trente degrés n°37 hiver 2011-2012
trente degrés n°37 hiver 2011-2012
Le Groenland magie subtile et éphémère Sport
Les samouraïs de l’or blanc Le dry tooling, de roche et de glace Société
L’avenir des chalets de montagne Du bambou un peu partout ! portfolio
L’escalade, autrement ! concourS
A gagner : 22 semaines en Thaïlande !
Les dernières feuilles sont tombées, l’or a déserté les vignes, la bise s’est levée. L’hiver est de retour. Enfin ! Doux hiver, bel hiver, cocon de blanc, promesse de flocons gros comme le poing, qui recouvrent les crêtes d’un voile éthéré, avant de déferler du ciel en milliards d’étoiles ouatées. Voici venu le temps des stalactites longues comme des épées, qui grandissent aux coins des toits ; le temps des sapins mieux poudrés que les marquises d’autrefois… On embellit toujours un peu ce(ux) que l’on aime. Et 30° adore l’hiver. Alors, prêts à batifoler avec nous dans la poudreuse ? A sentir vibrer en vous la vie, la liberté, courir les frissons le long de l’échine, tandis que s’accentue le fil de la pente ? En bas, dans la chaleur des foyers, une autre parenthèse heureuse s’esquisse à coups de guirlandes : Noël, entre marchés scintillants, calendriers et bougies de l’Avent. Instants choisis, forcément grisants.
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30° se prépare à allumer ses propres bougies. Celles de son dixième anniversaire. C’est en juin 2002 que nous lancions notre magazine, avec un seul véritable désir : partager notre passion de la vie, l’émotion des rencontres, des belles images, rares, qui titillent les curiosités, saisissent d’effroi ou d’envie. Notre ligne éditoriale ? L’inventivité. La vitalité. La volonté d’aller de l’avant, de découvrir, d’essayer, d’explorer, sur terre comme sur mer, en ville comme dans les îles. En ligne de mire, un monde en constante mutation, qui se devine, se redessine, deviendra le nôtre demain. Notre gâteau, ce sera la couronne des cimes qui auréolent la Suisse. Nos bougies, la flamme qui brûle en nous de parcourir le monde, en quête de ce qui saura encore vous étonner, vous surprendre, vous passionner. 30° est aussi à découvrir en numérique, sur le web ou sur votre iPad avec beaucoup de bonus. Christian Bugnon | Rédacteur en chef
Evadez-vous à prix fous.
sommaire n°37 hiver 2011-2012 Edito SPORT
Le double jeu du kite, entre eau et neige 24 Portfolio with Mammut : oubliez tout ce que l’on a pu vous dire sur l’escalade ! 50 Les samouraïs de l’or blanc 74 Quand Seb Michaud invite ses potes… 80 Noces de cristal et âge d’or du GiantXtour 88 Le Freeride World Tour, la liberté sans frontières 90 Le dry tooling, l’escalade entre roche et glace 92 Montagne : Les Anthamatten, frères de sang et de cordée 94 Glen Plake, légende vivante du ski libre 96 Des alpinistes suisses jouent les pionniers en Inde 100
LIFESTYLE News
Une odyssée des temps modernes Le Groenland, magie subtile et éphémère… Chronique Femme : les sports d’hiver version couture Concours 30 degrés & Amazing Thailand : gagnez 22 voyages en Thaïlande ! Cinéma : Uma Thurman, la voix de la liberté Cinéma : un hiver sur tous les tons Musique : le petit truc en « + » d’Ed Sheeran
SOCIéTé
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Les chalets de montagne se construisent un avenir Du bambou un peu partout ! Liu Bolin, l’homme invisible Quand le design se met au service de la technologie Les smartphones laisseront-ils une place aux PC ? Panoplies Bonnes adresses de 30 degrés Carte postale voyage : Hong Kong Impressum
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DR
Freeride – De Nendaz à St-Moritz, une même passion Ces deux événements sportifs helvétiques sont éloignés de quelques centaines de kilomètres, mais partagent la même passion pour la glisse. Voilà ce qui réunit le Nendaz Freeride, qui aura lieu du 16 au 21 mars, et la Stimorol Engadinsnow de St-Moritz, dont la 10e édition se déroulera du 26 janvier au 5 février. Ces deux compétitions ont également en commun de représenter les seules manches qualificatives en Suisse du Freeride World Tour. Plus de détails sur www.nendazfreeride.ch et www.engadinsnow.com
Keystone
Copyright Germain Arias - rider Paul Chauvet
Livre – Sur les traces des héros de l’alpinisme L’ouvrage intitulé «Les grandes aventures de l’alpinisme» (aux éditions White Star) voit haut, très haut! Richement illustré, il retrace les grandes dates de l’histoire de l’alpinisme, de l’Everest au Mont Blanc, de la Patagonie aux Dolomites. Des expéditions dans toute leur grandeur…
Ski – Florent Troillet, le retour Sa retraite aura été de courte durée! Après une année «blanche», le prodige valaisan Florent Troillet (30 ans) a annoncé mi-novembre son retour à la compétition. Comme le champion du monde 2010 de ski-alpinisme en course individuelle est en retard sur sa préparation, il fera l’impasse sur la Coupe du monde et le championnat d’Europe, mais sera notamment présent au départ de la Patrouille des Glaciers, dont il est double vainqueur. Ses adversaires sont prévenus! www.troilletski.ch/ski-alpinisme
KL – L’Xspeedski de Verbier-Nendaz espère un record Ils vont débouler comme des bolides sur la mythique piste du Mont-Fort. Eux, ce sont les meilleurs skieurs et skieuses du monde du kilomètre lancé (KL) qui participeront à la 9e édition de l’Xspeedski de VerbierNendaz, du 14 au 21 avril 2012. 800 mètres de piste, 400 mètres de dénivelé, et un record de piste fixé à 219,28 km/h. Et qui sait, la rampe qui sera utilisée cette année permettra peut-être de battre le record du monde de la spécialité, fixé à 251.40 km/h… www.xspeedski.net
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Concours – Deux scooters Honda ont été gagnés La Genevoise Gabrielle Stucky et le Zurichois Manuel Bächler sont les heureux gagnants du concours Honda et 30°. Ils repartent chacun au guidon d’un scooter Honda Vision. Un grand bravo à eux deux! www.hondamoto.ch
Voyage – Et s’il ne devait y avoir que sept merveilles de la nature ? Quelles sont les sept merveilles de la nature? C’est la question posée par la fondation zurichoise New7Wonders aux internautes du monde entier. Et la réponse donne vainqueurs – encore provisoirement jusqu’en janvier – la baie d’Along (Vietnam), l’Amazonie, les chutes d’Iguazu (Brésil, Argentine), l’île de Jeju (Corée du Sud), l’île de Komodo (Indonésie), la rivière souterraine de Puerto Princesa (Philippines), et la montagne de la Table (Afrique du Sud). Mais n’est-ce pas un peu réducteur? www.new7wonders.com
DR Hövding Ribcap
Seabreacher
Inventif – Un casque d’air pour cyclistes Décoiffant! Ce qualificatif sied bien à cette invention suédoise, à ceci près qu’elle préserve la mise en plis. En effet, le «Hövding» est une alternative très intéressante au casque de vélo. Il s’agit en réalité d’un airbag que l’on porte comme un gros col autour du cou. Et au moindre choc, il se gonfle d’hélium en 0,1 seconde pour envelopper la boîte crânienne et la protéger. En cas de chute, un signal est en effet envoyé au générateur de gaz. Une excellente idée (au prix de 400 francs environ), qui ne manque pas d’air! www.hovding.com
Ecologique – Des sacs en peau de… kite! Si le kite surfe sur la tendance, Arlette en fait de même sur le terrain du design écolo. Son atelier lausannois redonne en effet une nouvelle vie aux ailes de kite en les transformant en sacs, pour femmes comme pour hommes. Ses « Slurpy » – lavables, résistants à la pluie et réalisés de manière artisanale – peuvent même être confectionnés sur mesure, selon les envies de ses clients. « Slurpy », ou quand la récup’ donne des ailes aux créateurs! www.slurpy.ch
Mobilité – Comme un requin dans l’eau Comment se mettre dans la «peau» d’un dauphin, d’un requin ou d’un orque? Il suffit de se placer aux commandes d’un Seabreacher. Ce drôle d’engin motorisé made in USA permet d’évoluer sous l’eau, de glisser à sa surface, et même de bondir hors des flots. La version la plus sportive, qui prend les traits d’un squale, développe 260 chevaux et atteint 80 km/h en surface, contre 40 km/h sous l’eau. Mais cette petite fantaisie à un prix: 81 000 dollars! www.seabreacher.com
Astucieux – Un bonnet version « cotte de mailles » Le Ribcap a l’apparence d’un bonnet classique et élégant. Mais sous les fibres en coton de ce chapeau se cache une structure élastique en viscose qui, selon les études réalisées, diminue grandement les dégâts crâniens lors d’une chute, qu’elle intervienne sur un vélo, sur des patins, des skis ou lors d’une course d’alpiniste. Cette invention helvétique née en 2005, dont les modèles portent le nom de chanteurs célèbres (Dylan, Björk…), cartonne déjà au Pays-Bas, et commence à se montrer en Suisse… www.ribcap.ch
KTM
Festival – Une croisière pour fans d’heavy metal La croisière s’amuse! Pourtant, le «70 000 tons of metal» n’a rien à voir avec la célèbre série TV. Sur le pont du «Majesty of the Seas», on croisera près de 2000 amateurs d’heavy metal venus du monde entier. Durant 5 jours et 4 nuits (du 23 au 27 janvier 2012), 40 groupes – Coroner et In Extremo ont par exemple déjà confirmé – se succéderont sur ce bateau de luxe qui partira de Miami pour aller à George Town (Bahamas), aux îles Caïmans, et retour. Du lourd pour les fans de metal, qui ne peuvent que bien s’amuser! www.70000tons.com
Moto – Une tout-terrain électrique Moto tout-terrain et environnement ne font généralement pas bon ménage. La Freeride E de KTM est toutefois un bon compromis, puisqu’elle roule à l’électricité. C’est la première fois qu’un grand fabricant quitte les routes pour proposer un modèle électrique destiné aux chemins cabossés. www.ktm.com
DR
Futuriste – Un parfum à avaler Dans quelques années, va-t-on encore se sprayer son parfum préféré sur la peau? Pas certain. On risque de… l’avaler! C’est ce que proposent déjà Swallowable Parfum. Après avoir ingéré une capsule de ce parfum d’un autre genre – ce procédé est encore au stade expérimental – les molécules odorantes sont libérées avec la transpiration. «L’intensité du parfum dépend de l’acclimatation du corps au climat, au stress, à l’effort ou au désir sexuel», expliquent les concepteurs hollandais de ce parfum. On parle aujourd’hui de beauté intérieure, et demain, pourquoi pas aussi d’odeur intérieure!
Rabejac
Surf – Une troisième couronne pour Kelly Slater En novembre, l’Américain Kelly Slater est devenu deux fois champion du monde de surf en quatre jours… suite à une erreur de calcul! Et c’est finalement à San Francisco que l’inoxydable Floridien de 39 ans s’est assuré sa 11e couronne mondiale! C’est plus que jamais la légende vivante du surf… www.kellyslater.com
Urbain – Le green graffiti prend ses marques dans la rue Les sprays de peinture ont disparu, les détériorations également. Une nouvelle génération de graffitis s’inscrit progressivement sur nos murs et nos trottoirs. Et elle est totalement écologique! Pour un green graffiti, on utilise des pochoirs, dans lesquels on projette des eaux usées sous haute pression. Ces dessins au karcher se jouent ainsi de la crasse pour s’afficher. Et comme ce procédé est totalement légal, le green graffiti se transforme aussi en instrument de marketing, comme pour la marque Domino’s Pizza. A voir sur www.youtube.com/watch?v=ElmiBw8n0gE
Sport – Le jumpline, une nouvelle pratique urbaine Un câble se tend entre deux éléments urbains. Son but n’est pas de barrer des routes, mais d’en créer de nouvelles, plus aériennes! Le jumpline, nouvelle pratique urbaine, consiste en effet à sauter sur un câble afin de réaliser des figures acrobatiques. Des funambules des temps modernes… Film à découvrir sur l’apps 30° iPad
L’aventure baptisée «The Best Odyssey» est homérique. Durant près de 5 ans, elle a permis à des sportifs de haut niveau – kitesurfeurs, surfeurs ou encore parapentistes – de rejoindre un catamaran qui arpentait les mers du monde. Son but: leur permettre de vivre leur passion dans des lieux d’exception. Retour sur une épopée formidable qui vient de se terminer.
Une odyssée des temps modernes Pour pouvoir voler au-dessus des côtes sablonneuses du Mozambique, les frères Belbas (Stu à l’image) ont généralement décollé d’une dune. Plus rarement, ils ont été treuillés depuis le bateau.
