© DR
3 QUESTIONS À
PIERRE-NICOLAS CLÉRÉ Fondateur de CONNECTING TECHNOLOGY Domoticien depuis 1991 et fondateur de Connecting Technology avec Philippe Carré en 2007, PierreNicolas Cléré a également créé la startup Kalimind pour disposer de sa propre solution logicielle domotique. Cette solution universelle, avec 300 protocoles intégrés, fonctionne sans aucun souci chez 150 clients et sera bientôt commercialisée.
• DOSSIER
• INTERVIEW
• TECHNIQUE
• POINT SUR
• LA LETTRE D’ACTUALITÉ DE LA CSEEE
• POINT SUR
LA QUALITÉ DE L’AIR DANS LES BUREAUX LES TOURNEVIS POUR TOUT FAIRE
PAULINE MISPOULET SOCODA
Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias
ISSN : 2297-098X
LA GESTION DE LA RECHARGE ÉLECTRIQUE EN COLLECTIF SMARTPHONES MÉTIER + TEST CROSSCALL X4
ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 17€ TTC
Présentez-nous Connecting Technology et Kalimind. Connecting Technology est le prolongement de l’entreprise d’intégration créée il y a bientôt 30 ans, en octobre 1991. Au départ, nous étions spécialisés dans les installations audiovisuelles, vidéoprojection et salle de home cinéma. Puis nous avons ouvert nos compétences, en faisant de la télécommande universelle et de la supervision domotique avec Crestron, Pronto Philips et Vity pour ne citer qu’eux à cette époque. Très vite, notre besoin a été de créer une solution, que nous ne trouvions pas sur le marché et qui répondrait à notre cahier des charges : autonome, personnalisable et financièrement accessible. En ce temps-là, le marché était dominé par des solutions américaines souvent très éloignées de nos problématiques européennes en termes de compatibilité avec les équipements de nos foyers (normes, protocoles, standards différents).
En 2001, des solutions plus abordables sont arrivées, avec des télécommandes accessibles, les premières tablettes, un moyen de transmission sécurisé, standardisé et économique, le Wi-Fi et, surtout, un langage universel, l’IP, avec au départ le HTML. Nous avions donc toutes les briques pour construire la domotique sur laquelle nous aurions la main. Mais nous avons attendu 2013 pour créer la startup Kalimind avec pour mission de concevoir le logiciel de supervision Kalismart. Nous avions besoin de parler IP, bien sûr, ce que de nombreuses box savent faire aujourd’hui, mais ne devions pas oublier les protocoles de l’audiovisuel et de la GTB comme l’infrarouge, le RS232, le Modbus, le BACnet, le LonWorks, etc. Actuellement, notre équipe se compose de 4 informaticiens, 2 programmeurs, un directeur du développement et un graphiste, en plus de moi.
je déclenche Record et je décide de mettre la lumière de la chambre à 30 % ; Sonos sur telle playlist ; mon chauffage à 19° et je stoppe. Ensuite, je décide de déclencher ce scénario tel jour ou pour tel événement ou à telle heure, puis finalement de modifier l’intensité de la lumière. Ensuite, toutes les commandes seront enregistrées, modifiables et nommables. Kalismart est à mi-chemin entre deux solutions. Il y a les logiciels qui permettent de tout faire, mais on démarre avec une page blanche et il faut « réinventer la roue », et ceux qui utilisent des modules prédéfinis mais qui ne sont pas modifiables. Avec Kalismart, on peut soit partir d’une page blanche, soit utiliser des modules déjà faits, et même utiliser des modules déjà faits et les modifier à loisir, un peu comme un véhicule automatique qui permettrait de passer aussi les vitesses manuellement quand on veut.
Pourquoi avez-vous créé Kalismart ? Expliquez-nous son principe. Nous ne voulions pas dépendre du cloud, il fallait que tout fonctionne en local pour que l’utilisateur puisse utiliser ses appareils malgré une coupure Internet, et surtout, garder la confidentialité de ses données, ce que le cloud ne permet pas. Depuis les premiers essais, notre propre box est certifiée et tourne avec un noyau Linux. L’exigence de notre clientèle haut de gamme nous a poussés à créer et proposer des solutions réactives et performantes, qui servent maintenant aussi nos autres clients. Nous avons tout écrit en C++ qui permet une réactivité optimale. Et malgré l’ajout des fonctionnalités, l’utilisation générale ne s’est jamais dégradée. Troisième axe : il faut que la solution accepte un maximum de protocoles. Aujourd’hui, nous avons plus de 300 protocoles comme KNX, ZWave, EnOcean et Netatmo, Philips Hue, Sonos, Lutron, toutes les caméras IP du marché, les portiers 2N, la biométrie Ekey… Et il est facile d’en ajouter d’autres à partir d’un API. Ceux qui l’ont testé n’en reviennent pas. Ça ne plante pas (!), c’est extrêmement réactif, et graphiquement très simple à utiliser. L’utilisateur lambda pourra réorganiser ses icônes et surtout, aspect très important pour moi, créer ses propres scénarios avec la fonction Record intégrée. Pour illustrer :
Quand prévoyez-vous la vente ? Kalismart nécessite un intégrateur, pour l’instant, car gérer autant de protocoles demande une bonne connaissance du smart home. Il faut un minimum de compétences techniques et de programmation. Pour le moment, notre solution n’est pas encore commercialisée auprès du grand public ni auprès d’autres intégrateurs. Nous préférons être prudents et voir comment évoluent les 150 installations que nous avons réalisées chez les particuliers et les professionnels qui tournent sur Kalismart. Nous commençons à travailler avec quelques installateurs que nous connaissons bien pour recueillir leurs premières impressions et modifier le concept au fur et à mesure de leurs remarques… Aujourd’hui, nous savons que notre logiciel et notre système plaisent énormément aux intégrateurs et aux clients, le showroom de l’avenue de Friedland à Paris en est l’exemple type ; mais nous sommes très exigeants, cela vient de notre expérience client. Nous avons créé l’interface graphique, nous sommes désormais compatibles Android (bêta-test) et toujours iOS, mais nous devons créer une structure plus importante qui permette d’accueillir des formateurs et des opérateurs, pour assurer une hotline par exemple. Un partenariat avec un industriel pourrait nous permettre de lancer Kalismart à grande échelle. •
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 51
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3 QUESTIONS À
PIERRE-NICOLAS CLÉRÉ Fondateur de CONNECTING TECHNOLOGY Domoticien depuis 1991 et fondateur de Connecting Technology avec Philippe Carré en 2007, PierreNicolas Cléré a également créé la startup Kalimind pour disposer de sa propre solution logicielle domotique. Cette solution universelle, avec 300 protocoles intégrés, fonctionne sans aucun souci chez 150 clients et sera bientôt commercialisée.
• DOSSIER
• INTERVIEW
• TECHNIQUE
• POINT SUR
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• POINT SUR
LA QUALITÉ DE L’AIR DANS LES BUREAUX LES TOURNEVIS POUR TOUT FAIRE
PAULINE MISPOULET SOCODA
Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias
ISSN : 2297-098X
LA GESTION DE LA RECHARGE ÉLECTRIQUE EN COLLECTIF SMARTPHONES MÉTIER + TEST CROSSCALL X4
ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 17€ TTC
Présentez-nous Connecting Technology et Kalimind. Connecting Technology est le prolongement de l’entreprise d’intégration créée il y a bientôt 30 ans, en octobre 1991. Au départ, nous étions spécialisés dans les installations audiovisuelles, vidéoprojection et salle de home cinéma. Puis nous avons ouvert nos compétences, en faisant de la télécommande universelle et de la supervision domotique avec Crestron, Pronto Philips et Vity pour ne citer qu’eux à cette époque. Très vite, notre besoin a été de créer une solution, que nous ne trouvions pas sur le marché et qui répondrait à notre cahier des charges : autonome, personnalisable et financièrement accessible. En ce temps-là, le marché était dominé par des solutions américaines souvent très éloignées de nos problématiques européennes en termes de compatibilité avec les équipements de nos foyers (normes, protocoles, standards différents).
En 2001, des solutions plus abordables sont arrivées, avec des télécommandes accessibles, les premières tablettes, un moyen de transmission sécurisé, standardisé et économique, le Wi-Fi et, surtout, un langage universel, l’IP, avec au départ le HTML. Nous avions donc toutes les briques pour construire la domotique sur laquelle nous aurions la main. Mais nous avons attendu 2013 pour créer la startup Kalimind avec pour mission de concevoir le logiciel de supervision Kalismart. Nous avions besoin de parler IP, bien sûr, ce que de nombreuses box savent faire aujourd’hui, mais ne devions pas oublier les protocoles de l’audiovisuel et de la GTB comme l’infrarouge, le RS232, le Modbus, le BACnet, le LonWorks, etc. Actuellement, notre équipe se compose de 4 informaticiens, 2 programmeurs, un directeur du développement et un graphiste, en plus de moi.
je déclenche Record et je décide de mettre la lumière de la chambre à 30 % ; Sonos sur telle playlist ; mon chauffage à 19° et je stoppe. Ensuite, je décide de déclencher ce scénario tel jour ou pour tel événement ou à telle heure, puis finalement de modifier l’intensité de la lumière. Ensuite, toutes les commandes seront enregistrées, modifiables et nommables. Kalismart est à mi-chemin entre deux solutions. Il y a les logiciels qui permettent de tout faire, mais on démarre avec une page blanche et il faut « réinventer la roue », et ceux qui utilisent des modules prédéfinis mais qui ne sont pas modifiables. Avec Kalismart, on peut soit partir d’une page blanche, soit utiliser des modules déjà faits, et même utiliser des modules déjà faits et les modifier à loisir, un peu comme un véhicule automatique qui permettrait de passer aussi les vitesses manuellement quand on veut.
Pourquoi avez-vous créé Kalismart ? Expliquez-nous son principe. Nous ne voulions pas dépendre du cloud, il fallait que tout fonctionne en local pour que l’utilisateur puisse utiliser ses appareils malgré une coupure Internet, et surtout, garder la confidentialité de ses données, ce que le cloud ne permet pas. Depuis les premiers essais, notre propre box est certifiée et tourne avec un noyau Linux. L’exigence de notre clientèle haut de gamme nous a poussés à créer et proposer des solutions réactives et performantes, qui servent maintenant aussi nos autres clients. Nous avons tout écrit en C++ qui permet une réactivité optimale. Et malgré l’ajout des fonctionnalités, l’utilisation générale ne s’est jamais dégradée. Troisième axe : il faut que la solution accepte un maximum de protocoles. Aujourd’hui, nous avons plus de 300 protocoles comme KNX, ZWave, EnOcean et Netatmo, Philips Hue, Sonos, Lutron, toutes les caméras IP du marché, les portiers 2N, la biométrie Ekey… Et il est facile d’en ajouter d’autres à partir d’un API. Ceux qui l’ont testé n’en reviennent pas. Ça ne plante pas (!), c’est extrêmement réactif, et graphiquement très simple à utiliser. L’utilisateur lambda pourra réorganiser ses icônes et surtout, aspect très important pour moi, créer ses propres scénarios avec la fonction Record intégrée. Pour illustrer :
Quand prévoyez-vous la vente ? Kalismart nécessite un intégrateur, pour l’instant, car gérer autant de protocoles demande une bonne connaissance du smart home. Il faut un minimum de compétences techniques et de programmation. Pour le moment, notre solution n’est pas encore commercialisée auprès du grand public ni auprès d’autres intégrateurs. Nous préférons être prudents et voir comment évoluent les 150 installations que nous avons réalisées chez les particuliers et les professionnels qui tournent sur Kalismart. Nous commençons à travailler avec quelques installateurs que nous connaissons bien pour recueillir leurs premières impressions et modifier le concept au fur et à mesure de leurs remarques… Aujourd’hui, nous savons que notre logiciel et notre système plaisent énormément aux intégrateurs et aux clients, le showroom de l’avenue de Friedland à Paris en est l’exemple type ; mais nous sommes très exigeants, cela vient de notre expérience client. Nous avons créé l’interface graphique, nous sommes désormais compatibles Android (bêta-test) et toujours iOS, mais nous devons créer une structure plus importante qui permette d’accueillir des formateurs et des opérateurs, pour assurer une hotline par exemple. Un partenariat avec un industriel pourrait nous permettre de lancer Kalismart à grande échelle. •
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 51
ÉDITO
Toujours plus d’écrans !
D
ans ce numéro d’Electricien+, vous ne lirez pas de chronique spécifique à la pandémie du coronavirus. Comme tout le monde, vos chantiers sont à l’arrêt et votre chiffre d’affaires en berne. Vous trouverez, page 5, en téléchargement, le guide de préconisations de sécurité sanitaire pour la continuité des activités de la construction en période d’épidémie de coronavirus Covid-19 de l’OPPBTP, version 10 avril 2020. Alors plutôt que de revenir sur un sujet abondamment traité, la rédaction a préféré continuer à vous informer et vous occuper l’esprit à autre chose. Je ne sais pas si je suis le seul à l’avoir remarqué ou si j’ai une conscience écologique supérieure, mais la multiplication des écrans LED me perturbe. Il est évident que depuis le confinement je n’en vois plus du tout, sauf ma télévision. En février, je suis allé visiter le salon ISE Amsterdam, rendez-vous de l’intégration audiovidéo. Les fabricants proposent des écrans pour tout ce qu’il est possible d’imaginer (dans la rue, les restaurants, les cinémas…). Le plus impressionnant est sans conteste la TV de Samsung, nommée The Wall Luxury, qui peut atteindre 292 pouces (7,41 m de diagonale) pour du 8 K. Derrière la prouesse technique, je vous laisse imaginer la consommation électrique nécessaire à son fonctionnement. La dalle-écran est devenue « le » média pour véhiculer tous les messages, qu’ils soient publicitaires ou informatifs. En 2017, le nombre des écrans a augmenté de 16 % et à Paris, on en comptait plus de 600. Trois ans plus tard, combien ? Selon l’association Action for Climate, un panneau publicitaire lumineux consommerait autant que 1,5 à 3 ménages. En 2016, la consommation de ces panneaux était d’environ 0,6 kWh. En considérant que les panneaux sont éclairés de manière permanente, on obtient alors une consommation de 5256 kWh par an, soit 1,5 ménage. Pour rester sous les 1,5 °C préconisés lors de la COP21, il est impératif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici à 2050. Cela implique d'abaisser de manière drastique les niveaux de consommation énergétique. Je comprends les enjeux commerciaux, mais est-ce raisonnable ? Loin de moi l’idée de vouloir stigmatiser une profession et des fabricants, mais comment faire pour allier développement économique, emploi et écologie ? À l’heure où le monde doit réduire ses émissions polluantes et augmenter fortement la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, voir la prolifération de ces écrans s’accélérer semble aller à l’encontre du message écologique. • David Le Souder
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 3
08
14
51
10
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05 TENDANCES ET MARCHÉS
31 LE COIN DES ÉTUDES
Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris Corrections : Laurence Chabrun laurencechabrun@gmail.com
05 Covid-19 Guide de préconisations sanitaires de l’OPPBTP Filière électrique L’étude « L’électricité au cœur du bâtiment performant » 06 Filière Smart Buildings Alliance s’agrandit et intègre le smart home Objectif Fibre a 10 ans 07 Filière La Capeb : vers toujours plus de partenaires Électricité Hausse de 2,4 % des tarifs de l’électricité au 1er février
Impression : imprimerie de Champagne, 52200 Langres
08 EVÈNEMENT
Éclairage de sécurité
Milwaukee le challenger qui pousse fort
40 LE POINT SUR
3e Médias 3e Médias c/o Antidox 16, rue d'Athènes - 75009 Paris contact@filiere-3e.fr Directeur de la publication : Jean Tillinac Rédacteur en chef : David Le Souder Relations abonnements : Juliette Aguelon compta.3emedias@gmail.com Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr Abonnement 1 an : 60 euros TTC (4 numéros) Tarif au numéro : 17€ TTC
Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Mai 2020
10 INTERVIEW Pauline MISPOULET Présidente du Directoire du groupe Socoda
14 DOSSIER
a qualité de l’air intérieur L des bureaux : une mission pour les électriciens
20 LE POINT SUR Les tournevis pour tout faire
Baromètre emploi RegionsJob/ParisJob
32 APPLICATION 32 C ontrôle d'accès Le Saint-Côme de Rennes s’équipe d’un contrôle d’accès autonome 34 Contrôle - Domotique Gestion individualisée et intelligente des éclairages
36 ÉCONOMIE D'ÉNERGIE EN ENTREPRISE Climatisation : optimisez vos consommations d’énergie
38 TECHNIQUE
Les smartphones métier
44 DIRIGER SON ENTREPRISE 44 Vie sociale Les interactions au bureau, indicatrices de performances ? 44 Accidents du travail Les défibrillateurs arrivent sur les chantiers
46 AVIS D'EXPERT Christophe Fouillé, Marketing Project Manager chez Objenious
47 SCIENCE ET CULTURE LISTE DES ANNONCEURS INTRATONE............................................Surcouverture AGI ROBUR........................................ 4e de couverture CITEL........................................................................ 13 BEG.......................................................................... 17 LEBENOID................................................................ 28 LEDVANCE............................................................... 39 SCHNEIDER ELECTRIC........................................... 43 SMARTHOME EUROPE........................................... 45 WIHA........................................................................ 50
24 LETTRE 24
26
es entreprises d’électricité face D à la crise sanitaire : Accuser le choc et réagir En direct avec les entreprises
Numérique La plateforme technologique universitaire H2C2 au service des industriels
48 PRODUITS
29 TECHNIQUE
51 3 QUESTIONS À
Véhicule électrique Gestion de la charge IRVE en collectif
Pierre-Nicolas Cléré, Fondateur de CONNECTING TECHNOLOGY
4 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020
TENDANCES ET MARCHÉS Actualité COVID-19
Adieu
R
éalisé par les experts de l’OPPBTP, avec le soutien de médecins du travail et de préventeurs, le guide de l’OPPBTP a reçu l’agrément des ministères de la Transition écologique et solidaire, de la Ville et du Logement, des Solidarités et de la Santé, et du Travail. Il réunit toutes les mesures urgentes et spécifiques à mettre en œuvre pour garantir les consignes de prévention ainsi que les conditions sanitaires nécessaires aux personnels appelés à travailler en bureaux, ateliers, dépôts ou chantiers. Le guide répond point par point et de façon
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Guide de préconisations sanitaires de l’OPPBTP Téléchargez le Guide de préconisations Covid-19 OPPBTP.
opérationnelle aux questions que les entreprises du BTP se posent pour organiser leur activité dans le contexte d’épidémie du coronavirus. Il rappelle des consignes générales prioritaires à suivre : respecter les gestes barrières édictés par les autorités sanitaires, notamment de maintenir une distance minimale d’un mètre entre les personnes présentes, se laver fréquemment les mains et limiter les contacts. •
FILIÈRE ÉLECTRIQUE
La charte « Engagé pour FAIRE »
C
’est par le renforcement du déploiement des systèmes de mesure énergétique, de gestion active et d’équipements électriques performants dans les bâtiments que l’atteinte des objectifs énergétiques et climatiques de la France sera possible. Ce constat est démontré par l’étude qualitative et quantitative menée
par le cabinet PwC pour le compte de la filière électrique, composée de 7 fédérations et associations : FIEEC, Gimelec, Ignes, Promotelec, Serce, FFIE, Union française de l’Électricité. Retrouvez les 21 mesures concrètes pour garantir que le bâtiment soit au rendez-vous du monde de demain. •
Téléchargez la syntèse de l'étude.
