Électricien+ Smarthome de février 2020

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• DOSSIER

• INTERVIEW

• TECHNIQUE

• POINT SUR

• 3 QUESTIONS À

• TECHNIQUE

LES NOUVELLES RÈGLES POUR LA COLONNE MONTANTE LES FONCTIONS DU TABLEAU CONNECTÉ

EMMANUEL GRAVIER PRÉSIDENT DE LA FFIE GILLES LHERBIER DE SIB

Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias

BANC D'ESSAI : LE PANTALON INTERAX DE TIMBERLAND PRO TOUT SAVOIR SUR LE PARAFOUDRE PHOTOVOLTAÏQUE ISSN : 2297-098X

ELECTRICIEN+ N. 78 - HIVER 2020



ÉDITO

2020 :

la transition écologique est en marche

L

e monde se divise en deux catégories de personnes. Ceux qui pensent que le réchauffement climatique est mensonger et ceux qui agissent. Selon le dictionnaire, la domotique est l’ensemble des techniques visant à intégrer à l’habitat tous les automatismes en matière de sécurité, de gestion de l’énergie, de communication… Ces technologies participent activement au débat du bâtiment non carboné. Avec 44 % de la consommation énergétique en France et 25 % des émissions de CO2, le bâtiment est un enjeu majeur dans le débat de la transition énergétique. Les pouvoirs publics ont pris la mesure du sujet en renforçant la réglementation. Les réglementations pour les logements neufs sont toujours plus drastiques, avec objectif d’arriver à un parc de bâtiments à énergie positive. La réglementation environnementale 2020 (RE 2020) œuvre en ce sens avec un recours aux énergies renouvelables, mais aussi à une domotique plus intelligente pour moins consommer. Pour réussir ce pari, il est essentiel d’introduire fortement les énergies renouvelables bas carbone (électricité, photovoltaïque, bois…) et de faire fructifier leurs atouts en les couplant à des technologies intelligentes. Les chiffres sont plutôt édifiants. Une habitation équipée de panneaux photovoltaïques peut engendrer environ 20 % d’économies sur la facture électrique. En les associant à une domotique efficace, les économies peuvent grimper jusqu’à 50 %. Les derniers chiffres sur les coûts de production de l’énergie électrique présentés dans ce numéro (page 6) montrent que leur installation est rentable. Il est impératif de sortir du débat : le photovoltaïque, ça pollue surtout chez les Chinois. Toute activité humaine pollue, mais les technologies évoluant tellement vite, personne ne sait de quoi seront capables le photovoltaïque et les batteries de stockage dans dix ans. Pour l’heure, il est indispensable de s’équiper de solutions domotiques de pilotage centralisé. La Fédération Française de Domotique et la Smart Building Alliance ont fusionné pour devenir SBA en s’appuyant sur trois puissants piliers : smart home, smart building et smart city. Cette organisation se structure pour peser très fort sur les débats et rendre le bâtiment interopérable, prêt pour le service R2S et le plus petit impact écologique. Un cursus de formation dédié aux installateurs, bureaux d’études, collectivités… va se développer en 2020, car beaucoup d’acteurs essentiels sur le terrain ne savent concrètement pas quoi faire et par où commencer. Les bonnes intentions sont là, il est temps de structurer le marché et les offres pour construire le monde de demain. • David Le Souder

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• DOSSIER

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• TECHNIQUE

• POINT SUR

• 3 QUESTIONS À

• TECHNIQUE

LES NOUVELLES RÈGLES POUR LA COLONNE MONTANTE

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LES FONCTIONS DU TABLEAU CONNECTÉ

Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr

34 APPLICATION

06 Photovoltaïque La croissance des volumes de raccordement se confirme 07 Smart FFDomotique et SBA fusionnent Filière électrique Diagnostic électrique obligatoire pour les locations 08 Filière électrique Citel reçoit ses distributeurs à Shanghai Électricité domotique La filière électrique publie son étude

34 É clairage Privy Elec saisit sa chance 36 Domotique Complexe multi-activités, Saint-Étienne

Le tout-connecté à l'honneur Retour du CES

12 INTERVIEW Emmanuel Gravier Président de la FFIE

16 DOSSIER 16 Électricité Les nouvelles règles pour la colonne montante

22 L E POINT SUR IoT Un tableau électrique connecté, c’est un art nouveau !

Éclairage : optimisez vos consommations d’énergie

40 AVIS D'EXPERT Alain Herben Directeur technique Switchiteasy

41 ZOOM SUR Photovoltaïque Commencez avec des unités de stockage d'énergie solaire à usage commercial

ELECTRICIEN+ N. 78 - HIVER 2020

3e Médias 3e Médias c/o Antidox 16, rue d'Athènes - 75009 Paris contact@filiere-3e.fr Directeur de la publication : Jean Tillinac Relations lecteurs : Solène Collat scollat@filiere-3e.fr Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr

Impression : imprimerie de Champagne, 52200 Langres Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Février 2020

42 TEQUNIQUE 42 Outillage Gain de temps et efficacité grâce aux cloueurs 44 Vêtements de travail I nterax de Timberland Pro® tout en souplesse et résistance

46 DIRIGER SON ENTREPRISE

28 LETTRE

48 PRODUITS

éveloppement des IRVE : D un enjeu aux multiples facettes

TOUT SAVOIR SUR LE PARAFOUDRE PHOTOVOLTAÏQUE ISSN : 2297-098X

Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris

Sécurité électrique Tout savoir sur le parafoudre photovoltaïque

BANC D'ESSAI : LE PANTALON INTERAX DE TIMBERLAND PRO

Rédacteur en chef : David Le Souder

38 ÉCONOMIE D'ÉNERGIE EN ENTREPRISE

46 Internet des objets IoT Protégez les appareils connectés avec l’évaluation des risques de sécurité 47 Le dirigeant du mois Xavier Rosa, directeur des opérations chez Jean CRESCITZ et président de la CSEEE

25 TECHNIQUE

GILLES LHERBIER DE SIB

Une publication de 3eMédias

06 TENDANCES ET MARCHÉS

09 ÉVÈNEMENT

EMMANUEL GRAVIER PRÉSIDENT DE LA FFIE

51 3 QUESTIONS À

LISTE DES ANNONCEURS TESVOLT.......................................... 1ère de couverture AUTOPROMOTION............................ 2e de couverture AGI ROBUR........................................ 4e de couverture SALON IOT ............................................................... 4 COGELEC INTRATONE...................................... 10, 11 QUALIFELEC............................................................ 15 FORMAPELEC......................................................... 19 SCHNEIDER ELECTRIC........................................... 21 CITEL........................................................................ 27 SMARTHOME EUROPE..................................... 32, 33 SALON LIGHT&BUILDING....................................... 45 SMARTHOME EUROPE........................................... 47

Gilles Lherbier, SIB SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 78 - HIVER 2020 - 5


TENDANCES ET MARCHÉS Actualité PHOTOVOLTAÏQUE

Le volume de raccordement au 3 trimestre 2019 s’établit autour de 280 MW*. Ce volume est en hausse par rapport au 2e trimestre 2019. e

C

e 3e trimestre aura été marqué par une légère reprise sur le segment « autoconsommation » (totale ou partielle), avec 6 000 installations raccordées ; par une légère hausse du segment des installations domestiques (<9 kW), avec un volume de 23 MW ; par une forte hausse du segment des moyennes toitures (9 à 100 kW), atteignant un volume de 61 MW, amplifiant encore plus la dynamique déjà observée ; par une hausse du segment des grandes toitures (100 à 250 kW), atteignant un niveau de 30 MW, confirmant une

bonne dynamique ; par une légère baisse sur le segment des très grandes toitures (250 kW à 1 MW), avec un volume de 6 MW ; et enfin, par une nouvelle hausse du segment des grandes installations (1 MW et +), atteignant 158 MW. La file d’attente poursuit une forte croissance et le stock de projets dépasse les 5,3 GW au terme de ce 3e trimestre 2019. Par rapport au trimestre précédent, la hausse des volumes ayant signé une convention de raccordement laisse augurer un bon 4e trimestre.

La croissance des volumes de raccordement se confirme

Téléchargez l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque en France 32e édition, de décembre 2019.

102 GW de nouvelles installations photovoltaïques raccordées dans le monde en 2018 (99,6 GW en 2017)

La puissance nouvellement raccordée en 2018 est de 102 GW, d’après Solar Power Europe. Le développement est trusté par la Chine (ne raccordant « que » 44 GW en 2018), la zone Asie-Pacifique et les Amériques (quasiment 90 % de la croissance annuelle). La compétitivité de l’électricité photovoltaïque par rapport aux autres sources de production d’électricité traditionnelles ou renouvelables n’est plus à prouver. • * Les données d’Enedis ont été complétées avec celles relatives à l’autoconsommation sans injection et elles ont été consolidées, ce qui induit des variations d’un trimestre à l’autre.

ABB participe au projet innovant des bateaux-taxis SeaBubbles sur la Seine à Paris. Ce véhicule à propulsion électrique a été autorisé à naviguer entre la ville d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et le quartier de Bercy. Une exploitation commerciale devrait être prévue à partir du printemps 2020. CAME Après des années de réflexion et de travail, le réseau d’Installateurs Came Premium dévoile enfin son site www.camepremium.fr pour la fourniture et la pose de solutions Came destinées au grand public.

PROMOTELEC Comment les objets connectés entrent dans notre maison ? Dans cette étude, l’association poursuit sa réflexion sur les objets connectés dans l’habitat (OCH). Réalisée par l’institut Sociovision, l’étude nous éclaire sur la manière dont les Français perçoivent l’habitat intelligent. Pour les personnes interrogées, la maison est maintenant un espace où les pièces se décloisonnent et voient leur usage évoluer en fonction des technologies associées à chaque lieu de vie. ÉLECTRICIENS SANS FRONTIÈRES (ESF)

EATON leader dans le domaine de la gestion d’énergie, et Green Motion, pionnier depuis plus de 10 ans dans le domaine des bornes de recharge pour véhicules électriques, s’allient pour mieux intégrer les chargeurs dans les bâtiments, les logements et les centres commerciaux.

a reçu le Prix ONU pour l’action climatique à l’occasion de la COP 25, qui s’est déroulée à Madrid du 9 au 12 décembre, sous la présidence du Chili. Le projet primé est « Améliorer la résilience de l’île de la Dominique face au dérèglement climatique » à la suite de l’ouragan Maria survenu sur l’île en septembre 2017.

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La compétitivité de l’électricité photovoltaïque par rapport aux autres sources de production d’électricité traditionnelles ou renouvelables n’est plus à prouver.

RESERVOIR SUN sélectionne TUCOENERGIE pour installer son offre d’autoconsommation photovoltaïque sur les petites toitures des entreprises et collectivités. En moins d’un an, il a signé plusieurs centaines de contrats pour une puissance totale de 100 MW sur des toitures, hangars, ombrières et fermes au sol de plus de 500 m², avec une offre d’électricité verte, locale, et sans investissement. ABB Mise en place en collaboration avec l’un des fournisseurs mondiaux les plus dynamiques de datacenters en colocation, la nouvelle offre ABB AbilityTM DataCenter Automation vise à répondre aux défis présentés par la croissance rapide des datacenters. WILO a mis en place des outils connectés et adaptés à tous les besoins pour accompagner et faciliter la vie


TENDANCES ET MARCHÉS

Actualité FILIÈRE ÉLECTRIQUE

SMART

Diagnostic électrique obligatoire pour les locations

FFDomotique et SBA fusionnent

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es premières tendances sont encourageantes, selon une étude Kantar/Promotelec. 6 propriétaires sur 10 effectuent des travaux de mise en sécurité électrique à la suite d’un diagnostic présentant des anomalies. Le diagnostic des installations électriques est obligatoire pour tous les logements depuis le 1er janvier 2018. Le coût des travaux de mise en sécurité de l’installation électrique se situe majoritairement dans un budget allant de moins de 1 000 € (46 %) à 1 000 et 2 000 € (32 % pour les propriétaires bailleurs et 40 % pour les locataires). •

Pour accéder à l’étude, flashez le code.

des installateurs au quotidien ! En tant que fabricant et fournisseur sur l’ensemble des applications techniques avancées du bâtiment, il inclut également les services, en plus de la partie produit. Il offre un conseil global et continu à toutes les étapes d’un projet.

LÉBÉNOÏD affiche une nouvelle image, en lançant son tout nouveau site Internet et sa nouvelle identité visuelle. Depuis près de 100 ans, l’expérience du fabricant français, spécialiste de l'éclairage, est le gage d’une expertise reconnue dans l’éclairage professionnel sur le marché. ZUMTOBEL GROUP inaugurera en mars le plus grand Lichtforum du secteur sur une surface de 4 000 m2. Toutes les marques de Zumtobel Group seront présentées sur un seul site. L’espace a été conçu en collaboration avec le grand cabinet d’architectes Snøhetta.

DISTECH CONTROLS En France, 70 % des employés passent plus de 15 minutes par jour à chercher un espace de travail et 40 % des collaborateurs estiment que la technologie déployée au sein de leur entreprise n’est pas au niveau de ce qu’ils peuvent utiliser à titre personnel. Pour répondre à ces besoins, l’application my Personify Workplace de Distech Controls procure une personnalisation unique des environnements de travail favorisant le confort, le bien-être et la productivité. MERSEN présente ses solutions pour la production d’énergie photovoltaïque et la protection des installations de stockage sous la marque HelioProtection®. Cette offre de protection complète pour le photovoltaïque 1 500 V continu avec le fusible ultrarapide Protistor® 1 500 V CC est spécialement conçue pour la protection des batteries de stockage d’énergie.

En attendant les élections, les trois piliers de l’association sont ainsi portés respectivement par trois vice-présidents, François-Xavier Jeuland, ex-président et fondateur de la FFDomotique pour le Smart Home, Serge Le Men pour le Smart Building et Marc Daumas pour la Smart City. Les 23 et 24 janvier derniers, la FFDomotique organisait sa convention annuelle et était accueillie dans le Forum chez Hager à Obernai. •

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a Fédération française de domotique (FFDomotique) et la Smart Buildings Alliance for Smart Cities (SBA) officialisent leur fusion sous le nom de la SBA. Cette fusion constitue la suite logique d’une longue coopération commencée dès la création des deux organismes en 2012 et permet de constituer un écosystème global couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur avec un très fort niveau d’expertise. Ce rapprochement majeur représente ainsi une étape importante dans l’histoire du Smart Building et de la Smart City en France et, plus largement, dans tous les pays intéressés par une évolution novatrice, collaborative et indépendante de la construction. La SBA s’enrichit de l’expertise des membres de la FFDomotique et compte désormais 570 adhérents. Association unique en son genre au niveau mondial, la SBA renforce, grâce à cette fusion, l’efficacité de son action tout en mutualisant au maximum les ressources des deux entités.

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EATON annonce le lancement de MTL SUM5, une solution de marshalling universelle et intelligente destinée aux applications de processus, capable de réduire jusqu’à 50 % les besoins en armoire de marshalling des systèmes de contrôle distribués (DCS). Révolutionnaire, elle offre des coûts de durée de vie minimaux et une disponibilité accrue des processus QUALIBAT, QUALIFELEC ET QUALIT’ENR s’associent à EDF… pour renforcer collectivement leur engagement en faveur de la rénovation énergétique de qualité. Cette démarche commune, lancée dans le cadre de la charte « Engagé pour FAIRE », permettra notamment de coordonner la lutte contre les mauvaises pratiques. L’objectif de ce partenariat est de maintenir la confiance des clients dans le secteur de la rénovation.

