living the high life
Zermatt
Zermatt / Hiver 2018-2019
Les Alpes y triomphent. Le ski y est une ĂŠvidence. Et, sous les toits enneigĂŠs des grands chalets, le temps suspend son vol.
Living the high life
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Elegance is an attitude Mikaela Shiffrin
Bahnhofplatz, Zermatt
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Éditorial La station des superlatifs On croyait devoir s’habituer aux hivers plus bruns que blancs. La saison 2017-2018 a démontré, s’il le fallait, que la neige sait encore être au rendez-vous et même tomber en quantité, jusqu’à couper la station du monde extérieur dans sa générosité. Instant précieux où le fracas de l’univers s’estompe, où seul le bal des flocons compte et décompte le temps, dans un cocon de blanc qui se répand et s’épanche, inonde et purifie. L’hiver passé fut extraordinaire, espérons que le nouveau le sera aussi. Zermatt n’est guère inquiète, à vrai dire. Son altitude la protège des neiges tardives et des fontes précoces. Et dans cet autre toit de l’Europe, 38 sommets de 4’000 m et la cohorte des pics alpins qui les escortent dessinent un écrin parfaitement intangible, incarnant à lui seul la Suisse éternelle. Loin des vallées enrhumées, la magie opère, systématiquement. À ce cadre d’exception, fait écho un sens aigu de l’exploit. Zermatt n’est pas qu’une (splendide) carte postale, à butiner de la terrasse d’un lounge éthéré. C’est aussi un village de toujours, un monde vrai et fier, un pays de paysans, pieds solidement ancrés dans leur vallée, yeux rivés sur la montagne. Chaque famille, ici, compte dans ses rangs des guides, des skieurs de renom, des alpinistes, des sauveteurs, des sportifs émérites — jusqu’à ces étoiles filantes qui, comme Andreas Steindl, amoureux éperdu du Cervin, cumulent les exploits avec autant de modestie que d’allant. Pourquoi ? Pour un « sentiment intense de vie ». Ces mêmes familles sont celles qui, pour l’essentiel, mènent aux destinées de la station, avec intelligence et tempérance. Elles s’ingénient à conserver à Zermatt son ambiance unique de village sans voitures, en marge de l’ordinaire, tout en lui permettant d’intégrer le siècle, ses luxes et ses voluptés. Ce sont eux qui ont permis l’inauguration, cet automne, de la nouvelle télécabine tricâble du Petit Matterhorn — la plus haute au monde de ce type (3’883 m), qui rapproche encore un peu plus Zermatt de l’Italie. Il est bien fini, le temps où le Mattertal n’était qu’un cul-de-sac, en marge des voyages : c’est aujourd’hui le but.
Christian Bugnon
Éditeur & rédacteur en chef
Sommaire 16
88
News
Cervo and Co
Hiver 2018-2019
Style alpin
22
96
Ski très alpin au Matterhorn
Matterhorn
ski paradise
À l’assaut d’un rêve nommé Cervin
28
The Omnia
100
Design de la tête au pied
Territoires décoratifs
34
Sculptées dans le bois ou la céramique
Portfolio Sylvia Michel
105
44
Simon, Martin et Samuel Anthamatten
Andreas Biner
Les trois frères qui aimaient la montagne
Interview 48
106
Penthouse Nabucco
Le Zermatterhof
Luxe et volupté
à cheval sur le confort
54
110
Chalet Aconcagua
Riffelhaus 1853
Un cocon de lumière
Swiss attitude
64
114
Haute joaillerie
Trends
Le diamant dans tous ses états
Watches
72
121
Haute horlogerie
Salons horlogers
Quand le temps se fait encore plus précieux
Rendez-vous d’excellence
78
123
Interview
Les shops horlogers
Xavier Dietlin
de la Bahnhofstrasse
80
124
Verbier – Zermatt
Le Glacier Express
par la Haute Route
Légendaire
84
128
Unplugged
Trends
Le grand festival de musique acoustique
Luxe
Édition, administration et publicité CB Communication sàrl I Place de l’Hôtel de Ville 2 – 1110 Morges - Suisse I info@cbcommunication.swiss I www.cbcommunication.swiss I Tél : +41 21 312 41 41, Fax : +41 21 312 41 11 | Hors-série du magazine 30° degrés Rédacteur en chef Christian Bugnon : christian@cbcommunication.swiss Secrétariat Mélissa Hertzeisen : melissa@cbcommunication.swiss Rédaction (par ordre d’apparition) Daniel Bauchervez, Valérie Perren, Serge Greter, Claude Hervé-Bazin, Nathalie Cobos, Olivier Müller, Sophie Czaplejewicz, Laurent Grabet, Marie de PimodanBugnon, Hadrien Cauvelez, Isabelle Guignet, Christian Bugnon Photographes (par ordre d’apparition) Michael Portmann, The Omnia, Sylvia Michel, Sarah Deriaz, Yves Garneau, Lauffenburger, Gian Giovanoli, Thomas Crauwels, Andeers, Zermatterhof, Mauro Pinterowitsch, Glacier Express Graphisme District Creative Lab – Sandy Chanel, Camille Deillon, Tania Bétrisey, (DA) Alexandre Henriques, (DA) Christian Bugnon Traduction anglaise Karen Cooper Traduction allemande Sabine Dröschel Photolithographie Images 3 Publicité info@cbcommunication.swiss Copyright © 2018 helvet magazine, tous droits réservés. Tous les textes et visuels publiés sont soumis au droit d’auteur. Leur reproduction, en tout ou partie, est strictement prohibée, sauf autorisation expresse des ayants droit respectifs. Cover Wirat Suandee | Prochaine édition hiver 2019-2020 I dans la même collection : livre helvet Verbier – magazine helvet Verbier | shop sur www.helvet.swiss Living the high life !
Hôtellerie
news Hiver 2018-2019
Riffelhaus :
un hôtel légendaire
rope, perché au cœur du do-
différents choix d’entrées et de
maine skiable de Zermatt, à
desserts, sans oublier eau, vin
2’548 m. Il est loin le temps où
du Valais, schnaps local et…
la première cordée à vaincre la
panoramas imprenables (tarif :
pointe Dufour s’élança d’ici…
94 francs).
Aujourd’hui, le Cervin offre
www.matterhornparadise.ch/fondue
Tout le monde n’a pas 165 ans
une toile de fond imprenable
et une allure aussi fringante.
au Jacuzzi extérieur et à des
C’est le cas de l’emblématique
chambres joliment nappées de
hôtel Riffelhaus, le 4-étoiles
bois de la tête aux pieds.
(avec spa !) le plus élevé d’Eu-
www.riffelhaus.ch
22 Hôtellerie
Summits,
le nouvel hôtel-boutique
Vingt-deux sommets, comme autant de chambres et suites tournées vers le village et son grand théâtre alpin… Inauguré pour Noël 2018, l’hôtel-boutique quatre-étoiles 22 Summits ne se refuse rien : une vue imprenable sur le Cervin, une décoration très actuelle mêlant épure et larges planches de bois aux relents alpins, des salles de bains aussi vastes que les chambres — et, pour mieux dé-
Événement
La nouvelle télécabine
du Matterhorn
Gastronomie excellente stabilité. La nouvelle liaison, qui double la remontée
Fondue
cier Paradise, permet de trans-
en cabine
porter 2000 personnes/heure
Vous aimez la fondue et vous
à une vitesse inégalée de 7,5 m
aimez l’ambiance du ski ?
inaugurée
par seconde (soit 9 min de tra-
Alors pourquoi ne pas lier les
jet). Fenêtres XXL et planchers
deux ? De début décembre à la
vitrés dans certaines cabines
mi-mars, les Zermatt Bergbah-
Ça y est ! Après trois années de
assurent une montée des plus
nen proposent, chaque mardi
planification et de travaux, la
panoramique. Et pour mieux
et jeudi, de déguster une bonne
nouvelle télécabine tricâble re-
pénétrer dans la magie des mon-
fondue dans la télécabine grim-
liant le Trockener Steg (2’939 m)
tagnes, quatre d’entre elles ont
pant au Trockener Steg (départ
au Petit Matterhorn (3’883 m), a
même été décorées de milliers
à 18h30) ! Le repas, servi autour
ouvert. Le système, le plus haut
de cristaux Swarovski !
d’une table pouvant accueillir
de ce type au monde, assure une
www.matterhornparadise.ch
quatre personnes, comprend
Glacier Paradise
historique du Matterhorn Gla-
compresser encore, un bar branché et un vaste espace bien-être réparti sur deux étages. www.22summits.ch
Familles
Hôtellerie
Wolli Card, Schönegg, un le sésame des
enfants À Zermatt, les enfants de moins de 9 ans empruntent les remon-
Relais & Châteaux
à Zermatt
tées mécaniques gratuitement
C’est le premier établissement
(Gornergrat Bahn inclus) grâce
de Zermatt à obtenir la griffe
à la Wolli Card ! Gratuite mais
Relais & Châteaux. Dominant
réservée aux familles passant
avec superbe le cœur du vil-
au moins une nuit dans la sta-
lage, auquel il est relié par un
tion, elle permet aussi aux plus
ascenseur, le Schönegg propose
jeunes de séjourner sans frais
un joli tête-à-tête avec l’icône
supplémentaires dans de nom-
zermattoise : le Cervin. On le
breux hôtels et appartements.
découvre depuis le restaurant,
Depuis cette année, la Wolli
depuis la terrasse, puis on le
Card peut être obtenue (très fa-
retrouve dans nombre des 48
cilement) en ligne.
chambres. Celles du Petit Cha-
www.matterhornparadise.ch/wollicard
let, séparé de l’édifice principal
À partir de cet hiver, les prix
(catégorie Style Cervin), sont re-
des forfaits de ski de Zermatt
marquables pour leur ambiance
sont calculés en fonction de
de chalet cosy et contemporain,
la fréquentation et du moment
mariant habillage de bois vieux,
de l’achat. Trois saisons diffé-
bois clair et éléments décoratifs
rentes (basse, creuse et haute)
actuels. Joli bonus : un espace
ont été définies. L’objectif ?
spa fort agréable.
Étaler le flux de visiteurs sur
www.schonegg.ch
l’hiver et attirer les skieurs
Domaine skiable
Bonus en cascade pour les
skieurs fidèles
Acheter un forfait saisonnier à
Activités
Air Zermatt :
Domaine skiable
en silence dans les rues de la
de ski
porte aussi les marchandises
sur un mode
porte d’accès à Zermatt), de/vers
Les forfaits désormais calculés
dynamique
pendant les périodes creuses grâce à des tarifs plus bas. Le nouveau système récompense
station. La compagnie trans(pour le Festival Unplugged, par exemple) et propose des transferts de/vers Täsch (la les aéroports de la région et même un service porte à porte pour les Romands ! www.3535.ch
Gastronomie
Resto
1818 Eat&Drink Caché dans une ruelle en retrait de la Bahnhofstrasse, à
Zermatt ne manque pas d’intérêt :
l’appel du ciel
par ailleurs ceux qui réservent en ligne (-5 %) et/ou longtemps
deux pas de l’église, le restau-
outre l’accès illimité au domaine
Voilà un demi-siècle que la
à l’avance. Les réductions exis-
rant 1818 Eat&Drink occupe
skiable et au train du Gornergrat,
compagnie d’hélicoptères Air
tantes Bambini, Enfants et
un vieux chalet patiné à l’âme
il offre un ensemble de vouchers
Zermatt a été fondée pour ve-
Jeunes sont maintenues.
montagnarde. On y dîne près
d’une valeur totale de 500 francs,
nir en aide aux montagnards en
www.matterhornparadise.ch
du vieux poêle, sous un plafond
comprenant notamment : 2 billets
détresse. Son expertise est telle
pour des amis, 1 accès au service
(35 000 sauvetages effectués !)
First Track pour skier avant l’ou-
qu’elle s’affirme parmi les lea-
verture du domaine, 10 % de ré-
ders mondiaux en ce domaine.
duction sur les boutiques des Zer-
Mais elle offre aussi un joli panel d’activités : spectaculaires
pour Zermatt
bien sûr, avec une spécialité de
matt Bergbahnen et au restaurant du Matterhorn Glacier Paradise…
survols des 38 sommets de
Zermatt a la chance d’échapper
ture — et, pour les réfractaires,
et même 2 forfaits pour aller skier
4’000 m entourant la station,
aux voitures. Mais comment
une courte carte de plats aux jo-
aux 3 Vallées (Courchevel-Val
service de taxi, déposes héliski
s’y déplacer lorsqu’on est char-
lies touches méditerranéennes.
Thorens-Méribel) et au mont
et même apéros ou balades
gé ou que l’on manque un peu
Le 1818 est ouvert pour la saison
Ruapehu (Nouvelle-Zélande) !
gastronomiques vers certains
de courage ? Taxi Christophe
du 20 décembre 2018 au 6 avril
www.matterhornparadise.ch/
restaurants d’altitude !
a la réponse, avec ses véhi-
2019, tous les soirs sauf le lundi.
webshop
www.air-zermatt.ch
cules électriques qui glissent
www.1818zermatt.ch/fr
Mobilité
Un taxi
bas, face au bar et à ses tabourets tendus de peau de vache. Au menu : des produits authentiques pour faire écho au cadre grillades à très haute tempéra-
17
CONÇUS POUR UNE VIE AC TIVE. N O U VE AUX P U LL S E N L A I N E
Travaillant à partir de ce que fournit la nature, Icebreaker propose les plus polyvalents des pulls en laine, 100 % mérinos, pour votre garde-robe du quotidien. Ils sont faciles d’entretien, et vous pouvez les porter toute l’année.
