N° 56 - Septembre 2024

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Gaëtan Salamin de St-Luc

Les invités

Amélie et Eloi

Amélie et Eloi se sont rencontrés il y a une dizaine d’années, juste avant qu’Eloi commence son apprentissage de charpentier à Granges. À l’époque, Amélie travaillait à Megève et ils ne se voyaient pas beaucoup ; le col était souvent fermé, ce qui les obligeait parfois à faire tout le tour par Genève pour se retrouver. Elle décida donc de se rapprocher de lui en venant en Suisse, et travailla d’abord à la cabane des Dix, puis à celle de Sorniot. Ils décideront ensuite de s’installer ensemble à Vercorin et sont aujourd’hui parents de deux adorables enfants et gardiens de la cabane des Becs de Bosson.

Eloi a découvert le val d’Anniviers en participant à la course de ski-alpinisme de la Patrouille de la Maya et à celle de SierreZinal ; sa passion pour le ski de randonnée et le parapente l’a tout naturellement conduit à vivre en montagne : « Tenir une cabane permet de mener sa vie professionnelle dans un cadre de nature fantastique, mais il y a aussi des moments difficiles. L’été passé, un jour où j’étais seul à gardienner, je me suis retrouvé à court de pain pour le petit-déjeuner du lendemain. Je suis parti à pied de la cabane à 3h30 du matin pour rejoindre mon pickup à l’arrivée de la Tsarva et descendre à Grimentz chercher le pain. C’était faisable de remonter aux Becs en arrivant à temps pour préparer le petit-déjeuner aux clients. Je suis donc descendu et j’ai pris le pain à 4h45 chez le boulanger que j’avais prévenu à l’avance ; j’étais encore dans les temps. Mais au moment de tourner la clé pour démarrer le véhicule... rien du tout ! La panne. Et là j’ai commencé à transpirer, en pensant aux 30 personnes qui étaient en haut, seules à la cabane, qui allaient se réveiller sans gardien et attendre en vain leur petit-déjeuner. Heureusement en Anniviers

la solidarité est très belle et deux coups de téléphone ont suffi pour que des amis me montent en haut de la montagne. Arrivé en télésiège, j’ai couru jusqu’à la cabane et j’ai ouvert à 6h57, en transe, juste à temps pour le petit-déjeuner. Comme gardiens, on est vite vulnérables dès qu’il y a une panne, de génératrice par exemple, car c’est une pompe qui monte l’eau. Mais ces moments de stress sont compensés par des moments magiques, comme un lever de soleil au calme avec les enfants dans la véranda. » Les deux chats de la famille, Bouchon et Ficelle, passent la plupart de leur temps au milieu du paysage minéral de la cabane des Becs, été comme hiver. Ils sont d’un noir de jais et se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Leur duo surréaliste intrigue les clients : comment ce chat sorcier peut-il être partout à la fois ? Eloi explique que ces félins emblématiques donnent bien du fil à retordre lors des départs et des arrivées. « Un chat reste un chat. Il est indépendant. On les avait habitués à nous accompagner

à pied quand on allait chercher des marchandises au sommet des installations de ski, à une demi-heure de la cabane. Mais ensuite ils sont devenus des chats randonneurs et ils ont commencé à suivre des promeneurs. Un week-end de fermeture, un des chats a soudainement disparu alors qu’on était sur le point de quitter la cabane pour la fin de saison. J’ai dû rester à la cabane pour lui et le lendemain, il y avait dix centimètres de neige. Je l’ai cherché partout, j’ai prévenu tout le monde, et j’ai fini par le retrouver au milieu de la montagne. Il avait suivi des touristes jusqu’au Roc d’Orzival. »

Vivre à 2985 mètres d’altitude, dans un monde de cimes et de rocs, loin de toute végétation, n’est pas donné à tout le monde. Amélie raconte la métamorphose intérieure qui s’opère là-haut : « Quand je reste en été trois mois d’affilée à la cabane, je me sens complètement coupée de l’information internationale. Il y a aussi

Eloi, Amélie et leurs deux enfants sur la terrasse de la cabane des Becs, juillet 2024

une transformation physique qui s’opère. Quand je redescends, tout attire mon attention, comme une sorte de surexcitation. Même à Grimentz, j’ai l’impression qu’il y a plein de voitures, de panneaux, de gens, de mouvements partout, et si je descends en plaine, je suis vite épuisée et surstimulée par le bruit, les lumières et les odeurs. Je me sens saturée, mais en même temps euphorique de retrouver toutes les choses qui m’ont manqué, comme de me baigner, de manger un steak de bœuf ou une glace, de retrouver les arbres ou encore d’avoir de l’eau chaude au robinet. »

La vie de gardienne de cabane est ponctuée de moments merveilleux : « L’automne dernier, lors de la course de la Vercofly1, on a vu arriver le matin à la cabane des Becs notre voisin Antoine, blafard et épuisé, affamé et assoiffé ; il avait dormi la veille dans une minuscule cabane sans eau, ni chauffage, ni nourriture. On lui a sorti le tapis rouge avec un petit-déjeuner copieux. Même notre fils lui a donné son bol de céréales ! Il est reparti de la cabane empli d’énergie, les poches pleines de barres

de céréales pour continuer la course. C’est ce côté-là de la cabane que j’aime bien, des moments d’amitié où on arrive à s’extraire du travail. J’aime aussi sentir le privilège de vivre en pleine montagne à 3000 mètres, loin de l’agitation de la plaine : on peut contempler la pureté de la voie lactée ou le vol d’un gypaète barbu qui passe si près qu’on peut voir le détail de ses yeux. »

Le premier hiver, en 2017-2018, a pourtant été très difficile : «J’ai eu l’impression d’avoir eu faim et froid pendant quatre mois. Il n’y avait pas de réserve d’eau, beaucoup de choses ne fonctionnaient pas et il y avait très peu de fréquentation. C’était un hiver tellement froid ! On chauffait sans arrêt, on devait peler la neige et la faire fondre pour avoir de l’eau, et comme on n’avait pas beaucoup de bonbonnes de gaz, on devait chauffer la neige dans des marmites sur le poêle à bois. Chaque semaine, on arrivait à remplir une pauvre bassine d’eau pour se laver. On passait des journées entières collés contre le chauffage. Combien de vestes j’ai brûlées cet hiver-là parce que je me mettais trop près du poêle !

On a même été obligés de fermer la cabane pendant vingt jours à cause des tempêtes de neige et du danger d’avalanche. Cet hiver-là, au mois de janvier, on a fait seulement 18 nuitées. On avait engagé toutes nos économies. Eloi était resté bloqué une semaine là-haut, tout seul dans le mauvais temps. Finalement, on a tenu bon. La situation a beaucoup changé maintenant qu’on connait bien le système et qu’on sait comment s’organiser pour anticiper et éviter les catastrophes. Mais c’est vrai qu’il y a un grand décalage entre la réalité de la vie de gardien de cabane et l’image que les gens s’en font. Pour accomplir au mieux cette mission, il faut être très polyvalent : un peu mécanicien, un peu cuisinier, un peu psychologue, un peu comptable, un peu électricien… »

Propos recueillis par Pauline Archambault

1 La Vercofly est une compétition exigeante qui allie parapente et randonnée pour relier huit cabanes du val d’Hérens et du val d’Anniviers.

Concours à la découverte d’Anniviers

Où se trouve cette sculpture ?

A)

St-Luc

B) Chandolin

C) Mayoux

Envoyez votre réponse par mail à impa@impa.ch ou votre carte postale (n’oubliez pas de mentionner votre adresse postale complète) avec la mention « Concours-photo de septembre » à l’adresse : Imprimerie d’Anniviers, Les 4 Saisons d’Anniviers, route des Landoux 35, 3961 Vissoie

Délai de réponse: 10 novembre 2024 à gagner un bon de 50.- chez Do-Sports à Grimentz

La gagnante de l’édition no 55 est: Marianne Bouleau-Frischknecht à Chandolin

La réponse était: B - Cabane de Tracuit

Les premiers secours en Anniviers

Partie 2 : Cœur Wallis et les First Responders

Lorsqu’on est victime d’un arrêt cardio-respiratoire, nos chances de survie chutent de 10 % toutes les soixante secondes. Les minutes assassines et inexorables continuent leur marche militaire tandis que l’entourage panique et s’agite. Il faut en moyenne plus de dix minutes pour que l’ambulance arrive sur place après un appel au 144. Evidemment, plus on habite dans un lieu reculé, loin de l’hôpital, plus ce délai s’allonge nettement, et cruellement. Le recours aux hélicoptères permet de pallier à ces injustices géographiques. Mais parfois, les hélicoptères ne peuvent voler jusqu’au lieu du drame, par exemple en cas de brouillard ou de mauvais temps. Que faire pour éviter que les habitants des vallées latérales ne soient pas secourus à temps ? Puisque les secours professionnels sont loin et qu’ils ne peuvent se téléporter magiquement, la seule solution est de trouver de l’aide sur place en attendant leur arrivée.

Plusieurs cantons suisses ont ainsi organisé des réseaux de premiers répondants pour les régions périphériques, c’est-à-dire les zones se situant à plus de 15 minutes de trajet en ambulance. Ces réseaux sont composés d’habitants locaux formés à toute l’étendue des premiers secours, et mobilisables rapidement lors d’un appel au 144. Ces First Responders « disposent des compétences nécessaires pour endosser le rôle de premier maillon de la chaîne de sauvetage. Ils sont organisés en réseau, sont alertés directement par la centrale d’alarme 144 via une application et peuvent se

rendre rapidement sur place. Un réseau de premiers répondants est d’autant plus efficace que le nombre de personnes qui s’y engagent est important. En principe, toute personne majeure peut devenir First Responder. Une bonne résistance physique et psychique ainsi que la possibilité de pouvoir se rendre sur place dès la réception d’une alarme sont des conditions importantes1. » Une fois formés de façon complète aux premiers secours, ces sauveteurs sont engagés par la centrale 144. Les réseaux de First Responders n’existent pas dans tous les cantons, mais nous avons la chance d’en bénéficier en Valais. Plus le réseau est dense, plus les chances de voir arriver rapidement un secouriste sur les lieux du drame sont élevées. En Valais, leur temps d’intervention moyen est de 5 minutes et 42 secondes ! Quand on sait que ce ne sont pas des professionnels et qu’ils sont occupés par ailleurs à leurs tâches quotidiennes, leur rapidité est impressionnante. Quelques minutes pour recevoir l’alarme, y répondre, se préparer quelquefois au milieu de la nuit ou en hiver, et se rendre sur les lieux... On comprend mieux pourquoi il est crucial de trouver un répondant dans chaque village, quand la vie ou la mort dépendent de quelques grains de sable dans le sablier du temps.

