2 I 13 The customer magazine of the ABB Group Benelux
Cyber Security Fingerprint Les points faibles de votre système de production en détail
Station haute tension Elia Un transformateur ABB distribue en Flandre l’énergie provenant des parcs éoliens offshore Mille robots pour VDL Nedcar Une commande record pour l’assemblage de Mini à Born
Avant-propos
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Prise de pouls De vieux jours agréables dans la résidenceservices BoCasa grâce à la domotique d’ABB.
et cetera
Alfons Goos, CEO ABB Benelux
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Au travail Grâce à un transformateur d’ABB, Elia (Zeebruges) engrange et distribue de l’énergie éolienne vers le port et vers des milliers de ménages flamands.
2|13 La cybersécurité est une question de technologie mais aussi d’attitude En quelques décennies à peine, le monde a abandonné les systèmes autonomes au profit des systèmes de communication de données interconnectés. Cette interconnectivité joue actuellement un rôle de plus en plus important dans l’automatisation des processus ainsi que dans la gestion des réseaux haute tension et des smart grids, par exemple. Néanmoins, il existe un revers à la médaille. En effet, plus notre économie s’appuie sur les systèmes interconnectés, plus elle devient une cible attrayante pour les cybercriminels. En tant que consommateurs, nous avons appris à nous protéger contre les virus informatiques, les logiciels malveillants et le hameçonnage. Aujourd’hui, c’est au tour du monde des industries et des entreprises d’utilité publique de se prémunir contre la cybercriminalité. Mais la protection d’installations complexes requiert des connaissances spécialisées et une expérience considérable. Il y a 15 ans déjà, ABB avait pris conscience
de l’importance future de la cybersécurité. Nous étions d’ailleurs l’une des premières entreprises de notre branche à mettre sur pied un laboratoire de recherches sur la cybercriminalité, qui emploie aujourd’hui des dizaines de spécialistes. Dans ce numéro d’et cetera, nous nous concentrons sur le résultat du travail de ces experts. Quoi qu’il en soit, il serait naïf de penser que les spécialistes peuvent nous débarrasser de tous les dangers. Une cybersécurité efficace requiert également des procédures simples pour l’accès aux systèmes et l’utilisation des périphériques. La cybersécurité est comparable à la protection d’une habitation. Si vous laissez la clé sur la porte et communiquez votre code d’accès à tout le monde, l’achat d’appareils de surveillance onéreux ne vous servira pas à grand-chose. Tous les investissements en vue de la protection des données sensibles deviennent totalement inutiles si les individus n’adoptent pas l’attitude appropriée. Le facteur humain est et reste donc primordial.
et cetera 2|13 - Une édition d’ABB Benelux - Editeur responsable Bart Peeters - Concept Head Office - Rédaction en chef Sarah Vangheluwe et Marco Moerland Comité de rédaction Jos Bernaards, Karin Bot-Molenaar, Sabbah Doudou, Brian Jagmohan, Marco Moerland, Bart Peeters, Sarah Vangheluwe - Ont collaboré à la rédaction de ce magazine Jan Buwalda, John Edwards, Nando Harmsen, Thierry Lambinet, Peter van der Horst, Filip Van Loock, Philip van Ootegem, Ivan Roda - Copyright 2013 Demander, modifier ou résilier votre abonnement à et cetera ? Surfez sur notre site http://www.abb.com/benelux. Sur cette page, vous pourrez vous abonner à notre magazine, modifier vos données personnelles ou les supprimer de notre base de données.
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Sommaire
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Encore et toujours Richard Kerkdijk, spécialiste en cybersécurité chez TNO : « La cybersécurité doit faire l’objet d’une approche structurée et organisée. »
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Les merveilles du monde Un système de recharge rapide pour bus électriques testé avec succès à Genève.
Prise de pouls
Les merveilles du monde
4 BoCasa Des résidences-services dotées de la domotique KNX, pour de vieux jours agréables
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Perspective 6
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Tetra Pak Ce géant de l’emballage a donné aux concepteurs d’ABB Jokab Safety de précieuses informations pratiques Cyber Security Fingerprint Une grande entreprise alimentaire néerlandaise a confié à ABB l’analyse de ses systèmes de sécurité.
Au travail 12 Elia Grâce à l’extension de la station haute tension du gestionnaire de réseau, la région de Flandre occidentale utilisera bientôt de l’électricité verte provenant de la mer. 16 VDL Nedcar ABB Robotics Benelux livre pas moins de 1.000 robots pour l’assemblage des Minis à Born.
Produit 28 28
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Richard Kerkdijk Le Lead Consultant Cyber Security chez TNO nous met en garde contre les attaques cybernétiques, de plus en plus perfectionnées.
Commutateurs de transfert automatique Commutateurs pour applications critiques. ABB GAF Une nouvelle série de commutateurs magnétiques pour le courant continu. Cyber Security Fingerprint Votre système d’automatisation est-il protégé contre les cybercriminels ? Démarreur progressif PSE Nouvelle version dotée d’un contrôle de couple et d’un écran LCD.
Hotspots 30
Encore et toujours 19
Bus électriques à Genève Dans le cadre du projet pilote TOSA, ABB a conçu des bornes de charge rapide spéciales : 15 secondes suffisent pour recharger le bus.
Europort 2013 Venez nous voir au célèbre salon maritime début novembre à Rotterdam.
L’année... 31
Dans ce numéro : l’année 1955 Le gyrobus au Congo, ancêtre lointain du bus électrique.
For a better world 23
Transport électrique ABB investit dans des véhicules écologiques et des bornes de charge rapide pour son personnel. ABB et cetera 2|13
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Prise de pouls
Des vieux jours agréables grâce à la domotique d’ABB Avec le vieillissement de la population, il nous faudra, dans les années à venir, un nombre croissant de résidencesservices et de centres de soin et d’hébergement. Dans ces centres, les exigences en termes de confort, de sécurité et d’économie énergétique sont de plus en plus strictes. La toute nouvelle résidence-services BoCasa, à HeusdenZolder, dans le Limbourg, prouve que la technologie d’ABB peut jouer un rôle majeur à cet égard.
Le projet BoCasa est manifestement prêt pour l’avenir.
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Prise de pouls
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l suffit de visiter cette résidence-services pour comprendre ce que la technologie d’ABB peut apporter au quotidien. L’interrupteur ‘tout allumé/tout éteint’, par exemple, gère l’éclairage, mais aussi la cuisinière et les prises, afin de garantir une sécurité maximale. Un détecteur au pied de chaque lit enregistre les mouvements et les signale donc dès qu’un pensionnaire quitte son lit. Une partie de la chambre s’éclaire alors immédiatement afin de lui permettre de se rendre aisément à la salle de bains. Des tablettes avertissent le personnel soignant lorsqu’un pensionnaire sort de son lit la nuit, ce qui permet de réagir rapidement en cas de situation nécessitant des soins. La protection solaire de la chambre s’adapte automatiquement aux conditions climatiques et à la luminosité. Les lampes ‘dimmables’ de la pièce réagissent intelligemment en fonction de la luminosité afin d’éviter toute perte d’énergie inutile. Tous ces dispositifs sont à la base d’économies énergétiques non négligeables. La consommation d’eau, d’énergie et de gaz est consignée chaque mois et envoyée automatiquement à un serveur central. Grâce à une visualisation centrale claire, le gestionnaire du bâtiment peut gérer et enregistrer le relevé en toute simplicité. ABB répond donc aujourd’hui aux exigences de demain en matière d’efficience énergétique. Ouvert, compatible et standardisé ABB se charge de toutes les applications domotiques dans le système KNX, qui est le seul standard mondial pour l’automatisation domestique et de bâtiments. En effet, si l’on veut coupler davantage de confort et de sécurité à une consommation énergétique moindre, il est impératif de disposer d’un système de commande et de contrôle intelligent,
au sein duquel tous les composants sont compatibles. Grâce au KNX, c’est assurément le cas dans cette résidence-services BoCasa. Le système est non seulement standardisé et compatible mais aussi ouvert, ce qui signifie que de nouveaux éléments peuvent être aisément ajoutés à l’avenir. Un luxe loin d’être superflu si l’on considère la vitesse des évolutions technologiques actuelles. De A à Z Une visite au cœur de l’installation ABB s’impose. Nous descendons donc les escaliers pour arriver dans la cave, où nous découvrons un impressionnant tableau principal, qui alimente tout le bâtiment en électricité via des tableaux de distribution. « Ça n’a pas été une mince affaire de le faire passer par la porte », plaisante Wouter van Rysselberghe, Project Manager chez ABB. « Mais c’est l’un des principaux atouts d’ABB. Toute la chaîne électrique, de la haute tension aux mesures en passant par les commandes et les prises, est assurée par ABB, ce qui réduit le nombre de personnes de contact et simplifie l’installation. Les maîtres d’ouvrage apprécient au plus haut point cette manière de travailler. » Carehome of the Future Ce projet est manifestement prêt pour l’avenir. La résidence, entièrement terminée cet été, propose 64 chambres en maison de repos et 50 flats en résidence-services. La construction d’une deuxième aile équipée de manière similaire est prévue. Et si vous voulez voir plus loin encore, visitez donc la ‘Carehome of the Future’. Dans le cadre de Living Tomorrow, une unité de logement du complexe BoCasa illustre l’avenir de manière très concrète. Il s’agit d’une véritable unité de test qui permet-
Les applications domotiques couplent davantage de confort et de sécurité à une consommation énergétique moindre.