NODON est devenu membre de l’Alliance Zigbee et rejoint de nombreux fabricants d’objets connectés. Zigbee est une technologie radio interopérable. ABB signe un accord avec Hydrogène de France pour fabriquer conjointement des systèmes de piles à combustible de l’ordre du mégawatt, capables d’alimenter des navires de haute mer. PHŒNIX CONTACT a proposé un salon virtuel, car même en période de crise, les technologies continuent d’évoluer. Durant 3 jours, les « Dialog Days » ont permis de découvrir de manière interactive les dernières innovations, technologies et tendances.
FDME. Durant le confinement, une grande majorité des distributeurs professionnels de matériel électrique a redimensionné son mode de fonctionnement, dit mode « dégradé », pour permettre à ses clients
Jean-Philippe Ruggieri a perdu le combat et s’est éteint à 51 ans des suites du Covid-19. Il y a un an, le patron historique de Nexity, Alain Dinin, l’avait choisi pour lui succéder à la direction générale du groupe.
Nominations Sandrine Le Biavant devient la responsable marketing stratégique en Transition énergétique de Deltadore Vianney Goettelmann prend la direction générale de Came France ; il succède à Daniel François.
Giovanni Verrechia et Jean-Marie Kerherno viennent d’être respectivement élus président et vice-président de l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP).
professionnels de collecter le matériel au travers du « drive » ou de livraisons dans le strict respect des règles sanitaires. L’INSEE indique, dans sa note parue le 26 mars 2020, un effondrement de la demande des ménages de l’ordre de 35 %.
Propriété d’ALTAREA COGEDIM, le centre commercial « Les Portes de Brest-Guipavas » vient de recevoir la certification Breeam-in-Use au niveau Outstanding, avec le score de 86,5 %, témoignage de son excellence en termes de pratiques durables.
AIPHONE propose désormais un site Internet totalement refait et présente trois marchés : résidentiel, collectif et tertiaire. Cet investissement a vite été récompensé, car en un mois, le nombre de « visiteurs uniques » sur le site avait déjà doublé.
En partenariat avec VIPROS, BOSCH PROFESSIONAL a lancé le 20 janvier, et jusqu’au
TOTAL a annoncé le lancement d’un projet visant à construire le plus important site de stockage d’électricité par batterie en France. De son côté, Eaton propose des solutions de stockage depuis 2016, notamment en partenariat avec Nissan, en tant qu’experts de la gestion d’énergie et des batteries lithium-ion pour véhicules électriques.
30 juin 2020, l’opération « Bosch, y’a pas photo ! », réservée aux entreprises du bâtiment de moins de100 salariés, qui met en jeu 9000 outils, soit 1500 outils/ mois.
LES ÉDITIONS EYROLLES ont fait paraître « Prestataire AMO Bâtiment et travaux publics - Guide pratique, technique et juridique ». L’assistance à maîtrise d’ouvrage s’exerce à travers différents métiers : conducteur d’opération, financier, juridique, technique, BIM, environnement, planificateur ou le smart AMO.
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 5
TENDANCES ET MARCHÉS Actualité FILIÈRE
Smart Buildings Alliance s’agrandit et intègre le smart home
L
a Smart Buildings Alliance for Smart Cities (SBA) a élu son nouveau bureau et reconduit Emmanuel François à la présidence. Cette élection fait suite à la fusion avec la Fédération française de Domotique (FFD) opérée pour que la SBA s’agrandisse et puisse accompagner la transformation numérique et environnementale du secteur du bâtiment dans les meilleures conditions. Le conseil d’administration compte désormais 40 membres : 11 administrateurs ont été reconduits et 29 nouveaux intègrent le conseil qui réunit désormais 27 hommes et
13 femmes, élus parmi 7 collèges (microentreprises, TPE, PME, ETI, Grands Groupes ; Collectivités et Associations et Membres d’honneur), pour un mandat de trois exercices. • Président : Emmanuel François, EnOcean GmbH, • V ice-président Smart Home : François-Xavier Jeuland, NT Conseil • V ice-président Smart Building : Sébastien Meunier, ABB • V ice-président Smart City : Ella EtienneDenoy, Green Soluce
• Secrétaire général : Olivier Gresle, Engie Solutions • Vice-présidents délégués : Catherine Moulin, Certivea ; Benjamin Ficquet, Icade ; Christian Rozier, Urban Practices • Secrétaire général délégué : Philippe Metzenthin, G-Activ • Trésorier : Valentine de Lajarte, Partager la ville •
FILIÈRE
Objectif Fibre a 10 ans 200 acteurs de la filière sont aujourd’hui réunis autour des présidents et délégués généraux des organisations membres d’Objectif Fibre, de l’ensemble des signataires de l’EDEC (engagement pour le développement de l’emploi et des compétences) fibre optique, des pouvoirs publics et autorités administratives pour assurer un déploiement de la fibre optique pérenne et de qualité en France. Objectif Fibre a accompagné le plan France Très Haut Débit de manière très concrète, en : • réalisant un important travail sur la normalisation des procédures et méthodes ; • rédigeant et diffusant largement une dizaine de guides opérationnels des bonnes pratiques à l’usage des professionnels ; • référençant et labellisant les centres de formation porteurs d’un haut niveau de qualité (42 centres référencés à ce jour) ;
• valorisant la filière pour développer son attractivité en matière d’emploi et de formation. Il porte notamment la communication de l’accord-cadre national de l’EDEC), signé avec le ministère du Travail en 2017. •
Yesly, de FINDER, incarne la nouvelle génération de domotique, avec un rapport fonctionnalités/prix compétitif, accessible pour tous, et fabriquée dans les Alpes. Installé en rénovation ou en construction neuve, le système permet de contrôler tous les équipements électriques de l’habitation.
tableaux permettent de visionner en un seul coup d’œil toutes les informations relatives à l’état de fonctionnement des ECS qui leur sont raccordés.
Pour accompagner la mise en œuvre de la nouvelle réglementation, le SERCE propose une série de vidéos à destination des maîtres d’ouvrage qui vont devoir programmer la rénovation énergétique de leurs bâtiments. Elles présentent les grands enjeux du décret tertiaire et les leviers d’action de l’efficacité énergétique pour respecter les objectifs.
SIEMENS SMART INFRASTRUCTURE a mis au point une nouvelle gamme de tableaux répétiteurs d’exploitation pour la gamme d’ECS Sinteso FC20. Ces
THORN a lancé Omega Pro 2, une gamme de dalles LED polyvalentes à même de relever les innombrables défis que présente l’éclairage des bureaux et des établissements scolaires. Équipée d’optiques novatrices et de modules interchangeables offrant une fonctionnalité intelligente, Omega Pro 2 ouvre un nouveau monde de possibilités. Dans le cadre d’un appel à projets de solutions innovantes lancé par le ministère des Armées, UN COLLECTIF INÉDIT rassemblant différents acteurs du bâtiment s’est mobilisé pour proposer une solution de construction hors-site, déployable en 6 semaines afin de faciliter l’accès à des hôpitaux de campagne en soutien aux populations.
6 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020
BRADERIE.PRO, la start-up collaborative qui valorise les invendus du bâtiment, annonce une levée de fonds de 800 000 € auprès d’Angels for Building et plusieurs autres « Smart » business angels, avec la participation de Bpifrance et l’appui d’Optivalue. NICE a 25 ans. La multinationale italienne conçoit, produit et commercialise des systèmes pour l’automatisation de portails, portes de garage, barrières levantes, stores et volets roulants ; des systèmes d’alarme pour l’habitat, les bâtiments commerciaux et industriels. Pour fêter ses 70 ans, ZUMTOBEL GROUP érige le plus grand « Lichtforum » (Forum de la lumière) du secteur sur une surface de 4 000 mètres carrés sur le site de son siège à Dornbirn, en Autriche. L’entreprise d’éclairage emploie actuellement quelque 5 900 collaborateurs.
TENDANCES ET MARCHÉS
Actualité FILIÈRE
La Capeb : vers toujours plus de partenaires
L
a Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) s’associe à l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) pour une durée de trois ans, afin de permettre aux artisans du bâtiment une meilleure prise en charge et traçabilité d’une partie de leurs déchets de chantier. Cette convention prévoit une première phase de réflexion commune et d’étude dans le but de donner aux artisans un accès aux 1 500 plateformes d’accueil de déchets inertes, exploitées par les adhérents de l’Unicem, pour l’apport de leurs déchets de bâtiment, et de fournir des outils d’informa-
tions sur les conditions de tri des déchets en vue d’améliorer le recyclage. Les autres partenariats : • avec BNP Paribas Factor, société d’affacturage qui accompagne les entrepreneurs grâce à des solutions de factoring, l’association vise à promouvoir des offres et services d’affacturage spécialement adaptés aux entreprises artisanales du bâtiment. Cette technique permet aux entreprises d’obtenir un financement anticipé de leurs factures, de sécuriser leur chiffre d’affaires et de sous-traiter la gestion du poste clients, libérant ainsi du temps aux chefs d’entreprise ;
• avec Froling, fabricant de chaudières biomasse et de ballons tampons, le partenariat a été signé pour promouvoir des solutions modernes de chauffage à bûches, bois déchiqueté, granulés et notamment dans le cadre de l’offre Facilipass ; • avec URSA, pour promouvoir des solutions d’isolation à haute efficacité énergétique pour la construction neuve et la rénovation ; • avec Iris-ST et Dimos, en vue d’accompagner les entreprises artisanales de couverture dans les spécificités de leur métier et dans la prévention des risques sur les chantiers. •
ÉLECTRICITÉ
Hausse de 2,4 % des tarifs de l’électricité au 1er février ette nouvelle hausse représente, selon le gouvernement, une augmentation de l’ordre de 21 € par an sur la facture moyenne d’un consommateur résidentiel. « La hausse des tarifs réglementés de vente de l’électricité s’explique notamment par l’augmentation tendancielle des prix des énergies historiques (fossiles, nucléaire). En France, la moindre disponibilité de l’énergie nucléaire a également poussé les prix de gros non régulés à la hausse. Sur le moyen terme, les coûts du grand carénage des centrales nucléaires vont aussi contribuer à faire monter les TRV. Tout porte donc à croire que la hausse
SYNTEC-INGÉNIERIE se mobilise pour une ingénierie engagée, au service des grandes transitions qui bouleversent nos modes de vie. Pierre Verzat, son président, a présenté la feuille de route de l’ingénierie pour 2020 : lutte contre le changement climatique, féminisation de la profession, participation active au développement durable. ENERGIESPRONG a fait construire des logements démonstrateurs mobiles dans le but de rendre visible et concrète la démarche, qui vise à démocratiser l’accès au plus grand nombre aux rénovations à « énergie zéro » garantie. Ces démonstrateurs sont déplacés dans différents lieux pour permettre au public d’appréhender le vécu et le « toucher et ressenti » de tels logements.
appliquée au 1er février 2020 est loin d’être la dernière », explique Vincent Maillard, cofondateur et président de Plüm Énergie. •
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C
Vincent Maillard, ex-directeur des Tarifs d’EDF, et aujourd’hui cofondateur et président de Plüm Énergie, fournisseur d’électricité verte premium.
KOZii, DE XANLITE, est une application sans fil Wi-Fi multiprotocole (Bluetooth, Wi-Fi, Zigbee…) qui pilote tous les appareils de la maison via un smartphone. La marque a développé une gamme complète d’ampoules connectées pour l’usage quotidien, mais également de produits électriques (prises, multiprises) et de produits de sécurité (détecteurs de mouvements, caméra, etc.). Facile à utiliser, elle intègre la technologie Tuya Smart, compatible avec Alexa et l’assistant Google.
IMEON ENERGY annonce la compatibilité de ses onduleurs hybrides avec des super-condensateurs du fabricant Kilowatt Labs pour proposer à ses clients une alternative aux batteries électrochimiques traditionnelles au plomb ou au lithium. C’est le seul système de stockage garanti 10 ans sans dégradation de la capacité initiale. Temps de charge ultrarapide de moins de 45 minutes.
D’ICI À 2025, la voiture électrique représentera un marché de plus de 10 milliards d’euros, à la fois dans la vente de VN, l’installation des bornes de recharge et la fourniture d’électricité. Le stockage stationnaire, notamment, constitue un nouveau terrain de jeux pour les fournisseurs d’énergie comme pour les les équipementiers de l’industrie électrique, mais aussi pour les constructeurs automobiles et les industriels des batteries. Le fabricant allemand d’interphones vidéo IP
DOORBIRD a augmenté ses revenus annuels de plus de 20 % par rapport à l’année précédente. La demande d’interphones intelligents s’est accrue dans le monde entier, avec les États-Unis, l’Allemagne et la France comme marchés les plus performants. Plus de 100 000 appareils DoorBird sont utilisés sur la planète.
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 7
ÉVÉNEMENT
Milwaukee, le challenger qui pousse fort Comme chaque année, le spécialiste américain de l’outillage Milwaukee invite ses meilleurs clients et distributeurs afin de leur présenter et tester tous les produits de la gamme. Cette année, c’est au centre d’affaires Grimaldi de Monaco que la présentation s’est tenue. Le travail accompli en R&D pour disposer du meilleur matériel électroportatif est énorme. Milwaukee couvre aujourd’hui presque tous les besoins de très nombreux métiers. Fini, le câble derrière la rainureuse. La durée de vie des batteries est encore augmentée et surtout, de nombreux appareils vous informent de la bonne pression ou du serrage à exercer pour que la batterie dure le plus longtemps possible avec la meilleure efficacité. L’électricien fait clairement partie des métiers cibles de Milwaukee, et des gammes identifiées « electricians » sont développées. © Photos : Milwaukee
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ÉVÉNEMENT
ISE 2020
Visioconférence et collaboration unifiée
marché et était omniprésent avec sa solution Microsoft Teams™ qui peut rassembler d’autres solutions partenaires visio comme Zoom, Polly, Webex, Starleaf et Smartsheet, Trello, Zoho projects pour le travail collaboratif. Bose a présenté l’écosystème « Bose Work », pour apporter plus de confort et de simplicité dans les réunions distantes entre collaborateurs. Bose Work est composé de 3 éléments : la Videobar VB1, une solution de vidéoconférence USB tout en un, le casque Bose Noise Cancel-
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Avec le changement d’habitudes lié au coronavirus et le confinement, la rédaction d’Electricien+ a choisi de revenir sur les solutions de visioconférence. Selon le cabinet Frost et Sullivan, plus de 32 millions de petites salles de réunion, Huddle rooms, sont déployées dans le monde et moins de 10 % d’entre elles accueillent à ce jour des vidéoconférences. Ce chiffre pourrait passer à 70 % d’ici à 2022… Microsoft ne souhaite pas passer à côté de ce
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Du 11 au 14 février 2020 se tenait le salon ISE (Integrated Systems Europe) à Amsterdam. Ce n’était que le début de la pandémie Covid-19 et les organisateurs avaient dû revoir l’agencement à la suite du désistement de fabricants chinois. Ce qui n’a pas altéré une belle affluence, 116 599 visiteurs (+42 % par rapport à 2019 !) et 1300 exposants. Rendezvous en 2021 à Barcelone dans un nouvel espace pour accueillir le plus grand salon audiovidéo pro. ling 700 UC et la solution audio au plafond ES1 Ceiling Audio Solution. Poly Studio X30 est une solution de visioconférence autonome intégrant Zoom rooms dans une barre de son et une caméra 4K, idéale pour les petites salles jusqu’à 4 participants. Facile à mettre en place, sans besoin d’un PC, elle délivre une qualité de son et vidéo impressionnante ! Toujours dans le segment huddle room, StarLeaf a développé une plateforme vidéo très qualitative et interopérable, App StarLeaf. De son côté, Barco s’était déjà imposé comme le champion de l’expérience utilisateur, en lançant son bouton ClickShare, une technologie de présentation et de partage de données sans fil. Voici maintenant la gamme ClickShare Conference CX-20 CX-30 CX-50, conçue pour s’intégrer avec tout système de webconférence existant, ainsi que les périphériques audiovisuels tels que les microphones, barres de son et caméras, sans avoir à les connecter physiquement à l’aide de câbles et d’adaptateurs. Terminons ce petit tour d’horizon par les barres de son avec caméra tout en un Flex B100 Series de Crestron. La caméra 4K HD 4K est équipée d’un zoom automatique et compte le nombre de personnes présentes en réunion. Crestron présentait également DM NVX™ qui diffuse des vidéos 4K sur un réseau Gigabit Ethernet standard sans perte de qualité ni latence.
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L'INTERVIEW
Pauline MISPOULET
PRÉSIDENTE DU DIRECTOIRE DU GROUPE SOCODA
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Elle succède à Philippe de Beco qui a dirigé le groupement pendant 23 ans. Pauline Mispoulet (49 ans) a rejoint le Groupe Socoda le 1er juillet 2019 au sein de l’équipe de direction. Elle était depuis 2002 présidente du Gesec (Groupement Économique Sanitaire Électricité Chauffage) après y avoir été Juriste (1995-1997), responsable du réveloppement (1997-1999) puis directrice générale adjointe (1999-2002). Parallèlement, le 30 janvier 2020, Pauline Mispoulet a été élue présidente d’Addok, alliance entre Cofaq et Socoda. Le groupe est le 1er réseau français de distributeurs indépendants pour les secteurs du bâtiment et de l’industrie, et fédère 200 adhérents.