Les sauveteurs sont formés aux interventions

Être First, un monde hanté « Je suis là. Je dois être là. Donc tout le

temps. Je suis hanté par beaucoup d’interventions, on n’oublie jamais rien. Je pourrais faire une visite guidée de Zinal avec tous ces endroits hantés : ici un homme qui s’est pendu, là une gamine qui était en coma éthylique… Être First, c’est un engagement humain envers la population d’Anniviers. C’est se lever au milieu de la nuit et aller aider des gens qui sont dans la merde. Tu ne sais ni le jour, ni l’heure, tiens-toi prêt. Tu arrives dans les familles, ça pleure, ça crie, c’est le malheur. Il y a de tout, même des cas psychiatriques. Être First m’amène plus de conscience de ce qui se présente dans la vie, et de ce qui peut arriver. À Sorebois, il n’y a plus une bosse où je ne suis pas allé chercher quelqu’un qui s’était mis sur la tranche. Mais le travail de patrouilleur sur les pistes de ski est très différent de celui de First, parce que tu ne rentres pas dans l’intimité des gens. J’ai une conscience aigüe des dangers, parce que je les ai vus, mais cela n’atteint ni ma joie de vivre, ni ma prise de risque, ni le plaisir que je prends à la prise de risque. C’est une grande danse où le bon et le mauvais sont une seule vibration, une

seule et même chose à des fréquences différentes. Le sauvetage m’a appris à apprécier la profondeur totale de la douleur psychologique de quelqu’un, tout en sachant que c’est la vie, comme le faon qui se fait dévorer vivant par un loup. Tu peux essayer de te le cacher, de ne pas le voir, de tourner la tête, mais c’est là sous nos yeux, et vivre en conscience c’est accepter tout cela. Tu ne peux pas nier cette réalité. Elle existe. La vie, ce n’est pas uniquement les fleurs. C’est aussi la fleur fanée, la graine qui ne pousse pas parce qu’elle est tombée sur le goudron. Il faut vivre avec la conscience autant du bien que du mal, et ne pas se cacher la réalité. Le sauvetage m’a aussi permis d’acquérir cet esprit guerrier où tu te tiens prêt à aller aider les autres et où tu fais face à la merde plutôt que de la fuir et qu’elle te talonne. Le sauveteur lutte contre ce qui fait mal5. »

Emmanuel Zufferey est devenu patrouilleur en 2006, attiré tout d’abord par la neige et le minage. Pour apprendre à lancer des bombes et sécuriser le domaine skiable, il fallait passer par le brevet de premier secours, et il est vite apparu qu’Emmanuel possédait une bonne vision de la situation globale sur les interventions de sauvetage. Il est ainsi rapidement devenu First et a rejoint la colonne de secours. « Après certaines interventions très compliquées, j’avais un tel taux d’adrénaline que je ne voulais plus m’arrêter. Le pire, quand c’est la merde, c’est de ne rien faire. Mais quand tu peux faire quelque chose, c’est gratifiant5. » Depuis le 1er janvier 2024, Emmanuel est devenu le chef opérationnel du secours régional. Il chapeaute les First et la colonne de secours, et a engagé six nouveaux premiers répondants pour la vallée, afin de disposer d’un réseau efficace, pour que les appels à l’aide ne puissent plus rester sans réponse. Aujourd’hui presque 90% des alarmes débouchent sur l’intervention d’un premier répondant. Emmanuel a « comme but de prendre les problèmes les uns après les autres et d’essayer de les résoudre, pour revenir à une situation où la chaîne du sauvetage offre aux populations périphériques un service aussi rapide et efficace qu’en plaine5. » Il se charge aussi d’organiser les cours pour les sauveteurs, afin de compléter les connaissances de l’équipe en fonction des compétences requises par l’OCVS. En mai de cette année,

le secours d’Anniviers a été érigé en personne juridique: l’Organisation du Secours Régional 6 était née, comprenant les communes d’Anniviers et de Chalais. Cette dernière avait besoin de ce système pour Vercorin et elle s’est donc liée à Anniviers dans ce but, en apportant 20 % de tout le dispositif.

À la maison, à l’extérieur, en cas d’accident ou de malaise : les First sont là

« Dans les années 90, un service de piquet au cabinet médical et une ambulance basée à Vissoie en haute saison répondaient aux alarmes. Par la suite, les secours professionnels puis les soins ont été concentrés en plaine, et des sauveteurs alarmables par pager6 ont été désignés pour chaque village5. » À l’époque, le pager sonnait où que soit l’alarme dans la vallée, ce qui signifie qu’un sauveteur de Zinal pouvait être dérangé en pleine nuit pour un accident survenu à Vercorin : réveil et stress inutiles, étant donné que chaque village dispose de sauveteurs. Aujourd’hui, ce problème n’existe plus car les pagers ont été remplacés en 2023 par l’application RescueVal qui localise les secouristes et n’alarme que ceux qui sont les plus proches. Mais cette application reste « un sacré fil à la patte qui peut chambouler ton programme à tout moment et qui peut te réveiller en pleine nuit pour aller te retrouver dans la pire des merdes5. » Le rôle du premier répondant est de « sécuriser les lieux pour éviter le suraccident, observer et réfléchir, agir, rester en rapport direct avec le 144 pour confirmer ou non l’alarme, donner les gestes d’urgence qui sauvent si nécessaire (massage cardiaque, arrêt d’une hémorragie, …) et favoriser l’arrivée des professionnels (indiquer précisément le lieu de l’accident, faire poser l’hélicoptère, aller chercher l’équipage, aider l’ambulancier, …). Lorsque les sauveteurs professionnels arrivent sur place, son travail se réduit à celui d’un assistant. Mais cela peut prendre jusqu’à 45

minutes5 ! » Qui sont ces 20 First du val d’Anniviers ? Tout d’abord, deux femmes et dix-huit hommes. Mais surtout, des gens qui « ont une conscience du service qu’ils rendent à la population, et ont l’envie d’aider5. » Pendant longtemps, les First ont été soit des guides ayant la formation de sauveteur, soit, le plus souvent, des patrouilleurs des stations de ski, car ces derniers « n’ont pas le doute du milicien, vu qu’ils font entre 50 et 100 interventions par année sur le domaine skiable. Ils ont l’habitude et une certaine routine5. » Les premiers répondants ne sont pas autorisés à administrer des médicaments sans la supervision d’un docteur ; la connaissance approfondie qu’ils ont de leur village et de ses habitants est beaucoup plus importante que leurs compétences médicales.

L’application EchoSOS peut vous sauver

Depuis que des noms ont été attribués aux rues de la vallée, et que toutes les maisons, même les plus isolées, ont été répertoriées et numérotées, il est devenu beaucoup plus simple de dénicher le lieu d’un accident lors d’une alarme. Les GPS et la localisation ont aussi grandement facilité les recherches de victimes ; il est possible aujourd’hui de localiser précisément d’où appelle la victime si elle a téléchargé l’application EchoSOS. Dans le cas contraire, les sauveteurs ont de grandes chances de tourner en rond, car il est souvent difficile de comprendre où se trouve un accidenté, surtout s’il est gravement blessé, paniqué, ou qu’il ne connait pas les environs et n’est pas capable d’indiquer clairement le lieu où il se trouve. Lorsque la victime téléphone aux secours à travers l’application

Apprendre les gestes de réanimation est essentiel

EchoSOS, la centrale du 144 peut la localiser avec une précision excellente, ce qui peut lui sauver la vie. « On ne peut pas si facilement géolocaliser exactement un téléphone à moins que le blessé coopère, s’il donne l’alarme avec EchoSOS ou envoie sa géolocalisation, ce qui se fait facilement de nos jours. Swisscom peut faire de la triangulation entre plusieurs antennes, mais cela donne des résultats flous et imprécis difficilement utilisables. L’armée a un hélicoptère équipé d’un système capable de localiser un téléphone (à condition qu’il ne soit pas éteint) , mais c’est un Superpuma qui vient de Zurich, et cela coûte une fortune de le faire venir, donc cela n’est utilisé qu’en dernier recours. La protection des données ne permet pas de faire géolocaliser un téléphone, car les opérateurs ont promis à leurs clients de ne pas permettre cette localisation5. »

Maintenir en vie

Entre le moment où l’alerte est donnée et celui où les secours professionnels arrivent, le premier répondant peut travailler à maintenir les fonctions vitales de la victime par massage et insufflation ; il se rend sur place avec un défibrillateur pour réanimer, dans le cas d’une alarme où un problème cardiaque est suspecté. « Quand il y a une alerte pour un accident cardiaque, la rapidité compte plus que tout ; il faut arriver le plus vite possible, et si possible avec un défibrillateur. Plus la circulation sanguine est arrêtée longtemps, moins le cœur est irrigué correctement et plus il se nécrose, occasionnant des dommages qui vont poser problème à long terme. Masser, cela permet d’entretenir la circulation. Le sang tourne au lieu de stagner et de se figer, il continue d’oxygéner les cellules. Des expériences ont été faites sur des co-

chons, prouvant qu’on peut faire survivre un cochon longtemps, juste en lui massant le cœur et en lui insufflant de l’air. Mais contrairement à ce qu’on voit dans les films, ce n’est pas en massant qu’on fait repartir un cœur : il faut le défibriller, c’està-dire qu’il faut un choc électrique. Ce qui sauve, c’est la rapidité d’intervention : plus on masse précocement et plus vite on défibrille, meilleures seront les chances de récupération. Si on sait que le défibrillateur va être apporté dans les cinq minutes, il est possible de masser sans insuffler d’air. Par contre, si c’est plus long, il faut apporter de l’oxygène, sinon les cellules vont étouffer5. »

Cœur Wallis : qui ose, sauve

Cœur Wallis est une association d’intérêt public à but non-lucratif portée par des médecins de l’Hôpital du Valais et de l’OCVS (l’organisation cantonale valaisanne de secours). Ce programme vise à renforcer l’efficacité des premiers répondants en augmentant le nombre de secouristes au sein de la population, grâce à l’engagement de personnes entièrement volontaires et bénévoles, les Public Responders, qui savent où se trouvent les défibrillateurs dans les villages et qui ont tenu à jour tous les deux ans leur cours de premier secours de massage cardiaque et de réanimation cardio-pulmonaire BLS-AED. Le programme de Cœur Wallis a réussi à rendre opérationnels 3010 Public Responders, et à sauver la vie de 43 personnes, sachant qu’il y a environ 350 arrêts cardio-respiratoires par année en Valais. La bataille est aussi centrée sur l’augmentation du nombre de défibrillateurs. Ces appareils épargnent des vies et permettent à n’importe quel témoin d’un arrêt cardio-respiratoire d’intervenir efficacement, car « qui ose, sauve3 » ; encore faut-il que le précieux défibrillateur soit juste à côté… Cœur Wallis en a distribué 461 depuis sa création en 2018. Il en faudrait davantage, mais ce n’est pas si facile de trouver l’argent nécessaire. « C’est tout bénéfice pour les communes qui, au lieu de devoir payer jusqu’à 5000 francs l’appareil, ne déboursent que quelques dizaines de francs grâce à la générosité de Cœur Wallis, soutenue dans sa mission par des dons privés ou par des fondations, ainsi que par la contribution de la Loterie romande4. » L’association ne ménage pas ses efforts pour dénicher des donateurs et

lever des fonds pour acheter plus de défibrillateurs, qui seront mis à la disposition des communes. « Le réseau de Cœur Wallis s’occupe de l’entretien des défibrillateurs. Il n’a rien à voir avec le secours régional, mais il est géré par l’OCVS. Au Tessin, il y a eu une chute spectaculaire de la mortalité liée aux accidents cardiaques simples lorsque ce système de bénévoles a été mis en place. Maintenant, lorsqu’il y a un accident cardiaque, on voit débarquer les volontaires de Cœur Wallis ; masser est tellement pénible et long, et il y a tellement de choses à faire en même temps, que c’est une aide vraiment bienvenue. On n’a jamais eu trop de monde sur une intervention5. » La présence rapide des sauveteurs de Cœur Wallis améliore grandement les chances de survie des victimes d’arrêt cardio-circulatoire, en réduisant les délais de mise en œuvre des premières mesures de bases de réanimation. « Ceux qui se trouvent à proximité du lieu de l’événement sont alertés par la centrale d’appels sanitaires urgents, et ils prodiguent les premiers secours en attendant l’arrivée des secours professionnels. Ceci permet d’assurer une chaîne de survie sans faille2. » Lorsqu’il y a une alarme au 144 et qu’il s’agit d’un accident cardiaque, les sauveteurs de Cœur Wallis sont alertés en même temps que les First Responders. Ils doivent indiquer s’ils sont disponibles ou non par le biais d’une application et sont géolocalisés. « Le fait d’accepter une mission active leur système de géolocalisation mettant ainsi en réseau les intervenants les plus proches de la victime d’un arrêt cardio-respiratoire4. » Puis, la centrale transmet les informations sur l’accident pour leur permettre d’intervenir au plus vite. Alors si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à rejoindre Cœur Wallis !

1 https://www.samariter.ch/fr/responder

2 https://swissheart.ch/fr/ maladies-et-urgences/urgence/ first-responder

3 https://www.coeurwallis.ch/fr

4 Article Le Nouvelliste du 18 déc. 2018 écrit par Pascal Guex

5 Propos de Manu Zufferey recueillis par Pauline Archambault, juin 2024

6 Le pager est un appareil électronique de télécommunication destiné à recevoir des messages radio textuels ou vocaux

UNIPOP Anniviers

Àla découverte de l’Association UnipopAnniviers qui fêtera ses 30 ans d’existence en 2025

Historique

Écrit en 2023 par Adriana Tenda Claude L’Association des Universités Populaires Suisses (AUPS) s’est constituée à Zürich en 1943. Les premières sections suisses ont été fondées en 1919 à Bâle, Berne et Zürich. Elles faisaient référence à des modèles existants au Danemark et en Grande-Bretagne et souhaitaient rapprocher les couches sociales, par la mise en place d’une formation populaire et d’une culture commune. L’Université Populaire du Valais romand (UPVR) a été fondée à Sion en 1956. Les sections de Sierre, Monthey et Martigny ont été créées en 1957.