16 | trente degrés
17 | trente degrĂŠs
Texte°°° serge greter Photos°°° Jody macdonald il y a une dimension homérique dans cette aventure baptisée, à juste titre, «the Best odyssey». Un côté surréaliste teinté d’anachronisme aussi. A l’heure du «tout, tout de suite», larguer les amarres pour un voyage de près de 5 ans ressemblerait presque à une douce utopie. Pourtant, il n’en est rien. L’équipage du «discovery», un catamaran de près de 18 mètres, a bel et bien arpenté les eaux turquoise de la planète de janvier 2007 à octobre 2011. des îles Marshall à la Micronésie, du royaume des
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i L’instructeur de parapente Gavin McClurg survole une dune de sable sur les côtes du Mozambique, profitant ainsi d’une vue spectaculaire. s Vol au-dessus de l’archipel de Bazaruto, dans le Canal du Mozambique, avec les sables en mouvement et un bateau de pêche local qui navigue au loin.
tonga aux îles Andaman, de la Polynésie aux côtes du Mozambique… des décors de rêve, reculés et souvent encore vierges, aux plages féeriques léchées par des flots cristallins, bordées de récifs colorés et d’immenses dunes sur lesquelles se dessinent de splendides vagues de sable. Ces petits paradis sur terre, dont le choix ne doit rien au hasard, ont été mis au service d’un scénario bien ficelé: offrir un cadre sur mesure aux sportifs de haut niveau qui se sont succédé sur le pont du «discovery», adeptes de kitesurf, de surf, de parapente, de plongée sous-marine ou encore de voile. Heureux qui, comme ulysse… n’allez pourtant pas y voir une production hollywoodienne, qui piétine tout sur son passage. Les participants à la «Best Odyssey» se sont fait un point d’honneur de respecter ces environnements d’exception et les communautés visitées. «dans le royaume des tonga, nous avons trouvé une petite île où il n’y avait que des enfants. Les adultes étaient partis plusieurs semaines en mer pour pêcher. nous sommes restés avec eux, à leur montrer des photos et des vidéos des lieux où nous étions passés», se rappelle Mike Belbas, parapentiste de Verbier (voir encadré). Les émotions sont véridiques, le plaisir perceptible. Il se lit sur les images et les vidéos, qui s’inscrivent comme autant de témoignages d’une expédition à la fois humaine et sportive. Ce ne sont certes pas des «Ulysse» sortis d’une épopée grecque antique qui évoluent sous nos yeux, mais des sportifs qui séduisent l’objectif parce qu’ils ne jouent précisément pas, mais vivent pleinement leur incroyable odyssée… des champions de leurs diverses disciplines, oui. Mais des passionnés avant tout, totalement investis dans le moment et la rencontre. www.offshoreodysseys.com
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Un bateau de pêche, localement nommé Dhow, navigue le long de l’île de Benguerra (Mozambique).
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deniz saylan
deux frères de VerBier à Bord
o Mike (veste verte) et Stu Belbas, instructeurs de parapente à Verbier, ont rejoint à plusieurs reprises «The Best Odyssey». i Grâce aux courants ascendants créés par les vents qui se heurtent aux dunes, Gavin McClurg a pu voler des heures et des heures en parapente, et même la nuit! f Le catamaran «Discovery» explore les bords d’un récif. s Le pilote Stu Belbas survole en parapente les eaux turquoise du Royaume des Tonga.
Les jumeaux stu et Mike Belbas, qui ont créé leur propre école de parapente à Verbier, ont eu le privilège de rejoindre à plusieurs reprises «the Best Odyssey». Mike revient sur cette incroyable expérience… Comment se retrouve-t-on à bord du «Discovery»? Il se trouve qu’il y a quelques années, j’étais skipper dans les Caraïbes. C’est là que j’ai fait connaissance avec la copine de l’organisateur, qui était l’une de mes clientes. elle m’a donc averti lorsque cette aventure s’est concrétisée. Quand y êtes-vous allés? Assez souvent! Hormis la première année dans les Caraïbes, nous avons rejoint l’équipage deux fois cinq à six semaines par an. Au printemps et en automne, quand on ne travaillait pas à Verbier. Avec votre frère, vous avez été les premiers à survoler en parapente le Royaume des Tonga, les îles Andaman, les atolls sud des Maldives ou encore le Mozambique. Sans oublier un séjour à Madagascar. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué? Je dirais les Maldives. C’était vraiment magique. nos plus belles vagues rencontrées en chemin pour le surf et le kitesurf. en plus, nous avons vu quotidiennement de nombreux animaux marins, comme des raies mantas et des dauphins. Un autre souvenir inoubliable… Quand nous avons suivi pendant trois heures des baleines au large des Açores. nous avons ensuite pu nager avec elles. Un grand moment!
Le double jeu
du kite
entre eau et neige Il y a le kitesurf, sur les vagues, et le snowkite, son pendant sur la poudreuse. Deux décors très différents, deux disciplines à part entière. Le Biennois Marc Ramseier, adepte des deux, nous en parle.
Marc Ramseier réalise un «Indie grad» au col de la Bernina (GR), l’un des premiers sites de Suisse où s’est développée la pratique du snowkite.
24 | trente degrés
Texte°°° frédéric rein d’un côté, il y a l’eau, liquide et bleue, qui lèche les plages. de l’autre la neige, cristallisée et blanche, qui saupoudre les sommets. deux décors diamétralement opposés, qui se rejoignent toutefois autour d’une même passion: le kite. Le kitesurf sur les vagues, le snowkite dans la poudreuse. Le Biennois Marc ramseier, professionnel reconnu sur la scène internationale depuis de nombreuses années, joue sur les deux tableaux ! Que ce soit l’eau ou la glace, il la frôle de sa planche, la déleste par moment pour prendre de la hauteur, la caresse de ses (bonnes) intensions de sportif. Petit face-à-face entre le kitesurf et le snowkite…
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Marc Ramseier, pourquoi pratiquez-vous le kite sur l’eau et sur la neige ? Le kitesurf, particulièrement en freeride, permet de jouer avec les vagues, de sentir l’énergie venue du cœur des océans jusque dans les récifs. et avec le snowkite, on redécouvre la montagne, en s’ouvrant de nouveaux horizons. C’est un outil révolutionnaire pour se déplacer sur la neige, à la montée comme à la descente.
www.marcweiler.ch
Quelles sont les différences de sensations au niveau de la glisse ? en kitesurf comme en snowkite, on est tracté par une aile, mais les sensations sont assez différentes, exception faite lorsque l’on évolue en snowkite dans la poudreuse. Le ressenti en snowkite est plus proche du ski et du snowboard que du kitesurf, qui se rapproche, quant à lui, davantage du surf et du wakeboard. toutefois, le kite, quelle que soit sa forme, offre un incroyable sentiment de liberté et de plaisir, car on joue avec le vent, la gravité, ainsi qu’avec les vagues ou les pentes.
25 | trente degrés
Ce qui change, c’est naturellement le décor et l’habillement. Le matériel également ? L’aile à boudin utilisée en kitesurf peut facilement être employée en montagne, comme le fait une grande partie des snowkiters. On évite ainsi le petit temps d’adaptation nécessaire. La voile de kitesurf permet aussi de réaliser plus facilement des tricks, mais est plus technique. si l’on passe beaucoup de temps sur la neige et que l’on pratique la randonnée, il est préférable d’avoir une aile à caissons, style parapente. elle est plus petite, donc mieux adaptée à cet environnement, et plus vite rangée! en outre, l’atterrissage et le décollage sont plus faciles. enfin, l’aile à caissons améliore la sécurité. elle est plus stable dans les airs et se laisse « annuler », c’est-à-dire que l’on peut s’arrêter en tout temps et empêcher le vent d’avoir une surface d’attaque.
Jason Wolcott
Marc Ramseier en kitesurf au sommet d’une vague, sur un spot sauvage indonÊsien.
Lolo
i « Top turn » de Marc Ramseier sur un spot indonésien, près duquel il a d’ailleurs construit sa résidence secondaire ! www.marcweiler.ch
p Le Suisse Marc Ramseier apprécie tout particulièrement les glissades sur la neige gelée de la Bernina (GR). f Marc Ramseier connaît bien les Indonésiens, puisque, depuis 7 ans, il vit sur cet archipel la moitié de l’année. Dès lors, pourquoi ne pas utiliser une aile à caissons sur l’eau? elle serait parfaite si elle ne finissait jamais dans l’eau! sur les vagues, nous avons besoin d’une aile gonflable qui flotte, permettant le redécollage, ce qui n’est pas son cas. Pour un débutant, quelle est la discipline la plus abordable ? Le snowkite, puisque la voile ne sert pas à se maintenir à la surface, comme en kitesurf, mais uniquement à se déplacer. C’est aussi moins technique, sans oublier qu’en suisse, il y a d’incroyables conditions d’enneigement. Vous pratiquez le snowkite sur un snowboard, alors que l’on peut aussi en faire sur des skis. Pourquoi ? Question de préférence et conséquence d’un meilleur niveau en snowboard. en snowboard, on a le feeling « surf », et la position face au kite est plus naturelle. sur des skis, on se retrouve face à la direction dans laquelle on se déplace. en revanche, sur deux lattes, on est plus mobile, ce qui permet d’autant mieux de corriger les erreurs de pilotage de l’aile dans la neige dure, où il faut rester sur le bon rail. Les skis sont vraiment à conseiller aux débutants. ensuite, à chacun de faire son choix…
dr
Au fait, vous êtes plutôt snowkite ou kitesurf ? Kitesurf, car sur l’eau, je suis chez moi !
www.mkiteboarding.com
Le Groenland Magie subtile et éphémère Les icebergs sont composés presque exclusivement d’eau douce, et ont toujours représenté une source d’eau très importante pour les Inuits. Le froid qu’ils dégagent fait augmenter la quantité d’oxygène tout autour d’eux, ce qui attire beaucoup d’animaux: poissons, phoques, ours polaires…
On pense toujours qu’un iceberg est fait de glace, mais c’est en réalité de la neige compactée, qui a capturé le gaz présent dans l’air au moment de sa formation.
s Ce chasseur s’appelle Tobias. Alessandra Meniconzi l’a suivi pendant une battue. Il s’approche très lentement de sa proie, qu’il doit tuer d’un seul coup.
i Les habitants du Groenland résident sur une terre en très grande partie inhospitalière, ce qui restreint grandement les possibilités d’établir un village. De fait, les maisons sont souvent isolées les unes des autres.
f La côte Est du Groenland s’étend sur 2600 km. Elle est extrêmement dentelée, et l’on n’y trouve que deux petites villes et sept villages, soit 3500 personnes!
Si les images du pôle Nord continuent à titiller notre imagination avec leurs couleurs féériques, la faune et les hommes y sont totalement déboussolés. Reportage entre beauté et perplexité. Texte°°° RaffaELLa CaRobbio Photos°°° aLEssandRa MEniConzi
Lorsqu’en 930 Erik le Rouge, exilé, quitta l’Islande avec son drakkar et son équipage, il n’avait aucune idée de ce qu’il allait découvrir. Il suivit les routes des contes traditionnels et légendaires qui narraient des terres inconnues et mystérieuses. Les côtes verdoyantes de cette énorme île située au sommet de notre planète lui firent parler d’un paradis terrestre. La couleur herbeuse des vallées et des forêts lui suggérèrent le nom de «Grøenland», la «terre verte». D’après cette saga, Erik le Rouge serait retourné chez les Islandais, avant de repartir pour le Groenland avec d’autres colons et leurs familles (sur 25 drakkars, seuls 14 sont arrivés à bon port). Les Vikings ont habité et cultivé la partie sud-ouest de l’île pendant cinq siècles, avant de disparaître sans laisser de traces. Que s’est-il passé? L’explication la plus vraisemblable parle d’une petite glaciation qui aurait provoqué l’élargissement de la calotte glaciaire vers le sud. Les conséquences sur l’agriculture obligèrent probablement Erik le Rouge et ses hommes à abandonner ces terres devenues inhospitalières. Aujourd’hui, si l’on ouvre un atlas à la page du Groenland, on voit une île géante – la plus grande de la planète, avec 2 166 000 km2 – recouverte de glace et de neige. Près de 80% de sa surface se trouve d’ailleurs sous une couche de glace de 1500 m d’épaisseur! Et même les côtes apparemment propices à la culture ne le sont pas, en raison du pergélisol (sous-sol gelé en permanence, ndlr). Seul le sud y échappe, d’où la présence de la majorité de la population (57 000 habitants) dans les régions méridionales et occidentales.
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Les icebergs, à la fois mystérieux et magiques, jouent avec la lumière pour changer de couleur. Mais les Inuits savent aussi qu’ils sont dangereux. Dans leur mythologie, ils aident Nerrivik, la déesse Mère des Flots, à conduire les hommes dans l’autre monde.
Moins dE gLaCE, pLus dE Co2 Depuis quelques décennies, les conditions climatiques du Groenland, sous l’effet du réchauffement, ressemblent toujours plus à celles rencontrées par Erik le Rouge à son arrivée. Actuellement, les températures estivales du sud de l’île grimpent jusqu’à 20-25 degrés. Dès lors, peut-on encore considérer le Groenland comme une contrée arctique, à savoir une région où la température estivale ne dépasse pas les 10 degrés? L’effet de serre enregistré sur Terre touche tout particulièrement les zones polaires, dont les blanches banquises reflètent les rayons du soleil. La chaleur libère alors la terre et la mer de la glace dans laquelle elles étaient emprisonnées. Et en fondant, les sols glacés délivrent des micro-organismes qui produisent encore plus CO2! De plus, l’amincissement de la couche de glace au printemps empêche aussi bien les ours polaires que les hommes de chasser. Les réminiscences du passé refont ainsi surface… Car au Xe siècle déjà, Erik le Rouge avait découvert des ruines au Groenland. Les Inuits avaient vécu ici, avant d’être contraints à l’exode, à cause d’un réchauffement climatique qui les priva de caribous et de phoques. Aujourd’hui, ce peuple a subi la colonisation des Danois. Il se voit obligé d’abandonner la vie nomade et, de plus en plus souvent, la chasse aux phoques. Au-delà de l’aspect nutritionnel, c’est son patrimoine culturel et social qui fond malheureusement comme la banquise! Les bouleversements des écosystèmes entraînent aussi de profondes mutations auprès de la faune marine. Ces changements de rythmes et de températures mettent à mal des hommes, des animaux, des végétaux. Tout un équilibre!
i La glace est moins dense que l’eau. C’est pour cette raison que les icebergs flottent à sa surface. La partie submergée est 7 à 10 fois plus haute que la partie émergée. Si l’on considère qu’il y a des icebergs d’une trentaine de mètres de haut, on comprend pourquoi on les appelle «montagnes de glace». o De temps en temps, le chasseur inuit monte sur un iceberg et scrute le ciel. Il écoute aussi la glace et le vent pour prévoir les tempêtes. p Les ours polaires doivent parfois abandonner la banquise, car elle devient trop mince. Ils restent donc sur la terre, ne trouvant pas assez de nourriture.
