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Verbier Sous les flocons, la parenthèse heureuse d’une station vibrante au cœur d’un des plus beaux domaines freeride du monde.

HIVER 2023-2024




ALPINE EAGLE Pure et racée, l’Alpine Eagle est une réinterprétation contemporaine d’un de nos modèles historiques. Son boîtier de 41 mm est équipé d’un mouvement automatique certifié chronomètre, le Chopard 01.01-C. Façonné en Lucent Steel A223, un acier exclusif et ultra résistant fruit de quatre années de recherche et développement, ce garde-temps d’exception, fièrement conçu et fabriqué par nos artisans, témoigne du meilleur de l’expertise et de l’inventivité de notre Manufacture.




Éditorial Meilleure Station de ski de Suisse 2023 aux récents World Ski Awards, Verbier l’a encore emporté, pour la cinquième fois en six ans. Chapeau. Verbier et le val de Bagnes entrent dans leur saison de prédilection : l’hiver est là. L’heure est venue de respirer. De s’extirper des vallées pour rejoindre cette combe enchantée qui campe, telle une fleur tournée au soleil du sud, au flanc d’un concert d’aiguilles et de sommets aux blancs envoûtants. Si les marins s’abandonnent à l’appel du large, les connaisseurs cèdent bien plus volontiers à l’appel des cimes… Comme un leitmotiv, comme un doux refrain, comme un chant de sirène, l’envie de rejoindre Verbier s’installe. Pour retrouver, là-haut, cette paix qui règne et ces petits bonheurs qui s’égrènent — entre chalets et flocons, entre guirlandes et frissons. Comme disent (parfois !) les Anglais, you can’t buy happiness, but you can buy a ski pass… Ils pourraient ajouter qu’à collectionner les runs (410 km de pistes balisées !), on finit, tôt ou tard, par succomber à l’envie du freeride. On ne compte plus là en distances, mais en adrénaline, en poudre(use), en degrés de pentes raides (et vierges). Certains prétendent, arguments à l’appui, que Verbier serait la première station freeride d’Europe — et peut-être même du monde. En point d’orgue : la finale du Freeride World Tour. Est-ce cette aura sportive ? Est-ce l’air pur et son oxygène ? L’esthétique aérienne de ses panoramas ? L’état d’esprit de ses habitants ? Le tempo de sa vie nocturne ? Ils sont de plus en plus nombreux, nomades digitaux et VIPs (Very Intelligent People), à transformer l’écrin bagnard et ses chalets en bureaux. Avec eux, l’altitude devient attitude. Les Verbiérains, qui n’en ont pas moins les pieds sur terre, font tout pour leur faciliter l’installation. Et s’épanouissent ainsi, encore, services, idées et envies nouvelles, emportées dans un tourbillon d’énergie et d’émotions. Verbier : Iconique et Palpitant. Bienvenue au paradis blanc.

Christian Bugnon Éditeur & rédacteur en chef


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Remember to exhale. Bentayga S.

Discover a powerful obsession at Geneve.BentleyMotors.com Bentayga S (V8) WLTP drive cycle: fuel consumption, mpg (l/100km) – Combined 21.7 (13.0). Combined CO₂ Emissions – 294 g/km. Fuel efficiency class: G. The name ‘Bentley’ and the ‘B’ in wings device are registered trademarks. © 2024 Bentley Motors Limited. Model shown: Bentayga S.

BENTLEY GENÈVE


Sommaire

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Hiver 2023-2024

Melody Sky

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La vie avec un grand V

Hiver 2023-2024

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News

Portfolio

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Bentley Genève Winter Tour 2024 Le monde, vu d’en haut

Les 4-Vallées, survitaminées

News

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La Patrouille des Glaciers revient L’art du ski en haute altitude

Rencontre avec Christophe Maret

Kando Events L’art de célébrer en montagne

Président de la Commune de Val de Bagnes

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Le Bec des Rosses Extrêmement impressionnant

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Experimental Chalet

La cabane du Mont-Fort, revisitée

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Le QG trendy de Verbier

Un petit coin de paradis alpin

Surf en bassin fermé à Alaïa Bay

36

61

76

Le secret gourmand de Verbier

Hiver 2023-2024

Watches & Shopping

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La Table du Vingt-Deux

News

Vague de fond à Sion

Trends

Édition, administration et publicité District Creative Lab sàrl I Place de la Palud 23, 1003 Lausanne – Suisse I info@district.swiss I district.swiss I Tél : +41 21 312 41 41 Rédacteur en chef Christian Bugnon : christian@district.swiss Cheffe de projets Anne-Laure Bugnon : annelaure@district.swiss Rédaction Daniel Bauchervez, Christian Bugnon, Claude Hervé-Bazin, Isabelle Guignet, Laurent Grabet, Yannick Nardin Photographes David Carlier, Lévy Loye, Valérie Moulin, François Perraudin, Melody Sky, Raphaël Surmont, Christophe Voisin, Mike Wolf — Verbier Tourisme Graphisme District Creative Lab — Samuel Galley Traduction anglaise Karen Cooper Photolithographie Images3 Publicité info@district.swiss Copyright © 2023-2024 helvet magazine, tous droits réservés. Tous les textes et visuels publiés sont soumis au droit d’auteur. Leur reproduction, en tout ou partie, est strictement prohibée, sauf autorisation expresse des ayants droit respectifs. Cover Raphaël Surmont Prochaine édition Hiver 2024-2025 I Dans la même collection : helvet magazine Zermatt et Genève, livre helvet Verbier | shop sur helvet.swiss Living the high life !


GASTRONOMIE

1’700 (DI)VINS AU 67 PALL MALL Nés à Londres en 2015, installés désormais à Singapour et à Verbier (rue de Médran, 15), les clubs privés 67 Pall Mall ont une vocation, une seule : faire connaître, apprécier et partager les bons vins. Tous les bons vins. Le pluriel s’impose ici, avec 1’700 crus à la carte, dont 350 proposés au verre ! La plus large sélection de Suisse, comprenant un superbe éventail de vignobles valaisans. Et pour ceux qui ne sont pas membres ? Le bar à vins du rez-de-chaussée aligne une bonne cinquantaine d’options, des bières brassées maison et la même jolie carte de plats de terroir dynamisés.

SPORT EXTRÊME

ACTIVITÉS

VERBIER, MECQUE DU FREERIDE

RAQUETTES ET FONDUE À LA TZOUMAZ

Le freeride est plus que jamais chez lui à Verbier. En attendant la finale du Freeride World Tour sur le Bec des Rosses fin mars, qui conclura une 17e saison marquée par l’adjonction d’une nouvelle escale surprise en Géorgie (dans le Caucase !), la station accueillera déjà, du 6 au 14 janvier, la Verbier Freeride Week. Au programme : une épreuve Junior et deux épreuves Qualifier. En prime : le retour d’une compétition réservée aux filles, baptisée Freerid’Her. Le mois suivant, l’attention se déplacera sur le flanc opposé de la vallée pour la Bruson Freeride Week (du 17 au 25 février), qui comprendra, pour sa part, trois épreuves Qualifier et une Junior.

SOCIÉTÉ

freerideworldtour.com

Pas après pas, les raquettes impriment leurs marques en crissant doucement dans la neige. Et là ? Est-ce une empreinte de chamois ou de chevreuil ? De renard ou de sanglier ? Le guide vous apprend à les différencier. Débutant aux abords du col des Planches (1’411 m), sur les hauteurs de Sembrancher, la promenade, d’une durée d’environ 2 h 30 (parfois réalisée à pied en fonction de la météo), donne les clefs de déchiffrement de la forêt alpine hivernale. Au terme, tout le monde se retrouve dans un chalet pour une bonne fondue — en mettant les mains à la pâte ! La randonnée est proposée le 4 janvier, puis en février les 14, 22 et 28, sur réservation en ligne.

nolimitsfreeride.ch

verbier.ch

3-dfoundation.com

67pallmall.com

UN NOUVEL ESPACE CRÉATIF À VERBIER Fondée en 2010 par la plasticienne anglo-suisse Kiki Thompson, professeur d’art à la Verbier International School, et la peintre suisso-américaine Madeleine Paternot (de New York), la Fondation Verbier 3-D s’est donnée pour mission de promouvoir conjointement l’art contemporain et la prise de conscience écologique à travers un parc de sculptures à l’air libre entre La Chaux et Les Ruinettes (à 2’300 m d’altitude), une résidence annuelle et, désormais, un Creative Space en station proposant cours et ateliers pour tous les âges, espace de travail, expositions et boutique.


HIVER 2023-2024

HÔTELLERIE

SOCIÉTÉ

LE W BEST SKI HOTEL IN THE WORLD X8

VERBIER, QG DES DIGITAL NOMADS

Premier refuge alpin de la chaîne, implanté à quelques mètres des principales remontées mécaniques de la station, le W Verbier a encore battu son record : le voilà désigné Meilleur hôtel de ski de la planète pour la… 8e année consécutive aux World Ski Awards. Un palmarès unique au monde, d’autant plus remarquable que cet établissement skis aux pieds a été inauguré il y a juste une décennie ! Une chose est sûre : entre chambres-cocons disposant toutes d’un balcon et d’une cheminée, résidences de prestige, aprèsski de folie, restaurants référence et spa XXL de 1’300 m2 (avec cabine de cryothérapie et espace de yoga privé), le W est plus que jamais la place to be à Verbier.

