, son prix devrait rivaliser avec le charbon d’ici à 20 ans. Et si l’Allemagne, l’Espagne, les Etats-Unis et le Japon éclipsent aujourd’hui les autres nations, la Chine et l’Inde illumineront certainement prochainement la scène internationale. Aujourd’hui, la firme américaine Sun Power vient de sortir de nouvelles cellules photovoltaïques dont l’efficience atteint les 24,2%, record absolu, mais demain, la prouesse viendra peut-être des pays émergeants...

DES ÎLES FLOTTANTES SUR LES TOITS SUISSES Les projets mondiaux tournés vers le soleil fleurissent tels des tournesols un peu partout. Desertec, par exemple, ambitionne d’installer en Afrique du Nord des centrales solaires permettant de couvrir à terme 15% des besoins énergétiques européens. Le début des travaux est annoncé d’ici moins de dix ans.

Et la Suisse, est-elle aussi en prise directe avec cet avenir solaire ? De nombreux défis internationaux en forme de première mondiale sont en cours (Solar Impulse ou PlanetSolar, voir p.32). On trouve également d´autres réalisations helvétiques de

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Christophe Ballif, en tant que professeur au Laboratoire photovoltaïque et couches minces électroniques de Neuchâtel, voyez-vous le photovoltaïque prendre le dessus sur les centrales solaires thermiques ?

Ces deux procédés se développeront en parallèle, car ils sont complémentaires. Le photovoltaïque a un meilleur potentiel quant au prix du kilowatt, il est simple d’utilisation et fonctionne aussi quand il y a des nuages. Les centrales thermiques, quant à elles, possèdent l’avantage de pouvoir stocker la chaleur sous forme de vapeur, ce qui permet de décaler les pics de production, même durant la nuit. Alors qu’avec le photovoltaïque, il convient par exemple d’avoir un barrage hydraulique attenant pour faire du stockage.

Le photovoltaïque peut aussi être réalisé à l’échelle de Monsieur Tout-le-monde...

Depuis 1999, on assiste à l’éclosion de tout un secteur industriel au niveau mondial. Non contrôlé par des grands monopoles, il a permis aux particuliers de réinjecter du courant dans le réseau afin de gagner un peu d’argent.

Pourtant, en Suisse, contrairement au Japon ou à l’Espagne, on hésite toujours…

En effet. Mais d’ici 5 à 10 ans, le solaire sera assez bon marché pour que quiconque possède un toit puisse rentabiliser son installation. Aujourd’hui, on peut d’ailleurs déjà obtenir des panneaux à 10% d’efficacité pour moins de 100 francs par mètre carré. Cela veut dire que le photovoltaïque peut devenir un matériel de construction à peine plus cher que des tuiles, rentables si l’on peut réinjecter des kilowatts dans le réseau. Et avec les meilleurs panneaux solaires, on peut, grâce à 15m2 de panneaux, obtenir un rendement de 3200 kWh, soit la consommation annuelle électrique d’un ménage.

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«LES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES PEUVENT REMPLACER LES TUILES»

taille dans les Emirats arabes unis, comme celles des fameuses îles solaires, sortes de gigantesques nénuphars de 3 kilomètres, dont un prototype de 80 mètres de diamètre a été construit dans l´Emirat de Ras al Khaimah. Chacune d’entre elles suit les mouvements du soleil afin de chauffer de l’eau qui circule dans des tubes, ce qui permettra d’atteindre une puissance équivalente à celle d’une centrale nucléaire de taille moyenne. Le principe désormais validé, il incombe aujourd’hui aux financiers de décider s’ils poursuivent ou non cette aventure.

En attendant, Nolaris, la start-up neuchâteloise qui commercialise le concept des îles solaires, a annoncé en début d’année le lancement d’un nouveau système d’îles flottantes d’une vingtaine de mètres de diamètre, destiné aux particuliers et aux entreprises helvétiques. Elles serviront entre autres à alimenter les immeubles en eau chaude selon un principe similaire aux structures qui pourraient prendre place sur les océans. « Nous sommes actuellement en négociations avec certains cantons, comme Zurich, Bâle, Vaud, Genève et Neuchâtel », confie Thomas Hinderling, directeur de Nolaris.

De nouveaux jours vont se lever, où le soleil montera progressivement au zénith de son efficience énergétique…

Quelques autres projets en Suisse: www.polesolaire.ch / www.projet-icare.ch

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A une époque, on disait aussi que la fabrication de panneaux solaires consomme plus d’énergie que celle qu’ils permettent de produire. Qu’en est-il ?

C’était peut-être vrai il y a vingt ans, mais aujourd’hui, on estime qu’en moins de deux ans, voire même un an, on récupère l’énergie perdue dans la production des panneaux.

Les îles solaires de Nolaris, la start-up neuchâteloise qui commercialise ce concept, permettent d’atteindre une puissante équivalente à celle d’une centrale nucléaire de taille moyenne. Mais aujourd’hui, après la construction d’un prototype, il incombe aux financiers de décider s’ils poursuivent ou non cette aventure…

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De quoi donner une bonne claque aux idées reçues !

En Suisse, les 1000 heures d’ensoleillement annuel permettent de produire assez d’énergie, contrairement à ce que l’on a pu entendre. En 2025, nous pourrions produire 5 à 10% de notre électricité avec le soleil…

Première expédition autour du monde en bateau solaire www.planetsolar.org

PLANETSOLAR Réf. C4452/2 Mouvement automatique Boîte en acier inoxydable 316L, Ø 44 mm Bracelet en acier inoxydable 316L avec boucle déployante double sécurité Verre saphir Etanche 200 mètres

PARTENAIRE PRINCIPAL DE PLANETSOLAR

www.candino.com

LA SUISSE A RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE DU SOLAIRE Texte°°° FRÉDÉRIC REIN La Suisse est un petit pays, mais ses aventuriers voient grand. Par-delà les frontières… physiques et mentales! Les défis liés à l’énergie solaire leur offrent aujourd’hui un moyen supplémentaire d’exprimer leur besoin d’ailleurs et leur capacité d’innovation scientifique à l’échelle mondiale.

Deux projets helvétiques sont actuellement en course pour réaliser le premier tour du monde au solaire. L’avion de Solar Impulse dans les airs, le bateau PlanetSolar sur les mers. Deux moyens de transport différents, mais une vision commune: l’énergie solaire peut contribuer à nous affranchir des énergies fossiles non renouvelables. Pour cela, il faut repousser les limites de nos connaissances en matière de matériaux et de gestion d’énergie. Gros plan sur les avancées de ces deux challenges qui ont rendez-vous avec l’histoire…

Après un premier vol historique de plus de 26 heures, Solar Impulse espère plus que jamais réaliser un tour du monde avec escales en 2013.

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SOLAR IMPULSE Pour la première fois, un avion a volé un jour et une nuit d’affilée sans carburant. Le 8 juillet dernier, André Borschberg ramenait Solar Impulse HB-SIA sur le tarmac de Payerne (VD), après 26 heures et 9 minutes de vol à 43 km/h de moyenne. Il s’agissait là du plus long et du plus haut vol de toute l’histoire de l’aviation solaire. Une étape décisive dans ce projet initié en 1999 par Bertrand Piccard. Car ce géant des airs – près de 64 mètres d’envergure pour 1600 kilos – pourvu de 12 000 cellules photovoltaïques, ou tout du moins son successeur HB-SIB, un second prototype dont la construction aura lieu en 2011, sera amené à relever d’autres challenges: effectuer des missions de longue durée, comme la traversée de l’océan Atlantique. Mais le point d’orgue devrait avoir lieu en 2013, avec le premier tour du monde avec escales. www.solarimpulse.com

planetsolar 2010

Fin septembre, PlanetSolar devrait larguer les amarres pour le premier tour du monde à l’énergie solaire.

034 | TRENTE DEGRÉS

PLANETSOLAR Six années se sont écoulées entre l’idée qui a germé dans la tête du Neuchâtelois Raphaël Domjan, initiateur du projet PlanetSolar, et la mise à l’eau du bateau dont il avait rêvé. C’était le 31 mars de cette année, sur les flots de la mer Baltique. De mai à la fin de l’été, le plus grand catamaran solaire du monde – 31 mètres de long, 15 de large, 85 tonnes – a effectué, en guise de phase test, ses premiers milles nautiques au large de Kiel.

Une année 2010 riche en émotions, puisque l’embarcation devrait s’élancer dans les jours qui viennent (fin septembre) de Monaco pour réaliser le premier tour du monde à l’énergie solaire, tous moyens de transport confondus! Ce périple avec escales de plus de 50 000 km, le long de l’équateur, s’effectuera normalement en 160 jours, soit à une vitesse moyenne de 7,5 nœuds (14 km/h). www.planetsolar.org

Solar Impulse

CHRONIQUE

BIENTÔT TOUTES

Keystone

(IM)PARFAITES? Texte°°° RACHEL BARBEZAT C’est un fait, la vie de trentenaire au 21e siècle est à la fois palpitante et éreintante dans la mesure où elle ressemble peu ou prou à une course d’obstacle. Le premier franchit (par exemple, trouver un compagnon) il faut penser au suivant (par exemple, fonder une famille) tout en prenant soin, simultanément, de mener à bien une carrière professionnelle admirable et de rester belle et jeune, quoi qu’il arrive. Et c’est là, qu’en cette période de spleen automnal, le bât blesse ! Car, soyons sincères, jeunesse rime rarement avec teint gris, rides marquées et cernes violacées… C’est alors qu’insidieusement l’appel du bistouri se profile comme la solution ultime. Alors cédera ou cédera pas ?

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A vrai dire, la question m’avait effleuré l’esprit, il y a quelques années… C’était avant de voir des actrices autrefois expressives se transformer en statut de cire, et aussi avant de me demander qui de Madonna, ou de sa fille Lourdes, semblait la plus jeune. Bref, au vu de ses (mauvais) exemples, j’avais décidé que jamais, au grand jamais, je ne céderai aux sirènes de la beauté trafiquée. Néanmoins, après avoir passé une soirée en compagnie de filles qui l’ont « déjà fait » et qui ne ressemblaient pas pour autant à des momies, je dois avouer que mes convictions m’ont parues tout à coup, moins tenaces. Surtout une fois que l’une d’entre elles m’ait dit « A ta place, je ferais deux ou trois

036 | TRENTE DEGRÉS

injections d’acide hyaluronique, en une heure le tour est joué et tu gagnes cinq ans ! » Avouez que c’est tentant. D’ailleurs, à en croire les récents sondages, des milliers de femmes vont chez le chirurgien esthétique comme elles vont faire du shopping, et les hommes ne sont pas en reste. Rien d’étonnant à cela, car de nos jours la beauté est devenue une condition « sine qua non » pour réussir sa vie, trouver un emploi, un mari ou s’inscrire sur le site de rencontres « beautifulpeople.com » dont les critères de sélection (drastiques) reposent uniquement sur l’aspect physique.

Le constat est sans appel, à notre époque (ultra)superficielle, la bêtise est acceptable, la laideur non. Face à un tel plébiscite de la perfection, nombreuses sont les personnes qui vouent un culte au « saint bistouri » et imaginent qu’un passage chez le chirurgien réglera tous leurs soucis. Mais est-ce qu’une ride comblée est synonyme de bonheur retrouvé ? Rien n’est moins certain… Si les traitements esthétiques sont désormais plus abordables, ils sont aussi moins durables, de 3 à 6 mois pour le botox… Tout bien réfléchi, tant qu’à investir dans un plaisir éphémère, je vais me réserver une semaine de vacances dans une station de ski. Après tout l’hiver arrive, et rien ne vaut les activités en plein air pour retrouver les joues roses et le teint clair. La perfection peut attendre…

JAVIER

BARDEM UN IBÈRE AU SOMMET Texte°°° RACHEL BARBEZAT

Durant longtemps, Javier Bardem a été considéré comme l’incarnation de la virilité « made in Spain ». C’est un fait, les rôles de macho (souvent dévêtu…) qui jalonnèrent le début de sa carrière ont façonné sa réputation d’« étalon latin ».

Néanmoins, au fil des années, l’acteur ibérique s’est affranchi de l’étiquette réductrice qui lui collait à la peau. À l’affiche du film « Biutiful », pour lequel il a reçu le prix d’interprétation à Cannes, l’acteur prouve une nouvelle fois que son talent est à la hauteur de son succès.

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On pourrait presque dire que la carrière cinématographique du bel hidalgo était inscrite dans ses gènes, tant le cinéma semble être une affaire de famille chez les Bardem. En effet, la mère de Javier Bardem est comédienne, son oncle est réalisateur, et son frère et sa sœur sont acteurs. Avec un tel pedigree, le destin du jeune Javier semblait tout tracé. C’est donc assez logiquement qu’on le retrouve au générique de la série télévisée « El Picaro » à l’âge de 6 ans. Adolescent, il se passionne pour le rugby, un sport dans lequel il excelle, au point de rejoindre l’équipe nationale espagnole. Heureusement pour les aficionados de l’acteur, son engouement pour le rugby fut de courte durée et il décida à la fin des années 80 de renouer avec ses premières amours cinématographiques.

C’est le cinéaste Bigas Luna qui révéla en 1990 le talent et le physique avantageux de Bardem dans « Les vies de Loulou ». Le film ne resta pas dans les annales, mais il permit à Luna de trouver son acteur fétiche. Conscient du potentiel de son « protégé », le réalisateur espagnol lui offre alors le rôle d’un toréador dans le sulfureux « Jamon, Jamon ». Ce film, qui fut un succès, eut

038 | TRENTE DEGRÉS

l’avantage indéniable d’asseoir la notoriété de Bardem, et lui permit de rencontrer la « caliente » Penélope Cruz, avec laquelle il partage l’affiche. Toujours sous la direction de Luna, il jouera ensuite le rôle d’un play-boy misogyne dans le bien nommé « Macho ». Sa carrière prend de l’ampleur, mais néanmoins, à force d’accumuler les rôles où sa virilité exacerbée est particulièrement exposée, il se voit étiqueter de « sex-symbol ». Une image réductrice qui ne lui convient pas.

Il lutte alors pour obtenir la reconnaissance de ses pairs. Il l’obtiendra finalement grâce au film « Bouche à Bouche » de Manuel Gomez Pereira, pour lequel il recevra le Goya du meilleur acteur. En 1997, c’est la consécration. Le grand Pedro Almodovar le choisit pour interpréter le rôle d’un policier paraplégique dans l’excellent « En chair et en os ». On le considère alors comme le nouvel Antonio Banderas. Comme lui, il décide de partir en Amérique et entame alors une carrière internationale. On le retrouve au générique de films forts, comme « Mar Adentro », qui relate l’histoire vraie d’un tétraplégique revendiquant le droit de mourir. Il tourne aussi sous la direction des frères Cohen, dans le mythique « No contry for old men » grâce auquel il recevra l’oscar du meilleur acteur. De plus, son dernier film « Biutiful » est considéré comme un chef-d’œuvre. La gloire, la reconnaissance, il ne manquait qu’une chose pour combler Mr.Bardem… l’amour ! C’est Woody Allen, qui s’est chargé de le lui apporter sur un plateau. Effectivement, en recrutant Javier et Penélope pour jouer dans « Vicky Cristina Barcelona », le réalisateur américain a favorisé leur union, puisqu’ils se sont mariés en juillet 2010. Comme quoi les « happy-end » n’ont pas lieu qu’au cinéma.

Keystone

imbroglio, on croise une pléthore de personnages haut en couleur… Un écrivain en panne d’inspiration, une bimbo écervelée, un galeriste ténébreux, un libraire foldingue et une voyante exubérante. Cette comédie fort sympathique est d’ailleurs servie par des acteurs de haut vol: Naomi Watts, Antonio Banderas, Gemma Jones, et Anthony Hopkins. Que du beau monde…

GEORGES CLOONEY EN TUEUR À GAGES Dans un autre registre, et avec un casting moins éblouissant, on trouve « The American ». Il devrait toutefois combler les amateurs d’émotions fortes. Ce thriller a été réalisé par Anton Corbijn, un photographe passionné de musique qui a notamment immortalisé David Bowie, Miles Davis, Depeche Mode ou U2, et a également travaillé sur les clips de nombreux artistes, comme Coldplay ou Metallica. Pour son premier long-métrage « Control », sorti en 2007, le Danois exilé à Londres avait choisi de retracer la vie tourmentée de Ian Curtis, le charismatique leader du groupe Joy Division, qui mit fin à ses jours à l’âge de 23 ans. Ce choix risqué s’était avéré payant, puisqu’il avait été unanimement salué par des critiques dithyrambiques. Fort de cette probante expérience, l’ex-photographe de rock récidive en s’attaquant à un genre plutôt inattendu : le film d’action ! C’est le fabuleux Georges Clooney qui a été recruté pour incarner l’« Américain » de cette adaptation du roman « A very private

Moi. Moche et méchant / Universal

La rentrée cinématographique sera éclectique. Les bobos intellos apprécieront «You will meet a tall dark stranger», les fans d’action savoureront «The American », quant aux petits et grands enfants, ils adoreront «Moi, moche et méchant». Avant-première.

ANIMATION AU PROGRAMME CINEMA

Texte°°° RACHEL BARBEZAT

S’il est un cinéaste prolifique, c’est bien Woody Allen. Depuis ses débuts de comédien en 1965, le septuagénaire, devenu également scénariste, réalisateur et clarinettiste de jazz, ne se repose pas sur ses lauriers. En 45 ans de carrière, le talentueux New-yorkais distille des œuvres à la fois caustiques, cérébrales, émouvantes, mais toujours teintées de cette autodérision dont il a le secret. Pour expliquer son hyper-productivité, Mr.Allen a coutume de dire : « Quand je ne travaille pas, je pense, et quand je pense, je déprime. » C’est donc pour éviter les coups de blues que l’infatigable réalisateur garde un rythme soutenu et livre (presque) un nouveau film par année. Alors que certains se veulent simplement amusants, comme « Whatever Works », d’autres tutoient l’excellence, à l’image de « Match Point » (2005) ou encore « Vicky Cristina Barcelona », sorti en 2008. « You will meet a tall dark stranger », son dernier opus, reprend des thèmes qui lui sont chers : la vieillesse, les relations amoureuses, et la mort. Tout au long de ce film tourné à Londres, le spectateur suit les tribulations de plusieurs couples qui se quittent ou se trouvent. Dans ce joyeux

The American / Ascot Elit Entertainement

,

040 | TRENTE DEGRÉS

234 5$01(-+" 60$7)-+

You will meet a tall dark stranger / Frenetic Film

ACTION, ÉMOTION ET

!"#$%&"$'()%*+" *,)*-"./011'gentleman », signé du britannique Martin Booth. « The American » conte l’histoire de Jack, un tueur à gages indépendant. Le jour où il perd la femme qu’il aime lors d’une affaire qui tourne mal, il décide de se ranger. Mais avant ça, il doit respecter un dernier contrat et effectuer une ultime mission en Italie… Jack pourra-t-il vraiment raccrocher ? Le suspens s’annonce d’ores et déjà intense !