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Bahnhofstrasse 16 | 3920 Zermatt
Alpinisme
Gastronomie
records
éternelle
Nouveaux
La cuisine du Zum See
d’ascension
du Cervin Andreas Steindl peut être fier. Le 27 août, le guide et alpiniste zermattois a battu le record d’ascension du Cervin au départ de la place de l’église, en
news
On ne vient pas chez Max et Greti Mennig par hasard. Leur
Gastronomie
Myoko,
un Japonais
restaurant, Zum See, occupant un chaleureux chalet du XVIIe
chambres et suites, la récep-
siècle prolongé par une ter-
tion, le hall d’entrée et son bar,
rasse panoramique, s’amarre
le local à skis, la piscine et la
en contrebas de Furi, dans le
salle de conférences ont été largement rénovés dans un esprit
des 4h — 3 heures, 59 minutes et
au cœur des Alpes
hameau qui lui a donné son nom (1’766 m). La clef du succès : des
chic et branché. Une salle de
52 secondes ! Il a écrasé par la
La raclette a bien des qualités,
produits locaux très frais pour
fitness, un club pour enfants et
même occasion son propre re-
mais elle peut (parfois) lasser.
une cuisine valaisanne ne dédai-
un fumoir ont été ajoutés. Quant
cord de vitesse entre la Hörnli-
Pour une parenthèse culinaire,
gnant pas, à l’occasion, quelques
aux restaurants, ils proposeront
hütte et le sommet (1h45’37’’).
Zermatt offre de (belles) alter-
incartades méditerranéennes.
désormais, pour l’un, fondues
Insuffisant apparemment car,
natives exotiques. Au Mont
L’établissement est ouvert pour
raffinées et spécialités régio-
deux semaines plus tard, il ré-
Cervin Palace, le restaurant
la saison d’hiver de mi-dé-
nales, et pour l’autre pizzas
cidivait en compagnie de l’Ita-
Myoko apporte sur un pla-
cembre à mi-avril, de 12h à 17h.
cuites au four à pierre, viandes
lien François Cazzanelli. Leur
teau le meilleur de la cuisine
www.zumsee.ch
au barbecue à l’américaine et
défi ? Escalader le Cervin dans
japonaise : sushis et sashimis
la même journée par ses quatre
au rez-de-chaussée, « cuisson
arêtes (Hörnli, Furgg, Zmutt et
acrobatique » au teppanyaki
Lion). Encore un succès, établi
de l’étage, où l’on assiste aux
en un temps de 16 heures et 4
jongleries des chefs (formés
minutes. Seuls deux alpinistes
au Japon) autour des grandes
avaient déjà réussi cet exploit,
plaques de cuisson servant de
en 1992, en… 23h30. Andreas
table commune. En prime : des
réinventé
Steindl connaît bien le Cervin :
produits d’une grande fraîcheur
Établissement historique de
royal
il y est désormais monté à 93
et un élégant décor qui prolonge
Zermatt, l’hôtel Schweizerhof
Inauguré par les propriétaires
reprises, la première avec ses
le voyage.
rouvre le 21 décembre après
du célèbre restaurant d’altitude
parents à l’âge de 14 ans !
www.montcervinpalace.ch
huit mois de travaux. Ses 95
Zum See, le chalet, proche du
passant tout juste sous la barre
Hôtellerie
L’hôtel
ceviches. www.schweizerhofzermatt.ch
Hôtellerie
Schweizerhof Chalet Altesse :
centre de Zermatt, regroupe 4 appartements de grand standing; contemporains et épurés, très lumineux, ils occupent chacun un étage entier de l’édifice. Si celui du rez-de-chaussée bénéficie d’une belle terrasse donnant sur le jardin et le Cervin, ceux des étages ont leur balcon avec vue — et le penthouse, au sommet, un beau salon cathédrale. Tous ont accès à un local à skis chauffé et à un espace bien-être avec sauna et hammam. Pain et croissants sont livrés chaque matin ! www.altesse.ch
19
Sport
news
Zermatters, toute la montagne
Apéritif
épicurien : rendez-vous
Shogun (au personnel en majorité nippon), la brasserie Uno (mettant
réunie
en avant produits locaux, bio et
Soucieux de mieux encore
snack-bar Le Gourmand, lui aus-
promouvoir leurs activités, le
si axé sur les produits frais et de
bureau des guides de Zermatt
qualité… mais servis rapidement !
et l’école de ski de la station
www.continental-zermatt.ch www.brasserieuno.com www.legourmand-zermatt.ch
se sont réunis pour former
Après-ski
adresses abordables : le japonais
une nouvelle entité, baptisée Zermatters. La promesse de bénéficier de toute l’expertise de leurs quelque 180 guides et professeurs passionnés, œuvrant dans tous les domaines de la montagne : escalade, ski, mais aussi VTT, randonnée,
de saison, avec spécialités végétariennes et végétaliennes) et le
Cinéma
Soirée cinéma
Gastronomie
Indémodable
Vrony Perché sur l’alpage de Findeln,
à 2’100 m, le restaurant Chez Vrony fait figure de chouchou pour de nombreux habitués de la station. Pourquoi ? Pour le panorama en gros plan sur le Cervin depuis la terrasse de
au Vernissage
l’établissement. Pour la cuisine
raquettes ou escalade sur glace.
au Zermatterhof
www.zermatters.ch
Véritable œuvre tridimension-
qui tire le meilleur parti des
nelle, le Vernissage, conçu par
produits locaux bios, issus
Les enfants y sirotent une limo-
Gastronomie
l’architecte et artiste zermat-
notamment de bétail nourri ex-
Restaurants de Zermatt :
tois Heinz Julen, intègre salle
clusivement à l’herbe d’alpage.
de cinéma, lounge bar, club et
Parmi les stars de l’assiette : la
galerie d’art. Les blockbusters
viande séchée maison et le bur-
du moment y côtoient deux
ger Vrony.
choix
films régionalistes tournés
www.chezvrony.ch
Zermatt possède une scène gas-
Walt Disney : « Menschen am
lounge de la brasserie Lusi, la
tronomique incroyablement
Matterhorn » et « Whymper’s
plus belle de Zermatt, illumi-
dynamique. Pas moins de 17 de
Weg auf’s Matterhorn » (diffusés
ski et d’alpinisme
née le soir par des lampions.
ses restaurants sont recensés au
mardi et jeudi à 18h). On peut
L’équipementier suisse Mam-
La compagnie est bonne et la
Gault&Millau, cumulant un total
même décider de dîner sur place
mut, fondé en Argovie en 1862,
vue sur le Cervin carrément
de 242 points ! Mais il y en a pour
avant le film en profitant du for-
trois ans seulement avant la
imprenable.
toutes les bourses. La preuve avec
fait Cine Dinner à 85 francs.
première ascension du Cervin,
www.zermatterhof.ch
l’ouverture de trois nouvelles
www.backstagehotel.ch
devient fournisseur officiel du
avec le Cervin nade maison ou un smoothie
à la mangue, les adultes une coupe, un cocktail ou une petite arvine, en picorant quelques tapas ou une tarte flambée. On peut même y prendre le thé à l’anglaise, avec tous ses atours ! Mais l’essentiel n’est pas là : il est dans cette immense terrasse
l’embarras du
gourmande du terroir, aussi,
dans les années 1950 par Julen père, guide et professeur de ski, formé à la caméra par…
Partenariat
Mammut partenaire
des écoles de
bureau des guides et de l’école de ski de Zermatt — récemment réunis sous le bonnet commun de « Zermatters ». Un rapprochement naturel pour ces acteurs majeurs de la montagne en Suisse. En vertu de l’accord, les guides et moniteurs de ski de la station seront équipés de produits Eiger Extreme à compter de l’hiver 2019-2020. www.zermatters.ch www.mammut.com
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Ski très alpin au Matterhorn ski paradise Texte : Daniel Bauchervez / Photos : Michael Portmann
23
Point le plus bas du domaine : 1’620 m, en station. Point le plus haut : 3’899 m, à l’arrivée du modeste téléski Gobba di Rollin. Record d’Europe. Élue « Best Ski Resort » en 2014 et 2016, placée sur la seconde marche du podium en 2018, Zermatt est, de loin, la station la plus titrée du continent. Voilà pourquoi. Il y a d’abord le village, son authenticité, sa sérénité, l’absence de voitures, la qualité de ses infrastructures. Il y a l’iconique Cervin, qui règne en maître sur ce coin de vallée. Et toutes ces montagnes qui l’accompagnent, dessinant la plus forte concentration de hauts sommets des Alpes : pas moins de trente-huit 4’000 m dans le viseur. Il y a bien sûr le domaine du Matterhorn ski paradise : 145 pistes de tous niveaux s’étirant entre la Suisse et l’Italie, sur 360 km — dont les trois quarts sur glacier ou sécurisés par des canons à neige en cas de défaillance météo. Difficile de parcourir l’intégralité en un jour, il faut choisir : secteurs du Rothorn ou du Gornergrat, emblématique Matterhorn glacier paradise ouvrant la porte au Theodulgletscher (où l’on skie même en été !), ou bascule vers le vaste écheveau des pistes italiennes côté Breuil-Cervinia ou Valtournenche, tournées au soleil du sud. En tout, 146 ha de neige damée, répartis en 23 % de pistes bleues, 68 % de rouges et 9 % de noires. Plus un snowpark et le parc Wolli (avec tapis roulant) pour les enfants, à Sunnegga. Il y a la manière de s’y rendre. Zermatt, c’est la garantie de remontées mécaniques récentes de très haute qualité (où l’on fait rarement la queue), à l’image de la toute nouvelle télécabine tricâble reliant le Trockener Steg (2’939 m) au Petit Matterhorn (3’883 m), qui double depuis le début de l’hiver la liaison historique. Voilà une installation spectaculaire, rapide, panoramique, d’une stabilité à toute épreuve bien
Skier entouré d’une trentaine des plus hauts sommets des Alpes, c’est bien. Mais skier au pied du Cervin, c’est encore mieux!
BE SMART - BOOK ONLINE!
Dévalez jusqu’à 360 kilomètres de pistes face à un magnifique paysage montagneux entre Zermatt et Breuil-Cervinia. Il est très facile de réserver en ligne votre journée de ski à Zermatt sur matterhornparadise.ch, ce qui vous permet de rejoindre directement les pistes en évitant toute attente. Si vous passez votre commande par notre boutique en ligne, vous bénéficiez d’une réduction de 5%, alors que le meilleur prix pour votre forfait de ski vous est garanti.
Il y a les pistes et, à leurs portes, beaucoup d’occasions de se laisser tenter par la liberté du freeride — à condition, naturellement, d’être formé et équipé en conséquence.
qu’elle repose seulement sur trois piliers ! Mais si la technologie est reine à Zermatt, la tradition n’est pas oubliée et le forfait comprend aussi la montée au Gornergrat (3’089 m) par le petit train rouge à crémaillère inauguré en 1898 ! Trente-trois minutes de bonheur avec, dans le viseur, le Cervin, puis le long fleuve gelé du Gornergratgletscher, le second plus long glacier du pays (12,2 km). So Swiss. Il y a enfin les runs qui construisent la légende, à commencer par celui qui relie le Petit Matterhorn au cœur de Zermatt (jusqu’à 25 km de ski non-stop pour 2’263 m de dénivelé !). En chemin : un panorama époustouflant sur le Cervin, notamment depuis les pistes Sandiger Boden (n° 63) et Matterhorn (n° 69), au plus près de la montagne. À l’opposé, le run dévalant jusqu’à Valtournenche par la Reine Blanche s’étire sur 20 km. Pour les plus émérites, la Pista Nera del Cervino (n° 59), au pied de la face sud de la montagne, ne manque pas de piquant, avec des passages tutoyant les 65°. Autre temps fort, accessible au plus grand nombre : une descente « First Track » entre le Trockener Steg et Furi, proposée tout au long de la saison, chaque mercredi et vendredi à partir de 7h40, avant l’ouverture du domaine au public. La sensation garantie d’avoir les montagnes rien que pour soi. www.matterhornparadise.ch/fr 27
The Omnia Design de la tête au pied Texte : Valérie Perren / Photos : The Omnia
29
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Page précédente : Trônant au-dessus de Zermatt, dans l’ombre du Cervin, The Omnia a été élu par deux fois Leading Boutique Hotel de Suisse aux World Travel Awards.
1. Au restaurant, la cheminée, réduite à l’essentiel, s’encastre dans un mur de granite ultracontemporain. 2. Dans une chambre double épicurienne, une baignoire en cèdre japonais siège en estrade sous un puits de lumière. 3. L’épure des intérieurs de l’Omnia Zermatt n’a pas sa pareille : l’essentiel y a été dessiné sur mesure.
Refuge contemporain dominant les toits enneigés de Zermatt, l’hôtel The Omnia s’arrime avec majesté au-dessus du cœur du village, sur un surplomb encadré de sapins. Une situation panoramique privilégiée qui va de pair avec une tranquillité à toute épreuve. On ne manque de rien à l’Omnia ; son nom latin, signifiant « tout », le dit d’ailleurs bien… Un présage pour cet établissement couronné en 2018 Leading Boutique Hotel de Suisse aux World Travel Awards pour la deuxième année consécutive. Auf dem Fels… Sur la falaise… L’Omnia se perche sur son piédestal offrant, depuis sa terrasse panoramique, où l’on se love dans une couverture en fausse fourrure, une vue grandiose sur Zermatt et les montagnes qui lui servent de
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1. Dans l’espace wellness, une vaste piscine chromée, largement confrontée au panorama, précède une vaste terrasse où s’alanguit un Jacuzzi. 2. De gauche à droite : Michelle Janitschke, Tony Rudolph, Rebecca Kalbermatten, Tamara Brunner, Hauke Pohl, Christian Eckert (Directeur), Julia Hartung, Ana Patricia Ferreira Pinto, Cornelia Brändli, Markus Rösch.
