N° 58 - Mars 2025

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En 2022, des femmes de tous les continents gravirent ensemble le Breithorn, formant la plus longue cordée féminine du monde

Les invités

Lorenzo Hor et Benoît Zufferey

Cet automne, Lorenzo Hor et Benoît Zufferey sont devenus respectivement champion et vice-champion suisse lors du concours national de Brass band. Le premier a remporté le titre avec le Valaisia Brass band, le second la médaille d’argent au sein de l’Ensemble de Cuivres Valaisan, aussi appelé ECV. S’ils étaient concurrents lors de cette compétition, ils sont avant tout de bons amis qui ont grandi ensemble dans les rangs de la fanfare Echo des Alpes de Vissoie. L’occasion de mettre en avant leur passion commune pour les Brass bands et comment, chacun à leur manière, ils associent vie professionnelle et musique.

Un amour de jeunesse

La musique a été pour eux comme une évidence, depuis tout petits. Benoît a grandi entouré d’euphoniums, instrument dont jouaient son oncle et son frère : « Comme on avait un euphonium à la maison, j’essayais d’en jouer. Je n’ai ensuite jamais changé. » Quant à Lorenzo, il avait une sensibilité particulière pour le rythme et raconte, le sourire aux lèvres : « Je faisais de la musique sur des casseroles, mes parents avaient du mal à supporter le bruit. » Par la suite, tous deux ont intégré l’école de musique de la fanfare anniviarde, le premier à l’euphonium, le second à la percussion.

Grandir avec la musique

Apprendre un instrument demande un travail assidu, composé de solfège, de cours hebdomadaires et de travail à la maison. Les sources de motivations sont diverses, à commencer par les occasions de jouer en groupe, notamment par la participation à la fanfare des jeunes ou par l’entrée au sein de l’Echo des Alpes. Benoît a été inspiré par deux professionnels de l’euphonium : Thomas Rüedi,

à la masterclass duquel il a participé, ainsi que David Childs, qu’il écoutait beaucoup. L’entrée au sein du conservatoire valaisan est également une source de motivation, comme ce fut le cas pour Lorenzo : « Cela m’a permis de découvrir d’autres styles de musique. »

Tous deux se rejoignent à dire que les concours en soliste encouragent énormément le travail personnel. La pression de passer devant un jury, seul, en public et le fait de recevoir des critiques incitent à effectuer des préparatifs minutieux. Nos deux musiciens ont brillé à de nombreuses occasions lors de ces compétitions. Lorenzo s’est classé dans le top 3 des championnats valaisans à quelques reprises, et a remporté le concours du conservatoire en 2023. Quant à Benoît, il a été champion valaisan en 2014 et a remporté le slow Melody, un concours national centré sur l’interprétation musicale, en 2012, 2013, 2014, et 2015. Il a décroché la médaille de bronze à ce même concours en 2018, a été sacré champion suisse en 2012 et vice-champion suisse en 2013 et 2017.

Vie professionnelle et musique

S’ils évoluent depuis presque quinze ans derrière leur instrument, Lorenzo et Benoît ont choisi de l’associer à leur vie professionnelle de manière très différente. En effet, Lorenzo, à la fin de son apprentissage d’installateur sanitaire, a effectué la passerelle DUBS pour ensuite se tourner vers des études musicales : « J’avais envie de voir si je pouvais aller plus loin dans ma passion pour les percussions. Une carrière de musicien n’est pas facile, et je devais d’abord réussir l’examen d’entrée à la Haute Ecole de Musique. » Examen qu’il a réussi avec brio, et il effectue actuellement sa deuxième année sur les bancs de la HEM de Lausanne. Plus tard, il se projette dans l’enseignement, ce qu’il a d’ailleurs déjà eu l’occasion d’expérimenter grâce aux cours qu’il donne au sein des écoles de musique d’Ardon, de Saillon et de Saxon. De son côté, Benoît est assistant socioéducatif à la crèche de Vissoie. En parallèle, il effectue un diplôme d’éducateur social de la petite enfance à l’Ecole supé-

Lorenzo
Benoît

rieure sociale. Il a tenu à garder la musique comme hobby : « Je n’ai jamais eu envie d’en faire mon métier, car je craignais que jouer de mon instrument ne devienne une obligation. » Une manière d’entretenir une certaine légèreté autour de son euphonium et de vivre, différemment, sa passion pour la musique.

Qu’est-ce qu’un Brass band d’excellence ?

Lorenzo et Benoît évoluent dans des Brass bands de catégorie excellence, au plus haut niveau national. Il est important de noter que ces ensembles suisses, et en particulier valaisans, ont une des qualités musicales les plus élevées mondialement. Ils côtoient les meilleurs dans ce domaine, comme peut en témoigner Lorenzo qui, en 2022, avait participé au sein du Valaisia au championnat européen à Birmingham.

Les exigences d’un Brass band d’excellence

Faire partie d’un ensemble de cette catégorie demande un travail personnel très important et une implication énorme. Pour commencer, il faut être sélectionné lors d’une audition. Ensuite, les répétitions ont lieu le week-end, et en période de concours, c’est presque chaque jour que les musiciens se retrouvent pour travailler sans relâche.

Mais le jeu en vaut la chandelle, car les Brass bands apportent énormément dans la carrière d’un musicien. Benoît affirme : « Chaque répétition demande un investissement personnel, certes, mais elles doivent être avant tout un moment de plaisir. De plus, l’expérience musicale que l’on acquiert grâce à ces dernières est immense. » Le plaisir passe également par l’équilibre que les musiciens arrivent à trouver entre vie professionnelle et musicale. Benoît le reconnaît : « J’ai la chance de pouvoir demander des horaires un peu plus souples en période de concours. » Lorenzo confirme avoir un agenda bien rempli par les répétitions, d’autant plus qu’il évolue également dans les rangs du Constellation Brass band, vice-champion suisse 2024 en 2ème catégorie. Il a été appelé en renfort au sein du Valaisia, et a ainsi joué dans deux Brass bands cet automne. Il affirme toutefois apprécier cela, car il peut ainsi expérimenter un style musical différent : « À la HEM, j’interprète plutôt des morceaux classiques. Jouer au sein d’un Brass band me permet de travailler autre chose. » Dans le futur, nos deux musiciens ne se voient pas quitter le monde des Brass bands. Benoît complète : « Si je continue dans les rangs de cet ensemble, c’est pour la musique, certes, mais avant tout parce que je joue avec des amis. » Lorenzo confirme les propos de son collègue et as-

sure que de son côté il retrouvera les rangs du Constellation la saison prochaine.

Fanfare et Brass band

La distinction entre Brass band et fanfare se fait avant tout par rapport à l’exigence musicale. Un Brass band permet de jouer à haut niveau, dans de magnifiques salles telles que le KKL à Lucerne, et est en grande partie consacré aux concours. Une fanfare existe avant tout par un village, une vallée qu’elle anime. Les musiciens trouvent leur racine dans une fanfare, ils y effectuent leur école de musique et leurs premières expériences musicales. Tout musicien est lié à une fanfare, dans laquelle il prend petit à petit des responsabilités liées à l’organisation ou à la prise en charge de répétitions. Par exemple, Lorenzo est membre du comité de l’Ecole de musique de la fanfare Echo des Alpes, et Benoît assume la direction de diverses partielles.

Un dernier mot Lorenzo et Benoît s’accordent à dire que la musique représente avant tout le partage des émotions, peu importe le niveau. Que ce soit socialement ou musicalement, elle est un élément dans leur vie qu’ils ne pourraient enlever : plus qu’un hobby ou un métier, la musique est avant tout une passion qui se vit et se ressent.

Concours à la découverte d’Anniviers

Dans quel village ce pain attend-il d’être

enfourné ?

A) dans la chambre du pain de Chandolin

B) dans celle de Saint-Luc

C) dans celle de Grimentz

Envoyez votre réponse par mail à impa@impa.ch ou votre carte postale (n’oubliez pas de mentionner votre adresse postale complète) avec la mention « Concours-photo de mars » à l’adresse : Imprimerie d’Anniviers, Les 4 Saisons d’Anniviers, route des Landoux 35, 3961 Vissoie

Délai de réponse: 10 mai 2025 à gagner un bon de 50.- aux Salaisons d’Anniviers à Vissoie

La gagnante de l’édition no 57 est: Mme Karen Nicoulaz Amaker à Vercorin

la réponse était: C - Cuimey

Être une femme

alpiniste

Combien de femmes croiset-on dans les expéditions exigeantes à l’assaut des sommets les plus dangereux ? Encore très peu. Pourtant, la question de la place des femmes dans l’alpinisme se pose depuis le début de cette pratique.

En 1900 déjà, l’alpiniste anglaise Maud Wundt-Walters avait lancé une vaste enquête en envoyant des lettres à vingt-huit autres alpinistes connues pour les interroger sur leur vision du rôle de la femme dans cette discipline. Dans ses missives, elle leur posait d’épineuses questions, telles que « pensez-vous que l’alpinisme des femmes connaîtra une expansion générale et quels avantages en attendriez-vous ? », « avezvous déjà trouvé l’alpinisme néfaste ? », ou encore : « de manière générale, pensezvous que l’organisme féminin soit adapté à l’alpinisme ? » 125 ans plus tard, nous n’avons toujours pas de réponses claires à ces questions. Vastes débats… Lorsque, lors d’une course en montagne, une femme s’épuise plus rapidement qu’un homme parce que la taille des marches, ou la pose d’ancrages, ont été pensées pour un organisme masculin, cela veut-il dire que son corps est inadapté à cette escalade, ou que les marches doivent être taillées par des femmes et pour des femmes ? Pour clore son enquête, Maud Wundt-Walters réunit les réponses des vingt-huit alpinistes et en conclut que « nous pouvons attendre de l’alpinisme, outre le rétablissement et le renforcement du [genre féminin], une élévation du sens idéal, un affermissement de la confiance en soi et de la maitrise de soi, un développement de l’autonomie, une éducation à une essence libre et naturelle, à éprouver une joie de vivre plus grande1. »

Mais pour les femmes de la fin du XIXème siècle, la conquête des cimes devait d’abord passer par la conquête d’une place dans le petit monde fermé de l’alpinisme. Gravir des pics devint ainsi également une lutte pour gagner en autonomie et en confiance en soi, dans une société où la femme était encore très écrasée : ses joies étaient censées provenir de la maternité, des tâches domestiques et de la protection de son corps prétendument si fragile. Les unes après les autres, de courageuses femmes réussirent des ascensions difficiles, dans les Alpes comme dans l’Himalaya, creusant ainsi un espace de plus en plus vaste pour les femmes dans cette pratique jusqu’alors réservée aux hommes. Maud fut l’une des premières à oser se lancer : l’escalade du Cervin avec son mari l’Allemand Theodor Wundt fut son voyage de noce en juillet 1894. Au Rifugio Luigi Amadeo di Savoia, Maud cuisina pour son époux, lui précisant toutefois : « Tu sais, c’est sympa de cuisiner ici, mais je te préviens qu’à la maison,

tu ne me verras pas aux fourneaux2. » Sa lune de miel faillit tourner en catastrophe, mais pas pour des questions d’amour : « Au sommet, un orage terrible s’est déchaîné, mettant en péril notre vie, avec de la neige, de la grêle, du vent et des éclairs, et nous obligeant à redoubler d’efforts pour redescendre dans le monde habité2. »

Et aujourd’hui ?

Esther Wiget, fille des anciens médecins de Vissoie Mali et Urs Wiget, est née et a grandi en Anniviers. Elle est l’une des rares femmes à être guide de haute montagne. Arrivée en Haute-Savoie par amour, elle vit à Chamonix depuis vingt ans, mais elle reste très attachée à notre vallée. Selon Esther, dans cette profession, le nombre de femmes ne va pas vraiment augmenter dans le futur. En 2004, quand elle a suivi le cours de guide, il y avait un nouvel engouement des dames pour ce métier, mais qui ne s’est pas pour autant amplifié au fil des années. Elle pense pourtant que cette

Maud Wundt-Walters discute avec deux guides de Zermatt
Photo de Theodor Wundt, Das Matterhorn und seine Geschichte

profession est tout à fait adaptée à la gent féminine. Alors pourquoi une telle désaffection ? Tout d’abord, à cause de la difficulté physique : par exemple, le poids de la corde que le guide doit porter reste le même qu’on soit un homme ou une femme, alors que ce n’est pas du tout la même chose de porter un sac de dix kilos quand on pèse cinquante kilos que quand on en pèse huitante. C’est aussi évidemment plus difficile pour celui qui a moins de force physique d’effectuer un sauvetage-crevasse ou de retenir quelqu’un qui tombe. Une autre raison peut être le rythme et la précarité de ce travail, difficiles à harmoniser avec une vie de famille. Il faut être disposé à partir plusieurs jours d’affilée loin de son foyer, et aussi accepter de dépendre financièrement des aléas des clients et des caprices de la météo. Ainsi à Chamonix, la plupart des familles de guides sont des couples où le père comme la mère exercent ce métier ; ils se comprennent et s’organisent en jonglant comme ils le peuvent pour s’occuper de leurs enfants. Mais Esther ressent que cela reste souvent mal perçu par la société que l’épouse parte seule pour mener une aventure alpine, alors que quand c’est le tour du mari, on le considère comme un héros. La proportion mineure de guides féminines s’explique peut-être aussi par le fait que les femmes ont un rapport différent à la prise de risque et au danger. Mais est-ce que les filles sont vraiment plus prudentes que les garçons ? Pour Esther, « c’est difficile à dire, cela dépend de nombreux paramètres individuels, comme de l’âge et de ce qu’on a à prouver. Entre ceux qui reconnaissent avoir peur, et ceux qui ont peur mais qui n’osent pas le dire parce qu’un guide est censé ne jamais avoir peur… Pour ma part, je ressens de la peur en montagne, mais elle est constructive et non anesthésiante, plutôt comme une peur ange-gardien, une conscience du danger. Le milieu des guides a évolué par rapport à ça : c’est devenu moins tabou de parler de nos appréhensions, d’exprimer le fait qu’on reste des humains et qu’il y a quelquefois des événements difficiles à gérer. Les jeunes guides ont appris à exprimer davantage leurs émotions ; ils sont moins dans le rôle du super-héros infaillible, invulnérable et immortel. C’est un gros point fort de cette nouvelle génération. Mais c’est important aussi que les gens continuent à croire que les guides sont surhumains, parce que les

clients les paient pour se sentir en sécurité, et ne veulent pas avoir l’impression que celui qui les mène sur les sommets est en panique ou angoissé, ou qu’il y a des choses qu’il ne va pas savoir gérer3. » Une femme guide peut avoir un avantage au niveau de la sensibilité ou de la relation à l’autre: « Certains clients me disent être rassurés par le fait que je suis une femme, et que je suis mère, car ils pensent que je vais prendre moins de risques qu’un homme : ce sont des idées reçues très répandues. Ils ont l’impression qu’une femme est moins dans la recherche de performance : cela les déstresse et allège la pression. À l’inverse, d’autres se sentent moins en sécurité lorsqu’ils sont guidés par une femme, car ils ont le préjugé qu’elle risque de manquer de force physique ; notre culture nous a éduqué dans l’idée que l’homme est fort, qu’il est l’épaule sur laquelle on s’appuie, qu’il apporte la sécurité. Je suis devenue guide à 26 ans et, à l’époque, j’étais partie avec des clients pour descendre à ski le couloir du Toûno : comme l’un d’entre eux éprouvait des difficultés à avancer dans la neige fraiche, je lui ai proposé de porter son sac. Mais c’était plus fort que lui, il ne pouvait pas accepter qu’une femme, et en plus une femme plus jeune que lui, porte son sac à sa place3… » Esther a attrapé le virus des cimes durant sa jeunesse anniviarde, entourée par ses parents férus d’alpinisme. Elle s’est lancée dans l’aventure du métier de guide poussée par son frère qui l’emmenait en montagne : « Toute seule, je ne m’en serais jamais sentie capable. C’est un trait très féminin de se sous-estimer ainsi, et la plupart des femmes guides ont été motivées par d’autres à se lancer dans ce métier. Mais le rôle des femmes dans l’alpinisme évolue ; elles s’autorisent de plus en plus à repousser leurs limites et à aller à la rencontre de leurs envies et de leurs besoins. Elles sont encouragées par un élan de la société, par toutes ces femmes qui sont engagées et qui se battent. Bien sûr,

les hommes et les femmes sont différents et complémentaires, mais il y a encore beaucoup de femmes qui ne se sentent pas légitimes dans plein de domaines et c’est génial de leur dire : allez-y ! vous avez, vous aussi, le droit à tout ça, et vous en êtes capables. Il y a de plus en plus de groupes de femmes qui font de la montagne entre elles. Elles se sentent plus à l’aise et se dévalorisent moins si elles sont uniquement avec d’autres femmes. Les femmes culpabilisent souvent beaucoup et sont très centrées sur les besoins des enfants : c’est vraiment ancré et cela fait partie de notre culture3. »