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Electricien+ - C’est étonnant, ce défi après 24 ans passés au Gesec. Quel est le moteur de ce changement ? Pauline Mispoulet - J’ai grandi et vécu la moitié de ma vie au Gesec, cela a créé des liens très forts entre les adhérents, l’équipe et moi, auxquels je reste très attachée. Mais j’ai eu peur de m’installer dans le confort, peur de l’érosion inévitable du temps et de perdre l’énergie du changement ; d’être un jour obligée de rester parce qu’il serait trop tard pour faire autre chose, et de faire supporter cela au Groupement. J’ai vu trop d’entreprises otages d’un dirigeant qui ne sait pas partir au bon moment, je ne voulais pas en faire partie. Quand Socoda m’a sollicitée, j’étais encore loin d’être prête à partir, je commençais juste à m’y préparer, cela a été un accélérateur, mais
L'INTERVIEW
j’ai évidemment vu cet appel comme un signe au milieu des réflexions qui étaient les miennes. Le défi est formidable parce qu’exigeant. Dans ma vie, j’ai rarement fait le choix de la facilité, et ça me va bien. Electricien+ - Socoda, c’est 7 branches professionnelles. Que représente l’électricité ? P. M. - L’électricité est en volume de chiffres d’affaires notre deuxième activité la plus importante après l’outillage professionnel. C’est une branche très active et soudée entre les adhérents, c’est également celle qui a le marché le plus challengeant. Il est à la fois très concentré (nos deux premiers concurrents font 80 % du marché et sont les 2 leaders mondiaux) et il est très exigeant, car ces entreprises développent des qualités organisationnelles, managériales et commerciales vraiment remarquables. C’est en quelque sorte la branche pionnière sur un certain nombre de sujets, qui permet d’éclairer d’autres branches qui vivent une compétition moins exigeante… pour le moment. L’électricité et ses dérivés (le CVC) est aussi celle que je connais le mieux, pour avoir été la cliente de la distribution pendant des années. Electricien+ - Le plus gros réseau de distribution mondial a présenté de très nombreuses innovations. Comment Socoda peut-il s’adapter ? P. M. - Socoda peut innover de nombreuses façons, l’innovation n’est pas seulement technologique, ni uniquement
à relier aux produits. Socoda est, dans le domaine de l’électricité, une alternative indispensable pour les fabricants comme pour les clients dans un marché extrêmement concentré. Nos entreprises n’ont rien à envier à nos confrères quant à leur capacité à offrir au marché des produits innovants, car nous sommes une organisation en circuit court, et agile. Notre centre de gravité décisionnel est très proche des clients, cela nous assure une réactivité très forte pour décider de mettre en vente tel ou tel produit, en tester l’efficacité commerciale ou la fiabilité technique. Socoda doit plus que jamais être le plus court chemin entre un industriel et un client, et permettre de raccourcir le délai de mise sur le marché des produits innovants. Dès lors, notre réseau est un laboratoire, bien entendu ; à l’évidence, les enjeux du digital et de la logistique changent de taille, et les indépendants se doivent d’être de plus en plus solidaires pour être capables de relever ces défis d’investissement, au niveau global. Et au niveau local, notre connaissance fine de nos clients, notre capacité à développer des services sur mesure, l’adaptabilité de nos plans de vente à leurs besoins, notre réactivité, sont autant de raisons pour lesquelles nous restons compétitifs et performants. Electricien+ - La digitalisation du parcours d’achat est enclenchée. Que proposez-vous ? Au-delà du parcours d’achat, en termes d'expérience de client. P. M. - Nous avons historiquement construit notre métier de distributeur autour de notre rapport aux fournisseurs, sur l’achat, bien plus que sur l’aval, le client. Le marketing client est quelque chose de relativeme@nt nouveau, et parfois les industriels sont allés plus vite que la distribution dans cette voie. Approcher son métier par le client est une nécessité qui oblige à un effort considérable de pensée, une sorte « d’australothérapie » (voir la carte du monde avec l’Australie au Nord). Partir de l’expérience client, de sa réalité de vie professionnelle et des évolutions de son métier, pour construire une réponse et y associer des fabricants est une démarche nouvelle dans laquelle nous nous engageons, sachant que la
transformation digitale a déjà commencé. En effet, depuis 2 ans Socoda porte des efforts considérables sur la construction d’éléments structurants pour la digitalisation, et notamment l’élaboration d’un PIM portant près de 5 millions de produits en cours d’achèvement. Ensuite, nous offrons des solutions clés en main et adaptables à nos adhérents pour créer ou moderniser leurs e-shops. Enfin, nous enclenchons un vaste projet EDI d’amont en aval pour fluidifier les échanges et réduire les coûts de transaction entre les acteurs de la filière, ce qui est un gage de productivité indispensable pour tous. Et une fois que nous avons dit cela, il n’y a aucune révolution ni innovation, juste une adaptation normale. Ce qu’il y aura de nouveau à partir de 2021, ce sera de nouveaux outils entre les mains de nos clients, mais il est trop tôt pour en parler. Electricien+ - Socoda étant un groupement, peut-il encore gagner en productivité, avec notamment la digitalisation en achat groupé ? P. M. - Le groupement Socoda est encore peu digitalisé dans son fonctionnement interne, et les possibilités d’amélioration sont largement ouvertes, pas seulement pour les achats groupés. La première richesse d’un réseau, c’est le réseau luimême, qui possède une expérience et une intelligence systémique forte, que le digital permet de révéler et dynamiser. L’EDI va aussi considérablement améliorer la fiabilité et la traçabilité des flux entre nos fabricants et nos distributeurs, et donner des capacités nouvelles de compréhension et d’analyse de nos affaires. La raison d’être économique d’un groupement c’est la création de valeur pour ses adhérents et pour ses fournisseurs. Nous devons donc maximiser nos ressources (temps, argent, intelligence) dans cet objectif, et comme toute entreprise, faire la chasse aux gaspillages de temps, aux gestes inutiles ou inintéressants. Electricien+ - Quels sont vos atouts logistiques par rapport à la concurrence ? P. M. - L’enjeu logistique a changé d’échelle avec le digital et l’entrée de nouveaux acteurs avec des moyens considérables en la matière. Aujourd’hui,
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L'INTERVIEW
notre atout majeur c’est notre stock à J0, la compétence technique sur le terrain indispensable à nos métiers, la flexibilité des plans de vente. Mais nous savons aussi que cela n’est plus suffisant, et que la marche à franchir pour rester compétitif est importante et indispensable. La logistique n’est pas un sujet qui s’aborde isolément, il est directement lié aux plans de vente, à la digitalisation des flux, au pricing, nous avons une réflexion holistique de ces sujets pour avoir une réponse stratégique cohérente. Electricien+ - Est-ce qu’un groupe familial peut faire le poids face à des groupes mondiaux ? P. M. - Isolément, cela devient de plus en plus difficile effectivement, et c’est tout l’intérêt de faire partie d’un groupement. Cela doit permettre d’atteindre collectivement des tailles critiques, tout en gardant son âme d’entrepreneur. Regardez dans d’autres univers, comme la distribution alimentaire, les indépendants ont repris le leadership de ce marché et les groupes intégrés sont à la dérive. Il n’y a aucune fatalité structurelle à rester indépendant, mais il y a des conditions pour rester sur un marché qui deviennent indispensables. La fragilité ce n’est pas d’être indépendant, c’est de croire que les clés de la réussite d’hier ouvrent les portes de demain. La vulnérabilité, c’est se tromper d’ennemi et donc mener les mauvaises batailles, ou de se croire invincible pour se rassurer. L’indépendant n’est absolument pas en danger de façon statutaire ou structurelle, il l’est potentiellement dans l’esprit, dans la mauvaise compréhension de ce qui se joue pour son entreprise, dans l’incapacité à jouer collectif, et plus personnellement pour le dirigeant dans les peurs ou les illusions qu’il n’arrive pas à surmonter. C’est la formidable aventure des groupements que d’écrire une histoire ensemble, qui rende plus fort et plus audacieux par la solidarité, tout en respectant la liberté existentielle de l’indépendant. Electricien+ - Philippe de Beco était précurseur, avec l’écologie au cœur de la stratégie de Socoda. Qu’en reste-t-il ? Comment cela se traduit-il au quotidien ? P. M. - Tout le travail de Philippe
reste intact, car il a insufflé une vraie culture au sein de Socoda, autour de la gestion des déchets, et du mécénat social particulièrement. La crise que nous traversons avec le coronavirus est un révélateur extraordinaire du temps présent. Une sorte de pause gigantesque pour nous regarder vivre, nos conditionnements, nos limites de pensées, nos fausses urgences et nos vraies priorités, nos choix et nos fuites professionnelles ou personnelles… Nos économies vont payer très cher cet apprentissage du changement de paradigme, pour qu’enfin l’environnement et la société soient à parts égales avec l’économie dans l’équation des entreprises et de l’État. J’ai la sensation (et ce n’est rien de plus, car qui peut dire ?) qu’après le dégel du confinement, la biodiversité économique va se déconstruire, et va se réinstaller différemment. Nous ne sommes pas à la fin du monde, mais à la fin d’un monde. Nous sommes dans un modèle séculaire, très résilient, qui permet d’avoir pleine confiance sans certitude. Electricien+ - Quelle place joue l’humain et la proximité pour un groupement qui pèse 3 milliards d’euros par an ? P. M. - Le poids d’un groupement n’est pas très important, ce qui compte vraiment c’est sa puissance. Vous pouvez faire 120 kg en étant obèse ou 120 kg en étant Jonah Lomu. La puissance, c’est la quantité d’énergie qui lui donne la capacité de réfléchir, de se mettre en mouvement, sa capacité à assurer sa survie, se transformer… Cette énergie vitale du groupement est dans l’intelligence et le cœur des humains qui le composent. L’humain est l’essence même d’un groupement, l’économie n’est qu’une conséquence. Le plus grand apprentissage de mon expérience jusqu’à présent, c’est à quel point les dimensions humaines (facteurs psychologiques, individuelles et systémiques) influencent les décisions et la performance de l’entreprise. L’être et l’avoir sont indissociables dans l’entreprise, mais la conjugaison n’est pas simple, alors qu’aucune école ne prépare réellement à ces aspects du métier de manager ou de dirigeant. Nous sommes dans une culture qui valorise encore beaucoup les sciences
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du tableau Excel, qui croisent de moins en moins les aspirations de la nouvelle génération. Nos jeunes ne sont pas nous avec 20 ans de moins. Ils ont un rapport au monde différent, et c’est avec eux et pour eux que nous devons penser l’avenir. Electricien+ - Vous êtes connue pour votre pugnacité et votre tempérament. Pourquoi ne pas avoir créé votre entreprise ? P. M. - Je ne sais pas pourquoi vous dites ça (rire). Je vais vous raconter une petite histoire : Mon père avait créé son entreprise avec ma mère quand j’avais 11 ans. Avec ma sœur, nous avons vécu nos dîners d’enfance au milieu des retards de livraison, des chamailles de bureau ou des clients qui faisaient courir mon père à l’autre bout de la France à longueur de semaine. Quand il a failli déposer le bilan 5 ans plus tard, sur une ardoise d’un client véreux, tout s’est crispé et est devenu irrespirable dans la famille. J’aurais voulu faire quelque chose, avoir une solution, rassurer mon père défiguré par la culpabilité et la colère, tout pour éviter que la maison ne s’écroule sur ma tête, je n’ai pu que prier. Au fond, je crois que ce qui fait profondément sens dans mon métier, c’est le sentiment d’être utile à ces entrepreneurs, de les aider, d’une certaine manière, à tenir leur maison sur la tête de leur famille. J’étais rentrée au Gesec pour exercer le droit, ce que j’ai découvert et aimé c’est la gratitude d’être au service des entrepreneurs. Au fond, j’ai beaucoup d’honneur et de plaisir à contribuer à la réussite des autres. Je n’ai aucun goût pour l’effort individuel, il n’y a que le collectif qui m’intéresse et je n’ai pas besoin de posséder mon entreprise pour l’aimer et m’y investir totalement. Je ne suis pas un N° 10 dans l’âme, je préfère le banc. L’observation, la stratégie, le secret des vestiaires, la technique et le mental, emmener un collectif en s’appuyant sur des individualités fortes, partager les victoires et apprendre des défaites. Mon tempérament c’est ce qui se voit, ce qui ne se voit pas c’est la tempérance, elle est indispensable. C’est un équilibre entre la présence et le recul qui prend du temps à approcher, qui s’apprend et s’exerce jour après jour, pour l’entreprise et pour soi. •
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DOSSIER
ENVIRONNEMENT
LA QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR DES BUREAUX : UNE MISSION POUR LES ÉLECTRICIENS L’air intérieur est cinq à sept fois plus pollué que l’air extérieur, en période de pleine activité, transports compris. Dès 1983, l’OMS évoque les « syndromes des bâtiments malsains » : maux de tête, irritation des yeux, somnolence… Des effets qui disparaissent dès que la personne sort du bâtiment. Selon l’Observatoire dédié à la qualité de l’air intérieur (QAI), la QAI des bureaux est mauvaise alors que 19 millions de salariés travaillent dans le secteur tertiaire. La plus grande part d’entre eux restent sept à huit heures par jour enfermés. Le point sur les causes, les conséquences et les solutions.
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DOSSIER
Ce que dit la loi Le maître d’ouvrage entreprenant la construction ou l’aménagement de bâtiments destinés à recevoir des travailleurs, que ces opérations nécessitent ou non l’obtention d’un permis de construire, est soumis à un certain nombre de directives (art. R4211-1 du Code du travail). La notion de « lieux de travail » est définie comme « les lieux destinés à recevoir des postes de travail, situés ou non dans les bâtiments de l’établissement, ainsi que tout autre endroit compris dans l’aire de l’établissement auquel le travailleur a accès dans le cadre de son travail ». En ce qui concerne l’utilisation des locaux, d’une façon générale, l’employeur doit garantir à ses salariés un air sain, sans température trop haute, ni odeurs désagréables, ni effet de condensation dû à l’humidité.
Le Code du travail impose ainsi deux obligations aux employeurs : • Maintenir un volume d’air minimal • Garantir un seuil de renouvellement d’air Trois catégories de locaux sont distinguées : • Les locaux dits à pollution non spécifique, c’est-àdire les locaux où la pollution de l’air n’est due qu’à la présence humaine • Les locaux sanitaires • Les locaux à pollution spécifique dans lesquels l’air peut être pollué par des substances gênantes ou dangereuses pour la santé sous différentes formes (gaz, vapeur, aérosols solides ou liquides…) Il existe trois grandes familles de polluants potentiellement présents dans l’air des bureaux. Tout d’abord, les polluants chimiques, parmi lesquels les fameux composés organiques volatils (COV) et le célèbre benzène, résultat de la combustion (voiture, cigarette, encens…), qui est cancérigène. Deux COV sont particulièrement dangereux : le benzène (provenant de l’extérieur) et le formaldéhyde (matériaux de construction, décoration et produits d’entretien). « C’est pourquoi le dispositif de surveillance de QAI, qui a commencé à s’appliquer en 2018 dans les crèches et les écoles élémentaires, ainsi que l’ANSES, mettent en exergue ces deux composants avec des valeurs guides. Ce dispositif s’étend au 1er janvier 2020 aux lycées et collèges », explique Yves Bazin, responsable marketing tertiaire d’Aldes. Tout immeuble de bureaux situé à proximité d’axes routiers intenses est potentiellement exposé. Ensuite, les polluants physiques, comme les particules de véhicules ou de feu de cheminée. Et la troisième famille est d’origine biologique : bactéries, moisissures et virus.
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êne olfactive, fatigue, somnolence, irritation oculaire ou respiratoire, asthme, maux de tête… Nombreux sont les désagréments que génère un air malsain, insuffisamment renouvelé, en intérieur. En cause, les particules et composés organiques volatils (COV) qui résident dans les intérieurs. En particulier en ce qui concerne les bureaux, où les salariés peuvent rapidement éprouver des gênes dans leur travail. Le sujet a pris d’autant plus d’importance aux yeux des dirigeants qu’une étude chinoise suggérait une baisse de productivité entre 10 et 15 % pendant les pics de CO2. La solution est d’ouvrir 10 minutes par jour pour ventiler, ce qui n’est malheureusement pas le cas dans de nombreux immeubles. Quatre principes à mettre en œuvre : • Minimiser les émissions de polluants à l’intérieur du bâtiment • Éliminer les sources d’humidité • Ventiler suffisamment • Protéger l’environnement intérieur contre la pollution extérieure
Capteur double faisceau Belimo.
Le renouvellement de l’air Une bonne QAI en bureaux en ERP rime donc avec confort et productivité. Ont été mesurées des baisses importantes, jusqu’à - 21 %, sur les performances SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 15
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cognitives des employés en cas d’augmentation de la concentration de CO2 de + 400 ppm, et jusqu’à - 13 % de performance cognitive en cas d’augmentation de COV totaux de + 500 µg/m3 (2015, étude Harvard University). Une personne ne doit pas inhaler plus de 10 mg de poussières par mètre cube d’air (sur une période de 8 heures, durée moyenne d’une journée de travail). Ce seuil est baissé à 5 mg/m3 pour les poussières alvéolaires (susceptibles de pénétrer dans les voies pulmonaires jusqu’aux alvéoles). Sachant qu’il y a 13 709 immeubles hébergeant plus de 50 personnes avec des entreprises et plus de 650 m2, le potentiel est énorme pour les installateurs. L’étude menée par L’Observatoire de la qualité de l’air en 2017 a montré que 38 % des bureaux avec chauffage conventionnel affichaient un taux de CO2 >1000 ppm pendant plus d’une heure par jour. 72 % des bureaux (et 86 % des logements) dépassaient la valeur guide de qualité d’air intérieur (VGAI) de 10 µg/m3. Pour rassurer, l’étude conclut à des concentrations globalement faibles des composés recherchés, avec cependant trois points remarquables : • la présence de tous les composés ; • des situations hétérogènes avec des bureaux multipollués ; • des dépassements fréquents de VGAI pour le benzène et le formaldéhyde. La pollution de l’air des bureaux provient de trois catégories de polluants, qui peuvent être concomitantes. Les sources extérieures, comme le trafic routier ou le sol. Le bâtiment en lui-même : les matériaux de construction, du second œuvre, le matériel de bureau. Et enfin, les occupants, à travers l’usage de parfums, de
Enerbee est une start-up française qui développe et commercialise des capteurs connectés et autonomes en énergie pour le marché de la ventilation, destinés à assurer une qualité de l'air intérieur optimale aux logements. La technologie Enerbee constitue une réponse immédiate aux enjeux majeurs de santé et de confort en matière de qualité de l'air intérieur. Enerbee adresse en priorité le marché HVAC, avec une technologie et des produits qui mesurent, contrôlent et apportent de l'intelligence aux systèmes de ventilation, assurant ainsi un confort sans précédent. Son produit phare, Smart Vent, propose : - un capteur de qualité d'air intérieur autonome qui
prend la forme d'une bouche de ventilation à installer en lieu et place des VMC présentes dans les logements ; - un capteur autonome
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pour la maintenance prédictive des systèmes de ventilation positionné en sortie de caisson de ventilation.