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décor. Poussons la porte. Est-ce un lobby ou une bibliothèque ? Un peu des deux. Une chose est sûre : on pourrait y passer des heures à paresser, bercé par les crépitements de la cheminée. À l’intérieur, le granite, le cuir, le chêne clair et le camaïeu de taupe, gris et blanc convergent dans une esthétique sensuelle pensée avec une rigueur toute scientifique. Rien ici n’est laissé au hasard. Chaque matériau, chaque élément du cadre, chaque détail se combinent dans une alchimie qui concourt à l’identité du lieu. Le design de l’Omnia reflète un authentique dialogue des cultures. L’architecte new yorkais Ali Tayar (décédé en 2016) y a réinterprété les grands mountain lodges d’outre-Atlantique sur des notes alpines (très) épurées. Si les matériaux et le savoir-faire puisent leurs racines dans la tradition valaisanne, l’espace intérieur, lui, s’inspire largement de l’esthétique du modernisme américain. La majeure partie des aménagements intérieurs a été spécialement conçue par l’architecte pour l’hôtel. D’élégants meubles sobres, inspirés pour certains d’esquisses de Mies van der Rohe, le pape germano-américain du Bauhaus, entrent ici en résonance avec le mobilier modulable USM — une entreprise familiale fondée en 1885 à Munisenges (BE), devenue symbole du design contemporain suisse (ses créations sont même exposées au Musée d’Art moderne de New York !). Ses fondamentaux ? Une qualité, une précision et une fiabilité hors pair, faisant écho à une finition soignée, à des matériaux raffinés, des lignes claires et épurées — des valeurs fondamentales qui font écho à celles d’Omnia. Ici, pas de numéros : les 18 chambres (de 24 à 45 m2) et les 12 suites (70-110 m2) n’ont rien des habituelles reproductions à l’identique. De disposition et de tailles différentes,
elles disposent pour certaines d’une cheminée ouverte, d’un poêle, d’un Jacuzzi ou d’un sauna privé. Mieux encore ? Une élégante salle de bains vitrée tournée vers les montagnes et, dans les deluxe, un balcon toisant le Cervin. Le restaurant, simplement baptisé The Omnia, joue la même partition d’épure sur fond d’esprit local, avec sa cheminée ouverte, ultra-sobre, ronronnant derrière son mur de granite et sa réserve de bûches bien empilées. Formé à l’école française, le chef Hauke Pohl y sert une cuisine contemporaine aux accents tantôt cosmopolites, tantôt régionaux, faisant la part belle aux produits de saison. Côté wellness, il en vient de partout. Sauna finlandais, bain turc (hammam), caldarium, plusieurs grandes civilisations apportent leur pierre à l’édifice de la relaxation. Surplombée par une terrasse panoramique, fermée par d’immenses baies vitrées ouvertes sur le panorama, la piscine tout en longueur se prolonge vers l’extérieur. Pour aller prendre le frais, c’est simple : il suffit de plonger sous la paroi ! Là, dehors, les montagnes règnent, le Cervin tenant compagnie au Jacuzzi. www.the-omnia.com
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Sylvia Michel Portfolio Texte : ValĂŠrie Perren / Photos : Sylvia Michel
Pages 34-35 : La patience est toujours récompensée. Émergeant un court instant d’un ciel jusque-là oblitéré par les nuages, le Cervin joue les stars dans la lumière orangée du couchant.
Une fois encore, la patience a payé. Cette déchirure sur le ciel d’orage, laissant apparaître la pyramide illuminée du Cervin, s’est refermée moins de 20 secondes après s’être entrouverte.
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Les premiers élans du soleil illuminent à peine la face est du Cervin, tandis que Zermatt semble encore dormir dans l’ombre de la vallée.
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Tenter de prévoir (l’angle, la lumière, la distance, le cadrage…), c’est bien. Savoir saisir le moment imprévisible, c’est mieux – comme ici, entre soleil joueur et Cervin hiératique.
Ce printemps, alors qu’elle se promène avec son chien Rasta dans la vallée de Zermatt, Sylvia Michel filme une courte séquence des champs de pissenlits et du magnifique paysage alpin qui l’entoure et la poste sur son compte Instagram, sous le simple titre A white dog walking in paradise. Quelques mois plus tard, le clip devient viral et cumule bientôt plus de 50 millions de vues — avant d’être repris sur la chaîne Youtube de USA Today ! Agée de 45 ans, Sylvia Michel est pourtant bien plus qu’un phénomène Instagram. En 2018, elle a même remporté le prix national suisse du plus grand concours de photographie du monde, le Sony World Photography Awards, avec une image nocturne baptisée Erleuchtet. On y découvre un sapin recouvert de neige, solitaire, émergeant timidement d’une nuit alpine tapissée par une voûté étoilée. « Etant autodidacte, j’ai souvent douté de mes capacités de photographe. Remporter ce prix si convoité était une sorte de consécration, une manière de ressentir que je suis sur la bonne voie. »
Plusieurs cordes à son arc Sylvia n’a pas toujours été photographe professionnelle. Ses premières photos remontent à l’adolescence. « Rien à voir avec ce que je fais aujourd’hui », précise-t-elle. C’était le temps de l’argentique. Je n’avais qu’un compact et peu de
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* Zenith, le futur de l’horlogerie suisse
DEF Y EL PRIMERO 21
Z E N I T H , T H E F U T U R E O F S W I S S W AT C H M A K I N G *
w w w . z e n i t h - w a t c h e s . c o m
Toutes les saisons ne se ressemblent pas : c’est en plein été (août 2017) que Sylvia Michel a saisi cette vue miroitante du Cervin au couchant, au lendemain d’une chute de 10 cm de neige fraîche.
connaissances. » Le temps passe et Sylvia voit la vie professionnelle prendre le dessus : elle commence une carrière dans l’hôtellerie, se met à mixer dans les pubs et les clubs, puis travaille quinze ans durant pour une chaîne de radio suisse. Le week-end, elle assure le programme musical pour des mariages et en profite pour immortaliser les fleurs, les mariés et leurs invités. Peu à peu, la photographie reprend ainsi le dessus. Elle loue alors un studio, achète un équipement pro et devient photographe de mariages et de portraits à plein temps.
La beauté des montagnes C’est un chien qui entraîne Sylvia vers une autre facette de la photographie : ce chien blanc qui apparaît dans la vidéo virale d’Instagram. L’animal adore les promenades dans la neige. La jeune femme se laisse donc entraîner pour de longues sorties, toujours plus haut dans la montagne. Et succombe. « Quand je me trouve sur un sommet, regardant la vallée se dérouler à mes pieds, je suis tout simplement heureuse. Ce sont des moments de plaisir intense. » Pour figer l’instant, Sylvia saisit son appareil. Le repose. Recommence. Encore et encore. Son pêché mignon ? Les images spontanées. « À l’approche du brouillard ou des nuages, il faut faire vite. Quand la nature t’offre cette magie, tu dois être prêt. Il m’est arrivé d’avoir les larmes aux yeux, tant j’étais émue par le spectacle presque magique dont la nature me gratifiait. » Son envie profonde ? Réussir des images uniques d’une dramaturgie hors-norme pour montrer au spectateur la beauté de cette nature qui nous entoure et que, trop souvent, nous ne faisons que traverser. Des images qui incitent à plonger dans le décor et s’y attarder.
La magie de la nuit Sa première visite à Zermatt est une révélation. Le Cervin, qui la fascine, lui vaut d’aborder une nouvelle facette de la photographie : nocturne. Incapable de résister à son attrait, Sylvia se lève en pleine nuit pour admirer la montagne... et l’immortaliser ! « J’ai fait des allers et retours sur le balcon comme un tigre en cage, essayant de saisir le Cervin avec mon appareil, mais je n’avais pas le bon objectif et n’avais aucune idée de l’exposition adéquate. » Aujourd’hui, ses prises de vue nocturnes n’ont plus rien d’improvisé. Une idée assez précise en tête, Sylvia planifie l’angle de la prise de vue, prévoit le bon équipement, choisit la bonne fenêtre météo et la bonne saison. « Les images de la voie lactée sont rarement spontanées, on ne peut pas les laisser au hasard. Pour les réussir, il faut attendre la nouvelle lune, entre mars et octobre de préférence, lorsque le ciel est le plus beau », affirme la photographe. Fascinée par la nuit, Sylvia Michel y puise la sérénité profonde qu’apporte son silence, particulièrement saisissant dans les endroits très fréquentés la journée. Toute son envie se concentre là : dans cet espace-temps à l’abri du tumulte, qui ramène à la magie originelle des choses. « Le petit lac de Stelli, par exemple, envahi par les visiteurs le jour, est tout aussi beau de nuit. Mais le montrer est paradoxal : chaque cliché éveille chez les autres le souhait de vivre la même expérience et d’en faire des images similaires. » www.michelphotography.ch
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Andreas Biner « Nous devons relever les défis du futur ensemble » Texte : Valérie Perren / Photos : Sarah Deriaz
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ONE OF THE THREE PLACES TO STAY IN ZERMATT.* * Sorry, for not mentioning the other two.
zermatterhof.ch
Lors de sa dernière assemblée générale, la commune bourgeoise de Zermatt a présenté d’excellents résultats. Son président, Andreas Biner, qui œuvre également en tant que président et directeur général de la Matterhorn Group Management SA, revient sur les raisons de ce succès et présente sa vision du tourisme à Zermatt.
Les Biner, Julen, Taugwalder et Aufdenblatten font partie des célèbres familles zermattoises. Avec quelques autres habitants établis de longue date dans la station, elles forment la commune bourgeoise de Zermatt, qui compte actuellement environ 1500 membres. Depuis les balbutiements du tourisme au pied du Cervin, la « Burgergemeinde » n’a cessé de contribuer de manière décisive au développement de la ville. Active dans l’exploitation forestière, elle détient également des parts dans différentes entreprises touristiques locales, notamment la Zermatt Bergbahnen SA — dont elle demeure le principal actionnaire. La première activité de la commune bourgeoise reste toutefois l’exploitation de plus d’une douzaine d’hôtels et de restaurants réunis sous le parapluie du Matterhorn Group. Ce dernier réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 33 millions de francs et emploie jusqu’à 350 personnes, ce qui en fait l’un des plus importants employeurs de la région et l’un des premiers prestataires touristiques de Zermatt. Au cours de l’exercice 2017, les hôtels et restaurants de la bourgeoisie de Zermatt ont généré une hausse totale du chiffre d’affaires de 11 %. Quant au cash-flow, il a augmenté de 17,2 %. Andreas Biner, au cours du dernier exercice, le chiffre d’affaires du Matterhorn Group a enregistré une hausse de 3,3 millions de francs pour un cash-flow d’environ 800’000 francs. Comment expliquez-vous ce bond en avant ? L’amélioration de la situation économique, le léger affaiblissement du franc suisse et la bonne météo ont certainement eu un effet positif sur le résultat annuel. À l’interne, deux raisons principales peuvent expliquer cette évolution. Tout d’abord, nous avons continué à professionnaliser nos activités de marketing et de vente au cours des dernières années. L’introduction de divers outils numériques nous a permis d’améliorer continuellement notre visibilité en ligne. Secundo, nous avons repris l’hôtel Continental (un troisétoiles), ce qui a boosté nos revenus issus de l’hébergement. On assiste à une amélioration qualitative notable depuis quelques temps. Le restaurant gastronomique Prato Borni s’est vu attribuer 15 points par Gault&Millau, la Pizzeria Rothorn a été récompensée par Swiss Gastro et le Grand Hôtel Zermatterhof figure parmi les 20 meilleurs établissements de
Suisse dans le classement de la Sonntagszeitung. Ces reconnaissances sont-elles liées aux rénovations majeures de ces dernières années ? C’est sans doute l’une des raisons. Au cours des quinze dernières années, nous avons investi près de 110 millions de francs dans les hôtels et restaurants de la commune bourgeoise pour répondre aux exigences sans cesse accrues de nos clients. Au Grand Hôtel Zermatterhof, fleuron 5-étoiles de la station, des travaux réguliers sont indispensables pour satisfaire leurs attentes. L’année passée, nous avons par exemple investi des sommes considérables dans la rénovation du hall d’entrée, des salles de réunion et le back office de l’établissement. Et pour mieux contribuer à une activité économique durable et respectueuse de l’environnement, nous avons aussi remplacé le chauffage au mazout du Zermatterhof par un nouveau système basé sur une source d’énergie renouvelable. Cela dit, la qualité des infrastructures ne suffit plus pour avoir du succès. En plus des rénovations, nous avons donc également amélioré la qualité de notre service. Ces dernières années, les activités du Matterhorn Group ont ainsi été certifiées par le système de gestion de la qualité ISO 9001 et le système de gestion environnementale ISO 14001. Comment voyez-vous l’avenir de Zermatt ? À mon sens, Zermatt est bien positionnée en ce moment. Il n’en reste pas moins que nous sommes confrontés à d’importants défis. Les offres à bas coût des destinations balnéaires exercent une forte pression sur nos prix. Pour y résister sans tomber dans une spirale néfaste de baisse des prix, notre offre globale se doit de conjuguer attractivité et qualité. En parallèle, nous devons prendre en considération les besoins intrinsèquement différents des vacanciers individuels et des groupes — au risque de perdre des clients parmi les premiers, surtout en été, s’ils ne se sentent plus à l’aise chez nous. La solution pour Zermatt réside dans une bonne coexistence de ces deux catégories de visiteurs. Et celle-ci passe inévitablement par une bonne coopération des prestataires de services. Les principaux acteurs sont justement en train de revoir la stratégie de Zermatt. Au sein de la station, il existe une réelle volonté de trouver des solutions viables pour le long terme. Pour y parvenir, il faut que tout le monde tire à la même corde. 47
Penthouse Nabucco Luxe et voluptĂŠ Texte : Serge Greter / Photos : Yves Garneau
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1. Bois, blancheur, chaleur et luminosité… la suite parentale, avec balcon privé, semble promettre de doux après-midi à deux, loin des soucis du monde réel. 2. Les volumes immenses de l’appartement conjuguent habilement lignes droites, ouvertures et espaces bien définis : ici le salon et sa cheminée, là la salle à manger et le coin télé.
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Situé dans un quartier calme et central du village, ce penthouse de haut vol allie les matériaux traditionnels à des lignes modernes et épurées, sans ostentation superflue.
1. Inondant la chambre, le soleil déclinant de l’après-midi met en valeur cette étonnante tête de lit ornée d’une image de la montagne des montagnes, prise par le propriétaire. 2. La rencontre du bois et de blancs éthérés résonne dans toute la demeure, comme ici dans la salle de bains de la chambre principale – accessible de deux côtés. 3. Tandis que le soleil joue à cache-cache avec le Cervin, les lumières indirectes placées sous la charpente nimbent la pièce d’une lumière chaude et agréable.