IL VEUT VOLER LA LUNE Pour se remettre de toutes ces émotions, rien de tel qu’un bon film d’animation truffé de gags désopilants. « Moi, moche et méchant » – en anglais « Despicable me » – la dernière production des studios Universal, réalisée par Pierre Coffin et Chris Renaud, comblera les amateurs du genre. Le synopsis est simple : un méchant criminel nommé Gru décide de réaliser le plus gros coup de tous les temps en volant la lune. Mais l’arrivée dans sa vie de trois fillettes orphelines risque de contrecarrer ses plans.

Des personnages attachants, un scénario intelligent, un humour décapant, et, en prime, la lune en 3D. Que demander de plus ?

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imbroglio, on croise une pléthore de personnages haut en couleur… Un écrivain en panne d’inspiration, une bimbo écervelée, un galeriste ténébreux, un libraire foldingue et une voyante exubérante. Cette comédie fort sympathique est d’ailleurs servie par des acteurs de haut vol: Naomi Watts, Antonio Banderas, Gemma Jones, et Anthony Hopkins. Que du beau monde…

GEORGES CLOONEY EN TUEUR À GAGES Dans un autre registre, et avec un casting moins éblouissant, on trouve « The American ». Il devrait toutefois combler les amateurs d’émotions fortes. Ce thriller a été réalisé par Anton Corbijn, un photographe passionné de musique qui a notamment immortalisé David Bowie, Miles Davis, Depeche Mode ou U2, et a également travaillé sur les clips de nombreux artistes, comme Coldplay ou Metallica. Pour son premier long-métrage « Control », sorti en 2007, le Danois exilé à Londres avait choisi de retracer la vie tourmentée de Ian Curtis, le charismatique leader du groupe Joy Division, qui mit fin à ses jours à l’âge de 23 ans. Ce choix risqué s’était avéré payant, puisqu’il avait été unanimement salué par des critiques dithyrambiques. Fort de cette probante expérience, l’ex-photographe de rock récidive en s’attaquant à un genre plutôt inattendu : le film d’action ! C’est le fabuleux Georges Clooney qui a été recruté pour incarner l’« Américain » de cette adaptation du roman « A very private

Moi. Moche et méchant / Universal

La rentrée cinématographique sera éclectique. Les bobos intellos apprécieront «You will meet a tall dark stranger», les fans d’action savoureront «The American », quant aux petits et grands enfants, ils adoreront «Moi, moche et méchant». Avant-première.

ANIMATION AU PROGRAMME CINEMA

Texte°°° RACHEL BARBEZAT

S’il est un cinéaste prolifique, c’est bien Woody Allen. Depuis ses débuts de comédien en 1965, le septuagénaire, devenu également scénariste, réalisateur et clarinettiste de jazz, ne se repose pas sur ses lauriers. En 45 ans de carrière, le talentueux New-yorkais distille des œuvres à la fois caustiques, cérébrales, émouvantes, mais toujours teintées de cette autodérision dont il a le secret. Pour expliquer son hyper-productivité, Mr.Allen a coutume de dire : « Quand je ne travaille pas, je pense, et quand je pense, je déprime. » C’est donc pour éviter les coups de blues que l’infatigable réalisateur garde un rythme soutenu et livre (presque) un nouveau film par année. Alors que certains se veulent simplement amusants, comme « Whatever Works », d’autres tutoient l’excellence, à l’image de « Match Point » (2005) ou encore « Vicky Cristina Barcelona », sorti en 2008. « You will meet a tall dark stranger », son dernier opus, reprend des thèmes qui lui sont chers : la vieillesse, les relations amoureuses, et la mort. Tout au long de ce film tourné à Londres, le spectateur suit les tribulations de plusieurs couples qui se quittent ou se trouvent. Dans ce joyeux

The American / Ascot Elit Entertainement

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You will meet a tall dark stranger / Frenetic Film

ACTION, ÉMOTION ET

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IL VEUT VOLER LA LUNE Pour se remettre de toutes ces émotions, rien de tel qu’un bon film d’animation truffé de gags désopilants. « Moi, moche et méchant » – en anglais « Despicable me » – la dernière production des studios Universal, réalisée par Pierre Coffin et Chris Renaud, comblera les amateurs du genre. Le synopsis est simple : un méchant criminel nommé Gru décide de réaliser le plus gros coup de tous les temps en volant la lune. Mais l’arrivée dans sa vie de trois fillettes orphelines risque de contrecarrer ses plans.

Des personnages attachants, un scénario intelligent, un humour décapant, et, en prime, la lune en 3D. Que demander de plus ?

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TRENTE DEGRÉS | 041

Le succès, le groupe californien Train lui court après depuis quâ&#x20AC;&#x2122;il y a goĂťtĂŠ. Câ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtait en 2001, avec le single ÂŤ Drops of Jupiter Âť, extrait de son deuxième album ĂŠponyme. Ce morceau sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtait installĂŠ pendant plus dâ&#x20AC;&#x2122;un an dans le classement amĂŠricain Hot100, et avait rĂŠcoltĂŠ cette mĂŞme annĂŠe le Grammy Award de la meilleure chanson rock. Train semblait sur la bonne voie, dâ&#x20AC;&#x2122;autant que ÂŤ Calling All Angels Âť et ÂŤ When I Look to the Sky Âť, tirĂŠs du troisième opus ÂŤ My Private Nation Âť, ĂŠtaient rĂŠgulièrement diffusĂŠs sur les ondes radio. Au fil du temps, la formation de rock alternatif se profile malgrĂŠ tout comme une ÂŤ one-hit wonder Âť, ces artistes qui nâ&#x20AC;&#x2122;ont eu quâ&#x20AC;&#x2122;un seul vĂŠritable succès dans leur carrière. Certes, il y a eu quelques sursauts, comme avec la chanson ÂŤ Ordinary Âť, prĂŠsente dans le film Spider-Man 2 en 2004, puis reprise en 2007 dans la sĂŠrie ÂŤ Heroes Âť, mais le quatrième album, sorti en 2006, passe presque inaperçu. Cette traversĂŠe du dĂŠsert conduit la formation Ă faire une pause, durant laquelle le chanteur Pat Monahan tente sa chance en solo.

Nouveau rendez-vous manquĂŠ.

Texte°°° FRĂ&#x2030;DĂ&#x2030;RIC REIN

Après une sĂŠparation de trois ans, ce groupe californien de rock alternatif revient avec un cinquième opus qui renoue avec lâ&#x20AC;&#x2122;album Ă succès ÂŤDrops of JupiterÂť, qui lâ&#x20AC;&#x2122;avait placĂŠ sur le devant de la scène internationale en 2001. Histoire dâ&#x20AC;&#x2122;un retour gagnant.

42 | TRENTE DEGRĂ&#x2030;S

UNE PAUSE NĂ&#x2030;CESSAIRE En 2009, les trois membres originaux reprennent le train en marcheâ&#x20AC;Ś ÂŤ Cette pause nous a permis de rĂŠaliser lâ&#x20AC;&#x2122;importance que nous avions les uns pour les autres, et de voir ce que nous pouvions apporter au groupe Âť, explique Pat Monahan. Quinze ans après leur premier album, voici donc le cinquième, baptisĂŠ ÂŤ Save me, San Francisco Âť, et sorti il y a quelques semaines en Europe.

Grâce Ă lui, le trio semble enfin ĂŞtre en mesure de raccrocher le bon wagon ! Celui qui lâ&#x20AC;&#x2122;a amenĂŠ, en 2001, Ă produire cette pop-rock teintĂŠe de blues et patinĂŠe de reggae. Celui qui lâ&#x20AC;&#x2122;a ĂŠgalement conduit vers la gloire, puisque ÂŤ Hey, Soul Sister Âť, le premier extrait, sâ&#x20AC;&#x2122;est positionnĂŠ au sommet des meilleures ventes dâ&#x20AC;&#x2122;iTunes outre-Atlantique. ÂŤ Je voulais ĂŠcrire une chanson Ă la INXS, confie Pat Monahan. Alors, quand le duo de producteurs norvĂŠgiens Espen Lind et Amund Bjorklund a commencĂŠ Ă jouer une musique ressemblant Ă du INXS, jâ&#x20AC;&#x2122;ai ĂŠcrit les paroles de ÂŤ Hey, Soul Sister Âť sur cette mĂŠlodie. Âť Cette chanson est Ă lâ&#x20AC;&#x2122;image de ce nouvel album autobiographique, qui revient sur les dĂŠbuts du groupe. ÂŤ Câ&#x20AC;&#x2122;est notre façon de remercier et dâ&#x20AC;&#x2122;affirmer notre reconnaissance Ă la ville de San Francisco, qui nous a offert les meilleurs moments de nos vies, et nous a fait en premier confiance Âť, explique Pat Monahan. Il fait aussi de nombreuses rĂŠfĂŠrences au passĂŠ, notamment Ă de grands noms de la pop amĂŠricaine, comme Mr Mister et Madonna.

Une nostalgie qui se traduit ĂŠgalement par des sonoritĂŠs douces et lĂŠgères, dignes de cette glorieuse annĂŠe 2001. ÂŤ Le son est assez basique, comme lâ&#x20AC;&#x2122;admet le chanteur, mais les riffs accrocheurs et les mĂŠlodies valent, selon moi, tous les artifices des grosses productions. Âť AgrĂŠable et entraĂŽnant, ce cinquième album nous rappelle, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;approche de lâ&#x20AC;&#x2122;automne, la douceur estivale. Et il pourrait bien rappeler Ă Train le succès quâ&#x20AC;&#x2122;il avait connu Ă une certaine ĂŠpoqueâ&#x20AC;Ś Retrouvez Train en concert en Suisse le 30 octobre au Kaufleuten de Zurich, et le 31 octobre au Kofmehl de Soleure.

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TRAIN Ă&#x20AC; NOUVEAU SUR DE BONS RAILS

Mark Holthusen

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Le succès, le groupe californien Train lui court après depuis quâ&#x20AC;&#x2122;il y a goĂťtĂŠ. Câ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtait en 2001, avec le single ÂŤ Drops of Jupiter Âť, extrait de son deuxième album ĂŠponyme. Ce morceau sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtait installĂŠ pendant plus dâ&#x20AC;&#x2122;un an dans le classement amĂŠricain Hot100, et avait rĂŠcoltĂŠ cette mĂŞme annĂŠe le Grammy Award de la meilleure chanson rock. Train semblait sur la bonne voie, dâ&#x20AC;&#x2122;autant que ÂŤ Calling All Angels Âť et ÂŤ When I Look to the Sky Âť, tirĂŠs du troisième opus ÂŤ My Private Nation Âť, ĂŠtaient rĂŠgulièrement diffusĂŠs sur les ondes radio. Au fil du temps, la formation de rock alternatif se profile malgrĂŠ tout comme une ÂŤ one-hit wonder Âť, ces artistes qui nâ&#x20AC;&#x2122;ont eu quâ&#x20AC;&#x2122;un seul vĂŠritable succès dans leur carrière. Certes, il y a eu quelques sursauts, comme avec la chanson ÂŤ Ordinary Âť, prĂŠsente dans le film Spider-Man 2 en 2004, puis reprise en 2007 dans la sĂŠrie ÂŤ Heroes Âť, mais le quatrième album, sorti en 2006, passe presque inaperçu. Cette traversĂŠe du dĂŠsert conduit la formation Ă faire une pause, durant laquelle le chanteur Pat Monahan tente sa chance en solo.

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Une nostalgie qui se traduit ĂŠgalement par des sonoritĂŠs douces et lĂŠgères, dignes de cette glorieuse annĂŠe 2001. ÂŤ Le son est assez basique, comme lâ&#x20AC;&#x2122;admet le chanteur, mais les riffs accrocheurs et les mĂŠlodies valent, selon moi, tous les artifices des grosses productions. Âť AgrĂŠable et entraĂŽnant, ce cinquième album nous rappelle, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;approche de lâ&#x20AC;&#x2122;automne, la douceur estivale. Et il pourrait bien rappeler Ă Train le succès quâ&#x20AC;&#x2122;il avait connu Ă une certaine ĂŠpoqueâ&#x20AC;Ś Retrouvez Train en concert en Suisse le 30 octobre au Kaufleuten de Zurich, et le 31 octobre au Kofmehl de Soleure.

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TRAIN Ă&#x20AC; NOUVEAU SUR DE BONS RAILS

Mark Holthusen

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Texte°°° FRÉDÉRIC REIN Les corps sont nus. Ils s’entrelacent, se juxtaposent, parfois debout, parfois couchés, voire à genoux. De formes multiples, ils s’offrent à l’objectif photographique sans complaisance. La tunique tombe, et Spencer Tunick œuvre. Le New-yorkais de 43 ans cherche le corps accord ! Les figurants, bénévoles, perdent alors de leur individualisme pour devenir les éléments d’un tableau géométrique éphémère couleur chair que viendra immortaliser un cliché, témoignage de cette mise en scène.

Avec ses « constructions humaines », réalisées aux quatre coins du monde, Spencer Tunick n’a d’ailleurs pas son pareil pour inciter les autres à se mettre dans le plus simple appareil. En 2003, il réunit 3 000 volontaires à Barcelone. Record battu en mai

LE CORPS ACCORD DE

Keystone

Keystone

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SPENCER

TUNICK L’artiste new-yorkais met à nu des volontaires afin de réaliser des paysages humains. Ses mises en scène, aujourd’hui plébiscitées aux quatre coins du monde, n’ont toutefois pas toujours été bien perçues. Arrêt sur images…

g Des centaines de personnes nues posent sur le glacier d’Aletsch au cours d’une séance photo près de Bettmeralp, Suisse, le samedi 18 août 2007.

044 | TRENTE DEGRÉS

Keystone

f Plus de 5000 personnes posent nues sur les marches de l’Opéra de Sydney, Australie, 1 Mars 2010.

2007, sur une place située dans le centre historique de la ville à Mexico, où ils sont plus de 18 000 à répondre présents. Cette même année, associé à Greenpeace, il place 600 nudistes sur le glacier suisse d’Aletsch, afin de dénoncer les changements climatiques responsables de la fonte des glaces. Une collaboration avec l’association écologiste qui se poursuit en 2009, avec 700 participants qui se retrouvent dans le sud de la Bourgogne, bras tendus au-dessus des pieds de vignes.

Depuis 2005, il réalise annuellement entre 3 et 5 « installations ». En 2010, il a notamment déshabillé 5 200 hommes et femmes devant l’opéra de Sydney, 4 000 Anglais dans un parc, alors que son dernier happening a eu lieu fin août au Festival international de théâtre de rue et des arts de la rue d’Aurillac (France).

Mais tout n’a pas toujours été aussi simple. En 1992, il réalise son premier cliché de nus dans les rues de New York. Commence alors un corps à corps avec les autorités américaines. Pour avoir osé afficher la nudité dans l’espace public, Spencer Tunick est incarcéré à plusieurs reprises dans les années 1990. La notoriété aidant, ses séjours carcéraux relèvent aujourd’hui de l’anecdote, et l’on se bat désormais pour le faire venir. Car de ses paysages humains, que certains perçoivent comme une provocation ou du voyeurisme, se dégage une vraie… humanité.

Vous voulez tenter l’expérience ?

Inscrivez-vous sur www.spencertunick.com

TRENTE DEGRÉS | 045

Texte°°° FRÉDÉRIC REIN Les corps sont nus. Ils s’entrelacent, se juxtaposent, parfois debout, parfois couchés, voire à genoux. De formes multiples, ils s’offrent à l’objectif photographique sans complaisance. La tunique tombe, et Spencer Tunick œuvre. Le New-yorkais de 43 ans cherche le corps accord ! Les figurants, bénévoles, perdent alors de leur individualisme pour devenir les éléments d’un tableau géométrique éphémère couleur chair que viendra immortaliser un cliché, témoignage de cette mise en scène.

Avec ses « constructions humaines », réalisées aux quatre coins du monde, Spencer Tunick n’a d’ailleurs pas son pareil pour inciter les autres à se mettre dans le plus simple appareil. En 2003, il réunit 3 000 volontaires à Barcelone. Record battu en mai

LE CORPS ACCORD DE

Keystone

Keystone

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SPENCER

TUNICK L’artiste new-yorkais met à nu des volontaires afin de réaliser des paysages humains. Ses mises en scène, aujourd’hui plébiscitées aux quatre coins du monde, n’ont toutefois pas toujours été bien perçues. Arrêt sur images…

g Des centaines de personnes nues posent sur le glacier d’Aletsch au cours d’une séance photo près de Bettmeralp, Suisse, le samedi 18 août 2007.

044 | TRENTE DEGRÉS

Keystone

f Plus de 5000 personnes posent nues sur les marches de l’Opéra de Sydney, Australie, 1 Mars 2010.

2007, sur une place située dans le centre historique de la ville à Mexico, où ils sont plus de 18 000 à répondre présents. Cette même année, associé à Greenpeace, il place 600 nudistes sur le glacier suisse d’Aletsch, afin de dénoncer les changements climatiques responsables de la fonte des glaces. Une collaboration avec l’association écologiste qui se poursuit en 2009, avec 700 participants qui se retrouvent dans le sud de la Bourgogne, bras tendus au-dessus des pieds de vignes.

Depuis 2005, il réalise annuellement entre 3 et 5 « installations ». En 2010, il a notamment déshabillé 5 200 hommes et femmes devant l’opéra de Sydney, 4 000 Anglais dans un parc, alors que son dernier happening a eu lieu fin août au Festival international de théâtre de rue et des arts de la rue d’Aurillac (France).

