Sous les flocons, la parenthèse heureuse d’une station vibrante au cœur d’un des plus beaux domaines freeride du monde.
ALPINE EAGLE
Emblème de l’esthétique pure et racée de la collection Alpine Eagle, ce modèle de 41 mm de diamètre avec bracelet intégré est façonné en Lucent Steel™, un acier de haute qualité, exclusif à Chopard. Il est équipé du mouvement automatique Chopard 01.01-C, à la précision certifiée chronomètre. Fièrement conçu et fabriqué par nos Artisans, ce garde-temps d’exception témoigne du meilleur de l’expertise et de l’innovation de notre Manufacture.
Rue de Médran • Verbier
LONGINES SPIRIT
ZULU TIME
DAVID BECKHAM
BLACK BAY
Éditorial
Où que le regard se tourne, la montagne s’étend, vierge comme au premier jour, ses croupes blanches onctueuses éclaboussées de roches sombres, déferlant en pentes drues, en vagues successives, en reflets étincelants, en appels indomptables. Les Alpes d’ici n’ont rien à envier aux massifs les plus sauvages de la planète, à ces terres mythiques et ensorcelantes que l’on aborde à la fois avec respect et gourmandise.
Même après une décennie au chevet d’helvet Verbier, même après une vie à dévaler les pistes et off-pistes d’ici, difficile de ne pas succomber, encore et encore, à la beauté de ces paysages et à l’émotion des vertiges alpins. Le domaine des 4-Vallées et l’immense terrain de jeu inapprivoisé auquel il s’adosse sont, à cet égard, assez uniques.
Ce cadre aux effets hypnotiques fait tout le succès de Verbier et le fondement de son identité. Voilà une station — inimitable elle aussi — aux sortilèges puissants. Difficile, quand on est venu, de ne pas revenir. De ne pas (re)prendre de la hauteur, laissant derrière soi plaines et vallées pour (re) trouver, là-haut, cette combe enchantée tournée au soleil rayonnant et ses grands chalets. Difficile de ne pas se laisser emporter, à nouveau, par le tourbillon de l’adrénaline et de la fête en station, au milieu d’une foule cosmopolite mêlant aux meilleurs riders de la planète, VIPs et (de plus en plus) digital nomads. Verbier, c’est un esprit, une énergie, une jeunesse incarnée aussi bien par la relève du Freeride World Tour que par les nouveaux talents qui s’installent — à l’exemple du (très) jeune Jérémie Voutaz, chef prestidigitateur d’une table intime installée sous voûte, dans une ancienne bergerie. À son exemple, tout, ici, n’est que quête d’excellence et plaisirs choisis.
Noël est là, à nos portes, et Verbier nous appelle, dans sa bulle enchantée.
Christian
Bugnon
Éditeur & rédacteur en chef
Suisse, écrin du nouveau nomadisme L’art de marier liberté professionnelle et grand air
Gravir le Rogneux (3’084 m) à peaux de phoque depuis Lourtier, avec escale régénératrice à la cabane Brunet, tient de la madeleine de Proust dans le val de Bagnes. Ce grand plaisir du ski de randonnée ne présente pas de difficulté technique majeure, si ce n’est sa longueur : 2’000 m de dénivelé positif à avaler. La récompense est au sommet, d’où se dévoile l’un des plus beaux panoramas des Alpes valaisannes — massif des Combins au premier plan. Tous les deux ans, les adeptes du ski-alpinisme s’y retrouvent par équipes de deux pour L’Intégrale du Rogneux, une course réjouissante et bon enfant, ouverte aussi bien aux amateurs qu’à l’élite. Cette année, ce sera le 8 février. rogneux.ch
GASTRONOMIE
LE BISTROT AU
GAULT&MILLAU
Voilà qui devrait prouver aux incrédules que les restaurants d’altitude ne se contentent pas de la vue pour attirer leur clientèle ! Perché à 2’727 m, à quelques pas de la gare d’arrivée du Funispace, aux Attelas, Le Bistrot offre certes un panorama exceptionnel, mais aussi une belle cuisine naviguant entre terroir et bistronomie — récompensée par sa toute récente entrée au guide Gault&Millau (13 points). Découverte romande de l’année 2019, le chef (belge) Bert de Rycker, passé par Lenôtre et La Tour d’Argent, à Paris, gère pas moins de trois établissements sur le domaine skiable. Plat signature : le foie gras aux épices.
le-bistrot.ch
HÔTELLERIE
LA CORDÉE DES ALPES DISTINGUÉE PAR MICHELIN
Le célèbre guide français vient de lancer pour son édition suisse un système de classification par clefs, qui distingue les hôtels de catégorie supérieure « proposant les expériences de séjour les plus remarquables ». Unique établissement choisi de Verbier, La Cordée des Alpes s’est vue accorder une clef. Cinq critères d’évaluation sont retenus : architecture et design intérieur, qualité du service, personnalité et caractère, rapport qualité-prix et contribution à l’expérience locale. guide.michelin.com kvhotels.com
CULTURE
LE 3-D SCULPTURE PARK S’ENRICHIT
Fondée en 2010 par la plasticienne anglo-suisse Kiki Thompson et la peintre suisso-américaine Madeleine Paternot, la Fondation Verbier 3-D promeut la prise de conscience écologique à travers l’art contemporain. Son parc de sculptures en plein air, situé à 2’300 m d’altitude entre La Chaux et Les Ruinettes, au cœur même du domaine skiable, s’est agrandi cet été d’une nouvelle œuvre (rose !) intitulée No. 1387 Fence, issue de la résidence de l’artiste britannique Rana Begum — invitée à se pencher sur le thème de l’énergie en se confrontant au milieu naturel valaisan. Frappant ! 3-dfoundation.com
BIEN-ÊTRE
LE CHALET D’ADRIEN
RÉINVENTE SON SPA
Unique hôtel de Verbier appartenant à la prestigieuse chaîne Relais & Châteaux, le 5-étoiles conjugue depuis toujours le meilleur du confort à l’authenticité d’un décor inspiré par la montagne. Son spa récemment revisité a noué un nouveau partenariat avec Clarins — une marque réputée pour ses soins élaborés à partir d’ingrédients durables. Bois, eau, pierre, les éléments naturels sont chez eux dans ce sanctuaire intégrant désormais un espace détente, des douches sensorielles et l’unique cabine d’infrathérapie de Verbier. L’extraordinaire piscine, grand ouverte sur les paysages alpins, profite d’une terrasse élargie.
chalet-adrien.com
GASTRONOMIE
L’EAU DE SEMBRANCHER
MÉDAILLE D’OR
Très pure, la source artésienne du massif du Catogne (2’598 m) est respectueusement exploitée par la Société des Eaux Minérales de Sembrancher, qui ne recueille qu’1 % de son débit — laissant l’essentiel de la ressource poursuivre sa course naturelle. Cette eau plate premium, très appréciée des restaurateurs pour sa neutralité gustative et sa faible minéralité, a décroché en 2024 le Taste & Design Award lors d’une concours international organisé en Espagne, ainsi qu’une médaille d’argent pour son eau pétillante. Dernière nouveauté : les limonades 2598, peu sucrées, aromatisées aux plantes. sembrancher.com
HÔTELLERIE
COUP DE NEUF
À LA ROTONDE
Spécialiste de l’immobilier de luxe en montagne, l’entreprise Steiger&Cie, implantée de longue date en station, s’est associée à Comina Architecture pour redonner du lustre au très central Hôtel La Rotonde. Les travaux, qui débuteront ce printemps, permettront à l’établissement de retrouver des lignes plus contemporaines alliant bois, pierre et métal. Outre les deux étages dédiés à l’hôtellerie, seront parallèlement développés un nouveau bar-restaurant avec terrasse panoramique, une résidence secondaire et pas moins de cinq surfaces commerciales. Livraison prévue à l’été 2027. steigercie.ch
MOBILITÉ
LE RAIL, PLUS ÉCOLOGIQUE QUE JAMAIS
Comment transformer un train en générateur ? En utilisant son moteur pour récupérer l’énergie libérée par le freinage à la descente. La technologie, employée depuis la fin du XIXe siècle au Gornergrat Bahn, à Zermatt, est aussi désormais mise en œuvre entre Salvan et Vernayaz sur la ligne du Mont Blanc Express — qui relie Martigny à Chamonix. Ici, l’électricité produite est non seulement utilisée pour faire remonter le train, mais aussi réinjectée dans le réseau électrique général — une première ! mont-blanc-express.ch
GASTRONOMIE
LA PASAY DANS
LE TOP 10 DES AUBERGES DE MONTAGNE
Entièrement réimaginé en même temps que le télésiège de La Pasay (côté Bruson), avec terrasse panoramique, le restaurant éponyme, installé à l’arrivée à 2’163 m, est géré par deux amoureux du terroir, attachés à sélectionner leurs produits (de saison) chez les artisans valaisans. Une recette à succès, qui leur a permis d’intégrer le classement des Dix meilleures auberges de montagne du Gault&Millau ! En contrepoint : quelques jolis flacons tout aussi locaux. lapasay.ch
CULTURE NOUVELLES
ORIENTATIONS
AU VERBIER FESTIVAL
Hervé Boissière, patron de Medici TV, l’une des plus importantes plateformes de streaming de musique classique au monde, est depuis cet été co-directeur du festival aux côtés du fondateur Martin T:son Engström. Sa priorité : faire rayonner l’événement au-delà de la seule période estivale, pour assurer sa pérennité. Comment ? En développant sa présence tous azimuts, notamment à travers de nouveaux enregistrements, grâce à un récent partenariat avec Apple, mais aussi en organisant l’Academy plusieurs fois par an. Autre projet d’envergure : la construction d’une salle de concerts permanente. verbierfestival.com
MOBILITÉ TOUT EN TRAIN
Plus que jamais, les transports en commun s’imposent pour rejoindre les 4-Vallées cet hiver. Comme les années précédentes, le Verbier Express, direct, circule entre Genève et Le Châble les week-ends de la mi-décembre à la mi-avril, ainsi que certains jours fériés. Pas besoin de changer à Martigny ! La ligne Vos Alpes, elle, relie directement Fribourg au Châble. En bonus : des tarifs combinés train-forfait avantageux. Une fois débarqué en gare, il ne reste qu’à sauter dans la télécabine pour rejoindre le cœur de la station. Easy peasy sbb.ch
HÔTELLERIE
UN PAPILLON DÉPLOIE
SES AILES À LA TZOUMAZ
Convivial, de réputation déjà solide, le bistro alpin Papill’on, lancé en 2022 au cœur de la station-sœur de Verbier, est apprécié pour la qualité de ses produits (de saison) et la sympathie de son service. Fort de ces acquis, les propriétaires ont ouvert un boutique-hôtel de 9 chambres à l’ambiance montagnarde cosy et contemporaine, toutes avec balcon et chauffage au sol. En prime : locaux à skis et à vélos, et navette pour rejoindre les pistes. De retour le soir, les plus affamés craqueront pour la raclette bagnarde à volonté ou la pierrade, servies en musique (live) certaines fins de semaine.
