1 I 17 The customer magazine of the ABB Group Benelux
La quatrième révolution industrielle est en marche ABB présente sa nouvelle plate-forme : ABB AbilityTM
Le regroupement de Thomas & Betts et ABB a été finalisé Rétrospective d’une intégration réussie OPRA conquiert la Chine grâce aux turbines à gaz Collaboration au-delà des frontières
Avant-propos
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Prise de pouls La nouvelle plate-forme ABB AbilityTM regroupe les solutions et services numériques de tous les segments du portefeuille d’ABB.
et cetera
Alfons Goos, Managing Director ABB Benelux
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Au travail Le site d’AkzoNobel à Ghlin compte depuis plusieurs années déjà sur ABB pour continuer à innover et à perfectionner ses solutions.
1|17 Offrir une valeur ajoutée L’intégration de Thomas & Betts au sein d’ABB Benelux est finalisée, et je m’en réjouis. Nous n’avons pas voulu faire de cette reprise un grand branle-bas de combat. Nous avons pris notre temps et nous avons eu raison : nous avons appris de nos forces mutuelles. Nous en sommes sortis plus forts, non seulement parce que nos gammes de produits sont complémentaires, mais aussi grâce à notre volonté de réussir. Et au final, c’est vous, nos clients, qui en profitez. Par ailleurs, grâce à l’introduction d’ABB Ability™, ABB a franchi le pas vers la numérisation basée sur l’Internet des objets et l’Industrie 4.0. Nous avons rassemblé tous nos produits et solutions intelligents existants sur une plate-forme destinée aux solutions cloud. Et grâce à notre Chief Digital Officer à l’échelle d’ABB Group, la focalisation et l’implication sont garanties. Nous serons dès lors en mesure
de vous offrir encore plus de valeur ajoutée. L’expertise des membres de notre personnel et leur collaboration restent bien entendu des atouts majeurs. Dans cette (r)évolution numérique, nous avons réservé une place de choix aux smart cities. Pieter Ballon reviendra sur cet aspect en p. 26. Ici aussi, c’est la valeur ajoutée qui sera le facteur déterminant pour les habitants et les entrepreneurs : nous devons leur prouver que la numérisation leur apporte des avantages. À cet égard, les villes prennent l’initiative, car elles doivent chaque jour répondre aux besoins croissants en termes de qualité de vie, d’infrastructures et de durabilité des activités économiques. ABB contribue à leur réussite, notamment en proposant des bus électriques. Pour ABB, 2016 a été une année passionnante. Nous vous remercions de votre confiance, qui nous permet d’aborder 2017 en toute sérénité.
et cetera 1|17 - Une publication d’ABB Benelux - Concept Head Office - Rédaction en chef Marco Moerland - Comité de rédaction Karin Bot‑Molenaar, Brian Jagmohan, Teun van den Neste, Marco Moerland, Jos Bernaards - Ont collaboré à la rédaction de ce magazine Suzanne Gielis, John Edwards, Sarah Vangheluwe, Amandine Philippe, Matthieu Irion, Vanessa Uyttenhove, Kristien Vermaelen, Nando Harmsen, Henk Malyster, François Weerts, Marco Mertens, Filip van Loock, Peter van der Horst, Ellyne Temmerman, Katrien Vanwetswinkel - Éditeur responsable Jessica Van de Gucht, ABB N.V., Hoge Wei 27, 1930 Zaventem - Copyright 2017 Demander, modifier ou résilier votre abonnement à et cetera ? Surfez sur notre site new.abb.com/benelux/etcetera. Sur cette page, vous pourrez vous abonner à notre magazine, modifier vos données personnelles ou les supprimer de notre base de données.
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Sommaire
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Encore et toujours « Si les bonnes idées sont nombreuses, il faut aussi les concrétiser », déclare Pieter Ballon, Brussels Smart City Ambassador.
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L’année En 1892, Huibert Doyer fondait un bureau d’électrotechnique à Delft, qui n’était autre que le précurseur d’ABB aux Pays-Bas.
Prise de pouls
Les merveilles du monde
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Découvrez ABB AbilityTM La nouvelle plate-forme sera présentée au salon Indumation. Petit avant-goût.
ABB Torductor Marine Ce système de mesurage de la torsion repensé mesure l’efficacité des moteurs marins.
Perspective
Produit
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Le regroupement de Thomas & Betts et ABB finalisé Rétrospective d’une intégration réussie.
Au travail 14
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ABATO et ABB sécurisent le tunnel Velser ABATO Motoren a fourni une installation pour la rénovation du tunnel Velser. AkzoNobel perfectionne ses solutions avec ABB Le site d’AkzoNobel de Ghlin peut compter sur l’aide de deux ingénieurs d’ABB déployés sur place. OPRA conquiert la Chine grâce aux turbines à gaz OPRA et ABB, un partenariat par-delà les frontières.
Encore et toujours 26
Comment transformer les villes en smart cities ? Pieter Ballon, Brussels Smart City Ambassador, nous explique sa vision de la ville du futur.
For a better world 30
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Disjoncteur passe-partout SU 200 M Le SU 200 M assure la sécurité aux quatre coins du globe. Dispositifs de commande intelligents Connaissez-vous déjà notre top 3 ?
Hotspot 37
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Indumation 4.0 Du 8 au 10 février, venez vivre une expérience inédite sur notre stand à Kortrijk Xpo. Building Holland Du 22 au 24 mars, retrouvez le salon Building Holland au RAI Amsterdam.
L’année… 38
Au tour de l’année 1892 Revenons sur la création du bureau d’ingénierie Doyer, le précurseur d’ABB aux Pays-Bas.
Bientôt en haut de l’échelle de performances CO2 Les efforts d’ABB en matière d’émissions de CO2 paient.
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Prise de pouls
La quatrième rÊvolution industrielle est en marche
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Prise de pouls
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Prise de pouls
La numérisation et l’automatisation de notre société ont atteint depuis quelques années une vitesse fulgurante. Cette évolution s’observe aussi dans l’industrie. L’industrie 4.0 est en marche et ses principales applications concrètes seront bientôt présentées à Indumation, la grand-messe de l’automatisation industrielle en Belgique, à laquelle participera bien sûr ABB.
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bservateurs et experts sont unanimes : la connectivité entre les machines, les applications et les personnes constituera le socle de la quatrième révolution industrielle ou Industrie 4.0. Les produits seront fabriqués sur mesure et les appareils communiqueront entre eux, dans le but principal de servir au mieux les hommes et les entreprises. « Nous harmonisons mieux les mondes analogique et numérique », explique Staf Seurinck, vice-président chez ABB. « Bien que nous soyons au départ une entreprise de matériel, nous avons développé au fil des ans de nombreux logiciels pour différentes applications industrielles. ABB a accumulé dans ces domaines une riche expertise, que nous voulons numériser et offrir à nos clients. C’est déjà possible
techniquement grâce à l’Internet of Things (IoT), mais avec ABB Ability™, nous voulons créer une valeur ajoutée. Une nouvelle plate-forme qui regroupe les services et solutions numériques de notre portefeuille, dans tous les segments. Nous étendrons donc aussi au niveau horizontal, pour tous les groupes de produits, notre savoir-faire engrangé dans toutes sortes d’applications. Nous nous servirons pour cela d’applications et de services numériques standardisés. » ABB Ability™ pour le Benelux sera officiellement présenté à Indumation. Applications numériques utiles ABB a installé des millions d’appareils dans le monde qui collectent une foule de données. Une analyse et une interprétation de ces données en fonction de l’application et/ou du client pourraient fournir
une source inépuisable d’informations et, surtout, de nouvelles solutions. Le champ d’application pour l’industrie est gigantesque. De nombreux nouveaux services ne manqueront pas d’apparaître. Staf : « C’est aussi là que se trouve la valeur ajoutée. Car collecter des données et interconnecter des machines est à la portée de n’importe quel technicien. Par contre, comment veiller à ce qu’une entreprise améliore son efficacité, consomme moins d’énergie ou de matières premières et économise ainsi de l’argent ? Et comment le démontrer ? ABB a acquis cette expérience spécifique et cette technologie chez les clients. Il convient maintenant de les transformer en applications numériques utiles capables de créer de la valeur pour nos clients. » Plate-forme intégrée Un partenariat a en outre été conclu avec Microsoft. Microsoft Azure est une plate-forme de cloud computing intégrée, facilement adaptable et extensible, qui offre une large gamme de services web. Données, programmes et fonctionnalités sont désormais aussi centralisées en un lieu unique : le cloud. « L’IoT nous permet d’interconnecter des appareils et de les faire communiquer d’une autre manière, ce qui ouvre beaucoup de possibilités. Les entreprises manufacturières, les intégrateurs de systèmes et nos channel partners peuvent, via la plate-forme ABB Ability™, utiliser l’ensemble de nos connaissances ou entièrement personnaliser les services web. À l’avenir, nous développerons de nombreuses nouvelles applications. ABB est plus que jamais un pionnier technologique et nous avons prévu de le prouver lors d’Indumation. »
Staf Seurinck : « Nous étendrons aussi au niveau horizontal, pour tous les groupes de produits, notre savoir-faire engrangé dans toutes sortes d’applications. »
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Optimisation de données industrielles L’automatisation industrielle génère énormément de données. Le logiciel Decathlon d’ABB collecte et analyse des
Prise de pouls
Ron Nakken : « YuMi est le premier automate industriel au monde capable de travailler sans risques aux côtés des humains. »
données pertinentes pour les convertir en informations exploitables, en vue d’optimiser la production en meilleure connaissance de cause. « Il s’agit d’une plate-forme numérique facilement connectable à des PLC, DCS et capteurs sur un réseau TCPIP. Nous traduisons les données brutes enregistrées en informations qui sont immédiatement exploitables », tient à préciser Steven Rogier, General Manager Industrial Automation chez ABB.