tra d’essayer et d’évaluer les nouveaux concepts, les fonctionnalités et les technologies adaptées. Les développements sociaux – tels que l’espérance de vie en hausse – sont observés et donnent naissance à de nouvelles applications dans l’environnement de vie. Cette maison de soin de l’avenir est destinée exclusivement aux professionnels, et ABB soutient ce projet unique avec d’autres partenaires. C’est en cette qualité qu’ABB peut convier des invités à des démonstrations et des visites, au cours desquelles tous les produits, services et applications seront présentés de façon interactive.
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Perspective
Une collaboration basée sur la sécurité et la confiance
Tetra Pak utilise les produits d’ABB Jokab Safety sur ses lignes de production dans le monde entier. Le producteur d’emballages a en outre permis de mieux comprendre l’utilisation des applications de sécurité au quotidien, aidant ainsi ABB a développer plus avant cette gamme de produits.
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T
etra Pak, le leader mondial de l’emballage et du conditionnement, fabrique des produits sûrs, innovants et respectueux de l’environnement, utilisés chaque jour par des millions de consommateurs dans plus de 170 pays. Avec pas moins de 23.000 collaborateurs dans plus de 85 pays, Tetra Pak accorde une importance capitale au leadership industriel responsable et à la gestion durable de ses activités. Tetra Pak utilise les produits ABB Jokab Safety dans ses solutions pour la transformation de denrées alimentaires, notamment sur des lignes de production de fromage. ABB Jokab Safety dispose d’un assortiment complet de produits de sécurité permettant d’élaborer des systèmes de sécurité de façon simple et efficace. Les circuits de sécurité dynamiques et des PLC de sécurité étendus pilotent et contrôlent les solutions de sécurité et figurent parmi les concepts les plus révolutionnaires du marché.
Perspective
Les applications ABB Jokab Safety sont développées en partie grâce à Tetra Pak.
Dans le monde entier et dans toute l’entreprise « Nous utilisons ABB Jokab Safety dans toutes nos installations et dans le monde entier », explique Jan Portema, Automation Hardware Engineer Tetra Pak. « Pas uniquement au niveau des processus, mais aussi pour les systèmes d’emballage, par exemple. Que vous soyez en Nouvelle Zélande, en Amérique du Sud ou en Europe, tous nos systèmes reposent sur ABB Jokab Safety. Les spécificateurs veulent souvent utiliser leurs méthodes à tout prix, mais nous tenons toujours bon. Ce système unique garantit une qualité inégalée et il nous est impossible de nous en passer. » « Chez nous, cette approche homogène et systématique est très poussée. L’ingénieur sur le terrain sait donc d’emblée de quoi il retourne, même s’il n’a encore jamais vu cette installation. Et pour encore plus de sécurité, nous utilisons un code de couleurs spécifique pour désigner certaines fonctions. » « Comme toute entreprise de trans-
formation des denrées alimentaires, nous utilisons des produits d’entretien agressifs, et bon nombre de nos procédures utilisent des températures et des pressions très élevées. Nous devons donc avoir pleine confiance dans les mesures de sécurité que nous utilisons. » De vrais défis « Tetra Pak est un client particulièrement important pour nous », explique Johan Fidom, ingénieur commercial pour les composants système pour le nordest des Pays-Bas. « Grâce à notre collaboration avec Tetra-Pak, nous sommes en mesure de proposer des solutions intégrales pour l’industrie alimentaire. » « Tetra Pak nous a offert une opportunité unique de développer les produits ABB Jokab Safety sur la base de véritables défis et d’une utilisation quotidienne », poursuit Nico van Koppen, ingénieur commercial pour les produits de sécurité. « De nombreuses fonctionnalités des produits ABB Jokab Safety ont d’ailleurs été dévelopées en réaction
à des demandes spécifiques de Tetra Pak. » Des lignes courtes « Pour une entreprise comme la nôtre, qui exerce ses activités à l’échelle mondiale, il est important qu’ABB soit également présente dans le monde entier », poursuit Jan Portema. « À l’heure actuelle, nous investissons énormément dans notre capacité et nous avons des projets en cours en Amérique, au Danemark, au Canada, en Russie et en Allemagne. Nous travaillons ensemble depuis tellement longtemps que nous avons acquis des connaissances communes considérables. Pour nous, il est important de pouvoir joindre Nico van Koppen à tout moment. Si nous voulons réussir ensemble en matière de sécurité, il nous faut des lignes de communication extrêmement courtes. » « La sécurité est étroitement liée à des normes et à la législation et cela nécessite des connaissances spécifiques », explique Nico van Koppen. « Les nouvelles ABB et cetera 2|13
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Perspective
ABB Jokab Safety est utilisé dans toutes les installations de Tetra Pak, disent (de g. à dr.) Johan Fidom, Jan Portema et Nico van Koppen.
normes, par exemple, se concentrent beaucoup sur la qualité de chaque composant. Auparavant, si tout était correctement câblé, cela suffisait. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Je travaille avec les produits ABB Jokab Safety depuis 2005, et je peux aujourd’hui répondre à une foule de questions très pointues sur la sécurité et la législation. Tous les produits ABB Jokab Safety respectent les normes les plus strictes. Le client respecte donc lui aussi toutes les exigences spécifiques et ne doit plus s’en préoccuper. » Sérénité « Il est rassurant de savoir que toutes les normes pertinentes sont respectées », explique Jan Portema. « Et aussi de savoir que tout a une solution. Laissez-moi vous donner un exemple. Pendant de nombreuses années, nous avons utilisé un interrupteur de porte électronique de type EDEN, mais il ne convenait en fait pas du tout pour l’industrie des produits laitiers. ABB l’a équipé d’un revêtement spécifique, qui le rend résistant à l’eau bouillante et à l’acidité. Il peut depuis lors être utilisé lors de la congélation d’aliments à l’azote, mais aussi dans le couvercle d’un fût dont le contenu bout alors que la plupart des autres interrupteurs lâchent au-delà de 85°C. » 8
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« Chez ABB Jokab Safety, nous pensons principalement en termes de solutions », conclut Johan Fidom. « Dans ce secteur de l’industrie, il faut penser à une multitude de choses en même temps : législation environnementale, sécurité,
normes qui changent sans cesse et coût total de propriété. Nous sommes très heureux de pouvoir compter sur ABB, qui réfléchit avec nous et nous conseille. »
ABB Jokab Safety : la sécurité avant tout ABB Jokab Safety permet de développer, pour chaque type d’utilisateur et en toute simplicité, des systèmes de sécurité pour les machines et les lignes de production. Nous possédons une expérience considérable de l’application pratique des exigences et des normes de sécurité des autorités et de l’industrie. Pour les formations et les conseils également, nos clients peuvent compter sur nous. Depuis sa création en Suède en 1988, ABB Jokab Safety a établi sa notoriété en tant que partenaire et spécialiste pour la sécurité des machines. Des entreprises du monde entier ont
construit des systèmes de protection et de sécurité pour des machines distinctes et des lignes de production entières avec des composants et des grillages d’ABB Jokab Safety.