Cadre alpin incomparable et qualité de vie inégalable… Que demander de plus ? Après avoir vu se tenir en fin d’été 2022 son premier Remote Work Week, Verbier a investi dans son image de station où il fait bon vivre et travailler, en se déplaçant à Londres, fin septembre, pour mettre en avant tous les avantages du remote working. Le cadre ? Des bureaux temporaires, bien sûr, transformés le soir en bar et restaurant de raclette ! L’occasion de promouvoir les deux espaces de co-working de Verbier, Mountain Hub (rue de Médran 3) et Gotham (rue de Médran 12), qui répondent à tous les besoins des digital nomads. Une autre manière de vivre le monde.

wverbier.com

gothamco.com

mountain-hub.com

RÉCOMPENSES

VERBIER SUR LA PLUS HAUTE MARCHE DU PODIUM Décidément, les World Ski Awards réussissent à Verbier… Le 13 novembre, la 11e édition de l’événement, réunissant des professionnels du monde entier appartenant aux secteurs clefs des industries du tourisme, du voyage et de l’hôtellerie, a fait neiger les récompenses sur la station bagnarde. Outre la huitième palme consécutive décernée à l’Hôtel W Verbier en tant que Meilleur Hôtel de ski en Suisse et… au monde, la station de Verbier a elle-même remporté le titre de Meilleure Station de ski de Suisse, pour la cinquième fois en six ans ! Le Chalet d’Adrien a, lui, été désigné Meilleur Hôtel boutique de ski en Suisse. La reconnaissance d’une implication sans faille de tous les acteurs de la station en faveur d’un tourisme de qualité. worldskiawards.com

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HIVER 2023-2024

MOBILITÉ

LE TRAIN VERBIER EXPRESS DE RETOUR POUR L’HIVER

ACTIVITÉS

ACTIVITÉS

LES CHIENS DE TRAÎNEAU AVEC TAKITREK

CHRONOMÉTREZ-VOUS AU RACE EXPERIENCE

Jack London a ouvert la voie. Lorsqu’il s’agit d’hiver et de grand air, d’aventure et de grands espaces, rien ne remplace les chiens de traîneau. Bidouille, Freya, Sherpa, Sparrow, Casper, Tara, Nox, Neiko, Zarko, Inook, Kaly, Bip, Luna, Solar, Seth… la meute d’Aline Luisier — une passionnée — ne cesse de s’agrandir. La musheuse, basée aux Ruinettes, propose un tour panoramique de découverte de 5 km (d’une durée d’environ 45 mn) version grand angle (face aux Combins), et une initiation d’une matinée pour 3 personnes maximum, au contact des chiens, qui permet d’apprendre à les harnacher et à conduire le traîneau. Pour les fêtes, mieux vaut réserver bien à l’avance.

Inauguré il y a deux ans sur le haut du secteur de La Tzoumaz — Savoleyres, contre la piste bleue du Taillay, l’espace Race Experience, doté d’un chronométreur permanent, permet à chacun, tous niveaux confondus, de se défier entre amis sur un parcours de slalom géant d’une quinzaine de portes (environ 35 secondes). Rien n’interdit, en solo, de rejouer la manche autant de fois que l’on veut pour tenter de grignoter de précieux dixièmes… Pour se lancer, rien de plus simple : on appuie sur un bouton, cinq bips retentissent, puis le chrono démarre au moment de franchir le portillon, comme dans toute bonne Coupe du Monde ! À l’arrivée, un écran affiche le temps, à côté des trois meilleures perf du jour.

chienstraineau.ch

verbier4vallees.ch

Une envie soudaine de ski ? Les Genevois et ceux qui passent par là ont la réponse : les CFF ont relancé pour l’hiver la liaison directe entre l’aéroport de Cointrin et Le Châble — d’où l’on gagne aisément le cœur de Verbier en quelques minutes de télécabine, pour 6 francs tout juste. Désormais intégrée au réseau des transports publics, cette dernière a vu ses horaires étendus, de 5 h 15 du matin à 23 h 15. Royal ! Le train circule week-end et jours fériés. Mieux encore : les CFF proposent un forfait offrant jusqu’à 30 % de réduction sur les pistes de Verbier. sbb.ch

GASTRONOMIE

INTENSO SUCCÈDE À LA NONNA Installée au cœur de la station dans l’Hôtel de Verbier (Place Centrale, 2), l’Osteria La Nonna a cédé la place au groupe Intenso — mi-restaurateur mi-traiteur, déjà propriétaire d’autres adresses gastronomiques à Genève et Crans-Montana, et d’une épicerie fine italienne à Verbier, au 22 de la rue du Centre Sportif (à 400 m de là). Si le décor et la carte évoluent, la destination, elle, reste la même : la Botte. Un maître-mot : l’authenticité. À déguster dans de belles assiettes peintes à la main. Le restaurant est ouvert tous les jours de 7 h à 1 h. intensoitalianfood.ch



HIVER 2023-2024

GASTRONOMIE

HÔTELLERIE

DOMAINE

LA CORDÉE CONFIRMÉE À 15 POINTS

N° 8 BED & BAR, UN NOUVEAU 3-ÉTOILES AU CŒUR DE VERBIER

ÇA BOUGE À BRUSON

Chef exécutif du Restaurant La Cordée depuis deux ans, Romain Maillot peut être rassuré : l’établissement s’est vu à nouveau accorder 15 points par le Gault&Millau 2024. Une vraie reconnaissance pour ce jeune homme d’origine réunionnaise passé par La Réserve à Genève et par les cuisines du triplement étoilé Pierre Gagnaire — qu’il a représenté au Vietnam. Ses compositions ? Un heureux mariage. Épicuriennes. Voyageuses. Délicatement influencées par les cuisines du monde et les traditions de son île natale (achards, curcuma, miel vanillé…), mais fortement ancrées dans le terroir valaisan et les saisons. « Gourmandes et délicates, malicieuses et subtiles », souligne le célèbre guide gastronomique. restaurantcordee.com

Difficile de faire plus… central. Au n°8 de la place Centrale, l’ex-Central Hotel (!) a cédé la place à un nouveau petit 3-étoiles aussi abordable que confortable, ouvert à l’année, justement nommé N° 8 Bed & Bar. D’une taille respectable, les 9 chambres, revisitées, déclinent toutes lit double, baignoire, machine à café Nespresso, frigo et coffre — sans oublier un balcon tourné vers les montagnes pour les plus chanceux. S’ajoutent en bonus un local à skis équipé de sèche-chaussures et une salle de bains mise à disposition de ceux qui partent après l’heure du check-out. Et pour mieux profiter de l’énergie de Verbier, il y a aussi le bar, tendance vins locaux et tapas ! numero8verbier.ch

À Noël l’an passé, la vénérable buvette de La Pasay, perchée à 2’170 m d’altitude au sommet de la mythique piste éponyme, avec terrasse panoramique tournée vers le massif du Mont-Blanc, a cédé la place à un authentique restaurant d’altitude privilégiant les produits locaux. Le vieux télésiège 4-places permettant de s’y rendre a lui aussi pris sa retraite, remplacé par une installation 6-places dernier cri, officiellement inaugurée cet été — qui divise le temps de montée par deux. Un atout supplémentaire pour ce secteur de Bruson justement réputé pour son authenticité. verbier4vallees.ch

HÔTELLERIE

CHALET CONTEMPORAIN ET VINS VALAISANS Sur les hauteurs de Bruson, le Chalet Sëléna se fait refuge de luxe dans son élégant écrin de bois patiné, d’ardoises et de pierre de Saxon. Cette nouvelle maison d’hôtes dispose d’un unique appartement indépendant pour couples de 2 pièces ½ (50 m2), mariant matériaux nobles, lignes contemporaines et panoramas — à savourer du salon comme de la terrasse. L’endroit idéal pour profiter des conseils et de la cave des propriétaires, « sourceurs de produits naturels de qualité », qui proposent des dégustations de vins valaisans. Le séjour minimum est de 5 nuits. kairos-hospitality.ch kairos-products.ch




HIVER 2023-2024

DOMAINE

SHOPPING

DOMAINE

LE MONT-FORT PLUS PANORAMIQUE QUE JAMAIS

MICHAUD, À L’HEURE DES CADEAUX

L’INKONTRO, AU CŒUR DU DOMAINE

Coiffant le point culminant du domaine skiable des 4-Vallées, la vertigineuse terrasse panoramique du Mont Fort (3’330 m), inaugurée l’hiver passé au-dessus de l’arrivée du téléphérique, offre une vue désormais sans entrave sur les Alpes. L’escalier métallique mène à un coup d’œil à 360°, du Cervin au mont Blanc, avec le massif des Combins au premier plan et les replis ombrageux des vallées en contrepoint. Breathtaking, comme disent les Anglo-Saxons. Même pas besoin d’être skieur pour se hisser jusque-là ! verbier4vallees.ch cabanemontfort.com

ACTIVITÉS

LA ZIPLINE DES SUPERLATIFS

Aux mains de la même famille depuis quatre générations, la bijouterie-horlogerie neuchâteloise Michaud a ouvert en 2011 une antenne au cœur de Verbier, rue de Médran. Logique commerciale, coup de cœur de son jeune patron aussi, qui a appris à skier dans la station et y passé l’essentiel de ses hivers avant d’y emménager ! Dès l’origine, la boutique, aux éléments alpins sublimés par les lignes contemporaines, a été imaginée avec un espace lounge cocooning, faisant écho aux espaces dédiés aux plus beaux gardetemps et bijoux de la planète. En attendant que les VIPs poussent la porte — ils ne s’en privent pas —, toutes les stars sont là : Rolex, Hublot, Breitling, Chopard, Zenith, Tudor, Messika… Une idée originale ? La maison dispose d’un atelier de création sur mesure. michaud.ch