Être mère et guide de haute montagne

Emilie Wicki habite en Anniviers. Elle a réussi à terminer l’exigeante formation d’aspirante guide de haute montagne en même temps qu’elle donnait naissance à sa fille : une prouesse qui montre à quel point les mœurs commencent à évoluer dans le

Hermine Tauscher-Geduly, l’une des alpinistes interrogées par Maud Wundt-Walters
Photo

domaine de l’alpinisme. Elle raconte cette période en riant, avec enthousiasme et légèreté : « Je suis repartie au cours d’aspirante guide quand ma fille avait six mois. Je pense que je suis, pour l’instant, la seule en Suisse à avoir fait ça ! Mon mari David est guide lui aussi, et on partage cela ensemble. Beaucoup de femmes guides sont en couple avec un guide. Il est plus facile de s’organiser ainsi, et de concilier la vie de famille avec ce métier ; l’agenda est ouvert autant pour l’un que pour l’autre, et les périodes de pause aux intersaisons sont les mêmes pour les deux parents. Dans la formation de guide de haute montagne, les femmes sont aujourd’hui très bien accueillies et je n’ai pas ressenti de sexisme. On était une volée très féminine, avec six aspirantes guides à avoir terminé la formation en même temps, sur une trentaine de candidats. Il n’y avait jamais eu autant de femmes par le passé. D’habitude, c’est plutôt une ou deux femmes par volée. En Suisse, depuis le début, il n’y a eu que quarante-quatre femmes qui ont fini la formation, donc la proportion de femmes devenues aspirantes guides cette année est vraiment exceptionnelle4. » En plus d’être sporadique, la présence des femmes dans le monde réservé des guides de haute montagne est toute récente : il y a moins de quarante ans, jamais encore aucune dame n’avait franchi le pas. En 1986, Nicole Niquille fut la première femme suisse à devenir guide de haute montagne, malgré un grave accident de moto survenu lorsqu’elle avait dix-huit ans, qui lui laissa la jambe quasiment arrachée. Elle obtint son diplôme de haute lutte, dans un monde exclusivement masculin, et dut prouver sa propre valeur, assurant même le participant le plus lourd lors de l’examen de sauvetage en crevasse. Consciente de la difficulté de tracer un nouveau chemin pour les femmes dans un monde où elles n’avaient pas leur place, Nicole accepta le défi, allant jusqu’à déclarer que « celui ou celle qui veut être le premier ou la première à faire quelque chose se doit d’être meilleur que les autres5 » . Ses aventures continuèrent lors de sa tentative des sommets du K2 et de l’Everest, ou lors de sa participation à la création d’un hôpital au Népal.

Femme guide, un avantage ?

Alors, finalement, qu’est-ce qui pourrait expliquer ce fossé entre les genres dès que

l’on parle de guider sur les pics ? S’agit-il d’une ségrégation professionnelle ou d’un manque d’engouement des femmes pour cette profession ? Le goût du risque et l’attirance pour le danger sont-ils comparables chez les hommes et les femmes ? Evidemment, il n’y a pas de réponse simple à ces questions, juste un puzzle de morceaux de réponses. Pour Emilie, « les femmes ont souvent plus d’appréhension parce qu’elles anticipent beaucoup, mais cela reste bien sûr une question individuelle4. » Les statistiques réalisées par le club alpin suisse sur le genre des personnes accidentées en montagne semblent confirmer cela, car la proportion de femmes y est clairement plus faible. Mais cette prudence est-elle un avantage ou un inconvénient ? Est-elle une qualité que recherche un client lorsqu’il embauche un guide ? Et pourquoi choisir une femme guide plutôt qu’un homme ? Les clients d’Emilie sont souvent des femmes, qui l’engagent justement pour la raison précise qu’elle-même est une femme : « Elles disent qu’elles veulent faire une sortie avec une femme, plutôt qu’avec un homme4. » Dans certains cas, être une guide féminine pourrait donc même être un avantage pour trouver une clientèle.

Fête des guides à Zinal

Chacune des neuf sections des guides de montagne doit organiser, l’une après l’autre, la fête annuelle des guides du Valais : l’année dernière, c’était le tour de Zermatt, et l’an prochain, celui d’Anniviers. La fête de 2025 aura donc lieu les 7 et 8 juin prochain à Zinal, sur le thème de la jeunesse. Tous les groupes de montagne jeunesse du Valais ont été conviés. Le samedi, un jeu-concours destiné aux jeunes sera organisé avec des postes dans le village de Zinal. On pourra aussi dénicher des trésors sur un marché de secondemain de matériel de montagne, et profiter ensuite d’une animation dans la soirée. Le dimanche verra la traditionnelle bénédic-

FÊTE D ES GUIDES DE MONTAGNE ⅞ JUIN 2025 ZINAL

tion des cordes, suivie d’un cortège et d’un repas.

Pauline Archambault

1 Propos de Maud Wundt-Walters extraits d’un article intitulé Alpinistes célèbres paru dans la publication berlinoise Die Woche. Moderne Illustrierte Zeitschrift, numéro 31, juillet 1901

2 Propos de Maud Wundt-Walters, Souvenirs de Zermatt

3 Propos d’Esther Wiget, interview réalisée en septembre 2024 par Pauline Archambault, en exclusivité pour le journal Les 4 Saisons

4 Propos d’Emilie Wicki, interview réalisée en septembre 2024 par Pauline Archambault, en exclusivité pour le journal Les 4 Saisons

5 Article de Caroline Fink paru dans le NZZ du 23 décembre 2011

« C’est génial d’être une femme guide, c’est une chance inouïe : tu es un peu la mascotte, tout le monde est gentil avec toi, disons que c’est ce que j’ai vécu » Esther Wiget

LUCIEN MARANDOLA LINOCUT N°2

GRIMeNTZ-ZINAL - LE WATERSLIDE EST DE RETOUR !

Le samedi 12 avril, venez vivre l’adrénaline du Waterslide de Bendolla à Grimentz, où le but est de traverser la piscine sans se mouiller, avec une ambiance tropicale, DJ, bar à cocktails et des prix à gagner !

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Les anciens sièges du télésiège du Rotsé se sont transformés en 8 points photo sur les plus beaux endroits du domaine skiable de St-Luc/Chandolin. Participez au concours photo pour tenter de gagner un Magic Pass 25-26!

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Notre domaine skiable vous accueille jusqu’au 21 avril 2025 !

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- 19 avril : Color Party

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- Samedis ou dimanches : Racl’au sommet sur la terrasse du Crêt-du-Midi

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Le vélo enduro

une branche exigeante du VTT

Un mélange de montées, de descentes, de technique et de tactique. Des terrains variés, accidentés ou caillouteux, qui demandent à la fois de l’endurance, de la force et l’intelligence d’effectuer le bon tracé. Voici les caractéristiques du vélo enduro, un sport encore peu connu mais qui se développe de plus en plus. Trois passionnés anniviards, Axel Bourquin, Sélim Minuty et Urien Minuty ont accepté de décrire l’enduro et comment ils y évoluent au plus haut niveau.

Qu’est-ce que l’enduro ?

Il s’agit d’une branche du cyclisme toutterrain, apparue dans les années 2000 et aujourd’hui en plein essor. Cette discipline est évaluée au temps et lors de compétitions composées de 4 à 6 « spéciales » : des itinéraires en descente, qui sont chronométrés. Entre chaque « spéciale » se trouve une « liaison », en montée, qui correspond à un temps imparti pour rejoindre le point de départ de la « spéciale » suivante. Les cyclistes ont ainsi un planning, qu’ils reçoivent en début de journée. Une fois additionnés, les chronomètres des « spéciales » déterminent le classement.

Les compétitions d’enduro sont multiples, les principales étant les compétitions nationales et mondiales. Les Coupes du monde et le Championnat du monde fonctionnent selon un système de points, que les athlètes récoltent dans des courses amateurs, qui leur permettent ensuite de passer en course élite.

Il faut donc avoir des capacités très complètes, qui passent par l’endurance, le phy-

sique, ou encore le mental. Les « spéciales » demandent beaucoup de technique et les « liaisons » exigent une capacité à gérer le temps et l’effort, pour ne pas arriver épuisé au départ de la descente suivante.

La découverte de l’enduro Axel Bourquin, Sélim Minuty et Urien Minuty ont tous commencé par du vélo de descente, qu’ils effectuaient sur la piste de St-Luc. Sélim et Urien racontent : « Un jour, dans le funiculaire, on a rencontré par hasard Per Wingaard Sjoqvist, un vététiste aujourd’hui devenu un bon ami. Il a été le premier à nous parler d’enduro et nous a fait découvrir ce sport. » Axel, quant à lui, a commencé l’enduro en novembre 2020, après son arrivée à Fribourg dans le cadre du travail. Les compétences qu’il avait déjà acquises grâce au vélo de descente lui ont permis de commencer les compétitions en 2021 en tant qu’amateur, puis en 2024 en élite. Il relève également le fait que le val d’Anniviers est une région qui se prête très bien à la découverte et à la pratique de l’enduro : « Rouler chez nous nous permet de ne pas nous déplacer, et de profiter de super infrastructures à côté de la maison. »

Un sport de haut niveau Nos trois Anniviards pratiquent leur passion au plus haut niveau. Urien concourt dans la catégorie élite U21, Sélim et Axel en élite hommes. Les exigences étant très élevées, ils ont donc un programme d’entraînement composé de 5 à 6 séances par semaine. Chacun travaille avec un coach privé, qui lui dessine des exercices spécifiques, adaptés aux aptitudes qu’il doit perfectionner. Sélim et Urien font également partie des cadres suisses et valaisans, qui leur permettent d’effectuer une séance en groupe par semaine et un camp en début

de saison. L’enduro étant encore un sport relativement jeune, ces cadres, en plein développement, n’offrent aujourd’hui qu’un petit soutien aux athlètes. Sélim relève : « Contrairement à la France, il n’y a en Suisse aucune organisation qui met en place des entraînements groupés sur toute la semaine. » Il apprécie toutefois l’effort de la fédération valaisanne : « Nous avons la chance d’être dans le canton qui soutient le plus les cyclistes. » Quant aux camps proposés avant les débuts de saison, Urien note : « Ils sont importants pour qu’on puisse être prêts mentalement pour la première course en mai. »

Tous trois s’affichent dans le haut du classement de ces compétitions et dans les meilleurs suisses. Il faut également souligner que, au sommet d’une très belle saison 2024, Urien Minuty a été sacré champion suisse.

Associer sport à haut niveau et vie professionnelle

Sélim est étudiant en 5ème année au collège des Creusets et, grâce aux cadres valaisans, a obtenu le statut SAF. Ce dernier lui permet de ne pas avoir à assister aux cours de sport, lui offrant ainsi deux heures libres par semaine pour mettre à jour la matière des cours. Il peut également prendre congé pour les compétitions, même s’il avoue : « Le plus pénible est de rattraper, par après, toute la matière que mes camarades ont vue en classe. » Son programme sera chargé en début de saison 2025, car il devra trouver un équilibre entre examens de maturité, entraînements et courses : « Cela va me demander toute une organisation, certes, mais je n’oublie jamais qu’elle me permet de pratiquer ma passion. »

Urien, lui, a terminé son apprentissage de mécanicien sur cycle et travaille actuellement à Conthey, à 50% en hiver et à 70% en été, ce qui lui permet de prendre du temps pour son sport. Il affirme : « Ces horaires de travail sont aménagés en sorte que je puisse m’entraîner le mieux possible. Ainsi, je peux voir de nettes améliorations, et faire de bons résultats qui m’encouragent à garder la motivation. »

Axel travaille à 90% en tant que mécatronicien de remontées mécaniques. Il avoue que les entraînements engendrent plus de fatigue le soir, mais souligne : « Pour moi avant de faire un sport d’élite, je pratique ma passion. » Il relève également la chance de pouvoir voyager et de faire des découvertes, bien que l’investissement financier soit très important : « Surtout les com-

pétitions sont chères. » Et si elles le sont, c’est parce qu’elles se déroulent pour la plupart en dehors de la Suisse. Nos trois Anniviards soulignent toutefois un avantage géographique depuis le Valais : « La plupart des courses sont en Europe, en France ou en Italie. Finalement, on n’est pas si loin de tout. »

Une passion qui peut être dangereuse

En 2023, Urien a fait une grosse chute lors d’une compétition, qui lui a valu 12 fractures et un pneumothorax. Un gros choc qui ne l’a pas empêché, une fois remis de ses blessures, de reprendre l’enduro : « J’ai eu de la chance de m’en remettre sans trop de séquelles. Remonter sur le vélo était pour moi une évidence : c’est ma passion. » Sur la retenue au début, il a ensuite pu reprendre

petit à petit confiance en ses capacités, par un intense travail de remise en forme.