Glen Claydon for Odin Property
Les chalets
de montagne se construisent un avenir Les habitations d’altitude empruntent de plus en plus souvent des formes modernes, bien loin du chalet d’antan. L’architecture contemporaine est-elle en train de défigurer le paysage alpin ? Ou, au contraire, lui donne-t-elle un nouveau relief bienvenu ?
Texte°°° Frédéric Rein Là-haut, sur la montagne, était un… chalet ultramoderne! Pas de ceux qui offrent aux cartes postales leur caractère bucolique et un rien suranné, avec leurs rangées de géraniums savamment alignés. Non, nous vous parlons ici des bâtisses qui font le bonheur des magazines et des livres de design. D’habitations d’altitude tournées vers le futur, volontairement singulières. Celles-ci plébiscitent le plus souvent la transparence, permise par des doubles ou des triples vitrages. Leurs « yeux » vitrés sont oblongs, rectangulaires ou carrés, mais toujours grands ouverts sur le panorama que repeint Mère Nature au gré des saisons. On se calfeutre en leur sein pour profiter au maximum du décor qui se trouve à l’extérieur. Comme en plaine, l’architecture alpine contemporaine oublie volontiers les habituels toits pointus, ose des formes épurées et cubiques. Si le bois demeure une matière omniprésente, le béton s’impose aussi souvent. « Aujourd’hui, on aborde une époque bénie où les avancées de la technique permettent de s’affranchir des contraintes liées à la rigueur du climat, à l’altitude et à instabilité du terrain, afin de s’essayer à des audaces architecturales remarquables », constate Noëlle Bittner, auteure de «Nouveaux chalets de montagne». Dans son ouvrage, la journaliste française répertorie une vingtaine de chalets modernes – nouvellement construits ou rénovés – situés aux quatre coins du monde, dont une bonne moitié en Suisse.
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Ce chalet étroit fait en bois sombre se trouve au Japon, à Niseko, sur l’île d’Hokkaido.
Parida Lim for Odin Property
Sakai Koji for Odin Property
Sakai Koji for Odin Property
Parida Lim for Odin Property
Sakai Koji for Odin Property
Pour l’architecte décorateur Andrew Bell, l’aménagement intérieur de ce chalet japonais situé à Niseko, sur l’île d’Hokkaido, se devait d’être ramené à l’essentiel. Pour servir sans obstruer la vue ni l’espace. Un côté zen servit par la pureté des lignes et la qualité des matériaux (granit, cyprès, parquet en orme…).
Valentin Jeck
Retrouvez des chalets en bonus sur iPad.
Gaelle Le Boulicaut
économie d’énergie Cette nouvelle manière de construire traîne évidemment derrière elle son lot de critiques, inhérentes à tout changement. En écornant l’image du chalet traditionnel, ce sont des sensibilités que l’on choque, des regards que l’on heurte. Notre patrimoine culturel serait-il en péril ? Ces chalets d’un genre nouveau sont-ils de petites verrues qui gangrènent nos paysages de montagne ? Ou, au contraire, les mettentils en valeur ? Les renouvellent-ils? A chacun de se faire sa propre opinion. Toujours est-il que le progrès écologique est souvent au rendez-vous. Car qui dit modernité, dit aussi possibles économies d’énergie, voire même autosuffisance énergétique. Les panneaux solaires fleurissent, l’eau de pluie est récupérée, l’isolation optimisée… Le label de construction MINERGIE® – promouvant une utilisation rationnelle de l’énergie et une mise en œuvre plus large des énergies renouvelables – est-il dès lors davantage demandé pour les chalets? Aucune statistique n’existe pour l’heure en Suisse, mais on peut le supposer, comme l’explique Tess Sapin, responsable marketing & communication de l’agence Minergie romande: «L’un des avantages d’une telle labellisation est le « bonus sur l’indice d’utilisation au sol » délivré par certains cantons. Grâce à lui, les propriétaires ont le droit de construire un bâtiment de surface au sol un peu plus grand que s’ils construisaient un bâtiment non certifié. Il est donc plus courant de voir des constructions de chalets répondant au standard MINERGIE® dans les régions où le terrain se vend à prix élevé. » Là-haut, sur la montagne, était un chalet pas tout à fait comme les autres. Un chalet que les autres pourraient bien prendre un jour comme modèle. Qui sait ?
iiCette chambre se situe sous les toits d’un chalet tout en transparence posé à près de 2500 mètres d’altitude, sur les pentes de Colle Bercia, dans les Alpes italiennes. iPerché sur la pente du Rigi, ce chalet très épuré domine les cimes neigeuses des Alpes bernoises. A Lire « Nouveaux chalets de montagne », de Noëlle Bittner, aux éditions Hoëbeke (www.hoebeke.fr), 2011, 224 p.
Du
bambou un peu partout
Comme le bambou est une herbe, et non un arbre, il est déjà mature après 4 ou 5 ans, et sa tige se renouvelle très rapidement.
Keystone
Des meubles, des parquets, des vélos, et même des culottes ! Cette graminée géante originaire d’Asie est de plus en plus souvent présente dans notre quotidien. Et tout laisse à croire que cela ne fait que commencer… Pour le plus grand plaisir des écologistes ?
DR
La cuisine Iris d’Antoine Fritsch et Vivien Durisotti pour Mobalpa entame un dialogue entre écologie et technologie, fluidité et modularité. Avec ses façades en bambou naturel, matériau écologique et renouvelable, elle offre un design qui invite à la sérénité. Texte°°° Frédéric rein
Une herbe, paS Un arbre Le designer évoque également ses qualités environnementales: « Comme le bambou est une herbe, et non un arbre, il est déjà mature après 4 ou 5 ans et sa tige se renouvelle très rapidement grâce aux rhizomes (des tiges souterraines porteuses de racines qui permettent à la plante de croître en formant des touffes plus ou moins serrées, ndlr) restés dans le sol après la coupe. » Dans le règne végétal, c’est même la plante qui a le rythme de croissance le plus rapide – le record étant fixé à près d’un mètre par jour
pour certaines des quelque 1200 espèces répertoriées à travers le monde ! Et pas besoin d’engrais ou de pesticides pour lui assurer cette trajectoire de vie rectiligne. Il se dit d’ailleurs que le rendement d’une culture de ce bambou, qui plie parfois mais ne rompt jamais, serait jusqu’à 25 fois supérieur à celui d’une forêt ! Antoine Fritsch avance un autre atout écologique de taille, lié à la logistique : « Comme les produits sont souvent fabriqués en Asie, et que le bambou est une plante très présente dans cette région, cela simplifie la tâche. Avec du chêne, par exemple, il faut l’envoyer d’Europe en Asie, pour le faire revenir sur le Vieux-Continent… »
DR
Si les gracieuses tiges élancées et creuses du bambou, ponctuées de feuilles toujours vertes, apportent depuis longtemps leur note d’élégance exotique dans les jardins européens, elles commencent seulement à planter leurs racines dans des domaines où on ne les attendait pas forcément: le design et l’industrie textile. On gomme alors leurs formes pour leur en offrir de nouvelles, nettement moins convenues... Voici le bambou travesti en meubles de cuisine, déroulé à nos pieds en parquet, mobile comme jamais lorsqu’il se mue en vélo, incorporé dans les cosmétiques, à moins qu’il ne touche de près à notre intimité dans sa nouvelle vie de culotte – par exemple dans une gamme de quatre sous-vêtements en viscose de bambou vendue chez Migros! Oui, le bambou est partout. Et ce n’est pas un hasard, comme le souligne d’emblée le designer Antoine Fritsch: «Le bambou est un matériau qui possède des caractéristiques admirables. On peut l’utiliser dans de nombreux domaines.» Le patron de l’agence française Fritsch-Durisotti a commencé à utiliser cette plante de la famille des graminées il y a 15 ans déjà, en concevant un vélo pour la marque Hermès. Ce créateur vante la résistance mécanique hors du commun et le grain intéressant de cette plante. «L’aspect de sa surface peut être double: lisse et régulier, piqueté de nœuds, si l’on utilise la canne brute; ou très régulier avec une couleur naturelle claire s’il est coupé et recollé. Le bambou apporte une certaine fraîcheur bienvenue. Il est vraiment de plus en plus utilisé dans le design. Le seul bémol, c’est que l’on doit appliquer du vernis pour éviter les reprises d’humidité qui conduisent à des fissures», confie-t-il.
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Sous la marque John Adams, Migros vend une gamme de quatre sous-vêtements en viscose de bambou. Ces produits sont certifiés FSC.
écolo oU paS, le bamboU? Le bambou serait-il en train de s’imposer comme la plante écolo par excellence ? Une équipe hollandaise a comparé l’empreinte écologique de l’acier, du béton, de bois locaux et exotiques à celle d’un bambou – importé du Costa Rica – dans le cadre de constructions aux Pays-Bas. Et c’est le bambou qui a remporté la palme écologique. Le WWF, représenté par son sympathique panda, grand amateur de bambou devant l’éternel, reste néanmoins prudent... « Il est difficile d’avoir une vision générale manichéenne, explique Pierrette Rey, responsable médias. Beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte, et surtout la manière dont le bambou est cultivé, son mode de transport, puis la transformation du bois en fonction des produit utilisés. » Et Greenpeace de préciser dans l’une de ses brochures : « Comme
il est capable de remplacer le bois, le bambou peut alléger la pression qui s’exerce sur les forêts et contribuer à lutter contre la pauvreté dans les régions rurales. Mais son utilisation accrue risque de déboucher sur une exploitation abusive des ressources naturelles et la disparition d’autres forêts. » Dans tous les cas, il convient de prendre du bois labellisé FSC – qui assure une économie forestière respectueuse de l’environnement, supportable du point de vue social et économique – même si, comme le déplore Françoise Minarro, porte-parole Biodiversité & Toxiques chez Greenpeace, « encore trop peu de bambous sont certifiés FSC et produits dans nos régions ». Une chose semble toutefois sûre : la croissance rapide du bambou devrait continuer à faire des émules dans de nombreux domaines...
p Les skis Salomon Origins Bamboo 2012, pour femmes, possèdent un noyau bois monocoque avec une double couche en bambou et une double couche de titane stratifié 400.
Marie Flores
DR
fs Le B2O, signé Fritsch-Durisotti, est un vélo respectueux de l’environnement. Son cadre et sa fourche, entièrement réalisés à partir de fibre de bambou, valorisent les grandes qualités de résistance de ce matériau naturel dont la croissance est rapide. De plus, des produits bio ont été utilisés pour les collages et les finitions.
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En Asie, le bambou est depuis longtemps la plante à tout faire. Il se transforme aisément en matériau de construction ou en échafaudages. Relie deux berges quand il se fait pont, arme une fois devenu arc et flèches, pinceau pour guider les traits des calligraphes, instrument de musique qui ravira les mélomanes, panier vapeur en cuisine. Et en bouche, ses pousses sont gourmandes, alors qu’en médicament, son silice a des propriétés antipoison et soulage également les douleurs articulaires. En Asie, le bambou possède une valeur économique et culturelle, pour ne pas dire sentimentale…
With MAMMUT
PORTFOLIO
Oubliez tOut ce que l’On a pu vOus dire sur l’escalade ! Des photos exceptionnelles et spectaculaires D’un point De vue totalement nouveau
Sur la poutre d’une usine désaffectée, le long du câble d’un téléférique, dans un conduit d’ascenseur, dans une décharge d’épaves de voitures et même sur une grue! Des décors insolites. Insolents presque pour des alpinistes et des grimpeurs de renommée internationale. Eux qui ont l’habitude d’évoluer sur les sommets de leurs sacro-saintes
montagnes immaculées, loin de tout signe apparent d’urbaniste. Ils se retrouvent ainsi en terrain inconnu. Le contraste est saisissant, et offre un point de vue surprenant sur leur discipline. Les types de sommets changent, mais la technique reste, la philosophie également! Et c’est ce qui a séduit ces athlètes, qui ont accepté avec plaisir de jouer
ce rôle à contre-emploi. Au final, l’initiative du photographe autrichien Rainer Eder et de Pascal Brönnimann, responsable du sponsoring chez Mammut, débouche sur des clichés spectaculaires, aux couleurs volontairement travaillées, afin de leur donner une dimension artistique. De l’art, du grand art. Vertigineux…
L’alpiniste suisse de l’extrême Stephan Siegrist (39 ans) – le premier à avoir effectué l’ascension hivernale du «Torre Egger» en 2010 – a évolué à 25 mètres de hauteur, accroché avec ses piolets aux câbles du téléphérique «Kessiturm Oberaar». Celui-ci parcourt 3491 mètres et offre une très belle vue sur les sommets enneigés du Grimselwelt.
L’Autrichien David Lama, âgé de 20 ans, s’est retrouvé perché à 70 mètres de hauteur, dans un haut fourneau du parc paysager de Duisbourg, en Allemagne. En service jusqu’en 1985, cette usine servait à la fonte du fer brut. Aujourd’hui, elle est ouverte aux visiteurs. Mais jusqu’à présent, personne n’a eu l’occasion d’admirer un panorama sur la Ruhr et le Bas-Rhin aussi époustouflant que celui offert au vainqueur de la Coupe du monde juniors en «lead», depuis cette poutre en fer.
Christina Schmid, sacrée championne de Suisse de bloc à plusieurs reprises, s’est démenée à travers un nuage de magnésie dans la cage d’ascenseur de 120 mètres de profondeur de l’hôtel Grimsel Hospiz. En raison d’un fort courant d’air, la magnésie ne pouvait pas tomber comme elle le fait normalement, accompagnant la grimpeuse durant son ascension!