La section d’Anniviers est née le 17 novembre 1995. Suite à la demande croissante de cours de langues, Christine Torche, enseignante au Centre scolaire de Vissoie, sur demande du directeur de l’école, met en place la section d’Anniviers en s’inspirant des exemples des Universités Populaires de Genève et d’Allemagne où elle avait suivi des formations. Les cours de langues rencontrent un grand succès. Le programme de 1997, par exemple, offrait 12 cours de langues sur 20 cours au total.

Au fil du temps

L’Association a évolué au fil du temps en proposant une variété de cours visant à favoriser la formation continue de ses membres. Elle a élargi son offre en associant culture, découverte d’autres horizons à travers la cuisine par exemple, l’artisanat (en collaboration avec l’Association pour le Développement de l’Artisanat dans le

Val d’Anniviers – CDAVAL), la créativité, les plaisirs et la détente ainsi que la santé et le bien-être.

À la création de l’UnipopAnniviers, la CDAVAL existait déjà, raison pour laquelle les deux entités ont proposé des cours en commun. La responsable de la CDAVAL a intégré le comité de l’université populaire de la vallée.

De plus, l’UnipopAnniviers a inclus des cours sur le patrimoine local tel que le cor

des Alpes, le café patois et le fauchage, la mycologie ou encore des sorties en pleine nature.

Grâce à cette évolution, l’association a su s’adapter aux besoins et attentes de ses participants, tout en favorisant une approche globale de la formation continue. Ainsi le programme s’est enrichi de cours de bienêtre et santé tels que le qi gong, la danse, la gestion du stress ou l’initiation au reiki par exemple.

Christine Steullet Clivaz - Alexandra Defontaine - Miriam Fehling - Alain Emery

Composé d’environ 25 cours, le programme est réactualisé deux fois par année. Il peut être consulté sur le site internet ou par le biais d’un tout-ménage distribué à l’automne et au printemps.

L’Association a également mis en place des activités ludiques et conviviales afin de rendre l’apprentissage plus attractif et agréable. Des sorties, des visites, des projections de film ou des ateliers pratiques sont proposés pour allier découverte et plaisir d’apprendre.

Le comité

À la tête de cette belle aventure, on retrouve un nouveau comité dynamique et chaleureux, composé de bénévoles passionnés et engagés. Chacun apporte sa touche

Route de la Drague 14 - 1950 Sion

HÉRITIER & ASSOCIÉS TERRASSEMENT SA

personnelle et son expertise pour offrir aux participants une expérience unique et enrichissante. De la présidente, Miriam Fehling, à l’écoute de ses membres, aux animateurs et membres créatifs et motivés, en passant par le trésorier rigoureux, Alain Emery, et la secrétaire organisée, Alexandra Défontaine, chaque membre du comité contribue à la réussite et au rayonnement de l’Association.

À l’occasion de ses 30 ans, le comité prévoit quelques événements spéciaux en 2025 pour célébrer cet anniversaire en grande pompe. Les informations seront à découvrir sur le site internet www.unipopanniviers.ch dès la rentrée. Avec la volonté de continuer à promouvoir la culture locale et à partager leur passion

pour l’apprentissage, les membres se mobilisent pour offrir à tous un programme riche en découvertes et en émotions.

Toutes nouvelles propositions ou envies de cours sont les bienvenues, un membre du comité se fera un plaisir d’en discuter avec vous.

Si vous aussi, vous êtes motivés et que vous souhaitez rejoindre une association conviviale et dynamique, n’hésitez pas à contacter l’Association. Le comité vous accueillera à bras ouverts.

Rte de Grimentz 70 CH - 3961 Vissoie heritier.associes@netplus.ch

du Cougnon 28

St-Jean Anniviers

Alexandra Défontaine

Fanfare Echo des Alpes

Une saison haute en couleurs

Des répétitions en plus, pour des émotions en plus. Voilà un beau résumé de la saison musicale 2023-2024 de la fanfare Echo des Alpes. En effet, ce printemps les musiciens se sont mis au défi de participer à la fête cantonale des fanfares, un concours exigeant qui demande un grand travail en amont. L’occasion de faire un point sur la fanfare anniviarde, ses objectifs musicaux et son expérience lors de cette compétition.

La fanfare Echo des Alpes

Si une fanfare est un mélange intergénérationnel de musiciens et musiciennes, alors il ne pourrait y avoir de meilleur exemple que celui de l’Echo des Alpes. En effet, avec des musiciens allant de 13 à 72 ans et un effectif dont la moyenne d’âge s’élève à 31 ans, la fanfare peut mettre en avant de jeunes talents tout en leur assurant le soutien des plus anciens. Il émane de ce mélange une force qui a eu une importance toute particulière lors de la fête cantonale.

Mais qu’est-ce qu’une fête cantonale ?

Une fête cantonale se déroule chaque 5 ans et est organisée par une ou plusieurs fanfares valaisannes. Ainsi l’Echo des Alpes, inscrite en troisième catégorie brass band, s’est rendue le 8 juin dernier dans la région de Crans-Montana pour y participer. La journée s’est déroulée en deux temps : tout d’abord, une partie en salle durant laquelle elle a interprété deux morceaux, l’un à choix, l’autre imposé. Dans un deuxième temps, l’évaluation a porté sur l’aspect musical et la tenue des musiciens lors du défilé.

Festival à Venthône le 19 mai 2024

L’enjeu d’un tel concours

Un concours est synonyme d’évaluation et par conséquent, de répétitions supplémentaires. Les morceaux spécialement joués à cette occasion sont travaillés dans les moindres détails, chaque passage est analysé et détaillé. C’est pourquoi tous les musiciens doivent être déterminés à s’investir dans cette aventure : il s’agit d’un travail d’équipe, qui passe dans un premier temps par l’étude individuelle des partitions. Chacun doit maîtriser au mieux ses interventions musicales pour pouvoir les lier à celles des autres et ainsi former une mélodie commune.

Le principal objectif pour la fanfare anniviarde était le progrès musical. Le travail individuel et les nombreuses répétitions ont contribué à l’atteindre, mais il a également fallu gérer la pression de la compétition. En effet, la préparation à un concours est un chemin exigeant, exposant les musiciens au stress tout comme aux joies ou aux déceptions du résultat. La fête cantonale fut donc forte en émotions et restera gravée dans l’histoire de la fanfare.

Les résultats et les objectifs futurs

Malgré un résultat en salle en-dessous de ses attentes, l’Echo des Alpes est devenue vice-championne valaisanne de défilé, un très bon classement qui a confirmé les efforts effectués.

Au-delà des résultats, la fierté d’être allé jusqu’au bout de ce projet reste plus forte. L’objectif qu’était celui d’améliorer le niveau musical a été atteint, ce qui promet un bel avenir pour la fanfare. Le sourire qu’il y avait sur les lèvres des musiciens après les prestations a parlé bien avant les résultats, et il a laissé un souvenir plus important : celui de l’accomplissement de tous ces mois de travail.

Quant au futur de la fanfare, il est assuré par sa jeunesse en pleine progression et la forte cohésion en son sein. Les critiques des jurys vont permettre à l’ensemble de s’améliorer et de revenir encore plus fort la prochaine fois, sans oublier l’essentiel : avec le cœur et le sourire, tout en mettant le travail d’équipe à l’honneur.

Lucie Savioz

Samuel Devantéry

Montagne Club Anniviers

Les DAHU en action, toute l’année !

Michel Vaucher et Walter Bonatti

Vainqueurs de l’Eperon Whymper aux Grandes Jorasses

« C’est affreux, jamais je n’irai làdedans ! » (Michel Vaucher, 1958)

« Notre voie est la dernière grande première logique du massif du Mont Blanc. »

(Walter Bonatti)

« En général, je ne me fie jamais totalement à celui qui m’accompagne et avance devant moi. Avec Vaucher, il en va autrement. C’est exactement comme si je me trouvais moi-même à sa place. »

(Walter Bonatti)

Les dix dernières années de l’avant-guerre ont vu les alpinistes vaincre les grandes faces nord des Alpes. En particulier l’Éperon Walker aux Grandes Jorasses (1938). Mais dans cette face nord, un autre itinéraire logique, « le Whymper », résistait aux assauts des meilleurs. Bonatti, le plus grand de l’époque, avait échoué sept fois, c’est dire si l’affaire était d’envergure ! Avec cette ascension les deux alpinistes signaient l’un des plus grands exploits de l’alpinisme classique d’aprèsguerre. Ci-après des extraits du compte-rendu de Michel Vaucher1 lui-même. Nous avons privilégié les aspects qui montrent les aspects hallucinants de l’ascension.

À l’occasion d’une visite à Walter Bonatti la discussion roule naturellement sur les problèmes alpins. Il fait part à Michel de ses déboires à l’Éperon Whymper et sur-lechamp lui propose de l’accompagner dans cette aventure. Malgré ce qu’en pensait Michel en 1958 (voir plus haut), il saisit la balle au bond. Trois jours plus tard, le 6 août 1964 à minuit, ils quittent le refuge Leschaux (sur Chamonix). C’est probablement la plus forte cordée qu’on pouvait imaginer.

« Il est 3 heures. Nous devons passer vite. Les traces de chutes de pierres sont bien visibles. (...) Je me trouve bientôt au milieu d’un mur de glace d’une dizaine de mètres, taillant patiemment, le bruit caractéristique d’une chute de pierres me fait lever la tête. Elles s’abattent près de nous. C’est le signal que les décharges vont commencer : il ne se passe pas de minute sans sifflements. Walter repère une petite cascade et m’envoie chercher de l’eau. Bien assuré par lui, j’essaie de récolter ce précieux liquide. Soudain un bruit terrifiant... Je lève la tête, le ciel est noir de pierres ! Terrorisé, j’évite les premières, puis me colle au rocher pour me protéger des autres. C’est long ! Dans un bruit affreux, des blocs énormes frappent devant, à côté, derrière. Surpris d’être encore en vie, je regarde stupidement la gourde que je n’ai pas lâchée. »

« Walter ! Mon Dieu, il ne répond pas... Mais oui, il est là et il n’a rien ! Très pâle, il m’annonce que nos deux cordes sont coupées en leur milieu. »

« Brève discussion : d’un retour, il n’est pas question, trop dangereux. Nous avons déjà fait 500 mètres, et parcourir cette distance à coups de rappels de 20 mètres c’est la mort ! Le « terrain » n’est pas trop difficile pour le moment. En faisant des nœuds à nos cordes nous poursuivons l’ascension, mais, avec ce système, il n’est plus possible de pitonner. » (...)

« Vers 15 heures, nous franchissons un

ressaut très dur qui demande l’emploi de pitons et d’étriers. Il faut alors défaire les nœuds et relayer tous les vingt mètres. Un mur de glace nous conduit au pied de trois cheminées. » (...)