papillon-latzoumaz.ch
MANIFESTATION
APRIL…
BUT MAKE IT
VERBIER !
La fin de la saison blanche s’annonce particulièrement divertissante ce printemps, avec un nouveau programme de festivités étalé sur près d’un mois, tissé autour des rituels Verbier Art Summit (4-5 avril) et Ultime Session (19-20 avril) — au cours de laquelle les skieurs déguisés affronteront une fois encore le mythique waterslide du snowpark. Au programme (à préciser) : concerts, jeux, animations pour petits et grands, sans oublier toutes les fiestas des fermetures de bars. verbier.ch
HORLOGERIE
LA SUISSE À L’HEURE DE WATCHES & WONDERS
Contrastant avec une certaine morosité ambiante, le salon Watches & Wonders annonce l’arrivée de la Maison Bulgari et de six créateurs indépendants. Le grand rendez-vous de l’horlogerie et de la joaillerie de Genève accueillera ainsi au Palexpo, du 1er au 7 avril, pas moins de soixante marques exposantes — un record. L’édition 2025 s’offrira une cure de jouvence en mettant à l’honneur apprentis, nouveaux diplômés et jeunes talents. L’occasion de découvrir des métiers de passion… et peut-être de faire des émules. En 2024, le salon avait déjà réuni un nombre sans précédent de visiteurs (49’000).
watchesandwonders.com
GASTRONOMIE
LES BONNES NOTES DU GAULT&MILLAU
Des douze restaurants romands progressant au Gault&Millau cette année, deux sont verbiérains. Le Taratata passe de 13 à 14 points grâce à ses petits plats de saison et ses viandes à partager dans une ambiance décontractée et décalée (jungle !). La Table d’Adrien elle, affiche désormais 17 points, côtoyant les meilleures tables du canton. Un succès pour le chef Sebastiano Lombardi, qui permet à l’établissement de retrouver les sommets connus avec Mirto Marchesi dix ans en arrière. Ses péchés mignon ? L’asperge. L’agneau de montagne. Les fromages d’alpage et les poissons des lacs et rivières valaisans. chalet-adrien.com taratata-verbier.ch
Les 4-Vallées
Le domaine star des Alpes
Texte Claude Hervé-Bazin
Photos Verbier Tourisme
Tout est question d’attitude — et Verbier n’en manque pas. Cosmopolite, volontiers festive, l’enfant chérie des digital nomads et des people doit avant tout sa renommée à sa toile de fond : un incroyable domaine skiable, on et off-piste.
La route et ses virages, c’était avant. Dans la cabine du Châble, cliquetant dans l’air frisquet d’un petit matin ensoleillé, l’altimètre monte sans discontinuer, pour finalement se stabiliser à 1’531 m, au moment de débarquer à Verbier. Une arrivée par la voie des airs : stylé. Dans le grand amphithéâtre montagneux et ensoleillé où se niche la station-star, les toits nappés de neige des grands chalets augurent déjà de pistes veloutées.
Pour les mordus de la glisse, l’escale est brève. Tout juste le temps de sauter dans les œufs de Médran, première étape vers le grand cirque blanc. Les derniers sapins s’effacent devant des croupes ouatées, à peine trafolées. Voilà Les Ruinettes, veillant, à 2’191 m, sur le grand chaudron verbiérain depuis la ligne de crêtes. Vers l’ouest, Savoleyres, à 2’344 m, joue les copier-coller, avec ses pistes panoramiques toisant le massif des Combins — étincelant de l’autre côté de la vallée de la Dranse de Bagnes.
L’APPEL DES CIMES
À gauche : Les Attelas (2’734 m) et le phare solitaire du MontGelé (3’023 m), point de départ de deux itinéraires freeride officiels. Extra. À droite : le superbe snowpark de La Chaux et ses trois lignes (kickers, rails, tubes, boxes et compagnie), le col des Gentianes (2’894 m), puis le toit du monde local : le mont Fort (3’330 m). C’est un autre univers que l’on découvre de là-haut, froissé par la tectonique, mais attendri par ses couvertures de neige et de glace. Les Alpes valaisannes sur 360°, avec vue privilégiée sur le Grand Combin (4’313 m) et, au levant, La Dent Blanche (4’357 m) et jusqu’à la pyramide du Cervin (4’478 m). Pour redescendre de cet Everest, deux options : une noire non damée et… la plus longue zipline d’Europe, active jusqu’au cœur de l’hiver (nez gelé à près de 130 km/h !).
LE PLUS GRAND DOMAINE SKIABLE SUISSE
Verbier, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt. En l’occurrence : cinq stations-sœurs interconnectées, établies à cheval sur… quatre vallées, bien sûr. Bruson dans son ombre boisée, reine des jours blancs (la plus basse). La Tzoumaz, lugeuse avertie (1’508 m). Nendaz et Veysonnaz, au tempérament tout aussi familial (1’400 m). Thyon, skis-auxpieds, culminant à 2’100 m, à la porte de la mythique piste de l’Ours, théâtre de Coupes du Monde.
Franchissant falaises, vallons et ravins, une toile d’araignée de (80) remontées mécaniques relie tout ce petit monde, dessinant le plus vaste domaine skiable 100 % suisse. Près d’une centaine de pistes et itinéraires freeride balisés répertoriés, étirés sur 410 km ! Les tracés s’entrelacent, s’enchaînent, se perdent et se retrouvent, tissant toujours plus avant leur réseau. De haut en bas. De long en large. Dans l’ombre de la forêt. Dans la lumière des cimes.
Plus vaste domaine skiable 100 % suisse, les 4-Vallées se doublent d’un immense terrain de jeu sans bornes dédié au freeride.
INTO THE WILD
On ne parle pourtant là que d’une seule face de la médaille. Sur l’envers, s’ouvre tout un monde de montagnes à déchiffrer et défricher… Les 4-Vallées — Verbier au premier chef — ne sont pas pour rien l’une des destinations phare du freeride en Europe, célébrée chaque année sur le Bec des Rosses par les casse-cou du Freeride World Tour. Dans cet univers parallèle, ouaté d’un silence pénétrant, tout n’est que grand blanc, pentes fortes et immaculées (aux déclivités parfois dantesques), tapis de neige et coussins de poudreuse, que soulignent et redessinent les barres rocheuses dans leur enchevêtrement. Le souffle est court, suspendu à l’appel du vide, du champ de bosses, du rush d’adrénaline.
Cours, formations et stages assurent la sécurité. Puis, pas moins d’une douzaine d’itinéraires jaunes, sécurisés et balisés, tracent la voie pour les novices du grand frisson. Temps aidant, les plus expérimentés mettront le cap sur le mythique Backside Mont-Fort. Un voyage au bout de soi-même, dans un décor d’une sauvagerie devenue rare.
4vallees.ch verbier4vallees.ch
Objectif Verbier
helvet rencontre Simon Wiget
Texte Claude Hervé-Bazin
Photos Raphaël Surmont | Sam Thomson
Venu des sports outdoors, Simon Wiget a pris la tête de Verbier Tourisme il y a déjà cinq ans.
L’occasion, pour helvet , de dresser un portrait méticuleux de son action, des atouts et des perspectives de la station — élue World’s Best Ski Resort en 2021 et 2022.