En mai, les premiers ouvriers ont rejoint le chantier… à ski. Posé en terrasse au pied du mont Gelé, à 2’500 m d’altitude, le vieux Chalet Carlsberg cède la place à l’Inkontro. Un nom tiré à la fois de l’italien et du patois bagnard signifiant « aller à la rencontre », conjugué à la première personne de l’indicatif. L’objectif ? Plus que jamais, faire de ce lieu et de sa fantastique terrasse panoramique, le centre névralgique du domaine skiable. Le projet, confié au cabinet local Fima Architecture, a permis de conserver une partie de l’ancien édifice, fusionné au nouveau dans un savant équilibre entre tradition et contemporain. Et la carte ? Aux notes transalpines, bien sûr, sur fond de produits locaux. verbier4vallees.ch

En 2020, détrônant La Tyrolienne de Val-Thorens, le mont Fort a inauguré rien de moins que la zipline la plus haute du monde et la plus longue des Alpes ! Partant juste en contrebas du sommet (3’330 m), elle dévale sur 1,4 km d’une traite jusqu’au col des Gentianes (à 2’947 m), atteignant 100, 110, 120, voire 130 km/ h ! Et si l’adrénaline ne suffit pas, il y a le panorama. Dans le viseur : les Combins et le massif du mont Blanc. Sous les pieds : crêtes blanches et glacier de Tortin nappé de neige. L’infrastructure est accessible dès 8 ans (minimum 1,20 m et 30 kilos). verbier4vallees.ch

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*CHAMPAGNE AOC GRANDE CUVÉE KRUG, BRUT, 75 CL

249.–

(10 CL = 33.20)

96 Robert Parker

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*SAUVIGNON BLANC AUSTRALIA MARLBOROUGH CLOUDY BAY 2022, 75 CL

Vinum

34.95

(10 CL = 4.66)

*BOLGHERI DOC SASSICAIA TENUTA SAN GUIDO 2020, 75 CL

279.–

(10 CL = 37.20)

Des vins rares issus de notre cave ultra-select. En vente exclusivement en ligne sur:

mondovino.ch/vins-rares

Sous réserve de modifications de prix et de millésime. Coop ne vend pas d’alcool aux jeunes de moins de 18 ans. * En vente exclusivement sur mondovino.ch


HIVER 2023-2024

GASTRONOMIE

LE TARATATA AU GAULT&MILLAU Ça y est ! Le Taratata fait son entrée au guide Gault&Millau, édition 2024, avec une note de 13 points. Esprit décontracté, cadre végétal décalé, papier peint et coussins jungle, l’établissement, installé en sous-sol dans l’ex-boîte de nuit de l’Hôtel Bristol, en plein centre (Route des Creux 4), affiche d’emblée sa différence. À l’entrée : une vitrine de boucher. Son slogan : we can’t wait to meat you… Pour enfoncer le clou, la maison propose de choisir soi-même son couteau dans une grande boîte ! Le Taratata ouvre du mercredi au dimanche, de 17 h à minuit. Les cocktails signature n’ont pas peur de l’exotisme, tandis que la carte des vins, corpulente, jongle entre Valais, France et Italie. taratata-verbier.ch

SORTIR

SOCIÉTÉ

LE QG DE L’APRÈS-SKI

MARTIN T:SON ENGSTROEM ET LES COULISSES DU VERBIER FESTIVAL

À l’exception de quelques néophytes peut-être, tout le monde connaît Le Farinet à Verbier. Hôtel, restaurant et lieu de fête, surtout, au confluent de toute la station (Place Centrale 6). Jour après jour, on s’y retrouve dès la sortie des pistes à l’Après Ski, où les musiciens enchaînent directement après les happy hours (16 h-18 h), sous le toit rétractable, dans une ambiance appuyée de séduction et de glamour. Bar dancing ? Inévitable. Bonne humeur ? Incontournable. The Lounge apporte sa touche smart sous l’œil des mixologistes maison, entre DJs et open fire, en écho au South, bardé d’imprimés zèbre et tigre, aux touches rétro shanghaïennes et tatouage nippon couvrant le plafond. À minuit, au lieu de rentrer à la maison, Cendrillon pousse les tables : place au dance floor, jusqu’à l’aube.

Parmi les principales figures du monde musical d’aujourd’hui, agent, ami et mentor de certains des plus grands artistes classiques de la planète, le Suédois Martin T:son Engstroem est tombé amoureux de Verbier, de ses montagnes et de la pureté du silence qui y règne lors d’un séjour de ski, dans les années 1980. Un coup de foudre à l’origine du Verbier Festival et de ses longues années de concerts et de master classes réunissant sur les cimes alpines interprètes stars et jeunes prodiges. Pour la première fois, à l’occasion de la 30e édition anniversaire, le producteur artistique s’est confié au biographe Bertrand Dermoncourt dans un livre d’entretiens paru aux éditions Actes Sud.

hotelfarinet.com

actes-sud.fr/catalogue/musique/martin-engstroem

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Les 4-Vallées, survitaminées La vie avec un grand V Texte Claude Hervé-Bazin Photos Raphaël Surmont



Piste de l’Ours, rouge de La Pasay, noire du Mont-Fort, itinéraires jaunes du Mont Gelé, faces de folie du Bec des Rosses réservées aux freeriders experts… Le domaine des 4-Vallées et le vaste royaume hors-piste qui l’enserre déroulent des voies royales.

Vibrer ! Bagnes, Arbi, Nendaz, Hérémence, voilà bien quatre vallées et vallons. Un sacré quatuor, investi par six stations à la vocation précoce (tout commença dans les Années Folles), interconnectées et hautement complémentaires. À chacune sa vision, ses valeurs, ses avantages. Au centre, au soleil, Verbier la festive, en vedette. Bruson dans son ombre boisée, reine des jours blancs. La Tzoumaz lugeuse avertie. Nendaz et Veysonnaz au tempérament familial. Thyon skis-aux-pieds, avec sa mythique piste de l’Ours homologuée Coupe du Monde. Vertigineux ! Sacré cadre, sacré tableau. S’extirpant du vert profond des sapins givrés, les remontées s’élèvent dans l’air cristallin, vers un univers velouté, dévoilant tapis de neige et coussins de poudreuse. Le silence règne, scandé par les


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© Melody Sky


REACT AMP PRO GOGGLE

AMPLIFY YOUR VISION NO SHORTCUTS Que faut-il pour devenir Champion du Monde de Ski Freeride? Skier des lignes que les autres ne peuvent pas voir. La technologie d'écran Amplifier a permis à Valentin Rainer de voir clairement tous les obstacles qui se dressaient face à lui et devenir le champion du Freeride World Tour 2023.

SCOTT-SPORTS.COM © SCOTT-Sports | 2023.24 | Photo: Moritz Ablinger


Quelques instants avant le crépuscule, les crêtes du mont Rogneux se teintent de rose. En arrière-plan, le pic du Grand Laget est déjà presque dans l’ombre.

douces vibrations de la cabine avalant les pylônes. L’œil s’évade, voltige d’un morceau d’Alpes vertical à un autre. Les Combins sont là en voisins, dans leur vision meringuée, voluptueuse. Et par beau temps, le Weisshorn (4’505 m), l’admirable pyramide de la Dent Blanche (4’357 m), le Cervin (4’478 m) et la Dent d’Hérens (4’171 m) fusent vers l’est, le mont Blanc vers l’ouest. Ivresse des cimes. Viral ! D’une remontée à l’autre, les pistes, tous niveaux confondus, tissent ainsi leur toile sur 410 km. De quoi faire des 4-Vallées le plus grand domaine skiable entièrement suisse — et le troisième d’Europe. De quoi créer des vocations, aussi. Verbier est un véritable vivier de champions et, chaque fin d’hiver, les tempéraments volcaniques se retrouvent sur

le Bec des Rosses pour la finale du Freeride World Tour. Un virulent coup de projecteur sur le domaine freeride survitaminé des 4-Vallées, qui invite à carver voluptueusement sur les pentes vierges —ou celles, presque aussi sauvages mais balisées, des pistes jaunes. Vivifiant ! Du sommet du mont Fort (l’Everest local, à 3’330 m), dans une ambiance envoutante de haute montagne, la vue depuis la nouvelle plate-forme panoramique est spectaculaire — mais l’air vif, très vif ! Sur la folle zipline qui en décolle, le nez en prend pour son grade : vitesse maximum 130 km/ h. Avec 1,4 km, voilà la plus haute et la plus longue tyrolienne des Alpes, ouverte à l’année. Mais rassurez-vous : les contemplatifs sont les bienvenus, aussi.

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Rencontre avec Christophe Maret Président de la Commune de Val de Bagnes Texte Claude Hervé-Bazin Photos Valérie Moulin | Raphaël Surmont


En 2021, Bagnes et Vollèges fusionnaient pour former la commune de Val de Bagnes — regroupant 25 villages et hameaux au fort caractère, dont Verbier. À sa tête, Christophe Maret dévoile les enjeux majeurs de la politique locale, ses défis et devoirs.

Étendue sur 302 km2, elle est l’une des plus grandes de Suisse, plus vaste encore que les cantons de Zoug, Genève et même Schaffhouse ! La commune de Val de Bagnes, cernée de pics et sommets altiers, épouse le cœur des Alpes valaisannes, du Grand Combin (4’314 m) au Mont-Fort (3’330 m) et jusqu’à la frontière italienne, en amont du barrage et du lac de Mauvoisin. Un territoire aussi enlevé que sauvage, devenu un vaste terrain de jeu. UN MASTERPLAN À 10 ANS Les chiffres sont formels. Si l’agriculture conserve une place importante aux côtés de l’énergie (hydraulique), « le tourisme est le moteur de notre économie », souligne le Président Maret. Il favorise en outre la construction et « permet d’investir et développer d’autres secteurs d’activités ». L’enjeu est donc de taille, dans un contexte de concurrence exacerbée. L’attrait hivernal de la destination — et de Verbier en particulier — n’est plus à démontrer : 70 % des visiteurs choisissent cette période. Reste à travailler le reste du calendrier. L’enjeu est défini dans le Masterplan en cours d’élaboration : « devenir une référence des destinations de montagne du tourisme durable 4 saisons ». Parmi les principaux projets concrets déjà validés, figurent notamment le développement accru du bike, le remaniement complet (en cours) du centre sportif de Verbier après un incendie partiel, le financement de la culture, ainsi que l’aménagement d’une retenue collinaire à La Chaux pour garantir l’approvisionnement en eau de Verbier et l’enneigement artificiel. Le bassin ainsi formé devrait en outre endosser un rôle touristique. LES GRANDES QUESTIONS À L’ORDRE DU JOUR Changements écologiques, évolution démographique, développement de la digitalisation et de la mobilité, qualité de l’expérience des visiteurs mais aussi qualité de vie des habitants et mise en avant de l’économie locale, tous les aspects de l’équation sont étudiés et soupesés.

