HI V E R
Archives de Bernard Crettaz - © Simone Salamin
NUMERO 53 | DÉCEMBRE ’23 | TRIMESTRIEL
INFOS OFFICIELLES COMMUNE D’ANNIVIERS
Pages 21-26
L’invité Maurice Loye
Né le 14 octobre 1932, en pleine période de vendange, ce nonagénaire grimentzard dynamique et à l’esprit vif semble intarissable ! Les anecdotes et souvenirs qu’il se plaît à partager ne manquent pas de couleurs. A cette époque, Anniviers se transformait en profondeur, le remuage arrivait en fin de vie, le camion remplaçait peu à peu le mulet sur des routes en terre. L’édification du barrage de Moiry, dans les années cinquante, a exigé la modernisation du réseau routier. Le goudron a succédé à la poussière. Maurice se souvient avoir été à Bâle avec un camion chercher de la ferraille et des poulies, pour permettre la construction du téléphérique de Mottec lié au chantier du barrage. Les transports de ciment ont contribué à renforcer sa maîtrise de chauffeur poids lourds sur les petites routes sinueuses d’alors. Car Maurice Loye, attiré depuis tout jeune par le métier de chauffeur, a bénéficié des changements de ces années-là pour apprendre à conduire, d’abord les voitures, puis les camions, auprès de différentes entreprises régionales et, enfin, le car postal. Il a travaillé sur la ligne Sierre – Vissoie – Grimentz, et, dès l’été 1960, sur celle de St-Luc – Chandolin. L’entreprise Hilaire Epiney exploitait seule les lignes d’Anniviers en hiver, et la Régie de Berne (les PTT), collaborait pour renforcer l’offre touristique en été, en mettant à disposition des chauffeurs et des véhicules supplémentaires. Les chauffeurs dormaient une à deux fois par semaine à St-Luc, dans une chambre louée à la Régie par Félix Salamin. Même Maurice logeait là, lorsque son service se terminait avec la dernière course du soir et reprenait avec la première du matin.
Ceci explique peut-être la rencontre avec sa femme, Julie Favre de St-Luc. Allez savoir… Le tourisme d’hiver a pris son essor grâce à l’émergence des remontées mécaniques, construites progressivement dès le début des années soixante. Le travail de chauffeur a pris de plus en plus d’importance. Maurice a aimé son métier de chauffeur de cars postaux : prendre des risques mesurés, amener des voyageurs à bon port, prévoir les dangers, avoir l’œil affûté lors de croisements serrés, rassurer des automobilistes apeurés face au car, partager de beaux moments avec les collègues. Même s’il pense avoir été un peu « gonflé », une ou deux fois en hiver, de ne pas avoir voulu mettre les chaînes… Il se souvient d’un trajet de glissade entre St-Jean et Mayoux, lors duquel, heureusement, la couche de neige sur le bord de la route a contribué à freiner ses ardeurs. Après ça, il n’a plus jamais hésité à les utiliser, ces chaînes si précieuses. Entre St-Luc et Vissoie, il fallait parfois traîner le triangle (ancienne lame à neige) derrière le petit car jaune de quinze places pour ouvrir la route. A cette époque, l’organisation du travail se déclinait parfois ainsi : un jour se passait avec le chef venu de Berne, quatre jours de conduite du car dans la vallée, un jour à disposition pour les courses spéciales et un jour d’entretien des véhicules avec le chef mécanicien à
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Sierre. Quand la route St-Luc – Chandolin n’était pas encore goudronnée, Maurice assurait le transport avec une Land-Rover à neuf places pour le postier Richard Zufferey de Chandolin. En hiver, durant les intervalles libres entre deux horaires, amoureux du ski, il apprenait à sauter pardessus les bisses et les bosses enneigés aux enfants de St-Luc. Lui-même a cassé une belle paire de skis équipés des premières fixations Kandahar, aïe ! Mais ne cherchez plus, LE PREMIER TELESKI d’Anniviers a bien vu le jour à Grimentz et pas ailleurs, selon lui ! Dérouler le temps rend tangible l’immense changement de vie intervenu lors du siècle écoulé. Passer des remuages effectués à pied de Grimentz à Sierre aux déplacements entièrement motorisés en l’espace d’une vie
inspire à Maurice une grande admiration envers ses parents Jean-Baptiste Loye et Catherine Antonier. Il leur a fallu affronter le phylloxera, destructeur de vignoble, et le tremblement de terre de 1946, entre autres difficultés. Ses parents lui ont transmis la formule : l’homme suit le travail et la femme suit l’homme. Cette sentence leur paraissait comme étant la clé d’un parcours de vie réussi.
aléas de la météo, prenait son temps, les cars démarraient souvent quelques minutes après l’horaire prévu. Au point qu’une fois, une voyageuse ayant raté le car, s’est plainte au responsable : « c’est pas normal, Maurice est parti pile à l’heure ! ».
Parfois, Maurice a eu peur en voyageant dans un car conduit par quelqu’un d’autre, à en être malade, un comble. Mais lui au volant, il n’a jamais eu vraiment peur, des petites craintes de temps à autre. Et puis, la population d’alors, habituée à fonctionner selon le rythme des saisons et les
Merci Maurice et Julie pour ces précieux moments de joyeux échanges. Simone Salamin
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Sommaire
Concours
à la découverte d’Anniviers
Où peut-on admirer ces magnifiques sculptures ? A)
à Vissoie
B)
à Zinal
C)
à Chandolin
Envoyez votre réponse par mail à impa@impa.ch ou votre carte postale (n’oubliez pas de mentionner votre adresse postale complète) avec la mention «Concours-photo de décembre» à l’adresse: Imprimerie d’Anniviers, 4 Saisons d’Anniviers, route des Landoux 35, 3961 Vissoie
Délai de réponse: 6 février 2024 à gagner un bon de 50.- à la Boucherie La Vallée à Vissoie Le gagnant de l’édition no 52 est: M. André Bonnard de Zinal
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L’invité
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Sommaire / Concours
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Les chiens d’avalanche
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Le costume anniviard
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Les brancardiers d’Anniviers
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Montagne Club Anniviers
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Ski Team Anniviers
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Anniv’info
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FC Anniviers
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Vercorin Tourisme
29
HC Anniviers
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Jumeaux et amis
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L’Espace Weisshorn
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Un conte vrai
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Anniviers Tourisme
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Clin d’oeil à Bernard Crettaz
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enviedebouger.com
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Fan des années quatre-vingts
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notreHistoire.ch
La réponse était: A / de 1954 à 1958
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passion
Les chiens d’avalanche de précieux alliés
Le col du Grand-Saint-Bernard fut longtemps un point de passage très fréquenté sur la route de l’Italie. Des brigands attaquaient souvent les voyageurs dans les montagnes et nombreux étaient ceux qui parvenaient à destination terrorisés et dépossédés. Vers 1050, l’hospice fut fondé par Saint Bernard d’Aoste pour secourir les voyageurs qui cheminaient par le col. Pour défendre le monastère, on y développa une race d’énormes chiens habiles à la garde et capables de résister aux grands froids grâce à leur épaisse fourrure. Au fil des presque
mille ans d’existence de l’hospice, les chiens saintbernard aidèrent de plus en plus les voyageurs pris dans les avalanches et le blizzard hivernal; l’un d’entre eux, nommé Barry, rendit célèbre l’instinct de sauveur de cette race de chien en secourant une quarantaine de personnes perdues dans les tempêtes de neige. Selon l’état actuel des recherches, Barry vécut de 1800 à 1814. Ce chien sauveteur est entouré d’un halo de légendes. On raconte qu’il redonnait des forces aux victimes gelées qui pouvaient boire au tonnelet qu’il trimballait suspendu au cou. On assure qu’il ramenait les personnes égarées dans les tempêtes de neige, saines et sauves, à l’hospice. On conte même depuis le début du XIXème siècle plusieurs versions différentes de l’anecdote du Knabenritt : « Un jour, Barry était seul en route au Grand-SaintBernard. Soudain, il découvrit dans la neige un petit garçon. Le gamin était épuisé par la dure montée et tant à bout de forces qu’il s’était endormi dans le froid glaçant. Pour le ranimer, Barry le lécha longuement jusqu’à ce qu’il se réveille. La question reste
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Fred et Nava en Norvège
de savoir comment Barry fit comprendre à l’enfant qu’il devait grimper sur son dos et se tenir à lui. La légende témoigne que Barry ramena le garçon sain et sauf au refuge.1 »Barry reste l’icône mythique du chien d’avalanche suisse courageux et sans peur, dévoué à sa mission de secours, même si l’on sait aujourd’hui qu’il ne portait pas de tonnelet à son cou et qu’il n’était pas en mesure de charger un enfant sur son dos pour le sauver.
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N
uit d’hiver. L’hospice du Grand Saint-Bernard est plongé dans le vent et l’obscurité. La neige s’amoncelle devant la porte. A l’intérieur, les chanoines prient et vaquent à leurs occupations. Les voyageurs et pèlerins ont fini leur repas. Un moine leur projette un vieux documentaire : l’image en noir et blanc tressaute, mangée par le temps. A l’écran, trois chanoines en soutane noire s’élancent dans le blizzard et descendent à toute allure une pente de neige poudreuse sur leurs improbables skis droits en bois. Le brouillard avale tout. On dirait trois chauve-souris farfelues et sans peur qui défient la colère des éléments. Un gros chien SaintBernard fouille et creuse la neige. De l’épaisse couche, les trois soutanes extraient un corps et le transportent tant bien que mal en remontant la pente raide. Sur le col, les corps des victimes non réclamées sont entassés dans une cahute en pierre, transformés en momies par l’air sec et glacé.
Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Avec tout le matériel technologique sophistiqué dont nous disposons, utilise-t-on encore des chiens pour fouiller les cônes d’avalanche et en extraire les victimes ? Nava, le chien d’avalanche d’Anniviers En 1945, il n’y avait que quatorze conducteurs de chiens d’avalanche en Suisse. Leur nombre a ensuite fortement augmenté pour atteindre trois cent. Mais depuis vingt ans, les chiens d’avalanche commencent à manquer cruellement : ils sont aujourd’hui moins d’une centaine dans toute la Suisse. Pourtant, malgré la popularisation des appareils détecteurs de victimes d’avalanche (DVA), ces chiens restent indispensables au sein des opérations de sauvetage : encore bien des victimes ne portent pas de DVA au moment où elles sont happées par la coulée, surtout lorsque celle-ci a lieu sur les pistes d’un domaine skiable. Il arrive aussi qu’un DVA ne fonctionne pas. Dans ces cas-là, seul le flair du chien peut sauver des vies. Alors pourquoi un tel désintérêt pour cette activité ? « Les conditions d’engagement sont de plus en plus contraignantes 2 », c’està-dire qu’il faut de plus en plus de compétences pour être admis comme conducteur de chiens d’avalanche. Selon les propos d’Yvan Morath, « il faut connaitre le DVA et les gestes de premier secours. Parce qu’il faut donner un coup de main au médecin, ainsi qu’au guide pour le sondage ou pour délimiter une avalanche. Le conducteur du chien d’avalanche doit maintenant être un couteau suisse du sauvetage : être un randonneur actif, être souvent en montagne, avoir une facilité à se déplacer et être autonome sur le terrain.2 » Pas si facile de trouver des volontaires bon skieurs, endurants, motivés pour suivre l’exigeante formation et être entièrement disponibles lors des semaines de piquet, tout en ayant un chien efficace. Le tout pour seulement un petit défraiement lors des interventions, car « il ne faut pas croire qu’on peut arrêter de travailler pour vivre de cette activité.2 »En plus, bien souvent les conducteurs de chien ne travaillent qu’avec un seul chien, puis ils arrêtent lorsque celui-ci disparait. La perte est douloureuse et il n’est pas toujours facile de reprendre à zéro le gros boulot de former un jeune chien. Pourtant,
le Valais dispose d’une quarantaine de conducteurs de chiens d’avalanche, dont une quinzaine pour la partie francophone. Parmi ces derniers, une majorité sont des femmes (huit et bientôt neuf ), alors qu’il y a vingt ans seuls les hommes pratiquaient cette activité. Dans le groupe, beaucoup de chiens font aussi de la recherche de surface, c’est-à-dire qu’ils recherchent les personnes disparues en été, le long des sentiers, avec la colonne de secours. Le val d’Anniviers a vu plusieurs conducteurs de chiens d’avalanche se succéder : parmi eux, Serge Salamin, Florent Massy et Ludo Martin, et aujourd’hui Fred Rothen à St-Luc et bientôt Nicole Roux à Zinal. Actuellement seul maitrechien dans la vallée, Fred Rothen habite en Anniviers depuis 15 ans et travaille à la technique aux remontées mécaniques de St-Luc où il s’occupe de la neige de culture. « Je n’avais jamais eu de chien auparavant car j’avais peur des chiens. La première avalanche sur laquelle j’ai travaillé, en 2012 ou 2013, avant d’être conducteur de chien, avait eu lieu en février à St-Luc : l’homme sans DVA enterré dessous n’avait été retrouvé qu’en juillet. Cela avait motivé mon envie de former un chien, pour pouvoir faire plus pour sauver des vies. Trouver celui qui est passé sous l’avalanche, c’est important pour la famille.3 »Sa chienne, Nava, a trois ans. Ils aiment descendre ensemble le couloir du Toûno. « Il y a une sensibilité spéciale chez les chiens d’avalanche, et leur lien est tellement fort avec leur maitre ! Ce sont des chiens en général très posés, qui ne sautent pas sur les gens. Ils ont un travail, un but. Nava est calme, une vraie marmotte. Les chiens d’avalanche sont très populaires et intriguent.3 » Nava est de race berger blanc : « Les bergers blancs sont utilisés pour détecter les cancers et les diabètes. Les chiens de diabète peuvent sentir le taux de sucre