Simon Wiget, comment définiriez-vous la destination Verbier ? De la porte du Val de Bagnes (à 700 m d’altitude) aux neiges éternelles du Grand Combin (à 4’314 m), de la musique classique à l’e-bike, des après-ski mémorables de Verbier aux forêts sauvages du Haut Val, la destination et ses activités montrent énormément de contrastes et de diversité. Mais l’atout majeur, c’est ce fantastique terrain de jeu que nous offrent la topographie et la nature exceptionnelles de la région, l’altitude et l’étendue (410 km de pistes) du domaine des 4 Vallées, le mont Fort (3’300 m) et l’incontournable freeride, qui constituent une offre de ski unique. Verbier est une destination extrêmement dynamique qui innove constamment, assurant ainsi une attractivité été comme hiver.
Quels sont vos principaux marchés ? La Suisse (majoritairement le bassin lémanique), suivie de très près par l’Angleterre ! Viennent ensuite le Benelux, la France et les pays nordiques. Le marché américain (nord et Brésil) s’est bien développé ces dernières années, ainsi que l’Italie. Nous avons été impactés par le franc fort, mais nous avons la chance d’avoir une clientèle de provenances très diversifiées et plutôt haut de gamme, moins touchée par cette problématique. La pandémie a aussi eu de très fortes incidences, mais nos marchés initialement porteurs sont globalement revenus à leur niveau d’avant — avec cependant le marché suisse qui a progressé (un point positif).
Quelles proportions représentent aujourd’hui tourisme hivernal et estival ? L’hiver représente environ 65 % de nos nuitées, mais 80 % de nos revenus. Notre ambition est de devenir une destination qui vit dix mois par année et nous investissons énormément dans le développement de l’été, notamment via les événements et les infrastructures.
Comment avez-vous vu évoluer Verbier au cours des cinq dernières années ? De grandes tendances de fond déjà à l’œuvre avant la pandémie ont été renforcées, dont le retour à la nature, le besoin de grands espaces et la flexibilisation du travail. Ces aspects sont très positifs pour Verbier qui possède de nombreux atouts pour répondre à ces attentes, à commencer par un vaste territoire protégé (plus de la moitié de la commune !). De plus en plus de gens viennent travailler ici, soit en s’établissant, soit de manière régulière, soit occasionnellement. Le développement des écoles internationales et les nombreuses activités de la destination ont contribué à l’arrivée de plus en plus de familles et l’évolution du marché du travail nous a permis de compter sur un nombre grandissant de clients en-dehors des périodes de vacances scolaires. Plus de « creux » en janvier, comme jadis !
Que représente le tourisme dans l’économie locale ? Le tourisme constitue la base de l’économie du Val de Bagnes. De manière directe, il génère beaucoup d’activité et permet à de nombreux Bagnards de demeurer dans une vallée où la vie était très dure il y a moins d’un siècle. Il apporte aussi une contribution indirecte très importante, notamment dans le domaine de la construction. Si l’agriculture est florissante et offre des revenus plus importants qu’ailleurs, c’est parce que de nombreux produits locaux sont consommés par les touristes ; et si de nombreuses personnes s’installent à l’année, c’est aussi parce que les activités touristiques offrent une forte attractivité…
Quel bilan personnel tirez-vous après cinq années à la tête de Verbier Tourisme ? D’un point de vue personnel, je m’estime privilégié de pouvoir contribuer à faire évoluer une destination d’un tel dynamisme, qui a su concilier renom-
Sportif avant toute chose, Simon Wiget n’est pas le dernier à carver les belles pentes poudreuses qui font de Verbier un paradis du freeride.
mée mondiale et valeurs montagnardes. Mes premières missions étaient de créer une entité touristique unique (avec la mise en place de Verbier Tourisme SA en mai 2023) et de renforcer les liens avec et entre les acteurs du tourisme. Nous avons ainsi réussi à créer un outil de travail efficace et une très belle dynamique générale. C’est un travail collaboratif qui a nécessité l’implication de beaucoup de personnes. La réalisation du Master Plan Tourisme a constitué une étape très importante, qui nous a permis de définir une vision commune incarnant un objectif global.
Votre goût du sport a-t-il influencé votre approche ? C’est évident. Le sport est ici un des axes de développement principaux. Avoir été professionnel de snowboard, parapente et canyoning, et organisateur d’événements durant une dizaine d’années, m’a apporté une connaissance et une compréhension précieuses du terrain.
Quelle stratégie en matière de tourisme pour les années à venir ? Sur quels chantiers la destination doit-elle encore travailler prioritairement ? La vision définie dans le Master Plan Tourisme (notamment via de nombreux ateliers participatifs, des sondages, des rencontres…) est de devenir « une référence des destinations de montagne durables 4 saisons ». C’est en soi un programme, qui implique d’être parmi
les meilleurs, d’innover et de faire de la durabilité un fondement incontournable. Nous avons déjà la chance d’avoir une économie florissante et un socle social très développé et solide, nous pouvons donc accorder plus d’importance et de moyens au développement du pilier environnemental. Même si nous n’avons pas la meilleure image dans ce domaine, de nombreuses actions sont réalisées, que nous souhaitons valoriser. Verbier Tourisme est déjà labellisé « Swisstainable » (le label de durabilité de Suisse Tourisme) et nous avons pour objectif de devenir une « Destination Swisstainable ». Nous avons énormément d’autres chantiers en cours et à venir. Le développement de solutions pour offrir des hébergements abordables aux familles, aux jeunes et aux saisonniers est l’un des principaux.
Comment rebondir après avoir été sacrée à deux reprises « Meilleure station de ski du monde » ? Ne surtout pas se reposer sur ses lauriers et se rappeler que, malgré son importance et sa valeur, ce n’est qu’une distinction marketing. Nos concurrents se développent et innovent. Pour rester dans le peloton de tête (et si possible parmi les premiers), nous n’avons d’autre choix que de constamment remettre l’ouvrage sur le métier.
verbier.ch
Éléments signature de l’Hôtel Cordée des Alpes, bois vieux et cheminées lui confèrent une belle atmosphère intemporelle puisant au cœur des traditions.
L’Hôtel Cordée des Alpes
Le goût de la montagne
Membre des Small Luxury Hotels of the World, l’Hôtel Cordée des Alpes est l’unique établissement de Verbier distingué par Michelin dans son nouveau classement par clefs. La reconnaissance d’une singularité faite de luxe discret, dans un subtil esprit alliant authenticité alpine, technologie et design contemporain.
Texte Daniel Bauchervez
Photos Hôtel Cordée des Alpes
Sa large façade tournée au soleil du Sud s’enveloppe d’une forêt de balcons ouvragés aimantés par les meringues insolentes de blancheur du massif des Combins, majestueusement dressées de l’autre côté du val. Sous cette carapace de bois bat un cœur résolument alpin, aux chambres douillettes habillées de matériaux nobles — parquets, placards et mobilier puisant en partie leur élégante rusticité dans l’imaginaire des grands chalets de toujours. Supérieures avec balcon. Deluxe traversantes, leur ajoutant un salon, voire une cheminée ronronnant dans son coin, avec son panier où s’empile une réserve de bûchettes prêtes à l’emploi. Un cran au-dessus encore : les chambres Élégance et les suites, poussant les mètres carrés à la hausse.
Dans les étages supérieurs, une poignée d’appartements (de 75 à 200 m2) prend le relais, déclinant les mêmes harmonies douillettes sur des formats encore supérieurs — dont le plus récent réunit trois chambres et un salon avec cheminée de pierre et large tapis blanc aux effets flocons. Des lofts à la montagne, conciliant éléments de tradition et élans urbains, renforcés de fauteuils club, de lustres aux bois de cerfs. Avec, en toile de fond, les Alpes enneigées plus rayonnantes que jamais.
Les éclairages sont tamisés, les salles de bains de belle apparence, aux épures sombres relevées de coquets carrelages 1900. Les produits de soin sont bio, le duvet d’oie, le personnel à l’écoute, pro, aimable et convivial tout à la fois.
DORLOTOTHÉRAPIE
Empruntant au même imaginaire, entre épure contemporaine et intemporalité, la splendide piscine de 15 mètres (chauffée à 29-30°C), cœur battant du Spa by La Cordée, s’étire sous une charpente cathédrale, dans le cocon chaleureux de volets de bois ciselé et d’une cheminée ouverte. Un large jacuzzi la veille dans son coin, espaces de repos en contrepoint, sauna et hammam à quelques pas. Les soins, griffés Cinq Mondes, puisent ici leurs bienfaits au cœur des traditions les plus éprouvées — massages ayurvédique ou polynésien, gommages au savoir noir oriental, au monoï ou aux huiles essentielles de cannelle et de noix de muscade.
Dans ce havre de douceur, le bien-être est un leitmotiv et toutes les envies sont à l’ordre du jour. Privatiser les lieux en duo, le soir venu ? Quelle bonne idée ! S’y inviter l’espace de quelques heures, même si l’on ne réside pas à l’hôtel ?