colles, de vernis… « Nous passons plus de 90 % de notre temps dans des espaces fermés. Maîtriser l’environnement intérieur est donc indispensable, car il impacte directement notre santé ; avec la nourriture, c’est notre premier carburant (l’oxygène, lumière, son…) », analyse Mathieu Lamotte, responsable commercial et marketing de Kandu (prononcez candou, ce qui signifie « ruche », en persan). Tout commence par un indispensable état des lieux. « On a développé un objet connecté qui va nous servir de clé pour diagnostiquer l’espace de nos clients. C’est un objet hyper simple d’utilisation, on l’envoie par courrier, nos clients le mettent eux-mêmes en route. Il va mesurer durant 7 à 15 jours, en continu, le niveau sonore, le taux de CO2, la quantité de lumière, la température, l’hygrométrie, les COV pour faire un check-up de l’espace de travail. » L’objet, qui est prêté le temps du diagnostic, couvre une centaine de mètres carrés ; il est bien sûr possible d’en placer plusieurs dans une même entreprise. Céline Desportes, responsable marketing du marché tertiaire pour France Air, explique : « L’important est d’apporter des solutions pour concilier bonne QAI et performance énergétique, tout en garantissant un haut niveau de confort pour l’occupant. Les centrales double flux avec filtration haute efficacité et régulées sur sondes locales de QAI (COV, humidité, et CO2), pour ajuster le débit d’air ventilé en conséquence, sont de plus en plus recherchées. Pour 2020, nous travaillons sur des optimisations majeures, comme différents étages de filtration ou des sondes de QAI combinant plusieurs paramètres. Pour concilier la performance énergétique, nous étudions aussi des solutions de ventilation couplées avec du photovoltaïque, avec autoconsommation. » Des ventilations toujours plus performantes Plus que la filtration en elle-même, c’est le renouvellement de l’air qui est important. La consommation propre de l’auxiliaire est à prendre en compte, mais aussi les pertes liées aux déperditions. Tout dépend de l’application et des conditions intérieures souhaitées. Dans certains cas, une ventilation simple flux est plus économe, dans d’autres, un système double flux est obligatoire. Les nouvelles motorisations EC ont permis de réaliser de grandes économies d’énergie au niveau des auxiliaires. Dans les locaux, la modulation des débits avec des systèmes VAV asservis à des sondes de CO2 ou des détecteurs de présence limite les consommations en cas d’inoccupation. Cette modulation par local devient maintenant quasi systématique dans tous les systèmes double flux, notamment sur les gros dossiers tertiaires. Heiwa est une marque historiquement experte en climatisation en résidentiel. « Nous avons élargi notre offre au petit tertiaire. Nous avons travaillé sur plusieurs axes de développement comme l’écoresponsabilité et la démocratisation de nos produits. Avant la crise sanitaire, le marché se massifiait, avec une croissance de +37 % en 2019, estimée à +15 % en 2020. Les estimations prévoient 1 million de pièces vendues en 2021 », explique Franck Beauvarlet directeur France de Heiwa. Cette marque, qui se lance sur ce marché, veut vite marquer son territoire avec une mission : améliorer le confort énergétique de l’habitat à l’aide de pompes à chaleur accessibles, puissantes et
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performantes, simples à installer et à utiliser, conçues dans une démarche écoresponsable tout en garantissant un service de qualité. Solution autonome de gestion de qualité d’air intérieur Pour une régulation de la QAI autonome, les capteurs Belimo 22RTM-19-1 s’intègrent parfaitement avec toutes les boîtes de régulation de débit d’air de fabricants tiers motorisées de servomoteur LMV-D3. Aujourd’hui, les sondes de CO2 utilisent majoritairement la technologie NDIR (Non Dispersive InfraRed). Le capteur comporte une source infrarouge (IR), et la mesure de l’atténuation du signal IR détermine la concentration de gaz. Les capteurs diffèrent par leurs technologies de calibration et leur capacité à corriger et à maintenir des valeurs correctes : dans la première méthode, nommée Automatic Background Logic, un microprocesseur ABC Logic™ est placé juste après le récepteur. Il analyse le taux de CO2 dans le temps et
RENOUVELLEMENT D’AIR
Dans le cas d'une ventilation mécanique, des valeurs de débit minimal d'air neuf par personne sont définies par la loi (article R. 4222-6 du Code du travail) : Bureaux, locaux sans travail physique
25 m3 par heure
Locaux de restauration, de vente, de réunion
30 m3 par heure
Ateliers et locaux avec travail physique léger
45 m3 par heure
Autres ateliers et locaux
60 m3 par heure
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Capteur de température ambiante et régulateur d'ambiance Belimo.
Exemple de tableau de suivi de QAI.
considère qu’une fois par jour le taux de CO2 va redescendre à une valeur de référence (lorsque le bâtiment est supposé vide, par exemple). Ce capteur repose sur une supposition qui fonctionne bien pour les bureaux, mais pas pour des lieux à occupation permanente, comme les hôpitaux, les halls de gare, les restaurants. La deuxième méthode est la technologie à double faisceaux : « Dans la cellule de mesure, en plus du récepteur IR mesurant le CO2, le capteur est équipé d’un second récepteur IR mesurant une bande infrarouge insensible au gaz, servant de référence, compensant ainsi tout vieillissement de l’électronique, ainsi que l’accumulation de poussières et pollutions », explique Yann Le Gall, responsable Sondes et produits communicants chez Belimo France. Belimo a fait le choix d’utiliser la technologie à double faisceaux pour ses capteurs de CO2. « Chez Belimo, nous avons étendu cette technologie à nos sondes de CO2 pour les gaines d’air (en 2017) et à nos sondes d’ambiance en 2019. L’innovation que nous avons apportée sur nos produits réside également dans l’installation facile, sans outils, sans vis : le boîtier possède une fermeture à clip, le bornier de raccordement est enfichable dans le boîtier et les câbles sont enfichables dans le bornier. Nous proposons ainsi un gain de temps au câblage non négligeable pour l’électricien et l’installateur », détaille Yann Le Gall. Les capteurs d’ambiance sont équipés d’une interface NFC qui permet à votre smartphone de paramétrer en champ proche, sans contact et sans alimentation : la régulation proportionnelle en CO2, le signal analogique
DOSSIER
L’objet connecté pour capter et communiquer les mesures « La baisse des coûts des capteurs (hygrométrie, CO2, COV, etc.) permet désormais de les intégrer dans des équipements de remédiation ou de renouvellement d’air comme les VMC, les CTA, les PAC, les purificateurs, mais aussi dans des objets connectés, objets qui apportent des services et bénéfices qui n’étaient pas imaginables il y a encore peu », analyse Jean-Christophe Mifsud, docteur en neurochimie et PDG de Rubix S&I, société spécialisée dans les produits et services d’analyse des nuisances environnementales. La start-up toulousaine a ainsi conçu un objet connecté qui capte en temps réel la ou les composantes permettant d’apprécier la qualité de l’air, et plus globalement tout ce qui peut nuire à la santé et au confort du poste de travail. « On retrouve ainsi la mesure des COV, des toxiques, des odeurs et des allergènes, qui sont autant de micro-capteurs intégrés dans notre module. Notre approche ne se limite pas à la mesure des polluants et situe l’homme et son bien-être au centre des mesures effectuées. Ainsi, l’objet RubiX PoD peut détecter également les bruits, les vibrations et leurs origines, ainsi qu’un défaut de lumière lié à la quantité de lumière mais aussi aux couleurs ou au scintillement », détaille Jean-Christophe Mifsud. Ensuite, on ne peut pas évoquer une QAI « générale », car chaque société a un profil particulier de particules et de pollutions, profil souvent lié fortement à son métier : on ne pourra pas comparer la QAI d’une station d’épuration et celle du siège d’un fabricant de cosmétiques, le système doit donc être auto-adaptatif et utiliser des banques de données pour chaque nuisance. « Dans un restaurant, il s’agira de reconnaître l’excès d’odeur de friture ou de poisson pour surventiler, avant que l’odeur ne soit détectable. Dans un hôpital, la gêne pourra avoir pour origine les détergents, les odeurs d’urine... Nous avons à ce jour dans nos bases de données près de 70 signatures correspondant à différentes odeurs », ajoute l’expert. Pour preuve que l’IoT se développe, Overkiz, filiale du groupe Somfy, propose des solutions matérielles et logicielles pour déployer et gérer des équipements et services connectés. « Nous proposons une plateforme IoT complète via une gamme de box domotiques pour le bâtiment, résidentiel et tertiaire, une infrastructure cloud, une application pour les installateurs, une application pour les utilisateurs finaux et des API ouvertes, signale Jasna Musanovic, responsable marketing Overkiz. Notre écosystème supporte plus de 5 000 produits compatibles, au travers de 60 marques. Nous couvrons tous les protocoles standards Z-Wave, ZigBee, EnOcean, Io et KNX depuis cette année. Et notre dernier projet tertiaire est l’installation d’une GTB, pas de box donc, et différents modules connectés concernant le chauffage et la qualité d’air, par zone, pour des bureaux, avec Sauter Régulation », ajoute-t-elle. Les épurateurs ou purificateurs viennent en complément du système de ventilation et, s’ils sont performants, apportent une qualité d’air intérieur très élevée, idéale pour les populations sensibles.
« Tous nos systèmes d’épuration industriels ou tertiaires sont équipés de filtres HEPA H13 conformes à la norme EN 1822 et les particules fines PM1, PM2,5 et PM10 sont filtrées avec une efficacité supérieure à 99,95 %. Cette filtration particulaire est complétée par un étage de filtration moléculaire permettant de traiter les COV, le dioxyde d’azote (NO2) ainsi que l’ozone (O3), avec des efficacités supérieures à 90 %. La gamme des épurateurs industriels comprend l’accès à notre plateforme Air Image pour monitorer le niveau de particules dans l’air ambiant et commander les épurateurs afin de s’assurer d’une filtration optimale tout en optimisant les coûts énergétiques », illustre Emmanuel Laurent, expert en Filtration moléculaire de l’air chez Camfil.
DIYA ONE, LE ROBOT PURIFICATEUR Ramesh Caussy, fondateur de Partnering Robotics, est l’inventeur de Diya One, le premier robot au monde neuro inspiré doté d’intelligence artificielle (IA) qui prend soin de la qualité de l’air intérieur et de l’efficacité énergétique.
Un marché pour les électriciens « Pour un client particulier, son électricien est LE représentant des infrastructures électriques de son domicile, y compris une climatisation. Les rentes des électriciens sur ce secteur CVC sont en constante augmentation et les électriciens représentent un segment d’installateurs qui cherchent des relais de croissance. Nous avons un gros travail d’information et presque de démocratisation de la connaissance auprès des électriciens. Leur niveau d’expertise est assez faible sur ce secteur CVC, et l’ensemble de la profession doit se mobiliser », précise Franck Beauvarlet, d’Heiwa France. Les nouvelles climatisations sont vues par les clients comme partie intégrante de la mission de l’électricien. Charge à lui de prendre ce marché très porteur •
▼ Purificateur City M et PM1Tracker connecté Camfil, exemple de suivi.
© Camfil
du capteur vers les servomoteurs, et ainsi, obtenir les débits appropriés à la QAI et au confort des occupants.
SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 19
LE POINT SUR OUTILLAGE
À chaque fonction son tournevis
© DR
Chapô
Trop souvent, l’installateur utilise ses tournevis pour d’autres fonctions que celles pour lesquelles ils sont prévus. Si les spécialistes du vissage que sont Wiha et Wera développent en permanence des gammes pour apporter aux électriciens confort, sécurité et précision, ils multiplient également des modèles pour des utilisations très différentes. Le tournevis d’électricien comporte une lame fine et rectiligne, pour pouvoir visser des têtes de vis en profondeur. Son manche est gainé d’un matériau plastique non conducteur. Ce gainage permet aussi d’offrir une meilleure prise en main (grip).
I
nstallateurs ! S’il vous plaît, arrêtez d’utiliser vos tournevis pour tout, sauf visser. Pour obtenir un travail de qualité, l’empreinte du tournevis doit être dédiée au vissage. N’ouvrez plus les pots de peinture avec. Ne frappez plus dessus si vous vissez ensuite. Utilisez des versions dynamométriques afin de ne pas trop serrer au risque de casser la tête de vis. Quelle vis pour quel résultat ? Wiha a mené des tests d’efforts supportés par les vis. Il en ressort que la Torx® subit le moins de contrainte et évite la force de ripage. C’est à cause d’elle que le tournevis dérape et peut même endommager la vis. En termes familiers, on dit aussi que la vis est arrondie. Afin de réduire cette force, l’utilisateur doit exercer une force de pression élevée. Le dérapage hors de la vis risque de blesser l’utilisateur et/ou d’endommager la pièce. Les surfaces laquées peuvent par exemple être très vite rayées. Les profils en fente et cruciformes
▼ La force de ripage est responsable du dérapage de l’outil de vissage.
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sont particulièrement bien connus pour cela. Il existe différentes manières d’éviter l’effet de ripage. De nombreux fabricants d’outils enduisent leurs outils de poudre de diamant pour minimiser le risque de déraper de la vis. Cependant, on trouve également des profils avec lesquels l’effet de ripage n’apparaît pas du tout. Cette force ne se produit pas dans le cas de profils similaires, tels que les six pans, Torx® ou Torx Plus®. Tournevis à frapper : quelle utilité ? Il est des situations où frapper peut résoudre un problème. Une vis bloquée en est une. L’outil idéal ? La méthode ? Placez le tournevis à frapper sur la vis, frappez-le d’un coup franc de marteau en le tenant fermement. L’énergie de l’impact se transforme en une petite rotation qui débloque la vis. Une fois la vis débloquée, procédez normalement. Pour Wera, le tournevis à frapper est LA solution si vous ne voulez pas vous contenter de visser. Pour visser, buriner, mater et dégager des vis ou colliers de serrage récalcitrants. Le tournevis à frapper Wera est idéal pour les épreuves de force ! Avec heurtoir intégré, pour une longévité accrue et une diminution du risque d’éclatement. Sa lame hexagonale traversante réalisée dans le même matériau haut de gamme que les embouts permett une transmission de force sans déperdition, même lors de frappes au marteau. Wiha, de son côté, équipe plusieurs de ses gammes SoftFinish® et MicroFinish® de disque de frappe. Le desserrage des vis grippées est facilité grâce à l’écrou six pans et l’utilisation d’une clé mixte.
LE POINT SUR
▼ Détecteur de tension Milwaukee.
Détecteur de tension Trop souvent, les installateurs, comme le grand public, se servent du testeur de tension comme tournevis. Même s’il en a la forme, il n’en a pas la fonction. C’est pourquoi certains fabricants comme Wiha le nomment « détecteur de tension unipolaire ». Pour l’installateur, c’est la simplicité qui l’amène à utiliser le testeur pour visser. Mais ils sont plus fragiles et cassent facilement. « C’est pourquoi nous avons dorénavant des testeurs qui ne ressemblent plus à des tournevis. Nous proposons toujours le testeur tournevis dans le catalogue, mais nous orientons les installateurs sur les nouveaux modèles » explique Jérôme Layer, responsable marketing chez Wiha. Le perceur de trou Pour fixer les pots ou faire des trous dans le BA13, Wiha a créé un tournevis dédié. « Lors des échanges et des tests, nous avons vu de nombreux installateurs frapper le tournevis ou tourner dans la plaque de plâtre, ce qui endommageait l’empreinte. D’autres utilisaient un tournevis avec un disque de frappe. En soi, l’idée est bonne, car l’empreinte résiste. Mais beaucoup moins intéressante si le tournevis vient à endommager un fil électrique sous tension, car ce genre de tournevis n’est pas isolé, poursuit Jérôme layer. Ainsi, Wiha a créé un tournevis avec un disque de frappe équipé d’un plastique bimatière élastomère entre la lame et le disque. » Cette innovation a été conçue en partenariat avec Fisher, le spécialiste de la fixation, il y a 3 ans, et le diamètre de la lame équivaut au diamètre
Le tournevis dynamométrique C’est peut-être le plus important de votre mallette ; aussi bien pour l’opérateur que pour la qualité de l’installation. Chez Wiha, les dynamométriques ont une précision de +/-6 %, ce qui est très bien. « Trop peu d’installateurs utilisent le dynamométrique, pensant savoir exactement la force de serrage qu’ils exercent. Nous avons demandé à des électriciens de serrer à 2 Nm. Résultat : la majorité serraient à 4 Nm et ont pris conscience qu’ils serraient toujours trop fort », démontre Jérôme Layer. L’utilisation d’un couple incorrect peut avoir des conséquences graves, notamment pour les tâches de vissage délicates. Des détério-
rations de matériau, des retouches importantes ou des réclamations en sont souvent le résultat. Selon les fabricants, la force de serrage varie de 2 à 2,8 Nm. Wera ne propose pas un tournevis, mais une clé en T avec un indicateur de couple VDE. Cependant, pour garantir la mesure, le tournevis dynamométrique doit être calibré chaque année ou tous les 5 000 serrages. Il arrive que le tournevis soit retourné avec la mention : « hors de la tolérance ». Il est très difficile d’estimer depuis combien de temps votre outil ne serre plus au bon couple. Les utilisateurs sont maintenant confrontés à un choix : doivent-ils contrôler tous les travaux qu’ils ont réalisés depuis quelque temps ou doivent-ils prendre le risque d’avoir des problèmes sur les derniers travaux ? Cette problématique est à l’origine de la dernière innovation du fabricant d’outils à main. C’est pourquoi Wiha propose le Torque QuickCheck. Cet appareil permet un contrôle rapide et facile du couple de serrage des tournevis dynamométriques avant chaque utilisation. Un contrôle régulier de l’outil garantit ainsi un travail sûr et précis. Il suffit d’introduire celui-ci dans le Torque Quick Check avec les adaptateurs fournis et en réalisant un test à 2,8 Nm. Le résultat du contrôle peut ensuite être lu de manière claire et nette sur l’affichage LED. •
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▼ Découpe d’un tournevis à frapper Wera.
des chevilles de 6 mm. La difficulté pour les fabricants est l’inertie du message. En résumé : « Pourquoi devrais-je acheter un tournevis à frapper, un tournevis à trouer et un détecteur de tension, alors que je le fais aujourd’hui avec un seul et même tournevis ? » La réponse : pour l’efficacité et la qualité du serrage et du trou, tout simplement.’ Le tournevis perceur de trou permet de poser des tableaux électriques sans avoir à utiliser de perceuse, qui risque souvent de percer légèrement plus large que voulu. Pour faciliter son utilisation, la lame est graduée, ce qui permet de connaître la profondeur de perçage.
Tournevis dynamométrique isolé Wera.
▼ Tournevis dynamométrique isolé et contrôleur de couple Wiha. Couple
réglable de façon continue avec outil de réglage Torque-Setter fourni.
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Tournevis perceur de trous Wiha diamètre 6 mm.
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PUBLI-RÉDACTIONNEL
SMARTHOME EUROPE PROPOSE LA NOUVELLE GAMME DE SCHNEIDER ELECTRIC SANS FIL SANS PILE La gamme d’appareillage Odace de Schneider est bien connue de tous. Aujourd’hui, elle évolue avec une offre domotique sans fil et sans pile à destination de la rénovation et des nouvelles constructions.