Mais tout n’a pas toujours été aussi simple. En 1992, il réalise son premier cliché de nus dans les rues de New York. Commence alors un corps à corps avec les autorités américaines. Pour avoir osé afficher la nudité dans l’espace public, Spencer Tunick est incarcéré à plusieurs reprises dans les années 1990. La notoriété aidant, ses séjours carcéraux relèvent aujourd’hui de l’anecdote, et l’on se bat désormais pour le faire venir. Car de ses paysages humains, que certains perçoivent comme une provocation ou du voyeurisme, se dégage une vraie… humanité.

Vous voulez tenter l’expérience ?

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TRENTE DEGRÉS | 045

Tero Repo (FIN)

Texte°°° VINCENT GILLIOZ

La huitième édition des Oudtoor Games a démontré que le potentiel de progression du concept était encore énorme.

L’évolution des techniques de production et les enchaînements réalisés dans les divers sports présentés laissent croire que la marge de développement est sans limite. p Loic Gaidioz (FRA) dans une position qui défie la gravité sur un bloc de la vallée de Chamonix.

S P O RT

Tristan Shu (FRA)

f Liv Sansoz (FRA), légende de la grimpe sur rocher et glace «prend un vol» à l’Aiguille du Midi.

NOG NISSAN OUTDOOR GAMES CHAMONIX 2010

QUAND L’EXTRÊME SE SURPASSE

Ceux qui croyaient que le concept des Nissan Outdoor Games avait atteint ses limites se sont trompés et la plupart a même été soufflée par l’édition 2010. La projection des films du concours le 15 juillet sur la place Balmat en plein centre de Chamonix a fini de convertir les incrédules.

Les cinq équipes présentes ont accompli de véritables performances, tant du point de vue du sport que de la production.

Les clips réalisés en une semaine sur le massif du Mont-Blanc pouvaient tous, sans condescendance, prétendre à la victoire.

,

Tristan Shu (FRA)

UN JURY D’AFICIONADOS Le jury présidé par le célèbre skieur Stefano De Benedetti et composé de Philippe Lebeau (responsable d’Annecy 2018 aux JO), du légendaire Glen Plake, de Géraldine Fasnacht, de Dino Raffault (organisateur d’évènements et producteur d’images de sports extrêmes), de David Ravanel (guide et photographe) et de Christophe Margot (photographe) n’a encore une fois pas eu la tâche facile. Le niveau était élevé mais surtout très homogène. Philippe Lebeau expliquait, peu après les délibérations, que l’évolution du matériel de tournage constitue un des facteurs principaux de la qualité de la cuvée 2010. Les équipes filment en effet avec des appareils photo comme les M2 et M5 de Canon

046 | TRENTE DEGRÉS

f Les bikers aiment bien se mettre la tête à l’envers... la preuve en image avec le Team Oseven et le rider Bruno Penone (FRA).

qui sont dotés de plus grands capteurs que les caméras vidéo.

Ils permettent d’obtenir une profondeur et un rendu proche du cinéma. L’initiateur de la candidature d’Annecy aux JO déclare également : « Les activités sont largement mieux introduites qu’auparavant. Aujourd’hui on voit des sports dans des histoires et non pas le contraire. » Dino Raffault, qui s’accorde avec cette vision mentionne quant à lui : « Ce sont clairement les scénarios qui font la différence, car toutes les séquences sportives sont au top. » Et d’ajouter une remarque technique : « Si l’électronique a clairement fait évoluer la prise de vue outdoor, les ralentis souffrent encore un peu par rapport à ce que peut offrir le film traditionnel. » Raffault conclut ses propos en précisant : « Les enchaînements et combinaisons de sports ont également progressé. Ça se remarque surtout dans les séquences aériennes, les plus difficiles à réaliser. »

AVEC LA COMPLICITÉ DU TEMPS Les conditions météorologiques particulièrement favorables portent également une part de responsabilité dans la qualité des productions et les concurrents qui ont rejoint Chamonix, repérages et scénarios en mains, ont presque tous pu se mettre au travail d’entrée de jeu, sans avoir à se préoccuper du temps.

Les Russes de Gravity Workshop sont peut-être les seuls à avoir fait face à des difficultés d’organisation. Le manager du groupe et BASE Jumper Andrey Kar Boldyrev confiait lors de la remise

TRENTE DEGRÉS | 047

Tero Repo (FIN)

Texte°°° VINCENT GILLIOZ

La huitième édition des Oudtoor Games a démontré que le potentiel de progression du concept était encore énorme.

L’évolution des techniques de production et les enchaînements réalisés dans les divers sports présentés laissent croire que la marge de développement est sans limite. p Loic Gaidioz (FRA) dans une position qui défie la gravité sur un bloc de la vallée de Chamonix.

S P O RT

Tristan Shu (FRA)

f Liv Sansoz (FRA), légende de la grimpe sur rocher et glace «prend un vol» à l’Aiguille du Midi.

NOG NISSAN OUTDOOR GAMES CHAMONIX 2010

QUAND L’EXTRÊME SE SURPASSE

Ceux qui croyaient que le concept des Nissan Outdoor Games avait atteint ses limites se sont trompés et la plupart a même été soufflée par l’édition 2010. La projection des films du concours le 15 juillet sur la place Balmat en plein centre de Chamonix a fini de convertir les incrédules.

Les cinq équipes présentes ont accompli de véritables performances, tant du point de vue du sport que de la production.

Les clips réalisés en une semaine sur le massif du Mont-Blanc pouvaient tous, sans condescendance, prétendre à la victoire.

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Tristan Shu (FRA)

UN JURY D’AFICIONADOS Le jury présidé par le célèbre skieur Stefano De Benedetti et composé de Philippe Lebeau (responsable d’Annecy 2018 aux JO), du légendaire Glen Plake, de Géraldine Fasnacht, de Dino Raffault (organisateur d’évènements et producteur d’images de sports extrêmes), de David Ravanel (guide et photographe) et de Christophe Margot (photographe) n’a encore une fois pas eu la tâche facile. Le niveau était élevé mais surtout très homogène. Philippe Lebeau expliquait, peu après les délibérations, que l’évolution du matériel de tournage constitue un des facteurs principaux de la qualité de la cuvée 2010. Les équipes filment en effet avec des appareils photo comme les M2 et M5 de Canon

046 | TRENTE DEGRÉS

f Les bikers aiment bien se mettre la tête à l’envers... la preuve en image avec le Team Oseven et le rider Bruno Penone (FRA).

qui sont dotés de plus grands capteurs que les caméras vidéo.

Ils permettent d’obtenir une profondeur et un rendu proche du cinéma. L’initiateur de la candidature d’Annecy aux JO déclare également : « Les activités sont largement mieux introduites qu’auparavant. Aujourd’hui on voit des sports dans des histoires et non pas le contraire. » Dino Raffault, qui s’accorde avec cette vision mentionne quant à lui : « Ce sont clairement les scénarios qui font la différence, car toutes les séquences sportives sont au top. » Et d’ajouter une remarque technique : « Si l’électronique a clairement fait évoluer la prise de vue outdoor, les ralentis souffrent encore un peu par rapport à ce que peut offrir le film traditionnel. » Raffault conclut ses propos en précisant : « Les enchaînements et combinaisons de sports ont également progressé. Ça se remarque surtout dans les séquences aériennes, les plus difficiles à réaliser. »

AVEC LA COMPLICITÉ DU TEMPS Les conditions météorologiques particulièrement favorables portent également une part de responsabilité dans la qualité des productions et les concurrents qui ont rejoint Chamonix, repérages et scénarios en mains, ont presque tous pu se mettre au travail d’entrée de jeu, sans avoir à se préoccuper du temps.

Les Russes de Gravity Workshop sont peut-être les seuls à avoir fait face à des difficultés d’organisation. Le manager du groupe et BASE Jumper Andrey Kar Boldyrev confiait lors de la remise

TRENTE DEGRÉS | 047

Stuart Knowles

i Certaines équipes sont allées chercher des images en haute montagne. Ici le grimpeur Doug Taverner (UK) - Team Argon dans le « Toit de Ma Dalton »... quotation 7c à 3 800 m d’altitude.

Anatoly Strebelev (RUS)

Tero Repo (FIN)

p Figure de style en BASE jump pour le Russe Kar Boldyrev.

des prix que réunir son monde à Chamonix au bon moment relevait déjà de l’exploit. Le produit final n’a cependant pas souffert de la situation et le brillant résultat démontre que le stress et le dilettantisme apparent peuvent parfois stimuler la créativité et la performance.

i Tournage en paroi pour le Team Golgoht avec Liv Sansoz dans le rôle principal.

VAINQUEUR EN POSTPRODUCTION Au final, ce sont les Autrichiens du team Argon qui repartent avec l’Aiguille d’Or, pour leur superproduction « Incantatio ».

Si le film de Seppi Dabringer est effectivement remarquable, il recourt largement aux artifices de la postproduction. Cet état de fait ne plaide pas forcément pour le vainqueur et si le jury s’est laissé séduire cette fois-ci par la méthode, la question d’éventuelles limites sur l’utilisation d’effets spéciaux va probablement venir sur le tapis lors d’une prochaine édition.

Quoiqu’il en soit, tous les films méritent vraiment d’être visionnés, si possible sur grand écran.

Tristan Shu

p Antoine Montant (FRA) au-dessus de Chamonix dans les derniers tours d’Infinity Tumbling.

048 | TRENTE DEGRÉS

QUAND LES JEUX S’OUVRENT AUX AMATEURS Le Team Oseven, présentait également une particularité, puisque l’équipe de film a été sélectionnée sur dossier par les organisateurs. Julbo, sponsor de l’évènement a en effet proposé ses athlètes à de jeunes talents souhaitant faire leurs preuves en réalisation. David Carlier, coorganisateur des jeux explique avoir reçu plus de vingt candidatures provenant majoritairement d’étudiants en écoles d’art et cinéma. Chaque projet étant accompagné d’un teaser qui démontre les capacités filmographiques des prétendants. Le jeune Maxime Moulin, heureux lauréat, confiait le soir de la projection : « Les Outdoor Games constituent une référence dans le milieu de la vidéo et nous profitions d’une opportunité exceptionnelle. » Assistée des cameramen Lois Simac, Gwennael Brun et Gautier Grollemund, tous spécialisés dans l’une ou l’autre des disciplines, l’équipe a proposé un film qui n’a rien à envier aux autres concurrents.

Interrogé sur les conditions de tournage et la relation avec les athlètes, Moulin répond du tac au tac : « Je savais que nous n’allions pas dormir, c’était un gros engagement tant pour l’équipe de tournage que pour les sportifs. Mais tout s’est déroulé assez naturellement. Nous n’avons pas eu à tirer les athlètes et ils n’ont pas eu à nous manager, c’était un vrai plaisir avec du sourire et de la joie tous les jours. » Et de conclure : « Notre film ne comporte aucune séquence de remplissage. Chaque seconde est à sa place et était prévue dans le scénario. C’est déjà une énorme satisfaction. » Si Oseven n’a pas remporté de prix pour son film, le photographe du team Tristan Shu s’est quand même vu récompensé pour son travail sur la semaine.

Rendez-vous donc sur www.outdoorgames.org.

SUR LES PISTES DES COURSES À PIED LES PLUS EXTRÊMES DU MONDE

Texte°°° SYLVAIN BAZIN

S P O RT

Les courses d’endurance connaissent un grand succès populaire. Mais celles dont nous allons vous parler s’adressent aux plus aguerris et aux plus passionnés.

Elles entraînent ces coureurs de l’extrême vers des milieux hostiles, mais grandioses. Tour d’horizon des courses à pied les plus folles de la planète...

,

Le « continent montagne » : l’Himal Race 900 km en 23 étapes, entre 2 000 et 5 700 mètres d’altitude ; Népal et Tibet (Himalaya).

Cette épopée est sans doute la plus rude de la planète courses à pied. Près de 900 km, plus de 40 000 mètres de dénivelés, le tout à parcourir lors de 23 étapes en quasi autonomie, donc en trimbalant un sac à dos d’une quinzaine de kilos ! Une course réservée à des experts, qui auront le privilège de s’élancer pour cette diagonale himalayenne au cœur des régions secrètes du haut Dolpo et de l’Hidden Valley, après un départ au pied du mont Kailash, le lieu le plus sacré des bouddhistes et des hindouistes. Cet itinéraire initiatique mènera ces aventuriers jusqu’au camp de base sud des Annapurnas.

Prochaine édition : octobre 2010. www.basecamptrek.com

organisation

Ces courses-là font à la fois rêver et souffrir, car elles sont parmi les plus belles de la planète, mais aussi parmi les plus exigeantes. Du chaud au froid, du désert à la montagne ou à la jungle, elles mènent leurs adeptes à se dépasser dans des conditions extrêmes, sur des distances qui semblent interminables.

Gros plan sur cinq parcours mythiques.

i Chaleur et sable, dunes à perte de vue : l’immensité de l’Akakus sur le Libyan Challenge

organisation

f Froid intense et désert glacé, le Yukon Artik Ultra est réservé à ceux qui n’ont pas froid aux yeux!

050 | TRENTE DEGRÉS

L’ENFER VERT : LE GUYAN’TRAIL 200 km en sept étapes; Guyane française (Amérique du Sud).

Courir dans la jungle amazonienne, c’est un peu comme faire des pompes dans un sauna : pas évident. Sauf que là, outre la transpiration et la difficulté de l’effort sous cette chaleur, vous affrontez en plus des lianes, des pentes raides et des longues lignes droites tracées au cœur d’une végétation luxuriante, sous le regard des iguanes et autres singes. Mais cette course tropicale est également l’une des plus belles du monde.

Prochaine édition : mars 2011.

LE DÉSERT À PERTE DE VUE : LIBYAN CHALLENGE 215 km non-stop en autonomie ; désert de l’Akakus, Libye et Afrique du Nord.

Avec ses 215 km de sable et de pierres, le Libyan Challenge traverse le désert de l’Akakus. Une seule étape pour cette course non-stop, en autonomie totale, où les coureurs se dirigent grâce à leur GPS. Seules des tentes (où l’on trouve de l’eau, du thé et des lits de camp) placées tous les 20 km viennent briser leur solitude dans cette immensité minérale. Le regard perdu dans l’horizon, mais émerveillés par les fabuleuses concrétions sculptées dans la roche, les coureurs avancent, par moment éclairés par la pleine lune...

Prochaine édition: février 2011. www.libyanchallenge.com L’ENFER BLANC : YUKON ARCTIC ULTRA De 42 à 666 km ; Yukon, Canada et Amérique du Nord.

Vous aimez le froid ? Les grandes étendues plates, gelées et désolées ? Cette course est faite pour vous ! Au prix de pas mal

TRENTE DEGRÉS | 051

SUR LES PISTES DES COURSES À PIED LES PLUS EXTRÊMES DU MONDE

Texte°°° SYLVAIN BAZIN

S P O RT

Les courses d’endurance connaissent un grand succès populaire. Mais celles dont nous allons vous parler s’adressent aux plus aguerris et aux plus passionnés.

Elles entraînent ces coureurs de l’extrême vers des milieux hostiles, mais grandioses. Tour d’horizon des courses à pied les plus folles de la planète...

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Le « continent montagne » : l’Himal Race 900 km en 23 étapes, entre 2 000 et 5 700 mètres d’altitude ; Népal et Tibet (Himalaya).

Cette épopée est sans doute la plus rude de la planète courses à pied. Près de 900 km, plus de 40 000 mètres de dénivelés, le tout à parcourir lors de 23 étapes en quasi autonomie, donc en trimbalant un sac à dos d’une quinzaine de kilos ! Une course réservée à des experts, qui auront le privilège de s’élancer pour cette diagonale himalayenne au cœur des régions secrètes du haut Dolpo et de l’Hidden Valley, après un départ au pied du mont Kailash, le lieu le plus sacré des bouddhistes et des hindouistes. Cet itinéraire initiatique mènera ces aventuriers jusqu’au camp de base sud des Annapurnas.

Prochaine édition : octobre 2010. www.basecamptrek.com

organisation

Ces courses-là font à la fois rêver et souffrir, car elles sont parmi les plus belles de la planète, mais aussi parmi les plus exigeantes. Du chaud au froid, du désert à la montagne ou à la jungle, elles mènent leurs adeptes à se dépasser dans des conditions extrêmes, sur des distances qui semblent interminables.

Gros plan sur cinq parcours mythiques.

i Chaleur et sable, dunes à perte de vue : l’immensité de l’Akakus sur le Libyan Challenge

organisation

f Froid intense et désert glacé, le Yukon Artik Ultra est réservé à ceux qui n’ont pas froid aux yeux!

050 | TRENTE DEGRÉS

L’ENFER VERT : LE GUYAN’TRAIL 200 km en sept étapes; Guyane française (Amérique du Sud).

Courir dans la jungle amazonienne, c’est un peu comme faire des pompes dans un sauna : pas évident. Sauf que là, outre la transpiration et la difficulté de l’effort sous cette chaleur, vous affrontez en plus des lianes, des pentes raides et des longues lignes droites tracées au cœur d’une végétation luxuriante, sous le regard des iguanes et autres singes. Mais cette course tropicale est également l’une des plus belles du monde.

Prochaine édition : mars 2011.

LE DÉSERT À PERTE DE VUE : LIBYAN CHALLENGE 215 km non-stop en autonomie ; désert de l’Akakus, Libye et Afrique du Nord.

Avec ses 215 km de sable et de pierres, le Libyan Challenge traverse le désert de l’Akakus. Une seule étape pour cette course non-stop, en autonomie totale, où les coureurs se dirigent grâce à leur GPS. Seules des tentes (où l’on trouve de l’eau, du thé et des lits de camp) placées tous les 20 km viennent briser leur solitude dans cette immensité minérale. Le regard perdu dans l’horizon, mais émerveillés par les fabuleuses concrétions sculptées dans la roche, les coureurs avancent, par moment éclairés par la pleine lune...

Prochaine édition: février 2011. www.libyanchallenge.com L’ENFER BLANC : YUKON ARCTIC ULTRA De 42 à 666 km ; Yukon, Canada et Amérique du Nord.

Vous aimez le froid ? Les grandes étendues plates, gelées et désolées ? Cette course est faite pour vous ! Au prix de pas mal

TRENTE DEGRÉS | 051

p Les coureurs doivent franchir de nombreux cols audessus de 5 000 mètres d’altitude lors de l’Himal Race : un effort toujours périlleux

052 | TRENTE DEGRÉS

Sylvain Bazin

Sylvain Bazin

p La forêt tropicale et ses nombreux pièges attendent les coureurs sur le Guyan’trail

À TRAVERS LES GRANDS ESPACES : MONGOLIA SUNRISE TO SUNSET 100 km, une seule étape, à courir en moins de 18 heures ; Mongolie, région du lac Kovsgol.