L’enduro procure une certaine adrénaline, un plaisir auquel nos trois sportifs doivent mettre des limites. Il faut savoir s’arrêter dans des endroits trop dangereux, et renoncer aux itinéraires qui demandent de prendre trop de risques. Axel relève : « Se faire mal fait partie du jeu, ce n’est pas un frein pour moi. » En effet, la passion passe avant tout, et se retrouve très souvent dans le discours de nos cyclistes. Les résultats sont intimement liés au plaisir pris sur le vélo, aux sensations de liberté que ce sport peut procurer. L’important est de rouler, même en hiver, car le bonheur de pédaler est essentiel. Axel complète : « Avec Urien, on va régulièrement quelques jours en Italie. Le trajet n’est pas long et on passe toujours de bons moments tout en s’entraînant. »

2025 UCI Mountain Bike World Championships

En septembre, le Valais accueillera les Championnats du monde UCI sur deux semaines. Les compétitions d’enduro se dérouleront dans la région d’Aletsch, et vous pourrez y retrouver très certainement Urien, et Sélim si ses résultats le lui permettent. Tous deux voient cette compétition pas loin de la maison comme une motivation en plus, un objectif dont ils se réjouissent. À noter qu’en Anniviers, sur le parcours du Grand Raid, aura lieu le Cross Country Marathon.

Et pour la suite ?

Urien et Axel ont comme gros objectif une sélection au sein d’une team professionnelle, ce qui leur offrirait la possibilité de vivre de leur passion. Sélim, quant à lui, souhaite également continuer autant que possible les compétitions, et complète : « Même si un jour je décide de ne plus participer aux courses, je n’arrêterai jamais de pratiquer ma passion. » Compétitions ou pas, Axel, Sélim et Urien notent que le bonheur de monter sur le vélo et de rouler entre copains est primordial. Ils se motivent entre eux, se soutiennent, toujours en gardant en tête que : « Plus on s’entraîne, plus on a du plaisir. »

Urien
Sélim
Axel

Montagne Club Anniviers

En action, toute l’année !

UNIPOP Anniviers

Que peut faire l’UNIPOP pour vous ?

Après des années de propositions culturelles, culinaires, artistiques, de conférences, de projections force est de constater que l’Unipop Anniviers est dans le creux de la vague. Alors qu’elle fêtera cette année son trentième anniversaire, on ne peut pas nier une réalité : l’Unipop est à la recherche de son public … Il y a eu un intérêt très timide sur le programme d’automne et le comité doit se laisser le temps de la réflexion pour mener à bien la barque pour la suite.

Pour mieux structurer notre travail, nous vous invitons à répondre à notre sondage en utilisant le QR code présent sur la page. Votre concours nous serait plus que précieux, car la recherche de personnes motivées à donner de leur temps pour transmettre des connaissances doit être mieux orientée et cibler des intérêts réels. Le fil rouge qui va conduire les réflexions du comité tout au long du printemps sera : « Que peut faire l’Unipop pour vous ? ».

De fait, il n’y aura pas de programme de printemps qui paraîtra. Cependant, pour les personnes désireuses de suivre les formations proposées dans notre brochure d’automne, il n’y a pas de souci. Les activités en cours vont évidemment continuer, et celles prévues seront mises sur pied, si le nombre de participant-e-s requis, soit cinq personnes est atteint.

Le comité planchera toutefois sur un programme d’automne qui paraîtra, comme d’habitude, au mois de septembre. Nous espérons vivement que les attentes de la population pourront être comblées et

que le chapelet d’annulations qu’a connu le programme en cours ne soit pas plus qu’un passage à vide.

Sachez encore que le comité reste fidèle à son poste et que l’envie d’aller de l’avant pour la culture nous anime toujours.

Clap de fin ?...

Le vendredi 3 janvier passé, nous avons eu le plaisir et l’honneur de recevoir Nasser Bakhti et son épouse en présentation du film « Crettaz, et comme l’espérance est violente ». Cette projection, qui aurait dû être un haut fait pour l’Unipop s’est transformée en séance familiale, devant une assistance plus que clairsemée, mais conquise. On pourra évoquer les routes difficiles de cette fin de vacances de Noël, le fait qu’énormément d’Anniviards ont déjà vu le film, mais le comité s’est trouvé tout démuni devant les chaises vides de la soirée. Le cinéaste a, quant à lui, apprécié les contacts noués avec les spectateurs à l’issue de la soirée. En effet, après avoir connu les salles de cinéma bondées où, forcément, le temps des questions n’a pu être que réduit, Nasser et son épouse ont pris plaisir à avoir des échanges plus longs et plus approfondis.

Le comité tient ici encore à remercier Anniviers Tourisme et la commune pour la mise à disposition du matériel de projection ainsi que de la salle de gymnastique de Zinal.

Le Comité

La soirée s’est prolongée de manière plus intimiste en partageant une raclette, forcément, en présence d’Adriana Claude, figure historique de l’Unipop. Seul un méchant virus dut sonner la fin de la partie, sans quoi, le partage se serait prolongé jusque tard dans la nuit.

Nasser Bakhti et Alain Emery dans la dernière ligne droite avant la projection du film « Crettaz, et comme l’espérance est violente » QR

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Le village de Vercorin est la destination idéale pour allier découverte culturelle et divertissement en famille. Petits et grands, nous vous promettons une immersion authentique et amusante !

Visite du vieux village

Pour les passionnés d’histoire et de culture, une promenade dans le vieux village de Vercorin est incontournable. Grâce à la brochure « À la découverte du vieux village », disponible gratuitement, vous pouvez explorer en toute autonomie les ruelles pittoresques, les bâtiments historiques et les traditions locales. Diverses explications, consultables grâce à un QR Code, agrémenteront cette balade d’environ une heure et enrichiront votre compréhension du passé.

A n de rendre l’expérience encore plus immersive, il est possible d’être accompagné par un guide qui vous fera découvrir les secrets et anecdotes de Vercorin. Une façon captivante de plonger dans notre histoire et notre patrimoine.

Nouvelle chasse au trésor

Pour une aventure interactive et amusante, Vercorin s’est associé à IRTAG a n de proposer une chasse au trésor innovante. Équipés de faux appareils photos, les participants partent à la recherche de points d’intérêt disséminés dans le village.

Ce Safari photo permet de collecter des points et de remporter des récompenses, tout en découvrant l’histoire de Vercorin et le rôle des femmes dans son développement. L’activité dure environ 1h30 et est idéale pour les familles. Dès 10 ans, vos enfants pourront même s’aventurer tout seul dans le village !

Informations et matériel

Vercorin Tourisme

Route d’Anniviers 1

3967 Vercorin

+41 (0)27 455 58 55 / info@vercorin.ch

Au carrefour des choix

Etre jeune, c’est aussi se situer aux grands carrefours proposés par la vie. Il faut choisir sa voie personnelle, professionnelle, sportive, culturelle et peut-être même un pays autre que le sien, pour un temps ou pour longtemps. Il faut alors prendre son bâton de pèlerin, toquer aux portes, persuader ses interlocuteurs. Des moments parfois difficiles, mais captivants aussi et garder espoir, si une porte reste close, une autre va s’entrebâiller.

D’un pays à l’autre

Alexis Schlomer est arrivé à St-Luc en 2012, âgé de 11 ans, quand sa famille a décidé de quitter la Belgique pour s’installer dans notre contrée. Ainsi, il a fréquenté le centre scolaire d’Anniviers dès la 6ème primaire, il s’est immergé dans cette nouvelle forme de scolarité, étonné de devoir apprendre déjà un peu d’allemand, de se mettre rapidement à la page locale concernant les échanges divers et la manière de parler et d’écrire le français. Puis le collège de la Planta à Sion lui a permis d’entrer dans le monde mathématique et physique, branches qui ont toujours résonné en lui. Après 4 ans et une matu fédérale, Alexis a fréquenté l’EPFL en informatique et, le COVID ayant surgi, a poursuivi ses études en ligne. C’est peu dire que cette dernière période a socialement été difficile. Mais Alexis a poursuivi son parcours, malgré un échange pour les USA prévu dans le cadre de sa 3ème année à l’EPFL et annulé à la dernière minute, toujours en raison de la pandémie. De plus en plus à l’aise dans notre pays, Alexis a accompli les démarches pour acquérir la nationalité suisse en 2021.

Et voilà qu’enfin la possibilité d’un séjour aux USA s’est présentée à lui. Alexis a postulé pour passer un master informatique en ingénierie à la Carnegie Mellon University située à Pittsburgh en Pennsylvanie, vrai berceau de l’IA (Intelligence Artificielle). «Les Large Language Models (LLMs) représentent une avancée majeure dans le domaine de l’IA. Ces modèles sont capables d’analyser, de générer du contenu et d’effectuer des tâches complexes, mais uniquement dans le cadre de leur entraînement et des données sur lesquelles ils ont été formés. Concernant l’impact sur le monde du travail, la réalité est plus nuancée. Les LLMs et l’IA vont probablement transformer certains métiers plutôt que les supprimer complètement. Ces technologies agissent comme des outils qui augmentent les capacités humaines plutôt que comme des remplacements purs et simples » précise Alexis. Cet autre monde lui a permis de plonger dans les coulisses pour s’intéresser à tout ce qui fait fonctionner ces nouvelles technologies.

ici, dans nos montagnes, qu’il retrouve la sérénité. Alexis a beaucoup voyagé et, pour lui, aucun lieu n’est similaire au val d’Anniviers. Il s’en est rendu compte lors de ses nombreux déplacements, le calme, une forme de déconnexion, les lieux préservés et authentiques, la culture, les randonnées à pied, autant de moyens qui permettent de se sentir en équilibre.

La montagne, un repaire Alexis a trouvé bon le système scolaire obligatoire ici. Il trouve que le CO se termine au bon moment, pas trop tôt car les possibilités d’études ou d’apprentissages prévues pour la suite sont larges. « J’étais bon dans les matières non-scientifiques, mais je n’y trouvais pas le même intérêt », précise-t-il, ce qui l’a fait choisir finalement de compléter sa formation aux USA. Il souhaite vivement progresser dans ce système technologiquement très évolué mais c’est bien

Le parcours d’Alexis est déjà dense, les expériences de choix intenses. Il souhaite que le rond-point qu’il traverse actuellement lui permette de s’engager pleinement là où le porte son désir. Il aspire à travailler aux USA afin de pouvoir appliquer les connaissances acquises durant sa formation académique. Une petite précision encore : lui n’est pas sur les réseaux sociaux, il met en garde : que ceux-ci ne deviennent pas nos « bouffe-temps » à plein temps…

Alors bon vent Alexis, que ce carrefour te soit enrichissant.

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Mobilité

Chantiers routiers 2025

Afin d’améliorer les infrastructures et renforcer la sécurité, plusieurs routes cantonales seront en travaux après Pâques. L’axe Vissoie-Sierre sera fermé durant trois semaines pour protéger le secteur des Pontis.

Portail du tunnel des Pontis : du 22 avril au 9 mai

Suite à l’éboulement de novembre 2024, un dispositif de sécurité provisoire a été mis en place. Il s’agit à présent d’installer un treillis de protection définitif sur mesure dans la falaise qui surplombe la route.

Déviation par Vercorin. Le transport scolaire depuis Niouc est maintenu sur la route habituelle ; les écoliers traverseront la zone de chantier à pied.

Fang : entre mai et juin, durant environ un mois

Suite et fin des travaux de terrassement et de remblayage à l’arrière du mur de soutènement construit en fin d’année dernière.

Circulation en mode alterné sur environ 100 mètres, réglée par des feux.

Traversée de Mission : du 22 avril à fin octobre

Nouvel arrêt de bus, création d’un quai de déchargement pour les piétons, remplacement des conduites d’eau potable et d’eaux usées, réfection de la chaussée : le programme d’amélioration de ce tronçon de 650 mètres s’étalera sur deux ans.

Circulation en mode alterné sur environ 250 mètres, réglée par des feux.

Pont du Bois à Ayer : du 22 avril à mi-octobre

Dans le secteur des Grands Praz proche de la déchetterie et jusqu’au pont du Bois, les bords de la route doivent être stabilisés suite aux intempéries. Une réfection complète de la chaussée est aussi prévue.

Circulation en mode alterné, réglée par des feux. Fermeture totale de la route durant le mois de septembre, depuis la sortie d’Ayer jusqu’au carrefour des Morasses. Déviation par Grimentz.

Sortie de St-Jean : du 12 mai à fin novembre

Dans le secteur de Fortuna, d’importants travaux se dérouleront sur trois ans pour assainir et sécuriser les quatre demi-ponts. Ce tronçon de 800 mètres sera entièrement remis à neuf et équipé d’un système d’évacuation des eaux de surface.

Circulation en mode alterné, réglée par des feux.

ÉboulementdesPontis:aprèslestravauxdesécurisationde novembredernier,denouveauxfiletsdeprotectionserontinstallés ceprintemps.

Vissoie-Mayoux : du 12 mai à mi-septembre

Cette nouvelle phase de travaux vise à remettre en état de manière définitive le tronçon emporté par les crues de juin 2024. En plus d’être stabilisée, la route sera légèrement élargie.

Circulation en mode alterné, réglée par des feux.

Village de Vissoie : du 21 août au 21 novembre

OIKEN poursuit l’installation d’une nouvelle liaison électrique et la Commune en profite pour rénover les conduites d’eau. Les interventions se feront étape par étape durant trois mois au cœur de Vissoie : au sommet de la route des Landoux, sur la place de la Poste, au carrefour principal et le long de la route de Sierre.

Circulation maintenue avec réduction de voie et panneaux de signalisation.

Ces différents chantiers seront interrompus durant la saison touristique estivale.

Routes communales : d’autres travaux sont prévus dans les villages. Les habitants des quartiers concernés seront informés 2 à 3 semaines avant le début de chaque chantier.

Depuis le 15 décembre 2024, Anniviers a augmenté la cadence de ses cars de façon permanente. Cinq allers-retours par jour ont été ajoutés à l’entier du réseau de la vallée, ce qui correspond à 10 courses supplémentaires pour chacune des 4 lignes locales. L’étoffement des horaires a permis de réduire l’attente entre les bus en journée. Avec deux départs de plus le matin et trois l’après-midi depuis Sierre, les usagers sont servis chaque 30-40 minutes, contre 60-90 minutes auparavant. Ce développement est très apprécié par les habitants de la vallée et les touristes. Il répond à la fréquentation croissante des transports publics d’Anniviers depuis plusieurs années.

Conseil municipal

7

élus motivés au service d’Anniviers

Cette législature 2025-2028 est pilotée par un exécutif en partie renouvelé, avec une nouvelle répartition des dicastères. Les conseillères et conseillers municipaux se présentent à travers quatre questions.

Qu’est-ce qui vous motive au début de cette nouvelle législature ?

Muriel Beaud Augier

Dicastères:sécuritépublique et tourisme

1 Je suis très heureuse de relever ce nouveau défi. Professionnellement, j’avais envie de sortir du cercle de l’enseignement, même si c’est un domaine que j’adore. J’ai certes beaucoup de choses à apprendre, mais les équipes de la Commune sont accueillantes et je me réjouis de collaborer avec elles.