A Berne, le Norvégien Magnus Mitboe a escaladé une grue de 38 mètres de haut face au paysage grandiose constitué de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau. Et ce grimpeur d’exception âgé de 23 ans semble avoir apprécié le panorama.
L’Autrichienne Anna Stöhr, championne du monde de bloc, a progressé dans une casse en Suisse, franchissant des douzaines d’épaves de voitures, avant que ne soient trouvés la mise au point et l’endroit parfaits pour la photo.
Les sports d’hiver version couture
Toujours très «rétro», les stylistes réinterprètent le look «skieuse des années 1960». Texte°°° Saskia Galitch Dans la continuité des grandes tendances automnales, les trends hivernaux déclinent le rétro-chic, et une forme de minimalisme somme toute assez mondrianesque. Ainsi le «ski couture», qui réinterprète sobrement les sports d’hiver des années 1960-70. Façon Vadim et ses «Liaisons dangereuses 1960» chez Raf Simons pour Jil Sander, chevrons seventies chez Phoebe Philo pour Céline, ou néoprène pré-disco chez Marc Jacobs. Histoire de ne pas détonner quand vous vous la jouerez «Courchevel», voici deux ou trois petites choses à ne pas perdre de vue concernant les pièces phares de la saison…
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Les fuseaux A eux seuls, ils symbolisent les sports d’hiver d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… Légèrement redessinés, ils gagnent en élégance, sans perdre en confort. De nombreuses marques en proposent, dans toutes les gammes de prix. Comment les porter? On les accordera de préférence à des pulls et des sweaters courts, de type «montagne» en laine torsadée ou à motifs jacquard pour accentuer l’effet «sporty». Aux pieds: de sages mocassins (s’il ne fait pas trop froid), des boots à lacets, voire des après-ski. Et côté veste, un anorak court à capuchon, cintré ou non, avec de la fausse fourrure vous conférera instantanément un look sixties. A savoir: Les fuseaux sont à éviter si l’on a une morphologie en trapèze (bas du corps plus large que le haut) ou en triangle (haut du corps plus large que le bas). Les pulls Pour coller à la tendance «ski couture», on choisira des pull-overs plutôt courts, en teintes primaires unies (jaune, rouge, bleu Klein ou vert gazon), à motifs jacquard ou géométriques, à col rond ou roulé, voire à capuchon. Parallèlement, les sweaters moulants de type «souspulls» ressortent de leurs oubliettes. Comment les porter? Les modèles aux coloris unis peuvent être portés sur une jupe ou un pantalon multicolore. A l’inverse, le jacquard et les multi-teintes demandent plutôt un bas uni. A savoir: Les fameux pulls irlandais à torsades, chers à Marilyn Monroe, sont toujours de circonstance cet hiver. Surtout les modèles courts, que l’on trouve dans de nombreuses couleurs. Les anoraks Plutôt courts, les anoraks 2011-2012 se jouent des matières et des coloris, passant du mat au scintillant, du gris discret au bleu Klein. A capuches zippées, souvent bordées de (fausse) fourrure et parfois cintrées, ces vestes bénéficient des progrès de la technologie, puisqu’elles protègent du froid tout en restant poids plume. Comment les porter? Comme déjà dit, sur des fuseaux. Ou sur des slims, une jupe patineuse, voire une robe pull. A savoir: Les doudounes courtes, à coupe droite et duvet fin vont bien à toutes, y compris aux femmes pulpeuses et/ou petites. Quant à la couleur, choisissez-la en fonction de votre teint et de vos cheveux, sans oublier de tenir compte des dominantes de votre garde-robe.
Jil Sander
fFaçon Vadim et ses «Liaisons dangereuses 1960» chez Raf Simons, pour Jil Sander.
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Uma
Thurman la voix de la liberté Indépendante et sans œillères, l’actrice américaine sera en 2012 à l’affiche d’une adaptation du «Bel-Ami», de Maupassant, et de «Savages», d’Oliver Stone. Texte°°° Saskia Galitch Uma est le nom de la déesse tibétaine de la lumière et de la beauté. Et là où certains prénoms tombent du ciel par hasard, le sien lui vient en droite ligne d’une ascendance plutôt fascinante. Son père, d’origine allemande, Robert A.F. Thurman, était professeur de religion et fut le premier Américain ordonné moine bouddhiste en 1964, après avoir notamment étudié avec le dalaï-lama. Quant à sa mère suédoise, Nena von Schlebrügge, elle est psychothérapeute. Une profession qu’elle a embrassée après avoir parcouru les plateaux des photographes en tant que mannequin et, surtout, suite à son divorce avec le «pape du LSD», Timothy Leary, que lui avait présenté un certain… Salvador Dali ! Il est donc facilement perceptible que l’enfance d’Uma s’est déroulée, avec ses trois frères aux prénoms aussi tibétains que le sien (Dechen, Ganden et Mipam), dans une atmosphère délicieusement permissive et post-soixante-huitarde…
Keystone
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Du mannequinat au cinéma Eprise de liberté, Uma a 15 ans, en 1985, quand elle décide de «monter», seule, à New York. Immédiatement engagée par l’agence Click Models, elle se lance dans le mannequinat. Mais sa vérité est ailleurs… Du côté des salles obscures. Et c’est ainsi qu’en 1987, elle joue dans «Kiss Daddy Goodnight», puis participe à la comédie «Johnny Be Good». Viennent ensuite «Les Aventures du baron de Münchhausen», où elle incarne une Vénus aussi délurée que dénudée, puis «Les Liaisons dangereuses», de Stephen Frears, film dans lequel elle est la naïve – et magnifique! – Cécile de Volange. Ce rôle lui vaut toutes les louanges; l’actrice Uma Thurman est née. Forte d’un charisme certain, d’un visage impressionnant de présence et de mobilité, d’une silhouette sublime dessinée tout au long de ses 181 centimètres, et d’une absence totale d’œillères – ou de limitation de champs d’intérêt – la longiligne Uma enchaîne les rôles avec un flair certain. Avant de rencontrer la gloire avec «Pulp Fiction», en 1994. Cette aura de succès lui permet d’alterner au gré de ses envies petits films d’auteurs et superproductions hollywoodiennes, tout en répondant à l’appel épisodique du génie Woody Allen pour «Accords et désaccords» et à ceux, plus réguliers, de Quentin Tarantino, dont elle devient la muse. Ses apparitions virtuoso-belliqueuses dans les deux volets de «Kill Bill» la consacrent d’ailleurs superstar. Et si, ces dernières années, elle s’est davantage consacrée à Maya Ray et Levon Roan, les deux enfants qu’elle a eus avec l’acteur Ethan Hawke, on la retrouve tout de même à l’affiche de «Bel-Ami», de Declan Donnellan, et de «Savages», d’Oliver Stone, qui sortiront tous deux courant 2012.
Texte°°° saskia galitch
De l’action, de l’émotion, du suspense, des frissons et des espions: alors qu’il fait froid dehors, sur l’écran noir, on se la joue chaud, chaud, chaud!
cinéma
Un hiver sUr toUs les tons les plaisirs éléMentaires Quand un film a du succès, on fait quoi? Elémentaire, mon cher Ritchie… On en fait une suite! Et c’est ainsi que sort «Sherlock Holmes 2 – Jeu d’ombres». Truffé de scènes d’action, de cascades et de clins d’œil décalés, cet opus très librement adapté de l’œuvre de Sir Conan Doyle nous permet donc de retrouver, avec bonheur, Robert Downey Jr dans la défroque holmésienne et Jude Law en Dr Watson. Mais aussi, et c’est une bonne surprise, l’inénarrable Stephen Fry (Mycroft Holmes) et la délicieuse Noomi Rapace (Sim), qui incarnait de manière époustouflante Lisbeth Salander dans l’adaptation suédoise de «Millenium». Bref, on espère que le public suivra, et que cet épisode 2 ne sera pas le dernier coup d’archet du Holmes version Downey Jr…
Warner
«Sherlock Holmes 2 – Jeu d’ombres», Guy Ritchie, 2011. Avec Robert Downey Jr, Jude Law et Noomi Rapace. Sortie annoncée: le 22 décembre. http://sherlockholmes2.warnerbros.com
Sony pictures
MilleniuM sauvé du naufrage Quand la nouvelle d’une adaptation de «Millenium» à la sauce américaine est tombée, la plupart des fans de la trilogie suédoise, redoutant un lamentable naufrage, étaient sceptiques, voire agacés. Pourtant, force est de constater que ce diable de David Fincher a su relever le défi. Il faut dire que l’homme, à qui l’on doit notamment «Seven», «Fight Club» ou «Zodiac», sait ce que «glauque» signifie. Du coup, dans une ambiance parfaitement lugubre – et donc fidèle aux romans de Stieg Larsson – on oublie ses réticences. Et l’on suit avec un plaisir assez pervers les mésaventures de Mikael Blomkvist (incarné par l’idéalement malsain Daniel Craig) et de la frappadingue hacker Lisbeth Salader (convaincante Rooney Mara), tous deux partis à la recherche d’Harriet Vanger, disparue quarante ans plus tôt. «Millenium – Les hommes qui n’aimaient pas les femmes», David Fincher, 2011. Avec Daniel Craig, Rooney Mara, Robin Wright, Stellan Skarsgard et Goran Visnjic. Sortie: le 18 janvier 2012. www.dragontattoo.com/home/
Bandes annonces
Ascot Elite
à rugir de plaisir… Basé sur une histoire vraie, «We Bought a Zoo» raconte les mésaventures d’un veuf éploré qui, pour essayer de se redonner le goût de vivre, rachète un zoo en faillite dans le sud de la Californie. Aidé de ses enfants et d’une petite équipe aussi loyale qu’efficace, il va se donner à fond, affronter mille et une épreuves. Réussira-t-il à vaincre l’adversité? Joli conte familial (et animalier), ce petit film fera rugir de plaisir les fans du mignon Matt Damon et de la belle Scarlett Johansson, décidément sexy quoi qu’il arrive, même habillée en gardienne de zoo. «We Bought a Zoo», Cameron Crowe, 2011. Avec Matt Damon, Scarlett Johansson, Elle Fanning et Angus Macfadyen. Sortie annoncée: le 28 décembre 2012. www.weboughtazoo.com
«J. Edgar», de Clint Eastwood, avec Leonardo DiCaprio et Naomi Watts. Sortie: le 11 janvier 2012.
«360», de Fernando Meirelles, avec Rachel Weisz, Jude Law et Anthony Hopkins. Sortie annoncée: le 7 mars 2012.
«Titanic 3D», de James Cameron, avec Leonardo DiCaprio et Kate Winslet. Sortie: le 5 avril 2012. Fox
agent un jour, agent toujours! Ce n’est un secret pour personne: quand on est agent du renseignement, c’est pour la vie. La preuve avec ce pauvre George Smiley, l’un des meilleurs espions britanniques, qui, au lieu de profiter tranquillement de sa retraite, doit reprendre du service sur demande expresse du Premier ministre. C’est que le centre de Moscou aurait infiltré le centre de Londres… Shocking, no? Bref, Smiley est chargé de démasquer la taupe parmi ses anciens collègues. Vous avez dit classique? Peut-être. Mais ne vous fiez pas aux apparences, elles sont clairement trompeuses. Et le fil de l’intrigue se dénoue moins facilement qu’on pourrait le croire. Par ailleurs, il faut relever l’exceptionnelle qualité d’interprétation de l’ensemble des acteurs. Bluffant…
Pathé Monopole
Warner
Ascot Elite
«Haywire», de Steven Soderbergh, avec Channiung Tatum, Ewan McGregor et Michael Douglas. Sortie annoncée: le 8 mars 2012.
Fox
«La taupe», Tomas Alfredson, 2011. Avec Gary Oldman, Colin Firth, Tom Hardy et Benedict Cumberbatch. Sortie: le 8 février 2012. www.tinker-tailor-soldier-spy.com
Ascot Elite
«Star Wars - Episode 1 - La Menace fantôme 3D», de George Lucas, avec Ewan McGregor, Liam Neeson, Natalie Portman et Jake Lloyd. Sortie: le 8 février 2012.
Ce jeune rouquin d’une vingtaine d’années est l’une des valeurs montantes de la scène anglaise. En janvier, son dernier album, « + », qui alterne balades pop-soul et chansons hip-hop rythmées, fera son apparition dans les bacs helvétiques.
Warner Music
Ed Le petit truc en « + » Sheeran
Texte°°° Frédéric rein il a un truc en plus, l’Anglais ed Sheeran. Un petit je-ne-sais-quoi qui donne envie de l’écouter, encore et encore. Et ce ne sont pas ses compatriotes qui nous démentiront : « The A Team » et « You Need Me, I Don’t Need You », deux des morceaux de son dernier opus – sorti outre-Manche en septembre 2011, et attendu en Suisse courant janvier – se sont classés dans leur top 10. L’album intitulé « + » raisonne aujourd’hui comme un signe annonciateur. Plus de concerts, plus de visibilité aussi. Une reconnaissance à laquelle le jeune rouquin ébouriffé d’une vingtaine d’années, originaire d’Halifax, aspirait depuis plusieurs années. C’est en effet en 2005 qu’il a sorti son premier album EP, « The Orange Room », qui précéda une série de créations, elles aussi restées dans l’ombre.