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Regroupant un petit tiers de la population de la commune de Val de Bagnes, dont nombre d’étrangers, Verbier en est le moteur touristique et économique.

Dès 2021, l’écologie s’est invitée dans le plan de législature de la commune, à travers, notamment, la nomination d’une déléguée au développement durable — chargée de superviser les projets, tant internes qu’externes. Diverses mesures ont été adoptées : abandon des pesticides en bord de route et décalage des fauchages pour préserver la biodiversité, éradication des espèces invasives, création d’un fonds d’entretien durable des forêts, adoption de repas scolaires à base de produits locaux, inauguration d’un nouveau centre de tri et recyclage, etc. La commune a aussi contribué à financer Blue Ark (blueark.ch), un pôle d’innovation spécialisé dans la gestion durable de l’eau et des ressources naturelles, qui travaille aussi à améliorer l’efficience des systèmes de production et de consommation d’énergie. Le sujet est particulièrement prégnant pour la commune, qui doit gérer l’explosion de la fréquentation au cœur de la saison hivernale — la population du territoire étant alors multipliée par cinq, atteignant environ 50’000 personnes. « Il faut que cela tourne, et ça tourne ! » souligne Christophe Maret. Autre sujet majeur : la politique immobilière. Édifices nouveaux, superchalets et rénovations ont fait les beaux jours du secteur de la construction ces dernières années. L’idée d’une pause a émergé, renforcée par la récente révision de la Loi d’Aménagement du Territoire, qui ambitionne de mieux garantir « l’utilisation mesurée du sol ». Pour autant, constate Christophe Maret, « les études prédisent une augmentation d’environ 20 % de la population, correspondant à quelque 600 nouveaux logements ». Sécurité, stabilité, santé, services (sans oublier l’attractivité fiscale pour les étrangers), les raisons de s’installer dans le val

de Bagnes, à l’abri des fureurs du monde, sont de plus en plus nombreuses. UN MODÈLE POUR LE FUTUR ? L’épisode covid a souligné, ici plus qu’ailleurs encore, l’attractivité d’un cadre naturel préservé. Nombre de visiteurs habituels (à fort pouvoir d’achat) et de nomades digitaux ont franchi le pas, faisant de Verbier ou de l’une de ses stations-sœurs leur base de travail décentralisée. « Il est tout à fait possible de travailler à distance, à la montagne, et jouir ainsi d’une excellente qualité de vie » souligne le Président Maret. Une bonne nouvelle pour l’économie locale. Les services destinés à ces publics n’ont d’ailleurs eu de cesse de se renforcer (banques privées, espaces de co-working, etc.). L’office de tourisme poursuit lui aussi activement la promotion sur cet axe avec, cet automne, un event organisé dans la capitale anglaise autour du télétravail, embarquant musiciens, chefs, sommeliers, hôteliers et… fromages de Bagnes, bien sûr ! Juste après la clientèle nationale, la Grande-Bretagne est et demeure le marché n°1 du Val de Bagnes, représentant le quart des visiteurs. Suivent loin derrière la France (9 %) et le Benelux (8 %) puis, à égalité (6 %), la Scandinavie et l’Amérique du Nord (USA et Canada). Si, au terme de l’année 2022, les chiffres de fréquentation n’avaient pas encore tout à fait rattrapé ceux de 2019 — année record — ils sont en passe de le faire en 2023. valdebagnes.ch programme.valdebagnes.ch

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Experimental Chalet Le QG trendy de Verbier Texte Daniel Bauchervez Photos Experimental Chalet


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Il y eut d’abord Paris, New York et Londres, façon défilé de mode. Il y a maintenant Ibiza, Minorque, Venise, Biarritz et Cannes, pour une touche accrue de glamour. Et Verbier, bien sûr. Réinventant l’ancien hôtel Nevaï, au cœur de la station, le groupe en a fait le lieu branché par excellence, entre culture du cocktail et indéboulonnable Farm Club.


L’architecte Fabrizio Casiraghi a largement puisé son inspiration dans le style des stations balnéaires italiennes des années 1950.

Tout a commencé autour d’un bar parisien, avant que ne se développe un groupe hôtelier essaimant dans les spots trendy de la planète. Le crédo maison : une atmosphère intime, des produits locaux sélectionnés avec précision et, toujours, un bar au centre ! L’Experimental Chalet reprend les codes du groupe, tout en s’adaptant au style de la montagne sous la patte du décorateur tendance Fabrizio Casiraghi, formé au Politecnico de Milan. Son dada ? Conjuguer les époques et les styles sur des notes voyageuses, en réunissant sous un même toit sophistication, épure et audaces maîtrisées. Sculptées par la profusion de lumière et la couleur, sur des réminiscences de vert bouteille et de caramel, les 37 chambres et les 2 suites (avec jacuzzi) toisant les Alpes, ont fait leur ce crédo entre sobriété et joie de vivre, matérialisé en bois laqués, en arrondis rétro, touches dorées, téléphones néo-vintage surdimensionnés sur leurs consoles 50s et paysages montagnards délicieusement kitsch aux murs, invitant au sourire. Pour les plus chanceux, les mêmes s’offrent en version nature et XXL depuis leur terrasse privative. LA PATTE D’UN GRAND CHEF FRANÇAIS Au restaurant, couleur fondant au caramel, le bal continue dans une ambiance paquebot surannée, entre cheminée encadrée et luminaires bois de cerfs. La carte a été confiée à l’étoilé Parisien Grégory Marchand, propriétaire du Frenchie — affublé du surnom que lui donnait le chef-animateur Jamie Oliver lorsqu’il travaillait à ses côtés à Londres.

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Chambres et salles de bains, restaurant, bar, les touches rétro dessinent un chaleureux voyage dans le temps.

Si le fromage et les viandes séchées sont bagnardes et la saucisse vaudoise, l’inspiration est clairement plus large. Épices, kumquats, yuzu kosho (agrume-piment), beurre au dashi (le bouillon japonais, garant des saveurs umami) et calamondin (citron des Philippines) parlent, comme l’architecture intérieure, d’horizons exotiques et d’inspirations mêlées, tendance fusion. L’ART DE VIVRE, FAÇON EXPERIMENTAL Après-ski, avant ou après-dîner, cap sur le bar, centre névralgique de l’édifice. Pour Experimental, tout a commencé, rappelez-vous, autour de quelques cocktails, rue Montorgueil, à une époque où Paris tentait de suivre la voie de la nouvelle mixologie. Le gap, assurément, a été comblé, au gré d’une carte de cocktails signature mariant notamment abricotine Morand et vodka, liqueur Diablerets et whisky. En contrebas, le Farm Club de toujours (born 1971), réintégré à l’établissement, continue de distiller son légendaire art de la fête, entre soirées élégantes et excentricités. De Diana Ross et David Bowie à James Blunt, toute la planète stars et noctambules a défilé ici. Certains, sans doute, ont récemment confié leurs tensions et leurs inquiétudes aux faiseuses de miracles du spa maison, géré en collaboration avec la marque de soins sur mesure Biologique Recherche — experte en matière d’actifs naturels ou biotechnologiques (sans parfum). Chaque traitement fait ici l’objet d’un diagnostic personnalisé préalable. Parmi les panacées : massage aux pierres volcaniques chaudes (en solo ou en duo), soins détoxifiants et oxygénants, ou encore seconde peau à base d’acide hyaluronique. experimentalchalet.com

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La Table du

22 Le secret gourmand de Verbier Texte Claude Hervé-Bazin Photos Christophe Voisin


Bien camouflée au dos du Crock, derrière un mur de bibliothèque, la Table d’hôtes du Vingt-Deux déroule un menu gastronomique innovant et raffiné dans un cadre de speakeasy. Une adresse confidentielle mais déjà chérie des initiés — unique en Valais !