De l’opéra de Verdi qui lui a donné son nom, il ne tient guère que la grandeur sublime de la Scala et la splendeur architecturale des cités des rois babyloniens. Loin, très loin de la Mésopotamie antique, les portes de l’ascenseur menant directement dans cet appartement en duplex s’ouvrent sur un univers où tout n’est que luxe et volupté. On y pénètre par un beau hall d’entrée dessinant un corridor boisé délicatement ajouré, pour découvrir l’une des propriétés les plus exclusives de la station de Zermatt — précisément étalée à ses pieds. Dans l’axe : un très vaste espace cathédrale ultra-lumineux dédié aux salon et salle à manger, braquant toute leur attention sur sa majesté le Cervin. L’ambiance de ce logement de 437 m2 est indéniablement feutrée. Les parquets et le vieux bois tapissant certains murs en larges lambris contrastent avec les poutres et les murs blancs dans une volonté affirmée d’allier modernité et tradition montagnarde. La longue cheminée qui s’encastre élégamment dans le salon est traversante : elle permet aux personnes se trouvant en cuisine (dans laquelle se situe un second espace à manger) de profiter pleinement de sa chaleur et de ses crépitements. Notons encore une charmante alcôve aménagée en espace télé à la pointe de la technologie audio/vidéo et, au-delà, deux chambres. Un escalier spectaculaire mène au second niveau, plongé dans une même ambiance chaleureuse. Une très grande suite avec cheminée et balcon tourné vers le Cervin y fait écho à deux autres chambres partageant, cette fois, leur salle de bains. Ici aussi, l’épure domine, notamment grâce aux blancs laiteux et aux placards encastrés, qui permettent de ranger sans déranger l’harmonie éthérée des lieux.
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Chalet Aconcagua Un cocon de lumière Texte : Claude Hervé-Bazin / Photos : Yves Garneau
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Page précédente : Les luminaires, les rideaux, le tapis même semblent s’animer du mouvement léger des flocons zébrant l’espace de leur danse – luxe suprême dans une chambre aux tonalités si chaleureuses.
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1. Sous les pendeloques givrées des lustres, la grande table de la salle à manger. 2. Sous les poutres maîtresses, le chalet se réinvente, entre cheminée dans sa cage de verre et ample salon contemporain.
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1. Les jeux d’ombres et de matières créent un espace sensuel, adouci encore par la luxuriance des étoffes et des tissus. 2. Une chambre (cosy). Un (vaste) balcon. Le Cervin. La trilogie du luxe abouti.
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Seven Heavens, comme un paradis sur la montagne. 7 Heavens, comme ces sept chalets de grand luxe, nommés d’après sept sommets emblématiques de la planète. Parmi eux, l’Aconcagua puise dans l’éternité valaisanne la force d’une architecture entièrement vouée aux savoir-faire et aux désirs contemporains. L’architecture, c’est formuler les problèmes avec clarté, avait coutume de dire Le Corbusier. Au Chalet Aconcagua, l’architecture est non seulement pensée avec précision, mais s’inscrit aussi et avant tout dans une quête constante du beau, de l’équilibre, de l’harmonie. Des bruns de terre, des blancs joliment cassés font écho aux boiseries anciennes, aux touches argent des dessus de lit et de certains tapis, aux gris souris et aux élans taupe bien dans leur époque, à des céramiques et des pans de mur d’un noir mat profond, que mettent en valeur des lumières d’une densité rare. Plus qu’utilitaire, l’éclairage sculpte ici l’espace, anime ses œuvres d’art et son mobilier choisi — à l’image de ces fantasques suspensions italiennes en pendeloques ornant la salle à manger à la manière d’un bouquet de stalactites. On croirait presque voir danser les flocons dans la nuit scintillante de l’hiver valaisan.
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EMBRACE CHAOS.
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On ne parlera pas de souci du détail. Chaque élément est un détail. Chaque pièce est choisie, chaque mur, chaque baie vitrée répond à un schéma longuement mûri, intégrant une vision globale concentrée sur la meilleure manière de sublimer les 550 m2 du chalet et sa douillette opulence. Les savoir-faire technique et technologique sont eux aussi époustouflants. Ont-ils seulement leur égal sur cette planète ? On peut en douter à voir les cuisines, si bien conçues que les chefs formés dans des restaurants étoilés (invités à demeure par les gestionnaires de Haute Montagne) se bousculent pour y faire montre de leurs talents. Salle de télévision, salle de sport, rien ne manque. Et surtout pas le spa, perché au sommet de l’édifice, avec son large Jacuzzi en mosaïques et son hammam couleur de jais intense. Au final, la mission assignée au cabinet allemand Diesigner semble plus que réussie : donner le ton d’une nouvelle manière de concevoir les grands chalets de luxe alpins. www.7heavens.ch
1. Un frisson parcourt l’échine : ah, plonger dans l’eau chaude de ce vaste Jacuzzi aux douces noirceurs et attendrir les muscles fatigués par une journée de ski. 2. L’espace wellness du chalet Aconcagua marie le bois des Alpes à des tentures et des panneaux de métal travaillé aux relents orientaux. Repos et calme assurés.
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OUVERT AU PUBLIC JEUDI 17 JANVIER Inscription sur sihh.org
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SALON INTERNATIONAL DE LA HAUTE HORLOGERIE
14 – 17 JANVIER 2019 A. LANGE & SÖHNE | AUDEMARS PIGUET | BAUME & MERCIER | BOVET | CARTIER | GIRARD-PERREGAUX | GREUBEL FORSEY HERMÈS | IWC | JAEGER-LECOULTRE | MONTBLANC | PANERAI | PARMIGIANI FLEURIER | PIAGET | RICHARD MILLE | ROGER DUBUIS ULYSSE NARDIN | VACHERON CONSTANTIN CARRÉ DES HORLOGERS | ARMIN STROM | CHRISTOPHE CLARET | DEWITT | ÉLÉGANTE BY F.P. JOURNE | FERDINAND BERTHOUD GRÖNEFELD | H. MOSER & CIE | HAUTLENCE | HYT | KARI VOUTILAINEN | LAURENT FERRIER | MB&F | RESSENCE | RJ | ROMAIN GAUTHIER SPEAKE-MARIN | URWERK
Le diamant dans tous ses états Incarnation du soleil au temps des pharaons, la reine des pierres symbolise aussi bien la pureté que l’éternité. Sa couleur, son caratage, sa clarté et sa coupe sont autant de repères permettant d’en analyser objectivement la beauté. Mais force est de constater que l’attraction du diamant réside ailleurs : dans l’émotion d’une ronde scintillante, ode à la lumière et à la perfection. Au fil des créations de haute joaillerie sélectionnées dans ces pages, le diamant brode les songes et laisse libre cours aux sentiments les plus fous. Texte : Nathalie Cobos
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Page précédente : Chopard Collier Diamants, Collection Silk Road
Cartier Bracelet Twisting Light, Collection Résonances
Dans un hommage à la grâce et au mouvement, à l’architecture et à la lumière, Chopard donne vie à ce collier d’exception, qui réinterprète de façon précieuse la dentelle et met en valeur de sublimes diamants cœur taille rose. Délicate, finement ciselée, cette guipure précieuse exprime une poésie infinie, dans un rendu spectaculaire.
Deux diamants taille triangle se font face, orientés vers le ciel, dont ils prolongent l’éclat le long de prismes de cristal de roche placés à l’intérieur du bracelet. L’énergie circule de pierre en pierre, au cœur de cette création toute de transparence. Au gré des gestes, le mouvement s’écrit, suggérant rythme et fluidité. Une esthétique extrêmement graphique pour un bijou à la force saisissante.
Bulgari Collier diamant jaune et diamants Telle une cascade de lumière, ce collier de diamants ruisselle sublimement vers l’apothéose d’un somptueux diamant jaune en forme de poire. Bulgari signe là une réalisation à l’esthétique très maîtrisée et à l’intensité créative rare, dont les pierres s’embrasent dans un jeu d’éclats aux reflets infinis.
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Page précédente : Messika Collier Shards of Mirror, collection Once upon a time Somptueux plastron de lumière, ce collier sculptural évoque un lac gelé fissuré en mille éclats de glace. Les diamants, se faisant face dans une symétrie à la perfection éthérée, jamais ne se touchent. On reconnaît là la patte de Valérie Messika, qui réinterprète le conte de la Reine des Neiges à travers son univers en constante expansion.
Adler Boucles d’oreilles Diwali Apothéose du calendrier indien, Diwali célèbre l’an nouveau et les lumières, associées au dieu Vishnu et son épouse Lakshmi. À travers cette collection, le joaillier Adler s’approprie leur brillance et la conjugue en milliers de petits éclats, pépites au scintillement infini. Dans un contraste subtil de formes, diamants et or blanc se répondent, célébrant le triomphe de la féminité.
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Page de droite : Van cleef Bague Lune, Collection Le Secret
Chanel Collier Eternal, Collection L’Esprit du Lion
S’inspirant de la Lune et de son cycle éternel, la bague se métamorphose à l’envi. Dans un jeu de cache-cache saisissant, diamants et onyx, incarnation de la lumière et de l’ombre, alternent au gré d’un ingénieux mécanisme de rotation pour évoquer l’astre plein ou l’éclat tranché de son croissant.
Emblème de Gabrielle Chanel, le lion fut l’une de ses sources d’inspiration favorites. Ornant ce sautoir multi-chaînes, le majestueux félin balise cette création d’or blanc et de diamants. Déclinant plusieurs motifs de maillons, ce collier à l’esthétique décalée joue dans un registre audacieux, où l’inattendu suscite l’enchantement.
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Quand le temps se fait encore plus précieux Dans une ode à la pureté du diamant, les dernières créations des horlogers semblent vouloir toucher à l’intemporalité. Si, sur les cadrans, les aiguilles poursuivent leur ronde inaltérable, le temps se fait presque oublier. L’essentiel est dans la beauté. Au final, peu importe l’heure, pourvu qu’elle soit précieuse. Texte : Nathalie Cobos
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Page précédente : Van Cleef Montre Cadenas Émeraude Créée par Van Cleef en 1953, la montre Cadenas a traversé le temps pour devenir une icône. Réinventée de manière avant-gardiste et audacieuse, elle s’invite à l’heure contemporaine dans une version précieuse. Ce bijou qui donne l’heure s’arbore comme un bracelet et permet une lecture du temps en absolue discrétion.
Chanel Montre-collier Yachting Day, collection Flying Cloud Est-ce une montre qui s’affiche autour du cou ou un collier qui se prend pour une montre ? Déjouant les principes, la montre-collier de Chanel se libère du carcan des conventions et les transcende, en alliant l’intemporalité du diamant à la féminité des perles de culture, pour donner vie à une pièce légère et éthérée d’une grande élégance.
Bulgari Montre Diva La beauté ne se capture pas, mais se laisse (parfois) apprivoiser. Il en est ainsi du paon, inspirateur de cette pièce singulière. Symbole d’une magnificence impudente, la queue en éventail de cet oiseau fabuleux habille de diamants le cadran et se retrouve en enfilade sur les maillons du bracelet.
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Graff Montre secrète de Haute Joaillerie À première vue, rien ne laisse deviner que ce bracelet dissimule une montre. Les diamants, qui semblent sertis de manière aléatoire, sont en réalité positionnés avec une précision absolue pour assurer une fluidité parfaite à cette montre secrète. Un mécanisme habilement caché permet de faire coulisser le couvercle de la montre pour dévoiler son cadran. Une parfaite combinaison d’élégance et de technicité.
Chopard Montre L’Heure du Diamant Vibrant hommage à l’opale et à ses mystères, la montre L’Heure du Diamant murmure des secrets venus du fond des temps. Flamboyante et iridescente, l’opale fascine. Logée au cœur d’un boîtier ovale à la discrète élégance, elle porte le sceau d’une beauté immémoriale, sublimée par le flamboyant pavement de diamants de cette création d’exception.
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Xavier Dietlin Rock’n’roll Altitude Texte : Olivier Müller / Photo : Lauffenburger
Xavier Dietlin a révolutionné les métiers de la vente horlogère. Ses vitrines magiques, ludiques et interactives ont séduit la quasi totalité des marques de haute horlogerie Swiss Made. Retour sur le parcours d’un homme qui, toujours, revient à Zermatt pour se ressourcer.
Les métalliers ont du cœur et celui de Xavier Dietlin est à Zermatt. À bientôt 50 ans, l’homme, très attaché à la station, a marqué de son empreinte l’horlogerie suisse. En concevant des montres ? Nullement : l’horlogerie Swiss Made a suffisamment de talents pour cela. Celui de Xavier Dietlin est de les mettre en lumière, au sens propre. Pour Hublot, Omega, Blancpain, Audemars Piguet, Breguet, F.P. Journe et des dizaines d’autres encore, il a créé des vitrines d’un genre nouveau — pour ne pas dire révolutionnaire. « Lorsque j’ai repris la société de mon père il y a 20 ans, je me suis aperçu que tout le monde se battait pour faire la même chose : des vitrines mortes, des cages de verre qui empêchent tout contact visuel ou tactile avec la montre. J’ai essayé de changer cela, à ma manière ».
Un ancien footballeur pro
100 % Swiss Made Si Xavier Dietlin affectionne autant Zermatt, c’est aussi parce que la station incarne pour lui la qualité suisse — qualité dont il est devenu un ambassadeur émérite. « Je retrouve ici le mariage du luxe et de l’authentique. Les matériaux sont nobles, ils n’ont pas été importés, tout est construit sur place avec un savoir-faire local. C’est la définition même du Swiss Made ». À Zermatt, Xavier Dietlin conjugue son métier avec sa passion du ski et de la randonnée. À mi-temps des deux incontournables salons horlogers (SIHH en janvier, Baselworld en mars), il vient se poser en famille à Zermatt, en février, puis revient fin avril, pour profiter des dernières neiges de la saison — « un moment magique où tout le monde se décontracte, où l’on peut croire que l’on n’a les pistes que pour soi ! », glisse-t-il, des étoiles dans les yeux.
Cette manière est élégante, assurément actuelle. Xavier Dietlin fait appel à un panier de technologies qui comprend aussi bien vitrines interactives, hologrammes, vidéo, 3D que réalité virtuelle. Les cages de verre ont disparu, laissant la place à des « déclencheurs d’émotions », dit-il.