« Deux minuscules plateformes sont un peu protégées, aussi décidons-nous d’y passer la nuit. Il est 16 heures et nous avons parcouru 600 mètres. Walter vient manger près de moi, puis dans la nuit retourne « chez lui » en se tenant à la corde fixe. Nous sommes contents, la moitié de la face est faite. »

« Nous nous endormons, soudain, la montagne tremble. Puis c’est un vacarme terrifiant... La nuit est rouge des étincelles provoquées par les pierres qui frappent

Eperon Whymper dans la face nord des Grandes Jorasses, les croix indiquent les lieux de leurs bivouacs.

furieusement le rocher, ... c’est tout un gendarme qui passe par-dessus nous ! J’en reçois quelques débris sur les pieds... Puis le bruit va decrescendo, les pierres descendent l’entonnoir de glace. Elles rempliront les trois rimayes. Tout va bien une fois de plus ! »

« Au matin, nous constatons que le glacier est noir sur deux cents mètres de large et sur plus de trois cents mètres de longueur. L’éboulement a été entendu au refuge du Couvercle distant de cinq kilomètres ! »

« Vendredi 7 août. Nous attaquons dès l’aube. Je monte à grandes brassées la première corde fixe et déjà des pierres crépitent. Walter me rejoint ; nous sommes inquiets, mais il reprend l’escalade et se trouve dix mètres au-dessus de moi, quand une nouvelle avalanche se produit. Walter reçoit une pierre à la base du front. Il gémit, et je m’attends au pire. Il se cramponne désespérément à la corde fixée la veille. J’ai un choc lorsqu’il se trouve vers moi, le visage rouge de sang. Il saigne du nez et essaie d’arrêter l’hémorragie en appliquant des glaçons sur la plaie. Les pierres tombent toujours. Nous décidons de rejoindre le bivouac. »

« 9 heures. Les chutes de pierres diminuent. Nous décidons de continuer à nouveau. Je prendrai la tête de la cordée, car Walter est tout de même un peu ébranlé. Les cordes fixes sont rapidement remontées, puis une cheminée tapissée de verglas me pose de nombreux problèmes. J’en sors bientôt sur des dalles moutonnées recouvertes de gravier et de poussière. Partout des blocs instables, des points d’impact, partout une insécurité totale. »

« 11 heures. Le danger est tel que l’attente nous paraît préférable. Avec beaucoup de peine je monte ces vingt mètres. En vérité, je ne me rappelle pas avoir déjà fait une escalade aussi délicate et dangereuse. »

« Midi et nous n’avons gravi que 70 mètres. Les pierres tombent et nous ne pouvons pas aller plus loin aujourd’hui. Bientôt éclate un violent orage de grêle, puis la neige se met de la partie. »

« 8 août. Nous partons en alternant à nouveau le commandement de la cordée, et Walter, qui s’est très bien remis de sa blessure, chante lorsqu’il est au relais. D’ailleurs il a chanté une bonne partie de la journée du vendredi. Il a une très belle voix et parvient même à imiter la petite flûte péruvienne ! »

« Walter est plus ou moins à l’abri contre un bloc, quant à moi, je suis sur une dalle verglacée. Une petite pierre me frappe l’épaule, une autre de la dimension d’une valise coupe une des cordes, trois mètres devant moi ! »

« À vrai dire la corde n’est pas entièrement sectionnée, il reste encore quelques brins. Nous continuons comme cela, mais, après quelques longueurs, elle s’effiloche. Nous trions les brins qui nous restent et devons nous contenter d’un encordement d’une quinzaine de mètres. »

Samedi. « Il est près de 20 heures. Walter dépitonne, s’énerve après un piton et se donne un coup de marteau extrêmement violent sur le pouce. Notre troisième bivouac. Mon ami souffre, sa main est presque inutilisable. En sortant son sac de couchage, il fait un faux mouvement et celui-ci disparaît dans le vide. Nuit très pénible. J’ai froid malgré le matériel de protection. Walter n’a que sa veste duvet, toutefois il ne s’appelle pas Bonatti pour rien. »

Dimanche 9. « Walter prend la tête pendant quatre longueurs. De sa main valide, il taille la mince couche de glace qui tapisse

le rocher, puis s’arrête au pied de la dernière paroi très redressée. De là, je garderai la tête jusqu’au sommet. »

« En une vingtaine de nos longueurs de corde mutilée, et après plusieurs surplombs franchis en escalade artificielle et de nombreux passages de sixième degré, nous sommes sous le sommet. »

« Tout à coup, sur une dalle très redressée de cinquième degré, je suis à bout de corde. Pas de fissure à pitonner parmi les grattons ! En équilibre sur une prise de pied, je détache un des brins qui me lie à mon compagnon. Walter fait un nœud, et je dispose ainsi d’une corde plus longue mais simple. »

« C’est fini. Le sommet est là. Je regarde avec émotion Walter que je connais si bien maintenant. Il me semble même que je le connais depuis toujours. »

Lundi 10. « Nouveau bivouac à 4000m très éprouvant, sans sac pour Walter et sans toile imperméable pour moi. » Dès les premières lueurs ils se préparent pour la descente, qui leur réservera encore des surprises. Brouillard épais et neige épaisse, ils s’égarent. « Walter fait quelques pas sur une langue de glace recouverte de neige et... se met à glisser en poussant des hurlements terribles. Je le vois comme dans un cauchemar glisser d’abord lentement, puis de plus en plus vite. Sans cesser de hurler, il s’engouffre dans la rimaye vingt mètres plus bas. » Michel lui envoie le reste de corde, et Walter se débrouille pour sortir de là.

« Plus bas, c’est un accueil délirant auquel je ne suis guère habitué. Tout cela est très gentil... mais fatigant ! Je préfère la minute d’émotion ressentie au sommet et ces mots de Walter : « Notre voie est la dernière grande première logique du massif du Mont Blanc. »

J.-C. Pont, K., P., O. Vaucher

1 La version intégrale a paru dans Les Alpes de 1964 (pp. 146-149). Dans le numéro de printemps de ce périodique on trouve la première partie de notre article consacré à « Michel Vaucher en Anniviers » (pp.14-15).

40 ans plus tard (2004), Michel remet à Walter la corde coupée, qu’il avait conservée à son intention.

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Assemblée primaire

Bénéfices du Tour de Romandie

L’organisation d’une étape du 75e Tour de Romandie en avril 2022 (Aigle-Zinal) a connu un vif succès. Présidée par JeanMichel Melly et son comité, elle a permis de dégager un bénéfice de plus de 50’000 francs.

Ce montant a été attribué à des associations sportives de la vallée actives cette année-là.

Appel aux propriétaires

La saison hivernale approche et il manque des logements pour le personnel saisonnier dans les stations. La Commune d’Anniviers a initié plusieurs démarches pour trouver des solutions durables (lire page 24). En attendant que ces projets se concrétisent, elle invite les propriétaires qui n’occuperaient pas leur chalet ou appartement cet hiver à mettre leur bien en location mensuelle.

L’étatdeslieuxduPAZaétéprésenté lorsdel’Assembléeprimairedu 10juindernier.Leprocès-verbalestdisponiblesurlesiteinternetdela Communeanniviers.org

Plan d’affectation de zones : état des lieux

L’aménagement du territoire anniviard est en chantier depuis plusieurs années. La révision du RCCZ (règlement communal des constructions et des zones) et du PAZ (plan d’affectation de zones) a demandé une longue réflexion et rencontré de nombreux obstacles liés aux nouvelles contraintes législatives. Elle pourrait franchir le cap de la mise à l’enquête avant la fin de l’année, si tout va bien.

Suite à la fusion de la Commune, un premier travail d’harmonisation des 6 plans de zones existants avait été réalisé. Le premier dossier transmis en 2015 n’a pas été accepté par le Canton en raison d’une zone à bâtir surdimensionnée, incompatible avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire (LAT). Le Conseil municipal a repris le dossier dès 2017. Afin de contourner la menace d’un blocage total des zones à bâtir, un décret fixant des zones réservées a été instauré en 2018, puis prolongé jusqu’en 2026.

En 2020, la Commune a transmis un projet de périmètre d’urbanisation au Canton. En 2022, après de nombreux échanges avec les services cantonaux, elle a été en mesure de présenter son projet global pour avis de principe formel. Plus d’une année plus tard, le Canton lui a demandé de revoir sa

copie, exigeant une limitation plus importante de la zone à bâtir. L’ouvrage a été remis sur le métier et le projet transmis en juin dernier à l’État.

En tout, ce sont plus de 80 hectares de terrain à bâtir qui seront dézonés. La Commune a tout mis en œuvre pour réduire au maximum ce chiffre, position qu’elle défendra auprès du Service du développement territorial. Pour réaliser le travail de redimensionnement, la Commune s’est basée sur 22 critères objectifs et a mené plusieurs ateliers de réflexion afin d’identifier les types de zones à privilégier par village. L’objectif est de mettre le dossier à l’enquête publique en novembre prochain, après avoir obtenu un second avis de principe de l’État. Des séances d’information avec présentation des plans par village seront organisées d’ici là.

Crues de la Navizence

Lesenrochements(blocsdepierreentasséslesunssurlesautres) permettentdestabiliserlestalusetdesécuriserlaroute.Commeici,sous laroutedePravoutiers,enfaceducampingdeMission.

Un plan de sécurisation très attendu

La crue du 21 juin dernier, suivie par une deuxième vague le 29 juin, a causé d’importants dégâts, depuis le fond du Plat de la Lée à Zinal jusqu’à la STEP de Fang. Un projet de sécurisation globale de la Navizence est en cours d’homologation, avec 50 mesures à réaliser sur plusieurs années. Certaines d’entre elles ont déjà été prises en compte dans le cadre des travaux urgents.

C’est suite à la crue de 2018 qu’un concept global de sécurisation de la Navizence a été élaboré. En attendant sa mise en oeuvre, des mesures prioritaires avaient été prises à certains endroits : elles ont permis d’atténuer les dégâts de ce nouvel épisode de crue des 21 et 29 juin 2024, qui ont été encore plus violents que le précédent. Par exemple, la centrale électrique de Vissoie a été en partie épargnée grâce à ces travaux. Quant au concept qui doit protéger les alentours de la rivière à long terme, il a été mis à l’enquête au printemps 2023. Il est en cours d’homologation auprès du Canton. Mais la Commune en a déjà tenu compte cet été, dans le cadre des interventions urgentes autour de la Navizence (construction d’enrochements bétonnés, notamment). D’autres mesures anticipées ont été demandées au Canton. Voici les points forts de ce plan de sécurisation.

Création de seuils dans le lit du cours d’eau

L’une des principales interventions du plan de sécurisation est de créer des seuils en enrochements bétonnés dans le lit et aux abords de la rivière. Le but est de maintenir le profil du cours d’eau et d’éviter une érosion des rives. Cette mesure, prévue à de nombreux endroits tout au long de la Navizence, a déjà été appliquée avec succès sous Vissoie.

Secteur de Mission

Le scénario 2018 s’est reproduit en 2024 : effondrement des berges, importants dépôts de matériaux, destruction de la route reliant Mission à St-Jean. Les jours qui ont suivi la dernière crue, la Navizence a été remise dans son lit et le camping a pu être protégé, mais ces mesures ont été anéanties lors de la deuxième crue du 29 juin, avec d’importants dégâts aux bungalows et au restaurant. L’érosion de la Navizence en rive droite présente désormais un danger pour le village de Mission.

Un projet de réaménagement de ce secteur (sur 2 km) était prévu, suite à un processus participatif avec les acteurs concernés. Le lit sera élargi en amont, afin de freiner et de guider la rivière. Les infrastructures (camping et ligne à haute tension) seront ainsi protégées, les rives remodelées, avec la création d’une zone de loisirs et le rétablissement de la mobilité (route, pont, passerelle).

Zinal-Vissoie : retenue des bois flottants et mesures de protection

Pour éviter que le charriage d’arbres déracinés ne forme des barrages indésirables, des ouvrages en forme de herse seront construits en amont des centrales électriques de Mottec et de Vissoie. Facilement accessibles en cas de crue, ils retiendront les bois flottants.

Entre Mission et Vissoie, la stabilisation du lit et des berges est indispensable. La conduite d’égouts et les socles des pylônes électriques ont été endommagés. De plus, des niches d’érosion ont nécessité la fermeture de la route cantonale entre Vissoie et Mayoux. Mieux protégée qu’en 2018, la centrale électrique de Vissoie a toutefois cessé de fonctionner: or, son turbinage s’avère essentiel en cas de crue, car il permet de réduire le débit de la Navizence.

Vissoie-Fang : stabiliser la route de la STEP et sécuriser les raccordements

Les raccordements de la STEP d’Anniviers ont été arrachés et les aménagements autour du bâtiment gravement endommagés, mettant son fonctionnement hors service. La route d’accès a été presque entièrement détruite. Sa remise en état a commencé immédiatement après les crues. Un travail colossal, sachant que plus de 100’000 m3 de matériaux ont été érodés. Seul un mur de soutènement sur des berges stabilisées permettra de sécuriser la route à long terme.

Crues de la Navizence

«Leprojetprévuauraitété efficace»

Questions à David Melly, président d’Anniviers

Le projet de sécurisation de la Navizence élaboré suite à la crue de 2018 aurait-il été efficace contre celles de ce début d’été ?

Tout à fait. Le projet colle parfaitement avec la situation que nous avons connue cet été. Selon les ingénieurs, s’il avait été réalisé aujourd’hui, il aurait permis d’éviter 90% des dégâts. À part quelques petits compléments, il devrait être repris tel quel et a déjà partiellement commencé à être mis en œuvre dans le cadre des mesures urgentes.