2 La fusion des communes. Tout en restant fidèles à leurs traditions et entités ancestrales, les Anniviards savent aller de l’avant et innover. Par exemple, notre centre scolaire a été le premier à introduire l’horaire continu en Valais.

3 Ces premières semaines sont très intenses et l’agenda se remplit vite. J’essaie de m’organiser au mieux, malgré les horaires fixes de mon emploi d’enseignante à temps partiel. À la maison, je peux compter sur l’aide de mon mari, c’est précieux.

4 Il y en a trop ! Mais j’aime les endroits comme le Mayen 1903 à Biolec. Làhaut, on a l’impression que le temps s’est arrêté, c’est un retour aux plaisirs simples.

Pouvez-vous citer une réalisation ou un projet de la Commune qui vous rend fier d’être Anniviard ?

Fabrice Ganioz

Dicastère: environnement

Comment conciliezvous votre mandat à l’exécutif communal avec vos activités professionnelles et familiales ?

Quel est l’endroit que vous préférez en Anniviers, dans lequel vous allez volontiers vous ressourcer ?

Vincent Massy

Dicastères:travauxpublics et mobilité

1 Je me réjouis de me plonger dans les dossiers de mon nouveau dicastère, qui sont très intéressants. Nous allons notamment élaborer une stratégie pour la gestion de l’eau, afin de l’utiliser de manière plus efficace et la valoriser au mieux, notamment pour l’irrigation.

2 Je citerais deux projets récents, qui sont importants pour la vie locale et les besoins spécifiques des générations : la création d’un local pour la jeunesse et de l’Association des 60+ du Val d’Anniviers.

3 Mon travail dans le domaine des assurances me permet d’organiser mes journées librement. Je peux donc tenir mes engagements communaux sans difficultés.

4 Le vallon de Moiry, pour son calme et sa beauté. J’y ai une cabane de chasse et tous mes souvenirs d’enfance. C’est mon territoire de promenade, de chasse, de pêche, je m’y sens chez moi.

1 Continuer à suivre l’évolution des dossiers. Il y a encore beaucoup à faire, notamment dans le développement des parkings. Et m’engager dans mes nouveaux dicastères, la voirie et le réaménagement des rives de la Navizence.

2 Les 5 paires de courses de bus journalières supplémentaires que nous venons d’obtenir pour nos transports publics. C’est un atout pour la mobilité des pendulaires et des touristes.

3 Comme toutes les séances liées à ma fonction communale se déroulent en journée, cela n’impacte pas ma vie familiale. J’ai dû en revanche revoir l’organisation de ma menuiserie afin de déléguer une partie de mes responsabilités.

4 Le barrage de Moiry. C’est ma femme qui tient le restaurant. J’adore me poser sur la terrasse pendant le service et faire la vaisselle ensuite. En hiver, je profite d’autres terrasses sur les pistes de ski. Admirer la vue, observer les gens, c’est ma façon de me ressourcer.

Danièle Zufferey

Dicastères:finances,économie et innovation

1 J’entame ma troisième période à l’exécutif avec la même énergie et le même enthousiasme qu’à mes débuts. J’ai surtout la volonté de terminer ce que j’ai initié dans mes dicastères, comme la politique agricole, et de continuer à œuvrer à l’optimisation du fonctionnement de mes services.

2 La réhabilitation des bisses de St-Luc, un projet dans lequel je me suis fortement engagée et qui est bénéfique pour plusieurs secteurs : l’agriculture, la gestion de l’eau, le tourisme et les chemins pédestres.

3 Cela reste un défi, sans doute davantage pour une femme, de mener de front toutes ces activités. J’ai peu de temps libre, mais j’y travaille… Je suis en train d’intégrer de nouveaux outils pour optimiser mon organisation professionnelle dans ma société fiduciaire.

4 Mon mayen à Chandolin. Il n’est pas loin de la maison, mais sa situation dans la forêt avec vue sur la plaine me procure un dépaysement et une paix intérieure uniques.

Stéphanie Guex

Dicastères:éducation, culture et social

1 Le désir de comprendre et de maîtriser les dossiers en lien avec mes dicastères, pour une vision à 360 degrés de mes attributions. Je me réjouis d’œuvrer pour la jeunesse et la formation, qui constituent un élémentclé du dynamisme de la vallée.

2 La fusion des 6 anciennes communes. Le travail a été immense pour arriver à la situation actuelle. C’est une réussite, qui nous a permis d’obtenir des infrastructures et des possibilités incroyables.

3 Je suis en cours d’adaptation pour gérer les priorités au quotidien, entre mon activité de physiothérapeute et ce nouveau mandat communal. Au niveau familial, c’est plus facile. Mes enfants adolescents sont autonomes et nous trouvons toujours du temps pour partager de bons moments.

4 Le sommet de l’Illhorn, pour sa vue imprenable sur les Alpes jusqu’au Mont Blanc, ce qui me rapproche un peu du lac Léman et de Villeneuve, où j’ai grandi. L’été, j’aime l’Illgraben, un endroit très impressionnant où je me sens toute petite, qui m’aide à relativiser les difficultés et à trouver des idées ou des solutions.

Dicastères:administrationgénérale,relationsextérieureseténergie

1 Le plaisir et la fierté d’être membre du Conseil municipal, avec de multiples objectifs à atteindre. Par exemple, mettre en place des conditions cadres et convaincre différents acteurs et partenaires d’entreprendre en Anniviers, ceci afin de favoriser le développement de notre commune.

2 Le camp de ski des écoliers, qui permet à tous les enfants d’apprendre à pratiquer ce sport essentiel pour notre économie. C’est un des éléments qui fait que les Anniviards se sentent concernés par l’activité touristique et s’impliquent dans l’actionnariat des remontées mécaniques, par exemple.

Corentin Zuber, vice-président

Dicastères:édilité,aménagements et bâtiments

1 C’est avec beaucoup d’énergie et d’enthousiasme que je débute ce mandat. Ce qui me motive, c’est la possibilité d’agir concrètement pour améliorer la vie des Anniviards et préparer notre vallée aux défis de demain.

2 Le nouveau toit de la patinoire à Vissoie est une réalisation qui me tient particulièrement à cœur. Il améliore non seulement les conditions pour les amateurs de sport, mais permet aussi d’accueillir des événements toute l’année. Le projet est également positif du point de vue énergétique.

3 La clé réside dans une organisation rigoureuse et un soutien précieux de mes proches. Être conseiller municipal demande du temps et de l’engagement, mais c’est une mission passionnante. Je consacre des moments précis à mes responsabilités communales, tout en restant attentif à garder un équilibre avec ma vie privée.

4 Le site du lac de Moiry. J’aime y aller pour me balader, me ressourcer, observer le paysage ou pour une petite session de pêche avec des amis.

3 L’important, c’est de séparer la fonction publique de la vie privée. Mon mandat de président correspond à un taux d’activité d’environ 60%, ainsi que des sollicitations en soirée et le week-end, ce qui me laisse 4 demi-journées par semaine pour mon bureau d’architecture. J’ai la chance d’avoir une famille et des collègues de travail très compréhensifs et extraordinaires.

4 La maison familiale de mon enfance. J’y trouve toujours du réconfort, des bons souvenirs, jamais de reproches et souvent de très bons conseils. Ces échanges me ramènent aux valeurs importantes de la vie et de notre société.

Assemblée primaire

Lanouvellecrèche-nurserie-UAPEd’Anniviers,uneréalisationimportantequiamarquécettedernièrepériode.

Une législature engagée sur tous les fronts

De 2021 à 2024, la Commune d’Anniviers s’est dotée de nouvelles infrastructures et a fait avancer d’importants dossiers pour l’avenir de la vallée. Elle a aussi dû gérer plusieurs crises liées aux intempéries.

Malgré un début de législature ralenti par les incertitudes et contraintes sanitaires liées au COVID, les autorités communales ont pris le pari d’aller de l’avant et de poursuivre les investissements. Elles ont géré en moyenne plus de 50 millions de dépenses annuelles, tout en maintenant une situation financière acceptable.

Dangers naturels : priorité à la sécurité

Les principaux investissements ont été consacrés à la protection des cours d’eau et aux dispositifs de sécurité contre les avalanches et les chutes de pierre (environ 30 millions de francs). En plus des travaux prévus autour de la Navizence, il a fallu gonfler le budget pour faire face aux éboulements de fin 2023 et du printemps 2024.

Les conséquences des crues dévastatrices de l’été 2024 n’ont pas été comptabilisées dans le bilan de législature, mais elles ont intensément occupé les services et élus communaux ces derniers mois.

Mobilité : amélioration continue 16 millions de francs ont été consacrés au secteur de la mobilité, dont la moitié pour les routes et parkings. Le budget dédié à l’entretien des axes communaux a augmenté de 20%.

Dans le domaine de la mobilité douce et de loisirs, deux projets ont vu le jour : une liaison cyclable entre Ayer et Mottec, et la réhabilitation de deux anciens bisses à St-Luc.

Jeunesse et sport : nouvelles infrastructures

La construction de la nouvelle crèche-nurserie-UAPE d’Anniviers fut un point fort de cette dernière législature. Grâce aux investissements communaux, d’autres réalisations profitent à la jeunesse et à la vie sportive depuis peu : le nouveau terrain de foot, le local pour la jeunesse, les équipements de la cantine scolaire et le toit de la patinoire.

Energie, territoire et tourisme : avancées sur les gros dossiers

La Commune d’Anniviers s’est engagée comme actrice de la

transition énergétique en lançant le projet de parc solaire des Grands Plans à Grimentz. En parallèle, le Conseil municipal a ratifié la convention sur le retour des concessions hydrauliques et a créé un fonds «Energie» pour financer ce retour. Le projet de révision du PAZ et du RCCZ a été mis à l’enquête après un long travail de réflexion (lire page 5). Enfin, la Commune s’est dotée d’une nouvelle politique touristique.

Administration : optimisation du fonctionnement et des outils Forte d’une expérience de trois législatures, la nouvelle Commune d’Anniviers a renforcé et clarifié le pilotage de son administration, notamment à travers le regroupement et le déménagement de certains services. Deux nouveaux systèmes ont été implémentés pour le contrôle interne financier et la gestion des risques institutionnels. Anniviers a également obtenu le label Cybersafe, gage de fiabilité et de sécurité dans la gestion informatique.

Merci aux sortants

Trois conseillers municipaux ont quitté leurs fonctions fin 2024. La détermination et la qualité de leur engagement ont été saluées publiquement lors de la dernière Assemblée primaire. Il s’agit de :

- Sonia Martin, en charge des services autofinancés depuis 2021. Elle a notamment encadré la réorganisation du service de l’environnement et fait avancer d’importants dossiers liés à la gestion des déchets.

- Vincent Theytaz, qui a œuvré pour la jeunesse, l’éducation et le tourisme depuis 2017. Il a piloté des chantiers d’envergure et renforcé les liens entre la Commune et le secteur touristique.

- David Zufferey, élu en 2017, responsable de la sécurité publique, qui a dû gérer trois crues centennales en l’espace de six ans. Il a trouvé des solutions constructives dans le domaine des dangers naturels et dans l’élaboration du PAZ/RCCZ.

Plan de zones : le processus continue

La révision du plan de zones et du règlement des constructions (PAZ et RCCZ) d’Anniviers franchit une nouvelle étape. Mis à l’enquête en novembre dernier après plus de dix ans de réflexion, le projet a rencontré 200 oppositions. Il faudra encore plusieurs années avant son homologation.

Cette révision a pour but d’harmoniser les plans de zones des 6 anciennes communes, selon les nouvelles exigences de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT), qui impose une réduction des zones à bâtir. Le travail de redimensionnement a été réalisé à l’aide d’un outil comprenant 22 critères objectifs. En tout, le dézonage touche 87 hectares, soit un peu moins du tiers de la surface à construire. Le processus s’est déroulé en étroite collaboration avec le Service du développement territorial (SDT). Le projet a fait l’objet d’informations régulières lors des Assemblées primaires et a été expliqué lors de plusieurs présentations publiques. Mis à l’enquête en novembre dernier, il a suscité 200 oppositions. «Ce n’est pas une surprise, beaucoup de propriétaires sont impactés par le déclassement de leur parcelle. De plus, la thésaurisation du terrain à bâtir n’est plus permise par la loi fédérale, qui impose une construction dans un délai de 15 ans», relève David Melly, le président d’Anniviers.

Les dates-clés d’un long serpent de mer

2011 Début du travail sur l’harmonisation des 6 PAZ et RCCZ des anciennes communes

2012 Adoption de la lex Weber (interdiction de construire de nouvelles R2 pour Anniviers)

Une vision plus précise du territoire

Même si la nouvelle loi pénalise fortement Anniviers (sa zone à bâtir est considérée par le Canton comme étant surdimensionnée selon la LAT), la démarche aura permis de mener une réflexion en profondeur et de dégager une vision territoriale plus précise. L’aménagement de chaque village a été analysé selon ses options de développement. Par exemple, on a réservé des zones touristiques dans les stations pour des hôtels et des infrastructures. La création de logements à l’année est possible dans chaque village, mais priorisée autour de Vissoie et à Niouc. Les activités artisanales sont regroupées en périphérie des localités. «Nous sommes convaincus d’avoir établi un projet de territoire conforme aux lois supérieures, objectif et cohérent pour notre vallée», assure David Melly.

La suite…

Le processus n’est de loin pas terminé. Le Conseil municipal se concentre actuellement sur le traitement des oppositions et l’organisation de séances de conciliation. En parallèle, il doit justifier certains de ses choix auprès du Canton, qui le pousse à dézoner davantage. Le projet sera ensuite soumis à l’Assemblée primaire, avant une nouvelle mise à l’enquête et l’homologation finale par le Conseil d’État. Selon David Melly, en tenant compte des voies de recours, «il faudra encore plusieurs années de procédure avant l’entrée en vigueur du PAZ et du RCCZ.»

Résumé statistique de la zone à bâtir dévolue au logement

Zones dédiées aux logements en force

326,9 hectares

2014

Adoption de la révision de la LAT (redimensionnement de la zone à bâtir pour un développement à 15 ans)

2015 Dépôt pour avis de principe auprès des services cantonaux

2016 Retour de l’avis de principe nécessité de redimensionner la zone à bâtir

2017 Début du travail sur le redimensionnement selon la LcAT

2018 Mise en zone réservée de 100 hectares de zones à bâtir

2020 Transmission du projet de périmètre d’urbanisation au Service de développement territorial

2022 Dépôt du dossier de révision pour avis de principe auprès des services cantonaux

2023

Prolongation de 3 ans des zones réservées par l’Assemblée primaire

2023 Retour de l’avis de principe des services cantonaux, mise à jour du dossier

2024 Mise à l’enquête du dossier de révision globale du PAZ/RCCZ et ouverture des voies d’opposition

futures dédiées aux logements

ANNIVIERS PRATIQUE mars - mai 2025

Remontées mécaniques

Grimentz-Zinal

Installations ouvertes de 9h à 16h30, jusqu’au 21 avril.