L
a solution Odace sans fil et sans pile se veut l’offre domotique radio la plus simple et la plus compétitive du marché. L’appairage entre émetteurs et récepteurs est un jeu d’enfant : on appuie sur le bouton d’appairage du récepteur, puis on appuie deux fois sur le bouton de l’émetteur. Les interrupteurs fonctionnent sans pile, il n’y a donc aucune maintenance, pas de pile à remplacer. Idem côté branchements, aucun câble n’est nécessaire et ils pourront être installés n’importe où. La réalisation d’un va-et-vient est également facilitée. La technologie utilisée pour la récupération d’énergie a été entièrement développée par le département Innovation de Schneider Electric. La sensation, lorsque l’on appuie sur un interrupteur Odace sans fil et sans pile est identique à celle ressentie avec un interrupteur classique. La pression nécessaire est de seulement 300 g, alors que pour les interrupteurs EnOcean, il faut 1,2 kg…
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Si après installation le client a besoin d’un point de commande supplémentaire ou d’une commande de centralisation, c’est très simple à ajouter. Le système est très flexible. Les interrupteurs se fixent avec des vis et des chevilles, ou avec de l’adhésif double face, ou encore s’installent sur une boîte d’encastrement classique. Parmi les récepteurs, Schneider Electric a eu la bonne idée de créer une DCL connectée. La connexion d’un circuit d’éclairage s’en voit donc simplifiée, comparée à la mise en place d’un module. Le câblage reste ainsi inchangé à une DCL classique. Le récepteur DCL existe avec ou sans minuterie et dans 3 formats (80 mm et 120 mm en boîte de centre et 80 mm en applique). Un actionneur pour volet roulant figure également au catalogue. Il permet de contrôler tout type de volet roulant à 4 fils. Dès qu’il est mis sous tension, il lance automatiquement sa calibration. On peut lui connecter un interrupteur filaire et/ou un interrupteur sans fil pour volet et de scène. Pratique, pour
PUBLI-RÉDACTIONNEL
peut toutefois contrôler son éclairage et ses volets roulants depuis l’application mobile en local. Pour aller plus loin, et contrôler le système à distance, on peut ajouter un contrôleur domotique compatible, tel que Jeedom. À ce jour, c’est la seule solution domotique à supporter l’offre Odace sans fil et sans pile. Il faudra pour cela utiliser un dongle Bluetooth et le plug-in Odace SFSP. L’intégration dans un contrôleur domotique permet également de réaliser des automatisations et de combiner plusieurs technologies. n fermer tous les volets dès qu’on va se coucher ou qu’on quitte la maison. Un module pour faux plafond et un actionneur générique complète l’offre depuis mars. Il est à noter que les récepteurs sont tous équipés de relais qui ont été soigneusement sélectionnés pour leur robustesse, et sont dotés de la technologie zéro-crossing. Cette dernière permet d’activer la sortie uniquement quand la tension alternative atteint le point zéro, évitant ainsi le pic de courant au démarrage de certaines sources lumineuses pouvant endommager le relais. La portée radio normale est d’environ 15 m entre un émetteur et un actionneur. Celle-ci peut être étendue à 25 m grâce à la fonction répéteur disponible dans chaque actionneur. L’offre Odace sans fil et sans pile permet de déployer de la domotique basique, sans besoin de formation pour l’installateur. La solution ne requiert pas non plus de connexion Internet. L’utilisateur
Produits disponibles chez SMARTHOME EUROPE 1691, avenue de l’hippodrome 69140 Rillieux-la-Pape - France 04 78 79 64 82 support@smarthome-europe.com https://smarthome-europe.com/ SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 23
ACTU
N°79 PRINTEMPS 2020
Surtitre
Titre DES ENTREPRISES D’ÉLECTRICITÉ FACE À LA CRISE SANITAIRE
Chapô
ACCUSER LE CHOC ET RÉAGIR
© DR
Phénomène inattendu par son ampleur, la crise sanitaire a précipité la société dans une profonde sidération. Les secteurs économiques ont dans leur ensemble été touchés, dont le bâtiment qui a mis un coup de frein brutal à ses activités. Face à cette situation, les organisations professionnelles se sont fortement mobilisées et la CSEEE a adapté à ces circonstances exceptionnelles sa mission d’accompagnement de plus de 200 entreprises d’électricité de toutes les tailles.
E
n temps normal, l’activité du dirigeant est consacrée à gérer les priorités du quotidien, à préparer l’avenir du carnet de commandes, à surveiller les tableaux de bord d’activité, à rechercher les adaptations stratégiques aux marchés de demain. Avec la crise sanitaire, toute cette énergie a été réinvestie dans la gestion de crise avec un fort besoin d’accompagnement individuel et collectif sur lequel la CSEEE s’est concentrée en adaptant son activité. Le retour des contacts établis avec plus de 200 entreprises et partenaires donne la mesure de la manière dont le secteur a pu encaisser et réagir à cette situation inédite.
Choc brutal Même si les signes annonciateurs de mesures draconiennes se multipliaient avant la pandémie, l’annonce du confinement a été ressentie durement par tous, à titre personnel, comme professionnel. Plusieurs adhérents ont pu témoigner de la charge de travail et la tension émotionnelle que cela a pu représenter pour faire face : sidération, choc brutal, coup
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de massue, désorganisation subie… sont les expressions que l’on a pu entendre dans différents témoignages. L’arrêt des chantiers, la déprogrammation de multiples échéances prévues dans les agendas, l’indisponibilité subite des interlocuteurs importants, la méconnaissance des dispositions réglementaires spécifiques à ces situations, que ce soit en matière de droit du travail, de déplacements ou encore de marchés, la concentration des problèmes à résoudre dans l’urgence a nécessité un grand besoin d’informations pratiques que les organisations professionnelles ont réunies et tenues à disposition des adhérents.
Mode dégradé Le temps s’est trouvé vite compté pour parvenir à faire tourner l’entreprise en mode dégradé, sans travail, sans perspectives de recettes et sans visibilité sur la reprise d’activité. Le premier grand sujet d’inquiétude a été la possibilité pour le secteur du BTP de bénéficier du dispositif d’activité partielle, ce qui a été l’occasion
ACTU d’une importante passe d’armes entre les organisations professionnelles du secteur et les pouvoirs publics qui avaient dans un premier temps envisagé d’exclure le secteur de ces mesures. L’action de la FFB par la voix de son président Jacques Chanut a été décisive. Sa présence dans les médias a contribué à mobiliser les professionnels comme l’opinion publique. Cet enjeu de survie relevé, les entreprises sont allées au bout de leur peine avec l’engorgement du service d’activité partielle dépendant des DIRECCTE et l’absence de confirmation de réponse du système pendant de nombreux jours. Côté activité, dans la région Ile-de-France, fortement affectée par le Covid-19, plus de 90 % des entreprises du bâtiment ont dû arrêter tout ou partie de leurs chantiers. Seules certaines activités ont pu se maintenir dans la fabrication de tableaux, le solaire photovoltaïque ou les interventions d’urgence. Dans un premier temps, certaines entreprises adhérentes à la CSEEE ont fonctionné partiellement en maintenant des activités de dépannage, de travaux sur chantiers isolés ou en accompagnant des secteurs restés actifs comme la santé, les services publics et les commerces d’alimentation. L’arrêt des chantiers a été signifié par les maîtres d’ouvrage ou à l’initiative des entreprises, créant des situations compliquées pour la garde des matériels et le gardiennage face aux risques de vols. L’indisponibilité des sources d’approvisionnement en matériel et en EPI a été un frein à certaines possibilités de reprendre le travail. La filière distribution s’est organisée progressivement en mettant en place des drive et des services de livraison. Les industriels confrontés à l’arrêt de leurs lignes de fabrication ont également cherché à apporter des solutions pour maintenir les chaînes logistiques et leurs services.
Télétravail et outils numériques Dans la grande majorité des entreprises, les intervenants de chantiers ont été couverts par le régime du chômage partiel. Les équipes de direction et une partie des administratifs ont utilisé majoritairement le télétravail. L’adaptation à cette nouvelle organisation a été très variable suivant le degré d’équipement des entreprises. Le fonctionnement en vpn, cloud ou en SaaS a pu permettre d’organiser l’accès à distance pour les entreprises équipées. Pour les services spécifiques comme la comptabilité gestion ou les bureaux d’études qui utilisent souvent des configurations et logiciels particuliers, la solution a été bien souvent d’emmener à domicile les stations de travail.
Les outils collaboratifs type microsoft 365, de cloud (onedrive, googledrive, dropbox…) et les solutions de visioconférence sans abonnements (zoom, jitsy, visio4you…) ont été mis à profit. L’application de suivi de chantier alobees a été utilisée également pour garder une dynamique d’échange avec les salariés confinés. Effet de la digitalisation progressive de nos activités, les entreprises qui ont mis en place des solutions de pilotage à distance des installations ont pu conserver un volume d’activité avec la possibilité d’intervenir pour leurs clients sans la contrainte du déplacement sur les différentes fonctionnalités du bâtiment communicant.
Valoriser le temps non productif L’activité courante étant suspendue, les professionnels se sont rabattus sur les tâches qui sont souvent mises de côté pour leur caractère chronophage : administratif, relance clients, ménage dans les dossiers, archivage, classement des serveurs, dossiers d’études et d’ouvrages exécutés, mise à jour des dossiers du personnel, mise à jour des logiciels, entretien de l’outillage, révision des documents contractuels, conditions générales de vente. Les organismes de formation ont misé sur leurs propositions d’offres en classes virtuelles. La disponibilité des professionnels à domicile étant un facteur favorable pour passer la vitesse supérieure. L’OPCO Contructys a mobilisé des financements exceptionnels pour les formations à distance alloués pour les entreprises en chômage partiel quelle que soit leur taille avec 100 % du coût pédagogique pris en charge. La formation smart home, smart building proposée par Formapelec a ainsi fait le plein et permis à des dirigeants et des chargés d’affaires de développer leurs compétences pour proposer à l’avenir des offres connectées et à plus forte connotation numérique.
Et demain… Le scénario de l’après-crise n’est pas écrit, mais aucune entreprise ne croit à un retour
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ACTU rapide au niveau d’activité antérieure. Il faudra éponger les dégâts causés sur l’économie des entreprises. Les trésoreries seront à reconstituer. Le recours au Fonds de solidarité, les prêts souscrits auprès de Bpifrance, les reports d’échéances des crédits, des loyers, des primes d’assurance vont aider à absorber mais ne freinent que provisoirement la machine. Au plan pratique, les entreprises ne voient pas comment elles pourraient travailler au même rythme et aux mêmes conditions qu’avant avec l’environnement des mesures de précautions souvent peu compatibles avec les gestes et postures des intervenants et les situations de coactivité. Le besoin en masques est loin d’être satisfait au regard des quantités énormes qui vont devoir être mises à disposition. La qualité des relations avec les maîtres d’ouvrage et leur aptitude à prendre en compte les conditions de travail des entreprises seront déterminantes. De nombreux refus d’interventions, constatés dans la clientèle des particuliers et des copropriétés, risquent de se poursuivre tant que la contamination créera un risque. Le télétravail devrait faire un bond après le fort coup d’accélérateur, ce qui devrait entraîner une croissance des activités informatiques
et télécoms avec un effet collatéral sur la demande de surfaces de bureau. La sécurisation de ces solutions sera un point clé car la crise a mis en évidence la large dépendance de notre administration et d’une bonne partie de nos entreprises à des solutions logicielles et à des plateformes étrangères peu regardantes sur l’application de notre législation avec un stockage de données hors du territoire. Au travers de nos différents échanges, les adhérents de la CSEEE ont cependant réaffirmé leur confiance dans les perspectives de leur marché. Beaucoup de secteurs économiques ne peuvent faire l’impasse sur la création et la modernisation de leurs installations électriques qui resteront des investissements prioritaires. Ainsi, s’il faut s’attendre à un repli conjoncturel pour toute l’économie, les fondamentaux structurels du marché ne sont pas atteints. Certains secteurs risquent d’avoir beaucoup plus de mal à se relever. Il faut donc tenir et la capacité de l’organisation professionnelle à favoriser l’entraide, apporter des services et obtenir des avancées pour les entreprises reste un atout décisif pour aider les professionnels à se relever, développer leur capacité de résilience et leur protection pour l’avenir. •
EN PRISE DIRECTE AVEC LES ENTREPRISES
Pauline de Pommerol
Pauline de Pommerol, chargée de mission aux affaires sociales à la CSEEE, est en première ligne pour la réponse aux adhérents. C’est dans son domaine de spécialité que se retrouve le plus grand nombre de questions suscitées par la crise sanitaire du Covid-19. Elle a été à ce titre en prise directe avec les préoccupations des adhérents confrontés à l’arrêt brutal des chantiers et devant organiser la cessation complète ou partielle de l’activité de leurs équipes en protégeant la santé des salariés.
L’annonce du confinement a provoqué une vague de questions inédites, sur quels sujets les adhérents vous ont-ils sollicitées ? Le premier grand thème des questions que j’ai reçues, du début du confinement à miavril environ, concernait le chômage partiel sous toutes ses coutures. Beaucoup d’informa-
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tions contradictoires circulaient sur le sujet et il a fallu clarifier dans le détail la procédure, le personnel concerné et les montants d’indemnisation. Par la suite, toutes sortes de cas pouvaient se présenter, le solde des congés payés, le mixage arrêt maladie et chômage partiel, le traitement des heures supplémentaires, les forfaits jours, les possibilités pour les apprentis, les incidences sur les cotisations du bulletin de paye, la CSG et la CRDS. Certaines questions sont génériques, mais le plus souvent elles se réfèrent à des situations inédites où la connaissance de l’ensemble du panorama du droit social est nécessaire. Les préoccupations des entreprises sont aussi liées à leur taille, notamment celles qui ont mis en place leur comité social et économique. Les demandes de chômage partiel ont subi un goulot d’étranglement qui a mis dans l’inquiétude beaucoup d’entreprises. Il est important aussi de rassurer et les multiples
ACTU contacts que nous avons avec les entreprises et le réseau de juristes de la FFB nous permettent d’avoir des retours permanents et des informations de terrain sur les délais.
Les réponses aux questions sont-elles mises à disposition des adhérents ? La plupart sont retranscrites pour alimenter une base de données de questions-réponses qui est mise à jour en permanence. Elle est notamment à disposition sur l’espace adhérents du site CSEEE avec d’autres foires aux questions par thèmes, marchés, fiscalité, paie…. Beaucoup d’informations, de guides, de circulaires, tutoriels, feuille de calcul sont également disponibles. Durant la crise sanitaire, de nombreuses dispositions dérogatoires ou temporaires ont été prises par les pouvoirs publics ou les instances. Il est important de les connaître au fur et à mesure de leur sortie. On peut éviter des formalités, des démarches et des dépenses inutiles. Dans cette période, je recommande aux professionnels de s’informer chaque jour des principales nouveautés, car beaucoup d’entre elles peuvent s’appliquer au cas de leur entreprises. Nous avons également sur l’espace adhérent du site CSEEE un fil d’actualité qui permet chaque jour de voir l’essentiel en quelques secondes.
La reprise d’activité va s’opérer progressivement avec le déconfinement, cette situation amène-t-elle de nouvelles questions ? Aujourd’hui, le sujet majeur est de savoir comment s’organiser pour travailler dans les meilleures conditions de sécurité et tenant compte
de la maîtrise d’ouvrage, de la possible coactivité, de la disponibilité des EPI et de la situation de chaque salarié, notamment au regard des transports et de ses antécédents médicaux. Le guide de l’OPPBTP et ses fiches métiers apportent un socle et sa sortie, validée par les ministères, a été accueillie très positivement par les entreprises. La CSEEE a un partenariat soutenu avec l’OPPBTP et a collaboré encore récemment sur des projets digitaux du site preventionbtp.fr. Nous sommes en relation avec un spécialiste du métier électricité qui nous accompagne régulièrement pour des réunions d’information, ou des séances autour du document unique, du PPSPS, etc. Nous avons déjà proposé à nos adhérents deux visioconférences de questions-réponses autour des mesures propres au Covid. C’est très utile pour élaborer son plan d’action. Les entreprises continuent d’avoir des cas particuliers. On me consulte par exemple sur des salariés retournés dans leur pays d’origine et qui ne peuvent revenir. La reprise des écoles suscite beaucoup d’interrogations pour les salariés parents. La poursuite du chômage partiel également. Les questions sont toujours très nombreuses. Nous sommes des métiers où l’activité humaine prédomine et le droit du travail est omniprésent. Faire gagner du temps aux adhérents, leur éviter des erreurs, être toujours au courant des nouveautés et avoir l’information disponible est perçu comme une vraie valeur ajoutée. Il faut être bien organisé et rapide pour répondre à de multiples questions. Rendre service est déjà gratifiant en temps normal et cela l’est encore plus dans ces périodes où les entreprises comptent sur nous pour les aider efficacement.
NOUVELLES DU CFA DELÉPINE Confinés mais bientôt diplômés… Comme tous les établissements d’enseignement, le CFA de l’électricité a dû arrêter ses activités de formation en présentiel et mettre en place des moyens alternatifs pour poursuivre l’accompagnement des jeunes. Les modalités de passage des diplômes CAP, BP, Bac Pro, BTS de la session 2020 seront adaptées pour tous les apprentis. Rentrée de septembre, recrutez pour l’avenir Malgré les difficultés actuelles pour accueillir les jeunes qui souhaitent s’orienter vers les métiers de l’électricité, le CFA Delépine poursuit activement son recrutement et est en mesure de proposer des candidatures aux entreprises. Il est important que les projets des entreprises pour accueillir des apprentis à la rentrée 2020-2021 soient maintenus car notre métier a toujours un fort besoin de renouveler ces compétences. Contact : 01 43 71 66 96 contat@cfaee.fr
OLYMPIADES DES MÉTIERS 2020 : MÉTIER INSTALLATION ÉLECTRIQUE In extremis avant l’annonce du confinement, le CFA Delépine avait fait le choix d’annuler sa journée portes ouvertes du samedi 14 mars. L’établissement avait en revanche maintenu l’organisation à huis clos dans ses locaux de l’épreuve régionale Ile-de-France des Olympiades des Métiers pouvant se tenir dans de bonnes conditions de sécurité sanitaire. Les quatre compétiteurs qui s’étaient préparés de longue date ont ainsi pu s’affronter durant 7 heures sur un sujet comprenant 2 parties, une installation électrique avec câblage et un paramétrage de matériel connecté Céliane Netatmo.
L’installation comprenait une partie tertiaire et une partie industrielle. De nombreuses difficultés telles que chapeau de gendarme, cintrage de tube, découpe de goulottes et cablofil, torons, respects des cotes et des normes de câblage… agrémentaient l’épreuve. Le niveau de compétition à la sélection régionale a donné au vainqueur une idée de ce qui sera attendu à l’épreuve nationale du 6 au 11 octobre 2020 à Lyon. Mody Tirera, apprenti en seconde année CAP Électricien au CFA Delépine en contrat d’apprentissage chez Engie, emporte l’épreuve avec la médaille d’Or.
Son formateur, Laurent Lencel est prêt à poursuivre la préparation de Mody Tirera pour l’épreuve nationale. L’épreuve a pu se réaliser grâce au concours financier et matériel des sociétés Legrand et Yonnelec que nous remercions. Contactez le CFA Delépine : 01 43 71 66 96
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VÉHICULES ÉLECTRIQUES
Gestion de la charge IRVE en collectif La gestion de la recharge électrique est un casse-tête pour les gérants d’immeubles et les hôteliers, car recharger des véhicules de manière non régulée entraîne des pics de puissance et des coûts de réseau élevés. Le territoire comptait 29 000 points de recharge fin 2019 ouverts au public (60 000 en Europe). En France, 90 % des recharges s’effectuent à la maison ou au travail. La nécessité d’installer des infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) devient donc urgente et permet la valorisation de l’immeuble pour une partie croissante de la population.
Les standards de socles de prises Charge normale L’aménageur doit prévoir : - une prise type 2 (ou type 2S) correspondant à la norme EN62196-2 pour la recharge en mode 3 ; - une prise type E (prise domestique usuelle en France) par station pour la recharge en mode 1 ou 2.
- un câble pour courant continu avec un connecteur type Combo2 (configuration FF comme décrit dans la norme EN62196-3). Si, pour des contraintes techniques, le tristandard ne peut être installé directement sur la borne, il est possible de prévoir des bornes complémentaires à proximité immédiate exploitées par un opérateur tiers d’infrastructure de recharge.
