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INTERVIEW

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AVIS D’EXPERT

AVIS D’EXPERT

Julien Hans

leur durée de vie. Aujourd’hui, les solutions réemployables sont peu nombreuses, nous travaillons essentiellement le recyclage et la recyclabilité. Il faut à la fois utiliser moins de matières premières vierges et plus de recyclage. De plus en plus de projets émergent, notamment via des recycleries. Nous devons réduire de 50 % les émissions en 2030, ce qui est possible, à condition d’employer des solutions moins carbonées. Il y a 20 ans, la consommation moyenne était de presque 300 kWh/m². Aujourd’hui, nous savons faire presque 10 fois moins. À partir de 2030, nous ne parviendrons pas à réaliser les gains nécessaires de performance « carbone » sans réapprendre dans notre manière de réhabiliter et de construire. Il faudra également adresser des sujets comme l’usage de l’eau ou la biodiversité.

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j3e - Selon vous, quel est le niveau d’avancement de la France par rapport à ses voisins européens ?

J. H. – La réglementation environnementale pour le neuf (RE2020) est clairement précurseur, car elle intègre l’analyse de cycle de vie des bâtiments, et donc le poids carbone des matériaux de construction, ainsi que l’adaptation au changement climatique avec un indicateur de confort d’été. Pour ce qui est de la trajectoire de rénovation du parc existant, nous ne faisons pas forcément mieux que nos voisins. Nous constatons que la rénovation du parc est poussive, avec des rénovations par geste, qui ont moins d’efficacité sur la performance énergétique et « car bone » des bâtiments que les rénovations globales. Chaque année, moins de 100 000 logements font l’objet d’une rénovation globale, ce qui représente seulement 0,3 % du parc. Pour ce qui est des consommations énergétiques, les progrès ont été assez radicaux dans les bâtiments neufs, car nous construisons aujourd’hui des bâtiments vraiment économes. L’intégration d’énergies renouvelables a bien sûr toute sa place. Mais attention, il faut que les performances théoriques soient tenues lors de la phase d’exploitation. Par exemple, le programme Profeel, qui se base sur la méthode Sereine, consiste à instrumenter les ouvrages, puis à suivre leur réaction sur un cycle très court de chauffe (24-48 h). Cela permet de vérifier la performance intrinsèque à la réception. Cette méthode est déployable opérationnellement sur des maisons individuelles, et nous y travaillons pour les logements collectifs, c’est l’objet du projet Sereine 2. Soyons convaincus que si nous voulons financer la rénovation du parc existant, nous devons nous assurer que les résultats seront au rendez-vous. Pour donner l’exemple de l’Allemagne, un très important effort de financement pour la rénovation énergétique a été déployé, mais les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes faute de vérification de la qualité des travaux.

Julien Hans

j3e - Quelles sont les cibles prioritaires, selon vous ?

J. H. – Il n’y a pas de réponse dans l’absolu. Certains outils doivent nous aider à définir et à hiérarchiser les actions à mener. Je pense notamment à la base de données nationale des bâtiments (BDNB), qui recense tous les bâtiments français et fournit des informations sur leurs consommations d’énergie, le risque de surchauffe estival… Le site Go-Rénove « par ticuliers » recense ainsi les informations sur les logements, Go-Rénove « bailleurs » celles sur les logements sociaux. Cela permet d’identifier les bâtiments les plus simples à rénover et d’agir de manière plus ciblée. Si nous voulons rénover 600 000 logements par an, il faut agir sur les problématiques de main-d’œuvre, de technologies, de disponibilité des matériaux et des technologies adaptées… Il faut également créer des structures spécifiques et des offres plus intégrées, ce qui va prendre du temps, comme le précise le Scénario négaWatt. L’objectif est de cibler en premier lieu les bâtiments les plus simples à rénover et avec les gains les plus importants à la clé. Les maisons individuelles peuvent être une cible prioritaire. Nous avons aujourd’hui un réservoir de plusieurs millions de logements simples à rénover. Pour le tertiaire, nous devons encore attendre les résultats du dispositif Éco-énergie tertiaire et voir si certaines typologies de bâtiments ressortent.

j3e - La question de la flexibilité et de la réversibilité des bâtiments a été mise en exergue avec la crise sanitaire. Quelles sont les opportunités, selon vous ?