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TENDANCES ET MARCHÉS

Actualité FILIÈRE ÉLECTRIQUE

Citel reçoit ses distributeurs à Shanghai

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haque année, Citel conçoit, fabrique et vend plusieurs millions de parafoudres, grâce à une parfaite maîtrise des processus de normalisation et de réglementation, ainsi qu’un investissement permanent dans la R&D. Durant trois jours, Citel a accueilli dans son usine de Shanghai ses distributeurs venus du monde entier (20 nationalités représentées) afin de leur faire découvrir sa nouvelle gamme de parafoudres modulaires ainsi que tout le processus de fabrication. Entre visites et formation, Citel a montré qu’elle est unique, comme l’est son cap stratégique, qui privilégie la collaboration technique internationale et un engagement individuel fort. •

ÉLECTRICITÉ DOMOTIQUE

La filière électrique publie son étude

«L’

électricité au cœur du bâtiment performant, au service de l’usager : une réponse aux enjeux énergétiques, climatiques et numériques » : c’est par le renforcement du déploiement des systèmes de mesure énergétique, de gestion active et d’équipements électriques performants dans les bâtiments que l’atteinte des objectifs énergétiques et climatiques de la France sera possible. Ce constat est révélé par l’étude qualitative et quantitative menée par le cabinet PwC pour le compte de la filière électrique, qui propose 21 mesures concrètes pour garantir que le bâtiment soit au rendez-vous du monde de demain. Alors que l’efficacité énergétique peine à décoller et que le secteur du bâtiment représente toujours 20 % des émissions de CO2 en France, 7 fédérations et associations (FFIE,

FIEEC, Gimelec, IGNES, Promotelec, Serce, UFE) représentant l’ensemble de la filière électrique font état, à travers cette étude, des leviers

Pour lutter contre le gaspillage, SONEPAR FRANCE s’associe à STOCKPRO et son application

immobiliers. Elle offre la possibilité aux occupants d’appartements, de chambres d’hôtels, de salles de réunion et de bureaux de commander individuellement le chauffage, la climatisation, l’éclairage et les stores. Les données, intégrées dans le logiciel Sauter Vision Center offrent aux gestionnaires immobiliers une vue d’ensemble des consommations d’énergie pour une optimisation des coûts et de la maintenance.

qui œuvre pour lutter contre le gaspillage de matériaux neufs dans le secteur du BTP. Chaque année, c’est 1,5 milliard d’euros de matériaux non utilisés sur les chantiers qui sont jetés.

IMEON ENERGY annonce la compatibilité de ses onduleurs hybrides grâce à une technologie de stockage révolutionnaire. La compatibilité entre les solutions Imeon et les supercondensateurs du fabricant Kilowatt Labs permet à Imeon Energy de proposer à ses clients une alternative aux batteries électrochimiques traditionnelles au plomb ou au lithium. SAUTER lance son application Mobile Building Services destinée aux résidents et aux gestionnaires

ENGIE GREEN ET LE SIGEIF scellent un partenariat pour le financement, la construction et l’exploitation de la future ferme solaire de Marcoussis (Essonne). Sa puissance installée sera de 20,3 MWc pour une production annuelle équivalente à la consommation moyenne de plus de 10 000 personnes. Un terrain dégradé de 46 hectares recevra 57 862 panneaux solaires.

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à actionner pour accélérer la rénovation et la transformation des bâtiments, qu’ils soient à usage d’habitation ou tertiaires. •

À l’avant-garde du plaidoyer en faveur des politiques ambitieuses en matière d’efficacité énergétique dans les bâtiments, LE SYNDICAT ACR et son homologue européen Eu.BAC publient deux nouveaux documents pour la transposition de la nouvelle DPEB : Les « Lignes directrices pour la transposition de la directive 2018/844 » et l’« Étude d’impact Waide Strategy ». Dans le but de créer un avenir durable, ABB lance sa « Mission Zéro émission de CO2 ». En réponse à cette mission, le groupe a équipé le premier site de production au monde neutre en CO2 et autonome en énergie. Étendue sur 3 500 m2 et installée sur les parkings situés dans les locaux de l’entreprise, une centrale solaire fournira environ 1 100 MWh d’énergie climatiquement neutre par an, soit environ les besoins annuels de 3 360 ménages privés.


ÉVÉNEMENT LE TOUT-CONNECTÉ À L'HONNEUR

teurs sur chaudière, le constructeur va commercialiser un thermostat d’ambiance, à poser au mur. On pourra en installer un dans chaque pièce à contrôler indépendamment.

Le Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas a offert aux visiteurs venus du monde entier son lot d’innovations et de produits. Le grand public les découvrira au cours de l’année dans les magasins spécialisés, de la TV 8K à la voiture autonome, en passant par l’intelligence artificielle et la communication 5G. On notera cependant une présence remarquée de belles entreprises françaises telles que Legrand, Somfy, Delta Dore.

Eisox fabrique des têtes thermostatiques connectées pour les professionnels de l’habitat (photo ci-dessus). Ces objets connectés facilitent la régulation du chauffage des appartements et maisons, en rendant chaque radiateur indépendant. Des détecteurs de présence sont ainsi ajoutés aux radiateurs, qui s’éteignent automatiquement quand personne n’est dans la pièce. Le produit gère de façon autonome la flotte de radiateurs. Eisox a développé ce produit spécifiquement à destination des radiateurs à eau chaude, car ils représentent 60 % du marché en France et 80 % de celui d’Europe. Fabrication 100 % made in France. Smart Home, l’écosystème domotique de Bosch, intègre un thermostat pour le chauffage, un détecteur de fumée, des caméras de sécurité ou encore des contacts pour portes et fenêtres. Tout cet écosystème géré par un pont de connexion relié au routeur sera bientôt compatible avec HomeKit. Bosch avait aussi quelques nouveautés à annoncer pour son écosystème. Le système d’alarme va être aussi amélioré, en envoyant une vidéo aux utilisateurs de caméras connectées. En cas d’alarme incendie, les volets roulants pourront être ouverts automatiquement. En plus des thermostats à installer directement sur les radia-

Delta Dore dope encore sa solution domotique et propose maintenant la gestion de l’eau chaude sanitaire, le pilotage du chauffage, l’éclairage, la gestion des volets roulants, la climatisation, en créant des scénarios qui vont permettre d’optimiser certaines tâches. Leroy Merlin a présenté le Smart Display pour la box Enki. Cet écran connecte la maison et est compatible avec Alexa d’Amazon. Pour rappel, cette box est construite conjointement par Leroy Merlin et Boulanger. Le premier s’est chargé de la partie logicielle et le second du matériel. Le Smart Display donne accès à tous les produits de l’écosystème Enki. Enki compte 400 produits issus de 25 marques dans son écosystème. Après Ezlo Atom, présenté au CEDIA en septembre dernier à Denver, Ezlo PlugHub Energy plus, dévoilé récemment en décembre, Vera a présenté une nouvelle box domotique dénommée Ezlo Plus au CES (photo ci-dessous).

À la suite du rachat des sociétés Fortrezz et Centralite, le fabricant américain a aussi présenté de nouveaux produits. Parmi eux, une vanne d’arrêt d’eau Z-Wave, des caméras Vistacam et des produits ZigBee. Renault veut connecter le véhicule à la maison. Le constructeur automobile a annoncé avoir conclu un partenariat avec la start-up Otodo. Le but est de pouvoir contrôler les objets connectés de sa maison depuis le tableau de bord de son véhicule. Sont concernés les véhicules Renault équipés du système Easy Link : la nouvelle ZOE, la nouvelle Clio et le nouveau Captur. La relation entre automobile et habitat ira dans les deux sens : il sera possible de paramétrer certaines choses depuis sa maison et vers son auto, mais aussi de gérer des équipements de son domicile depuis l’habitacle de sa Renault : deux scénarios peuvent être réalisés. Le premier, « leaving home », permet de mettre sa maison en sommeil lorsque la personne quitte son domicile : le thermostat est diminué, les volets se baissent et les lumières s’éteignent. Le second, « arriving home », permet, à l'inverse, de réveiller sa maison. L’utilisateur définit ensuite la distance entre son véhicule et sa maison à partir de laquelle chacun des scénarios doit lui être proposé (photo ci-dessus). La Home Center 3 est le nouveau contrôleur domotique de Fibaro. Il intègre Z-Wave, ZigBee, Wi-Fi, Bluetooth et est compatible avec les produits Nice ainsi que les assistants vocaux. Netatmo vise la sécurité en proposant une serrure connectée ! Cette dernière s’installe en place et lieu de votre ancien cylindre, et pourra être pilotée via les clés incluses dans le kit (Clés NFC). C by GE de GE Lighting propose désormais, en plus des ampoules connectées, des interrupteurs filaires connectés qui ne nécessitent pas le neutre et pas de box domotique. Ils sont pilotables classiquement ou à la voix même si le bouton est off. Pilotables à distance depuis l’application GE.

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Somfy a présenté une motorisation de serrure connectée, un portier vidéo, un moteur de stores et une télécommande pour piloter les équipements connectés à la box TaHoma. La serrure connectée embarque la technologie IntelliTag, héritage de MyFox, également intégrée dans l’alarme Somfy, ainsi qu’un détecteur de vibrations. Le portier vidéo connecté Connected Doorphone fonctionne sur le CPL. Le Sonesse Ultra 30 est un moteur de stores intérieurs pilotable qui peut être associé à la box TaHoma via le protocole ZigBee. La télécommande TaHoma switch centralise et pilote tous les équipements en personnalisant les scénarios de 2 des 3 boutons.

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Retour du CES

Sources : Domadoo, Le blog domotique, Usine digitale, Planète Domotique et Fédération française de Domotique.

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L'INTERVIEW

Emmanuel GRAVIER PRÉSIDENT DE LA FFIE

© JLB Photo

Emmanuel Gravier est le président élu de la FFIE, Fédération française des intégrateurs électriciens, et dirigeant du groupe Réso Elec qui compte 450 personnes réparties sur plusieurs sites. La FFIE compte environ 5 500 adhérents de petites, moyennes et grandes entreprises de l’installation et de l’intégration électrique, qui représentent un chiffre d’affaires de près de 15 milliards d’euros.

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Electricien+ - Pourquoi une nouvelle identité visuelle pour la FFIE ? Qu’est-ce que cela traduit ? Emmanuel Gravier - Tout d’abord, il est bien de changer une identité visuelle pour montrer que l’organisation bouge. Il n’est pas concevable que le monde soit en mouvement, que le métier des électriciens évolue et que la fédération qui les représente reste sur les mêmes fondements d’année en année. Car nous entamons un changement drastique de notre environnement technologique. Faire évoluer notre dénomination et renouveler notre identité visuelle s’avéraient indispensables pour accompagner l’évolution de nos métiers. Il souligne également le rôle essentiel des intégrateurs électriciens dans la réalisation de la transition énergétique et numérique dans les bâtiments – tertiaires, résidentiels et industriels. Le « e » de notre nouvelle charte graphique signifie électricité et électronique. Le même « e » que


L'INTERVIEW

dans e-commerce qui montre que les installateurs de demain seront en capacité de traiter la donnée, ce quatrième fluide, autant que l’information. Tout ceci dans un monde interconnecté, interopérable afin de réaliser des études et des installations efficaces. Cette efficacité se traduit déjà sur les systèmes intégrant les énergies renouvelables comme le photovoltaïque et les bornes IRVE. Electricien+ - Quel est pour vous le rôle des membres de la FFIE dans la transition énergétique ? E. G. - Le rôle des membres, qui sont pour la plupart des installateurs intégrateurs, est de concevoir des installations toujours plus « Smart », qui intègrent la production photovoltaïque (par exemple) et surtout, qui prennent en compte les informations précises récoltées notamment par les compteurs Linky. Electricien+ - Le thème Rencontres FFIE 2020 était « l’impact des mutations technologiques dans les métiers de l’intégration électrique ». Quel est-il justement ? E. G. - Dorénavant, nous nous devons d’avoir des compétences dans le domaine des télécoms. La grande mutation d’aujourd’hui porte sur le digital et il est indispensable de migrer nos talents et nos compétences vers l’intelligence augmentée et intégrée à nos systèmes, et ce, de manière industrielle. L’un des enjeux majeurs de la FFIE est de réussir à faire évoluer les compétences des dirigeants et des futurs collaborateurs. Cela passe également par une évolution des référentiels de diplômes de mise en application. Par exemple, nous participons aux commissions de l’Éducation nationale sur les référentiels du Bac Pro MELEC (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés) qui comporte 30 % de notions de télécom, d’automatisme,

d’électronique, de la captation et du traitement des données en complément de connaissances d’électricité. Electricien+ - Quelles différences faites-vous entre installateur électricien et intégrateur de solutions innovantes ? E. G. - Les intégrateurs de solutions innovantes sont les électriciens « augmentés ». Aujourd’hui, et pour être capable de répondre à l’évolution et aux besoins du marché, l’électricien se doit de développer ses compétences et son champ d’action. Il intègre donc plus de notions en automatisme, en électronique et domotique, par exemple. Nous évoluons pour être à même de répondre à une demande et surtout à un besoin de nos partenaires. On le voit bien, nos grands industriels comme Legrand, Hager, Delta Dore, ABB, Eaton ou encore Schneider voient l’avenir des installateurs dans un rôle d’intégrateurs. Electricien+ - Se pose alors le besoin en formation pour intégrer une nouvelle approche du métier. E. G. - Il y a un besoin colossal en formation, tant pour les professionnels travaillant, qu’en formation initiale pour les apprentis et les futurs bacheliers. Nous sommes continuellement poussés par le marché, par les fournisseurs et par les constructeurs vers l’IoT, vers la 5G, vers l’automatisme. Nous nous devons d’être toujours « à jour » de nos compétences et qualifications. Sur ces bases, nous avons une haute ambition pour notre métier. La FFIE accompagne et apporte des réponses à l’évolution des besoins. Electricien+ - Lors des rencontres de la FFIE 2020, vous avez parlé du marketing de l’offre, comment le définissez-vous ? E. G. - Le marketing est un point important pour savoir se vendre, et l’aspect commercial n’est malheureusement pas le point le plus

développé chez les électriciens. La notion de marketing et d’offre marketing envers le client n’est pas innée. Nous les motivons à être proactif, à aller au-devant des besoins et des demandes du client plutôt que d’attendre qu’il les exprime. Il faut proposer l’innovation, convaincre de la valeur ajoutée du nouvel équipement qu’il installera. La diversité des situations et des besoins des entreprises d’installations et d’intégrations électriques, le marché hyperconcurrentiel, les offres de plus en plus complexes, demandent aux chefs d’entreprise de bien distinguer leurs marchés, leurs cibles et les problématiques auxquelles ils sont confrontés. Nous accompagnons main dans la main les installateurs qui souhaitent comprendre le marketing et pour cela, nous avons développé le Guide, outil méthodologique et boîte à outils, conçu pour aider nos entreprises adhérentes à définir leur offre, à être en mesure de la présenter clairement et à développer des actions pour améliorer leurs performances commerciales. Nous avons fait tout un travail de mise en place d’une stratégie d’entreprise mais aussi d’actes commerciaux, de plaquettes pour les dirigeants d’entreprises. Les 16 problématiques sont présentées au fil des étapes à suivre, de 26 fiches pratiques à utiliser, d’exemples de contextes et d’anecdotes de terrain. Bien sûr, il existe une version numérique de ce guide. Electricien+ - Pour que les bâtiments deviennent Bepos et réussir la RE2020, le photovoltaïque va devenir un marché porteur. La filière ne semble pourtant pas être prête… E. G. - Le terme intégration ne se limite pas uniquement à savoir faire de la GTB spécialisée, alors oui, en effet, le photovoltaïque va devenir un marché incontournable et tout le monde n’est pas encore au point. Pour nous donner les moyens d’être des acteurs majeurs de cette évolution, nous avons créé une commission « Énergie ». Nous travaillons le sujet avec le Groupement des métiers du photovoltaïque GMPV - FFB (dont la FFIE est membre fondateur), avec Enerplan et nous participons à toutes les formations possibles. Sur cette même logique, l’IRVE englobe des installations beaucoup plus complexes que les intégrations d’antan, avec

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L'INTERVIEW

des notions moins évidentes, surtout couplées avec du numérique. Depuis le 21 novembre 2019, un arrêté fixe le critère de proximité géographique et étend l’autoconsommation collective en précisant que la distance séparant les deux participants les plus éloignés ne doit pas dépasser deux kilomètres. Electricien+ - La mobilité est-elle un enjeu majeur pour l’intégrateur électricien ? E. G. - L’énergie utilisée pour se déplacer notamment en ville change avec les impératifs de ville respirable. L’intégrateur électricien a toute sa place pour être le moteur de cette transition. La loi orientation et mobilité n° 20191428 du 26 décembre 2019 réforme en profondeur le cadre général des politiques de mobilités, en intégrant les enjeux environnementaux. Un des quatre objectifs porte sur la possibilité de recharger partout son véhicule électrique, en multipliant par 5 d’ici à 2022 les points de recharge (équipement obligatoire dans certains parkings, création d’un droit à la prise, division par plus de 2 du coût d’installation…). La FFIE reste très impliquée dans l’élaboration de ce cadre réglementaire, les textes d’application restant à être élaborés. Et ce, d’autant plus que nos entreprises adhérentes installent des bornes IRVE intelligentes et

proposent des systèmes de mesures de la consommation énergétique. Electricien+ - Quand on parle du bâtiment DC et le PoE qui se développe, quelle place a l’électricien ? E. G. - Clairement, le métier évolue et on se rapproche d’une approche d’un métier plus numérique, plus proche des télécoms que du courant fort. Pour répondre à ce défi, la FFIE propose un référentiel complet sur la technologie Power over Ethernet (PoE), élaboré pour tous les intégrateurs électriciens de la FFIE. Le guide « Installations électriques nouvelle génération » présente en 10 chapitres l’essentiel pour bien réaliser une installation PoE mais aussi ses domaines d’application, ses avantages, le choix du matériel, la mise en service et la maintenance, le contrôle et la fiche d’autocontrôle ainsi que les références réglementaires et normatives. Téléchargeable sur le site de la FFIE, en page d’accueil de votre partie Adhérents (dossier à la une), le référentiel PoE est le seul document conçu pour des professionnels existant à ce jour. Electricien+ - Est-ce que cela signifie que le bâtiment doit être smart ? E. G. - C'est par le renforcement du déploiement des systèmes de mesures énergétiques, de gestion active et