Ce projet est en cours d’homologation auprès du Canton depuis plus d’une année. Pourquoi la Commune ne peut-elle pas aller plus vite et pourquoi est-elle si dépendante de l’administration cantonale ?

La Commune est responsable de ses cours d’eau, mais ce sont le Canton et la Confédération qui assument la plus grosse partie du financement de ces mesures. En contrepartie de cette importante contribution, les administrations exigent de nombreuses expertises, sans oublier les démarches liées à la levée des oppositions. Dans ce genre de démarche, on passe malheureusement trop de temps à produire des rapports et des compléments de rapport.

La STEP, qui avait déjà souffert des éboulements ce printemps, s’est retrouvée hors service. Ne devrait-elle pas être reconstruite à un autre endroit ?

La question de la localisation s’est déjà posée au moment de sa construction en 1998. 26 ans plus tard, un changement de localisation n’est pas justifiable, ni financièrement ni techniquement. Pour rassembler toutes les conduites en provenance des différents villages de la vallée, on n’a pas d’autre choix que d’installer la STEP à cet endroit, au bord de la rivière. En revanche, pour réparer les dégâts de la dernière crue et protéger la zone de façon durable, il faudra investir environ 10 millions supplémentaires.

L’enveloppe des 32 millions de francs prévue pour le projet initial va donc être revue à la hausse…

Oui, grosso modo, entre ce supplément pour la STEP, les travaux de sécurisation urgents après la crue et quelques mesures complémentaires, la facture va s’alourdir d’environ 25 millions de francs. La contribution communale additionnelle (environ 15% de cette somme) sera soumise à l’Assemblée primaire en temps voulu.

LaroutequimèneàlaSTEPaétéarrachéeàdenombreuxendroits.Le travaildecesdeuxderniersmoisaconsistéàsécurisertalusetpylônes électriques,etàcréerunepisted’accèspourlesvéhiculesdechantierle longdelaNavizence

Promotion économique

DesprojetsdelogementssontprévusàVissoie,St-LucetNiouc.

La promotion économique s’organise

La commission «promotionéconomique»aétécrééel’andernier, àlademandeduConseilcommunal.Sonobjectifprincipal: renforcerletissuéconomiquelocal.Outrelaproblématique dulogement,elleœuvrenotammentpourlavalorisationdes avantagesàrésiderdanslavalléeetlamiseenrelationdes acteurséconomiqueslocaux.

La création de logements, une priorité communale

L’absence de logements disponibles à l’année est un obstacle à l’économie de la vallée. La Commune soutient plusieurs projets immobiliers, afin que de nouveaux résidents puissent vivre et travailler en Anniviers.

Comme dans d’autres destinations touristiques, la pénurie de logements devient un problème pour l’économie locale, les rentrées fiscales et le développement démographique de la commune. La nouvelle commission « Promotion économique » (lire encadré) a fait de cette thématique une priorité. Il s’agit de soutenir les opportunités de logements durables pour des travailleurs saisonniers et des familles en résidence principale. Plusieurs projets sont en cours de réflexion ou de réalisation.

Studios et chambres à St-Luc

Les stations de St-Luc et Chandolin manquent de logements pour leurs collaborateurs saisonniers. La société Alimentation de l’Achelli SA, dont la Commune détient près de 60% des actions, projette de construire un immeuble de 4 étages, en amont du parking des Tsanlons à St-Luc. Des studios et des chambres individuelles avec cuisine et sanitaires communs permettront de loger trente personnes. Pour financer ce projet, la société a lancé un appel à souscriptions pour augmenter son capital-actions de 600’000 à 1,1 million de francs. Si l’objectif est atteint et que la mise à l’enquête ne rencontre pas d’oppositions, le premier coup de pioche devrait être donné au printemps 2025, après homologation de la Commission cantonale de construction. Les premiers locataires pourraient s’y installer au début de la saison hivernale 2026.

Ancienne crèche de Vissoie reconvertie en appartements

Le déménagement de la nouvelle nurserie-crèche UAPE La Mijonèta dans ses nouveaux murs libère un immeuble au cœur du village de Vissoie. Cette propriété communale va subir des travaux de transformation pour retrouver sa configuration initiale avec une dizaine d’appartements dès l’été 2025. La Commune les louera prioritairement à des familles qui cherchent à vivre et à travailler dans la vallée.

Nouveau quartier à l’étude à Niouc

La Commune d’Anniviers a acquis une parcelle à l’entrée du village pour compléter le terrain dont elle est déjà propriétaire, dans le but de créer un nouveau quartier résidentiel. Sur cette surface d’environ 7000 mètres carrés, il est prévu de construire des maisons individuelles et des logements collectifs permettant d’accueillir une vingtaine de familles. Proche de la plaine et des atouts de la vallée, ce secteur est attrayant pour les pendulaires. Le plan de quartier actuellement à l’étude devra faire l’objet d’une modification de zone avant que le projet immobilier ne puisse démarrer. Les premiers résidents pourraient s’y installer à l’horizon 2030.

Rénovation de l’abattoir d’Anniviers

Maintenir la filière locale de la viande

Vétuste, l’abattoir d’Anniviers ne peut plus être exploité. Sa rénovation est indispensable pour maintenir un service local en collaboration avec la boucherie et éviter les transports stressants pour les animaux. Les syndicats d’élevage financent une partie du projet, grâce aux bénéfices de la finale nationale des combats de reines.

La Commune d’Anniviers possède un abattoir à Vissoie, qu’elle loue au boucher local et qui prend en charge la plus grande partie du cheptel de la région (et le 90% des vaches d’Hérens) destiné au commerce de viande. Le local actuel n’est plus aux normes. Son exploitation a été suspendue le 30 juin dernier et un projet d’assainissement a été mis à l’enquête. « Le but est de maintenir un circuit court dans la filière de la viande, de l’étable à l’assiette, et de ménager les animaux. Sans cet abattoir, les agriculteurs de la vallée doivent transporter leurs bêtes jusqu’à Martigny. Cela induit un grand stress pour les animaux ainsi que des frais supplémentaires pour leurs propriétaires », explique Danièle Zufferey, la conseillère communale en charge de l’agriculture. L’infrastructure est également très utile aux chasseurs de la région et au Service cantonal de la chasse pour la présentation, la découpe et la commercialisation de la viande de gibier. Sa moder-

nisation va offrir davantage de sécurité et de confort, ainsi qu’un espace de stockage plus important.

Agriculteurs impliqués

Financement assuré

Le coût de l’assainissement et de la mise aux normes du nouvel abattoir s’élève à 850’000 francs. Le financement est assuré, grâce notamment aux subventions des collectivités publiques (fédérales, cantonales et communales) et à la contribution des syndicats d’élevage. Ces derniers se sont engagés à investir 100’000 francs à fonds perdu, une somme qui provient des bénéfices de la finale nationale des combats de reines organisée par les éleveurs anniviards en mai dernier à Aproz. Ils s’engagent également à une mise de 50’000 francs dans le capital social de la nouvelle Sàrl qui sera créée pour gérer le nouvel abattoir. La Commune y sera actionnaire à 10% et a octroyé un droit de superficie pour une durée de 30 ans.

Les acteurs du monde agricole se sont impliqués dans le projet, avec l’accompagnement de la Commune. « C’est un projet fédérateur, qui profite à tous », relève Raphaël Zufferey, éleveur à St-Jean, qui confie une cinquantaine de bêtes (agneaux, veaux et vaches) à l’abattoir de Vissoie chaque année. « Ce service de proximité situé à 15 minutes de mon étable est précieux, je peux amener une bête dès qu’elle est prête. L’organisation du transport jusqu’à Martigny prend une demi-journée, c’est coûteux et compliqué. » Pour le boucher Cédric Zufferey, locataire principal des lieux, « il y a aussi une dimension sentimentale. Les éleveurs sont attachés à leurs vaches d’Hérens, ils sont tristes de s’en séparer. C’est essentiel pour eux de pouvoir les accompagner jusqu’à la fin et de s’assurer qu’elles ne souffrent pas. »

Distinctions sportives

« Mon rêve ? Participer à la Coupe du monde »

11 sportifs et

4

artistes récompensés pour leurs performances 2023

Les distinctions sportives ont été attribuées aux personnes suivantes:

L’équipe Junior D, football

Emilie Droux, ski alpin

Aymeric Hannart, ski alpin

Maxime Hannart, ski alpin

Titouan Ménard, football

Damien Revey, ski alpin

Lorenzo Rosset, ski cross

Nolan Schmidt, football

Mylène Theytaz, gym aux agrès

Vira Yakymenko, badminton

Luca Zuber, hockey sur glace

Les quatre personnes suivantes ont obtenu un mérite culturel:

Lena Amacker, écriture

David Massy, tambours

Etienne Savioz, Le Quatuor Vissoif

Lambert Zufferey, cornemuse

Cinquième de sa catégorie au niveau suisse, Aymeric Hannart poursuit son ascension dans le monde du ski alpin. Intégré dans une école de sportifs à Brigue, le jeune Anniviard se consacre entièrement à sa passion avec l’espoir d’en faire son métier.

La vie d’Aymeric Hannart tourne autour du ski. À l’âge de 17 ans, hiver comme été, il enchaîne les semaines d’entraînement et de courses, dans le cadre d’un programme intense fixé par les coaches des centres nationaux de performances Swisski. L’école sports-études de Brigue lui donne accès à une maturité gymnasiale tout en lui offrant la souplesse dont il a besoin pour atteindre son objectif: devenir skieur professionnel et tutoyer l’élite mondiale. « Mon rêve ultime, c’est de participer à la Coupe du monde et de gagner des courses techniques. » Même s’il maîtrise toutes les disciplines, le jeune skieur a une préférence pour le slalom et le géant. Ses modèles sont Kristoffersen, Odermatt, Kilde… «J’aime leur style et leur personnalité.»

Naturellement discipliné

Concentration, rigueur et sérieux sont les alliés naturels d’Aymeric. « Je ne suis pas du genre fêtard. Le régime alimentaire et la qualité de sommeil sont aussi très importants, mais pour moi, ce n’est pas une contrainte. » Les jours de repos « forcé » sont en revanche plus compliqués à vivre pour cet hyperactif du sport. Durant le peu de temps libre qui lui est

accordé, essentiellement dans l’entre-saisons et quelques week-ends par an, il s’adonne à la grimpe, au vélo de descente et aux sports nautiques. Lorsqu’il séjourne chez ses parents à Vissoie et doit travailler sa condition physique, il s’entraîne volontiers au fitness de Zinal.

Un investissement conséquent

Même s’il cumule 45 courses par hiver et se donne corps et âme toute l’année pour rejoindre l’élite suisse de ski, Aymeric Hannart doit payer ses frais d’école et d’internat, de voyages, d’hôtels et d’abonnements de remontées mécaniques, ainsi qu’une partie de son matériel. Cela représente un budget d’environ 30’000 francs par année. C’est pourquoi il est toujours à la recherche de soutiens. « J’ai la chance de pouvoir compter sur plusieurs sponsors: les remontées mécaniques sous l’enseigne Val d’Anniviers , des entreprises de la vallée, mon ski-club et des équipementiers», précise-t-il. La prochaine saison le verra passer dans la catégorie U18, où il compte se hisser parmi les deux meilleurs du classement. «C’est mon objectif, mais je ne me mets aucune pression. »

Pour les prochains mérites et distinctions couvrant l’année 2024, la Commune d’Anniviers invite les artistes et sportifs à déposer leur candidature d’ici la fin janvier 2025.

Le formulaire d’inscription se trouve sur le site internet anniviers.org, dans la rubrique « Démarches administratives ».

Ces sociétés qui font vivre nos villages... à Fang

Société du village (SV)

Plus grande qu’elle n’en a l’air

Les premières traces d’une société villageoise à Fang remontent à 1669. Aujourd’hui, la SV porte la voix du hameau auprès de la Commune, mais elle est aussi la protectrice du patrimoine et représente un lien précieux entre les habitants. Son point fort: un nombre de membres plus élevé que celui de ses résidents à l’année (64 contre 26). Elle tire ses forces vives de l’attachement de personnes originaires du lieu et de résidents secondaires motivés.

Les activités régulières

Entretien du patrimoine à l’occasion des « corvées » annuelles : nettoyage du village, de la chapelle, du racard, du four banal, du moulin et des alentours de l’ancienne école. Fête patronale de la St-Germain le dernier samedi de juillet, avec fabrication et vente de pains de seigle. Organisation du « Repas des retrouvailles » pour les membres de la SV en automne.