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Prêts pour le secours
du corps humain à travers la peau. Ils sont plus rapides que les appareils. Ils mettent des coups de truffe à leurs maitres pour les prévenir quand leur taux de sucre est trop élevé, même si c’est au milieu de la nuit. Et si le diabétique est un enfant et qu’ils ne parviennent pas à le réveiller, ils vont alerter les parents. C’est hallucinant. D’autres chiens arrivent à détecter un cancer chez un humain. Il y a aussi des chiens qui accompagnent les épileptiques et savent détecter une crise d’épilepsie avant qu’elle se déclenche. Il y a tellement de possibilités avec un chien, c’est impressionnant. Il y a quinze ans, les bergers blancs n’étaient pas utilisés pour la recherche des victimes sous la neige. Mais la race évolue et les bergers blancs sont de plus en plus choisis pour cette activité. Ils sont timides et peureux, mais pas Nava. Ils sont aussi délicats et sensibles : si je frappais un jour Nava, ce n’est pas sûr qu’elle reviendrait travailler avec moi. Il faut être dans l’amour et la douceur avec les chiens, dans le positif. Le dressage à l’ancienne n’existe plus dans le monde des conducteurs de chiens d’avalanche. Avant, les grands coups de laisse et les colliers étrangleurs étaient la règle. On donnait aussi des coups de règle à l’école ! Tout évolue… Le dressage doit commencer à trois mois, en guidant le chien par le biais de récompenses sous forme de nourriture.»3
Comment et pourquoi a-t-on commencé à utiliser des chiens pour trouver les victimes avalées par la neige ? « Hiver 1937-38. Sans crainte et sans se douter de rien, dix-huit garçons traversent un terrain avalancheux près du Schilthorn, dans l’Oberland bernois. Ils déclenchent le glissement d’une plaque de neige, sont emportés puis engloutis. Par chance, aussi bien l’avalanche que la disparition des jeunes gens sont observées. Rapidement pour l’époque, des secouristes arrivent sur place et, en deux heures, parviennent à sauver tous les jeunes gymnasiens de Berne, sauf un, qui n’est pas retrouvé. Par hasard, Moritzli, un chien courant bâtard de Mürren, accompagne la colonne de secours. Alors même que la recherche du dernier disparu est sur le point d’être arrêtée, le chef des secours remarque l’étrange comportement du chien. Celui-ci fouille hors du périmètre de recherche, grogne, court vers les hommes, saute sur eux et tente de les ramener là où il a creusé. Prudemment, les secouristes plantent leurs sondes à l’endroit indiqué par le chien. Peu après, une sonde touche un corps. Précautionneusement, les sauveteurs creusent et découvrent le jeune homme qui avait presque été abandonné. Immédiatement, on lui fait la respiration artificielle et tente de le réanimer par tous les moyens. Peu après, le jeune homme se remet à respirer. L’intervention de Moritzli lui a sauvé la vie… L’histoire parvient aux oreilles de Ferdinand Smutz, spécialiste reconnu des chiens. Deux ans plus tard, en 1940, celui-ci présente au Général Guisan et à son état-major un programme de formation pour chiens d’avalanche.4 » Durant la deuxième guerre mondiale, l’armée suisse a ainsi mis sur pied une formation spéciale pour les chiens dans le cadre du cours sur les avalanches. Puis, à partir de 1945, c’est le Club Alpin Suisse qui s’en est occupé. « La formation des chiens ne s’est que peu modifiée au cours des années. On utilisait autrefois principalement des bergers allemands. Aujourd’hui, on a recours à plusieurs races : des bergers allemands et belges, des labradors, des black ou golden retrievers, des schnauzers et même des chiens sans-papiers.4 » La formation est entièrement financée par l’Etat, plus précisément par l’OCVS (organisation cantonale valaisanne de secours). Pour
y accéder, le candidat doit tout d’abord se préparer pendant des mois pour réussir deux examens : le premier teste les capacités du chien et la qualité de son dressage, le deuxième les compétences à ski et la forme physique de son maitre. Ceux qui réussissent peuvent ensuite commencer la formation : « Ce qui est impressionnant, c’est que le chien apprend très rapidement.3 » Mais comment apprend-il ? On commence par donner le chien à quelqu’un d’autre qui le tient avec une laisse courte ; le maitre motive le chien avec des cervelas, part en courant, plonge quinze mètres plus loin sous la neige et se cache dans un grand trou (avec le cervelas !), sans le refermer. Le chien voit et veut suivre son maitre : instinctivement, il saute dans le trou. « C’est une phase délicate : certains chiens sont réticents à l’idée de plonger dans un trou, car ils n’aiment pas être enfermés. Chaque chien est différent. A l’entrainement, il y avait par exemple un chien qui refusait d’entrer dans le trou si c’était un homme caché dedans, mais il acceptait si c’était une femme. Tout cela se travaille. Dès trois mois, il faut habituer les chiens à un maximum de choses : les tuyaux, le bruit, …3 » Dans la deuxième étape de la formation, on fait la même chose, une fuite à vue lors de laquelle le maitre saute dans un trou sous la neige, sauf que cette fois deux personnes referment la cachette glacée et que le chien doit creuser pour y entrer. Ensuite, c’est le maitre qui tient le chien et une autre personne qui plonge sous la neige, puis on refait la même chose en bouchant l’entrée de la cavité avec des pelletées de neige. Pour terminer, le même processus est répété sans que le chien puisse voir dans quelle direction part la personne qu’il doit trouver. C’est ainsi que dès le quatrième jour, il suffit de lâcher les chiens pour qu’ils partent directement au travail sans qu’on ait besoin de les motiver. Les chiens adorent l’hélicoptère Dans les années 50, on a commencé à amener les chiens et leurs conducteurs sur les sites d’avalanche par la voie des airs. « Au début, après avoir équipé les chiens d’un parachute, on les plaçait dans une caisse en métal fixée sous l’avion et munie d’un système d’ouverture. Mais les chiens étaient à ce point effrayés que leurs recherches sur le terrain, ensuite, s’en trouvaient fortement entravées. A la suite de quelques accidents,
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on s’est résolu à faire sauter, suspendus au même parachute, les conducteurs et leur chien.4 » Quasiment tous les chiens adorent être dans l’hélicoptère, mais l’expérience est souvent tout d’abord effrayante pour eux : « Le premier vol que j’ai fait avec Nava était très compliqué, l’hélicoptère nous avait déposé sur une petite crête pour aller chercher quelqu’un d’autre, puis il est revenu nous chercher, et au moment où il s’est approché, on a reçu le souffle des pales en pleine figure, et Nava a tout enlevé, le harnais, le collier et la muselière, et elle est partie. J’ai dû la plaquer au sol. Le bruit, le vent l’ont fait paniquer. Mais une fois qu’elle est montée dans la machine et qu’elle a compris que c’était pour voler, elle s’est tenue tranquille, et à présent le raffut de l’hélicoptère ne lui fait même pas tourner la tête.3 » Pour preuve, Fred montre une vidéo sur laquelle on peut voir Nava, placide et stoïque au milieu du vacarme, les oreilles secouées par le souffle des pales de l’hélicoptère. Sur l’avalanche « On est entre trois et quatre conducteurs de chiens d’avalanche de piquet par semaine. Le piquet est très contraignant parce qu’on doit toujours avoir partout avec nous le chien et le matériel : où qu’on aille, il faut trimballer toute la journée les skis, les peaux de phoque, les chaussures de ski, le sac airbag, les bâtons télescopiques, les fanions, le casque, le DVA, la pelle, la sonde, le gilet et la muselière pour le chien (qui est obligatoire dans l’hélicoptère). Cela implique aussi de pouvoir emmener le chien sur son lieu de travail, ce qui est compliqué dans certaines professions. En plus, on doit pouvoir être prêt à n’importe quel moment en seulement dix minutes ! Quand on est en pyjama dans le canapé et que l’alarme sonne, c’est un bon moment de stress. Cette année j’ai eu sept semaines de piquet. Lorsqu’il y a une alarme, je dois rappeler la centrale pour leur confirmer que je suis prêt, et leur dire où et dans combien de temps l’hélicoptère peut venir me chercher. Quelquefois les chiens sont tout de suite engagés pour la recherche, et d’autres fois l’OCVS attend un peu. Maintenant, la tendance est de plus en plus à engager les chiens d’office tout de suite dans le sauvetage. Cela dépend aussi des hélicoptères disponibles. Si par exemple il y a plusieurs avalanches en même temps et qu’il n’y a
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Comment dresser un chien d’avalanche
plus qu’une machine disponible, ils vont envoyer un guide et un médecin d’abord, et les chiens viendront après. Cette année, j’ai reçu une alarme pour une avalanche à Verbier alors que j’étais en train de me faire à manger chez moi. Heureusement, il y a une place d’atterrissage pour l’hélicoptère à cent mètres de là où j’habite. La centraliste m’a dit que l’avalanche avait eu lieu au Mont Gelé et que j’étais trop loin. Mais il s’est avéré qu’un hélicoptère était posé à Zinal ; le pilote et l’assistant de vol mangeaient là-bas. Ils sont venus me chercher. Comme ils n’étaient pas loin, ils sont arrivés très vite. J’ai à peine eu le temps de sauter dans mes habits. L’hélicoptère est allé à Arbaz chercher un deuxième conducteur de chiens, puis un troisième à Savièse, avant de monter au Mont Gelé. Je me suis crevé un tympan durant le vol à cause de la descente trop rapide sur Arbaz. Sur place, une personne ensevelie avait été sortie mais elle était décédée ; on a dû faire un contrôle sur les deux cônes d’avalanche pour être sûrs qu’il n’y ait pas encore quelqu’un sans DVA resté dessous. Si une personne est enterrée sous la neige sans DVA, il n’y a qu’un chien qui peut la trouver. Il y avait beaucoup de monde sur l’avalanche et huit hélicoptères, mais malgré ce mélange d’odeurs humaines, les chiens arrivent à percevoir l’odeur d’une personne ensevelie sous la neige. Il y a eu deux avalanches en quatre jours dans le même lieu, et deux fois un mort. Le lundi je suis allé sur l’avalanche, et le mercredi il y en avait une autre au même endroit. Une face avait été purgée mais des freeriders sont allés skier une autre face, qui est elle aussi descendue.3 » Le ballet des hélicoptères lors d’une coulée mortelle est complexe à organiser. Il y a beaucoup de paramètres différents à prendre en compte, comme le nombre d’hélicoptères disponibles à ce momentlà, leur distance par rapport au lieu de l’avalanche et les diverses localisations des maitres-chiens prêts au départ. S’il s’agit d’une grosse avalanche et que les hélicoptères d’Air Zermatt s’y rendent, le val d’Anniviers est souvent sur leur chemin. « Cette année, j’ai eu huit alarmes. Le plus souvent, ce sont des alarmes sans interventions. On se prépare, on va attendre sur la place d’atterrissage de l’hélicoptère, mais il ne vient jamais. La centrale nous rappelle une heure après pour nous dire qu’ils n’ont plus besoin de nous. Ce n’est pas toujours
le cas : une de mes collègues est partie quatorze fois en une semaine. A un moment donné, lorsqu’elle rentrait à la maison, elle n’enlevait même plus ses chaussures de ski pour se faire à manger. C’était une semaine de piquet où il a neigé sans cesse, à Noël, et il y avait beaucoup de monde.3 » A l’arrivée sur le site de l’avalanche, le maitre-chien doit comprendre dans quel sens va le vent pour se placer stratégiquement. Car le vent pousse les odeurs. Si le souffle descend la pente, le chien doit commencer la recherche depuis le bas, même s’il a été déposé tout en haut de la coulée par l’hélicoptère. « C’est quelque chose d’impressionnant : on lâche le chien, il commence à chercher et il suffit d’une rafale de vent pour qu’il lève le nez et monte trois cents mètres plus haut parce qu’il a senti une odeur malgré la distance. Le chien est plus rapide qu’un humain qui suit les indications du DVA, surtout qu’il peut parvenir au sommet de l’avalanche en deux minutes s’il le faut, contrairement à un sauveteur à ski3… » Pour être sûr de couvrir toute la surface, le conducteur doit diriger le chien de sorte qu’il dépasse le bord de l’avalanche à chaque zigzag. Soit les chiens se cantonnent à de la vérification (en passant lorsque les sauveteurs ont terminé leurs recherches à l’aide des DVA), soit ils travaillent en même temps que les sauveteurs, par exemple en suivant les vagues de sondage lorsque la recherche est longue et difficile : les sauveteurs sont alors en ligne avec leurs sondes et les chiens sont derrière. En faisant des trous dans la neige, les sondes créent des cheminées par lesquelles d’éventuelles odeurs de victimes peuvent sortir. « Sur l’avalanche, les chiens sont concentrés, ils ne veulent pas jouer.
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Nava n’a pas peur de l’hélicoptère
Ils comprennent que l’activité est sérieuse grâce à un protocole et à des signaux qui les conditionnent, comme par exemple un harnais fluo spécial qu’ils reconnaissent. Le travail des chiens, c’est de trouver. Quand ils ont trouvé une personne ensevelie sous la neige, qu’elle soit décédée ou pas, pour eux c’est la fête.3 » Pauline Archambault
Pour plus d’informations, consultez le site des chiens d’avalanche du Valais romand : https://www.chiendavalanche.org Propos de Fred Rothen recueillis par Pauline Archambault 2 http://www.chiendavalanche.ch 3 rts.ch/info/regions/valais, décembre 2021, Alexandre Bochatay 4 https://barryswiss.ch/stbernard 1
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traditions
Le costume d’Anniviers
T
out là-haut dans le val d’Anniviers, Martine Rossi-Florey (1927-2022), sa fille Raymonde et sa petite-fille Rosita, ont transmis leur précieux savoir sur la création du costume et du chapeau traditionnels anniviards à Sarah Kummer de La Comba (+4179 789 78 08). Cette jeune costumière de théâtre, est couturière professionnelle. Elle récupère des costumes anciens pour les rénover. Ensuite, Sarah les met à disposition de celles ou de ceux qui désirent les louer pour une occasion particulière.
