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AVIS D’EXPERT

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Smart Building

Grenoble : l’immeuble IntenCity. Il consomme 37 kWh par m² par an, sans effort des collaborateurs et tout en préservant un confort incroyable. C’est 9 fois moins que la consommation moyenne des bâtiments tertiaires en Europe »

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L’impact des nouvelles réglementations pour la réduction et le pilotage des consommations

Les nouvelles réglementations sont maintenant bien connues et obligent les acteurs de l’immobilier, publics et privés, à réduire progressivement leurs consommations et équiper leurs bâtiments de systèmes d’automatisation et de contrôle performants. Le dispositif décret tertiaire oblige les propriétaires de bâtiments de plus de 1 000 m2, neufs ou anciens, à réduire leur consommation d’énergie de 40 % en 2030 à partir des valeurs d’une année de référence ultérieure à 2010. Le second décret, dit décret BACS, impose d’équiper les bâtiments tertiaires d’un système de gestion technique (GTB) performant avant le 1er janvier 2025. Pour Nathalie Champeaux, directrice Marketing Digital Building de Schneider Electric, « ces nouveaux dispositifs législatifs poussent tous vers la même démarche de réduction de consommation qui peut être atteinte par la mise en place de technologies digitales. D’abord, installer des capteurs au plus près des consommations et des usages (et donc sur les équipements). Ensuite, un système de management d’énergie consolide et agrège les informations qui remontent pour identifier les lieux et modes d’utilisation de toutes les énergies (gaz, électricité, air comprimé…), les appareils les moins performants ou ceux qui fatiguent, les gisements d’efficacité énergétique… afin de prendre les bonnes décisions d’optimisation. Enfin, installer un système de pilotage, une gestion technique du bâtiment (ou GTB) qui va permettre d’agir à distance, au bon moment, au plus efficace, à la demande, tout en préservant le confort des utilisateurs ».

Ces nouvelles réglementations ont déjà un impact sur le marché, comme le constate Frank Mouchel, responsable Segment Tertiaire d’ABB France, « nous avons une forte demande d’informations sur les solutions à mettre en œuvre pour répondre à ces décrets. Le décret BACS, assez méconnu, devra être respecté à partir de 2024. Beaucoup de bâtiments vont donc devoir s’équiper pour s’y conformer, à savoir mettre en place des solutions d’automatisme et de supervision afin d’avoir une GTB de classe B. Cela induit de vérifier les productions de chaud et de froid, de s’assurer que le bâtiment est équipé d’éléments de régulation terminale (au plus proche des occupants) et de mettre en place une visualisation globale de suivi de l’état des installations (supervision).

ABB est fabricant de solutions de comptage, de logiciels d’analyse énergétique et d’automates pour l’optimisation par des automatismes. Nous pouvons donc aider à avoir une vision de la consommation des bâtiments par l’installation de compteurs et du logiciel d’analyse énergétique. La mise en place de nos automates va permettre de réduire drastiquement la consommation énergétique et d’apporter du confort uniquement aux endroits réellement occupés (par exemple : l’abaissement automatique des consignes en période d’inoccupation, l’extinction de la lumière en cas de non-présence dans les bureaux…) ».

Les acteurs du bâtiment ne doivent plus seulement suivre les consommations d’énergie, mais ils doivent surveiller en continu l’efficacité énergétique de chacune des zones du bâtiment. Ainsi, pour Frédéric Wafflart, directeur du développement commercial d’Areal, « les consommations doivent être optimisées par rapport à l’activité et l’intensité d’usage pour atteindre, à terme, des indices de performance fixés par activité. Pour satisfaire ces objectifs, les solutions de GTB doivent désormais inclure une solution de supervision capable de traiter l’ensemble des paramètres du bâtiment en intégrant des fonctions dédiées à l’efficacité énergétique ».

La phase d’audit et de collecte des informations du bâtiment est importante La mesure des consommations d’énergie est à la base de l’application du décret tertiaire puisqu’elle va permettre de connaître les données de l’année de référence qui seront ensuite remontées dans la plateforme OPERAT gérée par l’Ademe. Ces mesures vont aussi permettre d’identifier et de quantifier celles sur lesquelles il faut agir pour réduire les consommations, moderniser ou remplacer les équipements les plus énergivores. Ces capteurs de mesure et actionneurs seront installés dans les tableaux électriques, dans les salles, bureaux et espaces communs pour récolter des données, mais aussi pour surveiller et contrôler des équipements (éclairage, CVC, ascenseurs, IRVE). Un audit peut aussi être une étape importante, audit énergétique et audit thermique. Cet audit va

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