Décoration du village et de la chapelle.

Gestion des réservations de l’ancienne école de Fang, propriété de la bourgeoisie.

Une réalisation récente

L’événement FANG EPICURIA, balade gourmande entre Fang d’En-Haut et Fang d’En-Bas en six étapes, avec 5 plats et accord mets-vins. Il avait été mis de côté depuis 2021 pour cause de Covid et vient d’être relancé cet été.

Un projet dans le pipeline

La création d’un musée dédié au site archéologique de Tiébagette.

Les défis à relever

Maintenir et rajeunir les effectifs de la société.

Attirer de nouveaux bénévoles pour prêter main forte lors des événements.

Lecomité: FrédéricZuber(président),SandraFarineGallina, YvesClerc.

Nombredemembres: 64

Contact:fredzuber@netplus.ch

et à Niouc

Société du Village (SV)

L’Amicale, au service de la

convivialité

Depuis sa création en 1984, l’Amicale de Niouc œuvre pour renforcer les liens entre les habitants, en organisant rencontres festives et activités. Le magnifique couvert qu’elle a construit il y a 20 ans au-dessus du village abrite ces événements et accueille de nombreuses fêtes privées durant la belle saison.

L’Amicale accomplit également un important travail de communication pour mettre en valeur les atouts de Niouc, via un site internet et une présence sur les réseaux sociaux.

Les activités régulières

Traditionnel combat des génissons en automne.

Fête du village en été, avec animations originales (karaoké, lancer de hache, château gonflable, etc.).

Fête de Pâques: chasse aux œufs pour les enfants et apéro pour les adultes.

Fête de la St-Nicolas, avec soupe à l’oignon et grillade de marshmallows.

Loto hivernal.

Les réalisations récentes

Rénovation de la place de jeux à côté du couvert en 2022 Organisation de la Tavola en août 2024, brunch ouvert à tous

Le défi à relever

Donner envie aux nouveaux habitants de participer aux événements de l’Amicale.

Lecomité: DavidRevey(président),MauriciaRevey, ChristopheRighini,SabrinaLebet,LéonardFavre.

Nombredemembres: 80

Contact:amicaledeniouc@gmail.com

Siteinternet: niouc.ch

Réseauxsociaux:InstagrametFacebook

Lecombatdesgénissonsconstituelepointfortduprogrammeannuel de l’Amicale de Niouc.

Lorsdelafêtepatronale,confectionetventedepainsdeseigleaufour banal.

L’événementFANGEPICURIA,unebaladegourmandeàladécouvertedu village.

Lecouvert,propriétédel’Amicale,estunlieuderassemblementtrèsprisé durant la belle saison.

ANNIVIERS PRATIQUE

Remontées mécaniques

Grimentz-Zinal

Installations ouvertes jusqu’au 20 octobre.

(Télécabine de Bendolla fermée mercredi et jeudi)

St-Luc/Chandolin

Funiculaire en fonction jusqu’au 3 novembre.

Télésiège du Tsapé en fonction jusqu’au 16 septembre.

Horaires sur valdanniviers.ch

Patinoires

Patinoire couverte de Vissoie : ouverture dès septembre selon météo

Infos sur anniviers.org

Bibliothèque communale

Lundi et jeudi, de 14h à 18h15

Vendredi de 16h45 à 19h

Infos sur anniviers.org

Piscines intérieures

Piscine et spa de Zinal : ouverture jusqu’au 27 octobre.

Les Bains du Cervin à Saint-Luc : ouverture jusqu’au 27 octobre.

Les Flocons d’Eau SPA à Grimentz : ouverture jusqu’au 13 octobre.

Horaires sur valdanniviers.ch

Déchetterie d’Anniviers

- Ayer

Mardi 14h -18h /17h dès novembre. Samedi 9h-12h, 14h-17h

Infos sur anniviers.org

Guichets communaux

+41 27 476 15 00, info@anniviers.org

Administration générale, Ayer. Services techniques, Vissoie Finances et cadastre, Saint-Luc. AVS – Caisse de compensation, Ayer

LUNDI 8h30 - 11h30 14H00 - 18H00 mercredi 8H30 - 11H30 JEUDI 8h30 - 11h30 14H00 - 16H30

HC Anniviers

SWISS HOCKEY DAY 2024

Le Swiss Ice Hockey Day se déroulera le dimanche 3 novembre 2024 dès 10h00 sur la patinoire d’Anniviers à Vissoie

Durant cette journée les enfants pourront profiter de la présence de plusieurs joueurs du HC Sierre. Les noms de ces joueurs seront communiqués prochainement. Tous les enfants pourront participer à cette journée et cela gratuitement. Comme indiqué ci-dessous, l’enfant qui aimerait participer à cet événement devra emporter avec lui un casque, des patins, des gants, des protège-coudes ainsi que des jambières.

Les parents seront les bienvenus également. Le HC Anniviers organisera cette journée et la buvette sera ouverte avec repas chauds et boissons.

Le HC Anniviers compte sur votre participation à cette journée destinée à la promotion du hockey sur glace auprès de nos enfants.

Le Président

Frédéric Pellat

Ecole de hockey U9
U13 1ère équipe
U15
U11

CARROSSERIE D’ANNIVIERS

Route de la Fusion 31 - 3961 VISSOIE Tél. 027 475 20 10 - 078 645 41 76 carrosseriedanniviers@bluewin.ch

www.salaisons-anniviers. www.boulangeriesalamin.ch

Boisval SA - Mayoux 027 475 12 37 - boisval@bluewin.ch

Construction SA - Vissoie 027 475 11 33 - construction.sa@bluewin.ch

Créabois - Grimentz 027 475 21 54 - creabois@netplus.ch

Massy SA - Grimentz 027 475 15 78 - info@menuiserie-massy.ch

Salamin François SA - St-Luc tél 027 475 23 39 - fax 027 475 30 55 francoissalamin@bluewin.ch

Melly Sarl - Ayer 079 434 79 73 - mellyc-n@netplus.ch

Monnet SA - Mayoux 027 475 18 33 - info@monnet-sa.ch

Revey Jacky Sàrl - Mayoux 027 475 23 74 - jackyrevey@netplus.ch

Theytaz Jean-Noël - Grimentz tél 027 475 20 70 - fax 027 475 29 70 menuiserie-theytaz@bluewin.ch

Multibois-Anniviers Sàrl - Mission 079 277 07 68 - info@multibois.ch

S’intégrer

en Anniviers

Il semblerait que, parfois, notre réputation d’Anniviard aurait de fâcheuses tendances à faire croire qu’il est difficile de s’intégrer dans cette vallée quand on vient d’ailleurs. Une petite enquête s’imposait donc, et voici quelques pistes à garder dans un coin de la tête pour tenter l’impossible : se sentir accepté par des montagnards.

Observer

Sûrement que notre comportement peut prêter à sourire, à s’étonner, à désapprouver, à analyser, à juger. Mais la longue histoire de ce coin de terre qui a vu des habitants s’accrocher aux pentes et tenter de survivre depuis plus de deux millénaires, selon les dernières découvertes archéologiques, a laissé des traces. Alors quand on vient d’ailleurs, le mieux est d’observer le mode de vie aux multiples facettes qui s’est enraciné ici et d’approcher celui qui convient le mieux.

Se rendre utile

Dans bien des domaines, des personnes de bonne volonté sont recherchées pour que les fêtes continuent de nous réjouir, que les sociétés locales poursuivent leur engagement, que les collectivités avancent dans l’accomplissement de leur mission, que les associations élargissent les possibilités d’animations. Après la phase d’observation, il est bon de tenir compte de ce qui existe et de proposer une collaboration en lien avec ses compétences et sa bonne volonté. On a pu voir avec la récente Association des 60 + comme des liens se sont créés et comme nombre de personnes sont avides de s’engager. Chaque génération peut trouver ce qui lui convient et pro-

poser des nouveautés, la vie associative ne s’en portera que mieux.

Exemples concrets

Une personne peut, par exemple, participer à la FêteDieu du village où elle a pris racine, sans obligation de conviction religieuse. Quelqu’un de sportif peut aider à l’entretien d’un chemin didactique, il en existe plusieurs dans notre vallée et les instances responsables recherchent souvent de l’aide. Les sociétés de développement, de village, les associations de patrimoine entre autres sont heureuses d’accueillir des personnes prêtes à mettre la main à la pâte. La jeunesse contribue à rendre la vie anniviarde dynamique et joyeuse, il ne faut pas hésiter à s’informer et à entrer dans la danse.

Sourires et accents font souvent bon ménage, partager du temps, des bons et mauvais moments, cheminer par les sentiers, débattre au bistrot ou ailleurs, discuter ferme si nécessaire, s’impliquer dans le respect de ce qui a été mis sur pied depuis longtemps.

De plus en plus de personnes d’autres horizons parcourent un bout de vie à côté de nous, les Anniviards. Ils s’installent dans ce beau coin de pays, par choix, pour quelques jours ou pour toujours. Ils se sont intégrés par le bénévolat, merci à eux ! D’autres sont venus par obligation, pour travailler ou pour fuir un pays en guerre. Peut-être que de prendre part à un engagement bénévole leur permettrait une intégration plus rapide et meilleure. À nous autres, gens d’ici, de les accueillir et tenter de remédier à cette mauvaise réputation qui, bien sûr, n’est que partiellement véridique…

Simone Salamin
Gaëtan
Salamin de St-Luc
Inauguration du raccard Fond-Villa en 2023

éducation

La gestion du temps de travail en tant qu’enseignant du secondaire

Voilà le titre du projet auquel s’est attelé Clément Tissières pour son travail de diplôme. Né en 2005 à Grimentz, il a parcouru sa scolarité d’abord en fréquentant une des dernières années de l’école enfantine de Grimentz, puis l’école primaire et le cycle d’orientation au centre scolaire de Vissoie. Il a ensuite suivi l’école de commerce en filière bilingue à l’ECCG de Sierre, où il a décidé d’effectuer son stage de maturité pratique au CO de Martigny. Dès cet automne, il va poursuivre ses études via la passerelle « DUBS » sur 6 mois, qui lui permettra d’intégrer l’Université pour obtenir un master lui offrant la possibilité d’adhérer à la HEP (Haute Ecole Pédagogique). Le rêve de Clément, c’est de devenir enseignant. Un métier pour lequel il éprouve curiosité et passion. Son stage lui a permis de constater les difficultés éprouvées par les enseignants, pour qui horaires professionnels et vie privée se confondent souvent et ainsi de voir l’envers du décor du fonctionnement d’une école du secondaire 1.

Problématique :

Comment aménager le temps de travail d’un enseignant du secondaire afin d’optimiser son efficience ?

« Cette problématique m’a permis d’analyser la véritable signification de la productivité dans le domaine de l’enseignement, où l’accent est mis sur la prestation de services plutôt que la fabrication de biens matériels »

Clément a ainsi entrepris un important travail de terrain, après avoir défini une méthode de recherche précise, puis choisi quatre enseignants issus de quatre écoles différentes et de deux degrés : secondaire 1 et 2 pour composer le groupe pilote focus. En amont, il a également distribué un questionnaire général à plus de 250 enseignants.

Le résultat a permis d’obtenir une vision d’ensemble sur « l’efficience, la charge de travail et les solutions possibles ».

Pour mener à bien ses recherches, Clément a cherché à mieux comprendre le rôle de l’enseignant qui est la transmission de connaissances, de valeurs, en suivant les objectifs pédagogiques de base, déterminés par l’Etat. Cette mission exige rigueur et organisation personnelle sans faille, pour atteindre l’efficience souhaitée. Est efficient un enseignant capable de s’adapter

en continu pour valoriser au maximum les ressources disponibles.

Quant à la charge de travail, Clément a relevé que la pression pesant sur les épaules de l’enseignant est constante, pour tenter d’agir au mieux avec les moyens à disposition. Après avoir identifié les différents problèmes et échangé avec le groupe pilote, deux solutions générales, flexibles et adaptées à la majorité des professionnels de l’enseignement liés aux problématiques relevées ont émergé.

Méthode 1 : « Safe Place ». Il s’agit d’organiser un espace préservé, uniquement dédié aux tâches quotidiennes liées à l’enseignement, qui ne doit pas empiéter sur la vie privée.