St-Luc - Chandolin

Installations ouvertes de 9h à 16h30 (funiculaire jusqu’à 17h), jusqu’au 21 avril.

Patinoire

Patinoire couverte de Vissoie

Ouverture au public jusqu’à fin mars (horaires détaillés selon plan de glace, disponible sur anniviers.org).

HORAIRES

Déchetterie d’Anniviers - Ayer

Mardi de 14h à 17h (18h dès le 1er avril).

Samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h.

Guichets communaux

Piscines intérieures

Piscine et spa de Zinal

Du mardi au dimanche, de 10h à 20h, jusqu’au 27 avril.

Les Bains du Cervin à Saint-Luc

Tous les jours de 10h à 19h, jusqu’au 21 avril.

Bibliothèque communale

Lundi et jeudi, de 14h30 à 18h15. Vendredi de 16h45 à 19h.

Numéros d’urgence

Urgences médicales 144 Police 117

Pompiers 118

Poisons / Toxiques 145

Main tendue 143

Aide à la jeunesse 147

Police communale +41 27 476 15 15

Dépannage automobile TCS 0800 140 140

Centre médical d’Anniviers +41 27 475 47 07

Médecin de garde 0900 144 033

Dentiste de garde 0900 144 044

Pharmacie d’Anniviers +41 27 475 22 22

Pharmacie de garde 0900 558 143

Vétérinaire de garde 0900 502 502

Cohabitation homme/loup

ce que nous apprend l’histoire

Introduction

De tout temps l’homme et le loup cohabitent. Les positions sont très clivantes et émotionnelles. Entre les pro-loups qui prônent un statut de protection non négociable, les autorités mettant en place des initiatives de régulation dans un cadre très strict et les partisans du « un bon loup est un loup mort », le spectre est large. Aujourd’hui, dès que la problématique du loup fait surface, les médias ont tendance à interroger des biologistes. Certes, la biologie a beaucoup à nous apprendre mais elle n’a pas l’apanage de la science sur ce thème. Je vous propose dans cet article un point de vue complémentaire : une approche historique. Comment, dans l’histoire de l’humanité, loups et hommes ont cohabité ? Après tout, l’histoire est une science au même titre que la biologie.

Pour ce faire je me base sur les travaux de l’historien Jean-Marc Moriceau, spécialiste du loup et de l’histoire des populations rurales. Il est très difficile de trouver des sources historiques directes car, avant le XXème siècle, les populations rurales étaient largement illettrées. Le travail de M. Moriceau est en ce sens remarquable car il se base avant tout sur des sources directes. Sources que l’historien qualifie lui-même d’imparfaites mais irréfutables.

Biologie

La biologie prédit que les populations de loups, comme d’autres animaux, suivent une loi logistique. On a même entendu parler de loi exponentielle. Ce ne sont que des modèles mathématiques dont l’applicabilité n’est qu’« idéale ». C’est-à-dire que les populations de loups évoluent dans un monde idéalisé sans présence d’activités humaines. Mais le problème n’est pas là.

Même si l’on accepte ce modèle, les enjeux ne sont pas prioritairement biologiques mais avant tout socio-économiques (voir encadré 1). Les modèles prédisent que les populations vont s’auto-réguler dynamiquement à un certain plateau sans que l’homme doive intervenir. Mais est-ce que ce plateau théorique serait socio-économiquement acceptable ? Après, dans l’opérationnel de la régulation, on peut se poser la question : faut-il éradiquer des meutes entières, viser des individus isolés ou des jeunes loups ? Nous n’avons pas assez de recul pour répondre à cette question à l’heure actuelle. Mais les milieux militants pour la protection du loup ne remettent pas en cause une certaine régulation.

Histoire

La prédation du loup

Les premiers documents connus remontent au VIIIème siècle avant JésusChrist. On a notamment un texte réglementaire d’Athènes, d’un législateur du nom de Solon, qui édictait des primes de

destruction et de chasse au loup qui correspondaient à un certain nombre de moutons ou de boeufs attaqués par le loup afin de compenser les pertes des agriculteurs et des éleveurs.

Le loup avait des prédations qui gênaient, qui nuisaient véritablement aux activités humaines. C’est à partir de là qu’il est devenu un animal nuisible. Il est passé de l’état d’animal à celui de bête : une bête nuisible. D’abord pour le petit bétail, c’està-dire les moutons et les chèvres mais, on a tendance à l’oublier, il était également un prédateur pour le gros bétail (vaches, veaux, chevaux). Et cela est visible à des époques très anciennes, antérieures au christianisme. Dans les années 1970 et 80, Alain Molinier, historien du monde rural, a commencé à compter ces attaques entre le XVIIème et le XVIIIème siècle. Chaque année, les loups tuaient ou blessaient en France 100 à 120’000 moutons, 8 à 10’000 vaches et veaux et 8 à 9’000 chevaux et juments.

Sur la base de ces travaux, M. Moriceau s’est penché sur la question de l’impact du loup sur l’homme et non seulement sur les animaux de rente. Et il s’est aperçu que les attaques de loups sur l’homme ont existé à toutes les époques, y compris les époques les plus anciennes.

Si l’on contextualise la situation en France au XIXème siècle par exemple, et ce tableau est généralisable, on peut en faire le portrait suivant. Les familles rurales étaient nombreuses et pauvres ; la mortalité infantile élevée mais les enfants devaient apporter une contribution au bien-être ou à la survie de la famille. Leur tâche, entre 8 et 12/15 ans environ, était d’amener les animaux de rente paître dans les champs. Au début de la saison tout se passait bien : on ne s’éloignait pas trop des villages. Mais plus tard, lorsque l’on devait chercher des pâtures plus éloignées, c’était différent : le loup attaquait non seulement les animaux de rente mais également les gamins. Le loup est un animal extrêmement opportuniste. On a des témoignages relevant que les loups attaquaient souvent à deux. Un loup s’occupe des bergers pendant que l’autre se concentre sur le bétail. On a même recensé des cas où le loup ne s’attaquait pas au bétail mais directement aux enfants, plus frêles qu’une vache.

Perdre un enfant, à l’époque, n’était pas inhabituel. Mais perdre des enfants dans ces conditions devait être pour le moins pénible. Et ceci sans parler du sermon du curé qui promettait aux parents des jeunes victimes les enfers pour avoir donné en pâture leur progéniture. Mais c’était une question de survie pour ces familles rurales. Elles n’avaient pas le choix (voir encadré 2).

Un exemple en Normandie, où une louve a dévoré une petite fille en 1821. Ce n’est pas si éloigné dans le temps. Cette petite fille jouait avec d’autres enfants du village. Une louve est arrivée et l’a emportée dans la forêt pour avoir la tranquillité de la consommer. On a fait une chasse et retrouvé la louve et des restes de la petite fille tout à côté.

On pourrait objecter que c’est la pauvreté rurale qui a offert aux loups quantité de misérables proies humaines, avant tout des femmes et des enfants. Mais l’oppor-

tunisme du canidé, capable de s’attaquer à des vaches ou chevaux, ne l’obligeait pas à se risquer sur des humains mieux à même à se défendre.

Les historiens estiment qu’en France, à la fin du XVIIème siècle, 500 à 600 enfants étaient victimes des crocs du loup chaque année. Il y avait peut-être 15 à 20’000 loups en France à cette époque. À la fin du XVIIIème siècle, à l’époque révolutionnaire, on y tuait 5’000 loups par an.

Les moyens de lutte

Les hommes ne sont pas restés inactifs par rapport à ces drames. De tout temps ils y ont mis des moyens afin de minimiser les dégâts dus au loup. On peut déceler trois types de défense décrites ci-dessous. Mais une chose frappe l’esprit quelle que soit l’époque : les moyens mis en place sont avant tout réactifs et non proactifs. La préoccupation principale du monde rural était d’assurer sa survie dans les champs, pas d’anticiper les attaques de loup. De plus, si un seigneur local décidait de partir en guerre, les priorités étaient redistribuées.

Les premières sources font état de chasse en battue. Les Romains effectuaient déjà des battues au loup. Au XIXème siècle en France, une battue était organisée de la manière suivante : on rassemblait 100 à 200 personnes le dimanche après la messe. 15 à 20 personnes étaient armées avec les moyens du bord, le reste étant des traqueurs. Les résultats étaient misérables même si ces battues ont réuni jusqu’à 5’000 personnes. Des récompenses qui équivalaient à 15 jours ou 3 semaines de salaire étaient également offertes pour le tir d’un loup. C’était quand même très important dans des sociétés rurales où l’on survivait et n’avait pas de travail tous les jours.

La deuxième méthode était de créer des louvières. Une louvière est un trou dans lequel on met des appâts et des pieux afin de piéger le loup.

La troisième méthode, surtout depuis la fin du XIXème siècle, vise à empoisonner le prédateur grâce à l’apparition de la strychnine. Cette méthode a le désavantage de ne pas cibler le prédateur et a fait de nombreux dommages collatéraux.

Mais la fin du XIXème siècle, début XXème, a vu la quasi-disparition du loup en Europe de l’Ouest. Comment cela a-t-il pu être possible ? La réponse est dans la nationalisation des primes. Elles ont été multipliées par 7 à la fin du XIXème siècle. Pendant très longtemps, ce n’était pas du ressort de l’État d’assurer l’ordre public local. C’était de l’ordre du Seigneur ou des communautés rurales. Avec des états plus forts et mieux organisés on est passé d’une gestion réactive à une gestion proactive.

Conclusion

De tout temps, pendant 2’500 ans, le loup a été l’ennemi public numéro un. On peut certes argumenter que les conditions socio-économiques du XXIème siècle et l’état des connaissances sur le loup ne sont pas comparables à celles d’avant l’ère industrielle. Des siècles de cohabitation entre l’homme et le loup nous invitent toutefois à la plus grande prudence. Après sa disparition au XXème siècle, de nombreux témoignages sont apparus afin que la dangerosité du loup ne tombe pas dans l’oubli1. Puis les années ont passé et, vers la fin du XXème siècle, non seulement le loup n’était plus l’ennemi public numéro un mais il est devenu une sorte d’emblème de la diversité, le symbole angélique d’une bonne protection de la nature. C’est là une amnésie collective car si l’on fait appel aux connaissances historiques, on se rend compte que les rapports entre le loup et l’homme font état d’une expérience d’au moins un millénaire qu’il serait utile de mettre à profit.

1 « Il est donc nécessaire de citer quelques uns des principaux méfaits du loup, drames terribles et vrais, afin que plus tard on ne puisse qualifier de fantaisistes racontars le récit qu’on en fera lorsque le dernier représentant de ce brigand à quatre pattes ne sera plus qu’à l’état de souvenir dans la mémoire des hommes. » Raymond Rollinat, zoologiste, 19292

1 Moriceau, Jean-Marc. La Mémoire des gens de la terre : Chroniques de la France des campagnes (1789-1914), Tallandier, 2023.

2 Moriceau, Jean-Marc. Histoire du méchant loup: 10 000 attaques sur l’homme en France (XVe-XXIe siècle), Fayard, 2016.

3 Histoire Vivante, RTS, 19.02.2024.

Etienne Voutaz

et logistique.

Encadré 1

Encadré 1.

Une fonction logistique est souvent utilisée pour décrire l’évolution d’une population (figure 1). La croissance se tasse après qu’un certain niveau a été atteint et ne dépasse pas un plateau maximal.

Une fonction logistique est souvent utilisée pour décrire l’évolution d’une population (Figure 1). La croissance se tasse après qu’un certain niveau a été atteint et ne dépasse pas un plateau maximal.

Le modèle exponentiel, à ne pas confondre avec une loi logistique, ne prévoit pas de plateau. Il n’est cependant pas incompatible avec une croissance logistique, au moins sur une courte période. Au début des années 2020, en Europe de l’Ouest, les populations de loups doublaient tous les 18 à 24 mois. La portée moyenne d’une louve adulte est de 5 à 6 petits par an.

Encadré 2

Encadré 2.

Voici le témoignage d’un jeune de 13 ans rescapé d’une attaque de loup à la fin du XVIIIème siècle :

Il y avait environ 15 à 20’000 loups en France vers la fin du XVIIIème siècle. Personne, à l’heure actuelle, ne peut prédire quel serait ce plateau maximal en Europe de l’Ouest si les populations de loups n’étaient pas régulées.

Le modèle exponentiel, à ne pas confondre avec une loi logistique, ne prévoit pas de plateau. Il n’est cependant pas incompatible avec une croissance logistique, au moins sur une courte période. Au début des années 2020, en Europe de l’Ouest, les populations de loups doublaient tous les 18 à 24 mois. La portée moyenne d’une louve adulte est de 5 à 6 petits par an.

Il y avait environ 15 à 20’000 loups en France vers la fin du XVIIIème siècle. Personne, à l’heure actuelle, ne peut prédire quel serait ce plateau maximal en Europe de l’Ouest si les populations de loups n’étaient pas régulées.

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Voici le témoignage d’un jeune de 13 ans rescapé d’une attaque de loup à la fin du XVIIIème siècle : «J’arrive dans ce village qui se nomme Charmoy, village qui est entouré de bois. C’est moi qui servais de chien à la bergère. «Passe par là !», me dit cette fille, et, comme je longeais le bois en détournant mes chèvres, il en sort un gros loup qui refoule mes moutons et se charge d’un des plus beaux du troupeau. Et moi qui ne connaissais pas cette bête, et la bergère qui se lamentait et me disait de courir ! Enfin j’arrive au lieu de la scène. Le loup ne pouvait pas mettre le mouton sur son dos ; j’ai le temps d’arriver et de prendre le mouton par les pattes de derrière ; et le loup de tirer de son côté et moi du mien. Mais la Providence est à mon secours : deux énormes chiens arrivent ; ils avaient des colliers de fer et tombent comme la foudre. En un moment le loup est étranglé. Jugez de ma joie d’avoir mon mouton et ce monstre qui gisait sur le carreau !» [1, p. 63]

« J’arrive dans ce village qui se nomme Charmoy, village qui est entouré de bois. C’est moi qui servais de chien à la bergère. « Passe par là ! », me dit cette fille, et, comme je longeais le bois en détournant mes chèvres, il en sort un gros loup qui refoule mes moutons et se charge d’un des plus beaux du troupeau. Et moi qui ne connaissais pas cette bête, et la bergère qui se lamentait et me disait de courir ! Enfin j’arrive au lieu de la scène. Le loup ne pouvait pas mettre le mouton sur son dos ; j’ai le temps d’arriver et de prendre le mouton par les pattes de derrière ; et le loup de tirer de son côté et moi du mien. Mais la Providence est à mon secours : deux énormes chiens arrivent ; ils avaient des colliers de fer et tombent comme la foudre. En un moment le loup est étranglé. Jugez de ma joie d’avoir mon mouton et ce monstre qui gisait sur le carreau ! » 1, p. 63

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Figure 1: Les modèles de croissance exponentielle et logistique.
Figure 1: Les modèles de croissance exponentielle

CARROSSERIE D’ANNIVIERS

Route de la Fusion 31 - 3961 VISSOIE Tél. 027 475 20 10 - 078 645 41 76 carrosseriedanniviers@bluewin.ch

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Petit tour en navette spatiale

Lors de la dernière Star Party organisée sur les hauteurs de Tignousa l’été dernier, l’invité Claude Nicollier, astronaute et astrophysicien suisse d’exception a partagé de son temps avec les participants à cette extraordinaire journée. En toute simplicité, il a répondu aux nombreuses questions et c’est l’échange avec la petite Charleen, 9 ans, qui a touché au cœur.