Dans la vallée, les costumes sont cousus selon un modèle généralisé, décorés selon les goûts individuels et au gré des circonstances. L’ancien habit, entièrement noir, était confectionné de manière simple mais en toile robuste afin de résister aux travaux pénibles qu’effectuaient les Anniviards au cœur de la nature. Les chaussures nommées les socques (la sòka en patois), étaient confectionnées par un membre de la famille pour résister et durer. Les costumes modernes sont faits d’étoffes plus fines dont les accessoires de couleurs pastel sont enjolivés de broderies ou des dessins aux motifs alpins. Il n’existe pas un seul costume valaisan mais des centaines de modèles. Seul un œil entraîné peut identifier le village ou sa commune de provenance. Jadis, grâce à ce vêtement, il était possible d’imaginer le calendrier de la vie d’une famille. Les villageoises et les villageois sont fiers de les porter. Des grands-mamans jusqu’aux fillettes, des hommes aux garçonnets, tous les âges de la vie aiment exhiber ces beaux cos-
Marie-Claire et Rémy Zuber - Vissoie 2012
tumes. Même des poupées vêtues à l’Anniviarde font toujours la joie des petites filles. De génération en génération, des codes familiaux secrets se transmettent sur cette tradition. Les motifs, les couleurs et les tissus indiquent un aspect social, sans
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pourtant modifier l’essentiel du vêtement qui demeure inchangé depuis des siècles. Des velours, des soies, des cotons, du lin, du chanvre, de la laine sont utilisés pour confectionner ces habits. Ils sont embellis de rubans satinés qui créent une harmonie et mettent en valeur la beauté et la
des chapeaux des belles Anniviardes.
Fête-Dieu Vissoie 2012
noblesse de ceux qui les portent. La pièce maîtresse est le foulard, choisi en fonction des circonstances : fêtes du village, célébrations religieuses, baptêmes, mariages, deuils ou journées consacrées aux travaux communautaires. Au féminin Il se compose d’une robe (lo choúrts) ou d’une jupe noire plissée à l’arrière (lo blangtsètt) bordée d’un galon de velours noir (lo rigbàng). Une chemise (la tsimíje) blanche à longues manches se devine sous le corsage, un boléro sans manche (lo karakó) ou sous une petite jaquette (lo tchôpo) taillée comme une veste de tailleur. De la soie ou du coton sont utilisés pour fabriquer le tablier (lo fougdà) et le châle-foulard (lo motchyô) à franges. Ce dernier est plié en pointe et noué autour du cou. Le chapeau (lo tsapé) est majestueux. Sa base est en velours noir recouvert de rouleaux du même tissu que le foulard et le tablier. Fixé sur la tête, le chapeau est royal. Jadis les dames ne coupaient pas leurs cheveux. Elles les relevaient en boule pour former un chignon. Un modèle de chapeau tout noir est utilisé pour les cérémonies funèbres. Des mi-bas blancs tricotés de motifs ajourés ressortent des chaussures noires (é chârkye) en cuir souple souvent fermées par une boucle en métal. Lors des fêtes ou des cortèges qui réunissent la population, qu’il est bon de suivre le rythme des jupes plissées, des tabliers scintillants et le dandinement
Au masculin Les hommes portent des pantalons de drap foncé et une chemise taillée dans de la toile de chanvre. Les pompons rouges, noués autour du cou comme une cravate, rythment les pas des messieurs. Les Fifres et Tambours portent généralement ces pompons. A la taille, sur le pantalon, se noue une large ceinture rouge. Elle se nomme la chèntuîre en patois. Toujours coiffés d’un couvre-chef en feutre de couleur foncée, les hommes ne l’enlevaient que rarement, sauf avant de franchir la porte d’un lieu saint ou de dormir. La jaquette traditionnelle (lo trikòtt) était confectionnée avec de la laine de mouton brune et les boutons étaient découpés dans des branchettes de noisetiers. Le développement économique qui a touché les villes et les vallées du Valais a créé des divergences vestimentaires liées à des manières de vivre distinctes. C’est dans la seconde moitié du XVIIIe siècle que les costumes nouveaux remplacent les anciens. Le moderne prend forme grâce au développement et à la fabrication de tissus variés et colorés. Comme les villages désirent aussi se démarquer les uns des autres, les parures sont mises en valeur selon des spécificités propres à chaque région. Cette tendance s’accentue au XIXe siècle. Alors que la mode suit plutôt des tendances internationales, le style vestimentaire de type rural et villageois évolue du point de vue esthétique et traditionnel. Cet élan stylistique refuse de suivre les modes sauf pour ce qui est de l’acquisition de matériaux nouveaux. Un large choix de tissus, de rubans, de galons et de boutons font la joie des costumiers. L’habit est ainsi illuminé grâce à une palette de couleurs chatoyantes, éclatantes de gaieté et de beauté. Au XXe siècle, les quantités de velours utilisées pour coudre ces habits augmentent du fait d’une meilleure aisance financière parmi la popula-
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tion. Les autochtones développent aussi un style vestimentaire adapté à leurs besoins. Le costume devient un vêtement ethnique, symbole de stabilité. C’est un moyen de contrer la mode et de souligner l’appartenance à une communauté. Dans les années 1920 et 1930, l’évolution de l’habit typique est intense en Valais. Il est au cœur des débats pour des raisons esthétiques mais aussi pour des questions de politiques sociales. Le préfet et député Prosper Thomas de Saxon impose l’entrée du costume traditionnel dans les séances publiques du Parlement Valaisan lors de ses interventions. Dès 1933, la création de la Fédération Valaisanne des Costumes voit le jour, appuyée par l’État. Différentes associations locales de costumes se forment alors en Valais. L’habit devient subitement symbole de la tradition et l’élément primordial du folklore. Cet habillement rituel est caractéristique des communautés des Alpes. Des peintres reconnus comme Ernest Bieler (1863-1948) et Edouard Vallet (1876-1929) peignent des tableaux de maîtres qui immortalisent de robustes Valaisannes portant leurs vêtements traditionnels alors qu’elles accomplissent courageusement les rudes tâches agricoles au cœur de la montagne. Actuellement, le costume traditionnel s’estompe peu à peu de la vie quotidienne mais de nombreuses familles le gardent jalousement pour le porter à l’occasion d’une fête. Les Fifres et Tambours d’Anniviers ont chacun un uniforme spécifique pour marquer la différence entre les sociétés. Aujourd’hui encore, dans le Lötschental et à Evolène en Valais, les gens portent régulièrement leurs habits traditionnels. Peu à peu, le costume change d’affectation sans toutefois perdre de sa valeur. Au niveau du tourisme, ce joyau du patrimoine devient le miroir des traditions. Le folklore relie les générations avec les coutumes, ces sentinelles du passé. Les traditions dévoilent avec bonheur les rituels et les croyances d’une civilisation, tout en assurant leur transmission.
texte et photos Dominique©Epiney Regolatti
société
Les brancardiers d’Anniviers en pèlerinage à Lourdes
L
ourdes n’est qu’une petite bourgade française d’environ 13 000 habitants située au pied des Pyrénées. Et pourtant… elle accueille chaque année des millions de visiteurs, dont 60 000 malades et invalides qui viennent, souvent de très loin, dans l’espoir d’un miracle ou d’une guérison. Depuis 1858, 7000 guérisons ont été enregistrées par le Bureau des constatations, dont 69 formellement déclarées miraculeuses par l’Église. Le 70ème et dernier miracle, reconnu en 2018, fut la guérison scientifiquement inexpliquée de Sœur Bernadette Moriau en 2008. L’afflux de visiteurs est tel que Lourdes est la deuxième ville hôtelière de France après Paris.
1858. Une fille de quatorze ans a dix-huit visions de la Vierge en six mois, dont douze en l’espace de quinze jours. Lourdes, ce lieu quasiment oublié, se transforme alors en un incontournable du pèlerinage catholique dédié à Marie, le quatrième au niveau mondial, en terme de fréquentation. Mais que s’est-il passé exactement pour déclencher un tel raz-de-marée de ferveur ? En février 1858, Bernadette Soubirous est une adolescente à la santé fragile. Elle ne sait ni lire ni écrire. Son père est un meunier qui cherche du travail au jour le jour, ruiné après avoir été accusé par son ancien patron d’avoir volé deux sacs de farine, avec comme seul motif de soupçon l’état de sa misère. La famille de Bernadette est ainsi l’une des plus pauvres de la ville. Ils habitent dans une seule pièce, exiguë, sombre et insalubre, surnommée le cachot, dans un bâtiment ayant été une ancienne prison. Partie un jour ramasser des os et du
Les brancardiers d’Anniviers en 2023
bois mort, Bernadette entend un bruit de coup de vent, puis voit une douce lumière au milieu de laquelle apparait une petite et très belle enfant vêtue de blanc, d’une ceinture bleue et, sur chaque pied, une rose jaune. Bernadette fait promettre à son amie et à sa sœur qui l’accompagnent de ne rien dire de sa vision, mais sa cadette, qui n’a que onze ans, rapporte tout à leur mère. Les deux sœurs reçoivent une volée de coups de bâton et leurs parents leur interdisent de retourner à la grotte de Massabielle. Quelques jours plus tard, Bernadette y revient néanmoins, ses parents ayant cédé à son insistance ; elle voit à nouveau la demoiselle blanche. Elle tombe en extase. Toute l’école est bientôt au courant de l’affaire. La mère supérieure se moque : « Tu as fini tes carnavalades ? », et une sœur la prévient : « Si tu retournes encore à la grotte, tu seras enfermée ». Elle reçoit même une gifle. Les jours se succèdent et les apparitions continuent. Les
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curieux sont de plus en plus nombreux à venir à la grotte, mais à chaque fois seule Bernadette voit l’apparition. Le commissaire de police finit par convoquer l’adolescente pour un interrogatoire : il l’accuse de mentir, la menace de prison et l’insulte en la traitant de petite pute. Chaque jour, davantage de gens affluent à la grotte, et même des notables. Ce ne sont plus seulement des femmes et des pauvres. Le jeudi 25 février 1858, quand Bernadette arrive, trois cent cinquante personnes sont déjà là, certaines depuis deux heures du matin. La Vierge lui apparait encore une fois. L’adolescente, très agitée, marche à genoux, baise la terre, va au fond de la grotte et creuse le sol humide, dégage une source boueuse, boit l’eau sale, puis, le visage barbouillé de limon, elle mange une sorte de cresson qui poussait là. Le public, venu admirer la beauté des extases de la jeune fille, est consterné et déçu de ne pas avoir assisté à un grand miracle. On la traite de folle.
Mais quelques jours plus tard, environ 8 000 personnes se sont amassées pendant la nuit devant la grotte, entassées d’une façon indescriptible, accrochées aux rochers ou agglutinées sur les rives. Un service d’ordre a été organisé par la police. L’ambiance est incandescente. Après l’apparition, une enfant presque aveugle interpelle Bernadette ; celle-ci s’approche, lui prend les mains et l’embrasse. La petite fille veut alors voir celle qui l’a embrassée : elle retire le bandeau qu’elle portait sur les yeux et, remplie d’enthousiasme, tente d’apercevoir Bernadette. La foule se met à crier au miracle. Joyeuse, la petite se persuade d’être guérie. Son père y croit aussi. Il faudra plusieurs semaines pour dissiper l’illusion. Les habitants de Lourdes sont pris de ferveur et veulent des miracles. Ils harcèlent Bernadette. On la touche, on prend d’assaut la pièce où vit sa famille, on lui prie de guérir des enfants infirmes, on va jusqu’à couper subrepticement des fils dans la doublure de sa robe. Le maire fait fermer la grotte. Un train pas comme les autres 2015. Pour la dernière fois, le train rouge et le train blanc partent de Brigue, spécialement affrétés pour amener 850 brancardiers et 270 malades vers la grotte sacrée. Jean-Louis Claude monte dans le train rouge, caméra sur l’épaule, dans le but de filmer pendant une semaine le quotidien des 2300 pèlerins venus de Suisse. Le film témoigne surtout de l’extraordinaire aventure des Anniviards brancardiers. Car ils sont nombreux à quitter chaque année la
vallée au mois de mai pour servir bénévolement, aider et aimer les malades qui se rendent en pèlerinage à Lourdes. Augustin est là pour la 46ème fois. Les dizaines de wagons du train rouge sont remplis par les hospitaliers venus du Haut-Valais et de toute la Suisse romande. Aucun autre voyageur ne monte dans le train. L’ambiance est étonnante. A l’heure de la messe, les prières sont diffusées par des haut-parleurs et les hosties sont distribuées à chacun dans tous les wagons. D’aimables pèlerins préparent frénétiquement 850 sandwichs pour tous les passagers du train. Dans un autre compartiment éclatent les bruits joyeux de la fête : accordéon, chants, caisses de bière et de vin blanc. Lorsque le train rouge arrive à Lourdes, le coordinateur des brancardiers donne les instructions : il va falloir aller chercher les malades qui arriveront le lendemain avec le train blanc, puis les prendre en charge durant toute la semaine. Les jours s’écoulent, chargés en émotions, sous le regard de la caméra de Jean-Louis : il a réussi à obtenir l’autorisation de filmer les différents sites et événements. Ses images nous plongent dans plusieurs moments forts du pèlerinage : celui d’une cérémonie, où 80 nouveaux hospitaliers sont intronisés et reçoivent le brassard rouge à croix blanche des brancardiers. Ou celui d’une forêt de parapluies de toutes les couleurs qui attend l’eucharistie devant la grotte. Ou encore celui d’un chœur formé de chanteurs provenant de tous les cantons qui entame des chants aériens. Ou celui du jour où tous les malades de Suisse romande se regroupent pour une photo-souvenir géante. Ou le
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Bernadette Soubirous
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Les malades sont pris en charge
moment où des calèches bleues à une place, alignées sous la pluie, leurs capotes mobiles rabattues sur les malades assis à l’intérieur, attendent sagement en file indienne leur tour pour assister à la messe. Ou l’image des trois brancardiers qui transportent à la grotte un gigantesque cierge, posé sur leurs épaules comme un tronc. Et enfin le moment magique de la grande procession au flambeau : les pèlerins venus du monde entier font le tour de l’esplanade avec des bougies, en récitant le chapelet dans toutes les langues. Le dernier jour, le train blanc des malades est sur le point de partir. Sur le quai, un pèlerin joue du cor des Alpes. Assis sur un chariot à bagages, un autre joue de l’harmonica tandis que son voisin rigole. Deux infirmières dansent une valse à côté du train, leur fichu sur la tête. Elles portent chacune un soulier blanc et un soulier noir. Le train démarre, et les hospitaliers de Sierre et d’Anniviers se retrouvent pour une raclette d’adieu. Pour la plupart, la magie de Lourdes a encore une fois fonctionné, comme le raconte Miriam, une malade venue cette année-là en pèlerinage : « Lourdes a eu une très grande importance dans la maladie, car ce n’est pas ma maladie, c’est la maladie et moi je suis Miriam. J’étais un peu en colère quand mon corps a mis de la vitesse à se dégrader à un moment donné, et quand je suis venue il y a neuf ans pour la première fois à Lourdes, j’ai eu un coup de foudre, et c’est peut-être là le miracle de Lourdes. » Lors d’un examen médical difficile qui durait deux heures, Miriam a vu la Vierge : « C’était comme si je n’étais plus sur la table d’examen, j’étais avec Marie. Les médecins ne comprenaient pas comment je pouvais être si courageuse, mais je n’étais pas avec eux. »
Brancardiers et malades à Lourdes en 2023
Qui sont les brancardiers d’Anniviers et que font-ils ? José Clavien, responsable des hospitaliers d’Anniviers, a eu l’amabilité de bien vouloir répondre à quelques questions : Que font les brancardiers ? A Lourdes, le brancardier/hospitalier s’occupe d’accompagner la personne malade aux cérémonies et sur les différents sanctuaires. Durant le temps libre, il est à l’écoute du malade et l’aide pour allumer une bougie, acheter un petit souvenir ou partager un moment de convivialité. Toute personne, femme ou homme, peut intégrer notre section des hospitalières et brancardiers de Lourdes. Aucune compétence particulière n’est réclamée. Il suffit simplement de vouloir consacrer une semaine dans l’année pour s’occuper et accompagner les malades. La disponibilité, l’écoute, l’empathie et la bienveillance sont des qualités essentielles pour apporter son soutien aux malades. Peux-tu raconter une journée-type d’un brancardier à Lourdes ? Dès huit heures, tous les brancardiers se rendent à l’Accueil (lieu médicalisé à l’inté-
rieur des sanctuaires où logent les malades) afin de débuter ensemble la journée par un instant spirituel et pour prendre connaissance des éventuels changements de programme, puis ils accueillent les malades afin de les accompagner durant la journée selon le programme établi. Lorsque le service est terminé les hospitalières et brancardiers se retrouvent en ville pour des rencontres fraternelles et plus festives où les rencontres sont nombreuses et très enrichissantes. Était-ce la même chose à l’origine ou leur activité a-t-elle évolué ? A l’origine la tâche du brancardier était plus axée sur le transport des malades car leur situation de handicap était plus sérieuse. A l’heure actuelle, bien que le brancardier amène toujours le malade aux cérémonies, son rôle d’accompagnateur s’est amplifié. Il ne faut également pas oublier le rôle important des hospitalières qui s’occupent prioritairement des malades à l’Accueil du lever au coucher. Un groupe de brancardiers s’active également à l’Accueil où leur fonction est principalement d’aider les hospitalières à transporter les malades dans leur lit et d’aider pour les repas ainsi que pour la toilette quotidienne.