Un lac grand comme une mer intérieure, des steppes immenses, des montagnes qui culminent à 3 000 mètres d’altitude, et des forêts profondes, où circulent des ours et des loups durant la nuit. C’est le décor unique et splendide de ce 100 km réputé « le plus beau du monde ».

Chaque année, une centaine de coureurs venus du monde entier tentent de boucler le parcours entre le lever et la tombée du jour. Au bord du lac Kovsgol, tout au nord de la Mongolie et au sud de la Sibérie, on ne court que le jour, car la nuit est réservée aux bêtes et aux esprits du lac et des montagnes…

Prochaine édition : juillet 2011. www.ultramongolia.com

Sylvain Bazin

o Les grandes étendues mongoles invitent à dérouler la foulée sur le Sunrise to Sunset

d’efforts (y compris tirer une pulka, un traîneau) et d’une immense détermination, vous pourrez traverser cet océan de glace sur des distances allant de 42 à 666 km, suivant le parcours choisi. Face à vous-même, aux frimas et à l’immensité, vous n’aurez que quelques check-points – et les autres concurrents – pour vous apporter un peu de chaleur lors de cet Ultra, le plus froid de tous.

Prochaine édition : février 2011. www.arcticultra.de/

Sylvain Bazin

i A travers l’Himalaya, les coureurs transportent leur matériel sur l’Himal Race, sans doute l’épreuve la plus longue du calendrier

À CHACUN SON DÉFI

TVSB

TRAIL VERBIER SAINT-BERNARD

C’est une course exigeante.

Près de 110 km pour 7 000 mètres de dénivelés, où l’on ne court pas contre un adversaire, mais contre soi-même. Destins croisés de deux sportifs que le chronomètre sépare de presque 15 heures au moment de franchir la ligne d’arrivée, mais qui sont tous deux parvenus à leurs fins.

Texte°°° SYLVAIN BAZIN

APRÈS 30 HEURES DE COURSE Dimanche 4 juillet, 12h30. Une autre silhouette allongée se profile sur la place de Verbier. La foulée est moins déliée, l’allure moins souple. Mais le geste de victoire est le même. Francky Toutoute Fauconnier, venu de France, en termine à son tour, au bout de plus de 30 heures de course, presque le double du temps d’Uli Calmbach. Qu’importe, Francky est heureux. Malgré toutes

054 | TRENTE DEGRÉS

les difficultés (la neige, l’orage, le vertige que ce Francilien ne parvient à maitriser qu’au prix d’une grande concentration), il est venu à bout de ce parcours dantesque. Une belle revanche personnelle, car l’an passé, il avait été contraint d’arrêter à 5 km de l’arrivée de l’UTMB. Le plaisir de courir et de relever un grand défi personnel, on le retrouve aussi chez Francky, qui, comme Uli, a su déplacer des montagnes pour aller jusqu’au bout. Et c’est bien là l’essentiel dans une course aussi longue et difficile que le TVSB.

g L’allure aérienne et la foulée conquérante de l’Allemand Calmbach ne trompent pas: il remportera haut la main la «Boucle».

François Perraudv in

Ça grimpe : la «Boucle» proposait plus de 7 000 mètres de dénivelés aux coureurs.

La foule des grands jours au départ de la « Traversée », à La Fouly.

TVSB

Verbier, samedi 3 juillet, 18h35. Une silhouette longiligne franchit la ligne d’arrivée du Trail Verbier SaintBernard (TVSB), située au centre de la station. Uli Calmbach est le grand vainqueur de cette deuxième édition. Il est bon premier de la « Boucle », l’épreuve phare, qui compte 110 km pour près de 7 000 mètres de dénivelés – même si les participants sont plus nombreux sur les 61 km de la « Traversée ». L’Allemand lève les bras. Il n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il possède l’un des plus beaux palmarès de la discipline. Pourtant, sa discrétion naturelle, son look un peu décalé, avec sa calvitie et ses lunettes cabossées, n’en font pas une « star ». L’an passé, il terminait 4e de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), la référence en la matière.

Cette fois-ci, face à un imposant plateau d’athlètes, il l’a emporté sans coup férir. « Je suis parti assez calmement, aux environs de la 10e place, puis je suis remonté progressivement. Quand j’ai finalement pris la tête vers le 90e kilomètre, après la cabane de Mille, j’ai serré les dents pour tenir ma place, tenaillé par des crampes », indique-t-il dans un rictus où se mêlent douleur physique, joie intense et soulagement d’en avoir fini. L’homme pourra rentrer chez lui, près de Stuttgart, savourer son succès et reprendre ses entraînements dans les collines. « Je n’ai pas de vraies montagnes à côté de chez moi, alors j’enchaîne des côtes pour me préparer. Je savoure ces parcours montagneux quand j’y suis », précise-t-il. Avec un plaisir de courir les chemins qui se lit sur son visage, Uli a encore une fois gagné sa place aux avant-postes de la hiérarchie du trail…

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VÉLO TOUT TERRAIN ET PISTES TOUT PUBLIC À

ANZÈRE S P O RT

Cette station de la vallée du Rhône possède deux belles pistes permanentes et de superbes sentiers descendant jusqu’en plaine. En outre, le spot propose des paysages alpins à couper le souffle. Découverte.

Dominik Raab sur un passage bien engagé.

VÉLO TOUT TERRAIN ET PISTES TOUT PUBLIC À

ANZÈRE S P O RT

Cette station de la vallée du Rhône possède deux belles pistes permanentes et de superbes sentiers descendant jusqu’en plaine. En outre, le spot propose des paysages alpins à couper le souffle. Découverte.

Dominik Raab sur un passage bien engagé.

Texte°°° ALBAN AUBERT Photos°°° PATRICE SCHREYER Située à 1500 mètres d’altitude, la station valaisanne d’Anzère est connue pour sa clientèle familiale.

Mais elle possède désormais aussi une offre attractive de VTT, destinée aux cyclistes de tous niveaux. Un fait assez rare pour être signalé. La Krypto (piste rouge, de niveau facile) offre en effet un parcours idéal pour les personnes souhaitant s’initier à la descente, sans devoir affronter des pentes abruptes ou des rochers verticaux. Le tracé est relativement large, pas trop pentu, et possède même quelques sauts pour les initiés. On part du sommet de la première section de la télécabine, puis on se faufile dans les champs, avant de s’enfoncer dans la forêt.

A la fois beau et ludique, ce tracé permettra aussi aux riders chevronnés d’y trouver leur compte.

Un mélange des genres que l’on retrouve également dans la station d’Anzère, qui allie calme et possibilité de pratiquer de nombreuses activités (piscine, parapente, astronomie…).

Et que dire du panorama que l’on découvre depuis le sommet de la télécabine. Sidérant ! Face à nous, une vue imprenable sur la vallée du Rhône, et, derrière nous, des falaises dominant l’ensemble du domaine, dont le Sex Rouge (oui, oui, c’est vrai !).

C’est aussi de là, sur la piste Cyclone, que s’élancent les compétiteurs de DH. Un tracé technique permet d’accéder à l’endroit où est officiellement donné le départ. Cette piste est classée noire (difficile) et les shapeurs ne s’y sont pas trompés. Elle est née il y a 5 ans sous les coups de pioche de deux passionnés de vélo qui travaillent maintenant à l’office du tourisme et

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058 | TRENTE DEGRÉS

contribuent grandement à la promotion de ce loisir, encore relativement nouveau dans les stations alpestres. Les deux compères sont aussi membres de l’association kryptonitehill, qui organise de nombreux événements VTT dans la station, parmi lesquels la Krypto Downhill Cup, certainement la compétition majeure de l’année, qui a lieu en fin de saison (cette année les 25 et 26 septembre).

p Hannes Klausner en pleine vitesse sur la Cyclone. f Alban Aubert à la poursuite de Cédric Jost. s Cédric, le shapeur-rider à l’entrée du canyon.

Texte°°° ALBAN AUBERT Photos°°° PATRICE SCHREYER Située à 1500 mètres d’altitude, la station valaisanne d’Anzère est connue pour sa clientèle familiale.

Mais elle possède désormais aussi une offre attractive de VTT, destinée aux cyclistes de tous niveaux. Un fait assez rare pour être signalé. La Krypto (piste rouge, de niveau facile) offre en effet un parcours idéal pour les personnes souhaitant s’initier à la descente, sans devoir affronter des pentes abruptes ou des rochers verticaux. Le tracé est relativement large, pas trop pentu, et possède même quelques sauts pour les initiés. On part du sommet de la première section de la télécabine, puis on se faufile dans les champs, avant de s’enfoncer dans la forêt.

A la fois beau et ludique, ce tracé permettra aussi aux riders chevronnés d’y trouver leur compte.

Un mélange des genres que l’on retrouve également dans la station d’Anzère, qui allie calme et possibilité de pratiquer de nombreuses activités (piscine, parapente, astronomie…).

Et que dire du panorama que l’on découvre depuis le sommet de la télécabine. Sidérant ! Face à nous, une vue imprenable sur la vallée du Rhône, et, derrière nous, des falaises dominant l’ensemble du domaine, dont le Sex Rouge (oui, oui, c’est vrai !).

C’est aussi de là, sur la piste Cyclone, que s’élancent les compétiteurs de DH. Un tracé technique permet d’accéder à l’endroit où est officiellement donné le départ. Cette piste est classée noire (difficile) et les shapeurs ne s’y sont pas trompés. Elle est née il y a 5 ans sous les coups de pioche de deux passionnés de vélo qui travaillent maintenant à l’office du tourisme et

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contribuent grandement à la promotion de ce loisir, encore relativement nouveau dans les stations alpestres. Les deux compères sont aussi membres de l’association kryptonitehill, qui organise de nombreux événements VTT dans la station, parmi lesquels la Krypto Downhill Cup, certainement la compétition majeure de l’année, qui a lieu en fin de saison (cette année les 25 et 26 septembre).

p Hannes Klausner en pleine vitesse sur la Cyclone. f Alban Aubert à la poursuite de Cédric Jost. s Cédric, le shapeur-rider à l’entrée du canyon.

UNE PAUSE AU TSALAN Ce parcours sur la piste Cyclone est naturel, et la plus grande partie a été façonnée à la main, sans l’aide de machines. Respect ! Sur le début, on évolue dans les pâturages et on profite de chaque mouvement de terrain. Pour rendre certains passages possibles, quelques passerelles en bois agrémentent le parcours. A noter que tous les éléments en bois sont couverts d’un revêtement antidérapant, ce qui est rarement le cas dans les autres stations. A mi-chemin, une longue section sur une crête permet de plonger à grande vitesse vers un imposant chalet, qui est en fait le gîte du Tsalan.

Vous pourrez y déguster les spécialités locales et aussi y passer la nuit en dortoir. Il semble même que l’immense terrasse ait spécialement été dessinée pour permettre aux riders d’échanger leurs souvenirs en gardant un œil sur le majestueux coucher de soleil. Ensuite, la piste s’enfonce dans la forêt et exploite à merveille un petit vallon, dominé par des sapins centenaires. Quelques jolis sauts pimentent cette partie de la descente. La fin du parcours passe dans la caillasse, et l’on voit que les machines ont été utilisées afin d’extraire quelques virages relevés à la montagne. Le retour à la télécabine se fait par une route descendante parcourue à grande vitesse, avec des passages de rivières qui font office de jolis tremplins.

Mais la station n’a pas que des pistes permanentes à offrir. Si vous aimez l’enduro, il y a plusieurs itinéraires pour rejoindre Sion, au fond de la vallée. Celui qui passe par Arbois et la vallée de la Sionne est certainement le plus adapté. Et si l’offre ne vous suffit pas, sachez qu’un abonnement existe (moyennant un supplément de 5 francs)

pour accéder au Bike Park de Crans Montana, situé juste à côté. Anzère n’est peut-être pas encore un must pour les aficionados de VTT, mais elle a tout pour satisfaire les plus exigeants…

BIKE PARK www.anzere.ch/fr/activites/ete/velo-vtt/ www.kryptonitehill.com PRIX Carte journalière (rider + VTT) : 25 francs, 30 francs avec l’accès à Crans Montana. Pour les enfants de 6 à 15 ans : 11 francs.

SORTIR Le Dahu Bar, 027/398.26.95 DORMIR SUR LES PISTES Si vous cherchez le calme, vous pouvez dormir sur les pistes, avec en prime un panorama incroyable !

Gîte du Tsalan : 30 francs la nuit en dortoir (prendre son sac de couchage), ou 55 francs en demi-pension.

Renseignements et réservations au 079/270.76.24.

OFFRES SPÉCIALES Pass 3 jours Bike Park et 3 nuits d’hôtel en demi-pension pour 299 francs.

i Alban, Hannes et Dominik sur le sentier accédant au départ de la Cyclone. f Superbe panorama au sommet de la télécabine.

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CYCLING TIBET

Kagbeni, les portes du Haut Dolpo - 2 900 mètres d’altitude.

IL A TRAVERSE L’HIMALAYA

D’EST EN OUEST A VTT Texte°°° SYLVAIN BAZIN Jean-Michel Jorda parcourt le Népal à VTT depuis 2006. Il avait alors réalisé un voyage de Katmandou au camp de base de l’Everest qui avait donné naissance à un premier documentaire intitulé Cycling Himalaya. Un film sportif mais pas seulement : pour Jean-Michel, le défi physique qui consiste à aller faire du vélo dans des endroits où son usage n’a rien d’évident est surtout un prétexte à la rencontre de l’autre, à la découverte des gens et des cultures présentes sur le chemin. « Le vélo intrigue, provoque souvent la conversation. Il est un fil conducteur du film mais n’en constitue pas l’argument principal », rappelle-t-il.

Après ce premier périple, l’aventurier à la caméra s’est lancé cette année un nouveau défi : repartir de Katmandou pour atteindre les pentes du Kailash, la montagne sacrée des religions bouddhiste et hindouiste, située en territoire chinois, au Tibet.

Une mission d’envergure où il a fallu franchir de nombreux cols à plus de 5 000 mètres et surtout traverser des régions très pauvres et isolées notamment après le Haut Dolpo. Jean-Michel a enduré là des moments difficiles physiquement et psychologiquement, mais y a aussi vécu une expérience forte : « Ce

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voyage m’a donné un sentiment de vivre et d’exister très profond, déclare-t-il. Le voyage s’est transformé, au fur et à mesure des difficultés, en véritable pèlerinage. J’ai vraiment ressenti la quête intérieure qui pousse à aller vers un lieu sacré. » Une montagne mythique qui s’est alors transformée en point de délivrance et en but à atteindre. Sur le chemin, tout n’a cependant pas été difficile ; les rencontres ont été riches, pleines de cette humanité que Jean-Michel recherche avant tout. « J’ai eu un problème mécanique avec mon vélo à Charka, un village du Haut Dolpo. Je m’apprêtais à franchir un col en portant mon vélo mais un villageois est venu à ma rencontre et nous avons franchi le col ensemble, le vélo porté par son cheval. » Un instant et des images fortes que l’on peut découvrir dans le nouveau documentaire de Jean-Michel, Cycling Tibet, qui traduit parfaitement les émotions ressenties lors de ce périple hors du commun.

Le DVD Cycling TIBET est disponible sur www.imajprod.com.

Une petite fille accueille Jean-Michel Jorda, souriante.

LDD

En mai dernier, le documentariste JeanMichel Jorda s’est élancé de Katmandou sur son VTT pour atteindre le Mont Kailash au Tibet, situé à 1 250 km de là, à travers les hauts sommets de l’Himalaya. Un parcours initiatique qui a vite pris des allures de pèlerinage.

LDD

S P O RT

LE FREERIDE WORLD TOUR 2011 S’OFFRE DEUX NOUVELLES ÉTAPES freerideworldtour.com / T.Repo

Cette compétition se décline désormais en six évènements disputés de fin janvier à fin mars. La prometteuse édition à venir marque son arrivée sur la scène autrichienne et son rapprochement avec le championnat américain.

Texte°°° VINCENT GILLIOZ La prochaine édition du Freeride World Tour (FWT), qui débutera en janvier 2011, s’annonce particulièrement dense, avec six rendez-vous programmés jusqu’à fin mars. L’Engadinsnow de St. Moritz et le Big Mountain de Fieberbrunn, en Autriche, rejoignent en effet les quatre compétitions habituelles du tour. Le classement final se jouera toutefois comme chaque année à Verbier sur le fameux Bec des Rosses.

Nicolas Hale-Woods, fondateur et organisateur du FWT, se réjouit de ce développement qui marque, selon lui, une nouvelle ère pour le freeride. « Les Autrichiens, jusqu’alors peu amateurs de ces disciplines, qu’ils associaient à des têtes brûlées, ont changé leur fusil d’épaule. Fieberbrunn axe maintenant sa communication touristique sur le freeride », explique-t-il.

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RAPPROCHEMENT AVEC LES USA L’évènement américain, disputé jusque-là à Squaw Valley, passera de son côté à Kirkwood. Le FWT rejoint effectivement une manche du championnat américain. « Cette situation nous permet de créer des passerelles. Il n’est pas exclu qu’à moyen terme, nous n’ayons plus qu’un seul championnat mondial », précise Hale-Woods. Le calendrier des qualifiers, au nombre de 11 en 2010, est également en pleine évolution. A ce stade, de nombreuses stations souhaitent accueillir un qualifier, mais le Freeride World Tour ne pourra pas répondre positivement à toutes les offres. Les rencontres suisses de Morgins, Zinal et Chandolin vont par exemple être intégrées au circuit FWQ qu’Hale-Woods qualifie de « ligue B » du FWT. PEU D’ÉLUS POUR LES WILD CARDS Au niveau des forces en présence, les Thovex, Zackrisson et Enderud, à ski, et de Le Rue et Bock, en snowboard, sont bien

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sûr attendus avec toutes les autres têtes de série du classement 2010. Les trois meilleurs skieurs et les deux meilleurs boarders, ainsi que les deux meilleures skieuses et la meilleure boardeuse des qualifiers 2010 rejoignent également le tour. Quelques Wild Cards sont aussi disponibles, « mais la tâche est difficile, car nous ne pourrons pas satisfaire toutes les demandes », précise l’organisateur. « Il s’agit d’ouvrir la compétition à de nouveaux talents, en tenant compte de plusieurs critères, comme le niveau, mais également la nationalité, pour équilibrer les représentations des pays dans les différentes disciplines. » Les lauréats ne seront révélés que cet automne.