Possible. Chaque soin acheté de 50 à 80 minutes donne droit à deux heures d’accès libre. S’ajoutent encore les (nouveaux) massages pour enfants et le Day Spa, avec petit-déjeuner gourmet ou déjeuner léger, à moins de préférer la matinée entière, massage à la clef…
UNE TABLE AUX
SAVEURS AUTHENTIQUES
Fleuron de la maison, le restaurant La Cordée se réinvente, cet hiver, en brasserie chic et conviviale, largement dévolue aux produits locaux, de saison. Gravelax de sandre et
truite. Tomme de Verbier et ses légumes rôtis à la flamme. Poulet fermier pattes noires de la Gruyère. Côte de veau aux mousserons… Au plus près du terroir, voilà la recette, dans le respect des anciens et du temps qui passe et fait (bien) les choses. La cave à vins, richement achalandée, ne professe rien d’autre. Le bar également, versé dans les cocktails classiques.
LE CHOIX DE MICHELIN
Aucun détail n’est négligé. Vélo électrique en été, ski shop à demeure, navettes gratuites pour rejoindre plus vite les pistes, le confort et l’attention aux clients sont ici la règle d’or. Le secret, sans doute, du choix de Michelin, qui, parmi les 87 établissements suisses de sa nouvelle sélection hôtelière très haut de gamme, a jeté son dévolu, à Verbier, sur la seule Cordée. « Un incroyable honneur et une joie, souligne le directeur général José Esteban. Cette récompense reflète notre engagement à créer une expérience inoubliable pour nos clients et témoigne du travail acharné, du dévouement et de la passion de toute notre équipe. Sans doute devons-nous cette distinction à notre souci du détail, à notre approche personnalisée de l’hospitalité, à l’accent mis sur la culture locale et le développement durable (Swisstainable 2e niveau) et à notre volonté de créer une atmosphère chaleureuse et accueillante qui reflète la beauté et l’esprit de Verbier. » Mission accomplie.
hotelcordee.com
Tournée au Sud, la façade de l’Hôtel Cordée des Alpes est bardée de grands balcons offrant une vue imprenable sur le massif des Combins.
À Table by Jérémie
Voutaz
Sous la voûte (bientôt ?) étoilée
La valeur n’attend pas le nombre des années, dit-on. L’adage semble avoir été taillé pour Jérémie Voutaz… À 21 ans, le jeune chef, règnant sur une table confidentielle logée dans une ancienne bergerie d’Étiez, ne recueille que des éloges. Rencontre.
Texte Claude Hervé-Bazin
Photos Gabriel Monnet
Ses plus anciens souvenirs gustatifs ? La choucroute que préparait son grand-père et la viande séchée du Valais, qu’il ne mangeait alors que chauffée… Malgré son tout jeune âge (21 ans !), Jérémie Voutaz laisse vite transparaître quelques pointes de nostalgie à l’évocation de ces moments conviviaux passés en famille autour d’un bon plat. La cuisine, pour lui, c’est avant tout « un beau moment de partage ».
« Mon grand-père, avec ses recettes traditionnelles, ses saucisses aux choux, sa liqueur de cassis et ses histoires autour de la table, m’a appris l’importance des ingrédients de qualité et du savoir-faire. Ma maman, elle, m’a initié à l’art de créer des pâtisseries et des plats mijotés qui rassemblent. »
À 14 ans tout juste, Jérémie s’inscrit à la 4 e édition du concours régional de Top Chef au CO (Cycle d’Orienta-
tion) — créé pour favoriser l’émergence de vocations et de jeunes talents. Ils sont 130 élèves de 11e année à s’affronter. Sacrée émulation. Le jeune garçon franchit les étapes et remporte la palme autour d’un thème réjouissant : le gâteau d’anniversaire au chocolat. « Même mes poules ont adoré ! » se souvient le jeune homme, sourire au coin des lèvres. Son prix de 500 francs est immédiatement destiné à l’achat de couteaux de cuisine… En bonus : une « grande détermination à poursuivre une carrière culinaire ».
AUX CÔTÉS DE MARIE ROBERT
Sa victoire ouvre à Jérémie les portes d’un apprentissage au Safran, à l’Eurotel de Montreux, au bord du Léman. Les contraintes du métier ne le rebutent pas, bien au contraire. Formation achevée, il contacte Marie Robert par Instagram…
Méticuleux dans ses présentations, Jérémie Voutaz utilise volontiers la pince à épiler pour dresser ses plats.
*CHAMPAGNE AOC DOM PÉRIGNON VINTAGE 2012, BRUT, 75 CL 229.–(10 CL = 30.53) 95 Robert Parker 96 Wine Spectator
75 CL 135.–(10 CL = 18.–)
96 Decanter
*AMARONE DELLA VALPOLICELLA CLASSICO DOC MAZZANO MASI AGRICOLA 2013,
À seulement 21 ans, Jérémie Voutaz est seul maître à bord sous la voûte de son ancienne bergerie, à l’unique table réunissant 8 personnes. La certitude d’une soirée conviviale, au plus près de sa cuisine.
La célèbre cheffe du Café Suisse de Bex l’engage en pâtisserie : un an de défis à relever et de progrès. « J’ai montré ma créativité, mes compétences et mon envie d’aller toujours plus loin. Je suis passé par la suite aux différents postes en cuisine. C’était une magnifique expérience, des moments mémorables. Cette aventure aux côtés de Marie et de Betta a renforcé ma passion pour la gastronomie et ma volonté de continuer de grandir en cuisine », se remémore Jérémie.
Son adage favori a été emprunté à Guy de Maupassant : de toutes les passions, la seule vraiment respectable me paraît être la gourmandise. Le jeune homme n’a pas 20 ans qu’il envisage déjà de se lancer, seul. Ce sera dans une vieille bergerie réappropriée d’Étiez, dans ce val de Bagnes qui l’a vu grandir, entre abreuvoir et autel dédié à Notre-Damede-Bonnes-Grâces. Pourquoi là ? Pour son caractère intime, qui pousse au convivial.
ONE-MAN SHOW
La règle est stricte : pas plus de huit convives par repas, autour d’une solide table commune sous voûte, à touche-
touche avec le chef et ses casseroles. Restaurant ? Rencontre ? Expérience ? « Je parlerais de tout ça à la fois, répond Jérémie. Chaque plat raconte une histoire tout en célébrant la richesse de notre région. L’ambiance est chaleureuse et conviviale, invitant à l’échange ». Pas courant, en effet, de voir le chef dresser les assiettes juste sous vos yeux, pince à épiler en main (son instrument de prédilection) !
Les goûts sont ceux d’ici, « authentiques, mettant autant que possible en valeur les produits locaux au gré des saisons ». Évoluant toutes les trois semaines, le menu unique, accompagné de crus valaisans méticuleusement sélectionnés, joue la carte de la surprise. Au fil des saveurs, des textures et des odeurs, mais aussi à travers une esthétique puissante, entre épure, graphismes et couleurs. Plus que des plats : des œuvres d’art.
À Table by Jérémie Voutaz
Ouvert du mercredi au dimanche midi jeremievoutaz.ch
Emily Shaw
The magic of winter
Text Hélène Dubraviez
Photos Emily Shaw
From a drone’s perspective, the ski station, ski area, and Valais Alps take on an entirely new scale.
Powder textures, fluid shapes, sumptuous curves… freshly fallen snow is a major inspiration for Emily Shaw.
Captivated by the magic of the Swiss mountains, this young English woman bought a camera not long after moving to Verbier and quickly began capturing beautiful snow-dusted snapshots. We present here a selection of her images, taken over a joyful decade in Verbier.
She still can’t believe she lives in the most iconic ski station of the Alps. Having grown up in Yorkshire, England, Emily Shaw originally landed in Verbier one beautiful winter day in 2014 for a seasonal job with Bramble Ski (a well-known company specialized in luxury chalet management). In her free time, Emily quickly picked up skiing and then photography, almost as if driven by an inexplicable urge to provide visual proof that her life in this idyllic place was not just a dream.
While still employed by Bramble, the now 32-year-old English woman has certainly not abandoned her love for photography. In fact, quite the opposite. Having honed her technique little by little over time, she’s developed a keen eye and is always pushing the boundaries of her explorations of nature in Valais. Photography has become increasingly significant in Emily’s life. For the past few years, ariel drone photography has become an important part of her repertoire, allowing her to explore abstract concepts. “Drones
opened up an entirely new set of possibilities and perspectives”, explained Emily. “They allow me to capture things from angles that are otherwise inaccessible, which really pushes me to be more creative”.
Winter is her inspiration. Especially white winters. There is magic in freshly fallen snow, revealed at the dawn’s first light, still without a single track. She likens it to fairy tales and moments suspended in time. Much like in one of her favourite photos: a couple beneath their umbrella, arm-inarm on a Christmas evening, as the snowflakes – so thick that not even a snowplough can make a difference – tumble down around them.
Emily assures us that her photography is not hiding subliminal messages – it’s just what she describes as “a simple quest for pure beauty”, never fulfilled, and ever revived with each new snowfall or blizzard. Nature decides. And while she does keep a list of new places she wants to photograph
tucked away in a drawer, “my best photographs usually happen spontaneously”, she says. To get the perfect shot, she’d be willing to move mountains.
She’s constantly working to improve her technique. Whether that’s exploring black and white photography to emphasize the play of light and shadows in the Alps to emphasize their timelessness… or developing narratives and adopting more of a documentary approach to her photography. She is never short on ideas or desires. On Instagram, Emily has a link to her Etsy shop, where she has recently been selling archival quality or brushed metal prints of her photographs. She’s also started working as a photographer for hire for some of the many hotels in the ski station. A possible new career path, which allows her to still pursue her passion for photography. “It’s a way for me to express my creativity and expand my personal limits, both physical and artistic”, she concludes.
