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L'ÉCLAIRAGE PILOTÉ FOCUS Indispensable tournevis DOSSIER Outillage sans fil Les bornes de recharge électriques

Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias

INTERVIEW François-Xavier Jeuland Le R2S résidentiel arrive RÉALISATION Le HQ de Tours

ISSN : 2297-098X

ELECTRICIEN+ N. 74 - HIVER 2019



ÉDITO

L’électricien 2019, pour voir plus loin

P

David Le Souder

our commencer cet édito, je tiens à vous souhaiter une excellente année 2019, pleine de joies personnelles et de réussites professionnelles. Mais je sais déjà qu’elle sera difficile pour certains et bien plus légère pour d’autres. Je côtoie tous les jours des dirigeants d’entreprises industrielles, des électriciens, des domoticiens et l’analyse de leur parcours m’a permis de dégager un constat. Loin de moi l’idée d’avoir un propos politique, mais leur réussite tient à leur faculté à s’adapter et à proposer des solutions nouvelles pour aller de l’avant. Ainsi, ils construisent leur offre et la proposent à de possibles clients. Et recommencent si cela n’était pas bon. Ces électriciens vendent leurs services et leur personne. Ils ne se réfugient pas derrière un discours technique et ils sont les garants et seuls responsables de la réussite de l’installation. Ils vont au-devant du client, qui n’a pas conscience de tout ce qu’un électricien peut proposer pour améliorer son quotidien. Et surtout, ils ne suggèrent pas la même chose à chaque client, ils écoutent et présentent l’offre. Ainsi, ils réinstallent du photovoltaïque après 5 ans de galère. Ils conseillent sur la nécessaire obligation de rassembler les objets connectés IoT sur une seule plateforme. Ils s’associent avec un domoticien pour que leurs compétences respectives remportent des affaires. Ils font de la transition énergétique et des réductions des dépenses leur discours. Et bien sûr, ils abordent les bâtiments (industrie, boutique, logement, école, mairie…) en proposant la mise en sécurité des tableaux électriques. Pour gagner plus, les électriciens pourraient voir encore plus loin et proposer d’améliorer l’éclairage des bureaux pour le bien‐être de tous les salariés en entreprise, et donc d’une productivité améliorée. Un salarié de plus de 45 ans a besoin de plus de lumière qu’un de ses collègues plus jeunes. Les recommandations de niveaux d’éclairement dans les bureaux doivent être actualisées. Avec les solutions de personnalisation de l’éclairage par poste de travail, il est même possible de proposer cette offre pour les bureaux nomades. À une époque où, en moyenne, chaque personne vit et travaille plus longtemps, le principe « d’une même lumière pour tous » est devenu obsolète. De nos jours, 30 à 50 % des travailleurs ont plus de 45 ans1. En Europe, l’éclairage minimal recommandé pour la lecture, la saisie et le traitement de données dans les bureaux est fixé à 500 lux2. Cependant, l’étude réalisée par Philips atteste qu’actuellement, près d’un tiers des actifs jugent l’éclairage sur leur lieu de travail insuffisant3. Toute personne subit une baisse de ses capacités visuelles à mesure qu’elle vieillit4. À partir de 45 ans, c’est la vision de près qui diminue. Des recherches5 indiquent, par ailleurs, qu’une personne de 60 ans a besoin de deux à cinq fois plus de lumière qu’une personne de 20 ans, pour voir les mêmes données visuelles ou pour se concentrer. Si vous arrivez à faire prendre conscience de l’importance de changer l’éclairage, vous signerez de juteux contrats. David Le Souder 1 Rea and Quellette, 1991 : « Une personne âgée de 65 ans a besoin de 5 fois plus de lumière » ; Sagawa 2003 : « Une personne âgée de 70 ans a besoin de 5 fois plus de lumière » ; Zumtobel 2014 2 EN12464‐1:2011 : « Lumière et éclairage ‐ L'éclairage des environnements professionnels ‐ Partie 1 : Environnements professionnels intérieurs » 3 Zumtobel, 2014 : « La perception de la qualité de l'éclairage dans les bureaux » 4 Sagawa, Ujike & Sasaki 2003

5 Sagawa, Ujike & Sasaki 2003 ; Rea and Quellette, 1991 : « Une personne âgée de 65 ans a besoin de 5 fois plus de lumière »

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28 Photo de couverture : © Wera

06 3 QUESTIONS À Daniel François, directeur général de Came France

07 TENDANCES ET MARCHÉS

Cessation d’activité Outiz met la clef sous la porte 08 Étude Du haut débit dans 75 % des foyers européens Autoconsommation Malaunay, première commune de France à expérimenter l’autoconsommation collective, choisit la solution de stockage d’énergie xStorage d’Eaton 09 Normalisation NF EN 62974-1 s’invite dans la démarche ISO 50001 Loi Elan Le carnet numérique du logement verra finalement le jour 11 Pertes électriques Terminés les audits énergétiques coûteux et inaccessibles Détection incendie Ei Electronics lance le diagnostic à distance

10 ÉVENEMENT Maison connectée La FFDomotique fait son show chez Bosch

12 INTERVIEW François-Xavier Jeuland, de la Fédération française de domotique

22 Outillage Fil ou sans fil : faut-il encore choisir ? 28 Recharge des véhicules électriques : augmenter le nombre, la disponibilité et l’interopérabilité des bornes

Cybersécurité et Smart Home : les enjeux et défis de 2019 31 Mobilité : Le véhicule et la borne de recharge communiquent enfin !

Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95,  boulevard Berthier,  75017 Paris

Routage : ARS

Électricien métier en tension 35 La rentrée 2019-2020 au CFA Delépine 36 En bref Regard croisés sur l’IRVE Transfert au réseau public des colonnes montantes

© 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Février 2019

38 FOCUS

Outillage Le point sur les tournevis

40 APPLICATION Bâtiment connecté Une cotraitance intelligente pour gagner le projet HQ à Tourss

42 ÉCONOMIE ÉNERGIE EN ENTREPRISE Chauffage : optimisez vos consommations d’énergie

LISTE DES ANNONCEURS

44 LE COIN DES ÉTUDES 46 PRODUITS

16 DOSSIER

50 3 QUESTIONS À

Relations lecteurs : Solène Collat scollat@filiere-3e.fr

Impression : imprimerie de Champagne, 52200 Langres

34 LETTRE

Social La pause déjeuner nourrit la productivité

Éclairage piloté Un business très rentable

Directeur de la publication : Jean Tillinac Rédacteur en chef : David Le Souder

20 AVIS D'EXPERT

15 DIRIGER SON ENTREPRISE

3e Médias 3e Médias c/o Antidox 16 rue d'Athènes - 75009 Paris contact@filiere-3e.fr

Sylvain Poyer, chef de produit Business Systems d’Epson France

SALON DATACENTRE WORLD.......... 2e de couverture EPSON............................................... 3e de couverture LEDVANCE......................................... 4e de couverture AUTOPROMOTION.................................................... 4 BEG.................................................................... 32, 33 CITEL........................................................................ 11 COGELEC.......................................................... 21, 23 DOMADOO......................................................... 26, 27 RÉCYLUM................................................................ 47 SALON PRÉVENTICA................................................. 9 WAGO........................................................................ 7 WIHA........................................................................ 25

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3 QUESTIONS À

© DR

“ Daniel FRANÇOIS

Aujourd’hui, on ne vend plus un simple automatisme, c’est un système complet 100 % connecté, le “CAME Connect”.

directeur général de Came France

Avec plus de 2 millions d’automatismes installés dans l’Hexagone et une présence historique forte sur notre territoire, le groupe italien Came (prononcez camé) poursuit sa conquête du marché français. Automatismes pour portails, portes automatiques, contrôle d’accès, systèmes de parking, sécurisation de zones sensibles, interphonie, alarmes, motorisation de stores, Smart Home… Ces dernières années, son catalogue s’est étoffé de marques, services et produits connectés dédiés au confort et à la sécurité. Avec une profession de foi : des systèmes au service des hommes.

Came met en avant l’humain comme valeur fondamentale. Est-ce que l’approche client a changé ? Notre nouveau logo symbolise notre engagement : l’homme est au centre de notre univers de services et de produits connectés. Le système doit être au service de l’humain et faciliter la vie quotidienne, celle du particulier comme celle du professionnel (y compris de l’installateur), dans un contexte résidentiel, tertiaire, urbain et collectivités. Notre approche client évolue également car, aujourd’hui, on ne vend plus simplement un produit, un automatisme, mais un système complet. Ces dix dernières années, l’offre Came s’est étoffée par des acquisitions, notamment de BPT, l’un des leaders de l’interphonie ; de Parkare, leader des parkings payants automatiques et des parcmètres ; d’Urbaco, l’inventeur de la borne escamotable, mais aussi par des acquisitions dans les domaines des portes de garage, des tourniquets et portes intérieures automatiques, des mécanismes de volets roulants…

Notre champ de compétences s’est élargi. Pour résumer, je rappellerais que nous sommes leaders en France : un automatisme extérieur sur trois est un Came. Notre but est donc de compléter ces automatismes par d’autres produits de notre offre afin de proposer soit un système complet de pilotage de contrôle d’accès, soit de nous intégrer dans un système de pilotage existant. Quelles sont les évolutions récentes en matière d’automatisme ? Notre métier doit apporter du confort et de la sécurité. Nos nouvelles générations de moteurs offrent de meilleures performances et permettent de donner des garanties plus importantes dans le temps. En France, nous avons un parc de plus de 2 millions d’automatismes, certains portails ont 15 ou 20 ans et fonctionnent encore sans problème ! La qualité des produits a toujours été un critère important pour nous. À ces évolutions en termes de performances s’ajoutent beaucoup de nouvelles fonctionnalités, par exemple des moteurs à fin de course magnétique, des

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programmations, de la connectique, une clé pour permettre à l’installateur de régler le produit avec son smartphone… Pour rendre le produit le plus évolutif possible. Quel rôle joue l’installateur électrique dans la prescription de l’offre Came ? Notre métier a ses spécialistes, nous avons 200 installateurs premium. Mais, pour la très grande majorité, les installateurs sont des électriciens généralistes, qui font quelques installations par an. Il y a aussi des ferronniers, qui font de la clôture, de la porte… Il faut tous les accompagner. Came a vulgarisé l’automatisme grâce aux kits, qui permettent aux professionnels d’installer relativement facilement des automatismes de portail. Nous apportons aussi beaucoup en termes d’assistance aux professionnels. Notre hotline française de 10 personnes reçoit presque 100 000 appels par an pour accompagner la mise en œuvre. Dans nos 9 agences en France, nous avons également des techniciens pour assurer l’assistance, informer, former... Et sur tout le territoire français, nos 70 commerciaux assurent l’accompagnement terrain. Nous avons une présence assez importante, unique d’ailleurs, en termes de moyens et de proximité. Il y a tout un service très fort, historique, qui accompagne bien ce métier. Enfin, même si nous sommes leaders, nous avons mis en place récemment une équipe « prescription » et des chargés d’affaires dans chaque région, en tout une dizaine de personnes, de manière à approfondir notre travail en amont et le suivi de nos projets.


TENDANCES ET MARCHÉS

Actualité DOMOTIQUE

NOMINATIONS

Legrand acquiert Netatmo

élu président de Syntec-Ingénierie. Il succède à Nicolas Jachiet.

d’être nommé Managing Director Zone Continental West, en charge du développement commercial des marchés France et Belgique pour Hager Group.

L

egrand poursuit sa stratégie de croissance externe et annonce aujourd’hui la signature d’un accord pour l’acquisition de Netatmo, leader français des objets connectés pour la maison, dont le Groupe était déjà actionnaire depuis 20152. Créé en 2011, Netatmo conçoit des objets simples et intelligents pour une maison plus sûre et plus confortable. La société a lancé de nombreux produits et accessoires dans le domaine de la maison intelligente, commercialisés à travers le monde. Par ailleurs, l’entreprise conçoit à travers son programme de collaboration avec les industriels du bâtiment « with Netatmo », des solutions intelligentes qui s’intègrent à l’infrastructure de la maison. Netatmo a ainsi co-développé aux côtés de Legrand plusieurs solutions de pilotage de la maison connectée, telles que Céliane with Netatmo et Living Now with Netatmo, particulièrement bien accueillies par le marché. L’acquisition de Netatmo, dont la marque sera intégrée au portefeuille du Groupe, permettra à Legrand de renforcer sa présence sur le marché de la maison intelligente, et d’accélérer le développement de son programme Eliot de solutions connectées.

Pierre Verzat est

Stephan Kreutzer vient

Sophie Breton est nommée

Jean-Marc Berg

Senior Vice President, région Asie Pacifique Chine de Hager Group. Après General Electric, Sophie Breton a été nommée directrice de Hager France en 2012, puis Zone Europe du Sud en 2016.

a été nommé président de Fischer France. Il succède à Thierry Chamaillard, parti à la retraite.

CESSATION D’ACTIVITÉ

Outiz met la clef sous la porte

A

près quatre ans d’existence, Outiz, le distributeur créé par Saint-Gobain, a cessé son activité. Après une ascension éclair entre 2014 et 2016, Outiz n’a pas réussi à survivre face à la concurrence digitale offensive sur le marché du bricolage. Dès sa création, Outiz se revendiquait comme le premier distributeur de matériel cross-canal, combinant un site e-commerce, trois magasins, un service client dis-

ponible 7 j/7 et des commerciaux itinérants. La marque se présentait alors comme figure de proue des marketplaces de demain, en incarnant la symbiose entre l’expertise du bâtiment, l’innovation et la réactivité du monde digital. Pourtant, la marque ferme ses portes... Apparemment, ses prix trop élevés par rapport aux sites concurrents et un service client peu compétent ont eu raison de l’aventure.

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TENDANCES ET MARCHÉS Actualité ÉTUDE

Du haut débit dans 75 % des foyers européens

F

in juin 2017, plus des trois quarts des foyers des 28 pays de l’Union européenne avaient accès à des services haut débit. Pour la première fois, le niveau de disponibilité de la 4G LTE correspond à celui des réseaux 3G HSPA en termes de nombre de ménages couverts. - Fin juin 2017, 176 millions de foyers européens avaient accès au haut débit via les réseaux NGA d’accès de nouvelle génération (VDSL, DOCSIS 3.0 et FTTP), soit 9,9 millions de foyers de plus qu’à fin juin 2017.

- À la mi-2017, 79 % des ménages de l’UE disposaient de services de haut débit fixe avec des vitesses de téléchargement d’au moins 30 mégabits par seconde (Mbps). - Au niveau national, 80,1 % des ménages ont accès au haut débit NGA, contre 46,9 % des ménages ruraux. La différence de 33,2 points de pourcentage était inférieure de 3,5 points de pourcentage à celle de l’étude de 2016, mais la différence demeure appréciable.

AUTOCONSOMMATION

Malaunay, première commune de France à expérimenter l’autoconsommation collective, choisit la solution de stockage d’énergie xStorage d’Eaton

MELJAC, leader des interrupteurs haut de gamme, est lauréat national de la 9 édition des Trophées PME Bougeons-nous, dans la catégorie « Fabriqué en France ». Récompensée pour ses créations réalisées dans ses ateliers situés en région parisienne, l’entreprise marie un savoir-faire manuel avec des technologies de pointe. e

KRIKA ONE est destiné aux professionnels qui ont besoin de réactivité et de commodité : disposer d’un PC disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 chez leur client devient évident. C’est pourquoi Krika propose, avec le Krika one, une solution de supervision d’une installation domotique basée sur un concept courant dans le monde informatique : la virtualisation.

TADO°, leader de la gestion intelligente du climat domestique, lève 43 millions d’euros d’investissements internationaux

S

ituée en Normandie, la commune de Malaunay, qui compte 6 000 habitants, est devenue en quelques années une référence en matière de ville durable, aussi bien en France qu’à l’international. Portée par les objectifs « 3 x 20 » fixés par l’Union européenne dans le cadre du paquet climat-énergie, et consciente des enjeux climatiques, Malaunay a entamé un processus ambitieux et innovant de transition

énergétique pour un territoire autonome énergétiquement et bas-carbone à horizon 2050. En partenariat avec Enedis, Malaunay est récemment devenue la première collectivité en France pratiquant l’autoconsommation collective, à la suite de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures de plusieurs bâtiments publics et de la solution de stockage d’énergie Eaton xStorage Home.

de la part d’Amazon, E.ON, Total Energy Ventures, Energy Innovation Capital, la Banque européenne d’investissement et d’autres bailleurs de fonds, pour porter le financement total à 89 millions d’euros. Ce nouvel investissement servira à renforcer sa position avec les meilleurs produits de sa catégorie et à élargir son offre de services.

IDEAL NETWORKS change de propriétaire pour accélérer son innovation et sa croissance. CBPE Capital (CBPE) a acheté la majorité des parts d’IDEAL Networks, l’un des principaux fournisseurs d’équipements portables de tests, de validations et de certification des câblages et réseaux.

FAB-DIS’DAYS, la viralité se poursuit ! FAB-DIS améliore l’efficacité commerciale des 800 fabricants et distributeurs qui l’utilisent. Jusqu’à 40 % de gains de temps sur les opérations de référencement pour simplifier la mise en marché des offres et une plus grande fluidité et qualité de l’information.

Un afficheur connecté fun et pratique… Une LED pour le côté vintage, une connexion smartphone pour le côté geek, le Smart Led Messenger d’ABRM Informatique se joue de toutes les tendances pour devenir, au bureau, dans une chambre ou au salon, l’objet connecté qui rythme le quotidien !

CONNECTIBAT est devenue BC Connectibat, une marque du Groupe Baudin Chateauneuf qui renforce ainsi ses compétences et son savoir-faire sur les projets de bâtiments connectés « ready to services » (R2S).