Au devant de la scène : The Crock. Le Crock No Name, plus précisément, bar préclub par excellence, dont l’un des mixologistes, Thibaut (charpentier d’origine !), a décroché début 2023 la palme du Verbier Bar Challenge face à huit concurrents (presque) aussi affutés. Question de technique. D’inventivité. De style aussi — cet inimitable style de Verbier, mêlant savoir-faire, savoir-vivre et savoir lâcher prise, épicés d’un zeste d’attitude à la cool. On y débute la soirée devant une carte de cocktails sélective et une farandole de tapas gastronomes tantôt voyageuses, tantôt ancrées dans le terroir valaisan. DÉLIT D’INITIÉS Il y a quelques années, derrière le bar, le boss, Pierre Jean Leclercq, récupère un local, ex-salon de tatouage. Qu’en faire? Un bureau? Pas vraiment utile. L’homme, épicurien, diplômé d’hôtellerie en Belgique, aime cuisiner pour ses amis et son staff. Et s’il lançait une table d’hôtes? Pas évident dans un lieu aussi riquiqui. Le concept, emprunté à l’Amérique de la Prohibition, du temps où les bars devaient se faire clandestins, coule pourtant de source : speakeasy. La paroi séparant le bar du resto devient le sas ouvrant sur un univers confidentiel. Derrière un mur de bibliothèque, c’est encore mieux. 22 rue des Creux. 22 convives. Le nom est trouvé. La cuisine (ouverte) s’installe d’abord face à deux grandes tables partagées, bientôt scindées en petites unités — intimité oblige. Dès le départ s’impose l’idée d’un menu à prix fixe, mettant en valeur le meilleur des produits locaux, dans une envie d’alléger l’empreinte carbone. Carton plein. Le secret de la Table du Vingt-Deux se répand comme une traînée de poudre… Des chefs invités viennent

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Swiss excellence in the treatment of mental health and issues of substance and behavioural dependency

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Sélection du Michelin, coup de cœur du Gault&Millau, le 22 a trouvé sa vitesse de croisière avec son jeune chef Thomas Vado.

mettre la main à la pâte. Mirto Marchesi, un copain, ex-capo du Chalet d’Adrien. Adam Bateman, du Lodge, le superchalet verbiérain de Sir Richard Branson. Thomas Vado désormais, un autre pote, débarqué du voisin Taratata, propulsé grâce à lui au Gault&Millau — et qui, flirtant avec les étoiles, vient d’attirer le 22 dans l’orbite du Michelin. Le Niçois, aussi DJ à ses heures, est un voyageur sélectif : Saint-Paul-de-Vence aux côtés de l’étoilé Alain LLorca, Courchevel, Ibiza, Café du Beau-Rivage à Lausanne, Verbier depuis 10 ans (via le W)… rien que de beaux lieux et de grandes maisons, rien que du beau monde. UN MOT D’ORDRE : PROXIMITÉ Ici aussi, stars et royals défilent : le speakeasy, c’est le must de la discrétion. Rien de guindé au 22, pourtant. Le chef est là, juste là, l’ambiance tantôt animée, tantôt romantique, assurément amicale, rythmée par le défilé des plats en six temps. « Deux mises en bouche. Deux entrées. Plat. Dessert. Option fromage » détaille Pierre Jean. Côté cuisines, Thomas évoque ses origines méditerranéennes. Ses péchés mignons? Le poisson. Les légumes. « Sublimer le légume, oui, ça me plaît beaucoup ! » s’enthousiasme-t-il. Au point de s’adapter très volontiers aux demandes des végétariens. À la Table du Vingt-Deux, l’essentiel des produits sont valaisans ou suisses. Viandes. Poissons. Caviar et même

crevettes bleues durables de Rheinfelden ! La Laiterie de Verbier fournit beurre et fromages, aux côtés de la Fromathèque de Martigny. Quant à la carte des vins, elle puise largement du côté de Fully et de Saint-Pierre-de-Clages. Un chouchou? « La Cave Saint-Ours, 100 % bio et tout en vieilles vignes, qui produit juste 300 bouteilles par an de Petite Arvine. C’est ça, aussi, qui est passionnant dans ce métier : trouver ces petits vignerons peu connus qui créent des produits d’exception », s’emballe Pierre Jean. Le menu change toutes les deux à trois semaines. L’occasion, pour certains hivernants, de revenir… toutes les trois semaines précisément, histoire de ne pas en rater un seul de la saison ! Revers de la médaille, l’adresse fait presque constamment le plein. A minima, il faut booker un bon mois à l’avance… sauf à espérer que Pierre Jean aura conservé une ou deux tables pour les têtes en l’air, histoire qu’ils ne repartent pas dépités. Les habitués le savent, désormais : il faut être dans les starting-blocks, début novembre, puis début juin, pour réserver. Le Crock No Name est ouvert du mardi au dimanche, la Table du Vingt-Deux du mercredi au dimanche soir, de 19h à minuit. crock.ch

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Melody Sky Une touche de féérie dans un monde de brutes Texte Claude Hervé-Bazin Photos Melody Sky


Carapace de glace, croute de neige immaculée, le glacier du Grand Combin se déroule dans l’échancrure de son ample vallée.


Ci-dessus : Sortie sur le glacier du Trient, crampons aux pieds et piolet en main. À droite : Un plateau enneigé au Petit Combin, avant le grand saut à ski.



Dressées sur la frontière française, l’Aiguille d’Argentière (à gauche) et l’Aiguille du Chardonnet (à droite) bornent à l’ouest le val Ferret.


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Ci-contre : perle turquoise, le lac de barrage de Mauvoisin. Ci-dessus : les chalets et les sapins enneigés de Verbier — un hiver parfait.

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Porte d’accès privilégiée au domaine des 4-Vallées, le télésiège-télécabine de La Chaux Express se hisse en 6 min 40 à 2’484 m d’altitude.


Les photos de Melody Sky sont partout à Verbier. En 20 ans, la jeune Écossaise s’y est taillée une place considérable grâce à ses images puissantes invoquant l’éternel alpin. D’Écosse en Suisse, via les quatre coins des océans, itinéraire (peu banal) d’une photographe-aventurière gâtée par la nature.

Sa première photo, elle l’a prise à l’âge de 4 ans. Son premier appareil ? À 9 ans. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Melody Sky a aimé appuyer sur le déclencheur et collectionner les impressions. Mère passionnée de photographie, père passionné d’outdoors, sa voie d’aventurière de l’image était déjà presque tracée… Le reste n’est que logique et rebonds : des formations de biologie marine et de professeur de plongée, puis un job de guide sous la glace du lac de Tignes (F) et ce premier coup d’œil aux montagnes qui fait que, jamais plus, on ne peut en décrocher son regard. Ironique pour une fille partie de son Écosse natale en quête d’un climat plus clément… Quelques années plus tard, Melody débarque à Verbier, nouveau diplôme (australien!) en poche : la voici cinéaste spécialisée outdoors. AVENTURIÈRE ET CONTEMPLATIVE Une femme cinéaste et photographe d’aventure ? Alors unique représentante de l’espèce, Melody est un oiseau rare. Plongeuse, grimpeuse, skieuse, cycliste alerte et à l’aise, qui saute d’un engin, d’un terrain à l’autre avec compétence, « sans être une athlète » précise-t-elle, mais « soucieuse de ne jamais ralentir la marche des pros », avec une priorité en tête : saisir ces clichés inoubliables qui convoqueront plus tard l’aventure. Sur le dos, 13 à 15 kilos de matériel. Dur d’être une femme dans ce milieu ? « Un avantage plutôt, qui contribue parfois à faire baisser un peu le niveau de testostérone », confie l’intéressée, sourire en coin. Et de préciser, sans tarder : « dans les aventures auxquelles j’ai participé, je n’ai jamais fait moins que ma juste part ». « Les montagnes sont si vastes, si puissantes, si grandioses, si belles, si constamment remodelées par la météo et la lumière. J’aime le lever du jour et son coucher. J’aime les firmaments étoilés là-haut. Et le fait de s’éloigner du monde

des hommes, de ressentir ma petitesse dans ce si vaste ensemble qui renforce le sentiment de vulnérabilité de nos existences. » Ces mots de Melody illustrent à merveille la teneur de ses images. Aucune morale, juste la volonté de montrer le beau pour donner envie et inspirer — façon ricochets sur l’eau ou effet papillon. LE TEMPS DE LA MATURITÉ Pour Melody, bien plus qu’une destination, la photographie est un voyage. Son image favorite ? « Elle n’existe pas encore. » Pour la décrocher, les projets s’accumulent, récemment influencés par les contraintes globales et le souci de réduire son empreinte carbone. Moins d’hélicoptère. Moins d’avion. Plus de bateau. Plus de Suisse. L’équilibre n’est pas facile à trouver, mais tout arrêter n’aurait pas de sens. « Le monde serait très différent si chacun restait dans son coin ; confronter les points de vue et les modes de vie est essentiel. » Partager son expérience de manière constructive aussi. À travers des ateliers de formation à la photographie notamment. Au Kenya, auprès des riverains de la réserve du Masaï Mara, pour les aider à communiquer leur propre point de vue. À Verbier, également, à travers des camps de photo d’aventure en montagne (en partenariat avec Basecamp Events), en compagnie de scientifiques et d’experts (glaciologue, astronome…), histoire de mettre en perspective et mieux comprendre la nature tout autour. Après 20 années passées à Verbier, dont une douzaine à temps complet, Melody est ici chez elle. « Cet été, à Londres, j’ai discuté en français avec des Parisiens qui, en m’entendant, m’ont demandé de quel coin de Suisse je venais. Apparemment, j’ai un accent d’ici, maintenant. J’en suis très fière ! » melodysky.com

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Kando Events L’art de célébrer en montagne Texte Isabelle Guignet Photos Kando Events | Alpimages

Fondé en 2008 par Nicky ffrench Blake, Kando Events s’est fait une spécialité des tables et banquettes sculptées dans la neige.


Lorsque l’habituel ne suffit pas, il y a Kando Events. Basée à Verbier, la société d’événementiel crée des souvenirs inoubliables dans les plus beaux décors alpins. Mariage au sommet, anniversaire givré, raves et fêtes d’entreprises dans la neige, tout est possible.


La Suisse est un cocon, ses montagnes une source d’inspiration, l’architecture contemporaine de ses plus belles stations, une rencontre unique entre hier et demain. Découvrez la quintessence du Val de Bagnes et ses paysages à couper le souffle, hiver comme été, à travers 288 pages à l’iconographie exceptionnelle. Bienvenu à Verbier. Commandez votre exemplaire sur helvet.swiss pour CHF 109.– (expédition incluse)

living the high life


Rave party, bar à champagne et DJs, table romantique ou encore soirée au coin du feu, tout est possible sur les plus beaux sommets suisses.