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d’équipements électriques performants dans les bâtiments que l’atteinte des objectifs énergétiques et climatiques de la France sera possible. Ainsi, nous avons signé un partenariat régional en Auvergne-Rhône-Alpes avec la Smart Buildings Alliance SBA. Par cet accord, nos deux organisations vont travailler sur la mise en place concrète du R2S Résidentiel lancé en septembre 2019 par SBA afin de bâtir une infrastructure IP unique pour faire fonctionner la copropriété, définir ses impacts sur les systèmes installés et intégrés, et accompagner l’évolution du métier d’installateur vers celui d’intégrateur électricien. Electricien+ - Souhaitez-vous ajouter quelque chose ? E. G. - Oui. Nous avons développé Le Lab by FFIE, au siège de la FFIE. Il s’agit d’un showroom évolutif, où nous rassemblons dans un seul et même lieu 30 partenaires de la filière, des entreprises de toutes tailles y compris des start-up, afin de montrer un exemple de bâtiment moderne équipé des innovations technologiques qu’un électricien peut mettre en œuvre. Il n’est pas seulement destiné aux électriciens et aux entreprises BtoB mais également pour le monde politique et toute la filière. Cet outil s’adaptera aux évolutions du marché. •



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ÉLECTRICITÉ

LES NOUVELLES RÈGLES POUR LA COLONNE MONTANTE Une disposition de la loi Elan prévoit de transférer la gestion de l'ensemble des colonnes montantes au réseau public de distribution d'électricité au plus tard le 23 novembre 2020. En anticipation de cette échéance, Enedis et Qualifelec ont signé en octobre dernier une convention de partenariat visant à uniformiser leurs processus respectifs de qualification. Principale conséquence : au fil des prochains marchés de travaux sur colonnes électriques, Enedis imposera à ses nouveaux fournisseurs de posséder la qualification Qualifelec LCPT, mention Colonnes Montantes.

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Ancienne colonne montante.

n dénombre 1,6 million de colonnes montantes en France, et plus de 137 000 pour la seule ville de Paris. Ce sont des ouvrages de branchement en basse tension, situés entre le coupecircuit principal et le point de livraison aux utilisateurs. Elles peuvent faire l’objet d’opérations d’entretien et, de temps en temps, de rénovations. En outre, dans certaines situations, des travaux sur colonnes montantes peuvent s’imposer : réhabilitation du logement, renforcement du branchement collectif en vue de fournir une puissance supérieure, ajout d’un point de livraison pour alimenter un utilisateur supplémentaire, déplacement d’une partie des installations de branchement collectif, adaptation à de nouveaux usages (électromobilité, écoquartiers).

La genèse du problème Avant la loi Elan, 75 % des colonnes montantes à Paris étaient hors concession. L’entretien, la maintenance et les renouvellements étaient à la charge de la copropriété sans qu’elle le sache, ce qui générait énormément de litiges entre les syndics, les notaires et le gestionnaire de réseau de distribution tel qu’Enedis. Les systèmes en place vieillissants et les renouvellements à apporter ont créé une augmentation de ces litiges qui se résolvaient, dans la plupart des cas, au tribunal. « L’agrément "Ville de Paris" mis en place permettait à une liste d’installateurs électriciens certifiés d’agir sur ces colonnes montantes. Cette liste était validée pour 10 ans par une commission regroupant Enedis, EDF, Ville de Paris (VDP), des syndicats d’usagers et nous, CSEEE. Devant la redondance des pièces demandées par Qualifelec, Enedis, et VDP, en 2016-2017, nous avons proposé d’harmoniser ce système en mettant en place une formation unique et adéquate, en travaillant avec Enedis, Qualifelec, Formapelec et la Ville de Paris pour, ainsi, pouvoir reconnaître le vrai professionnel capable d’intervenir », explique Patrick Debelut, chargé de missions aux affaires techniques à la chambre syndicale des entreprises d’équipement électrique d’Île-de-France (CSEEE). La loi Elan du 23 novembre 2018 comprend une disposition relative à « la reprise en concession par le gestionnaire de réseau de distribution (GRD) des colonnes montantes électriques » dans un délai de


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2 ans au maximum. Ainsi, à compter du 23 novembre 2020, toutes les colonnes montantes seront intégrées au réseau public de distribution d’électricité (RPD). En tant que GRD, Enedis devra alors en assurer l'entretien ou la rénovation. Les copropriétaires d’immeubles qui le souhaitent ont également la possibilité, notamment par le biais des syndics, de transférer volontairement au RPD les colonnes montantes avant la fin du délai de 2 ans. La loi Elan de novembre 2018 prévoyait de faire une rétrocession automatique des colonnes à Enedis sans conditions (état de vétusté, par exemple). Il n’était d’ailleurs pas nécessaire d’attendre les deux ans qui étaient prévus par la loi pour faire cette rétrocession. Une AG, sans vote, suffisait. En novembre 2020, toutes les colonnes seront intégrées sans conditions à la concession comme c’est déjà le cas pour le gaz et l’eau. Enfin une avancée depuis 1955. La loi Elan s’étend de Paris au niveau national ? Il faut savoir que chaque convention qui a été signée dépendait de la région car Enedis est découpé par régions et chaque région a une concession et une convention signée. Une concession est un regroupement de

QUESTIONS À HERVÉ JACQUES

Que peut attendre un installateur de vos formations ? Le catalogue de formations Formapelec est le plus adapté aux besoins des électriciens. Après plusieurs échanges avec le candidat à la formation, nous lui faisons une proposition de formation, toujours validée en amont par des professionnels, correspondant à ses attentes qui peuvent être multiples. Nous portons une importance particulière sur le contenu de la formation mais également sur l’aspect pratique, la mise en application et, notamment pour les installateurs, sur le savoirfaire et les compétences. Par exemple, l’intégration d’une colonne provisoire en bonne et due forme est le fil conducteur de la formation « colonne montante ». L’approche que nous avons eue avec la CSEE est de faire en sorte que

les modules de formation permettent aux entreprises d’acquérir un niveau de compétences important au regard de ce que peut exiger Qualifelec en termes de qualifications. Notre formation est opérationnelle depuis près d’un an maintenant et est sanctionnée par un test où il faut avoir au minimum 80 % de réussite pour obtenir l’attestation de formation. Quel est le bilan de la formation colonne montante après 1 an ? Nous approchons les 100 entreprises formées. Grâce à ces formations et au dossier de qualification, à retirer auprès de Qualifelec, les entreprises peuvent se présenter auprès d’Enedis pour être engagées sur leurs marchés. Nous avons constaté trois typologies d’entreprises qui utilisent cette formation. La première est représentée par les entreprises qui

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DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT FORMATIONS CHEZ FORMAPELEC

veulent intégrer les marchés Enedis et qui n’ont ni les compétences ni la qualification. Elles suivent l’intégralité de la formation et passe l’examen. La deuxième est représentée par les entreprises qui ont les compétences, qui ont les références sur les colonnes montantes mais qui ont besoin de la qualification délivrée par Qualifelec pour pouvoir intégrer les marchés Enedis. Celles-ci ne suivent pas la formation mais se présentent iniquement à l’une des sessions d’examen. Enfin, la troisième réunit les entreprises qui travaillent déjà avec Enedis et qui ont besoin de la qualification pour continuer à travailler sur leurs marchés.

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syndics de plusieurs communes, comme le Sipperec pour l’Île-De-France (115 collectivités). D’ailleurs, le Sipperec a signé sa convention en 1992 en veillant à ce que toutes les nouvelles colonnes qui sortent dès 1992 soient intégrées de facto dans la concession gérée par Enedis. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a quand même moins de problèmes en province, à part peut-être pour les grandes villes comme Lyon ou encore Marseille. Le référentiel de Qualifelec Un autre point concerne la situation vis-à-vis de Qualifelec : l’entreprise est-elle qualifiée en Logement-Commerce-Petit Tertiaire ? « Pour les entreprises nouvellement créées (moins d’un an d’existence) ou celles souhaitant se lancer dans l’activité colonnes montantes, et qui ne peuvent donc pas justifier de référence de chantier, la qualification et/ou la mention peuvent être obtenues à titre probatoire. Les entreprises ont alors deux ans pour justifier de références de réalisation répondant aux exigences du référentiel de Qualifelec », explique Thierry Grosdidier, responsable du Service technique de Qualifelec. Le critère d’entrée pour obtenir la mention Colonnes Montantes, en complément de la qualification Logement-Commerce-Petit Tertiaire, est la justification d’un parcours de formation correspondant à cette activité spécifique. Ce parcours de formation comprend impérativement un module administratif et un module technique installateur. Chaque entreprise doit compter au moins un référent technique ayant suivi cette double formation. Il peut s’agir d’une seule personne formée aux deux modules, ou de deux personnes, l’une ayant suivi le module administratif, l’autre le module technique installateur. Dans le cadre de la convention avec Enedis, deux types de justification de formation ont été définis. Selon le niveau d’expérience de l’entreprise, reconnu par Enedis, le justificatif attendu diffère. En pratique, la convention signée en octobre par Enedis et Qualifelec, pour anticiper l’échéance de novembre prochain, vise à simplifier et progressivement uniformiser le processus de qualification des nouvelles entreprises souhaitant répondre aux appels d’offres Colonnes Montantes d’Enedis (exigences techniques, contenu des formations, traitement des données, réclamations clients, suspension de la qualification...). Concrètement, le dispositif de qualification « Enedis CE (Colonnes Électriques) » est remplacé par la qualification « Qualifelec LCPT mention CMO (Colonnes Montantes) ». Pour tous les prochains marchés de travaux sur des co-



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lonnes électriques, Enedis exigera des entreprises prestataires qu’elles possèdent cette qualification Qualifelec LCPT mention CMO. Enedis se réserve cependant la possibilité d’ajouter une recevabilité technique sur des critères additionnels dans le cadre de ses futures consultations. Pour les entreprises, les parcours de qualification Qualifelec LCPT mention CMO différeront en fonction des situations : détention d’une qualification LCPT ou non, marché en cours avec Enedis ou non, expérience dans le domaine des colonnes montantes ou non… Le sésame de la formation « Il faut distinguer deux éléments importants. Premièrement, Enedis a bien apprécié la démarche de la formation "colonne montante" que nous avons créée avec Formapelec et Qualifelec et testée à Paris. Maintenant, ils la déploient sur tout le territoire, car c’est indépendant d’Enedis et contrôlé par Qualifelec », explique Patrick Debelut de la CSEEE. Deuxièmement, lorsqu’il y a des travaux de rénovation, seul les électriciens qualifiés prestataires Enedis peuvent intervenir. Et comment être qualifiés, en répondant à un appel d’offres d’Enedis, et être accepté. L’un des derniers en date est l’appel d’offres de la plaque ouest de l’Île-DeFrance. Pour Enedis, la région Île-De-France est en effet divisée en "plaques" de région : plaque Ouest, plaque Est et Paris intra-muros. Il faut bien évidemment avoir obtenu la formation "colonne montante" prodiguée par Formapelec, Consuel ou Cahors. Ils ont uniformisé leurs critères de choix et de sélection. » L’objectif de Formapelec était de répondre à la demande de Qualifelec, à savoir pouvoir mettre en place un système de formation pour qualifier correctement les installateurs, les électriciens, les monteurs mais aussi les chargés d’affaires sur les colonnes montantes afin de garantir un certain niveau de qualité de compé20 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 78 - HIVER 2020

tences acquises par les professionnels qui viennent en formation. « La formation que nous avons mise en place est un travail de longue haleine. En collaboration avec la CSEEE, nous sommes partis des constats de la filière portant sur les problématiques rencontrées par les électriciens sur le terrain, et notamment au niveau des relations avec l’exploitant (Enedis), des blocages qu’ils pouvaient rencontrer, des questions qu’ils se posaient et, bien entendu, du cahier des charges fixé par Qualifelec », explique Hervé Jacques, directeur du Développement formation chez Formapelec. Pour que chaque entreprise puisse se former, Formapelec a créé des formations inter-entreprises, depuis deux sites essentiels, à Lyon et Cachan (région parisienne). « Mais pour externaliser notre savoir-faire au sein d’autres entreprises, nous avons développé cette même formation au format mobile, dans un camion », précise Hervé Jacques. « Les entreprises déjà titulaires d’un marché Enedis ou celles qui peuvent établir qu’elles ont réalisé plus de 10 chantiers de travaux sur colonnes montantes, attestés par un procès-verbal de réception Enedis, au cours des douze derniers mois, devront justifier de la réussite à deux tests d’évaluation portant sur le volet administratif et le volet technique », précise Thierry Grosdidier, de Qualifelec. Pour toutes les autres entreprises, la justification de la double formation (module administratif et module technique installateur) sera un prérequis pour l’attribution de la mention Colonnes Montantes (CMO) ou probatoire Colonnes Montantes (PCMO). Du courant alternatif au courant continu La gestion des nouveaux systèmes énergétiques comme les panneaux photovoltaïques, le stockage de l’énergie créée et sa redistribution ne pose pas de problème, car il s’agit de raccordements sur la colonne qui seront exécutés par un prestataire homologué Enedis. Le prestataire se chargera de toute l’installation et Enedis se chargera du raccordement sur la colonne. Il y a deux cas de figure. Soit l’IRVE se branche directement dans le TGBT, c’est du privé, pas besoin de passer par Enedis. Soit c’est du réseau et là, c’est pour Enedis, avec la possibilité de se raccorder sur l’existant en renforçant la puissance du réseau ou alors d’installer un autre tableau indépendant en voirie. Cette deuxième solution est coûteuse pour les propriétaires car cette réfaction est prise en charge à hauteur de 40 % par Enedis (par décret) au prétexte que c’est une extension et non une modification de l’existant. Le nouveau décret du ministère de la Transition écologique du 24 décembre reprenant les nouvelles normes européennes et l’ouverture du marché fait qu’il n’existe plus de tarif bleu pour le tertiaire, sauf les entreprises de moins de 10 personnes ou de moins de 2 millions d’euros de CA. EDF prend d’ores et déjà contact avec ses clients qui entrent dans cette nouvelle réglementation. La formation garantit une expertise des compétences et une qualité de travail des professionnels, qu’ils soient électriciens ou chargés d’affaires. L’aspect sousjacent est la pacification de la relation qui était parfois difficile entre Enedis et les installateurs. Cette formation a permis de résoudre certains dossiers litigieux. •



LE POINT SUR IoT

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Un tableau électrique connecté, c’est un art nouveau !

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e tableau électrique est le point de passage indispensable du courant électrique de quelques centaines d’ampères à 5 000 ou 6 000 A et assure : – la distribution électrique et la protection des circuits (disjoncteurs ou fusibles), – la protection des personnes, – le contrôle et la commande des installations alimentées, – le report à distance de mesures ou d’informations de fonctionnement. Toutes ces fonctions doivent être assurées avec un haut niveau de sécurité et de fiabilité pour des équipements qui sont parfois installés pour plusieurs décennies. En quelques années, la demande des clients a évolué avec des tableaux de plus en plus complexes, intégrant de nouvelles fonctionnalités qui ne peuvent exister qu’en connectant le réseau Ethernet. Dans le résidentiel, l’installateur choisit le

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Le tableau électrique BT reste un élément de base de la distribution électrique des bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels. Leurs fonctions premières évoluent peu et, pourtant, les constructeurs doivent s’adapter aux nouvelles normes, nouveaux appareils à intégrer, nouveaux besoins des clients. Le tableau électrique connecté arrive.