Steven Rogier : « Le logiciel Decathlon traduit les données brutes enregistrées en informations immédiatement exploitables. »
plate-forme. » Le stockage s’effectue rapidement et en toute sécurité sur un système local chez le client ou dans l’application cloud d’ABB AbilityTM. « Beaucoup de projets ont déjà été implémentés avec succès et nous voulons maintenant poursuivre leur déploiement dans tous les domaines. ABB a amassé tellement de connaissances au cours des quatre dernières décennies que nous pouvons offrir des solutions et des applications logicielles configurables de
Staf Seurinck : « ABB a accumulé une grande expertise pour mieux harmoniser les mondes analogique et numérique. » « La nouvelle version Decathlon 3.0.2 contient plusieurs outils intéressants. Il y a par exemple un module Management Execution Systems, un monitoring énergétique et des émissions, Alarm Insight, etc. Tout est traité en temps réel de sorte que tous les acteurs de la production reçoivent les informations sans délai et puissent intervenir le cas échéant. Nous améliorons ainsi la collaboration, l’efficacité et la productivité. Les clients ou partenaires peuvent également rédiger des applications eux-mêmes et les intégrer dans la
référence – des capteurs et PLC, DCS, MES à une intégration complète avec ERP. C’est ça notre force. » Un robot comme collègue Une des attractions phares lors d’Indumation sera le YuMi, le premier automate industriel collaboratif à deux bras au monde, spécialement développé pour travailler aux côtés des humains. Lors de sa conception et de sa construction, la sécurité des humains qui collaborent avec l’automate a été prise en compte.
Il peut dès lors fonctionner, dans la plupart des cas, sans dispositifs de sécurité supplémentaires. Ron Nakken, Senior Application Engineer Robotics chez ABB : « YuMi est compact et pèse environ 38 kilos. Sa commande a été conçue de sorte qu’il s’arrête en toute sécurité à la moindre résistance, sans nécessiter pour cela de capteurs supplémentaires. De plus, l’automate est pourvu d’une couche rembourrée au niveau des bras en guise de protection contre les chocs. YuMi possède aussi des systèmes de visualisation et de préhension sophistiqués. » L’automate compact a été développé pour l’assemblage de petites pièces et est surtout utilisé pour la mécanique de précision, l’électronique, les matières synthétiques et dans l’industrie pharmaceutique. Avec RobotStudio®, ABB dispose d’un autre atout hautement technologique. Ce logiciel permet de réaliser des simulations d’une unité de production dans un environnement de réalité virtuelle. Pratique pour permettre à des ingénieurs de programmer et d’optimiser l’unité de production hors ligne. Mais les opérateurs y trouveront aussi leur bonheur. « Une entreprise peut ainsi former de nouveaux collaborateurs sans temps d’arrêt. Avec des lunettes de réalité virtuelle, il est beaucoup plus facile de visualiser de tous les côtés le robot et sa périphérie, de lui apprendre ABB et cetera 1|17
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Prise de pouls
Davy Lammens : « Les services connectés nous mettent en rapport avec les automates mais surtout avec le client. »
différents points en temps réel ou de programmer un parcours. C’est un instrument de travail très intéressant aux applications illimitées. » Services connectés L’IoT interconnecte non seulement des machines et des appareils, mais également des humains. Compte tenu de l’évolution rapide de la technologie, il est important que les applications et services pour les clients suivent. Le « data mining » permet d’obtenir une quantité colossale d’informations qui étaient encore récemment peu, voire pas du tout, accessibles. Ça ne peut que bénéficier au service, estime Davy Lammens, Technical Support Engineer Robotics chez ABB. « Autrefois, les techniciens se rendaient sur place pour identifier un problème, aujourd’hui ils le font à distance. Un automate est équipé d’un puissant contrôleur produisant des données que nous pouvons exploiter pour déterminer comment améliorer sa productivité et/ou savoir s’il risque de tomber en panne prochainement. Les services connectés nous mettent en rapport avec les automates, mais surtout avec le client. Nous proposons un choix de cinq modules pour les services connectés : Condition monitoring & Diagnostics, Backup Management, Remote Access, Fleet Assessment et Asset Optimization. 8
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Leo Otterspeer : « Si l’on ajoute un capteur intelligent à un moteur électrique, c’est un monde entièrement nouveau qui s’ouvre. »
Le client n’a plus qu’à sélectionner ce dont il a besoin. » Ici aussi, l’application cloud révèle sa valeur ajoutée, car via MyRobot, toutes les données sont accessibles au client, qui peut de cette façon optimiser le fonctionnement opérationnel. « L’IoT et la connectivité ne feront qu’accroître les possibilités et les avantages des services connectés », conclut Davy. Capteurs intelligents En cas de modernisation, les machines plus anciennes ne doivent pas toujours être remplacées. Une simple intervention suffit parfois pour pouvoir opérer dans un environnement hautement technologique. « Un moteur électrique est en soi une chose assez simple », expose Leo Otterspeer, Service Sales Manager Motors & Generators chez ABB. « Mais si l’on y ajoute un capteur intelligent, c’est un monde entièrement nouveau qui s’ouvre. Il devient possible de surveiller et d’analyser l’état du moteur. La température n’est pas trop élevée ? Les paramètres sont corrects ? Les paliers commencent à se détériorer ? Cela fait gagner beaucoup de temps aux techniciens de maintenance et aux gestionnaires d’actifs. » Pour l’instant, l’analyse s’effectue par capteur, mais bientôt il sera possible de connecter plusieurs machines sur une même passerelle à un
serveur cloud. « La connectivité devient ainsi bien plus grande et le client peut déterminer plus facilement si certaines valeurs d’un moteur électrique spécifique correspondent avec celles d’autres dispositifs. On peut donc travailler avec une maintenance en fonction de l’état, ce qui augmente la fiabilité des installations et leur efficacité, tout en réduisant les coûts. »
Découvrez ABB Ability™ à Indumation Apprenez-en plus sur l’histoire numérique d’ABB Ability™ à l’occasion du salon technologique Indumation. Venez nous rendre visite lors de la quatrième édition d’Indumation du 8 au 10 février à Kortrijk Xpo. Plus d’informations en page 37.
Perspective
Une fusion basÊe sur l’apprentissage mutuel
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Perspective
Thomas & Betts et ABB deviennent une seule entreprise L’année 2016 entrera dans les livres d’histoire comme celle durant laquelle ABB a finalisé la reprise de Thomas & Betts. Cette fusion permet à ABB Electrification Products d’étendre sa présence dans de nouvelles régions, de nouveaux secteurs et de nouvelles catégories de produits. Si certaines reprises voient parfois une entreprise imposer à l’autre son mode de travail, ses systèmes et sa culture, le mariage entre ABB et Thomas & Betts a, quant à lui, été vécu par les deux parties comme un processus intéressant et riche d’enseignements.
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ette fusion a été une excellente décision. Je dirais même plus : je pense qu’elle était inévitable », confie Eric Karsemakers, General Manager ABB. « Nous avons beaucoup de respect pour Thomas & Betts et nous nous sommes rendu compte que nous avions beaucoup à apprendre d’eux. Nous étions aussi conscients de la nécessité de préserver certains aspects de la culture d’entreprise de Thomas & Betts. » « Le processus global nous a agréablement surpris », explique Antoinette Tirone, aujourd’hui Systems & Process Manager et auparavant active dans le département Customer Services Management de Thomas & Betts. « On ne nous a pas imposé d’un coup une culture d’entreprise stricte et impersonnelle. ABB voulait tout simplement apprendre de nous. ABB 10
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s’est montrée très respectueuse et ouverte d’esprit. Plutôt que de nous imposer toutes sortes de règles, ils nous ont écoutés attentivement. La fusion peut assurément être qualifiée de succès, et nous sommes reconnaissants de la manière dont ABB l’a opérée. » Une rencontre enrichissante « Nous avons d’abord pris amplement le temps de bien nous connaître l’un l’autre », évoque Paul Fagan, BNL TnB Integration Manager chez ABB. « Un choix délibéré, car nous ne voulions évidemment pas que Thomas & Betts se sente envahie par ABB. Les travailleurs ont eu deux ans pour s’adapter à la nouvelle situation et à leurs nouveaux collègues. Durant cette période, seules quelques adaptations graduelles sont intervenues, par exemple concernant la politique Health & Safety. La
troisième année, nous sommes passés à la vitesse supérieure. » « Avant l’intégration, Thomas & Betts avait des clients très satisfaits et nous tenions à tout prix à les conserver », ajoute Marco de Lijster, Sales Manager Thomas & Betts. « Nous voulions de préférence que personne ne remarque qu’une fusion était en cours. Dans les grandes fusions, les clients sont facilement perdus de vue car il faut ajuster une quantité gigantesque de paramètres internes. Mais grâce à des contacts individuels entre les deux parties aux niveaux fonctionnel et de la direction, nous avons pu l’éviter. Nous comprenons que les clients puissent avoir subitement l’impression de traiter avec une entreprise différente de celle qu’ils avaient choisie au départ. C’est pourquoi nous avons veillé, dans la mesure du possible, à ce que les personnes de contact restent les
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De g. à dr. : Marco de Lijster, Edward Vermeule, Paul Fagan, Antoinette Tirone et Eric Karsemakers.