Perspective
Une grande entreprise opte pour ABB Cyber Security Fingerprint
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Perspective
Dresser la carte des risques et des solutions Le Cyber Security Fingerprint d’ABB protège les systèmes opérationnels des sites de production contre les cyberattaques, en dressant avec précision la carte des forces et des faiblesses. Un géant néerlandais de l’industrie alimentaire, entre autres, l’a mis en œuvre avec succès. Récit par Kees van Overveld et Peter Hollebrandse.
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ette analyse implique la collecte de données système et l’organisation d’interviews des principaux collaborateurs. Ces données sont ensuite comparées à des données ‘best practice’ et à des normes industrielles telles que les normes ISO/ IEC27000 et ISA99 (ISA/IEC 62443). Le Security Analyzer (SEA100) d’ABB est ensuite utilisé pour définir les Key Performance Indicators (KPI), et la dernière étape porte sur l’établissement d’un rapport qui propose des recommandations détaillées visant à réduire les risques liés à la sécurité et à développer une stratégie sécuritaire durable. Une grande entreprise alimentaire néerlandaise a récemment voulu savoir ce qu’il en était de sa cybersécurité. ABB a donc effectué un ‘Cyber Security Fingerprint’. Le client a fourni toutes les données nécessaires telles que des plans de configuration et des informations de fond sur le système, ce qui a permis d’établir un rapport reprenant tous les résultats et toutes les recommandations.
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L’automatisation du processus en tête « Le Cyber Security Fingerprint identifie les éventuelles faiblesses et propose des solutions », explique Kees van Overveld, Consultant et Local Contact Cyber Security Benelux. Il a suivi de très près le développement du Cyber Security Fingerprint, a réalisé le Fingerprint de ce projet et a présenté les résultats au client. « En principe, Cyber Security Fingerprint est applicable à tous les systèmes d’ABB et d’autres fournisseurs. Plusieurs profils existent pour pouvoir évaluer les données brutes. Et s’il n’existe pas de profil pour un certain système, qu’il soit ABB ou non, ce même outil permet d’en créer un. » « Par le passé, nous effectuions des IT Security Quickscans, qui impliquaient une interview approfondie du client. Ce procédé a été repris par le Cyber Security Fingerprint, auquel une partie technique a été ajoutée, sous la forme de collecte de données brutes. Ces données brutes sont comparées aux profils et, sur la base de ce résultat, le rapport et les recommandations peuvent être éta-
blis. D’autres systèmes de surveillance sont inclus afin d‘éviter une surcharge des systèmes. Des entreprises d’informatique peuvent également procéder à de telles évaluations de la sécurité, mais notre Cyber Security Fingerprint a été conçu avant tout en vue de l’automatisation des processus. » Vraiment opérationnel « Nous entretenions de bonnes relations avec ce client depuis de nombreuses années », déclare Peter Hollebrandse, directeur commercial chez ABB. « Lorsque nous avons présenté notre Cyber Security Fingerprint, tout le monde s’est montré d’emblée enthousiaste. Cela a permis de mettre en avant plusieurs risques concrets, avec des recommandations à la clé. Et si l’on considère la répartition des rôles entre l’utilisateur final, l’intégrateur système et le fournisseur (ABB), force est de constater qu’à l’heure actuelle, il faut soigneusement se pencher sur l’aménagement de tout le processus de gestion des environnements Plant-IT. Ajoutez à cela que les tâches et les responsabilités
Perspective
« Le marché accorde encore trop peu d’attention à la protection des sites de production contre les risques liés à la cybersécurité », indique Peter Hollebrandse.
doivent être clairement définies, avec des instructions de travail précises. La stratégie de cybersécurité en fait partie. » « En outre, je tiens à souligner que le marché accorde encore trop peu d’attention à la protection des sites de production contre les risques liés à la cybersécurité. Dans les environnements IT (de bureau), cette protection est de mise depuis de nombreuses années. La responsabilité, pour le Plant-IT, est souvent une tâche complémentaire assignée au département d’entretien et/ou d’ingénierie interne. Heureusement, nous constatons de plus en plus souvent, surtout auprès d’acteurs internationaux, que le Plant- IT est un département distinct, professionnalisé, disposant des outils et des processus adéquats. » « Le Cyber Security Fingerprint est l’un des Advanced Services développés par ABB pour permettre à nos clients d’utiliser au mieux les possibilités d’un système de Plant-IT moderne, en vue d’atteindre les objectifs envisagés. Il peut s’agir des objectifs de production mais aussi de la mise en conformité par
rapport à la législation ou à certaines règles ou, comme dans le cas présent, d’une protection contre les dangers extérieurs. » En développement constant Lors de la mise en œuvre, plusieurs problèmes opérationnels sont apparus. En concertation avec le client, il a été décidé d’exclure le contrôleur de domaine primaire du Cyber Security Fingerprint. Nous avons alors constaté que le contrôleur de domaine secondaire ne fonctionnait plus. Cela a permis d’éviter que le Fingerprint occasionne des problèmes dans l’environnement opérationnel. Ces informations ont également été transmises à l’intégrateur système qui gère le système. « Le Cyber Security Fingerprint est en développement constant », ajoute Kees van Overveld. « Outre l’amélioration des versions actuelles et des extensions pour les versions futures, les profils sont affinés et étoffés en permanence. J’ai récemment évalué les ‘group security policies’, afin de m’assurer que ce qui était
repris dans les profils était véritablement utilisable dans nos environnements. La collaboration avec ce client s’est très bien déroulée, et les réactions sont très enthousiastes. » Le résultat Dans le cas de l’entreprise alimentaire, le Cyber Security Fingerprint a permis de révéler plusieurs défauts majeurs. Depuis la livraison du logiciel antivirus, il n’y avait plus eu de mise à jour : la version de Windows utilisée n’était plus prise en charge par Microsoft et le parefeu Windows intégré était désactivé. Des recommandations ont également été formulées dans tous les autres domaines analysés. Grâce au rapport, le client a pu mieux comprendre les problèmes en matière de cybersécurité et les résoudre de manière ciblée, en collaboration avec son intégrateur système et ABB.
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Au travail
Engranger efficacement l’énergie éolienne, aujourd’hui et demain Gestionnaire du réseau de transport d’électricité en Belgique, Elia vient d’étoffer sa station haute tension de Zeebruges par l’ajout de divers produits ABB. 12
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Au travail
ABB étoffe la station haute tension Elia de Zeebruges avec, entre autres, un transformateur de 350 MV. Pieter Onsia, Jean-Luc Guerra et Niels Haverbeke (de gauche à droite) ont travaillé en étroite collaboration sur ce projet.
G
râce à ces travaux d’agrandissement de sa station haute tension, l’entreprise peut gérer plus efficacement le transport de l’énergie produite par les parcs éoliens offshore. « Le principal facteur nous ayant incité à lancer ce projet est le raccordement aux futurs parcs éoliens », explique Jean-Luc Guerra, Account Manager Power Products & Power Systems chez ABB Benelux, le principal interlocuteur du client pour les aspects commerciaux du projet. « À l’heure actuelle, les parcs éoliens de Thorntonbank et Belwind produisent de l’énergie à très grande échelle. De nouveaux parcs, parmi lesquels Belwind II, viendront s’ajouter à partir de 2016. Des câbles sous-marins enfouis de 220 kV
seront raccordés à la station haute-tension d’Elia, qui réunira des câbles du réseau haute tension et des câbles de 150 kV des parcs éoliens. C’est de là que partiront 11 kV vers les ménages et les petites industries, et 36 kV vers les industries lourdes de la région. » ABB a déjà fourni par le passé des installations à commutation gazeuse (150 kV et 36 kV GIS), des commutateurs moyenne tension UniGear, des protections pour rails et un système de contrôle RTU-DCS. Cette année, ABB a fourni un transformateur de 350 MVA 220/150 kV pour le raccordement des câbles 220 kV des parcs éoliens vers le réseau de 150 kV.