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Ecocompteur connecté de Legrand.

tableau électrique de ses clients bien souvent en fonction des promotions ou des remises de son distributeur préféré. Mais avec l’arrivée du numérique dans les tableaux, le fabricant peut imposer sa vision et donc son produit en fonction de ses fonctionnalités et non du prix. Rémy Ostermann, responsable de l’offre Bâtiments connectés, explique la démarche Smart de Schneider Electric : « Tous les tableaux n’étaient pas connectés mais le sont dans les nouveaux bâtiments, les nouvelles architectures, et notamment pour le confort des utilisateurs. Nous parlons alors d’un écosystème plus complet, avec la solution Wiser, qui regroupe quatre fonctions directement connectées : l’éclairage, les volets, le chauffage et l’énergie. Nous proposons une offre beaucoup plus complète que seulement piloter ses équipements. » Pour refaire un peu l’histoire du connecté selon Legrand, remontons en 2017, avec la présentation de Netatmo au salon CES Las Vegas, puis de ses déclinaisons successives avec Céliane, Mosaic puis Dooxie. L’ambition de Legrand est de numériser une installation électrique sans changer le câblage traditionnel ni les habitudes des installateurs. La base du connecté Legrand, la phase 1, commence avec le programme Eliot comprenant Celiane with Netatmo et ses dérivés. La phase 2 de la maison connectée par Legrand s’adresse à


l’électricien et au particulier déjà équipé de ce système ou qui souhaite en installer un. « Il est alors possible d’enrichir le tableau électrique avec ces nouveaux modules, complètement compatibles avec la passerelle box-application, sans aucune reprogrammation. L’évolution d’aujourd’hui s’applique sur le tableau traditionnel existant en apportant des changements petit à petit ou de façon complète », ajoute Emmanuel Ballandras, directeur Partenariats et Relations extérieures de Legrand. C’est exactement la vision d’Hager avec « hello », un bandeau d’alerte connecté, qui se clipse en un clin d’œil sur le tableau électrique existant et d’une application sur smartphone pour profiter du service d’alerte. En cas de coupure du courant (générale ou sur circuits), « hello » envoie une alerte sur le smartphone du propriétaire de l’installation (via l’application « Hager services »). Les coupures sur circuit sont détectées mécaniquement par des actionneurs placés sous les manettes des produits modulaires. Et dans le cas où les éléments Céliane with Netatmo et Mosaic with Netatmo ne sont pas encore en place, il est nécessaire d’installer une passerelle modulaire pour qu’elle discute en ZigBee avec les produits du tableau et en WiFi avec la box utilisateur. Il sera par la suite possible d’installer des prises et des interrupteurs connectés sans changer ou ajouter quoi que ce soit au tableau, car la passerelle existe déjà et sera 100 % compatible. Le prochain produit à sortir en 2020 est un télérupteur connecté qui pourra soit intégrer l’écosystème

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Principe de fonctionnement du tableau connecté Schneider Electric.

LE POINT SUR

connecté, soit remplacer l’existant pour rendre les interrupteurs et les circuits pilotables à distance. Avoir un contacteur connecté permet ainsi de couper les éléments connectés, énergivores, directement au compteur, en local ou à distance. Par exemple, décider quand allumer ou éteindre la borne de recharge du véhicule électrique, la pompe de la piscine…

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consommation ont été remontées au travers d’un module IP, connecté à l’utilisateur pour qu’il puisse suivre ses consommations grâce à son smartphone, par exemple. « Nous sommes sur l’exploitation d’un tableau électrique pour la sécurité des biens et des personnes mais aussi un suivi de la consommation par un affichage local et une application connectée. » Le délesteur connecté de Legrand respecte la La gestion de l’énergie limite de consommation électrique qu’un utiL’historique du tableau connecté Schneider est lisateur programme en ajustant le fonctionessentiellement tiré de la mesure de consom- nement de tel ou tel produit connecté. Premation, qui est toujours obligatoire dans le nons un exemple où les produits suivants sont cadre de la RT2012. « Nous avons seulement connectés au délesteur : une borne de recharge rajouté la brique management d’énergie avec un d’un véhicule, un radiateur, un chauffe-eau, concentrateur qui reprend et mesure les consom- une théière et une cafetière. Tous consommations électriques, mais aussi les autres usages ment de l’énergie à des degrés différents et afin de les afficher dans le logement », explique la limite de consommation électrique fixée Rémy Ostermann. Par la suite, ces mesures de est respectée. Dès qu’un élément, comme la cafetière, passe du mode veille au mode utilisation, elle consomme donc plus d’énergie, la limite est Le starter kit dépassée : le délesteur arrête alors Wiser Energy. automatiquement un autre produit pendant l’utilisation et le remet en route ensuite. Bien évidemment, la priorité des éléments qui sont connectés est à l’initiative de l’utilisateur et s’il n’y a pas de programmation, le délesteur sélectionnera l’élément à couper le plus énergivore. Rémy Ostermann complète : « Maintenant, grâce à la solution complète Wiser, le tableau connecté s’enrichit avec d’autres fonctionnalités de modules de captation d’informations, comme le signalement d’un problème électrique, de l’état SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 78 - HIVER 2020 - 23


© Hager

Le bandeau d’alerte connecté de coupure de courant de Hager.

Drivia : Le tableau électrique connecté de Legrand.

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L’agrégation des données pour décider Les données sont essentielles pour comprendre les comportements et anticiper. L’agrégation des données est profitable aux bailleurs sociaux car ces tableaux permettent d’ajuster et d’optimiser la consommation d’énergie par rapport à un taux d’occupation du bâtiment. Autre exemple, la gestion du chauffage de la chaudière selon l’occupation des pièces d’un établissement. « Nous avons tout centralisé sous Wiser (Wiser Link + Wiser Energie = Wiser) pour simplifier les démarches, car même l’énergie est intégrée à cet écosystème. Subsiste l’application Wiser App. Nous savons aussi intégrer ces capteurs de récolte de données dans les tableaux existants datant d’une vingtaine d’années par exemple, et les afficher dans le système Wiser », précise Rémy Ostermann. L’application de pilotage Home + Contrôle de Legrand devient « le » tableau de bord du logement pour contrôler toute la maison. « Chez Legrand, nous avons développé plusieurs modules intégrables au tableau. Nous avons le module éco-compteur, déjà lancé, qui compte toute la consommation électrique du logement, de manière générale. Il s’agit d’un module simple et basique mais efficace pour la remontée d’informations sur l’application Home + Contrôle.

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d’un équipement et, partant de cette mesure de la consommation, nous faisons également le monitoring de l’installation en alertant l’utilisateur de l’état défaillant d’un système électrique installé. » Enfin, l’utilisateur peut piloter des charges, programmer des équipements via son application, ce que l’on appelle le contrôle-commande. Il devient donc le Hub énergétique du logement, étant donné ses fonctionnalités et son emplacement central dans la maison et la production d’énergie (panneaux photovoltaïques, par exemple).

Lexohome : le tableau électrique connecté de Schneider Electric.

Nous allons sortir un produit d’ici la fin du second semestre de cette année, l’éco-compteur avec écran, compatible RT2020, qui pourra mesurer la consommation de cinq circuits différents et qui permettra d’avoir une captation et une interprétation des informations beaucoup plus pointue dans cette même application », précise Emmanuel Ballandras, de Legrand. S’il n’est pas nécessaire d’alimenter la borne de charge d’un véhicule électrique à certains moments de la journée, le tableau concentrera alors l’énergie vers les systèmes qui en ont besoin. Le tableau intelligent offre ainsi un parfait équilibre entre les économies d’énergie qu’il permet, grâce au monitoring, et une répartition des charges mieux adaptées, en favorisant les appareils nécessitant plus d’énergie. •


TECHNIQUE SÉCURITÉ ÉLECTRIQUE

Tout savoir sur le parafoudre photovoltaïque

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ans une installation photovoltaïque, les parafoudres ont pour rôle de protéger les modules photovoltaïques et les onduleurs contre les risques de surtensions induites dans le circuit de la partie continue. Il existe trois critères pour convenir d’installer ou non un parafoudre. Le premier est le type d’installation. Selon qu’il s’agit d’une installation domestique, industrielle (bâtiment), d’un champ solaire ou bien d’une installation équipée de structure paratonnerre. Le deuxième porte sur le niveau de kéraunique, qui correspond au nombre de fois où le tonnerre a été entendu dans l'année ou, plus précisément, la densité de foudroiement. Le dernier critère est la longueur de déploiement des lignes entre l’onduleur et les panneaux. Plus la distance augmente entre ces deux éléments, plus les risques de surtension augmentent. Dans le domestique, la distance moyenne est de 20 m, quand, pour un supermarché, on approche les 50 m. Plus la longueur augmente, plus le risque de couplage est important.

Les surtensions sont à l’origine d’effets secondaires particulièrement perturbateurs sur les équipements de l’installation photovoltaïque, voire destructeurs. Indépendamment des surtensions dues à la foudre, les surtensions industrielles sont également à prendre en compte (surtension de manœuvre et de commutation, surtension d’interaction entre réseaux). Une protection systématique contre les surtensions est donc recommandée pour tout type d’installation électrique (dont photovoltaïque), comme en témoignent de nombreuses destructions ou pannes récurrentes inexpliquées de matériels d’exploitation. Plusieurs points sont à considérer pour analyser les risques « foudre et surtensions » : - plus le champ de panneaux solaires est étendu, plus le risque « foudre » est important ; - le risque multiple : l’effet direct (impact foudre sur les panneaux) et l’effet indirect (surtensions sur les panneaux, sur les convertisseurs/ onduleurs sur les autres liaisons) ;

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Le marché du parafoudre photovoltaïque est mature et peu d’évolutions sont intervenues depuis 2011, date de la bulle spéculative. Les modèles pour installations photovoltaïques sont des éléments indispensables qui ont pour rôle de protéger les modules photovoltaïques et les onduleurs contre les risques de surtensions induites par la foudre ou les phénomènes de manœuvre, dans le circuit de la partie continue. Tous les fabricants de parafoudres proposent une gamme dédiée au photovoltaïque : ils doivent néanmoins faire face à des concurrents venus de pays lointains pratiquant des prix agressifs. Une concurrence qui porte surtout sur des coffrets de raccordements de sectionnement entre l’onduleur et les panneaux qui intègrent la connexion vers les chaînes photovoltaïques, les switchs, parfois les fusibles et le parafoudre.

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supérieures à 10 m), il faut dupliquer les parafoudres aux 2 extrémités de la ligne pour avoir une protection et une sécurité maximale contre les surtensions. « Une idée reçue que j’aimerais contredire concerne la fonction d’un parafoudre, à savoir qu’un parafoudre fonctionne comme un fusible ou un disjoncteur… C’est faux. Un parafoudre vient dériver la surtension qu’il détecte afin d’éviter que cet élément perturbateur rentre dans le système et, s’il est bien installé, un parafoudre à une durée de vie de 15-20 ans au minimum et ne se remplace que très occasionnellement (en cas d’agression extrême), ajoute Christian Macanda. Parafoudre connecté « Même si nous constatons un taux d’incidents très faible, nous proposons une gamme de parafoudres équipés d’un indicateur de fonctionnement

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et d’un système de télésignalisation de défaut qui est conforme aux normes européennes et internationales, et qui répond aux critères de fonctionnements d’efficacité et de sécurité. Le parafoudre limite la surtension et écoule le courant perturbateur de façon répétitive », précise Christian Macanda. Le premier critère de fonctionnement des parafoudres implantés sur les systèmes photovoltaïques repose sur la capacité à encaisser les chocs de courant impulsionnel de 15 000 ampères au minimum quinze fois sans destruction du matériel ou dégradation de ses performances. Le second critère de fonctionnement est son efficacité à écouler la perturbation. Mais aussi à limiter l’amplitude de tension, la fameuse surtension transitoire. Sur la base d’une surtension qui représente des milliers de volts, le parafoudre va limiter son seuil de déclenchement, dénommé « niveau de protection ». Plus ce seuil

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- quand l’installation photovoltaïque est localisée sur des sites industriels, le risque de surtensions de manœuvre doit aussi être particulièrement pris en compte ; - le niveau de risque est en relation directe avec la densité de foudroiement locale et l’exposition des lignes. Le guide français UTE C 15712-1 donne des indications quant à la nécessité de protection, la sélection et l’installation optimisée des parafoudres. Tout électricien qui installe des lignes en photovoltaïque doit connaître par cœur ce guide, qui reste une recommandation technique et n’a rien d’obligatoire. « Le parafoudre est donc devenu incontournable dans les installations photovoltaïques. Il faut savoir que la plupart des bureaux d’études intègrent automatiquement un système de parafoudre dans leurs projets, au niveau des armoires ou des boîtes de jonction. En revanche, pour rester présent sur le marché et conserver certains clients, nous avons créé des modules parafoudres sous forme de modules pour circuit imprimé que les fabricants d’onduleurs intègrent directement dans leur matériel, même si ce n’est pas notre offre principale », explique Christian Macanda, responsable produits chez Citel. La notion de parafoudre a bien été intégrée par le marché des installateurs de photovoltaïque grâce au concours de tous les acteurs : les fabricants, les bureaux d’études et les professionnels des bases de données techniques sur le parafoudre qui ont intégré le concept ainsi que les normes et les législations qui ont évolué. Il faut tout de même souligner que, concernant les installations domestiques ou sur les toitures, un onduleur photovoltaïque possède deux connexions, il est raccordé d’un côté à un panneau (DC) et de l’autre à un réseau de distribution (AC). Le risque de surtension peut venir de ces deux côtés et il est important, voire indispensable d’installer des parafoudres sur chaque connexion. S’il s’agit d’installations plus conséquentes, sur des grandes longueurs (très

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Christian Macanda, responsable produits chez Citel.


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est réduit, plus il est efficace car la surtension que va subir l’équipement connecté ensuite sera très faible. Tous les systèmes sont équipés d’un indicateur mécanique qui indique la « fin de vie » de l’efficacité du parafoudre. Certains sites tertiaires connectent cette alarme câblée à une GTC. La solution Smart-parafoudre, qui permet une alerte à distance sans fil sur le téléphone ou la tablette du technicien de maintenance que nous possédons reste encore trop chère pour pouvoir l’intégrer automatiquement au parafoudre pour photovoltaïque. Et, comme je le disais, le risque de dysfonctionnement et d’incident reste très faible et ne nécessite pas forcément un système d’alerte aussi onéreux.

Rôle du parafoudre dans le stockage de l’énergie photovoltaïque Depuis trois ans, les systèmes d’énergies renouvelables, dont les panneaux photovoltaïques, se développent pour stocker l’énergie dans des racks de batteries (ESS – Energy Storage Systems) installés en série. Les câbles entre les modules de batteries représentent des points possibles de défaillance et de surtensions. Dans certains cas, il convient de mettre des parafoudres sur ces systèmes de stockages, même si physiquement ils sont plus éloignés du lieu d’impact de foudre. La différence de potentiel électrique de la terre dû au rayonnement de la foudre impacte également les équipements, d’où la néces-

sité d’intégrer des parafoudres à plusieurs niveaux de l’installation. Ce risque est plus marqué pour les installations industrielles. Le prix moyen d’un parafoudre est inférieur à 100 €, ce qui est très faible comparé au coût global d’une installation photovoltaïque. En industriel, contrairement au domestique, l’arrêt de la production d’énergie peut être très pénalisant compte tenu des surfaces. La bonne logique serait d’intégrer un parafoudre avant et après l’onduleur, un au niveau des panneaux et un autre au niveau des batteries de stockage. Pourquoi prendre le risque de perte d’exploitation quand le parafoudre rassure tout le monde, y compris l’assureur ? •

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N°78 HIVER 2020

DÉVELOPPEMENT DES IRVE :

UN ENJEU AUX MULTIPLES FACETTES

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La CSEEE a organisé le 23 janvier un Atelier métier consacré aux différentes facettes techniques, réglementaires et commerciales du marché des infrastructures de recharges de véhicules électriques. Objectif, accompagner les adhérents souhaitant saisir les opportunités de cette activité en développement.

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n consacrant plusieurs ateliers métiers à l’IRVE depuis cinq ans, la CSEEE a pu mesurer la maturation progressive de ce marché. La découverte des technologies est passée au second plan par rapport aux questions de mise en œuvre technique, d’intégration normative et de fourniture de services associés. Ce premier atelier 2020, suivi par une cinquantaine de professionnels, a été l'occasion

de détailler l'écosystème de la recharge, de la conception d'une offre jusqu'à l'expérience client et de mieux appréhender les différentes composantes de la chaîne de valeur. Une large place a été accordée aux aspects normatifs et réglementaires avec la question centrale des raccordements au réseau électrique. L'IRVE est techniquement simple à appréhender pour un électricien qualifié, en revanche l'accompagnement client est complexe, car la borne peut s'intégrer à de multiples configurations, qui imposent des dimensionnements et des règles d'intégration précises à respecter. Des solutions doivent être également apportées pour la maintenance et la facturation des charges.