mêmes. Cela permet de garder un contact fluide avec les clients, tandis que tous les changements nécessaires s’opèrent à l’arrière-plan. Il a aussi été décidé de conserver les marques VanLien et Ty-Rap®, ainsi que les spécialistes de leur vente. Un sacré défi, mais je crois que nous l’avons relevé haut la main. » « Quelques années avant la reprise par ABB, Thomas & Betts s’était elle-même engagée sur le chemin de la reprise. Dans un premier temps, je me suis aussi demandé pourquoi nous avions finalement été repris par ABB », raconte Edward Vermeule, Product Marketing Director, qui travaillait, au moment de la fusion, depuis dix ans chez Thomas & Betts. « Mais il s’agit en fait d’une décision tout à fait logique. L’ “empreinte” géographique et le mix de produits correspondent parfaitement. La croissance a aussi été une raison stratégique
importante en faveur de la fusion. Thomas & Betts s’est en effet solidement implantée aux États-Unis au fil des ans. » « Aux États-Unis, l’intégration ne s’est pas déroulée comme en Europe, parce que Thomas & Betts y disposait déjà d’un impressionnant réseau de distribution,
sans encombre. L’intégration aux PaysBas a été gardée en dernier lieu. La structure juridique, en raison de l’implication de plusieurs pays, y est la plus complexe. C’est fantastique que nous ayons pu avoir l’occasion de rechercher la meilleure manière de concrétiser l’intégration. »
Antoinette Tirone : « Le processus global nous a agréablement surpris. » d’une valeur de 1,4 milliard de dollars en 2014 », ajoute Paul. « La reprise aide ABB à véritablement pénétrer sur ce marché. » Antoinette : « Nous avons gagné beaucoup d’expérience pendant l’ensemble du processus, ce qui a permis un déroulement
Préserver l’esprit de famille « ABB est une entreprise beaucoup plus grande que Thomas & Betts », poursuit Marco. « Elle compte davantage de départements et de fonctions différentes. Les gens y travaillent et y interagissent ABB et cetera 1|17
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Perspective
Edward Vermeule
Paul Fagan
différemment. Nous avons dû nous y adapter. Nous avions toujours utilisé nos propres systèmes CRM et avons dû nous habituer aux systèmes d’ABB. Il était d’ailleurs très intéressant pour nous d’entendre ce que les clients pensaient d’ABB. » « Les équipes de ventes collaborent désormais étroitement et se sont même
ont progressivement été fusionnées et aujourd’hui nous avons véritablement l’impression qu’elles constituent un tout unique. ABB et Thomas & Betts ont été représentées proportionnellement pendant l’intégration. Cela a été vraiment difficile, car toutes les composantes de l’entreprise étaient impliquées. Bien que j’ai été
Edward Vermeule : « Je nous prévois un bel avenir ! » présentées ensemble pour la première fois, lors du récent salon Jaarbeurs Utrecht », ajoute Paul. « Tout le monde s’est rassemblé pour la première fois autour d’un seul et même stand. Les équipes 12
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porteur de bouleversements, je me suis senti bien accueilli chez Thomas & Betts. Naturellement, il devient plus difficile de préserver un esprit familial lorsqu’une entreprise gagne en taille et en complexité,
mais chacun travaille dur pour y parvenir. Travailler dans une nouvelle culture et apprendre au contact de nouvelles personnes est une expérience formidable. Le Central Order Handling System de Thomas & Betts est un bon exemple de ce qu’ABB a intérêt à mieux connaître. Cela vaut également pour leur approche du CRM, au bénéfice aussi bien de l’entreprise que des clients. » Réservoir d’expérience Eric Karsemakers : « Nous avions accumulé toute l’expérience nécessaire l’année dernière en Belgique, lorsque ABB et Next Level avaient uni leurs forces. Nous avons en outre regroupé deux équipes qui enregistraient, chacune de leur côté, des résultats fantastiques. Nous combinons de cette façon maintenant le meilleur de deux mondes. Cette transformation s’est
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Marco de Lijster
Antoinette Tirone
appuyée sur plusieurs thématiques spécifiques. Thomas & Betts jouit d’une excellente réputation et position sur le marché. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait donc beaucoup à perdre en cas d’échec. Mais jusqu’à présent, tout se passe comme sur des roulettes ! » Et Edward Vermeule de conclure : « Les clients ont maintenant accès à un portefeuille de produits plus large et à une plus grande expertise. Nous avons encore de temps en temps des choses à apprendre sur les procédures d’ABB, mais je suis convaincu que notre croissance conjointe sera solide. Les équipes de ventes combinées, soutenues par l’équipe de marketing produits, offrent ainsi de toutes nouvelles possibilités. Je nous prévois un très bel avenir ! »
Eric Karsemakers
La croissance par la synergie Thomas & Betts est une business unit de la division ABB Electrification Products. Cette division propose aux entreprises d’utilité publique, partenaires distributeurs, concepteurs de machines/équipements d’origine et installateurs un assortiment complet de solutions basse et moyenne tension, et comprend aussi désormais, entre autres, les attaches pour câbles
Ty-Rap®, l’éclairage de secours et les systèmes de contrôle VanLien, ainsi que les connecteurs pour sous-stations. La combinaison des composants électriques de Thomas & Betts et des produits basse tension d’ABB destinés à la sécurité, au contrôle et aux mesures se traduit par une offre totale extrêmement large.
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Au travail
ABATO et ABB sécurisent ensemble le tunnel Velser ABATO Motoren est un fournisseur de groupes électrogènes, de génératrices agricoles, de moteurs diesel et de moteurs navals. Depuis début 2016, l’entreprise utilise les disjoncteurs de la division Electrification Products d’ABB dans tous ses générateurs. Récemment, ABATO a également fourni une installation pour la rénovation du tunnel Velser pour le compte de Combinatie Hyacint.
Ingrid Verbeek, Account Manager chez ABATO Motoren.
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Au travail
Gerwin Lammers, Product Engineer chez ABATO Motoren.
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yacint est un conglomérat d’en treprises regroupant Dura Ver meer, BESIX, l’installateur SPIE Nederl and et Croon Elektro techniek, venu s’y ajouter ultérieurement. « La mise en service de l’installation, équipée de répartiteurs et disjoncteurs d’ABB, s’est déroulée sans encombre », indique Gerwin Lammers, Product Engineer chez ABATO Motoren. « Toutes les parties prenantes, y compris le donneur d’ordre Rijkswaterstaat, sont extrêmement satisfaites. Le projet respecte le calendrier et sera livré sans nécessité de réaliser des opérations ou essais supplémentaires, notamment grâce à une coopération assidue. » Avantages de la coopération « Si les composants du système ont bien évidemment subi des tests préalables intensifs, ils n’ont réellement été assemblés que dans le tunnel lui-même. Dans le cadre de tels projets, toute erreur est à exclure absolument, surtout quand on sait que de nombreux autres acteurs doivent également intervenir et que ceux-ci sont
dépendants de l’approvisionnement en électricité. Le temps et la qualité sont donc des facteurs essentiels. Heureusement, tout a immédiatement fonctionné et les Site Acceptance Tests n’ont révélé aucun problème », explique Gerwin Lammers.
détaillé au client final, est un gros avantage. Autre atout non négligeable : la grande diversité d’accessoires disponibles, qui nous aide à toujours satisfaire les demandes du client. »
Gerwin Lammers : « Si les composants du système ont subi des tests préalables, ils n’ont réellement été assemblés que dans le tunnel lui-même. » Il poursuit : « Grâce au logiciel Ekip Connect d’ABB, nous pouvons identifier précisément les problèmes éventuels en cas de surcharge. Nous avons également fait placer des connexions mécaniques entre les disjoncteurs, qui sont disposés de manière telle qu’aucune commutation erronée ne sera jamais possible. Le fait que nous pouvons analyser et tester les disjoncteurs, ainsi que fournir un rapport
Disponibilité et assistance ABATO Motoren utilisait jusqu’alors les disjoncteurs d’une autre marque, mais a décidé de coopérer exclusivement avec ABB, notamment en raison de notre assistance technique et de l’attention portée à nos clients. Gerwin : « Leur disponibilité et leur assistance sont excellentes. Je peux à tout moment les appeler en cas de question, par exemple au sujet de composants ABB et cetera 1|17
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Au travail d’installations existantes. Grâce à leur réponse rapide et efficace, nous pouvons immédiatement nous mettre au travail. » ABATO Motoren dispose d’un département interne consacré à la conception de panneaux de distribution, qui élabore et teste ses propres coffrets électriques jusqu’à une intensité de 600 A. Pour le
courants de démarrage élevés et les paramètres de sélectivité. » Obtention de contrats « ABB aime soutenir ses clients dans leur réflexion. C’est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour aider ABATO Motoren à décrocher des contrats. De
Ingrid Verbeek : « Nous apprécions énormément la flexibilité et la contribution d’ABB à nos projets. » projet du tunnel Velser, où une puissance supérieure était nécessaire, l’entreprise a toutefois fait appel à l’aide d’ABB. « Nous avons contribué à la sélection d’un intervenant à même de concevoir le répartiteur en fonction du projet et des spécifications », explique Erik Stam, Sales Specialist Industry chez ABB. « Nous nous sommes partagé cette tâche avec Aqualectra, afin de pouvoir leur soumettre une évaluation et une offre. Les défis inhérents à ce projet étaient en particulier les
« En Angleterre, ABATO se consacre actuellement à une installation de 3.000 A, en faisant à nouveau appel à un disjoncteur ABB », ajoute Ingrid Verbeek, Account Manager chez ABATO Motoren. « Nous remarquons que le nom d’ABB suscite une réaction très positive de la part de nos clients nationaux et internationaux. Si aucun de nos projets ne se ressemble, ils sont souvent vastes et complexes. Nous sommes régulièrement confrontés à des problématiques techniques, auxquelles le service interne d’ABB fournit toujours une réponse adaptée. Nous apprécions énormément sa flexibilité et sa contribution à nos projets. »
cette manière, nous dépassons de loin la simple relation client-fournisseur. ABATO et ABB sont tous deux actifs à l’échelle mondiale, ce qui suscite quelques avantages. À titre d’exemple, une pièce fournie à l’étranger sera la même que celle procurée à un client du Benelux. Par ailleurs, notre personnel peut toujours se rendre sur place rapidement en cas de besoin, où que ce soit dans le monde. Et nous connaissons les réglementations, normes et préférences technologiques locales. »
À propos des produits La toute nouvelle conception des disjoncteurs ABB a permis d’accroître les performances électriques, de limiter la génération de chaleur et d’allonger la durée de vie de l’installation. Ces nouveaux dispositifs de sécurité permettent également de mesurer, suivre et gérer les courants et tensions à distance. Plus d’informations : new.abb.com/low-voltage/products/ circuit-breakers/emax2
Erik Stam, Sales Engineer chez ABB.