Instagram : @thisisverbier
An old wooden chalet and its trees sprinkled in white: a picturesque summary of the good living in Verbier.
W LIVING ROOM
LOUNGE & COCKTAIL BAR
ENVIRONNEMENT
LA VALLÉE DU TRIENT DEVIENT
PARC NATUREL
En début d’été, les habitants des sept communes touchant à la vallée du Trient ont approuvé à une très large majorité le projet de création d’un parc naturel régional d’importance nationale. Étendu sur 222 km 2 de la frontière française à la vallée du Rhône, il sera le vingtième du pays. Une quarantaine de projets de mise en valeur axés sur le développement durable ont déjà été lancés dans des domaines aussi variés que la biodiversité, l’éducation, le tourisme et l’agriculture ; d’autres suivront.
parc-valleedutrient.ch
GASTRONOMIE
LA FROMAGERIE D’ÉTIEZ DANS TOUS SES ÉTATS
Raclette de Bagnes AOP, tomme La Vollégearde et Armaney, les trois produits phares de la fromagerie d’Étiez (réunis dans la très réputée fondue éponyme) vont bénéficier d’une nouvelle vitrine en cette toute fin d’année. Le lieu se transforme pour accueillir Le Reper, un bar-café-vinothèque-espace de dégustation, qui complètera avantageusement le distributeur qui palliait déjà aux envies de fromage nocturnes ! La fromagerie, approvisionnée en lait par une quinzaine d’éleveurs locaux, est ouverte à l’année.
fromagerie-etiez.ch
SHOPPING UNE NOUVELLE CRÉATION CAFÉ CÉLÉBRANT
L’HÉRITAGE DU « CAFÉ CRÈME » HELVÉTIQUE
Une fois encore, Nespresso innove en mettant en avant ses racines et son savoir-faire. En collaboration avec le chef Heiko Nieder, l’entreprise suisse présente une co-création exclusive : Zurich Lungo. Cette Édition Limitée, faisant partie de la gamme World Explorations, rend hommage à la culture du café suisse, mais aussi à la ville de Zurich. Inspirée par l’atmosphère cosmopolite de la ville, cette création répond aux préférences café des Suisses et plus particulièrement à celles des amateurs de café crème. Le café crème, un café long dégusté avec du lait ou de la crème, reste la préparation locale préférée. Zurich Lungo promet un goût inoubliable à savourer le matin ou tout au long de la journée. À découvrir sans plus tarder dans les boutiques ou online. nespresso.com
La famille Michaud
Un siècle d’horlogerie et des poussières
Texte Daniel Bauchervez
Photos Jaques Betant
Grandie à cheval sur trois continents et à travers les ambitions réunies de quatre générations, la maison Michaud cultive aujourd’hui l’art de l’horlogerie et de la bijouterie entre Neuchâtel et Verbier. Rencontre avec son ambassadeur local, Jean-Nicolas Michaud.
Tout commence par une aventure. Celle de Charles-Louis Michaud, Neuchâtelois parti ouvrir un magasin de montres à East London, en Afrique du Sud, aux dernières heures du XIXe siècle. Là-bas, le tram arrive alors tout juste à Sandy Beach, où les belles en ombrelle se retrouvent au tearoom, à distance des baigneurs exclusivement masculins. Aux vestiaires, tictaquent alors montres plates, montres de poche et montres à gousset.
En 1906, Charles-Louis Michaud est de retour au pays. Il se marie et inaugure bientôt une bijouterie-horlogerie naviguant sur les codes architecturaux de la Belle Époque. Guerre et dépression passent, sans arrêter la marche durable de l’entreprise. En 1934, son fils Édouard-Alexis épouse la jeune Madeleine Tschudin — dont le père, Gottlieb, marchand de montres bâlois, a longuement labouré les marchés de l’Extrême-Orient, s’installant même un temps au Japon. Deux familles, trois continents : la légende s’écrit.
Après-guerre, la vie reprend de plus belle, à coups de réclames et au gré de partenariats avec des marques horlogères de prestige. Jean-François, représentant la troisième
Jean-Nicolas Michaud gère avec son épouse la boutique de Verbier et les contacts privilégiés avec le monde de l’horlogerie.
génération, s’envole pour Hong-Kong, où il s’établit en tant que diamantaire — avant de revenir à son tour à Neuchâtel, au bras de Priscilla Yang, créatrice de mode. L’orfèvrerie de papa est définitivement enterrée. C’est le temps des grandes noubas, qui propulsent Michaud au firmament des joailliers. Voilà bientôt Jean-François Président des Bijoutiers Suisses. S’ensuit une fantastique collection de bijoux au succès planétaire… puis une retraite bien méritée. En 2006, pour le centenaire de la maison, les rênes sont reprises par Marie-Maude et Jean-Nicolas, gemmologue de formation.
L’aventure se prolonge du côté de Verbier
Aujourd’hui encore, les liens familiaux et professionnels avec Hong-Kong, Singapour et la Chine demeurent étroits. Mais c’est à Verbier — et nulle part ailleurs — que Jean-Nicolas Michaud a décidé d’installer la première succursale de la maison, il y a quinze ans, laissant le siège historique de Neuchâtel à sa sœur et à son frère. Où, mieux que dans cette station au caractère si cosmopolite, « vendre du beau, du rêve et de l’excellence » ?
« Verbier s’est vite imposée comme une évidence ; c’est notre station de sports d’hiver de cœur et le marché n’y était pas saturé. Jean-Claude Biver, alors patron de la marque Hublot, a bien voulu nous accompagner dans cette aventure et nous avons ouvert ensemble la première boutique Hublot en montagne, ici, au début de l’hiver 2009. Verbier est depuis devenu mon lieu de vie et mon terrain de jeu. »
Le bijoutier savoure sa vie en altitude : « Verbier est une station comme nulle autre. Il y règne une ambiance particulière en toute sportivité. Il faut absolument aller prendre l’apéritif au No 8, manger à l’Écurie chez Damien, admirer la vue en prenant le brunch sur la terrasse du Chalet d’Adrien, déguster une fondue à La Grange et surtout ne pas manquer la saison
de la truffe chez Marco Bassi ! Prendre un after diner cocktail au lounge de l’Hôtel W, aussi, finir sa soirée au Farm Club et manger un feuilleté au fromage au petit matin à la boulangerie de la poste… Et puis il y a la PdG… la meilleure façon de clore l’hiver après une belle saison d’entraînement en peaux de phoque ! Un parcours vertigineux, exigeant force, courage et endurance, mais quel plaisir inégalable de voir le soleil se lever au passage du col de Riedmatten et se dessiner l’interminable serpent formé par toutes les lampes frontales des patrouilles, dans cette montagne qu’on apprend humblement à maîtriser. Une expérience unique ! »
Des partenariats prestigieux À Verbier, Jean-Nicolas Michaud cultive toujours des partenariats privilégiés avec les marques horlogères les plus réputées, noués au gré de contacts personnels depuis l’enfance. « Mes parents avaient l’habitude d’inviter à la maison Pierre-Alain Blum, le CEO d’Ebel, monsieur Franck Muller (ndlr : spécialiste des grandes complications) et d’importants détaillants comme René Beyer (huit générations d’horlogers !), Jürg et Cecilia Kirchhofer ou la famille Huber de Vaduz. Et j’ai également eu la chance de travailler aux côtés de Nicolas Hayek, Arlette Emch (Swatch) et bien d’autres. »
Dans l’escarcelle de la maison Michaud, Zenith et Longines figurent de longue date, mais le plus ancien partenariat ininterrompu a été noué par grand-papa avec Rolex… dans les années 1960 ! Plus récemment, « de nouvelles collaborations ont été développées avec de jeunes entreprises comme Norqain ou Ressence, mais aussi beaucoup de marques de bijouterie comme Messika, Pomellato et Fope », se réjouit Jean-Nicolas. Autant de trésors à découvrir dans le cosy espace lounge de la boutique, au 5 rue de Médran.
michaud.ch
En écho au style de Verbier, la bijouterie-horlogerie Michaud de la rue de Médran a adopté pierre et bois, lounge et éléments de décoration valaisans.
The pinnacle of self-expression.
Bentayga Extended Wheelbase Mulliner.
With a powerful V8 engine, as well as the latest technology and truly unrivalled craftsmanship, the Bentayga Extended Wheelbase Mulliner sets a breathtaking new benchmark for SUV luxury and wellbeing.
Incroyable, mais vrai : pour la 9 e année consécutive, le W Verbier a remporté cet automne le titre de World’s Best Ski Hotel ! Son secret ? Un cocktail détonnant d’urbanité, de touches alpines, de confort inégalé et de glamour.
W COMME WELCOMING
Bardé de bois vieux, ne dépassant pas trois étages, le W (ouvert à l’année) épouse parfaitement, côté extérieur, l’identité montagnarde des grands chalets de Verbier. À l’intérieur, c’est une tout autre histoire. Plutôt que de copier, le W a inventé. Le design ? Ultracontemporain, fusionnant trends urbains et idées d’alpin.