LES 6 ÉVÈNEMENTS 2011 1. Nissan Freeride de Chamonix-Mont-Blanc by Swatch Chamonix (FRA), du 21 au 28 janvier.

2. Nissan Engadinsnow by Swatch St. Moritz (SUI), du 29 janvier au 4 février.

3. Nissan Russian Adventure by Swatch Sochi (RUS), du 18 au 23 février.

4. North American Championship by Swatch Kirkwood (USA), du 26 février au 4 mars.

5. Big Mountain Fieberbrunn (AUT), du 11 au 17 mars.

6. Nissan Xtreme by Swatch Verbier (SUI), du 18 au 27 mars.

freerideworldtour.com / T.Repo

Texte°°° VINCENT GILLIOZ

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* Le monde a besoin de vos yeux.

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f La traversée entre le Tacul et le Maudit aux premières lueurs représente un des grands moments de l’ascension du Mont-Blanc. p L’arête finale sur le versant est représente le dernier effort avant d’atteindre le sommet.

LE MONT-BLANC Si les itinéraires classiques du Mont-Blanc sont souvent trop fréquentés en été, le printemps reste, pour les amateurs de ski de randonnée, la saison idéale pour gravir le toit de l’Europe, avec en prime lumière et descente unique.

À SKI MYTHIQUE ET PEU FRÉQUENTÉ Texte°°° VINCENT GILLIOZ Photos°°° PHILIPPE SCHILLER Gravir le toit de l’Europe occidentale constitue pour beaucoup le défi d’une vie, Le Rêve à réaliser, l’expérience que l’on compte raconter un jour à ses petits enfants.

Pourtant, nombreux sont ceux qui, de retour du sommet, reviennent déçus de la cohue rencontrée sur l’itinéraire classique après une escalade estivale. La réalité du Mont-Blanc l’été est en effet peu réjouissante et les centaines d’alpinistes-touristes qui foulent quotidiennement sa cime enlèvent beaucoup de son charme à l’ascension. L’aventure n’est pas vraiment au rendez-vous et le plateau sommital ressemble presque à un parc d’attractions, malgré le long et pénible effort consenti pour y arriver. Le temps d’Horace-Bénédict de Saussure semble lointain, le mythe se démystifie et le plaisir est mitigé.

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Le Mont-Blanc constitue malgré cet aspect une course fantastique qui mérite réellement d’être réalisée au moins une fois dans une vie. Il faut simplement choisir sa saison pour le gravir en dehors des mois de grande affluence. Avril et mai sont idéaux (même avant, selon l’état de la neige) et les prétendants se retrouvent parfois moins nombreux que les doigts des deux mains, surtout s’ils partent un jour de semaine.

QUELLE VOIE CHOISIR Seule montagne à bénéficier de quatre voies normales techniquement peu difficiles réparties entre les arêtes nord-ouest et nord-est, le Mont-Blanc compte deux trajets principaux de ski de randonnée; la traversée par les trois Mont-Blanc ou l’itinéraire des Grands Mulets. La montée par ce dernier reste

cependant controversée et les guides de Chamonix ne la recommandent pas. Le tracé, qui part de Plan l’Aiguille (2300m), la station intermédiaire de l’Aiguille du Midi, emmène les alpinistes dans une traversée périlleuse sous le glacier rond où les chutes de séracs et de pierres sont fréquents. Il convient donc de ne pas s’attarder pour rejoindre le glacier de la Jonction, qui est par ailleurs particulièrement crevassé. Le refuge des Grands Mulets (3051m) est alors aisément gagné. Ceux qui auront fait le choix de ce chemin quitteront la cabane vers 1h du matin pour passer sous l’arête nord du Dôme et monter au Petit plateau. Là encore, le risque de chute de séracs est élevé et la rapidité reste un des moyens de diminuer l’exposition. Les skieurs rejoindront ensuite le Grand plateau, le col du Dôme et finalement l’itinéraire de l’arête des Bosses. Il est également possible de passer par l’arête nord du Dôme pour ne pas s’exposer aux séracs, la montée est par contre un peu plus longue.

LE CHOIX DES COSMIQUES Ceux qui préfèrent jouer la carte de la sécurité choisiront bien sûr la traversée des trois Mont-Blanc, plus longue, mais qui présente aussi moins de dénivelés. L’itinéraire est par ailleurs plus beau et d’une plus grande diversité. La descente, qui se fait de toute façon sur les Grands Mulets offre finalement la possibilité de combiner les deux voies. Le refuge des Cosmiques, situé à 3613m, un peu en dessous de l’Aiguille du Midi, peut-être rejoint par l’Aiguille du Midi en moins d’une heure.

Il est donc possible de prendre la dernière benne à Chamonix et d’arriver à l’heure du souper sur place. Le confort du lieu

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f La traversée entre le Tacul et le Maudit aux premières lueurs représente un des grands moments de l’ascension du Mont-Blanc. p L’arête finale sur le versant est représente le dernier effort avant d’atteindre le sommet.

LE MONT-BLANC Si les itinéraires classiques du Mont-Blanc sont souvent trop fréquentés en été, le printemps reste, pour les amateurs de ski de randonnée, la saison idéale pour gravir le toit de l’Europe, avec en prime lumière et descente unique.

À SKI MYTHIQUE ET PEU FRÉQUENTÉ Texte°°° VINCENT GILLIOZ Photos°°° PHILIPPE SCHILLER Gravir le toit de l’Europe occidentale constitue pour beaucoup le défi d’une vie, Le Rêve à réaliser, l’expérience que l’on compte raconter un jour à ses petits enfants.

Pourtant, nombreux sont ceux qui, de retour du sommet, reviennent déçus de la cohue rencontrée sur l’itinéraire classique après une escalade estivale. La réalité du Mont-Blanc l’été est en effet peu réjouissante et les centaines d’alpinistes-touristes qui foulent quotidiennement sa cime enlèvent beaucoup de son charme à l’ascension. L’aventure n’est pas vraiment au rendez-vous et le plateau sommital ressemble presque à un parc d’attractions, malgré le long et pénible effort consenti pour y arriver. Le temps d’Horace-Bénédict de Saussure semble lointain, le mythe se démystifie et le plaisir est mitigé.

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Le Mont-Blanc constitue malgré cet aspect une course fantastique qui mérite réellement d’être réalisée au moins une fois dans une vie. Il faut simplement choisir sa saison pour le gravir en dehors des mois de grande affluence. Avril et mai sont idéaux (même avant, selon l’état de la neige) et les prétendants se retrouvent parfois moins nombreux que les doigts des deux mains, surtout s’ils partent un jour de semaine.

QUELLE VOIE CHOISIR Seule montagne à bénéficier de quatre voies normales techniquement peu difficiles réparties entre les arêtes nord-ouest et nord-est, le Mont-Blanc compte deux trajets principaux de ski de randonnée; la traversée par les trois Mont-Blanc ou l’itinéraire des Grands Mulets. La montée par ce dernier reste

cependant controversée et les guides de Chamonix ne la recommandent pas. Le tracé, qui part de Plan l’Aiguille (2300m), la station intermédiaire de l’Aiguille du Midi, emmène les alpinistes dans une traversée périlleuse sous le glacier rond où les chutes de séracs et de pierres sont fréquents. Il convient donc de ne pas s’attarder pour rejoindre le glacier de la Jonction, qui est par ailleurs particulièrement crevassé. Le refuge des Grands Mulets (3051m) est alors aisément gagné. Ceux qui auront fait le choix de ce chemin quitteront la cabane vers 1h du matin pour passer sous l’arête nord du Dôme et monter au Petit plateau. Là encore, le risque de chute de séracs est élevé et la rapidité reste un des moyens de diminuer l’exposition. Les skieurs rejoindront ensuite le Grand plateau, le col du Dôme et finalement l’itinéraire de l’arête des Bosses. Il est également possible de passer par l’arête nord du Dôme pour ne pas s’exposer aux séracs, la montée est par contre un peu plus longue.

LE CHOIX DES COSMIQUES Ceux qui préfèrent jouer la carte de la sécurité choisiront bien sûr la traversée des trois Mont-Blanc, plus longue, mais qui présente aussi moins de dénivelés. L’itinéraire est par ailleurs plus beau et d’une plus grande diversité. La descente, qui se fait de toute façon sur les Grands Mulets offre finalement la possibilité de combiner les deux voies. Le refuge des Cosmiques, situé à 3613m, un peu en dessous de l’Aiguille du Midi, peut-être rejoint par l’Aiguille du Midi en moins d’une heure.

Il est donc possible de prendre la dernière benne à Chamonix et d’arriver à l’heure du souper sur place. Le confort du lieu

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constitue en plus un atout non négligeable, même si la nuit est toujours trop courte lors de ce genre de course. Le départ doit en effet avoir lieu très tôt et la plupart des alpinistes sont en route vers 1h30. L’épaule du Tacul et le col Maudit sont généralement gravis de nuit. La montée raide et exposée offre une vue impressionnante sur les lumières de Chamonix, qui scintillent presque à la verticale sous les pieds. Ces versants ne sont d’ailleurs pas anodins et doivent être abordés avec prudence.

Des plaques à vent peuvent s’y installer. Les skis sont à ce stade sur le sac et la montée se fait évidemment en crampons, les pentes sont souvent au-delà de 40°. Au moment des premières lueurs du jour, l’arrivée au col de la Brenva offre un peu de répit, mais surtout une lumière exceptionnelle qu’on ne voit pas l’été. L’ascension se poursuit au petit matin sur le mur de la Côte avant l’ultime longue pente qui mène au sommet.

DESCENTE EN FACE NORD En plus du plaisir d’être presque seul au monde, les randonneurs qui gagnent le sommet du toit de l’Europe au printemps ont l’avantage d’envisager une descente théoriquement moins laborieuse qu’à pied. Avec un peu de chance, il est même possible de profiter de belles conditions de ski. Ce dernier point reste toutefois très hypothétique et la haute montagne n’est pas réputée pour les immenses runs dans la poudreuse vierge. La neige cartonnée et soufflée est le plus souvent au

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ii Le Col de la Brenva offre un dernier répit avant l’assaut final. g Panorama du col du Maudit, les pentes raides sont derrière. i Quelques cordées venant des Grands Mulets gagnent le sommet par l’arête des Bosses. rendez-vous. Il est d’ailleurs recommandé d’être bon skieur pour se lancer dans l’aventure. L’itinéraire de descente, réalisé pour la première fois en 1930 par le guide suisse Elias Julen, emprunte directement la face nord, la plus visible quand on se rend à Chamonix depuis la vallée de l’Arve. Les skieurs passent ensuite sous l’arête du Dôme et le refuge des Grands Mulets.

L’environnement entre séracs et crevasses est garanti féérique et offre des moments d’intense bonheur aux happy few qui croisent sur cette face. Car si le sommet du Mont-Blanc voit passer près de 3000 alpinistes chaque année, dix pour cent d’entres eux font l’ascension à ski. Bel argument pour se fixer un nouvel objectif au printemps prochain.

erdmannpeisker / Robert Bösch

Test d’accélération.

Montée en cadence sur les cimes. Deux cents randonneurs à ski de haut niveau repoussent leurs limites pour un test d’accélération au col du Julier. À vous de jouer : avec Pure Ascent, une gamme de produits légers, rapides, compacts et fiables, les courses en altitude se pratiquent en toute légèreté. Pour suivre les traces des alpinistes Mammut Speed, rendez-vous sur www.mammut.ch

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LA CABANE Texte°°° SERGE GRETER

ETH Zürich/Tonatiuh Ambrosetti

QUI TRANSFIGURE L’ARCHITECTURE ALPINE

La Nouvelle Cabane du Mont Rose du Club Alpin Suisse, qui surplombe Zermatt, n’a rien à voir avec les autres refuges. D’un point de vue esthétique, mais aussi énergétique, puisqu’elle est presque autonome. Visite guidée.

Un livre édité par gta Verlag retrace la genèse, la conception et la réalisation de la Nouvelle Cabane du Mont Rose. Il mélange débats, contributions thématiques, photos et plans.

On peut le commander pour 65 francs sur www.neuemonterosahuette.ch/publikation01.php.

De la cabane, elle n’en porte que le nom!

La Nouvelle Cabane du Mont Rose du Club Alpin Suisse, qui surplombe Zermatt, ne ressemble en effet en rien aux autres refuges destinés aux alpinistes. On peut même parler d’un tournant dans l’architecture alpine, puisqu’il s’agit là de l’une des constructions en bois les plus complexes de Suisse. Sa forme, qui évoque un cristal de roche dressé vers le ciel, donne d’emblée le ton. Sur sa façade argentée, recouverte d’aluminium, se trouve également, côté sud, des panneaux photovoltaïques.

Ils lui permettent ainsi de produire son propre courant électrique. Car la bâtisse, perchée à 2 883 mètres d’altitude, possède également la pureté presque cristalline de ces bâtiments construits sur les fondements du développement durable. Cette « cabane de l’avenir », ouverte depuis mars dernier, produit plus de 90% de ses besoins en énergie !

L’eau (notamment celle des quatre douches) y est chauffée grâce à des capteurs solaires, tout comme l’air insufflé dans le système d’aération qui assure une température intérieure stable. Quant à l’eau de fonte, disponible durant quelques mois de l’année, elle est collectée et stockée dans une caverne. En outre, une installation de microfiltration à base de bactéries permet d’assainir les eaux usées, qui sont réutilisées dans les toilettes ou pour le lavage. Enfin, un logiciel informatique, développé et géré par l’ETH de Zurich, offre une gestion optimale de l’ensemble des paramètres énergétiques en fonction de la fréquentation.

La Nouvelle Cabane du Mont Rose propose un maximum de 120 places durant la saison estivale (jusqu’en septembre). Des places de choix. A l’intérieur, le bois clair, omniprésent, dessine des lignes droites et épurées. Dehors, l’écrin montagneux, avec vue sur le Cervin, donne toute sa dimension à ce petit bijou architectural. De la cabane, elle n’en porte définitivement que le nom…

ETH Zürich/Tonatiuh Ambrosetti

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LA CABANE Texte°°° SERGE GRETER

ETH Zürich/Tonatiuh Ambrosetti

QUI TRANSFIGURE L’ARCHITECTURE ALPINE

La Nouvelle Cabane du Mont Rose du Club Alpin Suisse, qui surplombe Zermatt, n’a rien à voir avec les autres refuges. D’un point de vue esthétique, mais aussi énergétique, puisqu’elle est presque autonome. Visite guidée.

Un livre édité par gta Verlag retrace la genèse, la conception et la réalisation de la Nouvelle Cabane du Mont Rose. Il mélange débats, contributions thématiques, photos et plans.

On peut le commander pour 65 francs sur www.neuemonterosahuette.ch/publikation01.php.

De la cabane, elle n’en porte que le nom!

La Nouvelle Cabane du Mont Rose du Club Alpin Suisse, qui surplombe Zermatt, ne ressemble en effet en rien aux autres refuges destinés aux alpinistes. On peut même parler d’un tournant dans l’architecture alpine, puisqu’il s’agit là de l’une des constructions en bois les plus complexes de Suisse. Sa forme, qui évoque un cristal de roche dressé vers le ciel, donne d’emblée le ton. Sur sa façade argentée, recouverte d’aluminium, se trouve également, côté sud, des panneaux photovoltaïques.

Ils lui permettent ainsi de produire son propre courant électrique. Car la bâtisse, perchée à 2 883 mètres d’altitude, possède également la pureté presque cristalline de ces bâtiments construits sur les fondements du développement durable. Cette « cabane de l’avenir », ouverte depuis mars dernier, produit plus de 90% de ses besoins en énergie !

L’eau (notamment celle des quatre douches) y est chauffée grâce à des capteurs solaires, tout comme l’air insufflé dans le système d’aération qui assure une température intérieure stable. Quant à l’eau de fonte, disponible durant quelques mois de l’année, elle est collectée et stockée dans une caverne. En outre, une installation de microfiltration à base de bactéries permet d’assainir les eaux usées, qui sont réutilisées dans les toilettes ou pour le lavage. Enfin, un logiciel informatique, développé et géré par l’ETH de Zurich, offre une gestion optimale de l’ensemble des paramètres énergétiques en fonction de la fréquentation.

La Nouvelle Cabane du Mont Rose propose un maximum de 120 places durant la saison estivale (jusqu’en septembre). Des places de choix. A l’intérieur, le bois clair, omniprésent, dessine des lignes droites et épurées. Dehors, l’écrin montagneux, avec vue sur le Cervin, donne toute sa dimension à ce petit bijou architectural. De la cabane, elle n’en porte définitivement que le nom…

ETH Zürich/Tonatiuh Ambrosetti

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L’ENFANT PRODIGE DU FREERIDE Texte°°° VINCENT GILLIOZ Photo°°° CHRISTIAN BUGNON

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BONVIN

UNE SAISON 2011 DÉTERMINANTE La saison d’hiver 2011 sera donc déterminante pour la Valaisanne, qui fera ses armes sur les quatre principaux évènements de son canton : la Free Session de Morgins, le Zinal Freeride, le Nendaz Freeride et, bien sûr, le Chandolin First Track. Quand elle y pense, elle concède devoir encore travailler son mental pour s’élancer sereinement face aux juges. « Lorsque j’ai ouvert à Nendaz, j’ai été submergée par l’émotion en regardant la pente depuis en haut. J’avais l’impression d’avoir perdu tous mes repères. Heureusement, j’ai pu parler à Xavier, et il m’a rassurée. J’ai repris mes esprits, et j’ai fait mon run. Il s’est assez bien passé, malgré une chute peu après le départ. » Cette inexpérience ne l’empêche pas de viser haut, et elle compte bien faire un podium durant cette première saison.

Plus jeune snowboardeuse sponsorisée de Suisse, Maryline Bonvin s’entraîne l’été en faisant de la randonnée. « La montagne est ma passion. C’est donc une préparation qui me convient bien. Je vais peut-être faire un peu de fitness, mais je n’ai jamais essayé. Je verrai si ça me plaît. » On comprend bien que le grand air lui convient mieux que les salles de sport. Elle évoque également son goût pour la nivologie (l’étude de la neige, destinée à prévenir les avalanches), indispensable pour pratiquer le freeride en sécurité. « Tous les jeunes qui font du hors-piste devraient s’intéresser à ces questions, car c’est vraiment important. » Ses projets, en dehors de la saison 2011 ? « Un voyage en Alaska pour mes 18 ans, avec film et shooting photos à la clé. » Elle n’en dira pas plus. La route est encore longue, et elle préfère consacrer son énergie à son entrée dans l’arène, les 20 et 21 février 2011 à Morgins.