Un dernier coup d’œil au Cervin
Cette manière, c’est celle d’un homme. Ancien footballeur professionnel du Servette FC et de Sion, Xavier Dietlin est un éternel sportif qui croque la vie avec un sourire carnassier. Débordant de passion, il dévore son métier, se renouvelle en permanence et partout. Notamment à Zermatt, où il se rend depuis plus de dix ans. « J’y trouve une qualité d’accueil qui, chaque fois, me surprend, un sens profond de l’hospitalité, un village qui a su garder son âme tout en se développant harmonieusement avec le tourisme. C’est le seul endroit au monde où des millionnaires et des paysans se croisent tous les jours dans la rue, fréquentent les mêmes tables. Chez Vrony, Chez Heini, je suis comme à la maison ! ».
permanence des sentiers battus, faire appel à des compétences extérieures au monde de l’horlogerie ou des vitrines pour se renouveler, réinventer, réinsuffler de la vie et de l’idée. Un jour prochain, il partira vers de nouvelles aventures. Lesquelles ? Le sentiment reste diffus, mais la direction, elle, est claire : la colonne vertébrale sera Swiss Made, aussi innovante qu’authentique. Xavier Dietlin est ainsi fait : il va de l’avant, toujours, mais sait se retourner pour savoir d’où il vient. « C’est comme à Zermatt : voilà le seul endroit au monde où, tous les matins, les gens se retournent vers le Cervin avant d’aller skier ou marcher ». Comme un repère majestueux, immuable, d’où l’on se projette vers l’avenir.
En été, cet infatigable marcheur apprécie de se sentir un moment « complètement désorienté », lorsque la neige, finalement, cède devant l’extension inéluctable des pâturages. C’est ce même sentiment qui l’anime perpétuellement dans son travail : sortir en
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Verbier – Zermatt par la Haute Route Texte : Claude Hervé-Bazin / Photos : Yves Garneau
Charming Swiss Hospitality
20 STEPS FROM SUNNEGGA NATIONALZERMATT.C H
MATTERSTRASSE 39 - 3920 ZERMATT - +41 27 966 99 66 - INFO@HOTELNATIONALZERMATT.CH
Difficile de ne pas se laisser distraire par la vue des Combins et du massif du Mont-Blanc lors de la montée vers la Rosablanche (3’336 m), comme ici en contrebas du col de Momin.
C’est en toute fin d’hiver et au début du printemps que l’on s’attaque à cet itinéraire mythique, partie intégrante de la Haute Route reliant Chamonix à Zermatt. Une aventure de 4 à 5 jours selon les variantes, cumulant les paysages extraordinaires. Si la Patrouille des Glaciers effectue cette course mythique dans le sens Zermatt-Verbier, c’est plus souvent dans la direction inverse que l’on parcourt l’itinéraire. Pourquoi ? Pour terminer par le meilleur : l’arrivée époustouflante dans le sérail des 4’000 m entourant Zermatt. Première étape: du cœur de Verbier, il faut d’abord rejoindre, en télécabine puis en téléphérique, le col des Gentianes (2’950 m), émergeant d’un paysage de haute montagne. Le départ est plutôt facile : une traversée à peaux de phoque vers le col de La Chaux (2’940 m). Le Mont-Fort (3’330 m) est juste au-dessus, le Bec des Rosses (3’223 m) juste en face. Une courte descente précède une première belle ascension ensoleillée, entre vrais plats, faux plats et mamelons ouatés : la Rosablanche (3’336 m). Vers le sud : les Grands Combins dans toute leur majesté et le mont Blanc dans le lointain bleuté. Reste à redescendre par le glacier de Prafleuri vers l’agréable cabane du même nom (avec douches !), à 2’662 m. La seconde journée se résume surtout à une montée vers le col des Roux (2’804 m), puis une longue traversée un peu malcommode sur les pentes orientales de la Sâle et du Pleureur, en visant l’extrémité sud du lac de Dix — méconnaissable sous sa croute hivernale. Au-delà, le Pas du Chat s’étrécit au pied d’un gros surplomb rocheux. On atteint la cabane des Dix après 4h à 5h d’effort, ce qui laisse tout le temps d’admirer le triangle parfait de la face nord du mont Blanc de Cheillon (3’870 m), dressé dans l’axe du val des Dix. La longue montée vers le Pigne d’Arolla (3’790 m), le len-
demain, sur une pente soutenue, est entrecoupée au niveau de La Serpentine d’un passage englacé obligeant à chausser les crampons et à s’encorder. La récompense n’est pas très loin : un panorama imprenable depuis le sommet, dévoilant l’intégralité de la Haute Route, de Chamonix à Zermatt, du mont Blanc au Cervin. Les habitués, alors, pensent déjà aux rösti de la cabane des Vignettes… Quatrième jour, maussade. Le vent est fort, le grésil fouette le peu de visage qui dépasse. La montée au col de l’Évêque (3’386 m) n’en paraît que plus longue et la descente sur le haut glacier d’Arolla plus hasardeuse. Du plan Bertol à la cabane du même nom, l’ascension qui suit est soutenue : près de 800 m de dénivelé à avaler avec, pour terminer, de longues échelles métalliques arrimées au flanc d’un fier piton rocheux… Ouf, l’étape est bouclée. Le beau temps est revenu. Le panorama est incroyable et la route plus encore. Du belvédère privilégié de Tête Blanche (3’710 m), posté à la frontière italienne, se révèlent la Dent Blanche (4’357 m) au nord-est, la Dent d’Hérens (4’174 m) en tête à tête, le Cervin (4’478 m) derrière elle. La descente sur leurs flancs nord, entre séracs et glaciers suspendus, précède l’arrivée à Zermatt, environ 5h plus tard — presque à regret, tant l’itinéraire fut beau. Techniquement, la randonnée est accessible aux skieurs en bonne condition physique capables de progresser pendant 4 à 5h à une vitesse moyenne de 300 m D+/h. Les compagnies de guides de Zermatt et Verbier organisent des départs à la demande, aux forfaits comprenant habituellement matériel, encadrement, nuitées et repas en cabane. www.zermatters.ch (les guides de Zermatt) www.cabanedesdix.com www.cabanedesvignettes.ch www.bertol.ch www.slf.ch (bulletins d’avalanche) 83
Unplugged Festival Texte : Sophie Czaplejewicz
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The world is watching #SWATCHTHIS
Unplugged… Débranché. Sans synthé. Sans sampler. Sans ordinateur. Du 9 au 13 avril, le grand festival de musique acoustique Unplugged revient à Zermatt avec ses prestations intimistes et ses scènes perchées en altitude. Un retour aux sources de la musique, au cœur de la montagne. L’idée même de musique acoustique implique une recherche de pureté originelle, débarrassée de tous les apports de la technologie. Zermatt a tout pour faire écho à ce crédo : la pureté originelle de son cadre unique, veillé par 38 sommets de 4’000 m, et une myriade de scènes (14 !) réparties du village jusqu’à la Gandegghütte, à 3’030 m d’altitude — QG depuis plusieurs années des jazzmen du Ronnie Scott’s All Stars. Au village, les principaux concerts ont lieu sous le grand chapiteau du festival installé entre tennis et Sportpavillon, à côté du Taste Village (prévu pour se restaurer), à l’hôtel Alex et à la chapelle de Winkelmatten. À cela s’ajoute une ribambelle de new talent stages, accessibles sans frais avec l’Unplugged Pass, réparties entre Hotel Vernissage, Mont Cervin Palace, Hotel Cervo et Chalet Hotel Schönegg. Et puis il y a, bien sûr, la scène majeure aménagée dans la station du funiculaire de Sunnegga (2’288 m) et, plus haut encore, celle du Blue Lounge (2’600 m), dont la vaste terrasse offre aux spectateurs et aux musiciens l’un des plus beaux panoramas sur le Cervin ! Autant d’espaces modestes en taille, aux échos intimes, mais grandioses en cadre.
Page précédente : L’auteur-compositeur-interprète berlinois Max Prosa se produit sur la scène du Taste Village. Photo : Mauro Pinterowitsch
Le groupe stuttgartois Antiheld, ici au Cervo, fait partie de ces autres « newcomers » qui se produisent aux côtés des stars internationales. Photo : Thilo Larsson
Le défi ne va pas forcément de soi. Il y a le froid. La météo parfois capricieuse. Et le trac. Si certains artistes privilégient depuis toujours le mode acoustique, d’autres s’inquiètent, au premier abord, de se retrouver seuls face à leur voix et leur public, sans l’apport rassurant des artifices de studio. Seuls les meilleurs s’y risquent. Zermatt Unplugged, c’est aujourd’hui près de 200 bénévoles, qui participent au transport, montage et démontage des 140 tonnes de matériel. C’est aussi désormais plus de 30 000 festivaliers fidèles, qui reviennent année après année, séduits par la qualité des prestations, le caractère confidentiel des représentations et le cadre bluffant. L’édition 2019 (12e du nom) se tiendra du 9 au 13 avril, la semaine précédant le week-end de Pâques. Le programme complet, intégrant quelque 80 concerts, est annoncé le 12 décembre, quelques jours avant le début de la prévente (17 décembre) et des ventes générales (le 19). www.zermatt-unplugged.ch
Cervo and Co Style alpin Texte : Claude HervĂŠ-Bazin / Photos : Gian Giovanoli
Page précédente : La cuisine de saison du restaurant Puro s’est vue décerner la note de 14 sur 20 par Gault&Mllau.
À l’Overlook Lodge : cheminée contemporaine, design scandinave, grandes chambres douillettes et touches rétro ludiques.
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L’un des deux seuls Design hotels de Zermatt, le Cervo est le navire amiral d’une petite entreprise familiale aux pieds solidement ancrés dans la tradition valaisanne. Le crédo maison : l’ambiance chalet, distillée dans un esprit contemporain assumé. Daniel F. Lauber, l’homme derrière le 5-étoiles Cervo, l’Overlook Lodge et les restaurants Puro et Ferdinand, se présente comme « gérant et chasseur ». Une modestie certaine pour cet entrepreneur dynamique (qui partage les manettes avec son ex-épouse Seraina), doublée d’un enracinement territorial indéniable. Dans tous ses projets, les trois mêmes ingrédients ressurgissent : luxe épuré, Cervin et montagne sublimée. Tout a commencé il y a une décennie au Cervo, sur les hauteurs du village, entre forêt naissante et tête-à-tête avec ledit Matterhorn, planté dans l’axe de la grande terrasse. Autour du chalet originel, siège de la réception, a été bâti un hameau de six autres chalets regroupant 36 chambres et suites, d’une taille oscillant entre 22 et 86 m2 — auxquelles s’ajoute une immense suite de 240 m2, la plus spacieuse de Zermatt. Chaque chalet possède son propre spa : ici, on ne fait pas la queue comme dans beaucoup d’autres établissements. L’esprit chalet, c’est avant tout une ambiance chaleureuse, aux antipodes de l’anonymat habituel des hôtels, un cocktail de matériaux nobles locaux (pierre, bois, feutre...) et d’objets vintage invoquant la montagne et ses cabanes de chasse (vieux skis, trophées de cervidés). Les chambres distillent ce même esprit réapproprié à l’époque contemporaine — avec, pour certaines, cette cheminée qui convoque mieux encore les Alpes.
Le décor se décline sur des notes encore plus épurées au Puro, restaurant de référence de la maison, noté 14 par Gault&Millau. Les grands verres bombés tintent, les jolies assiettes creuses et les planchettes en bois y colonisent les tables, dans un ballet de saveurs appuyé sur des ingrédients eux aussi locaux, dont la fraîcheur revigorante saute au nez, puis aux papilles — fromages alpins, filet de bœuf et gibier suisses, chanterelles et ail des ours, abricots du Valais et pain montagnard. La cuisine est sobre mais précise, recherchée mais pas alambiquée, suisse mais matinée de discrètes touches transalpines. Plus informel, le Ferdinand, naviguant avec originalité, côté cadre, entre esprits alpin et urbain branché, renchérit avec ses fondues et ses raclettes puisant dans le riche vivier de fromages AOP valaisans, ses viandes froides ou grillées au barbecue. Comme dit le slogan : 100 % pure, made in Switzerland. Dernier-né de la famille, l’Overlook Lodge s’amarre à 300 m de là, partageant la même vue imprenable sur le village en contrebas et le Cervin en contrepoint. Ce gros chalet plaqué de baies vitrées se divise en 5 appartements panoramiques prolongés par balcon ou loggia, du studio au penthouse coiffant l’édifice (51-152 m2). Le ton est ici à l’espace, aux volumes ouverts, au bois clair, aux gris perle et taupe, à la concision scandinave relevée de touches rétro aussi ludiques que discrètes — ici, un néo-téléphone bleu à cadran seventies, là un porte-manteau d’écoliers ou une enceinte portable Marshall (avec connectivité Bluetooth) au look de radio des années 1950... Sous l’écorce des souvenirs, le confort d’aujourd’hui (avec encore local à skis chauffé, accès au spa de l’hôtel voisin et service de conciergerie). www.cervo.ch www.overlook.swiss
Du Vichy rouge oversize du lounge (veillé par un trophée de cervidé) au Vichy bleu oversize des lits Hästens, le Cervo s’offre quelques touches décalées sur fond de sobriété.
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Living the high life
Matterhorn À l’assaut d’un rêve nommé Cervin Texte : Laurent Grabet / Photos : Thomas Crauwels
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- © Sémaphore - Rider : Sam Favret.
LIMITLESS VISION
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C’est par cette arête du Hörnli tournée au nord-est, depuis le refuge éponyme, que l’on rejoint traditionnellement le sommet du Cervin (4’478 m).
Le Cervin est l’une des plus belles et des plus célèbres montagnes du monde. C’est aussi l’une des plus meurtrières. helvet vous raconte de l’intérieur une ascension vécue cet été aux côtés d’alpinistes venus du monde entier. Chaque été, entre fin juin et fin septembre, 2500 alpinistes tentent d’escalader le Cervin. Seuls 40 % de ceux empruntant l’arête du Hörnli, la principale des quatre voies classiques, atteindraient le sommet. Le 7 juillet dernier, ils étaient 26 à s’être levés à 3h45 pour s’y attaquer depuis la Hörnlihütte. Parmi eux des Suisses et des Français, mais aussi une Brésilienne, un Argentin, un Australien et un couple de jeunes Hongrois.