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Au travail
Tunnel Velser : la rénovation dans les grandes lignes Le tunnel Velser, situé sur l’A22 entre Ijmuiden et Beverwijk, a près de 60 ans. Sa rénovation, réalisée pour le compte de Rijkswaterstaat, l’agence néerlandaise de gestion de l’eau, vise à améliorer la circulation et la sécurité. Elle consiste notamment en un relèvement de 12 cm de la hauteur maximale et en un renouvellement de tous les systèmes techniques et électriques. La réouverture est prévue en janvier 2017. L’alimentation de secours est fournie par un générateur encastré associé à un réservoir de jour et un réservoir principal d’une contenance de 15 m³, qui est installé à l’extérieur du tunnel. En cas de panne, un panneau de commande met en route le générateur de secours de 2.500 A et le disjoncteur afférent, qui fait aussi office de disjoncteur réseau. Il gère également les disjoncteurs du répartiteur moyenne
Le groupe électrogène dans le tunnel Velser. (Photo : Rijkswaterstaat, Ton Borsboom)
tension de 10 kV, auquel il est aussi possible de connecter un groupe électrogène externe. L’installation est très silencieuse, notamment en raison de l’encastrement
sur mesure et de l’amortisseur d’échappement du générateur.
Le générateur en chiffres Modèle : AB-PEMA1700 CANOPY Puissance : 1.700 kVA (prime), 1.870 kVA (standby), 1.600 kVA (COP) Ampérage : 2.448 A Fréquence : 50 Hz Voltage : 400 V
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Au travail
La quête d’innovation et de perfectionnement s’appuie sur ABB Le site d’AkzoNobel à Ghlin, qui comprend un site de production Polymer Chemistry et un site de production Surface Chemistry, cherche en permanence à optimiser ses systèmes d’automatisation, de contrôle et de sécurité. Pour ce faire, AkzoNobel bénéficie du soutien d’ABB qui a délégué des ingénieurs pour une mission d’assistance dans ses installations. 18
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Au travail
De g. à dr. : Alain Ekchian, Jean-Luc Sauwens, Frédéric Brissez, Philippe Visée, Logan Tondu, Sergio Scardino, Peter Vos et Guy Damen.
N
ous avons commencé à travailler avec ABB en 1999 », se souvient Sergio Scardino, Capital Expenditure Manager d’AkzoNobel Chemicals à Ghlin. « Dans notre site consacré à la chimie de surface (Surface Chemistry), nous utilisions un système qui était sensible au fameux bug de l’An 2000. Notre architecture devait donc être changée. Nous avons alors lancé un appel d’offres. » Sergio Scardino se souvient d’une période très motivante. « Nous avons consulté beaucoup de fournisseurs, mais c’est ABB qui est rapidement sorti du lot. Les compétences et les connaissances de l’équipe de l’époque nous avaient impressionnés. Quand nous avions une question, même complexe, nous recevions la bonne réponse très rapidement. » Vers un système intégré ? En réalité, AkzoNobel n’entendait pas se contenter de corriger ce bug. « Nous voulions profiter de cette opportunité pour redessiner les systèmes de nos deux usines présentes à Ghlin, la deuxième produisant
des polymères organiques », continue Sergio Scardino. « Ce qui fut fait progressivement. En cinq ans, nous avons installé l’ABB System Six et l’ABB Freelance sur le site de Ghlin. » Le déploiement de ces deux systèmes montre bien qu’AkzoNobel est toujours en quête d’innovations et de perfectionne-
En revanche, les avantages qu’apporterait cette plateforme unique sont évidents aux yeux de Sergio Scardino. « Quand on multiplie les systèmes, il est plus difficile de conserver à un niveau optimal les compétences et le savoir-faire nécessaires, qu’il s’agisse du matériel ou des logiciels. »
Logan Tondu : « Nous voulons aller toujours plus loin dans la configuration de nos systèmes. » ment. « Nous recherchons en permanence des projets pour aller plus loin dans la configuration de nos applications », explique Logan Tondu, Automation Instruments Electricity Manager. « Pour le moment, nous réfléchissons à l’intégration de ces deux systèmes. Notre intention est, à terme, de n’avoir plus qu’une seule salle de contrôle pour tout le site. »
Par étapes Dans sa progression vers le perfectionnement de ses installations, AkzoNobel tient toujours à avancer graduellement, en procédant projet par projet. « Nous avons récemment remplacé notre incinérateur et avons intégré l’application dans un contrôleur DCU d’ABB existant », explique Philippe Visée, Process Control ABB et cetera 1|17
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Au travail Engineer d’AkzoNobel. « Avec des résultats remarquables : nous avons réussi à baisser considérablement nos émissions de NOx. » Autre évolution : l’épuration des eaux. « Nous voulions améliorer fortement la qualité de nos eaux de rejet », continue Philippe Visée. « Nous avons donc installé un nouveau contrôleur ABB AC800M pour gérer tout le processus. De nouveau, avec des résultats très satisfaisants. » « Ces améliorations représentent pour nous une première étape dans un projet plus vaste », précise Sergio Scardino. « Nous réfléchissons en effet à la possibilité de remplacer les processeurs DCU de notre Surface Chemistry par des processeurs AC800M analogues à celui de l’épuration des eaux. » En attendant la mise en chantier de ce projet, ABB a participé étroitement à d’autres projets d’amélioration dans le site de Ghlin. « Nous avons construit un nouveau bâtiment de production qui vient s’ajouter à une première usine pour la fabrication de composants chimiques utilisés dans les polymères », affirme Frédéric
Brissez. « Nous y avons remplacé le CPU existant par un contrôleur AC900F qui nous donne plus de marge de manœuvre pour la programmation. Aujourd’hui, ce contrôleur pilote les deux bâtiments. Nous avons aussi remplacé l’ancien système d’Emergency Shut Down (ESD) par le 800M High Integrity Controller d’ABB, plus sophistiqué. Enfin, pour notre batch, nous sommes aussi passés au système 800xA. »
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Renforts internes et externes Bien sûr, ces transformations ont été possibles grâce à l’appui de l’équipe d’ingénieurs de process d’AkzoNobel. Sans oublier le soutien des deux ingénieurs
Sergio Scardino : « L’équipe d’ABB continue à faire la différence, mais rien n’est jamais acquis. » Résultat : dans cette partie du site de Ghlin, une même famille de contrôleurs, les AC800F du système 800xA, soutient le Safety Instrumented System et les opérations batch. « Ce qui apporte des avantages intéressants en termes d’harmonisation du matériel et de programmation »,
De g. à dr. : Sergio Scardino, Logan Tondu, Frédéric Brissez et Philippe Visée de AkzoNobel.
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souligne Sergio Scardino. « Nous en faisons l’expérience concrète tous les jours. Et c’est ce qui nous conduit à réfléchir à étendre cette approche à nos autres unités de production du site. »
d’ABB qui travaillent sur le site de Ghlin. « Jean-Luc Sauwens, System Application Specialist, et Peter Vos, Project Application Engineer, nous apportent une aide précieuse quand nous devons modifier une programmation ou améliorer notre processus de fabrication », précise Logan Tondu.
Au travail Pour une entreprise comme AkzoNobel, il est capital de maintenir en interne le plus de compétences et de connaissances possibles. « Nous disposons d’une solide équipe de spécialistes capables de conserver ces connaissances », assure Sergio Scardino. « Mais le recours aux consultants offre l’avantage d’une grande flexibilité. Le tout est de parvenir à un équilibre. Et ABB nous aide à y arriver. Ses experts connaissent leur matériel avec une finesse qu’il ne nous est pas possible d’atteindre. Ils ont accès aux bases de connaissances d’ABB, ce qui nous donne des solutions plus rapides et plus directes. Et le fait d’avoir deux ingénieurs d’ABB présents sur notre site nous donne la garantie que nous aurons toujours des ressources de remplacement. » « Je parlais précédemment du professionnalisme de l’équipe que nous avons rencontrée quand nous avons entamé notre collaboration avec cette entreprise », conclut Sergio Scardino. « L’équipe actuelle est tout autant à la hauteur, je suis satisfait de trouver en eux les mêmes compétences et la même qualité de partenariat.
Un exemple ? Nous avons eu un petit souci technique récemment. Jean-Luc Sauwens a consacré plusieurs heures à la résolution de cet incident alors qu’il n’y était pas obligé. C’est le genre d’aide et de soutien qui nous sont très précieux. Cela dit, pour nous, cette équipe doit continuer à faire la différence. Rien n’est jamais acquis. »
Philippe Visée : « Grâce à son intégration dans un DCU d’ABB, nous avons baissé les émissions de NOx de notre incinérateur. »
Report d’alarmes pour les produits finis L’unité de stockage des produits finis a été pourvue d’un nouveau système de report d’alarmes, basé sur le CPU AC800F d’ABB avec des E/S Profibus aux possibilités très étendues. « Nous avons également placé des moniteurs dans plusieurs endroits stratégiques du site pour contrôler les paramètres critiques en temps réel, y compris les
températures », explique Frédéric Brissez, Process Control Assitant d’AkzoNobel. « Le nouveau dispositif représente un réel progrès. »
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Au travail
ABB & OPRA conquièrent la Chine grâce aux turbines à gaz 22
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Au travail
OPRA Turbines est une entreprise située à Hengelo. Elle conçoit, produit, commercialise et entretient des groupes générateurs d’une puissance de 2 MW. Parmi ses produits figure la turbine à gaz OP16, un modèle industriel compact, fiable et efficace, conçu en vue de produire de l’énergie pour divers secteurs, dont celui du pétrole et du gaz. En 2016, ABB lui a fourni douze générateurs de moyenne tension en vue d’équiper ces turbines, qui ont entre-temps été expédiées en Chine par bateau.