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MARYLINE Maryline Bonvin et Xavier Rosset

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Maryline Bonvin a commencé le ski à l’âge de 4 ans, avant de se tourner vers le snowboard à 9 ans, suite à une rencontre déterminante avec le freerider Xavier Rosset. Elle n’a plus quitté sa planche depuis, et s’investit corps et âme dans sa passion, même si elle déclare mettre la priorité sur ses études « jusqu’à la matu, si j’y arrive ! ».

Son jeune âge ne lui a toutefois pas encore permis d’exprimer son talent lors des compétitions, réservées aux riders de plus de 16 ans. Mais elle est pourtant déjà sponsorisée depuis 2008 par Keetch, et a eu l’honneur d’ouvrir le fameux Nendaz Freeride en mars de cette année. « Je suis venue au freeride petit à petit, explique-t-elle. Au début, j’ai commencé à faire un peu de hors-piste, j’y ai pris goût, et j’ai continué à progresser sur ces terrains vierges.

C’est un vrai plaisir d’évoluer là où il n’y a personne. On est un peu seul au monde, et j’aime ça. » Elle déclare avoir eu un déclic lors d’un run en 2008. « Xavier Rosset m’a emmenée faire le Backside, un couloir situé derrière le Mont-Fort, à Verbier. Cette descente a été une révélation. C’est à ce moment que j’ai décidé d’aller plus loin, que j’ai pensé à une carrière. »

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A tout juste 16 ans, Maryline Bonvin s’apprête à participer à sa première saison de freeride en compétition. Découverte par Xavier Rosset, la jeune rideuse de Vétroz (VS), qui a ouvert le Nendaz Freeride en mars, pourrait bien devenir la coqueluche de la discipline cet hiver.

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L’ENFANT PRODIGE DU FREERIDE Texte°°° VINCENT GILLIOZ Photo°°° CHRISTIAN BUGNON

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BONVIN

UNE SAISON 2011 DÉTERMINANTE La saison d’hiver 2011 sera donc déterminante pour la Valaisanne, qui fera ses armes sur les quatre principaux évènements de son canton : la Free Session de Morgins, le Zinal Freeride, le Nendaz Freeride et, bien sûr, le Chandolin First Track. Quand elle y pense, elle concède devoir encore travailler son mental pour s’élancer sereinement face aux juges. « Lorsque j’ai ouvert à Nendaz, j’ai été submergée par l’émotion en regardant la pente depuis en haut. J’avais l’impression d’avoir perdu tous mes repères. Heureusement, j’ai pu parler à Xavier, et il m’a rassurée. J’ai repris mes esprits, et j’ai fait mon run. Il s’est assez bien passé, malgré une chute peu après le départ. » Cette inexpérience ne l’empêche pas de viser haut, et elle compte bien faire un podium durant cette première saison.

Plus jeune snowboardeuse sponsorisée de Suisse, Maryline Bonvin s’entraîne l’été en faisant de la randonnée. « La montagne est ma passion. C’est donc une préparation qui me convient bien. Je vais peut-être faire un peu de fitness, mais je n’ai jamais essayé. Je verrai si ça me plaît. » On comprend bien que le grand air lui convient mieux que les salles de sport. Elle évoque également son goût pour la nivologie (l’étude de la neige, destinée à prévenir les avalanches), indispensable pour pratiquer le freeride en sécurité. « Tous les jeunes qui font du hors-piste devraient s’intéresser à ces questions, car c’est vraiment important. » Ses projets, en dehors de la saison 2011 ? « Un voyage en Alaska pour mes 18 ans, avec film et shooting photos à la clé. » Elle n’en dira pas plus. La route est encore longue, et elle préfère consacrer son énergie à son entrée dans l’arène, les 20 et 21 février 2011 à Morgins.

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MARYLINE Maryline Bonvin et Xavier Rosset

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Maryline Bonvin a commencé le ski à l’âge de 4 ans, avant de se tourner vers le snowboard à 9 ans, suite à une rencontre déterminante avec le freerider Xavier Rosset. Elle n’a plus quitté sa planche depuis, et s’investit corps et âme dans sa passion, même si elle déclare mettre la priorité sur ses études « jusqu’à la matu, si j’y arrive ! ».

Son jeune âge ne lui a toutefois pas encore permis d’exprimer son talent lors des compétitions, réservées aux riders de plus de 16 ans. Mais elle est pourtant déjà sponsorisée depuis 2008 par Keetch, et a eu l’honneur d’ouvrir le fameux Nendaz Freeride en mars de cette année. « Je suis venue au freeride petit à petit, explique-t-elle. Au début, j’ai commencé à faire un peu de hors-piste, j’y ai pris goût, et j’ai continué à progresser sur ces terrains vierges.

C’est un vrai plaisir d’évoluer là où il n’y a personne. On est un peu seul au monde, et j’aime ça. » Elle déclare avoir eu un déclic lors d’un run en 2008. « Xavier Rosset m’a emmenée faire le Backside, un couloir situé derrière le Mont-Fort, à Verbier. Cette descente a été une révélation. C’est à ce moment que j’ai décidé d’aller plus loin, que j’ai pensé à une carrière. »

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A tout juste 16 ans, Maryline Bonvin s’apprête à participer à sa première saison de freeride en compétition. Découverte par Xavier Rosset, la jeune rideuse de Vétroz (VS), qui a ouvert le Nendaz Freeride en mars, pourrait bien devenir la coqueluche de la discipline cet hiver.

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NUITS Texte°°° CLAUDE HERVÉ-BAZIN Photos°°° KEYSTONE

BLANCHES À

MONTRÉAL L’automne à Montréal ? Le temps de l’été indien, des érables qui rougeoient, des bataillons d’oies en migration qui survolent le Saint-Laurent. Mais encore? Au-delà de l’image d’Epinal, Mtl (pour les intimes) affiche son savoir-vivre et réinvente, au passage, une société mutante qui fait écho au Canada cosmopolite.

De l’Amérique, Montréal a le visage : gratte-ciel bien ordonnés, rues larges taillées au cordeau, sirènes de la police et des pompiers serinant leurs avertissements. Place VilleMarie, QG des 9-à-5, le fourmillement des complets-cravates et les courses folles des couriers à vélo tiennent la ville en haleine.

Au déjeuner, certains glissent sous terre. Reliés au métro, 28 km de couloirs desservent une cité parallèle (baptisée RÉSO) où prolifèrent boutiques, restos, banques, hôtels et cinémas.

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Du bout de la rue Peel, 250 marches grimpent jusqu’au belvédère du Mont-Royal, vigie de Montréal. Le parfait jogging pour éliminer les calories de la poutine*. Là-haut, plus de bruit, rien que du gazon, des arbres qui embrasent les regards, des promeneurs, des oiseaux, des écureuils et des ratons laveurs. Sans oublier, les fins de semaine, les limousines des jeunes mariés pour les photos en blanc. Le dimanche, côté avenue du Parc, l’ambiance est plutôt djembé: rendez-vous des tam-tams pour un show à l’air libre où les mains tapent et les hanchent se déhanchent.

074 | TRENTE DEGRÉS

Les Montréalais savent vivre et prendre leur temps. Leur programme préféré ? Longue balade à vélo le long du canal Lachine, maraude sur la Main (bd Saint-Laurent), de Chinatown à la Petite Italie en passant par les vestiges du red light reconquis par les théâtres, magasinage au marché Jean Talon, grignotage de bagel non-stop sur Fairmount (n°74, ze best). Les Montréalais savent faire la fête, aussi, sans se prendre la tête. Jusqu’au curé de Saint-Charles qui prête les sous-sols de son église aux catcheurs du samedi soir… Recette reversée aux bonnes œuvres.

Pour écluser une bonne broue (bière), il y a les 5-à-7 : terrasses de la rue Saint-Denis, façon Saint-Sulpice ; le Bily Kun avec un zeste de pilsner tchèque et de jazz, et le Dieu du ciel qui vous a exaucé, avec sa stout au café et sa rousse au poivre… Le SainteElisabeth, lui, fait figure de monument historique: speakeasy (bouge clandestin) durant la Prohibition, lorsque Montréal attirait les Américains en mal de whisky, ce fut aussi un bordel bien chic, puis un bar gay bien gai. En seconde partie de soirée (je-sa), descendez les marches plongées dans le noir menant

au Velvet, un autre speakeasy, façon catacombes, mi-trend, mi-underground, fringué en tout cas. Cocktails corsés et looks bien affinés, tendance Miss et Mister univers.

i Station Berri-Université. g Vue du Vieux-Port et du centre-ville. s Café au lait mousseux , ambiance détente dans un bar.

De jour, le Vieux-Montréal offre aux regards curieux ses vénérables édifices de pierre remontant aux origines de la colonie française. Quatre siècles de passé à observer depuis la banquette en cuir d’une calèche, avant d’aller chiner dans les galeries et les boutiques design. La ville n’a pas usurpé son titre de capitale culturelle. Il y a les grands musées, aussi: beaux-arts, art contemporain, centres d’histoire. Il y a le Biodôme qui recrée sous cloche l’Amazonie et la forêt canadienne, castors inclus. Et aussi la SAT, qui rouvre cet automne. Un acronyme bien spatial, bien glacial, pour un espace dédié à l’art numérique sous toutes ses formes. Au programme: la nouvelle coupole du Sensorium, avec un écran à 360° pour vous tourner la tête… La SAT, c’est aussi des soirées techno ou minimale jusqu’au bout de la nuit.

Cinq piastres (dollars), un BIXI (vélo en libre-service) et le voyage continue. Montréal est une île entourée d’îles. Sur celle de Notre-Dame, on se baigne dans une eau propre, sur une plage de sable, à l’ombre de palmiers en pots. Pour y arriver, on franchit le Saint-Laurent par le pont de la Concorde. A ses pieds, un spot de surf. Vous avez bien lu. Pas de break ni de longue rame en perspective, mais une vague statique qui se déroule à l’infini.

Certains débarquent avant le travail, dès 5h du mat’, d’autres après souper (dîner). Et les plus intrépides s’y attaquent dès la débâcle, lorsqu’il faut slalomer entre les morceaux de glace à la dérive… *

poutine : frites nappées de fromage fondu et de sauce brune.

TRENTE DEGRÉS | 075

f Festival International Flora à Montréal. s Biosphère, sur l’Ile Sainte-Hélène à Montréal.

FICHE PRATIQUE POUR S’Y RENDRE Swiss et Air Canada proposent un vol quotidien direct entre Genève et Montréal jusqu’à la mi-novembre — et un autre toute l’année via Zurich. www.swiss.com www.aircanada.com CLIMAT L’automne est encore doux (12° à 20°C le jour), souvent ensoleillé et embelli par les extraordinaires couleurs de l’été indien.

Meilleur moment pour le voyage : dernière semaine de septembre et première quinzaine d’octobre.

entre l’appart et le lounge, cosy à souhait, africain à l’oreille.

• Stereo (858 rue Sainte-Catherine Est, www.stereo-nightclub. com), l’after idéal pour finir la soirée sur le plus grand dance SORTIES floor montréalais, réputé pour son son. Mauvais, très mauvais • Le Saint-Sulpice (1680 rue Saint-Denis, www.lesaintsulpice.ca). pour vos cycles de sommeil, tout ça.

• Bily Kun (354 Mont Royal Est, www.bilykun.com).

• A ne pas rater encore, les dimanches de fin mai à octobre, les • Dieu du ciel (29 ave Laurier Ouest, www.dieuduciel.com).

Piknics Electroniks de l’île Sainte-Hélène (parc Jean-Drapeau, • Le Sainte-Elisabeth (1412 rue Sainte-Elisabeth). www.piknicelectronik.com). En open space, les meilleurs DJs • Velvet Speakeasy (420 rue Saint-Gabriel, www.velvetspeakeasy.ca). de la planète derrière les platines.

• SAT (Société des Arts Technologiques), 1195 bd Saint-Laurent, www.sat.qc.ca.

FESTIVALS • La Banquise (994 rue Rachel Est), poutinerie ouverte 24h/24, L’automne, à Montréal, est synonyme de hockey : la saison où échouent les pingouins sortant des boîtes surchauffées. débute, les esprits s’échauffent. Allez les Canadiens ! Au jardin • Au pied de Cochon (536 ave Duluth Est, www.restaurantaupiedbotanique, lampions et lanternes réaniment le jardin chinois decochon.ca), la même (poutine) en version chic, avec foie gras! de mille feux (10/09 à fin octobre). Suit le Festival Internatio• Buvette Chez Simone (4869 ave du Parc), ou l’apéro éternel, nal de Musique Pop (29/09-03/10, www.popmontreal.com), sans chichis, petit verre de rouge en main, poulet bio qui réunira plus d’une centaine de groupes et d’artistes solo. dans l’assiette.

Puis voilà le festival du nouveau cinéma (13-24/10, www.nou• Laïka (4040 bd Saint-Laurent, www.laikamontreal.com), veaucinema.ca), à la pointe des tendances et de l’innovation. brunch de jour, DJ de nuit, artistes de tous poils et fashion Quelques jours plus tard, la grande mascarade d’Halloween victimes en pagaille. s’emparera des rues du Vieux-Montréal, tandis que le jardin • Daomé (141 ave du Mont-Royal Est, www.lesalondaome.com), botanique accueillera le Grand Bal des citrouilles.

LIENS www.bonjourquebec.com www.tourisme-montreal.org www.ville.montreal.qc.ca www.madeinmtl.com www.montrealinfo.com

076 | TRENTE DEGRÉS

www.montrealplus.ca www.mtl12.com www.lavitrine.com www.montreal.bixi.com www.surfmtl.com

GenèveAmérique du Nord 4 vols quotidiens Montréal Washington New York-JFK NewYork-NEWARK Tout un monde à découvrir sur www.gva.ch

IRT / E. VIRIN

IRT / STUDIO LUMIÈRE

LA RÉUNION À COUPER LE SOUFFLE

Texte°°° CLAUDE HERVÉ-BAZIN

078 | TRENTE DEGRÉS

Plus de deux heures de sueur, bientôt trois, et le refuge se fait encore désirer. La moiteur enveloppante de la forêt du Grand Matarum n’est plus qu’un souvenir, abandonné aux brumes et aux vents frais qui s’élèvent en dansant vers les remparts du Piton des Neiges. Le point culminant de la Réunion (3 071 m) tutoie les nuages, mais il porte mal son nom : la neige y est rare, pour ne pas dire exceptionnelle… La montée est l’une des plus ardues de l’île. Les lacets, les à-pics, les 1 200 m de dénivelé entrecoupés de marches épuisent.

,

C’est pourtant dès 4h, le lendemain matin, que l’on repart. Et c’est à la frontale, engourdi par le froid et le sommeil, que l’on termine l’ascension, à temps pour assister au lever du soleil.

Sublime. En contrebas, le cirque de Cilaos baigne dans l’ombre.

IRT / E. VIRIN

Surgie de l’océan Indien, tout près de l’île Maurice, l’île de la Réunion offre des paysages parmi les plus vertigineux qui soient. Au centre, les forges terrestres et l’érosion ont façonné trois vastes cirques difficilement accessibles. Un authentique paradis pour les fous de grimpe.

Sur leurs flancs, le Piton de la Fournaise bouillonne bien souvent.

i Cratère Formica Leo du Piton de la Fournaise f Cirques & remparts protégés par l’UNESCO g Grand étang

Le plus minéral des trois chaudrons réunionnais, disposés en trèfle au cœur de l’île, peut aussi être atteint par une route façonnée à la dynamite. Tout le monde affirme, sans jamais les avoir comptés, qu’elle déroule plus de 400 virages depuis le littoral ! A l’ouest, la vigie du Grand Bénare (2 898 m) annonce un autre cirque : Mafate. Le plus inaccessible, où seuls des sentiers pénètrent. Les esclaves “marrons” (en fuite) y cherchèrent jadis refuge, suivis par les “Petits Blancs” sans terres. Leurs descendants sont toujours là, agrippés à leurs carrés de giraumons (courges) et de géraniums (distillés en essence), dans des ilets (hameaux) de quelques maisons. Habitués à crapahuter, les enfants se marrent doucement lorsqu’ils croisent sur le GR1 des Zoreilles (Métropolitains) tout équipés de Gore-Tex, grosses godasses aux pieds...

TRENTE DEGRÉS | 079

IRT / E. VIRIN

IRT / STUDIO LUMIÈRE

LA RÉUNION À COUPER LE SOUFFLE

Texte°°° CLAUDE HERVÉ-BAZIN

078 | TRENTE DEGRÉS

Plus de deux heures de sueur, bientôt trois, et le refuge se fait encore désirer. La moiteur enveloppante de la forêt du Grand Matarum n’est plus qu’un souvenir, abandonné aux brumes et aux vents frais qui s’élèvent en dansant vers les remparts du Piton des Neiges. Le point culminant de la Réunion (3 071 m) tutoie les nuages, mais il porte mal son nom : la neige y est rare, pour ne pas dire exceptionnelle… La montée est l’une des plus ardues de l’île. Les lacets, les à-pics, les 1 200 m de dénivelé entrecoupés de marches épuisent.

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C’est pourtant dès 4h, le lendemain matin, que l’on repart. Et c’est à la frontale, engourdi par le froid et le sommeil, que l’on termine l’ascension, à temps pour assister au lever du soleil.

Sublime. En contrebas, le cirque de Cilaos baigne dans l’ombre.

IRT / E. VIRIN

Surgie de l’océan Indien, tout près de l’île Maurice, l’île de la Réunion offre des paysages parmi les plus vertigineux qui soient. Au centre, les forges terrestres et l’érosion ont façonné trois vastes cirques difficilement accessibles. Un authentique paradis pour les fous de grimpe.