Les 123 chambres et suites, invariablement spacieuses, n’ont assurément rien de commun, avec leurs suspensions effet glaçons et leurs clins d’œil rouge suisse. À chacune sa cheminée. À chacune son balcon, pour mieux siroter la vue sur les Alpes valaisannes. À chacune son lit W, d’un douillet provocant, entre pillow menu et duvet d’oie — au risque de ne plus jamais vouloir se relever. Au-delà, tout dépend de la catégorie : baignoire en îlot, salon cathédrale à la charpente apparente et panneau d’alu brossé… ou même lit rotatif à 360° !
W COMME WOW FACTOR
Les luminaires en stalactites et les sculptures de métal coloré donnent le ton des espaces communs : design, mais funky. Pas de « lobby » ici, plutôt un « living room » avec billard, mi-lounge mi-cocktail bar, où l’on s’oublie un élixir 4 éléments en main, tandis que mixe le DJ résident. Et côté cour,
lorsque les tapis de neige remplacent la plage, l’après-ski draine son lot de skieurs sur lattes, entre tunes et vin chaud.
Faim ? Au U-Yama, on collectionne les sushis et sakés sous la protection d’un grand dragon d’or, entre lanternes rouges et soleil levant. Au Bô !, table de référence de la maison, baignée de vues, les luminaires de cuivre en cloches ensoleillent une cuisine gastronomique locavore à la saisonnalité dévote — chevreuil, pintade, sanglier, chamois, sandre… Quant à l’écrin de l’indémodable Eat-Hola Tapas Bar, by Sergi Arola (chef étoilé), les clarines valaisannes y font écho à une courte carte de tapeo, paëlla et tacos, dans une atmosphère conviviale à l’espagnole.
W COMME WELLNESS
Après le ski-in, ski-out, vive le swim-in, swim-out. Scindée de grandes baies vitrées, les belles piscines du W jouent les passe-murailles, mi-intérieures mi-extérieures. Esquisser quelques brasses dans une eau chaude, sous les flocons : mémorable. Pour chasser le stress, le spa (1’300 m2 !) a plus d’un tour dans son sac. Jacuzzi, saunas, hammams, salles de soins et même… cryothérapie, pour booster le système nerveux.
wverbier.com
Photos W Verbier
MANIFESTATION
FAITES DE LA LUGE !
Le 8 février, La Tzoumaz, cadre de l’une des plus longues pistes dédiées de Suisse, accueillera sa rituelle Fête de la Luge. Départ de Savoleyres (2’344 m) pour une glissade époustouflante le long des crêtes puis à travers la forêt enneigée, sur 7 km et 711 m de dénivelé, jusqu’au cœur de la station. Animations musicales et autres égaieront le parcours. Pour l’occasion, un forfait à 30 francs sera proposé, incluant remontée en télécabine, location de la luge ou d’un bob (en plastique) et boissons.
verbier4vallees.ch
ÉCONOMIE
LES GRANDES AMBITIONS
DE L’EPFL VALAISAN
Implanté à Sion depuis 2012 dans le cadre du projet Energypolis, le campus valaisan de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne réunit déjà une quinzaine de laboratoires actifs dans les domaines clefs de l’énergie, de l’environnement et de la santé — où travaillent des chercheurs originaires d’une quarantaine de pays. Un pôle d’excellence qui a déjà permis la création de nombreuses start-up venues renforcer le tissu économique local. Cet été, EPFL et Conseil d’État valaisan ont conclu un nouvel accord de principe visant, au-delà, à développer un pôle de recherche et d’innovation d’envergure internationale dédié à la transition énergétique verte. Au menu, notamment : six nouvelles chaires d’ici 2032. epfl.ch
ATTRACTION
NOBLESSE, DÉVOUEMENT ET SACRIFICE
Telle est la devise des saint-bernards, ces iconiques chiens sauveteurs, réputés avoir secouru de nombreux voyageurs égarés dans les tempêtes de neige. Attaché à l’hospice qui lui a donné son nom, l’animal a depuis 2005 son musée et son élevage à Martigny : Barryland. À l’étroit dans ses murs, il se réinvente en parc thématique de 20’000 m2, pour une ouverture programmée à l’été 2025. Les travaux avancent bien, le bâtiment (en forme de patte !) étant déjà presque achevé. Parmi les cinq salles, l’une se consacrera à Barry, le saint-bernard le plus célèbre, qui, au début du XIXe siècle, sauva pas moins de 40 personnes. barryland.ch
MOBILITÉ UN NOUVEAU
CO-WORKING AU CHÂBLE
Son emplacement est stratégique. Implanté au Châble, à seulement 300 m de la gare et de la télécabine de Verbier, SoHome fait mieux que les espaces de co-working habituels. Ici, le lieu de travail (aux grandes tables pratiques et wifi ultrarapide) se double d’un salon convivial agréablement boisé, d’une cuisine bien équipée, d’une cabine pour les appels importants et d’une buanderie. On y trouve même cinq petites chambres très abordables, avec ou sans salle de bains privative. À Verbier même, un troisième espace de co-working a vu le jour au centre, près de la Migros : Le Bivouac. sohomeliving.co/coworking-le-chable lebivouac.ch
BE
La Suisse, écrin du nouveau nomadisme
L’art de marier liberté professionnelle et grand air
Texte Samia Tawil
Photos Christian Kalse | Raphaël Surmont
Le nomadisme a le vent en poupe depuis quelques années — et plus encore depuis la pandémie. Beaucoup y ont trouvé l’impulsion d’adopter ce mode de vie hybride, entre une matinée à trader en Birkenstock et une après-midi à surfer les cimes enneigées ! Un nouvel idéal de liberté ?
De Bali à Mexico en passant par Dubaï et Majorque… le monde a vu éclore en quelques années plusieurs sanctuaires du nomadisme. La promesse d’un bonheur plus plein, ailleurs. Une réponse aux envies de liberté retrouvée. À l’urgence ressentie par une « génération burn-out », soucieuse de se délester d’une routine mortifère, entre réorientation professionnelle et épiphanie de milieu de vie. En transcendant le fatalisme géographique, ces nomades numériques ont prouvé aux plus sceptiques qu’il était possible de combiner travail et plaisir.
LIVING THE HIGH LIFE EN MONTAGNE
Dans ce monde nouveau, la Suisse s’est imposée en destination de choix, promue écrin d’un nomadisme axé sur le grand air… Les stations d’altitude prisées comme Verbier, Zermatt et Crans-Montana ont vite compris la nécessité de répondre aux besoins de cette nouvelle population, en favorisant l’émergence de nouveaux cafés branchés et coworkings. Neil Beecroft, fondateur de PuraWorka, a vite décelé l’attrait que pouvait avoir la Suisse pour ces travailleurs on the go, en ouvrant le premier espace du genre à Zermatt, puis un autre à Sion, taillé pour une clientèle davantage corporative : « La Suisse offre un cadre exceptionnel pour les nomades digitaux, combinant qualité de vie, sécurité et paysages époustouflants. À Zermatt, notre espace se caractérise par une atmosphère détendue et orientée vers les activités outdoors, ce qui attire une communauté d’aventuriers et de créatifs à la recherche de sérénité et d’inspiration au cœur des Alpes. »
Neil Beecroft sait de quoi il parle. Exemple type du nomade numérique, pluriactif, il partage avec entrain son année entre le Valais, Lausanne, ses différents espaces de coworking et le Portugal, où il a pris l’habitude de combiner surf et travail dans le domaine de la durabilité des événements sportifs. Fort de son expérience personnelle, il note un engouement grandissant pour ce style de vie. « Depuis la crise sanitaire, nous avons constaté une hausse significative du nombre de nomades digitaux, une tendance qui a perduré même bien après la fin des restrictions. Ce mode de vie continue de séduire. La fréquentation de nos espaces a clairement augmenté entre 2021 et 2023, ce qui souligne l'attrait durable du travail flexible et nomade, adopté par de nombreuses personnes à long terme. »
D’autres pôles plus isolés se veulent plus méditatifs. C’est le cas de Lenk, où Andy Stofferis a créé une offre alliant coworking et coliving. Une manière de mettre en lien deux univers qu’il aime. Ce type de région, moins huppée et surtout habitée par des agriculteurs et producteurs locaux, bénéficie grandement de la présence des nomades digitaux, qui apportent un nouveau souffle.
LES ATTRAITS DES CAPITALES CULTURELLES
La Suisse séduit aussi les amoureux de la vie urbaine. À cet égard, Zürich semble l’épicentre de ceux qui veulent conjuguer le meilleur des mondes, entre cœur battant de la finance et de la tech, culture du café bien ancrée et vies
80 years of gloves for everyday
Hestra has been making gloves since 1936 in Hestra, Sweden. Now, in our 4th generation as a family owned company we still focus on using the same high standards of quality leather and craftsmanship that Great-Grand Father Martin Magnusson insisted on from day one.
culturelle et nocturne trépidantes… La manière dont les nomades se massaient encore l’été dernier au bord du bassin de Seebad Enge, en maillot derrière leur laptop, rejoints par quelques télétravailleurs esquivant discrètement le bureau, nous confirme qu’ils ne tarissent pas de créativité pour ce qui est de (ré)concilier l’inconciliable !