Voilà quinze ans, Nicky ffrench Blake revient à Verbier pour une nouvelle saison de ski. Ses pistes, ses montagnes, ses ambiances favorites sont là, entre Suisse authentique et résidents venus du monde entier. Depuis huit ans déjà, la jeune femme mène à Londres une carrière dans l’événementiel, passée à jongler entre galas de charité, grands événements sportifs et incentives. À Verbier, rien de tout cela. L’idée devient vite projet : créer un service personnalisé haut de gamme, hors des sentiers battus, proposant des expériences inoubliables au cœur de la nature suisse. PROFESSION ? CRÉATRICE DE BONHEUR Ce qu’elle aime par-dessus tout, Nicky, c’est l’effet waouh. Ce moment où la surprise se lit dans les yeux de ses clients, face aux décors extravagants qu’elle crée pour eux. Sa signature ? Les snow bars et snow tables, façonnés dans la glace ou la neige, ultra instagrammables et si romantiques. « Notre équipe de production — essentiellement suédoise — les construit sur place, explique la fondatrice, en s’adaptant à tous les types de neige ». Pas moins de 10 employés sont nécessaires, sur deux jours et demi, pour construire une seule table et un seul bar en neige ! Avec la glace, c’est encore plus compliqué. Des blocs extrêmement lourds, d’environ 1,5 m sur 50 cm, sont transportés en téléphérique puis en motoneige jusqu’au lieu de fête — et ce pour la soixantaine d’événements organisés chaque année. Ils sont ensuite fusionnés pour former des barres géantes, sculptées à la tronçonneuse puis méticuleusement polies. « Notre première rave en altitude organisée en 2013, Snowstock, reste l’un des events les plus marquants à mes yeux », se souvient Nicky. « Les

clients ont été accueillis dans un univers fantasmagorique, où le bar des boissons et le bar à sushis — en glace — étaient incrustés de fleurs et sculptés à la perfection ». Ce souvenir fait sourire la fondatrice, qui se rappelle avoir débuté avec un équipement minimaliste : des verres à champagne, deux pelles et des sacs Ikea pour le rangement… Soirées de luxe en tipi entre poêle à bois, peaux de moutons et de rennes, sortie en raquettes sous les étoiles et sa fondue 5 étoiles, pique-nique en hélicoptère, banquet raffiné tendance trappeur avec chef privé, mariages à ski et en haut de forme… Kando Events est là. LA MONTAGNE POUR HORIZON Qui commande ces événements hors du commun ? Nicky n’en dira pas plus, trop soucieuse de préserver l’anonymat de ses clients. Une chose est sûre : beaucoup d’entre eux appartiennent au monde très fermé de la haute finance et des (très) grandes entreprises. Avec le retrait des glaciers, Kando Events se veut nonobstant responsable et plus soucieux de la planète. « La nature est au cœur de tout ce que nous faisons et prendre des décisions en fonction du climat est l’une de nos valeurs fondamentales », explique l’entrepreneuse, qui espère inspirer clients comme fournisseurs. Elle a d’ailleurs créé Kando Good, une fondation soutenant des causes qui lui tiennent à cœur, à commencer par la préservation des montagnes. kandoverbierevents.com

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La cabane du Mont-Fort, revisitée Un petit coin de paradis alpin Texte Claude Hervé-Bazin Photos Verbier Tourisme

Parmi les 153 cabanes du Club Alpin Suisse, elle est, en Valais, l’une des plus iconiques, célèbre pour son accueil, sa table et sa vue spectaculaire sur les Combins et le massif du Mont-Blanc. Ce printemps, après 40 ans de bons et loyaux services, le couple Bruchez tirait sa révérence. Rencontre avec les nouveaux gardiens, Audrey Galas et Fabien Navilloux.


La première de la région, la cabane du Mont-Fort a été inaugurée en 1925 par la section Jaman du Club Alpin Suisse, après la destruction de la cabane de Barberine, noyée par le barrage.


alchimie Les objectifs ambitieux exigent les liens les plus forts. Il y a près de dix ans, Patagonia et la marque GORE-TEX se sont lancés dans un projet à priori impossible : supprimer les substances chimiques perfluorées, plus connues sous le nom de PFC et PFA, des tissus imperméables de nos vêtements d’extérieur, sans compromettre leurs performances. Eh bien, nous y sommes arrivés. Et nous avons au passage établi un tout nouveau standard pour les shells techniques. Comme en alpinisme où un nouveau projet suit toujours une ascension, nous n’arrêterons pas nos efforts tant que nous n’aurons pas supprimé toutes ces substances chimiques de chaque élément de nos équipements. Pour toujours.

Foto: DREW SMITH © 2023 Patagonia, Inc.

Une belle


© Yves Garneau

Posée en balcon face au panorama, la cabane bénéficie d’une vue inégalable sur le massif des Combins. Aux premières loges : sa terrasse.

Le plus dur n’est pas d’y accéder, mais d’en repartir, disent les habitués… Posée sur son tertre de l’alpe de La Chaux à 2’457 m d’altitude (à 1 h 30 seulement de la télécabine), face à l’un des plus incroyables panoramas des Alpes, la cabane du MontFort s’apprête à fêter son centenaire en 2025. La première de la région, elle ouvrait alors aux randonneurs et montagnards tout un secteur des Alpes valaisannes encore assez méconnu. Pas de 4’000 m à portée de piolet, non, mais un aréopage de sommets enlevés et scintillants, sur l’itinéraire, bientôt, de la Haute Route Chamonix-Zermatt et du Sentier des Chamois. L’ÉPOQUE BRUCHEZ En 1983, le guide de haute montagne Daniel Bruchez et son épouse Frances s’installent à la cabane, inaugurant une histoire d’amour longue de quatre décennies. Tout, alors, se fait à dos d’homme — « et de femme ! », précise l’intéressé, qui se souvient, alors, trimbaler chaque jour entre 50 et 100 kilos de nourriture et de matériel… Pas d’électricité (le gaz juste), pas d’égouts. Les trois enfants du couple grandissent dans ces conditions rustiques, au plus près de la montagne, avec bains épisodiques dans des bassines ! En 2001, la cabane se dédouble, ajoutant aux dortoirs chambres privées avec chauffage et douches. Le luxe ! Au fil du temps, la fréquentation double, triple, puis sextuple — atteignant près de 600 visiteurs quotidiens récemment. UNE CABANE POUR LE XXIe SIÈCLE Retraite approchant, le Club Alpin Suisse s’enquiert de nouveaux gardiens. Fabien Navilloux, un habitué des lieux, et sa compagne Audrey Galas candidatent, parmi d’autres, sans trop y croire. Lui est employé de Téléverbier au service de l’enneigement mécanique, elle diplômée de l’École des Arts et métiers de la Table : le profil parfait, enrichi par deux tout jeunes enfants (de 4 mois et 4 ans) qui viendront ajouter de la vie à la cabane — comme avant, l’été durant.

Première tâche : mettre le lieu aux normes. L’occasion d’apporter tout un tas d’améliorations : cuisine toute neuve, bar réagencé, chambres du personnel refaites, nouvelle literie pour tous, terrasse remplacée, installation d’un système permettant de traiter et d’utiliser l’eau de la montagne. L’air du temps est au développement durable. LE PAIN LE PLUS HAUT DE SUISSE Le concept de restauration évolue, lui aussi. Pour éviter la longue attente lors des commandes à l’emblématique fenêtre, le jeune couple choisit de mettre en place un service à la table. La fenêtre est conservée pour les snacks et la vente à l’emporter, avec mise à disposition des tables latérales à la cabane. Côté carte, fondue, rösti et croûtes restent « incontournables et indétrônables ». Mais la cuisine monte en puissance, favorisant largement le « fait maison » et les produits locaux, autour de nouveaux plats signature, de pâtes et lasagnes et, plus surprenant, de pains, viennoiseries et pâtisseries confectionnés sur place, par un vrai chef-pâtissier ! « Peut-être bien le pain le plus haut de Suisse », s’amuse Audrey. Et une belle promesse de croissants chauds au petit déjeuner ! Parallèlement, la jeune femme, longtemps investie dans les tournées d’artistes, entend faire vivre la cabane autour d’événement spéciaux, soirées et soupers à thème. Tout est encore en discussion, mais on évoque astronomes, conteurs et musiciens. Certains seront là, déjà, pour l’inauguration officielle prévue en mars prochain — même si la cabane ouvre, de fait, dès le 9 décembre (jusqu’à mi-mai). cabanemontfort.com

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Bentley Genève Winter Tour 2024 Une belle Anglaise à la montagne Texte Daniel Bauchervez Photo Bentley Motors

Qui n’a jamais rêvé de se glisser derrière le volant d’une Bentley chaque matin ? De caresser le cuir de ses sièges et le bois précieux ornant sa planche de bord ? Une aspiration qui pourrait bien devenir réalité. Cet hiver, Bentley Genève se déplace pour des test drives dans les plus prestigieuses stations suisses.