Sur leurs flancs, le Piton de la Fournaise bouillonne bien souvent.

i Cratère Formica Leo du Piton de la Fournaise f Cirques & remparts protégés par l’UNESCO g Grand étang

Le plus minéral des trois chaudrons réunionnais, disposés en trèfle au cœur de l’île, peut aussi être atteint par une route façonnée à la dynamite. Tout le monde affirme, sans jamais les avoir comptés, qu’elle déroule plus de 400 virages depuis le littoral ! A l’ouest, la vigie du Grand Bénare (2 898 m) annonce un autre cirque : Mafate. Le plus inaccessible, où seuls des sentiers pénètrent. Les esclaves “marrons” (en fuite) y cherchèrent jadis refuge, suivis par les “Petits Blancs” sans terres. Leurs descendants sont toujours là, agrippés à leurs carrés de giraumons (courges) et de géraniums (distillés en essence), dans des ilets (hameaux) de quelques maisons. Habitués à crapahuter, les enfants se marrent doucement lorsqu’ils croisent sur le GR1 des Zoreilles (Métropolitains) tout équipés de Gore-Tex, grosses godasses aux pieds...

TRENTE DEGRÉS | 079

IRT / Serge Gélabert

L’itinéraire, le plus prisé des randonneurs, fait la jonction entre les trois cirques, de col en col. Long de 53 km, il se parcourt en 3 à 6 jours, tant les déclivités sont importantes : 6 600 m de dénivelé à s’enquiller ! Malgré cela, le vainqueur du CiMaSa Run, qui emprunte peu ou prou le même chemin, met souvent dans les 6h30…

Lagon vu du ciel

UNE GRANDE RICHESSE NATURELLE Le Parc National de la Réunion a été classé le 1er aout 2010 au patrimoine mondial de l’ humanité par l’UNESCO pour ses « pitons, cirques et remparts». Comme points forts de cette candidature, le comité a relevé l’extraordinaire variété des paysages volcaniques et la grande richesse des biotopes, de la forêt tropicale humide à la caldeira de l’Enclos, en passant par le Piton de la Fournaise. La Réunion fait ainsi partie des hot spots de la biodiversité mondiale, avec 40% d’espèces endémiques.

Le Trou de Fer, cascades accessibles uniquement à pied ou par les airs

Ceux qui disposent d’au moins 12 jours s’offrent le GR R2, la traversée complète de la Réunion du nord au sud. Au menu : tout ce que l’île compte de lacets, de terre ocre ou brûlée, de pitons et de nuages, de vent et de fanjans (fougères arborescentes), de boue, de cascades et de forêt humide. Passé Cilaos, il y a aussi cette merveilleuse journée où, en quelques heures, les brumes irlandaises cèdent le pas aux troupeaux de vaches et à la verdeur jurassienne, puis aux scories lunaires de la plaine des Sables…

Au bout de la course, le Piton de la Fournaise, quatrième marmite où le feu brûle en moyenne une fois par an. Les volcanologues l’affirment : c’est l’un des volcans les plus actifs de la planète.

Les infatigables seront satisfaits, car l’exploration ne fait que débuter. L’étape d’après se nomme VTT (1500 km de pistes balisées), avec de longues rides entre sommets et plages, et des compet’ de oufs, à l’image de la Megavalanche de Saint-Paul — un brin casse-gueule… Une autre option est le canyoning (70 voies équipées). Les plus déjantés s’attaquent au Trou de Fer, un gouffre béant dans lequel se déversent trois énormes cascades.

Au programme : rappels interminables de 200 et 300 m, avec arrivée en pendulaire, bivouac au fond du trou, bien saucé, et exit le lendemain par l’étroitissime Bras de Caverne. Les parapentistes, eux, s’offrent de beaux vols de remparts, bien turbulents.

Et si cela ne suffit pas, il y a encore le Grand Raid. Ce parcours de barjots, alias “la diagonale des fous”, enchaînera pour son édition 2010 (en octobre), 163 km de marche et plus de 9 600 m de dénivelé positif, à parcourir en moins de 66h. Vingt Suisses sont inscrits. Le record ? A peine plus de 20h.

IRT / Serge Gélabert

EN PRATIQUE… pour s’y rendre Air France, Air Austral et Corsair desservent directement la Réunion depuis l’Europe (vols avec transit).

IRT / E. VIRIN

le climat La saison sèche, la plus agréable, s’étend de mai à novembre – mais même à cette période, la côte au vent (orientale) est nettement plus arrosée. Il peut faire froid dans les cirques durant l’hiver austral.

VTT au volcan

080 | TRENTE DEGRÉS

liens www.reunion.ch www.reunion.fr reunion.runweb.com www.fournaise.info runrando.free.fr www.grandraid-reunion.com www.cilaosaventure.com www.canyonreunion.com www.loisirs-aventures-reunion.com www.avalanchecup.com www.spot-reunion.com

L’île de La Réunion,

un pur paradis!

PHOTOS: STUDIO LUMIÈRE, IRT/E. VIRIN

Découvrez un environnement intact et surprenant à l’île de La Réunion.

Sport nautiques, randonnées ou baignades – ici les amoureux de pleine nature sauront apprécier…. Tout simplement paradisiaque !

www.ile-reunion.ch

DR

LE JEU VIDÉO BOUGE PLUS QUE JAMAIS

C’est Nintendo qui avait ouvert les feux il y a 3 ans avec sa console Wii dans le domaine des contrôleurs de jeu basés sur les mouvements. Sony et Microsoft se bougent eux aussi…

I LIKE TO MOVE IT !

La bonne vieille manette de jeu à vécu, ou presque. Pour le plus grand bonheur de ceux qu’on appelle « Casual Gamers », peu enclins à se plier à l’apprentissage de combinaisons de touches pour voir s’accomplir des actions à l’écran. Nintendo aura finalement servi à ouvrir la voie avec sa Wii-Mote, reproduisant les mouvements de joueurs heureux de voir le résultat de leurs gestuelles à l’écran. Sony propose un système proche, basé sur l’utilisation d’une caméra, l’EyeToy et d’une poignée sans fil, la Playstation Move. Les possibilités du système s’avèrent proches de celui de Nintendo, avec une précision accrue.

Du côté de Microsoft, le pari est un peu plus ambitieux. La firme de Redmond propose un système répondant au nom de Kinect, qui consiste en un capteur avec caméra et micro intégrés que l’on branche à la Xbox 360. Jusqu’à deux joueurs sont reconnus simultanément par le système, qui scanne littéralement les parties du corps de ceux-ci pour les interpréter à l’écran. Il faut alors mimer les gestes que l’on souhaite voir reproduits en interaction avec le jeu affiché à l’écran.

082 | TRENTE DEGRÉS

DR

Texte°°° ÉRIC RIVERA

L’expérience, un brin déroutante initialement, puisque l’on se voit dépourvu de contact avec un quelconque contrôleur, séduit un très large public par son utilisation intuitive.

D’un côté comme de l’autre, on peut s’attendre à une véritable déferlante de jeux nouveaux, d’autant qu’ils introduisent des mécanismes inédits, impliquant une recherche dans la jouabilité très différente des jeux connus jusqu’ici.

GAGNER À LA SUEUR DE SON FRONT Pari technologique porté par un marché toujours grandissant du monde vidéoludique en quête de nouveaux joueurs, ce genre d’interaction homme-machine risque bien de devenir omniprésent dans les années à venir. Reste à chacun de savoir s’il est enclin à suer devant son écran pour réaliser le meilleur score…

VÊTEMENTS INTELLIGENTS : LA TECHNOLOGIE À FLEUR DE PEAU

Lumigram

Après le développement de l’industrialisation et de la mécanisation au XIXe siècle, l’irruption de la chimie et des synthétiques dans les années 30, le textile vit aujourd’hui sa troisième révolution, celle des propriétés techniques et fonctionnelles.

Texte°°° ÉRIC RIVERA

France Telecom - Elisabeth de Senneville

Biorelle

QUAND LA RÉALITÉ REJOINT LA FICTION Le monde des textiles va de nos jours bien au-delà de l’habillement. Les passagers d’un A380 ne se doutent pas que sa structure se constitue à 25% de composites renforcés de textiles ! Plus proches de notre peau, les textiles dits « techniques » ne cessent d’évoluer. Ils sont l’affaire de mathématiciens, mécaniciens, chimistes et autres biologistes qui ne cessent de leur inventer de nouvelles fonctionnalités. Il existe déjà des tissus sur lesquels sont greffés des microcapsules contenant toutes sortes de produits actifs. Les collants deviennent hydratants, les vêtements de sport anti-odeurs, les foulards diffuseurs de parfums.

Plus high-tech, des composants électroniques sont directement intégrés au tissage, permettant d’afficher des textes ou des images commandées par un mobile. L’avenir proche nous promet des vêtements capables de transformer la chaleur du corps en énergie, afin d’alimenter les appareils électroniques nomades de notre quotidien, entre autres avancées…

084 | TRENTE DEGRÉS

Dans le domaine médical, des textiles sont déjà capables de diffuser des médicaments, alors que des électrodes tissées à même un simple T-shirt permettent de mesurer le pouls, la fréquence respiratoire, la température ou encore les mouvements. Intéressants pour les sportifs, ces vêtements le sont également pour ceux qui auraient besoin d’un suivi en temps réel, réduisant de fait l’accès aux soins en cas d’accident.

Cette « optimisation » de notre quotidien par le biais des vêtements s’annonce inévitable. Il faudra s’y faire, à l’image des premiers pompiers qui avaient troqué leur lourde veste contre un modèle en aramide. Cette dernière était si efficace et légère que les soldats du feu, ne ressentant pas la chaleur, en oublièrent même d’évacuer les zones dangereuses…

ENSLAVED : ODYSSEY TO THE WEST Vivre libre ou mourir Enslaved est une adaptation très libre du Voyage en Occident, le célèbre roman traditionnel chinois. Les héros, Monkey et Trip, sont forcés de faire équipe s‘ils veulent retrouver la liberté et fuir leur esclavage. Situé dans un univers post-apocalyptique, Enslaved : Odyssey to the West vous permet de guider Monkey dans une aventure mêlant combat, plates-formes et stratégie, où la gestion du second personnage s’avère cruciale, puisque se présentant comme la clé permettant d’évoluer dans des niveaux à la réalisation très soignée. Un titre original qui mérite le détour.

GRAN TURISMO 5

A fond la gomme !

A chaque Playstation sa version de Gran Turismo. Ce cinquième opus aura pris son temps avant de débouler sur les chapeaux de roues en HD sur la PS3. Mais chacun sait que les meilleures choses sont celles qui se font désirer…

Sur la bonne trajectoire…

Comme ses prédécesseurs, GT5 est un jeu de courses sur PS3.

Proposant une jouabilité plutôt orientée simulation qu’arcade, il permet de conduire avec 4 vues différentes dont une à partir du cockpit. Peu avare en sensations, le titre se place comme l‘une des vitrines technologiques de la console de Sony. Un travail d‘orfèvre que les amateurs de cylindrées reconnaîtront à sa juste valeur. Il offre en outre la possibilité de jouer à deux en écran

Le relief en plus Prouesse technique permettant de se glisser au volant d’une pléthore de bolides sur d’innombrables circuits originaux, GT5 bénéfice en plus d’un rendu en stéréoscopie dont peuvent bénéficier les heureux possesseurs d’un téléviseur 3D. L’attente n’aura pas été vaine…

Un jeu de conduite auto Sony exclusivement sur PS3

SPORTS CHAMPIONS

ASSASSIN’S CREED : BROTHEROOD Petits meurtres entre amis Assassin‘s Creed : Brotherhood permet aux joueurs de retrouver le Maitre Assassin Ezio à Rome, dans sa lutte contre l‘Ordre des Templiers en un superbe jeu d’action à la réalisation léchée.

Dans ce troisième opus de la série, l‘esprit du jeu est conservé, et l‘experience multijoueur est mise en avant avec plusieurs modes proposés dans lesquels les joueurs peuvent choisir d‘appartenir au camp des Templiers ou des Assassins ; chaque personnage pouvant être incarné possédant ses attaques et ses armes propres. De quoi s’adonner au plaisir sadique de l’assassinat en toute quiétude…

Un jeu d’action Ubisoft pour PS3, PC et X360

86 | TRENTE DEGRÉS

Un jeu d’action plates-formes de Namco Bandai pour PS3 et X360

partagé et à 16 online avec une finesse de pilotage encore jamais vue jusqu’ici. Des options de personnalisation sont aussi à débloquer et il est possible de télécharger du contenu supplémentaire sur le Playstation Network.

Les sportifs en Charentaises n’ont plus d’excuse, même une météo maussade ne sera plus un prétexte. Sony propose Sports Champions sur PS3, un titre varié qui se présente comme une collection d‘activités sportives mettant à profit l‘utilisation du Playstation Move. On y retrouve des épreuves de ping-pong, du tennis, du tir à l‘arc, du golf, des combats de gladiateurs, ou encore de beach-volley. Toutes ces disciplines bénéficient d’un rendu graphique agréable tout en proposant une jouabilité soignée. De quoi rendre l’exercice ludique…

MEDAL OF HONOR A la guerre comme à la guerre Délaissant la Seconde Guerre mondiale, Medal of Honor est un FPS se déroulant en Afghanistan. Dans cet épisode, qui s‘inspire d‘un conflit moderne en mettant en scène les opérations du Tier 1, le joueur se retrouve au sein d’une troupe d‘élite de l‘armée américaine. Graphiquement très soigné, Medal Of Honor distille une action soutenue et immersive. Outre sa campagne solo et ses nombreuses missions, il comprend également une multitude de modes multi-joueurs, histoire de développer son instinct de survie en ligne en se canardant entre amis…

Un FPS EA sur X360, PS3 et PC

Un jeu de sport Sony pour PS3 avec le système Playstation Move

À NE PAS MANQUER

Rock Band 3 X360, PS3, Wii, DS All Round Hunter X360, Wii Halo Reach X360 Call of Duty Black Ops X360, PS3, PC, Wii, DS Front Mission Evolved X360, PC, PS3 Vanquish PS3, X360 Le Seigneur des Anneaux, la Quête d’Aragon Wii, PSP, DS, PS2, PS3

TRENTE DEGRÉS | 87

ENSLAVED : ODYSSEY TO THE WEST Vivre libre ou mourir Enslaved est une adaptation très libre du Voyage en Occident, le célèbre roman traditionnel chinois. Les héros, Monkey et Trip, sont forcés de faire équipe s‘ils veulent retrouver la liberté et fuir leur esclavage. Situé dans un univers post-apocalyptique, Enslaved : Odyssey to the West vous permet de guider Monkey dans une aventure mêlant combat, plates-formes et stratégie, où la gestion du second personnage s’avère cruciale, puisque se présentant comme la clé permettant d’évoluer dans des niveaux à la réalisation très soignée. Un titre original qui mérite le détour.

GRAN TURISMO 5

A fond la gomme !

A chaque Playstation sa version de Gran Turismo. Ce cinquième opus aura pris son temps avant de débouler sur les chapeaux de roues en HD sur la PS3. Mais chacun sait que les meilleures choses sont celles qui se font désirer…

Sur la bonne trajectoire…

Comme ses prédécesseurs, GT5 est un jeu de courses sur PS3.

Proposant une jouabilité plutôt orientée simulation qu’arcade, il permet de conduire avec 4 vues différentes dont une à partir du cockpit. Peu avare en sensations, le titre se place comme l‘une des vitrines technologiques de la console de Sony. Un travail d‘orfèvre que les amateurs de cylindrées reconnaîtront à sa juste valeur. Il offre en outre la possibilité de jouer à deux en écran

Le relief en plus Prouesse technique permettant de se glisser au volant d’une pléthore de bolides sur d’innombrables circuits originaux, GT5 bénéfice en plus d’un rendu en stéréoscopie dont peuvent bénéficier les heureux possesseurs d’un téléviseur 3D. L’attente n’aura pas été vaine…

Un jeu de conduite auto Sony exclusivement sur PS3

SPORTS CHAMPIONS

ASSASSIN’S CREED : BROTHEROOD Petits meurtres entre amis Assassin‘s Creed : Brotherhood permet aux joueurs de retrouver le Maitre Assassin Ezio à Rome, dans sa lutte contre l‘Ordre des Templiers en un superbe jeu d’action à la réalisation léchée.

Dans ce troisième opus de la série, l‘esprit du jeu est conservé, et l‘experience multijoueur est mise en avant avec plusieurs modes proposés dans lesquels les joueurs peuvent choisir d‘appartenir au camp des Templiers ou des Assassins ; chaque personnage pouvant être incarné possédant ses attaques et ses armes propres. De quoi s’adonner au plaisir sadique de l’assassinat en toute quiétude…

Un jeu d’action Ubisoft pour PS3, PC et X360

86 | TRENTE DEGRÉS

Un jeu d’action plates-formes de Namco Bandai pour PS3 et X360

partagé et à 16 online avec une finesse de pilotage encore jamais vue jusqu’ici. Des options de personnalisation sont aussi à débloquer et il est possible de télécharger du contenu supplémentaire sur le Playstation Network.

Les sportifs en Charentaises n’ont plus d’excuse, même une météo maussade ne sera plus un prétexte. Sony propose Sports Champions sur PS3, un titre varié qui se présente comme une collection d‘activités sportives mettant à profit l‘utilisation du Playstation Move. On y retrouve des épreuves de ping-pong, du tennis, du tir à l‘arc, du golf, des combats de gladiateurs, ou encore de beach-volley. Toutes ces disciplines bénéficient d’un rendu graphique agréable tout en proposant une jouabilité soignée. De quoi rendre l’exercice ludique…

MEDAL OF HONOR A la guerre comme à la guerre Délaissant la Seconde Guerre mondiale, Medal of Honor est un FPS se déroulant en Afghanistan. Dans cet épisode, qui s‘inspire d‘un conflit moderne en mettant en scène les opérations du Tier 1, le joueur se retrouve au sein d’une troupe d‘élite de l‘armée américaine. Graphiquement très soigné, Medal Of Honor distille une action soutenue et immersive. Outre sa campagne solo et ses nombreuses missions, il comprend également une multitude de modes multi-joueurs, histoire de développer son instinct de survie en ligne en se canardant entre amis…

Un FPS EA sur X360, PS3 et PC

Un jeu de sport Sony pour PS3 avec le système Playstation Move

À NE PAS MANQUER

Rock Band 3 X360, PS3, Wii, DS All Round Hunter X360, Wii Halo Reach X360 Call of Duty Black Ops X360, PS3, PC, Wii, DS Front Mission Evolved X360, PC, PS3 Vanquish PS3, X360 Le Seigneur des Anneaux, la Quête d’Aragon Wii, PSP, DS, PS2, PS3

TRENTE DEGRÉS | 87

DRIVER : SAN FRANCISCO L’âme du pilote Comme son titre l‘indique assez clairement, ce nouvel opus se déroule dans un San Francisco, partiellement reproduit, offrant pas moins de 320 kilomètres de bitume à parcourir.