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es activités de notre entreprise s’adressent notamment aux applications industrielles et surtout au secteur gazier et pétrolier », explique Elwin Grutterink, Purchasing Manager pour OPRA Turbines et responsable de toutes les activités d’achat de l’entreprise. « Le secteur pétrolier a longtemps considéré le gaz comme un produit résiduel. Or, notre technologie performante permet de l’utiliser en tant que source d’énergie à part entière. Nos OP16 sont depuis peu commercialisées en Chine, et les premières turbines ont déjà été finalisées et expédiées. Leur mise en service y est donc devenue une réalité. » Le meilleur choix « Nous envisagions depuis longtemps de nous associer à de nouveaux fabricants », précise Niels van Zeijl, responsable Electrical Systems & Instrumentation pour OPRA Turbines. « J’ai envoyé des questionnaires et spécifications détaillés à divers fabricants et analysé minutieusement leur réponse. Elwin a quant à lui évalué toutes les parties sur l’aspect commercial. Tous ces éléments ont concouru à désigner ABB comme notre meilleur choix. » « Nous avons tenu compte non seulement de la qualité des produits, mais aussi de la réputation des répondants », poursuit Elwin. « Si nous cherchons bien entendu à nous associer à des partenaires fiables, nous accordons également de l’attention
aux possibilités de service et de fourniture à l’échelle mondiale. Nous devons si nécessaire pouvoir envoyer un expert à nos clients dans les 24 heures. De plus, les clients finaux doivent avoir la garantie d’être totalement opérationnels sous deux jours en cas de panne. Le fait qu’ABB dispose de ses propres installations en Chine a donc très certainement joué un rôle dans notre décision, puisque cette coopération
avons aussi examiné les possibilités de réflexion conjointe, le service offert et la vitesse de réaction. » « Lorsqu’un client nous demande quel générateur nous utilisons dans un projet et que nous mentionnons ABB, les réactions sont toujours positives. Ce partenariat traduit notre professionnalisme et représente une valeur sûre », conclut Elwin.
Ivo Verhoef : « Une excellente occasion de mettre en pratique le principe “One ABB”. » nous permet d’avoir un partenaire non seulement en Europe, mais aussi sur ce marché. » Niels : « En soi, la gamme de produits parmi laquelle nous pouvions auparavant faire notre choix était suffisante, mais nous souhaitions pouvoir offrir à nos clients un éventail de choix le plus large possible. En général, nous opérons avant tout notre sélection sur la base de la qualité, avant de comparer les différents fournisseurs en termes de prix, de délais de livraison, d’assistance mondiale et de pertinence des conseils. Nous ne nous sommes donc pas limités à analyser la qualité des produits, qui doit évidemment être très élevée ; nous
Une coopération internationale « Pour ce projet, nous avons réellement pu tirer parti de nos connaissances à l’échelle internationale dans le domaine des générateurs », souligne Ivo Verhoef, Sales Engineer chargé des moteurs, régulateurs de puissance et générateurs chez ABB pour le nord-est des Pays-Bas. « Notre collègue suédois Jonas Burström nous a soutenus depuis la business unit pour la conception des générateurs. J’ai par ailleurs été très impressionné par les installations d’ABB en Chine. Les usines chinoises sont souvent décriées, notamment en matière de contrôles qualité, mais ces entreprises sont vraiment de classe ABB et cetera 1|17
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Au travail
De g. à dr. : Marcel Zevenbergen, Niels van Zeijl, Ivo Verhoef et Elwin Grutterink.
Elwin Grutterink et Niels van Zeijl d’OPRA Turbines auprès du générateur moyenne tension Cougar d’ABB.
mondiale. Ce projet a constitué une opportunité d’apprentissage particulièrement intéressante et une excellente occasion de mettre en pratique le principe “One ABB”. À présent, nous veillons à assurer le partage et le maintien de ces connaissances au sein d’ABB. »
Ivo Verhoef et Marcel Zevenbergen d’ABB.
notre énorme capacité existante et conservé l’importante expertise dont nous disposions en interne, car il est important de garder notre plate-forme de service internationale bien à jour et de disposer des connaissances nécessaires. » La fourniture des générateurs a été
Elwin Grutterink : « Cette coopération nous permet d’avoir un partenaire non seulement en Europe, mais aussi en Chine. » « Ces dernières années, la division néerlandaise d’ABB avait quelque peu levé le pied sur ses activités liées aux générateurs en raison de l’évolution du marché de l’énergie », ajoute Marcel Zevenbergen, Project Sales Engineer pour ABB. « Bien entendu, nous avons continué d’entretenir 24
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assurée par le Project Manager Mark Hoogendoorn, qui a aussi veillé aux essais, à l’établissement des documents et au transport. C’est aussi lui qui a géré la majeure partie de la communication avec le client et le fournisseur tout au long du projet : un travail qui a recueilli toute la
satisfaction d’OPRA », affirme Marcel. « Après avoir obtenu le marché pour la fourniture des générateurs, nous avons aussi été contactés pour la commande de moteurs électriques. Cette procédure a été très bien encadrée par nos collègues Mark Goetz, Sales Support Engineer, qui s’est chargé de l’offre, et Henri Schrikhof, Delivery Manager, qui est intervenu dans les livraisons. » Une marge d’erreur quasi inexistante « Nous travaillons avec un concept standard et une construction modulaire. Nous avons donc eu pas mal d’essais et de mesures à réaliser, mais les composants ABB se sont parfaitement intégrés au tout, indique Niels. Nous concevons les modules de la turbine à Hengelo, et nous les testons avant de les expédier. Dans le futur, ces étapes seront toutefois réalisées en Chine pour les turbines destinées au marché asiatique ; notre division néerlandaise ne prendra plus en charge que le travail préparatoire. C’est
Au travail
Elwin Grutterink et la turbine à gaz d’OPRA Turbines.
pourquoi nous devons nous assurer que chaque pièce fournie réponde exactement aux promesses formulées par son fournisseur, a fortiori quand on sait que nous nous adressons à des industries professionnelles qui ont des exigences élevées. Une fois la machine sur le banc d’essai, les mesures doivent correspondre aux spécifications de manière extrêmement précise, ce qui ne laisse quasiment aucune marge d’erreur. Pendant les essais, j’ai été très tranquillisé de constater que tout ce qu’ABB avait fourni répondait précisément aux attentes. Un tel résultat suppose que le fournisseur offre une véritable qualité et apporte une réelle valeur ajoutée. » Niels conclut : « Une telle coopération s’envisage bien évidemment dans la durée. Nous étions à la recherche d’un partenaire capable de répondre rapidement à nos questions en fournissant des réponses précises et pertinentes sur le plan du contenu, et c’est ce que nous avons trouvé en ABB. »
À propos d’OPRA Turbines OPRA Turbines a été fondée en 1991 à Hengelo. L’OP16 est une turbine à gaz industrielle compacte, fiable et efficace conçue sur la base d’une technologie éprouvée. Elle est utilisée pour produire de l’énergie dans l’industrie pétrolière et gazière, mais aussi sur les marchés industriels. En mettant en œuvre une ou plusieurs unités OP16, il est possible de réaliser des installations de 1,5 à 10 MW.
OPRA Turbines travaille actuellement à la mise au point d’innovations et de concepts commerciaux pour l’OP16, dont une offre de leasing. L’entreprise est certifiée ISO 9001:2008 pour son système de management de qualité.
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Comment transformer les villes en smart cities ? 26
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Encore et toujours
Les villes du monde entier sont de plus en plus nombreuses à opter pour des solutions innovantes et intelligentes en vue de faire face aux défis de demain. Elles recourent ainsi aux outils, services et processus connectés pour améliorer le mode de vie et le travail en milieu urbain. Pieter Ballon, professeur à la VUB et directeur d’iMinds, est une autorité absolue dans le domaine et a été nommé Brussels Smart City Ambassador plus tôt cette année. Il nous en dit plus sur sa vision de la ville du futur.