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Combien de personnes sont brancardières en Anniviers et qui sont-elles ? La section des hospitalières et hospitaliers/ brancardiers d’Anniviers compte environ 70 membres dont la moitié sont des membres de soutien. Les membres de la section proviennent de toutes les professions et sont issus principalement du val d’Anniviers, de Sierre, de Chippis, de Chalais, de Noble-Contrée et même de Crans-Montana. La tranche d’âge se situe entre 40 et 90 ans. Durant une semaine au mois de mai, une quinzaine d’hospitalières et hospitaliers/brancardiers se déplacent régulièrement à Lourdes afin d’accompagner les malades. D’autre part les membres de notre section accompagnent également durant l’année les résidents du Foyer StJoseph à l’office du dimanche. Qu’est-ce que le train blanc ? Faute de moyen technique le train blanc a dû être abandonné il y a quelques années. Aussi les malades voyagent principalement en cars médicalisés et pour les cas les plus légers en avion. Afin que le malade puisse participer au pèlerinage, son dossier est analysé dans la plus grande discrétion par une équipe composée
notamment de médecins et d’infirmiers diplômés. Comment est née l’idée des brancardiers ? Au milieu du siècle passé de nombreux Anniviards se déplaçaient à Lourdes afin de se joindre au pèlerinage interdiocésain de la Suisse romande. Dans les années 70 une partie d’entre eux, désirant apporter leur aide aux malades, s’unirent afin de fonder la section et se joindre à l’association valaisanne des hospitaliers (ères) de Notre-Dame de Lourdes (AVHOD) et de l’hospitalité de la Suisse romande (HSR). Depuis cette période notre section s’est déplacée chaque année au bord du Gave pour accomplir cette noble activité. Quelles sont les difficultés rencontrées pour organiser cela en amont et sur place ? Un conseil s’occupe de l’organisation du
pèlerinage. Il est composé de différentes personnes provenant de toute la Suisse romande. Le président de l’hospitalité, le chef infirmier et le chef brancardier sont chargés principalement de s’occuper des tâches liées aux malades et aux hospitalières/brancardiers, en amont du pèlerinage et durant la semaine à Lourdes. Peux-tu raconter une anecdote ? Beaucoup d’anecdotes peuvent illustrer mes expériences, mais je retiendrai celle d’une personne qui s’est déplacée à Lourdes durant des dizaines d’années. Puis, atteinte dans sa santé, elle a dû se résigner et n’a plus pu s’y rendre. L’année dernière, accompagnée de ses enfants, cette dame si aimante a une nouvelle fois pu participer au pèlerinage. A la fin de la semaine, lorsque nous nous sommes embrassés sur le quai de la gare pour nous dire au revoir, elle m’a glissé au creux de l’oreille : « Merci à tous
les brancardiers, grâce à mes enfants j’ai accompli mon dernier rêve, maintenant je peux m’en aller. » Je l’ai regardée, son visage était apaisé, son regard pétillant et une douce quiétude s’est emparée de mon cœur. Elle s’en est allée rejoindre les étoiles quelques semaines plus tard… Comment est l’atmosphère à Lourdes? As-tu eu connaissance de miracles de guérison ? A Lourdes, il se dégage une atmosphère paisible dans laquelle chacune et chacun se retrouve. L’écoute et la parole font jeu commun. Le partage est source d’amitié dans un environnement très convivial et rempli de ferveur. Le miracle à Lourdes est permanent car il n’y a rien de plus beau que de croiser le regard de celle ou celui à qui l’on donne. Pauline Archambault
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M ON
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Montagne Club Anniviers
Hommage à Nathalie Le 14 novembre 2022, la maladie a enlevé la présence de Nathalie Courvoisier au sein de sa famille et de ses amis, laissant un vide immense dans leur cœur. Au nom du Montagne Club Anniviers, nous souhaitons par ces quelques mots lui rendre hommage et la remercier pour tous ces moments partagés. Son énergie débordante, son sourire lumineux et sa présence motivante et positive manque au sein de notre club. Durant 13 ans, elle forma les tout jeunes grimpeurs et leur donna l’envie de se dépasser. Nathalie transmit également la passion de la grimpe à Elyna et Téo, ses enfants. Son combat, incarné par son courage et sa force, restera à jamais marqué dans nos mémoires. A présent, plus haut que les voies d’escalade, plus haut que le ciel qu’elle toucha du bout de ses doigts en parapente, depuis les étoiles, elle veille sur nous. Stéphanie Gautier Zufferey et le Comité MCA
Le MCA remercie Alexandre, son époux, Elyna, Téo et les parents des grimpeurs pour les photos.
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Ski Team Anniviers Avec un effectif de 40 athlètes pour la saison 23/24, la grande famille des skieurs anniviards continue son impressionnante progression. Pour rappel, le nombre de
jeunes à presque doublé en cinq ans ce qui implique une professionnalisation de la structure et une gestion digne d’une petite entreprise ! Malgré un contexte de plus en
plus contrasté autour de notre sport, nous pouvons relever que les jeunes ont toujours une passion immense pour la neige et les aspects techniques requis par le ski alpin.
Découvrez avec nous l’effectif de la saison 2023/24: CRP Anniviers (Ski-Valais) STA U12+ Amacker Joel Droux Marion Chappuis Luca Freymond Liv Epiney Eulalie Hadjeres Vito Epiney Justin Jaccard Ulysse Hannart Maxime Leicht Maxwell Holzer Gwyneth Masnada Cecilia Melly-Morisod Lana Pacios Mylène STA U12 Papeil Louis Hadjeres Leon Perruchoud Lise Hodges Avelyn Pont Taïssa Melly Joy Pralong Florent Phillipoz Liv Raval Malik Salamin Naomie Zanin Manon Salamin Eric Des changements et des évolutions au sein de la structure Comme vous l’avez sans doute lu dans une édition précédente les 4 saisons, notre entraîneur responsable Maël Burgi a décidé de poursuivre sa carrière auprès de NLZ à Brig. Ce départ nous a forcé à revoir notre organisation. La responsabilité du CRP a été confiée à Juanra Blanco qui nous avait rejoint l’année dernière. Il est entouré de Coralie Barmaz, de Léa Kaufmann, de Théo Rossi, ancien athlète du CRP et de Jean-Philippe Fataria, qui nous a récemment rejoints comme entraîneur de condition physique. Mettre à disposition une personne spécialiste en condition physique est quelque chose de nouveau au sein du CRP mais nous sommes convaincus que cela portera ses fruits et permettra aux jeunes d’orienter leurs efforts de manière
STA Cadets Augier Adeline Broillet Erin Cartiaux Hugo Copin Solal Courvoisier Elyna Crettaz Alessia Droux Emilie Epiney Agnès Freymond Victoria Mathieu Fabian Moulin Naomi Savioz Lucie Schefer Alexis Theytaz Salomée
plus ciblée. En parallèle, nous pouvons toujours compter sur le soutien de Patrice Morisod, membre du comité, pour assurer certains entraînements. Les changements interviennent également au sein de Ski-Valais Depuis le 1er juillet 2023, Reto Griesenhofer a repris auprès de Ski Valais le rôle de chef alpin auparavant occupé par Didier Plaschy durant de nombreuses années. Ce changement ne va pas révolutionner le fonctionnement de Ski Valais mais apportera sans aucun doute un vent nouveau que cela soit dans la ligne technique ou dans l’accompagnement des jeunes coachs. Ancien entraîneur au sein de Swiss Ski, il a (entre autres) œuvré sur
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le circuit de Coupe du Monde auprès des équipes masculines de descente, de combiné et de slalom. Ce Tessinois d’origine a pour but de pousser les jeunes skieurs et de les mettre dans les meilleures conditions possibles pour qu’ils puissent faire le pas suivant dans leur carrière. Le comité
Jeunesse
Plus d’activités pour les adolescents de la vallée La Commune d’Anniviers vient d’engager un éducateur social pour renforcer le soutien aux jeunes et le lien social entre eux. De nouvelles animations seront proposées et un local ouvrira ses portes l’an prochain.
Amandine Zufferey, animatrice socioculturelle, et Bruce Lokau, éducateur social, devant le futur local dédié à la jeunesse anniviarde
Notre but est de créer un lien de confiance avec les jeunes. Quel que soit le problème, nous leur garantissons anonymat et confidentialité.
Depuis plusieurs années, la Commune d’Anniviers investit dans des interventions de prévention au Centre scolaire de Vissoie. Tous les élèves participent régulièrement à des discussions et des jeux sur des thèmes tels que la cohésion de groupe ou la gestion des conflits. Une formule appréciée par les enseignants, qui peuvent s’en servir pour apaiser des tensions entre élèves ou pour améliorer le vivre-ensemble dans leur classe. Jusqu’ici, c’est l’animatrice socioculturelle Amandine Zufferey qui menait cette mission à bien. Depuis la rentrée, son collègue Bruce Lokau, éducateur social, a pris le relais. « En Valais, c’est rare qu’un centre scolaire ouvre ses portes à un travailleur social », constate-t-il. Accompagnement dans et hors de l’école Sur le sol anniviard, l’expérience a déjà porté ses fruits. De la connaissance des émotions à la communication non-violente en passant par des petits-déjeuners philosophiques, les activités sont soigneusement choisies en fonction de l’âge des élèves et des besoins du groupe. Le poste à temps partiel de Bruce Lokau (20 % pour la Commune d’Anniviers) a été financé dans le cadre d’un projet pilote cantonal, en collaboration avec les communes de Chippis et de Grône. Il pourra aussi accompagner des jeunes vivant des difficultés sociales hors du cadre scolaire.
Des animations, un espace Ce nouveau poste va permettre à Amandine Zufferey de se consacrer entièrement à l’animation socioculturelle dans la vallée, avec une attention particulière pour les adolescents entre 12 et 16 ans. « Les résultats d’un sondage auprès de cette tranche d’âge nous ont montré qu’il leur manquait des activités, des lieux de rencontre et des possibilités de transport », explique-t-elle. Un étage de l’ancienne laiterie de Vissoie sera transformée l’an prochain pour offrir un espace aux jeunes, y compris à l’association Jeunesse Anniviers. L’animatrice socio-culturelle épaule actuellement une équipe de volontaires pour créer un programme d’activités mensuelles: cinéma, disco, sport, etc. Durant la belle saison, « le spot des ados » tournera dans les villages pour offrir un coin ludique en plein air. Enfin, le duo de travailleurs sociaux restera à l’écoute des jeunes Anniviards, afin de les soutenir dans leurs idées et projets, mais aussi dans leurs préoccupations quotidiennes. « Notre but est de créer un lien de confiance avec eux. Quel que soit le problème, nous leur garantissons anonymat et confidentialité. »
Commune d’Anniviers
Activités pour les 12-16 ans chaque premier vendredi du mois : programme disponible sur la page Facebook d’Animation Jeunesse Anniviers. Tu as entre 12 et 25 ans et tu souhaites concrétiser un projet qui te tient à cœur ? N’hésite pas à nous contacter au 076 379 44 03 ou par e-mail : animation@anniviers.org Pages communales : Geneviève Hagmann (textes) et krla.ch (graphisme)
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Travaux routiers
Les chantiers principaux en 2024 Avec sa topographie mouvementée et ses axes de communication exposés aux dangers naturels, Anniviers doit régulièrement procéder à des travaux routiers. Tour d’horizon des prochains chantiers.