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SMART LED MESSENGER

73 % DES MILLENNIALS pensent avoir besoin d’une formation complémentaire pour avancer dans leurs carrières, selon le rapport « Les Millennials sur le marché du travail 2018 » réalisé par Udemy.


TENDANCES ET MARCHÉS

Actualité NORMALISATION

NF EN 62974-1 s’invite dans la démarche ISO 50001

A

vec la nouvelle version de l’ISO 50001 publiée en août 2018, la norme NF EN 62974-1 s’applique aux équipements de collecte et d’analyse des données énergétiques, plus communément appelés datalogger, concentrateur de données énergétiques ou energy server. Les nouveaux textes de l’ISO 50001 précisent en effet que « l’organisme doit s’assurer que les caractéristiques clés de son fonctionnement ayant une incidence sur la performance énergétique sont identifiées, mesurées, surveillées et analysées à intervalles planifiés ». Utiliser des équipements qui respectent la nouvelle norme NF EN 62974-1 est la garantie de bénéficier de données consolidées et fiables, essentielles à une démarche de performance énergétique entrant dans le cadre de la certification ISO 50001. La NF EN 62974-1 spécifie les exigences de performance et de fonctionnalité des équipements de collecte et d’analyse des données énergétiques. Ces équipements sont des briques essentielles pour obtenir simplement et régulièrement des données fiables et consolidées. Ils permettent également de surveiller l’efficacité énergétique d’une installation électrique conformément à la norme IEC 60364-8-1. Ils peuvent aussi être utilisés pour la certification suivant des labels tels que Leed, Breeam, HQE. Leur conformité à la nouvelle norme NF EN 62974-1 représente un gage de fiabilité, de sécurité et de qualité pour les utilisateurs.

LOI ELAN

Le carnet numérique du logement verra finalement le jour

L

e carnet numérique d’information, de suivi et d’entretien du logement sera applicable pour le neuf en 2020 et pour l’ancien en 2025. Ce projet, attendu depuis plusieurs années, avait été inscrit dans la loi de transition énergétique, avant d’être abandonné en raison de la non-publication de ses décrets d’application. Il figure aujourd’hui dans la loi Elan, à l’article 55 ter. Véritable opportunité pour les professionnels du bâtiment, mais aussi pour les acheteurs, ce dispositif permet de répertorier les travaux, les actions de maintenance et l’ensemble des informations relatives à l’état de santé du logement. Initialement, le carnet numérique d’information, de suivi et d’entretien du logement ne devait pas s’appliquer aux logements sociaux, mais sera finalement intégré au dispositif.

SOLAIRE

Six nuits d’éclairage sans recharge

L

es systèmes « Solar Light Kit » (SLK 40) de Neogy sont développés, conçus et fabriqués en Nouvelle-Aquitaine depuis 2017. Ces kits d’éclairage autonomes 100 % français se rechargent grâce à l’énergie solaire et possèdent une option « détecteur de présence » ainsi qu’une intelligence logicielle d’optimisation d’énergie. Une première installation a été lancée aux Philippines pour un éclairage urbain vital. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 74 - HIVER 2019 - 9


ÉVÉNEMENT MAISON CONNECTÉE

La FFDomotique fait son show chez Bosch

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Plus de 180 professionnels de la maison et du résidentiel collectif connectés se sont réunis pour la convention annuelle de la Fédération française de domotique. Chaque année, ce sont de nouveaux secteurs économiques qui s’ouvrent et s’intéressent à l’IoT et à l’habitat connecté. En 2019, c’est Bosch France qui recevait cet événement au sein de son nouveau siège à Saint-Ouen.

H

apporté leur vision de l’industriel (Bosch), sociologique (Promotelec), du bailleur social (Urban Practices), du constructeur de maison individuelle (Alliance), des aidants (Familles Solidaires), de l’opérateur (Orange), de la startup (EP), du formateur (GDEC Conseil), de la collectivité (Mairie de Puteaux) et du spécialiste marketing (Stylist Me). Compte tenu des échanges, 2019 s’annonce comme une année charnière pour cette fédération qui travaille conjointement avec la SBA sur les bâtiments et le logement connectés. Deux organisations qui pouvaient paraître anecdotiques il y a encore 5 ans, mais qui, aujourd’hui, sont devenues incontournables de par leur représentation et leur positionnement au plus près des enjeux environnementaux et sociétaux. Rendez-vous en 2020 dans l’extraordinaire Forum chez Hager France à Obernay.

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formation, efficacité énergétique, sécurité et cybersécurité, intelligence artificielle, silver économie, assurances professionnelles, binômes intégrateur/installateur, smart home au féminin et visibilité/communication. Le métier d’AMO Smart se précise et le label AFNOR « Partenaire smart home de confiance » créé par la FFDomotique crédibilise une profession encore peu connue. D’ailleurs, ces sujets furent abordés en table ronde : Quel contrat de confiance pour le smart home ? Les objets connectés sont-ils suffisants pour assurer la satisfaction des utilisateurs ? Quel avenir pour le métier d’intégrateur Smart ? et prospective : les 3 innovations clés pour 2019. Mais ce qui retient toujours l’attention et ouvre des perspectives de réflexion est la matinée dédiée aux points de vue d’autres filières quant à leurs besoins et leurs attentes pour le logement connecté. Ainsi, des acteurs ont

Heiko Carrie, PDG France et Benelux de Bosch.

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eiko Carrie, PDG France et Benelux de Bosch, a pris la parole pour expliquer l’importance de la France dans le développement de l’IoT. Il a annoncé notamment qu’en 2019, l’entreprise allait recruter à travers le monde 24 000 ingénieurs informatique numérique, ce qui montre un secteur en pleine mutation avec de nouvelles opportunités. 17 entreprises partenaires avaient un stand pour présenter leur offre : Bosch Building Technologies, Bosch ThermoTechnologies, BSH Electroménager, Decelect, Delta Dore, Groupe HBF, HXperience, Linkio, Nodon, Nuki, Prestige, Protect France, Salto System, Simons Voss, Sonos, Ubiant, Urmet. Les groupes de travail de la Fédération ont présenté les travaux menés en 2018 et surtout, les attentes pour 2019. Si vous êtes intéressés pour participer et apporter votre expérience, la FFDomotique vous accueille : collège intégrateur, logement connecté, grands groupes,

La convention annuelle de la FFDomotique a accueilli plus de 180 personnes pendant 2 jours.


TENDANCES ET MARCHÉS Actualité PERTES ÉLECTRIQUES

Terminés les audits énergétiques coûteux et inaccessibles 80 % des sites industriels français ne gèrent pas les pertes électriques sur leur réseau. Sans aucune installation, Check-in permet de présenter un diagnostic précis à toutes les industries, PME et PMI. Le service prend la forme d’un monitoring de l’énergie réactive proposé en présence de moteurs. La plateforme logicielle a été expérimentée sur toute la France avec Auchan,

également concerné par la problématique des pertes électriques à cause des chambres froides qui comprennent des compresseurs et qui pénalisent financièrement les supermarchés et hypermarchés. Check-in propose aux professionnels de l’électricité de se regrouper afin d’éviter toutes les difficultés d’installateurs isolés ou néophytes.

En Île-de-France, EXA ECS, installateur électricien, filiale de Devoteam, acteur majeur du conseil en technologies innovantes, est un des membres de la CSEEE à exploiter l’outil avec un domaine réservé comprenant 36 villes. Pour réserver un secteur, il suffit de s’inscrire sur : htt ps://www.c hec k-in.green/#Licence Electricien et cliquer sur les villes.

DÉTECTION INCENDIE

Ei Electronics lance le diagnostic à distance

D

estinés aux professionnels du logement, les détecteurs de fumée Ei650iF et Ei650iWF sont les premiers à être « interrogeables » via une application pour tablette et smartphone. Les données disponibles sont : le statut des capteurs, le niveau

de la batterie, les historiques des tests et des retraits du détecteur de son socle, les déclenchements d’alarme ainsi que l’avertissement de batterie faible. Objectif : permettre un diagnostic complet par le prestataire ou l’électricien.

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L'INTERVIEW

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La Fédération française de domotique sur le devant de la scène

François-Xavier Jeuland

Electricien+ interviewait François-Xavier Jeuland en février 2017. Beaucoup de choses ont avancé et la FFDomotique travaille conjointement avec la SBA pour que les bâtiments soient Smart, interopérables, avec des prestataires compétents. Tout un programme. Electricien+ - Pouvez-vous résumer la convention FFDomotique 2019 ? François-Xavier Jeuland - Ce que j’en retire, c’est avant tout l’état d’esprit. On a su garder quelque chose de très humain, les gens sont ravis de venir discuter, échanger avec leurs confrères en toute décontraction et quel que soit leur métier. Il n’y avait pas tant d’intégrateurs que cela, même si, aujourd’hui, plus de la moitié de nos membres sont des intégrateurs. En revanche, tous les métiers étaient représentés, aussi bien les distributeurs, les fabricants, les éditeurs de logiciels que les bureaux d’études, les formateurs et même des chercheurs. C’est très positif. On voit apparaître de nouvelles filières là où nous n’avions pas énormément de membres, comme les motorisations, et quatre nouveaux membres dans les 12 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 74 - HIVER 2019

métiers des serrures connectées. Certaines évolutions du marché des objets connectés qui remportent aussi un bon succès auprès du grand public. Nous faisons l’unanimité et nous avons énormément de louanges sur le dispositif destiné aux Prestataires Smart Home de confiance évalués par Afnor Certification. C’est quelque chose que je retiens, car c’était notre grand chantier 2018 et je pense que nous l’avons bien réussi. Évidemment, ce n’est qu’un début. Nous voulons cinquante membres certifiés d’ici à fin 2019, afin de créer un vrai réseau national d’experts de confiance. Electricien+ - Qui est intéressé par le label Prestataire Smart Home de confiance ? F-X. J. - Un électricien qui va avoir une demande ponctuelle ; un électricien déjà habitué à la domotique ; un domoticien ; un intégrateur en domotique. L’idée est de répondre au besoin de confiance. Il faut savoir que le frein n° 1 du Smart Home en France est la défiance que peut avoir le grand public ou la presse sur ces sujets-là. Aujourd’hui, le logement


L'INTERVIEW

connecté peut être extrêmement fiable et sécurisé si on fait appel à des gens qui ont été formés et savent de quoi ils parlent. Donc pour moi, le bénéfice n° 1 d’un installateur, c’est de pouvoir rassurer son client final et pouvoir se démarquer de ses concurrents grâce à ce dispositif qu’il va pouvoir mettre en avant sur son devis, sur sa camionnette et ainsi, passer le message de sérieux, de professionnalisme, d’évolutivité et de déontologie. Le conseil que je donne à tous les installateurs, c’est d’y répondre avec ce dispositif ou bien de s’associer à un intégrateur ou un installateur qui, lui, est déjà certifié par Afnor Certification. C’est ce réseau maillé collaboratif dont nous parlons toujours au sein de la FFDomotique, et c’est ce que l’on voit apparaître dans des régions car les membres se sont rencontrés et ont commencé à travailler main dans la main avec une réelle complémentarité de compétences. Ils se sont rendu compte que le Smart Home est très vaste et qu’individuellement ils ont du mal à répondre à tous les besoins qu’un client peut avoir dans ce domainelà. En s’associant avec un ou plusieurs partenaires, ils rassurent le client. Electricien+ - Est-ce qu’un électricien peut être membre FFDomotique ? F-X. J. - Oui, bien sûr, il va trouver dans les travaux de la FFDomotique des arguments et même des contre-arguments. Le client a énormément d’idées préconçues en tête, positives et moins positives, et il faut être capable d’argumenter et de contre-argumenter. À travers les discussions qu’il aura avec les différents membres ou les événements auxquels il va assister (convention de janvier, journée d’échanges en juillet, Universités en septembre, salons et rassemblements régionaux…), il va comprendre le périmètre du Smart Home, qui est très vaste, et identifier de nouveaux besoins et de nouvelles propositions qu’il va pouvoir faire à ses clients. Un autre intérêt, c’est qu’il pourra détecter des binômes qui sont complémentaires avec sa vision des choses, ses compétences et profiter des dernières technologies et des derniers produits. Lors de la convention, on a vu une vingtaine d’exposants qui ont montré leurs derniers produits innovants, c’est aussi

Nous avons déjà les labels R2S (pour Ready-to-Services) tertiaire et Prestataire Smart Home de confiance, conçus avec la SBA. Nous aurons bientôt les référentiels R2S résidentiel, les labels AMO Smart de confiance et Prestataires Smart Building de confiance.

une façon de se faire connaître. Un autre argument un peu plus terre à terre, c’est qu’il paiera beaucoup moins cher son évaluation Afnor Certification, car il n’y a pas de frais de dossier Dès lors que l’on est membre, le coût annuel est beaucoup plus bas, on va l’accompagner dans cette certification.

Electricien+ - Est-ce que l’AMO Smart fait sens dans les projets ? F-X. J. - Tout va dépendre du périmètre et de l’ampleur du projet. Lors de la convention, nous avons entendu le témoignage d’un représentant de la ville de Puteaux qui, pour son écoquartier, se fait accompagner par un AMO Smart afin de réfléchir aux services numériques de demain et impose aux promoteurs qui voudront répondre à ses différents lots d’être eux aussi accompagnés d’un AMO Smart. On voit, petit à petit, qu’au niveau de la conception d’un quartier ou d’un bâtiment, l’AMO Smart devient un élément incontournable. Il est valorisé par des labels comme NF Habitat HQE et fait gagner des « points » aux promoteurs. Notre ambition est que de plus en plus de projets donnent lieu à cette réflexion, car un AMO Smart est là pour accompagner cette démarche. On voit des AMO Smart qui travaillent sur des projets de bâtiment petit tertiaire, d’hôtels ou de bâtiments collectifs. Progressivement, nous voulons légitimer

ce nouvel acteur car, même si le métier d’AMO est très connu, nous voulons le faire connaître dans sa dimension Smart, notamment dans le label HQE. Nous le faisons actuellement à travers R2S tertiaire et évidemment R2S résidentiel où ce rôle d’AMO Smart va être fondamental. Nous mettons ces démarches en avant dans nos nouveaux référentiels, car nous considérons que si l’on veut avoir les moyens de ses ambitions, il faut se poser les bonnes questions et mettre de la matière grise en amont. Le bureau d’études va avoir une analyse fonctionnelle et un objectif clair. Il n’aura pas besoin d’inventer ou d’imaginer des services car il aura un cahier des charges extrêmement précis. Le bureau d’études va pouvoir intégrer dans son CCTP des fonctions et des technologies basées sur le réel besoin du client final, avoir une vision sur ses futurs besoins, qui est la logique de R2S. On est encore loin d’une demande massive, mais on s’aperçoit que, petit à petit, l’AMO Smart apparaît sur de plus en plus de projets. Electricien+ - Qu’en est-il de Ready to Services résidentiel ? F-X. J. - On arrive au bout de la première phase, avec R2S résidentiel, nous sommes maintenant prêts à partager avec les promoteurs, les bailleurs sociaux, les constructeurs, les fabricants et les organisations professionnelles. D’ici à quelques

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L'INTERVIEW

“ François-Xavier Jeuland

mois, nous aurons un référentiel qui sera validé par toutes les parties. On a pris le contre-pied de R2S tertiaire parce que nous considérons que dans le résidentiel il vaut mieux partir des services quand le tertiaire parlait des infrastructures. Par exemple, nous avons déjà identifié une soixantaine de services qui parleront aussi bien au client final qu’à l’exploitant d’un bâtiment. À partir du moment où le donneur d’ordre va trouver des services dans ce référentiel qui vont avoir un sens pour ses futurs acquéreurs ou ses futurs clients, il va choisir de rentrer dans cette démarche R2S et, de ce fait, il va imposer à toute la chaîne de valeur un certain nombre de recommandations, avec un niveau d’ambition choisi par le promoteur, ce qui va permettre cette interopérabilité, cette gouvernance, ce niveau de sécurité et d’ouverture, ainsi qu’une infrastructure très haut débit mutualisée. L’ambition n’est pas de faire une certification à part entière, mais d’élaborer un référentiel solide et concret pour que les organismes certificateurs s’en emparent. Electricien+ - Comment allez-vous communiquer sur R2S résidentiel ? F-X. J. - Nous allons commencer par le faire connaître et expliquer aux professionnels du bâtiment et du numérique qu’il existe un référentiel. Nous allons nous concentrer sur ces deux écosystèmes car, en le présentant à nos collègues anglais, allemands et au CES Las Vegas, nous avons compris que nous étions le premier pays à avoir ce niveau d’ambition et qu’énormément de pays

L’électricien va trouver dans les travaux de la FFDomotique des arguments et même des contre-arguments, car le client a énormément d’idées préconçues en tête.

et d’organisations dans le monde sont intéressés par cette approche. Nous allons accompagner la mise en place des formations sur ces sujets et sur l’utilisation de ce référentiel pour tous les acteurs de la chaîne de construction. Nous voulons le déployer le plus possible pour monter le niveau de qualité de la construction et de satisfaction des utilisateurs. Electricien+ - Existe-il une convergence avec la Smart Building Alliance ? F-X. J. - Même si nous ne travaillons pas tout à fait sur les mêmes sujets, nous sommes très complémentaires. Nous avons été créés en même temps, nous avons le même ADN, nous avons fait beaucoup de travaux, de salons ou de groupes de travail en commun. Nous avons clairement des synergies qui se renforcent, de façon assez naturelle. En 2019, nous allons travailler sur ces synergies, car nous serons beaucoup plus forts ensemble. Il faut à tout prix travailler main dans la main. Quand on est chacun dans son coin, on est inaudible ou inefficace et dès qu’on est soudés, nos messages portent plus loin. Le but est de faire avancer les choses, nous allons définir un mode de fonctionnement plus ambitieux pour avoir un impact plus important sur les évolutions indispensables du bâtiment. Electricien+ - Donc, les travaux sont conjoints avec la SBA ? F-X. J. - Exactement. Le cadre de confiance dont nous parlons est porté

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par le référentiel R2S. Pour moi, c’est le premier étage de la fusée. Nous allons étendre ce dispositif en créant AMO Smart de confiance et nous travaillons actuellement avec la SBA et Afnor Certification sur les prestataires Smart Building de confiance. On voit parfaitement les complémentarités. On ne réinvente pas, on s’appuie sur ce qui fonctionne et cela donne de la confiance pour ceux qui ne connaissaient pas, soit la SBA, soit la FFD. À partir du moment où on s’appuie sur des organismes qui ont fait leurs preuves dans certains domaines, on gagne du temps, on gagne en crédibilité, on gagne en confiance. Nous allons pouvoir, assez rapidement, aider tous les professionnels du bâtiment à atteindre un niveau plus crédible sur le sujet du numérique. Il s’agit là du deuxième étage de la fusée. Puis, le troisième étage est R2S Connect, qui permettra aux fabricants, aux éditeurs, d’avoir un référentiel pour que cette fameuse interopérabilité soit renforcée et éviter aux intégrateurs les problèmes d’intégration des produits et des logiciels non compatibles R2S. Grâce à R2S Connect, l’intégration sera plus facile et les évolutions garanties. Certains pays comme la Suisse, la Belgique, l’Allemagne, l’Angleterre et Outre-Atlantique, sont intéressés par nos modèles. Tant mieux ! Ce sont des choses que nous n’avions pas forcément anticipées, mais on voit que nous sommes plutôt en avance sur ces sujets par rapport à nos voisins. Plus nous pourrons le faire à un niveau européen et international, plus cela servira le marché.