J. H. – Il y a deux enjeux distincts. Dans le neuf, il faut penser les choses pour que les bâtiments et leurs espaces soient réutilisables et réemployables, avec, idéalement, la possibilité de démonter des éléments. Concernant le parc existant, il y a aujourd’hui sur un total de 33 millions de logements, environ 2 millions de résidences secondaires et 2 millions de logements inoccupés. En considérant que la construction d’un bâtiment nécessite 700 kg de CO2 par mètre carré, il est impératif d’utiliser les surfaces disponibles. Il faut aujourd’hui construire à meilleur escient et ne pas créer de mètres carrés inutiles. Les espaces mal pensés doivent être revus et, le cas échéant, il peut être intéressant de mutualiser les surfaces différemment. Par exemple, au lieu de construire une nouvelle salle des fêtes, il est possible d’envisager d’utiliser des espaces disponibles comme ceux dédiés à la restauration dans le tertiaire, qui sont inoccupés les week-ends. C’est un exemple, mais il y en a bien d’autres, à commencer par les parkings. j3e - Quels sont les travaux du CSTB allant dans le sens de l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments ? j3e - En la matière, quels sont les principaux projets et travaux du CSTB pour l’année à venir pour accompagner la filière dans cette dynamique de transition énergétique et environnementale ?

J. H. – Notre premier objectif est de bien connaître le parc pour mieux cibler les rénovations, grâce à la base de données nationale des bâtiments qui sert de support aux services Go-Rénove. Notre volonté est d’agir sur l’existant, en sécurisant les performances énergétiques, grâce à une culture du résultat. Il faut pour cela travailler sur l’enveloppe et sur les équipements. Les travaux sur Sereine concourent à cet objectif. Avec le Plan bâtiment durable et le GIE (groupement d’intérêt écologique), nous menons également des travaux communs sur le bâtiment tel que nous le souhaitons à l’horizon 2030. Réussir cette transformation est un défi pour l’ensemble des acteurs. Nous travaillons sur une feuille de route qui sera la boussole des actions à mener, en commençant par les travaux sur le bas carbone. Enfin, sur le sujet du neuf, la RE2020 est venue fixer un cadre de référence. Plus globalement, nous devons faire du bâtiment neuf d’aujourd’hui le prototype du bâtiment de demain, en intégrant de la biodiversité, de la circularité, du bas-carbone et la prise en compte du confort dans toutes ses composantes ?

J. H. – La base de données nationale, ainsi que le programme Profeel et en particulier le projet Sereine sont nos priorités. Nous travaillons également sur le projet Renoptim, lui aussi issu du programme Profeel et qui vise à rétablir les moyens pour satisfaire aux exigences du confort d’été. Il s’agit de très importants projets de recherche, structurants pour la filière. Ensuite, nous allons travailler sur la trajectoire carbone pour aller au-delà de la RE2020, en nous intéressant aux quartiers et territoires, notamment au travers de la production locale d’énergie, et l’usage des mètres carrés construits via les nouveaux outils UrbanPrint et PowerDis développés avec Efficacity. Nous étudions également un coefficient de biotope surfacique harmonisé, pour encourager le maintien de la biodiversité en zones urbaines. 

Mardi 10 janvier, le texte a finalement été adopté à la majorité. La représentation nationale envoie un message clair : la France doit développer massivement et rapidement les énergies renouvelables sur son territoire, aussi bien pour des raisons climatiques qu’au titre de la sécurité énergétique.

« Le législateur, en reconnaissant les énergies renouvelables comme un intérêt public majeur, envoie un signal fort de la nécessité d’accélérer les projets renouvelables dans notre pays », analyse Enerplan. Cette loi permettra d’élargir les perspectives de développement pour le solaire, notamment en donnant un cadre à l’agrivoltaïsme, en simplifiant les installations solaires situées à proximité des autoroutes et des voies ferrées, ainsi que celles en toiture et ombrières de parking. Ces avancées, si elles sont perfectibles, sont le fruit de l’équilibre à date de la représentation nationale. « Le passage en commission mixte paritaire (CMP), nous l’espérons, viendra renforcer ces premières avancées et, si possible, gommer les freins résultant de divers amendements peu cohérents avec les objectifs poursuivis par le législateur », précise Enerplan dans son communiqué. Cette loi doit permettre à la France de rattraper son retard dans ses engagements européens et d’enclencher la dynamique d’ores et déjà adoptée par les autres pays européens. En 2022, le volume européen des raccordements des installations solaires s’élève à 41 GW, soit une croissance de près de 50 %, à comparer à un volume français de 2 GW avec une croissance nulle. 2023 doit être l’année de lancement de ce mouvement en France. « La filière solaire est prête et considère qu’un objectif de 4 GW est atteignable dès cette année », affirme Enerplan.