1 Vissoie Réaménagement du carrefour et renouvellement des conduites Pour des raisons de sécurité, le Canton souhaite améliorer la visibilité dans le contour qui relie le carrefour de Vissoie à la route de Zinal. En octobre dernier, le bâtiment de l’ancienne imprimerie a été démoli. L’espace libéré sera réaménagé et un mur sera créé pour agrandir la place supérieure, qui offrira une belle vue sur le village et l’église. Ces travaux débuteront au printemps prochain. Dans les années à venir, la traversée du village sera repensée afin d’améliorer la sécurité des piétons.
L’ancien bâtiment de l’imprimerie a été démoli pour améliorer la visibilité et la sécurité dans le carrefour. Ce dernier sera réaménagé au printemps.
Un autre chantier est prévu à Vissoie l’année prochaine, qui engendrera des perturbations de trafic. Entre le centre scolaire et la place des cars, Oiken rénovera son réseau de distribution électrique. La Commune va en profiter pour assainir ses différents réseaux souterrains (eau potable, eau usée, eau claire).
2 Mission Stabilisation et renforcement de la route Après la route de Cuimey en 2023, c’est au tour de la route cantonale qui surplombe le village de Mission de subir un renforcement sur 600 mètres. Les réparations de surface ne suffisent plus sur cette chaussée qui porte le poids des ans et se fissure. Il s’agit de reprendre la fondation de la route au moyen d’une stabilisation au ciment et de reconstituer les couches d’enrobé. Cette intervention de fond exige de travailler sur la totalité de la route pendant au moins trois semaines. Cette fermeture aura lieu durant l’automne.
La route cantonale qui surplombe Mission subira le même traitement que celle de Cuimey: une intervention de fond sur toute la largeur, qui nécessitera trois semaines de fermeture.
4 Zinal Travaux de réfection
Commune d’Anniviers
3 Grimentz Travaux de revêtement Les travaux de la rue du Télécabine débutés en 2023 seront finalisés par la pose d’un tapis bitumineux, avec marquage et signalisation.
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La route de Tracuit connaîtra sa troisième et dernière étape de réfection en 2024, au niveau du carrefour avec la route du Péterey. La Commune a travaillé par secteurs afin de maintenir l’accès aux bâtiments et tenir compte des saisons touristiques.
Travaux routiers
5 Avant la Loverèche Suite de la sécurisation de la route Un tronçon de 800 mètres subit les mouvements d’un glissement de terrain depuis des années, entre le carrefour direction Grimentz et la galerie de la Loverèche située avant Mottec. La partie en aval s’abaisse de 5 à 10 centimètres par année. Les travaux consistent à construire une dalle fixée sur des pieux afin de stabiliser la route. La moitié du tronçon a été rehaussée cette année. Les 400 mètres restants subiront le même traitement en 2024.
Pour stabiliser la route déformée par un glissement de terrain avant la galerie de la Loverèche, des travaux de rehaussement vont se poursuivre en 2024.
6 Sortie de St-Jean Stabilisation d’un tronçon A la sortie du village, la route cantonale s’affaisse et le mur de soutènement risque de s’effondrer. Un phénomène lié probablement à la présence d’eau souterraine. La route sera stabilisée par un enrochement bétonné fondé sur des pieux sur une centaine de mètres. A la sortie de St-Jean, la route s’affaisse et le mur de soutènement risque de s’effondrer.
7 Divers travaux d’entretien dans toute la vallée En plus des chantiers planifiés, la Commune et le Canton procèdent à des travaux d’entretien ponctuels, selon les urgences et le budget à disposition. Il s’agit souvent de réparations de chaussée à la sortie de l’hiver.
600’000 francs Montant investi par la Commune d’Anniviers pour l’entretien de ses routes chaque année, en plus des projets spécifiques.
3 millions de francs Montant investi par l’Etat du Valais pour les travaux prévus sur les routes cantonales de la vallée en 2024. - 23 -
Nous faisons au mieux pour limiter l’impact sur les usagers. Question à Alby Aymon, voyer du district de Sierre, Service de la mobilité de l’Etat du Valais
Dans quelle mesure tenezvous compte des intérêts des habitants et des touristes, lorsque vous planifiez vos chantiers ? Nous faisons au mieux pour limiter l’impact sur les usagers, mais nous devons tout de même pouvoir avancer et tenir les délais. Par exemple, nous évitons systématiquement les deux saisons touristiques principales. Les travaux ne débutent en principe pas avant Pâques et nous réduisons au maximum nos interventions entre le 15 juillet le 15 août. Lorsque nous devons fermer totalement une route pour la pose d’un nouveau revêtement par exemple, si une déviation n’est pas possible, nous le faisons toujours de nuit. Dans certains cas, pour des travaux plus lourds, nous n’avons pas d’autre choix que d’opérer sur plusieurs jours. Mais là encore, nous essayons de limiter les perturbations en choisissant des périodes moins fréquentées, en tenant compte aussi des courses de car postal et de l’acheminement des élèves à l’école.
Ces sociétés qui font vivre nos villages
Souvenir de la rencontre organisée à St-Luc.
Des rencontres informelles pour maintenir les liens C’était l’un de ses objectifs pour 2023. Le Conseil communal a fait la tournée des villages pour rencontrer les représentants des sociétés principales, dans le but de maintenir les liens et d’écouter les préoccupations locales. Avec ses 18 villages et hameaux, répartis sur un territoire de 243 km2, la Commune d’Anniviers doit composer avec des réalités très variées. Pour celles et ceux qui sont au gouvernail de l’Exécutif, la communication avec des interlocuteurs de terrain est indispensable. Il se trouve que la vallée peut compter sur le dynamisme d’organisations présentes dans les principaux villages : la société du village, la société de développement et la bourgeoisie. « Elles jouent un rôle important, car elles sont au contact de la population et s’engagent à animer ou à préserver le patrimoine de leur région. Il nous a paru pertinent de passer par elles pour
soigner ce lien », explique Fabrice Ganioz, le conseiller communal en charge du projet. Depuis le début de l’année, le Conseil communal s’est rendu dans huit localités de la vallée, afin de convier les représentants des sociétés à une rencontre conviviale et informelle, autour d’un apéritif et d’un repas. « Le but était de montrer notre volonté de présence et d’écoute. Nous espérons que ces sociétés continueront à jouer le rôle de relais entre la population et la Commune, afin de faire remonter les questions ou préoccupations des habitants », résume Fabrice Ganioz.
Un contact direct, sans protocole
La démarche m’a plu. Un dialogue franc et direct, sans protocole, durant lequel nous avons pu exprimer nos revendications et partager ce qui nous tient à cœur. Nous en avons profité pour poser des questions sur des dossiers en suspens, comme le planning de certains travaux d’aménagement. Cette journée a aussi été l’occasion de mettre des visages sur des noms, et de parler avec des conseillers que je vois rarement.
Vincent Salamin
Commune d’Anniviers
président de la société de développement de St-Luc
Valorisant pour les sociétés
Un moment de convivialité
Nous avions déjà des contacts réguliers avec le Conseil communal, qui est convié à notre AG chaque année. Cette fois, c’est lui qui nous a invités tout en venant à nous, dans un esprit de convivialité. J’ai trouvé cela très valorisant pour les sociétés, qui ont aussi pu tisser des liens entre elles. Par exemple, nous avons évoqué la possibilité de nous entraider davantage avec la SD.
J’ai perçu cette invitation comme un moment de convivialité et un geste de remerciement pour notre engagement. À mon avis, le plus important et le plus utile, c’est que des représentants du Conseil communal continuent à assister aux Assemblées générales de nos sociétés, car c’est là qu’on peut parler des problèmes importants et avancer ensemble.
Muriel Beaud
présidente de la société du village de Mission
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Jean-Yves Melly
président de la Bourgeoisie d’Ayer
à Zinal Société du village (SV)
Société de développement (SD)
Convivialité et qualité de vie
Animations de saison
Menée par quatre chefs motivés, la SV de Zinal œuvre pour la qualité de vie et l’ambiance du village. Ses actions visent à améliorer certains aménagements publics et à organiser des activités conviviales. La SV se veut également la porte-parole des habitants auprès de la Commune.
La SD de Zinal peut compter sur un comité dynamique et plutôt jeune, puisque ses membres sont âgés entre 30 et 40 ans. Son but : maintenir l’attractivité de la station, en animant les fêtes traditionnelles et en créant de nouvelles infrastructures touristiques. Les activités régulières Organisation de la crèche vivante le jour de Noël, du Carnaval des enfants et de la Fête nationale. Animation du Nouvel-An. Accueil du groupe théâtral de Court pour une représentation annuelle. Soutien financier à des événements comme le Trail du Besso, la Course Sierre-Zinal, le Congrès international du yoga et les courses de ski sur le domaine de Zinal.
Les activités régulières Organisation de la fête patronale St-Barthélémy, de la Saint-Nicolas et des Fenêtres de l’Avent. Entretien des couverts de la place de pique-nique. Décoration de la place du village. Prêt de matériel événementiels. (tentes, tables et bancs) Une réalisation récente Ajout de bancs en bois sur les gradins de la place du village, afin de rendre l’assise plus confortable.
Une réalisation récente La Nuit des Mélèzes, un sentier forestier illuminé sur 600 mètres, pour une balade hivernale magique.
Un projet dans le pipeline Amélioration de la place du village par l’intégration d’éléments ludiques et la recherche de solutions avec la Commune pour un système d’ombrage en été. «Nos interventions visent à apporter une touche végétale à la place et à la rendre plus chaleureuse», explique Anne Schwitter, cheffe du village.
Deux projets dans le pipeline Transformation des anciens locaux de l’Office du tourisme pour l’accueil d’un bar à raclette géré par un privé. « Nous avons refusé d’y héberger des bureaux. Il fallait un projet qui apporte un plus à la station », commente Michaël Melly, le président de la SD.
Le défi à relever Mieux se faire connaître auprès des nouveaux habitants, qui se montrent intéressés par les activités proposées, mais qui ignorent l’existence de la SV. Les chefs : Rodrigo Da Costa, Anne Schwitter, Lionel Urech et Didier Helson.
Réaménagement du mini-golf, avec une nouvelle formule itinérante à travers le village, en collaboration avec la Commune. Le défi à relever Trouver de nouveaux membres, afin d’assurer l’avenir de la SD. Le comité : Mickaël Melly (président), Boris Bonnard et Virgile Genoud.
Nombre de membres : 100 Contact : svzinal@gmail.com
Nombre de membres : 150 Contact : melly.mick@outlook.com
L’amélioration de la place du village est une priorité pour la SV de Zinal Le sentier de la «Nuit des Mélèzes» a été inauguré il y a deux ans.
Dernier événement créé par la SV, les Fenêtres de l’Avent. Chaque soir, des privés invitent les habitants dans leur maison pour boire le vin chaud.
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La Fête nationale est l’événement le plus important organisé par la SD.
Distinctions sportives
Le seul lutteur anniviard joue dans la cour des grands En 2022, Luc Varone (à droite) figurait parmi les 32 meilleurs Romands choisis pour participer à la Fête fédérale de lutte.
Luc Varone a reçu une distinction sportive pour ses bons résultats en 2022. Meilleur lutteur valaisan, il s’est aussi qualifié pour la dernière Fête fédérale de lutte et compte bien participer à la prochaine en 2025.
Il a découvert la lutte à l’âge de dix ans, à l’occasion d’une fête cantonale à Zinal. « J’avais essayé et adoré, l’ambiance était magique !» Mais ce n’est qu’à 18 ans que Luc Varone décide de se lancer dans ce sport traditionnel suisse, lorsqu’il revoit des lutteurs en action dans une fête à Savièse. Il rejoint alors l’un des cinq clubs valaisans, celui de Bramois. Il s’y entraîne entre deux et trois fois par semaine. Il a même fini par abandonner le foot pour s’adonner à sa nouvelle passion, qu’il cultive à côté de son double travail dans le val d’Anniviers: chef de sa propre entreprise de terrassement pendant la belle saison et mécatronicien en remontées mécaniques l’hiver.
6 autres sportifs récompensés Les autres distinctions sportives pour l’année 2022 ont été attribuées aux personnes suivantes :
Performance de lutte devant 50’000 personnes En moins de dix ans, au fil des entraînements, il a réussi à rivaliser avec les meilleurs, jusqu’à obtenir la couronne du premier lutteur valaisan en 2022. Sa qualification pour la Fête fédérale de lutte, qui a eu lieu à Pratteln, l’a beaucoup marqué. «C’était une expérience incroyable de participer au plus grand événement du pays et de lutter devant 50’000 spectateurs! Je l’ai vécu comme un privilège, cela me motive beaucoup pour la suite.» Ce sport de contact, il l’aime pour son ambiance festive, sa culture folklorique suisse et le respect qui règne entre lutteurs.
Exceptionnellement cette année, aucun prix n’a été remis pour le domaine culturel, faute de candidats. Pour les prochains mérites et distinctions couvrant l’année 2023, la Commune d’Anniviers invite les artistes et sportifs à déposer leur candidature d’ici la fin janvier 2024.
Règlement et informations
Agnès Mc Tighe, course à pied
Commune d’Anniviers
Ignatius Mc Tighe, natation Aymeric Hannart, ski alpin Maxime Hannart, ski alpin
Le formulaire d’inscription se trouve sur le site internet anniviers.org, dans la rubrique «Démarches administratives».
Damien Revey, ski alpin Etienne Emery, parapente
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«Chaque passe dure six minutes, pendant lesquelles il faut fournir un effort très intense. Comme j’ai commencé sur le tard, je dois encore travailler ma technique, mais j’espère pouvoir être à nouveau qualifié pour la prochaine Fête fédérale, qui aura lieu en 2025 à Glaris.» Hors des compétitions officielles, de nombreuses manifestations sollicitent les lutteurs valaisans pour des animations et des démonstrations dans les stations touristiques. Luc Varone y prend part avec plaisir. Unique lutteur anniviard, il a le secret espoir de pouvoir un jour organiser un événement de ce genre dans la vallée.