Charleen, qui vit en partie à Bâle et en partie à Lausanne, en vacances à CransMontana, a fait expressément le trajet jusqu’à St-Luc avec son papa pour venir à la rencontre de Claude Nicollier. Il a pu lui expliquer comment se vit ce séjour si particulier tout là-haut dans la navette spatiale, sans attraper le tournis.

Un petit tour au-dessus de la terre en navette spatiale dure environ 1h30. Durant sa fabuleuse carrière, Claude Nicollier a effectué 4 missions spatiales, d’une durée d’environ 10 à 11 jours chacune. Il a donc vécu 43 jours au-dessus de nos têtes au total. Pour dormir, il faut s’allonger dans un sac de couchage accroché au plafond,

et s’entourer la tête d’une bande Velcro pour optimiser les chances de rester scotché à l’oreiller. Bruits et secousses tiennent lieu de danse continue dans cette drôle de maison, et seul l’entraînement intensif suivi pour se préparer à une telle expérience permet de maîtriser ces missions hors norme. Dans l’idéal, les acteurs de ces tâches si particulières parviennent à dormir environ 7h d’affilée. L’astronaute a même présenté sur des feuilles improvisées quelques dessins pour mieux illustrer ses explications à Charleen, si joyeuse d’emporter ces souvenirs.

Une petite fille à la rencontre d’un grand homme accessible, le rendez-vous d’un rêve et d’une légende. Des moments rares qui éclairent le quotidien.

Des événements se préparent pour l’été prochain afin de fêter fièrement les 35 ans du chemin des planètes et les 30 ans de l’Observatoire François-Xavier Bagnoud (OFXB).

Simone Salamin
Route de la Drague 14 - 1950 Sion
Claude Nicollier à Tignousa

Un anniversaire à Chandolin

Notre plus haut village d’Anniviers s’est mis en fête pour arroser dignement la première année de L’ÉPICERIE DE CHANDOLIN. S’intéresser d’abord à la plus jeune epicerie organisée en coopérative, éclaire le beau chemin parcouru depuis 2021. A ce moment-là, les contours du projet prenaient forme et le démarrage s’est effectué en toute confiance le 15.12.2023. Le premier anniversaire a été joyeusement fêté le 21 décembre dernier, mais le prochain, promis, sera célébré en été : ce sera un peu plus facile à organiser.

Des 16 membres coopérateurs du début, l’Epicerie est passée à environ 160 aujourd’hui, tant habitants, que résidents occasionnels ou permanents, la coopérative étant ouverte à tous les amoureux de Chandolin. Belle avancée qui prouve le besoin de cette nouvelle offre pour le village. On peut dire que la société coopérative a réalisé son plan avec succès, même si de nombreux obstacles restent à franchir. Tout nouveau coopérateur est bienvenu, le but futur étant de les faire bénéficier de certains avantages. Pour le moment, l’appel qui leur est lancé d’apporter de l’aide bénévole durant les périodes creuses reçoit un bon accueil. Il s’agit par exemple de donner des coups de main dans un cadre supervisé par les professionnels de la branche. Toute bonne idée est accueillie avec plaisir par les responsables du comité, tous bénévoles. Une fréquentation régulière d’une clientèle ouvrière, d’entreprise, d’habitants, de visiteurs a pu être constatée tout au long de cette première année. Et, bien sûr, lors des périodes de haute saison, les clients sont beaucoup

plus nombreux, ce flot permet de compenser partiellement les périodes plus calmes.

Les responsables savent qu’il reste à trouver de nombreuses solutions pour conserver des prix corrects, optimiser les marges, travailler sur le chiffre d’affaires du café. Ce lieu convivial fonctionne chaque jour, toute l’année, avec une petite restauration, des animations, rencontres, expositions, lectures, contes, jeux, bibliothèque, dégustations. La partie magasin propose un équilibre d’offres entre les produits de première nécessité et les produits bio. Elle collabore avec de nombreux producteurs locaux valaisans et suisses, afin de répondre au mieux à la demande.

Dès l’entrée dans ce lieu, on ressent bien cet état d’esprit chaleureux, et les membres coopérateurs en concrétisent une bonne part, en offrant de leur temps pour que l’Epicerie contribue à faire vivre ce bel espace de rencontres.

Merci à Alex Dorr, administrateur délégué aux opérations commerciales et au personnel de l’Epicerie de Chandolin toujours attentif à nos besoins.

www.epiceriedechandolin.ch

Le château de Beauregard

livre ses secrets

Sur l’éperon rocheux dominant l’entrée du val d’Anniviers, un château mythique dormait, à demi enfoui sous ses décombres depuis près de 600 ans. Excitant la curiosité autant qu’elles stimulent l’imagination, ces ruines méritaient bien une investigation archéologique. Réalisées entre 2009 et 2011, les campagnes de fouilles ont permis de passer du mythe aux réalités matérielles. Restait à raconter l’histoire de ce témoin des luttes épiques, d’abord pour le pouvoir, puis pour l’indépendance en terres valaisannes.

Le Conseil de fondation du château de Beauregard a donc estimé qu’il était temps d’offrir au public un ouvrage richement illustré, présentant tout ce que l’on sait actuellement sur ce château mythique : l’archéologie livre les secrets enfouis, l’histoire raconte la prise du château par les troupes savoyardes d’Amédée VII, une charte retrouvée nous apprend quelles étaient les familles paysannes de la région, on y passe en revue les grandes familles féodales du XIVme siècle dans le Valais central, et enfin on tentera d’élucider le mystère du double nom que portait le château : Beauregard, mais aussi Périgard.

Le résultat est là, répondant à toutes les attentes même si le château conservera sa part de mystère. La réalisation a été confiée à un groupe d’experts : Chantal AmmannDoubliez, archiviste paléographe, historienne médiéviste ; Roberto Biolzi, maître d’enseignement et de recherche à l’université de Lausanne, spécialiste de l’histoire militaire des États de Savoie, Pierre Abbet, historien, titulaire d’un master en

lettres, philologie romane, langue et littérature latines et Jean-Christophe Moret et Alessandra Antonini, archéologues responsables des campagnes de fouilles auprès du bureau d’archéologie TERA Sàrl ; la coordination du projet a été assurée par Philippe Favre, président du Conseil de Fondation du château de Beauregard et auteur de romans historiques.

Le livre est disponible en librairie et dans les offices de tourisme du val d‘Anniviers. Possibilité de le commander en ligne https:// www.editionsfavre.com/livres/ le-chateau-debeauregard/

Pour adhérer à l’association des Amis du château de Beauregard : info@chateaubeauregard.ch et notre site web : chateaubeauregard.ch

FC Anniviers

Des nouveautés !

Ca y’est, nous sommes prêts !

Les infrastructures sportives du FC Anniviers sont terminées.

En plus d’avoir un terrain synthétique dernière génération, une cantine accueillante et chauffée a été aménagée tout comme de nouvelles toilettes.

Respect des règles

Le terrain est ouvert au public et nous appelons au respect de ce lieu, il est interdit d’emporter de la nourriture sur la surface synthétique tout comme vos amis à 4 pattes. Des poubelles sont mises à disposi-

tion à plusieurs endroits aux abords du terrain, merci d’y jeter vos déchets. Les engins à 2 roues sont évidemment strictement interdits sur la surface !

Un nouveau site internet viendra compléter les nouveautés du club d’ici la fin de l’été.

Pour suivre les programmes des matchs à domicile ainsi que les actualités du club vous pouvez vous abonner à notre page Instagram ou Facebook @fc_anniviers ou sur le site officiel de l’AVF.

Le FC Anniviers recrute

Quel que soit votre âge, votre niveau de jeu, garçon ou fille il y a une équipe pour chacun au sein de notre club, de l’école de foot aux 1ères équipes masculines ou féminines.

Contact: secretariat.fca@gmail.com

Nous recherchons un entraineur pour l’équipe féminine

Avec ou sans expérience n’hésitez pas à nous contacter pour tout intérêt. Contact: fca.presidence@gmail.com ou au 079 193 59 34

La Présidente Leslie Melly

Nouer les liens

L’Association des 60+ d’Anniviers vient de fêter son premier anniversaire. L’occasion de dresser un rapide bilan de l’année passée.

Forte d’un peu plus de cent cinquante membres, l’association rassemble des gens aux âges et aux intérêts divers. Son but premier est de répondre aux attentes de personnes qui, pour certaines, ont principalement envie de sortir de leur isolement, et, pour d’autres, de découvrir de nouvelles choses en passant un moment en agréable compagnie.

Petite rétrospective

Durant l’été, un programme a été mis sur pied, couvrant la période de septembre à avril. Il a connu un succès inégal. Aujourd’hui, il semble clair que ce que les membres apprécient le plus ce sont les rencontres. Quant à la participation, pour 2024, deux grands moments se détachent spécialement : la sortie-raclette à Chandolin, en juin, et la visite guidée du chemin d’images et de la chapelle du Château à Vissoie, à la fin octobre. Dans les deux cas, des ingrédients simples ont contribué à la réussite de la journée : un peu de patrimoine agréablement expliqué, une table autour de laquelle partager un repas, de la joie et des échanges amicaux.

L’atelier vitalité dorée fonctionne bien, tout comme les cafés tricot-crochet ou jeu de cartes. Ces activités régulières ont fait des adeptes, qui les ont désormais intégrées dans leurs habitudes.

Novembre a connu le premier thé dansant organisé par l’association. Ce ne sera à coup sûr pas le dernier, tant l’enthousiasme fut manifeste !

Les visites à l’observatoire de Tignousa, la conférence sur le retour des concessions hydrauliques ainsi que les rencontres intergénérationnelles autour des medias n’ont pas attiré la foule. Mais chaque participant s’est plu à relever la qualité des intervenants, la clarté de leurs explications et l’agrément qu’il y avait à pouvoir poser toutes les questions que l’on a.

Rappelons enfin le succès de la troupe VINT’AGE ANNIVIERS, qui a accompli un magnifique travail en quelques mois seulement.

Des activités ponctuelles sont encore proposées, comme des marches hivernales, entre Bendolla et Le Marais, entre Tignousa et l’Hôtel Weisshorn, ainsi qu’une randonnée légère à peau de phoque. Sans oublier l’atelier de peinture, qui peut faire de chacun un artiste.

Actualité

Un nouveau programme est en cours de

préparation. Le comité s’attache à offrir des loisirs plaisants et de qualité à tous les membres de l’association. Pour ce faire, il envisage de poursuivre sa collaboration avec la CDAVAL et d’en engager une avec l’Unipop. Il y a sans doute là des synergies à développer.

Le site internet, créé par M. Tislenkoff (MERCI à lui pour ce bel outil), est en ligne. Allez y jeter un œil, vous y trouverez toutes les informations souhaitées : www.60plus-anniviers.ch

Il n’est sans doute pas inutile de rappeler ici que toute personne, domiciliée dans la commune d’Anniviers, qui atteint l’âge de 60 ans peut adhérer à l’association. Il suffit de s’annoncer auprès de sa présidente, Christiane Favre-Massy, Route d’Anniviers 24, 3960 Niouc, ou de s’inscrire à l’adresse anniviers60plus@outlook.com.

Sortie d’automne à la chapelle du Château

Valentin Crettaz

l’Anniviard, entraineur de l’équipe nationale de ski Partie 2

Face aux nombreuses blessures de l’année dernière, quel est ton avis sur la planification des coupes du monde ?

L’hiver dernier, après les nombreuses annulations dues à une mauvaise météo, la FIS (Fédération Internationale de Ski) a décidé, avec l’appui de certains athlètes, de reprendre toutes les courses durant l’hiver. Malheureusement, il est difficile d’organiser une descente dans un calendrier déjà extrêmement chargé. La seule solution trouvée a donc été de rajouter une course à chaque week-end déjà prévu à cet effet. Cette manière a augmenté la fatigue des athlètes qui ont vu leur temps de récupération diminuer drastiquement. Le peu de neige a également accentué les mouvements de terrain rendant les pistes encore plus difficiles et la moindre erreur était fatale. Ces décisions sont pour moi contre-nature lorsqu’on dirige des sportifs vers des blessures, mais d’un autre côté, je comprends les athlètes qui ont envie de courir et de gagner des courses. Cela reste leur emploi et leur source de revenu.

Cet hiver, on voit le retour de Lucas Pinheiro Braathen et Marcel Hirscher, qu’en penses-tu ?

C’est une publicité énorme pour notre sport, mais ce sont deux cas très différents. Pour Lucas, qui avait décidé de stopper sa carrière après plusieurs divergences avec sa fédération, c’est magnifique de le revoir tout sourire courir sous la bannière brésilienne de sa mère, lui qui n’a jamais arrêté de skier et qui va revenir très vite au-devant de la scène. Sa personnalité amène une ouverture d’esprit à un sport qui doit se développer pour continuer à attirer les générations futures.

Quant à Marcel Hirscher, je vois sa venue de manière un peu plus surprenante. Lui

qui avait tout gagné, il profite plutôt d’un coup de marketing pour sa nouvelle marque de ski et son sponsor afin d’attirer un nouveau public. Le revoir sur un podium de Coupe du Monde me paraît tout de même illusoire. (interview effectué avant la blessure d’Hirscher)

Et si l’on revient un peu en Anniviers, que penses-tu de la structure actuelle du Ski Team (STA) ? Après avoir été son président pendant 6 ans, estu satisfait du travail accompli depuis lors ?

Le val d’Anniviers a énormément de chance de pouvoir s’appuyer sur des Ski-Clubs dynamiques et sur le Ski Team.

Le STA, comme les autres CRP (centre régional de performance) en Suisse, est devenu une structure professionnelle. Pour moi, c’est le seul moyen de pouvoir amener des athlètes au plus haut niveau. Le comité actuel continue le travail que nous avions lancé il y a quelques années et cherche au quotidien des solutions pour promouvoir le ski dans une période de dérèglement climatique. La tâche n’est pas évidente, cependant avec l’aide des Remontées Mécaniques d’Anniviers, ils parviennent à s’entrainer chez nous de mi-novembre à mi-mai. Le comité fait aussi un énorme travail concernant le sponsoring afin que la charge financière pour les parents soit la plus modeste possible dans un sport qui coûte énormément cher avant d’entrer dans les cadres de Swiss-Ski.