Immobilier durable

L’OID lance le Label’ID

Acteur de référence de l’immobilier durable en France, l’Observatoire de l’immobilier durable (OID) lance le Label’ID, un ensemble de mesures dont l’objectif est de donner les moyens aux professionnels de l’industrie immobilière d’accélérer la transition écologique du secteur.

Avec le Label’ID, l’OID a pour ambition de créer le premier dispositif d’accréditation autorégulé des professionnels spécialisés en immobilier durable. Une initiative unique, initiée conjointement par l’OID, l’Université de la Ville de Demain (UVD) et l’école des Ponts Paris Tech au travers de son mastère spécialisé en Immobilier et Bâtiment Durable. Avec le soutien des grands acteurs de la ville, l’OID entend faire bénéficier de ce nouveau dispositif des centaines de professionnels dès 2023. Depuis 10 ans, l’OID œuvre en faveur de l’immobilier durable. Que ce soit en produisant du contenu ou en émettant des observations pour faciliter le passage à l’acte, l’OID s’applique à mettre en lumière les thématiques environnementales au sein du secteur de l’immobilier.

Aujourd’hui, l’OID lance le Label’ID avec la volonté d’accélérer la prise en compte de l’ESG dans tous les métiers de l’immobilier en créant un dispositif de reconnaissance des compétences des professionnels en immobilier durable. L’initiative Label’ID de l’OID a été présentée à l’Université de la Ville de Demain (UVD) en juillet dernier. L’UVD est un mode inédit de coopération entre acteurs publics, acteurs privés et société civile, initié pour répondre aux grands enjeux urbains. Sur les 48 actions collectives proposées lors du sommet UVD 2022, 13 actions ont été plébiscitées par les 180 leaders présents, dont le Label’ID de l’OID. Le Label’ID a pour objectif de constituer un socle pertinent et opérationnel de savoirs et de compétences environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) adapté aux métiers de l’immobilier. Il a également vocation à diffuser ces nouvelles compétences dans tous les métiers de l’industrie immobilière, ainsi que de valoriser et faire rayonner les professionnels compétents en immobilier durable dans leurs entreprises et sur le marché du travail.

Nomination

Boris Ravignon est nommé président-directeur général de l’Ademe

Éco-conception

Lancement du projet Cible

Le 4 Janvier Dernier

Le 22 décembre dernier, le Conseil des ministres a nommé Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières, au poste de PDG de l’Ademe. Il succède ainsi à Arnaud Leroy. Boris Ravignon, 47 ans, est diplômé de l’ESSEC (1998) et de l’ENA (2002). Il débute sa carrière en tant qu’inspecteur des finances. En 2005, il devient conseiller technique « études et prospective » auprès du ministre de l’Intérieur. Il rejoint, en 2008, le cabinet du président de la République, où il est chargé du développement durable, des transports et de l’aménagement du territoire. Il participera notamment au Grenelle de l’environnement. Engagé dans la vie politique ardennaise, il est élu, en 2014, maire de Charleville-Mézières et devient également président d’Ardenne Métropole. Il a été réélu en 2020. En juillet 2021, il est élu vice-président de la région Grand Est, en charge de l’Économie, de la commande publique et des fonds européens, mandat dont il démissionnera début 2023 en raison de sa nomination en tant que président de l’Ademe.

Rénovation énergétique

Les RenoDays avancés aux 12 et 13 septembre 2023

Créés par le pôle

Construction de RX France et construits avec toutes les parties prenantes engagées dans la sobriété énergétique, les RenoDays suscitent d’ores et déjà un intérêt certain. Face à cet engouement, les

RenoDays réaffirment leurs ambitions : accélérer la mise en œuvre de travaux de rénovation efficaces en donnant les moyens aux professionnels de prendre ces chantiers à bras le corps. Afin de rassembler toute la chaîne

LeCSTB, en partenariat avec l’Alliance HQE-GBC et le Collectif Effinergie, lance le projet Cible, avec le soutien de la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et du paysage (DHUP) et le financement de l’Ademe. Son objectif est d’embarquer l’ensemble des acteurs du bâtiment afin qu’ils participent activement à la définition d’un outil national de simulation pour l’éco-conception du bâtiment. Fort de son expérience sur ces outils d’évaluation de la performance du bâtiment, le CSTB se propose de mener la réflexion sur l’outil de demain pour le calcul de la performance environnementale du bâtiment, mais ne compte pas le faire seul. L’outil de demain sera une référence uniquement s’il est pensé et construit avec les acteurs du bâtiment (pouvoirs publics, associations, maîtrise d’ouvrage et assistance à maîtrise d’ouvrage, éditeurs de logiciels, acteurs de la recherche et du secteur de l’immobilier, industriels, usagers…).