DIRIGER SON ENTREPRISE

SOCIAL

La pause déjeuner nourrit la productivité D’après l’étude Happiness Index 2018 de Wrike, la politique sociale des entreprises (repas, animations, politique de diversité, etc.) est en lien direct avec le degré de satisfaction au travail exprimé par leurs employés.

L

es salariés français sont les champions toutes catégories des pauses déjeuner, et les champions européens de la participation aux événements et animations organisés par leur entreprise en dehors des heures de bureau. Telles sont les premières conclusions d’une enquête réalisée à l’initiative de Wrike, un expert en gestion du travail collaboratif, afin de déterminer les différentes composantes du degré de satisfaction des employés à l’égard de leur travail. L’étude a été réalisée en novembre 2018 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 employés en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, dans des entreprises totalisant plus de 200 employés. Pause = lien social et déconnexion Le degré de satisfaction au travail a également une forte influence sur ces tendances. 79 % des employés français qui se déclarent ravis ou satisfaits de leur travail prennent une pause déjeuner d’au moins 30 minutes. 39 % de ces derniers

mangent à leur poste de travail, pour 28 % des employés qui se déclarent ravis ou heureux de leur travail. Faire des pauses régulières permet pourtant d’accroître la productivité, selon les spécialistes, les individus déjeunant à leur bureau étant souvent moins efficaces, même si leur premier souhait est de gagner du temps. Prendre le temps de déjeuner est également essentiel pour se déconnecter des écrans et approfondir la relation avec ses collègues. Les Français sont également les champions d’Europe pour la participation à des événements organisés par leur entreprise en dehors des heures de bureau. Globalement, 32 % d’entre eux en moyenne déclarent qu’ils y participent aussi souvent que possible, et seuls 13 % les évitent, en ligne avec les résultats américains (respectivement 34 % et 13 %). Les Anglais et les Allemands sont plus réservés : 17 % des Anglais et 19 % des Allemands les évitent, résultats sans doute liés à la culture de ces deux pays, où vie professionnelle et vie personnelle se mélangent moins. À noter que parmi les salariés français, ceux de la génération Z (18-21 ans) sont les plus réceptifs à ces événements. 56 % d’entre eux y participent aussi souvent que possible, contre 25 % pour les baby-boomers (54-65 ans). Les Français se plaisent dans leur job Les salariés français dans leur grande majorité se déclarent satisfaits de leur job. 86 % d’entre

eux se disent satisfaits ou très satisfaits. Toutefois, la génération Z (18-21 ans) est clairement celle qui se plaît le plus au travail. 70 % d’entre eux se déclarent très satisfaits de leur travail, à comparer aux 34 % des millennials (22-37 ans) et aux 31 % des baby-boomers (54-65 ans). Globalement, les salariés français ont également de bonnes relations avec leurs supérieurs. 68 % d’entre eux déclarent que leur relation est bonne ou très bonne. Toutefois, logiquement, seuls 10 % des employés français qui se disent mécontents de leur travail déclarent que leur relation avec leurs supérieurs est très bonne, contre 68 % des employés satisfaits. Le rôle des valeurs de l’entreprise La satisfaction au travail est également liée à l’identification des employés français aux valeurs de leur entreprise. Alors que globalement, seuls 29 % des employés français en moyenne se disent en forte adéquation avec les valeurs de leur entreprise (missions et vision), cette proportion passe à 73 % pour ceux qui se disent ravis ou satisfaits de leur job, contre 20 % pour les employés mécontents ou très mécontents. Il existe des techniques simples à mettre en place en interne favorisant l’appropriation des objectifs globaux et de la vision d’entreprise.

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© Technilum – Hugo Da Costa (Theben)

DOSSIER

ÉCLAIRAGE PILOTÉ

UN SACRÉ POTENTIEL DE BUSINESS Les bâtiments, qu’ils soient collectifs, résidentiels ou tertiaires répondent à trois préoccupations majeures que sont les usages, l'exploitation et la consommation énergétique. Le confort doit être maximal et les dépenses minimales. Pour réussir ces défis, toutes les actions doivent être perceptibles pour impliquer les acteurs, optimiser les consommations et actionner tous les leviers techniques disponibles alors que 75 % des bâtiments sont inférieurs à 1 000 m² et que 70 % du parc existant tertiaire concernent des propriétaires occupants.

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DOSSIER

La gestion active de l’énergie est un concept indispensable à tout projet En 2017, seulement 8 % des surfaces étaient contrôlées par détection de présence et 4 % par des systèmes de gradation en fonction des apports de lumière du jour car la mise en œuvre de ces systèmes implique d’installer des luminaires électroniques. Le vivier d’affaires pour les installateurs est gigantesque. Ceux qui l’ont compris s’en frottent les mains car la concurrence est faible et leur assure du business pour des années. Pourtant l’argumentaire est simple car, associé à des systèmes de gestion active de l’énergie, éclairage compris, le propriétaire peut dégager un gain sur la facture énergétique compris entre 37 % (pour un établissement hôtelier) et 56 % (pour des bureaux). Selon Bruno Lafitte, ingénieur Adème, « les collectivités ont beaucoup à gagner en favorisant la gestion de l’éclairage dans les écoles, la variation en fonction de la lumière du jour dans les salles de classe et la détection de présence dans les couloirs : un meilleur confort pour les élèves et une facture d’électricité réduite ».

Gestion et pilotage de l’éclairage avec la lumière du jour Certains installateurs objecteront que des travaux de rénovation de l’éclairage représentent des dépenses auxquelles il peut être difficile de faire face. Beaucoup ont du mal à argumenter face à ces travaux. Or un investissement raisonné, basé sur une qualité de lumière bénéfique à tous et à long terme, permet également de réduire les coûts de consommation énergétique et de maintenance. Cette importante réduction des coûts est à prendre en compte lors de l’élaboration du projet : on parle alors d’approche en coût global. Dans un bâtiment tertiaire, il est nécessaire de distinguer les espaces avec lumière du jour et les espaces sans fenêtre. Effectivement les espaces avec lumière naturelle demandent un éclairage ponctuel pour améliorer le confort des occupants en fonction de leurs usages. De plus, la réglementation thermique 2012 demande l’extinction des éclairages lorsque la lumière du jour est suffisante. En parallèle, les espaces sans fenêtre sont éclairés exclusivement par de l’éclairage artificiel. « Peu importe le protocole, nous pilotons toutes les sources d’éclairage. Qu’il soit en Dali, Lon, KNX, tout ou rien. Ce qui ressort aujourd’hui est le Dali adressable car, contrairement au KNX, celui-ci est plus accessible », explique

Parties communes de tous types de bâtiments, habitation ou professionnel

Type de locaux Prescription

© Technilum – Hugo Da Costa (Theben)

D

ans les bâtiments anciens, l’éclairage est le 3e poste des consommations, après le chauffage et l’électricité spécifique avec 24 % des consommations d’énergie. En agissant de suite sur l’éclairage, le propriétaire n’agit pas seulement sur le premier poste de dépense mais sur celui qui est visible et le plus facile à mettre en œuvre. D’autant que depuis la numérisation de l’éclairage et l’arrivée des LED, les solutions de pilotage connectées permettent une gestion quotidienne des plus simples et intuitives. Il existe des solutions « de pilotage de l’éclairage » qui permettent d’obtenir une efficacité énergétique maximum. Ces solutions sont intelligentes. Elles permettent d’apporter un éclairage artificiel tenant compte de l’éclairage naturel et de gérer la demande uniquement pendant l’occupation. Plus le bâtiment est éclairé, plus l’investissement est faible au regard des économies. Dès la première minute de fonctionnement, la facture d’électricité est divisée par un facteur 4, voire plus !

Escaliers escalators

Abaissement ou extinction automatique si le local est inoccupé

Espaces de stationnement

Entrées, paliers, couloirs et autres parties communes intérieures

Dispositif automatique permettant l'abaissement ou l'extinction de l'éclairage

Bâtiments ou parties de bâtiment à usage autre que d'habitation Dispositif automatique ou commande centralisée pemettant l'abaissement ou l'extinction de l'éclairage

Détection de lumière du jour

Non précisé

Non précisé

Non précisé

Gradation automatique de l'éclairage en fonction des apports de lumière du jour

Surface maximum contrôlée par un seul dispositif

Non précisé

500 m2

100 m2

- 25 m2 pour la gradation automatique - Sans zonage précisé pour la présence

Nombre maximum de niveaux contrôlés

3 étages maximum

Par niveau

Par étage

Sans objet

Puissance installé maximum pour l'éclairage général

Non précisé

Non précisé

Non précisé

1,6 watt par mètre carré par tranche de 100 lux d'éclairement moyen à maintenir

Dans les bureaux, un mètre carré rénové avec des luminaires fluorescents électroniques et gestion automatique selon la présence et la lumière du jour, c’est en moyenne chaque année : - 50 kWh économisés - 5 kg d’émission de CO2 en moins - 5 € économisés sur la facture d’électricité - 2,50 € économisés sur la facture de maintenance Soit 7,50 € par m2 et par an d’économies globales. Source Ademe

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© DR

© Feilo Sylvania

DOSSIER

▼ Christophe Puga, Setelec.

Benoît Hanneton, directeur marketing BEG France. Christophe Puga est le directeur général du groupe Fareneit, dont le pôle électricité est porté par Setelec (Fresnes, 94) et résulte de l’alliance originale de cinq sociétés spécialisées dans l’installation et la maintenance d’équipements électriques dans le domaine des courants faibles et des courants forts (PSEG, Setelec, SVEE, SN EHS, Sofracom). Pour lui, l’éclairage connecté est important mais c’est surtout le changement de GTB qui impacte le plus l’évolution du bâtiment et des comportements. « Nous pouvons tout faire sur les nouvelles GTB dont une gestion intelligente de l’éclairage associant détection de présence, ajustement par rapport à la lumière naturelle », explique-t-il. Selon le Syndicat de l’éclairage, par rapport à une installation de plus de 15 ans, chaque mètre carré d’installation d’éclairage rénové avec des luminaires LED performants et des automatismes simples de contrôle de la lumière aboutit aujourd’hui à une économie de 5 à 8 euros par an. Et si l’installation est bien faite, et laisse aux utilisateurs la capacité d’ajuster l’éclairage de leur poste, il y a obligatoirement amélioration des conditions de travail. « Tout le monde tombe d’accord lors de la présentation PowerPoint mais le surcoût par rapport au câblage traditionnel ralentit les ardeurs. Mais la vraie question est : vou-

CE QUE DISENT LES RÉGLEMENTATIONS Le Code du travail (articles R4223-2 et R4223- 3 décret n° 2008-244 – 7/03/08) stipule que « l’éclairage est assuré de manière à éviter la fatigue visuelle et les affections de la vue qui en résultent et à permettre de déceler les risques perceptibles par la vue. Les locaux de travail disposent autant que possible d’une lumière naturelle suffisante ». La norme NF X35-103 (juin 2013) « Principes d’ergonomie visuelle applicables à l’éclairage des lieux de travail », d’application volontaire préconise les valeurs d’éclairement, les contrastes, la limitation de l’éblouissement sont nuancées en fonction des déficiences visuelles (de l’âge) des utilisateurs ; l’incontournable constitue la référence en la matière. Les unités telles que l’éclairement à maintenir (exprimé en lux), le taux d’éblouissement unifié limite (UGRL), l’uniformité (Uo) et l’indice de rendu des couleurs (Ra) sont expliquées et des valeurs sont précisées pour des applications en éclairage intérieur et détaillées par activité dans la norme européenne EN 12464. La réglementation ERP impose 2 circuits d'éclairage distincts dans les locaux de plus de 50 personnes. Le contrôleur ON/OFF permet de doubler les circuits d'éclairage/ventilation.

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lons-nous réellement aller dans ce smartbuilding sans donner la possibilité à l’occupant de piloter son espace ? Chaque personne est différente et la notion du confort est personnelle aussi bien sur le ressenti de luminosité et de la température. Ces solutions d’éclairage connecté ou piloté s’adaptent très bien pour tous les lieux communs (circulation, sanitaires…) », précise Christophe Puga. « Notre difficulté est de fournir un bâtiment qui corresponde aux demandes du proprietaire, mais aussi aux attentes du locataire qui peut parfois cloisonner les espaces. C’est pourquoi, nous pensons l’installation pour qu’elle s’adapte à l’usage. le câblage, les boîtiers et modules de raccordements sont prévus et laissés en attente dans les faux plafonds ce qui donne la possibilité d’ajouter ultérieurement des détecteurs et d’adapter l’eclairage ». Dans les espaces aveugles, il est nécessaire de mettre en œuvre des solutions entièrement automatisées. Alors que sans les espaces avec un apport de lumière naturelle, il est possible en présence des usagers et lorsque la lumière du jour est suffisante d’opérer à un abaissement voire une extinction des éclairages tout en assurant le confort nécessaire. Des détecteurs de mouvements allument automatiquement l’éclairage au passage de l’usager. Lorsque celui-ci quitte la pièce, le détecteur de mouvements assure l’extinction de l’éclairage quelques instants après son départ. « Mais il est impératif de distinguer les solutions. Dans le petit tertiaire, nous proposons plutôt des systèmes autonomes car la GTB n’est pas une priorité dans la gestion quotidienne. Ainsi ce sont des solutions de variation zone par zone avec des détecteurs intégrés aux luminaires. Le pilotage se fait individuellement avec une télécommande directement à proximité du poste de travail. Cela s’apparente presque à de la domotique, compte tenu des petites surfaces », ajoute Christophe Puga du groupe Fareneit. Pour l’agrandissement des bureaux et du site de production de 4 600 m² de Technilum, le système d’éclairage Theben a permis de répondre à de multiples besoins : gestion automatique du ratio lumières naturelle/artificielle, déclenchement des éclairages par détection sur grande hauteur, évolutivité de l’installation, etc. Finalement, ce sont près d’une centaine d’équipements KNX de Theben qui ont été installés (détecteurs de présence 180° et 360°, capteurs de luminosité, modules d’entrée et actionneurs). Ces détecteurs de présence PIR (passif


DOSSIER

Les effets de la lumière sur le rythme circadien 70 % des informations que nous recevons passent par les yeux. Si la luminothérapie permet d’éviter les dépressions hivernales, imaginez les effets néfastes sur la productivité des occupants d’un bâtiment mal éclairé. Le rythme circadien (rythme biologique selon la lumière) correspond à un cycle d’une durée de 24 heures environ, lié aux mouvements de rotation de la Terre et aux variations lumineuses qui sont le fait des alternances jour/nuit, ainsi qu’à des mécanismes cérébraux. Une trop faible dose de lumière pendant la journée peut entraîner un dérèglement de ce rythme qui s’exprime par des troubles du sommeil ou des états dépressifs. Associés à des horloges, l’éclairage variera de manière dynamique pour stimuler l’attention en ajustant les couleurs. L’avènement des LED permet à la lumière d’ajouter des teintes bleues, jaunes, blanches et rouges pour reproduire le cycle naturel inscrit dans notre cerveau. La lumière agit sur la sécrétion de la mélatonine, hormone qui régule le sommeil. Celle-ci est inhibée en présence de lumière et activée à l’approche de la nuit lorsque la luminosité diminue. Le manque de lumière dynamisante, par exemple le matin, rend l’apprentissage difficile. Or, un bon éclairage favorise la concentration et supprime ce problème en combinant une lumière indirecte à grande composante bleue (qui forme le ciel diffus du jour) et une lumière directe blanc neutre (qui correspond aux rayons du soleil). Ce concept d’éclairage non seulement revitalise mais, en plus, minimise les frais d’exploitation grâce à sa grande efficacité énergétique. Focus sur les écoles Si la lumière permet l’apprentissage, comment se fait-il que trop peu de mairies investissent dans un éclairage piloté et connecté ? Une étude terrain

© Sylvania

menée par Philips sur une classe de CM2 à l’école de La Hodéyère (Vitré - 35) équipée de SchoolVision a montré les bienfaits de l’éclairage. Quatre scenarii étaient proposés : standard, énergie, concentration et repos. Selon le professeur Damien Léger (Centre du sommeil et de la vigilance, Hôtel-Dieu, Paris), « les résultats, bien que provenant d’une seule classe, montrent que ce changement d’ambiance lumineuse améliore la vitesse et la diminution d’erreurs lors de la réalisation des tests standardisés d’attention soutenue, sans modifier les horaires ni le temps de sommeil et sans conséquence sur la somnolence ressentie. La première caractéristique de cette étude a été la très bonne tolérance de ce changement d’éclairage dynamique dans cette classe. Aucun enfant n’a manifesté d’effets secondaires ». Une autre étude mené par Ledvance ex-Osram à Ulm (Allemagne) a comparé deux classes. Une était équipée d’un éclairage centré sur l’utilisateur (Human Centric Lighting – HCL) qui varie en intensité et en température de couleur, et l’autre n’avait rien changé. Le groupe test a obtenu des résultats nettement meilleurs que les autres élèves des classes de référence. La rapidité des performances cognitives et les capacités de mémorisation étaient également bien supérieures. Il est donc possible d’augmenter l’attention et les performances cognitives des élèves à l’aide d’un éclairage optimisé sur le plan biologique.