Environ 600 morts en 153 ans Juste derrière la cabane les attend un premier mur presque vertical. Beaucoup l’ont consciencieusement repéré la veille, jetant un œil mi-distrait mi-invocateur à la Vierge protectrice qui y trône. La montagne a 600 morts sur la conscience. C’est l’une des plus meurtrières du monde. Plusieurs plaques vissées dans le gneiss en témoignent. Heureusement, la majorité des alpinistes sont escortés d’un guide ; les autres galèrent car trouver la voie dans ce dédale de rochers instables n’a rien d’évident. Le mercure affiche – 2° C et, sous les yeux, s’étend une mer de nuages qui isole superbement du monde. Les alpinistes avancent en lente procession, tandis que le jour se lève sur les glaciers et les 4’000 voisins. La sensation de la petitesse des hommes face à l’immensité de cette création saute au visage de chacun.
rendue difficile par une neige abondante, qui oblige à chausser les crampons plus bas qu’à l’accoutumée. Après 2h45 d’efforts encordés, la cabane Solvay est en vue. Cette bicoque de 20 m2, arrimée à 4’003 m d’altitude, à même la falaise, est le juge de paix de l’ascension : par sécurité, les guides locaux se sont fixé pour règle de redescendre tout client n’y parvenant pas en moins de 3h. Après une pause panoramique, il est temps de repartir. D’épaisses cordes fixes en chanvre jalonnent désormais les parties les plus délicates de la voie. Whymper et ses compagnons n’eurent pas ce luxe lors de leur première du 14 juillet 1865 ! Aujourd’hui, des broches métalliques scellées dans la roche permettent par endroits de s’assurer ; et lorsqu’il n’y en a pas, le guide passe la corde qui le relie à son client derrière des « becquets ».
Une longue et dangereuse désescalade
Pas de bouchon mais trop de neige
Avec l’altitude, la fatigue se fait sentir. La progression est lente, le souffle court et les muscles des jambes parfois douloureux. Sur les derniers 150 m, il faut abandonner l’arête pour filer droit vers le sommet à travers une pente neigeuse de la face nord. À quelques mètres du but, la statue d’un saint Bernard rondouillard accueille les alpinistes. C’est depuis un éperon perché au-dessus du vide, quelques mètres plus bas, que Géraldine Fasnacht a réalisé le premier saut en wingsuit du Cervin, en 2014. De là, une minute suffit pour rejoindre le sommet, à 4’478 m. La vue à 360°, portant jusqu’à 200 km à la ronde, est magnifique. Accolades, poignées de main et photos souvenirs entérinent la victoire. Tous les alpinistes partis ce matin ont « sorti la voie ». Il leur reste désormais 5 à 6h de « désescalade » et de rappels pour retrouver leur point de départ, 1200 mètres plus bas, et leur rêve de Cervin sera enfin réalisé.
Peu de volontaires tentent l’ascension ce matin. Cela épargne les habituels bouchons (lorsque l’on compte jusqu’à 130 personnes en même temps !), mais la progression est
www.zermatt.ch www.nolimitsexperience.ch 99
Territoires dĂŠcoratifs Texte : Marie de Pimodan-Bugnon / Photos : Andeers
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AMERICAN SPIRIT K H A K I AV I AT I O N X - W I N D A U T O M AT I C S W I S S M A D E LIMITED EDITION
SWISS PRECISION
Page précédente : Une vue de la carte en relief du Valais (édition limitée), réalisée à une précision de 28 microns.
Exécutée sur bois d’érable, la carte du Valais mesure 84,1 x 59,4 cm (format A1). Pour la ciseler si finement, les outils ont parcouru près de 3’000 km !
Sculptées dans le bois ou la céramique, les cartes en format A1 de Spitzwerk reproduisent le territoire suisse avec une précision phénoménale de 22 ou 28 microns. Quand le tour de force technique se mue en création artistique…
une surface de 841 par 594 mm (avec des détails imperceptibles à l’œil nu). Trois ans de tâtonnements, d’essais, d’er-
On a tous en tête les cartes au trésor de notre enfance. Celles, aussi, qui ornaient les murs de la salle de classe. Un planisphère. Une mappemonde parfois. « Je me suis toujours passionné pour la cartographie, raconte le fondateur de Spitzwerk, Patrick Pestalozzi. Une carte dit d’où l’on vient et où l’on va. Elle offre une multitude d’informations et livre un tout autre point de vue sur les paysages qui nous entourent. On peut passer des heures à observer une carte, à se plonger dans des lieux, à reconnaître des endroits. » Spitzwerk change de paradigme. Des cartes de l’enfance, de celles qui révèlent le territoire avec plus ou moins de couleurs et de précision, il n’est plus question. L’entreprise créée il y a trois ans dans la Watch Valley sur les hauteurs du Jura suisse évolue sur un tout autre terrain, en s’appuyant sur les nouvelles technologies pour réhabiliter la cartographie dans son statut d’art décoratif. Son mantra : l’extrême précision sur de grande surfaces.
Dans une autre dimension
L’art du détail L’aventure Spitzwerk est le fruit d’une rencontre entre l’entrepreneur Suisso-américain Patrick Pestalozzi et l’ingénieur Éric Marguet. « En visitant la Haute École de SaintImier pour un projet totalement différent, je suis tombé par hasard sur une minuscule carte en laiton répliquant la Suisse avec une extrême précision, se souvient Patrick Pestalozzi. J’ai demandé à Éric s’il serait possible de reproduire ce travail à grande échelle et sur du bois. Le challenge lui a plu, c’est comme ça que nous nous sommes lancés. » Le postulat des deux hommes semble simple. Mais l’art est difficile. Voire d’une extrême complexité. Trois ans de recherche et développement ont été nécessaires pour réussir à reproduire une carte de la Suisse avec une précision à 22 microns sur
reurs et d’intuitions pour mettre au point un process breveté de « digital manufacturing » à la mesure des ambitions de Spitzwerk, permettant de reproduire la Suisse, le Valais et bientôt d’autres régions.
Les chiffres en disent long sur le tour de force technique mis en œuvre dans l’atelier de production, aux allures de laboratoire high-tech : huit semaines de travail en continu, jour et nuit, représentant 4273 km de parcours outil pour la carte de Suisse ! « En transformant des données géospatiales avec nos algorithmes, nous sommes parvenus à reproduire plus de détails sur nos cartes en bois et en céramique qu’on n’en obtiendra jamais sur un écran d’ordinateur », souligne Patrick Pestalozzi. L’usinage de la carte du Valais, précise à 28 microns, demande, elle, « seulement » six semaines … « Nos cartes ne sont pas de simples gravures, ce sont des objets décoratifs d’une extrême précision nés d’une technologie de pointe. » Ici, une combe. A peine plus loin, la langue d’un glacier. Là, un sommet insoupçonné... Pour le passionné de montagne, l’amoureux de cartographie et le simple esthète, ces cartes gravées dans l’érable ou le hêtre, ou moulées en céramique, recèlent mille détails et autant de trésors à découvrir à l’œil nu, ou à l’aide d’une loupe. « On peut se plonger pendant des heures dans les reliefs de nos cartes, ajoute Patrick Pestalozzi. Je me souviens d’un guide de montagne qui s’est penché dessus et a mis le doigt sur une quarantaine de sommets ! » Objet de contemplation qui marrie le grandiose du format à l’infiniment petit, les cartes conçues dans l’atelier de Spitzwerk sont héritières de la tradition de la cartographie helvétique initiée par Dufour au milieu du XIXe siècle. Par-delà les monts et les sommets rocheux, elles invitent à s’immerger au cœur du territoire suisse. Fascinant de beauté, dans une dimension inédite. www.spitzwerk.ch 103
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Simon, Martin et Samuel Anthamatten Les trois frères qui aimaient la montagne Texte : Laurent Grabet
Nés à Zermatt, ces montagnards d’exception sont tous guides de formation, mais leur passion commune s’exprime de manières aussi différentes que spectaculaires. Rencontre avec une fratrie zermattoise vraiment pas banale. Les Anthamatten, ce n’est pas vraiment ce qui manque dans le Haut-Valais ! Mais Simon, Martin et Samuel sont sans doute les plus célèbres à porter ce patronyme dans la région. Les trois frangins, respectivement âgés de 35, 34 et 32 ans, partagent un même amour de la montagne. Tous sont guides de formation, mais leur passion se décline assez différemment.
Un bouillonnement d’énergie Simon, l’aîné, est un alpiniste plus qu’accompli : il fut même un temps compagnon de cordée du regretté Ueli Steck. Les deux hommes remportèrent le Piolet d’or 2009 pour leur ascension en style alpin de la face nord du Tengkangpoche, au Népal (6’487 m). Une première avec, à la clef, un mur de 1’700 m à avaler. Martin, le cadet ultra-endurant, garde-frontière de métier, s’est lui spécialisé dans le ski-alpinisme et le trail. À son touffu palmarès figure une victoire à la Patrouille des Glaciers 2010, une très belle seconde place en 2018 (en 5h45) et un double succès au Matterhorn Ultraks 46K — dont le dernier remonte seulement à août dernier. Passant le plus clair de son temps à peaufiner sa condition physique en altitude dans une quête inassouvie de « liberté et de dépassement de ses limites », il se concentre cette saison sur deux objectifs : les championnats du monde de Villars (VD) et le prestigieux Trophée Mezzalama. « Cela demande beaucoup d’énergie, mais cela m’en procure beaucoup aussi », souligne l’intéressé, toujours allant. Samuel, le « petit dernier », au mental de fer, est le plus connu du grand public car il s’est s’illustré, skis aux pieds,
sur le très médiatisé Freeride World Tour. Il termina notamment deuxième au classement général dès sa première participation en 2011 ! Il est aussi connu pour avoir ouvert, la même année, une « voie Anthamatten » dans la face nord du Cervin avec son frère aîné Simon. Fervent amateur de belles lignes, qu’il tente de dénicher dans le monde entier, il a profité du tremplin du FWT pour se reconvertir avec succès dans la photo et la vidéo.
Passion partagée Les trois frères se sont pris de passion pour la montagne ensemble, dès l’enfance. « On était toujours fourrés dehors à courir, marcher ou grimper », se souvient Martin. À seulement 11 et 14 ans, Samuel et Simon avaient déjà rallié le sommet du Breithorn (4’164m), le premier d’une longue série de courses et de 4’000 ! Les parents de ce trio infernal n’étaient pourtant pas des « fous de montagne ». Tout juste ce dessinateur en bâtiment et cette mère au foyer aimaient-ils randonner en famille le dimanche… Aujourd’hui, ils confessent toujours se faire du souci pour leurs aventureux rejetons. Simon, au moins, a un peu levé le pied. Après s’être recentré sur son métier de guide, le trentenaire se consacre aujourd’hui aux secours en montagne. Depuis janvier dernier, il est pilote d’hélicoptère chez Air Zermatt. « Quand il faut aller chercher quelqu’un en difficulté en montagne, on sait pourquoi on doit tout donner. Gravir une montagne pour le plaisir est plus illogique », souligne-t-il. « Les montagnes ne sont pas comme les gens. Elles sont systématiquement honnêtes. Lorsqu’on prend la mauvaise décision, on le sait tout de suite. Avec elles, impossible de tricher », renchérit Samuel. À discuter avec les trois frères, une constante s’impose, dans leur relation à la montagne et aux autres. Un mot vient à l’esprit : « droiture ». Une droiture qui fait écho, sans doute, à l’intransigence de la montagne. www.anthamattens.ch 105
Le Zermatterhof à cheval sur le confort Texte : Hadrien Cauvelez / Photos : Zermatterhof
C’est souvent en grand équipage que l’on fait son arrivée à l’hôtel Zermatterhof, à bord de la calèche historique de l’établissement — qui vient chercher à la gare les clients qui le désirent. Les chevaux qui la tirent bénéficient eux aussi d’un traitement de faveur. Qui veut aller loin ménage sa monture. Le Grand Hotel Zermatterhof a fait sien ce proverbe. Ses quatre chevaux, répondant aux doux noms de Manuela, Cypria, Conversano et Favory, dévolus au transport en calèche ou traîneau des clients de l’établissement, bénéficient d’un confort à la hauteur de la réputation de ce 5 étoiles de légende. En récompense de leurs bons et loyaux services, ils ont droit à une grande écurie de luxe, bâtie en 2013 à Winkelmatten (à 1 km de l’hôtel), avec sellerie, box lumineux s’ouvrant directement sur des pâturages auxquels ils ont accès quotidiennement à la belle saison, abreuvoirs chauffés et même aire de lavage aux faux
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S’il ne devait y en avoir qu’une Tonda Métrographe
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L’hôtel Zermatterhof a construit des écuries spéciales 5-étoiles pour les quatre chevaux assurant le service de transfert en calèche ou en traîneau de l’établissement.