Des questions multiples Comment réaliser concrètement le raccordement d’une infrastructure de recharge de véhicule dans un immeuble neuf, existant, de logements ou ERP ? Quels périmètres d’intervention des acteurs dans un raccordement sous NF C14-100 ou NF C15-100 ? Pourquoi faire appel à un opérateur d’itinérance ou un opérateur de recharge ? Quelle contractualisation des services de recharge dans un bâtiment avec un sous comptage (MID) pour le décompte ? Pourquoi refaire une note de calcul d’ICC lors

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d’un renforcement de PDL ? La responsabilité de l’électricien peut-elle être engagée en cas de défaillance de l’installation lors d’un impact foudre indirect ? Toutes ces questions et bien d’autres ont été abordées lors de cet Atelier Métiers CSEEE.

Les Interfaces s’organisent L’opérateur d’itinérance (type GIREVE) à l’aide de partenariats auprès d’opérateurs de mobilité (réseau) et de charge (facturation) garantit à ses clients un ensemble de services : possibilité de créer un réseau de stations avec une meilleure visibilité sur la toile, échange de données d’usages et matérielles, supervision des stations, réservation de bornes de charge, calcul d’optimisation d’itinéraire et de recharge, sécurité de fonctionnement et hotline. La déclaration de l’infrastructure à cette plateforme est aussi nécessaire pour bénéficier des aides ADVENIR pour les IRVE ouvertes au public. En 2019 a été lancé le démonstrateur aVEnir partiellement financé par l’ADEME, afin de faciliter le développement à grande échelle de la mobilité électrique. Les solutions de recharges intelligentes sont promues afin d’optimiser les contraintes sur le réseau (charge, stockage, décharge). GIREVE est en recherche active de partenaires pour le démonstrateur dans le résidentiel collectif.

L’opérateur de recharge L’opérateur de recharge (type FRESHMILE) apporte une solution (badge, application mobile, CB…) pour un usage à la maison ou en déplacement. Il permet de trouver une borne disponible et de procéder à la recharge en retrouvant le même environnement d’usages et les services. La présence d’un opérateur de recharge pour accompagner l’installateur et le BE permettra de globaliser l’offre. L’opérateur peut répondre aux copropriétaires en recherche d’installations « clé en main » ou pour l’exploitation de l’équipement (maintenance et déploiement). Pour cela, il fait appel à un réseau de 250 installateurs qualifiés qu’il cherche aussi à étoffer. Les interlocuteurs peuvent être des particuliers, des aménageurs (immobilier, transport, centre commercial, commune). La solution est compatible avec plus de 180 équipements testés et validés par FRESHMILE avec un développement informatique interne de la plateforme d’échange de données et des interconnexions logicielles avec d’autres (en marque blanche si besoin). L’opérateur traite 1 500 appels par mois suivant la charte qualité AFIREV. Cette entreprise française d’une dizaine d’année d’existence a bénéficié dans son capital de la

présence de la Caisse des Dépôts et participe activement à l’écriture de protocoles pour l’interopérabilité des systèmes. D’expérience, il est important d’informer le demandeur d’équipement, que la recherche d’une installation à faible coût s’accompagnera invariablement de problématiques de maintenance (fiabilité, mise à jour, sécurité, accès). Sur ce type de produit installé pour 5 à 10 ans, il n’est pas envisageable de pâtir d’aléas techniques lors d’un besoin de recharge.

Optimiser les recharges, mailler le territoire Le déploiement des IRVE avance avec cependant encore des grandes disparités géographiques et tarifaires, sans oublier que sans électricité, il n’y a pas de charge. La consommation IRVE pour un particulier est importante et peut doubler sa facture. Le territoire comprend assez de centrales de production pour absorber un surcroît de consommation. Mieux vaut éviter de se brancher tous les soirs et optimiser sa recharge le pour week-end. Une nouvelle filiale d'EDF, DREEV développe des solutions de recharge et décharge des batteries des véhicules V2G (Vehicle-to-Grid ) permettant au véhicule de s’intégrer dans le système électrique. IZIVIA (ex SODETREL) exploite un réseau de bornes à la demande des collectivités, des grands comptes et désormais du grand public 9.000 bornes ouvertes au public sont en supervision par IZIVIA. Le Grand Lyon vient de s’équiper de plus de 600 bornes mises en service début 2020. RENAULT a implanté près de 1 000 points de charge sur des sites qui accueillent les véhicules de ses salariés et visiteurs. Le réseau Corri-Door est constitué de bornes de recharge rapides ou ultra rapides (150 kW) réparties tous les 80 km en moyenne. Durant l’été 2019, 29


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des défaillances ont affecté des bornes sur les autoroutes entrainant un mécontentement des utilisateurs. Problèmes logiciels, chaleur excessive et besoins croissants des utilisateurs ont montré les limites des infrastructures et des mesures correctives ont été prises depuis.

Des sites à équiper pour faire face à l’augmentation du parc de VE Les constructeurs automobiles et concessionnaires ont depuis cette année une obligation de résultat vis-à-vis du rejet de CO2. Des amendes seront infligées si l’ensemble des ventes réalisées en 2020 dépasse la moyenne de 95 g CO2/ km. Dans ce contexte, les ventes de véhicules électriques enregistrent une progression de 2,5 % par an. Les demandes d’équipement sur le collectif à Paris sont assez récentes (18 mois environ). Les recharges se font pour 90 % au domicile ou travail, et un logement sur deux est du collectif. Le GRD est transparent et ne favorise pas plus une solution qu’une autre. Il assure la maintenance du réseau depuis l’entrée d’immeuble jusqu’au premier compteur. Dans tous les cas, il est conseillé pour la copropriété de se faire accompagner par son installateur électricien mandaté afin d’établir un bilan de puissance nécessaire pour le projet IRVE en tenant compte de la puissance nominale unitaire, le foisonnement et la réservation par rapport à l’activité. Puis de demander au GRD une étude de capacité réseau et du pied de colonne avant de s’orienter sur une solution. Il est préférable de consulter les copropriétaires et de voter les décisions (participation, facturation,…) pour grouper les demandes et trouver une solution globale, car les coûts ne sont pas les mêmes en fonction des solutions. 30

Pour les petits parkings de 30 à 40 places, il est possible de créer un départ IRVE depuis les services généraux (sous réserve de capacité technique) ; puis d’installer un décompte à l’aide d’un sous-comptage MID souvent intégré à la borne et permettant de pouvoir déduire les consommations (solution simple et rapide à mettre en place). Pour les capacités supérieures, il est préférable de monter une colonne horizontale IRVE pour l’ensemble du parking, sur laquelle chaque usager pourra, via son installateur électricien, raccorder son infrastructure. Le raccordement peut se faire, soit depuis un nouveau branchement en voirie (plus cher) ou depuis le coffret d’immeuble s’il est prévu (ou à modifier) ou depuis le pied de colonne si le matériel présent le permet (norme et vétusté). L’investissement est plus lourd tout de même pour la copropriété s’il s’agit de la création sous NF C14-100 d’un PDL, ou d’un renforcement d’un pied de colonne déjà existant.

Un fort besoin d’électriciens sachant accompagner les projets Les syndics sont un peu désorientés sur les besoins et la réglementation. Souvent on demande une recharge rapide là où du standard à 7,4 kW pour 8 à 12h est suffisant en copropriété ou bien un taux d’équipement à 100 % là où 20 % est préconisé. La validation en Assemblée Générale du projet, est aujourd’hui fondée sur un chiffrage de chacune des solutions d’installation possibles. Les études détaillées réalisées par ENEDIS (gratuit) amènent des délais de réponse de 6 semaines à 2 mois puis, si besoin, l’ouverture du réseau en voirie de 18 à 22 semaines, soit 6 à 8 mois sur le projet global. Les délais de décision en copropriété étant assez longs, il est nécessaire d’effectuer une validation de disponibilité de réseau au bout de 3 mois en faisant alors réaliser un devis engageant ENEDIS. Pour les parcs stationnements classés BE2 (risque incendie) le matériel doit-être classé IP5X ; aucune connexion ni appareillage ne doit être mis en œuvre sur le parcours de la canalisation, les conducteurs sont non-propagateurs de la flamme et protégé en amont contre les courtscircuits. Pour la colonne horizontale on utilise généralement du câble type aérien (PRC) torsadé et pour effectuer les connexions sans usage de distributeur, les perforateurs d’isolant. La pose se fait sur chemin de câble ou dans un fourreau noir à liseré gris. En cas de présence, le box privé fermé est alimenté depuis les parties communes au travers d’un tableau divi-


sionnaire (option éclairage et prise de courant). Une coupure générale pompier (CCPC) séparée du coffret de branchement (ERP), permet de dissocier les interventions IRVE sans impacter l’immeuble.

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Puissance nominale et puissance minimale Concernant l’estimation du besoin de puissance IRVE et du coefficient de foisonnement naturel de 0,4, précisons que ce dernier n’est pas réglementairement défini (pas de décret ou d’arrêté à ce sujet). L’évaluation de la puissance IRVE est de la responsabilité de l’installateur et dépend de nombreux facteurs (pilotage, délestage, composition de l’immeuble,…). C’est pourquoi le GRD ne souhaite pas influencer la méthode de calcul. La question des puissances minimales reste à clarifier. Dans un immeuble il ne peut pas y avoir deux régimes de propriété différents. Dans le cas d’installation d’ouvrages neufs dans de l’existant, l’ensemble des ouvrages sont sous le même régime et sont donc placés dans le cas de l’existant. Les travaux pour une colonne horizontale sous NF C14-100 (aux conditions de la loi ELAN) dans sa forme finale, sont alors de la responsabilité du GRD (avec ses prestataires).

Côté CONSUEL L’attestation CONSUEL (vert, jaune) pour les parties communes d’un immeuble de logement, n’est exigée qu’à la mise en service initiale de l’installation (une Attestation de conformité par PDL). Le DEO (Diagnostic Electrique Obligatoire) ne couvre pas les parties communes, de ce fait la mise à la terre de l’immeuble n’est jamais contrôlée durant sa vie, alors qu’elle est nécessaire notamment pour la sécurité IRVE. Il est possible de déclencher un certificat CONSUEL (demande volontaire) qui permet de valoriser les travaux de l’installateur, mais aussi en cas de revente de se prémunir des recours contre les risques de vices cachés et de sécurité pour les bailleurs, pour servir de déclaration au notaire d’un bien mobilier, ou d’apporter une garantie de sécurité en cas de location, mais aussi pour déclarer l’équipement à son assurance pour qu’il soit couvert. Seul un Box fermé, situé dans un parc de stationnement commun, est un bien privé. Une AC jaune sera nécessaire pour le PDL puis un DEO pourra être effectué par la suite. Pour les installations IRVE > 36 kVA, il est nécessaire de joindre au certificat CONSUEL-IRVE, le dossier technique SC143 (en réécriture pour les nouveaux usages, repérage technique) qui permet de garantir que les calculs de courant de

courts-circuits ont bien été réalisés par l’installateur et que les pouvoirs de coupures des appareils correspondent aux nouvelles données. Se servir de la numérotation. Lorsqu’une option de branchement ultérieur est proposée, il est nécessaire qu’un minimum d’équipement soit présent (exemple : coffret avec PDL, un AGCP ou une prise). Pour effectuer ses calculs, l’installateur doit connaître les données de départ au réseau en se rapprochant du GRD ou par défaut, partir sur les bases les plus défavorables de la NF C14-100. En cas d’augmentation de puissance, le matériel présent dans le TGBT (sous NF C15-100) doit correspondre à ce nouveau pouvoir de coupure même s’il n’est pas dans la ligne IRVE (mesure des longueurs, vérification des sections pour les canalisations existantes conservées…). Des informations supplémentaires sur cet atelier métier sont à votre disposition sur www.cseee.fr D’autres éléments de veille technique sont disponibles sur l’espace réservé aux adhérents CSEEE. •

Nous remercions les intervenants qui ont accompagné Patrick DEBELUT, Ingénieur technique - CSEEE dans l'animation de cette journée sur les différents thèmes abordés : • Présentation et organisation du marché avec Armand GALLET, Business Development Manager - GIREVE (plateforme d’interopérabilité) • Les contrats de fournitures, responsabilités avec François BEAUFRETON, Chef de projet Mobilité électrique Direction Mobilité Electrique Groupe - EDF et Olivier LEDIEU – Chef de projet - IZIVIA

• Les raccordements avec Fabien PALARIC, Expert IRVE - ENEDIS • Les raccordements avec Christian DAVAL - Ingénieur technique CONSUEL • Les services de facturation avec Jean-Marie RACINE, Directeur commercial - FRESHMILE

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SMARTHOME EUROPE

PACKAGE COMPLET FIBARO POUR L'INSTALLATEUR (PRODUITS- ACCESSOIRES - SUPPORT - FORMATIONS)

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epuis deux ans, l’italien Nice S.p.A a choisi d’investir fortement pour se développer à l’international et dans le secteur Smart Home. L’acquisition de FIBARO est d’autant plus intéressante qu’elle a lieu peu après celle de l’italien ACM en juin 2018 ou du californien Abode en avril 2018. ACM propose des motorisations pour les stores et ouvrants de la maison. Abode est quant à elle une société de sécurité et de domotique dont les systèmes d’alarme peuvent être surveillés par des professionnels. Abode concevait des systèmes basés sur le protocole ZigBee et Z-Wave. Avec FIBARO c’est une expertise Z-Wave et Apple Homekit qui arrive dans le giron de l’italien insatiable. Fort de l’acquisition de compétence FIBARO sort la Home Center 3. Totalement revue avec notamment une interface complètement nouvelle, cette box haut de gamme (599 €) s’adresse à tout le monde, mais surtout permet à l’installateur de la proposer pour allier convivialité et fonctions domotiques avancées. Etant le distributeur et le formateur FIBARO en France, Smarthome Europe met à l’épreuve depuis novembre cette box, construit ses formations et prépare l’argumentaire technique de la Hot Line

Fonctionnalités de la FIBARO Home Center 3

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Les professionnels installateurs et intégrateurs se posent en permanence la question sur le choix de la box domotique à installer. Soit la box est performante mais trop technique et peu conviviale ainsi le client se sent lié à son installateur car il ne sait pas comment faire ses propres scénarios. Soit la box est trop accessible et les scénarios sont simplifiés à l’extrême donc le professionnel ne sert que de mainteneur et ne vend presque pas de prestations de service.

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La Home Center 3 possède une large gamme de fonctionnalités natives. Elle intègre des protocoles domotique Z-Wave Plus et ZigBee, des protocoles classiques WiFi et Bluetooth et le protocole Nice sur deux bandes de fréquences 433 MHz bidirectionnelle et 868 MHz. FIBARO s’est appuyé sur les retours utilisateurs (User Experience) pour améliorer drastiquement l’interface de cette nouvelle box et développer des nouvelles fonctionnalités tant au niveau hardware (plus de protocoles inclus), qu’au niveau software avec des logiciels plus simples. La prise en main est plus rapide pour les utilisateurs. L’installation et la personnalisation sont plus efficaces pour les installateurs. FIBARO a voulu une box plus puissante et plus rapide, grâce à un processeur Quadcore 1.2 GHz épaulé de 2 Go de mémoire


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PUBLI-RÉDACTIONNEL

Un test de plusieurs mois En tant que distributeur France de la Home Center 3, Smarthome Europe apporte tous les éléments pour une bonne installation et utilisation de ce matériel. « Au-delà de la formation que nous proposons aux installateurs et aux intégrateurs, nous assurons également un accompagnement et un service après-vente totalement gratuit par email ou par téléphone. Et pour les questions plus difficiles, nous nous appuyons directement sur FIBARO pour apporter une solution viable et rapide », explique Laurent Guillot responsable technique chez Smarthome Europe. Les plug-ins et extensions de protocoles arrivant au fur et à mesure jusqu’au lancement produit et par la suite, les équipes Smarthome Europe n’ont pas encore tout testé et ont déjà un planning des essais à venir.

Rien ne doit nous échapper. La box est en test depuis le mois de novembre 2019. Nous la ‘‘maltraitons’’ et nous essayons tout ce qu’il est possible de programmer en termes de scénarios et de protocoles. Nos techniciens ne doivent pas être mis en défaut et doivent maitriser cette nouvelle box », précise Laurent.

Formations et support pour servir les professionnels « Lors des tests, nous écrivons nos retours et dressons le cahier des charges de la formation Home Center 3. Ayant déjà dispensé des dizaines de formations sur la Home Center 2, nous connaissons bien l’environnement FIBARO. Cette formation sera disponible courant du mois d’avril », ajoute Laurent. Smarthome Europe, via à sa boutique en ligne dédiée aux professionnels, se pose comme le support technique indispensable pour les professionnels qui veulent s’ouvrir au Smart, au Connecté, à l’IoT et qui souhaitent être soutenus dans cette démarche.