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d’Abord Sur Youtube C’est en 2010, seulement, qu’Ed Sheeran a commencé à se faire un nom sur YouTube. Sa notoriété n’a depuis cessé de grimper, jusqu’à faire de lui l’une des étoiles montantes de la musique anglaise. Sa musique, parlons-en. Lui-même la définit comme « de l’acoustique soul hip-hop ». Voici d’abord une balade tranquille et fragile mettant en valeur sa douce voix sur fond de guitare sèche. Suivent des titres nettement plus rythmés et R’n’B, avec un flow soutenu, voire de la beatbox. Des styles très différents que ce guitariste, auteur-compositeur, réunit et manie avec un talent certain. Son rêve de « devenir un musicien à succès » commence à prendre forme. Il explique cette réussite par son «rapport de proximité avec ses fans et les nombreux concerts qu’il donne ». Ed Sheeran va maintenant devoir convaincre en dehors des frontières britanniques. Mais son meilleur passeport, il le porte en lui: «Pouvoir faire ce que j’aime dans la vie. » Et cela s’entend ! www.edsheeran.com
Sur le devAnt de lA Scène James Morrison se produira le 21 mars 2012 au Hallenstadion de Zurich. Le chanteur anglais interprétera des chansons de son troisième et nouvel album, « The Awakening », et certainement des anciens tubes, comme « You Give Me Something ». www.jamesmorrisonmusic.com La belle italienne Laura Pausini est de retour. Avec un nouvel opus (« Inedito »), mais aussi avec deux dates de concerts en Suisse: le premier au Hallenstadion de Zurich, le 10 avril prochain, le second le jour suivant, le 11 avril, à l’Arena de Genève. www.laurapausini.com « Like a Hobo » l’a révélé aux yeux du monde. Le voilà de retour depuis novembre avec l’album « Hello Alone », dans la même veine que le précédent. Charlie Winston viendra le défendre sur scène le 6 mars 2012 au D! Club de Lausanne et le 27 mars au Kaufleuten de Zurich. charliewinston.com Le nouvel album de l’artiste jamaïcain Sean Paul est l’un des plus attendus du début de l’année 2012. Annoncé pour janvier, il devrait ravir les fans de ragga dancehall. Peut-être pourra-ton y entendre son duo avec Alexis Jordan, « Got 2 Luv U », qui fait actuellement un carton. www.allseanpaul.com
Universal Music
Warner Music
Disque Office
Warner Music
www.outlet-aubonne.ch
Liu bolin Les camouflages urbains réalisés par cet artiste chinois sont aussi amusants que spectaculaires. Mais en se laissant avaler par son environnement, il mène en réalité une rébellion silencieuse. Ce contestataire critique la place de l’homme dans la société moderne. 30° l’a questionné sur sa démarche.
L’homme invisible Liu Bolin devant une pelleteuse, à Pékin.
s L’artiste chinois «s’efface devant» des magazines et des journaux, dans un kiosque parisien!
Texte°°° Frédéric rein Photos°°° courtesy oF the artist and Galerie Paris-BeijinG
i Un homme n’arrive pas à cacher la forêt!
il se fond dans le paysage, s’incruste dans l’image. Au premier coup d’œil, on ne le voit pas forcément. Mais lorsque notre regard fouille le canevas, sa silhouette se redessine progressivement. Une fois cette mise au point visuelle effectuée, Liu Bolin apparaît avec certitude, se détache même du cliché comme le ferait un hologramme, un trompe-l’œil. L’artiste chinois de 38 ans est là, bien là, grimé de la tête aux pieds. Droit comme un «i», la tête dans l’alignement, les jambes légèrement écartées, les bras le long du corps et les yeux fermés. La position est immuable. On le croirait « statufié », figé pour l’éternité. Il ne le reste toutefois que le temps d’un cliché, qui vient immortaliser à jamais sa performance. Suivant la toile de fond choisie, Liu Bolin se métamorphose en siège de cinéma, pan de la Grande Muraille de Chine, bouteilles de soda dans un supermarché ou encore cabine téléphonique londonienne. « Je sélectionne toujours des lieux très symboliques, en lien avec la politique, l’environnement, la culture… », nous explique ce sculpteur de formation depuis Pékin, où il est désormais installé. Puis ce natif du Shandong (province de l’est de la Chine) poursuit: «La séance de peinture réalisée par mes assistants prend 4 heures en moyenne, même si l’on peut parfois aller jusqu’à 8 heures. Nous avons deux manières de procéder : accomplir la séance de peinture sur le lieu même du shooting, ou bien en studio, s’il n’est pas possible de rester sur place. Dans ce cas, le maquillage s’effectue sur la base d’une photo.»
f Liu Bolin a pris place dans un cinéma italien.
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« les Gens sont anéantis Par la société moderne » Pour restituer au mieux la profondeur de champ de ces drôles de rétroprojections, son corps reproduit jusqu’au vide qui enserre le plein, le fond noir, l’ombre. Visible et invisible à la fois, présent mais un peu absent en même temps, Liu Bolin joue les illusionnistes pour brouiller notre perception. Paradoxalement, le camouflage est devenu son moyen d’expression. La leçon de mimétisme s’accompagne d’une critique acerbe de la place que tient l’homme dans son environnement : « L’être humain est constamment anéanti par la société moderne. Tandis que notre cadre de vie s’améliore, nous ne sommes plus suffisamment pris en considération en tant qu’individu, comme si nous étions gommés dans la course au développement rapide que nous avons entamée. Le système nous fait disparaître, nous engloutit!
J’ai donc choisi de me cacher dans différents décors urbains pour dénoncer cet état de fait. Dans ce travail, intitulé « Hiding in the City », j’aimerais montrer aux gens que la société nous rend transparents, qu’elle nie notre personnalité, nous refuse tout refuge!» Y a-t-il, selon lui, un moyen d’influer sur le cours des choses? « Un individu n’est rien comparé au monde. C’est ainsi, mais on peut décider de se mettre à l’écart en fuyant la société de consommation. » un artiste aPolitique La démarche de Liu Bolin est très engagée, mais apolitique… « Je ne désire pas être considéré comme un artiste politique. Mon travail interroge juste sur le statut de l’être humain dans notre société contemporaine. Et si le système écrase certainement plus les gens en Chine qu’en Europe, je suis sûr que chacun, où qu’il soit, perçoit ce malaise d’une manière ou d’un autre. Je ne suis pas le seul! » Un malaise qu’il a fortement ressenti en 2005, « après que mon atelier et ceux d’autres artistes ont été fermés par le gouvernement local afin de réaliser davantage de profits liés à l’immobilier ». Si ce contestataire avoue que l’idée d’homme invisible germait dans sa tête depuis 2001, c’est à la suite de cet incident qu’elle s’est « matérialisée ». Sa première photo a d’ailleurs été prise devant les ruines de son studio. Et c’est en 2009 qu’il a acquis une reconnaissance internationale. Aujourd’hui, les images de Liu Bolin – vendues 6000 à 12 000 dollars pièce – ne passent incontestablement pas inaperçues! Toute la collection «Hiding in the City» de Liu Bolin sur www.parisbeijingphotogallery.com/main/hide_in_the_city.asp
les samouraïs de l’or blanc
Romain Grojean dévale les pentes d’Hakuba, avec en arrière-plan une partie du Shirouma-dake, qui culmine à 3000 mètres.
Avec le mont Fuji – son sommet culminant à 3776 m – le Japon offre la possibilité de skier une neige poudreuse à flanc de volcan. Mais que l’on opte pour les forêts de bouleaux ou pour les belles pentes dégagées des Alpes japonaises, il y en a forcément pour toutes les spatules. Texte et photos°°° Andy PArAnt La latitude d’Hokkaido, l’île septentrionale du Japon, la place au niveau des Alpes françaises. Ajoutez à cela les courants d’air froid venus de Sibérie, et vous comprendrez pourquoi cette destination est réputée pour la qualité de sa neige. Il n’en fallait pas plus aux skieurs français Romain Grojean et Damien Chailloux pour décider d’aller passer un mois à explorer les pentes nippones. Leur périple commence à Hakuba, dans la province de Nagano (île d’Honshu), à tout juste trois heures de Tokyo. Sur un domaine suffisamment vaste pour y passer plusieurs jours, il leur a suffi d’un peu de marche pour s’ouvrir de nouvelles perspectives et dévaler des pentes recouvertes de poudreuse dans un décor typique, à l’image du Shirouma-dake (3000 m). C’est en effet dans cette partie du Japon que les montagnes sont les plus abruptes et les plus dégagées. D’un côté s’ouvre l’horizon sur des collines couvertes d’arbres; de l’autre, des montagnes pouvant culminer jusqu’à 3000 m nous rappellent que nous sommes bien dans un environnement propice au ski. Ce panorama à 360 degrés représente un spectacle atypique pour des Occidentaux.
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fRomain Grojean évite de peu la «noyade» sur le volcan Asahi (2290 m)! iiLe curieux télésiège une place de Tomamu, avec Romain Grojean à ses pieds. iRomain Grojean dans la poudreuse de Niseko. oRomain Grojean enchaîne les courbes à Hakuba, avec en toile de fond l’imposant Shirouma-dake (3000 m).
iC’est sans effort que Damien Chailloux ouvre la route dans une neige incroyablement légère, à Asahidake. fLes lumières de Tokyo by night. pPetite photo de famille à Asahidake, en compagnie de notre guide, Toshi. Skier Sur une montAgne de feu ! Après avoir glissé sur les pistes des Jeux olympiques de Nagano, Romain et Damien décident de se rendre sur l’île du Nord et ses fameux volcans. A l’arrivée de la télécabine du mont Asahi (2290 m), ils sont d’abord surpris par l’odeur de soufre omniprésente. Puis ils marchent le long des fumerolles en quête de neige vierge. Quel magnifique paradoxe que de skier sur une montagne de feu! En revanche, sur Hokkaido, il ne faut pas s’attendre à de la grande pente ouverte. Les montagnes sont recouvertes d’arbres et les dénivelés oscillent entre 300 et 900 m. Mais rien de tout cela n’empêche Romain de faire une démonstration de son talent en déroulant de grandes courbes à la vitesse d’une Formule 1 et d’y ajouter des manœuvres aériennes dans tous les sens.
A Niseko, les virages s’enchaînent face au mont Yotei, un magnifique volcan culminant à 1898 m et rappelant fortement le mont Fuji. Depuis le haut de la station, l’entrée dans un très large champ de poudreuse se fait via une «gate» contrôlée par les «ski patrols». Au Japon, le ski horspiste est toléré, mais on ne badine pas avec la sécurité. Les journées de ski se succèdent, dans des paysages plus surprenants les uns que les autres, mais avec une constante: de la neige douce et abondante. Dans l’avion du retour, Romain et Damien ne peuvent s’empêcher de revivre leur séjour au pays des samouraïs. Le regard dans les nuages, ils repensent à toutes ces rencontres, à ce dépaysement total, et surtout à cette neige incomparable, source de tant de bonheur. Avec déjà la certitude d’y revenir un jour…
powderhornworld.com
Quand
Seb Michaud invite ses potes‌
Seb Michaud lors d’un back flip, avec en contrebas la vaste Êtendue de Valle Hermoso, en Argentine.
81 | trente degrĂŠs
Le skieur français réunit chaque année des riders de renommée internationale lors de la «Seb Michaud Invitaçion». Face caméra: des sessions incroyables sur les pentes enneigées de la cordillère des Andes. Du plaisir à l’état pur, du freeride dans toute sa grandeur.
Texte°°° Serge greter Photos°°° tero repo et Dom Daher C’est une invitation à la liberté que lance chaque été le freerider français seb Michaud. Une invitation qui renvoie directement à la quintessence de sa discipline. Aux grands envols. Au pur frisson. A l’enthousiasme de la pente immaculée. Les riders internationaux qu’il a conviés, skieurs ou snowboarders – au nombre de 12 cette année, dont 3 filles – se réunissent avant tout pour vivre de vrais moments de plaisir. Loin de la compétition et des podiums. et l’environnement s’y prête toujours à merveille… tout ce beau monde s’est en effet envolé en août 2011 pour les Andes, haut lieu du freeride dans l’hémisphère austral. La troisième édition de la « seb Michaud Invitaçion » s’est déroulée sur les sommets argentins de la cordillère. Un « campo » autonome, uniquement atteignable sur des skis de randonnée ou en motoneige, a été monté dans le massif de Matensila, à 2200 mètres d’altitude. Huit jours sous tente pour autant de journées de glisse dans une neige vierge et autant de soirées au coin du feu. L’initiateur de ce projet filmé, soutenu par plusieurs marques, revient sur cette expérience inoubliable…
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o L’équipe de la «Seb Michaud Invitaçion» 2011 au grand complet. f Fin de journée et de run pour Jérémy Prévost. Solide le garçon!
Seb Michaud, cette troisième édition s’est une nouvelle fois déroulée dans les Andes. Pourquoi revenir à chaque fois sur le continent sud-américain ? Le coin est tout simplement grandiose et les pentes s’étendent à perte de vue. en outre, si je décide de retourner dans l’hémisphère sud, c’est aussi parce que l’un des organisateurs de « la Michaud », serge Cornillat, passe depuis 15 ans l’hiver austral à parcourir les Andes et ses vallées perdues.
p Pia Widmesser se fait plaisir sur «Face C». s La motoneige tracte les riders afin de rejoindre les sommets.
L’événement est organisé durant une période creuse en termes d’images. C’est donc un bon moyen de faire parler de votre sport grâce à un film et des photos. Une façon aussi de resserrer les liens entre riders ? On peut le dire. C’est avant tout une belle manière de passer 15 jours entre potes passionnés de glisse. Pas de dossards, pas de résultats, juste du plaisir. Mais il faut quand même gérer ce petit groupe, afin qu’il n’y ait pas de jalousies. A savoir un nombre équivalent de lignes pour chacun des invités. Un rider reste un rider! Comment qualifier votre rendez-vous ? La dimension hispanique de la « seb Michaud Invitaçion » me semble bien appropriée. C’est un retour aux sources : du ride, des potes, de la viande et un bon vieux campo pour dormir en se caillant les miches! Etes-vous le seul sur le circuit du freeride à inviter vos potes ? A ma connaissance, il n’existe pas d’autre événement freeride de ce style qui se déroule à l’étranger. Mais je tiens à préciser que le terme « invitacion » n’est justifié que par le choix des riders présents, puisque une participation financière, payée par leurs propres partenaires, leur est demandée. Cela permet d’avoir des gens qui s’impliquent à fond et sont motivés afin de ramener les images qui serviront au montage du film et les photos.