Charge rapide Le décret sur les infrastructures de recharge retient le tri-standard jusqu’à la fin 2024. Toute station de recharge rapide doit être ainsi équipée de : - un câble pour courant alternatif avec un connecteur type 2 ; - un câble pour courant continu avec un connecteur type CHAdeMO (configuration AA comme décrit dans la norme EN62196-3) ;
Les principes de l’IRVE en immeubles collectifs Une zone dédiée à la mobilité électrique dans un immeuble collectif permet d’éviter au syndic le traitement de demandes d’installations individuelles, dont le nombre ne pourra qu’augmenter dans les prochaines années. Dans chaque immeuble, l’installation électrique est proportionnelle au nombre d’habitations. La difficulté pour l’installateur est de ▼
C’est le câble qui définit l’intensité maxi de chargement.
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TECHNIQUE ▼ proposer la borne de recharge avec une charge adaptée aux véhicules à charger. Dans le cas du collectif, c’est difficile, car personne ne peut savoir quels véhicules seront concernés. Il est recommandé à l’électricien d’installer une alimentation dédiée par prise protégée en amont par : - un disjoncteur monophasé 20 A pour les recharges normales jusqu’à 3,7 kVA ; - un disjoncteur monophasé 40 A pour les recharges normales jusqu’à 7,4 kVA ; - un disjoncteur tétrapolaire (triphasé + neutre) 20 A pour les recharges jusqu’à 11kVA ; - un disjoncteur tétrapolaire (triphasé + neutre) 40 A pour les recharges jusqu’à 22 kVA. On complète par un dispositif différentiel 30 mA (article 23, décret du 12 janvier 2017 et NF C 15-100) de type A (ou F) pour les circuits monophasés ou de type B (ou équivalent) pour les circuits tétrapolaires. Pour des raisons de continuité de service, il est exigé de disposer un DDR par circuit alimentant chaque point de recharge. L’installation, la supervision et la maintenance des bornes L’aménageur doit d’abord veiller à ce que les bornes de recharge soient installées par un professionnel titulaire d’une qualification pour l’exécution de cette mission. Une fois celles-ci mises en service, il doit s’assurer d’avoir bien intégré la question de la maintenance. Pour les immeubles collectifs neufs à usage
Après environ 50 % du temps de recharge, la batterie a déjà atteint 80 % de sa capacité de chargement ! Si vous voulez donc charger votre batterie à 100 %, la recharge des derniers 20 % vous prendra encore 50 % du temps de charge total.
principal d’habitation comprenant au moins deux logements (soumis au décret du 13 juillet 2016 et à son arrêté d’application du 13 juillet 2016), chaque point de recharge doit avoir un système de mesure de consommation pour la répartition ultérieure des recharges de copropriété. Il est recommandé d’envisager un système de télérelève des informations de comptage. Les professionnels installant un point de recharge non ouvert au public proposeront l’installation d’un système de mesure et de contrôle de la recharge permettant d’adapter les paramètres de la recharge (art. 8 du décret 2017-26 du 12/01/2017). Ce décret du 12 janvier 2017 impose le recours à un système de supervision afin que chaque point de recharge accessible au public soit suivi à distance. L’intérêt est alors de pouvoir intervenir sans se déplacer en cas de dysfonctionnement et d’offrir une réactivité optimale à l’utilisateur. Une exception est faite pour les stations de recharge isolées dont la puissance raccordée est inférieure à 36 kVA. L’aménageur doit veiller à s’assurer en temps réel par le moyen de son choix de l’état de fonctionnement du service. Plus particulièrement, concernant la maintenance, l’aménageur d’une infrastructure de recharge ouverte au public prend les mesures adéquates pour garantir le respect d’un délai maximal d’intervention en cas d’anomalie. Les infrastructures de recharge ouvertes au public doivent être inspectées au moins une fois par an. Le calcul du temps de charge Temps de charge VE(h) = énergie batterie VE (kW/h)/Puissance charge (kW) donne une idée du temps de charge. Automobilepropre. com propose un estimateur de temps de charge en fonction du véhicule et de la puissance de charge. Sachant qu’en moyenne, une voiture électrique consomme 15 kW/h pour faire 100 km et que 83 % des Français font moins de 50 km par jour pour se rendre au travail, il suffit d’une borne de recharge de 15kWh, soit 4h30 de recharge pour une prise de 3,2kW 14A. Il ressort que l’idéal pour convenir aux plus
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larges besoins est d’installer une borne de recharge mode 3 intégrant le contrôle de la charge et l’intelligence dans la borne. Pour rappel, ces bornes ont des puissances de 3,7 kW / 16 A mono, 7 kW / 32 A mono, 11 kW / 16 A tri et 22 kW / 32 A tri. Par exemple, le chargeur de la Renault Zoe 135 est le plus évolué du marché puisqu’il fonctionne en monophasé et triphasé, en alternatif et continu (AC 22kW 230V/400V et DC 100kW). Il est important pour l’installateur de se renseigner sur les types de véhicules à charger. Pour plus d’informations, demandez à votre distributeur électrique ou contactez directement un fabricant (ABB, Cahors, EV Box, Hager, Legrand, Mennekes, Nexans, Scame, Schneider Electric, Wallbox).
Pour aller plus loin : le recueil pratique du syndicat Ignes sur les infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE).
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LE COIN DES ÉTUDES
Baromètre emploi RegionsJob/ParisJob QUEL EST L’IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE SUR L’EMPLOI DU SECTEUR DU BTP ?
Avec une progression des mises en ligne d’offres d’emploi de +34% en janvier et +45% en février, le premier trimestre s’annonçait tonitruant. L’émergence de la crise sanitaire et le début du confinement ont marqué un coup d’arrêt très net de la dynamique avec une baisse de 14 % des mises en ligne d’offres d’emploi sur les 2 dernières semaines de mars 2020 en comparaison de la même période en 2019. Voici l’état des lieux complet : Au premier trimestre, plus de 263 000 offres ont été diffusées par les recruteurs et intermédiaires du recrutement sur les plateformes de HelloWork en croissance de 36 % en comparaison de T1 2019. « L'activité économique est au ralenti depuis le début du confinement, c’est aussi évidemment le cas des recrutements.
Cependant après une première phase de sidération et d’organisation au cours des deux premières semaines de confinement (S12 et S13), nous constatons le retour de certaines entreprises notamment les secteurs prioritaires avec des besoins urgents et nombreux partout en France.
A contrario d’autres secteurs d’activité sont à l’arrêt ou en fort ralentissement. Cependant leurs projets de recrutement ne sont, pour le moment dans leur grande majorité, que repoussés et peu sont annulés » déclare David Beaurepaire, directeur délégué de HelloWork.
FOCUS SUR LES SECTEURS IMPACTÉS
Si le volume global des diffusions d’offres d’emploi a baissé depuis la deuxième quinzaine du mois de mars, la tendance n’est pas la même pour tous les secteurs d’activités. Sans surprise, c’est dans le secteur de la santé que l’augmentation des offres d’emploi est la plus significative dans un contexte de crise sanitaire. Ce secteur a vu ses offres d’emploi bondir de 78 % sur les deux dernières semaines de mars par rapport à la même période en 2019. Le secteur de l’énergie et environnement enregistre une hausse de 54% du 16 au 29 mars, versus la même période l’année précédente. L’industrie high-tech et télécoms relève aussi une forte évolution de ses offres d’emploi de +30 %, certainement expliquée par les besoins en termes de déploiement des réseaux informatiques nécessaires au travail à distance. De même que le secteur informatique et des ESN qui a diffusé 16% d’offres en plus depuis le début du confinement, pour accompagner la généralisation brutale du télétravail et les questions de cybersécurité.
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CONTRÔLE D’ACCÈS
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La résidence étudiante Le Saint-Côme de Rennes s’équipe d’un contrôle d’accès autonome
Le système SMARTair : du sur-mesure pour les résidences étudiantes.
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Easy Student, acteur de la gestion et location de résidences étudiantes en France, recherchait un système de verrouillage sans clé fiable garantissant la sécurité des résidents, mais aussi flexible pour assurer une gestion des accès à la résidence Le Saint-Côme non contraignante pour les gestionnaires et les prestataires. JPM a spécialement développé la solution de contrôle d’accès autonome SMARTair® pour répondre aux problématiques particulières du secteur tertiaire, notamment les résidences étudiantes.
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es logements étudiants constituent un secteur en pleine croissance et le nombre d’étudiants a augmenté de 10 % en une décennie en France. Ces dernières années, des sommes importantes ont été investies dans les logements étudiants sur le territoire. Ces résidences ont des besoins très spécifiques en matière de gestion des
accès en raison des flux importants et des différents niveaux d’accès. JPM, acteur majeur de la sécurité des bâtiments, a spécialement développé pour le secteur tertiaire la solution de contrôle d’accès autonome SMARTair®, qui garantit la sécurité des personnes et des biens. Flexible, cette solution intelligente est configurée sur
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mesure pour optimiser la gestion souvent chronophage des accès des étudiants et assurer leur sécurité avant tout. SMARTair, une solution dédiée sur mesure La résidence étudiante Easy Student a opté pour un système de verrouillage fiable et sans clé pour sa résidence de Rennes, éliminant ainsi les contraintes afférentes à la gestion des clés. Comme ce qui avait été réalisé pour sa résidence de Nantes récemment et dont il est très satisfait, Easy Student a choisi le système de contrôle d’accès sans fil SMARTair® Update on Card qui fonctionne avec le logiciel TS1000. « SMARTair® ne nécessite aucune connaissance technique particulière, le logiciel est très intuitif, ce qui m’a
permis de me former très rapidement », déclare Cyril Verger, gestionnaire chez Easy Student à Rennes. Les 83 portes de la résidence sont équipées de béquilles électroniques sans fil avec lecteurs RFID intégrés, et les entrées sont sécurisées par des lecteurs muraux SMARTair®. Facile à installer, cette solution intelligente s’intègre aux logements existants comme aux nouveaux bâtiments par simple remplacement du cylindre mécanique par un système sans fil. A Rennes, environ 100 badges sont actifs simultanément, et en cas de perte ou de vol, l’interface TS1000 permet de les annuler en quelques clics. Les droits d’accès d’un utilisateur sont contrôlés et modifiables en temps réel et à distance, ce qui permet d’agir rapi-
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dement en cas d’incident. Le gestionnaire programme le badge de chaque étudiant de manière à pouvoir ouvrir plusieurs portes : sa propre chambre, la porte principale et le parc à vélos 24 heures sur 24 ; la salle de repos commune et la laverie ne sont ouvertes qu’entre 6 h 30 et 23 h 30. « Ce type de gestion permet d’empêcher les allées et venues de personnes ne résidant pas ici. C’est une solution que je recommanderais à toute résidence étudiante », rapporte Cyril Verger. •
Vidéo témoignage client
JPM FRANCE 10, avenue de l'Europe 10300 Sainte-Savine Tél. : 03 25 42 30 30 SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 33
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CONTRÔLE - DOMOTIQUE
Gestion individualisée et intelligente des éclairages
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Dans les bureaux d’Altyor (à Saint-Cyr-en-Val - 45), toutes les lumières étaient allumées en permanence pour maintenir un taux d’éclairement identique pour tous les postes de travail. L’éclairage dans les bureaux n’était pas optimisé pour le confort des salariés, ne disposant pas de gestion par pôle dans l’open space (375m2 et environ 25 personnes).
D
e nombreuses personnes, notamment celles situées près des fenêtres se plaignaient d’avoir trop de lumière. Le besoin s’est alors fait sentir de donner la possibilité aux personnes d’allumer ou éteindre selon leur ressenti. De plus, comme dans beaucoup trop d’entreprises, l’éclairage des salles de réunion n’était pas toujours éteint après utilisation, provoquant un gaspillage d’énergie. La direction a
donc demandé à sa filiale NodOn de corriger cela. La demande concernait 4 besoins : • une gestion de l’éclairage par pôle de bureaux dans l’open space, pour améliorer le confort des salariés ; • pouvoir allumer/éteindre tout l’éclairage de l’open space tout en conservant la configuration précédente ;
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• une gestion intelligente et autonome de l’éclairage des salles de réunion, pour faire des économies d’énergie ; • une installation flexible en cas de réaménagement des bureaux et pôles de l’open space. Pour répondre à ces besoins, les équipes de NodOn ont installé des modules éclairage On/Off directement dans le faux plafond sur chaque source lumineuse, des détecteurs de mouvement et des interrupteurs équipés du protocole EnOcean sans pile et sans fil. Le choix de ce protocole sans fil ne nécessite pas de travaux ni de câblage et permet une installation rapide des modules sur les éclairages existants. « L’utilisation des micro-modules autorise la conservation des interrupteurs existants et les contrôleurs sans pile : pas de recharge ni de maintenance nécessaire, explique Thomas
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Le gain de temps est énorme grâce au Remote commissioning
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Gauthier, dirigeant de NodOn. Le gain de temps est énorme grâce au Remote commissioning. Nous appairons les modules aux contrôleurs en amont, via une centrale domotique pour un gain de temps et plus de flexibilité. » « Nous avons alloué chaque télécommande à un pôle de bureaux en remote commissioning via la centrale domotique. En réaménageant aujourd’hui les bureaux on s’aperçoit que cela nous apporte beaucoup de flexibilité. Nous avons aussi facilement installé les détecteurs de mouvement dans les salles de réunion, avec un interrupteur sans fil sans pile. On automatise tout en gardant un contrôle en local, et l’on pourrait faire encore mieux ! C’est le vrai plus d’une solution flexible et connectée » précise Nicolas Thiers, Ingénieur Electronique embarquée chez Altyor. Cette solution d’interrupteurs sans fil sans
pile EnOcean associée à des micromodules de contrôle a permis en une journée de rendre l’éclairage connecté tout en individualisant le contrôle des dalles lumineuses. En ajoutant une box domotique, le système deviendrait pilotable et programmable. •
•AVANTAGES
Confort Gestion individualisée des éclairages par pôle de bureaux : moins de luminosité et plus de confort pour les salariés. Économies d'énergie Extinction automatique de l’éclairage dans les salles de réunion en cas d’absence. Flexibilité Réorganisation et partage des contrôleurs grâce au remote commissioning et au sans fil.
NodOn 121, rue des Hêtres, ZA de la Saussaie 45590 Saint-Cyr-en-Val 07 68 04 20 90 contact@nodon.fr
Produits déployés • 35 modules éclairage ON/OFF installés + 2 x 2 salles de réunion • 15 contrôleurs sans fil et sans pile soft remote + 1 x 2 salles de réunion • 2 détecteurs de mouvement (1 x 2 salles de réunion) •
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ÉCONOMIE D'ÉNERGIE EN ENTREPRISE
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ÉCONOMIE D'ÉNERGIE EN ENTREPRISE
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TECHNIQUE SÉCURITÉ
L’éclairage de sécurité sert au balisage des cheminements, des obstacles et des changements de direction jusqu’aux sorties afin que les usagers puissent évacuer les lieux de manière sûre et efficace d’un établissement, y compris les personnes en situation de handicap. Les éclairages de sécurité sont réglementés. Ils doivent être placés de manière à être vus, même en cas de fumée. Leur installation et leur maintenance sont soumises à diverses réglementations et normes, dont l’arrêté du 14 décembre 2011. Petit retour sur les définitions des termes qui posent encore souvent souci.
BAES Kaufel.
I
l existe plusieurs types d’éclairage de sécurité qui se déclinent selon deux fonctions : Les blocs de balisage, qui visent à guider l’évacuation des occupants des différents locaux : ils peuvent être soit de type permanent ou non permanent, soit autonomes (BAES et BAEH) ou sur source centrale secourue (BES). Les blocs d’ambiance, qui visent à éviter les mouvements de panique : ils produisent une lumière suffisante pour permettre la sortie des personnes en toute sécurité. Ils peuvent être soit de type permanent ou de type non permanent, soit autonomes (BAES), ou sur source centrale secourue (BES). Ces modèles autonomes sont des équipements fonctionnant sur batterie qui peuvent être à fluorescence, à diode électroluminescente (LED), à incandescence. L’éclairage de sécurité fonctionne en mode veille durant l’exploitation de l’établissement. Toute installation de BAES ou BAEH sera raccordée obligatoirement à une télécommande permettant la mise en fonction ou au repos des appareils. Bloc autonome d’éclairage de secours (BAES) Un BAES, ou bloc de secours de balisage, est un appareil émettant une lumière qui signale la direction des voies d’évacuation d’un établissement. L’installation de l’éclairage d’évacuation doit se faire à chaque changement de direction, tous les 15 mètres au moins. En cas d’urgence, il fonctionne durant une heure grâce à des batteries. Offrant un flux lumineux de 45 à 60 lumens pour un bloc de balisage, 360 à 400 lumens pour un bloc d’ambiance, il doit correspondre aux normes NF C 71-800, NF C 71-801 et NF EN 60598-2-22.
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L’éclairage, gage d’une évacuation sûre
BAES Ura.
Bloc autonome d’éclairage pour habitation (BAEH) Ce type d’éclairage de sécurité permet au personnel de pouvoir s’orienter n’importe où dans le bâtiment. Un BAEH fonctionne de façon identique au BAES, mais il assure un éclairage plus faible de 8 à 10 lumens pour 6 à 10 heures d’autonomie et a donc vocation à être installé dans les espaces communs des immeubles d'habitation. La dérivation électrique alimentant un bloc autonome doit être issue d’une dérivation prise en aval du dispositif de protection et en amont du dispositif de commande de l’éclairage normal du local ou du dégagement où est installé ce bloc. Les blocs autonomes utilisés pour l’éclairage d’évacuation doivent être à fluorescence de type non permanent, obligatoirement équipé d’un système automatique de test intégré (S.A.T.I.) conforme à la norme en vigueur (NFC 71820) ; à fluorescence de type permanent ou à incandescence. Les blocs autonomes utilisés pour l’éclairage d’ambiance ou antipanique doivent être à fluorescence de type non permanent ou à incandescence (blocs à phares). L’installation de blocs autonomes doit prévoir un ou plusieurs dispositifs permettant une mise à l’état de repos centralisée. Ces derniers doivent être disposés à proximité de l’organe de commande générale ou des organes de commande divisionnaires. •
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BAES Legrand.
BAES Schneider Electric.
LE POINT SUR EQUIPEMENTS
Les smartphones de chantier
© Crosscall
Chapô
Samsung-Galaxy-XCover-4S.