airs de spa, avec un solarium ! « Celui-ci possède une double fonction : d’une part sécher les chevaux en hiver après qu’ils aient été lavés, ce qui évite qu’ils tombent malades, et d’autre part leur permettre une détente musculaire », explique Ivan Buschor, responsable de l’écurie. L’homme est aux petits soins pour les pensionnaires. « On leur donne de la nourriture de premier choix et ils ont chacun leur propre matériel d’attelage », précise cet ancien du cirque Knie. Il n’est pas rare que les clients de l’hôtel poussent la porte de ces écuries 5 étoiles pour venir saluer les quatre lipizzans, à la belle robe grise pommelée. Certains participent même parfois à leur étrillage ou au nettoyage des lieux... Une expérience apaisante, si l’on en croit le site Internet de l’établissement, qui affirme que « caresser les naseaux d’un cheval pendant une demi-heure est plus reposant que n’importe quel cours de yoga » ! Moins fatigant, aussi. Les promenades en calèche du Grand Hotel Zermatterhof sont possibles sept jours sur sept pour les clients, été comme hiver. Mais les chevaux ont droit à leurs jours de congé. Pour garantir leur bonne santé et leur bien-être, ils ne travaillent généralement qu’un jour sur deux. 109
Riffelhaus 1853 Swiss attitude Texte : Claude HervĂŠ-Bazin
Inutile de le chercher sur un plan de Zermatt : l’hôtel Riffelhaus se perche en pleine montagne ! On s’y hisse par le tchou-tchou rouge du Gornergrat Bahn, le plus haut train à crémaillère d’Europe ; 23 min d’une ascension irréelle en compagnie du Cervin. Il est des hôtels, en Suisse, qui confinent à la légende. Celle de la Riffelhaus remonte à l’année 1853, lorsque trois habitants de Zermatt, encouragés par le curé du village et par l’essor naissant de l’alpinisme, entreprennent de bâtir une auberge de 18 lits en pleine montagne, à 2’582 m d’altitude. Le train du Gornergrat n’existant pas encore, tous les matériaux sont acheminés à dos d’homme ou à l’aide de bêtes de somme. Deux ans plus tard, la Riffelhaus voit la cordée menée par le Britannique Charles Hudson s’élancer à l’assaut de la pointe Dufour : le point culminant de Suisse (4’635 m) est enfin vaincu. Rachetée en 1862 par la bourgeoisie de Zermatt — qui en est toujours propriétaire —, l’auberge s’agrandit, traverse le temps et les modes. Réinventée une fois encore en 2014, la voici désormais épurée et chaleureuse, entre pin clair des chambres (avec vue Cervin) et pierre des salles de bains, espace bienêtre (sauna, bain de vapeur, salle de détente), lounge et bar après-ski conviviaux. Le confort est méticuleux, surtout au regard de l’isolement. La Riffelhaus offre pourtant bien plus qu’une bonne chambre... C’est une base, un quartier général au cœur des Alpes. On y chausse les skis passée la porte, pour ne déchausser qu’au retour, le soir venu. Les familles grimpent vers le Gornergrat (3’090 m) pour redescendre par un réseau aisé de pistes bleues ou rouges, et les experts poussent jusqu’au Stockhorn, pour un freeride de folie sur terrain bosselé. Certains préfèrent se poser, sortir un bon livre, d’autres s’inscrire pour une sortie aux flambeaux, ou une glissade en luge depuis Rotenboden. La nuit venue, seuls demeureront le silence, les étoiles, la lune et le vent qui souffle. www.riffelhaus.ch www.gornergratbahn.ch
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Patek Philippe Ladies First Chronograph référence 7150 Mesdames, vous allez tomber sous le charme ! Ce chronographe inédit à remontage manuel, doté d’un élégant boîtier de 38 mm en or rose rehaussé par un sertissage de 72 diamants sur la lunette, a assurément de quoi attirer l’œil et sublimer le poignet. Sur le cadran opalin, le compteur 30 minutes situé à 3h et la petite seconde positionnée à 9h apportent une subtile touche sportive en ce cœur de joaillerie dont les aiguilles sont ellesmêmes en or rose. Une beauté ! www.patek.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
Zenith Defy El Primero 21 Blue
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Ingénieuse, percutante, la nouvelle pièce horlogère de Zenith a de quoi séduire. Elle bat au rythme de 36’000 alternances par heure — et son chronographe, disposant de son propre échappement, dix fois plus rapidement. Au sein d’un cadran de 44 mm en titane brossé, la beauté fuse : trotteuse étoilée, index et aiguilles luminescents rhodiés, cadran ajouré, tout est plaisant à l’œil. Trois bracelets se déclinent fidèlement, en titane ou en caoutchouc noir ou bleu. www.zenith-watches.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
Mélangez styles contemporain et rétro, cadran classique et boîtier audacieux évoquant les contours d’une croix de Malte (emblème de la maison), et voilà la gracieuse Fiftysix de Vacheron Constantin. Déclinée en mouvements automatiques, simples ou à complications, cette montre de 40 mm, résolument moderne, raffinée, au look à la fois décontracté et chic, évoque dignement une pièce emblématique présentée en 1956 — à laquelle elle doit logiquement son nom. www.vacheron-constantin.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
Voici le garde-temps idéal pour les globe-trotteurs ! Distillant ses grandes complications dans un cadran remarquablement sobre et lisible, l’Hémisphères Rétrograde affiche l’heure dans deux fuseaux horaires de manière indépendante. Chaque heure est parallèlement associée à un affichage jour/nuit, tandis que le quantième rétrograde indique la date au moyen d’une troisième aiguille centrale. La lunette alterne godrons et moletage, à la manière d’une colonne dorique. www.parmigiani.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
Voici une édition limitée qui ne passera pas inaperçue ! La Khaki Field se dévoile dans une version XXL de 50 mm dotée d’une technologie innovante : ses chiffres en Super-Luminova® pur, ancrés à la platine du cadran, offrent une luminescence ultra résistante. Longue durée garantie ! Inspiré de l’univers militaire, le gardetemps est disponible en divers coloris de cadran, gris-vert ou noir, robustes et percutants. Le bracelet en cuir est tout aussi inébranlable. www.hamiltonwatch.com
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4. IWC Schaffhausen Big Pilot’s Watch Édition « Le Petit Prince »
2. Longines Record
1. Cartier Santos Adorée des dandys, cette icône plus que centenaire, née dans le sillage de la conquête de l’air, n’a cessé d’évoluer avec le temps. Fidèle au format carré, de lecture aisée, toujours aussi élégante et chic, elle intègre aujourd’hui un mouvement mécanique à remontage automatique. Nouveauté du moment, le système QuickSwitch permet en une fraction de seconde d’interchanger les bracelets, du cuir à l’acier, et inversement. Ce dernier peut en outre être réglé soi-même en retirant ou ajoutant des maillons. www.cartier.com En vente au magasin Bucherer de Zermatt.
Pour célébrer ses 185 ans d’existence, la marque de Saint Imier dévoile un garde-temps à l’élégance intemporelle. Séduisante, la pièce attire l’œil par son design classique et chic. Habitée par un mouvement à remontage automatique certifié COSC, elle est disponible en différentes teintes de cadran, allant de la nacre opaline à la laque noire. Ses identités sont multiples : index, chiffres romains ou arabes, version sertie ou non, délicates aiguilles de type dauphine métallisées ou en acier bleui, bracelet métal ou cuir. www.longines.com En vente au magasin Bucherer de Zermatt.
3. Tudor Black Bay Fifty-Eight Ligne iconique de Tudor, la Black Bay a toujours su rester fidèle à la montre de plongée originelle des années 1950, malgré une multitude de déclinaisons. Cette version 2018 en est encore peut-être plus proche, tant au niveau du diamètre réduit (39 mm) que de l’épaisseur du cadran et de l’encornure. Le crénelage sur la lunette et la couronne s’affinent également, dans un élan de raffinement sportif. Doté d’un mouvement chrono certifié COSC, le garde-temps percute tant par sa pertinence historique que par son esthétique. www.tudorwatch.com En vente au magasin Bucherer de Zermatt.
Cette grande montre d’aviateur, alliant technicité et tendres poésies, rend hommage à Antoine de Saint-Exupéry. Dotée d’un généreux diamètre de 46,2 mm, elle offre un affichage de la réserve de marche (de sept jours) à 3h, de la date à 6h, sans oublier une seconde au centre, élément indispensable pour le vol. Invulnérable aux champs magnétiques grâce à un boîtier interne en fer doux, le gardetemps est accompagné d’un Petit Prince de cape et d’épée, gravé sur le fond. Prêt pour un voyage dans les cieux ? www.iwc.com En vente au magasin Bucherer de Zermatt.
5. Carl F. Bucherer Manero Flyback Petite pépite horlogère, la Manero Flyback renferme en son cœur un mouvement chronographe sophistiqué, doté de l’ingénieuse fonction flyback (retour en vol). Ce dernier permet au porteur de la montre d’enregistrer des temps consécutifs dans un intervalle de temps le plus réduit possible. Les aiguilles du chrono reviennent à zéro, sans jamais interrompre la course effrénée du mouvement. Le garde-temps, au look sportif, est décliné en sept versions en quête de la même perfection. Que la course commence ! www.carl-f-bucherer.com En vente au magasin Bucherer de Zermatt.
6. Chopard Happy Sport Medium La Happy Sport, c’est l’histoire de la rencontre entre féminité et mécanique horlogère. Un heureux événement dont le résultat ne manque pas de caractère. Douce au poignet, l’Happy Sport, affichant un petit format de 36 mm, allie élégamment l’or rose du boîtier aux précieux diamants. Sept pierres dansantes, symboles de liberté, virevoltent sans entrave au gré des mouvements du poignet, effleurant tout juste le cadran gris guilloché — qui s’accouple habillement au bracelet en toile brossée argenté. www.chopard.com En vente au magasin Bucherer de Zermatt.
7. Jaeger-Lecoultre Rendez-Vous Night & Day Medium Il y a en elle le romantisme d’autrefois, une ode à la féminité, d’élégantes rondeurs intemporelles. Clin d’œil aux premières montres-bracelets imaginées pour ces dames par Jaeger-LeCoultre, la Rendez-vous Night & Day se fait à la fois gardienne du temps et bijou précieux, avec son boîtier en or rose et sa lunette sertie de diamants. Disposant de 38 heures de réserve de marche, enchâssée sur un bracelet cuir, elle intègre un indicateur jour/nuit à 6h et bat au rythme d’un calibre vibrant à 28’000 alternances/heure. www.jaeger-lecoultre.com En vente au magasin Bucherer de Zermatt.
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3. F.P. Journe Centigraphe Souverain
1. IWC Schaffhausen Pallweber Édition 150 Years Le digital débarque sur les cadrans de la marque à l’occasion d’une édition spéciale célébrant son 150e anniversaire. La présentation est à la fois à l’épure et au clin d’œil vintage : l’heure s’affiche de manière ultra-précise dans des guichets indiquant hours et minutes, au moyen de disques rotatifs présentant de grands chiffres, comme sur les anciennes montres de poche Pallweber, créées en 1884. Ce nouveau garde-temps se décline en trois versions, toutes en édition limitée. www.iwc.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
2. Blancpain Fifty Fathoms Bathyscaphe Quantième Annuel Pionnière des montres de plongée modernes, la Fifty Fathoms s’offre pour la première fois un quantième annuel, sans se départir de l’ADN des gardetemps de la marque : lecture claire et mouvement robuste. Jour, date et mois occupent trois guichets séparés, à 2h, 3h et 4h d’un élégant cadran gris météore, enchâssé dans une lunette tournante unidirectionnelle en céramique noire aux index en Liquidmetal©. Le boîtier, de 43 mm, est en acier, le bracelet en toile de voile. www.blancpain.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
Il faut un doctorat pour l’utiliser ! F.P. Journe signe là un garde-temps dont le mouvement mécanique affiche les temps écoulés du 100e de seconde à dix minutes, visibles sur trois cadrans distincts — alliant une échelle de temps affichée en rouge et une échelle tachymétrique en noir. Complexité suprême, cette dernière convertit les unités de temps pour 1 km parcouru en vitesses, de 6km/h à... 36’000 km/h, soit de l’allure de la marche à l’accélération... d’une fusée ! www.fpjourne.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
4. Ulysse Nardin Diver Deep Dive On plonge dans les abysses avec cette nouvelle montre sportive dotée d’une incroyable étanchéité de 1’000 mètres. Ce garde-temps au look ultra racé a du mordant, avec un cadran discrètement orné de quinze requins-marteaux... un autre rouge au compteur de la petite seconde et un dernier au dos ! Il est doté du calibre manufacturé UN-320, offrant un système breveté d’échappement en silicium. Une pièce limitée à 300 exemplaires, que l’on va s’arracher... avec les dents ? www.ulysse-nardin.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
5. Panerai Luminor California 8 Days DLC – 44 mm Sous un look résolument masculin, la nouvelle Luminor combine plusieurs éléments Panerai caractéristiques : cadran California, boîtier en titane recouvert de DLC (de 44 mm) à la finition mate anthracite intense et réserve de marche de huit jours. Étanche à 300 mètres, cette sportive défie les codes en jonglant avec des index tantôt arabes, tantôt romains, et des aiguilles oxydées au ton bleu métallisé. Le bracelet se porte aussi bien de façon classique que manchette. www.panerai.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
6. Piaget Possession La philosophie de Piaget est aussi simple que lumineuse : prendre la vie du bon côté. Pour mieux la faire briller au poignet, la manufacture jurassienne emprunte à sa collection de bijoux Possession ses cylindres et anneaux tournants ludiques, pour incorporer à ses garde-temps une lunette rotative joueuse. Elle virevolte en une valse précieuse d’or rose et de diamants autour d’un cadran serti argenté — ou, plus effronté, vert intense (malachite), rouge diabolique (cornaline), bleu ciel (turquoise) ou lapis-lazuli... www.piaget.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
7. TAG Heuer Formula 1 Lady Glamour et sportive tout à la fois, la Formula 1 Lady se réinvente pour la gent féminine en quête d’aventure et d’esthétique. Il y en a pour tous les goûts: cadran full black, bleu soleillé, blanc ou argenté, sertie de diamants ou non... La plupart des modèles adoptent un petit diamètre de 32, 35 ou 37 mm, qui épouse joliment le poignet. Le bracelet, interchangeable, passe du look classique au sportif en un clic — métal ou cuir de couleurs variées, il n’y a qu’à choisir. www.tagheuer.com En vente à la bijouterie Schindler de Zermatt.