SMARTHOME EUROPE 1691 Avenue de l’hippodrome 69140 Rillieux la Pape Tél : 04-78-79-64-82 Email : info@smarthome-europe.com www.smarthome-europe.com © DR

RAM. En comparaison avec la Home Center 2, cette version 3 est 1,3 x plus puissante, possède 2 x plus de mémoire, 4 x fois plus de mémoire flash et a amélioré la portée des ondes Z-Wave de 50 %. FIBARO a également amélioré la sécurité en travaillant avec Kaspersky. L’objectif est de protéger le système du piratage, et de sécuriser la maison connectée. Tous les échanges de données sont d’ailleurs totalement chiffrés en cryptant les données utilisateurs, en sécurisant les communications et en imposant une reconnaissance via FIBARO ID. Le système propose une double sauvegarde, une en local et l’autre en Cloud qui est non obligatoire mais qui permet de récupérer les données en cas de destruction de la sauvegarde locale. L’interface a aussi été totalement revue, pour faciliter son utilisation, qui pourra se faire complètement depuis l’application mobile. Elle est beaucoup plus rapide, la configuration du système est simplifiée et prend en moyenne une douzaine de minutes.

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ÉCLAIRAGE

Privy Elec saisit sa chance

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Benjamin Pousset a un parcours intéressant. À la suite de son apprentissage, il choisit l’intérim et va d’entreprise en entreprise. Son talent le mène à la SNEF, chez INEO, SPIE ou encore Axima, où il a travaillé sur le Terminal G à l’aéroport CDG. À chaque mission, il arrive comme tireur de câbles et finit par diriger une équipe de 10 à 15 personnes. Pour rester en Île-de-France, et surtout auprès de sa femme, il envisage de quitter l’électricité et crée un site Internet pour développer un projet d'e-commerce. Mais les banques ne l’ont pas suivi et il décide de créer l’entreprise d’électricité Privy Elec.

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e succès est immédiatement au rendez-vous, avec une embauche par an. Aujourd’hui, 5 personnes travaillent principalement sur la rénovation de plateaux de bureaux et l’agencement tertiaire. Privy Elec intervient en sous-traitance pour l’entreprise de maintenance Se2m, qui a 4 ou 5 techniciens en permanence dans une grande banque privée. « Nous avons été chargés d’embellir les couloirs de bureaux pour une grande entreprise. Nous avons décidé, avec le service technique et l’entreprise de maintenance Se2m, d’installer des bandeaux LED pour


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mettre en valeur le design de l’aménagement intérieur », explique Benjamin Pousset, le dirigeant. « En passant, j’ai vu ce couloir éclairé par des néons qui ne donnait pas envie. J’ai alors proposé de travailler l’éclairage avec des LED et notamment de mettre en valeur la structure et de jouer sur les profondeurs », ajoute Benjamin Pousset. J’ai fait le test sur un petit espace et la proposition a été acceptée. Les salles disposées le long du couloir reçoivent de nombreuses réunions. Les bandeaux LED ont été fournis par l’agence parisienne DichroLed. »

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Le couloir étant sans ouverture sur l’extérieur, l’allumage se fait en on/off sans gestion de luminosité ou de présence. « À la suite de ce projet, nous envisageons de rénover tout l’éclairage du hall d’accueil et toutes les salles de réunion. Nous n’allons pas tout refaire mais repartir de l’existant en le modernisant. Avec la LED, on peut faire de l’esthétique pour un petit budget », conclut Benjamin Pousset. •

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PRIVY ELEC 35, chemin des Gâteaux 77144 - Montévrain 07 81 55 57 54 contact@privyelec.fr

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DOMOTIQUE

Complexe multi-activités Saint-Étienne

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Des ambiances lumineuses mises en scène grâce à un smart panel, un monitoring associé au système KNX et à des éclairages DALI.

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peine inauguré et déjà un grand succès ! Le complexe Inside Park - La Table du Brasseur, à Villars près de SaintÉtienne, propose un grand nombre d’activités destinées à tous les âges. Restaurant, machine à brasser, bowling… toutes sont mises en valeur avec les ambiances lumineuses orchestrées par Domotiqa, intégrateur du bâtiment et Eco Xpert Automatisme et Contrôle du Bâtiment de Schneider Electric. Pour accueillir au mieux ses clients, le propriétaire du complexe recherchait un système

pour gérer les luminaires qui éclairent les cuves brassant les bières artisanales du restaurant, la bibliothèque de l’espace détente, ou la zone chaussures du bowling. En tout, une dizaine de groupes lumineux indépendants, activables, dégroupables et pilotables en toute simplicité, tout en conservant la possibilité de modifier les programmes. Bowling, billard, trampoline, jeux vidéo, espace détente, aire de jeux… et brasserie. Un rooftop pour un chauffage sur mesure « Ce n’était pourtant pas gagné d’avance car le client ne voulait pas d’un "système compliqué", à l’origine du projet. Aujourd’hui, il est conquis, les interfaces sont bien adaptées à son besoin et c’est tellement simple à utiliser qu’il pilote lui-même les automatismes de son bâtiment au quotidien. Avec une télécommande, tout est simple, tout est

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modifiable ! », souligne Gilles Cresci, gérant de Domotiqa. « Grâce au SpaceLYnk, nous pouvons programmer des horaires et des agendas par zones, afin de régler le chauffage et la ventilation en fonction des moments de la journée. » L’aire de jeux, par exemple, est ouverte uniquement l’après-midi. Pas la peine de dépenser inutilement de l’énergie en dehors des heures d’activité. Le rooftop est suffisamment performant pour tempérer la zone avant l’arrivée des enfants et leur assurer tout le confort nécessaire. Des solutions offertes par l’IoT qui favorisent l’efficacité opérationnelle et énergétique. EcoStruxure™ est l’architecture système développée par Schneider Electric. Cette plateforme est compatible IoT, ouverte et interopérable. La solution EcoStruxure™ inclut les produits connectés, le contrôle, les applications, les analyses et les services.


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Bien plus qu’une gestion des éclairages Pour répondre aux besoins du client, le bureau d’études C.E.M. à Saint-Étienne a proposé une solution avec un smart panel et un monitoring associé au système KNX, à des éclairages DALI et à des compteurs d’énergie Modbus, que la Société de travaux électriques et frigorifiques STEF (La Ricamarie) a installés. « Concrètement, nous avons intégré le contrôleur GTB spaceLYnk de Schneider Electric, pour manager les systèmes KNX, DALI, ModBus de l’installation », indique Gilles Cresci, de Domotiqa. Le besoin du client • Contrôler et optimiser l’éclairage, la climatisation, la ventilation, le chauffage… • Piloter les éclairages indépendamment selon les zones et les horaires

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• Superviser les courbes de consommation d’énergie • Gérer les alertes et les défauts Les bénéfices client • Une gestion centralisée des équipements : électricité, éclairage, chauffage et confort • Un suivi et une optimisation des consommations d’énergie : affichage de graphiques et de courbes pour analyse sur l’ordinateur, le smartphone et la tablette du client • La mise en place de programmes horaires et d’agendas par zone : l’aire de jeux des enfants est par exemple ouverte uniquement l’aprèsmidi. Le chauffage et la ventilation fonctionnent à ces horaires d’activité seulement • L’affichage 3D de chaque zone du complexe : l’objectif est de piloter chaque zone d’éclairage indépendamment, de supervi-

ser les courbes de consommation d’énergie et de gérer une vingtaine d’alertes : état de l’installation électrique, augmentation des températures en chambre froide, niveau des bacs à graisse, usure des filtres à air, sécurité incendie… « J’ai beaucoup appris sur la gestion précise de nombreuses ambiances lumineuses avec ce projet, conclut Gilles Cresci, même si je connaissais déjà bien le contrôleur GTB SpaceLYnk (et sa version résidentielle Wiser for KNX), que nous avions déjà programmé pour le smart building Hikari dans l’écoquartier Confluence à Lyon, ou pour plusieurs cafés Ninkasi. Pas moins de six actionneurs DALI de 64 luminaires chacun ont été intégrés pour Inside Park et la Table des Brasseurs. L’avantage aussi, c’est que la solution repose sur le standard mondial KNX. C’est, pour notre client, un gage de pérennité et de fiabilité ! » •

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ÉCONOMIE D'ÉNERGIE EN ENTREPRISE

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ÉCONOMIE D'ÉNERGIE EN ENTREPRISE

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AVIS D'EXPERT

Alain HERBEN

Directeur technique Switchiteasy

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C’ L’automatisation des fonctions d’une maison (chauffage, lampes, interrupteurs, alarmes, volets roulants) est encore une solution peu répandue, notamment par manque de solutions pratiques et à bas coût. Jusqu’ici, la maison domotique était réservée à une clientèle aisée, qui avait les moyens de s’offrir des solutions complexes à mettre en place. L’avènement des smartphones, des tablettes et du numérique en général, a permis le début de la démocratisation de solutions de domotique accessibles, à la fois en termes de prix et de simplicité d’installation et d’utilisation. C’est le pari que souhaite relever Switchiteasy.

La domotique électrique est aujourd’hui la solution d’automatisation de la maison la plus simple et la plus économique à mettre en place. Personne n’y avait pensé avant, et pourtant…

est en réfléchissant à l’automatisation de sa propre maison qu’Alain Herben en est venu à concevoir un système de domotique centré autour d’une pieuvre électrique connectée qu’il a baptisée « Switchiteasy ». L’idée de base ? Contrôler l’ensemble des extrémités de façon à ce que chaque sortie soit indépendante et gérée depuis son smartphone. Alain Herben s’est rendu compte que passer directement par le compteur ne permet que le contrôle de certaines zones, et une solution se branchant directement aux extrémités est complexe et peu esthétique. L’idée des boîtiers de dérivation est alors celle qui a paru la plus évidente pour la création du boîtier Switchiteasy. Ils apportent en effet la souplesse nécessaire pour contrôler chaque point du réseau électrique à partir du distributeur central qu’est le compteur. Le boîtier Switchiteasy se branche ainsi sur la sortie du tableau électrique, et est relié à l’ensemble des prises et lampes d’une zone donnée. Chaque entrée est alors prise en charge par l’intelligence embarquée dans le boîtier, qui communique avec un smartphone grâce à sa carte Wi-Fi intégrée. L’utilisateur peut alors maîtriser chacune des prises et lampes de sa maison, sans pour autant avoir à se déplacer vers un interrupteur. Switchiteasy peut également se brancher en RJ45 (ethernet) sur la box Internet de l’utilisateur ou bien à d’autres boîtiers dans une configuration à plusieurs tableaux électriques. L’utilisateur a par ailleurs le choix de connecter ses boîtiers au cloud afin de prendre le contrôle à distance de sa maison automatisée. Utilisée dans la construction neuve, la pieuvre domotique électrique ne perturbe en aucun cas le fonctionnement du promoteur, du plaquiste et de l’électricien. En utilisant Switchiteasy, la maison devient connectée sans s’en rendre compte, d’un switch. Deux solutions existent aujourd’hui : un boîtier avec 12 circuits et 2 arrivées, ainsi qu’un boîtier 24 circuits et 3 arrivées, selon les besoins des utilisateurs. Une rénovation de maison est une opportunité idéale pour l’installation du boîtier Switchiteasy, puisqu’il suffit alors de recâbler en fonction de la carte électronique présente dans le boîtier, selon ce qui est préconisé par l’électricien installateur. Dans le cas de la présence de plusieurs tableaux électriques, il est alors nécessaire d’installer plusieurs boîtiers Switchiteasy, qui peuvent communiquer entre eux via un branchement ethernet, ou bien être contrôlés indépendamment par un smartphone ou une tablette grâce au Wi-Fi. Ceci permet ainsi le contrôle complet d’une maison à plusieurs étages, par exemple. Les professionnels de l’électricité redoutent souvent l’installation de systèmes domotiques, qui peuvent demander des compétences complémentaires qui sortent du cadre de leur formation. Switchiteasy lève ces craintes en proposant une solution domotique électrique facile à installer et à mettre en œuvre, à bas coût, qui peut s’adresser à des publics très divers. Les électriciens peuvent ainsi transformer une maison traditionnelle en maison totalement automatisée en moins d’une journée, sans formation supplémentaire, puisque le boîtier, fonctionnant sur le principe d’un boîtier de dérivation, fait appel à des compétences qu’ils ont déjà. Switchiteasy se développe aujourd’hui grâce aux électriciens qui ont désormais la possibilité de proposer l’installation de cette pieuvre à leur base de clientèle déjà existante et ainsi, de développer leur catalogue de prestations. À moyen terme, l’équipe cherche à s’insérer dans la silver economy, en proposant aux seniors, souvent moins à l’aise avec les smartphones et tablettes, des solutions de contrôle de leurs équipements électriques par la voix ou grâce à une télécommande, par exemple. En bref, Switchiteasy a bien compris l’intérêt de la démocratisation des maisons automatisées à l’heure du tout-numérique, et propose une pieuvre électrique connectée à la fois simple à installer pour les électriciens, et simple à utiliser pour leurs clients. La maison au bout des doigts n’est désormais plus un rêve inaccessible ! •

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ZOOM SUR

© Tesvolt

PHOTOVOLTAÏQUE

Commencez avec des unités de stockage d'énergie solaire à usage commercial Les énergies renouvelables ne peuvent être exploitées au maximum de leur rentabilité que si elles sont assorties de solutions de stockage d’énergie. La transition énergétique ne peut réussir que si le commerce et l’industrie participent activement à construire l’avenir. Les électriciens ont un rôle important à jouer dans cette transition mais aussi pour l’image écornée de l’activité photovoltaïque !

Un marché en forte croissance Le marché des accumulateurs commerciaux progresse de 35 % chaque année*. Les solutions de stockage d’énergie pour le commerce et l’industrie mènent à l’autonomie et font baisser durablement les coûts de l’électricité. Venu d’Allemagne et fondé il y a seulement cinq ans, Tesvolt est aujourd’hui le leader technologique sur ce segment. La hausse croissante de la demande du côté des clients et l’évolution fulgurante du marché photovoltaïque créent des potentiels de croissance et de revenus pour toute la filière électrique. Alors que les systèmes de stockage de l’énergie dans des batteries dites passives ont un rendement de 91 %, il atteint 94 % avec les batteries unidirectionnelles et 98 % avec le système actif Tesvolt. La large gamme de produits Tesvolt couvre tous les domaines d’application des solutions de stockage d’énergie. Les accumulateurs fonctionnent aussi bien à basse tension qu’à haute tension, peuvent être raccordés à tous les équipements générateurs d’énergie et sont évolutifs : de 10 kWh à 100 MWh. Cela ouvre aux installateurs un vaste potentiel commercial supplémentaire auprès de la clientèle existante.

Tesvolt vous tient la main Nombreux sont les installateurs qui hésitent à se lancer par manque de formation, d’informations et de suivi. C’est pourquoi Tesvolt a créé un programme qui comprend le suivi personnalisé, les formations à la vente et aux technologies, les webinaires, hotline, assistance aux subventions… Des réalisations qui donnent confiance Avec plus de 1 000 projets dans le monde, les solutions de stockage d’énergie Tesvolt contribuent avec succès à rendre la consommation d’électricité moins coûteuse et plus respectueuse de l’environnement. Par exemple, à Oldenbourg, en Basse-Saxe, le TS HV 70 Outdoor de Tesvolt associé à une borne de recharge pour véhicules électriques de la société be.storaged élimine les pics de charge coûteux. À Neumünster, le TS HV 70 de la société Voigt-Logistik augmente l’autoconsommation d’électricité de l’installation photovoltaïque. La société Seydaland Vereinigte Agrarbetriebe GmbH & Co. KG, en SaxeAnhalt, a pu faire baisser ses coûts d’électricité annuels de 8 400 euros grâce à son accumulateur d’énergie TS HV 70. Un roadshow européen Tesvolt pose ses valises dans 34 villes d’Europe pour montrer aux installateurs électriques comment exploiter le stockage d’énergie qui, avec les nouvelles normes environnementales, va devenir lucratif. En vous inscrivant sur la page d’accueil https://tesvolteurotour.com/fr.php/ vous bénéficiez d’une formation atelier gratuite. •

ROADSHOW LYON LE 24 MARS Radisson Blu Hotel 129, rue Servient - 69003 Lyon ROADSHOW PARIS LE 26 MARS Novotel Convention and Wellness Roissy CDG - 10, allée du Verger 95700 Roissy-en-France

* Prévision d’IHS Markit en 2019 : croissance annuelle prévue pour les accumulateurs BTM commerciaux et industriels en Europe.

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TECHNIQUE OUTILLAGE

Gain de temps et efficacité grâce aux cloueurs

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met d’installer des clous de diamètre plus important, lesquels supportent des charges plus élevées. La plupart des cloueurs à poudre sont dotés d’un réglage de puissance, ce qui permet d’ajuster le niveau d’énergie du tir et ainsi, de limiter le taux de déchet.