Ces dernières années, de nombreuses personnes remettent en question l’entraîne-

ment d’été sur les glaciers et le ski indoor des jeunes athlètes en prônant la condition physique uniquement. Quel est ton avis sur la question ? Il est vrai qu’en cette période de dérèglement climatique, de plus en plus de personnes sont sceptiques concernant la pratique du ski en été ou dans les dômes (pistes de ski en salle). Certains cherchent des alternatives durant la saison chaude en se focalisant sur la condition physique ou même sur le ski sur tapis. Pour ma part, je suis persuadé que, pour l’instant, nous n’avons pas encore trouvé une méthode équivalente capable de recréer les sensations d’un virage sur la neige. Le ski est un sport qui se pratique sur de la neige et pour être performant, même pour de jeunes athlètes, seuls les kilomètres en milieu naturel pourront leur faire trouver le feeling d’un bon virage. Et c’est pour cela que les skieurs aiment l’or blanc. Essayez de proposer à des

Sur la piste avec Arnaud Boisset à gauche et Valentin

footballeurs de ne faire que de la course à pied sans toucher un ballon durant 6 mois avant le premier match de championnat. Je suis persuadé que les ¾ de l’équipe auront changé de sport dans les 3 premières semaines. Donc oui, je pense que le ski d’été a encore sa place chez nous, en Valais, qui avons la chance d’avoir des glaciers très proches tels ceux de Saas-Fee ou Zermatt, avec de la vraie neige de qualité.

Selon toi, quelles infrastructures seraient nécessaires pour développer au mieux le ski de compétition en Anniviers ? Il n’y a pas grand-chose à créer, nous sommes déjà très bien servis grâce aux Remontées Mécaniques. Par contre, un stade de slalom éclairé permettrait des entraînements et des courses en soirée, qui pourraient améliorer les périodes d’entrainement et de récupération des athlètes. Concernant la condition physique, une

« vraie » salle de gym équipée et une salle de force serait un plus pour les Anniviards.

À quand la 1ère coupe du monde en Anniviers ?

Elle a déjà eu lieu à Zinal en janvier 1988. C’était juste avant mon premier anniversaire. Peut-être que cela m’avait soufflé des envies. J’ai toujours adoré écouter les anecdotes des bénévoles qui l’ont organisée. Beaucoup d’entre eux sont encore régulièrement sur les pistes pour aider lors des Coupes d’Europe, des courses FIS ou des Championnats Suisse. D’ailleurs, je les remercie du fond du cœur pour tout ce qu’ils font pour le ski de compétition. Pour ce qui est de la prochaine Coupe du Monde, on y travaille depuis quelques années avec le comité d’organisation des Coupes d’Europe. Il y a beaucoup de discussions avec la Fédération Suisse de Ski et la Fédération Internationale (FIS),

mais malheureusement, rien de concret n’a abouti jusqu’à présent. On pourrait espérer une reprise de dernière minute dans les prochaines années, mais afin d’avoir notre nom d’une manière plus régulière, de gros investissements devraient être faits notamment pour agrandir des pistes, mettre de l’éclairage et améliorer les accès. Sans garantie de la part de la FIS et de SwissSki, il est difficile d’investir dans notre rêve qui ne les intéresse peut-être pas. Nous continuons à nous mettre en avant en organisant des Coupes d’Europe (6 courses en décembre) et nous avons décidé, après le succès de 2021, de reprendre les Championnats Suisse Elite du 30 mars au 7 avril 2025. Nous comptons sur vous comme bénévoles pour nous aider durant les courses en Anniviers et surtout pour encourager nos athlètes suisses durant la saison 2024-2025 ! pour le Ski Team Muriel Beaud Augier

Rte. de Grimentz 3

3961 Vissoie 027 475 12 01

LeS ACTIVITéS PRINTaNIÈRES

LeS ACTIVITéS PRINTaNIÈRES

LeS ACTIVITéS PRINTaNIÈRES

Les journées s'allongent et les températures grimpent doucement, offrant des conditions idéales pour s'aventurer en plein air ! Pourquoi ne pas écouter les échos des arbres sur le sentier illuminé de la Nuit des Mélèzes ? Ou savourer une fondue face à un panorama splendide après une randonnée sous un soleil radieux ? Et pourquoi ne pas se laisser guider à travers les villages du Val d'Anniviers, en écoutant les anecdotes fascinantes partagées par nos guides ? Le printemps en Anniviers promet de belles découvertes !

Les journées s'allongent et les températures grimpent doucement, offrant des conditions idéales pour s'aventurer en plein air ! Pourquoi ne pas écouter les échos des arbres sur le sentier illuminé de la Nuit des Mélèzes ? Ou savourer une fondue face à un panorama splendide après une randonnée sous un soleil radieux ? Et pourquoi ne pas se laisser guider à travers les villages du Val d'Anniviers, en écoutant les anecdotes fascinantes partagées par nos guides ? Le printemps en Anniviers promet de belles découvertes !

Les journées s'allongent et les températures grimpent doucement, offrant des conditions idéales pour s'aventurer en plein air ! Pourquoi ne pas écouter les échos des arbres sur le sentier illuminé de la Nuit des Mélèzes ? Ou savourer une fondue face à un panorama splendide après une randonnée sous un soleil radieux ? Et pourquoi ne pas se laisser guider à travers les villages du Val d'Anniviers, en écoutant les anecdotes fascinantes partagées par nos guides ? Le printemps en Anniviers promet de belles découvertes !

LA NUIT DeS MéLèZeS

LA NUIT DeS MéLèZeS

LA NUIT DeS MéLèZeS

Chaque soir à Zinal, un sentier illuminé vous invite à vous promener au cœur des mélèzes. Laissez-vous envoûter par les légendes du chemin "La Né dè Läjès", où les mélèzes murmurent leurs conversations ancestrales. Cette petite randonnée féérique, éclairée par des lanternes tout au long du parcours, vous plonge dans une ambiance magique au cœur de la forêt.

Chaque soir à Zinal, un sentier illuminé vous invite à vous promener au cœur des mélèzes. Laissez-vous envoûter par les légendes du chemin "La Né dè Läjès", où les mélèzes murmurent leurs conversations ancestrales. Cette petite randonnée féérique, éclairée par des lanternes tout au long du parcours, vous plonge dans une ambiance magique au cœur de la forêt.

Chaque soir à Zinal, un sentier illuminé vous invite à vous promener au cœur des mélèzes. Laissez-vous envoûter par les légendes du chemin "La Né dè Läjès", où les mélèzes murmurent leurs conversations ancestrales. Cette petite randonnée féérique, éclairée par des lanternes tout au long du parcours, vous plonge dans une ambiance magique au cœur de la forêt.

Le sentier est illuminé tous les soirs jusqu'au 14 avril, de 17h30 à 22h00. La randonnée aller-retour dure environ 30 minutes.

Le sentier est illuminé tous les soirs jusqu'au 14 avril, de 17h30 à 22h00. La randonnée aller-retour dure environ 30 minutes.

Le sentier est illuminé tous les soirs jusqu'au 14 avril, de 17h30 à 22h00. La randonnée aller-retour dure environ 30 minutes.

Vers l'itinéraire : VALDANNIVIERS.CH/NUIT-DES-MELEZES

RANDO-FONDUe

RANDO-FONDUe

RANDO-FONDUe

Partez à l’aventure avec une balade de votre choix et vivez une expérience inédite en préparant votre propre fondue en plein air ! Cette activité originale est disponible tous les jours et les kits peuvent être retirés dans les quatre villages-stations de la vallée.

Partez à l’aventure avec une balade de votre choix et vivez une expérience inédite en préparant votre propre fondue en plein air ! Cette activité originale est disponible tous les jours et les kits peuvent être retirés dans les quatre villages-stations de la vallée.

VISITes GUIDées DeS

VILLAGeS

Partez à l’aventure avec une balade de votre choix et vivez une expérience inédite en préparant votre propre fondue en plein air ! Cette activité originale est disponible tous les jours et les kits peuvent être retirés dans les quatre villages-stations de la vallée.

Votre "kit-fondue" comprend :

Votre "kit-fondue" comprend :

Votre "kit-fondue" comprend :

Pain, fromage, vin (ou jus de pomme), saucisse pour l'apéro, réchaud, fourchettes, caquelon, verres souvenir, guide de randonnée et des recettes pour réussir votre fondue à coup sûr !

Pain, fromage, vin (ou jus de pomme), saucisse pour l'apéro, réchaud, fourchettes, caquelon, verres souvenir, guide de randonnée et des recettes pour réussir votre fondue à coup sûr !

Pain, fromage, vin (ou jus de pomme), saucisse pour l'apéro, réchaud, fourchettes, caquelon, verres souvenir, guide de randonnée et des recettes pour réussir votre fondue à coup sûr !

INFORMATIONS PRATIQUeS

INFORMATIONS PRATIQUeS

INFORMATIONS PRATIQUeS

Réservez votre kit-fondue en ligne ou directement dans une office du tourisme, puis retirez-le dans l'un de nos commerces partenaires. À l’aide du guide fourni, choisissez la balade qui vous convient et arrêtez-vous où bon vous semble pour préparer votre fondue. N'oubliez pas de retourner le matériel le jour même dans le commerce partenaire, durant les horaires d'ouverture.

Réservez votre kit-fondue en ligne ou directement dans une office du tourisme, puis retirez-le dans l'un de nos commerces partenaires. À l’aide du guide fourni, choisissez la balade qui vous convient et arrêtez-vous où bon vous semble pour préparer votre fondue. N'oubliez pas de retourner le matériel le jour même dans le commerce partenaire, durant les horaires d'ouverture.

Réservez votre kit-fondue en ligne ou directement dans une office du tourisme, puis retirez-le dans l'un de nos commerces partenaires. À l’aide du guide fourni, choisissez la balade qui vous convient et arrêtez-vous où bon vous semble pour préparer votre fondue. N'oubliez pas de retourner le matériel le jour même dans le commerce partenaire, durant les horaires d'ouverture.

Réservations sur :

Réservations sur :

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VALDANNIVIERS.CH/RANDO-FONDUE

VALDANNIVIERS.CH/RANDO-FONDUE

VALDANNIVIERS.CH/RANDO-FONDUE

VISITes GUIDées DeS VILLAGeS

VISITes GUIDées DeS VILLAGeS

Maintenant que vous en savez davantage sur les villages anniviards, pourquoi ne pas vous laisser tenter par une visite guidée animée par des habitants ?

Maintenant que vous en savez davantage sur les villages anniviards, pourquoi ne pas vous laisser tenter par une visite guidée animée par des habitants ?

Maintenant que vous en savez davantage sur les villages anniviards, pourquoi ne pas vous laisser tenter par une visite guidée animée par des habitants ?

LeS aNNIVI

L'une des richesses du Val d'Anniviers réside dans ses nombreux villages aux diverses identités, qui forment une belle région. Découvrez quelques anecdotes surprenantes sur certains d'entre eux, que vous ne connaissiez peut-être pas !

ST-LUC

Le PHARe DU GRIOLeT

Chaque semaine, ces visites vous permettent de découvrir l’histoire du Val d'Anniviers, entre passé et présent.

Chaque semaine, ces visites vous permettent de découvrir l’histoire du Val d'Anniviers, entre passé et présent.

Chaque semaine, ces visites vous permettent de découvrir l’histoire du Val d'Anniviers, entre passé et présent.

Au fil des anciennes bâtisses, du four banal, des raccards, de la bourgeoisie, des musées ou des ruelles pittoresques, nos habitants passionnés et passionnants partageront leurs connaissances avec vous.

Au fil des anciennes bâtisses, du four banal, des raccards, de la bourgeoisie, des musées ou des ruelles pittoresques, nos habitants passionnés et passionnants partageront leurs connaissances avec vous.

Au fil des anciennes bâtisses, du four banal, des raccards, de la bourgeoisie, des musées ou des ruelles pittoresques, nos habitants passionnés et passionnants partageront leurs connaissances avec vous.

INFORMATIONS PRATIQUeS

INFORMATIONS PRATIQUeS

• Gratuit

INFORMATIONS PRATIQUeS

• Gratuit

• Gratuit

• Visites principalement en français (allemand ou anglais sur demande)

• Visites principalement en français (allemand ou anglais sur demande)

St-Luc, surnommée la "station des planètes", possède un autre symbole unique : le phare du Griolet. Qui s’attendrait à trouver un phare au sommet d’une montagne ? Et pourtant, il se dresse au sommet du Rothorn de la Bella Tola, à environs 2995 mètres d'altitude. En 1866, Ernest Griolet proposa de le construire pour guider les visiteurs qui montaient de nuit. Mais une tempête de neige en plein juillet interrompit le projet. Ce n’est qu’en 1991, 125 ans plus tard, que la Société de Développement de St-Luc réalisa ce rêve. La prochaine fois que vous skierez à St-Luc, gardez l’œil ouvert: vous apercevrez peut-être ce phare, perché sur la Bella Tola !

• Visites privées sur demande

• Visites principalement en français (allemand ou anglais sur demande)

• Visites privées sur demande

• Inscriptions en ligne ou auprès des Offices du Tourisme

• Visites privées sur demande

• Inscriptions en ligne ou auprès des Offices du Tourisme

• Inscriptions en ligne ou auprès des Offices du Tourisme

Informations sur :

Informations sur : VALDANNIVIERS.CH/VISITES-VILLAGES

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VALDANNIVIERS.CH/VISITES-VILLAGES

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ZINaL

LA NAVeTTe AIR-GLACIeR

Vers l'itinéraire :

Vers l'itinéraire : VALDANNIVIERS.CH/NUIT-DES-MELEZES

VALDANNIVIERS.CH/NUIT-DES-MELEZES

Lors de l’ouverture du Club Méditerranée en 1966, aujourd’hui

C'est des habités que accueilli Ferdinand du peintre en transporté plaine visiteurs ainsi n'est les Chandolin, inspiré des

© Camptocamp, Phare du Griolet 2013
l’Hôtel téléphérique retards. de originale
navette Sorebois. en aussi
Hôtel (gauche), CH

La Patagonie

un autre lieu isolé

Nulle route chilienne ne mène à la grande route australe, qui pourtant se situe dans le sud du Chili. Au nord, il faut hisser son véhicule sur un ferry pour y accéder. Au sud, elle se termine abruptement par un cul-de-sac. Cette piste mythique de 1240 kilomètres serpente à travers la Patagonie, coincée entre les sommets de la cordillère des Andes et la côte déchiquetée de l’océan Pacifique. Vus d’avion, les milliers d’îlots inexplorés et les fjords escarpés forment un puzzle morcelé rempli de vent, de chants de baleines, de mystères et de grognements de lions de mer. La légendaire carretera australe déroule son ruban plein de trous, de gros cailloux et de bosses en traversant 18 parcs nationaux. La parcourir signifie être secoué pendant des jours comme dans une machine à laver remplie de poussière suffocante. Construite par 10 000 soldats sous la dictature sanglante de Pinochet, elle est l’ouvrage le plus coûteux du XXème siècle, destiné à désenclaver le sud du Chili jusqu’alors coupé du monde sauf par voie maritime. Le but de ce projet délirant était de renforcer le contrôle chilien sur cette région isolée et oubliée tout au bout du continent américain, et de disputer cette terre glacée à l’Argentine. Cette prouesse technique fut achevée en l’an 2000 et coûta la vie à plusieurs travailleurs, surtout à cause des opérations de dynamitage.