Après l’âge de 45 ans tout change Une personne de plus de 45 ans a besoin de plus de lumière pour distinguer les contrastes. Le poste de travail doit donc permettre de réaliser les tâches sans frein. Toute personne subit une baisse de ses capacités visuelles, à mesure qu’elle vieillit4. À partir de 45 ans, c’est la vision de près qui diminue. Des recherches5 indiquent par ailleurs qu’une personne de 60 ans a besoin de deux à cinq fois plus de lumière qu'une personne de 20 ans. L’éclairage pilotable poste par poste par le salarié permet cet ajustement. 30 à 50 % des travailleurs ont plus de 45 ans1. En Europe, l’éclairage minimal recommandé pour la lecture, la saisie et le traitement de données dans les bureaux est fixé à 500 lux2. Une étude réalisée par Philips montre que près d’un tiers des actifs jugent l’éclairage sur leur lieu de travail insuffisant3.

© Stanley

infrarouge) Theben thePrema P360 KNX, theRonda P360 KNX et PresenceLight 360 KNX sont installés dans les différents espaces, facilitant la circulation des employés dans les locaux.

SylSmart Standalone Room de Sylvania.

1 Rea and Quellette, 1991 : Une personne âgée de 65 ans a besoin de 5 fois plus de lumière ; et, Sagawa 2003 : Une personne âgée de 70 ans a besoin de 5 fois plus de lumière ; et, Zumbotel 2014 2 EN12464‐1:2011 : « Lumière et éclairage ‐ L'éclairage des environnements professionnels ‐ Partie 1 : Environnements professionnels intérieurs »

3 Zumtobel, 2014 : La perception de la qualité de l'éclairage dans les bureaux 4 Sagawa, Ujike & Sasaki 2003

5 Sagawa, Ujike & Sasaki 2003 ; et, Rea and Quellette, 1991 : Une personne âgée de 65 ans a besoin de 5 fois plus de lumière

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AVIS D'EXPERT

Cybersécurité et Smart Home : les enjeux et défis de 2019

© DR

D BRUNO NAPOLI

Il aura donc fallu attendre 2018 pour que chacun révèle son jeu et que l’on commence à y voir plus clair dans ce que va être une maison connectée. Le marché est mûr et j’en veux pour preuve les milliards investis par les entreprises qui, et que ça nous plaise ou pas, contrôlent dorénavant nos vies : Google, Amazon, Facebook, Samsung, Apple ainsi que la ribambelle de partenaires industriels qui produisent des objets connectés compatibles. À de très rares exceptions près, tout ce qui a été inventé et produit en termes de box domotique avant que ces géants-là ne s’en mêlent va disparaître, à moins qu’il y ait une volonté et un soutien total d’un gouvernement pour proposer une solution maison. Les GAFA sont devenus l’OS de nos maisons, on parlera bientôt du Firmware logiciel d’une maison.

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ésormais, ce sont les GAFA qui mènent la danse et plus aucun produit connecté ne peut se vendre sur Terre s’il n’est pas compatible avec leurs systèmes. Ils se sont infiltrés dans nos maisons en passant par la grande porte, dans la poche de nos pantalons, via nos téléphones portables. Du coup, on y est, tout le monde va enfin pouvoir connecter sa maison avec un budget de base qui va baisser d’année en année tant les produits connectés vont être produits en masse. On commence par un assistant vocal qui donne la météo et qui peut commander un taxi, puis on y ajoute petit à petit une caméra à droite, une serrure connectée à gauche, une ampoule connectée en haut et une enceinte connectée en bas. C’est prometteur, ça semble facile, presque trop, parfois ça coince un peu, mais en gros, ça fonctionne et de toute façon les utilisateurs ont une excellente perception de ces grandes marques, ils leur pardonnent déjà presque tout. La génération qui est née avec l’informatique s’en sort bien, elle comprend intuitivement les limites de la technologie et sait instinctivement rebooter la box Internet quand il le faut. Dans les mois à venir, plus aucun constructeur ne pourra livrer une maison ou un appartement qui n’aura pas un logo « Smart Machin Bidule » et qui ne sera pas au minimum équipé de volets roulants, de lumières et d’un portier vidéo compatible GAFA. Quand on signera le bon de commande pour sa future maison, on cochera l’option Google ou Amazon, voire Apple. Voilà pour les enjeux. Le souci est que, plus nous sommes connectés, plus nous sommes vulnérables. Nous allons vivre dans des maisons qui pourront littéralement se retourner contre nous, soit par une mauvaise programmation, soit tout simplement parce qu’elle s’est faite pirater. Des défis, il y en a pour tout le monde, en commençant par le particulier qui, s’il désire se débrouiller seul, va devoir prendre soin de sa maison comme de son ordinateur ou de son téléphone portable. C’est-à-dire mettre à jour l’OS de la box domotique qui la contrôle ainsi que de toutes les applications et objets connectés, puis vérifier à chaque fois que tout ce beau monde continue à bien travailler ensemble. Il faudra aussi veiller à auditer et à protéger son réseau local et changer régulièrement les mots de passe du Wi-Fi ainsi que ceux des applications et services. Et pour finir, dans la mesure où la durée de vie d’une maison est censée être de plusieurs dizaines d’années, en tout cas bien plus que l’obsolescence plus ou moins programmée des produits technologiques, il va falloir aussi vérifier que les composants installés sont toujours d’actualité et supportés par les fabricants. Le défi des installateurs domotiques sera quant à lui quadruple. Premièrement, en tant que professionnels, ils ont un devoir légal d’informer clairement les occupants des enjeux décrits plus haut en termes de suivi, de mise à jour et de maintenance que nécessite une maison connectée. En même temps, ils se doivent de créer des contrats permettant de proposer tous ces services. Et comme l’on parle de la sécurité des personnes, il est aussi fortement probable qu’ils aient à obtenir de nouvelles certifications et de nouvelles assurances professionnelles. Nul ne doute que ces contrats vont créer des millions d’heures de travail et que des entrepreneurs bien inspirés vont se saisir de l’occasion pour créer des structures dédiées. Pour les promoteurs immobiliers, vont s’ajouter à ces quatre défis la création d’un département « Maison connectée » avec à leur tête des personnes compétentes pour choisir les produits à intégrer d’origine à très grande échelle et de signer les bons accords avec les GAFA, leurs partenaires industriels et les gouvernements. Beaucoup de données à intégrer pour un constructeur qui, d’habitude, ne remet plus trop les pieds sur un chantier après la livraison. Les derniers défis vont être pour les assurances habitation, qui ne nous laisseront certainement pas transformer nos maisons en d’abominables chimères connectées sans réagir. Nous savons dorénavant contrôler à distance l’ouverture de toutes les portes et fenêtres, mais surtout les dispositifs capables d’infliger de graves dégâts, comme les chaudières à gaz, les cheminées au bioéthanol ainsi que les systèmes de détection et d’alarme à incendie et de fuites d’eau. Pour le moment, c’est le Far West total, mais un jour ou l’autre, les assurances habitation vont imposer quelques normes et certifications ainsi que des contrats de maintenance, parce qu’au bout du compte, c’est elles qui payent quand il y a des dégâts.



DOSSIER

OUTILLAGE

Fil ou sans fil : faut-il encore choisir ? Presque tous les appareils portatifs de chantier deviennent sans fil, pour le plus grand bonheur des installateurs. Au début réservées aux petites puissances, les batteries de dernière génération permettent d’être utilisées sur des perforateurs, des scies oscillantes ou encore des meuleuses. Des appareils pourtant très consommateurs d’énergie. Les fabricants ont compris l’intérêt de développer des batteries très endurantes, à la charge rapide, pour faire la différence avec la concurrence. Mais pour durer, une batterie est lourde. Certains fabricants ont choisi la légèreté, d’autres l’endurance, associée à une connectivité devenue normale, mais tous travaillent au chantier 100 % sans fil.

D

© Dewalt

Batterie Dewalt XR.

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© Bosch

à moindre coût avec des batteries 100 % compatibles et rétrocompatibles. Équipés des nouvelles batteries REDLITHIUM-ION, les outils bénéficient de performances inégalées en termes d’autonomie (+ 40 % par rapport aux précédentes générations) et de durabilité de la batterie, ce qui assure plus de pérennité aux outils. Les batteries en 18V se déclinent de 2,0 Ah à 9,0 Ah. La gamme se compose actuellement d’une perceuse-visseuse, une perceuse à percussion, une visseuse à chocs, une boulonneuse à chocs, une sertisseuse 12T, un coupe-câble hydraulique Ø 45 mm, un coupe câble hydraulique Ø 75 mm, une scie sabre M18 ONESX et un spot de chantier compact M18 ONESLSP. »

© Fein

© Hilti

Batterie Hilti 36-9.

Les cellules sont le cœur de l’efficacité de batteries Bosch ProCORE 18V.

Batterie Milwaukee 18 V Red Lithium-Ion.

La batterie : cœur du sans-fil Les anciennes batteries avaient la mauvaise habitude de perdre de l’intensité au fur et à mesure de l’utilisation. Les batteries apparues en 2018 délivrent une puissance immédiate et constante jusqu’à épuisement. Les pros ne considèrent plus l’outillage comme secondaire. Afin de proposer des outils aussi puissants que les versions filaires sans pour autant perdre en autonomie, les fabricants d’outils électroportatifs optimisent, depuis plusieurs années, les capacités de leurs batteries pour remplacer les outils électriques par des appareils sur batterie. Les batteries se nomment XR Flexvolt chez Dewalt, B 36/9.0 chez Hilti, GBA 18V ProCORE chez Bosch Professional, M18 HB12 chez Milwaukee, 18V LXT chez Makita ou simplement Lithium-ion chez Fein et Chicago Pneumatic. D’ailleurs, ce dernier propose une perceuse-visseuse avec une batterie 4Ah 20V Lithium-ion, mais pesant 2,4 kg soit 700 g de plus que la GSR 18V-60 C de Bosch. Idéale pour les applications de vissage et perçage où la légèreté prime, la batterie ProCORE18V 4.0Ah, avec ses cellules dernière génération, délivre la même puissance qu’une batterie 4,0 Ah standard, tout en étant plus légère et plus compacte de 39 % que les batteries comparables de sa catégorie. Bosch a énormément travaillé sur la durée de vie. La longévité est 135 % plus élevée qu’une batterie standard grâce à la technologie COOLPACK 2.0 évitant tout risque de surchauffe. Comme l’explique Lætitia Todisco, chef de produit électroportatif chez Milwaukee, « nous avons développé le concept de plateforme universelle M18, qui permet d’utiliser une même batterie 18V RED LITHIUM-ION avec tous les outils ; une solution économique pour s’équiper en fonction des besoins et

© Milwaukee

isposer d’un appareil électroportatif sans fil assure une véritable qualité de travail. Plus besoin de tirer des câbles d’alimentation pour faire un trou ou meuler.

Machine oscillante Fein Multimaster.



© Mafell

Cloueur Spit Pulsa 800E spécial électricien.

Perceuse-visseuse sans fil Mafell ASB 18M bl.

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© AEG

« Fein est l’inventeur de la première machine oscillante, un outil indispensable à l’électricien pour réussir un travail propre et précis de découpe. Notre savoir-faire est connu et reconnu. Nous travaillons déjà depuis longtemps sur le moteur brushless PowerDrive, entièrement étanche à la poussière, avec un rendement 30 % supérieur. La taille de notre batterie 18V est réduite et donc plus légère », insiste Christophe Klein, de Fein France. Mais la concurrence est vive et depuis un an, on entend parler de la marque américaine Teccpo, qui commercialise quatre gammes sur Amazon et réalise 1,5 million de dollars de ventes mensuelles. Elle arrive en France en 2019 et veut clairement s’attaquer à Dewalt et Makita. Les produits semblent bons, mais les batteries pas assez puissantes (source : Zone-outillage.fr). Le cloueur Spit dispose d’accessoires spécialement développés pour les électriciens. « C’est le métier qui a le plus d’outils dans notre offre », précise Patrick Boucher, responsable de la formation chez Spit Paslode France. « Il faut que la fixation soit impeccable car les câbles et gaines disparaîtront une fois le chantier terminé. Avec le cloueur Pulsa800E (E pour électricien), l’électricien gagne en rapidité, mais surtout, il est certain que sa fixation durera. Même sans fil, l’énergie déployée garantit une fixation maximale bien plus rapide que la cheville », ajoute-il. À noter que ce n’est pas une batterie électrique, mais une bonbonne de gaz dont le volume correspond exactement au nombre de clous disponible. Chez Hilti, le cloueur sans fil BX 3-ME est électrique, avec une batterie de 5,2Ah, assure 500 fixations/h et enfonce jusqu’à 600 éléments de fixation avec une seule charge de l’accu (B22 - 5,2 A). La course à la puissance se voit également sur les perforateurs burineurs SDS. Pour réduire la consommation et les pièces en mouvement, les fabricants se tournent vers les moteurs sans charbon ni collecteur, dits brushless. La commutation est électronique (contrairement au moteur brushed dont la commutation est mécanique) et aucun frottement ne se produit quand le moteur tourne, ce qui signifie moins d’entretien. Plus petit, puissant et durable, le moteur brushless est aussi plus léger que le moteur brushed traditionnel. De sacrés atouts que Dewalt, Milwaukee et Hilti ont mis à profit pour leurs derniers perforateurs burineurs sans fil. Le Milwaukee Powerstat délivre 11 joules de frappe alors que Dewalt en annonce 13,3. Pour sa part, Hilti utilise un moteur à induction avec double chambre de lubrification, pour une puissance optimale dès les premières secondes d’utilisation. Chacun joue de son argument, car Makita présente 2,5 joules mais 5 000 coups par minute et son slogan est « Utilisez vos batteries 18 V et profitez de la performance d'un perforateur 36 V ». Bosch annonce fièrement 151 % de trous en plus, grâce à la batterie ProCORE 18V. Tout cela grâce à une évacuation de la chaleur très optimisée. Stefan Rübenacke, directeur stratégie et technologie sans fil chez Bosch, explique que le travail a porté sur une insertion des cellules (piles) dans la matrice sans aucune isolation. Les connecteurs de cellules en cuivre sont soudés au laser directement sur les cellules pour assurer une transmission complète de l’énergie.

© Spit

DOSSIER

Projecteur LED triple panneaux AEG BPL18.

Les aspirateurs De nombreuses marques proposent des aspirateurs à eau et poussières de 7,5 l comme Riggid ou Ryobi, mais seul Dewalt, Milwaukee, Makita et Hilti ont sorti des versions brushless. Le Makita XCV11T a une autonomie de 60 minutes, avec une batterie 5,0 ah et ne pèse que 4,6 kg. À titre de comparaison, le Hilti VC 5-A22 pèse 5,2 kg, mais propose un tuyau de 2,5 m. L’éclairage sans fil En déplacements permanents et soumis à des conditions de travail chaque fois différentes, les artisans doivent disposer de sources lumineuses adaptées à leurs besoins. Quand on demande aux installateurs ce qu’ils attendent d’une lampe de chantier, il en ressort polyvalence, fonctionnalité, durée d’éclairage, robustesse et compacité. Ainsi, les lampes doivent se suspendre à l’endroit et à l’envers grâce à différents systèmes d’accroche intégrés. Être munies de poignées de transport, être compactes pour s’insérer dans les petits espaces, et surtout ne pas devoir être rechargées toutes les heures. Milwaukee répond à ces exigences avec l’éclairage de chantier compact M18 ONESLSP. Ce spot a été conçu pour offrir aux utilisateurs plus de confort et de praticité. Pour un contrôle total de l’angle des faisceaux lumineux, un interrupteur permet de sélectionner l’angle d’éclairage (360° ou 180°) ainsi que l’intensité de la lumière ; mais aussi de moduler la puissance pour les zones nécessitant moins d’éclairage, augmentant ainsi l’autonomie de la lampe de 40 %. Hybride, la lampe M18 ONESLSP peut aussi être branchée sur une prise de secteur grâce à un câble de 2,5 m. Chacun présente une solution pour se démarquer. Ainsi, AEG vient de commercialiser le projecteur LED triple panneaux AEG BPL18 disposant d’une alimentation hybride qui se fait soit par batterie AEG Pro 18 V, soit directement sur secteur. Conçue pour résister aux chocs, la lampe BPL18 diffuse jusqu’à 2 500 lumens. De son côté, Hilti présente la lampe sans fil LED SL 2-A22 à main : elle est alimentée par la batterie 22 V Hilti qui éclaire jusqu’à 500 lumens. Et dispose d’une tête souple pour un réglage à 360°. Pour les chantiers, Bosch propose la GLI 18V2200 C Professional, qui éclaire soit en 1 100 lumens soit 2 200. Équipée de sa batterie 18 V 5,0 Ah, son autonomie atteint 8 heures.