Sur chantier, les cloueurs béton et acier permettent de réaliser en un temps record une large gamme d’applications allant du gros œuvre à l’électricité. Grâce au clouage, vos fixations d’électricité sont rapidement et en toute sécurité, quel que soit le support. À poudre, à gaz ou à batterie, les cloueurs permettent de fixer tous les travaux. Ils sont conçus pour faciliter votre travail : vous posez vos fixations plus rapidement et dans des conditions de confort, de sécurité améliorées et de santé qui répondent aux dernières normes environnementales sur les chantiers.

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our l’électricien, la pose de fixations est une étape incontournable des chantiers. Elle peut néanmoins s’avérer répétitive et chronophage. Plus pratique et rapide que de percer et cheviller, le clouage s’applique pour la fixation des chemins de câbles, tuyaux, gaines, boîtiers électriques, goulottes, – boîtiers PVC et la sécurisation luminaires. En moyenne, le clouage est jusqu’à 6 fois plus rapide que la méthode traditionnelle (perforateur + cheville). Hilti annonce même jusqu’à 10 fois plus rapide si on considère qu’il est possible de réaliser des fixations en série en un temps record – ceci, en tout confort. De plus, cette solution ne génère pas de poussière (ou très peu), pas de vibrations et moins de bruit, ce qui est apprécié chez les clients même industriels.

Technologie poudre C’est la technologie la plus ancienne, elle convient bien aux électriciens car elle ne nécessite aucune autre source d’énergie, ce qui peut être très intéressant sur certains chantiers non électrifiés. La technologie poudre reste à ce jour la plus puissante. Avec des niveaux de sortie compris entre 80 et 500 J, c’est celle qui couvre également la plus large gamme d’applications. Grâce à cette énergie, le clouage poudre per-

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Technologie gaz Apparue il y a 30 ans, la technologie au gaz est très répandue et possède de multiples avantages. Peu coûteuse, elle bénéficie d’un prix au tir généralement plus faible grâce notamment à l’emploi de clous plus fins et d’une énergie bon marché. Beaucoup d’électriciens choisissent cette technologie pour son poids raisonnable, sa bonne prise en main et sa rapidité. Il est important de noter que l’utilisation d’un cloueur à gaz au plafond est techniquement possible mais que les fixations réalisées ne sont pas assurées par un agrément technique européen ou par un ATec français. La reprise de charge en sous-face de dalle est plus faible que pour une fixation réalisée avec un cloueur à poudre et sa tenue dans le béton n’est pas prouvée. Technologie batterie Grâce à un moteur électrique classique ou brushless, ces cloueurs sont alimentés uniquement par des batteries Lithium-ion XR de 18V. Cela signifie qu’il n’y a plus besoin d’acheter de cartouche de gaz ou de posséder un compresseur pour procéder à la fixation d’attaches et de colliers de serrage ou de plaques de plâtre dans du béton… Les cloueurs à batterie sont généralement plus fiables que les outils à gaz. En effet, le fonctionnement sur batterie nécessite beaucoup moins de nettoyage et d’entretien, offrant un gain de temps et une véritable économie. Bon pour la santé Source de bruit, de vibrations et de poussière, le perçage au perforateur occasionne de nombreux troubles musculosquelettiques, respiratoires et auditifs bien connus des professionnels du bâtiment. En limitant considérablement ces trois facteurs, le clouage se présente comme une alternative bien meilleure pour la santé. Pour l’utilisateur, travailler en clouage permet donc de réduire considérablement les risques de maladies, tout en améliorant le confort de travail. •


TECHNIQUE

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walt

DEWALT • Clous de 13 mm de longueur dans l’acier et des clous béton jusqu’à 57 mm. • Moteur sans charbon type « brushless » alimenté par les batteries. • Deux modes de tir équipent ce cloueur béton, un mode en rafale pour un clouage répétitif et rapide et un mode séquentiel. • Chargeur incliné à 16° qui permet de clouer dans les endroits difficiles d’accès. • La vitesse n° 1 : pour enfoncer dans des matériaux creux comme du parpaing. • La vitesse n° 2 : permet d’enfoncer dans du béton. • La vitesse n° 3 : idéale pour enfoncer dans de l’acier. • Poids : 4,2 kg

HILTI © Hilti

Cloueur à poudre compact entièrement automatique et au rendement élevé pour la fixation de clous en bande. • Entrée des fixations : 10 clous. • Productivité élevée : retour entièrement automatique du piston et transport des cartouches. • Chargeur pour poser rapidement 10 éléments de fixation à la suite sans recharger. • Grande commodité : léger, faible recul et peu bruyant. • Réglage de la puissance permettant un contrôle optimal de la pose des éléments de fixation. • Poids : 2,4 kg.

MILWAUKEE

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ilwau

kee

• Réglage sans outil de la profondeur de clouage, jusqu'à 110 clous en magasin. • Technologie « Ready To Fire » : élimine le temps de chargement du clou pour des tirs plus rapides et plus précis. • Pas de cartouches de gaz ni d’entretien. • 2 modes de sélection : tir séquentiel pour maximiser la précision et tir rafale pour la vitesse. • 800 clous d’autonomie avec une batterie 18 V 2,0 Ah REDLITHIUM™ION pour un maximum de productivité. • Poids : 3,3 kg.

• Technologie Start & Go® : 3 000 tirs d’autonomie par charge de batterie. • Témoins lumineux indiquant le niveau de gaz et de charge de la batterie. • Faible effort de mise en appui : travail plus rapide et moins fatigant, surtout au plafond. • Compact et profilé pour un accès aisé dans les endroits les plus confinés. • Réglage d’enfoncement sans outil : finition parfaite avec tous les accessoires. • Protection améliorée contre la poussière : réduit le besoin de maintenance. • Poids : 3,8 kg.

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SPIT PULSA

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TECHNIQUE VÊTEMENTS DE TRAVAIL

Interax de Timberland Pro® tout en souplesse et résistance

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on est sur l’échafaudage ou l’escabeau. Pour l’avoir testé sous la pluie, les gouttes ruissellent et glissent grâce à la technologie RainRepel qui assure la résistance à l’humidité, à l’huile et aux taches. Robuste et ergonomique, le pantalon Interax est idéal pour les installations en extérieur et

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J’

ai eu le plaisir de tester le pantalon de travail Interax de Timberland Pro®. Les marques sont nombreuses, en la matière, mais combien de vêtements sont réellement étudiés pour le travail de contorsion de l’électricien, qui doit avoir à disposition un maximum d’outils au risque de perdre son temps en déplacement et manipulations. Pour qu’un chantier soit rentable et plaisant, le pantalon doit combiner souplesse, résistance et de nombreuses poches. Le pantalon de travail Interax est composé de stretch qui apporte un véritable confort et facilite les mouvements. Il est renforcé en Cordura au niveau des genoux et des ourlets pour une meilleure protection contre l’abrasion. Des empiècements extensibles et bien placés garantissent des mouvements libres. Un détail qui a son importance pour les genoux sensibles, des poches permettent d’insérer des genouillères. Ce qui surprend, c’est le confort immédiat que le pantalon procure une fois enfilé. Pas besoin de ceinture, car celle-ci est haute et se positionne impeccablement en empêchant le pantalon de descendre. Un sacré avantage quand

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Timberland Pro, l’une des marques de vêtements de travail les plus reconnues dans le monde, relance sa nouvelle gamme de vêtement et accessoires de travail en France. À l’occasion de cette reconquête du marché européen, la marque de vêtement professionnel lance deux produits phares : le pantalon Interax et les chaussures de travail Iconic. Zoom sur le pantalon, accessoire primordial pour la sécurité et le confort du professionnel.


TECHNIQUE

donc en intérieur. Truffé de poches : petite, grande, à soufflet, à scratch, à aimant, à fermeture éclair et d’un passant pour manche, les outils tombent sous la main sans qu'on y pense. Pour couronner le tout, ce pantalon est fabriqué en matériaux recyclés et avec du coton certifié bettercoton.org, dont Timberland est membre. Travailler et militer est possible. En résumé, ce pantalon est un pur bonheur à porter. On sent que Timberland Pro veut marquer son retour et que des professionnels ont participé au cahier des charges. Les + : • Très bien taillé • Costaud et souple •B eaucoup de poches qui n’empêchent pas le mouvement • Résistant aux taches, huiles et eau Les - : • Lavage à 40 °C • Séchage à plat

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Caractéristiques • 4 2 % polyester recyclé/23 % coton/35 % tissu RainRepel™ Timberland PRO® éco stretch ripstop • F il de nylon multifonction MIPAN® aqua X® • P oches renforcées à l’intérieur au niveau des genoux pour inserts genouillères antifatigue Timberland Pro® • Poches étuis • P lusieurs poches fonctionnelles sur les hanches et les cuisses • Passepoil haute visibilité • P oche pour règle et boucle de marteau réglable • Poche zippée sécurisée sur la cuisse • Double surpiqûre pour plus de robustesse • P rotections en tissu Cordura® renforcées à l’ourlet •

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DIRIGER SON ENTREPRISE INTERNET DES OBJETS IoT

Protégez les appareils connectés avec l’évaluation des risques de sécurité

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Selon une étude IBM, il existe plus de 60 variantes du fameux logiciel malveillant Mirai qui ciblent de plus en plus les objets connectés en entreprise. Découvrez comment vous pouvez réduire à l’avance votre exposition aux risques, avant même d'acheter ou de brancher des objets connectés à votre réseau.

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ne étude récente révèle que 67 % des entreprises ont connu un incident de sécurité avec des objets connectés. Qu’il s’agisse de téléviseurs intelligents, de caméras IP, d’ascenseurs intelligents, de pompes à perfusion dans les hôpitaux ou de contrôleurs PLC industriels, les objets connectés sont intrinsèquement vulnérables et faciles à pirater. Un nombre important de ces appareils comprend des failles de sécurité prêtes à être exploitées, telles que des mots de passe faibles ou codés en dur, des erreurs de configuration dans le système d’exploitation et des vulnérabilités connues (CVE). En raison de la faiblesse inhérente de leur sécurité et du fait qu’ils sont mal protégés, les objets connectés sont une cible attrayante pour les cybercriminels, qui recherchent continuellement des moyens d’exploiter les vulnérabilités des appareils afin de pouvoir attaquer les appareils eux-mêmes, voire s’en servir comme point d'entrée dans le réseau des entreprises. Les caméras IP peuvent être utilisées pour espionner les utilisateurs, le fonctionnement des dispositifs médicaux peut être stoppé, et les infrastructures critiques (telles que les contrôleurs de réseau électrique) peuvent être piratées pour générer des dommages colos-

saux. Le risque est élevé et les entreprises de différents secteurs sont exposées. Les micrologiciels sous surveillance Un moyen efficace de réduire l’exposition aux risques encourus par les objets connectés consiste à effectuer une évaluation avancée des risques de sécurité de leur micrologiciel. De telles évaluations peuvent aider les fabricants d’objets connectés à commercialiser des appareils dotés d’une meilleure posture de sécurité, garantir une tranquillité d’esprit à leurs clients, et se conformer aux nouvelles réglementations de sécurité pour l’Internet des objets (par exemple la loi CA SB-327 entrée en vigueur en janvier dernier en Californie). Cette évaluation des risques peut également aider les départements informatiques à prendre de meilleures décisions avant d’acheter ou de brancher de nouveaux objets connectés à leurs réseaux. Une nouvelle technologie, récemment ajoutée à la solution de sécurité Check Point pour l’Internet des objets permet de produire un rapport d’évaluation des risques du micrologiciel pour chaque objet connecté. Ce rapport est une évaluation des risques spécifiques associés au micrologiciel. L’évaluation s’appuie sur une intelligence des menaces spécifiques aux objets

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connectés. À l’aide d’un service dans le Cloud, les développeurs d’objets connectés et les responsables informatiques peuvent produire un rapport en quelques minutes, sans même avoir besoin du code source du micrologiciel. Les mots de passe à l’épreuve Le rapport comprend une évaluation de la robustesse des identifiants du micrologiciel, afin de détecter et signaler l’utilisation d’identifiants faciles à pirater, accessibles publiquement ou impossibles à modifier. Au cours de l’évaluation, nous comparons les configurations des identifiants du micrologiciel aux listes de mots de passe accessibles au public (comme celle qui a été utilisée pour l’attaque Mirai) et nous effectuons une attaque par brute force sur l’appareil pour identifier les mots de passe faibles ou faciles à deviner. Vulnérabilités connues Le rapport fournit une liste de toutes les CVE associées au micrologiciel spécifique. Après extraction du micrologiciel de l’appareil, une recherche de CVE sur le site web MITRE est automatiquement effectuée. Chaque vulnérabilité est classifiée en fonction de sa gravité et de son vecteur d’attaque (attaque réseau/physique). Le rapport d’évaluation du micrologiciel comprend des détails supplémentaires sur les erreurs de configuration du système d’exploitation, la sécurité des clés privées et les domaines répertoriés. Dans son évaluation des risques du micrologiciel des objets connectés, le rapport présente la totalité des failles de sécurité inhérentes à un micrologiciel spécifique, même si elles sont associées à des composants tiers qui ont été intégrés dans le micrologiciel pendant le développement (une pratique très courante dans le développement des objets connectés). Enfin, sont préconisées des mesures d’atténuation pratiques pour réduire l’exposition qui peuvent être bénéfiques à la fois pour ceux qui fabriquent les appareils et pour ceux qui les déploient. •


DIRIGER SON ENTREPRISE

© JLB Photo

LE DIRIGEANT DU MOIS

À

Xavier ROSA, directeur des opérations

chez Jean CRESCITZ et président de la CSEEE

46 ans, Xavier Rosa affiche un solide parcours d’entrepreneur et de militant de la filière électrique. De formation électrique et informatique industrielle, Xavier Rosa a intégré en 2001 l’entreprise familiale IDI ELEC, spécialisée notamment dans l’éclairage public, avant d’en prendre la direction de 2007 à 2014. Devenue très attractive, l’entreprise se rapproche du groupe Derichebourg Energie et devient sa filiale Éclairage public. Xavier Rosa mène alors son intégration et assure l’exploitation et le développement pendant 5 ans. En 2019, il a rejoint l’entreprise SAS Ets Jean CRESCITZ implantée

à Courbevoie et à Orléans comme directeur des Opérations avec la charge d’animer 4 pôles d’activités en installation électrique. Le 21 janvier dernier, la Chambre syndicale des entreprises d’équipement électrique (CSEEE) de Paris et sa région l’a choisi comme président, pour un mandat de trois ans. Adhérent depuis 2003, Xavier Rosa avait été élu administrateur de la CSEEE en 2014. Membre du Bureau depuis 2017, il est devenu vice-président trésorier de la CSEEE et du CFA Delépine aux côtés de Bernard Colombat. Il a également en charge la présidence de la commission Croissance et Technologie qui

anime l’activité de veille métier et marchés au sein de la CSEEE. Xavier Rosa succède à Bernard Colombat qui, conformément à ses engagements pris lors de son élection, ne souhaitait pas postuler pour un deuxième mandat et continuera à participer au suivi du CFA Delépine et de l’Eco Campus. Respectueux des racines de la CSEEE créée en 1881, Xavier Rosa souhaite « valoriser la reconnaissance des entreprises membres et mener des actions d’accompagnement des adhérents en phase avec les grands enjeux de transformation de la région Île-de-France dans la prochaine décennie ». •

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PRODUITS PANDUIT

WÜRTH

Collier de serrage pour installations électriques

Distributeurs automatiques pour chantiers

Le collier de serrage Hyper-V dispose d’une résistance à l’arrachement bien supérieure à celle des autres produits du marché, et ce, quelles que soient les conditions d’utilisation. La force d’insertion plus faible de 4 à 5 fois permet aux utilisateurs de réduire leur effort pour sa mise en place et de le positionner à la main sans aucun outil. D’où un gain en termes de fatigue et d’effort physique. Une position d’attente réutilisable, qui assure un bon maintien de la fixation tout en laissant la liberté à l’utilisateur d’ajouter ou d’enlever des câbles avant de finaliser son installation.

ORSYmat est la solution pour la gestion automatisée des stocks tels que les EPI (gants, masques, bouchons d’oreilles…), le petit outillage (forets, disques, embouts…), mais également les machines (filaires, batteries et pneumatiques). L’accès se fait par badge individuel 24 h/24 et 7 j/7. ORSYmat permet des économies jusqu’à 50 % sur les consommations des produits stockés, et de se prémunir contre les vols et les disparitions. Le réapprovisionnement est effectué par le commercial Würth à l’aide d’un système d’alerte pour parer à toute rupture de stock.