Visionnez le film de cette aventure sur www.zapiks.fr/mi3-part-1.html et sur www.zapiks.fr/mi3-seconde-partie.html
Quelles ont été les particularités de cette édition 2011 ? Pour notre troisième édition, serge et moi avions opté pour un camp en altitude, garantissant une meilleure base en neige. et la chance nous a souri, puisque nous avons pu rider dans 50 cm de fraîche. Afin de donner un peu de charme et un fil conducteur à cette aventure, j’ai également invité un pote dessinateur, Pierre Amoudry, qui a «croqué» tout le long du voyage. Avec au final plus de 140 planches. Quelles sont les anecdotes que nous ne verrons pas dans le film ? Forcément, en invitant des gens comme enak gavaggio, les blagues et les coups fourrés ont fusé. Quelques-uns d’entre nous sont aussi rentrés avec une patte de lièvre au fond de leur sac à dos. eh oui, on a chassé un lièvre. Ce n’est pas ce qui manque dans cette région, et il était d’ailleurs très bon! Le rendez-vous est-il déjà pris pour 2012 ? 2012, c’est loin et proche à la fois. La rencontre est prévue, mais pas encore confirmée. Ce n’est pas facile de pérenniser un tel événement. Je pense que j’y suis arrivé, mais il faut à chaque fois changer de riders, trouver de nouvelles idées pour le film, ne pas tourner en rond. On verra bien… Pour l’instant, savourons cette dernière et belle édition.
i Mati Imbert vérifie une dernière fois sa ligne depuis le pic de départ. p Enak Gavaggio termine son run dans une grande courbe. s Stop pipi, quelque part entre Mendoza et San Rafael. Marion Parizet en profite pour se rincer l’œil!
GiantXtour Noces de cristal et âge d’or GiantXtour/Nendaz
GiantXtour
Cette compétition nationale interscolaire de snowboard (boardercross et Big Air) et de ski (skicross et Big Air) soufflera sa quinzième bougie en 2012. Et elle a plein de raisons d’avoir les dents longues. Texte°°° Jean-Marc Sueur Pas même eux n’auraient osé parier leur bonnet à pompon qu’ils se retrouveraient le 17 mars 2012 à jubiler sur l’alpage leysenoud, dans les Alpes vaudoises. Eux, cette poignée de potes qui, en 1998, lancèrent l’idée de réunir quelque 80 originaux, conquis à l’idée de rassembler leurs deux pieds sur une seule planche. A cette époque, Didier Cuche avait encore des cheveux et personne n’aurait alors imaginé que leur compétition, organisée dans l’intimité, rassemblerait plus de 2000 participants 15 ans plus tard. Au boardercross, la discipline pionnière, est venu se greffer le Big Air (ski et snowboard) en 2003, puis le skicross en 2005, le tout avec une sono très généreuse et un esprit Gymnaestrada (le plaisir avant le classement) : une recette payante en passe de conquérir la Suisse alémanique. Tout d’abord destiné aux écoliers et gymnasiens de Suisse romande, le Rivella GiantXtour by Dakine, moult fois rebaptisé, tend aujourd’hui à unifier les 26 cantons de la Confédération. Des 24 d’ores et déjà conquis – représentant pas moins que 320 000 gymnasiens potentiels – s’extirperont 128 finalistes triés sur le volet pour participer aux finales de Leysin, le 12 mars. Et comme le GiantXtour n’est pas gérontophobe, il a inventé l’Open Pro, permettant à toutes les personnes capables de se tenir
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debout sur une planche de participer à la fête. Ainsi, Grimetz et La Lenk offriront la possibilité à ceux qui ont le permis de conduire depuis belle lurette de se qualifier pour les grandes finales. écologie et sauvegarde du patrimoine Une nouvelle manière de glisser, une autre façon de penser aussi, puisque l’écologie et la sauvegarde du patrimoine naturel sont érigées depuis longtemps au rang des valeurs que l’organisation se fait un point d’honneur de défendre. Transports en commun encouragés, staff véhiculé au gaz naturel… Autant que le plaisir de l’effort bien fait, c’est le prix Ecosport qui est visé par l’organisation, Philippe Wenger – le papa de la manifestation – en tête. Histoire de démontrer que l’on peut être jeune, s’habiller et parler différemment, tout en montrant aux « anciens » que la largeur du pantalon n’est pas inversement proportionnelle à l’ouverture d’esprit. Programme des réjouissances, y compris la grosse journée de fête du 17 mars, mise en sons par Couleur3, sur www.giantXtour.ch. Et si la fibre « prévention » vibre d’une manière particulièrement musclée en vous, faites-vous plaisir sur: www.thefreeday.ch
Bouclez vos balises! La 5e édition du Freeride World Tour (FWT), dont 30° est partenaire depuis plusieurs années, est dans le portillon. Petit survol de la version 2012 qui, nouveauté, se terminera par une manche opposant les meilleures riders européens et américains.
Le Freeride World Tour
la liberté sans frontières
freerideworldtour.com / Christophe Margot
Texte°°° JEAN-MARC SUEUR Tendance ne rime pas forcément avec anarchie. Ainsi, l’avènement du freeride, qui répond à n’en pas douter à un besoin certain de liberté dans le monde de la montagne, est en passe de devenir l’un des milieux les mieux organisés en matière de sports de neige. Outre le GiantXtour, dont la gestation romande accouche gentiment d’un rejeton fédéral, le FWT s’offre au fil des ans une légitimité internationale. Quatre épreuves continentales (Chamonix, Roldal, Fieberbrunn et Sotchi) près de 35 manches qualificatives, dont deux en Suisse – le Nendaz Freeride et le Stimorol Engadinsnow de St-Moritz – donnent le droit aux meilleurs skieurs et snowboarders de se mesurer lors du mythique Xtreme de Verbier, grande finale devant les neiges éternelles. Et alors que l’on aurait pu en rester là, 2012 offrira une nouveauté de plus: à l’instar du football et de sa coupe intercontinentale, opposant le Maître d’Europe à celui des Amériques, une sixième manche réunira pour le raout suprême les meilleurs de l’Ancien Monde et la crème du Tour US. Alaska (USA) ou Colombie britannique (CAN) ? Entre les deux, un cœur, qui a intérêt à être bien accroché, balance. La météo, les accords diplomatiques et l’avenir décideront ensemble de l’Elu apte à orchestrer l’événement majeur de la saison 2012 du freeride mondial...
freerideworldtour.com / Christophe Margot
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Modes de qualification Vous avez reçu des skis ou un snowboard à Noël, et le FWT vous intéresse. Comment procéder? Faire partie des tous meilleurs de l’édition précédente; participer à un maximum d’épreuves du Freeride World Qualifier (FWQ), sans oublier que seuls les trois meilleurs résultats seront pris en compte; ou encore prier le ciel et être très gentil avec les organisateurs afin d’espérer obtenir l’une des rares wild cards offertes. Et, si vraiment vous jouez de malchance (conditions atmosphériques défavorables ou aptitudes personnelles insuffisantes), il reste tout de même la possibilité de participer à la fête en se rendant, boots aux pieds, à Chamonix, Fieberbrunn ou Verbier, pour s’en mettre plein les yeux dans les « Villages FWT », vastes espaces d’exposition réunissant tout ce qui touche, de près ou de loin, au monde du freeride. Histoire de tester, qui sait, le matériel qui vous permettra de vous qualifier pour l’édition 2013…
Retrouvez le calendrier de la saison 2012 du FWT sur www.freerideworldtour.com Et, au fil de la saison, des bonus vidéo sur le site de 30° et sur l’iPad.
dry tooling l’escalade entre roche et glace
Jean-Marc Favre
Le dry tooling, une technique qui allie la technicité et la sécurité de l’escalade sèche à l’habileté de l’escalade sur glace.
En hiver, quand les rochers donnent rendezvous à la glace, on voit se dessiner sur les parois verticales un terrain de jeu idéal pour les amateurs d’escalade mixte. Plan serré sur une discipline très technique. Texte°°° Serge Greter Quand le froid apparaît, les parois rocheuses se parent de leurs habits d’hiver. Avec coquetterie, elles se drapent dans des robes de glace finement dentelées, portent des stalactites comme autant de bijoux éphémères aux reflets scintillants. Elles ont rendez-vous! Un rendez-vous, qui n’a toutefois rien de galant, avec les amateurs de dry tooling. Le dry tooling? Un charmant métissage entre techniques d’escalade et de cascades sur glace. Une discipline hybride qui permet d’alterner portions rocheuses et glacées. Les piolets et les crampons partagent ainsi la vedette avec le baudrier et les cordes. Mélange des genres! Dans ces verticales mixtes, souvent vertigineuses et qui comprennent parfois des sections perpendiculaires à la pente, il faut allier endurance et force, mais aussi habilité au moment de frapper dans la glace.
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Une technique athlétique, mais sécurisée grâce aux ancrages fixes
Jean-Marc Favre
Très sécurisé ! Une alternative très intéressante aux cascades de glace, dont les parties raides sont généralement très limitées. En outre, le dry tooling déploie une plus large palette de difficultés techniques, tout en assurant une sécurité maximale. Car à la différence de l’escalade sur glace, les ancrages s’insèrent habituellement de manière fixe dans la roche, et pas dans cette glace en perpétuel mouvement. Sans oublier que l’apparition des piolets à poignées décrochées – avec deux zones de saisies distinctes – simplifie la vie et les mouvements des adeptes du dry tooling. De quoi faire honneur à ces parois rocheuses qui ont revêtu leurs tenues hivernales d’apparat!
Les Anthamatten
frères de sang et de cordée
Beat Perren
Simon, en haut, et Samuel Anthamatten atteignent l’arête du Zmutt, sur le Cervin.
Authentic
Stephan Siegrist and Pro Trek
A 25 et 28 ans, Samuel et Simon constituent la vague émergente de l’alpinisme suisse. Une histoire familiale dans laquelle la passion tient la corde. Texte°°° Jean-Marc Sueur Il est des situations dans lesquelles l’expression «être attaché à quelqu’un» prend tout son sens. Par exemple en plein milieu de la face sud du Jasemba (7350 mètres, Népal), dont l’ascension fut ce jour-là une grande première mondiale. Une corde en guise de lien, doublé de celui de la parenté! En effet, Simon (28 ans) et Samuel (25 ans) partagent un nom et une même passion. Chez les Anthamatten, on grimpe en famille. En ce jeudi 29 octobre 2009, c’est accompagné d’un troisième Zermattois pur sucre, Michi Lerjen, que les deux frangins réalisent ce qui reste aujourd’hui encore l’exploit le plus retentissant de leur carrière commune. Pourtant riche en expéditions, avec notamment le Cervin, dont une voie porte leur nom, le Mount Hunter en Alaska, ou El Capitan dans la vallée de Yosemite, aux EtatsUnis. «Grimper avec son frère, dont on connaît chaque mouvement par cœur, facilite grandement les choses. Il n’y a guère que pour les parents que l’inquiétude est double…», sourit Samuel. et un troISIèMe… Alors, l’alpinisme, une tradition familiale? «Non, si l’on considère que nos parents ne nous ont jamais poussés dans cette voie-là.» Mais oui lorsque l’on sait qu’un troisième Anthamatten, Martin (27 ans), s’illustre aussi en haute montagne, mais dans une autre discipline, le ski-alpinisme. N’a-t-il pas remporté la très réputée «Patrouille des Glaciers» en 2010? «Il n’y a que notre sœur cadette, Marillia, âgée de 21 ans, qui n’a pas suivi nos traces, même si la pratique du sport fait partie de son quotidien», explique Samuel. Tandis que Simon s’adonne à sa passion sur le continent américain, Samuel, moins expérimenté que ses compagnons de cordée, se limite pour l’instant à emmener ses clients dans les montagnes helvétiques. «Je ne suis encore qu’un jeune guide…», confie-t-il. C’est pour l’heure à ski que Samuel gagne sa croûte, et comme la saison est courte, c’est sur les chantiers qu’il pratique encore parfois, lorsque l’occasion se présente, sa profession de base de charpentier. Avec toujours la même idée fixe: se poster sur le faîte de l’ouvrage! www.anthamattens.ch
Foto / visualimpact.ch / Thomas Ulrich
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Simon (en rouge) et Samuel Anthamatten au sommet du Mount Hunter, en Alaska.
Archiv Anthamattens
PRG-240-8ER CHF 349.–
www.protrek.eu
Christoffer Sjostrom
Glen
Ce punk du ski extrême a marqué son époque. Et à 40 ans, le Californien continue à dévaler des pentes glacées à plus de 60°. Portrait d’un rider atypique.
plake léGende vivante du ski libre Texte°°° Stefan SchieSSer / SaLeWa
a une époque où de nombreux individus s’autoproclament « experts », le titre de « légende vivante » doit être manié avec précaution. Il existe cependant des personnes qui méritent ce qualificatif, et Glen Plake en fait partie. Toujours accompagné de sa fameuse coupe iroquois bigarrée, le citoyen américain est connu comme étant l’un des fondateurs du ski libre et big mountain. Avec son ouverture d’esprit, sa jovialité et son enthousiasme sans limites, il est un ambassadeur de choix pour le ski en général.
Yves Garneau
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i Le punk du freeride escaladant le glacier de la Noire, à Chamonix. f A plus de 40 ans, Glen Plake maîtrise encore sans peine les pentes glacées.