© Bosch

DOSSIER

La modularité C’est le maître mot des outils sans fil. Les fabricants ont développé le concept du modèle de batterie unique qui s’adapte à une gamme complète d’outillage. Car avec une batterie, et à condition d’avoir la gamme complète du même fabricant, vous pouvez n’utiliser qu’un seul modèle de batterie et donc un seul type de chargeur. Il existe même un holster de charge à induction chez Bosch pour recharger ses outils pendant le transport. Très pratique ! Conçu pour les 7 outils sans fil 18 volts Bosch – perceuses-visseuses, perceuses-visseuses à percussion et visseuses à chocs –, ce système accueille l’outil et sa batterie 18 V Lithium-Ion GBA 18 V 2,0Ah MW-B Professional ainsi que le chargeur de batterie GAL 1 830 W Professional. La charge s’effectue de manière simple, par l’intermédiaire de la prise 12 volts du véhicule. Un convertisseur de tension intégré au système assure la bonne alimentation en énergie du chargeur. Ce dernier peut être également branché directement à une prise 220 V. « Bosch n’est plus seulement un fournisseur d’outillage, mais vraiment un apporteur de solutions. Nous ne voulons pas seulement faire gagner du temps sur le chantier, mais bien augmenter la productivité globale de l’installateur en travaillant sur les protections, la santé, mais aussi en l’aidant sur les devis ou les envois de données… », explique Grégory Toy, de Bosch Outillage pro. De son côté, Dewalt récupère son retard en proposant l’offre Tool Select XR, une nouvelle manière pour les utilisateurs de s’équiper en outillage jaune et noir. Les professionnels pourront désormais sélectionner et acheter indépendamment des packs de batteries en 2 Ah ou 5 Ah et l’ensemble des outils « nus » dont ils ont besoin. Une véritable nouveauté pour le fabricant Dewalt dans l’équipement des professionnels du bâtiment, Tool Select XR est aujourd’hui Makita DTD171RTJ Visseuse à chocs 18 V Li-Ion disponible sur la plateforme 5 Ah Batterie 18 V LXT 180 Nm. d’outils 18 V.

© Makita

Holster de recharge à induction Bosch pour batterie 18 V Lithium-Ion GBA 18 V 2,0Ah MW-B Professional.

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PUBLI-RÉDACTIONNEL

DOMOTIQUE

SMARTHOME EUROPE, L’OUTSIDER PRÊT À TOUT CROQUER David Bonnamour a créé Domadoo et découvert le marché du « do it yourself » (DIY) dans la domotique il y a 14 ans. À l’époque, il connaissait les nouvelles technologies de l’informatique comme le Wi-Fi et les tablettes tactiles. David a regardé la domotique de plus près et s’est aperçu qu’il existait des offres, soit complexes soit très onéreuses, réservées à un marché et une clientèle haut de gamme. On trouvait des offres KNX, Lutron, Crestron ou même des offres propriétaires de Delta Dore, Somfy ou Legrand. En élargissant les horizons, David a vu une large gamme de produits orientés « do it yourself » sur les marchés européens ou américains. En France, seul Leroy Merlin vendait dans ses rayons quelques produits adaptés au DIY tels que les produits X10 ou de la marque Chacon. Avec ce marché en mutation et l’entrée des nouvelles technologies dans les habitations (box ADSL, Wi-Fi, smartphones, tablettes…), il a pris la décision de commercialiser des produits domotiques intéropérables pour les particuliers par Internet. n M utation du « do it yourself » au B2B « Dès notre création, nous avons eu besoin de nous faire connaître sur ce petit marché qu’était la domotique DIY. À l’époque, le blog représentait une passion plutôt qu’un moyen de rémunération. Les propriétaires avaient du mal à trouver du contenu et de la matière. Nous avons donc contacté une multitude de blogueurs que nous avions identifiés comme technophiles et dans l’univers de l’informatique et de la domotique, pour leur proposer de les aider

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en leur donnant des produits à tester », explique David Bonnamour. Grâce à cette stratégie, il rencontre ceux dont certains sont encore présents aujourd’hui, comme Cédric Locqueneux avec son blog maison & domotique, David Gaussens - Toute la domotique, Hervé Campion - Abavala, Pascal Stephany - Domotique info, Mickaël Viala - Planête Domotique... Ces acteurs continuent d’éduquer le marché du « do it yourself ». Il y avait un fossé entre l’univers professionnel distribué par des spécialistes comme

Rexel, Sonepar et Domadoo, complètement à l’opposé, avec des produits plutôt bas de gamme, grand public et pas vraiment standardisés ou normalisés. « Notre vision était la démocratisation de la domotique et l’interopérabilité et, en 2009, les produits Z-Wave ont été disponibles pour le marché européen. Nous avons donc positionné Domadoo comme grossiste importateur et distributeur de ces produits et plus seulement comme un revendeur de produits sur Internet. Nous étions l’un des premiers en Europe. Nous sommes restés sur ce marché du "do it yourself" et le B2B ne nous tendait pas encore les bras. Nos clients étaient des boutiques Internet et non des installateurs, car nos produits n’étaient pas assez performants ou fiables pour rivaliser avec Hager ou Schneider et notre catalogue pas assez étoffé », avoue David Bonnamour. Ainsi, le marché du « do it yourself » a connu une grande croissance, les offres se sont étendues, le Z-Wave a pris une place importante, EnOcean est arrivé avec le sans-fil et l’énergie « harvesting » (récupération d’énergie) et les fabricants se sont diversifiés. L’offre de box domotiques multiprotocoles s’est étoffée. Le fossé entre les offres particulières et professionnelles a disparu. Les installateurs se sont intéressés à ces box plus performantes, moins chères et qui permettent de répondre à


PUBLI-RÉDACTIONNEL

QUESTIONS À DAVID BONNAMOUR plus de fonctionnalités, de connectivités et de compatibilité. Ils se sont ainsi penchés sur les produits vendus en « do it yourself » pour les installer. Smarthome Europe venait de basculer dans le B2B.

n Un gros travail de formation Smarthome Europe accompagne les installateurs à travers des formations développées depuis un an en partenariat avec des fabricants comme Jeedom ou Fibaro (une à deux formations par mois). La formation Fibaro se déroule sur une journée, en groupe de dix personnes au maximum, encadré par un expert sur les produits de la marque. Le sujet porte sur la domotique en général, sur Z-Wave et sur les « best practices » des produits. L’installateur aura également un certificat agréé de la marque, assurant qu’il a suivi une formation. Il sera référencé sur le site du fabricant et aura un outil réservé qui lui permet de superviser l’ensemble de l’installation domotique des produits de la marque grâce à une application mobile, aussi bien lors de l’installation, mais surtout pour la maintenance. Et au-delà de la formation produits, les échanges entre installateurs individuels créent une synergie de travail. « En 2019, nous allons élargir ce type de formation avec le fabricant NodOn en présentant tout l’écosystème autour du protocole EnOcean : les utilisations des produits, ce qu’il peut être réalisé sans box, avec une box et quelles sont les box compatibles. Les installateurs seront formés par un expert de chez nous et accompagné d’une personne de chez NodOn », précise David Bonnamour. Les objectifs sont de faire connaître plus précisément le protocole EnOcean ainsi que la gamme de produits de la marque et les capacités associées.

Enfin, ce type de formation va également être lancé autour de la box Eedomus, qui est très orientée grand public et bien utilisée par les installateurs/intégrateurs. Cette box multiprotocole, notamment Z-Wave et EnOcean, est très fiable et compatible avec les assistants vocaux Alexa et Google Home. Les dates de formation seront annoncées d’ici à la fin du premier trimestre*. « Notre priorité est d’éduquer, de former et de partager notre savoir-faire auprès des installateurs/intégrateurs par le biais de formations et d’une plateforme collaborative privée dédiée à nos clients français et francophones : « Le Club Smarthome Europe », ajoute David Bonnamour. L’objectif est d’échanger entre électriciens, installateurs/intégrateurs et bureau d’études, et que chacun puisse poser ses questions en toute sérénité, sans jugement et sans perdre en crédibilité. En guise de conclusion, il est impératif de dire que l’humain joue une place très importante chez Smarthome Europe. Les équipes veillent à toujours humaniser les relations avec les clients B2B pour se rapprocher d’eux en instaurant un climat de proximité et de confiance. Seul moyen de perdurer. * Pour toutes informations, contacter Smarthome Europe à l’adresse > support@smarthome-europe.com DOMADOO SAS / SMARTHOME EUROPE 1691, avenue de l’Hippodrome 69140 Rillieux-la-Pape - France +33 4 78 79 64 82 www.domadoo.com www.smarthome-europe.com > Membre de la FFD > KNX partner > Membre de l’EnOcean Alliance > Membre de la Z-Wave Alliance

// Expliquez-nous Domadoo et Smarthome Europe Nous avons une seule société, Domadoo SAS, et deux marques : Domadoo, qui est grand public, et Smarthome Europe, plutôt axée B2B. Nous n’avons pas vraiment communiqué sur cette seconde marque, mais depuis quatre ans, nous valorisons Smarthome Europe auprès des installateurs et des intégrateurs qui nous trouvent par l’intermédiaire des marques que nous représentons. Notre grande force est notre expertise de 14 ans dans l’univers de la domotique, sur les protocoles interopérables, dont le Z-Wave et EnOcean. Notre équipe de dix personnes est spécialisée en technique, deux sont notamment KNX Partners. Notre vision à 360° sur cet univers permet de valoriser et d’enrichir notre catalogue et la confiance que nous accordent les marques que nous distribuons. // C’est former pour accompagner ? Nous avons la chance d’avoir acquis notre expertise avec le marché du « do it yourself » et des utilisateurs qui partagent entre eux leurs expériences et qui posent leurs questions. C’est une grande force d'être encore sur ce marché. Domadoo a eu 50 000 clients, non récurrents, mais qui, par l’achat d’un produit en rapport avec la domotique, représentent un immense générateur de base de connaissances, car ils nous ont posé des questions, ils nous ont fait des remontées d’utilisation. Nous sommes conscients que les attentes en termes d’installation, de simplicité de mise en œuvre, de qualité ne sont pas les mêmes entre une personne en « do it yourself » et les intégrateurs/installateurs ; nous faisons en sorte d’échanger encore plus avec les métiers de l’installation et de l’intégration pour avoir leurs retours terrain. Un produit utilisé par un particulier ne conviendra pas forcément à un professionnel. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 74 - HIVER 2019 - 27


DOSSIER

Recharge des véhicules électriques : augmenter le nombre, la disponibilité et l’interopérabilité des bornes

© Qualifelec

Le développement des ventes de véhicules électriques (VE) tient aux incitations à l’acquisition et à l’usage des VE ou hybrides rechargeables mais aussi au développement des infrastructures de recharge publiques ou privées. Car pour répondre aux besoins de tous ces utilisateurs, particuliers ou professionnels, il faut continuer d’implanter sur tout le territoire un réseau d’infrastructures de charge performant, disponible et fiable.

A

vec près de 150 000 véhicules électriques (VE) immatriculés en Europe en 2017 et une progression de 43,9 % par rapport à 2016, le marché du véhicule électrique se porte bien (source : Avere-France) et le parc européen doit dépasser 500 000 unités. La France tient bien sa 2e place juste derrière la Norvège avec plus de 30 000 nouvelles immatriculations, dont 24 910 voitures particulières. Une tendance confirmée avec un nombre de nouveaux VE en augmentation de 41,6 % en mars 2018 par rapport à mars 2017. Manque-t-on de bornes de recharge ? Et les chiffres sont plutôt encourageants même si toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne : au 31 décembre 2017, 22 308 bornes publiques étaient accessibles dans 8 320 stations, soit un point de recharge pour 5,7 véhicules, selon l’Avere (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique) et le Gireve (Groupement pour l’itinérance des recharges électriques de véhicules). À ces points publics, il faut ajouter 58 000 points à domicile et 79 000 dans les entreprises, des points souvent utilisés pour les courts trajets domicile-lieu de travail. Ce nombre devrait être suffisant pour un parc de 127 000 VE, mais encore faudrait-il que 28 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 74 - HIVER 2019

ces bornes soient disponibles et adaptées aux véhicules en circulation (prise, tension, puissance…). Et on est encore loin de l’objectif gouvernemental de 4,4 millions de points en 2020 dont 90 % dans les résidences, immeubles de bureaux et copropriétés ; des copropriétés dans lesquelles les délais d’installation peuvent être longs. Mais, bonne nouvelle, le programme Advenir est prolongé jusqu’en 2029 et va continuer à accorder des aides à l’installation de bornes. Depuis 2016, Advenir a contribué au financement de près de 1 300 points de charge. Le programme souhaite en financer 13 700 nouveaux, dont 3 000 installés en voirie. Pour ces bornes de voirie, un cahier des charges spécifique a été créé (types de prises, système de pilotage énergétique et de supervision, connexion à Gireve). Le point positif est qu’aucune région de France n’est désertée par les bornes, et il n’y a pas une semaine sans qu’une ou plusieurs bornes soient inaugurées dans une ville ou un village de France par une commune, un syndicat départemental d’énergies ou un réseau interdépartemental, comme Eborn dans 5 départements du Sud-Est. Avec quelquefois des solutions innovantes, comme le SDEY de l’Yonne qui, associé à Spie CityNetworks et Hubject, développe un réseau de bornes accessible à tous les conducteurs de VE d’Europe par la plateforme eRoaming d’Hubject. Car la compatibilité de la borne avec tous les véhicules et l’accessibilité de la recharge à tous les utilisateurs de VE, indépendamment de son opérateur d’origine, est une priorité identifiée. Interopérabilité d’accès aux bornes : des progrès, mais ce n’est pas encore gagné Et pourtant, « l’essor des véhicules électriques passe par le développement des infrastructures de charge et par l’interopérabilité pour faciliter l’usage », confirme Odile Caillat, responsable Développement transport et logistique d’Afnor Normalisation. « Ces questions embarquent une multitude d’acteurs, bien au-delà des seuls constructeurs : équipementiers automobiles, BTP et toute la filière électrique. » Le décret 2017-26 du 12 janvier 2017 précise dans


DOSSIER

Qualification et formation des professionnels de l’e-mobilité Le décret 2017-26 du 12 janvier 2017 a uniformisé les dispositions techniques des infrastructures de recharge sur l’espace public et privé, et fixé dans les articles 22 et 25 les exigences requises pour l’installation et la maintenance des infrastructures de recharge pour véhicule électrique IRVE. Toute installation de borne de recharge publique ou privée de plus de 3,7 kW doit être réalisée par un professionnel de l’électricité habilité ayant suivi « un module de formation agréé par l’organisme de qualification accrédité ». Qualifelec et Afnor Certification assurent ce rôle d’agrément des formations selon 3 niveaux : - Formation de base niveau 1 : bornes simples - Formation Expert niveau 2 : bornes de charge jusqu’à 22 kW - Formation recharge rapide niveau 3 Ainsi, explique Alexandra Del Medico, secrétaire générale de Qualifelec : « Cette Mention IRVE s’obtient obligatoirement en association avec une qualification telle que : Installations électriques Logement/Petit tertiaire, Installations électriques Gros tertiaire/Industrie, Éclairage public, Branchements et réseaux, Solaire PV. Ces formations qui sont assez simples, 1 à 3 jours, et en adéquation avec l’évolution des technologies, vont permettre aux professionnels électriciens volontaires de se positionner sur ce nouveau marché à fort potentiel. La démarche de formation et la démarche de qualification sont vertueuses pour éviter les contre-références et sensibiliser les professionnels au développement de ce marché. À fin mars 2018, plus de 450 professionnels de l’électricité ont reçu la qualification IRVE dans tous les domaines d’activité et dans toute la France. Et au 23 mars, 8 organismes de formation ont été agréés par Qualifelec. » Jean-Luc Coupez, directeur de Blue2BGreen, société qui a déjà formé plus de 200 professionnels pour leur agrément, constate : « Tout un écosystème s’est développé avec la mobilité électrique : constructeurs de VE/VHR, fabricants de bornes de recharge, instal-

Borne de recharge EV Box sur parking de grande surface. ▼

© EV Box

© j3e

▼ les articles 10-11-12 les dispositions relatives à l’exploitation des infrastructures de recharge pour garantir l’accès non discriminatoire à la recharge. Cette obligation étant satisfaite si l’opérateur est connecté à une plateforme d’interopérabilité. Pour l’association Afirev (Association française pour l’itinérance de la recharge électrique des véhicules), « elle nécessite aussi le développement de l’itinérance des services de recharge, c’est-à-dire la faculté pour l’abonné d’un opérateur de mobilité d’accéder aisément à l’infrastructure d’autres opérateurs au fur et à mesure de ses déplacements. Cet accès se traduit en premier lieu par la possibilité de localiser les points de charge, de connaître leur disponibilité, de les réserver si possible, d’être autorisé à se recharger et de régler le prix de la recharge suivant son seul contrat avec son opérateur de mobilité, donc sans avoir à ouvrir un compte chez l’autre opérateur ». Pour le Gireve, prestataire de services pour les opérateurs depuis presque cinq ans, l’interopérabilité doit couvrir tout le champ des services électromobiles, du paiement à la localisation et réservation du point de charge ou le pilotage intelligent de celle-ci. Selon Thierry Troncy, responsable Marché mobilité électrique de Lafon Technologies : « Pour les nouvelles installations avec Advenir, cela encourage à être connecté à un superviseur comme Gireve pour avoir une remontée des informations. Pour les installations en place et plus anciennes, c’est plus complexe, en particulier pour les bornes gratuites. L’interconnexion reste quelque chose de lourd. L’alternative serait le paiement par carte bancaire, facile à déployer, mais il reste le problème du comptage, et le paiement au kilowattheure est encore loin, on va rester encore au paiement forfaitaire ou au temps passé. »

Borne de recharge rapide publique de Syndicats départementaux de Nouvelle-Aquitaine.