L
e concept de smart city s’impose peu à peu auprès des décideurs politiques. Les idées et initiatives visant à rendre les villes intelligentes se font de plus en plus concrètes, et l’on assiste à l’émergence de nombreux projets pilotes. Si le choix de la bonne technologie est crucial, la réussite du concept repose, selon le Pr Pieter Ballon, sur son organisation. « Avant, l’idée la plus répandue consistait à mettre au point la technologie, puis à la déployer dans son intégralité. Il s’avère à présent que le concept de ville intelligente est si complexe qu’il ne peut être porté par un seul et même acteur. Il requiert dès lors une autre manière de penser. La mise en place d’une smart city est comparable à une procédure d’adjudication élaborée par les autorités publiques. Revoir son fonctionnement revient dès lors à considérer la ville intelligente et les services qui en découlent non plus comme relevant exclusivement des autorités publiques, mais du domaine public-privé. » Selon Pieter Ballon, le rôle dévolu aux administrations communales peut donc être assimilé à celui d’un metteur en scène, qui ferait interagir les habitants, les visiteurs, les développeurs d’applications, les entreprises, les associations sans but lucratif, le monde académique et les acteurs publics. Bruxelles comme banc d’essai Ce rôle de metteur en scène, il l’assume aussi lui-même en tant que Brussels Smart City Ambassador. Depuis mai 2016, il fait, en effet, le tour des entreprises, instituts d’enseignement et organisations
pour réunir les différents pouvoirs organisateurs de Bruxelles. « Je pars donner des conférences tous les deux jours. J’essaie aussi d’attirer l’attention de l’Europe sur notre ville. Les smart cities sont en quelque sorte le fer de lance de la politique européenne en matière d’innovation pour les dix prochaines années. Il serait donc absurde de ne pas utiliser Bruxelles comme banc d’essai. »
différents pour s’y connecter. Ce genre d’exemples entrave la bonne coordination des smart cities. » Il se réjouit dès lors qu’un coordinateur ait été désigné pour superviser le projet. De même, une nouvelle génération de politiques fait aujourd’hui preuve d’initiative, prenant ainsi le relais de ses prédécesseurs. Il y a dix ans, Bruxelles jouait en effet un véritable rôle de précurseur. « Si
« Ce qui compte le plus, ce n’est pas la technologie en elle-même, mais bien la résolution de problèmes. » Dans l’intervalle, le professeur a déjà pu engranger quelques avancées. C’est ainsi que le siège d’OASC (Open & Agile Smart Cities), une initiative visant la standardisation et l’harmonisation des critères définissant les villes intelligentes, a été fondé à Bruxelles. Par ailleurs, la VUB a également ouvert une chaire sur ce thème. « Il s’agit d’étapes importantes, qui permettent à Bruxelles de compter, car si les bonnes idées sont nombreuses, il faut aussi les concrétiser. À titre d’exemple, les actions de la Ville de Bruxelles et de la Région de Bruxelles-Capitale manquent encore de coordination. Cette situation a déjà entraîné des absurdités, comme la création de deux portails distincts pour Smart Brussels ou de deux réseaux Wi-Fi
l’on ne parlait pas encore à l’époque de smart cities, divers projets s’articulaient autour des applications sans fil dans le domaine public. La Corée du Sud prévoyait alors le développement de la première ville intelligente au monde et a envoyé une délégation chez nous pour observer nos expériences. Les Sud-Coréens ont finalisé l’année dernière la mise en œuvre du projet à Songdo, près de Séoul, et ils se seraient, selon leurs propres dires, inspirés de Bruxelles. » Ralliement et protection des citoyens Dans la plupart des pays, un déploiement aussi important de capteurs, caméras intelligentes et autres prouesses technologiques est impossible. Selon le ABB et cetera 1|17
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Encore et toujours
Pr Pieter Ballon, mieux vaudrait mettre progressivement en place des projets pilotes afin d’en démontrer la légitimité. « Le plus important n’est pas la technologie en elle-même, mais bien la résolution de problèmes. Si nous parvenons à montrer qu’il est possible d’en résoudre efficacement au moyen de projets concrets, nous convaincrons plus facilement la population. Par ailleurs, nous ne devrons pas pour autant réorganiser toute la structure urbaine. L’application à succès Fix My Street en est un bel exemple. Elle permet aux Bruxellois de signaler un passage pour piétons en mauvais état ou la présence d’un nid-de-poule, et par conséquent de les faire réparer plus rapidement. La technologie permet dans ce cas de faire pression sur les pouvoirs locaux et d’apporter une amélioration, ce qui profite aussi aux interactions entre les citoyens et les autorités. Nous ne pouvons que nous en réjouir, car cela rend le concept de smart cities concret et acceptable 28
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pour tous. En effet, nous ne pouvons nier qu’il s’agit d’un concept complexe, qui suscite beaucoup d’appréhension et d’incertitude. Et c’est en partie justifié. Nous partageons et diffusons déjà de nombreuses données par l’intermédiaire de nos smartphones. Et cette tendance ira en augmentant dès le moment où nous disposerons aussi d’objets connectés. Le système pourra donc fonctionner tant que cette situation convient au citoyen et qu’il est à l’aise avec le partage de ces données. La composante vie privée doit par conséquent être prise en compte en tant que variable à chaque phase du projet. C’est très clair en ce qui me concerne. Si nous ne maîtrisons plus nos données, nous aurons un problème, car cela ouvre la voie aux abus. Les consommateurs et citoyens devront dès lors faire plus attention à leur vie privée. Une telle situation s’assortit donc à la fois de défis et d’opportunités, et se pose déjà avec l’Internet des objets. »
Caractère crucial de la coopération Il y a peu, la collecte de données était encore une tâche lente et fastidieuse. Les décideurs se retrouvaient dès lors avec des informations datées, sur la base desquelles il était difficile de prendre des mesures efficaces. L’Internet des objets permet de recueillir et analyser directement certaines données par l’intermédiaire de divers appareils et applications. Nous pouvons ainsi réagir immédiatement, par exemple à un incident survenu sur nos routes. « L’Internet des objets est l’un des piliers sous-tendant le concept de ville intelligente. Par ailleurs, ce nouvel outil n’est pas uniquement pratique pour les autorités. Une application GPS comme Waze permet aussi aux conducteurs de partager entre eux des infos trafic en temps réel. D’ici peu, des technologies portables, des capteurs et bien d’autres applications seront connectées entre eux et généreront quantité de données précieuses. L’une des questions qui se posent dès
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Pieter Ballon, professeur à la VUB et directeur d’iMinds : « Aucun acteur n’est suffisamment puissant ou imposant pour y parvenir seul. La coopération est donc plus que jamais le mot d’ordre. »
lors est de savoir comment les personnes ou la société pourront éviter d’en perdre le contrôle. De nombreux essais seront donc nécessaires pour mettre au point la bonne combinaison de technologies et protocoles. Mais aucun acteur n’est assez
mondiale dans le domaine des nanotechnologies et des systèmes hardware. Selon Pieter Ballon, les entreprises comme ABB ont un rôle crucial à jouer en tant que facilitatrices, en vue de coopérer à la réalisation d’expériences en conditions réelles, mais
« Les consommateurs et citoyens vont devoir faire plus attention à leur vie privée. » puissant ou imposant pour y parvenir seul. La coopération est donc plus que jamais le mot d’ordre. » C’est justement pourquoi iMinds et Imec ont récemment fusionné. Jusqu’à présent, iMinds se concentrait sur les logiciels et accompagnait les start-up, tandis qu’Imec s’était bâti une réputation
aussi au déploiement de projets opérationnels de plus grande envergure. « Nous devons évoluer vers un modèle où les autorités, le monde académique, les entreprises et les citoyens œuvrent ensemble à l’élaboration de smart cities. Les expériences en conditions réelles permettent aux citoyens de percevoir concrètement
les avantages d’une ville intelligente. Elles sont aussi l’occasion idéale de mettre les entreprises en contact et de concevoir de nouveaux services. Enfin, elles permettent à la ville en question de s’interroger sur sa propre fonction. Toute organisation confrontée à une transformation aussi radicale créera un service de recherche et développement. Or, aucune ville n’a encore suivi la même approche, ce que j’ai du mal à comprendre. Outre le fonctionnement opérationnel quotidien, une seconde piste s’impose dans le cadre des projets pilotes. Bien entendu, ce serait contradictoire avec le fonctionnement d’une ville, car nous ne pouvons pas investir l’argent du contribuable dans des expériences qui pourraient échouer. Mais il n’en reste pas moins nécessaire que les autorités locales se réservent un espace physique et mental pour éprouver les défis à venir. Tout cela s’inscrit dans une démarche continue, à laquelle notre institut entend contribuer. » ABB et cetera 1|17
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ABB en passe d’atteindre le niveau le plus élevé de l’échelle de performances CO2 Le plan de gestion du carbone d’ABB semble porter ses fruits, puisque tout indique que l’entreprise atteindra le niveau le plus élevé de l’échelle de performances CO2 en 2017* : un stade où la RSE doit largement dépasser le cadre de l’entreprise...
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a durabilité constitue une des priorités d’ABB, qui s’efforce notamment de gérer au mieux ses émissions de CO2. Elle utilise pour ce faire l’échelle de performances CO2, un instrument permettant aux entreprises néerlandaises d’évaluer et de réduire leurs émissions de carbone. « Pour ABB, la durabilité consiste à trouver un équilibre entre réussite économique, responsabilité environnementale et progrès social, tout en générant une rentabilité suffisante pour toutes les parties impliquées », indique Rob van Huissteden, Manager Service pour ABB, qui gère les projets et contrats de service pour la BU Power Generation de la division Process Automation. « ABB contribue à un monde plus durable en créant et en commercialisant des produits qui améliorent l’efficacité énergétique. » L’entreprise s’est par ailleurs fixé une série d’objectifs. Eva De Decker, Environmental Coordinator pour ABB, explique : « Nos émissions de CO2 sont un important point à améliorer et l’échelle des performances nous y aide. Nous avons fait appel aux services du bureau 30
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de conseil CO2 Management pour étendre cette méthode néerlandaise à l’ensemble de l’organisation du Benelux. » Analyse CO2 Harm Langen, patron de CO2 Management : « Nous livrons des logiciels permettant d’analyser, de gérer et de réduire les émissions de CO2 pour que les entreprises puissent atteindre un niveau supérieur sur l’échelle des performances. ABB disposait déjà de la certification de niveau 3, qui se concentre principalement sur les émissions de l’entreprise même. Pour accéder à un niveau supérieur, il convient d’identifier les maillons de la chaîne où la majeure partie des émissions intervient. Après une analyse approfondie, nous avons décidé de concentrer nos efforts sur deux cas pilotes : les transmissions ABB et le produit Octopus. » Octopus, un produit d’ABB Dalfsen, crée des systèmes intelligents pour les navires. Il détermine l’itinéraire le moins énergivore sur la base d’une série de variables comme la vitesse, le chargement, les prévisions météo et la forme du navire.
« Responsables d’importantes émissions de CO2, les bateaux présentent un grand potentiel de réduction, précise Harm. Dans le même temps, nous avons analysé nos générateurs à la loupe. Avant, un moteur était toujours allumé ou éteint ; à présent, un système de commande intelligent nous permet de réaliser des économies d’énergie considérables. » « Nous aimerions désormais étendre les enseignements tirés de ces deux cas à d’autres produits et systèmes », poursuit Rob. « Parmi les objectifs que nous nous sommes fixés pour 2020, la réduction des émissions de CO2 passe par une baisse de la consommation d’énergie. Sachant que de nombreuses fonctions requièrent des voyages réguliers, nos déplacements constituent la principale composante de notre empreinte carbone. Nous savions que ce domaine représentait un réel potentiel d’amélioration, mais ce n’est que récemment, avec l’aide de CO2 Management, que nous avons réellement pu mettre le doigt dessus en chiffrant ces émissions et en identifiant les mesures à mettre en œuvre pour les réduire. »
For a better world
Eva De Decker et Rob van Huissteden d’ABB et Harm Langen de CO2 Management.