HAVR

Serrure connectée LiFi BrightLock Disponible commercialement cette année après plusieurs années de R&D, cette serrure connectée à ouverture lumineuse fonctionne via le flash du téléphone portable. Avec BrightLock, plus de risque de perte ou de vol, les clés deviennent numériques ! Il est donc possible de verrouiller et déverrouiller la porte, partager les accès, vérifier l’état de la batterie en temps réel, visualiser les métriques (partage d’accès, journaux d’entrée, capacités de réservation, occupation des locaux et flux de personnes). L’installation est rapide et tout un bâtiment peut être équipé en moins d’une journée, aucun câblage n’étant nécessaire grâce à la technologie LiFi ultra sécurisée.

TE CONNECTIVITY

Blocs de distribution compact Le nouveau bloc de distribution DBL est un module compact et innovant offrant des connexions simplifiées et une sécurité accrue. Ces blocs assurent une distribution protégée et compacte (jusqu’à 12 sorties dans un pas de 46 mm) dans les panneaux et armoires. Avec une gamme de 80 à 400 A, les blocs de distribution DBL s’adaptent à toutes les machines grâce à leur conception modulaire exclusive, permettant une installation facile associée à une grande souplesse d’utilisation. Le câblage du DBL est sûr et facile, sans aucun accessoire, ce qui réduit le temps requis pour les connexions et accélère le processus de production.

DISTECH CONTROLS

Gamme d’interfaces sans fil

CLAREO

Un éclairage centré sur l’homme KAMELEON est un éclairage connecté, régulé selon le rythme circadien et donc centré sur l’homme. Cette solution unique permet de définir la température de la lumière et l’intensité d’éclairement en fonction de l’heure de la journée, de la météo mais aussi des saisons. Les bienfaits de cette technologie ne font plus aucun doute. La solution KAMELEON est adaptée aux établissements scolaires et aux bureaux, en permettant une meilleure productivité, facilitant la concentration et le bienêtre. Pour le secteur de la santé, cette technologie améliore le sommeil et l’humeur.

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Uniwave est la toute dernière gamme d’interfaces sans fil au design moderne regroupant tous les paramètres de confort au sein d’une même interface. Ces produits sont disponibles en version télécommande, pour un contrôle depuis son bureau, ou en interface murale sans fil. Uniwave est particulièrement adaptée pour des espaces où le câblage est impossible, pour des projets de rénovation ou encore des espaces fréquemment réorganisés. Les occupants bénéficieront d’une interface unique pour contrôler l’ensemble de leurs paramètres de confort (température, ventilation, éclairage et stores).


PRODUITS

LÉBÉNOÏD

ABB

Plafonnier LED à installation sans outil

Un UPS modulaire à très haut rendement

IZY Pro est le premier luminaire à installation sans outil, avec connexion directe sur DCL (dispositif de connexion luminaire). Ce nouveau luminaire embarque une fiche DCL intégrée au dos, lui permettant de se fixer directement sur la douille du plafonnier, par simple clipsage, sans aucun outil. Cette simplicité et cette rapidité d’installation en font un produit performant pour le marché résidentiel privé et collectif, offrant une lumière fonctionnelle de qualité. Ainsi, il est rapidement déployable sur un parc de logements. Il est doté d’un moteur de lumière de 8 W à technologie LED délivrant 800 lumens.

Le DPA 250 S4 admet un rendement par module de 97,6 % pour des pertes de puissance réduites de plus de 30 %, une fiabilité optimale, un temps zéro d’immobilisation et un faible coût de possession. Son système d’alimentation sans interruption (UPS) est le leader du marché. Le DPA 250 S4 est doté de l’architecture parallèle décentralisée (DPA) d’ABB et couvre une plage de puissances comprises entre 50 et 1 500 kW. Il est spécialement conçu pour les environnements informatiques critiques à haute densité tels que les centres de données de taille petite à moyenne, les bâtiments commerciaux et les établissements de santé, applications de signalisation et aéroports.

LACROIX SOFREL

Poste local de télérégulation 4.0 Basée sur une nouvelle plateforme technologique, la gamme de postes locaux S4TH s’accompagne de tout un écosystème facilitant la gestion de parc d’installations et garantissant la cybersécurité du réseau. Selon les modèles de boîtier, les S4TH, bien que très compacts, peuvent intégrer un modem 2G/3G/GPRS, des ports de communication (USB, Ethernet, RS232, RS485…) et jusqu’à 8 entrées AI T°, 8 entrées DI, 4 sorties AO et 4 sorties DO. À cela, et pour répondre aux besoins d’évolution des installations énergétiques, s’ajoutent 10 modules d’extensions d’Entrées/Sorties qui permettent d’accroître leurs capacités.

FLUKE

Multimètre numérique adapté aux environnements CAT III Conforme aux normes de sécurité Catégorie III 600 V et Catégorie IV 300 V garantissant un niveau de sécurité plus élevé, le multimètre numérique Fluke 113 dispose d’une fonction de mesure de faible impédance VCHEK™ LoZ permettant de procéder simultanément à des tests de tension ou de continuité. Son grand écran rétroéclairé offre une bonne visibilité dans les zones peu éclairées. Système de fixation magnétique TPAK en option permettant à l´utilisateur de garder les mains libres. Fonction min./max. pour enregistrer les fluctuations du signal. Mesure de diodes pour l´examen des diodes de puissance, au germanium et au silicium classiques.

AURORA

Éclairage contrôlable en Bluetooth Système complet de pilotage de l’éclairage via Bluetooth, AOne répond à tout type d’application (résidentiel, commerciale, hôtellerie, restauration et tertiaire) et permet de créer facilement une ambiance lumineuse adaptée à chaque situation. AOne d’Aurora comprend 17 produits Smart Inside (lampes gradables, interrupteur mural, détecteur de mouvement…) incluant la technologie Bluetooth et 900 produits gradables Enlite, compatibles. Il suffit d’installer le variateur Bluetooth Inline 320 W entre le commutateur et le premier appareil d’éclairage pour connecter les produits gradables Enlite.

HELLERMANNTYTON

Mise en faisceau de câbles automatisée AT2000CPK est l’outil de pose dans la gamme Autotool. Cet outil technique allie performance, fiabilité, répétabilité et traçabilité grâce à un système électrique unique de pose de colliers en automatique. Destinés à automatiser la mise en faisceau de câbles, les principaux développements de l’AT2000CPK d’HellermannTyton ont été réalisés en vue d’obtenir une grande répétabilité du mouvement ainsi qu’une pose rapide du collier ou lien de serrage, en moins d’une seconde. 5 réglages sont possibles en fonction de la tension souhaitée et 3 en fonction de la vitesse pour une meilleure qualité et rapidité de serrage (0,8 ms, 1,2 ms, et 1,4 ms).

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PRODUITS

une ergonomie simple pour l’installateur et

de créer un effet lumineux circulaire à partir

ENERGY sont compatibles avec les batteries

l’utilisateur final. Outre un tarif compétitif

d’un downlight miniaturisé tout en gardant un

Dyness, ce qui permet de mieux répondre

et une fabrication dans les Alpes par un

contrôle sur l’éblouissement pour un meilleur

aux attentes de ses clients recherchant

fabricant reconnu, le BLISS WIFI propose

confort visuel.

des solutions fiables et éprouvées. Dyness

une ergonomie simplifiée et des fonctions

propose une gamme de solutions de

préréglées, permettant de gérer la

stockage intégrée dans un coffret IP65 et

température de manière simple et rapide.

Les onduleurs solaires hybrides IMEON

Les analyseurs de variateurs de vitesse MDA-510 et MDA-550 de FLUKE

adaptée pour des installations en extérieur.

simplifient le dépannage complexe des L’embase « One Click »

variateurs de vitesse avec des procédures

d’HELLERMANNTYTON se clipse

de test guidées et des mesures de variateurs

gamme d’écrans tactiles industriels HMI

directement dans les trous des chemins

de vitesse automatisées qui fournissent des

Eco de deux nouvelles tailles, en 12,1 et

de câbles. Simple et rapide à installer

résultats de test fiables et reproductibles.

15 pouces, en complément des tailles 4,3,

manuellement en 1 clic, il s’agit d’une

Les tests guidés avec des schémas de

7 et 10 pouces lancées à l’automne 2018.

lanière avec une embase qui s’encastre

raccordement d´intensité et de tension pas à

Comme tous les panneaux tactiles HMI Eco

directement dans les trous oblongs

pas facilitent la configuration et la connexion

disponibles, ces nouveaux modèles sont

(standards, de 7×25 mm) des chemins de

des variateurs de fréquence.

extrêmement robustes.

câbles. Idéale partout où la gestion des

WIELAND ELECTRIC enrichit sa

câbles doit être résistante, fiable et où le montage peut être simplifié.

de drivers avec module basicDIM Wireless

gamme d’onduleurs avec la version Easy UPS 3M, allant de 60 kVa jusqu’à

La gestion sans fil de l’éclairage avec TRIDONIC et CASAMBI. Les trois formats

SCHNEIDER ELECTRIC étend sa MEGGER présente le récepteur de

couvrent un large éventail d’applications pour

200 kVA, alliant efficacité, fiabilité et facilité

fréquences audio Ferrolux® Rx équipé

différents types de luminaires. Le système

d'installation. L’onduleur Easy UPS 3M

du capteur de traçage IFS. Pour permettre

basicDIM Wireless de Tridonic, basé sur la

Schneider Electric offre un rendement

la localisation des conduits et des défauts

technologie Bluetooth Low Energy (BLE) de

pouvant atteindre 96 % en mode double

de câbles avec un degré de précision

Casambi, offre une solution interconnectée

conversion et 99 % en mode économique

élevé, il intègre les fonctions de localisation

et interopérable pour la connexion sans fil et

(ECO), grâce à ses fonctionnalités avancées

SuperMax et SignalSelect (identification

facile des luminaires.

et sa conception électrique robuste.

de la direction du flux du signal), ainsi que de fonctions éprouvées basées sur les fréquences audio.

sa gamme de solutions Ethernet pour

Duo Compact de KAUFEL est le plus

environnements industriels. Adaptées à la

petit bloc phare d’éclairage de sécurité du marché. Unique par sa taille, le Duo Compact

ANALOG DEVICES (ADI) a lancé

Le pack HCL Basic de TRILUX facilite

fois aux réseaux industriels d’aujourd’hui

représente la nouvelle génération de blocs

l’accès à l’éclairage biodynamique (HCL).

et aux systèmes TSN de demain, elles

phares étanches de forte puissance. Moderne,

Que cela soit pour les bureaux individuels, les

offrent la flexibilité, l’évolutivité et la rapidité

robuste, facile à installer et économique,

salles de réunion, les cabinets d’avocats ou

nécessaires pour prendre en charge la quasi-

DuoCompact est disponible en BAES, IP65/

médicaux, le pack HCL Basic fournit tous les

totalité des topologies et architectures réseau

IK08 autotestable et adressable SATI.

composants pour équiper vite et facilement

des environnements de production.

des espaces standards d’un éclairage centré sur les besoins de l’humain. 4 luminaires Les blocs de jonction haut de

Trilux ArimoS CDP Active avec courbe

Les nouveaux modules LED de

gamme ENTRELEC SNK de TE

circadienne préprogrammée, 1 dispositif de

TRIDONIC contribuent à créer une

CONNECTIVITY complètent l’offre dédiée

commande LiveLink HCL, 1 détecteur de

atmosphère particulière et à attirer les

aux environnements difficiles. Conçue pour

présence et 1 capteur de lumière du jour.

regards. En effet, la diversité des produits, matériaux et couleurs nécessite des

s’adapter à toutes les configurations, la

ambiances lumineuses spécifiques. Avec

gamme est certifiée IECEx, conformément aux normes internationales IEC 60079-0 et

NEKO LIGHTING présente Game

IEC 60079-7 (sécurité augmentée « Exe »).

et Fusion, deux nouvelles gammes de

SLE excite (EXC) de septième génération,

luminaires dédiées au tertiaire. Game est

Tridonic offre une vaste gamme de produits

dotée d’une structure en aluminium qui assure

destinés à des fonctions d’éclairage

une évacuation calorifique maximale et d’une

particulières, qui répondent aux exigences

réversible BLISS WIFI de FINDER est

vasque microprismatique pour un meilleur

élevées d’applications propres au secteur

une innovation technologique privilégiant

confort visuel. Les modules Fusion permettent

alimentaire, de la mode et de l’art.

Le nouveau thermostat connecté

50 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 78 - HIVER 2020

les nouveaux modules LED de la gamme


3 QUESTIONS À

La réduction des déperditions thermiques et l’amélioration acoustique des bâtiments sont des conditions sine qua non pour qu’un bâtiment soit conforme RT2020.

© DR

GILLES LHERBIER Directeur, SIB

SIB, fabricant français et créateur de solutions pour l’industrie et le bâtiment, aura bientôt un siècle d’existence. En perpétuelle évolution, le navire est aujourd’hui gouverné par Gilles Lherbier. À nouveau détaché de la société allemande Schlemmer, SIB fait peau neuve avec un nouveau logo, étend son offre au moyen de gamme de produits innovants, élargit ses perspectives et accroît son chiffre d’affaires, notamment grâce à l’exportation. Tout en maintenant sa production localement, près de Metz. Petit tour d’horizon de SIB en ce début 2020, avec Gilles Lherbier.

Depuis 2019, SIB a quitté le groupe allemand Schlemmer, redevenant française. Vous en êtes aujourd’hui le président, quel a été votre parcours au sein de l’entreprise ? Quels sont ses principaux chiffres d’affaires et d’activités ? Je n’avais pas plus de 26 ans lorsque je l’ai intégrée. De poste en poste, je suis finalement devenu responsable de l’administration et des ventes, en 2004 directeur commercial, puis directeur général en 2010. Et enfin, président en 2011. Pour 2019, notre chiffre d’affaires s’élève à 23 millions, réparti en trois tiers environ égaux : exportation, industrie et bâtiment. Se séparer du groupe Schlemmer nous ouvre de nouvelles perspectives. Nous reprenons toutes les activités que Schlemmer réalisait avec nos produits à l’exportation. Le nom est resté celui des origines, l’acronyme SIB, pour Société industrielle de Boulay, devenant SIB : Solutions Industry and Building. Le choix de la langue anglaise est le reflet de la forte augmentation de notre activité d’exportation, en particulier dans le secteur de l’industrie, mais également celui du bâtiment. Notre business plan pour 2023 est d’atteindre 30 millions d’euros. Notre logo a également évolué en fonction de ces changements. Telle une bannière, ses couleurs représentent nos différents domaines professionnels : bleu pour le bâtiment, orange pour l’Atex, rouge pour le ferroviaire, gris pour l’industrie, la robotique, ou encore l’alimentaire. Votre volet bâtiment existe depuis près de trente ans, en quoi SIB est-elle actrice du Bâtiment basse consommation (BBC) ? Notre gamme R’Proof (bâtiment basse consommation) est une des seules à proposer des produits 960 °C/0 Halogène en accord

avec les préconisations de la RT2020. Le marché évolue, la concurrence également. Nous travaillons sur le BBC mais aussi sur les problématiques d’étanchéité, à l’eau par exemple. Nous sommes devenus des créateurs de solutions pour nous adapter aux demandes des clients. La réduction des déperditions thermiques et l’amélioration acoustique des bâtiments sont des conditions sine qua non pour qu’un bâtiment soit conforme RT2020. Pourriez-vous nous parler plus en détail de ces innovations, telles que les boîtes d’encastrement anti-feu ? Pour gagner des parts de marché, seule l’innovation compte. Nous avons eu l’idée de développer une gamme de coffrets métalliques, réalisés par un sous-traitant près de chez nous. Fabrication en métal, en plastique, puis à nouveau en métal, les coffrets mutent selon la demande qui évolue, s’adaptent aux nouvelles exigences, celles des bâtiments connectés par exemple. Pour SIB, les coffrets représentent 10 % du chiffre d’affaires. Pour notre bureau d’études, cela se traduit par un travail d’innovation, de veille technologique, de tests. Il s’agit notamment de rechercher les matériaux pouvant répondre à la problématique identifiée. Ici, la résistance au feu. Si créer une gamme BBC, qui diminue les déperditions, demeure assez simple, il en va autrement de l’isolation au feu et du développement d’une boîte d’encastrement coupe-feu jusqu’à 850 °C sans dégagement d’halogène et qui assure l’isolation phonique et thermique. Cela est le fruit d’un important travail de R&D réalisé communément avec un partenaire allemand. En France, la demande est grandissante alors que ce type de produit fait partie intégrante des offres dans les pays de l’Europe centrale. Nous allons continuer à innover, c’est certain. •

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