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Stage de formation de professionnels pour la qualification IRVE-Qualifelec.

© BLU2BGREEN

Vers une montée en puissance des bornes Les bornes le plus souvent installées sont encore les bornes 3,7 kW (wallbox) pour la recharge normale, de 7 à 22 kW pour la recharge accélérée et plus de 43 kW pour la recharge rapide (50 kW en tension continue). Mais depuis un an, plusieurs annonces ont été faites pour des chargeurs ultrarapides de 150, voire 350 kW avec la prise au standard européen Combo CCS. Pour Bernard Guillarme, directeur des ventes IRVE de Schneider Electric, « l’évolution du VE va tirer la technologie des bornes, et le véhicule autonome (bus, navettes) va demander une charge rapide. Si demain les constructeurs automobiles augmentent la tension batterie à 800 V DC ou décident entre AC et DC, il faudra être

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© CNR

© Hager

lateurs, société de maintenance, opérateurs de mobilité, gestionnaires de services, loueurs de VE/VHR, services à la mobilité… La qualification rendue obligatoire depuis deux ans a permis d’éliminer les entreprises qui "montaient des prises" en vue de la recharge des VE/VHR sans connaissances approfondies des problèmes que cette technique pouvait engendrer sur les installations électriques et des risques qui pouvaient être occasionnés par une installation mal conçue : protection des biens et des personnes, harmoniques ou foudre, mauvaise terre, arrêt durant la recharge sans raison, connectique brûlée, prise ou connexions fondues, batterie VE/HS… Les électriciens ne sont plus des installateurs de prises de courant, mais des conseillers techniques pour leurs clients sur leurs marchés, les Smarts Home – Building – City – Grids sont autant de technologies qu’ils devront appréhender à l’avenir, c’est pour cela que nous les accompagnons en conseils et formations. » De son côté, Schneider Electric a mis en place des modules de formation : P1 pour la formation de base pour réaliser une installation simple conformément aux exigences EV Ready 1.4 et ZE Ready 1.4. Et, explique Xavier Merlini, directeur marketing en charge du programme de formation de Schneider Electric : « Cette formation d’un jour peut être plus complète avec un stage P2 de 2 jours pour les installations plus complexes (industrielles, tertiaires, voirie). Une journée optionnelle peut être ajoutée pour la formation aux paramétrages, maintenance, dépannage, mise en réseau des bornes. Pour ces formations, la démarche sécurité est importante. Et nous formons aussi des formateurs pour l’étranger. »

capable de réagir rapidement : ce sont les constructeurs qui définissent le besoin, mais il y a encore beaucoup de véhicules qui ne se chargent qu’à 3 ou 11 kW ». Et déjà, des constructeurs annoncent la disponibilité de bornes 150 et 350 kW. Ainsi, DBT a présenté une borne capable d’alimenter 3 véhicules à 50 kW ou 1 véhicule avec 150 kW ; un chargeur compatible AC, CCC Combo ou CHAdeMO et entièrement modulable. ABB a présenté à la Foire de Hanovre son chargeur 350 kW Terra HP capable de charger des véhicules (auto ou bus) de 400 à 800 V à pleine puissance en optimisant dynamiquement la connexion au réseau disponible. Les projets ne devraient pas manquer pour ces bornes de forte puissance. Le projet Ionity initié par BMW, Daimler, Ford et Volkswagen, rejoints par Shell, va installer 400 stations de recharge 350 kW dans toute l’Europe (dont 50 en France) jusqu’en 2020. D’autres constructeurs dont PSA, mais aussi Tesla, seraient en passe de rejoindre le consortium. Autre projet financé à hauteur de 29 M€ par l’Europe, MEGA-E prévoit le déploiement de 322 bornes rapides et 39 stations multimodales en Europe. Renault, de son côté, est impliqué dans le projet E-Via Flex E pour l’Europe du Sud aux côtés d’EDF, ENEL, Nissan ou Enedis. Une montée en puissance qui semble inéluctable pour Thierry Troncy : « Cela pourra passer par des stations modulaires de 150 à 350 kW avec un module stockage (batteries) pour écrêter les appels au réseau et diminuer la puissance de l’abonnement au réseau du distributeur. Nous travaillons aussi chez Lafon sur des stations entièrement préfabriquées à installer au plus près d’un transformateur. Cette offre préfabriquée peut intéresser les supermarchés qui ont la puissance disponible et souvent une production d’électricité verte, contrairement aux stations de carburant souvent limitées en puissance. » Car le raccordement au réseau de ces stations, dont la puissance équivaut à celle d’un immeuble de 30 ou 40 appartements, doit être étudié avec soin.

Borne de recharge murale à domicile.

DOSSIER

Borne de recharge CNR à Lyon alimentée en électricité verte.


AVIS D'EXPERT

MOBILITÉ

© DR

Le véhicule et la borne de recharge communiquent enfin ! Jean-Luc COUPEZ,

directeur de Blue2BGreen

Le cadre juridique et normatif devient de plus en plus précis avec les normes et décrets dédiés à la mobilité électrique et aux IRVE.

Le décret du 12 janvier 2017 est-il bien adapté à toute la problématique du développement des réseaux d’IRVE ? Oui, dans les grandes lignes et dans l’état actuel des installations de recharge des véhicules électriques et hybrides rechargeables, le décret reprend certaines dispositions et impositions qui ne sont pas définies dans les autres documents, comme la norme NF C 15-100 ou le livre vert et sa mise à jour, ainsi que les décrets touchant la mobilité électrique et les IRVE. Les bases fondamentales des installations pour la recharge des véhicules électriques sont de plus en plus en adéquation avec les besoins et usages des électro-mobilistes, mais également des constructeurs de VE/ VHR, des fabricants de bornes et des opérateurs de mobilité. Il est à noter que cet écosystème est né il y a encore peu de temps et que la mise en place des normes, des lois, ne s’est pas faite en un éclair, la technologie a évolué, l’autonomie des batteries a augmenté, les besoins se sont précisés à tous les niveaux. Le cadre normatif est-il aujourd’hui bien clair ? Le cadre juridique et normatif devient de plus en plus précis avec les normes et décrets dédiés à la mobilité électrique et aux IRVE, mais il reste encore des points à améliorer sur les standards de bornes appropriés aux mises en situation, les normes sur certains aspects comme l’ISO 15118 qui arrive à grands pas, les spécificités des usages et des environnements, l’intégration de points de recharge dans la rénovation comme dans les bâtiments neufs qui ne sont pas toujours proposés, l’accessibilité aux points de recharge avec des solutions dématérialisées, libérant ainsi l’usager des cartes de paiements multiples. En tant que conseil auprès des clients finaux, collectivités ou privés, nous ressentons régulièrement des interrogations sur ces sujets, avec l’optimisation nécessaire des investissements et la rentabilisation de ces derniers. Chaque profil de client, d’usager et de solution étant spécifique, il faut adapter : le bon produit, au bon endroit, pour le bon usage ! Quel sera l’impact de la révision en avril 2018 de la directive européenne concernant l’installation des points de charge dans les bâtiments ? Ayant enfin un standard dans la connectique et les protocoles de communication entre le VE et les IRVE, mais également pour les opérateurs de mobilité, la France étant en avance sur les lois, les normes très pointues en matière de distribution électrique (NF C 14-100 + 15-100 + décret 12 janvier 2017…), les aides à l’implantation de solutions de recharge pour tout environnement public et privé (programme Advenir), le nombre et la diversité des IRVE installées, l’organisation générale de l’écosystème de la mobilité électrique… nous avons certainement des choses à apporter à l’Europe avec une aide importante en conseils et formations. Nous avons actuellement des demandes en formations sur les techniques d’installation ou la stratégie d’implantation. Il reste que chaque pays a ses normes en matière d’électricité, mais cette directive imposant un nombre minimal de points de recharge est en totale corrélation avec la stratégie française.

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PUBLI-RÉDACTIONNEL

B.E.G. LE SPÉCIALISTE DE LA GESTION DE L’ÉCLAIRAGE B.E.G., marque allemande d’éclairage, est reconnue comme spécialiste de la gestion de l’éclairage automatique. Ses systèmes de détection sont infrarouges. Les experts B.E.G. maîtrisent et pilotent toutes les technologies de n’importe quel éclairage ou application : Dali, KNX, Lon. Notre expertise est portée par notre bureau d’études, qui peut certifier et garantir la gestion parfaite de l’éclairage automatique, aussi bien en termes de fonctionnement qu’en termes d’économie d’énergie, et dans le respect des lois en vigueur. Nous prenons en compte les besoins et nécessités de nos clients finaux, qui sont essentiellement des installateurs, des artisans, des bureaux d’études ayant besoin d’une expertise avant-projet, en récupérant les plans des infrastructures et des lieux nécessitant des détecteurs, afin de leur proposer une solution adaptée.

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L’éclairage automatique pour tous D’un point de vue légal, les bureaux ne peuvent plus rester allumés toute la nuit. Chaque bâtiment construit doit être équipé de détecteurs pour l’éclairage, que ce soit pièce par pièce ou avec un adaptateur général connecté à une horloge qui gère tout le bâtiment. L’évolution des technologies permet aussi une adaptation des scénarios. Avant, c’était du tout ou rien, avec, par exemple, aucun choix possible sur l’intensité. À présent, nous intégrons une gradation de la luminosité selon la lumière naturelle ou encore des couleurs de température qui varie tout au long de la journée pour suivre le rythme circadien. Les normes et la loi sont une chose, mais le confort et la mise en valeur du bâtiment font que les demandes des clients vont bien au-delà des lois imposées. Nous assurons alors la mise en œuvre


PUBLI-RÉDACTIONNEL

de la complexité des cheminements d’éclairage, comme un allumage en fonction du déplacement des personnes, une mise en veille après le passage, l’éclairage uniquement de la zone où se situe un collaborateur ou des bureaux occupés d’un open space. Les bureaux en open space B.E.G. préconise l’emplacement des détecteurs selon les plans et les emplacements des bureaux. Tous nos détecteurs prennent en compte une surface assise, une surface transversale et frontale pour capter les différents types de mouvements. Par exemple, la surface assise va détecter les petits mouvements tels que le déplacement de la main avec la souris d’un ordinateur, et permettra d’enclencher l’éclairage. Lorsqu’il s’agit d’activité plus statique, nous augmentons la temporisation de l’éclairage. Plus le schéma doit être précis et plus les réglages, les équipements ou les positionnements des détecteurs doivent être adaptés. Le détecteur de bien-être B.E.G. est le premier fabricant à avoir développé un détecteur de présence doté de la « fonction Tunable White ». Le détecteur régule dans la pièce la température de couleur de la teinte blanche pour

qu’elle ait un effet optimal sur le rythme biologique humain. Le PD4-M-HCL est le nouveau détecteur de présence DALI avec la fonction « Tunable White » pour « Human Centric Lighting » (HCL). Comme les autres détecteurs de présence DALI, le détecteur gère différents groupes d’éclairage en fonction de la présence et de la lumière du jour pour augmenter le confort et l’efficacité énergétique. La nouveauté est que le détecteur peut également commander la couleur de lumière dans la pièce lorsque des appareils d’éclairage DALI avec la fonction « Tunable White » (DT 8) sont reliés. B.E.G. Europarc - 42 rue Eugène Dupuis 94000 Creteil www.beg-luxomat.com

QUESTION À BENOÎT HENNETON Quels sont les atouts de B.E.G. ? Nous maîtrisons et innovons dans la détection pour tous types de bâtiments, de circonstances et dans toutes les conditions, notamment à travers nos produits d’éclairage, nos horloges et nos systèmes de détection. Nous sommes précurseurs dans ces technologies et elles sont reprises par nos concurrents des années après. Nous sommes spécialistes des grandes hauteurs, entrepôts, gymnases, et avons développé un produit regroupant dans un seul et même boîtier la détection de présence et la cellule crépusculaire pour l’intensité de l’éclairage. La grande innovation réside dans la lecture très précise de la valeur de LUX au sol, même avec un capteur positionné à 16 mètres de hauteur.

La lentille utilisée est ajustable, réglable et gradable selon la hauteur de lecture nécessaire. Et sur l’éclairage connecté ? Nous avons développé une solution connectée, DALILINK, via une application smartphone de paramétrage et d’utilisation de plus de seize scénarios d’éclairage différents préprogrammés, accessibles ou à programmer soimême selon les besoins. Prenons l’exemple d’une salle de réunion où vous alternez périodes d’échanges entre collaborateurs et présentations projetées, les scénarios définis vous permettront d’adapter la luminosité selon ces usages. Nous utilisons un protocole DALI gradable et adressable qui évite les problèmes d’interopérabilité et de

compatibilité pouvant exister entre certains matériels et protocoles. Ces systèmes que nous développons permettent d’être installés sur des câblages existants, avec des modules à positionner derrière les boutonspoussoirs et qui permettent d’ajouter différentes scènes d’éclairage.

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ACTU

N°74 HIVER 2019

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ÉLECTRICIEN MÉTIER EN TENSION

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Les métiers du bâtiment sont de nouveau en tension et peinent à recruter. De nombreuses entreprises d’électricité sont actuellement en recherche d’un personnel qualifié qui se fait rare sur le marché de l’emploi. D’où la nécessité pour la filière de renforcer son attractivité et de miser sur ses filières de formation.

Encadrement, études et production

Des emplois attractifs, mais mal connus

Les profils recherchés sont variés. Ils se retrouvent dans la filière encadrement et études, où chargé d’affaires, conducteur de travaux, chefs de chantier, projeteurs sont difficiles à trouver. Dans la partie opérationnelle, les chantiers manquent aujourd’hui de techniciens généralistes ou spécialisés dans les différents domaines courant faible et fort, voire les activités annexes comme la climatisation ou la ventilation pour les entreprises. Entre 2008 et 2016, le bâtiment a perdu de nombreux emplois et les filières de formation ont vu leurs effectifs baisser significativement. Le CFA Delépine, spécialisé dans l’électricité à Paris a dû s’adapter à une érosion de quasiment 20 % de son nombre moyen d’apprentis sur cette période, les entreprises ayant réduit drastiquement leur offre de contrats d’apprentissage. Ceux que l’on a pas attirés vers la profession et formés durant ces huit ans manquent aujourd’hui cruellement à l’appel. Les sociétés d’intérim spécialisées dans l’électricité bâtiment rencontrent le même problème de sourcing. Durant les deux dernières années, beaucoup de leurs intérimaires se sont fait embaucher directement ce qui les oblige à consacrer beaucoup de temps et d’énergie à trouver de nouveaux bassins de recrutement.

Les perspectives et la grande diversité des applications du métier d’électricien ne sont pas suffisamment connues des demandeurs d’emploi et des jeunes. Les efforts de communication de la profession sont réels, mais se heurtent à la difficulté de faire évoluer la perception du métier d’électricien à un vaste public de prescripteurs d’orientation, comme les professeurs ou les conseillers. La grande richesse du métier d’électricien est paradoxalement un handicap pour sa bonne compréhension. Comment expliquer simplement un métier à la croisée des chemins de la gestion énergétique, de la circulation des données, de la mobilité électrique, des énergies renouvelables, de l’informatique…, alors même que bon nombre de personnes n’ont pas une idée précise des domaines d’intervention respectifs de l’électricien, d’EDF et d’Enedis ? La filière informatique attire beaucoup de jeunes qui ignorent le potentiel de cette spécialité dans les métiers du bâtiment, alors que la conversion massive des équipements électriques à l’IP crée pour de nombreuses entreprises un besoin de compétences en programmation pour répondre aux passerelles les plus nombreuses entre l’électrique et le numérique.

Des solutions ? La formation et la réorientation de parcours professionnels ne satisferont pas des besoins


ACTU immédiats, mais sont clairement les directions à prendre pour l’avenir. • L’apprentissage reste la voie royale pour les métiers du CAP à l’ingénieur. L’intérêt que lui portent les pouvoirs publics et la loi avenir professionnel ont conduit à simplifier ses modalités. Les formalités sont assouplies et le dispositif d’aide unique est désormais beaucoup plus pratique et rapide à obtenir pour les entreprises. Les entreprises peuvent dès maintenant anticiper leurs recrutements pour la rentrée 2019 – 2000. • L'opération « 15 000 jeunes bâtisseurs », lancée par la FFB en juillet 2018 dans le cadre du plan d'investissement dans les compétences (PIC), a atteint et même dépassé son objectif. Cette action favorise l'accès des demandeurs d'emploi, issus des quartiers de la politique

de la ville (QPV) et migrants, aux entreprises du bâtiment. Aux services de l'État d’identifier les jeunes en recherche d'emploi, de les former et de mobiliser les associations de proximité. Aux entreprises de proposer des dispositifs de formation par alternance, des parcours individualisés ainsi que des contrats de travail. • Des programmes de POEC (préparations opérationnelles à l’emploi collectives) sont organisés par des organismes de formation avec l’appui de pôle emploi et des financements des opérateurs de compétences (ex : OPCA). Ils permettent de former des techniciens dans des périodes de quelques mois avec une formation dense et des possibilités d’accueil en stage permettant d’évaluer les candidats en vue d’une embauche.