Méthode 2 : Horaires de travail. Il faut définir des plages horaires précises, consacrées pleinement aux activités d’enseigne-

ment afin de préserver le reste du temps à la vie privée.

Après analyses et discussions, le groupe pilote focus s’est engagé à tester ces deux solutions, soit deux personnes la méthode 1 et deux personnes la méthode 2.

Les échanges finaux ont permis de relever les avantages et inconvénients de ces deux méthodes. Le groupe pilote a relevé l’excellente recherche effectuée par Clément et ainsi valorisé l’aboutissement de son travail par la proposition concrète de ces solutions.

La passion pour la profession d’enseignant a porté Clément pour lui permettre d’affronter les obstacles rencontrés lors de ses investigations. Le résultat est vraiment magnifique et les enseignants ayant testé les deux méthodes sont persuadés de la pertinence de ces propositions. Ils vont continuer à utiliser celle qu’ils ont choisie et qui leur convient le mieux, ayant constaté la nette amélioration apportée à leur quotidien. La lisière entre activité professionnelle et vie privée paraît mieux définie et la qualité de vie en bénéficie.

On ne peut que souhaiter bonne route à Clément, pour atteindre le but visé et exercer ce beau métier d’enseignant !

https://www.resonances-vs. ch/index.php/fr/articles/ interviews/697-clement-tissieres

FC Anniviers

Une nouvelle saison reprend pour le FC Anniviers. Ces dernières semaines d’intempéries et de catastrophes provoquées par les débordements de la Navizence n’ont pu m’empêcher de me souvenir qu’en 2018 c’est notre terrain qui en avait payé les frais… En pensée avec les personnes qui, cette année encore, ont souffert de ces intempéries.

Préparation de la saison

Durant l’intersaison, le comité a dû trouver des solutions pour le maintien des équipes en place. Plusieurs nouveaux joueurs et nouvelles joueuses rejoignent les différentes équipes juniors et actives.

Présentation des équipes

Ecoles de foot – 40 enfants –Entraineurs : Charlène Massy et Valérie Naoux.

Juniors E – 25 enfants – Entraineurs : Frédéric Salamin, Nuno Mendes, Steve Schmidt.

Juniors D – 20 enfants – Entraineurs :

Dominique Zufferey et Timo Duval.

Juniors C – 15 enfants – Entraineurs :

Joachim De Sousa et Mauro.

Equipe masculine – 5e ligue –Entraineurs : Moreno Galdo et Lénaël Duval.

Equipe féminine – 4e ligue – Entraineur : Nuno Pinaho.

Vétérans – pour le plaisir

Restructuration de l’équipe féminine

« Avant d’lâcher on lâche pas », tel est le cri d’avant match de notre équipe féminine ! Depuis 2 saisons l’équipe souffre d’un manque de contingent, situation

pénible à gérer pour les joueuses, l’entraineur ainsi que le club. Une solution devait être trouvée au risque de devoir retirer l’équipe. Après 15 ans d’existence, l’équipe féminine fusionne avec le FC Sierre. Un arrangement a été trouvé afin de répartir les matchs à domicile entre Anniviers et Sierre. Nous sommes heureux de vous présenter tout prochainement notre nouvelle équipe sous le nom de « FC Anniviers Sierre ».

Calendrier des matchs

Restez connectés à nos réseaux sociaux afin de connaître le calendrier des matchs et les nouvelles du club.

Instagram ou Facebook ou sur le site officiel de l’AVF.

F fc_anniviers

Nous nous réjouissons de retrouver nos supporters autour de notre terrain et de vous accueillir dans notre cantine entièrement équipée.

Je souhaite une excellente saison à tous nos joueurs et entraineurs et remercie le comité qui m’entoure pour le travail fourni tout au long de l’année.

Leslie Melly, Présidente

1ère équipe

Pour le plaisir de se voir

Créée en février de cette année, l’Association des 60+ d’Anniviers a pris son envol. Forte de ses 150 membres, elle se réjouit de mettre sur pied des ateliers, des activités et des sorties, autant d’occasions de rencontre et de partage, entre personnes désireuses de se distraire agréablement et de s’enrichir mutuellement.

Passé

Le 7 juin dernier, l’Association des 60+ d’Anniviers a vécu son premier après-midi récréatif. Une cinquantaine de membres, inscrits, se sont retrouvés à la salle communale de Chandolin, à 15h15. Une courte séance a permis au comité de faire état de l’organisation et des projets de l’association. Ensuite chacun a pu admirer les tableaux d’Edmond Bille qui y sont exposés. Geneviève Grandjean-Bille, petite-fille du peintre, a raconté la venue de l’artiste dans la vallée, les tableaux qu’il y a peints et les liens qui l’unissaient à la région. Elle a expliqué la naissance du Sphinx, l’acquisition récente de cette œuvre par l’association qu’elle préside et le choix qui a été fait de la montrer dans le village même où elle a été réalisée. Elle a aussi attiré l’attention sur La Faucheuse, propriété de la commune, que celle-ci a déposé au même endroit pour permettre au public d’en profiter. Suivant cette intéressante causerie, l’apéritif a favorisé les échanges entre participants : une occasion parfaite pour faire connaissance de personnes déjà croisées mais avec qui on n’a jamais pris le temps de discuter. C’est aussi le moment qu’a choisi Mme Sally Richardson pour faire une démonstration de l’atelier de peinture qu’elle se propose d’animer, une fois par mois, à partir de septembre. Tous les spectateurs ont

été ébahis par l’aisance, la rapidité et l’assurance du pinceau qu’elle maniait. En deux temps, trois mouvements, un tableau était né ! D’après Sally, tout le monde peut y arriver. Cela en a fait rêver plus d’un. Même les jeunes, venus pour servir la raclette à leurs aînés, ont été époustouflés. En effet, spécialité locale et facile à proposer, une raclette a été offerte à l’assemblée. Au service, les quatre plus jeunes de la salle : trois adolescents et un conseiller communal ! Leur efficacité n’a eu d’égale que leur engagement. Quelques gâteaux faits maison et un café pour finir le repas, puis chacun s’en est allé le sourire aux lèvres et les yeux pétillants de plaisir.

Avenir

L’automne est à notre porte, l’école a repris depuis quelques semaines. Il est temps de s’intéresser au programme que le comité a concocté pour les mois à venir. Un courrier postal a apporté à chaque membre le dépliant qui rassemble les activités et animations proposées :

• Cours de peinture

• Atelier pour promouvoir le bien-être

• Gymnastique douce

• Balade en petit groupe

• Boxe légère, pour améliorer la coordination des mouvements, l’équilibre, la respiration

• Thé dansant

• Aquagym

• Sortie avec accompagnatrice en montagne

• Rencontres d’automne et de printemps

Il est sans doute utile de rappeler ici que toute personne domiciliée dans la commune d’Anniviers et âgée de 60 ans et plus peut adhérer à l’Association. Il suffit de s’annoncer auprès de sa présidente, Christiane Favre-Massy, Route d’Anniviers 24, 3960 Niouc christiane.favremassy@gmail.com

st-luc@13etoilespamvalais.ch

Cleaning day un service rendu à la montagne

Le 8 juin, une centaine de personnes ont participé au Cleaning Day Ski Valais sur les pistes de Grimentz permettant ainsi de ramasser près de 100 kilos de déchets. À noter que cette année, le STA a eu le plaisir d’accueillir Ski Valais, les médias et sponsors pour venir renforcer les rangs. La journée s’est terminée à Prarion où tous ont pu déguster une raclette et un excellent risotto.

Une nouvelle coach au sein du staff des entraîneurs du STA

Núria Pau, originaire d’Espagne, née le 24 février 1994, a rejoint les rangs du STA cet été. Après une carrière d’athlète au plus haut niveau (Núria a notamment participé à plusieurs championnats du monde, Åre et Cortina d’Ampezzo, ainsi qu’aux Jeux Olympiques de Pékin en 2022), elle a décidé d’arrêter sa carrière d’athlète en mai 2022 pour se consacrer à l’entrainement

d’athlètes. Elle a œuvré auprès de la structure Ski Zénit à Saas Fee puis a finalement posé ses valises au val d’Anniviers fin 2023. Nous nous réjouissons de cette nouvelle collaboration et sommes enthousiastes de notre staff de coachs pour cette nouvelle saison : Juanra Blanco, Léa Kaufmann, Théo Rossi, Jean-Philippe Fartaria et Núria Pau.

Effectif saison 24/25 : 55 athlètes répartis dans nos différents groupes

CRP/Ski-Valais (16)

HOLZER Gwyneth

PACIOS Mylène

PRALONG Florent

PERRUCHOUD Lise

MELLY-MORISOD Lana

HANNART Maxime

VARGAS Gaspar

ZANIN Manon

AMACKER Joël

CHAPPUIS Luca

EPINEY Justin

PAPEIL Louis

RAVAL Malik

HODGES Avelyn

PHILIPPOZ Liv

SALAMIN Naomie

Cadets (15)

EPINEY Agnès

BAUD Coline

LEFEBVRE Clara

ALVAREZ Louise

MENÉTREY Alicia

ROCHET Tessa

THEYTAZ Manon

BROILLET Louane

MENÉTREY Esteban

ZUFFEREY Gabin

HODGES Jamie

NEUROHR Louis

JEANDROZ Maxence

SICURANZA Luca

MELLY Nell

U12 (16)

DROUX Emilie

BAUD Lilly-Rose

BROILLET Erin

SAVIOZ Lucie

MOULIN Naomi

GAVILLET Athina

COURVOISIER Elyna

FREYMOND Victoria

THEYTAZ Salomée

CRETTAZ Alessia

SCHEFER Alexis

COPIN Solal

CARTIAUX Hugo

AUGIER Adeline

MATHIEU Fabian

REICHHOLD Simon

U12+ (8)

MELLY Joy

DROUX Marion

FREYMOND Liv

MASNADA Cécilia

SALAMIN Eric

VARGAS Kai

JACCARD Ulysse

LEICHT Maxwell

Núria Pau

aVEC DES NOUVEaUTÉS

Cet été, trois nouveautés ont enrichi la palette d’expériences à vivre dans le Val d’Anniviers, offrant à nos hôtes de belles découvertes. Revenons sur cet été marqué par des expériences uniques !

NOUVeAUX BAINS DANS L’aNNIVIERS LIBERTÉ

L’Anniviers Liberté enrichit son offre de détente avec l’arrivée des bains « Flocons d’Eau » à Grimentz, accessibles gratuitement aux détenteurs du pass. La réservation en ligne est obligatoire. Deux créneaux quotidiens sont proposés, avec une limite de 20 personnes par jour :

- Entrée de 14h à 14h30

- Entrée de 16h à 16h30

Profitez de cette offre exceptionnelle tous les jours jusqu’au 13 octobre !

ANNIVIERS-LIBERTE.CH

Un sentier yoga inédit a vu le jour cet été à Chandolin. Ce parcours unique offre l’opportunité de pratiquer le yoga en pleine nature, au cœur de la forêt, tout en admirant la beauté exceptionnelle de notre région.

Le sentier est jalonné de postes en bois, chacun illustré avec des dessins et des explications pour réaliser des postures inspirées par l’environnement. Pour enrichir votre expérience, une « web-app » propose des vidéos détaillant chaque posture.

VALDANNIVIERS.CH/SENTIER-YOGA

SENTIER DIDaCTIQUE GRIMeNTZ

Anniviers Tourisme SA, en collaboration avec l’association forestière du Valais Central et Forêt Valais, a inauguré un nouveau sentier didactique à l’Ilot Bosquet.

Composé de 11 postes interactifs en bois local, ce parcours invite les visiteurs de tous âges à découvrir l’importance de la forêt dans l’écosystème alpin.

Le sentier propose un memory géant, des quiz et de nombreux jeux interactifs, animés par Sylvette, la mascotte du parcours. Les thèmes abordés incluent l’histoire de la forêt, le changement climatique, la faune et la flore, ainsi que les métiers forestiers.

Idéal pour des sorties en famille, ce sentier ludique et éducatif enrichit l’offre de l’Ilot Bosquet, une zone prisée pour les pique-niques. Profitez de cette nouvelle expérience immersive et pédagogique en pleine nature !