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21 ïš» 26 MARS W W W. B AS E LW O R L D . C O M
Salons horlogers Rendez-vous d’excellence Texte : Isabelle Guignet
Professionnels et amateurs de montres et bijoux se retrouvent annuellement lors de deux événements prestigieux, devenus incontournables sur le territoire helvétique : le Salon International de la Haute Horlogerie en janvier à Genève et Baselworld en mars à Bâle. Deux rendez-vous qui donnent le ton des tendances de l’année. Qui, mieux que les professionnels, collectionneurs, aficionados et amateurs de haute horlogerie pour décompter, montre (de luxe) au poignet, les jours jusqu’à l’ouverture du premier grand rendez-vous horloger de 2019 ? Genève ouvrira le bal en janvier, avant l’apothéose de Bâle en mars. Là, déjà, la tendance de l’année s’affinera, dans l’engouement toujours vif pour la créativité sans cesse renouvelée des marques, de leurs concepteurs et de leurs designers. Si tout ce qui brille n’est pas d’or, tout ce qui brille s’expose assurément en Suisse, dans ces deux écrins. Janvier 2019, cité de Calvin. Le 29e Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH) se tiendra sur quatre jours condensés, du 14 au 17 janvier, avec des horaires plus généreux qu’à l’accoutumée. L’ouverture au grand public du vendredi, en place depuis deux ans, se voit remplacée, lors de cette édition, par une nocturne le jeudi soir. L’occasion pour tout un chacun de côtoyer le milieu horloger, de découvrir les dernières nouveautés et l’excellence mécanique bien sûr, mais aussi l’essor sans cesse renforcé des activités connectées. Grande nouveauté de l’année, le LAB présentera les développements technologiques et les projets digitaux des marques exposantes, parallèlement à ceux de start-up en lien avec l’industrie. Dix-huit maisons historiques seront présentes, escortées de dix-sept créateurs indépendants réunis au sein du Carré des Horlogers. En perpétuelle mutation depuis trois ans, le SIHH évolue vers une connectivité sans cesse accrue, propice aux
échanges et au networking. Au-delà de la belle vitrine qu’il a toujours offert aux nouveautés, le salon se veut aujourd’hui aussi plateforme de communication et expérience immersive, tant pour les journalistes que pour les collectionneurs et les visiteurs. La priorité : rester une référence incontournable du temps présent dans le berceau historique de la haute horlogerie. L’édition 2019 devrait réunir non loin de 25’000 visiteurs, un record ! Quelques semaines plus tard, le centre névralgique de Bâle accueillera le gros des présentations des nouveautés horlogères et joaillières lors de la 101e édition de Baselworld. Quelles créations feront briller 2019 ? Les nombreuses maisons présentes à la « Foire de Bâle » répondront à la question en dévoilant leurs nouveaux garde-temps, entre fascination et ingéniosité démultipliée. L’événement, lui aussi en cours d’évolution, devrait adopter une forme de partage et de communication innovante offrant aux marques un échange inédit avec le public. La foire sera « aussi attrayante que possible dans un nouveau style et dans une nouvelle façon de penser », explique son nouveau directeur, Michel Loris-Melikoff, sans encore dévoiler toute l’étendue de ses projets. Rendez-vous à Bâle, donc, aux côtés des grandes maisons de haute horlogerie et de joaillerie, des créateurs indépendants, des gemmologues et autres représentants de la sous-traitance, pour voir de quoi sera fait 2019. On peut déjà gager que l’année sera placée sous le signe de l’élégance, de la beauté et de l’innovation renforcée. Salon International de la Haute Horlogerie À Genève, du 14 au 17 janvier 2019 www.sihh.org Baselworld À Bâle, du 21 au 26 mars 2019 www.baselworld.com 121
TRIBUTE TO BLUE Depuis 1888, Bucherer propose un choix de montres parmi les plus élégantes au monde. Bucherer et ses partenaires horlogers sont fiers de vous présenter la collection Bucherer BLUE EDITIONS. Cette collaboration a permis d’atteindre de nouveaux sommets en termes de créativité et d’innovation. Découvrez les modèles bleus exclusifs : une couleur inspirée pour des montres vraiment uniques.
Disponibles exclusivement dans les boutiques Bucherer
BUCHERER.COM
Les shops horlogers Principale artère piétonne au cœur de Zermatt, la très chic Bahnhofstrasse s’est imposée comme une vitrine privilégiée pour les plus prestigieuses marques horlogères suisses.
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Hublot en son chalet www.hublot.com
Haute Horlogerie Schindler www.schindler-zermatt.ch
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Au n° de la Bahnhofplatz Viva Wega www.wega-zermatt.ch Écrin du luxe suisse et européen, la vaste boutique se partage entre espaces horloger, joaillier et maroquinerie. Ici, les garde-temps signés (notamment) Oris, Maurice Lacroix et Frédéric Constant ; là le glamour flamboyant des bijoux Gucci et Swarovski ; et encore les sacs Bally et Longchamp, des couteaux suisses… Un vrai temple du shopping.
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Au n° de la Bahnhofplatz Tissot à l’assaut de Zermatt www.tissotwatches.com Partenaire privilégié, en 2015, du 150e anniversaire de la première ascension du Cervin, Tissot n’a eu de cesse de renforcer sa présence à Zermatt en ouvrant ce magasin aux lignes résolument actuelles, intégrant l’emblématique vitrine en forme de montre de la marque. En vedette : l’innovante T-Touch Solar, édition spéciale Zermatt.
Célébrant en 2018 son 40e anniversaire, la maison au logo Cervin accueille les visiteurs dans son élégant flagship store aux fauteuils crème, avec cheminée. Une quinzaine des plus prestigieuses marques de montres y côtoie des bijoux signés notamment Chopard, Schoeffel et Utopia. Presque en face, au n° 14, Tag Heuer et Zénith bénéficient de leur espace dédié.
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Bucherer indétrônable www.bucherer.com L’entreprise lucernoise, célèbre pour sa collection de montres bleues réalisées en partenariat avec de prestigieuses marques horlogères, a entièrement redécoré son magasin de Zermatt l’an passé — l’un des 35 qu’elle compte à travers l’Europe. Il donne accès à une boutique Rolex au charme alpin (au n° 4), fruit d’un partenariat bientôt centenaire.
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Breitling et son loft boutique www.breitling.com Le shop de la mythique entreprise soleuroise incarne une révolution. Modèle du genre, avec ses lignes épurées, son bois blond et son esprit loft, il déroule en avant-première mondiale un style nouveau. Exit l’imagerie liée à la passion maison de l’aviation, désormais même expurgée du logo. Le message est clair : Breitling a bien plus à offrir.
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L’espace Patek www.patek.com
Synonyme d’horlogerie de très haute qualité, la maison genevoise Patek Philippe dispose de son propre point de vente pour mettre en valeur ses créations montrant une précision et un savoir-faire tels qu’elles confinent à de vraies œuvres d’art. Elles y côtoient les bijoux originaux de la marque allemande Wellendorff.
Inaugurée en 2016, l’enseigne zermattoise de la compagnie nyonnaise s’est installée dans un vrai chalet exprimant parfaitement l’âme de la station dans sa chaleureuse alchimie de sobriété et d’élégance, de bois et de céramique noire. On y trouve même un carnotzet ! Un cadre parfait pour découvrir la Big Bang Zermatt, avec silhouette gravée du Cervin à 9h.
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L’alpha et l’Omega www.omegawatches.com Au pied des façades patinées de l’hôtel Walliserhof, le shop Omega, inauguré fin 2016 en présence du chanteur Bastian Baker, joue l’épure dans une déclinaison de bois de zèbre reconstitué et de luxueux fauteuils en cuir — adossés à une longue cheminée contemporaine. Depuis quand rêviez-vous d’une Speedmaster ou d’une Seamaster ?
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Le Glacier Express LĂŠgendaire Texte : Daniel Bauchervez / Photos : Glacier Express
Deux fois par jour, le ruban rouge du Glacier Express s’imprime sur la blancheur inaltérée des paysages hivernaux. Une odyssée en forme d’ode à la Suisse.
De tous les trains alpins, voilà le plus célèbre. Chouchou des visiteurs internationaux, le Glacier Express relie deux des stations les plus emblématiques du pays, Saint-Moritz et Zermatt, au gré d’un voyage panoramique de 7h50 à travers trois cantons et une succession de paysages fabuleux. Une authentique odyssée suisse. Le Glacier Express est le plus lent des express, dit le slogan. Tant mieux. Le train épouse les vallées en grands virages, grimpe sur leurs flancs à travers les hauts sapins, caracole vers les cols, voyage doucement sur l’alpage, s’insinue dans les gorges, surplombe des torrents aux eaux glacées et limpides, passe une multitude de villages endormis — certains comme figés dans le temps. En chemin : 91 tunnels et 291 ponts (un par kilomètre en moyenne !), petits et grands. Aucun doute : le Glacier Express n’est pas le train de tous les jours.
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La Suisse est un cocon, ses montagnes une source d’inspiration, l’architecture contemporaine de ses plus belles stations une rencontre unique entre hier et demain. helvet réalise son premier livre, leur consacre une nouvelle collection. Destination sur Verbier, à travers 288 pages à l’iconographie exceptionnelle. La quintessence du val de Bagnes et ses paysages à couper le souffle, hiver comme été (en 88 pages), toile de fond des plus exceptionnels chalets de la région (en 200 pages). Soyez les premiers à le recevoir chez vous bien au chaud ! À commander dès aujourd’hui sur www.helvet.swiss/shop
Tous les wagons du Glacier Express sont panoramiques : la garantie de ne rien rater des paysages.
St. Moritz, 9h15. La gare ne manque pas de panorama : face à elle, le lac de St. Moritz, bleu acier, tend son long miroir sans teint aux montagnes de la Haute Engadine. Très vite, les forêts de mélèzes et le sommet dénudé du Muottas Muragl (2’453 m), belvédère de la station, se découpent sur la droite, à travers les baies panoramiques. Mais déjà le train quitte la vallée de l’Inn pour plonger vers celle de l’Albula : un trajet fabuleux, déroulé dans l’engouement de la Belle Époque pour le chemin de fer, à grand renfort de ponts (55) et de tunnels (39). L’itinéraire atteint 7° de pente et s’offre même le luxe, pour avaler les déclivités, de s’enrouler quatre fois sur lui-même dans des tunnels hélicoïdaux ! Plus avant, passé Filisur, la voie débouche d’un énième purgatoire en pleine falaise, pour enjamber aussitôt les gorges de Landwasser par un viaduc perché 65 m au-dessus des eaux… Autant d’exploits techniques qui ont vu la ligne de l’Albula classée au Patrimoine mondial par l’Unesco. La suite n’est pas en reste. Le nord des Grisons est parcouru au fil des gorges du Rhin antérieur, dont les falaises blanches, atteignant 350 m de hauteur, leur ont valu le surnom de «Grand Canyon» suisse. Seuls le train, les marcheurs et les cyclistes peuvent se glisser ici, avant de grimper hardiment jusqu’au col de l’Oberalp (2’033 m), point culminant de cette croisière ferroviaire. La section est aérienne, avant de retrouver Andermatt, le tunnel de la Furka, puis la vallée de Conches, amorce des douceurs rustiques du Valais oriental. Le glacier d’Aletsch se perche juste au-dessus, invisible mais plein de promesses. À Visp, le Glacier Express bifurque une dernière fois, abandonnant la vallée du Rhône pour commencer à s’élever doucement vers Zermatt. Au loin, des sommets enneigés
encombrent l’étroit V de la vallée. Ils se rapprochent. L’œil cherche. Le suspense est à son paroxysme. Mais pour voir le Cervin, il faudra attendre d’être descendu du train ! Pour mieux encore profiter de l’itinéraire, le Glacier Pullman Express le parcourt en deux jours, avec escale nocturne à Andermatt. Là, le voyage physique se double d’un voyage dans le temps : on prend place à bord d’authentiques wagons Pullman des années 1930, entre piano bar et wagon restaurant vintage aux larges banquettes gaufrées couleur or, dans un esprit très «Orient Express». Pour tirer le convoi : une vénérable locomotive Crocodile. www.glacierexpress.ch/fr www.rhb.ch/en/world-of-railway-experiences/steamnostalgic-rides/glacier-pullman-express
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1. Klybeck Y Première création de l’ébéniste-designer suisse Baptiste Ducommun à avoir attiré l’attention sur sa jeune entreprise, le portemanteau-sculpture Y a été récompensé par le prix Interior Innovation Award en 2015. www.klybeck.net 2. Trauffer Vache en bois L’entreprise soleuroise fabrique des jouets en bois (100 % suisse certifié FSC) depuis 1938. Son emblème ? La petite vache tachetée, produite dans le pays et peinte à la main, qu’adorent les enfants. En vente à la boutique Wega de Zermatt. www.trauffer-holzspielwaren.ch 3. Fuchs Bäckerei Matterhörnli Voilà plus d’un demi-siècle que la boulangerie-pâtisserie Fuchs régale les gourmands à Zermatt. Sa spécialité ? Le Cervin en chocolat fourré au nougat ou à la pâte d’amande. Seuls les meilleurs ingrédients sont utilisés. www.fuchs-zermatt.ch 4. Søren Henrichsen Hansruedi Entre tradition et modernité, ce coucou suisse fabriqué main à Genève chante toutes les heures, mais vous permet de dormir sur vos deux oreilles grâce à son capteur de luminosité ! Chaque pièce est unique et numérotée. www.sorenhenrichsen.com 5. Louis Vuitton Sac à dos Christopher GM Spacieux et polyvalent, le nouveau sac à dos Christopher GM de Louis Vuitton est en fourrure blanche comme neige et toile monogrammée ! www.louisvuitton.com
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1. Klybeck YY Porte-manteau original ou objet décoratif ? Les deux. Ce trophée de chasse réinventé par le jeune ébéniste et designer suisse Baptiste Ducommun, se décline en de multiples combinaisons grâce à deux essences de bois et différents coloris de tissus. www.klybeck.net 2. Zermatt Bier Matterhorn Zermatt ne manque pas d’attraits : son village mondialement célèbre, son Cervin et, depuis 2015... sa bière ! Non filtré ni pasteurisé, ce breuvage ambre-roux, brassé dans les règles de l’art et mis en bouteilles dans la station, affirme un caractère bien à lui, entre douceur et fruité. www.zermattbier.ch 3. Victorinox Wine Master
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Les grands vins méritent un outil adéquat. Le couteau Wine Master intègre un tire-bouchon extra-long doté de cinq spires (évitant que le bouchon ne casse,) un outil multi-usages avec double levier et décapsuleur, un coupe-capsules et une grande lame blocable parfaite pour trancher le fromage. www.victorinox.com 4. Tissot Lady Heart Flower Pièce maîtresse de cette montre, une fenêtre à douze heures prend la forme d’une fleur symbolisant les armoiries de la famille Tissot. Unique : un disque intérieur effectue une rotation complète en une semaine, affichant chaque jour une couleur différente ! www.tissotwatches.com
B O U T I Q U E Z E R M AT T Bahnhofstrasse 27
BIG BANG CHRONOGRAPH ZERMATT STEEL