LA RENTRÉE 2019 -2020 AU CFA DELÉPINE Le CFA Delépine à Paris 11e a l’avantage de n’avoir qu’une seule spécialité, l’électricité. Il prépare aux au CAP ELECTRICIEN (Préparation et réalisation d'ouvrages électriques) en 1 ou 2 ans, au BP ELECTRICIEN (Installation et équipement électrique) au BAC PRO MELEC (Métiers de l'électricité et de ses Environnements Connectés) en 1, 2 ou 3 ans, au BTS ELECTROTECHNIQUE et à la rentrée 2019 au BTS Technico-commercial spécialité Electrotechnique. tulaires d'un baccalauréat général, technologique ou professionnel).

L

e CFA Delépine entame actuellement sa saison de recrutement de jeunes pour la rentrée 2019-2020. Si la réputation et les résultats de l’établissement parisien sont connus dans la sphère professionnelle, l’enjeu est, comme chaque année, de se faire connaître auprès d’une nouvelle génération de jeunes, qui se pose pour la première fois la question de l’orientation professionnelle dans la perspective d’une future carrière. Une campagne de communication est donc indispensable, à côté du bouche-à-oreille qui joue un rôle important. Ainsi chaque année, de nombreux apprentis intégrant le CFA ont déjà un ou plusieurs parents qui travaillent déjà dans le secteur de l’électricité ou du bâtiment.

Le jeune candidat (16 à moins de 30 ans) doit se présenter au CFA Delépine - 8, impasse Delépine 75011 PARIS pour retirer une convocation : • soit à l’occasion des journées portes ouvertes qui auront lieu en 2019 les 16 février, 21 mars et 15 mai 2019 • soit sur place, du lundi au vendredi de 8h00 à 16h00 sauf vacances scolaires.

Tous les candidats passent des tests de positionnements afin d’évaluer leurs aptitudes et leur motivation pour le métier d'électricien. Ces tests se déroulent en deux parties, l'une écrite et l'autre orale, si les résultats de l'écrit ont été satisfaisants.

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Côté jeunes : Inscription mode d’emploi

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ACTU Un formulaire est en ligne sur le site du CFA Delépine, rubrique "Pré-inscription" Après renseignement du questionnaire de préinscription et étude du dossier scolaire, les candidats seront invités à se rendre au CFA pour des tests de positionnement et des entretiens afin de valider leurs dossiers de candidature. Les dates des tests CAP, BAC et BP sont le mercredi 20 février 2019, le mercredi 27 mars 2019 et le vendredi 17 mai 2019. Pour les procédures d’admission au BTS et au BAC PRO en un an, il sera nécessaire de consulter directement le CFA. Chaque candidat est amené à trouver une entreprise d’accueil et à signer un contrat d’apprentissage. Pour aider au placement des candidats, le CFA participe également à la recherche de l’entreprise.

Côté entreprises : anticiper pour gagner du temps et optimiser son recrutement Pour réussir un projet de recrutement d’apprenti, une entreprise doit mettre tous les atouts de son côté et pour cela doit s’y prendre au bon moment. Les jeunes présélectionnés sont à la recherche d’entreprises d’accueil dès la période précédant l’été, qui est à bien des égards idéale

EN BREF

TRANSFERT AU RÉSEAU PUBLIC DES COLONNES MONTANTES

REGARD CROISÉS SUR L’IRVE

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Le déploiement des IRVE continue à se développer avec une grande variété d'implantations possibles, espaces publics, parking, centres commerciaux, copropriétés, logement diffus.... Pour répondre au besoin d'information des adhérents, et exposer toutes les

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pour bien recruter les jeunes qui débuteront leur alternance en septembre et en octobre. Les entreprises peuvent se rendre sur cfadelepine.fr pour renseigner un formulaire matérialisant leur projet de recruter un apprenti. Pour gagner du temps, il est vivement conseillé de participer aux journées de Job Dating. Les entreprises peuvent rencontrer des candidats reçus à l’issue des tests et prendre rendez-vous pour mieux se connaître et éventuellement concrétiser un contrat d’apprentissage. Les jeunes et les entreprises peuvent ainsi rendre beaucoup plus efficace et rapides leurs démarches. Les prochaines dates de journées de Job Dating au CFA Delépine sont le mercredi 13 mars 2019, le mercredi 17 avril 2019 et le mercredi 12 juin 2019. Plaquettes explicatives et présentation détaillée des formations sont à votre disposition au 01 43 71 66 96. Ces documents peuvent également être téléchargés sur le site du CFA Delépine (www.cfadelepine.fr). Une assistance bien utile est apportée pour les entreprises pour le recrutement et la conclusion du contrat d’apprentissage.

problématiques rencontrées, la CSEEE a organisé la matinée du 24 janvier un atelier IRVE en présence d'installateurs spécialisés, de QUALIFELEC, d'ENEDIS (IRVE), de la VILLE DE PARIS, de CONSUEL et de FORMAPELEC. Les échanges entre les nombreux participants ont été très instructifs, car si l’installation d’IRVE n’est en soi complexe pour un installateur aguerri, il est nécessaire de bien connaître l’environnement réglementaire et normatif dans différents cas de figure afin d’optimiser le choix des équipements, les raccordements au réseau et accompagner au mieux son client.

La loi Elan vient de clore le débat sur la propriété des colonnes montantes électriques. La règle veut désormais qu’elles appartiendront au réseau public de distribution d’électricité à l’issue d’un délai de 2 ans à compter de la promulgation de la loi, soit en novembre 2020. Le transfert peut être demandé de manière anticipée par les propriétaires ou copropriétaires des immeubles dans lesquels sont situés ces ouvrages sous certaines conditions. A Paris environ 2 tiers des 104 000 colonnes montantes ne sont pas « en concession » ce qui donne l’ampleur des ruptures introduites par la loi Elan notamment sur les circuits de décision et d’engagement des travaux d’entretien et de rénovation. A l’écoute de ses adhérents travaillant sur ces ouvrages, la CSEEE a été à l’initiative d’un groupe de travail

associant la Mairie de Paris, Enedis et Qualifelec. Objectif, anticiper ensemble et construire les bases d’un système capable de répondre aux exigences de l’autorité concédante et au plan de charge du gestionnaire de réseau avec des conditions économiques justes et une reconnaissance de la compétence des professionnels intervenant sur les ouvrages dont certaines travaillaient auparavant en direct avec les copropriétés. Ces travaux qui vont se poursuivre en 2019 ont déjà permis des avancées significatives que la Mairie a relayées sur www.paris.fr. Dans le cadre du code des marchés publics, Enedis a lancé à Paris des appels à candidatures pour les entreprises souhaitant répondre aux appels d'offres pour recruter les prestataires qui assureront l'entretien.



FOCUS OUTILLAGE

Le point sur les tournevis

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Un tournevis multilame ou plusieurs tournevis ? Pourquoi n’a-t-on jamais sous la main l’outil qu’il faut pour travailler correctement ? Trop d’outils et des sacoches à outils trop lourdes

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Tournevis testeur de phase Catu.

sont souvent pénibles à emporter. L’objectif des fabricants est de simplifier la vie de l’électricien sur les chantiers. L’objectif de l’électricien est, pour sa part, de rapidement trouver la lame PZ/S de la PH/S, car le risque est grand de forcer et endommager la tête de la vis. Les vis des appareillages modulaires de tableaux (disjoncteurs, interdifférentiel…) peuvent être serrées avec un tournevis cruciforme PZ ou un plat. Wiha propose LiftUp, un tournevis porte-em­ bout avec 6 em­ bouts isolés rangés dans son manche ; cet outil remplace 6 tournevis et se glisse en toute sécurité dans votre poche. « À l'intérieur, on y retrouve les embouts isolés facilement accessibles, selon le principe de l'éventail, ce qui permet un prélèvement simple des embouts. Ces derniers sont dotés d’un gainage slim qui permet d’atteindre les vis situées en profondeur, notamment dans les tableaux électriques. Le tournevis LiftUp a convaincu les électriciens car c’est le produit le plus vendu chez nous », explique Jérôme Layer, responsable marketing Wiha France. Du côté de Wera, la stratégie est tout autre, qui propose un étui accroché à la ceinture qui ferme avec un gros scratch. Cet étui permet d’être rapide dans les tâches à effectuer, de ranger les lames non utilisées, mais surtout d’éviter d’avoir 15 tournevis différents dans la caisse à outils. Le changement de lame se fait simplement et sans aucun outil spécifique, car il suffit de presser la bague jaune en bout de manche et de tirer sur la lame. Pour l’insertion d’une autre lame de tournevis Wera, il y a juste à clipser. ©

Tournevis testeur Stanley.

Les tournevis isolés On pourrait croire qu’un manche en plastique ou PVC rend un tournevis isolé, mais ce n’est pas le cas. La norme NFC 18-510 définit (article 8) que les travaux sous tension sur les installations doivent être encadrés par des normes spécifiques traitant des modes opératoires, des équipements de travail, des équipements de protection individuelle et des vêtements de travail appropriés aux risques, aux conditions et aux caractéristiques du travail à effectuer. Les outils et équipements appropriés aux travaux sous tension ont le marquage (symbole CEI 60417-5216) et l’indication de la tension maximale d’utilisation. En basse tension, la classe 00 correspond à une utilisation maximale de 500 V courant alternatif, tandis que la classe 0 correspond à une utilisation maximale de 1 000 V courant alternatif et 1 500 V courant continu. Pour savoir si un tournevis est isolé et s’il peut servir dans le cadre de travaux électriques, il faut qu’il possède un symbole spécifique aux outils isolés permettant de travailler sous tension. Les tournevis isolés 1  000 volts sont gainés pour permettre l’isolation. Pour ne pas les abîmer en les utilisant comme des tournevis basiques « multi-usages », prévoyez de vous en servir principalement pour la réalisation de tableau, raccordement d’armoires, pose d’appareillages, branchement sur dominos électriques pour de grosses sections…

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n tournevis se choisit et se garde. Comme le dit Christian Colombel, de Wera Outillages : « Si vous considérez qu’un tournevis est un consommable, vous avez déjà perdu de l’argent. C’est un investissement pour un travail de qualité en tout confort. »

Vous allez me dire que vous connaissez tout sur les tournevis. Qu’il suffit de tourner et hop, c’est vissé ! Mais combien de fois avezvous cherché dans votre caisse le bon tournevis ? Enfin, plutôt celui qui vissait suffisamment. Car vous ne prenez que rarement le temps de bien choisir la bonne lame pour le bon serrage. Sans forcer, sans trop serrer, sans abîmer l’empreinte de la vis. La vie d’un tournevis est mouvementée, car il sert très souvent de levier, de pointe et est frappé au marteau.


FOCUS

LES INDISPENSABLES

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Les plats : les plus fréquemment utilisés sont AN 5,5 et AN 4,0. Les cruciformes : appelés aussi Philips ou encore PH, avec une tête en croix. Avoir les tailles PH1 et PH2. Les Pozidriv : notés PZ. Une variante du cruciforme, avec une seconde croix, plus petite. Avoir les tailles PZ1 et PZ2. Les Torx : avec étoile à 6 branches. Serrage de précision. Les isolés : le symbole de deux triangles imbriqués indique que l’outil répond à la norme CEI 60417-5216. Les testeurs : conformes aux normes CE, à lame gainée, destinés à détecter la tension (100 à 500 volts) grâce à un témoin lumineux dans le manche. Les dynamométriques : précision à + ou – 5 %, répondent à la norme ISO 6789-2003. Réglage compris entre 1 Nm et 5 Nm.

Toujours le bon couple de serrage Après une période recommandée d’un an ou après 5 000 utilisations, il est temps d’envoyer l’outil dynamométrique utilisé pour le recalibrer. Wiha propose de contrôler le bon fonctionnement de vos outils dynamométriques grâce au Torque QuickCheck (torque signifie couple de serrage en anglais). « L’utilisation d’un couple incorrect peut avoir des conséquences graves, notamment pour les tâches de vissage délicates. Des détériorations de matériau, des retouches importantes ou des réclamations en sont souvent le résultat », précise Jérôme Layer. Le Torque QuickCheck permet un contrôle rapide et facile du couple de serrage des tournevis dynamométriques Wiha avant chaque utilisation, en réalisant un test à 2,8 Nm. Le résultat du contrôle peut ensuite être lu de manière claire et nette sur l'affichage LED.

Tournevis dynamométrique isolé avec 8 lames interchangeables E-Robur TDI15.

Pochette Wera Kraftform Kompakt 60i+iS/62i/65i/67i/.17.

W era

Fini les tendinites Sur les chantiers tertiaire ou résidentiel collectif, il n’est pas rare de devoir serrer 200 fois dans une journée. Un geste répétitif, mécanique qui sollicite très fortement les muscles du bras, de l’épaule et du dos. La marque Wiha est particulièrement reconnue pour ses qualités d’usage. Depuis plus de 20 ans, elle étudie les électriciens pour travailler et fabriquer l’outil performant selon les besoins de force. Ainsi, pour les petites vis nécessitant peu de force, un petit manche est utilisé pour ne pas exercer trop de pression. Les médecins et thérapeutes d’Aktion Gesundert Rücken, l’équivalent de la médecine du travail en France, ont étudié et recommandent le concept de manche ergonomique à quatre tailles. Wiha est le premier fabricant d’outils à main au monde à recevoir cette distinction.

Les tournevis électriques À l’opposé des instruments manuels, les tournevis électriques offrent de nombreux avantages. En effet, équipé d’un moteur, cet accessoire s’occupe automatiquement du vissage et du dévissage. C’est particulièrement pratique lorsqu’il y a beaucoup de vis à monter ou à démonter. Proposés en kit, ces tournevis sont de manière générale vendus avec des embouts de différentes formes et tailles. Il convient tout de même de faire la distinction entre les différents tournevis électriques. « Nous avons développé SpeedE, un tournevis qui s’arrête quand il arrive en butée de vis à 0,4 Nm. Ensuite, l’électricien finit le vissage à la main. Si besoin, un adaptateur dynamométrique peut être installé pour atteindre le couple de serrage souhaité », explique Jérôme Layer, Wiha France.

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APPLICATION BÂTIMENT CONNECTÉ

Une cotraitance intelligente pour gagner le projet HQ à Tours

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Christophe Colas et Alexis Sackste­der, de la société Smartome, dévoilent les multiples apports de l'installation domotique déployée dans l'espace de coworking Head Quarter, dans le centre de Tours.

C

hristophe Colas et Alexis Sacksteder, respectivement CEO et CTO et associés de la société Smartome, se sont rencontrés sur un salon sur l’autonomie. Christophe cherchait un associé ayant un solide bagage technique qui compléterait ses compétences. Le HQ, pour Head Quarter (quartier général), se situe dans l’hyper centre de Tours, à deux minutes de la gare. Cet espace de coworking s’étend sur trois étages et 1 200 m2. Au 1er niveau, une salle de conférences de 300 places et un bar. Les deux étages supérieurs se répartissent entre open spaces et bureaux attitrés, à louer à la journée. « Ce projet est arrivé grâce à l’entremise du cluster Noveco (efficacité énergétique - accessibilité handicap - domotique), premier cluster privé de France avec plus de 60 entreprises. Dès le début, les propriétaires des lieux voulaient domotiser pour

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gagner en confort et gérer la salle de conférences. Mais en discutant et en réfléchissant sur les possibilités qu’un système de pilotage pouvait offrir, très vite, la réflexion a abouti à la gestion optimisée de l’énergie », précise Christophe Colas. Et être dans un bâtiment moderne esthétiquement et techniquement en avance colle bien à l’image de dynamisme des startups qui occupent les lieux. Ainsi, les ouvrants, la salle de conférences, l’éclairage, la CVC selon la température et le niveau de CO2 profitent d’une gestion très fine. « Nous sommes allés très loin dans chaque fonction : 100 % de l’éclairage est en variation sur protocole Dali, avec une adaptation permanente en fonction de l’apport de lumière naturelle. Dès qu’un espace n’est pas occupé, le chauffage et la lumière se coupent, soit par ordre d’un détecteur de présence, soit par un bouton avec un scénario "départ". Toutes les consommations sont suivies étage par étage », explique Alexis Sacksteder.


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Qualité de l’air Là encore, Smartome est allé assez loin, avec des détecteurs de COV (composés organiques volatils) et de CO2. Selon les niveaux, la ventilation augmente progressivement ou diminue en temps réel grâce à des variateurs de vitesse.

la température, l’intensité lumineuse, les ouvrants… Au début du projet, il était prévu de ne pas donner la possibilité de déroger aux réglages. Mais il a fallu se rendre à l’évidence qu’à l’usage, chacun devait pouvoir individualiser son espace.

Salle de conférences Pour le confort du gestionnaire, des scènes d’ambiance ont été définies. Ainsi, les bandeaux LED RGB, l’écran de 4,50 m, les différentes TV et la matrice vidéo sont gérés en central sur une interface graphique Lifedomus pour permettre le travail, l’écoute, la prise de notes…

Cotraitance de partenaires FFD « Ce qui a rassuré le client pour nous confier cette mission, c’est la possibilité de s’appuyer sur nous en tant qu’AMO (assistants à maître d’ouvrage). De notre côté, nous avons fait appel à des collègues de la Fédération Française de Domotique (FFD) qui, en tant qu’intégrateurs audio-vidéo ou électriciens parlent le même langage que nous. Une polyvalence totalement transparente et tranquillisante pour le client. Notre réponse technique a été celle d’une très grosse société ingénierie, mais avec la souplesse d’une TPE », ajoute Christophe Colas. « Nous avons appris à nous connaître et à

Confort des co-workers Aucun bouton n’est visible. Chaque occupant dispose de l’application avec droits d’utilisateur pour adapter son espace de travail selon

découvrir nos complémentarités. C’est un énorme avantage pour nos futurs clients », renchérit Alexis Sacksteder, membre actif à la FFDomotique.