Des délais courts « Jusqu’à ce jour, il n’y avait que peu de transformateurs 350 MVA en Belgique », explique Niels Haverbeke, Project Manager Power Products chez ABB. « Pour ce projet, il s’agit en outre d’un transformateur automatique assez rare et complexe. Sur un transformateur de ce type, les tensions d’entrée et de sortie sont assez proches. Vous pouvez ainsi réutiliser le même bobinage pour une partie et un troisième bobinage pour annuler le flux. Le transformateur a été développé par ABB Pologne. Notre logiciel spécial, ABB TrafoStar, a joué un rôle majeur, notamment lors du calcul. Cette suite comporte une base de données qui s’enrichit au fil des projets. » « Les ingénieurs d’Elia ont étroitement ABB et cetera 2|13
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Au travail
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2
3
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6 8 7
1
Transit phase 220 kV
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Parafoudres
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Châssis
2
Transit phase 150 kV
5
Radiateurs
8
Pompe à huile
3
Conservateur
6
Ventilateurs
collaboré avec nos experts en Pologne, et ont été très impliqués lors des phases de test et de développement, de la préqualification de l’usine et de l’analyse des concepts. Une fois construit, le transformateur a été amené par bateau de l’usine de Lodz, en Pologne, à Zeebruges. Il a ensuite été soulevé par une grue de 500 tonnes implantée sur le terrain adjacent. Le client était très satisfait de la réalisation des travaux et du court délai de mise en œuvre. » Comme sur des roulettes Pieter Onsia, chef de projet chez Elia et responsable de l’installation et de la réalisation du nouveau transformateur, est tout à fait d’accord. « Notre choix s’est porté sur ABB en raison de la bonne relation que nous entretenons avec eux et de 14
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leur savoir-faire. Nous avions déjà conclu un contrat-cadre avec ABB pour les cellules moyenne tension, et c’est une fois encore ABB qui est sorti du lot lors de l’adjudication pour le transformateur. Tout le projet s’est très bien passé, et les ingénieurs de chacune des parties se sont parfaitement complétés. » « Nous n’avons que cinq transformateurs de ce type dans notre réseau, et cet exemplaire sera, à terme, mis en œuvre dans notre réseau de réserve », explique Pieter Onsia. « De ce fait, ce projet était un véritable défi, avec des exigences importantes en termes de puissance, de fonctionnalité, de poids et de dimensions. Une bonne concertation était nécessaire entre les parties, mais tous les problèmes ont été résolus. L’un des défis supplémentaires concernait l’intégration de tous
les nouveaux appareils avec les systèmes existants, dont certains sont âgés de 25 ans. À terme, ces systèmes vieillots seront remplacés par des nouveaux modèles, plus efficaces et plus petits. » « Ce projet illustre à merveille ce qu’ABB est capable de faire, de la conception à l’installation, en passant par le test et la logistique », conclut JeanLuc Guerra. « Nous travaillons en étroite collaboration avec le client sur tous les processus dans le cadre de la mission, comme, par exemple, la fourniture d’informations pour les travaux de génie civil. Le début des travaux proprement dit est souvent précédé d’une année ou deux de préparation. Des accords ont déjà été signés pour de nouvelles livraisons, dont la première, un transformateur de 90 MVA, est prévue en novembre. »
Au travail
Autotransformateur
350 MVA puissance 220 kV
150 kV
Enroulement tertiaire stabilisateur
214 tonnes KG 124 tonnes poids total poids de transport Refroidissement Circulation dirigée d’huile Circulation forcée d’air
8m 6 m 10 m
Demain : projet Stevin Elia amène son réseau haute tension de 380 kV jusqu’à la côte de Zeebruges. Le projet Stevin comporte l’aménagement d’une station haute tension GIS (gas-insulated switchgear – commutation à isolation gazeuse) à Zeebruges et l’aménagement d’une liaison aérienne haute tension de 380 kV entre Zomergem et Zeebruges. Ce projet permettra d’amener l’énergie sur terre et de transporter vers l’intérieur des terres l’énergie produite par les parcs éoliens. L’extension du réseau de 380 kV vers la côte améliorera égale-
ment l’approvisionnement en électricité de la Flandre occidentale et facilitera la poursuite du développement économique du pôle de croissance stratégique du port de Zeebruges. Une capacité plus importante permettra donc de raccorder les unités de production supplémentaires d’énergie durable (énergie solaire et éolienne, biomasse, ...) dans la région côtière. Enfin, l’extension est également nécessaire si l’on veut réaliser la liaison avec le Royaume-Uni et renforcer la capacité d’importation et d’exportation entre les deux pays.
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ABB livre un millier de robots à l’industrie automobile Robotics Benelux a récemment enregistré sa plus grosse commande. Cette année, ABB va fournir et mettre en service un millier de robots chez VDL Nedcar à Born. Ces robots seront utilisés pour l’assemblage des Minis. ABB se chargera également de la formation des collaborateurs de production et d’entretien chez le client.
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Au travail
P
our ABB Robotics, il s’agit d’une mission unique dans le Benelux », déclare Martin van der Have, directeur commercial Benelux et responsable de la vente des robots ABB et des services apparentés tels que les contrats d’entretien, les audits et les projets d’optimisation. « Les autres projets de ce genre, dans cette industrie, portent souvent sur 500 à 700 exemplaires. 1000 robots, c’est vraiment une grosse commande. En outre, nous constatons qu’un nombre croissant de constructeurs automobiles et leurs fournisseurs (tier-1) quittent l’Europe occidentale. Pensez par exemple à Ford Genk, dont la fermeture est annoncée. Cette commande est d’autant plus importante pour nous ! Les robots seront mis en œuvre dans le ‘body shop’, où les carrosseries sont assemblées, soudées et manutentionnées. » Des options uniques « Il s’agit de robots standardisés, mais conçus conformément aux spécifications de BMW, propriétaire de la marque Mini. Autrement dit, les robots sont équipés de quelques options extrêmement intelligentes telles que le SafeMove. Grâce à ce système, le robot peut collaborer en toute sécurité et de façon optimisée avec des personnes et des machines. Cela accroît la sécurité sur le lieu de travail tout en optimisant la production. Par ailleurs, ces robots sont d’une précision absolue, ce qui améliore d’autant plus la qualité de la production. Un homme n’est pas capable de réaliser le même mouvement - tel qu’une
soudure - 60.000 fois par jour avec la même précision. Pourtant, lorsque vous fabriquez ou achetez une voiture, vous vous attendez à ce que chacune de ses soudures soit parfaite. » Les robots sont équipés d’une foule d’autres options intéressantes et seront montés sur 50 longs rails permettant de les déplacer d’un bout à l’autre du site de production. Ajoutez à cela quatre rails suspendus, équipés chacun de deux robots. L’avantage des rails suspendus au-dessus des rails au sol, c’est le gain de superficie. « Sur le plan technique également, il s’agit d’un projet particulièrement intéressant pour nous », précise Jan Bronkhorst, product manager. « Ces robots présentent plusieurs possibilités techniques intéressantes que l’on ne rencontre pas tous les jours et qui peuvent nous apprendre beaucoup. » Une préparation de longue haleine Le choix de VDL Nedcar pour des robots ABB ne coulait pas de source. BMW a bien un contrat-cadre avec ABB mais aussi avec un autre fournisseur. Et VDL Nedcar est un producteur indépendant, qui travaillait auparavant avec des robots et des systèmes japonais. Martin van der Have, aidé de Kris Huyck, responsable de la robotique pour le Benelux, de Jan Bronkhorst, Product Manager, et de Sandra Vrebos, de l’administration des commandes, ont raflé le projet. L’équipe a travaillé sur ce projet de façon intensive pendant six mois. Kris Huyck s’est principalement chargé du volet juridique, Jan Bronkhorst de la technique et Sandra ABB et cetera 2|13
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Au travail
L’utilisation des robots rend la production des voitures encore plus précise.