Le Ski en tant que conStante La passion de Glen Plake pour le ski est née alors qu’il n’avait que deux ans et qu’il chaussait des lattes pour la première fois. Cette expérience l’a fortement marqué et son enthousiasme pour le ski ne l’a plus quitté depuis. Il a tout d’abord participé à des compétitions de ski alpin dans sa jeunesse, avant de se lancer dans le ski de bosses, une discipline qui lui a permis d’affiner encore sa technique. Il rejoint alors l’équipe nationale américaine de ski de bosses et conquiert le titre de champion du monde à trois reprises. A Chamonix, sa station d’adoption, Glen découvre l’univers du big mountain et du ski extrême, sa nouvelle passion. Conséquence logique de son engagement dans la discipline, il réalise diverses premières en Amérique du Sud et du Nord, en Europe et en Asie. aLcooL, drogue, priSon La vie de Glen en tant que punk du ski libre n’a cependant pas toujours été une partie de plaisir. Il quitte l’école à 16 ans et adopte sa crête iroquoise à 17 ans, qui deviendra sa marque de fabrique. La coupe était pleine pour ses parents, qui le chassent de la maison. En tant que skieur professionnel pionnier du ski libre, Glen vit ses expériences jusqu’à l’excès: alcool, drogue et prison sont au programme. Glen s’est aujourd’hui assagi, mais il s’enflamme toujours autant pour le ski. Et il est certainement l’Iroquois le plus fantasque et le plus connu de toute la scène du ski libre.
Yves Garneau
Yves Garneau
de La couLeur danS Le microcoSme du Ski Dans l’univers du ski libre et big mountain, le Californien fait office de légende vivante. Des skieurs du monde entier l’apprécient pour ses apparitions inoubliables dans des films comme « The Blizzard of Aahhhs », « Fistful of Moguls », « License to Thrill » ou « The Edge of Never ». En 2006, le célèbre « Powder Magazine » lui octroie le titre de « Most influencial skier of 35 years ». Il est membre officiel de l’US Ski & Snowboard Hall of Fame depuis octobre 2010. Toujours accompagné de sa coupe iroquois bigarrée, Glen a marqué de manière significative et colorée les deux dernières décennies du ski libre et big mountain.
i Glen Plake, dans un couloir du secteur Vallée Blanche du glacier de la Noire.
p La coupe iroquois de Glen Plake ne passe jamaisin aperçue!
Christoffer Sjostrom
o Avant de pouvoir dévaler les pentes du glacier de la Noire, il faut d’abord les monter.
précurSeur du free-Ski-mountaineering A plus de 40 ans, Glen maîtrise encore sans peine des pentes glacées de plus de 60° à 6000 mètres d’altitude et passe la moitié de son temps sur les skis, peu importe l’époque de l’année. Il est aussi ambassadeur du free-ski-mountaineering et membre du SALEWA alpineXtrem Team international depuis maintenant une année. Glen, qui connait comme sa poche la majorité des spots de freeride de la planète, apprécie avant tout les sommets et les descentes inaccessibles en télécabine, en motoneige ou en hélicoptère. Adepte de la philosophie Climb2Ski, il vit la montagne comme une expérience globale: les ascensions se font dans des milieux alpins exigeants qui requièrent l’utilisation de crampons, de piolets et de techniques d’assurage variées. Les descentes se déroulent ensuite dans des faces, des couloirs et des pentes raides et vierges, parcourues parfois pour la première fois. Tels sont les terrains de jeu de Glen, qui a exporté en 2006 l’esprit du free-ski-mountaineering dans l’Himalaya indien en parcourant des pentes de neige dure atteignant les 60°. Glen fait et fera toujours partie de l’histoire du ski… et comme il le dit si bien : « Ski ya! »
Des alpinistes suisses
jouent les pionniers en inDe Sous le Red Apple Peak, dos à un panorama de montagnes vierges, avec au loin les Gurdhav/Menthosa et le Kaotal Jot.
Neuf himalayistes en herbe genevois, encadrés par deux guides helvétiques, ont ouvert cet été trois sommets vierges au cœur du Zanskar. Récit.
Une équipe satisfaite sur le Red Apple Peak, à 6070 mètres d’altitude. Progression délicate au-dessus de Katlar Lake, dans un monde encore immaculé.
Texte°°° Stéphane Schaffter Photos°°° alpineSS 2011 le 1er août, nous nous réunissons à leh, en inde. Il y a neuf himalayistes en herbe genevois, menés par Pauline Masset. Avec un confrère guide, nous allons les encadrer. A ce petit groupe s’ajoutent l’incontournable officier de liaison, des cuisiniers et deux amis sherpas. Trois jours et quelques pistes arides plus tard, Reru est atteint par Kargill et Padum. Nous optons alors pour la rive gauche de la vallée de la Reru Nala, qui doit nous conduire en 3 jours à notre camp de base. Et là, première surprise. Nos yaks et nos chevaux, effrayés par la difficulté du terrain, refusent de s’y engager. Marche arrière, autre rive et arrivée au camp de base avec deux jours de retard. Les choses sérieuses peuvent commencer…
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red apple peak (6070 m) Poussés par l’enthousiasme de certains, nous dénichons un passage dans les moraines afin d’atteindre le glacier de Katkar, étalé sur plus de 10 km.
Gavin McKay Spot: Verbier (CH) Photographer: Yves Garneau
Gocook peak (6050 m) Ce même 17 août, la deuxième équipe – composée du guide Yannick Flugi, de Yannick Coquoz (finalement contraint à l’abandon), de Sébastien Colsenet, de Marc Rouiller, du sherpa Pekma et du cuisinier Gokul – quitte également le camp de base, pour partir à la conquête du Gocook Peak. Les pentes, souvent à plus de 50 degrés, rendent la progression délicate et le danger d’avalanche omniprésent. Mais l’expérience de Yannick Flugi et des Népalais est précieuse pour conduire le groupe jusqu’en haut. Les instants indicibles savourés au sommet ne font toutefois pas oublier la descente, souvent fatale aux alpinistes. Mais tous reviendront sains et saufs. tonG’a miduk ri (6040 m) La veille du retour, Fred Dupraz et Olivier Messerli s’envolent vers une dernière conquête, le Tong’a Miduk Ri. Un dernier exploit qui conclut parfaitement cette expédition, tout en faisant honneur à sa devise: «Utiliser respectueusement son expérience alpine pour servir son plaisir…» Plus de détails sur cette expédition sur www.expe-alpiness.ch
MP AN CO KI ES RE EF TH
Au lendemain de ces violents efforts, à 4983 m d’altitude, la neige se met à tomber. L’occasion pour nous de nous reposer et de nous acclimater avant notre première tentative d’ascension du Red Apple Peak, pour l’heure invisible. Convaincu de réussir, un petit groupe – Laurence Di Fiori, Fred Dupraz, Greg Trollier, Jiri Minar, Olivier Messerli et moi-même – s’élance quelques jours plus tard à l’assaut de ce pic. Il ne faut pas traîner, car la mousson venue du sud nous guette. Mais la météo nous force à battre en retraite. Nous restons bloqués 3 jours au camp 1. Le 17 août, un bout de ciel bleu se dessine à l’horizon, et nous décidons de forcer le destin. La couverture neigeuse dissimule les crevasses, et la progression dans ce champ de mines joue avec nos nerfs. Près de 10 heures d’efforts plus tard, nous atteignons une énorme corniche, en prenant soin d’éviter les possibles avalanches sous le sommet. Dans cet univers de cimes vierges, le panorama est exceptionnel.
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Avec la neige fraîche, les efforts consentis sont encore plus importants pour atteindre le Gocook Peak.
Quand le design se met au service de la technologie Innover : voilà le maître mot de notre société de consommation. Qui plus est dans le domaine du multimédia, où la fonctionnalité s’allie souvent au beau pour dessiner de nouveaux objets d’exception. Démonstration. Texte°°° Eric Rivera Coupler avancées techniques et design permet d’offrir de nouvelles fonctionnalités aux produits high-tech. Si l’exemple d’Apple est un cas d’école, d’autres marques s’évertuent à allier le beau à l’efficacité. La firme de Cupertino ne s’était pas trompée avec son MacBook Air, et le monde du PC en reprend les grandes lignes avec les ultrabooks. A l’instar de l’Asus UX21, les ultrabooks se veulent aussi légers que performants, et sont dotés d’une autonomie confortable. Proposés à des tarifs concurrentiels, ils devraient être l’une des vedettes de cette fin d’année. Certaines marques excellent dans la transformation d’objets multimédia courants en œuvres d’art. C’est le cas de Loewe, avec son téléviseur Art Led. Grâce à des microparticules de nacre incrustées dans les laques
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utilisées, il se marie à tous les types de bois et aux différents éclairages intérieurs. Il propose également les dernières technologies, comme la VOD et la connexion aux réseaux sociaux, afin d’être parfaitement dans l’air du temps. Quant au choix d’un premier smartphone, il peut s’avérer cornélien. Pourquoi ne pas opter pour le nouveau modèle de Sony Ericsson, le Xperia ray? Très efficace, il peut en effet se targuer d’inclure toutes les fonctionnalités des modèles apparemment plus complets fonctionnant sous Android, comme un très efficace appareil photo de 8,1 mégapixels permettant également de filmer en HD. Son design élégant et épuré, son format réduit et son prix très attractif devraient faire un carton. Enfin, histoire d’immortaliser les instants précieux avec autant de style que d’efficacité, Canon nous livre un petit bijou: le PowerShot S100. Ce compact numérique, doté d’un capteur très lumineux de 12,1 mégapixels, réussit le tour de force d’allier une focale qui équivaut à un 24 x 120 mm avec un grand-angle ouvrant à f/2, tout en disposant d’un zoom de 20 x stabilisé dans un élégant petit boîtier de moins de 200 grammes! Il est équipé d’un mode vidéo Full HD, qui permet des rafales de 9,6 i/s et offre la géolocalisation grâce à son GPS intégré.
DR
TECHNO
TECHNO DR
Les smartphones laisseront-ils une place aux PC ?
Sous l’impulsion de l’iPhone d’Apple, le marché des téléphones intelligents s’étoffe toujours davantage. Et ces véritables petits ordinateurs de poche nous réservent encore bien des surprises… Texte°°° Eric Rivera Si l’iPhone, avec son interface tactile et sa convivialité d’utilisation, a ouvert au grand public les portes d’un monde jusqu’alors réservé aux geeks, tous les constructeurs s’y sont lancés avec plus ou moins de succès. Android, le système d’exploitation pour smartphones de Google, a même dépassé la marque à la pomme en termes d’occupation du marché. Il devient ainsi le nouveau Microsoft pour platesformes mobiles et peut être installé sur un éventail très large de smartphones, à l’image de Windows, qui s’accommode de quasiment tous les composants électroniques (processeurs, etc.). Ceux-ci, optimisés pour consommer le moins possible, surclassent largement en puissance
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ceux qui équipaient nos ordinateurs il y a dix ans. L’ajout des derniers capteurs vidéo, capables de filmer en HD, donne facilement accès à la réalité augmentée. La police américaine utilise d’ailleurs ce procédé pour analyser en temps réel les risques potentiels de criminalité d’un quartier donné. à la place de l’ordinateur portable Rien ne semble arrêter l’évolution de ces véritables couteaux suisses du virtuel dont nous avons de plus en plus de peine à nous séparer. Selon les constructeurs, la prochaine étape de leur évolution passera, dès 2012, par l’utilisation d’écrans flexibles, permettant de leur donner des apparences impensables jusqu’ici, à l’instar du concept du designer Kristian Ulrich, le Flip Phone, qui n’est pas si fantaisiste que cela… Et à terme, il n’est pas difficile d’imaginer que les smartphones remplaceront nos ordinateurs portables. L’Atrix de Motorola en a montré la faisabilité en couplant le téléphone à une enveloppe de laptop. Pour les tâches de bureautique courantes, un simple dock de bureau relié à un clavier, à une souris et à un écran ferait parfaitement l’affaire. Ne reste plus qu’à savoir si les fabricants sont prêts à phagocyter le segment des ordinateurs portables à bas prix, déjà mis à mal par les tablettes…
Par christian Bugnon
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SOREL MAD BOOT LACE – Du vintage, du vrai La Mad Boot Lace, c’est une combinaison des éléments cultes de Sorel et d’un design moderne et fonctionnel. La botte pour hommes d’aujourd’hui se présente noble et stylée en même temps. La tige en cuir pleine fleur n’est pas seulement belle, elle est aussi confortable, et permet de rester au sec. La semelle virile est un hommage au Pro Flex Snowboard Boot de Sorel des années 1980. Du vintage, dans toute sa splendeur! www.sorel.com
Logitech® Mini Boombox – Aussi puissant qu’un grand Ce tout petit appareil sera en vedette sous le sapin. Il fera plaisir à celles et ceux qui, en déplacement, aiment écouter leur musique en haute qualité. Ce système audio mobile sans fil ultracompact – utile pour écouter de la musique, voir des films, faire des jeux et téléphoner – se connecte aux smartphones, tablettes, notebooks et autres appareils munis du Bluetooth®. www.logitech.ch
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Trolley – Un chariot d’avion chez soi Il y a de l’exotisme dans ce petit meuble de 103 cm de haut. Un petit goût d’ailleurs qu’il doit à ses origines… Il s’agit en effet d’un chariot à roulettes que l’on trouve dans les avions. Détourné de son usage premier, le voici réhabilité en bar, en bibliothèque mobile ou en meuble de cuisine. Bleu ou gris, il peut aussi être customisé pour revêtir les couleurs d’une entreprise. Quant au prix, il équivaut à celui d’un beau vol en avion: 1500 francs pour le modèle simple, et 1850 francs pour le modèle double! www.easy-trolley.ch
Winter Pass – Du ski à moitié prix Ce sont des domaines skiables trop souvent oubliés, donc par chance moins fréquentés. Et depuis cette saison, aussi moins chers grâce au Winter Pass. Celui-ci, vendu au prix de 35 francs, permet d’obtenir tous les jours un rabais de 50% sur la carte journalière de 12 stations, parmi lesquelles Arolla, Villars-Gryon, Loèche-lesBains, Ovronnaz ou encore Leysin/Les Mosses. En tout, 500 kilomètres de pistes à moitié prix. Edité en série limitée, le Winter Pass est vendu sur www.winterpass.ch, ainsi que dans certains magasins de sport mentionnés sur ce même site.