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FC Anniviers
Tournoi des écoles de foot de la région le 1er octobre 2023
Pas moins de 20 équipes d’enfants des écoles de foot de la région étaient présents
Nos petits anniviards âgés de 5 à 8 ans étaient ravis de cette journée basée sur le Fair Play et le plaisir autour du ballon rond
Le FC Anniviers remercie les enfants, les parents et bénévoles pour cette mémorable
Bravo à tous nos footballeurs en herbe pour cette belle saison, nous leur souhaitons une
journée d’automne
bonne pause
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RaNDO PaRC
- ENFILEZ VOS PEAUX ET SUIVEZ LES BALISES -
Le rando parc de Vercorin offre trois itinéraires balisés pour les adeptes de ski de randonnée. Itinéraire «Tracui» Cet itinéraire vous fera découvrir le secteur est du domaine skiable. Au départ de Vercorin, rejoignez le Crêt-du-Midi, en passant par l’alpage de Tracui. De difficulté moyenne, la deuxième partie du parcours, plus technique, vous demandera de redoubler d’efforts. La montée, généralement bien ensoleillée en début de journée, vous permettra de faire le plein de vitamine D. Itinéraire «Marmotte» De niveau facile, ce chemin débute à la station intermédiaire de la télécabine, à Sigeroulaz. Le dénivelé tout à fait surmontable traverse la forêt et se termine au Crêt-du-Midi. Arrivé à destination, vous pourrez savourer un bon repas au restaurant d’altitude, entouré d’un panorama à 360°.
Itinéraire «Santa Maria» Découvrez le secteur ouest du domaine skiable grâce à ce tracé. Les différents secteurs entre
forêt et clairière, offrent un parcours varié, de difficulté moyenne. La dernière montée, vous donnera une vue imprenable sur le Vallon de Réchy et la Maya, qui le domine. Où louer votre matériel Virage Sport +41 (0)27 455 87 00 / info@virage.ch Informations et brochures Vercorin Tourisme +41 (0)27 455 58 55 / info@vercorin.ch
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V ER CO RIN.CH - 28 -
HC Anniviers Calendriers saison 2023-24
HC Anniviers 1 03.11.2023 HC Anniviers HCV Martigny-Verbier 20h30 10.11.2023 HC Anniviers EHC Rarogne 20h30 25.11.2023 HC Anniviers HC Porte du Soleil 20h00 01.12.2023 HC Anniviers HCV Nendaz 20h30 20.12.2023 HC Anniviers HCV Sion 2 20h30 06.01.2024 HC Anniviers EHC Rarogne 19h00 12.01.2024 HC Anniviers HCV Martigny-Verbier 20h30 17.01.2024 HC Anniviers HCV Nendaz 20h30
Mouvement Juniors HC Anniviers 04.11.2023 Anniviers-Sierre CP Meyrin Vissoie U15 A 16:00 12.11.2023 Anniviers-Sierre Brig-Glis Young Eagles Vissoie U15 A 10:00 19.11.2023 HC Anniviers Vissoie U9 10:00 25.11.2023 Anniviers EHC Raron Vissoie U13 A 10:00 26.11.2023 HC Anniviers Vissoie U11 10:00 25.11.2023 Anniviers-Sierre LHC Academy Vissoie U15 A 16:00 02.12.2023 Anniviers HC Brig Glis Vissoie U13 A 10:00 03.12.2023 Anniviers-Sierre HC Trois-Chêne Vissoie U15 A 10:00 07.01.2024 Anniviers-Sierre HC Vallorbe Vissoie U15 A 16:00 13.01.2024 Anniviers MCHC-PDS Vissoie U13 A 10:00 13.01.2024 Anniviers-Sierre GSHC Association Vissoie U15 A 16:00 20.01.2024 Anniviers HC Sierre Vissoie U13 A 10:00 21.01.2024 HC Anniviers Vissoie U11 10:00 28.01.2024 HC Anniviers Vissoie U13 A 10:00 28.01.2024 Anniviers-Sierre HC Château d’Oex Vissoie U15 A 16:00 04.02.2024 HC Anniviers Vissoie U9 10:00 10.02.2024 Anniviers HC Valais-Chablais Vissoie U13 A 10:00 11.02.2024 Anniviers-Sierre HC Forward-Morges Vissoie U15 A 10:00
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tournoi tournoi
tournoi tournoi tournoi
d’ici & d’ailleurs
Jumeaux et amis
F
in septembre la commune d’Anniviers a reçu la visite d’une trentaine d’habitants de Montferrier-sur-Lez. Cette rencontre était prévue en 2021 ; malheureusement, un invité surprise a empêché tout rassemblement public cette année-là.
Pourquoi jumeler ? En 1945, la volonté de ne plus jamais voir de guerre pousse des hommes de différents pays à jeter les bases d’une Europe unie. Ils créent un Conseil des Communes d’Europe (aujourd’hui Conseil des Communes et Régions d’Europe). Il apparaît qu’un moyen d’apaiser les rancœurs est de tisser des liens au niveau le plus élémentaire, la commune, et d’établir des relations d’échanges étroits avec ses voisins. Rapidement, des municipalités se lancent dans l’expérience d’un jumelage européen. En 1955 déjà, Sierre s’engage aux côtés de Schwarzenbek (D), Aubenas (F) et Zelzate (B), villes rejointes en 1959 par Cesenatico (I). Leur jumelage est toujours très vivant et actif. A tour de rôle, chacune de ces villes a été lauréate du Prix de l’Europe. Ce prix est décerné chaque année à une commune qui a réalisé des efforts remarquables pour propager l’idéal d’unité européenne. Sierre l’a reçu en 1970. Aujourd’hui encore les Institutions euro-
© J.-C. Jouvenel
Ce sont des retrouvailles bisannuelles qui font vivre le jumelage unissant la commune héraultaise et le val d’Anniviers depuis bientôt 25 ans. En effet, le pacte de jumelage, signé en 1999 par le président de la commune d’Ayer, Luc Epiney, et le maire de Montferrier, Michel Fraysse, a été repris par la commune d’Anniviers après la fusion. Le village sur son piton rocheux
péennes accordent une place centrale aux jumelages comme un moyen unique de faire participer les citoyens au grand projet qu’est la construction européenne. Les jumelages n’incarnent-ils pas des valeurs de premier ordre : l’amitié, la coopération et la compréhension entre les peuples ? Ils sont la forme la plus visible de l’identité européenne : on trouve à l’entrée de milliers de communes des panneaux indiquant : Jumelée avec… Plus qu’un simple partenariat pour concrétiser un projet à court terme, le jumelage représente un engagement à long terme, à la fois des autorités locales et des citoyens. Il n’y a pas de jumelage réussi sans la participation active des citoyens ! Généralement un comité de jumelage fait le joint entre élus et habitants. Ayer-Montferrier L’origine du jumelage entre ces deux com-
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munes remonte à 1995, année durant laquelle l’idée a surgi dans l’esprit d’un couple habitant Montferrier et ayant une résidence à Zinal. Il en parle à des amis anniviards et c’est parti. En 1997 et 1998, des rencontres sont organisées dans les deux lieux, qui aboutissent à une évidence: les deux communes sont faites pour s’entendre. Le jumelage officiel est célébré en juin 1999, à Montferrier et en octobre de la même année, en Anniviers. À cette occasion une rue Montferrier est inaugurée à Zinal et une place à l’entrée du village d’Ayer est offerte en cadeau. Depuis lors des visites régulières ont resserré les liens entre les deux communes et entre un certain nombre de leurs habitants. Programme réjouissant d’un court séjour Deux journées bien pleines pour faire plus ample connaissance et pour découvrir un
peu la région, voilà le temps à disposition. Au programme du vendredi 29 septembre, un tour en car Saurer et la visite guidée de l’hôtel Bella Tola. Hôtes et logeurs mélangés constituèrent deux groupes : pendant que l’un partait à la découverte du val d’Anniviers, à bord du vieux car postal de 1941 conduit par Sébastien Bonnard, l’autre s’imprégnait de l’histoire et du charme douillet de l’hôtel de St-Luc. À midi, un brunch rassembla tout ce petit monde dans les jardins de l’hôtel, où régnait une ambiance festive, agrémentée de la douceur d’un été se prolongeant. Ensuite les groupes échangèrent leurs activités. Jean-Marc Caloz servit de guide au groupe du car. Profitant des divers arrêts (le bruit du moteur couvrant les voix, même les plus fortes), il expliqua l’histoire de la vallée et les changements survenus au cours du XXème siècle. Il fit passer de nombreuses photos permettant de rappeler la rusticité du passé et de mesurer l’évolution accomplie. Accompagnée d’une présentation historique, la visite de l’hôtel permit de déambuler dans les couloirs pour découvrir le spa, la salle des petits déjeuners (au plafond peint par Raphaël Ritz), l’office, une chambre à coucher et, pour finir, le vaste grenier sous les toits. Angélique Buchs et Mélanie Glassey présentèrent avec bonheur l’objet de leurs attentions : tout y est beau, harmonieux, soigné jusque dans les moindres détails. Une atmosphère pleine de quiétude et de
Le départ est proche
délicatesse règne dans chaque recoin. Les participants furent conquis par l’agrément des lieux et les beautés de la nature. Ils furent aussi impressionnés par le savoirfaire des personnes qui édifièrent routes et bâtiments dans des conditions parfois fort difficiles. Le samedi fut placé sous le signe du contraste entre ancien et moderne. La journée commença par une visite au Musée cantonal d’art de Sion, où la modernité de certaines œuvres interpella le public, plus qu’elle ne le convainquit. Heureusement, le panorama de Valère et Tourbillon rasséréna les esprits. Retour à Ayer pour renouer avec les traditions : une présentation de la cave de la bourgeoisie et une dégustation de vin du glacier précédèrent le repas de midi pris dans la salle de la maison bourgeoisiale. Un velouté à la courge, accompagné de pain et fromage, ainsi que des merveilles, en dessert, remportèrent tous les suffrages. Il faut dire que ces plats, faits maison par des dames de la vallée, avaient un goût de revenez-y. Deux heures de battement permirent à ceux qui ne l’avaient pas encore fait d’aller admirer le lac de Moiry dans son écrin automnal. Ce spectacle somptueux, dont nul ne saurait se lasser, émerveilla autant les régionaux de l’étape que leurs invités français. A 17h, départ de Zinal en télécabine pour l’Espace Weisshorn, où une aubade de cors des Alpes accueillit le groupe. Le panorama
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époustouflant fit forte impression. Simon Crettaz, ancien président des remontées mécaniques de Grimentz-Zinal, retraça leur historique et énuméra les améliorations récentes. Il présenta aussi la dernière réalisation, pas encore inaugurée, le restaurant d’altitude. A 2700 mètres la température était fraîche et chacun retrouva avec plaisir la chaleur du restaurant de Sorebois pour partager un savoureux souper. Au cours de la soirée, une brève partie officielle vit s’exprimer les présidents des deux comités de jumelage, puis Madame Brigitte Devoisselle, maire de Montferrier et Monsieur David Melly, président d’Anniviers. Des souvenirs de précédentes visites furent remémorés, des remerciements et des souhaits furent énoncés. Dans son discours, Madame le maire rendit hommage à l’esprit d’amitié qui prévalait au cours des heures passées ensemble. Elle releva de nombreuses différences entre nos deux régions, comparant avec humour, entre autres, nos « grandes majestueuses montagnes » et leur « petit piton volcanique ». Elle souligna la belle complémentarité naissant de ces différences, ainsi que la communauté de valeurs et d’envies qui nous unit. Enfin elle exprima sa joie d’avoir pu participer à cette rencontre et promit qu’elle reviendrait avec sa famille. Il faut savoir que Brigitte Devoisselle n’est maire que depuis 2020, c’est sa première visite en Anniviers. Pour nos hôtes, David Melly dressa le portrait de notre vallée, de son fonction-
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L’hôtel Bella Tola raconté par Angélique Buchs
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Boisval SA - Mayoux 027 475 12 37 - boisval@bluewin.ch
Melly Sarl - Ayer 079 434 79 73 - mellyc-n@netplus.ch
Construction SA - Vissoie 027 475 11 33 - construction.sa@bluewin.ch
Monnet SA - Mayoux 027 475 18 33 - info@monnet-sa.ch
Créabois SA - Grimentz 027 475 21 54 - creabois@netplus.ch
Revey Jacky Sàrl - Mayoux 027 475 23 74 - jackyrevey@netplus.ch
Massy SA - Grimentz 027 475 15 78 - info@menuiserie-massy.ch
Theytaz Jean-Noël - Grimentz tél 027 475 20 70 - fax 027 475 29 70 menuiserie-theytaz@bluewin.ch
Salamin François SA - St-Luc tél 027 475 23 39 - fax 027 475 30 55 francoissalamin@bluewin.ch
Multibois-Anniviers Sàrl - Mission 079 277 07 68 - info@multibois.ch
Le BOIS met de la chaleur dans votre foyer
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Montferriérains sur leur place à Ayer
nement, de ses richesses et de son histoire. Maniant à son tour l’humour, il se réjouit que « les plus beaux tableaux que vous allez ramener soient les images que vous avez prises depuis le sommet de la télécabine » et non ceux qui garnissent les murs des musées. Un avenir commun à construire Afin de perpétuer l’engagement pris en 1999, il est nécessaire d’impliquer les citoyens. Quel meilleur moyen pour le faire que de mettre en relation élèves de Montferrier et d’Anniviers ? L’exemple d’Evolène est significatif. Le jumelage qui lie la commune hérensarde à celle de Châtelaillon-Plage, près de La Rochelle, a végété pendant bien des années. Aujourd’hui, dans le cadre scolaire, chaque petit évolénard correspond avec un petit français. Un séjour d‘une semaine à Châtelaillon est prévu dans
son cursus primaire, idem pour les élèves français. De quoi tisser des liens et entretenir l’amitié entre ces deux communes, aussi différentes l’une de l’autre qu’Anniviers l’est de Montferrier-sur-Lez. C’est ça qui rend l’aventure d’autant plus enrichissante. Pour vous en rendre compte par vous-mêmes, devenez membre de l’Association du jumelage en vous annonçant auprès de Pierre Casada, par mail à info@zinalchalets.ch ou par tél. au 027 475 14 82. Janine Barmaz
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Montferrier, en bref. Montferrier-sur-Lez est une commune qui compte environ 4000 habitants. D’une superficie de 770 hectares, elle est située à 7km au nord de Montpellier, sur les rives du Lez, petit fleuve de l’Hérault. Le vieux village couronne une colline basaltique qui s’élève à 150 mètres au-dessus de la mer. Administrativement, Montferrier est intégrée à l’agglomération de Montpellier, qui regroupe en tout 31 communes, situées autour de la métropole. Montferrier abrite des sites de recherche scientifique, de renommée internationale, spécialisés en écologie, agronomie et biologie fondamentale.