Le cœur du projet Cible s’ancre donc dans une démarche fortement collaborative. Si le CSTB est l’agrégateur des résultats, tous les acteurs du bâtiment qui le souhaitent seront associés, en particulier à travers la mobilisation des réseaux de l’Alliance HQE-GBC et d’Effinergie. de valeur de la rénovation énergétique des logements, l’événement inédit accueillera tous les acteurs engagés les 12 et 13 septembre 2023, dans le Pavillon 6 de Paris Expo Porte de Versailles. Il était préalablement prévu début octobre.

En s’appuyant sur une centaine d’exposants attendus, parmi lesquels des industriels, sociétés de services et institutionnels, les RenoDays proposeront un format innovant, construit sur une grande diversité de sessions de rencontres. 

Crise de l’énergie

Bruno

Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Agnès PannierRunacher, ministre de la Transition énergétique, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, et Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, ont reçu les fournisseurs d’énergie et leurs fédérations. Cette réunion visait à s’assurer de l’engagement de tous les fournisseurs pour mettre en œuvre les mesures d’accompagnement des entreprises et des collectivités en 2023 dans le contexte de crise énergétique. Les ministres ont tout d’abord rappelé

Sobriété énergétique

l’effort exceptionnel que l’État consacre au soutien des entreprises et des collectivités en 2023, au travers de plusieurs dispositifs, à l’image du maintien de la baisse de la fiscalité de l’électricité à son niveau minimal ; des boucliers tarifaires pour les TPE éligibles aux tarifs réglementés ; du nouvel amortisseur électrique pour toutes les collectivités locales ainsi que pour les TPE et PME non éligibles au bouclier tarifaire ; du filet de sécurité pour les collectivités locales, cumulable avec l’amortisseur ou le bouclier ; du dispositif de guichet d’aide aux entreprises électro-intensives. Bon nombre de ces dispositifs font appel aux fournisseurs d’énergie, qui ont donc un rôle actif d’intermédiaire à jouer pour assurer la bonne et rapide répercussion de ces aides vers les consommateurs professionnels en 2023. Les ministres ont obtenu des fournisseurs quatre engagements : l’amortisseur sera effectif sur les factures pour la consommation de janvier 2023, sous réserve de la récupération de l’attestation d’éligibilité que les consommateurs professionnels doivent remplir et transmettre à leurs fournisseurs (à télécharger sur le site du ministère de la Transition énergétique) ; des délais de paiement sans frais seront accordés aux TPE et PME les plus en difficulté pour s’acquitter du paiement de leurs

Résultats du Baromètre Enedis CSA 2022

factures en début d’année ; l’accompagnement individualisé des consommateurs professionnels sur la compréhension de leur facture et sur les effets des dispositifs de soutien sur leur facture d’électricité ; des révisions de contrats pourront être opérées pour les boulangers ayant conclu des contrats à des prix prohibitifs, au cas par cas et sans frais de résiliation. Les ministres ont également insisté auprès des fournisseurs d’énergie sur leur devoir d’information et d’accompagnement des entreprises et collectivités pour que les clients éligibles puissent bénéficier effectivement des dispositifs auxquels ils ont droit et dans les meilleurs délais.

Les

dépenses énergétiques représentent aujourd’hui le plus gros poste des charges de copropriété, qui s’élèvent en moyenne à un peu plus de 2 110 euros par an et par lot. C’est l’une des révélations de l’étude menée par Cotoit, syndic professionnel nouvelle génération, en partenariat avec BVA, auprès de 500 copropriétaires français. Face à l’envolée des prix de l’énergie, ces charges risquent donc de s’alourdir de manière significative dans les prochains mois. Pour réduire la facture, une des options est d’accélérer la rénovation énergétique, d’autant que près de 2 copropriétaires sur 3 n’ont pas encore été informés des nouvelles obligations leur incombant, dans le cadre de la loi Climat et Résilience. Un chantier essentiel qui concerne un grand nombre d’acteurs – copropriétaires, syndics, gestionnaires –, tous embarqués dans ces nouveaux défis à relever.

Selon 6 copropriétaires sur 10, les charges de copropriété ont augmenté ces dernières années. Leur montant s’élève aujourd’hui en moyenne à 2 112 euros selon les estimations des copropriétaires, avec de nettes disparités en fonction des régions et du type de syndic concernés. Ainsi, alors que les Franciliens évoquent un montant de 2 700 euros, celui-ci se situe aux alentours de 1 739 euros en région.