L
es téléphones portables outdoor ne sont pas incassables. Ils répondent tout de même à la norme militaire MILDSTD 810G pour la protection contre les chocs, l’eau, la poussière, les températures extrêmes et les vibrations. Ils sont résistants à l’eau et peuvent supporter la submersion dans les eaux peu profondes pendant un certain temps. Les tarifs vont de 150 € et au-delà des 600 €, mais à partir de 300 € vous trouverez votre bonheur. Au niveau du système d’exploitation utilisé, les smartphones ultra résistants sont presque toujours basés sur Android, qui représente l’OS le plus connu et l’un des plus appréciés par les consommateurs. Les smartphones qui possèdent leur propre OS sont plutôt rares et ne sont pas vraiment à privilégier car ils manquent souvent de fonctionnalités ou souffrent trop souvent d’incompatibilités logicielles. Un smartphone robuste doit résister aux chocs. C’est même le premier critère. Ces outdoor ont la particularité d’être équipés d’une coque renforcée qui permet une utilisation bien plus rude et bien plus violente que les modèles standards. Pour une résistance optimale aux chocs et aux chutes, vérifiez qu’il dispose d’un écran en verre trempé Gorilla Glass 3 ou, mieux, Gorilla Glass 5. Un
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smartphone outdoor doit également résister aux conditions météo extrêmes. Si vous posez votre smartphone pendant que vous câblez un tableau en extérieur, il doit supporter le froid et le chaud (-10°C/+55 °C) et la pluie. En intérieur, le smartphone est souvent posé sur une table et prend la poussière. L’autonomie de la batterie C’est l’autre critère essentiel. Entre les appels sur la route matin et soir, les e-mails lus dans la journée, 2 h d’internet pour vérifier des fiches techniques et regarder les infos, appe-
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Le tableau électrique BT reste un élément de base de la distribution électrique des bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels. Leurs fonctions premières évoluent peu et, pourtant, les constructeurs doivent s’adapter aux nouvelles normes, nouveaux appareils à intégrer, nouveaux besoins des clients. Le tableau électrique connecté arrive.
Blackview BV4000.
LE POINT SUR
Sonim XP8.
diés. Par exemple, le Doogee S90 est IP69K, Gorilla Glass 4 est équipé d’un baromètre, un sonomètre, une touche SOS et une boussole. Les équipements annexes sont un talkie-walkie, une caméra vision nocturne. De son côté, le Cat S61 a une caméra thermique, un analyseur d’air et d’humidité et un télémètre laser. Le Blackview 9700 mesure la qualité de l’air et la fréquence cardiaque. Il a un baromètre, un altimètre. Pour les nombreux fans de Samsung, la marque coréenne propose le Galaxy XCover 4s. « J’utilise très souvent la caméra thermique pour voir les points chauds du tableau, mais je pense que je vais quand même acheter un Flir One en USB DTG. Il m’est également arrivé de devoir régler la ventilation et je me suis servi du capteur de qualité d’air associé au thermomètre », ajoute Sébastien Ciano. •
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ler le distributeur pour connaître la disponibilité d’un produit, la musique, le partage de connexion avec l’ordinateur et avec un routeur pour programmer, si vous êtes intégrateur, la batterie est mise à rude épreuve. « Comme je suis souvent seul sur mes chantiers, je pose mon smartphone et je mets le kit mains-libres pour écouter de la musique, explique Sébastien Ciano, gérant de l’entreprise 3 CR Concept, à Frontignan. Avec mon Caterpillar S61, je tiens 1,5 jour sans souci. Si je n’utilise pas le partage de connexion, je tiens presque 3 jours. Mon père, qui travaille avec moi, a un Blackview BV4000, et la batterie tient très longtemps. On m’a parlé du Sonim XP8 mais je ne l’ai pas essayé. » Ensuite, le choix se portera selon les utilisations spécifiques. Attention, ce sont des fonctions qui donnent un ordre de grandeur mais ne peuvent être comparées à des appareils dé-
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Caterpillar S61.
Doogee S90.
TEST
Crosscall Core-X4
C
rosscall est une marque française spécialisée dans la production de smartphones résolument orientés vers les professionnels et les amateurs de sport. Récemment choisie par SNCF pour équiper ses agents sur une durée de 3 ans, Crosscall est de plus en plus reconnue, sur le marché professionnel mais aussi grand public, pour la durabilité de ses produits. Electricien+ a testé le Crosscall Core-X4. Doté de la norme IP68, il dispose d’un écran 5,5’ HD + Gorilla Glass 3. Equipé de snapdragon 450 3Go Ram et 32 Go d’espace, son esthétique est, elle, solide et fonctionnelle. Les boutons sont annoncés pour résister à 400 000 pressions, fonctionnels et étanches. Après un mois de test, aucun souci. L’écran est très résistant, mais pas incassable.
Après une chute de 1,50 m sur une dalle béton, l’écran n’avait rien et un angle est à peine rayé. Son principal intérêt réside dans son fonctionnement, même écran mouillé et avec des gants. Il faut reconnaître que la réactivité est exacerbée. Ne pas défaire ses gants sur le chantier est déjà très bien. Cependant, j’ai eu certaines difficultés à lancer les applications avec de la poussière de plâtre sur les doigts. En frottant le doigt sur le pantalon, cela refonctionnait sans souci. Attention, une goutte d’eau peut déclencher une action. Avec 234 g, il n’est pas léger mais se place très bien dans les jeans et les pantalons de travail. La prise en main n’est pas la plus aisée, mais le lecteur d’empreinte tactile est très accessible et permet d’éviter les manipulations. L’appli Crosscall X4 ravira les baroudeurs avec un baro-
mètre, une boussole, un altimètre, un accéléromètre, un GPS et un capteur de luminosité très intéressant pour mesurer l’éclairage d’une pièce, le niveau de la batterie et également les mesures de réseaux SGM/2G/3G/4G à proximité. Grâce à ses 2 boutons programmables, l’utilisateur peut assigner une application Push to talk PTT et utiliser son smartphone comme un talkiewalkie tout en se sécurisant dans son activité puisqu’il peut configurer le second bouton sur une solution Protection travailleur isolé PTI. Pour prendre des photos du chantier ou lors de vos visites pour devis, l’appareil photo est un 48 Mpixel ! En fait, le logiciel Fusion X4 prend 4 photos et l’algorithme les assemble pour un meilleur rendu. Les détails sont très nets.
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LE POINT SUR
La batterie de 3850mAh est impressionnante de longévité. En condition normale journalière, avec 2 h de téléphone, 1 h d’internet et répondre aux courriels, le Core-X4 a tenu 3 jours et il restait 17 % de batterie. Bien suffisant pour tenir une journée sur les chantiers et téléphoner sur la route. Le smartphone aimanté en mains-libres, bien entendu. Ce Core-X4 est un très bon smartphone pour qui veut s’en servir en pro et en perso. Il remplit
Les +
Les -
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La dalle réagit seule mais aucun souci d’étanchéité.
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Bouton d’alerte travailleur isolé.
• La maniabilité • Une sensibilité extrême en mains-libres et micro-oreillette, ne facilite pas l'écoute des interlocuteurs.
Détecteur de réseau.
Bien refermé après le chargement.
Détecteur de luminosité.
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• Garantie 3 ans • Le bouton C de Crosscall est placé en bas pour connaitre le sens • La personnalisation de certains boutons • Le bouton magnétique X-link pour poser sur un support métallique, recharger par induction et transférer des données.
Même avec du plâtre, il réagit normalement.
toutes les fonctions et résiste aux chocs, à l’eau et à la poussière. Vous pourrez vous en servir pour faire une randonnée de 8 h avec le GPS activé, il restera encore 50 % de batterie ! Après le test, une question se pose : pourquoi acheter un smartphone classique tellement fragile ? •
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Un smartphone outdoor doit pouvoir fonctionner dans toutes les conditions. Je l’ai manipulé sous 10 cm d’eau pendant 5 minutes et tout s’est très bien passé. Cette étanchéité est très intéressante, car il suffit de le passer sous l’eau pour enlever les poussières, le plâtre, voire la boue. En cette période de virus, un peu de savon de vaisselle et le téléphone est sain. La fiche casque, la prise de recharge et les haut-parleurs sont protégés par une membrane Gore-Tex.
Petite éraflure après une chute d’1,5 m sur une dalle béton.
LE COIN DU DIRIGEANT
VIE SOCIALE
Les interactions au bureau, indicatrices de performances ? Le développement accru des espaces de travail partagés durant le XXe siècle, notamment en open space, aurait dû venir à bout du sentiment d’isolement social, tout en favorisant la fluidité de la circulation de l’information entre collaborateurs et ainsi, améliorer les performances. Le baromètre Paris Workplace interroge tous les ans les salariés au sujet de leurs usages, attentes et niveau de satisfaction vis-à-vis de leur environnement de travail. En 2019, l’enquête « Et si on se parlait ? » revient sur les liens entre relations au bureau et performances.
L’importance consacrée aux relations sociales au bureau Sur 1 619 salariés franciliens interrogés par l’IFOP (Institut français d’opinion publique) et la SFL (Société Foncière Lyonnaise), 6 salariés sur 10 indiquent se sentir isolés au sein de leur entreprise. Une donnée marquante quand 82 % d’entre eux partagent leur bureau. Les salariés se sentant souvent isolés, craignent 20 plus de subir un licenciement qu’une personne rarement ou jamais isolée. Ces craintes impactent la capacité à se projeter dans son entreprise : en découle une baisse significative des performances au travail. Une ombre qui pèse lourd, quand on sait que pour 42 % des répondants, la première motivation à se rendre sur leur lieu de travail est la vie sociale avec leurs collègues. L’organisation
physique du lieu de travail est un critère décisif dans leur choix de carrière pour près de la moitié d’entre eux (43 %). Heureusement, l’enquête offre aux entreprises de nombreuses pistes de réflexion quant à l’amélioration de leurs espaces dans le but de développer les interactions sociales entre collaborateurs : 84 % des salariés qui échangent le plus et entretiennent de bonnes relations peuvent profiter de lieux de convivialité (canapés, cafétéria d’étage…), 62 % d’espaces autres que les salles de réunion pour se réunir et travailler. Faut-il augmenter coûte que coûte le nombre d’interactions dans son entreprise ? L’enquête met en avant l’importance de la qualité des interactions vis-à-vis de la quantité : audelà de vingt relations par jour, leur qualité et la performance des collaborateurs sont impactées ; de plus, les individus fréquentant plus de vingt collègues par jour sont 51 % à avoir des difficultés de concentration au bureau. Il s’agirait donc de préférer qualité à quantité. Attention toutefois : 80 % de ceux qui ont de mauvaises relations avec leurs collègues se sentent souvent stressés.
Pour améliorer cette situation délicate, des petits gestes simples qui vont favoriser les échanges au bureau peuvent être mis en place. Puisque parler tous les jours avec plusieurs collègues aide à réduire le sentiment d’isolement, on peut privilégier les discussions vidéo plutôt que les courriels, ou encore mieux, les échanges en face à face. Par ailleurs, ne dénigrez pas les discussions légères (sur la météo, les actualités, le sport, vos animaux domestiques…), elles aussi ont leur importance, car elles créent du lien. Même si vous êtes stressé pour votre trésorerie, le manque de visibilité sur les prochains chantiers, n’oubliez pas qu’en tant que dirigeant, vous êtes aussi un collaborateur. Vous pouvez réfléchir à des actions pour préserver le bien-être et renforcer les liens entre vos salariés. Vous pouvez par exemple prendre l’habitude de leur demander ce qu’ils ont fait le week-end. Essayez d’aménager un espace de détente pour les pauses en commun ou pour discuter avant de partir sur les chantiers. Une autre idée est d’organiser deux fois par an une activité de groupe (repas des familles, barbecue, bowling…) excellente pour renforcer la cohésion de groupe. • Source : www.fondation-travailler-autrement.org
ACCIDENTS DU TRAVAIL
Les défibrillateurs arrivent sur les chantiers
C
haque année en France, 50 000 personnes meurent d’un arrêt cardiaque, c’est 15 fois plus que pour les accidents de la route. Et le taux de survie est de 5 % seulement. Le manque de sensibilisation des Français face aux gestes de premiers secours est criant. En comparaison, les pays
nordiques ont un taux de survie de 30 % à 40 %, alors que la population est formée à des périodes clés de leur vie : école, permis de conduire, naissance… Depuis janvier 2020, tous les lieux pouvant recevoir plus de 300 personnes doivent s’équiper de défibrillateurs : entreprises, bou-
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tiques, cinémas, salles communales, établissements scolaires, administrations. Par effet d’entonnoir, plus d’établissements devront s’équiper au premier janvier 2021 et les plus petits établissements à l’horizon janvier 2022.
LE COIN DU DIRIGEANT
Le rôle de protection du dirigeant Perdre un salarié d’un arrêt cardiaque, c’est perdre une vie, un mari, un père et un savoirfaire fruit d’une longue expérience. Par des actions simples, le dirigeant protège le salarié et son entreprise. C’est son rôle social. « Nous proposons une solution innovante, complète et 100 %
made in France qui comprend à la fois la mise à disposition d’un défibrillateur avec tous les services qui permettent de simplifier la maintenance et la sensibilisation digitale aux gestes de premiers secours via une application que nous avons créée. Nous avons créé notre propre défibrillateur connecté transportable sur les bases de la technologie existante, disponible courant d’année 2020. Nous avons ajouté une puce de géolocalisation, une connectivité pour assurer la maintenance à distance (pour la batterie et les électrodes) et un logiciel embarqué pour la mise à jour de l’appareil. Cette connectivité a pour but de s’assurer que l’appareil est tout le temps apte au fonctionnement », explique Célia Rich, de Lifeaz. À titre d’exemple, cette solution coûte 2000 € HT sur 5 ans, soit environ 1 € par jour. Diriger est un métier qui nécessite des connaissances indispensables inhérentes à la gestion du projet (avec les objectifs, les moyens…), à la gestion des ressources humaines, financières
et comptables (budget prévisionnel, suivi de la trésorerie…, commerciale (études de marché, concurrence, marketing…) et administrative. Protéger ses salariés est également une priorité. •
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AVIS D'EXPERT
L’IoT au cœur de l’optimisation énergétique Surtitre
© DR
Titre
Christophe FOUILLÉ,
Texte Marketing Project Manager chez Objenious Inter
Texte n La consommation énergétique, un enjeu majeur Hiver comme été, les bâtiments consomment énormément d’énergie, notamment pour réguler leur température et offrir aux utilisateurs un confort optimal. Au-delà des coûts que cela engendre, il s’agit d’une problématique majeure pour l’écologie. Afin de respecter l’accord de Paris sur le climat, la France a pour obligation de rénover 34 millions de logements dans les trente prochaines années. L’ensemble des acteurs de l’immobilier doit à présent se mobiliser pour atteindre cet objectif et se mettre aux normes. Par ailleurs, depuis le 1er octobre 2019, le décret tertiaire issu de la loi ÉLAN est entré en vigueur. Il prévoit la réduction de la consommation d’énergie finale pour l’ensemble des bâtiments concernés d’au moins 40 % en 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050 par rapport à 2010. Pour relever ce défi, il est urgent de construire des habitations et des locaux professionnels respectueux de l’environnement et de rénover les bâtiments actuels. Pour ce faire, le déploiement de l’Internet des objets est un véritable atout pour l’optimisation énergétique.
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“
Ce qui peut être mesuré, peut être amélioré. Peter Drucker
”
Connecter le bâtiment, 1er étape de l’optimisation énergétique Pour réguler la consommation énergétique d’un bâtiment, il faut tout d’abord pouvoir l’analyser et mieux la comprendre. Les capteurs sont de précieux outils qu’il est nécessaire de positionner à différents endroits en fonction des données à collecter. Il est par exemple possible de recueillir des données sur la température réelle, la consommation d’eau, de gaz ou encore en électricité. Cette première étape, cruciale, permettra aux opérateurs de l’énergie de comprendre précisément le fonctionnement du bâtiment. Les contrats d’énergie pourront ainsi être optimisés au vu des données récoltées. La gestion multisites sera elle aussi facilitée via l’existence d’une « console » unique permettant l’accès à l’ensemble des données. Enfin, l’automatisation permet de suivre et d’envoyer des alertes en cas de surconsommation, mais aussi en cas de fuites et d’anomalies. On considère que ces mesures engendrent une économie d’énergie de l’ordre de 20 %. Exemple d’optimisation énergétique Experte en rénovation énergétique, la filiale Advizeo du groupe Setec a utilisé le réseau LoRaWAN Objenious pour opérer des services d’optimisation énergétique. Ils ont ainsi opéré un projet de développement durable et de réduction des coûts énergétiques pour le groupe de Covéa Immobilier, dont la volonté était d’avoir une politique de développement durable ambitieuse et, de fait, des objectifs de réduction des consommations d’énergie importants. L’ensemble du parc immobilier a donc été instrumenté pour obtenir une cartographie globale des consommations d’énergie et suivre leur performance dans le temps. En moins de six mois, 103 bâtiments sont devenus communicants. Une fois les capteurs installés, il ne faut que quelques heures aux données télérelevées pour être disponibles. L’ensemble de ces données permet aujourd’hui aux ingénieurs d’Advizeo d’effectuer un « audit continu » du parc immobilier de Covéa. L’IoT particulièrement adapté à la connectivité du bâtiment Parmi les technologies IoT, deux sont particulièrement adaptées à ce besoin : le LoRaWAN et les technologies réseaux mobiles M2M. Le réseau LoRaWAN est une technologie radio particulièrement bien adaptée au smart building. Les capteurs utilisés disposent d’une autonomie pouvant aller jusqu’à quinze ans et d’une forte pénétration dans les bâtiments. La couverture réseau importante, couplée à la richesse de l’écosystème de fabricants de capteurs et d’éditeurs logiciels, facilite ainsi la mise en place de projet LoRaWAN. Le M2M, lui, est un ensemble de technologies désignant plusieurs réseaux à haut débit, comme les réseaux de type 2G, 3G, 4G et bientôt 5G. Ils permettent une bonne gestion technique des bâtiments via la remontée et le recueil d’un flux important et rapide d’information. En plus de permettre la baisse de la consommation énergétique, le déploiement de l’IoT engendrera d’autres bénéfices dans la gestion globale des bâtiments. Qu’il s’agisse de maintenance, de sécurité, d’optimisation des espaces ou encore de confort des usagers, tous ces domaines peuvent être gérés plus facilement grâce à la connectivité. •
SCIENCE ET CULTURE
NUMÉRIQUE
La plateforme technologique universitaire H2C2 au service des industriels Mal connue des industriels comme du grand public, la plateforme technologique H2C2 de l’Université d’Aix-Marseille souhaite s’ouvrir de plus en plus à des partenariats public-privé. L’idée ? Faire bénéficier les entreprises des équipements et des compétences de pointe de l’université, en retour de leur engagement sur des projets de recherche commune. Et ce, dans des domaines aussi variés que la construction automobile, la vidéosurveillance, ou encore la domotique. Rencontre avec Fabrice Cauchard, ingénieur de recherche en psychologie cognitive et ergonomie.
▼ Fabrice Cauchard et Laetitia Bensmail ne manquent pas d'idées pour intéresser les industriels.
« Au sein de nos plateformes universitaires, nous mesurons l’activité humaine grâce à des dispositifs tels que l’eye-tracking ou les casques de réalité virtuelle. Nos recherches sont applicables dans tous les domaines où un humain interagit avec un système », explique le chercheur. « En ergonomie notamment, les possibilités sont très vastes. Nos équipements et notre expertise permettent de s’assurer de la facilité d’utilisation d’une interface de contrôle telle qu’une télécommande domotique, un tableau de bord de voiture intelligente ou encore un logiciel de vidéosurveillance », poursuit Fabrice Cauchard. Nous pouvons également évaluer l’ergonomie d’une salle de monitoring elle-même, c’est-à-dire la manière dont les écrans et postes d’observation sont placés dans l’espace, ainsi que la facilité d’usage et l’efficacité des logiciels employés. » Et pour venir à la rencontre du monde industriel, des bureaux d’études, des concepteurs et fabricants, la plateforme H2C2 propose des démonstrations de son offre de service dans les locaux de ces derniers. Le jeune universitaire a également eu l’idée d’un projet original mêlant art et technologie, qui s’est déroulé en mars dernier à la CISAM (Cité de l’Innovation et des Savoirs Aix-Marseille), afin de proposer une découverte de l’eye-tracking et du casque de réalité virtuelle.