découverte
L’Espace Weisshorn Comme un vaisseau à l’approche des 4000
A
tteindre ce lieu si aisément, puis se poser et se laisser imprégner de l’immense beauté dévoilée par les sommets alentours : le Weisshorn, bien sûr, et ses compagnons de la mythique cordée offerte en fabuleuse toile de fond de vallée ! Reprendre ses esprits pour admirer l’intérieur du bâtiment, des espaces sobres qui laissent la vedette au décor naturel extérieur, un restaurant spacieux, une cuisine lumineuse, où l’équipe s’affaire pour nous donner envie de passer à la dégustation. Le Chef Didier de Courten met en avant l’éthique du projet : les circuits courts sont valorisés et les producteurs et artisans locaux privilégiés, pour une cuisine gourmande, consciente et responsable. Les plaisirs de la table se veulent accessibles au plus grand nombre, avec un choix de propositions des plus élaborées aux plus populaires de type pizzas. La terrasse panoramique, avec son bar et sa petite restauration, ainsi que le Schuss bar, avec sa vente à l’emporter et sa petite terrasse, complètent l’offre. Le design intérieur a été conçu par Mme Alexa Holzer de l’agence Designosophy. Elle a imaginé, entre autres, une tapisserie extraordinaire créée grâce à des fleurs récoltées dans la région de Moiry, réparties sur du foin, le tout compressé par un procédé spécial mis au point en Autriche. Il en résulte une matière satinée à caresser délicatement. J’imagine le joyeux groupe de ramassage, emmené par l’architecte Julien Crettaz et sa famille, soucieux de ramener une cueillette de qualité. Pari réussi ! Ce concept fait écho au tableau confectionné également avec des fleurs de nos mon-
tagnes par le chef de cuisine de l’hôtel du Cervin, M. Chaperon, et présenté lors de l’inauguration en 1893 ! Ce tableau a traversé le temps et peut-être que, dans 130 ans, la tapisserie de l’Espace Weisshorn aura elle aussi tenu ses promesses.
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La réalisation de l’Espace Weisshorn est le fruit d’un projet commun, entre la société Espace Weisshorn SA, le consortage de l’Alpage de Sorebois ainsi que les remontées mécaniques de Grimentz Zinal. La collaboration avec les bureaux JBC architectes SIA et Kevin Epiney architecte
La tapisserie
EPFL et le soutien de l’expertise de Didier de Courten, par l’intermédiaire de sa société de consulting, ont permis l’aboutissement de cette belle entreprise. Anniviers propose ainsi un nouveau lieu de rencontres et d’échanges. Qu’il soit apprécié et vive longtemps ! Simone Salamin
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patrimoine
Un conte vrai Le Sphinx et mon grand-père
(Les phrases en italique sont tirées de Jeunesse d’un peintre, mémoires d’Edmond Bille) Il était une fois… un jeune peintre neuchâtelois venu rendre visite à son pasteur de Dombresson en villégiature à Grimentz. Edmond Bille, c’était son nom, ne se doutait pas que ce serait pour lui le début d’une longue histoire, et de son établissement dans la région, à Sierre et Chandolin. Alors qu’en ce début juin les deux hommes randonnaient sur un pâturage, soufré d’anémones, bleu de gentianes et d’ancolies, le brave pasteur fit une offre étonnante à son jeune compagnon : « Edmond, je te propose de ne pas quitter cette vallée avant d’avoir vu Chandolin. Tu monteras deux cents à trois cents mètres plus haut que les derniers aroles, au-dessus du village. De là, tu verras le Cervin, tel qu’il m’est apparu vers la fin d’un beau jour, comme aujourd’hui : un Cervin que tu auras de la peine à reconnaître. Il ne ressemble à rien de ce que nous connaissons. Tu ne verras que lui. C’est un sphinx accroupi, au milieu d’un cirque de cimes et de glaces. Un roi des neiges. Un sphinx dominateur, au centre d’une couronne de pyramides étincelantes. Prends ton temps. Essaye de faire un croquis de ce fond de val d’Anniviers. Ce sera du jamais vu. A ton retour, avant l’hiver, tu me feras voir ce que tu auras rapporté de là-haut. » Quand Edmond se sépara de son ami, il était à la fois ému et troublé, ne sachant pas encore jusqu’où la proposition du pasteur allait le mener. Mais arrivé à Vissoie, sa curiosité ayant été aiguisée, il poussa plus haut, dans la direction d’un grand village, St-Luc, où il passa la nuit. Puis au petit
matin, il se rendit à Chandolin, qui de loin, lui sembla un vrai village de poche : une petite grappe de chalets, de greniers et de raccards, arrêtés, leur base faisant griffe, sur la pente. Plus loin, une grosse bâtisse, toute neuve, le frappa par sa blancheur insolite : le Grand Hôtel. Mais en tâtant ses poches, le jeune peintre comprit qu’il n’aurait guère les moyens d’y séjourner. Toutefois il désirait ne pas trahir sa promesse, et observant l’église et la cure, il s’y rendit. « Une chambre ? A votre service ! Une chambre, un lit et la pension », lui répondit un gros prêtre en lui tendant une main lourde, molle mais accueillante. Une fois installé dans une chambre petite et basse qui lui apparut plus somptueuse que celle d’un palais, Edmond grimpa deux cents à trois cents mètres, même un peu plus haut, et l’émerveillement le cueillit. Edmond Bille tint sa promesse. Cette immense toile, une fois achevée, ne fut pas achetée par le bon pasteur, mais quelques années plus tard par une personne qui fit
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construire une vaste demeure à St-Jean et la pendit en 1930 dans sa cage d’escalier. En racontant l’histoire de ce tableau, Edmond Bille conclut dans ses mémoires : « Mon « Sphinx » d’or était rentré dans le pays même où il avait été peint. On m’assure qu’il y est encore, au moment où j’écris ces pages. Mais puisque les tableaux voyagent comme les hommes, il n’est pas certain qu’il ait achevé sa course et qu’il soit au bout de ses aventures. »
Edmond Bille en plein travail
Le curé de Chandolin en critique d’art
Le peintre ne croyait pas si bien dire car Exposition permanente Le Chandolin d’Edmond Bille, salle communale de Chandolin, l’Association Edmond-Bille a pu acqué- selon les heures d’ouverture de l’office du tourisme de Chandolin. rir Le Sphinx, une toile emblématique, à présent exposée dans la salle communale Plus de renseignements sur www.edmond-bille.ch ou sur le site d’Anniviers Tourisme. de Chandolin, lieu de sa création. Elle est accompagnée d’un autre tableau tout aussi Geneviève Grandjean-Bille virmoiry@gmail.com / www.clemsfabs.ch emblématique La Faucheuse, et de plusieurs reproductions décrivant la vie paysanne, tirées du Village dans la Montagne, grand succès éditorial de l’époque, en collaboration pour les textes avec C.F. Ramuz.
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MISe eN PLACe D’UN « SIT » eT LANCeMeNT DU NOUVeAU SITe WeB Courant 2023, notre destination a mis en place un Système d’Information Touristique (SIT) pour la gestion de ses données touristiques. Nommé MyCity, ce SIT est une base de données chargée de stocker et centraliser l’ensemble des informations d’une région : points d’intérêt, itinéraires, événements, médias, webcams, etc. Ce système nous permet de séparer la gestion de l’information touristique de son affichage, notamment sur des sites web. Il assure ainsi une pérennisation des données à long terme et favorise l’exploitation de celles-ci sur de multiples supports digitaux. Dans le même temps, nous avons travaillé sur la conception d’un nouveau site web www.valdanniviers.ch. Mis en ligne le 7 novembre dernier, ce nouvel outil récupère directement les informations stockées dans le SIT. Réfléchi pour une utilisation optimale en mobile comme en desktop, ce site web se veut plus rapide et mieux organisé que le précédent. Nous tenons à remercier les différents partenaires impliqués dans sa création et vous souhaitons une agréable navigation. www.valdanniviers.ch
eVOLUTION DU LOGO De LA DeSTINATION Vous l’avez sans doute remarqué, notre logo «Val d’Anniviers» a eu droit à un petit lifting en début d’été... après 18 ans de bons et loyaux services ! Dans un but de continuité, le nouveau logo reprend les éléments phares ayant fait le succès de son prédécesseur : le soleil (parce qu’on a vraiment de la chance avec le temps) et le raccard (pour notre côté authentique). La mise à jour des différents supports se fera de façon progressive.
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TOP eVeNTS HIVeR 2023-2024
Après une saison estivale rythmée par des manifestations de grande qualité, l’hiver s’annonce (presque) aussi riche en événements ! En un coup d’oeil, retrouvez ci-dessous la liste des Top Events de décembre à avril.
FéeRIeS
9-10 DéCeMBRe
RANDO’CLeTTe 2130
FêTes DeS ROIS
7 JANVIeR
COURSe De TéLéMARK LA TZIGIèRe 23 MaRS
FLY BéTRISeY ReINe CUP
20-21 JANVIeR
WATeRSLIDe CONTeST
30 MaRS
eXTRêMe CARVING SeSSION
27-29 JANVIeR
SUNSeT PARTY
29 MaRS - 1 aVRIL
CaRNaVaL
10-13 FéVRIeR
cAMILLe RAST RACe
6 aVRIL
TROPHée De LA BeLLA TOLA
2 MaRS
DeRBY DeS BeCS
6 aVRIL
GIaNT X TOUR
7-9 MaRS
PÂQUeS
8-10 aVRIL
L’HIVeRNALe - SIeRRe-ZINAL
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MONOSKI PARTY/PARADe
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LA SIROTZée
16 MaRS
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Clin d’oeil
hommage
à Bernard Crettaz
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es témoignages, un an après son décès, sont destinés à offrir encore un regard sur le personnage et son œuvre, qui ont marqué notre vallée. Merci à Jean-Blaise Fellay, Jean-Claude Pont, Rita Bonvin et Jean-Louis Claude. De plus, un film composé de divers moments captés sur plusieurs années, dont le titre se réfère au dernier livre de Bernard, Et comme l’espérance est violente est sorti récemment.
Le collège achevé, Bernard entre au Séminaire. C’est ainsi que collégien, j’ai pu l’admirer sur le trottoir d’en face, dans sa belle soutane. Quand je le retrouve, une décennie plus tard, je suis surpris d’apprendre qu’il avait quitté la voie ecclésiastique. Il a poursuivi des études de théologie à la Faculté protestante de Genève et, plus tard a rencontré Maurice Zundel, aumônier jésuite atypique qui aura une grande influence sur Bernard. Il lui dira que « Le Dieu auquel vous croyez n’existe pas, chassez-le de votre tête, je ne peux pas vous dire s’il y en a un autre, mais s’il existe il vous fera signe ». C’était l’exigence d’une rupture totale avec le Dieu auquel le jeune séminariste lui semblait croire. Il en tira la conséquence en quittant le chemin du sacerdoce, mais cette interrogation ne l’a
jamais quitté. En fin de vie elle est devenue brûlante… Car pour réussir à vivre, il faut forcer l’espérance dans un combat féroce. Jean-Blaise Fellay SJ, historien, guide et ami de Bernard
Extraits de l’article paru dans la revue en ligne Choisir
Bernard Crettaz Nomades et sédentaires Ce petit article s’inspire d’une assez longue présentation qu’avait publiée le Journal de Sierre le 6 juillet 1979, à l’occasion de la sortie de presse de la thèse de Bernard Crettaz Nomades et sédentaires, un livre de près de 500 pages1. Depuis cette époque,
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j’ai toujours considéré cet ouvrage comme son œuvre majeure. Proches par nos enthousiasmes, la montagne, la Vallée, la chose intellectuelle nous avons beaucoup partagé au long de nos existences. Avec en particulier la création et la direction de la collection Mémoire Vivante et ses vingt-cinq ouvrages. Mais je n’ai pas de place ici pour m’étendre sur la très riche personnalité de Bernard, qui demanderait une avalanche de qualificatifs. Le visage laisse parfois entrevoir quelques traits du caractère. Sur celui de Bernard, au-dessus des pommettes on voyait des rides significatives, qui disaient des éternités de rires et de facéties, de farces innombrables, de malices aussi, mot ambivalent dont le sens est si particulier là-haut. Nomades et sédentaires est un peu une sociologie de cette malice-là, le mot étant pris ici avec toute cette ambivalence.
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Entre plaine et montagne, l’itinéraire spirituel de Bernard Crettaz
L’aspect bucolique et coloré de ces sociétés anciennes est trompeur. Leur passé n’a rien du romantisme qu’on leur a prêté, troublé qu’il fut par ces interminables procès qui opposèrent les uns aux autres les villages d’Anniviers et qui font l’objet du livre de Bernard. Le premier de ces procès voit même douze communiers désobéir par trois fois aux injonctions du Conseil d’État et menacer... d’en appeler à l’étranger si satisfaction ne leur était pas donnée. Rien que ça ! Pourquoi étudier ces procès et remuer des décennies de discordes, qui sommeillaient à l’abri des archives ? En temps normal, les sociétés rurales n’écrivaient guère sur ellesmêmes. Mais les situations de crise et de conflits exigent que l’on se raconte pour se défendre et se justifier. Alors apparaissent au grand jour les mécanismes secrets de ces sociétés anciennes. Comme l’écrit Bernard (p. 411) : « La crise est aussi un moment privilégié où une société, comme un homme d’ailleurs, se montre dans sa nudité ». Le procès est au sociologue ce que le scalpel est au chirurgien.