À Genève, en dix ans, cafés spécialisés et espaces de coworking très en vue ont aussi émergé, se faisant les pôles d’un dynamisme d’un nouveau genre. Ici les très corporate Spaces Works, stratégiquement installés Quai de l’île, à Cornavin, aux Nations et dans l’éco-quartier de l’Étang, aux portes de l’aéroport. Là l’Impact Hub, plus funky, où la Wednesdays’s Sexy Salad a le mérite de fédérer autour d’un repas sain. Le Café Voisins, plus connu des Genevois de souche, accueille lui une population mixte de nomades, d’entrepreneurs et indépendants locaux.
Bâle l’alternative attire, elle, des nomades artsy : écrivains, digital designers et autres critiques d’art cherchant à réseauter dans les foires. Notre Berlin à nous.
LES NOMADES SUISSES À L’ÉTRANGER :
LA GRANDE ÉVASION !
Le phénomène inverse existe bel et bien : de nombreux Suisses se sont eux aussi laissé tenter par l’aventure nomade hors de nos frontières, défiant les aléas du wifi à l’international pour prendre goût à ce rythme combinant une saison
Pas moins de quatre espaces de coworking sont disponibles entre Verbier et Le Châble. Ici, le Mountain Hub, en plein cœur de la station.
à la neige, puis une autre sous les cocotiers. C’est ce que Neil Beecroft constate à la lumière de la fréquentation de son troisième espace, de coliving, sur l’île de Lombok, au large de Bali — un éco-resort inauguré en plein Covid, dans une région où les Suisses sont légion. « Lombok se distingue par une atmosphère sereine, idéale pour les amateurs de surf, de yoga et de randonnée. Nous y accueillons une communauté diversifiée de nomades digitaux suisses qui évoluent souvent dans les domaines du développement web, du marketing digital et des professions créatives. »
Certains se sédentarisent dans leur pays d’accueil, faisant le bonheur de leurs proches restés en Europe en les conviant pour les vacances... D’autres y investissent, tout en maintenant un pied en Suisse. Nicolas Cheneve, patron de Magnitude Construction, une entreprise spécialisée dans l’aménagement de villas de luxe clé en main dans la région d’Ubud, à Bali, confirme : « La majorité de nos investisseurs sont des milléniaux issus des professions du numérique, parmi lesquels 30 % de Suisses ! »
Au-delà même des arguments rationnels, ces nomades convertis aux charmes de leur terre d'accueil semblent nous donner une leçon tacite sur le bonheur et le courage qu'il requiert… Être loin de ceux qui nous ont vu grandir, braver les solitudes, retrouver ses marques… Broutilles, en vérité, face à l’urgence de ceux qui cherchent à vivre leurs rêves pendant qu’il en est encore temps.
Le Freeride World Tour à l’heure de la relève
Rencontre avec Géraldine Fasnacht
À 18 ans, le Freeride World Tour a (presque !) atteint l’âge de la maturité. L’occasion pour la snowboardeuse et wingsuiteuse Géraldine Fasnacht, basée à Verbier, de revenir sur son expérience et de souligner l’importance de soutenir la relève.
Texte Daniel Bauchervez
Photos FWT | J. Bernard | L. Loye
Le Bec des Rosses, cadre inamovible de l’Xtreme, la grande finale du Freeride World Tour, organisée au mois de mars.
PROTECT WHAT YOU LOVE
Protect Our Winters is the voice of the outdoor community for climate protection. POW helps passionate outdoor people protect the places and lifestyles they love from climate change. We are a network of scientists, creatives, and business leaders advancing non-partisan policies that protect our world today and for future generations.
Join our community and turn your passion into purpose!
Become a member today
Géraldine Fasnacht retourne au Bec tous les ans. « Pas de peur, mais une ‘tension positive’. Je sais exactement à quoi je dois faire attention, mais aussi que je n’ai pas le droit à l’erreur. Cette sensation est essentielle pour moi dans tout ce que je fais. Elle me garde en vie. »
Elle n’a que 25 ans et déjà deux victoires en snowboard à son actif à l’Xtreme de Verbier lorsque, en 2005, Géraldine Fasnacht crée la Mountain Line Foundation avec son mari Sébastien Gay. Leur volonté, alors ? « Soutenir les jeunes dans le sport outdoor ». « Nous avons commencé à emmener des ados des villages du Val de Bagnes grimper tous les mercredis en montagne et nous organisions des camps, toujours dans un nouveau spot, en Suisse ou en Italie. L’hiver, nous faisions de même, en freeride. Puis nous avons décidé d’aider les plus prometteurs parmi ceux qui désiraient faire de la compétition, comme Jérôme Caroli, Estelle Balet, puis Sybille Blanjean et Liam Rivera, pour ne citer qu’eux… »
Auréolée d’une troisième victoire à l’Xtreme en 2009, Géraldine voit se mettre en place le circuit du Freeride World Tour, dans un grand enthousiasme communicatif. De plus en plus investie dans ses expéditions au bout du monde, la jeune femme assiste bientôt aux débuts fulgurants de sa protégée, la regrettée Estelle Balet, qui lui succède sur les podiums — et remporte même coup sur coup le FWT en 2015 et 2016. Une grande satisfaction personnelle.
UN DEVOIR DE SOUTIEN
« J’ai eu la chance de faire de ma vie un rêve, de faire de ma plus grande passion mon métier et je pense que nous avons un énorme rôle à jouer dans la relève des jeunes talents du freeride, compte tenu du rôle central de Verbier pour cette discipline. D’autres stations ont le Cervin ou le mont Blanc, nous, nous avons la chance d’avoir le Bec des Rosses et un terrain de jeux freeride exceptionnel ! À mon échelle, je continue de soutenir plusieurs jeunes à travers ma fondation, comme Jordan Ray, qui revient cet hiver au Freeride World Qualifier après une blessure — et après avoir été n°1
au Freeride World Tour Junior. Nous les aidons financièrement pour leur saison et leur offrons des défraiements et des entrainements, grâce aux recettes d’une partie de mes conférences et à des dons de particuliers. Nous organisons aussi désormais une tombola à l’automne. Chaque année nous devons trouver davantage de fonds, car nous avons toujours plus de jeunes talents qui émergent au plus haut niveau. De ce point de vue, j’imagine que l’intégration du FWT au calendrier de la Fédération Internationale de Ski devrait aider à obtenir davantage de soutien. »
Depuis un peu plus de deux ans, Géraldine a aussi repris les commandes du Verbier Freeride Club/Team, créé en même temps que sa fondation, en 2005, par l’ancien directeur de Téléverbier (et père d’Estelle) Éric Balet. « Financée notamment par les remontées mécaniques, la commune et l’office de tourisme, l’association a beaucoup grandi, précise la snowboardeuse, et soutient maintenant plus de 30 riders qui représentent Verbier et le Val de Bagnes dans le top mondial sur le Freeride World Tour, le FWT Challenger, le FWT Qualifier et le FWT Junior. C’est même le team le plus représenté au monde ! »
Le circuit roi, intégrant toujours six étapes (dont une nouvelle à Val Thorens), débutera cette année le 18 janvier, pour s’achever, comme à l’accoutumée, sur les pentes du Bec des Rosses. Rendez-vous est donné du 22 au 30 mars 2025 — en anticipation des premiers championnats du monde de freeride, qui se tiendront en Andorre début février 2026.
Au cœur des bois suédois, si les bûcherons ont parfois la barbe parsemée de glaçons, ils ne plaisantent jamais avec la qualité de leurs gants. Pour comprendre les valeurs qui ont façonné la marque spécialisée Hestra, rien de tel qu’une excursion dans le Småland, entre forêts et pistes de ski.
Texte Yannick Nardin
Photos Hestra
L’histoire d’Hestra commence en 1936 dans le village éponyme, situé dans la région du Småland, au sud de la Suède. Martin Magnusson se met à fabriquer des gants pour les bûcherons de la région. Lui-même travaille dans les forêts : pas question de lésiner sur la qualité ! Son secret ? Il utilise des fils de lin — plus coûteux mais offrant des coutures plus résistantes — et des rivets. Bien vite, il étend son offre aux amateurs de sports d’hiver, venus par wagons entiers sillonner les pistes d’Isaberg. Au fil de quatre générations de Magnusson, toutes passionnées de ski, d’activités outdoor et de gants, Hestra s’impose comme une marque à la qualité et aux valeurs aussi inébranlables que les bras d’un bûcheron suédois.