Vrebos des formalités administratives. Martin van der Have s’est quant à lui consacré aux aspects commerciaux. ABB Angleterre avait déjà mené à bien un projet similaire à Oxford. L’équipe s’est donc rendue en visite de référence à Oxford, où elle s’est vu offrir des conseils administratifs très utiles pour garantir le bon déroulement du projet. C’est également à ce moment que le program manager du projet anglais a été engagé à titre temporaire, afin que l’équipe profite au mieux de son expérience. Pour ce projet, il est bien évidemment crucial que les robots et les systèmes répondent aux attentes du client, voire les surpassent. Pour le client, il était important de respecter l’échéance. Atteindre les objectifs définis dans le délai imparti, qui était très court, n’a pas été une mince affaire. ABB a tout mis en œuvre pour respecter cette échéance, le client l’a bien remarqué et s’est dit extrêmement reconnaissant vis-à-vis de l’entreprise pour les efforts déployés. 18
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Capacité supplémentaire « La collaboration avec le client est parfaite », ajoute Martin van der Have. « Dans le cadre d’un projet d’une telle envergure et d’une telle complexité, il y a toujours quelque chose qui ne se passe pas comme prévu. Dès le début, il fut très clair pour les deux parties qu’à très court terme, des voitures devaient être produites. Nous avons donc impliqué notre usine de production de robots très tôt afin de veiller à libérer suffisamment de capacité pour produire tous les robots en quatre mois. Et au vu de l’avancement actuel, je pense même que tous les robots seront prêts en trois mois. » « Nous avons besoin de beaucoup de personnel durant une courte période, et nos tâches journalières ne diminuent pas pour autant. La capacité de notre département de service n’étant pas infinie, nous collaborons donc avec d’autres départements pour obtenir des techniciens chargés de la mise en service des robots. Ce projet implique également des activi-
tés que nous n’exerçons pas souvent en temps normal, telles que l’installation des rails suspendus, qui doivent être entièrement intégrés dans le processus de production. Nos robot-trainers y travaillent d’arrache-pied. Nous avons installé davantage de robots dans notre centre de formation de Zaventem afin de pouvoir tourner à double régime. En effet, les demandes de VDL Nedcar sont considérables et le travail journalier doit continuer… » « Ajoutez à cela que, pour le moment, nous rentrons régulièrement des commandes pour de nouveaux robots : des robots oubliés, des robots nécessaires en raison de l’optimisation de la production et des robots que VDL Nedcar veut utiliser pour former ses collaborateurs… Selon les prévisions, VDL Nedcar va produire d’autres modèles de Mini. Mais peu importe la tournure que prend ce projet, les premières voitures sortiront de l’usine de Born à la mi-2014 ! »
Encore et toujours
La cybersécurité doit faire l’objet d’une approche structurée et organisée « La cybersécurité est souvent considérée comme un poste gênant qui relève davantage des compétences des départements ICT. Néanmoins, le sujet a sa place au sein des conseils d’administration des entreprises et des directions des pouvoirs publics », estime Richard Kerkdijk, Lead Consultant Cybersécurité auprès de l’organisme de recherche TNO.
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ous entendons par ‘cybersécurité’ toutes les mesures que prend une entreprise afin de se prémunir des attaques numériques de ses systèmes informatiques », explique Richard Kerkdijk. « Les mesures prises à cet effet ne sont pas fondamentalement différentes de celles prises dans le cadre de la protection des réseaux et systèmes traditionnels. Il y a par contre un aspect qui a changé ces dernières années, dans le sens où les entreprises ont éliminé toutes les lacunes dans leur approche en matière de sécurité. Des incidents récents ont démontré que ces lacunes étaient désormais sévèrement punies. Par ailleurs, nous observons également un glissement dans les mesures prises. Alors que, traditionnellement, les entreprises raisonnaient surtout en termes de prévention, elles prennent aujourd’hui conscience de l’importance du contrôle de la sécurité et de la gestion des incidents. Vous pouvez protéger votre réseau aussi efficacement
que vous le voulez, une personne suffisamment compétente et motivée parviendra toujours à le pénétrer. Dans une telle situation, une organisation doit pou-
tiques. Ces attaques vont du piratage du réseau des utilisateurs PlayStation à l’affaire Diginotar, en passant par les récentes attaques par déni de service commises
« Nous constatons malheureusement encore trop souvent que les entreprises attendent qu’il y ait eu un problème avant de prendre des mesures à tous les niveaux en matière de cybersécurité ! » voir réagir rapidement afin de réduire au maximum les dégâts. Par ailleurs, même si tout fonctionne correctement, une entreprise risque de voir son image détériorée lorsqu’une fuite ou un autre problème de sécurité est révélé. » Ces dernières années, nous avons observé une vague d’attaques digitales sur des systèmes informatiques - parfois cri-
au détriment des banques néerlandaises. Une tendance est clairement perceptible : les attaques cybernétiques sont de plus en plus perfectionnées et plus fréquentes et ont un impact sans cesse plus important. Nous observons ainsi une intensification des activités d’espionnage par des organisations criminelles et des instances publiques. De même, des systèmes de ABB et cetera 2|13
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« Des systèmes basés sur des composants standard comme Microsoft Windows sont plus sensibles aux abus », dit Richard Kerkdijk.
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« Vous pouvez protéger votre réseau aussi efficacement que vous le voulez, une personne suffisamment compétente, motivée et équipée parviendra toujours à le pénétrer. » contrôle des processus industriels font de plus en plus souvent l’objet d’attaques. Pensez par exemple au ver informatique Stuxnet ayant entraîné des perturbations dans les réacteurs nucléaires iraniens en 2010. Les exemples sont légion. Les auteurs de ces attaques cybernétiques sont souvent difficiles à retrouver, même si les spéculations à leur sujet vont bon train. Quoi qu’il en soit, nous sommes manifestement confrontés à une diversité d’individus et d’organisations allant de l’adolescent dans son grenier aux réseaux bien organisés de spécialistes qualifiés. Les motivations peuvent elles aussi sensiblement varier et vont des attaques activistes au cyberespionnage, au cyberterrorisme et même à la guerre cybernétique. De la maintenance à rattraper « Bien entendu, vous pouvez prendre certaines mesures afin de vous prémunir des principales menaces », explique Richard Kerkdijk. Une des actions qui ne cessent de gagner en importance est la suppression systématique de vulnérabilités (connues) dans les systèmes informatiques. « J’ai ici par exemple un PC fonctionnant sous Windows, pour lequel Microsoft met régulièrement à disposition ce qu’on appelle des ‘security patches’ (‘correctifs’). En tant qu’entreprise, vous devez veiller à ce que les ‘patches’ critiques soient réellement téléchargés et installés sur toutes les machines du réseau. C’est souvent là que le bât blesse. Des ‘patches’ sont publiés chaque semaine mais certaines entreprises ont plusieurs années de retard pour ce qui est de leur installation. Vous ne serez pas étonné d’apprendre que la majorité des attaques portent sur des vulnérabilités dont personne n’ignorait en fait l’existence. Il existe sur le marché divers logiciels permettant de scanner votre réseau afin de détecter les vulnérabilités et les retards de maintenance. Une organisation désireuse de faire de la cybersécurité avec sérieux devrait exécuter ces scans fréquemment. » « Par le passé, les attaques numériques allaient parfois à l’échec mais, aujourd’hui, vous ne pouvez plus vous per-
mettre d’exercer vos activités sans lutter concrètement contre ce fléau. Vous devez aborder votre sécurité de façon structurée et organisée. Il est probable que vous ayez quelque peu négligé la maintenance de vos systèmes IT ces dix dernières années et que vous n’ayez malgré tout rencontré aucun problème. Néanmoins, ce retard de maintenance peut vous jouer des tours à l’époque cruciale que nous vivons actuellement. » « Par ailleurs, les équipements destinés au contrôle de la sécurité et à la gestion des incidents sont de plus en plus importants. Lorsqu’un hacker essaie, par exemple, de pénétrer votre serveur de messagerie ou votre base de données ou de prendre les commandes d’un système, il faut qu’un signal vous soit envoyé afin de vous permettre de réagir immédiatement. De même, il faut avoir élaboré un plan clair qui décrit la procédure à suivre pour remédier à ces incidents – aujourd’hui encore, de nombreuses entreprises n’envisagent ce plan que lorsque l’incident s’est déjà produit. » Security by design ABB conçoit des produits (DCS/ SCADA) permettant de commander des réseaux de distribution d’énergie, des parcs éoliens, des conduites de pétrole et de gaz et des installations d’épuration des eaux. Autant de cibles attrayantes pour les auteurs de cyberattaques. « Je recommanderais à une entreprise telle qu’ABB de tenir compte explicitement des risques (cybernétiques) dès la conception et l’élaboration de ces systèmes. Nous voyons bien que les produits de commande des processus industriels sont confrontés à de nouveaux risques (cybernétiques). Ainsi, ces produits sont de plus en plus souvent basés sur des composants standard - pensez par exemple à Microsoft Windows - qui sont plus sensibles aux abus que les autres. De même, la communication avec les appareils sur le terrain est désormais assurée principalement via des réseaux publics tels que l’internet alors que, auparavant, on utilisait souvent des ‘lignes louées’, qui étaient sécurisées. En dépit
Qui est Richard Kerkdijk? Richard Kerkdijk, Lead Consultant Cybersécurité chez TNO depuis 2003, travaille dans le domaine de la sécurité de l’information depuis la fin des années 1990. Il remplit un rôle de conseiller stratégique en termes de cybersécurité pour le compte de diverses entreprises et instances publiques. Sa clientèle compte notamment le Conseil néerlandais de la cybersécurité ainsi que les Chief Security Officers d’entreprises de télécommunications européennes. Richard Kerkdijk aide ces organisations à évaluer les mesures existantes et futures en matière de cybersécurité, à dresser la carte des risques et des priorités ainsi qu’à définir les investissements requis dans le domaine de la sécurité.