L’un des nombreux mérites de Bernard dans cet ouvrage est d’avoir songé à ausculter le passé d’Anniviers par le biais du procès. C’est aussi celui d’avoir procédé avec tact et diplomatie, s’appliquant à dépassionner le débat, au risque de rouvrir de vieilles blessures. La dédicace du livre, «A tous les Anniviards», le dit bien. Techniquement, Nomades et sédentaires est fondé sur un ensemble de documents, souvent inédits, cités, résumés selon la méthode de l’Histoire, puis interprétés grâce à l’éclairage de la sociologie. Dans les cinquante premières pages du livre l’auteur présente et analyse la structure de ce système de communauté qu’était Anniviers et cette présentation est originale. Prolongeant son analyse jusqu’à notre époque Bernard regrettait, sans le dire explicitement, la fausse image qu’ont les citadins de la vraie montagne. Les gens de la montagne auraient pour une part l’identité que la ville leur fait endosser. Le citadin chercherait inlassablement l’homme authentique, celui de la vraie race, de la vraie montagne, le vrai... Les montagnards l’ont compris, dit-il ; ils recréent, ils maintiennent la tradition telle qu’on la leur demande. Toutes ces pages sont vigoureuses et clairvoyantes. Faisant part de mes réserves sur ce point de vue, nous avons eu des débats échevelés, entre deux rigolades, parfois jusqu’aux aurores. Enfin, dans la dernière partie, il est question du procès qui aboutira à la séparation de Vissoie. Elle est de l’ordre du roman où au suspens s’ajoute la dimension du vrai. On y apprend notamment avec surprise que les gens d’Anniviers ont envisagé au
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début du XXe siècle une fusion de toutes les communes. Et que ce projet présenté par les gens de Grimentz trouva en ceux d’Ayer ses défenseurs les plus enthousiastes ! L’histoire doit rendre compte du présent et préparer l’avenir. Celle dont traite Bernard dans ce livre nous apprend que le bel autrefois, l’âge d’or n’a pas existé, n’est qu’un mythe nocif, qui fait pleurer sous l’éternit mais qui n’a aucun fond de réalité. Dans l’autrefois de la réalité, on vivait le martyr pour ne pas crever de faim et gagner son pain quotidien. Malgré ce qu’en disent les sirènes d’aujourd’hui. Le Progrès existe, je l’ai rencontré dans Nomades et sédentaires dans le Val d’Anniviers de Bernard Crettaz. jean-claude pont octobre 2023
1On peut retrouver cet article dans les archives en ligne de ce journal.
La transmission des Cafés mortels Entre 2004 et 2014, Bernard Crettaz a animé plus de cent Cafés mortels en Suisse romande et à l’étranger. Dans le cadre informel des bistrots, il a favorisé une parole libre et ouverte autour de la mort, une parole « sauvage », « d’en bas », « d’être-vrai ». Diffusé par Jon Underwood venu en Suisse rencontrer son « maître », le mouvement anglophone a pris une ampleur extraordinaire : le site www.deathcafe.com recense, en octobre 2023, près de 17’000 Death Cafés dans 85 pays. Dès 2011, plusieurs personnes intéressées par les Cafés mortels avaient sollicité Bernard afin de bénéficier de son expérience. Dans ces Journées de Transmission, Bernard n’a jamais cherché à être un maître. Il le fut pourtant. Bernard nous – les personnes ayant bénéficié de ses transmissions, dont certaines se sont regroupées dans l’association EnVie de dire la Mort – bousculait sans ménagement, nous poussait à revoir avec plus de vérité nos récits sur « nos » morts. Pétri de contradictions,
il fut un maître absent, donnant ce qu’il lui était possible de donner puis se retirant pour que nous puissions expérimenter librement la démarche offerte. C’est seulement à la parution de son livre, co-écrit avec Marcia Tschopp-Crettaz, Et comme l’espérance est violente que nous avons pu mesurer les abîmes qui l’habitaient et l’impossibilité définitive de transmettre cela. Aujourd’hui, pouvons-nous dire que nous avons poursuivi son œuvre ? Une difficulté majeure fut la puissante empreinte de Bernard liée aux Cafés mortels. Fallait-il changer ce nom ? Etions-nous légitimes, malgré notre initiation ? De plus, nous ne partagions pas la culture du bistrot et nos Cafés mortels ont migré vers des salles de village, maisons de quartier, espaces culturels, cafeteria d’EMS, etc. Quels que soient les lieux et les intitulés de nos interventions, nous conservons les fondamentaux : oralité vivante, citoyenne et non spécialisée, présence totale, encouragement à une parole qui vient « des tripes ». Nous nous engageons avec une profonde sincérité, chacun.e avec notre couleur personnelle…
mais nous ne sommes pas Bernard ! Nous n’avons pas son vécu, son charisme ni sa notoriété. Convaincu.e.s pourtant de la nécessité d’espaces de paroles vraies autour de la mort, nous cheminons sur la voie exigeante ouverte par Bernard et y puisons notre force et notre légitimité.
ment. Après avoir pris sa retraite du musée d’ethnographie de Genève au début des années 2000, Bernard a souhaité rapatrier en Anniviers le travail d’une vie. Il a alors fait appel à Jean-Louis Claude pour mettre de l’ordre, classer et archiver cet important fonds lié à l’histoire de notre vallée.
Rendre la mort aux gens, la rapatrier au cœur de la cité, laisser partir nos morts et oser regarder notre propre mort, ces fervents appels de Bernard restent d’une brûlante actualité et encouragent chacune et chacun à les mettre en œuvre à sa manière.
Aujourd’hui, après sa disparition, tout le matériau utilisé par Bernard à Fribourg, son dernier domicile, est venu s’ajouter à la masse déjà entreposée. Jean-Louis Claude s’apprête donc à tout reprendre et à tout réorganiser, à la demande d’Elisabeth Crettaz-Stürzel, l’épouse de Bernard.
Pour l’association Envie de dire la Mort, Rita Bonvin, octobre 2023
Plongée dans un trésor Dans un sous-sol anniviard, toute la documentation nécessaire à l’œuvre érigée par Bernard Crettaz est conservée précieuse-
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Une fois le travail effectué, il faudra décider de l’avenir à prévoir pour cet immense et extraordinaire trésor. Jean-Louis en aura été la cheville ouvrière, il est devenu un connaisseur attentif et passionné de notre vallée, un passeur d’histoires comme il aime à se qualifier. Plonger dans ce trésor sans se noyer, un défi d’envergure à affronter pour Jean-Louis, bravo à lui ! Simone Salamin
évasion
enviedebouger.com C’est le Noooord !
C
’est le Noooord !!!!
Cette expression, vous l’avez tous en tête. Et sinon, je vous conseille de (re)voir Bienvenue chez les Ch’tis. Mais si, vous savez, le seul film dans lequel Dany Boon est à peu près supportable! Vous l’aurez compris, je ne suis pas un très grand fan de Dany Boon. il n’empêche que quand on parle du Nord de la France, difficile de ne pas évoquer ce succès majeur du cinéma français, cocorico! Terminons ici ce bref intermède cinématographique pour rejoindre un autre type de toile. L’agglomération Lilloise dépasse le million d’habitants. Ce qui en fait la 4ème agglomération française en termes de population. Plutôt étendue la toile, puisqu’elle englobe deux autres métropoles, Roubaix et Tourcoing. Lille aussi est une destination parfaite pour un city trip en famille le temps d’un (long) weekend. Le vieux Lille regorge de trésors architecturaux. De la Vieille Bourse, dont la cour intérieure avec ses arcades est une merveille à ne pas manquer, au beffroi de l’Hôtel de Ville ou le Théatre, le style flamand du centre ville nous plonge tout de suite dans l’ambiance. Il n’est pas difficile d’imaginer ce lieu quelques siècles auparavant et si on s’y laisse prendre on serait presque transporté d’un seul coup au milieu d’un tableau de Bruegel l’Ancien! J’exagère un peu, effectivement, j’ai souvent tendance à partir dans l’emphase et quand un lieu me plait je peux pas m’en empêcher! Avec les enfants, le Vieux Lille piétonnier se prête bien à une chasse au trésor, à la recherche d’indices dissimulés dans les façades flamboyantes des bâtiments. Avec un peu de chance vous aurez même du beau temps! De
toute façon, peu importe, dans le Nord, le soleil qui manque à l’extérieur, les habitants l’ont dans le cœur! Lille, capitale de la culture en 2004 regorge de musées mais le plus connu et renommé d’entre eux reste le Palais des Beaux Arts, qui, avec ses 12000 m2 d’exposition est le plus grand musée des Beaux Arts de France. Avis aux amateurs de céramiques et aux numismates passionnés, ne passez pas à côté de ces pièces d’exceptions! Si vous êtes plutôt branchés nature et plantes, ne passez pas à côté des plantes qui vous offrira un instant de répit loin de la foule et du bruit. Enfin, après avoir arpenté les pavés du Vieux Lille et les parquets du Musée des Beaux Arts, si la météo vous le permet, allez faire un petit tour du côté de la Citadelle. En marchant depuis la Vieille Bourse, il vous faudra un peu moins d’une heure. Sans compter l’arrêt quasi obligatoire chez Meert, l’antique salon de thé mondialement connu pour ses gauffes. Attention, rien à voir ici avec les gauffres que
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vous trouverez de l’autre côté de la frontière chez les voisins de Liège ou Bruxelles. Non, ici nous parlons plutôt de gaufrettes, à déguster avec un thé, ou un chocolat chaud si vous avez l’heureuse idée d’y venir en hiver! Et pour motiver vos enfants, dites-leur qu’à la Citadelle, il y a un parc d’attraction très chouette. Et c’est vrai en plus! Yanis Chauvel DR Enviedebouger.com
Fan des années
musique
quatre-vingts
A
près une incursion dans le monde de la musique électronique (cf. Les 4 Saisons n°52), voici le portrait d’un jeune anniviard passionné par la musique des années 1980, DJ Robin. Depuis un certain temps, Robin Savioz s’occupe de l’animation musicale de diverses soirées et fêtes locales. Il a, par exemple, assuré l’ambiance lors de la Barthélémyx, des patronales de Mission, Mayoux et St-Jean, du 1er août ou encore de la fête régionale des costumes à StLuc. Son été a ainsi été assez chargé. Il a même dû décliner des propositions. Il faut bien dormir un peu, quand on travaille la journée et que les manifestations se concentrent sur une période plutôt courte. En hiver, il anime de temps en temps une disco glace à Vissoie. Faire le DJ est un loisir que Robin apprécie particulièrement. Depuis toujours, il aime la musique. Il aime chanter, il aime aussi voir les gens chanter et danser. Débuts A la maison, dès son plus jeune âge, il a écouté de la musique, surtout Renaud et Supertramp, dont sa maman est une grande fan. Participer à des karaokés est une activité qu’il affectionne beaucoup. C’est tout naturellement qu’il a commencé à passer des chansons qu’il aime, lors de fêtes en famille ou entre copains. Voyant que cela plaisait aux gens, il a continué, remplaçant son premier minuscule hautparleur par une enceinte portative. Des personnes lui ont ensuite proposé d’animer des soirées. Son papa, le voyant motivé, l’a encouragé à investir dans du matériel de meilleure qualité. Robin utilise son propre matériel, quand il anime dans une
salle. Quand cela se passe à l’extérieur ou qu’il y a pas mal de monde, il demande aux organisateurs de lui fournir la sono. Programme musical Pour commencer Robin passe des morceaux qui lui paraissent sympas à entendre. Il observe le public, choisit en fonction de l’âge et des réactions. Il propose surtout des chansons des années 1980, période bénie en matière musicale, qui ont le don de plaire à un large public. Les gens aiment faire la fête sur des airs connus, qui invitent à la danse et permettent de chanter à tue-tête, tous ensemble. Robin privilégie la chanson française, parce qu’il s’intéresse aux paroles et qu’il aime chanter. Il répond aussi aux désirs du public. Quelquefois des enfants ou des adolescents lui demandent des musiques plus contemporaines, comme du rap. Le morceau le plus étonnant qu’on lui ait jamais demandé est Gentille batelière. Il l’a mis. Robin est attentif aussi à l’ambiance générale : parfois les gens, qui participent à une fête, apprécient un certain calme pour pouvoir discuter entre eux. Robin adapte alors le niveau sonore. Il réalise tous les souhaits, car son plaisir, c’est de faire plaisir au public. Et toujours la musique Robin avoue ne pas trop aimer le silence. La musique l’accompagne. Il possède un vaste répertoire qu’il chante avec bonheur.
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Jouant du fifre dans la société de St-Jean, il est en congé sabbatique. Des gens continuent à le solliciter pour des soirées privées, des anniversaires. Il est déjà engagé pour l’été prochain par des sociétés locales, qui ont pu bénéficier de son savoirfaire en 2023. Bon vent, à toi, Robin, grand amateur de chansons de marins ! Biographie express Robin Savioz, 25 ans, fils de Bernard et Sandra, habite à St-Jean. En plus de la musique, il aime le vélo, la pêche et faire la fête avec des amis. Janine Barmaz
patrimoine
notreHistoire.ch par Michel Savioz de Vissoie
Tignousa Tignousa, 3961 Saint-Luc VS, Suisse Photo Frido Pont © Michel Savioz Le Restaurant de Tignousa au-dessus de la station de St-Luc dans le Val d’Anniviers, ici vers les années 1964-65..., altitude 2200 m. À l’arrière, la montagne du Touno.
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Les 4 Saisons d’Anniviers
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Comité de rédaction : Fabrice Ganioz (Conseiller communal) Leslie Melly (Présidente FC Anniviers) Frédéric Pellat (Président HC Anniviers) Martin Hannart (Président Montagne Club Anniviers) Nicolas Droux (Président Ski Team Anniviers) Paolo Marandola (Imprimerie d’Anniviers) Rédaction: Pauline Archambault, Janine Barmaz, Simone Salamin et intervenants Correctrice : Pauline Archambault Impression : Imprimerie d’Anniviers, Vissoie-Anniviers Mise en page: Imprimerie d’Anniviers (sauf les pages communales, Anniviers tourisme et Vercorin tourisme) Remerciements : Commune d’Anniviers et tous les annonceurs Mode de parution : trimestrielle Tirage : 2100 exemplaires
Pour soutenir la jeunesse sportive du val d’Anniviers
Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située sur le bâtiment de la poste à Vissoie, à côté de l’entrée d’Anniviers Tourisme.
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Tarif : CHF 50.-/an (4 éditions) en Suisse et CHF 100.-/an à l’étranger. Adressez votre demande par e-mail à impa@impa.ch ou par courrier à Imprimerie d’Anniviers 4 Saisons d’Anniviers Route des Landoux 35 3961 Vissoie
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