Son riche passé en courses dans les Années Folles et sa passion du détail lui ont forgé une inébranlable réputation, faisant de Bentley le « phare du luxe contemporain », selon le slogan désormais établi. La marque britannique joue aujourd’hui, plus que jamais, la carte de la tradition, du savoir-faire et de la personnalisation. Le prix (certes élevé) d’une Bentley, c’est le prix de la patience, du geste sûr et du respect jusqu’au-boutiste des traditions — harmonisées au meilleur des dernières technologies. Dans les bâtiments en brique presque centenaires de l’usine de Crewe, au nord de l’Angleterre, plus proche de Manchester que de Birmingham, l’œil et l’esprit comptent davantage que les meilleurs des automatismes. Jauger l’harmonie des veines des bois précieux, repérer d’un regard sûr les éventuels défauts des cuirs sélectionnés dans des élevages nord-européens sans barbelés… bien mieux que n’importe quelle machine, les artisans d’art de Bentley font entrer leur sensibilité dans la chaîne de fabrication. Une recette gagnante : jamais la marque n’a autant vendu qu’en 2022. UN WINTER TOUR À CRANS-MONTANA, GSTAAD ET VERBIER Pour toucher cette histoire du doigt, il faut monter à bord. Dans la Cité de Calvin, où se trouve le seul garage romand de la marque. Et désormais en station, où l’équipe de Bentley Genève se délocalise temporairement cet hiver, à la ren-

contre de sa clientèle et en quête de sensations sur les plus belles routes alpines de Suisse. C’est cela, le Winter Tour : trois fois deux jours à Crans-Montana (janvier), Gstaad (février) puis Verbier (mars), pour faire partager, dans ces écrins de beauté, de luxe et d’élégance, les valeurs et l’esprit Bentley. L’occasion pour chacun de ressentir, de respirer, de vivre l’invraisemblable niveau de qualité des modèles. Bref, de capter l’essence de Bentley — sans mauvais jeu de mot. A l’essai sur route, la plupart des modèles à succès de la gamme : les légendaires Continental GT et GTC, indissociables du prestige de la marque ; l’imposante Flying Spur de 5,31 m, donnant le sentiment de pénétrer dans un lounge feutré ; le récent Bentayga aussi (EWB et châssis classique), « le SUV le plus luxueux du monde ». Versions W12 et V8 mythiques, ou hybride — en attendant, dès l’année prochaine, le premier véhicule tout-électrique de la marque (objectif neutralité carbone dès 2030). Les itinéraires ont été soigneusement dessinés pour mettre en valeur les capacités exceptionnelles des Bentley, leur confort, leur polyvalence, leur puissance et leur maniabilité jusque dans des conditions hivernales exigeantes. Un simple flash de QR Code pour prendre rendez-vous et voilà. Comme quoi, on peut être un chantre de la tradition et adepte des dernières technologies. geneve.bentleymotors.com

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La Patrouille des Glaciers revient L’art du ski en haute altitude Texte Daniel Bauchervez Photos François Perraudin


La 24e édition de la plus célèbre course (bisannuelle) de ski-alpinisme de Suisse, reliant Zermatt (ou Arolla) à Verbier, se tiendra du 15 au 21 avril 2024. Son nouveau commandant, Christian Sieber, nous détaille ses priorités et ses dernières évolutions.

Trois hommes (ou femmes) encordés. 53 kilomètres de haute montagne — correspondant à 110 kilomètres effort. 4’386 m de dénivelé positif à avaler, skis aux pieds, col après col. La Patrouille des Glaciers revient avec son lot de sueur, d’acharnement, d’épuisement, de solidarité et d’émotions. Petit flashback. La course germe dans l’esprit de deux hommes, deux capitaines de la division de montagne 10, deux Valaisans : Roger Bonvin, futur conseiller fédéral et Président de la Confédération, et Rodolphe Tissières, futur fondateur de Téléverbier. Leur volonté ? Tester ainsi les compétences de leurs hommes à défendre les plus hautes frontières du pays, en pleine Seconde Guerre mondiale (1943). Le tracé ? La Haute Route entre Zermatt et Verbier, en une seule étape, tout simplement. La belle idée, tuée dans l’œuf par la mort de trois patrouilleurs en 1949, renaît en 1984, pour remporter le succès qu’on lui connaît, en s’ouvrant aux civils et en laissant tomber l’épreuve de tir originelle… En l’espace de trois générations, le chrono s’emballe. S’il a fallu 13 heures aux vainqueurs de l’édition de 1944, la cordée italienne qui a établi le record en date, en 2018, n’a mis que 5 heures 35 minutes et 27 secondes. Prodigieux. « ENSEMBLE, AU CŒUR DE L’EFFORT » La Patrouille des Glaciers est aujourd’hui attachée à la coupe et aux championnats suisses de ski-alpinisme, mais aussi intégrée aux Championnats du monde longue distance — une manière de « renforcer son statut iconique en tant que l’une des courses les plus prestigieuses au monde dans cette discipline », souligne le nouveau commandant de la PdG, le brigadier Christian Sieber. Succédant au colonel Schwery, ce dernier, chef de la police régionale Mittelland Emmental Haute-Argovie, a pris le com-

mandement de la PdG début 2023. « Un honneur, précise-t-il. Bien que je sois originaire du Seeland Bernois, la montagne a toujours fait partie de ma vie. Je suis imprégné d’excitation et de détermination. Je me réjouis de prendre en charge cette épreuve prestigieuse, mon objectif premier étant d’assurer la sécurité et la satisfaction des participants. Je souhaite que cette épreuve soit un succès pour tous les patrouilleurs, un défi gratifiant qui mettra en lumière leur endurance et leur dévouement. Le slogan de cette 21e édition, ensemble, au cœur de l’effort, illustre parfaitement cet esprit d’unité qui transcende l’événement. » UNE NOUVELLE ARCHITECTURE ORGANISATIONNELLE Au fil du temps, l’encadrement a pris de l’ampleur : pas moins de 1’600 militaires et une centaine de bénévoles sont chaque fois appelés en renfort. L’édition 2024 inaugure à cet égard la collaboration entre l’armée et la nouvelle Fondation (d’utilité publique) de la Patrouille des Glaciers — dirigée par l’ancien chef de l’Armée suisse, le commandant Philippe Rebord, et placée sous la tutelle du canton du Valais. Si la première conserve l’organisation et la sécurité, la seconde se charge désormais de l’aspect matériel et de la communication de la course. « Une collaboration d’ores et déjà constructive et positive au cours de la phase de planification », souligne le brigadier Sieber. D’autres changements ? « Rien de majeur depuis l’édition 2022, même si la PdG évolue en permanence pour améliorer l’expérience des patrouilleurs, du public, tout en cherchant à optimiser notre impact sur l’environnement. » Alors même que la course fête les 40 ans de sa relance, l’ordre du jour est à la modestie. pdg.ch

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Le Bec des Rosses Extrêmement impressionnant Texte Daniel Bauchervez Photos David Carlier / Lévy Loye



Tous les freeriders en rêvent : tracer leur ligne, un jour, sur la face nord de cet emblématique sommet, après une belle chute de neige. Coiffant le skyline verbiérain, entre val de Bagnes et mont Fort, le Bec des Rosses s’affirme en mythe.

Grandiose : le Bec au premier plan, la chaîne du Mont-Blanc en toile de fond, une mer de nuages entre les deux.


On le voit plus souvent d’en bas que d’en-haut…. Le Bec des Rosses, c’est un peu le no man’s land de Verbier, la terre promise. Une face très large, léchée de lignes un peu folles que l’on découvre à la jumelle, depuis La Chaux ou le mont Gelé, en espérant y surprendre les taches colorées de riders au bord de l’apocalypse. 3’223 m. Ce n’est pas l’Himalaya. Et pourtant… Coiffant le glacier de La Chaux, le sommet, pyramidal, se détache tel un Everest alpin. Intimidant, pour le moins. L’approche, elle, n’est pas trop ardue. Aucune remontée mécanique, certes, mais le col des Gentianes n’est pas bien loin. L’arête orientale du Bec se déroule bientôt — un peu aérienne, mais pas trop —, découvrant pierrier et blocs encombrants l’été, bonne trace déroulée par d’autres l’hiver (en général). Un sacré tas de cailloux, ce Bec ! Une pile de rochers plus haute que les autres : le sommet est atteint, avec son 360° promis sur les Alpes valaisannes. Les Combins luisent au soleil. Et soudain, l’émoi vire à l’effroi. En contrebas, la face déroule son chaos caillouteux et ses ressauts, ses couloirs et ses vertiges. L’adrénaline s’installe et le souffle se fait court. LA FACE DES SUPERLATIFS Quelle voie choisir ? La « classique » Dog Leg, se déroulant sur la gauche de la face ? La centrale, encombrée de sa Hollywood cliff, à effacer d’un saut qui paraît bien périlleux ? L’option droite, pas moins monstrueuse ? Quel que soit le côté, tout commence par un labyrinthe de barres et de sharks, où le risque de crocher les cailloux est constant. Exposé. Très exposé. Si les proriders basculent dans le vide sans trop d’arrière-pensées (croit-on), les autres y réfléchissent à trois fois. Le DVA est bien arrimé sur le dos et, au pire, il sera toujours temps d’avaler les passages délicats en escaliers… Pas de honte à avoir, sur le Bec. Tout le monde n’est pas Xavier De Le Rue ou Aurélien Ducroz — parmi les multi-vainqueurs (snowboard et ski) de cet incontournable Xtreme de Verbier, qui revient chaque mois de mars sur la face pour clore la saison du Freeride World Tour. Au Bec, aucune compétition ne ressemble à une autre. Ici plus qu’ailleurs encore, la nature dicte ses règles et les conditions évoluent. Départ du sommet ? Départ en contrebas ? Peuf ? Moquette ? Croûte ? Écailles de dragon ? Suspense. Une chose est sûre : la pente sera raide. Très raide (45-50° au début, 40-45° ensuite). Parfois, même, la météo s’en mêle au point de voir annuler l’épreuve — comme en 2023. Une preuve de plus, s’il en fallait, que le Bec, c’est de la haute, très haute montagne. freerideworldtour.com

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Vague de fond à Sion Surf en bassin fermé à Alaïa Bay Texte Laurent Grabet Photos Mike Wolf



Inauguré au printemps 2021 dans la vallée du Rhône, au milieu d’un aréopage exceptionnel de montagnes, le complexe Alaïa Bay et ses vagues artificielles cartonnent auprès des amateurs de surf. L’initiateur de ce projet un peu fou, Adam Bonvin, nous en dit plus.