LES INTERVENANTS • Electricité : Marc Pizzolato - Advency - membre FFD • Courant faible - réseau - contrôle accès : David Villaumé - Aretic membre FFD • Audio - vidéo : Alexis Schneider AJS technologie - membre FFD • Réseau KNX : Benoit Van den Bulcke - Blueprint Execution - membre FFD • Maitre d’œuvre et domotique : Christophe et Alexis Sacksteder Smartome - Membre FFD

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ÉCONOMIE D'ÉNERGIE EN ENTREPRISE

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ÉCONOMIE D'ÉNERGIE EN ENTREPRISE

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LE COIN DES ÉTUDES

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LE COIN DES ÉTUDES

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PRODUITS

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Passerelle Ethernet sans fil Wi-Fi et Bluetooth 758-918

Parafoudre MJ8-POE pour liaison POE++

La passerelle Ethernet 758-918 transmet les données sans fil dans toutes les applications où le câblage est contraignant, voire impossible. Robuste et doté d'une antenne directionnelle interne, cet appareil offre un degré de protection IP65 et peut être installé sur le terrain, directement sur une machine. Une version avec antenne externe est également disponible, idéale pour une utilisation dans une armoire de commande ou dans des endroits où la réception de signal sans fil est trop faible. La passerelle Ethernet sans fil Wago prend en charge toutes les normes LAN sans fil actuelles (WLAN 802.11a/b/g/d/e/i/h) et une communication via Bluetooth 4.0.

Pour les sites industriels ou les bâtiments tertiaires intégrant des réseaux informatiques, tout problème de fonctionnement sur ces systèmes va entraîner des conséquences plus ou moins graves sur la sécurité ou la productivité des installations. Le parafoudre MJ8-POE est conçu pour protéger les équipements connectés au réseau Ethernet POE++ (Power Over Ethernet) contre les surtensions transitoires. Il est installé sur le réseau de données pouvant atteindre des vitesses de transmission de 1 000 Mbit/s. Le parafoudre est logé dans un boîtier avec prises RJ45 blindées et admet un courant de décharge de 2 kA. Il est homologué UL 497B et conforme à la CEI 61643-21 et à la NF EN 61643-21. C’est un allié sûr des réseaux informatiques et de la productivité des sites industriels et des bâtiments tertiaires.

Gestion et pilotage intelligents sans renoncer à la simplicité d’utilisation, à la qualité ni au design, le tout grâce à une application gratuite. TEL2VOICE est un système sans fil, qui permet aux résidents de l’immeuble, de visualiser, converser et autoriser l’accès aux visiteurs depuis leur smartphone. Le kit comprend une plaque de rue, une centrale, une alimentation, un lecteur VIGIK®, un modem et un abonnement mensuel ou prépayé adapté au nombre de logements à équiper. TEL2VOICE fonctionne avec un modem 3G qui dialogue lui-même avec le logiciel en ligne VisiosoftWeb pour une administration à distance simplifiée.

WIELAND

KRIKA

ERARD

Connexion sécurisée en 1 clic Gesis® RST® mini

Boîtier de supervision Krika box

Kits HDMI fibre optique UHD 4K 60ips – HDR 4:4:4

Gesis® RST® mini est le plus petit connecteur étanche du marché et classé IP69K, le plus haut niveau de protection. Il se verrouille automatiquement et informe l’opérateur de l'absence d'erreur et du bon serrage de la connexion grâce à un signal clic audible. Le jeu de connecteurs comprend une version à 2 ou 3 pôles (diamètre 19,9 mm) et une version à 4 ou 5 pôles (diamètre 24,9 mm). Ils répondent aux tensions nominales 250-400  V 16A et aux indices de protection IP66/IP69K et IP68 (3 m/2 h). Avec différents codages (différenciés par les couleurs), les applications les plus diverses peuvent également être combinées en toute sécurité sans erreurs de connexion. Convient aussi à toutes applications extérieures.

Supervisez le réseau de vos clients à distance et évitez les déplacements inutiles, des heures à chercher la cause de la panne et les appels de vos clients en colère. Avec le boîtier Krika, il suffit de paramétrer des alertes en cas de coupure internet ou de dégradation de la bande passante, disparition ou déréglage d'un appareil important sur le réseau ou d’apparition d'un nouvel appareil non recensé dans le réseau. Vous intervenez à distance via « tunnel » sécurisé pour prendre la main sur un appareil dans le protocole de votre choix (http, ssh, telnet...), pour redémarrer un appareil par l'intermédiaire d'une prise commandée et apporter des réglages sans aller sur place.

Cette solution « clé en main » de résolution vidéo Ultra HD 4K 60ips HDR 4:4:4 utilise la technologie Fibre Optique pour garantir une compatibilité sans faille avec les caractéristiques techniques les plus strictes (sources et displays HDMI 2.0). Le kit HDMI fibre optique s’intègre dans les gaines PVC et autres passages de câbles contraignants. Plusieurs longueurs disponibles de 10 à 100 mètres. Contenu des Kits : 1 Cordon HDMI Type A Mâle (à brancher sur la source) / HDMI Type D Mâle, 1 Adaptateur HDMI Type D Femelle / HDMI Type A Mâle, 1 outils passe-câble et 1 Cordon d’Alimentation 5V USB Mâle – 1m.

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Interphonie hybride 100 % connectée Tel2voice



PRODUITS

LEDVANCE

NIKO – MODULAR

MELJAC

Spot encastré pour éclairage d’accentuation et général

Philips Hue Bridge Hub communication multimarque

Interrupteurs plexi transparents

Le nouveau Spot Vario mis au point par Ledvance est orientable (de 0° à 35°) et permet également une rotation (de 0° à 350°) pour une flexibilité maximale. Il peut donc être utilisé comme un downlight classique, avec la tête de luminaire entièrement encastrée, ou comme un « lèche-mur », avec la tête de luminaire sortie. Ce spot est idéal pour l’éclairage des commerces car il s’installe selon la disposition des meubles. Le Spot Vario est facile et rapide à installer. Il bénéficie d’une très grande efficacité lumineuse (jusqu’à 100 lm/W), d’une durée de vie de 50 000 heures et d’une garantie de 5 ans.

Modular Lighting Instruments et Niko unissent leurs forces. Grâce à la collaboration entre ces deux marques, partenaires du programme Friends of Hue, il est désormais possible de contrôler l’éclairage intelligent de Modular avec les interrupteurs sans fil de Niko. Les deux marques communiquent entre elles en passant par le Philips Hue Bridge. Via l’application Philips Hue, les interrupteurs sont configurés pour allumer et éteindre l’éclairage Modular, choisir jusqu’à quatre ambiances préprogrammées ou atténuer la lumière selon l’intensité désirée. Et tout cela depuis un seul interrupteur.

Il existe une forte demande de sur-mesure combinée à un désir de discrétion. Réputée pour adapter ses créations aux attentes de ses clients, Meljac laisse place à la beauté d’un revêtement mural tout en proposant des personnalisations raffinées. L’entreprise française offre ainsi une solution alternative au verre, en répondant par exemple aux besoins de nombreux hôtels. Grâce au plexiglas et à un système de contreplaque, les interrupteurs et prises se fondent dans le décor, sans aucune interruption visuelle. Tous les leviers des collections Meljac sont adaptables sur ce matériau, de 3 mm d’épaisseur.

NODON

FLUKE

CHAUVIN ARNOUX

The Soft Button EnOcean

Testeur de tension jusqu’à 1 000 V AC T6-1000

Analyseur de puissance C.A 8436 Qualistar+

Ce bouton connecté EnOcean permet de piloter tous les appareils compatibles ou de lancer des scénarios préalablement configurés dans la centrale domotique : allumer les lumières et fermer les volets de la maison, lancer le scénario réveil (chauffage, lumière, volet…). Compatible avec les produits EnOcean intégrant le profil D2-03-0A, le bouton connecté possède trois types d’appuis à personnaliser : appui simple, appui double, appui long. Magnétique, résistant à l’eau et aux chocs, il devient le parfait compagnon pour la maison connectée.

Mesurez des tensions jusqu’à 1 000 V AC au moyen de la fourche ouverte, sans cordon de test en contact avec les parties sous tension. Et sans ouvrir les couvercles ou retirer les protections d’écrou. Avec une ouverture de 17,8 mm, le testeur fonctionne avec des câbles jusqu’à AWG 4/0 (120 mm2) et pour une intensité maximale de 200 A. La technologie FieldSense mesure des tensions, courants et fréquences AC sans contact électrique avec les parties sous tension. L’affichage indique en simultané la tension et le courant, et fournit toutes les mesures d’alimentation d’un simple coup d’œil pour un dépannage efficace. Résistance de 1 Ω à 100 kΩ et mesure de fréquence de 45 Hz à 66 Hz.

Cet analyseur de puissance et de qualité d’énergie tout-terrain offre robustesse et étanchéité, avec un indice de protection IP67. Il convient aux utilisations industrielles, dans les usines, ateliers de production, mais aussi sur les armoires de répartition extérieures. En maintenance préventive ou corrective, le C.A 8436 permet des interventions sur tout type d’installation basse tension. C.A 8436 s’auto-alimente directement par la phase de 100 V à 1 000 V, AC ou DC. Grace a ses 5 entrées tension et 4 entrées courant, le C.A 8436 permet l’enregistrement en continu et en simultané de tous les paramètres. La multiplicité de ses alarmes offre une surveillance optimale du réseau.

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PRODUITS

FEIN

MILWAUKEE

HILTI

Machines oscillantes SuperCut Construction

Scie cloche bi-métal Hole DozerTM

Laser rotatif PR 30-HVSG A12

Avec sa vitesse de travail de 19 500 oscillations par minute (maxi), cet outil est idéal pour les travaux d’encastrement plus importants. Starlock, le nouveau porte-outil innovant permet un changement d’accessoire en seulement 3 secondes, tout en garantissant une fixation parfaite de l’accessoire et ainsi, une transmission de puissance maximale. Le FEIN SuperCut Construction avec porte-outil StarlockMax peut être combiné à l’infini avec l’ensemble de la gamme d’accessoires FEIN et procure une totale liberté de choix des accessoires. Batterie 18 V.

C’est la solution idéale pour couper tous types de matériaux : métal, acier inoxydable, métaux non ferreux, fonte, aluminium, bois, MDF, plaques de plâtre, contreplaqué et PVC. Son efficacité est redoutable grâce une fente d’éjection Plug JackTM permettant de faire levier. Sa denture variable aiguë à 10° assure un perçage plus raide et sans échauffement. Jusqu’à 2 fois plus rapide. Jusqu’à 25 % de trous en plus par charge. Garantie illimitée contre la casse des dents.

Grâce à la dernière technologie à faisceau vert dont il est équipé, le PR 30-HVSG A12 est quatre fois plus visible pour l’œil humain. L’alignement est automatique, rapide et précis. L’utilisateur peut repositionner le faisceau grâce à la télécommande-capteur 2 en 1 PRA 30G, pour obtenir la ligne horizontale, verticale ou inclinée de son choix. Équipé de la batterie Li-ion B12 à charge rapide, ce laser rotatif permet à l’utilisateur de travailler sans interruption et d’intervertir chargeurs et batteries avec les autres outils de la plateforme 12 V. Très robuste, il est équipé de poignées antichocs et est IP66, sans accu.

WIHA

MEWA

UVEX

Tournevis à assistance électrique

Lavette réutilisable pour l’artisan Mewatex

Chaussures de sécurité uvex 2

SpeedE est le premier e-tournevis du monde ! Ce tournevis dynamométrique à assistance électrique vous libère du vissage fastidieux tout en vous laissant maîtriser le serrage final de la vis à la main. Lorsque le couple de serrage de 0,4 Nm est atteint, le tournevis s’arrête et vous laisse prendre soin des matériaux à poser. Idéal pour les travaux sous tension, ce tournevis peut être équipé d’adaptateurs dynamométriques pour encore plus de sécurité et de protection. Le speedE est une véritable révolution pour tous ceux qui travaillent avec un tournevis. Il vous permet d’être plus rapide, plus efficace, tout en préservant votre santé.

Cette lavette polyvalente est parfaite pour l’industrie et l’artisanat. Elle est non seulement très résistante, mais également pratique et élimine en un clin d’œil l’huile, la peinture, les solvants et les graisses. Elle peut être lavée et réutilisée jusqu’à 50 fois. Le fil spécial utilisé pour le tissu des lavettes MEWATEX® offre un pouvoir absorbant gigantesque et conforme à la norme DIN 61651. Grâce à la structure très spéciale de la surface, ainsi qu’à l’efficacité de la lavette, le temps de nettoyage est réduit de 35 % par rapport à l’utilisation de papier absorbant. En raison du principe de recyclage, les lavettes MEWATEX® sont exclusivement disponibles à la location.

Parfaitement adaptée aux professionnels évoluant en extérieur dans des environnements difficiles, cette nouvelle série relève le défi de la légèreté et du confort. Absorption optimale des chocs, ergonomie parfaite, excellentes propriétés de thermorégulation, uvex 2 optimise les performances au travail. Disponible du 35 au 52 en 4 largeurs et en 2 versions de tiges : cuir pleine fleur ou microfibre et avec une semelle PU/PU ou une semelle PU VIBRAM®. L’utilisation de tiges en microfibre hydrophobe permet encore de réduire le poids de la chaussure tout en conservant la résistance à la pénétration d’eau.

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3 QUESTIONS À

© DR

“ SYLVAIN POYER Chef de produit Business Systems d’Epson France

Nos étiqueteuses portables sont aussi efficaces sur un chantier que dans une salle de serveurs.

Tout le monde connaît les imprimantes Epson. Mais le fabricant propose aussi une gamme d’étiqueteuses portables dédiées à la bureautique comme aux secteurs électriques, industriels et IT. Les étiqueteuses Epson LabelWorks comportent des fonctions pratiques pour l’impression rapide d’étiquettes stockées en mémoire ou créées à la volée sur leur clavier français. Robustes et économiques, elles sont compatibles avec un large choix de rubans et d’étiquettes pour répondre aux besoins des installateurs et des techniciens. Quels sont les modèles phares de la gamme d’étiqueteuses professionnelles LabelWorks ? Notre entrée de gamme s’appelle LW-K400. Cette étiqueteuse livrée dans sa petite valise assure les premiers besoins d’étiquetage au bureau : des étiquettes autocollantes standards, de 4 à 18 mm, produites directement sur la machine, qui est équipée d’un clavier français Azerty et d’un petit écran LCD. L’étiquette peut aussi être collée sur des câbles ou des panneaux électriques. La LW-Z710, elle, est une étiqueteuse un peu particulière : sans clavier, elle s’utilise au bureau comme en toute mobilité. Au bureau, on la branche au secteur et à un ordinateur en USB. On peut ainsi préparer le texte des étiquettes sur PC et, si on le souhaite, les imprimer à l’avance. Elle fonctionne aussi sur piles, donc en mobilité, et se connecte en Bluetooth à une tablette ou un smartphone grâce à une appli Android ou iOS. On peut donc directement faire ses étiquettes sur place.

Les LW-Z700FK et LW-Z900FK, enfin, sont des étiqueteuses haut de gamme assez similaires, avec clavier Azerty, écran LCD et connexion USB. Elles sont complètes et très robustes pour être utilisées sur des chantiers. Leurs points forts : une poignée de transport, des aimants à l’arrière pour poser l’imprimante contre un panneau électrique (fonction mains libres), et l’utilisation reste possible avec des gants. Surtout, l’étiquette qu’on imprime ne tombe pas. Si on lance une série de 50 étiquettes, elles ne sortent pas toutes d’un coup mais une par une, au fur et à mesure qu’on les récupère. Nos étiqueteuses sont garanties trois ans. Citez-nous quelques fonctions qui en facilitent l’usage par des professionnels ? Sur un chantier, on favorisera bien sûr les modèles endurcis, qui résistent aux chocs et aux intempéries. Et puis, toutes les étiquettes peuvent être enregistrées dans la machine, donc inutile de les retaper. Avec la Z710, par

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exemple, une personne peut créer sur son PC des étiquettes pour un chantier, et plusieurs personnes pourront ensuite choisir sur leur smartphone, via Bluetooth, les étiquettes qu’elles veulent imprimer. Nos étiqueteuses détectent automatiquement si l’on vient de changer de ruban : si l’on passe par exemple d’un ruban de 4 mm à un autre de 12 mm, la taille de la police s’adapte d’office au nouveau ruban. Et si vous avez un tableau électrique à une certaine norme, via l’application sur la Z710, ou via l’écran LCD pour les Z700 et Z900, vous pouvez directement indiquer la norme du tableau électrique, combien vous voulez de lignes, et tout sortira automatiquement, adapté à la bonne taille. Quels types et formats d’étiquettes sont prévus ? Nous avons une cinquantaine de cassettes, de 4 mm à 36 mm. Certaines étiquettes sont en rouleau continu, il s’agit d’un ruban qui fait en général 9 m, le cutter de la machine coupe en fonction de l’étiquette demandée. Il en existe aussi des prédécoupées, souvent de forme ronde ou ovale, pour obtenir des étiquettes plus qualitatives, pour du matériel IT, par exemple. Il y a des étiquettes qu’on peut coller sur un panneau électrique, celles « en drapeau » pour être collées le long d’un câble, les thermorétrécissantes pour le marquage de câbles, les réfléchissantes, les fluorescentes, celles qui résistent aux hautes températures ou aux intempéries extérieures. Nous avons vraiment une gamme de rubans très large pour répondre à tous les besoins.




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