SE SERRER LES COUDES
(ET GARDER LES MAINS AU CHAUD)
Dans la région d’Hestra, bien avant que l’éthique s’impose comme un terme à la mode, le respect se vit au quotidien. Anton Magnusson, arrière-petit-fils de Martin, aujourd’hui à la tête d’Hestra, décrit le caractère obstiné et droit des Smålanders : « Il y a 100 ans, les habitants devaient toujours travailler un peu plus dur que les autres pour manger à leur faim. Rien n’était jamais acquis. Aujourd’hui, Hestra reste un petit village d’à peine 500 habitants. Tout se sait et chacun se sent d’autant plus responsable de ses actions. Nous mettons un point d’honneur à nous traiter les uns les autres avec le plus grand respect et à tenir parole. La marque Hestra est née dans cette culture. Nous accordons beaucoup d’importance à la qualité des gants, au bien de l’entreprise, mais aussi de la société dans laquelle nous vivons. »
HESTRA RELÈVE LE GANT
Avec son épais manteau blanc hivernal, la région du Småland fait scintiller des flocons dans les yeux des amateurs de sports d’hiver depuis belle lurette. Tout commence dès les années 1920, à Isaberg, sur les plus belles pentes du sud du royaume — une rareté sur cette terre aplanie par les glaciers durant des millénaires. Une des premières pistes de slalom du pays y est inaugurée durant l’hiver 1936-1937. Il faut équiper tous ces skieurs. Eux-mêmes grands amateurs de glisse, Martin Magnusson et ses deux fils, Lars-Olof et Göte, se lancent. Le temps passe et la marque s’installe dans le paysage. Dans les années 1970, Hestra, sous l’égide de
Lars-Olof et Göte, désormais aux commandes, devient le premier sponsor de l’équipe nationale suédoise de ski. Le skieur vedette Ingemar Stenmark truste bientôt les podiums et, pendant une dizaine d’années, porte les couleurs d’Hestra à bout de bras devant les caméras de télévision. En pionnier, Lars-Olof crée dès 1970 des joint-ventures avec deux manufactures chinoises.
Mais c’est la génération suivante de Magnusson, Claes et Svante, qui développe vraiment Hestra à l’international dans les années 1990. Passionnés par l’export, les deux frères préparent des colis à destination du monde entier, des nuits durant, au son de Pink Floyd. Le succès est au rendez-vous.
L’ART ET LA MANIÈRE DE FAIRE DES GANTS
La marque s’appuie sur des partenariats de durée exceptionnelle, qui continuent de fournir une partie de la production, aux côtés des deux autres fabriques Hestra situées au Vietnam et en Hongrie. C’est dans ce pays, où les derniers artisans gantiers européens exercent encore, que sont notamment fabriqués les gants de ville en cuir haut de gamme de l’entreprise. Anton et son frère Niklas se sont d’ailleurs eux-mêmes formés à ce savoir-faire — une façon de rester fidèles aux origines d’Hestra et à cet art essentiel à une production soignée.
DES MATÉRIAUX ÉCOLOS
Dès les années 1980, Hestra a opté pour l’Ecocuir, exempt de tannage au chrome. Aujourd’hui, certains de ses textiles proviennent de plastiques et de matériaux recyclés. La plupart des traitements hydrofuges sont sans composés perfluorés (PFC) et Hestra utilise de la laine Mérinos de Nouvelle-Zélande certifiée ZQ — responsable, durable, traçable, de qualité et respectueuse de l’animal.
Les gants eux-mêmes s’inscrivent dans une démarche durable, d’abord par le soin apporté à leur confection et leur qualité. Mieux encore : la couche intérieure de nombreux modèles se remplace indépendamment, permettant d’étendre leur durée de vie. Hestra propose même un service de réparation. De quoi traverser les hivers les plus rigoureux les doigts au chaud, ganté tel un Smålander !
hestragloves.eu
Depuis les premiers gants dédiés aux bûcherons, plusieurs ont été réalisés en collaboration avec des guides de montagne et des skieurs de compétition.
Rolex
Cosmograph Daytona
Des courses automobiles à l’océan, n’y aurait-il qu’un cadran ? La Rolex Cosmograph Daytona réunit deux univers a priori éloignés : le légendaire circuit de Daytona, en Floride, dont elle tire son nom, synonyme d’adrénaline et de mesures chronographiques, ainsi que l’océan tout proche et ses trésors, par son cadran en nacre blanche et noire.
rolex.com
Chopard
Happy Sport
Libre, joyeuse, précieuse : la collection Happy Sport laisse les diamants valser sur son cadran. Si l’on prête l’oreille, leur délicat tintement peut se faire entendre au gré de leur danse. Happy Sport n’en reste pas moins pragmatique, destinée à un usage sportif et intégralement forgée dans l’acier. Côté déclinaisons, le choix est vaste.
chopard.com
Chanel
J12 Calibre 12.1
Coco Chanel aurait, semble-t-il, peu apprécié les montres féminines, qu’elle jugeait illisibles. La J12, présentée en l’an 2000, a enfin apporté une réponse horlogère cohérente avec les codes fondateurs de la maison. Élégante, elle se distingue par sa solidité, due à l’utilisation de céramique, quasi inrayable (hormis par le diamant).
chanel.com
Longines
Conquest
Parée pour des aventures hautes en couleurs, la ligne Conquest de Longines, dont les origines remontent à 1954, se décline dans des modèles au diamètre de 34 mm. Ces séduisantes sportives sont proposées en diverses teintes de cadran — avec bracelet en caoutchouc ou en acier — et même dans une version bicolore relevée d’or.
longines.com
1. TAG Heuer
Carrera Chronographe « Dato »
Comment ne pas céder au charme d’autrefois ? Pour les 60 ans de la Carrera, TAG Heuer réédite une version avec compteur des minutes du chronographe à 3 heures et guichet de date à 9 heures — un changement aussi esthétique que fonctionnel introduit en 1968. Le cadran adopte un spectaculaire vert sarcelle, savant mélange de bleu et de vert.
tagheuer.com
4. Norqain
Adventure Sport Chrono Day / Date 41 mm
L’appel des sommets se fait impérieux avec ce chronographe au cadran présentant un motif inspiré par les montagnes suisses. Réalisé en seulement 100 exemplaires, doté de fonctions sportives et utiles, il accompagne toutes les aventures — sur les sentiers les plus reculés comme sur les océans. Une évidence pour une marque éprise de grands espaces.
norqain.com
7. Zenith
Defy Skyline 36
Coup de cœur pour les poignets fins amateurs de mécaniques horlogères ! La Defy Skyline regorge de légitimité dans un diamètre modeste de 36 mm. Logé dans un boîtier octogonal, son cœur palpite au rythme du calibre manufacture Elite 670. Côté esthétique : un cadran à motifs et de multiples clins d’œil aux codes emblématiques de la marque.
Horlogerie rime (aussi) avec fantaisie ! Les courbes du boîtier « Curvex », de forme tonneau élancée, épousent le poignet à la perfection. Les chiffres déliés, de tailles inégales, et les nouveaux coloris intenses du cadran — ici en vert émeraude —, sur un bracelet en cuir, chassent définitivement toute austérité de la nouvelle collection Nuance.
franckmuller.com
5. Longines Spirit Flyback
Dans sa livrée or et acier, avec cadran fumé, le chronographe Spirit Flyback combine élégance et adrénaline. Sa fonction de retour en vol, mise au point par la maison en 1925, permet de chronométrer successivement plusieurs étapes — facilitant le pilotage. Ses performances reposent sur un calibre certifié COSC, symbolisé par 5 étoiles.
longines.com
8. Ressence
Type 8 Sage Green
Mais quel est donc cet ovni minimaliste ? Ressence réinvente la montre — dans un design orbital réalisé en Belgique, et sur fond de mécanique 100 % helvétique. Les heures s’affichent sur un compteur dédié, qui se déplace sur le cadran au fil des minutes. L’occasion de réaliser qu’en horlogerie, tout n’a pas été dit.
ressencewatches.com
3. Breitling
Premier B01 Chronograph 42
Flashback au début des années 1940, lorsque Willy Breitling imagine le chronographe Premier : fonctionnel, élégant et facile à porter. Sa réinterprétation moderne, ici en vert sapin, respecte ces préceptes fondateurs et l’esthétique d’origine. Certifié par le COSC, son mouvement manufacture assure précision et fiabilité.
breitling.com
6. Tudor
Black Bay 58 18k
Tout ce qui brille n’est pas or ! La nouvelle Black Bay 58 fait mentir le prudent adage, illuminant le poignet de son pesant d’or jaune 18 carats satiné… L’association avec un cadran et une lunette vert mat révèle un caractère sportif bien trempé. Normal pour une plongeuse étanche jusqu’à 200 m. Le mouvement manufacture est certifié COSC.
tudorwatch.com
9. Hublot
Classic Fusion King Gold Diamonds
En 1980, Hublot osait panacher un boîtier en or précieux avec un bracelet en caoutchouc — une matière alors considérée comme triviale. Quelques dizaines d’années plus tard, cette esthétique reste l’un de ses codes forts. La Classic Fusion King Gold Diamonds, parée d’or rose et de vert, est disponible en versions de 38 mm, mais aussi 29 mm.
1. Richard Orlinski Deer — Sculture en résine orlinskishop.com
2. Stoff Nagel Bougeoir BMF globus.ch
3. Berkey Filtre à eau berkeyswiss.ch
4. Lintello Isola Table d’appoint linteloo.com
5. Timeline La Crème de Jour timelinenutrition.com
SPEEDMASTER MOONWATCH
Co-Axial Master Chronometer
PRÉCISION
Notre souci du détail transparaît dans tout ce que nous créons. Des années ont été nécessaires pour chorégraphier le délicat ballet des leviers, joyaux et rouages donnant vie à l’extraordinaire calibre OMEGA Co-Axial 3861. Ce mouvement est certifié Master Chronometer pour sa précision, ses performances et sa résistance magnétique exceptionnelles. C’est en investissant du temps et en portant une attention méticuleuse à chaque détail que nous atteignons ce niveau d’excellence. Une approche sans compromis, c’est la précision OMEGA.