Les séracs bleus s’accrochent au sommet d’une falaise gris anthracite. On dirait un hérisson de glace qui crache une cascade furieuse. Les volutes d’eau tombent dans un lac turquoise laiteux. Tout autour bruisse la jungle australe froide : les crapauds font des claquettes tandis que les pics-verts tambourinent sur les troncs des arbres. Plein d’oiseaux sautillent et gazouillent partout. La mousse prolifère en drapés dodus qui pendent en lambeaux entre les arbres, les lianes étranglent les troncs en décomposition, et les nalcas déploient leurs feuilles de deux mètres de large en bouquets de rhubarbe dignes d’un décor de dinosaures. Cette forêt de pluie, de contes et de lichens, est merveilleuse et putride. On voudrait l’explorer, mais elle résiste, comme un mur infranchissable. Parfois elle s’entrouvre brièvement, et il faut alors se glisser furtivement, ramper sous des mikados de branches, s’accrocher

partout, traverser des rivières puis se perdre dans des forêts inondées, lutter dans les toiles végétales et déchirer ses habits. Puis il faut marcher comme des funambules sur les troncs géants échoués là, qui traversent l’enchevêtrement des plantes comme des ponts, et qui, seuls, permettent de franchir ces terrains sans fond ni surface. Des guirlandes de fleurs rouges recouvrent les écorces. Le glacier suspendu au-dessus de la canopée craque et s’effondre avec d’inquiétants grondements d’orage. Les fougères et les bambous remplissent les derniers espaces vides. La rivière verte bouillonne pleine d’écume. Quand le rideau végétal se déchire, on voit au loin scintiller les fjords et les îles. Le glacier surplombe les longs bras sinueux de l’océan.

Retour sur la route : un auto-stoppeur patiente depuis vingt-quatre heures au bord de la piste vide et poussiéreuse, son sac à

Le champ de glace s’étend jusqu’à l’océan

dos posé à ses pieds, tantôt brûlé par le soleil, tantôt inondé par la pluie, et tantôt courbé sous les violentes rafales de vent. Son pouce le promène depuis huit mois. Plus exactement depuis la Colombie, à 6000 kilomètres de là. Son enthousiasme est encore frais, bizarrement. Ses yeux brillent de joie. Il pue comme un vieux blaireau.

Le plus vieil arbre du monde

Le cyprès de Patagonie est l’une des espèces les plus hautes et les plus anciennes du monde. L’un d’entre eux, nommé Gran Abuelo, l’arrière-grand-père, serait âgé de 5484 ans. C’est bien plus que le doyen des arbres de la planète, Methuselah, un pin de Californie de 4789 ans. Gran Abuelo est une capsule temporelle et un témoin. Il est comme un livre dans lequel on peut lire le passé, un relevé météorologique des cinquante-cinq siècles précédents, un récit des incendies et des tremblements de terre de la forêt valdivienne. Il nous enseigne comment les arbres peuvent s’adapter aux changements climatiques. À combien d’attaques a-t-il survécu ? Combien d’humains ont pleuré sous ses branches, ont admiré ses vingt-huit mètres de hauteur ou ont enlacé son tronc de quatre mètres de

diamètre ? Pour Antonio Lara, chercheur à l’université australe du Chili, « c’est un survivant, aucun autre arbre n’a eu l’occasion de vivre aussi longtemps1 ». L‘espèce Fitzroya cupressoide est nommée ainsi en hommage à Fitz Roy, le capitaine du navire Beagle qui transporta Darwin lors de son tour du monde. Mais ce qui fait la longévité des cyprès de Patagonie creuse aussi leur malheur : leur bois est si imputrescible qu’il a été surexploité et a aujourd’hui quasiment disparu.

Volcans et sources chaudes

Les arbres millénaires, les rivières translucides, les forêts exubérantes, les fjords et les glaciers ne sont pas les seuls trésors de la carretera australe : elle est aussi parsemée de volcans et de sources chaudes. Les flancs du volcan Chaiten sont hérissés d’arbres morts qui se dressent comme des totems argentés au-dessus de l’immense plaine sans trace humaine, bordée au loin par l’océan. Ces arbres ont été brûlés par le souffle des nuées ardentes de la dernière éruption. Le cratère fume encore aujourd’hui, dans une intense beauté désolée couleur rouge saumon. Un peu plus loin, un bassin d’eau brûlante volcanique pétille, vaguement séparé des flots du fjord

par quelques pierres disposées sommairement. Les petites bulles sortent du sol torride sous l’eau. La végétation tombe en cascade le long des pentes raides du fjord. On peut se refroidir dans l’eau fraîche salée. Quelqu’un y a vu des dauphins.

Nomades des mers

Sur la côte Pacifique patagonienne vivaient les Chonos, des chasseurs-cueilleurs nomades qui se déplaçaient dans ces eaux froides et venteuses en pirogue, à l’aide de rames et de voiles. Ils vivaient de la collecte d’algues, de la chasse au phoque et au lion de mer, ainsi que de la pêche, dans le dédale labyrinthique des îlots, des fjords et des canaux. Ils étaient nus ; dans cette région gelée parcourue par les violentes tempêtes du large, leurs seuls habits étaient des cache-sexes en algues et des châles en poils de guanacos sur les épaules. Ils peignaient leurs corps en blanc, et leurs visages en rouge, en noir ou en blanc. Ils poursuivaient les otaries pour extraire leur graisse et la transformer en boisson. Les femmes plongeaient dans l’eau glacée pour récolter des fruits de mer. Nomades des mers, ils habitaient sur leurs pirogues et n’avaient pas de village. De temps à autre, ils faisaient halte à terre et y construisaient des

Tourbière impénétrable de la côte Pacifique
Une plage au fond d’un fjord

+41 (0)27 475 18 22

info@anniviers-immobilier.ch www.anniviers-immobilier.ch

huttes sommaires constituées de branches et de peaux de bête. Alors que les Chonos écumaient les archipels, sur la terre ferme un autre peuple nomade, les Tehuelches, chassaient les guanacos (des sortes de lamas) et les nandous (proches des autruches) à l’aide de lances et de flèches. Ils mangeaient aussi des jaguars, des lièvres, des pumas et des cerfs, mais jamais de poisson, bien que les rivières en regorgent aujourd’hui encore. C’était un interdit. Un tabou.

Isolement du bout du monde

Au fond du fjord bleu roi, l’unique ruelle du village est bordée de frêles baraques en planches peintes de toutes les couleurs. La vieille station-service n’a que du diesel. La prochaine est à 150 kilomètres. Une enseigne des années soixante clignote vaguement au-dessus d’une porte branlante. On frappe, une vieille dame ouvre. On entre dans sa cuisine émouvante et sale. Dans ce

minuscule trois-pièces tordu et étouffant s’entassent des femmes et tout un bric-àbrac hétéroclite et encombrant. Derrière, la famille a aménagé un petit salon qui sert de restaurant. Bouts de mondes et bout du monde, la grande route australe s’arrête aux portes d’une immensité inhumaine qui se déroule jusqu’à l’Antarctique. L’extrême sud chilien n’est qu’à 1000 kilomètres du grand continent blanc. La piste cahoteuse et défoncée est comme un trait de crayon sur une carte vierge. Une poésie. Ses forêts intouchées, ses rivières transparentes si pures qu’on peut boire leurs eaux, ses marais préhistoriques, ses lacs aux couleurs électriques sont des promesses qui ensorcellent. Mais cette piste est aussi parfois un espoir déçu : on croit voir s’ouvrir un accès à ces étendues fascinantes mais elles restent le plus souvent obstinément closes. Au bout de la route, à Villa O’Higgins, se dresse le Campo de Hielo Sur, le champ de glace sud, une calotte glaciaire qui bloque

l’accès à la partie la plus australe du Chili. Pour s’extraire de cette impasse, la seule possibilité est de prendre un ferry, puis de marcher une journée sur un sentier pour rejoindre une piste en Argentine. Le champ de glace patagonien est divisé en deux parties qui totalisent 21 000 km2, soit environ la moitié de la superficie de la Suisse. Ses glaciers se métamorphosent à toute vitesse, plus rapidement que n’importe où ailleurs sur terre. À coups de craquements terrifiants, ils accouchent d’icebergs gros comme des maisons qui dévalent les falaises, se fracassent dans l’océan avec des bruits de tonnerre, et flottent comme des monts translucides dans les baies.

1 Cité dans l’édition du 26 avril 2023 du journal 20 minutes

Pauline Archambault
Cathédrale de marbre au bord du lac

enviedebouger.com

Tours et détours au pied du Grand Ballon

Il y a des fois où le hasard fait bien les choses. Essayez de réserver un gîte en Alsace à la dernière minute pour la première semaine de janvier et vous verrez qu’à moins d’avoir un portefeuille extensible, l’offre est plutôt limitée. Vous n’imaginez même pas le nombre de personnes qui ne savent pas que les marchés de Noël sont quasiment tous fermés à cette période !

Ça tombe bien me direz-vous, je n’y allais pas pour ça. Bref, sans m’étaler sur des détails bassement matériels, d’un séjour initialement prévu à Strasbourg, je me retrouve, aux portes du Sundgau, cette région comprise entre Belfort et Mulhouse. Près de Guebwiller plus précisément pour ceux qui connaissent un peu. Aux pieds du Grand Ballon et des cimes enneigées l’hiver, Guebwiller s’est révélé être un choix très judicieux. Idéalement placée entre Colmar et Mulhouse, ni trop grande ni complètement perdue, cette petite ville est mondialement connue pour produire plus de 80% de la ficelle à rôti vendue dans le monde ! Pas mal non ?

Mais Guebwiller c’est aussi la route des vins. Et effectivement les vignes sont partout ! Toute la région est truffée de villages plus typiques les uns que les autres. Parmi les plus connus, Eguisheim qui mérite vraiment le détour. Très touristique, il vaut mieux éviter certaines périodes si vous n’aimez pas la foule ! Mais si vous voulez être tranquilles, il existe un petit village un peu perdu, qui, on ne sait pas trop pourquoi, a, pour l’instant échappé à l’afflux de touristes, mais qui n’a rien à envier, au contraire aux villages les plus réputés de

la route des vins. Cette perle rare n’a pratiquement pas changé d’aspect depuis le XVIème siècle. Entouré de remparts quasiment intacts, il faut une petite heure pour en faire le tour. Rien que pour les colombages et le calme, Wintzenheim vaut largement le détour.

Pour rester dans l’ambiance typique d’un village alsacien, il ne faut absolument pas quitter la région sans se rendre à l’Ecomusée d’Alsace. Plus grand musée à ciel ouvert de France, cet ovni peut devenir à lui seul la raison du voyage ! Au départ, nous sommes dans les années 80 et quelques « passionnés d’architecture » voient avec tristesse le patrimoine architectural alsacien disparaitre au profit d’immeubles en béton. Naît alors une idée folle. Démonter pierre par pierre certains bâtiments et les déplacer avant qu’ils ne soient détruits. Ils trouvent un terrain, déplacent un bâtiment, puis un autre et au final, aujourd’hui, ce sont plus de 80 bâtiments, certains datant du XVème siècle, qui composent ce village hors du commun dont la vie a été stoppée au début du siècle dernier. Des passionnés font revivre ce vil-

lage qui est devenu un véritable conservatoire des traditions et des savoir- faire alsaciens. À découvrir absolument !

Si vous allez faire un tour du côté de Mulhouse, ne passez pas à côté de la Cité du Train. Voisine de la Cité de l’Automobile, que l’on ne présente plus et qui est le plus grand musée de l’Automobile de France, la Cité du Train est plus récente mais non moins surprenante. Le voyage à travers l’exposition, située dans un hangar immense ( imaginez la place qu’il faut pour exposer des trains… ! ) vous fera découvrir un monde fascinant, des monstres

Wintzenheim

rutilants du XIXème siècle aux élégants wagons de l’Orient Express. La muséographie est remarquable et on se laisse facilement emporter.

Revenons à Guebwiller qui, en plus de la ficelle à rôti a l’immense honneur d’être située au pied du plus grand ballon d’Alsace. Ballon ? Mais oui, vous savez ces sommets un peu arrondis. Le Grand Ballon de Guebwiller culmine tout de même à plus de 1400 mètres d’altitude. On y randonne l’été, on y skie l’hiver.

Et si vous descendez un peu plus vers le Sud, le Sundgau vous ouvrira ses portes. Une région magnifique qui fera, sait-on jamais, sans doute l’objet d’un futur article !

HÉRITIER & ASSOCIÉS TERRASSEMENT SA

Rte de Grimentz 70 CH - 3961 Vissoie heritier.associes@netplus.ch

ne manquez pas de visiter notre vinothèque

st-luc@13etoilespamvalais.ch www.achelli.ch

Ecomusée d’alsace
L’atelier du sabotier

HC Anniviers

Disco glace du 28 décembre 2024

Le HC Anniviers remercie toutes les personnes présentes à la disco glace du 28 décembre 2024. Nous sommes heureux de constater que les familles sont toujours de plus en plus nombreuses à participer.

Nous vous donnons donc rendez-vous en fin de saison, courant mars 2025, pour une prochaine édition.

Le Président Frédéric Pellat

Impressum

Les 4 Saisons d’Anniviers

Comité de rédaction :

Stéphanie Guex (Conseillère communale)

Leslie Melly (Présidente FC Anniviers)

Frédéric Pellat (Président HC Anniviers)

Martin Hannart (Président Montagne Club Anniviers)

Nicolas Droux (Président Ski Team Anniviers)

Rédaction : Pauline Archambault, Simone Salamin, Lucie Savioz et intervenants

Correctrice : Pauline Archambault

Paolo Marandola (Imprimerie d’Anniviers)

Impression : Imprimerie d’Anniviers, Vissoie-Anniviers

Mise en page: Imprimerie d’Anniviers

(sauf les pages communales, Anniviers tourisme et Vercorin tourisme)

Remerciements : Commune d’Anniviers et tous les annonceurs

Mode de parution : trimestrielle

Tirage : 2’300 exemplaires

Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située sur le bâtiment de la poste à Vissoie, à côté de l’entrée d’Anniviers Tourisme.

Bienvenue aux non-résidents

Abonnez-vous !

Pour soutenir la jeunesse sportive du val d’Anniviers

Tarif : CHF 50.-/an (4 éditions) en Suisse et CHF 100.-/an à l’étranger.

Adressez votre demande par e-mail à impa@impa.ch ou par courrier à Imprimerie d’Anniviers

Les 4 Saisons d’Anniviers

Route des Landoux 35

3961 Vissoie

36

EPINEY ARMAND & FILS SA VISSOIE

MELLY CONSTRUCTION SA ZINAL

MELLY RAPHY SA AYER

SAVIOZ ANDRE SA VISSOIE

SALAMIN GRIMENTZ

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