BeoSound 8 – Des records chez Bang & Olufsen A l’occasion de son 86e anniversaire, Bang & Olufsen se réjouit d’un succès sans précédent: le BeoSound 8. Près de 50 000 d’entre eux ont été vendus en à peine une année! Cette station de docking pour iPad, iPhone et iPod, aussi performante qu’extravagante, est déjà un best-seller. www.bang-olufsen.com
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Jasmine – Sentir bon le bien-être! Un arôme discret, mais perceptible, un design sobre: c’est tout Jasmine. Dans ses atours de soucoupe, elle diffuse votre air d’ambiance préféré en silence. Et si vous le souhaitez, par intervalles de 20 minutes tout au long de la journée! Cette technologie, qui utilise les ultrasons, transforme l’eau additionnée d’huile essentielle en une brume extrafine diffusée dans la pièce. Plus d’informations sur www.stadlerform.ch
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SOS – Une veste pour affronter le froid Lignes classiques et capuche cerclée de fausse fourrure. Cette veste pour femmes de la marque SOS (pour «sportswear of sweden») s’impose à celles qui ne veulent pas avoir froid cet hiver. Ou comment rester au chaud avec style en toutes circonstances! www.sportswearofsweden.com
Freitag – Un étui pour iPad 2 On le touche constamment, notre clavier tactile. La nouvelle housse Freitag pour iPad2 en bâche de camion recyclée possède l’avantage de dévoiler l’écran en un tour de main. Pas magique, mais tout de même magnétique! Et, comme par enchantement, cette housse peut être manipulée dans quatre positions différentes. www.freitag.ch
Kari Traa – Vêtements en laine avec motifs jacquard! Pour sa collection 2011/2012, et après son succès de l’an dernier, cette ligne est relancée dans des couleurs vives. Très féminin, le pull rose tricoté vous tiendra chaud et au sec. Sans couture, il est aussi doux au contact de la peau. Ces vêtements – disponibles en polo à zip, en pull à col rond et en collants – sont composés d’un double tricotage en laine mérinos, leur assurant chaleur et adaptation à la température du corps. Confort optimal. www.karitraa.com DR
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DYNAFIT Titan Ultralight, légèreté absolue C’est la chaussure de Freeride Touring la plus légère au monde! La nouvelle Titan Ultralight va révolutionner sa catégorie. Sa rigidité et sa tenue en descente sont similaires au modèle Titan déjà connu, mais pour un poids incroyable de seulement 1750 g. Finies les pertes d’énergie et de contrôle sur les pentes de hors-piste. Le mélange de matières Pebax, très ferme, et le renfort de talon en carbone en font une chaussure confortable et néanmoins efficace en descente. www.dynafit.ch
SALEWA Vasaki Powertex 3 couches Elasticité, souplesse et robustesse. Voici trois qualificatifs qui vont bien à ce pantalon pour hommes trois couches en PTX Ultimate. Sa coupe est moderne, confortable et ergonomique, alors que sa face interne en tissu est colorée et contrastée. Il a été conçu – grâce aux conseils de la légende du freeride Glen Plake – pour répondre à toutes les exigences, aussi bien en montée qu’en descente. Les fermetures Eclair latérales intégrales permettent une bonne ventilation et une utilisation pratique. Il est en outre muni d’une ceinture réglable, ainsi que de guêtres intérieures et d’une protection anti-carres élastiques. www.salewa.ch
Columbia Baselayer: 20% de chaleur en plus! Oubliez tout ce que vous avez appris sur les sous-vêtements techniques… Columbia est allé plus loin dans l’innovation en offrant aux frileux le nec plus ultra du confort à régulation thermique intégrée. Doté d’une doublure à points argentés appelée OmniHeat Thermal Reflective, le vêtement agit comme la fameuse couverture de survie de la NASA, l’évacuation de l’humidité en plus. En effet, cette seconde peau réfléchit et conserve la chaleur générée naturellement par l’organisme tout en intégrant une autre technologie appelée Omni-Wick, qui évacue la transpiration afin de laisser le corps au sec toute la journée. www.columbia.com DR
Mammut, la sécurité avant tout La marque élargit son offre «Snow Safety». Elle intègre à sa gamme de sacs à dos Snow le tout nouveau système d’airbag antiavalanche RAS (de l’anglais «Removable Airbag System», qui signifie système d’airbag amovible), développé par la société suisse Snowpulse SA. Ce sac existe en versions 22 ou 30 litres. L’airbag de 150 litres se gonfle en 3 secondes grâce à la cartouche d’air comprimé à 300 bars, qui peut d’ailleurs être remplacée. Et son déclenchement mécanique s’effectue au moyen d’une poignée réutilisable qui se range dans la bretelle du sac à dos. www.mammutsportsgroup.ch
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Julbo ORBITER, le nouveau masque Nouvelle arme du freeride big mountain: l’Orbiter. Il s’agit d’un masque grand format. Son écran sphérique photochromique ventilé Zebra ou Cameleon (protection cat. 2 à 4) offre une vision périphérique sur toute la montagne. Rien n’échappe au regard affûté du rider, quelle que soit la luminosité. www.julbo-eyewear.com
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Audemars Piguet Royal Oak Offshore Historiquement, la Royal Oak Offshore représente la grande parmi les grandes. Trois nouveaux gardetemps intègrent cette prestigieuse lignée. Ils arborent un boîtier de 44 mm de diamètre à leur juste démesure, et un cadran épuré et moderne. Quant au mouvement, splendide mécanique, il est élaboré d’après le calibre Manufacture 3120. Découvrez toute la collection sur www.audemarspiguet.com
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Corum Admiral’s Cup Seafender 48 Chrono Centro Avec ce modèle, Corum, toujours en quête d’innovation et d’originalité, prend le parti de réécrire les codes du chronographe. Ainsi, l’aiguille des minutes du chronographe, traditionnellement placée sur un petit compteur, se trouve ici montée sur le même axe que les aiguilles des heures et des minutes. D’où le nom de ce modèle. Etanche jusqu’à 300 mètres, l’Admiral’s Cup Seafender 48 Chrono Centro est équipée d’un bracelet en cuir, aspect textile, avec coutures jaunes, ainsi que d’une boucle ardillon en titane. www.corum.ch
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OMEGA Planet Ocean 45,5 Ce chronographe est doté du calibre exclusif OMEGA Co-Axial 9300/9301. Il possède un audacieux boîtier en acier inoxydable de 45,50 mm de diamètre et offre, au choix, une lunette en aluminium orange mat ou en céramique noir mat, en accord avec la couleur noire du cadran. Le compteur du chronographe, situé à 3 heures, regroupe les aiguilles des 60 minutes et des 12 heures, permettant à l’utilisateur de lire de manière intuitive les temps affichés par le chronographe. www.omega.ch
TAG HEUER Mikrotimer Flying 1000 Sa précision est diabolique! Ce chronographe mécanique est le tout premier au monde à être capable de mesurer et d’afficher les millièmes de seconde. Il est ainsi 125 fois plus précis que la plupart de ses concurrents, et 10 fois plus que la Heuer Carrera Mikrograph 1/100e de seconde, élue montre sport de l’année au Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2011. www.tagheuer.com
Alpina Startimer Classic Collection Cette collection rend hommage à l’illustre héritage d’Alpina, qui s’engage depuis un siècle à offrir des modèles d’une fiabilité à toute épreuve. Cette marque perpétue sa tradition d’innovation, tout en restant fidèle aux valeurs qui ont forgé sa réputation: audace, sobriété et design épuré. De quoi relier passé, présent et futur. www.alpina-watches.com
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C’est arrivé près de Chez vous
Créativité, originalité, ambiances uniques et concepts de bon goût ne manquent pas autour de nous. 30° vous ouvre les pages de son carnet d’adresses urbaines et vous fait partager ses coups de cœur. Texte°°° serGe Greter
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Manora
L’embarras du choix! Voilà une formule qui colle à merveille au plus grand des restaurants (800 places) de la chaîne Manor, proche de la gare de Genève, et qui offre, été comme hiver, une terrasse surplombant les toits de Genève, avec en ligne de mire le jet d’eau. Les pizzas y côtoient en effet les sandwichs, le buffet de salades les sushis, le poisson vapeur la viande grillée, sans oublier le pain fait maison, les jus de fruits en tout genre, ou encore les pâtisseries. Ce self-service séduit quotidiennement 2500 à 3000 clients. Et cela ne tient pas du hasard… Chaque jour, plus de 2 tonnes de produits frais – dont 80% de provenance locale – sont préparées par des professionnels sous les yeux de leurs clients. Hormis les glaces, exit les surgelés. Adieu aussi les boîtes de conserve. Et on y mange dans un décor à dominante marron, qui s’éclaircit tantôt de vert, tantôt d’orange. Un cadre moderne où l’on trouve également un coin lounge. Un restaurant fédérateur donc, comme il en existe peu… Restaurant Manora, rue de Cornavin 6, 1201 Genève, 022/908.66.00. Fermé le dimanche. Ouvert de 9h à 18h30, sauf le jeudi de 9h à 21h30 et le samedi de 8h30 à 18h30.
Christian Bugnon
L’indéCis
Rentrera, rentrera pas? En dépit de son nom, on n’hésite pas trop à franchir la porte de cet établissement lausannois situé à proximité de la gare, ou, durant les beaux jours, à s’asseoir autour de l’une des tables de sa terrasse. Car à l’Indécis, les tergiversations naissent plutôt au moment de consulter la carte, élaborée à base de produits de saison. Poisson cuit à la plancha, souris d’agneau glacée au porto ou pièce de bœuf sauce chocolatgaranoir? A moins d’opter pour l’un des différents burgers maison, que l’on peut aussi déguster au bar ou prendre à l’emporter. Mais autant profiter du cadre de l’Indécis, qui se veut frais, coloré et chaleureux. Un endroit où il fait bon prendre un indécis, pardon, un déci de vin d’ici ou d’ailleurs, voire plus. Une nouvelle fois, on hésite… Mais c’est pour la bonne cause! L’Indécis, av. de la Gare 10, 1003 Lausanne, 021/323.74.80. indecis.vpweb.ch Fermé le dimanche. Ouvert le lundi de 7h30 à 15h; mardi et mercredi de 8h à 15h, puis de 18h à 23h; jeudi et vendredi de 8h à 15h, puis de 18h à 24h; samedi de 18h à 24h.
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Le Coq en pâte
Il plane comme une vieille magie sous les hauts plafonds de la maison Supersaxo, parfois considérée comme la plus belle bâtisse renaissance du Valais. Le premier étage de cette demeure historique de 1505, sise au cœur de Sion, accueille les deux salles du restaurant. Deux lieux bien différents, aux atmosphères quasi antinomiques: d’un côté, murs et voûtes en pierre ramènent au passé, tandis que de l’autre, le décor s’affirme nettement plus contemporain, sur des tonalités de brun et de blanc. Au rez-de-chaussée, un bar propose des crus valaisans et, aux beaux jours, on s’attable dans la superbe cour intérieure à ciel ouvert, ou sur la «loggia» du deuxième étage. Une sinécure. La magie se poursuit dans les assiettes, dans lesquelles le chef Jean-Marie Théler aime faire cohabiter gastronomie et petits plats mijotés de saison. A sa table, on se retrouve évidemment comme des coqs en pâte! Le Coq en Pâte, passage Supersaxo, 1950 Sion, 027/346.22.33. www.coqenpate.ch Ouvert du mardi au samedi, de 11h30 à 15h et de 18h à 24h.
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Texte°°° CLaude Hervé-Bazin Les néons tapissent les façades, griffées de noms de marques, d’idéogrammes scintillant de leurs pleins feux : rouges, verts, jaunes, multicolores. Sur les larges trottoirs de Kowloon, la foule, dense, se presse, paquets dans une main, portable dans l’autre, yeux divaguant par instants vers une vitrine où voisinent l’or et le jade, les accessoires et la prochaine tenue à la mode. Les talons hauts et les bottes de caoutchouc chaussent les minettes en goguette, jupe bien courte, taille bien haute, lunettes oversize de rigueur et sac en bandoulière (Vuitton ou Ferragamo ?). Hong Kong ne se dément pas: urbaine en diable, consommatrice jusqu’au bout des ongles et volontiers tape-à-l’œil. Jamais à l’avant-garde, mais toujours à l’affût des tendances…
distribué chez :
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Un refuge au cœur de la rumeur ? Un portier vous ouvre les battants à tête de lion, façon Chine éternelle, auxquels pendent cent clochettes un peu surréalistes. Le ton est donné : au Luxe Manor, les murs sont noirs, le mobilier rouge (ou inversement), souvent surdimensionné et toujours créatif. Bref, design de la tête (les lustres) aux pieds (les fauteuils). Dali ne renierait pas ce boutique hotel qu’il a presque inventé… Et, bientôt, on ne s’étonne presque plus, au très baroque Dada, hotspot of molecular mixology, de voir surgir des chevaux du bar et des cocktails fluo des murs – à chaque jour sa couleur. A déguster sur un love seat en forme de cœur, avec quelques notes de jazz (live) dans les oreilles. Mais pas de girafe en feu, désolé! www.theluxemanor.com
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