de leur facilité d’utilisation et de l’économie financière qu’ils permettent de réaliser, ces réseaux offrent également de nouvelles possibilités aux personnes malintentionnées désireuses de commettre des attaques cybernétiques. » « En outre, les systèmes DCS/ SCADA sont de plus en plus souvent associés à des réseaux de bureau réguliers, ce qui implique également des risques. À l’heure actuelle, chacun vient au bureau avec sa tablette, son ordinateur portable et ses clés USB, qui peuvent donc être contaminées de différentes manières. Les concepteurs de systèmes DCS/SCADA doivent prendre conscience de cette évolution et en tenir compte dès la première étape de la conception. Par ailleurs, il est recommandé d’effectuer des tests de sécurité approfondis lors desquels les diverses attaques potentielles sont reproduites dans un environnement sécurisé. » ABB et cetera 2|13
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La protection contre les risques cybernétiques n’est pas un problème informatique mais plutôt un problème de gestion, estime Richard Kerkdijk.
Des solutions nouvelles « En ce qui concerne la cybersécurité, nous travaillons en collaboration avec ABB Suisse et ABB Norvège. Bientôt, nous assisterons au lancement du projet de recherche européen SEGRID, qui se penchera sur la sécurisation des ‘smart grids’, les nouveaux réseaux électriques intelligents. En plus de dresser la carte et de réaliser une analyse des risques, ce projet cherchera à déterminer comment protéger les réseaux avec les moyens existants et pour quels problèmes rechercher de nouvelles solutions. » Problème de gestion « La protection contre les risques cybernétiques n’est pas un problème informatique mais plutôt un problème de gestion », estime Richard Kerkdijk. « Les spécialistes sur le terrain savent généralement à quel niveau se situent les risques et quelles sont les mesures à prendre. Mais, à cette fin, il faut libérer des budgets, du temps et des ressources. La direction doit avoir pleinement pris conscience de 22
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l’urgence - et pas au moment où un problème survient. Il faut bien comprendre que la cybersécurité ne se limite pas à un investissement unique dans une solution technologique mais qu’elle constitue un processus permanent. » « Un CEO doit bien entendu se préoccuper de divers aspects de la gestion de son entreprise, mais la cybersécurité mérite une place non négligeable dans ses objectifs. À quels risques cybernétiques notre entreprise est-elle confrontée ? Notre organisation de la sécurité est-elle suffisamment efficace ? Avonsnous réalisé les investissements appropriés en termes de cybersécurité ? Voilà le genre de questions que le chef d’entreprise devrait se poser plus souvent. Lorsque les médias se penchent sur un incident lié à la sécurité, autant en profiter pour attirer l’attention de l’ensemble du personnel sur ce thème ! »
TNO TNO est un membre actif de nombreux accords de coopération, aussi bien aux Pays-Bas qu’en dehors du pays, tels que le Réseau européen de cybersécurité (ENCS), the Hague Security Delta (HSD), la ICT Innovatieplatform Veilig Verbonden (IIP VV) et le Privacy & Identity Lab. De même, TNO participe à des recherches internationales en matière de cybersécurité, notamment dans le cadre du Septième programme-cadre de l’Union européenne.
For a better world
Accélérons vers un futur plus vert Pour leurs déplacements, les collaborateurs d’ABB Benelux ont de plus en plus souvent l’occasion d’utiliser des moyens de transport électriques. Un moyen pour l’entreprise de montrer qu’elle s’est engagée à réduire sensiblement son empreinte écologique. L’autre objectif est, bien entendu, de promouvoir également la technologie de chargement rapide mise au point par EV Charging aux Pays-Bas.
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For a better world
Lorsqu’un feu passe au vert, même les conducteurs de Porsche ouvrent de grands yeux… Du moins sur les premières dizaines de mètres. » CHAdeMO et/ou Combo ? La Nissan Leaf est équipée d’une prise japonaise CHAdeMO en vue de la charge rapide. Les voitures allemandes seront, quant à elles, dotées d’une prise Combo. Les systèmes de charge rapide d’EV Charging doivent bien entendu être compatibles avec les deux prises. Mais ne dit-on pas que la charge rapide réduit la durée de vie d’une batterie ? « L’effet est négligeable », répond Dirk Torfs. « En outre, nos véhicules électriques seront chargés en alternance, une fois rapidement et une fois lentement. Il ne sera alors plus du tout question d’effets négatifs. » La charge lente peut également être effectuée à domicile. Il suffit de raccorder la voiture au réseau électrique, par le biais d’une simple prise. Dès que la batterie est entièrement chargée, l’alimentation en électricité s’arrête automatiquement. Une charge complète ne coûte que deux euros, un prix qui défie toute concurrence. »
« Avec ces voitures, il est préférable de ne pas opter pour une conduite trop sèche car, plus la vitesse est élevée, plus la consommation l’est également », dit Dirk Torfs.
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ans les filiales ABB d’Etten-Leur, de Rotterdam, de RotterdamWaalhaven et de Zaventem, des dispositifs de chargement rapide ont été installés. « Ces bornes de chargement rapide ont donné naissance à une véritable révolution », confirme Dirk Torfs, Manager Discrete Automation & Motion Division d’ABB Benelux. « Les batteries qui y sont reliées sont chargées à 80 % après 15 minutes et fournissent suffisamment d’électricité pour permettre au véhicule de parcourir 100 à 120 km. » Même les conducteurs de Porsche ouvrent de grands yeux Dans un premier temps, ABB a opté pour Nissan Leaf mais, fin 2013 ou début 2014, des BMW et Volkswagen électriques vont certainement suivre. « Avec ces voi-
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tures, il est préférable de ne pas opter pour une conduite trop sèche car, plus la vitesse est élevée, plus la consommation l’est également », signale Dirk Torfs à ses collègues qui prennent place pour la première fois à bord d’une voiture électrique. Et s’il fait froid et qu’il pleut, il leur conseille même d’éteindre la radio afin de conserver un maximum d’autonomie. « Néanmoins, même avec l’airco, la radio et l’éclairage, il est tout à fait possible de parcourir la distance entre Zaventem et Etten-Leur, à condition de ne pas rouler comme un pilote de course », relativise-t-il. « Tous ceux qui ont conduit une voiture électrique partagée se disent enthousiastes. La plupart des collègues sont surtout épatés de la combinaison entre vitesse et convivialité. Les voitures électriques accélèrent vraiment bien.