Implication de toutes les parties de la chaîne La plupart des entreprises qui prennent part au système de certification sur la base de l’échelle de performances sont au niveau 3. Cela signifie que la réduction des émissions de CO2 concerne uniquement l’entreprise même. Le niveau 5 étend les efforts à l’ensemble de la chaîne. « Ce niveau est plus difficile à atteindre, notamment
parvenir, il est toutefois essentiel qu’elles échangent leurs données. » Rob ajoute : « Un score très élevé sur l’échelle est récompensé par un avantage concret dans la procédure d’adjudication, sous la forme d’une réduction fictive sur le prix proposé. Si ABB soumet une offre pour un marché public, elle pourra par exemple obtenir une réduction fictive de 5 % en raison de sa certification de ni-
portant dans notre progression vers ce niveau. Harm nous a très bien encadrés et a fait preuve d’un grand savoir-faire concernant notre domaine », conclut Eva. « Nous continuons d’échanger activement nos idées avec d’autres entreprises et de concevoir de nouveaux plans. Une bonne coopération au sein de la chaîne est fondamentale pour la réalisation d’économies d’énergie à plus long terme. »
Harm Langen : « Le niveau le plus élevé est plus difficile à atteindre parce que les critères ont récemment été renforcés. » parce que les exigences sont plus strictes et qu’elles sont contrôlées de plus près », soulève Harm. « La RSE s’étend au-delà des limites de l’entreprise. Les réductions portent non seulement sur la consommation interne d’énergie, mais aussi sur celle des fournisseurs et partenaires. Si toutes les parties coopèrent, nous pouvons réaliser d’énormes améliorations. Pour y
veau 5, ce qui la rendra plus attrayante par rapport à ses concurrents. Autre point important : les consortiums se voient appliquer le niveau de certification de l’entreprise la moins bien notée sur l’échelle des performances. Ce système sera très prochainement étendu à l’ensemble des sous-traitants. » « CO2 Management a joué un rôle im-
* À la mise sous presse du magazine, le 16 décembre 2016, le dernier audit était positif, mais la certification n’avait pas encore été octroyée. L’auditeur devrait bientôt recommander ABB au responsable de la certification auprès de l’organisme chargé de l’octroi, et il donnera sans aucun doute son accord final en 2017.
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Les merveilles du monde
ABB Torductor Marine mesure l’efficacité des moteurs marins ABB Torductor Marine est un système de mesurage de la torsion repensé pour les navires maritimes et qui s’intègre parfaitement dans le portefeuille Marine Software. Une comparaison entre la puissance mécanique et la consommation de carburant permet à l’utilisateur de déterminer directement les performances du moteur et de vérifier si un entretien ou d’autres actions sont nécessaires. 32
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Les merveilles du monde
Photo : Kees Torn
La phase pilote du Torductor Marine s’est déroulée sur le bateau Stena Scotia, de la compagnie Stena Line.
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e Torductor mesure le couple d’arbres rotatifs lents et de grande taille », explique Peter van Baarle, Product Manager pour Torductor. « Il n’y a pour ce faire aucun contact entre le capteur et l’arbre, et la longueur d’arbre libre nécessaire pour l’instrument est très limitée. 25 à 30 cm suffisent. La stabilité reste toujours très élevée et le capteur n’exige aucun entretien. La saleté et l’humidité n’ont pratiquement aucune influence. » « Si un écart est observé entre les performances et les spécifications, le système permet de détecter les causes et les pannes potentielles », poursuit Peter. « En combinaison avec la direction et la force du vent, le tirant d’eau, l’écoulement, le chargement, etc., on peut déterminer comment naviguera le bateau. De nos jours, les émissions de CO2 et la consommation de carburant doivent diminuer. Grâce à notre Torductor, vous pouvez contrôler avec précision l’efficacité du bateau. »
À l’épreuve des facteurs environnants « Hormis un bandeau destiné à mesurer le régime, aucun composant n’est monté sur l’arbre », détaille Kees de Waard, Product Engineer. « C’est une solution unique garantissant des mesures stables du couple, pendant de nombreuses années. D’autres technologies existent et
Le système Torductor Marine possède des raccords pour débitmètres afin d’enregistrer la consommation de carburant. Nous recommandons dans ce cadre le Coriolis Master d’ABB. Ces débitmètres fonctionnent sans pièces mobiles et sont donc, à l’instar du capteur de couple, sans entretien. L’association Torductor-
Peter van Baarle : « En cas de performances anormales, il est possible de détecter les causes et les pannes potentielles. » s’appuient sur un équipement plus fragile exigeant un montage sur l’arbre, pas idéal à long terme. Le Torductor, lui, ne craint pas les chocs et résiste à de nombreux facteurs environnants.
Coriolis crée des conditions propices au « hull condition monitoring » (surveillance de l’état de la coque), permettant de déterminer à quel moment la prolifération de coquillages et d’algues doit être éliminée. ABB et cetera 1|17
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Les merveilles du monde
Peter van Baarle et Kees de Waard d’ABB auprès du Torductor Marine.
Ici aussi, ABB peut vous aider. Il s’agit en effet d’une fonctionnalité d’Octopus, le système d’aide d’ABB. Afin de garantir les performances à long terme de votre bateau, la première mesure doit être tout aussi précise que les suivantes. Il importe donc de modéliser avec exactitude les tendances et évolutions. Grâce à une détection précoce des anomalies, vous pouvez planifier l’entretien plus efficacement ou continuer à rechercher les causes réelles. » Test réussi Les données peuvent être partagées de différentes manières avec d’autres systèmes : via un écran tactile, un navigateur web ou le système Octopus d’ABB. Modbus RTU et TCP ou NMEA 0183 et des sorties analogiques discrètes sont également disponibles pour transférer des données vers des systèmes de tiers. La phase pilote du Torductor Marine s’est déroulée sur le bateau Stena Scotia, de la compagnie Stena Line. « À l’issue d’un essai concluant sur l’arbre de l’hélice bâbord, le capteur a été installé de manière permanente », souligne Dick van der Ent, Technical Superintendent et Energy Saving Engineer chez Stena Line. « Tout comme un second système pour l’arbre de l’hélice tribord. »
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La découverte du principe magnétoélastique Alors qu’Orvar Dahle, chercheur chez ASEA à Västerås, en Suède, effectuait des mesures sur un transformateur, quelqu’un déposa une tasse de café sur son établi. Cette manipulation apparut sur le relevé de mesure. Orvar en fut tellement intrigué qu’il décida d’étudier davantage ce phénomène. L’application d’une force sur le matériau d’âme magnétique d’une bobine ou d’un transformateur a un impact sur le transfert de l’énergie. Les lignes de force du champ magnétique s’altèrent en même temps que la déformation mécanique. ASEA, ex-ABB, a développé sur la base de ce principe des produits pour mesurer les forces mécaniques, dont le Torductor, breveté en 1959 par ASEA. Le Torductor a été appliqué avec succès pendant des années, via la pose du capteur en forme d’anneau autour de l’arbre permettant une mesure du couple à 360 degrés. Nous proposons désormais un nouveau capteur qui mesure quelques degrés de l’arbre et qui fait appel à l’électronique et au logiciel pour convertir le
signal brut du capteur en une valeur de mesure exploitable. L’équipement comme le logiciel sont de conception nouvelle, ce qui donne un nouvel instrument de mesure basé sur une technologie éprouvée. Le Torductor Marine est conforme à la réglementation de l’Organisation maritime internationale (OMI) et plus particulièrement aux règles du Plan de gestion de l’efficacité énergétique des navires (SEEMP).
Produit Low Voltage
Notre disjoncteur passe-partout au service de la sécurité aux quatre coins du globe Le circuit automobile d’Hockenheim en Allemagne est principalement connu pour ses événements de classe internationale, comme la Formule 1 et le DTM. Désormais, le circuit accueille également des concerts en plein air et d’autres événements de grande envergure. Lors des concerts, quelque 100.000 visiteurs font le déplacement sur le site. Nous vous laissons imaginer la quantité d’énergie nécessaire pour les infrastructures, la lumière, le son et les autres systèmes utilisés en de telles occasions. Une panne se produisant pendant une course ou un concert peut avoir des conséquences énormes. Pour éviter ce type d’incident, le circuit d’Hockenheim fait confiance aux produits d’ABB – qu’il s’agisse des disjoncteurs, des différentiels ou des interrupteurs.