En dehors de son design et de son ambiance très 70’s, le titre propose un nouveauté baptisée «shift ». Le héros de la série, Tanner, plongé dans le coma, a son âme qui se ballade. C’est elle qui peut se réincarner temporairement dans divers véhicules, permettant de sauter d’un à l’autre et d’accéder ainsi au diverses missions. Quand le karma prend le volant, l’originalité est au rendez-vous…

Un jeu de course Ubisoft sur X360, PS3, PC et Wii

TEST DRIVE UNLIMITED 2

Ibiza comme terrain de jeu Conduire des bolides hors de prix juste pour le plaisir de la balade tout en frimant auprès des autres joueurs, telle était l‘idée maîtresse de Test Drive Unlimited, reprise quasiment à la lettre dans le second épisode. Le terrain de jeu s’étend maintenant à l’ile d’Ibiza, fidèlement modélisée, avec ses routes en asphalte représentant autant de courses potentielles. Le titre propose évidemment son lot de bolides rutilants et introduit un système de club personnalisé permettant d’accueillir d’autre pilotes en ligne. Des heures de conduite en perspective…

Un jeu de conduite massivement multijoueurs d’Atari sur PS3, X360 et PC

SHAUN WHITE SKATEBOARDING Le retour de la tomate volante !

Surdoué du snowboard, discipline dans laquelle il se targue même d’inventer des figures telles son fameux Double Mac Twist 1260°, Shaun White débarque avec son skate…

Le fun avant tout Ubisoft sort des sentiers battus avec un jeu de skate résolument fun, proposant de vous approprier une ville en ridant sur tous les obstacles naturellement présents dans un environnement urbain. Les cinq quartiers de la ville qui vous servira de terrain de jeu ont été aseptisés par le pouvoir en place et le skateboardeur que vous êtes doit se réapproprier la cité. Imaginez la morosité d’un parc entouré d’un muret sur lequel se trouve une bonne vingtaine de caméras de surveillance. En effectuant une glissade au sommet de ce mur, les caméras tomberont les unes après les autres et l’environnement se transformera. De nouvelles rampes sortiront du sol, la couleur rejaillira comme par magie et le quartier retrouvera sa cool attitude. En remplissant tous les objectifs, un magasin fera son apparition pour vous permettre de faire le plein de nouvelles figures, planches et autres accessoires en tout genre…

Skate or die !

Résolument divertissant, Shaun White Skateboarding apporte une bouffée d’air frais bienvenue dans le genre. A ne pas manquer.

Un jeu de skateboard Ubisoft pour X360, PS3 et PC

EYE PET MOVE EDITION

Dessine-moi un mouton !

EyePet Move se présente comme un titre atypique qui n’est pas sans rappeler le Tamagotchi. On y découvre une petite créature virtuelle avec laquelle vous pouvez interagir par le biais du Playstation Move. Réagissant à vos mouvements, l‘animal peut aussi s‘amuser avec les objets que vous dessinerez pour lui et que l‘oeil de la caméra Playstation Eye se chargera de recréer en 3 dimensions dans son univers virtuel. Un titre attachant qui saura charmer les plus jeunes tout en titillant leur imagination.

Un inclassable de Sony pour PS3

88 | TRENTE DEGRÉS

TRENTE DEGRÉS | 89

NHL 11

FIFA 11 L’authenticité en plus !

Le foot, sport qui bénéficie d’un engouement hors norme, dispose d’un pendant vidéoludique de haut vol grâce à EA et son incontournable FIFA. Cette version 2011 fait un pas de plus et frise l’excellence…

On s’y croirait Référence dans le domaine, FIFA 11 reçoit son lot d’améliorations, histoire de pousser le réalisme un tantinet plus avant. Cela se remarque tout d’abord par la modélisation des joueurs : aussi bien dans leurs attitudes que leur gabarit, les plus grandes stars ressemblent à leurs homologues virtuels... à moins que ce ne soit l‘inverse. Si l’esthétique est soignée, FIFA 11 apporte une touche de finesse supplémentaire dans la gestion des contacts et des passes. Fini les contrôles supersoniques avec les joueurs un peu moins techniques; avec le Pro Passing, il faut vraiment bien orienter le stick pour ne pas se voir dépossédé du ballon par un joueur venu au pressing.

Made in Canada La licence glacée qu’est NHL fête ses vingt ans de belle manière, en s’offrant une évolution aux petits oignons. En plus d’un lissage esthétique du côté graphique, avec une modélisation plus réaliste que jamais, le jeu se veut globalement plus spectaculaire. Tout a été mis en œuvre pour que les aléas d’une vraie rencontre soient de la partie.

Les joueurs bénéficient d’une palette de mouvements supplémentaires. Ils peuvent désormais s’adonner à des feintes sur leurs patins, et même continuer à jouer au sol, dans l’espoir d’ouvrir le score dans des postures spectaculaires. Un show givré !

Un jeu de hockey EA sur X360 et PS3

Goal !

La nouvelle interface, qui a gagné en ergonomie, fera également apparaître le classement des autres championnats européens qui se déroulent en parallèle, histoire d‘éviter de naviguer dans le flou. Enfin, la gestion des transferts s‘annonce elle aussi plus réaliste. Un excellent FIFA qui ravira les fans…

Un jeu de football EA sur PC, PS3, X360, Wii, PSP, DS, PS2 et iPhone

LITTLE BIG PLANET 2 SackBoy is back !

Nombreux sont ceux qui sont tombés sous le charme du petit personnage de SackBoy dans le titre aussi atypique qu’original qu’était Little Big Planet premier du nom. Il revient, dans son univers chatoyant, avec en prime une pleine marmite de nouveautés…

Crée ton jeu La recette de base reste la même: faire traverser les niveaux à notre personnage en sac de jute son accrocs. Énoncé de cette façon, cela semble banal pour un jeu de plates-formes. Sauf que les développeurs mettent dans les mains des joueurs un éditeur de niveau tellement ouvert que les délires les plus fous deviennent jouables. Imaginez qu’il devienne possible de varier les créations du jeu de tir à la recréation de classiques comme Gauntlet. Les moins créatifs pourront toujours parcourir les niveaux disponibles ou profiter des créations mises à disposition par d’autres joueurs. Bien sûr, notre personnage s’avère toujours personnalisable à souhait, alors que le mode de coopération permet de partager de petits challenges entre amis…

Un inclassable incontournable Véritable ovni dans le monde des jeux de plates-formes, LBP 2 est un clin d’oeil à ceux qui critiquent le manque d’originalité de certain titres. Difficile de ne pas y succomber…

Un jeu de plates-formes Sony exclusivement sur PS3

90 | TRENTE DEGRÉS

SPORT

COLUMBIA – RAVENOUSTM TRAIL RUNNING SHOE Une nouvelle étoile est née dans le ciel du Trail Running: la RavenousTM de Columbia Sportswear Company. Une chaussure de trail ultralégère (quelque 340 grammes) conçue pour des pistes exigeantes. Elle possède en outre un système de talon d’un nouveau genre qui maintient le talon et assure une tenue et des appuis parfaits, procurant ainsi un confort encore plus grand. www.columbia.com

SALEWA APOGEE Il est le compagnon idéal lors des randonnées hivernales dans la nature. Que ce soit en raquettes, à ski ou en snowboard, les adeptes de sports d’hiver y trouveront de la place pour tout leur matériel. La version féminine épouse parfaitement la morphologie des utilisatrices et répond à leurs besoins spécifiques: les bretelles sont plus étroites, et leur position a été adaptée à leurs épaules. En savoir plus sur www.salewa.com

Par CHRISTIAN BUGNON

MAMMUT NIRVANA PRO: LE SAC À DOS POUR LA RANDONNÉE À SKI ET LE FREERIDE Les passionnés de randonnée à ski, en snowboard, en raquettes et les freeriders ont enfin trouvé le sac à dos idéal avec le Nirvana Pro de Mammut.

La version 35 litres offre suffisamment de place pour le matériel de sécurité avalanche, le ravitaillement et l’équipement. Autrement dit, tout le nécessaire pour des excursions sur plusieurs jours. Découvrez la collection complète sur www.mammut.ch

JULBO EXPRESSION SERIES La nouvelle collection de masques développée par des riders pour des riders reflète trois différentes personnalités, mais une seule force motrice… le frisson de la glisse. Les modèles sont dotés de l’écran sphérique Zebra, qui voit le verre foncer ou s’éclaircir en fonction de l’intensité lumineuse. Amplitude cat. 2 à 4. Traitement antibuée exceptionnel et pas de condensation. Plus de détails sur www.julbo-eyewear.com

CASIO PROTREK PRG-240 RÉVEILLE LE GOÛT DE L’AVENTURE QUI SOMMEILLE EN VOUS Le point fort de ce modèle repose sur une palette de fonctions techniques compétentes qui enthousiasmera tous les pratiquants de sports outdoor. Sa simplicité d’utilisation, ses données techniques hyper précises, dotées d’une information lever et coucher de soleil, ainsi qu’un grand cadran lisible en font la Rolls des montres tout terrain. www.casio.ch

NORTHFACE – NSE TRACTION MULE Sortir à l’air libre quand il fait froid n’est plus synonyme de pieds gelés grâce aux NSE Traction Mules. Les alpinistes les utilisent pour leur promenade quotidienne à travers le camp de base, et les adeptes de glisse pour chercher du bois devant la cabane. Avec son rembourrage en duvet de haute qualité, les doigts de pieds restent bien au chaud, même pendant les nuits d’hiver les plus glaciales. Elles sont disponibles en divers coloris. www.northface.com

92 | TRENTE DEGRÉS

TRENTE DEGRÉS | 93

Par CHRISTIAN BUGNON

DESIGN

GIVENCHY PLAY FOR HER Deux ans après le succès du parfum Play pour homme, qui avait pour égérie le chanteur Justin Timberlake, Givenchy lance deux nouvelles variations olfactives, pour femme cette fois: l’Eau de Parfum classique, aux notes de pêches blanches et de musc, et l’Eau de Parfum Intense, au patchouli et à la fève tonka. A découvrir dans votre store préféré ou sur www.givenchy.com CANON POWERSHOT S95: UN CONCENTRÉ DE PUISSANCE AU FORMAT DE POCHE POUR PHOTOGRAPHES PASSIONNÉS Ce compact numérique perfectionné est destiné aux photographes en quête d’un appareil pouvant se glisser dans une poche, mais capable de performances exceptionnelles en conditions de faible luminosité. Il offre aussi un contrôle manuel total à ceux qui le souhaitent. Ce nouveau modèle bénéficie d’une prise en main optimisée, d’un potentiel de contrôle manuel étendu, de fonctions d’enregistrement vidéo HD, du HS System et du stabilisateur d’image hybride. www.canon.ch

ALPINA GENÈVE CLUB: SPORTIVE MAIS ÉLÉGANTE La nouvelle montre Alpina Club, au style gracieux et sportif, un mouvement automatique AL-525, et affiche une exactitude à la seconde. Son boîtier élégamment arrondi se décline en acier PVD noir ou en or rose, et ses aiguilles lumineuses permettent de lire l’heure en toutes circonstances. Fort d’un design à la fois sexy et dynamique, nouvelle Alpina Club séduira les connaisseurs audacieux, avides d’aventure. www.alpina-watches.com

DAKINE: COLLECTION FABRIQUÉE À 100% À PARTIR DE BOUTEILLES PET RECYCLÉES Avec sa nouvelle «Re-Gen Collection», Dakine affirme son engagement pour la protection de l’environnement et prouve qu’un style de vie «outdoor» va de pair avec une nature intacte. Tous les produits de la nouvelle collection sont garantis sans PVC, et fabriqués entièrement à partir de bouteilles PET recyclées – du tissu au rembourrage, en passant par les boucles. Idéal pour tous ceux qui veulent se mettre au vert sans pour autant renoncer à la qualité, à la fonctionnalité et au style. www.dakine.ch

HOUSSE UNIQUE POUR L’IPAD SIGNÉE FREITAG Freitag présente l’alter ego de l’Ipad, le gadget numérique le plus moderne qui soit: une housse recyclée, unique et sur mesure. Elle est équipée d’une languette parachute, avec un intérieur en velours qui nettoie l’écran.

Actuellement disponible sur le site www.freitag.ch et dans les concept stores de Davos et Zurich.

TRENTE DEGRÉS | 95

Sebastian Garhammer in Heli Down Jacket & Revelstoke Pant - www.peakperformance.com

IMPRESSUM

C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS

Créativité, originalité, ambiances uniques et concepts de bon goût ne manquent pas autour de nous. 30° vous ouvre les pages de son carnet d’adresses urbaines et vous fait partager ses coups de cœur.

Photo cover : © Sterling Lorence / Red Bull Illume Editeur & directeur de la rédaction christian.bugnon@cbcommunication.com Edition & administration CB Communication sàrl Rue du Tunnel 11 – 1005 Lausanne - Suisse e-mail : info@cbcommunication.com site : www.cbcommunication.com Tél : +41 21/ 312 41 41, Fax : +41 21/ 312 41 41 Publicité Suisse romande christian.bugnon@cbcommunication.com Publicité Suisse alémanique Blueorange Media GmbH Karin Witschi kw@blueorange-media.ch Sonja Kupper sk@blueorange-media.ch

Texte°°° SERGE GRETER

DR

30 DEGRÉS N°32, AUTOMNE 2010

Little Buddha Geneva Le lieu sera zen et raffiné, l’ambiance détendue et sophistiquée. Il faut dire que le concept du Little Buddha Geneva, futur dernier-né de cette chaîne, a été éprouvé et approuvé dans de nombreuses villes à travers le monde.

Situé sur la Place Neuve, dans le quartier des banques, l’établissement genevois prendra place fin octobre sur deux étages, et offrira deux espaces distincts… Au rez-de-chaussée, dans un décor inspiré de l’Asie, souligné par une imposante statue de Bouddha, un restaurant pourra accueillir 100 convives et proposera une cuisine Pacific Rim, soit un subtil mélange de goûts et de cultures, un mariage inventif de saveurs exotiques et traditionnelles. Les amoureux de poisson cru y trouveront également un sushi bar ! Au sous-sol, on s’affalera dans les larges canapés du Lounge Bar, au son des inspirations d’un DJ qui jouera en live tous les soirs. Un vrai lieu dans l’air du temps.

Publicité version anglaise astrid.gester@cbcommunication.com Tél: +41 79 386 87 88 Secrétariat de rédaction info@cbcommunication.com Rédaction (par ordre d’apparition) Sabrina Belloni, Frédéric Rein, Serge Greter, Rachel Barbezat, Vincent Gillioz, Sylvain Bazin, Alban Aubert, Claude HervéBazin, Eric Rivera Photographes (par ordre d’apparition) Franco Banfi, Red Bull Illume, Keystone, Solar Impulse, Planetsolar 2010, Universal, Ascot Elit Entertainement, Frenetic Film, Mark Holthusen, Spencer Tunick, Tero Repo, Stuart Knowles, Tristan Shu, Stuart Knowles, Toly Strebelev, Sylvain Bazin, TVSB, François Perraudin, Patrice schreyer, freerideworldtour.com/ T.Repo,Christian Bugnon, Philippe Schiller, Tonatiuh Ambrosetti, IRT / STUDIO LUMIÈRE, IRT / E. VIRIN, IRT / Serge Gélabert

Little Buddha Geneva, 10, rue Jean-François Bartholoni, 1204 Genève. www.littlebuddhageneva.com Ouvert 7 jours sur 7, de 11h à 1h du matin (2h du matin le vendredi et le samedi).

Direction artistique et layout Mélanie & Nicolas Zentner, Mathieu Moret Traduction allemande : Sabine Dröschel

DR

Midi 20, Rue du Midi 20, 1003 Lausanne, 021/312.71.41, www.midi20.ch Ouvert du mardi au samedi, de 11h45 à 22h.

Check In bar lounge Se rendre au Check In bar lounge de Neuchâtel, c’est décider de changer de décor. Dans cette ancienne salle de cinéma se joue en effet un film grandeur nature, dont le scénario repose sur un beau voyage.

Cela commence dès que l’on pousse la porte d’entrée, puisque l’on se retrouve dans un hall qui ressemble à celui d’un aéroport. Dans la salle principale, on atterrit dans le jardin suspendu d’un grand hôtel colonial. Une pagode sur pilotis flotte sur les eaux qui jaillissent d’une cascade, alors que des pontons en bois mènent à d’autres tables. Cette quête de l’exotisme se poursuit dans les verres (avec des cocktails venus des tropiques) et dans les assiettes. Les langoustes et homards, la spécialité, sont pêchés dans un vivier. Avez-vous fait votre check-in ? Car le décollage est imminent…

Check In bar lounge Neuchâtel international airport, 1, place Numa-Droz, 2000 Neuchâtel, 032/724.11.27. Ouvert mercredi, jeudi et dimanche de 17h à 1h; vendredi et samedi, de 17h à 2h.

98 | TRENTE DEGRÉS

Traduction anglaise : Simon Till Photolithographie : Images 3 SA Imprimerie : Swissprinters Lausanne SA Distribution : It’s Time To Bienne Le magazine 30° est offert aux abonné(e)s des magazines Skippers et Mountain Report

DR

Midi 20 Bacchus, dieu romain du vin, aurait certainement apprécié ce bar à vins du centre-ville de Lausanne. Dans un décor épuré composé de tables hautes et de tableaux noirs, sur un parquet de bois naturel et face à une paroi de bouteilles, on se plaît à vous faire découvrir des crus venus des quatre coins de la planète, mais aussi des vignobles romands. Ici, les robes (des vins) ne tournent pas au son d’une musique assourdissante, mais au gré des mouvements de poignet des néophytes, des amateurs ou des connaisseurs. L’ambiance est conviviale, mais se doit de rester favorable à la dégustation, afin d’apprécier les différentes notes des vins proposés, que l’on peut marier avec une petite restauration. En décembre dernier, le Midi 20 a même été élu meilleur bar à vins de Lausanne par l’émission de télé « ABE ». A bon entendeur, santé !

Vous souhaitez recevoir 30° chez vous : l’abonnement pour 4 éditions à CHF 23.avril / juin / septembre / décembre Retrouvez aussi 30° dans les kiosques en Suisse chez Naville et Valora ainsi que sur

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