Bientôt plus pour moins d’argent Aujourd’hui, lorsque la version essence d’une voiture coûte entre 20.000 et 25.000 euros, son homologue électrique revient facilement à 30.000 ou 35.000 euros. En revanche, les véhicules électriques coûtent nettement moins en termes d’entretien et de consommation. Considéré sur une période de 3 à 4 ans, le ‘total cost of ownership’ d’une voiture électrique est plus ou moins identique à celui d’un véhicule conventionnel. En outre, à mesure que la demande augmente, le prix des voitures électriques va également diminuer. « En même temps, l’autonomie des voitures électriques va elle aussi augmenter », explique Dirk Torfs. « Le poids des batteries diminue tandis que la capacité de stockage augmente. Les fabricants pourront donc installer des batteries plus puissantes dans les voitures, qui pourront d’ici 2 à 3 ans parcourir des distances sans cesse plus longues. Nous nous dirigeons vers un futur plus vert. »
Les merveilles du monde
Des autobus urbains électriques sans caténaire grâce à une nouvelle technologie ABB ABB a développé un système de recharge rapide pour les autobus électriques. L’autobus est équipé de batteries capables de stocker une grande quantité d’énergie en peu de temps. Il a été testé sur un service de ligne en collaboration avec la société de transports genevoise. Cette technologie va sans doute permettre l’avènement tant attendu des autobus urbains électriques sans caténaire. ABB et cetera 2|13
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Les merveilles du monde
Bus propres et sans fil à Genève
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es autobus électriques sont plus silencieux et plus propres que les autobus équipés d’un moteur à combustion. En revanche, le système de caténaires rend le réseau de bus électriques plus coûteux en termes d’aménagement et d’exploitation. Sans oublier que ces bus sont sensibles aux pannes, nécessitent pas mal d’entretien et que l’aménagement de réseaux électriques aériens dans les centres urbains rencontre de nombreux détracteurs. Il y a bien eu des bus électriques avec caténaires dans plusieurs villes européennes mais, dans le Benelux, Arnhem (PaysBas) est la seule ville dans laquelle ils circulent encore. Avec sa technologie de recharge ultra rapide, ABB a conçu un autobus urbain électrique, flexible et sans émissions, indépendant du réseau aérien. Il est aujourd’hui testé quotidiennement avec succès dans la ville de Genève, en Suisse. 26
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Le projet TOSA Quatre partenaires se sont associés en vue de la fabrication de ce bus à recharge rapide. Les quatre initiales du nom du projet TOSA (Trolleybus Optimisation Système Alimentation) symbolisent ces quatre partenaires : les Transports publics genevois (TPG), OPI (le Bureau de promotion de l’industrie et de la technique), SIG (Services industriels de Genève) et ABB. Le fabricant d’autobus suisse Hess a fourni l’autobus articulé, d’une capacité de 135 voyageurs. ABB a conçu les stations de recharge et l’installation électrique particulière du bus. Les quatre partenaires ont réussi à mener à bien ce projet en peu de temps. Ce bus est utilisé depuis le printemps 2013 en service classique entre l’aéroport de Genève et le Palexpo (centre de congrès), qui a accueilli, du 26 au 30 mai, le congrès mondial de l’UITP,
l’organisation internationale des entreprises de transports publics. Recharge aux arrêts de bus À chaque arrêt de bus, une section de contact a été installée au-dessus de la bande de circulation. Sur le toit de l’autobus, un bras rétractable piloté par laser est relié automatiquement, en toute sécurité et en quelques secondes à peine, aux rails d’alimentation de la station de recharge. Avant que la recharge ne commence, un protocole de sécurité est déclenché. Lorsque l’autobus s’arrête brièvement à ces arrêts, 400 kW d’énergie électrique sont stockés dans les batteries en 15 secondes. Il faut plus de temps aux passagers pour descendre du bus ou y monter que pour recharger brièvement le bus. Aux deux terminus de la ligne, les batteries de l’autobus sont entièrement rechargées en quatre minutes. « Cela n’a jamais été fait auparavant pour deux rai-
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sons », souligne Bruce Warner, ingénieur R&D chez ABB. « Vous avez besoin d’une procédure de recharge ultra rapide. Il ne peut y avoir de perte de temps lors de la mise en contact entre le bus et la borne. Nous sommes parvenus à réaliser cette mise en contact très rapidement. Il s’agit de l’innovation la plus prometteuse de ce projet. » Un autobus sans émissions de CO2 Étant donné que l’entreprise SIG produit son énergie électrique exclusivement à l’aide de centrales hydrauliques, cet autobus ne dégage aucune émission de CO 2. Et, grâce à l’absence de caténaire, il est particulièrement flexible. En cas de déviation ou d’embouteillage, il peut aisément emprunter un autre itinéraire. Le paysage urbain, quant à lui, ne sera plus enlaidi par cet affreux réseau de fils électriques nécessaire aux caténaires…
« Grâce à notre technologie de recharge ultra rapide, une nouvelle génération de bus urbains électriques sans caténaire va voir le jour », déclare Claes Rytoft, Chief Technology chez ABB. « Ce projet ouvre la voie à une nouvelle forme de transports publics flexibles et économiquement raisonnables, tout en permettant une réduction des nuisances sonores et des émissions de CO 2. » ABB a développé un moteur électrique spécifiquement destiné à ce type de bus. L’énergie libérée par le freinage est utilisée pour recharger les batteries et alimenter les systèmes embarqués, comme l’éclairage de l’autobus. L’essai effectué sur la ligne de bus reliant l’aéroport et le centre de congrès est une réussite. Les Transports Publics Genevois ont toute confiance en ce système et ont donc commandé onze bus électriques supplémentaires et stations de recharge correspondantes, pour une
ligne de 8,8 kilomètres de long entre l’aéroport et l’hôpital de Genève.
Découvrez le système de recharge rapide de TOSA dans cette vidéo : http://www.youtube.com/ watch?v=c-Fg94A2Vko
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Produit Basse Tension
Commutateurs de transfert automatique Switch on – Stay on Pour les applications critiques, comme dans les hôpitaux, sur les terrains d’aviation ou dans les centres de données et les systèmes de communication, une alimentation constante et fiable constitue une condition absolue à la continuité des processus. Pour garantir le haut degré de fiabilité de ces applications ‘Critical Power’, les commutateurs de transfert automatiques d’ABB, combinés à des générateurs de secours et des UPS, viennent à point nommé. Sûrs et fiables Les commutateurs de transfert automatiques sont proposés via une série complète de commutateurs de 160 – 2.500 A. Le commutateur, entièrement automatique, se compose d’une partie dédiée à la commutation, de l’unité moteur et de l’unité du contrôleur. Le commutateur OTM en constitue la base. Il assure une séparation totale entre les différentes sources d’alimentation dans toutes les positions, I-O-II. L’unité moteur est équipée en série d’une protection contre les commutations indésirables en cas de surcharge. Cela évite des frais considérables et garantit l’état indiqué des contacts, ce qui garantit à son tour la sécurité du personnel. En combinaison avec les trois unités de contrôle différentes, il est possible de trouver la bonne configuration, en fonction des exigences et de l’application.
Avantages − − Compact − − Facile et rapide à installer − − Moteur sécurisé − − Marquage visible des contacts − − Mesure de fatigue incluse − − Générateur de signal start/stop − − Manuel ou motorisé − − Commande à distance
Basse Tension
ABB GAF : nouvelle série commutateurs magnétiques pour le courant continu Première mondiale : un bloc commutateur jusqu’à 1.000 V DC
Avantages − − Une grande plage de tension avec une seule et même bobine. − − Une insensibilité aux creux de tension. − − Pas de contacts retentissants, ce qui permet une fiabilité accrue. − − Moins bruyant que la commande AC conventionnelle. − − Diminution de la consommation énergétique selon un facteur 5 à 10x.
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Les nouveaux relais GAF pour convertir le courant continu jusqu’à 1.000 volts viennent compléter la fameuse série A/AF. Ces relais conviennent à merveille pour les applications dans le domaine de l’énergie solaire, des UPS, des chargeurs de batterie, des systèmes de télécommunication, des entraînements, des appareils de soudage, des systèmes de chauffage et des véhicules tels que les trams et les trains. Les commutateurs GAF proposent toutes les fonctionnalités habituelles de la série A/AF : une esthétique compacte et moderne, une technologie de bobine AF fiable et une conception éprouvée du relais. Chacun de ces commutateurs GAF possède les mêmes dimensions que le modèle correspondant dans la série AF. Le GAF300 est donc aussi grand que l’AF300. La série va du GAF185 au GAF 2050, avec une plage allant de 275 A à 2.050 A. Les contacteurs peuvent être utilisés pour des applications DC1 jusqu’à 1.000 Vdc, pour autant que trois contacteurs soient connectés en série. Pour réaliser le puissant arc électrique lors du désamorçage du courant continu jusqu’à 2.000 A à 1.000 Vdc, des aimants permanents ont été installés dans les chambres d’extinction.