Dans ces charges, ce sont les dépenses d’énergie que les copropriétaires identifient comme pesant le plus lourdement. Elles sont ainsi citées par 32 % des copropriétaires, devant l’entretien des parties communes (24 %), les honoraires du syndic (15 %) et la conciergerie (8 %). Un poste énergétique significatif, de surcroît amené à augmenter fortement dans les prochains mois, face à la flambée des prix de l’énergie.

Décarbonation

Menéeauprès de 110 décideurs, essentiellement dans l’industrie du métal, du génie civil, du bâtiment et du transport, issus d’entreprises industrielles de toutes tailles (PME, ETI, grands groupes), l’étude de CertiNergy & Solutions et Industrie & Technologies révèle les enjeux et le niveau de maturité en matière de décarbonation au sein des entreprises industrielles. La majorité des répondants se sent réellement concernée pour atteindre l’objectif neutralité carbone d’ici 2050 et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 35 % d’ici 2030. Cette étude montre en effet que 85 % des entreprises envisagent de mettre en œuvre des actions de décarbonation. 61 % des professionnels interrogés assurent avoir réalisé ou être en cours d’élaboration d’un bilan carbone. Le fait d’appartenir à un groupe est significatif dans l’engagement dans une démarche de décarbonation, puisque 79 % des sondés soutiennent que les démarches en matière de décarbonation découlent d’une décision du groupe. Sur les 85 % de répondants qui envisagent la mise en place d’actions de décarbonation, les deux tiers y songent sur l’ensemble des sites nationaux. Pour les industriels, la décarbonation est principalement liée à la sobriété et à la performance opérationnelle (62 %), ainsi qu’à l’amélioration du rendement énergétique des équipements (55 %). Cette étude montre donc que l’efficacité énergétique est un pas essentiel vers la réduction de l’empreinte carbone des industriels. Elle démontre que les entreprises industrielles sont globalement investies dans l’atteinte de l’objectif neutralité carbone d’ici 2050 et la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 35 % d’ici 2030. Parvenir aux objectifs fixés préserve la compétitivité des industriels et devient un critère non négligeable de choix pour leurs clients.

Enquête BVA pour Cotoit

Lesdépenses énergétiques représentent aujourd’hui le plus gros poste des charges de copropriété, qui s’élèvent en moyenne à un peu plus de 2 110 euros par an et par lot. C’est l’une des révélations de l’étude menée par Cotoit, syndic professionnel nouvelle génération, en partenariat avec BVA, auprès de 500 copropriétaires français. Face à l’envolée des prix de l’énergie, ces charges risquent donc de s’alourdir de manière significative dans les prochains mois. Pour réduire la facture, une des options est d’accélérer la rénovation énergétique, d’autant que près de 2 copropriétaires sur 3 n’ont pas encore été informés des nouvelles obligations leur incombant, dans le cadre de la loi Climat et Résilience. Un chantier essentiel qui concerne un grand nombre d’acteurs –copropriétaires, syndics, gestionnaires –, tous embarqués dans ces nouveaux défis à relever.

Selon 6 copropriétaires sur 10, les charges de copropriété ont augmenté ces dernières années. Leur montant s’élève aujourd’hui en moyenne à 2 112 euros selon les estimations des copropriétaires, avec de nettes disparités en fonction des régions et du type de syndic concernés. Ainsi, alors que les Franciliens évoquent un montant de 2 700 euros, celui-ci se situe aux alentours de 1 739 euros en région. Dans ces charges, ce sont les dépenses d’énergie que les copropriétaires identifient comme pesant le plus lourdement. Elles sont ainsi citées par 32 % des copropriétaires, devant l’entretien des parties communes (24 %), les honoraires du syndic (15 %) et la conciergerie (8 %). Un poste énergétique significatif, de surcroît amené à augmenter fortement dans les prochains mois, face à la flambée des prix de l’énergie.

Partenaire

BePOSITIVE, le salon national de la transition énergétique

Le seul rendezvous français dédié exclusivement aux enjeux et aux solutions de la transition énergétique revient du 21 au 23 mars 2023 à Eurexpo, à Lyon.

Àl’heuredu défi climatique et de la crise énergétique, les filières de l’énergie et du bâtiment vivent une révolution.

Boostées par les engagements européens et les réglementations environnementales, elles doivent aussi s’adapter à des contextes incertains.

Plus que jamais, la sobriété énergétique, les énergies renouvelables, le

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