ALOYS B e ZING e NOUVEaU DIRECTEUR

Cher(e)s Anniviard(e)s,

C’est avec un immense plaisir que je vous annonce ma prise de fonction en tant que nouveau Directeur d’Anniviers Tourisme SA. Venant de Sion et diplômé en gestion hôtelière et management stratégique, j’ai eu l’opportunité de gérer plusieurs projets majeurs dans le secteur hôtelier en Suisse et à l’étranger, avant de rejoindre l’Institut du Tourisme à la HES-SO pour de la gestion de projets touristiques. Fort de cette expérience, je suis ravi de rejoindre une destination aussi emblématique que le Val d’Anniviers et d’avoir ainsi l’opportunité de relever les nombreux défis inhérents au tourisme à l’heure actuelle.

Je tiens également à exprimer ma gratitude envers Michael Moret pour son travail exceptionnel et son engagement en tant que directeur précédent. C’est un honneur de lui succéder et de poursuivre les efforts qu’il a initiés pour promouvoir notre belle région.

L’objectif principal est de renforcer la notoriété du Val d’Anniviers en tant que destination de choix pour les passionnés de nature et les familles, en mettant en œuvre des stratégies innovantes et durables. Je me réjouis de relever ce défi avec l’équipe d’Anniviers Tourisme et tous les acteurs touristiques, afin d’offrir des séjours inoubliables, tout en valorisant notre patrimoine naturel et culturel. Au plaisir de vous rencontrer prochainement et de partager avec vous notre enthousiasme pour cette magnifique région.

Anniviers Tourisme SA

Un week-end

à ne pas rater !

C’est le soir du marché artisanal 2016 que le 2ème plus petit festival fit ressentir les premières contractions à sa maman. Jusqu’alors, personne ne se doutait de ce qui se passait. En l’espace de deux mois, le petit 2PPFM naissait. Pendant ces deux mois, les parents du petit ne chômèrent pas pour l’accueillir de la meilleure des manières. Aujourd’hui, le bambin a bien grandi et fêtera ses 8 ans les 13 et 14 septembre 2024 aux Plats de la Lée.

Les géniteurs

Les parents du 2PPFM, de jeunes adultes passionnés par leur région et la musique, ne se doutaient pas de l’ampleur de la tâche qui les attendait. Inspirés par les festivals qu’ils avaient fréquentés, ils étaient déterminés à offrir à leur vallée un événement unique et convivial. Dès les balbutiements, ils se sont investis corps et âme dans l’organisation, conscients de l’importance de créer une expérience inoubliable pour les visiteurs.

Pourquoi le 2ème plus petit festival du monde ?

C’est autour d’un verre que les parents cherchaient un nom pour l’enfant. Plus la soirée avançait, plus les noms devenaient loufoques. Ils en retinrent cinq, dont le plus petit festival du monde, qui semblait réjouir la plupart des membres. Après investigations, les parents se rendirent compte qu’il existait déjà un festival du même nom. Un festival de courts métrages d’une durée de trente minutes qui se tenait à Strasbourg. Qu’à cela ne tienne, si on ne pouvait être le plus petit et bien on serait le 2ème plus petit festival du monde !

De la musique et de l’art

Dès le début du projet, l’idée était de programmer des artistes divers et variés qui sortent de l’ordinaire. C’est pourquoi à chaque journée, différents styles musicaux sont joués. De manière générale, il y a au moins un groupe de rap français, un groupe de pop et un groupe de rock. Pour terminer la soirée, un ou deux DJ endiablent le dancefloor. Pendant le festival, on peut aussi admirer des graffeurs, des cracheurs de feu ou autres modèles venus exposer leur coupe de cheveux ou leurs habits. En effet, à chaque édition un concours récompensant la plus belle coupe mulet a lieu. Le vainqueur est acclamé et gagne quelques consommations gratuites lors de l’édition suivante.

Côté musical, nous sommes fiers d’avoir reçu de jeunes talents au sein de notre festival, comme BSD un groupe mi-fribourgeois, mi-valaisan, qui a été programmé au

Paléo par la suite. Tout comme la splendide chanteuse Danitsa, elle aussi programmée au Paléo l’année d’après. Au 2PPFM c’est l’occasion de découvrir de nouvelles pépites musicales dans un cadre époustouflant et intimiste. N’attendez plus pour y faire un tour !

Prendre de la hauteur

C’est en 2019 que l’AcroShow 2PPFM apparut. En partenariat avec l’entreprise Héli-Alpes SA et l’équipe suisse d’AcroShow, le festival se dotait d’une nouvelle animation, le samedi après-midi. Un hélicoptère, spécialement affrété, décollait de Zinal et larguait les as du vol au-dessus du festival, pour le plaisir des petits comme des grands. Depuis, cet AcroShow a lieu chaque année. C’est un spectacle flamboyant, que les visiteurs ont la chance de pouvoir observer en sirotant de doux breuvages dans l’enceinte du festival. Au sol, une cible est dessinée, chacun

Vu de la scène

des pilotes tente de se poser en son centre. À chaque série de largages, les festivaliers peuvent parier sur une zone de la cible où le parapentiste le plus précis se posera. Les meilleurs parieurs de chaque série gagnent des cadeaux offerts par Héli-Alpes SA et RealFly.

L’édition 2024

Pour cette année, les membres du 2PPFM vous proposent une programmation quasi-exclusivement féminine, au contraire de certains grands festivals qui ont de la peine à programmer des femmes… Que personne ne vienne nous dire qu’au val d’Anniviers, nous sommes en retard sur notre temps !

Les festivités débuteront le 13 septembre, dès 17h, avec une happy hour et une performance de Luc, un sacré accordéoniste,

suivies des concerts. Vous pourrez aussi vous restaurer durant tout le week-end, avec de délicieuses pizzas artisanales, cuites au feu de bois par Mario, des pains fourrés, spécialité de notre bon Pierre-Yves, ou encore des raclettes. Côté boisson, si vous ne l’avez pas encore fait, venez déguster notre précieuse bière 2PPFM, brassée par le Lynx, ou nos différents cocktails rafraichissants. Si vous avez un coup de mou, passez seulement au Ratrac Bar où le gérant se fera un plaisir de vous revigorer à coup de cafés dont il a le secret. Le samedi 14, l’ouverture des portes se fera dès 12h. Plusieurs surprises vous attendent pendant l’après-midi, dont l’AcroShow à partir de 15h environ. Lorsque les acrobates auront fini de s’envoyer en l’air, les concerts recommenceront pour nous faire valser jusqu’au bout de la nuit.

Alors, que vous soyez un habitué ou un nouveau venu, ne manquez pas l’occasion de découvrir le 2PPFM aux Plats de la Lée. Vous y passerez un moment inoubliable !

Benoît Barmaz photos Samuel Devantéry

texte
Franklin sur ses terres, en 2022

671 11 51 - Vissoie-Anniviers

Route de Moiry CH-3961 Grimentz

+41 (0)27 475 18 22 info@anniviers-immobilier.ch www.anniviers-immobilier.ch

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SeNTIeRS

DIDaCTIQUES

- DE CHALAIS AUX CHALETS, EN PASSANT PAR... -

Ces parcours, reliant Chalais au Crêt-du-Midi, proposent aux randonneurs de tous niveaux une plongée dans l’histoire, la géologie et les traditions de notre région.

Treize sentiers

Ce concept de randonnées didactiques a pour but de valoriser les richesses de la commune de Chalais. Il traverse cinq étages de végétation et est composé de treize sentiers thématiques appelés «... en passant par...». La colonne vertébrale du projet relie Chalais au Crêt-duMidi pour un dénivelé positif de 1800 mètres. Les autres parcours sont reliés à cet axe central et accessibles en téléphérique, en télécabine, en bus, en voiture, à vélo ou encore à pied.

S’instruire en plein air

Au fur et à mesure que l’on progresse vers les hauteurs, les paysages se métamorphosent. Des forêts de sapins et de mélèzes au prairies parsemées de fleurs sauvages, chaque parcours révèle une nouvelle facette de la montagne. Vous traverserez également le village historique de Vercorin, avec ses chalets traditionnels, témoins du mode de vie des anciens. Disposés le long des sentiers, des panneaux didactiques vous invitent à découvrir l’âme de la région, où la nature et l’histoire s’entremêlent harmonieusement.

Une nature préservée

Lors de vos randonnées, vous aurez l’occasion de découvrir une incroyable diversité d’écosystèmes. Parmi eux, la réserve naturelle du Vallon de Réchy, véritable havre de paix pour une multitude d’espèces animales et végétales. Et qui sait, peut-être aurez-vous la chance de croiser l’animal emblématique de Vercorin : le chamois.

Brochures et informations disponibles auprès de l’O ce du Tourisme de Vercorin ou sur www.vercorin.ch/rando.

enviedebouger.com

Escapade en Flandre

Quand on vous parle de la Flandre, il y a de grandes chances que vous pensiez à Bruges, ce joyau médiéval mondialement célèbre pour ses fameux canaux qui lui ont valu le titre de « Venise du Nord ».

Ce bijou d’architecture est effectivement un must si vous vous rendez en Belgique. La Grand-Place avec son célèbre beffroi – plus de 330 marches pour atteindre le sommet, ça se mérite ! – constitue une porte d’entrée impressionnante et son carillon met immédiatement dans l’ambiance. Et l’ambiance, et bien c’est ce qui pêche un peu à Bruges. Bruges, c’est le tourisme Instagram, the place to be , enfin surtout l’endroit idéal pour garantir une photo aux millions de vues si vous êtes un influenceur pour qui c’est important. Sinon, il faut parvenir à faire abstraction de ce flot incessant de groupes de touristes. Et franchement, ce n’est pas vraiment évident. Comme à Venise, il vous faudra vous écarter un peu des axes principaux. Et là, la magie opère un peu plus. Le calme des béguinages et des allées de l’ancien hôpital récompense vos efforts.

Bien, maintenant que nous avons parlé de Bruges, difficile de faire autrement, venons-en au sujet réel de cet article. Car savez-vous qu’il existe, à moins de 30 minutes de Bruges, une ville qui vous fera oublier la « Venise du Nord » et ses richesses en quelques instants ? Alors continuez à lire. Cette ville s’appelle Gand. Ou Gent en flamand. Deuxième commune la plus peuplée de Belgique après Anvers, Gand compte près de 500 000 habitants. Et pourtant, à aucun moment, on ne ressent le stress habituel des

Bruges et ses canaux

grandes villes. Les rues du centre, organisées aussi autour de canaux qui n’ont rien à envier à ceux de sa voisine, sont larges et agréables. On y déambule, en direction du magnifique château des comtes, un bijou du patrimoine médiéval de la ville. La ville elle-même, ses canaux, son architecture mérite amplement le détour. Mais ce qui la rend si particulière, c’est l’ambiance qui y règne. Le calme mais aussi l’omniprésence de la culture et de l’art. De la jeunesse aussi car Gand est la ville étudiante la plus peuplée de Belgique.

Côté architecture, Gand a hérité d’un patrimoine foisonnant, vestige de sa prospérité économique au Moyen Âge. C’était une ville drapière. On y travaillait le tissu et le commerce était florissant. Au début du Moyen Âge, Gand était la deuxième ville d’Europe après Paris au

niveau de la population. De cette époque, subsiste le beffroi et les fameuses tours de la cathédrale Saint Bavon et de l’église Saint Nicolas.

Une excellente manière de découvrir cette ville exceptionnelle, est de monter sur un des bateaux qui proposent des tours sur les canaux. Privilégiez les bateaux les plus petits, la balade sera plus agréable. Voir le patrimoine depuis l’eau permet de comprendre comment fonctionnait la ville au Moyen Âge. Certains canaux vont jusqu’à la mer du Nord. Ne faites pas l’impasse sur cette activité, la vue sur le château depuis le canal mérite à elle seule le prix du ticket ! Qui, entre nous soit dit, reste très raisonnable.

Ce qui fait la richesse de Gand, je l’ai déjà dit, c’est le fait qu’il ne s’agit pas, à l’in-

verse de sa célèbre voisine, d’une ville musée. Gand est une ville étudiante, vivante. Rien n’y est figé, le street art y côtoie les bâtiments du Moyen Âge. Et tout cela donne un ensemble étrangement cohérent. On se sent bien à Gand. Vous verrez !

Yanis Chauvel DR Enviedebouger.com

Street Art à Gand
Beffroi de Bruges
Le château des comtes depuis le canal (Gand)

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