Produit Processus d’automatisation
Cybersécurité : pas concerné ? ABB développe le Cyber Security Fingerprint pour tester la sécurité de l’automatisation Vous vous dites sans doute « cela ne nous arrivera jamais ». Rien n’est moins vrai : au cours de ces dernières années, un nombre croissant d’entreprises ont été victimes de pirates. Et le risque de piratage de votre système est grand si vous n’avez pas protégé l’automatisation de vos processus contre les attaques extérieures. Ces attaques peuvent entraîner de graves perturbations ou un arrêt à grande échelle de votre environnement d’automatisation, voire des actions humaines malveillantes à caractère extrémiste ou terroriste. Grâce à l’attention que les médias accordent à ce phénomène, les entreprises ont pris davantage conscience de l’éventualité de cyberattaques. Toutefois, en sécurisant votre environnement d’automatisation sur le plan technique et de la gestion, il est possible d’en réduire fortement le risque.
Voici les étapes entreprises : −− Organisation d’interviews −− Collecte des données du système −− Établissement des Key Performance Indicators −− Rapport des résultats −− Recommandations d’amélioration
Comment sécuriser mon environnement d’automatisation des processus ? Comme vous le savez, il n’existe pas deux systèmes d’automatisation identiques. Votre système peut donc présenter des faiblesses spécifiques. ABB vous aide à dresser la carte précise des forces et des faiblesses des systèmes opérationnels de vos sites de production, grâce à Cyber Security Fingerprint : un programme qui peut être exécuté sur tous les systèmes d’ABB et d’autres fournisseurs. ABB possède une connaissance locale et internationale de la cybersécurité. Notre groupe de spécialistes vous aidera à éviter les cyberattaques dans votre environnement d’automatisation. Pour de plus amples informations à ce sujet, contactez-nous via controlsystems.service@nl.abb.com.
Basse Tension
Démarreur progressif PSE Unique, avec contrôle du couple Le nouveau démarreur progressif PSE est le premier démarreur progressif compact avec contrôle du couple et écran LCD. Le PSE offre une solution efficace pour la commande des pompes, compresseurs, ventilateurs et tapis roulants, grâce à la surcharge électronique intégrée pour la protection du moteur. Contrôle du couple La série PSE constitue un excellent choix pour les applications de pompage dans le cadre desquelles les coups de bélier posent un réel problème. Le contrôle du couple élimine les coups de bélier, réduisant ainsi la charge mécanique des systèmes de pompage tout en augmentant le degré de disponibilité. Efficace Le démarreur progressif est d’une utilisation et d’une lecture simples. L’écran éclairé affiche toutes les informations pertinentes sur le processus. Le by-pass intégré réduit le nombre de raccordements, ce qui diminue les frais de montage et permet une économie d’énergie. ABB et cetera 2|13
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Hotspots
Europort 2013 : avec ABB ! Du 5 au 8 novembre au salon Europort de Rotterdam.
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u 5 au 8 novembre, ABB sera présente au salon Europort de Rotterdam. Plus de 31.000 professionnels internationaux issus de tous les secteurs de l’industrie de la construction navale se rencontreront à l’occasion de ce salon de grande envergure. De la navigation fluviale à la navigation maritime, de l’industrie marine à l’industrie de dragage, en passant par la pêcherie et l’offshore, vous y découvrirez des solutions maritimes innovantes et respectueuses de l’environnement, qui améliorent les prestations et la disponibilité des navires et accessoires. Nous nous ferons un plaisir de vous accueillir sur notre stand 1120, dans le pavillon 1A, pour vous informer sur ces solutions maritimes.
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Voici quelques-unes des solutions maritimes innovantes présentées par ABB : −− A200-L single-stage turbocharger −− SACE Emax 2 (le premier sectionneur (pour les moteurs à deux temps de puissance basse tension avec des lents, pour la commande de navires) fonctions de gestion énergétiques −− Valve Control Management (aide le intégrées). turbochargeur à gérer l’arrivée d’air afin que le moteur puisse fonctionner à différentes vitesses, charges et conditions ambiantes) −− Système Torductor® 500 (système de mesure du couple sans contacts pour les axes rotatifs)
L’année...
L’année 1955 E n Suisse, le trolleybus électrique constitue phénomène largement répandu depuis les années vingt du siècle dernier. Néanmoins, il existait déjà une certaine résistance visà-vis de la lourde ligne aérienne bipolaire. En guise d’alternative, la Machinenfabrik Oerlikon (l’un des prédécesseurs d’ABB) a alors conçu le gyrobus, basé sur la technique du volant d’inertie. Le gyrobus fonctionnait lui aussi à l’électricité mais, en raison de l’accumulation d’énergie dans le volant d’inertie, le bus dépendait également de la ligne aérienne. Dans un gyrobus, le volant d’inertie de 1.500 kg est protégé dans un compartiment hermétique. En vue de garantir une résistance de l’air aussi basse que possible, le compartiment du volant d’inertie est rempli d’hydrogène sous faible dépression. Il ne faut qu’une minute et demie au moteur
triphasé monté dans le bus pour élever la vitesse du volant d’inertie à 3.000 tours par minute. Ce régime est suffisant pour parcourir quatre kilomètres à une vitesse normale. Des bornes de contact électriques sont installées aux arrêts du bus. Trois capteurs de courant alimentent le moteur triphasé, qui fait ainsi fonctionner le volant d’inertie. En 1955, à l’issue d’un projet à Yverdon-les-Bains, douze gyrobus ont été livrés à Léopoldville (l’actuelle Kinshasa), capitale de l’ancien Congo belge. La photo représente quatre gyrobus devant la gare ferroviaire de Léopoldville. Audessus du bus à l’avant-plan se trouve le bras de la borne de chargement triphasée. Les capteurs de courant sont encore plats sur le toit du bus. Les gyrobus n’ont pas circulé longtemps à Léopoldville. En 1959 a éclaté
la lutte pour l’indépendance, à l’issue de laquelle la république du Congo a été créée en 1960. Au cours de la période tumultueuse ayant suivi l’indépendance, les gyrobus n’ont plus du tout roulé. Dans les autres pays également, ce type de bus n’a pas connu une utilisation à grande échelle. Les trois gyrobus mis en circulation entre 1956 et 1959 pour relier Gand et Merelbeke se sont retrouvés de plus en plus souvent coincés dans les files d’automobiles, dont le trafic ne cessait d’augmenter. Dès que l’énergie stockée dans le volant d’inertie était épuisée avant que le bus n’atteigne une borne de chargement, le bus devait être remorqué. Un de ces bus est exposé au Musée flamand du Tram et de l’Autobus, à Anvers. L’unique gyrobus conservé est ainsi le souvenir vivant de cette évolution technologique hors du commun. ABB et cetera 2|13
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Naturellement.
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De nombreux conducteurs n’ont pas le temps d’attendre huit heures pour que leur voiture électrique soit entièrement rechargée. Pour ce groupe, il s’agit là d’un facteur dissuasif lorsqu’ils envisagent l’achat d’une voiture électrique. Grâce aux stations de recharge rapide Terra DC d’ABB, le temps de charge est ramené à seulement 15 à 30 minutes. Rien d’étonnant, donc, à ce que les pouvoirs publics d’Estonie Basse tension aient fait confi ance au savoir-faire d’ABB pour mettre sur pied un réseau national de bornes de recharge rapide. Des bornes qui sont actuellement aménagées le long des autoroutes estoniennes. Les conducteurs disposent désormais d’une station de recharge rapide tous les 50 km. Le gouvernement a donc franchi un grand pas dans le cadre de son objectif visant à réduire considérablement les émissions de CO2 d’ici 2020. www.abb.com/betterworld
27-09-2013
Voitures électriques : vous les chargez 15 minutes et vous parcourez 200 km ?