Une façon inédite de rentrer dans l’univers de l’artiste Laetitia Bensmail, jeune Aixoise inspirée par sa pratique du yoga et de la permaculture. « Les spectateurs y ont découvert le parcours de leur regard sur les œuvres. Et celui, différent, des autres personnes présentes », raconte Fabrice Cauchard. Un casque de réalité virtuelle proposait également une visite commentée par l’artiste ellemême. Ou plutôt, par son hologramme ! Et cela, grâce à la contribution du CRVM, une autre plateforme de l’Université d’Aix-Marseille. Une application smartphone avait aussi été créée afin de fournir des pistes d’interprétation des œuvres. « L’univers artistique de Laetitia s’y prête particulièrement bien, commente l’ingénieur, car il est riche de sens et d’interprétations possibles », poursuit-il. De plus, les dessins, en grands formats, offrent des compositions avec des lignes de forces dynamiques, des zones détaillées ou plus esquissées. Autant de qualités intéressantes pour l’analyse par eye-tracking. » Un délicieux verger où mûres, poiriers, grenades et figuiers s’entremêlent comme des poumons dans une cage thoracique, une camomille géante qui s’épanouit sur une poitrine offerte au ciel ou encore une perruche pastel qui prend son élan depuis des mains jointes en prière. Que ce soit avec un casque de réalité virtuelle sur la tête ou des lunettes d’eye-tracking sur le nez, une chose est sûre, les spectateurs ont eu de quoi s’envoler. Fabrice Cauchard conclut : « Les entreprises qui souhaitent bénéficier de notre expertise appliquée à l’ergonomie et au design industriel au moyen de l’eye-tracking sont bienvenues dans notre plateforme à Aix-en-Provence. Nous nous déplaçons également en région dans leurs locaux. De plus, sous certaines conditions, les entreprises qui font appel à nous pourront bénéficier d’un crédit d’impôt-recherche. » • Laura Crevel-Floyd
FABRICE CAUCHARD Plateforme universitaire H2C2 www.plateformeH2C2.fr Tél. : 04 13 55 30 17/06 77 81 20 61 Email : fabrice.cauchard@univ-amu.fr
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PRODUITS BLÅKLÄDER
FISCHER
Pantalon de grossesse résistant
Foret creux aspirant FHD
Pas moins de 2 500 professionnelles enceintes ont envoyé leur candidature pour devenir testeuses de l’entreprise de vêtements de travail suédoise. Elin Fagerlind est électricienne et testeuse chez Blåkläder, elle apprécie que les pantalons de grossesse de la marque soient déclinés en deux modèles : haute visibilité et service. Ils profitent d’un design neutre et sont entièrement fabriqués en matière stretch, permettant une totale liberté de mouvement. Ils existent en cinq tailles, du XS au XL, et sont dotés d’un ourlet à découdre pour de possibles extensions « jambes longues » de 5 cm.
Ce système complet assure un perçage sans poussière et des performances d’ancrage optimales ! Les poussières mixtes minérales (sable, béton, ciment…), contenant également de fines poussières de quartz, peuvent être nocives pour la santé des utilisateurs lorsqu’elles sont quotidiennement inhalées. Pratique, ce foret permet un perçage et une aspiration des poussières en une seule opération. Il garantit un ancrage efficace et conforme aux agréments, améliore les performances defixation et permet de réaliser des forages précis et plus rapides par rapport à un forage traditionnel.
AEG XTRM SYSTEMS
Produit anti-crevaison ultrarésistant Cette solution anti-crevaison ultra-efficace est unique au monde puisqu’elle résiste à tout, y compris aux perforations importantes, comme celles causées par les tirs d’une mitrailleuse de 12,7 mm ! XTRM Systems est un fluide préventif et curatif de dernière génération, compatible avec les élastomères et les parties métalliques. Préalablement installé par la valve ou le flanc du pneumatique, il contribue à la diminution de l’air par crevaison ou porosité. Concrètement, cela signifie que le pneu devient increvable, même en cas de perforations importantes ! Le produit est également anti-surchauffe et protège le pneu contre l’usure et l’éclatement.
Perforateur burineur compact SDS+ 18V BBH 18C Ultra-compact et léger, avec ses 2,4 kg seulement, ce perforateur est le chevilleur idéal pour les travaux répétitifs et en hauteur. Il dispose d’un sélecteur 4 modes indépendants : perçage béton (percussion), perçage bois et acier (stop de frappe), burinage (stop de rotation) et burinage libre. Sa puissance de frappe permet de percer et buriner dans les matériaux les plus durs. Sa capacité de perçage dans le béton est de 16 mm. Sa vitesse à vide de 1 300 tr/min et sa cadence de frappe de 5 500 cps/min garantissent un perçage rapide dans tous les matériaux.
THERMOR
Cozytouch : pilotage des radiateurs à la voix Les radiateurs connectés peuvent être pilotés à la voix, pour encore plus de simplicité et de réactivité. Sur simple demande à l’Assistant Google, les utilisateurs pourront allumer et éteindre le chauffage, modifier la température du radiateur et demander la température d’une pièce. Simple et intuitive, l’application gratuite Thermor Cozytouch permet déjà à plus de 12 000 foyers de piloter leur chauffage, à distance et à tout instant, depuis leur smartphone, afin que leur domicile soit toujours à la bonne température. La communication entre les appareils et l’application se fait au moyen du bridge Cozytouch (en option) qui se branche directement sur la box Internet du foyer.
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UVEX
Gants de protection contre les coupures athletic D5 XP Ces gants répondent au moins au niveau de performance 3 pour la résistance à la coupure par tranchage (2e chiffre sous le pictogramme figurant sur l’emballage) conformément à la norme SN EN 388. Pour les travaux avec des tôles aux arêtes particulièrement vives, des couteaux, des verres, etc., il est recommandé de choisir des gants présentant un niveau de performance 4 ou 5. De cette manière, Uvex athletic D5 XP garantit une excellente dextérité et est adapté à une utilisation dans les secteurs de la construction, de l’industrie automobile et du verre, de la métallurgie et du conditionnement. Attention : un gant présentant une bonne résistance à la perforation ne protège pas forcément contre les coupures.
PRODUITS
DELTA LIGHT
BEG
Luminaire orientable 355°
Détecteur de mouvements de 130° à 360°
La forme du tout nouveau Pion s’apparente à celle d’un pion sur un échiquier. Tout en subtilité, elle se veut à la fois ludique et délicatement sculptée. Ce luminaire Pion peut être déplacé librement grâce à l’Ex-centric Rotation System (ERS) exclusif de Delta Light. Pion peut facilement se transformer en périscope surplombant la pièce : il suffit de faire pivoter sa tête. Grâce à l’Ex-centric Rotation System, Pion s’incline jusqu'à 90° et permet un balayage à 355°. Pion est disponible en plusieurs versions : luminaire semi-encastré, spot en saillie ou module plug-in pour la gamme de profilés magnétiques de Delta Light. Combinaisons de couleurs dynamiques et design élégant.
Ce capteur couvre toutes les applications typiques avec les 4 zones de détection 130°, 230°, 280°, 360° et les couleurs blanc, noir, marron et argent. Toutes les versions peuvent être utilisés pour le montage mural, en angle ou au plafond grâce à un mécanisme de rotation pratique. Ces capteurs numériques disposent d'une portée stabilisée températures de jusqu'à 20 m. L'optique sphérique orientable et la portée réglable mécaniquement en continu permettent une adaptation exceptionnelle du détecteur de mouvement. D'autres paramètres et programmes, comme la fonction interrupteur crépusculaire, vacances, confort et zone antireptation 360°, peuvent être réglés via la télécommande.
AVIDSEN
Motorisation connectée pour portail coulissant Compatible avec les assistants vocaux Alexa et Google Home, cette motorisation connectée se commande à l’aide du smartphone où que vous soyez. De conception électronique française, les télécommandes ont une portée de 8 m en champ libre. Cette motorisation est compatible avec tous types d’interphones audio/vidéo du marché. La fermeture du portail est automatique (après temporisation) ou semiautomatique (on referme le portail en appuyant sur la télécommande). La fonction « Passage piéton » permet une ouverture partielle du portail. 4 mètres/200 kg maxi. Option solaire disponible. WIELAND
Écrans tactiles industriels HMI ECO 12,1 et 15 pouces
DOORBIRD
Interphone vidéo IP caméra intégrée 1080p Le nouveau portier IP D1101V dispose d’un capteur de mouvement configurable qui détecte dans un rayon de 6 m. Avec une caméra intégrée de 1080 p et une connexion WLAN, il ne dispose que d’un seul bouton d’appel. Envoi des notifications instantanées à chaque pression du bouton d’appel et échanges visio en direct via un smartphone, une tablette ou un moniteur intérieur. Grâce à son API ouverte, le D1101V peut être intégré aux systèmes de domotique et de gestion des bâtiments (KNX, Loxone, Control4), ainsi qu’aux systèmes de vidéosurveillance et de contrôle d’accès. LUCIBEL
Éclairage LED pour favoriser l’endormissement Conçu pour avoir une quantité de lumière bleue de faible à nulle, suivant les modes, Hypnos a pour but d’éclairer le foyer sans perturber le rythme biologique des utilisateurs. L’utilisation dans la soirée d’une lumière de plus en plus ambrée permet d’accompagner naturellement le corps à la sécrétion de mélatonine, ce qui va favoriser l’endormissement. Conçu et fabriqué en France, il dépasse les recommandations de l’ANSES puisque la lumière modulable qu’il émet affiche une température de couleur de 2700K au maximum et descendant à 1620K pour une lumière ambrée sans aucune lumière bleue. En Ehpad, à l’hôtel ou chez soi.
Ces 2 nouveaux écrans complètent les tailles 4,3’, 7’ et 10’. Extrêmement robustes, ils sont certifiés IP66, protégeant l’appareil contre les projections d’eau puissantes et l’humidité ambiante. Ces interfaces homme/machine puissantes et robustes offrent un support optimal pour des visualisations riches et évolutives. Leurs interfaces universelles et leur compatibilité avec plus de 40 fabricants d’automates et d’appareils rendent les écrans tactiles HMI Eco très polyvalents. Des interfaces universelles pour les connexions Ethernet, hôte USB et client USB sont disponibles, ainsi qu’une interface série.
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PRODUITS
La marque MEWA présente de nouveaux vêtements de protection contre la chaleur et les flammes. Pour souder de manière occasionnelle, régulière ou permanente en toute sécurité, Mewa a développé trois variantes de vêtements de protection. La nouvelle collection Mewa Dynamic allie liberté de mouvement, confort et élégance.
MELJAC, leader des interrupteurs haut de gamme, propose à la demande un nouveau choix de bordures pour ses modèles en laiton. Les plaques sont désormais exposées au mur comme des tableaux encadrés et font partie intégrante de la décoration intérieure. Une multitude de possibilités pour encadrer sur mesure les interrupteurs et prises de courant.
ACOVA VOLGA PLUS est un radiateur électrique à inertie fluide. Il répond à la double exigence de procurer un parfait confort de chauffe tout en maîtrisant le plus finement possible la consommation d’énergie. Grâce à son matériau en fonte d’aluminium, il bénéficie d’une montée rapide en température.
AXCEB KITBM50 est un kit boucle magnétique pour une superficie jusqu’à 50 m² comprenant un amplificateur, un microphone, un câble de 37 m, des accessoires de connexion. ACBAMBM200 est un amplificateur de boucle magnétique permettant une couverture sonore jusqu’à 200 m2 (livré avec équerres pour mise en rack).
L’imprimante à transfert thermique TT431 d’HELLERMANNTYTON est une imprimante industrielle d’entrée de gamme adaptée aux cadences faibles et moyennes, de l’ordre de plusieurs séries de 200 à 300 impressions quotidiennes. Sa vitesse d’impression va jusqu’à 150 mm/s (une vitesse de 30 mm/s est recommandée pour les rouleaux d’étiquette en échelle et les gaines thermorétractables).
Le coffret de clés à douille GEDORE RED R45603172 comprend 172 pièces, dont trois manches à poignée ergonomique et cliquet réversible à denture fine pour rotation horaire ou antihoraire. De fabrication robuste, il permet de résoudre tout problème de serrage ou de desserrage d’écrous, de vis.
MyNice de NICE est une gamme d’alarmes pour la gestion intelligente et centralisée de l’habitat. L’offre est composée de centrales de commande, de détecteurs, dont 5 nouveaux en 2020, de systèmes de commande mobile, de sirènes ainsi que d’émetteurs et récepteurs. La centrale permet de gérer le système d’alarme et les automatismes de la maison qui y sont connectés.
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3 QUESTIONS À
PIERRE-NICOLAS CLÉRÉ Fondateur de CONNECTING TECHNOLOGY Domoticien depuis 1991 et fondateur de Connecting Technology avec Philippe Carré en 2007, PierreNicolas Cléré a également créé la startup Kalimind pour disposer de sa propre solution logicielle domotique. Cette solution universelle, avec 300 protocoles intégrés, fonctionne sans aucun souci chez 150 clients et sera bientôt commercialisée.
• DOSSIER
• INTERVIEW
• TECHNIQUE
• POINT SUR
• LA LETTRE D’ACTUALITÉ DE LA CSEEE
• POINT SUR
LA QUALITÉ DE L’AIR DANS LES BUREAUX LES TOURNEVIS POUR TOUT FAIRE
PAULINE MISPOULET SOCODA
Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias
ISSN : 2297-098X
LA GESTION DE LA RECHARGE ÉLECTRIQUE EN COLLECTIF SMARTPHONES MÉTIER + TEST CROSSCALL X4
ELECTRICIEN+ N. 79 - PRINTEMPS 2020 - 17€ TTC
Présentez-nous Connecting Technology et Kalimind. Connecting Technology est le prolongement de l’entreprise d’intégration créée il y a bientôt 30 ans, en octobre 1991. Au départ, nous étions spécialisés dans les installations audiovisuelles, vidéoprojection et salle de home cinéma. Puis nous avons ouvert nos compétences, en faisant de la télécommande universelle et de la supervision domotique avec Crestron, Pronto Philips et Vity pour ne citer qu’eux à cette époque. Très vite, notre besoin a été de créer une solution, que nous ne trouvions pas sur le marché et qui répondrait à notre cahier des charges : autonome, personnalisable et financièrement accessible. En ce temps-là, le marché était dominé par des solutions américaines souvent très éloignées de nos problématiques européennes en termes de compatibilité avec les équipements de nos foyers (normes, protocoles, standards différents).
En 2001, des solutions plus abordables sont arrivées, avec des télécommandes accessibles, les premières tablettes, un moyen de transmission sécurisé, standardisé et économique, le Wi-Fi et, surtout, un langage universel, l’IP, avec au départ le HTML. Nous avions donc toutes les briques pour construire la domotique sur laquelle nous aurions la main. Mais nous avons attendu 2013 pour créer la startup Kalimind avec pour mission de concevoir le logiciel de supervision Kalismart. Nous avions besoin de parler IP, bien sûr, ce que de nombreuses box savent faire aujourd’hui, mais ne devions pas oublier les protocoles de l’audiovisuel et de la GTB comme l’infrarouge, le RS232, le Modbus, le BACnet, le LonWorks, etc. Actuellement, notre équipe se compose de 4 informaticiens, 2 programmeurs, un directeur du développement et un graphiste, en plus de moi.
je déclenche Record et je décide de mettre la lumière de la chambre à 30 % ; Sonos sur telle playlist ; mon chauffage à 19° et je stoppe. Ensuite, je décide de déclencher ce scénario tel jour ou pour tel événement ou à telle heure, puis finalement de modifier l’intensité de la lumière. Ensuite, toutes les commandes seront enregistrées, modifiables et nommables. Kalismart est à mi-chemin entre deux solutions. Il y a les logiciels qui permettent de tout faire, mais on démarre avec une page blanche et il faut « réinventer la roue », et ceux qui utilisent des modules prédéfinis mais qui ne sont pas modifiables. Avec Kalismart, on peut soit partir d’une page blanche, soit utiliser des modules déjà faits, et même utiliser des modules déjà faits et les modifier à loisir, un peu comme un véhicule automatique qui permettrait de passer aussi les vitesses manuellement quand on veut.
Pourquoi avez-vous créé Kalismart ? Expliquez-nous son principe. Nous ne voulions pas dépendre du cloud, il fallait que tout fonctionne en local pour que l’utilisateur puisse utiliser ses appareils malgré une coupure Internet, et surtout, garder la confidentialité de ses données, ce que le cloud ne permet pas. Depuis les premiers essais, notre propre box est certifiée et tourne avec un noyau Linux. L’exigence de notre clientèle haut de gamme nous a poussés à créer et proposer des solutions réactives et performantes, qui servent maintenant aussi nos autres clients. Nous avons tout écrit en C++ qui permet une réactivité optimale. Et malgré l’ajout des fonctionnalités, l’utilisation générale ne s’est jamais dégradée. Troisième axe : il faut que la solution accepte un maximum de protocoles. Aujourd’hui, nous avons plus de 300 protocoles comme KNX, ZWave, EnOcean et Netatmo, Philips Hue, Sonos, Lutron, toutes les caméras IP du marché, les portiers 2N, la biométrie Ekey… Et il est facile d’en ajouter d’autres à partir d’un API. Ceux qui l’ont testé n’en reviennent pas. Ça ne plante pas (!), c’est extrêmement réactif, et graphiquement très simple à utiliser. L’utilisateur lambda pourra réorganiser ses icônes et surtout, aspect très important pour moi, créer ses propres scénarios avec la fonction Record intégrée. Pour illustrer :
Quand prévoyez-vous la vente ? Kalismart nécessite un intégrateur, pour l’instant, car gérer autant de protocoles demande une bonne connaissance du smart home. Il faut un minimum de compétences techniques et de programmation. Pour le moment, notre solution n’est pas encore commercialisée auprès du grand public ni auprès d’autres intégrateurs. Nous préférons être prudents et voir comment évoluent les 150 installations que nous avons réalisées chez les particuliers et les professionnels qui tournent sur Kalismart. Nous commençons à travailler avec quelques installateurs que nous connaissons bien pour recueillir leurs premières impressions et modifier le concept au fur et à mesure de leurs remarques… Aujourd’hui, nous savons que notre logiciel et notre système plaisent énormément aux intégrateurs et aux clients, le showroom de l’avenue de Friedland à Paris en est l’exemple type ; mais nous sommes très exigeants, cela vient de notre expérience client. Nous avons créé l’interface graphique, nous sommes désormais compatibles Android (bêta-test) et toujours iOS, mais nous devons créer une structure plus importante qui permette d’accueillir des formateurs et des opérateurs, pour assurer une hotline par exemple. Un partenariat avec un industriel pourrait nous permettre de lancer Kalismart à grande échelle. •
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