« Soit je partais vivre là où il y a des vagues, soit je les ramenais en Valais ! Assez égoïstement, j’ai préféré faire en sorte de pouvoir surfer à la maison… » Voilà comment Adam Bonvin, enfant de Crans-Montana passionné de surf depuis l’âge de 11 ans, résume Alaïa Bay. Ce rêve un peu fou, fruit d’un investissement colossal de plus de 20 millions de francs, est devenu réalité en mai 2021 au Domaine des Iles, à Sion. Depuis, 46 puissants moteurs y génèrent chaque heure entre 300 et 1’000 vagues pouvant atteindre 1,80 m de hauteur, dans un bassin de la superficie d’un terrain de football (8’300 m2). Au menu, pas moins de 20 types de vagues différents, dont des tubes !

lement de très bons surfeurs débutants », relève le jeune entrepreneur valaisan, tout juste âgé de 28 ans — également à l’origine d’Alaïa Chalet, un centre dédié aux sports d’action (skateboard, snowboard, ski, BMX…) implanté sur la route de Crans-Montana, et de l’Alaïa Lodge, en station, pensé pour les sportifs de tous poils.

Pas plus d’une dizaine de piscines comparables existent à travers le monde, dont une privatisée par la légende du surf Kelly Slater, du côté de Los Angeles… Cinq emploient la même technologie « Wavegarden Cove », mise au point au pays basque espagnol il y a une quinzaine d’années. Celle de Sion est la première en Europe continentale. « La seconde d’Europe après Bristol » précise Adam.

« On reçoit tous les types de clients, des enfants aux retraités. Cela dit, notre profil type a 35 ans et plus, est passionné de surf mais manque de temps pour pratiquer. Chez nous, il peut s’y remettre facilement en s’épargnant un voyage » — argument massue en ces temps de crise écologique.

UNE DISCIPLINE EN PLEIN BOOM Même en Suisse, pays de montagnes s’il en est, le potentiel est là. « Les Suisses sont culturellement très familiers de la glisse grâce au ski et au snowboard et ils font généra-

L’Office fédéral de la statistique confirme : le surf, déjà pratiqué par quelque 45’000 résidents, est l’un des sports qui enregistrent la plus forte croissance dans le pays. L’objectif initial d’Alaïa Bay de 100’000 sessions par an n’avait donc rien d’irréaliste : le nombre d’entrées a d’ailleurs doublé en 2022 !

À Alaïa Bay, on surfe du printemps à l’automne, de mars à mi-novembre. Au fil de la journée, pas moins de 8 niveaux de sessions (d’1 heure) sont proposés — à choisir par un autotest en ligne —, sur des vagues de 80 cm à 1,80 m, en versions surf, longboard ou bodyboard. Pas doué ? Alaïa Bay propose des cours, des sessions débutant et des camps.


Devant : les vagues. Derrière : les montagnes. The best of both worlds.

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Un tube sans aller jusqu’à Hawai’i ? C’est possible à Alaïa Bay, jusqu’à quinze fois par heure.

Vous n’avez pas de matériel ? Peu importe. Le surfshop maison dispose de planches, combinaisons, chaussons et même cagoules pour les début et fin de saison, lorsque l’eau — non chauffée — plonge vers les 10°C. UNE RÉGULARITÉ DE MONTRE SUISSE Adam Bonvin s’enthousiasme. « Techniquement, ici, on pratique le même surf que sur les océans. Sauf qu’on est assuré de pouvoir surfer 15 vagues par heure (dès 109 francs) ! En quelques mois après l’ouverture, j’ai ainsi réussi à surfer 5’000 vagues à Alaïa Bay. Combien de décennies aurait-il fallu pour atteindre un tel chiffre en conditions naturelles ? » Question rhétorique à laquelle les habitués d’Alaïa Bay ont une réponse toute trouvée : trop ! Résultat, les progrès sont spectaculaires. « Nos clients s’étonnent souvent d’atteindre un niveau plus élevé que jamais ! » constate Adam. En deux ans, Alaïa a vu pas mal de pros venir s’entraîner : ici, c’est vagues techniques et conditions parfaites assurées d’une simple pression sur un bouton… « Le champion hawaïen Ezekiel Lau a beaucoup insisté pour venir surfer

chez nous après une journée de snowboard, se souvient Adam. C’était un rêve pour lui d’enchaîner les deux disciplines. Croyez-le ou non, c’est à Alaïa Bay que sa copine a surfé son premier tube ! » La légende californienne Rob Machado, comme Jérémy Florès, surfeur français le plus titré de tous les temps, se sont aussi fendus d’une visite. En attendant peut-être la gloire, un jour, beaucoup de jeunes Suisses reviennent, encore et encore. Le niveau de cette nouvelle génération progresse de manière spectaculaire… des prosurfers suisses, bientôt ? Un tel complexe pourrait sembler bien éloigné de l’écologique air du temps. Pour Adam Bonvin, c’est tout le contraire. « Alaïa Bay consomme 1 KWh par vague en moyenne, pas plus qu’un télésiège six places, et est alimenté en hydroélectricité locale. Nos 13’000 m3 d’eau ne sont pas chauffés et notre bilan carbone est probablement bénéficiaire dans la mesure où notre présence en Suisse évite de nombreux surf trips bien plus lointains… », répond le Valaisan. alaiabay.ch

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Rolex Oyster Explorer Lancée en 1953 dans la foulée de la première ascension de l’Everest, l’Explorer tutoie désormais les sommets dans une version de 40 mm. Les aficionados de la marque se laisseront galvaniser dans leur quête d’aventure par ses codes reconnaissables entre mille, tel son affichage extrêmement lisible à la typographie iconique. rolex.com


Breitling Super Chronomat Origins

Hublot Square Bang Unico King Gold Ceramic

Chopard Alpine Eagle

Soucieuse de durabilité, Breitling développe une stratégie ad hoc, dans laquelle s’inscrit sa collection de montres Origins, au meilleur impact social et environnemental. En vedette : diamants synthétiques et Swiss Better Gold, un or issu d’une initiative de traçabilité intégrale qui soutient les petites mines vers de meilleures pratiques.

Après avoir osé la forme « tonneau » en 2014, la célèbre Big Bang s’est à nouveau métamorphosée pour adopter le carré en 2022. Tout l’ADN d’Hublot — célébrant « l’art de la fusion » — se retrouve dans cette nouvelle interprétation forte en caractère, à la boîte façonnée dans un or aux tonalités chaudes exclusif à la marque.

Sur les hauteurs plane l’aigle au regard perçant. Chopard capte toute la force de l’iris de cet animal symbolique avec la fascinante finition de cadran de l’Alpine Eagle. Façonnée en or rose éthique et en acier exclusif à la marque (comprenant au moins 80 % de chutes recyclées), cette belle d’un diamètre de 36 mm pousse à l’ivresse des cimes.

breitling.com

hublot.com

chopard.com

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1. TAG Heuer Aquaracer Professional 200 Solargraph

2. Chanel Première Lucky Star

3. Tudor Pelagos FXD Chrono

Le soleil continue de faire des merveilles chez TAG Heuer. La pile du mouvement Solargraph est rechargée par son énergie, captée à travers un cadran partiellement transparent — ici associé à un boîtier et un bracelet en titane. Deux minutes d’exposition en plein soleil suffisent pour la faire fonctionner une journée entière.

Et si l’on voyageait à travers l’espace et le temps, avec l’élégance intemporelle de Gabrielle Chanel ? Cadran laqué de noir pailleté façon aventurine, à l’étincelante sobriété, lunette et charme « étoile » sertis de diamants pour l’éclat, la montre Première Lucky Star de la collection capsule Interstellar reflète la magie d’un ciel étoilé.

Trois, deux, un… plongez ! La lunette tournante bidirectionnelle de la Pelagos FXD, ici en version chronographe, facilite la navigation par caps successifs lorsqu’elle est combinée à un compas magnétique. Logique : le modèle, né en 1950, répond à un cahier de spécifications élaboré avec une unité de la marine française.

tagheuer.com

chanel.com

tudorwatch.com

4. Longines HydroConquest

5. Norqain Wild ONE TCS NY

6. Zenith Chronomaster Sport cadran bleu

Cette déclinaison de l’HydroConquest, collection née en 2007 et étanche à 300 m, réinterprète les codes des montres de plongée dans un costume entièrement noir, doté d’une lunette et d’une boîte en céramique démultipliant son ADN sportif. Un facteur d’une grande élégance… et d’une grande résistance aux rayures.

Voici LA montre des marathoniens, celle qui stimule une foulée aérienne ! Façonnée en matériau Norteq 6 fois plus léger que l’acier (et 3,5 fois plus que le titane), elle fait preuve d’une excellente résistance aux chocs. Le cadran de cette édition limitée à 262 exemplaires retrace l’itinéraire du marathon de New York — tout un mythe.

Digne héritière des chronographes automatiques Zenith, la nouvelle Chronomaster Sport est un clin d’œil rétro sport-chic à des références El Primero des années 1980 et 1990, « DeLuca » et « Rainbow ». Son cadran soleillé bleu est associé à un total look acier, y compris pour la lunette — au lieu de l’usuelle céramique.

longines.com

norqain.com

zenith-watches.com


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1. Bogner Pantalon à pinces Elaine bogner.com

2. Montblanc Casque over-ear MB 01 montblanc.com

3. Rolex Perpetual 1908 rolex.com

4. Bally Sneakers Raise en Cuir bally.ch

5. Pomellato Bague Catene michaud.ch

6. POC Casque Levator Mips 1

pocsports.com


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1. HG Timepiece by Marc Newson Hourglass michaud.ch

2. Rossignol Bottes Après-Ski Podium rossignol.com

3. Audo Ingeborg fauteuil connox.ch

4. Ruinart Blanc de Blancs Seconde Peau ruinart.com

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BIG BANG UNICO Boîtier en King Gold 18K et céramique. Mouvement chronographe UNICO manufacture.


helvet.swiss


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