Avantages −− Double borne jusqu’à 35 mm² −− Boîtier en thermoplastique : sans halogènes et recyclable −− Spécifications du marquage au laser : résistant aux rayures et aux liquides −− Indication de la position, directement reliée aux contacts mobiles, pour plus de sécurité et une meilleure indication du statut de contact −− Après une panne, possibilité de remise en marche directe grâce à l’interrupteur sur le dispositif −− Codes du produit clairement indiqués pour une identification aisée
Un nouveau disjoncteur des plus pratiques pour les équipementiers Les produits d’ABB sont utilisés aux quatre coins du monde. C’est pourquoi ils doivent répondre aux exigences les plus strictes. Le nouveau disjoncteur SU 200 M satisfait aux normes UL 489, CSA22.2 no 5 et IEC, permettant sa mise en œuvre à l’échelle internationale, et donc aussi en Amérique du Nord et au Canada. Pour les équipementiers qui fabriquent des applications à déployer dans le monde entier, un disjoncteur passe-partout est la solution idéale. Le nouveau SU 200 M vous garantit une protection adaptée, où que vous opériez. Grâce à ce disjoncteur, toutes les installations peuvent bénéficier du même niveau de sécurité que le circuit d’Hockenheim. Le SU 200 M est disponible en modèle à 1, 2, 3 ou 4 pôles jusqu’à 40 A en 480 VCA en caractéristique C, K et Z. CA ou CC, c’est comme vous voulez Grâce au SU 200 M, la planification des ressources et l’ingénierie de projet sont encore simplifiées. Les disjoncteurs conviennent en effet pour les applications tant en CA qu’en CC. Cet atout permet de diminuer l’ampleur des réserves et la diversité des types de produits nécessaires par projet. À compter d’aujourd’hui, la série SU 200 M remplace les séries S 200 U et S 200 UP. ABB et cetera 1|17
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Produit Low Voltage
Top 3 des dispositifs de commande intelligents pour toutes les applications industrielles ABB propose la gamme la plus complète de relais et de produits électroniques destinés à l’industrie. Améliorez la fiabilité, l’efficacité maximale et la disponibilité de vos procédures grâce à nos dispositifs de commande intelligents. Pour vous, nous avons sélectionné notre top 3. Relais temporisés électroniques Les relais temporisés électroniques de la série CT sont mis en œuvre à l’échelle internationale. Ils démontrent leurs fonctionnalités remarquables par leur utilisation quotidienne dans les conditions les plus extrêmes. Trois variantes de temporisateurs électroniques permettent d’intégrer des fonctions temporelles à chaque application. Avantages −− À fonction unique et multifonction −− Divers modèles pour diverses applications −− Réglage du temporisateur de 0,05 à 300 heures −− Boîtiers modulaires sur rail DIN pour les infrastructures utilitaires Relais de mesure et de contrôle Les relais de mesure et de contrôle permettent un contrôle fiable et permanent de votre procédure et de vos appareils. La série CM vous propose des relais pour les applications les plus diverses sur les réseaux monophasés et triphasés en matière de tension, de courant, de niveau, d’alimentation de réseau, de thermistance et de température. Avantages −− Large choix de tensions d’alimentation : de 24 à 240 V CA/CC −− Durée d’indisponibilité réduite et mise en service rapide −− Boîtiers modulaires sur rail DIN pour les infrastructures utilitaires −− Raccordement facile grâce à la technique d’insertion directe Relais d’interface Les relais d’interface et optocoupleurs garantissent une transmission de tension fiable entre l’appareillage périphérique et les systèmes de commande de niveau supérieur. Le relais de la série CR assure une transmission de signal fiable pour toutes sortes de machines. Il prévoit une isolation galvanique pour les équipements électroniques sensibles tels que les PLC. La vaste gamme de relais d’interface enfichables avec pieds standard ou pieds pour relais logique convient pour la transformation tant en CA qu’en CC.
Plus d’informations : new.abb.com/low-voltage/nl/producten/ elektronische-producten-en-relais 36
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Avantages −− Tensions de la bobine de 5 V CC à 230 V CA −− Contacts jusqu’à 16 A −− Jusqu’à quatre contacts −− Interrupteur de test intégré pour commande manuelle −− Contacts plaqués or disponibles pour une faible résistance de contact
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ABB présent à Indumation 4.0 Venez nous rendre visite lors de la 4e édition du salon de la technologie Indumation qui aura lieu du 8 au 10 février à Kortrijk Xpo. Nous vous attendons dans le hall 1, au stand B08.
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os spécialistes produits vous présenteront l’histoire numérique d’ABB AbilityTM dont nous vous parlions déjà en page 4. Ne manquez pas d’assister à la présentation de YuMi et RobotStudio®, ou encore de découvrir la nouvelle version de Decathlon. Vous en apprendrez aussi beaucoup au sujet des capteurs intelligents pour moteurs et des services connectés pour robots. Organisé tous les 2 ans, Indumation est le salon belge par excellence destiné aux professionnels des techniques de transmission et de l’automatisation industrielle. Des experts et entreprises de Belgique et de l’étranger y dévoileront leurs idées et innovations en la matière. Plus d’infos : www.indumation.be
Building Holland Du 22 au 24 mars, retrouvez-nous sur Building Holland au RAI Amsterdam.
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es écoles modernisées et économes en énergie, des personnes âgées autonomes vivant plus longtemps chez elles et des quartiers neutres en énergie. Autant de solutions qui ont pu voir le jour en partie grâce à ABB. ABB fournit des solutions électrotechniques dans les bâtiments et participe à la réflexion sur leur conservation. C’est ce que nous montrerons pendant ce salon du 22 au 24 mars.
ABB est un partenaire fondateur de Building Holland, dont le but est de nouer de nouveaux partenariats. Pour réaliser des économies. Pour concevoir, ensemble, des solutions durables et intelligentes. Et pour débattre de l’avenir de la construction. Architectes, développeurs, conseillers... Nous voulons rencontrer toutes celles et tous ceux qui pensent à l’avenir de la construction. Nous sommes ouverts à tout. Car rendre le monde éco-
nome en énergie ne peut pas se faire en restant assis derrière son bureau.
Inscrivez-vous à Building Holland via new.abb.com/benelux/nieuws/ vakbeurzen
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L’année
En 1892, Huibert Doyer (1862-1930) a fondé le bureau d’ingénieurs et d’installation dont est issue la branche néerlandaise d’ABB.
L’année 1892 D elft est le berceau de la branche néerlandaise d’ABB. C’est en effet dans cette ville qu’Huibert Doyer a fondé le bureau d’électrotechnique éponyme le 3 septembre 1892. Cette discipline n’en était alors qu’à ses balbutiements, faisant de la petite entreprise de Doyer une start-up avant l’heure. L’entreprise s’est mise à concevoir et installer des assemblages électriques. Pour ce faire, Doyer avait engagé quelques menuisiers compétents car, à cette époque,
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la formation en électrotechnique n’existait pas encore. Dans la vie quotidienne, les forces de traction utilisées tant pour les déplacements que pour l’entraînement de machines provenaient surtout de la vapeur et des chevaux. Dans la mesure où il n’existait encore ni réseau électrique national ni centrales énergétiques urbaines en 1892, l’énergie électrique était produite localement. Les premières à utiliser l’électricité étaient principalement des entreprises visionnaires de taille moyenne. Elles disposaient d’une machine à vapeur ou
d’un moteur à pétrole qui entraînait un générateur produisant de l’énergie électrique destinée aux lampes à arc et aux moteurs électriques. Le moteur des machines – pompes, broyeuses et engins mécaniques – était actionné grâce à des courroies de transmission. Au cours des vingt années suivantes, l’électrotechnique connaît un véritable essor. Des centrales électriques se construisent dans les villes. De nouvelles lignes de trams électriques veillent à la consommation nécessaire – ce qui permet
L’année Mise en service en février 1910, la centrale d’Oosterwolde fournissait l’énergie électrique nécessaire pour alimenter 14 lampadaires et 360 points lumineux pour 60 consommateurs.
ABB fête 125 ans d’activité aux Pays-Bas
En-tête de 1904 mentionnant la participation obtenue par A.G. Brown Boveri & Co. en 1895.
Cette année, nous commémorons la création de l’entreprise qui, il y a 125 ans, jetait les bases des activités d’ABB aux Pays-Bas. Le 3 septembre 1892, Huibert Doyer fondait en effet un bureau d’ingénieurs, posant les premiers jalons de la branche néerlandaise d’ABB. L’entreprise telle que nous la connaissons aujourd’hui n’existe que depuis 1988. Les branches belge, néerlandaise et luxembourgeoise ont ensuite été fusionnées le 1er janvier 1999 pour donner naissance à ABB Benelux.
Carte postale de 1907 illustrant la livraison d’un projet de référence : la centrale électrique construite sur le chemin de halage de La Haye.
d’assurer une charge de base constante dans les centrales dans la mesure où les utilisateurs particuliers sont encore peu nombreux. C’est en 1900 que les premiers trams électriques commencent à sillonner Amsterdam, suivie de La Haye en 1904 et de Rotterdam en 1905. Grâce à la mise en activité d’une usine d’électricité dans la ville, l’éclairage polluant au gaz est remplacé par des lampadaires électriques. D’abord installés sur les grands boulevards, les lampadaires équipent ensuite les rues secondaires.
L’avènement de l’électrotechnique entraîne une importante diminution de la pollution urbaine. Les eaux usées peuvent être évacuées via des pompes, les chevaux se font moins nombreux, diminuant ainsi la quantité de crottin, et la vapeur asphyxiante des lanternes au gaz s’estompe grâce à l’éclairage électrique. Les affaires du bureau d’ingénieurs Doyer se portent si bien qu’en 1903 l’entreprise quitte Delft pour s’installer dans la grande ville industrielle et portuaire de Rotterdam, en pleine expansion. En 1914, elle déménage une
nouvelle fois vers un complexe sur mesure, composé d’une usine et d’un immeuble de bureaux, à Hillegersberg. À cette époque, le fondateur Huibert Doyer s’est déjà retiré et le groupe suisse Brown Boveri (l’un des précurseurs d’ABB) a acquis une participation considérable dans l’entreprise. Ces bases solides permettent à l’entreprise d’apporter une contribution essentielle à la poursuite du développement de l’électrotechnique aux Pays-Bas.
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Naturellement.
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Croissance économique, urbanisation rapide et besoins croissants en matière de transports publics entraînent une extension des réseaux de tram, métro et chemin de fer à l’échelle mondiale. ABB propose toute une série de produits et solutions pour les transports urbains, les liaisons ferroviaires régionales et les lignes internationales à grande vitesse. De quoi transporter personnes et marchandises de manière à la fois plus rapide et plus efficace. L’offre d’ABB se compose de produits, systèmes et services fiables et performants destinés aux installations d’alimentation stationnaires et aux dispositifs de traction sur matériel roulant. Le portefeuille existant d’ABB dans le domaine ferroviaire montre bien le rôle essentiel joué par le groupe en faveur d’une mobilité durable. www.abb.com/betterworld
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Une mobilité durable pour des millions de personnes ?